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SOCIÉTÉ o
BIBLIOPHILES LIEGEOIS
BULLETIN
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LIEGE
IMPRIMERIE L. GRANDMONT-DONDERS
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SOCIÉTÉ
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BIBLIOPHILES LIEGEOIS
SOCIÉTÉ
BIBLIOPHILES LIÉGEOIS
BULLETIN
V
LIËGE
IMPRIMERIE L. GRANDMONT-DONDERS
THE NEW YORK
PUBLIC LIBRARY
46242GB
ASTOB. LKNOX AND
TILDES WUNDATIONS
. B 1948 L
SOCIÉTÉ
DES
BIBLIOPHILES LIÉGEOIS
FONDÉE LE 16 MARS 1863
STATUTS
ARTICLE Ier.
Une Société est fondée à Liège sous le nom de Société
des Bibliophiles Liégeois. Elle publie les documents, soit
manuscrits, soit imprimés, mais devenus rares, ainsi que
les travaux des membres de la Société relatifs à ces docu-
ments et concernant l'histoire politique et littéraire de
l'ancien pays de Liège.
ARTICLE II.
La Société se compose de soixante-quinze membres rece-
vant des exemplaires spéciaux de toutes les publications.
Leur cotisation annuelle est fixée à vingt-cinq francs
payables dans le mois de janvier. En cas de non payement
après deux avertissements par écrit, ils sont censés démis-
sionnaires.
— 6 —
ARTICLE III.
La présentation d'un candidat doit être faite par trois
membres. L'admission est décidée par bulletin secret et à,
la majorité absolue des suffrages.
ARTICLE IV.
Les réunions ont lieu sur la convocation du Secrétaire.
Aucune mesure ne peut être adoptée si sept membres
au moins ne sont présents. Les décisions sont prises à la
majorité des voix. En cas de parité, la proposition est
rejetée. Sur la demande de trois membres, on procède au
scrutin secret.
Article V.
Le Bureau se compose du Président, du Vice-Président,
du Secrétaire, du Trésorier et du Bibliothécaire. Le Bureau
est renouvelé tous les deux ans dans le courant du mois
de janvier. Le Vice-Président devient de plein droit Prési-
dent à l'expiration du mandat de ce dernier. Les membres
sortants, à l'exception du Président, sont rééligibles.
ARTICLE VI.
Le Président veille à l'exécution du règlement, il dirige
les travaux et les discussions des réunions. En cas d'absence
du Président, le Vice-Président ou le membre le plus âgé
en remplit les fonctions.
— 7 —
ARTICLE VII.
Le Secrétaire tient les procès-verbaux des séances et
la correspondance. Il est chargé de la conservation des
archives et du sceau de la Société.
Il convoque les membres huit jours d'avance en indi-
quant, d'après les instructions du Président, les objets à
Tordre du jour.
Les procès- verbaux et décisions de la Société sont signés
par le Président et le Secrétaire. Ce dernier signe seul les
pièces qui n'impliquent aucune décision de la Société.
ARTICLE VIII.
Le Trésorier est chargé des recettes et des dépenses. Il
n'effectue aucun payement que sur ordonnance signée par
le Président. Il rend compte de sa gestion dans le courant
du mois de janvier de chaque année.
ARTICLE IX.
Les publications se font par volumes ou fascicules et à
des époques indéterminées. Chaque membre a le droit de
présenter les documents qu'il croit utile de publier. La
Société les adopte ou les rejette et fixe au besoin le rang
de publication.
L'éditeur du document est désigné par la Société. Il
pourra y joindre une introduction et des notes.
La Société n'assume pas la responsabilité des travaux
qu'elle publie.
8 —
ARTICLE X.
Pour arriver à une exécution matérielle uniforme, le
bon à tirer ne sera donné que sur le visa du Président et
du Secrétaire.
Chaque volume porte sur le faux-titre : Société des
Bibliophiles Liégeois, et sur le titre le nom de son éditeur.
Toute publication est imprimée à soixante-quinze exem-
plaires destinés aux membres. L'éditeur a droit, en outre,
à vingt-cinq exemplaires sur papier ordinaire. La Société
décide si l'ouvrage doit être mis dans le commerce et fixe,
en ce cas, le chiffre du tirage.
Tous les exemplaires sont numérotés.
ARTICLE XI.
Les modifications au règlement ne peuvent être adop-
tées qu'après avoir été proposées par trois membres dans
deux séances consécutives et votées par les deux tiers des
membres présents.
ARTICLE XII.
La Société ne peut être dissoute que par une décision,
prise en assemblée générale, convoquée à cette fin un mois
d'avance. La résolution doit être votée à la majorité des
trois quarts des membres présents. Ceux-ci décideront en
même temps de l'emploi qui sera fait des exemplaires
restant en magasin et de l'avoir social.
LISTE DES MEMBRES
1892-1803
F1B88 (Joseph), docteur en droit, bibliothécaire de l'Univer-
sité de Liège ; fondateur. Décédé le 19 août 1875.
Fresart (Oscar), à Liège; reçu le 9 janvier 1876. Démis-
sionnaire le 19 octobre 1886.
de Marneffb (Edgar), attaché aux Archives générales du
Royaume, à Bruxelles; reçu le 3 avril 1887.
2
Helbig (Henri), homme de lettres, à Liège; fondateur.
Décédé le 21 mai 1890.
Helbio (Jules), membre effectif de la Commission royale
des monuments, à Liège ; reçu le 9 novembre 1890.
Bormans (Stanislas), docteur en philosophie et lettres,
administrateur-inspecteur de l'Université de Liège,
membre de l'Académie royale de Belgique; fon-
dateur.
— 10 —
Polain (Mathieu), administrateur-inspecteur de l'Univer-
sité de Liège, membre de l'Académie royale de
Belgique; fondateur. Démissionnaire le 17, février
1871. Décédé le 4 avril 1872.
Morren (Edouard), professeur à l'Université, membre de
l'Académie royale de Belgique, à Liège; reçu le
10 mars 1872. Décédé le 28 lévrier 1886.
de Sélys-Longchamps (baron Walthère), docteur en droit ;
reçu le 26 juin 1887.
Martial (Èpiphane), avocat, à Liège; fondateur. Décédé
le 1er juin 1880.
de Pitteurs de Budingen (baron Léon), docteur en droit,
sénateur, à Liège; reçu le 14 novembre 1880.
de Theux de Montjardin (chevalier Joseph), docteur en
droit, à Bruxelles; reçu le 15 mars 1863. Décédé le
16 juin 1868.
Lohest (Pascal), membre correspondant de la Commission
royale des monuments, à Liège ; reçu le 10 mars
1872.
7
de Sauvage (chevalier Félix), banquier, à Liège; reçu le
3 mai 1863. Décédé le 10 juin 1880.
Bodt (Albin), archiviste et bibliothécaire de la ville de Spa ;
reçu le 30 janvier 1881.
— 11 —
8
de Looz-Corswarem (comte Hippolyte), sénateur, à Liège ;
reçu le 12 avril 1863. Décédé le 19 octobre 1890.
de Mercy-Argenteau (comte Cari), château dX)chain (par
Clavier); reçu le 22 juin 1891. Décédé le 12 avril
1892.
Doreye (Max), industriel, à Liège; reçu le 29 janvier 1893.
9
de Theux de Montjardin (chevalier Xavier), docteur en
droit, président de la Société des Bibliophiles de
Belgique, à Bruxelles ; fondateur.
10
Prancotte (Gustave), à Liège; fondateur. Décédé le 17
octobre 1886.
Francotte (Gustave), avocat, à Liège; reçu le 3 avril 1887.
U
Terry (Léonard), professeur au Conservatoire royal de
Liège, membre de l'Académie royale de Belgique;
fondateur. Démissionnaire le 6 janvier 1871.
Décédé le 25 juillet 1882.
Matthieu (Jules), professeur et bibliothécaire de la ville
de Verviers, à Andrimont (lez-Vezviers) ; reçu le
12 mars 1871.
12
Capitaine (Ulysse), conseiller provincial, à Liège ; fonda-
teur. Décédé le 31 mars 1871.
de Limbourg (chevalier Philippe), bourgmestre de Theux ;
reçu le 19 novembre 1871.
— 12 —
13
de Borman (chevalier Camille), docteur en droit, député
permanent du Limbourg, membre du Conseil héral-
dique, à Liège ; fondateur.
14
Wittert (baron Adrien), à Bruxelles ; fondateur.
15
de Grestret de Hanefpe (baron Jules), membre de l'Aca-
démie royale de Belgique, à Liège; reçu le 15 mars
1863.
16
Goffart (Eugène), docteur en médecine, conseiller pro-
vincial, à Liège; reçu le 15 mars 1863. Décédé le
22 février 1867.
de Renesse (comte Camille), à Liège ; reçu le 10 avril 1870.
Démissionnaire en 1873.
de Luesemàns (Charles), gouverneur de la provincede Liège ;
reçu le 12 janvier 1873. Décédé te 20 mars 1882.
Demarteau (Joseph), rédacteur en chef de la Gazette de
Liège; reçu le 16 avril 1882.
17
Frésart (Jules), banquier, à Liège; reçu le 12 avril 1863.
18
de Limburg-Stirum (comte Philippe), sénateur, à Bruxelles ;
reçu le 12 avril 1863.
— 13 —
19
Smeets (Théodore), pharmacien, à Liège; reçu le 12 avril
1863. Décédé le 6 septembre 1866.
Hock (Auguste), homme de lettres, à Liège ; reçu le 8 mars
1868. .
20
Grandgagnage (Charles), sénateur, président de l'Institut
archéologique et de la Société de littérature wal-
lonne, à Liège; reçu le 7 juin 1863. Décédé le 10
janvier 1878.
de Marneffe (Edgar), à Bruxelles; reçu le 24 novembre
1878. Démissionnaire le 9 février 1881.
Terme (Antonin), archéologue, à Liège ; reçu le 4 décembre
1881. Démissionnaire en 1886.
Terme (Georges), reçu le 3 avril 1887.
21
Dognéb (Eugène), avocat, à Liège ; fondateur. Démission-
naire le 26 février 1865.
Grandmont (Alphonse), avocat, à Liège ; reçu le 1 1 mars
1866.
22
Daris (Joseph), chanoine de la Cathédrale et professeur au
Séminaire de Liège; fondateur. Démissionnaire le
12 novembre 1867.
Digneffe (Léonce), à Liège ; reçu le 10 mars 1872. Démis-
sionnaire le 21 novembre 1890.
de Ghellinck d'Elseghem (comte Amaury), château d'El-
seghem (Flandre) ; reçu le 29 janvier 1893.
— 14 —
23
Wauters (Hyacinthe), tanneur, à Liège; reçu le 7 juin
1863.
24
Van den Steen de Jehay (comte Xavier), à Bassinnes;
reçu le 28 février 1864. Démissionnaire le 12 février
1867. Décédé le 24 juillet 1885.
Thys (Edouard), abbé, à Liège; reçu le 12 mars 1871.
Décédé le 30 mars 1882.
de Villenfàgne de Sorinnes (baron Albert), conseiller
provincial, à Liège- reçu le 16 avril 1882. Décédé
le 13 juillet 1890.
Lohest (Paul), ingénieur, à Liège ; reçu le 9 novembre 1890.
25
Grandjean (Mathieu), docteur en philosophie et lettres,
bibliothécaire de l'Université de Liège ; fondateur.
26
Van der Hàeghen (Ferdinand), bibliothécaire de l'Univer-
sité, membre de l'Académie royale de Belgique,
à Gand ; reçu le 28 février 1864.
27
de Limburg-Stirum (comte Thierry), docteur en droit,
sénateur, membre du Conseil héraldique, à Gand ;
reçu le 28 février 1864.
28
Vergauwen (François), sénateur, à Gand ; reçu le 28 février
1864. Décédé le 13 juillet 1881.
— 15 —
de Cartier de Marchiennes (baron Emile), château de
Marchiennes; reçu le 4 décembre 1881. Décédé le
24 octobre 1887.
Simonis (Camille), à Liège; reçu le 22 janvier 1888. Démis-
sionnaire le 4 décembre 1893.
39
de Kerckhove de Denterghem (comte Charles), représen-
tant, à Gand; reçu le 17 avril 1864. Décédé le 21
février 1882.
de Sélys-Fanson (baron Robert), docteur en droit, à Liège ;
reçu le 16 avril 1882.
30
Serrure (P. C), professeur à l'Université de Gand, membre
de l'Académie royale de Belgique; reçu le 17 avril
1864. Démissionnaire le 9 janvier 1870.
Couclet (François), graveur, à Liège ; reçu le 12 juin 1870.
Décédé le 25 septembre 1891.
Le Jolt (Edouard), à Liège; reçu le 29 mai 1892.
31
Raikem (Joseph), ancien ministre de la justice, procureur-
général honoraire de la Cour d'appel, à Liège; reçu
le 15 janvier 1865. Décédé le 25 janvier 1875.
d'Oultremont de Warfosée (comte Théodore), château
de Warfusée ; reçu le 7 mars 1875. Décédé le 8
octobre 1875.
de Clermont (Guillaume), avoué, à Liège ; reçu le 9 janvier
1876.
32
Dereux (Mathieu), avocat, à Liège ; reçu le 26 février 1865.
Décédé le 15 février 1870.
Dereux (Léon), avocat, à Liège; reçu le 13 mars 1870.
— 16 -
33
Chalon (Renier), docteur en droit, membre de l'Académie
royale de Belgique, président de la Commission
du Musée de la Porte de Hal, à Bruxelles ; reçu le
21 mai 1865. Décédé le 23 février 1889.
Bibliothèque de l'Université et du pays de Strasbourg ;
reçue le 3 mars 1889.
34
Drlhasse (Félix), homme de lettres, à Bruxelles ; reçu le
21 mai 1865.
3»
L'Université de Liège; reçue le 28 janvier 1866.
36
Carlier (Joseph), à Liège ; reçu le 1 1 mars 1866. Décédé le
10 mars 1876.
Carlier (Hyacinthe), à Liège; reçu le 11 juin 1876. Décédé
le 11 mai 1887.
Orban de Xivry (Jules), à Stavelot ou au château de
Gaillarmont (par Grivegnée, Liège) ; reçu le 18 mai
1879.
37
Hagemans (Gustave), représentant, à Bruxelles; reçu le
8 avril 1866. Démissionnaire en 1875.
de Limminghe (comte Léon), château de Gesves (Namur) ;
reçu le 28 octobre 1877. Décédé le 8 février 1891.
Poncelet (Edouard), attaché aux Archives de l'État, à
Liège; reçu le 22 juin 1891.
— 17 —
38
Poswick (Eugène), château d'Ingihoul (par Engis) ; reçu le
8 mars 1868.
39
S. A. R. Monseigneur le Comte de Flandre, à Bruxelles;
reçu le 10 mai 1868.
40
de Sélys-Longchamps (baron Edmond), sénateur, membre
de l'Académie royale de Belgique, à Liège ; reçu le
19 avril 1868.
41
de Hemricourt de Grunne (comte Arthur), docteur en
droit, sénateur, château de Hamal (par Tongres) ;
reçu le 13 mars 1870.
42
d'Andrimont (Julien), sénateur, â Liège; reçu le 10 avril
1870. Démissionnaire le 17 février 1879.
Van den Berg (Joseph), â Liège; reçu le 14 novembre 1880.
Démissionnaire le 31 janvier 1886.
Janmart de Brouillant (Louis); reçu le 3 avril 1887.
Démissionnaire le 29 mai 1888.
Misson (baron Paul), docteur en droit, château de Vieux-
Waleffe (par Fallais); reçu le 12 mai 1889. Décédé
le 10 mai 1891.
de Crassier (baron William), avocat, â Liège; reçu le 29
janvier 1893.
— 18 —
43
La Société d'Histoire et d'Archéologie de Maestricht ;
reçue le 8 mai 1870.
44
de Schoutheete de Tervarent (chevalier Amédée), con-
seiller provincial, château de Moeland (Saint-
Nicolas- Waes) ; reçu le 8 mai 1870. Démissionnaire
le 31 décembre 1887. Décédé le 22 avril 1891.
Dejace (Charles), professeur à l'Université, à Liège; reçu le
18 mars 1888. Démissionnaire le 13 avril 1890.
Fayn (Joseph), ingénieur, à Liège; reçu le 26 avril 1891.
48
de Qoër de Hervé (baron Eugène), à Bruxelles; reçu le
8 mai 1870.
46
Alexandre (Joseph), archiviste provincial, à Liège ; reçu
le 12 juin 1870.
47
de Croy-Dulmen (prince Alfred-Emmanuel), secrétaire de
légation, au Roeulx (Hainaut) ; reçu le 6 novembre
1870. Démissionnaire le 27 janvier 1882.
Lohest (Herman), avocat, à Liège; reçu le 19 février 1882.
48
de Berlaymont (comte Guy), château de Bormenville (par
Hamois-Condroz) ; reçu le 6 novembre 1870.
— 19 —
49
Dblbcoçrt (Jules), conseiller à la Cour d'appel, à Bruxelles ;
reçu le 6 novembre 1870. Démissionnaire le 20 dé-
cembre 1885.
db Sfrra~LoNOCHAMPS (baron Raphaël) ; reçu le 8 mai 1887.
50
Là Bibliothèque Royale de Bruxelles; reçue le 6
novembre 1870.
81
Renier (Jean), professeur, à Verviers; reçu le 8 avril 1883.
52
de Géradon (Charles), banquier, à Liège; reçu le 20 mai
1883.
53
Ophoven (Armand), à Liège ; reçu le 20 mai 1883. Démis-
sionnaire le 19 octobre 1886.
Lamarche (Oscar), à Liège; reçu le 8 mai 1887. Démission-
naire le 3 décembre 1890.
de Harenne (chevalier Jean-Baptiste), à Chaudfontaine ;
reçu le 29 novembre 1891.
54
Carlier (Georges), à Liège; reçu le 20 mai 1883.
55
Schoolmeesters (Emile), curé-doyen de Saint-Jacques, à
Liège ; reçu le 20 mai 1883.
56
De Soer (Maxime), à Liège; reçu le 20 mai 1883.
— 20 —
87
van Eyll (baron Victor), château de Labaye (par Nandrin) ;
reçu le 20 mai 1883. Démissionnaire le 1er juillet
1886.
Kurth (Godefroid), professeur à l'Université, membre de
l'Académie royale de Belgique, à Liège ; reçu le
27 novembre 1887.
88
Poswïck (Jules), à Limbourg; reçu le 20 mai 1883. Démis-
sionnaire le 1er décembre 1886.
de Favereau de Jeneret (Paul), docteur en droit, membre
de la Chambre des représentants, à Liège ; reçu le
18 mars 1888.
89
Poswïck (Prosper), château de Tihange (par Huy) ; reçu le
20 mai 1883.
60
Fresart (Félix), banquier, â Liège ; reçu le 20 mai 1883.
61
Jamar (Edmond), architecte, à Liège ; reçu le 20 mai 1883.
62
de Lhoneux (Madame Gustave), à Huy ; reçue le 17 juin
1883.
63
Vierset-Godin (Emile), architecte, à Huy ; reçu le 17 juin
1883.
Wigny (Emile), à Huy ; reçu le 29 janvier 1893.
— 21 —
64
de Geloes (comte René), château d'Eysden; reçu le 17 juin
1883.
68
de Villenfagne de Vogelsanck (baron Gaston), à Liège ;
reçu le 17 juin 1883. Démissionnaire le 29 mai 1889.
de Hasse (Ernest), à Liège; reçu le II janvier 1891.
66
Olivier (François-Jean), libraire, à Bruxelles; reçu le 17
juin 1883. Démissionnaire le 31 décembre 1886.
Le Paige (Constantin), professeur à l'Université," membre
de l'Académie royale de Belgique, à Liège; reçu le
3 avril 1887.
67
de Lamberts-Cortenbach (baron Rodolphe), château de la
Zangrie (par Bilsen); reçu le 17 juin 1883. Démis-
sionnaire le 27 janvier 1891.
Brahy (Edouard), à Liège; reçu le 29 novembre 1891.
68
de Blanckart (baron Charles), docteur en droit, château
deLexhy (par Fexhe); reçu le 17 juin 1883.
69
Cormaux (Denis), imprimeur, â Liège ; reçu le 22 juin 1884.
70
Naveau (Léon), château de Bommershoven (par Tongres) ;
reçu le 22 juin 1884.
— 22 —
71
L'Hoest (Isidore), inspecteur chef de service au chemin de
fer Nord -Belge, à Liège; reçu le 31 janvier 1886.
72
Wilmart (Charles), docteur en droit, à Liège; reçu le 25
juillet 1886.
73
L'Université de Louvain; reçue le 19 septembre 1886.
Démissionnaire le 1er janvier 1888.
Duboi8 (Léon), chanoine de la Cathédrale, à Liège ; reçu le
27 mai 1888.
74
Francotte (Henri), professeur à l'Université, à Liège ; reçu
le 22 janvier 1888. Démissionnaire le 9 décembre
1891.
Lyon (Clément), homme de lettres» à Charleroi ; reçu le
29 mai 1892.
75
Lahaye (Léon), docteur en droit, conservateur des archives
de TÊtat, à Namur ; reçu le 27 novembre 1887.
BUREAU POUR 1892 & 1893
Président. Chevalier de BORMAN, à Schalkhoven.
Vice-Président. C. Le PAIGE.
Secrétaire. J. ALEXANDRE, rue Volière, 15.
frésorier. C. WILMART.
Bibliothécaire. E. PONCELET, quai de l'Industrie.
DEPUIS LA FONDATION DE LA SOCIÉTÉ
FORMAT IN-OCTAVO.
N° 1. Chronique des évoques de Liège, xm* siècle. — S tan.
Bormans. 1864.
2. Chronique de Mathias de Lewis, d'après un manuscrit
du xrv6 siècle. — Stan. Bormans. 1865.
S. Le Martyre de Saint Eustache, tragédie de Pierre
Bello. — H. Helbig. 1865.
4. Collection de documents contemporains relatifs au
meurtre de Sébastien de La Ruelle, bourgmestre de
Liège, recueillis et publiés par Ulysse Capitaine. Tome
premier. Avec quatre planches. 1868.
5. Les Hommes illustres de la nation liégeoise, par Louis
Abry. — H. Helbig et Stan. Bormans. Arec dix-huit
planches. 1867.
6. Essai sur le pays de Liège et sur ses lois fondamen-
tales, par Michel Deschamps. — Ulysse Capitaine. 1867.
7. Traicté des maisons nobles du Pays de Liège, par
Ernest de Rye. — Stan. Bormans et Eugène Poswick.
Avec quarante planches. 1870.
8. Mahomet II, tragédie par le baron Biaise Henri de
Waiefif. - H. Helbig. 1870.
9. L'Anarchie à Liège. Poëme satyrique en quatre chants,
par le baron Biaise-Henri de Waiefif. — H. Helbig. Avec
planche. 1871.
— 24 —
N° 10. Chronique de l'abbaye de Saint-Trond, publiée par le
chevalier Camille de Borman. Tome premier. 1877.
11. Voyage de Philippe de Hurges à Liège et à Maestricht
en 1615. — H. Michelant. Avec neuf planches. 1872.
18. Annales Sancti Iacobi Leodiensis. — Chronicon brève
Leodiense ex codice Aureaevallis. — J. Alexandre. 1874.
13. Voyage de Pierre Bergeron es Ardennes, Liège et
Pays-Bas en 1619. — H. Michelant. 1875.
14. Mémoires concernant des négociations de la France
relatives à la neutralité du Pays de Liège en 1630. —
H. Helbig. 1875.
15. Chronique de l'Abbaye de Saint-Trond, publiée par le
chevalier Camille de Borman. Tome second. 1877.
16. Mémoires pour servir à l'histoire monastique du Pays
de Liège, par le Père J. P. R. Stéphani, publiés par
J. Alexandre. Tome premier. Avec neuf planches. 1876.
17. Mémoires pour servir à l'histoire monastique du Pays
de Liège. Tome second. Avec planche. 1877.
18. Nouveaux mélanges historiques et littéraires. Œuvres
inédites du baron H. N. de Villenfagne d'Ingihoul,
publiées par X. de Theux. Avec planche. 1878.
19. Histoire chronologique des abbés-princes de Stavelot
et Malmedy, par François-Augustin Villers. publiée par
J. Alexandre. Tome premier. Avec deux planches. 1878.
80. Histoire chronologique des abbés- princes de Stavelot
et Malmedy. Tome second. Avec deux planches. 1879.
21. Histoire chronologique des abbés-princes de Stavelot
et Malmedy. Tome troisième. Avec trois planches. 1880.
22. Collection de documents contemporains relatifs au
meurtre de Sébastien de La Ruelle, bourgmestre de
Liège. Supplément publié par X. de Theux. 1878.
— 25 —
N°23. Papiers de Jean-Remi de Chestret pour servir à
l'histoire de la Révolution liégeoise (1787-1789), publiés
par un de ses descendants. Tome premier. Avec planche.
1881.
24. Liégeois et Bourguignons en 1468. Étude historique
par le Dr H. F. J. Estrup, d'après les rapports du légat
Onufrius. Traduction du danois, avec une introduction
par Stanislas Bormans. 1881.
25. Papiers de Jean-Remi de Chestret. Tome second. 1882.
26. Chronica Lobbiensia. — Annales Leodienses. Chro-
nicon rhytmicum Leodiense. — Annales Fossenses. —
J. Alexandre. 1882.
27. Chiroux et Grignoux. — H. Helbig. 1883.
28. Recueil héraldique des membres du Conseil ordinaire
de la principauté de Liège, par Louis et Simon-Joseph
Abry, publié et continué par Eugène Poswick. 1884.
29. Rervm Leodiensivm Statvs. Anno m.dc.xlix. Avec
traduction française par J. Alexandre. 1885.
30. Saint Théodard et Saint Lambert, vies anciennes,
publiées par Joseph Demarteau. 1886.
31. La Principauté de Liège et les Pays-Bas au xvi* siècle.
Correspondances et documents politiques recueillis et
publiés par Edgar de Marneffe. Tome premier. Avec
planche. 1887.
32. La Principauté de Liège et les Pays-Bas au xvie siècle.
Tome second. Avec planche. 1888.
33. La Principauté de Liège et les Pays-Bas au xvi* siècle.
Tome troisième. Avec planche. 1889.
Bulletin de la Société des Bibliophiles Liégeois.
Tome T, 1882-1883; Tome II, 1884-1885; Tome III, 1886-
1887; Tome IV, 1888-1891.
FORMAT IN-QUARTO.
1. Les Echevins de la Souveraine Justice de Liège, par
le chevalier Camille de Borman. Tome premier (moyen-
âge;. Avec blasons et planches. 1892.
- 26 —
Séance du 31 janvier 1892.
La aôanoe est ouverte à 10 i/* heures, sous la présidence
de M. le chevalier Camille de Borman, président.
Les membres présents sont : MM. Alexandre, chevalier
de Borman, Bormans, Cormaux, de Gêradon, Grandjean,
Isidore L'Hoest, Le Paige, Naveau, baron de Pitteurs, Pon-
celet, Eugène Poswick, baron de Sélys-Fanson et baron
Edmond de Sélys-Longchamps.
Le procès- verbal de la séance du 29 novembre 1891, dont
il est donné lecture, est approuvé.
MM. le baron de Chestret de Haneffe, Or ban de Xivry
et Helbig, font excuser leur absence.
M. Henri Francotte donne sa démission de membre de
la Société.
MM. le chevalier de Harenne et Brahy accusent récep-
tion de leur nomination et remercient la Société.
La bibliothèque de Louvain envoyé les quatorze der-
niers volumes de ï Annuaire de l'Université.
M. Le Paige est élu vice-président pour 1892 et 1893.
Le mandat des autres membres du Bureau est renouvelé
sans changement.
M. de Borman fait connaître que le Recueil des Eche-
vins est imprimé jusqu'à la page 128; plusieurs feuilles sont
composées et prêtes à être tirées. Il communique à l'assem-
blée la première planche des sceaux.
Le tome Ier sera distribué probablement vers le mois
d'avril ; il contiendra sept ou huit planches.
M. Poswick annonce que les fascicules sept et huit du
Bulletin, tome IV, sont presque achevés et seront bientôt
distribués.
M. de Marneflfe a remis à l'imprimerie quelques pages
- 27 —
destinées a* tome III du Bulletin. Il enverra incessamment
la copie des lettres de l'avocat de Marcbe.
L'impression du tome IV de la Principauté de Liège
et les Pays-Bas au xvie siècle, provisoirement suspendue,
sera continuée ultérieurement.
M. Poncelet, bibliothécaire, dépose la liste des livres
reçus par la Société en échange de son Bulletin. La Société
s'occupera, à une prochaine séance, de la destination à don-
ner à ces volumes.
M. de Pitteurs, trésorier, donne connaissance de la
situation financière de la Société au 31 décembre 1891. Les
dépenses se sont élevées à 60 fr . 40 ; l'encaisse est de 3, 448 fr . 39.
Ces chifires sont provisoires parce que, d'une part, les im-
pressions faites dans le courant de Tannée ne sont pas
soldées et, d'autre part, les annates de 1891 n'ont pa& encore
été misée en recouvrement.
I>a séance est levée à midi.
Séance du 29 mai 1892.
Le séance est ouverte à 10 1/2 heures, sous la présidence
de M. le chevalier Camille de Borman, président.
Les membres présents sont : MM. Alexandre, chevalier
de Borman, Body, baron de Chestret de Haneffe, Cormaux,
Isidore L'Hoest, Naveau, Eugène Poswicket Schoolmeesters.
Le procès- verbal de la séance du 31 janvier, est lu et
approuvé.
M. de Borman entretient la Société du Recueil des Eche-
vins; il annonce que deux cent quarante-huit pages de ce
travail sont tirées et communique plusieurs planches de
sceaux et de pierres tombales. La Société remercie l'auteur
pour les soins qu'il donne à cet ouvrage.
M. Poswick n'a pu terminer la Liste des manuscrits
— 28 —
liégeois conservés au château de Xhos, à cause de la mort
du propriétaire, M. le comte Eugène d'Oultremont. Il espère
faire ce travail dans le courant de Tété et achever ainsi le
tome III du Bulletin.
M. de Marneffe a remis quelques lettres de l'avocat de
Marche; elles sont à l'impression.
L'impression du tome IV de la Principauté de Liège
et les Pays-Bas au xvp siècle, est restée au même point
qu'au 26 avril 1891.
M. Schoolmeesters entretient la Société d'une liste dé-
taillée et intéressante des abbés de Saint-Jacques, du Val-
Dieu et du Val-Saint-Lambert, qui pourrait être insérée au
Bulletin. La liste des abbés de Saint-Jacques, dressée par
L. Àbry, est encore inédite.
M. Poswick appelle l'attention de la Société sur une
histoire du Val-Dieu, plus complète que celle publiée par
M. Renier.
Sur la proposition de M. de Chestret, ces documents
seront renvoyés à la Commission du Bulletin qui fera son
rapport.
Les fascicules sept et huit du Bulletin sont distribués
aux membres qui assistent à la séance. Le tome IV est ainsi
terminé.
M. Clément Lyon, homme de lettres, à Charieroi, et M.
Edouard Le Joly, fils, sont nommés membres de la Société.
La séance est levée à 1 1 1/« heures.
Séance du 11 décembre 1892.
La séance est ouverte à 10 i/t heures, sous la présidence
de M. le chevalier Camille de Borman, président.
Les membres présents sont : MM. Alexandre, chevalier
de Borman, Bormans, baron de Chestret de Haneffe, Cor-
- 29 —
maux, De Soer, de Géradon, Grandjean, Helbig, Jamar,
Lahaye, Le Paige, Naveau, baron de Pitteurs, Eugène Pos-
wick et Schoolmeesters.
Après lecture et approbation du procès-verbal de la
séance du 29 mai précédent, il est donné connaissance de
la correspondance.
M. Isidore L'Hoest fait excuser son absence, MM. Le
Joly et Clément Lyon remercient la Société pour leur nomi-
nation. Ce dernier annonce diverses communications.
M. Poswick ayant reçu les documents qu'il attendait de
Vienne, croit que YHistoire des troupes liégeoises au
xvuie siècle, pourra être terminée à la fin de juin 1893.
Elle comprendra un volume et représentera la publication
de Tannée 1892.
M. de Chestret insiste pour qu'on achève le tome III du
Bulletin. M. Poswick fait connaître que le château de Xhos
restant inhabité jusqu'au printemps, il n'a pu s'occuper de
la liste des manuscrits qui s'y trouvent.
L'impression du tome IV de la Principauté de Liège
et les Pays-Bas au xvp siècle, est restée aussi en souf-
france.
M. de Borman annonce que le tome Ier du Recueil des
Echevins de la Souveraine Justice de Liège est entiè-
rement terminé; il en présente un exemplaire à la Société.
Ce volume sera immédiatement distribué et comptera pour
les publications de 1890 et 1891. L'impression du tome II
pourra commencer sous deux mois.
Il est décidé que les volumes qui seront publiés à l'avenir
porteront deux séries distinctes de numéros, la première
pour le format in-8°, la seconde pour le format in-4°. Le
Recueil des Echevins portera les nos 1 et 2, YHistoire des
troupes liégeoises le n° 3.
- 30-
M. Poswick propose à la Société de publier YfHsteHre
de la Seigneurie et de la Maison d'Argmteàu, en format
in-4°, au prix forfait de 3,000 francs. Cet ouvrage compren-
drait environ deux cent cinquante à trois cents pages et au
moins quinze planches de portraits, pierres sépulcrales,
sceaux, vues de châteaux, etc., il prendrait le n° 4 des
publications in-4°.
La proposition est adoptée.
La Société décide que les convocations seront doréna-
vant envoyées aux membres huit jours avant les réunions.
La séance est levée & midi.
LES COMTES PALATINS
Sous l'ancien empire carlovipgieq, cpmme plus tard sous
celui d'Allemagne, on appelait comte palatin (cornes pa,-
latinus) l'officier préposé à la garde et & l'administration du
palais impérial. Il était investi d'une certaine juridiction.
Daps les siècles suivants, des comtes palatins appa-
raissent non seulement dans les palajs, mais dans certains
comtés ou contrées, où ils avaient pour mission principale
de veiller aux intérêts du fisc impérial et de percevoir les
droits régaliens. Ils étaient en môme temps les conseillers
des ducs et des landgraves : aucune affaire judiciaire de
quelque importance ne se décidait sans leur intervention.
Or, comme l'empire d'Allemagne se partageait au point de
vue juridique en pays de droit franc et pays de droit saxon,
deux comtes palatins, celui du Rhin et celui de Saxe, ne
tardèrent pas à prendre la prééminence sur les autres. De
simples officiers impériaux qu'ils étaient, ils devinrent des
princes puissants, qui en l'absence de l'empereur ou pen-
dant l'interrègne occupèrent le pouvoir sous le titre pie
vicaires de l'Empire (1).
(1) P*4f f, Q^cf\içht^ çfef Pfi&Ugrafaïamt*, 5alle, lftn.
— 32 —
Les comtes palatins obtinrent ou s'arrogèrent certains
droits régaliens connus sous le nom de grande comitive,
dont le principal était celui de conférer la noblesse. L'un
d'eux même, Maximilien- Joseph, électeur de Bavière, en sa
qualité de vicaire de l'Empire, crut, en 1745, pouvoir trans-
porter à une famille particulière, celle des comtes de Zeyll,
la dignité de comte palatin majeur (cornes palatinus ma-
jor) avec le droit de délivrer des diplômes de noblesse (1).
Mais à côté de ces hauts personnages, dont nous n'avons
pas l'intention d'entretenir davantage nos lecteurs, on ren-
contre dans les trois ou quatre derniers siècles de l'ancien
régime des fonctionnaires d'un ordre plus modeste et qui,
quoique titrés de comtes palatins, n'avaient rien de com-
mun avec ceux qui précèdent. Les droits exorbitants qui
leur fUrent conférés directement par l'empereur ou son re-
présentant, étaient compris sous la dénomination de petite
comitive et consistaient principalement dans le pouvoir de
nommer des notaires, de légitimer des bâtards et de créer
des docteurs en droit.
L'institution de comtes palatins de cette espèce était
encore inconnue en Allemagne à l'époque où le duc Louis
de Bavière ceignit la couronne impériale (1314).
M. Seyler fonde cette opinion sur le fait que l'empereur
Louis conféra à divers les prérogatives spéciales attribuées
ensuite aux comtes palatins, sans qu'il fasse aucune men-
tion de ceux-ci (*).
Ainsi, par diplôme daté d'Ingolstadt le 2 mars 1323, il
donne au comte Berthold de Marstetten dit de Niffen le
(1) La légalité des diplômes de noblesse délivrés par les comtes de Zeyll
a fait l'objet de plus d'une controverse. Le Conseil héraldique de Belgique
les admet à titre de simples anoblissements.
(2) G. Seyler, Studien liber Hofpfalzgrafen dans le Jahrbuch des
Ueralditchgencalogischen Vereines Adler in Wien, t. IV, p. 47.
— 33 —
pouvoir de nommer, d'accord avec ses collègues les comtes
de Craisbach et de Truhendingen, certains officiers et de
créer des notaires.
Le 15 mars 1327, ce même souverain, pour récompenser
le comte Berthold de Henneberg des services qu'il lui a
rendus par ses conseils, son épée et sa parole, lui octroie le
pouvoir de légitimer vingt enfants naturels et de créer dix
notaires; il concède en outre à ceux de ses descendants qui
posséderont le château de Henneberg de légitimer dix indi-
vidus et de créer six notaires.
La circonstance que ces faveurs impériales sont accom-
pagnées de restrictions qui ne furent plus usitées dans la
suite, semble prouver que l'institution des comtes palatins
n'était pas parvenue jusqu'alors à tout son développement.
S'il est probable que l'empereur Louis fut le premier qui
transporta à des tiers l'exercice de ces droits régaliens, il
esta coup sûr le premier qui ait créé des comtes palatins.
Castruccio Castracani, l'un des plus célèbres capitaines
d'Italie, l'ayant vaillamment secondé dans sa lutte contre le
pape Jean XXII, contre le roi de Naples et contre les Flo-
rentins, l'empereur le crée duc de Lucques, puis par diplôme
du 14 mars 1328, l'institue comte héréditaire du palais de
Latran et détermine les fonctions du comte palatin dans la
cérémonie du couronnement des empereurs.
Mais ce ne fut là qu'un fait exceptionnel, un premier pas
dans une voie qui ne devait être largement parcourue que
par l'empereur Charles IV.
Les actes de la chancellerie impériale pour les seules
années 1360 et 1361 ont été publiés par Glafey et ne nous
révèlent pas moins de quinze créations de comtes palatins.
Ceux-ci n'y sont pas toujours désignés d'une manière uni-
forme : tantôt l'objet de cette faveur est nommé cornes
— 34 —
palatinus, tantôt ce sont des Sacri Lateranensis Palacii
et Aule nostre et imperialis consistorii comités. Les uns
sont créés à titre personnel, d'autres à titre héréditaire.
Mais dans treize cas, leurs prérogatives sont iden-
tiques et consistent uniquement dans le pouvoir de créer
des notaires publics et de légitimer des bâtards. Les di-
plômes d'un texte identique, délivrés de Nuremberg le 11
mars 1361, à Nicolas et à François de Albertinis de Prato,
font état d'une faculté nouvelle, celle de constituer des
docteurs en droit civil, dans toute l'étendue de l'Empire,
et d'admettre ceux-ci à enseigner les lois sacrées : Doc-
tores in jure civili conslituere in omnibus cimtatibus
Imperii nostri, locis et terris9 diligenti prius exami-
natione adhibita a Doctoribus collegii civitatum ha-
bencium privilégia studii. Ipsisque sic eœaminatis
et approbatis, Ucenciam tribuere sacratissimas leges
legendi et docendi.
Il importe de remarquer que ces quinze diplômes con-
cernent tous des Italiens.
On ne connaît jusqu'ici aucune nomination qu'on puisse
attribuer avec certitude à l'empereur Wenceslas. Il est
pourtant probable que c'est à ce souverain qu'est due l'ins-
titution du premier comte palatin liégeois, comme nous le
dirons tout à l'heure.
En revanche Robert de Bavière en usa largement. Les
Regesta de Chmel, parcourus par M. Seyler, ne lui ont pas
fourni moins de vingt-huit concessions de l'espèce. Bien que
des Allemands figurent parmi ceux qui obtinrent ces faveurs,
la plupart de celles-ci néanmoins sont encore réservées à
des Italiens. Enfin, ils nous révèlent l'octroi aux comtes
palatins de pouvoirs inconnus jusque là : celui de donner
aux mineurs des dispenses d'âge; celui de porter des
J
— 35 —
armes offensives ou défensives (arma quaecuraque offen-
dibilia et défend ibilia deferendi) et celui de créer chevaliers
des nobles et des plébéiens.
Certes, il est permis de croire que la dispensation de
faveurs aussi extraordinaires était généralement la récom-
pense de quelque service rendu, ou la reconnaissance d'un
mérite exceptionnel. C'est ainsi que Charles-Quint, ravi du
portrait qu'avait fait de lui le célèbre peintre le Titien, le
créa comte palatin par diplôme daté de Barcelone le 10
mai 1533 (i). Mais l'abus qui s'introduisit ici comme ailleurs
finit par les faire tomber en discrédit. Divers états de l'em-
pire prirent notamment des mesures pour resteindre le
nombre des notaires institués par les comtes palatins ou
cherchèrent du moins à entourer ces nominations de cer-
taines garanties. Le prince-évèque Ferdinand de Bavière
alla plus loin : par un édit du 18 juin 1622, il défendit aux
protonotaires, comtes palatins et chevaliers de créer doré-
navant des notaires (2).
Voici la liste des comtes palatins que nous avons pu
recueillir au pays de Liège. Nous n'oserions dire qu'elle
est complète : elle suffira néanmoins à donner une idée
(1) Le texte vaut la peine d'être reproduit : « ... attendentes singularem
tuam erga nos et sacrum Romanum Imperium fldem et obserrantiam ac
praeter alias egregias virtutes tuas et ingenii dotes, ezquisitam illam pin-
gendi ad ri vu m efflgendarum imaginum scientiam : qua quidem arte talis
nobis visus es, ut merito hujus sœculi Appelés dici merearis ac nos qui-
dem Praedecessorum nostrorum Alezandri magni et Octaviani Augusti
exemplo, quorum ille a solo Apelle, hic vero nonnisi ab ezceUentibus
magistris pingi volebat, prudenter caventes, ne quidem ab indoctis magis-
tris malœ et prodigiosœ picturœ vitio illorum gloriee apud posteros de-
traheret; tibi nos pingendum credidimus, tuamque illam non minorem
facilitatem ita expert! sumus, ut merito Csesareis ornamentis te duxerimus
bonestandum etc. » (Adler de Vienne, t. IV, p. 25).
(2) Louvrbx, Editt, t. II, p. 203.
— 36 —
de cette singulière institution qui disparut avec l'ancien
régime.
Jean d'Outremeuse, le célèbre chroniqueur, fut proba-
blement le premier comte palatin qui ait résidé au pays de
Liège. C'est lui-même qui nous fait connaître son titre d'of-
fice, quand il se dit : « Johans d'Oultremouse clers ligois,
puble des autoriteis apostolique et impérial et del court de
Liège notaire et audienchier et par la grasce de Dieu et
del majesteit imperials nobles contes palatins (1). «
Ce texte est formel : aucun doute ne peut subsister que
Jean d'Outremeuse ait été créé comte palatin par l'empe-
reur. Or, si Ton se rappelle qu'il naquit le 2 janvier 1338
et qu'il mourut le 25 novembre 1400, il y a toute apparence
que c'est à l'empereur Wenceslas (1378-1400) qu'il doit sa
promotion ; on ne peut supposer, en effet, qu'avant l'âge de
40 ans il aurait été l'objet d'une faveur alors encore si rare.
Nous rencontrons ensuite les frères Pierre, Herman,
Martin et Jean Tulleman qui sont créés comtes palatins
par diplôme de Frédéric IV du 1er janvier 1469. En môme
temps, l'empereur les anoblit et leur concède des armoiries,
savoir : coupé au 1 d'or à l'aigle éployée au naturel, au 2
d'azur à trois étoiles d'or.
Pierre Tulleman, bachelier es décrets, devint chanoine
de Saint-Servais à Maestricht et fit usage de sa prérogative
le 17 décembre 1518, pour légitimer deux filles naturelles de
Guillaume de Strythagen, voué de Fauquemont, et leur
procurer ainsi l'admission au couvent de Saint-Gerlache (*).
(1) Ly Myreur des histors, t. I, p. 1.
(2) L'acte original, qui reproduit in extenso le diplôme impérial est
conservé aux archives de Maestricht. Voy. Franquinkt, Beredeneerde
inventaris der oorkonden en bescheiden van het adelijk Klooster S. Oer-
lach, p. 151.
— 37 —
Nicolas Pauli, de Louvain, fut créé comte palatin par
diplôme de l'empereur Frédéric le 2 juin 1464. Le 11 juillet
1466 il donna une commission de notaire à Francon Luten.
On sait encore de lui qu'il créa notaires Guillaume van
der Culen de Maeseyck et Marcel Garry qui présentèrent,
le 26 avril 1488, leurs commissions au Chapitre de Saint-
Lambert (i).
Tilman d'Heur, échevin de Liège, mort en 1516, se qua-
lifie comte palatin à partir de 1485. Nous n'avons pu décou-
vrir ce qui lui valut cette faveur.
Léonard de Weltz, médecin d'Erard de la Marck, qui
le créa bailli d'Amercœur et échevin de Liège, obtint égale-
ment l'office de comte palatin. Il mourut en 1539.
Jean Bardoul est qualifié comte du sacré palais
de Latran et de la cour impériale dans le diplôme d'ano-
blissement qu'il obtint de Charles-Quint le 15 janvier
1532 (*), diplôme qui confirme en outre son titre d'office.
Il mourut doyen de la Collégiale de Saint-Pierre le 17 dé-
cembre 1539.
Jean Dullaerts, natif de Saint-Trond, tonsuré en 1550,
et décédé doyen delà Cathédrale de Liège le 14 juillet 1606,
est dit dans son épitaphe cornes palatinus. Ce fut d'ail-
leurs un homme distingué qui occupa diverses fonctions
publiques (3).
(1) Bormans, Répertoire chronologique des conclusions capitulaires
du Chapitre cathédral de Saint-Lambert, à Liège, p. 54.
(2) Les manuscrits de Le Fort contiennent trois copies de ce diplôme
avec de légères variantes.
(3) De Tbbux, Le Chapitre de Saint-Lambert, t. III, p. 168. L'auteur
donne à Dullaerts le titre de comte palatin du Rhin !
- 30 -
Godefroid ab Amandia , cornes palatinus et eques
deauratus crée un notaire en 1618.
Thomas db Sclessin, docteur en droit, fut créé comte
palatin par diplôme donné à Vienne, le 2 mars 1631, dont
voici le texte :
Franciscus miseratione divina S. R. E. tituti Sanctae Mariae
trans Tyberim presbiter cardinalis et princeps a Dietrichstain
episcopus Olomucensis, princeps et sanctae apostolicae sedis
legatus de latere, dilecto nobis in Christo nobili Thomae de
Sclessin I. U. D. salutem in Domino sempiternam.
In culmine pontiflciae majestatis sita Romana sedes apos-
tolica laudabilem et prœeminenti suae celsitudinis throno con-
venientem recepit consuetudinem ut eos qui virtutibus clari
hactenus illibatam eidem sedi fldei et subjectionis suae conser-
varunt integritatem atque in posterum eandem propagaturi
dignoscantur, majoribus honoribus et dignioribus titulis conde-
corare non intermittat : quae virtutum ornamenta, nec non
probatos devotionis erga prœfatam sedem affectus cum in te
elucere flde dignis testimoniis cognoverimus eosdemque in dies
auctos fore nobis polliceamur, te particularis praerogativae pri-
vilegio ornare volentes, apostolica authoritate nobis in nostra
legationis a latere dignitate concessa, in primis te a quibusvis
excommunicationis, suspensionis et interdicti, aliisque eccle-
siasticis sententiis, censuris et pœnis a jure vel ab homine,
quavis occasione vel causa latis si quibus quomodolibet inno-
datus existis, ad effectum praesentium dun taxât absolvimus et
absolutum fore censemus, tuisque supplicationibus hac in parte
inclinati, te in sacri Lateranensis Palatii aulaeque pontiflciae
ac consistorii pontificii comitem facimus, creamus, constituimus
et deputamus, necnon ad statum comitum palatinorum S. D. N.
papae et sedis apostolicae assumimus tibique ut de cœtero
ubivis locorum et gentium pro vero comité palatino sacri Late-
ranensis Palatii aulaeque pontiflciae ac consistorii pontificii
haberi, repu tari, nominari et honorari tam voce quam scriptis
— 39 —
et tam in judicio quam extra illud absque alicujus impedimento
sea contradictione, quodque arma et insignia domus stirpis et
familiae tuae in toto vel in parte qaotiescunque sibi libueris,
personis tibi bene visis, ad earum et successorum suorum per-
petuum et liberum usum communicare, distribuere et tradere
ipsasque personas illorura participes facere necnon omnibus et
singulis priviiegiis, facultatibus, juribus, libertatibus, immuni-
tatibus, exemptionibus, honoribus, prœeminentiis, favoribus,
prœrogativis, concessionibus, indultis, antelationibus et con-
suetudinibus ac aliis gratiis universis, realibus et personalibus,
meris et mixtis qui bus alii comités palatini de jure, usu et
consuetudine aut alias quomodolibet nunc utuntur, potiuntur,
fruuntur et gaudent, ac uti, frui, potiri et gaudere possunt in
ftiturum ; tu quoque pariter in omnibus locis, citra exemptiones
a consilio Tridentino sublatas uti, frui, potiri et gaudere possis
ac valeas tenore prsesentium concedimus et indulgemus non
obstantibus constitutionibus et ordinationibus apostolicis cœte-
risque contrariis quibuscunque. Volumus autem quod antequam
presenti gratia in aliquo utaris, professionem ïldei juxta for-
mam novîssime a sede apostolica propositam in manibus alicujus
personae in dignitatae ecclesiastica constitutae per te eligendae
et illius per te emissae testimonium ad nos destinare tenearis.
Datae Viennae Austriae die secunda mensis martii anno incar-
nations Dorainicae millesimo sexcentesimo trigesimo primo,
pontificatus S. D. N. Urbani divina providentia papae octavi
anno octavo. Et erat originale sic signatum F. Cardinalis a
Dietrichstain legatus et infra Johannes Ernstus Plataes d a tari us
manu propria; eratque folio pergamenico flbris sericis crocei et
rubei colorum appensum dicti principis cardinalis sigillum in
cera rubra expres6um atque in capsula lignea reconditum.
La Fort, 2« série, vol. VIII, p. 140.
Henri van den Berch, le héraut d'armes bien connu,
fut créé comte du sacré palais de Latran et chevalier doré
le 20 février 1636.
— 40 —
Everard-Ambroise d'Olroux, chevalier, comte du sa-
cré palais de Latran, docteur es droits, avocat et procureur
général de Son Altesse, portait ces diverses qualifications
en 1726(i).
Francois-Philippe-Félix de Gress, chevalier romain
de la milice dorée, protonotaire apostolique, comte palatin
en vertu d'un diplôme du 8 janvier 1763, délivre de Wetzlar
le 9 octobre 1777 une commission de notaire à Remacle-
Joseph de Trooz, senior, procureur à Verviers (*).
Pierre-François-Balthazar de Macar, né à Liège en
1747, d'abord chanoine de Saint-Denis, puis député aux
Etats du pays de Liège et conseiller du prince-évôque, s'in-
titulait en 1784, comte du sacré palais de Latran et fut
probablement le dernier liégeois qui se para de ce titre.
Il mourut à Liège, en 1827, père du baron de Macar qui
devint gouverneur de la province de Liège.
C. de BORMAN.
(1) Gobtbals {Dictionnaire des notabilités nobiliaires, t. I, p. 459)
mentionne une Marie-Elisabeth de Lardenois de Ville, née à Tessenderloo
et baptisée le 4 juillet 1742 sous le nom d'Elisabeth Deprez, qui Ait légiti-
mée par lettres d'un comte palatin du 30 janvier 1764. Malheureusement il
omet le nom de ce personnage.
(2) Original appartenant à M. Edmond Poncelet.
*-
+-4-J,
' L~t. /']/fr.
SOCIÉTÉ
BIBLIOPHILES LIÉGEOIS
BULLETIN
V
2m., 3*° & 4™ FASCICULES
LIEGE
IMPRIMERIE L. GRANDMONT-DONDERS
ENCORE QUELQUES MANUSCRITS HISTORIQUES
LIÉGEOIS
Il y a quelques années, M. Eugène Poswick, au début
de son intéressante description de Manuscrits historiques
liégeois (0 engageait les bibliophiles à signaler aux histo-
riens et aux chercheurs les documents du même genre
qu'ils pourraient avoir la chance de posséder. Nous avons,
pour noire part, tenu à suivre ce conseil de notre aimable
confrère et nous espérons ne pas faire chose complètement
inutile en donnant aux archéologues l'analyse de quelques
manuscrits de notre bibliothèque de Bommershoven.
Dans la liste, malheureusement bien courte, qui va
suivre, nous avons rendu compte seulement des ouvrages
intéressant l'histoire de la principauté, ou celle des familles
du pays, en laissant de côté ceux d'entre nos volumes dont
l'intérêt est moins général.
Imitant en ceci l'exemple de M. Poswick, nous avons fait
suivre chaque pièce d'une table succincte des matières
qui y sont contenues et, pour autant que c'était nécessaire,
de quelques données sur la vie de son auteur.
(I) Voy. Bulletin des Bibliophiles liégeois, t. I, p. 44.
— 42 —
1. Manuscrit, sans titre, contenant des généalogies et
des épitaphes.
In-folio, non paginé.
Au commencement, se trouve une descendance généalo-
gique en 8 feuillets ayant pour titre : Xenemont, fief noble,
se relevant des anciens ducs de Limbourg dont s'ensuit
la généalogie de ceux qui en sont descendus.
Les filiations s'arrêtent à Jean de Xhénemont, raayeur
du ban de Trembleur, époux de Catherine de Soheit, fille de
Philippe et de Marie de Woestenraedt ; elles sont ornées
de vingt-neuf blasons coloriés aux armes des familles qui
prirent alliance avec les Xhénemont.
La suite du volume est tout entière de la main de
Henri van den Bergh ; elle contient des généalogies, des
épitaphes et des attestations données par ce héraut
d'armes.
1° Attestation concernant les huit quartiers de Marie-
Agnès-Begge de Rouveroit, pour son admission au chapitre
noble d'Andenne ;
2° Relevé des inscriptions tombales dans les églises de
Liège, de Jemeppe, du Val-Notre-Dame, etc., concernant
la famille de Prez Barchon ;
3° Idem, pour les Hinnisdael;
4° Généalogie de la famille de Warnant, avec pièces
probantes, épitaphes, blasons coloriés, etc.;
5° Attestation des armes des Panhuys ;
6° et 7° Généalogie des Courtejoie et des Soye ;
8° Epitaphe armoriée et fragment généalogique de la
famille de Charneux ;
9° Généalogie de la famille de Marchin avec pièces
probantes des parentés, armoiries, etc. ;
10° Généalogie des Pallant de My et des Pallant d'Einal.
— 43 —
A côté du titre se trouve cette note : « Je l'ai faict im-
primer (i); •»
1 1° Epitaphe armoriée de Jean de La Marck de Lummen
(le Postulé) et de Jeanne de Schoonhoven, sa mère, dans
l'égl i se de Lummen ;
12° Idem de Guillaume de Croy, duc de Soria, etc. et de
Marie-Magdeleine de Hamal d'Elderen, sa femme;
13° Généalogie des Celles-Hodoumont, épitaphes, etc. ;
14° Idem pour la maison de Crisgnée; blasons coloriés
dans le texte ;
15° Tableau des huit quartiers de Nicolas de Marchin,
fils de Jean, seigneur de Modave et de Ramzée, voué de la
Fosse et de Durbuy, lieutenant-gouverneur de Huy et de
Marguerite de Rave, sa seconde femme. Déduction généa-
logique de ces quartiers : Marchin, Bois, Lintre, Chéoux,
Rave, Verleumont, Bois, Soheit, avec preuves, attestations
des hérauts d'armes, épitaphes, blasons;
16° Généalogie de la maison de Hamal et descendance
de la branche de Brialmont, carte généalogique, pièces pro-
bantes, etc.
Sur 2 feuillets ajoutés en tête du volume se trouvent :
1° les armes de la famille de Méan et 2° une epitaphe armo-
riée de Guillaume de Wezeren et de Marie Schroots, sa
femme, enterrés à Liège dans l'église de Saint-Séverin.
Cette dernière pièce est de la main d'Abry.
2. Généalogie de la famille d'Ans.
Petit in-folio de 24 feuillets chiffrés et 46 feuillets non
chiffrés.
(1) Elle Ait, en effet, publiée en placard in-folio, signée par - Vanden-
bergh» et datée du 28 octobre 1644, sous le titre : Généalogie des Pallant
My et Pallant Emal ; Voy. db Theux, Bibliographie liégeoise, f éd.,
col. 157.
— 44 —
La première partie du volume a pour auteur le héraut
d'armes van den Bergh et contient la généalogie proprement
dite, accompagnée de pièces probantes attestées par l'au-
teur et munies de son scel ; admissions à l'Etat noble de
Liège, attestation des filiations et des quartiers, etc.
La seconde partie renferme :
1° Une série de lettres très curieuses du seigneur de
Lexhy, (Raes d'Ans, veuf de Catherine d'Ochain de Jemeppe
et époux d'Elisabeth de Luxembourg de Hollogne-aux-
Pierres) ;
2° Une correspondance relative à l'admission du quar-
tier d'Ans au chapitre de Moustier;
3° Une carte des huit quartiers de Raes d'Ans, seigneur
de Fontaine, haut voué de Fize le Marsal, membre de
l'Etat noble et six fois bourgmestre de Liège, (fils de Raes
et de Jeanne de Poulseur dite de Boland);
4° Idem d'Ernestine, fille d'Everard, seigneur de Villers-
lez-Guise, d'Oppiter et à Fontaine, colonel d'infanterie au
service de S. M. I. et de Mechtilde de Horion, dame d'Op-
piter. Ernestine d'Ans épousa Jean de Seraing, écuyer, sei-
gneur de Hollogne-sur-Geer, etc.
3. Mémoriale.
Petit in-folio oblong de 10 feuillets.
Il renferme, au milieu de notes de toutes sortes, une rela-
tion curieuse, écrite au jour le jour, des événements qui se
sont passés au pays de Liège pendant les années 1674-1675,
lors de l'invasion de ce pays par les armées de Louis XIV.
Nous eûmes naguère, l'agréable surprise de voir un
extrait de notre manuscrit publié dans le Bulletin des
Bibliophiles liégeois (i), par les soins d'un de nos confrères.
(1) Voy. Bulletin des Bibliophiles liégeois, t. IV, pp. 132 et suiv.
— 45 —
* L'auteur du Mémorïale, » dit, dans son introduction,
notre confrère, « est Godefroid baron de Seraing et de
« Hollogne-sur-Geer, seigneur de Boelhe, de Darion et de
*» Masnil, ancien colonel de cavalerie au service d'Espagne
•» et membre de l'Etat noble de Liège. Il était fils de Jean
*» de Seraing, baron de Hollogne, qui périt de mort violente
* vers 1649. On ne connaît ni la date de sa naissance ni
•» celle de sa mort ; Hélène-Isabelle de Ponty, son épouse,
» mourut le 9 décembre 1693. »
#
C'est exact, il ne nous reste à ajouter qu'un détail :
Godefroid de Seraing, écuyer, seigneur de Hollogne-sur-
Geer (terre qu'il érige parfois proprio motu en baronnie),
de Boelhe, etc., mourut le 20 septembre 1676. Son père,
Jean de Seraing, écuyer, seigneur de Hollogne, gentil-
homme de l'Etat noble de Liège, etc., fut tué par Wauthier
de Beaurieux, le 17 juin 1624, étant âgé d'environ 36 ans.
Les tombes de ces deux seigneurs existaient jadis dans
l'église de Hollogne-sur-Geer; elles ont disparu aujourd'hui,
mais Le Fort nous en a transmis les épitaphes.
4. Liasse contenant des généalogies, des épitaphes, des
quartiers, etc.
Pièces diverses, reliées, non paginées, concernant prin-
cipalement les familles :
Baillet,
Berlo,
Colvn de Beusdael,
Goeswin dit de Beyne,
Hoensbroeck,
Loncin,
Nesselrode,
Rivière d'Arschot,
— 46 —
t'Serclaes de Tilly, .
Succa,
Warnant,
Zaluski, etc.
5. Manuscrit intitulé au dos : Armoriai.
In-folio de 80 feuillets, datant du commencement du
xvne siècle.
Au commencement se trouve un traité du blason, puis
quelques notices sur des familles brabançonnes.
L'armoriai proprement dit arrive ensuite et comprend
les blasons de plusieurs centaines de familles du pays de
Liège, des Pays-Bas espagnols et des Provinces-Unies.
Les armoiries sont dessinées à la plume avec indica-
tion des émaux. '
6. Manuscrit, sans titre.
Petit in-folio de 205 feuillets.
Il contient, par ordre alphabétique, la description des
armes d'un grand nombre de familles nobles.
Notre volume, commençant à la lettre M, est le second
tome du manuscrit n° 742 de la Bibliothèque de l'Université:
Recueil héraldique des blasons de toutes les familles
illustres tant d'Espaigne, Italie, Allemagne et des Pays-
Bas, le tout mis en ordre suivant l'alphabet (0 ; il est
dû, comme celui-ci, à la plume du tréfoncier Guillaume-
Bernard de Hinnisdael (s). Comme dans la première partie,
il existe à la fin de notre manuscrit, une quantité considé-
(1) Voy. Bibliothèque de l'Université de Liège, Catalogue des ma-
nuscrits, par M. Grandjean, p. 360, no 742.
(2) Guillaume-Bernard de Hinnisdael, seigneur de Soumagne et Mélin,
tréfoncier et grand chantre de Liège, passa sa vie à réunir des documents
— 47 —
rable de notes qui semblent avoir été un brouillon de l'ou-
vrage entier.
7. Manuscrit contenant des généalogies.
Petit in-folio de 102 feuillets non paginés.
Il renferme les généalogies des familles dont les noms
suivent :
Boesichem-Culembourg,
Gouffier,
Van der Gracht,
Groisbeeck,
Gronsfelt,
Grunevelt,
Gymnich de Gymnich,
Gymnich de Luxembourg,
Haetzfelt,
Hompesch,
Horst,
Hulss,
Hulsberg Schaloen,
Hurtt von Schoneck,
Huy,
Huyn d'Amstenraet,
Imstenraedt,
Isendoorn,
Kerckem,
Ligne,
Loë,
et à faire des recherches sur l'histoire du pays de Liège et les généalogies
des familles nobles.
Après sa mort, ses manuscrits passèrent à son neveu François de Hin-
nisdael et furent conservés au château de Bel ho lez-Tongres. En 1863 une
Tente publique les dispersa.
— 48 —
Lynden,
La Lippe dit Hoen,
Maschereel,
Oultremont,
t'Serclaes,
Teylingen.
Cet ouvrage est, comme le précédent, écrit en entier par
le tréfoncier de Hinnisdael. 11 parait être la suite du ma-
nuscrit du même généalogiste, intitulé : Généalogies de
familles noblesf décrit par M. Bormans, au n° 8 de ses
Manuscrits du château de Betho (Voy. Bulletins de la
Commission royale d*histoire, t. XII). A la fin du volume
on a ajouté une liste en 12 feuillets d'une autre écriture
mentionnant les noms de tous les chevaliers de la Toison
d'or créés par Charles II, roi d'Espagne, par l'empereur
Charles VI et par Marie-Thérèse, et une grande carte des
trente-deux, quartiers généalogiques de messire Antoine
de Berchem, chevalier, seigneur de Berchem; les blasons
y sont dessinés à la plume, avec indication de leurs
émaux.
8. Manuscrit relié en vélin, sans titre.
In-folio de 196 pages et 8 feuillets de table.
Ce volume a pour auteur le généalogiste Simon-Joseph
Abry.
Au début, se trouve un armoriai par ordre alphabé-
tique d'une quantité de familles liégeoises, copié en bonne
partie « des recueilles de Vandenbergh herodarmes. « Une
annexe à ce travail est consacrée aux familles, du comté
de Namur.
La suite contient le recueil héraldique des grands
mayeurs et des échevins de la souveraine justice de Liège
— 49 —
à partir de la fin du xvie siècle. En regard du nom et de
la date de réception de chaque échevin ou grand mayeur,
figurent les blasons de ses quatre quartiers généalogiques,
d'un dessin très soigné, avec indication des émaux.
La liste de ces magistrats commence à Nicolas de Miche,
reçu en 1576, pour se terminer à Jean-Jacques de Fassin
(1737).
Le travail est précédé d'une dédicace de l'auteur aux
échevins en fonctions en 1737. Il ressort de celle-ci que
« le recueil autrefois ordonné à Louis Abry par les échevins
» de Charneux, de La Ruelle et de Hinnisdael et resté
<• suspendu par la mort de ces seigneurs, » fut repris plus
tard par le fils de son auteur.
À la fin du recueil héraldique sont deux attestations des
armes et de la généalogie des échevins Lambert van den
Steen, baron de Jehay, seigneur de Saives en Hesbaye, et
de Michel-Henry baron de Rosen, seigneur de Bellaire.
Un cahier de 14 feuillets par « Vandenbergh prem. hé-
« rodarmes « termine notre volume. Ce cahier contient
plus de sept cents blasons coloriés, disposés par ordre alpha-
bétique, des noms des familles auxquelles ils appartiennent.
Ces familles sont, pour la plupart, liégeoises ou limbour-
geoises.
9. Histoire de la Ville et Pais de Liège et de tout
ce qui s'est passé de plus considérable depuis Octa-
vian 23e Roi de Tongres jusqu'à présent, fait ce
12 aoust 1745.
Petit in-quarto de 320 pages, d'une bonne écriture.
Cette chronique s'étend principalement sur l'histoire des
évèques de Liège de l'époque du moyen âge.
10. Registre du congrès Franchimontois où sont
— 50 —
inscrits Les Lois, Décrets, Règlements, et Arrêtés
portés par le Peuple Souverain de ce pays et par Ses
Députés, pendant Son gouvernement Démocratique de
1789 à 1791 et de 1792 à 1793, ainsi que Les Lois et
Décrets de la Convention Nationale de France et les
arrêtés des Représentants du Peuple, Les Pétitions des
Citoyens, Les arrêtés et avis de L'Administration d'ar-
rondissement de Spa Relatifs au même Gouvernement
Démocratique.
Manuscrit de 138 feuillets numérotés.
Les 104 premiers feuillets sont consacrés au Journal
des séances du congrès du marquisat de Franchimont,
c'est-à-dire aux procès-verbaux authentiques de ces réu-
nions. En tète du premier feuillet de texte, en guise d'épi-
graphe, se trouvait cette inscription : «* In nomine domini
* Amen. 1789. *» Plus tard, on la fit disparaître, en col-
lant par dessus une bande de papier, portant :
Insurrection démocratique de 1789.
Il fut des citoyens avant qu'il fut des maîtres,
Nous rentrons dans les droits qu'ont perdus nos ancêtres.
Inutile d'insister sur la rapidité de la marche des idées,
indiquée par ce changement d'entète du volume.
Après la vingt-cinquième et dernière séance du Congrès
(fol. 104), se trouve cette mention : « A cette époque a recom-
» mancé le Règne affreux du despotisme jusqu'à la déli-
» vrance de ce pays par les armées républicaines. »
Après cette délivrance (?; à partir du fol. 106, sont des
copies de pétitions et de vœux adressés par les Franchi-
montois à la Convention.
Nous ne résistons pas au plaisir de faire connaître
— 51 —
quelques passages du vœu des habitants de Theux et de
Spa « sur la liberté et l'égalité des hommes et la souverai-
neté du peuple. »
Art. 6 « que le peuple est d'intention de déclarer comme
» il déclare, que les empereurs et les autres aristocrates,
» les Evèques, le Chapitre cathédral et les soi-disants états
* de Liège, et en général tous les princes, seigneurs, tri-
» bunaux et magistrats supérieurs et inférieurs soient des-
» titués et déchus de toute espèce de supériorité droit et
» juridiction sur les communes de Theux et de Spa. »
Plus loin, art. 12, « qu'il veut que les biens et revenus
* des évéques de Liège, du Chapitre cathédral, des soi-
» disants Etats de Liège... et tous biens ecclésiastiques
» quelconques appartiennent au peuple, » et encore, art. 10,
- qu'il croit juste et veut qu'il soit tiré hors des biens des
» oppresseurs des réparations et indemnités pour être don-
» nées aux habitants opprimés. » Ceux-ci, « en attendant
<* que ces réparations et indemnités soient payées ou tirées
« hors des biens des oppresseurs » se contenteront d'in-
carcérer ces derniers et de les tenir sous bonne garde jus-
qu'à complète satisfaction.
On se demande, non sans quelque effroi Jusqu'où auraient
bien pu aller ces réparations !
N'est-ce pas qu'à la lecture de tout ce fatras, on le
croirait écrit d'hier et que c'est bien le cas de répéter :
* Nihil est sub sole novum ? »
A la suite d'une proclamation de Dumouriez, transcrite
le 31 décembre 1792 (fol. 121), nouvelle note : » A cette époque
» a encore recommencé le Règne affreux du despotisme par
* la trahison de l'infâme Dumouriez jusqu'à la délivrance
» entière et anale de ce pays par les victorieuses armées
» républicaines. »
•— 52 —
L'administration d'arrondissement de Spa clôture le
volume le 29 ventôse an III, et après l'avoir collationné
elle en ordonne le dépôt aux archives.
Malgré cet ordre, il fut gardé par le président de l'ad-
ministration d'arrondissement, ancien membre du Congrès
franchimontois et passa après sa mort, ainsi que l'indique
une note de la couverture, à son ancien collègue Dethier (1).
A la dernière page du livre, se trouve cette épigramme,
dont la réponse en désigne l'auteur vrai ou supposé :
Gens de Theux en votre Province
Comme abondent les sots cervaux,
Vous donnez l'avoine (t) aux chevaux,
Pourquoi la refuser au Prince f
RÉPONSE.
A tord De Paix tu nous condamnes,
C'est toi qui manques de raison,
Donne t'on l'avoine aux ânes?
On leur réserve le Chardon.
Ajoutons que notre registre n'est pas entièrement inédit.
M. de Theux, dans sa Bibliographie liégeoise (3), rapporte
que les procès-verbaux des vingt et une premières séances
du Congrès furent imprimés une première fois, sous forme
de journal, en 1789(4); ils revirent le jour une seconde fois,
(H Laurent-François Dethier, né à Spiihe (Theux), le 14 octobre 1757,
décédé à Theux, le 1« juillet 1843, fut tour à tour échevin de la justice de
Theux, membre du Congrès franchimontois, du Conseil des Cinq Cents,
du Congrès national, etc.
(2) Allusion à la Waite-avoine, redevance que les habitants de Theux
refusaient de payer au prince.
(3) Voy. édition de 1885, col. 7*7.
(4) Un exemplaire, peut-être unique, de la collection complète de ce
journal se trouve à Theux, dans la bibliothèque de notre confrère le che-
valier de Limbourg.
- 53 —
en 1795, dans le Code du droit public du pays de Fran-
chimont 0).
Quoi qu'il en soit, le volume est curieux à plus d'un titre ;
il montre à découvert les idées politiques des patriotes
Franchimontois et n'est pas sans importance au point de
vue de l'histoire, encore à faire, de ces montagnards à
l'époque de la révolution.
Léon NAVEAU.
'!) Deux toI. in-8°. Verriers, Oger Leroux.
J
LE PRINCE JUSTINIANI A TIGNÉE
M. Albin Body, notre confrère, dans son intéressant tra-
vail intitulé : Les aventuriers à Spa au xvme siècle (1),
rapporte les faits et gestes du personnage qui se fit passer
pour le chef de la famille princière des Justiniani, parvint
à surprendre la bonne foi de plusieurs princes et souverains
et transporta successivement, dans presque tous les pays de
l'Europe, le siège de ses peu délicates opérations.
Nous avons retrouvé certains documents relatifs surtout
au séjour que le prince fit à Tignée et qui serviront à mieux
faire connaître les agissements de cet aventurier.
Le faux Justiniani, que nous appellerons dans la suite
Justiniani tout court, était porteur de titres de noblesse et
d'autres pièces provenant du véritable prince dont il avait
usurpé le nom et dont il avait vraisemblablement été le
valet. Grâce à ces documents, il put se procurer des
titres probatoires authentiques pour lui-même et pour sa
famille. A Vienne, où il se trouvait en 1771, il parvint même
à circonvenir l'impératrice Marie-Thérèse qui le prit sous
sa protection non seulement pendant son séjour en Au-
triche, mais encore lorsqu'il se rendit à Paris, en mars 1771.
(1) Bulletin de la Société des Bibliophiles liégeois, t. IV, p. 217.
— oo —
Le baron de Nény, secrétaire intime de l'Impératrice-
Reine, écrivait, le 1er avril 1771, au comte de Mercy-Argen-
teau, ambassadeur impérial à Versailles: * Notre auguste
» souveraine me charge d'en marquer sa haute gratitude
•» à Votre Excellence, de même que des attentions qu'elle
*» a continué de marquer au Prince et à la Princesse de
-n Justiniani jusques au moment de leur départ de Paris; »
le 11 avril suivant, Nény écrivait encore au comte de
Mercy : « Les attentions constantes que Votre Excellence a
?» marquées à mde la princesse de Justiniani et à mr son
« époux pendant leur séjour à Paris vous attirent aujour-
» d'huy, Monsieur l'ambassadeur, une nouvelle recomman-
« dation de S. M. l'Impératrice et Reine en faveur de
« Mylady Marie Coocke qui va se rendre de même d'ici à
^ Paris (i). »
En arrivant en France, Justiniani avait aussi une lettre
de recommandation de l'électeur de Bavière pour le roi; il
fit de fréquents séjours à Paris à cette époque; le 1er juillet
1772, Louis XV lui délivra un passe-port; Louis XVI et le
chevalier de Hollard lui en accordèrent également les 2 et
25 juillet 1775.
Sortis de Paris où ils avaient contracté des dettes consi-
dérables et dont le séjour leur était devenu impossible, les
Justiniani s'abattirent à Liège en 1776; tandis que le vieux
prince poursuivait le cours de ses intrigues et de ses dupe-
ries, son fils Maximilien s'adonnait à des plaisirs mieux en
rapport avec son âge; le grand train mené par sa famille
et le titre de prince du sang dont il s'affublait lui formaient
une auréole auprès du beau sexe et les succès lui étaient
faciles.
Les registres de la paroisse de Notre-Daine-aux- Fonts
(1) Correspondance du comte de Mercy- Argenteau.
— 56 —
ont gardé quelques traces de son passage (i). Il fit d'ailleurs
une conquête plus sérieuse dans la personne de MUe de L.
qu'il épousa en mars 1778.
Les Justiniani passèrent la saison de 1778 à Spa, et là
comme à Liège, ils ne laissèrent pas de fort bons souvenirs;
aussi le prince-évêque et son Conseil privé décidèrent de
couper court à leurs entreprises et leur enjoignirent, vers
le mois d'octobre 1778, de quitter le territoire de la prin-
cipauté.
Chassé du pays de Liège, Justiniani eut bientôt trouvé
un nouvel abri : le prince-abbé de Stavelot n'était pas pour
lui un inconnu; il avait de ce prélat sept lettres dans son
coffre aux archives ; le territoire de Stavelot lui serait donc
un séjour tranquille et agréable. Ce fut Louveigné qu'il
choisit comme résidence ; l'auberge de Michel Fagot eut
l'honneur de recevoir le prince de Chio et son auguste
famille; malheureusement, l'abbé de Stavelot ne tarda pas
aussi à être désabusé et il ne prétendit pas que son pays
servit de retraite à de pareils flibustiers; Louveigné n'était
plus sûr..., il fallait partir; mais une chose les arrêtait, ou
plutôt quelqu'un les retenait bien malgré eux : c'était le
sieur Fagot qui, n'étant pas payé du logement et de la pen-
sion qu'il donnait à ses hôtes depuis près de trois mois, n'ad-
mettait pas de voir disparaître avec eux l'espoir de se voir
rémunéré. Le prince n'avait pas un sou vaillant, mais la
crainte de se voir appréhendé par les alguazils du prince
de Stavelot le talonnait et tout finit par s'arranger.
Le 9 janvier 1779, on fit venir le notaire Jean Colette, et,
(1) Le 23 mars 1777, fut baptisée Joséphine-Marie-Antoine, fille illégi-
time de Marie-M arguer i te- Dieudo nuée Mignolet et de Maximilien-Joseph
Justiniani de Chio. A l'acte de baptême se trouve jointe une déclaration
du prince de Chio, colonel de dragons, reconnaissant la dite fille pour son
enfant.
— 57 —
devant ce tabellion, François Justiniani et son fils recon-
nurent être redevables au sieur Fagot d'une somme de
227 florins de Brabant, 16 sous et 2 liards ; ils laissèrent
comme garantie entre les mains de leur créancier deux che-
vaux, l'un blanc, l'autre noir, un fusil à deux coups, une
selle à l'anglaise, deux brides avec leurs mords et un licol
de cuivre, un cabriolet découvert doublé de velours rouge
avec son coussin; de plus ils mirent en dépôt chez dom
Charlier, curé de Louveigné, une cassette renfermant une
croix de l'Ordre du Christ, une image de la Sainte Vierge
avec sa glace et deux portraits de Notre-Seigneur, ces trois
derniers objets sous l'authentique de Sa Sainteté. Il était
convenu que Fagot devenait propriétaire de ces différents
objets si, avant le 20 janvier, les princes ne les avaient
fait rechercher en payant à l'aubergiste les frais de leur
séjour (i).
Les choses ainsi convenues, les Justiniani dirent adieu
à la terre inhospitalière de Stavelot et se mirent en quête
d'un nouveau gîte ; la chose n'était pas facile, car la renom-
mée commençait à les faire trop bien connaître. Ils jetèrent
d'abord les yeux sur le village de Wandre, terre du ressort
de l'Impératrice-Reine comme duchesse de Brabant; mais
dès leur arrivée, les autorités, qui avaient sans doute reçu
des instructions à ce sujet, les invitèrent à aller se loger
ailleurs. Les malheureux ainsi repoussés se rendirent alors
à Hermalle-sous-Argenteau : ils entrèrent dans une auberge
où ils commandèrent à dîner; mais à peine étaient-ils à
(1) Acte du notaire Colette, 9 janvier 1779. Chambre de Wetzlar, procès
en appel, no 401. Ce sont les pièces de ce procès qui nous ont procuré la
plupart des renseignements qui suivent; le reste nous a été fourni par des
déclarations et autres actes passés devant le notaire André Dor les 26 jan-
vier, 16, 20 et 27 avril 1779, 8 juin 1780, 4 juin 1781, 22 août 1782, 20 août
1783.
— 58 —
table qu'on les prévint de l'arrivée du magistrat : ils dé-
guerpirent sans prendre le temps de manger ce qu'on leur
avait préparé.
Enfin leur bonne étoile ou peut-être la connaissance
qu'ils eurent alors de la situation particulière de cette sei-
gneurie les amena à Tignée, terre libre et indépendante;
ils arrivèrent en cet endroit le 11 janvier, vers la soirée,
dans un équipage qui leur donnait bien plus l'air de saltim-
banques que celui de princes du sang : la vieille princesse,
harassée de fatigue et comme affolée par les péripéties de
son voyage, était soutenue par son mari et par son fils;
derrière eux marchait Cristofani, l'ancien coureur du
prince, un italien à mine famélique, portant pour tous
bagages un petit paquet enveloppé dans un mouchoir.
Le seigneur de Tignée était alors Guillaume-Herman-
Joseph de Li botte.
C'était un homme de 63 ans, menant, dans sa baron-
nie (i), une vie fort retirée, d'ailleurs plein de compassion
pour les malheureux et même un peu naïf. Malgré la dé-
fiance qu'auraient dû lui inspirer des gens arrivant de la
sorte, Li botte ému par le tableau que Justiniani lui fit de
ses infortunes, et croyant qu'il avait été injustement dépos-
sédé de ses domaines patrimoniaux, l'autorisa à résider sur
son territoire; il était du reste flatté de recevoir des per-
sonnages d'une naissance aussi illustre : le surlendemain
de leur arrivée, il leur prêtait de l'argent.
Bientôt, les Justiniani parvinrent à le captiver au point
qu'il les recevait chaque jour chez lui à sa résidence de
Sainmont ; le manque de distinction du prince François et
(1) Quoique aucun diplôme ne fût intervenu, l'usage s'était introduit,
au milieu du xvm« siècle, de qualifier la terre de Tignée de baronnie.
Voy. Poncelbt, la Seigneurie de Tignée, p. 11, note 2.
- 59 —
de sa femme était effacé par la bonne mine du prince
Maximilien et de sa jeune épouse dont Libotte connaissait
la famille et qui avait tous les charmes de la jeunesse.
Grâce à M. de Libotte, Justiniani se procura l'argent
nécessaire au payement de l'aubergiste Fagot et put ainsi
rentrer en possession des objets laissés à Louveigné.
Les princes étaient sauvés î Tignèe leur parut un pays
de cocagne et ils se proposèrent de s'y fixer pour long-
temps; le 26 janvier 1779, ils sous-louèrent à Hubert Bar-
tholomé une maison sise au marché de Tignée et qui,
malgré son exiguïté (il ne s'y trouvait qu'une chambre à
coucher) suffisait au logement de la famille. Les chevaux
trouvèrent place dans les écuries du seigneur, qui se
chargea aussi de leur nourriture.
Quelque temps après son arrivée à Tignée, le vieux
prince, pour donner pleine confiance à son protecteur, dé-
posa chez lui une superbe cassette en bois d'ébène garnie
d'ivoire, à la serrure et aux menottes d'argent, renfermant
les titres originaux constatant sa naissance et ses droits;
c'étaient les titres de noblesse de la véritable famille Jus-
tiniani, dont nous avons parlé plus haut et les documents
et correspondances que le pseudo-prince avait obtenus
et reçus lui-même en abusant de la bonne foi des sou-
verains et des seigneurs dont il avait capté les bonnes
grâces (i).
Les habitants de Tignée, voyant leur seigneur s'inté-
resser aux nouveaux venus et les recevoir quotidiennement
chez lui, ne doutèrent plus de la haute noblesse de leurs
hôtes : escomptant la réhabilitation des princes et leur réin-
tégration dans leur fortune et leurs dignités, certains d'être
un jour largement récompensés des services rendus, ils
(1) Nous publions la liste de ces documents. Voy. Annexes, no I.
— 60 —
s'ingénièrent à leur adoucir les peines de l'exil et à leur
procurer les choses nécessaires à leur installation ; ils leur
prêtèrent des lits, des coussins, des couvertures, du linge,
des sièges, des objets de cuisine, bref tout ce qu'il fallait
pour monter un ménage.
Bien plus, le prince, qui craignait de voir une de ses
dupes le relancer dans sa retraite, fit croire aux naïfs
villageois que, poursuivi par la haine et l'envie, ses ennemis
ne manqueraient pas de vouloir attenter à ses jours ou à
sa liberté; les habitants de Tignée, redoutant cette éven-
tualité, s'organisèrent pour former à Justiniani une garde
du corps; chaque fois qu'il sortait de chez lui, il était
escorté par une troupe de braves paysans.
Le vieux prince, dans ses promenades, montait un petit
cheval blanc, aveugle et hors d'âge, un de ceux qu'il avait à
Louveigné et recevait d'un air majestueux les hommages des
bonnes gens ; lorsqu'il ne voulait pas que les conversations
qu'il avait avec son fils fussent comprises, il parlait italien,
ce qui affermissait la confiance de ceux qui auraient pu dou-
ter que leurs hôtes fussent véritablement princes de Chio.
Pourtant, dès le mois d'août 1779, les Justiniani eurent
certains déboires ; à leur arrivée à Tignée, ils avaient dû,
pour se procurer quelque argent, mettre en gage chez un
prêteur de Liège, le sieur Lacroix, la plupart de leurs vête-
ments. Comme les objets engagés valaient plus que les
sommes prêtées, les princes donnèrent les billets d'engage-
ment en payement de certaines fournitures; les porteurs
de ceux-ci se rendirent chez Lacroix, mais des créanciers
avaient mis saisie-arrêt sur les gages et on ne voulut pas
les leur délivrer.
Le prince protesta contre ce refus par un acte auquel il
fit annexer la liste dressée par lui des effets déposés chez
— 61 —
Lacroix et dont plusieurs faisaient partie du trousseau de
MUe de L. lorsqu'elle épousa le prince Maximilien (i). On
s'aperçut, le lendemain, que Ton avait oublié certains objets.
On en verra la spécification dans la lettre ci-jointe du prince
Maximilien, dont nous respectons l'orthographe.
Monsieur,
Nous avons oubliez ierre de Maittre surre la liste des efet
qui son chez la Croix ceux qui sont si joint
1er Un cœur et une per de boucle doreille verte
2e uoe robe de tafeta cbioe fon Blanc
3* un tabliez de taveta noirre
4* une per de boucle de sulliez d'homme a pierre
5* une habit de drap dangleter Mordorre
6* une trouée de courecer soi gone galone dargan.
Je vous prie davoure la Bonté de joindre a la liste qui 6ui
l'acte les efet si decu nome. Soueiez persuade de ma reconois-
sance et des santimant distengues avec lesquels je suis
Monsieur, Votre très dévouée
Max. Prince Justiniani de Chio.
Tignée, le 16 av1 1779.
A Monsieur Monsieur Dor, notairre à Heusseu Peis de Liège
a Heusseu
(1) Voici cette liste : deux pièces d'argent, une robe et quatre pièces,
une jupe et trois pièces d'amazone, deux négligés en soie, une caps (?), une
jupe robe polonaise, une rose et la jupe couverte de gaze, un portrait monté
en or, une robe et une jupe indienne, une montre d'or, deux négligés de
coton, une robe et jupcé batavia et une pelisse, trois robes indiennes et
trois jupes, une robe polonaise puce, une robe et jupe indienne à fond
blanc, jupe et capote et tablier négligé indienne, une capote de soie rouge,
une robe indienne rouge et jupe, une robe de soie bleue, robe et jupe verte,
une robe, capote mousseline, fond rose mousseline, robe et jupe taffetas
rose, robe batavia à bouquets, robe indienne fond blanc feuillage de ma-
sette rose, deux corsets, une robe, une jupe bleue pâle en moire, une robe
négligée en soie a c. rouges, une robe jupcée soie noire, un habit noir de
tricot d'Angleterre avec la veste pareille, une culotte de drap d'or avec une
veste de drap d'argent toute neuve, une paire d'épaulettes de colonel en
argent, une veste et une culotte de drap écarlate brodé d'argent. Acte du
notaire Dor, 16 avril 1779.
U*-a_
- 62 —
Grâce à d'habiles combinaisons, cette affaire finit par
s'arranger à la satisfaction de tous.
Cependant, le prince de Chio voulut reconnaître, autant
qu'il était en lui, les services que lui rendait le seigneur de
Tignée : il le nomma chevalier de son ordre, YOrdre de
Saint- Georges dit V Aigle noire de Chio. Le 23 avril 1779,
eut lieu en la résidence de Sainmont, avec toutes les céré-
monies requises, la réception du nouveau chevalier. Ce fut
Mathieu-Joseph-François de Wérixhas, prêtre et licencié
ès-droits, qui donna au néophyte les bénédictions exigées
par les règles de l'Ordre; le prince François Justiniani, en
sa qualité de grand maître héréditaire, déclara avoir observé
toutes les formalités d'usage et avoir reçu du baron de
Libotte le serment accoutumé; par faveur spéciale il le
dispensa du vœu de ne pouvoir se marier qu'une fois et lui
laissa la liberté de donner, à sa mort, telle somme qu'il
jugerait à propos en faveur des chevaliers de l'Ordre; le
jeune prince était aussi présent à cette solennité ainsi que
J.-H.-J. baron de Moffarts, coadjuteur d'une prébende de la
collégiale Sainte-Croix, à Liège, qui fut le parrain du nou-
veau chevalier (î).
Près d'une année se passa ainsi, dans une tranquillité
relative; sur ces entrefaites, la jeune princesse accoucha
d'un enfant auquel une brave femme de Tignée, Marie-
Françoise Kévers, épouse de Rémi Neujean, servit de
bonne.
Cependant, le temps s'écoulait et les affaires de Justi-
niani ne semblaient pas prendre meilleure tournure; pas de
réhabilitation et surtout pas d'argent ; les princes avaient
des dettes chez le seigneur d'abord, puis dans presque toutes
les maisons du village; un jour, le prince Maximilien prit le
(1) Voy. Annexes, n«« II et III.
— 63 -
cheval noir, quoiqu'il fût engagé à Libotte et alla le vendre
pour en convertir le prix à son usage personnel. Le petit
cheval blanc envoyé à Liège quelque temps après pour y
être vendu, fut exposé six ou sept jours sans trouver d'ac-
quéreur, même au prix de 4 louis.
La confiance des habitants de Tignée dans l'étoile du
prince diminua, l'escorte disparut.
En janvier 1780, les réclamations commencèrent de la
part des créanciers, malgré tous les subterfuges imaginés
par Justiniani pour leur faire prendre patience et les con-
vaincre de son prochain retour à la fortune.
Les visites au château de Sainmont devinrent moins
fréquentes et moins intimes. Libotte, sans avoir encore
perdu toute sa confiance dans l'authenticité de ses hôtes avait
entendu, lors de ses voyages à Liège, certaines rumeurs qui
l'avaient mis sur ses gardes; une lettre adressée au vieux
prince par le seigneur de Tignée, le 18 février 1780, semble
indiquer qu'à ce moment il n'avait pas à se féliciter de ses
rapports financiers avec ses anciens amis; peu de temps
après, il cessa toute relation avec eux.
A partir de ce moment, la vie des Justiniani à Tignée
fut fort pénible; ils n'avaient plus d'autre souci, chaque
jour, que d'obtenir par des larmes, des prières et des
embrassements les choses nécessaires à leur subsistance;
Us abandonnaient, chaque jour, à leurs fournisseurs des
bribes de leur garderobe et de leur équipement (î); plu-
sieurs habitants, qui s'étaient eux-mêmes mis dans une
situation difficile en leur venant en aide, leur refusèrent
(1) Lambert Mordant reçut un déshabillé de taffetas, Jean Grailet, deux
fusils de prix, une bague et un habit de drap d'or, avec la culotte ; cet
habit qui, au dire du prince, avait coûté 40 louis, fut exposé en vente après
avoir été annoncé dans la Gatette et personne ne voulut en donner 1 louis.
— 64 —
toute assistance; Les autres, rendus méfiants, suivirent cet
exemple et l'on vit bientôt les malheureux, sans bas, sans
souliers, sans chemise et, quelquefois, sans pain, réduits à
implorer la charité des passants; un jour, Jean Grailet,
ému de pitié, alla à Liège faire une quête pour donner &
manger aux princes Justiniani ; il obtint de quoi leur
acheter des pois, des fèves et du lard.
S'ils l'avaient pu, ils auraient quitté Tignée, mais ils
y étaient comme prisonniers ; les créanciers n'entendaient
pas laisser partir, avec les princes, leur dernière chance
d'être payés ; les allées et venues de ces malheureux étaient
étroitement surveillées.
