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Full text of "Bibliographie critique des oeuvres de Charles Nodier suivie de documents inédits"

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BIBLIOTHEQUE 

DE    LA 

REVUE  DE  LITTÉRATURE  COMPARÉE 

Dirigée  par  MM.  Baldensperger  et  Hazard 
TOME   X 


BIBLIOGRAPHIE  CRITIQUE 


DES 


OEUVRES    DE   CHARLES    NODIER 

SUIVIE  DE  DOCUMENTS  INÉDITS 


Digitized  by  the  Internet  Archive 

in  2010  with  funding  from 

University  of  Ottawa 


http://www.archive.org/details/bibliographiecriOOIara 


BIBLIOGRAPHIE  CRITIQUE 


DES 


ŒUVRES  DE  CHARLES  NODIER 


SUIVIE  DE  DOCUMENTS  INÉDITS 


PAR 


JKAN     LARAT 


Fê\ 


PARIS 

LIBRAIRIE  ANCIENNE  HONORÉ  CHAMPION 

EDOUARD  [CHAMPION 

5,     QUAI     MALAQUAIS,     W 

1923 

•    À 

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BIBUOTHECA 

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TABLE    DES    MATIERES 


Introduction 1 

I.  —  Bibliographies   générales    3 

II.  —  Articles  bibliographiques  sur  Nodier 4 

III.  —  Catalogues  de  ses  ventes  de  livres 5 

IV.  —  Manuscrits    '?' 

V.  —  Correspondance   10 

VI.  —  Ouvrages  projetés  par  Nodier  et  publications    parues 

sous  divers  noms  pouvant  lui  être  attribuées 22 

VII.  —  Ouvrages,  préfaces  et  articles  de  Nodier 32 

VIII.  —  Articles  et  ouvrages  sur  Nodier,  les  influences  qu'il  a 

subies     et    la    littérature     de     son    temps     77 

IX.  —  Iconographie    97 

APPENDICES 

Documents    inédits. 

I^  —  Nodier  révolutionnaire.  —  Apothéose  de  Joseph  Barra.  98 
II.  —  Les  Survivances  du  XVIII^  siècle                                   ^ 

a)  C'était  une  femme . .    107 

b)  Le  Prince  Bibi 113 

III.  —  Le  sentiment  de  la  nature 

a)  Lettres  à  Girod 117 

b)  Lettre  à  Coste , 125 

IV.  —  Séjour   à  Amiens 

a)  Lettres  à  Weiss  et  à  sa  mère 127 

b)  Dossier  de  police  de  Croft 134 

V.  —  Séjour  en  Illyrie.  —  Lettre  à  Béchet 136 

VI.  —  Nodier    et     les    romantiques     dijonnais.     Lettre    au 

rédacteur  du  Provincial,  publiée  dans  ce  journal..  138 
VIL  —  La  bibliophilie.    Les   relations   avec   Peignot.   Lettres 

à  ce  dernier 140 


t 


INTRODUCTION 


Nous  avons  indiqué  dans  notre  principale  étude  sur  Nodier,  les 
raisons  pour  lesquelles  nous  n'avions  pas  suivi  pas  à  pas  sa  biographie. 
Outre  que  sa  vie  a  été  écrite  dans  un  ouvraf^e  excellent  de  M.Pingaud, 
nous  ne  pouvions,  en  nous  attachant  à  l'existence  privée  de  l'écrivain, 
apporter  à  la  connaissance  des  origines  du  romantisme  la  contribution 
que  nous  nous  étions  proposée.  L.  Séché  en  étudiant  la  Jeunesse  dorée 
du  temps  de  Musset,  et  M.  Maigron  en  relatant  les  accidents  person- 
nels et  l'influence  de  la  mode  dans  l'existence  d'obscurs  disciples  des 
romantiques,  ont  montré  utilement  les  à-côtés  de  cette  histoire  des 
idées,  ou  les  conséquences  sociales  de  la  vogue  de  certains  thèmes. 
En  épiant  Nodier,  hors  du  cabinet  de  travail,  oi^i  il  ne  s'enfermait  pas 
toujours  volontiers,  l'on  peut,  soit  découvrir  les  raisons  de  son  charme 
(et  la  légende  ne  s'en  est  pas  fait  faute)  —  soit,  plus  sévèrement, 
montrer  le  mauvais  exemple  qu'il  fut  pour  ses  jeunes  contemporains, 
à  qui,  selon  le  mot  d'Edmond  Géraud,  il  ne  donnait  pas  l'habitude  de 
mettre  beaucoup  d'ordre  dans  leurs  affaires.  Ayant  pour  but  d'élu- 
cider un  chapitre  de  l'histoire  des  idées  au  xix^  siècle,  de  reconnaître 
comment  se  fit  la  révolution  qui  devait  substituer  au  classicisme 
expirant  un  romantisme  désordonné,  puis  soi-disant  traditionnel, 
nous  ne  pouvions  trouver  dans  sa  biographie  que  des  indications 
accessoires.  Bref,  il  n'est  pas  douteux  que  si  Nodier  appartient  en 
quelque  mesure  à  l'histoire,  c'est  pour  avoir  épousé  quelques-unes  des 
manies  littéraires  de  son  temps,  ce  n'est  ni  pour  avoir  péroré  à  Besançon, 
ni  pour  avoir  fumé  de  l'opium  avec  les  Méditateurs,  hurlé  avec  les 
loups,  puis  crié  «  holà  »  avec  les  royalistes. 

Néanmoins  la  chronologie  était  un  élément  essentiel  de  notre  re- 
cherche. Nous  ne  visions  pas  seulement  à  établir  si  Nodier  avait  eu  ou 
non  la  priorité  d'une  idée  ou  d'une  adaptation.  L'examen  de  son  œuvre 
nous  aidait  à  observer  la  succession,  parfois  très  rapide,  des  motifs 
littéraires  que  la  mode  répandait  ou  remplaçait  hâtivement.  C'est  à 
<ie  titre  que  son  témoignage  est  précieux,  et  que  la  monographie  de 
Nodier  présente  presque  tous  les  caractères  d'une  histoire  synthéti- 
que du  romantisme  français  de  1800  à  1808,  et  de  1814  et  1832  environ. 

La  bibliographie  suivante  nous  permettra  de  présenter  d'une  ma- 
nière plus  schématique  cette  succession.  Nous  n'avons  pas  visé  seule- 
ment à  rassembler  les  éléments  épars  de  cette  œuvre  trop  vite  écrite. 


soumise  souvent  aux  nécessités  du  journalisme,  aux  caprices  de  la 
mode,  à  l'inconstance  d'un  curieux  qui  ne  saurait  renforcer  d'opiniâ^ 
treté  son  o]:)portunisme.  Nous  avons  pensé  surtout  que  la  sèche  énu- 
mération  des  ouvrages  de  Nodier,  présenterait  avec  l'évidence  d'un 
graphique  les  voltes-faces  de  la  mode  qu'il  observait  en  pionnier  ou 
que,  à  la  fin  de  sa  vie,  il  maudissait  pour  l'avoir  fourvoyé  et  l'avoir 
empêché  de  construire  un  ouvrage  qui  défiât  le  temps. 

Un  autre  point  où  cette  bibliographie  peut  prendre  une  valeur 
démonstrative,  c'est  en  ce  qui  concerne  les  manuscrits  auxquels  nous 
consacrons  un  chapitre.  Il  nous  ont  permis  de  mettre  en  relief  une 
phase  peu  connue  de  la  pensée  de  Nodier  :  la  survivance  des  influences 
classiques  ou  libertines,  que  l'on  ne  connaissait  guère  jusque  là  que 
par  un  ouvrage  isolé,  presqu'inexplicable  :  le  Dernier  chapitre  de  mon 
Romaîi.  L'on  verra  maintenant  quelles  routines  Nodier  lui-même, 
malgré  sa  versatilité,  eut  à  vaincre  pour  prendre  place  parmi  les  nova- 
teurs. 

Nous  nous  sommes  attardés  assez  longuement  à  reconstituer  la 
série  de  ses,  ouvrages  projetés  :  adaptation  de  Lavater,  philologie, 
histoire  naturelle,  roman  historique,  etc. .  .  Tout  cela  risquait  d'être 
noyé  dans  notre  étude  principale  où  s'entremêlent  tant  de  tentatives 
divergentes.  Ici  nous  pouvions  mettre  en  meilleure  place  quelques- 
unes  de  ses  curiosités,  peu  connues  ou  sacrifiées.  C'était  appliquer  aux 
ouvrages  de  Nodier  le  traitement  dont  il  a  voulu  faire  bénéficier  tous 
nos  Chattertons,  depuis  Bonaventure  Despériers  et  Cyrano  jusqu'à 
Gilbert  et  aux  Pœtae  minores  du  xix®  siècle.  Un  rêve,  un  projet,  une 
vie  manquée,  voilà  quelques-uns  des  plus  beaux  sujets  que  puisse 
découvrir  ce  romantique  secrètement  solitaire.  Il  faut  donc  s'attarder 
à  ses  projets  aussi  bien  qu'à  ses  rêves. 

Par  contre  nous  avons  réduit  autant  que  possible  l'indication  des 
études  d'histoire  romantique  ou  d'ouvrages  consultés  par  Nodier. 
Enumérer  ces  derniers  revenait  à  composer  un  catalogue  de  bibliotliè- 
que  :  celui  de  la  sienne  suffirait  à  nous  en  dispenser.  Et  l'on  trouvera, 
d'autre  part,  dans  des  thèses  récentes  comme  celles  de  MM.  Van  Tieghcm 
ou  Tronchon,  et  dans  la  bibliographie  que  préparent  M.  Balden  >perger 
et  ses  collaborateurs,  la  liste  de  tout  ce  qui  existe  d'essentiel  sur  cette 
époque.  Allégé  ainsi,  notre  tableau  apparaîtra  mieux  dans  ses  arti- 
culations et  ses  regroupements. 

Nous  avons  trouvé  au}:)rès  de  M.  Baldensperger  et  de  M.  G.  Gazier 
la  plus  constante  et  précieuse  obligeance  pour  la  documentation  de 
ce  travail.  Qu'ils  veuillent  bien  trouver  ici  rex2:)ression  de  notre  pro- 
fonde gratitude- 


I 

Bibliographies  générales  (D 

Vicaire  (Georges).  —  Manuel  de  V Amateur  de  livres  du  XIX^  siècle 
1801-1893.  —  Editions  originales.  —  Ouvrages  et  apériodiques 
illustrés.  Romantiques  etc.  Préface  de  Maurice  Tourneux.  — 
P.,  Rouquette  1905  in-8. 

(Fasc.  16  col.  85-192.) 

Bulletin  du  Bibliophile  et  du  Bibliothécaire-Table  générale.  1834-1906 
P.,  Leclerc,  1907,  in-8. 

(Liste  de 3  articles  de  Nodier  et  de  ceux  qui  le  concernent  pp.  312  sqq.) 

Lanson  (Gustave).  —  Manuel  bibliographique  de  la  littérature  française 

moderne  1500-1900.   P.,   Hachette,   in-8  xix^  siècle. 
P.   1205. 

Un  précurseur  et  un  patron  du  romantisme,  Ch.  N. 

QuÉRARD  (J.-M.).  — ■  La  France  littéraire  ou  Dictionnaire  bibliogra-- 

phique  etc..  P.,  Didot  1834,  t.  vi,  p.,  422,  428. 
Les  Supercheries  dévoilées,  P.,  Daffis,    1869-70,  3   vol.  in-8o,   P.    1256- 

1266. 

BouRQUELOT  (Féllx)  et  Maury  (Alfred).  —  La  littérature  française 
contemporaine  (1827-1849):  —  Continuation  de  la  France  litté- 
raire ou  Dictionnaire  bibliographique  etc.  P.,  Delaroque,  1854> 
in-8,    T.   V,    p.    523-526. 

Pigoreau.  —  Petite  bibliographie  biographico-romancière  ou  Diction- 
naire des  romanciers  tant  anciens  que  moderaes,  tant  nationaux 
qu'étrangers,    etc.    in-8. 

Thieme  (ttugo  P.).  —  Guide  bibliographique  de  la  littérature  française^ 
de  1800  à  1906.  P.,  Welter,  1907,  in-8,  p.  303-305. 

L'intermédiaire  des  chercheurs  et  des  curieux  (tables  1864-1891  et  1864- 
1896)  (le  N^  indique  l'année  à  partir  de  la  fondation).  —  Anec- 
dotes :  II,  XI,  XXX,  xxxiv.  —  Indications  bibliographiques  :  1 
(p.  228,  271,  329,  346),  ii,  viii,  xi,  xvii,  xviii,  xix. 

La  Correspondance  .  —  i  152,  ii  607,  ix  256,  316,  415,  xviii  486,  570„ 
626. 


1)  Nous  abrégeons  (P.)  le  lieu   d'édition  lorsque  c'est  de  Paris  qu'il  s'agit  2 


-—  4  — 

Catalogue  du  livre  français.  Littérature,  i. —  Littérature  française  des 
xix^  et  xx^  siècles.  —  ii  :  Collections  à  bon  marché.  —  m  :  Cri- 
tique littéraire  et  philologie.  — ■  P.,  Office  pour  la  préparation  du 
livre  français,  117,  Boulevard  Saint-Germain  s.  d.  (1922). 

Baldensperger  (F.).  — Bibliographie  critique  de  Gœthe  en  France 
P.,  Hachette,  1907,  in-8. 

Des  Granges  (Ch.  M.).  —  Le  Romantisme  et  la  critique.  La  presse 
littéraire  sous  la  Restauration.  1815-1830,  P.,  Mercure  de  France 
1907  in-8. 

Dubois  (abbé  Pierre).  —  Bio- Bibliographie  de  V.  Hugo  de  1802  à 
1825.  P.,  Champion,  1913. 

Pour  les  ouvrages  généraux -sur  le  romantisme  nous  renverrons  aussi 
à  rOssian  en  France  de  Ph.  Van  Tieghem  qui  renferme  une  bi- 
bliographie extrêmement  abondante.  Il  convient  d'ajouter  à 
cette  liste  le  Catalogue  imprimé  de  la  Bibliothèque  de  Besan- 
çon qui  a  été  préparé  par  AVeiss  et  permet  par  exemple  d'attri- 
buer à  Nodier  Le  Parnasse  du  jour  publié  anonymement.  —  Les 
catalogues  de  vente  Amodier  et  Eminanuel  Mennessier  renferment 
des  listes  d'ouvrantes  de  Nodier. 


II 
Articles  bibliographiques  sur  Nodier 

Leroux  de   Lincy,  Bibliographie  de  Ch.  N. 
Bull,  du  Bibl.  1844,  p.  809,  829  ;  1853,  p.  535. 

Duplessis  (Gratet).  —  Notice  bibliographique  des   ouvrages  de  Ch.    N, 

1844. 
(En  tête  de  :  Description  raisonnée  d'une  jolie  collection  de  livres,  par 

Ch.  N.). 

G.  B.  (Gustave  Brunet).  —  Additions  bibliographiques  à  la  notice  des 

Œuvres  de  Ch.  N.  (parue  dans  Bull,  du  Bibl.). 
Bulletin  de  Valliance  des  arts,  25  août  1844  p.  75.    (Indication  sur  la 

collaboration  à  la  Revue  de  Paris,  à  V Universel  et  au  Temps). 

Reiffenberg  (B""  de).  —  Nodierana.  Bull,  du  Bibl.  belge  ii  1845. 

Brunet  (Gustave).  —  Notice  sur  quelques  travaux  littéraires  et  biblio- 
^    graphiques  de  Ch.  N.  Bull,  du  Bibl.  1863,  p.  358. 


-  -  5  — 

Lacroix  (Paul).  —  Ch.  N.  rédacteur  de  la  «  Foudre  »,  Bull,  du  Bihl, 

1863,  pp.  209,  223. 
(Nodier  rédacteur  officieux  d'un  journal  royaliste). 
Ch.  N.  rédacteur  de  la   Décade    philosophique,   Bull,    du   Bihl.    1864, 

p.  1169  —  1865  p.  145. 
Le  Traité  du  choix  des  livres  de  Peignot  jugé  par  Ch'  N.,  Bull,  du  Bihl, 

1877,  p.  50. 
(Sur  la  collaboration  de  Nodier  au  Propagateur). 

Magxix  (Dr^Ant.).  —  Ch.  N.  naturaliste.  Ses  œuvres  d'histoire  natu- 
relle publiées  et  inédites.  Préface  de  M.  E.  L.  Bouvier.  P.,  Her- 
mann  et  fils,  1911,  in-8. 

ScHEXCK  (Eunice  Morgan).  —  La  part  de  Ch.  N.  dans  la  formation 
romantique  de  V.  Hugo  jusqu'à  la  préface  de  Cromwell.  P.,  Champ- 
pion,    1914. 

KiNG  (Hélène  Maxwell).  —  Les  doctrines  littéraires  de  la  Quotidienne 
1814-1830.  Un  chapitre  de  Vhistoire  du  mouvement  romantique 
en  France.  (Smith  collège  studies  in  modem  languages,  vol. 
No  1-4)  Northampton-Paris,  Champion,  1920,  in-8  (p.  228-260 
Liste  des  articles  les  plus  importants). 

M.  Chapuis  possède  une  collection  très  riche  d'études  sur  Nodier 
qu'il  a  bien  voulu  nous  autoriser  à  consulter.  Le  savant  biblio- 
graphe du  Polyhiblion  a  constitué  des  dossiers  analogues  pour  V. 
Hugo  et  Jules  Grévy. 

III 

Catalogues  de  ses  ventes  de  livres 

1827 

Catalogue  d'une  partie  de  livres  rares,  singuliers  et  précieux,  dépen- 
dant de  la  bibliothèque  de  M.  Ch.  N.,  homme  de  lettres  dont  la 
vente  se  fera  le  mercredi  6  juin  1827  et  jours  suivants,  six  heures 
de  relevée,  maison  Silvestre,  rue  des  Bons  Enfants  N^  30,  salle 
du  premier.  Les  adjudications  auront  lieu  par  le  ministère  de 
M^  Mira,  commissaire  priseur. .  .  P.,  Merlin,  in-8. 

(Nodier  s'est  défendu  d'avoir  joint  les  appréciations  sur  les  livres, 
Il  les  attribue  à  Merlin). 


1829 

Catalogue  des  livres  curieux,  rares  et  précieux,  plusieurs  sur  peau  de 
vélin  et  sur  peau  de  chèvre,  uniques  avec  dessins  originaux, 
tous  de  la  j^lus  belle  condition,  composant  la  bibliothèque  de 
M.  Ch.  N.,  homme  de  lettres  ;  dont  la  vente  se  fera  le  jeudi  28 
janvier  1830  et  jours  suivants,  six  heures  de  relevée,  maison 
Silvestre  etc.  P.,  Merlin,  1829,  in-8. 

1844 

Catalogue  de  la  bibliothèque  de  feu  M.  Ch.  X.,  de  TAcadémie  fran- 
çaise, bibliothécaire  de  l'Arsenal  ;  dont  la  vente  aura  lieu  le  sa- 
medi 27  avril  et  jours  suivants,  à  sept  heures  de  relevée,  place 
de  l'Oratoire  etc.  P.,  Techener,  in-8. 

Brunet  (Gustave).  —  Notice  sur  quelques-uns  des  livres  de  la  biblio- 
thèque de  N.  Bull,  du  Bibl  1844  p.  116  ;  1165-1168. 

Brunet  (Gustave).  —  Extrait  des  Tablettes  d'un  bibliophile.  Vente 
Nodier.  —  Le  Bibliophile  Belge,  1845,  T.  i,  p.  268-271  t.,  ii,  p. 
24-33. 

DuPLEssis.  —  Vente  de  la  bibliothèque  de  M.  Ch.  Nodier.  —  Bull, 
du  Bibl,  1844  p.  887-890. 

Outre  les  catalogues  de  livres  de  Nodier,  cf.  les  deux  suivants  : 

Vente  des  10  et  11  juin  1896  (Hôtel  Drouot)  Catalogues  de  beaux 
livres  modernes  composant  la  bibliothèque  de  feu  M.  Emmanuel 
Mennessier-Nodier,  petit- fils  de  Charles  Nodier.  Livres  illustrés 
du  xix^  siècle.  Editions  originales  de  romantiques  et  d'auteurs 
contemporains  :  About,  Balzac,  Dumas  j^ère,  Nodier,  etc.  .  . 
P.,  Em.  Paul  et  Guillemin  1896  in-8. 

(Exemplaires  d'ouvrages  dédiés  à  Nodier.  —  Œuvres  de  Nodier  : 
Nos  215-245). 

Ventes  des  lundi  5  et  mardi  6  mai  1919  (Hôtel  Drouot)  par  le  minis- 
tère de  M®  André  Desvouges,  commissaire- priseur. 

Catalogue  de  livres  anciens  rares  et  curieux,  poètes  français  romans, 
contes  et  nouvelles,  facéties,  et  d'ouvrages  de  bibliographie 
provenant  de  la  bibliothèque  de  ^I.  Louis  Loviot.  P.,  Leclerc, 
in-8. 

(Ouvrages  ayant  appartenu  a  Nodier,  et  manuscrits  autographes  du 
même.  Nos  16,  18,  32  (])hotographie  de  la  reliure)  33  (id.),  52, 
69,  75,  88,  115,  120,  266,  267  etc.  .  .  ). 


IV 
Manuscrits 

Les  manuscrits  aiitooTa})hes  des  œuvres  de  N.  éditées  par  ses  soins 
semblent  perdus.  Il  n'existe  même  aucun  renseignement  sur  eux. 
En  fait  d'autographes,  il  subsiste  surtout  des  lettres  et  les  brouillons 
d'ouvrages  interrompus  ou  qu'il  n'a  pas  jugés  dignes  d'être  édités. 
Les  liasses  les  plus  importantes  de  ses  manuscrits  sont  celles  que 
conserve  la  Bibliothèque  municipale  de  Besançon,  sous  les  Nos  1416 
et  1417.  Ces  deux  séries  de  pièces  sont  surtout  composées  de  lettres  à 
Weiss,  dont  une  partie  a  été  éditée  par  Estignard,  et  dont  nous  indi-. 
quons  plus  loin  les  parties  inédites.  (Ch.  N.  Correspondance).  On  y 
trouve  en  outre  : 

Mss  1416  fol.  359.  Epithalame  pour  le  mariage  de  M.  Maurice  et 
de  Mlle  Th.  Vuillemot. 

Fol.  360.  A  Charles  Weiss  (épitre  en  vers).  Nous  avons  publié  ces 
deux  poèmes  de  jeunesse  dans  notre  chapitre  sur  Les  survivances  du 
ssiviii^  siècle  chez  N. 

■    •  :    '  I    i    ' 

Mss  1417  1)   Apothéose  de  Joseph  Barra 

'      ,         ;  i     ■  '■ 

Le  Temple  de  la  Liberté. 

Nous  avons  analysé  ces  deux  fragments  et  nous  en  avons  donné 
quelques  passages  dans  notre  chapitre  sur  Les  Discours  révolution- 
naïves.  Le  premier  est  reproduit  intégralement  en  appendice. 

2)  Le  début  d'un  roman  par  lettres,  qui  n'est  autre  que  la  première 
ébauche  des  Proscrits  (6  lettres,  fol.  93).  La  suite  se  trouve  plus  loin 
dans  des  pages  non  classées.  Il  en  a  été  question  dans  notre  chapitre 
sur  le  Werthérisme  de  N.  (1) 

3)  Le  Prince  Bibi.  (suivi  d'une  autre  copie  du  même  intitulée  la 
Pantoufle).  Début  d'un  roman  libertin  dans  la  manière  d'Hamilton 
ou  de  Crébillon  fils. 

C'était  une  femme  ou  Vinnocente  supercherie  (début  d'une  pièce 
d'après  la  Nouvelle  Héloïse).  Pubhé  dans  notre  appendice. 

Mes  rêveries. 

Analysés  et  cités  en  partie  dans  notre  chapitre  sur  les  Survivances 
du  XVIII^  siècle.  Nous  avons  publié  le  second  opuscule  dans  le  Bul. 
du  Bibl.,  15  juillet  1921,  p.  162. 

(1)  Ce  document  paraîtra  dans  la  Revue  de  littér.  comparée  en  Janvier  1924. 


4)  Fragment  d'une  parodie  d'Atala.  (Publié  dans  notre  chapitre  r 
Les  Opinions  littéraires). 

5)  Phisiognomonie.  —  Ebauche  d'une  imitation  de  Lavater.  Nous 
l'avons  publiée  dans  Revue  de  litt.  comparée,  avril  1921. 

On  trouve  encore  à  la  bibliothèque  de  Besançon  : 

Mss  1282.  —  Catalogue  de  ma  bibliothèque,  30  octobre  1798,  par  N» 
fils.  —  Tel  est  le  titre  inscrit  sur  la  couverture.  —  Sur  la  page  de  garde  : 
Catalogue  des  livres  de  la  bibliothèque  de  Claude  Antoine  Pellier, 
classé  et  chargé  de  notes  bibliographiques  par  Ch.  N.  bibliothécaire 
adjoint,  etc.  —  Tan  vu  —  Comprend  quatre  parties  :  théologie,  juris- 
prudence, belles-lettres,  histoire.  Les  notes  ajoutées  par  X.  ont  trait  à 
l'état  des  volumes,  à  leur  reliure,  à  leur  prix,  d'après  le  dictionnaire 
bibliographique  de  Cazeau.  Pour  les  écrivains  comtois,  il  donne  sou- 
vent un  rapide  aperçu  biographique. 

Mss  1393.  —  Essais  littéraires  par  une  société  de  jeunes  gens  An  viii 
28  feuillets.  —  Sur  les  pièces  de  N.  contenues  dans  ce  recueil  cf.  notre 
chapitre  Les  Survivances  du  xviii^  siècle. 

Nous  avons  indiqué  dans  Survivances  du  xviii^  siècle  qu'il  fallait 
voir  dans  ce  recueil  le  premier  volume  d'une  revue  poétique  dont  les 
éléments  auraient  été  puisés  dans  des  cahiers  réunissa^it  les  vers  des 
amis  bisontins.  Ces  cahiers  ont  été  légués  récemment  à  la  Bibliothè- 
que de  Besançon  par  M.  Estignard  et  portent  ce  titre  :  Recueil  de 
poésies  fugitives  avec  cette  épigraphe  :  Une  autre  fois  ils  feront  mieux, 
ils  ne  sont  encore  que  novices. 

Il  convient  de  signaler  dans  la  même  bibliothèque  le  Journal  de 
Weiss  et  ses  Notes  inédites  (Mss  1793-1780).  Dans  le  manuscrit  1777 
se  trouve  une  chemise  concernant  N.  Elle  renferme  des  coupures  de 
journaux  et  des  «  marginalia  »  relatives  à  l'œuvre  de  l'auteur  de 
Trilby. 

Moi-même.  M.  Gazier  a  signalé  en  1904  l'existence  à  la  bibliothèque 
de  Besançon  de  ce  roman  autobiographique  inédit.  Nous  l'avons 
publié  en  1922.  Nous  renvoyons  à  ce  travail  pour  toutes  indications 
bibliograjihiques  concernant  Moi-même.  Signalons  cependant  que 
dans  le  man.  1417  de  Besançon  (fol.  28  d'un  numérotage  au  crayon) 
on  trouve  trois  chapitres  d'un  recueil  commençant  par  les  mots  : 
<(  Il  y  a  longtemps  qu'on  n'imprime  plus  que  des  voyages  et  des  en  fans...)) 
C'est,  semble-t-il,  une  première  esquisse  de  Moi-même. 

Dans  le  Catalogue  de  la  vente  Loviot,  5  et  6  mai  1919,  (P.,  Leclerc^ 
1919)  figurent  deux  séries  de  manuscrits  provenants  de  N.,  (N^  266- 


—  9  — 

et  267  vendus  respectivement  355  et  415  francs).  Voici  l'indication  de 
leur   contenu   : 

266.  Manuscrit  autographe  in-8  de  101  feuillets,  niar.  rouge,  fiL 
et  dos  ornés  à  froid,  dent,  int.,  tr.  dor.  (Duru  1855). 

Manuscrit  signé  en  plusieurs  endroits,  composé  de  deux  parties 
comprenant  23  pièces  et  avec  table  générale.  Œuvres  mêlées  en  vers, 
et  en  prose  dont  voici  la  liste  succincte  :  Oraison  funèbre  de  Barra  et 
Viala.  —  Description  d'une  nuit  orageuse  dans  le  style  des  anciens 
bardes.  —  Chanson.  —  Epigramme.  — ■  Voyage  d'un  Scythe  dans 
l'Attique.  — •  Essai  historique  sur  la  «  Montagne  ».  —  Harangue  de 
Lysias.  —  Des  sciences  et  des  Beaux- Arts  sous  la  République.  — - 
Essai  sur  l'imprimerie  et  ses  progrès  etc. .  .  critique  littéraire  sur  des 
auteurs  des  xvii^  et  xviii^  siècles.  Traduction  d'épigrammes  de  Mar- 
tial. 

267.  Recueil  de  98  lettres,  études  littéraires,  notes  autographes  de 
Ch.  N.  ou  de  lettres  qui  lui  sont  adressées,  montées  sur  100  feuillets 
papier  de  Hollande,  en  un  vol.  gr.  in- 4,  dos  et  coins  de  mar.  rouge, 
non  rogné  (Stoobants).  Parmi  les  lettres  que  renferme  le  recueil, 
21  sont  adressées  à  Renouard  et  relatives  aux  ouvrages  de  N.  et  à 
des  questions  de  bibliophilie.  Il  y  est  fréquemment  question  de  la 
publication  que  Milady  Hamilton  veut  faire  en  français  de  ses  pre- 
mières œuvres,  imprimées  chez  Didot  et  qui  paraîtront  chez  Renouard. 
—  Très  belle  lettre  à  M.  de  Kératry,  dans  laquelle  N.  explique  qu'il 
n'est  point  partisan  de  la  Révolution  ni  admirateur  de  l'adminis- 
tration civile  de  l'empire  à  cause  de  sa  vénération  pour  le  grand  hom- 
me que  fut  son  père.  — ■  Lettres  à  Villemain,  Eimery,  x\imé  Martin,, 
Peignot,  Mennessier,  de  Pixérécourt,  à  Téchener,  de  Bure,  etc.  (  Beau- 
coup de  ces  lettres  ont  été  publiées  dans  le  Bull,  du  Bibl.  de  1849  à 
1850).  —  Plusieurs  notices  bibliographiques  et  littéraires,  signées, 
parues  dans  le  même  Bull.  —  11  lettres  de  Giusepj^e  Collina,  écrites. 
en  italien,  adressées  à  Ch.  N.,  de  1832  à  1834. 

La  collection  Bixio  (Bibl.  Nat.  N.  A.  F.  fol.  22734,  sqq.)  contient 
quelques  lettres  ou  fragments  d'articles  de  N.  On  en  trouvera  la  liste 
par  M.  L.  Dorez,  dans  le  Bull,  philologique  et  historique  du  Comité 
historique  et  scientifique.  Année  1916  p.  276-423.  (Impr.  nat.  1917) 
pour  N.  cf.  spécialement  22740  fol.  42  à  50. 

Cours  de  littérature  ancienne  et  moderne.  —  Professé  par  N.  à 
Dôle  en  1808.  Les  notes  de  cours  de  Dusillet  sont  conservées  à  la 
bibhothèque  de  Dôle  (Mss.  no  272,  134  +  136  pages)  M.  Bourdon  pos- 
sède un  autre  cahier  provenant  de  Louis  Rossigneux  (cf.  Revue  de 
litt.   comparée,  juillet   1921,   où  nous   en   avons  publié  un   chapitre)» 


—  10  — 

La  bibliothèque  de  l'Arsenal  conserve  sous  le  n^  2684  un  mss.  de 
161  +  12  feuillets,  don  d'Emmanuel  Mennessier-Xodier  (25  juillet  1856) 
et  sur  la  couverture  duquel  P.  Lacroix  a  inscrit  ces  quelques  lignes  ; 
<(  Ce  manuscrit  est  curieux 

1.  Il  renferme  de  nombreux  détails  historiques  sur  la  généalogie 
de  la  famille  N.,  depuis  le  commencement  du  xvi^  siècle. 

2.  Il  offre  un  spécimen  très  intéressant  des  enquêtes  en  matière  civile  : 
on  y  voit  de  quelle  manière  on  procédait,  pour  établir  par  le  témoi- 
gnage des  anciens  habitants  d'une  localité,  un  fait  qui  n'avait  pas 
d'autre  preuve  authentique  que  la  tradition  orale  ». 

Il  y  a  lieu  enfin  de  consulter  aux  archives  Nationales  le  dossier 
F  7  6257  (no  5143)  relatif  à  Croft,  et  celui  qui  concerne  N.  M. 
Baldensperger  a  publié  la  partie  la  plus  intéressante  de  ce  dernier 
dans  la  Revue  d'Histoire  littéraire  (utilisé  aussi  par  P.  de  Vaissière, 
Ch.    N.    conspirateur). 


Correspondance 

La  correspondance  de  Nodier  est  éparse  dans  de  nombreuses  pu- 
blications, revues  et  collections  de  manuscrits  et  dans  les  dépôts 
publics.  Nous  avons  tenté,  à  défaut  d'une  publication  d'ensemble 
actuellement  difficile  en  librairie,  de  rassembler  les  éléments  qui 
permettraient  une  édition  plus  complète. 

Il  y  a  lieu  de  mettre  à  part  quelques  séries  de  lettres  essentielles  pu- 
bliées ou  inédites,  à  AVeiss,  aux  amis  de  jeunesse,  à  Jean  de  Bry  etc. 

A    WEISS 

I.  —  Correspondance  inédite  de  Ch.  Nodier,  1796-1844,  publiée  par  A. 
EsTiGNARD. —  p.,  Librairie  du  Moniteur  universel,  1876,  in-8.  Publica- 
tion très  incomplète  et  souvent  tronquée.  Nous  l'avons  désignée 
aux   renvois  par  «  Corresp.  Estignard  ». 

Magnin  (D.  Ant.)  Ch.  Nodier  entomologiste.  .  . 

Rectifie  Estignard  pour  les  lettres  concernant  l'histoire  naturelle 
et  donne  quelques  extraits  inédits. 

IL  —  Les  réponses  ont  été  publiées  en  partie  par  L.  Pingaud. 
Lettres  de  Ch.   Weiss  à  Ch.  Nodier. 

Mém.  Soc.  Emul.  du  Doubs  1888-1889. 


—  11  — 

III.  —  Le  mss.  1416  de  la  bibliothèque  de  Besançon  contient  175 
lettres  elassées  (folios,  1  à  318)  et  23  lettres  non  classées  (folios  320 
à  357).  Le  classement  tenté  par  M.  Gazier  ne  correspond  pas  à  celui 
d'Estignard,  qui  s'éloi^^nait  beaucoup  de  la  chronolofjjie. 
Voici  l'analyse  des  lettres  que  M.  Estignard  a  omises  : 
3  II  nivôse  an  ix.  Une  imprudence  au  Palais  Royal. 

Tentatives  auprès  de  Maradan  pour  faire  éditer  la  Bibliographie 
entomologique. 
30  20  Messidor  an  xir. 

N.  expulsé  de  chez  un  ami  cpii  l'hébergeait  (probablement  Re- 
gnauld). 
40  s.d.    (Après    son    mariage) 
Achat   de   livres. 

Résultat  de  tentatives  pour  obtenir  une  fonction  universitaire. 
42  s,   d.   1807. 

Demande  de   livres. 
44  Demande  d'ouvrages  philologiques,  fin  1807. 
46  Invitation  à  venir  à  Dôle  où  Ton  peut  voir  Benjamin  Constant. 

s.  d. 
50,  52,  Annonce  son  intention  de  commencer  un  La  Fontaine. 
56,  58.    1807. 

Négociation  de  Bibliophile. 
60  1807. 

Utilise  les  œuvres  philologiques  de  De  Brosses. 
62  Manque  dans   Estignard,   mais   sans   intérêt. 
74  1807  —  Projette  d'aller  faire  à  Dijon  un  cours  analogue  à  celui 

qu'il  a  professé  à  Dôle. 
78  s.  d.  Lui  demande  son  «  cahier  de  littérature  »  et  divers  ouvrages. 
101   1810  D'Amiens  s'occupe  d'obtenir  une  place  pour  Weiss. 
108  QuiXTiGXV,    21    janvier    1811. 

Echange  de  livres  (Comines  etc.).  —  Projet  d'édition  de  Rabelais. 
—  Demande  le  livre  d'Olivier  sur  les  insectes. 
112  14  avril  1811.  Demande  de  livres  et  de  renseignements  pour  son 

La   Fontaine  —   Quelques   mots   sur   Grainville. 
no  QuiXTiGXY  13  mars  1811.  —  Demande  de  renseignements  pour 

le  La  Fontaine. 
118  QuixTiGXY  5  mai  1811.  Envoi  d'éditions  de  Grainville,  de  Gresset 

et  de  la  Famille  de  Popoli  auxquelles  il  a  collaboré. 
110  QuiXTiGXY    1811.    Très    nombreuses    questions    posées    à    Weiss 

]:)our  l'édition  de  La  Fontaine. 
121  QuixTiGXY,  1er  ji^i^  1811  —  Démêlés    avec    Bruand,  Directeur 
du  Journal  du  Jura  auquel  N.  a  envoA^é  quelques  articles.  Liste 
d'ouvrages  rares  qu'il  veut  vendre. 


—  12  — 

128  QuiNTiGNY  13  juillet  1811  —  Demande  de  renseignements  sur 
les  Fables  de  La  Fontaine. 

130  16  juillet  1811.  Lettre  très  importante  que  nous  reproduisons 
ci-dessous  à  propos  des  ouvrages  projetés  par  Nodier. 

131  21  juillet  1811.  —  Sur  la  ponctuation  d'un  vers  de  La  Fontaine. 
133  7  août  1811.  Encore  sur  La  Fontaine  et  sur  le  démêlé  avecBruand 

(le  début  seulement  est  publié  par  Estignard). 
13 r  29  août  1811  — Altérée  dans  Estignard.  Sur  le  poste  de  professeur 

que   Nodier   espérait   obtenir. 
39  4  octobre  1811.  Sur  une  recommandation. 
151  s.  d.  (1811)  Sur  Oudet.  Projets  entomologiques. 
170  7    janvier    1812    —    Projet   de   journal    provincial. 
208  (1818)  N.  fait  encarter  un  autographe  dans  un  exemplaire  de  luxe. 
233  (mai  1825)  N.  demande  aide  pour  une  traduction  d'Harwood  à 

livrer  au  plus  tôt. 
279  (1830)   Ennuis   divers   montrant   son   irritabilité.   N.    revend  les 

ouvrages  qu'on  lui  donne,  ce  qui  lui  attire  des  reproches  comme 

ceux  de  Marmier  et  de  Pauthier. 

Lettres  non  datées  et  non  classées  (aucune  ne  figure  dans  Es- 
tignard) . 

320  Santé  de  Nodier,  projet  de  voyage  en  Italie  (entre  1816  et  1819) 
livres  recherchés  par  Nodier  pour  lui-même  et  pour  la  biblio- 
thèque de  Besançon. 

322  Envoi  d'un  discours  composé  pour  un  tiers. 

323,  325,  327,  328  Peu  d'intérêt.  Dans  cette  dernière,  une  nouvelle 
allusion  au  voyage  d'Italie  qu*il    compte  faire. 

330  Vers  1811  Arrangements  matériels  entre  N.  et  sa  sœur. 

332  Vers  1812.  Sur  le  manuscrit  de  son  La  Fontaine  que  N.  fait  copier. 

333  Envoi  d'ouvrage. 

334  Sur  un  prochain  voyage  à  Besançon  (vers  1826). 

336  N.  se  défend  d'avoir  desservi  Weiss  auprès    de   Ballanche    (vers 

1830). 
338  Lettre  écrite  de  Dôle,  peu  importante  (1808)  . 
340  Longue  lettre  sur  des  ouvrages  que  N.  a  l'intention  de  vendre  et 

dont  il  donne  la  description  (vers  1810) 

342  Bienveillance  de  Chateaubriand,  à  la  veille  de  l'entreprise  des 
Voyages  pittoresques  (vers  1818). 

343  Lettre  intéressante  —  W.  prépare  l'article  Nodier  dans  la  bio- 
graphie Michaud.  —  Amis  actuels  de  N.  :  Jouy,  Arnaud,  Merle, 
Montègre.  N.  demande  à  Weiss  la  documentation  nécessaire 
à  la  rédaction  d'un  article  sur  Brunet,  Manuel  du  Libraire» 

345  Longue  lettre  sur  des  questions  de  bibliophilie  (vers  1807). 


—  13  — 

347  Nodier  songe  à  préparer  avec  Evariste  Dumoulin  (fin  1821)  un 
recueil  de  Discours  académiques.  —  Livres  recherchés  par  N. 

349  Envoi  de  livres  rares  à  revendre  (1807-1809). 

350  Dettes  de  N. 

351  Sans  intérêt. 

353  Weiss  a  proposé  le  franc-comtois  Gigoux  pour  l'illustration  des 

Voyages  pittoresques.  On  va  le  mettre  à  l'épreuve. 
355  et  357  sans  intérêt. 

IV  —  Parmi  les  lettres  à  Weiss  non  publiées  par  Estignard  il  faut 

encore  mentionner  :  Bibl.  de  Besançon  Mss.  1417. 
27  Sainte  Pélagie,  4  janvier  (1803). 

Vient  d'être  enfermé  pour  la  Napoléone  «  On  m'a  refusé  la 

déportation,    on    me   réserve   à   de   grandes    choses.    Nous    nous 

reverrons  ou  dans  ce  monde  ou  dans  l'autre  ». 
34  Probablement  de  Dôle.  21  mars  (s.  d.)  vient  d'achever  une  Théorie 

des  langues  primitives. 
36  Vers    1800.    Lettre   envoyée   au   cours   d'un   séjour   chez   l'oncle 

Nodier,    officier    de    gendarmerie. 
38  (1808-1810)    Demande    d'ouvrages,    surtout    de    Peignot    et    de 

Girod  Chantrans. 
41  (1810)  Demande  des  livres  et  des  insectes,  pour  les  revendre  à 

Amiens. 
43  Amiens  21   mars   1810.  —  Cherche  des  recommandations  pour 

Weiss.    Collabore    au    dictionnaire    de    Prudhomme.    Mauvaise 

humeur   contre   le   bibliothécaire  Barbier   et  l'éditeur  Michaud, 

dont  il  critique  la  Biographie. 
47  x\miens  3  juin  1810.  —  Arrangements  financiers  avec  sa  sœur. 

V  —AWeiss  — 12  lettres  de  Nodier  1797-1834.— Bibl.  de  Besançon 
Don  23  514,   encore  non  classé,  provenant  d'A.  Estignard  (fol. 

504-521).   Deux  de  ces  lettres  ont  été  publiées  par  Gazier.  - 

Revue  Hist.  litt.  oct.   1922. 

Signalons  surtout  (fol.  519)  la  lettre  où  N.  se  documente  au- 
près de  Weiss  pour  son  livre  du  Plagiat. 

VI  —  A  Weiss,  s.  d.  vers  1800.  Deux  lettres  inédites  pubhées  par  G. 
Gazier  Rev.  Hist.  Litt.  oct.  1922  p.  442-443. 

Dettes  de  N.  Commandes  de  reliure.  Insolence  amusante. 

VII  —  A  Weiss  QuixTiGXY  nov.  1813  —  Publiées  par  G.  Gazier  Rev. 
Hist.  litt.,  oct.  1922,  p.  447  —  Récit  de  ses  tribulations  sur  le 
chemin  du  retour  d'Illj^rie. 


—  14  — 

A  GIROD   DE   CHANTRANS 

Bibliothèque  de  Besançon,  Manuscrit... 
19  août  1797. 
Novembre  1797 

26  novembre  1797 
15  septembre  1798 
15    mars    1832. 

27  août  1834. 

Publiées   en   partie   par   Estignard    :    Portraits   Franc-Comtois: 
I,   pp.   198-246. 

6  LETTRES  INÉDITES  DE    N.    A    GOY,  ETC. 

(1800)  publiées  par  Monot  le  Vieux  Loris,  juin  1912. 

1  Bes.    29   Vend,    an   viii. 

2  —     3    Brum.    an    viii. 

3  — ^17  Brum.  an  viii. 

4  —  16  Pluviôse 
5—19       — 

6   —     30       —         (nombreuses  coupures). 

DIX-NEUF  LETTRES  ADRESSÉES  DE  BESANÇON 
PAR    NODIER    ET     WEISS     A  LEURS     AMIS    BISONTINS 
SÉJOURNANT  A  PARIS  —  SURTOUT  A  PERTUSIER 

Publiées  par  le  Mis  de  Gaillon  (avec  le  concours  de  Weiss)  de  1797 

à  1809.  —  Bull,  du  Bihl.  1860  p.  929  sqq. 
Voici  la  liste  avec  les  «dates  lorsqu'elles  sont  indiquées  : 

1  ^  14  vend.  An  v  —  à  Arbey. 

2  et  3  —  à  Pertusier  s.  d. 

.     4  et  5  à  Pertusier  23  brum.  An  v. 

6,  7,  8  —  au  même  5  germinal  —  29  prairial — -19  messidor  an  v» 

9  —  Weiss  à  Pertusier  14  pluviôse  an  v  . 

10  —  N.  à  Pertusier  22  germinal  an  vi. 
11,  12  —  N.  à  Pert.,  5  et  25  ventôse  1797. 

13  —  N.,  Deis,  Weiss  et  Arbey  à  Pertusier  11  ventôse  an  vi. 

14  —  N.  et  Weiss  à  Pertusier  17  nivôse  an  vi. 

15  à  18  —  N.  à  Pertusier  11  messidor  —  22  brumaire  —  17  ther- 
midor  —  20  nivôse  an  vu. 

19  —  Weiss  à  Pertusier  (au  sujet  de  Nodier)  7  janvier  1809. 


—  15 


A  JEAN   DE  BRY 

22  lettres  de  1809  à  1831. 

Publiées   par  Boyer  de   Sainte-Suzanne   —   Notes   d'un   curieux^ 
P.,  1867. 

A  PEIGNOT 

Six  lettres  de    1811  à  1835  publiée  par  La  Fizelière.  Bull,   du  BihL 

1859  pp.  73-87. 
25  juin  1811  —  Demande  à  Peignot  de  lui  trouver  un  éditeur  pour  ses 

ouvrages  philologiques. 
14  décembre  1826 — N.  candidat  à  1' Acad.de  Dijon  (jointe  à  la  suivante) 
14  décembre  1826  —  N.  recherche  les  ouvrages  de  Peignot. 
17  novembre  1818  —  Diplomatie  de  N.  pour  éviter  une  rivalité  à 

propos  de  ses  Mélanges  tirés  d'une  petite  bibliothèque. 
Lille  17  juin  —  Paris  22  juin  1835  —  Nodier  revient  de  Belgique. 
Propos  de  Bibliophilie. 

21  août  1826  — ^  N.  à  Peignot  —  Félicitations  sur  ses  Lettres  bourgui- 
gnonnes. 
N.  est  candidat  à  l'Académie  de  Dijon. 

Bnll  du  Bibl.  1847  p.  205. 

Lettre  publiée  de  nouveau  dans  la  même  revue  1848  p.  839. 

A  Peignot  —  17  novembre  1828. 

Publiée  par  J.  Marsan.  —  Notes  sur  Ch.  N.  —  (Questions  de  biblio- 
philie). 

A  Peignot  —  Quatre  lettres  inédites.  —  Bibl.  de  Besançon  —  Don 
23  514  provenant  d'A.  Estignard,  encore  non  classé,  (fol.  523 
sqq.  cf.  surtout  fol.  527  la  lettre  où  N.  demande  à  Peignot  sa 
publication  sur  Hélène  Gillet).  (1) 

26  LETTRES  A  VAN  PRAET  ADMINISTRATEUR 
DE  LA  BIBLIOTHÈQUE  ROYALE 

(10  datées  du  8  juillet  1816  au  21  mars  1826  —  16   sans   date).  — 

Bibl.  nat.  N.  A.  F.  863  t.  39  fol.  211  à  255. 
8  juillet  1816  —  4  nov.  1816  —  11  décembre  1817  —  13  avril  1819  — 

29  avril  1820  —  8  juillet  1820  —  12  octobre  1820  —  3  avril  1822 

30  déc.  1825  —  21  mars  1826. 

Emprunts  de  livres  pour  son  La  Fontaine,  son  Examen  des  Diction- 
naires. —  sa  documentation  illyrienne  (Appendini  et  Fortis  en 
italien,  8  juillet  1820),  son  édition  projetée  de  Basselin;  pour  un 

(1)  Nous  la  publions  en  appendice. 


—  16  — 

projet  d'Histoire  du  Sacre.    (21  mars    1826)  —    Demande  encore 
divers   ouvrages    de   bibliophilie. 

21   LETTRES  A  RENOUARD 

I  lettre  à  Kératry.  —  Lettres  à  divers  (Villemain,  Eimery,  Aimé 
Martin,   Peignot,   Mennessier,    Pixérécourt,  Téchener,    de   Bure,    etc) 

II  lettres  de  Giuseppe  Collina  à  Nodier  (1832-1834)  —  Vente 
Loviot  N^  267.  Une  partie  de  ces  lettres  a  été  publiée  dans  le  Bull,  du 
Bihl. 

Voici  maintenant  la  liste  des  correspondants  plus  occasionnels  : 

A  Arnault.  —  Quintigny  24-  décembre  1811. 

(secrétaire   général   de   l'université   impériale). 
N.  lui  demande  de  faire  inscrire  son  La  Fontaine  sur  la  liste  des  livres 

classiques.    (Intervention    de    Béranger).    Bull,    du    Bihl.    1861, 

p.   115. 

Auger  à  Nodier.  —  19  février  1826. 

cf.  P.  P.  Plan  Bibliographie  rabelaisienne. 

A  Auger.  —  29  novembre  1827. 
Félicitations  sur  son  dernier  livre.  Se  réjouit  de  collaborer  éventuel- 
lement à  un  commentaire  de  Rabelais. 

Bull,  du  Bibl.  1849,  p.  294. 

Balzac  à  Nodier.  —  1844. 
Correspondance  de  H.  de  Balzac    1819-1850.  P.,  Lévy,   1876,  2  vol. 

in-12,  T,  II,  p.  77. 
A  Barbier  bibliothécaire  de  l'Empereur.  —  Amiens  1810,.. 

Bull,  du  Bibl.  1845,  p.  74. 

Envoi  de  ses  Prolégomènes. 
A  Barbier  (bibliothécaire  du  conseil  d'Etat)  22  avril  1824.   Bull, 
du  Bibl.  1844  p.  1264-65  (L'original  se  trouve  à  la  Bibl.  Nat.  N.  A.  F. 
1392  fol.  518)  —  Sur  des  questions  de  bibliographie. 

N.  à  Boissonnade.  10  octobre  1828  R.  Hist.  Litt.  1901,  p.  480.  publiée 
par  F.  Chambon.  —  Regrets  de  ne  pouvoir  lui  j^rocurer  les  notes  de 
Croft,   passées  en  vente  publique. 

A  Bory  de  Saint  Vincent  7  octobre  1825.  —  S'offre,  en  revenant  de 
Suisse,  à  aller  lui  faire  visite  dans  la  prison  où  il  est  enfermé  pour 
dettes.  Bull,  du  Bibl.  1854,  p.  992. 

A  Bory  de  Saint  Vincent  colonel  1^^  nov.  1830.  —  Lui  demande  de 
faire  réformer  un  jeune  homme  auquel  il  s'intéresse.  Bull,  du  Bibl., 
1854,  p.  994. 

A  Buloz.  —  M.  L.  Pailleron  :  François  Bulow  et  ses  amis.  La  vie 
littéraire    sous     Louis   Philippe.    Correspondances    inédites     de     Fr. 


—  17  — 

Buloz,  A.  de  Vigny,  etc.    p.,    134.  Ne  publie  point  les  lettres  de  N.  à 
Buloz  :  elles  n'ont,  (nous  dit-on),  qu'un  intérêt  de  date  et  de  métier. 

A  Castel  28  avril  1842.  —  Remerciement  au  sujet  de  son  élection 
à  l'Acad.  de  Bayeux.  —  Bibl.  de  Baycux. 

A  Charlet  s.  d.  —  Détails  plaisants  sur  un  quiproquo,  survenu  à 
propos  de  la  protection  accordée  par  N.  à  cet  acteur.  Bull,  du  Bibl. 
1849  p.  110  et  scj.  publiée  de  nouveau  dans  la  môme  revue,  1897, 
p.    631. 

A.  L.  Coste  (Quintigny)  (bibliothécaire  de  Besançon)  4  août  1809 
Bibl.  Besançon,  Mss.  630.  —  Demande  de  livres  sur  l'histoire  naturelle. 
A  Urbain  Courdier.  Dôle  4  avril  1808.  —  publiée  par  Marsan  — • 
Notes  sur  Ch.  N. — Sur  les  défauts  de  son  Dictionnaire  des  Onomatopées 
et  sur  sa  vie  à  Dôle. 

Bibliothèque  Victor  Cousin.  —  Correspondance  générale  de  V.  C. 
T,  xviii  No  241.  —  5  lettres  de  N.  à  Cousin  (1830-1842). 

A  Croft.  —  15  déc.  1811.  —  Demande  au  chevalier  son  patronage 
en  faveur  des  Commentaires  sur  La  Fontaine.  — -  Bull,  du  Bibl.  1850 
p.  567.  —  Lettre  publiée  à  nouveau  comme  inédite  par  M.  Marsan 
(Notes  sur  Ch.  N.   1912). 

A  Crozet  (Avant  1823).  —  Commandes  de  livres  rares.  Bull,  du 
Bibl. 

A  Crozet?  Toulouse  5  août  1827.  —  Bull,  du  Bibl.  1846  p.568.  Voya- 
ge à  Toulouse  et  en  Espagne. 

A  Deis.  —  25  juin  (1811).  —  Arrangements  d'argent  —  Mauvaise 
humeur  contre  Weiss.  —  Bibl.  Bes.,  Mss.  1417,  fol.  60. 

A  Deschamps.  — 25  octobre  1823.  —  Marsan  :  Notes  sur  Ch.  N. 
(sur  de  Latouche). 

A  Dumas.  —  vers  1832.  —  A  propos  d'une  émeute.  —  Gazette 
anecd.  de  d'HeylH.  —  No  11  (15  juin  1876),  p.  345. 

A  Duputel  membre  de  l'Acad.  de  Rouen,  28  mars  1835.  —  Bull, 
du  Bibl.  1845  p.  69.  —  (Bibliophilie). 

A  Dusillet,  maire  de  Dôle.  —  Gisors  3  mars  1824.  —  Lui  annonce 
qu'il  passera  bientôt  à  Dôle  pour  la  documentation  des  Voyages  pit- 
toresques. Quelques  mots  ironiques  sur  les  romantiques,  à  propos  de 
la  Muse  française.  Bull,  du  Bibl.  1853,  p.  353. 

A  Alexandre  Duval.  —  Metz  30  avril  1832.  — •  Marsan  :  Notes  sur 
Ch.  N.  —  Embarras  d'argent. 

A  Alexandre  Duval.  — •  26  mai  1835.  — •  .T.  Marsan.  — ■  Notes  sur 
Ch.  N.   Sa  prétendue  timidité  dans  le  monde  littéraire. 

A  Gaume.  —  (secrétaire  du  général  Sparre,  commandant  à  Stras- 
bourg, le  10  mai  1793).  —  Collection  Bixio.  —  Bibl.  Nat.  N.  Acq. 
Fr.  22740.  —  Goût  de  Nodier  pour  le  théâtre.  Relations  avec  Stras- 
bourcf. 


—  18  — 

A  M™e  Guj^ot  Desfontaines,  (Communiquée  par  M.  Baldensperger 
qui  en  possède  T original.  —  s.  d.) 

Madame, 

«  Vous  voir  une  fois  de  plus,  c'est  s'exposer  au  regret  de  ne  pas  vous  voir  tous 
«  les  jours.  J'entends  mieux  les  intérêts  de  mon  bonheur.  Depuis  que  je  me  suis 
«  décidé  à  me  croire  mort,  je  commence  à  en  contracter  l'habitude,  et  je  ne  la 
<(  perdrois  pas  sans  danger. 

«  .T'aime  à  vivre  un  peu  dans  votre  souvenir,  et  dans  celui  de  l'homme  par- 
ce fait  dont  vous  embellissez  la  vie,  par  l'affection  si  bonne  et  si  douce  que  \'Ous 
«  témoignez    à    ma    famille. 

((  Si  mon  nom  n'est  pas  plus  étranger  que  je  ne  l'espérois  aux  sentiments  que  vous 
«  avez  pour  elle,  je  suis  plus  heureux  que  je  ne  croyois  l'être  jamais,  et  je  vous 
«  en  remercie. 

