La question du monochrome.

Le monochrome, c'est le fait de n'utiliser qu'une seule couleur, une couleur unique. C'est une manière de simplifer, d'aller à l'essentiel. Le monochrome est un support inépuisable d'expérimentations. 

On considère Malevitch comme le premier à avoir réalisé un monochrome. En décembre 1915, il présente parmis 39 oeuvres, son premier "Carré noir" et son "Carré rouge", à l'exposition "0,10"(Zéro-Dix). Il peint la disparition de ce qui est visible. 

Un autre artiste russe, Alexandre Rodtchenko, présente des toiles du même style en 1921, lors de l'exposition "5x5=25. Il s'agit de trois toiles monochromes, dites de couleurs pures : "Rouge pur", Jaune pur", "Bleu pur".

Dès le début des années 1950, Mark Rothko réalisé des compositions sur des grands format, qui se résument à l'agencement seulement deux ou trois rectangles, disposés verticalement, avec des contours flous. Par la suite, il réduit les couleurs, ainsi que les contrastes de valeur. Rothko voulait créer un expérience de la perception de la couleur pure et intense. 

Pour Yves Klein, surnommé Yves le monochrome,  les couleurs sont des éléments sensibles dans la peinture. Il pousse l'expérience de la couleur pure. Sa peinture se charge de force et d'énergie, au-délà de la provocation. Il a développé un travail de peinture autour d'une seule coueleur : "le bleu Klein". Il a inventé cette couleur qui ne ressemble à aucune autre, un bleu à la fois profond et lumineux. Il crée dont l'International Klein Blue(IKB), qu'il fait brevêté, symbole de la matérialisation de la sensibilité individuelle, et étendue infinie. Pour lui, la couleur imprègne le support mais aussi l'espace autour. La personne qui le regarde est noyé dedans. De plus, toutes les oeuvres d'Yves Klein sont en relief, par rapport au mur, ce qui donne une impression de lévitation de la toile devant le mur.