En ce moment, il est plutôt rare d'avoir une journée entière où il ne pleut pas. Nous partons pour le village de Breitenau, au Sud de Villé, où nous laissons la voiture en lisière de forêt.
On attaque directement avec une grosse montée de 350 mètres de dénivelé pour atteindre la Roche des Fées. Bizarrement, les fées du rocher se transforment en sorcières pour son appellation germanique, le "Hexenfelsen" !
Le sentier vers le Stangenplatz (GR532) est, lui, assez plat. Il sera suivi d'une nouvelle grimpette jusqu'au point culminant de la forêt domaniale de La Vancelle, le rocher du Coucou (alt 856m). Une belle vue du Frankenbourg s'offre à nos yeux.
Encore deux rochers remarquables, celui de la Salière et du Cheval tombé et déjà les premières gouttes tombent. Heureusement nous sommes sous le couvert du feuillage des arbres. Le dernier kilomètre sera vite parcouru !
Itiniraire : Parking du Luttenbach (Breitenau) - Roche des Fées - Roche Ronde - Stangenplatz - Rocher du Coucou - Château du Frankenbourg - Place des Charpentiers - Rocher de la Salière - Rocher du Cheval tombé - Breitenau.
Parcours fait en 6h, pauses et visites comprises. 630 mètres de dénivelé positif - Environ 17 Kms.
Carte IGN : 3717 ET
Paysage printanier.
Roche des Fées ou Hexenfels (alt 754m).
Sommet de la Roche des Fées.
Sous le rocher, une grosse cavité.
La Ronde des Roches (Löjelefelse) ou Rocs des Tours est un haut lieu d'énergie.
Le château de Frankenbourg vu du rocher du Coucou.
L'abri au pied du Schlossberg (alt 648m).
Le site du Schlossberg est occupé depuis la préhistoire. 2 enceintes de murs païen entourent la montagne. Le mur est quasiment identique à celui du Mont Ste Odile, quoique nettement moins long.
Le point commun est le système d'assemblage à double queue d'aronde en bois.
Le Frankenbourg suit les lignes du rocher sur lequel il a été construit (alt 715 m).
C'est l'un des châteaux les plus vieux d'Alsace. Il est cité dès 1125.
Le puit au premier plan n'est pas un puit mais une citerne à filtration. Il n'y avait pas d'eau au château et on récupérait l'eau pluviale qui s'écoulait des toits et même l'eau de ruissèlement au sol. La source la plus proche coulait hors les mûrs en contre-bas du château au pied du Schlossberg.
Son donjon circulaire est fait de beaux blocs à bossage. Du travail soigné.
De nombreuses marques lapidaires couvrent les pierres.
Des marques de tâcherons en forme de fleur de lys. Peu courantes.
D'autres en forme de pinces. Je compte un dizaine de marques différentes.
Siegebert III de Sarrebrück, connu sous le nom de comte de Werd en est le constructeur. Le château connaitra de nombreux propriétaires. Sa mission était de contrôler la route du sel, du minerais d'argent et la route du vignoble.
Au fil des siècles, le Frankenbourg sera adapté au progrès de l'artillerie. En 1582, il est frappé par la foudre. En 1631, on y transfert le trésor de Strasbourg devant la menace suedoise. Les toupes de Mansfeld achèveront de le détruire.
Le rocher de la Salière (Salzbechsel).
Les premières gouttes sur des feuilles de houx.
Le rocher du Cheval tombé. Il doit son nom a un accident survenu à cet endroit. Un débardeur du nom de Schramm de Lièpvre chargeait du bois sur son chariot. Un de ses chevaux de trait s'enfuit et tomba du haut du rocher.
La chapelle Saint Déodat dans la forêt de Breitenau. Un peu plus loin jaillit une source miraculeuse également baptisée du nom du saint. Elle est aujourd'hui captée.
Retour sous la pluie...