«  Je  suis  avec  respect,  ÎNIadame, 

Votre  très  humble  et  bien  dévoué 
Charles     Nodier.  » 

A  Guttinguer.  —  23  octobre  1839.  ■ —  Félicitations  sur  Jumièges 
Séché  :  La  jeunesse  dorée  sous  Louis-Philippe,  p.  88. 

A  Hoffman  8  juin  1826.  —  Bull,  du  Bibl.  1844  p.  884-886.  Demande 
un  article  sur  son  édition  de  la  Satyre  Ménippée. 

Hugo  à  Nodier.  —  2  nov.  1829.  —  Reproches  à   propos   de   l'article 
de  la  Quotidieruie  qui  fait  des  Orientales  une  imitation  de  Bj^ron. 
18  juillet  1830.  —  Naissance  de  sa  fille. 
4  août  1830.  —  Révolution  de  juillet. 
26  octobre  1834  — r-  Félicitations  pour  sa  réception  à  l'Académie. 

Victor  Hugo,  Correspondance. — "Lévy,  1896,  i  pp.  83,  99,  100,  156. 

Lettre  à  Johanneau. —  1823?  —  B(oulanger)  J{acques)  :  Eloi  Jo- 
hanneau  et  son  Rabelais.  — :  Revue  des  études  rabelaisiennes,  1907, 
p.  452. 

N.  à  de  Jouy.  11  mai  1826.  —  candidature  académique.  Bull,  du 
Bibl,  1847,  p.  203.  —  Publiée  à  nouveau  dans  la  même  revue,  1848, 
p.  745. 

A  Kératry,  s.  d.  (vers  1838). —  N.  justifie  le  ton  anti-révolutionnaire 
d'un  de  ses  ouvrages.  Agit  ainsi  en  souvenir  de  son  père.  —  BulL 
du  Bibl.  1849,  p.  294. 

Au  Dr  Koreff.  4  avril  1832.  —  N.  lui  explique  qu'il  considère  le 
choléra  comme  une  maladie  pneumonique.  —  Bull,  du  Bibl.  1860 
p.   1732. 

A  Lafïite,  banquier  16  août  1829.  —  Denlande  d'argent  d'un  tour 
remarquable.  —  Bull,  du  Bibl.  1857  p.  280. 

Lettres  à  Lamartine  1818-1865  publiées  par  M^^  Valentine  de 
La)nartine  —  P.,   Calmann-Lévy,   1893. 

28  janvier  1825.  —  Lettre  d'intrdouction  pour  de  Cailleux. 


—   19  — 

27  mars  et  4  avril  1829.  —  Lui  présente  la  défense  d'Elisa  Mercœur» 
Lui  demande  de  collaborer  à  la  Revue  de  Paris. 

11  janvier  1830.  —  Nouvelles  littéraires.  Désa])prouve  V.  Hugo 
(jui  cherche  trop  la  publicité  à  propos  d'Hernani. 

17  mars  1832.  — -  Sa  candidature  académique. 

A  de  Latouche  2  mai  1820.  —  Marsan  Notes  sur  Ch.  N.  p.  98.  Diplo* 
matie  littéraire. 

A  Lebrun  31  septembre  1839.  —  Président  de  l'Académie,  N.  ne 
pourra  cependant  assister  aux  funérailles  de  Michaud.  —  Bibl.  Maza- 
rine.  Papiers  Lebrun.  —  Année  1839  (carton  vi  liasse  1). 

A  Levasseur,  libraire,  4  juin  1830.  —  Lui  demande  pour  compte- 
rendu  un  exemplaire  des  Lettre  à  Julie  de  Mulsant.  Bull,  du  Bihl, 
1857  p.  324. 

A  N.  Lemercier,  10  mars  1833.  — ■  Souriau  :  A^.  L.  et  ses  corres- 
pondants, P.,  Vuibert,  1908,  p.  267. 

Le  remercie  d'avoir  voté  pour  lui  à  l'Académie.  De  fait,  d'après 
Ar^e  Lemercier,  c'est  Népomucène  Lemercier  qui  aurait  assuré  son 
élection   ibid.  p.  27. 

A  H.  Lucas,  1838.  — ■  N.  malade  envoie  une  brochure.  H.  Lucas. 
Portraits  et  souvenirs,    p.    213. 

A  Maradan,  Besançon  18  germinal  (1800).  —  Propose  ses  Proscrits- 
à  cet  éditeur. 
Bull    du   Bibl  1859,  p.  618. 

A  Martainville,  18  juin  1819.  —  Rédacteur  du  Drapeau  blanc. 
Sur  un  article  d'un  placement  difficile,  Bull,  du  Bibl.  1857,  p.  124. 

A  Martainville,  s.  d.  Marsan:  Notes  sur  Ch.  N.  p.  97.  Le  prie  de  ne 
pas  attaquer  son  vieil  ami  Benjamin  Constant. 

A  Aimé  Martin.  —  Sept  lettres  écrites  de  1813  à  1836  publiées  par 
la  Fizelière.  Bidl.  du  bibl.  1858,  p.  808-825. 

19  décembre  1813.  —  S'excuse  de  n'avoir  pu  donner  un  compte^ 
rendu  plus  favorable  de  son  cours. 

13  janvier  1815.  —  Cas  de  conscience  d'un  critique  littéraire. 

14  juin  1816.  —  N.  candidat  à  la  légion  d'honneur. 

Décembre   1818.   —  N.   songe  à  vendre  ses  livres   en  Angleterre. 

14  janvier  1819.  —  Emprunt.  —  Thérèse  Auhert  sera  vendue  mille 
francs. 

22  mai  1830.  —  Candidature  académique  de  N. 

9  novembre  1836.  —  N.  promet  sa  voix  à  A.  Martin. 

A  Aimé  Martin,  6  avril  1823.  J.  Marsan.  Notes  sur  Ch.  Nodier  Bi^ 
bliophilie 

Nodier  à  Aimé  Martin  1842.  —  A  propos  d'une  édition  de  Rabelais 
publiées  par  P.  P.  Plan,  dans  Bibliographie  rabelaisienne,  p.  136^ 
d'après  les  papiers  de  Martj^-Laveaux. 


—  20  — 

A  Merlin,  libraire,  23  dcc.  1830.  —  Bull,  du  Bihl.  1845  p.  72.  — 
Bibliophilie. 

Millevoye  à  N.,  21  octobre  1809.  —  Lettre  inédite  publiée  par 
Ladoué.  Millevoye,  p.  99. 

M.  félicite  Nodier  sur  les  vers  qu'il  a  comiiosés  au  voisinage  de  la 
Suisse. 

A  Mira,  administrateur  du  théâtre  des  Variétés,  13  décembre  1828 
—  Veut  réparer  un  malentendu  entre  Mira  et  Maradan.  —  Bull,  du 
Bibl.,  1859  p.  374. 

A  Nodier  père,  2  mars  1801.  —  Lettre  sur  son  séjour  à  Paris,  publiée 
par  Pingaud  :  Le  père  de  Ch.  Nodier  (Mém.  Acad.  de  Bes.  1915-1917, 
p.  8)  Original  :  Bibl.  Bes.  mss.  1417,  fol.  25. 

A  Mme  Nodier  26,  27,  28  mai  1825.  —  Quatre  lettres  écrites  à 
sa  femme  de  Reims  où  il  est  allé  assister  au  sacre.  —  Bull,  du  Bibl, 
1857  p.  630.  —  Ces  lettres  ont  été  publiées  à  nouveau  comme  inédites 
par  M.  Salomon  dans  le  Correspondant  du  10  fév.  1904. 

A  Mme  Nodier,  11,  15,  et  25  juin  1812.  7—  Trois  lettres  écrites  au 
cours  de  son  voyage  en  Angleterre.  Bull,  du  Bibl.  1857,  p.  381. 

A  J.  J.  Paschoud.  Impr.  libraire  à  Genève.  Laybach,  11  janvier 
1813.  —  La  correspondance  littéraire,  5  octobre  1857.  Lui  propose 
d'installer  une  partie  de  ses  presses  en  Illyrie.  Commande  de  livres 
concernant  surtout  l'histoire  naturelle. 

A  Pixérécourt,  s.  d.  (avant  1830). —  Envoi  d'autographes  pour  la 
collection  de  Pixérécourt. 

Au  même,    id.  demande  de  billets.  —  Bull,  du  Bibl.  1851  p.  24. 
Au  même  5  juin  1827  21  déc.  1827. —  Goûts  de  N.  pour  ses  collections 
• —  Réponse  au  reproche  d'avoir  vendu  certains  ouvrages  qui  lui  avaient 
été  cédés.  —  Bull,  du  Bibl.  1848,  pp.  863-866. 

Au  même  s.  d.  et  30  janvier  1830.  —  Bibliophilie.  —  Quelques  mots 
sur  Rabelais.  —  Bull,  du  Bibl.  1848,  p.  653. 

Au  même,  11  août  1832.  —  Nouvelle  recommandation  en  faveur  de 
l'acteur  Charlet.  Bull,  du  Bibl.  1849,  p.  110. 

Au  même,  8  février  1839.  —  Vente  d'un  volume  appartenant  à 
Pixérécourt.  Origine  d'un  quolibet  de  Voltaire.  Bull,  du  Bibl.  1852, 
p.  650. 

Au  même,  1819  et  1841.  —  Marsan.  —  Notes  sur  Ch.  N.  Quelques 
lignes  inédites  sur  leur  bibliophilie. 

Au  même,  s.  d.  —  Lui  recommande  Francis  (d'Allarde)  L'ai:>i3elle 
«  Shakspirécourt  ».  Bull,  du  Bibl.  1852  p.  651. 

Au  même,  s.  d.  —  Réponse  à  une  consultation  sur  un  point  de 
bibliophiUe.  Bull,  du  Bibl.  1848,  p.  838. 

Au  même  ,10  juin  ?  .  —  Querelles  de  bibliophiles.  —  Bull,  du 
Bibl,  1848,  p.  746. 


—  21   — 

Au  Cte  de  Pradel,  ministre  de  la  maison  du  roi,  10  octobre  181  S. 
A  dédie  son  La  Fontaine  au  roi  ;  demande  un  secours.  — •  Bull,  du 
Bibl.   1853    p.  73. 

A  Rabou,  rédacteur  en  chef  de  la  Revue  ds  Paris,  19  octobre  1831 
N.  exprime  son  dégoût  pour  la  besoi^ne  littéraire,  et  sa  mauvaise 
humeur  parce  qu'on  a  voulu  rogner  sur  ses  honoraires.  —  Bull,  du  Bibl, 
1866,  p.  15. 

A  Renduel,  Questions  d'édition.  —  Jullien  :  Le  Romantisme  et 
V éditeur  Renduel,  P.  Charpentier,   1897.  —  pp.  78,   79,  180,  184. 

A  Fanny  Robert,  peintre,  sourde-muette,  1832.  — •  Revue  de 
Paris,   26  mai   1852,   p.   269. 

A  Salvy,  libraire,  5  oct.  1833.  —  Marsan  :  Notes  sur  Ch.  N.  (Bi- 
bliophilie). 

A  Soulié,  juin  1830.  —  Pour  avoir  une  avance  de  fonds  sur  ses 
honoraires  à  la  Quotidienne.  —  Bull,  du  Bibl.  1848,  p.  567. 

A  Spachman,  éditeur  de  M"^^  de  Mably,  par  Saint- Valry,  s.  d. 
(1836).  Publié  comme  préface  à  ce  livre,  bien  que  N.  ait  répondu 
par  des  railleries  spirituelles  à  la  demande  du  libraire.  —  Bull,  du 
Bibl.    1866,    p.    581. 

A  Tamisier,  avoué  à  Lons.  —  Genève,  5  déc.  1812.  —  Laybach, 
6  avril  1813.  —  16  août  1813.  —  Paris,  28  novembre  1813. 

Questions   d'argent   relatives   au   voyage   d'Illyrie   et   au   retour. 
Quelques  indications   sur  le  séjour  de  Nodier  à  Laybach.   — •  Bull, 
du    Bibl.    1862,    p.    1013. 

A  Verbe\^st,  libraire  belge,  9  janvier  1839.  —  Pour  le  consoler 
des  injures  lancées  par  un  journal  contre  lui.  —  Bull,  du  Bibl.  1860, 
p.    1560. 

A  Véron,  23  novembre  (?)  directeur  de  l'Académie.  —  Le  Monde 
illustré,  2  juillet  1859.  —  Recommande  à  V.  un  danseur  du  nom 
d'Ormancey.  Allusion  à  ses  propres  talents  chorégraphiques  de  1804. 

A  Ch.  de  Vèze,  secrétaire  intime  de  Monsieur,  1823.  —  Lui  de- 
mande de  le  recommander  à  Monsieur  pour  le  poste  de  bibliothé- 
caire à  l'Arsenal.  Apostille  de  M.  de  Vèze.  — ■  Bull,  du  Bibl.  1855, 
p.   97. 

A  Villemain,  14  septembre  1841.  —  Lui  demande  si  les  Diatribes 
contre  Néophobus  ne  l'ont  pas  irrité.  —  Bull,  du  Bibl.  1855,  p.  19. 

A  X.   29  mai  (après   1823).  —  Autographes  de  la  collection  Le- 
febvre,  Bibl.  Nat.  N.  A.  F.  1306,  folio  187.  —  Nodier  parle  d'un 
voyage  qu'il  projette  de  faire  à  Raguse  et  semble  vouloir  traiter 
de  l'édition  d'un  de  ses  ouvrages  philologiques. 

A  un  rédacteur  de  la  Quotidienne  s.  d.  vers  1822,  Bull,  du  Bibl. 
—  Lui  demande  de  rendre  compte  de  l'ouvrage  d'Audin  sur  le  ro- 
mantisme,  où   il  est  question  de  lui. 


—  22  ~ 

A...  Paris,  1824,  Bull,  du  Bibl.  1846,  p.  571.  —  Candidature 
académique,  fait  valoir  ses  titres  de  philologue. 

A  X.,  oetobre  1827.  —  Donné  par 'erreur  comme  une  lettre,  ce 
fragment  provient  d'un  article  paru  dans  la  Quotidienne  (sur  le  combat 
des  Trente  Bretons)  Bull,  du  Bibl.  1851,  p.  19. 

A  un  directeur  de  journal  s.  d.  (avant  1830).  —  L'invite  à  un  dé- 
jeûner où  il  lui  fera  rencontrer  «  V.  Hugo,  Guiraud,  de  Vigny  et  au- 
tres romantiques  profès  ».  —  Bull,  du  Bibl.  1852,  p.  649. 

Deux  lettres  d'habitants  de  la  Brenne  (Indre)   demandant   à  N. 
une   consultation   grammaticale.    — 
11*6   réponse   de   N.,    22    mars,    1841. 

2me  _  niars  1841.  —  Bull,  du  Bibl.  1860,  p.  1626. 

A  un  employé  de  marine,  16  juillet  1841.  —  Réponse  à  une  con- 
sultation grammaticale.   —  Bull,   du  Bibl.   1855,   p.   99. 

A  X....  s.  d.  Intercession  en  faveur  de  Bonneville.  —  Bull,  du  Bibl. 
1847,  p.   487  (reproduite  en  note  dans  Souvenirs  de  la  Révolution). 
A  X...  s.  d.     —  Réponse  à  un  protégé  de  Ballanche.  —  Bull,  du 
Bibl.    1865,    p.    429. 

On  peut   ajouter  à   cette  correspondance  outre  les  lettres   de  X. 
père,  publiées  dans  Pingaud  :  Le  père  de  Ch.  N.,  les  suivantes  en- 
voyées ou  reçues  par  lui  :  Bibl.  Bes.  mss  1417 
Fol.  1.  N.  père  à  sa  femme,  Bes.  24  avril  1789. 
3  —  Le  même  à  M"^^  Paris,  s.  d. 
5   —   X   à   N.    père,    1768. 

7  —  X  à  N.  Père  de  l'Oratoire,  professeur  de  seconde  au  collège 
Royal-Salins. 

9  —  Oudet,  Bibl.  de  la  police  générale  à  N.  père,  juge  au  tribunal 
criminel,  Paris,  27  brumaire  an  xiv  (lui  annonce  la  mise  en  liberté 
de   son   fils). 

VI 


Ouvrages  projetés  par  Nodier  et  publications  parues  sous 
divers  noms  pouvant  lui  être  attribués  (Xous  avons  mis 
entre  parenthèses  les  dates  supposées). 

Théramène,    (1794). 

Lors  de  son  voyage  en  Alsace,  au  temps  de  la  dictature  d'Euloge 
Schneider,  il  avait  commencé  une  tragédie  intitulée  Théramène  et 
aurait  pu  en  retrouver  dans  sa  mémoire  «  les  quatre  cent  premiers 
vers  »  Souvenirs  de  la  Révolution,  t.  i,  pp.  35  et  40. 


—  23  — 

Voici  maintenant  toute  une  série  d'ouvrages  commencés,  annon- 
cés ou  publiés  entre  1800  et  1802  : 

Histoire  des  insectes.  —  Annoncée  vers  1800,  dans  un  catalogue 
cf.  Magnin,  Ch.  N.  naturaliste,  p,  52. 

Dina,    tragédie   (1800-1802). 

Corresp.  Estignard,  }).  14  «  Je  ne  sais  quel  poète  à  traité  le  beau 
sujet  de  Dina;  j'ai  pensé  vingt  fois  à  l'écrire...  Nous  en  parlerons 
quelquefois  sous  l'ombre  mélancolique  de  nos  pins,  et  là,  si  tu  le 
veux,  nous  peindrons  Dina  avec  les  couleurs  du  désert.  »  Il  en  est 
question  de  nouveau  dans  l'interrogatoire  publié  par  Baldensper- 
ger  (R.  H.  L.  1911). 

Petrus  Borel  a  utilisé  ce  titre  dans  Champavert. 

Nodier  parle  encore  de  ce  sujet  dans  une  lettre  inédite  de  la  même 
époque  (Besançon,  mss  1417,  folios  30  sqq.) 

«  C'est  là,  que  nourri  des  idées  sublimes  des  poètes  d'Israël  échauf- 
fés .par  le  spectacle  majestueux  de  ces  campagnes  romantiques  et 
servis  par  la  longue  expérience  du  malheur  qui  est  l'école  de  la  vertu, 
nous  écrirons  Dina  sous  l'ombre  des  sapins  et  sous  l'abri  des  rochers, 
et  si  j'en  crois  ce  sentiment  qui  s'élève  en  moi,  et  qui  nous  apprécie 
tous  les  deux,  Dina  ne  sera  pas  indigne  des  regards  de  nos  contem- 
porains  et  de  la  postérité  )>. 

Phisiognomonie.  —  Corresp.  Estignard,  p.  9.  «  Ma  phisiognomo* 
nie  a  été  fort  bien  accueillie,  et  je  la  livrerai  ensuite  à  l'impression 
sous  le  nom  de  Sévère  Odin,  quoique  M.  Beffroy  de  Reigny,  dit  le 
cousin  Jacques,  qui  m'affectionne  particulièrement,  m'ait  engagé 
à  ne  pas  garder  l'anonjane.  »  Nous  avons  publié  un  fragment  de 
cet  ouvrage  dans  la  Revue  dé  litt.  comparée. 

Essai  sur  la  mélancolie.  — ■  cf.  Corr.  Est.  p.  28  «  Si  tu  voyais  mon 
essai  sur  la  mélancolie  comme  il  est  écrit  dans  mon  cœur,  je  crois 
que  tu  y  trouverais  de  belles  idées  de  la  nature  et  quelque  chose 
de  noble  et  de  sage  qui  m'est  absolument  nouveau.  » 

Eloge  de  Malesherhes.  —  cf  Corr.  Est.  p.  31. 

«  J'avais  pensé  à  traiter  l'éloge  de  Malesherbes...  »  Weiss  ayant 
soumis  son  plan  à  Nodier,  celui-ci  indique  comment  à  son  goût  un 
tel  sujet  doit  être  traité. 

Le  Parnasse  du  Jour,  supplément  aux  compilations  de  Van  passé 
par  r  auteur  de...  dé...  et  de...  P.,  chez  Dabin,  libraire  au  bas  de  l'es- 
caUer  de  la  bibhothèque  du  Tribunat.  An  x  1802  (34  pages).  Attri- 
bué à  N.  dans  le  catalogue  imprimé  de  la  bibliothèque  de  Besan- 
çon (Belles-Lettres,  1846,  T.  ii,  p.  169)  Cf.  Corr.  Est.  p.  69. 


—  24  — 

«  A  défaut  d'une  sat3^re  sur  les  romans,  j'en  ai  fait  une  autre  dont 
le  sujet  est  bien  moins  borné...  un  libraire  me  l'a  arrachée  et  elle 
Ta  paraître  sous  les  auspices  de  Chénier  et  de  Palissot  qui  m'ont 
dit  qu'elle  annonçait  du  talent.  Gardez-moi  le  secret  sur  le  Parnasse 
du  Jour  que  je  nierai...   » 

Cf  ibid.  p.  25.  — •  C'est  du  même  ouvrage  qu'il  doit  être  question 
dans  la  même  corr.  p.  32,  la  lettre  xvi  étant  sans  doute  placée  trop 
loin    dans    ce    recueil. 

Parodie    d'Atala. 

Est,  p.  19.  «  Quant  à  ma  satyre,  je  l'ai  laissée  sur  le  métier  au  tren- 
tième vers  parce  que  j'avais  le  cœur  plein  de  sentiments  trop  étran- 
gers à  ce  genre....  A  défaut  d'une  satyre  sur  les  romans  j'en  ai  fait 
une  autre.»  Cf  une  partie  de  ce  travail  dans  notre  ch.  sur  les  Théo- 
ries  littéraires   de   N. 

'     ! 

Biographie  des  suicidés.  — ■  Dans  une  lettre  du  21  août  1826  (Mém» 
Ac.  de  Besançon,  1867,  p.  239)  Weiss  annonce  à  N.  qu'il  a  trouvé 
chez  sa  mère  des  lettres  de  lui,  quelques  essais  de  sa  première  jeu- 
nesse, entre  autres  un  cahier  de  sa  Biographie  des  suicidés. 

Les  quatre  indications  suivantes  se  rapportent  à  la  période  1803- 
1807. 

Beffroy  de  Reigny.  —  Dictionnaire  néologique  des  hommes  et  des 
choses,  ou  notice  alphabétique  des  hommes  de  la  Révolution  qui  ont 
paru  à  Vauteur  le  plus  dignes  d'attention  dans  Vordre  militaire,  ad- 
ministratif, etc..  par  le  cousin  Jacques  (Bibl.  Nationale,  La  32-64). 

La  police  a  toléré  la  publication  de  trois  volumes  en  15  cahiers 
jusqu'au  1^^^  avril  1809.  —  Sur  Beffroy,  cf.  Monselet  Oubliés  et  dé- 
daignés. II.  —  Corr.  Estignard,  p.  9  «  J'ai  donné  des  articles  pour 
le  dictionnaire  néologique  et  un  peu  adouci  celui  de  Briot  ». 

Prudhomme  (Louis-Marie).  Dictionnaire  historique  et  géographi- 
que des  personnages  illustres  de  la  France.  P.,  1813,  5  vol.  in-4  (réé- 
dité en  1822). 

D'après  la  correspondance  publiée  par  Estignard  (p.  18,  51,  Q5) 
et  les  lettres  inédites  (Besançon,  mss  1416,  fol.  34  et  46)  Nodier  au- 
rait donné  160  remarques J  pour  le  premier^ volume  ou  400  articles 
en  tout. 

Le  Voleur.  Corr.  Estignard,  p.  38  (environ  1807)  «  Joins  au  paquet 
mon  roman  du  Voleur, \h\en  enveloppé,  j'aurai  peut-être  le  temps 
de  le  finir  ici.  »  Il  s'agit  peut-être  d'une  première  esquisse  de  Jean 
Sbogar, 


—   25  — 

Remarques  morales,  philosophiques  et  grammaticales  sur  le  Dic^ 
tionnaire  de  V Académie,  par  P.  P.  P.  Paris,  1807. 

Manque  à  toutes  les  bibliographies,  signalé  par  Jal,  Dictionnaire 
p.  916.  L'abbé  A.  Morellet  a  publié  en  réponse  des  Observations  sur 
les  Remarques.   P.,  1807,   in-8. 

Nodier  aurait  recherché  pour  les  détruire  les  exemplaires  de  son 
propre  ouvrage.  —  Serait  de  Feydel,  d'après  Herviller.  —  Essai  d'une 
bibliographie  raisonnée  de  l'Académie  française,  page  83. 

n  est  possible  que  les  relations  de  Nodier  avec  Jean  de  Bry  et  Rou- 
joux  lui  aient  permis  de  faire  accepter  quelques  articles  au  Journal 
de  V Empire,  au  temps  de  son  séjour  à  Dôle.  Dans  ce  cas  les  comptes- 
rendus  et  articles  suivants,  signés  N.  et  où,  selon  son  habitude,  l'his* 
toire  naturelle  alterne  avec  la  critique  littéraire,  pourraient  bien 
être    de    lui    : 

21  janvier  1808.  —  La  Poésie. 
2  février. —  Essai  sur  les  cynégétiques  français  par  A.  Léonar^ 

21  février.  —  Œuvres  poétiques  de  Boileau,  notes  d'Ecouchard 
Le    Brun. 

25  février  et  4  mars.  —  Plantes  usuelles  indigènes  et  exotiques 
par  J.  Roques. 

9  mars.  —  Vie  du  prince  Potemkin,  rédigée  d'après  les  meilleurs 
ouvrages,  etc. 

27  mars.  —  La  nature  sauvage  et  pittoresque,  poème  en  trois  chants^ 
par  Déhoudan. 

31  mars  -4  avril.  —  La  danse  ou  la  guerre  des  dieux  de  l'Opéra,  par 
Berchoux. 

9  avril.  —  Propos  de  table  suivis  de  contes  pour  la  veillée  par  M., 
de   M. 

15  avril.  —  Les  loisirs  de  Polymnie  et  d'Euterpe,  par  de  Bridel. 

18,  19  avril.  —  Flore  parisienne,  par  Poiteau  et  Turpin. 

25  et  29  avril.  —  Le  Printemps  d'un  Proscrit,  par  Michaud. 

l^r  et  22  mai.  — -  Répertoire  du  Théâtre  Français,  par  Petitot. 

15  mai.  —  Anecdotes  militaires,  par  Nougaret. 

2  juin.  — ^^La  Dalysiade,  essai  par  H.  H. 

5  juin.  —  Emilie  de  Vaubrun  ou  les  malheurs  du  divorce. 

15  juin.  —  Les  Pyrénées,  poème,  par  M.  Dureau  Delamalle. 

29  juin.  —  Fleurs  des  Antilles,  par  M.  de  Tussac. 

30  juin.  —  Histoire  des  chiens  célèbres  (à  l'usage  de  la  jeunesse.) 

La  période  1810-1812  voit  éclore  une  nouvelle  série  de  projets. 
Au  demeurant,  Nodier  compose  en  grande  partie  les  ouvrages  de 
Croft  et  de  lady  Hamilton  : 


—  26  — 

Gresset.  —  Le  Parrain  magnifique,  poème  en  dix  chants,  ouvrage 
posthume  de  Gresset.  P.,  Renouard  1810,  in-8o,  93  p.  «  Le  fragment  de 
préface  pour  le  Parrain  magnifique  »  paraît  être  de  Nodier.  Il  se  dit 
<;o-éditeur  avec  Croft.  (cf.  Estignard  p.  97  et  Besançon,  mss.  1416 
fol.  118  (de  Parrain  magnifique  de  Gresset  dont  nous  sommes  presque 
co-éditeurs  »)  cf.  Cayrol.  Essai  sur  Gresset  et  V.  de  Beauville.  Poésies 
inédites  de  Gresset,    P.,   1863. 

Collaboration  avec  Croft. 

G.  Vicaire  (col.  185),  après  Bourquelet  et  P.  Lacroix,  admet  que 
Nodier  ait  rédigé  les  ouvrages  suivants  de  Croft  : 

Horace  éclairci  par  la  ponctuation  (1810).  Commentaire  sur  le  petit 
carême  de  Massillon  (1815),  et  de  lady  Hamilton  :  Le  village  de 
Munster  1811,  1  vol.  La  Famille  du  duc  de  Popoli  1811,  2  vol.  Sauf 
pour  le  Massillon,  dont  une  partie  revient  au  successeur  de  Nodier 
chez  Croft  (Froment)  on  peut  admettre  cette  attribution. 

Dans  la  correspondance  publiée  par  Estignard  (p.  50,  51)  Nodier 
avoue  sa  collaboration  aux  ouvrages  ou  entreprises  suivants  : 

1  Edition  du  premier  livre  de  Télémaqae. 

2  Publication  d'un  ouvrage  politique  de  Croft. 
S  Traduction  de  la  Vie  des  poètes  de  Johnson, 

4  Horace  éclairci  par  la  ponctuation. 

5  Un  poème  du  chevalier,  en  anglais  avec  la  traduction  interlinéaire 

6  «  Copier  ou  faire  un  roman  de  Milady  ». 

7  Même  travail  pour  la  suite  de  ce  récit.  Cf.  qqs  indications  encore 
pp.  60  et  63  de  la  correspondance. 

Télémaque  (édition  annotée). 

Il  est  question  de  ce  projet,  pour  lequel  Nodier  demande  à  Weiss 
des  documents,  dans  deux  des  lettres  citées  ci-dessus. 

Pastiches  par  M.  de  Milon. 

Nodier  communique  à  Weiss  des  pastiches  de  cet  auteur,  entre 
autres,  La  Bruyère  et  La  Fontaine  (Est.  p.  84,  111,  119,  121).  Comme 
l'un  d'eux  s'appelle  V Inscription  (p.  119)  et  qu'un  poème  figure  sous  ce 
titre  dans  les  Poésies  de  Nodier  (p.  145)  il  est  probable  qu'il  a  songé  à 
rendre  Weiss  complice  d'une  supercherie  littéraire.  Cf.  encore  sur  ce 
point  Corr.  Est.  pp.  120,  128,  129. 

Nodier  a  donné  le  portrait  de  Nyctale  dans  M.  de  la  Meltrie  (Contes 
fantastiques  p.  297). 

Hospita  florida  insectorum,  seu  Harmoniae  hotano-entomologicae 
annoncé  aussi  sous  ce  titre  les  Harmonies  de  Ventoniologie  avec  la 
botanique.  —  cf.  Est.  Corr.  p.  123  sqq.  et  Bibl.  de  Besancon,  mss.  1416, 
fol.  151. 


Muséum  entomologicum,  Eleutherata  Jurae  et  Alpium  fere  complec- 
iens.  (Vers  1811).  cf.  Est.  Corr.  pp.  124  et  128. 
Mss.  Besançon  1116  fol.  130. 
Cf.  Magnin,  Ch.  N.  naturaliste,  p.  50  sq. 

Traité  des  causes  de  la  corruption  du  goût. 

Dans  une  lettre  inédite  de  juin  1811  (Besançon,  mss.  1416,  fol. 
122),  il  s'irrite  contre  l'ingratitude  d'un  certain  Bruand  à  qui  il  a 
fourni  de  la  copie  «  Je  démembrai  ridiculement  mon  ]Detit  Traité 
des  Causes  de  la  corruption  du  goût  pour  en  nourrir  les  maigres  feuilles 
du  Jura.  »  De  fait  on  retrouve  dans  le  Journal  du  Jura  de  1811,  4 
articles  de  Nodier  sur  la  Poésie  épique. 

Horace. 

Dans  une  lettre  inédite  du  16  juillet  1811  (Bes.  mss.  1416,  fol.  130) 
il  parle  du  projet  relatif  au  poète  latin.  «  Les  travaux  que  j'ai  faits  sur 
cet  auteur,  soit  avec  le  chevalier  soit  dans  mes  études  particulières, 
m'ont  fait  naître  l'idée  de  le  traduire  à  mon  usage  ». 

Observations  critiques,  étymologiques  et  grammaticales  sur  la  langue 
française.  —  Discours  sur  la  distribution  naturelle  de  signes  de  Val- 
phabet,  sur  Vesprit  des  lettres  et  sur  les  moyens  de  donner  à  Vorthographe 
la  plus  grande  précision  possible. 

Projets  sans  suite  annoncés  dans  sa  correspondance  de  Quintigny. 
(Est.    p.    121). 

La  connaissance  des  langues  par  le  moyen  d'une  orthographe  monu- 
mentale. —  En  1811  Nodier  séjournant  à  Quintigny  adresse  à  Jean 
de  Bry  le  manuscrit  de  cet  ouvrage  sur  lequel  il  lui  demande  conseil. 
Boyer  de  Sainte-Suzanne  publie  dans  les  Notes  d'un  curieux  (p.  411) 
rintroduction  à  cet  ouvrage  et  la  lettre  où  il  en  est  question  (p.  377). 

(Ouvrages  philologiques). 

Après  avoir  quitté  Croft  «  je  me  trouverai  encore  riche  dit-il  de  ma 
théorie  de  l'alphabet,  des  manucrits  de  David-Saint-Georges  qu'il 
m'a  légués,  et  au  moyen  desquels  je  ])erfectionnerai  mes  grandes 
entreprises  lexicographiques  ». 

Corr.  publiée  par  Est.  p.  53.  Nouvelle  allusion  à  la  Théorie  de  Val- 
phabet  p.  145. 

Editions  de  classiques  français,  Rabelais,  Montaigne.   Charron  etc. 

Dans  une  lettre  inédite  du  21  janvier  1811  (mss.  Besançon  N^  1416, 
fol.  108)  il  parle  d'un  ouvrage  important  pour  lui,  «  Un  Rabelais, 
dit-il  que  je  ne  cherche  point  à  vendre  parce  qu'il  m'est  essentiel  pour 
l'édition  que  j'en  donne  ».  Dans  la  même  lettre  il  parle  encore  de  ses 


—  28  — 

éditions  de  Rabelais  et  de  La  Fontaine  dont  Renouard  lui  assure  un 
bon    prix. 

Dans  la  même  liasse  1416  se  trouve  (folios  130  sqq)  une  lettre  iné- 
dite que  nous  publions  ci-dessous  intégralement,  car  après  nous  avoir 
montré  comment  Nodier  se  fait  aider  par  Weiss  pour  ses  travaux 
philologiques,  elle  nous  donne  une  liste  de  publications  d'auteurs 
«  du  premier  âge  classique  »  qu'il  projetait. 

«  Le   IG  juillet    1811. 

«  Je  ne  suis  pas  éloigné  de  présumer  que  tu  te  plaindras  bientôt  de  la  fréquence 
«  de  mes  lettres,  comme  tu  t'es  plaint  de  leur  rareté.  Dis-moi  (avec  une  sincérité 
«  sans  réserve)  si  les  frais  de  port  te  gênent  un  peu,  nous  n'en  sommes  pas  à  faire 
«  des  façons  là-dessus,  et  j'y  puis  maintenant  pourvoir. 

«  Mon  commentaire  est  fort  avancé  à  la  copie.  Ma  dernière  lettre  t'a  appris 
«  que  j'avais  besoin  de  la  pagination  de  Barland  et  de  Régnier  ou  Bégnerius.  Guil- 
«  Ion  ne  connaît  qu'une  pièce  de  ce  dernier,  et  n'en  sait  pas  si  long  que  je  croyais 
«  sur  le  reste.  Je  trouve  tous  les  jours  à  l'enrichir,  de  sorte  que  cette  partie  même 
«  des  imitationfi,  dont  je  lui  laisse  l'honneur  ne  m'appartiendra  guère  moins  qu'à 
«  lui. 

«  Je  voudrais  bien  avoir  ta  riche  mémoire  au  service  de  mon  ignorance  ;  tu 
«  me  fournirais  à  tout  moment  de  bonnes  notes  ;  mais  à  défaut  de  ta  présence, 
«  il  faut  bien  que  je  te  consulte  par  lettre.  Tâche  donc  de  me  répondre  à  ces  deux 
«  questions-ci  dans  la  première  que  tu  m'écriras. 

«  1°  Les  éditeurs  ne  sont  pas  d'accord  sur  la  ponctuation  du  v.  34  de  la  fab» 
«  l^e  du  livre  3  (bien  entendu  que  je  ne  m'occupe  de  cette  partie  très    secondaire 
«  de  la  lexicographie  que  pour  ce  qui  intéresse  le  sens)  les  uns  écrivent  : 
«  Pauvres  gens,  idiots,  couple  ignorant  et  rustre  ! 
«  Les    autres    : 

«  Pauvres  gens  !  idiots  !  couple  ignorant  et  rustre  ! 
«  Certains    : 

«  Pauvres  gens  idiots  !  couple  ignorant  et  rustre  ! 
«  Lis  bien  ces  trois  manières  et  dis-moi  celle  que  tu  préfères. 
«  20  As-tu  rien  lu  dans  les  épîtres  d'Horace  qui  eût  rapport  à  la  fable  des  Mém- 
«  bres  et  de  Vestomac  ?  c'est  Chamfort  qui  l'avance  un  peu  légèrement,  je  crois, 
«  car  je  les  ai  bien  ressassés,  sans  y  rien  rencontrer  de  pareil.  Il  m'a  fourni  d'ail- 
«  leurs  la  source  de  quatre  fables  des  plus  remarquables  de  La  Fontaine,  sans 
«  compter  le  Rat  de  ville,  etc..  et  le  Nascitur  ridiculus  mus.  Les  travaux  que  j'ai 
«  faits  sur  cet  auteur,  soit  avec  le  chevalier,  soit  dans  mes  études  particulières, 
«  m'ont  fait  naître  l'idée  de  le  traduire  à  mon  usage,  il  me  semble  que  c'est  dans 
«  la  dernière  épître  du  livre,  car  je  t'écris  currente  calamo,  qu'il  se  dit,  parmi  d'au- 
«  très  circonstances  de  portrait  qu'il  donne  de  lui,  aptum  solibus.  Tu  trouveras 
«  facilement  ce  passage  dans  un  Horace  à  index.  On  m'assure  que  les  traducteurs 
«  rendent  cela  par  ami  du  chaud  qui  me  paraîtrait  une  ineptie  des  plus  rares.  .Je 
«  voudrais  savoir  si  le  sens  que  tu  lui  attribues  s'accordera  avec  le  mien. 

«  Je  crois  que  tu  as  entendu  dire  que  la  société  royale  de  Copenhague  avoit 
«  posé  pour  question  le  problème  que  j'établissois  dans  les  Prolégomènes  de  VAr- 
«  chéologie,  avec  tous  les  matériaux  possibles  pour  la  traiter,  je  n'ai  pas  eu  le 
«  temps  d'en  faire  une  ligne  ;  mais  la  question  est  remise,  et  j'espère  la  traiter 
«  à  fond  cette  année,  si  mon  La  Fontaine  est  achevé  au  mois  de  septembre.  C'est 
«  une  thèse  très  facile,  mais  où  il  faudra  un  ])eu  donner  dans  des  idées  nouvelles, 


—  29   — 

«  parce  que  Leibniz  s'étoit  entêté  de  formules  algébriques  qui  sont  tout  à  fait  im- 
«  praticables,  l'état  social  n'étant  pas  précisément  aussi  exact  que  les  mathé- 
«  ma  tiques. 

«  Cette  besogne  ne  sera  pas  de  longueur  et  d'importance  à  me  détourner  de 
«  quelques  autres  que  j'ai  plus  à  cœur  maintenant.  .T'espère  publier  dans  le  cou- 
«  rant  de  l'été  prochain,  soit  en  corps,  soit  en  fascicules,  les  Eleutherates  desAlpes 
«  et  du  Mont  Jura,  avec  un  nouveau  système  naturel  des  insectes,  qui  a  eu  l'ap- 
«  probation  des  gens  versés  dans  cette  puérile  science.  On  dit  que  mes  recherches 
«  si  zélées  et  si  assidues  m'ont  au  moins  fourni  quelques  observations  nouvelles. 

«  Quant  au  commentaire  de  Rabelais  dont  je  me  suis  sérieusement  occupé, 
«  et  concurremment  avec  celui  de  La  Fontaine,  je  le  garderai  peut-être  longtemps 
«  en  porte-feuille  comme  un  dépôt  facile  pour  toutes  les  broutilles  d'érudition 
«  pédantesque  dont  je  charge  ma  pauvre  mémoire.  Si  je  ne  trouve  pas  le  cadre 
«  assez  vaste,  j'aurois  de  quoi  m'exercer  sur  Montaigne  qui  est  encore  tout  neuf 
«  malgré  Coste  et  Naigeon,  et  sur  Molière  dont  Bret  a  bien  légèrement  effleuré 
«  l'examen.  As-tu  entendu  dire  que  quelqu'un  s'occupât  de  cette  besogne  que 
«  je  cèderois  bien  volontiers  à  ta  plume  et  où  tu  prodiguerois  avec  tant  de  facilité 
«  toutes  les  richesses  de  ton  érudition  bibliologique  ? 

«  Je  vois  cependant  un  livre  à  faire,  infiniment  plus  digne  de  toi,  ce  me  sem- 
«  ble,  et  qui  ne  te  couteroit  peut-être  que  les  frais  de  te  copier.  C'est  :  Histoire 
«  critique  de  toutes  les  biographies  générales  écrites  en  françois.  Je  te  suis  garant 
«  qu'il  y  auroit  de  quoi  étaler  avec  éclat  une  partie  de  ce  que  tu  sais,  et  que  notre 
«  histoire  littéraire  y  gagneroit  beaucoup.  Où  en  est  ta  bibliographie  des  traduc- 
«  teurs  ?  Tu  m'avois  annoncé  et  je  désire  encore  tes  remarques,  sur  la  mauvaise 
«  compilation  de  Fournier,  que  celle  de  Brunet  a  fait  tomber,  sans  être  infiniment 
«  meilleure,  je  me  ferois  une  joie  de  la  lire. 

«  Puisque  nous  en  sommes  sur  ce  fatras,  dis-moi  ce  que  tu  penserois  d'une  édi- 
«  tion  de  Charron,  avec  les  notes  que  ce  grand  homme  mérite  et  qu'il  n'a  jamais 
<(  obtenues  ? 

«  Ne  crois-tu  pas  aussi  qu'une  édition  commentée  des  Provinciales  seroit  un 
<(  livre  très  j)récieux  pour  la  postérité,  qui  n'entend  rien  dans  ce  livre,  ni  aux  cho- 
«  ses,  ni  aux  noms  ?  .Je  la  propose  à  M.  Renouard,  et  je  ne  l'ai  pas  commencée. 
«  Outre  les  livres  que  cette  polémique  a  produits,  je  ne  saurois  me  passer,  pour 
«  remplir  complètement  mon  dessein,  de  la  Bibliothèque  des  livres  jansénistes, 
«  et  de  celle  des  écrivains  de  la  Société  de  Jésus.  Cette  dernière  n'est-ellc  pas  de 
«  Ribadeneira  ?  Où  ai-je  pris  qu'il  y  en  eût  une  aussi  du  P.  Boschovic  ?  Sont- 
«  elles  antérieures  de  beaucoup  aux  Provinciales  '* 

«  N'oublie  pas  au  bout  de  ce  long  griffonnage  la  date  du  31  août,  que  je  t'ai 
«  si  expressément  recommandée,  comme  celle  du  plus  heureux  de  mes  anniver- 
«  saires,  celui  de  ma  naissance  compris.Nous  souperons  en  pleine  campagne,  sub 
«  tegmine  fagi,  et  nous  mangerons  d'un  excellent  pâté  d'Amiens,  dont  le  cheva- 
«  lier  contribue  à  ma  fête,  .J'espère  bien  que  ma  fille  y  sera  si  sa  santé  continue 
«  à  prospérer  :  Molière  avec  Tartuffe  y  doit  jouer  son  rôle  {Tartuffe  n'y  sera  pas). 

«],Bonjour  et  tout  à  toi,  le  plus  cher  des  amis.  » 

Charles 

«  P.-S.  —  La  difficulté  d'envelopper  ma  lettre  me  rappelle  une  babiole  que 
«  je  voulois  te  recommander.  Notre  ami  Deis  a-t-il  quelques  unes  de  ces  envelop- 
«  pes  si  commodes  aux  paresseux  que  j'ai  vues  à  Paris  et  ailleurs  ?  Il  me  ferait 
«  plaisir  d'en  mettre  à  part  pour  moi.  » 

Projet    de   journal  Franc-Comtois. 


—  30  — 
Corr.  Est.  pp.  94>-95,  116  ;  119.  —  et  une  lettre  inédite  du  7  janvier 

1812  (Bibl.  de  Besançon,  mss.  1416  folio  170). 

i 

Questions  de  littérature  légale. 

Vers  1811  Nodier  ainsi  qu'il  ressort  d'un  fragment  inédit  à  ajouter 
à  la  lettre  xlv  du  reeueil  Estignard  (p.  97)  a  songé  à  céder  cet  ouvrage 
à  Peignot  \)ouy  que  ce  dernier  le  publiât  sous  son  nom  chez  Renouard. 

Dans  le  Journal  de  V Empire  de  1812  on  trouve  une  nouvelle  série 
d'articles  signés  N.  qui  ont  quelques  chances  d'être  de  Nodier  : 

1  mars.  —  Voyage  au  mont  Saint-Michel,  par  de  la  Houssaye  . 
21  mars.  —  La  vaccine,  par  C.  Marc. 

24  mai.  —  Manuel  d'anatomie,  par  Marjolin  . 

2  juin.  —  Dictionnaire  des  sciences  médicales. 

17  juin.  — -  Nouvelle  flore  des  environs  de  Paris,  par  Mérat. 

17  août.  —  Tableau  de  la  mer  Baltique,  par  Catteau-Calleville. 

(1813-1814). 

On   a  parfois   attribué  à  N   : 

Avodoro,  histoire  espagnole  par  M.  L.  C.  J.  P.  (comte  Jean  Potocki)» 
P.,  Gide  1813,  4  vol.  in-12. 

Dix  Journées  de  la  vie  d' Alphonse  Van  Worden.,V.  Gide  1814,  3  vol. 
in-12. 

Cf.    Qucrard   Supercheries   littéraires. 

Paul  Lacroix.  Bull,  du  Bibl,  1857,  p.  205. 

A.  Ladrague.  —  Bull,  du  Bibl.  belge,  1867,  t,  ii  p.  290-296.  —  Bar- 
l)ier  Dictionnaire  des  ouvrages  anonymes,  t.,  m  col.  57.  —  Vicaire 
Manuel  de  V Amateur,  col.  92. 

La  lecture  à' Avodoro  et  de  Dix  ans  delaVie{B\h\.^a.t.Y 2  60271) 
n'apporte  aucune  conviction.  On  ne  peut  donc  ici  être  aflirmatif 
comme  pour  l'attribution  des  ouvrages  de  Croft  et  de  lady  Hamilton. 

(1815) 

A  son  retour  d'Illyrie  N.  projette  d'écrire  une  Histoire  de  la  lit- 
térature slave.  Il  fait  part  de  son  projet  à  Weiss  (Cor.  Estignard,  p.  415) 

(1820) 

Lord  Ruthwen  ou  les  Vampires.  Roman  de  C(yprien)  13(érard)  pu- 
blié par  l'auteur  de  Jean  Sbogar  et  de  Thérèse  Aubert.  P.  liadvocat 
1820,  2  vol.  in-12. 

Lord  Ruthwen  2^  éd.  augmentée  de  notes  sur  le  vampirisme  P. 
Ladvocat  1820,  2  vol.  in-12. 

(Il  est  a  peu  près  admis  que  l'ouvrage  est  de  C.  Bérard  par  contre 
on  ne  ])eut  guère  contester  à  Nodier  la  paternité  des  si  médiocres^ 
Infernalia   publiées   en    1822), 


—  31   - 

(1822). 

Recueil  clés  discours  de  réception  à  V Académie  française. 

Dans  une  lettre  du  16  janvier  1822  Weiss  répond  a  une  demande  de 
renseignements  de  Nodier  pour  ce  travail  de  librairie  qui  formerait 
une  dizaine  de  volumes.  Mem.  Acad.  de  Besançon  1887,  p.  218.  — 
Lettre  du  6  janvier  1822  (mss.  1416  fol.  54). 

Ouvrages  projetés  ou  attribués  vers  1827. 

Histoire  du  sacre    (1826) 

Dans  une  lettre  du  21  mars  1826,  N.  demande  à  Van  Praet  un  prêt 
de  livres  pour  la  documentation  d'un  ouvrage  qui  aurait  ce  titre. 

Légendes  écossaises. 

Il  renie  la  paternité  de  cet  ouvrage  que  Weiss  lui  attribue  et  qui 
lui  est  dédié.  (Corr.  Est.  p.  175). 

Lacuzon. 

«  J'aime  mon  roman  de  Lacuzon  , et  j'espère  le  finir  en  quelques  mois  » 
(Corr.  Est.  p.  194).  Roman  historique  sur  un  brigand  franc-comtois. 

Bibliographie   franc-co?ntoise. 

Il  projette  de  composer  avec  Weiss  un  ouvrage  sous  ce  titre  (Corr* 
Estignard,  pp.  216,  219,  221). 

Cf.  dans  une  lettre  de  Weiss,  datée  du  20  janvier  1829  un  plan  de 
cet  ouvrage  (Mem.  Acad.  Besançon  1887,  p.  262). 

Album  des    bibliographes  comtemporains. 

Il  rassemble  des  documents  pour  cet  ouvrage  (cf.  Corr.  Est.  p.  158^ 
et  mss.  1416,  folio  216).  Il  demande  des  autographes  de  Romain  Joly 
et  du  P.  Laire  pour  son  Album  des  Bibliographes  . 

Pierre  Schlemyl  ou  Schmiedel. 

Nodier  se  défend  d'être  l'auteur  de  la  traduction  qui  vient  de  pa- 
raître, mais  reconnaît  qu'il  en  a  commencé  une.  (Corr.  Est.  p.  200). 

Cf.  Mem.  Acad.  Besançon  1887,  p.  244,  la  lettre  du  10  juin  1827 
où  Weiss  dit  que  Lepeintre  attribuait  cette  adaptation  à  N. 

(1832) 
Grandisson. 

Roman  sur  l'histoire  naturelle.  Projet  annoncé  en  1832  dans  Exa-- 
men  des  lettres  à  Julie  sur  Ventomologie. 

(1836) 

Dans  un  catalogue  de  la  librairie  André  Coq  (décembre  1919)  on 
attribue  à  Nodier,  l'ouvrage  anonyme  suivant  qui  ne  figure  pas  dans 
Barbier        : 


—  32    — 

Les  Fous  célèbres,  histoire  des  hommes  qui  ne  sont  le  plus  singula- 
risés. P.  Renault  1836  1  vol.  in-12. 

Nous  ne  connaissons  aucun  argument  en  faveur  de  cette  attribution. 

Biographie  universelle   (Michaud)  ancienne  et  moderne. 
P.  Desplaces  N^e  éd.  1855. 

N.  malgré  ses  mauvais  rapports  avec  Michaud  a  donné  quelques 
articles  au  t.  xiii,  sur  l'hérétique  Faydit  par  exemple. 

cf.  Mém.  Acad.  Besançon  1887  p.  250,  lettre  de  Weiss  du  29  mars 
1828.  Weiss  projette  de  rédiger  avec  Nodier  «  Briot,  Couchery  et 
Oudet  )). 

VII 
Ouvrages,  Préfaces  et  Articles  de  Nodier 

1791 

Discours  prononcé  à  la  Société  des  Amis  de  la  constitution  de  Be- 
sançon, le  22  décembre  1791,  par  M.  Nodier  fils  âgé  de  onze  ans. 
(Besançon,  Impr.  Simard),  in-S^. 

Bibl.  de  Bes.  21.1055  réimprimé  dans  le  Bull,  du  Bihl.  1866  p.  426 
452  par  A.  de  la  Fizelière. 

1792 

Discours  de  M.  Nodier  fils,  âgé  de  douze  ans,  prononcé  à  la  Société 
des  Amis  de  la  Constitution,  séante  à  Besançon  lors  de  sa  réception 
(Besançon,  ImjDr.  Simard,  1792)  in-8o 

Bibl.  de  Besançon  No  241-056. 

Note  de  M.  Ch.  Nodier  à  l'âge  de  douze  ans.  Bull,  du  Bibl.  1816, 
pp.  912-913.  (Trait  d'érudition  précoce,  cité  par  G.  A.  Crapelet). 

1798 

Dissertation  sur  l'usage  des  antennes  dans  les  insectes,  et  sur  l'or- 
gane de  l'ouïe  dans  les  mêmes  animaux,  par  F.  M.  J.  Luczot  et  Ch.  N. 
—  Besançon.  Impr.  Briot,  an  vi.  —  réimprimé  par  Magnin  :  Ch.  N. 
9iaturaliste. 

1800 

Essais  littéraires  par  une  société  de  jeunes  gens.  —  Besançon,  s.  d., 
in-12.  —  reproduction  calligraphiée  à  la  bibliothèque  de  Besançon 
(mss.   no   1393). 


[ 


—  33  — 

1801 

Bibliographie  cntomo logique,  ou  catalogue  raisonne  des  ouvrages 
relatifs  à  l'entomologie  et  aux  insectes,  avec  des  notes  critiques  et 
l'exposition  des  méthodes.  —  P.,  Moutardier,  an  ix  (1801)  in-12.  — 
réimprimé  dans  Magnin  Ch.  N.  naturaliste. 

Pensées  de  Shakespeare,  extraites  de  ses  ouvrages.  —  Besancon 
Impr.  Métoyer,  in-12.  Cette  édition  est  anonyme  ainsi  que.  la  réédi- 
tion parue  en  1822. 

1802 

Les  Proscrits.  —  P.,  Lepetit  et  Gérard,  an  x,  1802,  in-12. 

Stella  ou  les  Proscrits,  suivi  de  la  lettre  d'un  solitaire  des  Vosges, 
de  la  Filleule  du  Seigneur,  de  la  Vision  et  de  Fanchette.  —  Paris  1808 
(réédition  signalée  par  Vicaire). 

Stella  ou  les  Proscrits  — -  seconde  édition,  corrigée  et  augmentée 
Paris,  Gide  fils  1820,  in-12. 

Nouvelles...    P.,    Charpentier,    1840. 

La  Napoléone,  par  Charles  Nodier.  Février  1802.  — •  P.,  impr.  Char- 
les,   1814,    in-4. 

Réédition  :  La  Napoléone,  par  Charles  Nodier.  Février  1802,  s.  1. 
n.  d.,  in-8. 

D'après  M.Baldensperger  cette  pièce  est  parue  pour  la  première  fois 
dans  r Ambigu  de  Peltier  le  10  octobre  1803.  Reproduite  dans  Poé- 
sies   (1827)    p.    77. 

1803 

Le  Dernier  chapitre  de  mon  Roman.  —  P.  Cavanagh,  an  xi,  1803 
in-12,  rééditions  sous  ce  titre  : 

Œuvres  de  Ch.  N.  Le  dernier  Chapitre  de  mon  Roman.  —  Bruxel- 
les, Haumann  1832,  in-18. 

Le  Dernier  Chapitre  de  mon  Roman.  Préface  de  ]\Iaurice  Tourncux 
(Illustr.  de  L.  Morin)  P.,  Conquet,  1895,  in-8o. 

Le  Peintre  de  Saltzbourg,  journal  des  émotions  d'un  cœur  souffrant 
P.,  Maradan,  1803,  in-12. 

Rééditions   : 

Le  Peintre  de  Saltzbourg,  seconde  édition,  corrigjc  et  augmentée 
P.,  Gide,  1820,  in-12. 

Œuvres  de  Ch.  N.,  ii  Le  Peintre  de  Saltzbourg.  — P.,  Rc^iduel, 
1832,   in-80. 


—  34  — 

Charles  Nodier.  Romans  (Le  Peintre  de  Saltzbourg)  P.,  Charpentier, 
1840,  in-12. 

1804 

Essais  d'un  jeune  Barde.  —  P.,  Cavanagh,  an  xii  (1804),  in-12. — 
reproduits  partiellement  dans  Poésies  (1827). 

Prophétie  contre  Albion.  ■ —  P.,  Cavanagh,  an  xii  (1804),  in-12.  ~ 
ne  figure  pas  dans  les  Poésies. 

Décade  philosophique  (an  xii  premier  trimestre). 
No  3   Gentil  Bernard. 

L'homme    heureux,    conte    philosophique. 

Colardeau. 

N»  6  Théâtre  français. 

]).  405  Colin  d'Harleville. 

Thilorier. 

p.  493  l'Enéide. 

No    13    Demoustier. 

(2^  trimestre) 
p.  412  Peignot. 
La  Caroléide  de  Thévcneau. 
Parn}^ 

no  18,  19  Napoléon. 
Parceval  de  Grandmaison. 
No  22  Legouvé.  Les  Femmes. 

(4^   trimestre) 
Théâtre  d'Andrieux. 

1806 

Les  Tristes,  où  Mélanges  tirés  des  Tablettes  d'un  suicide,  publiés 
par  Charles  Nodier.  —  P.,  Demonville,  1806,  in-8. 

Quelques-unes  de  ces  nouvelles  sont  reproduites  dans  Œuvres  de 
Ch.  N.  III,  P.,  Renduel  (1832). 

et  dans  Nouvelles,  P.,   Charpentier,  1840. 

