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“La bibliothèque, la nuit” Bibliothèques mythiques en réalité virtuelle
à la BnF François Mitterrand, Paris

du 16 mai au 13 août 2017



www.bnf.fr

 

© Anne-Frédérique Fer, présentation presse, le 15 mai 2017.

2156_bibliotheque2156_bibliotheque2156_bibliothequeLégendes de gauche à droite :
1/  Ronan-Jim Sévellec, Le Cabinet de la rue de Namur, Boîte-vitrine, 1992, coll. Florent Chopin.
2/  Piranèse, Carcere, département des Estampes, BnF.
3/  © Stéphane Bourgeois.

 


2156_bibliotheque audio
Interview de Eric Dussert, coordinateur de la numérisation des Imprimés - BnF
et co-commissaire de “l’imaginaire des bibliothèques”,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 15 mai 2017, durée 11'14". © FranceFineArt.

 


extrait du communiqué de presse :

 

La bibliothèque, la nuit
Une exposition conçue et réalisée par Ex Machina pour célébrer le 10e anniversaire de la Grande Bibliothèque, d’après une idée originale de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Concepteur : Robert Lepage, co-concepteur et directeur de création : Steve Blanchet
Auteur, co-concepteur et narrateur : Alberto Manguel
Scénographe : Marie-Renée Bourget Harvey assistée de Marie Mc Nicoll
Concepteur son : Jean-Sébastien Côté
Concepteur éclairage : Light Factor
Effets visuels : Volta
Superviseur des effets visuels : Nicolas-Denis Robitaille
Directrice du département de compositing : Nathalie Girard
Chef d’équipe artiste 3D : Éric Maltais
Artiste en décors numériques : Richard Bergeron
Directeur photo : Sébastien Gros

Présentation de la BnF autour de l’imaginaire des bibliothèques :
Eric Dussert, coordinateur de la numérisation des Imprimés, BnF
Eric Walbecq, bibliothécaire au département Littérature et art, BnF




La BnF accueille La bibliothèque, la nuit, une exposition immersive imaginée et réalisée en 2015 par le metteur en scène Robert Lepage et sa compagnie Ex Machina, inspirée de l’ouvrage éponyme d’Alberto Manguel. Expérience virtuelle véritablement inédite, elle invite le visiteur à un voyage fantastique en 3D au coeur de dix des plus fabuleuses bibliothèques du monde.

Pour sa présentation en France, après le Québec, l’exposition s’enrichit d’une introduction conçue par la BnF, composée de livres et d’oeuvres plastiques consacrés à l’imaginaire des bibliothèques, issus en grande partie des collections de l’institution.


Comme la mémoire, une bibliothèque fonctionne différemment la nuit. Le jour, vous avez le sentiment que chaque titre s’offre à vous avec équité, démocratiquement […]. Mais la nuit, certains volumes disparaissent tandis que d’autres s’affirment dans le halo de votre lumière. Alberto Manguel.

Exploration virtuelle de bibliothèques parmi les plus fascinantes au monde, réelles ou imaginaires, l’exposition La bibliothèque, la nuit trouve son origine dans l’ouvrage du même nom d’Alberto Manguel, co-concepteur du projet. Dans son livre, l’écrivain canadien d’origine argentine aborde les dimensions philosophiques, logiques, architecturales ou sociales qui sous-tendent l’existence de toute bibliothèque. À son entrée, le visiteur se trouve au milieu d’une reconstitution de la bibliothèque d’Alberto Manguel. Il passe ensuite dans une forêt, coeur de l’expérience scénographique, qui offre un contraste avec l’ordre et la rigueur propres aux lieux de savoir. Au moyen d’un casque 3D, il est alors invité à un fabuleux voyage onirique, dans le temps et dans l’espace, qui mène de la Bibliothèque nationale et universitaire de Sarajevo, rejaillie de ses cendres, à la Megabiblioteca moderniste José Vasconcelos de Mexico ou de la légendaire cité d’Alexandrie jusqu’au fond des mers, à bord du Nautilus du capitaine Nemo.

Dix bibliothèques mythiques, réelles ou imaginaires, se dévoilent ainsi au cours d’une expérience d’immersion à la fois muséale et scénographique qui mobilise tout à la fois l’intelligence et la mémoire, la rêverie et l’imaginaire : Bibliothèque de l’abbaye d’Admont (Admont, Autriche), Bibliotheca Alexandrina (Alexandrie, Égypte), Bibliothèque du Congrès (Washington DC, États-Unis), Megabiblioteca José Vasconcelos (Mexico, Mexique), Bibliothèque nationale et universitaire de Sarajevo (Sarajevo, Bosnie), Bibliothèque du Nautilus (d’après Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne), Bibliothèque du Parlement (Ottawa, Canada), Bibliothèque Sainte-Geneviève (Paris, France), Bibliothèque du temple Hase-dera (Kamakura, Japon), Bibliothèque universitaire de Copenhague (Copenhague, Danemark).



En guise de préambule, une présentation sur l’imaginaire des bibliothèques conçue par la BnF :
Le thème de l’imaginaire des bibliothèques est exploré à travers une quarantaine de pièces, issues des collections de la BnF mais aussi de prêts d’artistes contemporains et mène de la bibliothèque réelle, physique, à la bibliothèque comme motif de rêves et de fantasmes.
La bibliothèque est d’abord présentée dans sa matérialité : la « bibliothèque de marbre » des artistes allemands Wolfgang Kubach et Anna Maria Kubach-Wilmsen impose ainsi la densité et l’épaisseur des livres. Vient en contrepoint une collection d’ex-libris, qui rappellent que le livre, et par conséquent la bibliothèque, peuvent matérialiser une représentation de soi.
Le parcours mène ensuite vers les gravures de l’utopiste Boullée ou les fameux « cachots » de Piranèse pour suggèrer l’idée que la bibliothèque, idéalement structurée et harmonieuse, peut devenir un lieu de désordre. C’est aussi un lieu où se nouent la réalité et le rêve, comme dans les oeuvres de Rosemarie Trackell, d’Eric Desmazières, de Ronan-Jim Sévellec ou de Jean Le Gac.
La présentation se clôt sur le thème fantasmatique du livre inaccessible. La magnifique sérigraphie de Vieira da Silva exalte la beauté et la sérénité des lieux voués au livre, tandis que la représentation de la bibliothèque du Nom de la Rose d’Umberto Eco dans l’édition originale du roman (1981) et l’huile de l’artiste Florent Chopin, La vie rêvée des mots, soulignent le cycle de la vie des mots et des livres qui menacent de disparaître et renaissent sans cesse.
Les visiteurs de l’exposition passeront enfin sous la figure souriante imaginée par le relieur Odette Ducarre pour une édition du roman d’André de Richaud, La Nuit aveuglante (1966) : le visage que compose cette reliure animée prend l’allure sympathique d’une chouette, symbole de la nuit et de la connaissance, cerbère malicieux des salles où va se dérouler l’expérience des bibliothèques imaginées par Robert Lepage et Alberto Manguel…