Un site exceptionnel de fouilles archéologiques s’ouvre au public, à Prat, samedi 17. Une occasion unique de découvrir les vestiges d’un site d’occupation domestique datant de l’âge du Bronze. Avant qu’il ne reparte dans l’obscurité au terme du chantier à la fin septembre.
Spécialistes et bénévoles
Marilou Nordez, chercheuse au CNRS, responsable du chantier pratais, et son équipe de quinze bénévoles, se proposent d’accompagner le public pour une découverte du site. Des vestiges, situés dans le quartier de Gouvara, qui auraient pu rester bien enfouis sous leurs cultures de maïs ou de céréales, si un quidam équipé d’un détecteur n’y avait trouvé, à cinquante centimètres de profondeur, une poterie renfermant des bracelets en bronze.
Trouvaille exceptionnelle
« Heureusement, la personne est allée informer le propriétaire du champ qui nous a ensuite alertés. Mais les infos uniques qui pouvaient se trouver autour étaient perdues, sans précaution de fouilles », regrette Marilou Nordez.
La trouvaille est exceptionnelle certes, mais le lieu a de fait sûrement beaucoup de choses à dire. Le chantier de fouilles, financé par le ministère de la Culture, démarre alors l’année dernière, sur un large périmètre autour de l’emplacement initial de la poterie. Se révèle alors un site archéologique qui laisse apparaître des vestiges de trois périodes, dont la plus ancienne de l’âge du Bronze, soit de – 2 300 à – 800 avant notre ère.
Poteries et bracelets
L’équipe mandatée sur le chantier trouve, elle aussi, une autre poterie emplie de bracelets de bronze. 90 au total !
Le périmètre de fouilles compte aussii trace de vestiges de l’âge du Fer, datant probablement de -600 à – 500 ans avant notre ère. Un lieu d’utilisation domestique qui laisse trace de poteaux ayant dû servir à la construction de bâtiment. Et aussi, plus surprenant, l’emplacement de deux foyers au sol encore noirci.
La datation au carbone 14 attestera de l’époque exacte, et nous éclairera aussi sur les essences d’arbres utilisées à l’époque.
Marilou Nordez, chercheuse du CNRS.
Sensibilisation à la détection
Le chantier était jusqu’alors resté confidentiel afin de ne pas attirer les amateurs de détection, mais ce samedi, le public pourra découvrir les lieux lors de visites guidées. « On en profitera pour faire une sensibilisation à la détection amateur qui fait pas mal de ravages sur les sites ».
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