Au mois d'avril 1780, Le prince Maximilien annonça qu'il
quittait Tignée pour une dizaine de jours afin d'aller
chercher de l'argent; en réalité, c'était pour combiner une
évasion ; le 4 mai il revint aux confins de la commune et fit
savoir à ses parents que tout était prêt et que, pour tromper
la vigilance des habitants, ils viennent le rejoindre le len-
demain à 4 heures du matin.
Le vieux prince, ayant fait exprimer à son fils les diffi-
cultés de ce départ, «* qu'à cela ne tienne! »» répondit celui-
ci, « s'il le faut, j'amènerai quinze cavaliers, on les rangera
» devant la maison de Hubert Bartholomé (î) et on le som-
» mera de vous laisser partir; s'il refuse, on le tuera,
•» ainsi que tous ceux qui voudraient vous arrêter. » Mais
la jeune princesse déclara qu'elle s'opposait à ces moyens
violents, d'autant plus odieux qu'ils auraient été employés
contre des gens dont on avait fatigué la bonté.
Les Justiniani prirent donc, le 5 mai, leurs dispositions
pour s'évader: il s'agissait seulement d'obtenir le silence
de Bartholomé et de la femme Neujean ; mais ceux-ci, crai-
(1) C'était le propriétaire de la maison occupée par les Justiniani.
— 65 —
gnant qu'on ne les accusât de complicité, répondirent qu'ils
ne pouvaient permettre un départ clandestin ; les supplica-
tions des deux princesses et du prince François ne purent
les fléchir (i). Le voyage dut donc être postposé, mais les
Justiniani prirent de nouveaux arrangements pour partir
le soir du même jour ; ils firent courir le bruit que le vieux
prince devait momentanément quitter le village pour con-
duire la jeune princesse et son enfant à Maximilien. Fran-
çois Justiniani, sa belle-fille et l'enfant de celle-ci porté par
l'épouse Neujean quittèrent leur habitation vers 5 heures
du soir, sans faire d'adieux au seigneur et comme pour une
course, laissant dans sa chambre la vieille princesse qui
devait venir les rejoindre un peu plus tard.
Les habitants de Tignée ne s'opposèrent pas à leur dé-
part, mais quelques-uns d'entre eux, armés de fourches et
de fusils, les suivirent à distance pour les surveiller. Maxi-
milien attendait son père et sa femme aux confins des com-
munes de Tignée et de Barchon ; et déjà ils se croyaient
sauvés lorsque la bande de paysans qui les épiait, auxquels
s'était joint l'italien Cristofani, se mit à leur poursuite et les
atteignit près du chemin creux qui montait à la censé de
Barchon. Maximilien s'élança contre ses agresseurs; après
avoir décoché sur eux quelques coups de feu, il tira son
coutelas pour défendre son père ; mais la lutte était par trop
inégale et Maximilien cessa toute résistance; il prit la fuite
et parvint à s'échapper avec sa femme et son enfant malgré
la poursuite de quelques forcenés qui les suivirent jusqu'à
Housse, en leur lançant des invectives et des menaces.
Quant au vieux prince qui s'était vainement servi de son
pistolet et de son sabre, il fut désarmé et ramené à Tignée
au milieu des huées de la foule, accompagnées de quelques
(1) Acte du notaire Dor, 4 juin 1781. '
— 66 —
bourrades ; aux réclamations qu'on lui adressait de toutes
parts, il répondait qu'il n'avait rien pour s'acquitter; ce-
pendant, on s'aperçut qu'il avait endossé deux habits l'un
sur l'autre et on lui fit remarquer qu'il aurait bien pu, du
moins, en laisser un à ses créanciers.
On se rendit chez le seigneur de Tignée pour savoir ce
qu'on devait faire; Libotte, qui n'était pas fâché, au fond,
de voir partir ces hôtes encombrants, répondit : ** Laissez-
* les aller! » On enleva poliment un des habits du prince,
on lui donna même un verre de bière et on lui souhaita bon
voyage. Justiniani accompagné de sa femme, cette fois, se
rendit à Barchon où la femme Neujean, qui s'était attachée
à eux, leur procura un gîte chez sa sœur. Le vieux prince,
après s'être restauré, parut tout joyeux d'en avoir été
quitte à si bon compte et se mit à chanter; quelques jours
après, toute la famille se trouvait réunie à Aix-la-Chapelle.
De là, le vieux prince adressa, le 15 mai, à Libotte une
longue lettre, pour lui expliquer son départ et se plaindre
des violences dont il avait été victime : vols à main armée,
tentative d'assassinat commise sur un prince du sang, né
comte de l'Empire, par toute une commune capitaine en
tête, et cela sur terre de l'Impératrice-Rei ne (Barchon).
Pour excuser sa fuite précipitée, il prétendait, entre
autres, que les habitants de Tignée voulaient s emparer de
sa belle-fllle et la livrer à ses parents; en même temps il
demandait à Libotte un état de ce que lui, Justiniani, lui
était redevable et discutait la somme de 500 francs récla-
mée précédemment par le seigneur de Tignée pour retrait
des effets à Louveigné, entretien des chevaux, etc.
Il terminait comme suit :
J'envoyerai chez vous chercher ma cassette renfermant mes
papiers, dont j'ai la clef, et de bois d'ébène garnie d'ivoire, dont
— 67 —
j'ai besoin actuellement de tous les titres pour mes affaires à
l'Empire. Comme cette cassette est un dépôt sacré chez vous,
sur votre probité, à la connaissance de tout le public et que ce
dépôt n'a rien de commun aux autres affaires, je vous préviens
dès actuellement que je la renvoyerai chercher par une per-
sonne sûre et publique, munie d'une lettre pour vous à ce
sujet. J'ai l'honneur d'être, avec considération, Monsieur le
Baron, votre très dévoué grand maître.
François, Prince Justiniani de Chio.
Libotte refusa de se dessaisir de la fameuse cassette
avant d'être rentré dans ses fonds; les protestations et les
sommations judiciaires que Justiniani lui envoya d'Aix-la-
Chapelle ne le firent pas changer d'avis ; il lui écrivit le
18 mai 1780, que sans vouloir discuter la réalité des actes
de violence dont le prince se plaignait, ceux-ci ne s'étaient
pas passés sur son territoire et, par conséquent, ne le
regardaient pas. « De plus, « ajoutait-il, « ignorant votre
» retraite et désirant être remboursé, j'ai fait agir contre
» vous. Si vous désirez prévenir ce qui peut résulter de
•» cette action, envoyez-moi promptement 484 florins et
*» 16 sols que vous me devez encore. En attendant, la pru-
« dence me dicte de m'assurer à cet égard et de ne rien
» lâcher de ce que je pourrai avoir en mains, sous quelque
» couleur que ce fut, avant pleine satisfaction. »
Les documents renfermés dans la caisse d'ébène étaient
d'autant plus nécessaires au prince qu'il avait intenté,
devant la Chambre impériale de Wetzlar, une action au
prince-évêque de Liège, pour avoir refusé de le reconnaître
comme prince de Chio et l'avoir expulsé du territoire lié-
geois 0) ; un autre procès était pendant devant Toflicial de
(1) Les archives du Conseil privé de Liège ne renferment à ce sujet que
le passage suivant: «26 février 1781, expédié des lettres informatorielles
— 68 —
Liège au sujet de la nullité du mariage du jeune prince,
invoquée par les parents de sa femme pour erreur dans la
personne; en même temps, Justiniani s'efforçait d'obtenir
de différentes personnes qu'il avait rencontrées à Tignée,
des déclarations relatives au dépôt fait par lui entre les
mains de Libotte.
Il s'adressa notamment au chanoine baron de Goeswin.
et à Jean- Joseph Donckier de Donceel, notaire et prélocu-
teur devant les échevins de Liège, à qui Libotte avait
demandé de rendre aux Justiniani les services en son
pouvoir.
Goeswin et Donckier, dans l'incertitude où Ton était
alors sur la situation du prince, et dans la crainte de se
compromettre, lui répondirent des lettres très respec-
tueuses. Voici celle de Goeswin :
Monseigneur,
Ce n'a été qu'avec la dernière surprise que nous avons appris
par le public, n'aiant reçu ni Mr Donckier aucune lettre de votre
part d'Aix, les vilainies et attentats commis contre vous et votre
famille dont nous avons été fort en peine et très mortifié, ne
coroprennans rien à la conduite de Mr de Libotte, encore moins
de ce qu'il retient vos titres et papiers, sur quels il ne peut et
n'a jamais eu aucun droit. Vous me demandé et à Mr Donckier
une déclaration. Je n'ai jamais vu Mr de Libotte qu'à votre occa-
sion et cette seule fois ; je ne scais donc ce que je pourrois
déclarer en votre faveur; Mr de Libotte, dans ce temps-la, étoit
fort content de vous et de votre famille, ne tarissoit point a en
« signées de S. A. à la Chambre impériale de Wetalar, ensuite du témé-
» raire recours des soi-disant princes Justiniani de Chio aujourd'hui re-
« connus pour des imposteurs Voyez la liasse particulière touchant cette
• affaire, dans laquelle liasse se trouvent une lettre et un mémoire de
» M. Amelot, ministre-secrétaire d'Etat & Paris, qui démasquent ces im-
» posteurs. » Conseil privé, protocole, reg. n<> 131, fol. 657.
— 69 -
dire du bien, avoaoit avoir une connoissance entière de vos
affaires, titres, papiers, etc. J'ai communiqué celle qu'il vous a
plut m'écrire à Mr Donckier qui aura incessamment l'honneur
de vous répondre. Entretemps, je souhaite ardemment que vous
venié à bout de vos affaires, rentrié dans vos droits et passié
des plus heureux jours que les précédens. C'est dans ces senti-
ments que j'ai l'honneur d'être très respectueusement,
Monseigneur, Votre très humble très obéissant serviteur
De Goeswin.
Liège, 15 7*« 1780.
Quant à Donckier, voici sa réponse :
Liège, 21 septembre 1780.
Mon prince,
Nous voyons avec plaisir que vous vous trouvez a même de
vous faire reconnoitre au souverain tribunal de l'Empire; c'est
la, me paroit il, la satisfaction la plus éclatante que vous puis-
siez en retirer. Vous veriez a vos pieds tous ceux qui vous ont
parus ennemis et tout succéderoit à votre gré sans procédure
ni mauvais frais.
J'ay bien vu votre généalogie chez Mr de Tignée qui me l'a
luy même montrée avec complaisance; il ne nira jamais de
l'avoir en dépost chez luy en sorte que toute déclaration que
vous pouriez souhaiter seroit superflue.
J'ai l'honneur d'estre très respectueusement,
Mon Prince,
Votre très humble et très obéissant serviteur
Donckier de Donceel.
Le refus de Libotte de restituer la cassette mise en dépôt
chez lui, donna lieu à un nouveau procès devant la Chambre
impériale; on voit intervenir dans le débat une demoiselle
Régine Fernandez de Paramo, dame de la terre et comté
— 70 —
libre et immédiat de Zeelhem, qui séjourna aussi à Tignée
en même temps que le prince de Chio et qui envoya à
celui-ci la déclaration suivante, datée de Bruxelles, 2 fé-
vrier 1781 :
Son Altesse Sérénissime Monseigneur le prince
François Justiniany de Chio, a Wetzlar, cito,
À la réquisition de Son Altesse Sérénissime le prince Justi-
niany de Chio, je déclare et atteste que ce prince m'a dit à
Tignée que, craignant que dans une maison de païsans, ses
papiers et titres originaux pouvoient être exposés, il avoit
remis la cassette les contenant au baron de Libotte le seigneur
de Tignée par la confiance dans luy pour les avoir gardés au
château jusqu'à ce qu'il trouveroit a propos de les reprendre,
ce que le seigneur baron m'a confirmé être vrai et de les avoir
sans qu'ils fussent engagés.
Régine Fernandez de Paramo.
Le 13 mars 1781, les juges impériaux ordonnèrent à de
Libotte, qui dut bien s'exécuter, d'envoyer la caisse en
question aux frais du prince, à la lectorie de la chambre
de Wetzlar; les Justiniani obtinrent, le 17 septembre 1781,
communication des pièces qui leur étaient nécessaires et
dont la liste fut dressée par Maximilien (i).
Mais la question de la propriété du coffre aux archives,
sur lequel Libotte avait mis saisie-arrêt, ne fut pas tran-
chée de si tôt. Le procès continua, non seulement à ce sujet,
mais aussi pour les frais de transport et d'emballage de la
dite caisse et le montant de la créance de Libotte; dans les
mémoires que chacune des parties fit faire à ce sujet, on
relève les choses les plus mesquines. Le baron de Libotte,
écrit Justiniani, est assuré du remboursement de ses dé-
fi) Voy. Annexes, n° I.
— 71 —
bours par les gages qu'il a entre les mains, savoir le petit
cheval blanc, des ornements et objets de lingerie, une chaise
de poste et un fusil; de plus, il a reçu l'Ordre de Saint-
Georges, a parfois monté les chevaux du prince, a reçu de
lui une petite image de saint Joseph, enfin, toutes considé-
rations qui prouvent un manque complet de dignité et de
savoir-vivre et qui sont loin d'indiquer une éducation prin-
cière; ce manque de distinction chez Justiniani rend d'au-
tant plus étonnante la facilité avec laquelle il parvenait à
en imposer non seulement à des braves gens comme Libotte,
mais encore aux personnages les plus haut placés et les
plus intelligents.
Libotte répondit qu'il n'avait jamais ambitionné l'Ordre
de Saint-Georges et que, dans la situation douteuse où les
princes se trouvaient, cela ne pouvait que l'exposer à la
risée du public; il n'aurait pas voulu, ajoutait-il, monter
d'aussi mauvais chevaux que ceux du prince; l'image qu'il
avait reçue était de fort petite valeur, et tout cela était
une bien maigre compensation pour une hospitalité de dix
mois, accordée aux princes dans des conditions difficiles, les
conseils donnés, les ustensiles prêtés, la nourriture des
chevaux, etc.
Les débats entre Justiniani et son ancien protecteur con-
tinuèrent à la Chambre de Wetzlar jusqu'au 18 mars 1785;
ils se terminèrent brusquement à ce moment, sans qu'il
paraisse qu'un décret s'en soit ensuivi.
Il est probable que l'imposture du soi-disant prince Jus-
tiniani fut alors clairement démasquée et qu'il dut subite-
ment s'enfuir de Wetzlar et de l'Allemagne pour finir dans
l'obscurité, peut-être dans la misère, sa carrière de fli-
bustier.
Ed. PONCELET.
- 72 —
I.
Titres et documents de Justiniani.
N° 1. Extrait généalogique, etc. #od eingebundenes bùch.
N° 2. Laitre patent du Roy de Louis 14 collationé par Mr
Robinau.
N° 3. Laitre de Mr du duc La Voillière.
N° 4. Permission de Mr archevêque du baptême à Mr le
prince JusLinane.
N° 5. Letre de Mr Morin sa seur Royiale.
N° 6. Leitre de Mr Pertin ministre.
N° 7. Laitre de Sa Majesté du Roy de Prusse.
N° 8. Extraite du mariage du prince François Justinani.
N° 9. Laitre de Sa Magesté le Roy de Prusse.
N° 10. Laitre de Mr le duc Daumon.
N° 10. Laitre du Prince Justinani de Rome.
N° 11. Laitre du Prince Momerani Taingri.
N° 12. Laitre du Mr Mareschal Dumui.
N° 13. Laitre du prince de Nassau.
N° 14. Laitre du Mr Evéque de Vint du Millia Justiniani.
N° 15. Autantique de la vray croy donné au prince Francoi
Justiniani par le même évéque du Vint du Millia.
N° 16. Laitre de Mr le comte de Mons.
N° 17. Laitre de Mr Maréchale du Mui.
N° 18. Laitre de Mr l'abbé de Momerancy.
N° 19. Copie du laitre de rélecteur de Povire au Roy de
France en faveur du Prince Justinani.
N° 19. Pas Port de Sa Majesté du Louis 15 du primier juliet
1772.
N° 20. Pas porte du Louis 16 du 2 juliet 1775.
N° 21. Pas porte de Mr le chevalier de Holard 25 juliet 1775.
N° 22. Pas port du Roy de Louis 15 an date de Versailles
21 février 1741.
N° 23. Pasport du même Roy a la princesse Justiniani du
27 féb. 1747.
— 73 —
N° 24. Laitre de Sa Majesté du Roy de Pruss.
N° 25. Laitre de Mr le comte de Seingheim premier ministre
de Bavière.
N° 26. Laitre de Evéque de Vint Millia Justinani a la prin-
cesse Justinani a Paris.
N° 27. Gassettes de Collogne.
N° 28. Laitre du Sérénissime Doge du Jen Justiniani.
N° 29. Laitre de Mr le comte de Sinsheim premier ministre.
N° 30. Laitre de Mr Duc Daumont.
N° 31. Laitre de Son Altesse de Ellecteur de Bavier au prince
Justinani.
N° 32. Laitre de Mr le duc Daumont.
N° 34. Laitre de Madame la comtesse Plot.
N° 35. Laitre de Mr Evoque da Vint Millia Justiniani.
N° 36. Laitre de la Princesse de Conti.
N° 37. Service du Roy pour le prince de Chio.
N° 38. Laitre de Madame du Vernet comandante.
N° 39. Laitre de Electeur de Bavière joint a un laitre de
conte de Seinsheim.
N° 40. Laitre de Mr Pertin ministre.
N° 41. 2 gasset de France.
N° 42. Laitre de Mr Duvalle au nom de Mr de Sartir ministre
de la Marine.
N° 43. Laitre de l'évêque du Vint Millia au prince Justinani.
N° 44. Laitre de comte de S1 Germin ministre de la guère.
N° 45. Mémoire au Roy Louis 16.
N° 46. Laitre de Mr Marine sa seur Royale.
N° 47. Baptistère de la prince Maria Justiniani.
N° 48. 3 laitre du prince Regnert de Stablau.
N° 49. Laitre de Mr le comte d'Aremberg sufragan de Liège.
N° 50. Laitre de Mr le comte de Seinsheim.
N° 51. 2 laitre du prince de Stablo.
N° 52. Laitre de Mr le comte Balbi.
N° 53. Laitre du Roy de Prusse.
N° 54. Extrait du mariage du prince Maximiliene.
— 74 —
N° 54. Laitre du prince de Liège et da prince de Stable
N° 55. Laitre du major de la garde Mr Vernege (?).
N° 56. 3 laitres de comte de Sinsheim.
N° 57. Qassettes Hallmande 10 pièces.
N° 58. 2 laitres de Mr de Cbamilly sans ambellole.
N°59. Laitre de Mr le comte de la Chaise comendent de
Mousquetère.
N° 60. Permission du pouvoir a Versailles au prince de Chio
per Mr le comte de la Chaise.
N° 61. 2 laitre de Mr Jàrg au nom de Electeur palatin.
N° 62. Laitre de Nicolo Paivuini.
N° 63. Laitre de l'Evéque de Vint de Millia joint a une laitre
du prince de Stablo et de comte de Seinsheim.
N° 64. Contrait du mariage du Prince Fransoy joint a une
gravure de Chio et a lovertir du core (?).
N° 65. Articul du mariage du prince François.
N° 66. Laitre de Mr le barone Rayere.
N° 67. Laitre de Madame la Beis de Hocht.
N° 68. Laitre de le barone de Raive.
N° 69. Laitre de Mr le marquis de Sailly.
N° 610. Laitre de Mr Danthevilleer major de garde du corps.
Je recones d'avoirre reçu de Messieur les lecteurs de la
chambre impériale tout les doqumens sepeciflez sy desus depuis
len° 1 jusqu'au n°70.
En foy de quoi je signé
Max. Pr. Justiniany de Chio
colonel Palatin.
Chambre de Wctzlar, procès, no 401.
II.
Réception du baron de Libotte dans l'Ordre de Saint-
Georges dit V Aigle noire de Chio.
Lan mil sept cents septante neuf, du mois d'avril le vingt
troisième jour, devant moi notai r sousigné, en présence des
— 75 -
témoins et aa lieu sous écrit comparurent personnellement le
Rd sieur Mathieu-Joseph-François de Werixhas prêtre et licentiô
es droits, noble seigneur Gui 11 eaume-Her m an-Joseph Baron de
Libotte seigneur souverain de la franche et libre terre de Tignée
immédiate du Saint Empire Romain, etc., lequel premier compa-
rant no as a déclaré d'avoir fait ce jourd'huy avant et après la
messe qu'il a célébré, les cérémonies requises et accoutumées à
la réception de chevalier de Saint George dit l'Aigle noire de
Chio ensuite des patentes lui présentée par ledit seigneur Baron,
laquelle patente est signée par S. A. le Prince François Justi-
niani grandmaitre héréditaire dudit ordre, munit du sceau de
ses armes en cire rouge pendant sur des lacs de soie bleu posé
an milieu d'une croix de l'ordre, lesquelles cérémonies le Rd
sieur déclarant a fait selon qu'il est inscrit dans un manuscrit
légalisé par les seigneurs échevins de Liège le neuf février 1700
septante huit, sousigné Nicolas Lempereur pro Ghisels, dont il a
pris lecture et par ledit Seigneur second comparant d'avoir reçu
les bénédictions et cérémonnies accoutumées à la réception des
chevaliers dudit ordre des mains dudit Rd sieur comparant, la
même présent Sadite Altesse le Prince François Justiniani de
Chio dans sa qualité de grand maitre héréditair dudit ordre de
Saint Georges lequel at aussi déclaré d'avoir observé les forma-
lités requises en pareil cas et d'avoir reçu dudit seigneur Baron
de Libotte le serment accoutumé, l'aiant dispensé du vœu de ne
pouvoir se marier qu'une fois et lui laisser la liberté de donner
telle somme qu'il jugera à propos à sa mort en faveur des che-
valiers dudit ordre ; présents aussi S. A. Max. Prince Justiniani
de Chio chevalier né des ordres de S* Georges et du Christ,
colonel Bavarois etc. etc. et le seigneur J. H. J. Baron de Mof-
farts coadjuteur d'une prébente de la collégiale de Saint-Croix
en Liège, lesquels ont aussi déclaré d'avoir été présents aux
cérémonies devant mémorées sur la personne dudit seigneur
Baron de Libotte et d'avoir observé de leur parte les formalités
requises dans le cas de réception de chevalier dudit ordre de
Saint George : le tout quoi les comparans et déclarans ont offert
— 76 —
de réitérer et affirmer ou besoin sera pour contenir la pare et
sincère vérité, constituant tous porteurs pour le reproduir et
insinuer ubiqice. Ainsi fait et passé dans une place de la rési-
dence dudit seigneur de Libotte a Sain mont paroisse et jurisdic-
tion de Saive près Beilaire, y présents comme témoins requis et
appelés Jean-Franç. Nicolay et Jean-Jacques Nols.
(Signé) M. J. F. de Werixhas prestre licencié ôs droits.
(Signé) Libotte de Tionée.
(Signé) François.
(Signé) Max. Prince Justiniani de Chio.
(Signé) Le B. de Moffarts.
(Signé) Jean-François Nicolay.
(Signé) Jean-Jacque Nols.
Et moi And. Dor notair admis et immatriculé de Liège au
promis requis in fidem.
Acte passé devant le notaire André Dor.
III.
Formule du serment prêté lors de leur réception par
les chevaliers de l'Ordre de Chio, extrait du livre
généalogique de la famille Justiniani.
Je N. N. fils de N. N. jure et promets à Dieu, seule divine
essence en trois personnes, à la S*6 Vierge toujours vierge et à
S* George, que je serai toujours fidèle à mon prince naturel et au
très humble et très pieux seigneur le Sérénissime Prince N.
Justiniani mon supérieur grand maitre de Tordre de Saint
Georges sous la règle du grand S1 Bazile ancien père de l'église
et à ses légitimes successeurs après lui ; et si quelqu'un, qui
que ce put être, voulait attenter quelque chose contre son état
ou contre sa personne, de m'y opposer; je promets de suivre
toujours les préceptes de la St0 Eglise catholique, apostolique et
de son pasteur, de maintenir et de protéger de paroles et d'effet
autant qu'il sera en mon pouvoir les veuves, les orphelins et
— 77 —
tons les misérables opprimés, de suivre les étendarts et de me
joindre à la milice des chevaliers de S4 George chaque fois que le
grand maitre le requérera, de vivre chastement dans le mariage
que je ne contracterai qu'une seule fois, d'embrasser l'humilité
autant qu'il me sera possible et d'exercer miséricorde avec
robéissaDce que j'ai ci dessus promise, de pardonner les maux
qui me seront faits, d'aimer mes ennemis et de leur faire du bien
autant que la faiblesse humaine le peut permettre, d'employer
tous mes soins à empêcher que les instituts et les loix de l'ordre
écrits et faites ou à faire ne soient violées, de porter toujours la
croix de l'ordre, d'assister à tous les conseils tant généraux que
particuliers à moins que des raisons très considérables ne m'en
empêchent, de laisser au dernier moment de ma vie quelque
chose à la Religion où j'entre et au cas que je ne le fasse pas ou
que je vienne à mourir ab intestat je lui donne dés à présent
cent écus d'or, au payement desquels j'oblige tous mes biens
présents et futurs; et vous au Ste Trinité, Sainte Vierge et Saint
George, oies mes vœus ; prêtés moi votre secours pour l'exécu-
tion de cette mienne dernière volonté et soies moi témoins de
ceci au jour du jugement.
Chambre de Wetslar, procès, n© 401.
*-
y
LIS IIMItUIS DE LA « «METTE DE LIÈGE »
Au pays de Liège, avant la révolution de la fin du siècle
dernier, c'étaient le prince-évêque et son Conseil privé qui
accordaient et révoquaient à leur gré l'autorisation d'im-
primer les journaux ; celui qui obtenait ce privilège devait
payer, chaque année, une certaine somme d'argent au profit
de la mense épiscopale. On ne connaît pas l'époque exacte
où le premier journal fut créé à Liège; M. Ul. Capitaine,
dans ses Recherches historiques et bibliographiques sur
les journaux et les écrits périodiques liégeois, signale
un numéro de la Gazette de Liège du 9 novembre 1688,
comme le plus ancien connu, mais on peut déduire d'un
manuscrit de l'Université : Y Année liégeoise, qu'il exis-
tait déjà chez nous, un journal en 1637 (î).
Il paraissait aussi à Liège, à la fin du xvne siècle (2), une
feuille bishebdomadaire intitulée : Recueil de Nouvelles;
pas plus que dans la Gazette de Liège, on n'y trouve d'in-
dications sur les affaires de la principauté ni sur celles des
Etats voisins ; mais les renseignements y abondent sur le
grand Turc et sur les événements, plus ou moins roma-
(1) Voy. Gobert, Les rues de Liège, t. II, p. 620.
(2) M. Ulysse Capitaine en signale un numéro du 26 ftyrier 1699.
- 79 —
nesques, arrivés en Russie, en Perse et dans les pays
d'Orient.
Le 7 mai 1678, Févêque Maximilien-Henri de Bavière
confirma le privilège accordé à Jean-François de Milst d'im-
primer, à l'exclusion de tous autres, les gazettes, traités de
paix, etc. 0); le 14 novembre 1684, il porta des ordonnances
contre les sieurs Kaicove et Arnold tenant boutique au
palais, qui, au préjudice de Jean-François de Milst, fai-
saient venir des gazettes du dehors (*).
Quelques années après, le 29 août 1697, le Conseil privé
décida, à la demande de l'imprimeur de Milst, de renou-
veler les prohibitions faites par les évêques précédents et
par l'évèque régnant le 27 août 1695, à tous imprimeurs,
excepté à de Milst, d'imprimer les gazettes, conditions,
traités de paix et autres nouvelles de ce genre spécifiés
dans l'ordonnance de Maximilien-Henri de Bavière du
7 mai 1678(3).
Cet octroi exclusif s'étendait même aux autres villes de
la principauté ; Lambert Thonon et Jean-Lambert son fils,
ayant reçu, le 23 mars 1715, l'autorisation de s'établir comme
imprimeurs à Verviers, se crurent permis d'y éditer des
gazettes. De Milst adressa à ce sujet des plaintes au prince;
celui-ci déclara, le 29 novembre 1715, que par l'octroi accordé
aux Thonon, il n'avait pas entendu préjudicier à celui de
son imprimeur de Milst pour les gazettes ni autres choses
et, par une lettre du 22 février 1716 datée de Bonn, il écrivit
à son Conseil privé pour qu'il fût fait défense à Lambert
Thonon d'imprimer des gazettes à Verviers (4).
(1) Conseil privé, dépêches, 1677-1683, fol. 43.
;t) Ibidem, 1683-1687, fol. 97.
(3) Conseil privé, protocole, reg. no 90.
(4) Ibidem, reg. n<> loi, aux dates 28 mars, 16 et 29 novembre 1715,
24 janvier 1716.
— 80 —
L'objet principal de l'octroi exclusif mentionné dans les
actes qui précèdent, était la Gazette de Liège. Ce journal
« aride et monotone, sauf les six ou sept dernières années,
» était l'organe officiel du Gouvernement du prince-évôque
n de Liège (1). » Il était soumis à une censure sévère, s'im-
primait trois fois par semaine et portait à la première page,
hormis pendant les vacances du siège, les armoiries du
prince régnant.
Les journaux se débitaient alors à un prix minime; au
commencement du xvme siècle, chaque numéro de la Ga-
zette de Liège se vendait 3 liards; mais, le 19 novembre
1723, le chapitre cathédral, sede vacante, en confirmant à
Jean-François de Milst, le privilège des gazettes, lui ordonna
de les vendre 2 liards (t). Le public fut averti officielle-
ment de la disposition prise par le chapitre (*) : de Milst,
voulant compenser cette diminution de recettes, employa
un caractère plus fort et laissa de grandes marges au jour-
nal ; il reçut à ce sujet des admonestations sévères du cha-
pitre, qui lui enjoignit d'employer les mêmes caractères
qu'auparavant et de faire en sorte que la feuille contienne
autant de matière que lorsqu'elle coûtait 3 liards (4).
Vers l'an 1715 (5), le privilège des gazettes fut accordé à
(1) De Thbux, Bibliographie liégeoise, 2« édition, p. 345 ; le 16 mai 1694,
le chapitre de Saint- Lambert, sede vacante, à la demande de Jean-Fran-
çois de Milst désigna le grand-vicaire pour revoir et censurer les gazettes.
Conclusions capitulaires, sede vacante, 1694, fol. 170 v<>.
(2) Cathédrale Saint' Lambert, conclusions capitulaires. sede vacante,
1723-1124, fol. 27.
(3) Ibidem, fol. 236.
(4) Ibidem, fol. 898.
(5) La veuve Procureur édita V Elite des Nouvelles qui était distribuée
trois fois par semaine. M. de Theux dans sa Bibliographie liégeoise, dit
que ce journal politique parut de 1716 jusqu'au 19 mai 1756 au moins, ce
qui est en désaccord avec le document publié en annexe et d'après lequel
il n'y eut qu'une seule Gazette à Liège de 1725 à 1745.
— 81 —
deux imprimeurs savoir : de Milst et Roland Procureur.
Il est vrai que le format de ces journaux n'était pas con-
sidérable; ils ne comportaient qu'une demi-feuille 0). Le
31 janvier 1725, l'octroi d'imprimer la Gazette de Liège
trois fois par semaine, fut continué à de Milst et à Roland
Procureur; il leur était aussi permis d'imprimer, deux fois
la semaine, la copie de la Gazette de Hollande; de Milst
avait seul l'octroi d'impression de la Gazette de Leyde et
Procureur le monopole de la Gazette d*Utrecht{t), Celui-ci
mourut peu de temps après et son octroi fut, le 25 septembre
1725, continué à sa veuve. Comme les nouvelles données
par les deux journaux étaient souvent contradictoires et
n'inspiraient, par conséquent, aucune confiance au public,
l'évêque Georges-Louis de Berghes, quelques mois après
son avènement (7 février 1724), décida que désormais le pri-
vilège de la gazette ne serait plus accordé qu'à une seule
personne.
Everard Kints, qui avait consacré toute sa fortune à
l'établissement d'une imprimerie modèle et qui n'avait guère
retiré de profit des ouvrages qu'il avait publiés à grands
frais, comme Y Histoire du pays de Liège, par Foullon, en
trois volumes in-folio, les œuvres de Charles de Méan et
les Délices du pays de Liège, demanda aux autorités une
faveur qui lui permit de soutenir son crédit; le magistrat
lui accorda le titre de bibliothécaire de la ville de Liège;
quant au prince-évèque, il révoqua l'octroi exclusif accordé
à la veuve Procureur d'imprimer trois fois par semaine la
Gazette de Liège et deux fois celle de Hollande, de môme
(1) La Qasette de Liège était du format in-4<>, d'abord de 4 pages, puis
de 6 ou de 8. On y joignait parfois des suppléments.
[D Chambre des finances, reg. no 89, fol. 101 vo. Le chapitre cathédral»
tede vacante, refusa à Procureur, le l«* juin 1724, la permission d'impri-
mer la Gazette de Bruxelles.
— 82 —
que les almanachs de poche et les étrennes mignonnes et
en gratifia Everard Kints, le 16 mars 1737 (i).
L'évêque Jean-Théodore de Bavière lui continua cet
octroi à son avènement, le 8 mars 1744, mais Tannée sui-
vante, François Bassompierre et Jacques Delorme, jaloux
de la prospérité qui, depuis quelque temps, semblait s'at-
tacher aux affaires de Kints, voulurent publier une nou-
velle gazette sous le titre de Recueil de Nouvelles. Nous
publions ci-après le mémoire adressé par Kints au prince-
évêque pour répondre aux suppliques et aux démarches de
ses concurrents (*) ; il renferme, ce nous semble, certains
renseignements utiles pour l'histoire de l'imprimerie et du
journalisme à Liège.
Kints obtint gain de cause : Jean-Théodore de Bavière lui
confirma, le 22 mars 1745, son privilège, pour tout le temps
de son règne. L'Elite des Nouvelles continua à paraître
sous sa direction jusqu'en 1755.
Pendant la vacance du siège qui suivit la mort de Jean-
Théodore de Bavière, Everard Kints fit paraître dans la
Gazette des articles qui déplurent au chapitre cathédral,
car celui-ci lui défendit, le 20 avril 1763, d'imprimer doré-
navant les journaux avant que MM. de Stockem, grand
chantre, et Van den Steen, abbé d'Amay, n'eussent vu et
approuvé tout ce qui devait y être inséré (3).
Le 13 avril 1764, François-Joseph Desoer, natif de
Bruxelles, qui, le 12 septembre 1754, avait été admis à
(1) Chambre des finances, reg. no 90, fol. 133.
(2) Ce mémoire fut imprimé chez Kints en 1745 en un in-fol. de 8 pages.
Celui de ses concurrents fut imprimé chez Bassompierre sous le titre de :
Supplique tris humble pour J.- F. Bassompierre et Jacques Delorme de
la Tour, libraires en cette ville; in-fol. de 4 pages.
(3) Conclusions capitulaires, sede vacante, 1763-1764, fol. 107 v°.
— 83 —
la bourgeoisie de la cité de Liège (1) et qui, depuis plu-
sieurs années déjà, publiait, avec privilège, divers ou-
vrages périodiques (2), succéda à Kints dans l'impression de
la Gazette (3); mais n'ayant pas, comme son prédécesseur,
l'octroi des almanachs et de certaines autres publications,
il demanda à voir diminuer la rétribution payée à la mense
épiscopale et qui était de 200 écus ; cette rétribution fut, le
21 avril 1764, fixée & 500 florins (4).
Le 28 avril 1766, Desoer et le mayeur Fabry, à qui
l'évèque de Liège avait accordé l'octroi des gazettes par
moitié, firent une convention stipulant, notamment, que
M. Fabry, suivant les intentions de Son Altesse, restait
chargé de la composition et de la direction de la Gazette;
Desoer était seul chargé de l'impression et de la distribu-
tion de la feuille (5).
L'octroi d'impression des Gazettes de Liège et des
feuilles d'annonces et d'avertissements y annexées fut con-
firmé à Desoer par le chapitre Saint-Lambert, sede vacante,
le 25 octobre 1771, ainsi que la liste des étrangers et le plan
de Spa ; défense lui fut faite d'imprimer la Gazette avant
l'examen des censeurs (e).
Desoer ayant voulu, à cette époque, insérer dans la
Gazette des articles relatifs à l'administration de la prin-
(1) Conseil privé, protocole, no 119.
(2) Le 27 novembre 1756, François-Joseph Desoer, marchand libraire
et imprimeur, obtint le privilège d'imprimer, vendre et débiter tous les
mois un livret de musique sous le titre de : Récréation harmonique ou
Recueil de chansons mêlées d'ariettes, vaudevilles et duos, etc. Voy. Con-
seil privé, protocole, reg. n« 120; dépèches, reg. no 40, fol. 27 v«.
(3) Conseil privé, dépêches, 1755-1767, fol. 205 vo.
(4) Chambre des finances, reg. no 95, fol. 252 vo.
(5) Ibidem, reg. no 96, fol. 67 vo.
(6) Cathédrale Saint- Lambert, conclusions capitulai res, sede vacante,
1771-1772, fol. 11 vo.
— 84 —
cipauté, s'attira les foudres du chapitre cathédral qui porta,
le 8 janvier 1772, le décret suivant :
Nous doyen, etc., voyant avec étonnement que malgré plu-
sieurs semonces et admonitions faites à l'imprimeur Desoer, il
continue à insérer dans les gazettes différents avertissements
qui peuvent regarder l'Etat ou le Gouvernement, nous lui réité-
rons la défense bien expresse et positive d'oser, dorénavant,
comprendre dans les gazettes aucun avis ou avertissement quel-
conque pour peu qu'il puisse être intéressant ou douteux, s'il n'a
été préalablement revu par la personne désignée à cet effet
d'autorité principale, et ce à peine d'être pourvu sommairement
sur sa désobéissance; lui ordonnons d'un môme contexte de
com paroi tre jeudi 9 du courant par devant nos confrères dépu-
tés au Conseil privé pour y rendre compte de sa conduite rela-
tivement à l'article qu'il a inséré dans la Gazette dernière au
sujet des postes (1).
Cependant le privilège lui fut encore continué par les
princes-évêques le 21 février 1774 et le 24 août 1787 (2).
Mais quelques mois après, au moment où s'accentuait
l'esprit d'opposition qui devait amener la Révolution lié-
geoise du 18 août 1789, les opinions antigouvernementales
de Fabry mécontentèrent le prince et son Conseil privé ; le
18 mars 1788, le précédent octroi de la Gazette fut révo-
qué et donné à cause « de son zèle, de son attachement et
de ses bonnes qualités « à Henri-Ferdinand-Marie Colson,
mayeur en féauté (3). Cependant Desoer resta chargé de
l'impression de la feuille jusqu'au 31 décembre 1790, jour où
elle fut confiée au libraire F. Lemarié. %
(1) Conclusions capitulaires, *ede vacante, 1771-1772, fol. 211.
(2) Conseilprivé, dépêches, 1768-1778, fol. 402; ibidem, 1778-1787, fol. 507.
(3) Ibidem, 1788-1792, fol. 27 ; Chambre de* finances, reg. n° 107, fol.
107 vo.
— 85 —
Le privilège de Colson lui fut continué par le chapitre
Saint-Lambert le 5 juin 1792 (î).
L'entrée à Liège des troupes françaises sous le comman-
dement de Dumouriez, interrompit la publication de la
Gazette de Liège du 29 novembre 1792 au 12 mars 1793,
F.-J. Desoer, fils, en profita pour faire paraître tous les
deux jours la Gazette nationale liégeoise, qui remplaça
la feuille officielle jusqu'au 5 mars 1793, jour où l'arrivée
des troupes autrichiennes en arrêta la publication et rendit
la vie à la Gazette de Liège, sous la rédaction de M. Hu-
bens, curé de Havelange et de Remacle Detrooz, auteur
de X Histoire du marquisat de Franchimont ; l'impri-
meur Lemarié ayant émigré, ce fut S. Dauvrain qui édita
la Gazette de Liège jusqu'au 23 avril 1793, jour où Lemarié
en recommença l'impression.
Les Français ayant repris possession du pays de Liège,
la Gazette cessa définitivement de paraître à partir du
21 juillet 1794.
Le 24 septembre suivant, F.-J. Desoer entreprit la publi-
cation d'un journal sous le titre de Gazette nationale de
Liège et Nouvelles politiques. Cette dénomination changea
souvent et le journal prit successivement les titres sui-
vants : 27 mai 1795, Gazette de Liège; 27 janvier 1811,
Journal du Département de VOurte, enfin, à partir du
2 décembre 1832, Journal de Liège et de la Province.
Le journal devint quotidien à partir du 1er mai 1809 (*).
Ed. PONCELET.
(1) Conclusions capitulaires, années 1792-1793, fol. 9 vo.
(*) Db Thbux, Bibliographie liégeoise, 2« édition, p. 764.
— 86 —
Confirmation de Voctroi accordé à M. Evrard Kints
pour la Gazette, etc.
A Son Altesse Sérénissime,
Monseigneur,
La supplique très humble présentée, imprimée et publiée
par Jean-François Bassompierre et Jacque Delorme, pourra être
réduite à sa juste valeur après la respectueuse remontrance qui
s'ensuit :
Lorsqu'Evrard Kints s'est établi dans la ville de Liège, le
commerce de la librairie y étoit si languissant, Part de l'impri-
merie si déchu et si négligé, que les gens de lettres raanquoient
de la plupart des livres qui pouvoient servir à cultiver leurs
talens et que le nom de Liège à la tête d'un ouvrage étoit, pour
les curieux, une espèce d'avertissement de n'en pas faire l'em-
plette.
Une idée si désavantageuse à une grande ville, si peu hono-
rable à une nation féconde en heureux génies, excita le zèle et
les travaux d'Evrard Kints à rétablir et soutenir, autant qu'il
étoit en lui, l'honneur d'un pays si florissant d'ailleurs. Plus
jaloux encore de la gloire de sa patrie qu'attentif à son intérêt
particulier, il employa d'abord toutes les ressources de sa petite
fortune à l'édition de plusieurs ouvrages considérables : YEU-
toire du pays de Liège en trois volumes in f°, avec les armes de
tous nos évêques en taille douce (1), les œuvres de Charles de
(1) Everard Kints obtint, le 16 mai 1735, l'octroi d'imprimer l'histoire
de Liège en français et celle en latin par le R. P. Foullon, de la Compagnie
de Jésus (Conseil privé, dépêches, 1733-1745, fol. 96). Il reçut, le 1» juillet sui-
vant, la permission de se rendre dans tout le pays pour embellir et orner
l'histoire en latin du R. P. Foullon et l'histoire qu'il allait entreprendre en
français sous le titre de : Délices du pays de Liège (Ibidem, fol. 119 vo). Le
11 février 1737, il eut le privilège d'imprimer les œuvres de feu Charles
de Méan en plusieurs volumes in- fol., que Kints se proposait d'augmenter
des notes de feu M. de Louvrex et d'autres savants jurisconsultes ainsi
que des index de l'avocat Oordinne (Ibidem, fol. 135 vo). Il obtint dans la
— 87 —
Méan en quatre volâmes du même format, augmentées de notes
savantes et d'an index général, les Délices de ce pais, en cinq
volumes aussi in f\ ornés de planches qui semblent disputer
avec les caractères du prix de la beauté; enfin quantité d'autres
ouvrages imprimés et mis au jour à grands fraix par Evrard
Kints sont des témoignages également certains auprès de ses
compatriotes et chez les étrangers de son expérience dans l'art
de l'imprimerie et de son inclination à contribuer à leur satis-
faction.
Des efforts si louables méritoient d'être secondés ; mais, par
une fatalité trop ordinaire, les meilleurs ouvrages n'ont pas le
plus de cours et de débit, et ceux qui sont le plus dévoués à
l'utilité publique n'ont pas toujours lieu de s'applaudir du succès
de leurs entreprises. Evrard Kints eut le déplaisir de voir que
ces éditions, toutes belles et intéressantes qu'elles étoient, res-
taient dans son magasin et le mettoient hors d'état de soutenir
son crédit et sa famille.
Le magistrat de Liège, sensible à une disgrâce si peu méri-
tée, s'est incliné à l'honneur du titre de bibliothécaire de la
cité, en lui procurant de temps en temps quelqu'avantage pour
l'encourager à ne point abandonner le plan qu'il s'est proposé;
feu S. A., par un effet de sa bonté, a bien voulu entrer dans les
mômes vues, en lui accordant l'octroi d'imprimer les gazettes
de Liège, almanachs de poche et étrennes mignonnes à l'exclu-
sion de tous autres, et votre Altesse Sérénissime a daigné, par
an effet de sa bonté, lui continuer cet octroi, avec les mêmes
privilèges et sous les mêmes conditions.
Mais, Monseigneur, à peine commence-t-il de jouir du secours
qu'on lui prête, que certains libraires de cette ville, jaloux du
train favorable que reprend son commerce, s'unissent pour le tra-
verser et pour lui causer de jour en jour de nouveaux chagrins.
suite beaucoup d'autres privilèges encore, entre autres, le l°p février 1749,
celui de réimprimer le recueil de Louvrex, du consentement de la veuve
Procureur dont le premier mari Jean Bertrand avait eu cet octroi en 1718
(Conseil privé, dépêches, 1745-1755).
— 88 -
S'ils envisagent la situation d'Evrard Kints avec un esprit
de charité, ils verraient sans peine qu'on le mit en état de se
dédommager peu à peu des intérêts considérables que son zèle
pour le public lui a fait souffrir ; mais une passion toute opposée
a perverti leur jugement, l'envie qui, avec des yeux louches,
ne manque jamais de multiplier les objets, leur fait regarder
Evrard Kints comme un homme qui réuniroit en sa seule per-
sonne une masse de privilèges, au grand préjudice de tous ses
confrères.
Bassonpière et. Delorme ont monté leur suplique très humble
sur ce ton et, non contents de la présenter à la chambre des
comptes de V. A. Sme, ils ont affecté de l'imprimer et de la pu-
blier pour soulever, s'ils pouvoient, tout le corps de la librairie
et associer toute une ville à leur animosité particulière.
Prévoiant que le véritable motif qui a fait éclore cette
pièce n'échappera pas à la pénétration des personnes sensées
et équitables, ils l'enveloppent dans un verbiage enflé de
quatre observations qui, pour avoir nagé trop longtemps dans
un flux et reflux de répétitions, se trouvent à la fin sans force
et sans vigueur. Elles étoient destinées à faire croire qu'ils
n'entendent nullement préjudicier à Evrard Kints en obtenant
l'octroi d'imprimer une deuxième gazette sous le titre de Recueil
des nouvelles; ils appeloient l'ancien usage où l'on a été de don-
ner cette deuxième gazette ; ils exagèrent l'avantage qu'elle pro-
curait au public, ils font valoir enfin le profit qui en reviendrait
à la mense épiscopale jusqu'à cette somme qu'on voudra leur
demander pour l'octroi qu'ils sollicitent.
Il est bien fâcheux pour Evrard Kints que les démarches de
ses confrères se fassent aux dépens de la bonne intention qu'ils
ont pour lui ; comment donc pourraient-ils jouir de cet octroi
sans affaiblir et en quelque manière anéantir celui que S. A. Sae
a daigné lui accorder : la Gazette de Liège sous le titre de Recueil
ou d'Elite des nouvelles, sera-t-elle moins celle qui fait l'objet du
privilège octroie à Evrard Kints.
Quand on rappelle l'usage où l'on étoit autrefois d'imprimer
— 89 —
deux gazettes, il faudrait ajouter qu'elles n'étoient chacune que
d'une demi feuille; qu'étant souvent remplies de contradictions,
le public s'en dégoûte roit et que feue S. A., quelques mois après
son avènement à l'évêché de Liège, jugea qu'il seroit plus
agréable et plus utile au public qu'une seule personne donnât
la Gazette, parmi paiant la somme entière de 200 écus que les
deux gazettiers rendoient auparavant par moitié à la chambre
des comptes.
Le premier octroi en fut accordé à la veuve Procureur qui
en a joui plusieurs années. Bassonpiôre et Delorme auroient pu
s'adresser à cette veuve pour être informés si cette entreprise
lui a rapporté un profit qui mérite d'être envié et qui soit si con-
sidérable que celui qu'une aveugle jalousie leur fait exagérer à
plaisir et à l'aventure. Evrard Kints veut bien les avertir cha-
ritablement qu'il y a de l'erreur dans leur calcul et qu'il s'en
faut de beaucoup qu'après déduction de ce qu'il lui a coûté pour
lier et entretenir ses correspondances, le gain qu'il peut faire
importe la somme qu'ils lui prêtent si généreusement en vue de
lui nuire avec plus de succès.
Au reste, quelque modique que puisse être ce profit, Evrard
Kints n'en sert pas le public avec moins d'attention et d'exacti-
tude; il donne une feuille de nouvelles aux jours marqués; il
n'épargne rien pour rendre sa gazette curieuse et intéressante;
il paie régulièrement à la chambre des comptes les 200 écus,
suivant la condition de son octroi; de sorte que le public a la
même satisfaction et la mense épiscopale le même util qu'au
temps qu'il y avoit deux gazettiers.
Il est vrai que ses adversaires offrent d'augmenter les revenus
de cette mense d'une somme de 700 fis. bbt. et il paroit qu'ils se
flatent que cette offre suffira pour favoriser leur projet, puis-
qu'ils en font parade plusieurs fois en suppliant V. A. Sm* d'ob-
server particulièrement cet avantage et de vouloir écouter ses
propres intérêts. Mais à quels écarts n'est on pas exposé quand
on n'a pour guide qu'une passion déréglée ! Avec quels fronts
ces humbles suppliants osent-ils témoigner si ouvertement qu'ils
- 90-
fondent leur espérance sur les apas d'une somme si chétivel
partisans d'un système dont quelques anciens ont saisi le ridi-
cule, pensent-ils que la métempsicose ait jamais donné à des
princes l'âme, les mouvements et les inclinations d'un impri-
meur, d'un libraire affamé du moindre gain?
S'ils avoient réfléchi que celui auquel ils s'adressent n'est pas
moins distingué par la grandeur de ses sentiments que par la
splendeur de son auguste nom ; s'ils n'avoient pas oublié qu'ils
parloient à un prince qui ne sait jamais faire des grâces a demy
et encore moins révoquer sans juste cause celles qu'il a une fois
accordées, ils seroient garantis de l'audace où ils se portent à
vouloir donner à une somme de 700 florins le poids d'une raison
pour priver Evrard Kints de tout le fruit d'un octroi qu'il tient
de la main bienfaisante de S. A. S. et dans lequel il a été main-
tenu par le prince son prédécesseur malgré qu'un libraire de
cette ville ait fait la même tentative.
Lorsque ceux qui la renouvellent aiyourd'hui viennent offrir
de payer pour cet octroi telle somme que l'on voudra leur de-
mander, ne faut-il pas que la haine soit le tirant des cœurs dont
elle s'empare; n'est-il pas étrange que des hommes scrupuleu-
sement économes d'ailleurs deviennent prodigues à proportion
qu'ils sont vindicatives et qu'ils se déterminent sans peine à
sacrifier tout leur bien pour diminuer celui d'un autre que la
jalousie grossit dans leur imagination.
Evrard Kints n'a rien fait pour exciter une passion si vio-
lente contre lui, n'en a jamais été susceptible envers ses con-
frères : Bassonpière et Delorme ont obtenu divers privilèges et
entre autres (comme ils le disent dans leur supplique) celui de
donner une édition considérable des actions chrétiennes qu'ils
impriment sous la protection de V. A. S. qui a daigné en agréer
la dédicace : bien loin qu'Evrard Kints leur envie cet avantage,
il souhaite avec autant d'ardeur que de sincérité qu'un si bel
ouvrage remplisse copieusement leurs bourses et qu'il fasse en
même temps quelque impression sur leur esprit.
La petitesse de l'objet devroit aider la Religion ; le privilège
— 91 —
d'imprimer une gazette vaut-il la peine et les mouvements qu'ils
se donnent pour le ravir à celui qui le possède? est-il assez
important pour les engager à produire des mémoires aussi diffu-
sément détaillés que s'il s'agissait de faire la conquête du Pérou
ou de proposer quelque nouveau plan de commerce à la com-
pagnie des Indes ?
Ils se plaignent qu'Evrard Kints refuseroit d'insérer leurs
avertissements dans la Gazette; cela est arrivé malgré lui
quand la feuille étoit trop remplie et à l'avenir il se servira d'un
caractère plus petit mais très lisible pour ménager la place à
tous les avertissements que Bassompière et Delorme voudront
donner au public; il annoncera même s'ils le souhaitent l'heu-
reux événement de leur réconciliation quand ils pourront souffrir
qu'il jouisse d'un repos qu'il n'a jamais entrepris de leur ôter.
Entretemps il a tout lieu d'espérer que Y. À. S. par un effet
ordinaire de sa bonté naturelle daignera le maintenir dans la
jouissance du privilège qu'elle lui a si gracieusement accordé
et qu'elle refusera ultérieure audience à ceux qui se forceront
de l'en dépouiller.
(Signé) Everard Kints.
Le 22 avril 1745, Jean Théodore confirme à Kints l'octroi lui
accordé le 8 mars 1744 et ce pour tout le temps de son règne (i).
(1) Chambre des finances, reg. no 93, fol. 173 y°.
i m t
ARNOLD COLSON
SECRÉTAIRE DE LOUVREX
POUR SON RECUEIL DES ÉDITS, 1738
Le document suivant et ses annexes donnent le nom de
quelques-uns des collaborateurs de Louvrex, pour son im-
portant Recueil des édits ; nous y voyons notamment que
la seconde partie de cet ouvrage fut revue, chapitre par
chapitre, par L. van den Steen, baron de Jehay. Les re-
cherches et la copie des documents insérés dans ce volume,
furent faites par Arnold Col son, dont Louvrex avait fait
son secrétaire.
Messeigneurs les commis et députés de Son Altesse et de ses
Etats du pays de Liège et comté de Looz, etc.
Arnold Colson vient, en très profond respect, remontrer à
vos nobles et illustres seigneuries, comme quoi il auroit rendu
beaucoup de devoirs extraordinaires touchant le deuxième tome
du Recueil des édits, du seigneur eschevin de Louvrex, depuis
son commencement jusque à sa an, ce qui a duré prés de quatre
ans, tant pour récupérer les pièces nécessaires à être insérées
audit tome qu'autrement, comme il conste des déclarations ici
jointes, sub nla 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8. Pour quels il n'a jamais
reçu la moindre chose, mais seulement pour ses vacations chés
le dit seigneur eschevin, et ses copies. Ledit remontrant pour-
roit encore produire d'autres déclarations s'il croioit en être
- 93 -
besoin, scavoir du secrétaire du Consistoire, de celui du Cha-
pitre cathédral, du Sr Gerardi, votre sous-greffier du grand-
greffe de ville, du Sr Meunier, clerc sermenté de la Cour féodale,
dn greffier des voirs-jurés du Cordeau, et enfin de plusieurs
autres personnes, ce qu'il offre de faire en cas que vosdites sei-
gneuries le jugent à propos.
Ce pourquoi le remontrant a tout lieu d'espérer de la bonté
et équité ordinaires de vos nobles seigneuries, qu'en considéra-
tion de tous ces devoirs, qui sont très importants, et qu'il a été
obligé de rendre tant pour satisfaire aux ordres du seigneur
eschevin de Louvrex que pour l'utilité publique, elles daigne-
ront lui accorder une gratification proportionnée à iceux,
croyant avoir mérité tout au moins dix écus pour chaque année,
ce qui se monteroit à peu près à la somme de 40 écus.
Quoi faisant, etc. (Signé) Arnold Colson (i).
La première attestation à laquelle il est fait allusion dans
cette supplique est de L. van den Steen, baron de Jehay;
il déclare que « le dit Colson m'a apporté, chapitre par cha-
« pitre, tous les papiers du second tome de M. l'eschevin de
» Louvrex, et les est venu reprendre lorsque je les avois
« revu; déclarant, de plus, dfavoir toujours trouvé les dits
- papiers en très bon ordre et proprement copiés. » — La
seconde, signée de Gaen et B. de Crassier, atteste que
Colson « nous a souvent et diverses fois approché, appor-
» tant des mémoires et notules pour récupérer copie de
» certaines pièces que le seigneur eschevin de Louvrex
» souhaitoit d'examiner si elles n'étoient point utiles et
y» importantes pour les insérer dans sa seconde partie du
» Recueil des édits. » — Môme déclaration, sous le n° 3,
de d'Olroux, conseiller de la Cour allodiale. — Idem, sous
les n°* 4 et 5 des avocats Jaupen et Thorier, au sujet de
papiers, la plupart en flamand, touchant les comtés de Looz
(1) Archives de l'Etat, à Liège. Papiers des Etats.
— 94 —
et de Home. — Sous le n° 6, N. Lhoneux atteste que Colson
•» sfest rendu plusieurs fois chez moi avec les cartes de
» houillerie et leur explication, pour les examiner, m'ayant
» aussi apporté les dites cartes après qu'elles étoient gra-
» vées. n — T. S. Le Ducq, garde des archives du Conseil
privé, déclare, sous le n° 7, que Colson « s'est rendu quan-
»» tité de fois au Conseil privé de S. A., aportant des mé-
» moires pour rechercher de toutes sortes de pièces à insé-
n rer dans le deuxième tome du Recueil des édits. *» —
Enfin, par le n° 8, le graveur Guillaume du Vivier fait
savoir que Colson « s'est rendu plusieurs fois à ma maison,
n touchant les cartes de houilleries, que j'ay gravé, tant
»• pour convenir pour la gravure et platines que pour me
» fournir les dites cartes ; m'ayant approché très souvent
» pour que les dites cartes fussent achevées pour le temps
« dont on en avoit besoin, et, de plus, en a solicité le paye-
n ment qu'il m'en a fait luy-même à diverses fois. »
Toutes ces déclarations sont datées du mois de septembre
1733. Au dos de la supplique, on lit : « Le 24 septembre
1733, accordé quinze écus une fois. «
Ed. PONCELET.
•§•
LES FEUDATA1RES DE L'ÉVÊCHÉ DE LIÈGE
•*«#-*•
La principale obligation des vassaux envers leur suzerain
était le service militaire : le refus d'accomplissement de ce
devoir et, à plus forte raison, le fait de prendre les armes
contre le seigneur féodal entraînaient la privation du fief.
Au pays de Liège, on trouve au xive siècle et au xve,
plusieurs exemples de confiscations de ce genre; Libert
Butoir, sire de Clermont et d'Awans, et Humbert Corbeal
son fils, ayant, dans le cours des guerres civiles, guerroyé
contre révoque Adolphe de la Marck, celui-ci confisqua,
vers Tan 1325, le château d'Awans en Hesbaye, précédem-
ment tenu en fief de son église.
Le 28 octobre 1467, plusieurs seigneurs liégeois combat-
tirent, à la bataille de Brusthem, le prince-évêque Louis de
Bourbon et se virent, pour ce fait, privés de leurs fiefs, en
même temps que d'autres vassaux qui avaient quitté le
pays ou qui avaient négligé de faire relief; une partie des
biens confisqués fut annexée au domaine épiscopal; cer-
tains feudataires purent recouvrer leur bien, en entrant en
composition avec les commissaires établis à cette fin par le
prince, le 2 décembre 1472 (i).
(1) Nous publions, ci-après, le texte de la commission délivrée à ces
commissaires par Louis de Bourbon.
— 96 -
Dès la première moitié du xvi6 siècle, les anciens usages
féodaux tombaient en désuétude; depuis quelque temps
déjà, les modifications importantes apportées dans la stra-
tégie et dans l'art des fortifications avaient amené les pays
voisins à faire des levées de mercenaires, mesure qui ten-
dait au renversement complet du système féodal.
Au pays de Liège, on nfavait encore procédé à, aucune
levée de troupes étrangères, mais une assez longue période
de paix avait déshabitué les chevaliers et les gentilshommes
liégeois de remplir leur devoir militaire envers leur prince-
évèque.
En janvier 1536, un certain Georges Scherque conduisait
parmi le Brabant neuf compagnies de soldats impériaux;
comme ces troupes n'avaient pas reçu leur solde depuis
assez longtemps, elles commencèrent, bravant les ordres de
leur chef, à piller les campagnes de Bruxelles, de Malines,
de Louvain et des environs; Erard de la Marck, évêque de
Liège, craignant que, en l'absence de l'empereur, le tumulte
n'augmentât et que ces soldats n'envahissent le territoire
liégeois, prit des mesures de défense et pourvut de soldats
et de munitions les villes et les forteresses du pays (1); puis
il enjoignit, le 11 février 1536, à Johan Viron, lieutenant
des fiefs de l'évêché, de faire immédiatement convoquer
tous ses feudataires, pour les envoyer aux endroits me-
nacés (2).
On dressa alors une liste des vassaux de l'évêché de
Liège : le nombre de chevaux que chacun devait fournir
fut fixé, d'après la valeur présumée du domaine possédé,
dans une assemblée des Etats à laquelle assistaient trente-
deux feudataires; ceux-ci se taxèrent eux-mêmes, puis
(1) Chapbaville, t. III, p. 330.
(2) Annexes, n<> II.
— 97 —
établirent le contingent de ceux qui n'étaient pas présents
à ia séance.
Nous publions, ci-après (1), ce relevé ; on y voit figurer
quatre-vingts gentilshommes devant fournir ensemble deux
cent quatre-vingt-quatorze chevaux ; il est à remarquer que
cette liste mentionne, non seulement les personnages rele-
vant des fiefs de l'évêché de Liège, mais aussi des posses-
seurs d'alleux, comme Josselet Colloize, seigneur de Saive,
et même un gentilhomme ne possédant aucun domaine au
pays de Liège, le seigneur d'Argenteau, lequel n'accordait
son aide à l'évêque qu'à titre de bon voisin.
Cependant, on ne tarda pas à s'apercevoir que le service
des feudataires ne suffisait plus aux exigences de l'art mi-
litaire. Les Etats de Liège, sur la fin du règne d'Erard de la
Marck, en présence des bruits de guerre et des dangers qui
menaçaient le pays, durent suivre l'exemple de leurs voisins
et lever des soldats, pour renforcer les garnisons des châ-
teaux et des forteresses de la principauté; ces troupes ne
furent licenciées qu'au commencement du règne de Cor-
neille de Berghes, en juin 1538 (*). Quelques années après,
en 1544, 1552, 1554, le pays de Liège entretenait de nom-
breux corps de mercenaires, pour soutenir Charles-Quint,
son suzerain et son allié, dans ses guerres contre le roi de
France.
Les évêques de Liège revendiquèrent toujours leur droit
au service militaire de leurs vassaux et en usèrent encore
plusieurs fois dans la suite (3). Au xvme siècle, Sohet écri-
vait encore dans ses Institutes du droit : « Les vassaux
» du prince sont tenus de le servir à la guerre à cheval et
(1) Annexes, n<> III.
(t) Chapbaville, t. III, p. 334.
(3) Chapbavillb, t. III, pp. 151, 466 et 493; Bouilli, t. III, p. 493.
- 68 _
« bien armés, comme ils l'ont fait différentes fois et demie-
» rement encore Tan 1689, sans exemption aucune sous
» prétexte de minorité ou de vieillesse. Quelquefois, ils ont
» payé le dixième denier de leurs revenus pour lever un
» régiment de cavalerie (»). »
Ed. PONCELET.
I.
Déclaration d'aulcuns hommes féodaulx du pays de
Liège, lesquelx pour ce qu'ilz avoient esté refusans
faire et eœhibuer à mon très redoubté seigneur de
Liège et à son église les services et devoirs deuz et
accoustummez pour cause de leurs dits fiefs, ont
pour la purgacion de ladite négligence et la récu-
pération etjoyssance d'iceuLx biens, appointé, com-
posé et relevé pardevant messeigneurs lez com-
missaires cy denomez, ayans de ce faire pooir par
lettres patentes d*icelluy seigneur, desquelles la
teneur s'ensieult. 2 décembre 1472.
Loys de Bourbon par la grâce de Dieu évesque de Liège, duc
de Buillon et conte de Loz, à tous ceulx qui ces présentes lettres
verront salut. Comme pluseurs terres, seignouries, héritaiges,
rentes, revenues et aultrez biens tenus et mouvans en fief de
nous, gisans en notre ville et chastelenie de Tongres et ailleurs
en plusseurs et divers lieux de notre pays de Hasbaing, nous
soyent advenus et escbeus et nous appartiennent à tiltre de
confiscation, tant par ce que aulcuns à qui iceulx biens soloient
appartenir sont mors contre nous en bataille à Bruystem ou se
sont absentés et renduz fugitifc de nos pays et seignouries
comme par faulte de relief dedens temps deu et aultrement,
(1) Inttitutes du droit, liv. II, tit. LIX, p. 83.
— 99 —
savoir faisons que nous confions à plain de sens, loyaulté, preu-
dommie et bonne diligence de noz amez et féaulx conseillers
Jehan de Marbais nostre confrère et messire Gérard de Seraing
chevalier seigneur à Fraypont, iceulx Jehan de Marbaix et mes-
sire Gérard avons commis et ordonné et député, ordonnons,
commettons et députons en leur donnant pooir, auctorité et man-
dement espécial par ces présentes et à chacun d'eulx conjoincte-
ment de besongnier, vacquer et entendre songneusement à la
recouvrance desdites terres, seignouries, rentes, revenues et
aultres biens à nous escheus à tiltre de confiscation comme dit
est et à ceste fin, eulx transporter en notre dite ville de Tongres
et ailleurs ou mestier sera et en faire bonne information et
ladite information raporter devers nous pour iceulx flefe applic-
quier à nostre domaine ou de composer les tenementiers à telles
tommes de deniers qu'ilz aviseront se la qualité desdits fiefs le
requiert et la matière se y trouve disposée, et ceulx qui se com-
poseront recevoir à relief appeliez et présens deux noz hommes
de fiefz 8eullement ceux qu'ilz aviseront, saulff noz drois et les
droiz de noz officiers et serviteurs pour ce deuz. Et sur quoy,
)ceulx de Marbaix et de Seraing seront tenus nous rendre bon
et juste compte et reliqua toutes et quantes fois que de par
nous requis en seront; sy donnons en mandement à noz bailli de
Hasbaing, mayeur de Tongres, leurs lieutenans et chacun d'eulx
en droit soy et si comme à luy appartiendra que à iceulx Jehan
de Marbais et mess. Gérard de Seraing, en faisant les choses
susdites et chacunes d'icelles, ilz facent toute aydde et assistence,
se requis en sont. Mandons en oultre à tous aultrez quil appar-
tiendra ausdis de Marbais et de Seraing, en ce que dit est, estre
obéy et entendu diligamment; car ainsi nous plaist et le voulions
estre lait, ces présentes demourant en force et vertu jusques à
nostre rappel et bon plaisir. En tesmongnage de laquelle chose,
nous avons fait appendre nostre seel de secret à ces meismes
patentes. Donné en nostre ville de Treit le ije de décembre Tan
xiiy* lxxîj ; ainsi signé : par Mons., Rosselet.
Cour féodale de Liège, reg. no 49, p. 263.
46212GB
— 100 —
II.
Erard de la Marck mande à Johan Viron, lieutenant
féodal, de convoquer les feudataires de Vévêché de
Liège. 11 février 1536.
Erard de la Marck Cardinal, Archevesque de Valence, Evesque
de Liège, Duc de Buillon, Conte de Looz, etc. À notre aymé et
féal le lieutenant de noz flefz de notre eveschié de Liège, Johan
Viron, salut. Nous summes certainement advertis que grosses
assemblées de gens de guerres, tant de pied, comme de cheval,
se font en plusseurs lieux et que ne scavons quele entrepriese
ilz ont, affln que ne soyons surpris, ensemble pour la deffensse
et bien de notre engliese et pays en général, et pour résister
à Pentrepriese qui poroit advenir sur notre dit pays, vous ordon-
nons et comandons que, incontinent ceste veyue, vous faictes
de part nous à extrême diligence, publyer par tout ou il est
expédient, que tous âefvez, et arierflefvez, ung chacun en son
estât, soit prest en armes, monteit, armeit et abastonneit en son
endroit pour, au son de la cloche, incontinent soy treuver là
ou arons ordonneit, sur paine de confiscation de leurs fieffz et
d'abundance, estre côrregiés selon l'exigence du cas sens au-
cun ne rémission. Vous ordonnons et comandons en oultre, que
en leur défaulte procédeis contre les désobeissans, rebelles, et
défaillans, ainsy que à tel cas appartient sens aucunne dissimu-
lation à l'exemple d'autre. Donné en notre palais en notre cité de
Liège, Tan quinse cens et trengte siex, le onzemme jour du moix
de féverier.
Extraicte à l'originale, signée et scellée de mondit Révêren-
dissime Seigneur et de son secrétaire Bardoul.
Cour féodale de Liège, reliefs, 1532-1537, tf> 131.
III.
Sensuyent les nobles et gentilz hommes qui à cause de
leurs fiefz et nobles tenemens ont offert servir la
— 101 —
grâce de monseigneur le cardinal leur prince en
la manier ensuiante.
Premier monseigneur d'Arembergh, de sa libre
volante veult servir à XX chevalz.
Monseigneur de Follongne V chevalz.
Le seigneur d'Opham III chevalz.
Monseigneur de Swassemborgh III I chevalz.
Monseigneur de Vogelsanck II II chevalz.
Monseigneur de Horion II II chevalz.
Monseigneur du Monseal III
Monseigneur de Geve baiJhieu de Hesbaing ... V chevalz.
Le seigneur de Landelhis II
Le seigneur d'Argenteal n'a point de fiefs, mais
comme bon voisin et en faveur de Monseigneur,
servira à III chevalz.
Monseigneur de Heers II II
Le seigneur de Selle Y
Gonrard de Horion II
Monseigneur de Duras V
Monseigneur de Berloz Paisné III
Etsonfrôreà II
Le seigneur de Baest II
Le voeit de Huy II
Le voeit d'Amay II
Balduin de Vilhain I
Le seigneur de Herck Momalle II
Le seigneur de Cowaremme II
Le seigneur d'Orey II
Waldoer de Modal ve II
Le seigneur de Walsin II
Le seigneur Horion de Rummen II
Le seigneur délie Vaulx II
Malburge seigneur de Voive II
Le seigneur de Taminnes II
— 102 —
Sculloin II chevaiz.
Gile de Fontaine II
Art Sgroets de Saintrond I
Lesquelz nobles et gentilzhommes devantnommés, à ceste
journée dernière des Estas, soy sont eulx mesmes taxés à servir
en la manier devant escripte.
Sensuyet certain advis fait par les nobles et gentils-
hommes devant escrips touchant le service aussi à
faire par les nobles et gentilzhommes féodalz à
mondit seigneur non aians estes présens à la sus-
dite journée.
Premier monseigneur le conte de Horne .... X chevaiz.
Le seigneur de Borne X
Le seigneur de Petersem VI
Steyen VI
Haren UN
Gaver IIII
Bixte IIII
Leut VI
Grameroie IIII
Enetten van Lichtemborgh III
Ghiedin II
Genoels Elderen III
Sixhen III
Meer II
Repen II
Guygoven II
Printhagen II
Hamel III
Vechoven III
Ryckell III
Ordinghe II
Lambrecht van Hamel II
Gorssem III
- 108 -
Jan van Ordinghen II chevalz.
Grevenbrouck I
La damme de Hanneffe II
Thille II
Le drosset de Bilzen III
Les enffans Andrieu de Wihongne III
Breeve III
Jehain II
Monseigneur d'Aigremont
Joneker Jan Soen X chevalz.
Die heer van den Bergh int lant van Qelre als van
Spalbeick
Fallois III
Le fil Hubert de Vaulx II
Hubert de Vaulx son frère II
Streel8 II
Steffen van Gieloze II
Le drosset de Stockem III
Art van Horion II
Corier II
Goertlewe . . . • II
Lambert seigneur de Repen H
Le seigneur de Spawen II
Le seignenr de Mombiertinghen IIII
Henri Haweal I
Die van der Keyst I
Amele de Velroux I
Guilhemme d'Orjo I
Johan de Lonchin II
Le seigneur de II
Thibault Proidhomme I
Streels de Alken I
Madamme de Stey vart II
Le seigneur d'Emale I
Le seigneur d'Oupey II
— 104 —
Le voeit de StreeLs qui a la filhe Johan le Tindeur.
Jacquemin du Bois sique voeit de Nivell ....
Le seigneur de Plenevaulx I
Le seigneur de Villerea
Jan van Roes
Joslet seigneur de Seyve
Cortersem als voer den proest
Jan van der Byst van der Woltringhen ....
Bastin Cortjoie et le voeit de Grâce son frère . . I
Die heere van Oplewe
Kannart
Paradus I
Henisdael
Herman van Heusden
Derjonge Jan Menten
Der bastard van Corswarem
Gherit Warniers I
Raes de Mettecoven
Der Winve î van Hex
Gheurt Hantboeme
Jan Stas op syn leen in den Cempen I
Raskin d'Ane I
Somme des dites pages IIcIIII"XIIII chevalz.
Cour féodale de Liège, reg. no 50, fol. 268.
chevalz.
•
DOCUMENTS INÉDITS
SUR QUELQUES ARTISTES LIÉGEOIS (i)
(DEUXIÈME PARTIE)
Avant de reprendre la publication des documents qui
semblent pouvoir servir à l'histoire des artistes, nous
croyons devoir signaler de nombreux personnages men-
tionnés comme peintres ou comme sculpteurs dans des
actes ne concernant pas leur art et sur l'existence ou les
travaux desquels on n'a pas ou presque pas d'indications;
la transcription des documents où ils figurent serait fasti-
dieuse et inutile; nous nous contenterons d'en donner une
rapide analyse ou même d'en indiquer simplement la date.
Parmi les peintres, nous citerons d'abord Fuhes lî pon-
deur, qui, en 1332, habitait la rue Souverain-Pont (*), il est
encore mentionné le 23 août 1342 (3) et le 20 septembre
1355 (4); nous trouvons ensuite :
Henri cTEnghien le pondeur, demeurant sur le Pont-
(1) Voy. Bulletin des Bibliophiles liégeois, t. IV, p. 264.
(2) « Giloteaz 11 orfeveres de Gerarderie (doit) VII mars, ete. sor le
• maison ki fat Johan des Jossées entre le maison Fuket le pondoir et le
« maison Rennechon frère adit Glloteal. • Pauvres-en-Isle, stock de
1332, fol. 69.
(3) Collégiale Saint- Jean- Etang élis te, cartulaire no 2556, fol. 74 ▼©.
(4) Abbaye de Saint-Jacques à Liège, charte originale.
— 106 —
d'Ile, lequel acheta, le 12 octobre 1362, à Jean de Saint*
Laurent, clerc, une cour, maison, jardin, etc. situés «devant
» la fontaine deseur l'englize Saint-Loren » à Liège (î).
Maître Johan de Huy le pondeur; Guillaume de Has-
selt le choisit, le 7 avril 1380, pour l'un de ses exécuteurs
testamentaires (2).
Benoit le pondeur, cité le 29 octobre 1423 (3).
Maître Johan le pondeur, mort avant 1423 ; dame Ma-
heal, sa veuve, est citée le 8 novembre 1423 (4).
Arnold le pondeur, demeurant en Souverain- Pont; il
épousa en 1425 Jeanne, fille de Wérar de Villeir, le hallier,
bourgeois de Liège, veuve de Laurent dit le Boulanger,
fôvre (5).
Arnould de Crainendonc, le pondeur, fut un des té-
moins qui assistèrent, le 8 janvier 1425, au contrat de ma-
riage de l'artiste qui précède.
Jehan Rigaud, poindeur, marié par convenances du
5 février 1441 à Lugette, fille de dame Marguerite. Le
parâtre de Jean Rigaud se nommait Jehan Rulant («).
Thomas le pondeur; le 21 janvier 1468, Colart de Ver-
laine fit « déminer » sur lui et sur les autres intéressés
* une maison et assiese séante sour le vyes pont des Ar-
» ches, joindant aile porte dédit pont, pour faulte de cens,
» d'amende, de vesture et de détenage (7). »
Laurent de Wert, peintre, bourgeois de Huy; il assiste,
le 17 avril 1472, au contrat de mariage de Jean de Wert,
(1) Abbaye de Saint-Jacques à Liège, charte originale.
(2) Ibidem.
(3) Echevins de Liège, reg. n° 3, fol. 168 v<>.
(4) Ibidem, fol. 216.
(5) Echevins de Liège, convenances et testaments, 1419-1426, fol. *W.
lô) Ibidem, 1440-1443, fol. 143 vo.
(7) Ibidem, saisies, 1468, fol. 16.
— 107 —
son fils, avec Catherine, fille naturelle de maître Gui de
Berlaymont, écuyer (1).
Jacob Sebielle, le poindeur; le 17 octobre 1475, Johan
de Colongne ** li vairieur, » reconnut lui avoir vendu deux
maisons sises à Huy (*).
Piètre le pondeur; il habitait, le 12 août 1512, une
maison située en Ile à Liège, à laquelle joignait la « maison
« condist le roige maison et anciennement le maison de
» Bearieu, » qui sont des appendices du Heaulme d'or (3).
Martin Giele, pondeur; il demeurait, le 23 août 1512,
rue du Pont-d'Avroy, dans la maison dite » de Chapiron «• (4);
il est encore cité le 9 février 1521 (5).
Maître Johan le pondeur; le 21 janvier 1516, il vend
t Tilman Minsis, pot de stainier, une maison située sur le
Pont-d'Ile, à Liège (o).
Maître Barthélémy Hugchon, poindeur, cité le 22 sep-
tembre 1517(7).
Lambert Bottin, pondeur, époux de dame Ide, fille de
feu maître Conrard le Retondeur, * remouleur de torches, n
mentionné le 25 février 1519 (s) ; il comparait encore le
14 avril 1547, dans un acte, comme mambour de Enghienne
de Brus, sa belle-sœur (9); le 20 juillet 1552, il releva le mé-
tier des fôvres de Liège, à raison de sa femme (10).
(1) Echevins de Liège, convenances et testaments, 1474-1477, fol. 30 vo.
(2) Cour de Huy, œuvres, reg. no 2.
(3) Echevins de Liège, œuvres, reg. no 72, fol. 199.
(4) Ibidem, reg. no 72, fol. 227.
(5) Ibidem, reg. no 91, fol. 173 v©.
(6) Ibidem, œuvres, reg. no 79, fol. 164.
(7) Ibidem, obligations, reg. no 16.
(8) Ibidem, reg. no 18.
(9) Ibidem, reg. no 26.
(10) Métier des fèvres, reg. aux reliefs et acquêts, 1546-1569, fol. 29 vo
(coUections de M. Àug. Hock, à Liège).
— 108 —
Maître Antoine le pondeur, décédé avant 1525 ; ses
héritiers ou représentants habitaient, ie 26 août 1525, une
maison située prés de la nie Saint-Jean-en-Ile (i).
Gielet Orantsirre, le jeune, pondeur; le 23 juillet 1530,
il emprunta 36 florins sur la maison qu'il occupait en la
Chaussée-des-Prés, Outre-Meuse (2).
Stasse le pondeur, cité le 3 septembre 1535 et le 6 oc-
tobre 1536 (3). On en fait plusieurs mentions dans les comptes
de l'église <THeure-ie-Romain; les débours de Tannée 1538-
1539 portent : « Item à Stasse pondeur pour les ponteurs de
» chandeleir de fier et aultres ponteurs, ensemble quattre
» florins et deux aid. communs; » ceux de 1539-1540 : * Item
» à Stasse le pondeur citain de Liège pour reformer et re-
» pondre le crucifix et les ymages a dextre et senesrtre
» dudit crucifix et les deux chandeliers sus le grand aulteit,
» ensemble trois florins et deux aid. communs (4). »
Désiron le pondeur, mentionné le 2 avril 1538(5).
Qilet le ponde xix f fils de Lambert lepondeux, marié par
convenances du 7 mai 1550, à Maeken Fabri («). Peut-être
le même que Gilet Hardy, dont il sera question plus loin.
Lynard Oems, poindeur, il acquiert le bon métier des
merciers de Liège, le 19 décembre 1547 (7).
Martin le pondheur, décédé avant 1550 ; sa fille, Cathe-
rine, née de Maroie de Buillon du Pont-d'Avroy, releva le
métier des fèvres, ie 7 juillet 1550 (s).
(1) Echevins de Liège, œuvres, reg. no 202» fol. 21.
(2) Ibidem, reg. no ne, fol. 70.
(3) Ibidem, arrêts, 1535-1538.
(4) Comptée de l'église d'Heure- le- Romain (archives de la fabrique).
(5) Echevins de Liège, arrêts, 1535-1588.
(6) Ibidem, convenances et testaments, 1550-1553, fol. 60.
(7) Métier des merciers, reliefs, reg. no 58, fol. 44.
(8) Métier des fèvres, reliefs et acquêts, 1546-1509, fol. 18 (collections
de M. Aug. Hock, à Liège j.
— 109 —
Anthone Johan-Lambert, pondeur; il relève, le 4 juillet
1560, le bon métier des merciers comme fils de maître (i).
Antoine le poindeur, bourgeois de Liège, habitant la
paroisse Saint-Servais; il fit, le 29 mai 1563, un testament
conjonctif avec Maroie Longpois son épouse; les testateurs
laissèrent leurs biens à leurs enfants : Antoine, Johan,
Lambert, Marie et Catherine (*).
Antoine fils Antoine-Lambert le pondeur; il relève,
le 4 juin 1563, le bon métier des merciers (3).
Maître Gilles délie Perye, peintre, flls de Lambert délie
Perye et de Catherine Gilteau, cité le 12 avril 1572 (4).
Maître Pierre Pietkin, peintre de son art, flls de Lau-
rent Pietkin; il relève, le 25 juillet 1596, le métier des mer-
ciers (5); il occupait les fonctions de maître-peintre asser-
menté de la cité de Liège et mourut vers Tan 1626 (6).
Gilles Destordeur, peintre; il relève le 24 août 1609, le
métier des merciers, comme époux de Christine d'Hérorde,
fille de maître Louis d'Hérorde, qui avait relevé le 20 août
1566 (7).
Maître Georges Ghreuninch, peintre. Les comptes de
l'église d'Ans et Mollin pour Tannée 1617, portent : « De-
» boursez à maître George Greuninck poindeur pour avoir
* dorer nostre table de grand aultet, pilliers et mollures et
<• le circuit de ladite table, ensemble 86 fis. bbt, en monoye
» liégeoise 343 fis. (8). »
(1) Métier des merciers, reliefs, reg. no 58, fol. 117.
(2) Bchevins de Liège, convenances et testaments, 1567- 1509,. fol. 146.
(3) Métier des merciers, reliefs, reg. no 58, fol. 17S.
(4) Offlcialité de Liège, rendages proclamatoires, reg. n<> 1, fol. 148».
(5) Métier des merciers, reliefs, reg. no 55, fol. 370.
(6) Becès de la cité, reg. no vu, fol. 45 vo.
(7) Métier des merciers, reliefs, reg. no 65, fol. 37.
(8) Collégiale Saint- Pierre à Liège, reg. no 208, fol. 57.
— 110 -
Maître France Bidelot, peintre de son art, fils légitime
de François Bidelot ; il relève, le 26 décembre 1619, le métier
des merciers, comme fils de maître (i).
Cornélius Cauesius, peintre ; il relève, le 25 juin 1623,
le métier des merciers, comme époux de Marguerite Wal-
bin, fille de maître (t).
Wathieu Halèbay> peintre, fils de Piron Halebay ; il
relève le métier des merciers, le 23 juillet 1625 (3).
Maître Nicolas de Jeneffe, peintre de son art; il relève,
le 15 mars 1626, le métier des merciers, comme époux de
Barbe de Bernimolin (4).
Alexandre de Horion, peintre de son art, fils de feu
Jehan de Horion; il relève, le 23 juillet 1626, le métier des
merciers (5) ; le Conseil de la ville de Liège rappela, le
15 septembre 1626, aux fonctions de maître-peintre asser-
menté de la cité, en remplacement de feu maître Pierre
Pietkin et ordonna au receveur général de la ville de lui
fournir, dans les délais accoutumés, les droits, gages, livrées
et profits appartenant à son office (0).
Maître Pierre de Forre alias Jalheau, peintre ; son
fils Jehan releva le métier des merciers pour lui et pour
son père, le 26 novembre 1626 (7).
Gérard Douffet, peintre de son art; il relève le métier
des merciers, le 25 juin 1630, comme mari de Catherine, fille
de Grégoire d'Arbespine (8).
(1) Métier des merciers, reliefs, reg. no 66, fol 63.
(?) Ibidem, fol. 244.
(3) Ibidem, fol. 370.
(4) Ibidem, reliefs, reg. no 67, fol. 16.
(5) Ibidem, reg. no 67, fol. 31.
(6) Recês de la cité, reg. no vu, fol. 45 vo.
(7) Métier des merciers, reliefs, reg. no 67, fol. 53.
(8) Ibidem, fol. 234.
— 111 —
Mathias Trippet, peintre, fils de Gérard Trippet; il
relève le bon métier des merciers, le 28 avril 1633 (i).
Jehan Oulry, peintre de son art ; il relève le bon mé-
tier des merciers, le 28 mars 1634 (*).
Frederick Malpais, peintre de son art, fils de maître
Philippe Malpais; il relève le métier des merciers, le 13 mai
1634 (3).
Maître Albert le Cock, peintre, bourgeois de Visé, cité
le 8 janvier 1635(4).
Maître Henry Trippet, peintre; le 18 mai 1635, Thiri
Linchez, curé, et les mambours de l'église paroissiale de
Saint-Martin-en-Ile à Liège, passèrent un contrat avec
Henry Trippet et avec maîtres Léonard Froidmont et
Nicolas Savary « escriniers » pour la confection d'un
meuble à panneaux destiné à la dite église (5).
Maître Martin Balenne, peintre de son art, fils de
maître Pack Balenne, apothicaire ; il relève le métier des
merciers, le 27 janvier 1636 (e).
Johannes Vossius, peintre, résidant à Liège, cité le
15 novembre 1668 (?).
Nicolas Moreau, peintre, natif de Cambrai, fils de
Nicolas Moreau et de Juline Petit; il relève, le 4 juillet 1671,
le métier des merciers de Liège (s); il avait épousé Anne-
Catherine, fille de feu Denis Julinet.
Arnold Smytsens, peintre de son art, demeurant rue
(1) Métier des merciers, reliefs, reg. no 67, fol. 350.
(2) Ibidem, fol. 397.
(3) Ibidem, fol. 399.
(4) Cour de Visé, reg. no loi, fol. «29 vo.
(5) Notaire Servadon, acte du 18 mai 1635.
(6) Métier des merciers, reliefs, reg. no 68, fol. 74.
(7) Notaire Heussen, acte du 15 novembre 1668.
(8) Métier des merciers, reliefs, reg. no 70, fol. 74t.
— 112 —
Sœurs-de-Hasque, flls d'Arnold Smytsens ; il relève le mé-
tier des merciers, le 28 janvier 1680 (î).
Les comptes de l'église collégiale de Saint- Martin à
Liège, au xvm6 siècle, renferment la mention de quelques
peintres, savoir : le sieur Coclers auquel le chapitre fit des
payements, en août 1716, pour une peinture envoyée pour
l'autel de l'église de Sainte-Gertrude ; le 13 novembre 1717,
pour la peinture devant servir à l'autel de Horpmael (65 flo-
rins); le 13 octobre 1726, pour la peinture destinée à l'autel
de Millen ; le 5 août 1729, pour avoir peint un devant d'autel
et l'avoir porté à Brust, près d'Ëysden (22 florins).
Mathias Coclers; le chapitre lui paya, le 3 juin 1727,
20 florins pour avoir nettoyé et huilé les peintures du
chœur de la collégiale et, le 21 juillet 1728, 31 florins 6 sous
pour avoir doré et peint trois cent treize étoiles à 2 sous
la pièce (*).
On trouve encore des payements faits par la fabrique de
Saint-Martin, le 5 octobre 1734, au peintre Dumoulin; le
10 avril 1738, au peintre Cornélis ; en 1740, au peintre
Petrixhe ; le 20 octobre 1744, au peiqtre Derminnç ; le
20 mars 1745, au peintre Renard (s).
Nous avons également trouvé le nom d'un certain
nombre de sculpteurs :
Maistre Servais qui talhes les ymagnes, mentionné
comme voir juré des parchons, ou du cordeau, le 24 janvier
1374 (4).
Tilman Serva, entretailleur d'ymaiges, demeurant sur
Meuse aux Mairniers, décédé avant l'an 1421 ; son flls Til-
man épousa, par traité de mariage du 22 septembre 1421,
(1) Métier des mercière, reliefs, reg. no 71, fol. 825.
(2) Collégiale Saint- Martin, comptes de la fabrique, 1712-1731.
(3) Ibidem, 1732-1745.
(4) Abbaye de Saint- Jacques, charte originale.
- U3-
Maroie, fille de feu Hubar de Houtain (j) ; un ajcte du 30 dé-
cembre 1428 contient le relief fait par dame Agnès, veuve
de * maitre Thilleman tailleur d'imaiges, » d'une « maison
» séant sur Meuse aux Mairniers tant dedens les murs délie
» fermeteit comme détours et tendans jusques 4 Mouse »
laquelle » s'extend en arier d# chi à Mouse (2). » Il est pro-
bable que Tilman le jeune fut aussi sculpteur; un acte du
8 juillet 1455 mentionne WiUem, fils Tilman l'entailleur
d ymaige (s).
Cloes VenUiilleur d'images; il est cité seul le }1 avril
15f3 et avec Petit Johan le scrinier, son frère, le 28 avril
1513 (4).
Piron de Messe, entretailleur d'images; il relève le bon
métier des charpentiers, le 30 juin 1521 (5).
Balthus le talleur d'image, cité en 1520, comme membre
de la confraternité de Saint- Joseph fondée, le 18 mars 1526,
au sein de la corporation des charpentiers de Liège (e).
Johan le Pealier, entretailheur d'ymaige; il relève le
métier des merciers, le 14 avril 1547, comme maf i de Ma-
roie, fille de feu Lambert Surdelle (7).
Johan gui soie, c'est-à-dire Jean qui scie, entailheur
d'imaiges; il emprunta, le 20 novembre 1548, une somme
de 80 florins à Johan de Meers, mercier, ci tain de Liège (s).
Adrien Potz, entretailleur d'images, cité le 5 avril
1559, en même temps qu'Antoine le Paige, orfèvre (»).
(1) Echevins de Liège, convenances et testaments, 1419-1426, fol. 19t.
(2j Abbaye des Ecoliers à Liège, cour des tenants, xeg. no 14, fol. 89.
(3) Echevins de Liège, œuvres, reg. no 20, fol. 35.
(4) Ibidem, obligations, reg. no 15.
(5) Métier des charpentiers, reliefs, etc., reg. no 45, fol. 8.
(6) Ibidem, fol. 30.
(7) Métier des merciers, reliefs, reg. no 58, fol. 41.
(8) Echevins de Liège, œuvres, reg. n© 178, fol. 228.
(9) Ibidem, plaintes, 1559-1560.
- 114 —
Jean Strick, entretailleur d'images, natif de Lille en
Flandre; il relève, le 23 juillet 1658, le métier des merciers
de Liège (î).
Les comptes de la collégiale Saint-Martin mentionnent
le 9 juillet 1719, Tachât de blocs de sable pour le mausolée
de révoque Eracle, fondateur de l'église Saint-Martin. Ce
mausolée, placé dans le chœur de l'église, fut fait et sculpté,
peint et doré par le sieur Rendeuœ; on lui paya de ce chef
180 florins, le 31 août 1719, et 60 florins, le 18 juillet 1720.
Maîtres Borrez et Rendeux furent chargés : le pre-
mier, de la boiserie, le second, de la sculpture de l'autel
de Vechmaei ; ils reçurent de ce chef, le 23 janvier 1720,
respectivement 160 et 40 florins.
