Le passage du Gois qui relie Beauvoir-sur-Mer à Noirmoutier-en-L’Île est emprunté chaque jour en moyenne par 1 062 véhicules. En été, des pics à 2 300 véhicules par jour sont enregistrés. La plus grande partie des automobilistes empruntent le pont pour se rendre sur l’île.
De nombreuses personnes secourues
Chaque année, de nombreuses personnes qui circulent sur cette route submersible se font piéger par la marée. Les pompiers enregistrent en moyenne chaque année 15 à 30 opérations de secours.
Ce, malgré une signalétique importante. En effet, tout au long de la route, sont installés des panneaux clignotant qui indiquent que la chaussée est submersible et dangereuse.
À lire aussi
Cette route, longue d’un peu plus de 4 kilomètres, est accessible environ 1 h 30 avant la basse mer et 1 h 30 après la basse mer.
Noël Faucher, vice-président du Département de Vendée (propriétaire de cette route) et ancien président de l’intercommunalité de l’île de Noirmoutier, souligne : « Les gens font trop confiance à leur GPS et ne regardent pas suffisamment la signalétique. Il y a pourtant beaucoup de panneaux, ainsi que des feux rouges qui clignotent. »
Pompiers et élus sont d’ailleurs intervenus auprès des sociétés qui mettent en place les GPS afin de cesser de proposer des itinéraires empruntant le passage du Gois : Waze et Google Maps ont arrêté, mais il reste encore d’autres opérateurs à convaincre.
« La mer, ce n’est pas la SNCF, il n’y a pas d’horaires précis »
Ne faudrait-il pas mettre une barrière afin d’empêcher les gens qui ne connaissent pas bien les marées d’y accéder ?
La réponse de Noël Faucher est sans ambage :
Un barriérage sur le Gois n’est pas possible. La mer, ce n’est pas la SNCF. Il n’y a pas d’horaires précis.
« On n’est jamais garant que la route soit découverte par la marée. Et les ostréiculteurs qui vont sur le Gois n’ont pas besoin de barrière », poursuit l’élu.
La route peut rester couverte
En effet, même si – à priori – le Gois doit être découvert à chaque marée basse, ce n’est pas toujours le cas, selon le coefficient de la marée, mais aussi la houle. Il arrive que la route reste partiellement couverte.
Lors de la tempête Joachim en 2011, les pompiers qui étaient à Beauvoir n’avait pas pu passer par le Gois, même à pleine basse mer.
Ou alors mettre une personne qui actionnerait la barrière ? L’élu avance l’argument de la sécurité. « Les gens ne le respecteraient pas, il se ferait insulter’. »
Des automobilistes pourraient ainsi forcer le passage. A titre d’exemple, sur le pont de Noirmoutier, il n’y a plus de barrière les jours de fortes tempêtes depuis quelques années. Noël Faucher souligne :
Auparavant, quand il y avait du vent, nous le fermions avec des barrières. Mais des individus forçaient le passage. Nous avons arrêté de mettre des barrière et mettons une signalétique. Quand le vent souffle à plus de 120 km/h, les véhicules de 3,5 tonnes sont interdits de passage. C’est ensuite la responsabilité de chacun de s’engager.
Enfin, autre raison pour laquelle il n’est pas envisageable de mettre une barrière sur le Gois : son usage pour le monde agricole. Il est emprunté par les ostréiculteurs très régulièrement pour accéder à leurs parcs à huîtres dans la baie de Bourgneuf.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.