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BIBLIOTHEQUE
DE LA
REVUE DE LITTÉRATURE COMPARÉE
Dirigée par MM. Baldensperger et Hazard
TOME X
BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE
DES
OEUVRES DE CHARLES NODIER
SUIVIE DE DOCUMENTS INÉDITS
Digitized by the Internet Archive
in 2010 with funding from
University of Ottawa
http://www.archive.org/details/bibliographiecriOOIara
BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE
DES
ŒUVRES DE CHARLES NODIER
SUIVIE DE DOCUMENTS INÉDITS
PAR
JKAN LARAT
Fê\
PARIS
LIBRAIRIE ANCIENNE HONORÉ CHAMPION
EDOUARD [CHAMPION
5, QUAI MALAQUAIS, W
1923
• À
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BIBUOTHECA
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TABLE DES MATIERES
Introduction 1
I. — Bibliographies générales 3
II. — Articles bibliographiques sur Nodier 4
III. — Catalogues de ses ventes de livres 5
IV. — Manuscrits '?'
V. — Correspondance 10
VI. — Ouvrages projetés par Nodier et publications parues
sous divers noms pouvant lui être attribuées 22
VII. — Ouvrages, préfaces et articles de Nodier 32
VIII. — Articles et ouvrages sur Nodier, les influences qu'il a
subies et la littérature de son temps 77
IX. — Iconographie 97
APPENDICES
Documents inédits.
I^ — Nodier révolutionnaire. — Apothéose de Joseph Barra. 98
II. — Les Survivances du XVIII^ siècle ^
a) C'était une femme . . 107
b) Le Prince Bibi 113
III. — Le sentiment de la nature
a) Lettres à Girod 117
b) Lettre à Coste , 125
IV. — Séjour à Amiens
a) Lettres à Weiss et à sa mère 127
b) Dossier de police de Croft 134
V. — Séjour en Illyrie. — Lettre à Béchet 136
VI. — Nodier et les romantiques dijonnais. Lettre au
rédacteur du Provincial, publiée dans ce journal.. 138
VIL — La bibliophilie. Les relations avec Peignot. Lettres
à ce dernier 140
t
INTRODUCTION
Nous avons indiqué dans notre principale étude sur Nodier, les
raisons pour lesquelles nous n'avions pas suivi pas à pas sa biographie.
Outre que sa vie a été écrite dans un ouvraf^e excellent de M.Pingaud,
nous ne pouvions, en nous attachant à l'existence privée de l'écrivain,
apporter à la connaissance des origines du romantisme la contribution
que nous nous étions proposée. L. Séché en étudiant la Jeunesse dorée
du temps de Musset, et M. Maigron en relatant les accidents person-
nels et l'influence de la mode dans l'existence d'obscurs disciples des
romantiques, ont montré utilement les à-côtés de cette histoire des
idées, ou les conséquences sociales de la vogue de certains thèmes.
En épiant Nodier, hors du cabinet de travail, oi^i il ne s'enfermait pas
toujours volontiers, l'on peut, soit découvrir les raisons de son charme
(et la légende ne s'en est pas fait faute) — soit, plus sévèrement,
montrer le mauvais exemple qu'il fut pour ses jeunes contemporains,
à qui, selon le mot d'Edmond Géraud, il ne donnait pas l'habitude de
mettre beaucoup d'ordre dans leurs affaires. Ayant pour but d'élu-
cider un chapitre de l'histoire des idées au xix^ siècle, de reconnaître
comment se fit la révolution qui devait substituer au classicisme
expirant un romantisme désordonné, puis soi-disant traditionnel,
nous ne pouvions trouver dans sa biographie que des indications
accessoires. Bref, il n'est pas douteux que si Nodier appartient en
quelque mesure à l'histoire, c'est pour avoir épousé quelques-unes des
manies littéraires de son temps, ce n'est ni pour avoir péroré à Besançon,
ni pour avoir fumé de l'opium avec les Méditateurs, hurlé avec les
loups, puis crié « holà » avec les royalistes.
Néanmoins la chronologie était un élément essentiel de notre re-
cherche. Nous ne visions pas seulement à établir si Nodier avait eu ou
non la priorité d'une idée ou d'une adaptation. L'examen de son œuvre
nous aidait à observer la succession, parfois très rapide, des motifs
littéraires que la mode répandait ou remplaçait hâtivement. C'est à
<ie titre que son témoignage est précieux, et que la monographie de
Nodier présente presque tous les caractères d'une histoire synthéti-
que du romantisme français de 1800 à 1808, et de 1814 et 1832 environ.
La bibliographie suivante nous permettra de présenter d'une ma-
nière plus schématique cette succession. Nous n'avons pas visé seule-
ment à rassembler les éléments épars de cette œuvre trop vite écrite.
soumise souvent aux nécessités du journalisme, aux caprices de la
mode, à l'inconstance d'un curieux qui ne saurait renforcer d'opiniâ^
treté son o]:)portunisme. Nous avons pensé surtout que la sèche énu-
mération des ouvrages de Nodier, présenterait avec l'évidence d'un
graphique les voltes-faces de la mode qu'il observait en pionnier ou
que, à la fin de sa vie, il maudissait pour l'avoir fourvoyé et l'avoir
empêché de construire un ouvrage qui défiât le temps.
Un autre point où cette bibliographie peut prendre une valeur
démonstrative, c'est en ce qui concerne les manuscrits auxquels nous
consacrons un chapitre. Il nous ont permis de mettre en relief une
phase peu connue de la pensée de Nodier : la survivance des influences
classiques ou libertines, que l'on ne connaissait guère jusque là que
par un ouvrage isolé, presqu'inexplicable : le Dernier chapitre de mon
Romaîi. L'on verra maintenant quelles routines Nodier lui-même,
malgré sa versatilité, eut à vaincre pour prendre place parmi les nova-
teurs.
Nous nous sommes attardés assez longuement à reconstituer la
série de ses, ouvrages projetés : adaptation de Lavater, philologie,
histoire naturelle, roman historique, etc. . . Tout cela risquait d'être
noyé dans notre étude principale où s'entremêlent tant de tentatives
divergentes. Ici nous pouvions mettre en meilleure place quelques-
unes de ses curiosités, peu connues ou sacrifiées. C'était appliquer aux
ouvrages de Nodier le traitement dont il a voulu faire bénéficier tous
nos Chattertons, depuis Bonaventure Despériers et Cyrano jusqu'à
Gilbert et aux Pœtae minores du xix® siècle. Un rêve, un projet, une
vie manquée, voilà quelques-uns des plus beaux sujets que puisse
découvrir ce romantique secrètement solitaire. Il faut donc s'attarder
à ses projets aussi bien qu'à ses rêves.
Par contre nous avons réduit autant que possible l'indication des
études d'histoire romantique ou d'ouvrages consultés par Nodier.
Enumérer ces derniers revenait à composer un catalogue de bibliotliè-
que : celui de la sienne suffirait à nous en dispenser. Et l'on trouvera,
d'autre part, dans des thèses récentes comme celles de MM. Van Tieghcm
ou Tronchon, et dans la bibliographie que préparent M. Balden >perger
et ses collaborateurs, la liste de tout ce qui existe d'essentiel sur cette
époque. Allégé ainsi, notre tableau apparaîtra mieux dans ses arti-
culations et ses regroupements.
Nous avons trouvé au}:)rès de M. Baldensperger et de M. G. Gazier
la plus constante et précieuse obligeance pour la documentation de
ce travail. Qu'ils veuillent bien trouver ici rex2:)ression de notre pro-
fonde gratitude-
I
Bibliographies générales (D
Vicaire (Georges). — Manuel de V Amateur de livres du XIX^ siècle
1801-1893. — Editions originales. — Ouvrages et apériodiques
illustrés. Romantiques etc. Préface de Maurice Tourneux. —
P., Rouquette 1905 in-8.
(Fasc. 16 col. 85-192.)
Bulletin du Bibliophile et du Bibliothécaire-Table générale. 1834-1906
P., Leclerc, 1907, in-8.
(Liste de 3 articles de Nodier et de ceux qui le concernent pp. 312 sqq.)
Lanson (Gustave). — Manuel bibliographique de la littérature française
moderne 1500-1900. P., Hachette, in-8 xix^ siècle.
P. 1205.
Un précurseur et un patron du romantisme, Ch. N.
QuÉRARD (J.-M.). — ■ La France littéraire ou Dictionnaire bibliogra--
phique etc.. P., Didot 1834, t. vi, p., 422, 428.
Les Supercheries dévoilées, P., Daffis, 1869-70, 3 vol. in-8o, P. 1256-
1266.
BouRQUELOT (Féllx) et Maury (Alfred). — La littérature française
contemporaine (1827-1849): — Continuation de la France litté-
raire ou Dictionnaire bibliographique etc. P., Delaroque, 1854>
in-8, T. V, p. 523-526.
Pigoreau. — Petite bibliographie biographico-romancière ou Diction-
naire des romanciers tant anciens que moderaes, tant nationaux
qu'étrangers, etc. in-8.
Thieme (ttugo P.). — Guide bibliographique de la littérature française^
de 1800 à 1906. P., Welter, 1907, in-8, p. 303-305.
L'intermédiaire des chercheurs et des curieux (tables 1864-1891 et 1864-
1896) (le N^ indique l'année à partir de la fondation). — Anec-
dotes : II, XI, XXX, xxxiv. — Indications bibliographiques : 1
(p. 228, 271, 329, 346), ii, viii, xi, xvii, xviii, xix.
La Correspondance . — i 152, ii 607, ix 256, 316, 415, xviii 486, 570„
626.
1) Nous abrégeons (P.) le lieu d'édition lorsque c'est de Paris qu'il s'agit 2
-— 4 —
Catalogue du livre français. Littérature, i. — Littérature française des
xix^ et xx^ siècles. — ii : Collections à bon marché. — m : Cri-
tique littéraire et philologie. — ■ P., Office pour la préparation du
livre français, 117, Boulevard Saint-Germain s. d. (1922).
Baldensperger (F.). — Bibliographie critique de Gœthe en France
P., Hachette, 1907, in-8.
Des Granges (Ch. M.). — Le Romantisme et la critique. La presse
littéraire sous la Restauration. 1815-1830, P., Mercure de France
1907 in-8.
Dubois (abbé Pierre). — Bio- Bibliographie de V. Hugo de 1802 à
1825. P., Champion, 1913.
Pour les ouvrages généraux -sur le romantisme nous renverrons aussi
à rOssian en France de Ph. Van Tieghem qui renferme une bi-
bliographie extrêmement abondante. Il convient d'ajouter à
cette liste le Catalogue imprimé de la Bibliothèque de Besan-
çon qui a été préparé par AVeiss et permet par exemple d'attri-
buer à Nodier Le Parnasse du jour publié anonymement. — Les
catalogues de vente Amodier et Eminanuel Mennessier renferment
des listes d'ouvrantes de Nodier.
II
Articles bibliographiques sur Nodier
Leroux de Lincy, Bibliographie de Ch. N.
Bull, du Bibl. 1844, p. 809, 829 ; 1853, p. 535.
Duplessis (Gratet). — Notice bibliographique des ouvrages de Ch. N,
1844.
(En tête de : Description raisonnée d'une jolie collection de livres, par
Ch. N.).
G. B. (Gustave Brunet). — Additions bibliographiques à la notice des
Œuvres de Ch. N. (parue dans Bull, du Bibl.).
Bulletin de Valliance des arts, 25 août 1844 p. 75. (Indication sur la
collaboration à la Revue de Paris, à V Universel et au Temps).
Reiffenberg (B"" de). — Nodierana. Bull, du Bibl. belge ii 1845.
Brunet (Gustave). — Notice sur quelques travaux littéraires et biblio-
^ graphiques de Ch. N. Bull, du Bibl. 1863, p. 358.
- - 5 —
Lacroix (Paul). — Ch. N. rédacteur de la « Foudre », Bull, du Bihl,
1863, pp. 209, 223.
(Nodier rédacteur officieux d'un journal royaliste).
Ch. N. rédacteur de la Décade philosophique, Bull, du Bihl. 1864,
p. 1169 — 1865 p. 145.
Le Traité du choix des livres de Peignot jugé par Ch' N., Bull, du Bihl,
1877, p. 50.
(Sur la collaboration de Nodier au Propagateur).
Magxix (Dr^Ant.). — Ch. N. naturaliste. Ses œuvres d'histoire natu-
relle publiées et inédites. Préface de M. E. L. Bouvier. P., Her-
mann et fils, 1911, in-8.
ScHEXCK (Eunice Morgan). — La part de Ch. N. dans la formation
romantique de V. Hugo jusqu'à la préface de Cromwell. P., Champ-
pion, 1914.
KiNG (Hélène Maxwell). — Les doctrines littéraires de la Quotidienne
1814-1830. Un chapitre de Vhistoire du mouvement romantique
en France. (Smith collège studies in modem languages, vol.
No 1-4) Northampton-Paris, Champion, 1920, in-8 (p. 228-260
Liste des articles les plus importants).
M. Chapuis possède une collection très riche d'études sur Nodier
qu'il a bien voulu nous autoriser à consulter. Le savant biblio-
graphe du Polyhiblion a constitué des dossiers analogues pour V.
Hugo et Jules Grévy.
III
Catalogues de ses ventes de livres
1827
Catalogue d'une partie de livres rares, singuliers et précieux, dépen-
dant de la bibliothèque de M. Ch. N., homme de lettres dont la
vente se fera le mercredi 6 juin 1827 et jours suivants, six heures
de relevée, maison Silvestre, rue des Bons Enfants N^ 30, salle
du premier. Les adjudications auront lieu par le ministère de
M^ Mira, commissaire priseur. . . P., Merlin, in-8.
(Nodier s'est défendu d'avoir joint les appréciations sur les livres,
Il les attribue à Merlin).
1829
Catalogue des livres curieux, rares et précieux, plusieurs sur peau de
vélin et sur peau de chèvre, uniques avec dessins originaux,
tous de la j^lus belle condition, composant la bibliothèque de
M. Ch. N., homme de lettres ; dont la vente se fera le jeudi 28
janvier 1830 et jours suivants, six heures de relevée, maison
Silvestre etc. P., Merlin, 1829, in-8.
1844
Catalogue de la bibliothèque de feu M. Ch. X., de TAcadémie fran-
çaise, bibliothécaire de l'Arsenal ; dont la vente aura lieu le sa-
medi 27 avril et jours suivants, à sept heures de relevée, place
de l'Oratoire etc. P., Techener, in-8.
Brunet (Gustave). — Notice sur quelques-uns des livres de la biblio-
thèque de N. Bull, du Bibl 1844 p. 116 ; 1165-1168.
Brunet (Gustave). — Extrait des Tablettes d'un bibliophile. Vente
Nodier. — Le Bibliophile Belge, 1845, T. i, p. 268-271 t., ii, p.
24-33.
DuPLEssis. — Vente de la bibliothèque de M. Ch. Nodier. — Bull,
du Bibl, 1844 p. 887-890.
Outre les catalogues de livres de Nodier, cf. les deux suivants :
Vente des 10 et 11 juin 1896 (Hôtel Drouot) Catalogues de beaux
livres modernes composant la bibliothèque de feu M. Emmanuel
Mennessier-Nodier, petit- fils de Charles Nodier. Livres illustrés
du xix^ siècle. Editions originales de romantiques et d'auteurs
contemporains : About, Balzac, Dumas j^ère, Nodier, etc. . .
P., Em. Paul et Guillemin 1896 in-8.
(Exemplaires d'ouvrages dédiés à Nodier. — Œuvres de Nodier :
Nos 215-245).
Ventes des lundi 5 et mardi 6 mai 1919 (Hôtel Drouot) par le minis-
tère de M® André Desvouges, commissaire- priseur.
Catalogue de livres anciens rares et curieux, poètes français romans,
contes et nouvelles, facéties, et d'ouvrages de bibliographie
provenant de la bibliothèque de ^I. Louis Loviot. P., Leclerc,
in-8.
(Ouvrages ayant appartenu a Nodier, et manuscrits autographes du
même. Nos 16, 18, 32 (])hotographie de la reliure) 33 (id.), 52,
69, 75, 88, 115, 120, 266, 267 etc. . . ).
IV
Manuscrits
Les manuscrits aiitooTa})hes des œuvres de N. éditées par ses soins
semblent perdus. Il n'existe même aucun renseignement sur eux.
En fait d'autographes, il subsiste surtout des lettres et les brouillons
d'ouvrages interrompus ou qu'il n'a pas jugés dignes d'être édités.
Les liasses les plus importantes de ses manuscrits sont celles que
conserve la Bibliothèque municipale de Besançon, sous les Nos 1416
et 1417. Ces deux séries de pièces sont surtout composées de lettres à
Weiss, dont une partie a été éditée par Estignard, et dont nous indi-.
quons plus loin les parties inédites. (Ch. N. Correspondance). On y
trouve en outre :
Mss 1416 fol. 359. Epithalame pour le mariage de M. Maurice et
de Mlle Th. Vuillemot.
Fol. 360. A Charles Weiss (épitre en vers). Nous avons publié ces
deux poèmes de jeunesse dans notre chapitre sur Les survivances du
ssiviii^ siècle chez N.
■ • : ' I i '
Mss 1417 1) Apothéose de Joseph Barra
' , ; i ■ '■
Le Temple de la Liberté.
Nous avons analysé ces deux fragments et nous en avons donné
quelques passages dans notre chapitre sur Les Discours révolution-
naïves. Le premier est reproduit intégralement en appendice.
2) Le début d'un roman par lettres, qui n'est autre que la première
ébauche des Proscrits (6 lettres, fol. 93). La suite se trouve plus loin
dans des pages non classées. Il en a été question dans notre chapitre
sur le Werthérisme de N. (1)
3) Le Prince Bibi. (suivi d'une autre copie du même intitulée la
Pantoufle). Début d'un roman libertin dans la manière d'Hamilton
ou de Crébillon fils.
C'était une femme ou Vinnocente supercherie (début d'une pièce
d'après la Nouvelle Héloïse). Pubhé dans notre appendice.
Mes rêveries.
Analysés et cités en partie dans notre chapitre sur les Survivances
du XVIII^ siècle. Nous avons publié le second opuscule dans le Bul.
du Bibl., 15 juillet 1921, p. 162.
(1) Ce document paraîtra dans la Revue de littér. comparée en Janvier 1924.
4) Fragment d'une parodie d'Atala. (Publié dans notre chapitre r
Les Opinions littéraires).
5) Phisiognomonie. — Ebauche d'une imitation de Lavater. Nous
l'avons publiée dans Revue de litt. comparée, avril 1921.
On trouve encore à la bibliothèque de Besançon :
Mss 1282. — Catalogue de ma bibliothèque, 30 octobre 1798, par N»
fils. — Tel est le titre inscrit sur la couverture. — Sur la page de garde :
Catalogue des livres de la bibliothèque de Claude Antoine Pellier,
classé et chargé de notes bibliographiques par Ch. N. bibliothécaire
adjoint, etc. — Tan vu — Comprend quatre parties : théologie, juris-
prudence, belles-lettres, histoire. Les notes ajoutées par X. ont trait à
l'état des volumes, à leur reliure, à leur prix, d'après le dictionnaire
bibliographique de Cazeau. Pour les écrivains comtois, il donne sou-
vent un rapide aperçu biographique.
Mss 1393. — Essais littéraires par une société de jeunes gens An viii
28 feuillets. — Sur les pièces de N. contenues dans ce recueil cf. notre
chapitre Les Survivances du xviii^ siècle.
Nous avons indiqué dans Survivances du xviii^ siècle qu'il fallait
voir dans ce recueil le premier volume d'une revue poétique dont les
éléments auraient été puisés dans des cahiers réunissa^it les vers des
amis bisontins. Ces cahiers ont été légués récemment à la Bibliothè-
que de Besançon par M. Estignard et portent ce titre : Recueil de
poésies fugitives avec cette épigraphe : Une autre fois ils feront mieux,
ils ne sont encore que novices.
Il convient de signaler dans la même bibliothèque le Journal de
Weiss et ses Notes inédites (Mss 1793-1780). Dans le manuscrit 1777
se trouve une chemise concernant N. Elle renferme des coupures de
journaux et des « marginalia » relatives à l'œuvre de l'auteur de
Trilby.
Moi-même. M. Gazier a signalé en 1904 l'existence à la bibliothèque
de Besançon de ce roman autobiographique inédit. Nous l'avons
publié en 1922. Nous renvoyons à ce travail pour toutes indications
bibliograjihiques concernant Moi-même. Signalons cependant que
dans le man. 1417 de Besançon (fol. 28 d'un numérotage au crayon)
on trouve trois chapitres d'un recueil commençant par les mots :
<( Il y a longtemps qu'on n'imprime plus que des voyages et des en fans...))
C'est, semble-t-il, une première esquisse de Moi-même.
Dans le Catalogue de la vente Loviot, 5 et 6 mai 1919, (P., Leclerc^
1919) figurent deux séries de manuscrits provenants de N., (N^ 266-
— 9 —
et 267 vendus respectivement 355 et 415 francs). Voici l'indication de
leur contenu :
266. Manuscrit autographe in-8 de 101 feuillets, niar. rouge, fiL
et dos ornés à froid, dent, int., tr. dor. (Duru 1855).
Manuscrit signé en plusieurs endroits, composé de deux parties
comprenant 23 pièces et avec table générale. Œuvres mêlées en vers,
et en prose dont voici la liste succincte : Oraison funèbre de Barra et
Viala. — Description d'une nuit orageuse dans le style des anciens
bardes. — Chanson. — Epigramme. — ■ Voyage d'un Scythe dans
l'Attique. — • Essai historique sur la « Montagne ». — Harangue de
Lysias. — Des sciences et des Beaux- Arts sous la République. — -
Essai sur l'imprimerie et ses progrès etc. . . critique littéraire sur des
auteurs des xvii^ et xviii^ siècles. Traduction d'épigrammes de Mar-
tial.
267. Recueil de 98 lettres, études littéraires, notes autographes de
Ch. N. ou de lettres qui lui sont adressées, montées sur 100 feuillets
papier de Hollande, en un vol. gr. in- 4, dos et coins de mar. rouge,
non rogné (Stoobants). Parmi les lettres que renferme le recueil,
21 sont adressées à Renouard et relatives aux ouvrages de N. et à
des questions de bibliophilie. Il y est fréquemment question de la
publication que Milady Hamilton veut faire en français de ses pre-
mières œuvres, imprimées chez Didot et qui paraîtront chez Renouard.
— Très belle lettre à M. de Kératry, dans laquelle N. explique qu'il
n'est point partisan de la Révolution ni admirateur de l'adminis-
tration civile de l'empire à cause de sa vénération pour le grand hom-
me que fut son père. — ■ Lettres à Villemain, Eimery, x\imé Martin,,
Peignot, Mennessier, de Pixérécourt, à Téchener, de Bure, etc. ( Beau-
coup de ces lettres ont été publiées dans le Bull, du Bibl. de 1849 à
1850). — Plusieurs notices bibliographiques et littéraires, signées,
parues dans le même Bull. — 11 lettres de Giusepj^e Collina, écrites.
en italien, adressées à Ch. N., de 1832 à 1834.
La collection Bixio (Bibl. Nat. N. A. F. fol. 22734, sqq.) contient
quelques lettres ou fragments d'articles de N. On en trouvera la liste
par M. L. Dorez, dans le Bull, philologique et historique du Comité
historique et scientifique. Année 1916 p. 276-423. (Impr. nat. 1917)
pour N. cf. spécialement 22740 fol. 42 à 50.
Cours de littérature ancienne et moderne. — Professé par N. à
Dôle en 1808. Les notes de cours de Dusillet sont conservées à la
bibhothèque de Dôle (Mss. no 272, 134 + 136 pages) M. Bourdon pos-
sède un autre cahier provenant de Louis Rossigneux (cf. Revue de
litt. comparée, juillet 1921, où nous en avons publié un chapitre)»
— 10 —
La bibliothèque de l'Arsenal conserve sous le n^ 2684 un mss. de
161 + 12 feuillets, don d'Emmanuel Mennessier-Xodier (25 juillet 1856)
et sur la couverture duquel P. Lacroix a inscrit ces quelques lignes ;
<( Ce manuscrit est curieux
1. Il renferme de nombreux détails historiques sur la généalogie
de la famille N., depuis le commencement du xvi^ siècle.
2. Il offre un spécimen très intéressant des enquêtes en matière civile :
on y voit de quelle manière on procédait, pour établir par le témoi-
gnage des anciens habitants d'une localité, un fait qui n'avait pas
d'autre preuve authentique que la tradition orale ».
Il y a lieu enfin de consulter aux archives Nationales le dossier
F 7 6257 (no 5143) relatif à Croft, et celui qui concerne N. M.
Baldensperger a publié la partie la plus intéressante de ce dernier
dans la Revue d'Histoire littéraire (utilisé aussi par P. de Vaissière,
Ch. N. conspirateur).
Correspondance
La correspondance de Nodier est éparse dans de nombreuses pu-
blications, revues et collections de manuscrits et dans les dépôts
publics. Nous avons tenté, à défaut d'une publication d'ensemble
actuellement difficile en librairie, de rassembler les éléments qui
permettraient une édition plus complète.
Il y a lieu de mettre à part quelques séries de lettres essentielles pu-
bliées ou inédites, à AVeiss, aux amis de jeunesse, à Jean de Bry etc.
A WEISS
I. — Correspondance inédite de Ch. Nodier, 1796-1844, publiée par A.
EsTiGNARD. — p., Librairie du Moniteur universel, 1876, in-8. Publica-
tion très incomplète et souvent tronquée. Nous l'avons désignée
aux renvois par « Corresp. Estignard ».
Magnin (D. Ant.) Ch. Nodier entomologiste. . .
Rectifie Estignard pour les lettres concernant l'histoire naturelle
et donne quelques extraits inédits.
IL — Les réponses ont été publiées en partie par L. Pingaud.
Lettres de Ch. Weiss à Ch. Nodier.
Mém. Soc. Emul. du Doubs 1888-1889.
— 11 —
III. — Le mss. 1416 de la bibliothèque de Besançon contient 175
lettres elassées (folios, 1 à 318) et 23 lettres non classées (folios 320
à 357). Le classement tenté par M. Gazier ne correspond pas à celui
d'Estignard, qui s'éloi^^nait beaucoup de la chronolofjjie.
Voici l'analyse des lettres que M. Estignard a omises :
3 II nivôse an ix. Une imprudence au Palais Royal.
Tentatives auprès de Maradan pour faire éditer la Bibliographie
entomologique.
30 20 Messidor an xir.
N. expulsé de chez un ami cpii l'hébergeait (probablement Re-
gnauld).
40 s.d. (Après son mariage)
Achat de livres.
Résultat de tentatives pour obtenir une fonction universitaire.
42 s, d. 1807.
Demande de livres.
44 Demande d'ouvrages philologiques, fin 1807.
46 Invitation à venir à Dôle où Ton peut voir Benjamin Constant.
s. d.
50, 52, Annonce son intention de commencer un La Fontaine.
56, 58. 1807.
Négociation de Bibliophile.
60 1807.
Utilise les œuvres philologiques de De Brosses.
62 Manque dans Estignard, mais sans intérêt.
74 1807 — Projette d'aller faire à Dijon un cours analogue à celui
qu'il a professé à Dôle.
78 s. d. Lui demande son « cahier de littérature » et divers ouvrages.
101 1810 D'Amiens s'occupe d'obtenir une place pour Weiss.
108 QuiXTiGXV, 21 janvier 1811.
Echange de livres (Comines etc.). — Projet d'édition de Rabelais.
— Demande le livre d'Olivier sur les insectes.
112 14 avril 1811. Demande de livres et de renseignements pour son
La Fontaine — Quelques mots sur Grainville.
no QuiXTiGXY 13 mars 1811. — Demande de renseignements pour
le La Fontaine.
118 QuixTiGXY 5 mai 1811. Envoi d'éditions de Grainville, de Gresset
et de la Famille de Popoli auxquelles il a collaboré.
110 QuiXTiGXY 1811. Très nombreuses questions posées à Weiss
]:)our l'édition de La Fontaine.
121 QuixTiGXY, 1er ji^i^ 1811 — Démêlés avec Bruand, Directeur
du Journal du Jura auquel N. a envoA^é quelques articles. Liste
d'ouvrages rares qu'il veut vendre.
— 12 —
128 QuiNTiGNY 13 juillet 1811 — Demande de renseignements sur
les Fables de La Fontaine.
130 16 juillet 1811. Lettre très importante que nous reproduisons
ci-dessous à propos des ouvrages projetés par Nodier.
131 21 juillet 1811. — Sur la ponctuation d'un vers de La Fontaine.
133 7 août 1811. Encore sur La Fontaine et sur le démêlé avecBruand
(le début seulement est publié par Estignard).
13 r 29 août 1811 — Altérée dans Estignard. Sur le poste de professeur
que Nodier espérait obtenir.
39 4 octobre 1811. Sur une recommandation.
151 s. d. (1811) Sur Oudet. Projets entomologiques.
170 7 janvier 1812 — Projet de journal provincial.
208 (1818) N. fait encarter un autographe dans un exemplaire de luxe.
233 (mai 1825) N. demande aide pour une traduction d'Harwood à
livrer au plus tôt.
279 (1830) Ennuis divers montrant son irritabilité. N. revend les
ouvrages qu'on lui donne, ce qui lui attire des reproches comme
ceux de Marmier et de Pauthier.
Lettres non datées et non classées (aucune ne figure dans Es-
tignard) .
320 Santé de Nodier, projet de voyage en Italie (entre 1816 et 1819)
livres recherchés par Nodier pour lui-même et pour la biblio-
thèque de Besançon.
322 Envoi d'un discours composé pour un tiers.
323, 325, 327, 328 Peu d'intérêt. Dans cette dernière, une nouvelle
allusion au voyage d'Italie qu*il compte faire.
330 Vers 1811 Arrangements matériels entre N. et sa sœur.
332 Vers 1812. Sur le manuscrit de son La Fontaine que N. fait copier.
333 Envoi d'ouvrage.
334 Sur un prochain voyage à Besançon (vers 1826).
336 N. se défend d'avoir desservi Weiss auprès de Ballanche (vers
1830).
338 Lettre écrite de Dôle, peu importante (1808) .
340 Longue lettre sur des ouvrages que N. a l'intention de vendre et
dont il donne la description (vers 1810)
342 Bienveillance de Chateaubriand, à la veille de l'entreprise des
Voyages pittoresques (vers 1818).
343 Lettre intéressante — W. prépare l'article Nodier dans la bio-
graphie Michaud. — Amis actuels de N. : Jouy, Arnaud, Merle,
Montègre. N. demande à Weiss la documentation nécessaire
à la rédaction d'un article sur Brunet, Manuel du Libraire»
345 Longue lettre sur des questions de bibliophilie (vers 1807).
— 13 —
347 Nodier songe à préparer avec Evariste Dumoulin (fin 1821) un
recueil de Discours académiques. — Livres recherchés par N.
349 Envoi de livres rares à revendre (1807-1809).
350 Dettes de N.
351 Sans intérêt.
353 Weiss a proposé le franc-comtois Gigoux pour l'illustration des
Voyages pittoresques. On va le mettre à l'épreuve.
355 et 357 sans intérêt.
IV — Parmi les lettres à Weiss non publiées par Estignard il faut
encore mentionner : Bibl. de Besançon Mss. 1417.
27 Sainte Pélagie, 4 janvier (1803).
Vient d'être enfermé pour la Napoléone « On m'a refusé la
déportation, on me réserve à de grandes choses. Nous nous
reverrons ou dans ce monde ou dans l'autre ».
34 Probablement de Dôle. 21 mars (s. d.) vient d'achever une Théorie
des langues primitives.
36 Vers 1800. Lettre envoyée au cours d'un séjour chez l'oncle
Nodier, officier de gendarmerie.
38 (1808-1810) Demande d'ouvrages, surtout de Peignot et de
Girod Chantrans.
41 (1810) Demande des livres et des insectes, pour les revendre à
Amiens.
43 Amiens 21 mars 1810. — Cherche des recommandations pour
Weiss. Collabore au dictionnaire de Prudhomme. Mauvaise
humeur contre le bibliothécaire Barbier et l'éditeur Michaud,
dont il critique la Biographie.
47 x\miens 3 juin 1810. — Arrangements financiers avec sa sœur.
V —AWeiss — 12 lettres de Nodier 1797-1834.— Bibl. de Besançon
Don 23 514, encore non classé, provenant d'A. Estignard (fol.
504-521). Deux de ces lettres ont été publiées par Gazier. -
Revue Hist. litt. oct. 1922.
Signalons surtout (fol. 519) la lettre où N. se documente au-
près de Weiss pour son livre du Plagiat.
VI — A Weiss, s. d. vers 1800. Deux lettres inédites pubhées par G.
Gazier Rev. Hist. Litt. oct. 1922 p. 442-443.
Dettes de N. Commandes de reliure. Insolence amusante.
VII — A Weiss QuixTiGXY nov. 1813 — Publiées par G. Gazier Rev.
Hist. litt., oct. 1922, p. 447 — Récit de ses tribulations sur le
chemin du retour d'Illj^rie.
— 14 —
A GIROD DE CHANTRANS
Bibliothèque de Besançon, Manuscrit...
19 août 1797.
Novembre 1797
26 novembre 1797
15 septembre 1798
15 mars 1832.
27 août 1834.
Publiées en partie par Estignard : Portraits Franc-Comtois:
I, pp. 198-246.
6 LETTRES INÉDITES DE N. A GOY, ETC.
(1800) publiées par Monot le Vieux Loris, juin 1912.
1 Bes. 29 Vend, an viii.
2 — 3 Brum. an viii.
3 — ^17 Brum. an viii.
4 — 16 Pluviôse
5—19 —
6 — 30 — (nombreuses coupures).
DIX-NEUF LETTRES ADRESSÉES DE BESANÇON
PAR NODIER ET WEISS A LEURS AMIS BISONTINS
SÉJOURNANT A PARIS — SURTOUT A PERTUSIER
Publiées par le Mis de Gaillon (avec le concours de Weiss) de 1797
à 1809. — Bull, du Bihl. 1860 p. 929 sqq.
Voici la liste avec les «dates lorsqu'elles sont indiquées :
1 ^ 14 vend. An v — à Arbey.
2 et 3 — à Pertusier s. d.
. 4 et 5 à Pertusier 23 brum. An v.
6, 7, 8 — au même 5 germinal — 29 prairial — -19 messidor an v»
9 — Weiss à Pertusier 14 pluviôse an v .
10 — N. à Pertusier 22 germinal an vi.
11, 12 — N. à Pert., 5 et 25 ventôse 1797.
13 — N., Deis, Weiss et Arbey à Pertusier 11 ventôse an vi.
14 — N. et Weiss à Pertusier 17 nivôse an vi.
15 à 18 — N. à Pertusier 11 messidor — 22 brumaire — 17 ther-
midor — 20 nivôse an vu.
19 — Weiss à Pertusier (au sujet de Nodier) 7 janvier 1809.
— 15
A JEAN DE BRY
22 lettres de 1809 à 1831.
Publiées par Boyer de Sainte-Suzanne — Notes d'un curieux^
P., 1867.
A PEIGNOT
Six lettres de 1811 à 1835 publiée par La Fizelière. Bull, du BihL
1859 pp. 73-87.
25 juin 1811 — Demande à Peignot de lui trouver un éditeur pour ses
ouvrages philologiques.
14 décembre 1826 — N. candidat à 1' Acad.de Dijon (jointe à la suivante)
14 décembre 1826 — N. recherche les ouvrages de Peignot.
17 novembre 1818 — Diplomatie de N. pour éviter une rivalité à
propos de ses Mélanges tirés d'une petite bibliothèque.
Lille 17 juin — Paris 22 juin 1835 — Nodier revient de Belgique.
Propos de Bibliophilie.
21 août 1826 — ^ N. à Peignot — Félicitations sur ses Lettres bourgui-
gnonnes.
N. est candidat à l'Académie de Dijon.
Bnll du Bibl. 1847 p. 205.
Lettre publiée de nouveau dans la même revue 1848 p. 839.
A Peignot — 17 novembre 1828.
Publiée par J. Marsan. — Notes sur Ch. N. — (Questions de biblio-
philie).
A Peignot — Quatre lettres inédites. — Bibl. de Besançon — Don
23 514 provenant d'A. Estignard, encore non classé, (fol. 523
sqq. cf. surtout fol. 527 la lettre où N. demande à Peignot sa
publication sur Hélène Gillet). (1)
26 LETTRES A VAN PRAET ADMINISTRATEUR
DE LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE
(10 datées du 8 juillet 1816 au 21 mars 1826 — 16 sans date). —
Bibl. nat. N. A. F. 863 t. 39 fol. 211 à 255.
8 juillet 1816 — 4 nov. 1816 — 11 décembre 1817 — 13 avril 1819 —
29 avril 1820 — 8 juillet 1820 — 12 octobre 1820 — 3 avril 1822
30 déc. 1825 — 21 mars 1826.
Emprunts de livres pour son La Fontaine, son Examen des Diction-
naires. — sa documentation illyrienne (Appendini et Fortis en
italien, 8 juillet 1820), son édition projetée de Basselin; pour un
(1) Nous la publions en appendice.
— 16 —
projet d'Histoire du Sacre. (21 mars 1826) — Demande encore
divers ouvrages de bibliophilie.
21 LETTRES A RENOUARD
I lettre à Kératry. — Lettres à divers (Villemain, Eimery, Aimé
Martin, Peignot, Mennessier, Pixérécourt, Téchener, de Bure, etc)
II lettres de Giuseppe Collina à Nodier (1832-1834) — Vente
Loviot N^ 267. Une partie de ces lettres a été publiée dans le Bull, du
Bihl.
Voici maintenant la liste des correspondants plus occasionnels :
A Arnault. — Quintigny 24- décembre 1811.
(secrétaire général de l'université impériale).
N. lui demande de faire inscrire son La Fontaine sur la liste des livres
classiques. (Intervention de Béranger). Bull, du Bihl. 1861,
p. 115.
Auger à Nodier. — 19 février 1826.
cf. P. P. Plan Bibliographie rabelaisienne.
A Auger. — 29 novembre 1827.
Félicitations sur son dernier livre. Se réjouit de collaborer éventuel-
lement à un commentaire de Rabelais.
Bull, du Bibl. 1849, p. 294.
Balzac à Nodier. — 1844.
Correspondance de H. de Balzac 1819-1850. P., Lévy, 1876, 2 vol.
in-12, T, II, p. 77.
A Barbier bibliothécaire de l'Empereur. — Amiens 1810,..
Bull, du Bibl. 1845, p. 74.
Envoi de ses Prolégomènes.
A Barbier (bibliothécaire du conseil d'Etat) 22 avril 1824. Bull,
du Bibl. 1844 p. 1264-65 (L'original se trouve à la Bibl. Nat. N. A. F.
1392 fol. 518) — Sur des questions de bibliographie.
N. à Boissonnade. 10 octobre 1828 R. Hist. Litt. 1901, p. 480. publiée
par F. Chambon. — Regrets de ne pouvoir lui j^rocurer les notes de
Croft, passées en vente publique.
A Bory de Saint Vincent 7 octobre 1825. — S'offre, en revenant de
Suisse, à aller lui faire visite dans la prison où il est enfermé pour
dettes. Bull, du Bibl. 1854, p. 992.
A Bory de Saint Vincent colonel 1^^ nov. 1830. — Lui demande de
faire réformer un jeune homme auquel il s'intéresse. Bull, du Bibl.,
1854, p. 994.
A Buloz. — M. L. Pailleron : François Bulow et ses amis. La vie
littéraire sous Louis Philippe. Correspondances inédites de Fr.
— 17 —
Buloz, A. de Vigny, etc. p., 134. Ne publie point les lettres de N. à
Buloz : elles n'ont, (nous dit-on), qu'un intérêt de date et de métier.
A Castel 28 avril 1842. — Remerciement au sujet de son élection
à l'Acad. de Bayeux. — Bibl. de Baycux.
A Charlet s. d. — Détails plaisants sur un quiproquo, survenu à
propos de la protection accordée par N. à cet acteur. Bull, du Bibl.
1849 p. 110 et scj. publiée de nouveau dans la môme revue, 1897,
p. 631.
A. L. Coste (Quintigny) (bibliothécaire de Besançon) 4 août 1809
Bibl. Besançon, Mss. 630. — Demande de livres sur l'histoire naturelle.
A Urbain Courdier. Dôle 4 avril 1808. — publiée par Marsan — •
Notes sur Ch. N. — Sur les défauts de son Dictionnaire des Onomatopées
et sur sa vie à Dôle.
Bibliothèque Victor Cousin. — Correspondance générale de V. C.
