Mascara comprenant une dispersion de particules
La présente invention concerne une composition de revêtement des fibres kératiniques comprenant comprenant au moins une dispersion de particules multiphasees. L'invention se rapporte également à l'utilisation de cette composition pour le maquillage des fibres kératiniques, ainsi qu'à un procédé de maquillage de ces dernières. La composition et le procédé de maquillage selon l'invention sont plus particulièrement destinés aux fibres kératiniques sensiblement longitudinales d'êtres humains telles que les cils, les sourcils et les cheveux, y compris les faux-cils et les postiches. La composition peut être une composition de maquillage, une base de maquillage, une composition à appliquer sur un maquillage, dite encore top-coat, ou bien encore une composition de traitement cosmétique des fibres kératiniques. Plus spécialement, l'invention porte sur un mascara.
Les compositions de revêtement des cils, appelées mascara, comprennent généralement, de façon connue, au moins une cire et au moins Un polymère filmogène pour déposer un film de maquillage sur les cils et gainer ces derniers, comme le décrit par exemple le document WO-A-95/15741. Les utilisatrices attendent pour ces produits de bonnes propriétés cosmétiques telles que l'adhérence sur les cils, un allongement ou un recour- bernent des cils, ou bien encore une bonne tenue du mascara dans le temps, notamment une bonne résistance aux frottements par exemple des doigts ou des tissus (mouchoirs, serviettes). Toutefois, les compositions de mascara ne permettent pas toujours d'obtenir un bon recourbement des cils.
Le but de la présente invention est de disposer d'une composition de maquillage des fibres kératiniques, et notamment des cils, s'appliquant facilement et conférant un bon recourbement des fibres kératiniques.
Il a été découvert qu'une telle composition pouvait être obtenue en utilisant une disper- sion de particules de particules multiphasees particulières, dans un milieu cosmétique- ment acceptable.
La composition selon l'invention s'applique facilement et s'accroche bien sur les fibres kératiniques tels que les cils. On constate le recourbement des cils est obtenu rapidement et facilement après application sur les cils. Le maquillage est confortable pour l'utilisatrice. Le maquillage s'élimine facilement avec les démaquillants classiques.
Plus précisément, l'invention a pour objet une composition de revêtement des fibres kératiniques comprenant une dispersion de particules multiphasees, dans un milieu cosméti- quement acceptable, les particules multiphasees comprenant au moins une phase souple au moins en partie externe comportant au moins un polymère souple ayant au moins une température de transition vitreuse inférieure ou égal à.60°C et au moins une phase rigide au moins en partie interne, la phase rigide étant un matériau amorphe ayant au moins une température de transition vitreuse supérieure à 60°C, le polymère souple étant fixé au moins partiellement par greffage chimique sur la phase rigide.
L'invention a aussi pour objet un procédé de revêtement des fibres kératiniques, notamment des cils, comprenant l'application sur les fibres kératiniques d'une composition telle que définie précédemment.
L'invention a également pour objet l'utilisation d'une composition telle que définie précédemment pour recourber les cils.
L'invention a encore pour objet l'utilisation, dans une composition de mascara, d'une dispersion de particules rηulltiphasées comprenant au moins une phase souple au moins en partie interne comportant au moins un polymère souple ayant au moins une température de transition vitreuse inférieure ou égale à 60°C, et au moins une phase rigide au moins en partie externe, la phase rigide étant un matériau amorphe ayant au moins une température de transition vitreuse supérieure à 60°C, le polymère souple étant fixé au moins partiellement par greffage chimique sur la phase rigide, les particules multiphasees étant dispersées dans un milieu cosmétiquement acceptable, pour recourber les cils.
La température de transition vitreuse correspond à la température à laquelle le matériau amorphe passe d'un état de solide vitreux à un état caoutchouteux. Cette température peut être mesurée par analyse thermique différentielle (dite méthode DTA, pour « Differential Thermal Analysis ») et la Calorimétrie différentielle (dite méthode DSC, pour « Differential Scanning Calorimetry »). En particulier, la température de transition vitreuse peut être mesurée par calorimétrie différentielle (DSC) selon la norme ASTM D3418-97.
On entend par milieu cosmétiquement acceptable, un milieu compatible avec les matières kératiniques comme la peau d'êtres humains.
Les particules selon l'invention, appelées aussi particules multiphasees (ou composites), sont des particules comprenant au moins une phase souple et au moins une phase rigide.
Le polymère souple des particules en dispersion a au moins une température de transition vitreuse inférieure ou égale à 60°C, notamment allant de - 120 °C à 60 °C, de préférence inférieure ou égale à 45°C, notamment allant de - 120 °C à 45 °C, et préférentiellement inférieure ou égale à 30 °C, notamment allant de - 120 °C à 30 °C.
Le polymère souple peut être choisi parmi les polymères séquences et/ou statistiques. Par « polymères séquences et/ou statistiques », on entend des polymères dont la répartition des monomères sur la chaîne principale ou les chaînons pendants est séquencée (blocs) et/ou statistique.
Le polymère souple peut être choisi parmi les polymères radicalaires, les polycondensats, les polymères siliconés. Le polymère souple peut être choisi parmi les polyacryliques, les polyméthacryliques, les polyamides, les polyuréthanes, les polyoléfines notamment les polyisoprènes, polybutadiènes, polyisobutylènès (PIB), les polyesters, les polyvinyléthers, les polyvinylthioéthers, les polyoxydes, les polysiloxanes et notamment les polydiméthyl siloxanes (PDMS), et leurs associations. Par associations , on entend les copolymères pouvant être formés à partir des monomères conduisant à la formation desdits polymères.
De préférence, le polymère souple peut être choisi parmi les poly(méth)acryliques, les polyuréthanes, les polyoléfines, les polysiloxanes.
Le matériau amorphe de la phase rigide a une température de transition vitreuse supérieure à 60 °C, notamment supérieure à 60 °C et inférieure ou égale à 200 °C, de préférence supérieure ou égale à 70 °C, notamment allant de 70 °C à 200 °C, en particulier allant de 70 °C à 150 °C, et préférentiellement supérieure ou égale à 90 °C, notamment allant de 90 °C à 150 °C.
Le matériau amorphe de la phase rigide peut être un polymère, notamment polymère séquence et/ou statistique. Il peut être un polymère choisi parmi les polyacryliques, les polyméthacryliques comme par exemple les polyacide(méth)acrylique, les poly(méth)acrylamides, les polyvinyliques, les polyvinylesters, les polyoléfines, les polys-
tyrènes, les polyvinylhalogenures comme le polychlorure de vinyle (PVC), les polyvinylni- triles, les polyuréthanes, les polyesters, les polyamides, les polycarbonates, les polysulfo- nes, les polysulfonamides, les polycycliques ayant un cycle carboné dans la chaîne prin cipale comme des polyphénylènes, les polyoxyphénylènes, et leurs associations.
De préférence, le matériau amorphe de la phase rigide peut être un polymère choisi parmi les polyacryliques, les polymethacryliques comme par exemple les poly acide (méth)acrylique, les poly(méth)acrylamides, les polyvinyliques, les polyvinylesters, les polyoléfines, les polystyrènes, les polyvinylhalogenures comme le polychlorure de vinyle (PVC), les polyvinylnitriles, les polyuréthanes, les polyamides, les polyesters.
Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, les phases souple et rigide des particules multiphasees peuvent comprendre au moins un polymère radicalaire obtenu par, voire essentiellement par, polymérisation de monomères choisis dans le groupe formé par : '
- les esters de l'acide (méth)acrylique, comme les (méth)acrylates d'alkyle, notamment ayant un groupe alkyle en C-| - Cs,
- les esters vinyliques des acides carboxyliques linéaires ou branchés, tels que l'acétate de vinyle ou le stéarate de vinyle - le styrène et ses dérivés, tels que le chloro méthyl styrène, l'alpha méthyl styrène
- les diènes conjugués, tels que le butadiène ou l'isoprène
- l'acrylamide, le méthacrylamide et l'acrylonitrile
- le chlorure de vinyle
- l' acide (méth)acrylique.
La sélection de monomères (nature et teneur), qui peut être un seul monomère ou un mélange d'au moins deux monomères, du polymère souple et du matériau amorphe de la phase rigide est déterminée par la température de transition vitreuse que l'on souhaite conférer à chaque polymère.