1808 

Dictionnaire  raisonné  des  onomatopées  françaises . . .  seconde 
édition,  revue  corrigée  et  considérablement  augmentée.  P.,  Delangle, 

1828,  in-80. 

Apothéoses  de  Pythagore,  Charles  Nodier  éditeur,  A.  Crotonc  in-4o^ 


.35 


1810 


Archéolooue  ou  système  universel  et  raisonné  des  langues.  Pro- 
légomènes. —  P.,  Impr.  Didot,  s.  d.  (1810)  in-8. 

1811 

Le  Dernier  Homme,  ouvrage  posthume,  j^ar  M.  de  Grainville, 
seconde  édition,  publiée  par  Ch.  Nodier.  — -  P.,  Ferra,  Deterville, 
2   vol.   in-12. 

Observations  préliminaires,  pp.  v,  xir.  —  Reproduites  dans  le 
Bull,    du   Bihl.    1874,    p.    508. 

1812 

Questions  de  littérature  légale.  Du  plagiat,  de  la  supposition  d'au- 
teurs, des  supercheries  qui  ont  rapport  aux  livres.  Ouvrage  qui 
peut  servir  de  suite  au  dictionnaire  des  anonymes  et  à  toutes  les 
bibliographies.  —  P.,  Barba,  1812,  in-8.  (l^re  édition  publiée  sans 
nom    d'auteur). 

Réédition  : 

Questions  de  littérature  légale.  Du  plagiat,  de  la  supposition  d'au- 
teurs, des  supercheries  qui  ont  rapport  aux  livres.  Seconde  édition, 
revue,  corrigée  et  considérablement  augmentée.  P.,  Crapelet,  1828, 
in-8. 

1813 

Dictionnaire  de  la  langue  écrite  ACC.  —  Paris,  Crouillebois,  1813, 
in-8. 
Le  Télégraphe  illyrien. 

Journal  publié  à  Laybach  sous  le  direction  de  Ch.  N.  à  partir  de 
son   arrivée.    Collection   conservée   à   la  bibliothèque   de   Laj^bach. 
Quelques  numéros  se  trouvent  aux  Archives  du  Ministère  des  Af- 
faires étrangères.  Table  des  articles  de  Nodier  dans  E.  M.  Schenck. 
La  Part  de  Ch.  N.  etc. 

Cf.  aussi   Pisani.    Les   journaux   illyriens.    Bulletin   critique,    1887» 

17  janvier   1813. 
Statistique   illyrienne. 

21   janvier    : 
L'Entomologia   Carniolica   de   Scapoli. 

28   janvier   : 
Méthode  pour  écrire  l'histoire  illyrienne. 

4    février    : 
Sur  l'apologue,  à  propos  des  fables  d'Arnault. 


—  36  — 

11    février    : 
Observations  sur  le  soi  de  Laybach  et  de  ses  environs. 

7,   18,   25  mars   : 
Carmina,   accedunt  selecta  poemata,   par  Appendini   (poète  ragu- 
sain). 

4  avril  : 
Sur  une  édition  de  Strabon. 

11    avril    : 
Poésies  illyriennes.  Les  chansons  morlaques. 

22   et  25  avril 
Reflessionni    econoniico-politiche    sopra    la    Dalmazia,    par    Giau- 
luca    Garaonin    (1806). 
27  mai,  3  et  6  juin  : 
La  langue   illyrienne,    d'après    Kreglianoyic    et    le    comte   Sorga, 
«  Tissu  de  contre  sens  que  Nodier  accepte  avec  confiance  »  selon 
l'abbé  Pisani. 
13    juin    : 
Marie,  ou  les  peines  du  monde,  roman  de  Louis  Bonaparte. 

20  juin   : 
Poésies  illyriennes.  Le  ver  luisant,  par  Ignazio  Groigi. 
Dictionnaire  latin-allemand-slave  par  l'abbé  Vadnik. 

4  juillet   : 
Statistique    illyrienne.    Description    pittoresque. 

15    et    29    juillet    : 
Costume  des  Morlaques. 

22  juillet  : 
Climat   de   Dalmatie. 

25  juillet  : 
Les    vents    dominants    dans    l'Adriatique. 

31    août    : 
Topographie    de    Raguse. 
Journal  des  Débats,   29  novembre   : 
Une    séance    de    l'Athénée. 

7    décembre    : 
Fables   de   La    Fontaine    (Mél.) 

13    20   décembre    : 
Cours  A.  Martin. 
30    décembre    : 
Millevoie    (Mél.). 
suite  le  19  janvier  1814. 

1814 

Joiuiial  des  Débats,   8  janvier  : 


—  37  — 

Cours  d'A.   Martin. 
4   et   21    février   : 
Littérature    slave    (Mél.) 

15  février     : 
Cours   d'A.   Martin. 

16  février    : 

Des  erreurs  dans  la  Société,  J.-B.  Saljjjues. 

4  mars   : 
Cours  de  littérature   dramatique,  Schlégel. 

7  mars    : 

Le    Dissipateur. 

JO  mars  : 
Joconde. 

12  mars  : 
Alcibiade. 

15  mars  : 
Cabale  au  village, 

18  mars  : 
Alcibiade.  Le  Misanthrope. 

20  mars  : 
Rançon  de  Du  Guesclin, 

22  mars  : 
Mes  Pensées,   par  Neesgard. 

24  mars  : 
La    Coquette    corrigée. 

28  mars  : 
Joconde  ;  le  Misanthrope  ;  le  voilà; 

31   mars  et  26  juillet   : 
Dictionnaire  de  Gattel  (Mél.). 

14  avril    : 

Partie  de  chasse  d'Henri   iv. 

15  avril   : 

Alexandre  le  Grand,  roman. 

17  avril    : 

M.  et  Mme  Jobineau. 

19  avril  : 
Cours    d'A.    ^lartin. 

26   avril    : 
Les  Clefs  de  Paris. 

30  avril  et   5   mai   : 
Retour  d'Ulysse. 

8  mai 

Les  Héritiers  de  Michan  ;  Un  petit  voyage. 


—  SS- 
II   mai    : 
Revue  des  Théâtres. 

14    mai    : 
Hamlet,  de  Ducis. 

17    mai    : 
Le  Triomphe  de  Trajaii  ;  Gabrielle  de  Vergy. 

19    mai    : 
L'Hôtel  garni  ;  le  petit  Joconde. 

1er    juin    : 
Cours    d'A.    Martin. 

2  et  3  juin   : 
Etats    de    Blois. 

7    juin    : 
La  Caravane   du   Caire  ;   l'Enfant  prodigue. 

12  juin    : 
L'Hôtel    garni. 

13  juin    : 

Ma  Tante  ;  Antonio  et  Cléopâtre,  ballet. 

15  juin    ; 
Angéla. 

19    juin    : 
Ossian  ou  les  Bardes  (Opéra). 

21    juin    : 
Angéla  ;   le  chien   de  Montargis. 

25    juin    : 
Barbanéra. 

1er   juillet    : 
Mérope,    de    Voltaire. 

8    juillet    : 
Britannicus  ;  Jeu  de  l'Amour  et  du  Hasard. 

19    juillet    : 
L'Ecole  des  Maris  ;   Zaïre. 

30   juillet    : 
Alzire. 

13  août   : 
Tancrède  ;  Tartuffe  ;  le  Legs. 

16  août    : 
Bajazet. 

19  août  : 
]\Iaréchal  Souvaiov. 

21   août   : 
Ho  tacc. 


—  39  — 

29   août   : 
Eugénie. 

3    septembre.    : 
Cinna. 

5  sept. 

L'utilité   des    colonies, 

6  septembre   :  . 
Andromaque. 

13  septembre  : 
Athalie. 

25    septembre    : 
Gabrielle   de    Veroy. 

27    septembre    : 
Vie  de  Moreau. 

10  octobre   : 
La  femme  jalouse. 

11  octobre   : 

Vie    du    général    Charrette. 

17    octobre    : 
Mémoires  de  Renée  Bordereau. 

7  et    17   novembre    : 
Procès  de  Louis  XVI. 

5   décembre    : 
Histoire  de  la  guerre  en  Espagne  (Mél.). 

19    décembre    ; 
Manuel  du  Libraire  de  Brunet  (suite  le  3  février  1815). 

1815 

Histoires  des  sociétés  secrètes  de  l'armée,  et  des  conspirations 
militaires  qui  ont  eu  pour  objet  la  destruction  du  gouvernement 
de  Bonaparte.  —  P.,  Gide  fils  ;  H.  NicoUe,  1815,  in-8  (publié  sans 
nom    d'auteur). 

Une  seconde  édition  est  signalée  dans  la  Bibliographie  de  la  Francey 
4  mars   1815. 

Reproduit  dans  Souvenirs  de  la  Révolution. 

Journal  des  Débats 
16  janvier   : 

Au  Roi  (Mél.). 

1er    février    : 
L'IUyrie 

7   février   : 
Expéditions    en    Egypte. 


—  40  — 

12  février  : 
Responsabilité  des  ministres,  Benjamin  Constant. 

21  février  : 
Les    constitutions    de  J.   de    Maistre. 

27  février  : 
Le  Beau  dans  les  Arts. 

8  mars    : 

Cavallero.   Alphonse   de   Saragosse. 

1er   avril    : 
Boniface.  Manuel  de  la  langue  française  (Mél,). 

4  avril    : 

Antigone  de  Ballanche  (Mél.). 
(Suites  29  janvier,   6  février  1816). 

5  avril    : 

Essais  sur  Démosthènes.    • 

10   juillet 
Châteauneuf.   La  Poésie,   les   Poètes  français   aux  xii^me^   xiiiem»- 
et  xiveme  siècles   (Mél.). 
(suite    23   juillet    1816). 

4   août    : 
Saint-Morys.  Aperçus  sur  la  politique  d'Europe. 

14,  25    août    : 

Mémoires   de  M°^e   Larochejaquelin   (Mél.). 

9  septembre    : 

Croft.  Commentaires  sur  la  langue  française. 

12    octobre    : 
Caricature    en   France. 

2  novembre,   14  décembre  : 
Souvenirs.  Portraits  par  le  duc  de  Lewis  (Mél.). 

25  et  30  novembre  ; 
Séance  de  l'Athénée. 

15,  19   novembre   : 
Laborde  :  Plan  d'éducation. 

29    décembre    : 
Soupers  de  Momus,  recueil  de  chansons  inédites. 

1816 

Le  Vingt-et-un  janvier.  —  Impr.  Le  Normant,  s.  d.,  in-8  (extrait 
du  Journal  des  Débats  du  20  janvier  1816). 

Journal  des  Débats,    l^r  janvier  : 

La   Convention. 


—  41  — 

12  février    : 

Jeanne  de  France,  par  M"^e  ({q  Genlis  (Mél.). 

18  février    : 

Le  Tilleul  de  Claude  Morel  (Mél.) 

4    avril    : 
Des  bateaux  à  vapeur. 

4  mai    : 

Syllabaire   classique   (Mél.). 

7    mai    : 
Littérature  romaine  par  Schœll  (Mél.). 

13  mai    : 

Nécrologie.  Sir  H.  Croft  (Mél.). 

12  juillet    : 

L'Art  d'être  heureux.  (Mél.). 

13  juillet    : 

La   tyrannie   de  Buonaparte. 

30  juillet,  6  août. 
L'imagination   de   Delille. 

19  août   : 

Traduction  du  triple  mariage  (Mél.). 

5  septembre,    l^r   octobre    : 

La  Colonie  de  la  Sierra  Leone  (Mél.). 

10  septembre   : 
L'Hindoustan    (Mél.). 

26  septembre,   30  octobre 
Procès  de  Charles  l^r  (Mél.). 

29    septembre    : 
Inscriptions. 

13  octobre   : 
Le  Paradis  perdu  (Mél.). 
22  octobre  : 
Azaïs,   Manuel  de  Philosophie. 

22  novembre   : 

Société    coloniale   philanthropique. 

23  novembre   : 

Legrand   d'Aussy,  Vie   privée   des    Français,  i,    (la  suite    n'a  pas 
été  publiée   dans   ce   journal) 

1817 

Œuvres  de  Gilbert.  —  P.,  ^lesnard  et  Desenne,  in-18.  Notice  his* 
torique  sur  Gilbert  p.  1-12. 


—  42  — 

Journal  des  Débats,  t^  février  : 

Mort  de  Marie- Antoinette  par  Tercy  (Mél.). 

24  février,   14  avril  : 
Impôts  indirects. 

29  mars  : 
Complot   d'Arnold  (Mél.). 

4  et  6  avril  : 
Vie  du  duc  de  Bourgogne  (Mél.) 

19    avril    : 
Louise  de  Senancourt   (Mél.). 

22   avril   : 
Œuvres  de  Pierre  et  de  Thomas  Corneille  (Mél.).  (wSuite  31  mars 
1818). 

27   avril    : 
Œuvres  de   Molière  (édit.   Desoër). 

8    mai    : 
TBlondin.  Grammaire  française. 

24    mai,    10    août    : 
Traité  du  choix  des  livres  par  Peignot  (Mél.). 

16  juin  et  12  juillet  : 

Mémoires  du  cardinal  de  Retz  (Mél.). 

31   juillet   : 
Des  changements  dans  l'Empire  romain  sous  Dioclétien, 

5   septembre   : 
L'Histoire  de  l'Empereur  Julien  (Mél.). 

12  septembre  : 

Le  xviii^"^^  siècle,  poème  de  Simonin  (Mél.). 

13  septembre,  21  octobre  : 
Le  Moucheron  de  Virgile  (Mél.). 

8,   10  octobre  : 
Jeanne  d'Arc,  par  Charmettes. 

8  novembre   : 
Morale  de  la  Bible,  par  Chaud  (Mél.).  » 

17  novembre  : 

Kératry,   Inductions  morales  et  physiologiques  (Mél.). 

27    novembre    : 
Marchangy,  La  Gaule  poétique  (Mél.). 

4  décembre   : 
Les  Celtes  antérieurement  aux  temps  historiques  (Mél.). 

30  décembre  : 
Le  21  janvier  1793,  poème  de  Monti. 


—  4^3  — 

1818 

Des  Exilés.  —  Paris,  Gicle,  1818,  iu-8.  publié  sans  nom  d'auteur. 
Reproduit  dans  Souvenirs  de  la  Révolution  (P.,  Charpentier,  1850, 
t.   II,   p.   349). 

Jean  Sbogar.  —  P.,  Gide  ;  H.  NicoUe,  1818,  2  vol.  in-12. 

Rééditions    : 

Jean  Sbogar,  seconde  édition  corrigée  et  augmentée.  —  P.,  Gide, 
1820,  deux  volumes,  in-12. 

Jean  Sbogar,  troisième  édition,  corrigée  et  augmentée.  P.,  Ren- 
duel,    1832,    in-8. 

Romans.  —  P.,  Charpentier,  1840,  in-12. 

Fables  de  La  Fontaine,  avec  un  nouveau  commentaire  litté- 
raire et  grammatical,  dédié  au  roi,  par  Ch.  N.  P.,  Eymery,  2  vol. 

in-8. 

Journal  des  Débats, 

19  janvier  et  22  février  ; 

M.-J.  Chénier.  Observations  sur  le  Génie  du  Christianisme  (Mél.). 

7  mars   : 

Poésies  de  Géraud,  suivies  de  six  romances  par  Lorrando  (Mél.). 

20  mai   : 

Sermons  de  l'abbé  de  Billy. 

22  mai   : 
Bellin  de  Ballu.  L'éloquence  chez  les  Grecs.  (Mél.). 

9   juin   : 
Lemare.  Cours  de  langue  latine  (Mél.). 

13  et  23  juin 
Voyage  dans  la  petite  Tartarie  ;  lettres  à  M.  B.(ertin)  propriétaire 
du  Journal  des  Débats.  (2  lettres). 

26    août    : 
Vers  à  l'occasion  du  rétabhssement  de  la  statue  d'Henri  IV,  par 
Baour   Lormian. 

5,  7,   13  septembre   : 
Œuvres  de  Marmontel  (i-m). 

8  novembre    sqq    : 

De  l'Allemagne,  par  M"^^  de  Staël  (i-m)  (Mél.)- 

15   décembre    : 
Ballanche.  Des  institutions  sociales. 

1819 

Thérèse   Aubert,   par  l'auteur  de  Jean  Sbogar.  —  P.,   Ladvocat, 
in-12,    rééditions    : 


—  44  — 

Thérèse  Aubert,  par  Tauteur  de  J.  S.   Deuxième  édition   Ibid  1819. 

Œuvres  de  Charles  Nodier,  ii,  P.,  Renduel,  1832. 

Romans,    P.,    Charpentier,    1840. 

Une  édition  parue  à  la  date  de  1820  est  signalée  dans  Quérard. 

Œuvres  complètes  de  Jean  Racine.  —  P.,   Mesnard   et  Desenne, 
8  vol.  in-12.  Tome  i,  pp.  i,  lvii,  notice  sur  Racine. 

Histoire  des  révolutions  de  Portugal,  par  Vcrtot. P.,   Mesnard 

et    Desenne,    in-18. 

Journal  des   Débats 
2   janvier: 

Nécrologie.    J.    de    Montègre. 

16  janvier    : 
Bibliothèque    latine. 

17  janvier  : 

Divina   Comedia.    Commentaire   de  Biagioli   (Mél.). 

6  février  : 

Nécrologie   :    Saint-Marcellin. 

23   février   : 
Charlemagne   ou  la   Caroléide   de  d'Arlincourt. 

10    avril    : 
Dictionnaire   universel   de  Boiste   (Mél.). 

19  juillet   : 
Grimaud.    Cours   de   physiologie. 

14    août    : 
Renouard.    Catalogue    de    la    bibliothèque    d'un  amateur  (Mél.). 

17    septembre    : 
Notre    industrie. 

21    septembre    : 
Epigrammes  de  Martial  (Mél.). 

L'Observateur  des  Colonies  T.  T.  De  l'esclavage  chez  les  anciens 
comparé  à  l'esclavage  des  noirs. 

Fragment  du  Journal  cVun   royaliste. 
Le    Dra])eau    blanc. 

19    juin    : 
Panhypocrisiadc   de   Lemercier   (]Mél.).  , 

28    juin    : 
Correspondance  de  Carnot  avec  Napoléon. 

1er  juillet   : 
Le  Vampire,  trad.  Fabcr  (Mél.). 

7  juillet  : 

18  ])rumaire  par  Bilîounet. 


—  45  — 

25  juillet     : 

Lucien  i3uoaaparte,   la   Ciruéidc   (Mél.). 

27    juillet    : 
L'Héroïne   du   Texas   (roman). 

21    et   30  juillet    : 
Laborde.    L'Education. 

23    août    : 
Génie  de  la  Révolution  dans  TP^ducation  (Mél.). 

30   août   : 
L'Enseignement    mutuel    (Mél.). 

20  septembre  : 
Œuvres  d'André  Cliénier. 

9    octobre    : 
L'Antii>one   de  Ballanche. 

20    octobre    ; 
Corinne,  Delphine  de  M^^^  de  Staël. 

l^r    novembre    : 
Œuvres  de  ]3ernardin   de  Saint-Pierre  (Mél.). 
(Suite   15  décembre   1820). 

11   novembre   : 
Nécrologie.    M.    Jurine. 

26  novembre    : 

J'en    veux  par  Quesne  (Mél.). 

29    novembre    : 
Boissonnade.  Dictionnaire  universel  (Mél.). 

1820 

Adèle,  par  l'auteur  de  Jean  Sbogar  et  de  Thérèse  ^lubert.  —  P., 
Gide. 

Rééditions  :  Œuvres  de  Charles  Nodier  ii.  —  P.,  Renduel,  1832 
in-80,  Romans.  —  P.,  Charpentier,  1840. 

Le  Vampire,  mélodrame  en  trois  actes,  avec  un  prologue,  par  MM*** 
musique  de  M.  Alexandre  Piccini,  décors  de  M.  Cicéri,  représenté 
pour  la  première  fois  à  Paris,  sur  le  Théâtre  de  la  Porte  Saint-Martin, 
le  13  juin  1820.  —  P.,  Barba,  in-S. 

L'attribution  à  Carmouche,  Jouffroy  et  Ch.  N.  par  le  Catalogue 
Général  de  la  Société  des  auteurs  et  compositeurs  dramatiques  (P.,  1863, 
p.  58)  est  généralement  admise. 

Voyages  pittoresques  et  romantiques  dans  l'ancienne  France  par 
MM.  Ch.  Nodier,  J.  Taylor  et  Alphonse  de  Cailleux.  —  P.,  Didot 
Gide  vol.  gr.  in-folio. 


—  46  — 

Ancienne  Normandie  (1825-1878)  3  vol. 

Franche- Comté    (1825)    2    vol. 

Auvergne    (1829-1833)    2    vol. 

Languedoc  (1833-1837)  4  parties  en  deux  tomes. 

(  La  part  prise  par  Nodier  à  l'établissement  de  la  série  concernant 
cette  province  parait  minime.  Il  a  cependant  fait  le  voyage  dans  cette 
région    avec    Taylor). 

Picardie  (1835-1845)  3  vol. 

Bretagne  (1845-47). 

Mélanges  de  littérature  et  de  critique  par  M.  Ch.  Nodier,  mis  en 
ordre  et  publié  par  Alexandre  Barginet,  de  Grenoble.  —  P.,  Raymond 
2  vol.  in-8. 

Voici,  d'après  Le  Roux  de  Lincy  (Bull,  du  Bibliophile  1844  p.  815) 
la  liste  des  articles  qui  composent  ce  recueil  dépourvu  de  tables  : 

Tome  premier  :  Morale  de  la  Bible  par  Chaud,  p.  1. 

Manuel  de  philosophie,  par  Azaïs,  p.  8. 

Essp  sur  l'art  d'être  heureux,  suivi  d'un  éloge  de  Montaigne,  par 
Droz.  17. 

Inductions  morales  par  Kératry,  23, 

Cours  de  physiologie,  par  de  Guiraud,  30. 

Expériences  sur  la  digestion  dans  l'homme,  par  M.  de  Montègre,  37. 

De  l'origine  de  l'enseignement  mutuel,  etc. .  .  63. 

Le  Génie  de  la  Révolution,  considéré  dans  l'éducation,  etc.  73. 

Dernières  considérations  sur  l'enseignement  mutuel  93  et  104. 

Syllabaire  classique  ou  nouveau  traité  élémentaire  de  lecture  fran- 
çaise par  Malvile  Cazale,  115. 

Dictionnaire  françois  de  Gattel,  121,  130. 

Dictionnaire  universel  de  la  langue  françoise,  etc.  par  M.  Boiste  139. 

Cours  pratique  et  théorique  de  langue  latine,  ou  méthode  préno- 
tionnelle,  par  Lemare,  ]:>.  152. 

Manuel  des  amateurs  de  la  langue  françoise,  par  A.Boniface,  p.  16.21 

L'Académie  françoise,  l'orthographe  de  Voltaire,  172. 

Petit  trésor  de  la  langue  toscane,  etc. . .   188. 

Essais  sur  Démosthènes  et  son  éloquence,  197. 

Commentaire  sur  les  meilleurs  ouvrages  de  la  langue  françoise 
etc.  . .  par  le  chevalier  Croft  205. 

Le  Moucheron  de  Virgile,  216. 

Epigrammes  de  Martial,   225. 

Divina  Comedia,  di  Dante,  etc. . ,  231. 

La  Cirnéide,  poème  épique  en  douze  chants,  par  Lucien  Buona- 
parte,  240. 

Le  Paradis  perdu,  édition  nouvelle  etc.  ••  247.  » 


I 


_  47  — 

La  Panypocrisiade  de  Lemercier,  etc .  . .  257. 

Antigone  de  Ballanche,   267. 

Le  xviii^  siècle  par  F.  Simonin,  297. 

J'en  veux,  je  n'en  veux  pas  !  etc. . .  30.5. 

La  mort  de  Louis  XVI,  313. 

La  mort  de  Marie- Antoinette  par  Tercy,  319. 

Choix  de  Fables  de  La  Fontaine,  328. 

Poésies  de  Millevoye,  355. 

Poésies  de  Edmond  Géraud  etc.  . .  31-5. 

Œuvres  complètes  de  Corneille,  353. 

Hamlet  de  Ducis,  363. 

La  rançon  de  Du  Guesclin,  par  Arnault,  372. 

Œuvres  de  M'""  de  Staël,  381. 

Jeanne  de  France  par  M^^  de  Genlis,  390. 

Louise  de  Senancourt  etc.,  401. 

Le  Vampire  de  Lord  Byron,  traduit  par  H.  Faber,  409. 

Œuvres  complètes  de  J.-H.  Bernardin  de  Saint-Pierre,  418. 

Génie   du    Christianisme,    427. 

Mes  Pensées,  par  C.  Brun  Neergard,  444. 

Tome  second  :  L'Illyrie  et  la  Dalmatie  p.  1. 

L'Afrique,  2. 

L'Hindoustan,    20. 

Des    Celtes,    28. 

Des  changements  opérés  dans  toutes  les  parties  de  l'adrninistratioa 
de  l'Empire  romain  36. 

Histoire  de  l'Empereur  Julien,  52. 

Histoire  de  Jeanne  d'xlrc,  61. 

Mémoires  du  Cardinal  de  Retz,  78. 

Souvenirs  et  portraits  103. 

Vie  du  duc  de  Bourgogne,  120. 

Mémoires  de  Madame  la  marquise  de  La  Rochejaquelein,  136. 

Coup  d'état  du  18  brumaire,  153. 

Histoire  abrégée  de  la  littérature  romaine  par  Schœll,  250. 

Choix  de  poésies  originales  des  Troubadours,  271. 

Essai  sur  la  poésie  et  les  poètes  français  aux  xii^,  xv^  et  xiv^  siècles 
par  Benoiston  de  Chateauneuf,  280. 

Tableau  historique  de  la  littérature  française  depuis  1789  par  Ché- 
nier,  302. 

La  Gaule  poétique,  par  Marchangy,  317. 

De  l'Allemagne  par  M^e  de  Staël,  325. 

Littérature  slave,  353. 

Traité  du  choix  des  livres  par  Peignot,  372. 

Manuel  du  libraire  et  de  l'amateur  de  livres  par  M.  Brunet,  399. 


—  48  — 

Catalogue  de  la  Bibliothèque  d'un  amateur,  116. 

Sir  Herbert  Croft,   429. 

JLe   Tilleul   de   Claude   Morel. 

Annales  de  la  littérature  et  des  Arts 

T.   I   Œuvres    oratoires   de   Mirabeau. 
Annales  des  sciences  ^^hysiques, 
La    reliure    par    Laisné. 

Retirez-vous  de  mon  soleil  et  Babouck,  poèmes. 
Voyages  pittoresques  :  Le  château  de  Robert  le  Diable  ;  Caudebec. 
T.  II  Lettres  sur  la  Suisse,  par  Raoul  de  Rochette. 
Le  fou  du  Pirée,  poème.  Poésies  slaves  :  le  bc}^  spalatin,  Complainte 
de  la  noble  épouse  d'Asar  Aga; 

Drapeau  blan: 

5    janvier 
Le  seigneur  d'Argentan  à  M.  le  Comte^Foy  (pastiche  de  Commines) 

26     février 
Lettre  sur  Lord  Ruthwen. 

29    mai 
.Morale  de  la  Bible  (Mél.) 

28  décembre 
Monique  Jacquet  (contre  la  peine  de  mort). 

Le  Défenseur 

T.    I.      30   mars   30   juin. 

Play  fair  :  la  France  de  lady  Morgan. 

De  la  loi  des  élections  ou  l'aristocratie. 

Lettre  sur  Paris. 

Des    couleurs    nationales. 

T.  III  30  septembre  30  décembre. 

Mont    Saint    Michel. 

Etudes  poétiques  de  M.  de  Chènedollé. 

1821 

Promenade  de  Dieppe  aux  montagnes  d'Ecosse.  —  P.j  Barbai, 
in-12. 

Smarra  ou  les  démons  de  la  nuit,  songes  romantiques,  traduit  de 
l'esclavon  du  comte  Maxime  Odin,  par  Ch.  Nodier.  —  P.,  Ponthicu 
in-12,  rééditions  :  ' 

Œuvres  de  Charles  Nodier  m.  —  P.,  Rcnduel  1S32,  in-8. 


—  49  — 

Bertram  ou  le  château  de  Saint-Aldobrand,  traoédie  eu  ciuq  actes 
Traduit  librement  de  l'Anglais  du  llcv.  11.  C.  Maturin,  par  MM. 
Taylor  et  Ch.  Nodier.  "—  P.,  Gide  ;  Ladvocat  in-8. 

Le  Délateur,  drame  en  trois  actes  et  en  prose,  traduit  de  l'italien 
de  Camille  Federici  ;  représenté  pour  la  première  fois  sur  le  théâtre 
du  Panorama  dramatique  le  30  octobre  1821.  —  P.,  Barba,  in-8. 

«  Le  nom  de  Charles  Nodier  figure  seul  au  Catalogue  général  des 
œuvres  dramatiques  et  lyriques  faisant  partie  du  répertoire  de  la  Société 
des  auteurs  et  compositeurs  dramatiques.  — -  P.,  1863,  in-8,  p.  90  » 
(Vicaire). 

Annales  de  la  littérature  et  des  Arts 

Tome  HT  —  Petit  Pierre  de  Spiess  (p.  77  et  175). 

Parallèle  ou  comparaison  raisonnée  des  langues  grecques  anciennes 
et  modernes,   par  Jules  David. 

Faune  française  ou  histoire  naturelle,  générale  et  particulière  des 
animaux  qui  se  trouvent  en  France . . .  par  Vieillet,  Desmarest,  de 
Blainville,  etc. 

Critique  littéraire.  Catalogue  de  la  collection  de  coléoptères  de  M. 
le    baron    Dejean. 

T.  IV  —  Mélanges  :  les  Esprits  follets  (Extrait  de  Smarra). 

Holy  Rood  (Extrait  de  Voyage  en  Ecosse). 

T.  V  —  Fastes  universels  par  Buret  de  Longchamps.  —  Edimbourg, 
les  Boxeurs  (Extrait  du  Voyage  en  Ecosse). 

T.  VI  —  Théâtres  étrangers.  Lope  de  Véga  Théâtre  italien  (p.  219 
et  373). 

Le  Lac  long  (fragment  de  Trilhy). 

Description  de  Pourville  (Extrait  de  V Ancienne  Normandie). 

Drapeau  blanc 
10    février 

Lettre  sur  Monique  Jacquet. 

La  Foudre 

No  1  —  Le  lacet  d'Eglé  (poème). 

Pensées  détachées.  Lettre  de  Matanasius  :  les  grands  hommes 
morts   pour  la  Foudre. 

N^  2  —  Sanchette  ou  le  Laurier  rose,  nouvelle. 

Œuvres  de  Shakespeare,  Guizot   et  Letourneur. 

N»  3.  —  Extrait  du  Voyage  en  Ecosse  :  Holy  Rood.  L'Enseigne- 
ment mutuel. 

Le  Défenseur 

T.    IV   —  Janvier   avril. 


—  50  — 

Apocalypse  d'un"JSolitaire  (reproduit,  par  erreur^  comme  inédit^ 
dans  Bull,  du  Bihl.  1844,  pp.  1204-1208. 

Quotidienne 
15    janvier 

Laybach. 

29  janvier 
L'Apocalypse  duJSolitaire. 

9    février 
Le  Drapeau  blanc. 

1er    niai 
Le  Baptême  du'^duc^de  Bordeaux. 

21     mai 
Littérature.   Poésies  de  Picard. 

1er    juii^ 

Pensées. 

4   août 
Italie   —   Lady   Morgan. 

14  septembre 
Voyage  souterrain.  Bor}^  de  St-A^incent. 

9  octobre 
Holy  Rood. 

10  novembre 

Histoire  de  la  navigation  intérieure  des  E.  U.  d'Amérique-Gallatin» 

17-31  décembre 
Œuvres  complètes  de  Walter  Scott. 

1822 

Triiby  ou  le  Lutin  d'Argaïl.  Nouvelle  écossaise.  —  P.,  Ladvocat 
in-12. 

Rééditions   : 

(Euvres  de  Charles  Nodier  m.  —  P.,  Renduel  1832  in-8. 

Contes,  —  P.,  Charpentier,  1840,  in-12. 

Contes.  Eaux  fortes  de  T.  Johannot.  P.,  Hetzel,  1846,  in-8. 

Triiby  ou  le  Lutin  d'Argaïl. —  Lyon,  Société  des  Amis  des  livres 
1887,    in-8. 

Infernalia.  Publié  par  Ch.  N***.  —  Paris  Sanson  ;  Nadan,  1822  in-12. 

Œ^uvres  complètes  de  Millevoye,  dédiées  au  roi. . .  P.,  Ladvocat 
1822,    4   vol.   in-8. 

Sur  la  part  de  Nodier  dans  ce  travail,  cf.  Bulletin  du  Bibliophile 
(1844,  p.  816)  et  Vicaire  Manuel.  .  .  (Col.  150). 


Les  Mille  et  une  Nuits,  Coûtes  arabes,  traduits  en  françois  par 
Galland  ;  nouvelle  édition  revue  sur  les  textes  originaux,  et  augmentée 
de  plusieurs  nouvelles  et  contes  traduits  des  langues  orientales  par 
M.  Destains,  i^récédée  d'une  notice  historique  sur  Galland  par  M. 
Charles  Nodier.     —P.,  Galliot,  1822-1825,  6  vol.  in-8. 

Œuvres  de  Lord  Byron.  Quatrième  édition  par  A.  P(ichot),  précédée 
d'une  notice  sur  Lord  Byron,  par  M.  Charles  Nodier.  —  P.,  Ladvocat, 
1822-1825,  8  vol.  in-8. 

reproduit  dans  : 

Essai  sur  le  génie  et  le  caractère  de  lord  Byron  par  A.  P(ichot) 
précédé  d'une  notice  préliminaire  par  M.  Charles  Nodier.  Extrait 
de  la  quatrième  édition  des  œuvres  complètes,  etc.  P.,  Ladvocat 
1824,  in-12. 

Annales  de  la  littérature  et  des  arts 

T.  VIT —  Œuvres  de  Rabelais  (l^i'  article)  (à  propos  de    l'édition 
Desoër). 
T.  IX  —  Le  poète  malheureux,  ode. 
T.  X  —  Œuvres  complètes  et  inédites  de  Millevoyc. 

La  Foudre 
No  4  —  les  Boxeurs. 
No  5  —  la  Femme  d'Asan. 
No  6  —  la  Fièvre,  nouvelle. 
No  7  —  Le  Château  de  Robert  le  Diable. 
La  côte  des  deux  Amants. 
Histoire  d'un  lai  de  Marie  de  France. 

Journal  des  Débats 

2  janvier 

Chefs-d'œuvre    des    théâtres    étrangers. 
Le    théâtre    espagnol. 
11    mars 
Le   théâtre   italien. 

3  mai 

Le  théâtre  de  Gœthe. 
20  mai. 
Contes  d'un  philosophe  grec  par  Baour  Lormian. 
Pierre  Schlemyl,  par  Chamisso. 

4  juillet 
Théâtre  de  Calderon. 

11    juillet 
Œuvres  de  Picard. 


Quotidienne 

31  mai 
L'Histoire  naturelle  des  oranges. 

25  septembre 
Le  Zodiaque  de  Dendérah  par  Halma. 

4  décembre, 
Chefs-d'œuvre  des  théâtres  étrangers. 

1823 

Essai  critique  sur  le  gaz  hydrogène  et  les  divers  modes  d'éclairage 
artificiel,  par  MM.  Charles  Nodier  et  Amédée  Pichot,  docteur  en 
médecine.  —  P.,  Gosselin  ;  Ladvocat  et  Ponthieu,  1823,  in-8.  (La  part 
de  Nodier  paraît  se  réduire  à  la  préface). 

La  Foudre 

Poligny   :   Questions   agitées.  .  ^ 

Muse  Française 
T.  T.  —  Adieux,  (poème). 

Tablettes   romantiques 

Du  genre  romantique  (cf.  Bull.  Bibl.  1862). 
La  femme  d'Asan. 
Le  poète  malheureux. 
Le  Mont   Saint  Michel. 

Le   Propagateur 
Pastoret  à  Naples. 

Les  Nouvelles  Méditations  de  Lamartine. 
L'Histoire  de  l'éloquence  de  Bellin  de  Ballu  (Mél.). 
Traité  du  choix  des  livres  de  Peignot. 

Quotidienne 

12  janvier 

Mémoires  de  Jacques  Fauvel,  par  Droz  et  Picard. 

15   janvier 
Collection  de  romans  grecs  (trad.)  Villemain. 

13  février 

Dictionnaire  d'histoire  naturelle,  Bory  de  Saint  Vincent. 

12  mars 
Han  d'Islande,  Victor  Hugo. 

19  mars 
Œuvres  complètes  de  Millevo}ie. 


—  53  — 

21   mars 
Mémoire  sur  l'agriculture  de  la  Flandre.  Cordier. 

4  juin 
Yseult  de  Dôle. 

7  juin 
Les  Hermites  en  prison.  Jouy  et  Jay. 

7  août 

Œuvres   de   Rabelais. 

29  août-17  octobre 
Œuvres  complètes  de  W.  Scott. 

23  sej^tembre 
La    typographie    et    la    reliure    (exposition). 

4  octobre 
Nouvelles  Méditations  poétiques.  Lamartine. 

8  novembre 

Mon  dernier  mot  sur  le  gaz  hydrogène. 

10  décembre 

De  la  philosophie  morale.  Droz. 

Journal  des  Débats 

11  juin 

Chefs-d'œuvre  du  théâtre  étranger  (annonce  de  librairie). 

21   novembre 
Œuvres  de  Cooper. 

1824 

Satyre  Ménippée  de  la  vertu  du  catholicon  d'Espagne  et  de  la 
tenue  des  estats  de  Paris  ;  augmentée  de  notes  tirées  des  éditions  de 
du  Puy  et  de  Le  Duchat,  par  Verger,  et  d'un  commentaire  historique, 
littéraire  et  philologique  joar  M.  Charles  Nodier.  —  P.,  Delangle  et 
Dalibon,  2  vol.  in-8. 

Le  temple  de  Gnide.  —  P.,  impr.  Pinard,  1824,  in-folio. 
Edition  à  tirage  limité,   avec  une  préface  de  Nodier,    reproduite 
dans  Bull,  du  Bihl.  1879  p.  73. 

Œuvres  complètes  de  Voltaire  avec  des  remarques  historiques, 
scientifiques  et  littéraires  par  MM.  Arago,  Auguis...  Nodier,  etc. 
P.,  Dalibon  ;  Delangle,  95  vol.  in-8. 

Au  tome  ltx.  Avant-propos  de  Nodier,  sur  les  Romans  de  Vol- 
taire. 

Bibliothèque  dramatique  ou  répertoire  universel  du  Théâtre -Fran- 
çais. — P.,  Dabo,   1824-26,  24  vol.  in-8. 

Cette  collection  dirigée  par  Nodier  et  Lepeintre  devait  compren- 


—  54  — 

dre  80  volumes,   24  seulement  ont  été  publiés  (cf.  prospectus  dans 
Vicaire,    col.    152). 

Voici  d'abord  la  liste  des  volumes  parus  : 

lere  f,-erie  :  Corneille,  2  vol. 

Visé,  La  Fontaine,  La  Chapelle,  Desmarres,  1  vol. 

Crébillon,  1  vol. 

Voltaire,    tome   i. 

2eme  ^-^'V/f  ;  Diderot,  Fenouillot  de  Falbert,  Imbcrt,  1  vol. 

Dancourt,    2    vol. 

Baron,   1   vol. 

3eme  ^é?i*e  ;  Destouches.  Tome  i. 

Pigault-Lebrun,  M.  de  Longchamp,  1  vol. 

Marivaux,    T.    i. 

La   Chaussée,    Gresset,    T.    i.    ' 

Saurin,  1  vol. 

Favart,  t.  i. 

Scarron,  Montfleury,  1  vol. 

Beaumarchais,  t.  i. 

Fabre  d'Eglantine. 

Mercier,  T.  ii. 

4eme  gg'j^ig  .  Andrieux,  Vigée,  M.  Pieyre,   1  vol. 

M.   Etienne,   2   vol. 

M.  Raynouard,  M.  Baour-Lormian,  1  vol. 

Ducerceau,  Fuzelier,  d'Allainval,  Romagnesi,  1  vol. 

Les  notices  ajoutées  par  Nodier  sont  les  suivantes  : 

lere  série  :  Visé,  etc.  pp.  171-182,  La  Devineresse  de  Visé  et  Tho- 
mas Corneille,  pp.  183-193,  La  Fontaine. 

2eme   série  :  Diderot,  etc.  pp.  180-193,  Le  Père  de  famille  de  Diderot- 

geme  série  :  Favart,  pp.  216-221,  Bastien  et  Bastienne,  de  Favart. 

Scarron,   etc.   pp.   279-285,  Don  Japhet  d'Arménie,   de  Scarron. 

Beaumarchais,   pp.    184-199,   Eugénie,   de  Beaumarchais,    par  No- 
dier et  Lepeintre. 

Le]^eintre,  pp.  510-521,  Le  Barbier  de  Séville,  par  les  mêmes. 

Mercier,  pp.  105-111,  L'indigent  de  Mercier,  par  les  mêmes. 

La  Brouette  du  Vinaigrier,  })ar  les  mêmes. 

4eme  série  :  Raynouard,  etc.  Les  Etats  de  Blois  de  Raynouard. 

La  Muse  Française. 
Tome   II,    Elégie. 
P.  219,  Première  lettre  sur  Paris. 

P.  226,  De  quelques  logomachies  classiques  (les  Fenunes  romanti- 
ques). 

P.  268,  Adieux  aux  Romanticpics  (poème). 


—  55  — 

Propagateur 

Choix  des  Fables  de  La  Fontaine. 

Essai  sur  l'art  d'être  heureux  (Droz)  (Mél.) 

Quotidienne 

24  janvier 
Mélanges   poétiques.   Guttinguer. 

4  mars 
Blanche  d'Evreux  ou  le  prisonnier  de   Gisors.    M^^    Peirié-Can- 
deille. 

8  mars 
Nouvelles  odes,  V.  Hugo. 

22  avril 
Théâtre  complet  d'Alexandre  Duval  (notice  de  librairie). 

Quotidienne 
30  décembre 
Le  Duc  de  Guise  à  Naples. 

1825 

Collection  de  petits  classiques  français,  publiée  par  Charles  No- 
dier et  N.  Delangle.  —  P.,  Delangle,  1825-1826.  6  Vol.  in-18. 

(Conjuration  de  Fiesque,  par  de  Retz  —  Madrigaux  de  la  Sablière 
—  Poésies  d'Aceilly  —  Œuvres  choisies  de  Sénecé  —  Rocrc^  et  Fri- 
bourg,  de  Bessé  —  Voyage  de  Chapelle). 

Œuvres  de  Molière,  revues  avec  soin  sur  toutes  les  éditions,  avec 
des  notes  extraites  des  meilleurs  commentateurs,  et  précédées  de 
notices  par  Ch.  Nodier  et  A.  IVIartin.  —  P.,  Bourquin  de  la  Souche, 
1825-1830,    in-18. 

Beauvais  (le  général) 

Biographie  universelle  classique,  ou  dictionnaire  historique  ])or- 
tatif..  par  une  société  de  gens  de  lettres.  —  P.,  Gosselin,  6  vol.  in-8. 
(Nodier  figure  sur  la  liste  des  collaborateurs). 

Le  Propagateur 

Précis  historique  sur  Souvarow. 

Millet  :  Vie  du  duc  de  Bourgogne. 

Charmettes   :  Jeanne  d'Arc  (Mél.) 

Chénier  :  Observations  sur  le  génie  du  Christianisme  (Mél.) 

La  guerre  d'Espagne. 


—  56  — 

Les  Annales  romantiques. 
Quatre  poèmes. 

Quotidienne 

12  janvier 

Salon  de  1824,  Statue  de  Pichegru. 

16  janvier 
Galerie  des  contemporains.  Marie-Thérèse  de  France. 

28  juin 
Physiologie  des  liassions. 

28  septembre 
Histoire   des   croisades.   Michaud. 

1er  novembre 
Poésies  de  Clotilde  de  Surville. 

13  novembre 

Fables  inédites  du  xiieme^  xiiieme  et  xiveme  siècles  A.  C.  M.  Robert^ 

22    décembre 
Les  Albigeois.  Rév.  Mathurin. 

1826 

Nouveau    dictionnaire    français-espagnol    et    espagnol-français... 
par  Don  Domingo  Gian  Trapany  et  A.  de  Rosily...  Revu  par  Char- 
les Nodier.  —  P.,  Thoisnier-Desplaces,  1826,  2  vol.  in-8. 

Dictionnaire  universel  de  la  langue  française,  rédigé  d'après  le 
dictionnaire  de  l'Académie  et  ceux  de  Laveaux,  etc..  par  Ch.  Nodier 
et  V.  Verger.  Deuxième  édition.  —  P.,  Librairie  classique  élémen- 
taire, 2  vol.  in-8. 

(La  première  édition  de  ce  dictionnaire  porte  seulement  le  nom 
de  Verger.) 

Mémoires  sur  l'ancienne  chevalerie,  par  La  Curne  de  Sainte-Palaye, 
avec  une  introduction  et  des  notes  historiques  par  ^I.  Ch.  Nodier. 
Nouvelle  édition.  —  P.,  Girard,  2  vol.  in-8. 

Cette  édition  a  été  publiée  avec  le  concours  de  Barginet.  L'exem- 
plaire de  la  Bibliothèque  Nationale  contient  un  prospectus  (septem- 
bre 1825)  dû  à  Nodier. 

Bibliothèque  sacrée  grecque-latine  ;  comprenant  le  tableau  chro- 
nologique, biographique  et  bibliographique  des  auteurs  inspirés 
et  des  auteurs  ecclésiastiques,  depuis  Moïse  jusqu'à  Saint  Thomas 
d'Aquin.  Ouvrage  rédigé  d'après  Moro-Boni  et  Gamba.  —  P.,  Thois- 
nier-Desplaces, New-York  (chez  les  mêmes)  in-8. 


—  57  — 

Œuvres  d'Alphonse  de  Lamartine.  —  P.,  Boquet,  Gosselin  et  Canel^, 
2  vol.  in-8. 

Tome  I,  Introduction  de  Nodier.  (Le  volume  contient  les  MédU 
talions  poétiques.) 

Préface  reproduite  dans  le  Bulletin  du  Bibliophile,  1869,  p.  137. 

L'Indépendant.     Journal   de   la   France   provinciale,   de  Lyon,   de 

Paris   et  de  l'étranger.   V^e  de  Chateaubriand,   Président  honoraire 

et  perpétuel  (de  l'Académie  provinciale).  Charles  Nodier,  Président 
annuel,  Lyon,  1826. 

Les  Annales  Romantiques. 
La  tour  du  prisonnier  de  Gisors. 

Quotidienne 
26   janvier 

Les  Débats  de  deux  demoyselles . . . 

6  mars 
Histoire  des  Croisades,  Michaud. 

29  mars 
L'Imitation  de  Jésus-Christ. 
Monument  de  Pichegru. 

19  juin 
Histoire  de  la  Franche-Comté  (Lefebvre). 

23    juin 
Œuvres  choisies  de  Clément  Marot,  notes  de  Desprez. 

8  juillet 

Species  général  des  Coléoptères. 

17  sejDtembre 
Antiquités. 

9  octobre 

Introduction  à  la  philosophie.  Laurentie. 

23  octobre 
Poésies.  Amable  Tastu. 

5  décembre 
Manuel  de  typographie  française.  Capelle. 

1827 

Poésies  diverses  de  Charles  Nodier,  recueillies  et  publiées  par  N., 
Delangle.  —  P.,  Delangle,  in-18. 

(Réédition  :  Sous  le  même  titre,  en  1829). 

Poésies    inédites    de    Marsfuerite-Eléonore-Clotilde    de    Vallon    et 


—  58  — 

Chalys,  depuis  M^^  (\q  Surville,  poète  français  du  IS^me  siècle,  pu- 
bliées par  MM.  de  Roujoux  et  Charles  Nodier...  —  P.,  Nepveu,  1827, 
in-8. 

Chefs-d'œuvre  des  théâtres  étrangers,  allemands,  anglais,  chinois, 
danois,  espagnol,  hollandais,  indien,  italien,  portugais,  russe,  suédois, 
traduits  en  français.  —  Théâtre  anglais,  Tome  i,  Tobin,  Sheridan, 
Cumberland.   —  P.,   Rapilly,   in-8. 

Pp.  1-12  notice  de  Nodier  sur  la  Lune  de  Miel,  de  Tobin. 

Pp.  13-128,  traduction  du  même  ouvrage  par  Nodier. 

Les  Annales  Romantiques 
Le  chant  des  Morlaques.   (Mol.) 

Le  Mercure  de  France 
Le  théâtre  anglais  à  Paris. 

La  Quotidienne 

10  février 

Odes  et  ballades.  V.  Hugo. 

11  avril 

Olésia  ou  la  Pologne.  M™^  Baltimore  Clark. 

23   août 
Lettre  sur  la  mort  de  Désaugiers. 

22  octobre 
Le  combat  des  trente  Bretons  (publié  par  Crapelet). 


1828 


Examen  critique  des  dictionnaires  de  la  langue  française,  ou  re- 
cherches grammaticales  et  littéraires  sur  l'orthographe,  l'acception, 
la  défmition  et  l'étymologie  des  mots.  —  P.,  Delangle,  in-8. 

Réédition  sous  le  même  titre,  en  1829. 

Faust,  drame  en  trois  actes,  imité  de  Gœthe,  par  M.  Antony  Bé- 
raud  et  XXX.  Musique  de  M.  Al.  Piccini,  ballet  de  M.  Corali,  décors 
de  31.  Lefèvre.  Représenté  pour  la  première  fois  à  Paris,  sur  le  Théâtre 
de  la  Porte  Saint-Martin,  le  29  octobre  1828.  —  P.,  Barba,  in-8.  Adap- 
tation par  Nodier,  Béraud  et  Merle.  Nodier  figure  comme  l'un  des 
auteurs  dans  le  Catalogue  général  de  la  Société  des  auteurs  dramati- 
ques. La  correspondance  de  Ch.  Weiss  renferme  une  allusion  à  cette 
œuvre  où  il  reconnaît  la  part  de  Nodier. 


—  59  — 

Quotidienne        '  ' 

5  janvier 

Accord  de  la  foi  et  de  la  raison.  Receveur. 

1829 

Les  dernières  aventures  du  jeune  d'Olban,  fragment  des  Amours 
alsaciennes,  précédées  d'une  notice  par  M.  Charles  Nodier.  Nouvelle 
édition.  —  P.,  Techener,  in-12. 

Cette  notice  a  été  souvent  reproduite  {Revue  de  Paris  octobre 
1829  sous  ce  titre  :  Quelques  observations  pour  servir  à  l'histoire  de 
la  nouvelle  école  littéraire  et  dans  Nouvelles,   éd.   Charpentier,   etc). 

La  Philomèle,  poème  latin  attribué  à  Albus  Ovidius  Juventinus, 
publié  avec  de  nouvelles  leçons  et  des  notes  critiques  par  Charles 
Nodier.  —  P.,  Delangle,  1829,  in-8. 

Mélanges  tirés  d'une  petite  bibliothèque,  ou  variétés  littéraires 
et  philosophiques.  —  P.,  Crapelet,  1829,  in-8. 

Quotidienne 
1  er  novembre 
Byron  et  Mbore. 

(Cet  article  est  la  "reproduction  de  la  préface  à  la  traduction  de 
ces  deux  auteurs  parue  la  même  année.) 
29  décembre 
Histoire   des   Croisades.    Michaud. 

Revue  de  Paris 

Avril,  —  Souvenirs  et  portraits  de  la  Révolution  française. 

I.  Robespierre  le  jeune  et  la  Terreur. 

II.  Euloge  Schneider  ou  la  Terreur  en  Alsace. 

Mai.  — -  Souvenirs  (suite)iii.  De  la  réaction  thermidorienne  et 
des   Compagnies  de  Jéhu. 

IV.  Les  prisons  de  Paris  sous  le  Consulat,  l^re  partie  :  Le  Dépôt 
de   la   Préfecture   et   le  Temple. 

Juin.  —  Examen  critique  de  Marino  Falerio,  mélodrame  de 
Casimir   Delavigne. 

Juillet.  —  Souvenirs  (suite).  Les  prisons  de  Paris  sous  le  Consu- 
lat,   iieme   partie   :    Sainte-Pélagie. 

Août.  —  De  la  littérature  pendant  la  Révolution.  —  Eloquence 
de  la  Tribune,  i,  La  Gironde. 

Septembre.  —  Eloquence  de  la  Tribune,  ii.  Robespierre. 


—  60  — 

Du  style  topographiqiie  (rej^roduit  dans  le  Bulletin  du  Bibliophile 
1863). 

Quelques  observations  pour  servir  à  l'histoire  de  la  nouvelle  école 
littéraire  (Préface  aux  nouvelles  aventures  du  jeune  D'Olban). 

Novembre.  —  Changement  de  domicile  (poème)  (réimprimé  dans 
le  Bull  du  Bibl.  1863,  p.  165). 

U  Universel 
11  janvier 

Species  général  des  Coléoptères.  Collection  de  M.  le  Comte  Dejean» 

14  et  21  février 
Recherches  survies  patois  de  Franche-Comté,  de  Lorraine  et  d'Al- 
sace, par  G.  Fallot. 

1830 

Histoire  du  Roi  de  Bohème  et  de  ses  sept  châteaux.  —  P.,  De- 
langle,    in-8. 

Réédition  :  Les  sept  châteaux  du  roi  de  Bohême.  Les  quatre  ta- 
lismans. Edition  illustrée,  —  P.,  Lecou,  1852,  in-18. 

Les  trois  Conjurations,  le  Cardinal  de  Retz,  Sarrazin,  Saint-Réal. 
Avec  des  notes  par  M.  C.  Nodier  et  M.  Laurentie.  —  P.,  Bureau  de 
la  Bibliothèque   choisie,   Méquignon,   Havard,    1830,   i1i-8. 

Chroniques  françoises  de  Jacques  Gondar,  clerc,  publiées  par 
F.  Michel  ;  suivies  de  recherches  sur  le  style  par  Charles  Nodier.  — 
P.,    Janet,    in-18. 

Reproduit  dans  le  BidL  du  Bibl.  1877,  p.  356. 

Quotidienne 
10   juillet 
Harmonies  poétiques   et  religieuses,   Lamartine. 

Revue  de  Paris 

Janvier.  —  Souvenirs   de  l'Empire.    Portraits. 

Avril.  —  Souvenirs  (suite).  Portraits.  Le  Général  Malet,  le  colo- 
nel  Oudet. 

Juin.  —  De  la  prose  française  et  de  Diderot. 

(Reproduit  dans  le  Bull,  du  Bibl.  1861,  p.  369). 

Septembre.   —   Des   types   en   littérature. 

Novembre.  — -  De  la  perfectibilité  de  l'homme  et  de  l'influence 
de   l'imprimerie    sur   la   civilisation. 

Du  fantastique  en  littérature  (reproduit  dans  le  Bull,  du  Bibl, 
1863,    p.    392). 


—  61   — 

Décembre.  —  Miscellanccs.  Variétés  de  philosophie,  d'histoire 
et  de  littérature,  extraites  d'un  livre  qui  ne  paraîtra  point. 

Les  quatre  derniers  articles  ont  été  reproduits  dans  Œuvres,  Ed. 
Renduel,   tome   v,    1832. 

1831 

Souvenirs,  épisodes  et  portraits  pour  servir  à  l'histoire  de  la  Ré- 
volution et  de  l'Empire.  — ■  P.,  Levasseur,  2  vol.  in-8. 

Rééditions    : 

Œuvres  complètes  viii,  et  ix.  —  P.,  Renduel,  1833  et  1841,  2  vol. 
in-8. 

Souvenirs  et  Portraits  de  la  Révolution,  suivis  du  Dernier  ban- 
quet des  Girondins.  —  P.,  Charpentier,  1841,  in-12. 

Souvenirs  de  la  Révolution  et  de  l'Empire.  Nouvelle  édition  avec 
notes   et   augmentations    considérables.    —   P.,    Charpentier,    1850, 
2  vol.  in-18  (contient  la  reproduction  d'articles  d'histoire  littéraire 
parus   dans   la   Revue   de   Paris). 

Paris  ou  le  livre  des  Cent  et  un.  — •  P.,  Ladvocat,  1831-1834,  15 
vol.    in-8. 

Contribution    de    Nodier    : 

Tome  I,  pp.  87-108,  le  Bibliomane,  Tome  ii,  140-157,  Polichi- 
nelle. 

IV.  59-73.  Les  monuments  expiatoires. 

Polichmelle  est  reproduit  dans  Œuvres  complètes,  T.  xi.  —  P., 
Renduel,   1837. 