Rémi Dumont reçut, le 27 avril 1727, 231 florins pour
avoir fait le tabulât de l'église de Grâce.
Sont encore cités dans les comptes de l'église Saint-
Martin, divers payements faits, le 13 mai 1727, à Julien
H aile t y pour avoir repoli la chapelle du Saint-Sacrement;
le 26 juillet 1727, à Noël Sauvage, pour avoir défait la
vieille tapisserie et replacé celle de M. l'échevin van den
Steen; le 5 mars 1744, au sculpteur Mignon et, le 25 oc-
tobre 1744, au sculpteur Drion, pour confection d'étoiles.
Parmi les orfèvres employés par le chapitre de Saint-
Martin, on trouve maître Couvroy qui fournit, le 27 mai
1745, quatre chandeliers et un calice d'argent; le sieur
Charlier, orfèvre, payé en juillet 1716 pour une coupe de
calice; François du Pont, qui, en mai 1719, reblanchit la
grande remontrance ; les orfèvres Lamotte, Bassenge et
Juny, cités respectivement les 5 mars 1744, 25 et 29 juillet
1749.
Les fondeurs de cloches Peter van den Oheyn et Le-
(1) Métier des metviers, reliefs, reg. no 69, fol. 450.
— 115 —
vache figurent dans les comptes, respectivement en août
1715 et août 1717. Le premier fondit la cloche d'Overlaer.
L'église Saint-Martin possédait un carillon : les comptes
mentionnent quelques filets y remis, le 14 décembre 1713,
par maître Michel Burguet et des réparations y faites, en
1714, par le sieur Philippot; le 13 juin 1731, le chapitre
paya 10 florins 5 sols au carillonneur Tarticlou, pour avoir
réparé le carillon (i).
L'art du fer forgé qui, depuis quelque temps, semble
vouloir regagner en notre ville son ancienne réputation,
comptait, au xvi6 siècle, des représentants remarquables
à Liège; et Ton venait de loin faire des commandes aux
forgerons liégeois. Le 10 janvier 1545, Jehan Counotte,
« serwier », s'engagea à livrer à l'abbé de Rolduc « une
» marchandiese entre eux faite, de fier et overaige de deux
» ramouwes de cherff, auvec deux ymaiges y afférantes à
» la mode d'ung chandellier » (t).
Nous trouvons aussi, dans les registres aux reliefs du
métier des merciers de Liège, la mention d'un artiste d'un
autre genre « en son arte sans pareille », s'il faut en croire
son épi ta plie existant encore actuellement sous le jubé de
l'église Saint-Jacques : André Séverin, natif de Maestricht,
facteur d'orgues, bourgeois de Liège, releva le métier des
merciers en cette ville le 16 juin 1629, comme époux de
Oertrude Spina, fille de Cornélis Spina (s).
A la fin du siècle dernier, l'orfèvre Berryer jouissait à
Liège d'une certaine notoriété; les membres du Tiers-Etat
et les bourgmestres de Liège, décidèrent, par recès du
14 octobre 1790, la confection de médailles destinées aux
(1) Collégiale Saint-Martin, comptes de la fabrique, 1712-1768.
(S) Eehevins de Liège, obligations, reg. no 25.
(3) Métier des merciers, reg. no 67, fol. 191.
— 116 —
bourgmestres composant l'Etat populaire ; il fut arrêté que
le sieur Berryer seul serait chargé de faire ces médailles ;
le bourgmestre Masson fut désigné pour veiller à ce
qu'elles fussent frappées au titre convenable, et au prix
d'une couronne et demie pour la façon ; défense Ait faite
à 1 orfèvre de laisser sortir le coin de ses mains. Berryer
reçut, du chef de ces médailles, le 15 octobre 1790, une
somme de 820 florins et 10 sous, dont il donna quittance le
même jour (i).
Ed. PONCELET.
Henri Wathier, sculpteur; François et Lambert Hardy,
peintres, 1525; Gilles Hardy, peintre, 1565.
Le sculpteur Henri Wathier habitait, le 23 septembre
1529, le 1er octobre 1535 et encore le 28 novembre 1539, une
maison sise en Fèronstrée, à Liège, joignant vers le
marché à la maison du Léopard et d'aval à la maison de la
Clef « allant hors par derrière sur les Aires » (*). Henri
Wathier est encore mentionné dans un acte du 19 juillet
1536 (3). Sa femme, nommée Catherine, figure dans un docu-
ment du 6 février 1539 (4).
Le 30 avril 1541, François de Falle, dît de Savaige
homme, donna à stuit, à Henri Wathier, la nœve maison
de savaige homme (s).
Il est probable que ce sculpteur avait un talent spécial
(1) Etat-tiers, reg. n<> 116, et papiers des Etats.
(2) Echevins de Liège, obligations, reg. no» 19 et tl.
(3) Ibidem, arrêts, 1536.
(4) » Catherine espeuse Henri Wauthier entretaillôur d'images. » Ibi-
dem, 1538-1541.
(5) Ibidem, obligations, reg. n* £3.
— 117 —
pour la confection des retables : M. Helbig a publié der-
nièrement un contrat fait, le 1er février 1525, entre Henri
Wathier d'une part et Jean Lagasse, de la Boverie, d'autre
part, pour un retable destiné à l'église de Fétinne(i).
Nous publions ci -après des actes relatifs à deux retables,
dont l'exécution fut confiée à Henri Wathier ; on n'indique
pas à quelle église le premier était destiné ; il était accom-
pagné de volets historiés, dont la peinture fut confiée à
François Hardy et représentait l'histoire d'Abraham, Jésus
parmi les docteurs, le baptême de Notre- Seigneur et sainte
Anne ; il n'est pas impossible, toutefois, qu'il ne soit ques-
tion ici du retable de Fétinne, mentionné plus haut, pour
les volets duquel le donateur, Jean Lagasse, s'était réservé
d'indiquer les sujets.
Quant au deuxième retable, il fut fait en 1529, pour
l'église de Grivegnée.
D'après le troisième acte que nous publions, il semble
que Henri Wathier ne s'enrichit pas ; il achetait des cou-
leurs à crédit et dut, le 23 septembre 1529, engager sa
maison au profit du mercier Jacques de Hodaige, en
garantie du payement des * densrees de coleurs » que
celui-ci lui avait fournies.
Quant à la famille Hardy, elle fournit plusieurs artistes ;
vers te milieu du xvie siècle, on ne trouve pas moins de
trois peintres de ce nom, savoir : François, que l'on ren-
contre en 1525, 1535 et 1551 (*); Lambert, frère du précé-
(1) Revue de l'Art chrétien, 5« série, t. V, p. 406.
(2) Echevins de Liège, obligations, reg. n©«, 7 avril 153$. Le *6 no-
vembre 1551 , Louis dette Thorette, procureur de la vénérable oour de
LÀège, transporte à François Hardi, peintre, citain de Liège, une maison,
• deux chaHoira par terre, scailhte et cortil devant et assieze, etc., séant en
*• la rue de Cosset paroisse Saint Jean Baptiste » à Liège. Eckevins de
Liège, œuvres, reg-. b* m, JbL 295 et 313 v°.
— 118 —
dent, mentionné en 1525, 1537 (i) et 1539 ; le 9 juin de cette
dernière année, un cri de perron des échevins de Liège lui
intima Tordre de faire pour A. Sterlen, curé de Lontzen, un
tableau représentant saint Hubert, en fin or, avec un cerf
et « deux bastons pasturalz » («) ; enfin, Gilles Hardy, que
M. Helbig cite parmi les peintres vivant à l'époque de Lom-
bard, et comme auteur de tableaux que Ton voyait encore
dans des églises de Liège, à la fin du xvne siècle ; en 1565,
il habitait la rue Pecluse (s).
Gilles était, sans doute, le fils de Lambert ; celui-ci avait
du moins un fils de ce nom qui, en 1544, eut le malheur de
tuer un serrurier de Liège, nommé Gielet de Malpas ; en-
suite d'une sentence arbitrale, la paix fut conclue entre le
meurtrier et les enfants de la victime ; mais Gilles Hardy,
ainsi que son père, durent s'engager à faire célébrer, en
l'église Sainte-Catherine, un Ave pour l'âme du défunt et à
payer aux orphelins 20 florins liégeois, pour les frais funé-
raires, et trois éwalz du pays (pèlerinages évalués en
argent), pour amende honorable (4).
Jugement rendu par nous, les escheviens de Liège, à la
somonsse du mayeur, Fan xvc et xœv, le xiiii* jour
dejulle.
Sur ce que Henry Wathier entailheur d'imaige euisse traict
en cause pardevant nous Franchoy Hardy pondeur affin d'avoir
livrement de quattre pièces d'ovraiges sur huysse de table
d'autel, assavoir l'unne de l'histoire d'Abraham, l'autre de l'his-
toire de la dispitation de Dieu az docteurs, la troixemme de la
(1) Helbig, Histoire de la peinture au pays de Liège.
(2) Echevins de Liège, cris du perron, reg. no 264, fol. 27.
(3) Acte du 14 mai 1565 : » maison en Pecluse joindant vers Saint-
» Barthélémy à Gielet Hardy paintre. » Ibidem, œuvres, reg. no 285,
fol. 356 vo.
(4) Ibidem, obligations, reg. no 25; acte du 20 septembre 1544.
— 119 -
baptisation faicte de nostre seigneur et la quattrôme de S*6
Anne et, par dehors lesdis huisse, telz ymaiges que deviseit
estoit par leur marchiet ; pour à quoy opposer, ledit Franchoy
s'estoit vanteit faire apparoir avoir furnyt audit ovraige ; car il
seroit prouvé que en marchiet faisant pour le pris de diex
florins n'avoit jamais esté dit ne conditioné que ledit Franchoy
feroit la dorure et colleur des boires d'icelles quattre pièces
d'ovraiges ; ains a voit expressément ce reserveit et dit que
Lambert Hardy ossy pondeur les feroit et point ledit Franchoy
son frère, qu'ensy fuisse iceluy Henry avoit fait marchiet
auvec ledit Lambert affin de dourer toute la table à laquele les
dictes quattres pièces d'ovraiges estoient afférantes et, en dit
marchiet faisant, n'avoit autre choese esté deviseit que de
faire lesdictes quattres pièces par dedens comme ellez estoient
faictes, sens mencioner de ladicte dorure et colleur desdis
hoirs. Parquoy ledit Franchoy sostenoit dudit ovraige devoir
estre absol. Par nous bin et diligemment visentées les pro-
vances et mostrances sur ce faictes par ledit Franchoy, contre
lesquelles ledit Henry n'at aucune choese opposé ne alligiet,
nous, sur tout ce meurement conseilliés, avons dit et jugiet aile
somonsse dédit mayeur que, en vertu des provances par iceluy
Franchoy sur ses escriptures faictes, nous l'absolvons du ban-
nissement sur luy incoru, ensemble de marchiet dudit ovraige
et pour d'iceluy avoir paiement desdis diex florins se satisfait
n'en est ou il porat de ce, contre le dit Henry, avant parsuyr
de loy.
Echevins de Liège, jugements et sentences, reg. no 22,
fol. 150 vo.
Obligance, wagier et ségurté faictes Van quinse cens et
xxix, le xviii'jour de marcey maire Junccisy esque-
vins Tiribu et Maclet.
Johan Gerar et Loys de Belle Vaulx manans à Qrivengnée
mambours de l'égliese dédit Qrivengnée sont obligiés en corps
et en bins envers Henry Wauthier entretailheur d'iraarges de
— 120 —
luy payer de rest de plus grande somme pour une table d'aulté,
colombe et une tailhe, la somme de quarante florins communs»
de vingt aidans pièce et ce dedens la pentecoste prochaine et
pour plus grande segurté ont reporté sus en la main dédit
mayeur sy qu'en wagier et segurté, leurs maisons, appendices
et appartennances où ilz demeurent à présent au dit Grivengnée
entre leurs joindans pour, à faulte de furnissement de l'ob léga-
tion prescripte, à iceile revenir par ung adjour de quinzaine et
faire de wagier hérita ige à nostre ensengnement, à la bonne
foid. Et fut mis en warde.
Echevins de Liège, obligations, reg. no 10.
Obligance, waigier et ségurté faictes Van XVe et xœix,
le xœiii'jour de septembre, maire Junccis, eschevins
Rickman et Tsgroetz.
Henry Wauthier entailleur d'ymaiges est obligiet en corps
et «en biens envers Jacque de Hodaige merebierde luy payer la
somme de sauze phi lippus d'oir de Braibant ou leur valleur
dedens la feste et forre de la Translation Saint Lambert pro-
chain, qu'il cognissoit estre deyu audit Jacque pour densrées de
ooleurs à luy ledit Henry vendues, creues et délivrées. Et pour
plus grande ségurté, ledit Henry reportât sus en la main dudit
mayeur, sy qu'en waigiôre, la maison, appendices et apparte-
nances qu'il possède présentement extante en Féronstrée à
Liège, jeindante vers le marchiet à la maison de Lupar, pour
ou cas que faultes ou empeschemens fuissent ci après trouvées
en payement susdit, telles faultes furair et recovrer sur ladite
maison, en faisant d'icelle de waigier heritaige par adjour de
quinsaine en la manier accoustumée. Et Ait mis en warde.
Echevins de Liège, obligations, reg. d<> 19.
Command fait en justice le ix< de jung XVe xxxiœ,
maire Junccis, eschevins Maclet, Miche et Onoffri.
Commandé fut par le dit maieor à maistre Lambert Hardi
«poincte, euyant sa cognissance, sur estre banni, d'avoir furni à
- 121 -
certain contract fait par et entre luy et sire Arnul Sterlen pas-
teur de Lontzen de painctre certaine ymaige de S1 Hubert en fin
or, contenant v 1/2 pieds de loing avec ung cerff et deux bastons
pasturalz, dont l'ung doit estre doré et l'autre tout simplement
fait, en restitution des expositions à ly par ledit Sire Arnul
faites sur ledit marchiet. Le tout, en ensuyant certaine cédulle
contenant ledit contract et les dites expositions, ainsy subsi-
gnée Arnuldus Stterlen pastor zo Lonzen, et Lambert Hardi
daultée de Tan mil v« xxxvii, le ixe jour do janvier; et ce ende-
dans le jour Nostre Dame Assumption.
Echevins de Liège, cris du perron, reg. no 275, fol. 27.
Léonard de Bommershoven, orfèvre, 1532.
Aucun prince-évêque de Liège ne favorisa les beaux-arts
autant qu'Erard de la Marck ; c'est surtout à l'époque où
il fit rebâtir le palais êpiscopal que l'on constate l'élan que
les encouragements et le zèle éclairé du prince donnèrent
au mouvement artistique; les travaux commencés en 1526,
ne furent terminés qu'en 1533; mais, dès le 17 juillet 1532,
la restauration du palais était assez avancée pour que
Tévèque pût y souper (1); dès le commencement de Tannée
1532, Erard de la Marck s'était occupé de meubler sa nou-
velle résidence; il ne se contentait pas de faire travailler
les artistes liégeois, il fit aussi plusieurs acquisitions à
Malines.
L'acte que nous publions, ci-après, est relatif à des ou-
vrages d'argenterie commandés par Ërard à Léonard de
Bommershoven et destinés à compléter la garniture de trois
des buffets du palais; c'était d'ailleurs une commande prin-
cière; le poids total des divers objets façonnés par l'orfèvre
s'élevait à 960 marcs d'argent, soit 224 et 1/2 kilogrammes,
(1) Gobert, Les rues de Liège, t. III, p. 29.
— 122 —
ce qui est énorme, surtout si l'on considère le prix élevé
de l'argent à cette époque. C'était le prince lui-même qui,
selon l'usage, fournissait le métal destiné à être mis en
œuvre. On ne faisait de convention avec l'orfèvre que pour
la façon, dont le prix était ordinairement de quatre à six
florins par marc.
Remonstrance, obligance, wagier et ségurté faictes
Van œvc et œxxii> le œxiop jour de mayf maire
Junccis, esquevins Tindeur, Ryckman, Onofry> Pe-
ronne et Gandavo.
Fardevant nous comparut Léonard de Bomershoven or-
phôvre, avec luy Collar 111 de feu Cornelis d'Ans son gendre,
lesquelz en présence de vénérable homme mesire Hubert de
Tolnis chanoine et doyen de l'engliese collégialle Saint Johan-
Ewangéliste en Ysie à Liège et de Philippe Pielvake maistre
d'hostel de monseigneur métuendissime et illustrissime cardinal
nostre prince, nous remonstrarent comment il avoit pieu à la
grâce de nostre dit très redoubté seigneur mectre en œvre ledit
Léonard pour parfaire et aemplir trois buffets d'argent enco-
menchiés, dont convient avoir pour le premier buffet plumasse
venant de Michiel orphèvre de Malin ne deux fiascons pesant
chincquante mars; item, pour le buffet qui doit estre effonsé et
relevé, venant de maistre Rambaul van der Dorp, il fault avoir
premier, deux grand potz pesant cent et diex mars; item douze
tasses auvec quattre couvercles pesant cent et quinse mars;
item deux fiascons pesant chincquante chincque mars; item
unne navire pesante cent et vingt mars ; item ung pot à l'eawe
pesant trengte mars; item deux aiguires pesans trengte chincque
mars; item douze gobeletz pesant soixante quinse mars ; item,
pour le buffet aux escailles de poissons venant de Marc Glaffer,
premier, il fault douze tasses auvec quattre covertures pesans
cent diex huyt mars, dont deisja en sont faictes et livrées troix.
— 123 —
par quoy fault défalker et oester trengte mars; item deux fias-
cons pesans chincquante mars ; item une navire pesante quattre
vingts diex mars; item ung pot à l'eawe pesant trengte mars;
item deux aignires pesant vingt mars ; item encour douze gobe-
le tz auvec quattre covertures pesans soixante deux mars, tous
lesqueles pièces d'ouvraiges, ledit Léonard les deverat faire et
livreir endedens le Saint Johan- Baptiste prouchain venant en
ung an pourveu que les estoffes et argent luy soyent livrées de
part nostre très redoubté seigneur, telement qu'il n'en soit astar-
gîet de son ouvraige. Et affin que la grâce de nostre dit très
redoubté seigneur soit tant mieulx asseurée dédit livrement,
lesdis Léonard et Collard son gendre soy obligarent en corps et
en bins, présens et futures, sur apprébention d'iceulx dedens
closurre et dehors, envers nostre dit très redoubté seigneur
monseigneur le cardinal, pour lequel lesdis sire Hubert et Phi-
lippe Pielvake son maistre d'hostel forent la présens ce accep-
tans, de livrer à sadite Grâce en dedens ledit jour Saint-Johan
les pièces et parties d'ouvraiges prôdéclarôes et servantes ausdis
trois buffets. Et pour plus grande ségurté, furent sy conseilliôs
qu'ils, de leurs pures et libérales voluntés, reportèrent sus en la
main dédit mayeur sy qu'en waigier et ségurté, assavoir ledit
Léonard, premier, les maisons, appendices et appartennances
qu'il possède de présent extantes en la céarie de nostre dit très
redoubté seigneur, lesqueles ledit Léonard disoit estre vaillables,
à deseur de tous charges, plus de trengte siex florins héritables
liégoix; item deux maisons qu'il rend par lowaiges, extantes
as8és près de sa domicilie, oultre tous treffons et at de cruys
quarante florins héritables monnoie que dessus ; item qui luy
rend Henry de Rosu sur unne maison extante en ladite céarie,
deux florins héritables; item deux maisons, jardins et preis qui
vallent ligament audeseur des redevablités, extans en Bêche,
diex florins héritables ; item encour ung jardin extant endit
Bêche dequel ledit Lynar dist qu'il aroit bien, à deseur de tous
charges, nueff florins héritables; item autres trois maisons
extanttes endit Bêche ausquelles ledit Lynar at mis plusseurs
— 124 —
remidremens ainsy qu'il dist et réfections, telement que ledit
héritaige est vallable, plus que tous treffons, diex florins liéri-
tables ; item sur la maison de Healme, en Choke oultre Moese,
deux florins héritables ; item sur unne maison extante sur le
pont d'Isle à Liège qui tient Johan délie Boverie, quattre florins
héritables ; item les biens meubles et ustensiles dédit Linard ne
voldroit donner avec ustilles de forge et semblables pour deux
cens florins de Rin d'oir et plus; le tout ainsy que ledit Lynard
disoit. Et ledit Collard, premier sa maison, scaillie et assieze
à touttes ses appartennances où il maint à présent séante en
Géraidrie à Liège entre ses joindants et généralement tous et
singuleirs leurs autres hôritaiges, cens, rentes et bins héritables
meubles et immeubles, présens et futurs pour, à faûlte de furnis-
sement et accomplissement entyer des choeses, pièces et par-
ties prénarrés, à iceuix povoir revenri par ung ad\jour de
quinsaine et faire de wagier héritaige à nostre enseignement en
la manier accoustumée sens déception, fraude ne malengien. Et
fut mis en warde.
Echevins du Liège, obligations, reg. no 20.
Peter de Malines, peintre, 1538.
Encore un artiste endetté, sans doute, ce Peter de
Malines, puisque, le 22 novembre 1538, le verrier Dirick
van Halle fait mettre arrêt sur ses armes et sur ses
patrons.
(Le 22 novembre 1538), Dirick van Halle voirier, par ban
arrier il miesme at fait déminer le premier fois sur Peter de
Malinne pondeur, ung coirset d'assier avec un gorgerin et unne
secrète appelleit cabaset ; item unne picque et ung hocqueton
de noir drap, ensembles xxvi à xxvii pièces de pattron des
figures de le pocalips et autres de la Passion Nostre Seigneur ;
registre le xx° jour de novembre an susdit ; item le secund
— 125 —
jour de décembre au susdit, fist ludit Dirick déminer le secund
fois en suivant le premier.
Echevins de Liège, arrêts, 1538-1540.
François Borset, sculpteur, 1551.
L'acte suivant concerne l'entretailleur de pierres Fran-
çois Borset que, sur les dires de Ferdinand Hénaux, on a
considéré quelque temps comme l'architecte du palais de
Liège ; cet artiste habitait en YYslea des Fratres, non loin
du couvent des frères Hiéroniraites qui se trouvait sur
remplacement de l'Université actuelle.
Remostrance, obligance, wagier et sègurtè faictes Van
XVe et chinequante ung, le septemme jour d'aoust,
maire Miche, eschevins Maclet, Racket et Serville.
Pardevant nous comparurent Francheu Borset entretailheur
de pieres, d'une part, et Arnult Loren syque recepveur et partie
faisant pour et au nom de la compangnie et confraternité de la
glorieuse vierge Marie fundée en l'engliese parochiale saincte
Katerine en Liège, d'aultre. La endroit les dites parties nous
remostrarent comment ledit Francheu et ceulx de ladite com-
pangnie entyrement avoit fait certain contract et appointement
touchant certainne table d'aulteit que ledit Francheu serat tenu
faire aux dévisses, manniers et conditions qu'ilz l'avoient fait
rédigier par escript sur ung volumme de pappier pardevant
nous exhibueit dont le tenurre duquel s'ensiet de mot à aultres :
L'an quin8e cens et chinequante ung, le dernier jour de jullet,
en la maison de Toison d'or séante en Nouvice à Liège, fut par
Franchoy Borset entailheur d'imaiges promist faire, livrer et
achever certainne table d'au 1 té pour repozeir et asseoir sur
i'aulté Nostre dam me, saincte Anne et Saint Michiel en la chap-
pelle condist de la glorieuse vierge Marie en l'engliese paro-
chiale saincte Katherinne, en tele fachon, forme et mannier voir
— 126 —
d'ovraiges d'entailheries de pieres comme cy embas déclarait
serat, qu'il ledit Franchoy en at oultredonné le patron à Martin
de Halinghen vinier, maitre et plusseurs autres confrères de la
compagnie de ladite Vierge Marie, liquel patron ilz ont arrier
eulx; et laquelle table deverat estre de stoffles, asscavoir les
rons piliers de jaspe, les mol leurs de pieres m armes pollies et
les ymaiges de blanches pieres les plus flnnes, excepté albasse ;
entendu que teldit ovraige, suyant le marchiet fait par ledit
Franchoy auvec lesdis maistre et confrers, deverat estre ache-
veit en dedens ce jourd'huy en ung an prochain. Pour, quant tel
ovraige fait par ledit Franchoy serat, povoir par luy et lesdits
de la dite compangnie prendre d'ung costé et d'aultre deux
ovriers et ad ce cognisseurs pour en faire estime et, leur raport
oyu par seriment qu'il deveront à cest occasion oultrer de tele
Visitation, lesdits de ladite compangnie, en vertu de l'option par
ledit Franchoy a eulx donnée, deveront défalker et rabattre
hors ladite estimme le tyr denier. Et pour furnir à solution des
deniers que ledit ovraige porat monter, le recepveur des biens
et revenues héritaubles partennans à ladite confrairie, cuy qui
le serat pour le temps, serat tenu paier audit Franchoy ou à ses
ayans causes annuelement le cannon de siex muyds de spelte,
lesquelz cannons, suyant l'effraction, soy deveront défalker
hors la somme intégrale que ledit ovraige porat aschendre
et monter... etc. Et pour assurance de l'accomplissement du
contrat, François Borset oblige « sa maison et assieze à toutes
ses appartennances, extante en l'yslea des fratres ou il maint
à présent », etc.
Echevins de Liège, obligations, reg. no 28.
Jean Greuninx, peintre, 1624.
Quoiqu'il ne soit question, dans les documents ci-après,
que de la peinture d'un autel et de statues destinés à l'église
paroissiale de Saint-Etienne, à Liège, nous croyons pouvoir
ranger Jean Greuninx parmi les artistes ; nous savons, en
— 127 —
effet, que les peintres de premier ordre eux-mêmes ne
dédaignaient pas de polychromer les œuvres des sculpteurs
et des statuaires. Nous avons parlé précédemment (1) d'un
autre peintre du nom de Greuninx, portant le prénom de
Georges et qui vivait à la même époque.
Le huyctiême jour de décembre an 1624, en présence de moy
notaire subescript et des tesmoins embas dénommez, personnel-
lement constituez damoiselle Gertrud Masset vefve de feu hono-
rable Guilhaume Louvriex, d'une, et M. Jean Greunincx maistre
peintre bourgoix de Liège, d'autre. Lamesme les parties susdites
ont contracté par ensemble en la mode, forme et manière
suy vante, scavoir que ledit M. Jean at promis et prins à charge
de dorer et peintre les bois et bordurres d'une aultel que laditte
damoyselle fait ériger au grand aultel de l'égliese parochialle
Saint Ëstienne, en quel bois y sont comprins l'image de la
Vierge, de Saint Ëstienne et de Saint Guilheame, aultant riche
et sumptueux, magnificque et beau que faire se peult, suyvant
le dire de cognoisseurs maistres peintres et ce ens cy et quinses
jours après le Noël prochain, voir que la tablette ou escriteau
doit estre d'or et les lettres d'ombraige et les huysses du cyboire
du saint Sacrament avec touttes les molures allenthour tout
plain d'or, suyvant la forme et modelle que ledit maistre Jan at
monstre, blanchissant les bois où la dorurre doit estre appli-
quée ; et ce parmy la somme de cent vingte cincque florins
brabant que ladite damoiselle at promis payer audit M. Jan
aussy tost que sa besoingne serat achevée.
(Signé) G. Massetz, relicte de feue Louvrix.
(Signé) Jan Gruninck.
(Signé) Antho. Etten, notaire st., présents Lam-
bert Collin, scrinier, et Catherine d'Awyr,
tesmoins.
Notaire Ant. Etten, no 1,083, fol. 100.
(1) Voy. p. 109.
— 128 —
Gabriel Lambertin, peintre, 1659*1677.
L'acte publié ci-après est un contrat, par lequel Jean-
Michel de Lathour engage, pour deux ans, son fils Jean,
en qualité d'élève, chez le peintre Gabriel Lambertin. Celui-
ci était bourgeois de Liège et avait épousé la demoiselle
Jeanne Everardi, fille de Théodore Everard, marchand,
aussi bourgeois de Liège et de Catherine Conrardy, sa pre-
mière femme. Théodore Everard épousa, en deuxièmes
noces, Marguerite Lambertin. Gabriel Lambertin possédait,
en 1677, une maison sise rue Tète-de-Bœuf (î).
L'an mil eiex cent chincquante neuff, du mois d'april le ving-
tième jour, comparurent pardevant moy puble notaire soubsi-
gné, en présence des tesmoins embas dénomez. Honorable Gabriel
Lambertin pintre, d'une et maitre Jean Michiel de Lathourre,
d'autre parte, lequel Jean Michiel deuxième comparant at esté
ainsy advisé et délibéré qu'il at louué et engagé par cestes son
fils Jean audit sr Gabriel premier comparant présent et accep-
tant, l'espace de deux ans enthiers et consécutives, à commencer
la date de cestes et à finir au mesme temps lesdits deux ans
révoluz, pour apprendre l'arte de pintre et faire et servir géné-
ralement ledit sr premier comparant en tout ce qu'appartient à
l'exercice de ladite arte, à condition touttefois que si ledit Jean
fils dudit Jean Michiel deuxième comparant se venoit pendant
lesdits deux ans à débaucher et s'en aller ou en la guerre ou
aultre parte, qu'il seroit après son retour dans la ville tenu de
parfaire et accomplir le reste desdits deux ans qu'il aurat man-
qué, avant son départ, d'accomplir.
A tout quoy ledit maistre Jean Michiel s'at obligé comme il
s'oblige par cestes soub obligation de sa personne et biens
meubles et immeubles présents et futurs. Et pour le promis
(1) Actes du notaire Heussen, des 24 décembre 1660, 27 mars 1661 et
8 février 1669; Acte du notaire Dujardin, du 21 février 1677.
— u» -
renouvelle ou que besoing, ledit deuxième comparant at cons-
titué tous porteurs de ceste. Sur quoy, etc. Ce at esté ainsy
fait et passé et stipulé les an, mois et jour susdits, en la maison
dudit sr premier comparant sieze en la rue Teste de beuf soub
la paroiche de s1 Martin en Liège, en présence de honorable sr
Jean Thonnon et mre Jean Herman comme tes moin s appeliez.
(Signé) Math. Heussen, notaire au promis requis,
in fldem.
Marque de M. Jean Micriel de Lathour.
(Signé) Gabriel Lambbrtin.
(Signé) Jean Thonon.
(Signé) Jean Herman.
Notaire Mathieu Heussen, no 1788, fol. 134.
Gaspar Virel, graveur, greffier d'Ans et Mollir*, 1677; Guil-
laume Evrard, sculpteur et statuaire, châtelain de Seraing,
1774.
Jadis, de même qu'à présent, la carrière des beaux-arts
n'était pas toujours fort lucrative pour ceux qui l'embras-
saient ; certains peintres n'auraient pu subsister « en se
» tenant dans les régions élevées de leur profession « : comme
nous l'avons vu précédemment, Lambert Lombard, à l'âge
de 23 ans, polychromait des statues.
Vers le XVIe siècle, les souverains et certains seigneurs
trouvèrent un moyen d'encourager les artistes, sans blesser
leur dignité; ils leur conférèrent des fonctions civiles ou
judiciaires sine cura, mais non sine fructu, dont les émo-
luments leur permettaient de se consacrer tout entier au
perfectionnement de leur talent.
Pour citer quelques exemples de cet usage, Lambert
Lombard fut nommé par l'évêque de Liège, greffier de la
cour d'Avroy (1 553- 1566) et aussi concierge de la maison
— 130 -
et vignoble du Chief d'or; le sculpteur Thomas Tollet fut
également greffier d'Avroy, à partir de 1566 (1).
Au siècle suivant, Maximilien-Henri de Bavière suivit
l'exemple de ses prédécesseurs, notamment à l'égard du
graveur et orfèvre Gaspar Virel, auquel il avait donné
l'hospitalité dans son propre palais; il lui conféra, par dé-
pèche du 29 août 1677, le greffe de la cour de justice d'Ans
etMollins. Peu de temps après, Virel, déjà assez avancé en
âge, demanda et obtint, le 10 juin 1678, de pouvoir disposer
en faveur d'une personne compétente de Yexpectance du
greffe, laquelle fut accordée à Louis-François Godart.
Celui-ci s'engagea, le 31 décembre 1681, à payer à Virel,
lorsqu'il serait en possession de son office, une somme de
435 patacons, «* pour une reconnoissance (*). ».
Au xviii0 siècle, le statuaire et sculpteur Guillaume
Evrard (3) fut appelé par l'évèque de Liège aux fonctions de
châtelain du château de Seraing; plus tard, le 30 août 1774,
le prince François-Charles de Velbruck le nomma premier
sculpteur et inspecteur de ses bâtiments (4); le 3 mai 1784,
le chapitre de Saint-Lambert, sede vacante, continua à
Evrard l'office de « concierge « du château de Seraing (5).
Commission de premier sculpteur et inspecteur de nos
bâtiments pour Guillaume Evrard.
François-Charles, etc. A tous ceux qui les présentes verront,
prenant en considération la capacité, zèle et attachement de
Guillaume Evrard, châtelain de notre château de Seraing, et
(1) Hblbig, Lambert Lombard, dans le Bulletin des Commissions
royales d'art et d'archéologie, 1892.
(2) Acte du notaire Dujardin, du 31 décembre 1681.
(3) Voy. la notice consacrée & cet artiste par M. J.-E. Dbmarteau,
Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. XXI, p. 137.
(4) Conseil privé, Commissions, reg. no 142, fol. 9.
(5) Cathédrale Saint-Lambert, Commissions, reg. n<> 37, fol. 49 v°.
— 131 —
voulant loi donner les marques de notre bienveillance princi-
pale, nous Pavons nommé et établi comme par les présentes,
le nommons et établissons notre premier sculpteur et inspecteur
de nos bâtiments, aux droits et prérogatives qui y appar-
tiennent ; car ainsi nous plait-il. Donné au château de Seraing
sur Meuse, le 30 août 1774.
(Signé) François-Charles.
(Contresigné) de Longréb.
Conseil privé, commissions, reg. no Ht, fol. 9.
Englebert Fisen, peintre de Maximilien-Henri de Bavière,
évêque et prince de Liège, 1685.
Les papiers de famille d' Englebert Fisen (i) portent
que cet artiste fit, en 1682, le portrait de Son Altesse Elec-
torale Maximilien-Henri de Bavière et le chiffre 0 mis en
regard de l'annotation indique clairement que Fisen ne
reçut, pour ce travail, aucun salaire en argent.
L'acte qui suit explique le fait et nous apprend que
Fisen reçut, pour prix de ses services, une patente de
peintre du prince-évêque ; elle lui valait, entre autres, le
privilège d'être exempt des impôts de la cité.
Prince Sérénissimb,
Remontre très humblement à V. A. Sérm# Englebert Fizen
peintre que luy ayant été commandé de se rendre en sa ville de
Cologne pour faire son pourtrait, il s'y rendit promptement et
luy présenta un, dans lequel il avoit peint les chasteau et jar-
din de Modave, qu'elle eut la bonté d'agréer, et comme elle
estoit pour lors un peu indisposée, elle remit son pourtrait à
foire en grande forme à un autre temps, et cependant elle l'hon-
nora d'une patente d'un de ses peintres, voulant qu'il jouiroit
des mesmes franchises, liberté et exemptions dont jouissent
( 1) Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège, 1. 1, p. S 1 .
— 132 —
ceux qu'elle a prin à son service, lesquels demeurent exempts
comme Ait foy la patente icy jointe (1).
Cepourquoy il se retire vers Y. A. S. et la supplie très hum-
blement d'ordonner qull soit tenu pour exempt des impost de
sa cité.
Quoy faisant.
(Signé) Englebert Fizen.
Apostille : S. A. Sérénissime déclare le remontrant
en qualité de son peintre exemt des iraposts de sa
Cité, ordonnant aux bourguemestres, magistrats, fer-
miers et tous autres auxquels il touche de s'y confor-
mer et de laisser jouir paisiblement ledit remontrant
de laditte exemption. Donné au Conseil de saditte
Altesse, le 15 9b» 1685.
Conseil privé, dépêches, reg. no 35, fol. 13 ▼©.
Les peintres de la cité de Liège et le métier des orfèvres.
Jusqu'au xvn* siècle, les peintres de Liège n'avaient fait
aucune difficulté pour acquérir ou relever le métier des
orfèvres dont ils étaient considérés comme un des membres.
D'ailleurs, ni au XVe siècle, ni au xvie, aucun artiste
n'aurait songé à se croire amoindri par cette formalité ; au
contraire, faire partie d'un métier était, pour eux, un titre
d'honneur dont ils ne manquaient pas de se prévaloir à
l'occasion.
Cette manière de voir changea, dans la suite, tant chez
les peintres que chez les sculpteurs ; les motifs de ce chan-
gement sont les transformations qui s'opérèrent peu à peu
dans les corporations liégeoises et qui firent diminuer leur
importance, tant au point de vue professionnel que sous le
rapport politique (*) ; le règlement de Maximilien-Henri de
(1) Cet acte n'a pas été transcrit dans le registre du Conseil privé.
(2) Comme on a pu le constater ci -dessus (pp. 109-111) plusieurs peintres
— 133 —
Bavière, du 28 novembre 1684, en supprimant les métiers
comme corps politique, réduisit encore le rôle jadis si bril-
lant des antiques corporations.
Il semble aussi qu'à la an du xvne siècle, un certain
orgueil succéda chez les artistes à la naïve simplicité de
leurs prédécesseurs, orgueil qui fit trouver humiliant aux
peintres et aux sculpteurs d'être soumis aux mêmes règles
que les bijoutiers et les scriniers. Ce sentiment se fait jour
dans un mémoire émanant des peintres de Liège en 1715 et
publié ci-après (i), où Ton trouve : * c'est une erreur de
* vouloir faire croire qu'aucun peintre ne peut exercer
» publiquement la peinture ni vendre ses tableaux, sans
» avoir acquis ou relevé le métier des orfèvres, car la pein-
» ture est un art qui n'a aucune dépendance du métier des
» orfèvres et si les peintres relèvent ledit métier, ce n'est
» que parce qu'ils manient les feuilles d'or pour les appli-
» quer sur quelque matériel. »
D'autre part, certains artistes désiraient se soustraire à
l'obligation d'être d'un métier, tout simplement pour éviter
le payement du prix de l'acquêt ou du relief.
Déjà le 1er février 1623, on trouve une réclamation
adressée au Conseil de la ville de Liège, par la veuve du
sieur Riske, maître- peintre de la cité, contre les officiers
du métier des orfèvres et qui se rapporte sans doute à la
dépendance dans laquelle se trouvaient les peintres vis-
à-vis de la corporation des orfèvres (s).
Le 2 avril 1677, les magistrats communaux, considérant
que les travaux de Jean-Baptiste Wons étaient plutôt de la
considéraient encore au xvii* siècle, les privilèges attachés à la possession
des métiers comme assez importants pour relever ceux auxquels ils avaient
droit comme fils ou beaux-fils de maîtres.
0) Voy. p. 146.
(î) Recès de la cité, t. VI, fol. 553-555.
— 134 —
peinture que de l'orfèvrerie, l'avaient exempté du relief du
métier (1).
Cependant, après cette date, on trouve encore plusieurs
peintres relevant ou acquérant le métier des orfèvres. Nous
publions ci-après un de ces reliefs, fait le 28 mars 1713.
Le 11 mai 1769, un édit de Charles d'Oultremont, évêque
et prince de Liège, exempta les peintres de la cité de toute
acquisition ou relief de métier (i).
Dans les Pays-Bas, où la situation des artistes vis-à-vis
des corps de métier avait été la môme qu'à Liège, un décret
impérial proclama l'émancipation des beaux-arts, le 13 no-
vembre 1773; il décida que la peinture, la sculpture, la
gravure et l'architecture ne dérogent point à la noblesse
et que tout le monde peut exercer librement ces arts et
vendre ses ouvrages, sans être sujet à se faire inscrire dans
des métiers, corps ou compagnies quelconques (s).
L'an mille sept cent et traise, du mois de mars le vingt hui-
tième jour, du temps des sieurs commissaires intendants et
Joseph Jury gouverneur du bon mestier des orphèvres et
membres en dépendants, scavoir graveurs, brosdeurs, pintes,
voiriers, vitriers, spéeliers, sporniers, imprimeurs, librairs,
selliers, gorliers et autres de la noble cité, franchise et banliea
de Liège, relevât nostre dit bon mestier, le sieur Piere de Loye
pinte pour fils de maître, selon le recès arrivé pardevant mes-
sieurs les bourghemaistres en daete du 24 courant, ayant passé
le sériment accoutumé.
En foy...
(Signé) N. Amoré, greffier des orphèvres, per régis trum.
Archives des métiers de Liège, reliefs divers.
(1) Recès de la cité, t. XIV, fol. 139.
(2) Ordonnances de la principauté de Liège, 3« série, vol. II, p. 581.
(3) Dbvillbrs, Le passé artistique de Mons, p. 61.
— 135 —
Marchands de peintures à Liège, 1715.
Un acte de Tan 1688 (î) nous a déjà appris que les peintres
liégeois n'aimaient pas la concurrence des artistes étran-
gers; les actes ci-après, relatifs au différend qui surgit en
1715, entre les peintres de Liège et Guillaume Verpoorten
d'Anvers, marchand de peintures, nous donnent des détails
intéressants à ce sujet, de même que sur la formalité à
laquelle étaient soumis les peintres, de relever le métier
des orfèvres, formalité dont nous avons parlé à l'occasion
de la pièce précédente.
Les difficultés qui survinrent à Liège entre les peintres
et les marchands de peintures étrangers, se présentèrent
dans d'autres villes encore; dès l'an 1639, les échevins de
Mons avaient, à la demande des peintres de cette ville,
défendu aux étrangers de venir vendre aux enchères des
peintures à Mons ; le 12 novembre 1654, interdiction fut de
nouveau faite aux marchands de vendre aucun tableau en
dehors de la foire. Cinquante ans après, de nouvelles diffi-
cultés surgirent encore à Mons à ce sujet; de nombreux
marchands et bourgeois et même des peintres de cette
ville faisaient venir des tableaux d'Anvers et d'autres lieux
et les débitaient en ville aux enchères ou autrement; les
connétables de la corporation des peintres firent valoir
leurs griefs à ce sujet et les échevins portèrent, le 26
février 1701, interdiction à tous peintres et marchands
de vendre à l'encan aucun tableau ou peinture venant
de l'étranger, excepté pendant la foire ou la procession
de Mons (*).
(1) Bulletin de la Société des Bibliophiles liégeois, t. IV, p. 270.
(t. Devillers, Le passé artistique de Mons, p. 94. Annales du Cercle
archéologique de Mons, t. XVI, pp. 474-476.
— 136 —
A Son Altesse Sérénissime en son Conseil Privé,
Remontrent en deu respect les peintres de votre Cité de
Liège qu'ils ont passé à grands fraix toutteleure jeunesse à s'ap-
pliquer à la peinture pour avoir de quoy fournire à leure sub-
sistence pendant le reste de leure vie; il est cependant que
lorsqu'ils se flattent de pouvoir recueillir les fruicts de lettres
veilles et de leurs travaux, des marchands étrangers viennent
chaque année en cette cité pendant la foire vendre des peintures
et quoyque les remontrants seraient en droit de s'en plaindre
par raport à ce que s'ils se présenteraient avec des peintures pour
les vendre dans les lieux d'où ces marchands sont sortis, ils
sont bien persuadez qu'on ne le leur permettrait pas, ainsi qu'on
l'at veu plusieures fois ; néantmoins, ils passent au dessus de
cela, mais ils ne croient pas pouvoir dissimuler plus longtemps
de porter leures plaintes à S. A. S. E., pas seullement de ce
qu'outre la quinsaine de la foire on permet à ces marchands de
vendre leures peintures, le plus souvent dans votre palais et
même plusieures fois par an, et qui plus est, de les vendre à la
baguette, ce qui ne se souffre dans aucun endroit bien policé et
ne se souffrirait à l'égard des marchands de tout autre négoce,
en sorte que les remontrants, qui sont vos sujets icy établis
avec leures familles, aiant acquis ou relevé le mestier, payant
les impots de l'Etat et de la ville ont de la peine de trouver
de l'ouvrage, aiant le malheur de veoir des étrangers leur
enlever par cette pratique le pain de la bouche et qu'après
avoir ramassé une bonne somme d'argent ils retournent chez
eux et l'y dépensent. C'est pourquoy les remontrants se re-
tirent en très profond respect vers S. A. S. E., la suppliant
très humblement de faire attention au promis et en ce faisant
de vouloir estre servie de deffendre sérieusement à tous mar-
chands étrangers d'amenner à l'avenir en cette cité des pein-
tures pour les y vendre hors du temps de la foire et dans
aucun temps à la baguette, sous peine de confiscation de leures
peintures.
— 137 —
Quoy faisant ils ne cesseront de faire des vœux au Ciel pour
la conservation de la personne de S. A. E.
(Signé) J. Riga, Jean Baptiste du Moulin,
au nom de touts les peintres de cette ville.
Apostille : S. A. S. E. ordonne que la présente soit
communiquée aux marchands étrangers de peintures
pour y dire ens la première séance de ce Conseil. Fait
au Conseil de Sadite Altesse, ce 4 Novembre 1715.
A Son Altesse Sérénissime Elbct1* en son Conseil Privé,
Guilleaume Verpoorten bourgeois et marchand d'Anvers
ayant examiné la requête icy jointe servie en ce conseil et luy
intimée le 4 du courant de part quelques peintres de cette ville
y contredira, premièrement d'estre venu à Liège avec des pein-
tures, à grands fraix, sous la foy publicque delà foire franche et
libre accordée par les sérénissimes, vos illustres prédécesseurs,
nomément par les princes Englebert de la Mark, Tan 1350 le
24 mars, le cardinal Erard de la Mark, l'an 1534 le 20 octobre et
en après, Maximilien-Henri qui ont accordé un marché franc de
touttes sortes de marchandise avec pouvoir à un chacun de les
vendre comme bourgeois ou concitoyens de cette ville annuelle-
ment et franchement à la S* Simon et S* Jude, sans payer tonlieu
aucun, maltote ny autres imposts, l'espace de trois semaines, à
durer à perpétuité ensuitte dudit édit du prince Englebert. No-
nobstant le premis, le remontrant aiant payé tous les impôts
de cet Etat doit d'autant moins estre empêché à vendre lesdittes
peintures à la baguette que, par là, il at apporté un profit notable
à cette ville, comme aussi par les dépences qu'il y fait journa-
lièrement avec sa famille et que ce serait contre la tenure dudit
édit du prince Englebert et contre la bonne foy et le bon voisi-
nage, môme contre ce qui s'est toujours pratiqué.
Ce qui est d'autant plus raisonnable que lors que les peintres
de Liège vont en Anvers, le magistrat leur permet de vendre
Jeures peintures ainsi qu'ils le trouvent à propos, laissant aussi
— 138 —
Vendre aux Liégeois dans laditte ville, tous les ans, des millions
de livres de fer, des houilles et autres denrées et marchandises.
Outre que les peintures que le remontrant at amenné icy ne
font aucun préjudice aux peintres de cette ville, d'autant qu'il
ne s'en fait pas de semblables dans ce pays.
Cause pourquoy, il supplie très humblement saditte Altesse
pour qu'attendu les empêchements susdits qui causent audit
remontrant des gros intérêts, elle soit servie de prolonger une
quinsaine après la foire finie, pour vendre et se défaire par
ledit remontrant des peintures susdittes et les exposer à la
baguette.
Quoy faisant.
(Signé) Guilhelmus Verporten.
Apostille: 6. A. S. B. ordonne que la présente soit
communiquée aux peintres de cette Cité pour y dire
ens la première séance de ce Conseil. Donné au Conseil
de saditte Altesse, ce 7 novembre 1715.
A Son Altesse Sérénissime Electorale en son
Conseil Privé,
Après que lep peintres de cette cité remontrants ont déclaré
dans la requête qu'ils ont eu l'honneur de présenter à votre
Altesse, qu'ils ne prétendaient pas empescher les marchands
étrangers de venir vendre en cette cité des peintures pendant
le temps de la foire, c'est en vain que Gui Heaume Verporten,
marchand de peintures, a étalé dans sa réplicque jointe le privi-
lège de la ditte foire, laquelle dure seulement quinzes jours et
pas trois 9emaines ainsy qu'il tache de figurer, puis qu'il est
notoire qu'elle a esté fixée aux terme de quinze jours par feu
le prince Jean-Louis de glorieuse mémoire; par ainsy, il ne doit
pas avoir de difficulté là dessus.
C'est aussy en vain que, pour appuier sa prétention de vendre
à la baguette ses peintures, il appelle à son secours l'édit du
prince Englebert de la Marck au suject de la foire, puisqu'il ne
fera pas voir que cet édit donne droit aux marchands étrangers
— 139 —
de vendre à la baguette leurs marchandises et denrées pendant
la foire, en sorte que partie adverse a le plus grand tort du
monde de vouloir vendre à la baguette.
Et si, en entrant dans le païs avec ses peintures, il a payé
les impos de l'Etat, il a fait ce que lui et touts autres marchands
de quelques sortes de marchandises se puisse être sont obligez
de faire pour éviter confiscation de leurs marchandises ; aussy,
les marchands d'autres denrées ou de bestail qui se rendent en
cette cité pour les débiter et vendre pendant la foire, font pareil-
lement des fraix, mais ils ne prétendent pourtant pas d'être en
droit de faire vendre à la baguette et, après le temps de la foire,
ils s'en retournent avec les marchandises qui leur restent sans
prétendre droit de les vendre à la baguette; il n'y a donc pas de
raison pour le permettre à partie adverse, ni de privilège qui
l'autorise.
D'ailleurs, il a tort de dire que par les peintures qu'il amène
en cette ville, il ne fait aucun préjudice aux peintres, et cela
sous le spécieux prétexte qu'il ne s'en fait pas de semblables
dans ce pays.
Il est bien vray qu'il ne s'en fait pas icy des semblables,
s'entend d'aussy mauvaises peintures et de si peu de durée que
la pluspart de celles que ces marchands étrangers amènent et
débitent en cette cité; mais, malgré cela, la vérité est que, par
là, il se fait un très grand préjudice aux remontrants, puis que
les bourgeois qui ont achepté de ces sortes de peintures se
passent d'en achepter d'auttres des remontrans ou de leur
donner commission d'en faire, en sorte que, par ce manège, ils
se trouvent sans ouvrage et beaucoup sans avoir de quoy four-
nir à l'entretien de leur famille.
C'est en imposer que de dire que, lorsque les peintres de cette
cité vont en Anvers avec des peintures, le magistrat leur per-
met de les vendre, beaucoup moins à la baguette; aussy les
remontrants défient partie adverse de pouvoir le justifier, ou
faire voire que les remontrants y ont jamais été avec des pein-
tures pour vendre.
— 140 —
Les remontrants ont autant plus de sujet de se plaindre qae
l'adverse a osé faire mettre sur la Gazette qu'il était arrivé en
cette ville avec des peintures de Rubens et de Vandeick, par où
il veut faire entendre qu'il auroit des originaux de la main de
ces grands maitres, quoy qu'il n'en aient pas, ou autres pièces
que de méchantes copies qu'il voudrait faire passer pour des
originaux et ainsy tromper le public.
En outre, ils ont l'honneur d'informer vottre ditte Altesse
Sérénissime Electorale que les dits marchands étrangers ont
esté assé témérairs que de commencer hier, ensuitte des affiches
publicques qu'ils ont fait, vendre leurs peintures à la baguette
sans en avoir obtenu permission, et ce, en mépris de votre
authorité principal et détriment des remontrants qui supplient
partant, S. A. S. de vouloir y remédier par les moyens le plus
convenables et que, reconnoissant la justice de leurs plainte de
ne faire pas de difficulté d'accorder l'effet de leurs demande.
Quoy faisant.
(Signé) Swennen, au nom des remontrants.
Apostille : S. A. S. E. déclare qu'il est permis aux
marchands peintres estrangers de vendre et débiter
pendant le temps de la foire tant seulement. Fait au
Conseil de sadite Altesse, le 9 9b" 1715.
A Son Altesse Sérénissime Electorale en son
Conseil Privé,
Remontrent en dû respect les peintres de cette cité que votre
Altesse aiant fait attention sur la justice de leurs plaintes, elle
n'a pas voulu accorder à certain Verpoeten marchand d'Anvers,
autre terme que celluy de la foire pour vendre les peintures qu'il
a amennées et cela nonobstant plussieurs remontrances qu'il a
eu l'honneur de faire en ce conseil, aiant par la reconnu l'auc-
torité principale et que, sans la permission expresse de S. A., il
ne pouvoit étaler ni vendres aucunes peintures après le temps
de la foire écoulé; il est cependant, Monseigneur, que ce même
marchand, quoy qu'insinué de la déciaratoire de V. A., comme on
— 141 —
voit de la relation du nottaire qui va jointe, s'est présumé du
depuis de tenir ses peintures étalées dans le cloîtres de Saint-
Barthelemi et, qui plus est, d'en vendre encor hier matin et
raprôs midi, avec grand mépris de l'autorité principale ; mais
les remontrants sont persuadez que V. A. ne souffrira pas qu'un
étranger vienne ainsy luy insulter jusques dans sa capitale et
donner une atteinte à ses régaux en méprisant et violant ses
ordonnances les plus justes, même au grand scandai et préju-
dice de ses sujets.
Cause pourquoy, les remontrants se retirent derechef vers
V- A. S. E., la suppliant très humblement de vouloir y pourvoir,
soit en ordonnant à son officier de se saisir du dit Verpoeten ou
de le mettre en arrêt lorsqu'il sera retourné à l'auberge, ou de
telle anltre manière qu'elle jugera à propos, pour le maintien de
ses régaux et de l'auctorité principale.
Qnoy faisant.
(Signé) L. Swennbn, au nom des remontrants.
Apostille ; S. A. S. E. déclare qu'il n'a pas été per-
mis à Guilleaume Verpooten marchand de peintures
étrangères de débiter et étal 1er ses peintures après le
terme de la foire, ordonnant que la présente luy soit
communicquée pour qu'il ait à s'en désister à peine
d'y être pourveu. Fait au Conseil de saditte Altesse,
le 14 novembre 1715.
A Son Altesse Sérénissime Electorale en son
Conseil Privé,
C'est avec bien du regret que les peintres de votre cité de
Liège se trouvent encor obligez de porter plaintes à votre
Altesse au sujet de Guilleaume Verpooten marchand des pein-
tures étrangers. Car, après que votre Altesse, par apostille du
14 courant, luy insinuée, ainsy que fait foy la relation du notair
cy jointe, a eu déclaré qu'il ne luy at pas été permis de débiter
et étaler ses peintures après le terme de la foire et qu'elle luy
— 142 —
a ordonné à s'en désister à peine d'y être pourvea, les remons-
trattts n'auroyent jamais cru que cet homme étoit si téméraïr
que de tenir encor, comme il fait, ses peintures étalées de la
même manière qu'elles estoyent durant la foire, de sorte que, se
raidissant ainsy contre les ordonnances de Votre Altesse, i! en
fait manifestement le jouet au grand scandai du public, ce qui
est d'un pernicieux exemple et ne scauroit estre trop sévère-
ment punis.
C'est pourquoy, les remonstrants supplient très humblement
Votre Altesse Sérénissime Electorale de vouloir y pourvoire
de la manière qu'elle jugera à propos pour le maintient de son
authorité et de ses régaux.
Quoy faisant (16 novembre 1715).
A Son Altesse Sérénissime Elbctoralb en son
Conseil Privé,
Guilleaume Verpoorten marchand bourgeois d'Anvers, comme
il constera par l'attestation ici jointe sub n° 1°, s'estant flatté
vainement que V. A. S. E. auroit daigné faire quelque attention
aux raisons qu'il at eu l'honeur d'avancer dans sa supplicque
du 16 du courant et aiant reconnu au contraire, par l'apostille
que Saditte A. S. E. a jugé à propos de donner sur la requeste
luy présentée aussy le même jour par les peintres particuliers
de cette ville, quel étoit son sentiment et son intention la dessus,
s'est veu obligé /: pour arrester le torrent des plaintes si enve-
nimées et si mal à propos réitérées desdits peintres :/ d'acquérir
le bon mestier des orphèvres comme il conste par l'acquéte icy
jointe sub n° 2d0, acquôte qu'il est permis à tous étrangers ortho-
doxes de faire et sans laquelle aucun peintre, fut il même natif
du pays de Liège, ne peut ny exercer publicquement la peinture,
ny vendre ses tablaux, ce qui se voit plus amplement dans les
règlements citez dans laditte acqueste.
De manière que le remonstrant, persuadé de l'équité ordi-
naire de V. A. S. E. et des égards favorables qu'elle a toujours
eu tant pour ce qui regarde la police, le commerce et le bien
- U3 -
publicque que pour le maintien des loix et édita émanez de la
parte de ses illustres prédécesseurs de glorieuse mémoire, a
présentement lieu d'espérer qu'elle sera servie de luy permettre
doresnavant la liberté de vendre ses tablaux comme il le trou-
vera le plus à propos pour son plus grand proffit.
Il ose se flatter de cet espoir avec d'autant plus de confiance
qu'il ne se croit pas être à présent de pire condition que tous
ceux qui, après avoir acquis les mestiers convenables au débit
de leares marchandises, n'ont jamais par après osez empescher
dans leurs commerces /: pas même qui plus est :/ ceux des pays
étrangers qui viennent vendre en tout temps dans cette ville
leurs marchandises après n'avoir simplement payez que le6
droits d'entrée.
Le remonstrant finit en suppliant V. A. S. E., avec la soumis-
sion la plus parfaitte, de luy accorder sa très humble demande
et de daigner le protéger, en cas de besoin, contre les violences
et les insultes des peintres susdits qui ne luy ont jusqu'icy occa-
sioné que trop de dommages et d'intérests, même pendant le
temps de la foire, aiants étés cause qu'il n'a vendu que très peu
de choses.
Quoy faisant.
(Signé) Gielmus Verportbn.
Apostille ; S. A. S. E. ordonne que la présente, avec
la pièce jointe sub n° 2°, soit communiquée aux peintres
de cette cité opposants pour y dire ens tiers jours de
l'intimation. Fait au Conseil de Saditte Atesse, le
21 de novembre 1715.
A Son Altesse Sérénissime Electorale en son
Conseil Privé,
Les peintres de votre cité de Liège n'ont pas été peu surpris
de se trouver insinué d'une apostille de S. A. en date du 21 cou-
rant, émanée sur une requêtte luy présentée de par Guilleaume
Verpoorten, marchand de peintures étrangères; car V. A. aiant,
— 144 —
par apostille du 9, déclaré qu'il est permis aux marchands
peintres étrangers de vendre et débiter pendant le tems de la
foire tant seulement et par une autre, du 14 et du 16, qu'il n*a été
permis audit Verpoorten de débiter et étaler ses peintures après
le tems de la foire, luy aiant même ordonné qu'il eust à s'en
désister, si non, en cas de contravention, qu'elle ordonnent à
l'officier de le saisir avec ses effets, ils s'étoient flatez que V. A.
aiant reconnu la justice de leurs plaintes, il n'y avoit plus rien à
craindre de ce cotez là et qu'ils seraient en état de trouver dans
la suitte de quoy fournir à la subsistence de leur famille ; cepen-
dant le dit marchand n'a pas laissé de revenir à la charge et de
supplier pour que V. A. lui permette doresnavant la liberté de
vendre ses tableaux comme il le trouvera le plus à propos, pour
son plus grand profit» et cela, par ce que du depuis il a acquis le
mestier des orphôvres, prétendant par ainsy de ne devoir être
de pire condition que tous ceux qui, après avoir acquis les mes-
tiers convenables au débit de leurs marchandises, n'ont jamais
été empeschez dans leur commerce.
Mais, outre que partie adverse n'a acquit le dit mestier qu'en
fraude et dans la croiance de pouvoir, par ce moyen, éluder
impunément les ordonnances de S. A., il est de notoriété pu-
blicque que personne ne peust, en cette cité, jouir des droits et
privilèges des mestiers tandis qu'il n'y a pas son domicile fixe,
par la raison que, ne contribuant en rien aux charges de la
«jté, il ne peut jouir des avantages attachez à ces mestiers :
« non enim est fe rend us qui lucrum quidem amplectitur onus
» autem ei annexum conteranit » text. in leg. unit. § pro 2.
eod de cod toll.
D'où il suit clairement que partie adverse n'ayant pas trans-
féré son domicile, l'acquisition qu'il a faite du mestier des
orphèvres ne peut lui servir de rien pour pouvoir vendre ses
tableaux hors le tems de la foire. Ce qui est si vray et bien en
plus forts termes • qu'une bourgeoisie acquise ne sert de rien si
» l'afforain bourgeois ne demeure chaque an continuellement
n dans la franchise de la cité de Liège demy an et plus avec sa
— 145 —
* femme, enfans et ménage, y aiant son principal hostel comme
» les autres bourgeois dont la preuve se fera par les voisins, •
suivant la paix de Wihogne, ce sont les mots de l'article 9 du
chap. 3. du Recueil de la Coutume. Jusques la qu'un bourgeois
originaire, n'étant pas domicilié n'est pas proprement bourgeois
et ne jouit point des droits et privilèges des bourgeois.
Cest ainsy que l'enseigne Méan, Observ. 514 n. S, ubi « nec
» obstat quod ortus esset in leuca bannaii civitatis Leodiensis,
» atque ita origine civis esset, quia relicto natali solo, se alio
» contulerat, nec domicilium retinuerat in civitate aut leuca
~ bannaii, adeo nt ejusmodi civis originarius proprie civis cen-
» seri oon posset, ut qui domicilium in civitate Leodiensi non
» haberet quod lege Leodiensi requiritur ut civium jure uti
• posset juxta d. pacem de Wihogne, in verbis et ayant leur
» hostel principal comme les autres bourgois, quo domicilio in
» civitate Leodiensi dempto, remanebat nudus civis originarius
• atqne ita civis cum particula aliénante, sicut bomo mortuus
• dicitur homo. d. Paœ de Wihogne l. ejus %1%1 D. ad muni-
» cipalem. »
Par ainsy il ne servi roit même de rien à partie adverse d'ac-
quérir la bourgeoisie à moins qu'il n'y eut son domicile et qu'il
portast sa quote-part des charges de la cité comme les autres
bourgeois, « proprie enim civis non dicitur qui onera civilia
• vel civium non sustinet. Gloss. in cap. fin. de parochiis, et
» ideo privilegium immunitatis concessum originariis non com-
» petit iis qui a loco originis discesserint quia non censetur quia
• esse de illa civitate a qua se separavit » ut tradit Guil. lib. 2
obs. 36, n°» 8 et 9.
Il y en a un exemple récent dans la personne du receveur
Mackar qui, quoy qu'originaire de ce pais et rcceu sur les
chambres, a été déclaré inhabile déporter charge lors de la der-
nière rénovation magistralle et cela parce qu'il n'avait pas son
domicile fixe en la cité, mais à Waremme.
Et si cela n'était pas ainsy, les étrangers n'auraient qu'ac-
quérir tous les mestiers et venir icy vendre les choses dépen-
— 146 -
dantes desdits mestiers; ils feraient bientôt crever tous les
marchands qui y sont établis et domiciliez depuis longtems, qui
ont acquis les mêmes mestiers, et qui paient leur quote des
charges et impositions de l'état et de la cité, en sorte que ces
étrangers, venant enlever tout le commerce et l'argent du pais
pour le porter ailleurs et l'y dépenser, les bourgois se trouve-
raient réduits d'abandonner leur patrie et leur domicile pour
s'aller établir ailleurs.
Ainsy, rien n'est si faux que ce que partie adverse a avancé,
scavoir que les étrangers qui n'ont simplement paie que les
droits d'entrée peuvent venir en tous tems dans cette cité vendre
leurs marchandises.
Car si la chose étoit telle, ce seroit en vain que les princes
ont accordé des foires franches pour que les étrangers, pendant
ce tems, puissent vendre touttes sortes des marchandises sans
acquisition d'aucun mestier, « inclusio autem unius est exclusio
» alterius. »
Cela se prouve d'ailleurs par l'article 25 du règlement du feu
prince Jean-Louis émané au 31 janvier 1693 pour les orphôvres;
il y est dit que les gouverneurs du dit mestier pourront entrer
dans les hosteleries, boutiques et maisons des • marchands et
» s'informer quand il vient des étrangers débiter hors la foire
» des ouvrages d'orphévries, et autres marchandises de même,
» annexées et dépendantes du dit mestier, scavoir voiriers,
» vitriers, brodeurs, peintres, et les pourront confisquer. »
Partie adverse en impose quand il dit qu'il n'y a que quelques
peintres partiaux de cette ville qui ayent porté leurs plaintes
contre les marchands de peintures étrangers, puisqu'ils ont,
presque tous, contribué aux fraix faits jusques icy et promis de
contribuer de même à l'avenir.
C'est aussy une erreur de vouloir faire croire qu'aucun peintre
ne peut ni exercer publicquement la peinture, ni vendre ses
tableaux sans avoir acquis ou relevé le mestier des orphèvres,
car la peinture est un art qui n'a aucune dépendance du mes-
tier des orphôvres et si les peintres relèvent le dit mestier ce
— 147 —
n'est que parce qu'ils manient les feuilles d'or pour les appliquer
sur quelque matérial, sans quoy ils ne seraient obligez aucune-
ment à le relever.
Enfin, pour que le public n'ait aucun sujet de plainte ou de
mécontentement de ce qu'il seroit deffendu aux marchands
étrangers de débiter et vendre icy leurs peintures, ainsy qu'il
a été de tous tems, hors la foire, les remontrants sont p resta
d'en exposer en grande quantité et de les laisser suivre ajuste
prix et même à un si bon prix que les étrangers pourraient le
faire, quoy que ce que les remontrans vendront sera beaucoup
meilleur que ce qui est apportez par les étrangers; ils offrent
même plus et ils s'obligent d'en faire de même chaque année.
Tellement que le public n'aura pas à se plaindre, ni les mar-
chands étrangers qui auront tousjours le tems de la foire pour
venir vendre leurs tableaux, de même que tous les autres mar-
chands d'autres denrées qui ne sont pas assez extravagants
pour prétendre de venir en tous ternis vendre et débiter leurs
marchandises.
C'est pourquoy, messeigneurs, les remontrans se retirent en
tout respect vers V. A. S. E. la suppliant très humblement de
vouloir bien considérer qu'il est manifeste que partie adverse
n'a acquis le mestier des orphèvres qu'en fraude et pour éluder
ses ordonnances, au grand préjudice des remontrans qui, pour la
plus part, se trouvent sans ouvrage et qu'il n'a aussy ce fait que
pour faire une somme d'argent par la vente de ses tableaux et
l'aller dépenser dans son pays, et cependant, que n'aiant pas icy
son domicile, il ne peut jouir des droits et privilèges du mestier
des orphèvres qui, tout au plus, ne se pouroit étendre qu'à débiter
des pièces d'orphôvrie et des quadres dorez et nullement des
tableaux, ce qui les fait espérer de la bonté et justice de V. A.
qu'elle ordonnera au dit Verpooten de donner sans délay pari-
tion à ses ordonnances précédentes.
Quoy faisant etc.
(Etoit signez) J. Werson, au nom des remontrants.
S'ensuit V apostille : Son Altesse Sérénissime Elec-
— 148 —
torale ordonne à Guilleaume Verpoorten de donner
parition à ses ordonnances précédentes. Fait au Con-
seil de sa ditte Altesse le vingt cinq novembre 1715.
(Etoit signé) Stockhem vt et plus bas : lieu du seel
(étoit ainsy signez) J. Van Hovb.
Papiers du Conseil privé.
Les sculpteurs de la cité de Liège et le métier
des charpentiers, 1738.
De môme que les peintres relevaient le métier des or-
fèvres, les sculpteurs de bois, ou, comme on disait d'abord,
les entretailleurs d'images, avaient, de tout temps, à raison
du bois qu'ils employaient, relevé le métier des charpen-
tiers. Ils formaient un des membres de cette corporation
et étaient soumis à toutes les prescriptions qui la régis-
saient; les plus anciens documents relatifs au métier des
charpentiers font mention des entretailleurs d'images
comme faisant partie de la corporation (i).
Les sculpteurs de pierres, de leur côté, ne pouvaient
pratiquer leur art avant de s'être fait inscrire dans la cor-
poration des maçons; le sculpteur Lambert Hontoir, de
Namur, releva le métier des maçons en 1645, et Arnold
Hontoir, son fils, fit de même en 1679, comme le prouve la
pièce suivante, datant de 1714 :
Les susnommés (Lambert et Arnold Hontoir) estoient sculp-
teurs en bois et en marbre; par ainsy, ils n'ont relevé ledit mé-
tier des massons que pour et à raison du marbre dans lequel
ils travailloient ou duquel ils faisoient commerce; car, pour
faire le sculpteur en bois, ils avoient besoin seulement d'acquérir
ou relever le métier des charpentiers (s); enfin on joint un recés
(1) Voy. ci-devant, p. 1 13.
(S) Jean-Arnold Hontoir releva le métier des charpentiers le 22 juillet
— 149 —
dadit bon métier en date de l'an 1653, duquel il conste que les
gouverneurs et officiers dudit métier, s'estants retrouvés avec
aucuns maîtres entre tailleurs de pierres et ouvrage de marbre,
au sujet que ledit maître Lambert, entretailleur de pierres, se
vantoit d'être le premier maître et qu'il tiendroit chez lui ser-
viteurs et ouvriers sans payer les droits conformément à leurs
privilèges, ils ont enchargé lesdfts gouverneurs à devoir faire
observer et maintenir leurs privilèges, ayant constitué leur sin-
dic pour, audit effet, dresser action pardevant les bourgmestres
et conseil contre ledit maître Lambert (1). »
Jusqu'au xvnie siècle, les sculpteurs de bois n'avaient
guère protesté contre les règlements qui les obligeaient à
faire partie du métier des charpentiers et à soumettre un
chef-d'œuvre avant d'être reçus maîtres ; ce chef-d'œuvre
consistait à sculpter un crucifix, une vierge, une épitaphe,
ou un chapiteau d'ordre corinthien ou composé, selon leur
dessin ; les prescriptions relatives aux chefs-d'œuvre étaient
d'ailleurs, par suite de la décadence des corporations et de
la négligence des gouverneurs, restées inobservées pendant
assez longtemps.
Mais en 1738, les sculpteurs ayant refusé de faire le
chef-d'œuvre imposé par le règlement des charpentiers,
1653, comme le prouve le relief suivant du sculpteur Jean Louis, son
gendre, en date du 14 juillet 1720 : » relève le bon métier des charpentiers,
» Jean-François Louis comme ayant épousé Catherine Hontoir, fille Jean-
» Arnold Hontoire fille de maître, lequel avait relevé le 11 juillet 1653. •
Métier des charpentiers, reliefs, reg. n° 847, fol. 32 (2« pag.).
(1) Pièce d'un procès intenté, en 1714, par la Chambre de Saint-Àdal-
bert (métier des maçons) à Guillaume, baron de Crassier, pour l'obliger à
acquérir le métier des maçons comme faisant le commerce de marbre. Le
baron de Crassier avait vendu à Liège du jaspe et du marbre provenant
d'une carrière qu'il avait acquise, peu de temps auparavant, au monastère
de Saint-Rem y lez-Rochefort et qui était située non loin de cette abbaye.
Métier des charpentiers, farde ; Charte» et privilèges des métiers, t. II,
p. 84.
— 150 —
les officiers de ce métier leur intentèrent une action devant
le Conseil de la cité.
Les sculpteurs en cause étaient Antoine Galhousen (i),
Wathieu Honlet, Gérard et Cornélis Van der Plancke («).
S. Conauble, Martin-Benoît Termonia, Pierre- François
Mignon, Jean-François Louis, Jean Hans, A.-G. Gilman,
Jean -Nicolas Delpaire et Jacques Vivroux (3); sachant, à
l'avance, qu'ils ne parviendraient pas à faire admettre
leurs prétentions par le magistrat, ils s'adressèrent au
prince, lui exposant que l'art de la sculpture ne devait
dépendre d'aucun métier, qu'il était vraiment mesquin
d'exiger un relief pour le bois que les artistes mettaient en
œuvre et que des menuisiers n'étaient pas à même déjuger
de la valeur du travail d'un sculpteur.
Les gouverneurs du métier des charpentiers, firent va-
loir l'ancien usage (*) et ajoutèrent que parmi les opposants
« il n'y en a pas beaucoup qui pourraient se vanter d'être
•» sculteurs ny d'être reçus dans des académies; » plusieurs
d'entre eux, comme Jean Hans (5), élève de Delcour, étaient
(1) Charles-Antoine Galhousen avait acquis le métier des charpentiers
le 80 mai 1728. Métier des charpentiers, reg. no 847, fol. 63 v©.
(2) Gérard Van der Plancke, natif de Bruges, avait acquis le métier des
charpentiers le 13 août 1732, étant passé bourgeois le 12 décembre 1731 ;
Ibidem, fol. 64.
(3) Jacques Vivroux, fils de Henri Vivroux, avait relevé le métier des
charpentiers le 13 août 1732, comme ayant épousé Catherine Lagasse;
Ibidem, fol. 72 v<>.
(4) Indépendamment des acquisitions et reliefs mentionnés ci-dessus,
on trouve encore parmi les membres du métier des charpentiers Gilles-
Martin Drion, sculpteur, fils d'André Drion, qui releva, le 20 mai 1732;
Nicolas-François Villette, mathématicien, ingénieur et miroitier de Son
Altesse; quoiqu'ayant été dispensé par le prince de relever aucun métier,
il y fut aussi admis le 7 octobre 1732. Métier des charpentiers, reg.
no 847, fol. 39, 64 vo.
(5) Helbio, La sculpture et les arts plastiques au pays de Liège,
p. 180.
— MH —
pourtant de vrais artistes et ont laissé, dans divers monu-
ments de Liège, des travaux de valeur.
Nous publions ci-dessous le mémoire adressé au prince
par les sculpteurs et la réponse des charpentiers.
Les idées nouvelles émises par les sculpteurs, sur l'éman-
cipation et la supériorité des beaux-arts, n'eurent pas de
succès : le Conseil de la cité, auquel le prince renvoya, selon
l'habitude, la décision du différend, obligea les artistes à
faire le chef-d'œuvre réglementaire.
Nous avons retrouvé dans le registre du métier des
charpentiers, l'indication du chef-d'œuvre des sculpteurs
récalcitrants ; celui de Gérard Van der Planck, demeurant
en Lulay, était un saint Siméon; il fut présenté le 10 sep-
tembre 1739, et accepté par les experts à cause de l'ana-
logie d'une statue de saint Siméon avec une Vierge. Jacques
Vivroux, de la paroisse Saint-Nicolas-au-Trez, acheva son
chef-d'œuvre, une Vierge, le 19 septembre 1739; Wathieu
Honlet, de la paroisse de Saint-Martin-en-Ile, Antoine Gal-
housen, habitant rue du Stalon, et Joseph Adam, de la
paroisse Saint-Servais, présentèrent un chapiteau (i).
Prince Sérénissime,
Monseigneur,
Antoine Galhausen, Wathieu Honlet, Gérard Vanderblan et
Jacques Viveroux maîtres sculteurs de cette cité, les deux pre-
miers dez Tan 1728 et les autres dez Tan 1731, viennent en très
profont respet remontrer à Votre Altesse Sérénissime qu'ils
se trouvent citez pardevant votre magistrat à l'instance des
gouverneurs du bon métier des charpentiers pour faire chef
d'oeuvre, mais à la vérité nullement et iniquement de deux
chefs.
(1) Métier des charpentiers, reg. no 847, fol. 30-49,
— 152 -
Le premier, de ce que les remontrans ne sont pas du métier
des charpentiers, mais bien sculteurs.
Le second, parce que la sculture étant un art, ils ne sont pas
obligez au chef-d'œuvres.
Mais plutôt que de plaider et de se soumettre au jugement
des hommes qui est souvent fort capricieux et variable, malgré
leur bon droit, ils ont trouvé à propos de se soumettre à celoy
de votre ditte Altesse Sérénissime très judicieux et très solide
et du quel ils dépendent.
Or, les gouverneurs du métier des charpentiers prétendent
avoir une domination sur les sculteurs en voulant exiger d'eux
un chef-d'œuvre, et pour apuy de leur imaginaire et non fondée
prétention, ils se fondent sur le règlement fait le 24 juillet 1619
entre les gouverneurs et généralité du dit métier seul.
Et ce d'autant plus que, par l'article premier dudit règlement,
il est dit que parmy la cité et banlieu il y a plusieurs qui se
présument d'exercer ledit métier, et se portent pour maîtres,
malgré qu'ils ne sont pas encore apprentifs et donnent leur
besoigne à meilleur marché que les autres; ils ont conclu et
arrêté que, dorénavant, tous compagnons voulant exercer ledit
métier des charpentiers devront faire une pièce d'œuvre, scavoir
les scriniers et menuisiers, un buffet et un contoire, les entre-
tailleurs de bois, un crucifix, une Vierge Marie, une épitaphe,
item, les faiseurs de bois de harquebuses, un bois de mousquet
avec nervires.
C'est sur les mots d'entretailleurs de bois, Monseigneur, que
les dits gouverneurs, aujourd'hui, donnent l'interprétation des
sculpteurs, et c'est sur cela, de même que sur le règlement
émané par votre Altesse Sm6 même, le 24 avril 1727, qu'ils fondent
leur action en ce qu'il est dit, article six de ce dernier règle-
ment, que les sculpteurs devront pareillement faire pour chef
d'œuvre un chapiteau d'ordre Corinthien ou composé, selon leur
dessain.
Quant au premier règlement portant date du 24 juillet 1619,
il est facile d'en prouver l'insubsistence au regard des sculp-
- 15(3 -
teurs, puisqu'il parait d'iceluy qu'il est fait et fabriqué entre les
gouverneurs et la généralité du métier des charpentiers seuls,
sans la convocation, participation ni intervention des sculpteurs,
qui, à ce temps là ni à présent, n'ont jamais fréquenté ni hanté
ledit métier des charpentiers et par conséquent, pour que ce
règlement pût les affecter ou concerner, il faudrait prouver
qu'ils eussent hanté et été dudit métier, de quoy on les défie.
Quant à celuy émané par votre Altesse Sérénissime, le dit
24 avril 1727, il n'y a qu'à jetter les yeux sur les proômes d'ice-
lny; et d'abord votre ditte Altesse Sérénissime conviendra qu'il
a été sollicité à la réquisition desdits gouverneurs et pas des
sculpteurs, avec une imposture criminelle et punissable, puisque
le dit proôme est conceu en ces termes : Ayant fait examiner
dans notre conseil les règlements du 24 juillet 4649 et 28 mars
1620 qui ont été faits par le bon métier des charpentiers,
menuisiers, sculpteurs, faiseurs de bois de fusils et pistolets,
aussi attendu que les dits règlements ont été mis en garde de
loy, partant les agréons et confirmons avec la modification
suivante.
Or, Monseigneur, vous conviendrez donc, dis-je, que c'est une
imposture que d'avoir insinué à votre Altesse Sérénissime que
les sculteurs seroient unis à leur métier et aient contribué à ce
<
nouveau règlement, puisqu'ils n'en ont jamais été informez, con-
voquez ni intervenus.
Et n'est ce pas là une témérité inouie d'oser comparer un art
si célèbre à un métier des charpentiers, art qui ne dépend d'au-
cun métier dans toutes villes du monde, au contraire qui, avec
celle de la peinture, sont respectées par tout et signament dans
les pays où il y a des accadémies fameuses pour leur art, et y
ontobtenus des privilèges des Empereurs, Roys et Princes, ce
que les métiers n'ont pas.
Or, ce n'est que dans cette ville de Liège que les peintres et
sculteurs relèvent des métiers, scavoir les premières parce qu'ils
mettent de l'or et de l'argent en œuvre et les seconds, celuy
des charpentiers, par raport à la matière de bois.
— 154 —
Voilà donc une bassesse pour les dits arts de relever des mé-
tiers par raport aux matières dont il faut se servir, ce qui ne se
pratique pas ailleurs.
Aujourd'huy, les charpentiers exigent un chef d'œuvre des
sculteurs par raport au relief et qu'ils leurs semblent qu'ils
ont la domination en conséquence dudit relief; les orphêvres ne
l'exigent pourtant pas des peintres relevans d'eux.
Mais la raison en est que les charpentiers ont seu donner la
loy aux sculteurs sans pouvoir ni octroy de personne, ce que
les orphêvres n'ont osé faire.
De plus, pour toujours tacher de venir à bout du chef d'oeuvre,
ils ont osé présenter à V. À. S. une supplique très humble par
quelle ils ont été si oublieux que d'impliquer toujours les scul-
teurs pour membres de leur métier et demandé une dénomina-
tion des sculteurs pour visiter les prétendus chefs d'oeuvres à
faire, la quelle V. A. S. a fait communiquer aux trois membres
de leur métier, mais ils n'ont pas osé la faire insinuer à aucun
sculteur, prévenus qu'ils sont que ce corps se révolterait contre
eux.
Primo, parce qu'ils n'ont jamais fait chef d'oeuvre ni été
solicité ni citez à ce sujet.
Et enfin parce qu'aucun d'eux n'a jamais demandé que les
nouveaux maîtres sculteurs feraient chef d'œuvre non plus
qu'eux à qui compéterait cette demande plus tôt qu'aux char-
pentiers; leurs signatures ci dessous aposées sont des témoins
irréfragables du premis.
De plus, les dits gouverneurs ne demandent ce chef d'œuvre
que pour attraper de chaque vingt sept frans, même ils ont pré-
senté publiquement et autrement aux quatre remontrans que
celui d'eux qui ferait le premier le chef d'œuvre qu'ils luy
quitteraient les droits et serait dénoncé pour visiter les chefs
d'œuvres des autres, preuve invincible que s'ils étaient fondez
là dessus, ils ne quitteraient pas leurs droits, tant ils en sont
avides.
Il suffît donc, Monseigneur, que les gouverneurs du métier
— 155 —
des charpentiers ne sont pas fondez dans leur demande, attendu
qu'ils ne scauraient prouver qu'aucun sculteurs depuis Tan 1619,
ni même auparavant et jusqu'à présent eussent jamais été de
leur métier ni le hanté, beaucoup moins fait chef d'œuvre et
Bits étaient obligez à le faire pour le bois, il faudrait qu'ils le
feraient pour le marbre, cuivre, plomb et sable, qu'ils tra-
vaillent et tontes autres matières.
Les remontrans, parmy les raisons cidessus avancées et que
le chef d'œuvre, s'il s'agissait qu'ils devrait le faire, ce serait
aux vieux maîtres sculteurs à le demander, rédiger et pres-
crire la manière dont on le ferait, puis le faire approuver par
V. A. S., ce qu'ils n'ont fait ni feront jamais et ce ne sera pas
devant des charpentiers ni à leur sollicitation qu'on le fera,
ne fut que V. A. S. ordonna de le faire à la sollicitation des
sculteurs, les charpentiers étant incapables de connaître si
leur chef d'œuvre sera bon ou mauvais et, se confiant au con-
traire entièrement dans la justice et équité de V. A. S., espèrent
qu'elle interdira aux dits gouverneurs toutes poursuites contre
eux à raison du prétendu chef d'œuvre, et les en exclura et,
d'un contexte, ordonnera à leur facteur de ne pas exiger ses
salaire faits d'eux dans cette vexatoire action, pris égard que
leur greffier Defooz, écrivant chez le prélocuteur Lance, les a
menacé que, malgré que V. A. S. excluroit les gouverneurs du
chef d'œuvre demandé, il se ferait payer ses fraix.
Quoi faisant.
(Signé) Antoine Galhausen, Wathibu Hanlet, G.'Vander-
PLANGHE, CORNÉLÏS VANDBRPLANKE, S. CONAUBLE, SCUlteur, M.-B.
Termonia, Pierre-François Mignon, J.-François Louis, Jean
Hans, A.-G. Gilman, sculpteur, Jean-Nicolas Delpaire, Jacques
Vivroux.
Apostille : Son Altesse ordonne que la présente soit
communiquée aux gouverneurs du métier des char-
pentiers pour y dire ens huitaine de l'intimation. Fait
au Conseil de sa ditte A., ce XI janvier 1738.
— 156 —
Prince Sérénissime,
Monseigneur,
Les gouverneurs du bon métier des charpentiers, ayant été
intimé orprusme le 16 du présent mois d'une supplicque très
humble qu'il at plu à V. A. de leur communicquer par son apos-
tille du onze dito, et présentée par quelques sculteurs de cette
cité, ne croyants pas, Monseigneur, sous correction très humble,
que ces gens la soyent fondés dans leurs recours, ny que les
raisons qu'ils avancent pour résister aux ordonnances de votre
Altesse, émanées pour le maintient dudit bon métier, méritent la
moindre attention. Car c'est une erreur de figurer que les sculp-
teurs ne sont pas du métier des charpentiers : le contrair parait
par tous les règlements du même métier tant vieux que mo-
dernes.
Il en conste par ceux des ans 1619 et 1620 adversairement
cittés dans la ditte supplicque, et si ces règlements parlent d'en-
tretaiJ leurs de bois et pas de sculpteurs, il est visible que l'ex-
pression revient au même, tesmoin l'article premier qui s'exhibe
sub N, n° IX. Les entretailleurs de bots deveront faire pour
cheff d'oeuvre Un crucifix, une vierge marie, un épitaphe.
Or, peut-on doubter pour un moment que pour faire un cru-
cifix, une vierge marie, ce ne soit là l'ouvrage d'un sculpteur et
pourait-on appeller autrement que sculpteur celuy qui ferait
des pareilles images.
Aussy, le mot d'entretailleur de bois est pour le moins aussy
bien dit que celuy de sculpteur.
Nous avons par exemple des entretailleurs de pierres qui ne
sont pas sculpteurs et qui travaillent des pieres de leurs façons,
aussy belles et aussy sculpturées que les sculpteurs scauraiènt
faire avec du bois.
Ces gens là, sous le nom d'entretailleurs, sont ils moins sculp-
teurs et y a-t-il autre différence entre eux et les advers sinon
que ceux cy sont entretailleurs de bois et les autres entretail-
leurs de pierres.
— 157 —
Et s'il se trouve quelque fois un sculteur qui travaille en
pierres, il doit pour cela acquérir le métier des maçonR tout
comme il est obligé d'acquérir celuy des charpentiers pour tra-
vailler en bois.
D'ailleurs, il est autant plus hardy d'oser dire que les sculp-
teurs ne sont pas du métier des charpentiers qu'il n'y a pas un
d'eux qui puisse travailler ny se dire sculpteur sans au préal-
lable avoir acquis ou relevé ledit métier; qu'il n'y a pas un
d'eux, à l'exemple des autres membres dudit métier, qui oserait
prendre un ouvrier chez luy pour travailler sans avoir préala-
blement pris la licence et le congé du gouverneur; que par les
règlements sus mentionnés, rafréchis et renouvelles par votre
Altesse le 24 avril 1727, il conste que le métier des charpentiers
est composé de différents ordres de vocations, scavoir in verbis
des charpentiers, des menuisiers, des sculpteurs, et des faiseurs
de bois de harquebuses, fusils et pistolets, articles 4. S. 6. et 7,
témoin ledit règlement, duquel se fait exhibition sub numéro 2°;
qrie même, pour ne pas troubler le bon ordre dudit métier, il y est
dit, article 12, que les maîtres qui sont d'une vocation ne pour-
ront tenir des ouvriers sculpteurs ou autres, comme par exemple
un tnenuisier ne pourat tenir des ouvriers sculpteurs ou autres,
non plus qu'un sculpteur des menuisiers, charpentiers ou d'autres
vocations dépendantes dudit métier.
Ces derniers mots : ou d'autres vocations dépendantes dudit
métier, font bien voire, Monseigneur, que les sculteurs, tout
comme les charpentiers, les menuisieurs, et les faiseurs de bois
de harquebuses ne forment ensemble qu'un corps sous le titre
du bon métier des charpentiers.
En vain les opposants disent que les règlements bus men-
tionnés ont été émanés à leur inseu et sollicité à la seulle réqui-
sition des gouverneurs; car dez qu'ils conviennent, comme ils
sont obligés de faire par leur ditte supplicque, que les règle-
ments des ans 1619 et 1620, ont étés fait entre les gouverneurs
et la généralité du métier des charpentiers, il s'ensuit évidam-
fflent que, sons ces mots de généralité du métier, sont entendus
— 158 —
tous les ordres qui le composent, et consôquamment les entre-
tailleurs de bois / aujourd'hui) sculpteurs / les menuisiers, les
charpentiers et les faiseurs de bois de fusils.
Il est vray. Monseigneur, qu'on aurait peine de faire voire que
ces règlements aient étés ponctuellement observés, non seule-
ment à l'égard du cheff d'œuvre y ordonné à chacun des quattre
membres, selon la différence de leurs vocations, mais aussy à
l'égard de plusieurs autres points, dont l'observance avait été
négligée et qui sont à présent observés.
Mais l'on ne scaurait pas en dire la raison possible, sinon
qu'avant le règlement de l'an 1684, il y avait uu grand désordre
et une grande désunion dans la bourgeoisie qui, joints aux
guerres qui accablaient déjà pour lors le pays et qui ont encor
continués longues années en après, ont étés cause que des gou-
verneurs n'ont pas fait leurs devoir; aussy ce n'est que depuis
peu de temps que le membre des charpentiers a été obligé de
faire les cheff d'oeuvres ordonnés par les règlements.
Ils refusaient, tout comme les sculpteurs, de s'y soumettre et
il at fallu que V. À. les y obligerait par son apostille du 16 février
1737 icy jointe en originelle, sub n° 3°.
Cette apostille, qui a été intimée et affichée à tous les carre-
fours de la ville, ordonne bien positivement aux trois membres
dépendants du métier des charpentiers, défaillants à faire le
cheff d'œuvre/: sca voir les charpentiers, les sculpteurs et faiseurs
de bois d'arquebuses :/ qu'en conformité du règlement émané le
24 avril 1727, ils ayent à se rendre sur la chambre le jour de
Saint-Joseph, à effect de procéder à l'élection de quattre maitres,
en choizissant /: nota bene :/ un de chaque profession ou voca-
tion pour les visites des cheffs d'œuvre.
Et si messieurs les sculpteurs disent qu'ils n'ont pas encor
obéis à cette ordonnance, tant pis pour eux ; ils ne deveroient
pas, ce semble, s'en vanter aux yeux d'un prince qui porte cette
ordonnance et qui scaurat bien réprimer leurs opiniâtretés fon-
dées sur un air mal entendu de grandeur, tout comme s'ils étaient
déshonorés d'être membres d'un métier qui doit les faire vivre.
- 159 -
En vain réclament ils que, dans les autres pays, il y a des
académies établies pour les sculteurs : cela ne vient pas à notre
fait, parce que chaque pays at ses règles et ses loix qu'on doit
observer pour le maintient du bon ordre.
D'ailleurs, si Ton excepte quelqu'uns de ceux qui ont signé
laditte suplicque, il n'y en a pas beaucoup qui pouraient se
vanter d'être sculteurs n'y d'être reçus dans des académies ; du
moins Ton n'a pas encore vu ce qu'ils scavent faire et leurs
oppositions à se soumettre au cheff d'oeuvres donnent mal à
penser sur leure capacité.
Il y a fort peu aussy de ces gens là qui se soient conformés à
l'article premier dudit règlement du 24 avril 1727, par quel il est
ordonné de faire preuve d'avoir fait l'apprentissage pendant
quattre ans pour le moins, dans la ville ou pays de Liège ou
autres villes des plus considérables de l'Europe, avec attesta-
tions des maîtres du lieu et du temps qu'ils auront eu tra-
vaillé.