Les polymères des phases rigide et/ou souple peuvent être réticulés à l'aide de monomères possédant au moins deux doubles liaisons copolymérisables, par exemple choisis parmi :
- les diènes conjugués, tel que le butadiène ou l'isoprène
- les esters allyliques d'acides carboxyliques alpha béta insaturés tels que l'acrylate d'allyle, le méthacrylate d'allyle ;
- les esters allyliques d'acides dicarboxyliques alpha béta insaturés tel que le maléate de diallyle ;
- les polyacryliques ou polymethacryliques comprenant généralement au moins deux insaturations éthyléniques tels que le diméthacrylate d'éthylène glycol, le diméthacrylate de 1,3-butylène glycol, le diacrylate de 1,4-butanediol, ou le tétraacrylate de pentaneérythri- tol ;
- les polyvinyliques tels que le divinylbenzène ou le trivinyl benzène
- les polyallyliques tel que le cyanurate de triallyle.
Ledit greffage chimique permet, par la formation de liaisons covalentes, de lier la phase rigide et la phase souple des particules multiphasees de manière stable.
Le greffage chimique peut se faire par polymérisation radicalaire séquencée (appelée aussi polymérisation séquencielle) selon les modes opératoires bien connus de l'homme de l'art La polymérisation séquencée consiste à polymériser dans une première étape les monomères du polymère rigide (polymère formant la phase rigide des particules) puis de poursuivre lors d'une deuxième étape la polymérisation avec les monomères formant le polymère souple (polymère formant la phase souple des particules). De cette façon, les chaînes de polymère de la phase souple sont liées au moins en partie par liaison cova- lente aux chaînes du polymère de la phase rigide, la liaison covalente résultant de la polymérisation d'un monomère du polymère souple avec un monomère du polymère rigide. Préférentiellement, les monomères du polymère de la phase souple externe présentent une affinité plus importante pour le milieu de dispersion que les monomères du polymère de la phase rigide interne.
Le polymère souple peut être greffé sur le polymère rigide par l'intermédiaire de monomère greffant, ce dernier pouvant être un monomère possédant plusieurs doubles liaisons (liaisons éthyléniques), en particulier un monomère possédant deux doubles liaisons éthyléniques. Le monomère greffant peut être un diène conjugué tels que ceux décrits précédemment ou un ester (notamment diester) allylique d'acides dicarboxyliques alpha béta insaturés tels que ceux décrits précédemment (comme par exemple le maléate de diallyle) qui possèdent deux fonctions polymérisables (double liaison éthylénique) de réactivités différentes : l'une des fonctions polymérisable (double liaison éthylénique) du monomère greffant est polymérisée avec le polymère du matériau amorphe de la phase rigide (polymère rigide) et l'autre fonction polymérisable (double liaison éthylénique) du même monomère greffant est polymérisée avec le polymère souple.
Lorsque le polymère souple ou le polymère de la phase rigide est un polycondensat, on utilise de préférence un polycondensat ayant au moins une insaturation éthylénique apte a réagir avec un monomère comportant également une insaturation éthylénique pour former une liaison covalente avec le polycondensat. Des polycondensats comprenant une ou plusieurs insaturations éthyléniques sont notamment obtenus par polycondensation de monomères tels que l'alcool allylique, la vinylamine, l'acide fumarique. On peut par exemple polymériser des monomères vinyliques avec un polyuréthane ayant des groupes viny- liques dans ou en extrémité de la chaîne polyuréthane et greffer ainsi un polymère vinyli- que sur un polyuréthane ; une dispersion de particules d'un tel polymère greffé est notamment décrite dans les publications "The structure and properties of acrylic- polyurethane hybrid emulsions", Hiroze M., Progress in Organic Coatings, 38 (2000), pages 27-34 ; "Survey of the applications, properties, and technology of crosslinking emulsions", Bufkin B, Journal of Coatings technology, vol 50, n° 647, Décembre 1978. Le même principe de greffage s'applique pour les silicones en utilisant des silicones comportant des groupes vinylique permettant de polymériser sur la silicone des monomères vinyliques et greffer ainsi des chaînes de polymère vinylique sur une silicone.
Dans un mode de réalisation de l'invention, les particules multiphasees à phases rigide et souple sont filmogenes, et peuvent avoir une température mimimale de filmification (TMF) ( appelée en terme anglo-saxon « minimum film-forming température » ou MFFT), inférieure ou égale à environ 30°C (notamment allant de - 120 °C à 30 °C), de préférence inférieure ou égale à environ 25°C (notamment allant de - 120 °C à 25 °C) ; les particules à phases rigide et souple peuvent ainsi former un film à la température d'environ 30°C. En particulier, les particules multiphasees sont aptes à adhérer sur les matières kératiniques, c'est-à-dire qu'elles sont aptes à rester fixées sur les matières kératiniques, notamment sur les cils.
Les particules à phases rigide et souple ont généralement une taille allant de 1 nm à 10 μm, de préférence allant de 10 nm à 1 μm. La taille des particules peut être mesurée par exemple avec un appareil de type Brookhaven BI-90 par la technique de diffusion de la lumière, ou avec un granulomètre de type Malvern mastersizer 2000, ou bien encore par microscopie électronique.
La phase souple peut être présente dans les particules multiphasees en une teneur d'au moins 10 % en volume, par rapport au volume total de la particule, notamment allant de
10 % à 90 % en volume, et de préférence d'au moins 25 % en volume, notamment allant de 25 % à 90 % en volume.
Dans tous les cas, la phase rigide et la phase souple sont incompatibles, c'est-à-dire qu'elles peuvent être distinguées en utilisant les techniques bien connues de l'homme du métier, telle que par exemple la technique d'observation de microscopie électronique ou la mesure de plusieurs transitions vitreuses des particules par calorimétrie différentielle. Les particules multiphasees sont donc des particules non homogènes.
La morphologie des phases souple et rigide des particules dispersées peut être, par exemple, de type cœur-écorce, avec des parties d'écorce entourant complètement le cœur, mais aussi cceur-écorce avec une multiplicité de cœurs, ou un réseau interpénétrant de phases. Dans les particules multiphasees, la phase souple est au moins en partie, de préférence en majeure partie, externe, et que la phase rigide est au moins en partie, de préférence en majeure partie, interne.
Les particules multiphasees peuvent être préparées par des séries de polymérisation consécutives, avec différents types de monomères. Les particules d'une première famille de monomères sont généralement préparées en une étape séparée, ou formées in situ par polymérisation. Ensuite ou en même temps, au moins une autre famille d'autres monomères sont polymérisés au cours d'au moins une étape supplémentaire de polymérisation. Les particules ainsi formées ont au moins une structure au moins en partie interne, ou en noyau, et au moins une structure au moins en partie externe, ou en écorce. La formation d'une structure hétérogène « multicouches » est ainsi possible. Une grande variété de morphologies peut en découler, du type cœur-écorce, mais aussi par exemple avec des inclusions fragmentées de la phase rigide dans la phase souple. Selon l'invention, il est essentiel que la structure en phase souple au moins en partie externe soit plus souple que la structure en phase rigide au moins en partie interne.
Les particules multiphasees présentent dans la composition selon l'invention sont en dispersion dans un milieu physiologiquement acceptable.
Selon un première mode de réalisation de l'invention, les particules multiphasees peuvent être dispersées dans un milieu aqueux, notamment un milieu hydrophile. Le milieu aqueux peut être constitué majoritairement d'eau, et de préférence pratiquement totalement d'eau. Ces particules dispersées forment ainsi une dispersion aqueuse de poly-
mère, connue généralement sous le nom de latex ou pseudo-latex. Par « latex », on entend une dispersion aqueuse de particules de polymères telle que l'on peut l'obtenir par polymérisation en émulsion d'au moins un monomère.
La dispersion de particules multiphasees est généralement préparée par au moins une polymérisation en émulsion, en phase continue essentiellement aqueuse, à partir d'initiateurs de réaction, tels que des initiateurs photochimiques ou thermiques pour une polymérisation radicalaire, éventuellement en présence d'additifs tels que des stabilisants, des agents de transfert de chaîne, et/ou des catalyseurs.
