Les fictions utopiques pendant la Révolution française : enquête sur les interactions entre réalité révolutionnaire et modèles politiques imaginaires
Auteur / Autrice : | Anne-Rozenn Morel |
Direction : | Isabelle Brouard-Arends, Laurent Loty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Humanités et Sciences de l'Homme (Rennes2004-2008) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études des langues et littératures anciennes et modernes (Rennes) |
Jury : | Président / Présidente : Jean Goulemot |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Delon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Goulemot, Jacques Berchtold |
Résumé
Ce travail vise à interpréter le succès - ignoré par la critique - des fictions utopiques pendant la Révolution française. A partir d’un corpus de cinquante-cinq œuvres, cette analyse porte sur les différents enjeux esthétiques et politiques du recours à l’utopie. Témoignant de la crise culturelle et politique de cette époque, les fictions utopiques sont marquées par la diversité, la relativité et la perfectibilité des sociétés idéales imaginées : la particularité des utopies de la Révolution est de réduire l’écart entre le monde idéal présenté et la société contemporaine. Mais si les utopistes utilisent la fiction pour donner leur représentation de la Révolution française, ils n’en livrent pas moins de véritables modèles politiques : ils proposent une réflexion sur les fondements de la société idéale, et réfléchissent à la meilleure forme de gouvernement possible, susceptible de préserver la liberté politique et de concilier égalité de droit et égalité de fait. Cette étude s’achève par une enquête sur l’influence qu’a pu avoir l’imaginaire utopique sur les mentalités et les croyances révolutionnaires : certains utopistes ont souhaité voir leur modèle de société se réaliser, et le contexte révolutionnaire engageait, plus que jamais, à croire ce désir réalisable