Le  Bibliomane.  24  compositions  de  Maurice  Leloir...  Préface  de 
R.   Vallery-Radot.   —  P.,    Conquet,    1894. 

Fragments  sur  les  institutions  républicaines.  Ouvrage  i^osthume 
de  Saint-Just,  précédé  d'une  notice  par  Charles  Nodier.  P.,  Techener. 

Reproduit  dans  Souvenirs  de  la  Révolution. 

Revue  de  Paris 

Janvier.  —  De  la  République  (Reproduit  dans  V Artiste,  1^^  juin  1848 
p.  333  et  dans  Souvenirs  de  la  Révolution). 

Février.  —  De  quelques  phénomènes  du  sommeil. 

Mars.  —  Miscellanées.  Variétés  de  philosophes  etc.  second  extrait 
d'un  livre  qui  ne  paraîtra  point. 

Avril.  —  De  l'utilité  morale  de  l'instruction  pour  le  peuple. 

Mai.  —  De  la  fin  prochaine  du  genre  humain. 

(Ces  articles,  sauf  celui  de  janvier,  ont  été  rej^roduits  dans  Œuvres, 
éd.    Renduel,    t.    v    1832). 

Juillet.   —  Mémoires   de   Maxime   Odin. 


—  62  — 

(Publié  en  volume  sous  le  titre  de  Souvenirs  de  jeunesse.  Cet  article 
contient   Clémentine). 

Août.  —  Cyrano  de  Bergerac  (Publié  en  volume  et  reproduit  dans 
la.  Revue  des  Deux-Mondes  et  le  Bull,  du  Bibl.  1838  p.  343). 

Octobre.  —  M.  de  la  Mettrie  ou  les  Superstitions  (reproduit  dans 
Œuvres,  éd.  Renduel  t.  v). 

Novembre.    —   Séraphine    (reproduit    dans   Souvenirs    de   jeunesse) 

Décembre.  —  Les  Feuilles  d'Automne  (Compte  rendu  du  livre  de 
V.  Hugo,  Reproduit  dans  le  Bull,  du  Bibl.  1863  p.  321). 

1832 

Hélène  Gillet. 

Edition  originale  dans  Œuvres  de  Charles  Nodier  m.  — P.,  Renduel, 
1832. 

Œuvres  de  Charles  Nodier  iv  La  Fée  aux  Miettes.  P.,  Renduel 
réédition  Contes,  P.,  Charpentier,  1810. 

Œuvres  de  Charles  Nodier,  v  Rêveries.  P.,  Renduel  in-8. 

Miscellanées.  Des  types  en  littérature.  Du  fantastique  en  litté- 
rature. De  l'amour  et  de  son  influence.  De  quelques  phénomènes 
du  sommeil.  M.  de  la  Mettrie,  ou  les  superstitions.  De  la  perfectibi- 
lité de  Thomme.  De  Futilité  morale  de  Finstruction  pour  le  peuple. 
De  la  fin  i)rochaine  du  genre  humain.  De  la  palingénésie  humaine 
et  de  la  résurrection. 

(Recueil  de  préfaces  et  d'articles  parus  en  grande  partie  dans  la 
Revue  dj  Paris). 

Œuvres  de  Charles  Nodier  vi .  .  .  Le  nouveau  Faust  et  la  nouvelle 
^Marguerite.  .  .  P.,  Renduel. 

Réédité  sous  le  titre  :  Le  Grimoire  dans  Nouvelles  Ed.  Charpentier. 

Œuvres  de  Charles  Nodier.  —  vi  —  Le  Songe  d'or.  P.,  Renduel,  in-8. 

Mademoiselle  de  Marsan.  P.,  Renduel,  in-8. 
Réédition  :  Nouvelles,  P.,  Charpentier,  1832-1840. 

Souvenirs  de  Jeunesse,  extraits  des  Mémoires  de  Maxime  Odin, 
par  Charles  Nodier.  P.,  Levavasseur  in-8. 

Réédition  :  Œuvres  complètes,  x.  —  P.,  Renduel,  1834. 

Nouvelles.    Souvenirs    de    jeunesse.    P.,   Charpentier,    1840,    in-r2. 

Souvenirs  de  jeunesse.  Bruxelles,  Hauman  1842  in-18. 

Souvenirs  de  jeunesse  suivis  de  Mademoiselle  de  Marsan  et  de  la 
Neuvaine  de  la  Chandeleur.  P.,  Charpentier,  10^  édition,  1893,  in-12. 


—  63  — 

Les  Cent-et-unc  nouvelles  des  Cent-et-un,  ornées  de  cent-et-une 
vionettes  et  gravées  par  cent-et-un  artistes.  P.,  Ladvoeat,  2  vol.  in-.S. 
T.     I,  pp.  375-400  Jean-François  les  Bas-bleus,  par  M.  Ch.  Nodier. 

Revue    de    Paris 

Février.  —  Histoire  d'Hélène  Gillet. 

Mai.  —  Le  Puy  en  Velay  par  Nodier  et  Taylor. 

Juin-Juillet.  —  Mademoiselle  de  Marsan  (p.  20,  150,  75  et  212). 

Août.  —  De  la  palingénésie  humaine  et  de  la  résurrection. 

Octobre.  —  Comment  je  me  suis  donné  au  diable,  ou  Amour  et 
Grimoire.  —  Les  environs  du  Puy  et  les  bords  de  l'Allier  et  de  la 
Loire,  par  Nodier  et  Taylor.  — •  Lettre  à  M.  Charles  Nodier  sur  la 
})alinoénésie  humaine  et  la  résurrection,  par  M.  de  Balzac. 

Novembre.  —  Le  Songe  djor,  fable  levantine. 

Décembre.  — -  Voyage  en  Auvergne,  Saint-Flour,  par  Nodier  et 
Taylor. 

(Hormis  les  extraits  des  Voyages  pittoresques,  signés  de  Nodier  et 
Taylor,  la  plupart  de  ces  récits  ou  essais  ont  été  reproduits  dans  l'é- 
dition des  Œuvres,  parue  chez  Renduel  la  même  année,  tomes  m, 
V,   VI,    x). 

1833 

^  Œuvres  complètes  de  Charles  Nodier  vu.  Le  dernier  banquet  des 
Girondins,  étude  historique.  .  .  P.,  Renduel,  in-8. 

(Reproduit  dans  Souvenus  de  la  Révolution,  éd.  Charpentier). 

Œuvres  complètes  de  Charles  Nodier,  vu. . .  Recherches  sur  l'é- 
loquence révolutionnaire.  P.,  Renduel,  in-8. 

Le  livre  des  Conteurs  t.  ii.  P.,  Allardin  in-8. 
(Trésor  des  Fèves  et  Fleur  des  Pois,  par  M.  Ch.  Nodier.) 

Rééditions    : 

Trésor  des  Fèves  et  Fleur  des  Pois .  .  .  vignettes  par  Tony  Johan- 
not.  P.,  Hetzel,  1844,  in-8. 

id.  2e  éd.  1855. 

Le  Conteur,  recueil  de  Contes  de  tous  les  temps  et  de  tous  les  pays  ; 
publié  mensuellement  j^ar  les  soins  de  M.  A.  Hugo.  —  P.,  Charpentier, 
in-12;  pp.  221-257  Baptiste    Montaubanou  l'Idiot,  par  Charles  Nodier. 

Reproduit  dans  Contes,  éditions  Hetzel,  1846,  Magnin  1859,   etc. 

Contes  de  toutes  les  couleurs.  Tome  xi.  P.,Fournier  in-8,  pp.  1-25. 
La  Combe  de  l'Homme  mort,  par  Ch.  Nodier. 

Examen  critique  par  M.  Ch.  Nodier,  des  lettres  à  Julie  sur  l'en- 


—  64  — 

lomologie    par    M.    E.    Mulsant.    P.,    Méquignon-Marvis,    1833    in-8. 
Extrait  du  Temps  26  février  et  8  mars  1832. 

Littérature  du  Moyen-Age.  Notice  sur  le  Romancero  françois. 
P.,  (de  Brun)  in-8  (Extrait  du  Temps  du  10  décembre). 

Discours  prononcés  dans  la  séance  publique  tenue  à  l'Académie 
française  pour  la  réception  de  M.  Ch.  Nodier,  le  26  décembre  1833.  — 
P.,  Didot,  in-4. 

pp.  3-16.  Discours  de  Ch.  Nodier  pp.  17-24,  réponse  de  M.  de  Jouy. 

Le  Prêtre  marié,  jDar  le  Comte  J.-H.-P.  d'Augicour  ;  précédé  d'une 
préface  de  M.  Charles  Nodier.  — -  P.,  Canel,  in-8. 

Août.  — -  Hurlubleu,  grand  manifafa  d'Hurlubière  ou  la  perfecti- 
bilité. Histoire  progressive,  (reproduit  dans  Nouvelles^  Ed.  Charpen- 
tier). 

Octobre.  —  Charlotte  Corday.  Souvenirs  de  la  Révolution. 

Novembre.  —  Léviathan-le-long  (reproduit  dans  Nouvelles  éd. 
Charpentier). 

Décembre.  —  Discours  de  M.  Charles  Nodier  à  l'Académie  française 
Héponse  de  M.  de  Jouy  à  ^I.  Ch.  Nodier. 

Le  Temps 

Sénancour  par  Ch.   Nodier. 

13    septembre 
Introduction  aux  Notions  élémentaires  de  linguistique. 

24  septembre 
Notions  élémentaires  de  linguistique.  Langue  organique. 

11  octobre 
Notions,  etc.  Langue  abstraite  et  figurée. 

22   octobre 
Notions  etc.   Langue  poétique. 

22  novembre 
Notions  etc.   Langue  imitative,   langue  poétique,   origines  de  l'é- 
fîriture. 

1834 

Notions  élémentaires  de  Linguistique  ou  histoire  abrégée  de  la  parole 
et  de  l'écriture,  pour  servir  d'introduction  à  l'alphabet,  à  la  grammaire 
«t  au  dictionnaire.  P.,  Renduel,  in-8.  (Œuvres  complètes,  tome  xii).  * 

Dictionnaire  universel  de  la  langue  française,  avec  le  latin  et  les 
«tymologies. . .    par  P.  C.  V.Boistc.  Huitième  édition   revue,  corrigée 


—  65  — 

et  considérablement  augmentée  par  Charles  Nodier.  P.,  Lecointe  et 
Pougin,  in-4. 

Nouvelles  recherches  bibliographiques  pour  servir  de  supplément  au 
manuel  du  libraire  et  de  l'Amateur,  par  M.  Brunet.  Notice  par  M. 
Ch.  Nodier.  (P.,  impr.  de  Brun),  in-8. 

Le  Voleur 
31    octobre. 
Corneille. 

Prospectus  pour  les  œuvres  complètes  d'Alexandre  Dumas.  P., 
Charpentier,  6  vol.  in-8. 

Réimprimé  dans  BulL  du  Bibl.  1870-71,  p.  537,  par  Asselineau. 


1834 


Notices  bibliographiques,  philologiques  et  littéraires.  P.,  Téchener, 
1834-1835. 

Recueil  de  21  brochures.  Reproduction  en  supplément  au  Bulletin 
du  Bibliophile  d'articles  parus  en  grande  partie  dans  le  Temps. 

I  —  De  la  liberté  de  la  presse  avant  Louis  XIV. 

II  —  De  la  reliure  en  France  au  xix^  siècle. 

iii-iv  —  De  quelques  livres   satiriques  et  de  leur  clef  (  2  articles), 
v-vi  —  De  la  maçonnerie  et  des  Bibliothèques  spéciales  (2  articles), 
vil  —  Du  langage  factice  appelé  macaronique. 
viii  —  Des  matériaux  dont  Rabelais  s'est  servi  pour  la  composition 
de  son  ouvrage. 

IX  —  Des  auteurs  du  seizième  siècle  qu'il  convient  de  réimprimer. 

X  —  Comment  les  patois  furent  détruits  en  France.  Conte  fan- 
tastique. 

XI  —  Des  Annales  de  l'imprimerie  des  Aides. 

xii  —  Des  artifices  que  certains  auteurs  ont  employés  pour  dé- 
guiser leurs  noms. 

XIII  —  Echantillons  curieux  de  statistique. 

XIV  —  De  quelques  langues  artificielles  qui  se  sont  introduites 
dans  la  langue  vulgaire. 

XV,  XVI,  XVII  —  Dictionnaire  de  l'xVcadémie  française  et  des  satires 
publiées  à  l'occasion  de  la  première  édition  de  ce  dictionnaire  (3  ar- 
ticles). 

XVIII,  XIX  —  Bibliographie  des  fous.  De  quelques  livres  excentri- 
ques (2  articles). 

5 


—  66  — 

XX  —  Les  Papillotes  du  Perruquier  d'Agen. 

XXI  —    Des    nomenclatures    scientifiques. 

Le  livre  des  jeunes  personnes,  extraits  de  prose  et  de  vers  choisis 
dans  les  meilleurs  écrivains  français  anciens  et  modernes  avec  une 
préface  par  M.  Ch.  Nodier.  P.,  au  bureau  du  journal  des  jeunes  per- 
sonnes, Guérin  et  O^,  1834  in-8. 

La  préface  de  Charles  Nodier  est  intitulée  «  Aux  jeunes  personnes  ». 
Elle  a  été  réimprimée  dans  le  Bulletin  du  Bibl.,  1872,  pp.  185-193. 

Le  livre  de  beauté.  Souvenirs  historiques  par  M^^^  Tastu,  MM. 
Bouilly,  G.  Drouineau . . .  Avec  une  préface  par  Ch.  Nodier.  P.,  Janet 
in-8. 

Réimprimé  dans  Bull,  du  Bihl.  1867  p.  341,  par  Charles  Asselineau.. 

Revue  ds  Paris 

Janvier.  —  Saint-Just  et  Pichegru. 
Février.  —  Jours  de  proscription. 
Mars.  —  Souvenirs  et  portraits,  Pichegru. 
Août.  —  Souvenirs  de  la  Révolution  et  de  l'Empire. 
(Fragment  des  Souvenirs  de  la  Révolution  et  de  l'Empire). 
Novembre.  —  Du  mouvement  intellectuel  et  littéraire  sous  le  Di- 
rectoire et  le  Consulat.  Introduction. 

(Reproduit  dans  les  Souvenirs  de  la  Révolution^  éd.  Charpentier). 

Le  Temps 

19  janvier  (suite  le  23  janvier  et  le  21  février). 
De  l'invention  de  la  lettre,  des  imperfections  de  l'alphabet. 
15  février  (suite  le  25  février) 

Nouvelles  recherches  bibliographiques  pour  servir  de  supplément  au 
Manuel  du  Libraire  par  M.  Brunet  (P.,  Silvestre,  1834,  3  vol.),  par  Ch» 
N. 

16    mars 
De  l'orthographe^et  de  l'étymologie. 

5    avril 
De  l'étymologie  et  du  dictionnaire  étymologique, 

12    avril 
Des  mots  nouveaux. 

22    avril 
De  l'origine"  des  noms  propres^et  locaux. 

10  mai 
Des  patois, 


—  07   — 

17  mai 
Des  langues  de  convention. 

27  juin 
Conclusion.  Ce  qui  reste  à  faire  dans  lesjangues. 

4  juillet 

De  l'art  de  la  reliure  en  France  au  xix^^siècle. 

24   juillet 
Histoire  naturelle.  Gênera  et  species  curculionidum.^à  C.-J.  Scho- 
enharr,  Parisiis,  Roret,  1833-34,  3  vol.  in-8. 
(Compte-rendu    par    Ch.    N). 

5  août 

De  la  liberté  de  la  presse  avant  Louis  XIV. 

6  septembre 
Du  langage  factice  appelé  macaronique. 

26  septembre 
Suites  de  Buffon.  Reptiles,  insectes,  crustacés, "végétaux:' 

17  et  22  octobre 
De  quelques  livres  satiriques  et  de  leur  clef.. 

8  et  10  novembre 
Linguistique.   Supplément  aux  notions  élémentaires. 

6  et    14    décembre 

De  la  maçonnerie  et  des  bibliothèques  spéciales. 


1835 

Institut  royal  de  France.  Discours  prononcé,  au  nom'de  l'Académie 
française,  par  M.  Ch.  Nodier  ;  le  23  août  1835,  jour  de  l'inauguration 
de  la  statue  de  Cuvier,  à  Montbéliard. 

Impr.  Didot,  1835,  in-4. 

La  péninsule.  Tableau  Pittoresque  de  l'Espagneyet  du  Portugal, 
par  M^^  la  Duchesse  d'Abrantès  et  MM.  Alexandre  de  Laborde, 
Charles  Nodier  etc..  —  P.,  (impr.  Estibal),  1835,  in-8. 

Une  seule  livraison  du  tome  i  aurait  paru. 

Histoire  pittoresque  de  l'Angleterre  et  de  ses  possessions  dans  les 
Indes,  depuis  les  temps  les  plus  reculés  jusqu'à  la  réforme  de  1832, 
par  M.  le  B°"  de  Roujoux.  Publié  sous  la  direction  de  MM.  Taylor 
et  Charles  Nodier.  ..  — ■  P.,  à  l'administration  de  l'histoire  pittores- 
que de  l'Angleterre,  3  vol.  in-4. 

Œuvres  diverses  de  M.  Roger  de  l'Académie  française,  publiées 
par  M.  Charles  Nodier.  —  P.,  Fournier,  2  vol,  in-8. 


—  68  — 

Clioix  de  lettres  morales  de  Mesdames  de  Scvigné,  Grionan,  Main- 
teuon  et  Simiane,  à  rusa<i^e  des  maisons  d'éducation.  Précédé  d'une 
notice  par  Ch.  Nodier.  —  P.,  Lavigne,  2  vol.  in-12. 

Tome  I  p.  i-xv,  notice  de  Ch.  Nodier  reproduite  dans  :  Lettres  de 
]\|me  (Je  Sévigné  de  sa  famille  et  de  ses  amis.  Nouvelle  édition 
P.,  Lavigné,  1835-36,  2  vol,  in-8. 

Histoire  de  Gil  Blas  de  Santillane  par  Lesage.  Vignettes  par  Jean 
Gigoux.  —  P.,  Paulin  1835,  in-8. 
Notice  de  Ch.  N.  pp.  7-12. 

i  Le  Temps 

18  janvier 

Des  matériaux  dont  Rabelais  s'est  servi. 

10  février 
Des  auteurs  du  xvi^  siècle  qu'il  convient  de  réimprimer. 

19  février 

Le  monde  comme  il  est  par  M.  de  Custine.  —  Lettre  à  M°^^  Rosalie 
(compte-rendu   de  Ch.   N.). 

24   février 
Comment  les  patois  furent  détruits  en  France. 

5    mai 
Annales  de  l'Imprimerie^ des  Aides. 

7    juillet 
Des  artifices  que  certains  auteurs  ont  employés  pour  déguiser  leurs 
noms. 

23    juiJlet 
Des    songes    en    matière    criminelle. 

1 0    octobre 
Las  papillotos,  de  Jasmin. 

18    décembre 
Des    nomenclatures     scientifiques. 

Bévue   de   Paris 

Janvier 
Du  mouvement  intellectuel  sous  le  Directoire  (1*^^^  partie). 

Février 
Du    mouvement    intellectuel...    (suite). 

Mars 
Du  mouvement  intellectuel  etc. .    Grainville. 

Juillet 
Du  mouvement  intellectuel  etc.  (influence  réciproque  de  la  société 
?>ur  le  théâtre  et  du  théâtre  sur  la  société). 


—  60  — 

(Articles  reproduits  à  la  suite  des  Souvenirs  de  la  lii'volution,  éd. 
Charpeutier  1856,  tome  i  pp.  .*3;il  sq(|.). 

1836 

La  Seine  et  ses  bords.  —  P.,  (iiu[)r.  Everat),  1836,  iu-8. 

Vocabulaire  de  la  lauoue  française,  extrait  de  la  dernière  édition 
du  Dictionnaire  de  rAcadémie,  publié  en  18*35  i)ar  M.  Ch.  N.  et  M. 
Ackerniann.  .  .  P.,  Didot  ;  Hachette,  1836,  in-18. 

Une  corbeille  de  rognures,  ou  feuillets  arrachés  d'un  livre  sans 
titre.  —  Tournai,  in-8. 

Reproduction  d'articles  parus  dans  le  J/;/.srV  des  Familles  (1833)  et 
publiée    par    F.    Hennebert. 

Deux  femmes,  par  M«ie  Louise  de  Constant,  avec  une  ))réface  de 
M.  Ch.  X.  —  P.,  Schwartz  et  Gaonol,  in-8. 

Préface  réimprimée  dans  Bulletin  du  Bibliophile,  186 T,  pp.  49-54. 
Indications    sur   Benjamin    Constant. 

Madame  de  Mably,  manuscrit  publié  par  A.  S.  Saint-Valry,  précédé 
d'un  mot  sur  l'ouvrage  par  M.  Ch.  N.  —  P.,  Spachmann,  2  vol.   in-8. 

Nouvelle  publication  de  Louis  Babeuf  et  C'e...  Biographie  contem- 
poraine ou  histoire  de  la  vie  publique  et  privée  de  tous  les  hommes, 
morts  ou  vivants,  qui  ont  acquis  de  la  célébrité  depuis  la  Révolution 
française  jusqu'à  nos  jours,  par  une  réunion  de  savants ...  P.,  impr. 
Everat,  1836,  inSo. 

Prospectus  de  seize  pages  dont  les  7  premières  sont  de  Ch.  N. 

Le  Temps 
24    mars 
De  l'existence  des  animaux  dans  la  lune. 

Bulletin  du  Bibliophile 

p.   50-57. 

De  la  dignité  des  avocats  et  de  l'indignité  des  bibliothécaires  p.  Q(y 
et  sq. 

Variétés  (La  langue  des  animaux,  les  sociétés  secrètes,  etc.) 

Notice  sur  les  poésies  de  Claude  de  Chauln?. 

pp.    291-295. 

De     l'alphabet    typographique.- 

pp.  323-325. 

Un  poète  macaronique  de  plus.  (Mey^fra  entreprisa  Carolii  Qiiintii 
imperatoris,  d'Antoine  Arena,  1537). 


—   70  — 
Revue   de   Paris 

Janvier.  —  Qu'est-ce  que  la  vérité  ?  Doutes  i^hilosophiques  (re- 
produit dans  le  Bull,  du  Bibl.  1867). 

Février.  —  Voyage  pittoresque  et  industriel  dans  le  Paraguay- 
Roux  et  la  Palingénésie  australe  par  Tridace-Xafé  Théobrome  de 
Kaout't'chouck,  par  M.  Ch.  Nodier. 

(Reproduit  dans  Nouvelles,  éd.  Charpentier). 

Juin.  —  Un  domestique  de  M.  le  Marquis  de  Louvois.  Histoire 
véritable  et  fantastique.  (Reproduit  dans  les  Contes  sous  ce  titre  : 
Paul  ou  la  Ressemblance). 

Décembre.  —  M.  Cazotte. 

1837 

Inès  de  Las  Sierras.  —  P.,  Dumont,  in-8. 

Rééd.:  Nouvelles...  —  P.,  Charpentier,   1840,  in-12. 

Variétés  de  famille,  contes  instructifs  et  proverbes  moraux  en 
français,  en  italien,  en  anglais  et  en  allemand.  Ouvrage  nouveau 
à  l'usage  de  la  jeunesse  de  tous  les  pays,  publiés  par  MM.  Michaud 
et  Ch.  N.  —  P.,  Allardin,  2  vol.  in-8. 

Tome  I,  pp.  1-17,  Le  Génie  Bonhomme,  de  Ch.  Nodier,  suivi  de 
sa  traduction  en  italien,  en  anglais  et  en  allemand. 

Bulletin  du  Bibliophile 

Pp.  401-403  -  521-523  -  et  615-617. 

Prix  courant  des  livres  rares  (Opinion  sur  les  amateurs  de  livres 
rares,  sur  la  mode  en  bibliophilie,  sur  la  reliure). 

Revue  de  Paris 

Mai.  —  Inès  de  las  Sierras,  l^^e  partie. 
Juin.  —  id.  2eme  partie. 

Octobre.   —   Les    inconvénients    d'une   faute    d'impression    (p.    43) 
(reproduit  dans  Bull,  du  Bibl,  1838,  pp.  51  et  128). 
La  légende  de  sœur  Béatrix  (p.  277). 

1838 

Les  Quatre  talismans,  conte  raisomial)le,  suivi  ^de  la  légende  de 
sœur  Béatrix.  P.,  Dumont,  in-8.- 

Rééd.  ;  La  Légende  de  Sœur  Béatrix.  Illustrations  en  couleurs 
de  Henri  Caruchet.  —  P.,   Rouquette,    lfl03,    in-8. 


—  71  — 
Préface  des  Quatre  Talismans,  Bull,  du  BibL,   1867,   p.   503,   par 
Ch.    Asselineau. 

Paris  historique.  Promenade  dans  les  rues  de  Paris,  par  MM.  Ch. 
Nodier...  Auguste  Régnier  et  Champin.  —  P.,  Lcvrault  et  Bertrand. 
1838-39,    3    vol.    in-8. 

L'introduction  et  le  texte  sont  de  Ch.  Nodier.  Le  tome  m  est  de 
P.  Christian.  Cf.  dans  Vicaire  (col.  126  sqq)  la  hste  des  planches. 
L'ouvrage  n'a  pas  de  tables.  Introduction  de  Nodier  reproduite 
dans  Bull,  du  BibL  1869. 

Musée  de  la  caricature  ou  recueil  des  caricatures  les  plus  remar- 
quables en  France  depuis  le  xiv^^^^  siècle  jusqu'à  nos  jours...  avec 
un  historique  par  MM.  Brazier,  Nodier,  etc.  —  P.,  Dclloye,  2  vol. 
in-40. 

Traité  complet  de  lexicographie  des  verbes  français,  avec  un  ta- 
bleau synoptique  de  la  conjugaison  de  tous  ces  verbes...  par  .J.-^I.-L. 
Casella...  ouvrage  publié  sous  les  auspices  de  M.  Ch.  Nodier.  —  P., 
Terzuolo,  Hachette,  Ledoyen,  in-8o. 

Avant-propos  et  lettre  de  Ch.  N. 

Bibliothèque  de  M.  G.  de  Pixérécourt  avec  des  notes  littéraires 
et  bibliographiques  de  ses  deux  excellents  amis  Ch.  Nodier  et  Paul 
Lacroix.  —  P.,  Impr.  Lacombe,  in-8o. 

Notice  de  4  pages,  par  Ch.  N.  intitulée  Des  livres  de  M.  de  Pixé- 
récourt. _ 

Le  Vicaire  de  Wakefield  par  Goldsmith,  traduit  en  français  avec 
le  texte  anglais  en  regard  par  Ch.  Nodier,  précédé  d'une  notice  par 
le  même  sur  la  vie  et  les  ouvrages  de  Goldsmith  et  suivi  de  quelques 
notes.  — •  P.,  Bourgueleret,  in-8o. 

Fables  de  Florian...  précédées  d'une  notice  par  Ch.  N.  et  d'un  es- 
sai sur  la  Fable.  —  P.,  Delloye-Desmé,  in-8o. 

Bulletin  du  Bibliophile 
Pp.  3-4.  Notice  sur  le  Montaigne  de  Payen.^' 

Pp.  147-150.  Heures  de  Monseigneur  le  Duc  d'Orléans  (à  propos 
d'une  édition  de  luxe  parue  chez  Didot). 

P.  223.  Nouvelles  bibliographiques  (  sur  l'ancienne  érudition  lyon- 
naise). 

Pp.  260-268.  Bibliothèque  de  M.  G.  de  Pixérécourt  (reproduc- 
tion de  quelques-unes  des  notices). 


Revue   de  Par 


'IS 


Janvier.  —  Les  Quatre  Talismans  (l^re  journée,  p.  134    2eme  jour- 
née,   p.    205). 

Février.  —  ici.  S^me  et  4eme  journée,  p.  102. 

Juillet- Août.  —  La  Neuvaine  de  la  Chandeleur. 


1839 


Œuvres  de  Gresset.  —  P.,  Houdaille,  in-8o. 

Pp.   1-8,   notice  sur  Gresset. 

Réédition  :  Œuvres  de  Gresset.  —  P.,  Lecou,   1852,  in-18. 

Fastes  de  la  Révolution  française  donnant  aussi  les  crimes  ;  les 
horreurs,  les  forfaits  et  brigandages,  commis  à  son  sujet  avec  la  ca- 
tastrophe de  93,  jugements  des  plus  grands  écrivains,  par  Chateau- 
briand, A.  Thiers,  Mignet  ;  Ch.  Nodier,  etc.  —  P.,  Société  repro- 
ductrice des  bons  livres,  in-8. 

La  Bibliothèque  Nationale  ne  possède  sous  ce  titre  que  deux  feuil- 
lets d'épreuve  de  titre.  Il  s'agit  donc  probablement  d'un  ouvrage 
projeté. 

Nouvelle  histoire  de  Paris  et  de  ses  environs,  par  M.-J.  de  Gaulle 
avec  des  notes  et  une  introduction  par  M.  Ch.  Nodier.  —  P.,  P.-M. 
Pourrat,  1839-42,  5  vol.  in-8o. 

Au  tome  V,   introduction  de  15  pages  par  Nodier. 

r>  ■         !  1  *  ■. 

Consultation  grammaticale  sur  le  mot  marchandise.  —  P.,  Impr. 
Maulde    et    Renou,    in-4o. 

Bévue  de  Paris 

Avril.  — -  Lydie  ou  la  Résurrection  (p.  209-239). 

Bulletin  du  Bibliophile 

Pp.  709-717.  La  Litho-typographie.  Lettre  du  docteur  Néoplio- 
bus  au  Docteur  Old-Book  à  Buckingham  en  Bucking-Street. 

Pp.  517-523.  Les  termes  d'arts  et  métiers  seront-ils  admis  dans 
le  Dictionnaire  historique  de  la  langue  française  ?  Rapport  de  M.  Ch, 
N.  lu  à  l'Académie  française  dans  la  séance  particulière  du  14  fé- 
vrier. Reproduit  dans  la  même  Revue  en  1851  (p.  121). 


—  7;3  — 
1840 

La  Neuvaine  de  la  Chandeleur.  —  Bruxelles,  Jamar,  in-16,  1839. 
La  Neuvaine  de  la  Chandeleur  et  Lydie.  —  P.,  Dumont,  in-cS. 
Cette  dernière  édition  malf^çrc  la  date,  probablement  fausse,  de  la 
])reniicre    est    considérée    eonime    l'originale. 

Rééd.  :  Souvenirs  de  jeunesse.  ~~  P.,  Charpentier,  in-12. 

Le  Robinson  Suisse  traduit  de  l'allemand  de  Wyss  par  M^  Elise 
A^oiart,  précédé  d'une  introduction  de  M.  Ch.  N.,,  —  P.,  Lavigne,  in-S 

Bulletin  du  Bibliojjhile 

Pp.  343-345.  Histoire  de  l'invention  de  l'imprimerie  par  les  monu- 
ments. (Notice  sur  un  ouvrage  de  Duter\^er). 

1841 

Les  Français  peints  par  eux-mêmes.  —  P.,  Curmer,   1840,  p,  42. 
T.  III,  p.  201-209.  L'Amateur  de  livres,  par  Ch.  N. 
Reproduit  dans  le  Bull,   du  Bibl.   1842,  p.   243. 

Bonaventure   Despériers.    C3^rano   de   Bergerac.   — -   P.,    Techener. 

Paru  d'abord  dans  la  Revue  de  Paris  en  1831.  Rééd.  en  tête  de  : 
Les  Contes  ou  les  nouvelles  récréations  et  joyeux  devis  de  Bona- 
venture Despériers...  avec  un  choix  des  anciennes  notes  de  Bernard 
de  la  Monnoj^e  et  de  Saint-Hyacinthe,  revues  et  augmentées  par 
Paul  L.  Jacob,  bibliophile  et  une  notice  littéraire  par  Ch.  N.  —  P., 
Gosselin,     1843,     in-12. 

Catalogue  des  livres  composant  le  fonds  de  librairie  de  feu  INI. 
Crozet,  libraire  de  la  Bibliothèque  royale  ;  publié  avec  des  notes 
littéraires  et  bibliographiques  de  MM.  Ch.  N.,  G.  Duplessis,  et  Leroux 
de  Lincy.  Seconde  partie  contenant  les  variétés  bibliographiques 
et  les  belles  reliures.  —  P.,  Colomb  de  Batines.  Deux  parties  in-8o, 
l^re  partie  :  Notice  sur  Crozet,  signée  Ch.  N. 

Aux  poètes  inconnus  ;  ode  j^ar  Paul  de  l'Orient,  précédée  d'une 
lettre  de  M.  Ch.  N.  —  P.,  (Impr.  Pommeret)  in-8o  (p.  5,  Lettre  de 
Ch.    N.) 

Souvenirs  de  la  Terreur,  de  1788  à  1793,  par  M.  Georges  Duval, 
précédées  d'une  introduction  historique  par  M.  Ch.  Nodier.  — ■  P., 
Werdel,  2  vol.  in-8o.  Tomes  iii-iv  parus  en  1841  ;  i  et  ii  en  1844.  L'in- 
troduction de  Nodier  n'y   figure  pas. 


—  74  — 

Théâtre  choisi  de  Pixérécourt  précédé  d'une  introduction  par 
Nodier.  —  Nancy,  chez  l'auteur,  1841-1843,  4  vol.  in-8o. 

T.    I,    pp.    i-xvi.    Introduction   par   Ch.    N. 

T.  III,  pp.  105-109,  Notice  sur  le  Chien  de  Montargis.  —  Un  j)ros- 
pectus  de  1841  reproduit  une  partie  de  cette  introduction. 

Bulletin  du  Bibliophile 

Pp.  897-911.  Diatribe  du  Docteur  Néophobus  contre  les  fabri-< 
cateurs  de  mots.  —  Extrait  du  N»  12  de  la  Revue  de  Paris. 

Pp.   458-459,   Joseph  Crozet.   —  (Nécrologie  du  fameux  libraire). 

Pp.  872-877.  Le  Tigre.  — -  (Catalogue  des  livres  de  M.  Crozet  (no- 
tice   sur    ce    pamphlet). 

1842 

Scènes  de  la  vie  privée  et  publique  des  animaux.  Vignettes  par 
Granville.  Etudes  de  mœurs  contemporaines  publiées  sous  la  direc- 
tion de  P.-J.  Stahl,  avec  la  collaboration  _de  MM.  de  Balzac,  L. 
Baude,  Ch.  Nodier,  etc.  —  P.,  Hetzel,  in-8o. 

Pp.   261-284.   Un  renard  pris   au  piège.  Cj 

Pp.  321-334.  Tablettes  de  la  girafe,  par  Ch.  N. 

Nouvelle  bibliothèque  bleue  ou  légendes  populaires  de  la  France, 
précédées  d'une  introduction  par  M.  Ch.  N.  et  accompagnées  de  no~ 
tices  littéraires  et  historiques  par  Le  Roux  de  Lincy.  —  P.,  Colomb 
de  Batines,  Belin-Leprieur,  in-12. 

Pp.  i-XLviii.  De  la  Bibliothèque  bleue  par  Ch.  N.,  réimprimé  dans 
le  Bulhtin   du  Bibliophile,   1868,   p.   313. 

Cataloofue  d'une  belle  collection  de  livres  en  différentes  langues 
sur  l'histoire  et  la  littérature  de  l'Espagne,  du  Portugal  et  de  leurs 
colonies,  provenant  de  la  bibliothèque  de  feu  M.  de  Sampayo,  pré- 
cédé d'une  notice  de  M.  Ch.  N.  —  P.,  Colomb  de  Batines,  in-8o  ; 
p}3.  iii-iv,  Notice  sur  le  catalogue  des  livres  de  feu  M.  de  Sampayo, 
par  Ch.  N.  —  Cf.  Bull  du  Bibl  1845,  p.  534-536. 

I     '     ; 

Revue  de  Paris 

Mai.  —  Les  Marionnettes,  par  le  D^  Néophobus  (l^re  partie  -  2«°^e 
partie  :  mai  1843). 

Bulletin  du  Bibliophile 

Pp.   243-255.    L'Amateur  de  livres. 


—  75  — 

1843 

Jeanne  d'Arc,  par  M.  Alexandre  Dumas,  suivi  d'un  appendice 
contenant  une  analyse  raisonncc  des  documents  anciens  et  de  nou- 
veaux documents  inédits  sur  la  pucelle  d'Orléans,  par  J.-A.  Buchon, 
avec  une  introduction,  par  M.  Ch.  N.  —  P.,  Gosselin,  in-12. 

Histoire  de  Don  Pablo  de  Ségovie,  surnommé  l'Aventurier  Bus- 
con  par  Don  Francisco  de  Quevedo-Villegas,  traduite  de  l'esi^agnol 
et  annotée  par  A.  Germond  de  Lavigne,  précédée  d'une  lettre  de 
M.   Ch.   N.   —  P.,   Warrée,   in-8o. 

Bulletin   du   Bibliophile 

Pp.  447-457.  Notice  sur  le  Manuel  de  l'Amateur  de  livres  de  Bru- 
net    (4eme    édition). 

Pp.  107-155-203.  Nouveaux  Mélanges  tirés  d'une  petite  biblio- 
thèque. (Extraits  de  l'ouvrage  qui  paraîtra  sous  ce  titre). 

1844 

.Tournai  de  l'expédition  des  Portes  de  Fer  rédigé  par  Charles  No- 
dier. —  P.,  Imprimerie  royale,  in-8o. 

Cf.  Liste  des  planches,  dans  Vicaire  (col.  140). 

Description  raisonnée  d'une  jolie  collection  de  livres  (Nouveaux 
Mélanges  tirés  d'une  petite  bibliothèque)  par  Charles  Nodier...  Pré- 
cédée d'une  introduction  par  M.  G.  Duplessis,  de  la  vie  de  M.  Ch.  N. 
par  M.  Francis  Wey  et  d'une  notice  bibliographique  sur  ses  ouvra- 
ges.  —  P.,    Techener,    in-8o. 

Franciscus  Columna,  dernière  nouvelle  de  Ch.  N.,  extraite  du 
Bull,  de  l'Ami  des  Arts,  et  précédée  d'une  notice  par  Jules  Janin,  — 
P.,  Techener,  Paulin,  in-12. 

Réédition  :  Nouvelles.  —  P.,  Charpentier,  in-12. 

Les  environs  de  Paris,  Paysage,  histoire,  monuments,  mœurs, 
chroniques  et  traditions.  Ouvrage  rédigé  par  l'élite  de  la  littérature 
contemporaine  sous  la  direction  de  MM.  Ch.  Nodier  et  Louis  Lurine. — • 
P.,  Boizard  et  Kugelmann,  s.  d.  ,  in-S^. 

Les  Nuits  du  Lac 

Musée  des  Familles,  1844-45  (2eme  ^(.j-i^^  tome  xii),  pp.  162-164. 


Fragment  de  Ch.  X.  publié  avec  une  introduction  de  Fr.  Wcy 
sur  la  méthode  de  travail  de  Nodier  dans  le  genre  descriptif. 

1845 

Publications  posthumes 

Le  Diable  à  Paris.  Paris  et  les  Parisiens.  Mœurs  et  coutumes,  ca- 
ractères et  portraits  des  habitants  de  Paris.  Texte  par  G.  Sand,  Ch. 
N.,  etc.  —  P.,  Hetzel,  in-8o. 

Pp.  121-122.  A  quoi  on  reconnaît  un  homme  de  lettres  à  Paris 
et  ce  qu'on  y  entend  par  ce  mot  :  un  lion. 

P.  361.  Du  mot  :  Monsieur  et  de  quelques-unes  de  ses  applica- 
tions   par    Ch.    N. 

1846 

Le  Diable  à  Paris,  etc.  —  P.,  Hetzel,  in-8o. 
P.  87,  Quelques  phrases  inédites. 

P.  130.  Du  voilement  de  l'image  du  Christ  dans  les  cours  de  jus- 
tice,   par    Ch.    N. 

Réflexions  à  propos  de  la  vente  de  la  bibliothèque  de  M.  de  Pixé- 
récourt,  par  feu  M.  Ch.  N. 
Bull,  du  Bihl  pp.  677-680. 

1858 

Vaux  de  Vire  d'Olivier  Basselin  et  Jean  le  Houx  suivis  d'un  choix 
d'anciens  Vaux  de  Vire  et  d'anciennes  chansons  normandes...  avec 
une  notice  préliminaire  et  des  notes  philologiques  par  A,  Asselin, 
L.   Dubois,   Pluquet,  Julien,   Travers  et  Ch.   N. 

Nouvelle  édition  revue  et  publiée  par  P.-L.  .Jacob.  —  P.,  Delahaye 
in-16. 

Réédition  dans  la  collection  Garnier.  ]).  Tir.  Nodi?r  revoit  le  texte, 
rédige  quelques  notes  grammaticales  ])uis  «  après  quelques  semai- 
nes de  travail,  il  laisse  de  côté  le  manuscrit    destiné  à  l'impression.  » 

Anthologies 

Deux  recueils  de  pages  choisies  de  Nodier  :  l'un  par  Ch.  Simond 
(P.,  Michaud,  s.  d.)  l'autre  par  A.  Cazcs  (P.,  Delagrave,  s.d.)  Ce  der- 
nier est  excellent.  Toutefois  la  place  faite  au  critique  littéraire  y 
est  trop   r'duite. 


—  77  — 

VIII 

Articles  et  ouvrages  sur  Nodier.  —  Les  influences  qu'il  a  subies 
et  la  littérature  de  son  temps 

Alletz  (Edouard).  —  Les  maladies  du  siècle.  —  P.  Gosselin,   1835, 

in-80. 

Du  même.  - —  Génie  du  xix^^^^  siècle,  ou  esquisse  des  pro<^rès  de 
Vesprit  humain  depuis  1800  jusqu'à  nos.  jours.  —  P.,  Paulin, 
1842,  in-18.  (Indications  sur  les  principaux  thèmes  littéraires 
du    romantisme). 

Amaury  Duval.  —  Souvenirs  (1819-1830).  —  P.,  Pion  1885,  salon 
de  Ch.  N.   p.   11-23. 

Ancelot  (M°^6  Vir(irinie).  —  Les  salons  de  Paris,  foyers  éteints.  — - 
P.,  Tardicu,  1858,  in  18.  —  Témoignaiçes  suspects  d'après 
Lardanchet   :   Les  enfants  perdus  du  romantisme. 

Anne  (Théodore).  —  Des  Grecs,  du  genre  dit  romantique  et  de  M.  Ch. 
N.  La  Foudre,   1821,  t.   ni,  p.  374.      < 

Aristophane.  —  V.   Marin  (Scipion). 

AssE  (Euï^ène).  —  Les  petits  romantiques.  Antoine  Fontaney.  — -  P., 

Leclerc,   1896,   in-8o. 

AssELiNEAU    (Charles).    —   Mélanges   tirés   d'une   petite     bibliothèque 
romantique.  Bibliographie  anecdotique  et  pittoresque  des  éditions 
originales  des  œuvres  de  V.   Hugo,  Alex.  Dumas,  Th.  Gautier, 
etc.  —  P.,  Pincebourde.   1866,  in-8o. 
Du  même.  —  Le  Bibliophile  français.  Novembre  1868,  p.   1.   Ch. 
Nodier.  Etudie  surtout  le  rôle  du  bibliophile.  — -  Précédé  d'un 
portrait. 
Du    même.    —    Bibliographie    roniantique.    Catalogue    anecdotique 
et  pittoresque  des  œuvres  de  Victor  Hugo,  A.  de  Vigny,   etc., 
2eme   édition.   —   Appendice  à  la  seconde   éd.   de  la  Bibliogra- 
phie   romantique.    —     P.,    Rouquette,    1872-1874,    p.    275-276. 
Sur  les  Sept  Châteaux  du  roi  de  Bohême. 
Du  même.  —  Lettres  sur  la  Suisse  de  Ch.  N.  —  Bull,  du  Bibl.  1867, 

p.  347.  Notes  sur  l'article  consacré  par  Nodier  aux  Lettres  sur  la  Suisse 
de  Raoul   Rochette. 
Du  même.  —  Paris  et  les  Parisiens,  de  Ch.  N.  — -  Bull,  du  Bibl. 

1869,  p.  561.  —  Notice  sur  l'ouvrage  publié  sous  ce  titre  en  1838 

par  Ch.  N.  suivi  de  la  préface  de  N. 

Du  même.  —  Les  quatre  talismans  (rééd.  de  la  préface  de  1838) 

Bull,  du  Bibl.,   1867,   pp.   503-508.  —    Précédé  d'indications  sur  le 

caractère   et   la   philosophie   de   Nodier. 


—  78  — 

Du  même.  —  Nouvelle  étude  sur  Ch.  N.  Bull,  du  Bibl.  1867,  p.  97, 
(Indications  sur  l'Arsenal)  v.  aux  Tables  du  Bull,  du  Bibl.  p.  15, 
la  liste  des  articles  et  préfaces  de  N.  réédités  par  lui. 
Aude   (A. -F.).  —  Bibliographie  critique  et  raisonnée  des  Ana  fran- 
çais et  étrangers.  —  P.,  Daragon,  1910,  in-8o. 
AuGER.   —  Essais  d'un  jeune    barde.  Décade    philosophiqu£  ;    ther- 
midor,  An  XII. 
AuLARD    (A.).    —   L'éloquence    parlementaire    pendant    la    Révolution 
française.    —   Les    Orateurs   de    V Assemblée   constituante^    1    vol. 
Les  Orateurs  de  la  Législative  et  de  la  Convention,  2  vol.    —  P., 
Hachette,   1882-1886.  T.   ii  et  m.   Critique  au  passage  les  opi- 
nions de  N,    sur  Saint-Just,  etc.. 
Aynard  (Joseph).  —  L'amour  des  livres  et  la  lecture.  —  Lyon,  Lar- 

danchet,    1911,    in-12. 
Baldensperger  (F.).  —  Etudes  d'histoire  littéraire.  —  P.,  Hachette, 
1910,  2  vol.  in-12.  —  1  Le  «.  genre  troubadour  »  —  II  Les  théo- 
ries de  Lavater  dans  la  littérature  française.  Esquisse  d'une  his- 
toire de  Shakespeare  en  France. 
Du  même.  —  La  littérature.  Création,  succès,  durée.  —  P.,  Flam- 
marion,   1913,    in-12. 
Du  même.  —  Bibliographie  de  Gœthe  en  France.  —  P.,  Hachette, 

1904,   in-80. 
Du  même.  —  Gœthe  en -France.  —  1904,  P.,  Hachette,  in-8o. 
Du  même.  —  Un  interrogatoire   de    Ch.  N.   —  22   déc.   1803,    R, 

H.  L.    XII,    p.    503. 
Du  même.  —  Revu£  critiqua  d'histoire  et   de    litt.  —  Janvier  1920, 
p.  12  (C.  R.  de  l'ouvrage  de  Pingaud,  Indications  bibliographi- 
ques). 
Balla\xhe  (P. -S.).  —  Œuvres.  — -  Paris  et  Genève,  Barbezat,  1830, 
4   vol.    in-80. 
Du  même.  —  Du  sentiment  considéré  dans  ses  rapports  avec  la  lit- 
térature et  les  arts.  —  Lyon,  Ballanche  et  Baret,  1801. 
Antigone  (s.  1.  n.  d.)  (1814)  in-8o. 

Essai  sur  les  institutions  sociales  dans  leur  rapport  avec  les  idées 
nouvelles.  —  P.,  Didot,  in-8o. 
Balzac.   —   Correspondance,   1819-1850.   —  P.,   Lévy,    1876,   2   vol. 
in-12,  t.  I,  T.  II,  p.  86-87.  Lettre  du  2  mars  1844,  contenant  un 
jugement   sur  Nodier. 
Barbey  d'Aurevilly.  • —  Lettre  sur  N.  —  Cf.  Léger  (Charles). 
Barbou  (Alfred).  —  Victor  Hugo  et  son  temps.  —  P.,  Charpentier, 
1881,  in-40,  V.  chap.  IX,  xi,  p.  108,  etc.  sur  les  relations  N.  Hugo. 
B\'^s\^vuA.Y.(C^^^^^  de).  —  Salons  d'autrefois,  s.  d.  (1862-1866)  4  vol. 


—  79  — 

T.  III,  58-59,  T.  IV.  Sur  une  plaisanterie  contre-révolutionnaire 
de  N.  et  sur  sa  méthode  de  travail. 

Baudin  (D^  L.).  —  Ch.  N.  médecin  et  malade.  Mém.  Ac.  Besan- 
çon,   1902,    p.    206. 

Bellaigue  (Louise  de  ).  —  Madame  Mennessier-Nodier.  —  Ma<^a- 
sin  pittoresque,  1^^  janvier,  15  janvier,  l^r  février  1894  :  ]>p.  26- 
27.  Lettres  de  Dumas  et  Hugo  sur  la  biographie  de  N. 

Bellier-Dumaine  (Ch.).  —  Notes  et  documents  pour  servir  à  V his- 
toire de  la  vie  et  de  V œuvre  d' Alexandre  Duval.  —  P.,  Hachette,. 
1905,    in-80. 

BÉQUET.  —  Adèle.  —  Journal  des  Débats,  30  avril  et  9  mai  1820» 

BÉRARD  (J.).  —  La  Franche-Comté  et  quelques-uns  de  ses  enfants. 
—  Besançon,  Morel,  1888,  p.  144-154-,  N. 

Berret.  —  Le  Moyen- Age  dans  le  Légende  des  siècles  et  les  sources 
de  V.  Hugo.  —  P.,  Paulin,  1911,  in-8. 

Bersaucourt  (A.  de)  Charles  Nodier,  à  propos  d'une  publication 
récente.  — ■  Revue  du  temps  présent.  25  février  1908. 

Bertram  Edwards  (M).  — ■  Charles  Nodier.  —  Gentleman's  Maga- 
zine ,  1878,  XX,  706-720. 

BiRÉ  (Edmond).  —  Victor  Hugo  avant  1830.  —  P.,  Gervais,  1833, 
in-18. 

BoissoNNADE.  —  Les  Tristes.  — •  Journal  des  Débats,  19  juillet  1806. 
Compte-rendu   signé. 

Du  même.  —  Dictionnaire  des  Onomatopées.  — -  Jaurnal  des  Débats 
6  mars  1808. 

BoMPARD  (Jacques).  —  La  jeunesse  de  Charles  Nodier.  —  Larousse 
mensuel  illustré,  février  1920. — -  Résumé  de  Pingaud  :  Jeunesse 
de  Ch.  N, 

Bonhomme   (Honoré).   —  Les  Bibliophiles  français  sous   le  Premier 

Empire  et  la   Restauration.  — -  Revu£  de  France,  juillet-octobre 

1874,   I   Peignot  :    II   Nodier   (30   septembre   1874)  ;   III  Weiss. 

Appréciations  sur    Nodier    et    indications   bibliographiques   sur   sa 

correspondance. 
Du  même.  —  Correspondance  inédite  de  Ch.  N.  —  Bull,    du  BibL 
1862,  p.  1012.  —  Trait  piquant  sur  Ch.  N.  —  Bull,  du  Bibl. 
1874,    p.    42. 
BoNNEFON  (Paul).   —   V.   Hugo,  Lettres  et  billets.  —    Revue   bleues 

26  avril  1913. 
Bonnet  (Charles).   —  Œuvres  d'histoire  naturelle  et  de  philosophie, 

—  Neufchâtel,  Fauche,  1785,  8  vol.  in-8. 
BoNNEviLLE  (N.  dc),  —  Choix  de  petits  romans  imités  de  Vallemand 
suivis  de  quelques  essais  de  poésies  lyriques,  dédiés  à  la  reine,  — - 
P.,  Barrois,   1786,   in-8. 


—  80  — 

Du  même.  —  De  Vesprit  des  religions.  Ouvrage  j^romis  et  néces- 
saire à  la  confédération  universelle  des  amis  de  la  vérité.  —  P., 
Impr.  du  cercle  social,  1791,  2  vol.  in-8. 

Boula  y-Pat  Y  (E.).  —  Dix  lettres  de  Boulay-Paty  publiées  par  D. 
Caillé.  —  Vannes,  Lafolye,  1892,  in-12,  pp.  6,  10,  30.  Rela- 
tions avec  N.  et  admiration  pour  lui  (1829-1831). 

BouLENGER  (Jacqucs).  —  Rabelais  et  Victor  Hugo.  Revue  des  Etu- 
des Rabelaisiennes,  1904-,  p.  210.  —  N.  révélant  Rabelais  à   Hugo. 

BoYER  (Philoxène).  —  Ch.  N.  poète.  —  Bull,  du  Bibl,  1864,  pp.  834- 
839. 
Du  même.  —  Poème  sur  Ch.  N.  (écrit  sur  un  exemplaire  de  Nodier) 
cf.  Bull,  du  Bibl.  1867,  p.  655. 

Br ANDES  (G.)  .  —  Die  Hauptstrœmungen  der  Literatur  des  neun- 
zehnten  Jahrhunderts.  — -  Leipzig,  Barzdorf,  s.d.  6  vol.,  I  Die 
Emigranten  literatur.  —  V  Die  romantische  Schule  in  Fran- 
kreich. 
Du  même.  — -  Les  grands  courants  littéraires  au  xix^"^^  siècle  ; 
Vécole  romantique  en  France,  trad.  A.  Topin.  —  Berlin,  Barz- 
dorf, 1902,  in-8. 

Bregeault.  —  Victor  Hugo  et  Charles  Nodier  à  la  mer  de  glace.  — 
Annuaire  du  club  alpin.  T.  xxiii,  1896,  pp.  524-558. 
Reproduit   en  partie   dans  Van  Bever.   —  La  Savoie.   Antholo- 
gie illustrée.  —  P.-,  Michaud,  s.d.  pj).  191-202. 

Breuillac  (Marcel). — Hoffmann  en  France,  Etude  de  littérature  com- 
parée. —  Revue  d'hist.  litt.,  1906,  p.  427  et  1907 

Brunet  (G.).  —  Nodieriana.  —  Bull,  du  Bibl.,  1879,  p.  498. 

Notice  sur  quelques  travaux  littéraires  et  bibliographiques  de  Ch. 
N.  —  Bull,  du  Bibl.,  1863,  p.  458. 

Notice  sur  quelques-uns  des  livres  de  la  Bibliothèque  de  M.  N, 
—  Bull,   du  Bibl.,  1844,  p.   1105. 
Pétrone  et  Ch.  N.  —  Bull,  du  Bibl,  1874,  p.  140. 
Du  même.  —  Recherches  bibliographiques  sur  des  questions  de  lit- 
térature légale.  —  Bull,  du  Bibl,  1853,  pp.  270  et  309.  —  Pour 
servir  de  complément  au  livre  de  N.  sur  le  Plagiat. 
Du  même.  —  Notice  sur  deux  anciens  romans  intitulés  :  Les  chro- 
niques de  Gargantua,  etc.  — -  P.,  Silvestre,  1834,  in-8. 

Cabanes  (D^").  —  Charles  Nodier,  médecin  et  malade.  —  Chronique 
médicale,  1^^  mars  1903. 

Cavalier  (Auguste).  —  Les  contemporains,  Charles  Nodier.  —  Pu- 
blication hebdomadaire,  16  juin  1901. 
Du  même.  —  Les  contemporains,  Mérinu'e,  p.  11,  N.  et  Mérimée. 

CiiABEUF.  —  Louis  Bertra'ïid  et  le  romantisme  à  Dijon.  —  Dijon,  Da- 
ranticrc,  1889,  in-8o   (Extrait  des  3Ién\oircs  de  l'Acad.  de  Dijon 


—  81  — 

série.  4,  t.  1,  1889),  j).  71  renvoie  à  une  lettre  de  Nodier  adres- 
sée aux  rédaeteurs  du  Provincial,   p.   8.3,  Bertrand  à  l'Arsenal. 
CiiAMBON  (Félix).  —  Notes  sur  Prosper  Mérimée.  —  P.,  Dorbon  aîné, 

1903,    in-8. 
CiiAMPFLEURY    (J.-F.-F.)    Les   Vignettes  romantiques.   Histoire  de  la 
littérature  et  de  Vart,  1815-1840.  —  P.,  Dentu,  1883,  in-4,  p.  35- 
48.  Le  théâtre  (les  mélodrames  de  Nodier)  p.  98-114.  Les  salons. 

Ciripuis.  —  Ch.  N.  et  le  groupe  romantique.  —  (Compte-rendu  de 
l'ouvrage  de  Salomon)  Polyhiblion,  janvier  1911. 

Charlier  (Gustave).  —  Le  sentiment  de  la  nature  chez  les  romanti- 
ques français  (1762-1830).  —  Bruxelles,  Hayez,  1912,  in-8o. 
ch.  VI,  Le  sentiment  de  la  nature  chez  les  solitaires.  Le  peintre 
de  Saltzbourg  de  Nodier. 

Charpentier  (Paul).  —  Une  maladie  morale.  Le  mal  du  siècle.  —  P., 
Didier,    1880,   in-12. 