Le milieu aqueux de la composition peut comprendre ou être constitué essentiellement d'eau, et éventuellement d'un solvant miscible à l'eau (mélange apte à former à 25 °C un mélange homogène et transparent à l'oeil) comme les monoalcoois inférieurs ayant de 1 à 5 atomes de carbone tels que l'éthanol, l'isopropanol, les glycols ayant de 2 à 8 atomes de carbone tels que le propylène glycol, Péthylène glycol, le 1 ,3-butylène glycol, le dipro- pylène glycol, les cétones en C3-C4, les aldéhydes en C-2-C4, et leurs mélanges.
L'eau, et éventuellement le solvant organique miscible à l'eau, peut être présente, en une teneur allant de 1 % à 95 %, de préférence de 5 % à 80 %, et mieux de 10 % à 60 %, en poids par rapport au poids total de la composition.
Selon un deuxième mode de réalisation de l'invention, les particules multiphasees peuvent être dispersées dans un milieu lipophile, c'est-à-dire un milieu non aqueux , notamment un milieu non aqueux liquide à température ambiante (25°C) et pression atmosphérique.
Dans ce cas, les particules ont généralement été préparées par au moins une polymérisation en solution, en milieu solvant ou organique, à partir d'initiateurs de réaction, tels que des initiateurs thermiques à radical libre, pour une polymérisation essentiellement radicalaire. La phase solvant choisie doit permettre de solubiliser les monomères mais ne doit plus être solvant du polymère final, qui se retrouve en dispersion. Les composés généralement présents pour une telle préparation peuvent être des stabilisants, des agents de transfert de chaîne, et/ou des catalyseurs.
La composition, et notamment le milieu lipophile peut comprendre au moins une huile ou un solvant organique volatile. Un tel composant s'évapore au cours du séchage de la composition selon l'invention.
Par " huile ou solvant organique volatile", on entend au sens de l'invention des solvants organiques et des huiles cosmétiques volatiles, liquides à température ambiante, ayant une pression de vapeur non nulle, à température ambiante et pression atmosphérique, allant en particulier de 10"2 à 300 mm de Hg (1,33 Pa à 40.000 Pa) et de préférence supérieure à 0,3 mm de Hg (30 Pa). Par "huile non volatile", on entend une huile ayant notamment une pression de vapeur inférieure à 10"2 mm de Hg (1 ,33 Pa).
Ces huiles peuvent être des huiles hydrocarbonées, des huiles siliconées, des huiles fluorées, ou leurs mélanges.
On entend par "huile hydrocarbonée", une huile contenant principalement des atomes d'hydrogène et de carbone et éventuellement des atomes d'oxygène, d'azote, de soufre, de phosphore. Les huiles hydrocarbonées volatiles peuvent être choisies parmi les huiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbones, et notamment les alcanes ramifiés en C8-C16 comme les isoaicanes en CQ-C^Q d'origine pétrolière (appelées aussi isoparaf- fines) comme l'isododécane (encore appelé 2,2,4,4,6-pentaméthylheptane), l'isodécane, l'isohexadécane, et par exemple les huiles vendues sous les noms commerciaux d'Iso- pars' ou de Permetyls, les esters ramifiés en Cg-C-ig le néopentanoate d'iso-hexyle, et leurs mélanges. D'autres huiles hydrocarbonées volatiles comme les distillats de pétrole, notamment ceux vendus sous la dénomination Shell Soit par la société SHELL, peuvent aussi être utilisées. De préférence, le solvant volatil est choisi parmi les huiles volatiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbone et leurs mélanges.
Comme huiles volatiles, on peut aussi utiliser les silicones volatiles, comme par exemple les huiles de silicones linéaires ou cycliques volatiles, notamment celles ayant une visco- site < 8 centistokes (8 10-6 m2/s), et ayant notamment de 2 à 7 atomes de silicium, ces silicones comportant éventuellement des groupes alkyle ou alkoxy ayant de 1 à 10 atomes de carbone. Comme huile de silicone volatile utilisable dans l'invention, on peut citer notamment l'octaméthyl cyclotétrasiloxane, le décaméthyl cyclopentasiloxane, le dodé- caméthyl cyclohexasiloxane, l'heptaméthyl hexyltrisiloxane, l'heptaméthyloctyl trisiloxane, l'hexaméthyl disiloxane, l'octaméthyl trisiloxane, le décaméthyl tétrasiloxane, le dodéca- méthyl pentasiloxane et leurs mélanges.
On peut également utiliser des solvants volatils fluorés tels que 1,1,1,2,2,3,4,5,5,5- décafluoropentane ou le perfluorométhylcyclopentane.
L'huile ou le solvant organique volatile peut être présent(e) dans la composition selon l'invention en une teneur allant de 1 % à 95 % en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence de 1 % à 65 % en poids.
La composition peut également comprendre au moins une huile non volatile, et notam- ment choisie parmi les huiles hydrocarbonées et/ou siliconées et/ou fluorées non volatiles.
Comme huile hydrocarbonée non volatile, on peut notamment citer :
- les huiles hydrocarbonées d'origine végétale telles que les triglycérides constitués d'esters d'acides gras et de glycérol dont les acides gras peuvent avoir des longueurs de chaînes variées de C4 à C24, ces dernières pouvant être linéaires ou ramifiées, saturées ou insaturées ; ces huiles sont notamment les huiles de germe de blé, de tournesol, de pépins de raisin, de sésame, de maïs, d'abricot, de ricin, de karité, d'avocat, d'olive, de soja, l'huile d'amande douce, de palme, de colza, de coton, de noisette, de macadamia, de jojoba, de luzerne, de pavot, de potimarron, de sésame, de courge, de colza, de cassis, d'onagre, de millet, d'orge, de quinoa, de seigle, de carthame, de bancoulier, de passiflore, de rosier muscat ; ou encore les triglycérides des acides caprylique/caprique comme ceux vendus par la société Stéarineries Dubois ou ceux vendus sous les dénominations Miglyol 810, 812 et 818 par la société Dynamit Nobel,
- les éthers de synthèse ayant de 10 à 40 atomes de carbone ;
- les hydrocarbures linéaires ou ramifiés, d'origine minérale ou synthétique tels que la vaseline, les polydécènes, le polyisobutène hydrogéné tel que le parléam, le squalane ;
- les esters de synthèse comme les huiles de formule R1COOR2 dans laquelle R^ représente le reste d'un acide gras linéaire ou ramifié comportant de 1 à 40 atomes de car- bone et R2 représente une chaîne hydrocarbonée notamment ramifiée contenant de 1 à 40 atomes de carbone à condition que R5 + R6 soit > 10, comme par exemple l'huile de Purcellin (octanoate de cétostéaryle), le myristate d'isopropyle, le palmitate d'isopropyle, le benzoate d'alcool en C12 à C15, le laurate d'hexyle, l'adipate de diisopropyle, l'isononanoate d'isononyle, le palmitate de 2-éthyl-hexyle, l'isostéarate d'isostéarate, des octanoates, décanoates ou ricinoléates d'alcools ou de polyalcools comme le dioctanoate
de propylène glycol ; les esters hydroxylés comme le lactate d'isostéaryle, le malate de di- isostéaryle ; et les esters du pentaérythritol ;
- les alcools gras liquides à température ambiante à chaîne carbonée ramifiée et/ou insaturée ayant de 12 à 26 atomes de carbone comme l'octyl dodécanol, l'alcool isostéaryli- que, l'alcool oléique, le 2-hexyldécanol, le 2-butyloctanol, le 2-undécylpentadécanol ;
- les acides gras supérieurs tels que l'acide oléique, l'acide linoléique, l'acide linolénique ;
- le dicaprylyl carbonate vendu sous la dénomination CETIOL CC par la société COGNIS
et leurs mélanges.
Les huiles de silicone non volatiles utilisables dans la composition selon l'invention peuvent être les polydiméthylsiloxanes (PDMS) non volatiles, les polydiméthylsiloxanes comportant des groupements alkyle ou alcoxy, pendant et/ou en bout de chaîne siliconée, groupements ayant chacun de 2 à 24 atomes de carbone, les silicones phénylées comme les phényl triméthicones, les phényl diméthicones, les phényl triméthylsiloxy diphénylsi- loxanes, les diphényl diméthicones, les diphényl méthyldiphényl trisiloxanes, les 2- phényléthyl triméthylsiloxysilicates ; et leurs mélanges.
