Ce recueil de nouvelles présentées par Christian Poslaniec va vous faire découvrir des textes fondateurs d'auteurs classiques qui vous mettent dans des situations de chaos ou en présence de robots.
Au menu, les xipehuz de Rosny Aîné (1887), la journée d'un journaliste américain en 2890 de Jules Verne (1890), la machine à désintégrer de Arthur Conan Doyle (1929), le maître de Moxon de Ambrose Bierce (1899), l'étoile de HG Wells (1897), la terreur du futur de Marcel Schwob (1891), les amours d'antimoine et de Benzamide de Gaston de Pawlowski (1908), le dernier poète et les robots d'Abraham Merritt (1934).

Il est toujours intéressant de se plonger dans ces textes anciens. Certains n'ont pas pris une ride, à l’instar de l'étoile de HG Wells. D'autres sont des curiosités, comme la journée d un journaliste américain en 2890 de J Verne.
Ce qui me semble toujours le plus intéressant c'est la capacité de ces auteurs à imaginer le futur, les relations sociales, les avancées technologiques, avec leurs mots de l'époque. Et de constater que nous avons désormais des objets qui ressemblent beaucoup à ce qui est décrit ou que nous connaissons ces situations.
Pour reprendre le texte de HG Wells, quand il décrit la catastrophe qui frappe la planète Terre, avec la fonte des pôles etc, quand il évoque un tsunami, c'est bien en Asie que cela se déroule, souvenez vous de Noël 2004.
Quand Jules Verne parle de telephote, il s'agit comme le précise la note de bas de page de l'ancêtre de Skype. Avec une création de mots basée non pas sur l'imagination, mais sur une étymologie exacte.
Ce sont tous ces petits détails qui font de ces différents textes des oeuvres à redécouvrir.
Le style employé par les auteurs est aussi à ne pas négliger. Dans le maître de Moxon d'Ambrose Bierce, la description de l’automate (on ne parle pas de robot à l'époque), est très succincte, tardive. Elle n'arrive qu'après avoir bien développé la description de ce chercheur qui travaille dans le secret le plus absolu, avec sa cachette où seul son serviteur est admis. La machine à désintégrer est une véritable histoire d'espionnage, avec cette machine digne des meilleures inventions de la science fiction qui peut faire disparaître puis réapparaître à l'envie, avec une possible modification qui est contrôlable (ici le système pileux du professeur Challenger. Ne vous inquiétez pas pour lui, tout rentrera dans l'ordre très vite).
Dans cette nouvelle, le chaos n'est qu'une éventualité, si cette machine tombe entre de mauvaises mains.
Je vous laisse allez découvrir par vous même les autres textes.

Cette lecture vous permettra de remettre beaucoup de créations contemporaines en perspective. Ce qui ne veut pas dire que c'était mieux avant, surtout pas. Simplement qu'il est primordial de savoir d'où nous venons. Toutes les créations actuelles sont des améliorations des idées de nos pairs. Avec Robots et Chaos, vous revivrez des instants de créations pures.

Xavier