Chénevière  (Adolphe).  —  Bonaventurc  Despériers.  —  P.,  Pion, 
1885,  in-8,  p.  4,  reproduit  une  note  de  Ch.  Lavirotte  rectifiea- 
tive  des  thèses  de  N.  —  Cf.  pp.  241-249. 

Claye  (Bo°f  A.  de).  —  Essai  bibliographique  sur  le  «  Journal  de  Vex- 
péditioîi  aux  Portes  de  Fer  ».  —  P.,  1894,  Bureaux  de  la  Revue 
biblio-iconographique. 
Du  même.  —  Inès  de  las  Sierras.  Compositions,  par  Paul  Avril. 
Préface  de  A.  de  Claye.  —  P.,  Ferroud,  1897,  in-8. 
Tirage  à  part  de  l'introduction.  Quelques  notes  sur  Charles  Nodier 
pour  servir  de  préface  à  Védition  de  Inès  de  las  Sierras,  illustrée 
de  gravures  en  couleurs,  par  Paul  Avril.  —  P.,  Ferroud,  1897,  in-S^. 

Clerget  (Fernand).  —  Le  Romantisme,  1757-1902,  P.  1903. 

Creuzé  de  Lesser.  —  Le  dernier  Homme,  jDoème  imité  de  Grain- 
ville.  —  P.,  Dclaunay,  1831,  in-8. 

Daudet  (Léon).  —  Le  stupide  xix^me  siècle.  —  P.,  N^ie  Librairie 
Nationale,    1922,    in-12. 

Delacroix  (Eugène).  —  Journal  d'Eug.  Delacroix  (1823-1863). 
Notes  ef  éclaircissements  par  Paul  Fiat  et  René  Piot.  —  P., 
Pion,  2  vol.,  in-8,  t.  ii,  p.  80  (10  février  1851).  Quelques  mots 
sur  la  première  rencontre  avec  Balzac  chez  Nodier. 

Delaxgle.  —  Notice  en  tête  de  Poésies  diverses  de  N.  (1827). 

DÉLÉCLUZE  (E.   de).  —  Souvenir  de  60  années.  —  P.,   Léon,   1862. 

Dexox  (Vivant).  —  Point  de  lendemain.  —  P.,  Leclère,  1866. 

Derome  (L.).  — ■  Causeries  d'un  ami  des  livres.  Les  éditions  origi- 
nales des  romantiques.  —  P.,  Rouveyre,  1887,  2  vol.  in-8.  t.  i,  pp. 
181-224.  Services  rendus  i)ar  Ch.  N.  à  la  conservation  des  livres. 
T.  Il,  p.  247-254.  Les  ennemis  des  livres. 


—  82  — 

Des  Gkaxges  (Ch.-M.).  —  Le  roynantisme  et  la  critique.  La  presse 
littéraire   sous   la   Restauration,    1815-1830.   —  P.,   Mercure   de 
France,    1907,    in-8o. 
DouMic  (René).  — ■  Ch.  N.  et  les   débuts   du   romantisme.  —    Revue 

des  Deux-Mondes,    15    décembre    1907. 
Droz  (Séraphin).  —  Recherches  historiques  sur  la  ville  de  Besançon. 

Le  collège.  —  Bes.,  Turbergue,  1868,  2  vol.  in-8o. 
Dubois   (abbé  Pierre).  —  Bibliographie  de   Victor  Hugo  de  1802  à 

1825.  —  P.,  Champion,   1913,  in-8o. 
Dumas  (A.).  —  Les  Mille  et  un  fantômes.  (Les  mariages  du  Père  Oli- 
fus,  le  testament  de  M.  de  Chauvelin.  L'Arsenal).  —  Bruxelles, 
Lebègue,   1849,   in-32.  Le  fragment  concernant  l'Arsenal  a  été 
reproduit  dans  Bull,  du  Bibl,  1864,  p.  1037. 
Du  même.  —  La  femme  au  collier  de  velours.  —  P.,  Cadot,  1850 

2  vol.  in-8.  La  préface  concerne  l'Arsenal  et  N. 
Du  même.  —  Les  Blancs  et  les  Bleus.  —  P.,  Lévy,  1867,  3  vol.  in-18. 
Nodier  à  Strasbourg  figure  parmi  les  personnages  de  ce  roman. 
Du  même.  —  Mes  mémoires.  —  P.,  Cadot,  2  vol.,  1852-1854.  Plu- 
sieurs chapitres  sur  N.  au  théâtre,  à  l'Arsenal,  etc. 
DuPLESSis  (Gratet).  —  Mort  de  Ch.  N.  —  Bull,  du  Bibl.  ,  1844,  p.  738, 
DuPLESsis  (Georges).  —  A  propos  du  Journal  de  V expédition  aux  Por- 
tes de  Fer.  —  Bull,  du  Bibl,  1899,  pp.  6-8. 
DupuY  (Ernest).  —  A.  de  Vigny,  ses  amitiés.  Son  rôle  littéraire.  — 
P.,  Soc.  française  d'Impr.  et  de  Libr.,  1910,  2  vol.  in-12,  t.  i,  p. 
189,  Vign}^  et  N.  p.  289,  une  lettre  de  N.  à  Vigny  (simple  invi- 
tation). 
DussAULT.    -—   Annales   littéraires    ou   choix  chronologique  des  princi- 
paux articles  de  littérature  insérés  par  M.  Dussault  dans  le  Jour- 
nal des  Débats.  — •  P.,  Maradan,  1818,  3  vol.  in-8o,  t.  m,  p.  52. 
Reproduction  d'un  article  de  1812,  paru  le  23  août  1812  dans 
le   Journal   des  Débats. 
Erxouf  (Baron).  —  Les  chroniques  parisiennes  de  Sainte-Beuve.  — 
Bull,  du  Bibl.,   1876,  p.  89.  Jugements  de  Sainte-Beuve  sur  N, 
Erxst  (Alfred).  —  Charles  Nodier.  Le  songe  d'or.  —  Les  plagiats 

littéraires.  —  P.,  Gautier,  s.d.  p.  325  (notice  sur  N.)   . 
EsTÈvE  (Edmond).  —  Byron  et  le  romantisme  français.  —  P.,  Hachette, 

1907,    in-8. 
EsTiGXARD  (Alexandre).  —  Portraits  franc-comtois.  —  P.,  Champion, 
1890,  3  vol.,  in-8,  t.  m,  p.  35,  141,  Ch.  N. 
Du  même.  —  X.  Marmier.  —  P.,  Champion,  1893. 
Ettexxe.  —  Discours  de  M.  Etienne,  directeur  de  V Académie,  pro- 
noncé aux  funérailles  de  M.  Charles  N.,  le  lundi  29  janvier  1844. 
—  P.,    Didot   (1844). 


—  88  — 

F...  —  Mélanges  tirés  d'une  petite  bibliothèque  par  Ch.  N".  (compto- 

rendu).  —  L'Universel,  29  mai  1829,  p.  510-512. 
Fabre  (Dr  P.).  —  Ch.  N.  naturaliste  et  ihédecin.  —  Moiitluçoii,  1897. 
Fach  (Theodor).  —Die  Naturschilderung  bei  Ch.  N.  Halle,  1912,  iii-8o. 
Faguet   (Emile).   —  Jean  Sbogar  et  autres   nouvelles.    Introduclioii 

par  Emile  Faguet.  —  P.,   Nelson,   s.d.   in-12. 
Fallût  (S. -F.)  —  Recherches  sur  le  patois  de  Franche-Comté,  d'Alsace 
et  de  Lorraine.  —  Montbéliard,  Deckherr,  1828,  in-12.  A  fait  l'ob- 
jet d'mi  compte-rendu  de  Nodier  dans  r  Universel,  en  1829. 
Febvre  (L.).—  Histoire  de  Franche-Comté.  — •  P.,  Boivin,  1912,  in-8o. 
Du  même.  — ■  Les  régions  de  la  France  :  la  Franche-Comté.  —  P., 
Cerf,    1905,    in-8o. 

Feuillet   de   Coxches.   —  Causeries  d'un  curieux.   Variétés   d'his- 
toire et  d'art  tirées  d'un  cabinet  d'autographes  et  de  dessins. 
—  P.,  Pion,  1862-1868,  t.  iv,  pp.  23-54.  N.  Anecdotes  et  lettres. 
Paul  Féval.  —  Le  premier  amour  de  Ch.  N.  Avant-propos  de  M. 
Tourneux.  —  P.,  Rouquette,   1900,    in-S».  L'introduction  donne 
l'indication   des   diverses   éditions   de   cette   nouvelle   et   de    ses 
changements    de    titre. 
Filon  (Augustin).  —  Mérimée.  —  P.,  Hachette,  1898,  in-16. 

Du  même.  —  Mérimée  et  ses  amis.  Deuxième  édition  revue,  —  P., 
Hachette,   1909,   chap.  v.   Le  discours  de  réception. 
Fontaine  de  Resbecq  (A.  de).  —  Voyages  littéraires  sur  les  quais 
de   Paris.   Lettres   à  un   bibliophile   de  province.   Deuxième   édi- 
tion suivie  de  mélanges  tirés  de  quelques  bouquins  de  la  boîte 
à  quatre  sous.  —  P.,  Furne,  186-i,  in-12,  p.  342.  Reproduit  les 
épigraphes  et  la  préface  de  la  première  édition  du  Dernier  cha- 
pitre de   mon  Roman,   supprimées   dans  la  réimpression  donnée 
par  Nodier. 
FoNTANEY.  —  Les  Œuvres  de  Ch.  N.  —  (Chronique  Revue  des  Deux- 
Mondes,  1832,  t.  V,  p.  116. 
FoucHER   (Paul). — -Les  coulisses  du  passé,Dentu.,   1873,    chap.   vu. 
Le  mouvement  litt.  de  1830  (compte-rendu  du  livre  de  M°ie  ;Mea- 
nessier). 
FouRNiER  (Edouard).  —  L'art  de  la  reliure  en  France  aux  derniers 

siècles.  —  P.,  Dentu,  2eme  édition,  1888,  in-12. 
France  (Anatole).  —  Histoire  du  chien  de  Brisquet,  précédée  d'une 
lettre  à  Jeanne,  par  M.  Anatole  France,  25  compos.  de  Steinlen.  — 
P.,   Pelletan,    1900,    in-4o. 
Frainnet  (R.).  —  Essai  sur  Ballanche.  —  P.,  Picard,  1903. 
Franck  (Félix).  —  Introduction  à  :  Le  Cymbalum  Mundi,  texte  de 
l'édition  princeps   de   1637,   avec   notice  commentaire   et  index: 


—  84  — 
P.,  Lemerrc,  1873,  in-8°.  Sur  le  rôle  et  les  erreurs  de  N.  pp.  xix, 
XXI,  XXXII,  XXXIV,  etc. 

Funck-Brentaxo.  —  N.  à  V Arsenal.  —  Journal  de  l'Université 
des   Annales,  1^^  mai  1911,  p.  154-. 

Gaudillier  (G.).  —  Le  complot  de  Van  xii.  —  Revue  histor.,  jan- 
vier .et   février   1902. 

Gaulot  (P.).  —  Notice  sur  les  Philadelphes.  Bibliothèque  de  sou- 
venirs et  récits  militaires.  —  P.,  H.  Gautier. 

Gazier.  —  Un  manuscrit  autobiographique  de  Ch.  N.  Me'm.  soc.  e'mul. 
Douhs,  1903-04,  à  part.  —  Besançon,   Dodivers,    1905. 
Du  même.  —  La  Franche-Comté,  choix  de  textes  précédés  d'une 

étude.  —  P.,  Laurens,  1914,  in-8. 
Du  même.  —  La  jeunesse  de  Ch.  N.  Une  lettre  inédite  de  Mérimée. 
Revue  hist.  litt.,  oct.  1922,  p.  433-451..  Poésies  inédites  de  N. 
écrites  vers  1800.  Lettres  pittoresques  d'amis  de  N.  relatives 
à  ses  années  de  vie  de  bohème.  Questionnaire  adressé  à  Weiss 
par  Mérimée. 

Géraud.  —  {Compte-reniu  de  Thérèse  Aubert).  —  La  Ruche  d'Aqui- 
taine (Bordeaux),  1819,  t.  iv,  pp.  154-164.  Larges  citations. 
Lui  trouve  un  ton  d'excessive  mélancolie. 
Du  même.  —  Un  homme  de  lettres  sous  la  Restauration, 
Edmond  Géraud.  Fragments  de  journal  intime  publiés  par 
Maurice  Albert.  — -  P.,  Flammarion,  s.d.  in-12,  p.  39.  Jugement 
sur  les  Tristes,  rencontre  avec  N.,  etc. 

Gilbert  (E).  —  Le  roman  en  France  pendant  le  xix^me  siècle.  -^  P., 
Pion,   1896,   in-12. 

GiNiSTY  (Paul).  —  Le  mélodrame.  —  P.,  Michaud,  s.d.  in-12. 

Girard  (Henri).  —  Un  bourgeois  dilettante  à  Vépoque  romantique 
Emile  Deschamps.  —  P.,  Champion,  1921,  in-8o. 

GiROD  de  Chaxtraxs  (Justin).  —  Essai  sur  la  géographie  physique, 
le  climat  et  Vhistoire  naturelle  du  Doubs.  —  P.,  Courcier,  1810, 
2    vol.    iii-8. 

Voyage  cVun  Suisse  dans  les  différentes  colonies  d'Amérique, 
pendant  la  dernière  guerre.  —  Neufchâtel,  Soc.  typographique, 
1785,    in-80. 

Girod  est  aussi  l'auteur  d'un  essai  sur  la  Destination  de  Vhomme 
que  N.  avait  vainement  essayé  de  se  procurer  et  qui  ne  figure 
pas  à  la  Bibl.   Nat. 

GouRMONT  (Rémy  de).  —  Promenades  littéraires.  —  P.,  Mercure 
de  France,  1916,  in-12,  7eme  édition,  t.  i,  p.  248.  Les  contes  de 
Fées. 

Esthétique  de  la  langue  française.  —  P.,  Mercure  de  France, 
in-12. 


—  85  — 

Ghaxd-Cartekkt   (John).   —  La   Montaigne   à  travers  / ',9   â^es. 

Grenoble,  Dumas  ;  Moutiers,  Ducloz  ;  190 1,  2  vol.  u\-U\  t.  ii,  pp. 
172,   sqcf.   sur  le  voyaiçe  Nodier-Hugo. 

Ghasilier  (Léonce).  —  Un  secrétaire  de  Robespierre.  Simon  Duplay, 
1774-1827)  et  son  mémoire  sur  les  sociétés  secrètes  et  les  cons- 
pirations sous  la  Restauration.  —  Tirage  à  i)art  de  la  Revue 
internationale  des  Sociétés  secrètes,  5  mars   1913,   pp.   16,   17,  N. 

Grenier  (Edouard)  —  Souvenirs  littéraires.  —  P.,  Lsmerre,  1;î91, 
in-18,  1890,  Ch.  N.  et  Musset. 

Griele  (Fran«oiss).  —  Miettes  littéraires  et  biographiques  et  morales^ 
livrées  au  public  avec  des  explications.  —  Ledoyen,  1853,  3  vol. 
in-12,    III,    271,    186,    Ch.   N. 

Guéroult  (A.) —  Réception  de  M.  Ch.  N.  à  V Académie. —  Le  TenipSy 
29    décembre    1833. 

GiJGEXiiEiM  (Suzanne).  —  A  propos'  de  Charles  Nodier  et  de  Carlo 
Gozzi.  Essai  de  littérature  comparée  franco-italienne.  —  Mi- 
lano,  1915.  —  Suggéré  par  un  article  de  P.  Musset,  R.  D.  M, 
1844).  M^i^  Gugenheim  ne  croit  pas  à  l'influence  de  Gozzi  sur 
N..  Il  est  cependant  probable  que  l'attention  de  N.  a  été  atti- 
rée sur  l'écrivain  vénétien  par  l'article  que  Ph.  Chasles  lui  a 
consacré  dans  la  Revue  de  Paris  en  1829. 

GuiLLOis  (A.).  —  Les  livres  de  Nodier.  —  Bull,  du  Bibl,  1912,  p.  461-47. 

Guttixguer  (Ulric).  —  Les  deux  âges  du  poète.  Vers  sur  N.  dans 
les  Lilas  de  1843,  à  propos  d'un  banquet. 
Du  même.  —  Jumièges.  —  Rouen,  Nicolas  Périaux,   1839,   in-12. 

Le  premier  poème  est  consacré   et  dédié  à  N. 
Du   même.   —  Les  funérailles  de  Ch.   N.   —  (St-Germain,   limpr. 
de  Beau)  s.d.  (181-4).  En  vers  (est  aussi  dans  ses  œuvres  poé- 
tiques). 

Hacquet  (Balthasar).  —  Vlllijrie  et  la  Dahnatie.  Traduit  de  l'alle- 
mand par  M.  Breton.  - —  P.,  1814,  2  vol.  in-12.  —  Le  traduc- 
teur prend  au  sérieux  les  études  slaves  de  N.,  de  quoi  ce  der- 
nier se  montre  flatté,  cf.  Yovanovitch,  La  Guzla, .  p.  90. 

Hallays  (André).  —  Compte-rendu  du  livre  de  Salomon  sur  N.  — 

Le  Figaro,    20   septembre   1906, 

Du  même.  —  Le  Journal  des  Débats  et  le  romantisme.  Ch.  N.,  V.  H, 

Dans  le  Livre  du  centenaire  du  Journal  des  Débats,  1789-1889. 

-—  P.,   Pîon,   1884,   in-40,   pp.  533-548. 

Du  même.  —  En  flânant  Ch.  N.  —  Journal  des  Débats,  6  déc.  1907. 

Haxhart  *(Miie)    —  Nodier  philologue.  —  (En  préparation). 

Hartog  (Willie  G.).  —  Guilbert  de  Pixérécourt,  sa  vie,  son  mélo- 
drame, sa  technique  et  son  influence.  —  P.,  Champion,  1913,  in-8. 


—  86  — 

Hatin  (E.)  ,  —  Bibliographie  hist.  et  critique  de  la  presse  périodique 
française.   —  P.,    1866,    in-8o. 

Herriot  (E.).  —  ^V"ie  Récamier  et  ses  amis.  —  P.,  Pion,  1904. 

Hugo  (Victor).  —  Correspondance.  —  P.,  Lévy,  1896-1898,  2  vol.  m-8. 
I,  82,  99,  100,  156,  lettres  à  X.,  217  sqq.  lettres  sur  le  voyage 
•   à   Reims. 

Victor  Hugo  raconté  par  un  témoin  de  sa  vie.  —  xli.  Le  sacre 
de  Charles  x.  —  xlii  Une  visite  à  Lamartine.  —  xliii.  Genève. 
—  Fragment  d'un  voyage  aux  Alpes.  — -  Récit  des  voyages  faits 
avec  N.  et  reproduction  de  Tarticle  que  V.  H.  destinait  à  la  pu- 
blication   du   libraire    Canel. 

Les  Feuilles  d'Automne.  Soleils  couchants  (1828),  épigraphe 
de  Nodier. 

Choses  vues.  Nouvelle  série  i.  A  Reims  (1825-1838).  Récit  du 
voj^age  fait  avec  N.  Les  conversations. 

Hugo  (^I"^^  y  )  —  Intérieurs  contemporains.  Ch.  Nodier,  (signé 
Cécile  L...).  —  L'Evénement,   9  janvier  1849. 

Jacquet  (René).  —  Notre  maître  Maurice  Barres.  —  P.,  Per  Lamm, 
1900,  in-12,  p.  34.  Extraits  d'un  article  de  M.  B.  contenant  quel- 
ques mots  sur  Nodier. 

Jal  (  A).  —  Dictionnaire  critique  de  Biographie  et  d'Histoire.  —  P., 
Pion,  1867,  in-40,  p.  915. 
Du  même.  —  Souvenirs  d'un  homme  de  lettres,  1795-1875.  —  P., 
Techener,  1877,  in-12.  Ch.  xv.  Réunions  d'artistes  et  de  gens 
de  lettres  sous  la  Restauration  (p.  515);  paru  d'abord  dans  le 
Livre  des   Cent   et  un. 

Jaxix  (Jules).  —  Ch.  N.,  V.  Hugo  et  le  Cte  Alfred  de  Vigny  chez  M.  de 
Lamartiiœ  au  château  de  Saint-Point.  —  Bull,  du  Bihl.,  1865, 
pp.    361-373    (verbiage). 

Prospectus  pour  les  ceuvres  de  Ch.  N.  (1832).  —  Reproduit  dans 
Bull,   du   Bihl,    1863,   pp.    1-7. 

Franciscus  Columna,  dernière  nouvelle  de  Ch.  N...  précédée 
d'une  notice  par  Jules  Janin.  —  P.,  Techener,  1845,  in-12  (no- 
tice  ])p.    5-29)   extrait   du  Journal  des  Débats. 

Jas:mtx.  —  Las  Papillotos.  —  P.,  Didot,  1860,  in-18.  Dans  l'intro- 
duction, extrait  des  articles  de  N*  sur  Jasmin,  p.  134,  dédicace 
à  Nodier,  j).  364,  dédicace  à  Marie  Nodier. 

Jouix  (Henry).  —  David  d'Angers,  sa  vie,  son  cvuvre,  ses  écrits  et 
ses  contemporains.  —  P.,  Pion,  1878,  2  vol.  in-4o.  v.  Tindex  des 
noms  cités  au  mot  Nodier. 

JuLLiEX  (Adolphe).  —  Le  Komantis)ne  et  l'éditeur  Reiuluel.  Souve- 
nirs et  documents  sur  les  écrivains  de  l'école  romantique  avec 


--  87  — 
lettres   inédites   adressées   par  eux   à   Renduel.   —   Charpentier, 
1897,   180-184,   Ch.   N. 

KiNG  (Helen  Maxwell).  —  Les  doctrines  littéraires  de  la  Quotidienne, 
1814-1830.  —  Northampton.  —  P.,  Champion,  1912,  in-8o. 
Suivi  d'une  bibliographie  des  articles  littéraires  de  la  Quoti- 
dienne. 

Labitte  (Charles).  —  Académie  française.  Réception  de  M.  Méri- 
mée.  —  R.  des  D.  M.,  1845,  pp.  737-748. 

Lacroix  (Paul).  —  Ch.  N.  chez  Herbert  Croft.  —  Bibliophile  français 
mars  1870. 
Du  même.  —  Ch.  N.  et  Jean  Debry.  —  Bull,  du  Bibl,  1864,  pp. 
861-884.  Contient  aussi  des  indications  sur  les  relations  de  N. 
avec  Jouy. 
Ch.  N.  et  le  romantisme.  Lettres,  fragments  et  vers  inédits.  — 
Bull  du  Bibl.,  1864,  pp.  1123-1137.  —  Initiatives  et  modéra- 
tion de  Nodier.  Donne  pour  inédit  L'Impromptu  classique  qui 
ficTure  dans  les  Poésies  de  N. 

Recherches  sur  la  vie  littéraire  de  N.  —  Bull,  du  Bibl.,  1868,  pp. 
23    et   85. 

Les  amateurs  de  vieux  livres.  — ■  P.,  Rouveyre,  1880. 
Charles  N.,  philologue  et  grammairien.  —  Bidl.  du  Bibl.,  1862, 
pp.    1319-1334. 

Rabelais  et  son  livre,  jugés  par  Ch.  N.  —  Bidl.  du  Bibl,  1863, 
pp.   531-540. 

Ch.  N.  et  le  libraire  Salvi.  —  Bull,  du  Bibl.,  1862,  pp.  1197-1206. 
Bibliophilie  et  patois.  Salvi  procure  à  N.  des  raretés  italiennes. 

Ladrague  (Auguste).  —  Petite  question  de  paternité  littéraire.  N.  et 
Potocki).  —  Bull,  du  Bibl.  belge,  1867,  p.  290-296. 

La  Fizelière.  —  Ch.  N.,  entomologiste.  —  Bull,  du  Bibl,  p.  324-325. 

Lamartine.  —  Souvenirs  et  portraits.  — -  P.,  Hachette,  1872,  3  vol. 
in-12,  T.  III,  p.  42,  Appréciation  sur  N. 
Du  même.  —  Harmonies  poétiques  et  religieuses.  —  P.,  Hachette, 
1872,  in-16,  p.  321,  commentaire  de  la  Retraite,  jugement  sur 
Nodier  :  «  La  nature  fait  p^u  d'hommes  si  charmants  et  si  divers. 
Il  y  avait  du  paysan,  du  gentilhomme,  de  l'émigré,  du  répu- 
blicain, du  chevalier,  de  l'homme  de  lettres,  du  savant,  du  poète, 
du  paresseux  surtout  en  lui.  Débauche  d'esprit  et  de  caractère 
de  la  nature  dans  un  jour  de  caprice  et  de  luxe.  On  aurait  pu 
faire  dix  hommes  de  N.  et  il  n'y  en  avait  pas  un  tout  entier  en 
lui  ;  mais  les  fragments  étaient  admirables  )>. 
Du  même.  —  Cours  familier  de  littérature.  —  P.,  chez  l'auteur, 
1857,  T.  III,  p.  439,  la  dispersion  et  le  charme  de  N. 


—  88  — 

Lambert  (Eugène).  —  Ch.  N.  et  sa  correspondance.  —  Annales  de 
la  Soc.  acad.  de  Nantes,  1877,  p.  61-87.  (yeme  série,  t.  vu). 

Larat   (Jean)    —   Un  voyageur  romantique  en  Angleterre   :   Ch.   N. 
Anglo-french  Reviezv,  déc.  1920,  pp.  481-490. 
Du  même.  —  La  physiognomie  inédite  de  Ch.  N.  inspirée  de  La- 

vater.  —  Revue  de  litt.  comp.  Avril  1921,  pj).  285  sqq. 
Du  même.  —  Charles  N.  :  Moi-mênie.  Roman  inédit  publié  avec 
une    introduction    sur    le    roman    d'analyse.    —   P.,    Champion, 
1922,   in-12. 
Du  même.  —  Les  idées  de  N.  sur  la  poésie  épique  :  notes  inédites 
sur  son  cours  de  1808.  —  Revue  de    litt.   comp.,    juillet    1921, 
pp.   416-433. 
Du  même.  —  Un  opuscule  inédit  de  Ch.  N.  —  Bull,  du  Bibl.,  15  juil- 
let 1921,  pp.  157-170.  —  Renferme  3Ies  rêveries,  opuscule  iné- 
dit  daté   de   nov.    1800. 
Du  même.  —   Une  première  esquisse  inédite  des    Proscrits,   imitée 

de  Werther.  —  Revue  de  litt.  comp.,  janvier.  1924. 
Du  même.  —  La  Tradition  et  V Exotisme  dans  Vœuvre  de  Ch.  No- 
dier. —  P.,  Champion,  1923. 

Latouciie  (H.  de).  —  La  camaraderie  littéraire.  —  Revue  de  Paris 
oct.  1829. 

Le  Breton  (A.).  — Balzac,  l'homme  et  Vœuvre.  —  P.,  Colin,  1905,  in-12. 

Leber  (C).  —  De  Vétat  réel  de  la  presse  et  des  pamphlets  depuis  Fran- 
cois  1er  jusqu'à  Louis  XIV.  —  P.,  Téchener,  1834,  in-8o.  Ré- 
ponse à  la  brochure  publiée  la  même  année  par  N.  «  De  la  li- 
berté de  la  presse  avant  Louis  XIV  ». 

Leglerc.  —  Etudes  littéraires  Ch.  N.  Revue  duXIX""^  siècle,  4*  juin  1837. 

Lefébure.  —  Résumé  de  l'histoire  de  Franche -Comté.  —  P.,  Lecomte 
1826  in-8.  A  fait  l'objet  d'un  compte-rendu  de  N.  {Quotidienne 
19   juin   1826. 

Léger  (Charles).  —  Ch.  N.  jugé  par  Jules  Barbey  d'Aurevilly.  — 

Lettre  inédite.  Mém.  Soc.  Emul.  Doubs,  1912,  p.  xxvii.  Extrait 
d'une  lettre  du  31  août  1875,  et  reproduction  in-extenso  d'une 
lettre  de  septembre  1875  où  Barbey  juge  sévèrement  N.  «  C'est 
un  esprit  fait  de  nuances  fines  et  pâles.  Il  est  sur  le  point  d'être 
poète  et  il  ne  l'est  pas.  Il  est  sur  le  point  d'être  un  grand  romancier 
et  il  ne  l'est  pas.  . .  N.  n'est  un  homme  de  génie  (car  il  a  presque 
liasse  pour  cela)  que  pour  les  mêmes  raisons  qui  feraient  que 
pour  d'ignorantes  et  faibles  jeunes  filles,  l'hermaphrodite  serait 
un  homme,  »  etc.  .  . 

LÉGER  (Charles).  —  Une  supercherie  littéraire  de  Mérimée.  —  La 
nouvelle  Revue,  15  juin  1908  pp.  445,  455. —  Adaptation  des 
articles  de  T.  Matic. 


—  89  — 

Lenéru  (Marie),  —  Essai  sur  Saint-Just.  Préface  de  M.  Barres.  — 

P.,  Grasset  1922  in-16. 
Lerber  (W.  de).  —  L'influence  de  Marot  aux  xvne  et  xyiu^  siècles.  — 

P.,    Champion   1920   in-8. 
Le  Roux  de  Lincy.  —  Biographie  de  Charles  N.  par  M.  L.  R.  de  L. 

—  Moniteur  universel  2  mars  1844  pp.  473-474. 
Lesclide  (Richard).  —  Propos  de  table  de  V.  Hugo.  —  P.,  Deiitu 

1885,  sur  le  voyage  Hugo-Nodier. 
Levallois   (Jules).  —  Correspondant  25    janvier  1879  pp.  326-.3I-9, 

Ch.  N.  d'après  sa  correspondance  inédite. 
Du   même    Un  précurseur   de  Sénancour.   —   P.,    Champion   1897 

p.  70  N.  aidant  à  la  diffusion  des  idées  de  Sénancour. 
LiEFFROY.  —  Le  merveilleux  dans  Ch.  N.  —  Mém,  Ac.  Besançon  1907. 
-      LIVRE  DU  CENTENAIRE  DU  JOURNAL  DES  DEBATS, 

cf.  André  Hallays.  • 

Lo  Forte-Randi.  —  Les  rêveurs  en  littérature.  Ch.  N.  Revue    inter- 
nationale 1888  XX  pp.  584,  606,  718,  766.  —  Fait  suite  à    une 

série  d'études  sur  les  petits  romantiques  et  les  fantaisistes,   x. 

de  Maistre,  Tœpffer  etc.  Caractère  et  sensibilité  de  N. 
Loménie  (Louis  de).  —   Galerie  des  Contemporains  illustres.  — ■  P., 

10  vol.  in-18  1840-47. — ■  Bureau  central,  rue  des  Beaux-arts,  18 

T.  VII  M.  Ch.  N.  (portrait). 
LouANDRE  (Charles).  —  Prospectus  des  Œuvres  de  Ch.  N.  —  (éd. 

Charpentier).  Reproduit  dans  Bull,  du  Bibl.  1851  pp.  121  sqq. 
Lucas  (Hyppolite).  —  Portraits  et  souvenirs  littéraires.  —  Avec  des^ 

lettres  inédites  d'écrivains  contemporains.  P.  Pion  (1890)  in-12 

p.  28.  Le  fauteuil  de  Ch.N.  poème  par  Lucas  ;  p.  243  Lettre  inédite 

de  Nodier. 
Magen  (A).  —  Souvenirs  d'un  Bibliophile.  — -  R.  Amenais  1876  (tome  m 

p.  117-134). 
Magnin  (Dr  Ant.).  — -  Ch.  N.    naturaliste.  —    *S'^.9   œuvres  d'histoire 

naturelle  publiées  et  inédites.  Préface  d'Et.  Bouvier  P.,   Hermann 

191.    Relève  les  inexactitudes  d'Estignard.  Extraits. 
Du  même  :  Charles  N.  naturaliste.  —  Mercure  de  France  1^^  mai  1911 

Ch.    A^.    naturaliste.  (Renseignements    complémentaires.)  —   Soc. 

Emul.  du  Doubs,  1912  p.  300. 
Mairot  (Henri).  —  Xavier  Marmier  voyageur  en  Franche-Comté.  — • 

Besançon  Jacquin  1887  in-8. 
Malet  (G).  —  La  jeunesse  de  Nodier.  Gazette    de  France  30  déc.  1907. 
.       MALTE-BRUN.  Voyages  pittoresques.  La  Franche-Comté.  Petit 

album  franc-comtois  2  avril  1826. 
Marin   (Scipion).   —  Le   sacerdoce   littéraire   ou  le   gouvernement   des- 

hommes  de  lettres.  —  Centilogie  en  trois  actes  par  M.  Aristo^^hane 

citoyen  de  Paris.  —  P.,  Vimont,  1832  in-8.  p. 7,  N.  entre  en  scène.. 


—  90  — 

Marmier  (Xavier).  —  Nouveaux  souvenirs  ae  voyage  en  Franche- 
Comté,  —  P.,  Charpentier  1845  in-16. 

Marquiset  (Armand  de).  —  Ch.  N. (anecdote  sur  son  mariage).  — 
Bibl.   de  Besançon  mss.   1086. 

Marquiset  (Alfred).  —  Le  Vte  d'Arlincourt  prince  des  romantiques 

—  P.,  Hachette  1910. 

Marsan  (J).  —  Notes  sur  Ch.  N.  Documents  inédits,  lettres.   Mém. 
Acad.  Toulouse  1912,  et  à  part  1912. 
Du  même.  —  La  Muse  française  (rééditée  avec  une  introduction). 

—  P.,  Hachette,  1907-1909,  2  vol.   in-16. 

Du  même.  —   La  Bataille  romantique.  —  P.,    Hachette,  19Î2. 
Du  même  —  Compte-rendu  de  V ouvrage  de  Salomon  sur  N.  —  i?. 
d'Histoire  littéraire.  1907.    (Le  romantisme  modéré  de  X.). 

Mathiez  (Albert).  —  Ch.  N.  opiomane  et  épileptique.  —  Ammles 
'rév.  1918  p.  403. 

Matic  (Tomo).  —  Prosper  Mérimée' s  Mystifikation  kroatischer  Volks- 
lieder.  —  Archiv.  fur  slavische  Philologie  t.  xxviii  pp.  321,  350 
et  XIX  pp.  49-96,  Berlin,  1906-07. 

^Iatthey  (Hubert).  —  Essai  sur  le  merveilleux  dans  la  littérature 
française  depuis  1800.  —  P.,  Pavot  1915  in-12.  Chap.  ii.  Le 
fantastique.  Le  merveilleux  naïf  Ch.  X.  pp.  57-71. 

Mexnessier-Xodier.  —  Ch.  N.  Episodes  et  souvenirs  de  sa  vie.  — 
P.,  Didier  1867  in-12. 

Mérimée.  —  Discours  de  M.  Mérimée  prononcé  dans  la  séance  publique 
du  6  février  1845  en  venant  prendre  la  place  de  Ch.  N. —  P.,Didot 
1845  in-40.  —  Reproduit  dans  Portraits  historiques  et  littéraires 
P.,  Lévy  1872  p.  111-145. 

Mérimée.  —  Comité  du  centenaire  de  Mérimée.  Pro  Memoria.  Pros- 
per Mérimée,  Vhomme,  Vécrivain,  Vartiste.  —  P.,  Journal  des 
Débats,  1907-p.  101  lettre  de  M. à  Stapfer  contenant  un  jugement 
sur  X. 

Merlet  (Gustave).  —  Tableau  de  la  littérature  française  1815-18.  — 
P.,  Hachette  ;  Didier  1883,  3  vol.  in  8. 

T.  II  Le  roman  et  Thistoire.  pp.  72-90  (X.),  L'ennui  sous  l'empire, 
le  déclassé,  le  fantaisiste,  le  dilettante. 

Meusxier  de  Querlox. — Les  Soupers  deDaphné. — Avec  une  préface 
et  des  notes  par  Maurice  Tourneux.  —  P.,  librairie  des  Biblio- 
philes 1886  in-12.  Avant-propos  p.  i-vii  M.  Tourneux  reprend  la 
question  des  clefs  des  Soupers  débattue  par  X. 

MiCHAUD  (Biographie).  — -  L'ouvrage  de  M^^^  Mennessier  a  été  écrit 
en  partie  pour  protester  contre  la  sévérité  de  l'article  de  laBiogr.  M. 

MiCHAUT  (Dr).  —  Charles  N.  malade  et  médecin.  —  Chronique  médicale 
1er  i^^ars  1903  pp.  165-171. 


—  91    — 

MicîiAUT  (G).  —  Pages  de  critique  et  d'histoire  littéraire.  —  P.,  Fon- 
temoing  1910  in-12. 
Du  même  :  Sainte-Beuve  avant  les  lundis.  P.,  Foiitcmoiiig.  Sénancour, 
ses  amis  et  ses  ennernis.  —  P.,  Fontemoing  1909. 
MicHiELS.  —  Histoire  des  idées  littéraires  en  France  au  XIX^  siècle. 

—-  P.,     1842  2  vol.,  in-8. 
MoNNiER  (Désiré).  — -  Souv3nirs  d'un  octogénaire  de  provin'-e.  - —  Lons- 

le-Saunier,    1871    in-8. 
MoNOT  (Emile).  —  En  Vhonneur  de  Ch.  N,  —  Sept  lettres  inédites  de 
N.  L'acte  de  naissance  de  Marie  N.  à  Quintigny  etc.   Le  Vieux 
Lons  juin  1912  p.  99-127. 
MoxsELET  (Charles).  —  Poésies.  -^  P.,   p.   144  La  clef  du  caveau. 

Allusions  à  N. 
MoNSELET  (Ch.).   —  Curiosités  littéraires  et   bibliographiques.  —  P., 

1887.    P.,    71.    N.    bibliophile. 
MoxTÉGUT   (Emile).   —  Nos  morts  contemporains.  —  P.,   Hachette. 
Reproduction  des   articles  parus  dans  la  Revue  des  D.  M.   l^r 
et  15  juin  1882. 
Du  même  :  Des  Fées  et  de  leur  littérature  en  France.  —   Revue  des 
Deux-Mondes  ,ier  avril  1862. 
MoRiLLOT  (Paul).  —  Le  Roman  en  France  depuis  1610  jusqu'à  nos 
jours.  Lectures  et  esquisses.  —   P.,    Masson    s.    d.    (1892)    m-12, 
p.  381,  Ch.  N.  jugement  et  extrait  de  Trilby. 
MoRXET  (Daniel).  —  Les  Sciences  de  la  nature  en  France  au  xyiii^ 
siècle.   Un  chapitre  de  Vhistoire    des   idées.    —    P.,    Colin,    1911, 
in-18. 
Du  même.  —  Le  Romantisme  en  France  au  XVII I^  siècle.  —  P  , 
Hachette.  1912. 
Musset  (A  de).—  Poésies.^  Charpentier  1867  2  vol.  in-12  t.  ii  p.  250 
252  stances  de  Ch.  N.  à  A.  de  Musset  253-258  réponse  de  A.  de  M. 
Le  poème  de  Musset  a  été  publié  d'abord  dans  Revue  des  D.  M. 
15  août  1843. 
Nettemext.  —    Histoire  du  Journal  des  Débats.  P.,  Didier  1838,  2 

vol.  in-8. 
Olivier  (Ernest).  —  Ch.  N.  et  ses  travaux  entomologiques.  —  Centre 
médical  l^r  mai  1908  pp.  347-348.  A  propos    de  la  brochure  du 
Dr  Fabre.  Cite  sur  N.  un  jugement  du  Dr  Hagen,  dans    sa   Bi- 
bliotheca  entomologica  (1863). 
O'Mahouy.  —  Voyages  pittoresques.  —  Le  Défenseur.  T.  I  '  p.  259. 
Pariset   (Ernest).   —  Les   monuments   historiques.   —  P.,    Rousseau 

1891  in-8.  Chap.  ii.  Mesures  de  conservation  prises  avant  1887. 
Pascal  (FéHcien).   —  /lu  pays  de  Jean  Sbogar.   —  Correspondant, 

10  juillet  1915. 
Pavie  (André).   —  Médailles  romantiques.   —  P.,   Emile  Paul   1909 
in-8.  I  L'Arsenal  et  Marie  N. 


—  92  — 

Pavie  (Victor).  —  Extrait  de  la  Revue  de  V Anjou  :  Les  Revenants.  — 

Ch.  N.  Angers,  Germain  et  Grassin,  1883  in-8. 
Peignot  (Gabriel).  —  Histoire  d'Hélène   Gillet  ou  relation  d'un  é:è- 

nement  extraordinaire  et  tragique,  survenu  à  Dijon  dans  le  xvii^ 

siècle.  .  .  —  Dijon,  Lagier,  1829  in-8. 
Perrin  (Henriette.  —  Le  club  des  femmes  ds  Besançon.  — ■  Annales 

révolutionnaires,  1917  p.  642.  Extrait  du  discours  prononcé  par 

N.  en  1792,  d'après  archives  départementales  I>.  2843. 
Perennès  (François).  —  De  la  culture  des  lettres  en  Franche-Comté. 

—  Discours  prononcé  par  M.  Perennès,  président  de  l'Acad.  de 
Besançon  à  la  séance  publique  du  28  janvier  1836.  Bes.  Imj^r. 
de  L.  S  te- Agathe,  in-8  p.  20-21. 

Du  même  :  Les  Noviciats  littéraires  ou  coup  d'œil  historique  sur  la 
condition  des  hommes  de  lettres  en  France,  précédé  de  l'éloge  de 
Charles  N.,  couronné  par  l'Acad.  des  Sciences,  belles-lettres  et 
arts  de  Besançon  dans  la  séance  publique  du  24  août  1846.  P., 
comptoir  des  Imprimeurs  réunis.  1847  in-8. 

PÉTiGNY  (J.de).  —  Bertram.  — ■  Tragédie  traduite  de  l'anglais  par  MM. 
N.  et  Taylor.  Annales  de  la  littérature  et  des  arts,  1821,  t.  vi,  p.  341. 

Philippe  (A). —  Charles  N.  touriste.  —  Franche-Comté  et  monts  Jura» 

—  avril  1920  p.  145. 

PiCHOT.  —  (Amédée.)  Arlésiennes.  Chroniques,  légendes,  contes  et  sou- 
venirs  biographiques  et  littéraires.  —  P.,   Hachette,    1860   in-12. 
Un   poème   sur  Nodier  et   des   indications   sur  la   collaboration 
Nodier-Pichot. 
PiGOREAU  (A.  N.).  —  Petite  bibliographie  biographico-romancière.  — 

P.,    1821,    in-8. 
Pilon  (Edmond).  —   Un  précurseur.  Ch.  N.  et  le  roman  fantaisiste. 

Revue   Universelle.   1^^  janvier  1921. 
Pilon.  —  Nouvelle  Revue  Française,    l^r  septembre  1920.  —  p.  484, 

Alain  Fournier  rappelle  N. 
PiNGAUD   (Léonce).  —  Jean  de  Brij  (1760-1835).   —  P.,   Pion   1909 
in-8.  —  p.  249  le  complot  N. 
Du  même  :  Le  père  de  Ch.N.  Bull,  de  l'Acad.  des  sciences,  belles- 
lettres  et  arts  de  Besançon  1915-1917  pp.  1-22  p.  8.    Une  lettre 
inédite  de  N.  du  2  mars  1801,  et  ])assim  plusieurs  lettres  de  N. 
père. 
Du  même   :   Fouché  et  Ch.  N.  Mémoires  de  l'Acad.   de  Besançon 

1901    p.    184. 
Du  même  :  Le  «  moi  »  romantique  de  Ch.  N.  d'après  de  récents  docu- 
ments.  R.  H.  L.  avril-juin  1918  p.  185-200. 
Du  même  :  Jean  de  Bry  et  ses  relations  avec  Ch.  N.   et  Ch.  Weiss. 
Mém.  soc.  émul.  Doubs  1886. 


—  9:3  — 

Du  même  :  La  jeunesse  de  Ch.  Amodier.  P.,  Champion  1920. 

PisAXi  (abbé  P.).  —  La  Dalniatie  de  1797  à  1815.  —  P.,  Pion  1893 
in-8.  Charles  N.  rédacteur  du  Télégraphe  de  Laybaeh.  Bull,  cri- 
tique 15  nov.  1887. 

Plan  (P.-P.).  —  Biblio<fraphie  rabelaisienne,  Les  éditions  de  Rabe- 
lais de  1532  à  1711.  —  P.,   Imprimerie  Nationale,   1901,  in-S^. 

Planc/ie  (Gustave).  -^  Portraits  littéraires,  1836.  —  P.,  Werdel, 
2  vol.  t.  I,  137-1 1-9.  Les  autres  éditions  ne  reproduisent  pas  l'ar- 
ticle sur  N. 

PoRÉE  (l'abbé).  —  Note  sur  Auguste  le  Prévost  et  Ch.  N.  —  Rouen, 
Impr.  Caoniard.   1903,  in-8o. 

PoTEZ  (Henri).  —  L'élégie  en  France  avant  le  romantisme,  1778-1820. 

—  P.,  C.  Lévy,  1897,  chap.  viii,  p.  351.  L'inspiration  nouvelle 
(Fontan    Lei>ouvé,    N.    etc). 

Prinsac  (Baron  de  ).  —  Les  illustrations  et  les  célébrités  du  xix^  siè- 
cle, 4eme  édition,  7eme  série,  Bloud,   s.d.  in-8o,  p.  41-69. 

QuERCY  (Dr).  —  La  maladie  de  N.  et  le  purpura  de  Murger.  —  La 
France  médicale,  19  octobre  1894,  p.  660. 

Rabbe  (A.).  —  Biographie  universelle  et  portative  des  contemporains, 

—  P.,   Levrault,   1834. 

Ramond  de  Carboxxières.  —  Observations  faites  dans  les  Pyré- 
nées pour  servir  de  suite  à  des  observations  dans  les  Alpes,  inséré 
dans  une  traduction  des  lettres  de  W.  Coxe  sur  la  Suisse.  —  P., 
Belin,    1784,    in-8o. 

Rayxouard.  —  L' examen  critique  des  dictionnaires  (compte-rendu) 

—  J.  des  Savants,  décembre  1828,  p.  734-745. 

Reboul  (Jacques).  —  Vn  grand  précurseur  des  romantiques.  Ramond 

(1775-1827).  —  Nice,   éd.   de  la  Revue  des  lettres  et  des  arts, 

1910,  in-80 
Reiffexberg  (Baron  de).  —  Ch.  N.  —    Bibliophile  belge,   1845,   i, 

124-128.   id.  Nodieriana,  ibid.  i,  129,  181,  300,    350,  420,  491,  ii, 

169,  268,  340,    410. 
Du  même.  —  Etude  sur  Ch.  N.  —  Annuaire  de  la  Bibl.  roj^ale  de 

Belgique,   6^^^  année,   1845. 
Reyxaud  (L.).  —  L'influence  allemande  en  France  au  xyiii^  et  au 

Xixe  siècles.  —  P..   Hachette,   1922,  in-8o. 
Robiquet  (P.).  —  Les  débuts  de  Ch.  N.  —  Revue  de  France,  15  mars 

1922. 
Rtpert   (Emile).   —   La  Renaissance   provençale.   —   P.,    Champion, 

1917,    in-80. 
Rossel  (V.).  —  Histoire  des  relations  littéraires  entre  la  France  et 

r  Allemagne.  —  P.    Fisbacher,   1897, 


—  94  — 

RousTAX  ET  Latreille.  —  LyoR  contre  Paris  après  1830.  Le  mou- 
vement de  décentralisation  littéraire  et  artistique.  —  P.,  Cham- 
pion,   1905,   in-80. 

RouvEYRE  (Ed.).  —  Connaissances  nécessaires  à  un  bibliophile.  — 
P.,  Rouveyre,  1878,  S^me  ^d.  in-So. 

Roux  (Roger.).  —  Marmier  bibliophile.  —  Besançon,  Jacquet,  1910. 

Sainte-Beuve.  —  Portraits  littéraires,  3  vol.  in-18,  I  ]}.  431,  sqq. 
P.,    Garnier,    1878. 

Les  cahiers  de  Sainte-Beuve.  — ■  P.,  Lemerre,  1876,  in-12,  pp.  40 
et  oô,  jugements  sur  X. 

Salomox  (Michel).  —  A  la  veille  d'Hernani.  Des  vers  inédits  de  F. 
Hugo  à  N.  —  Journal  des  Débats,  22  février  1902. 
Du  même.  —  Ch.  N.  et  le  groupe  romantique  d'après  des  documents 
inédits.  —  P.,  Perrin,  1908.  Concerne  surtout  la  biographie  de 
N.  et  l'album  de  Marie  X. 
Du  même.  —  Une  correspondance  d' Ulrich  Guttinguer.  —  Mercure 
de  France,  16  novembre  1907. 

Le  Correspondant,  10  février  1904.  «  Un  voyage  romantique  » 
Ch.  N.  et  V.  H.,  Reims  (3  lettres  inédites  de  N.  à  sa  femme. 
Récit  fait  d'après  les  lettres  de  V.  H.  raconté  d'après  des  docu- 
ments inédits).  La  jeunesse  de  Ch.  N.  d'après  des  documents  iné- 
dits. —  Correspondant,  25  juillet  1906. 

Sarrut  et  Saixt-Edme.  —  Bibliogr.  des  H.  du  jour.,  t.  vi,  2^°^^  par- 
tie,  1842. 

Saulxier  (Frédéric).  —  La  vie  d'un  poète.  Edouard  Turquety,  (1807- 
1867).  Etude  biographique.  —  P.,  Gervais  ;  Xantes,  Grimard, 
1885,  in-8^.  Chap.  ii,  p.  42,  Appréciation  sur  X^.,  m,  pp.  52-77,  sur 
r.Arsenal. 
Du  même  —  Ed.  Turquety  bibliophile.  — -  Téchener,  1884.  Ex- 
trait de  la  Revue  de  Bretapie  et  de  Vendée.  Juin  1881. 

ScHEXK  (miss  Eunice  Morgan).  —  La  part  de  Ch.  N.  dans  la  for- 
mation  des  idées  romantiques  de  V.  Hugo,  P.   Champion,  1915. 

Léon  SÉcirÉ.  —  Alfred  de  Vigny.  — •  P.,  Mercure  de  France,  2^^^ 
éd,   1913. 

Lamartine  de  1816  à  1830.  Elvire  et  les  Méditations   —  P.,  Mer- 
cure de  France,  2eme  éd.,  1906,  in-12,  p.  252-254.  Les  relations 
de  N.  et  de  Lamartine.  Le  voyage  à  Saint-Point. 
Le  Cénacle  de  la  Muse  française.  —  P.,  Mercure  de  l'rance,  1907. 
-    Le  principal  ouvrage  de  Séché  à  consulter  pour  la  vie  de  X\ 

Seilltère  (Ernest).  —  Le  péril  mystique  dans  V inspiration  des  dé- 
mocraties. Rousseau  visionnaire  et  révélateur.  —  P.,  Renaissance 
du  Livre,   1918. 


—  95  — 

Simon  (Gustave).  —  Une  élection  à  VAcadémie  en  1836.  Chez  Ch.  N»- 
—  Le  Temps,  15  déc.  1918,  N.  et  V.  Hugo. 

Skerlitch  (Jean).  —  Frantzouski  romantitchari  i  sprska  narodna 
poéziya  :  Ch.  N.  —  Sprski  kgnij  vni  Glasnik,  16  mai,  1^^  juin 
1904,  pp.  747-756  et  837-85.  Les  romantiques  français  et  la  poé- 
sie populaire  serbe  :  Ch.  N.  —  cité  par  Yovanovitch  :  la  Guzla. 

SouDAY  (Paul).  —  Notes  et  lectures:  Charles  N.  —  Le  Temps,  5  déc. 
1907. 

Spoelberch  de  Loven.toul.  —  Une  épave  de  Ch.  N.  — •  (Château- 
dun,  Imprimerie  de  la  Société  typographique  1897),  in-8".Réim- 
pression  d'un  article  de  Ch.  N.  sur  J.  de  Bry  publié  dans  le  Vert- 
Vert   du   10   janvier    1834.  —  Tirage  à  part  du   Bull,  du   Bihl. 

1897,  pp.    148-45. 

Stendhal.  —  Racine  et  Shakespeare.  —  P.,  Bossange,  1823.  —  P., 
Dupont,  1825,  t.  t,  p.  46  ,  t.  ii,  p.  18.  Appréciation  sur  le  style 
trop  vaporeux  de  N. 

Stroloke  (Fritz). —  Das  Tone7ide  in  der  Natur  bei  den  franzœsischen 
Romantikern,  Kœnigsberg,   1910. 

Tastet  (Tyrtée).  —  Histoire  des  quarante  fauteuils  de  VAcadémie 
française  depuis  la  fondation,  1635-1844.  —  P.,  Comptoir  des 
Imprimeurs  réunis,  1844,  in-8o,  ii,  362-372.  Ch.  N. 

TÉCHENER.  —  Les  derniers  moments  de  Ch.  N.  —  Bull,  du  Bibl.,  3  844, 
p.  742. 
Du  même.  —    Histoire  de  la  Bibliophilie.  —  P.,  1864. 

Texte  (Joseph),   —  Etudes  de  littérature  eutopéenne.  —  P.,   Colin, 

1898,  p.   195.   L'influence  allemande  dans  le  romantisme  fran- 
çais. 

Thierry  (G. -A.).  —  Les  grandes  ynystifications  littéraires.  Un  roman 

de  Ch.  N.  :  Les  Philadelphes.  —  Le  Figaro,  10  déc.  1908. 
Thuriet  (Ch.),  —  Ch.  N.  écrivain  franc-comtois.  —  Mém.  soc.  ém. 

Jura,   1888. 
Du    même.    —  Deux  causeries   sur    Lamartine.    Visite  au  berceau 

et  à    la  tombe   de   L.    en   Franche-Comté,  —    Baume-1  es -Dames, 

Broihier,    1891,    p.    35-37.  L'oncle  de  Lamartine  admirateur  de 

N.,  p.  39.  Les  vers  de  L.  à  N,  etc. 
Du  même.  —  Fr.  Weij  et  Ch.  N.  —  Besançon,  1897,  in-16.  Dodivers. 
Tivier. —  Deux  années  de  la  vie  de  Ch.  N. —  Mém.  Ac.  Amiens,  1899. 
Tourneux  (Maurice;.  —  Le  dernier  chapitre  de  mon  roman.  Préface 

de  M.  Tourneux.  N^i®  éd.,  ornée  de  33  compositions  de  Louis 

Morin.  —  P.,  Conquet,   1895,  in-8o. 
Trahard  (Pierre).  —  Prosper  Mérimée  et  Vart  de    la   nouvelle. —  P., 

Les  Presses  univers.,  1923,  in-8o,  p.  8.  M.  opposant  la  «nouvelle  » 

au  Conte  de  fées. 


—  96  — 

Tronchon  (H.).  —  La  jorhuie  intellectuelle  de  Hercler  en  France,  — 

P.,  Rieder,  1920. 
TuRQUETY  (Ed.).  —  Esquisses  poétiques.  —  P.  Delangle,  1829,  p.  1 

A   M.    Ch.    N. 
Du  même.  —  La  fortune  intellectuelle  de  Herder  en  France.   Biblio- 
graphie critique  (Ibid.). 
Vaissiêre  (P.  de).  —  Ch.  N.  conspirateur  . —  Corr.  1896. 
Vallery-Radot  (R).  —  Ch.  Nodier.  —  Le  hibliomane    2\  comp.  de 

Mauîice  Leloir.  Préf.  de  R.  Vallery-Radot.  —  P.,  Conquet,  1894, 

in-8 . 
Vax  Tieghem  (P.).  —  Ossian  en  France.  —  P.,  Rieder,  1917  2  vol.  in-8 

t.  II,  IV  ch.  2.  Les  voyages  au  pays  d'Ossian. 
Du  même  :  Le  mouvement  romantique.  —  P.,  Hachette  1912  m-12. 
Viennet.    —    Quelques    tombes    du    Père-Lachaise.    —    Nodier.     — 

Musée  des  Familles,  mai  1858  p.  251. 
Vigny  (A.   de).  —  Correspondance  publiée  par   E.   Sakellaridès  P., 

Lévy.  —  p.  193  à  propos  de  l'enterrement  de  N.  il    le  nomme 

«  le  plus  poétique  des  savants  ». 
^^iNET  (A.).  —  Etudes  sur  la  littérature  française  au  xix^  siècle.  —  P., 

chez  les  éditeurs,  rue  de  Rivoli  2^  édition  1857,  t.  i    Coup  d'œil 

sur  la  littérature  de  la  Restauration  p.  333. 
ViOLLET  LE  Duc.  — -  Noticc  SUT  uu  exemplaire  du  roi  de  Bohême.  — ■ 

Bull,  du  Bibl.  1859  p.  123. 
VoDOZ   (Jules)   prof,   à   Zurich.   —  Psychologie   d'un  romantique.   Le 

rôle  du  subconscient  dans  Vœuvre  de  Ch.  N.  (en  préparation). 
Walckenaer  (C.  A.).  —  Lettres  sur  les  contes  de  fées  attribués  à  Per- 

raut,  —  Mémoires  sur  les  abeilles  etc.  —  P.,  Didot  1862  in-12 

La   ire  éd.   est   de   1826. 
Welschinger.  —  La  censure  sous  le  premier  empire.  —  Pion  1887 

publie  en  appendice  une  nomination  de  N. 
Werner  (Fritz). —  Kleine  Beitraege  zur  JVurdigung  Alfred  de  Mussets 

(Poésies    nouvelles).    Berlin    Vogt    1896    in-8.  —    Berliner    Bei- 
traege zur  germanischen   und   roman ischen   Philologie  N®  4.    — 

Sur  l'échange  de  poèmes  entre  M.  et  N. 
Wey  (Francis).  —  Mélanges  par  Asselineau.  —  Bul.  du  Bibl.  1867 

p.  9-23  rapprochements  entre  N.,  Nerval  et  Asselineau. 
Du  même  :  Les  Nuits  du  lac.  —  Musée  des  Familles  1844*  — t.  xii 

p.  162  fragment  posthume  de  N. 
Du  même  :  Vie  de  Ch.  N.  —  Revue  de  Paris,  4  février  1844  —   re- 
produit dans  Description  d'une  jolie  collection  de  livres. 
WiESE   (A).   —  Zur   Geschichie  der  Jugend  Nodiers  1780-1812   Kiel 

1904. 