Les huiles fluorées utilisables dans l'invention sont notamment des huiles fluorosiliconées, des polyethers fluorés, des silicones fluorées telles que décrit dans le document EP-A- 847752.
Les huiles non volatiles peuvent être présentes dans la composition selon l'invention en une teneur allant de 0,1 % à 80 % en poids, par rapport au poids total de la composition, de préférence allant de 0,1 % à 50 % en poids, et préférentiellement allant de 0,1 % à 20 % en poids.
Les particules à phases rigide et souple peuvent être présentes dans la composition en une teneur allant de 0,1 % à 70 % en poids de matières sèches de particules, par rapport au poids total de la composition, de préférence allant de 0,5 % à 55 % en poids, et préférentiellement allant de 1 % à 40 % en poids.
La composition selon l'invention peut comprendre des particules solides additionnelles, différentes des particules multiphasees décrites précédemment. La présence des particules solides additionnelles permet avantageusement d'augmenter le recourbement des cils conféré par la composition selon l'invention.
On entend par particules solides des particules qui sont à l'état solide à 25 °C.
Les particules solides additionnelles sont choisies parmi :
- des premières particules additionnelles comprenant un matériau, appelé premier matériau, cristallin ou semi-cristallin solide à 25 °C présentant une température de transition de phase de premier ordre, de fusion ou de combustion, supérieure à 100 °C ;
- des deuxièmes particules solides additionnelles comprenant un matériau amorphe ayant une température de transition vitreuse supérieure ou égale à 60 °C ; - des troisièmes particules solides additionelles comprenant une cire ayant une dureté allant de 6,5 MPa à 20 MPa.
Les particules additionnelles peuvent comprendre des particules solides, appelées premières particules additionnelles, comprenant (en particulier formées de) un matériau, appelé premier matériau, cristallin ou semi-cristallin solide à 25 °C présentant une température de transition de phase de premier ordre, de fusion ou de combustion, supérieure à 100 °C, de préférence supérieure à 120 °C, et mieux supérieure à 150 °C. La température de fusion ou de combustion du premier matériau peut être mesurée selon la norme ASTM E794-98.
Par "matériau semi-cristallin", on entend au sens de l'invention, un matériau, notamment un polymère, comportant une partie cristallisable et une partie amorphe présentant une température de changement de phase réversible du premier ordre, en particulier de fusion (transition solide-liquide).
Avantageusement, le premier matériau cristallin ou semi-cristallin des premières particules solides additionnelles présente une dureté Vickers supérieure ou égale à 10, notamment allant de 10 à 7500, de préférence supérieure ou égale à 200, notamment allant de 200 à 7500, et mieux supérieure ou égale à 400, notamment allant de 400 à 7500.
La dureté VICKERS (HV) est déterminée en appliquant sur le matériau un pénétromètre en forme de pyramide à base carrée, à l'aide d'une charge P. On mesure ensuite la dimension moyenne d'une diagonale de l'empreinte carrée obtenue avec le pénétromètre. La dureté VICKERS (HV) est alors calculée par la relation :
1854,4 x P d = diagonale moyenne en μm v = d2 P = charge appliquée en g
La mesure de la dureté VICKERS peut être effectuée à l'aide du microduromètre M 400 g 2 de la société LECO.
Le premier matériau cristallin ou semi-cristallin desdites premières particules solides addi- tionnelles peut être un matériau minéral qui peut être choisi parmi la silice, le verre, le diamant, le cuivre, le nitrure de bore, les céramiques, les oxydes métalliques, notamment les oxydes de fer comme l'oxyde de fer noir, l'oxyde de fer rouge, l'oxyde de fer jaune, les oxydes de titane, l'alumine, et leurs mélanges.
Lesdites premières particules solides additionnelles peuvent être des particules pleines, ou bien encore des particules creuses. Par exemple, on peut utiliser la silice creuse vendue sous la dénomination « SUNSIL-130 » par la société SUNJIN CHEMICAL.
Selon un premier mode de réalisation de la composition selon l'invention, lesdites premiè- res particules solides additionnelles sont formées essentiellement dudit premier matériau cristallin ou semi-crisatllin défini précédemment.
Selon un deuxième mode de réalisation de la composition selon l'invention, ledistes premières particules solides additionnelles comprennent, voire sont formées essentiellement de, au moins deux premiers matériaux cristallins ou semi-cristallins différents. C'est par exemple le cas des micas recouverts d'oxyde de titane ou d'oxyde de fer.
Selon un troisième mode de réalisation de la composition selon l'invention, lesdites premières particules solides additionnelles comprennent au moins ledit premier matériau cristallin ou semi-cristallin, et au moins un matériau additionnel, différent dudit premier matériau, ledit premier matériau formant la surface desdites premières particules. Pour ces particules solides, ledit premier matériau ayant les caractéristiques décrites précédemment se trouve à la surface desdites premières particules, ces dernières comprenant un matériau additionnel recouvert par le premier matériau.
Avantageusement, lesdites premières particules solides additionnelles peuvent avoir une taille moyenne allant de 5 nm à 50 μm, et de préférence de 20 nm à 50 μm.
Les particules solides additionnelles peuvent comprendre des particules solides, appelées deuxièmes particules solides additionnelles, comprenant un matériau amorphe, en particulier un polymère, ayant une température de transition vitreuse supérieure ou égale à 60 °C (notamment allant de 60 °C à 800 °C), avantageusement supérieure ou égale à 80 °C (notamment allant de 80 °C à 700 °C), et de préférence supérieure ou égalé à 100 °C (notamment allant de 100 °C à 500 °C). La température de transition vitreuse peut être mesurée par DSC (Differential Scanning Calorimetry) selon la norme ASTM D3418-97.
Comme matériau amorphe, on peut utiliser les polymères non filmogenes ayant une température de transition vitreuse telle que décrite précédemment. On entend par « polymère non filmogène » un polymère qui n'est pas apte à former à lui seul un film continu et adhérent sur un support, notamment sur les matières kératiniques, à une température inférieure à 40 °C.
Comme polymère amorphe ayant une température de transition vitreuse supérieure ou égale à 60°C, on peut utiliser des polymères radicalaires ou les polycondensats ayant cette température de transition vitreuse définie.
Comme polymère radicalaire, on peut citer :
- les homo ou copolymères d'éthylène, notamment de cycloéthylène, de naphtyléthy- lène ;
- les homo ou copolymères de propylène, notamment d'hexafluoropropylène ;
- les homo ou copolymères acryliques, notamment les polymères d'acide acrylique, d'acrylate de diméthyl-adamanthyl, de chloroacrylate ; les homo ou copolymères d'acrylamide ;
- les homo ou copolymères de (méth)acrylonitrile ; - les homo ou copolymères d'acétylstyrène, de carboxystyrène, ' de chlorométhylsty- rène ;
Comme polycondensats, on peut citer les polycarbonates, les polyuréthanes, les polyesters, les polyamides comme le nylon-3, les polysulfones, les polysulfonamides, les carbo- hydrates comme l'amylose triacétate.
Les deuxièmes particules solides additionnelles peuvent avoir une taille moyenne allant de 10 nm à 50 μm, et de préférence allant de 20 nm à 1 μm.
Comme deuxièmes particules additionnelles, on peut utiliser les dispersions aqueuses de polymère non filmogène vendues sous les dénominations « JONCRYL® SCX 8082 » , « JONCRYL® 90 » par la société JOHNSON POLYMER, « NEOCRYL® XK 52 » par la société AVECIA RESINS, « RHODOPAS® 5051 » par la société RHODIA CHIMIE.
Les particules solides additionnelles peuvent comprendre des particules solides, appelées troisièmes particules solides additionelles, comprenant (en particulier formé de) une cire, appelée cire dure, ayant une dureté allant de 6,5 MPa à 20 MPa, et de préférence allant de 9,5 MPa à 15 MPa. Avantageusement, la cire peut avoir une dureté supérieure à 10 MPa, notamment allant de 10 à 20 MPa, et mieux allant de 10 à 12 MPa.