Ce pourquoy, comme le reste de la dittesupplicque n'est qu'un
tas de raisonnements forgés à plaisir par un misérable autheur
qui ose s'énoncer insolenment par des termes d'impostures
criminelles, sans rime ny raisons, de quoy on scaurait bien le
payer si l'on ne craignait de blesser le respect dû à V. A., les
gouverneurs dudit métier des charpentiers espèrent qu'elle im-
poserait silence à ces esprits rebelles et opiniâtres à ses ordres
ou au moins, comme il y a action prévenue pardevant Mess" du
magistrat, que V. A. soit bénignement servie de renvoier les
parties.
Quoy faisant.
(Etaient signés) Mathieu Dbsart, Thomas Desakt,
gouverneur, Jean Dupagnb, gouverneur.
Apostille: Son Altesse, vu le présent contredit,
renvoyé les parties aux bourgmestres et conseil de
la cité. Fait au Conseil de saditte Altesse, ce 20 jan-
vier 1738.
— 160 —
Pierre-François Mignon, sculpteur, 1739.
C'est encore un conflit analogue au précédent qui fut
l'occasion de la requête qui suit ; la question était de savoir
si un sculpteur liégeois pouvait aller placer, dans une autre
ville du pays, un meuble ou un objet qu'il avait confec-
tionné à Liège, sans acquérir le métier de la localité à
laquelle l'ouvrage était destiné.
Dans le cas présent, le sculpteur Mignon, qui avait été
placer à Huy une grille de chœur en bois, qu'il avait faite
pour le couvent des Célestines de cette ville, déclarait n'être
pas obligé à cette formalité, d'abord parce que la sculpture
était non un métier, mais un art, ensuite parce que l'usage
n'exigeait l'acquisition du métier que dans l'endroit où l'on
séjournait habituellement.
Prince Sérénissime,
Monseigneur,
Pierre-François Mignon, sculpteur, remontre dans le plus pro-
fond respect k V. A. S. qu'ayant sculpture ici a Liège, lieu de sa
résidence, une grille de bois pour servir au chœur des religieuses
Célestines de Huy, avec deux petits reliquaires, le remontrant
est allé les poser au commencement du courant mois d'octobre
audit couvent, ainsi qu'il conste du billet d'acquit de cet ouvrage,
pprtant date du 4 du mois, qui se rejoint ici sub n° 1°.
Il est, Monseigneur, que, pour ce sujet, il se trouve molesté et
cité à l'instance des gouverneurs et compagnons du meetier des
massons et charpentiers de Huy, pardevant Mess" les bourgue-
maitres et Conseil de cette ville la, pour se voir condamner à
une amende, comme se voit de la citation et denuoïuy intimés et
ici joints sub n° 2d0, qui paroit d'autant plus ridicule et extrava-
gant qu'outre que la sculture n'est pas un métier mais l'un des
arts libéraux qui sont reçus avec aplaudissement dans toutes
provinces et villes bien policées et où Ton s'étudie de les faire
— 161 —
fleurir, encore dans le sens des règlemens et des Chartres et pri-
vilèges des mestiers des charpentiers et massons auxquels la
sculpture se trouve annexée, cette molestatiou parait entière-
ment vexatoire et sans fondement, puisqu'il ne s'y trouve nulle
part aucunement prohibé ni rien d'obstative à ce qu'un maitre
établi dans la capitale et où il a fait relief des deux dits métiers
qui se reproduisent ici 3. et 4. puisse y travailler de son art
pour d'autres villes et villages et les y aller placer.
Ce qui s'observe journelement dans toutes sortes d'arts et
métiers, et le contraire seroit d'un grand préjudice au public et
rendrolt les habitans de la capitale de pis condition que les
autres, contre la tenure de leurs privilèges.
Lesdits conpagnons de Huy auroient sujet de se plaindre si
le remontrant manufacturent à Huy, chez quelque particulier, ses
ouvrages; mais y allant seulement poser des ouvrages manu-
facturez à Liège et cela dans un couvent, où ils ne pourraient
même d'ailleurs rien trouver à redire, il est visible que c'est une
molestation criante. De tant plus qu'il est notoire que la plus
part des autels et autres beaux ouvrages qui se trouvent dans
ladite ville et autres ont été travaillés à Liège, ainsi qu'il se fait
encore tous les jours, sans qu'on y ait jamais trouvé, avec jus-
tice, rien à redire.
Cause pour quoy, il espère que V. À. S. sera bénignement
servie de déclarer lesdits gouverneurs et compagnons du métier
des charpentiers et massons de Huy mal fondez dans leur action
et leur imposer un perpétuel silence.
Quoy faisant.
(Signé) Pierre- François Mignon.
Apostille : S. A. ordonne que la présente soit com-
muniquée aux gouverneurs du métier des charpentiers
et massons de sa ville de Huy pour y dire ens huitaine
de l'intimation, tenant tandis en surséance l'action
dont s'agit. Fait au Conseil de sadite Altesse, ce 30
8*« 1738.
Papiers du Conseil privé.
— 162 —
i. Dartois, graveur, 1790.
L'Etat-Tiers ayant décidé de donner au général de
Schlieffen, commandant des troupes exécutrices à Liège,
une médaille d'or, comme souvenir de la reconnaissance
nationale, le graveur J. Dartois offrit ses services pour
faire ce travail.
L'Etat-Tiers lui répondit le 25 septembre 1790, par le
recès suivant :
En V assemblée de Messeigneurs du Tiers-Etat du pays
de Liège et comté de Looz, tenue le 25 septembre
1 790.
Messeigneurs,
D'après la soumission présentée par le sieur D'artois, de six
cent florins pour la façon de la médaille décernée à son Excel-
lence le B. de Schlieffen, déclarent d'agréer ladite soumission,
autorisant ledit sr D'artois à s'occuper incessamment de ce tra-
vail, requérant les sgrs des deux autres corps d'y accéder.
L'Etat de la noblesse porta un recès semblable, le 27 sep-
tembre, et l'Etat primaire, le 1er octobre ; mais Dartois
n'ayant pas les fonds nécessaires à Tachât de la matière
première, adressa une nouvelle supplique, le 4 décembre
1790, à la grande jointe des Etats du pays de Liège.
Voici le texte de cette supplique :
A Messeigneurs, Messeigneurs de la grande jointe
des Etats du pays de Liège et comté de Looz.
Messeigneurs,
Je vien vous rappeller que j'ai eu l'honneur de vous présenter
un mémoire, il y a six semainnes parque) je vous observois que
je n'ai rien tant à cœur que de remplir les ordres que vous
m'avez donnez par vos recès du 25, 27 septembre et l«r octobre,
— 163 —
de m'occupe incessanment de la médaille qu'il vous a plutent
(sic) d'offrir à S. Ex"5 Mr le baron de Schliffen, lieutenant général
au service de S. M. Prussienne, mais que, n'ayant pas les moiens
de me procuré la matière, je me voiois dans l'impossibilité
d'avancé mon travaille; comme je croirois manqué à vos sei-
gneuries si je ne leur rappellois pas que je suis toujour en deffaut
des moiens, d'autant que mon silence les metterois dans le cas de
ne pouvoir s'acquitte au temps qu'elles les désir de l'obligation
qu'elles peuvent avoir enver S. Ex<*, je vous supplie de vouloir
faire attention à mes remontrances et d'ordonner à votre tréso-
rier de me faire l'avance de deux milles fl., somme absolument
nécessaire pour me procurer la matière.
Dans l'attente de vos ordres, j'ai l'honneur d'être, avec le
plus profond respect, Messeigneurs,
Votre très humble et obéissant serviteur,
J. Dartois.
Au dos : Le_4 xbre 1790, lue à la grande jointe ;
accordé soixante louis.
Papiers des Etats de Liège.
Séance du 29 janvier 1893.
La séance est ouverte à 10 i/t heures, sous la présidence
de M. le chevalier de Borman, président.
Sont présents : MM. Alexandre, chevalier de Borman,
baron de Chestret de Haneffe, Cormaux, de Géradon, Grand-
jean, Lahaye, Isidore L'Hoest, Lyon, Naveau, Orban de
Xivry, baron de Pitteurs, Eugène Poswick, Schoolmeesters
et Wilmart.
M. Body fait excuser son absence.
Lecture est donnée du procès- verbal de la séance du
11 décembre 1892; il est approuvé.
La Société prend ensuite connaissance de la correspon-
dance. L'Académie d'archéologie de Belgique convoque à
Anvers, à une réunion qui doit avoir lieu le 29 janvier,
les délégués des Sociétés qui ont adhéré au VIIIe Congrès
d'archéologie.
M. le président annonce que M. de Marneffe a envoyé
quelques pages de copie pour la publication du tome IV de
La principauté de Liège et les Pays- Bas au XVIe siècle.
M. Schoolmeesters propose de ne reproduire in extenso
que les documents les plus importants et d'analyser sim-
plement les autres, en écartant les moins intéressants. La
Société se rallie à cette opinion et désigne, sur l'avis de
M. Poswick, MM. de Chestret et Schoolmeesters pour faire
un choix entre les documents. Ces membres acceptent cette
mission. M. de Marneffe sera invité à abréger ce volume
— 165 —
autant que possible. Le règne de Gérard de Groesbeck doit
y être compris en entier.
M. Poswick annonce qu'il compte terminer YHistoire
des troupes liégeoises au XVIIIe siècle, au mois de juin
prochain.
Le tome II du Recueil des échevins sera mis incessam-
ment sous presse. Les membres nommés dans les derniers
temps ne recevront le tome Ier qu'en payant les annates de
1891 et de 1892.
MM. le baron William de Crassier, docteur en droit, le
comte Amaury de Ghellinck d'Elseghem, Max Doreye et
Emile Wigny sont élus membres de la Société.
M. Poswick émet l'avis de porter le nombre des membres
à soixante-quinze, abstraction faite des quatre membres
impersonnels. M. le président fait observer qu'il faudrait,
au préalable, modifier le règlement. En conséquence la
décision à prendre est ajournée.
M. Wilmart est nommé trésorier en remplacement de
M. de Pitteurs qui a déclaré ne pouvoir conserver plus long-
temps ses fonctions.
La séance est levée à midi.
Séance du 17 décembre 1893.
La séance est ouverte à 10 i/* heures, sous la présidence
de M. le chevalier de Borman, président»
Les membres présents sont: MM. Alexandre, chevalier
de Borman, baron de Chestret de Haneffe, baron de Cras-
sier, Cormaux, Franco tte, de Géradon, Grandjean, Ponce-
let, Schoolmeesters, baron Raphaël de Séiys-Longchamps
et Wigny.
Après lecture et approbation du procès- verbal de la
— 166 —
séance du 29 janvier 1893, il est donné connaissance de la
correspondance.
MM. Bormans, Orban de Xivry, Eugène Poswick, Na-
veau, Isidore L'Hoest, Lyon et baron de Pitteurs font excuser
leur absence.
MM. le comte de Ghellinck, le baron de Crassier, Do-
reye et Wigny remercient la Société pour leur nomination.
M. Camille Simonis donne sa démission.
M. Félix Frésart ayant refusé de payer Tannate de 1891,
est déclaré démissionnaire, quoiqu'il n'ait pas donné offi-
ciellement sa démission.
Le Ier fascicule du Bulletin, tome V, est distribué aux
membres présents.
M. de Borman commencera l'impression du tome II du
Recueil des échevins, au mois de janvier prochain, après
l'achèvement de YHistoire des troupes liégeoises.
Le tome IV de La principauté de Liège et les Pays-
Bas au XVIe siècle est imprimé jusqu'à la page 120;
environ 60 autres pages sont composées en épreuves. De-
puis le 30 juin dernier, M. de Marneffe n'a renvoyé aucune
épreuve, ni fourni aucune copie, malgré les rappels réitérés
de M. Cormaux. M. de Borman invitera l'éditeur à activer
l'impression de son ouvrage.
MM. de Chestret et Schoolmeesters, chargés d'examiner
les documents à insérer dans la publication de M. de Mar-
neffe, déclarent n'avoir pu s'acquitter de leur mission,
aucune pièce ne leur ayant été communiquée. L'attention
de l'éditeur sera appelée sur ce point.
M. de Chestret insiste de nouveau sur la nécessité de
hâter l'achèvement du Bulletin, tome III. Il est décidé d'y
insérer une Liste des abbés de Saint- Gilles à Liège, pré-
— 167 —
sentée, le 29 mai 1892, par M. le doyen Schoolmeesters. Ce^
tome contiendra en outre un travail de M. Gustave Fran-
cotte, sur les Frères Dominique et Hubert Lampson, que
l'auteur déclare être prêt à livrer à l'impression.
La séance est levée à 1 1 i/s heures.
♦— »♦
V
LE «ABÎME DE SAINT LAIBERT ET LES SCEAUX
-»-
Au moment où la ville de Liège célèbre solennellement
le douzième centenaire de la mort de son fondateur et où
Ton s'efforce de retracer par la plume, l'image ou le burin
les diverses phases de la vie de saint Lambert, il nous a
paru intéressant de rechercher et de reproduire les plus an-
ciennes représentations de la mort du patron des Liégeois.
La sigillographie nous donne à ce sujet de précieuses
indications : les sceaux sont, en effet, les monuments artis-
tiques du moyen âge, qui, malgré les pillages et les actes
de vandalisme dont la ville de Liège fut la victime, sont
parvenus les plus nombreux jusqu'à nous (1).
Les premiers sceaux figurant le meurtre de saint Lam-
bert datent du xme siècle; ils ont appartenu au chapitre
cathédral ou à ses dignitaires : trois de ses doyens, au
(1) On trouve une ancienne représentation du martyre de saint Lam-
bert dans une miniature du xiii*» siècle, reproduite dans Saint Théodard
et saint Lambert, par Jos. Demarteau (Publication de la Société des
Bibliophiles liégeois). Il existait jadis à la cathédrale Saint-Lambert un
diptyque donné en 1495 par le grand chantre Ex Palude et dont un panneau
contient la scène du martyre; ce tableau, actuellement déposé au musée
diocésain, a été reproduit a l'occasion- du douzième centenaire ; le meurtre
de saint Lambert est le sujet de l'un des arceaux ou bas-reliefs ciselés qui
décorent le splendide buste reliquaire fait par ordre d'Erard de la Marck
au commencement du xvi« siècle.
- 169 -
xiii9 siècle, firent successivement graver sur leurs sceaux la
scène du martyre; l'abbaye du Val-Saint-Lambert nous en
fournit aussi un exemplaire; tous ces sceaux, quoique le
temps en ait parfois usé le relief, sont remarquables par la
variété et 1 originalité des détails et sont de curieux spéci-
mens de l'art sigillographique, auquel certains graveurs
s'adonnaient spécialement au moyen âge. Une charte du
28 février 1353 mentionne parmi les tenants de la cour
jurée du grand prévôt de Liège, « Gérard Goffonde ki fait
» les saieaus (i). <*
Depuis longtemps déjà, le chapitre cathédral et la cité
de Liège (t) avaient adopté comme emblème l'image de
saint Lambert ; mais il n'entrait pas dans les usages, avant
le xme siècle, de tracer sur la surface restreinte d'un sceau
une scène un peu compliquée : les églises cathédrales, les
collégiales et les abbayes se bornaient presque toujours à
faire graver sur leurs sceaux l'image de leur patron soit
en buste, soit assis sur un trône.
Le plus ancien sceau connu du chapitre de Saint-Lam-
bert date du xne siècle : on le trouve attaché à une charte
de l'an 1189 (3), mais il était en usage depuis au moins le
commencement du siècle (4) ; il est de forme ronde et me-
sure 60 millimètres de diamètre. Il porte un buste d'évèque
(1) Cathédrale Saint-Lambert, charte du 28 février 1353.
(2) M. J. Paris a publié dans les Bulletins de la Société scientifique et
littéraire du Limbourg, t. X, p. 32, le sceau de la ville de Liège appendu
à une charte de Tan 1238, mais beaucoup plus ancien; il représente saint
Lambert assis sur un trône et porte comme légende : Sancta Leoia Dbi
oratia Romane bcclbsie filia.
(3) Ibidem, chartes, no» 19 et 20.
(4) Une charte de Saint-Lambert du 14 juillet 1 117, dont l'original n'existe
plus, était munie, selon le texte môme du document : • sigillo Sancti Lam-
9 berti. » Bormans et Schoolmeestbrs, Cartulaire de l'église Saint-
Lambert, t. I, p. 54.
— 170 —
tenant une crosse de la main droite et bénissant de la main
gauche; la tète n'est pas coiffée de la mitre; l'inscription
est : S Ses Lambertus Leodiensis patronus (i).
On fit usage de ce sceau jusque vers Tan 1209; en 1218,
il était remplacé par un autre de même dimension et tout
semblable, sauf que, sur le second, saint Lambert est coiffé
d'une mitre (*); il continua longtemps à être seul employé
pour les chartes émanant du chapitre : plus tard, il porta
le nom de sceau ordinaire.
Dans la suite, le sceau ordinaire eut des dimensions plus
restreintes; en 1654, il mesurait 40 millimètres et portait
un buste d'évèque, avec l'inscription en exergue : Sigilmjm
illustris ecclesiae cathedralis Leodiensis ; sur les ban-
deroles, de chaque côté du buste, se trouvaient les mots
Sànctus Lambertus (3); il avait beaucoup d'analogie avec
un contre-sceau aux causes usité au xvie siècle et servit de
modèle à de nombreux sceaux jusqu'à la suppression du
chapitre, notamment pendant les Sede vacante; les tré-
fonciers s'en firent encore faire un analogue en 1790, tandis
que, pour se mettre à l'abri des rigueurs révolutionnaires,
ils s'étaient réfugiés à Aix-la-Chapelle. Ce dernier porte la
légende : Sigillum perillustris cathedralis ecclesiae
Leodiencis (sic) Aquis grani sedentis 1790.
Vers le milieu du xme siècle, le chapitre fit graver un
autre sceau, dit sceau aux causes, de forme ogivale et repré-
sentant un bâtiment ou église romane; légende : s. maioris
ecclesie Leod. ad causas; il est appendu à des chartes de
(1) Ce sceau est reproduit dans db Rbippknberg, Monuments pour
servir à l'histoire des provinces de Namur, de Hainaut et de Luxem-
bourg, 1. 1, pi. II, no 13 et aussi dans le Bulletin de la Société scientifique
et littéraire du Limbourg, t. X, p. 36.
(2) Cathédrale Saint- Lambert, chartes, no» 26 et 35.
(3) Ibidem, no 1241.
— 171 —
1247, 1250, 1252 (i); ce Ait ensuite la façade d'une église
gothique; en 1320, il était encore en usage et avait comme
contre-sceau un buste de saint Lambert («); quelque temps
après, le chapitre avait un autre sceau aux causes portant
un buste de saint Lambert, la tête mitrée et nimbée, enca-
dré dans une arcature ogivale et portant l'inscription :
s. capituli Leodiensis ad causas; ce sceau fut contre-
scellé soit d'une petite église, soit d'un buste plus petit (3);
plus tard, au temps d'Erard de la Marck, le sceau aux
causes représenta la scène du martyre de saint Lambert ;
nous le décrirons plus loin.
Depuis la fin du xin° siècle, le chapitre eut un grand
sceau ou sceau de solennité : il mesure 90 millimètres de
diamètre; on y voit saint Lambert en habits pontificaux,
assis sur un trône, tenant une crosse de la main gauche et
bénissant de la droite ; de chaque côté, se trouve un ange
debout sur les accoudoirs du trône ; sous chacun des anges
un aigle aux ailes éployées ; légende : Sigjllv nobilis
ecclesie beati Lamberti Leod. (4); à partir du milieu du
xiii6 siècle, le chapitre adopta l'usage d'adosser à son sceau
ordinaire, puis, parfois, au grand sceau (s), un contre-sceau
ayant pour sujet le martyre de saint Lambert.
(1) Abbaye du Val-Saint- Lambert, charte, n<> 195; Cathédrale Saint-
Lambert, chartes, no* 220, 226 et 236.
(2) Cathédrale Saint- Lambert, charte, no 540.
(3) Ibidem, no 178 (20 avril 1332, ▼. st.); Collégiale Saint-Denis, chartes
du 21 juin 1334 et de 1337; Abbaye de Bonne-Espérance (archives de
l'Etat à Mon»), charte du 2 avril 1377.
(4) Publié par J. db Thkux, Le chapitre de Saint-Lambert, t. I, en
regard du titre.
(5) Il contre-scelle le sceau ordinaire à une charte de Saint-Lambert
de juin 1251, no 231 ; on le retrouve encore aux chartes de ce chapitre
n« 295, 323, 344 et 346, etc., jusqu'à la fin du xiv» siècle; il est adossé au
grand sceau en 1321, charte no 547, ainsi qu'aux chartes nos 589, 597, 613,
663 et 821 (10 mai 1368).
— 172 —
Tels sont les principaux sceaux dont fit usage le cha-
pitre de Saint- Lambert; dans le cours des siècles, à l'occa-
sion d'événements politiques, de divisions intestines ou
pour d'autres motifs, il en eut d'autres encore, dont plu-
sieurs furent d'un usage éphémère ; ainsi, en 1325, le cha-
pitre cathédral, résidant à Huy, se fit faire un nouveau
sceau aux causes, tandis que quelques chanoines restés à
Liège se servaient du sceau ancien (1). Plus tard, on trouve
un sceau du chapitre, daté 1612 (*).
Quant aux contre-sceaux, qui représentaient souvent
un buste de saint Lambert, ils varièrent fréquemment de
format et de dessin.
Les plus anciens biographes sont unanimes à affirmer
que saint Lambert fut tué, dans sa chambre à coucher, le
17 septembre de Tune des dernières années du vne siècle,
probablement en 696; d'après eux, l'un des assassins se
hissa sur le toit de la maison, y perça une ouverture et
porta au saint, alors en oraison, un coup mortel.
Les représentations du martyre figurant sur les sceaux
que nous publions ne correspondent pas complètement aux
données de l'histoire. Au xme siècle, les détails de la scène
avaient été déjà singulièrement travestis, grâce à la pro-
pension qu'on a toujours eue à idéaliser les événements et
à en exagérer la donnée primitive.
Au moyen âge, on ne trouve guère de monuments ico-
nographiques figurant des personnages ou des faits anté-
rieurs, sans erreur historique ou sans anachronisme.
Les sceaux dont on voit le dessin ci-contre représentent,
(1) « Hoc anno (1385), facto nouo sigillo ad causas per Capital um Leo-
» diense in Hoyo residens, inhibuit Episcopus, sub poena excommunica-
» tionis latee sententiœ, ne quis vteretur sigillo veteri, quod pauci resi-
» dentés Leodij occupabant. » Hocskm dans Chapka ville, t. II, p. 381.
(2) Cathédrale Saint-Lambert, charte, no 1*27.
■/■■(fut i& r ^r/r^iftë- <fc J-owaioey
J.r.J,.'£.„t-M„,J.,7
1277
■/„„„ ,/, .'„/^,/.:j„r„,
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— 173 —
avec les modifications nécessitées par le format ou imagi-
nées par le graveur, saint Lambert devant un autel, célé-
brant l'office divin ou priant, vêtu des ornements pontifi-
caux tels qu'on les portait au xiue siècle; presque tous,
suivant l'ancienne tradition, montrent l'un des assassins
juché sur les arcatures qui décorent le sceau et qui forment
le toit de l'oratoire.
Lorsque les dimensions l'ont permis, on a aussi introduit,
dans la scène, le meurtre des neveux de saint Lambert :
Pierre et Andolet.
Voici d'ailleurs l'indication, dans l'ordre chronologique,
de chacun des sceaux que nous reproduisons :
Contre-sceau du chapitre de Saint-Lambert* employé
dès l'an 1251 (Voy. pi. I, n° 3). Il est rond et représente le
saint en oraison devant un autel sur lequel se trouve un
calice. Un personnage placé sur le toit lui enfonce une
pique dans le cœur; un autre se tenant sur une arcature
derrière le saint lui porte un coup de pique de la main
gauche et le frappe d'un coutelas de la main droite.
Légende : t Secret vm sigilli.
Sceau de Gilles, chanoine de Saint-Lambert et chape-
lain du pape, appendu à une charte du 30 décembre 1254 (î)
(Voy. pi. I, n° 2). On y voit saint Lambert vêtu des orne-
ments épiscopaux debout devant un autel, le calice à la
main et comme célébrant l'office divin ; il est frappé par
deux assassins; l'un, au-dessus du saint, la tête en bas et
paraissant suspendu au toit par les pieds, frappe sa victime
dans le dos; l'autre, placé derrière saint Lambert, lui porte
un coup d'épée à la tête. Légende : ... Egidii... sis dni pp.
CAPELL.
Contre-sceau de Vabbaye du Val-Saint- Lambert, usité
(1) Abbaye du ValSaint-Lambert, charte, no 235.
— 174 -
déjà en 1262 (Voy. pi. II, n° 5). Il est de forme ronde; on
n'y voit que deux personnages : saint Lambert à genoux,
et un homme brandissant une épée de la main droite, et
de la gauche frappant l'évêque d'un coup de pique (i).
Légende ; Conts. Valus Sci Lamberti.
Arnuld,abbé du Val-Saint-Lambert de 1253 à 1271, se
servait de ce contre-sceau; Jean dit le Mauvais, abbé de
1321 à 1329, en usait encore en 1322 (2).
Sceau de maître Gilles de Lageri, chanoine de Liège
en 1252, et doyen de la cathédrale de 1255 à 1272 fVoy. pi. I,
n° 5). Son sceau décanal nous montre saint Lambert debout
devant un autel, sur lequel se trouve un calice; deux
hommes, l'un placé devant, l'autre, armé d'un casque et
d'un bouclier, derrière le saint, le frappent de leur épée.
Légende : S. maori E. de Lag... cani Leodie... (s).
Sceau de Franke délie Wege ou de Lowaige, chanoine
et doyen de Saint-Lambert de 1274 à 1279, et l'un des prin-
cipaux conseillers de l'évêque Henri de Gueldre (Voy. pi. I,
n° 1). Ce sceau, très finement travaillé, représente saint
Lambert agenouillé devant un autel sur lequel se trouve
une statue de la Sainte Vierge. Un homme d'armes assis
sur le toit, le frappe d'une pique à la tête ; un autre, debout
derrière le saint, lui enfonce une épée dans le dos. Légende :
... MAGRI FRANCONIS DE LVEGE DECANI LEODIEN. (4).
Sceau de Sclata, chanoine de Saint-Lambert en 1275
et abbé séculier de l'église de Celles, au diocèse de Liège,
(1) Abbaye du Val-Saint- Lambert, charte du 26 février 1262, no 272.
(2) Collégiale Saint-Denis, chartes de janvier 1322.
(3) Abbaye du Val-Saint- Lambert, charte du 25 octobre 1271, no 318;
collection de sceaux détachés aux archives de l'Etat, à Liège.
(4) Cathédrale Saint- Lambert, chartes de janvier 1277 n. st., no 323;
Collégiale Saint-Denis, charte du 1er avril 1277 (sceau incomplet) ; collec-
tion de sceaux détachés.
PL II
■T'y-
M,,,,./../,,,,,/'/ /„( Ml.
- 175 —
en 1275 (Voy. pi. I, n° 4). Il est de forme ogivale; au centre,
dans un cercle, se trouve saint Lambert à genoux devant
un autel; dans le ruban circulaire qui l'entoure on lit
l'inscription : Hic est vere martir. Au-dessus de ce cercle
central, on voit un homme armé d'une longue lance dont
il frappe le saint dans le dos. En bas, en dehors du cercle,
se lisent les mots S. LabY c'est-à-dire Sanctus Lambertus.
Légende entourant tout le sceau : Sigillvm Sclatte cano-
nici Leodien. (i).
Sceau décanal de Jean des Canges, chanoine et officiai
en 1274, doyen de Saint-Lambert de 1284 à 1295 (Voy. pi. II,
n° 2). Saint Lambert y est représenté debout dans un ora-
toire; deux hommes, juchés sur les arcatures qui ornent le
sceau, frappent le saint de leurs piques, à la tête. Derrière
l'autel, est une image de la Sainte Vierge, plus grande que
saint Lambert. Au bas du sceau, sous une arcature, se
trouve le doyen Jean des Canges, en oraison. Légende :
S. MAGRI JOHIS DE CaBIIS DECANI LEODIEN.
Ce sceau porte au revers un contre-scel (Voy. pi. II,
n° 3), représentant également le martyre de saint Lambert
et portant l'inscription : Hic est vere martir (2).
Sceau aux causes du chapitre de Saint-Lambert
(Voy. pi. II, n° 1). Ce sceau, d'un beau relief, date des pre-
mières années du xvie siècle; c'est le plus moderne et aussi
le plus détaillé des sceaux représentant le martyre de saint
Lambert; celui-ci y est dans une chapelle ogivale, devant
un autel ayant pour retable le Christ au calvaire. Deux
hommes sont placés sur le toit, dont l'un frappe saint
(1) Cathédrale Saint- Lambert, charte de juin 1275, no 320; Voy. Bor-
mans et Schoolmebstbrs, Cartulaire de Saint-Lambert, t. II, pp. 235
et 243.
(2) Abbaye d'Aine, charte d'avril 1287 (Archives de l'Etat, à Mons) ;
collection de sceaux détachés, aux archives de l'Etat, à Liège.
— rw —
Lambert d'une longue pique ; de chaque côté de l'évèqne se
trouvent ses deux neveux Pierre et Andolet, renversés et
massacrés par deux assassins. Légende : S. capituli Lbo-
DUSNSIS AD CAUSAS.
Nous trouvons ce sceau, pour la première fois, & une
charte du 10 octobre 1514 (1); il continua à servir de sceau
aux causes jusqu'à la fin du xvme siècle (*); à cette époque
on l'apposait, en hostie, sur les documents dont il affir-
mait l'authenticité. Lorsqu'il était pendu aux chartes, il
était ordinairement muni d'un contre-sceau portant un
buste de saint Lambert.
Nous publions encore les sceaux de deux autres digni-
taires de la cathédrale Saint-Lambert, savoir celui de Jean
de Rumigny, doyen de Saint-Lambert en 1242 (Voy. pi. H,
n° 4), représentant un prêtre à l'autel (3) et celui de Mar-
cuald de Àfodène, archidiacre de Liège en 1250 (Voy. pi. II,
n° 6), représentant Notre-Dame et saint Lambert (4).
Ed. PONCELET.
17 septembre 1896.
(1) Cathédrale Saint- Lambert, charte, no nu.
\V Ibidem, no 1278.
(3) Ibidem, n© 160.
(4) Ibidem, no 210.
i » i
44i
SOCIÉTÉ
V
BIBLIOPHILES LIÉGEOIS
BULLETIN
V
5°" FASCICULE
LIEGE
4PRIMERIE D. CORMAUX
ANALYSE
DU
RECUEIL D'ÊPITAPHES DES LE FORT
■ i »■ ■
TROISIEME PARTIE M.
ANVERS.
Notre-Dame.
1301*. Paschase de Deckere, f le 29 juillet 1540 et Justine
Gotheins, t le 29 janvier 1556. — Armoiries de la
famille de Deckere. (Planche gravée sur cuivre).
Couvent des Capucins.
1302*. Monument des seigneurs de Claris, barons puis
comtes de Clermont et sépulture de Roger de Cla-
ris, f le 22 septembre 1622 et de Sara Breyel, sa
femme, t le 30 novembre 1635. — Armoiries de la
famille de Claris Clermont.
Hôpital Sainte-Elisabeth.
1303*. Louis Clarisse (de Claris), t le 26 mars 1594 et Marie
le Batteur, sa femme, t le 1 1 janvier 1586. — Armoi-
ries de ces époux. Sur le premier blason, les armes
de Claris sont écartelées avec celles de Vienne.
(Voy. ci-dessous, n° 1306).
(1) Voy. Bulletin, t. III, p. 200.
— 178 —
Couvent des Dominicains.
1304. Vitrail portant une inscription flamande rappelant
Louis Claris, chevalier et Marie Noirot, son épouse
et les armes de ces conjoints.
LIERRE.
Couvent des Capucins.
1305*. Monument élevé à la mémoire de Roger Claris et
Sara Breyel, sa femme, fondateurs de ce couvent.
— Armoiries de ces époux.
HAUBOURDIN (LEZ-LILLE).
1306. Pierre Claris, fils de Jean, f en février 1542 et Jenne
Vienne, sa femme, f le 15 juillet 1536. — Armoiries
de ces conjoints.
LILLE.
Saint-Maurice.
1307. Jean dit le Griffon, sire de Clary, grand échanson
du comte de Flandre, t le 2 septembre 1362 et Marie
de Mouchy, son épouse, f le 12 de ... 13... — Armoi-
ries de ces époux et quatre quartiers.
Cette épitaphe est de longtemps postérieure aux
dates qu'elle contient. (Les six numéros qui précèdent
forment une grande planche gravée sur cuivre, dont
le centre est occupé par la reproduction d'un sceau
plus qu'apocryphe tiré des archives de Wallincourt
et portant la légende : Sigiilum • domini • de •
Wallaincourt • et • Claris - militis • 1016) (!).
MALINES.
Cathédrale.
1308. Jean-Baptiste de Steenberghe, chevalier, conseiller
et maître aux requêtes au Grand Conseil, t le 30 sep-
— 179 —
tembre 1678 et Isabelle de Ruddere, sa compagne,
t le 17 décembre 1693. — Armoiries de ces époux.
(Gravure sur cuivre par Harrewyn).
Saint-Pierre.
1309. Mailliart de Landsheere, maître des requêtes ordi-
naire de l'hôtel du Roi et conseiller au Grand Con-
seil, t le 23 juillet 1626, Marguerite de Swarte, sa
femme, t en ..., Michelle, leur fille, fie 13 janvier
1627 et Jean, leur fils, maître des requêtes et conseil-
ler au Grand Conseil, fie 28 mars 1656. —Armoiries.
1310. Blason d'obi t portant ces huit quartiers :
Coudenhove, Quesnoy, Amelronge, Bette;
Rodoan, Bourgogne, Bette, Enghien.
1311. Id. de 1679 aux armes de Coudenhove et de Sande-
lyn, portant ces quartiers :
Coudenhove, Duquesnoy, Rodoan, Bourgogne;
Sandelyn, Bronchorst, van Dilft, Soete.
1312". Ghislain Lotin, seigneur de Bruynevelt, Neufville
etc., t en ... — Quartiers :
Lotin, Ghistelle, Donche, Davelin;
Griboval, Alaert, Peusin, Zutpeene.
1313\ Cabinet d'armes rappelant Henri de Vick, cheva-
lier doré, seigneur de Meulevelt, etc. — Armoiries
et quatre quartiers.
1314. Blason funéraire de 1628, aux armes des familles de
France et d'Assonville.
1315. Id. de 1669 aux armes de la famille de France. —
Quatre quartiers.
1316. Id. de 1661 aux armes de la famille L'Hermitte de
Rosenbosch. — Quatre quartiers.
13 1T. Jean Bleuwart, conseiller au Grand Conseil, t le
— 180 —
12 janvier 1660 et Catherine van de Putte, sa femme,
t le 19 juin 1664. — Armoiries.
1318. Antoine Meulenes, conseiller et maître des requêtes
au Grand Conseil, t te 27 septembre 1571. — Armoi-
ries.
Î319. Antoine Sucquet, fils d'Antoine, avocat ... au Grand
Conseil de Malines, f le 18 novembre 1557 et Marie
de Haene, sa veuve, t en 1589. (Texte flamand). —
Armoiries ; quartiers :
Sucquet, Walle, de Haene, van der Vort.
1320. Blason d'obit aux armes de la famille Sucquet. 1619.
1321. Id. portant les armoiriesdela famille Ruysschen. 165 1 .
1322. Id. aux armes de Ruysschen et de Sucquet. 1652.
1323. Id., avec huit quartiers, aux armes de Ruysschen
et de Sucquet. 1670.
1324. Id. de 1660 dont le second parti est aux armes de
Ruysschen.
1325. Jozine van Reymerswale, f le 23 septembre 1528,
femme de ... Vilain, seigneur de Liedekerke, etc.
(Texte flamand). — Huit quartiers dont la descrip-
tion est très incomplète.
1326. Pierre Cuvelier, seigneur de Saint-Laurent et maître
aux requêtes de l'hôtel du Roy et conseiller au Grand
Conseil de Malines, f le 29 septembre 1629 et Jenne
Hoyer (?), sa femme. — Armoiries de ces époux.
1327. Philips de Haynin, écuyer, seigneur de Legies, t te
4 ... 1627. (Texte flamand). — Armoiries; quatre
quartiers.
1 328. Philippe Snoy, chevalier, seigneur d'Oppuers, Poe-
derlé, enterré dans l'église métropolitaine de Saint-
Rombaut, t le 9 juin 1637 et Florence de Briraeur,
— 181 —
sa femme, fille de Jean, seigneur de Poederlé et de
Glaire van Thuyl, f le 8 janvier 1616. (Texte flamand).
— Armoiries ; quartiers :
Snoy, des Truyssen, van der Aa, de Bares ;
de Brimeur, van der Meeren, Seroskercke, Micault.
1329". Jean Colin, docteur en droit, conseiller privé de
Tempereur Charles et du roi Philippe, maître des
requêtes et conseiller [au Grand Conseil], f le vu
des ides de février 1577. — Armoiries; huit quar-
tiers:
Colin, Patroirde, Voets, van der Gareist ;
Van Eede, Schats, van Ysenbrant, N.
1330. Baldewyn le Cocq, fils de Hugues, seigneur de la
Motte, Brognart, Groenhoven, conseiller et procu-
reur général au Grand Conseil de Malines, t le 25
avril 1558 et Marguerite de Gurtere alias van Hom-
beke, t le 26 mai 1556. — Armoiries ; quartiers :
le Cocq, Limoge, Lestoret, Cassée;
de Gnrtere alias van Hombeke, Wolkaerts,
Grimberghe alias van Asche, van der Eycken.
Saint-Jean.
1331. Jean de Masny, natif de Mons-en-Hainaut, seigneur
de Lompret, fils de Jean et de Jenne Bernard, pen-
dant plus de quarante-deux ans conseiller et maître
des requêtes au Grand Conseil, t en novembre 1569
et Marguerite Hanneton, son épouse, fille de Phi-
lippe, chevalier, seigneur de Linth, trésorier de la
Toison d'or, premier secrétaire et audiencier de
Philippe Ier et de Charles V et de Marguerite Nu-
man. Monument érigé par Lambert de Masny,
— 182 -
écuyer, seigneur de Lompret, en 1604. — Armoiries
du défunt ; quartiers :
Masny, Genlys, Pottes, Goignies;
Bernard dit des Quermes, Waudripont,
Rocques alias Antoing, Saint-Pierre Maisnil.
1332. Lambert de Briaerde, chevalier, président du Grand
Conseil de Matines, fie 10 octobre 1557 et Margue-
rite Micault, sa compagne, f le 27 octobre 1596. —
Armoiries ; quartiers :
Briaerde, Zntpeene, Esperlecgs, (Perlesque) Lamotte;
Hooft, Quaetstrate, Résiponde, Coudettes.
Micault, Conroy, Wellecatz (Gatz), Botlandt;
La Baine, Noreulx, Campe, Al mon de.
1333. Gisbrecht van Bronchorst, chevalier et seigneur de
Schoot, t le 23 juillet 1576 et Livinne van Briarde,
sa femme, t le 2 avril 1575. (Texte flamand). — Ar-
moiries ; quartiers :
Bronchorst, Steenhayse, Jutuen, Dryhoppen;
Boshusen, Noorden, Vroen, Bleeswyck.
Briarde, Perlesque, Zutpeene, la Motte;
Micault, Catz van Wesele, Conroy, Botlandt.
1334. Adolf van den Heetvelde, écuyer, fils d'Adrien et
d'Anne van der Dilft, f le 20 octobre 1630 et Cathe-
rine Sandelyn, sa femme, fille de Jacques, écuyer et
de Livina van Bronchorst, t le 29 juillet 1600. (Epi-
taphe flamande). —Armoiries de ces époux; quartiers:
van Heetvelde, Rockox, van Dilft, Bournoilly;
Sandelyn, van de Werve, Bronchorst, Briarde.
1335. Mathys de Croesere, chevalier, commun maître de
Malines, f le Ier mars 1560. — Armoiries; quartiers:
Croeser, Mertens, Wildemans, Groes;
Schoeff, Hoets, Grooters, Assche.
I — 183 —
i
RUMPST (LEZ-ANVERS).
1336*. Monument élevé à la mémoire de Pierre-Paschal de
Deckere, chevalier, seigneur de Montelione, Seven-
bergh, Ranst, Milleghem et de Cornélie-Marie Hou-
tappel, sa femme, enterrés dans l'église de Saint-André
à Anvers. — Effigies. Armoiries de ces époux; quar-
tiers:
de Deckere, Boot, Dyck, Santvoort;
Houtappel, de Smidt, van den Bogaert, de Deckere.
(Planche gravée sur cuivre).
BOORTMEERBEEK.
Î33T. Charles de Santa Cruz, chevalier doré, sénateur et
bourgmestre d'Anvers, t le vin des kalendes d'avril
1640, à Fâge de 50 ans; Jean- François van der
Laen, de Mali nés, f la veille des ides de septembre
1664, à Tâge de 47 ans et Susanne de Meulenaer,
dame de Boortmeerbeek, leur épouse, t à l'âge de
59 ans, le 28 février 1670. — Monument élevé à. leur
mémoire par Jean-François seigneur du Boortmeer-
beek, Ferdinand-Charles et Isabelle-Claire de Santa
Cruz, enfants de Charles et de Suzanne de Meule-
naer. Blason tiercé en pal aux armes des trois dé-
funts et armoiries des deux maris de Suzanne de
Meulenaer ; quartiers :
Santa Cruz, Salamaoca, Lixbals, Poesel;
Rebolledo, Lixhals, van der Elst, van Mechelen.
van der Laen, Huyttr, Cimon d'Aguilon, Aimaras;
Liaukama, Dekama, Camminga, Hottinga.
Meulenaer, Pipelinck, Corteville, Tovion;
Yerboeven, Abrego, Camberlein, Nunez.
(Planche gravée sur cuivre par Harrewyn).
— 184 —
BRUXELLES.
Eglise de la Chapelle.
1338*. Charles-Alexandre duc de Croy d'Havre, prince du
S. E. R., chevalier de la Toison d'or, Grand d'Es-
pagne, etc., etc., t le v des nones de novembre 1624,
fils de Charles-Philippe marquis d'Havre et de Diane
de Dommartin. — Quartiers :
[Croy, Lorraine, Luxembourg, Bar;
Châteaubriant, Odart, Estouteville, Loré.
Lorraine, Aiyou, Egmont, Bourbon;
Bourbon Montpensier, la Tour,
Gonzague de Mantoue, Bavière].
Dommartin, Chastelet, Harovel, Schivech ;
Neufchatel, Castre, Fenestrange, Ogaeiller.
La Marck, Saulcy, Croy, Moeurs ;
Paléologue, Foix, Villers, du Moulins.
Ce monument existe encore dans l'église de Notre*
Dame de la Chapelle à Bruxelles, mais les quartiers
n'y figurent pas.
GREZ.
1339. Gilbars de Greis, sire de Harchin et de Bierth, f le
7 août 1344. — Effigie. Quatre écussons (quartiers?) :
Greis, Graven, Beaumont, de Nethene.
Beau monument en marbre noir, orné d'écussons en
marbre blanc.
1340. Raus de Greis, sire de Malève, t le 28 janvier 1351 . —
Effigie du défunt armé de toutes pièces. La tombe est,
dit Le Fort, ornée de huit écussons de marbre blanc.
134 1 . Margriete délie Rivière, dame de Neerlinter et de Ma-
lève, femme de Raus de Greis, qui fonda cette cha-
pelle (des saints Jean-Baptiste et Georges), t le 1 3 mars
— 185 —
1344. — Effigie. Deux blasons : 1° la Rivière (l'écu brisé
en chef de trois croisettes) et 2° de ... à trois che-
vrons de ...
LOIÏVAIN.
Abbaye de Salnte-Gertrude.
1342*. Monument orné d'une inscription rappelant Louis
d'Eynatten, abbé du monastère ducal de Sainte-Ger-
trude et conservateur des privilèges de l'Université
de Louvain. 1023. — Armoiries de ce prélat, posées
sur la crosse abbatiale ; quartiers :
Eynatten, Blehen, Hoensbrouck, Binckem;
Weret, Blitterswick, Amstenrade, Hoensbrouck.
D'après Le Fort, ces quartiers doivent être :
Eynatten, Hoensbroeck, Blehen, Binckem ;
Werst, Hnyn d'Amstenraedt, Sprewaerts, Beul.
RUMMEN.
Gbapelle castrale.
1343*. Inscription rappelant Herman baron de Horion,
lieutenant des fiefs du comté de Looz, souverain
mayeur de Liège, grand écuyer du prince-évôque 'et
gouVerneUr du château de Curange et Elisabeth van
den Bosch de Mopertingen, son éploùse. — Armoi-
ries de ces époux avec supports, bannière? et cou-
ronnes; quartiers :
Horion, van der A, Mérode, Monfort ;
Mopertingen (van den Bosch), Thielt,
Wingarde, Huyn van Amstenroet (1).
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis. Le quartier Mérode devrait être remplacé par Warfuzee : Herman
de Horion, fils de Guillaume et de Marie de Duras ayant épousé Cuné-
goode de Warfuzee de Waroux.
— 186 —
Eglise paroissiale.
1344. Guillaume Hoen van Car t il s, seigneur de Rummen,
Betz, Binckom, Han-sur-Lesse, Chevetogne, f le
24 septembre 1591. (Texte flamand). — Armoiries de
Hoen et de Baillet ; seize quartiers, qui doivent être
lus comme suit :
Hoen, Hulsberg dit Schaloen, Segraedt, Hoechkirchen;
Horion, van der Aa, Bosch, Thielt.
Baillet, Rivière, Gesves, Orveve (L'Orfebvre);
Spontin, Longchamps, Buzanton, Vill...
1345. Walburge de Cortembach de Helmont, ... femme de
Herman de Horion, t le 11 septembre 1554. (Texte
flamand). — Armoiries ; quartiers :
Cortembach, Hincart, Bausele («je croy Wittem ») (î), Berlarre;
Ghistelle, Raveschot, Malstede, Willain.
1346. Epitaphe fruste accompagnée d'un blason effacé et
de ces quartiers :
Baucx, Halle, Ravecot, Duras;
Croy, Halle, Bulstert, Tullerst.
1347. Pierre dont répit aphe est fruste ; au centre les
armoiries, parti de Horion et de van den Bosch et
ces quartiers :
Horion, van der A, Bosch, Tilt.
1348*. Tableau représentant le Christ en croix ; au pied de
la croix sont groupées sept personnes à. genoux. Un
homme en robe et trois garçons à gauche, une dame
et deux jeunes filles à droite. L'inscription dit que
(1) Note de Le Fort. Les armes de ce quartier semblent, en effet, être
celles de la famille de Withem, savoir : écartelé de ... à un lion de et de ...,
à la croix engrelée de ...
— 187 —
ce monument fut fait par les soins de Herman de
Horion, mayeur et échevin de Rummen, en août
159).
Aux côtés du tableau, les armoiries de la famille de
Horion et un blason de gueules à la bande d'her-
mines.
1349. Blason d'obit, portant au centre les armes parti de
Horion et de van der Àa et aux angles quatre écus-
sons sous lesquels sont ces inscriptions :
1° Guillaume de Horion, fils de Guillaume;
2° Catherine de Duras, avoit épousé Guillaume de
Horion ;
3° Jean van der Aa ;
4° Ode de Monfort.
1350*. Inscription latine de la grosse cloche de l'église,
constatant sa fonte à Averboden par les soins de
Inghelbert de Lavierva, décimateur pour un tiers,
et d'Arnold de Tulden, abbé d* Averboden, décima-
teur de Rummen pour les deux autres tiers, en 1385,
fin de juin.
1351*. Inscription de la seconde cloche de Rummen, nom-
mée Marie, fondue en 1385.
1352*. Blason d'obit aux armes de la famille de Segraedt.
« Obiit a° 1644, 9 mai ».
1353. Anne de Kerckem, femme de Henri de Segraedt, t le
4 août 1628. (Texte flamand). — Blason parti aux
armes de ces conjoints, avec heaume et cimier; quar-
tiers:
Segraedt, Hoeckirken, Eyll, Zeffell;
Kerckem, Horion, Valdt (Waldt), van der Marck (la Marck) (î).
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 188 —
1354. Herman de Horion, t le 21 janvier 1556. (Texte fla-
mand). — Armoiries des familles de Horion et van
den Bosch ; quartiers :
[Horion, van der Aa, Warftizée, Montfort;
▼an den Bosch, Thielt, Wyngaerde, Huyn d'Amstenraedt] (î).
1355. Wilhelmine de Streithagen d'Eyss (seconde) femme
de Henri de Segraedt zu Kerckem, écuyer, f le
18 juillet 1633. (Texte flamand). — Armoiries de ces
époux, avec timbres et cimiers; quartiers :
Segraedt, Hoeçkircken, Eylî, Zeffell;
Streithagen, Ooer, Palant, [Scheiffart dej Mérode (t).
VILLERS-LA-VILLE.
1350. François de Marbays, chevalier, Helayne de La-
bricque, son épouse et Jebenne de Marbays, leur
fille, f te 29 septembre 1610. — Effigie d'une dame.
Blason ^ux ^rmes de Marbais ; quartiers :
Marbays, Fresofe, Labneqnp, Saint-Val.
Attestation du curé et de la Cour de justice de Vil-
lers, en date du 23 novembre 1703, concernant ce
monument.
WAYS.
1357. Jehan de Ty, seigneur de Thy... et de Bois-Saint-
Jean, t fp 14 mai 1543 et Clarjs de Terne, son épouse,
| en ... — Effigies des défunts, celle de Jean le re-
présente armé. Armoiries de ces époux.
1358. Charge 4e Tby, seigueur (}e ^hy pt de Bois-Saint-
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 189 —
Jean, t en 15... et Izabeau de Tinssoulx, sa com-
pagne, fie 28 décembre 1558. — Effigies : un seigneur
revêtu de son armure et une dame. Armoiries de
ces époux; huit quartiers :
[Thy, Terne, Gadan, Vervier;
Tinsoulx, Oultremont, N., Joppleu] (î).
1359. Plipe (Philippe) de Thy, seigneur à Thy, f le 12 août
1521 et Katerine Gadan, sa femme, t le 24 janvier
1514. — Effigie d'un gentilhomme armé. Armoiries
de ces époux.
1360. Vitrail de 1533 orné des effigies de Jean de Thy et
de Claire de Terne et de celles de leurs patrons :
saint Jean-Baptiste et sainte Claire.
Attestation du curé de Ways, en date du 31 décembre
1714, concernant ces quatre monuments de la famille
de Thy.
TAMISE.
136 r. Jean van Steenberghe, 1 le 13 mai 1626 etSusanne
van Ursel, t le 25 avril 1627. — Armoiries du défunt ;
quartiers :
van Steenberghe, van der Haeghen, van Ursel, Allaert.
(Planche gravée).
GAND.
Couvert des Doiqinlcfrins.
- p *
1362. Jean van Gryspere, procureur au Conseil de Flandre,
t en 1534, Elisabeth, sa femme, t en mai 1546, Jean
van 4e Putte, procureur au même Conseil, t le 30
mars 1577, Elisabeth de Gryspere, fille de Jean, sa
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont Inter-
vertis.
— 190 —
femme, t le 29 novembre 1529, N..., avocat au même
Conseil ..., Elisabeth van de Putte, fille de Jean,
sa femme, t le jour de Noël 1612 et N... van de Putte,
sa sœur, veuve de Pierre ..., procureur au même
Conseil, f en ... (Texte flamand).
Une note ajoute que dans ce caveau furent enterrés :
Jean de Gryspere, 1534, Jean de Gryspere, procu-
reur, 1541, Jean van de Putte, fils de Jean, procu-
reur, 1578, Elisabeth de Gryspere, fille de Jean et
femme de Jean van de Putte, 1529, Pierre Goecke,
avocat au Conseil de Flandre, 1590, Elisabeth Coecke,
1593, Elisabeth van de Putte, fille de Jean, 1612, Jean
Coecke, conseiller au Conseil de Flandre, 1614, Elisa-
beth Coecke, fille de Pierre, 1619, N..., veuve de Jean
Coecke, conseiller, 1639, N..., Coecke, 1641 et Jacques
Coecke, 1643.
1363. MargueritevanSteelandt,ten 1587. —L'inscription
donne toute la généalogie de cette dame. (Epitaphe
flamande).
GOZÉE.
Abbaye d'Aine.
1364*. Oston de Ryanweis, chevalier, seigneur de Monceau,
t en septembre 13... — Effigie d'un gentilhomme
armé. Blason.
1365*. N..., seigneur de S..he, t le vin des ides d'octobre
1223. — Effigie d'un homme armé. Blason.
1366*. Robert prince de Ligne, comte d'Arenberg, prince
de Barbançon et comte d'Aigremont, f & l'âge de
49 ans, le iv des nones de mars 1614. Monument
élevé à sa mémoire par Claude, comtesse du Rhin
( Wild et Rhein gravine de Daun Eyrbourg), sa femme
— 191 —
et par Albert, leur fils unique. — Effigies : Robert
armé de toutes pièces, revêtu de sa cotte d'armes
et couvert d'un manteau doublé d'hermine et sa
femme, couverte d'un manteau pareil. Armoiries de
ces époux.
1367*. Jean de Bruxelles, vingt-cinquième abbé d'Aine, t le
dernier jour de mars 1459. — Effigie. Trois blasons.
1368". Jacques, écuyer, fils de Bastien, chevalier, seigneur
de Berties, t le vin des kalendes de mars 1285. —
Effigie du défunt armé de toutes pièces. Deux bla-
sons aux armes de Berties.
1369*. Baldéric jeune homme, fils du châtelain de Douai,
t le vi des ides de janvier 1264. — Effigie d'un jeune
homme en robe.
1370*. Gilles de Sart, chevalier, seigneur de Sart, t le
iv des kalendes de décembre 1257. — Effigie d'un
chevalier armé de toutes pièces. Blason.
1371*. Gilles chevalier de « Scallia », t le m des ides de
janvier 1271. — Effigie d'un homme armé. Blason.
1372*. Agnès, dame de Rianwelz, t le ... des kalendes de
mai 12... — Effigie de la défunte. Deux blasons.
1373*. Gilles, ... f le iv des ides de septembre 1246. — Effi-
gie d'un homme armé, tenant un écu de ... à la fasce
de ... frettéede ...
1374. Alis de Treis, femme d'Oston de Rianwes, seigneur
du Monceau, t le 12 mai 1360. — Effigie de la défunte.
Deux blasons aux armes de ces époux.
1375*. Yolende de Biwes, dame de Rianwelz, t le m des
nones de novetnbre 1258. — Effigie.
1376. Note sur Alexandre van den Broeck, chevalier, sei-
gneur de Bousval, etc.
1377. Généalogie jusqu'aux seize quartiers de [Charlotte
— 192 —
Al bertine-Josèphe-Alexandrine de Corswarem, t sans
alliance en juillet 1715] :
Corswarem, Binckem, van de* Bnteek, Donck;
Argenteau, Hertaing, Bonniôres, Beaafbrt.
Trazegnies, Gavre, Lalaing, Montmorency (i);
Scbeiffart de Mérode, Horion [Barbançon, OoBtflrise].
1378*. Obert de Fântignies, f le vi des ides de septembre
1233. — Effigie d'un homme armé. Blason.
1379. Maroye li Remy, dit Chawial, mère de 1* abbé Johan
de Barbenchon, t le 23 août 1355. — Effigie.
1380*. Elekine, femme de G. de Haynau, t le xvn des ka-
lendes d'avril 1241. — Effigie.
ANTOING.
1381. Liévin de Lens, dit de Rebecque, t eu 1592 et Fiacre
de Noyé lie, sa femme. — Armoiries de ces conjoints;
quartiers :
Lens dit de Rebecque, Courteville, Wlssocque, Hainanltr;
Noyblïe, Mailly, Immerseelè, ïsque.
1382. Isabeau, dame d'An thoing, Espinoy, Sotteglïem, châ-
telaine de Gand, femme de Henry de Louvain, puis
d'Alphonse d'Espagne et enfin du vicomte de Me-
lun9 chambellan de France, seigneur de Blande et
de Monstreil (xive siècle).
1 383. Table portant trente et un blasons parmi lesquels son t
ceux des maisons de Ferrare, de Châteaubriant et
d'Estouteville.
OIGNIES.
Prieuré de Sainte-Marie.
1384. Henris de Han, chevalier, t le ... de Saint-Gilles,
(1) Le quartier Montmorency devrait être remplacé par Langle-Wavrin.
r
r
— 103 —
12... — Effigie d'un homme armé tenant de la main
gauche son écu armorié.
CHATELINEAU.
Î385. Philippe de Mérode, comte de Middelbourg, baron
du S. E. R. et de Frentz, vicomte dTpres, seigneur de
Watenne, Lannoy, Chastel, Lambusart, Linchelles,
Bethencourt, La Marche, Forchies, maître d'hôtel de
l'infante Isabelle, grand veneur de Flandre, gouver-
neur, capitaine et grand bailli de Tournay et du
Tournaisis, f à Dunkerke, le 8 octobre 1625 et
Hélène de Montmorency, baronne héritière de Croi-
silles, dame de Wancourt, Vrancourt, Guemeppes,
Molimont, Houplinnes, Cacléon, Machelen, Nieuca-
pelle, Saint-Jacobs-Capelle, f à Bruxelles, le 6 no-
vembre 1621. — Effigies de ces époux, agenouillés
sur des carreaux; derrière eux sont représentés
leurs douze enfants, le tout en marbre blanc et de
grandeur naturelle. Sous chacun des enfants se
trouve inscrit son nom, à savoir : Philippe, Georges,
Marguerite-Isabelle, Marie, Francisée, Florence (ces
deux dernières en costume de religieuse), Claude,
Clara-Eugenia, Louise, Jeanne-Aldegonde, Philippe
et Alexandre (ces deux derniers sont représentés au
maillot et posés sur un carreau). Quartiers :
Mérode, Maupertingen (van den Bosch),
Bonchault (Bouchout), Luxembourg;
Oignies, Lannoy, Hames, Saillant.
Montmorency, Lannoy, Stavelle, Ligne;
Mastaing, Flandre, Lannoy, Barbanson.
Attestation de l'existence de ce monument en date
du 27 mai 1775, donnée par le notaire Brogniez de
Châtelineau.
— 194 —
WAYAUX.
Eppe-Sauvage.
1386. Anne de Colnet, femme de Martin Polchez, écuyer,
t le lOJnovembre 1580.
Deux attestations authentiques concernant cette
épitaphe.
1387. Michel Poschet, écuyer, f le 12 décembre 1642, Marie
le Mosnier, sa femme, t le 14 décembre 1645, Michel
Poschet, écuyer, seigneur de Veaux, f le 30 octobre
1682, à Tâge de 67 ans et Ursule Jacquier, son
épouse, f le 1er juin 1696, à l'âge de 61 ans. — Blason.
1388. François Poschet, écuyer, seigneur de Nahaux, t le
16 juillet 1736, âgé de 77 ans et Charlotte Poschet,
son épouse, t le 26 avril 1740, âgée de 69 ans. —
Armoiries avec supports et couronne.
Attestation authentique concernant ces deux épi-
taphes, donnée par le curé d'Eppe et le notaire Virlet
et certifiée par le bailli du marquisat de Trélon en
1744.
MONTIGNIES-LE-TILLEUL.
1389. Blason aux armes de la famille de Kessel accom-
pagné de ces quartiers :
Kessel, Henry, Grevenbroec, Megen.
1390. Magdelaine van der Mersch, veuve de Jean de Bi-
seau de Beusdael, écuyer, lieutenant-gouverneur de
la ville et prévôté de Binche et châtelain de la Mai-
son royale, t le 28 avril 1691. — Blason en losange
aux armes de ces époux. Quartiers :
van der Merscb, Tetegbem, Baert, Deltenre (i).
(1) Voy. ce numéro dans la farde intitulée : « Namur. *
— 195 —
1391. * Godefroy-Ignace de Corswarem, comte de Nyel,
» descendu en droite ligne masculine et légitime des
n souverains comtes de Looz et de Margueritte, fille
* du duc de Bretaigne, seigneur de Montigny le
» Tigneux, Bommerée, « ci-devant chambellan du
prince-évêque Maximilien-Henri de Bavière, maré-
chal de camp des armées de S. M. très chrétienne,
chevalier de Saint-Louis, t àMaubeuge, le 17 octobre
1712, à l'âge de 56 ans. — Quartiers :
Corswarem, Gulpen, Kessel, La Brick (Labricque);
Raveschot, Gend, Haestrecht, Maisem.
LANDELIES.
1392*. Vitrail avec inscription rappelant Antoine de Ligne,
chanoine de Tournay, etc. 1550. — Quartiers :
Ligne, Dighem, Roisin, Berlette.
1393. Blason d'obi t portant un écu de dame, aux armes
de Corswarem et de Kessel, surmonté d'une cou-
ronne à treize perles dont trois relevées. «* Obijt
n 24 junij 1663. »
Il rappelle Anne-Marie de Kessel, seconde femme de
Jean de Corswarem, comte de Niel, seigneur de
Landelies, etc.
1394. Jan de Cowarem, chevalier, seigneur de Landelies,
Herck-Saint-Lambert, Crenwick, t 1© pénultième
jour de février 1535 et Isabeau de Ligne « qui gist à
n Enghien, » t le 3 septembre 1522. — Armoiries du
défunt ; quartiers :
Cowarem, Warou, Moréamé (Morialmé), Hinsbergh;
Ligne, Dighem, Roisin, Berlette.
1395. Jacque de Cowarem, chevalier, seigneur de Lan-
— 196 —
délies, Herck-Saint-Lambert et Crenwick, t 1® 18
octobre 1595 et Caterine de Cowarem, dame de Niel
et de Ck)rswarem. — Armoiries ; quartiers :
Cowarem, Moreamô, Ligne, Roisia;
Cowarem, Mallaise, Brandenbourg, Eve.
1396. François de Cowarem, chevalier, seigneur de Lan-
délies, f le 3 février 1593 et Anthoinette de Gulpen,
sa femme. — Armoiries du défunt ; quartiers :
Cowarem, Cowarem, Ligne, [Brandenbourg];
Gulpen, Hemptines, [Bonant, Henripont] (î).
1397. Autel en bois sur lequel sont représentés un gentil-
homme armé de toutes pièces et une dame et les
armes de Corswarem et d'Alsteren Hamal.
Ces personnages sont Jean de Corswarem, seigneur
de Landelies et Jeanne d'Alsteren de Hamal, sa
seconde femme. Jean avait épousé en premières
noces Isabeau de Ligne (Voy. les n08 1394 et 1398).
1398. Vitrail représentant une dame et trois jeunes filles.
Blason en losange aux armes parti au premier, de
Corswarem et au second, écartelé de Ligne et de
Roisin et inscription rappelant « Isabiaux de Ligne,
« femme de noble écuyer Johan de Cowarem, seî-
» gneur de Landely, » f en 1522.
1399*. Vitrail portant: 1° une inscription rappelant Hubert
de Corswarem, tréfoncier de Liège, abbé d'Amay,
prévôt de Saint-Paul et autrefois curé de Landelies,
1550 ; 2° un écu en losange parti aux armes de Cors-
warem et de Morialmé, et 3° ces quartiers :
Cowarem, Warou, Moreameit, Hinsbergh.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertie.
— 197 —
1400. Attestation de Guillaume Sotteau, curé de Lande-
lies, donnée le 3 septembre 1687, constatant l'exis-
tence en son église des épitaphes renseignées sous
les n°» 1394, 1395 et 1396 et déclarant que Jean de
Corswarem, comte de Niel, seigneur de Landelies et
de Corswarem, est décédé le 24 mars 1657 et Anne-
Marie de Kessel, son épouse, le 24 juin 1663.
1401. Jean-Théodore de Corswarem, comte de Niel, des-
cendu en droite ligne des souverains comtes de Looz
et de Margueritte, fille du duc de Bretagne, sei-
gneur de Landelies, Montigny et Bommerée, ci-
devant colonel de cavalerie au service des Etats-
Généraux, fie 27 septembre 1713. — Quartiers :
Corswarem, Kessel, Raveschoot, Haestreicht;
Coloma, Vos, Ognies, Croy.
LONGCHAMPS.
Eglise paroissiale.
1402. Hubert de Corswarem, seigneur et baron de Long-
champs, comte de Niel, et du S. E. R., seigneur de
Grand-Leez, Faulx, Leuze, pair et député de TEtat-
Noble du comté de Namur, f le 26 juin 1671, fils aîné
d'Erasme de Corswarem, comte du S. E. R., sei-
gneur de Longchamps, t le 8 octobre 1633, et de
Marie de Binckem, t le 8 avril 1629, et Isabeau van
den Broecke, dame héritière de Bousval, Eyndonck,
Laloux, Calemont, etc., sa première femme, t le
28 juin 1644. Marie-Anne de Glymes de Florennes,
sa seconde femme, <* gist ailleurs » (sic). — Effigies de
Hubert armé de toutes pièces et de ses deux femmes.
Armoiries de ces trois personnes sommées de cou-
ronnes à treize perles. Au bas du monument une
— 198 —
inscription rappelle la chimère de la descendance
directe et légitime des comtes de Looz, des ducs de
Hesbaye, etc. Aux côtés ces quartiers :
Corswarem, Ligne, Corswarem, Brandenbourg ;
Quipen, Bonant, Hemptines, Henripoot.
Binckem, La Marck, Crehen (1), Patin;
Fallois, Krickenbeeck, Quipen, Argenteau.
Chapelle castrale.
1403. Willem de Gulpen, seigneur de « Ryrabiesval », t le
12 février 1552, et [Anne] de Bonnant, dame de
Longchamps, son épouse, t le 20 février 1558.
1404. Blason funéraire aux armes de van den Broeck :
* obijt 21 junij 1650. » Ce blason rappelle, dit Le Fort,
un frère de Mme van den Broeck qui avait épousé le
comte de Niel.
1405. Id. aux armes de Corswarem et d'Argenteau surmon-
tées d'une couronne à treize perles; « obijt 11 julij
» 1698. » Il rappelle Marguerite-Claire-Thérèse d'Ar-
genteau, femme de Jean-Hubert de Corswarem, ba-
ron de Longchamps.
1406. Anthonette de Gulpen, dame de Longchamps, f en
1607, femme de François de Cou warem, comte de Niel,
seigneur de Corswarem et de Landelies. — Blason
parti aux armes de ces époux surmonté d'une cou-
ronne à treize perles dont trois relevées. Quartiers :
Couwarem, Ligne, Couwarem, Brandebourg;
Gulpen, Bonnant, Hemptinnes, Henripont (s).
(1) Le quartier Crehen devrait être remplacé par Morlet dit de Halley :
Jean de Bincken, père de Marie, étant fils d'Anne Morlet dite de Halley,
fille de Jean et de Barbe Pattin.
(2) Voy. les numéros 1402 à 1406 dans la farde du manuscrit intitulée :
« Namur. »
— 199 —
Château.
1407. Cheminée portant une inscription rappelant Fran-
çois de Corswarem, des comtes de Looz, comte de
Niel, seigneur de Corswarem, Landelies et Herck,
qui épousa en 1577 (?), Anthoinette de Gulpen, dame
héritière de la libre seigneurie de Longchamps, de
Wagnies, Henripont, Rimbierval et Rianwelz. —
Quartiers :
Corswarem, Waroux, Moriamez, Hinsbergh;
Ligne, Idegem, Roisin, Mallette Berlette (Malet Berlettes).
Corswarem, Jauche, La Malaise, Bronsberg;
Brandembourgh, Brabant, Eve, Crupet.
Gulpen, Horion, Argenteaa, Trazegnies;
Elzée, Seront, Lonchamp, Juppleu.
Hemptines, Gavre, Warisoul, Corbais;
Henripont, Houtaing, Crehin, Honcbain.
L'inscription et les quartiers qui figurent sur cette
cheminée, y ont, sans aucun doute, été mis bien
longtemps après la mort des époux dont ils rap-
pellent le souvenir ; à la fin du xvie siècle, en effet,
la chimère de la descendance directe des comtes de
Looz n'était pas née. Au reste, nous engageons for-
tement les généalogistes à se défier de l'exactitude
de ces quartiers ; nous n'avons pu les vérifier tous,
vu l'époque lointaine à laquelle remontent les
alliances que sont destinés à établir certains d'entre
eux. Toutefois, nous pouvons certifier que le quar-
tier Crupet devrait être remplacé par le Carpentier
et le quartier Horion par del Smet.
Enfin, la famille de Bonant, dont le nom est rem-
placé par Elzée, ne posséda la seigneurie d'Elzée
qu'un siècle au moins après le mariage de Guillaume
— 200 —
de Gulpen avec Anne de Bonant, dame de Long-
champs.
1408. Dans le donjon du même château sont ces quartiers :
Corswarem, Corswarem, Gulpen, Hemptines;
Houtaing, Wingarde, Morbeck, Wiogarde (1).
MARCHIENNE-AU-PONT.
1409. Jean de La Bricque, écuyer, f le 7 septembre 1556,
Françoise de Sarry, sa première femme, t le 14 sep-
tembre 1531 et Isabeau de Dave, sa seconde femme,
t le l mai 1556.
Attestation concernant cette épitaphe donnée par
le curé de Marchienne, le 2 septembre 1687.
MONS.
Sainte- Waudru.
1410. Vitrail donné en 1546 par Jean Grif de Masny,
écuyer et bailli de cette église. Il porte les portraits
du donateur et de sa femme Jeanne Bernard, leurs
armes et leurs quartiers :
Masny, Genly, Pottes, Goignies;
Bernard, Waudripont, Rocques, Saint-Pierre Mainil.
1411. Armoiries de Mathieu de Foix, comte de Cominges,
chevalier de la Toison d'or.
9
1412. Charle baron d'Argenteau, seigneur de Ligny, Ve-
laine, Tongrinne, Boigniée, etc., etc., chef et dernier
de la branche aînée de son illustre maison, t Ie
12 octobre 1693, à l'âge de 78 ans, époux de Caroline
de Gumes de Bonnier qui git à Arras. Monument
(1) Nous pensons que le deuxième et le troisième quartier de la ligne
maternelle sont intervertis.
— 201 —
èlevè à sa mémoire par son gendre Jean Hubert,
comte de Corswarem et de Niel, libre baron de
Longchamps, vicomte de Sainte-Gertrude, pair du
comté de Namur, etc., descendu en droite ligne
masculine et légitime des comtes de Looz, ducs de
Hesbaye, et par sa fille unique (1), Claire-Thérèse
d'Argenteau. — Quartiers :
Argenteau, Rochefort, Trazegniea, Ligne;
Arschot, Corswarem, La Haye, Faulcué.
Berlaimont, Rotzelart, Velaine, Awans;
Bouland, Gevre, Hartaing, Peissant.
Bonnier, Vignacourt, Lannoy, Gavre;
Halluiu, Gistelle, Buissy, Asset.
Beaufort, Hollehain, Lalaing, La Cornhuse;
Gognies, Dailly, Escleible, Villers-Autel.
Nous doutons fort de l'exactitude des quartiers de
Charles d'Argenteau; d'après les pièces officielles
que nous avons eu l'occasion de consulter, nous
sommes parvenu à reconstituer comme suit, les
huit quartiers de ce seigneur de Ligny, savoir :
Argenteau, La Haye, Velaine, Lonchin;
Hertaing, Forest, Quarouble, N...
Il faut avouer qu'on ne les retrouve pas trop bien
dans ceux que donne notre épitaphe!
Quant à ceux de Caroline de Guines-Bonnières, leur
ordre au moins, est fantaisiste. La sœur germaine
de cette dame, Marie Brigitte, décédée au château
de Longchamps en 1694, avait été reçue au chapitre
(1) Fille restée unique, car elle eut une sœur, Charlotte d'Argenteau
qui épousa Dominique Patrice de Guines-Bonnières, comte de Nieurlet,
dont elle n'eut pas de postérité.
— 202 —
noble d'Ancienne avec les huit quartiers suivants :
Guine8-Bonniêre8, Hallewin, Buissy, Asset;
Beauffort, Lalaing, Gongnies, Esclaibes (1).
Elle fut enterrée à Andenne, sous une tombe qui
existe encore et porte ces quartiers :
Guines-Bonniôres, Wignacourt, Lannoy, Hérimez;
Hallewin, Flandre, Houchin, Wignacourt.
Buissy, la Rivière, Poix, Humiôres;
Asset, Willtam, Bruelle, Grauld.
Beauffort, Warluzel, Hollehain, Guines-Bonniôres;
Lalaing, Tramecourt, la Cornuse, Rypels.
Gongnies, Ligne, Ailly, Dellevaulx;
Esclaibes, Fleury, Villers-au-Tertre, Hertaing.
Ces quartiers sont exacts, ainsi qu'a bien voulu nous
le dire notre érudit confrère le chevalier Camille de
Borman, qui a eu la complaisance de faire à ce sujet
des recherches pour nous. Il faut donc croire que
ceux de Caroline de Guines ont été dressés avec
non moins de négligence que ceux de son époux,
Charles d'Argenteau. Jean-Hubert de Corswarem
aurait pu, semble-t-il, nous renseigner à cet égard.
1413. Attestation du chapitre noble de Mons en date du
24 mai 1716, constatant que Mlle de Schwartzemberg
a été chanoinesse de ce chapitre et qu'elle possède
ces quartiers :
Schwartzemberg, Corswarem, Barbanson, Boulant;
Rivière, Mérode, Mérode, Blois.
1414. Fragment généalogique de la famille de Corswarem.
(I) Voy. baron Misson, Le chapitre noble de Sainte-Begge à Andenne,
28 édition, p. 241.
— 203 —
TOURNAY.
Couvent des Augustins.
1415. Bemars de le Barre, sire de Mouskron, t le 15 juil-
let 1372 et Katerine de Amiens, sa femme, f le 16
septembre 1365.
Sur cette tombe figurent seize quartiers, savoir : du
côté de Bernard :
La Barre, Longue val, N., Mailly;
Brouilly, Wandonelle, N., N.
Du côté de Catherine :
Amiens, Lannoy, Fervesty, N.;
Daucel, Tournelles, Boubert, La Chapelle.
BILSEN.
1416. Léon de Hinnisdael, f le 3 décembre 1612 et Marie
Huis, sa femme, t le 19 septembre 1600. (Texte fla-
mand). — Armoiries de ces époux.
BRÉE.
1417. Arnolt de Mewen, t 1© dernier jour de juillet 1637
et Elisabeth de Belven, sa femme, t le 13 janvier
1594. (Texte flamand). — Armoiries de ces époux;
quartiers :
Mewen, Heyndal, de la Croix, Ciney;
Belven, Strabach, Palant, Strithagen.
1418. Généalogie jusqu'aux huit quartiers de Godefroid
Huyn de Geleen, reçu chevalier teutonique au grand
bailliage des Vieux Joncs le 20 avril 1632, grand
commandeur des Vieux Joncs en 1634, chambellan,
conseiller et président du Conseil de guerre de
— 204 —
S. M. I., maréchal de camp et colonel d'infanterie
au service de l'Empire, f le 27 août 1657.
Huyn de Oeleon, Maschereel, Ornesbeeck, Ghoor;
Bocholtz, Viock, Wittentaoret, Weez.
BREUST (LEZ-GRONSVELT).
1419. Christophe van Holzit, dit Oest, f en janvier 1563
et Barbe Colen, son épouse, t en 1593. (Texte fla-
mand). — Effigies des défunts. Armoiries de ces
époux; quartiers:
[HolBit, N., Colen, Copia].
1420. Henri de Velraedt dit Menters, majeur d'Oost et
échevin de Breust, t le 27 février 1624. (Texte fla-
mand). — Armoiries de Velraedt et de Van den
Bergh ; quatre quartiers. (Double, Voy. n° 764).
MESCH (MONS-SOUS-BOMBAYEÏ).
1421*. Jean de Bubais, chevalier, t '« x des ides de dé-
cembre 1267. — Blason.
KERNIEL.
Abbaye de Colen.
1423- Jean van Gueesthoven (Gutschoven), seigneur de
Fologne et vicomte de Looz, t le 28 avril 1409. (Texte
flamand). — Armoiries de ce seigneur; aux coins de
la pierre sont répétées les armes de Gutschoven et
de N... (de ..., à trois pals de ... au franc canton
d'hermine) (i).
(!) D'après le chanoine Daris, ce seigneur serait décédé le n avril 1400.
(Voy. Notice» hittvriquei tur Ut églUet du diocéte de Liège, t. X, p. 19).
%
— 205 -
1423. Dorothée de Schoonhoven, dame de Fologne, vicom-
tesse de Looz, f le 9 septembre 1445. (Texte flamand).
— Effigie de cette dame. Quatre blasons aux armes
de Gutschoven et de Schoonboven.
HEERS.
1424'. Jean sire de Heers, chevalier, f le dernier jour de
mars [13]32 et Gérard sire de Heers, chevalier, f te
jour de la fête de saint Denis, 1398. — Effigies de
deux chevaliers armés, portant leur écu armorié au
côté. Six écussons aux armes de Heers. Cette tombe
en cuivre, aujourd'hui déposée au Musée royal
\ d'antiquités de Bruxelles, a été décrite par notre
confrère le chevalier de Borman dans sa Notice
sur la seigneurie de Heers (i). (Voy. Le Beffroi,
t. I, 1863).
j 1425. Verrière armoriée avec inscription rappelant Her-
I man de Ghoer, seigneur d'Andrimont, « stathelder »
de Limbourg et Jeanne de la Rivière, sa femme.
■
l EBEN-EMAEL.
Emael.
1426. Melchior de Palant, seigneur d'Emael, Eben, Neder-
canne, t le 6 mai 1625 et Jehenne de Theimseicke,
dame d'Emael, sa compagne, f en ... — Armoiries
de ces époux; quartiers :
Palant, Emal, Tbeimseike, van der Laen.
1427. Autre monument élevé à la mémoire de Melchior
de Palant, seigneur d'Emael, Eben et Nedercanne,
!
t"
ïïT-1
il
(1) Voy. ce numéro à la fin du manuscrit parmi les « pièces dont la pro-
venance est inconnue. »
— 206 —
f le 6 mai 1625 et de Jehenne de Theimsike {sic),
dame d'Emael, son épouse. 1626. — Quartiers :
Palan t, Emal, Daems, Pannetiers;
Ottegroe, Chabaut, Orsbeek, Blavir.
Theimsike, van der Laen, Caudenhove, Heutlear;
Adorne, Assendelft, Helle, Heleghom.
Les quartiers de Melchior de Pallant, tels que les
donne notre épitaphe, ne peuvent se justifier.
Les quartiers véritables de ce seigneur d'Emael sont :
[Pallant, Orsbeek, Daems, Prenten;
Pité, Yillers dit Chabot, Tongres, Blavier].
Yoy. 1° le grand travail généalogique sur la famille
de Pallant, fait par le comte de Mirbach Harffet
publié par lui dans la revue der Herold de Berlin
en 1872 ;
2° la généalogie de Pallant, du héraut d'armes van
den Berch, publiée en placard, dont nous possédons
le manuscrit autographe corrigé par l'auteur ;
3° les quartiers figurant sur la tombe d'André de
Pallant, frère germain de Melchior, au n° 440 du
présent ouvrage ;
4° les n08 441, 442 et 443 décrivant aussi des tombes
de cette famille,
et 5° Loyens-Abry, Recueil héraldique des bourg-
mestres de la noble cité de Liège, p. 257.
Quant aux quartiers de Jeanne de Themseke les
voici, tels qu'a bien voulu nous les communiquer,
avec son obligeance bien connue, M. le comte de
Mirbach :
Themseke, Helle, Coudenhove, Adorne;
Laen, Assendelft, Huyter, Diepenhorst.
— 207 —
1428. Bertrand de Liers, chevalier, seigneur d'Emael, f le
24 ... 1391. — Effigie d'un chevalier armé, avec son
écu aux armes de Liers pendant à sa ceinture.
1429*. Renier, chevalier et voué d'Emael, f le lendemain
de la fête de l'Annonciation de Notre-Dame, 1283.
— Blason.
1430'. Pierre rappelant la consécration de l'église d'Emael
par (saint) Hubert, le 1er des kalendes de décembre
712. Elle fut renouvelée en 1600, par Nicolas Jamar.
SLINS.
1431. Biertelos Bartejal de Selins, t en 1333.
S'HEEREN ELDEREN.
1432*. Guillaume, chevalier, seigneur de Hamal, t lo len-
demain de la fête de saint Denis, 1279. — Effigie du
défunt tenant de la main droite une bannière à ses
armes et de la gauche son écu armorié ; il porte aux
épaules, des bannières également aux armes de
Hamal.
1433". Gilles de Hamal, chevalier et seigneur d'Elderen,
t dans l'octave de la fête de saint Lambert, martyr,
1354. — Effigie d'un homme armé, tenant son écu
armorié.
1434*. Arnold de Hamal, baron d'Elderen, seigneur de
Wasmes, Rocourt, Irchonwelz, Hacquegnies, Gon-
dregnies, Heppignies et Monceau, fie 17 août 1456.
— Effigie de ce seigneur armé de toutes pièces, avec
son écu armorié pendant à sa ceinture.
1435*. Guillaume de Hamal, seigneur d'Elderen, Hem,
Schalckhoven, Masny, Wasmes, Rocourt, Heppi-
gnies, Rummen et Werselier, t en 1494 et Margue-
1
- 208 —
rite de Mérode, sa femme, t on 1486. — Effigies de
ces époux, celle de Guillaume le représente revêtu
de son armure. Quartiers:
[Hamal, Trazegnies, Mérode, Petersheim].
1436*. Vitrail aux armes de Croy écartelées avec celles de
Hamal, donné à l'église d'Elderen en 1540, par Marie-
Madeleine de Hamal, dame d'Elderen, etc., épouse
en secondes noces de Guillaume de Croy, duc de
Soria, marquis d'Arschot, etc.
1437. Blason d'obit aux armes de Renesse et de Bocholtz
surmontées d'une couronne à cinq fleurons et accom-
pagnées de cette inscription : * Obierunt 3 9bï» 1681,
« 27 martij 1692. »
1438*. Pièce intitulée : * Extractum ex lapidibus sepulchra-
» lib. jacentibus in Parochiali ecclesia d'Eldris Do-
» mini. ♦»
Outre les épitaphes que nous avons analysées plus
haut, on y trouve ces indications : « Pranciscus ab
» Elderen qui obiit anno 1557. Anna ab Elderen
» vidua domini Arnoldi de Corswarem, quae obiit
» anno 1582. »
GENOELS ELDEREN.
1439*. Goeswin d'Elderen, flls de Goswin, lui-même fils
puîné de Godenoul d'Elderen, Agnès, sa femme, fille
de Nicolas de Herck, chevalier et leurs trois fils,
Goswuin, Godenoul dit <* Canonicus, »> -j- le 9 août
1428 et Guillaume, tous les trois écuyers. — Effigies :
un chevalier armé de toutes pièces et portant à la
ceinture son écu aux armes d'Elderen, et une dame.
Aux angles de la pierre, quatre blasons.
— 209 —
1440*. Marule, femme de Godenoul (d'Eldereh), f le v des
kalendes d'août, jour de la fête de saint Pantaléon,
1300 et Godenoul, seigneur d'Elderen, chevalier, f le
xiv des kalendes de septembre, lendemain de l'As-
somption de Notre-Dame, 1305. — Blason aux armes
d'Elderen.
1441. Guillaume d'Elderen, sire d'Elderen, chevalier dd
Saint-Sépulchre en 1458, fie 24 janvier 1501 et Marie
de Widue, sa femme, qui vécut avec lui quarante
et un ans, t en 15... (Texte flamand). — Quartiers :
Elderen, Huldenberch, Wydue, Steenhout.
CUTTECOVEN.
1442*. Jean de Cuttecoven, alias de Lou... [licentié?] es
droits, avocat à la Cour spirituelle de Liège, t te
8 août 1419 et Marie Surlet, sa femme, f en 14... —
Quatre blasons aux armes de ces époux.
FOLOGNE.
1443. Vitrail aux armes de Charles van Couwenhove et
d'Adriane Velroux, sa femme, 1616.
1444. Vitrail portant les armes et les huit quartiers d'un
seigneur de la maison de Mérode de Pologne.
[Mérode, fiau, van der Aa, Harduémont] (î).
Des quatre quartiers maternels deux sont frustes,
de sorte qu'il est impossible de dire à qui ils appar-
tiennent.
1445. Janne van der Aa, dame de Fologne et vicomtesse
de Looz, femme de Guillaume de Mérode, t te 4 juil-
(1) I<e deuxième et le troisième quartier sont intervertis.
1
— 210 -
let 1494. (Texte flamand). — Blason parti aux armes
de Mérode et de van der Aa; quartiers :
[Randenraedt dit van der Aa, Gutschoven, Montfort, Langerack].
1446. Vitrail portant les quartiers suivants :
[Mérode, Petersheim, van der Aa, Montfort].
1447. Vitrail portant un blason aux armes de Mérode
Rummen, deux blasons aux armes parti de Mérode
Rummen et de Corswarem et ces quartiers :
[Mérode, van der Aa, Bau, Harduémont;
Corswarem, Horion, Bouland, Schoonvorst].
1448. Cabinet d'armes où sont représentées les armoiries
de Berlo surmontées d'une couronne à neuf perles
et ces quartiers :
[Berlo, Cortenbach, Mérode, Corswarem].
Ces quartiers sont ceux de Guillaume de Berlo, sei-
gneur de Keerberghen et d'Anne de Mérode, dame
de Fologne, sa femme.
1449. Armoiries et quartiers qui se trouvent au plafond
de la grande nef de l'église: un blason parti aux
armes de Berlo et d'Argenteau, sommé d'une cou-
ronne à cinq hauts fleurons, et seize quartiers qu'il
faut lire dans l'ordre suivant :
Berlo, Duras, Cortenbach, Schoeffs;
Mérode, Baux, Corswarem, Boullant.
Argenteau, Alsteren, Malaise, Longchamps;
Autel, Pallant, Coutreau, Wideux.
Ces quartiers appartiennent à Jean de Berlo, sei-
gneur de Braives, Ciplet, Keerberghen et Pologne,
vicomte de Looz et à Marie-Marguerite d'Argenteau
d'Esneux, son épouse.
j
f
— 211 —
1450. Pierre dont l'épitaphe est fruste mais sur laquelle
on peut encore distinguer les armoiries de Mérode et
ces huit quartiers :
[Mérode, Petersheim, Wesemael, Bautershem;
van der Aa, Gutsehoven, Montfort, Langerack] (i).
1451. Guillaume de Mérode, seigneur de Fologne, vicomte
de Looz et de la vouerie de [Duffel], t le 25 novembre
1483. (Texte flamand). — Armoiries du défunt ; quar-
tiers:
[Mérode, Wesemael, Petersheim, Bautershem].
GOTHEM.
1452*. Arnold de Gothem, dit Nenkinus, écuyer, f le xvn
des kalendes de juin 1307. — Effigie d'un homme
portant des bannières à ses armes aux épaules et à
la ceinture, un écusson blasonné (de ... au quinte-
feuille de ...).
f453\ Nankinus de Gothem, chevalier, t le xin des ka-
lendes de février 1296.
1454*. Gérard Print. de Gotheim, écuyer, t le 24 octobre
1358 et Elisabeth Han. Bollen, sa femme, t le ...
octobre 1353.
1455*. N., chevalier, f le lendemain de la fête de saint
Remacle, 1403 et Elisabeth de Gotheym, sa femme.
HERTEN.
1456. [Renier de Hulsberg Schaloen, seigneur de] Herten,
t le 21 mars 1504 et Mechtelde [van den Edelbampt],
11) Le deuxième et le troisième quartier de la ligne maternelle sont
intervertis. Voy. ce numéro et le suivant, À la fin du manuscrit parmi les
• pièces dont la provenance est inconnue. »
— 212 —
sa femme, t le [2 janvier] 1510. (Texte flamand). —
Armoiries de ces époux; quatre quartiers, les deux
qui figurent au bas de la pierre seuls, sont visibles,
le haut ayant disparu.
[Hulsberg Schaloen, Bot tard, Edalbampt, Goreta].
1457. Table portant les armoiries de la famille de Huls-
berg Schaloen et ces quartiers .
Schaloen, Kerckhove, de Veve, Rivière;
Baussele, Amours, Nagels, Helleweghen
Croeser, Schoeffs, de Vos, Talemans:
de Mol, van Olme, van Ham, van der Meer.
Le manuscrit n'indique pas la provenance de cette
pièce. Les quartiers qui y figurent sont ceux de
Hugues René de Hulsberg Schaloen, seigneur de
Cortenaeken, Gravenstein et Meldert, mort dernier
mâle de sa famille dans les dernières années du
xvii6 siècle.
Observons, que le quartier Rivière devrait être
remplacé par Tutelair : Marie de Vôve, femme de
Richard de Hulsberg Schaloen, seigneur de Mel-
dert et bisaïeule de Hugues René, étant fille de
Henri de Vôve et de Catherine Tutelair, sa seconde
femme.
Hugues René avait pour sœur unique Victoire -Mau-
rice de Hulsberg, morte sans postérité et dernière
de sa famille en septembre 1727. Elle avait épousé
par contrat du 31 juillet 1678, Edmond-Conrard de
Voordt, seigneur de Voordt, gentilhomme de r Etat-
Noble de Liège et de la Chambre du prince Joseph-
Clément de Bavière, bourgmestre de Liège &çl 1689,
1700 et 1713.
— 213 —
BROECKOM.
1458*. Herman, chevalier de Brokem, f le dimanche après
la fête de la Nativité de la Sainte Vierge, 1274 et
Herman, chevalier de Brokem, son fils, t le jour de
la fête de saint André, apôtre, 1291. — Deux blasons.
GUTSCHOVEN.
1459. Tableau du maître-autel représentant un gentil-
homme et une dame agenouillés sur des prie-Dieu.
Derrière le premier, sont deux jeunes gens, aussi
agenouillés, derrière la seconde, une jeune fille. Au-
dessous, sont représentées les armes de la famille
de Hinnisdael, timbrées d'un heaume et un blason
parti au premier de Hinnisdael et au second de van
den Bosch de Moppertingen. Les personnages qui
figurent sur ce tableau sont Denis de Hinnisdael
d'Overbroeck, Anne-Marguerite van den Bosch de
Moppertingen, dite du Bois de Melin, sa première
femme et leurs trois enfants.
1460. Inscription flamande rappelant Denis de Heynsdael
(Hinnisdael), seigneur de Huern (Homes -Saint-
Pierre) et Vechmael et Françoise de Ryckel, sa
femme, 30 septembre 1617. — Armoiries de ces
époux.
I4fll\ Jean, châtelain (castellanus) de Looz, f en ... — Effi-
gie d'un chevalier armé, portant des banières aux
épaules et son écu blasonné au côté. Les armes qui
y figurent sont : de ... à trois chevrons de ...
Cette tombe est sans doute celle de Jean de Guts-
choven, seigneur de Fologne et châtelain de Looz
qui vivait en 1370, ou celle de son fils Jean, titu-
laire des mêmes dignités, vivant en 1376. Hemri-
- 214 —
court, (voy. Miroir des nobles de Resbaye> édition
Salbray, pp. 211, 252, etc.), commet donc une erreur
en donnant pour armes à la famille de Gutschoven,
d'argent au sautoir de sable.
GORSSUM.
1462*. Gilles de Gorssem, t le 8 mai 1353. — Deux blasons.
GUYGOVEN.
1463*. Jean [de Guygoven, chevalier], t le lendemain de la
fête de sainte Catherine, 1296. — Effigie du défunt
armé de toutes pièces. Blason aux armes de Guy-
goven.