T, xviii No 241. — 5 lettres de N. à Cousin (1830-1842).
A Croft. — 15 déc. 1811. — Demande au chevalier son patronage
en faveur des Commentaires sur La Fontaine. — - Bull, du Bibl. 1850
p. 567. — Lettre publiée à nouveau comme inédite par M. Marsan
(Notes sur Ch. N. 1912).
A Crozet (Avant 1823). — Commandes de livres rares. Bull, du
Bibl.
A Crozet? Toulouse 5 août 1827. — Bull, du Bibl. 1846 p.568. Voya-
ge à Toulouse et en Espagne.
A Deis. — 25 juin (1811). — Arrangements d'argent — Mauvaise
humeur contre Weiss. — Bibl. Bes., Mss. 1417, fol. 60.
A Deschamps. — 25 octobre 1823. — Marsan : Notes sur Ch. N.
(sur de Latouche).
A Dumas. — vers 1832. — A propos d'une émeute. — Gazette
anecd. de d'HeylH. — No 11 (15 juin 1876), p. 345.
A Duputel membre de l'Acad. de Rouen, 28 mars 1835. — Bull,
du Bibl. 1845 p. 69. — (Bibliophilie).
A Dusillet, maire de Dôle. — Gisors 3 mars 1824. — Lui annonce
qu'il passera bientôt à Dôle pour la documentation des Voyages pit-
toresques. Quelques mots ironiques sur les romantiques, à propos de
la Muse française. Bull, du Bibl. 1853, p. 353.
A Alexandre Duval. — Metz 30 avril 1832. — • Marsan : Notes sur
Ch. N. — Embarras d'argent.
A Alexandre Duval. — • 26 mai 1835. — • .T. Marsan. — ■ Notes sur
Ch. N. Sa prétendue timidité dans le monde littéraire.
A Gaume. — (secrétaire du général Sparre, commandant à Stras-
bourg, le 10 mai 1793). — Collection Bixio. — Bibl. Nat. N. Acq.
Fr. 22740. — Goût de Nodier pour le théâtre. Relations avec Stras-
bourcf.
— 18 —
A M™e Guj^ot Desfontaines, (Communiquée par M. Baldensperger
qui en possède T original. — s. d.)
Madame,
« Vous voir une fois de plus, c'est s'exposer au regret de ne pas vous voir tous
« les jours. J'entends mieux les intérêts de mon bonheur. Depuis que je me suis
« décidé à me croire mort, je commence à en contracter l'habitude, et je ne la
<( perdrois pas sans danger.
« .T'aime à vivre un peu dans votre souvenir, et dans celui de l'homme par-
ce fait dont vous embellissez la vie, par l'affection si bonne et si douce que \'Ous
« témoignez à ma famille.
(( Si mon nom n'est pas plus étranger que je ne l'espérois aux sentiments que vous
« avez pour elle, je suis plus heureux que je ne croyois l'être jamais, et je vous
« en remercie.
« Je suis avec respect, ÎNIadame,
Votre très humble et bien dévoué
Charles Nodier. »
A Guttinguer. — 23 octobre 1839. ■ — Félicitations sur Jumièges
Séché : La jeunesse dorée sous Louis-Philippe, p. 88.
A Hoffman 8 juin 1826. — Bull, du Bibl. 1844 p. 884-886. Demande
un article sur son édition de la Satyre Ménippée.
Hugo à Nodier. — 2 nov. 1829. — Reproches à propos de l'article
de la Quotidieruie qui fait des Orientales une imitation de Bj^ron.
18 juillet 1830. — Naissance de sa fille.
4 août 1830. — Révolution de juillet.
26 octobre 1834 — r- Félicitations pour sa réception à l'Académie.
Victor Hugo, Correspondance. — "Lévy, 1896, i pp. 83, 99, 100, 156.
Lettre à Johanneau. — 1823? — B(oulanger) J{acques) : Eloi Jo-
hanneau et son Rabelais. — : Revue des études rabelaisiennes, 1907,
p. 452.
N. à de Jouy. 11 mai 1826. — candidature académique. Bull, du
Bibl, 1847, p. 203. — Publiée à nouveau dans la même revue, 1848,
p. 745.
A Kératry, s. d. (vers 1838). — N. justifie le ton anti-révolutionnaire
d'un de ses ouvrages. Agit ainsi en souvenir de son père. — BulL
du Bibl. 1849, p. 294.
Au Dr Koreff. 4 avril 1832. — N. lui explique qu'il considère le
choléra comme une maladie pneumonique. — Bull, du Bibl. 1860
p. 1732.
A Lafïite, banquier 16 août 1829. — Denlande d'argent d'un tour
remarquable. — Bull, du Bibl. 1857 p. 280.
Lettres à Lamartine 1818-1865 publiées par M^^ Valentine de
La)nartine — P., Calmann-Lévy, 1893.
28 janvier 1825. — Lettre d'intrdouction pour de Cailleux.
— 19 —
27 mars et 4 avril 1829. — Lui présente la défense d'Elisa Mercœur»
Lui demande de collaborer à la Revue de Paris.
11 janvier 1830. — Nouvelles littéraires. Désa])prouve V. Hugo
(jui cherche trop la publicité à propos d'Hernani.
17 mars 1832. — - Sa candidature académique.
A de Latouche 2 mai 1820. — Marsan Notes sur Ch. N. p. 98. Diplo*
matie littéraire.
A Lebrun 31 septembre 1839. — Président de l'Académie, N. ne
pourra cependant assister aux funérailles de Michaud. — Bibl. Maza-
rine. Papiers Lebrun. — Année 1839 (carton vi liasse 1).
A Levasseur, libraire, 4 juin 1830. — Lui demande pour compte-
rendu un exemplaire des Lettre à Julie de Mulsant. Bull, du Bihl,
1857 p. 324.
A N. Lemercier, 10 mars 1833. — ■ Souriau : A^. L. et ses corres-
pondants, P., Vuibert, 1908, p. 267.
Le remercie d'avoir voté pour lui à l'Académie. De fait, d'après
Ar^e Lemercier, c'est Népomucène Lemercier qui aurait assuré son
élection ibid. p. 27.
A H. Lucas, 1838. — ■ N. malade envoie une brochure. H. Lucas.
Portraits et souvenirs, p. 213.
A Maradan, Besançon 18 germinal (1800). — Propose ses Proscrits-
à cet éditeur.
Bull du Bibl 1859, p. 618.
A Martainville, 18 juin 1819. — Rédacteur du Drapeau blanc.
Sur un article d'un placement difficile, Bull, du Bibl. 1857, p. 124.
A Martainville, s. d. Marsan: Notes sur Ch. N. p. 97. Le prie de ne
pas attaquer son vieil ami Benjamin Constant.
A Aimé Martin. — Sept lettres écrites de 1813 à 1836 publiées par
la Fizelière. Bidl. du bibl. 1858, p. 808-825.
19 décembre 1813. — S'excuse de n'avoir pu donner un compte^
rendu plus favorable de son cours.
13 janvier 1815. — Cas de conscience d'un critique littéraire.
14 juin 1816. — N. candidat à la légion d'honneur.
Décembre 1818. — N. songe à vendre ses livres en Angleterre.
14 janvier 1819. — Emprunt. — Thérèse Auhert sera vendue mille
francs.
22 mai 1830. — Candidature académique de N.
9 novembre 1836. — N. promet sa voix à A. Martin.
A Aimé Martin, 6 avril 1823. J. Marsan. Notes sur Ch. Nodier Bi^
bliophilie
Nodier à Aimé Martin 1842. — A propos d'une édition de Rabelais
publiées par P. P. Plan, dans Bibliographie rabelaisienne, p. 136^
d'après les papiers de Martj^-Laveaux.
— 20 —
A Merlin, libraire, 23 dcc. 1830. — Bull, du Bihl. 1845 p. 72. —
Bibliophilie.
Millevoye à N., 21 octobre 1809. — Lettre inédite publiée par
Ladoué. Millevoye, p. 99.
M. félicite Nodier sur les vers qu'il a comiiosés au voisinage de la
Suisse.
A Mira, administrateur du théâtre des Variétés, 13 décembre 1828
— Veut réparer un malentendu entre Mira et Maradan. — Bull, du
Bibl., 1859 p. 374.
A Nodier père, 2 mars 1801. — Lettre sur son séjour à Paris, publiée
par Pingaud : Le père de Ch. Nodier (Mém. Acad. de Bes. 1915-1917,
p. 8) Original : Bibl. Bes. mss. 1417, fol. 25.
A Mme Nodier 26, 27, 28 mai 1825. — Quatre lettres écrites à
sa femme de Reims où il est allé assister au sacre. — Bull, du Bibl,
1857 p. 630. — Ces lettres ont été publiées à nouveau comme inédites
par M. Salomon dans le Correspondant du 10 fév. 1904.
A Mme Nodier, 11, 15, et 25 juin 1812. 7— Trois lettres écrites au
cours de son voyage en Angleterre. Bull, du Bibl. 1857, p. 381.
A J. J. Paschoud. Impr. libraire à Genève. Laybach, 11 janvier
1813. — La correspondance littéraire, 5 octobre 1857. Lui propose
d'installer une partie de ses presses en Illyrie. Commande de livres
concernant surtout l'histoire naturelle.
A Pixérécourt, s. d. (avant 1830). — Envoi d'autographes pour la
collection de Pixérécourt.
Au même, id. demande de billets. — Bull, du Bibl. 1851 p. 24.
Au même 5 juin 1827 21 déc. 1827. — Goûts de N. pour ses collections
• — Réponse au reproche d'avoir vendu certains ouvrages qui lui avaient
été cédés. — Bull, du Bibl. 1848, pp. 863-866.
Au même s. d. et 30 janvier 1830. — Bibliophilie. — Quelques mots
sur Rabelais. — Bull, du Bibl. 1848, p. 653.
Au même, 11 août 1832. — Nouvelle recommandation en faveur de
l'acteur Charlet. Bull, du Bibl. 1849, p. 110.
Au même, 8 février 1839. — Vente d'un volume appartenant à
Pixérécourt. Origine d'un quolibet de Voltaire. Bull, du Bibl. 1852,
p. 650.
Au même, 1819 et 1841. — Marsan. — Notes sur Ch. N. Quelques
lignes inédites sur leur bibliophilie.
Au même, s. d. — Lui recommande Francis (d'Allarde) L'ai:>i3elle
« Shakspirécourt ». Bull, du Bibl. 1852 p. 651.
Au même, s. d. — Réponse à une consultation sur un point de
bibliophiUe. Bull, du Bibl. 1848, p. 838.
Au même ,10 juin ? . — Querelles de bibliophiles. — Bull, du
Bibl, 1848, p. 746.
— 21 —
Au Cte de Pradel, ministre de la maison du roi, 10 octobre 181 S.
A dédie son La Fontaine au roi ; demande un secours. — • Bull, du
Bibl. 1853 p. 73.
A Rabou, rédacteur en chef de la Revue ds Paris, 19 octobre 1831
N. exprime son dégoût pour la besoi^ne littéraire, et sa mauvaise
humeur parce qu'on a voulu rogner sur ses honoraires. — Bull, du Bibl,
1866, p. 15.
A Renduel, Questions d'édition. — Jullien : Le Romantisme et
V éditeur Renduel, P. Charpentier, 1897. — pp. 78, 79, 180, 184.
A Fanny Robert, peintre, sourde-muette, 1832. — • Revue de
Paris, 26 mai 1852, p. 269.
A Salvy, libraire, 5 oct. 1833. — Marsan : Notes sur Ch. N. (Bi-
bliophilie).
A Soulié, juin 1830. — Pour avoir une avance de fonds sur ses
honoraires à la Quotidienne. — Bull, du Bibl. 1848, p. 567.
A Spachman, éditeur de M"^^ de Mably, par Saint- Valry, s. d.
(1836). Publié comme préface à ce livre, bien que N. ait répondu
par des railleries spirituelles à la demande du libraire. — Bull, du
Bibl. 1866, p. 581.
A Tamisier, avoué à Lons. — Genève, 5 déc. 1812. — Laybach,
6 avril 1813. — 16 août 1813. — Paris, 28 novembre 1813.
Questions d'argent relatives au voyage d'Illyrie et au retour.
Quelques indications sur le séjour de Nodier à Laybach. — • Bull,
du Bibl. 1862, p. 1013.
A Verbe\^st, libraire belge, 9 janvier 1839. — Pour le consoler
des injures lancées par un journal contre lui. — Bull, du Bibl. 1860,
p. 1560.
A Véron, 23 novembre (?) directeur de l'Académie. — Le Monde
illustré, 2 juillet 1859. — Recommande à V. un danseur du nom
d'Ormancey. Allusion à ses propres talents chorégraphiques de 1804.
A Ch. de Vèze, secrétaire intime de Monsieur, 1823. — Lui de-
mande de le recommander à Monsieur pour le poste de bibliothé-
caire à l'Arsenal. Apostille de M. de Vèze. — ■ Bull, du Bibl. 1855,
p. 97.
A Villemain, 14 septembre 1841. — Lui demande si les Diatribes
contre Néophobus ne l'ont pas irrité. — Bull, du Bibl. 1855, p. 19.
A X. 29 mai (après 1823). — Autographes de la collection Le-
febvre, Bibl. Nat. N. A. F. 1306, folio 187. — Nodier parle d'un
voyage qu'il projette de faire à Raguse et semble vouloir traiter
de l'édition d'un de ses ouvrages philologiques.
A un rédacteur de la Quotidienne s. d. vers 1822, Bull, du Bibl.
— Lui demande de rendre compte de l'ouvrage d'Audin sur le ro-
mantisme, où il est question de lui.
— 22 ~
A... Paris, 1824, Bull, du Bibl. 1846, p. 571. — Candidature
académique, fait valoir ses titres de philologue.
A X., oetobre 1827. — Donné par 'erreur comme une lettre, ce
fragment provient d'un article paru dans la Quotidienne (sur le combat
des Trente Bretons) Bull, du Bibl. 1851, p. 19.
A un directeur de journal s. d. (avant 1830). — L'invite à un dé-
jeûner où il lui fera rencontrer « V. Hugo, Guiraud, de Vigny et au-
tres romantiques profès ». — Bull, du Bibl. 1852, p. 649.
Deux lettres d'habitants de la Brenne (Indre) demandant à N.
une consultation grammaticale. —
11*6 réponse de N., 22 mars, 1841.
2me _ niars 1841. — Bull, du Bibl. 1860, p. 1626.
A un employé de marine, 16 juillet 1841. — Réponse à une con-
sultation grammaticale. — Bull, du Bibl. 1855, p. 99.
A X.... s. d. Intercession en faveur de Bonneville. — Bull, du Bibl.
1847, p. 487 (reproduite en note dans Souvenirs de la Révolution).
A X... s. d. — Réponse à un protégé de Ballanche. — Bull, du
Bibl. 1865, p. 429.
On peut ajouter à cette correspondance outre les lettres de X.
père, publiées dans Pingaud : Le père de Ch. N., les suivantes en-
voyées ou reçues par lui : Bibl. Bes. mss 1417
Fol. 1. N. père à sa femme, Bes. 24 avril 1789.
3 — Le même à M"^^ Paris, s. d.
5 — X à N. père, 1768.
7 — X à N. Père de l'Oratoire, professeur de seconde au collège
Royal-Salins.
9 — Oudet, Bibl. de la police générale à N. père, juge au tribunal
criminel, Paris, 27 brumaire an xiv (lui annonce la mise en liberté
de son fils).
VI
Ouvrages projetés par Nodier et publications parues sous
divers noms pouvant lui être attribués (Xous avons mis
entre parenthèses les dates supposées).
Théramène, (1794).
Lors de son voyage en Alsace, au temps de la dictature d'Euloge
Schneider, il avait commencé une tragédie intitulée Théramène et
aurait pu en retrouver dans sa mémoire « les quatre cent premiers
vers » Souvenirs de la Révolution, t. i, pp. 35 et 40.
— 23 —
Voici maintenant toute une série d'ouvrages commencés, annon-
cés ou publiés entre 1800 et 1802 :
Histoire des insectes. — Annoncée vers 1800, dans un catalogue
cf. Magnin, Ch. N. naturaliste, p, 52.
Dina, tragédie (1800-1802).
Corresp. Estignard, }). 14 « Je ne sais quel poète à traité le beau
sujet de Dina; j'ai pensé vingt fois à l'écrire... Nous en parlerons
quelquefois sous l'ombre mélancolique de nos pins, et là, si tu le
veux, nous peindrons Dina avec les couleurs du désert. » Il en est
question de nouveau dans l'interrogatoire publié par Baldensper-
ger (R. H. L. 1911).
Petrus Borel a utilisé ce titre dans Champavert.
Nodier parle encore de ce sujet dans une lettre inédite de la même
époque (Besançon, mss 1417, folios 30 sqq.)
« C'est là, que nourri des idées sublimes des poètes d'Israël échauf-
fés .par le spectacle majestueux de ces campagnes romantiques et
servis par la longue expérience du malheur qui est l'école de la vertu,
nous écrirons Dina sous l'ombre des sapins et sous l'abri des rochers,
et si j'en crois ce sentiment qui s'élève en moi, et qui nous apprécie
tous les deux, Dina ne sera pas indigne des regards de nos contem-
porains et de la postérité )>.
Phisiognomonie. — Corresp. Estignard, p. 9. « Ma phisiognomo*
nie a été fort bien accueillie, et je la livrerai ensuite à l'impression
sous le nom de Sévère Odin, quoique M. Beffroy de Reigny, dit le
cousin Jacques, qui m'affectionne particulièrement, m'ait engagé
à ne pas garder l'anonjane. » Nous avons publié un fragment de
cet ouvrage dans la Revue dé litt. comparée.
Essai sur la mélancolie. — ■ cf. Corr. Est. p. 28 « Si tu voyais mon
essai sur la mélancolie comme il est écrit dans mon cœur, je crois
que tu y trouverais de belles idées de la nature et quelque chose
de noble et de sage qui m'est absolument nouveau. »
Eloge de Malesherhes. — cf Corr. Est. p. 31.
« J'avais pensé à traiter l'éloge de Malesherbes... » Weiss ayant
soumis son plan à Nodier, celui-ci indique comment à son goût un
tel sujet doit être traité.
Le Parnasse du Jour, supplément aux compilations de Van passé
par r auteur de... dé... et de... P., chez Dabin, libraire au bas de l'es-
caUer de la bibhothèque du Tribunat. An x 1802 (34 pages). Attri-
bué à N. dans le catalogue imprimé de la bibliothèque de Besan-
çon (Belles-Lettres, 1846, T. ii, p. 169) Cf. Corr. Est. p. 69.
— 24 —
« A défaut d'une sat3^re sur les romans, j'en ai fait une autre dont
le sujet est bien moins borné... un libraire me l'a arrachée et elle
Ta paraître sous les auspices de Chénier et de Palissot qui m'ont
dit qu'elle annonçait du talent. Gardez-moi le secret sur le Parnasse
du Jour que je nierai... »
Cf ibid. p. 25. — • C'est du même ouvrage qu'il doit être question
dans la même corr. p. 32, la lettre xvi étant sans doute placée trop
loin dans ce recueil.
Parodie d'Atala.
Est, p. 19. « Quant à ma satyre, je l'ai laissée sur le métier au tren-
tième vers parce que j'avais le cœur plein de sentiments trop étran-
gers à ce genre.... A défaut d'une satyre sur les romans j'en ai fait
une autre.» Cf une partie de ce travail dans notre ch. sur les Théo-
ries littéraires de N.
' !
Biographie des suicidés. — ■ Dans une lettre du 21 août 1826 (Mém»
Ac. de Besançon, 1867, p. 239) Weiss annonce à N. qu'il a trouvé
chez sa mère des lettres de lui, quelques essais de sa première jeu-
nesse, entre autres un cahier de sa Biographie des suicidés.
Les quatre indications suivantes se rapportent à la période 1803-
1807.
Beffroy de Reigny. — Dictionnaire néologique des hommes et des
choses, ou notice alphabétique des hommes de la Révolution qui ont
paru à Vauteur le plus dignes d'attention dans Vordre militaire, ad-
ministratif, etc.. par le cousin Jacques (Bibl. Nationale, La 32-64).
La police a toléré la publication de trois volumes en 15 cahiers
jusqu'au 1^^^ avril 1809. — Sur Beffroy, cf. Monselet Oubliés et dé-
daignés. II. — Corr. Estignard, p. 9 « J'ai donné des articles pour
le dictionnaire néologique et un peu adouci celui de Briot ».
Prudhomme (Louis-Marie). Dictionnaire historique et géographi-
que des personnages illustres de la France. P., 1813, 5 vol. in-4 (réé-
dité en 1822).
D'après la correspondance publiée par Estignard (p. 18, 51, Q5)
et les lettres inédites (Besançon, mss 1416, fol. 34 et 46) Nodier au-
rait donné 160 remarques J pour le premier^ volume ou 400 articles
en tout.
Le Voleur. Corr. Estignard, p. 38 (environ 1807) « Joins au paquet
mon roman du Voleur, \h\en enveloppé, j'aurai peut-être le temps
de le finir ici. » Il s'agit peut-être d'une première esquisse de Jean
Sbogar,
— 25 —
Remarques morales, philosophiques et grammaticales sur le Dic^
tionnaire de V Académie, par P. P. P. Paris, 1807.
Manque à toutes les bibliographies, signalé par Jal, Dictionnaire
p. 916. L'abbé A. Morellet a publié en réponse des Observations sur
les Remarques. P., 1807, in-8.
Nodier aurait recherché pour les détruire les exemplaires de son
propre ouvrage. — Serait de Feydel, d'après Herviller. — Essai d'une
bibliographie raisonnée de l'Académie française, page 83.
n est possible que les relations de Nodier avec Jean de Bry et Rou-
joux lui aient permis de faire accepter quelques articles au Journal
de V Empire, au temps de son séjour à Dôle. Dans ce cas les comptes-
rendus et articles suivants, signés N. et où, selon son habitude, l'his*
toire naturelle alterne avec la critique littéraire, pourraient bien
être de lui :
21 janvier 1808. — La Poésie.
2 février. — Essai sur les cynégétiques français par A. Léonar^
21 février. — Œuvres poétiques de Boileau, notes d'Ecouchard
Le Brun.
25 février et 4 mars. — Plantes usuelles indigènes et exotiques
par J. Roques.
9 mars. — Vie du prince Potemkin, rédigée d'après les meilleurs
ouvrages, etc.
27 mars. — La nature sauvage et pittoresque, poème en trois chants^
par Déhoudan.
31 mars -4 avril. — La danse ou la guerre des dieux de l'Opéra, par
Berchoux.
9 avril. — Propos de table suivis de contes pour la veillée par M.,
de M.
15 avril. — Les loisirs de Polymnie et d'Euterpe, par de Bridel.
18, 19 avril. — Flore parisienne, par Poiteau et Turpin.
25 et 29 avril. — Le Printemps d'un Proscrit, par Michaud.
l^r et 22 mai. — - Répertoire du Théâtre Français, par Petitot.
15 mai. — Anecdotes militaires, par Nougaret.
2 juin. — ^^La Dalysiade, essai par H. H.
5 juin. — Emilie de Vaubrun ou les malheurs du divorce.
15 juin. — Les Pyrénées, poème, par M. Dureau Delamalle.
29 juin. — Fleurs des Antilles, par M. de Tussac.
30 juin. — Histoire des chiens célèbres (à l'usage de la jeunesse.)
La période 1810-1812 voit éclore une nouvelle série de projets.
Au demeurant, Nodier compose en grande partie les ouvrages de
Croft et de lady Hamilton :
— 26 —
Gresset. — Le Parrain magnifique, poème en dix chants, ouvrage
posthume de Gresset. P., Renouard 1810, in-8o, 93 p. « Le fragment de
préface pour le Parrain magnifique » paraît être de Nodier. Il se dit
<;o-éditeur avec Croft. (cf. Estignard p. 97 et Besançon, mss. 1416
fol. 118 (de Parrain magnifique de Gresset dont nous sommes presque
co-éditeurs ») cf. Cayrol. Essai sur Gresset et V. de Beauville. Poésies
inédites de Gresset, P., 1863.
Collaboration avec Croft.
G. Vicaire (col. 185), après Bourquelet et P. Lacroix, admet que
Nodier ait rédigé les ouvrages suivants de Croft :
Horace éclairci par la ponctuation (1810). Commentaire sur le petit
carême de Massillon (1815), et de lady Hamilton : Le village de
Munster 1811, 1 vol. La Famille du duc de Popoli 1811, 2 vol. Sauf
pour le Massillon, dont une partie revient au successeur de Nodier
chez Croft (Froment) on peut admettre cette attribution.
Dans la correspondance publiée par Estignard (p. 50, 51) Nodier
avoue sa collaboration aux ouvrages ou entreprises suivants :
1 Edition du premier livre de Télémaqae.
2 Publication d'un ouvrage politique de Croft.
S Traduction de la Vie des poètes de Johnson,
4 Horace éclairci par la ponctuation.
5 Un poème du chevalier, en anglais avec la traduction interlinéaire
6 « Copier ou faire un roman de Milady ».
7 Même travail pour la suite de ce récit. Cf. qqs indications encore
pp. 60 et 63 de la correspondance.
Télémaque (édition annotée).
Il est question de ce projet, pour lequel Nodier demande à Weiss
des documents, dans deux des lettres citées ci-dessus.
Pastiches par M. de Milon.
Nodier communique à Weiss des pastiches de cet auteur, entre
autres, La Bruyère et La Fontaine (Est. p. 84, 111, 119, 121). Comme
l'un d'eux s'appelle V Inscription (p. 119) et qu'un poème figure sous ce
titre dans les Poésies de Nodier (p. 145) il est probable qu'il a songé à
rendre Weiss complice d'une supercherie littéraire. Cf. encore sur ce
point Corr. Est. pp. 120, 128, 129.
Nodier a donné le portrait de Nyctale dans M. de la Meltrie (Contes
fantastiques p. 297).
Hospita florida insectorum, seu Harmoniae hotano-entomologicae
annoncé aussi sous ce titre les Harmonies de Ventoniologie avec la
botanique. — cf. Est. Corr. p. 123 sqq. et Bibl. de Besancon, mss. 1416,
fol. 151.
Muséum entomologicum, Eleutherata Jurae et Alpium fere complec-
iens. (Vers 1811). cf. Est. Corr. pp. 124 et 128.
Mss. Besançon 1116 fol. 130.
Cf. Magnin, Ch. N. naturaliste, p. 50 sq.
Traité des causes de la corruption du goût.
Dans une lettre inédite de juin 1811 (Besançon, mss. 1416, fol.
122), il s'irrite contre l'ingratitude d'un certain Bruand à qui il a
fourni de la copie « Je démembrai ridiculement mon ]Detit Traité
des Causes de la corruption du goût pour en nourrir les maigres feuilles
du Jura. » De fait on retrouve dans le Journal du Jura de 1811, 4
articles de Nodier sur la Poésie épique.
Horace.
Dans une lettre inédite du 16 juillet 1811 (Bes. mss. 1416, fol. 130)
il parle du projet relatif au poète latin. « Les travaux que j'ai faits sur
cet auteur, soit avec le chevalier soit dans mes études particulières,
m'ont fait naître l'idée de le traduire à mon usage ».
Observations critiques, étymologiques et grammaticales sur la langue
française. — Discours sur la distribution naturelle de signes de Val-
phabet, sur Vesprit des lettres et sur les moyens de donner à Vorthographe
la plus grande précision possible.
Projets sans suite annoncés dans sa correspondance de Quintigny.
(Est. p. 121).
La connaissance des langues par le moyen d'une orthographe monu-
mentale. — En 1811 Nodier séjournant à Quintigny adresse à Jean
de Bry le manuscrit de cet ouvrage sur lequel il lui demande conseil.
Boyer de Sainte-Suzanne publie dans les Notes d'un curieux (p. 411)
rintroduction à cet ouvrage et la lettre où il en est question (p. 377).
(Ouvrages philologiques).
Après avoir quitté Croft « je me trouverai encore riche dit-il de ma
théorie de l'alphabet, des manucrits de David-Saint-Georges qu'il
m'a légués, et au moyen desquels je ])erfectionnerai mes grandes
entreprises lexicographiques ».
Corr. publiée par Est. p. 53. Nouvelle allusion à la Théorie de Val-
phabet p. 145.
Editions de classiques français, Rabelais, Montaigne. Charron etc.
Dans une lettre inédite du 21 janvier 1811 (mss. Besançon N^ 1416,
fol. 108) il parle d'un ouvrage important pour lui, « Un Rabelais,
dit-il que je ne cherche point à vendre parce qu'il m'est essentiel pour
l'édition que j'en donne ». Dans la même lettre il parle encore de ses
— 28 —
éditions de Rabelais et de La Fontaine dont Renouard lui assure un
bon prix.
Dans la même liasse 1416 se trouve (folios 130 sqq) une lettre iné-
dite que nous publions ci-dessous intégralement, car après nous avoir
montré comment Nodier se fait aider par Weiss pour ses travaux
philologiques, elle nous donne une liste de publications d'auteurs
« du premier âge classique » qu'il projetait.
« Le IG juillet 1811.
« Je ne suis pas éloigné de présumer que tu te plaindras bientôt de la fréquence
« de mes lettres, comme tu t'es plaint de leur rareté. Dis-moi (avec une sincérité
« sans réserve) si les frais de port te gênent un peu, nous n'en sommes pas à faire
« des façons là-dessus, et j'y puis maintenant pourvoir.
« Mon commentaire est fort avancé à la copie. Ma dernière lettre t'a appris
« que j'avais besoin de la pagination de Barland et de Régnier ou Bégnerius. Guil-
« Ion ne connaît qu'une pièce de ce dernier, et n'en sait pas si long que je croyais
« sur le reste. Je trouve tous les jours à l'enrichir, de sorte que cette partie même
« des imitationfi, dont je lui laisse l'honneur ne m'appartiendra guère moins qu'à
« lui.
« Je voudrais bien avoir ta riche mémoire au service de mon ignorance ; tu
« me fournirais à tout moment de bonnes notes ; mais à défaut de ta présence,
« il faut bien que je te consulte par lettre. Tâche donc de me répondre à ces deux
« questions-ci dans la première que tu m'écriras.
« 1° Les éditeurs ne sont pas d'accord sur la ponctuation du v. 34 de la fab»
« l^e du livre 3 (bien entendu que je ne m'occupe de cette partie très secondaire
« de la lexicographie que pour ce qui intéresse le sens) les uns écrivent :
« Pauvres gens, idiots, couple ignorant et rustre !
« Les autres :
« Pauvres gens ! idiots ! couple ignorant et rustre !
« Certains :
« Pauvres gens idiots ! couple ignorant et rustre !
« Lis bien ces trois manières et dis-moi celle que tu préfères.
« 20 As-tu rien lu dans les épîtres d'Horace qui eût rapport à la fable des Mém-
« bres et de Vestomac ? c'est Chamfort qui l'avance un peu légèrement, je crois,
« car je les ai bien ressassés, sans y rien rencontrer de pareil. Il m'a fourni d'ail-
« leurs la source de quatre fables des plus remarquables de La Fontaine, sans
« compter le Rat de ville, etc.. et le Nascitur ridiculus mus. Les travaux que j'ai
« faits sur cet auteur, soit avec le chevalier, soit dans mes études particulières,
« m'ont fait naître l'idée de le traduire à mon usage, il me semble que c'est dans
« la dernière épître du livre, car je t'écris currente calamo, qu'il se dit, parmi d'au-
« très circonstances de portrait qu'il donne de lui, aptum solibus. Tu trouveras
« facilement ce passage dans un Horace à index. On m'assure que les traducteurs
« rendent cela par ami du chaud qui me paraîtrait une ineptie des plus rares. .Je
« voudrais savoir si le sens que tu lui attribues s'accordera avec le mien.
« Je crois que tu as entendu dire que la société royale de Copenhague avoit
« posé pour question le problème que j'établissois dans les Prolégomènes de VAr-
« chéologie, avec tous les matériaux possibles pour la traiter, je n'ai pas eu le
« temps d'en faire une ligne ; mais la question est remise, et j'espère la traiter
« à fond cette année, si mon La Fontaine est achevé au mois de septembre. C'est
« une thèse très facile, mais où il faudra un ])eu donner dans des idées nouvelles,
— 29 —
« parce que Leibniz s'étoit entêté de formules algébriques qui sont tout à fait im-
« praticables, l'état social n'étant pas précisément aussi exact que les mathé-
« ma tiques.
« Cette besogne ne sera pas de longueur et d'importance à me détourner de
« quelques autres que j'ai plus à cœur maintenant. .T'espère publier dans le cou-
« rant de l'été prochain, soit en corps, soit en fascicules, les Eleutherates desAlpes
« et du Mont Jura, avec un nouveau système naturel des insectes, qui a eu l'ap-
« probation des gens versés dans cette puérile science. On dit que mes recherches
« si zélées et si assidues m'ont au moins fourni quelques observations nouvelles.
« Quant au commentaire de Rabelais dont je me suis sérieusement occupé,
« et concurremment avec celui de La Fontaine, je le garderai peut-être longtemps
« en porte-feuille comme un dépôt facile pour toutes les broutilles d'érudition
« pédantesque dont je charge ma pauvre mémoire. Si je ne trouve pas le cadre
« assez vaste, j'aurois de quoi m'exercer sur Montaigne qui est encore tout neuf
« malgré Coste et Naigeon, et sur Molière dont Bret a bien légèrement effleuré
« l'examen. As-tu entendu dire que quelqu'un s'occupât de cette besogne que
« je cèderois bien volontiers à ta plume et où tu prodiguerois avec tant de facilité
« toutes les richesses de ton érudition bibliologique ?
« Je vois cependant un livre à faire, infiniment plus digne de toi, ce me sem-
« ble, et qui ne te couteroit peut-être que les frais de te copier. C'est : Histoire
« critique de toutes les biographies générales écrites en françois. Je te suis garant
« qu'il y auroit de quoi étaler avec éclat une partie de ce que tu sais, et que notre
« histoire littéraire y gagneroit beaucoup. Où en est ta bibliographie des traduc-
« teurs ? Tu m'avois annoncé et je désire encore tes remarques, sur la mauvaise
« compilation de Fournier, que celle de Brunet a fait tomber, sans être infiniment
« meilleure, je me ferois une joie de la lire.
« Puisque nous en sommes sur ce fatras, dis-moi ce que tu penserois d'une édi-
« tion de Charron, avec les notes que ce grand homme mérite et qu'il n'a jamais
<( obtenues ?
« Ne crois-tu pas aussi qu'une édition commentée des Provinciales seroit un
<( livre très j)récieux pour la postérité, qui n'entend rien dans ce livre, ni aux cho-
« ses, ni aux noms ? .Je la propose à M. Renouard, et je ne l'ai pas commencée.
« Outre les livres que cette polémique a produits, je ne saurois me passer, pour
« remplir complètement mon dessein, de la Bibliothèque des livres jansénistes,
« et de celle des écrivains de la Société de Jésus. Cette dernière n'est-ellc pas de
« Ribadeneira ? Où ai-je pris qu'il y en eût une aussi du P. Boschovic ? Sont-
« elles antérieures de beaucoup aux Provinciales '*
« N'oublie pas au bout de ce long griffonnage la date du 31 août, que je t'ai
« si expressément recommandée, comme celle du plus heureux de mes anniver-
« saires, celui de ma naissance compris.Nous souperons en pleine campagne, sub
« tegmine fagi, et nous mangerons d'un excellent pâté d'Amiens, dont le cheva-
« lier contribue à ma fête, .J'espère bien que ma fille y sera si sa santé continue
« à prospérer : Molière avec Tartuffe y doit jouer son rôle {Tartuffe n'y sera pas).
«],Bonjour et tout à toi, le plus cher des amis. »
Charles
« P.-S. — La difficulté d'envelopper ma lettre me rappelle une babiole que
« je voulois te recommander. Notre ami Deis a-t-il quelques unes de ces envelop-
« pes si commodes aux paresseux que j'ai vues à Paris et ailleurs ? Il me ferait
« plaisir d'en mettre à part pour moi. »
Projet de journal Franc-Comtois.
— 30 —
Corr. Est. pp. 94>-95, 116 ; 119. — et une lettre inédite du 7 janvier
1812 (Bibl. de Besançon, mss. 1416 folio 170).
i
Questions de littérature légale.
Vers 1811 Nodier ainsi qu'il ressort d'un fragment inédit à ajouter
à la lettre xlv du reeueil Estignard (p. 97) a songé à céder cet ouvrage
à Peignot \)ouy que ce dernier le publiât sous son nom chez Renouard.
Dans le Journal de V Empire de 1812 on trouve une nouvelle série
d'articles signés N. qui ont quelques chances d'être de Nodier :
1 mars. — Voyage au mont Saint-Michel, par de la Houssaye .
21 mars. — La vaccine, par C. Marc.
24 mai. — Manuel d'anatomie, par Marjolin .
2 juin. — Dictionnaire des sciences médicales.
17 juin. — - Nouvelle flore des environs de Paris, par Mérat.
17 août. — Tableau de la mer Baltique, par Catteau-Calleville.
(1813-1814).
On a parfois attribué à N :
Avodoro, histoire espagnole par M. L. C. J. P. (comte Jean Potocki)»
P., Gide 1813, 4 vol. in-12.
Dix Journées de la vie d' Alphonse Van Worden.,V. Gide 1814, 3 vol.
in-12.
Cf. Qucrard Supercheries littéraires.
Paul Lacroix. Bull, du Bibl, 1857, p. 205.
A. Ladrague. — Bull, du Bibl. belge, 1867, t, ii p. 290-296. — Bar-
l)ier Dictionnaire des ouvrages anonymes, t., m col. 57. — Vicaire
Manuel de V Amateur, col. 92.
La lecture à' Avodoro et de Dix ans delaVie{B\h\.^a.t.Y 2 60271)
n'apporte aucune conviction. On ne peut donc ici être aflirmatif
comme pour l'attribution des ouvrages de Croft et de lady Hamilton.
(1815)
A son retour d'Illyrie N. projette d'écrire une Histoire de la lit-
térature slave. Il fait part de son projet à Weiss (Cor. Estignard, p. 415)
(1820)
Lord Ruthwen ou les Vampires. Roman de C(yprien) 13(érard) pu-
blié par l'auteur de Jean Sbogar et de Thérèse Aubert. P. liadvocat
1820, 2 vol. in-12.
Lord Ruthwen 2^ éd. augmentée de notes sur le vampirisme P.
Ladvocat 1820, 2 vol. in-12.
(Il est a peu près admis que l'ouvrage est de C. Bérard par contre
on ne ])eut guère contester à Nodier la paternité des si médiocres^
Infernalia publiées en 1822),
— 31 -
(1822).
Recueil clés discours de réception à V Académie française.
Dans une lettre du 16 janvier 1822 Weiss répond a une demande de
renseignements de Nodier pour ce travail de librairie qui formerait
une dizaine de volumes. Mem. Acad. de Besançon 1887, p. 218. —
Lettre du 6 janvier 1822 (mss. 1416 fol. 54).
Ouvrages projetés ou attribués vers 1827.
Histoire du sacre (1826)
Dans une lettre du 21 mars 1826, N. demande à Van Praet un prêt
de livres pour la documentation d'un ouvrage qui aurait ce titre.
Légendes écossaises.
Il renie la paternité de cet ouvrage que Weiss lui attribue et qui
lui est dédié. (Corr. Est. p. 175).
Lacuzon.
« J'aime mon roman de Lacuzon , et j'espère le finir en quelques mois »
(Corr. Est. p. 194). Roman historique sur un brigand franc-comtois.
Bibliographie franc-co?ntoise.
Il projette de composer avec Weiss un ouvrage sous ce titre (Corr*
Estignard, pp. 216, 219, 221).
Cf. dans une lettre de Weiss, datée du 20 janvier 1829 un plan de
cet ouvrage (Mem. Acad. Besançon 1887, p. 262).
Album des bibliographes comtemporains.
Il rassemble des documents pour cet ouvrage (cf. Corr. Est. p. 158^
et mss. 1416, folio 216). Il demande des autographes de Romain Joly
et du P. Laire pour son Album des Bibliographes .
Pierre Schlemyl ou Schmiedel.
Nodier se défend d'être l'auteur de la traduction qui vient de pa-
raître, mais reconnaît qu'il en a commencé une. (Corr. Est. p. 200).
Cf. Mem. Acad. Besançon 1887, p. 244, la lettre du 10 juin 1827
où Weiss dit que Lepeintre attribuait cette adaptation à N.
(1832)
Grandisson.
Roman sur l'histoire naturelle. Projet annoncé en 1832 dans Exa--
men des lettres à Julie sur Ventomologie.
