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PHILIPPE LE BEL ET LE PAPE BONIFACE VIII

LES CAPETIENS
PHILIPPE IV LE BEL, CHEF D'ETAT
La confrontation avec le pape Boniface VIII

 

LA RIVALITE ENTRE PHILIPPE IV LE BEL ET LE PAPE BONIFACE VIII

En 1303, le conflit qui oppose, depuis bientôt dix ans, oppose Philippe le Bel au pape Boniface VIII s'envenime soudainement. Après avoir lancé une violente campagne de pamphlets contre Rome, le Capétien, soutenu par une assemblée réunie au Louvre le 12 mars 1303, décide tout simplement de faire déposer et juger le souverain pontife.

En 1296, Philippe le Bel soumet le clergé français à impôt sans l'aval du pape Boniface VIII. Ce dernier menace alors d'excommunier le roi de France qui riposte aussitôt en plaçant sous séquestre les revenus ecclésiastiques destinés à la papauté. Mais le coût financier du différend qui les oppose apparaît bien trop lourd et les deux adversaires finissent par rechercher un compromis. En 1297, Boniface autorise Philippe le Bel à imposer le clergé sans consultation préalable de Rome. Si le pape fait volte-face, c'est qu'il a bien d'autres soucis. Deux cardinaux, les frères Sciarra et Etienne Colonna, l'accusent en effet d'avoir usurpé son élection. Ils rappellent à qui veut l'entendre que Célestin V a été enfermé pendant deux ans et abandonné à une mort certaine par son successeur. Boniface riposte en mettant à pied les deux prélats qui courent se réfugier en France. En juillet 1303, Philippe le Bel fait arrêter Bernard Saisset, évêque de Pamiers et protégé du pape, pour haute trahison. C'en est trop pour le souverain pontife qui décide alors de réunir un concile qui jugera des agissements du roi de France.

A partir de 1303, le suivi des différends avec la papauté est confié à Guillaume de Nogaret. Conseiller du roi depuis huit ans, ce juriste décide d'abandonner la défensive pour l'attaque. En un mot, il faut discréditer le pape, l'arrêter, réunir un concile pour le juger et le déposer. Une campagne de pamphlets, dénonce l'hérésie, le parjure, le mépris des sacrements et même les pratiques sexuelles douteuses de Boniface VIII. Pour faire bonne mesure, on y ajoute l'idôlatrie, le népotisme et l'assassinat. La hardiesse des arguments, dont la plupart ressortissent au procès d'intention, fait mouche.
Le 12 mars 1303, une assemblée, réunissant au Louvre le clergé, la noblesse et la bourgeoisie, décide de déposer le pape et de convoquer un concile général.
On confie à Guillaume de Nogaret la mission de signifier à Boniface VIII l'appel et la convocation du concile qui décidera de son sort.

Fin mars 1303, Nogaret quitte Paris pour l'Italie. Il a pour mission de se présenter devant le pape et de lui notifer les volontés du roi. Début mai, avant les premières fortes chaleurs, Boniface quitte Rome. C'est dans sa ville natale, située dans le Latium, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Rome, que le Saint Père prend ses quartiers d'été, en compagnie de quelques proches.
Nogaret a combiné de faire sa déclaration devant témoins car le succès de sa mission dépend pour beaucoup du retentissement qu'on donnera à l'avènement. Aussi décide-t-il d'attendre le retour du pape à Rome, début octobre. Mais, au cours de l'été, les choses se précipitent lorsque le légiste de Philippe le Bel apprend que la bulle d'excommunication du roi de France (la bulle Super Petri solo) prendra effet le 8 septembre. Nous sommes alors le 2 septembre et il ne reste que six jours à Guillaume de Nogaret pour accomplir sa mission et prendre le pape de vitesse. Aussitôt il part pour Anagni, accompagné de ses deux écuyers et d'une petite escorte.
De leur côté, les Colonna, rentrés en Italie au début de l'été, préparent une insurrection armée. Le 6 septembre, ils prennent eux aussi la route d'Anagni, à la tête d'une troupe de 300 hommes
Ont-ils rendez-vous avec Nogaret? Celui-ci l'a toujours nié.

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