1464*. Henri, seigneur de Guygoven et Wintershoven, châ-
telain de Colmont, chevalier, t le jour de la fête de
saint Denis, martyr, 1314. — Effigie de ce seigneur,
armé de toutes pièces. Six écussons aux armes de
Guygoven.
1465. Henry Surlet, seigneur de Guygoven, châtelain de
Colmont, t en 15... et Anne de Guygoven (de Repen,
dite de Guygoven), sa femme, f en 15... — Effigies:
un gentilhomme armé portant son ècu armorié à la
ceinture et une dame. Deux blasons timbrés aux
armes de ces époux.
1466. Jean de Printhagen, écuyer, seigneur de Guygoven,
châtelain héréditaire de Colmont, t en 1519 et ses
deux femmes, Catherine Grevenbroeck et Clara de
Steynfort (Stevoort), f en 15... (Texte flamand).
— Effigies: un gentilhomme armé et une dame. Trois
blasons avec timbres et cimiers, aux armes de ces
trois défunts.
1467. Clara de Printhagen, dame de Guygoven et vicom-
— 215 —
tesse de Colmont, f le 13 février 1623. — Armoiries ;
quartiers :
Printhagen, Steynvort, Horrion, Baexen.
1468. François-Théodore de Blanckart, seigneur de Guy-
goven et vicomte de Colmont, t le 8 décembre 1653
et Marie de Cortenback, dame du dit lieu, sa com-
pagne, t le 11 octobre 1624. — Armoiries de ces
époux; quartiers:
Blanckart, Beisel van Gimnick,
Scbenck van Nidecken, Vlodorp;
Cortenback, Scoenbeeck, Printhagen, Horrion.
CURANGE.
Abbaye de Herckenrode.
1469*. Anne-Catherine de Lamboy, abbesse de Hercken-
rode, f le 2 novembre 1675.
1470*. Claude comtesse de Mérode, abbesse de Hercken-
rode, f à l'âge de 83 ans, le 27 mars 1702. — Blason.
1471". Catherine de Mombeeck, abbesse de Herckenrode
pendant vingt-trois ans, professe pendant cinquante-
huit ans, t à Tâge de 75 ans, le 2 juillet 1725.
1472*. Gertrude de Mettecoven, abbesse de Herckenrode,
t le 6 août 1728, à Tâge de 64 ans, après quarante-
neuf ans de profession religieuse.
1473. Note pour la preuve de la noblesse de la famille de
Bellinghausen.
1474. Carte généalogique des familles de Horion et de
Geloes.
HASSELT.
Saint-Quentin.
1475. Conrardt de Horion, drossart du pays de Looz et
- 216 -
Barbe de Hoechkercken, sa femme, t le 20 mai 1582.
(Texte flamand). — Effigies de ces époux. Blason à
leurs armes; quartiers :
Horion, van der Marck, van den Wingarde, Rykelt;
Hoehekerk, Eynatten, Gulpen, Brandenbourch (î).
LANAEKEN.
Abbaye de Hocht.
1476*. Anne de Mombeeck, abbesse de Hocht, t à rage de
57 ans et 7 mois, après trente-trois ans de dignité
abbatiale et trente et un ans de gouvernement, le
dernier jour d'avril 1565. — Effigie. Quartiers :
[van den Bosch dit de Mombeeck, Reyz, Garits, Zamonts].
1477*. Marie-Chaire, fille de Philippe comte de Mansfelt et
de Claire de Robles, professe en 1653, f le 22 août
1699 et Alphonsine de Robles, sa tante (religieuse),
t en 1676. — Blason sommé d'une couronne à trois
fleurons alternant avec deux rangs de perles.
1478. Elisabeth de Kestelt, prieure, t le 26 avril 1598.
(Texte flamand). — Quatre quartiers.
1479*. Marie de Gulpen dite van der Eycken, abbesse de
Hocht, f en décembre ... — Blason aux armes de
Gulpen posé sur la crosse abbatiale ; quatre quar-
tiers.
1480*. Jean de Luden, écuyer, t le v des kaleîides de dé-
cembre 1300. — Blason.
1481*. Antoinette van Millen, dite van den Bossche, ab-
besse, f le 24 janvier 1521. — Blason aux armes de
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 217 —
Repen posé sur la crosse abbatiale ; quatre blasons
aux angles :
[Repen, N., van den Bosch, Gelinden] (1).
1482*. Catherine de Buesdael, abbesse de Hocht, t le 13 oc-
tobre 1...7... — Blason posé sur une crosse; quatre
quartiers.
1483. Vitrail portant une inscription rappelant Edmond
baron de Swarzemberch, seigneur de Bierset, La
Neuville, etc., drossard de Stockheim et Marguerite
de t'Serclaes, sa femme, 1609. — Quartiers :
[Schwartzenberg, La Marck, Corswarem, Morialmé;
t'Serclaes, Bruelle dit Bossimel, Schierstadt, Gersdorf].
1484. Françoise de Mombeeck, abbesse de Hocht pendant
vingt-neuf ans, t â l'âge de 62 ans, le 5 février 1609.
(Texte flamand). — Deux blasons aux armes de Mom-
beeck et de Corswarem ; quartiers :
Mombeeck (van den Bosch), Garids, Reyz, Zamons ;
Courswarem, Mopertingen, Crehen, Prosye (t).
1485*. Pétronilie et Marguerite, filles de Walther de Mette-
choven, seigpeur d'Oplieux, la première, professe pen-
dant treize ans, t â l'âge de 29 ans, le 22 janvier
1653; l'autre, professe à 17 ans, en 1644, t à l'âge de
55 ans, le 10 février 1683. — Blason surmonté d'une
(1) La présence de ces blasons n'est guère explicable en droit. Antoi-
nette était fille de Lambert van den Bosch, seigneur de Neerrepen et
de Mombeeck et de Marie de Repen, fille d'Arnold Reys de Repen et de
Marie (f) de Gelinden. Lambert van den Bosch abandonna ses armes pour
prendre celles de Repen et cet exemple Ait suivi par ses descendants.
(Voy. db Borman, Notice sur le fief et les seigneurs de Repen, dans
le Bulletin de la Société scientifique et littéraire du Limbourg, t. IV,
pp. 149 et auiv.).
(t) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 218 —
couronne à douze perles dont trois relevées ; quar-
tiers:
Mettechoven, Malborch,
Hatzfelt van Wildenborch, Gortz van Schlitz;
Schwartzenberch, Hartoch van Oosterholt,
Hoen van Carthils, Linzinich.
1486. Vitrail portant une inscription rappelant Anthoine
de [Grenet] chevalier seigneur de... Werp, Pitgham,
etc., gouverneur de la ville de Maestricht, et... otte
de Zoete... son [épouse] 1599. — Effigies : un gentil-
homme armé de toutes pièces et revêtu de sa cotte
d'armes, et une dame. Armoiries de la famille de
Grenet ; quartiers :
Grenet, Cam..., Boutri, Roeux;
Zoete, Haynin, Ranst, Croix.
1487. Note généalogique pour la famille de Boedberg.
1488. Aleyde de Courtis, pendant onze ans abbesse de
Hocht, t ©Q 1532. (Texte flamand). — Blason ; quatre
écussons aux angles de la pierre.
1489. Elisabeth de Waes, professe en l'an 15... (1615?), t en
1656. (Texte flamand). — Quartiers :
Waes, Fallois, Loen, Viron.
1490. Marie de Robles, abbesse de Hocht pendant quinze
ans, t à Tàge de 22 ans (sic), après une résignation
volontaire de cette dignité, le 20 mai 1690; Anne de
Robles, abbesse de Hocht, t après quarante-deux ans
de dignité abbatiale, à l'âge de 82 ans, le 3 juillet
1651, fille de don Gaspar de Robles, baron et seigneur
de Billy, Malpart, Grivenne, Dangoulème, Folie et
Lalval, chevalier de Saint-Jacques, commandeur de
Loircaio, conseiller de Sa Majesté, gouverneur et
- 219 —
capitaine- général de Frise, Groningue, Omlande,
Zutphen et Overyssel, colonel d'un régiment de
Haut Allemands et Philippe de Robles, frère de Tab-
besse, seigneur de Lalval, chevalier de Saint-Jacques
et gouverneur de Béthune, fie 13 juillet 1619. (Texte
flamand). — Armoiries des familles de Robles et de
Saint-Quintin ; quartiers :
Robles, Laita, Choixs, Perera;
Saint-Quintin, Warluze, Sacqueépée (Sacquespée), Bonnier.
1491. Sur une cheminée de l'abbaye se trouvaient les
quartiers suivants :
Minckwitz von Schleif, Donau,
Mixdorff, Briesen von Deilwitz;
Lardenoy de Ville, Salmier, Oumal, Chrisgnée.
1492. Armoiries de la famille de Minckwitz de Bohême.
1493. Table des huit quartiers de Lambert de Lardennois
de Ville et Catherine de Mombeeck, sa femme.
Lardennois, Velroux, Chéoux, Sorée;
Mombeeck, Corswarem, Moppertingen (van den Bosch), Garitz.
1494. Id. Id. de Guillaume de Lardennois et de Jeanne de
Salmier, sa femme :
Lardennois, Chéoux, Mombeeck, Moppertingen;
Salmier, Bruge, Thinne, Modal ve.
1495. Id. des seize quartiers de Guy Philippe de Larden-
nois de Ville et d'Anne de Gourcy, sa femme :
Ville, Mombeeck, Salmier, Thinne;
Oumal, Thiribu, Crisgnée, Chevalier.
Gourcy, Barre, Nogent, Gircourt;
Maillen, Verleumont, Hodister, Hawea.
— 220 —
LOOZ.
Collégiale.
Î496*. Gérard de Haxhe, jadis bourgmestre de la cité de
Liège et conseiller des Etats, t le 1er avril 1650,
Anne de Haeck, sa femme et Antoine, leur fils (co-
chanoine de Looz). — Deux blasons aux armes de
ces époux; quartiers :
Haxhe, Jetmin, Haeck, Veve.
Lettre de Thomas- Louis de Crassier, écolàtre du
chapitre de Looz, à son neveu le baron Paschal-
Guillaume de Crassier, concernant la copie de cette
épitaphe dont il lui fait renvoi. Il parle, en outre, de
la tombe du comte Louis de Looz, qui existait encore
à cette 'époque dans l'église de l'hôpital de Looz et
de l'anniversaire que le chapitre allait célébrer à sa
mémoire, dans cette église, chaque année au mois
d'août. Cette lettre, datée du 31 janvier 1720, à pro-
pos du bourgmestre de Haxhe, parle du « Livre que
» Monsieur Tadvocat Loyens « écrit sur les bourg-
mestres de Liège.
MAESEYCK.
Collégiale.
1497*. Vitrail armorié portant une inscription rappelant
Henri Meuwen, chanoine de Maeseyck, 1582.
1498. Epitaphe fruste accompagnée de deux blasons tim-
brés et de quatre quartiers. Les quartiers mater-
nels paraissent être :
Odenhoven et Borman.
- 221 —
Couvent des Récollets.
1499*. Armoiries et inscription rappelant Corneille de Ran-
denraedt, licencié es droits, conseiller et lieutenant
de Tabbesse de Thorn.
Couvent des religieuses de Saint-Augustin.
1500. Sur un autel de l'église : les armes des familles de
Mewen et d'Imstenraedt.
150r. Jean de Waes, seigneur de Hoefstraeten et Drogen-
dries, t te 14 août 1659 et Marguerite de Nuynhem,
sa femme, dame des dits lieux, f le 25 janvier 1659.
— Armoiries de ces époux, surmontées d'une cou-
ronne à neuf perles ; quartiers :
Waes, Loen, Falloes, Viron;
Nuynhem, Housse, Horion, Watronville (î).
MARLINNE.
1502. Arnold Schroots, écuyer, f le 10 octobre 1548 et
Anne van Brecht, sa femme, t le 18 novembre 1539.
(Texte flamand). — Effigies : un gentilhomme armé
et une dame. Armoiries de ces époux; quartiers :
[Schroots, Doras, van Brecht, Absolons].
Cette belle dalle en marbre noir existe encore dans
Féglise de Marlinne.
1503. Attestation du curé Thenaers, de Marfinne, tou-
chant la descendance de Jean-Baptiste de Borch-
grave, seigneur de Marlinne, Bovelingen, etc. et -de
Catherine de Woelmont, sa femme, en date du 28
septembre 1711.
(1) I^e deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 222 —
1504*. Guillaume de Warfuzée, chevalier, f en décembre
1369, Elisabeth [de Berlo], sa femme, f en décembre
1361, Guillaume, leur fils, f en décembre 1387 et
Raes, leur fils, f en avril 1400 (î). — Deux blasons :
Warfuzée et Berlo.
Cette épitaphe qui existe encore dans le mur exté-
rieur de l'église de Mari in ne est de beaucoup posté-
rieure aux personnes qu'elle rappelle.
SOIRON.
1505. Christiane de Woestenraedt, châtelaine de Soiron,
t le 2 juillet 1577 et Cécille de Rave, sa compagne,
t le 10 octobre 1579. — Armoiries de ces époux;
quartiers :
Woestenraedt, Couven, Strucht, Kessel;
Rave, Gerbode, Cortenbach, Hagen (*).
Attestation de la Cour de justice de Soiron en date
du 8 juillet 1710, touchant l'existence de cette épi-
taphe et de celle analysée au n° 1507.
1506. Christian de Woestenraedt, t le 31 mars 1590 et
Marie de Haultepenne, son épouse, t le 7 janvier
1638. — Monument érigé en 1599. Armoiries de ces
époux ; quartiers :
Woestenraedt, Rave, Couwen, Gerboe;
Haultepenne, Vervoz, Modave, Da verdisse (3).
(1) Voy. Hemricourt, Miroir des nobles de Hesbaye, édition Salbray,
p. 28.
(t) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
(3) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis. (Voy. cette pièce parmi les pièces de provenance inconnue À la fin
du volume).
— 223 —
Le Fort ne donne que les armoiries et les quartiers
qui figurent sur cette tombe, nous en analysons le
texte de l'épi ta phe d'après la copie que nous en
avons prise sur l'original dans l'église de Soiron.
1507. Gille de Woestenraedt, seigneur de Soiron, t en 1607
et Catherine de Vervo, dame de Brehen, sa femme,
t le 9 juin 1633. — Deux blasons timbrés aux armes
de ces époux ; quartiers :
Woestenraedt, Rave, Couven, Gerbode;
Yervo, Lonchin, Daverdisse, Longchamps (î).
KERCKOM.
1508*. Herman [de Hinnisdael], t le 9 novembre 1396 et
Jeanne de Sepper (Zepperen), femme de Herman de
Henisdale, écuyer, t le 18 octobre ...
NEERHAEREN.
1509. Thierry de Petersem, chevalier, seigneur à Haeren
et à Bicht, t le vendredi avant « alrebelaen dach, »
1440. (Texte flamand). — Effigie du défunt armé de
toutes pièces. Deux blasons : celui aux armes de
Petersheim est brisé d'un lambei de trois pendants.
OTRANGE.
1510. Mention d'une pierre portant les effigies d'un homme
en toge et d'une dame et quatre quartiers. L'inscrip-
tion est omise.
151 1 . Généalogie jusqu'aux huit quartiers de Henri Schenck
de Nideckzu Hellenraedt, reçu chevalier teutonique
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 224 —
le 4 mai 1632, commandeur de Guytrode, 1634, et de
Bernissem, f le 8 décembre 1664 ;
Schenck de Nideck, Flodorf,
Amstenraedt de Geleen, Mascbereel;
Hoen vod der Lippe, Schenck d'Arssen, Bylant, Virmund.
1512. Id. de Guillaume de Quaedt zu Beeck, reçu chevalier
teutoniquele 13octobre 1615,commandeurdeFouron-
Saint- Pierre, 1631, t à Maestricht, le 29 janvier 1661 :
Quaedt, Adelessen, Winckelhausen, Hochsteden;
Hatzvelt, Wilich, Nesselraedt, Boetzelaer.
1513. Id. de Guillaume de Newhof zu Edelbroeck, reçu
chevalier teutonique le 23 novembre 1627, comman-
deur de Beckevoort, 1634, et de Sierstorff, 1649 :
Newhof, Steck, Quaedt, Winckelhausen;
Reuschenberg, Spies, Staël von Holstein, Flodorf.
1514. Id. de Bernard von Oostrum, reçu chevalier teuto-
l[ nique le 27 mars 1664, cornette au régiment de
i Kerckem, puis lieutenant au régiment de Wassenaer :
Oostrum, Oostrum, Bongart, Rheede;
■{ Wael, Meruels, Clooster, Ripperda.
': 1515. Table des huit quartiers généalogiques de Jean Siger
de Spies de Bullesheim, reçu chevalier teutonique,
le 5 janvier 1654, commandeur d'Aix en 1658 :
Spies, Goer (Ghoer), Theulen, Turck;
:* Rechterep, Clooster, Munster, Vusta.
1516. Id. Id. de Jean-François de Lutzerode zu Claren-
beecq, reçu chevalier de l'Ordre teutonique le 10
avril 1639, « Schetner » des Vieux Joncs, comman-
deur de Vucht et de Cologne, en 1638 :
Lutzerode, Gimnich, Selbach, Hatsvelt;
Rolthausen, Wischel, Broel, Orsbach.
i»
\
— 225 —
1517. Id. Id. de Ambroise de Virmund zu Neersen, reçu
chevalier teutonique le 17 juin 1641, commandeur
de Beckevoort, 164... et de Gemert, 1658 :
Virmund, Scheiffart de Mérode, Quaedt, Flodorf ;
Flodorf, Bylant, Feltz, Pallant.
1518. Id. Id. de Jean-Adrian de Bylant, reçu chevalier
teutonique le 3 janvier 1651, commandeur de Gruy-
trode et de Vucht, 1659 :
Bylant, Haus, Vos, Turck;
Lintelo, Veen, Rumpf, Plettenberg.
SAINT-TROND.
Abbaye.
1519'. Nicolas, chevalier, t le vu des kalendes d'octobre
1241 et Nicolas, son fils, f en 1291. — Effigie d'un
chevalier armé de toutes pièces.
1520. Extrait du nécrologe de l'abbaye, mentionnant les
anniversaires suivants :
16 janvier : Jean de Mettecoven et Marguerite de
Lechi, sa femme.
28 mars : Gertrude, veuve de Guillaume de Gelinden,
chevalier.
1er août : Guillaume de Gelinden, chevalier et Ger-
trude, sa femme.
Couvent des Récollets.
1521. Nicolas de Voocht, écuyer, seigneur de Berlingen
et capitaine au service d'Espagne, t le 1er octobre
1622 et Elisabeth de Ryckel, s^ femme, t le 6 janvier
— 226 -
1633. (Texte flamand). — Armoiries de ces époux;
quartiers :
Voocht, Malsem, Hirschap, Bochout;
Ryckel, Printhagen, Bolgry, Blocquery.
1522. Louis Baelge, d'Aeist, t le 3 février 1582 et Marie
Bruynincx, sa femme, t le 13 août 1592. (Texte fla-
mand). — Armoiries de ces époux; quartiers :
Baelge, Creft, Bruynincx, Strels.
1523. Jean de Bruynincx, écuyer, seigneur de la franchise
de Bru st hem, voué de Zepperen, t le 26 juillet 1641.
(Texte flamand). — Quartiers :
Bruynincx, Striels, Fruyts, Copis;
Tans, van Meer, van der Heyden, Blommendael.
TONGRES.
Collégiale.
1524*. Cécile Chiney, veuve de Maximilien van Maie, juris-
consulte, seigneur de Bochout, f le 20 mars 1653. —
Armoiries de ces époux ; quartiers :
van Maie, van Bruggh, de Haghi, Lampeon;
Chiney, Bruynincx, Scronx, Bruynincx.
1525*. Marie d'Oborne, femme de Walter de Betue (Betho),
écuyer, t le 27 mars 1366 et Walter, son mari, t en
13... — Effigies, celle de Walter le représente revêtu
de son armure. Deux blasons frustes.
1526*. Jean dit Zebout de Ghelmen (Jamine), t le 22 août
1376 et Béatrix, sa femme, fille de Jean ... — Deux
blasons.
Béguinage de Sainte-Catherine.
1527. Fastreit de Hemricourt, seigneur de Brouck, t le
— 227 —
14 mai 1636 et Elisabeth de la Thour, son épouse,
t en ... — Armoiries de ces époux ; quartiers :
Hemricourt, Baré, Mengoye, Hamal;
del Thour, de Pas, Villers, Rasier (î).
(Double, voy. n° 1068).
1528*. [Werner de Betue], écuyer, t l© xi des ides de mai
1339 et Cécile de Hère (Heers) [sa femme], t le jour
de la fête de saint Antoine, 1355. — Effigies ; celle
de Werner le représente armé. Un blason aux armes
de la famille de Betho.
1529*. Goeswin de Betuwe, écuyer, t la 25 avril 1400 et
Catherine de Remersbeick « conthoralis ipsius
» Goeswini, » t te 25 mars 1375. — Effigies : un
homme armé «• et revêtu d'une robe » et une dame.
Six blasons frustes.
Chapelle de Saint-Materne.
1530. Marie de Jeude alias Hardinxvelt, dame de Werm,
t le 22 juillet 1607, veuve de Jacques Schroots, sei-
gneur de Werm. Monument érigé par leur fille
Mechtelt Schroots, dame de Werm, f le 2 septembre
1642. — Armoiries de ces époux avec timbres et
cimiers ; quartiers :„
Schroots, Warfuzée, Duras, Gudegoven;
Brecht, Montfort, Absolons, Witthemans.
de Jeude alias Hardinxvelt, Monichx, Dussen, Bochem ;
Kolster, Alchemaed, Longin, Bertholts.
(]) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont iûter-
Tertis. La copie prise par Le Fort de cette épitaphe, étant très fautive,
nous en avons fait l'analyse d'après l'original. Le baron de Herckenrode,
lui aussi, reproduit ce monument d'une façon bien peu Adèle (voy. Tombes,
épitaphe* et blason* recueillis dans les églises et les couvents de la lies-
baye, p. 452). Sans parler du texte de l'inscription, disons qu'il remplace
1
Le Fort indique comme lieu de provenance de cette
épitaphe, la chapelle de Saint-Materne à Tongres.
Le baron de Herckenrode (Tombes, épitaphes et
blasons recueillis dans les églises et les couvents
de la Hesbaye, p. 378) et Stein (Annuaire de la
noblesse, année 1882, p. 261), disent qu'elle existe
à Melveren. II paraîtrait donc qu'au temps de notre
héraut d'armes ce monument se trouvait à Tongres.
Chapelle de Mulken.
1531*. Gilles de Mulken, chevalier, f la veille de la fête de
la Nativité de Notre-Dame, m.dcc.i et Gilles de
Mulken, chevalier, son fils, -J- le 29 juillet 1336. -
Effigies de deux chevaliers, portant chacun un écu
et des bannières aux armes de Mulken.
VECHMAEL.
Eglise paroissiale.
1532'. Guillaume de Fimale (Vechmael), écuyer, t le jour
de la Tète de sainte Marguerite, 129B. — Effigie de
ce gentilhomme, armé de toutes pièces et portant
un écu et des bannières à ses armes.
1533'. Herman de Henisdale, écuyer, « et magister pro-
» tector opidi van Tongheren, - t le 8 mars U[I8)
et Catherine de Gutschoven, sa femme, t [,e ■■■ fe"
vrier] 14[21]. —Effigies de ces époux; quartiers:
[Hinnisdao!, Zopperon, Gutschoven (i), Ryckel (*)]■
le quartier Menjoie par Mérode et donne les émaux des armes de Hem-
ricourt d'une façon fantaisiste (les Hemricourt de Lamine portaient de
gueules, A la bande d'hermine) ; quant aux armes de Barc enfin, il les
in Tente de toutes pièces.
(1) Ce blason porte de ... à trois chevrons de ... (Voy. n» 1M1).
(I) (Voy. sur cette épitaphe Le Fokt, t» partie, t. II, p. 1).
— 229 —
Chapelle de Hornes-Saint-Pierre.
1534*. [Da]niel de Heurne, t le jour de la fête de sainte
Elisabeth, 1298. — Effigie d'un gentilhomme armé de
toutes pièces, portant un écu et des bannières (de
marbre blanc), blasonnés comme suit: de ... au chef
de ... chargé de trois cormorans de ... becqués et
membres de ...
Cette tombe brisée en trois fragments, existe encore.
Les armes qui y figurent sont celles de la famille de
Hinnisdael, le seigneur dont il est question dans
l'épi ta phe parait être Daniel de Hinnisdael, dit de
Heurnes, chevalier banneret, seigneur de Heurne
(Hornes)-Saint-Pierre, t le 19 novembre 1298 (jour de
la fête sainte Elisabeth), époux de Mechtilde de Sas-
senbroeck (Voy. Le Fort, Généalogies, lre partie,
t. XI, fol. 2).
1535. Deux blasons aux armes d'Arnold Campo et d'Anne
Massa, père et mère de Jeanne Campo, religieuse
sépulchrine à Sainte- Walburge, puis à Tongres.
1536. Table (peut-être vitrail) portant : 1° les deux quar-
tiers de Jean de Steenhuysen, chevalier teutonique
et commandeur de [Gruytrode].
2° ceux de Henri de Holtorp, chevalier teutonique
[commandeur de Gemert].
[Holtorp, Bock van Lichtenberg].
3° ceux de Jean de Ruischenbergh, chevalier teuto-
nique et commandeur de ...
LRaischenberg, Spies].
- 230 —
WONCK.
1537*. Walter, chevalier, dit del Pas, t le ni des ides
d'août 1260. — Blason.
1538. Colais, fils de Wathier de Pas, chevalier, f le 1er
avril 1290. — Effigie d'un gentilhomme armé, por-
tant son écu blasonné pendant à sa ceinture.
WERM.
1539. Marie-Isabelle du Carieul, dame du Biez, de Beaulieu,
etc., veuve de Jean-François de Homes, seigneur
de Hardinxvelt, Werm, etc., membre du conseil de
guerre et maistre de camp d'une terce d'infanterie
wallonne au service de S. M. catholique, f le 6 avril
1714. Son époux susdit, git dans le caveau de ses an-
cêtres dans l'église de Geldorp. — Blason en losange
parti au premier écartelé de Hornes et de Jende et
au second de Carieul; couronne à quinze perles.
Lame de cuivre.
SOY (LEZ-DURBUY).
Flzenne.
1540. Nicolas de Neuforge, seigneur de Warge, Lamonsée,
t le 2 septembre 1625, époux d'Anne de Fizenne, dame
héritière de Fizenne et Plennevaux. — Quartiers :
Neuforge, Rave, Campine, La Marck;
Fizenne, Ochain, Rahier, Presseux.
MONT GAUTHIER.
Frandenx.
1541. Wathier de Martial, seigneur de Frandeux, etc., -J- le
3 mai 1634 et Marguerite Bechet, son épouse, f le
13 août 1636.
— 231 —
1542. Lambert de Martial, seigneur de Frandeux, t te
24 novembre 1677 et Madalaine Dorothée de Scou-
ville, fie 20 juin 1668.
1543. Fragment généalogique de la famille de Martial.
Chapelle de Bricquemont.
1544. Wilhame Lardenoy de Spontin, seigneur de Bricque-
mont, t en 14... et Jehenne de Bastoigne son épouse,
t en 14... — Armoiries du défunt; quatre blasons,
deux aux armes de Spontin, et deux parti aux
mêmes armes et à celles de Bastogne.
GRAND-HAN.
1545. Jean-Lambert de Han, écuyer, prévôt de Durbuy,
t le 2 mars 1569 et Isabeau de Chéoux, son épouse,
t en 1558. — Effigies : un homme en toge, et une
dame. Quartiers :
[Chéoux, Argenteau, Han, Sorée].
Il va de soi, que ces quartiers sont intervertis quant
aux lignes, c'est-à-dire que les deux premiers doivent
être placés les derniers.
1546. Jean-Lambert de Han, écuyer, prévôt de Durbuy,
voué de Fronville, seigneur de Ramesée, f le 4 juin
1587, Catherine de Linchier, sa première femme, t le
9 janvier 1582 et Isabeau d'Awan, sa seconde femme,
t ... -«Effigies de ces trois personnes; Jean-Lambert
de Han est représenté armé de toutes pièces. Armoi-
ries de ces conjoints; quartiers :
[Han, Sorée, Chéoux, Argenteau;
Linchier, N..., N..., N... ;
Awans, Lardennois, Hugonnel, Gouverneur].
— 232 —
1547. Jean de Vervoz dit d'Ama, curé de Grand-Han, fà
l'âge de 70 ans, le 27 juin 1618. — Effigie du défunt.
Blason parti d'Ama et de Han; quartiers :
Ama, Antinne, Han, Chéoux.
1548. Englebert de Preelle, écuyer et <• gentilhomme man-
« géant en la sale des archiducs à Bastoigne, greffier
« et controlleur de leur domaine, » t ... et Maxirui-
liane de Vos, sa compagne, f le 1 1 mars 1621. —
Quartiers : }
Preelle, Deschamp, He rien val, Beaussent, (de la Roche);
Vos, Polinx, Berckemans, Twersis (1). j
*
1549. Godefroid d'Oumal, t le 26 novembre 1578, « au châ- 'j
» teau de Fallay, estant illecq réfugié pour les .
» guerres. » — Effigie d'un gentilhomme non armé. !
Armoiries des familles d'Oumal et de Seraing, avec
timbre et cimier; quartiers :
Oumal, Vinamont, Brabant, Clockier;
Seraing, Holong (Harduômont), Ohey, Lahaie (*).
1550. Note généalogique sur la famille de Monferant au
xin6 siècle.
IZIER.
1551. Guillaume le Sarter, seigneur d'Izier, t le vi... jan-
vier 1525 et Margritte, son épouse, t le 3 octobre
1528. — Effigies : un gentilhomme armé et une dame.
Armoiries de ces époux.
1552. Katherine le Sarter, femme de Guillaume, seigneur
de [My], t en avril 1516. — Effigie. Blason en losange
parti de My et de Sarter.
(1) L'épitaphe décrite sous ce numéro, ne porte pas la mention du lieu
où elle se trouve.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
— 233 —
1553. Everard Sarter, seigneur d'Izier, f le 14 juillet
1626 et Marie Leine, sa compagne, f le 9 novembre
1631. —Quartiers:
[Trina, Rabier, Leine, Mierlo].
1554. Everard de Fraipont (de Seraing de Fraipont), sei-
gneur d'Izier et Dorothée de Sarter, sa compagne,
t le 18 septembre 1642. — Armoiries du défunt;
quartiers :
Fraipont, Sougné dit Presaeux, Nerpo dit Metz, Rattaler;
Trina dit Sarter, Rabier, Lienen, Mierlp.
1555. Blason d'obit du 7 mars 1693 portant les armoiries
écartelées de Maisières et de Berghes, supportées
par deux griffons et ces quartiers :
Maisières, Villeneuve, Fraipont, Sarter;
Berghes, Longueval, Hallewin, Gouffler.
1556. Attestation du curé d'Izier constatant la fondation
dans son église d'un anniversaire pour le repos de
Tâme d'Agnès de Ville, chevaleresse.
1557. Attestation de la cour de justice du même lieu tou-
chant l'existence, dans l'église, d'un vitrail portant les
armoiries écartelées des familles de Sarter etde Ville.
1558. Attestation de Magdeleine de Brempt, abbesse de
Sehivarts-en-Rheindorff, en date du 15 novembre
1650, déclarant que Marguerite de Fraipont, fille
d'Ëverard et de Dorothée de Sarter, a obtenu une
prébende dans son abbaye et que ses huit quartiers
(Voy. n° 1554) ont été attestés : les paternels par
Otto de Weis, seigneur de Wettelhoffen et les ma-
ternels par Jean Metternich de Nidemberg.
— 234 —
BOMAL.
1559. Vitrail sur lequel sont représentés les quartiers :
Berlaymont, Hamal, Potiers, Warissoulx;
Royer, Crisgnée, Corswarem, Alsteren.
Ils appartiennent à Philippe baron de Berlaymont,
seigneur de Bornai.
1560. Note sur les enfants de Guillaume de Berlaymont,
seigneur de Grand-Bomal, etc. et d'Anne de Viron.
1561. Henri de Soye (de Hamal de Soy), seigneur de
Bornai, f le 5 mai ... et Katerinne de Seret (Seraing),
sa femme, f le 2 avril 1463. — Deux blasons aux
armes de ces conjoints.
1562. Anne de Vaulx, t le 10 novembre 1616, femme de
Jehan le Joene, seigneur de Bornai (en partie). —
Blason en losange aux armes de ces époux; quar-
tiers :
Vaulx, Maillen, Stolpert, My.
LA ROCHE.
1563. Vitrail donné par Adam Brisboy * chastelain, capi-
» taine et recepveur du chasteau, ville et comté de
<* La Roche en Ardenne, » 1544. — Armoiries du
donateur.
MARENNE.
1564. Bastin de Marenne, échevin de Marche, f eu 1553
et Marie de Bohon, sa compagne, f en 1552. — Effi-
gies : un gentilhomme armé et une dame. Armoiries
de ces époux.
1565. Thomas de Marenne, mayeur de Marenne, Verdenne
et Champion, t le jour de la fête de saint Mathieu,
1580. — Effigie d'un gentilhomme armé. Armoiries.
— 235 —
1566. Attestation donnée par le curé de Marenne, le 4 mars
1694, constatant l'existence en son église des deux
pierres tombales décrites aux deux numéros précé-
dents, et déclarant que de la famille de Marenne,
dite Gouffaux de Marenne, est issu en droite ligne
Georges-Octave Gouffart, seigneur de Borst,Fresne,
etc., conseiller du roi et maître dans sa Chambre des
comptes, à titre de Luxembourg, à Bruxelles.
1567. Môme attestation de la cour de justice de Marenne.
1568. Attestation identique de la cour de j ustice de Marche-
en-Pamenne. Il ressort en outre de cette pièce,
que l'aïeul de Georges-Octave Gouffart, Toussaint
Gouffart, perdit tous ses papiers de famille et toutes
les preuves de sa généalogie dans l'incendie qui
ruina une grande partie des habitations de la ville
de Marche, le 4 septembre 1615.
MARCHE-EN-FAMENNE.
1569. Gilson de Scoville, échevin de Marche, et Isabeau
de Marenne, sa première femme, monument élevé
à leur mémoire par Idelette d'Oxlhimoins, sa se-
conde femme. (Elle était veuve en 1605). — Armoi-
ries du défunt.
1570. Jean Dochent (Ochain) dit de Jemeppe, t le 8 juin
1579 (une note ajoute : le 8 aoust ou juin). — Quar-
tiers:
Ochain, Lomprô, Anloy, La Roche de Beausin (1).
(1) Cette épitaphe est attribuée à deux personnes différentes par Stbin
(Annuaire de la noblesse, année 1884, pp. 218 et 223). Elle ne convient
pourtant qu'à Jean d'Ochain, fils de Gilles et de Gillette d'Anloy, petit-
fils de Jean, seigneur de Jemeppe, et de Jeanne de Lomprez. L'autre
Jean d'Ochain, a qui notre auteur l'attribue aussi, avait épousé Anne de
— 236 —
1571. Gilles d'Ochent (Ochain) dit de Jemeppe, t le ... dé-
cembre 1612, Anne de Saive, sa première femme,
t en 1584 et Jenne de Sarter, sa seconde femme, t en
1632. — Quartiers :
Ochain, Lonpré, Vervi, Tellin;
Saive, Hannesse, Heuver, Han.
1572. Même inscription et mêmes quartiers que sur la
pierre précédente, sauf que la partie de l'inscription
relative à Jeanne de Sarter n'y figure pas.
1573. Idelette de Hambllne, veuve de François de Soy, t te
18 juin 1626. — Blason en losange aux armes de ces
époux.
1574. Jean de Jemeppe (Ochain), prévôt de Marche, t en
157... et Anne de Vervier, sa compagne, t en 157...
— Effigies : un gentilhomme armé et une dame.
Deux blasons aux armes de ces époux.
1575. Table des quartiers suivants :
Résimont, Saive, Chéoux, Génère (Jenneretî).
NOVILLE (lez-Bastogne).
1576. Daniel d'Awan, seigneur du dit lieu, licencié et doc-
teur en droit, t le 4 décembre 1574 (?). — Effigie d'un
homme armé. Quartiers :
Awan, Lardenoy, Hugonnel, Gouverneur.
Attestation de l'existence de cette pierre donnée le
14 août 1699 par le curé de Noville et lettre de
Gaspar d'Awan à Le Fort, donnant des renseigne-
ments généalogiques sur ses ascendants.
Vervier (Voy. le no 1574) et était fils de Jean d'Ochain et de Jeanne de
Lomprez susdits et ne pouvait donc avoir les quartiers qui figurent sur le
monument qui nous occupe.
— 237 —
ACHENE.
1577. Nicolas de Huiet, seigneur de Lavedoye, f le 14
février 1645. — Effigie d'un homme armé. Armoiries;
quartiers :
Huiet, Guygoven, Carpentier, Lynden;
Chevalier, Radoux, Han (dit Matthys), Courtejoie (î).
1578. Henri, fils de Nicolas de Carmes, mayeur de Dinant
et de Jacqueline de Salmyer, sa femme, t à Onthaine,
le 28 avril 1575. — Quartiers :
de Carmes, Blavier, Salmyer, Spontin.
1579. Descendance généalogique de Louis de La Marck,
seigneur de Verenne, Strainchamps, Grandchamps,
etc. et de Philipotte de Virelles.
1580. Jan de Huiet, seigneur de Tavier, t le 24 avril 1540
et Marie de Proville, t en 15... — Armoiries de ces
époux.
1581. Jehan Psalmy (de Salmier), t le 3 mars 1557 et Hu-
binne de Sponten, safemme, t en ... — Effigies, celle
de Jean le représente armé de toutes pièces. — Quar-
tiers :
[Salmier, Bruges, Spontin, Modave].
1582. Guilliame de Spontin, seigneur de Dorinne, f « la
» nuit de la Conversion de S* Pol, » 1434 et Maroie
de Corenne, sa femme, t en 1477. — Effigies : un
gentilhomme armé et une dame. Deux blasons aux
armes de ces époux.
1583. Gérar de Tavier, t le 23 mars ... — Effigie dvun gen-
tilhomme armé. Deux blasons.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne tout inter-
vertis.
— 238 —
1584. Inscription rappelant Jean-George-Charle de Waha,
chanoine du très vénérable chapitre de Ciney, sei-
gneur de Favendôre et Hubrumont, 1699. — Blason
surmonté d'un tortil et soutenu par deux griffons.
1585. Guilliaume de Spontin, seigneur de Dorinne, t le
jour de la fête de la conversion de saint Paul, 1434
et Maroie de Gorenne, son épouse, f en 1428 (sic) (î).
— Quatre blasons aux armes de ces époux.
ANDENNE.
Abbaye noble de Sainte Begge.
1586. Hubert de Fanchon, f le ••• août 1524 (Le Fort
ajoute : « voir si Tannée est juste »). — Blason : de
... à six aigles éployées de ..., 3, 2 et 1. Quatre quar-
tiers. Hubert de Fanchon, seigneur de Colonster
testa à Andenne en 1538 ; ses quartiers étaient :
[Fanchon, Branche, Lardennois, My].
1587. Anne Heynhoven, chanoinesse d'Andenne, t le 12
février 1571 (*). — Quartiers :
Heynhoven, Suerecheyden, Breimpt, Evraed;
Warisoul, Holoigne, Crehen, Surlet.
1588*. Anne dite Quarré, de l'ancienne et illustre famille
des Quarré, de Rome, chanoinesse d' Andenne, t à
Tàge de 7 ans, Il mois et 18 jours, le ni des ides
d'octobre 1607. — Monument élevé à sa mémoire
par son père et sa mère : Adrien Quarré et Antoi-
nette de Crehen, seigneur et dame de La Haye,
(1) Comparez avec le n« 1582.
12) Voy. baron Misson, Le chapitre noble de Sainte-Begge à Andenne,
seconde édition, p. 244.
,
— 239 —
Harzé, Villers, Ternat, Jaigne, etc. Armoiries de
ces époux ; quartiers :
Quarré, Ruychrok, Blehen, Mol;
Crehen, Délie Loye, Warisoul, t'Serclaes.
1589. Anne de Hamal, prévôté de cette église, f le 3 mai
1619 et Catherine de Hamal, jadis chanoinesse, puis
épouse de M. (de Lens) de Vionville, seigneur de
Villez le Castel, Marquaye, Colencan, etc., t le 8 no-
vembre 1624. — Quartiers :
Hamal, Heinckart, Berckem, Baronaige;
Eve, Hun, Senseille, Celles (î).
1590. Table d'autel rappelant ses donateurs : Anne de
Groesbeeck, doyenne de cette église, t le 6 mars 1649
et François-Charles baron de Groesbeeck, seigneur
de Purnode, colonel de cavalerie au service de S. M.
catholique, membre de son Conseil de guerre, t le
11 juin 1663. — Quartiers :
Groesbeeck, Goer, Stommel, Ruischenberg;
Senseille, Longchamps (s), Hun, Celles.
1591. Jehenne de Warisoulx, chanoinesse d'Andenne, t le
13 août 1557. — Quartiers :
Warisoulx, Beaufort, Holoigne, Alouvinis (Louwignies).
1592. Léonard comte d'Elzius, conseiller de courte robe
au Conseil suprême de Flandre à Madrid, chancelier
de Tordre de la Toison d'or, f à Madrid, le 23 mai
(1} Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
(2) D'après Stein, Annuaire de la noblesse de Belgique, année 1882,
p. 216 et le baron Misson, ouvrage cité, p. 240, ce quartier devrait être
remplacé par Berghea.
— 242 —
» noble homme Jehan Sr de Walzin fat mère à lad*
» Dame, » t le 6 février 1561. — Quartiers :
Vile d'Eve, Bruelie, (Eve dit de) Walzin, (Halloy dit de) Thine.
MOZET.
Bglise paroissiale.
1602. Anniversaires :
Janvier.
Prédécesseurs d'Arnold Bozeau, seigneur de Mozet.
Mars.
Jean de Berlo, seigneur de Brus, Wagnée et Faulx
et Marguerite d'Eynatten.
Jeanne de Mozet, épouse d'Othelet Lesve, écuyer.
Juin.
Jacques de Mozet et Marguerite, sa femme.
Août.
Jacques de Berlo, seigneur de Brus, Faulx, Wagnée;
messe fondée par sa mère Agnès d'Eve.
Septembre.
François de Persan, seigneur de Mozet; messe fon-
dée par Béatrix de Vervoz, sa seconde femme.
Béatrix de Vervoz, susdite.
Eustache de Persan, seigneur de Mozet.
Margueritede Corioul, femme de Godefroid de Mozet
Octobre.
Arnould, fils d'Arnould Bozeau et de Marie, sa femme.
Catherine d'Oultremont. dame de Beau lieu; anni-
versaire fondé par M. de Faulx.
Décembre.
Catherine d'Oultremont et Jeanne, sa fille.
Arnould Bozeau.
— 243 —
Josse de Hun, seigneur de Goyet et Catherine, sa
femme.
Abbaye de Grand-Pré.
1603". Jean, chevalier de Brehain, f le vin des kalendes
d'avril 1260. — Effigie d'un gentilhomme armé, por-
tant son écu à la ceinture et des bannières aux
épaules. Blason.
1604". Jean de Mailhem (Maillen), vingt-sixième abbé de ce
monastère, t le 3 décembre 1447, après avoir gou-
verné son abbaye pendant trente-quatre ans. — Effi-
gie de l'abbé. Blason aux armes de Maillen brisées
d'une quintefeuille.
1605*. Guillaume de Gand, « iegum professor » et chanoine
de S... à Namur, f en 1306. — Effigie d'un chanoine.
Deux blasons.
1606. Johans, écuyer, châtelain de Florines (Florennes),
sire de Fas (Faulx), de Jambe Haines (Jamblinne) et
de Many, t le jour de la fête de saint Mathieu, 1282.
— Effigie d'un homme armé, portant des bannières
aux épaules et un écu armorié au côté. Blason aux
armes de Beaufort.
1607. Jehans de Faus (Faulx), écuyer, t le 14 février
« mille trois cens... vins et quatre. » — Effigie d'un
gentilhomme armé. Deux blasons.
1608. Johans Hustins de Fas (Faulx), fils de Gille de Janbe-
l[inne], chevalier, f le lendemain de la fête de saint
Servais, 1338 et Maroie, fille de Stase de Hemtines,
chevalier, sa femme, f en 13... — Effigies. Quatre
blasons aux armes de ces époux.
1609. Wilhiames délie Fosse de Meffe, fils de la sœur de
Henri d'Ambresin, chevalier, t le 4 mars 1331. —
Blason.
*.-'
— 244 —
1610. Gille d'Eve, écuyer, fils de Jacques, en son temps
chevalier, prévôt de Poilvache et d'Entre-Meuse et
Arche, bailli de Dinant, « occis devant Dinant au ser-
» vice de feus ses bons seigneurs et princes les ducs
» Philippe et Charles, « en 1466. — Deux blasons.
1611. Renier, sire délie Tour, dit d'Upgne (Upigny), écuyer,
fen 1372etlsabeaus, sa femme, t en 138... — Effigies:
un gentilhomme armé et une dame. Quatre blasons.
jj 1612. Wilhames des Noes, fils de Renier délie Tour d'Upe-
| gney, t en 1418 et Isabiaus, sa femme, t en 1428. —
Effigies : un homme armé et une dame. Quatre
quartiers.
1613. Inscription d'un vitrail rappelant messire Johan de
Berlo, seigneur de Brus, Faulx, Wagnée, Bolland et
Julémont, gentilhomme de la Chambre et conseiller
de S. A. E. de Cologne, et Marguerite d'Eynatten de
Bolland, sa compagne, 1621. — Quartiers :
Berlo, Eve, Oultreraont, Senzeille;
Oyembrugge, Guygoven, Montenaken, Brandenboarg.
Eynatten, Argenteau, Brandenbourg, Longchamps;
[Duras, Liere d'Immerseel, Houtbem (?) Halmal] (i).
SCLAYN.
Eglise paroissiale.
1614. Louis d'Eve, seigneur d'Eve et de Beausart, t lieu-
tenant de trois cents chevaux sous le commande-
ment d'Antoine de Croy, seigneur de Fontaine et de
Sempy, le 5 septembre 1558. — Armoiries; quartiers:
Eve, Trina, Senzeille, Dongelber;
Hun, Hosden, Scail (Celles), Bolant.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
- 245 —
1615. [N. Smael de Broesberg] (1), t le 16 février 1451 et
Hallewy de Crupet, dame de Centfontaines, sa
femme. — Deux écussons aux armes de ces époux ; (le
premier est blasonné : de ... à la croix engrelée de...).
1616. Johans de Forvie, écuyer, f le 10 ... 1392 et ...hie de
...roies, sa femme, t le 15 ... 1407. — Effigies : un
gentilhomme armé et une dame. Deux blasons.
1617. Josse, seigneur de Hun, de Bierwart, d'Otreppe et de
Goyet, t le 24 février 1521 et Katheryne de Seaielle
(Celles), sa femme, t le 16 février 1539. — Effigies :
un gentilhomme armé et une dame. Quartiers :
[Hun, Hosden, Celles, Bolland].
1618. Anthone d'Eve, écuyer, seigneur d'Oignies, d'Eve, de
Beausart, de la Montzée, de Rienne, capitaine de Sam-
son et bailli d'Entre-Meuse et Arche, t le 1 1 juin 1555
et Katherine de Hun, sa femme, damede Beaurewart,
d'Otreppe et de Montigny lez-Arses, etc., f le 1er juin
1559. — Effigies de ces personnes représentées à ge-
noux au pied d'un crucifix. Armoiries; quartiers :
Eve, Trina, Senzeilles, Dongelberck;
Hun, Hosden, Celles, Bolant.
1619. Henri d'Eve, écuyer, seigneur d'Oignies, de la Mont-
zée, de Beausart, de Rienne, de Bierwart, d'Otreppe,
d'Eve et d'Everhaille, etc., capitaine de Samson,
bailli d'Entre-Meuse et Arche, t le 1 1 mars 1560. —
Effigie d'un gentilhomme armé. Armoiries de la fa-
mille d'Eve et blason en losange aux armes parti
d'Eve et de Carondelet ; quartiers :
Eve, Senzeille, Hun, Cell ;
Carondelet, Chapsey, Bentinck, Estor.
(1) Nous ajoutons ces mots d'après une note de Le Fort.
— 246 —
Bon ne ville.
1620. Jan de Namur, capitaine de Flostoy, t le 1er juin
1569. — Effigie d'un homme armé de toutes pièces.
Armoiries; quartiers :
[Namur, Withem, Hollogne-Luxerabourg, Louwignies;
Sch roots, Duras d'Ordenge, Brecht, Absolons].
1621. Robert de Namur, écuyer, vicomte del Hezen Fagne,
seigneur à Bonneville, t le 22 janvier 1631 et Jac-
line de Montjoye, sa compagne, ... — Armoiries de
ces époux.
1622. Vitrail portant deux blasons, l'un parti [d'Argenteau
k et de J uppleu], l'autre parti de [Juppleu et de Hosden].
f
1623. Tableau de l'autel, représentant un chevalier armé
i
t
*
n
a1"
de toutes pièces. Deux blasons : le premier parti [de
Namur et de Hollogne-Luxembourg], le second parti
[de Hosden et de Senzeilles].
1624. Philippe de Namur, chevalier de Malte, «comman-
» deur de la Ville Dieu en Druiesin sub Tordre S1
» Jean de Jérusalem, » t le Ier août 1623 et son père,
Jean de Namur, vicomte del Hez, f le 7 février 1590.
— Armoiries de Namur, au chef de Malte posées
sur la croix de Malte; quartiers :
Namur, Scrootz, Royer, Corswarem.
DAVE.
1625. Henri Dave, inayeur d'Auffe et bailli de Han-sur-
Lesse, f en 1623 et Eve de (Huyet dite de) Harroy, sa
femme, t le 8 octobre 1617. — Effigies : un gentil-
homme armé et une dame. Armoiries de ces époux ;
quartiers :
Dave, Païe, Furfoz, Masbourg:
Harroy, Auxbrebis, Bechet, Bohon.
V
— 247 —
BEAURAING.
1626. Anthoine de Monin, écuyer, pendant trente-six ans
capitaine, bailli et receveur de la terre et baronnie
de Beauraing, i" le 19 octobre 1607 et Anne van der
Goes, sa femme, i" le 17 février 1631. — Armoiries
de ces époux ; quartiers :
Monin, Morin, Corbie, Seneschal;
van der Goes, van der Strate, de Joosse, van. der Zelst.
BIOUL.
1627. Marguerite de Ramelot, épouse de Pierre de Neffe,
t le 6 juin 1596. —Armoiries de ces époux; quar-
tiers :
Neffe, Toisoulle, du Pont, Seron;
Juplux (Juppleu), Ligne, La Motte, Crobin.
BOUVIGNES.
1628. Gille Polchet, seigneur de Montaigle-la-Ville et Hail-
lette, « lequel pour les services par luy rendus en
« diverses charges militaires tant au feu de haute
r» mémoire le Roy Philippe second qu'aux sérénis-
« simes archiducqs Albert et Isabelle, a été pour-
» vueu de l'état de mayeur de cette ville de Bou-
* vigne et des offices y annexés, « f en ... et Anne
de Futevoye, sa compagne, t le 16 août 1628. —
Armoiries de ces époux.
BURE.
1629. Marie Tellin, jadis femme de Gille de Sorée, seigneur
de Neufville, Scoville..., Mohiville, t le 22 mai 1588.
— Quatre quartiers.
— 248 —
MELREUX.
1630. Jehan de Waha, écuyer, seigneur de Hives et de Ma-
boge, t le ••• septembre 1563 et Margueriete Salmier
d'Ontine ...
1631. Lambert Lardinoy, capitaine de Herbeumont, t en
... et Katherinne de Mombeeck [son épousel ... —
Armoiries; deux blasons écartelés: l'un de Larden-
nois, de Chéoux, de Sorée et de Velroux ; l'autre,
de Mombeek, de Garits, de Repen et N...
1632. Jean de Gourxy (Gourcy), vicomte de Ville sur Cou-
sance, seigneur de Porcheresse, Saint-Remy, Ha-
nonville, t te 1? mai 1645. Monument élevé à sa
mémoire par Geelle de Maillen, son épouse. — Blason
parti aux armes de Gourcy et de Maillen surmonté
d'une couronne à neuf perles. Quartiers :
de Gourxy, de Barre, de Failly, d'A verdis;
de Nogent, de Gircourt, d'Aymonet, de Monet.
CUGNON.
1633. Guillaume Lardenoy de Ville, seigneur de la Vaux
et de Chavanne, capitaine au service de Philippe II,
roi d'Espagne et prévôt de Herbeumont, qui après
avoir servi S. M. catholique pendant cinquante
ans, est décédé à l'âge de 78 ans, le 11 juillet 1603.
Monument élevé à sa mémoire par Nieolle de
Lierneulx, dame de Sclessin et Habranvaux, sa
femme, à laquelle il a été uni par mariage pendant
quarante-sept ans. — Armoiries de ces époux ;
quartiers :
Lardennoy, Velroux, Chéoux, Sorée;
Lierneulx, la Mock, Boneffe, Sevel.
— 249 -
MARCHE-LES-DAMES.
1634. Anne Gaiffier, femme de Jehan de Maillen, seigneur
de Godinne et échevin de Namur, f le 14 septembre
1557. — Blason en losange aux armes de ces époux ;
quartiers :
Gaiffier, Goblet, Auxbrebis, Charlé.
NAOMÉ.
1635. Paul de Mousay, seigneur d'Ino, Pouilly, la Neu-
ville, Hachiville, Naomé, etc., sergent major au
régiment du baron de Beck, f le 23 août 1623. — Ar-
moiries; quartiers :
Mousay, Matrieu, Breicheit, Rocbefort.
VILLERS-SUR-LESSE.
1636. Jan de Harzée, doyen de Rochefort, curé de Villers-
sur-Lesse, f le 4 j... 1609. — Quartiers :
Harzée, Anthines, Maillen, Lardenoy.
1637. Jehan de Vignée, mayeur de Villers-sur-Lesse, t le
17 mai 1538. — Blason.
1638. Evrard de Celles, vicomte et seigneur de Jeherenne,
Villers, Sevry, Vève la Haute, Vignée, Rienne, du
ban de Sclessin en partie, etc., gentilhomme de la
Chambre de S. A. Electorale de Cologne, f le
26 janvier 1627 et Marie de Berlaymont, sa com-
pagne, feu ... (i). — Effigies de ces époux agenouil-
lés sur un prie-Dieu ; Everard est représenté armé
(1) Marie de Berlaymont épousa en secondes noces Philippe de Jauche-
Mastaing, seigneur de Hérimez, veuf de Marie de Mérode-Houffalize;
ce seigneur mourut en 1635.
— 250 —
de toutes pièces et revêtu de sa cotte d'armes. Quar-
tiers :
Celles, Mérode, Puiseux, Berlo;
Boulant, Baux, Wideux, Cortembach.
Berlayraont, Licques, Hosdain, Wittbem;
Serre, Fouqsolle, Aix, Mastin dit de Jausse.
Ils doivent être lus dans Tordre suivant :
[Celles, Bolland, Cottereau-Puisieux, Wideux;
Mérode, Bau, Berlo, Cortenbach.
Berlaymont, Serai n g, Hosden, Aix;
Licques, Fouqsolle, Witbem, Jauche Mastaing].
Jambllnne.
1639. Jean du Mont, capitaine, drossart du château-fort de
Montfort en Gueldre, f le 1er janvier 1597 et Marie
Favilhon, son épouse. — Armoiries de ces époux.
1640. Louy de Marbais, seigneur de Jamblinne, t te 25
juillet 1619 et Marie d'Anthine, son épouse, t le 10
août 1627. — Armoiries de ces époux, avec supports
et bannières ; quartiers :
Marbais, Goblet, Celles, Haversain;
Eve, Custine, Senseille, de Nizet.
Anthine, Saive, Fléron, Hausse;
Ghenart, Haversain, Daven, Maillen (î).
Attestation de la Cour de justice de Jamblinne tou-
chant l'existence de ce monument et la teneur de
Tépitaphe.
1641. Everaert de Seizeille (Senzeilles), seigneur de Jam-
blinne, t en mai 1495. — Effigie d'un gentilhomme
armé, portant son écu armorié à la ceinture. Blason.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont Inter-
vertis.
j
— 251 —
1642. Oille de Vez, seigneur de Jamblinne, t le 23 no-
vembre 1534 et Jehenne, dame de Custinne et de
Jamblinne. — Effigie d'un gentilhomme armé de
toutes pièces. Blason.
»
HOUYET.
1643. Table d'autel ornée de quatre quartiers, parmi les-
quels sont ceux d'Auxbrebis et de Hosden, avec la
date 1598.
1644. Table des huit quartiers suivants :
Huyet, Feraige, Guidegoven, Lynden;
parpentier, Montjoye, Montenaken, Serai ng.
Ils appartiennent à Jean de Huyet, époux d'Agnès
Chevalier et pour être conformes à la réalité, doivent
se lire comme suit :
[Huyet, Fraige, Carpentier, Montjoie;
Guygoven, Seraing, Lynden, Polain de Waroux].
Catherine de Lynden, aïeule maternelle de Jean de
f Huyet, était fille de Thierry de Lynden et de Ca-
| therine le Polain de Waroux, fille de Jean, cheva-
I lier, seigneur de Waroux et échevin de Liège et de
[ Catherine de Birghel, sa seconde femme.
1645. Jean de Harroy, t le 13 mai 1593 et Anne Aubrebis,
f le 2 février 1598. — Quatre quartiers.
1646. Jean et Hélènne, enfants de Martin de Houiez, t tous
les deux en septembre 1635. — Armoiries.
1647. Blason d'obi t aux armes de Jaquilen a Brebis, 1514.
(Jacqueline d'Auxbrebis).
CHEVETOGNE.
1648. Paul de Houyé (Huyet), curé de Chevetogne, f le
24 avril 1618. — Blason.
- 252 —
CELLES.
1649*. Louis de Herbaimont, t le 8 mars 1595. — Quartiers :
Herbaimont, Bohont, Coppin, Dompmartin.
1650. Ansea de Tavier, vicaire de Celles, t le ... mars 1544.
— Blason.
SART-BERNARD.
1651. Jehan de Maillen, t le 7 mars 1500 et Jehenne délie
Motte, son épouse, t le 3 septembre 1527. — Blason
parti aux armes de ces époux.
1652. Jehan de Mayllen, t le 25 août 1529 (i). — Armoi-
ries; quartiers:
[Maillen, La Motte, Salmier (?), Spontin (?)].
DINANT.
Notre-Dame.
1653. Blason d'obit de 1606 portant les armoiries de la
famille de Maron et ces quartiers :
Maron, Charpentier, Rominio, d'Aix.
Couvent des Croisière.
1654. Jenne de Marbais, dame de Rienne et Sart, douai-
rière de Ry et Custinne, t le 15 avril 1638. — Blason
parti aux armes de Moitrey et de Marbais; quartiers :
Marbais, Goblet, Celles, Haversin;
Eve, Custines, Senseilles, de Nizô (Nicet) (t).
(1) La date exacte du décès de Jean de Maillen serait le 25 août 1539.
Voy. Annales de la Société archéologique de Namur, t. III, p. 318.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis. Jeanne de Marbais avait épousé en premières noces Wauthier de
Maillen, seigneur de Ry, t en 1606 et en secondes Christophe de Moitrey.
pair du comté de Rochefort, seigneur de Custinne et d'Aumance.
— 253 —
Abbaye de Leffe.
1655. Thiri de Pu mode (de Thynés), écuyer, -J- le 18 mars
1324. — Effigie du défunt armé de toutes pièces. Bla-
son.
BAILLONVILLE.
±656. Claude de Waha, seigneur de Baillonville, Grand-
champ, Vecmont, etc., prévôt de Poilvache, t le
6 août 1558 et Katherine d'Aysaulx (Brant d'Ai-
seau), son épouse, t le 26 juillet 1560. — Effigies :
un gentilhomme armé et une dame. Armoiries de
ces époux; quartiers :
Waha, Trioait (Trina), Wildre, Jamblines;
Aysaulx, Bonlé, Bossu, Ville.
±357. Jean de Waha, chevalier, seigneur de Baillonville
et Stasbourg; t le 11 septembre 1624, et Marguerite
de Mérode, sa compagne, dame de Baillonville, t le
30 juin 1636. —Armoiries de ces époux; quartiers:
[Waha, Wildre, Brant, Bossut;
Pottiers, Warisoulx, Hun, Celles.
Mérode- Pologne, Bau, Calstern, Back de Brouckhoven;
Calenbourg, Brienen, Calstern d'Alkmade, Swieten] (î).
±658. Nicolas de Waha, chevalier, seigneur de Baillon-
ville, Stasbourg et Mouffrin, t le 9 avril 1636 et Ca-
therine de Namur, sa compagne, t le 16 mai 1674. —
Armoiries de ces époux ; quartiers :
Waha, Pottiers, Mérode, Culemborch;
Namur, Crehen, Berlo, Hun.
(1) Nous rétablissons tels qu'ils doivent être les quartiers de Jean de
Waha et de Marguerite de Mérode. La pièce que nous analysons les donne
dans un ordre absolument fantaisiste et estropie complètement les noms
de famille.
— 254 —
1659. Armoiries des familles de Waha et de Hoensbroeck
surmontées d'une couronne à neuf perles; (elles se
trouvent sur le maître-autel).
1660. Vitrail aux armoiries de la famille de Waha.
1661. Henry de Waha de Baillonville, tréfoncier de Liège,
t le 18 mars 1631. — Armoiries.
1662. Catherine-Isabelle de Waha, fille de Denys-Théodore,
chevalier, seigneur de Baillonville, Mouffrin et de
Marie-Marguerite de Hoensbroeck, née le 8 mars,
et f te 12 août 1658. — Armoiries pareilles & celles
décrites au n° 1659.
1663. Claire de Waha, fille de Denys-Théodore, chevalier,
seigneur de Baillonville, Mouffrin et de Marie-Mar-
guerite de Hoensbroeck, née en 1661, f te 19 juillet
1669. — Armoiries pareilles à celles du n° 1659.
1664. Charle-Philippe de Wasservas, chanoine de Huy,
t le 30 octobre 1699. — Armoiries surmontées d'une
couronne à trois fleurons alternant avec deux perles.
1665. Blason funéraire aux armes de Waha et de Was-
servas surmontées d'une couronne à neuf perles :
» Obiit 3a martij anno 1709. * — Quartiers :
Wasservas, du Sar, Sucre, Hontoy.
Il rappelle le décès d'Antoinette de Wasservas, se-
conde femme de Denis-Théodore de Waha, seigneur
de Baillonville.
1666. Mention de trois vitraux armoriés « qui se trouvent
à Dînant, chez la veuve Lambotte à la place Saint-
Nicolas :
1° Jean de Waha, 1627; devise: J'aspire à l'impos-
sible et suis ce que je puis.
— 255 —
s»
2° Bernard de Waha, écuyer, seigneur de Neufon-
taine, etc., 1627.
3° Gérard de Waha, seigneur de Tamines, des Alloux,
etc., 1627. »
CINEY.
Couvent des Récollets.
1667. Vitrail portant une inscription rappelant Pierre de
Waha, seigneur d'Avictorff et Senenne et Amélie-
Jacqueline de Stembert, sa femme, 1650. — Blasons
aux armes de ces époux, surmontés d'une couronne
à trois fleurons alternant avec deux perles.
HARGIMONT.
Eglise de Jemeppe.
1668. Table d'autel donnée le 3 décembre 1610 par Nicolas
d'Ochain, écuyer, seigneur de Jemeppe, Chavanne,
etc. et Catherine de Montjoye, son épouse. — Elle
porte leurs huit quartiers :
Ochain, Halloy, Lompré, Modave;
Montjoye, Senseille, Crupet, Carnies (î).
PONDROME.
Eclaye.
1669. Anniversaires: 1° Jean de Sorée, seigneur de Neu-
ville et Marie de Fanchon, sa femme.
2° Jean de Sorée, fils des précédents et Catherine de
Houtain, son épouse.
1670. Mention du testament de Louis de Sorée, vicomte de
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 256 —
Clermont, seigneur de Neufville, 1641. Il cite Anne
de Sorée, fille du testateur.
1671. Vitrail avec inscription rappelant Louis de Sorée,
vicomte de Clermont et seigneur de Neufville et
Anne de Monin, sa femme. 1619.
Il porte en outre cinq blasons aux armes des familles
de Juppleu dit de Sorée, de Fanchon, de Houthem,
de Monin et van der Goes.
HAVERSIN.
1672. Hubert dit Carpentier, seigneur de Haversin, Buis-
sonville, Humain, Hassonville, etc., t le 30 janvier
1585 et Hélai ne de Viron, sa femme. — Armoiries de
ces époux ; quartiers :
Carpentier, Huy, Montjoye, Crupet ;
Viron, Verlaine, Blehen, Oultremont.
WAHA.
1673. Katherine de Rahière, femme de Guilhaume Sarteur,
seigneur d'Izier et voué de Villers-Sainte-Gertrude,
t le 27 août 1597. — Quartiers:
Rahier, My, Bolland, Sohey;
Budbach, Sougneit, Neufforge, Antoine.
D'après les généalogistes, les quartiers de Catherine
de Rahier, épouse de Guillaume de Trina dit Sarter,
sont:
Rahier, Brognar del Rue, My, N...;
Soheit, Montfort dit Fousseur, Neufforge, Anthisnes.
EPRAVE.
1674. Registre aux anniversaires : commémoraison de
Rigaux de Fexhe, seigneur d'Eprave, Aaz et Hermée.
- 257 -
CIERGNON.
1675. Anne de Ronval, t le 5 octobre 1638. — Quartiers :
Ronval, Ghenart, Favillon, Schaltin.
1676. Table des quartiers suivants :
Ronval, Ghenart, Haversin, Tavier;
Fa villon, Schaltin, Grai..., Gesves (î).
JAMBES.
Abbaye de Géronsart.
1677. Johan de Nanines, écuyer, t le 9 juillet 1365 et Ca-
therine de Jambline, sa femme, t le 15 mars 1348. —
Deux blasons aux armes de ces époux.
SORÉE.
1678. Gille de Jambline, écuyer, seigneur de Sorée et
Doyon, t le 4 novembre 1423 et Isabiau de Rollier,
t le 2 novembre 1420. — Deux blasons aux armes de
ces époux. (« écrit de la main du sieur Massart. »
Note de Le Fort).
1679. Note généalogique sur la famille de Jamblinne au
xive siècle. — Blasons.
1680. « Chi gist G i elle de Jambelines sire de Sorées et
» Doyon esquevins de Liège, ki trespassat Fan M.cccc
» et xxiii le un jour du mois de décembre. Chi gist
» Damoiselie Isabeal de Rosier sa feme ki trespassat
« Tan M.cccc et i le h jour en mois de novembre,
» pryes por eux. » — Deux blasons aux armes de
ces époux. (« écrit de la main de M. van den Berghe
<* roy d'armes. » Note de Le Fort). Voy. n° 1678.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont interrertis.
— 258 -
La date de la mort d'Isabeau de Rosier donnée ici,
est sans doute la date exacte de son décès, car dans
son Histoire des échevins de Liège, notre érudit
confrère, le chevalier de Borman, en retraçant la
carrière de Gilles de Jarablinne, cite un acte du
18 novembre 1409, par lequel cet échevin vend des
biens lui échus de « damoiselle Isabeal, jadite sa
» femme (i). »
GOESNES.
1681. Anniversaires :
Mars.
Jeanne de Rouveroit, femme de Christian de Ramelot,
seigneur de Goesnes.
Catherine de Hertoghe, f le 15 mars 1553, femme de
Jean de Ramelot, seigneur de Goesnes.
Isabeau de Ramelot, dame de Goesnes, femme de
Wauthier de Warnant, seigneur de la Neuville en
Condroz.
Avril.
Marguerite, femme de Henri de Gaisve, seigneur de
Goesnes.
Jean de Ramelot, seigneur de Goesnes, t te 20 avril
1553.
Mai.
Christian de Ramelot, seigneur de Goesnes.
Août.
Jacques, seigneur de Goesnes.
Septembre.
Marguerite, dame de Goesnes.
Henri de Gaisve, seigneur de Goesnes.
(1) Voy. Les échevins de la Souveraine Justice de Liège, t. I, p. 29S.
— 259 —
Wauthier de Warnant, seigneur de la Neuville en
Condroz, et de Goesnes par sa femme.
Octobre.
Marie, dame de Goesnes.
Lambert le Gendarme, seigneur de Goesnes.
FLORÉE.
1682. Guillaume de Berlo, chevalier, bailli de Namur, sei-
gneur de Brus, Faulx, Wagnée, Berzée, « occis au
« service de l'Empereur devant Rougnacq « le 26 sep-
tembre 1542 et Agnès d'Eve, son épouse, f ... [Jean]
de Berlo, seigneur de Brus, Faulx, Wagnée, Berzée,
f le 12 août 1511 et Jacqueline d'Outremon, son
épouse, f le 15 mai ... — Quartiers :
Berlo, Houtain, Oultremont, Hun;
Eve, Carpentier, Senzeilles, Ouny (î).
MARCHIN.
1683. Verrière portant les armoiries de Manuel de Braz
et de Jehenne de Glefort, sa femme. 1539.
HAMOIS.
1684. Françoise de Souhet (Soheit), fille de Wati de Bois
et femme du jeune Henri del Vau, f le 4 avril 1553.
— Effigie. Quatre quartiers :
[Vaulx, Modave, Bois de Soheit, Crisgnée].
1685. Fouke de Hubine, manant à Marchin, t en 1416,
Alis de Mon..., sa femme, f le 10 janvier 1391 et
Fouke, leur fils, f le jour de la fête de saint Georges
(1) Voir à propos de ces quartiers : Misson, Le chapitre noble de
Sainte- Begge à Andenne, p. 224.
— 262 —
LIGNY.
1696. Fransoy de la Haie, chevalier, seigneur de Ligny,
Tongrinne, Quemignies, etc., f le 8 mai 1535 et Je-
henne de Faqze, sa femme, t ©& 15... — Effigies : un
gentilhomme armé et une dame. Armoiries de ces
époux; huit quartiers.
1697. Sur l'autel de sainte Anne : armoiries de la famille de
la Haye avec cette devise : * Tard tu viendras. «
1698. Jeane de Nassau, épouse de Charles d'Argenteau,
seigneur de Ligny, Tongrinne, Quemignies et Noir-
mont, seigneur hautain de Velaine et Bougnies, sei-
gneur féodal en Pleurus, f lo 25 février 1625. —
Effigie. Blason; quartiers:
Nassau, Bronchorst, Namur, Crehen.
1699. Alvaro de Freytes, chevalier, seigneur de Ligny,
conseiller et chambellan de Philippe, duc de Bour-
gogne et de Brabant et de Charles, son fils, duc de
Bourgogne et de Brabant, f en 14... et Jehan ne de
Bossut, sa femme, fille de Jehan (de Bossuyt), sei-
gneur de Ligny et de Bossuyt. — Effigies de ces époux.
Armoiries; quatre quartiers.
1700. Cabinet d'armes portant les armes écartelées d'Ar-
genteau et de Trazegnies et ces quartiers :
[Argenteau, Schooahoven, Trazegnies, Ligne].
1701. Jehenne de la Haye, fille de Fransois et dame héri-
tière de Ligny, t le 5 juillet 1535. — Effigie; quatre
quartiers.
1702. Conrard d'Argenteau, chevalier, seigneur de Noir-
mont et de Blanmont, fils second de Conrard d'Ar-
genteau, chevalier, seigneur de Ligny et de Jenne
— 263 —
de Juppleu, lequel étant capitaine et sergent-major
d'un régiment wallon, laissa la vie devant Ostende,
au service de Dieu et de leurs altesses, le 28 mai
1604. — Effigie d'un gentilhomme armé de toutes
pièces. Armoiries; quartiers:
Argenteau, La Haye, Trazegnies, Facué (Faucuwez);
Juppleu, Hosden, Sombeck, Sanzelle (1).
MOUSTIER-SUR-SAMBRE.
Abbaye.
1703. Anne de Brant d'Aixeaux, chanoinesse de céans, t le
23 juin 1552 et Jenne de la Haye, aussi chanoinesse
de céans, t le 26 août 1556. — Effigies de ces deux
dames. Blasons :
La Haye, Glymes, Celles, Hun, Hollogne, aux Louwignies;
Brant, N..., Bonlé, Estourmel, Chasteauneuf, Berlo.
1704. Jenne de Namur, chanoinesse de céans, t le 19 mars
1546 et Philippine de Namur, aussi chanoinesse de
Moustier, f le 14 février 1559. — Neuf blasons.
1705. Marie de Davel, abbesse de Moustier, t le 9 août
1483. — Blason aux armes de Dave.
1706. Catherine de Dave, abbesse de Moustier-sur-Sarabre,
le 5 juillet ..34. -— Blason.
1707. Catherine de Blois, chanoinesse de céans, f en ... —
Blason.
1708. Guillemette d'Oultremont, chanoinesse de Mons,
puis de Moustier, f le 15 juin 1517. — Effigie. Quatre
blasons aux armes écartelées des familles d'Oultre-
mont et de Cerf.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
yerti8. Conrard d'Argenteau, dont il est ici question, est resté complète-
ment inconnu des généalogistes.
- Ô64 -
1709. Marie de t'Serclaes, doyenne de Moustier, f le 23
mars 1542. — Blason. Quatre écussons aux angles
de la pierre.
1710. Alix de Dave, abbesse de Moustier-sur-Sambre, f le
8 juin 1476 et Isabelle de Soye (de Hemptinne dit de
Soye), aussi abbesse de Moustier-sur-Sambre, f le
10 avril 1449. — Effigies de ces deux dames. Blasons :
1° Hemptinne; 2° Denée; 3° parti de Dave et de
Hemptinne; 4°N.
1711. Margueritte de Houtbaing, « damoiselle » de Mous-
tier, f le lundi avant la Toussaint, 1291. — Effigie.
1712. Marie de Vervie, chanoinesse de Moustier, f le 27
août ... — Blason fruste.
1713. Elisabeth [de Bombaye?], abbesse de Moustier-sur-
Sambre, f le 28 mars 1500. — Blason.
1714. Sur le portail du chœur de l'église de Moustier sont
les armoiries de Tabbesse de Dave avec ces quar-
tiers:
Dave, Bonbery, Croy (de ... à trois fleurs de lys de ...), Ligne.
1715. Liste de quelques abbesses de Moustier :
Anne de Dave, abbesse en 1577 ;
Marie de Hontoy, f le 20 octobre 1598;
Hélène de Huy, t en 1633 ;
Anne d'Awans de Lonchin, élue le 19 juin 1634, f le
10 septembre 1641;
[Marie] de Waha, f le 11 mai 1686;
Marie-Hélène-Thérôse de Berlo, f en 1687 ;
[Marie-Françoise (?)] d'Argenteau d'Gchain, t le
5 août 1702 ;
[Marie-Anne (?)] de Glymes de Brabant, abbesse en
1716, encore en vie en 1739.
r
— 366 —
SCHALTIN.
1716. Lambert de Maillen, seigneur de Ry, f le 10 no-
vembre 1564, et Marie de Hologne, sa femme, t le
2 mai 1557. — Effigies : un homme armé et une dame.
Armoiries; quartiers :
Maillen, Lardenoit, Hologne, Hautepenne.
1717. Note sur l'origine de la famille de Maillen. Selon
les uns, elle serait issue des comtes de Rethel,
selon d'autres - elle seroit venue d'Italie avec un
» comte de Namur qui étoit empereur de Constan-
te tinople. »
1718. Attestation de l'ancienneté de la famille de Maillen
donnée par les hérauts d'armes Prévost de le Val
et Dandelot, le 29 mai 1663.
1719. Extrait d'un relief de la vouerie de Hesbaye de 1321
constatant que Wouthy de Maillen fut témoin à cet
acte.
NAMUR.
Notre-Dame.
1720. Jean de Charletz (Charlet), écuyer, seigneur de Pon-
tillas, Wilres, f le 10 février 1641 et Hélène de Ponty,
sa compagne. — Quartiers :
Charletz, Lamistan, Gaiffier, Clocquier;
Ponty, Dauven, Huy, Hosden.
1721. Jean-Phelix de Maillen, écuyer, seigneur de Qo-
dinne, Mont, Rivière, Arville et Mons, t le 7 dé-
cembre 1559 et Jeanne de Bossiau (Bozeaude Mozet),
son épouse, t le 5 mars 1554. — Effigies : un gentil-
homme armé de toutes pièces et une dame. Armoi-
I
— 266 —
ries de ces époux avec heaumes et cimiers. Quar
tiers :
Maillen, Scaylie (Celles), Jupplet (Juppleu), Hun ;
Sinne (le Cygne), Holloine iHoIlogne), Wildre, Modave.
Bossiau, Erpent, Corioulle, Wierd;
Trina, Holloine, Erpent, Ramelot.
1722. Thiry baron de Brandebourch, vicomte d'Esclaye,
seigneur du Château-Thierry-sur-Meuse, de Bioul,
Hubinne, etc., commis en 1541 au gouvernement
du souverain baillage de Namur et grand veneur
du pays et comté de Namur, t le 4 juillet 1556 et
Catherine de Liedekerke, vicomtesse d'Oudenbourg,
sa compagne, f le 24 novembre 1566. — Armoiries
de ces époux avec supports et bannières; quartiers :
Brandebourch, Longchamps, Eve, Crupe;
Liedekerke, Mourbecque, la Douve, Berlette.
1723. Table d'autel avec inscription rappelant Olivier de
Sainct Fontaine, t le 3 mai 1583 et Angèle Radoux
du Pré, sa compagne, t le 18 juin 1605. — * Portraits
« d'un gentilhomme armé, de sa femme et de leurs
m neuf enfants, six garçons et trois filles, dont deux
» vêtues en religieuses. » Armoiries de ces époux
avec heaumes et cimiers. Quartiers :
Sainct Fontaine, Noirfontaine, Mons, Ohey;
Radoux du Pré, Kessel, Oest, Bré.
Cathédrale.
1724. Marie de la Troillière, dame de Beaumanoir, fille
aînée de Louis, chevalier, seigneur du dit lieu, gou-
verneur du château de Gand, t â l'âge de 17 ans, le
r
— 267 —
1er avril 1584. — Blason; seize quartiers, ceux de la
ligne maternelle sont :
[Nouvelles, Wargny, Roisin, Sart;
Neuville, Olhain, Mons, Lieres dit d'Ostrel].
1725". Jean de Marbais dit de Louverval, chanoine gradué
et noble de la cathédrale de Namur, officiai et éco-
lâtre du chapitre, fie 25 octobre 1635. Monument
élevé à sa mémoire par Guillaume Marcq, maître des
requêtes du roi en cette cité. —Armoiries ; quartiers:
Marbais, Namur, Celles, Bou liant;
LoDchamps, Berlo, la Rivière, Hamal.
Nouvelle, Warny, Roisin, Sars;
Neuville, Dolhain, Mons, Lierres.
1726". Denis (?) Polchet, chevalier doré, seigneur de Mon-
taigle, procureur général, puis président du conseil
souverain du pays de Namur, f le 16 juin 1650. —
Armoiries de la famille Polchet et blason aux armes
de la famille de Gosée.
1727. Tabled'autel portant Tépitaphe de François de Strain-
champs,écuyer, seigneur de Messencourt, lieutenant-
colonel du régiment du baron de Montigny, au ser-
vice du roi, mort devant Bouchain, le 1er septembre
1580 et Jehenne Honoré, sa compagne, t ••• — Effigie
d'un gentilhomme armé. Armoiries ; quartiers :
Strainchamps, Remoiville, Wal, Saint-Tignon ;
Honoré, Baillencourt, Wasservas, ïttre (î).
1728*. Gilles Tserraets, chanoine noble et gradué, et pré-
vôt élu de cette cathédrale, t le 15 septembre 1595.
\\) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
- 268 —
Monument élevé à sa mémoire par Virginie Tser-
raets, sa sœur. — Armoiries; quartiers :
Tserraets, Vander Noot, Enghien, de la Pasture;
Quarré, Sartel, Crousine, Verdoes.
Baillencourt, Gouvy, Mayson, Accar;
Ittre, Ophem, Lucenne, Sottomayor.
Couvent des Croisière.
1729. Ghuis de Longchamps, chevalier, sire de Fernel-
mont, 1 te 12 mai 1543. — Effigie d un gentilhomme
armé. Armoiries ; quartiers :
Longchamps, Houtain, Bierlou, Gesve.
Ces quartiers doivent être lus comme suit :
[Longchamps, Gesve, Berlo, Houtain].
1730. Giele de Goen (Goesnes), bourgeois de Namur, f le
14 février 1443 et Katheline, sa femme... — Armoi-
ries; deux blasons.
1731 . Jehan Baduele, fils de Jehan et d'Agnès Honouré, t le
2 octobre 1467 et Maroie de Warissoul, sa femme,
fille de Jehan, écuyer et de Maroie d'Andennes, i: le
29 octobre 1477.
Couvent des Récollets.
1732. Gérard de Crehen, seigneur de Wintershoven, de
Walley, etc., bailli de Namur et lieutenant du baron
de Berlaymotit au gouvernement du pays et comté
de Namur, t le 9 juillet 1557. — Effigie d'un homme
armé de toutes pièces. Armoiries; quartiers :
Crehen, Spontin, Surlet» Gnygove.
CHÊNÉE.
1733. Ogier de Preit, dit Barchon, écuyer, f le 6 janvier
— 269 —
1625 et Margarite de Rave, son épouse, t 1© 22 mai
1632. — Armoiries de ces conjoints ; quartiers :
de Preit (Prez), Crehen, Rave, Verlemont.
1734*. Vitrail portant une inscription rappelant François
Egon, comte de Furstenberg, de Heyligenberg et
Werdenberg, landgrave de Bhard, doyen de la ca-
thédrale de Cologne, chanoine de Strasbourg, de
Liège et de Minden, prévôt de Saint-Géréon (à Co-
logne) et d'Aix-la-Chapelle, etc. 1659. — Blason tim-
bré de trois heaumes avec leurs cimiers.
OSSOGNE.
1735. Epitaphe en vers de François de Méroede, seigneur
d'Ossogne, fie 13 février 1601. — Armoiries; quar-
tiers:
Meroede, Petersschem, van der Aa, Monfort;
Waroux, Horion, Backx, Grevenbrouck.
ROCHEFORT.
Abbaye de Saint-Remy.
1736. Agnès, fille et héritière de Jean, comte de Roche-
fort et d'Agi mont, comte de Montagut, haut voué de
Dînant, femme d'Everard de la Marck, « seigneur
» d'Arbrecht (Arenberg), du Nœufchateaux, du Lu-
» may, haut voué de Haysbaye, » t le 22 mars 1441.
— Blason parti aux armes de la Marck et de Roche-
fort. Tombe en cuivre.
1737*. Josine, comtesse de la Marck, femme de Jean-Théo-
dore, comte de Loewenstein, Wertheim, Rochefort,
Montagut, t le 18 février 1626. — Quatre quartiers
surmontés chacun d'une couronne à trois hauts fleu-
rons séparés par des perles :
Marck, Wassenar, Manderscheid, Waldeck.
— 270 —
1738. Généalogiejusqu'aux huit quartiers de Louised'Orey,
femme de Guillaume de Lardennois de Ville :
Orey, Dicourt, Bernard dit de C hardi us, Mante ville;
Allamont, Pavant, Custine, Ficquelmont.
THYNES (LEZ-DINANT).
1739. Jehan de Fas (Faulx), seigneur de Thynes et de
Faulx, f la veille de la fête de saint Nicolas, 1332 et
Clarisse, sa femme, t ••• — Effigies : un gentilhomme
armé et une dame. Deux blasons aux armes de ces
époux.
THON.
1740. Nicolas de Grant, écuyer, capitaine de Samson et
d'une compagnie de cuirassiers pour le service de
S. M. et bailli d'entre Meuse et Arche, t le 23 jan-
vier 1623. — Deux blasons avec timbre et cimier.
GELBRESSÉE.
1741. Antoine de Woyaulx, f le 16 septembre 1561 et Ka-
theline de Thy, son épouse, f Ie ••• — Armoiries de
ces époux ; quartiers :
Woyaulx, Baduel, Juppleu, Warisoul.
ALLEMAGNE.
AIX-LA-CHAPELLE.
1742. Blason d'obit aux armes de Pallant et d'Argenteau.
Il rappelle Louise- Isabelle d'Argenteau d'Esneux,
femme de Philippe-Albert, baron de Pallant, sei-
gneur de Bousse.
F
— 271 —
Couvent de Saint-Joachim et de Sainte-Anne.
1743. Gilles d'Eynatten de Nieuwerburch (Neubourg), sei-
gneur de Margraten, f le 13 février 1581 et Cathe-
rine de Ruischenbergh, sa femme, t le 18 du même
mois (1581?). (Texte allemand). — Blason parti aux
armes de ces époux ; quartiers :
[Eynatten-Neubourg, Lichtenberg, Brandenbourg, Cru pet (Eve);
Ruyschenberg, Rheinshem, Greyn, Oppem].
1744. Anna von Reusschenbergh, abbesse du monastère de
Notre-Dame, à Ruremonde, f le 15 août 1629. (Texte
allemand). — Blason posé sur la crosse abbatiale;
quartiers :
[Ruyschenberg, Nesselraedt, Greyn, Spies;
Gulpen, Argenteau, Withem, Trazegnies] (i).
1745. Sépulture portant les armoiries de la famille Amet-
saga et ces quartiers :
Ametsaga, Nivel, Medine, Gender.
Collégiale de Notre-Dame.
1746*. Vitrail portant une inscription rappelant Thierri de
Reck, chanoine et archiprêtre de l'église de Notre-
Dame d'Aix, 1562. — Quatre quartiers avec timbres
et cimiers.
1747. Blason aux armes de la famille d'Isendoorn.
1748*. Jean (van) Brecht, chanoine jubilaire et chantre de
cette église, f. à l'âge de 76 ans, le 17 novembre 1582
et Jacques (van) Brecht, son neveu, f le 15 mars 161 1.
— Armoiries; quartiers :
Brecht, Wyffliet, Monfort, Amerangen;
Hunenberch, Uden, Scherpensteyn, Dussen.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis,
— 272 —
1749*. Hubert-Thomas Fraipont, doyen de cette église
royale de Sainte-Marie d'Aix, t le 10 février 1682. —
Armoiries; quartiers :
Fraipont, Jalhay, Horion, Roe;
Jaymert, Heynisdael von Vechmael, Rickel,
Heynisdael von Kerckom.
Couvent des chanoines réguliers de Saint-Augustin.
1750*. Vitrail portant une inscription rappelant Jean-
Baptiste de Bierens, grand-doyen de l'église royale
de Notre-Dame d'Aix, prévôt de l'église collégiale
de Saint-Martin, à Russon, conservateur des privi-
lèges du clergé et du peuple d'Aix-la-Chapelle et
aussi de ceux du clergé secondaire de Liège, sei-
gneur de Baerlo ; 1688. — - Armoiries.
1751*. Id. Id. Jean de Golstein, chanoine de la basilique de
Notre-Dame d'Aix; 1617. — Armoiries des familles de
Golstein et d'Eynatten.
Abbaye de Bor cette.
1752*. Marie Solar, flllede Jean, châtelain de Franborch
(Frankenburch ?) t à l'âge de 2 ans, le 11 juillet
1599. — Armoiries. (Petite lame de cuivre).
1753*. Autel portant une inscription rappelant Pétronille
de Foss, abbesse de Borcette, 1614. — Deux blasons.
HEINSBERG.
Collégiale.
1754. Philippe-Jacques Spies von Bullesheim, enfant (du
seigneur) de Schimper, t à l'âge de 5 ans, le ...juillet
— 273 —
1633. (Texte allemand). — Armoiries : parti de Spies
et de Rechteren; quartiers :
Spies, Thulen (Thuilen), Hoer (Hornes-Goer de Weyer), Toeret ;
Rechteren, Morster, Closter, Orsta (1).
1755. Blason d'obit avec inscription allemande rappelant
Henri Schenck von Nideggen, seigneur à Oberleick,
t le 14 janvier 1687. — Quartiers :
Schenck, Rave, Mersen, van der Luyt genampt Tutenburgh;
Schommartz, Kamphausen, Haeck, Golstein.
1756. Herman von Spies, seigneur de Schimper, palatin de
Newbourg, bailli et stathalter de Heinsberg, t te
12 juillet 1650. (Texte allemand). — Armoiries; quar-
tiers (avec timbres et cimiers) :
Spies, Goer, Weyer, Oy;
Thuilen, Turck, Westhausen, Nortkirchen (t).
1757*. René de Baexen, doyen de cette église, t le 7 juillet
1613 et Gertrude von Schillingh, veuve de Henri de
Baexen, t le 12 juillet 1589. (Texte allemand). — Ar-
moiries ; quartiers :
Baexen, Merssen, Schillingh, Epssendorp.
1758*. Adolphe deZweybruggen, chanoine de cette église,
t le 10 février 1604. — Armoiries; quartiers :
Zweibruggen, Broch, Grein, Kottingen.
1759. Très beau monument portant les statues couchées
et de grandeur naturelle de deux seigneurs armés
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
yertig. (Voy. Fahne, Geschichte der Kôlnischen, Mlichschen und Ber-
gischen Geschlechter, Ire partie, p. 407).
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
1760.
— 274 —
de toutes pièces, les pieds posés sur quatre lions sou-
tenant chacun un écu aux armes de Looz-Heinsberg
et d'une dame revêtue d'un manteau aux armes de
Heinsberg et de Gennep, les pieds posés sur deux
chiens, dont l'un soutient les armes de Heinsberg,
l'autre celles de Gennep. Sur la base du monument
sont les quartiers suivants (le premier de chaque ligne
est surmonté d'un heaume couronné avec cimier) :
Loen, Hollant, Cheny, Heinsberch;
Gulich, Engelant, Brabant, Schotlant.
Genepe, Aldenbourch, Vlanderen, Gruyneuborch ;
Erkel, Lipe, Gelre, Henye.
Cette tombe recouvre sans doute les restes de Jean
de Heinsberg, sire de Heinsberg, Leuwenberg, Blanc-
kenberg, Millen, Gennep, etc., f le 24 janvier 1439,
ceux de sa première femme, Marguerite, dame de
Gennep et ceux de leur fils Jean, f le 18 octobre 1459
et enterré à Heinsberg.
COLOGNE.
Cathédrale.
Monument funéraire d'Ernest de Bavière, électeur
de Cologne, évèque et prince de Liége,etc, t en 1612.
— Il porte les armes écartelées de Bavière et Pala-
tinat et les blasons suivants : Cologne, Munster,
Freysingen, Malmedi, Welstphalie, Bouillon, Arens-
berg, Logne, Hornes, Looz, Franchimont, Angarie,
Palatinat, Stavelot, Hildesheim et Liège.
DALHEIM (JULIERS).
Abbaye.
1761. Anna van Efferen, épouse de Guillaume de Vrimer-
t
— 275 —
som, f le 24 décembre 1577. (Texte allemand). — Ar-
moiries de ces époux avec timbres et cimiers; quar-
tiers:
Vrimersom (Frimersbeim), Holmoel (Holtmeulen),
Horich (Horrich), Broechuse (Broeckhuisen);
Efferen, Oulenbroch, Bongart, Gymenich.
LORRAINE.
INOR.
1762. Aubertin de Pouilly, écuyer, seigneur d'Inor et de
Pouilly, f te 22 mai 1466 et Ponce tte de Walle, sa
femme, f en 14...
