Le dépit de l'attaquant du TFC Dodi Lukebakio contre Nantes en Ligue 1, le 14 janvier 2017 au Stadium de Toulouse. — R. Gabalda / AFP

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TFC–FC Nantes: «On ne peut pas se réveiller quand on sera 17e», prévient Pascal Dupraz

Nicolas Stival

Le TFC a encore signé une contre-performance, samedi contre Nantes (0-1). Si Pascal Dupraz veut cultiver l’optimisme, l’entraîneur toulousain avertit tout de même ses joueurs…

A la fin de ce triste TFC – Nantes (0-1), Pascal Dupraz a réuni ses joueurs au centre du terrain bosselé du Stadium. « Il nous a dit de ne pas baisser les bras, que nous faisions un métier formidable et qu’on n’avait pas le droit de baisser la tête, explique le milieu récupérateur Alexis Blin. On a pris un coup mais on va s’en remettre. »

Le tube de l’été et du début d’automne semble pourtant bien rayé. Depuis l’échec contre Lyon, le 29 octobre (1-2), Toulouse n’a engrangé que deux victoires en dix matchs de Ligue 1. Sans oublier deux éliminations en Coupes de France et de la Ligue.

La manière affichée samedi soir, dans une enceinte désertée (11.000 spectateurs), n’a rien d’encourageant pour la suite de la saison. « Ce match aurait dû se terminer par un nul, juge pourtant Dupraz. Mais nous avons montré des failles récurrentes ces derniers temps. Chaque fois qu’on maîtrise mal une situation, ça se termine par un but. » En l’occurrence, une tête de Sala (20e), bien isolé dans la surface, sur le seul tir cadré du FCN.

Des attaquants pas assez dangereux

Si les Violets ont eu la possession du ballon, ils n’en ont pas fait grand-chose de bon. Leurs occasions ? Une frappe de Braithwaite repoussée par le portier nantais Dupé, auteur dans la foulée d’un arrêt de grande classe face à la tête de Blin sur le corner qui a suivi (37e). Puis un tir trop croisé de Lukebakio (48e), remplaçant d’un Sylla hors sujet, au bout d’une jolie combinaison à trois avec Moubandjé et Braithwaite. C’est tout.

L’entraîneur du TFC aurait aimé une équipe « plus conquérante, moins académique » avec « plus de changements de rythme ». Il aurait fallu pour cela des attaquants bien plus inspirés. Ce n’est pas pour rien que Toulouse cherche à recruter à ce poste d’ici fin janvier.

Avant la fin de cette 20e journée, le TFC conservesa neuvième place. Mais derrière, ça pousse et si le 18e, Caen, affiche huit points de moins, il compte aussi deux matchs en retard par rapport aux coéquipiers d’Oscar Trejo. « J’invite les joueurs à comprendre qu’on ne peut pas se réveiller quand on sera 17e, reprend Dupraz. Le coup est passé très près la saison dernière. Si on musarde, on sera sanctionnés. »

Les Violets n’en sont pas là, et leur entraîneur insiste sur la nécessité de « l’optimisme ». Mais ils doivent peut-être commencer à regarder dans le rétroviseur plutôt qu’à travers le pare-brise. « On voulait bien démarrer 2017 pour avoir une deuxième partie de championnat alléchante », regrette Alexis Blin. Si le TFC enchaîne de telles performances, elle risque plutôt d’être inquiétante.

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