La dureté est déterminée par la mesure de la force en compression mesurée à 20 °C à l'aide du texturomètre vendu sous la dénomination TA-XT2i par la société RHEO, équipé d'un cylindre en inox d'un diamètre de 2 mm se déplaçant à la vitesse de mesure de 0,1 mm/s, et pénétrant dans la cire à une profondeur de pénétration de 0,3 mm. Pour effectuer la mesure de dureté, la cire est fondue à une température égale au point de fusion de la cire + 20 °C. La cire fondue est coulée dans un récipient de 30 mm de diamètre et de 20 mm de profondeur. La cire est recristallisée à température ambiante (25 °C) pendant 24.heures, puis la cire est conservée pendant au moins 1 heure à 20 °C avant d'effectuer la mesure de dureté. La valeur de la dureté est la force de compression mesurée divisée par la surface du cylindre du texturomètre en contact avec la cire.
Comme cire répondant aux critères définis précédemment, on peut utiliser la cire de Candellila, la cire de jojoba hydrogénée, la cire de sumac, la cérésine, le stéarate d'octacosanyle, le stéarate de tétracontanyle, la cire de Shellac, le fumarate de béhényle, le tétrastéarate de di-(triméthylol-1,1,1 propane) vendu sous la dénomination « HEST 2T- 4S » par la société HETERENE, le tétrastéabéhénate de di-(triméthylol-1,1,1 propane) vendue sous la dénomination HEST 2T-4B par la société HETERENE, les ozokerites comme celle vendue sous la dénomination « OZOKERITE WAX SP 1020 P » par la société STRAHL & PITSCH
On peut également utiliser la cire obtenue par hydrogénation d'huile d'olive estérifiée avec l'alcool stéarylique vendue sous la dénomination « PHYTOWAX Olive 18 L 57 » ou bien
encore les cires obtenues par hydrogénation d'huile de ricin estérifiée avec l'alcool cétyli- que vendus sous la dénomination « PHYTOWAX ricin 16L64 et 22L73 », par la société SOPHIM. De telles cires sont décrites dans la demande FR-A- 2792190
Avantageusement, la cire dure est choisie parmi la cire d'olive obtenue par hydrogénation d'huile d'olive estérifiée avec l'alcool stéarylique vendue sous la dénomination PHYTOWAX Olive 18 L 57 de la société SOPHIM et le tétrastéarate de di-(triméthylol- 1,1,1 propane).
La composition selon l'invention peut comprendre en outre des particules auxiliaires, différentes de la phase rigide des particules multiphasees et des particules solides additionnelles décrites précédemment. Ces particules auxiliaires ne sont pas apte à coalescer à une température inférieure à 40 °C et correspondent aux particules solides à 25 °C de tout matériau, différent de la phase rigide des particules multiphasees et des particules additionnelles décrites précédemment, restant sous forme de particules individualisées, ou éventuellement collées mais qui conservent dans ce cas leur état de particule individuelle (ces particules collées ne sont pas coalescées à une température inférieure à 40 °C).
Tous les composants présents dans la composition selon l'invention se trouvant à l'état de particules solides qui ne coalescent pas à une température inférieure à 40 °C à eux seuls ou en présence de tous les ingrédients de la composition, sont considérées comme étant soit des particules multiphasees, soit des particules solides additionnelles ou soit des particules solides auxiliaires selon les définitions décrites précédemment.
Ainsi, par exemple, les deuxièmes particules additionnelles peuvent être un matériau choisi parmi les cires, les charges, les polymères, tel que ceux décrits ci-après, ou bien encore des particules d'élastomères.
Avantageusement, la composition selon l'invention comprend une fraction volatile et une fraction non volatile.
On entend par fraction non volatile de la composition l'ensemble des constituants présents dans la composition qui ne sont pas volatiles. On entend par composé volatil Un composé qui, pris isolément, a une pression de vapeur non nulle, à température ambiante
(25 °C) et pression atmosphérique, allant en particulier de 10"2 à 300 mm de Hg (1,33 Pa à 40.000 Pa) et de préférence supérieure à 0,3 mm de Hg (40 Pa).
La fraction non volatile de la composition correspond en fait au mélange des constituants restant sur les cils après l'application sur les cils et le séchage complet du mascara. La fraction non volatile comprend notamment des particules solides choisies parmi les particules multiphasees, les particules solides additionnelles et les particules solides auxiliaires décrites précédemment.
De préférence, le mascara comprend des particules solides choisies parmi les particules multiphasees, les particules solides additionnelles et les particules solides auxiliaires décrites précédemment en une teneur telle que la fraction volumique desdites particules solides est supérieure ou égale à 50 % (notamment va de 50 % à 99 %), et de préférence supérieure ou égale à 60 % (notamment va de 60 % à 99 %), et de façon plus préférée est supérieur ou égale à 70% (notamment va de 70 à 95%), du volume total de la fraction non volatile de la composition.
On entend par « fraction volumique des particules solides », le pourcentage du volume total de toutes les particules solides présentes dans la composition, par rapport au vo- lume total de tous les composés de la fraction non volatile de la composition.
La fraction volumique (FV) de particules solides présente dans la fraction non volatile de la composition est égale au volume total du volume total V desdites particules divisé par le volume total V de la fraction non volatile de la composition, exprimé en pourcentage.
Le volume V de particules solides est égal à la masse m desdites particules solides dans la composition divisé par la masse volumique MV des particules. La masse volumique est calculée selon la méthode décrite ci-après.
Fraction volumique : FV = 100 x V / V et V = m / MV
Le volume total V de la fraction non volatile de la composition est calculé en additionnant le volume de chaque constituant non volatil présent dans la composition.
De préférence, les phases rigides des particules multiphasees et les premières particules additionnelles décrites précédemment sont présentes dans la composition en une teneur
telle que la fraction volumique des phases rigides des particules multiphasees et des premières particules additionnelles est comprise entre 10 % et 90 % du volume total de la fraction de particules solides. Ces dernières particules solides étant choisies parmi les particules multiphasees, les particules solides additionnelles et les particules solides auxiliaires décrites précédemment.
Avantageusement, la composition comprend une fraction volatile et une fraction non volatile comprenant les particules multiphasees telles que définies précédemment, et les phases rigides des particules multiphasees décrites précédemment peuvent être présentes dans la composition en une teneur telle que la fraction volumique des phases rigide des particules multiphasees peut être comprise entre 0,55 % et 99 % du volume total de la fraction non volatile de la composition, de préférence comprise entre 1 % et 95 %, et de façon encore plus préférée comprise entre 10 % et 70 %.
La composition selon l'invention peut comprendre en outre au moins une cire, dite cire additionnelle, différente de la cire dure des troisièmes particules solides additionnelle décrites précédemment. La cire additionnelle a notamment une dureté inférieure à 6,5 MPa.
Par "cire", on entend au sens de la présente invention, un composé gras lipophile, solide à température ambiante (25 °C) et pression atmosphérique (760 mm de Hg, soit 105 Pa), à changement d'état solide/liquide réversible, ayant une température de fusion supérieure à 30 °C et mieux supérieure à 55 °C et pouvant aller jusqu'à 200 °C, notamment jusqu'à 120 °C. En portant la cire à sa température de fusion, il est possible de la rendre miscible aux huiles et de former un mélange homogène microscopiquement, mais en ramenant la température du mélange à la température ambiante, on obtient une recristallisation de la cire dans les huiles du mélange. Les valeurs de point de fusion correspondent, selon l'invention, au pic de fusion mesurée à l'aide d'un calorimètre à balayage différentiel (D.S.C.), par exemple le calorimètre vendu sous la dénomination DSC 30 par la société METLER , avec une montée en température de 5 ou 10 °C par minute.
Les cires, au sens de l'invention, sont celles généralement utilisées dans les domaines cosmétique et dermatologique . On peut notamment citer la cire d'abeilles, la cire de lanoline, et les cires d'insectes de Chine; la cire de riz, la cire de Camauba, la cire d'Ouricury, la cire de canne à sucre, la cire du Japon ; la cire de montan, les cires microcristallines, les cires de paraffine, la cire de cérésine, la cire de lignite, les cires de polyéthylène, les cires obtenues par la synthèse de Fisher-Tropsch, les esters d'acides gras et les glycéri-
des concrets à 40°C et mieux à plus de 55°C. On peut aussi citer les cires obtenues par hydrogénation catalytique d'huiles animales ou végétales ayant des chaînes grasses, linéaires ou ramifiées, en C8-C32. Parmi celles-ci, on peut notamment citer l'huile de tour- nesol hydrogénée, l'huile de ricin hydrogénée, l'huile de coprah hydrogénée et l'huile de lanoline hydrogénée. On peut encore citer les cires de silicone ou les cires fluorées.