Attestation de l'existence de ce monument et de la
teneur de l'inscription, donnée à Le Fort par la
haute justice d'Inor.
1763. Jean de Pouilly, chevalier, seigneur d'Inor, Pouilly,
Luzy, Amblimont, chambellan de feu le duc Charles
de Lorraine, f te 3 mars 1610. Monument érigé par
Marguerite de Strainchant, sa femme, en 1626. —
Armoiries et huit quartiers.
BUZY.
1764. Jhane de Wiltz, fille de Jhan, baron et seigneur du
lieu, t te 26 avril 1573. — Quartiers :
Wiltz, [Brandenbourg], Baier, Dopmartin.
1765. Nicolas de Haraucourt, fils de François Henry, sei-
gneur de Magniers, Buzy et d'Eve de Gournay, f le
4 septembre 1617. — Quartiers :
Haraucourt, Lussebourg, Bessay, Lucy;
Chanblez, Harenge, Lenoncourt, Savigny.
Gournay, Lenoncourt, Florain ville, Haraucourt;
Groney, Anglure, Nouroy, Haraucourt.
— 276 —
1766. Table des quatre quartiers d'Antoine de Bernets :
Bernets, Créquy, la Grange, le Perre.
1767. Notes généalogiques sur la maison de Comminges et
lettre du baron de Puget au maréchal de Joyeuse,
concernant cette famille (8 décembre 1700).
JUVIGNY.
Abbaye.
1768. Nicole de Lenoncourt, abbesse de Juvigny, t à l'âge
de 50 ans, le 3 février 1594 et Catherine de Lenon-
court, aussi abbesse de Juvigny, t à l'âge de 39 ans,
après quatorze ans de gouvernement abbatial, le
14 avril 1608. Ce tombeau renferme aussi le cer-
veau de Jean de Lenoncourt, grand maître de Lor-
raine, tué au siège de Stenay, le 7 décembre 1591. —
Effigies de deux abbesses agenouillées devant un
crucifix. Quartiers :
Lenoncourt, Bauvaulx, Haraucourt, Chambley;
Haraucourt, Chastelet, Anglure, Bouzey.
Lenoncourt, Haraucourt, Haraucourt, Anglare;
du Puy du Fou, Bauvau, Chasteaubrian, Fay.
1769. Scholastique-Gabrielle de Livron de Bourbonne,
dernière abbesse non réformée et première abbesse
réformée de Juvigny, qui a bâti ce monastère et
l'a gouverné pendant cinquante-quatre ans, f le
9 juin 1662. Monument élevé en 1666, par sa nièce
et * successeresse » Gabrielle-Marie de Livron de
Bourbonne, abbesse et dame de Juvigny. — Quatre
blasons surmontés chacun d'une couronne de mar-
quis :
Livron, Bassompierre, Livron, Anglure.
— 277 —
MARS-LA-TOUR.
1770. Baltazard de Ficquelraont, chevalier, seigneur de
Mars-la-Tour, Grihières, Chaumont, Recourt, etc.,
maître d'hôtel ordinaire du roi, f te 8 septembre
1643, Charlotte d'Anglure, sa femme, fille d'African,
prince d'Amblise et de Marguerite de la Baume, f te
25 août 1631 et leur fils Léonard de Ficquelmont,
chevalier, seigneur de Mars-la-Tour, Chaumont,
Grihiôres, Moncel, Recourt, souverain de Fouge-
rolles, f le 16 janvier 1669. — Quartiers :
Ficquelmont, Joyeuse, Clemry, Anglure ;
Latorenu, Barbançon, Housse, Halwin.
Anglure, Ligniville, Apremont, Brandenbourg ;
La Baume, d'Igny, La Baume, Tournon.
1771. Généalogie jusqu'aux huit quartiers de Charlotte
d'Anglure susdite.
1772. Note généalogique sur les familles de Ficquelmont et
de Davillers (Auvillerst).
1773. Katherine de Dommaftin, dame de Mars-la-Tour et
Comercy, femme du grand écuyer de Lorraine, Gé-
rard de Danwillers, seigneur des dits lieux et bailli
de Saint-Michel, fondateur de l'église de Mars-la-
Tour, f te 19 mai 1513. — Quatre quartiers.
METZ.
Cathédrale.
1774. Jean de Heu, évoque de Toul et « princier de céans, »
t le 9 août 1372. — Blason posé sur la crosse épis-
copale.
1775*. Henri de Haraucourt Chamblay, doyen de cette
église, f te vin des kalendes d'août 1662. — Armoi-
— 278 —
ries, surmontées d'une couronne à trois fleurons;
quartiers :
Haraucourt, Bessey, Lucy, Craincourt;
Bossu t, Linanges, Anglure, Joyeuse.
Chamblay, Lenoncourt, Savigny, Letricourt;
Sain, Grand pré, Chatillon, Barbançon.
1776*. Antoine de Roucelz, licencié en droit canon, sei-
gneur de Vany, Champelz, etc., chanoine de cette
église, f le 5 février 1613. Monument élevé à sa
mémoire par son frère Nicolas, seigneur de Verne-
ville et par Everard Henri son collègue. — Quar-
tiers :
Roucelz, Gournay, Cbeuvreson, Remiat;
Chahannay, Dompmartin, Les Armoises, Germigny.
1777. Table des huit quartiers suivants :
Heu, Barroy, Chevallet, Cheverson;
Brandenbourg, Argenteau, Chinery, Raville.
1778*. Dominique de Mussey, chanoine de cette église, + à
Tâge de 90 ans, le 6 janvier 1662. — Quartiers :
Mussey, Warin, Raulet, Gervais;
Hugot, Blammont, Rolant, Vanredy.
Abbaye de Sainte-Marie.
1779. Barbe de Gournay, religieuse de céans, f le 6 juil-
let 1616. — Quartiers:
Gournay, ..., Chahanay, Domartin.
1780. Margueritte de Schauwenbourgh, dame de cette
abbaye, t à l'âge de 66 ans, le 16 mai 1676. — Quar-
tiers :
Schauwenbourgh, Mittelhussen (Mittelhausen),
Custine, Roucelz.
1
— 279 —
1781. Humberte de Monterby, dame de céans, t à l'âge
de 20 ans, le 14 mars 1684. — Quartiers :
de Monterby, de Rollet, de Gournay, de Mauber.
1782. Jeanne de Montarby, dame de cette abbaye, qui
après y avoir vécu soixante-trois ans, est morte à
l'âge de 68 ans, le 2 avril 1686. — Quartiers :
Montarby, Montarby, Salive, Mandre.
Abbaye de Saint-Pierre.
1783. Françoise d'Haraucourt, abbesse de Saint-Pierre
pendant cinquante-quatre ans, t à l'âge de 74 ans,
le 29 avril 1675. — Armoiries surmontées d'une
couronne et posées sur la crosse abbatiale; quar-
tiers:
Haraucourt, Lenoncourt, Dalhem, Brandscheit;
Paffenhof, des Armoises, de Vaulx, de Dueilly.
Marcossey, de Balaison, de Châles, Gbastellet;
Anglure, de Baumont, Chastillon, Montmorency.
Couvent des Célestins.
1784. Ide, fille de Nicolas de Manteville, seigneur du dit
lieu, de Villers-le-Rond, etc., « originaire d'Angle-
^ terre, reprenant des ducs de Lorraine il y a sept
» cents cinquante et trois ans, » et de Catterine
de Housse, fille de Gaspar, seigneur de Fermon et
femme en secondes noces de Nicolas de Roucelz,
seigneur de Verneville-Feville, etc., t â l'âge de
81 ans, le 10 août 1668. — Quartiers :
de Manteville, de Walle, de Pailly, de Saint-Ignon ;
de Noirefontaine, d'Albe, de Chevailot, de Bertry.
de Housse, de Montoy, d'Espina), Malberg;
de Luz, d'Erise, de Nayvez, d'Estailes,
— 282 —
rante ans, i le b juillet 1612. Monument élevé à
sa mémoire, le 3 juin 1597. — Quartiers :
Ghoye, Malle, Dans (Ans), Bollant (i);
Blavir, Bourdouxhe, Grodenboede, Rixtel.
1795. Ysabelle de Tzevel, chanoinesse de Saint-Gerlache,
t à Tâge de 87 ans, en 1579. (Ëpitaphe néerlan-
daise). — Dix blasons : 1° au haut de l'inscription
ces quartiers:
Tzevel, Bongart, Merentgen, Eynenburch;
Brempt, Baexen, Dobbelsteyn, Broichaven.
2° aux côtés :
Efferen, Stommel.
1796. Inscription rappelant Thierry de Dobbelstein et
Marguerite de Horion. — Quartiers :
Dobbelstein, Bertholff, N..., Kettenis;
Tzevel, Elembant (Edelbampt), Brempt, Hochkirchen (*).
1797. Id. François Hoen von Cartils, fie 8 février 1601.
— Quartiers :
Hoen, Tzevel, Scbaloen, Brempt;
Linsenich, Mirbach, Goudenraedt, Hochsteden (3).
(1) Le quatrième quartier paternel d'Erasme de Gboye n'est pas Rol-
land, mais Montyardin. Les armes de cette dernière famille, d'argent à
trois merlettes de sable, sont d'ailleurs celles qui figurent sur le blason
du quatrième quartier en question. C'est donc par erreur que le nom de
Bolland est inscrit au-dessous. Aghis d'Ans, grand'mère paternelle de
notre prévôt, était fille de Raes, bourgmestre de Liège en 1499 et 1503,
et de Catherine de Montjardin. Le petit-fils de ces époux, nommé aussi
Raes, épousa Jeanne-Catherine de Bolland. Voir la généalogie de la famille
d'Ans, publiée par nous, dans La noblesse belge, annuaire de 1896.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
(3) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 283 —
1798. ld. Pierre von Cluedt et Anne von Reymerstock. —
Quartiers :
Cluedt, Werst, Eynatten, Amstenraedt;
Reymerstock, Vos, N..., Tzevel (1).
1799. Id. Conrard Wormbs, drossart et Catherine von Dob-
belstein. — Huit quartiers; ceux de Catherine sont :
Dobbelstein, Bertolff, Tzevel, Elenbant (Edelbampt).
1800. Id. Frédéric de Gulpen, seigneur de Wodémont et
Barbe Eynatten, 1601. — Quartiers :
Gulpen, Alsteren, Hamal, Cortembach;
Eynatten, Beusdal, Holtzit, Gulpen (s).
1801. Id. Ulrick Bliterswick gênant Passart et Margareta
von Pantheir (de Seraing de Fraipont dit Panetier).
— Quartiers :
Passart, Werst, Pruenen, Amstenraedt;
Pantheir, Thoreels, Eynaten, Barchon (Prez) (3).
1802. Id. Michel von Schaesberch et Agnès von Eynnaten.
— Quartiers :
Schaesberch, Spée, Strythagen, N... ;
Eynnaten, Gulpen, Caldenborn, Bonant (4).
1803. Id. de Winand Breii. — Quartiers :
Breil, Cortembach, Gronsfelt, Horion;
[Sreithagen], Goer, Palant, Scheffart von Môrode (5).
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de Barbe d'Eynatten sont inter-
vertis.
(3) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
(4) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
(5) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis, lies nos 1796 à 1803 inclus, se trouvent sur les boiseries des lambris
de l'église de Saint-Gerlache.
284 -
MAESTRICHT.
Collégiale de Saint-Servais.
1804. Vitrail portant les quartiers suivants :
Heimbach, Questenberg, Feill, Aich;
Hulp, Rinck, Klippinck, Hardenraidt.
1805. Table d'autel portant ces quartiers :
Meisz, Ooslinger, Struykens, van Meer;
Sutendael, Neurembergh, van Sichen, van Beukel.
Couvent des Dames- Blanches.
1806*. Guillaume, frère de Henri de Witre, chevalier, cou-
sin du duc de Brabant, 1 1© jour de la fête de ... mar-
tyrs, 1289. — Effigie d'un homme armé de toutes
pièces, revêtu d'une cotte d'armes ornée de petits
écussons portant : coupé en chef de ... au lion nais-
sant de ..., en pointe de ...
Couvent des Dominicains.
1807. Jacob Maes, écuyer, grand mayeur de la ville de
Maestricht et du comté de Vroenhoven, f en 1602.
(Texte néerlandais). — Armoiries écartelées de Maes
et de Tassis ; quartiers :
Maes, Wachtendonck, Tassis, Merle.
1808. Blason funéraire de dame, parti de ... et de Maes;
« obiit anno 1641, 2 die april. » — Quartiers :
Maes, Tassis, Merle, Wachtendonck;
Brecht, Grevenbroeck, Jegher, Borcbgrave (i).
(1) Ces quartiers nous paraissent être intervertis. À notre avis, il fen-
drait les lire dans Tordre suivant: Maes, Wachtendonck, Tassis, Merle;
Brecht, Borchgrave, Grevenbroeck, Jegher.
— 285 —
LICHTENBORG (lez-Maestricht).
1809*. Alexandre de la Margelle, prêtre et chanoine de
Xanten, fen 1641. (II était fils de Jean Guillaume,
seigneur d'Eysden et de Marie de Huyn d'Amsten-
raedt). — Armoiries (écartelées de la Margelle et de
Huyn d'Amstenraedt).
1810. Monument funéraire d'Antoine Candide, baron de
Hoensbroeck, etc. et d'Anne-Marie van Bergh, alias
Trips, dame d'Oost, t le 28 juin 1669.
Il porte un écu parti, aux armes de ces époux sur-
monté d'une couronne à treize perles dont trois rele-
vées, les armes de Hoensbroeck posées entre celles
de Bergh de Trips et de la Margelle, sommées d'une
couronne à treize perles dont trois relevées et ces
quartiers :
Hoensbroeck, Dave, Mérode, Hompesch;
Grobendoock, Reeteren, Ursel, Immerseel.
Haudion, Brakelle, Roisin, Lannoy;
Bernemicourt, Hemstede, Grobendonck, Ursel.
van Bergh genamt Trips, Hynsberg, Ley, Haecke;
Holszyt genamt Oest, Albroeck, Eynatten, Gulpen.
Palant, Alpen, Batenborch, Harff;
Leerodt, Greyn d'Oveur, Wylich, Gronsteyn.
Cette pierre tombale se trouve aujourd'hui déposée
dans la cour intérieure du château de Hoensbroeck.
Antoine Candide, baron de Hoensbroeck, né à Gueul,
le 29 juin 1630, étant veuf d'Anne-Marie de Bergh de
Trips, épousa en secondes noces Marie-Alexandrine,
baronne de la Margelle.
181 r. Epitaphe érigée par Jean Sauvenier à la mémoire
de sa mère, fie 12 septembre 1630. — Armoiries des
parents de Jean Sauvenier.
- 286 —
1812. Vitrail portant une inscription rappelant Frederick
d'Eynatten, seigneur de Gerdingen, Nuystarit, Licta-
tenborch et Béatrix de Mérode, dame des dits lieux,
sa compagne, 1642. — Armoiries de ces époux.
1813. Feuille portant les inscriptions suivantes :
1° H. Dederich van GuldenHeupt, lantcommandeur
balien Biessen. — Armoiries.
2° H. Matteis van Franckenfort, lantcommandeur
Nederlanden, a0 1271. — Armoiries.
3° H. Herraan van Rickle (Ryckel), lantcommandeur
der Nederlanden, a0 1272. — Armoiries.
4° Her Niclas, her van Horn lantcommandeur der
Nederlanden, a0 1278. — Armoiries.
5° H. Diderich van Horst, lantcommandeur der Ne-
derlanden, a° 1284. — Armoiries.
6° H . Diderich van Wevelkoven ( Wevelighoven), lant-
commandeur der Nederlanden, a0 1295. — Armoi-
ries.
7° H. Wolter van Papenhoven, lantcommandeur der
Nederlanden, a0 1302. — Armoiries.
8° H. Diderich van Hollandt, lantcommandeur der
Nederlanden, a0 1317. — Armoiries.
9° H. Gérard t her van Loen (Looz), lantcommandeur
der balien Biessen, a0 1322. —Armoiries.
10° H. Rutger van Kaudenbergh, lantcommandeur
der balien Biessen, a0 1324. — Armoiries.
11° H. Johan van Honhorst (Honthorst), lantcom-
mandeur der Nederlanden, a0 1328. — Blason.
— 287 —
12° H. Gerhart van Printhagen, lantcommandeur
der Nederlanden. — Armoiries.
13° H. Henrich van Rodorff, lantcommandeur der
balien Biessen, a° 1340. — Armoiries.
14° H. Conrardt van der Kaulen, lantcommandeur
der balien Biessen, a0 1348. — Armoiries.
Cette pièce, dont la provenance n'est pas indiquée,
est probablement la copie d'une fresque de l'église de
la commanderie des Nouveaux Joncs à Maestricht.
RUREMONDE.
Cathédrale.
1814*. Emérence de Velpen, f le iv des kalendes de mars
1647. Monument érigé à sa mémoire par Jean Cox,
licentié es droits, son mari, t le 29 mai 1658. — Bla-
son parti aux armes de ces époux, avec heaume et
cimier; quartiers:
Velpen, Grnthuysen, Metcoven, Montenack;
Copie, Schrots, Rickel, Aelst (i).
1815*. Emérence de Velpen, f le 26 février 1684 (sic) et son
mari, Jean Cox, licentié es droits, conseiller des
princes de Zolleren et des marquis de Berghes op
Zoom, t le 29 mai 1658. — Armoiries de ces époux
avec timbres et cimiers; quartiers ;
Cox, Oidtman, Severyns von der Koulen, von der Hardt ;
van Velpen, van Copis, van den Gruythuysen, Schrots (s).
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
Tertis.
£) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 288 —
1816. Blason funéraire portant les armes de Cortenbach
surmontées d'une couronne à treize perles, dont trois
relevées; » obyt 1647, den 6. deceraber. •» — Quar-
tiers:
Cortenbach, Ellenborn, Amstenraedt, Hoen;
Schoenbeck, Momtferaut, Ciny (Chiney), Reepen.
Flodrof, Stamheim, Haeften, Hamael genaemt Elderen;
Ruter, Cock van Opinen, Massereel, Gent.
Ce blason rappelle le décès de Jean-Guillaume de
Cortenbach, voué de Ruremonde par sa femme, Lucie
de Flodorp. Le défunt, fils de Herman de Cortenbach
de Schoenbeek et de Marguerite de Flodorp, avait
renouvelé son serment en qualité d'avoué hérédi-
taire de Ruremonde, le 5 juin 1647; le 23 mai de
Tannée suivante, son fils Jean prêtait serment en la
même qualité.
Abbaye noble, dite Munster.
1817. Ermgart van [Hoenselaer], f le 17 octobre 1564,
[femme de Guillaume] van Erp, dit Werrenberch
(Warrenberg). (Texte néerlandais). — Armoiries de
ces époux avec heaumes couronnés et cimiers;
quartiers :
[Erp, Ghoer, Brempt, Eyll;
Hoenselaer, N., Eyll, N.].
1818. Sur la voûte des encloîtres: Agnès von Ruischen-
berg, 1618. — Quartiers :
Ruischenberg, Amstenraedt, Schwartzembourch, Barbanson.
1819. Id. Maria-Catharina von Pallandt, 1618. — Quar-
tiers :
Pallandt, Leeradt, Harff, Efferen.
— 289 —
1820. Sur la voûte des encloltres : Elisabeth von Huls-
berch, genamt Schaloun, 1618. — Quartiers:
Schaloun, Beusdael, Oest, Eynaten.
1821. Id. Johanna von Eynaten, priorissa, 1618. — Quar-
tiers:
Eynaten, Schoenhoven, Jaemar, Dalera.
1822. Id. Elisabeth von Cortenbach, 1618. — Quartiers :
Cortenbach, Schonbeeck, Flodrop, Ruiter.
1823. Id. Catharina von Lamarsel (la Margelle), 1618. —
Quartiers :
Lamarsel, Scoben, Amstenradt, Groisbeek.
1824. Id. Elisabeth et Adama von Egeren, 1618. — Quar-
tiers :
Egeren, Ingenhaeff, Bottberch, Balveren.
1825. Elisabet van Stamheim, veuve [de Gérard de Flo-
dorp, voué héréditaire de] Ruremonde, t le 14 juin
1555. (Texte néerlandais). — Armoiries de ces époux
avec timbres et cimiers; quartiers :
[Flodorp, Haefben, Stamheim, Nersen].
1826. Jean van Dursdall, t le 27 octobre 1610 et Ehelisa-
bet van Kruchten, t le 14 septembre 1609. (Texte
néerlandais).— Armoiries de ces époux avec heaumes
et cimiers; quartiers :
Dursdall, Lftvenich, Kruchten, Bher.
GRATHEM.
1827. Joest de Wilde de Merssen, écuyer, t le 24 sep-
tembre 1562, Henriette Voegels, sa femme, t le 1er
avril 1570, Elisabeth de Merssen, f le 6 octobre 1607
et Everardt de Wilde de Merssen, écuyer, t le 23 août
— 290 —
1608. (Texte néerlandais). — Blason parti aux arm<
de Merssen et de Voegeis, avec timbre et cimier
aux côtés les armoiries des familles de Kessel, d'Erp,
de Dorn et de Nunhem.
NUNHEM.
1828. Blason funéraire portant un écu parti au premiei
d'or au lion de gueules, au deuxième d'argent à, trois
fasces de gueules, qui est de Krassa, surmonté d*un<
couronne à sept perles. « Obyt 22* may 1673. ^
Quartiers :
Krassa van ..., Smytt, Singendonck, Bemmel;
Keldonck, Foorn, Wyssel, Lo.
Mom, Wyssel, Keldonck, Hagoort;
Hoemoede, Singendonck, Scherpenseel, Hattem.
1829. Table des huit quartiers généalogiques de Gottardj
de Keverberg, marié le 5 février 1581, à Anne, fill<
de Roger Pollart de Warreraberg et d'Elisabel
d'Erp dit Warremberg.
Keverberg, Chiny, Bormans, Ehllen;
Raedt, Ellenbant (Edelbampt), Mullekum, Getzbach.
Les quartiers de la ligne paternelle doivent se lin
dans Tordre suivant :
Keverberg, Eelen, Borman, Chiney.
Quant à ceux de la ligne maternelle, nous m an quoi
de documents pour vérifier. Nous savons toutefois
que Raedt est le premier, et Ellenbant le troi
sième.
THORN.
Eglise paroissiale.
1830*. Anne van Wiel, f la nuit du 6 novembre 1624 et]
- 291 -
Lambert Reuthen de Gronenberg, f en 16... — Ar-
moiries de ces époux avec timbres et cimiers; huit
quartiers :
Wiel, Preut, Wolfskuil, Raydt;
Breroy, Nyenaer, Laleyn, Manderscheidt.
Abbaye noble.
1831. Carte généalogique des seize quartiers de Juliette-
Jeannette-Françoise comtesse de Wiedt, dame de
Runckel et d'Isenbourg :
Wiedt, Hanau, Bentheim, Tecklenburg;
Solms, Sayn, Mansfelt, Lunenburg.
Leiningen Westerburg, Kônigstein, Isenburg, Kônigstein;
Solms, Solms, Solms, Tecklenburg.
1832. Carte des huit quartiers maternels de Marie-Anne
landgravinne de Hesse, princesse de Hirschfelt, com-
tesse de Katzenelenbogen, chanoinesse de Thorn,
1695.
Leiningen, Fleckenstein, Sultzbach, Sayn;
Waldeck, Barby, Nassau, Waldeck.
Voici les quartiers paternels de cette dame, tels que
nous les devons à l'aimable obligeance de M. Fla-
ment, Térudit conservateur des archives de TEtat
néerlandais, à Maestricht :
Hesse, Wirtenberg, Nassau, Waldeck;
Solms, Mansfeldt, Wiedt, Hanau.
1833. Elisabeth von dem Hassellholts gênant Stockheira,
née von Holthaussen, f le 9 novembre 1617. (Texte
allemand). — Armoiries. Quatre blasons avec timbres
et cimiers.
Blitterswycb, Krieckenbeck, Kessel, Haram.
— 292 -
1834. Hélène van Diepenbroeck, -f le 11 avril 1587. (Texte
allemand). — Armoiries des familles von Balderick
et von Diepenbroeck. — Quartiers :
Balderick, Elwerwedt, Brey, Rosen;
Merwick, Brochusen, Kus, Grusbeck (Groesbeeck).
Cowerden, Perissen, Veelt, Horst;
Camphuysen, Hoeffelick, Hait, N...
Diepenbroeck, Honpel, Lintelo, Moulart ;
Hetterscheit, Bellichaven, Back, Àppelter.
Mevert, Holtmaellen, Mekeren, Honseler;
Stenhaus, Zeller, Bronckhorst, Montfort.
1835*. Irmengarde de Reifferscheidt, des comtes de Salm,
seigneurs de Reifferscheidt, Dyck et Alffter, f dans
ce monastère à l'âge de 10 ans, le 22 juin 1578. —
Blason en losange aux armes écartelées de Salm,
Reifferscheidt, Dyck et Alfter, surmonté de trois
heaumes avec leurs cimiers; quartiers :
Heinnenbergk, Hoya, Brandenburgk, Lipp;
Limburgk, Wysch, Richenstein, Berge.
ALDENGOOR.
1836. Blason funéraire portant l'inscription -obiit 12 julii
« an no 1665 « et les armoiries suivantes: 1° de gueules,
au lion d'argent, couronné d'or; cimier : un buste de
Janus d'argent ; 2° écusson en losange : d'argent à
deux fasces bretesséeset contrebretessées de gueules;
' cimier : une tète et col de renard issant au naturel
entre un double vol d'argent, chargé des deux fasces
de l'écu. Ce blason rappelle sans aucun doute, Marie-
Hildegonde de Grevenbroeck de Swimbergen, femme
de Jean-Gaspar de Mewen dit de Keverberg, seigneur
d'Aldengoor.
r
— 293 —
1837. Blason funéraire de dame, aux armes de Mewen de
Keverberg, surmonté d'une couronne à treize perles
dont trois relevées. « Obiit 28 martii 1692. « Il rap-
pelle, dit Le Fort, la mère de M. d'Aldengoor,
(Jeanne-Marie-Elisabeth de Mewen de Keverberg,
dame héritière d'Aldengoor, femme de son cousin
Charles-Emmanuel de Mewen de Keverberg).
1838. Deux blasons soutenus par un ange : 1° de sinople à
la fasce d'hermine (de Caldenbroeck), et 2° d'azur à
trois lionceaux d'argent.
1839. Daniel de Goer, t le 7 avril 1451 et Gertrude van
Kaldenbroeck, sa femme, f en 1472. (Texte en bas
allemand). — Blasons de ces époux avec timbres et
cimiers ; quartiers :
[Ghoer, Weyer, Caldenbroeck, N.] (î).
SUSTEREN.
Abbaye noble.
1840. Lutgart van Tzevel, abbesse de Susteren, t le 2 jan-
vier 1579. (Texte allemand). — Effigie de cette abbesse.
Armoiries des familles de Zievel et von Bremt ; quar-
tiers:
.Tzevel, Bongart, Merentgen, Eynenburch;
Bremt, Baxen, Dobbelstein, Broichaven.
1841. Anna von Reuschenberg, abbesse du chapitre noble
(1) Cet écu est blason né : de ... a trois lionceaux de ... D'après les gé-
néalogistes, Daniel de Ghoer, époux de Gertrude, dame de Caldenbroeck,
serait fils d'Alard de Ghoer, sire de Weyer et de N., dame de Krickenbeek
et petit-fils de Daniel de Ghoer, seigneur d'Aldengoor et de Catherine van
den Weyer, dame de Weyer. Les armes de Weyer, dit Le Fort, sont « de
« Taira la fasce d'or chargée de trois coquilles de gueules, » or, ce sont
bien là celles que donnent le quartier maternel de Daniel, dont il est ques-
tion dans cette épitaphe.
— 294 —
de Susteren, t le 13 août 1634. (Texte allemand). —
Effigie de cette abbesse. Quartiers (avec heaumes et
cimiers) :
Reuschenberg, Spies von Bulleszheim,
Well von Wevelkhoven, Goer;
Staell von Holstein, Flodorff,
Eick gênant Drieck, [Stamheim].
1842. Vitrail portant les armoiries de Gaspar-Christîan
von Newhoff, chevalier teutonique et commandeur
[de Gruytrode, t en 1667].
1843. Sur la voûte du chœur : blason de la famille de New-
hoff, surmonté d'une couronne et posé sur la crosse
abbatiale, 1663. — Quartiers :
Newhoff, Quad, Steck, Winckelhausen;
Reuschenberg, Staell von Holstein, Spies, Flodorff.
1844. Descendance de Werner dit Scheiffart, seigneur de
Mérode, comprenant la ligne de Jean Scheiffart et
celle de Werner de Mérode. Note de Le Fort sur la
maison de Minckwitz.
LUXEMBOURG.
LUXEMBOURG.
Couvent des Récollets.
1845\ Jean de Benninck, président du Conseil de Luxem-
bourg, t le 30 janvier 1632 et Marie Pening, son
épouse, f le 1 1 août 1622. — Quatre quartiers.
-*
PIECES CLASSEES SOUS LA RUBRIQUE
ÉPITAPHËS DONT LA PROVENANCE EST INCONNUE.
1846. Armoiries de la famille Creyen.
1847. Blason funéraire aux armoiries de la famille de Mof-
farts; « obiit 5 feb. 1686. » Une note de Le Fort dé-
montre que ce blason rappelle le décès d'André Mof-
farts, échevin de la justice de Bilsen et de celle de
Hoesselt, né le 25 novembre 1621, f le 5 février 1686.
1848. Armoiries et inscription rappelant «Damoisea Guil-
« heame de la Marck, chas tel ai n de Luraay (Lum-
*» men), 1578. »
1849. Id. id. Johan Collar, un des greffiers du Conseil ordi-
naire, 1578.
1850. Id. id. ** Damoisea Jacque de Lovinfosse, chevalier
n de Thune et la Golette, 1578. »
1851. Armoiries de l'empereur Charles VII de Bavière : la
double aigle surmontée de la couronne impériale et
portant en cœur Vécu de Bavière.
1852. Armoiries du même, en 1742: la double aigle por-
tant en cœur Técusson de Bavière-Palatinat sur-
monté du bonnet ducal.
1853. Blason d'obit du même prince ayant servi aux funé-
railles célébrées dans la cathédrale de Liège pour le
— 296 —
repos de son âme, les 26 et 27 février 1745. — Les
armoiries sont : d'or, à la double aigle de sable
chargée d'un écu aux armes écartelées de Bavière
et Palatinat, à un petit écusson de gueules au globe
d'argent sur le tout du tout; l'écu entouré du collier
de la toison d'or est sommé d'une couronne royale.
1854. Armoiries de Qodefried de Guttenberg, évèque de
Wurtzbourg et duc de Franconie, élu en 1684.
1855. Inscription rappelant Bertholet Stevart et Angela
Roerich, sa compagne, 1614. — Armoiries.
1856. Id. Denis van Sutendael et Sophie van den Ertwecl),
sa compagne, 1614. — Armoiries de ces époux.
1857. Id. Gérard baron de Schwartzenberg, seigneur de
Bierset, Champillon, Marenne, Verdenne, Humain,
Fichbach, Vaux, etc., 1606. — Armoiries.
1858. Deux blasons aux armes des familles Jacobi et Chan-
treine.
1859. Inscription rappelant Mathieu SchriinpfF, seigneur
de Nagelhof et capitaine d'une compagnie allemande
au service de S. M. I., 1646. — Armoiries.
1860. Id. Eléonore van Maie, femme de Mathieu Schrimpff,
1646. — Armoiries.
1861. Id. Bertholet Stevart et Marie van den Ertwech, sa
compagne, 1614. — Armoiries.
1862. Id. Denis van den Ertwech et Sophie Gentis, sa
compagne, 1614. — Armoiries.
1863. Pierre Phiiippens, f le 28 juillet 1601 et Marie van
Thilborcht, son épouse, t en ... — Deux blasons aux
armes de ces époux. (Epitaphe flamande).
1864. Jean d'Oneux, f le 2 ... 1602 et Biatrix du Chesne,
sa compagne, t le 28 mars 1602. — Quatre quartiers.
— 297 —
1865*. Ferdinand van den Borcht, doyen du concile de Hoe-
garde, curé de Willer, fen 1691. — Quatre quartiers.
1866*. Albert de Nesselrade, f enfant la veille des nones de
juillet 1568. Monument élevé à sa mémoire par son
aïeule maternelle Jeanne-Sophie de Wachtendonck.
— Armoiries; quartiers :
[Nesselraedt, Pallant, Bongart, Wachtendonck].
1867. Table des huit quartiers suivants :
Humyn, Quarré, Cobreville, Gourey;
Diserin, Vos, Lottin, Davelin.
1868*. Ide, abbesse, t en septembre, le jour de la fête de
l'exaltation de la Sainte-Croix, 1393 (?). — Effigie.
Quatre quartiers.
1869. Fastrez Barezde Cypplet,t le 17 juin 1558 et Jehenne
de Corswarem, i* le 1 1 juillet 1559. — Quartiers :
Cypplet, Surlet, Hollogne, Hall et. (Crehen);
Corswarem, Crehen,
Monberthyn (van den Bosch), Proussy (Proest).
1870. Jehan de Cypplet, fils de Fastrez Barez de Cypplet,
t le 22 mai 1500.
1871. Anne Baré Surlet dit Sipplet, jadis femme de War-
nier Davin (Auvin), t le ... avril 1579. — Quartiers :
Davin, Jupplet, Gerbebaye, Saive;
Sipplet, Surlet, Hollogne, Crehen.
1872. Libert Hoen zu Cartils, commandeur de TOrdre teu-
tonique à Bernissem, t le 13 janvier 1538. (Epitaphe
allemande). — Armoiries ; quatre quartiers :
[Hoen, Bosch, Hulsberg, Bottard de Russon].
1873. « Noble seigneur Guilhearae de Ruchembergh, tré-
« passa Tan 1586, le 28 du mois de décembre et noble
« dame Margarita de Gulpen, son espeuse, Tan 1603,
1
— 298 —
» le deuxième de février. * — Effigies : un gentil-
homme armé et une dame. Armoiries de ces époux;
quartiers :
Ruchemberg, Grein, Nesselraet, Spies;
Gulpen, Argenteau, Wittheim, Traizegny (1).
Ce monument, qui se trouve dans le mur extérieur
de l'église de Forêt a été reproduit par le chevalier
de Harenne dans son excellent mémoire Le château
de la Rochette et ses seigneurs (Voy. Bulletin de
V Institut archéologique liégeois, t. XXII); comme
Tépitaphe quasi fruste n'a pu être lue en entier par
notre confrère, nous avons cru qu'il ne serait pas
sans intérêt d'en donner ici le texte in extenso.
1874*. Monument élevé par Jean de Ruischenberg d'Oever-
bach, maréchal héréditaire du duché de Limbourg,
seigneur de la Rochette et d'Olne, voué de Fléron,
jadis colonel au service de S. M. I. et de la maison
de Saxe, à son fils unique (Edmond). — Armoiries;
huit quartiers avec timbres et cimiers.
Ruisscenbergh, Nesselraedt, Greyn, Spiesz;
Gulpen, Erckentiel, Withem, Trasny (*).
Cette pierre reproduite aussi par le chevalier de
Harenne, se voit encore dans l'église de Saint-An-
toine, ci-devant des Frères-Mineurs, à Liège.
1875*. Epitaphe érigée à la mémoire de leur fils unique
(Edmond de Ruyschenberg), t le 13 mai 1623, à l'âge
de 18 ans, 8 mois et 26 jours, par Jean de Ruiscliem-
berg, maréchal héréditaire du duché de Limbourg,
seigneur de la Rochette, Olne, etc., jadis colonel au
service de S. M. I. et de l'électeur de Saxe et Sybille-
(1) Le deuxième et le troisième quartier de la ligne maternelle sont
intervertis.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
— 299 —
Marie de Plettenberg. — Armoiries; huit quartiers
avec heaumes et cimiers :
Ruisschenberg, Gulpen, Nesselraedt, Erkentiel;
Plettenberg, Heiden, Knippingh, Horiden (1).
1876*. Sybille-Marie de Plettenbergh de Schwartzenbergh,
dame de la Rochette (t le 26 janvier 1670). — Monu-
ment élevé par elle-même. Quartiers :
Plettenbergh, Knippingh, Schadten, Zobben;
Heiden, Horiden, Plettenbergh, Hobergh (s).
1877. Wauthier de Berlaymont dit de Floyon, seigneur de
Bornai, etc., t te 19 décembre 1553 et Barbe de Ho-
rion, sa femme, t en lo— — Effigies; celle de Wau-
thier le représente armé de toutes pièces et revêtu
d'une cotte brpdée aux armes de ses quatre quar-
tiers. Quartiers :
[Berlaymont, Hamal, Wibogne, Corswarem;
Horion, Ghoer, Spontin, Montfort] (3).
Cette pierre tombale se trouvait dans l'église des
Frères-Mineurs, à Liège. Nous en avons déjà analysé
l'épi taphe (voir n° 274), mais cette pièce-ci donnant
un dessin complet du monument, permet de le dé-
crire plus exactement.
1878. Vitrail (?) portant les armes de Frongteau et de
Warnant, surmontées d'une couronne à neuf perles.
— Quartiers :
Frongteau, Haven, Fraipont, Presseux;
Schooff, Hamer dit Roulant, Duffel, Peel.
Warnant, Ramelot, Eynatten, Weerst;
Celles, Ramelot, Orjo, Fizenne.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
;3j Ledeuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
— 300 —
Ils appartiennent à Jean-Jacques de Frongteau, sei-
gneur de Housse, membre de TEtat-Noble de Dalhem
et à Jeanne de Warnant de la Neuville, son épouse.
1879\ Armoiries et inscription rappelant Henri de Goha,
prieur de Beaufays, * hujus ecclesiae author *» âgé
de 52 ans, 1708.
1880. Monument portant un écusson en losange aux armes
de Rivière d'Arschot surmonté d'une couronne à
cinq hauts fleurons et ces quartiers :
Rivière d'Arschot, Mérode de Houffalize,
Bette de Fontaine, Mérode de Rummen;
Rivière d'Arschot, la Douve Neuféglise,
Cotereau d'Asche, Cotereau de Westmael.
L'épitaphe est omise. Les quartiers appartiennent
aux enfants de Guillaume-Adrien-François de Ri-
vière d'Arschot, baron de Houffalize et de Marie-
Thérèse comtesse de Rivière d'Arschot et du S. E.
R., son épouse.
1881*. Walther de Corswarem, pendant cinquante ans et
sept mois chanoine et pendant quarante-trois ans
et trois mois doyen de cette église, abbé séculier de
Visé et d'Amay et seigneur de Cranewick (Cren-
wick), f le 25 janvier 1526. — Effigie de ce chanoine.
Armoiries; quartiers :
[Corswarem, Hannut, Warfuzée de Waroux, Gothem].
Cette épitaphe se trouvait à Liège, dans le vieux
chœur de la Cathédrale.
1882. Denis Laverne de Rodes, maître de camp d'un terce
d'infanterie bourguignonne et gouverneur des forts
de Saint-Philippe et d'Austruweel, f le 18 octobre
1677, Barbe de Gargant, son épouse, f en 1680 et
- 301 —
François Laverne de Rodes, leur fils, capitaine d'une
compagnie de cavalerie, f le 9 avril 1688. — Blason
parti aux armes de ces époux avec timbre et cimier.
Pièce gravée par Harrewyn ; elle se trouve à la
p. 324 du t. II du Supplément aux trophées tant
sacrés que profanes du Brabant.
1883. Blason d'obi t portant les armes et les huit quartiers
de Ferdinand marquis de Laverne de Rodes, lieute-
nant felt-maréchal des armées de S. M. I., tué au
siège de Segedin en Hongrie en 1686. — Armoiries
écartelées : au premier et au quatrième de Laverne,
au deuxième de Qargan et au troisième de Rodes ;
couronne de marquis ; quartiers :
Laverne, de Rodes, Duperron, Ferrette-Montbeliart ;
Gargans, Calonne, Salisburi-Evreux, de Bery.
Pièce gravée sur cuivre.
1884. Inscription rappelant Henry d'Eynatten, seigneur
d'Abée, Saint-Vitu, Scry, Thi liesse, Outrelouxhe,
Fereille, Saint-Jean-Sart, Froide-Fontaine, etc. et
Marie d'Eve, jadis dame des dits lieux, sa femme;
1623. Devise : « Guide bonne fortune. » — Armoi-
ries: écu parti d'Eynatten et d'Eve avec heaume et
cimier ; huit quartiers avec timbres et cimiers.
Eynatten, Werst, Blehen, Bliterwick;
Eve, Berlo, Salmier, [Eve] (î).
1885. Guillaume van Berchem, seigneur de Maesacker, t le
4 octobre 1470 et Mechtilde van Weerdenborgh, sa
femme, f en ... (Texte flamand). — Effigies. Blasons.
1886. Wauter van Hamel geheyten van Elderen, cheva-
lier, seigneur de Monsia (Monceau) et de Maesacker,
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis. Voy. à propos de ces quartiers, le no 1342.
— 302 —
t le 4 mars 1494 et Elisabeth van Berchein, sa femme,
t le 25 septembre 1508. (Texte flamand).
1887. Deux vitraux, portant l'un, une inscription alle-
mande rappelant Guillaume comte de la Marck, libre
seigneur de Lummen, seigneur de Seraing, voué hé-
réditaire du marquisat et pays de Franchimont,
1562; les armoiries de ce seigneur et ces quartiers :
la Marck, [Schoonhoven],
comte de Vernenburch, comte d'Elst;
comte de Ronkel, baron de Roling (Rolinghen),
comte de Wide, [Syrck];
l'autre un blason parti aux armes de la Marck et
de Wassenaer, avec heaume et cimier, 1562; la de-
vise : - Toujours sera, - et les quartiers suivants :
baron de Wassenaire, baron de Halewyn,
prince de Mortagne, baron de Ghistel;
comte d'Egraont, comte de Werdenbergh,
baron d'Erckel, duc de Wirtemberg (î).
Guillaume de la Marck, dont il est ici question, était
le fils aîné de Jean, seigneur de Lummen et de Mar-
guerite, fille de Jean de Wassenaer burchgrave hé-
réditaire de Leyden et de Josinne d'Egmont.
1888. Note généalogique sur la famille de Vervoz.
1889. N., fille de Jacque de Vervoz, seigneur de Vervoz et
de Julliane de Gliem (Glymes), f à l'âge de 23 ans,
le 27 novembre 1573. — Effigie. Blason en losange
parti de Vervoz et de Glymes; quartiers :
[Vervoz, Clockier, Fizenne, Awans de Lonchin;
Glymes, Cottereau, Dalhem, Herdinx] («)
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chacune des quatre lignes
sont intervertis.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
— 303 —
Les quartiers de Julienne de Glymes ne sont d'ac-
cord ni avec la généalogie de la famille de Glymes
parue dans Y Annuaire de la noblesse de Belgique
(voy. année 1877, pp. 197 et 198), ni avec celle que
donne Le Fort (lre partie, t. IX, pp. 174-175). D'après
ces travaux ils seraient :
Glymes, Berghes dit Gutschoven, Gottereau, Wideux.
1890. Dessin représentant un autel. Au-de9sus du taber-
nacle, deux colonnes d'ordre ionique soutiennent un
fronton ; aux côtés, deux grandes tables surmontent
chacune une porte. La table du côté de l'Evangile
terminée par les armoiries de Mérode écartelées
avec celles de Waroux , posées sur un trophée
d'armes, supportées par deux lions et sommées d'une
couronne à onze perles dont trois relevées, porte
au milieu les effigies de plusieurs personnages et
aux côtés ces quartiers :
Mérode, Warfuzée de Waroux, Thiant, Ghistelles;
Harchies, Wissocq, Liedekerke, van der Gracht.
Celles, Cotereaa de Puisieux, Mérode de Fologne, Berlo ;
Berlairaont, Hosden, Licques, Witthem.
Celle du côté de l'Epi tre sur laquelle sont aussi
représentés des personnages est surmontée des armes
d'AUamont, supportées par deux lions portant ban-
nières, sommées d'une couronne pareille à celle que
nous venons de décrire et posées sur un trophée
d'armes et de drapeaux. — Quartiers :
D'Allamont, Pavant, Custinne, Ficquelmont;
Lenoncourt, Haraucourt, Choiseul, Ray.
Mérode, Warfuzée de Waroux, Thiant, Ghistelles;
Harchies, Wissocq, Liedekerke, van der Gracht.
Les dimensions des diverses parties du monument
— 304 —
sont indiquées sur le dessin, au-dessous duquel se
trouvent en outre ces observations de Le Fort :
« Noté de faire quelques chronographes (chrono-
» grammes) ou dictum au pied des deux figures.
* Noté aussi d'exprimer que la dame comtesse doua-
» rière est la dernière de sa famille et MM. les
» comtes de Mérode et de Waroux sont les derniers
«» de leur branche.
- Noté que dans le premier écriteau il faut mettre le
» comte Jean [de Mérode, seigneur de Voroux, Os-
« sogne, etc.] et sa feme [Marguerite] de Harchies
- et les quatre enfans; dans le deuxième écriteau, le
- comte de Mérode [Alexandre-Théodore, vicomte
* de Villers-sur-Lesse, etc.], avec son fils [Théodore-
•» Eugène, officier au service impérial, tué en Hon-
» grie en 1685, pendant la guerre contre les Turcs]
» et son épouse d'Allamont. »
Ce mausolée, resté peut-être à l'état de projet, a
dû être commandé par Anne d'Allamont, comtesse
de Brandeville, baronne de Bussy, dame d'Allamont,
etc., chanoinesse de Remiremont, décédée le 6 mai
1719. Elle avait épousé Alexandre-Théodore, comte
de Mérode-Waroux, vicomte de Villers-sur-Lesse et
de Jeherenne, seigneur d'Ossogne, etc., tué à la ba-
taille de Seneffe, le 11 août 1674. Son fils Théodore-
Eugène mort sans alliance fut, ainsi que le dit
Le Fort, le dernier mâle de sa branche.
La pièce que nous venons de décrire démontre que
Le Fort, non seulement donnait son avis sur ce qui,
dans une épitaphe, avait rapport à l'héraldique et
à la science généalogique, mais se chargeait aussi,
le cas échéant, des plans de la partie architecte-
— 305 —
nique des monuments au sujet desquels ou le con-
sultait.
1891. Jean de Velroux, (seigneur?) des Prez, t à l'âge de
40 ans, le 3 août 1591 et Jeane de Bombaye, sa con-
jointe, t à Tâge de 74 ans, le 20 mars 1631. — Armoi-
ries de ces époux ; quartiers :
Velroux, Sprolant, Bos (van deo Bosch), Eneten (Eynatten);
Bombaye, Doumartin, Verlemont, Rahier.
Jean de Velroux, seigneur à Tilff et son épouse
reçurent la sépulture dans l'église paroissiale de
Tilff (Voy. Le Fort, lre partie, t. XX III, fol. 31*" et 32.
1892. Henry de Waha dit Baillonville, prévôt, receveur et
haut gruyer des château, ville et comté de La Roche
en Ardenne, f le 1 1 mai 1605, et Jolaine d'Esmines,
sa compagne pendant quarante-neuf ans, t ©n ••• —
Armoiries du défunt; quartiers :
Waha, Wildre, Carpentier, Boubais;
Esmines, Warté, du Pont, la Haye.
Henri de Waha Baillonville, écuyer, capitaine,
prévôt et haut gruyer de la ville et comté de La
Roche et Jolaine d'Eminnes, son épouse, firent tes-
tament le 5 janvier 1305 et choisirent leur sépulture
dans Téglise des Dames-Blanches à Namur (Voy.
Le Fort, lre partie, t. XXIV, fol. 67).
1893*. Vitrail (?) portant une inscription aiosi conçue :
h Aloysius a Lymbourgh, S. Aegidjj apud Eburones
» abbas, Joanni Renero a Lymbourgh nepoti suo cha-
» rissimo ponebat. » — Huit quartiers avec heaumes
et cimiers :
Lymbourgh, du Sart, Belderbusch, Reulle;
Sohet, Nayvaigne, Vilbin, Herstalle.
— 306 —
Les quatre quartiers généalogiques de cet abbé de
Saint-Gilles (lez-Liége) étaient :
Limbourg, Sart, Sohet, Villain.
1894*. Vitrail portant : « Joannes Reinerus a Lymbourgh
» erat Parisijs a0 1622, 12 februarij. Haec in perpe-
» tuam sui memoriam scribebat Treviris, nobili et
» ingenuo Joanni Reinero a Limbourgh, fratri suo
» amantissimoLudolphusa Metternich in Hedestorff
» a0 1620, 14 octobris.» — Armoiries; quartiers :
Lymborgh, du Sart, Sohet, Vilhain;
Ahr, Metternich, Beyssel von Gymnich, Aller.
1895. Note généalogique sur la famille de Bautershem.
1896. Id. sur les ascendants d'Albert-Octave de t'Serclaes,
seigneur de Montigny.
1897. Vitrail portant les armes des familles de Fléron,
Thoreels, de Crisgnée et de Bombaye.
1898. Florent de L'Hostellerie de Falloize, écuyer, capi-
taine d'infanterie pour le service de S. M. Catho-
lique, t le 1er niai 1698 et Anne-Françoise de LinoUi,
t le 6 octobre 1698.
Cette épitaphese trouvait à Wandre. (Voy. Poswick,
Histoire de la noblesse limbourgeoise, p. 108).
1899. Deux blasons aux armes de la famille de Libotton;
le premier est sommé d'un heaume couronné avec
cimier, l'autre d'une couronne à neuf perles, sur-
montée de deux casques avec leurs cimiers. Au dos
de ces armoiries, Le Fort a écrit cette note : « Ar-
» moiries méliorées d'une couronne de baron pour
» le titre de chevalier du S. Empire; armoiries mé-
» liorées d'un heaume de front, couronné, pour la
» noblesse héréditaire. «»
— 307 —
Nicolas de Libotton, capitaine au service d'Es-
pagne, fut annobli par lettres patentes de l'empereur
Joseph Ier, en date du 4 juin 1707; son petit-fils,
Nicolas-Jean-Joseph, fut créé chevalier, par lettres
de François Icp datées du 22 décembre 1749.
49O0*. Anne-Marguerite Landolphe de Biedtbourg, t le
6 novembre 1636. — Quartiers :
Landolfe, Bentzeradt, Vogelluon, Wambach.
IQOr. Jean-Guillaume de Reiffenberg, t le 13 juillet 1635.
— Quartiers :
Reiffenberg, Joudonville, Lerneuz, Dave (?).
1
ANALYSE DES PIÈCES
CONTENUES
DANS LE MANUSCRIT GENEALOGIQUE DES LE PORT
♦ ■•■»
L'analyse du Recueil d'épitaphes de Jean-Gilles et de
Jacques-Henri Le Fort ne serait pas un ouvrage achevé, si
elle n'avait pour complément celle des nombreuses inscrip-
tions funéraires intercalées par ces hérauts d'armes, dans
la première partie de leurs manuscrits généalogiques.
Cette observation de plusieurs de nos amis et de nos
confrères, en voyant paraître dans le Bulletin de lu So-
ciété des Bibliophiles liégeois, les deux premières parties
àe notre mémoire, était fondée; aussi, reprlmes-nous bien-
tôt la plume, persuadé qu'en négligeant de faire mention
de ces pièces, nous laissions dan* l'ombre quantité de docu-
ments de première importance.
Presque toutes le* inscriptions dont il s'agit ont, en
effet, rapport à d'importantes familles de jios contrées : la
plupart d'entre elles sont accompagnées de quartiers généa-
logiques, chose qui n'est pas, tant s'en faut, pour en amoin-
— 310 —
drir la valeur. Enfin, on dfrait, à les voir reproduites par
nos hérauts d'armes avec tant de souci des détails et
d'exactitude, qu'elles furent, à leurs yeux, comme les
pièces de choix les plus dignes de leurs soins et de leur
sollicitude.
L'analyse qui va suivre, est faite d'après le même plan
que celle du Recueil (Vépitaphes lui-môme. En prenant pour
base de cette nomenclature la division topographique, nous
n'avons pas pour cela rendu plus difficile la recherche des
originaux : presque tous sont intercalés dans les généa-
logies des familles dont les inscriptions rappellent des
membres, tous enfin, sont mentionnés dans la table de
M. Bormans, avec l'indication précise de l'endroit du ma-
nuscrit où ils se trouvent.
Nous clôturons cette longue étude en donnant en appen-
dice la description et le texte des épitaphes des pierres
tombales de l'église, aujourd'hui disparue, de la comman-
derie des Nouveaux-Joncs, à Maestricht et d'une tombe de
l'église d'Overrepen (Limbourg). Ces copies ont été prises
dans Le Fort, il y a une quinzaine d'années, alors que le
Recueil d'épitaphes existait encore en feuilles. Quand on
procéda plus tard à sa reliure, les originaux avaient dis-
paru; ils n'ont pas été retrouvés depuis.
Enfin, un monument funéraire des plus importants dont
l'inscription et les soixante-quatre quartiers sont très
inexactement reproduits par une pièce reliée à la suite de
la généalogie de la famille de Heyenhoven, nous a semblé
devoir mériter pareil honneur. Sa description faite d'après
l'original, qui se trouve^dans le chœur de l'église de Har-
lue (Bollines), termine l'appendice.
Il nous reste, en terminant, à nous acquitter d'un devoir
bien agréable à remplir, celui d'adresser nos remercîments
— 311 —
les plus sincères aux personnes ayant bien voulu nous aider
à mener à bonne fin notre tâche.
Citons tout particulièrement M. van de Casteele, Térudit
conservateur des archives de l'Etat, à Liège, qui, non con-
tent de mettre à notre disposition de la façon la plus large
et la plus gracieuse le Recueil d'épitaphes, a facilité de
tout son pouvoir nos longues recherches dans le riche dépôt
confié à ses soins ; nos savants confrères, le baron de Ches-
tret de Haneffe et le chevalier Camille de Borman, dont la
haute compétence, les excellents conseils et les utiles ren-
seignements ne nous ont jamais fait défaut et sont venus
maintes fois nous apporter le plus précieux concours ; enfin,
M. Alexandre, aujourd'hui archiviste honoraire de la pro-
vince de Liège, en voulant bien revoir nos épreuves, a
puissamment contribué à donner à notre travail, la plus
grande conformité possible avec le texte de Le Fort.
Qu'ils veuillent bien nous permettre de leur offrir l'hom-
mage de toute notre gratitude.
QUATRIEME PARTIE
LIÈGE.
Saint- Adalbert-en- Ile.
1902. Katheline de Huy, f le 8 mai 1511, épouse de Jacque
de Corswareme, seigneur de Hierges, dont il lui est
restée une fille nommée Jebenne. — Effigies : un
homme armé de toutes pièces et une dame ayant une
petite fille agenouillée à ses pieds. Quartiers :
[Corswarem, Morialmé, Huy, Bierset].
1 903. Emond baron de Sch wartzenberch, seigneur de Bier-
set, t le 16 mars 1553 et Elleonor de Corswareme,
son épouse, t en 15... — Armoiries : 1° écartelé de
Schwartzenberg et de la Marck, et 2° de Corswa-
rem ; lesécus sommés d'une couronne à trois fleurons
alternant avec deux rangs de perles, surmontée de
deux beaumes avec leurs cimiers.
1904. Eymond baron de Scbwarzenbergbe, seigneur de
Bierset, Cbampillon, Marenne, Verdenne, gouver-
neur de la ville et du pays de Stockbeim et Claude
de Barbanson, sa compagne, 1601. — Armoiries de
ces époux, sommées d'une couronne de marquis
— 313 —
surmontée de deux casques avec cimiers ; quar-
tiers :
Schwartzberghe, La Marche, Hottem, Vernenborch ;
Cowarem, Moreame, Huy, Bierses (Bierset).
Barbanson, des Armoises, Haracourt, Wilts;
Bollant, Hamalle, Fexhe, Autel.
Ces quartiers doivent être lus dans Tordre suivant :
Schwartzenberg, Hottem, La Marck, Virnen bourg;
Corswarem, Morialmé, Huy, Bierset.
Barbançon, Wiltz, des Armoises, Haraucourt;
Bolland, Fexhe, Hamal de Soy, Nettinne.
Henri Persan de Hamal de Soy, père d'Isabelle,
femme de Robert de Bolland, seigneur de Montjar-
din, avait épousé Marguerite, dame de Nettinne.
1905. Johan de Brouckhuysen, « Haafrichter à Rhiln-
n berck, « f en 16..., Cornelia de Schwartzenberch,
sa première compagne, f en 1593 et Françoyse de
Houthem, sa deuxième compagne, f en 16... — Ar-
moiries de ces trois personnes; quartiers :
Brouckhuysen, Dardt, Dreypt, Sandwyck.
1906. Lambert Navea, jadis bourgmestre de Liège, f le 24
septembre 1579 et Catherine Woethe dit de Triexhe,
son épouse, f le 22 mars 1591. — Armoiries de ces
époux. « Copie de van den Berch. *»
Cette inscription qui a dû être remplacée par celle
renseignée au numéro suivant, existe, en effet, à la
page 99 du Recueil d'épitaphes du héraut d'armes
van den Berch, manuscrit aujourd'hui possédé par
le comte de Hemricourt de Grunne.
1907*. Lambert Navea, bourgmestre de la cité de Liège,
t le 24 septembre 1579 et Catherine de Triexhe, sa
— 314 —
femme, f le 22 mars 1591, Jean Navea, leur fils,
t le 1 1 septembre 161 1 et Marie de Pas, son épouse,
t le 9 décembre 1655, Marguerite Navea, fille de ces
derniers, f 1© 18 janvier 1669, épouse de Lambert
van den Steen, seigneur de Saive, conseiller de plu-
sieurs princes et échevin de Liège, f le 26 décembre
1669, Jean d'Omalius, jurisconsulte et [Anne-Jeanne]
de Fraiture, son épouse, fille de Hubert de Fraiture,
jurisconsulte, et de Françoise van den Steen. —
Quartiers :
Navea, Hosdon, Triexhe, Boisée.
Saint-André.
1908. Jehan Naveau, licencié es droits, f le 7 janvier 1597
et Maroie de Triche (Woot de Triexhe), son épouse,
t le 1er mars 1627. — Armoiries de ces époux. - Co-
» pié du Sr Van den Berch. *»
Cette épitaphe se trouve, en effet, à la page 90 du
Recueil de ce héraut d'armes, dont nous avons fait
mention au n° 1906.
Couvent des Augustlns.
1909*. Alexandre de Seraing, tréfoncier de Liège, fonda-
teur de ce couvent, t le 24 novembre 1488. — Ar-
moiries.
1910. Inscription rappelant Jean de Serain, seigneur de Hol-
logne-sur-Geer, Boëlheet Darion. 1630. —Armoiries.
1911". Gérard de Groesbeeck, f à l'âge de 2 mois, le v des
kalendes de mars 1575 et Marie, sa sœur, t enfant,
le xi des kalendes de mars 1576, enfants de Thierry
et de Cécile de Rougrave. — Quartiers :
[Groesbeeck, Ghoer, Rougrave, Horion].
— 315 —
1912*. Guillaume de Groesbeeck, chevalier de l'ordre teu-
toniqueet commandeur de Gruytrode *qui dum cons-
- tanti animo indefessoque labore, Philippivillae
« structuram promovet, atque suo milite strenue
- tutatur, reipub. salutem suae ipsius praeferens,
» laethali quondam morbo correptus, » f le v des
kalendes de novembre 1555.
1913. Thyri de Groisbeeck, chevalier, seigneur d'Oreye,
etc., *» frère du feu Monseigneur illustrissime cardi-
» nal de Groysbeeck, évêque et prince de Liège, »
t le 14 juillet 1615 et Cécilia Rougravine, sa com-
pagne, dame d'Oreye, etc., t le 26 avril 1615. —
Quartiers :
Groesbeek, Goeir, Flodrop, Monfort;
Rougrave, Horion, Momale (Corswarem), Scbrootz (î).
1914*. Frédéric d'Eynatten, tréfoncier de Liège, seigneur
de Boiland et Julémont, bienfaiteur de ce couvent.
Un chronogramme donne la date 1603 (Frédéric
mourut, en effet, le 8 septembre de cette année). —
Armoiries.
1915*. Vitrail portant une inscription rappelant Gérard
Schenck de Nydecken, tréfoncier de Liège, 160... —
Armoiries des familles de Schenck et de Huyn d'Ams-
tenraedt ; quartiers :
Schenck, Flodrop, Amstenradt, Maschereel.
1916. Raes de Ans, seigneur de Velroux, Villers lez-Guise
et à Lexhy, haut voué de Fize-le-Marsal, f le 12 dé-
cembre 1652 et Elisabeth de Luxembourg, sa com-
pagne, t le 5 mars 1673. Monument élevé à leur mé-
ll) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 316 —
moire par leur fille aînée Marie-Isabelle de Ans de
Velroux, f le ... — Blason écarteléaux armes d'Ans
et de Hollogne-Luxembourg, sommé d'une couronne
à treize perles dont trois relevées; huit quartiers :
Ans, Mirbach, Bollant, Falloys;
Luxembourg, Goutte, Bronckorst, Eyel (i).
1917. Erasme de Ans, seigneur de Velroux et à Lexhy,
f le 12 décembre 1652 et Elisabeth de Luxembourg,
son épouse, t te 5 mars 1673, Erasme de Ans, leur
fils, grand bailli du Rivage, f le 3 mai 1685 et
Marie-Isabelle de Ans, leur fille aînée, t le 19 juin
1701. — Blason aux armes écartelées d'Ans et de
Hollogne-Luxembourg, sommé d'une couronne à
treize perles dont trois relevées.
1918. Vitre portant les armoiries parti d'Ans et de Mir-
bicht et cette inscription : « Damoiseau André Dans
»» et damoiselle Marie de Mirbich dict de Hanneff,
»» son espeuse. A0 1570. »
1919. Vitrail portant les armes, les noms et les qualités
de Raes d'Ans, seigneur de Velroux.
1920. Cheminée « de la chambre d'hôte du couvent *» por-
tant les armes d'Ans et de Hollogne-Luxembourg.
Elles rappellent Raes d'Ans, seigneur de Velroux,
Villers lez-Guise et à Lexhy, membre de l'état noble
de Liège etc., et Elisabeth de Hollogne-Luxembourg,
sa seconde femme.
Collégiale de Saint-Barthélémy*
1921*. Baudouin [de Lardier], chanoine de Saint-Barthé-
lemi à Liège, f le jour de la fête de saint Brice,
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligue sont intervertis.
— 317 —
confesseur, 1327. — Effigie d'un chanoine. Deux bla-
sons : [Lardier et Awans].
(Copie plus complète que celle que nous avons ana-
lysée au n° 27).
Couvent des Carmélites.
1922. Inscription d'un tableau rappelant Anne de Lint dit
Bayonville, délaissée de feu noble seigneur Nicolas
de Nollet. 1605. — Armoiries de la famille de Nollet;
quartiers :
Nollet, Honoré, Thine, Salemon (î);
Lynt (Lintre), Omale, Doijo, Fizen.
Couvent des Carmes-en-Ile.
1923. Conrard de Crissengnée et Marie Tollet * sa con-
» jointe qui a laissé à son neveu Gérard Tollet vingt-
* cinq muids d'épeautre affectés sur son héritage
» dit de Clocquier, à Waleffe, » 1590. — Quartiers :
[Crisgnée, Rahier, Tollet, Clockier].
Conrard épousa en secondes noces Catherine de
Herck.
Cathédrale.
1924. «* Chi gist noble home Jehan de Berlo Sr Delva con-
» seiller du Conseil du très haut très puissant prince
» Louys de Bourbon qui trépassa à la bataille avec
« son mre Tan MCCCCLXXX1I. * « Il est enterré en
» habit de chevalier armé de toutes pièces » (note
de Le Port). — Quartiers :
[Berlo, Rochefort, Scboonvorst, Haneffe dit des Champs].
(1) Le deuxième et le troisième quartier de cette ligne sont inter-
vertis.
— 318 —
Jean de Berlo, seigneur de Lavaux-Sainte-Anne et
des Abyes, gentilhomme de la Chambre, conseiller
et premier maître d'hôtel de l'évêque Louis de Bour-
bon fut tuè avec ce prince, au combat de Basse-
Wez, le 30 août 1482.
Î925\ Arnold d'Elter (d'Autel) de Vogelsanck, tréfoncier
de Liège et curé de Clavier, f le 11 octobre 1540. —
Effigie d'un chanoine. Quartiers :
[Autel, Kerpen, Pallant, Rotselaer].
1926* Gérard Mewen, de Brée, tréfoncier et vice-doyen de
Liège, f le 3 août 1543. — Effigie de ce chanoine.
Quatre quartiers :
[Mewen, Chiney, Bormans, Nuyens].
1927. Vitrail portant les armes de Berlo et ces huit quar-
tiers :
Berlo, [Houtain], Duras, Guygoven;
[Cortenbach, Berthout, Schoofs], van der Aa.
Ils appartiennent à Ivo, sire et baron de Berlo,
comte de Hozémont, seigneur de Wellin, Petit-A.xhe,
etc., haut voué de Rosoux, f 1© 5 janvier 1567 et
enterré à Berlo avec son épouse Louise van der
Meeren (voy. le n° 734).
1928\ Nicolas et Jacques de Woestenraedt, frères, origi-
naires du duché de Limbourg, l'un et l'autre doc-
teurs es droits et tréfonciers de Liège, l'un savant
helléniste et latiniste, tous les deux très versés
dans les langues allemande, française et italienne,
le premier, chancelier de Liège, archidiacre d'Ar-
denne, prévôt de Saint-Paul et abbé de Dinant, -f à.
l'âge de 52 ans et 56 jours le xvi des kalendes de
février 1588, le second f à l'âge de 42 ans, 6 mois et
6 jours, le iv des kalendes d'août 1587.
— 319 —
1929*. Arnold de Wachtendonck, doyen de Liège, chanoine
jubilaire et ci-devant archidiacre de Brabant, chan-
celier de Liège et prévôt de Xanten, f à l'âge de
69 ans, le 9 septembre 1633. Monument élevé à sa
mémoire par le chapitre de la Cathédrale. — Armoi-
ries parti de Wachtendonck et de Loë; quartiers :
Wachtendonck, Schenck, Horst, Ost;
Loë, Nesselradt, Wilick, Boiswingh (i).
1930". Jean Navea, tréfoncier de Liège, f prématurément
le 10 décembre 1648, à l'âge de 47 ans, ayant choisi
sa sépulture dans le vieux chœur, lieu du martyre
de saint Lambert. — Armoiries.
Les débris de cette tombe, en marbre noir, avec
armoiries en marbre blanc sont aujourd'hui la pro-
priété de l'auteur du présent ouvrage.
Chapelle de Saint-Materne.
1931V Jacques de Lous (Looz), fils du comte de Looz, cha-
noine et prévôt de Saint-Denis et ... des églises de
Liège, t le ni des kalendes de mai 1338. — Effigie
d'un chanoine. Deux blasons, l'un aux armes de
Looz et l'autre fruste.
Chapelle des Flamands.
1932*. Guillaume de Brus, chanoine de cette église, f le
pénultième jour de juillet 1425. — Effigie de ce cha-
noine. Quatre quartiers :
[Berlo, Bras, Corswarem, Argenteau].
1933'. Raes de Gavre, tréfoncier de Liège, prévôt de Sainte-
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 320 —
Croix, trésorier général de Leuze ..., t le 27 mai
1454. — Effigie de ce chanoine. Huit quartiers :
[Gavre, Wavrin, Elsloo, N. ;
Berlo, Wigné, Thynes, Chantreines].
1934* Régnier van den Bongart, tréfoncier, prévôt de
Saint-Barthélémy, à Liège, chanoine et chantre de
Notre-Dame d'Aix, t le 27 mai 1414. — Effigie du
chanoine. Quatre quartiers.
1935. Vitraux portant les noms, titres et armoiries de :
1° Jean-Guillaume baron de Bocholtz, seigneur
d'Altenborgh, lieutenant des fiefs de la cour féodale
de Liège, grand officier de Pelt et Grevenbroeck,
1647;
2° Guillaume baron de Hoensbroeck, d'Oostham et
de Lanscron, seigneur de Beeringen et lieutenant
des fiefs du comté de Looz, 1647 ;
3° Godefroid comte de Huyn de Geleen, chevalier
de Tordre teutonique et commandeur provincial
des Vieux-Joncs, baron de Gemert, Gruytrode et Fou-
ron-Saint-Pierre, conseiller de guerre de S. M.I. et
maréchal de camp, 1647 ;
4° Guillaume des comtes de Huyn de Geleen , tré-
foncier de Liège, prévôt de Saint-Pholien de Fosse
et archidiacre de Brabant, 1647;
5° Arnold Wolfgang comte de Huyn de Geleen,
baron de Wachtendonck, Amstenraedt etc., 1647 ;
6° Arnold Raymundi, licentié es droits et doyen de
Saint-Pierre à Liège, 1644 ;
7° Ferdinand baron de Bocholtz et d'Oreye, seigneur
de Grand-Rechain, Wagnée (Wegnez) et Lamber-
— 321 —
mont, respectivement doyen et vice-doyen des cathé-
drales de Liège et de Munster et prévôt de Saint-
Pierre, à Liège, 1663;
8° Edmond-Godefroid baron de Bocholtz et d'Oreye,
chevalier de l'ordre teutonique, grand comman-
deur du bailliage des Vieux-Joncs, directeur de la
grande maîtrise de Tordre teutonique pendant la
minorité du prince Charles Joseph, chambellan et
conseiller de l'Empereur Léopold Ier, frère de ce
prince, baron de Gemert, Gruytrode, Fouron-Saint-
Pierre et Diepenbeek, seigneur d'Ordange, Beverst,
Dameroye etc., 1663;
1936*. Vitrail portant une inscription rappelant François
de Montmorency, doyen de Liège, protonotaire de
la Sainte Eglise Romaine, comte de Stegria et baron
de Hauckercke, 1617. — Quartiers :
Montmorency, Villain, Morbecque, d'Ive;
Bloys, Stavele, Bailleux, [Barbançon].
Les deux numéros analysés ci-dessus se trouvaient
dans la maison du grand-doyen de la Cathédrale.
Notre-Dame-aux-Fonts.
1937. Ysabelle Borluut, née à Gand, fille de Josse, cheva-
lier, seigneur de Saint-Denis, Boucle, etc., et de
Philippa Borluut, f le 6 juin 1595, à l'âge de 20 ans.
— Quartiers :
Borluut, Damman, de Gorges, Kéthulle;
d'Ailly, Baenst, van Hode, van Poorte..
Borluut, Triest, Sersanders, Hembyst;
de Jaghere, van Moere, Uterswane, Grutere.
— 322 —
Ces quartiers sont intervertis et doivent se lire
pour chaque ligne, dans Tordre suivant :
Borluut, Ailly, Gorges, van Hode;
Damman, Baenst, Kethulle, van Poorte.
i938\ Charles Quarré, f à Liège, à l'âge de 32 ans, 3 mois
et 12 jours, le 10 avril 1597. Monument élevé à sa
mémoire par sa mère Anne de Blehen, dame de
Schaesbroeck, veuve de Jacques Quarré, chevalier,
seigneur de La Haye. — Quartiers :
[Quarré, Croesinck, Ruyckrocx van de Werve,
Oems de Wyngaerde;
Blehen, Schoonvorst, Mol, Pylicpert].
1939*. Vitre portant une inscription rappelant Jean Huet
(de Huyet), tréfoncier et officiai de Liège et prévôt
de Saint-Pierre. 1547.
Cette vitre se trouvait dans la maison du Crucifix
d'Or, sous Notre-Dame-aux-Fonts.
Saint-Christophe.
1940. Jean de Heyenhoven, seigneur d'Oleye et Grand-
Axhe, f le 18 juillet 1613, et Mechtel de Horion, sa
compagne, f le 12 mars 1592. — Armoiries de ces
époux ; quartiers :
Heyenhoven, Brempt, Warisoul, Crehen;
Horion, Goer, Amstenradt, Cortembach.
Couvent des Croisiers.
1941. Everard, comte de la Marck et d'Aremberg, sei-
gneur de Mirwart, Neufchâteau en Ardenne, voué
héréditaire de Hesbaye,de Saint-Hubert en Ardenne
et de la cité de Liège, fen ... et Marguerite, issue
— 323 —
des comtes de Homes, son épouse, t te pénultième
jour d'août, 1522.
(Cette copie est plus complète que celle analysée au
n° 122).
1942. Vitrail portant une inscription rappelant Jean de
Hornes, prévôt de Liège et de Saint-Denis, seigneur
de Cortessem. 1527. — Armoiries.
1943. Vitrail portant les armoiries écartelées de Mérode
et de Houffalize brisées d'un lambel à trois pendants
et une inscription rappelant Marguerit van Mérode
de Houffalize, dame de Lulsen. 1528.
1944. Vitrail portant une inscription rappelant Englebert
de Mérode, tréfoncier de Liège, prévôt de Fosse et
seigneur de Fraiture. — Armoiries. Quatre blasons.
Collégiale de Sainte-Croix.
1945. Marye de Loez, dame de Lumay et de Neufchâteau-
en ... [Ardenne], haute voueresse de Hesbaye, femme
d'Evrar délie Marche, chevalier, f 1© 25 septembre
1400.
Effigie d'une dame; aux côtés de sa tète étaient
deux écussons de cuivre, arrachés du temps de Le
Fort.
(Copie plus exacte que celle que nous avons analysée
au n° 135).
Chapelle de Saint-Didier à la porte Saint-Léonard.
1946. Bernardin Porcquin, fondateur de la chapelle de
céans, f en 1579, et Dorothée Rusticque, son épouse,
t en 15...
L
— 324 —
Couvent des Dominicains.
1947. Pierde Nollet, de Dînant, «*qui termina sa vie par
occision* en 1572. — Effigie du défunt, à genoux,
et revêtu de sa cotte d'armes. Armoiries ; quatre
quartiers :
[Nollet, Houoré, Lintre dit Baillonville, Oijo].
Saint -Etienne.
1948. Henris Huwenias, citain de Liège, f le jour de ...
1343, Maron, fille de Servais Chabo, son épouse, f le
18 août 1317, Henris, Jehans, Jehans, Jehane et
Ànnies leurs enfants. — Effigies : un homme armé
et une dame. Au bas de la pierre sont représentés
les trois fils, armés de toutes pièces et les deux filles
de ces époux. Quatre blasons dont trois frustes ;
quartiers :
Huwenial, Goir, Chabot, N.
1949. Libier de Quartier, bourgmestre de Liège (en 1366),
fils de Libier, voué de Quartier, f le jour de ... 1374
et Ide, fille de Balduin de Hollogne, échevin de
Liège, f en 13... — Effigies : un homme armé et
une dame. Quatre quartiers :
[Quartier, Beaurieux, Hollogne, Velroux].
Saint-Hubert.
1950*. Table d'autel portant une inscription à la mémoire
de Jean de Biersez, f le 23 avril 1615 et de Jeanne de
Lonchin, sa femme, f le 28 octobre 1606. — Blason
parti aux armes de ces conjoints.
1951. Vitrail portant l'image de la Résurrection; aux
côtés de cette composition sont agenouillés un sei-
gneur armé de toutes pièces et une dame; au bas,
— 325 —
une inscription rappelle : «* Jehan de Withem, mar-
» quis de Berghes, comte de Walhain, baron de
«• Bautershem, seigneur de Bresselr, Braine TAlleud,
» Sebourq, Boesmeghr,etc, grand receveur de Bra-
» bant, chef et capitaine d'une compagnie d'hommes
» d'armes au service du roi catholique, et Margarite
« de Mérode, sa compagne, marquise, comtesse et
» dame des dits lieux, 1582. » — Deux blasons aux
armes de ces époux sommés chacun d'une couronne
de marquis.
Abbaye de Saint-Jacques.
1952. Johan Conrarde, jadis bourgmestre et échevin de
Liège, t te 2(i) mai 1534 et Maroye de Bolzée, sa
femme, f te 12 mai 1534. — Armoiries de ces époux.
1953. Léonard de Wels, comte palatin, docteur en méde-
cine, échevin de Liège, bailli du pont d'Amercœur,
t le 8 septembre 1539, et Jehenne Salmie (Salmier)
son épouse, t te 20 mai 1550. — Armoiries de ces con-
joints.
Saint-Jean-Baptiste.
1954. Jehan Baré, f le 8 septembre 1438, Isabiaul, sa
femme, t te nuit de la fête de saint Georges 1426 et
Johan, leur fils, f en ... — Trois blasons dont deux
aux armes de Baré.
1955. [André] de Wyhongne, seigneur de Velroux, échevin
de Liège, t te 7 ... 1513 et Margriete de Greven-
brouck, son épouse, t en ... — Effigies : un homme
sans armure et une dame. Deux blasons aux armes
de ces époux.
(1) Le Fort, dans sa généalogie de la famille de Lodn, dit de Jean
Conrard qu'il mourut le il mai.
— 326 —
1956. [André de] Wyhongne, échevin de Liège, seigneur
[de Velroux] ..., t le 4 février 1518. — Quatre effigies
presque frustes, surmontées respectivement de cha-
cun des noms suivants: Johan, André, Wathieu,
N.... Quatre quartiers :
[Wihogne, Grevenbroeck, Corswarem, Morialmô].
1967. Jehan de Wyhongne dit de Lexhy, écuyer, -j- le
4 août 1551. — Effigie de ce gentilhomme armé de
toutes pièces. Quartiers :
Wyhongne, Grevenbrouck, Cowareme, Moreamé.
1958. Pierre tombale portant les effigies d'un gentilhomme
armé de toutes pièces et d'une dame. Au haut, les
armoiries de Wihogne, et au bas, ces quartiers :
Wihongne, Grevenbrouck, Cowareme, Moriaumô;
Glymes, Cuttecoven, Salmyr, Warisou.
Il n'y a pas d'épi taphe. Les défunts représentés sur
cette pierre sont : Erard de Wihogne, seigneur de
Velroux, Bornai et à Lexhy, bourgmestre de Liège
en 1539, 1543 et 1565, t en 1568 et Anna de Glymes,
son épouse.
1959. Les enfants de Johan de Berlaimont..., seigneur de
Bornai, engendrés de Margueritte de Wyhongne, son
épouse. — Effigies de cinq enfants ; sous chacune des
quatre premières est le prénom de celui qu'elle
représente, savoir : Ghuis, Johan, Anne, Ghuis.
Quatre quartiers :
[Berlaymont, Hamal de Soy, Wihogne, Corswarem].
Couvent des Jésuites Wallons.
i960*. Charles de Bilhez, écuyer de S. M. L, conseiller et
gentilhomme de la Chambre d'Ernest de Bavière,
— 327 —
électeur de Cologne, ambassadeur de ce prélat au-
près de plusieurs princes d'Europe, etc., t à l'âge de
56 ans, le 10 mars 1606.
Abbaye de Saint-Laurent.
1961. Vitrail portant ces quartiers :
Rivière, Hamal, (Scheiffart de) Mérode, [Flodorf];
Mérode, Horo[es, Bréderode], Borsel.
Mérode, Melun, Boussu, [Ligue];
Blois, Ligne, Humiôres, [Rubempré].
Il fut donné par Richard de Rivière, seigneur de
Heers et Antoinette de Mérode de Houffalize, sa
femme.
Saint Martin-en-Ile.
1962. Johan Tollet de Laitre, voir-juré de charbonnages,
Jehenne Dakoche (Acosse) et Margrieite de Verlaine,
ses deux femmes et tous les enfants « de ly engen-
» drez ». — Effigies de ces époux et de leurs enfants :
huit fils et quatre filles. Deux blasons.
Collégiale de Saint-Martin-en-Mont.
1963. Anne de Clockier, femme de Jean de Joncis, bourg-
mestre et échevin de Liège et grand bailli de Saint-
Lambert, f le 29 novembre 1593. — Armoiries :
blason parti de Joncis et de Clockier avec timbre et
cimier; quartiers :
Clochir, Yelrou, Oultremont, Moge.
1964. Vitrail portant une inscription rappelant Jacques de
Gavre, seigneur de Fresin, chevalier de Tordre ...,
grand bailli du Hainaut et Antonette d'Inchy, son
— 328 —
épouse. 1574. — Blasons aux armes de ces époux ;
quartiers :
Gavre, Gré (Grez), Gistelles, Barbanson ;
Inchy, Rivery, Luxembourg, Mailly.
1065. Vitrail portant une inscription rappelant Cbarles
de Gavre, seigneur de Fresin, et Honorine de Les-
clattier, dame d'Aiseau [son épouse]. 1574. — Armoi-
ries de ces époux ; quartiers :
Gavre, Inchy, Reubempré, Bousies;
Lesclattier, Rassengien,
Eseaulx (Brant d'Aiseau), Bossu- en -Faingne.
1966. Vitrail portant une inscription rappelant Louis de
Gavre, seigneur de Frésin, OUeignies et Mussain et
Jeanne de Reubempré, dame de Wavrechin [sa
femme] 1574. — Armoiries de ces époux ; quartiers :
Gavre, Gistelles, Inchy, Luxembourch;
Reubempré, Montenach, Bousies, Humiêres.
Ce vitrail se trouve dans l'hôtel de refuge de l'abbaye
de Saint-Laurent, près de la collégiale de Saint-
Martin.
Couvent des Frères-Mineurs.
1967'. Ode, femme de Nankin de Gothem, chevalier, f le iv
des ides de décembre 1266. — Effigie de la défunte
couverte d'un manteau doublé de vair.
1968*. Libert, chevalier, f le xix des kalendes de février
1263, et Jean de Rosu, chevalier, t la nuit de la fête
de saint Gilles, abbé, 1296. — Blason : d'(argent) au
lion couronné de (sable) brisé en chef d'un lambel à
trois pendants de ...
1969. Johan de Berlaimont dit de Floyon, seigneur de
Bornai et bourgmestre de Liège, t la ... [md] xxix
I
i
w
— 329 —
et Margaritte de [Wihogne], sa femme, t le 18 no-
vembre 1563. — Effigies : un gentilhomme armé et
une dame. Quartiers :
[Berlaymont, Ooltremont, Hamal, Seraing;
Wihogne, Grevenbroeck, Corswarem, Morialmé].
Couvent des Récollets.
1970. Renard Radoux des Pretz, châtelain d'Aigremont,
t en 1572, et Agnès de Courtejoye d' Al leur, son
épouse, t en 1593.
(Il avait épousé en premières noces Catherine d'Oest
et avait été commissaire de la cité de Liège, en 1558).
Saint-Remacle en Mont.
1971. Inscription d'une table d'autel rappelant l'érection
de celui-ci par les héritiers de Jean de Joncis, bourg-
mestre et échevin de Liège, grand bailli de Saint-
Lambert, et d'Anne de Clockier, son épouse. —
Quatre blasons rappelant quatre enfants des défunts
et accompagnés des noms de ceux-ci, savoir :
1° parti de Joncis et de Duffel : Jean de Joncis et
Marie de Duffel, sa femme ;
2° parti de Seraing et de Joncis : Godefroid de Se-
raing de Hollogne et Jenne de Joncis ;
3° parti de Streel et de Joncis : Jean de Streel, voué
de Streel et Guillemine de Joncis ;
4° parti d'Eynattten et de Joncis : Louis d'Eynatten
de Thys et Mechtilde de Joncis.
Couvent des Sépulcrines dites des Bons Enfants.
1972". Arnold Bovenistier, curé de Bettincourt et Henri-
Ernest Bovenistier, frères germains, t l'un le 8 oc-
— 330 —
tobre, l'autre le 3 novembre 1622. — Armoiries
écartelées de Bovenistier et de Royer ; quartiers :
Bovenistier, Royer, Mélot, Hannosset.
Saint-Thomas.
1973. Peron, fille de Hug de Hacourt, chevalier, femme de
[Guillaume le Cx)rnut] de Sains-Linar, t le jour de
Saint-Jean Tévangéîiste, troisième jour de la Noël
[27 décembre] 1402. — Effigie d'une dame couverte
d'un manteau doublé de vair. Quatre quartiers :
[Isle dit la Cànge, Haccourt, Surlet,
Polarde dit Neûvîce] (î).
1974. Henry Helman de Sart, jadis maître de Liège, f le
7 décembre 1529 et Helwich du Barsxhon (des Prez),
son épouse, i en 15... — Effigies : un homme armé
de toutes pièces et une dame. Deux blasons aux
armes de ces époux.
1975. Vitrail portant une inscription rappelant Johan de
Lynt (Lintre) à Baillonville, et Anna d'Orjo, son
épouse. 1609. — Armoiries de ces époux ; quartiers :
Lynt, Waha, Oumael, Winamon;
Oijo, [Carpentier], Pizin (Fizenne), Lonchamp.
Abbaye du Val-Bti&oft.
1976. Catherine de Longchamps, pendant dix-huit ans
abbesse du Val-Benoît, t à l'âge de 88 ans, le 28 fé-
vrier 1725. — Blason posé sur la crosse abbatiale;
quartiers :
Longchamps, Preudhomme, Hemricourt, Baré de Ciplet;
Hemricourt, Hanosset, Lantremenge, Roerixhe.
(1) Voy. Hbmkicourt, édition Sftlbray, pp. 82, 189, 197, *18, t49.
- 331 —
Saint- Vincent (Fétinne).
1977. Godinolle Doduer (d'Elderen), t le 14 octobre 1546 et
Ysabay Aemstel (d'Amstel), son épouse, f le 17 sep-
tembre 1559. — Effigies : un gentilhomme armé de
toutes pièces et revêtu de sa cotte d'armes et une
dame. Armoiries de ces époux.
Haute-Sauvenière, maison du Hallebard.
1978. Vitre portant les armes de Johan Corbea de Xhéne-
mont. 1557.
Id. portant les armes d'Adrien le Pollen dit délie
Boverie, procureur général de Monseigneur de Liège.
1557.
Id. portant les armes de Pacquea Loenne, citain de
Liège.
Maison rue Basse-Sauvenière.
1979. Vitre portant ces quartiers :
Harff, Byrgel, Humen von Odenkirchen, Hulss;
Hoen (Hoensbroçck), Maschereel, Corswarem, Waerfesey .
Ils appartiennent à Jean de Harff, reçu tréfoncier
de Liège le 4 février 1524, t le 9 mai 1581.
Maison en face de celle de M. Dans,
au Fond-Saint-Servals.
1980. Vitrail portant une inscription rappelant Guil-
heaume de Carondelet, seigneur d'Ausn... et Michiele
de Gongnies, dame de Baudegnies, la Chapelle, etc.,
son épouse. 1600. — Armoiries de ces époux.
Maison de M. Orfort.
1981. Vitre portant les noms et les armoiries des person-
nages ci-après désignés, savoir :
— 334 -
écuyer, f le 26 août 1532. — Deux blasons aux armes
de ces époux.
ANTHISNES.
1 992. Mathieu-Ignace de Wal, vicomte et haut voué héré-
ditaire d'Anthisnes, baron de Woest, seigneur de
Weybroeck, Poulseur, etc., t te 29 décembre 1686 et
Marie-Marguerite de Crisgnée, son épouse, t te 16
février 1703.
1993. Vitrail portant une inscription rappelant Conrard-
Adolphede Wal, baron de Woest, vicomte et haut
voué héréditaire d'Anthisues, seigneur de Poulseur,
Weybroeck, etc. et Eve-Isabelle, baronne de Beck,
dame de Fassigay, Sapogne, Heringen, etc.
AYWAILLE.
Dieupart.
1994. Jehenne [Briffoz], fllle d'honorable homme Cloes, sei-
gneur de Vill[ers-aux-Tours] (femme de Coliienne de
la Neuffbrge, mayeur d'Aywailie), t en 1512. — Ar-
moiries de ces époux. Le blason aux armes de la
Neufforge est écartelé d'(argent) à trois losanges
(d'azqr), brisé en chef d'une étoile à cinq rais (du
même) et de... à l'aigleéployée de ... ; cimier : 1 étoile
de Técu.
BERNEAU.
1995. Vitrail portant une inscription rappelant Jean de
Vos dit la Malaise; 1617. — Armoiries; quartiers:
Vos, Malaise, Locbon, Lagnea;
Argenteau, Longchamps, Al fer, Saint- Amadou r.
D'après les généalogistes (î), les quartiers d'Anne
(1) Voy. Le Fort, 1" partie, t. I, fol. 109 et suiv,; Swokis, La êm-
— 335 —
d'Argenteau d'Esneùx, trière de Jean de Vos, se-
raient :
Argenteau, Alsteren dit Hamal, Malaise, Longchamps.
CHÊNÉE.
1996. Philippe de Souhey, mayeur et échevin de Jupille,
t le 21 septembre 1569, Marie de Woestenraedt, son
épouse, f le 18 mai 1590 et leurs enfants : Philippe,
curé de Hermalle, Giel et Martin, mayeurs et éche-
vins [de Jupille] et Anne, t : Martin, le 10 octobre
1576, Philippe, le 26 juin 1585, et Giel, le 15 août
1591. — Armoiries de ces époux.
CLAVIER.
1997*. Walter, chevalier, seigneur d'Ochain, f le jour de la
fête de saint Barthélémy, apôtre, 1311 et Anne de
Rosay, son épouse, t en 1315.
ENGIS.
1998. Vitrail portant ces quartiers :
Vinalmont, Streeilé, Jamart, Henisdael.
Ils appartiennent à Thomas de Vinalmont, abbé de
Flône, de 1608 à 1625.
EVELETTE.
Tahier.
1999. Steinen de Saint- Fontaine, t en 1601, Barbe de
Saint-Fontaine, t en 1598 et Marie de Saint-Fon-
taine, f en 1610. — Blason parti aux armes de Saint-
Fontaine et de Heyenhoven.
gneurie et comté d'Emeux, insérée dans le t. XXIV du Bulletin de l'Ins-
titut archéologique liégeois, pp. 189, 191, 192 et 193 ; Stbin, Annuaire de
la noblesse de Belgique, année 1877, pp. 55 et 56.
— 336 —
2000. Herman de Saint-Fontaine, seigneur de Tahier, etc.,
t le 8 septembre 1611 et Jenne de Heinhoven, son
épouse, f 1© 25 avril 1615. — Blason parti aux armes
de ces époux, surmonté de deux casques avec leurs
cimiers ; quartiers :
Saint- Fontaine, Radoux du Pré, Mous, Oost;
Heinhoven, Berlo, Brempt, Eve (î).
2001. Johan Christian de Saint-Fontaine, t en 1621, Jean
Herman de Saint-Fontaine, t en 1624 et Philippe de
Saint-Fontaine, t en 1634. — Blason parti aux armes
de Saint-Fontaine et de Woestenraedt.
FALLAIS.
2002. Jehan Rigot de Fomal (Fumai), t en ... et Getrode
Navea, son épouse, t le 4 avril 1574. — Deux bla-
sons aux armes de ces époux.
(Voy. la reproduction de ce monument dans V His-
toire du comté de Fallais, par Eugène Poswîck).
FLONE.
Abbaye.
2003. Armoiries et quatre quartiers de Guillaume de Hem-
ricourt, abbé de Flône :
Hemricourt, Preudhomme, Donchierf dit Donceel, Ryckel.
2004\ Catherine de Soucy, f le 10 septembre 1500 et Bau-
duin Coutuen (Couthuin), qui restaura cette église
et racheta les biens qu'elle avait perdus, t le 7 sep-
tembre 1508.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
rertis.
— 337 —
FRAI PONT.
Chapelle castrale.
2005. N..., fille de Rase de Fraipont et d'Anne de Pailhe,
son épouse, f en 15... — Blason parti de Seraing de
Fraipont et de Pailhe.