(1836)
Dans un catalogue de la librairie André Coq (décembre 1919) on
attribue à Nodier, l'ouvrage anonyme suivant qui ne figure pas dans
Barbier :
— 32 —
Les Fous célèbres, histoire des hommes qui ne sont le plus singula-
risés. P. Renault 1836 1 vol. in-12.
Nous ne connaissons aucun argument en faveur de cette attribution.
Biographie universelle (Michaud) ancienne et moderne.
P. Desplaces N^e éd. 1855.
N. malgré ses mauvais rapports avec Michaud a donné quelques
articles au t. xiii, sur l'hérétique Faydit par exemple.
cf. Mém. Acad. Besançon 1887 p. 250, lettre de Weiss du 29 mars
1828. Weiss projette de rédiger avec Nodier « Briot, Couchery et
Oudet )).
VII
Ouvrages, Préfaces et Articles de Nodier
1791
Discours prononcé à la Société des Amis de la constitution de Be-
sançon, le 22 décembre 1791, par M. Nodier fils âgé de onze ans.
(Besançon, Impr. Simard), in-S^.
Bibl. de Bes. 21.1055 réimprimé dans le Bull, du Bihl. 1866 p. 426
452 par A. de la Fizelière.
1792
Discours de M. Nodier fils, âgé de douze ans, prononcé à la Société
des Amis de la Constitution, séante à Besançon lors de sa réception
(Besançon, ImjDr. Simard, 1792) in-8o
Bibl. de Besançon No 241-056.
Note de M. Ch. Nodier à l'âge de douze ans. Bull, du Bibl. 1816,
pp. 912-913. (Trait d'érudition précoce, cité par G. A. Crapelet).
1798
Dissertation sur l'usage des antennes dans les insectes, et sur l'or-
gane de l'ouïe dans les mêmes animaux, par F. M. J. Luczot et Ch. N.
— Besançon. Impr. Briot, an vi. — réimprimé par Magnin : Ch. N.
9iaturaliste.
1800
Essais littéraires par une société de jeunes gens. — Besançon, s. d.,
in-12. — reproduction calligraphiée à la bibliothèque de Besançon
(mss. no 1393).
[
— 33 —
1801
Bibliographie cntomo logique, ou catalogue raisonne des ouvrages
relatifs à l'entomologie et aux insectes, avec des notes critiques et
l'exposition des méthodes. — P., Moutardier, an ix (1801) in-12. —
réimprimé dans Magnin Ch. N. naturaliste.
Pensées de Shakespeare, extraites de ses ouvrages. — Besancon
Impr. Métoyer, in-12. Cette édition est anonyme ainsi que. la réédi-
tion parue en 1822.
1802
Les Proscrits. — P., Lepetit et Gérard, an x, 1802, in-12.
Stella ou les Proscrits, suivi de la lettre d'un solitaire des Vosges,
de la Filleule du Seigneur, de la Vision et de Fanchette. — Paris 1808
(réédition signalée par Vicaire).
Stella ou les Proscrits — - seconde édition, corrigée et augmentée
Paris, Gide fils 1820, in-12.
Nouvelles... P., Charpentier, 1840.
La Napoléone, par Charles Nodier. Février 1802. — • P., impr. Char-
les, 1814, in-4.
Réédition : La Napoléone, par Charles Nodier. Février 1802, s. 1.
n. d., in-8.
D'après M.Baldensperger cette pièce est parue pour la première fois
dans r Ambigu de Peltier le 10 octobre 1803. Reproduite dans Poé-
sies (1827) p. 77.
1803
Le Dernier chapitre de mon Roman. — P. Cavanagh, an xi, 1803
in-12, rééditions sous ce titre :
Œuvres de Ch. N. Le dernier Chapitre de mon Roman. — Bruxel-
les, Haumann 1832, in-18.
Le Dernier Chapitre de mon Roman. Préface de ]\Iaurice Tourncux
(Illustr. de L. Morin) P., Conquet, 1895, in-8o.
Le Peintre de Saltzbourg, journal des émotions d'un cœur souffrant
P., Maradan, 1803, in-12.
Rééditions :
Le Peintre de Saltzbourg, seconde édition, corrigjc et augmentée
P., Gide, 1820, in-12.
Œuvres de Ch. N., ii Le Peintre de Saltzbourg. — P., Rc^iduel,
1832, in-80.
— 34 —
Charles Nodier. Romans (Le Peintre de Saltzbourg) P., Charpentier,
1840, in-12.
1804
Essais d'un jeune Barde. — P., Cavanagh, an xii (1804), in-12. —
reproduits partiellement dans Poésies (1827).
Prophétie contre Albion. ■ — P., Cavanagh, an xii (1804), in-12. ~
ne figure pas dans les Poésies.
Décade philosophique (an xii premier trimestre).
No 3 Gentil Bernard.
L'homme heureux, conte philosophique.
Colardeau.
N» 6 Théâtre français.
]). 405 Colin d'Harleville.
Thilorier.
p. 493 l'Enéide.
No 13 Demoustier.
(2^ trimestre)
p. 412 Peignot.
La Caroléide de Thévcneau.
Parn}^
no 18, 19 Napoléon.
Parceval de Grandmaison.
No 22 Legouvé. Les Femmes.
(4^ trimestre)
Théâtre d'Andrieux.
1806
Les Tristes, où Mélanges tirés des Tablettes d'un suicide, publiés
par Charles Nodier. — P., Demonville, 1806, in-8.
Quelques-unes de ces nouvelles sont reproduites dans Œuvres de
Ch. N. III, P., Renduel (1832).
et dans Nouvelles, P., Charpentier, 1840.
1808
Dictionnaire raisonné des onomatopées françaises . . . seconde
édition, revue corrigée et considérablement augmentée. P., Delangle,
1828, in-80.
Apothéoses de Pythagore, Charles Nodier éditeur, A. Crotonc in-4o^
.35
1810
Archéolooue ou système universel et raisonné des langues. Pro-
légomènes. — P., Impr. Didot, s. d. (1810) in-8.
1811
Le Dernier Homme, ouvrage posthume, j^ar M. de Grainville,
seconde édition, publiée par Ch. Nodier. — - P., Ferra, Deterville,
2 vol. in-12.
Observations préliminaires, pp. v, xir. — Reproduites dans le
Bull, du Bihl. 1874, p. 508.
1812
Questions de littérature légale. Du plagiat, de la supposition d'au-
teurs, des supercheries qui ont rapport aux livres. Ouvrage qui
peut servir de suite au dictionnaire des anonymes et à toutes les
bibliographies. — P., Barba, 1812, in-8. (l^re édition publiée sans
nom d'auteur).
Réédition :
Questions de littérature légale. Du plagiat, de la supposition d'au-
teurs, des supercheries qui ont rapport aux livres. Seconde édition,
revue, corrigée et considérablement augmentée. P., Crapelet, 1828,
in-8.
1813
Dictionnaire de la langue écrite ACC. — Paris, Crouillebois, 1813,
in-8.
Le Télégraphe illyrien.
Journal publié à Laybach sous le direction de Ch. N. à partir de
son arrivée. Collection conservée à la bibliothèque de Laj^bach.
Quelques numéros se trouvent aux Archives du Ministère des Af-
faires étrangères. Table des articles de Nodier dans E. M. Schenck.
La Part de Ch. N. etc.
Cf. aussi Pisani. Les journaux illyriens. Bulletin critique, 1887»
17 janvier 1813.
Statistique illyrienne.
21 janvier :
L'Entomologia Carniolica de Scapoli.
28 janvier :
Méthode pour écrire l'histoire illyrienne.
4 février :
Sur l'apologue, à propos des fables d'Arnault.
— 36 —
11 février :
Observations sur le soi de Laybach et de ses environs.
7, 18, 25 mars :
Carmina, accedunt selecta poemata, par Appendini (poète ragu-
sain).
4 avril :
Sur une édition de Strabon.
11 avril :
Poésies illyriennes. Les chansons morlaques.
22 et 25 avril
Reflessionni econoniico-politiche sopra la Dalmazia, par Giau-
luca Garaonin (1806).
27 mai, 3 et 6 juin :
La langue illyrienne, d'après Kreglianoyic et le comte Sorga,
« Tissu de contre sens que Nodier accepte avec confiance » selon
l'abbé Pisani.
13 juin :
Marie, ou les peines du monde, roman de Louis Bonaparte.
20 juin :
Poésies illyriennes. Le ver luisant, par Ignazio Groigi.
Dictionnaire latin-allemand-slave par l'abbé Vadnik.
4 juillet :
Statistique illyrienne. Description pittoresque.
15 et 29 juillet :
Costume des Morlaques.
22 juillet :
Climat de Dalmatie.
25 juillet :
Les vents dominants dans l'Adriatique.
31 août :
Topographie de Raguse.
Journal des Débats, 29 novembre :
Une séance de l'Athénée.
7 décembre :
Fables de La Fontaine (Mél.)
13 20 décembre :
Cours A. Martin.
30 décembre :
Millevoie (Mél.).
suite le 19 janvier 1814.
1814
Joiuiial des Débats, 8 janvier :
— 37 —
Cours d'A. Martin.
4 et 21 février :
Littérature slave (Mél.)
15 février :
Cours d'A. Martin.
16 février :
Des erreurs dans la Société, J.-B. Saljjjues.
4 mars :
Cours de littérature dramatique, Schlégel.
7 mars :
Le Dissipateur.
JO mars :
Joconde.
12 mars :
Alcibiade.
15 mars :
Cabale au village,
18 mars :
Alcibiade. Le Misanthrope.
20 mars :
Rançon de Du Guesclin,
22 mars :
Mes Pensées, par Neesgard.
24 mars :
La Coquette corrigée.
28 mars :
Joconde ; le Misanthrope ; le voilà;
31 mars et 26 juillet :
Dictionnaire de Gattel (Mél.).
14 avril :
Partie de chasse d'Henri iv.
15 avril :
Alexandre le Grand, roman.
17 avril :
M. et Mme Jobineau.
19 avril :
Cours d'A. ^lartin.
26 avril :
Les Clefs de Paris.
30 avril et 5 mai :
Retour d'Ulysse.
8 mai
Les Héritiers de Michan ; Un petit voyage.
— SS-
II mai :
Revue des Théâtres.
14 mai :
Hamlet, de Ducis.
17 mai :
Le Triomphe de Trajaii ; Gabrielle de Vergy.
19 mai :
L'Hôtel garni ; le petit Joconde.
1er juin :
Cours d'A. Martin.
2 et 3 juin :
Etats de Blois.
7 juin :
La Caravane du Caire ; l'Enfant prodigue.
12 juin :
L'Hôtel garni.
13 juin :
Ma Tante ; Antonio et Cléopâtre, ballet.
15 juin ;
Angéla.
19 juin :
Ossian ou les Bardes (Opéra).
21 juin :
Angéla ; le chien de Montargis.
25 juin :
Barbanéra.
1er juillet :
Mérope, de Voltaire.
8 juillet :
Britannicus ; Jeu de l'Amour et du Hasard.
19 juillet :
L'Ecole des Maris ; Zaïre.
30 juillet :
Alzire.
13 août :
Tancrède ; Tartuffe ; le Legs.
16 août :
Bajazet.
19 août :
]\Iaréchal Souvaiov.
21 août :
Ho tacc.
— 39 —
29 août :
Eugénie.
3 septembre. :
Cinna.
5 sept.
L'utilité des colonies,
6 septembre : .
Andromaque.
13 septembre :
Athalie.
25 septembre :
Gabrielle de Veroy.
27 septembre :
Vie de Moreau.
10 octobre :
La femme jalouse.
11 octobre :
Vie du général Charrette.
17 octobre :
Mémoires de Renée Bordereau.
7 et 17 novembre :
Procès de Louis XVI.
5 décembre :
Histoire de la guerre en Espagne (Mél.).
19 décembre ;
Manuel du Libraire de Brunet (suite le 3 février 1815).
1815
Histoires des sociétés secrètes de l'armée, et des conspirations
militaires qui ont eu pour objet la destruction du gouvernement
de Bonaparte. — P., Gide fils ; H. NicoUe, 1815, in-8 (publié sans
nom d'auteur).
Une seconde édition est signalée dans la Bibliographie de la Francey
4 mars 1815.
Reproduit dans Souvenirs de la Révolution.
Journal des Débats
16 janvier :
Au Roi (Mél.).
1er février :
L'IUyrie
7 février :
Expéditions en Egypte.
— 40 —
12 février :
Responsabilité des ministres, Benjamin Constant.
21 février :
Les constitutions de J. de Maistre.
27 février :
Le Beau dans les Arts.
8 mars :
Cavallero. Alphonse de Saragosse.
1er avril :
Boniface. Manuel de la langue française (Mél,).
4 avril :
Antigone de Ballanche (Mél.).
(Suites 29 janvier, 6 février 1816).
5 avril :
Essais sur Démosthènes. •
10 juillet
Châteauneuf. La Poésie, les Poètes français aux xii^me^ xiiiem»-
et xiveme siècles (Mél.).
(suite 23 juillet 1816).
4 août :
Saint-Morys. Aperçus sur la politique d'Europe.
14, 25 août :
Mémoires de M°^e Larochejaquelin (Mél.).
9 septembre :
Croft. Commentaires sur la langue française.
12 octobre :
Caricature en France.
2 novembre, 14 décembre :
Souvenirs. Portraits par le duc de Lewis (Mél.).
25 et 30 novembre ;
Séance de l'Athénée.
15, 19 novembre :
Laborde : Plan d'éducation.
29 décembre :
Soupers de Momus, recueil de chansons inédites.
1816
Le Vingt-et-un janvier. — Impr. Le Normant, s. d., in-8 (extrait
du Journal des Débats du 20 janvier 1816).
Journal des Débats, l^r janvier :
La Convention.
— 41 —
12 février :
Jeanne de France, par M"^e ({q Genlis (Mél.).
18 février :
Le Tilleul de Claude Morel (Mél.)
4 avril :
Des bateaux à vapeur.
4 mai :
Syllabaire classique (Mél.).
7 mai :
Littérature romaine par Schœll (Mél.).
13 mai :
Nécrologie. Sir H. Croft (Mél.).
12 juillet :
L'Art d'être heureux. (Mél.).
13 juillet :
La tyrannie de Buonaparte.
30 juillet, 6 août.
L'imagination de Delille.
19 août :
Traduction du triple mariage (Mél.).
5 septembre, l^r octobre :
La Colonie de la Sierra Leone (Mél.).
10 septembre :
L'Hindoustan (Mél.).
26 septembre, 30 octobre
Procès de Charles l^r (Mél.).
29 septembre :
Inscriptions.
13 octobre :
Le Paradis perdu (Mél.).
22 octobre :
Azaïs, Manuel de Philosophie.
22 novembre :
Société coloniale philanthropique.
23 novembre :
Legrand d'Aussy, Vie privée des Français, i, (la suite n'a pas
été publiée dans ce journal)
1817
Œuvres de Gilbert. — P., ^lesnard et Desenne, in-18. Notice his*
torique sur Gilbert p. 1-12.
— 42 —
Journal des Débats, t^ février :
Mort de Marie- Antoinette par Tercy (Mél.).
24 février, 14 avril :
Impôts indirects.
29 mars :
Complot d'Arnold (Mél.).
4 et 6 avril :
Vie du duc de Bourgogne (Mél.)
19 avril :
Louise de Senancourt (Mél.).
22 avril :
Œuvres de Pierre et de Thomas Corneille (Mél.). (wSuite 31 mars
1818).
27 avril :
Œuvres de Molière (édit. Desoër).
8 mai :
TBlondin. Grammaire française.
24 mai, 10 août :
Traité du choix des livres par Peignot (Mél.).
16 juin et 12 juillet :
Mémoires du cardinal de Retz (Mél.).
31 juillet :
Des changements dans l'Empire romain sous Dioclétien,
5 septembre :
L'Histoire de l'Empereur Julien (Mél.).
12 septembre :
Le xviii^"^^ siècle, poème de Simonin (Mél.).
13 septembre, 21 octobre :
Le Moucheron de Virgile (Mél.).
8, 10 octobre :
Jeanne d'Arc, par Charmettes.
8 novembre :
Morale de la Bible, par Chaud (Mél.). »
17 novembre :
Kératry, Inductions morales et physiologiques (Mél.).
27 novembre :
Marchangy, La Gaule poétique (Mél.).
4 décembre :
Les Celtes antérieurement aux temps historiques (Mél.).
30 décembre :
Le 21 janvier 1793, poème de Monti.
— 4^3 —
1818
Des Exilés. — Paris, Gicle, 1818, iu-8. publié sans nom d'auteur.
Reproduit dans Souvenirs de la Révolution (P., Charpentier, 1850,
t. II, p. 349).
Jean Sbogar. — P., Gide ; H. NicoUe, 1818, 2 vol. in-12.
Rééditions :
Jean Sbogar, seconde édition corrigée et augmentée. — P., Gide,
1820, deux volumes, in-12.
Jean Sbogar, troisième édition, corrigée et augmentée. P., Ren-
duel, 1832, in-8.
Romans. — P., Charpentier, 1840, in-12.
Fables de La Fontaine, avec un nouveau commentaire litté-
raire et grammatical, dédié au roi, par Ch. N. P., Eymery, 2 vol.
in-8.
Journal des Débats,
19 janvier et 22 février ;
M.-J. Chénier. Observations sur le Génie du Christianisme (Mél.).
7 mars :
Poésies de Géraud, suivies de six romances par Lorrando (Mél.).
20 mai :
Sermons de l'abbé de Billy.
22 mai :
Bellin de Ballu. L'éloquence chez les Grecs. (Mél.).
9 juin :
Lemare. Cours de langue latine (Mél.).
13 et 23 juin
Voyage dans la petite Tartarie ; lettres à M. B.(ertin) propriétaire
du Journal des Débats. (2 lettres).
26 août :
Vers à l'occasion du rétabhssement de la statue d'Henri IV, par
Baour Lormian.
5, 7, 13 septembre :
Œuvres de Marmontel (i-m).
8 novembre sqq :
De l'Allemagne, par M"^^ de Staël (i-m) (Mél.)-
15 décembre :
Ballanche. Des institutions sociales.
1819
Thérèse Aubert, par l'auteur de Jean Sbogar. — P., Ladvocat,
in-12, rééditions :
— 44 —
Thérèse Aubert, par Tauteur de J. S. Deuxième édition Ibid 1819.
Œuvres de Charles Nodier, ii, P., Renduel, 1832.
Romans, P., Charpentier, 1840.
Une édition parue à la date de 1820 est signalée dans Quérard.
Œuvres complètes de Jean Racine. — P., Mesnard et Desenne,
8 vol. in-12. Tome i, pp. i, lvii, notice sur Racine.
Histoire des révolutions de Portugal, par Vcrtot. P., Mesnard
et Desenne, in-18.
Journal des Débats
2 janvier:
Nécrologie. J. de Montègre.
16 janvier :
Bibliothèque latine.
17 janvier :
Divina Comedia. Commentaire de Biagioli (Mél.).
6 février :
Nécrologie : Saint-Marcellin.
23 février :
Charlemagne ou la Caroléide de d'Arlincourt.
10 avril :
Dictionnaire universel de Boiste (Mél.).
19 juillet :
Grimaud. Cours de physiologie.
14 août :
Renouard. Catalogue de la bibliothèque d'un amateur (Mél.).
17 septembre :
Notre industrie.
21 septembre :
Epigrammes de Martial (Mél.).
L'Observateur des Colonies T. T. De l'esclavage chez les anciens
comparé à l'esclavage des noirs.
Fragment du Journal cVun royaliste.
Le Dra])eau blanc.
19 juin :
Panhypocrisiadc de Lemercier (]Mél.). ,
28 juin :
Correspondance de Carnot avec Napoléon.
1er juillet :
Le Vampire, trad. Fabcr (Mél.).
7 juillet :
18 ])rumaire par Bilîounet.
— 45 —
25 juillet :
Lucien i3uoaaparte, la Ciruéidc (Mél.).
27 juillet :
L'Héroïne du Texas (roman).
21 et 30 juillet :
Laborde. L'Education.
23 août :
Génie de la Révolution dans TP^ducation (Mél.).
30 août :
L'Enseignement mutuel (Mél.).
20 septembre :
Œuvres d'André Cliénier.
9 octobre :
L'Antii>one de Ballanche.
20 octobre ;
Corinne, Delphine de M^^^ de Staël.
l^r novembre :
Œuvres de ]3ernardin de Saint-Pierre (Mél.).
(Suite 15 décembre 1820).
11 novembre :
Nécrologie. M. Jurine.
26 novembre :
J'en veux par Quesne (Mél.).
29 novembre :
Boissonnade. Dictionnaire universel (Mél.).
1820
Adèle, par l'auteur de Jean Sbogar et de Thérèse ^lubert. — P.,
Gide.
Rééditions : Œuvres de Charles Nodier ii. — P., Renduel, 1832
in-80, Romans. — P., Charpentier, 1840.
Le Vampire, mélodrame en trois actes, avec un prologue, par MM***
musique de M. Alexandre Piccini, décors de M. Cicéri, représenté
pour la première fois à Paris, sur le Théâtre de la Porte Saint-Martin,
le 13 juin 1820. — P., Barba, in-S.
L'attribution à Carmouche, Jouffroy et Ch. N. par le Catalogue
Général de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (P., 1863,
p. 58) est généralement admise.
Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France par
MM. Ch. Nodier, J. Taylor et Alphonse de Cailleux. — P., Didot
Gide vol. gr. in-folio.
— 46 —
Ancienne Normandie (1825-1878) 3 vol.
Franche- Comté (1825) 2 vol.
Auvergne (1829-1833) 2 vol.
Languedoc (1833-1837) 4 parties en deux tomes.
( La part prise par Nodier à l'établissement de la série concernant
cette province parait minime. Il a cependant fait le voyage dans cette
région avec Taylor).
Picardie (1835-1845) 3 vol.
Bretagne (1845-47).
Mélanges de littérature et de critique par M. Ch. Nodier, mis en
ordre et publié par Alexandre Barginet, de Grenoble. — P., Raymond
2 vol. in-8.
Voici, d'après Le Roux de Lincy (Bull, du Bibliophile 1844 p. 815)
la liste des articles qui composent ce recueil dépourvu de tables :
Tome premier : Morale de la Bible par Chaud, p. 1.
Manuel de philosophie, par Azaïs, p. 8.
Essp sur l'art d'être heureux, suivi d'un éloge de Montaigne, par
Droz. 17.
Inductions morales par Kératry, 23,
Cours de physiologie, par de Guiraud, 30.
Expériences sur la digestion dans l'homme, par M. de Montègre, 37.
De l'origine de l'enseignement mutuel, etc. . . 63.
Le Génie de la Révolution, considéré dans l'éducation, etc. 73.
Dernières considérations sur l'enseignement mutuel 93 et 104.
Syllabaire classique ou nouveau traité élémentaire de lecture fran-
çaise par Malvile Cazale, 115.
Dictionnaire françois de Gattel, 121, 130.
Dictionnaire universel de la langue françoise, etc. par M. Boiste 139.
Cours pratique et théorique de langue latine, ou méthode préno-
tionnelle, par Lemare, ]:>. 152.
Manuel des amateurs de la langue françoise, par A.Boniface, p. 16.21
L'Académie françoise, l'orthographe de Voltaire, 172.
Petit trésor de la langue toscane, etc. . . 188.
Essais sur Démosthènes et son éloquence, 197.
Commentaire sur les meilleurs ouvrages de la langue françoise
etc. . . par le chevalier Croft 205.
Le Moucheron de Virgile, 216.
Epigrammes de Martial, 225.
Divina Comedia, di Dante, etc. . , 231.
La Cirnéide, poème épique en douze chants, par Lucien Buona-
parte, 240.
Le Paradis perdu, édition nouvelle etc. •• 247. »
I
_ 47 —
La Panypocrisiade de Lemercier, etc . . . 257.
Antigone de Ballanche, 267.
Le xviii^ siècle par F. Simonin, 297.
J'en veux, je n'en veux pas ! etc. . . 30.5.
La mort de Louis XVI, 313.
La mort de Marie- Antoinette par Tercy, 319.
Choix de Fables de La Fontaine, 328.
Poésies de Millevoye, 355.
Poésies de Edmond Géraud etc. . . 31-5.
Œuvres complètes de Corneille, 353.
Hamlet de Ducis, 363.
La rançon de Du Guesclin, par Arnault, 372.
Œuvres de M'"" de Staël, 381.
Jeanne de France par M^^ de Genlis, 390.
Louise de Senancourt etc., 401.
Le Vampire de Lord Byron, traduit par H. Faber, 409.
Œuvres complètes de J.-H. Bernardin de Saint-Pierre, 418.
Génie du Christianisme, 427.
Mes Pensées, par C. Brun Neergard, 444.
Tome second : L'Illyrie et la Dalmatie p. 1.
L'Afrique, 2.
L'Hindoustan, 20.
Des Celtes, 28.
Des changements opérés dans toutes les parties de l'adrninistratioa
de l'Empire romain 36.
Histoire de l'Empereur Julien, 52.
Histoire de Jeanne d'xlrc, 61.
Mémoires du Cardinal de Retz, 78.
Souvenirs et portraits 103.
Vie du duc de Bourgogne, 120.
Mémoires de Madame la marquise de La Rochejaquelein, 136.
Coup d'état du 18 brumaire, 153.
Histoire abrégée de la littérature romaine par Schœll, 250.
Choix de poésies originales des Troubadours, 271.
Essai sur la poésie et les poètes français aux xii^, xv^ et xiv^ siècles
par Benoiston de Chateauneuf, 280.
Tableau historique de la littérature française depuis 1789 par Ché-
nier, 302.
La Gaule poétique, par Marchangy, 317.
De l'Allemagne par M^e de Staël, 325.
Littérature slave, 353.
Traité du choix des livres par Peignot, 372.
Manuel du libraire et de l'amateur de livres par M. Brunet, 399.
— 48 —
Catalogue de la Bibliothèque d'un amateur, 116.
Sir Herbert Croft, 429.
JLe Tilleul de Claude Morel.
Annales de la littérature et des Arts
T. I Œuvres oratoires de Mirabeau.
Annales des sciences ^^hysiques,
La reliure par Laisné.
Retirez-vous de mon soleil et Babouck, poèmes.
Voyages pittoresques : Le château de Robert le Diable ; Caudebec.
T. II Lettres sur la Suisse, par Raoul de Rochette.
Le fou du Pirée, poème. Poésies slaves : le bc}^ spalatin, Complainte
de la noble épouse d'Asar Aga;
Drapeau blan:
5 janvier
Le seigneur d'Argentan à M. le Comte^Foy (pastiche de Commines)
26 février
Lettre sur Lord Ruthwen.
29 mai
.Morale de la Bible (Mél.)
28 décembre
Monique Jacquet (contre la peine de mort).
Le Défenseur
T. I. 30 mars 30 juin.
Play fair : la France de lady Morgan.
De la loi des élections ou l'aristocratie.
Lettre sur Paris.
Des couleurs nationales.
T. III 30 septembre 30 décembre.
Mont Saint Michel.
Etudes poétiques de M. de Chènedollé.
1821
Promenade de Dieppe aux montagnes d'Ecosse. — P.j Barbai,
in-12.
Smarra ou les démons de la nuit, songes romantiques, traduit de
l'esclavon du comte Maxime Odin, par Ch. Nodier. — P., Ponthicu
in-12, rééditions : '
Œuvres de Charles Nodier m. — P., Rcnduel 1S32, in-8.
— 49 —
Bertram ou le château de Saint-Aldobrand, traoédie eu ciuq actes
Traduit librement de l'Anglais du llcv. 11. C. Maturin, par MM.
Taylor et Ch. Nodier. "— P., Gide ; Ladvocat in-8.
Le Délateur, drame en trois actes et en prose, traduit de l'italien
de Camille Federici ; représenté pour la première fois sur le théâtre
du Panorama dramatique le 30 octobre 1821. — P., Barba, in-8.
« Le nom de Charles Nodier figure seul au Catalogue général des
œuvres dramatiques et lyriques faisant partie du répertoire de la Société
des auteurs et compositeurs dramatiques. — - P., 1863, in-8, p. 90 »
(Vicaire).
Annales de la littérature et des Arts
Tome HT — Petit Pierre de Spiess (p. 77 et 175).
Parallèle ou comparaison raisonnée des langues grecques anciennes
et modernes, par Jules David.
Faune française ou histoire naturelle, générale et particulière des
animaux qui se trouvent en France . . . par Vieillet, Desmarest, de
Blainville, etc.
Critique littéraire. Catalogue de la collection de coléoptères de M.
le baron Dejean.
T. IV — Mélanges : les Esprits follets (Extrait de Smarra).
Holy Rood (Extrait de Voyage en Ecosse).
T. V — Fastes universels par Buret de Longchamps. — Edimbourg,
les Boxeurs (Extrait du Voyage en Ecosse).
T. VI — Théâtres étrangers. Lope de Véga Théâtre italien (p. 219
et 373).
Le Lac long (fragment de Trilhy).
Description de Pourville (Extrait de V Ancienne Normandie).
Drapeau blanc
10 février
Lettre sur Monique Jacquet.
La Foudre
No 1 — Le lacet d'Eglé (poème).
Pensées détachées. Lettre de Matanasius : les grands hommes
morts pour la Foudre.
N^ 2 — Sanchette ou le Laurier rose, nouvelle.
Œuvres de Shakespeare, Guizot et Letourneur.
N» 3. — Extrait du Voyage en Ecosse : Holy Rood. L'Enseigne-
ment mutuel.
Le Défenseur
T. IV — Janvier avril.
— 50 —
Apocalypse d'un"JSolitaire (reproduit, par erreur^ comme inédit^
dans Bull, du Bihl. 1844, pp. 1204-1208.
Quotidienne
15 janvier
Laybach.
29 janvier
L'Apocalypse duJSolitaire.
9 février
Le Drapeau blanc.
1er niai
Le Baptême du'^duc^de Bordeaux.
21 mai
Littérature. Poésies de Picard.
1er juii^
Pensées.
4 août
Italie — Lady Morgan.
14 septembre
Voyage souterrain. Bor}^ de St-A^incent.
9 octobre
Holy Rood.
10 novembre
Histoire de la navigation intérieure des E. U. d'Amérique-Gallatin»
17-31 décembre
Œuvres complètes de Walter Scott.
1822
Triiby ou le Lutin d'Argaïl. Nouvelle écossaise. — P., Ladvocat
in-12.
Rééditions :
(Euvres de Charles Nodier m. — P., Renduel 1832 in-8.
Contes, — P., Charpentier, 1840, in-12.
Contes. Eaux fortes de T. Johannot. P., Hetzel, 1846, in-8.
Triiby ou le Lutin d'Argaïl. — Lyon, Société des Amis des livres
1887, in-8.
Infernalia. Publié par Ch. N***. — Paris Sanson ; Nadan, 1822 in-12.
Œ^uvres complètes de Millevoye, dédiées au roi. . . P., Ladvocat
1822, 4 vol. in-8.
Sur la part de Nodier dans ce travail, cf. Bulletin du Bibliophile
(1844, p. 816) et Vicaire Manuel. . . (Col. 150).
Les Mille et une Nuits, Coûtes arabes, traduits en françois par
Galland ; nouvelle édition revue sur les textes originaux, et augmentée
de plusieurs nouvelles et contes traduits des langues orientales par
M. Destains, i^récédée d'une notice historique sur Galland par M.
Charles Nodier. —P., Galliot, 1822-1825, 6 vol. in-8.
Œuvres de Lord Byron. Quatrième édition par A. P(ichot), précédée
d'une notice sur Lord Byron, par M. Charles Nodier. — P., Ladvocat,
1822-1825, 8 vol. in-8.
reproduit dans :
Essai sur le génie et le caractère de lord Byron par A. P(ichot)
précédé d'une notice préliminaire par M. Charles Nodier. Extrait
de la quatrième édition des œuvres complètes, etc. P., Ladvocat
1824, in-12.
Annales de la littérature et des arts
T. VIT — Œuvres de Rabelais (l^i' article) (à propos de l'édition
Desoër).
T. IX — Le poète malheureux, ode.
T. X — Œuvres complètes et inédites de Millevoyc.
La Foudre
No 4 — les Boxeurs.
No 5 — la Femme d'Asan.
No 6 — la Fièvre, nouvelle.
No 7 — Le Château de Robert le Diable.
La côte des deux Amants.
Histoire d'un lai de Marie de France.
Journal des Débats
2 janvier
Chefs-d'œuvre des théâtres étrangers.
Le théâtre espagnol.
11 mars
Le théâtre italien.
3 mai
Le théâtre de Gœthe.
20 mai.
Contes d'un philosophe grec par Baour Lormian.
Pierre Schlemyl, par Chamisso.
4 juillet
Théâtre de Calderon.
11 juillet
Œuvres de Picard.
Quotidienne
31 mai
L'Histoire naturelle des oranges.
25 septembre
Le Zodiaque de Dendérah par Halma.
4 décembre,
Chefs-d'œuvre des théâtres étrangers.
1823
Essai critique sur le gaz hydrogène et les divers modes d'éclairage
artificiel, par MM. Charles Nodier et Amédée Pichot, docteur en
médecine. — P., Gosselin ; Ladvocat et Ponthieu, 1823, in-8. (La part
de Nodier paraît se réduire à la préface).
La Foudre
Poligny : Questions agitées. . ^
Muse Française
T. T. — Adieux, (poème).
Tablettes romantiques
Du genre romantique (cf. Bull. Bibl. 1862).
La femme d'Asan.
Le poète malheureux.
Le Mont Saint Michel.
Le Propagateur
Pastoret à Naples.
Les Nouvelles Méditations de Lamartine.
L'Histoire de l'éloquence de Bellin de Ballu (Mél.).
Traité du choix des livres de Peignot.
Quotidienne
12 janvier
Mémoires de Jacques Fauvel, par Droz et Picard.
15 janvier
Collection de romans grecs (trad.) Villemain.
13 février
Dictionnaire d'histoire naturelle, Bory de Saint Vincent.
12 mars
Han d'Islande, Victor Hugo.
19 mars
Œuvres complètes de Millevo}ie.
— 53 —
21 mars
Mémoire sur l'agriculture de la Flandre. Cordier.
4 juin
Yseult de Dôle.
7 juin
Les Hermites en prison. Jouy et Jay.
7 août
Œuvres de Rabelais.
29 août-17 octobre
Œuvres complètes de W. Scott.
23 sej^tembre
La typographie et la reliure (exposition).
4 octobre
Nouvelles Méditations poétiques. Lamartine.
8 novembre
Mon dernier mot sur le gaz hydrogène.
10 décembre
De la philosophie morale. Droz.
Journal des Débats
11 juin
Chefs-d'œuvre du théâtre étranger (annonce de librairie).
21 novembre
Œuvres de Cooper.
1824
Satyre Ménippée de la vertu du catholicon d'Espagne et de la
tenue des estats de Paris ; augmentée de notes tirées des éditions de
du Puy et de Le Duchat, par Verger, et d'un commentaire historique,
littéraire et philologique joar M. Charles Nodier. — P., Delangle et
Dalibon, 2 vol. in-8.
Le temple de Gnide. — P., impr. Pinard, 1824, in-folio.
Edition à tirage limité, avec une préface de Nodier, reproduite
dans Bull, du Bihl. 1879 p. 73.
Œuvres complètes de Voltaire avec des remarques historiques,
scientifiques et littéraires par MM. Arago, Auguis... Nodier, etc.
P., Dalibon ; Delangle, 95 vol. in-8.
Au tome ltx. Avant-propos de Nodier, sur les Romans de Vol-
taire.
Bibliothèque dramatique ou répertoire universel du Théâtre -Fran-
çais. — P., Dabo, 1824-26, 24 vol. in-8.
Cette collection dirigée par Nodier et Lepeintre devait compren-
— 54 —
dre 80 volumes, 24 seulement ont été publiés (cf. prospectus dans
Vicaire, col. 152).
Voici d'abord la liste des volumes parus :
lere f,-erie : Corneille, 2 vol.
Visé, La Fontaine, La Chapelle, Desmarres, 1 vol.
Crébillon, 1 vol.
Voltaire, tome i.
2eme ^-^'V/f ; Diderot, Fenouillot de Falbert, Imbcrt, 1 vol.
Dancourt, 2 vol.
Baron, 1 vol.
3eme ^é?i*e ; Destouches. Tome i.
Pigault-Lebrun, M. de Longchamp, 1 vol.
Marivaux, T. i.
La Chaussée, Gresset, T. i. '
Saurin, 1 vol.
Favart, t. i.
Scarron, Montfleury, 1 vol.
Beaumarchais, t. i.
Fabre d'Eglantine.
Mercier, T. ii.
4eme gg'j^ig . Andrieux, Vigée, M. Pieyre, 1 vol.
M. Etienne, 2 vol.
M. Raynouard, M. Baour-Lormian, 1 vol.
Ducerceau, Fuzelier, d'Allainval, Romagnesi, 1 vol.
Les notices ajoutées par Nodier sont les suivantes :
lere série : Visé, etc. pp. 171-182, La Devineresse de Visé et Tho-
mas Corneille, pp. 183-193, La Fontaine.
2eme série : Diderot, etc. pp. 180-193, Le Père de famille de Diderot-
geme série : Favart, pp. 216-221, Bastien et Bastienne, de Favart.
Scarron, etc. pp. 279-285, Don Japhet d'Arménie, de Scarron.
Beaumarchais, pp. 184-199, Eugénie, de Beaumarchais, par No-
dier et Lepeintre.
Le]^eintre, pp. 510-521, Le Barbier de Séville, par les mêmes.
Mercier, pp. 105-111, L'indigent de Mercier, par les mêmes.
La Brouette du Vinaigrier, })ar les mêmes.
4eme série : Raynouard, etc. Les Etats de Blois de Raynouard.
La Muse Française.
Tome II, Elégie.
P. 219, Première lettre sur Paris.
P. 226, De quelques logomachies classiques (les Fenunes romanti-
ques).
P. 268, Adieux aux Romanticpics (poème).
— 55 —
Propagateur
Choix des Fables de La Fontaine.
Essai sur l'art d'être heureux (Droz) (Mél.)
Quotidienne
24 janvier
Mélanges poétiques. Guttinguer.
4 mars
Blanche d'Evreux ou le prisonnier de Gisors. M^^ Peirié-Can-
deille.
8 mars
Nouvelles odes, V. Hugo.
22 avril
Théâtre complet d'Alexandre Duval (notice de librairie).
Quotidienne
30 décembre
Le Duc de Guise à Naples.
1825
Collection de petits classiques français, publiée par Charles No-
dier et N. Delangle. — P., Delangle, 1825-1826. 6 Vol. in-18.
(Conjuration de Fiesque, par de Retz — Madrigaux de la Sablière
— Poésies d'Aceilly — Œuvres choisies de Sénecé — Rocrc^ et Fri-
bourg, de Bessé — Voyage de Chapelle).
Œuvres de Molière, revues avec soin sur toutes les éditions, avec
des notes extraites des meilleurs commentateurs, et précédées de
notices par Ch. Nodier et A. IVIartin. — P., Bourquin de la Souche,
1825-1830, in-18.
Beauvais (le général)
Biographie universelle classique, ou dictionnaire historique ])or-
tatif.. par une société de gens de lettres. — P., Gosselin, 6 vol. in-8.
(Nodier figure sur la liste des collaborateurs).
Le Propagateur
Précis historique sur Souvarow.
Millet : Vie du duc de Bourgogne.
Charmettes : Jeanne d'Arc (Mél.)
Chénier : Observations sur le génie du Christianisme (Mél.)
La guerre d'Espagne.
— 56 —
Les Annales romantiques.
Quatre poèmes.
Quotidienne
12 janvier
Salon de 1824, Statue de Pichegru.
16 janvier
Galerie des contemporains. Marie-Thérèse de France.
28 juin
Physiologie des liassions.
28 septembre
Histoire des croisades. Michaud.
1er novembre
Poésies de Clotilde de Surville.
13 novembre
Fables inédites du xiieme^ xiiieme et xiveme siècles A. C. M. Robert^
22 décembre
Les Albigeois. Rév. Mathurin.
1826
Nouveau dictionnaire français-espagnol et espagnol-français...
par Don Domingo Gian Trapany et A. de Rosily... Revu par Char-
les Nodier. — P., Thoisnier-Desplaces, 1826, 2 vol. in-8.
Dictionnaire universel de la langue française, rédigé d'après le
dictionnaire de l'Académie et ceux de Laveaux, etc.. par Ch. Nodier
et V. Verger. Deuxième édition. — P., Librairie classique élémen-
taire, 2 vol. in-8.