La cire additionelle présente dans la composition peut être dispersée sous forme de particules dans un milieu aqueux. Ces particules peuvent avoir une taille moyenne allant de 50 nm à 10 μm, et de préférence de 50 nm à 3,5 μm.
En particulier, la cire additionnelle peut être présente sous forme d'émulsion cires-dans- eau, les cires pouvant être sous forme de particules de taille moyenne allant de 1 μm à 10 μm, et de préférence de 1 μm à 3,5 μm.
Dans un autre mode de réalisation de la composition selon l'invention, la cire additionnelle peut être présente sous forme de microdispersion de cire, la cire additionnelle étant sous forme de particules dont la taille moyenne est inférieure à 1 μm, et va notamment de 50 nm à 500 nm. Des microdispersions de cires sont décrites dans les documents EP-A-557196, EP-A-1048282.
La composition selon l'invention peut comprendre au moins un polymère filmogène additionnel, en plus du polymère de la phase souple des particules multiphasees décrites précédemment.
Le polymère filmogène additionnel peut être un polymère solubilisé ou dispersé sous forme de particules solides dans une phase aqueuse de la composition ou bien encore solubilisé ou dispersé sous forme de particules solides dans une phase grasse liquide de la composition. La composition peut comprendre un mélange de ces polymères. Lorsque le polymère filmogène additionnel se présente sous forme de particules solides, ces par- ticules peuvent présenter une taille moyenne de particules allant de 5 nm à 600 nm, et de prféréence de 20 nm à 300 nm.
Le polymère filmogène additionnel peut être présent dans la composition selon l'invention en une teneur en matières sèches allant de 0,1 % à 60 % en poids par rapport au poids total de la composition, de préférence de 0,5 % à 20 % en poids, et mieux de 1 % à 10 % en poids.
Dans la présente demande, on entend par "polymère filmogène", un polymère apte à former à lui seul ou en présence d'un agent auxiliaire de filmification, un film continu et adhérent sur un support, notamment sur les matières kératiniques.
On utilise de préférence un polymère filmogène apte à former un film hydrophobe, c'est- à-dire un polymère dont le film a une solubilité dans l'eau à 25 °C inférieure à 1 % en poids.
Parmi les polymères filmogenes utilisables dans la composition de la présente invention, on peut citer les polymères synthétiques, de type radicalaire ou de type polycondensat, les polymères d'origine naturelle, et leurs mélanges.
Par polymère filmogène radicalaire, on entend un polymère obtenu par polymérisation de monomères à insaturation notamment éthylénique, chaque monomère étant susceptible de s'homopolymériser (à l'inverse des polycondensats). Les polymères filmogenes de type radicalaire peuvent être notamment des polymères, ou des copolymères, vinyliques, notamment des polymères (métha)acryliques sous forme acide, ester ou amide.
Selon la présente invention, le groupement alkyle des esters peut être soit fluoré, soit per- fluoré, c'est-à-dire qu'une partie ou la totalité des atomes d'hydrogène du groupement alkyle sont substitués par des atomes de fluor.
Les polymères filmogenes vinyliques peuvent également résulter de Phomopolymérisation ou de la copolymérisation de monomères choisis parmi les esters vinyliques et les monomères styrèniques. En particulier, ces monomères peuvent être polymérisés avec des monomères acides et/ou leurs esters et/ou leurs amides, tels que ceux mentionnés précédemment.
II est possible d'utiliser tout monomère connu de l'homme du métier entrant dans les catégories de monomères acryliques et vinyliques (y compris les monomères modifiés par une chaîne siliconée). '
Parmi les polycondensats filmogenes, on peut citer les polyuréthanes, les polyesters, les polyesters amides, les polyamides, et les résines époxyesters, les polyurées.
On peut utiliser des copolymères à base d'isophtalate/sulfoisophtalate, et plus particulièrement des copolymères obtenus par condensation de di-éthylèneglycol, cyclohexane di- méthanol, acide isophtalique, acide sulfoisophtalique. De tels polymères sont vendus par exemple sous le nom de marque Eastman AQ® par la société Eastman Chemical Products.
Les polymères d'origine naturelle, éventuellement modifiés, peuvent être choisis parmi la résine shellac, la gomme de sandaraque, les dammars, les élémis, les copals, les polymères cellulosiques, et leurs mélanges.
Selon un premier mode de réalisation de la composition selon l'invention, le polymère filmogène additionnel peut être présent sous la forme de particules en dispersion aqueuse, connue généralement sous le nom de latex ou pseudolatex. Les techniques de préparation de ces dispersions sont bien connues de l'homme du métier.
Comme dispersion aqueuse de polymère filmogène, on peut utiliser les dispersions acryliques vendues sous les dénominations NEOCRYL XK-90®, NEOCRYL A-1070®,
NEOCRYL A-1090®, NEOCRYL BT-62®, NEOCRYL A-1079®, NEOCRYL A-523® par la société AVECIA-NEORESINS, DOW LATEX 432® par la société DOW CHEMICAL, DAITOSOL 5000 AD® par la société DAITO KASEY KOGYO; ou ben encore les dispersions aqueuses de polyuréthane vendues sous les dénominations NEOREZ R-981®, NEOREZ R-974® par la société AVECIA-NEORESINS, les AVALURE UR-405®, AVALURE UR-410®, AVALURE UR-425®, AVALURE UR-450®, SANCURE 875®, SANCURE .861®, SANCURE 878®, SANCURE 2060® par la société GOODRICH,
IMPRANIL 85® par la société BAYER, AQUAMERE H-1511® par la société HYDROMER.
Comme dispersion aqueuse de polymère filmogène, on peut également utiliser les dispersions de polymères résultant de la polymérisation radicalaire d'un ou plusieurs mono- mères radicalaires à l'intérieur et/ou partiellement en surface, de particules préexistantes d'au moins un polymère choisi dans le groupe constitué par les polyuréthanes, les poly-
urées, les polyesters, les polyesteramides et/ou les alkydes. Ces polymères sont généralement appelés polymères hybrides.
Selon une deuxième variante de réalisation de la composition selon l'invention, le polymère filmogène additionnel peut être un polymère hydrosoluble et est donc présent dans une phase aqueuse de la composition sous forme solubilisée. Comme exemples de polymères filmogenes hydrosolubles, on peut citer
- les protéines comme les protéines d'origine végétale telles que les protéines de blé, de soja ; les protéines d'origine animale tels que les kératines, par exemples les hydrolysats de kératine et les kératines sulfoniques ;
- les polymères de chitine ou de chitosane anioniques, cationiques, amphotères ou non- ioniques ;
- les polymères de cellulose tels que Phydroxyéthylcellulose, l'hydroxypropylcellulose, la méthylcellulose, l'éthylhydroxyéthylcellulose, la carboxyméthylcellulose, ainsi que les dérivés quaternisés de la cellulose ;
- les polymères ou copolymères acryliques, tels que les polyacrylates ou les polymétha- crylates ;
- les polymères vinyliques, comme les polyvinylpyrrolidones, les copolymères de l'éther méthylvinylique et de l'anhydride malique, le copolymère de l'acétate de vinyle et de l'acide crotonique, les copolymères de vinyipyrrolidone et d'acétate de vinyle ; les copolymères de vinyipyrrolidone et de caprolactame ; l'alcool polyvinylique ;
- les polymères d'origine naturelle, éventuellement modifiés, tels que :
. les gommes arabiques, la gomme de guar, les dérivés du xanthane, la gomme de ka- raya ;
. les alginates et les carraghénanes ; . les glycoaminoglycanes, l'acide hyaluronique et ses dérivés ; . la résine shellac, la gomme de sandaraque, les dammars, les élémis, les copals ; . l'acide désoxyribonucléïque ;
. les muccopolysaccharides tels que l'acide hyaluronique, les chondroïtines sulfate, et leurs mélanges.