—  97  — 

YovANOviTCii  (Voyslav  M)  . —  «  La  Guzla  »  de  Prosper  Mérimée  — • 
Etude  d'histoire  romantique.  —  P.,  Hacliette  1911  in-8. 

Chap.  I.  —  Les  Illyriens  dans  Ja  littérature  française  avant  la  Guzla. 
pp.  68  sqq.  ch.  N.  en  Illyrie. —  J.  Sbogar.  Smarra. —  L'auteur 
démontre  qu'il  n'y  a  ni  authenticité  ni  couleur  locale  dans  J. 
Sbogar. 

Zeller  (Arsène).  —  Ch.  N.  dans  la  vallée  du  Ballon  d'Alsace.  —  Fran- 
che-Comté et  monts  Jura,  juin  1920  p.  186. 

IX 

Iconographie 

10)  Luczot  a  fait  un  portrait  de  Nodier  en  1797.  Un  exemplaire 
en  a  été  conservé  à  Besançon.  (Cf.  Soc.  Emul.  Doubs  1909-10). 

20)  Les  Annales  romantiques  de  1825  contiennent  en  hors  texte  un 
portrait  de  Nodier. 

30)  Sur  le  buste  du  même  exécuté  par  David.  Cf.  Jouin.  —  David 
d'Angers,  t.  i  p.  256,  11  p.  477  et  499.  Sur  le  médaillon  du  même  auteur, 
ibid.,   I  263  et  383,   11  474. 

40)  Une  soirée  chez  Nodier,  eau-forte  de  T.  Johannot. 
(Cf.  Jullien.  —  Le  Romantisme  et  V éditeur  Renduel.  . .  p.  187). 

50  Au  lendemain  de  la  mort  de  Nodier,  l'exécution  d'un  buste  fut 
confiée  à  Jalley. 

Cf.    à    ce    sujet    : 

a)  Le  buste  dé  Ch.  N.  par  Jalley.  —  Souscription  pour  rérection 
d'un    monument. 

Bull,  du  Bibl.  1844;  pp.  1011,  1058,  1170. 

b)  Bibliothèque  de  Besançon,  mss.  1436.  —  Collection  .Jean  Petit  : 
8  lettres  échangées  entre  Petit  et  Marie  Nodier  au  sujet  de  l'exé- 
cution    du    buste. 

Sur  les  portraits  de  Nodier  et  ses  éditions  illustrées,  cf.  Vicaire.  — 
Manuel  de  V Amateur  de  livres...  ;  Jal.  Dictionnaire...,  p.  916,  et 
Champfleury.  —  Les  Vignettes  romantiques. 

Vu  ET  LU  Vu  ET  PERMIS  d' IMPRIMER 

Le  doyen  de  la  Faculté  des  Le  recteur  d'Académie,  pré- 

lettres, sident   du   Conseil    de   l'C^niversité, 

directeur  de  l'Instruction  publique 
Strasbourg,  le  2  mai  1923.  et    des    beaux-arts    en    Alsace    et 

en  Lorraine. 
Ch.    Pfister.  Strasbourg,  le  S  mai  1923. 

S.     ClIARLÉTY. 


APPENDICES 


Oocuixients    inédits 

I  —  Nodier  révolutionnaire.  —  Apothéose  de  Joseph  Barra. 
IT  —  Les  Survivances  du  xviii^  siècle. 
a)    C'était   une  femme. 
h)    Le   Piince  Bibi. 
III  —  Le   sentiment   de  la  nature. 
a)  Lettres  à  Girod. 
h)    Lettre   à    Coste. 

IV  —  Séjour   à    Amiens. 

a)  îiCttres  à  Weiss  et  à  sa  mère. 
h)    Dossier   Croft, 

V  —  Séjour  en  Illyrie  — Lettre  à  Béchet. 

VI  —  Nodier  et   les   romantiques   dijonnais.    Lettre   au  rédacteur 

du  Provincial,  publiée  dans  ce  journal. 
VII  —  La    bibhophilie.   Les   relations    avec    Peignot.    Lettres    iné» 
dites    à    ce    dernier. 

I 
Nodier  révolutionnaire 

Manuscrit    de  Besançon,    n»    1417,  folios    75    et    suivants 

Apothéose  de  Joseph  Barra  et  d'Âgricola  Viala 

Lettre  donnant  ordre  à  Nodier  de  la  composer 

Cachet  :  République  Française.  —  Société  des  Amis  de  la  Liberté  et  de  l'Égalité 

Besançon 

Les  sans  culottes  membres  du  comité  d'instruction  de  la  société 
populaire  de  Besançon. 

Au  citoyen  Naudier  fils  salut.  Nous  avons  pensé  qu'il  convenait  à 
un  jeune  républicain  de  louer  Barra  et  Viala  et  que  l'on  entendrait 
avec  plaisir  de  la  bouche  de  la  jeunesse  l'expression  des  sentiments 
qui  ont  parcouru  en  un  instant  la  carrière  de  l'héroïsme.  En  consé- 
<juence  nous  t'invitons  à  te  tenir  prêt  à  parler  décadi  prochain  sur  le 


—  90  — 

sujet  de  la  fôte  de  Barra  et  de  Viala  déerétéc  par  la  Convention  nationa- 
le. Salut  et  fraternité. 

Les  membres  du  Comité  d'Instruction  et  de  rapport  de  la  société 
populaire  de  Besançon. 

Briot,  (illisible),  Véjcx,  président,  Devillers. 

iVu  citoyen  Nodier  fils,  rue  Voltaire,  Besançon. 

APOTHÉOSE  DE  JOSEPH  BARRA  ET  D'AGRICOLA  VIALA 

La  révolution  française  présente  dès  son  orii^ine  une  suite  d'évè- 
nemens  mémorables  dont  le  récit  étonnera  la  postérité...  elle  se 
demandera  comment  une  succession  de  cinq  ou  six  années  a  pu  opérer 
d'aussi  grands  changemens  dans  les  mœurs,  les  opinions,  le  gouver- 
nement, le  caractère  d'un  grand  peuple. 

Depuis  quatorze  siècles  une  nation  généreuse  et  magnanime  faite 
pour  être  la  terrei^r  de  ses  voisins  par  sa  puissance,  si  la  nature  ne 
l'eut  pas  destiné  (sic)  à  en  être  l'amour  par  son  caractère  gémissait 
sous  le  sceptre  despotique  des  rois...  l'horizon  s'éclaircit  tout  à 
coup  ;  le  peuple  sortit  de  son  engourdissement  et  la  France  fut  libre.  .  . 

Saisissez  vos  pinceaux,  artistes  et  poètes. .  .  c'est  à  vous  à  retracer 
à  la  postérité  les  beaux  jours  de  cette  liberté  naissante,  les  phases 
orageuses  des  révolutions  nécessaires  qui  nous  l'assurèrent  pour  jamais 
et  les  combats  sanglans  qui  nous  ont  acquis  la  victoire.  .  . 

Historiens,  orateurs,  venez  aprendre  à  nos  neveux  étonnés  les 
noms  immortels  et  chéris  des  amis,  des  défenseurs,  des  martyrs  de  la 
liberté  publique .  .  . 

Vous  qui  savez  donner  les  agrémens  de  la  vie  au  marbre  et  à  la 
toile,  transmettez  à  nos  descendan?  les  traits  de  ceux  qui  par  leurs 
travaux  ont  assuré  l'indépendance  du  monde  !  et  vous  aussi,  poètes 
élégans.  les  fastes  de  la  république  offrent  à  vos  crayons  de  nombreuses 
occasions  de  se  signaler.  Jonchez  de  fleurs  les  tombeaux  du  panthéon  : 
faites  passer  à  la  postérité  les  noms  de  ceux  qu'ils  recouvrent,  étonnez 
le  peuple  par  le  récit  de  leurs  actions  héroïques  et  faites  couler  ses 
larmes  sur  leurs  cendres  froides.  Célébrez  les  noms  de  ces  léi^islateurs 
immortels  qui  firent  revivre  les  droits  de  l'homme  oubliés  et  ensevelis 
sous  les  thrônes  du  despotisme,  ces  généreux  représentans  du  peuple 
qui  affermirent  par  l'effusion  de  leur  sang  la  liberté  qu'ils  lui  avaient 
acquise,  ces  guerriers  magnanimes  qui  bravèrent  les  vils  satellites  des 
tirans  conjurés  contre  nous  et  qui  pleins  de  ce  feu  qu'inspire  l'amour 
de  la  patrie  s'élevèrent  en  prenant  les  armes  pour  la  première  fois  à 
des  succès  qui  ne  semblaient  réservés  qu'à  une  longue  expérience. 
Apprenez  surtout  aux  siècles  à  venir  que  parmi  les  Grands-hommes 


BIBUOTHECA  ^ 


—  100  — 

dont  s'enorgueillissent  les  républiques  anciennes  elles  n'eurent  pas 
comme  nous  la  gloire  de  citer  des  héros  à  peine  sortis  de  l'enfance  et 
dignes  de  prétendre  par  leur  courage  et  leurs  vertus  civiques  à  la 
palme  de  l'immortalité. 

Sois  indulgent,  peuple  qui  m'écoute .  .  .  inhabile  dans  les  travaux 
brillans  de  la  littérature,  il  ne  m'appartient  pas  de  dispenser  aux 
héros  la  gloire  qui  leur  est  diie  ;  la  simplicité  naïve  du  sentiment  est 
l'appanage  de  la  jeunesse  ;  je  la  préfère  au  langage  pompeux  des 
rhéteurs. 

Liberté  sainte  !  toi  dont  le  créateur  du  monde  a  placé  les  autels 
dans  le  cœur  de  tous  les  hommes  !  embrases  mon  imagination  et  diriges 
mes  accens ...  toi  seule  est  digne  désormais  d'inspirer  aux  français  ce 
qu'ils  doivent  dire  et  ce  qu'ils  doivent  faire.  .  .  Mes  concitoyens  ont 
daigné  m'appeler  à  célébrer  deux  jeunes  héros...  Dispenses  moi 
les  fleurs  que  je  dois  répandre  sur  leur  tombe. 

Le  fanatisme,  ce  monstre  hideux  et  sanguinaire  que  le  tartare  vomit 
j  adis  de  ses  cachots  pour  le  malheur  du  monde,  levait  encor  une  tête 
orgueilleuse  sur  les  bords  de  la  Loire. 

De  lâches  brigands  soudoyés  par  Pitt  et  conduits  par  des  prêtres 
scélérats  avaient  porté  la  désolation  et  la  mort  dans  les  belles  campa- 
gnes de  la  Vendée. 

Les  sillons  abreuvés  de  sang,  incultes  et  dépouillés  de  leurs  riches 
moissons  ne  présentaient  plus  à  l'œil  effrayé  que  des  landes  arides. 
Les  villages  dévastés  et  livrés  aux  flammes  dévorantes,  les  cadavres 
sanglans  épars  dans  la  campagne.  . .  tout  annonçait  les  horreurs 
d'une  guerre  désastreuse.  .  .  Ici  expirait  un  vieillard  dont  le  fer  avait 
hâté  les  jours  :  plus  loin,  une  épouse  mourante  dans  les  bras  de  son 
époux  était  couverte  encor  des  membres  déchirés  de  son  fils .  . .  mais 
je  ne  m'arrêterai  pas  plus  longtemps  à  ce  tableau  de  carnage  et  de 
désolation  dont  des  prêtres  barbares  se  repaissaient  avec  volupté. 

G  Dieu.  .  .  O  toi  qui  fis  sortir  les  mondes  épars  dans  l'univers  du 
goufre  profond  du  néant.  .  .  O  toi  dont  la  justice  égale  la  bonté. .  . 
attendras-tu  plus  longtems  d'abymer  ces  scélérats  dans  les  entrailles 
de  la  terre  ou  de  les  écraser  de  ta  foudre  !  Dieu  bon,  Dieu  bienfaisant 
les  scélérats  qui  se  sont  fait  passer  pendant  tant  de  siècles  pour  tes 
ministres  seront  bientôt  dévoilés  aux  yeux  du  monde  !  et  l'on  rougira 
d'avoir  pu  croire  que  la  source  de  justice  et  de  bienfaisance  avait 
ordonné  le  massacre  des  betsamites,  la  Saint  Barthélemi  et  les  guerres 
de  la  Vendée. .  .  c'est  au  milieu  de  ce  spectacle  d'horreur  et  de  carnage 
c'est  sur  le  théâtre  sanglans  des  combats  que  brilla  tout  à  coup  un  de 
ces  êtres  héroïques  qu'on  ne  trouve  jamais  sous  le  gouvernement  des 
Rois  et  que  le  génie  ré])ublicain  enfante. 

Joseph  Barra,  soldat  de  hussards  âgé  de  quatorze  ans  savait  réu- 


—  101   — 

nir  à  l'aimable  candeur  de  l'enfance,  les  vertus  mâles  d'un  i^uerrier... 
il  était  la  terreur  des  ennemis  et  le  modèle  de  ses  camarades...  chéri 
partout,  redouté  sur  le  champ  de  bataille,  l'innocence  brillait  sur 
son  front  et  la  terreur  accom}:)a!^nait  ses  pas... 

Le  cœur  d'un  républicain  doit  être  le  temple  de  toutes  les  vertus... 
le  cœur  de  Barra  fût  leur  sanctuaire  le  plus  pur...  oui,  ce  n'est  que 
par  la  pratique  de  la  vertu  qu'on  peut  mériter  le  titre  (glorieux  d'hom- 
me libre  ;  il  n'est  pas  républicain  l'homme  qui  se  fait  une  parure  de 
son  immorahté...  O  vous  qui  faites  consister  le  patriotisme  dans  des 
mots,  demandez  aux  mânes  de  Caton,  de  Themistocles,  de  Barra 
si  c'est  ainsi  que  l'on  sert  son  pays. 

Barra  était  né  pauvre...  c'était  un  titre  de  plus  pour  être  vertueux... 
c'est  rarement  que  la  vertu  se  trouve  sous  le  toit  somptueux  du  ri- 
che... elle  se  plaît  à  habiter  les  campa<4nes  riantes  et  les  cabanes  cou- 
vertes de  chaume....  Barra  s'était  arraché  des  bras  d'une  bonne  mère 
pour  voler  sur  le  théâtre  des  combats...  l'imao-e  de  sa  misère  se  pré- 
sentait souvent  à  ses  yeux  et  en  arrachait  souvent  des  larmes... 

On  a  découvert,  écrivait  le  général  Desmarres,  quelque  tems  après 
la  mort  de  Barra,  que  ce  jeune  héros  s'assujétissait  à  des  privations 
rigoureuses  pour  procurer  des  secours  à  sa  mère  qui  était  dans  la 
plus   cruelle   indigence... 

La  mère  de  Barra  était  indigente  et  des  conspirateurs  nageaient 
dans   une   insolente  opulence... 

Dieu  !  pardonne...  j'allais  douter  de  ta  providence  éternelle  !  oh  î 
sans  doute  !  tu  ne  rendis  Barra  pauvre  que  pour  donner  plus  d'éclat 
à  ses  vertus.  Heureux  siècle  !  nation  fortunée,  un  gouvernement 
sage  va  assurer  ton  bonheur.  Les  dignités  seront  désormais  le  prix 
du  mérite  et  des  vertus...  on  ne  verra  plus  le  scélérat  qui  s'abreuve 
de  la  sueur  du  peuple  fouler  aux  pieds  les  superbes  tissus  des  gobe- 
lins  et  chercher  le  sommeil  sur  u.n  duvet  délicat...  l'homme  probe 
et  indigent  ne  boira  plus  jusqu'à  la  lie  la  coupe  des  malheurs  sous 
le  chaume  de  la  misère  .  Heureux  siècle  !..  Nation  fortunée  !.. 

Nous  avons  peint  Barra  sous  le  rapport  de  l'amour  filial  !  admi- 
rons  le   dans   les    combats... 

Deux  cavaliers  l'attaquent  ensemble...  une  de  leurs  balles  per- 
cent (sic)  son  manteau...  une  autre  fausse  le  canon  de  son  pistolet 
dans  la  poche  de  sa  veste...  il  s'élance  sur  eux  comme  un  lion  affamé... 
les  poursuit  dans  les  détours  du  bois...  il  les  atteint...  brûle  la  cer- 
velle à  î'un  et  perce  l'autre  de  son  sabre...  les  scélérats  tombent  à 
ses  pieds...  leur  sang  coule  en  holocauste  à  la  liberté. 

Les  intérêts  de  la  patrie  doivent  toujours  l'emporter  sur  les  in- 
térêts d'un  seul,  dans  le  cœur  d'un  républicain  sincère. 

Est-il   patriote   l'homme   dont  le  civisme  finit   là   où    finissent   ses 


—  102  — 

intérêts:  l'éf^oïste  méprisable  qui,  du  milieu  de  ses  victimes  contem- 
ple d'un  œil  froid  la  misère  publique...  non...  il  n'est  pas  patriote, 
celui-là...  c'est  un  monstre  qui  doit  être  couvert  de  la  haine  géné- 
rale et  dont  le  front  dégradé  doit  porter  l'empreinte  flétrissante  de 
Toprobre.  Barra  qui,  comme  nous  l'avons  dit,  réunissait  toutes 
les  vertus  était  aussi  désintéressé  que  courageux.  Barra  avait  une 
maison  où  il  allait  quelquefois  se  reposer  des  travaux  des  com- 
bats... cette  maison,  dit-on,  pourrait  servir  de  repaire  aux  brigands 
et  devenir  nuisible  à  la  République. 

Barra  s'élance  avec  un  tison  brûlant,  embrase  sa  demeure  et  con- 
temple avec  satisfaction  ses  débris  !  tremblez,  lâches  ennemis  de 
notre  liberté  !  jugés  les  hommes  que  vous  avez  combattu  !  Par 
l'énergie  de  leurs  enfants,  il  nous  est  inutile  maintenant  de  recou- 
rir aux  fabuleuses  traditions  de  l'antiquité  !  nous  avons  vu  parmi 
nous  des  prodiges  dignes  d'effacer  les  mensonges  historiques  d'Hé- 
rodote, de  Laërce,  de  Ribadéneira  ;  que  sont  auprès  de  l'héroïs- 
me, de  la  piété  filiale,  du  désintéressement  de  Barra,  des  fontaines 
de  vertus  créées  par  l'imagination  exaltée  et  pompeuse  des  histo- 
riens !  jettons  un  voile  épais  sur  l'ignorance  imbécile  de  nos  aveux,  la 
France  seule  doit  servir  de  modèle  aux  peuples  et  n'en  avoir  aucuns  : 
Les  romains  eux-mêmes  n'étaient  que  des  esclaves  courbés  sous 
le  joug  du  patriciat.  L'éternel  marque  l'époque  de  la  Révolution 
française  au  milieu  des  siècles  pour  effacer  ceux  qui  l'ont  précédé 
et  étonner  ceux  qui  la  suivront,  nous  avons  voulu  être  libres...  nous 
l'avons  été  !  nous  avons  fait  tomber  sur  l'échaffaud  la  tête  cri- 
minelle de  nos  derniers  tyrans  !..,  des  scélérats  échappés  de  notre 
sein  ont  ameuté  des  peuples  stupides  pour  nous,  combattre... 
la  voix  du  peuple  souverain  a  frappé  les  airs...  des  armées  indivi- 
sibles ont  paru  de  tous  les  côtés  !...  et  le  char  de  la  victoire  s'est 
fixé  au  milieu  de  nos  bataillons...  la  tête  de  nos  ennemis  s'est  cour- 
bée dans  la  poussière...  l'univers  a  frémi  !...  les  murs  de  Londres 
et  de  Berlin  ébranlés  déjà  par  les  éclats  de  la  foudre  nationale  vont 
bientôt  s'écrouler  et  les  débris  de  ces  nouvelles  Carthages  iront  por- 
ter aux  siècles  à  venir  le  témoignage  de  notre  gloire.  Nous  appro- 
chons cependant  A^ers  la  dernière  période  de  la  vie  du  héros...  O  ! 
ombre  chérie  !  pardonnes  à  la  faiblesse  de  mes  pinceaux...  ma  voix 
n'était  pas  faite  pour  te  célébrer...  mais  si  l'éloquence  m'a  été  re- 
fusée par  la  nature,  elle  m'accorde  du  moins  un  cœur  sensible  et 
un  patriotisme  brûlant...  O  Barra,  tu  habites  un  séjour  heureux  depuis 
lequel  on  peut  lire  dans  les  cœurs!  portes  tes  regards  célestes  jusqu'au 
fond  du  mien,  vois  la  sincérité  des  pleurs  que  je  verse  su.  ton  tombeau! 

Barra  monté  sur  son  cheval  et  conduisant  par  la  bride  celui  du 
général  Desmarres  retournait  à  son  camp... 


-  103  — 

La  trompette  guerrière  frappait  l'air  de  ces  sons  perçans  que  ré])é- 
taieiit  les  échos  des  montagnes...  on  entendait  dans  le  lointain  le 
bruit  du  tambour  qui  anime  aux  combats...  on  se  battait  enfin  et 
Barra   n'y   était   pas... 

Impatient...  il  semblait  vouloir  presser  davantage  le  galop  pré- 
cipité des  coursiers...  ceux-ci  brûlant  du  même  feu  faisaient  retentir 
la  forêt  de  leurs  fières  hennissemens  et  les  é  incelles  jaillissaient 
sous  leurs  pas. 

Fortuné  Barra  !  tu  vas  donc  payer  ton  tribut  à  la  patrie,  le  moment 
est  arrivé  ou  ta  gloire  doit  commencer  pour  ne  finir  jamais.  Après 
avoir  consacré  à  la  République  les  premiers  jours  de  ton  enfance... 
tu  vas  verser  ton  sang  pour  elle  et  mourir  en  la  servant.. .Heureux 
enfant...  que  ton  sort  est  digne  d'envie...  l'amour  de  ton  pays,  l'ad- 
miration de  la  postérité...  voilà  le  prix  de  tes  vertus  et  la  récompense 
qui  t'attend... 

Barra  environné  de  brigands,  prêt  de  succomber  sous  leurs  coups, 
tel  est  le  spectacle  sur  lequel  il  nous  faut  reporter  les  yeux...  O!  lâ- 
cheté... O!  barbares...  l'enfance  est  elle-même  en  bute  à  votre  fureur 
homicide...  les  scélérats  paraissent,  entourent  le  héros...  cèdes-nous  les 
chevaux,  lui  dit  un  d'eux,  et  crie  vive  le  roi... 

—  A  toi  brigand,  répond  Barra,  le  cheval  de  mon  colonel  et  le  mien  ! 
ah  !   bien  oui.  .   qu'on   approche... 

Le  sabre  de  Barra  est  tiré...  il  regarde  ses  cruels  adversaires  d'un 
air  dédaigneux  et  tranquille...  Ses  yeux  pleins  de  feu,  fixés  sur  les 
brigands  semblent  les  inviter  à  un  combat  inégal... 

Les  monstres  s'efforcent  encore  d'arracher  de  sa  bouche  le  cri  hor- 
rible que  tous  les  français  ont  en  horreur...  ils  le  menacent  d'une  mort 
cruelle  s'il  s'obstine  dans  ses  refus...  leurs  armes  sont  prêtes     déjà... 

Le  héros  toujours  calme,  ouvre  sa  veste  d^  hussard,  découvre  sa 
poitrine  et  s'écrie  :  Vive  la  République  !...  Dieu  !  le  salpêtre  part... 
il  le  frappe...  il  tombe!  ô!  crime!  scélérats!  il  sera  lavé  dans  tout 
votre  sano'  !  nous  le  ferons  couler  sur  son  tombeau...  nous  en  arro- 

o 

serons  ses  cendres...  nous  arracherons  de  votre  sein  vos  entrailles 
dégoûtantes...  nous  en  livrerons  aux  oiseaux  de  proye  les  lambeaux 
ensanglantés...  et  les  bêtes  féroces  se  disputeront  vos  membres  pal- 
pitans... 

Le  héros  tombe  en  nageant  dans  son  sang  qui  s'échappe  à  gros 
bouillons  de  son  sein  déchiré...  les  lys  de  la  mort  remplacent  sur  son 
front  les  roses  de  la  jeunesse...  son  corps  est  froid...  son  cœur  ne  bat 
plus...  ses  restes  précieux  vont  attendre  le  jour  ou  la  vie  doit  recom- 
mencer dans  les  tombeaux  du  panthéon  et  son  âme  pure  et  héroïque 
s'élève  au  sein  de  l'éternel. 

Oui,  il   existe,  cet   être  tout-puissant,  dont  des  scélérats  ont  voulu 


—  104  — 

nous  ôter  lïdée  consolante...  il  existe...  les  monstres  qui  l'ont  nié 
ont  perdu  la  tête  sur  Féchaffaud  des  conspirateurs... 

Dogme  sacré,  dogme  consolant,  sois  toutes  nos  espérances...  non, 
sans  doute,  le  créateur  des  hommes  ne  confondra  pas  les  âmes  do- 
minatrices et  féroces  d'Hébert  et  de  Danton,  avec  les  âmes  sensi- 
bles, vertueuses  et  héroïques  de  Socrate,  de  Jean-Jacques  et  de  Barra. 

Rentrez  dans  la  poussière,  hommes  immoraux  qui  voudriez  comme 
de  nouveaux  titans  lutter  contre  la  puissance  éternelle.  . 

Baissez  un  front  respectueux  devant  celui  qui  peut  donner  un 
nom  aux  choses  qui  ne  sont  pas  enccr... 

Dieu  existe  et  c'est  dans  son  sein  que  Barra  repose... 

Quittons  les  bords  ensanglantés  de  la  Loire  et  portons  nos  yeux 
vers  la  Durance...  contemplons  ces  campagnes  immortalisées  par 
les  vers  de  Petrarca  —  et  l'héroïsme  de  Viala...  Vaucluse,  fon- 
taine célèbre  qui  fus  la  confidente  d'un  grand  homme...  tes  ondes 
pures  et  tranquilles  consacrées  jadis  à  la  paix  et  à  l'amour  roulent 
maintenant  le  sang  confondu  avec  ton  eau  limpide...  les  échos  qui 
aimaient  à  répéter  à  Laure  les  doux  accens  de  Pétrarque  retentis- 
sent aujourd'hui  des  cris  déchirans  de  la  mort. 

Des  hommes  corrompus  ont  fait  flotter  sur  les  murs  de  Marseille 
les  étendarts  du  fédéralisme,  des  scélérats  couverts  du  masque  trom- 
peur de  patriotisme  et  de  la  vertu  entraînaient  le  peuple  vers  sa  ruine... 

Les  monstres  sont  punis  de  leurs  crimes...  autant  du  moins  qu'il 
est  possible  de  punir  des  forfaits  aussi  odieux...  les  têtes  criminelles 
des  Vergniaud  et  des  Brissot  ont  tombé  sous  le  glaive  redoutable 
de  la  loi.  Ce  Guadet  qui  tournait  en  ridicule  les  dogmes  les  plus  sa- 
crés a  terminé  son  existence  immorale,  Buzot  et  Pettyon  ont  trouvé 
la  mort  dans  les  carnpagnes  de  la  Gironde  et  les  corps  sanglans  des 
conspirateurs  attestent  la  justice  de  l'éternel  et  la  vengeance  du 
peuple. 

Les  marseillais  révoltés  se  préparaient  au  passage  de  la  Durance 
qui  était  gardée  par  un  petit  nombre  de  républicains  avignonais . .  . 
les  rebelles  sont  supérieurs  en  nombre  et  en  artillerie ...  les  pontons 
sont  en  leur  pouvoir. .  .  il  n'est  plus  d'obstacle  au  passage  de  ces 
brigands  qui,  bientôt  vont  porter  la  mort  parmi  les  patriotes  faibles 
et  désarmés  de  ces  contrées  malheureuses. 

Vils  scélérats  !  chefs  impurs  de  cette  trame  odieuse  qui  étendait 
ses  fils  sur  tous  les  points  de  la  république ...  ce  n'est  pas  par  tout 
votre  sang  que  vous  pouvez  payer  celui  qui  a  coulé  à  votre  voix.  .  . 
les  suplices  ne  sont  pas  assez  cruels  pour  des  monstres  tels  que  vous . .  . 
mais  un  juge  plus  rigide  vous  attend,  tremblés  !  celui  qui  repose  aa 
centre  de  l'étendue,  celui  à  qui  les  astres  brillans  du  firmament  ser- 


—  105  — 

vent  de  couronne  et  dont  le  bras  tout  puissant  atteind  les  bornes  de 
l'immensité  va  vous  frapper  de  la  foudre  terrible  de  sa  justice  ! 

Il  n'était  plus  qu'un  moyen...  c'était  le  seul  qui  pût  sauver  à  la 
barbarie  des  hordes  marseillaises  la  petite  phalange  républicaine . . . 
il  fallait  couper  les  cables  des  pontons  qui  allaient  servir  aux  révoltés 
pour  le  passage  de  la  Durance...  mais  tenter  une  entreprise  aussi 
hardie  en  présence  des  bataillons  nombreux  dont  était  couverte  l'autre 
rive,  exécuter  ce  projet  à  la  portée  de  leurs  fusils,  mépriser  assez  la 
mort  pour  l'affronter  de  sang  froid...  personne  n'était  capable  de 
cet  effort  d'héroïsme ...  un  morne  silence  régnait  dans  les  rangs 
lorsqu'un  enfant  de  treize  ans  armé  d'une  hache  paraH,  s'élance  sur 
les  bords  du  fleuve. . . 

Joseph  Agricole  Vialat,  avait  mérité  par  son  patriotisme  et  son 
courage  le  grade  de  commandant  général  de  cette  petite  troupe  ré- 
publicaine connue  sous  le  nom  de  l'espérance  de  la  Patrie.  Ce  jour-h\ 
il  avait  quitté  ses  épaulettes  et  s'était  glissé  sans  qu'on  s'en  aperçut 
dans  les  rangs  des  citoyens. 

L'attaque  imprévue  des  marseillais  avait  nécessité  entr'autres 
mesures  une  consigne  aux  portes  d'Avignon  qui  en  défendait  le  pas- 
sage aux  femmes  et  aux  enfans.  Viala  se  présente,  on  le  refusa... 
indigné  de  ce  qu'il  appelle  un  affront  il  s'élance  sur  une  hache,  l'ar- 
rache des  mains  de  ceux  qui  veulent  l'arrêter  et  marche  à  pas  préci- 
pités vers  les  flots.  . .  sa  hache  est  suspendue  à  sa  ceinture  et  pendant 
qu'il  franchit  l'espace  qui  sépare  la  chaussée  de  pierre  où  les  répu- 
blicains sont  retranchés  du  poteau  où  le  cable  est  fixé,  il  détache  le 
léger  mousquet  dont  il  était  armé  et  fait  feu  sur  les  ennemis. . , 

Viala,  toujours  seul,  arrive  au  poteau  jette  son  fusil,  saisit  sa  hache 
et  frappe  à  coups  redoublés  le  cable  énorme.  .  . 

Rien  ne  l'effraye  dans  son  pénible  ouvrage,  les  décharges  de  mous- 
quetterie  de  l'ennemi,  le  tourbillon  de  fumée  qui  l'environne,  les 
balles  qui  sifflent  à  ses  oreilles,  l'horrible  aspect  d'une  mort  terrible 
et  inévitable...  rien  ne  l'ébranlé...  il  continue  froidement  sa  péril- 
leuse entreprise...  il  allait  l'achever...  le  cable  était  ébranlé  déjà 
par  la  force  de  ses  coups  précipités. . .  mais  c'en  est  fait. .  .  une  balle 
le  frappe  à  la  poitrine.  .  .  le  héros  tombe  en  s'écriant. . .  ils  ne  m'ont 
pas  manqué.  .  .  mais  cela  m'est  égal  je  meurs  pour  la  liberté. . .  son 
cœur  palpite  pour  la  dernière  fois .  . .  son  sang  s'épuise ...  il  meurt .  .  . 
et  son  âme  s'élance  vers  les  portes  de  l'immortalité. 

Respectable  enfant,  que  la  patrie  s'enorgueillisse  de  t'avoir  donné 
le  jour. .  .  Si  la  Grèce  et  Rome  avaient  été  dignes  d'être  ton  berceau 
avec  quel  orgueil  elles  auraient  honoré  ta  mémoire. 

Les  révoltés  passèrent  cependant  la  Durance ...  un  prêtre  scélérat 
s'attribua  sur  le  champ  de  bataille,  l'honneur  d'avoir  assassiné  A- 


—  106  — 
gricole...  et  le  croira-t-on.  .  .  cet  honneur  lui  fut  disputé...  les 
brigands  eurent  la  lâcheté  d'insulter  aux  restes  du  jeune  héros  et 
-comme  s'ils  eussent  voulu  chercher  quelques  restes  de  vie  dans  ce 
corps  inanimé  ils  y  plongèrent  leurs  bayonnettes  et  l'ensevelirent 
dans  les  flots.  .  . 

Conservons  la  douleur  de  la  mère  d'Agricole  dans  sa  touchante 
simplicité...  il  ne  m'appartient  pas  de  la  décrire...  Bonnes  mères... 
«c'est  à  vous  à  juger  de  l'amertume  de  ces  regrets  déchirans  qu'il  est 
plus  aisé  de  sentir  que  de  peindre.  .  .  la  nature  lui  inspira  une  douleur 
aussi  profonde  que  juste.  .  .  le  patriotisme  une  résignation  aussi 
rare  qu'héroïque.  .  .  votre  fils  est  mort  pour  la  patrie,  lui  dit-on.  .  . 
ah  !  c'est  vrai,  dit-elle.  .  .  il  est  mort  pour  la  patrie  et  ses  larmes  se 
séchèrent. . . 

Quelle  femme  !   Quelle  mère  !   Quelle  citoyenne  !  (1) 

La  Commission  d'instruction  publique  a  offert  à  la  citoyenne  Vialat  les  con- 
solations de  l'estime,  de  la  reconnaissance,  de  l'admiration  nationale  en  lui  fai- 
sant part  des  dispositions  du  Décret  qui  lui  rend  de  son  fils  tout  ce  qui  a  été  au- 
dessus  des  atteintes  de  la  mort  :  ses  vertus,  son  courage  et  son  patriotisme  qui 
le  font  revivre  de  la  vie  des  héros... 

On  a  reçu  de  cette  vertueuse  patriote  la  réponse  suivante  que  nous  proposons 
pour  leçon  aux  mères,  comme  la  mort  du  fils  pour  exemple  aux  enfans... 

«  Citoyens,  dans  notre  famille,  nous  ne  vivons  que  pour  la  liberté.  Mourir 
pour  elle  à  nos  yeux,  n'est  pas  cesser  de  vivre.  .J'eusse  voulu  que  mon  fils  eut 
vécu  plus  longtems,  pour  travailler  plus  longtems  pour  elle...  Je  citerai  l'exemple 
de  son  dévoumens  à  ses  frères...  le  rapport  de  Robespierre  sera  le  premier  li\'Te 
avec  lequel  j'apprendrai  à  lire  à  mes  enfans...  et  le  décret  de  la  convention  du 
18  floréal  est  pour  nous  un  engagemens  de  ne  respirer  jamais  que  pour  la  gloire 
«t  le  bonheur  de  la  i^atrie. 

«  Signé  :  ^NIoureau  Vialat.  » 

Si  nous  avons  parmi  nous  des  Décius  et  des  Scévola,  nous  avons 
donc  aussi  des  Cornélie...  comme  cette  généreuse  romaine,  la  mère 
d'Agricole  offre  à  la  patrie  ses  enfans  comme  les  trésors  les  plus  pré- 
<;ieux  dont  elle  puisse  lui  présenter  l'hommage  !  ce  sexe  même  qui 
semble  plus  fait  pour  être  l'amour  du  monde  que  pour  en  devenir  la 
«floire  nous  fournit  des  traits  d'héroïsme  que  la  patrie  de  Clélie  nous 
«nvirait    ! 

O  !  Barra  !  O  !  Viala  !  enfans  héroïques.  .  .  vous  avez  déjà  reçu  le 
prix  de  vos  rares  vertus.  .  .  la  patrie  a  adopté  vos  mères.  .  .  et  honoré 
votre  mémoire  ! 

O  !  Barra  !  O  !  Viala  !.  .  .  vous  n'avez  pas  eu  de  modèles  dans  l'an- 
tiquité. .  .  mais  vous  trouverez  parmi  nous  des  émules  de  vos  vertus. 

Déjà  l'enfance  d'Avesnes  brûlant  devons  imiter  s'est  porté  en  troupe 
sous  les  murs  ébranlés. 

(1)  Nodier  plaçait  ici  la  lecture  cette  lettre  avec  une  sorte  d'introduction. 


—  107  — 

La  plaine  des  sablons  s'est  couverte  de  jeunes  guerriers  et  on  en 
voit  jusque  dans  nos  villes,  s'exereer  d'avance  aux  travaux  pénibles 
de  la  guerre  !  qu'ils  tremblent  tous  les  tyrans  conjurés  contre  notre 
liberté. . .  qu'ils  tremblent  en  nous  entendant  jurer  sur  les  urnes 
sanglantes  de  Barra  et  de  Vialat  d'imiter  leurs  vertus,  de  servir  comm'- 
eux  la  patrie  et  de  mourir  comm'eux  pour  elle . . . 

Jeunes  français,  entendez-vous  ces  héros  immortels  qui  du  sein  du 
panthéon  vous  appellent  à  la  gloire  !  venez  répandre  des  fleurs  sur 
leurs  tombes  sacrées  et  jurer  avec  moi  que  vous  vengerez  un  jour  leurs 
mânes. 

Tel  Annibal  jura  jadis  dans  les  premiers  jours  de  son  enfance  une 
haine  éternelle  à  Rome  .  . .  Eh  !  bien  !  jurons  tous  aussi. . .  haine  à 
Londres . . .  haine  à  Vienne,  haine  à  Berlin .  . .  haine  à  tous  les  ty- 
rans. . . 

II 
Les  survivances  du  XVIIIe  siècle 

A)  C'était  une  femme  ou  l'innocente  supercherie 

Comédie  en  un  acte  et  en  vers 
Bibl.  de  Besançon,  Manuscrit  1417   ^ 

Acteurs  : 

M.  d'Ormonde,  oncle  de  St-Preil,  amoureux  d'HoRTENSE,  aimé  de 

Julie. 
St-Preil,  neveu  de  d'Ormonde,  amant  d'HoRTENSE. 
HoRTENSE,  amante  de  St-Preil,  aimée  de  d'Ormonde, 
Julie,  amante  de  d'Ormonde,  en  habit  d'homme. 

La  scène  se  passe  dans  la  maison  de  campagne  de  d'Ormonde  à 
quelques  lieues  de  Paris. 

SCENE    I 

Hortense,    St-Preil 

HoRTENSE 

Est-ce  vous,   cher  St-Preil,   que  venez-vous   m'apprendre  ? 

St-Preil 

Qu'à  fléchir  un  barbare  il  ne  faut  plus  prétendre 
Qu'en  dépit  du  bon  sens,  de  mes  pleurs  et  de  vous 


—  108  — 

Mon  oncle  veut  ce  soir  devenir  votre  époux. 
Qu'il  rit  de  vos  refus,  qu'il  rit  de  ma  colère 
Et  qu'il  allègue  enfin  l'aveu  de  votre  père. 

HORTENSE 

Il  est  vrai  que  mon  père  à  ses  derniers  moments 

Aux  soins  de  ce  perfide  abandonne  mes  ans. 

Mais  jamais,  égaré  par  un  fatal  caprice 

Il  ne  fit  de  ma  main  ce  cruel  sacrifice. 

Lorsqu'il    vit    approcher    l'instant    de    son    trépas, 

Ce  père  bien  aimé  me  pressait  dans  ses  bras. 

Que  ce  jour  m'est  présent.  .  .  sa  parole  chérie 

Se  grava  pour  toujours  dans  mon  âme  attendrie  ! 

Ma  fille,  me  dit-il,  puissent  tes  heureux  jours 

Par  les  mains  du  bonheur  voir  prolonger  leur  cours . . 

Rappel] es-toi   souvent   après   mon  existence 

L'amour  que  je  portais  à  ton  aimable  enfance. 

Et  retrouves  bientôt  dans  les  bras  d'un  époux 

L'ami  qui  t'est  ravi  par  un  destin  jaloux. 

Contre  les  faux  plaisirs  qui  trompent  la  jeunesse 

D'Ormonde,  je  l'espère,   appuiera  ta  faiblesse. 

I!   mourut   à   ces   mots. 

St-Preil 
Par   un   hazard   heureux 
Mon  oncle  en  ce  château  nous  rassemble  tous  deux. 
Le  plus  parfait  amour  de  nos  tendres  années 
De    ses    liens    charmants    unit    nos    destinées. 
Un  doux  espoir  enfin  venait  flatter  mon  cœur 
Je  croyais  voir  briller  l'aurore  du  bonheur 
Quand  d'Ormonde  entraîné  par  un  dessein  barbare 
Renverse  nos  projets,  nous  brave  et  nous  sépare. 

Hortense 
Que  faire,  hélas,  St-Preil  ? 

St-Preil 

Fuir  ces  lieux  abhorrés 
Dans  des  climats  lointains  aller  vivre  ignorés, 
Avant  que  le  tyran  dont  l'amour  vous  outrage 
Brise  les  nœuds  sacrés  qui  furent  son  ouvrage. 

Hortense 
Que  dites-vous,  grands  dieux  ! 


—  109  — 

St-Preii.  avec  enthousiasme  et  explosion 

Qu'une  vaine  pudeur 
Ne  doit  point  en  ce  jour  aveugler  votre  cœur, 
Qu'il  faut  pour  un  moment  braver  ses  lois  austrres 
Et  suivre  de  l'amour  les  conseils  salutaires. 
Vous  hésitez  encore.  Votre  cœur  allarmé 
Contre  un  avis  prudent  va  rester  désarmé. 
La  maison  de  mon  père  isole  et  tranquille 
Nous  offre  à  tous  les  deux  un  agréable  asyle. 
Depuis  peu  revenu  d'un  voyage  lointain 
Solitaire,  il  gémit  sur  les  coups  du  destin. 
Il  a  vu  des  vaisseaux  dévorés  par  les  ondes 
Endoutir  dans  la  mer  les  thrésors  des  deux  mondes. 
Et  de  tous  ses  amis  dignes  d'un  meilleur  sort 
Il  est  échappé  seul  aux  horreurs  de  la  mort. 
Nous  irons  partager  son  honnête  indigence 
Et  nous  lui  tiendrons  lieu  d'amis  et  d'opulence. 
Notre  tendre  amitié  charmera  ses  loisirs 
Nous  sèmerons  ses  ans  de  jeux  et  de  plaisirs. 
Plein  de  joyes  il  verra  St-Preil  et  son  amante 
Goûter  les  charmes  purs  d'une  flamme  innocente. 
Ses  vieux  jours  réchauffés  par  nos  feux  délicats 
Dans  le  sein  du  bonheur  braveront  le  trépas. 
Enfin  pendant  longtemps   sa  bonté   paternelle 
Sera  de  ses  enfants  l'amour  et  le  modèle. 

HORTENSE 

Je  céderais  sans  doute  à  ce  touchant  espoir 
Si  l'amour  que  je  sens  étouffait  mon  devoir. 
Mais  les  soins  que  d'Ormonde  a  pris  de  mon  enfance 
Lui  conservent  des  droits  à  ma  reconnaissance. 

St-Preil 
Il  a  tout  effacé  par  ses  projets  affreux. 

HoRTENSE 

Songez  à   ses   bienfaits. 

St-Preil 
Rendez- vous  à  mes  vœux. 

HORTENSE 

Cessez  de  me  porter  à  cette  ingratitude. 


—  110  — 
St-Preil 

Cessez  de  m 'affliger  par  votre  ingratitude 
D'un  rival  odieux  payez  l'horrible  ardeur, 
Trahissez  vos  serments,  vos  feux  et  votre  cœur. 
Quant  à  moi  je  vous  fuis;  sous  un  autre  hémisphère 
Je  vais  ensevelir  ma  honte  et  ma  misère. 

HORTENSE 

Arrêtez. 

St-Preil 

Non  je  pars  et  je  vais  dès  ce  jour 
Cacher  loin  de  ces  lieux  un  malheureux  amour. 
INIais  vous  versez  des  pleurs.  O  personne  adorée, 
Pardonnez  mes  transports  à  mon  âme  égarée 
Prononcez  mon  arrêt,  je  tombe  à  vos  genoux. 

HoRTENSE 

J'adopte   vos    desseins. 

St-Preil 

Que  cet  aveu  m'est  doux. 
Je  vais  tout  préparer. ....  mais  d'Ormonde  s'avance. 

SCENE  II 

HoRTENSE,  d'Ormonde,  St-Preil 

St-Preil  fait  l'action  de  sortir  —  d'ÛRMONDE  froidement  ;  Restez. 
St-Preil  insistant  mais  d'un  air  soumis. 

Monsieur  ? 

D'Ormonde,  d'un  ton  fier  et  sévère. 

Restez. 

à  Hortense,  d'une  voix  dont  il  s'ejjorce  d'adoucir  les  inflexions 

Charmante  Hortense 
Du  bonheur  de  vous  plaire  ardemment  envieux, 
J'attends  de  mes  efforts  le  fruit  délicieux. 
Le  meilleur  des  parents  à  son  heure  dernière, 
Vous  fit  de  m'épouser  sa  touchante  prière 
J'espère  que  sensible  à  ce  sacré  devoir 

{impérieusement) 
Vous  me  dispenserez  d'employer  mon  pouvoir, 
L'amour  que  me  portait  son  âme  nobJe  et  belle 
Vous  est  pour  moi  garant  d'une  ardeur  éternelle. 


—  m  — 

(ici  mouvement  d'impatience  des  deux  amans  qui  semblent  se 
disposer  à  parler  ensemble.  D'Ormonde  les  fixe  successivement  d'un 
regard  plein  de  froideur  et  de  dignité  puis  il  continue  après  un  moment 
de  silence). 

Il  est  vrai  qu'autrefois  méditant  d'autres  nœuds 

J'espérais  de  St-Preil  combler  les  tendres  vœux, 

Mais  son  père  a  voulu  d'une  plage  lointaine 

Hazarder  sur  les  flots  sa  fortune  incertaine. 

Les  flots  ont  englouti  l'espoir  de  sa  fierté 

Et  St-Preil  est  réduit  à  l'humble  pauvreté. 

Digne  d'un  sort  plus  beau,  veuillez  de  mes  richesses 

Agréer    en    ce   jour   les   brillantes    largesses. 

Daignez  d'un  tendre  aveu  couronner  mon  ardeur 

Et  ne  balancez  plus  à  faire  mon  bonheur. 

Que  craignez-vous  Hortense  en  cette  aimable  chaîne 

Qui  vous  fait  de  mon  cœur  l'heureuse  souveraine 

Et  dont  le  nœud  charmant  formé  par  les  amours 

De  jeux  et  de  plaisirs  embellira  vos  jours  ? 

(Moment  de  silence  pendant  lequel  d'Ormonde  semble  attendre 
la  réponse  d'Hortense.  —  Brusque  transition  de  l'espérance  au  dépit.. 
Il  continue  d'un  air  tendre,  mais  impérieux). 

Permettez  que  ce  soir  par  un  doux  hyménée 
Je  voye  enfin  paj^er  ma  flamme  fortunée. 

(A  St-Preil  d'un  ton  amical  et  compatissant,  mais  ironique  et 
malin). 

Quand  (sic)  à  vous,  cher  St-Preil,  de  vos  destins  jaloux 

Occupé  sans  relâche  à  réparer  les  coups 

Repoussez  s'il  se  peut  l'indigence  importune. 

Et  fixez  dans  son  cours  le  char  de  la  fortune. 

Préférez  à  l'amour  la  guerre  et  ses  hazards 

Et  so^^ez  plus  heureux  sous  d'autres  étendars  (sic) 

J'espère  que  bientôt  les  mains  de  la  victoire 

De  lauriers  immortels  ceindront  votre  mémoire. 

Et  déjà  par  mes  soins  un  poste  périlleux 

Offre  à  votre  valeur  ses  dangers  glorieux. 

A  partir  de  demain  ma  parole  vous  lie. 

St-Preil,    à   part 
J'es^Dcre  avant  demain  braver  ta  tyrannie. 


—  112  — 

D'Ormonde,  durement 
Que  dites-vous  !  Sortez  ! 
(A  Hortense  qui  sort,  avec  intérêt  et  affection) 
Vous    me    quittez    aussi. 

Hortense 
Je  vais  à  ma  douleur  me  livrer  loin  d'ici. 

SCENE  III 

d'Ormonde,  seul 

Scène  muette  où  d'Ormonde  est  en  proie  à  l'agitation  et  au  trouble 
le  plus  marqué.  Il  s'assied,  il  appuie  sa  tête  sur  ses  mains.  Silence  de 
l'abattement.  Il  réfléchit  un  instant  et  dit  : 

Sa  douleur  !  et  c'est  moi  qui  déchire  son  âme 
Qui  trouble  sans  pitié  leur  innocente  flamme 
Et  dont  le  cœur  méchant  brise  en  un  même  jour 
Et  les  nœuds  du  devoir  et  les  nœuds  de  l'amour. 

(Silence  court  remplacé  par  des  mouvements  pressés  et  tumultueux). 

Dans  les  murs  de  Marseille  une  amante  adorée 
A  reçu  de  ma  main  l'assurance  sacrée.  .  , 
Peut-être  maintenant  livrée  à  ses  douleurs 
Julie   accable   encore  de  baisers   et   de   pleurs 
Les  écrits  où  l'ardeur  de  ma  vive  tendresse 
De  l'aimer  à  jamais  consignait  la  promesse. 

avec  effusion 

Je  l'adorais  alors  et  mon  cœur  amoureux 
Attachait  mon  bonheur  au  succès  de  mes  feux. 

avec  douleur 

Coupable  et  malheureux  aux  pieds  d'une  cruelle 
Je  brûle  maintenant  d'une  flamme  infidèle. 

(silence  de  V incertitude) 

Qu'ai-je  donc  recueilli  pour  prix  de  mes  transports 

Que  la  haine  d'Hortense  et  le  poids  des  remords  ? 

Par  un  hymen  forcé  j'empoisonne  sa  vie 

Je  trouble  leur  repos  et  je  trahis  Julie. 

Julie.  Ah  !  qu'ai-je  dit  !  Non  !  regrets  superflus, 

Elle  connaît  mon  crime.  Elle  ne  m'aime  plus  ! 


—  113  ~ 

Elle  ne  m'aime  plus.  .  .  non!.  .  .  que  ne  puis-je  encore 

Exprimer  sous  ses  yeux  le  feu  qui  me  dévore 

Et  dans  un  jour  marqué  par  des  destins  plus  doux 

Obtenir  à  ses  pieds  la  crrâce  d'un  époux . .  . 

J'entends  quelqu'un.  Sortpns.  Il  faut  fuir  tout  le  monde 

Dans  l'état  où  je  suis  (il  sort). 


SCENE  IV 

Julie,  en  homme,  seule. 

Dieu,  c'est  lui  !  c'est  d'Ormonde    .' . . 
Il  sort  sans  me  parler...   je  vais  suivre  ses  pas... 
Je  vais  lui  dire. . .  hé  bien. . .  que  lui  dirai-je  ?  hélas  ! 
Sous  cet  étrange  habit,  si  loin  de  sa  patrie 
Ses  yeux  ne  voudront  pas  reconnaître  Julie 
Il  me  repoussera,  Je  viens  troubler  ses  jours, 
Réveiller  ses  remords,  combattre  ses  amours . . . 
Mais  Hortense  dût-elle  enfin  sur  ses  parjures 
Eclairée  aux  dépens  de  mes  propres  injures 
Recrretter  sans  pitié  son  amour  et  ses  feux 
Me  haira-t-il  moins  s'il  est  plus  malheureux 
Je  vais  le  voir  ici  !  que  je  me  sens  troublée 
Dois-je  offrir  à  ses  yeux  mon  âme  dévoilée  ? 
Je  ne  sais  où  j'en  suis,  je  ne  me  connais  plus, 
Et  mon  cœur  est  en  proye  à  cent  pensers  confus 
Soutiens-moi,  Dieu  puissant,  dont  le  charme  m'ins]:^ire 
J'entends  quelqu'un.  C'est  elle  !  ah  !  que  vais-je  lui  dire  ! 

SCENE  V 

Hortense,  Julie  en  habif  d'homme. 

(Le  fragment  retrouvé  se  termine  ici). 


B)  Le  prince  Bibi 

Bibliothèque  de  Besançon,  Manuscrit  1417,  ad  finem 

Oh  !  que  je  te  rends  d'actions  de  grâces,  esprit  créateur  et  sublime, 
qui  trouva  l'art  de  conserver  tes  idées,  et  de  les  communiquer  aux 
autres  par  une  heureuse  combinaison  de  signes  variés,  qui  attacha  un 

8 


—  114  — 

sens  précis  à  des^caractères  bizarres  ;  et  qui  parvins  à  exprimer  avee 
netteté  toutes  les  pensées  et  tous  les  jugements,  par  des  figures  irré- 
gulières !  caldéen,  egiptien,  phénicien,  ange,  démon,  soit  que  tu  ayes 
d'abord  employé  pour  peindre  les  sensations  que  tu  éprouvais,  un 
stilet  ou  une  pierre  aiguisée,  une  plume  ou  une  arête  de  poisson,  des 
feuilles  de  cire,  ou  des  tablettes  d'ardoises,  de  la  terre  glaise  ou  de 
l'écorce  de  papirus,  je  te  rens  grâces  mille  fois  !  sans  cette  heureuse 
invention  de  ton  génie,  la  société  n'offrirait  que  des  peuplades  bar- 
bares,   vieillies   dans   des   habitudes   sauvages,    et   abruties   par   une 

ignorance  grossière sans  l'écriture  que  deviendraient  les  amans 

absens,  qui  s'entendent  de  loin,  les  jeunes  filles  timides  qui  veulent 
se  faire  entendre  sans  parler,  les  procureurs  qui  ensevelissent  la  justice 
sous  les  grosses  de  la  chicane,  les  journalistes  qui  spéculent  sur 
le  succès  de  leurs  feuilles  pour  vivre  aux  dépens  du  scandale  ?  Sans 
l'écriture  plus  de  contrats,  plus  de  romans,  plus  de  traités  stipulés 
entre  les  nations,  plus  de  bouquets  à  Cloris.  Sans  elle,  O  !  malencon- 
treuse postérité,  tu  ne  jouirais  jamais  des  chefs-d'œuvres  de  l'élo- 
quence et  de  la  poésie des  savantes  découvertes  de  la  méta- 

jiliisique  moderne,  des  discours  de  nos  orateurs  et  de  l'almanach  de 
Liège.  .  .  hélas,  la  rare,  la  divertissante,  inconcevable  et  précieuse 
histoire  de  la  pantoufle  de  la  princesse  d'Astracan  ne  serait  pas  mieux 
parvenue  jusqu'à  toi,  que  les  compilations  du  cousin  Jacques,  et  l'Iliade 
d'Homère.. .  prosternes-toi  devant  le  fanal  de  la  raison  humaine  dont 
la  lumière  s'est  répandue  sur  tous  les  siècles  et  sur  tous  les  pa3^s.  .  . 
fais  usage  du  bienfait  de  l'alphabet,  et  épures  les  connaissances  des 
générations  que  tu  vas  enfanter,  —  par  la  lecture  de  mes  ouvrages. 
Ici  mieux  que  partout  ailleurs,  tu  pourras  juger  de  la  multitude  in- 
nombrable de  dispositions  qu'on  peut  donner  aux  vingt-quatre  signes 
de  notre  langue  française,  et  tu  verras  comment  la  scribomanie  est 
parvenue  à  créer  des  livres,  en  jettant  au  hasard  des  traits  noirs  sur 
un  tissu  blanc.  Encore  une  fois,  ceci  est  le  Biblion  par  excellence  le 
Kalon  de  la  littérature  moderne,  les  colonnes  d'Hercule  de  l'intel- 
ligence. Hommes  de  toutes  les  couleurs,  de  toutes  les  régions,  de  tous 
les  cultes  de  toutes  les  opinions,  de  tous  les  temps,  lisez  et  relisez 
encor.  Vous  trouverez  de  tout  dans  ces  pages  éternellement  admira- 
bles, excepté  le  sens  commun,  car  je  ne  voudrais  pas  qu'il  y  fût. 