(La première édition de ce dictionnaire porte seulement le nom
de Verger.)
Mémoires sur l'ancienne chevalerie, par La Curne de Sainte-Palaye,
avec une introduction et des notes historiques par ^I. Ch. Nodier.
Nouvelle édition. — P., Girard, 2 vol. in-8.
Cette édition a été publiée avec le concours de Barginet. L'exem-
plaire de la Bibliothèque Nationale contient un prospectus (septem-
bre 1825) dû à Nodier.
Bibliothèque sacrée grecque-latine ; comprenant le tableau chro-
nologique, biographique et bibliographique des auteurs inspirés
et des auteurs ecclésiastiques, depuis Moïse jusqu'à Saint Thomas
d'Aquin. Ouvrage rédigé d'après Moro-Boni et Gamba. — P., Thois-
nier-Desplaces, New-York (chez les mêmes) in-8.
— 57 —
Œuvres d'Alphonse de Lamartine. — P., Boquet, Gosselin et Canel^,
2 vol. in-8.
Tome I, Introduction de Nodier. (Le volume contient les MédU
talions poétiques.)
Préface reproduite dans le Bulletin du Bibliophile, 1869, p. 137.
L'Indépendant. Journal de la France provinciale, de Lyon, de
Paris et de l'étranger. V^e de Chateaubriand, Président honoraire
et perpétuel (de l'Académie provinciale). Charles Nodier, Président
annuel, Lyon, 1826.
Les Annales Romantiques.
La tour du prisonnier de Gisors.
Quotidienne
26 janvier
Les Débats de deux demoyselles . . .
6 mars
Histoire des Croisades, Michaud.
29 mars
L'Imitation de Jésus-Christ.
Monument de Pichegru.
19 juin
Histoire de la Franche-Comté (Lefebvre).
23 juin
Œuvres choisies de Clément Marot, notes de Desprez.
8 juillet
Species général des Coléoptères.
17 sejDtembre
Antiquités.
9 octobre
Introduction à la philosophie. Laurentie.
23 octobre
Poésies. Amable Tastu.
5 décembre
Manuel de typographie française. Capelle.
1827
Poésies diverses de Charles Nodier, recueillies et publiées par N.,
Delangle. — P., Delangle, in-18.
(Réédition : Sous le même titre, en 1829).
Poésies inédites de Marsfuerite-Eléonore-Clotilde de Vallon et
— 58 —
Chalys, depuis M^^ (\q Surville, poète français du IS^me siècle, pu-
bliées par MM. de Roujoux et Charles Nodier... — P., Nepveu, 1827,
in-8.
Chefs-d'œuvre des théâtres étrangers, allemands, anglais, chinois,
danois, espagnol, hollandais, indien, italien, portugais, russe, suédois,
traduits en français. — Théâtre anglais, Tome i, Tobin, Sheridan,
Cumberland. — P., Rapilly, in-8.
Pp. 1-12 notice de Nodier sur la Lune de Miel, de Tobin.
Pp. 13-128, traduction du même ouvrage par Nodier.
Les Annales Romantiques
Le chant des Morlaques. (Mol.)
Le Mercure de France
Le théâtre anglais à Paris.
La Quotidienne
10 février
Odes et ballades. V. Hugo.
11 avril
Olésia ou la Pologne. M™^ Baltimore Clark.
23 août
Lettre sur la mort de Désaugiers.
22 octobre
Le combat des trente Bretons (publié par Crapelet).
1828
Examen critique des dictionnaires de la langue française, ou re-
cherches grammaticales et littéraires sur l'orthographe, l'acception,
la défmition et l'étymologie des mots. — P., Delangle, in-8.
Réédition sous le même titre, en 1829.
Faust, drame en trois actes, imité de Gœthe, par M. Antony Bé-
raud et XXX. Musique de M. Al. Piccini, ballet de M. Corali, décors
de 31. Lefèvre. Représenté pour la première fois à Paris, sur le Théâtre
de la Porte Saint-Martin, le 29 octobre 1828. — P., Barba, in-8. Adap-
tation par Nodier, Béraud et Merle. Nodier figure comme l'un des
auteurs dans le Catalogue général de la Société des auteurs dramati-
ques. La correspondance de Ch. Weiss renferme une allusion à cette
œuvre où il reconnaît la part de Nodier.
— 59 —
Quotidienne ' '
5 janvier
Accord de la foi et de la raison. Receveur.
1829
Les dernières aventures du jeune d'Olban, fragment des Amours
alsaciennes, précédées d'une notice par M. Charles Nodier. Nouvelle
édition. — P., Techener, in-12.
Cette notice a été souvent reproduite {Revue de Paris octobre
1829 sous ce titre : Quelques observations pour servir à l'histoire de
la nouvelle école littéraire et dans Nouvelles, éd. Charpentier, etc).
La Philomèle, poème latin attribué à Albus Ovidius Juventinus,
publié avec de nouvelles leçons et des notes critiques par Charles
Nodier. — P., Delangle, 1829, in-8.
Mélanges tirés d'une petite bibliothèque, ou variétés littéraires
et philosophiques. — P., Crapelet, 1829, in-8.
Quotidienne
1 er novembre
Byron et Mbore.
(Cet article est la "reproduction de la préface à la traduction de
ces deux auteurs parue la même année.)
29 décembre
Histoire des Croisades. Michaud.
Revue de Paris
Avril, — Souvenirs et portraits de la Révolution française.
I. Robespierre le jeune et la Terreur.
II. Euloge Schneider ou la Terreur en Alsace.
Mai. — - Souvenirs (suite)iii. De la réaction thermidorienne et
des Compagnies de Jéhu.
IV. Les prisons de Paris sous le Consulat, l^re partie : Le Dépôt
de la Préfecture et le Temple.
Juin. — Examen critique de Marino Falerio, mélodrame de
Casimir Delavigne.
Juillet. — Souvenirs (suite). Les prisons de Paris sous le Consu-
lat, iieme partie : Sainte-Pélagie.
Août. — De la littérature pendant la Révolution. — Eloquence
de la Tribune, i, La Gironde.
Septembre. — Eloquence de la Tribune, ii. Robespierre.
— 60 —
Du style topographiqiie (rej^roduit dans le Bulletin du Bibliophile
1863).
Quelques observations pour servir à l'histoire de la nouvelle école
littéraire (Préface aux nouvelles aventures du jeune D'Olban).
Novembre. — Changement de domicile (poème) (réimprimé dans
le Bull du Bibl. 1863, p. 165).
U Universel
11 janvier
Species général des Coléoptères. Collection de M. le Comte Dejean»
14 et 21 février
Recherches survies patois de Franche-Comté, de Lorraine et d'Al-
sace, par G. Fallot.
1830
Histoire du Roi de Bohème et de ses sept châteaux. — P., De-
langle, in-8.
Réédition : Les sept châteaux du roi de Bohême. Les quatre ta-
lismans. Edition illustrée, — P., Lecou, 1852, in-18.
Les trois Conjurations, le Cardinal de Retz, Sarrazin, Saint-Réal.
Avec des notes par M. C. Nodier et M. Laurentie. — P., Bureau de
la Bibliothèque choisie, Méquignon, Havard, 1830, i1i-8.
Chroniques françoises de Jacques Gondar, clerc, publiées par
F. Michel ; suivies de recherches sur le style par Charles Nodier. —
P., Janet, in-18.
Reproduit dans le BidL du Bibl. 1877, p. 356.
Quotidienne
10 juillet
Harmonies poétiques et religieuses, Lamartine.
Revue de Paris
Janvier. — Souvenirs de l'Empire. Portraits.
Avril. — Souvenirs (suite). Portraits. Le Général Malet, le colo-
nel Oudet.
Juin. — De la prose française et de Diderot.
(Reproduit dans le Bull, du Bibl. 1861, p. 369).
Septembre. — Des types en littérature.
Novembre. — - De la perfectibilité de l'homme et de l'influence
de l'imprimerie sur la civilisation.
Du fantastique en littérature (reproduit dans le Bull, du Bibl,
1863, p. 392).
— 61 —
Décembre. — Miscellanccs. Variétés de philosophie, d'histoire
et de littérature, extraites d'un livre qui ne paraîtra point.
Les quatre derniers articles ont été reproduits dans Œuvres, Ed.
Renduel, tome v, 1832.
1831
Souvenirs, épisodes et portraits pour servir à l'histoire de la Ré-
volution et de l'Empire. — ■ P., Levasseur, 2 vol. in-8.
Rééditions :
Œuvres complètes viii, et ix. — P., Renduel, 1833 et 1841, 2 vol.
in-8.
Souvenirs et Portraits de la Révolution, suivis du Dernier ban-
quet des Girondins. — P., Charpentier, 1841, in-12.
Souvenirs de la Révolution et de l'Empire. Nouvelle édition avec
notes et augmentations considérables. — P., Charpentier, 1850,
2 vol. in-18 (contient la reproduction d'articles d'histoire littéraire
parus dans la Revue de Paris).
Paris ou le livre des Cent et un. — • P., Ladvocat, 1831-1834, 15
vol. in-8.
Contribution de Nodier :
Tome I, pp. 87-108, le Bibliomane, Tome ii, 140-157, Polichi-
nelle.
IV. 59-73. Les monuments expiatoires.
Polichmelle est reproduit dans Œuvres complètes, T. xi. — P.,
Renduel, 1837.
Le Bibliomane. 24 compositions de Maurice Leloir... Préface de
R. Vallery-Radot. — P., Conquet, 1894.
Fragments sur les institutions républicaines. Ouvrage i^osthume
de Saint-Just, précédé d'une notice par Charles Nodier. P., Techener.
Reproduit dans Souvenirs de la Révolution.
Revue de Paris
Janvier. — De la République (Reproduit dans V Artiste, 1^^ juin 1848
p. 333 et dans Souvenirs de la Révolution).
Février. — De quelques phénomènes du sommeil.
Mars. — Miscellanées. Variétés de philosophes etc. second extrait
d'un livre qui ne paraîtra point.
Avril. — De l'utilité morale de l'instruction pour le peuple.
Mai. — De la fin prochaine du genre humain.
(Ces articles, sauf celui de janvier, ont été rej^roduits dans Œuvres,
éd. Renduel, t. v 1832).
Juillet. — Mémoires de Maxime Odin.
— 62 —
(Publié en volume sous le titre de Souvenirs de jeunesse. Cet article
contient Clémentine).
Août. — Cyrano de Bergerac (Publié en volume et reproduit dans
la. Revue des Deux-Mondes et le Bull, du Bibl. 1838 p. 343).
Octobre. — M. de la Mettrie ou les Superstitions (reproduit dans
Œuvres, éd. Renduel t. v).
Novembre. — Séraphine (reproduit dans Souvenirs de jeunesse)
Décembre. — Les Feuilles d'Automne (Compte rendu du livre de
V. Hugo, Reproduit dans le Bull, du Bibl. 1863 p. 321).
1832
Hélène Gillet.
Edition originale dans Œuvres de Charles Nodier m. — P., Renduel,
1832.
Œuvres de Charles Nodier iv La Fée aux Miettes. P., Renduel
réédition Contes, P., Charpentier, 1810.
Œuvres de Charles Nodier, v Rêveries. P., Renduel in-8.
Miscellanées. Des types en littérature. Du fantastique en litté-
rature. De l'amour et de son influence. De quelques phénomènes
du sommeil. M. de la Mettrie, ou les superstitions. De la perfectibi-
lité de Thomme. De Futilité morale de Finstruction pour le peuple.
De la fin i)rochaine du genre humain. De la palingénésie humaine
et de la résurrection.
(Recueil de préfaces et d'articles parus en grande partie dans la
Revue dj Paris).
Œuvres de Charles Nodier vi . . . Le nouveau Faust et la nouvelle
^Marguerite. . . P., Renduel.
Réédité sous le titre : Le Grimoire dans Nouvelles Ed. Charpentier.
Œuvres de Charles Nodier. — vi — Le Songe d'or. P., Renduel, in-8.
Mademoiselle de Marsan. P., Renduel, in-8.
Réédition : Nouvelles, P., Charpentier, 1832-1840.
Souvenirs de Jeunesse, extraits des Mémoires de Maxime Odin,
par Charles Nodier. P., Levavasseur in-8.
Réédition : Œuvres complètes, x. — P., Renduel, 1834.
Nouvelles. Souvenirs de jeunesse. P., Charpentier, 1840, in-r2.
Souvenirs de jeunesse. Bruxelles, Hauman 1842 in-18.
Souvenirs de jeunesse suivis de Mademoiselle de Marsan et de la
Neuvaine de la Chandeleur. P., Charpentier, 10^ édition, 1893, in-12.
— 63 —
Les Cent-et-unc nouvelles des Cent-et-un, ornées de cent-et-une
vionettes et gravées par cent-et-un artistes. P., Ladvoeat, 2 vol. in-.S.
T. I, pp. 375-400 Jean-François les Bas-bleus, par M. Ch. Nodier.
Revue de Paris
Février. — Histoire d'Hélène Gillet.
Mai. — Le Puy en Velay par Nodier et Taylor.
Juin-Juillet. — Mademoiselle de Marsan (p. 20, 150, 75 et 212).
Août. — De la palingénésie humaine et de la résurrection.
Octobre. — Comment je me suis donné au diable, ou Amour et
Grimoire. — Les environs du Puy et les bords de l'Allier et de la
Loire, par Nodier et Taylor. — • Lettre à M. Charles Nodier sur la
})alinoénésie humaine et la résurrection, par M. de Balzac.
Novembre. — Le Songe djor, fable levantine.
Décembre. — - Voyage en Auvergne, Saint-Flour, par Nodier et
Taylor.
(Hormis les extraits des Voyages pittoresques, signés de Nodier et
Taylor, la plupart de ces récits ou essais ont été reproduits dans l'é-
dition des Œuvres, parue chez Renduel la même année, tomes m,
V, VI, x).
1833
^ Œuvres complètes de Charles Nodier vu. Le dernier banquet des
Girondins, étude historique. . . P., Renduel, in-8.
(Reproduit dans Souvenus de la Révolution, éd. Charpentier).
Œuvres complètes de Charles Nodier, vu. . . Recherches sur l'é-
loquence révolutionnaire. P., Renduel, in-8.
Le livre des Conteurs t. ii. P., Allardin in-8.
(Trésor des Fèves et Fleur des Pois, par M. Ch. Nodier.)
Rééditions :
Trésor des Fèves et Fleur des Pois . . . vignettes par Tony Johan-
not. P., Hetzel, 1844, in-8.
id. 2e éd. 1855.
Le Conteur, recueil de Contes de tous les temps et de tous les pays ;
publié mensuellement j^ar les soins de M. A. Hugo. — P., Charpentier,
in-12; pp. 221-257 Baptiste Montaubanou l'Idiot, par Charles Nodier.
Reproduit dans Contes, éditions Hetzel, 1846, Magnin 1859, etc.
Contes de toutes les couleurs. Tome xi. P.,Fournier in-8, pp. 1-25.
La Combe de l'Homme mort, par Ch. Nodier.
Examen critique par M. Ch. Nodier, des lettres à Julie sur l'en-
— 64 —
lomologie par M. E. Mulsant. P., Méquignon-Marvis, 1833 in-8.
Extrait du Temps 26 février et 8 mars 1832.
Littérature du Moyen-Age. Notice sur le Romancero françois.
P., (de Brun) in-8 (Extrait du Temps du 10 décembre).
Discours prononcés dans la séance publique tenue à l'Académie
française pour la réception de M. Ch. Nodier, le 26 décembre 1833. —
P., Didot, in-4.
pp. 3-16. Discours de Ch. Nodier pp. 17-24, réponse de M. de Jouy.
Le Prêtre marié, jDar le Comte J.-H.-P. d'Augicour ; précédé d'une
préface de M. Charles Nodier. — - P., Canel, in-8.
Août. — - Hurlubleu, grand manifafa d'Hurlubière ou la perfecti-
bilité. Histoire progressive, (reproduit dans Nouvelles^ Ed. Charpen-
tier).
Octobre. — Charlotte Corday. Souvenirs de la Révolution.
Novembre. — Léviathan-le-long (reproduit dans Nouvelles éd.
Charpentier).
Décembre. — Discours de M. Charles Nodier à l'Académie française
Héponse de M. de Jouy à ^I. Ch. Nodier.
Le Temps
Sénancour par Ch. Nodier.
13 septembre
Introduction aux Notions élémentaires de linguistique.
24 septembre
Notions élémentaires de linguistique. Langue organique.
11 octobre
Notions, etc. Langue abstraite et figurée.
22 octobre
Notions etc. Langue poétique.
22 novembre
Notions etc. Langue imitative, langue poétique, origines de l'é-
fîriture.
1834
Notions élémentaires de Linguistique ou histoire abrégée de la parole
et de l'écriture, pour servir d'introduction à l'alphabet, à la grammaire
«t au dictionnaire. P., Renduel, in-8. (Œuvres complètes, tome xii). *
Dictionnaire universel de la langue française, avec le latin et les
«tymologies. . . par P. C. V.Boistc. Huitième édition revue, corrigée
— 65 —
et considérablement augmentée par Charles Nodier. P., Lecointe et
Pougin, in-4.
Nouvelles recherches bibliographiques pour servir de supplément au
manuel du libraire et de l'Amateur, par M. Brunet. Notice par M.
Ch. Nodier. (P., impr. de Brun), in-8.
Le Voleur
31 octobre.
Corneille.
Prospectus pour les œuvres complètes d'Alexandre Dumas. P.,
Charpentier, 6 vol. in-8.
Réimprimé dans BulL du Bibl. 1870-71, p. 537, par Asselineau.
1834
Notices bibliographiques, philologiques et littéraires. P., Téchener,
1834-1835.
Recueil de 21 brochures. Reproduction en supplément au Bulletin
du Bibliophile d'articles parus en grande partie dans le Temps.
I — De la liberté de la presse avant Louis XIV.
II — De la reliure en France au xix^ siècle.
iii-iv — De quelques livres satiriques et de leur clef ( 2 articles),
v-vi — De la maçonnerie et des Bibliothèques spéciales (2 articles),
vil — Du langage factice appelé macaronique.
viii — Des matériaux dont Rabelais s'est servi pour la composition
de son ouvrage.
IX — Des auteurs du seizième siècle qu'il convient de réimprimer.
X — Comment les patois furent détruits en France. Conte fan-
tastique.
XI — Des Annales de l'imprimerie des Aides.
xii — Des artifices que certains auteurs ont employés pour dé-
guiser leurs noms.
XIII — Echantillons curieux de statistique.
XIV — De quelques langues artificielles qui se sont introduites
dans la langue vulgaire.
XV, XVI, XVII — Dictionnaire de l'xVcadémie française et des satires
publiées à l'occasion de la première édition de ce dictionnaire (3 ar-
ticles).
XVIII, XIX — Bibliographie des fous. De quelques livres excentri-
ques (2 articles).
5
— 66 —
XX — Les Papillotes du Perruquier d'Agen.
XXI — Des nomenclatures scientifiques.
Le livre des jeunes personnes, extraits de prose et de vers choisis
dans les meilleurs écrivains français anciens et modernes avec une
préface par M. Ch. Nodier. P., au bureau du journal des jeunes per-
sonnes, Guérin et O^, 1834 in-8.
La préface de Charles Nodier est intitulée « Aux jeunes personnes ».
Elle a été réimprimée dans le Bulletin du Bibl., 1872, pp. 185-193.
Le livre de beauté. Souvenirs historiques par M^^^ Tastu, MM.
Bouilly, G. Drouineau . . . Avec une préface par Ch. Nodier. P., Janet
in-8.
Réimprimé dans Bull, du Bihl. 1867 p. 341, par Charles Asselineau..
Revue ds Paris
Janvier. — Saint-Just et Pichegru.
Février. — Jours de proscription.
Mars. — Souvenirs et portraits, Pichegru.
Août. — Souvenirs de la Révolution et de l'Empire.
(Fragment des Souvenirs de la Révolution et de l'Empire).
Novembre. — Du mouvement intellectuel et littéraire sous le Di-
rectoire et le Consulat. Introduction.
(Reproduit dans les Souvenirs de la Révolution^ éd. Charpentier).
Le Temps
19 janvier (suite le 23 janvier et le 21 février).
De l'invention de la lettre, des imperfections de l'alphabet.
15 février (suite le 25 février)
Nouvelles recherches bibliographiques pour servir de supplément au
Manuel du Libraire par M. Brunet (P., Silvestre, 1834, 3 vol.), par Ch»
N.
16 mars
De l'orthographe^et de l'étymologie.
5 avril
De l'étymologie et du dictionnaire étymologique,
12 avril
Des mots nouveaux.
22 avril
De l'origine" des noms propres^et locaux.
10 mai
Des patois,
— 07 —
17 mai
Des langues de convention.
27 juin
Conclusion. Ce qui reste à faire dans lesjangues.
4 juillet
De l'art de la reliure en France au xix^^siècle.
24 juillet
Histoire naturelle. Gênera et species curculionidum.^à C.-J. Scho-
enharr, Parisiis, Roret, 1833-34, 3 vol. in-8.
(Compte-rendu par Ch. N).
5 août
De la liberté de la presse avant Louis XIV.
6 septembre
Du langage factice appelé macaronique.
26 septembre
Suites de Buffon. Reptiles, insectes, crustacés, "végétaux:'
17 et 22 octobre
De quelques livres satiriques et de leur clef..
8 et 10 novembre
Linguistique. Supplément aux notions élémentaires.
6 et 14 décembre
De la maçonnerie et des bibliothèques spéciales.
1835
Institut royal de France. Discours prononcé, au nom'de l'Académie
française, par M. Ch. Nodier ; le 23 août 1835, jour de l'inauguration
de la statue de Cuvier, à Montbéliard.
Impr. Didot, 1835, in-4.
La péninsule. Tableau Pittoresque de l'Espagneyet du Portugal,
par M^^ la Duchesse d'Abrantès et MM. Alexandre de Laborde,
Charles Nodier etc.. — P., (impr. Estibal), 1835, in-8.
Une seule livraison du tome i aurait paru.
Histoire pittoresque de l'Angleterre et de ses possessions dans les
Indes, depuis les temps les plus reculés jusqu'à la réforme de 1832,
par M. le B°" de Roujoux. Publié sous la direction de MM. Taylor
et Charles Nodier. .. — ■ P., à l'administration de l'histoire pittores-
que de l'Angleterre, 3 vol. in-4.
Œuvres diverses de M. Roger de l'Académie française, publiées
par M. Charles Nodier. — P., Fournier, 2 vol, in-8.
— 68 —
Clioix de lettres morales de Mesdames de Scvigné, Grionan, Main-
teuon et Simiane, à rusa<i^e des maisons d'éducation. Précédé d'une
notice par Ch. Nodier. — P., Lavigne, 2 vol. in-12.
Tome I p. i-xv, notice de Ch. Nodier reproduite dans : Lettres de
]\|me (Je Sévigné de sa famille et de ses amis. Nouvelle édition
P., Lavigné, 1835-36, 2 vol, in-8.
Histoire de Gil Blas de Santillane par Lesage. Vignettes par Jean
Gigoux. — P., Paulin 1835, in-8.
Notice de Ch. N. pp. 7-12.
i Le Temps
18 janvier
Des matériaux dont Rabelais s'est servi.
10 février
Des auteurs du xvi^ siècle qu'il convient de réimprimer.
19 février
Le monde comme il est par M. de Custine. — Lettre à M°^^ Rosalie
(compte-rendu de Ch. N.).
24 février
Comment les patois furent détruits en France.
5 mai
Annales de l'Imprimerie^ des Aides.
7 juillet
Des artifices que certains auteurs ont employés pour déguiser leurs
noms.
23 juiJlet
Des songes en matière criminelle.
1 0 octobre
Las papillotos, de Jasmin.
18 décembre
Des nomenclatures scientifiques.
Bévue de Paris
Janvier
Du mouvement intellectuel sous le Directoire (1*^^^ partie).
Février
Du mouvement intellectuel... (suite).
Mars
Du mouvement intellectuel etc. . Grainville.
Juillet
Du mouvement intellectuel etc. (influence réciproque de la société
?>ur le théâtre et du théâtre sur la société).
— 60 —
(Articles reproduits à la suite des Souvenirs de la lii'volution, éd.
Charpeutier 1856, tome i pp. .*3;il sq(|.).
1836
La Seine et ses bords. — P., (iiu[)r. Everat), 1836, iu-8.
Vocabulaire de la lauoue française, extrait de la dernière édition
du Dictionnaire de rAcadémie, publié en 18*35 i)ar M. Ch. N. et M.
Ackerniann. . . P., Didot ; Hachette, 1836, in-18.
Une corbeille de rognures, ou feuillets arrachés d'un livre sans
titre. — Tournai, in-8.
Reproduction d'articles parus dans le J/;/.srV des Familles (1833) et
publiée par F. Hennebert.
Deux femmes, par M«ie Louise de Constant, avec une ))réface de
M. Ch. X. — P., Schwartz et Gaonol, in-8.
Préface réimprimée dans Bulletin du Bibliophile, 186 T, pp. 49-54.
Indications sur Benjamin Constant.
Madame de Mably, manuscrit publié par A. S. Saint-Valry, précédé
d'un mot sur l'ouvrage par M. Ch. N. — P., Spachmann, 2 vol. in-8.
Nouvelle publication de Louis Babeuf et C'e... Biographie contem-
poraine ou histoire de la vie publique et privée de tous les hommes,
morts ou vivants, qui ont acquis de la célébrité depuis la Révolution
française jusqu'à nos jours, par une réunion de savants ... P., impr.
Everat, 1836, inSo.
Prospectus de seize pages dont les 7 premières sont de Ch. N.
Le Temps
24 mars
De l'existence des animaux dans la lune.
Bulletin du Bibliophile
p. 50-57.
De la dignité des avocats et de l'indignité des bibliothécaires p. Q(y
et sq.
Variétés (La langue des animaux, les sociétés secrètes, etc.)
Notice sur les poésies de Claude de Chauln?.
pp. 291-295.
De l'alphabet typographique.-
pp. 323-325.
Un poète macaronique de plus. (Mey^fra entreprisa Carolii Qiiintii
imperatoris, d'Antoine Arena, 1537).
— 70 —
Revue de Paris
Janvier. — Qu'est-ce que la vérité ? Doutes i^hilosophiques (re-
produit dans le Bull, du Bibl. 1867).
Février. — Voyage pittoresque et industriel dans le Paraguay-
Roux et la Palingénésie australe par Tridace-Xafé Théobrome de
Kaout't'chouck, par M. Ch. Nodier.
(Reproduit dans Nouvelles, éd. Charpentier).
Juin. — Un domestique de M. le Marquis de Louvois. Histoire
véritable et fantastique. (Reproduit dans les Contes sous ce titre :
Paul ou la Ressemblance).
Décembre. — M. Cazotte.
1837
Inès de Las Sierras. — P., Dumont, in-8.
Rééd.: Nouvelles... — P., Charpentier, 1840, in-12.
Variétés de famille, contes instructifs et proverbes moraux en
français, en italien, en anglais et en allemand. Ouvrage nouveau
à l'usage de la jeunesse de tous les pays, publiés par MM. Michaud
et Ch. N. — P., Allardin, 2 vol. in-8.
Tome I, pp. 1-17, Le Génie Bonhomme, de Ch. Nodier, suivi de
sa traduction en italien, en anglais et en allemand.
Bulletin du Bibliophile
Pp. 401-403 - 521-523 - et 615-617.
Prix courant des livres rares (Opinion sur les amateurs de livres
rares, sur la mode en bibliophilie, sur la reliure).
Revue de Paris
Mai. — Inès de las Sierras, l^^e partie.
Juin. — id. 2eme partie.
Octobre. — Les inconvénients d'une faute d'impression (p. 43)
(reproduit dans Bull, du Bibl, 1838, pp. 51 et 128).
La légende de sœur Béatrix (p. 277).
1838
Les Quatre talismans, conte raisomial)le, suivi ^de la légende de
sœur Béatrix. P., Dumont, in-8.-
Rééd. ; La Légende de Sœur Béatrix. Illustrations en couleurs
de Henri Caruchet. — P., Rouquette, lfl03, in-8.
— 71 —
Préface des Quatre Talismans, Bull, du BibL, 1867, p. 503, par
Ch. Asselineau.
Paris historique. Promenade dans les rues de Paris, par MM. Ch.
Nodier... Auguste Régnier et Champin. — P., Lcvrault et Bertrand.
1838-39, 3 vol. in-8.
L'introduction et le texte sont de Ch. Nodier. Le tome m est de
P. Christian. Cf. dans Vicaire (col. 126 sqq) la hste des planches.
L'ouvrage n'a pas de tables. Introduction de Nodier reproduite
dans Bull, du BibL 1869.
Musée de la caricature ou recueil des caricatures les plus remar-
quables en France depuis le xiv^^^^ siècle jusqu'à nos jours... avec
un historique par MM. Brazier, Nodier, etc. — P., Dclloye, 2 vol.
in-40.
Traité complet de lexicographie des verbes français, avec un ta-
bleau synoptique de la conjugaison de tous ces verbes... par .J.-^I.-L.
Casella... ouvrage publié sous les auspices de M. Ch. Nodier. — P.,
Terzuolo, Hachette, Ledoyen, in-8o.
Avant-propos et lettre de Ch. N.
Bibliothèque de M. G. de Pixérécourt avec des notes littéraires
et bibliographiques de ses deux excellents amis Ch. Nodier et Paul
Lacroix. — P., Impr. Lacombe, in-8o.
Notice de 4 pages, par Ch. N. intitulée Des livres de M. de Pixé-
récourt. _
Le Vicaire de Wakefield par Goldsmith, traduit en français avec
le texte anglais en regard par Ch. Nodier, précédé d'une notice par
le même sur la vie et les ouvrages de Goldsmith et suivi de quelques
notes. — • P., Bourgueleret, in-8o.
Fables de Florian... précédées d'une notice par Ch. N. et d'un es-
sai sur la Fable. — P., Delloye-Desmé, in-8o.
Bulletin du Bibliophile
Pp. 3-4. Notice sur le Montaigne de Payen.^'
Pp. 147-150. Heures de Monseigneur le Duc d'Orléans (à propos
d'une édition de luxe parue chez Didot).
P. 223. Nouvelles bibliographiques ( sur l'ancienne érudition lyon-
naise).
Pp. 260-268. Bibliothèque de M. G. de Pixérécourt (reproduc-
tion de quelques-unes des notices).
Revue de Par
'IS
Janvier. — Les Quatre Talismans (l^re journée, p. 134 2eme jour-
née, p. 205).
Février. — ici. S^me et 4eme journée, p. 102.
Juillet- Août. — La Neuvaine de la Chandeleur.
1839
Œuvres de Gresset. — P., Houdaille, in-8o.
Pp. 1-8, notice sur Gresset.
Réédition : Œuvres de Gresset. — P., Lecou, 1852, in-18.
Fastes de la Révolution française donnant aussi les crimes ; les
horreurs, les forfaits et brigandages, commis à son sujet avec la ca-
tastrophe de 93, jugements des plus grands écrivains, par Chateau-
briand, A. Thiers, Mignet ; Ch. Nodier, etc. — P., Société repro-
ductrice des bons livres, in-8.
La Bibliothèque Nationale ne possède sous ce titre que deux feuil-
lets d'épreuve de titre. Il s'agit donc probablement d'un ouvrage
projeté.
Nouvelle histoire de Paris et de ses environs, par M.-J. de Gaulle
avec des notes et une introduction par M. Ch. Nodier. — P., P.-M.
Pourrat, 1839-42, 5 vol. in-8o.
Au tome V, introduction de 15 pages par Nodier.
r> ■ ! 1 * ■.
Consultation grammaticale sur le mot marchandise. — P., Impr.
Maulde et Renou, in-4o.
Bévue de Paris
Avril. — - Lydie ou la Résurrection (p. 209-239).
Bulletin du Bibliophile
Pp. 709-717. La Litho-typographie. Lettre du docteur Néoplio-
bus au Docteur Old-Book à Buckingham en Bucking-Street.
Pp. 517-523. Les termes d'arts et métiers seront-ils admis dans
le Dictionnaire historique de la langue française ? Rapport de M. Ch,
N. lu à l'Académie française dans la séance particulière du 14 fé-
vrier. Reproduit dans la même Revue en 1851 (p. 121).
— 7;3 —
1840
La Neuvaine de la Chandeleur. — Bruxelles, Jamar, in-16, 1839.
La Neuvaine de la Chandeleur et Lydie. — P., Dumont, in-cS.
Cette dernière édition malf^çrc la date, probablement fausse, de la
])reniicre est considérée eonime l'originale.
Rééd. : Souvenirs de jeunesse. ~~ P., Charpentier, in-12.
Le Robinson Suisse traduit de l'allemand de Wyss par M^ Elise
A^oiart, précédé d'une introduction de M. Ch. N.,, — P., Lavigne, in-S
Bulletin du Bibliojjhile
Pp. 343-345. Histoire de l'invention de l'imprimerie par les monu-
ments. (Notice sur un ouvrage de Duter\^er).
1841
Les Français peints par eux-mêmes. — P., Curmer, 1840, p, 42.
T. III, p. 201-209. L'Amateur de livres, par Ch. N.
Reproduit dans le Bull, du Bibl. 1842, p. 243.
Bonaventure Despériers. C3^rano de Bergerac. — - P., Techener.
Paru d'abord dans la Revue de Paris en 1831. Rééd. en tête de :
Les Contes ou les nouvelles récréations et joyeux devis de Bona-
venture Despériers... avec un choix des anciennes notes de Bernard
de la Monnoj^e et de Saint-Hyacinthe, revues et augmentées par
Paul L. Jacob, bibliophile et une notice littéraire par Ch. N. — P.,
Gosselin, 1843, in-12.
Catalogue des livres composant le fonds de librairie de feu INI.
Crozet, libraire de la Bibliothèque royale ; publié avec des notes
littéraires et bibliographiques de MM. Ch. N., G. Duplessis, et Leroux
de Lincy. Seconde partie contenant les variétés bibliographiques
et les belles reliures. — P., Colomb de Batines. Deux parties in-8o,
l^re partie : Notice sur Crozet, signée Ch. N.
Aux poètes inconnus ; ode j^ar Paul de l'Orient, précédée d'une
lettre de M. Ch. N. — P., (Impr. Pommeret) in-8o (p. 5, Lettre de
Ch. N.)
Souvenirs de la Terreur, de 1788 à 1793, par M. Georges Duval,
précédées d'une introduction historique par M. Ch. Nodier. — ■ P.,
Werdel, 2 vol. in-8o. Tomes iii-iv parus en 1841 ; i et ii en 1844. L'in-
troduction de Nodier n'y figure pas.
— 74 —
Théâtre choisi de Pixérécourt précédé d'une introduction par
Nodier. — Nancy, chez l'auteur, 1841-1843, 4 vol. in-8o.
T. I, pp. i-xvi. Introduction par Ch. N.
T. III, pp. 105-109, Notice sur le Chien de Montargis. — Un j)ros-
pectus de 1841 reproduit une partie de cette introduction.
Bulletin du Bibliophile
Pp. 897-911. Diatribe du Docteur Néophobus contre les fabri-<
cateurs de mots. — Extrait du N» 12 de la Revue de Paris.
Pp. 458-459, Joseph Crozet. — (Nécrologie du fameux libraire).
Pp. 872-877. Le Tigre. — - (Catalogue des livres de M. Crozet (no-
tice sur ce pamphlet).
1842
Scènes de la vie privée et publique des animaux. Vignettes par
Granville. Etudes de mœurs contemporaines publiées sous la direc-
tion de P.-J. Stahl, avec la collaboration _de MM. de Balzac, L.
Baude, Ch. Nodier, etc. — P., Hetzel, in-8o.
Pp. 261-284. Un renard pris au piège. Cj
Pp. 321-334. Tablettes de la girafe, par Ch. N.
Nouvelle bibliothèque bleue ou légendes populaires de la France,
précédées d'une introduction par M. Ch. N. et accompagnées de no~
tices littéraires et historiques par Le Roux de Lincy. — P., Colomb
de Batines, Belin-Leprieur, in-12.
Pp. i-XLviii. De la Bibliothèque bleue par Ch. N., réimprimé dans
le Bulhtin du Bibliophile, 1868, p. 313.
Cataloofue d'une belle collection de livres en différentes langues
sur l'histoire et la littérature de l'Espagne, du Portugal et de leurs
colonies, provenant de la bibliothèque de feu M. de Sampayo, pré-
cédé d'une notice de M. Ch. N. — P., Colomb de Batines, in-8o ;
p}3. iii-iv, Notice sur le catalogue des livres de feu M. de Sampayo,
par Ch. N. — Cf. Bull du Bibl 1845, p. 534-536.
I ' ;
Revue de Paris
Mai. — Les Marionnettes, par le D^ Néophobus (l^re partie - 2«°^e
partie : mai 1843).
Bulletin du Bibliophile
Pp. 243-255. L'Amateur de livres.
— 75 —
1843
Jeanne d'Arc, par M. Alexandre Dumas, suivi d'un appendice
contenant une analyse raisonncc des documents anciens et de nou-
veaux documents inédits sur la pucelle d'Orléans, par J.-A. Buchon,
avec une introduction, par M. Ch. N. — P., Gosselin, in-12.
Histoire de Don Pablo de Ségovie, surnommé l'Aventurier Bus-
con par Don Francisco de Quevedo-Villegas, traduite de l'esi^agnol
et annotée par A. Germond de Lavigne, précédée d'une lettre de
M. Ch. N. — P., Warrée, in-8o.
Bulletin du Bibliophile
Pp. 447-457. Notice sur le Manuel de l'Amateur de livres de Bru-
net (4eme édition).
Pp. 107-155-203. Nouveaux Mélanges tirés d'une petite biblio-
thèque. (Extraits de l'ouvrage qui paraîtra sous ce titre).
1844
.Tournai de l'expédition des Portes de Fer rédigé par Charles No-
dier. — P., Imprimerie royale, in-8o.
Cf. Liste des planches, dans Vicaire (col. 140).
Description raisonnée d'une jolie collection de livres (Nouveaux
Mélanges tirés d'une petite bibliothèque) par Charles Nodier... Pré-
cédée d'une introduction par M. G. Duplessis, de la vie de M. Ch. N.
par M. Francis Wey et d'une notice bibliographique sur ses ouvra-
ges. — P., Techener, in-8o.
Franciscus Columna, dernière nouvelle de Ch. N., extraite du
Bull, de l'Ami des Arts, et précédée d'une notice par Jules Janin, —
P., Techener, Paulin, in-12.
Réédition : Nouvelles. — P., Charpentier, in-12.
Les environs de Paris, Paysage, histoire, monuments, mœurs,
chroniques et traditions. Ouvrage rédigé par l'élite de la littérature
contemporaine sous la direction de MM. Ch. Nodier et Louis Lurine. — •
P., Boizard et Kugelmann, s. d. , in-S^.
Les Nuits du Lac
Musée des Familles, 1844-45 (2eme ^(.j-i^^ tome xii), pp. 162-164.
Fragment de Ch. X. publié avec une introduction de Fr. Wcy
sur la méthode de travail de Nodier dans le genre descriptif.
1845
Publications posthumes
Le Diable à Paris. Paris et les Parisiens. Mœurs et coutumes, ca-
ractères et portraits des habitants de Paris. Texte par G. Sand, Ch.
N., etc. — P., Hetzel, in-8o.
Pp. 121-122. A quoi on reconnaît un homme de lettres à Paris
et ce qu'on y entend par ce mot : un lion.
P. 361. Du mot : Monsieur et de quelques-unes de ses applica-
tions par Ch. N.
1846
Le Diable à Paris, etc. — P., Hetzel, in-8o.
P. 87, Quelques phrases inédites.
P. 130. Du voilement de l'image du Christ dans les cours de jus-
tice, par Ch. N.
Réflexions à propos de la vente de la bibliothèque de M. de Pixé-
récourt, par feu M. Ch. N.
Bull, du Bihl pp. 677-680.
1858
Vaux de Vire d'Olivier Basselin et Jean le Houx suivis d'un choix
d'anciens Vaux de Vire et d'anciennes chansons normandes... avec
une notice préliminaire et des notes philologiques par A, Asselin,
L. Dubois, Pluquet, Julien, Travers et Ch. N.
Nouvelle édition revue et publiée par P.-L. .Jacob. — P., Delahaye
in-16.
Réédition dans la collection Garnier. ]). Tir. Nodi?r revoit le texte,
rédige quelques notes grammaticales ])uis « après quelques semai-
nes de travail, il laisse de côté le manuscrit destiné à l'impression. »
Anthologies
Deux recueils de pages choisies de Nodier : l'un par Ch. Simond
(P., Michaud, s. d.) l'autre par A. Cazcs (P., Delagrave, s.d.) Ce der-
nier est excellent. Toutefois la place faite au critique littéraire y
est trop r'duite.