Selon une autre variante de réalisation de la composition selon l'invention, le polymère filmogène peut être présent dans une phase grasse liquide comprenant des huiles ou solvants organiques tels que ceux décrits précédemment. Par "phase grasse liquide", on entend, au sens de l'invention, une phase grasse liquide à température ambiante (25°C) et pression atmosphérique (760 mm de Hg, soit 105 Pa), composée d'un ou plusieurs
corps gras liquides à température ambiante, appelés aussi huiles, généralement compatibles entre eux.
De préférence, la phase grasse liquide comprend une huile volatile, éventuellement en mélange avec une huile non volatile, les huiles pouvant être choisies parmi les huiles citées précédemment.
Selon un troisième mode de réalisation de la composition selon l'invention, le polymère filmogène additionnel peut être présent sous forme de particules, stabilisées en surface, dispersées dans une phase grasse liquide.
La dispersion de particules de polymère stabilisées en surface peut être fabriquée comme décrit dans le document EP-A-749747.
Les particules de polymère sont stabilisées en surface grâce à un stabilisant qui peut être un polymère séquence, un polymère greffé, et/ou un polymère statistique, seul ou en mélange.
Des dispersions de polymère filmogène dans la phase grasse liquide, en présence d'agent stabilisants, sont notamment décrites dans les documents EP-A-749746, EP-A- 923928, EP-A-930060 dont le contenu est incorporé à titre de référence dans la présente demande.
La taille des particules de polymères en dispersion soit dans la phase aqueuse, soit dans la phase grasse liquide, peut aller de 5 nm à 600 nm, et de préférence de 20 nm à 300 nm.
Selon un quatrième mode de réalisation de la composition selon l'invention, le polymère filmogène additionnel peut être solubilisé dans une phase grasse liquide, on dit alors que le polymère filmogène est un polymère liposoluble.
A titre d'exemple de polymère liposoluble, on peut citer les copolymères d'ester vinylique (le groupe vinylique étant directement relié à l'atome d'oxygène du groupe ester et l'ester vinylique ayant un radical hydrocarboné saturé, linéaire ou ramifié, de 1 à 19 atomes de carbone, lié au carbonyle du groupe ester ) et d'au moins un autre monomère qui peut être un ester vinylique (différent de l'ester vinylique déjà présent), une α-oléfine (ayant de
8 à 28 atomes de carbone), un alkylvinyléther (dont le groupe alkyl comporte de 2 à 18 atomes de carbone), ou un ester allylique ou méthaliylique (ayant un radical hydrocarboné saturé, linéaire ou ramifié, de 1 à 19 atomes de carbone, lié au carbonyle du groupe ester).
Ces copolymères peuvent être réticulés à l'aide de réticulants qui ont pour but qui peuvent être soit du type vinylique, soit du type allylique ou méthaliylique, tels que le tétraally- loxyéthane, le divinylbenzène, l'octanedioate de divinyle, le dodecanedioate de divinyle, et l'octadécanedioate de divinyle.
Comme polymères filmogenes liposolubles, on peut également citer les homopolymères liposolubles, et en particulier ceux résultant de l'homopolymérisation d'esters vinyliques ayant de 9 à 22 atomes de carbone ou d'acrylates ou de méthacrylates d'alkyle, les radicaux alkyles ayant de 10 à 20 atomes de carbone.
Les copolymères et homopolymères liposolubles définis précédemment sont connus et notamment décrits dans la demande FR-A-2262303 ; ils peuvent avoir un poids moléculaire moyen en poids allant de 2.000 à 500.000 et de préférence de 4.000 à 200.000.
Comme polymères filmogenes liposolubles utilisables dans l'invention, on peut également citer les polyalkylènes et notamment les copolymères d'alcènes en C2-C20, comme le po- lybutène, les alkylcelluloses avec un radical alkyle linéaire ou ramifié, saturé ou non en C1 à C8 comme l'éthylcellulose et la propylcellulose, les copolymères de la vinylpyrolidone (VP) et notamment les copolymères de la vinyipyrrolidone et d'alcène en C2 à C40 et mieux en C3 à C2o-
Selon un mode de réalisation préféré de la composition selon l'invention, le polymère filmogène additionnel peut être un polymère apte à former un dépôt, notamment un film, produisant à une concentration de 7 % dans l'eau, une rétraction du stratum corneum iso- lé de plus de 1 % à 30°C sous une humidité relative de 40 %, de préférence de plus de 1,2 %, et mieux de plus de 1,5 %. Cette rétraction est mesurée à l'aide d'un extensiomètre, selon la méthode décrite ci-après.
La composition selon l'invention peut comprendre un agent auxiliaire de filmification pour permettre la filmification à température ambiante des particules multiphasees selon l'invention ou du polymère filmogène additionnel. L'agent auxiliaire peut être un agent de
coalescence ou un plastifiant connu de l'homme du métier. Un plastifiant est généralement un composé organique qui reste dans la composition lors de la formation du film. Un agent de coalescence est généralement un composé organique volatil qui s'évapore lors de la formation du film.
La composition selon l'invention peut contenir des agents tensioactifs émulsionnants présents notamment en une proportion allant de 2 à 30 % en poids par rapport au poids total de la composition, et mieux de 5 % à 15 %. Ces agents tensioactifs peuvent être choisis parmi des agents tensioactifs anioniques ou non ioniques. On peut se reporter au docu- ment « Encyclopedia of Chemical Technology, KIRK-OTHMER », volume 22, p.333-432, 3ème édition, 1979, WILEY, pour la définition des propriétés et des fonctions (émulsion- nant) des tensioactifs, en particulier p.347-377 de cette référence, pour les tensioactifs anioniques et non-ioniques..
Les tensioactifs utilisés préférentiellement dans la composition selon l'invention sont choisis :
- parmi les tensioactifs non-ioniques : les acides gras, les alcools gras, les alcools gras polyéthoxylés ou polyglycérolés tels que des alcools stéarylique ou cétylstéarylique poly- éthoxylés, les esters d'acide gras et de saccharose, les esters d'alkyl glucose, en particu- lier les esters gras de CrC6 alkyl glucose polyoxyéthylénés, et leurs mélanges.
- parmi les tensioactifs anioniques : les acides gras en C16-C30 neutralisés par les aminés, l'ammoniaque ou les sels alcalins, et leurs mélanges.
On utilise de préférence des tensioactifs permettant l'obtention d'émulsion huile-dans-eau ou cire-dans-eau.
La composition peut également comprendre au moins une matière colorante comme les composés pulvérulents, par exemple à raison de 0,01 % à 25 % du poids total de la composition. Les composés pulvérulents peuvent être choisis parmi les pigments et/ou les nacres habituellement utilisés dans les mascaras.
Les pigments peuvent être blancs ou colorés, minéraux et/ou organiques. On peut citer, parmi les pigments minéraux, le dioxyde de titane, éventuellement traité en surface, les oxydes de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de fer ou de chrome, le violet de manganèse, le bleu outremer, l'hydrate de chrome et le bleu ferrique. Parmi les pigments organiques, on peut citer le noir de carbone, les pigments de type D & C, et les laques à base de carmin de cochenille, de baryum, strontium, calcium, aluminium.
Les pigments nacrés peuvent être choisis parmi les pigments nacrés blancs tels que le mica recouvert de titane, ou d'oxychlorure de bismuth, les pigments nacrés colorés tels que le mica titane avec des oxydes de fer, le mica titane avec notamment du bleu ferrique ou de l'oxyde de chrome, le mica titane avec un pigment organique du type précité ainsi que les pigments nacrés à base d'oxychlorure de bismuth.