Vous  allez  me  demander,  lecteur  curieux,  oii  est  Astracan, 
qui  était  la  princesse  d'Astracan,  et  quel  rapport  il  peut  y  avoir  entre 
l'ordre  habituel  de  vos  idées,  et  l'histoire  d'une  pantoufle  ?  mais, 
ô  lecteur  indiscret,  que  savez-vous  si  l'histoire  de  cette  pantoufle 
n'est  pas  liée  à  tout  ce  que  l'histoire  a  de  plus  auientique,  à  tout 
ce  que  la  morale  a  de  plus  respectable,  à  tout  ce  que  la  politique 
a  de  })lus  imposant,  à  tout  ce    que    la    religion    a    de    plus    sacré  ? 


—  115  — 

Que  savez-vous  si  les  destinées  de  cette  pantoufle  n'ont  pas  influé 
sur  celles  d'une  ville,  d'un  état,  du  globe  entier?  Que  savez-vous  si 
le  récit  des  événemens  dont  cette  pantoufle  a  été  le  sujet,  n'est  pas 
susceptible  de  s'embellir  des  charmes  d'une  diction  harmonieuse, 
d'une  poésie  transcendante  ou  d'une  éloquence  patétique  ?  Enfin, 
que  savez-vous  si  je  vous  entretiendrai  de  cette  pantoufle,  qui 
vous  irrite  qui  vous  choque,  et  qui  vous  ennuie,  parce  que  le 
seul  nom  d'une  pantoufle  blesse  votre  oreille  et  révolte  vos  pré- 
tentions ? 

Mais,  de  quel  droit  avez- vous  attaché  à  ce  substantif,  une  idée 
basse  et  triviale,  que  peut-il  avoir  pour  vous,  de  dur  et  de  discor- 
dant ?  représente-t-il  un  objet  fait  pour  inspirer  l'indignation  ou 
le  dégoût  ?  Non,  une  pantoufle  est  une  chose  nécessaire,  et  même 
agréable,  un  meuble  qui  plaît  et  qui  sert  à  tout  le  monde  :  et  dont 
l'usage  est  aussi  universellement  répandu  parmi  les  honnêtes  gens 
que  celui  des  bretelles  élastiques  et  des  lampes  à  la  quinquet.  Que 
vous  dirai-je  ?  J'ai  des  pantoufles,  nous  avons  des  pantoufles, 
ils  ont  des  pantoufles  ,  et  depuis  l'institut  jusqu'au  lycée  de  la 
rue  du  hazard,  depuis  le  théâtre  Montausier  jusqu'au  tribunat,  sur 
cent  parleurs  à  la  mode,  il  y  en  a  quatre-vingt  dix  neuf  qui  raison- 
nent   pantoufle. 

Je  l'avourai,  j'aurais  pu  donner  à  ce  volume  un  titre  plus 
distingué,  et  l'annoncer  d'une  manière  qui  fit  mieux  pressentir  la 
sublimité  de  son  objet,  la  clarté  de  son  exposition,  la  précision  de 
son  stile  et  l'importance  de  son  résultat,  j'aurais  pu  le  faire  passer 
pour  un  fragment  du  Védam,  jiour  un  commentaire  du  Zend,  ou 
pour  un  reste  précieux  de  l'antiquité. 

J'aurais  pu  attacher  à  son  frontispice  le  nom  de  Zoroastre,  de 
Trismégiste,  ou  de  Mathieu  Lansberg,  le  dédier  à  une  société  savante, 
le  mettre  sous  la  protection  d'une  coterie,  le  recommander  à  une 
femme  en  crédit,  le  faire  imprimer  chez  Didot,  et  l'envoyer  tout 
neuf  aux  siècles  à  venir  dans  un  maroquin  de  Bozerian. 

Mais  non...  j'avais  un  but  plus  noble,  plus  désintéressé,  plus  pres- 
sant, surtout.  Mes  créanciers  m'obsédaient,  mon  habit  fleur  d'épine 
tombait  en  lambeaux,  et  ma  comédie  était  déjà  tombée.  Vas,  m'écriai- 
je,  manuscrit  universel,  épitome  des  sciences,  compendium  de  la 
vérité,  catholicon  du  dix-neuvième  siècle  ;  vas  çtonner  l'univers, 
comme  Atala,  Bievriana,  et  le  Mérite  des  femmes.  Fondes,  s'il  le  faut, 
une  secte  nouvelle,  et  fais-moi  vivre  après  ma  mort,  si  tu  n'as  pu 
soutenir  auparavant  ma  débile  existence.  Je  dis,  et  je  le  vendis  vingt 
écus  à  mon  libraire  de  la  rue  du  grand  Moteur  (je  crois). 

Hélas...  le  docte  bramine  qui  recueillait  les  circonstances  incon- 
testables de  cette  histoire  véridique,  et  qui  s'élevait  à  la  plus  illustre 


—  116  — 

des  pantoufles,  le  plus  illustre  des  monumens,  ne  se  serait  pas 
douté  que  son  livre,  envié  par  toutes  les  puissances  de  l'univers, 
étudié  par  tous  les  princes  de  l'orient,  et  commenté  par  cinq  ou  six 
collèges  de  derviches,  passerait  un  jour  de  la  succession  de  mon  grand 
oncle  dans  les  paperasses  de  mon  septième  étage,  et  que,  misérable- 
ment traduit  par  un  barbouilleur  à  la  toise  il  irait  enfler  les  maga- 
sins de  Marchand,  et  alimenter  l'insatiable  curiosité  des  badauds, 
jusqu'à  ce  que  transformé  en  cornet  triangulaire  il  restât  suspendu 
à  une  ficelle  ignoble,  chez  l'épicier  du  coin. 

Je  ne  commencerai  point  comme  l'auteur  que  je  traduis  par  la 
généalogie  de  mon  héroïne,  quoique  je  fasse  grand  cas  des  généalo- 
gies et  du  blazon.  ^lalheureusement,  la  généalogie  de  la  princesse 
d'Astracan  remonte  si  avant  dans  les  tems  anciens  qu'elle  remplit 
à  elle  seule  un  volume  dans  l'original,  il  me  suffit  de  vous  dire  que 
la  princesse  d'Astracan  naquit  l'année  où  l'on  inventa  les  acrosti- 
ches, deux  ou  trois  jours  seulement  après  une  éclipse  de  soleil  visi- 
ble à  Saint-Jean  de  Saône. 

L'éducation  de  la  princesse  fut  très  négligée,  comme  c'est  l'usage 
chez  les  princesses,  cependant,  elle  avait  assez  d'esprit,  pour  une  prin- 
cesse, et  elle  était  assez  jolie  pour  se  passer  d'en  avoir.  Quand  elle 
fut  nubile,  on  l'envoya  demander  en  mariage  de  tous  les  pays  du 
monde,  et  on  l'accorda  à  un  prince  héréditaire  d '(accident,  que  j 'ap- 
pel erai  Bibi,  sur  la  foi  des  crôniques  de  Tritèmius. 

Or,  le  prince  Bibi,  qui  était  d'ailleurs  un  fort  joli  garçon,  passait 
pour  avoir  le  plus  grand  pied  qui  fût  sorti  des  moules  variés  de  la 
nature,  et  ce  pied  prodigieux,  gigantesque  et  incommensurable 
lui  avait  acquis  une  telle  réputation  à  la  cour  que  le  roi  son  père  le 
faisait  souvent  voyager,  de  crainte  qu'à  la  faveur  de  Tinfluence  que 
cette  popularité  lui  donnait  sur  la  nation,  et  particulièrement  sur 
le  beau  sexe,  il    ne  se  fit  un  parti  puissant  et  dangereux  pour  l'état. 

(Le  fragment  se  termine  ici). 


—  117  — 

ni 
Le  sentiment   de    la   nature 

BibliothèqKe  de  Besançon 

Lettres  de  Nodier  à  Girod  (l) 

Lettre    I 


lU'saïK'on,  le  7  août  1707. 


Monsieur   et   elier   ami. 


Quoique  j'aye  l'espérance  de  vous  revoir  bientôt  ici,  je  ne  puis 
tenir  au  violent  désir  que  j'ai  de  converser  un  moment  avec  vous 
et  de  vous  faire  part  de  nos  nouvelles  découvertes.  Elles  vous  inté- 
resseront particulièrement,  car  nous  mettons  autant  d'ardeur  à  cher- 
cher le  troisième  insecte  précieux  que  le  ])remier,  et  nous  ne  rappor- 
tons pas  de  nos  courses  une  entière  satisfaction  tant  qu'elles  n'ont 
pas  eu  quelque  avantage  et  quelque  succès  qui  vous  concernent. 
Je  vous  réserve  donc  pour  le  jour  de  votre  retour  une  lepture  des 
plus  remarquables  j^ar  sa  taille  et  ses  couleurs,  que  je  n'ai  trouvée 
décrite  dans  aucun  auteur  que  j'aye  pu  consulter;  un  bupreste 
inconnu  à  Geoffroy,  qui  est  le  Laevis  de  Linné,  de  Fabri- 
cius  et  d'Olivier.  Les  auteurs,  si  j'en  crois  le  dernier  que  j'ai  nommé, 
ont  hésité  s'ils  ne  devaient  pas  le  placer  dans  la  légende  du  Scarite 
qui  est  une  famille  à  laquelle  ce  pays-ci  n'a  point  d'analogues.  S'il 
se  pouvait  que  vous  lui  trouviez  quelques  caractères  assez  saillants 
pour  cela,  ce  serait  sans  doute  une  découverte  précieuse.  Il  vit  en 
famille  sur  le  sable  aux  environs  des  chemins.  Quant  à  la  lepture, 
elle  habite  le  saule.  Outre  ces  deux  insectes,  nous  en  avons  trouvé 
quelques  autres  encor  et  principalement  un  beau  bennave  azuré 
non  décrit  qui  vous  feront  peut-être  plaisir.  Je  dois  vous  dire  aussi 
qu'après  plusieurs  longues  séances  à  la  bibliothèque  publique,  nous 
sommes  parvenus  à  trouver  le  nom  du  vichard  sur  lequel  nous  étions 
si  fort  en  souci   et  dont  nous  vous  avons  porté  quelques  individus 

C'est  le  hupresiis  novem  )naciilata  de  Linné,    Bupreste  seul 

de  M.  Olivier.  Ce  qui  nous  avait  empêché  de  le  reconnaître  chez  vous, 
dans  Linné,  c'est  qu'il  lui  assigne  ))our  habitation  un  pays  fort  éloi- 
gné du  nôtre,  l'Afrique.  Au  reste,  nous  étions  accoutumé  (sic)  pour 
cette  fois  à  ces  singulières  émigrations  d'insectes  par  l'exemple  du 

(1)  Nous  devons  à  l'obligeance  de  M.  Gazier  la  connaissance  du  dossier  Girod 
de  Chantrans  à  la  Bibliothèque  de  Besançon.  C'est  des  manuscrits  le  concernant, 
jégués  par  Estignard,  que  ces  lettres  sont  tirées. 


—  118  — 

carabe  lissé  dont  je  vous  ai  parlé,  que  ces  Messieurs  font  originaire 
des  côtes  de  Coromandel.  Ils  connaissent  bien  peu  l'un  et  l'autre 
notre  vichard  et  on  voit  bien  par  l'imperfection  de  leur  description 
qu'il  est  fort  étranger  pour  eux,  mais  si  nous  avons  liésité  à  le  recon- 
naître dans  le  livre  d'Olivier,  les  planches  dont  il  est  orné  nous  ont 
ôté  tout  moyen  d'en  douter  et  nous  l'avons  trouvé  fort  ressemblant. 
Je  crois  vous  avoir  dit  à  Novillars  que  j'avais  fait  la  découverte  de 
cette  belle  tritône  non  décrite  que  je  n'avais  vue  jusqu'alors  que 
dans  votre  collection.  Quelque  prix  que  j'y  attachasse,  l'amitié  qui 
m'attache  à  Monsieur  Luczot  m'a  engagé  à  lui  en  faire  le  sacrifice 
au  moment  où  il  a  reçu  sa  commission  d'ingénieur  pour  Saint-Brieuc, 
à  près  de  deux  cents  lieues  d'ici,  mais  je  vous  avoue  que  l'espérance 
que  j'ai  conçue  que  vous  voudriez  bien  la  remplacer  par  une  des 
trois  que  vous  possédez,  si  vous  n'y  tenez  pas  trop,  a  pu  seule  me 
préserver  de  la  douceur  que  j'aurais  sentie  à  me  défaire  de  ce  bel 
insecte. 

C'est  assez  vous  parler  d'insectes,  quand  je  devrais  employer  toute 
une  lettre  à  vous  témoigner  des  sentiments  d'amitié  et  de  reconnais- 
sance qui  ne  s'éteindront  qu'avec  ma  vie,  mais  la  persuasion  où  je 
suis  que  vous  ne  doutez  pas  de  mon  cœur,  m'a  dispensé  en  quelque 
sorte  de  ce  devoir.  Je  vous  suplie  de  faire  agréer  mes  hommages  à 
toute  votre  famille  et  de  les  recevoir  en  particulier.  M.  Luczot,  qui 
recevra  peut-être  l'ordre  définitif  de  son  départ  avant  le  jour  de  votre 
arrivée,  si  les  étranges  changemens  opérés  dans  le  ministère  ne  lui 
sont  pas  assez  nuisibles  pour  amener  la  révocation  de  son  emploi, 
me  charge  de  vous  faire  agréer  les  témoignages  de  son  respect.  Vous 
devez  penser  que  toute  ma  famille  est  aussi  d'accord  avec  moi  et 
qu'elle  partage  sincèrement  les  sentiments  d'amour  et  de  vénéra- 
tion dont  je  suis  pénétré  pour  vous. 

Votre   bon    et    resDCctueux    ami.  Charles   Nodier. 


Lettre  II 

Besançon,    le    10    Août    1797 

Monsieur   et   Cher   Amt, 

Votre  dernière  lettre  n'a  fait  qu'ajouter,  s'il  se  peut,  à  vos  bontés 
pour  moi  et  à  ma  reconnaissance  envers  vous.  C'est  un  sentiment  que 
votre  souvenir  excitera  à  jamais  dans  mon  cœur  et  qui  ne  mourra 
(pi 'avec   moi. 

Vous  savez.  Monsieur,  que  les  concours  sont  ouverts  depuis  quelques 
jours  et  quoique  ce  ne  fût  pas  le  dessein  de  M.  Luczot  ni  de  moi,  Mon- 


—  119  — 

sieur  de  Besse  nous  a  vivement  cniragés  à  y  soutenir  thèse  sur  l'ento- 
mologie. Nous  avons  cru  devoir  le  faire  par  la  raison  que  cela  lui 
plaisait  et  lundi  4  fructidor,  nous  étalerons  en  public  notre  petite 
science.  Elle  aurait  eu  grand  besoin  d'être  corroborée  par  vos  conseils 
et  vos  interventions,  mais  nous  avons  tâché  de  réparer  le  tort  que 
nous  faisait  votre  absence  par  un  travail  forcé  et  opiniâtre  ;  il  nous 
met  du  moins  en  état  de  paraître  sans  danger,  et  s'il  ne  nous  conduit 
]:)as  bien  glorieusement  au  port,  il  nous  préservera  sans  doute  des 
écueils.  D'ailleurs  nous  avons  des  choses  à  dire  qui  compenseront 
peut-être  l'imperfection  du  style.  Au  milieu  de  nos  recherches  actives, 
nous  avons  formé  quelques  doutes  sur  l'usage  des  antennes  dans  les  / 
insectes.  Aucun  auteur  n'en  avait  parlé.  L'espoir  de  faire  une  décou- 
verte a  enflammé  notre  courage  et  soutenu  notre  patience.  Enfin, 
après  mille  conjectures  plus  bizarres  les  unes  que  les  autres  et  mille 
expériences  également  infructueuses,  nous  avons  indubitablement 
reconnu  que  les  antennes  faisaient  dans  les  insectes  les  fonctions  de 
l'organe  de  l'ouïe.  Nous  avons  observé  qu'elles  étaient  très  creuses  en 
dedans,  très  poreuses  en  dehors  et  que  dans  tous  les  insectes  leur  base 
correspondait  immédiatement  à  la  cervelle.  Les  premières  découvertes 
n'auraient  encore  fourni  que  des  résultats  douteux  si  nous  ne  les 
avions  soutenus  par  des  expériences  plus  fructueuses  que  les  autres, 
car  elles  ont  réussi  au  gré  de  nos  souhaits.  Je  vous  en  réserve  le  détail 
à  votre  arrivée.  Elle  ne  peut  pas  être  trop  prompte  au  gré  de  mon 
cœur. 

Je   vous  prie,   Monsieur   et   Cher  Ami,   d'être  persuadé,    etc 

Charles     Nodier. 

Lettre  III 

Besançon  ce  .  .  .  Novembre  1797 

Monsieur  et  très  cher  Ami, 

Il  faut  que  je  commance  ma  lettre  par  vous  remercier  de  la  bonté 
que  vous  avez  eue  de  me  destiner  un  exemplaire  de  votre  mémoire 
sur  la  glacière  de  Baume,  Monsieur  Regnard  (?)  me  l'a  remis  il  y  a 
quelques  jours  de  votre  part  et  je  l'ai  lu  avec  l'intérêt  que  l'on  doit 
apporter  à  tout  ce  qui  vient  de  vous.  Je  vous  envoie  en  échange  une 
autre  dissertation  qui  n'est  pas  de  même  aloy  que  la  votre,  mais 
quand  je  vous  rends  douze  pages  in-4  pour  quatre  pages  in-12  vous 
n'avez  pas  lieu  de  vous  plaindre  et  ce  que  votre  écrit  a  d'avantages 
par  le  fonds,  le  mien  le  compense  pour  la  forme.  En  un  mot,  si  le  mé- 
moire sur  la  glacière  FemporcC  par  le  style  et  par  les  idées  le  mien 


—  120  — 

l'emportera  à  la  toise  et  à  la  balance.  C'en  est  assez  aux  yeux  de 
certaines  gens  et  si  je  me  fais  relier  en  maroquin,  je  pourrais  pré- 
tendre à  une  place  distinguée  dans  les  bibliothèques  ;  l'ouvrage  tou- 
tefois n'en  vaudrait  pas  mieux.  Mais  n'allez- vous  pas,  Monsieur 
(juereller  mon  adjoint  et  moi  sur  cette  singulière  manie  qui  nous 
porta  à  faire  frémir  les  presses  sur  un  livre  de  si  chétive  conséquence  ! 
Vous  nous  trouverez  sans  doute  bien  hardis  et  bien  présomptueux 
d'avoir  voulu  multiplier  des  productions  inutiles  et  sans  valeur, 
quand  tant  de  savans  estimables  et  tel  dont  la  modestie  serait  affligée 
si  j'osais  prononcer  ici  son  nom,  laissent  inconnus  des  ouvrages  pré- 
cieux et  utiles,  dont  la  publication  ne  pourrait  tourner  qu'à  leur  gloire. 
J'avoue  franchement  qu'il  est  difficile  de  répondre  et  que  nous  avons 
tort  d'être  imprimés,  cependant  un  exposé  rapide  des  circonstances 
qui  ont  précédé  cette  époque,  pourra  peut-être  nous  justifier  à  vos 
yeux,  si  la  lecture  de  la  brochure  que  je  vous  envoie,  ne  vous  a  pas 
d'avance  prévenu  contre  ses  auteurs  ;  vous  avez  su.  Monsieur  que 
nous  avions  regardé  comme  certaine  l'existence  de  l'organe  de  l'ouïe 
dans  les  antennes  des  insectes.  J'ai  cru  même  qu'indépendamment 
des  expériences  que  je  vous  détaillai  à  Novillars,  vous  seriez  curieux  de 
lire  les  motifs  principaux  qui  nous  avaient  porté  à  adopter  ce  sentiment. 
Je  les  écrivis  donc  de  concert  avec  M.  Luczot  pour  vous  en  faire  part 
au  plus  tôt  et  recevoir  vos  avis,  mais  à  peine  en  eûmes-nous  barbouillé 
quelques  pages  que  l'incorrection  de  notre  écriture,  nous  fit  sentir  le 
besoin  de  copier  d'une  manière  plus  soignée  ce  sale  original.  Vous 
concevez  qu'outre  cela,  il  était  naturel  que  j'en  conservasse  un  exem- 
}:)laire  ici,  tandis  que  mon  adjoint  en  emporterait  un  autre  à  Rennes 
en  Bretagne  ;  Monsieur  de  Besse  avait  paru  désirer  enfin  l'exposé  de 
nos  idées  et  les  membres  du  jury  d'instruction  par  l'organe  de  Monsieur 
Kilg,  nous  avaient  invité  à  classer  nos  probabilités  sous  la  forme  d'une 
dissertation  qu'ils  agréeraient  avec  indulgence  —  nous  calculâmes 
sur  nos  doigts,  qu'il  ne  nous  fallait  pas  transcrire  moins  de  huit  à 
dix  fois,  huit  à  dix  grandes  pages  in-folio.  Nous  essayâmes  mais 
bientôt  nous  perdions  à  la  fois  la  force  et  les  moyens  d'écrire  et  nous 
n'en  étions  pas  au  dixième  de  notre  besogne  que  nous  manquions 
déjà  d'encre,  de  plumes,  de  papier  et  de  patience.  Une  idée  bizarre  se 
présenta  à  mon  esprit  ;  je  la  saisis  sans  réflexion  et  je  courus,  muni 
de  quelques  mesquines  (passage  déchiré)  à  qui  j'intimai  gravement  l'ordre 
de  nous  expédier  en  caractères  de  Didot,  un  brevet  pour  l'immortalité, 
jusqu'à  concurrence  d'une  cinquantaine  d'exemplaires.  Vous  savez 
par  le  nombre  que  notre  honneur  ne  court  pas  de  grands  risques  à 
la  publication  d'une  si  petite  quantité,  d'ailleurs  le  premier  exemplaire 
est  entre  vos  mains,  vous  allez  décider.  Un  seul  mot  et  toute  l'édition 
sera  bientôt  livrée  aux  flammes.  Je  suis  bien  persuadé  cependant 


—  121  — 

que  votre  juirement  sera  moins  sévère  et  que  vous  épargnerez  la  peine 
du  feu  à  ce  fils  aîné  de  nos  belles  conceptions.  Oserons-nous  espérer 
du  moins  que  vous  voudrez  bien  nous  dire  exactement  votre  avis, 
moins  sur  le  style  que  vous  avez  jugé  d'avance,  que  sur  les  conjec- 
tures assez  fondées  que  nous  exposons  dans  ce  mémoire  ?  —  nous  n'y 
avons  pas  joint  les  expériences  parce  que  je  vous  les  ai  déjà  dites 
et  que  cet  ouvrage  n'a  été  fait  que  pour  vous.  Vous  ne  me  faites  pas 
sans  doute  le  tort  d'en  douter  et  vous  savez  bien  que  si  j'ose  désirer 
quelquefois  d'acquérir  des  connaissances  un  peu  étendues  en  histoire 
naturelle,  c'est  que  je  sais  que  le  peu  de  gloire  que  j'en  pourrais  retirer 
rejaillirait  tout  sur  vous  qui  m'en  avez  inspiré  l'amour  et  qui  avez  bien 
voulu  me  faire  part  de  toutes  celles  de  vos  connaissances  dont  les 
élémens  étaient  à  la  portée  de  mon  esprit.  Je  me  connais  assez  pour 
savoir  que  le  ciel  ne  me  donnera  pas  ce  moyen  de  répondre  à  vos 
instructions  et  à  votre  amitié,  mais  si  l'attachement  le  plus  sincère, 
si  la  reconnaissance  la  plus  profonde,  si  le  dévouement  le  plus  complet, 
si  tous  les  sentiments  enfin  dont  mon  âme  est  susceptible,  peuvent  me 
rendre  digne  de  vos  soins  et  de  l'amour,  en  quelque  sorte,  paternel, 
que  vous  m'avez  témoigné,  soyez  bien  persuadé  que  tant  que  j'exis- 
terai, j'y  conserverai  des  droits.  Nous  aurions  attaché  votre  nom  à 
ce  mémoire,  s'il  avait  valu  la  peine  de  vous  être  offert,  si  ce  n'avait 
pas  été  annoncer  trop  de  présomption  que  de  débuter  sous  vos  aus- 
pices et  si,  d'ailleurs,  nous  n'eussions  pas  garanti  la  vérité  de  nos 
conjectures  en  les  appuyant  du  nom  d'un  naturaliste  si  fait  pour  les 
juger.  — -  Nous  avons  si  bien  senti  toutes  ces  raisons,  que  nous  n'avons 
pas  même  osé  vous  en  demander  la  permission.  —  Puissions-nous  à 
force  de  recherches  et  de  travaux,  pénétrer  assez  avant  dans  les  su- 
blimes mystères  de  la  nature,  pour  avoir  l'honneur  de  vous  proclamer 
notre  maître. 

Si  vous  n'étiez  pas  si  bon  envers  moi,  j'hésiterais  à  vous  envoyer 
une  lettre  si  longue,  qui  vous  fera  perdre  tant  de  momens  précieux, 
mais  je  conte  assez  sur  votre  amitié  pour  espérer  que  vous  la  lirez 
toute  entière  ;  je  n'ose  pas  espérer  que  votre  réponse  sera  aussi  longue 

que  ma  lettre  et  j'attache  tout au  bonheur  de  converser  avec 

vous  que,  dût-elle  être  toute  employée  à  renverser  l'échafaudage  de 
mes  découvertes,  je  n'hésiterais  pas  à  la  désirer.  Je  suis  bien  empêché  de 
goûter  cette  satisfaction  autrement  que  par  le  secours  de  l'écriture. 
J'ai  besoin  d'apprendre  mille  choses  avec  vous,  et  il  faudra  encore 
que  vous  veuillez  bien  me  permettre  à  votre  retour  de  puiser  dans  votre 
société,  votre  collection  et  vos  livres  des  connaissances  que  je  ne 
trouverais  pas  ailleurs.  J'essayerai,  par  exemple,  de  décrire  ceux  des 
insectes  qui  ont  été  inconnus  à  Geoffroy  pour  enrichir  de  leur  peinture 
un  racourci  du  recueil  que  j'en  rassemble.  Je  tâche  aussi  de  me  mettre 


—  122  — 

€11  état  de  dessiner  et  d'enluminer  toutes  sortes  d'insectes  d'après 
nature.  Malgré  le  peu  de  disposition  que  j'ai  naturellement  à  tout 
<îela,  j'espère  en  venir  à  bout  avec  du  travail  et  de  la  patience.  Il 
vous  en  faudra  bien  davantage  pour  lire  cette  lettre  sans  fin.  Qu'il 
me  soit  permis  après  vous  avoir  ennuyé  si  longtemps  de  vous  témoi- 
gner les  respects  de  toute  ma  famille  et  de  vous  prier  d'en  faire  part 
à  la  vôtre,  mais  gardez-moi  le  secret  sur  mes  sottises  et  ne  me  tirez 
pas  de  l'oubli  auquel  les  écrivains  de  ma  sorte  sont  condamnés,  auprès 
des  personnes  à  l'estime  desquelles  je  tiens  le  plus. 

Je  suis  avec  les  sentiments  de  l'amitié  la  plus  sincère  et  de  l'estime 
la  plus  profonde,  Votre  tendre  et  respectueux  amy. 

Charles   Nodier. 
Lettre  IV 

Besançon,  le  26  Novembre  1797 
Monsieur, 

J'ai  mille  remerciements  à  vous  faire  de  votre  lettre,  et  mille  ex- 
-cuses  à  vous  demander  de  ma  négligence  à  y  répondre.  Je  pourrais 
alléguer  pour  ma  défense  la  rentrée  de  l'école  centrale  et  mille  autres 
petites  occupations  journalières  ;  mais  comme  il  n'}^  a  rien  de  plus 
intéressant  pour  moi  que  votre  amitié  et  votre  conversation  et  que 
ce  serait  mal  les  apprécier  que  d'y  préférer  aucune  autre  chose,  j 'aime 
mieux  passer  pour  n'avoir  rien  fait  du  tout,  que  pour  avoir  rempli 
mes  devoirs,  à  l'exception  de  celui  qui  doit  m'être  le  plus  sacré. 
Vous  me  prendrez  donc  pour  un  paresseux,  si  cela  vous  semble  juste, 
mais  non  pas  pour  un  ingrat.  —  Revenons  aux  remerciements  que 
je  vous  dois,  Monsieur.  Ils  fourniraient  matière  à  des  volumes  et  c'est 
pour  vous  épargner  l'ennui  que  je  les  restrains  cette  fois  dans  les 
bornes  d'une  lettre  ;  la  vôtre  a  porté  de  notre  écrit  un  jugement  trop 
avantageux,  mais  en  revanche,  en  ce  qui  me  concerne  particulièrement 
est  pour  le  moins  aussi  sévère,  et  j'ai  le  droit  de  me  plaindre  de  votre 
amitié  si  elle  a  pris  pour  le  langage  de  l'adulât  on  la  simple  expression 
du  sentiment.  Mais  vous  me  connaissez  trop  pour  s^ispecter  mes 
desseins,  et  je  vous  connais  trop  aussi  pour  essayer  de  vous  louer. 
Quand  même  il  me  serait  possible  de  proportionner  les  éloges  à  celui 
qui  en  serait  l'objet,  votre  modestie  les  laisserait  encore  bien  au- 
dessous  d'elle  ;  je  le  savais  et  si  quelque  sentiment  longtems  contenu 
s'est  échappé  malgré  moi,  vous  me  pardonnerez  sur  l'intention.  Quant 
à  la  partie  critique  de  votre  lettre  quoiqu'elle  m'ait  fait  moins  de 
peine  que  le  reproche  dont  je  viens  de  vous  parler,  j'ai  été  attristé 
cependant  de  ce  que  notre  ouvrage  ne  se  trouvait  pas  entièrement 
conforme  à  vos  vues.  Qu'il  me  soit  permis  de  vous  exposer  rapidement 


—  123  — 

les  raisons  qui  nous  ont  porte  à  ne  pas  joindre  nos  expériences  à  nos 
conjectures.  Outre  celle  que  je  vous  exposai  la  dernièrç  fois  que  j'eus 
l'honneur  de  vous  écrire,  un  i^rand  nombre  d'autres  concourût  à  nous 
déterminer,  comme  nous  n'avions  envisagé  sérieusement  notre  sys- 
tème que  sur  la  fin  de  l'été,  les  insectes  nous  manquèrent  avant  que 
nous  ayons  pu  les  examiner  suffisament.  Du  petit  nombre  d'épreuves 
que  nous  fîmes,  une  partie  réussit  et  l'autre  nous  fut  contraire,  parce 
que  c'est  le  hasard  qui  dirige  presque  toujours  les  résultats  dans  ce' 
^enre  de  recherches,  et  nous  n'osâmes  pas  avancer  comme  certaines 
des  choses  dont  la  réussite  était  équivoque.  En  troisième  lieu,  nous 
ne  voulûmes  pas  donner  le  détail  de  nos  procédés  parce  que  nous 
espérâmes  que  les  entomologistes  qui  seraient  instruits  de  nos  con- 
jectures pourraient  en  hasarder  d'autres  plus  faciles  et  plus  heu- 
reuses auxquels  nous  n'avions  peut-être  pas  pensé.  D'ailleurs  — 
l'exemple  des  naturalistes  qui  ont  découvert  l'organe  de  l'odorat 
dans  les  insectes,  nous  autorisait  à  ne  pas  faire  mention  de  nos  expé- 
riences puisque  les  raisons  qu'ils  produisent  sont  au  moins  aussi 
conjecturales  que  les  nôtres.  Enfin,  nous  comptions  renouveler 
dès  que  la  saison  le  permettrait,  nos  recherches  et  nos  observations. 
M.  Luczot  aura  lieu  de  le  faire  dans  son  pays  sur  des  crahes  et  des 
homars,  ce  qui  rendra  ses  opérations  beaucoup  plus  commodes 
à  cause  de  la  grosseur  des  sujets,  et  si  elles  nous  apportent  des  résul- 
tats satisfaisans,  nous  en  ferons  part  aux  amateurs  d'entomologie 
par  la  même  voye. 

M.  Luczot  me  charge  de  vous  présenter  ses  respects  et  en  même 
temps  ses  adieus,  car,  comme  il  part  vendredi  prochain,  ii  n'aura 
jamais  le  bonheur  de  vous  revoir. 

Agréez  les  sentiments  avec  lesquels  je  suis 

Votre  respectueux  ami 

Charles  Nodier. 

Lettre  V. 

Lettre  du  15  septembre  1798,  dans  laquelle  il  annonce  sa  nomi- 
nation de  bibliothécaire  qui  a  eu  lieu  depuis  quelques  jours.  Fait  des 
protestations  chaleureuses  comme  naguère,  mais  plus  acceptables  et  plus 
naturelles. 

Lettre  VI. 

Paris,  15  mars  1832,  adressée  à  M.  Girod  de  Chantrans,  rue  de  la 
Vieille  Monnoye  à  Besançon.  Signe  «  son  fils  dévoué  »  —  s'excuse 
d'être  resté  longtemps  sans  lui  donner  signe  de  son  affection.  A  de 
ses  nouvelles  par  son  neveu  Gaspard  de  Pons. 


—  124  — 

Lettre  VII. 

Paris,  le  27  août  1884, 
Monsieur,   le  plus   cher   et  le   meilleur  des   amis, 

J'ai  bien  vainement  espéré  cette  année  d'aller  vous  visiter  dans 
votre  agréable  retraite.  C'est  là,  un  des  rêves  les  plus  doux  de  ma 
vie,  mais  je  ne  suis  que  trop  accoutumé  à  ne  pas  les  réaliser.  Des 
travaux  qui  ne  finissent  que  pour  recommencer  sans  cesse  m'enchaî- 
nent dans  un  pays  que  je  n'aime  point,  mais  qui  est  le  seul  où  je 
puisse  vivre,  et  il  m'a  fallu  renoncer  depuis  longtemps  au  plus  doux 
de  mes  châteaux  en  Espagne,  une  maisonnette  en  Franche-Comté, 
avec  un  petit  jardin,  le  voisinage  des  bois,  de  l'indépendance  et  des 
loisirs.  Quel  plaisir  j'aurais  alors  à  vous  aller  revoir,  vous  et  votre 
excellente,  votre  admirable  Eléonore  qui  n'est  jamais  sortie  de  mon 
cœur  ?  Il  n'y  faut  pas  penser.  La  maladie  s'est  jointe  depuis  quel- 
ques mois  à  tous  les  autres  obstacles  pour  me  retenir  dans  ma  grande 
prison  de  Paris,  où  je  serais  encore  plus  malheureux,  si  je  ne  m'y 
étais  pas  fait  une  solitude  au  milieu  de  ma  famille.  J'en  suis  arrivé 
en  effet,  à  la  résolution  de  ne  plus  sortir,  et  je  m'en  trouve  si  bien 
que  j'y  persisterai  sans  doute.  Je  voudrais  bien  que  ce  plan  de  vie 
qui  est  tout  récent  datât  d'un  ou  deux  ans  de  plus.  J'aurais  eu  le 
bonheur  de  me  trouver  chez  moi  quand  votre  neveu  mon  ami  Gaspard 
de  Pons,  y  conduisit  un  des  fils  de  M"^^  Amey  que  je  n'ai  pas  eu  la 
satisfaction  de  voir,  parce  que  son  cousin  eût  la  poétique  étourde- 
rie  de  ne  pas  me  laisser  son  adresse  et  qu'il  était  parti  quand  je  fus 
parvenu   à   la   découvrir. 

J'use  pour  me  rappeler  à  votre  souvenir  de  l'offre  d'un  bon  jeune 
homme  qui  désire  passionnément  de  vous  voir  à  son  passage  à  Baume, 
dans  l'excursion  qu'il  se  propose  de  faire  au  travers  de  nos  monta- 
gnes pour  quelques  recherches  d'antiquité  dont  il  s'occupe.  C'est 
un  Monsieur  Weiss,  de  Besançon,  dont  vous  connaissiez  très  bien 
l'honorable  famille  autrefois  votre  voisine  !  Je  le  vois  souvent  à  Pa- 
ris où  il  se  livre  avec  succès  à  de  bonnes  études  littéraires  qui  le  ren- 
dront certainement  capable  un  jour  d'honorer  son  pays.  Je  vous 
prie  de  vouloir  bien  l'accueillir  pour  l'amour  de  moi,  car  je  lui  suis 
d'autant  plus  attaché  qu'il  n'y  a  presque  personne  ici  avec  qui  j'aie 
plus  souvent  le  plaisir  de  parler  de  vous,  et  qui  sache  mieux  vous 
aimer  et  vous  admirer,  comme  je  veux  qu'on  vous  admire  et  qu'on 
vous  aime. 

Il  vous  entretiendra  peut-être  de  ma  petite  bibliothèque  qui  est 
mon  unique  et  chère  fortune,  et  dont  je  serais  j^lus  fier  si  j'avais  été 


—  125  — 

assez  heureux  pour  y  conserver  vos  ouvrages,  mais  il  ne  m'est  rien 
resté  absolument  de  ce  que  possédait  mon  pauvre  père,  et  vous  savez 
bien  que  VEssai  sur  la  Destination,  Les  pensées  sur  les  quatre  âges  et 
le  Voyaç^e  d'un  Suisse  ne  se  trouvent  pas  dans  le  commerce.  Ne  re- 
gardez pas  ceci,  je  vous  en  prie,  comme  la  demande  indirecte  d'un 
importun.  Rien  ne  me  serait  plus  agréable  que  ces  beaux  livres  qui 
ont  fait  jadis  mes  délices,  mais  je  suis  trop  convaincu  qu'il  ne  vous 
en  reste  depuis  longtemps  que  vos  exemplaires. 

Comme  l'intérêt  tendre  et  paternel  que  vous  avez  pris  à  moi,  a 
daigné  s'étendre  à  ma  famille,  j'ose  croire  que  vous  ne  me  saurez 
pas  mauvais  gré  de  vous  rappeler  ma  chère  sœur  Elise,  qui  vous  garde 
une  bien  respectueuse  amitié.  Elle  a  épousé  un  Docteur  en  médecine 
nommé  M.  Fourtelle,  frère  d'un  homme  très  avantageusement  connu 
dans  cette  science  dont  vous  vous  souvenez  sans  doute  et  qui  tient 
lui-même  un  rang  distingué  parmi  ses  confrères.  Il  habite  à  dix-huit 
lieues  de  Paris,  dans  une  jolie  petite  ville  appelée  Vernon,  où  j'ai 
eu  le  bonheur  de  voir  sa  famille  investie  de  la  considération  générale. 
Ma  sœur  qui  est  très  heureuse  a  une  fille  fort  jolie  qui  touche  à  sa 
Seizième  année,  et  qui  a  reçu  une  parfaite  éducation. 

Je  vous  supplie.  Monsieur,  de  me  conserver  les  sentiments  que 
votre  dernière  lettre  m'a  encore  promis,  de  croire  que  les  miens  sont 
inviolables,  et  d'en  faire  agréer  l'expression  à  Madame  Amey. 

Je   suis   avec   un   tendre   respect. 

Monsieur  et  vénérable  ami, 

Votre  constamment  dévoué 

Charles   Nodier 
de  l'Académie  française. 

Bibl.  de  Besançon.  —  Manuscrit  630,  ancien  fond, s  correspondance 
de  M.  Coste,  bibliothécaire.  Nodier  à   Coste 

Quintigny,  le  4  août  1800. 
Monsieur, 

Il  faut  que  je  com])te  bien  sur  l'extrême  bonté  dont  vous  m'avez 
donné  tant  de  marques,  pour  oser  vous  adresser  la  prière  qui  fait 
l'objet  de  cette  lettre,  encore  me  semble-t-elle  si  téméraire  que  je 
ne  serais  point  étonné  que  vous  n'y  dégniassez  pas  répondre.  Voici 
de  quoi  il  s'agit  . 

Retiré  depuis  plusieurs  mois  dans  le  hameau  de  Quintigny,  dépar- 
tement du  Jura,  j'ai  pris  la  résolution  de  n'en  sortir  qu'après  avoir 
mis  au  net  trois  ouvrages  dès  longtemps  achevés,  mais  qui  ont  besoin 
d'être  revus,  une  théorie  de  Valphahet  naturel,  un  commentaire  sur 
La  Fontaine,  et  un  essai  philosophique  et  pittoresque  sur  les  insectes 


—  126  — 

considérés  dans  leur  harmonie  avec  toute  la  nature.  Ce  dernier  ouvrage 
dont  je  m'occupe  depuis  nombre  d'années  est  le  plus  près  de  paraître. 

Et  bien,  Monsieur,  je  ne  saurais  le  terminer  d'une  manière  satis- 
faisante i)our  moi,  si  je  n'ai  pas  communication  pendant  quelques 
jours  du  travail  d'Olivier,  sur  les  insectes  à  étuis  et  des  planches  assez 
médiocres,  mais  fort  coûteuses  qu'il  y  a  ajoutées,  Je  me  rappelle 
distinctement  que  la  plus  grande  partie  de  ce  livre  se  trouve  à  la 
bibliotlièque  publique  dont  l'administration  vous  est  confiée  et  c'est 
là  que  j'irais  sous  vos  auspices,  recueillir  les  documents  dont  j'ai 
besoin,  si  l'état  actuel  de  ma  fortune  me  permet  lait  un  déplacement 
aussi  considérable  pour  un  avantage  aussi  précaire.  Je  me  suis  d'ail- 
leurs persuadé  que  votre  politesse,  qui  ne  s'est  jamais  démentie 
pourrait  m'é]:)argner  le  voyage  et  que  vous  ne  craindriez  pas  de  me 
confier  pour  un  mois  ou  deux  au  plus,  un  livre  peu  usuel,  et  dont 
l'absence  pendant  le  court  espace  de  temps  ne  se  fera,  sans  doute, 
pas  sentir  dans  votre  dépôt.  J'ai  présumé  que  vous  voudriez  bien 
faire  la  différence  d'une  demande  de  pure  curiosité,  qui,  dès  lors,  ne 
mériterait  pas  d'être  accueillie,  et  d'une  prière  qui  a  pour  but  l'a- 
vancement de  la  science,  enfin,  j'étais  sûr  que  vous  ne  douteriez 
point  du  soin  extrême  que  peut  mettre  à  la  conversation  d'un  ouvrage 
précieux,  un  homme  dont  vous  connaissez  la  passion  pour  les  livres, 
et  qui  porte,  il  faut  l'avouer,  jusqu'à  la  manie,  la  recherche  et  la  dé' 
licatesse  dans  ce  qui  concerne  leur  condition. 

Si  vous  ne  rejettez  pas  ma  supplique  bien  humble,  et  bien  ins- 
tante, il  suffirait  que  vous  eussiez  la  complaisance  d'envelopper 
l'ouvrage  avec  précaution  et  de  me  l'adresser  par  la  diligence  à  Lons- 
le-Saulriicr,  Bureau  restant.  Les  livres  les  plus  magnifiques  me  sont 
j^arvenus  par  cette  voie,  sans  être  nullement  altérés. 

Encore  une  fois,  il  y  a  de  la  témérité  dans  ma  confiance,  mais  cette 
témérité  même  tient  du  sentiment  que  vous  m'inspirez.  Il  m'est 
doux  de  me  souvenir  souvent  que  j'ai  eu  le  bonheur  de  vivre  près 
de  vous,  que  j'ai  eu  quelque  part  dans  votre  amitié  et  qu'il  m'y  reste 
peut-être,  quelques  droits.  J'en  use  donc  ])our  ne  pas  les  laisser  pres- 
crire et  pour  me  rappeler  à  la  mémoire  d'un  des  hommes  que  j'aime 
et  que  j'estime  le  plus. 

J'ai  l'honneur  d'être...  Charles  Nodier 

à  M.  Coste,  Bibliothèque  de  la  ville  de  Besançon,  rue  Neuve,  à  Besançon 


127 


IV 


Le    séjour    à    Amiens 

Besançon,  Manuscrit  1416 

A)   Lettres  à  Weiss  et  à  sa  mère. 

Lettre  à   Charles   Weiss,   secrétaire   de  M.   le  Maire,   à  Besançon 

Paris,    mardi. 

«  Je  t'écris  de  Paris  et  fort  à  la  hâte,  pour  te  recommander  quel- 
ques soins.  Le  premier  est  de  me  faire  parvenir  mes  livrets  tels  quels, 
les  ouvrages  rares  sont  aujourd'hui  d'une  si  effrayante  cherté  à  Paris, 
que,  dans  le  cas  où  l'on  pense  à  s'en  défaire,  il  faut  profiter  du  moment  ; 

les  plus   simples passent  15    francs;    c'est  la  collection    qui   a 

le  plus  augmenté  de  prix,  surtout  pour  les  auteurs  français,  le  Mon- 
taigne est  à  cinquante  écus.  Encore  une  fois,  je  ne  tiens  plus  à  ce 
qu'ils  soient  reliés  ;   il  me  les  faut. 

«  La  folie  des  insectes  est  encore  plus  exagérée,  s'il  est  possible. 
Je  me  suis  empressé  d'en  vendre  tout  ce  que  contenait  ma  boîte  de 
voyage  et  que  j'avais  déjà  double.  Si  j'avais  eu  la  Rosalie,  je  n'au- 
rais pas  été  en  peine  d'en  trouver  cinq  louis. 

«  Fais-moi  le  plaisir  de  passer  chez  Gevril  à  la  réception  de  ma  let- 
tre et  de  la  laisser  entre  ses  rîiains.  Engage-x^e  à  composer  une  petite 
boîte  des  papillons  rares  qu'il  a  trouvés  communément  dans  notre 
pays  et  particulièrement  de  ceux-ci  :  V Apollon,  les  Grands  Sylvains, 
la  Lichenée  bleue,  la  phalène  Phaline  hachette,  et  autant  d'individus 
qu'il  pourra  de  chacun.  Je  lui  en  donnerai  soit  d'autres  insectes, 
soit  de  l'argent,  s'il  le  désire.  Je  les  commerce  en  échange  (sic)  avec 
de  grands  avantages.  Il  faudrait  qu'il  mit  cette  boîte  à  la  diligence, 
très  incessamment,  pour  l'adresse  de  Monsieur  Delalande,  négociant 
naturaliste,  rue  Dauphine,  Faubourg  Saint-Germain.  Tu  ne  saurais 
croire  combien  je  tiens  à  cette  commission  et  à  l'autre.  Je  te  donne 
ma  parole  d'hoîineur  que  si  tu  les  fais  sans  muser,  tu  auras  un  des 
plus  beaux  volumes  qui  puissent  tenter  la  cupidité  d'un  bouquiniste 
et  aiguillonner    la  négligence    d'un    paresseux. 

«  Bonjour,    cher  grand,    Tercy   et   Laporte    t'embrassent.   Désirée 
te   dévore. 

Amiens,  rue  Gloriette.  Charles.  » 

AU  MEME  (1). 
«  J'ai  remué  ciel  et  terre  !  Portails  m'écrit  :  Je  vous  crois,  Mon» 
(1)  Nodier  s'occupait  de  trouver  une  situation  pour  Weiss. 


—  128  — 

sieur,  des  titres  personnels,  et  j'aime  à  voir  les  efforts  que  vous  fai- 
tes pour  l'amitié.  Je  voudrais  pouvoir  servir  à  la  fois  M.  Weiss  et 
vous  ;  mais  je  crains  que  le  nombre  trop  considérable  des  compé- 
titeurs ne  soit  un  obstacle  à  mes  vœus  ;  cependant,  reposez- vous 
sur  l'intérêt  que  vous  m'avez  inspiré  et  croyez  que  vos  noms  ne  se- 
ront point  oubliés  lorsqu'il  s'agira  de  présenter  à  sa  Majesté  la  liste 
des  candidats. 

'(  J'ai  l'honneur  de  vous  saluer  très  parfaitement.  » 

u  Sur  quoi,  remarque  bien  que  je  ne  me  suis  point  recommandé 
^u  Directeur  général  et  que  j'ai  seulement  dit  peut-être  par  le  hasard, 
que  je  n'avais  point  de  place  ;  mais  j'ai  copié  littéralement  et  la  let- 
tre   est    dans    mes    mains. 

«  J'ai  remué  ciel  et  terre  !  Il  y  a  plus,  dirait  Roujoux.  Acheronta 
movebo,  voici  ce  que  m'écrit  Bouvier  à  qui  je  me  suis  adressé  avec 
toute  la  fierté  qu'exigent  nos  positions  respectives  : 

«  Monsieur,  je  n'ai  pas  trouvé  samedi  M.  Portalis  chez  lui,  j'y  re- 
tournerai aujourd'hui  ;  si  je  n'arrive  pas  trop  tard,  si  mes  sollici- 
tations ont  quelques  succès,  je  vous  serai  moi-même  redevable  de 
Tn'avoir  procuré  quelque  moyen  d'être  utile  à  M.  Weiss  que  j'estime 
•et  dont  j'honore  les  talens. 

et  ailleurs,    au   P.   scriptum   : 

«  Pour  soulager  la  mémoire  de  M.  Portalis,  je  lui  remettrai  une 
note  de  ma  demande,  et  je  prierai  un  de  mes  amis,  qui  a  aussi  avec 
lui  des  relations  d'amitié,  Ch de  la  lui  rappeler.  » 

Boissonade  m'écrivait  hier  qu'il  avait  reçu  une  lettre  de  toi  et 
qu'il  était  au  désespoir  de  n'être  pas  bien  sûr  de  pouvoir  t'être  utile 
mais  il  fait  peu  de  doute  du  succès  et  il  finit  par  me  dire  : 

«  Monsieur  Weiss  ne  peut  pas  manquer  de  réussir  ;  car  à  ce  que 
j'ai  vu  par  ce  qu'il  m'a  écrit,  il  a  de  grandes  protections,  et  par  ce 
que  j'apprends  de  vous  et  de  la  préface  du  troisième  tome  de  M.  Bar- 
bier, il  a  beaucoup  de  mérite  ;  je  n'ai  mis  le  mérite  qu'en  second 
ordre,   et  j'ai  eu  raison,   n'est-ce  pas  ?  » 

De  tout  quoi,  je  prends  à  témoin,  comme  inspectrice  oculaire 
des  originaux,  n\a  très-aimante  mais  très  véridique  épouse  Désirée 
qui    t'embrasse. 

Quant  à  M.  Barbier,  je  lui  ai  écrit  deux  fois,  sans  qu'il  m'ait  honoré 
d'une  réponse,  ce  qui  ne  m'a  pas  beaucoup  étonné  de  la  part  d'un 
homme  pour  qui  j'ai  une  considération  telle  quelle.  — -  Mais  j'ai  em- 
ployé depuis  auprès  de  Portalis,  avec  plus  de  succès  sans  doute, 
Baj'-ard  de  Plinville,  mon  ami,  si  noblement  désigné  au  corps  lé- 
gislatif de  l'an  v'  sous  le  nom  de  Bayard  sans  peur  et  sans  reproche, 
«t  si  noblement  fructidorisé  avec  Portalis  père.  Enfin,  j'espère  beau- 


—  129  — 

coup  et  que  ne  pouvons-nous  devenir  assez  riches,  au  moins  à  Tun 
de  nous  deux,  pour  que  l'autre  puisse  manger  avec  indépendance 
les  choux  de  son  Quintigny  !  Quant  à  moi,  je  ne  veux  que  pauvreté 
et  liberté,  et  c'est  cela  qu'il  faudra  que  ton  amitié  m'assure. 

J'ai  envoyé  à  ce  Barbier  un  des  exemplaires  de  mon  Archéologue 
et  c'est  un  des  exemplaires  perdus.  Il  n'en  est  pas  de  même  de  ceux 
que  j'ai  envoyés  à  Besançon  et  qui  ne  sont  pas  tout  à  fait  au  nombre 
de  trente,  comme  mon  imprimeur  n'en  a  publié  que  25,  et  j'en  ai 
distribué  par-ci  par^là,  à  Amiens,  à  Paris,  à  Lons-le-Saulnier  et  à 
Dôle. 

Il  est  à  remarquer  que  j'avais  cherché  à  faire  de  cette  distribution 
(le  Barbier  excepté)  une  série  d'hommages  de  l'estime  et  de  l'amitié. 
Ainsi,  je  suis  bien  malheureux  qu'on  ait  supposé  que  j'estimois  trente 
personnes  à  Besançon  !  Si  la  mémoire  de  ma  femme  et  de  mon  domes- 
tique ne  me  trompe  pas,  j'en  ai  envo3^é  cinq  dans  le  département  du 
Doubs,  un  au  préfet,  un  au  maire,  un  à  ma  sœur,  un  à  Gaume,  un  à 
Deis.  Le  tien,  que  nous  ne  comptions  pas,  cela  fait  six,  et  dans  le 
cas  où  Considérant  résiderait  maintenant  dans  notre  pauvre  chry- 
sopolis, cela  fera  sept  ;  nombre  parfait  en  toute  chose  et  surtout  en 
amitié.  Tâche  d'en  retrouver  un  autre  et  fait  haro  sur  le  pamphlet, 
car  je  ne  sais  ce  qu'il  fait  là.  Ce  que  je  sais,  c'est  que  je  n'en  ai  plus 
et  que  je  vous  recommande  de  garder  les  vôtres,  ne  fut-ce.  que  pour 
me  les  prêter. 

A-t-on  reçu  à  Besançon  le  Dictionnaire  de  Prud'homme  ?  Tu  y 
reconnaîtras  facilement  mes  articles,  car  j'avoue  que  je  n"ai  pas  pu. 
atteindre  à  la  couleur  de  Delandine  et  de  D.  Chaudon.  Dis-moi  si  tu 
es  content  de  mon  Alfieri  ?  Fais  ton  compliment  à  Peignot  qui  s'est 
attribué  les  Comtois  et  sur  les  brisées  duquel  tu  n'as  pas  osé  aller. 
Je  voudrais  bien  savoir  pourquoi  il  dit  ou  pourquoi  tu  dis  que  l'or- 
thographe de  ce  pauvre  Arnoult  est  si  souverainement  ridicule  ? 
pas  plus  ridicule  que  celle  de  Dumarsais,  que  celle  de  Wailly,  que 
celle  de  Domergue,  pour  qui  vous  épuiseriez  toutes  les  épithètes  du 
sieur  Delaporte,  et  qui  n'en  sont  pas  moins  un  peu  bêtes,  hahent  sua 
fata   libelli. 

Est-il  possible  que  tes  Michaut  (1),  aient  cru  faire  illusion  au  public 
avec  ce  fatras  de  noms  hétérogènes  et  étonnés  d'être  ensemble,  et 
Fiévée  et  Ginguené,  et  Chateaubriand  et  Suard  et  Oromose  et  Arimone, 
cela  est  souverainement  impudent. 

S'agit-il  du  plan  ?  Quelle  unité  peut-on  attendre  dans  un  écrit  où 
la  portée  politique  est  rédigée  par  un  méthodiste  et  la  partie  religieuse 
par  un  athée   ? 

(1)  Les  éditeurs  de  la  biographie  qu'on  désigne  communément    sous  leur  nom. 


—  ]30  — 

S'agit-il  du  style  ? 

Eh  !  mon  dieu  !  que  Chateaubriand  refasse  Homère,  que  Michaut 
refasse  Virgile,  que  Fiévée  refasse  Tacite,  que  Ginguené  refasse  La 
Fontaine  !  que  Suard  ne  fasse  rien  et  croie  avoir  tout  fait  !  Mais  que 
l'obscur  bibliographe,  que  le  lourd  observateur,  que  le  biographe 
minutieux  écrivent  des  notices  aussi  exactes  que  possible,  car  c'est 
de  cela  qu'il  s'agit.  Il  y  a  grand  besoin  de  la  plume  d'or,  et  de  Vos 
magna  sonaturum  de  Chateaubriand,  par  exemple,  pour  nous  apprendre 
en  quelle  année  M.  Trouillet  a  franchi  pour  la  première  fois  les  bar- 
rières  académiques   : 

palmaque    nobilis 
Terrarum  dominos  evolavit  ad  Deos. 

Bonjour,  mon  meilleur  ami,  mon  bon  frère,  embrasse  qui  j'embrasse 
et  aime  qui  j'aime. 

Charles 

Amiens,    21    mars    1810. 

