Un grand savant bourguignon du XIXe siècle : Antoine Masson

Dans l'historique clair et fort documenté de la Télégraphie électrique, que M. Louis Cahen fit paraître ici même, nous relevons cette phrase (1) : «Conséquence directe des découvertes physiques, la télégraphie électrique dut sa naissance, au moins sous sa forme électro-magnétique la plus profonde, aux suggestions et aux réalisations des savants, parmi les plus illustres : Ampère, Schweigger, Gauss et Weber, Henry, aux noms desquels il faut ajouter ceux moins célèbres, de Wheatstone, Masson, Steinkeil. »

Antoine Masson, car c'est de lui qu'il s'agit, est connu des physiciens et électriciens : sa roue, premier interrupteur périodique de la première bobine d'induction ; toutes ses expériences cruciales en tous les domaines de la Physique sont citées dans tous les grands traités classiques de Physique, celui de son camarade d'école Daguin, celui de son collègue à Louis-le-Grand, Jamin. Ses notices, ses mémoires s'offrent à tous dans les Comptes rendus de l'Académie des Sciences, et les Annales de Chimie et Physique où on en rencontre au moins un chaque année, de 1834 à 1858. Les électriciens ont fait figurer son portrait dans le Salon du Musée rétrospectif de l'Exposition d'Électricité de 1900, parmi ceux des trente savants français à qui la Science et l'Industrie électrique doivent le plus. Le centenaire de sa naissance fut célébré le 6 août 1906, au Congrès de Lyon de l'Association française pour l'Avancement des Sciences. A l'issue de ce Congrès, M. E. Gossart, professeur de Physique expérimentale à la Faculté des Sciences de Bordeaux se mit en rapport avec M. Charles Gruet, maire d'Auxonne, la ville natale d'Antoine Masson. Ce maire, très éclairé, comprit toute l'importance qu'il y avait à honorer cet illustre enfant du Pays : le dimanche 5 août, il célébra son centenaire à l'occasion de

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