— 77 —
VIII
Articles et ouvrages sur Nodier. — Les influences qu'il a subies
et la littérature de son temps
Alletz (Edouard). — Les maladies du siècle. — P. Gosselin, 1835,
in-80.
Du même. - — Génie du xix^^^^ siècle, ou esquisse des pro<^rès de
Vesprit humain depuis 1800 jusqu'à nos. jours. — P., Paulin,
1842, in-18. (Indications sur les principaux thèmes littéraires
du romantisme).
Amaury Duval. — Souvenirs (1819-1830). — P., Pion 1885, salon
de Ch. N. p. 11-23.
Ancelot (M°^6 Vir(irinie). — Les salons de Paris, foyers éteints. — -
P., Tardicu, 1858, in 18. — Témoignaiçes suspects d'après
Lardanchet : Les enfants perdus du romantisme.
Anne (Théodore). — Des Grecs, du genre dit romantique et de M. Ch.
N. La Foudre, 1821, t. ni, p. 374. <
Aristophane. — V. Marin (Scipion).
AssE (Euï^ène). — Les petits romantiques. Antoine Fontaney. — - P.,
Leclerc, 1896, in-8o.
AssELiNEAU (Charles). — Mélanges tirés d'une petite bibliothèque
romantique. Bibliographie anecdotique et pittoresque des éditions
originales des œuvres de V. Hugo, Alex. Dumas, Th. Gautier,
etc. — P., Pincebourde. 1866, in-8o.
Du même. — Le Bibliophile français. Novembre 1868, p. 1. Ch.
Nodier. Etudie surtout le rôle du bibliophile. — - Précédé d'un
portrait.
Du même. — Bibliographie roniantique. Catalogue anecdotique
et pittoresque des œuvres de Victor Hugo, A. de Vigny, etc.,
2eme édition. — Appendice à la seconde éd. de la Bibliogra-
phie romantique. — P., Rouquette, 1872-1874, p. 275-276.
Sur les Sept Châteaux du roi de Bohême.
Du même. — Lettres sur la Suisse de Ch. N. — Bull, du Bibl. 1867,
p. 347. Notes sur l'article consacré par Nodier aux Lettres sur la Suisse
de Raoul Rochette.
Du même. — Paris et les Parisiens, de Ch. N. — - Bull, du Bibl.
1869, p. 561. — Notice sur l'ouvrage publié sous ce titre en 1838
par Ch. N. suivi de la préface de N.
Du même. — Les quatre talismans (rééd. de la préface de 1838)
Bull, du Bibl., 1867, pp. 503-508. — Précédé d'indications sur le
caractère et la philosophie de Nodier.
— 78 —
Du même. — Nouvelle étude sur Ch. N. Bull, du Bibl. 1867, p. 97,
(Indications sur l'Arsenal) v. aux Tables du Bull, du Bibl. p. 15,
la liste des articles et préfaces de N. réédités par lui.
Aude (A. -F.). — Bibliographie critique et raisonnée des Ana fran-
çais et étrangers. — P., Daragon, 1910, in-8o.
AuGER. — Essais d'un jeune barde. Décade philosophiqu£ ; ther-
midor, An XII.
AuLARD (A.). — L'éloquence parlementaire pendant la Révolution
française. — Les Orateurs de V Assemblée constituante^ 1 vol.
Les Orateurs de la Législative et de la Convention, 2 vol. — P.,
Hachette, 1882-1886. T. ii et m. Critique au passage les opi-
nions de N, sur Saint-Just, etc..
Aynard (Joseph). — L'amour des livres et la lecture. — Lyon, Lar-
danchet, 1911, in-12.
Baldensperger (F.). — Etudes d'histoire littéraire. — P., Hachette,
1910, 2 vol. in-12. — 1 Le «. genre troubadour » — II Les théo-
ries de Lavater dans la littérature française. Esquisse d'une his-
toire de Shakespeare en France.
Du même. — La littérature. Création, succès, durée. — P., Flam-
marion, 1913, in-12.
Du même. — Bibliographie de Gœthe en France. — P., Hachette,
1904, in-80.
Du même. — Gœthe en -France. — 1904, P., Hachette, in-8o.
Du même. — Un interrogatoire de Ch. N. — 22 déc. 1803, R,
H. L. XII, p. 503.
Du même. — Revu£ critiqua d'histoire et de litt. — Janvier 1920,
p. 12 (C. R. de l'ouvrage de Pingaud, Indications bibliographi-
ques).
Balla\xhe (P. -S.). — Œuvres. — - Paris et Genève, Barbezat, 1830,
4 vol. in-80.
Du même. — Du sentiment considéré dans ses rapports avec la lit-
térature et les arts. — Lyon, Ballanche et Baret, 1801.
Antigone (s. 1. n. d.) (1814) in-8o.
Essai sur les institutions sociales dans leur rapport avec les idées
nouvelles. — P., Didot, in-8o.
Balzac. — Correspondance, 1819-1850. — P., Lévy, 1876, 2 vol.
in-12, t. I, T. II, p. 86-87. Lettre du 2 mars 1844, contenant un
jugement sur Nodier.
Barbey d'Aurevilly. • — Lettre sur N. — Cf. Léger (Charles).
Barbou (Alfred). — Victor Hugo et son temps. — P., Charpentier,
1881, in-40, V. chap. IX, xi, p. 108, etc. sur les relations N. Hugo.
B\'^s\^vuA.Y.(C^^^^^ de). — Salons d'autrefois, s. d. (1862-1866) 4 vol.
— 79 —
T. III, 58-59, T. IV. Sur une plaisanterie contre-révolutionnaire
de N. et sur sa méthode de travail.
Baudin (D^ L.). — Ch. N. médecin et malade. Mém. Ac. Besan-
çon, 1902, p. 206.
Bellaigue (Louise de ). — Madame Mennessier-Nodier. — Ma<^a-
sin pittoresque, 1^^ janvier, 15 janvier, l^r février 1894 : ]>p. 26-
27. Lettres de Dumas et Hugo sur la biographie de N.
Bellier-Dumaine (Ch.). — Notes et documents pour servir à V his-
toire de la vie et de V œuvre d' Alexandre Duval. — P., Hachette,.
1905, in-80.
BÉQUET. — Adèle. — Journal des Débats, 30 avril et 9 mai 1820»
BÉRARD (J.). — La Franche-Comté et quelques-uns de ses enfants.
— Besançon, Morel, 1888, p. 144-154-, N.
Berret. — Le Moyen- Age dans le Légende des siècles et les sources
de V. Hugo. — P., Paulin, 1911, in-8.
Bersaucourt (A. de) Charles Nodier, à propos d'une publication
récente. — ■ Revue du temps présent. 25 février 1908.
Bertram Edwards (M). — ■ Charles Nodier. — Gentleman's Maga-
zine , 1878, XX, 706-720.
BiRÉ (Edmond). — Victor Hugo avant 1830. — P., Gervais, 1833,
in-18.
BoissoNNADE. — Les Tristes. — • Journal des Débats, 19 juillet 1806.
Compte-rendu signé.
Du même. — Dictionnaire des Onomatopées. — - Jaurnal des Débats
6 mars 1808.
BoMPARD (Jacques). — La jeunesse de Charles Nodier. — Larousse
mensuel illustré, février 1920. — - Résumé de Pingaud : Jeunesse
de Ch. N,
Bonhomme (Honoré). — Les Bibliophiles français sous le Premier
Empire et la Restauration. — - Revu£ de France, juillet-octobre
1874, I Peignot : II Nodier (30 septembre 1874) ; III Weiss.
Appréciations sur Nodier et indications bibliographiques sur sa
correspondance.
Du même. — Correspondance inédite de Ch. N. — Bull, du BibL
1862, p. 1012. — Trait piquant sur Ch. N. — Bull, du Bibl.
1874, p. 42.
BoNNEFON (Paul). — V. Hugo, Lettres et billets. — Revue bleues
26 avril 1913.
Bonnet (Charles). — Œuvres d'histoire naturelle et de philosophie,
— Neufchâtel, Fauche, 1785, 8 vol. in-8.
BoNNEviLLE (N. dc), — Choix de petits romans imités de Vallemand
suivis de quelques essais de poésies lyriques, dédiés à la reine, — -
P., Barrois, 1786, in-8.
— 80 —
Du même. — De Vesprit des religions. Ouvrage j^romis et néces-
saire à la confédération universelle des amis de la vérité. — P.,
Impr. du cercle social, 1791, 2 vol. in-8.
Boula y-Pat Y (E.). — Dix lettres de Boulay-Paty publiées par D.
Caillé. — Vannes, Lafolye, 1892, in-12, pp. 6, 10, 30. Rela-
tions avec N. et admiration pour lui (1829-1831).
BouLENGER (Jacqucs). — Rabelais et Victor Hugo. Revue des Etu-
des Rabelaisiennes, 1904-, p. 210. — N. révélant Rabelais à Hugo.
BoYER (Philoxène). — Ch. N. poète. — Bull, du Bibl, 1864, pp. 834-
839.
Du même. — Poème sur Ch. N. (écrit sur un exemplaire de Nodier)
cf. Bull, du Bibl. 1867, p. 655.
Br ANDES (G.) . — Die Hauptstrœmungen der Literatur des neun-
zehnten Jahrhunderts. — - Leipzig, Barzdorf, s.d. 6 vol., I Die
Emigranten literatur. — V Die romantische Schule in Fran-
kreich.
Du même. — - Les grands courants littéraires au xix^"^^ siècle ;
Vécole romantique en France, trad. A. Topin. — Berlin, Barz-
dorf, 1902, in-8.
Bregeault. — Victor Hugo et Charles Nodier à la mer de glace. —
Annuaire du club alpin. T. xxiii, 1896, pp. 524-558.
Reproduit en partie dans Van Bever. — La Savoie. Antholo-
gie illustrée. — P.-, Michaud, s.d. pj). 191-202.
Breuillac (Marcel). — Hoffmann en France, Etude de littérature com-
parée. — Revue d'hist. litt., 1906, p. 427 et 1907
Brunet (G.). — Nodieriana. — Bull, du Bibl., 1879, p. 498.
Notice sur quelques travaux littéraires et bibliographiques de Ch.
N. — Bull, du Bibl., 1863, p. 458.
Notice sur quelques-uns des livres de la Bibliothèque de M. N,
— Bull, du Bibl., 1844, p. 1105.
Pétrone et Ch. N. — Bull, du Bibl, 1874, p. 140.
Du même. — Recherches bibliographiques sur des questions de lit-
térature légale. — Bull, du Bibl, 1853, pp. 270 et 309. — Pour
servir de complément au livre de N. sur le Plagiat.
Du même. — Notice sur deux anciens romans intitulés : Les chro-
niques de Gargantua, etc. — - P., Silvestre, 1834, in-8.
Cabanes (D^"). — Charles Nodier, médecin et malade. — Chronique
médicale, 1^^ mars 1903.
Cavalier (Auguste). — Les contemporains, Charles Nodier. — Pu-
blication hebdomadaire, 16 juin 1901.
Du même. — Les contemporains, Mérinu'e, p. 11, N. et Mérimée.
CiiABEUF. — Louis Bertra'ïid et le romantisme à Dijon. — Dijon, Da-
ranticrc, 1889, in-8o (Extrait des 3Ién\oircs de l'Acad. de Dijon
— 81 —
série. 4, t. 1, 1889), j). 71 renvoie à une lettre de Nodier adres-
sée aux rédaeteurs du Provincial, p. 8.3, Bertrand à l'Arsenal.
CiiAMBON (Félix). — Notes sur Prosper Mérimée. — P., Dorbon aîné,
1903, in-8.
CiiAMPFLEURY (J.-F.-F.) Les Vignettes romantiques. Histoire de la
littérature et de Vart, 1815-1840. — P., Dentu, 1883, in-4, p. 35-
48. Le théâtre (les mélodrames de Nodier) p. 98-114. Les salons.
Ciripuis. — Ch. N. et le groupe romantique. — (Compte-rendu de
l'ouvrage de Salomon) Polyhiblion, janvier 1911.
Charlier (Gustave). — Le sentiment de la nature chez les romanti-
ques français (1762-1830). — Bruxelles, Hayez, 1912, in-8o.
ch. VI, Le sentiment de la nature chez les solitaires. Le peintre
de Saltzbourg de Nodier.
Charpentier (Paul). — Une maladie morale. Le mal du siècle. — P.,
Didier, 1880, in-12.
Chénevière (Adolphe). — Bonaventurc Despériers. — P., Pion,
1885, in-8, p. 4, reproduit une note de Ch. Lavirotte rectifiea-
tive des thèses de N. — Cf. pp. 241-249.
Claye (Bo°f A. de). — Essai bibliographique sur le « Journal de Vex-
péditioîi aux Portes de Fer ». — P., 1894, Bureaux de la Revue
biblio-iconographique.
Du même. — Inès de las Sierras. Compositions, par Paul Avril.
Préface de A. de Claye. — P., Ferroud, 1897, in-8.
Tirage à part de l'introduction. Quelques notes sur Charles Nodier
pour servir de préface à Védition de Inès de las Sierras, illustrée
de gravures en couleurs, par Paul Avril. — P., Ferroud, 1897, in-S^.
Clerget (Fernand). — Le Romantisme, 1757-1902, P. 1903.
Creuzé de Lesser. — Le dernier Homme, jDoème imité de Grain-
ville. — P., Dclaunay, 1831, in-8.
Daudet (Léon). — Le stupide xix^me siècle. — P., N^ie Librairie
Nationale, 1922, in-12.
Delacroix (Eugène). — Journal d'Eug. Delacroix (1823-1863).
Notes ef éclaircissements par Paul Fiat et René Piot. — P.,
Pion, 2 vol., in-8, t. ii, p. 80 (10 février 1851). Quelques mots
sur la première rencontre avec Balzac chez Nodier.
Delaxgle. — Notice en tête de Poésies diverses de N. (1827).
DÉLÉCLUZE (E. de). — Souvenir de 60 années. — P., Léon, 1862.
Dexox (Vivant). — Point de lendemain. — P., Leclère, 1866.
Derome (L.). — ■ Causeries d'un ami des livres. Les éditions origi-
nales des romantiques. — P., Rouveyre, 1887, 2 vol. in-8. t. i, pp.
181-224. Services rendus i)ar Ch. N. à la conservation des livres.
T. Il, p. 247-254. Les ennemis des livres.
— 82 —
Des Gkaxges (Ch.-M.). — Le roynantisme et la critique. La presse
littéraire sous la Restauration, 1815-1830. — P., Mercure de
France, 1907, in-8o.
DouMic (René). — ■ Ch. N. et les débuts du romantisme. — Revue
des Deux-Mondes, 15 décembre 1907.
Droz (Séraphin). — Recherches historiques sur la ville de Besançon.
Le collège. — Bes., Turbergue, 1868, 2 vol. in-8o.
Dubois (abbé Pierre). — Bibliographie de Victor Hugo de 1802 à
1825. — P., Champion, 1913, in-8o.
Dumas (A.). — Les Mille et un fantômes. (Les mariages du Père Oli-
fus, le testament de M. de Chauvelin. L'Arsenal). — Bruxelles,
Lebègue, 1849, in-32. Le fragment concernant l'Arsenal a été
reproduit dans Bull, du Bibl, 1864, p. 1037.
Du même. — La femme au collier de velours. — P., Cadot, 1850
2 vol. in-8. La préface concerne l'Arsenal et N.
Du même. — Les Blancs et les Bleus. — P., Lévy, 1867, 3 vol. in-18.
Nodier à Strasbourg figure parmi les personnages de ce roman.
Du même. — Mes mémoires. — P., Cadot, 2 vol., 1852-1854. Plu-
sieurs chapitres sur N. au théâtre, à l'Arsenal, etc.
DuPLESSis (Gratet). — Mort de Ch. N. — Bull, du Bibl. , 1844, p. 738,
DuPLESsis (Georges). — A propos du Journal de V expédition aux Por-
tes de Fer. — Bull, du Bibl, 1899, pp. 6-8.
DupuY (Ernest). — A. de Vigny, ses amitiés. Son rôle littéraire. —
P., Soc. française d'Impr. et de Libr., 1910, 2 vol. in-12, t. i, p.
189, Vign}^ et N. p. 289, une lettre de N. à Vigny (simple invi-
tation).
DussAULT. -— Annales littéraires ou choix chronologique des princi-
paux articles de littérature insérés par M. Dussault dans le Jour-
nal des Débats. — • P., Maradan, 1818, 3 vol. in-8o, t. m, p. 52.
Reproduction d'un article de 1812, paru le 23 août 1812 dans
le Journal des Débats.
Erxouf (Baron). — Les chroniques parisiennes de Sainte-Beuve. —
Bull, du Bibl., 1876, p. 89. Jugements de Sainte-Beuve sur N,
Erxst (Alfred). — Charles Nodier. Le songe d'or. — Les plagiats
littéraires. — P., Gautier, s.d. p. 325 (notice sur N.) .
EsTÈvE (Edmond). — Byron et le romantisme français. — P., Hachette,
1907, in-8.
EsTiGXARD (Alexandre). — Portraits franc-comtois. — P., Champion,
1890, 3 vol., in-8, t. m, p. 35, 141, Ch. N.
Du même. — X. Marmier. — P., Champion, 1893.
Ettexxe. — Discours de M. Etienne, directeur de V Académie, pro-
noncé aux funérailles de M. Charles N., le lundi 29 janvier 1844.
— P., Didot (1844).
— 88 —
F... — Mélanges tirés d'une petite bibliothèque par Ch. N". (compto-
rendu). — L'Universel, 29 mai 1829, p. 510-512.
Fabre (Dr P.). — Ch. N. naturaliste et ihédecin. — Moiitluçoii, 1897.
Fach (Theodor). —Die Naturschilderung bei Ch. N. Halle, 1912, iii-8o.
Faguet (Emile). — Jean Sbogar et autres nouvelles. Introduclioii
par Emile Faguet. — P., Nelson, s.d. in-12.
Fallût (S. -F.) — Recherches sur le patois de Franche-Comté, d'Alsace
et de Lorraine. — Montbéliard, Deckherr, 1828, in-12. A fait l'ob-
jet d'mi compte-rendu de Nodier dans r Universel, en 1829.
Febvre (L.).— Histoire de Franche-Comté. — • P., Boivin, 1912, in-8o.
Du même. — ■ Les régions de la France : la Franche-Comté. — P.,
Cerf, 1905, in-8o.
Feuillet de Coxches. — Causeries d'un curieux. Variétés d'his-
toire et d'art tirées d'un cabinet d'autographes et de dessins.
— P., Pion, 1862-1868, t. iv, pp. 23-54. N. Anecdotes et lettres.
Paul Féval. — Le premier amour de Ch. N. Avant-propos de M.
Tourneux. — P., Rouquette, 1900, in-S». L'introduction donne
l'indication des diverses éditions de cette nouvelle et de ses
changements de titre.
Filon (Augustin). — Mérimée. — P., Hachette, 1898, in-16.
Du même. — Mérimée et ses amis. Deuxième édition revue, — P.,
Hachette, 1909, chap. v. Le discours de réception.
Fontaine de Resbecq (A. de). — Voyages littéraires sur les quais
de Paris. Lettres à un bibliophile de province. Deuxième édi-
tion suivie de mélanges tirés de quelques bouquins de la boîte
à quatre sous. — P., Furne, 186-i, in-12, p. 342. Reproduit les
épigraphes et la préface de la première édition du Dernier cha-
pitre de mon Roman, supprimées dans la réimpression donnée
par Nodier.
FoNTANEY. — Les Œuvres de Ch. N. — (Chronique Revue des Deux-
Mondes, 1832, t. V, p. 116.
FoucHER (Paul). — -Les coulisses du passé,Dentu., 1873, chap. vu.
Le mouvement litt. de 1830 (compte-rendu du livre de M°ie ;Mea-
nessier).
FouRNiER (Edouard). — L'art de la reliure en France aux derniers
siècles. — P., Dentu, 2eme édition, 1888, in-12.
France (Anatole). — Histoire du chien de Brisquet, précédée d'une
lettre à Jeanne, par M. Anatole France, 25 compos. de Steinlen. —
P., Pelletan, 1900, in-4o.
Frainnet (R.). — Essai sur Ballanche. — P., Picard, 1903.
Franck (Félix). — Introduction à : Le Cymbalum Mundi, texte de
l'édition princeps de 1637, avec notice commentaire et index:
— 84 —
P., Lemerrc, 1873, in-8°. Sur le rôle et les erreurs de N. pp. xix,
XXI, XXXII, XXXIV, etc.
Funck-Brentaxo. — N. à V Arsenal. — Journal de l'Université
des Annales, 1^^ mai 1911, p. 154-.
Gaudillier (G.). — Le complot de Van xii. — Revue histor., jan-
vier .et février 1902.
Gaulot (P.). — Notice sur les Philadelphes. Bibliothèque de sou-
venirs et récits militaires. — P., H. Gautier.
Gazier. — Un manuscrit autobiographique de Ch. N. Me'm. soc. e'mul.
Douhs, 1903-04, à part. — Besançon, Dodivers, 1905.
Du même. — La Franche-Comté, choix de textes précédés d'une
étude. — P., Laurens, 1914, in-8.
Du même. — La jeunesse de Ch. N. Une lettre inédite de Mérimée.
Revue hist. litt., oct. 1922, p. 433-451.. Poésies inédites de N.
écrites vers 1800. Lettres pittoresques d'amis de N. relatives
à ses années de vie de bohème. Questionnaire adressé à Weiss
par Mérimée.
Géraud. — {Compte-reniu de Thérèse Aubert). — La Ruche d'Aqui-
taine (Bordeaux), 1819, t. iv, pp. 154-164. Larges citations.
Lui trouve un ton d'excessive mélancolie.
Du même. — Un homme de lettres sous la Restauration,
Edmond Géraud. Fragments de journal intime publiés par
Maurice Albert. — - P., Flammarion, s.d. in-12, p. 39. Jugement
sur les Tristes, rencontre avec N., etc.
Gilbert (E). — Le roman en France pendant le xix^me siècle. -^ P.,
Pion, 1896, in-12.
GiNiSTY (Paul). — Le mélodrame. — P., Michaud, s.d. in-12.
Girard (Henri). — Un bourgeois dilettante à Vépoque romantique
Emile Deschamps. — P., Champion, 1921, in-8o.
GiROD de Chaxtraxs (Justin). — Essai sur la géographie physique,
le climat et Vhistoire naturelle du Doubs. — P., Courcier, 1810,
2 vol. iii-8.
Voyage cVun Suisse dans les différentes colonies d'Amérique,
pendant la dernière guerre. — Neufchâtel, Soc. typographique,
1785, in-80.
Girod est aussi l'auteur d'un essai sur la Destination de Vhomme
que N. avait vainement essayé de se procurer et qui ne figure
pas à la Bibl. Nat.
GouRMONT (Rémy de). — Promenades littéraires. — P., Mercure
de France, 1916, in-12, 7eme édition, t. i, p. 248. Les contes de
Fées.
Esthétique de la langue française. — P., Mercure de France,
in-12.
— 85 —
Ghaxd-Cartekkt (John). — La Montaigne à travers / ',9 â^es.
Grenoble, Dumas ; Moutiers, Ducloz ; 190 1, 2 vol. u\-U\ t. ii, pp.
172, sqcf. sur le voyaiçe Nodier-Hugo.
Ghasilier (Léonce). — Un secrétaire de Robespierre. Simon Duplay,
1774-1827) et son mémoire sur les sociétés secrètes et les cons-
pirations sous la Restauration. — Tirage à i)art de la Revue
internationale des Sociétés secrètes, 5 mars 1913, pp. 16, 17, N.
Grenier (Edouard) — Souvenirs littéraires. — P., Lsmerre, 1;î91,
in-18, 1890, Ch. N. et Musset.
Griele (Fran«oiss). — Miettes littéraires et biographiques et morales^
livrées au public avec des explications. — Ledoyen, 1853, 3 vol.
in-12, III, 271, 186, Ch. N.
Guéroult (A.) — Réception de M. Ch. N. à V Académie. — Le TenipSy
29 décembre 1833.
GiJGEXiiEiM (Suzanne). — A propos' de Charles Nodier et de Carlo
Gozzi. Essai de littérature comparée franco-italienne. — Mi-
lano, 1915. — Suggéré par un article de P. Musset, R. D. M,
1844). M^i^ Gugenheim ne croit pas à l'influence de Gozzi sur
N.. Il est cependant probable que l'attention de N. a été atti-
rée sur l'écrivain vénétien par l'article que Ph. Chasles lui a
consacré dans la Revue de Paris en 1829.
GuiLLOis (A.). — Les livres de Nodier. — Bull, du Bibl, 1912, p. 461-47.
Guttixguer (Ulric). — Les deux âges du poète. Vers sur N. dans
les Lilas de 1843, à propos d'un banquet.
Du même. — Jumièges. — Rouen, Nicolas Périaux, 1839, in-12.
Le premier poème est consacré et dédié à N.
Du même. — Les funérailles de Ch. N. — (St-Germain, limpr.
de Beau) s.d. (181-4). En vers (est aussi dans ses œuvres poé-
tiques).
Hacquet (Balthasar). — Vlllijrie et la Dahnatie. Traduit de l'alle-
mand par M. Breton. - — P., 1814, 2 vol. in-12. — Le traduc-
teur prend au sérieux les études slaves de N., de quoi ce der-
nier se montre flatté, cf. Yovanovitch, La Guzla, . p. 90.
Hallays (André). — Compte-rendu du livre de Salomon sur N. —
Le Figaro, 20 septembre 1906,
Du même. — Le Journal des Débats et le romantisme. Ch. N., V. H,
Dans le Livre du centenaire du Journal des Débats, 1789-1889.
-— P., Pîon, 1884, in-40, pp. 533-548.
Du même. — En flânant Ch. N. — Journal des Débats, 6 déc. 1907.
Haxhart *(Miie) — Nodier philologue. — (En préparation).
Hartog (Willie G.). — Guilbert de Pixérécourt, sa vie, son mélo-
drame, sa technique et son influence. — P., Champion, 1913, in-8.
— 86 —
Hatin (E.) , — Bibliographie hist. et critique de la presse périodique
française. — P., 1866, in-8o.
Herriot (E.). — ^V"ie Récamier et ses amis. — P., Pion, 1904.
Hugo (Victor). — Correspondance. — P., Lévy, 1896-1898, 2 vol. m-8.
I, 82, 99, 100, 156, lettres à X., 217 sqq. lettres sur le voyage
• à Reims.
Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie. — xli. Le sacre
de Charles x. — xlii Une visite à Lamartine. — xliii. Genève.
— Fragment d'un voyage aux Alpes. — - Récit des voyages faits
avec N. et reproduction de Tarticle que V. H. destinait à la pu-
blication du libraire Canel.
Les Feuilles d'Automne. Soleils couchants (1828), épigraphe
de Nodier.
Choses vues. Nouvelle série i. A Reims (1825-1838). Récit du
voj^age fait avec N. Les conversations.
Hugo (^I"^^ y ) — Intérieurs contemporains. Ch. Nodier, (signé
Cécile L...). — L'Evénement, 9 janvier 1849.
Jacquet (René). — Notre maître Maurice Barres. — P., Per Lamm,
1900, in-12, p. 34. Extraits d'un article de M. B. contenant quel-
ques mots sur Nodier.
Jal ( A). — Dictionnaire critique de Biographie et d'Histoire. — P.,
Pion, 1867, in-40, p. 915.
Du même. — Souvenirs d'un homme de lettres, 1795-1875. — P.,
Techener, 1877, in-12. Ch. xv. Réunions d'artistes et de gens
de lettres sous la Restauration (p. 515); paru d'abord dans le
Livre des Cent et un.
Jaxix (Jules). — Ch. N., V. Hugo et le Cte Alfred de Vigny chez M. de
Lamartiiœ au château de Saint-Point. — Bull, du Bihl., 1865,
pp. 361-373 (verbiage).
Prospectus pour les ceuvres de Ch. N. (1832). — Reproduit dans
Bull, du Bihl, 1863, pp. 1-7.
Franciscus Columna, dernière nouvelle de Ch. N... précédée
d'une notice par Jules Janin. — P., Techener, 1845, in-12 (no-
tice ])p. 5-29) extrait du Journal des Débats.
Jas:mtx. — Las Papillotos. — P., Didot, 1860, in-18. Dans l'intro-
duction, extrait des articles de N* sur Jasmin, p. 134, dédicace
à Nodier, j). 364, dédicace à Marie Nodier.
Jouix (Henry). — David d'Angers, sa vie, son cvuvre, ses écrits et
ses contemporains. — P., Pion, 1878, 2 vol. in-4o. v. Tindex des
noms cités au mot Nodier.
JuLLiEX (Adolphe). — Le Komantis)ne et l'éditeur Reiuluel. Souve-
nirs et documents sur les écrivains de l'école romantique avec
-- 87 —
lettres inédites adressées par eux à Renduel. — Charpentier,
1897, 180-184, Ch. N.
KiNG (Helen Maxwell). — Les doctrines littéraires de la Quotidienne,
1814-1830. — Northampton. — P., Champion, 1912, in-8o.
Suivi d'une bibliographie des articles littéraires de la Quoti-
dienne.
Labitte (Charles). — Académie française. Réception de M. Méri-
mée. — R. des D. M., 1845, pp. 737-748.
Lacroix (Paul). — Ch. N. chez Herbert Croft. — Bibliophile français
mars 1870.
Du même. — Ch. N. et Jean Debry. — Bull, du Bibl, 1864, pp.
861-884. Contient aussi des indications sur les relations de N.
avec Jouy.
Ch. N. et le romantisme. Lettres, fragments et vers inédits. —
Bull du Bibl., 1864, pp. 1123-1137. — Initiatives et modéra-
tion de Nodier. Donne pour inédit L'Impromptu classique qui
ficTure dans les Poésies de N.
Recherches sur la vie littéraire de N. — Bull, du Bibl., 1868, pp.
23 et 85.
Les amateurs de vieux livres. — ■ P., Rouveyre, 1880.
Charles N., philologue et grammairien. — Bidl. du Bibl., 1862,
pp. 1319-1334.
Rabelais et son livre, jugés par Ch. N. — Bidl. du Bibl, 1863,
pp. 531-540.
Ch. N. et le libraire Salvi. — Bull, du Bibl., 1862, pp. 1197-1206.
Bibliophilie et patois. Salvi procure à N. des raretés italiennes.
Ladrague (Auguste). — Petite question de paternité littéraire. N. et
Potocki). — Bull, du Bibl. belge, 1867, p. 290-296.
La Fizelière. — Ch. N., entomologiste. — Bull, du Bibl, p. 324-325.
Lamartine. — Souvenirs et portraits. — - P., Hachette, 1872, 3 vol.
in-12, T. III, p. 42, Appréciation sur N.
Du même. — Harmonies poétiques et religieuses. — P., Hachette,
1872, in-16, p. 321, commentaire de la Retraite, jugement sur
Nodier : « La nature fait p^u d'hommes si charmants et si divers.
Il y avait du paysan, du gentilhomme, de l'émigré, du répu-
blicain, du chevalier, de l'homme de lettres, du savant, du poète,
du paresseux surtout en lui. Débauche d'esprit et de caractère
de la nature dans un jour de caprice et de luxe. On aurait pu
faire dix hommes de N. et il n'y en avait pas un tout entier en
lui ; mais les fragments étaient admirables )>.
Du même. — Cours familier de littérature. — P., chez l'auteur,
1857, T. III, p. 439, la dispersion et le charme de N.
— 88 —
Lambert (Eugène). — Ch. N. et sa correspondance. — Annales de
la Soc. acad. de Nantes, 1877, p. 61-87. (yeme série, t. vu).
Larat (Jean) — Un voyageur romantique en Angleterre : Ch. N.
Anglo-french Reviezv, déc. 1920, pp. 481-490.
Du même. — La physiognomie inédite de Ch. N. inspirée de La-
vater. — Revue de litt. comp. Avril 1921, pj). 285 sqq.
Du même. — Charles N. : Moi-mênie. Roman inédit publié avec
une introduction sur le roman d'analyse. — P., Champion,
1922, in-12.
Du même. — Les idées de N. sur la poésie épique : notes inédites
sur son cours de 1808. — Revue de litt. comp., juillet 1921,
pp. 416-433.
Du même. — Un opuscule inédit de Ch. N. — Bull, du Bibl., 15 juil-
let 1921, pp. 157-170. — Renferme 3Ies rêveries, opuscule iné-
dit daté de nov. 1800.
Du même. — Une première esquisse inédite des Proscrits, imitée
de Werther. — Revue de litt. comp., janvier. 1924.
Du même. — La Tradition et V Exotisme dans Vœuvre de Ch. No-
dier. — P., Champion, 1923.
Latouciie (H. de). — La camaraderie littéraire. — Revue de Paris
oct. 1829.
Le Breton (A.). — Balzac, l'homme et Vœuvre. — P., Colin, 1905, in-12.
Leber (C). — De Vétat réel de la presse et des pamphlets depuis Fran-
cois 1er jusqu'à Louis XIV. — P., Téchener, 1834, in-8o. Ré-
ponse à la brochure publiée la même année par N. « De la li-
berté de la presse avant Louis XIV ».
Leglerc. — Etudes littéraires Ch. N. Revue duXIX""^ siècle, 4* juin 1837.
Lefébure. — Résumé de l'histoire de Franche -Comté. — P., Lecomte
1826 in-8. A fait l'objet d'un compte-rendu de N. {Quotidienne
19 juin 1826.
Léger (Charles). — Ch. N. jugé par Jules Barbey d'Aurevilly. —
Lettre inédite. Mém. Soc. Emul. Doubs, 1912, p. xxvii. Extrait
d'une lettre du 31 août 1875, et reproduction in-extenso d'une
lettre de septembre 1875 où Barbey juge sévèrement N. « C'est
un esprit fait de nuances fines et pâles. Il est sur le point d'être
poète et il ne l'est pas. Il est sur le point d'être un grand romancier
et il ne l'est pas. . . N. n'est un homme de génie (car il a presque
liasse pour cela) que pour les mêmes raisons qui feraient que
pour d'ignorantes et faibles jeunes filles, l'hermaphrodite serait
un homme, » etc. . .
LÉGER (Charles). — Une supercherie littéraire de Mérimée. — La
nouvelle Revue, 15 juin 1908 pp. 445, 455. — Adaptation des
articles de T. Matic.
— 89 —
Lenéru (Marie), — Essai sur Saint-Just. Préface de M. Barres. —
P., Grasset 1922 in-16.
Lerber (W. de). — L'influence de Marot aux xvne et xyiu^ siècles. —
P., Champion 1920 in-8.
Le Roux de Lincy. — Biographie de Charles N. par M. L. R. de L.
— Moniteur universel 2 mars 1844 pp. 473-474.
Lesclide (Richard). — Propos de table de V. Hugo. — P., Deiitu
1885, sur le voyage Hugo-Nodier.
Levallois (Jules). — Correspondant 25 janvier 1879 pp. 326-.3I-9,
Ch. N. d'après sa correspondance inédite.
Du même Un précurseur de Sénancour. — P., Champion 1897
p. 70 N. aidant à la diffusion des idées de Sénancour.
LiEFFROY. — Le merveilleux dans Ch. N. — Mém, Ac. Besançon 1907.
- LIVRE DU CENTENAIRE DU JOURNAL DES DEBATS,
cf. André Hallays. •
Lo Forte-Randi. — Les rêveurs en littérature. Ch. N. Revue inter-
nationale 1888 XX pp. 584, 606, 718, 766. — Fait suite à une
série d'études sur les petits romantiques et les fantaisistes, x.
de Maistre, Tœpffer etc. Caractère et sensibilité de N.
Loménie (Louis de). — Galerie des Contemporains illustres. — ■ P.,
10 vol. in-18 1840-47. — ■ Bureau central, rue des Beaux-arts, 18
T. VII M. Ch. N. (portrait).
LouANDRE (Charles). — Prospectus des Œuvres de Ch. N. — (éd.
Charpentier). Reproduit dans Bull, du Bibl. 1851 pp. 121 sqq.
Lucas (Hyppolite). — Portraits et souvenirs littéraires. — Avec des^
lettres inédites d'écrivains contemporains. P. Pion (1890) in-12
p. 28. Le fauteuil de Ch.N. poème par Lucas ; p. 243 Lettre inédite
de Nodier.
Magen (A). — Souvenirs d'un Bibliophile. — - R. Amenais 1876 (tome m
p. 117-134).
Magnin (Dr Ant.). — - Ch. N. naturaliste. — *S'^.9 œuvres d'histoire
naturelle publiées et inédites. Préface d'Et. Bouvier P., Hermann
191. Relève les inexactitudes d'Estignard. Extraits.
Du même : Charles N. naturaliste. — Mercure de France 1^^ mai 1911
Ch. A^. naturaliste. (Renseignements complémentaires.) — Soc.
Emul. du Doubs, 1912 p. 300.
Mairot (Henri). — Xavier Marmier voyageur en Franche-Comté. — •
Besançon Jacquin 1887 in-8.
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. MALTE-BRUN. Voyages pittoresques. La Franche-Comté. Petit
album franc-comtois 2 avril 1826.
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hommes de lettres. — Centilogie en trois actes par M. Aristo^^hane
citoyen de Paris. — P., Vimont, 1832 in-8. p. 7, N. entre en scène..
— 90 —
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Comté, — P., Charpentier 1845 in-16.
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— P., Hachette, 1907-1909, 2 vol. in-16.
Du même. — La Bataille romantique. — P., Hachette, 19Î2.
Du même — Compte-rendu de V ouvrage de Salomon sur N. — i?.
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Planc/ie (Gustave). -^ Portraits littéraires, 1836. — P., Werdel,
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PoTEZ (Henri). — L'élégie en France avant le romantisme, 1778-1820.
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Prinsac (Baron de ). — Les illustrations et les célébrités du xix^ siè-
cle, 4eme édition, 7eme série, Bloud, s.d. in-8o, p. 41-69.
QuERCY (Dr). — La maladie de N. et le purpura de Murger. — La
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Rabbe (A.). — Biographie universelle et portative des contemporains,
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Ramond de Carboxxières. — Observations faites dans les Pyré-
nées pour servir de suite à des observations dans les Alpes, inséré
dans une traduction des lettres de W. Coxe sur la Suisse. — P.,
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Rayxouard. — L' examen critique des dictionnaires (compte-rendu)
— J. des Savants, décembre 1828, p. 734-745.
Reboul (Jacques). — Vn grand précurseur des romantiques. Ramond
(1775-1827). — Nice, éd. de la Revue des lettres et des arts,
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Reiffexberg (Baron de). — Ch. N. — Bibliophile belge, 1845, i,
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La ire éd. est de 1826.
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publie en appendice une nomination de N.
Werner (Fritz). — Kleine Beitraege zur JVurdigung Alfred de Mussets
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traege zur germanischen und roman ischen Philologie N® 4. —
Sur l'échange de poèmes entre M. et N.
Wey (Francis). — Mélanges par Asselineau. — Bul. du Bibl. 1867
p. 9-23 rapprochements entre N., Nerval et Asselineau.
Du même : Les Nuits du lac. — Musée des Familles 1844* — t. xii
p. 162 fragment posthume de N.
Du même : Vie de Ch. N. — Revue de Paris, 4 février 1844 — re-
produit dans Description d'une jolie collection de livres.
WiESE (A). — Zur Geschichie der Jugend Nodiers 1780-1812 Kiel
1904.
— 97 —
YovANOviTCii (Voyslav M) . — « La Guzla » de Prosper Mérimée — •
Etude d'histoire romantique. — P., Hacliette 1911 in-8.
Chap. I. — Les Illyriens dans Ja littérature française avant la Guzla.
pp. 68 sqq. ch. N. en Illyrie. — J. Sbogar. Smarra. — L'auteur
démontre qu'il n'y a ni authenticité ni couleur locale dans J.
Sbogar.
Zeller (Arsène). — Ch. N. dans la vallée du Ballon d'Alsace. — Fran-
che-Comté et monts Jura, juin 1920 p. 186.
IX
Iconographie
10) Luczot a fait un portrait de Nodier en 1797. Un exemplaire
en a été conservé à Besançon. (Cf. Soc. Emul. Doubs 1909-10).
20) Les Annales romantiques de 1825 contiennent en hors texte un
portrait de Nodier.
30) Sur le buste du même exécuté par David. Cf. Jouin. — David
d'Angers, t. i p. 256, 11 p. 477 et 499. Sur le médaillon du même auteur,
ibid., I 263 et 383, 11 474.