2006- Daniel, seigneur [de Fraipont], voué du ban de [Lou-
veigné], f le 9 mars 15... et Margriete de Presseu,
son épouse, f en 1579. — Effigies : un gentilhomme
armé de toutes pièces et une dame. Armoiries du
défunt ; quartiers :
Fraipont, Patier (de ... à un lion de ...),
Presseux, Crisegnée.
Le défunt était fils de Gérard de Seraing, panetier
héréditaire de Liège, seigneur de Fraipont, etc., et
de Marguerite d'Eynatten, petit-fils de Gilles, échevin
et panetier héréditaire de Liège et de Marguerite de
Hannut, dame de Fraipont en partie, sa première
femme.
FUMAL.
2007. Henri de Fumalle, f le 7 décembre 1579 et Anne de
Cortil, sa femme, t le 8 février 1613. — Au milieu
de la pierre est représenté un squelette. Armoiries
de ces époux ; quartiers :
[Fumai, Charlet, Pouilhet, La Malaise;
Cortil, N., Paheau, Vannes].
GLONS.
2O08\ Guillaume d'Oborne, écuyer, t le dernier jour du
mois de ... 1317.
2009*. Ode de Warous, veuve de Jean d'Oborne, f la veille
des kalendes de février 1286.
— 338 —
GRACE-BERLEUR.
2010*. Bastien dit Boileauve, fils de Philippe, autrefois voué
de Grâce, chevalier ...
» Sépulture, » dit Le Fort, « qui paroit être du siècle
» douse cent. « Voy. sur Bastien de Grâce, Hemri-
court, édition Salbray, p. 76.
HARZÉ.
Chapelle des Pouhons.
2011. Collien de la Neufforge, seigneur de Warge et de
Crossée, t le 20 septembre 1582 et. Catharine Rave,
son épouse, f le 15 mars 1586. — Effigies de ces dé-
funts, celle de Collienne le représente armé de toutes
pièces. Armoiries de ces époux ; quatre quartiers :
[Neufforge, la Vaulx-Renard, Rave, Gherbode].
HENRI-ÇHAPELLE.
2012. Vitrail portant les armes de Gulpen écartelées avec
celles de Neufchâteau et ces quartiers :
Gulpen, Ei8 genamt Beusdal, Hamal, Cosseler;
Neuchasteau, Brock, Alsteren, Ophem.
Bertolf de Belven, Donrard, Crumel, Hoeff;
Kettenis, Ottengroffen, Zevel, Ootdorten.
Ces quartiers rappellent, dit l'inscription qui les
accompagne, Effraert de Gulpen, seigneur de Mutz-
haeghen. 1613.
Nous est avis qu'il faut les lire dans Tordre suivant :
Gulpen, Neufchâteau, Alsteren, Hamal;
Eys dit Beusdael, Brock, Corselaer, Ophem.
Bertolf de Belven, Kettenis, Crummel, Zievel;
Doenraedt, Otegraeve, Hoeven, Ontdorten (?).
— 339 —
H ERM ALLE-SOUS- ARGENTEAU.
2013*. Renard II, prince de Montglion, sire d'Argenteau et
de Hermalle, t te 8 décembre 1530 et Marie de
Traezegnis, sa femme, f te 19 juillet 1556. — Le
monument porte les statues couchées des défunts,
leurs armes et ces quartiers :
Argenteau, Rochefort, Schoonhove, Corswarem:
Tresignis, Arnemuyden, Ligne, [Abbeville] (î).
HERMALLE-SOUS-HUY.
2014. Hellewy de Wailey (Waillet), fille de Libert et de
Hellewy de Bombay, née à Hermalle-sous-Huy,
épouse de Jan de Hemricour dit Haweal, f à Vaux-
en- Famenne le jour de l'Ascension, 9 mai 1641 ; fon-
datrice d'une « messe du vénérable Saint-Sacrement
» à célébrer et chanter à jamais par sepmaine le
» jour du jeudi en l'église de Corbion. »
HERMÉE.
2015. Bertelaine de Fexhe (Schoonvorst) , dame d'Aaz,
avoueresse ... et dame ..., t te 11 octobre 1474. —
Armoiries de la défunte ; quatre quartiers :
[Fexhe, Rone, Libermé, N...] (î).
HERSTAL.
2016. Agnès van den Bongaert, veuve de François de
Hanxeler, seigneur et dame de la baronnie de Hers-
(1) Ce mausolée, qui existe encore, est de beaucoup postérieur aux dé-
funts à la mémoire desquels il fut élevé. A notre avis, il a été érigé au
commencement du xvn« siècle, par Herman-Phllippe de Mérode, marquis
de Trélon, aire d'Argenteau et de Hermalle.
(t) Voy. Hbmri court, édition Salbray, p. 48.
— 340 —
tal, f à Tâge de 74 ans, le 7 décembre 1595. — Armoi-
ries de ces époux avec timbres et cimiers ; quartiers :
Hanxeler, Mentzingen, Randenrode [Horrick];
Bongard, Erkenteel (Argenteau), Maschereel, Schoenradt.
2017. Tableau donné par Herman de Hanxeler, écuyer,
en mémoire de Catarine Spies, son épouse, t le
12 avril 1615 et ensevelie au grand chœur de cette
église, - en leur tems par engagère, seigneur et
» dame de la baronie de Herstal. « — Quartiers :
Hanxeler, Bongart, Randenraed, Mascherel;
Spies, Schall, Meller, Hockerbach (i).
HUY.
Collégiale.
2018. Henry de Loën, grand maître d'hôtel de Gérard de
Groesbeeck, évèque de Liège, gouverneur de Fran-
chimont et de Bouillon, capitaine de Huy, f le 12 jan-
vier 1573. — Armoiries du défunt; quartiers :
Loen, Bolzée, My, Crisgnée.
(La copie de cette épitaphe renseignée au n° 904, ne
contient aucune date).
2019. Jehenne délie Bawette, épouse de François de Per-
san, f lo dernier jour de septembre 1576. — Armoi-
ries de ces époux ; quartiers :
Persan, Gesves, Mozet, La Motte;
La Bawette, Vaulx, Arbalestrier, [Malder].
(Cette copie est plus complète que celle analysée au
n° 902) .
(I) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 341 —
2020*. Hubert de Huyet de Tavier, chanoine de cette église
et protonotaire apostolique, f le 26 janvier 1647. —
Armoiries surmontées du chapeau de protonotaire ;
quartiers :
Huyet, Guidegoven, Carpentier, Lindenne;
Feraige, Montenake, Montjoye, Serai ng.
Chevallier, Radouz du Pré, Han dit Mathys, Courtejoye ;
Brau, Couffen (Couven), Vaulx, Celle.
Voyez, à propos de ces quartiers et de Tordre d'après
lequel il fautles lire, len° 1042, corrigé parle n° 1644.
2021*. Albert- Ernest de Lochon, chanoine de cette église,
-J- le 23 mars 1665. — Armoiries; quartiers :
Lochon, Fexhe, Monceau, Anthine;
Lochon, Bombai, Tutler, Streel.
Couvent des Croisière.
2022. Catherine Petit, relicte de feu Josse de Grimont,
t en 1579.
Saint-Remy.
2023. Johan de Grimont, bourgmestre de Huy, f le ••• 1579.
Couvent des Capucins.
2024. Inscription du maître-autel rappelant Richard de
Hemricourt, grand maréchal de Meeffe et Marie-
Elisabeth de Royer dit Bovenisti, sa compagne. 1655.
— Armoiries de ces époux avec supports et couronne
à treize perles.
Sur l'autel de la « première chapelle « de cette église
figure une inscription semblable de 1673, accompa-
gnée des mêmes armes.
2025. Marie-E. de Royer, dame de Seron, fondatrice de
cette chapelle, t le 16 avril 1679.
— 342 —
Couvent des Augustins.
2026. Ameille de Warnant, fils d'Arnould, chevalier,
t « h jours à l'issue du mois d'aoust » 1372, Adouffle
de Warnant, fils d'Ameille, chevalier, t le dernier
jour de novembre 1370, et Johans Henry, dit Grand
Johans de Warnant, fils d'Ameille de Warnant, che-
valier, f le 16 décembre 1395. — Armoiries au centre
de la pierre. L'écu est surmonté d'un heaume cou-
ronné; cimier : une botte renversée (?); deux petits
écus aux armes de Warnant.
(Copie plus exacte que celle qui est analysée au
na 912).
Couvent des Dames Blanches.
2027. Johan de Pailhe, jadis bourgmestre de Huy, f le
5 avril 1544, et Margarite Dodeur son épouse, f le
4 septembre 1570. — Effigies : un homme sans armes
et une dame. Armoiries de ces époux ; quartiers :
[Pailhe, Vairon, Lhoneur, N...;
Odeur, N..., Carpentier, Huy].
Saint-Etienne-en-Mont.
2028. Matheas de Rorive, f le 5 décembre 1578, et Mar-
garit d'Orjo, t le 12 décembre 1578. — Effigies: un
gentilhomme armé et une dame. Armoiries de ces
époux ; quartiers :
Rorive, Beau ri eu, Beline, Wiiry;
d'Orjo, Fisine, Lonchamp, Cerpentier.
Lies quartiers de Marguerite d'Orjo doivent se lire
comme suit :
Orjo, Carpentier, Fizenne, Longchamp.
— 343 —
Couvent des Mineurs.
2029^ Charle de Clockier, voué de Merdorp, 1 1© dernier
jour d'avril 1548, et Cleinenche de Lamalle son
épouse, f le 28 mai 1565.
LENS-SAINT-REMY.
2030. Vitrail portant les armes et une inscription rappe-
lant Jan du Courtil, écuyer de la maison du comte
de Mansfelt et Loyse de Cerfi, jadis dame et chanoi-
nessede Moustier-sur-Sambre, [son épouse). 1617.
LIERS.
2031*. Table d'autel portant les armes de ses donateurs et
une inscription les rappelant: Martin Didenius,
doyen de Saint-Pierre, à Liège, et curé de Liers,
Guillaume de Merlemont, seigneur et voué de Liers
et Roland de Labbaie, mambour de l'église. 1586.
2032. Vitrail rappelant Jan de Merlemont, seigneur de
Cortis, Liers, Voroux, bourgmestre de Liège, sou-
verain bailli de la cathédrale, et Catherine de Ches-
tea, dame des seigneuries susdites. 161?. — Armoi-
ries ; huit quartiers :
[Merlemont, van der Warden, Strailes, Harche-Liers ;
do Château de Slins, Almailhe, Jupprelle, Malaxhe dit Malaise].
LONCIN.
2033. Johan d'Orjo, seigneur de Ville, jadis bourgmestre
de Liège et capitaine des vieux arbalétriers, t le
3 mars 1558, et Catherine, fille de Johan, seigneur
de Ville et Baronville, son épouse, f en ... — Effi-
gies : un gentilhomme armé de toutes pièces et une
dame. Armoiries de ces époux ; quatre quartiers :
[Orjo, Fizenne, Fizenne dit de Ville, Hodister],
— 344 —
LOUVEIGNÉ.
2034. Jacques de Fraypont, voué héréditaire du ban de
Louveigné, f le 5 novembre 1598 et Elizabeth de
Nerpo, fille d'Anthoine de Nerpo dit de Metz, che-
valier, sa conjointe, fie 16 septembre 1586.— Ar-
moiries : écartelé : au premier de Seraing de Frai-
pont, au deuxième de Nerpo dit Metz, au troisième
de Rataler, et au quatrième de Presseux; Técu est
timbré de deux casques surmontés de leurs cimiers.
MOMALLE.
2035. ..., f le premier jour de décembre 1360, Waltiers de
Warfuseies, sire de Momalle, chevalier, f le ... 1366
et ... ame de Teskes, fille de Watier de Mumale, che-
valier, f en ... — Effigies : un seigneur armé de
toutes pièces portant des bannières et accompagné
de deux dames. Six blasons.
2036. Marie [de Molembaix, veuve de Thiery de Cors-
warem, dit] de Momale, chevalier, f le ... 1428 et
Marie de Momale, [fille de] Monseigneur Thiris et
de dame Marie (susdite), f le 14 ... 1417. — Quatre
blasons aux armes parti de Corswarem et de Molem-
baix.
MONS-EN-HESBAYE.
2037. Ameile de Clockier, f le 10 décembre 1551 et Agnès
d'Oultremont, son épouse, t le dernier jour de no-
vembre, jour de Saint-Andrieu, 1534. — Effigies en
bas relief du défunt armé de toutes pièces et de son
épouse agenouillés devant la Madone. Quartiers :
Warnant (Oultremont), Moege, Clockier, Velrou.
(Copie plus exacte que celle analysée au n° 816).
— 345 —
MOULAND.
2038. VjtraiL pprtant une in,scrjp#on en bas flamand rap-
, pesant Catorina/W* Bylai*trdame <le Lei^Ji, Well
At,Ryckelt„,et puillaumevy,an YJ^rpp,, éçuyer, son
fils. — ^rnioiries de ces deux personnes.
NEUFCHATEAU.
2039'. Caveau des. seigneurs de Neufchàteau et sépulture
de Jean de Neufchàteau, f en 1513, .....(Texte fla-
mand.) — Effigie, d'un gentilhomme armé $e toutes
pièces. Armoiries du défunt; quatre quartiers.
2040. Adolphe de Gulpen, seigneur de Neufchàteau, d'Aubin
et délie Haute Strée, f le 18 mai 1568 et Marie de
Waes, sa femme. — Effigies : qn gentilhomme armé
et une dame. Armoiries du défunt; quartiers :
[Gulpen, iNeufqhfttçiui, Alqteren, ,Hamal;
Waes, Buyllemont, Wilde de Kesserçiph,, W#tet].
NEUVILLE-EN-CONDROZ.
2041. Wathy de Warnant, seigneur de la Neuville et de
Goesnes en Condroz, f le 22 septembre 1559 et Isa-
beau de Ramelot, son épouse, fille de Jphan de
Ramelot, seigneur de Goesnes, f le pénultième jour
de mars 1558. — Effigies : un gentilhomme armé de
toutes pièces, revêtu de sa cotte d'armes et une dame
« en robe longue de la façon de l'ancienne noblesse. «
Àrmoiriesdu défunt; quartiers :
.WW^ant, Corftwarem, Seaselles, Gdye;
Ramelot, Roveroy, Hartou (Hertoghe), Xhénemont (1).
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont interrertis.
— 346 —
2042. Jean de Waraant, seigneur de la Neuville et Goesnes
en Condroz, f ea ... et Josinne de Eynatten, son
épouse, t le 9 juillet 1594. — Effigies : un seigneur
armé de toutes pièces et revêtu de sa cotte d'armes
et une dame. Armoiries du défunt; quartiers :
Warnant, Senselle, Ramelot, Hartoie (Hertoghe);
Eynatten, Blehen, Weerst, Spriwart (Sprewaerts) (î).
Les quartiers de Josinne d'Eynatten, tels qu'ils
figurent sur cette tombe, justifient ce que nous
avons dit à propos de ceux de ses frères Louis et
Henry d'Eynatten, aux numéros 1342 et 1884 de cet
ouvrage.
2043. Jean de Warnant, seigneur de la Neuville, de Goesnes
et de Fillée au comté de Namur, t te 2 août 1627 et
Marie de Ceels (Celles), sa compagne, t le ••• 16... —
Effigies de ces époux; celle de Jean le représente
revêtu de sa cotte d'armes. Armoiries du défunt;
quartiers :
Warnant, Eynatten, Ramelot, Werst;
Ceels, Dorjo, Ramelot, Fisen (t).
2044. Pierre tombale, dont <* l'inscription cachée sous un
banc », porte les armes des familles de Thiribu et de
Marotte et ces quartiers :
Thiribut, Chevalier, Sainct- Fontaine, Radoax;
Marotte, Haweaux, Cbarlet, Nouxtock (Nootstock) (t).
Elle rappelle la mémoire de Pierre de Thiribu, de
la Neuville, ècuyer, et de Jeanne, fille de Jean de
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 347 —
Marotte, seigneur de Montigny, et de Henriette de
Hemricourt dite Haweal, son épouse.
Les armes de Thiribu, sur cette pierre, sont blason-
nées comme suit : d'hermine à deux forces de ..., au
franc quartier de ... à trois bandes de ...; sur le
tout, un petit écusson de ... à trois glands de ..., au
franc quartier de ... au lion de ....
OREYE.
2045*. Godefroid, seigneur de Bocholtz, Oreye, Grandville,
conseiller privé du S. prince Ferdinand, électeur de
Cologne, et grand mayeur de Liège, t le 24 février
1638 et Marguerite de Groesbeeck, sa femme, t le
... 16... — Quartiers:
Bocholtz, Gortenbach, Vinck, Hanxler;
Groesbeeck, Rougrave, Goer, Horion (1).
OTHÉE.
2046. Istaes de Strels (Strailes), seigneur d'Othée, t en
1488 et Eathirinne de Saraye (Seraing), son épouse,
t Tan 15.. . — Armoiries de ces époux.
Eustache s'était allié en premières noces, par con-
trat du 28 octobre 1479, avec Agnès de Corswarem
de Momalle.
OUFFET.
Collégiale de Saint-Médard.
2047. Nicolas de Sohey, grand mayeur du ban d'Ouffet, t le
3 avril 1607. — Quartiers :
[Sobeit, Neufforge, Favillon d'Ochain, Schaltin].
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 348 —
ÔUGRÉE.
2048. [Michel de doblet] d'ôdëiir dit' de Éoveïbsse, t le
13' mai1 1557 et Isàbea de Résîmont', son épouse,
t en 152t. — Àriribirîeè ;' quartiers :
[Lovinfosse, Familleux dit d'Odeur, Résimont, Glen].
PAILHE.
Saint* Fontaine.
2049. Regnard de Saint-Fontaine, seigneur du dit lieu,
haut voué des Avins, f le Ier mars 1537 et Anne de
Halloys dict de Mons, son épouse, t le 5 juin 1529. —
Effigies : un gentilhomme armé de toutes pièces et
une dame. Au haut de la pierre, un grand casque
surmonté du cimier de Saint-Fontaine ; aux côtés,
les huit quartiers suivants :
Saint-Fontaine, Crehen, Noirfontaine, Celle;
Halloys, Ntïïrfontîatoe, Ohey, Eve.
2Ô50. Angéllé ftadWH de Prez, t le 185 juïn IÔÔ5, relifete
d'Ôlïviei1 dfe Saïilt-Fôntairié; sieur dli dU lîeu et de
Tahier, haut vôité des Aviné, t le 3: MÏ 1583 et
ensevefi datas' la tombe de ses patents, en cette
église. — Éla'son parti aux armes de ces époux sur-
monté d'une couronne à neuf perles ; (Juaîrtfers :
Radou jde Prez, Kessel, Ooest, Brô.
2051. Nicolas de âaïnf!- Montai ne, seigneur du dit lieu et
Ùè ïrfodate, haut v6*é d'Avta et getrtlttïàtnrhe de I»
Chambre de S. A. l'électeur de Cologne, pWnce de
Lîéfce, t le 23 mat Ï642. Eprtàphè érigée* par Char-
lotte-Françoise de Haultpene, sa compagne, t le
13 mai 1669. — ÈÉgiës : un seigneur armé de toutes
— 349 —
pièces et une dame agenouillés. Armoiries* de ces
époux ; quartiers :
SiiiittFontWne, Hfcultpene, Radoar dh' Pré, Vervo ;
Raultpene, Guyeucourt, Zoute, Henio (î).
POULSEUR.
2052. Conrard de Crisgnée, vicomte et Haut voué d'An-
thisnës, seigneur' dfe Pouibeur; colonel de cavalerie
au' service db S'. M. T., conseiller de S. A. S. et surin-
tendant en' la principauté de Stavelot et comté de
Logtie; f le 1S avril1 l'«63 et Marie d'Anthine, sa con-
jointe, t le 8 juin 167 11. — Armoiries de ces époux ;
quartfierS :
C'rïsgûée, Rallier, Herck, Waha ;
Anthine, Morea, My, Raquez (2).
RAMET.
2053. Andrieu de Blnckem, seigneur de Ramioul, f le ...
mai t&fo et Anne de la Marck dit de Neufchestia,
son épousé, f 1^ nuit de la fête de saint Thomas,
1592. -*■ Armoiries de ees> époux ; quartier» :
Brûckem, Rut de Boverie* (Boverie dit Fe Ruyte),
Surletz, Gugove;
La Marck, Mopjardin, Pottiers, Dans.
Les généalogistes feront bien de ne pas accorder
grande créance à l'exactitude de ces quartiers. En
effet, il convient d'abord de faire remarquer que la
présence, parmi ceux d'André de Binckem, du blason
aux armes de Guygoven constitue une véritable
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
— 350 —
usurpation, Jean de Binckem, père d'André, ayant
épousé par contrat réalisé aux éçhevins de Liège
le 3 février 1512 (i), Elisabeth, fille de Guillaume
Surlet, seigneur de Langdries et de Chokier et de
Catherine Godischal ou Oodissault, fille de Jean,
bourgmestre de Dinant et sœur de Thierry, tréfon-
cier de Liège (2). Le frère de Guillaume, Henri Surlet,
avait épousé Anne Reys de Repen dite de Guygoven,
dame de Guygoven et de Wintershoven et vicomtesse
de Colmont ; de ce mariage naquirent trois filles dont
le sort est d'ailleurs connu (3). Enfin, parmi les quar-
tiers d'Anne de la Marck, il ne serait pas aisé de
justifier ici la présence du deuxième (4), quant au sui-
vant, il rappelle Catherine le Pottier dite Tindeur.
2054. Jean de Binckem, chevalier, seigneur de Ramioul,
de Sart-le-Diable, etc., t te 17 septembre 1635 et
[Marie] de Falloiz, sa compagne, t le 20 octobre 163...
— Armoiries de ces époux ; quartiers :
Binckem, Halley, la Marck, Rinne;
Falloize, Gulpen, Crickembeck, Argenteaa (5).
2055. Jean de Binckem, libre seigneur de Ramioul, » der-
n nier fils de cette famille, * t lo 7 avril 1675 et Cathe-
(1) Voy. Grand greffe des éçhevins de Liège, Convenances et testa-
ments, 1512, fol. 64.
(2) Voy. Lotbns alias Abrt, Recueil héraldique des bourguemestres
de la noble cité de Liège, p. 191; de Thbux, Le chapitre de Saint-Lam-
bert à Liège, t. II, p. 258; db Borjcan, Les éçhevins de la souveraine jus-
tice de Liège, t. 1, p. 341.
(8) Voy. Le Fort, 1™ partie, t. XXII, fol. 68 et 69 et de Bormak,
Histoire du château de Colmont, publiée dans le Bulletin de l'Institut
archéologique liégeois, t. V, pp. 139 et 140.
(4) Voy. db Chbstret, Histoire de la maison de la Marck, p. 259.
(5) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 351 —
rine Magdelene de Haley, son épouse, t le 14 mai
1653. Monument élevé à leur mémoire par Richard
d'Hemricourt, seigneur de Seron, Meeffe, Forvie et
Ram i oui, leur gendre et Catherine-M. de Binckem,
dame des dits lieux, leur fille. — Au haut de l'inscrip-
tion est un écu parti de Binckem et de Halley, sur-
monté d'une couronne perlée ; au dessous sont les
armoiries de Hemricourt et de Binckem surmontées
d'une couronne pareille; quartiers :
Binckem, Falloize, Halley, Gulpen;
Halley, Presseux, Courtejoye, Battembourg (î).
ROSOUX.
2056*. Guillaume du Pont alias de Vrodelinghen de Rosut,
t le 24 septembre 1390 et Yde de Rosut, sa femme,
t le 20 novembre 1392. — Effigies de ces époux ; celle
de Guillaume le représente non armé.
2057. Marie de Lamboy, femme de Raes de Roest (Rosoux),
t le 9 juin 1627. (Texte flamand).
2058. Raes de Roest (Rosoux), écuyer, t le 11 mars 1621.
(Texte flamand).
RUMSDORP.
2059. Blason funéraire portant cette inscription : « Obyt
y» 15 juin 1721, » un écu ovale aux armes parti [de
Thulden et de van der Gracht] sommées d'une cou-
ronne et ces quartiers :
van der Gracht, Berloz, Dostrel (Ostrel), Croeser;
Wachtendonck, Coomans, Suys, Qaarré.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
i
— •352 —
Il rappelle ElzéarderOhrétiecrae ifpn der /Gracht,
dame de Rumsdorp, femme de Jean+Florent baron
de Thulden.et de Houtbem-Sainte^Marguerite, con-
seiller aagraod Conseil de Malines,< puis conseiller
.auiConseil suprême des Pays-Bas à ^Madrid, f en
cette «api taie,, lett juillet 1698.
SQHE1.T.
2060. Wathier de Boix, seigneur, deâobeit, t le. 16 octobre
1560 et Jebenoe de . Criaseogaée, son épouse, t le
4 octobre 1558. — » .Quartier»:
[Bois, Warnant, Crisgnée, Rabier].
2061 . Mathy délie Tour, seigneur d'Atrin, f le 4 novembre
1560 et' Françoise de Bois, son épouse, t le 10 janvier
1575.
, [La Tour, Sftive, B019, Wwo*ntJ.
2062\ Table d'autel 'donnée -en » 1619 pareilles de Bois,
seigneur de Sobeit et Elisabeth deVelroux, sa femme.
— Armoiries de ces époux.
STAVELOT.
Abbaye.
2063. Vitrail portant une inscription rappelant Nicolas
Rave, potes ta t (sic) et conseiller de Son Altesse en
sa principauté deSiavelot et seigneun de Fraiture-
•sur-Amblève, 1601. — Armoiries; quartiers:
[Rave, Gberbode, Verleumont, Wideux].
2064. Vitrail portant une inscription rappelant Guillaume
Rave, potestat de Stavelot et de Malmedy, conseiller
, dfrSon xAJ,te«se et Jehenne>deBoix dite.de Sobeit, sa
compagne, 1609.
I
r
- 353 —
TAVIER-EN-CONDROZ.
2065. Hermant de Berlaymont, lieutenant-colonel du feu
comte Gilles de Berlaymont «et depuis de Claude de
» Hautepenne, son frère, lequel Hermant, après
» avoir rampé les rempars de Maastricht la seconde
» foy il reçut un coup de balle de Harquebouze au
» genoil gauche du quel coup est trépassé en aage de
» XXVII ans, » t le 1er juin 1579. — Armoiries écar-
telées de Berlaymont et de Hosden ; quartiers :
[Berlaymont, Oultremont, Seraing, Haultepenne;
Hosden, Haynio, Aix, la Marck de Roche fort].
2066. Jean de Baugnée, seigneur du dit lieu, t le ... 1564
et Isabeau de Ghockier, sa compagne, t en ... — Ar-
moiries de ces époux ; quartiers :
Baugnée, Honne, Sougnée, Presseux;
Chokier [Paque dit Chockier], Bombaye,
Chaumont, Presseux.
D'après Le Fort, ces quartiers ne seraient pas
exacts, la mère du défunt étant Béatrix de la Neuf-
forge et son aïeule maternelle, Jeanne Saverot.
THYS.
2067. » Chi giest Loouis eskewiers sires de This [et de Wo-
» trenges qui trespassat Tan M.CCC.XV xxi jour el
» mois de jevier]. Chij gieste Messirs Rigaus cheva-
» liers sires de This qui trépassât Tan M.CCCXXXIX
*» le jour ...pries p. li. »
Cette épitaphe existe encore dans l'église de Thys;
nous complétons, au moyen de l'original, les lacunes
du texte donné par Le Fort. — Effigies de deux
— 354 —
hommes armés de toutes pièces portant chacun un
écu aux armes de Thys.
2068. Louis de Eynaten, seigneur de Thys, f le 15 juin
1569 et Elisabeth Jamart (de Jaymaert), son épouse,
t le 28 novembre 1587. — Armoiries de ces époux;
quartiers :
Eynaten, Schoenhoven, Jamart, Dalem.
TIHANGE(?)
2069. Guillaume del Vaulx, seigneur d'Avennes, t en 15...
et Anne de Pottier, t en 15.. 5. — Quartiers :
Vaulx, Berlaymont, Fumai, Limelette;
Pottier, Clockier, Warisouls, Hollongne.
TILFF.
2070. Conrade de Horrion, seigneur de Colonster, t te
6 juillet 1574, et Madalenne de la Marche, dame de
Colonster, t le 16 septembre 1555. — Armoiries de
ces époux ; quartiers :
[Horion, Wyngaerde, la Marck, Ryckel].
Le second quartier de Gonrard est blasonné de ...
semé de fleurs de lys de ... Guillaume de Horion,
seigneur d'Ordange, père de Conrard, écartelait ses
armes avec celles de la famille de Duras d'Ordange;
il est probable que ce sont elles que représente erro-
nément l'écu dont il s'agit.
2071. Table d'autel érigée par Gérard de Horion, cheva-
lier, seigneur de Colonster, Angle ur etc., à la mé-
moire d'Anne d'Imstenraedt, sa conjointe, fie 29 mars
et de M. Agnès de Horion, leur fille unique, t le 16
du môme mois 1620. — Deux blasons aux armes de
ces époux.
— 355 —
2072. Vitrail portant les armes de Velroux et l'effigie d'un
gentilhomme armé de tontes pièces.
2073. Voyez le n° 1891.
TILLEUR.
2074. Table d'autel portant les armes d'[Eustache le Ber-
lier, seigneur de Bemelen et de Marie de Stier, sa
femme] et les quartiers de ces époux :
Berlier, Brouck, Saulcy, Limbourg;
Stier, Berlier, Racket, Jalhea.
TROGNÉE.
2075. Gérard Grimont, seigneur de Trognée, t le 18 juillet
1620 et Agnès Braze, son épouse, f le 19 juin 1626.
— Armoiries de ces époux ; quartiers :
Grymont, Wifflet, Honghere, Brabant;
Braze, Morya, Honghere, Royer (1).
2076. Gérard de Grimont, seigneur de Trognée, t le
10 août 1647, et Anne de Seraing, sa femme, f le
23 novembre 1657. — Armoiries de ces époux.
2077. Jean de Grimont, seigneur de Trognée, f le 13 juin
1695 et Josine de Joncis, sa femme, f le 10 avril 1686.
— Armoiriesde ces époux surmontées d'unecouronne.
2078. Jean baron de Grimont, seigneur de Trognée, co-
lonel et brigadier des armées des Etats-Généraux
des Provinces Unies, tué au siège de Traerbach, le
10 décembre 1704 et Philippe baron de Grimont, son
frère, t dernier du nom, à Vienne, le 19 février 1736.
— Armoiries supportées par deux hommes d'armes
et sommées d'une couronne.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
— 358 —
par Àdrienne et Catherine Perez, ses sœurs, et Marc-
Antoine Perez, son neveu.
Saint-Michel.
2089. Costen van Berchem, fils de Costen, t en 1383; Cos-
ten, écuyer, fils de Jean de Berchem, t en 1370 et
Ide, femme de Costen de Berchem et fille de feu We-
nemaer de Gimnich, t le jour de la fête de saint-
Ambroise, 1330. (Texte partie flamand et partie
latin).
MALINES.
Notre-Dame.
2090. Antoine van der Gracht, écuyer, seigneur de Schar-
dan, Bavenchove, Beaulieu, Walle etc., gentil-
homme de bouche de l'empereur Rodolphe, t Ie 1?
mars 1619 et Gertrude de Berlo, fi lie d'Aerts, seigneur
de Cortenbach, Eeckhoven, Batt.enbroeck, Vremde,
Isique, Vraisel, etc., sa femme, fie 7 décembre 1591,
après avoir fondé leur anniversaire en cette église.
(Texte flamand).
BRUXELLES.
Collégiale des Saints-Michel et Ondoie.
2091*. Jacques Dennetières, baron de la Berlière, président
de la Chambre des comptes, trésorier général et,
pendant soixante ans, conseiller d'Etat, f le 9 octobre
1677, époux de Marie de Baudequin. Monument élevé
à la mémoire de son père par Philippe-François Den-
netières, marquis des Mottes, etc. — Quartiers :
Dennetières, Villain, Cordes de Watripont, Morel ;
van den Berghe, Cal Ion ne, de la Woestine, Peschant.
— 359 —
Grand Béguinage.
2092*. Henri de Dongelberge, chevalier doré, seigneur de
Heerlaer, fils de Jacques, haut d rossa rt de Brabant
et bourgmestre de Bruxelles, t le 15 juin 1627, et
AdrienneiBorluut, dame de Zillebeke, Rasegem etc.,
son épouse, t te 6 mai 1609. — Armoiries de ces
époux ; quartiers :
[Dongelberghe, Bourgogne, Borluut, Tries t].
Couvent de Sainte-Brigitte.
2093*. Charles de Locquenghien, baron de Melsbroeck, f le
14 octobre 1670, Marie Middelton, t le 18 septembre
1664 et leurs descendants.
Couvent des Carmes.
2094. Vitrail portant une inscription rappelant Englebert,
Jean et Louis d'Enghien, seigneurs de Kestergaet,
vicomtes de Grimberghe, le premier, tué à la ba-
taille d'Azincourt en 1415; le deuxième (son fils),
chevalier de Tordre de Chypre, conseiller, cham-
bellan et maître d'hôtel des ducs Philippe et Charles
de Bourgogne; le troisième (son petit-fils), amman
de Bruxelles. Verrière donnée en 1639 par Jean
d'Enghien, leur descendant. — Effigies de ces trois
seigneurs et de leurs épouses respectives [Isabelle
de Hertoghe, Marie-Madeleine de Mol et Marguerite
d'Oisy]. Armoiries de ces six personnes.
2096. Jan van Edinghe (Enghien), seigneur de Kestergaet,
vicomte du pays de Grimberghe, chevalier, con-
seiller, chambellan et maître d'hôtel de Philippe,
duc de Brabant et amman de Bruxelles, f le 12 août
1478 et Marie Smols (de Mol), sa compagne, f le
— 360 —
25 mars 1464. (Texte flamand). — Armoiries de ces
époux ; quatre blasons :
Enghien, Liere-Immerselle, Smols, Godyns.
Sainte-Catherine.
2096. Bertelemi de Billehé, bailli de la terre de Gaes-
beeck, f le 12 mars 1556 et Maximiliane de Cawen-
berg alias Rollebuick, sa compagne, t en 15... —
Armoiries ; quatre quartiers :
[Billehé, Gommer, Cawenberg, Voorden].
Couvent des Rècollets.
2097. Marc-Anthonio Perez, chevalier, gentilhomme de la
Chambre et du Conseil privé de LL. AA. SS. Ernest
et Ferdinand de Bavière, princes de Liège, f le 20
décembre 1634, et Marie Perez de Baron, sa com-
pagne, f le 18 août 1638.
NIVELLES.
Abbaye de Sainte-Gertrnde.
2098. Jehanne de Montenake, fille du viconte de Monte-
nake et femme de Bauduien, écuyer, fils aîné du
seigneur de Fontaine, t le 4 octobre 1504. — Blason
parti de Henin et de Montenaeken ; quartiers :
Montenake, Rereveke,
[Breemsoons dit] Meldert, [Proest de Mélin];
Rêves, Jesere, [Huldenberghe], N...
Jeanne, fille de Godefroid, vicomte de Montenae-
ken, et de Marie, dame de Rêves, avait épousé Bau-
douin de Henin, seigneur de Fontaine.
• j
*■
i
/
r^
— 361 —
RUMMEN.
2099. Blason d'obit portant la date « 4 augustus 1628, »
les armes de Segraedt et de Eerckem et ces quar-
tiers:
Segeraedt, Hoeghkirke, Eylle, Zeffelt;
Kerkem, Horrion, Walt, Mérode (i).
Le quartier Mérode doit être remplacé par la Marck ;
Anne de Eerckem, épouse de Henri de Segraedt, que
rappelle le blason funéraire, ayant pour mère Wal-
burge, fille de Conrard de Horion et de Madeleine
de la Marck, dame de Colonster. (Voy. les noi 1353
et 2070).
BRUGES.
Collégiale de Notre-Dame.
2100. Louis, fils de Bauduin de Vos, t le 11 juin 1428 et
Elisabeth, fille de Seger van Calckene, sa femme,
t le 2 avril 1437. (Texte flamand). — Quartiers :
Vos-Pollaer, van den Àckere, Masseme, Oudenhoven;
Calckene, Arckel, Notax, Masseme.
GAND.
Cathédrale*
2101. Tableau en bois portant une inscription rappelant
Jean de Vos, chevalier, seigneur de Herlebaut, t le
25 avril 1571. — Quartiers :
Vos, Calckene, Moere, s'Rycken;
Schoorisse, Marcke, Steelandt, Belle.
2102. Jean de Vos, chevalier, t le 25 avril 1571 et Barbelé
de Blasere, sa compagne, t le 1 1 octobre 1580. —
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
— 362 —
Effigies : un gentilhomme armé et une dame. Quar-
tiers:
Vos, Moere, Schorisse, Steelandt;
Blasere, Joncheere, Vos d'Idewalle, Halewyn.
BLICQUY.
2103. Henry de Crécy, chevalier, seigneur de Blicquy,
Parignan et Son, prévôt de Lannay, f le 8 février
1542 et Anne de Proisy, sa première femme, 1 1© der-
nier jour de mai 1538.
HARCHIES.
2104. Jacques de Bisoy, seigneur de Harchies et Bornai, ■?
gouverneur de Marienbourg, t le 22 novembre 1549 I*
et Marguerite de Wissocq, sa femme, f en ... — \*
Quartiers :
Harchies, Boumalle, Aspremont, Kievraing;
Wissocq, Gui s tel les, Bernerai court, Sounastre. 1-^
T?
TOURNA Y.
Couvent des Récollets.
2105. Claude de Boulongne, écuyer, seigneur de Flines-
en-Obigies, « capitaine de trois cents têtes au régi- 1 ,
» ment du comte de Varas, sous Alexandre Far- j
» nèse, » t le 21 juin 1628 et Magdelaine d'Auber- j
mont, sa femme, t le 5 février 1612. — Armoiries de {
■ Son
ces époux ; quartiers : j
Boulongne, Hamaide, Qavre, Watine;
Aubermont, Henneron, Bourchove, Gavre.
BERLINGEN.
2106*. Ghiselbert de Heere, fils naturel de Gérard, cheva- ;
— 363 —
lier et seigneur de Heers, f le 22 décembre 1441. —
Effigie du défunt armé de toutes pièces, portant un
grand écu aux armes de Heers brisées d'une cotice.
BILSEN.
2107*. Epitaphe consacrée en 1659 par Edmond baron de Bo-
choltz d'Oreye, grand commandeur des Vieux-Joncs,
à la mémoire de ses grands-parents : Guillaume
baron de Bocholtz et de Cortessem, f le 27 mars 1595
et Ode baronne de Cortenbach, f 1© 19 avril 1616, à
celles de son oncle Jean-Arnold [de Bocholtz], tué
par des voleurs, le 12 mai 1595 et de sa sœur Ode,
chano inesse de Munsterbilsen, t le 19 avril 1616. La
tombe renferme en outre les restes de Marguerite
de Boedtberg, première femme de Godefroid, fils de
Guillaume de Bocholtz, f en 16... — Armoiries de
Bocholtz écartelées avec la croix teutonique et sur-
montées d'une couronne à treize perles dont trois
relevées ; quartiers :
Bocholtz, Vinck, Vrimersim, Eick;
Cortenbac, Horion, Hanxeler, Randenraid (î).
2108. Herman de Cortenbach, seigneur de Schoenbeek,
t le 13 juillet 1619 et Marguerite de Flodorp, sa
femme, t en ... (Texte flamand). — Armoiries de ces
époux avec timbres et cimiers ; quartiers :
Cortenbach, Schoenbeek, Rederborn, Cioy (Chiney);
Flodorp, Ruyter, Stamheim, Cox van Opinion (z).
(1) Le deuxième et le troisième quartier de la ligne paternelle sont
intervertis.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 364 —
Cette tombe, dit une note de Le Fort, se trouve dans
la chapelle de la famille de Cortenbach de Schoen-
CORTESSEM.
Collégiale.
2109. Vitrail portant ces huit quartiers :
Rhede, Nienrode (Nieuwenrode), Duras, Liere;
Môrode, Berlo, Mirbicht, Pallois.
Ils appartiennent à Godefroid de Rheede, seigneur
de Printhagen, grand bailli du comté de Looz et
gentilhomme de l'Etat-noble du pays de Liège et
comté de Looz, par réception du 30 mars 1626 et à
Marie baronne de Mérode de Laer, son épouse.
CURANGE.
Abbaye de Herckenrode.
2110. Jean de Mettecoven, f te I7 janvier 1534. (Texte
flamand). — Effigie du défunt armé de toutes pièces.
Quatre quartiers, savoir :
1° Mettecoven;
2° de (gueules) à dix besants d'(or), posés deux,
deux, trois, deux et un ; au franc canton d'(argent)
à deux fasces bretessées et contre-bretessées de
(sable), qui est de Pickaerts (1) ;
3° de (gueules) billeté d'(or) au lion (du même) cou-
ronné de ... brochant sur le tout, qui est de Lexhy;
4° de vair, au chevron de ... qui est de Zelichs.
Jean de Mettecoven, dont il est ici question,
avait épousé Marguerite de Lexhy, fille de Henri
et de Christine Zelichs. (Voy. Stein, Annuaire de
(1) Voy. Hkrckenrodb, Tombes, épitaphes et blasons, p. 171.
— 365 —
la noblesse de Belgique, année 1874, p. 225). Ce
seigneur pourrait bien être, à notre avis, fils de
Philippe de Mettecoven, renseigné dans cette généa-
logie au degré IV, n° 2, p. 218.
DURAS.
Eglise paroissiale.
21 1 1 . Guillaume van Oyenbrugge aliàs Colhera, chevalier,
seigneur de Duras, Budingen, Graesen, Wilre et
Vrolingen, drossart du pays de Montenaeken, f le
23 mars 1545 et Marie de Montenaken, sa femme, f le
jour de la fête de sainte Barbe, 1517. (Texte flamand).
— Effigies des défunts : celle de Guillaume le repré-
sente armé de toutes pièces. Armoiries; huit quar-
tiers :
[Oyenbrugge, Duras, Pottiers, Frésin;
Montenaekeo, Rêves, Reymerswael, Egmont}.
Chapelle castrale.
2112. Jean van Oyenbrugge, chevalier, seigneur et comte
de Duras, seigneur de Budingen, Gorssum, Nieu-
werkercken, Graesen, Wilre, Thienst, Saint-Hu-
bertmont, haut voué de Coneu, drossart de Monte,
naeken, f la nuit de Noël 1568 et Eatarine de Guy-
dehoven (Guygoven), son épouse, t gu ... (Texte
flamand). — « Tombe magnifique de marbre noir,
« soutenue de dix petits piliers de marbre ou jaspe
» rouge et blan ; se voit représenté un cavalier
» armé de toutes pièces accompagné de la damme
* son épouse avec les armoiries d'Oyenbruggen et
* de Guygoven et les quartiers suivans : »
Oyenbrugge, Pottiers, Montenaken, Reymerswael;
Guydehoven, Kerckem, Brandebourch, Eve.
— 366 —
21 13. Vitrail représentant un gentilhomme armé de toutes
pièces à genoux sur un prie-Dieu. — Armoiries de la
famille d'Oyenbrugge de Duras et huit quartiers:
[Oyenbrugge, Meldert, Duras, van der Aa;
Pottiers, Fanchon (?), Fresin, Hardaômont].
2114. Vitrail représentant une dame « habillée de rouge
» devant un prie-Dieu. » — Blason aux armes de la
famille de Montenaeken ; huit quartiers :
[Montenaeken, Breemsoons dit Meldert, Rêves, Huldenberg;
Reymerswael, Gavre, Egmont, N...].
S'H EEREN-ELDEREN.
2115*. Maximi lien-Henri, comte de Renesse et de Masny,
baron d'Elderen, Cortessem, Leeuwarden, seigneur
de Hern, Schalckhoven, Wintershoven, Dessener,
Wasnes, Rocourt, Wésignon, Basse-Motte, Brun-
mortier, Vireux, Molhain, seigneur foncier à Moll,
Bail, Dessel et Rysberg, haut drossart du comté de
Looz, chef de l'Etat-noble et lieutenant des fiefs de
la patrie liégeoise, conseiller privé de S. A., t te
2 juillet 1716; Madeleine-Sophie baronne de Wasse-
naer de Warmond, sa première femme, t le 21 sep-
tembre 1696 et Marguerite-Sophie baronne de Ste-
praet de Walbeeck, sa seconde femme, t Ie 31 mai
1726. — Armoiries de ces trois personnes, surmon-
tées d'une couronne à cinq hauts fleurons et sup-
portées par deux léopards ; quartiers :
Renesse, Torck, Arckel, Lochorst;
Bocholtz, Boitberg, Hoensbrouck, Bocholtz.
Stepraedt, Voorst, Doornick, van der Capelle;
Lynden, Stepraedt, Stepraedt, Isendoorn.
— 367 —
GORS-OP-LEEUW.
Eglise paroissiale.
2116. Anne van Prosy, dame de Gors-Leeuwe, t en 1515,
Lambert de Mobertingen (van den Bosch), écuyer,
son fils et Mary van Cohem, sa femme, t en 15...
(Texte flamand). — Effigies : un gentilhomme armé
de toutes pièces entre deux dames. Trois blasons,
respectivement aux armes des familles Proest, van
den Bosch et d'Oyenbrugge.
Lambert van den Bosch de Moppertingen, mort sans
postérité à Munster, en 1536, avait épousé Marie
d'Oyenbrugge de Duras dite de Coelhem.
Chapelle castrale d'Op Leeuw.
2117. Wolter de Mettechoven, seigneur temporel d'Op-
Leeuw, t te 12 février 1662 et Elisabeth de Schwart-
zenberg, t te 28 juin 1653 et ensevelie à Colen. —
Armoiries de ces époux, surmontées d'une couronne
à neuf perles ; quartiers :
Mettechoven, Malborch, Hatzfelt van Wildenbourch,
Gortz van Schiltz ;
Schwartzenberg, Hartoch van Oosterholt,
Hoen van Carthils, Linzinich.
GORSSUM.
2118. Adam van Gudegoven, écuyer, seigneur de Gorssum
et de Thysnes, t te 5 septembre 1539, « ende Raes
» van Gudegoven oudste broeder, en vader, en moe-
» der ». — Armoiries ; quartiers :
[Guygoven, Proest de Mélin, Kerckem, Navaigne].
— 368 —
HASSELT.
Saint-Quentin.
2119. Steven (Etienne) Oeioes, écuyer, stathelder de la
cour féodale de Looz, f le 7 juillet 1581, Margriet
van Cyney, sa compagne, t le 14 novembre 1536;
Jan Geloes, écuyer, leur fils, f le 6 février 1594 et
Josina van Kerckem, sa femme, f le 28 juillet 1579.
(Texte flamand). — Effigies : un seigneur armé de
toutes pièces et une dame. Armoiries de Geloes et
de Chiney, de Geloes et de Kerckem, placées res-
pectivement derrière la tête de chacun des gisants;
quartiers :
Geloes, Vileter, Cyney, Repen;
Kerckem, Huldeberghen, Moer van Walde, Dobbelsteen.
Chapelle de Henegauw.
2120. Mary de Repen (Scholteten) abbesse de Hociit, t en
«XVIe III en XXXX* (1543). (Texte flamand). -Bla-
son aux armes de Repen, posé sur la crosse abba-
tiale ; quartiers :
[Scholteten dit Repen, Reys, Garits, Swalghen].
2121 . Guillaume de Mombeeck, écuyer, t le 29 juillet 1548
et Marie .. tza (Garits), sa femme, f le 4 septembre
1545. (Texte flamand). — Effigies de ces époux, celle
de Guillaume le représente armé de toutes pièces.
Armoiries de Scholteten dit de Mombeek et de Garits
avec timbres et cimiers ; quatre quartiers.
Les armes de Mombeek sont brisées en chef, d'un
lambel à trois pendants.
Le quartier maternel de Guillaume porte de .... à
quatre flammes mouvantes du chef.
[Scholteten dit Mombeek, Reys, Garits, Swalghen].
— 369 —
2122. Fresque avec inscription rappelant Guillaume Mom-
beeck, écuyer, t en 1548, Marie Garittz, sa femme,
t en 1545 et les vingt-deux enfants — douze fils et
dix filles — nés de leur mariage. (Texte flamand).
Le croquis pris par Le Fort représente Guillaume
armé de toutes pièces et sa femme revêtue d'un man-
teau doublé d'hermine, agenouillés devant la Sainte
Trinité. Derrière Guillaume sont peints ses douze
fils et Marie est suivie de ses dix filles. Des inscrip-
tions indiquent les noms de quelques-uns de ces
enfants savoir :
1° Guillaume, lieutenant des fiefs du comté de Looz,
gouverneur de Dinant et bailli de Hannut ; 2° Lam-
bert; 3° Arnold, drossart et châtelain de Greven-
broeck; 4°Melchior; 5° Jean, prieur de ce couvent
et provincial de Tordre du Saint-Sépulcre A0 1574 ;
(aux pieds de ce personnage se trouve une mitre, et
lui-môme porte une crosse dans son bras droit).
Du côté des dames, •* cinq filles religieuses en habit
» de bernardinnes, la première at une crosse dans
» son bras gauche; au-dessus d'elle estescript Vrou
» Maria van Mombeeck abdis tôt Hocht (voyez le
» n° 2120), la sixième est une religieuse en habit
* blanc, puis quatre autres filles. » — Huit quar-
tiers :
[Scholteten dit Mombeek, van den Bosch, Reys, Gelinden;
Garits, Samonts, Swalghen, N.].
Les généalogistes, Le Fort en tête, ont complète-
ment erré dans tout ce qu'ils ont rapporté touchant la
généalogie de la famille de Mombeek au xvie siècle.
Les uns, faisaient de Guillaume de Mombeek, dont
— 370 —
il est ici question, un descendant direct de l'ancienne
famille de ce nom ; les autres, et nous étions de ce
nombre, le sachant fils de Lambert dit van den
Bosch, seigneur de Neerrepen, croyaient notre gen-
tilhomme un représentant authentique de la souche
des du Bois de Mélin (Voir ci-dessus les n°* 1476,
1481, 1484).
En analysant les inscriptions et les quartiers de la
fresque de la chapelle de Henegauw, il nous vint
des doutes sur l'authenticité de cette filiation et nous
nous adressâmes à l'obligeance des généalogistes
lecteurs de L'Ancien pays de Looz. La réponse à
notre question ne se fit point attendre, notre érudit
confrère, le chevalier Camille de Borman, dans les
numéros de juin et d'août 1898 de L'Ancien pays
de Looz établit définitivement la généalogie de
Guillaume Scholteten dit de Mombeek, fils de Lam-
bert Scholteten, dit Stas, dit van den Bosch, dit
de Repen et enfin, dit de Mombeek et de Marie
Reys de Repen (fille d'Arnold et de Marie (?) de
Gelinden) et celle de son épouse Marie Garits dite
Sara on ts, fille de Franc (fils de Benoît et de Marie
Samonts) et d'Ide Sw?lghen.
HENDRIEKEN.
2123. Emondt van Voordt, seigneur de Voordt et de Mel-
dert, chevalier, t le 30 octobre 1606, et Catherine
van Hulsberch dite Schaloun, sa femme, t le 20 dé-
cembre 1606. (Texte flamand). — Armoiries de ces
époux ; quartiers :
Voordt, Malborch, Schaloun, Kerchoven.
- 371 —
2124*. Conrard de Voordt, t le 14 juillet 1623. — Deux bla-
sons : l'un aux armes de Voordt et l'autre à celles
de Hulsberg.
2125. Erard de Voordt, seigneur du dit lieu, t le 6 juillet
1644, et Jenne de Mombeecque, sa compagne, t le
9 septembre 1636. — Armoiries de ces époux ; quar-
tiers : •
[Voordt, Hulsberg-Schaloen, Mombeek, Oumal].
HOUPPERTINGEN.
2126. Guillaume de Scharenberg, seigneur de Houpper-
tîngen et de Herten, conseiller et gentilhomme de
la Chambre de S. A. S. Ferdinand, archevêque et
électeur de Cologne, t * l'âge de 53 ans, le 15 octobre
1632. Monument élevé à sa mémoire par Anne de
Lynden, son épouse. — Quartiers :
Scharenberg, Halmale, Klingensteyn , van de Werve;
Lynden, Nulant, Elderen, Wees(i).
Ce monument sert aujourd'hui d'autel à la chapelle
de Saint- Job à Houppertingen.
KERKOM-LOOZ.
2127. Laureys van Alsteren dit Hamele, écuyer, t le 8 dé-
cembre 1537 et Marie van [Vorssen] sa femme, t en
15... (Texte flamand). — Effigie du défunt armé de
toutes pièces. Armoiries ; quatre blasons ; (quar-
tiers ?) :
[Alsteren, Hamal, N. (de... au lion de....), Vorssen].
D'après les généalogistes, Laurent d' Alsteren serait
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
Tertis.
— 372 —
fils de Guillaume, seigneur de Hamal et de Catherine
de Witthem. Voyez la reproduction de cette tombe
dans Herckenrode, Tombes, épitaphes et blasons
recueillis dans les églises et les couvents de la
Hesbaye, p. 588.
KERNIEL. •
2128. Anne-Catherine de Puytlinck, femme d'Arnold de
Mombeeck, écuyer, seigneur au Habroeck, f to
2 septembre 1638. (Texte flamand). — Blason en lo-
sange, aux armes de la défunte; quartiers :
Puytlinck, Heuffc, Blocquerye, Heer.
LANAEKEN.
Abbaye de Hocbt.
2129*. « domini m. ce. octogesimo nono, quarto nonas
* january obyt Theoddicus de Petersheim armiger
» fllius quondam [Guilhelmi] de Petersheim. * —
Effigie d'un homme « représenté avec une robe par-
» semée de petits écussons dont les armes sont de-
» hors»».
2130*. Henri de Petershem, chevalier, t ©a * nulle
»> duo »» (le 13 avril 1296) (î). Epitaphe en vers
latins, dont toute la partie finale, comprenant la
date, est fruste. — Effigie du défunt armé de toutes
pièces, portant des bannières aux épaules et son
écu à la ceinture, le tout aux armes de Petersheim.
2131 . Henri de Mérode, libre seigneur banneret de Mérode
et Petersheim, comte d'Oolen, seigneur banneret de
(1) Voy. Lb Fort, !«■• partie, t. XVHI, fol. 99.
— 373 —
Perwez, Leefdael, Duffel et Waelhem, seigneur de
la terre de Gheel, Westerloo, etc., seigneur de Die-
penbeek, de Heerlaer, etc., <* amboschheer » de Rid-
derkercke et dTsselmonde, f le 12 octobre 1564 et
Franchoyse, née de Brederode, sa femme, t le 8 mars
1553. (Texte flamand). — Effigies : un gentilhomme
armé de toutes pièces et une dame. Armoiries de
Mérode, supportées par deux léopards tenant des
bannières : celle à dextre, aux armes de reçu, l'autre
à celles de sénestre, aux armes de Peetersheim.
Quartiers :
Mérode, Wesemale, Peetershem, Bergen ;
Perwis, Rochefort, Rysfercheyt, Culenbourch.
Gaesbeeck, Latrimoulle, Lanoy, Brimeur;
Montmorensi, Fosseur, Vileyn, Raes.
Brederode, Valkenbourcb, Vianen, Ameyden;
Laleyn (Lalaing), Barbenhoon, Crécquy, Roy.
Borsele van Vere, Borsele van Breda,
Halewyn, Unytkercke;
Bourbon, Berry, Boloingne (la Tour), Latrimoille.
Cette pierre tombale se trouve aujourd'hui dans le
transept de l'église paroissiale de Lanaeken.
LOOZ.
Collégiale.
2132*. Abraham de Los, chevalier, t le 7 février 1368 et
fille du dit Abraham, t le lendemain de la fête
de saint Georges (24 avril) 1387. — Effigie d'un
homme armé portaût à la ceinture son écu bla-
sonné: de billeté de au lion couronné de
l'écu brisé d'un lambel à trois pendants.
— 374 —
2133*. Gérard, fils naturel de Gérard, seigneur de Heers
et chevalier, maître es arts, bachelier es décrets,
licentié es lois, avocat à la Cour de Liège et écolàtre
de cette église, 1 1© 15 février 1453. — Effigie d'un
homme en toge portant un grand blason aux armes
de Heers, chargées d'une bande.
MUNSTERBILSEN.
2134*. Marguerite de Mérode alias de Huffalis, abbesse de
cette église, -f- le 8 juin 1549 et sa sœur Elisabeth,
t le 14 février 1540. — Quartiers :
[Mérode, Petersheim, Houffalize, Enghien].
NERHAEREN.
2135. Adam de Kerckhem, seigneur de Weyer, Cosen, Hae-
ren, « lieutenant féodal de la contée de Looz, » t le
10 janvier 1591 et Walburge de Horion, son épouse,
t en ... — Effigies : un gentilhomme armé de toutes
pièces et une dame. Armoiries de ces époux; quar-
tiers:
Kerckhem, [Huldenberg], Waldt, Dobbelstein;
Horion, Wygaert, la Marck, Rickel.
2136*. Elisabeth Borchgrave, t le 2 janvier 1601. Monu-
ment élevé à sa mémoire «in perpetui amoris sym-
» bolum » par son époux, Guillaume de Kerckem,
seigneur de Haeren, etc. — Effigies : un gentilhomme
armé de toutes pièces et revêtu de sa cotte d'armes
et une dame agenouillés devant un crucifix. Quar-
tiers :
[Kerckem, Waldt, Horion, la Marck;
Borchgrave, Nieulant; Waltbansen, N.].
— 375 —
NEERREPEN.
2137. Catherine de Repen, t le 2 mai 1605. — Quartiers :
[Repen, van den Bosch, Strailes, Orenneville].
Catherine de Repen était fille de Richard, sei-
gneur de Repen et d'Agnès, fille de Herwy de
Orenneville et de Catherine de Strailes.
RUSSON.
Eglise collégiale.
2138*. Daniel de Staden, t le 9 juin 1356. — Effigie du dé-
funt armé de toutes pièces, portant à la ceinture
son écu blasonné : de ... à la fasce de ...
2139*. Eustache de Staden, t le 18 juillet 1444.
2140*. Daniel de Staden, t le ... juin 1462.
2141. Guillame de Amours, drossart du pays et franche
ville de Russon, t le 14 janvier 1564 et Marie de Vos,
son épouse, t le 13 décembre 1572. — Effigies : un
gentilhomme armé de toutes pièces et une dame.
Armoiries de ces époux.
2142. Maria Groetlons, fille d'Aert (Arnold), t le 26 oc-
tobre 1622. (Texte flamand). — Blason; quatre quar-
tiers.
Chapelle de Hamal.
2143*. Daniel du château de Hamal, le vieux, t le 9 février
1253. — Blason (de ... à cinq fuseaux de ... placées en
fasce, à quatre merlettes de ..., entre les pointes des
fuseaux, en chef).
2144. Guillaume de Hamal, chevalier, fils de Jean, sei-
gneur de Hamal, tué à la bataille de Bas-Wilre, [le
22 août] 1371. (Texte flamand). — Eflîgie du défunt
armé de toutes pièces.
— 376 —
2145\ Louis de Hamal, chevalier, t le quatrième jour avant
la fête de sainte Gertrude, 1299. — Blason pareil à
celui du n° 2143.
2146*. [Bustach]ius de Hamal, le jeune, chevalier, t le jour
de la fête de saint Laurent, 1282. — Effigie du dé-
font armé, portant des bannières aux épaules et son
écu pendant à la ceinture, le tout aux armes pleines
de Hamal.
2147*. ... Ëustache de Hamal, chevalier, f le ... de la
fête de saint Laurent. — Effigies de deux cheva-
liers portant des bannières aux épaules et leur écu
à la ceinture, le tout aux armes de Hamal sans
brisure.
2148*. Daniel, chevalier, seigneur de Hamal, t le lende-
main de l'Epiphanie 1289 et [Marie] de Hosémont,
son épouse, t la nuit de la fête des saints ... et Va-
lôre, 13 avril M... — Blason pareil à celui qui a été
décrit au n°2143.
2149. Johaçs, sire de Hamal, f le dernier jour de juin 1386
et Marie de Romines [de Monferant d'Oreye dite
de Rummen], dame de Hamal, sa femme, f le 3 avril
1358. — Effigies : un gentilhomme armé de toutes
pièces et une dame. Huit quartiers.
2150. Godefroid de la Marck, seigneur de Neufchâteau-
sur-Amblêve, du ban de Sprimont et de Hamal, haut
voué de Russon et de Rommershoven, t le 2 octobre
1552 et Margrite de Horion, son épouse, f en ... —
Armoiries de ces époux ; quartiers :
[la Marck, Alsteren, Horion, Warniero].
2151
RYCKEL.
. Johan, seigneur de Ryckel, écuyer, f le 24 mars
— 377 —
1413, Marguerite de Haccour, sa femme, t en 1428,
Johan, écuyer, seigneur de Ryckel, leur fils, t ©n
1482 et Jeanne van Wieyr (Weyer), sa femme, 1 1©
8 septembre 1456. (Texte flamand). — Effigies de ces
conjoints; les deux seigneurs sont représentés en
toge et portent leur écu armorié à la ceinture. Armoi-
ries; sept blasons.
Ces armoiries et ces blasons sont exactement repré-
sentés par le baron de Herckenrodb (Voy. Tombes,
épitaphes et blasons, p. 217).
2152. Raes, seigneur de Ryckel, t le 28 février 1623 et
Françoise van der Linden, t le 8 avril 1597. Raes,
seigneur de Ryckel et Françoise van der Linden,
ont laissé Raes, Jean, Françoise, Elisabeth, reli-
gieuse à Parc-les-Dames et N..., religieuse à Her-
ckenrode; les deux fils sont morts sans hoirs légi-
times et Françoise a épousé Denis de Heynsdael.
(Texte flamand). — Armoiries : parti de Ryckel et
de Linden.
2153. Denys de Heynsdael (Hinnisdael), seigneur de Ryckel
et de Hornes, t le 24 août 1633 et Françoys de Ryc-
kel, son épouse, t le 27 mai 1637. Les susdits Denys
de Heynsdael et Françoys de Ryckel ont laissé trois
fils, ci-dessous désignés, desquels Jean, seul, s'est
marié et a épousé Jeanne-Eléonore de Rede et en
a eu Adrien, François et Constance religieuse à
Herckenrode, qui gisent à côté de leurs parents, et
Arnoldt, chanoine de Saint-Jean à Liège, qui tous
sont décédés avant Otto (leur oncle), t le 18 août
1676. (Texte flamand). — Armoiries : parti, au pre-
mier d'azur, à trois huchets d'or placés au deuxième
— 378 —
quartier (1), au franc quartier de sable, au chef d'ar-
gent, à trois cormorans de sable becqués et membres
de gueules, qui est de Hinnisdael, au second d'or, au
lion de sable, armé, lam passé et couronné de gueules,
qui est de Ryckel.
Au bas de la pierre se trouvent les noms et les armes
des trois fils et de la bru de Denis de Hinnisdael et
de Françoise de Ryckel, savoir :
1° * Otto, » blason de Hinnisdael, au franc quartier
de Hinnisdael.
2° « Joannes, Joanna Eleonora de Rede, * deux bla-
sons accollés, l'un aux armes pleines de Hinnisdael,
l'autre à celles de Rheede.
3° « Arnoldus, » blason aux armes de Hinnisdael.
SAINT-TROND.
Collégiale.
2154. Pierre de Bourgogne, seigneur de Bredam, Saint-
Adolfsland,Soeteland, Budingen et Bergilers, vicomte
de Looz, etc., t le 6 mars 1589, à l'âge de 28 ans,
2 mois et 24 jours. — Quartiers :
Bourgogne, Manuel, Werchin, Luxembourg;
Gavre, Aysi (Inchy), Rubemprô, Bousies.
Oyenbragge, Montenaeken,
Guidehoven (Guygoven), Brandebourch ;
Môrode, Bau, Cowarem, Boullaot.
Pierre de Bourgogne avait épousé Catherine d'Oyen-
brugge de Duras, dame de Budingen et de Bergilers
(1) L'indication de ces émaux nous est fournie par une généalogie armo-
riée dressée pour Denis de Hinnisdael et Françoise de Ryckel qui se trouve
dans nos archives.
— 379 —
et vicomtesse de Looz, f en juin 1605 et enterrée
dans l'église abbatiale de Moustier-sur-Sambre.
2155. Tableau portant une inscription rappelant Michelle
de Gavre, dame de Bredam, mère de Pierre de Bour-
gogne, seigneur de Bredam, Gilkensplaete, Zoetland,
Fromont, Budingen, Bergilers et vicomte de Looz,
enterré dans le chœur de l'église Notre-Dame, à
Saint-Trond.
Abbaye.
2156*. Renier de Ryckel, chevalier, frère aîné de Guil-
laume, abbé de ce lieu, t aux kalendes de juin 1271.
— Effigie du défunt en robe, portant son écu (d'ar-
gent à trois chevrons de sable) à la ceinture.
Chapelle de Gruvelingen.
2157. Herman van Hynesdael et Marie van Quaerswerm
(Corswarem), son épouse, t le 8 août 1548. (Texte
flamand). — Armoiries de ces époux, au milieu de la
dalle.
WILDEREN.
2158. Guillaume van Eyenbrugen (Oyenbrugge), f le 3
février 1558 et Marie Menten, sa compagne. (Texte
flamand). — Armoiries : deux blasons aux armes de
ces conjoints.
ZEPPEREN.
2159*. « Anno Dom. M.CCCCIII mensis juny décima quinta
» obiit dominus arnoldus de rikel canonicus sancti
» Lamberti Leodiensis et prepositus ecclesiae sancti
» rumoldi... [rect?] or capellae sanctae Eatarinae
» hujus ecclesiae. » — Effigie de ce chanoine armé
de toutes pièces. Deux blasons frustes. (Conf. de
— 380 —
Theux, Le chapitre de Saint-Lambert, t. II,
p. 347). Attestation du notaire de Lathour, en date
du 24 août 1661, « davoir dessigné cette (épitaphe)
» à son originel reposant en l'Eglise Parochiale de
» Sepperen proche de S* Thron. *
AYE.
2160. Ystasses, fis monsaignour Johan Doyssen (Ochain),
chevalier, seigneur de Gemeppe (Jemeppe), t le 16
avril 1323.
BEAUSAINT.
2161 . Jehan de la Roche dit de Beausain, écuyer, seigneur
du dit Beausain t, t en 15... et Ysabeau de Yervoz dit
d'Ama, son épouse, t le 13 décembre IVe 23 (sic) (ces
époux vivaient au milieu du xvi* siècle). — Armoi-
ries de ces conjoints; quartiers :
Beausain, Hamal, Hodister, Ochen;
Vervoz d'Ama, Antinne, Grand Han, Chéoux.
2162. Louis de Copin dit de Conisoulz (Conjoulx), écuyer,
seigneur de Beausaint et de la cour de Saint-Jean-
TEvangéliste jugeant à Corenne, t le 22 septembre
1625 et Catherine de la Roche, sa compagne, t le
28 octobre. — Armoiries de ces époux ; quar-
tiers:
Copin, Dommartin, Schaltin, Gaisve (Juppleu dit Gesvee);
Beausain (la Roche), Hodister, Vervo d'Ama, Grand Han.
MARCOUR.
2 163. Grégoire de Masbourg dict de Sommalle, seigneur de
Louette Saint-Denis et Bellain, t le 1er juillet 1573.
— 381 —
— Effigie du défunt armé de toutes pièces. Quar-
tiers:
Masbourg, Hodister, Rochefort, Sprimont;
Warigny, Ochain, Aivelles, Bohon.
VILLE.
2164. Lambert de Lardinoy, seigneur de Ville, t le ... jan-
vier 1521 et Mang. (Marguerite) d'Autel, son épouse,
t en — Armoiries du défunt; quatre blasons
aux armes de ces époux.
2165. Jehan de Maillen, écuyer, seigneur de Ville, t le
19 avril 1563 et Anne de Verleumont, son épouse,
t le 10 octobre 1560. — Effigies : un gentilhomme
armé de toutes pièces et une dame. Armoiries de
ces époux.
2166. Anne Elizabeth de Maillen, prieure du noble cloître
de Sainte-Agathe de Hocht, t jubilaire, le 17 mai
1707. — Armoiries de la défunte surmontées d'une
couronne à sept perles.
2167. Everard vicomte de la Pontayne et d'Harnoncourt,
seigneur de Ville, Sorbey, mestre de camp au ser-
vice de S. M. C, t le ^ naai 1700 et Marie-Marguerite
de Maillen, son épouse, t le ... — Quartiers :
la Pontayne, de Pouilly, Failly, des Armoises;
d'Egry, Prouvy, Cugnon, d' Ochain.
Maillen, Verleumont, Hodister, Hemricourt ;
Copin de Conjoux, Crehain de Chaltin,
la Roche, Vervoz.
« Cette sépulture doit être mise dans l'église de Ville
lez-Bernardfagne ». Note de Le Fort.
i
— 382 —
SOHIER.
2168. « Noble et vertueux personnage* Jan Ghennart, sei-
gneur de Sohier, t le 2 novembre 1590 et Marie
Dawen, son épouse, t le 12 mai 1568. — Effigies:
un gentilhomme armé de toutes pièces et une dame.
Armoiries de ces époux ; quartiers :
Ghennart, Carpentier, Daverdis, Huy;
Dawen, Maillen, Chevalier, Lardinoy (î).
2169. Marie de Vaulx, épouse d'Evrart Ghenart, seigneur
de Sohier, f en 1589. — Effigies : un gentilhomme
armé de toutes pièces et une dame. Armoiries de
ces époux ; quartiers :
Ghennart, Carpentier, Dawen, Mailen;
Vaulx, Bohon, Ochen, Vervy.
SOY LEZ-DURBUY.
Château de Fizenne.
2170. Pierre portant les huit quartiers de Jean de Fizenne,
seigneur du lieu, etc. et d'Anne d'Ochain.
Fizenne, Lonchamp, Scacquepée, Argenteaulx;
Ochains, Lonpré, Hally, Modal ve.
Eglise de Fizenne.
2171. Jean de Fizenne, écuyer, seigneur du dit lieu, de
Blier et de Tamines, t le 15 avril 1602 et Anne
d'Ochain, son épouse, 1 1© 10 octobre 1625. — Armoi-
ries de ces époux; huit quartiers; les mêmes que
ci-dessus.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
_ .» j
— 383 —
VAUX-CHAVANNE.
Chavanne.
2172. Table d'autel portant une inscription rappelant Ni-
colas d'Ochain, écuyer, seigneur de Jemeppe, Cha-
vanne, etc. et Catherine de Montjoie [son épouse],
1612. — Quartiers :
Ochain, Halloy, Lompré, Modal ve;
Montjoie, Senselle, Cru pet, Charnier (î).
ACHÈNE.
2173. Jean de Huyet, seigneur de Tavier, f le 20 février
1664, Agnès de Salmier de Melroy, sa compagne,
t le 19 novembre 1676 et Charle de Huyet, leur
second fils, seigneur de Herbuchenne et chanoine
de Huy, t le 28 avril 1697. — Armoiries de ces époux
sommées d'une couronne ; quartiers :
Huyet de Tavier, Guigovenne, Carpantier, Lindenne;
Chevalier, Radoux de Prés, Han dit Matis, Coartejoye.
Salmier de Melroy, Marbais, Mérode de Waroux,
Lonpchamps;
Groisbeeck, Mérode de Houfalise, de Thuil, Rougrave (2).
2174. Jean-Philippe de Huyet, seigneur de Tavier, Herbu-
chenne et Chaleux, t le 22 mai 1701, après avoir
fait refaire le chœur, les chapelles, les autels et le
clocher de cette église et légué aux pauvres de cette
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
Tertis.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque Ugne sont inter-
Tertis.
— 384 —
paroisse des « légats considérables «. — Armoiries;
quartiers :
Huyet de Tavier, Guigovenne, Carpantier, Lindenne;
Chevalier, Radoux de Prés, Han dit Matis, Courtejoye.
Salmier de Melroy, Marbais, Mérode de Waroux, Lompchamps;
Groisbeeck, Mérode de Houfalise, de Thuil, Roagrave (i).
AMBLY.
2175. Jan de Marbais, seigneur de Jamblinne, deRienne
et du Sart devant Gedinne en partie, t le dernier
de mars 1593 et Elizabet d'Eve, son épouse, t le
8 mai 1573. — Armoiries : parti de Marbais et d'Eve ;
quartiers :
Marbais, Goblet, Saille [Celles], Haversen (Carpentier);
Eve, Custene, Senseille, de Nize(i).
ANDENNE.
Abbaye noble de Sainte-Begge.
2176. Gérard de Hollogne, écuyer, seigneur de Wilde et
mayeur d'Andenne, 1 1© 6 mai 1534. — Quartiers:
Hollogne, Haultpenne, Lovinis, de Veaux.
2177. Gille d'Eve, chevalier, seigneur de Rienne, Oignies,
Jamblinne, Beausart, la Montzée et capitaine de
Samson, t le 20 février 1546. — Effigie du défunt
armé de toutes pièces. Armoiries.
2178. Catherine d'Oultremont, prévôté d'Andenne, f le
19 mars 1659 et Anthonette d'Oultremont, sa sœur,
chanoinesse et écolâtre d'Andenne, t le 8 mai 1666.
— Quartiers :
Oultremont, Longchamp, Viron, Bollant;
Warisoulx, Holloigne-à-Piere, Berlo, Eve.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
{t) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
— 385 —
2179. Blason d'obit aux armes de la famille de Moitrey.
« Cécille-Ernestine de Moytrey, doienne d'Andenne,
obiit a° 1877, 9°» februarii. » — Quartiers :
Moytrey, Landre (Maillart), Oultremont, Warisoulx.
2180. Isabelle-Reine-Brigitte, née libre baronne de Scha-
renberg, cbanoinesse d'Andenne, t le 5 octobre 1693
et Marie, née libre baronne de Scharenberg, sa
sœur, pendant quarante-deux ans doyenne du cha-
pitre d'Andenne, t le 5 mars 1719; monument érigé
en leur mémoire par Béatrix-Rose-Genovieve libre
baronne de Scharenberg, leur nièce, aussi cha-
noinesse d'Andenne, f le 4 mars 1737. — Quartiers :
Scharenberg, Klyngenstein, Halmal, van de Werve;
Lynden, Elderen, Ingenieulant, Wees.
Lynden, Elderen, Ingenieulant, Wees;
Druyn, Han, Montjoye, Sanzeilles.
Scharenberg, Lynden, Lynden, Druyn;
de Buygiers, d'Ockinga, Déminga, Déminga.
2181. Quillemine-Françoise de Glimes de Brabant, cha-
noinesse d'Andenne, t à l'âge de 72 ans, après
67 années de résidence, le 26 juin 1723. — Quartiers :
Glimes, du Cerf, Hosden, Hosden ;
Nassau, Savary, Namur, Havrech (i).
BOLLINES.
Harlue.
2182. Herman-Frederik de Gulpen, seigneur de Hockem
t le 16 janvier 1654 et Anne de Henhoven, sa corn-
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 386 —
pagne, dame de Redu et de Harlue, t le 19 avril 1641.
Voyez la description de ce monument, le texte de
l'épitaphe et les soixante-quatre quartiers qui y
figurent, à l'appendice de cet ouvrage.
CELLES.
2183. N. [Louis, sire de Celles, t le ..] mai 1493 et Marie,
fille de Jehan de Bolant, chevalier, seigneur de Rolez,
sa femme, t .... — Effigies de ces défunts. Quartiers :
[Celles, Severy, Bolland, Schoonvorst].
2184. Rase de Celle, écuyer, t le jour de la fête de saint
Pierre, en février 1361 et Eateline, fille de «jadis
mosengours de Chenery » (Severy), sa femme, f le
lundi après la fête du Saint-Sacrement 1357. —
Effigies de ces défunts. Deux blasons à leurs armes.
2185. Louys, baron et seigneur de Celles, Villers-sur-
Lesse, Severy et Enhet, etc., t le 7 octobre 1539 et
Marguerite de Cottrau, dame de Steenhoult, son
épouse, t le 15 septembre 1555. — Effigies : un sei-
gneur armé de toutes pièces, revêtu de sa cotte
d'armes et portant au cou une croix de Malte, et une
dame. — Quartiers :
[Celles, Severy, Bolland, Schoonvorst;
Cotereau, Herdinx, Wideux, Jauche].
CONNEUX.
Conjoux,
2186. Gille Copin, seigneur de Conjoux, prévôt de Marche,
t la veille de la fête de Saint Jean, 1499. —Armoiries.
2187. Jean Copen (de Coppin) écuyer, seigneur de Conjoux,
t le 10 avril 1600 et Anne de Chaltin (de CréhenJ,
— 387 —
son épouse, f te 5 juin 1595. Ils ont fondé la messe
du Saint-Sacrement, pour laquelle ils ont laissé
différents biens désignés dans 1 epitaphe. — Armoi-
ries de ces époux ; quartiers :
Copin, Vilder (Wildre), Dampmartin (Dohet), Waha ;
Chai tin, la Motte, Geves, Melendurp (Malendorp).
2188. Jean de Coppin seigneur de Conjoux, Rienne et
Sart, f te 10 février 1635 et Catherine de Marbais,
son épouse, t le 8 juillet 1637. — Quartiers :
Coppin, Waha, Schaltin, Charpentier;
Marbais, Eve, Goblet, Castinne (î).
2189. Jan de Coppin, seigneur de Conjoux, Rienne et
Sart, f te 25 septembre 1636 et Eléonore de Maillart,
son épouse, f en ... — Quartiers:
Coppin, Schaltin, Waha, Haversen (Carpentier) ;
Marbais, Goblet, Eve, Custinne.
Maillart, Issenart de Rosetti, Beauvois, Chamissot;
Saint-Biaise, Tarenty, Susanne, Chardallaque (Cardai ilac).
CORTIL-WODON.
Hambralne.
2190. Jacques de Woelmont, écuyer, seigneur d'Ham-
braine, Cortil, Wodon, Frocourt, Brehen, etc., f te
12 août 1650 et Marguerite de Woestenraedt, sa
compagne, f te 8 octobre 1655. — Armoiries de ces
époux ; quartiers :
Woelmont, Lonchamps, Eynaten, Paheau;
Woestenraedt, Vervo, Rave, Loncin (Awans) (t).
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
[t) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
— 388 —
CUSTINNE.
2191. Christophre baron de Moitrey, seigneur de ce lieu,
t en 1611 et Anthoinette de Maillart, sa compagne,
t en — Blason sommé d'une couronne à neuf
perles.
2192. Pierre-Paul baron de Moytrey, seigneur de ce lieu,
Ver, etc., t le 21 octobre 1635 et Marie d'Oui tremont,
sa compagne, t le 12 juillet 1630. — Blason aux
armes de Moitrey, surmonté d'une couronne à neuf
perles.
DINANT.
Couvent des Sœurs grises.
2193. Claire de Waha, t en 1645. — Quartiers :
Waha, Kerpentier (Carpentier), Saourfelt, Huy (i);
Fysen, Sacquepée, Ochain, Halloy.
ERPENT.
2194. Gérard de Maillen, t le 29 novembre 1550. — Armoi-
ries : coupé, au premier de Maillen, au deuxième de
Juppleu ; quartiers :
Maillen, Celle, Juppleu, Hun.
(Planche gravée).
2195. Gérard de Maillen, t le 29 novembre 1551. — Armoi-
ries : coupé, au premier de Maillen, au deuxième de
... à trois losanges de ... (Juppleu?); quatre quar-
tiers.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de cette ligne sont inter-
vertis. Le quartier Huy devrait être remplacé par Montjoye, Catherine le
Carpentier aïeule paternelle de Claire de Waha, étant fille de Hubert,
seigneur de Haversin et de N. de Montjoye. Voyez les quartiers qui
figurent sur la tombe de Hubert Carpentier, au n° 2220.
— 389 —
Les blasons des trois premiers correspondent à ceux
des familles indiquées au numéro précédent ; quant
au quatrième, blasonné sur la planche gravée, de ...
au chef émanché de trois pièces de..., il Test ici
de... à trois roses de...
Lies deux pièces renseignées sous les numéros 2194
et 2195 sont, sans aucun doute, des copies de la
même épitaphe. Nous préférons, pour notre part,
croire aux données fournies par la seconde.
2196. Jacques de Ronnet, échevin de Jambes, t en ... et
Marguerite de Robionoy, son épouse, t te 14 sep-
tembre 1596. — Quartiers :
Ronnet, Colgnée, Saint-Hubert, Richier;
Robionoy, Guaritte, Malotteau, Chance.
(Voir cette pièce dans la généalogie de la famille
des Fossez dit de Gerbehaye, t. VIII, fol. 309).
FLAWINNE.
Abbaye de Salzlnne.
2197. Thiebalds sire [de Dave] et de Longchamps, t le jour
de [la fête de la Chaire de saint] Pierre (22 février)
MCGL. . . , Ju[ette de] Hemericourt sa [seconde] femme,
t le jour de sainte Lucie (13 décembre) 1264 et Hen-
risdeDavles leur fils, t le jour des Ames (2 novembre)
1296. — Effigies : deux gentilshommes portant des
bannières armoriées aux épaules et leur écu armo-
rié à la ceinture, et une dame derrière la tète de
laquelle est un écu aux armes de Hemricourt.
Thibaut de Dave porte les armes d'Elzée et son fils
cellesdeDave, la bande chargée de trois étoiles à cinq
rais et brisées d'un lambel à cinq pendants, en chef.
— 390 —
2198*. Théobald, chevalier de Liernut, t le jour de la fête
de la Circoncision 1285 et Warnier, chevalier de
Longchamp, t le jour de la fête de sainte Anne,
1283. — Effigies de ces deux seigneurs armés de
toutes pièces.
Warnier d'Elzée et Thibaut, son frère, étaient fils
de Thibaut, dont Tépitaphe précède et de sa première
femme.
Abbaye des Daines Bernardines.
2199*. Warnier, chevalier, seigneur de Longchamps, f la
veille de la fête de saint Martin en hiver (hiemalis),
1330. — Effigie du défunt armé de toutes pièces,
portant aux épaules des ailettes à ses armes et à
la ceinture son écusson blasonné.
2200. Warnier, sire de Davle et de Lingney (Ligny) t le
15 mai 1335. — Armoiries : de Hemricourt brisé en
chef d'un lambel à trois pendants.
Warnier était petit-fils de Warnier et de Juette
de Hemricourt, et fils d'un autre Warnier et de N.
de Warfiizée. Voyez, sur les personnages rensei-
gnés dans les quatre pièces qui précèdent : Hem-
ricourt, édition Salbray, pp. 14, 17, 18 ; édition
Jalheau, pp. 126 et 127.
FRANC-WARET.
2201. Michel de Wayaulx, homme d'armes du duc d'Ars-
chot, f * en la fleur de sa jeunesse, * le 1 1 octobre
1557. — Effigie d'un adolescent sans armes, la tète
posée sur un coussin, les pieds sur un écu de ... à
une émanche de trois pièces et de deux demi-pièces
de ..., mouvantes du chef. A la partie supérieure de
— 391 —
la pierre figure un écu timbré, aux armes écartelées
des quatre quartiers ci-dessous, représentés eux-
mêmes aux coins de la dalle, savoir :
Brabant, Joupleu, Ramlot, Hartoge.
FURNAUX.
2202. Gérard de Fuma, chevalier, seigneur de Fuma (Fur-
naux), Petigny, etc., t au château de Fuma, le
18 août 1583 et Jacqueline de Senseille, son épouse,
t en ... — Effigies de ces époux, agenouillés devant
un crucifix. Armoiries ; quartiers :
Furnaulx, Toisoulle, Bossoy, A bée;
Gayman, Romrée, Hun, Ittre.
Senseille, Eve, Bousu, Bosimé;
Longchamp, Walen, Hemtim (Hemptines), Bleben.
HAMOIS.
Hubinne.
2203. Iernoux de Brandebourg dit de Bol 1 an, écuyer, sei-
gneur de Bolland et de Hubinne, t te 15 novembre
1504. — Armoiries.
LAVAUX-SAINTE-ANNE.
2204. Tombe dont l'épi taphe est fruste, mais sur laquelle
se voit « à peine représenté un cadavre posé en pal. »
— Quartiers :
Mérode, Peterschem, Huefalize (Argenteau), Enghien ;
Mabertin [van den Bosch], Glynne (Gelinden), Berlo, Surlet.
Schauwenboarg, Sultzbach, Hoffart (Haffort), Bach (Bulacb);
Brandebourg, Arkenthel (Argenteau),
Schinderich (Chinery), Rollynge (Raville).
— 392 —
Cette tombe renfermait les restes mortels d'Eve-
rard comte de Mérode et de Houffalize, seigneur de
Lavaux-Sainte-Anne, Boulers, Saussure, Ahin, Epra-
ves, etc., gouverneur de la ville et du duché de
Bouillon, décédé le 21 décembre 1568, époux de
Mechtilde de Rougrave, dame de Lavaux, Ahin et
Epraves.
Il faut corriger, d'après les données de cette épi-
taphe, les quartiers d'Everard de Mérode tels qu'ils
figurent au tableau n° 95, t. II, p. 99 de la Qeschichte
der Familie Mérode, par le comte de Mirbach.
LIGNY.
2205. Louis d'Argent eau, fils de Gonrard, seigneur de
Ligny, Tongrinne et Cumegnyes et de Jenne de
Juppleu, dame de Noirmont et de Blanmont, f le
... août 1585. — Effigie d'un enfant au maillot.
Quartiers :
Argenteaa, la Haie, Juppleu, Hosden.
2206. Charles d'Argen teau , seigneur de Ligny, Tongrinne,
Kevignies, ««capitaine de chevaux et lieutenant du
» sergent général des batailles de l'empereur Ro-
« dolphe second, es gueres de Hongrie contre les
» Turcs, n f le 23 avril 1650. — Effigie d'un homme
armé de toutes pièces et revêtu de sa cotte d'armes.
Armoiries; quartiers :
Argenteau, la Haye, Trazeniea, Facué;
Juppleu, Hosden, Sombeke, Sanzelle (Senzeillo) (î).
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis. Voy. cette pièce dans la généalogie de Billehé, t. III.
— 393 —
MAFFE.
Somal.
2207. Jeaa de Masbourg, seigneur de Somal, homme
d'armes de la compagnie du comte d'Egmont, t le
4 mai 1567 et Gillette de Mathys (sa compagne),
f en ... — Armoiries du défunt ; quartiers :
Masbourg, Rochefort, Warigny, Aivelles;
Mathys dit Han, Hun, Salmier, Warisoulx.
2208. Jean de Masbourg, seigneur de Somal, Louette-Saint-
Denis et Bellain, t le 5 mai 1619 et Marie l'Ardenoy,
sa compagne, t le 23 février 1600. — Blason aux
armes de ces époux ; quartiers :
Masbourg, Warigny, Mathys dit Han, Salmier;
l'Ardenoy, Cheulx, Lerneulx, la Mock.
MOUSTIER-SUR-SAMBRE.
2209. Table d'autel portant les armoiries de la famille de
Huy et ces quartiers :
Huy, Spontin, Vaulx, Bousenton;
Hosden, Vêlai ne, Oultremont, Juppleu (î).
MOZET.
Mont.
2210. Jean de Bossiau, écuyer, seigneur dArville et Mont,
fils d'Emoi t de Bossiau, chevalier, seigneur de Mo-
zet, Arville et Mont, t le 10 novembre 1513 et Jenne
de Trina, son épouse, f le 25 janvier 1533. — Ar-
moiries de ces époux ; quartiers :
Bossiau, Erpent, Corioul, Wierde;
Trina, Hologne, Erpent, Ramelot.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
i
— 394 —
221 1. Philippe- Jean de Maillen, écuyer, seigneur d\Arville
et de Mont, t le 9 novembre 1622 et Agnès de Na-
mur, dame d'Arville et de Mont, son épouse, t en ...
— Quartiers :
Maillen, Bossiau, Trina, Hollogne;
d'Autrive, Cloche, Fumai, Corswarem.
Namur, Hollogne, Schroots, Brecht;
Royer, Crisgnée, Corswarem, Alsteren.
NAMUR.
Cathédrale.
2212. Guy, fils de Jean, comte [de Namur], f ^n Flandre
en 1336.
2213. « Chi gist très noble conte Jehan de Flandres, qui
» céda à le prince de Borgoigne, la conté de Na-
» mur, trépassa le premier de mars Tan 1429. Re-
« quiescat in pace. «
Couvent des Récollets.
2214. Jehan de Maillen, écuyer, f le 14 septembre 1546.
— Armoiries; huit quartiers.
2215. George d'Eve, fils de Godefroid, chevalier et seigneur
de Loyers, t le 27 septembre 1573. — Effigie du dé-
funt armé de toutes pièces. Quartiers :
Eve, Walsin, Salarier, Stradiot.
ROCHEFORT.
Bhoigne.
2216. Nicole de Gorci (Gourcy), fille de Nicolas, seigneur
du dit lieu, Colmey et Hamawey, gouverneur, capi-
taine et prévôt de la Fer té, et d'Elisabeth de Wal,
— 395 —
son épouse, t à l'âge de 7 ans, le 19 juin 1594. —
Quartiers :
Gorci, Waha, Wal, Laitres.
2217. Anne de Laitres, veuve de Philippe de Wal, seigneur
du dit lieu, Neuville, Villers-le-Rond et Rossignol,
t le dernier jour d'avril 1607. — Quartiers :
de Laitres, de Luts,
de Neuville-en-Verchonois, de Noirfontaine;
d'Allamont, de Pavant, de Chinery, de Champy (i).
Abbaye de Saint-Remy.
2218. Théodore et Frédéric-Louys, enfants de Jean-Théo-
dore comte de Lewenstein, Wertheen, Rochefort et
Montaigu, et de Jozine comtesse de la Marck, sa
compagne, décédés l'un, le 16 décembre 1612, âgé de
7 semaines, l'autre, le 24 mars 1615, âgé de 10 mois
et 10 jours. — Effigies de deux enfants, dont un au
maillot. — Quartiers :
Lewenstein, Stolberg, Marck, Manderschid.
SART-BERNARD.
2219. Henry de Berlaymont, seigneur d'Houchenée, f le
5 mars 1637, Adolphe de Crisgnée, seigneur de Sart-
Bernard et colonel de dragons au service de S. M. I.,
t le 6 juillet 1661 et Catherinne de Maillen, dame
d'Houchenée et du Sart-Bernard, leur épouse, f lo
1er novembre 1666. — Armoiries : parti, au premier
coupé de Berlaymont et de Crisgnée, au deuxième
de Maillen. Quartiers :
Berlaymont, Royer, Berlo, Krickenbeeck;
Maillen, Jamblinne, Maillen, d'Autrive.
Crisgnée, Herck, Rahier, Waha-Baillonville.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne Bout intervertis.
— 396 —
SERINCHAMPS.
Haversin.
2220. Hubert dit Karpentier, seigneur de Haversin, Buis-
son ville, Humain, Hasson ville, etc., f le 30 janvier
1585 et Hélaine de Viron, son épouse, f le 27 dé-
cembre 161 1. — Armoiries du défunt ; quartiers :
Karpentier, Huy, Montjoye, Crupet;
Viron, Verlaine, Blehen, Oultremont.
Les armes de la famille de Verlaine sont blason-
nées comme suit : écartelé de gueules au sautoir d'or
et d'argent à cinq fusées de gueules.
THON.
2221. Nicolas- Joseph Nollet, seigneur du ban de Mont et
« tréfonsier de Namôche et de Ton, » t te ... et
Marie-Marthe de Mozet dit Bossiaux, sa compagne,
x le 17 septembre 1697. — Armoiries de ces époux;
quartiers :
Nollet, Bleret, Honoré, Tinne;
Nollet, Pastour, Lin te, Honoré.