La composition selon l'invention peut comprendre en outre des charges qui peuvent être choisies parmi celles bien connues de l'homme du métier et couramment utilisées dans les compositions cosmétiques. Comme charge, on peut notamment utiliser :
- le talc qui est un silicate de magnésium hydraté utilisé sous forme de particules généralement inférieures à 40 microns,
- les micas qui sont des aluminosilicates de compositions variées se présentant sous la forme d'écaillés ayant des dimensions de 2 à 200 microns, de préférence de 5 à 70 microns et une épaisseur comprise entre 0,1 à 5 microns, de préférence de 0,2 à 3 microns, ces micas pouvant être d'origine naturelle telle que la muscovite la margarite, la roscoelithe, là lipidolithe, la biotite ou d'origine synthétique,
- l'amidon en particulier l'amidon de riz,
- le kaolin qui est un silicate d'aluminium hydraté qui se présente sous la forme de particules de forme isotrope ayant des dimensions généralement inférieures à 30 mlœεoijcsydes de zinc et de titane généralement utilisés sous la forme de particules ayant des dimensions ne dépassant pas quelques microns,
- le carbonate de calcium, le carbonate ou l'hydrocarbonate de magnésium, - la cellulose microcristalline,
- la silice,
- les poudres de polymères synthétiques tels que le polyéthylène, les polyesters (l'isophtalate ou le téréphtalate de polyéthylène), les. polyamides tels que ceux vendus sous la dénomination commerciale de "Nylon" ou de "Téflon" et les poudres de silicone.
La composition selon l'invention peut également contenir des ingrédients couramment utilisés en cosmétique, tels que les oligo-éléments, les adoucissants, les séquestrants, les parfums, les épaississants, les vitamines, les protéines, les céramides, les agents de cohésion, les agents alcalinisants ou acidifiants habituellement utilisés dans le domaine cosmétique, les émollients, les conservateurs, les filtres solaires, les antioxydants.
La composition selon l'invention peut se présenter sous forme d'une émulsion cire-dans- eau, eau-dans-cire, huile-dans-eau, eau-dans-huile, ou bien encore être une composition anhydre.
Bien entendu, l'homme du métier veillera à choisir ce ou ces éventuels composés complémentaires, et/ou leur quantité, de manière telles que les propriétés avantageuses de la composition selon l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par l'adjonction envisagée.
La composition selon l'invention peut être préparée selon les méthodes usuelles des domaines considérés.
L'invention est illustrée plus en détail dans l'exemple suivant.
Méthode de mesure de la masse volumique de particules solides :
La masse volumique apparente de particules solides est mesurée à l'aide d'un pycnomè- tre Gay-Lussac.
On utilise une balance de précision (précision de 1 mg) et les mesures sont effectuées dans une enceinte thermostatée à 25 °C ( ± 0.5°C). On utilise également deux liquides de référence ayant une masse volumique Mv qui sont l'eau déminéralisée (MV = 1000 kg/m3) et l'heptane (MV = 683.7 kg/m3) . On effectue la mesure de la masse volumique des particules solides avec chaque liquide de référence.
On place le pycnomètre et les produits utilisé pour effectuer la mesure à la température de 25°C. Les masses citées ci-après sont exprimées en kilogrammes.
On mesure la masse MO du pycnomètre, puis on remplit complètement le pycnomètre du liquide de référence employé, en évitant l'introduction de bulle d'air. On mesure la masse M1 du pycnomètre rempli.
Puis on prépare un mélange de masse M2 du matériau dont on veut mesurer sa masse volumique Mv2 avec une masse M3 de liquide de référence. On agite le mélange puis juste à la fin de l'agitation, on remplit le pycnomètre avec ce mélange et on mesure la masse M4 du pycnomètre rempli. On détermine ainsi la masse M4 - MO du mélange présent dans le pycnomètre. Le pycnomètre ayant un volume de remplissage constant, on peut donc établir la relation suivante : (M1-M0) / Mv = (M2/Mv2 + M3/Mv) x (M4-M0) / (M2+M3)
Cette relation permet de calculer la valeur de la masse volumique Mv2 des particules solides, exprimée en kg/ m3 . On détermine ainsi pour chacun des liquides de référence une valeur de la masse volumique des particules solides. Selon l'invention, la valeur la plus élevée (parmi la masse volumique mesurée avec l'eau distillée et la masse volumique mesurée avec l'heptane) est retenue comme valeur de la masse volumique pour la détermination de la fraction volumique des particules solides.
Méthode de mesure de rétraction d'un polymère :
Le principe consiste à mesurer avant traitement et après traitement la longueur d'une éprouvette de stratum cornéum isolé et de déterminer le pourcentage de rétraction de l'éprouvette.
On utilise des éprouvettes de 1 cm X 0,4 cm de stratum cornéum d'épaisseur allant de 10 à 20 μm disposées sur l'extensiomètre MTT 610 commercialisé par la société DIASTRON.
L'éprouvette est placée entre 2 mâchoires puis laissée pendant 12 heures dans une atmosphère à 30 °C et 40 % d'humidité relative.
On tracte à la vitesse de 2 mm/minute l'éprouvette d'une longueur comprise entre 5 et 10 % de la longueur initiale pour déterminer la longueur l-| à partir de laquelle l'éprouvette commence à exercer une force sur les mâchoires et détectée par l'appareil.
On détend ensuite l'éprouvette puis on applique sur le stratum cornéum 2 mg d'une composition aqueuse à 7 % en poids de polymère. Après évaporation totale de la composition, on tracte l'éprouvette dans les mêmes conditions que celles décrites précédemment pour déterminer également la longueur l pour l'éprouvette traitée.
Le pourcentage de rétraction est déterminé par le rapport : 100 X (I2 - H)/l .
Exemple 1 :
a) On prépare un latex de structure cœur/écorce formé de 10 % en poids, par rapport au poids total de particules de polymère, de phase rigide interne (cœur) formée de 100 % en poids de méthacrylate de méthyle (% en poids par rapport au poids total de la phase rigide), et de 90 % en poids, par rapport au poids total de particules de polymère, de phase souple externe formée de 50 % en poids d'acrylate de n-butyle, de 45 % en poids de méthacrylate de méthyle et de 5 % en poids d'acide methacrylique (% en poids exprimé par rapport au poids total de la phase souple).
La phase souple a une température de transition vitreuse d'environ 10 °C et la phase ri- gide a une température de transition vitreuse d'environ 100 °C. Les particules multiphasees comprennent 10 % en poids de phase rigide interne et 90 % en poids de phase souple externe (% en poids par rapport au poids total des particules de polymère).
Ce latex est préparé en deux étapes de polymérisation séquentielle : Dans une première étape, on introduit dans une solution aqueuse contenant 4 % en poids de lauryl1 sulfate de sodium, sous agitation dans un réacteur chauffé à 80 °C, le méthacrylate de méthyle ainsi que du persulfate de potassium dissous à 0,4 % dans l'eau ; on laisse agiter pendant 30 minutes. Puis on ajoute du bisulfite de sodium selon un ratio pondéral bisulfite de sodium/persulfate de potassium de 1 14, dissous dans un minimum d'eau. On laisse réagir pendant 1 heure.
Dans une deuxième étape, on ajoute à l'émulsion de polymère obtenue à la fin de la première étape, en 30 minutes, le mélange d'acrylate de n-butyle, de méthacrylate de méthyle et d'acide methacrylique (mélange pondéral 50/45/5), puis simultanément on ajoute en 5 minutes du persulfate de potassium dissous à 0,1 % dans l'eau. Puis on ajoute du bisulfite de sodium selon un rapport pondéral bisulfite de sodium ajouté / persulfate de potassium ajouté égal à 1/2 et on laisse réagir 3 heures à 80 °C, puis on ramène le mé-
lange à la température ambiante (25 °C) et on ajuste la concentration des particules de polymères pour obtenir un extrait sec en polymère de 35 % en poids.
b) On prépare un mascara A ayant la composition suivante:
- Cire de carnauba 20 g
- Stéarate de glycéryle polyoxyéthyléné (30 OE)
(Tagat S de la société GOLDSCHMIDT) 8 g - Oxyde de fer noir 5 g
- Latex selon a) 10 g MA
- Propylène glycol 5 g
- Hydroxyéthylcellulose 2,5 g
- Conservateurs qs
- Eau qsp 100 g
MA signifie en matière active
c) On prépare un mascara témoin B (hors invention) sans latex ayant la composition sui- vante :
- Cire de carnauba 20 g
- Stéarate de glycéryle polyoxyéthyléné (30 OE)
(Tagat S de la société GOLDSCHMIDT) 8 g
- Oxyde de fer noir 5 g
- Propylène glycol 5 g
- Hydroxyéthylcellulose 2,5 g
- Conservateurs qs
- Eau qsp 100 g
Après dépôt sur les cils et séchage, le mascara A comprenant une dispersion de particules multiphasees selon l'invention, recourbe plus les cils que le mascara B.