Recueil de notices historiques: lues dans les séances publiques de l'Académie royale des beaux-arts à l'Institut

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A. Le Clere et cie, 1834 - 429 pages
 

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Fréquemment cités

Page 344 - Il est douteux qu'on puisse imaginer un moyen plus sûr d'arriver à ne rien faire. M. Bonnard se rappela fort à propos ce tableau du peintre grec, exécuté d'après les critiques et sur les avis de la multitude qui, après , n'en voulut plus. Il imagina de recueillir ainsi chacune des corrections demandées, et il en fit un projet nouveau qui les renfermait toutes. On croirait qu'étant devenu l'oeuvre de tous les juges, ce projet aurait eu le suffrage de chacun.
Page 21 - Quatremère de Quincy, ne furent ou ne parurent d'accord que tant que dura l'établissement des massifs de la fondation. Leurs démêlés virent le jour dès que l'édifice sortit de terre. Chacun des deux avait un projet différent : M. Raymond avait orné sou arc de colonnes engagées; M. Chalgrin avait disposé dans le sien des colonnes isolées, c'est-à-dire adossées. Au lieu de décider entre les deux dispositions , on décida que l'arc serait sans colonnes.
Page 11 - Ce fut à cette époque qu'il composa un projet d'église grecque que l'on conserve encore à l'école polytechnique. Abusé par une admiration exclusive et maladroite pour l'antiquité, il voulait simplifier le système des églises chrétiennes , et ramener leur architecture à l'unité de plan et d'ordonnance et à la forme des temples antiques.
Page 9 - L'ascendant de sa réputation, peut-être aussi l'attrait de la nouveauté, valurent à l'ouvrage l'approbation publique. C'était en effet une nouveauté alors, qu'une façade d'église formée par des lignes droites , qu'une ordonnance régulière de colonnes isolées , qu'une architecture où enfin les ordres reparaissaient avec leur caractère propre . avec la justesse de leurs proportions et selon la nature de leur vraie destination.
Page 395 - M. Quatremère de Quincy, un de cesouvrages où ni l'ar« tiste ne semblerait avoir eu besoin d'art ni l'art d'artiste; « c'est l'idéal de l'humilité, sous la forme et le costume au « naturel du pieux cénobite ; et toutefois , ce marbre vous « arrête, et il ne vous sort plus de la mémoire. On dirait « qu'un rayon du génie de Lesueur serait descendu sur « cette figure pour l'animer. » Canova, ce grand maître de l'art italien, se plaisait à en faire l'éloge. On a cité bien souvent...
Page 22 - La grandeur physique , dit- il , est une des « principales causes de la valeur et de l'effet « de l'architecture ; la raison en est que le « plus grand nombre des impressions pro« duites par cet art , tiennent au sentiment
Page 288 - ... près la liste des noms qui se recommandaient à elle par des succès d'école ou par des liens de confraternité. « II n'avait appartenu, » dit naïvement le secrétaire perpétuel dans l'éloge public prononcé deux ans après la mort de Prudhon, « ni à l'Académie ni à aucune école; il était donc étranger à ces liaisons d'élèves contemporains qui établissent dans la suite une sorte de devoir d'aider les autres à parvenir (1).
Page 400 - C'est par le nombre et par la finesse des détails qu'il imprimait à ses portraits une vive ressemblance. Il lui arriva même quelquefois d'outrer les procédés de cette méthode, comme on le vit dans le portrait de Gluck, dont les effets d'une maladie...
Page 22 - Or, il est dans l'instinct de l'homme, d'admirer la grandeur dont l'idée se joint toujours dans son esprit à celles de puissance et de force.
Page 188 - De là donc, pour l'artiste, l'obligation de saisir, dans chaque sujet, le motif ou le sentiment qui en est le point central ou capital. De là ce système d'abréviation savante qui ramène chaque composition .à sa plus simple expression, pour le sens moral et physique ; mais de là aussi l'obligation de donner aux personnages, aux figures, la valeur de cette langue idéale dont ils deviennent les signes ; et cette valeur consiste dans la noblesse des formes, dans la grandeur du style, dans l'énergie...

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