40) Une soirée chez Nodier, eau-forte de T. Johannot.
(Cf. Jullien. — Le Romantisme et V éditeur Renduel. . . p. 187).
50 Au lendemain de la mort de Nodier, l'exécution d'un buste fut
confiée à Jalley.
Cf. à ce sujet :
a) Le buste dé Ch. N. par Jalley. — Souscription pour rérection
d'un monument.
Bull, du Bibl. 1844; pp. 1011, 1058, 1170.
b) Bibliothèque de Besançon, mss. 1436. — Collection .Jean Petit :
8 lettres échangées entre Petit et Marie Nodier au sujet de l'exé-
cution du buste.
Sur les portraits de Nodier et ses éditions illustrées, cf. Vicaire. —
Manuel de V Amateur de livres... ; Jal. Dictionnaire..., p. 916, et
Champfleury. — Les Vignettes romantiques.
Vu ET LU Vu ET PERMIS d' IMPRIMER
Le doyen de la Faculté des Le recteur d'Académie, pré-
lettres, sident du Conseil de l'C^niversité,
directeur de l'Instruction publique
Strasbourg, le 2 mai 1923. et des beaux-arts en Alsace et
en Lorraine.
Ch. Pfister. Strasbourg, le S mai 1923.
S. ClIARLÉTY.
APPENDICES
Oocuixients inédits
I — Nodier révolutionnaire. — Apothéose de Joseph Barra.
IT — Les Survivances du xviii^ siècle.
a) C'était une femme.
h) Le Piince Bibi.
III — Le sentiment de la nature.
a) Lettres à Girod.
h) Lettre à Coste.
IV — Séjour à Amiens.
a) îiCttres à Weiss et à sa mère.
h) Dossier Croft,
V — Séjour en Illyrie — Lettre à Béchet.
VI — Nodier et les romantiques dijonnais. Lettre au rédacteur
du Provincial, publiée dans ce journal.
VII — La bibhophilie. Les relations avec Peignot. Lettres iné»
dites à ce dernier.
I
Nodier révolutionnaire
Manuscrit de Besançon, n» 1417, folios 75 et suivants
Apothéose de Joseph Barra et d'Âgricola Viala
Lettre donnant ordre à Nodier de la composer
Cachet : République Française. — Société des Amis de la Liberté et de l'Égalité
Besançon
Les sans culottes membres du comité d'instruction de la société
populaire de Besançon.
Au citoyen Naudier fils salut. Nous avons pensé qu'il convenait à
un jeune républicain de louer Barra et Viala et que l'on entendrait
avec plaisir de la bouche de la jeunesse l'expression des sentiments
qui ont parcouru en un instant la carrière de l'héroïsme. En consé-
<juence nous t'invitons à te tenir prêt à parler décadi prochain sur le
— 90 —
sujet de la fôte de Barra et de Viala déerétéc par la Convention nationa-
le. Salut et fraternité.
Les membres du Comité d'Instruction et de rapport de la société
populaire de Besançon.
Briot, (illisible), Véjcx, président, Devillers.
iVu citoyen Nodier fils, rue Voltaire, Besançon.
APOTHÉOSE DE JOSEPH BARRA ET D'AGRICOLA VIALA
La révolution française présente dès son orii^ine une suite d'évè-
nemens mémorables dont le récit étonnera la postérité... elle se
demandera comment une succession de cinq ou six années a pu opérer
d'aussi grands changemens dans les mœurs, les opinions, le gouver-
nement, le caractère d'un grand peuple.
Depuis quatorze siècles une nation généreuse et magnanime faite
pour être la terrei^r de ses voisins par sa puissance, si la nature ne
l'eut pas destiné (sic) à en être l'amour par son caractère gémissait
sous le sceptre despotique des rois... l'horizon s'éclaircit tout à
coup ; le peuple sortit de son engourdissement et la France fut libre. . .
Saisissez vos pinceaux, artistes et poètes. . . c'est à vous à retracer
à la postérité les beaux jours de cette liberté naissante, les phases
orageuses des révolutions nécessaires qui nous l'assurèrent pour jamais
et les combats sanglans qui nous ont acquis la victoire. . .
Historiens, orateurs, venez aprendre à nos neveux étonnés les
noms immortels et chéris des amis, des défenseurs, des martyrs de la
liberté publique . . .
Vous qui savez donner les agrémens de la vie au marbre et à la
toile, transmettez à nos descendan? les traits de ceux qui par leurs
travaux ont assuré l'indépendance du monde ! et vous aussi, poètes
élégans. les fastes de la république offrent à vos crayons de nombreuses
occasions de se signaler. Jonchez de fleurs les tombeaux du panthéon :
faites passer à la postérité les noms de ceux qu'ils recouvrent, étonnez
le peuple par le récit de leurs actions héroïques et faites couler ses
larmes sur leurs cendres froides. Célébrez les noms de ces léi^islateurs
immortels qui firent revivre les droits de l'homme oubliés et ensevelis
sous les thrônes du despotisme, ces généreux représentans du peuple
qui affermirent par l'effusion de leur sang la liberté qu'ils lui avaient
acquise, ces guerriers magnanimes qui bravèrent les vils satellites des
tirans conjurés contre nous et qui pleins de ce feu qu'inspire l'amour
de la patrie s'élevèrent en prenant les armes pour la première fois à
des succès qui ne semblaient réservés qu'à une longue expérience.
Apprenez surtout aux siècles à venir que parmi les Grands-hommes
BIBUOTHECA ^
— 100 —
dont s'enorgueillissent les républiques anciennes elles n'eurent pas
comme nous la gloire de citer des héros à peine sortis de l'enfance et
dignes de prétendre par leur courage et leurs vertus civiques à la
palme de l'immortalité.
Sois indulgent, peuple qui m'écoute . . . inhabile dans les travaux
brillans de la littérature, il ne m'appartient pas de dispenser aux
héros la gloire qui leur est diie ; la simplicité naïve du sentiment est
l'appanage de la jeunesse ; je la préfère au langage pompeux des
rhéteurs.
Liberté sainte ! toi dont le créateur du monde a placé les autels
dans le cœur de tous les hommes ! embrases mon imagination et diriges
mes accens ... toi seule est digne désormais d'inspirer aux français ce
qu'ils doivent dire et ce qu'ils doivent faire. . . Mes concitoyens ont
daigné m'appeler à célébrer deux jeunes héros... Dispenses moi
les fleurs que je dois répandre sur leur tombe.
Le fanatisme, ce monstre hideux et sanguinaire que le tartare vomit
j adis de ses cachots pour le malheur du monde, levait encor une tête
orgueilleuse sur les bords de la Loire.
De lâches brigands soudoyés par Pitt et conduits par des prêtres
scélérats avaient porté la désolation et la mort dans les belles campa-
gnes de la Vendée.
Les sillons abreuvés de sang, incultes et dépouillés de leurs riches
moissons ne présentaient plus à l'œil effrayé que des landes arides.
Les villages dévastés et livrés aux flammes dévorantes, les cadavres
sanglans épars dans la campagne. . . tout annonçait les horreurs
d'une guerre désastreuse. . . Ici expirait un vieillard dont le fer avait
hâté les jours : plus loin, une épouse mourante dans les bras de son
époux était couverte encor des membres déchirés de son fils . . . mais
je ne m'arrêterai pas plus longtemps à ce tableau de carnage et de
désolation dont des prêtres barbares se repaissaient avec volupté.
G Dieu. . . O toi qui fis sortir les mondes épars dans l'univers du
goufre profond du néant. . . O toi dont la justice égale la bonté. . .
attendras-tu plus longtems d'abymer ces scélérats dans les entrailles
de la terre ou de les écraser de ta foudre ! Dieu bon, Dieu bienfaisant
les scélérats qui se sont fait passer pendant tant de siècles pour tes
ministres seront bientôt dévoilés aux yeux du monde ! et l'on rougira
d'avoir pu croire que la source de justice et de bienfaisance avait
ordonné le massacre des betsamites, la Saint Barthélemi et les guerres
de la Vendée. . . c'est au milieu de ce spectacle d'horreur et de carnage
c'est sur le théâtre sanglans des combats que brilla tout à coup un de
ces êtres héroïques qu'on ne trouve jamais sous le gouvernement des
Rois et que le génie ré])ublicain enfante.
Joseph Barra, soldat de hussards âgé de quatorze ans savait réu-
— 101 —
nir à l'aimable candeur de l'enfance, les vertus mâles d'un i^uerrier...
il était la terreur des ennemis et le modèle de ses camarades... chéri
partout, redouté sur le champ de bataille, l'innocence brillait sur
son front et la terreur accom}:)a!^nait ses pas...
Le cœur d'un républicain doit être le temple de toutes les vertus...
le cœur de Barra fût leur sanctuaire le plus pur... oui, ce n'est que
par la pratique de la vertu qu'on peut mériter le titre (glorieux d'hom-
me libre ; il n'est pas républicain l'homme qui se fait une parure de
son immorahté... O vous qui faites consister le patriotisme dans des
mots, demandez aux mânes de Caton, de Themistocles, de Barra
si c'est ainsi que l'on sert son pays.
Barra était né pauvre... c'était un titre de plus pour être vertueux...
c'est rarement que la vertu se trouve sous le toit somptueux du ri-
che... elle se plaît à habiter les campa<4nes riantes et les cabanes cou-
vertes de chaume.... Barra s'était arraché des bras d'une bonne mère
pour voler sur le théâtre des combats... l'imao-e de sa misère se pré-
sentait souvent à ses yeux et en arrachait souvent des larmes...
On a découvert, écrivait le général Desmarres, quelque tems après
la mort de Barra, que ce jeune héros s'assujétissait à des privations
rigoureuses pour procurer des secours à sa mère qui était dans la
plus cruelle indigence...
La mère de Barra était indigente et des conspirateurs nageaient
dans une insolente opulence...
Dieu ! pardonne... j'allais douter de ta providence éternelle ! oh î
sans doute ! tu ne rendis Barra pauvre que pour donner plus d'éclat
à ses vertus. Heureux siècle ! nation fortunée, un gouvernement
sage va assurer ton bonheur. Les dignités seront désormais le prix
du mérite et des vertus... on ne verra plus le scélérat qui s'abreuve
de la sueur du peuple fouler aux pieds les superbes tissus des gobe-
lins et chercher le sommeil sur u.n duvet délicat... l'homme probe
et indigent ne boira plus jusqu'à la lie la coupe des malheurs sous
le chaume de la misère . Heureux siècle !.. Nation fortunée !..
Nous avons peint Barra sous le rapport de l'amour filial ! admi-
rons le dans les combats...
Deux cavaliers l'attaquent ensemble... une de leurs balles per-
cent (sic) son manteau... une autre fausse le canon de son pistolet
dans la poche de sa veste... il s'élance sur eux comme un lion affamé...
les poursuit dans les détours du bois... il les atteint... brûle la cer-
velle à î'un et perce l'autre de son sabre... les scélérats tombent à
ses pieds... leur sang coule en holocauste à la liberté.
Les intérêts de la patrie doivent toujours l'emporter sur les in-
térêts d'un seul, dans le cœur d'un républicain sincère.
Est-il patriote l'homme dont le civisme finit là où finissent ses
— 102 —
intérêts: l'éf^oïste méprisable qui, du milieu de ses victimes contem-
ple d'un œil froid la misère publique... non... il n'est pas patriote,
celui-là... c'est un monstre qui doit être couvert de la haine géné-
rale et dont le front dégradé doit porter l'empreinte flétrissante de
Toprobre. Barra qui, comme nous l'avons dit, réunissait toutes
les vertus était aussi désintéressé que courageux. Barra avait une
maison où il allait quelquefois se reposer des travaux des com-
bats... cette maison, dit-on, pourrait servir de repaire aux brigands
et devenir nuisible à la République.
Barra s'élance avec un tison brûlant, embrase sa demeure et con-
temple avec satisfaction ses débris ! tremblez, lâches ennemis de
notre liberté ! jugés les hommes que vous avez combattu ! Par
l'énergie de leurs enfants, il nous est inutile maintenant de recou-
rir aux fabuleuses traditions de l'antiquité ! nous avons vu parmi
nous des prodiges dignes d'effacer les mensonges historiques d'Hé-
rodote, de Laërce, de Ribadéneira ; que sont auprès de l'héroïs-
me, de la piété filiale, du désintéressement de Barra, des fontaines
de vertus créées par l'imagination exaltée et pompeuse des histo-
riens ! jettons un voile épais sur l'ignorance imbécile de nos aveux, la
France seule doit servir de modèle aux peuples et n'en avoir aucuns :
Les romains eux-mêmes n'étaient que des esclaves courbés sous
le joug du patriciat. L'éternel marque l'époque de la Révolution
française au milieu des siècles pour effacer ceux qui l'ont précédé
et étonner ceux qui la suivront, nous avons voulu être libres... nous
l'avons été ! nous avons fait tomber sur l'échaffaud la tête cri-
minelle de nos derniers tyrans !.., des scélérats échappés de notre
sein ont ameuté des peuples stupides pour nous, combattre...
la voix du peuple souverain a frappé les airs... des armées indivi-
sibles ont paru de tous les côtés !... et le char de la victoire s'est
fixé au milieu de nos bataillons... la tête de nos ennemis s'est cour-
bée dans la poussière... l'univers a frémi !... les murs de Londres
et de Berlin ébranlés déjà par les éclats de la foudre nationale vont
bientôt s'écrouler et les débris de ces nouvelles Carthages iront por-
ter aux siècles à venir le témoignage de notre gloire. Nous appro-
chons cependant A^ers la dernière période de la vie du héros... O !
ombre chérie ! pardonnes à la faiblesse de mes pinceaux... ma voix
n'était pas faite pour te célébrer... mais si l'éloquence m'a été re-
fusée par la nature, elle m'accorde du moins un cœur sensible et
un patriotisme brûlant... O Barra, tu habites un séjour heureux depuis
lequel on peut lire dans les cœurs! portes tes regards célestes jusqu'au
fond du mien, vois la sincérité des pleurs que je verse su. ton tombeau!
Barra monté sur son cheval et conduisant par la bride celui du
général Desmarres retournait à son camp...
- 103 —
La trompette guerrière frappait l'air de ces sons perçans que ré])é-
taieiit les échos des montagnes... on entendait dans le lointain le
bruit du tambour qui anime aux combats... on se battait enfin et
Barra n'y était pas...
Impatient... il semblait vouloir presser davantage le galop pré-
cipité des coursiers... ceux-ci brûlant du même feu faisaient retentir
la forêt de leurs fières hennissemens et les é incelles jaillissaient
sous leurs pas.
Fortuné Barra ! tu vas donc payer ton tribut à la patrie, le moment
est arrivé ou ta gloire doit commencer pour ne finir jamais. Après
avoir consacré à la République les premiers jours de ton enfance...
tu vas verser ton sang pour elle et mourir en la servant.. .Heureux
enfant... que ton sort est digne d'envie... l'amour de ton pays, l'ad-
miration de la postérité... voilà le prix de tes vertus et la récompense
qui t'attend...
Barra environné de brigands, prêt de succomber sous leurs coups,
tel est le spectacle sur lequel il nous faut reporter les yeux... O! lâ-
cheté... O! barbares... l'enfance est elle-même en bute à votre fureur
homicide... les scélérats paraissent, entourent le héros... cèdes-nous les
chevaux, lui dit un d'eux, et crie vive le roi...
— A toi brigand, répond Barra, le cheval de mon colonel et le mien !
ah ! bien oui. . qu'on approche...
Le sabre de Barra est tiré... il regarde ses cruels adversaires d'un
air dédaigneux et tranquille... Ses yeux pleins de feu, fixés sur les
brigands semblent les inviter à un combat inégal...
Les monstres s'efforcent encore d'arracher de sa bouche le cri hor-
rible que tous les français ont en horreur... ils le menacent d'une mort
cruelle s'il s'obstine dans ses refus... leurs armes sont prêtes déjà...
Le héros toujours calme, ouvre sa veste d^ hussard, découvre sa
poitrine et s'écrie : Vive la République !... Dieu ! le salpêtre part...
il le frappe... il tombe! ô! crime! scélérats! il sera lavé dans tout
votre sano' ! nous le ferons couler sur son tombeau... nous en arro-
o
serons ses cendres... nous arracherons de votre sein vos entrailles
dégoûtantes... nous en livrerons aux oiseaux de proye les lambeaux
ensanglantés... et les bêtes féroces se disputeront vos membres pal-
pitans...
Le héros tombe en nageant dans son sang qui s'échappe à gros
bouillons de son sein déchiré... les lys de la mort remplacent sur son
front les roses de la jeunesse... son corps est froid... son cœur ne bat
plus... ses restes précieux vont attendre le jour ou la vie doit recom-
mencer dans les tombeaux du panthéon et son âme pure et héroïque
s'élève au sein de l'éternel.
Oui, il existe, cet être tout-puissant, dont des scélérats ont voulu
— 104 —
nous ôter lïdée consolante... il existe... les monstres qui l'ont nié
ont perdu la tête sur Féchaffaud des conspirateurs...
Dogme sacré, dogme consolant, sois toutes nos espérances... non,
sans doute, le créateur des hommes ne confondra pas les âmes do-
minatrices et féroces d'Hébert et de Danton, avec les âmes sensi-
bles, vertueuses et héroïques de Socrate, de Jean-Jacques et de Barra.
Rentrez dans la poussière, hommes immoraux qui voudriez comme
de nouveaux titans lutter contre la puissance éternelle. .
Baissez un front respectueux devant celui qui peut donner un
nom aux choses qui ne sont pas enccr...
Dieu existe et c'est dans son sein que Barra repose...
Quittons les bords ensanglantés de la Loire et portons nos yeux
vers la Durance... contemplons ces campagnes immortalisées par
les vers de Petrarca — et l'héroïsme de Viala... Vaucluse, fon-
taine célèbre qui fus la confidente d'un grand homme... tes ondes
pures et tranquilles consacrées jadis à la paix et à l'amour roulent
maintenant le sang confondu avec ton eau limpide... les échos qui
aimaient à répéter à Laure les doux accens de Pétrarque retentis-
sent aujourd'hui des cris déchirans de la mort.
Des hommes corrompus ont fait flotter sur les murs de Marseille
les étendarts du fédéralisme, des scélérats couverts du masque trom-
peur de patriotisme et de la vertu entraînaient le peuple vers sa ruine...
Les monstres sont punis de leurs crimes... autant du moins qu'il
est possible de punir des forfaits aussi odieux... les têtes criminelles
des Vergniaud et des Brissot ont tombé sous le glaive redoutable
de la loi. Ce Guadet qui tournait en ridicule les dogmes les plus sa-
crés a terminé son existence immorale, Buzot et Pettyon ont trouvé
la mort dans les carnpagnes de la Gironde et les corps sanglans des
conspirateurs attestent la justice de l'éternel et la vengeance du
peuple.
Les marseillais révoltés se préparaient au passage de la Durance
qui était gardée par un petit nombre de républicains avignonais . . .
les rebelles sont supérieurs en nombre et en artillerie ... les pontons
sont en leur pouvoir. . . il n'est plus d'obstacle au passage de ces
brigands qui, bientôt vont porter la mort parmi les patriotes faibles
et désarmés de ces contrées malheureuses.
Vils scélérats ! chefs impurs de cette trame odieuse qui étendait
ses fils sur tous les points de la république ... ce n'est pas par tout
votre sang que vous pouvez payer celui qui a coulé à votre voix. . .
les suplices ne sont pas assez cruels pour des monstres tels que vous . . .
mais un juge plus rigide vous attend, tremblés ! celui qui repose aa
centre de l'étendue, celui à qui les astres brillans du firmament ser-
— 105 —
vent de couronne et dont le bras tout puissant atteind les bornes de
l'immensité va vous frapper de la foudre terrible de sa justice !
Il n'était plus qu'un moyen... c'était le seul qui pût sauver à la
barbarie des hordes marseillaises la petite phalange républicaine . . .
il fallait couper les cables des pontons qui allaient servir aux révoltés
pour le passage de la Durance... mais tenter une entreprise aussi
hardie en présence des bataillons nombreux dont était couverte l'autre
rive, exécuter ce projet à la portée de leurs fusils, mépriser assez la
mort pour l'affronter de sang froid... personne n'était capable de
cet effort d'héroïsme ... un morne silence régnait dans les rangs
lorsqu'un enfant de treize ans armé d'une hache paraH, s'élance sur
les bords du fleuve. . .
Joseph Agricole Vialat, avait mérité par son patriotisme et son
courage le grade de commandant général de cette petite troupe ré-
publicaine connue sous le nom de l'espérance de la Patrie. Ce jour-h\
il avait quitté ses épaulettes et s'était glissé sans qu'on s'en aperçut
dans les rangs des citoyens.
L'attaque imprévue des marseillais avait nécessité entr'autres
mesures une consigne aux portes d'Avignon qui en défendait le pas-
sage aux femmes et aux enfans. Viala se présente, on le refusa...
indigné de ce qu'il appelle un affront il s'élance sur une hache, l'ar-
rache des mains de ceux qui veulent l'arrêter et marche à pas préci-
pités vers les flots. . . sa hache est suspendue à sa ceinture et pendant
qu'il franchit l'espace qui sépare la chaussée de pierre où les répu-
blicains sont retranchés du poteau où le cable est fixé, il détache le
léger mousquet dont il était armé et fait feu sur les ennemis. . ,
Viala, toujours seul, arrive au poteau jette son fusil, saisit sa hache
et frappe à coups redoublés le cable énorme. . .
Rien ne l'effraye dans son pénible ouvrage, les décharges de mous-
quetterie de l'ennemi, le tourbillon de fumée qui l'environne, les
balles qui sifflent à ses oreilles, l'horrible aspect d'une mort terrible
et inévitable... rien ne l'ébranlé... il continue froidement sa péril-
leuse entreprise... il allait l'achever... le cable était ébranlé déjà
par la force de ses coups précipités. . . mais c'en est fait. . . une balle
le frappe à la poitrine. . . le héros tombe en s'écriant. . . ils ne m'ont
pas manqué. . . mais cela m'est égal je meurs pour la liberté. . . son
cœur palpite pour la dernière fois . . . son sang s'épuise ... il meurt . . .
et son âme s'élance vers les portes de l'immortalité.
Respectable enfant, que la patrie s'enorgueillisse de t'avoir donné
le jour. . . Si la Grèce et Rome avaient été dignes d'être ton berceau
avec quel orgueil elles auraient honoré ta mémoire.
Les révoltés passèrent cependant la Durance ... un prêtre scélérat
s'attribua sur le champ de bataille, l'honneur d'avoir assassiné A-
— 106 —
gricole... et le croira-t-on. . . cet honneur lui fut disputé... les
brigands eurent la lâcheté d'insulter aux restes du jeune héros et
-comme s'ils eussent voulu chercher quelques restes de vie dans ce
corps inanimé ils y plongèrent leurs bayonnettes et l'ensevelirent
dans les flots. . .
Conservons la douleur de la mère d'Agricole dans sa touchante
simplicité... il ne m'appartient pas de la décrire... Bonnes mères...
«c'est à vous à juger de l'amertume de ces regrets déchirans qu'il est
plus aisé de sentir que de peindre. . . la nature lui inspira une douleur
aussi profonde que juste. . . le patriotisme une résignation aussi
rare qu'héroïque. . . votre fils est mort pour la patrie, lui dit-on. . .
ah ! c'est vrai, dit-elle. . . il est mort pour la patrie et ses larmes se
séchèrent. . .
Quelle femme ! Quelle mère ! Quelle citoyenne ! (1)
La Commission d'instruction publique a offert à la citoyenne Vialat les con-
solations de l'estime, de la reconnaissance, de l'admiration nationale en lui fai-
sant part des dispositions du Décret qui lui rend de son fils tout ce qui a été au-
dessus des atteintes de la mort : ses vertus, son courage et son patriotisme qui
le font revivre de la vie des héros...
On a reçu de cette vertueuse patriote la réponse suivante que nous proposons
pour leçon aux mères, comme la mort du fils pour exemple aux enfans...
« Citoyens, dans notre famille, nous ne vivons que pour la liberté. Mourir
pour elle à nos yeux, n'est pas cesser de vivre. .J'eusse voulu que mon fils eut
vécu plus longtems, pour travailler plus longtems pour elle... Je citerai l'exemple
de son dévoumens à ses frères... le rapport de Robespierre sera le premier li\'Te
avec lequel j'apprendrai à lire à mes enfans... et le décret de la convention du
18 floréal est pour nous un engagemens de ne respirer jamais que pour la gloire
«t le bonheur de la i^atrie.
« Signé : ^NIoureau Vialat. »
Si nous avons parmi nous des Décius et des Scévola, nous avons
donc aussi des Cornélie... comme cette généreuse romaine, la mère
d'Agricole offre à la patrie ses enfans comme les trésors les plus pré-
<;ieux dont elle puisse lui présenter l'hommage ! ce sexe même qui
semble plus fait pour être l'amour du monde que pour en devenir la
«floire nous fournit des traits d'héroïsme que la patrie de Clélie nous
«nvirait !
O ! Barra ! O ! Viala ! enfans héroïques. . . vous avez déjà reçu le
prix de vos rares vertus. . . la patrie a adopté vos mères. . . et honoré
votre mémoire !
O ! Barra ! O ! Viala !. . . vous n'avez pas eu de modèles dans l'an-
tiquité. . . mais vous trouverez parmi nous des émules de vos vertus.
Déjà l'enfance d'Avesnes brûlant devons imiter s'est porté en troupe
sous les murs ébranlés.
(1) Nodier plaçait ici la lecture cette lettre avec une sorte d'introduction.
— 107 —
La plaine des sablons s'est couverte de jeunes guerriers et on en
voit jusque dans nos villes, s'exereer d'avance aux travaux pénibles
de la guerre ! qu'ils tremblent tous les tyrans conjurés contre notre
liberté. . . qu'ils tremblent en nous entendant jurer sur les urnes
sanglantes de Barra et de Vialat d'imiter leurs vertus, de servir comm'-
eux la patrie et de mourir comm'eux pour elle . . .
Jeunes français, entendez-vous ces héros immortels qui du sein du
panthéon vous appellent à la gloire ! venez répandre des fleurs sur
leurs tombes sacrées et jurer avec moi que vous vengerez un jour leurs
mânes.
Tel Annibal jura jadis dans les premiers jours de son enfance une
haine éternelle à Rome . . . Eh ! bien ! jurons tous aussi. . . haine à
Londres . . . haine à Vienne, haine à Berlin . . . haine à tous les ty-
rans. . .
II
Les survivances du XVIIIe siècle
A) C'était une femme ou l'innocente supercherie
Comédie en un acte et en vers
Bibl. de Besançon, Manuscrit 1417 ^
Acteurs :
M. d'Ormonde, oncle de St-Preil, amoureux d'HoRTENSE, aimé de
Julie.
St-Preil, neveu de d'Ormonde, amant d'HoRTENSE.
HoRTENSE, amante de St-Preil, aimée de d'Ormonde,
Julie, amante de d'Ormonde, en habit d'homme.
La scène se passe dans la maison de campagne de d'Ormonde à
quelques lieues de Paris.
SCENE I
Hortense, St-Preil
HoRTENSE
Est-ce vous, cher St-Preil, que venez-vous m'apprendre ?
St-Preil
Qu'à fléchir un barbare il ne faut plus prétendre
Qu'en dépit du bon sens, de mes pleurs et de vous
— 108 —
Mon oncle veut ce soir devenir votre époux.
Qu'il rit de vos refus, qu'il rit de ma colère
Et qu'il allègue enfin l'aveu de votre père.
HORTENSE
Il est vrai que mon père à ses derniers moments
Aux soins de ce perfide abandonne mes ans.
Mais jamais, égaré par un fatal caprice
Il ne fit de ma main ce cruel sacrifice.
Lorsqu'il vit approcher l'instant de son trépas,
Ce père bien aimé me pressait dans ses bras.
Que ce jour m'est présent. . . sa parole chérie
Se grava pour toujours dans mon âme attendrie !
Ma fille, me dit-il, puissent tes heureux jours
Par les mains du bonheur voir prolonger leur cours . .
Rappel] es-toi souvent après mon existence
L'amour que je portais à ton aimable enfance.
Et retrouves bientôt dans les bras d'un époux
L'ami qui t'est ravi par un destin jaloux.
Contre les faux plaisirs qui trompent la jeunesse
D'Ormonde, je l'espère, appuiera ta faiblesse.
I! mourut à ces mots.
St-Preil
Par un hazard heureux
Mon oncle en ce château nous rassemble tous deux.
Le plus parfait amour de nos tendres années
De ses liens charmants unit nos destinées.
Un doux espoir enfin venait flatter mon cœur
Je croyais voir briller l'aurore du bonheur
Quand d'Ormonde entraîné par un dessein barbare
Renverse nos projets, nous brave et nous sépare.
Hortense
Que faire, hélas, St-Preil ?
St-Preil
Fuir ces lieux abhorrés
Dans des climats lointains aller vivre ignorés,
Avant que le tyran dont l'amour vous outrage
Brise les nœuds sacrés qui furent son ouvrage.
Hortense
Que dites-vous, grands dieux !
— 109 —
St-Preii. avec enthousiasme et explosion
Qu'une vaine pudeur
Ne doit point en ce jour aveugler votre cœur,
Qu'il faut pour un moment braver ses lois austrres
Et suivre de l'amour les conseils salutaires.
Vous hésitez encore. Votre cœur allarmé
Contre un avis prudent va rester désarmé.
La maison de mon père isole et tranquille
Nous offre à tous les deux un agréable asyle.
Depuis peu revenu d'un voyage lointain
Solitaire, il gémit sur les coups du destin.
Il a vu des vaisseaux dévorés par les ondes
Endoutir dans la mer les thrésors des deux mondes.
Et de tous ses amis dignes d'un meilleur sort
Il est échappé seul aux horreurs de la mort.
Nous irons partager son honnête indigence
Et nous lui tiendrons lieu d'amis et d'opulence.
Notre tendre amitié charmera ses loisirs
Nous sèmerons ses ans de jeux et de plaisirs.
Plein de joyes il verra St-Preil et son amante
Goûter les charmes purs d'une flamme innocente.
Ses vieux jours réchauffés par nos feux délicats
Dans le sein du bonheur braveront le trépas.
Enfin pendant longtemps sa bonté paternelle
Sera de ses enfants l'amour et le modèle.
HORTENSE
Je céderais sans doute à ce touchant espoir
Si l'amour que je sens étouffait mon devoir.
Mais les soins que d'Ormonde a pris de mon enfance
Lui conservent des droits à ma reconnaissance.
St-Preil
Il a tout effacé par ses projets affreux.
HoRTENSE
Songez à ses bienfaits.
St-Preil
Rendez- vous à mes vœux.
HORTENSE
Cessez de me porter à cette ingratitude.
— 110 —
St-Preil
Cessez de m 'affliger par votre ingratitude
D'un rival odieux payez l'horrible ardeur,
Trahissez vos serments, vos feux et votre cœur.
Quant à moi je vous fuis; sous un autre hémisphère
Je vais ensevelir ma honte et ma misère.
HORTENSE
Arrêtez.
St-Preil
Non je pars et je vais dès ce jour
Cacher loin de ces lieux un malheureux amour.
INIais vous versez des pleurs. O personne adorée,
Pardonnez mes transports à mon âme égarée
Prononcez mon arrêt, je tombe à vos genoux.
HoRTENSE
J'adopte vos desseins.
St-Preil
Que cet aveu m'est doux.
Je vais tout préparer. .... mais d'Ormonde s'avance.
SCENE II
HoRTENSE, d'Ormonde, St-Preil
St-Preil fait l'action de sortir — d'ÛRMONDE froidement ; Restez.
St-Preil insistant mais d'un air soumis.
Monsieur ?
D'Ormonde, d'un ton fier et sévère.
Restez.
à Hortense, d'une voix dont il s'ejjorce d'adoucir les inflexions
Charmante Hortense
Du bonheur de vous plaire ardemment envieux,
J'attends de mes efforts le fruit délicieux.
Le meilleur des parents à son heure dernière,
Vous fit de m'épouser sa touchante prière
J'espère que sensible à ce sacré devoir
{impérieusement)
Vous me dispenserez d'employer mon pouvoir,
L'amour que me portait son âme nobJe et belle
Vous est pour moi garant d'une ardeur éternelle.
— m —
(ici mouvement d'impatience des deux amans qui semblent se
disposer à parler ensemble. D'Ormonde les fixe successivement d'un
regard plein de froideur et de dignité puis il continue après un moment
de silence).
Il est vrai qu'autrefois méditant d'autres nœuds
J'espérais de St-Preil combler les tendres vœux,
Mais son père a voulu d'une plage lointaine
Hazarder sur les flots sa fortune incertaine.
Les flots ont englouti l'espoir de sa fierté
Et St-Preil est réduit à l'humble pauvreté.
Digne d'un sort plus beau, veuillez de mes richesses
Agréer en ce jour les brillantes largesses.
Daignez d'un tendre aveu couronner mon ardeur
Et ne balancez plus à faire mon bonheur.
Que craignez-vous Hortense en cette aimable chaîne
Qui vous fait de mon cœur l'heureuse souveraine
Et dont le nœud charmant formé par les amours
De jeux et de plaisirs embellira vos jours ?
(Moment de silence pendant lequel d'Ormonde semble attendre
la réponse d'Hortense. — Brusque transition de l'espérance au dépit..
Il continue d'un air tendre, mais impérieux).
Permettez que ce soir par un doux hyménée
Je voye enfin paj^er ma flamme fortunée.
(A St-Preil d'un ton amical et compatissant, mais ironique et
malin).
Quand (sic) à vous, cher St-Preil, de vos destins jaloux
Occupé sans relâche à réparer les coups
Repoussez s'il se peut l'indigence importune.
Et fixez dans son cours le char de la fortune.
Préférez à l'amour la guerre et ses hazards
Et so^^ez plus heureux sous d'autres étendars (sic)
J'espère que bientôt les mains de la victoire
De lauriers immortels ceindront votre mémoire.
Et déjà par mes soins un poste périlleux
Offre à votre valeur ses dangers glorieux.
A partir de demain ma parole vous lie.
St-Preil, à part
J'es^Dcre avant demain braver ta tyrannie.
— 112 —
D'Ormonde, durement
Que dites-vous ! Sortez !
(A Hortense qui sort, avec intérêt et affection)
Vous me quittez aussi.
Hortense
Je vais à ma douleur me livrer loin d'ici.
SCENE III
d'Ormonde, seul
Scène muette où d'Ormonde est en proie à l'agitation et au trouble
le plus marqué. Il s'assied, il appuie sa tête sur ses mains. Silence de
l'abattement. Il réfléchit un instant et dit :
Sa douleur ! et c'est moi qui déchire son âme
Qui trouble sans pitié leur innocente flamme
Et dont le cœur méchant brise en un même jour
Et les nœuds du devoir et les nœuds de l'amour.
(Silence court remplacé par des mouvements pressés et tumultueux).
Dans les murs de Marseille une amante adorée
A reçu de ma main l'assurance sacrée. . ,
Peut-être maintenant livrée à ses douleurs
Julie accable encore de baisers et de pleurs
Les écrits où l'ardeur de ma vive tendresse
De l'aimer à jamais consignait la promesse.
avec effusion
Je l'adorais alors et mon cœur amoureux
Attachait mon bonheur au succès de mes feux.
avec douleur
Coupable et malheureux aux pieds d'une cruelle
Je brûle maintenant d'une flamme infidèle.
(silence de V incertitude)
Qu'ai-je donc recueilli pour prix de mes transports
Que la haine d'Hortense et le poids des remords ?
Par un hymen forcé j'empoisonne sa vie
Je trouble leur repos et je trahis Julie.
Julie. Ah ! qu'ai-je dit ! Non ! regrets superflus,
Elle connaît mon crime. Elle ne m'aime plus !
— 113 ~
Elle ne m'aime plus. . . non!. . . que ne puis-je encore
Exprimer sous ses yeux le feu qui me dévore
Et dans un jour marqué par des destins plus doux
Obtenir à ses pieds la crrâce d'un époux . . .
J'entends quelqu'un. Sortpns. Il faut fuir tout le monde
Dans l'état où je suis (il sort).
SCENE IV
Julie, en homme, seule.
Dieu, c'est lui ! c'est d'Ormonde .' . .
Il sort sans me parler... je vais suivre ses pas...
Je vais lui dire. . . hé bien. . . que lui dirai-je ? hélas !
Sous cet étrange habit, si loin de sa patrie
Ses yeux ne voudront pas reconnaître Julie
Il me repoussera, Je viens troubler ses jours,
Réveiller ses remords, combattre ses amours . . .
Mais Hortense dût-elle enfin sur ses parjures
Eclairée aux dépens de mes propres injures
Recrretter sans pitié son amour et ses feux
Me haira-t-il moins s'il est plus malheureux
Je vais le voir ici ! que je me sens troublée
Dois-je offrir à ses yeux mon âme dévoilée ?
Je ne sais où j'en suis, je ne me connais plus,
Et mon cœur est en proye à cent pensers confus
Soutiens-moi, Dieu puissant, dont le charme m'ins]:^ire
J'entends quelqu'un. C'est elle ! ah ! que vais-je lui dire !
SCENE V
Hortense, Julie en habif d'homme.
(Le fragment retrouvé se termine ici).
B) Le prince Bibi
Bibliothèque de Besançon, Manuscrit 1417, ad finem
Oh ! que je te rends d'actions de grâces, esprit créateur et sublime,
qui trouva l'art de conserver tes idées, et de les communiquer aux
autres par une heureuse combinaison de signes variés, qui attacha un
8
— 114 —
sens précis à des^caractères bizarres ; et qui parvins à exprimer avee
netteté toutes les pensées et tous les jugements, par des figures irré-
gulières ! caldéen, egiptien, phénicien, ange, démon, soit que tu ayes
d'abord employé pour peindre les sensations que tu éprouvais, un
stilet ou une pierre aiguisée, une plume ou une arête de poisson, des
feuilles de cire, ou des tablettes d'ardoises, de la terre glaise ou de
l'écorce de papirus, je te rens grâces mille fois ! sans cette heureuse
invention de ton génie, la société n'offrirait que des peuplades bar-
bares, vieillies dans des habitudes sauvages, et abruties par une
ignorance grossière sans l'écriture que deviendraient les amans
absens, qui s'entendent de loin, les jeunes filles timides qui veulent
se faire entendre sans parler, les procureurs qui ensevelissent la justice
sous les grosses de la chicane, les journalistes qui spéculent sur
le succès de leurs feuilles pour vivre aux dépens du scandale ? Sans
l'écriture plus de contrats, plus de romans, plus de traités stipulés
entre les nations, plus de bouquets à Cloris. Sans elle, O ! malencon-
treuse postérité, tu ne jouirais jamais des chefs-d'œuvres de l'élo-
quence et de la poésie des savantes découvertes de la méta-
jiliisique moderne, des discours de nos orateurs et de l'almanach de
Liège. . . hélas, la rare, la divertissante, inconcevable et précieuse
histoire de la pantoufle de la princesse d'Astracan ne serait pas mieux
parvenue jusqu'à toi, que les compilations du cousin Jacques, et l'Iliade
d'Homère.. . prosternes-toi devant le fanal de la raison humaine dont
la lumière s'est répandue sur tous les siècles et sur tous les pa3^s. . .
fais usage du bienfait de l'alphabet, et épures les connaissances des
générations que tu vas enfanter, — par la lecture de mes ouvrages.
Ici mieux que partout ailleurs, tu pourras juger de la multitude in-
nombrable de dispositions qu'on peut donner aux vingt-quatre signes
de notre langue française, et tu verras comment la scribomanie est
parvenue à créer des livres, en jettant au hasard des traits noirs sur
un tissu blanc. Encore une fois, ceci est le Biblion par excellence le
Kalon de la littérature moderne, les colonnes d'Hercule de l'intel-
ligence. Hommes de toutes les couleurs, de toutes les régions, de tous
les cultes de toutes les opinions, de tous les temps, lisez et relisez
encor. Vous trouverez de tout dans ces pages éternellement admira-
bles, excepté le sens commun, car je ne voudrais pas qu'il y fût.
Vous allez me demander, lecteur curieux, oii est Astracan,
qui était la princesse d'Astracan, et quel rapport il peut y avoir entre
l'ordre habituel de vos idées, et l'histoire d'une pantoufle ? mais,
ô lecteur indiscret, que savez-vous si l'histoire de cette pantoufle
n'est pas liée à tout ce que l'histoire a de plus auientique, à tout
ce que la morale a de plus respectable, à tout ce que la politique
a de })lus imposant, à tout ce que la religion a de plus sacré ?