P.  S.  —  21  mars  !  Deux' fois  que  le  printemps  commence  sans  que 
je    vous    aie    revus    ! 

Recommande  à  Gevril  de  ne  pas  oublier  mes  insectes  ;  j'ai  quelques 
louis  à  y  mettre  dans  l'année  et  j'aime  mieux  que  ce  soit  pour  toi  que 
pour  un  autre.  Je  paierai  deux  louis  le  premier  envoi.  Demande  à  ma 
sœur  àiqui  je  n'ai  pas  le  temps  d'écrire  aujourd'hui,  V empreinte  du 
cachet  de  la  famille,  chose  pressante. 


Madame  Veuve  Nodier,   Maison  Baron, 

rue  du  Clos,  Besançon 
(Doubs). 

Bonjour,  ma  chère  maman.  Je  te  remercie  de  nous  avoir  donné  de 
tes  nouvelles.  Désirée  y  prend  autant  d'intérêt  que  moi  et  t'embrasse 
bien  sincèrement. 

Elise  a  dû  te  montrer  ma  dernière  lettre  ;  tu  y  auras  vu  que  nous  ne 
sommes  pas  tout  à  fait  aussi  aisés  que  nous  devrions  l'être,  parce 
que  mes  appointements  sont  un  peu  arriérés,  et  que  nous  avons  été 
forcés  à  des  dépenses  considérables.  Nous  étions  à  peu  près  nuds  en 
arrivant,  et  il  faut  convenir  que  le  linge  et  les  habits  coûtent  bien 
cher  ;  enfin,  tu  jugeras  de  la  vérité  de  tout  cela  par  un  fait  ;  ma  lettre 
à  Elise  prouve  bien  évidemment  que  je  n'ai  pas  encore  été  assez  riche 
pour  m'acheter  une  montre,  et  tu  sens  la  nécessité  d'une  montre 
dans  l'état  que  je  tiens  ici.  Au  total,  je  suis  presque  aussi  pauvre 
qu'avant  de  ne  l'être  plus. 

Tu  me  connois  assez  poui*  savoir  s'il  y  a  un  mensonge  dans  tout 
cela  mais  il  n'en  est  pas  moins  vrai  que  mon  malaise  n'est  que  momen- 


—  131  — 

tané.  L'argent  rentré  et  les  principales  dépenses'^faites,  je  serai  fort 
bien.  Alors,  tu  ne  manqueras  pas  de  t'enjsentir  aussitôt  que  moi  ; 
mais  il  faut  un  peu  patienter,  n'est-il  pas  vrai  ?  arrrange-toi  de  manière 
à  attendre  quelques  mois. 

II  y  a  un  peu  mieux.  Un  im])rimeur  de  Paris  qui  me  doit  de  l'argent 
à  un  terme  éloigné  pourra  me  faire  ces  jours-ci  quelques  faibles  avan- 
ces. 

Dans  ce  cas,  tu  en  auras  ta  part.  .Je  lui  ai  écrit  pour  cela.  Crois  à  la 
franchise  de  mon  attachement  et  à  l'envie  que  j'ai  de  t'obligcr. 

.Te  t'ai  demandé  le  cachet  de  la  famille,  parce  que  si  le  Chevalier 
Croft  obtient,  comme  il  le  sollicite,  l'autorisation  de  me  transmettre 
son  titre,  je  ne  prendrai  pas  d'autres  armoiries  —  mais  l'empreinte 
me  suffit  et  je  la  ferai  graver  ici  sans  te  priver  du  sceau  qui  est  fort 
bien  entre  tes  mains. 

J'ai  parlé  à  Elise  d'un  porte-craj^on  qui  me  seroit  très  agréable, 
parce  que  je  n'en  trouve  point  de  pareil.  Je  pense  que  vous  l'avez 
conservé,  parce  qu'il  a  peu  de  valeur  intrinsèque  et  qu'il  auroit  peu 
rapporté  à  la  vente  ;  je  le  payerai  mieux  si  tu  l'as  encore  et  j'en  ai 
bien  grande  envie. 

Bonjour,  chère  maman,  pour  Désirée  et  pour  moi.  Ne  m'accuse  pas 
d'indifférence,  si  je  ne  fais  pas  bien  des  efforts  pour  alléger  maintenant 
la  situation,  mais  sois  certaine  que  tu  te  ressentiras  toujours  de  l'em- 
bellissement de  la  mienne  et  que  je  n'aspire  à  être  mieux  qu'à  cause 
de  cela. 

Je  t'embrasse.  Charles. 

Amiens,  rue  Gloriette,  7  avril  1810. 


A    Charles    Weiss,    (s.  d.) 

La  lettre  ci-jointe  te  prouvera  qu'on  ne  néglige  point  tes  affaires  ; 
je  ne  doute  guères  que  tu  ne  reçoives  bientôt  la  nouvelle  de  ta  nomi- 
nation. 

Au  reste,  M.  Bouvier,  qui  croit  m'apprendre  l'entreprise  de  M. 
Seguin,  a  reçu  de  moi  une  lettre  au  moment  où  m'arrivoit  la  sienne 
et  il  est  bien  au  fait  de  cette  dégoûtante  intrigue.  Tâche  donc  de  te 
tranquilliser. 

Je  crois  que  des  démarches  dont  tu  as  été  l'unique  objet  n'indispo- 
seront pas  contre  moi  un  cœur  aussi  noble  que  celui  de  Roujoux. 
D'où  vient  donc  qu'il  n'a  pas  encore  répondu  au  chevalier,  qui  lui  a 
envoie,  il  y  a  déjà  plusieurs  jours,  un  volume  de  notes  pour  son  ouvrage  ? 
écris  lui-un  petit  mot  si  tu  lui  écris. 

J'ai  enfin  succombé  au  travail  et  à  l'ennui,  un  accident  bien  fâcheux, 
la  mort  d'un  intéressant  jeune  honmie  que  j'aimois  et  dont  j'étois  le 


—  132  -— 

plus  proche  voisin  a  contribué  à  développer  mon  mal,  que  l'inquiétude 
de  mes  dernières  pensées  et  je  ne  sois  quelle  crainte  de  mourir  en  ce 
pays  perdu,  ont  encore  aigri.  L'émétique  qu'on  m'a  donné  ce  matin  a 
produit  peu  d'effet  ;  mais  on  trouve  que  je  vais  bien  ;  et,  de  fait,  quoi 
que  fort  mal  à  mon  aise,  je  ne  suis  pas  au  point  de  garder  le  lit,  mais 
j'ai    peur    d'en    venir    là. 

Fanny  vient  nous  voir.  C'est  un  grand  plaisir  pour  nous.  Pour  elle, 
ce  sera  le  plaisir  de  nous  voir  et  rien  de  plus,  car  notre  vie  est  bien  loin 
d'être  gaie  ;  mais  Fanny  ne  sauroit  s'ennuyer  où  nous   sommes. 

Bonjour,  mon  ami.  Pense  à  moi. 

Le  mardi  après  Pâques,  Amiens 

Monsieur  Charles  Weiss, 
Secrétaire  de  Monsieur  le  Maire  de  Besançon 
Amiens,  rue  Gloriette,  3  juin  1810. 
Mon  cher  ami  , 

Elise  sait  combien  je  suis  disposé  à  faire  tout  ce  qui  lui  sera  agréa- 
ble. Il  y  a  longtemps  qu'elle  auroit  déjà  reçu  la  reconnaissance  notariée 
des  dettes  de  la  succession  dont  je  suis  comptable,  si  cette  reconnais- 
sance ne  devoit  pas  me  coûter  près  de  80  francs  que  je  n'ai  pas  à  ma 
'  disposition,  et  si  on  ne  m'assuroit  pas  qu'un  acte  sous-seing  privé 
auroit  la  même  valeur.  Quant  à  la  procuration  en  blanc,  je  la  passeroi 
dans  quelques  jours  à  Lons-le-Saulnier  oii  il  me  sera  plus  facile  d'ex- 
primer textuellement  ce  qu'il  est  à  propos  que  cette  procuration 
renferme  et  je  pourroi  la  signer  sous  les  yeux  même  d'Elise  qui  me 
fera  sans  doute  le  plaisir  de  venir  me  voir. 

C'est  te  dire  assez  que  voilà  mon  sort  changé  encore  une  fois. Comme 
tu  vas  donner  champ  libre  à  tes  conjectures,  je  me  hâte  de  t 'expliquer 
ceci  et  de  fermer  l'entrée  de  ton  esprit  à  toutes  les  mauvaises  inter- 
prétations. 

Ce  que  je  t'écrivais  il  y  a  quelque  temps  de  l'état  de  la  maison  du 
Chevalier  a  pu  te  donner  à  penser  que  dans  un  tel  état  de  choses, 
ma  situation  ne  pouvait  être  que  précaire.  La  fortune  qui  ne  prend  pas 
plaisir  à  me  favoriser  a  fait  tourner  précisément  les  choses  de  la 
plus  mauvaise  manière  possible,  car  rien  ne  donnait  lieu  de  penser 
que  jamais  il  pût  y  avoir  une  gêne  réelle  et  durable  dans  les  affaires 
de  deux  millionnaires  qui  vivent  très  modestement.  Cela  est  cependant 
arrivé.  Une  banqueroute  énorme  celle  du  banquier  Virnot,  de  Lille, 
a  emporté  à  mes  vieux  amis  une  bonne  année  de  leurs  revenus  et  comme 
l'argent  ne  peut  leur  venir  que  périodiquement  d'Angleterre,  et  à 
d'assez  grandes  distances,  ils  sont  très  effectivement  arriérés  d'un  an, 
et  réduits  à  une  espèce  de  nécessité  plus  pénible  dans  l'ordre  de  leurs 


-   133  — 

habitudes,  que  la  nécessité  de  ceux  qui  y  sont  faits  depuis  renfance. 
On  a  réformé  tout  le  luxe  de  la  maison  et  on  ne  réfo.rmoit  pas  le 
secrétaire.  Le  secrétaire  s'est  réformé  et  n'attend  plus  })our  retourner 
dans  son  villa<4C  que  la  rentrée  de  ce  qui  lui  est  dû,  rentrée  qui  s'effec- 
tuera quand  Dieu  le  trouvera  bon. 

Je  crois,  ou  plutôt  je  suis  persuadé,  que  tu  ne  trouveras  rien  à 
désapprouver  dans  tout  cela  ;  grâce  à  Dieu,  je  n'ai  jamais  été  plus 
content  de  moi,  et  même  de  mon  sort,  car  s'il  s'obstine  à  me  maltraiter 
un  peu  du  côté  de  l'aisance,  il  m'a  si  bien  indemnisé  en  parents,  en 
femme,  en  amis,  et  si  tu  veux  en  force,  en  santé,  en  facultés  morales 
que  je  serais  un  ingrat  de  m'en  plaindre.  Il  y  a  mieux.  Chéri  de  Milady 
et  du  chevalier,  comme  un  fils,  je  ne  les  quitte  point  de  telle  manière 
que.  je  n'aie  plus  rien  à  espérer  de  leur  protection.  Ils  me  continuent 
à  la  campagne  des  appointements  de  neuf  cents  francs  qui  me  feront 
plus  de  bien  que  mille  écus  ici  et  j'ai  par  surcroit  quelques  moyens  de 
gagner  de  l'argent  que  je  ne  négligerai  pas.  Prud'homme  me  donne 
ici  six  cents  francs  pour  mes  notes.  Mon  édition  des  Fables  de  La  Fon- 
taine est  toute  prête  ;  et  j'ai  cinquante  ducats  danois,  très  bien  hy- 
pothéqués sur  le  prix  proposé  par  l'Académie  de  Copenhague  à  qui 
résoudra  la  question  de  la  langue  universelle  de  Leibnitz. 

A  propos  d'académie,  je  t'ai  déjà  dit  que  j'étois  de  la  Société  d'é- 
mulation d'Amiens,   et    peut-être  que    j'étois  de    celle    d'Abbeville. 
Je  n'aspirois  pas  à  être  de  l'Académie  d'Amiens,  dont  les  séances  sont 
très  rares  et  où  je  ne  connaissois  personne  ;  et  j'y  aspirois  d'autant 
moins  que  la  nouvelle  organisation  des  Universités  a  amené  ici  une 
douzaine    de    gens    très    distingués,    recteur,    proviseur,    inspecteur, 
professeurs,   etc..   qui  tous  étoient  sur  les  rangs.   C'est  avec  cette 
honorable  concurrence  que  j'ai  été  nommé  avant-hier.  Je  te  raconte 
cela  avec  toute  la  morgue  d'un  nouvel  académicien,  parce  que  j'ai 
à  cœur  que  tu  saches  que  j'ai  obtenu  à  Amiens  —  et  en  Picardie  — 
une  estime  qui  répondra  pour  moi  aux  aimables  historiettes  de  Be- 
sançon et  à  l'explication  qu'on  essayera  de  donner  de  mon  changement 
d'état.  Je  défie  que  l'on  dise  que  j'ai  dû  cette  distinction  et  celle  qui 
l'avoit  précédée,  à  aucune  protestation,  à  aucune  intrigue.  Encore  une 
fois,  je  ne  connois  personne  ;  je  passe  dans  les  bois  tout  le  temps  que 
je  puisse  voler  à  ma  besogne  ;  et  le  chevalier  Croft  à  qui  on  pourroit 
rapporter  mes  honneurs  littéraires  n'en  a  pas  pu  provoquer  un  seul, 
puisqu'il   n'est   lui-même   d'aucune   académie,    d'aucune    société. 

J'emporte  donc  de  Picardie,  outre  quelques  chemises,  quelques 
meubles  et  quelques  espérances  de  plus,  la  considération  générale. 

Ce  que  je  t'en  dis  est  pour  te  rassurer  sur  toutes  les  craintes.  Je  ne 
mets  pas  d'orgueil  à  m'être  comporté  ici  comme  il  est  de  mon  in- 
tention et  désormais  de  mon  bonheur  de  le  faire  partout. 


—  134  — 

Enfin,  je  vais  revoir  mon  Quintigny  !  n'}^  viendras-tu  pas,  dis- 
moi  ?  Tu  reconnoitrois  bien  mal  mon  amitié  !  car  le  principal  plaisir 
que  j'aie  à  retourner,  c'est  peut-être  l'espérance  de  te  revoir  aussi. 

Je  vais  te  dire  une  anecdote  très  piquante  à  propos  de  la  librairie. 
J'avois  prié  Bayard  Plinville  qui  est  très  lié  avec  Portalis,  de  le  voir 
pour  s'assurer  si  tes  inquiétudes  sur  le  petit  nombre  des  fonctionnaires 
étoient  fondées  et  puis  s'il  y  aurait  mo3^en  pour  moi  d'avoir  après  toi 
une  petite  place  dans  le  Jura  et  non  ailleurs.  Les  3 .  600  francs  donnés 
par  l'empereur  sont  à  raison  de  gratifications  et  non  d'appointements. 
Il  y  aura  'probablement  un  inspecteur  par  arrondissement  à' académie, 
et  sous  cet  inspecteur,  deux  ou  trois  censeurs,  plus  ou  moins.  Il  parait 
que  le  travail  est  fini  pour  les  inspecteurs  {!)  et  comme  ils  auront  V ini- 
tiative pour  la  présentation  des  censeurs,  rien  n'empêchera  M.  Weiss 
d'être  utile  à  son  ami.  Avoue  que  cela  te  feroit  plaisir. 

Bonjour,  mon  bon  ami,  ma  femme  et  notre  Fann}^  t'embrassent. 
Dis  mille  choses  à  ma  sœur  de  leur  part  et  de  la  mienne  ;  et  salue 
pour    moi    qui    m'aime. 

Charles. 

PIÈCES  INÉDITES  CONTENUES  Dx\NS  LE  DOSSIER  DE  CROFT 
AUX  ARCHIVES  NATIONALES  (F.  7.  6257,  N"  5143). 

Rapport  de  l'aide-de-camp  Seron  sur  Croft 

«  Monsieur, 

«  Lorsque  j'eus  l'honneur  de  vous  entretenir  de  M.  le  Chevalier 
v(  Croft,  vous  désirâtes  que  je  vous  répète  par  écrit  et  plus  en  détail, 
«  toutes  les  circonstances  qui  lui  sont  relatives.  Je  vais  donc  vous 
«  exprimer  ses  intentions  aussi  positivement  qu'il  me  sera  possible. 

«  Monsieur  le  Chevalier  Croft,  Baronnet  anglais  arriva  en  France 
«  dans  le  courant  d'avril  1802.  Il  s'établit  à  Lille,  ou  il  séjourna  environ 
«  trois  ans.  Ses  liaisons  les  plus  remarquables  furent  avec  les  généraux 
((  qui  y  étaient  employés  et  les  officiers  qui  les  entouraient.  C'est 
((  alors  qu'il  écrivit  la  brochure  intitulée  Bonaparte  Consul  à  vie,  et 
((  quelques  autres  pièces  adressées  à  Sa  Majesté  l'Empereur.  Lors  du 
«  renouvellement  de  la  guerre  avec  l'Angleterre,  tous  ses  compatriotes 
<(  qui  se  trouvaient  alors  en  France,  eurent  ordre  de  se  constituer 
«  prisonniers.  Il  s'y  soumit  et  réclama  comme  Ministre  du  Culte. 
«  Le  Ministre  de  la  guerre,  faisant  droit  à  sa  réclamation,  l'autorisa 
«  à  demeurer  libre  sur  le  territoire  français  et  sa  parole  lui  fut  rendue. 
«  Je  joins  ici  copie  de  cet  acte  signé  des  généraux  Th.  Leclairc,  et  D. 

(1)  De  la  librairie. 


—  135  — 

«  Vandamme,   lequel  acte  était  entre  les   mains  de  M.   le  Chevalier 
«  Croft  et  lui  sert  aujourd'hui  de  carte  de  sûreté. 

«  Muni  d'autorisations  qui  lui  donnaient  une  pleine  et  entière 
<(  liberté,  il  eut  cependant  le  soin  de  ne  jamais  s'écarter  de  la  ville  qu'il 
«  avait  choisie,  voulant  prouver  par  là  le  soin  qu'il  apportait  à  ses 
«  démarches. 

((  En  l'an  1805,  Monsieur  le  Chevalier  Croft  vint  habiter  Amiens. 
«  Il  y  fut  bientôt  en  relations  avec  Monsieur  le  Baron  Quinette,  alors 
«  préfet,  qui  lui  donna  beaucoup  de  témoignages  d'amitié,  et  c'est 
((  avec  la  plus  grande  confiance  que  le  chevalier  prie  qu'on  prenne 
«  auprès  de  M.  Quinette  des  renseignements  qu'on  pourrait  souhaiter 
«  dans   cette   circonstance   sur   son   compte. 

((  Les  travaux  littéraires  qu'à  exécutés  et  que  se  propose  M.  le 
«  Chevalier  Croft,  ne  peuvent  être  suivis  en  province,  le  mettant  en 
«  relations  fréquentes  avec  plusieurs  savants  de  la  Capitale  ;  il  dési- 
«  rerait  venir  s'étabHr  à  Paris.  La  discrétion  de  sa  conduite  depuis  qu'il 
«  est  en  France,  ses  opinions  politiques  en  faveur  du  gouvernement 
«  français,  bien  connues  de  tous  ses  amis,  suffisamment  consacrées  par 
«  tous  ses  écrits,  l'admiration  et  l'attachement  dont  il  est  pénétré 
«  pour  sa  Majesté  l'Empereur  et  Roi,  sont  les  titres  avec  lesquels  il  se 
«  présente  pour  solliciter  la  confiance  du  gouvernement.  Je  joins 
«  ici,  Monsieur,  avec  la  pétition  de  M.  le  Chevalier  Croft,  une  lettre 
«  de  recommandation  en  sa  faveur  adressée  par  M.  le  Général  Comte 
«  Vandamme  à  Son  Excellence,  Monseigneur  le  Duc  de  Rovigo, 

«  Enfin,  Monsieur,  j'en  viens  à  vous  dire  que  l'attachement  de 
«  Monsieur  le  chevalier  Croft. pour  la  personne  de  Sa  Majesté  l'Empereur 
«  a  toujours  été  comme  l'assure  M.  le  Général  Comte  Vandamme  lui- 
«  même,  jusqu'à  l'enthousiasme,  ce  qui  lui  a  occasionné  tant  d'ennemis 
«  dans  son  pays  que  son  intention  bien  sincère  serait,  s'il  en  obtenait 
«  la  permission,  de  se  fixer  en  France,  renonçant  à  toutes  prétentions 
«  dans  sa  patrie  et  se  proposant  de  prouver  sa  reconnaissance  de  la 
«  tranquillité  dont  il  jouirait  et  de  la  protection  qui  lui  serait  accordée, 
((  en  consacrant  ses  talents  à  Futilité  de  sa  nouvelle  patrie.  Pour 
«  jusiifier  de  l'offre  qu'il  fait,  il  souhaiterait  que  quelqu'un  fût  nommé 
«  par  son  Excellence  le  Ministre  de  la  Police,  ou  par  Monseigneur  le 
«  Comte  Daru,  dont  je  joins  ici  une  lettre  reçue  par  le  Chevalier,  à 
«  l'effet  d'examiner  son  projet  et  de  sentir  les  avantages  qu'il  présente. 
«  Vous  me  rendrez  sans  doute.  Monsieur,  cette  justice,  que  je  n'ai 
«  encore  rien  avancé  de  trop  en  faveur  des  talents  littéraires  de  M. 
<(  le  Chevalier,  en  voyant  dans  la  lettre  de  Son  Excellence  le  Comte 
«  Daru,  les  témoignages  de  la  haute  estime  dont  il  l'a  honoré  depuis 
«  l'époque  où  j'ai  eu  l'honneur  de  vous  voir. 

«Veuillez,   etc (Cherbourg,    25   septembre   1811). 


—  136  — 

Croft  demanda  lui-même  à  être  naturalisé  Français  comme  l'atteste 
une  lettre  contenue  dans  le  même  dossier  et  qui  est  le  dernier  en  date 
des  documents  de  police  que  l'on  ait  sur  lui. 

Cette  lettre  semble  être  adressée  au  comte  Daru,  à  cause  des 
allusions  à  Horace  dont  il  avait  été  question  dans  la  lettre  précitée  de 
Daru  à  Croft. 

«  Clichy-la-Garenne,  près  Paris,  14  août  1812. 

«  Je  n'oublierai  jamais  la  lettre  que  vous  m'avez  fait  l'honneur  de 
«  m 'écrire  de  Compiègne,  il  y  a  quelques  mois,  au  sujet  de  mon  travail 
«  sur  votre  ami  Horace.  Ce  petit  mot,  de  la  part  d'un  anglais,  vient 
«  vous  trouver,  Monseigneur,  plus  loin  que  Compiègne  ou  que  le  pays 
«  d'Horace  et  il  ne  flétrira  point,  j'ose  le  dire,  les  lauriers  que  le  plus 
«  grand  des  Empereurs  doit  accueillir  au  bout  du  monde  civilisé. 

«  J'ai  lu  avec  horreur  ce  que  notre  Prince  Régent  a  fait  dire  à  la 
«  mère  de  sa  fille,  née  pour  monter  sur  le  trône  après  son  père.  (Croft, 
«  avait  joint  ici  une  coupure  du  Journal  de  V Empire,  du  10 
((  août  1812,  où  on  lisait  que  le  souverain  aurait  fait  donner  ordre 
à  son  épouse  d'espacer  les  visites  à  leur  enfant). 

«  J'ai  honte  d'être  gouverné  par  un  tel  fils,  un  tel  régent  et  un  tel 
«  père. 

«  Je  demande  permission  de  votre  Empereur,  Monseigneur  de  devenir 
«  Français  et  je  suis  prêt  à  abandonner  tout  ce  que  je  possède  comme 
«  ecclésiastique,  même  s'il  est  nécessaire,  la  fortune  que  l'on  ne  m'a 
«  pas  encore  ôtée  à  cause  de  mon  écrit  de  Bonaparte,  Consul  à  vie,  par 
«  un  Anglais. 

a  En  même  temps,  Monseigneur,  permettez-moi  d'expliquer  à 
«  ^lonsieur  Desmarest,  qui  a  eu  la  bonté  d'écrire  de  moi,  à  un  des 
«  braves  de  Napoléon,  que  j'ai  adopté  pour  mon  fils,  «  ce  respectable 
«  anglais  vaut  mieux  que  certains  français  »,  qu'un  tel  français, 
«  Monseigneur,  m'entende  prouver  quels  moyens  j'ai,  à  mon  âge,  et 
«  avec  mon  état,  mon  rang  et  ma  réputation  littéraire,  d'être  un  peu 
K(  utile,   peut-être,   aux  grands   desseins   du  libérateur  de  l'Empire. 

«  Agréez,  etc ...  » 

V 
Le  séjour  en  lUyrie 

Une  lettre  inédite  de  Nodier  à  Béchet  (Bibl.  de  Besançon  Man. 
618  folio  91;  Correspondance  de  Rose  et  des  Béchet)  ajoute  quelques 
compléments  fort  intéressants  à  ce  que  l'on  sait  déjà  du  séjour  de 
Nodier  en  Illyrie. 


—  137  — 

Le   13   mai   1813. 

Monsieur 

Monsieur  Bcchet,   secrétaire  général  ds  Préfecture 
Lons-le-Saulnier. 

«  Tout  ce  que  vous  dites  là  est  très  juste,  mon  cher  Béchet,  j'ai  tort^ 
Mais  je  vous  prie  de  vouloir  bien  vous  rappeler  que  je  suis  arrivé  ce 
matin  au  numéro  940  de  ma  correspondance,  que  la  moitié  de  mon. 
journal  est  traduite  sur  les  journaux  italiens,  ceux  de  France  m'arri- 
vant  rarement  et  avec  difficulté,  et  que  je  fais  ce  journal  à  moi  tout 
seul,  à  la  composition  et  au  tirage  près.  Joignez  à  cela  la  bibliothèque 
qui  exige  résidence,  mais  où  je  ne  vais  guère  et  les  visites  éternelles 
auxquelles  il  faut  se  condamner  malgré  qu'on  en  ait.  Vous  verrez 
qu'il  reste  très  peu  de  temps  pour  écrire  à  ses  amis  quoi  qu'on  les 
aime  autant  et  mieux  que  jamais. 

«  J'ai  le  bonheur  d'être  bien  vu  des  puissances,  j'ai  une  existence 
aisée  quoique  un  peu  arriérée  actuellement  parce  que  j'ai  été  obligé 
à  une  foule  de  dépenses  inattendues,  mais  c'est  l'affaire  d'un  mois  ou 
deux  pour  me  remettre  à  flot.  Ma  femme  î^e  porte  bien  et  s'arrange 
parfaitement  de  notre  genre  de  vie.  Ma  fille  grandit  à  vue  d'œil  et 
bégaye  déjà  quatre  langues  dont  le  français  est  celle  qu'elle  entend  le 
moins.  Je  suis  logé  commodément,  pourvu  des  principales  nécessités 
de  la  vie  et  d'une  partie  de  ses  agréments.  J'ai  faitquelques  connaissances 
avantageuses  et  même  quelques  amis.  Enfin  je  suis  guéri  de  la  jaunisse, 
je  m'accoutume  à  la  migraine  et  il  me  semble  que  je  me  porte  bien. 
Vous  concluerez  de  tous  ces  détails  que  je  suis  passablement  heureux 
mais  vous  me  feriez  injure  si  vous  pensiez  que  je  puis  l'être  parfaitement 
loin  de  vous. 

(  Je  coupe  un  passage  relatif  aux  éternelles  affaires  d'argent  de 
Nodier). 

«  Je  veux  de  vous  une  lettre  détaillée.  Je  vous  parlerais  ici  de  tout 
ce  qui  m'entoure  avec  peu  d'intérêt. Vous  ne  vous  êtes  jamais  promené 
à  travers  les  neiges  des  Alpes  Juliennes,  ou  le  long  de  cette  belle  rivière 
de  Save  qui  a  vu  le  voyage  des  Argonautes,  ou  sous  les  sapins  d'Unter- 
Thourm.  Vous  ne  connaissez  ni  mes  Carnioliens,  ni  mes  Croates,  ni 
mes  Morlaques.  Pour  moi  c'est  tout  le  contraire,  il  n'y  a  pas  un  nom 
qui  ne  me  touche,  pas  un  souvenir  qui  ne  m'intéresse  et  surtout  dans 
ce  qui  vous  touche  de  plus  près. 

«  Ce  pays-ci  est  aussi  tranquUle  que  possible.  Les  Français  y  sont 
aimés  assez  généralement,  mais  surtout  des  grands  seigneurs  et  du 
petit  peuple  qui  est  meilleur  ici  peut-être  que  dans  aucun  autre  pays. 
Un  aga  s'était  avisé  d'inquiéter  nos  frontières  pour  un  fossé  qui  lui 
était  fort  légitimement  dû  à  ce  qu'on  dit  et  où  il  recueillait  la  pâture  de 


—  138  — 

trois  mulets.  Il  a  repris  son  fossé  à  la  turque,  c'est-à  dire  en  violant 
quelques  femmes  et  en  faisant  pendre  quelques  hommes,  après  quoi 
il  a  fait  pendre  les  pendeurs  et  les  violeurs  pour  nous  donner  satis- 
faction, et  amis  comme  devant. 

((  Dites  à  M°^e  Béchet,  mon  bon  ami,  qu'il  y  a  ici,  à  deux  cent  cin- 
quantes  bonnes  lieues  de  vous,  car  c'est  le  compte,  deux  cœurs  qui  sont 
tout  à  elle  et  à  vous.  Dites  en  autant  à  Adolphe  et  donnez-nous  promp- 
tement  des  nouvelles  de  l'une  et  de  l'autre, 

'(  Bonjour,  mon  bon  ami,  bel  amice,  ossia  mio  caro,  illi  priategl  dohar, 
oder  ireund  gut,ca,T  je  ne  sais  plus  quelle  langue  je  parle,  et  les  nouvelles 
me  font  perdre  les  anciennes,  mais  je  suis  sûr  que  lien  ne  me  fera  perdre 
jamais  le  souvenir  de  vos  bontés  pour  moi  et  celui  de  ma  reconnais- 
sance et  de  mon  amitié. 

Charles  Nodier. 

Le  régionalisme  littéraire 

Lettre  adressée  par  Nodier  au  rédacteur  du  Provincial  (1)  de  Dijon 
qui  avait  solicité  son  patronage  en  même  temps  que  ceux  de  Cha- 
teaubriand,  Sainte-Beuve   et  Victor    Hugo. 

Au  rédacteur. 

Monsieur, 

Je  n'ai  pas  l'honneur  d'être  Dijonnais,  mais  j'ai  toujours  désiré  de 
l'être,  non  parce  que  Dijon  est  une  ville  de  grands  hommes,  comme  on 
l'a  imprimé  cent  fois,  mais  parce  qu'on  y  a  de  l'esprit  et  qu'on  y  cause 
mieux  qu'ailleurs. 

Je  m'intéresse  par  là  même  au  Provincial,  et,  pourvu  qu'il  sache 
causer,  je  ne  doute  pas  qu'un  prompt  succès  ne  couronne  les  espérances 
que  j'en  ai  conçues.  Et,  par  exemple,  vous  promettez  des  tableaux  de 
mœurs.  Je  souhaite  pour  ma  part,  qu'ils  viennent  bientôt  et  qu'ils  ne 
soient  pas  flattés.  Us  réfléchiront,  dites-vous,  le  présent  et  le  passé. 
Je  voudrois  qu'ils  réfléchissent  encore  l'avenir. 

Mais  d'abord  où  commencera  le  passé  ?  Parlerez-vous  du  xvii^ 
siècle  ?  Pour  moi,  j'ai  grand  regret,  je  l'avoue,  de  ces  longues  veillées 
de  novembre,  où  M^^^  ^q  Sévigné,  Bussi-Rabutin,  Guitaut,  devisoient 
au  coin  du  feu  dans  la  grand'salle  des  châteaux  de  Bourbilly  ou  d'E- 
poisses.  J'aurois  voulu  voir  Saint  François  de  Sales  prêchant  dans 

(1)  Copie  prise  sur  un  exemplaire  conservé  à  la  Bibliothèque  Municipale  de 
Dijon. 


—  139  — 

notre  église  Notre-Dame  ;  voir  le  Grand  Condé,  au  Losjis  du  Roi, 
tenant  sa  petite  cour  triennale  entre  les  notables  et  les  beaux  esprits  de 
la  Province,  lorsqu'Aimé  Piron  y  apportoit  la  franche  gaîté  de  ses 
bons  mots  ;  La  Monnoie,  ses  Noels;  et  qu'un  ami  commun,  le  vin 
de  Bourgogne,  les  réconcilioit  avec  Santeul,  piqué  de  trouver  en 
province  des  réparties  meilleures  que  les  siennes.  J'eusse  aimé  con- 
verser avec  les  doctes  de  cet  âge  remarquable,  Febvret,  Lantin,  Mo- 
reau  de  Mautour,  Delamare,  Dumay,  ce  même  La  Monnoie,  et  l'abbé 
Nicaise,  dont  il  a  fait  l'épitaphe.  Enfin  j'aurois  passé  ma  vie  avec  lai 
raice  dé  bon  Barôzai,  véritable  compagnie  du  gai  savoir,  où  les  cause- 
ries se  tournoient  en  poèmes  et  la  politique  en  chansons. 

Le  xviiie  siècle  m'attire  moins.  J'y  vois  à  la  vérité  des  hommes 
plcius  de  délicatesse  et  de  grâce,  railleurs  malicieux  mais  sans  mal- 
veillance, aimables  avant  tout,  savans  au  besoin,  mais  lourds  écri- 
vains, et  penseurs  peut-être  un  peu  frivoles.  Dans  cette  époque  su- 
perficielle et  moqueuse,  Buffon,  Montbelliard,  De  Brosses,  protestent 
contre  une  telle  inculpation,  mais  la  justifient  eux-mêmes  sous  plus 
d'un  rapport.  Car  Buffon  étoit  un  faible  philosophe,  bien  qu'il  se 
laissât  comparer  à  Plaion.  Les  objections  de  Gueneau  contre  la  peine 
de  mort,  sembleroient  bien  frêles  aux  défenseurs  mêmes  de  cette 
thèse  que  je  n'entends  pas  juger.  «  Qui  dit  gothique,  dit  mauvais  », 
écrit  le  président  De  Brosses  ;  et  en  effet,  ce  siècle  étoit  à  la  fois  trop 
prosaïque  et  trop  vain  de  lui-même  pour  avoir  l'intelligence  des  grands 
monumens  du  moyen  âge,  pour  conserver  une  idée  complète  de  l'art. 

Toutefois  rendons  hommoge  à  Dijon.  Dans  ce  même  temps,  la 
peinture  s'y  préservoit  d'une  admiration  contagieuse,  celle  de  Bou- 
cher et  de  ses  disciples  ;  le  plus  i)opulaire  réformateur,  celui  qui  pro- 
testa le  premier  contre  tant  d'afféterie  et  de  manière,  Greuze,  appar- 
tenoit  à  la  Bourgogne.  Vous  avez  pu  même,  comme  on  l'a  dit,  vous 
glorifier  ini  moment  de  posséder  la  meilleure  école  de  beaux-arts, 
non  point  de  la  France,  mais  de  l'Europe.  La  réaction  n'avoit  pas 
commencé  dans  l'enseignement,  et  Boucher  régnoit  encore  à  Paris 
Pompeo  Battoni,  en  Italie,  que  déjà  depuis  six  ans  l'école  de  Dijon 
seul  honoroit  l'antique  et  étudioit  la  nature  (1). 

Ce  mérite  est  remarquable  ;  car  dès  lors  la  Province  étoit  fière  de 
recopier  Paris.  A  cet  égard,  à  Dijon  comme  ailleurs,  la  bonne  volonté 
étoit  grande.  Lisez  les  éloges  de  Maret,  les  mercuriales  et  les  discours  de 
M.  de  Morveau  :  le  style,  tout  à  fait  dénué  de  coloris  et  de  verve, 
abonde  en  formes  lâches  et  sentencieuses.  Mais  en  revanche,  les  lieux 
communs  de  l'époque,  le  sentiment  surtout,  s'y  trouvent  jetés  avec  une 


(1)   Vienne  ne  fut  appelé  à  diriger  celle  de  Rome  qu'en  1771.  Dès  1765,  Desvoges 
avoit  fondé  la  nôtre.  (Note  de  N.) 


—  140  — 

gaucherie  d'imitation  qui  étonne  (1).  C'étoit  le  temps  où  Dorât  fai- 
soit  école  aussi,  dirai-je  en  poésie  ?  le  temps  où,  avec  un  peu  de  ma- 
thématiques, un  peu  de  physique,  un  peu  de  chimie,  pas  trop  de  tout 
cela,  on  se  faisait  une  réputation  de  savant  tout  à  fait  inattaquable. 
Qu'on  y  joignît  un  peu  de  sentiment,  on  étoit  adoré  des  dames. 

Si  donc  j'avois  à  résumer  le  xviii^  siècle  comme  époque  littéraire, 
j'y  distinguerois  à  Dijon  deux  périodes  :  la  première  où  domine  la 
pédanterie,  la  seconde  envahie  par  le  faux  goût.  A  Dieu  ne  plaise  que 
j'enveloppe  dans  cet  arrêt  toutes  les  gloires  contemporaines,  Crébillon, 
Rameau,  Sainte-Palaye,  Lalande,  Cazotte,  hommes  de  Paris,  nés 
dans  vos  murs,  élevés  dans  vos  écoles,  mais  du  reste  à  peu  près  étran- 
gers à  la  Province  î  Piron  y  tient  davantage  par  le  tour  franc  de  ses 
malices  et  la  rondeur  bourgeoise  de  sa  gaîté.  Tant  qu'il  fut  à  Dijon, 
il  mêla  sans  scrupule  à  ses  plaisanteries  un  gros  sel  qui  sentoit  le  fils  de 
l'apothicaire.  S'il  l'épura  depuis,  il  est  juste  de  reconnaître  qu'il  en 
retint  cette  verve  de  répartie  qui  a  popularisé  son  nom  ])lus  que  tout 
le  reste. 

Je  ne  sais,  M.  le  rédacteur,  si  vous  oserez  parler  du  passé.  Dijon, 

m'a-t-on  dit,  n'entend  pas  raillerie  sur  sa  réputation  ;  et  vous-même, 

Monsieur,  me  pardonnerez- vous  le  franc  parler  de  cette  lettre  ?  S'il 

ne  blessoit  pas  trop  vos  lecteurs,  j'essoierais  de  me  réconcillier  avec 

eux  en  leur  disant  ce  que  je  pense  du  présent,  et  même  de  l'avenir. 

Je  suis,  etc.  .  . 

Siané  :  Charles  Nodier. 


'to' 


Le  Provincial  du  6  mai  1828.  N»  3. 


VII 

Bibliophilie  —  Relations  avec    Peignot 

(  Bibl.  de  Besançon.  Don  25.514.  fol.  528  sqq.  Lettres  de  Peignot). 

Mon    cher   Ami, 

J'ai  tant  de  remerciemens  à  vous  faire  que  je  ne  sais  par  où  com- 
mencer. Je  me  félicite  bien  d'abord  que  mon  livre  vous  ait  un  peu 
plu,  car  c'est  pour  vous  que  cela  est  fait.  Quant  au  chapitre  sur  les 
patois,  c'est  un  petit  malheur  que  de  m'y  être  trompé  sur  quelques 
circonstances.  Les  Mélanges  se  vendent  assez  bien  pour  faire  espérer 
une  seconde  édition.  Si  elle  vient,  je  supprimerai  ce  chapitre,  ou  bien 

(1)  Buffon  lui-même  sacrifioit  aux  faux  Dieux.  Témoins  sa  description  de  la 
fauvette  :  «  Vive,  agissante  et  sans  cesse  remuée,  tous  ses  mouvements  ont  l'air- 
du  sentiment  »  ICt  lui  aussi  !  ..    (Note  de  N.) 


—   141   — 

je  le  rectifierai  d'après  vous.  J'espère  que  d'ici  là  votre  édition  des 
Nnëls  aura  paru.  Je  vous  ai  bien  de  l'oblii^ation  de  vos  excellentes 
recherches  sur  les  testamens  sinouliers.  Je  n'ai  point  lu  de  livre  plus 
piquant  et  d'une  plus  curieuse  érudition.  Enfin  je  ne  saurois  vous 
exprimer  trop  de  reconnaissance  pour  vos  petites  dissertations  que 
je  voudrois  bien  avoir  toutes.  Je  réunis  depuis  lonirtenips  toutes 
celles  que  je  peux  me  procurer  de  notre  ami  M.Amanton,  deM.Bre^^hot 
du  Lut,  de  M.  Péricaud,  et  j'en  compose  une  collection  que  je  compte 
parmi  mes  livres  les  plus  précieux.  Je  voudrais  bien  que  vous  vous 
avisassiez  un  jour  d'un  procédé  trop  flatteur  pour  moi,  mais  que  mon 
estime  et  mon  attachement  peuvent  cependant  mériter.  Vous  devinez 
qu'il  s'agit  de  m'en  adresser  une  à  moi  indi^^ne.  Cela  justifierait  au 
moins  en  partie  la  liberté  que  je  prends  dans  tous  mes  livres  de  me 
targuer  de  votre  connaissance  et  même  de  votre  amitié.  Pendant 
que  j'en  suis  à  demander,  il  faut  que  je  vous  dise  que  j'ai  Bornéo 
et  la  lettre  sur  la  Résurrection  de  l'imprimerie  de  ïhomassin  ;  mais 
Weiss  m'a  dit  qu'il  me  manquoit  encore  une  chanson,  et  j'attends 
cette  chanson  pour  donner  à  mon  beau  petit  livre  les  honneurs  du 
plus  splendide  maroquin.  Ne  me  la  trouverez-vous  pas  ?  A  ce  propos, 
savez-vous  que  Bornéo  et  la  Résurrection  avoient  été  réimprimés 
avant  vous  à  très  petit  nombre,  mais  d'une  manière  fort  maussade. 
Savez-vous  que  cette  dernière  pièce  a  été  au  contraire  fort  gracieuse- 
ment imprimée  dejDuis  à  Paris  au  nombre  de  cinquante  exemplaires? 
Pour  la  nouvelle  édition  de  vos  livres  à  petit  nombre  que  j'attends 
passionnément,  et  qui  sera  le  to  Kalon  de  la  bibliographie,  je  suppose 
que  vous  connoissez  bien  toutes  les  publications  de  cet  admirable 
Ballanche,  de  M.  du  Roure,  de  M.  de  Chateaugiron,  de  M.  Pontier 
d'Aix,  de  M.  Richelet  de  Caux,  de  M.  Guttinguer  de  Rouen,  de  M. 
Hécart  de  Valenciennes,  de  M.  le  baron  de  Bock,  de  M.  le  Prince  de 
Labanoff.  J'ai  tout  cela  et  beaucoup  d'autres  choses  dont  je  vous 
enverrai  la  notice  dans  un  jour  de  loisir.  J'ai  un  véritable  besoin  que 
votre  ouvrage  paroisse  avant  ma  mort  et  la  mort  m'envoie  depuis 
quelques  mois  de  sinistres  avant-coureurs.  Il  n'y  a  pas  de  jour  où  je 
ne  m'évanouisse  cinq  ou  six  fois. 

Venons  maintenant  à  vos  affaires.  31.  Renouard  vous  dira  mieux 
que  moi  comment  je  pratiquent  (sic)  maintenant  les  négociations 
d'annonces,  et  s'il  est  intéressé  à  la  vente,  comme  je  n'en  doute  pas, 
il  prendra  le  seul  nioijen  possible  de  faire  servir  votre  livre  dans  le 
corps  du  journal.  C'est  précisément  le  môme  que  celui  dont  on  se 
sert  pour  en  2:)ublier  le  titre  dans  les  annonces.  Proh  pudor  !  je  n'écris 
dans  aucun  journal,  mais  je  publie  des  fragmens  dans  un  recueil 
littéraire,  où  entre  un  petit  bulletin  bibliographique.  Vous  y  serez 
honorablement  mentionné.  C'est  tout  ce  que  je  puis. 


—  142  — 

Le  manuscrit  dont  vous  me  parlez  ne  peut  pas  manquer  son  effet. 
Il  ne  faut  seulement  pas  être  si  méticuleux  sur  la  matière  ;  il  faut 
penser  que  puisque  vous  n'y  mettez  pas  votre  nom,  c'est  le  titre, 
qui  le  fera  vendre  et  le  titre,  c'est  ceci  :  Le  Bourreau,  histoire  politique 
juridique  et  littéraire  de  Vexécuteur  des  hautes  œuvres  chez  toutes  les 
nations.  J'en  ai  parlé  une  demi-heure  après  la  réception  de  votre 
lettre  au  seul  homme  de  Paris  avec  qui  je  voulusse  vous  mettre  en 
relation,  dans  cette  é'pouvantable  débâcle  de  la  librairie  qui  retranche 
cette  année  huit  mille  francs  de  ma  bien  modeste  aisance,  mediocritas 
plumbea.  Delangle  se  chargera  volontiers  du  livre,  mais  il  ne  faut 
se  le  dissimuler,  c'est  votre  nom  surtout  qu'il  achèteroit  ;  et  puisque 
vous  ne  lui  vendez  pas  votre  nom,  c'est  presque  honte  de  vous  dire 
que  toute  son  estime  pour  vous  ne  le  décideroit  pas  à  le  payer  un 
prix  qui  approchât  de  sa  valeur.  Faites-moi  vos  conditions.  Si  elles 
sont  acceptables  je  me  charge  du  règlement.  Je  voudrois,  pour  épar- 
gner du  temps,  prendre  l'initiative,  mais  je  n'ose,  et  cependant,  la 
publication  du  livre  est  instante,  dans  ce  moment  où  nous  touchons 
par  bonheur,  du  moins  je  le  conjecture  ainsi,  à  la  réformation  de  notre 
code  des  supplices.  Je  dois  ajouter  pour  votre  gouverne,  comme  on  dit 
dans  nos  pays  de  commerce,  que  Delangle  est  un  homme  serré  en 
affaires,  un  homme  d'honneur  et  d'excellentes  manières  à  cela  près, 
et  qu'aucun  libraire  de  Paris  n'établit  mieux  un  livre. 

«  Il  me  reste  à  vous  embrasser,  et  à  vous  prier  d'embrasser  pour 
moi  cet  excellent  Amanton  qui  a  saisi  avec  une  politesse  si  affec- 
tueiLse  l'occasion  de  répéter  dans  son  journal  quelques  mots  gra- 
cieux de  Beuchot.  Mon  cœur  depuis  longtemps  attaché  à  Dijon,  s'y 
rattache  encore  par  vous,  et  si  je  ne  mourrais  pas,  j'irois  voas  y  voir. 

«  Tout  à  vous,  mon  cher  ami, 

Charles  Nodier.  » 

P. -S.  —  Ne  m'oubliez  pas  ni  vous,  ni  Amanton,  pour  vos  petites 
feuilles.  Je  me  crois  bien  loin  du  complet.  Ne  pourriez- vous  pas  dans 
un  moment  perdu,  faire  de  cela  une  petite  Notice  imprimée  ?  Je 
donnerois  le  plus  beau  de  mes  livres  pour  celle  de  Catherinot,  qui 
étoit  un  homme  de  rare  savoir,  et  qui  étoit  cependant  si  peu  de  chose 
auprès   de   vous  ! 

Samedi  après  Pâques,  1829. 

A   Monsieur   Gabriel  Peignot,    de  l'Académie   de  Dijon,   à   Dijon. 

Au  même  (ibid.,  fol.  527). 

«  Mon  cher  ami,  je  reçois  avec  reconnaissance  votre  jolie  et  cu- 
rieuse brochure  sur  les  librairies  des  Ducs  de  Bourgogne  et  je  vous 


—  143  — 

en  remercie,  non  pour  une  réticenee  un  [)cu  intéressée  :  Vous  m'en 
aviez  promis  deux  et  j'attends  l'autre. 

«  Je  vous  envoie  quelques  exemplaires  de  mon  Catalogue,  pour 
être  distribués  entre  vos  bibliomanes,  si  Dijon  en  possède  quelques- 
ims.  Il  a  fallu  me  décider  à  vendre  ma  bibliothèque  pour  mettre  en 
ménage  ma  fille  qui  se  marie  ;  mais  vous  concevez  à  merveille  que 
je  ne  puis  exister  sans  livres,  et  à  compter  du  jour  du  sacrifice,  j'ai 
recommencé  une  collection  à  la  vérité  plus  restreinte  et  plus  spé- 
ciale. Comme  je  n'ai  jamais  pris  grand  plaisir  à  la  belle  littérature 
des  siècles  perfectionnés,  je  me  borne  aux  incunabula,  et  plus 
jjarticulièrement  à  nos  poètes  entres  Villon  et  Malherbe.  Si  vous  me 
trouvez  jamais  un  beau  Claude  Turriîi,  il  fera  merveilleusement 
mon   affaire. 

Je  conserve  aussi  une  bonne  suite  de  l'histoire  littéraire,  et,  de 
prédilection,  tous  les  excellens  morceaux  que  je  dois  à  vous  et  à  vos 
savans  amis.  J'ai  déjà  plus  de  soixante  pièces,  mais  j'attends  pour 
leur  faire  donner  une  reliure  somptueuse  que  leur  nombre  me  per- 
mette d'y  introduire  des  subdivisions  et  d'en  faire  des  volumes. 
Gardez-moi  donc  votre  bonne  volonté  à  ce  sujet  et  complettez-moi 
si  faire  se  peut. 

Vous  trouverez  dans  mon  Catalogue  quelques  livres  à  petit  nombre, 
j'en  ai  conservé  une  pincée  d'autres  qui  appartiennent  à  mon  nouveau 
plan  de  bibliothèque  c'est-à-dire  les  réimpressions  de  poètes  et  de 
facéties.  Je  ne  manquerai  pas  d'introduire  dans  votre  réimpression 
des  volumes  à  petit  nombre  les  articles  qui  pourront  vous  manquer, 
mais  vous  en  occupez-vous  encore  ?  Vous  savez  si  j'ai  à  cœur  de  la 
voir  paroitre.  Je  crois  que  c'est  ce  qui  m'empêche  de  mourir,  depuis 
un  an  qu'une  abominable  maladie  m'en  fournit  tant  de  belles  occasioiis, 
et  m'en  donne  souvent  tant  d'envie. 

Je  compte  assez  sur  votre  amitié  pour  penser  que  vous  ne  m'im- 
puterez pas  à  ingratitude  d'avoir  laissé  dans  mon  Catalogue  certains 
articles  que  je  tiens  de  vous.  Le  sage  Merlin  a  exigé  que  tous  mes 
livres  reliés,  c'est-à-dire,  tous  ceux  qui  avoient  été  vus  des  amateurs, 
s'y  trouvassent,  sauf  à  les  racheter  à  tout  prix.  Ceux-là  ne  sont  donc 
sortis  de  ma  "bibliothèque  que  pour  y  rentrer.  Imaginez-vous  qu'il  y  a 
de  bienveillantes  personnes  qui  ne  manquent  pas  de  répandre  qu'un 
homme  qui  a  conservé  un  almanach  de  Mathieu  Laemberg,  ou  un 
Gradus,  ne  vend  que  le  rebut  de  ses  livres,  et,  comme  on  ne  demande 
pas  mieux,  que  de  prendre  au  pied  de  la  lettre  les  méchantes 
insinuations,  le  sort  d'une  vente  dépend  de  ce  bavardage.  Il  a  donc 
fallu  en  passer  par  où  la  voulu  le  sage  Merlin.  D'ailleurs,  Merlin  ne 
peut    mentir. 

Quelle  merveille  que  votre  petite  histoire  d'Hélène  Gillet  !  Si  cela 


—  144  — 

avoit  été  annoncé  convenablement,  il  y  avait  matière  à  la  vogue 
d'une  nouveauté  romantique,  mais  je  m'en  suis  bien  gardé,  et  voici 
pourquoi.  Il  faut  vous  dire  que  la  faculté  m'a  défendu  de  travailler 
de  mes  dix  doigts,  sauf  dans  le  cas  où  je  ne  pourrois  me  passer  d'écrire, 
à  n'écrire  que  pour  mon  amusement,  d'où  je  vous  prie  de  ne  pas  con- 
clure que  ce  qui  m'amuse  amusera  nécessairement  les  autres.  En 
conséquence,  j'ai  pris  la  ferme  résolution  de  ne  composer  d'ici  à  ma 
mort,  qui  peut  venir  quand  elle  voudra,  que  des  Contes  de  fées.  Seule- 
ment, par  égard  pour  ce  grand  âge  d'émancipation  universelle,  j'in- 
titulerai mes  con^es  Nouvelles  fantastiques  ;  et  j'ai  trouvé  dans  Hélène 
Gillet,  une  si  belle  nouvelle  fantastique  qu'il  me  coûterait  grandement 
de  la  défleurir.  Maintenant  il  ne  me  manque  plus  pour  la  faire  que 
votre  permission.  Au  reste,  si  cela  ne  vous  répugne  pas,  la  restitution 
suivra  de  près  le  vol,  car  je  placerai  cette  bluette  sous  les  auspices 
de  votre  amitié.  Avez-vous  des  nouvelles  du  Magliabenhi  bisontin  ? 
Cet  illustre  hâbleur  m'avoit  promis  de  m'écrire  de  Dijon,  et  depuis 
qu'il  est  à  Besançon,  je  n'en  ai  eu  ni  vent  ni  nouvelle,  je  n'ai  appris 
qu'indirectement  que  sa  bonne  mère  étoit  rétablie,  et  il  doit  savoir 
cependant  si  j'y   prends   un   vif  intérêt. 

Heureusement,  il  a  grossoyé  dès  lors  une  cinquantaine  de  lettres 
amicales  à  autant  d'amis  de  rencontre  qu'il  s'est  fait  à  Paris  en  cin- 
quante jours,  et  le  bruit  public  m'a  tranquillisé. 

Bon  jour  et  bon  an,  mon  cher  Gabriel.  Songez  que  de  toutes  vos 
annonciations,  il  n'y  en  a  point  à  qui  j'attache  plus  d'importance  que 
celle  de  la  Bibliographie  des  raretés  typographiques,  puisque  vous 
m'avez  promis  de  dire  là  devant  tout  le  monde  que  vous  m'aimez  un 
peu.  Souvenez-vous  en,  et  pensez  quelques  fois  à  moi. 

Bien  des  amitiés  à  notre  docte  Amanton  que  je  félicite  sincèrement 
<rêtre  votre  Atticus. 

Tout  à  vous  pour  la  vie. 

Charles  Nodier. 


W 


[mprimerie  Générale,  De  Bussac.  —  Clermont-Férrand,  2,  cours  Sablon 


E  R  RATA 


1 

^age 

ligne 

lire 

Paye 

ligne 

lire 

2 

25 

Poetae 

-  Procès  de  Charles  I 

4 

13 

P.  Van  Tieghem 

180  -  Washington  198 

8 

35 

commençant 

Les  Colonies  220  -  La 

9 

25 

Empire 

Sierra  Leone  229  -  E- 

10 

11 

Archives 

loquence  grecque  244 

11 

22 

bibliophile 

48 

2 

ajouter    :     Inscriptio- 

15 

15 

id. 

nes  424 

16 

av.-dern. 

Buloz 

— 

3 

ajouter  :  436 

18 

dernière 

introduction 

— 

12 

lire  :  Asan 

19 

av.-dern. 

Publiée 

51 

19  à  21 

Les,  La,  La. 

20 

20 

Correspondance 

55 

8 

Périé 

22 

4 

Combat 

58 

dernière 

reconnaît 

23 

15 

nourris 

64 

20 

ajouter  :  21  juin 

25 

7 

Kerviler 

77 

37 

suivie 

27 

18 

des 

81 

37 

Souvenirs 

29 

dernière 

franc-comtois 

82 

8 

Bio-bibliographie 

39 

28 

Histoire 

84 

10 

et  à  part  : 

46 

20 

Grimaud 

87 

14,  18,  20 

ajouter  :  du  même.     - 

— 

22 

45 

— 

21,  23,  25 

id. 

— 

23 

63 

94 

18,  21 

id. 

— 

25 

Cazal 

106 

dernière 

lire  :  de  cette  lettre 

— 

30 

163 

113 

id. 

trouvas,  attachas. 

— 

27 

ajouter    :    Imparfaits, 

119 

30 

commence 

d'après  Barde  du  Vi- 

122 

31 

adulation 

gan  179 

123 

3 

concourut 

47 

1 

Panhypocrisiade 

124 

23 

eut 

— 

8 

335 

125 

28 

fonds 

— 

21 

11 

126 

20 

conservation 

— 

32 

ajouter  :  Au  roi  163  - 

128 

18 

quelque 

Guerre  d'Espagne  173 

144 

15 

Magliabencchi 

*= 


La  Bibliothèque 
Université  d^Ottawa 
Echéance 


^0«(^|Çp-»t 


The  Library 
University  of  Ottawa 
Date  Due 


z 

;  -30. 5 
.L3  1923 


CF 


}_A=?AT  9  JEAN 

BIBLIOGRAPHIE  CRITIQUE  DfcS  1471091 


. I 1