— 115 —
Que savez-vous si les destinées de cette pantoufle n'ont pas influé
sur celles d'une ville, d'un état, du globe entier? Que savez-vous si
le récit des événemens dont cette pantoufle a été le sujet, n'est pas
susceptible de s'embellir des charmes d'une diction harmonieuse,
d'une poésie transcendante ou d'une éloquence patétique ? Enfin,
que savez-vous si je vous entretiendrai de cette pantoufle, qui
vous irrite qui vous choque, et qui vous ennuie, parce que le
seul nom d'une pantoufle blesse votre oreille et révolte vos pré-
tentions ?
Mais, de quel droit avez- vous attaché à ce substantif, une idée
basse et triviale, que peut-il avoir pour vous, de dur et de discor-
dant ? représente-t-il un objet fait pour inspirer l'indignation ou
le dégoût ? Non, une pantoufle est une chose nécessaire, et même
agréable, un meuble qui plaît et qui sert à tout le monde : et dont
l'usage est aussi universellement répandu parmi les honnêtes gens
que celui des bretelles élastiques et des lampes à la quinquet. Que
vous dirai-je ? J'ai des pantoufles, nous avons des pantoufles,
ils ont des pantoufles , et depuis l'institut jusqu'au lycée de la
rue du hazard, depuis le théâtre Montausier jusqu'au tribunat, sur
cent parleurs à la mode, il y en a quatre-vingt dix neuf qui raison-
nent pantoufle.
Je l'avourai, j'aurais pu donner à ce volume un titre plus
distingué, et l'annoncer d'une manière qui fit mieux pressentir la
sublimité de son objet, la clarté de son exposition, la précision de
son stile et l'importance de son résultat, j'aurais pu le faire passer
pour un fragment du Védam, jiour un commentaire du Zend, ou
pour un reste précieux de l'antiquité.
J'aurais pu attacher à son frontispice le nom de Zoroastre, de
Trismégiste, ou de Mathieu Lansberg, le dédier à une société savante,
le mettre sous la protection d'une coterie, le recommander à une
femme en crédit, le faire imprimer chez Didot, et l'envoyer tout
neuf aux siècles à venir dans un maroquin de Bozerian.
Mais non... j'avais un but plus noble, plus désintéressé, plus pres-
sant, surtout. Mes créanciers m'obsédaient, mon habit fleur d'épine
tombait en lambeaux, et ma comédie était déjà tombée. Vas, m'écriai-
je, manuscrit universel, épitome des sciences, compendium de la
vérité, catholicon du dix-neuvième siècle ; vas çtonner l'univers,
comme Atala, Bievriana, et le Mérite des femmes. Fondes, s'il le faut,
une secte nouvelle, et fais-moi vivre après ma mort, si tu n'as pu
soutenir auparavant ma débile existence. Je dis, et je le vendis vingt
écus à mon libraire de la rue du grand Moteur (je crois).
Hélas... le docte bramine qui recueillait les circonstances incon-
testables de cette histoire véridique, et qui s'élevait à la plus illustre
— 116 —
des pantoufles, le plus illustre des monumens, ne se serait pas
douté que son livre, envié par toutes les puissances de l'univers,
étudié par tous les princes de l'orient, et commenté par cinq ou six
collèges de derviches, passerait un jour de la succession de mon grand
oncle dans les paperasses de mon septième étage, et que, misérable-
ment traduit par un barbouilleur à la toise il irait enfler les maga-
sins de Marchand, et alimenter l'insatiable curiosité des badauds,
jusqu'à ce que transformé en cornet triangulaire il restât suspendu
à une ficelle ignoble, chez l'épicier du coin.
Je ne commencerai point comme l'auteur que je traduis par la
généalogie de mon héroïne, quoique je fasse grand cas des généalo-
gies et du blazon. ^lalheureusement, la généalogie de la princesse
d'Astracan remonte si avant dans les tems anciens qu'elle remplit
à elle seule un volume dans l'original, il me suffit de vous dire que
la princesse d'Astracan naquit l'année où l'on inventa les acrosti-
ches, deux ou trois jours seulement après une éclipse de soleil visi-
ble à Saint-Jean de Saône.
L'éducation de la princesse fut très négligée, comme c'est l'usage
chez les princesses, cependant, elle avait assez d'esprit, pour une prin-
cesse, et elle était assez jolie pour se passer d'en avoir. Quand elle
fut nubile, on l'envoya demander en mariage de tous les pays du
monde, et on l'accorda à un prince héréditaire d '(accident, que j 'ap-
pel erai Bibi, sur la foi des crôniques de Tritèmius.
Or, le prince Bibi, qui était d'ailleurs un fort joli garçon, passait
pour avoir le plus grand pied qui fût sorti des moules variés de la
nature, et ce pied prodigieux, gigantesque et incommensurable
lui avait acquis une telle réputation à la cour que le roi son père le
faisait souvent voyager, de crainte qu'à la faveur de Tinfluence que
cette popularité lui donnait sur la nation, et particulièrement sur
le beau sexe, il ne se fit un parti puissant et dangereux pour l'état.
(Le fragment se termine ici).
— 117 —
ni
Le sentiment de la nature
BibliothèqKe de Besançon
Lettres de Nodier à Girod (l)
Lettre I
lU'saïK'on, le 7 août 1707.
Monsieur et elier ami.
Quoique j'aye l'espérance de vous revoir bientôt ici, je ne puis
tenir au violent désir que j'ai de converser un moment avec vous
et de vous faire part de nos nouvelles découvertes. Elles vous inté-
resseront particulièrement, car nous mettons autant d'ardeur à cher-
cher le troisième insecte précieux que le ])remier, et nous ne rappor-
tons pas de nos courses une entière satisfaction tant qu'elles n'ont
pas eu quelque avantage et quelque succès qui vous concernent.
Je vous réserve donc pour le jour de votre retour une lepture des
plus remarquables j^ar sa taille et ses couleurs, que je n'ai trouvée
décrite dans aucun auteur que j'aye pu consulter; un bupreste
inconnu à Geoffroy, qui est le Laevis de Linné, de Fabri-
cius et d'Olivier. Les auteurs, si j'en crois le dernier que j'ai nommé,
ont hésité s'ils ne devaient pas le placer dans la légende du Scarite
qui est une famille à laquelle ce pays-ci n'a point d'analogues. S'il
se pouvait que vous lui trouviez quelques caractères assez saillants
pour cela, ce serait sans doute une découverte précieuse. Il vit en
famille sur le sable aux environs des chemins. Quant à la lepture,
elle habite le saule. Outre ces deux insectes, nous en avons trouvé
quelques autres encor et principalement un beau bennave azuré
non décrit qui vous feront peut-être plaisir. Je dois vous dire aussi
qu'après plusieurs longues séances à la bibliothèque publique, nous
sommes parvenus à trouver le nom du vichard sur lequel nous étions
si fort en souci et dont nous vous avons porté quelques individus
C'est le hupresiis novem )naciilata de Linné, Bupreste seul
de M. Olivier. Ce qui nous avait empêché de le reconnaître chez vous,
dans Linné, c'est qu'il lui assigne ))our habitation un pays fort éloi-
gné du nôtre, l'Afrique. Au reste, nous étions accoutumé (sic) pour
cette fois à ces singulières émigrations d'insectes par l'exemple du
(1) Nous devons à l'obligeance de M. Gazier la connaissance du dossier Girod
de Chantrans à la Bibliothèque de Besançon. C'est des manuscrits le concernant,
jégués par Estignard, que ces lettres sont tirées.
— 118 —
carabe lissé dont je vous ai parlé, que ces Messieurs font originaire
des côtes de Coromandel. Ils connaissent bien peu l'un et l'autre
notre vichard et on voit bien par l'imperfection de leur description
qu'il est fort étranger pour eux, mais si nous avons liésité à le recon-
naître dans le livre d'Olivier, les planches dont il est orné nous ont
ôté tout moyen d'en douter et nous l'avons trouvé fort ressemblant.
Je crois vous avoir dit à Novillars que j'avais fait la découverte de
cette belle tritône non décrite que je n'avais vue jusqu'alors que
dans votre collection. Quelque prix que j'y attachasse, l'amitié qui
m'attache à Monsieur Luczot m'a engagé à lui en faire le sacrifice
au moment où il a reçu sa commission d'ingénieur pour Saint-Brieuc,
à près de deux cents lieues d'ici, mais je vous avoue que l'espérance
que j'ai conçue que vous voudriez bien la remplacer par une des
trois que vous possédez, si vous n'y tenez pas trop, a pu seule me
préserver de la douceur que j'aurais sentie à me défaire de ce bel
insecte.
C'est assez vous parler d'insectes, quand je devrais employer toute
une lettre à vous témoigner des sentiments d'amitié et de reconnais-
sance qui ne s'éteindront qu'avec ma vie, mais la persuasion où je
suis que vous ne doutez pas de mon cœur, m'a dispensé en quelque
sorte de ce devoir. Je vous suplie de faire agréer mes hommages à
toute votre famille et de les recevoir en particulier. M. Luczot, qui
recevra peut-être l'ordre définitif de son départ avant le jour de votre
arrivée, si les étranges changemens opérés dans le ministère ne lui
sont pas assez nuisibles pour amener la révocation de son emploi,
me charge de vous faire agréer les témoignages de son respect. Vous
devez penser que toute ma famille est aussi d'accord avec moi et
qu'elle partage sincèrement les sentiments d'amour et de vénéra-
tion dont je suis pénétré pour vous.
Votre bon et resDCctueux ami. Charles Nodier.
Lettre II
Besançon, le 10 Août 1797
Monsieur et Cher Amt,
Votre dernière lettre n'a fait qu'ajouter, s'il se peut, à vos bontés
pour moi et à ma reconnaissance envers vous. C'est un sentiment que
votre souvenir excitera à jamais dans mon cœur et qui ne mourra
(pi 'avec moi.
Vous savez. Monsieur, que les concours sont ouverts depuis quelques
jours et quoique ce ne fût pas le dessein de M. Luczot ni de moi, Mon-
— 119 —
sieur de Besse nous a vivement cniragés à y soutenir thèse sur l'ento-
mologie. Nous avons cru devoir le faire par la raison que cela lui
plaisait et lundi 4 fructidor, nous étalerons en public notre petite
science. Elle aurait eu grand besoin d'être corroborée par vos conseils
et vos interventions, mais nous avons tâché de réparer le tort que
nous faisait votre absence par un travail forcé et opiniâtre ; il nous
met du moins en état de paraître sans danger, et s'il ne nous conduit
]:)as bien glorieusement au port, il nous préservera sans doute des
écueils. D'ailleurs nous avons des choses à dire qui compenseront
peut-être l'imperfection du style. Au milieu de nos recherches actives,
nous avons formé quelques doutes sur l'usage des antennes dans les /
insectes. Aucun auteur n'en avait parlé. L'espoir de faire une décou-
verte a enflammé notre courage et soutenu notre patience. Enfin,
après mille conjectures plus bizarres les unes que les autres et mille
expériences également infructueuses, nous avons indubitablement
reconnu que les antennes faisaient dans les insectes les fonctions de
l'organe de l'ouïe. Nous avons observé qu'elles étaient très creuses en
dedans, très poreuses en dehors et que dans tous les insectes leur base
correspondait immédiatement à la cervelle. Les premières découvertes
n'auraient encore fourni que des résultats douteux si nous ne les
avions soutenus par des expériences plus fructueuses que les autres,
car elles ont réussi au gré de nos souhaits. Je vous en réserve le détail
à votre arrivée. Elle ne peut pas être trop prompte au gré de mon
cœur.
Je vous prie, Monsieur et Cher Ami, d'être persuadé, etc
Charles Nodier.
Lettre III
Besançon ce . . . Novembre 1797
Monsieur et très cher Ami,
Il faut que je commance ma lettre par vous remercier de la bonté
que vous avez eue de me destiner un exemplaire de votre mémoire
sur la glacière de Baume, Monsieur Regnard (?) me l'a remis il y a
quelques jours de votre part et je l'ai lu avec l'intérêt que l'on doit
apporter à tout ce qui vient de vous. Je vous envoie en échange une
autre dissertation qui n'est pas de même aloy que la votre, mais
quand je vous rends douze pages in-4 pour quatre pages in-12 vous
n'avez pas lieu de vous plaindre et ce que votre écrit a d'avantages
par le fonds, le mien le compense pour la forme. En un mot, si le mé-
moire sur la glacière FemporcC par le style et par les idées le mien
— 120 —
l'emportera à la toise et à la balance. C'en est assez aux yeux de
certaines gens et si je me fais relier en maroquin, je pourrais pré-
tendre à une place distinguée dans les bibliothèques ; l'ouvrage tou-
tefois n'en vaudrait pas mieux. Mais n'allez- vous pas, Monsieur
(juereller mon adjoint et moi sur cette singulière manie qui nous
porta à faire frémir les presses sur un livre de si chétive conséquence !
Vous nous trouverez sans doute bien hardis et bien présomptueux
d'avoir voulu multiplier des productions inutiles et sans valeur,
quand tant de savans estimables et tel dont la modestie serait affligée
si j'osais prononcer ici son nom, laissent inconnus des ouvrages pré-
cieux et utiles, dont la publication ne pourrait tourner qu'à leur gloire.
J'avoue franchement qu'il est difficile de répondre et que nous avons
tort d'être imprimés, cependant un exposé rapide des circonstances
qui ont précédé cette époque, pourra peut-être nous justifier à vos
yeux, si la lecture de la brochure que je vous envoie, ne vous a pas
d'avance prévenu contre ses auteurs ; vous avez su. Monsieur que
nous avions regardé comme certaine l'existence de l'organe de l'ouïe
dans les antennes des insectes. J'ai cru même qu'indépendamment
des expériences que je vous détaillai à Novillars, vous seriez curieux de
lire les motifs principaux qui nous avaient porté à adopter ce sentiment.
Je les écrivis donc de concert avec M. Luczot pour vous en faire part
au plus tôt et recevoir vos avis, mais à peine en eûmes-nous barbouillé
quelques pages que l'incorrection de notre écriture, nous fit sentir le
besoin de copier d'une manière plus soignée ce sale original. Vous
concevez qu'outre cela, il était naturel que j'en conservasse un exem-
}:)laire ici, tandis que mon adjoint en emporterait un autre à Rennes
en Bretagne ; Monsieur de Besse avait paru désirer enfin l'exposé de
nos idées et les membres du jury d'instruction par l'organe de Monsieur
Kilg, nous avaient invité à classer nos probabilités sous la forme d'une
dissertation qu'ils agréeraient avec indulgence — nous calculâmes
sur nos doigts, qu'il ne nous fallait pas transcrire moins de huit à
dix fois, huit à dix grandes pages in-folio. Nous essayâmes mais
bientôt nous perdions à la fois la force et les moyens d'écrire et nous
n'en étions pas au dixième de notre besogne que nous manquions
déjà d'encre, de plumes, de papier et de patience. Une idée bizarre se
présenta à mon esprit ; je la saisis sans réflexion et je courus, muni
de quelques mesquines (passage déchiré) à qui j'intimai gravement l'ordre
de nous expédier en caractères de Didot, un brevet pour l'immortalité,
jusqu'à concurrence d'une cinquantaine d'exemplaires. Vous savez
par le nombre que notre honneur ne court pas de grands risques à
la publication d'une si petite quantité, d'ailleurs le premier exemplaire
est entre vos mains, vous allez décider. Un seul mot et toute l'édition
sera bientôt livrée aux flammes. Je suis bien persuadé cependant
— 121 —
que votre juirement sera moins sévère et que vous épargnerez la peine
du feu à ce fils aîné de nos belles conceptions. Oserons-nous espérer
du moins que vous voudrez bien nous dire exactement votre avis,
moins sur le style que vous avez jugé d'avance, que sur les conjec-
tures assez fondées que nous exposons dans ce mémoire ? — nous n'y
avons pas joint les expériences parce que je vous les ai déjà dites
et que cet ouvrage n'a été fait que pour vous. Vous ne me faites pas
sans doute le tort d'en douter et vous savez bien que si j'ose désirer
quelquefois d'acquérir des connaissances un peu étendues en histoire
naturelle, c'est que je sais que le peu de gloire que j'en pourrais retirer
rejaillirait tout sur vous qui m'en avez inspiré l'amour et qui avez bien
voulu me faire part de toutes celles de vos connaissances dont les
élémens étaient à la portée de mon esprit. Je me connais assez pour
savoir que le ciel ne me donnera pas ce moyen de répondre à vos
instructions et à votre amitié, mais si l'attachement le plus sincère,
si la reconnaissance la plus profonde, si le dévouement le plus complet,
si tous les sentiments enfin dont mon âme est susceptible, peuvent me
rendre digne de vos soins et de l'amour, en quelque sorte, paternel,
que vous m'avez témoigné, soyez bien persuadé que tant que j'exis-
terai, j'y conserverai des droits. Nous aurions attaché votre nom à
ce mémoire, s'il avait valu la peine de vous être offert, si ce n'avait
pas été annoncer trop de présomption que de débuter sous vos aus-
pices et si, d'ailleurs, nous n'eussions pas garanti la vérité de nos
conjectures en les appuyant du nom d'un naturaliste si fait pour les
juger. — - Nous avons si bien senti toutes ces raisons, que nous n'avons
pas même osé vous en demander la permission. — Puissions-nous à
force de recherches et de travaux, pénétrer assez avant dans les su-
blimes mystères de la nature, pour avoir l'honneur de vous proclamer
notre maître.
Si vous n'étiez pas si bon envers moi, j'hésiterais à vous envoyer
une lettre si longue, qui vous fera perdre tant de momens précieux,
mais je conte assez sur votre amitié pour espérer que vous la lirez
toute entière ; je n'ose pas espérer que votre réponse sera aussi longue
que ma lettre et j'attache tout au bonheur de converser avec
vous que, dût-elle être toute employée à renverser l'échafaudage de
mes découvertes, je n'hésiterais pas à la désirer. Je suis bien empêché de
goûter cette satisfaction autrement que par le secours de l'écriture.
J'ai besoin d'apprendre mille choses avec vous, et il faudra encore
que vous veuillez bien me permettre à votre retour de puiser dans votre
société, votre collection et vos livres des connaissances que je ne
trouverais pas ailleurs. J'essayerai, par exemple, de décrire ceux des
insectes qui ont été inconnus à Geoffroy pour enrichir de leur peinture
un racourci du recueil que j'en rassemble. Je tâche aussi de me mettre
— 122 —
€11 état de dessiner et d'enluminer toutes sortes d'insectes d'après
nature. Malgré le peu de disposition que j'ai naturellement à tout
<îela, j'espère en venir à bout avec du travail et de la patience. Il
vous en faudra bien davantage pour lire cette lettre sans fin. Qu'il
me soit permis après vous avoir ennuyé si longtemps de vous témoi-
gner les respects de toute ma famille et de vous prier d'en faire part
à la vôtre, mais gardez-moi le secret sur mes sottises et ne me tirez
pas de l'oubli auquel les écrivains de ma sorte sont condamnés, auprès
des personnes à l'estime desquelles je tiens le plus.
Je suis avec les sentiments de l'amitié la plus sincère et de l'estime
la plus profonde, Votre tendre et respectueux amy.
Charles Nodier.
Lettre IV
Besançon, le 26 Novembre 1797
Monsieur,
J'ai mille remerciements à vous faire de votre lettre, et mille ex-
-cuses à vous demander de ma négligence à y répondre. Je pourrais
alléguer pour ma défense la rentrée de l'école centrale et mille autres
petites occupations journalières ; mais comme il n'}^ a rien de plus
intéressant pour moi que votre amitié et votre conversation et que
ce serait mal les apprécier que d'y préférer aucune autre chose, j 'aime
mieux passer pour n'avoir rien fait du tout, que pour avoir rempli
mes devoirs, à l'exception de celui qui doit m'être le plus sacré.
Vous me prendrez donc pour un paresseux, si cela vous semble juste,
mais non pas pour un ingrat. — Revenons aux remerciements que
je vous dois, Monsieur. Ils fourniraient matière à des volumes et c'est
pour vous épargner l'ennui que je les restrains cette fois dans les
bornes d'une lettre ; la vôtre a porté de notre écrit un jugement trop
avantageux, mais en revanche, en ce qui me concerne particulièrement
est pour le moins aussi sévère, et j'ai le droit de me plaindre de votre
amitié si elle a pris pour le langage de l'adulât on la simple expression
du sentiment. Mais vous me connaissez trop pour s^ispecter mes
desseins, et je vous connais trop aussi pour essayer de vous louer.
Quand même il me serait possible de proportionner les éloges à celui
qui en serait l'objet, votre modestie les laisserait encore bien au-
dessous d'elle ; je le savais et si quelque sentiment longtems contenu
s'est échappé malgré moi, vous me pardonnerez sur l'intention. Quant
à la partie critique de votre lettre quoiqu'elle m'ait fait moins de
peine que le reproche dont je viens de vous parler, j'ai été attristé
cependant de ce que notre ouvrage ne se trouvait pas entièrement
conforme à vos vues. Qu'il me soit permis de vous exposer rapidement
— 123 —
les raisons qui nous ont porte à ne pas joindre nos expériences à nos
conjectures. Outre celle que je vous exposai la dernièrç fois que j'eus
l'honneur de vous écrire, un i^rand nombre d'autres concourût à nous
déterminer, comme nous n'avions envisagé sérieusement notre sys-
tème que sur la fin de l'été, les insectes nous manquèrent avant que
nous ayons pu les examiner suffisament. Du petit nombre d'épreuves
que nous fîmes, une partie réussit et l'autre nous fut contraire, parce
que c'est le hasard qui dirige presque toujours les résultats dans ce'
^enre de recherches, et nous n'osâmes pas avancer comme certaines
des choses dont la réussite était équivoque. En troisième lieu, nous
ne voulûmes pas donner le détail de nos procédés parce que nous
espérâmes que les entomologistes qui seraient instruits de nos con-
jectures pourraient en hasarder d'autres plus faciles et plus heu-
reuses auxquels nous n'avions peut-être pas pensé. D'ailleurs —
l'exemple des naturalistes qui ont découvert l'organe de l'odorat
dans les insectes, nous autorisait à ne pas faire mention de nos expé-
riences puisque les raisons qu'ils produisent sont au moins aussi
conjecturales que les nôtres. Enfin, nous comptions renouveler
dès que la saison le permettrait, nos recherches et nos observations.
M. Luczot aura lieu de le faire dans son pays sur des crahes et des
homars, ce qui rendra ses opérations beaucoup plus commodes
à cause de la grosseur des sujets, et si elles nous apportent des résul-
tats satisfaisans, nous en ferons part aux amateurs d'entomologie
par la même voye.
M. Luczot me charge de vous présenter ses respects et en même
temps ses adieus, car, comme il part vendredi prochain, ii n'aura
jamais le bonheur de vous revoir.
Agréez les sentiments avec lesquels je suis
Votre respectueux ami
Charles Nodier.
Lettre V.
Lettre du 15 septembre 1798, dans laquelle il annonce sa nomi-
nation de bibliothécaire qui a eu lieu depuis quelques jours. Fait des
protestations chaleureuses comme naguère, mais plus acceptables et plus
naturelles.
Lettre VI.
Paris, 15 mars 1832, adressée à M. Girod de Chantrans, rue de la
Vieille Monnoye à Besançon. Signe « son fils dévoué » — s'excuse
d'être resté longtemps sans lui donner signe de son affection. A de
ses nouvelles par son neveu Gaspard de Pons.
— 124 —
Lettre VII.
Paris, le 27 août 1884,
Monsieur, le plus cher et le meilleur des amis,
J'ai bien vainement espéré cette année d'aller vous visiter dans
votre agréable retraite. C'est là, un des rêves les plus doux de ma
vie, mais je ne suis que trop accoutumé à ne pas les réaliser. Des
travaux qui ne finissent que pour recommencer sans cesse m'enchaî-
nent dans un pays que je n'aime point, mais qui est le seul où je
puisse vivre, et il m'a fallu renoncer depuis longtemps au plus doux
de mes châteaux en Espagne, une maisonnette en Franche-Comté,
avec un petit jardin, le voisinage des bois, de l'indépendance et des
loisirs. Quel plaisir j'aurais alors à vous aller revoir, vous et votre
excellente, votre admirable Eléonore qui n'est jamais sortie de mon
cœur ? Il n'y faut pas penser. La maladie s'est jointe depuis quel-
ques mois à tous les autres obstacles pour me retenir dans ma grande
prison de Paris, où je serais encore plus malheureux, si je ne m'y
étais pas fait une solitude au milieu de ma famille. J'en suis arrivé
en effet, à la résolution de ne plus sortir, et je m'en trouve si bien
que j'y persisterai sans doute. Je voudrais bien que ce plan de vie
qui est tout récent datât d'un ou deux ans de plus. J'aurais eu le
bonheur de me trouver chez moi quand votre neveu mon ami Gaspard
de Pons, y conduisit un des fils de M"^^ Amey que je n'ai pas eu la
satisfaction de voir, parce que son cousin eût la poétique étourde-
rie de ne pas me laisser son adresse et qu'il était parti quand je fus
parvenu à la découvrir.
J'use pour me rappeler à votre souvenir de l'offre d'un bon jeune
homme qui désire passionnément de vous voir à son passage à Baume,
dans l'excursion qu'il se propose de faire au travers de nos monta-
gnes pour quelques recherches d'antiquité dont il s'occupe. C'est
un Monsieur Weiss, de Besançon, dont vous connaissiez très bien
l'honorable famille autrefois votre voisine ! Je le vois souvent à Pa-
ris où il se livre avec succès à de bonnes études littéraires qui le ren-
dront certainement capable un jour d'honorer son pays. Je vous
prie de vouloir bien l'accueillir pour l'amour de moi, car je lui suis
d'autant plus attaché qu'il n'y a presque personne ici avec qui j'aie
plus souvent le plaisir de parler de vous, et qui sache mieux vous
aimer et vous admirer, comme je veux qu'on vous admire et qu'on
vous aime.
Il vous entretiendra peut-être de ma petite bibliothèque qui est
mon unique et chère fortune, et dont je serais j^lus fier si j'avais été
— 125 —
assez heureux pour y conserver vos ouvrages, mais il ne m'est rien
resté absolument de ce que possédait mon pauvre père, et vous savez
bien que VEssai sur la Destination, Les pensées sur les quatre âges et
le Voyaç^e d'un Suisse ne se trouvent pas dans le commerce. Ne re-
gardez pas ceci, je vous en prie, comme la demande indirecte d'un
importun. Rien ne me serait plus agréable que ces beaux livres qui
ont fait jadis mes délices, mais je suis trop convaincu qu'il ne vous
en reste depuis longtemps que vos exemplaires.
Comme l'intérêt tendre et paternel que vous avez pris à moi, a
daigné s'étendre à ma famille, j'ose croire que vous ne me saurez
pas mauvais gré de vous rappeler ma chère sœur Elise, qui vous garde
une bien respectueuse amitié. Elle a épousé un Docteur en médecine
nommé M. Fourtelle, frère d'un homme très avantageusement connu
dans cette science dont vous vous souvenez sans doute et qui tient
lui-même un rang distingué parmi ses confrères. Il habite à dix-huit
lieues de Paris, dans une jolie petite ville appelée Vernon, où j'ai
eu le bonheur de voir sa famille investie de la considération générale.
Ma sœur qui est très heureuse a une fille fort jolie qui touche à sa
Seizième année, et qui a reçu une parfaite éducation.
Je vous supplie. Monsieur, de me conserver les sentiments que
votre dernière lettre m'a encore promis, de croire que les miens sont
inviolables, et d'en faire agréer l'expression à Madame Amey.
Je suis avec un tendre respect.
Monsieur et vénérable ami,
Votre constamment dévoué
Charles Nodier
de l'Académie française.
Bibl. de Besançon. — Manuscrit 630, ancien fond, s correspondance
de M. Coste, bibliothécaire. Nodier à Coste
Quintigny, le 4 août 1800.
Monsieur,
Il faut que je com])te bien sur l'extrême bonté dont vous m'avez
donné tant de marques, pour oser vous adresser la prière qui fait
l'objet de cette lettre, encore me semble-t-elle si téméraire que je
ne serais point étonné que vous n'y dégniassez pas répondre. Voici
de quoi il s'agit .
Retiré depuis plusieurs mois dans le hameau de Quintigny, dépar-
tement du Jura, j'ai pris la résolution de n'en sortir qu'après avoir
mis au net trois ouvrages dès longtemps achevés, mais qui ont besoin
d'être revus, une théorie de Valphahet naturel, un commentaire sur
La Fontaine, et un essai philosophique et pittoresque sur les insectes
— 126 —
considérés dans leur harmonie avec toute la nature. Ce dernier ouvrage
dont je m'occupe depuis nombre d'années est le plus près de paraître.
Et bien, Monsieur, je ne saurais le terminer d'une manière satis-
faisante i)our moi, si je n'ai pas communication pendant quelques
jours du travail d'Olivier, sur les insectes à étuis et des planches assez
médiocres, mais fort coûteuses qu'il y a ajoutées, Je me rappelle
distinctement que la plus grande partie de ce livre se trouve à la
bibliotlièque publique dont l'administration vous est confiée et c'est
là que j'irais sous vos auspices, recueillir les documents dont j'ai
besoin, si l'état actuel de ma fortune me permet lait un déplacement
aussi considérable pour un avantage aussi précaire. Je me suis d'ail-
leurs persuadé que votre politesse, qui ne s'est jamais démentie
pourrait m'é]:)argner le voyage et que vous ne craindriez pas de me
confier pour un mois ou deux au plus, un livre peu usuel, et dont
l'absence pendant le court espace de temps ne se fera, sans doute,
pas sentir dans votre dépôt. J'ai présumé que vous voudriez bien
faire la différence d'une demande de pure curiosité, qui, dès lors, ne
mériterait pas d'être accueillie, et d'une prière qui a pour but l'a-
vancement de la science, enfin, j'étais sûr que vous ne douteriez
point du soin extrême que peut mettre à la conversation d'un ouvrage
précieux, un homme dont vous connaissez la passion pour les livres,
et qui porte, il faut l'avouer, jusqu'à la manie, la recherche et la dé'
licatesse dans ce qui concerne leur condition.
Si vous ne rejettez pas ma supplique bien humble, et bien ins-
tante, il suffirait que vous eussiez la complaisance d'envelopper
l'ouvrage avec précaution et de me l'adresser par la diligence à Lons-
le-Saulriicr, Bureau restant. Les livres les plus magnifiques me sont
j^arvenus par cette voie, sans être nullement altérés.
Encore une fois, il y a de la témérité dans ma confiance, mais cette
témérité même tient du sentiment que vous m'inspirez. Il m'est
doux de me souvenir souvent que j'ai eu le bonheur de vivre près
de vous, que j'ai eu quelque part dans votre amitié et qu'il m'y reste
peut-être, quelques droits. J'en use donc ])our ne pas les laisser pres-
crire et pour me rappeler à la mémoire d'un des hommes que j'aime
et que j'estime le plus.
J'ai l'honneur d'être... Charles Nodier
à M. Coste, Bibliothèque de la ville de Besançon, rue Neuve, à Besançon
127
IV
Le séjour à Amiens
Besançon, Manuscrit 1416
A) Lettres à Weiss et à sa mère.
Lettre à Charles Weiss, secrétaire de M. le Maire, à Besançon
Paris, mardi.
« Je t'écris de Paris et fort à la hâte, pour te recommander quel-
ques soins. Le premier est de me faire parvenir mes livrets tels quels,
les ouvrages rares sont aujourd'hui d'une si effrayante cherté à Paris,
que, dans le cas où l'on pense à s'en défaire, il faut profiter du moment ;
les plus simples passent 15 francs; c'est la collection qui a
le plus augmenté de prix, surtout pour les auteurs français, le Mon-
taigne est à cinquante écus. Encore une fois, je ne tiens plus à ce
qu'ils soient reliés ; il me les faut.
« La folie des insectes est encore plus exagérée, s'il est possible.
Je me suis empressé d'en vendre tout ce que contenait ma boîte de
voyage et que j'avais déjà double. Si j'avais eu la Rosalie, je n'au-
rais pas été en peine d'en trouver cinq louis.
« Fais-moi le plaisir de passer chez Gevril à la réception de ma let-
tre et de la laisser entre ses rîiains. Engage-x^e à composer une petite
boîte des papillons rares qu'il a trouvés communément dans notre
pays et particulièrement de ceux-ci : V Apollon, les Grands Sylvains,
la Lichenée bleue, la phalène Phaline hachette, et autant d'individus
qu'il pourra de chacun. Je lui en donnerai soit d'autres insectes,
soit de l'argent, s'il le désire. Je les commerce en échange (sic) avec
de grands avantages. Il faudrait qu'il mit cette boîte à la diligence,
très incessamment, pour l'adresse de Monsieur Delalande, négociant
naturaliste, rue Dauphine, Faubourg Saint-Germain. Tu ne saurais
croire combien je tiens à cette commission et à l'autre. Je te donne
ma parole d'hoîineur que si tu les fais sans muser, tu auras un des
plus beaux volumes qui puissent tenter la cupidité d'un bouquiniste
et aiguillonner la négligence d'un paresseux.
« Bonjour, cher grand, Tercy et Laporte t'embrassent. Désirée
te dévore.
Amiens, rue Gloriette. Charles. »
AU MEME (1).
« J'ai remué ciel et terre ! Portails m'écrit : Je vous crois, Mon»
(1) Nodier s'occupait de trouver une situation pour Weiss.
— 128 —
sieur, des titres personnels, et j'aime à voir les efforts que vous fai-
tes pour l'amitié. Je voudrais pouvoir servir à la fois M. Weiss et
vous ; mais je crains que le nombre trop considérable des compé-
titeurs ne soit un obstacle à mes vœus ; cependant, reposez- vous
sur l'intérêt que vous m'avez inspiré et croyez que vos noms ne se-
ront point oubliés lorsqu'il s'agira de présenter à sa Majesté la liste
des candidats.
'( J'ai l'honneur de vous saluer très parfaitement. »
u Sur quoi, remarque bien que je ne me suis point recommandé
^u Directeur général et que j'ai seulement dit peut-être par le hasard,
que je n'avais point de place ; mais j'ai copié littéralement et la let-
tre est dans mes mains.
« J'ai remué ciel et terre ! Il y a plus, dirait Roujoux. Acheronta
movebo, voici ce que m'écrit Bouvier à qui je me suis adressé avec
toute la fierté qu'exigent nos positions respectives :
« Monsieur, je n'ai pas trouvé samedi M. Portalis chez lui, j'y re-
tournerai aujourd'hui ; si je n'arrive pas trop tard, si mes sollici-
tations ont quelques succès, je vous serai moi-même redevable de
Tn'avoir procuré quelque moyen d'être utile à M. Weiss que j'estime
•et dont j'honore les talens.
et ailleurs, au P. scriptum :
« Pour soulager la mémoire de M. Portalis, je lui remettrai une
note de ma demande, et je prierai un de mes amis, qui a aussi avec
lui des relations d'amitié, Ch de la lui rappeler. »
Boissonade m'écrivait hier qu'il avait reçu une lettre de toi et
qu'il était au désespoir de n'être pas bien sûr de pouvoir t'être utile
mais il fait peu de doute du succès et il finit par me dire :
« Monsieur Weiss ne peut pas manquer de réussir ; car à ce que
j'ai vu par ce qu'il m'a écrit, il a de grandes protections, et par ce
que j'apprends de vous et de la préface du troisième tome de M. Bar-
bier, il a beaucoup de mérite ; je n'ai mis le mérite qu'en second
ordre, et j'ai eu raison, n'est-ce pas ? »
De tout quoi, je prends à témoin, comme inspectrice oculaire
des originaux, n\a très-aimante mais très véridique épouse Désirée
qui t'embrasse.
Quant à M. Barbier, je lui ai écrit deux fois, sans qu'il m'ait honoré
d'une réponse, ce qui ne m'a pas beaucoup étonné de la part d'un
homme pour qui j'ai une considération telle quelle. — - Mais j'ai em-
ployé depuis auprès de Portalis, avec plus de succès sans doute,
Baj'-ard de Plinville, mon ami, si noblement désigné au corps lé-
gislatif de l'an v' sous le nom de Bayard sans peur et sans reproche,
«t si noblement fructidorisé avec Portalis père. Enfin, j'espère beau-
— 129 —
coup et que ne pouvons-nous devenir assez riches, au moins à Tun
de nous deux, pour que l'autre puisse manger avec indépendance
les choux de son Quintigny ! Quant à moi, je ne veux que pauvreté
et liberté, et c'est cela qu'il faudra que ton amitié m'assure.
J'ai envoyé à ce Barbier un des exemplaires de mon Archéologue
et c'est un des exemplaires perdus. Il n'en est pas de même de ceux
que j'ai envoyés à Besançon et qui ne sont pas tout à fait au nombre
de trente, comme mon imprimeur n'en a publié que 25, et j'en ai
distribué par-ci par^là, à Amiens, à Paris, à Lons-le-Saulnier et à
Dôle.
Il est à remarquer que j'avais cherché à faire de cette distribution
(le Barbier excepté) une série d'hommages de l'estime et de l'amitié.
Ainsi, je suis bien malheureux qu'on ait supposé que j'estimois trente
personnes à Besançon ! Si la mémoire de ma femme et de mon domes-
tique ne me trompe pas, j'en ai envo3^é cinq dans le département du
Doubs, un au préfet, un au maire, un à ma sœur, un à Gaume, un à
Deis. Le tien, que nous ne comptions pas, cela fait six, et dans le
cas où Considérant résiderait maintenant dans notre pauvre chry-
sopolis, cela fera sept ; nombre parfait en toute chose et surtout en
amitié. Tâche d'en retrouver un autre et fait haro sur le pamphlet,
car je ne sais ce qu'il fait là. Ce que je sais, c'est que je n'en ai plus
et que je vous recommande de garder les vôtres, ne fut-ce. que pour
me les prêter.
A-t-on reçu à Besançon le Dictionnaire de Prud'homme ? Tu y
reconnaîtras facilement mes articles, car j'avoue que je n"ai pas pu.
atteindre à la couleur de Delandine et de D. Chaudon. Dis-moi si tu
es content de mon Alfieri ? Fais ton compliment à Peignot qui s'est
attribué les Comtois et sur les brisées duquel tu n'as pas osé aller.
Je voudrais bien savoir pourquoi il dit ou pourquoi tu dis que l'or-
thographe de ce pauvre Arnoult est si souverainement ridicule ?
pas plus ridicule que celle de Dumarsais, que celle de Wailly, que
celle de Domergue, pour qui vous épuiseriez toutes les épithètes du
sieur Delaporte, et qui n'en sont pas moins un peu bêtes, hahent sua
fata libelli.
Est-il possible que tes Michaut (1), aient cru faire illusion au public
avec ce fatras de noms hétérogènes et étonnés d'être ensemble, et
Fiévée et Ginguené, et Chateaubriand et Suard et Oromose et Arimone,
cela est souverainement impudent.
S'agit-il du plan ? Quelle unité peut-on attendre dans un écrit où
la portée politique est rédigée par un méthodiste et la partie religieuse
par un athée ?
(1) Les éditeurs de la biographie qu'on désigne communément sous leur nom.
— ]30 —
S'agit-il du style ?
Eh ! mon dieu ! que Chateaubriand refasse Homère, que Michaut
refasse Virgile, que Fiévée refasse Tacite, que Ginguené refasse La
Fontaine ! que Suard ne fasse rien et croie avoir tout fait ! Mais que
l'obscur bibliographe, que le lourd observateur, que le biographe
minutieux écrivent des notices aussi exactes que possible, car c'est
de cela qu'il s'agit. Il y a grand besoin de la plume d'or, et de Vos
magna sonaturum de Chateaubriand, par exemple, pour nous apprendre
en quelle année M. Trouillet a franchi pour la première fois les bar-
rières académiques :
palmaque nobilis
Terrarum dominos evolavit ad Deos.
Bonjour, mon meilleur ami, mon bon frère, embrasse qui j'embrasse
et aime qui j'aime.
Charles
Amiens, 21 mars 1810.
P. S. — 21 mars ! Deux' fois que le printemps commence sans que
je vous aie revus !
Recommande à Gevril de ne pas oublier mes insectes ; j'ai quelques
louis à y mettre dans l'année et j'aime mieux que ce soit pour toi que
pour un autre. Je paierai deux louis le premier envoi. Demande à ma
sœur àiqui je n'ai pas le temps d'écrire aujourd'hui, V empreinte du
cachet de la famille, chose pressante.
Madame Veuve Nodier, Maison Baron,
rue du Clos, Besançon
(Doubs).
Bonjour, ma chère maman. Je te remercie de nous avoir donné de
tes nouvelles. Désirée y prend autant d'intérêt que moi et t'embrasse
bien sincèrement.
Elise a dû te montrer ma dernière lettre ; tu y auras vu que nous ne
sommes pas tout à fait aussi aisés que nous devrions l'être, parce
que mes appointements sont un peu arriérés, et que nous avons été
forcés à des dépenses considérables. Nous étions à peu près nuds en
arrivant, et il faut convenir que le linge et les habits coûtent bien
cher ; enfin, tu jugeras de la vérité de tout cela par un fait ; ma lettre
à Elise prouve bien évidemment que je n'ai pas encore été assez riche
pour m'acheter une montre, et tu sens la nécessité d'une montre
dans l'état que je tiens ici. Au total, je suis presque aussi pauvre
qu'avant de ne l'être plus.
Tu me connois assez poui* savoir s'il y a un mensonge dans tout
cela mais il n'en est pas moins vrai que mon malaise n'est que momen-
— 131 —
tané. L'argent rentré et les principales dépenses'^faites, je serai fort
bien. Alors, tu ne manqueras pas de t'enjsentir aussitôt que moi ;
mais il faut un peu patienter, n'est-il pas vrai ? arrrange-toi de manière
à attendre quelques mois.
II y a un peu mieux. Un im])rimeur de Paris qui me doit de l'argent
à un terme éloigné pourra me faire ces jours-ci quelques faibles avan-
ces.
Dans ce cas, tu en auras ta part. .Je lui ai écrit pour cela. Crois à la
franchise de mon attachement et à l'envie que j'ai de t'obligcr.
.Te t'ai demandé le cachet de la famille, parce que si le Chevalier
Croft obtient, comme il le sollicite, l'autorisation de me transmettre
son titre, je ne prendrai pas d'autres armoiries — mais l'empreinte
me suffit et je la ferai graver ici sans te priver du sceau qui est fort
bien entre tes mains.
J'ai parlé à Elise d'un porte-craj^on qui me seroit très agréable,
parce que je n'en trouve point de pareil. Je pense que vous l'avez
conservé, parce qu'il a peu de valeur intrinsèque et qu'il auroit peu
rapporté à la vente ; je le payerai mieux si tu l'as encore et j'en ai
bien grande envie.
Bonjour, chère maman, pour Désirée et pour moi. Ne m'accuse pas
d'indifférence, si je ne fais pas bien des efforts pour alléger maintenant
la situation, mais sois certaine que tu te ressentiras toujours de l'em-
bellissement de la mienne et que je n'aspire à être mieux qu'à cause
de cela.
Je t'embrasse. Charles.
Amiens, rue Gloriette, 7 avril 1810.
A Charles Weiss, (s. d.)
La lettre ci-jointe te prouvera qu'on ne néglige point tes affaires ;
je ne doute guères que tu ne reçoives bientôt la nouvelle de ta nomi-
nation.
Au reste, M. Bouvier, qui croit m'apprendre l'entreprise de M.
Seguin, a reçu de moi une lettre au moment où m'arrivoit la sienne
et il est bien au fait de cette dégoûtante intrigue. Tâche donc de te
tranquilliser.
Je crois que des démarches dont tu as été l'unique objet n'indispo-
seront pas contre moi un cœur aussi noble que celui de Roujoux.
D'où vient donc qu'il n'a pas encore répondu au chevalier, qui lui a
envoie, il y a déjà plusieurs jours, un volume de notes pour son ouvrage ?
écris lui-un petit mot si tu lui écris.
J'ai enfin succombé au travail et à l'ennui, un accident bien fâcheux,
la mort d'un intéressant jeune honmie que j'aimois et dont j'étois le
— 132 -—
plus proche voisin a contribué à développer mon mal, que l'inquiétude
de mes dernières pensées et je ne sois quelle crainte de mourir en ce
pays perdu, ont encore aigri. L'émétique qu'on m'a donné ce matin a
produit peu d'effet ; mais on trouve que je vais bien ; et, de fait, quoi
que fort mal à mon aise, je ne suis pas au point de garder le lit, mais
j'ai peur d'en venir là.
Fanny vient nous voir. C'est un grand plaisir pour nous. Pour elle,
ce sera le plaisir de nous voir et rien de plus, car notre vie est bien loin
d'être gaie ; mais Fanny ne sauroit s'ennuyer où nous sommes.
Bonjour, mon ami. Pense à moi.
Le mardi après Pâques, Amiens
Monsieur Charles Weiss,
Secrétaire de Monsieur le Maire de Besançon
Amiens, rue Gloriette, 3 juin 1810.
Mon cher ami ,
Elise sait combien je suis disposé à faire tout ce qui lui sera agréa-
ble. Il y a longtemps qu'elle auroit déjà reçu la reconnaissance notariée
des dettes de la succession dont je suis comptable, si cette reconnais-
sance ne devoit pas me coûter près de 80 francs que je n'ai pas à ma
' disposition, et si on ne m'assuroit pas qu'un acte sous-seing privé
auroit la même valeur. Quant à la procuration en blanc, je la passeroi
dans quelques jours à Lons-le-Saulnier oii il me sera plus facile d'ex-
primer textuellement ce qu'il est à propos que cette procuration
renferme et je pourroi la signer sous les yeux même d'Elise qui me
fera sans doute le plaisir de venir me voir.
C'est te dire assez que voilà mon sort changé encore une fois. Comme
tu vas donner champ libre à tes conjectures, je me hâte de t 'expliquer
ceci et de fermer l'entrée de ton esprit à toutes les mauvaises inter-
prétations.
Ce que je t'écrivais il y a quelque temps de l'état de la maison du
Chevalier a pu te donner à penser que dans un tel état de choses,
ma situation ne pouvait être que précaire. La fortune qui ne prend pas
plaisir à me favoriser a fait tourner précisément les choses de la
plus mauvaise manière possible, car rien ne donnait lieu de penser
que jamais il pût y avoir une gêne réelle et durable dans les affaires
de deux millionnaires qui vivent très modestement. Cela est cependant
arrivé. Une banqueroute énorme celle du banquier Virnot, de Lille,
a emporté à mes vieux amis une bonne année de leurs revenus et comme
l'argent ne peut leur venir que périodiquement d'Angleterre, et à
d'assez grandes distances, ils sont très effectivement arriérés d'un an,
et réduits à une espèce de nécessité plus pénible dans l'ordre de leurs
- 133 —
habitudes, que la nécessité de ceux qui y sont faits depuis renfance.
On a réformé tout le luxe de la maison et on ne réfo.rmoit pas le
secrétaire. Le secrétaire s'est réformé et n'attend plus })our retourner
dans son villa<4C que la rentrée de ce qui lui est dû, rentrée qui s'effec-
tuera quand Dieu le trouvera bon.
Je crois, ou plutôt je suis persuadé, que tu ne trouveras rien à
désapprouver dans tout cela ; grâce à Dieu, je n'ai jamais été plus
content de moi, et même de mon sort, car s'il s'obstine à me maltraiter
un peu du côté de l'aisance, il m'a si bien indemnisé en parents, en
femme, en amis, et si tu veux en force, en santé, en facultés morales
que je serais un ingrat de m'en plaindre. Il y a mieux. Chéri de Milady
et du chevalier, comme un fils, je ne les quitte point de telle manière
que. je n'aie plus rien à espérer de leur protection. Ils me continuent
à la campagne des appointements de neuf cents francs qui me feront
plus de bien que mille écus ici et j'ai par surcroit quelques moyens de
gagner de l'argent que je ne négligerai pas. Prud'homme me donne
ici six cents francs pour mes notes. Mon édition des Fables de La Fon-
taine est toute prête ; et j'ai cinquante ducats danois, très bien hy-
pothéqués sur le prix proposé par l'Académie de Copenhague à qui
résoudra la question de la langue universelle de Leibnitz.
A propos d'académie, je t'ai déjà dit que j'étois de la Société d'é-
mulation d'Amiens, et peut-être que j'étois de celle d'Abbeville.
Je n'aspirois pas à être de l'Académie d'Amiens, dont les séances sont
très rares et où je ne connaissois personne ; et j'y aspirois d'autant
moins que la nouvelle organisation des Universités a amené ici une
douzaine de gens très distingués, recteur, proviseur, inspecteur,
professeurs, etc.. qui tous étoient sur les rangs. C'est avec cette
honorable concurrence que j'ai été nommé avant-hier. Je te raconte
cela avec toute la morgue d'un nouvel académicien, parce que j'ai
à cœur que tu saches que j'ai obtenu à Amiens — et en Picardie —
une estime qui répondra pour moi aux aimables historiettes de Be-
sançon et à l'explication qu'on essayera de donner de mon changement
d'état. Je défie que l'on dise que j'ai dû cette distinction et celle qui
l'avoit précédée, à aucune protestation, à aucune intrigue. Encore une
fois, je ne connois personne ; je passe dans les bois tout le temps que
je puisse voler à ma besogne ; et le chevalier Croft à qui on pourroit
rapporter mes honneurs littéraires n'en a pas pu provoquer un seul,
puisqu'il n'est lui-même d'aucune académie, d'aucune société.
J'emporte donc de Picardie, outre quelques chemises, quelques
meubles et quelques espérances de plus, la considération générale.
Ce que je t'en dis est pour te rassurer sur toutes les craintes. Je ne
mets pas d'orgueil à m'être comporté ici comme il est de mon in-
tention et désormais de mon bonheur de le faire partout.
— 134 —
Enfin, je vais revoir mon Quintigny ! n'}^ viendras-tu pas, dis-
moi ? Tu reconnoitrois bien mal mon amitié ! car le principal plaisir
que j'aie à retourner, c'est peut-être l'espérance de te revoir aussi.
Je vais te dire une anecdote très piquante à propos de la librairie.
J'avois prié Bayard Plinville qui est très lié avec Portalis, de le voir
pour s'assurer si tes inquiétudes sur le petit nombre des fonctionnaires
étoient fondées et puis s'il y aurait mo3^en pour moi d'avoir après toi
une petite place dans le Jura et non ailleurs. Les 3 . 600 francs donnés
par l'empereur sont à raison de gratifications et non d'appointements.
Il y aura 'probablement un inspecteur par arrondissement à' académie,
et sous cet inspecteur, deux ou trois censeurs, plus ou moins. Il parait
que le travail est fini pour les inspecteurs {!) et comme ils auront V ini-
tiative pour la présentation des censeurs, rien n'empêchera M. Weiss
d'être utile à son ami. Avoue que cela te feroit plaisir.
Bonjour, mon bon ami, ma femme et notre Fann}^ t'embrassent.
Dis mille choses à ma sœur de leur part et de la mienne ; et salue
pour moi qui m'aime.
Charles.
PIÈCES INÉDITES CONTENUES Dx\NS LE DOSSIER DE CROFT
AUX ARCHIVES NATIONALES (F. 7. 6257, N" 5143).
Rapport de l'aide-de-camp Seron sur Croft
« Monsieur,
« Lorsque j'eus l'honneur de vous entretenir de M. le Chevalier
v( Croft, vous désirâtes que je vous répète par écrit et plus en détail,
« toutes les circonstances qui lui sont relatives. Je vais donc vous
« exprimer ses intentions aussi positivement qu'il me sera possible.
« Monsieur le Chevalier Croft, Baronnet anglais arriva en France
« dans le courant d'avril 1802. Il s'établit à Lille, ou il séjourna environ
« trois ans. Ses liaisons les plus remarquables furent avec les généraux
(( qui y étaient employés et les officiers qui les entouraient. C'est
(( alors qu'il écrivit la brochure intitulée Bonaparte Consul à vie, et
(( quelques autres pièces adressées à Sa Majesté l'Empereur. Lors du
« renouvellement de la guerre avec l'Angleterre, tous ses compatriotes
<( qui se trouvaient alors en France, eurent ordre de se constituer
« prisonniers. Il s'y soumit et réclama comme Ministre du Culte.
« Le Ministre de la guerre, faisant droit à sa réclamation, l'autorisa
« à demeurer libre sur le territoire français et sa parole lui fut rendue.
« Je joins ici copie de cet acte signé des généraux Th. Leclairc, et D.
(1) De la librairie.
— 135 —
« Vandamme, lequel acte était entre les mains de M. le Chevalier
« Croft et lui sert aujourd'hui de carte de sûreté.
« Muni d'autorisations qui lui donnaient une pleine et entière
<( liberté, il eut cependant le soin de ne jamais s'écarter de la ville qu'il
« avait choisie, voulant prouver par là le soin qu'il apportait à ses
« démarches.
(( En l'an 1805, Monsieur le Chevalier Croft vint habiter Amiens.
« Il y fut bientôt en relations avec Monsieur le Baron Quinette, alors
« préfet, qui lui donna beaucoup de témoignages d'amitié, et c'est
(( avec la plus grande confiance que le chevalier prie qu'on prenne
« auprès de M. Quinette des renseignements qu'on pourrait souhaiter
« dans cette circonstance sur son compte.
(( Les travaux littéraires qu'à exécutés et que se propose M. le
« Chevalier Croft, ne peuvent être suivis en province, le mettant en
« relations fréquentes avec plusieurs savants de la Capitale ; il dési-
« rerait venir s'étabHr à Paris. La discrétion de sa conduite depuis qu'il
« est en France, ses opinions politiques en faveur du gouvernement
« français, bien connues de tous ses amis, suffisamment consacrées par
« tous ses écrits, l'admiration et l'attachement dont il est pénétré
« pour sa Majesté l'Empereur et Roi, sont les titres avec lesquels il se
« présente pour solliciter la confiance du gouvernement. Je joins
« ici, Monsieur, avec la pétition de M. le Chevalier Croft, une lettre
« de recommandation en sa faveur adressée par M. le Général Comte
« Vandamme à Son Excellence, Monseigneur le Duc de Rovigo,
« Enfin, Monsieur, j'en viens à vous dire que l'attachement de
« Monsieur le chevalier Croft. pour la personne de Sa Majesté l'Empereur
« a toujours été comme l'assure M. le Général Comte Vandamme lui-
« même, jusqu'à l'enthousiasme, ce qui lui a occasionné tant d'ennemis
« dans son pays que son intention bien sincère serait, s'il en obtenait
« la permission, de se fixer en France, renonçant à toutes prétentions
« dans sa patrie et se proposant de prouver sa reconnaissance de la
« tranquillité dont il jouirait et de la protection qui lui serait accordée,
(( en consacrant ses talents à Futilité de sa nouvelle patrie. Pour
« jusiifier de l'offre qu'il fait, il souhaiterait que quelqu'un fût nommé
« par son Excellence le Ministre de la Police, ou par Monseigneur le
« Comte Daru, dont je joins ici une lettre reçue par le Chevalier, à
« l'effet d'examiner son projet et de sentir les avantages qu'il présente.
« Vous me rendrez sans doute. Monsieur, cette justice, que je n'ai
« encore rien avancé de trop en faveur des talents littéraires de M.
<( le Chevalier, en voyant dans la lettre de Son Excellence le Comte
« Daru, les témoignages de la haute estime dont il l'a honoré depuis
« l'époque où j'ai eu l'honneur de vous voir.
«Veuillez, etc (Cherbourg, 25 septembre 1811).
— 136 —
Croft demanda lui-même à être naturalisé Français comme l'atteste
une lettre contenue dans le même dossier et qui est le dernier en date
des documents de police que l'on ait sur lui.
Cette lettre semble être adressée au comte Daru, à cause des
allusions à Horace dont il avait été question dans la lettre précitée de
Daru à Croft.
« Clichy-la-Garenne, près Paris, 14 août 1812.
« Je n'oublierai jamais la lettre que vous m'avez fait l'honneur de
« m 'écrire de Compiègne, il y a quelques mois, au sujet de mon travail
« sur votre ami Horace. Ce petit mot, de la part d'un anglais, vient
« vous trouver, Monseigneur, plus loin que Compiègne ou que le pays
« d'Horace et il ne flétrira point, j'ose le dire, les lauriers que le plus
« grand des Empereurs doit accueillir au bout du monde civilisé.
« J'ai lu avec horreur ce que notre Prince Régent a fait dire à la
« mère de sa fille, née pour monter sur le trône après son père. (Croft,
« avait joint ici une coupure du Journal de V Empire, du 10
(( août 1812, où on lisait que le souverain aurait fait donner ordre
à son épouse d'espacer les visites à leur enfant).
« J'ai honte d'être gouverné par un tel fils, un tel régent et un tel
« père.
« Je demande permission de votre Empereur, Monseigneur de devenir
« Français et je suis prêt à abandonner tout ce que je possède comme
« ecclésiastique, même s'il est nécessaire, la fortune que l'on ne m'a
« pas encore ôtée à cause de mon écrit de Bonaparte, Consul à vie, par
« un Anglais.
a En même temps, Monseigneur, permettez-moi d'expliquer à
« ^lonsieur Desmarest, qui a eu la bonté d'écrire de moi, à un des
« braves de Napoléon, que j'ai adopté pour mon fils, « ce respectable
« anglais vaut mieux que certains français », qu'un tel français,
« Monseigneur, m'entende prouver quels moyens j'ai, à mon âge, et
« avec mon état, mon rang et ma réputation littéraire, d'être un peu
K( utile, peut-être, aux grands desseins du libérateur de l'Empire.
« Agréez, etc ... »
V
Le séjour en lUyrie
Une lettre inédite de Nodier à Béchet (Bibl. de Besançon Man.
618 folio 91; Correspondance de Rose et des Béchet) ajoute quelques
compléments fort intéressants à ce que l'on sait déjà du séjour de
Nodier en Illyrie.
— 137 —
Le 13 mai 1813.
Monsieur
Monsieur Bcchet, secrétaire général ds Préfecture
Lons-le-Saulnier.
« Tout ce que vous dites là est très juste, mon cher Béchet, j'ai tort^
Mais je vous prie de vouloir bien vous rappeler que je suis arrivé ce
matin au numéro 940 de ma correspondance, que la moitié de mon.
journal est traduite sur les journaux italiens, ceux de France m'arri-
vant rarement et avec difficulté, et que je fais ce journal à moi tout
seul, à la composition et au tirage près. Joignez à cela la bibliothèque
qui exige résidence, mais où je ne vais guère et les visites éternelles
auxquelles il faut se condamner malgré qu'on en ait. Vous verrez
qu'il reste très peu de temps pour écrire à ses amis quoi qu'on les
aime autant et mieux que jamais.
« J'ai le bonheur d'être bien vu des puissances, j'ai une existence
aisée quoique un peu arriérée actuellement parce que j'ai été obligé
à une foule de dépenses inattendues, mais c'est l'affaire d'un mois ou
deux pour me remettre à flot. Ma femme î^e porte bien et s'arrange
parfaitement de notre genre de vie. Ma fille grandit à vue d'œil et
bégaye déjà quatre langues dont le français est celle qu'elle entend le
moins. Je suis logé commodément, pourvu des principales nécessités
de la vie et d'une partie de ses agréments. J'ai faitquelques connaissances
avantageuses et même quelques amis. Enfin je suis guéri de la jaunisse,
je m'accoutume à la migraine et il me semble que je me porte bien.
Vous concluerez de tous ces détails que je suis passablement heureux
mais vous me feriez injure si vous pensiez que je puis l'être parfaitement
loin de vous.
( Je coupe un passage relatif aux éternelles affaires d'argent de
Nodier).
« Je veux de vous une lettre détaillée. Je vous parlerais ici de tout
ce qui m'entoure avec peu d'intérêt. Vous ne vous êtes jamais promené
à travers les neiges des Alpes Juliennes, ou le long de cette belle rivière
de Save qui a vu le voyage des Argonautes, ou sous les sapins d'Unter-
Thourm. Vous ne connaissez ni mes Carnioliens, ni mes Croates, ni
mes Morlaques. Pour moi c'est tout le contraire, il n'y a pas un nom
qui ne me touche, pas un souvenir qui ne m'intéresse et surtout dans
ce qui vous touche de plus près.
« Ce pays-ci est aussi tranquUle que possible. Les Français y sont
aimés assez généralement, mais surtout des grands seigneurs et du
petit peuple qui est meilleur ici peut-être que dans aucun autre pays.
Un aga s'était avisé d'inquiéter nos frontières pour un fossé qui lui
était fort légitimement dû à ce qu'on dit et où il recueillait la pâture de
— 138 —
trois mulets. Il a repris son fossé à la turque, c'est-à dire en violant
quelques femmes et en faisant pendre quelques hommes, après quoi
il a fait pendre les pendeurs et les violeurs pour nous donner satis-
faction, et amis comme devant.
(( Dites à M°^e Béchet, mon bon ami, qu'il y a ici, à deux cent cin-
quantes bonnes lieues de vous, car c'est le compte, deux cœurs qui sont
tout à elle et à vous. Dites en autant à Adolphe et donnez-nous promp-
tement des nouvelles de l'une et de l'autre,
'( Bonjour, mon bon ami, bel amice, ossia mio caro, illi priategl dohar,
oder ireund gut,ca,T je ne sais plus quelle langue je parle, et les nouvelles
me font perdre les anciennes, mais je suis sûr que lien ne me fera perdre
jamais le souvenir de vos bontés pour moi et celui de ma reconnais-
sance et de mon amitié.
Charles Nodier.
Le régionalisme littéraire
Lettre adressée par Nodier au rédacteur du Provincial (1) de Dijon
qui avait solicité son patronage en même temps que ceux de Cha-
teaubriand, Sainte-Beuve et Victor Hugo.
Au rédacteur.
Monsieur,
Je n'ai pas l'honneur d'être Dijonnais, mais j'ai toujours désiré de
l'être, non parce que Dijon est une ville de grands hommes, comme on
l'a imprimé cent fois, mais parce qu'on y a de l'esprit et qu'on y cause
mieux qu'ailleurs.
Je m'intéresse par là même au Provincial, et, pourvu qu'il sache
causer, je ne doute pas qu'un prompt succès ne couronne les espérances
que j'en ai conçues. Et, par exemple, vous promettez des tableaux de
mœurs. Je souhaite pour ma part, qu'ils viennent bientôt et qu'ils ne
soient pas flattés. Us réfléchiront, dites-vous, le présent et le passé.
Je voudrois qu'ils réfléchissent encore l'avenir.
Mais d'abord où commencera le passé ? Parlerez-vous du xvii^
siècle ? Pour moi, j'ai grand regret, je l'avoue, de ces longues veillées
de novembre, où M^^^ ^q Sévigné, Bussi-Rabutin, Guitaut, devisoient
au coin du feu dans la grand'salle des châteaux de Bourbilly ou d'E-
poisses. J'aurois voulu voir Saint François de Sales prêchant dans
(1) Copie prise sur un exemplaire conservé à la Bibliothèque Municipale de
Dijon.
— 139 —
notre église Notre-Dame ; voir le Grand Condé, au Losjis du Roi,
tenant sa petite cour triennale entre les notables et les beaux esprits de
la Province, lorsqu'Aimé Piron y apportoit la franche gaîté de ses
bons mots ; La Monnoie, ses Noels; et qu'un ami commun, le vin
de Bourgogne, les réconcilioit avec Santeul, piqué de trouver en
province des réparties meilleures que les siennes. J'eusse aimé con-
verser avec les doctes de cet âge remarquable, Febvret, Lantin, Mo-
reau de Mautour, Delamare, Dumay, ce même La Monnoie, et l'abbé
Nicaise, dont il a fait l'épitaphe. Enfin j'aurois passé ma vie avec lai
raice dé bon Barôzai, véritable compagnie du gai savoir, où les cause-
ries se tournoient en poèmes et la politique en chansons.
Le xviiie siècle m'attire moins. J'y vois à la vérité des hommes
plcius de délicatesse et de grâce, railleurs malicieux mais sans mal-
veillance, aimables avant tout, savans au besoin, mais lourds écri-
vains, et penseurs peut-être un peu frivoles. Dans cette époque su-
perficielle et moqueuse, Buffon, Montbelliard, De Brosses, protestent
contre une telle inculpation, mais la justifient eux-mêmes sous plus
d'un rapport. Car Buffon étoit un faible philosophe, bien qu'il se
laissât comparer à Plaion. Les objections de Gueneau contre la peine
de mort, sembleroient bien frêles aux défenseurs mêmes de cette
thèse que je n'entends pas juger. « Qui dit gothique, dit mauvais »,
écrit le président De Brosses ; et en effet, ce siècle étoit à la fois trop
prosaïque et trop vain de lui-même pour avoir l'intelligence des grands
monumens du moyen âge, pour conserver une idée complète de l'art.
Toutefois rendons hommoge à Dijon. Dans ce même temps, la
peinture s'y préservoit d'une admiration contagieuse, celle de Bou-
cher et de ses disciples ; le plus i)opulaire réformateur, celui qui pro-
testa le premier contre tant d'afféterie et de manière, Greuze, appar-
tenoit à la Bourgogne. Vous avez pu même, comme on l'a dit, vous
glorifier ini moment de posséder la meilleure école de beaux-arts,
non point de la France, mais de l'Europe. La réaction n'avoit pas
commencé dans l'enseignement, et Boucher régnoit encore à Paris
Pompeo Battoni, en Italie, que déjà depuis six ans l'école de Dijon
seul honoroit l'antique et étudioit la nature (1).
Ce mérite est remarquable ; car dès lors la Province étoit fière de
recopier Paris. A cet égard, à Dijon comme ailleurs, la bonne volonté
étoit grande. Lisez les éloges de Maret, les mercuriales et les discours de
M. de Morveau : le style, tout à fait dénué de coloris et de verve,
abonde en formes lâches et sentencieuses. Mais en revanche, les lieux
communs de l'époque, le sentiment surtout, s'y trouvent jetés avec une
(1) Vienne ne fut appelé à diriger celle de Rome qu'en 1771. Dès 1765, Desvoges
avoit fondé la nôtre. (Note de N.)
— 140 —
gaucherie d'imitation qui étonne (1). C'étoit le temps où Dorât fai-
soit école aussi, dirai-je en poésie ? le temps où, avec un peu de ma-
thématiques, un peu de physique, un peu de chimie, pas trop de tout
cela, on se faisait une réputation de savant tout à fait inattaquable.
Qu'on y joignît un peu de sentiment, on étoit adoré des dames.
Si donc j'avois à résumer le xviii^ siècle comme époque littéraire,
j'y distinguerois à Dijon deux périodes : la première où domine la
pédanterie, la seconde envahie par le faux goût. A Dieu ne plaise que
j'enveloppe dans cet arrêt toutes les gloires contemporaines, Crébillon,
Rameau, Sainte-Palaye, Lalande, Cazotte, hommes de Paris, nés
dans vos murs, élevés dans vos écoles, mais du reste à peu près étran-
gers à la Province î Piron y tient davantage par le tour franc de ses
malices et la rondeur bourgeoise de sa gaîté. Tant qu'il fut à Dijon,
il mêla sans scrupule à ses plaisanteries un gros sel qui sentoit le fils de
l'apothicaire. S'il l'épura depuis, il est juste de reconnaître qu'il en
retint cette verve de répartie qui a popularisé son nom ])lus que tout
le reste.
Je ne sais, M. le rédacteur, si vous oserez parler du passé. Dijon,
m'a-t-on dit, n'entend pas raillerie sur sa réputation ; et vous-même,
Monsieur, me pardonnerez- vous le franc parler de cette lettre ? S'il
ne blessoit pas trop vos lecteurs, j'essoierais de me réconcillier avec
eux en leur disant ce que je pense du présent, et même de l'avenir.
Je suis, etc. . .
Siané : Charles Nodier.
'to'
Le Provincial du 6 mai 1828. N» 3.
VII
Bibliophilie — Relations avec Peignot
( Bibl. de Besançon. Don 25.514. fol. 528 sqq. Lettres de Peignot).
Mon cher Ami,
J'ai tant de remerciemens à vous faire que je ne sais par où com-
mencer. Je me félicite bien d'abord que mon livre vous ait un peu
plu, car c'est pour vous que cela est fait. Quant au chapitre sur les
patois, c'est un petit malheur que de m'y être trompé sur quelques
circonstances. Les Mélanges se vendent assez bien pour faire espérer
une seconde édition. Si elle vient, je supprimerai ce chapitre, ou bien
(1) Buffon lui-même sacrifioit aux faux Dieux. Témoins sa description de la
fauvette : « Vive, agissante et sans cesse remuée, tous ses mouvements ont l'air-
du sentiment » ICt lui aussi ! .. (Note de N.)
— 141 —
je le rectifierai d'après vous. J'espère que d'ici là votre édition des
Nnëls aura paru. Je vous ai bien de l'oblii^ation de vos excellentes
recherches sur les testamens sinouliers. Je n'ai point lu de livre plus
piquant et d'une plus curieuse érudition. Enfin je ne saurois vous
exprimer trop de reconnaissance pour vos petites dissertations que
je voudrois bien avoir toutes. Je réunis depuis lonirtenips toutes
celles que je peux me procurer de notre ami M.Amanton, deM.Bre^^hot
du Lut, de M. Péricaud, et j'en compose une collection que je compte
parmi mes livres les plus précieux. Je voudrais bien que vous vous
avisassiez un jour d'un procédé trop flatteur pour moi, mais que mon
estime et mon attachement peuvent cependant mériter. Vous devinez
qu'il s'agit de m'en adresser une à moi indi^^ne. Cela justifierait au
moins en partie la liberté que je prends dans tous mes livres de me
targuer de votre connaissance et même de votre amitié. Pendant
que j'en suis à demander, il faut que je vous dise que j'ai Bornéo
et la lettre sur la Résurrection de l'imprimerie de ïhomassin ; mais
Weiss m'a dit qu'il me manquoit encore une chanson, et j'attends
cette chanson pour donner à mon beau petit livre les honneurs du
plus splendide maroquin. Ne me la trouverez-vous pas ? A ce propos,
savez-vous que Bornéo et la Résurrection avoient été réimprimés
avant vous à très petit nombre, mais d'une manière fort maussade.
Savez-vous que cette dernière pièce a été au contraire fort gracieuse-
ment imprimée dejDuis à Paris au nombre de cinquante exemplaires?
Pour la nouvelle édition de vos livres à petit nombre que j'attends
passionnément, et qui sera le to Kalon de la bibliographie, je suppose
que vous connoissez bien toutes les publications de cet admirable
Ballanche, de M. du Roure, de M. de Chateaugiron, de M. Pontier
d'Aix, de M. Richelet de Caux, de M. Guttinguer de Rouen, de M.
Hécart de Valenciennes, de M. le baron de Bock, de M. le Prince de
Labanoff. J'ai tout cela et beaucoup d'autres choses dont je vous
enverrai la notice dans un jour de loisir. J'ai un véritable besoin que
votre ouvrage paroisse avant ma mort et la mort m'envoie depuis
quelques mois de sinistres avant-coureurs. Il n'y a pas de jour où je
ne m'évanouisse cinq ou six fois.
Venons maintenant à vos affaires. 31. Renouard vous dira mieux
que moi comment je pratiquent (sic) maintenant les négociations
d'annonces, et s'il est intéressé à la vente, comme je n'en doute pas,
il prendra le seul nioijen possible de faire servir votre livre dans le
corps du journal. C'est précisément le môme que celui dont on se
sert pour en 2:)ublier le titre dans les annonces. Proh pudor ! je n'écris
dans aucun journal, mais je publie des fragmens dans un recueil
littéraire, où entre un petit bulletin bibliographique. Vous y serez
honorablement mentionné. C'est tout ce que je puis.
— 142 —
Le manuscrit dont vous me parlez ne peut pas manquer son effet.
Il ne faut seulement pas être si méticuleux sur la matière ; il faut
penser que puisque vous n'y mettez pas votre nom, c'est le titre,
qui le fera vendre et le titre, c'est ceci : Le Bourreau, histoire politique
juridique et littéraire de Vexécuteur des hautes œuvres chez toutes les
nations. J'en ai parlé une demi-heure après la réception de votre
lettre au seul homme de Paris avec qui je voulusse vous mettre en
relation, dans cette é'pouvantable débâcle de la librairie qui retranche
cette année huit mille francs de ma bien modeste aisance, mediocritas
plumbea. Delangle se chargera volontiers du livre, mais il ne faut
se le dissimuler, c'est votre nom surtout qu'il achèteroit ; et puisque
vous ne lui vendez pas votre nom, c'est presque honte de vous dire
que toute son estime pour vous ne le décideroit pas à le payer un
prix qui approchât de sa valeur. Faites-moi vos conditions. Si elles
sont acceptables je me charge du règlement. Je voudrois, pour épar-
gner du temps, prendre l'initiative, mais je n'ose, et cependant, la
publication du livre est instante, dans ce moment où nous touchons
par bonheur, du moins je le conjecture ainsi, à la réformation de notre
code des supplices. Je dois ajouter pour votre gouverne, comme on dit
dans nos pays de commerce, que Delangle est un homme serré en
affaires, un homme d'honneur et d'excellentes manières à cela près,
et qu'aucun libraire de Paris n'établit mieux un livre.
« Il me reste à vous embrasser, et à vous prier d'embrasser pour
moi cet excellent Amanton qui a saisi avec une politesse si affec-
tueiLse l'occasion de répéter dans son journal quelques mots gra-
cieux de Beuchot. Mon cœur depuis longtemps attaché à Dijon, s'y
rattache encore par vous, et si je ne mourrais pas, j'irois voas y voir.
« Tout à vous, mon cher ami,
Charles Nodier. »
P. -S. — Ne m'oubliez pas ni vous, ni Amanton, pour vos petites
feuilles. Je me crois bien loin du complet. Ne pourriez- vous pas dans
un moment perdu, faire de cela une petite Notice imprimée ? Je
donnerois le plus beau de mes livres pour celle de Catherinot, qui
étoit un homme de rare savoir, et qui étoit cependant si peu de chose
auprès de vous !
Samedi après Pâques, 1829.
A Monsieur Gabriel Peignot, de l'Académie de Dijon, à Dijon.
Au même (ibid., fol. 527).
« Mon cher ami, je reçois avec reconnaissance votre jolie et cu-
rieuse brochure sur les librairies des Ducs de Bourgogne et je vous
— 143 —
en remercie, non pour une réticenee un [)cu intéressée : Vous m'en
aviez promis deux et j'attends l'autre.
« Je vous envoie quelques exemplaires de mon Catalogue, pour
être distribués entre vos bibliomanes, si Dijon en possède quelques-
ims. Il a fallu me décider à vendre ma bibliothèque pour mettre en
ménage ma fille qui se marie ; mais vous concevez à merveille que
je ne puis exister sans livres, et à compter du jour du sacrifice, j'ai
recommencé une collection à la vérité plus restreinte et plus spé-
ciale. Comme je n'ai jamais pris grand plaisir à la belle littérature
des siècles perfectionnés, je me borne aux incunabula, et plus
jjarticulièrement à nos poètes entres Villon et Malherbe. Si vous me
trouvez jamais un beau Claude Turriîi, il fera merveilleusement
mon affaire.
Je conserve aussi une bonne suite de l'histoire littéraire, et, de
prédilection, tous les excellens morceaux que je dois à vous et à vos
savans amis. J'ai déjà plus de soixante pièces, mais j'attends pour
leur faire donner une reliure somptueuse que leur nombre me per-
mette d'y introduire des subdivisions et d'en faire des volumes.
Gardez-moi donc votre bonne volonté à ce sujet et complettez-moi
si faire se peut.
Vous trouverez dans mon Catalogue quelques livres à petit nombre,
j'en ai conservé une pincée d'autres qui appartiennent à mon nouveau
plan de bibliothèque c'est-à-dire les réimpressions de poètes et de
facéties. Je ne manquerai pas d'introduire dans votre réimpression
des volumes à petit nombre les articles qui pourront vous manquer,
mais vous en occupez-vous encore ? Vous savez si j'ai à cœur de la
voir paroitre. Je crois que c'est ce qui m'empêche de mourir, depuis
un an qu'une abominable maladie m'en fournit tant de belles occasioiis,
et m'en donne souvent tant d'envie.
Je compte assez sur votre amitié pour penser que vous ne m'im-
puterez pas à ingratitude d'avoir laissé dans mon Catalogue certains
articles que je tiens de vous. Le sage Merlin a exigé que tous mes
livres reliés, c'est-à-dire, tous ceux qui avoient été vus des amateurs,
s'y trouvassent, sauf à les racheter à tout prix. Ceux-là ne sont donc
sortis de ma "bibliothèque que pour y rentrer. Imaginez-vous qu'il y a
de bienveillantes personnes qui ne manquent pas de répandre qu'un
homme qui a conservé un almanach de Mathieu Laemberg, ou un
Gradus, ne vend que le rebut de ses livres, et, comme on ne demande
pas mieux, que de prendre au pied de la lettre les méchantes
insinuations, le sort d'une vente dépend de ce bavardage. Il a donc
fallu en passer par où la voulu le sage Merlin. D'ailleurs, Merlin ne
peut mentir.
Quelle merveille que votre petite histoire d'Hélène Gillet ! Si cela
— 144 —
avoit été annoncé convenablement, il y avait matière à la vogue
d'une nouveauté romantique, mais je m'en suis bien gardé, et voici
pourquoi. Il faut vous dire que la faculté m'a défendu de travailler
de mes dix doigts, sauf dans le cas où je ne pourrois me passer d'écrire,
à n'écrire que pour mon amusement, d'où je vous prie de ne pas con-
clure que ce qui m'amuse amusera nécessairement les autres. En
conséquence, j'ai pris la ferme résolution de ne composer d'ici à ma
mort, qui peut venir quand elle voudra, que des Contes de fées. Seule-
ment, par égard pour ce grand âge d'émancipation universelle, j'in-
titulerai mes con^es Nouvelles fantastiques ; et j'ai trouvé dans Hélène
Gillet, une si belle nouvelle fantastique qu'il me coûterait grandement
de la défleurir. Maintenant il ne me manque plus pour la faire que
votre permission. Au reste, si cela ne vous répugne pas, la restitution
suivra de près le vol, car je placerai cette bluette sous les auspices
de votre amitié. Avez-vous des nouvelles du Magliabenhi bisontin ?
Cet illustre hâbleur m'avoit promis de m'écrire de Dijon, et depuis
qu'il est à Besançon, je n'en ai eu ni vent ni nouvelle, je n'ai appris
qu'indirectement que sa bonne mère étoit rétablie, et il doit savoir
cependant si j'y prends un vif intérêt.
Heureusement, il a grossoyé dès lors une cinquantaine de lettres
amicales à autant d'amis de rencontre qu'il s'est fait à Paris en cin-
quante jours, et le bruit public m'a tranquillisé.
Bon jour et bon an, mon cher Gabriel. Songez que de toutes vos
annonciations, il n'y en a point à qui j'attache plus d'importance que
celle de la Bibliographie des raretés typographiques, puisque vous
m'avez promis de dire là devant tout le monde que vous m'aimez un
peu. Souvenez-vous en, et pensez quelques fois à moi.
Bien des amitiés à notre docte Amanton que je félicite sincèrement
<rêtre votre Atticus.
Tout à vous pour la vie.
Charles Nodier.
W
[mprimerie Générale, De Bussac. — Clermont-Férrand, 2, cours Sablon
E R RATA
1
^age
ligne
lire
Paye
ligne
lire
2
25
Poetae
- Procès de Charles I
4
13
P. Van Tieghem
180 - Washington 198
8
35
commençant
Les Colonies 220 - La
9
25
Empire
Sierra Leone 229 - E-
10
11
Archives
loquence grecque 244
11
22
bibliophile
48
2
ajouter : Inscriptio-
15
15
id.
nes 424
16
av.-dern.
Buloz
—
3
ajouter : 436
18
dernière
introduction
—
12
lire : Asan
19
av.-dern.
Publiée
51
19 à 21
Les, La, La.
20
20
Correspondance
55
8
Périé
22
4
Combat
58
dernière
reconnaît
23
15
nourris
64
20
ajouter : 21 juin
25
7
Kerviler
77
37
suivie
27
18
des
81
37
Souvenirs
29
dernière
franc-comtois
82
8
Bio-bibliographie
39
28
Histoire
84
10
et à part :
46
20
Grimaud
87
14, 18, 20
ajouter : du même. -
—
22
45
—
21, 23, 25
id.
—
23
63
94
18, 21
id.
—
25
Cazal
106
dernière
lire : de cette lettre
—
30
163
113
id.
trouvas, attachas.
—
27
ajouter : Imparfaits,
119
30
commence
d'après Barde du Vi-
122
31
adulation
gan 179
123
3
concourut
47
1
Panhypocrisiade
124
23
eut
—
8
335
125
28
fonds
—
21
11
126
20
conservation
—
32
ajouter : Au roi 163 -
128
18
quelque
Guerre d'Espagne 173
144
15
Magliabencchi
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La Bibliothèque
Université d^Ottawa
Echéance
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The Library
University of Ottawa
Date Due
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BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE DfcS 1471091
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