Mozet, Waha, Moraux, Lespinée;
Celles, Masbourg, Fizenne, Ramelot (î).
UPIGNY.
2222. Jean Qerlays, chevalier, vicomte d'Upigny, seigneur
du lieu, de Creux, etc., président du Conseil provin-
cial de Namur, f le 10 décembre 1632 et Catherinne
de Blehen, sa compagne, t le 21 mars 1647. — Ar-
moiries de ces époux.
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 397 —
2223. Jean Gerlays, seigneur et vicomte d'Upigny, sei-
gneur de Creux, f le 7 janvier 1652 et Marguerite le
Clercque dit Bouvekerck, f le 19 avril 1650. — Ar-
moiries de ces époux.
VILLERS-SUR-LESSE.
Jamblinne.
2224. Jene de Marbais, religieuse « de blanches Dames de
» Namur, sueur de noble homme Jan de Marbais et
* de Janblin, » f le 25 juin 1578. — Armoiries de la
défunte; quartiers :
Marbais, Celles, Qoblet, Charpentier.
2225. Pier de Marbais, seigneur de Gramtine, Froidefon-
taine, etc., i* le 3 avril 1634, * qui at fondé une
» messe de Notre-Dame à dire tous les mercredis à
» jamais, dans la chapelle castrale de Jambline. »
— Effigie de ce gentilhomme armé de toutes pièces.
Armoiries sommées d'une couronne à treize perles
dont trois relevées; quartiers :
Marbais, Eve, Qoblet, Custine;
Antoine, Ghenart, Saive, Haversen ()}.
2226. Jean de Marbais, seigneur de Jamblinne, Naron,
Sart, Riene, etc., t le 11 octobre 1637 et Anne-
Clair de Wal, son épouse, t le ... * lesquels ont
« fondé une messe de trépassez à dire tous les lundis
» à jamais, dans la chapelle castrale de Jambline. <•
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 398 —
— Armoiries de ces époux avec supports et ban-
nières; quartiers:
Marbais, Eve, Goblet, Custine;
Anthine, Ghenart, Saive, Haversen.
Wal, Lardenoy de Ville, de Littre (Laittres), Lierneux;
Anthine, Ghenart, Saive, Haversen (1).
2227. Louy de Marbais, seigneur de Jarablinne, Gramtine,
Froidefontaine, Riene, Sart, etc., t le 30 octobre
1642, fondateur ** d'une messe du S. Sacrement tous
» les jeudis dans l'église de Jambline, une tous les
* vendredis, dans la chapelle castrale, » etc., etc.
— Armoiries avec supports et bannières; quartiers:
Marbais, Eve, Goblet, Custine;
Anthine, Ghenart, Saive, Haversen (*).
WAULSORT.
Abbaye.
2228*. Thierry de Sommalle (Masbourg), pendant douze
ans abbé de ce monastère, (t en 1590). — Insignes
de ce dignitaire de l'église. Quartiers :
Masbourg, Warigny, Rochefort, Aivelles.
WIERDE.
2229. Gérard de Maillen, seigneur de Rienne et Wierde,
fils de Gérard et de Jeanne de Hollongne aliàs Luxem -
bourg, f le 18 janvier 1635 et Jeanne de Marbays
aliàs Loverval, sa compagne, auparavant chanoi-
nesse de Moustier, fille de Jean, seigneur de Jam-
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chacune des quatre lignes
sont intervertis. Les armes de Wal, sur cette tombe, sont entourées d'une
bordure engrelée.
(2) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont intervertis.
— 399 —
blinne, Sart, Custinne, Rienne et d'Elisabeth d'Eve,
t le 1er mars 1650 et Louis de Maillen, leur fils aîné,
seigneur de Rienne, Wierde, Jamblinne,f le 8 mars
1668, après avoir fondé un anniversaire et quatre
messes à célébrer pour le repos des âmes de ses pa-
rents. — Armoiries de ces époux avec heaumes et
cimiers ; quartiers :
Maillen, Résimont dit Delmotte, Stienne, Ottrep;
Hollongne aliàs Luxembourg, à Louvignis,
Hautepenne, Vaux d'Avene;
Marbays dit Loverval, Celles, Goblet de Dion, Haversen;
Eve, Sanselle, Custinne, Nicet.
ALLEMAGNE.
AIX-LA-CHAPELLE.
Collégiale de Notre-Dame.
2230. Draperies du chœur de la collégiale portant ces
quatre quartiers :
[Woestenraedt, Couven, Rave, Gherbode].
Couvent des Dames Blanches.
2231 . Catherine Gerboet, veuve de Nicolas Rafle (Rave) du
pays de Limbricht, t le 6 août 1559. (Texte alle-
mand). — Blason parti aux armes de ces époux, avec
timbre et cimier ; quatre quartiers de la défunte :
[Gherbode, N..., van der Hagen, N..J.
2232. Elisabeth von Woestenrodt, f le 13 juin 1595. (Texte
allemand). — Armoiries ; quartiers :
[Woestenraedt, Strucht, Couven, Kessel;
Rave, Cortenbach, Gherbode, Hagen].
— 400 —
2233. Anna van den Lutgarden gênant Tutembourg, veuve
de Jean Rave, écuyer, drossart de Heyswyck, f te
5 août 1579. (Texte allemand). — Armoiries de Rave ;
huit quartiers ; ceux du mari sont :
[Rave, Cortenbach, Gherbode, Hagen],
MALMEDY.
Prieuré.
2234. Blason en bois portant les armes de Rave et une
inscription rappelant Nicolas Rave, seigneur de
Fraiture-sur-Amblève, «* potestat « et conseiller au
pays de Stavelot, t le 19 mai 1599.
2235. Nicolas Rave, « potestat * de Stavelot et de Mal-
raedy, conseiller de Son Altesse, seigneur de Frai-
ture-sur-Amblève, t le 19 mai 1599. — Armoiries ;
quartiers :
[Rave, Cortenbach, Gherbode, Hagen;
Verleumont, Wideux, Rahier, Brognar dit Reinarstein].
2236*. Table d'autel érigée par Nicolas Rave, tréfoncier et
écolâtre de Liège en 16... à la mémoire de ses pa-
rents: Nicolas Rave, <* potestat» de Stavelot et de
Malmedy et seigneur de Fraiture et Marguerite de
Verleumont. — Armoiries; quartiers :
[Rave, Cortenbach, Gherbode, Hagen;
Verleumont, Wideux, Rahier, Brognar dit Reinarstein].
FRANCE.
CAMBRAY.
Saint- Martin.
2237. Jan, Adrien et Jan de Villers-au-Tertre, chevaliers,
— 401 —
seigneurs de la Glyte, du Fagnolet etc., père, fils et
petit-fils; le dernier mourut le 18 janvier 1596 «après
v que pour la réduction de cette ville de Gambray à
» l'obéissance du Roy il eust par ses services, rendu
•» des preuves de son devoir et affection envers sa
yy majesté et le publicq. » — Armoiries.
Saint-Nicolas.
2238. Jehan de Hertaing, écuyer, f le 9 avril 1561 et Marie
de Viiiers, son épouse, t le 16 janvier 1561. — Ar-
moiries de ces époux; quartiers :
Hertaing, Bouberq, Daussut, Levrot;
Viler au Tertre, Corbehem, Remy, Audefroy.
2239. Madelaine d'Anneux, t le 28 janvier 1608, à l'âge
de « peu moins de quarent ans, « épouse d'Antoine de
Villers-au-Tertre, chevalier, seigneur de Lyhove, de
Ligny, du Fagnolet, de la Clyte, etc., et pendant
vingt-deux ans prévôt de Cambray. — Blason parti
aux armes de ces époux.
DOUAI.
Saint- Jacques.
2240. Tableau portant une inscription rappelant Philippe
de Raulin, écuyer, seigneur de la Motte-le-Quiery,
t le 25 janvier 1614. Il fut donné à l'église par Marie
de Boulogne, sa femme. — Armoiries de ces époux ;
quartiers :
Raulin, Bernemicourt, Blocquiel, Reneaulme;
Boulogne, Habart, Haraaide, Heucourt (i).
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 402 —
LIGNY-EN-CAMBRÉSIS.
2241. Anthoine de Villers-au-Tertre, chevalier, seigneur
de Lyhove, de Ligny, du Fagnollet et de la Clitte,
pendant vingt-deux ans premier prévôt royal de la
ville de Cambray, qui après s'être trouvé aux ba-
tailles de Lépante, d'Ivry et de Senlis « et autres
» belles occasions a fynalement rendu de signalé
» service cognu à chacun, en la réduction de laditte
» Ville de Cambray en l'obéissance de S. M-, » t le
9 décembre 1617, à l'âge de 70 ans. — Armoiries.
MAUBEUGE.
Abbaye.
2242. Jeune d'Oui tremont, chano inesse du noble collège
de Sai il te- Aid ego n de, f le 27 décembre 1639. —
Quartiers :
Oultremont, Juppleu, Namur, Ittre;
Awans de Lonchin, Baillet, t'Serclaes de Tilly, Daverdis.
SAINT-OMER.
Couvent des Chartreux.
2243. Jaques de Sainte- Aldegonde, seigneur de Noir-
carmes, fils de Pierre, t en 1471 et mari d'Ysabeau
Blondel, dame de Genaitz, fille d'Oudart Blondel qui
fut inhumé dans la collégiale de Saint-Pierre à Aire.
2244. Jehan de Noircarmes, seigneur d'Equen ville, t le
huitième jour d'avril avant Pâques 1453 et Marie de
Ledesverne, sa femme, dame du dit lieu, f en ...
2245. Nicolas de Sainte-Aldegonde, seigneur de Noir-
carmes, fils de Jaques, t le l6r juin 1497 et Honorine
de Montmorency, [sa femme], t le 8 août 1510.
1
t1
— 403 —
Sainte-Aldegonde.
2246. Jehans, fils de Gillon de Sainte-Aldegonde, fie lundi ...
avant la fête de la Nativité de saint Jean- Baptiste, en
juillet 1287. — Cette épitapbe se trouvait, dit une note
de Le Fort, dans la chapelle de la famille de Sainte-
Aldegonde, en l'église des Chartreux.
2247. Margriete [d'Arras], dame de Selle et de Hasinghem,
femme de [Pierre] de Noircarmes, t le 3 août 1418,
Pierre de Sainte-Aldegonde, chevalier, seigneur de
Noircarmes et de Wysque, f le 20 janvier 1428 et
Bonne d'Anthoing, t en 14...
2248. Jaques de Sainte-Aldegonde, seigneur de Noircarmes
et de Wisque, t le 28 avril 1420 et Nooliert, femme de
Jacques de Sainte-Aldegonde, le 26 septembre 1477.
2249. Katherine, femme de N..., seigneur de Noircarmes
et de Wysque, t en 1391. — Deux blasons.
PARIS.
Couvent des Mineurs.
2250. Jehan, comte de Namur, fils aîné de Guy, comte de
Flandre et d'Isabelle de Luxembourg, t le vendredi
avant la Chandeleur 1330 et enterré le 4 février.
NÉERLANDE.
GRONSVELD.
2251. Guillaume de Bronchorst, libre seigneur de Grons-
veld et de Rymborch, seigneur d'Alpen, t le dernier
jour de mars 1563 et Agnôse van den Bylandt dite de
Bronchorst, dame de Gronsfeld et de Rymborch,
— 404 —
f en ... (Texte flamand). Sépulture relevée, ornée
des armoiries des défunts avec heaumes et cimiers ;
quartiers :
fBronchorst, Loë, Wylich, Graeff;
Bylandt, Virmont, Arendael, Pallant] (i).
LEYDE.
Saint-Pancrace.
2252. Justin van Nassau, pendant dix-sept ans colonel du
régiment wallon « Amiral de Zélande, » général au
service de LL. HH. PP. les Etats de Hollande et
de Westfrise en France, pendant vingt-cinq ans
gouverneur de Bréda, t le 26 juin 1631, à l'âge de
72 ans et Anne de Mérode, née baronne de Mérode,
son épouse, t le 8 octobre 1634, à l'âge de 71 ans.
(Texte hollandais). — Blason parti aux armes de ces
époux ; quartiers :
Mérode, Hornes, Bréderode, Borssele;
Pallant, Culenburg, Lalain, Luxsenburg.
La copie de Le Fort intervertit par erreur les quar-
tiers Lalaing et Bréderode. Nous les plaçons ici
comme ils doivent l'être.
MAESTRICHT.
Saint-Martin-de-Wick.
2253. Lie[bert] van Hulsberch dit de Scholuin (Schaloen),
seigneur de Herten et de Meldert, f le ... octobre .•.
et Mechtilt van Ansteraiden (Huynd'Amstenraedt),
(1) Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont inter-
vertis.
— 405 —
[sa compagne], t le 25 ... 1556. — Armoiries de ces
époux ; quatre quartiers :
[Hulsberg dit Schaloen, Bottar de Russon,
Edelbampt, Ooreta].
2254. Maria Ingenulant, veuve de Robert de Lynden, che-
valier, vicomte de Dormael, seigneur de Froidecourt
et Stoumont, gouverneur de Charlemont et du pays
de Franchimont, f le 13 mars 1616. — Blason en
losange aux armes de ces époux ; quartiers :
Ingenulant, Lynden, Wees, Vees.
SAINT-PIERRE (LEZ-MAESTRICHT).
Chapelle de Saint-Lambert.
2255. Frederick d'Eynatten, baron de Nieuwstadt, seigneur
de Gerdingen, f le 1er octobre 1640 et Béatrix, ba-
ronne de Mérode, sa femme, t 1© l6r janvier 1647.
(Texte flamand). — Quartiers :
Eynatten, Honsbrouck, Lychtenborch, Busen.
A propos de ces quartiers, voyez ce que nous avons
dit ci-dessus, au n° 2041, touchant ceux de Josine
d'Eynatten, sœur germaine du baron de Nieuwstadt.
RYSWYCK (HOLLANDE).
2256. Vitrail portant les effigies de [Pierre Suys, cheva-
lier, seigneur de Grysnoort, etc., et de Jeanne van
der Burcht, sa femme], et les huit quartiers de ces
époux :
[Suys, Vermeeren, Steenhuyzen, N...;
van der Burcht, Struchvelt, Montfort, N...].
1
— 406 —
THORN.
Abbaye noble.
2257*. Jeanne de Rennenbergh, pendant cinquante-sept ans
chanoinesse, et quarante et un ans doyenne de ce
noble chapitre, t le 28 mars 1574. (Texte allemand).
— Quartiers :
Rennenbergh, Sleiden, Erpach, Rickenbach ;
Culenborch, Buren, la Roche, la Vieuvyle.
PIÈCES DONT LA PROVENANCE N'EST PAS INDIQUÉE.
2258. Monument, peut-être vitrail, portant les armes des
familles de Horion (d'argent à la fasce de gueules
accompagnée de deux roses du môme, une en chef
et une en pointe; cimier une rose de l'écu tigée
de sinople), Bodechon et de Lierneux, (le premier
et le troisième de ces blasons sont timbrés) et ces
quartiers :
Bodechon, la Tour de Holgnoul,
Montjoye (Menjoie), Moulin.
(Voyez cette pièce, t. III, fol. 170).
Ces quartiers sont ceux de N. Bodechon, veuve
en premières noces de N. Fabri dit de Horion, et
en secondes noces, d'Arnold de Lierneux, officier au
service de S. M. I. La tombe des parents de cette
dame a été analysée au n° 1 137.
2259. Verrière donnée par Jeanne de Berchem, épouse de
Jean de Romerée, seigneur de Fraipont et Mazée. —
Quartiers :
Berchem, Schoonhove, van de Werve, Immerselle ;
Bocboltz, Merwick, Mascherelle, Haestrecht.
(Voyez t. III, foi. 8ôb»),
2260. Arnt Houft, t le jour de la fête de saint Jean, 1431,
— 408 —
et Dirick Houft (son flls),f le 4 mars 1472. — Armoi-
ries ; quatre quartiers.
(Voyez cette pièce, au t. VI, fol. 304 v°).
Arnold Hoeufft, échevin de la justice de Rure-
monde et bourgmestre de cette ville, et Thierry, son
fils, aussi échevin de la justice de Ruremonde, dont
nous venons d'analyser l'épi taphe, reçurent la sépul-
ture dans l'église des Chartreux à Ruremonde.
Voyez Annuaire généalogique des Pays-Bas,
année 1875, p. 47.
2261. Louis Dyve, seigneur de Reneschureet du Wal, gou-
verneur de la ville et du château d'Aire, capitaine de
trente hommes d'armes des ordonnances de l'Empe-
reur, f le 24 mars 1548 à Marienbourg, dont il était
gouverneur; époux de Margueritte Hallwuin, dame
héritière de Souverain-Molin, Wimille, Hesdigneul
et Robecq.
(Voyez cette épi taphe, t. VII, fol. 236).
2262*. Charles- Fortuné vander Straten, chevalier d'an-
cienne noblesse, seigneur de Fresnoy, Breux, lieute-
nant-colonel et commandant de Saint-Ghislain, fils
de Charles, chevalier, seigneur de Corbeek, Comp-
tich , et de Jeanne de Couwenhove de Winxel, et
Marie de Crissegnée de Lizen, sa compagne...
L'inscription constate encore la fondation de messes
dans cette chapelle pour le repos des âmes d'Oger-
Jean vander Straten, chevalier, seigneur de Fres-
noy, de Marguerite de Marchin, sa femme, de Charles
Fortunat Henri vander Straten, chevalier, seigneur
du Fresnoy et de Marie-Josèphe de Brialmont
d'Eneilles, son épouse.
(Voyez cette épitaphe, t. XXXIII, fol. 3bli).
- 409 —
M. Piot, dans sa Généalogie de la maison deStrae-
ten, p. 216, dit que Charles Fortuné, fie 4 juillet 1695,
et sa femme, fie 17 mars 1709, furent enterrés dans
la chapelle de Waillet. Il donne en regard (planche
XIV) la reproduction de leur monument funéraire.
On y voit les armes de Straeten et de Crisgnée et les
trente-deux quartiers de ces époux. L'épitaphe ne
parle pas des fondations dont mention est faite ci-
dessus. Il est donc évident que le monument actuel
a remplacé naguère la pierre que copia Le Fort et
qui, elle, ne portait pas de quartiers.
2263. Jehan Royer, seigneur de Neuville (La Neuville sous
Huy), f en 15... et Marie deCrisnée, son épouse, t en
15... — Armoiries de ces époux ; quatre quartiers :
[Royer, Anthisnes, Crisgnée, Lardennois].
(Voyez cette épitaphe, t. XX, fol. 148).
LAVAUX-SAINTE-ANNE (?).
2264. Jacque Renard, baron de Rouveroit, seigneur de
Lavaux, général de l'artillerie de S. M. catholique,
f le 26 février 1656 et Maria-de-Valeria de Locquen-
ghien de Pameie, son épouse, 1 1© 1er juillet 1680. —
Quartiers :
Rouveroit, Xénemont, Dans, Boulant;
Locquenghien, Nieuwenboven, vander Gracbt, Joingny.
Locquenghien, vander Qracht, Cotereau, Brandenbourg ;
Tenremonde, Hannette dit Bercus, Gruitere, Heurne.
(Voyez cette épitaphe, t. XX, fol. 145<ualer).
LIÈGE (?).
2265. Anne-Marie Doyembruge, des comtes de Duras,
1
— 410 —
baronne de Fontoy, dame foncière de la cour de
Mérode à Pucet, douairière de Gilles-Ferdinand,
baron de Rahier, seigneur d'Izier, etc., laquelle a de
son vivant choisi cette sépulture, t le ...
(Voyez cette épitaphe, t. XVII, fol. 199).
«*♦
APPENDICE
MAESTRICHT.
Commanderie teutonlque des Nouveaux Joncs.
2266. hyr ligt begraven her dierich van
betgenhvsen lant comendvvr der
ballyen van den biessen : dvtsgen
ordens. comendvr sterf
intjaM. cccc. xl. xvm jvly
Blason de ... au chef d'hermine.
226T. hic jacet diîs arnol. de passart
ordîï teutôîcoriTq"
obyt a° xv« vn° xxv die
mois angusti.
La pierre en forme de losange, porte au centre quatre
écussons placés en croix, savoir : en haut et en bas,
Técu aux armes de Tordre teutonique ; aux côtés,
ceux de Blitterswyck dit Passart, et de N. (de ... à
trois cygnes de ...).
2268. hier ligt begraven her
librecht hoen va Cartyls comendver tôt berniszhem dvytz
ordens der sterf ano xv« en'
xxxvtii den xin daech janvary bîdt got voer di ze.
— 414 —
van der Aa et de Duras d'Ordange, il faudrait faire
remonter sa généalogie d'un degré, ce qui lui don-
nerait comme quartiers :
Môrode, van der Aa, Bau, Harduémont;
Berlo, Duras d'Ordange, Cortenbach, Schoofs.
2273. hier. ligt. begraven. der. eerwer.
H. arnoldt. van. berchem. d. o. ritter.
vnd. compthvir. zu. beckevoert.
die. starf. den. 21. febrvary.
1617.
Cette pierre tombale se trouvait en la chapelle de
Saint-Georges , dans l'église de la commanderie, et
portait au-dessus de l'inscription les armoiries du
défunt posées sur la croix teutonique et timbrées
d'un casque tourné à gauche surmonté d'un cimier ;
aux angles, quatre quartiers :
[Berchem, van de Werve, Bocholtz, Maschereel].
OVERREPEN.
2274. hier. ligt. begraven. den. edel. ende. welgheboren. jonc-
ker.] joncker. aert. van. Mosmael. heer. tôt. riddersherck
die. stervf. int. jaer. ons. heren.dusent. v« ende xxix.den
xxvi. dag.] van. september. ende. syn. wettighe. bays-
frouw. jouffrou] we. jen. dochter. joncker. dierick. baro.
van. brandenbourch. heer. tôt. chataitiri. op. die. mase
die. stervf. int. jaer ]
Pierre tombale en style de la Renaissance, portant
«* un homme armé de toutes pièces, la tête posée sur
» un coussin, son casque posé à ses pieds, à droite,
* et une dame également les mains jointes, la tête
» sur un coussin «. Entre ces personnages, un mé-
— 415 —
daillon orné d'un buste d'homme; au-dessus d'eux,
les armoiries de la famille de Corswarem (la fasce
du chef brisée d'une coquille), sommées d'un heaume
tourné à droite, avec cimier, et supportées par deux
syrènes; aux angles supérieurs de la dalle, deux
écus en losange, parti de Corswarem et de Branden-
bourg.
BOLLINES.
Harlue.
L'épitaphe mentionnée au n° 2182, étant fournie par
une pièce dont il était nécessaire de contrôler l'exactitude
et pour ne pas allonger outre mesure l'analyse des textes
de Le Fort, il nous a paru utile de donner en appendice
une description complète, faite d'après l'original, de la
tombe de Herman-Frédéric de Gulpen et d'Anne de Heyen-
hoven son épouse. Le monument en est digne tant par
son importance en lui-même qu'au point de vue héraldique,
eu égard à l'intérêt qui s'attache aux nombreux blasons
dont il est orné.
Le mausolée du seigneur et de la dame de Harlue placé
au milieu du chœur de l'église de ce village, consiste en un
immense cénotaphe de forme rectangulaire, formé par plu-
sieurs blocs de marbre noir de Namur, supportant une large
table sur laquelle se trouvent les statues couchées des dé-
funts, de grandeur naturelle, les têtes reposant sur deux
riches coussins brodés et ornés de houppes ; le tout égale-
ment en marbre noir.
Herman-Frédéric, armé de toutes pièces, les mains
jointes, les pieds posés sur un lion, porte la perruque longue,
la moustache relevée et la royale à la mode du temps ; son
casque à visière levée, repose à sa gauche, ses gantelets
— 416 —
sont posés en croix à sa droite. Anne, à la gauche de son
mari, représentée en grand costume de l'époque Louis XIII,
les mains jointes, dans l'attitude de la prière, repose les
pieds sur une levrette.
Des quatre faces du cénotaphe, celle qui se trouve der-
rière les têtes des gisants et regarde la nef de l'église, porte
les armes de Gulpen et de Heyenhoven réunies par un
lac d'amour et sommées d'une couronne à douze perles.
Aux côtés, sont sculptés huit écussons placés en deux
rangées superposées. Les faces latérales portent chacune
vingt-huit blasons placés aussi en deux rangs; la quatrième
enfin, aux pieds des défunts et regardant l'autel majeur de
Téglise, porte encore huit écus armoriés disposés de la
même manière et laissant entre eux place à l'épitaphe sui-
vante :
D. 0. M.
2275. Icy gist très noble et très
Illustre Seignevr Herman
Fredericq de Gvlpen seing'
de Stockhem leqvel trepasa
le 16 de janvier 1654 et
Dame Anne de Henhoven sa
compaigne Dame Héréditaire
de Redv et Harlv laeqvelle
trepasa le 19 d'avril 1641
prie Diev povr levrs âmes.
Les soixante-quatre blasons de la tombe, accompagnés
des noms des familles dont ils représentent les armes, sem-
blant être placés en dépit de tout ordre, nous les donnerons
tels qu'ils s'y trouvent, en commençant par la gauche de
l'inscription funéraire :
— 417 —
1° Rangée supérieure :
Heynhove, Sverstheyede, Bremt, Evraed;
Warisovla, Hollogne-a-Pierre, Crehen, Svrlet.
Gvlpen, Aisteren, Bevsdael, Corselaer;
Gvlpen, Alderfbrovck, Walhove, Holchet.
2° Rangée inférieure :
Horion, Schonvorit, Dvras, Gottliem;
Spontin, Gavre, Namvr, Savoye.
Goor, Gronsfelt, Witthem, Pailant;
Schonvorit, Gavre, Brock, Cortenback.
À droite de l'épitaphe :
1° Rangée supérieure :
Krikenbeck, Fallois, Nvnen, Wavrin;
Aisteren, Isenbourg, Witthem, Dvras.
Eynaten, Van der Massen, Gvlpen, Berio ;
Gvlpen, Nevchasteav, Smitsem, Nevchasteav.
2° Rangée inférieure :
Roubays, Croy, Bronchorit, Monfort;
Gvlpen, Smitsem, Aisteren, Witthem.
Belderbusche, Oosthorne, brock, Bomgarde;
Bevsdael, Hoof, Corselaer, Holthem.
L'ordre d'après lequel sont disposés ces écussons, et la
généalogie donnée par ces quartiers, si quartiers il y a,
sont choses restées pour nous complètement inexpliquées.
Pour un peu môme, on pourrait être tenté de croire que
c'est sous l'empire de la seule fantaisie que le tout a été
exécuté jadis. S'il s'agissait effectivement de quartiers,
pourtant, bon nombre des blasons énumérés ci-dessus n'au-
raient absolument aucune raison d'être sur la tombe; on y
chercherait en vain, par contre, une égale quantité d'autres
— 418 —
quartiers dont la présence serait absolument requise. Après
maintes recherches et après avoir demandé maint avis,
nous en sommes réduit à constater une énigme dont le
mot, pour nous, est resté un secret.
Nos longues investigations toutefois ont eu pour résul-
tat de nous faire connaître la généalogie jusqu'aux soixante-
quatre quartiers de Herman-Frèdéric de Gulpen et d'Anne
de Heyenhoven ; nous la transcrirons en prenant soin de
mettre en caractères italiques ceux d'entre ces quartiers
dont nous ne sommes pas absolument certain :
Gulpen, del Smet alias Smitsen, Neufchâteau, Xhénemont;
Alsteren, Hamal, Hamal de Soy, Seraing.
Frambach de Gulpen, seigneur de Neufchâteau,
et Pentecôte d'Alsteren, son épouse.
van der Heyden dit Belderbusch, Eickhern, Broeck, Bongart;
Cortenbach, Broeck, Gavre (?), Schoonvorst (?).
Théodore van der Heyden dit Belderbusch
et Anne de Cortenbach, son épouse.
Eynatten, van der Maesen, Gulpen, Berlo;
Holzit dit Oest, Gronsfelt, Aldenbroeck, Waelhoven.
Jean d'Eynatten, seigneur d'Obsinnich,
et Jeanne de Holzit dite Oest, son épouse.
Eyss de Beusdael, Broeck, Corselaer, Ophem;
Gulpen, Neufchâteau, Alsteren, Hamal.
N. Eyss de Beusdael
et Catherine de Gulpen, son épouse.
— 419 —
Heyenhoven, Swerstheyden, Brempt, Evraedt;
Warisoul, Hollogne-Luxembourg, Crehen, Surlet.
Jean de Heyenhoven, capitaine de Mirwart et grand bailli
du comté de Namnr, et Anne de Warisoul, Bon épouse.
(Ces conjoints gisent dans l'église de Harlue et leur tombe
porte les huit quartiers ci-dessus).
Horion, Spontin, Ghoer, Montfort (1);
Huyn d'Amstenraet, Holtmeulen, Cortenbach, Horion.
Guillaume de Horion, seigneur de Heel, Oleye et Grand'Axhe,
voué de Horion,
et Marie-Anne de Huyn d'Amstenraedt, son épouse.
Gulpen, Neufchâteau, Alsteren, Hamal;
Eyss de Beusdael, Broeck, Corselaer, Ophem.
Frambach de Gulpen, seigneur de Neufchâteau, Assche
et Rosmeel, et Marie Eyss de Beusdael, sa conjointe.
Waes, Buyllemont, Kessenich, Wifflet;
Falloise, Creeft, Krickenbeck, Ryckel.
Arnold de Waes
et Marie Fallois, son épouse.
Gulpen, Alsteren, Belderbusch, Cortenbach.
Guillaume de Gulpen, seigneur de Wodémont,
et Anne van der Heyden dite Belderbusch, son épouse.
(L) Chose curieuse, les quartiers de Guillaume de Horion figurent sur
la tombe de Harlue, au nombre de huit (Voy. les nos 429, 862 et 882) et
ceux d'Arnold de Waes n'y sont pas mentionnés.
— 420 —
Eynatten, Holzit dit Oest, Eyss de Beusdael, Gulpen.
Jean d' Eynatten, seigneur d'Obsinnich,
et Barbe Eyss de Beusdael, son épouse.
Heyenhoven, Warisoul, Horion, Uuyn.
Jean de Heyenhoven
et Mechtilde de Horion, dame d'Oleye et de Grand'Axhe.
Gulpen, Eyss, Waes, Fallois.
Frambach de Gulpen, seigneur de N eu (château, Assche
et Rosmeel, et Anne-Marie de Waes de Kessenich.
Gulpen, Belderbusch, Eynatten, Beusdael.
Frambach de Gulpen, seigneur de Wodéraont, statbalter
du duché de Limbourg, et Barbe d'Eynatten,
dame de Brockem, dont est issu Herman-Frédéric de Gulpen.
Heyenhoven, Horion, Gulpen, Waes.
Warnier de Heyenhoven, seigneur de Harlue et Redu,
et Anne de Gulpen, dont est issue Anne de Heyenhoven,
femme de Herman-Frédéric de Gulpen.
ADDITIONS & CORRECTIONS
59. ligne 3. Au lieu de chanoine, lisez prévôt de Notre-Dame
d'A ix-la- Chapelle.
68. ligne 1. Lisez tré foncier et vice-doyen de Liège.
72. aux quartiers. Au lieu de Weyn, lisez Weym.
81. Lisez le cœur et les entrailles (TArnoul, etc.
95. ligne 2. Au lieu de 45..., lisez 455...
97. ligne 1. Au lieu de Cheval, lisez de Cherat.
100. ligne 4. Lisez Helkenne van den Roye sa seconde femme.
112. Après Henry de Berlo, ajoutez tué à la guerre.
122. ligne 3. Lisez voué de Hesbaye, de Saint-Hubert et de la
cité de Liège.
135. Au lieu de Loer, lisez Loen (Looz).
178. ligne 2. Au lieu de 4886, lisez 4396.
188. ligne 3. Au lieu de mai, lisez mars.
202. Lisez le 23 janvier 4464.
222. aux quartiers paternels. Au lieu de de Villers, aVOrjo, lisez
de Viller, Dorgo.
242. Les huit quartiers du prévôt Conrard de Gavre étaient:
Gavre, Schoonvorst, Vuls, N...;
Rechterghem, Wol/f, Kelmeis, Nicolay.
262. ligne 1. Lisez Joes de Rosu, chevalier, et ligne 3, au lieu de
4260, lisez 1263.
264. Au lieu de Galniel, lisez Gabriel.
343. Au lieu de Jean Hannes, lisez Jean.
349. ligne 2. Lisez et de Jean de Lardier.
351. Au lieu de le IV, lisez le III des ides.
381. Au lieu de 4260, lisez 4264.
402. Au lieu de 44 ans, lisez 54 ans.
— 422 —
405. ligne 2. Au lieu de le 29 décembre, lisez le 24 décembre.
413. Au lieu de Saint-Benoit, lisez Saint-Denis.
421. Apres Louis le Kockin, ajoutez f le 6 octobre.
433. Au lieu de des Vieux-Joncs, lisez de Bilsen.
437. Ajoutez le jour de V exaltation de la Sainte Croix en
septembre. — Effigie de VaJbbesse.
438. Au lieu de f te cinquième jour, lisez f le jour.
473. Au lieu de le X, lisez le XVII.
487. ligne 2. Au lieu de Berthe, lisez Bertheline.
521. ligne 1. Au lieu de Waves, lisez Warve, et ligne 2, au lieu
de le XII, lisez le VII des halendes.
542. Lisez Jean, fils de Lambuche Gaillardt.
556. Au lieu de 4275, 5 de fénal, lisez 4269, 7 avril.
563. Au lieu de Hubert, lisez Herbert.
575. Au lieu de âgé de 60 ans, f en 4202 (?), lisez f aux ides de
mars, 4262.
581. in fine. Au lieu de 4477, lisez 4447.
626. Au lieu de Mathée, lisez Mathei.
670. Au lieu de Théobard, lisez Théobald.
715. ligne 3. Une copie plus ancienne complète cette date comme
suit : le 44 de résail, 4402.
719. ligne 2. Au lieu de 426S, lisez 4264.
754. Le deuxième et le troisième quartier de chaque ligne sont
intervertis.
765. ligne 2. Au lieu de 456..., lisez 4560.
773. Au lieu de août, lisez avril.
784. ligne 1. Au lieu de VII, Usez XVII.
809. Supprimez le renvoi (1).
810. après les quartiers. Au lieu de (2), lisez (4), et à la ligne
2 des notes, du bas de la page, supprimez (2).
816. ligne 3. Au lieu de 45SS, lisez 1534.
829. Après le Vil{lain], ajoutez chevalier.
859. ligne 5. Une copie plus ancienne porte : et A[gnés cTAmntl
seconde femme de Jean dit le Polen de Waroux.
892. ligne 6. Au lieu de Pois, lisez Pots.
906. ligne 2. Au lieu de 4645, lisez 4647.
949. ligne 3. Une copie plus exacte, au lieu de 454S,poTte XVc...
XIII. (Lambert de Lamalle était encore en vie, le 9 no-
vembre 1551).
— 423 —
950. ligne 1. Au lieu de 1415, lisez 1414.
973. Ces quartiers doivent être lus dans Tordre suivant :
Viron, Verlaine, Blehen, Oultremont.
Voyez à ce sujet, le n° 999.
1040. ligne 4. Au lieu de Streel, lisez Strailes.
1042. Les quartiers véritables de Jean de Huyet, seigneur de
Tavier sont les suivants :
Huyet, Fraige, Carpentier, Montjoie,
Guygoven, Seraing, Lynden, PolainS
Voyez le n° 1644.
1047. ligne 3. Au lieu de Anne de Monroyal, lisez Clamence
leur fille.
1143. En tête de ce paragraphe, il faut lire Clermont-lez-Nan-
drin, Chapelle de Parfondry.
1178. ligne 2. Au lieu de 1717, lisez 171 S.
1216. Au lieu de Hulckenberg, lisez Huldenberg.
1244. ligne 2. Au lieu de 1571, lisez 1561.
1252. ligne 3. Au lieu de le 15 mars, lisez le 5 mars.
1302. Voyez un fragment généalogique de cette famille dans le
Théâtre de la noblesse du Brabant, astérisque 14, d'un
exemplaire non expurgé par la censure.
1341. ligne 3. Au lieu de le 15 mars, lisez le 15 mars.
1476. Les quartiers véritables d'Anne de Mombeek sont :
Scholteten dit Mombeek, Reys, Garits, Swalghen.
Voyez le n° 2*22.
1481. Les quartiers de cette abbesse sont les suivants :
Scholteten dit Repen, Bosch, Reys, Gelinden.
Il faut donc remplacer par ceux-ci, ceux qui sont mentionnés
au bas de l'analyse de son épitaphe.
Voyez le n° 2123.
1484. Aux quartiers paternels de cette abbesse, remplacez ( Van
den Bosch), par (Scholteten dit Mombeek); de plus, Zamonts
doit être remplacé par Swalghen. Voyez le n° 2/22.
1493. ligne 4. Les quartiers de Catherine de Mombeek, pour être
exacts, doivent être placés dans Tordre suivant :
Mombeek (Scholteten), Garitz, Corswarem,
Moppertingen (van den Bosch).
1519. ligne 1. Au lieu de le VI des kalendes, lisez le VII des
kalendes.
— 424 —
1531. Au lieu de MCC...I, lisez MCCC...L
1534. lignes 3 et 4. Au lieu de et des bannières (de marbre blanc),
lisez et des ailettes,
1687. ligne 3. Remplacez t par fait.
1694. Au lieu de d'Arche, de Rendarche, lisez cCArche-en-Ren-
darche.
1815. Ce monument existe encore dans la Cathédrale de Rure-
monde. L'inscription qu'il porte donne comme date du décès
d'Emérence de Velpen, le 26 février 1648.
1864. lignes 1 et 2. Remplacez 460% par 46M.
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES to
Aa (de Randenraedt dit van der),
252, 734, 1002, 1328, 1343, 1344,
1347, 1349, 1354, 1444, 1445, 1446,
1447, 1450, 1735, 1791, 1927,2113,
2272.
Abbeyille(d'), 2013.
Abée (d'), 720, 1988, 2202.
Abespine (délie) (Aubépine), 1078.
Abold, 1011.
Abrego, 1337.
Ab8olons, 1502, 1530, 1620.
Accar, 1728.
Ackere (van den), 2100.
Acosse (d*), 259, 798, 878, 921, 955,
1235, 1962.
Acuna (de), 743.
Adelessen (von), 1512.
Adornes, 1427.
Aelst (van), 1814.
Aer (van), 334.
Aertzen, 234.
Affaytady (d'), 384, 579.
Ahr (von), 1894.
Aich, 1804.
Ailly (d'), 1412, 1599, 1937.
Aimaras, 1337.
Aineffe (d'), 1295.
Aivelles (des), 2163, 2207, 2228.
Aix (d'), 445, 939, 940, 1638, 1653,
2065.
Alagon (d'), 1296.
Albe (d'), 1784.
Aldenbroeck (d'), 1759, 1810, 2275.
Alesnes (d'), 1599.
Alfer (d'), 1995.
Alkmaede (d*), 1530.
Allaert, 1312, 1361.
Allamont (d'), 1738, 1890, 2217.
Aller (von), 1894.
Alleur (d'), 452, 455, 478, 498, 728,
773K
Almailhe, 2032.
Almonde, 1332.
Alpen (d'), 1810.
Alsteren dit de Hamal (d'), 6,
707, 1172, 1185, 1264, 1397, 1449,
1559, 1800, 1995, 2012, 2040, 2127,
2150,2211,2275.
Ama(d'), 928, 1151.
Ambresin (d*), 1609.
Amelronge, 1310.
Amerangen, 1748.
Ametsaga, 1745.
Ameyden (d*), 2131.
(1) Les numéros suivis du mot bis, sont ceux dont mention est faite au cha-
pitre « Additions et Corrections. »
— 426 —
Amiens (d*), 1415.
Amours (d'), 616, 1457, 2141.
Amstel (van), 171, 1093, 1977.
Andenne (d'), 1731.
André, 316, 359.
Andrier, 1079.
Angelo (de), 393.
Angleterre (d'), 1759.
Anglure(d'), 1765, 1768, 1769, 1770,
1771, 1775, 1783.
Anixhe dit Thoreels (d'), 1111,
1115, 1242, 1253, 1801, 1897.
Anjou (d'), 1338.
Anloy (d*), 1570.
Anneux, 2239.
Ans (d'), 9, 865, 895, 1239, 1255,
1794, 1916, 1917, 1918, 1919, 1920,
1984, 1985, 1986, 2053, 2264.
Anstel (d'), 2269.
Antbisnes (d'), 988, 1145, 1146,
1275, 1547, 1636, 1640, 1673, 2021,
2052, 2161, 2225, 2226, 2227, 2263.
Anthoing (d*), 1382, 2247.
Anthonette, 1217.
Appelter, 1834.
Aquinaga (de), 166, 201.
Arbalestrier, 2019.
Arberg, 3.
Arbieto, 166, 201.
Arckel (d'), 3, 1759, 1887, 2100,
2115.
Arduennas, 607.
Arenberg (d'), 188.
Arendael (d1), 2251.
Argenteau (d'), 51, 58, 231, 280,
836, 934, 1252»»», 1377, 1402, 1405,
1407, 1412, 1449, 1545, 1546, 1593,
1613, 1622, 1698, 1700, 1702, 1715,
1742,1744, 1777, 1785, 1873, 1874,
1875, 1932, 1995, 2013, 2016, 2054,
2170, 2204, 2205, 2206.
Armoises (des), 1776, 1783, 1904,
2167.
Arnemuyden (van), 2013.
Arras (df), 583, 2247.
Arscbot (d'), voy. Schoonhoven.
Asche (d'), 207, 1335.
Aspremont(d'), 1770, 2104, et voy.
Lynden.
Asseudelfs (van), 1427.
Asset (d'), 1412.
Assonville (dT), 1314.
Athin (d'), 98, 1256.
Aubermont (d'), 2105.
Audefroy (d'), 2238.
Audenarde (d'), 737.
Autel (d'), 1449, 1904, 1925, 2164.
Auterive (d'), 935, 2211, 2219.
Auvilliers (df) (?), 1772, 1773.
Auvin (d'), 1092, 1285, 1720, 1871,
1982.
Auxbrebis (d'), 180, 1625, 1634,
1643, 1645, 1647.
Aveluz, 73.
Averdis (d'), 1632.
Awans (d*), 46, 84, 155, 156, 207,
333, 499, 783, 859*», 1546, 1576,
1921.
Awans dit de Lonchin (d*), 168,
766, 807, 808, 809»>«, 810K«, 811,
1040**, 1217, 1412, 1507, 1715,
1889, 1950, 1991, 2190, 2242.
Aweune (d1), 212.
Aymonet (d'), 1632.
Back (de), 1002, 1657, 1735, 1791,
1834.
Baduel, 1056, 1731, 1741.
Baenst, 1937.
Baert, 1390.
Baexen (de), 1467, 1757, 17S5,
1840.
Baier (de), 1764.
Bailge,195,196,460,716,756, 1522.
Baillencourt (de), 1727, 1728.
— 427 —
Baillet (de), 807, 809*», 810, 894,
1344, 2242.
Bailleui (de), 1936.
Baine (de la), 1332.
Balaison (de), 1783.
Balderick (von), 1834.
Ballances (de), 341.
Balveren (van), 1824.
Bar (de), 1333.
Barbançon (de), 1377, 1379, 1385,
1413, 1599, 1770, 1775, 1818, 1904,
1936, 1964.
Barbe d'or (délie), 327.
Barbiano de Belgiojoso (de), 630,
646.
Barby(de), 1832.
Barde (délie), 123.
Baré, 1954.
Baré de Surlet, dit de Ciplet, 247,
750, 923, 1068, 1092, 1106, 1159,
1285, 1527, 1869, 1870, 1871, 1976.
Bares (de), 1328.
Baronaige (de), 1589.
Barre (de), 1495, 1632.
Barre (de la), 1415.
Barron (de), 166, 201.
Barroy, 1777, 1785.
Bassompierre (de), 938, 1769.
Bastogne (de), 942, 1005, 1544.
Bat ten bourg (de), voy. Bronck-
horst.
Batteur (le), 1303.
Bau (de), 230, 1346, 1444, 1447,
1449, 1638, 1657, 2154, 2272.
Baudoche, 938.
Baugnée (de), 708, 709, 870, 1128,
1156, 1687*», 2066.
Baume de Montre vel (de la), 1770.
Bausele (de), 5, 1345.
Bautershem (de), 1215, 1450, 1451,
1895.
Bavière (de), 661, 1338, 1760, 1851,
1852, 1853.
Bawette (de la), 86, 87, 88, 902,
2019.
Beauffort (de), 1377, 1412.
Beaufort (de), 1591, 1606, et voy.
Celles et Spontin.
Beaumont (de), 1339, 1783.
Beaurieux (de), 315, 1949, 2028.
Beausart (de), 955.
Beauvau (de), 1065, 1768.
Beauvois (de), 2189.
Bêcbe, 589.
Becheron, 340.
Bechet, 1541, 1625.
Beck (de), 1993.
Beckers (de), 225.
Beeckman (de), 191, 230, 1191,
1192.
Beibey, 608.
Beirenout, 166, 201.
Beissel von Gymnich, 1468, 1894.
Bekanus, 127.
Belène (de), 1983, 2028.
Belle, 2101.
Bellefroid (de), 1230.
Bellichaven (von), 1834.
Bellinghausen (von), 1473.
Belrevar (de), 719.
Belvaux (de), 1260.
Belven (de), 1417.
Bemmel (van), 8, 1828.
Benninck (de), 1845.
Benselin, 854.
Bensenraedt (de), 220, 1900.
Bentheim (von), 1831.
Bentinck (de), 1115, 1619.
Bérart, 959.
Berch (van den), 312, 466, 764,
1420.
Berchem(de), 427, 1093, 1589, 1885,
1886, 2089, 2259, 2273.
Berckemans, 1548.
Berg (de), 173, 1835.
Bergh de Trips (de), 220, 1810.
Berghe (van den), 2091.
Berghes (de), 814, 1555, 1590, 1889,
2131.
Berlaer (de), 1345.
Berlaymont (de), 69, 86, 274, 275,
445, 446, 459, 826, 827, 879, 892,
— 428
893, 894, 901, 939, 940, 951, 974,
975, 976, 992, 993, 1018, 1035,
1070, 1091, 1199, 1412, 1559, 1560,
1594, 1638, 1877, 1890, 1959, 1969,
2065, 2069, 2219.
Berlier(le), 246, 251, 506, 2074.
Berlo (de), 112»»», 442, 482, 485,
491, 734, 735, 736, 737, 815, 998,
1073,1115, 1153, 1154, 1155, 1253,
1448, 1449, 1504, 1594, 1595, 1596,
1602, 1613, 1638, 1658, 1682, 1703,
1715, 1725, 1729, 1884, 1890, 1924,
1927, 1932, 1933,2000,2059,2090,
2109, 2178, 2204, 2219,2272,2275.
Bernard, 1331, 1410, 1738.
Berne (de), 360.
Bernemicourt(de),940, 1810,2104,
2240.
Bernet (de), 842.
Bernetz (de), 1766.
Bernimolin, 335.
Berry (de), 2131.
Berseez (de), 939.
Berses (de), 375.
Berstrate, 298.
Bertholff de Belven, 1796, 1799,
2012.
Bertholts, 1530.
Berthout (de), 734, 1927.
Berties (de), 1368.
Bertrand, 309.
Bertry (de), 1784.
Berwier (le), 91, 118, 130, 140.
Bery (de), 1883.
Bessay (de), 1765, 1775.
Betgenhuisen (van), 2266.
Bette (de), 1310, 1880.
Betue (de) (Bétho), 1525, 1528,
1529.
Beukel (van), 1805.
Beul (van), 1342.
Beusdael (de), 1482.
Bex(de), 837, 1116.
Bher, 1826.
Bibaus (de), 1095.
Bicken, 465.
Bidart (le), 319.
Bierens (de), 1750.
Bierset (de), 118, 746, 747, 781,
843, 870, 1217, 1902, 1904, 1950.
Bierwart (de), 559.
Billehô (de), 1960, 2096.
Binckem (de), 850, 870, 1342, 1377,
1402, 2053, 2054, 2055.
Birghel (de), 1644, 1979.
Biseau (de), 1390.
Bisoy (de), voy. Harchies (de).
Biwes (de), 1375.
Blamont (de), 1778.
Blanckart (de), 1468.
Blasere (de), 2102.
Blavier (le), 353, 440, 441, 442,
443, 602, 895, 1030, 1079, 1195,
1239, 1427, 1578, 1794.
Blayel, 1093.
Bleeswyck (van), 1333.
Blehen (de), 9, 207, 733, 748, 749,
751, 752, 762, 798, 826, 827. 870,
948, 949b», 957ï 973^ 934, 999,
1020, 1027, 1040, 1111, 1140, 1176,
1188, 1285, 1292, 1342, 1588, 1672,
1884, 1938, 2042, 2202, 2220, 2222.
Blenss (von), 450.
Bleret (de), 13, 2221.
Bleuwart, 1317.
Biitterswyck dit Passart (de),
737, 815, 1594, 1801, 1833, 1884,
2267.
Blocquerye (de), 217, 229, 1521,
2128.
Blocquiel (de), 2240.
Bloemendael (de), 1523.
Blois (de), 1413, 1599, 1707, 1936,
1961.
Blondel, 2243.
Blotacher (de), 239.
Blyer (de), 644.
Bobleies (de), 979.
Bochem (de), 1530.
Bocholtz (de), 3, 70, 71, 72*»", 94,
1115, 1418, 1437, 1935,2045,2107,
21 15, 2259, 2273.
— 429 —
Bock, 1116.
Bochout (de), 1521.
Bock van Lichtenberg, 243, 1536.
Bodelschwing (von) (Boiswiugh),
1929.
Bodson (Bodechon), 405»>", 1072,
1137, 2258.
Boecken, 428.
Boedberg (de), 1487, 1824, 2107,
2115.
Boenen, 657.
Boesman, 267.
Boets, 1115.
Boetzelaer (van), 1512.
Bogaert (van den), 1336.
Bohon, 1625, 1649, 2163, 2169.
Boileau, 91, 300.
Bois (du), 488, 730, 897, 980, 1107,
1127, 1250, 1255, 1294, 1684, 1691,
1985, 1986, 2060, 2061, 2062, 2064.
Bolgrie (de), 1521.
Bolland(de), 1211.
Bolland dit de Pousseur (de),
426, 481, 754»»», 808, 809*», 810,
894, 981, 1040*», 1157, 1412, 1413,
1447, 1449, 1614, 1617, 1618, 1638,
1673, 1725, 1794, 1904, 1916, 1986,
2154, 2178, 2183, 2185, 2264.
Bolleû, 1454.
Bollenier (de), 1017.
fiolzée(de), 904, 1110, 1111, 1188,
1952, 2018.
Bornai (de), 2104.
Bombaye (de), 49, 428, 495, 708,
812, 923, 991, 1115, 1141, 1253,
1257, 1421, 1713, 1891, 1897,2014,
2021, 2066.
Bombery (de), 1714.
Bomersomme, 265.
Bonant (de), 304, 1396, 1402, 1403,
1406, 1407, 1802.
Bonefle (de), 1633.
Bongart(de), 1514, 1761, 1795, 1840,
1866, 1934, 2016, 2017, 2275.
Bonlez (de), 1091, 1656, 1703.
fionnier (de), 1490.
Boot, 1336.
Borchgrave (de), 762, 1058, 1503,
1808.
Borcht (van den), 1865.
Boriois, 964.
Borlé (de), 959.
Borluut, 1937, 2092.
Bormans, 664, 665, 666, 675.
Bormans (de Borman), 681, 1498,
1829, 1926.
Borsele(de), 1214, 1215, 1961,2131,
2252.
Borsut (de), 129, 226.
Bosch dit du Bois de Mélin (van
den), 808, 1113, 1343, 1344, 1347,
1354, 1385, 1459, 1481b», 1484*%
1493»»», 14M, 1869, 1872, 1891,
2116, 2122, 2137, 2204, 2268.
Bosch dit Sylvius (van den), 659.
Bosckhuisen (de), 940, 1333.
Boseal de Thiribu, 910, 921, 1069.
Bossimel (de), Voy. Bruelle (de).
Bossoy (de), 2202.
Bossu t (de), 947, 1091, 1597, 1656,
1657, 1775, 1961, 1965, 2202.
Bossuyt (de), 1699.
Botlandt (van), 1332, 1333.
Bottard, 1456, 1872, 2253, 2268.
Bottin, 662.
Botton, 29, 974, 998, 1035, 1041,
1052, 1280.
Boubais (de), 220, 1892.
Boubert (de), 1415, 2238.
Boucbout (de), 1385.
Bouckhout (de), 1215.
Bouduwins, 1107.
Bouille (de), 667.
Boulongne (de), 2105, 2240.
Bounam (de), 15.
Bourbon (de), 173, 1338, 2131.
Bourchove(de), 2105.
Bourdouxhe (leCuveiier dit),442,
1079, 1794.
Bourgogne (de), 1310, 1311, 2092,
2154, 2155.
Bournoilly (de), 1334.
— 430 —
Bousenton (de), 1344, 2209.
Bousey (de), 1768.
Bousies (de), 1965, 1966, 2154.
Bouthon (de), 759.
Boutri, 1486.
Boux, 1086.
Bouxbon, 703.
Bovenistier (de), 279, 1088, 1293,
1972.
Boverie (de la), 48, 49, 2053.
Bowar de Verlaine (le), 1229.
Boxmeebr (von), 72b«».
Bozeau de Mozet, 488, 955, 1044,
1250, 1602, 1721, 2019, 2210, 2211,
2221.
Braa (de), 37, 622, 837, 1683.
Brabant (de), 81, 92, 117, 120, 189,
192, 385, 387, 434, 720, 771, 821,
868, 870, 873, 878, 919, 921, 1021,
1100, 1101, 1102, 1103, 1137, 1407,
1549, 1759, 2075, 2201.
Bracquemont (de), 1215.
Brabir (le), 363, 373.
Braives(de), 1106.
Brakel (van), 1810.
Branche, 134, 1031, 1586.
Brandenbourg (de), 59, 61, 243,
795, 975, 1187, 1395, 1396, 1402,
1406, 1407, 1475, 1613, 1722, 1743,
1764, 1770, 1777, 1785, 1835, 2112,
2154, 2203, 2204, 2264, 2270, 2274.
Brandscheidt (von), 1783.
Brant dit d'Aysaux, 1090, 1091,
1656, 1657, 1703, 1965.
Braux, 1042, 2020.
Braze, 2075.
Bré (de), 1723, 2050.
Brecbt(van), 1502, 1530, 1620, 1748,
1808, 2211.
Brede (von), 71.
Bréderode (de), 1961, 2131, 2252.
Breemsoons dit de Meldert, 2098,
2113, 2114.
Brebain (de), 1603.
Breicbeit, 1635.
Brempt(de), 485, 1073, 1115, 1558,
1587, 1595, 1795, 1796, 1797, 1817,
1840, 1940, 2000, 2275.
Brey, 1834.
Breyel, 1302, 1305.
Breyl dit Molenbacb (von), 1803,
2269.
Brialmont (de), 426, 802, 894,975,
976, 988, 1145, 1199, 1593, 1986,
2262.
Briarde (de), 1332, 1333, 1334.
Brienen (de), 1657.
Briesen von Deilwitz, 1491.
Briffoz, 956, 1994.
Brigard, 928.
Brimeu (de), 1328, 2131.
Brion (de), 3, 974, 977, 998, 1035.
Brisboy, 1563.
Broeck (van den), 763, 1376, 1377,
1402, 1404.
Broeck (von), 1758, 2012, 2074,
2275.
Broeckhaîsen (de), 1761, 1834,
1905.
Broeckom (de), 1458.
Broel (von), 1516.
Brognar dit Reinarstein, 2235,
2236.
Brognar del Rue, 1673.
Broicbaven (van), 1795, 1840.
Broncas (de), 317.
Broncbers, 54.
Bronckhorst (de), 171, 494, 1093,
1311, 1333, 1334, 1698, 1810, 183t.
1916, 2055, 2251, 2275.
Bronsberg (de), 1407.
Brouilly (de), 1415.
Bruelle (de), 1412, 1483, 1597, 1601,.
1694, 2202.
Bruges (de), 1491, 1581.
Brugge (van), 716, 1524.
Brugbelle (de), 1990.
Bruhese dit de Homes (de), 11
Bruni, 136.
Brunsborn (de), 1161.
Brus (de), 197, 1932.
Bruxelles (de), 1367.
— 431 —
Bruynincx (de), 1522, 1523, 1524.
Bubrie (de), 313.
Bael (van), 268.
Buissy (de), 1412.
Bulach (von), 2204.
Balstert, 1346.
Burent (van der), 427, 1093, 2256.
Buren (de), 2257.
Burin (de), 718, 1042, 1129.
Burloz, 911.
Busen (de), 2255.
Busfelt (von), 72*».
Butbach(de), 115, 1673.
Butoir, 856, 1100.
Buygier8 (de), 2180.
Buyllemont (de), 2040, 2275.
Bylant (de), 1511, 1517, 1518, 2038,
2251.
Cabiliaus, 5.
Calckene (van), 2100, 2101.
Caldenborn (de), 1802.
Caldenbroeck (de), 1838, 1839.
Calonne (de), 1883,2091.
Calstern (van), 1657.
Camberlein, 1337.
Camminga, 1337.
Camp, 610.
Campe, 1332.
Campen (van), 429.
Cam penne (de), 1540.
Camphuisen(van), 1834.
Campo, 1535.
Camps, 1115.
Cange (de la), 315, 2080.
Capellen (van der), 2115.
Cardai llac (de), 2189.
Carieul (du), 1539.
Carmes (de), 1578.
Carnies (de), 1668.
Carondelet (de), 881, 1619, 1980.
Carpentier (le), 251, 506, 898, 1042,
1139, 1407, 1577,1640, 1644, 1653,
1654, 1672, 1676, 1682, 1892, 1975,
2020, 2027, 2028, 2168, 2169, 2173,
2174, 2175,2188, 2189, 2193, 2220,
2224, 2225, 2226, 2227, 2229.
Cars (des), 1787.
tCàsse (de la), 1693.
(Cassée, 1330.
[Castre (de), 1338.
fcats, 1115, 1253.
Catz (van Wesele), 1332, 1333.
Canvel (de), 515.
Caverene, 712.
Cawenberg (van), 2096.
Celles (de), 754*», 814, 879, 1035,
1038, 1056, 1059, 1145, 1290, 1589,
1590, 1614, 1617, 1618, 1619, 1638,
1640, 1654, 1657, 1703, 1721, 1725,
1878, 1890, 2020, 2043, 2049, 2175,
2183, 2184, 2185, 2194, 2221, 2224,
2229.
Celliers (de), 671.
Cerf (de), 222»>«», 957, 1036, 1708,
2030, 2181.
Cervo (de) (du Cerf), 413*».
Chabot, 255, 297, 356, 373, 1948.
Voy. aussi Villers dit Chabot.
Chabot d'Ochain, 53.
Chahany (Chahanay), 1776, 1779.
Chaisne (de), 308, 407, 513, 574-
Châles (de), 1783.
Challe 890.
Chamblay (de), 1765, 1768, 1775.
Chamissot (de), 2189.
Chamont (de), 235, 848.
Champy (de), 2217.
Change (de), 994, 1004.
Chantemerle (de), 839, 960.
Chantreine (de), 1858, 1933.
Chapeauville, 183.
Chapelle (de la), 1415.
Charles, 264*», 266, 267, 1193,
1204.
- 43* —
Charlez, 1634, 1720, 2007, 2044 et
voy. Stienne.
Charneux (de), 1240.
Charnier (de), 2172.
Chassay (de), 1619.
Chasteleer (du), 446,939,940, 1035.
Chaatelet (du), 93$, 1338.
Château (du), 260.
Château de Fi mal (du), 1219.
Château de Slins (du), 2032.
Châteaubriant (de), 1338, 1383,
1768.
Châteauneuf (de), 1703.
Cbàtelet (du), 1768, 1783, 1787.
Châtillon (de), 1775, 1783.
Chauce, 2196.
Chaucie (délie), 1, 496, 533.
Chaumont (de), 708, 2066.
Chauxhe, 327.
Chêne (du), 516, 638, 726, 1864*».
Chenée (de) (Cbaienés), 545, 1075.
Cbéoux(de), 1493,1494, 1545, 1546,
1547, 1575, 1631, 1633, 2208.
Cheratte (de), 97»»», 113.
Chevailot (de), 1784.
Cheval (de), 174, 318, 412.
Chevalier, 144, 869,985, 1042, 1089,
1246, 1495, 1577, 2020,2044, 2168,
2173, 2174.
Chevallet (de) (Chevallat), 1777,
1785.
Cheverson (de) (alias Cha verson),
1776, 1777, 1785.
Chevron dit de Vaulx (de), 663.
Chiflfort (de), 991.
Chinery (de), 1777, 1785, 2204»
2217.
Chiney (de), 681, 1417, 1524, 1816,
1829,1926,2108,2119.
Chiny (de), 1759.
Chivre (délie), 1075.
Chockier (de), 79, 260, 907, 980.
Choiseul (de), 1890.
Choix, 1490.
Cibecheron (de), 296.
Cimon d'Aguilon, 1337.
Claes, 359.
Claris de Clermont de Laverne
(de), 725, 1302»»», 1303,1364,1305,
1306, 1307, 1882, 1883.
Clefort, 1063, 1683.
Clemery (de), 1770.
Clercque (le), 2223.
Clercx, 111.
Clermont (de), 324, 1061, 1215.
Cleves (de), 81, 1214, 1252.
Clitte (de la), 1215.
Cloche, 2211.
Clockier (de), 86, 385, 428, 754**,
765*», 766, 771, 816«», 868, 946,
957, 1024, 1040, 1045, 1046, 1188,
1549, 1720, 1889, 1923, 1963, 1971,
2029, 2037, 2069.
Cloedt (de), (Pelden dit), 493,
1916.
Clooster (van), 1514, 1515, 1754.
Closset (de), 38.
Cluedt (von), 1798.
Cobrevillo (de), 1867.
Cock, 170, 1816.
Cockin de Voordt (le), 113, 421*»,
615, 836, 1457, 2123, 2124, 2125.
Coclet, 711.
Cocq (le), 1330.
Coecke, 1362.
Coelmont, 690.
Coir (de), 1948.
Colchon, 674.
Colebrant, 9.
Colen, 1419.
Colgnée (de), 2196.
Colin, 1329.
Collar, 1849.
Collario (de), 496.
Collart (von), 2271.
Collen, 1107.
Colnet (de), 1386.
Colo de Verlée, 1071.
Coloma, 1401.
Comblain (de), 277.
Comminges (de), 1767, 1790.
Concy (de), 1790.
— 433 —
Conroy (de), 1332, 1333.
Coomans, 2059.
Copin (de), 1274, 1649, 2162, 2167,
2186, 2187, 2188, 2189.
Copis (de). 1419, 1523, 1814, 1815.
Cor (de), 85, 194, 329, 368.
Corbais (de), 1407. .
Corbeau, 322, 1978."
Corbeau d'Awans, 780, 782.
Corbehem, 2238.
Corbie (de), 1626.
Corbion (de), 17.
Corde8(de), 2091.
Corenne (de), 1582, 1585.
Corioulle (de), 1602, 1*721, 2210.
Cork, 528.
Cornu (de), 138.281.
Cornuse (de la), 1412.
Cornut (le), 1973.
Corselaer (de), 2012, 2275.
Corswarem (de), 4, 6, 14, 34, 51,
168, 181, 261, 263, 390, 428, 448,
738, 739, 740, 795, 796, 797, 798,
843,893,896,923,1122, 1139,1185,
1287, 1377, 1391, 1393, 1394, 1395,
1396, 1397, 1398, 1399, 1400, 1401,
1402, 1405, 1406, 1407, 1408, 1412,
1413, 1414, 1438, 1447, 1448, 1449,
1483, 1484bi«, 1493*», 1559, 1624,
1690, 1869, 1877, 1881, 1902, 1903,
1904, 1913, 1932, 1956, 1957, 1958,
1959, 1969, 1979, 2013, 2036, 2041,
2046,2079, 2154,2157,2211,2274.
Cort(de)(Curtius), 37, 39, 837, 1 1 16.
Cortenbach (de), 70, 433«>«, 734,737,
883, 1172, 1264, 1345, 1448, 1449,
1468, 1505,1638, 1800, 1803,1816,
1822, 1927, 1940, 2045, 2107, 2108,
2232, 2233, 2235, 2236, 2272, 2275.
Cortil (de), 826, 2007.
Cotereau (de), 760, 766, 975, 1154,
1449, 1638,1880, 1889, 1890, 2185,
2264.
Coucy (de), 1599.
Coudenhove (de), 1310, 1311, 1427.
Coudettes, 1332.
Counar, 1009.
Counotte, 107, 108, 110, 288, 374,
428,695,701,702, 1189.
Courtejoye (de), 428, 495, 716, 718,
719»*, 1042, 1129,1577, 1970, 2020,
2055, 2173, 2174.
Courteville (de), 815, 1137, 1381.
Courtil (du), 2030.
Courtis (de) (Cartils?), 1488.
Couthuin (de), 2004.
Couven (de), 1042, 1095, 1505, 1506,
1507, 2020, 2230, 2232.
Couweerden (von), 1834.
Couwenbergh (van), 73.
Couwenhove (van), 1443, 2262.
Cox, 238, 429, 1814, 1815, 2108.
Craincourt (de), 1775.
Crâne velt, 5.
Crassier (de), 104, 1496.
Creeit(de), 491, 1522, 2275.
Crehen (de), 490, 491, 1159, 1177,
1402, 1407, 1484, 1587, 1588, 1658,
1675, 1676, 1694">«, 1695, 1698,
1732, 1733, 1869, 1871 , 1940, 2047,
2049, 2162, 2167, 2187,2188, 2189,
2275.
Crêquy (de), 1766,2131.
Creyen, 1846.
Creyr (del), 930.
Crisgnée (de), 16,487,488,535,555,
597, 869, 870, 904,985, 1030, 1089,
1110, 1111, 1115, 1121, 1142, 1145,
1146, 1188, 1249, 1250, 1253, 1491,
1495, 1559, 1684, 1692, 1897, 1923,
1992,2006,2018, 2052,2060, 2211,
2219, 2262, 2263.
Croeser (de), 1335, 1457, 2059.
Croesinck, 1938.
Crohin (de), 1627.
Croisant, 237.
Croix (de la), 1217, 1417, 1486.
Crousine, 1728.
Crouweis (de), 1209.
Croy (de), 429, 862, 882, 1338, 1346,
1401, 1436, 1714, 2275.
Crummel, 1116, 2012.
— 434 —
Crupet(de), 1407, 1615, 1668, 1672,
1722, 2172, 2220.
Caect, 734.
Cugnon (de), 2167.
Culenbourg (de), 632, 1657, 1658,
1981, 2252, 2257.
Curtius (de), voy. Cort (de).
Custinne(de),1640, 1642,1654,1738,
1780, 1890,2175,2188, 2189, 2225,
2226, 2227, 2229.
Cuttecoven (de), 1442, 1958.
Cuvelier, 1326.
Cuyct, 64.
Cuynghem (de), 1252.
Cygne (le), 1721.
Dabra, 991,1063.
Dael(van den), 1115, 1253.
Daems, 170, 440, 1427.
Dairion, 1037.
Dalhem (de), 718, 720, 766, 896,
1129, 1139, 1783, 1821,1889,2068,
2079.
Damaigne, 1217.
Damman, 1937.
Damseau, 931.
Dannal (de), 961.
Daras, 501.
Dardt (van), 1905.
Darimont (de), 222bi«.
Dartay, 831.
Daubry, 870.
Daucel, 1415.
Daussut, 2238.
Dave (de), 429, 448, 810, 1007, 1008,
1010, 1177,1409, 1625,1705, 1706,
1710, 1714, 1715,1810, 1901, 2197,
2198, 2199, 2200.
Davelin, 1312, 1867.
Daverdis(de),810, 1119, 1120, 1506.
1507, 2168, 2242.
Dawen, 1146, 1640, 2168, 2169.
Deekere (de), 725, 1301, 1336.
Deick, 906, 908, 909.
Dekama, 1337.
Delft (van), 8, 236.
Delloye, voy. Loye (délie).
Deltenre, 1390.
Déminga, 2180.
Denville, 917, 1004.
Deschamps, 589, 1548.
Deully (Dueilly) (de), 1783.
Dicourt (de), 1738.
Didenius, 652, 2031.
Dieghem (de), 1392, 1394, 1407.
Dielbeek (van), 429.
Diepenbroeck (von), 1834.
Diepenhorst (de), 1427.
Diffuy (de), 221.
Diift(van), 1311,1334.
Dison (de), 32.
Disserin, 1867.
Doblestein (von), 1795, 1796, 1799,
1840, 2119, 2135.
Dockinga, 2180.
Doenraedt (de), 2012.
Dohaie, 931.
Dohet (dit Dommartin ou Dam-
martin), 1649, 2162, 2187.
Dolembreux (de), 721.
Dolre (van), 50.
Dommartin (de), voy. Dompmar-
tin.
Dompmartin (de), 938, 1338, 1764,
1773, 1779 et voy. Dohet.
Donau (von), 1491.
Donceel (de), 84, 879, 1102, 1106.
1289, 1290, 1291.
Donche, 1312.
Donchierf 2003 et voy. Donceel.
Donck(van), 71, 1377.
Doneux, 726.
Dongelberg (de), voy. Long-
champs.
— 435 —
Doornick (van), 2115.
Dorgo, 222b».
Dorlot, 507.
Dormal, 916.
Dorne (de), 837.
Doumartin (de), 1891.
Douve (de la), 975, 1593, 1722,
1880.
Douverin (de), 73, 403.
Draeck,9, 117, 1263.
Dreypt (von), 72*>», 1905.
Druyn de Rosey (de), 1693, 2180.
Dryhoppen, 1333.
Duflfel (de), 428, 1878, 1971.
Du perron, 1883.
Duquet, 1116.
Durant (de), 918.
Duras (de), 60, 429, 483, 734, 862,
882, 884, 1115, 1154, 1265, 1343,
1346, 1349, 1449, 1502, 1530, 1613,
1620, 1927,2070, 2109, 2111,2113,
2272, 2275.
Du malle (de), 944.
Dursdall (van), 1826.
Dussen (van der), 1530, 1748.
Dusty, 364.
Dwihon (dit de Quartier), 98.
Dyck, 1336.
E
Ecosse (d), 1759.
Edelbampt (van den) Ellenbant
(von) en Allemagne, 1456. 1796,
1799, 1829, 2253.
Edle van der Haivermylen, 170.
Eede (van), 1329.
Eelen (van), 1829.
Efferen (d'), 1761, 1795, 1819.
Egeren (von), 1824.
Egmont (d'), 60, 1338, 1887, 2111,
2114.
Egry (dT), 2167.
Eick(von), 70, 1841,2107.
Eîckhern (von), 2275.
Elderen (d'), 63, 171, 207, 1093,
1439, 1440, 1441, 1977, 2126,2180.
Ellemelle (d*) (délie Melle), 1687,
1688.
Ellenbant (von), voy. Edelbampt
(van den).
Ellenborn (d'), 1816.
EIsloo (d'), 1933.
Elst (d'), 1887.
Elst (van der), 1337.
Elwerwedt, 1834.
Elzius (d*), 1592.
Emael(d'), voy. Pité.
Eminnes (d'), 798, 1285, 1292, 1892.
Enghien (d*), 448, 892, 1310, 1599,
1728, 2094, 2095, 2134, 2204.
Ennetières (d*), 2091.
Epssendorf (von), 1757.
Erise (d'), 1784.
Erp (d'), 54, 1817.
Erpach (von), 2257.
Erpent(d'), 1721,2210.
Ertwecht (van den), 639, 1856,
1861, 1862.
Esch (von), 59.
Esclaibes (d*), 1412.
Esclatiere (de V), 1965.
Esemap, 131.
Esneux (d'), 980.
Espagne (d'), 1382.
Espinal (d*), 1784.
Esprit (de 1'), 407.
Estailes (d'), 1784.
Estor (d'), 1619.
Estournelle (d'X 1703.
Estouteville (d*), 1338, 1383.
Etland (d'), 1599.
Etten (van), 8.
Eve (et Eve dit de Crupet)(d*), 59,
61,243,485, 975, 1014, 1073, 1187,
1395, 1407, 1589, 1595, 1597, 1598,
1601,1602,1610,1613, 1614, 1618,
— 436 —
1619, 1640, 1654, 1682, 1722, 1743,
1884, 2000, 2049,2112, 2175, 2177,
2178,2188, 2189, 2202, 2215, 2225,
2226, 2227, 2229.
Evegnée (d*), 294.
Everard, 273.
Evraedt, 1587, 2275.
Eycken (van der), 1330.
Eyll (van), 1353, 1355, 1817, 1916,
2099.
Eynatten (d'), 59*», 243, 627, 640,
1342, 1475, 1602, 1613, 1743, 1751,
1798, 1800, 1801, 1802,1810, 1812,
1820, 1821, 1878, 1884, 1891,1914,
1971, 2006, 2042, 2043, 2068, 2190,
2255, 2270, 2275.
Eynenburcb (von), 1795, 1840.
Eysden, 686.
Eysenburcb, 10.
Eyss de Beusdae), 1173, 1800, 1820,
2012, 2275.
Fabri de Horion, 723, 724, 2258.
Fabricius, ÎOO1»'».
Failly (de), 1632, 1786, 2167.
Falckenstein (de), 1215.
Falconpier (de), 79.
Falloise (de), 490, 491, 494, 1173,
1402, 1489, 1501, 1916, 2054, 2055,
2109, 2275.
Familbeux de Bierset (le), 896,
1139, 2079.
Familleux d'Odeur (le), 2048.
Fanchon, 212, 428, 554, 699, 995,
1586, 1669, 2113.
Fantignies (de), 1378.
Faqze (de), 1696.
Faucuwez (de), 1412, 1702, 2206.
Faulx (de), 1606, 1607, 1608, 1739.
Favereau, 416.
Favillon(de), 928, 1639, 1675, 1676,
1691, 1695, 2047.
Fay (du), 1768.
Fayenier, 1079.
Feill, 1804.
Feltz (von der), 1517.
Fénal (de), 117.
Fenestrange (de), 1338.
Fereira (de), 743.
Ferme (Pouillet de), 778, 870, 886,
887, 888, 889, 1279.
Fermine8 (de), 101.
Ferrare (de), 1383.
Ferrette Montbeliard (de), 1883.
Ferrier (de), 827.
Ferrières (de), 1274.
Ferry (de), 428.
Fervesty (de), 1415.
Fetesere (le), 1028.
Fexhe (de), (de Scboonvorst dit
de Fexhe), 134, 302, 303, 559, 768,
788, 1674, 1904, 2015, 2021.
Ficquelmont(de), 1738, 1770, 1772,
1890.
Fimal (de), 476, 556*»», 557, 1532.
Fisen, 45.
Fize (de), 49, 253, 383, 792.
Fizenne (de), 137, 484, 495, 766,
1007, 1177, 1275, 1540, 1878, 1889,
1922, 1975, 2028, 2033, 2043, 2170,
2171, 2221.
Flaba, 1106, 1107.
Flandre (de), 1133, 1385, 1412, 1759,
2213, 2250.
Flécbin (de), 940.
Fleckenstein (von), 1832.
Flémalle (de), 80, 339, 355, 392,
414, 420, 525, 570, 803, 861, 1174,
1201, 1202.
Fléron (de), 16, 42, 43, 49, 195,
471, 1111, 1115, 1253, 1640, 1897.
Flodorf (de), 384, 1468, 1511, 1513,
1517, 1793, 1816, 1822, 1825, 1841,
1843, 1913, 1915, 1961, 2038,2108.
- 437 -=
Flokelet (de), 284.
Florainville (de), 1765.
Florzée(de), 161.
Foix(de), 1338,1411.
Folie (de), 1022.
Fontaines (de), 258, 287, 299, 320,
567, 729, 1200.
Fontayne (de la), 2167.
Foorn, 1828.
Fooz (Lawet de), 783, 784bi», 785,
786, 787, 788.
Formai ne (de), 332.
Forest (de), 1412.
For nées (de), 361.
For vie (de), 953, 1056, 1148, 1616,
1988, 1989.
Fosier(de), 1037.
Foss (de), 1753.
Fossé (de), 248,821.
Fosse (délie), 1609.
Fosseux (de), 1215, 2131.
Foullon (de), 502.
Fouqsolle (de), 1638.
Fraige (Feraige, Ferauge), 1042,
1644, 2020.
Frai pont (de), 425, 1749.
Fraisne (de), 598.
Fraiture (de), 1907.
France (de), 1314, 1315.
Francbimont, 625.
Franchomme (le), 1233.
Franck, 675.
Franckfort (de), 1813.
Freloux (de), 76, 558.
Frenoir(de), 286.
Frères (de), 779.
Frésart (de), 463.
Frésiu (de) (van Vorssen), 60,
2111,2113,2127.
Frêsne (du), 955.
Fresnie, 1356.
Freytes (de), 1699.
Frighel, 411.
Frimersheim (von), 70, 1761, 2107.
Frognus, 546.
Froidebise (de), 1029, 1142.
Frongteau (de), 1158, 1159, 1251,
1878.
Fro ville (de), 1580.
Fruyts, 1523.
Fumai (de), 86, 87, 824, 825, 826,
1070, 2007, 2069, 2211.
Furfooz (de), 1625.
Furnaulx (de), 2202.
Furstenberg (de), 1734.
Futevoye (de), 1628.
Fynemans, 409.
a
Gabriel, 264»*, 1204.
Gacques(de)(deSalmierdit),1001.
Gadan, 1358, 1359.
Gaèn, 918.
Gaesbeeck (de), voy. Hornes.
Gaiffler (de), 1634, 1720.
Gaillard, 542««.
Gai, 268.
Galle (de), 77.
Galo Dorant, 1006.
Gamnego, 166, 201.
Gand (de), 1605.
Gareist (van der), 1329.
Gargan (de), 725, 1882, 1883.
Garits, 1476^, 1484*», 1493^M631,
2120,2121,2122.
Gavre, 3, 208, 241, 242*«,250, 1377,
1407, 1412, 1933, 1964, 1965, 1966,
2105, 2114, 2154, 2155, 2275.
Gayman, 2202.
Geel(van), 429.
Geer (de), 154, 558, 585, 789.
Geffen (de), 292.
Gelinden (de), 205, 1481»*, 1520,
2122, 2204.
Geloes (de), 1474, 1994, 2119.
1
— 438 —
Gend(de), 1391.
Gendarme (le), 1681.
Gender, 1745.
Geneffe (de), 480, 860.
Genlys (de), 1331, 1410.
Gennep (de), 1759.
Gent (van), 1816.
Gentis, 1862.
Gérard i, 1284.
Gerbehaye (de) (des Fossés dit),
723, 821, 1014, 1092, 1871.
Gerlays, 2222, 2223.
Germeau, 149, 374.
Germigny (de), 1776.
Géronvelle (de), 518.
Gersdorf (von), 1483.
GerBsenich (de), 57.
Gervais, 1778.
Gesves (de), voy. Juppleu (de).
Getzbach (von), 1829.
Geusange (de), 113.
Gheille (de), 1036.
Ghennart, 1146, 1640, 1675, 1676,
1695, 2168, 2169, 2225, 2226, 2227.
Gherbode (de), 1505, 1506, 1507,
2011, 2063, 2230, 2231, 2232, 2233,
2235, 2236.
Gherinx, 107.
Ghistelles (de), 1214, 1312, 1345,
1412, 1887, 1890, 1964, 1966,2104.
Ghoer (de) (de Homes dit), 51, 71,
220, 429, 862, 882, 883, 933, 1355,
1418, 1425, 1515, 1590, 1754,1756,
1803, 1817, 1839, 1841, 1877,1911,
1913, 1940, 2045, 2271, 2275.
Ghoor (de), voy. Ghoer (de).
Ghoye (de), 895, 1239, 1794.
Ghys (le), 808.
Gihoul (de), 174.
Gilman, 285, 328, 343bl*, 344, 345,
367.
Gilon, 271.
Gilteau, 1116.
Gircourt (de), 1495, 1632.
Giwet(de), 14.
Glain (de), 1028.
Glen (de), 704, 705, 1190, 2048.
Glymes (de), 459, 766, 1402, 1703,
1715, 1889, 1958, 2181.
Goblet, 1634, 1640, 1654,2175, 2188,
2189, 2224, 2225, 2226, 2227, 2229.
Godefroid, 75.
Godischal, 1274, 2053.
Godyns, 2095.
Goegnies (de), 1331, 1410, 1412,
1980.
Goër de Hervé (de), 113, 853, 854.
Goes (van der), 1626, 1671.
Goesne (de), 1730.
Goeswin dit de Beyne, 251, 506,
1196, 1198.
Goha (de), 1879.
Golstein (de), 1116, 1751, 1755.
Gommer, 2096.
Gompart, 249, 696, 698.
Gonzague (de), 1338.
Gordiune, 272, 273, 335.
Goreta (de), 1456, 2253.
Goreux (de), 919.
Gorges (de), 1937.
Gorotier, 336.
Gorssum (de), 1462.
Gortz (von), 1485, 2117.
Gosée(de), 1726.
Gotheins, 1301.
Gothem (de), 1452, 1453, 1455, 1881,
1967, 2275.
Gotte(delle), 1026.
Goudenraedt (von), 1797.
Gouflart de Marenne, 1566, 1568.
Gouffier (de), 1555.
Gourcy (de), 977, 1495, 1632, 1867,
2216.
Gouruay (de), 1765, 1776, 1779,
1781.
Gouverneur, 17, 1546, 1576.
Gouvy (de), 1728.
Grâce (de), 2010.
Gracht (van der), 737, 1199, 1592,
1890, 2059, 2090, 2264.
Grady (de), 417, 420.
Graeff(von), 2251.
— 439 —
Grand (de Rame lot) (le), 1062.
Grand'Axhe, voy. Longchamps,
(Neuville dit de).
Grand'Han (de), 1695, 2161, 2162.
Grandpré (de), 1775.
Grange (de lu), 1766.
Grant (de), 1740.
Grauld, 1412.
Graven (de), 1339.
Grene de Fanetier, 50.
Grenet (de), 1486.
Grenneville (de), 2137.
Grevenbroeck(de),426, 1389, 1466,
1735, 1791, 1808, 1836, 1955, 1956,
1957, 1958, 1969, 1986.
Greyn (von), 58, 59,450, 1743, 1744,
1758, 1810, 1873, 1874.
Grez (de), 1339, 1340, 1341, 1964.
Griboval, 1312.
Grignet, 620.
Grimbergbe (de), 734, 1330.
Griraont (de), 874, 2022, 2023, 2075,
2076, 2077, 2078.
Groes, 1335.
Groesbeeck (d<>), 63, 384, 390, 517,
899, 1081, 1418, 1590, 1593, 1793,
1823, 1834,1911, 1912, 1913,2045,
2173, 2174.
G poney (de), 1765.
Gronstein (von), 1810.
Gronsvelt(de), 1803, 2269, 2275, et
voy. Bronckhorst.
Grootboye (van), (Grotenboede),
895, 1239, 1794.
Grooters, 1335.
Grootloous, 2142.
Grosrogier, 458.
G roui art (de), voy. Jalbea (de).
Gramsel (de), 668.
Grutere (de), 1937, 2264.
Gruynenborch (van), 1759.
Gruyter, 170.
Gruythuisen(de), 1214, 1814, 1815
Gryspere (de), 1362.
Guaritte, 2196.
Gueldre (de), 1759.
Guevare, 737.
Guisnes-Bonfnères(de),1377, 1412.
Guldentheupt (van), 1813.
Gulpen (de), 6, 58, 84, 741, 742,
762, 983, 1171, 1172, 1173, 1264,
1391, 1396, 1402, 1403, 1406, 1407,
1408, 1475, 1479, 1744, 1800, 1802,
1810, 1873, 1874, 1875, 2012, 2040,
2054, 2055, 2182, 2270, 2275.
Gurtere (de), 1330.
Gustine (de), 603.
Gutschoven (de), 1422, 1423, 1445,
1450, 1461, 1533.
Guttenberg (de), 1854.
Guyencourt (de), 2051.
Guygoven (de), 61, 734, 952, 1042w«,
1154, 1187, 1463, 1464, 1465, 1530,
1577, 1613, 1644, 1732, 1927, 2020,
2053, 2082, 21 12, 2118, 2154, 2173,
2174.
Gymnich(von),94, 1516, 1761,2089.
Gyniraont (de), 211.
Habart, 2240.
Habaru (de), 222bii.
Haccourt (de), 35, 172, 182, 189,
414, 838, 847, 849, 1180, 1598,
1973.
Hacka (de), 273.
Hady (de), 1261.
Haeck (de), 1496, 1755, 1810.
Haeften (de), 132, 760, 894, 975,
1816, 1825, 2271.
Haeghen (van der), 1361.
Haene(de), 1319.
Haertche (de), 624.
Haffort(de), 2204.
Hagen (de), 1505, 2231, 2232, 2233,
2235, 2236.
— 440 —
Haghi(de), 1524.
Hagoort, 1828.
Hainaut (de), 1380, 1381.
Halet (de), 634.
Halfhuys, 170.
Haling(de), 190.
Halle (de), 45, 908, 1346.
Hallebaye (Halembaie), 359, 800.
Hallewyn (de), 737, 1214, 1412,
1555, 1770, 1887, 2102, 2131, 2261.
Halley (de), 491, 1217, 2054, 2055.
Halloy (de), 586, 1601, 1668, 2170,
2172, 2193, et voy. Mons.
Halmal (de), 1613, 2426, 2180.
Hait, 1834.
Hara (van), 1457, 1833.
Hamal (de), 91, 632, 929, 933, 939,
992, 1068, 1147, 1185, 1285, 1432,
1433, 1434, 1435, 1436, 1438, 1527,
1559, 1561, 1589, 1725, 1800, 1816,
1877, 1886, 1904, 1959, 1961, 1969,
1981,2012, 2040, 2127,2143, 2144,
2145, 2146, 2147, 2148, 2149,2161,
2275.
Hamayde (de la), 1789, 2105, 2240.
Hambline(de), 1573.
Hamer dit Roulant, 1878.
Hamei'68, 377.
Hamerstein (de), 1172.
H âmes (de), 1385.
Hamoir (de), 694.
Han (de), 1042, 1246, 1384, 1545,
1546, 1547, 1571, 1577, 2020,2173,
2174, 2180, 2207, 2208.
Hanau (von), 1831, 1832.
Haneffe(de),378,379,818, 828,845,
1012, 1043, 1924.
Hannéche (de), 179, 830, 834.
Hannesse, 1571.
Hanneton, 1331.
Hannette (de), 2264.
Hannosset, 750, 1972, 1976.
Han n ut (de), 870, 1881, 2006.
Hanot<>al, 793.
Hanxeler (de),70, 433bi«, 2016, 2017,
2045, 2107.
Haraucourt (de), 1765, 1768, 1783,
1890, 1904.
Harche-Liers (de), 2032.
Harchies (de), 939, 940, 1890,2104.
Hardelin(le), 337.
Hardenraedt (von), 1804.
Hardi, 270, 382.
Hardt (von der), 1815.
Harduémont (de), 864, 9ô8, 978,
1444, 1447, 1549,2113,2272.
H ardu vin (de), 326.
Hnrenge (de), 1765.
Harff(de), 94, 1173, 1810, 1819,
1979.
Harmscap (de), 467.
Harovel (de), 1338.
Haptog von Oosterholt, 1485,
2117.
Harzé (de), 327, 1636.
Hapimbourg(de), 411.
Hasque (de), 279, 906K 907, 908
Haspelholts dit Stockheim (von
den), 1833.
Hasîa (de), 1236.
Hastrecht (von), 207, 429, 1391,
1401,2259.
Hattero(de). 1828.
Hatzfelt (de), 94, 1485, 1512, 2117.
Haudion (de), 1810.
Hatiltepenne (de), 445, 807, 817,
939, 945. 954, 1119, 1120, 1140,
1262, 1506, 1686, 1716, 2051, 2065,
2176,2229.
Haus (von), 1518.
H au thaï en (de), 734.
Hautoy (de), 1065.
Haversin(de),voy.Carpentier(le).
Havrech (de), 1297, 2181.
Hawea (de Hemricourt dit), 251,
1242, 1495, 2014, 2044.
Haxhe (de la), 23, 588, 641, 1496.
Haye (de la), 582, 600, 714, 1412,
1549, 1696, 1697, 1701, 1702, 1703,
1892, 2205, 2206.
Haynin (de), 445, 939, 1327, 1486,
2051, 2065.
— 441 —
Mazeur (de), 75.
Heaume (de), 415.
Heermanle, 5.
Heers (de), 189, 1424, 1528, 2106,
2128, 2133.
Heetvelde (van den), 1334.
Heiczoen, 79.
Heimbach, 1804,
Heînnenberg(von), 1835.
Heinsberg (de), 245, 1185, 1214,
1394, 1399, 1407, 1759, 1810.
Helle, 1427.
Helleghom (von), 1427.
Hellem, 1208.
Helman de Sart, 1974.
Helweghen, 319, 1457.
Hembyst, 1937.
Hemptinne (de), 870, 1040, 1133,
1396, 1402, 1407, 1408, 1608, 1710,
2202.
Hemricourt (de), 124, 158, 750,
824, 870, 875, 1068, 1086, 1106,
1107, 1108, 1122, 1179, 1278, 1527,
1976, 2003, 2024, 2055, 2167, 2197,
2200.
Herorikette (de) (Remikette), 84,
873, 877, 878, U37.
Hemstede (de), 940, 1599, 1810.
Hénin (de), 2098.
Henneron (de), 2105.
Hennin, 619.
Hennin Liétar (de), 939, 1599.
Henri, 1776.
Henri pont (de), 1396, 1402, 1406,
1407.
Henrois des Prez (de), 548, 549,
550.
Henry (de), 68^,249, 1124, 1389.
Henye (de), 1759.
Herbaimont (de), 1649.
Herbais (de), 64, 734.
Herck (de), 1146, 1439, 1923, 2052,
2219.
Herdinx(de),975, 1154, 1889,2185.
Hérimez (Le Monnoyer dit de),
1412.
Herlenval (de), 870, 1548.
Hermalle (de), 840, 845, 846.
Herstal (de), 1893.
Hertaing (de), 1377, 1412, 2238.
Hertoghe (de), 1681, 2041, 2042,
2094, 2201.
Hervé (de), 852.
Herwes, 1293.
Hetterscheidt(de), 1834.
Heu (de), 1774, 1777, 1785.
Heucourt(de), 2240.
Heuft, 2128.
HeuP (df), 224, 601, 1197.
Heure (de), 855.
Heurne (de), I534bi», 2264.
Heusch (de), 596.
Heu ver, 1571.
Hey (de), 1036.
Heyden (van der), 1523, 1875, 1876.
Heyden dit de Belderbusch (von
der), 1172, 1264, 1893, 2275.
Heyden de Blisia (van der), 107,
110, 428.
Heyendael (de), 1417.
Heyenuoven (de), 88, 485, 1073,
1074, 1587, 1595, 1940, 1999,2000,
2182, 2275.
Heyra (de), 429.
Hextermans, 505.
Hez (de), (Hex), 187, 432.
Hinckart, 892, 1345, 1589.
Hinnisdael (de), 191, 192, 386,439,
869, 1416, 1459, 1460, 1508, 1533,
1534*', 1749, 1998, 2152, 2153,
2157.
Hirschap, 1521.
Hobergh (von), 1876.
Hoches, 451, 452.
Hochkirchen (von), 1344, 1353,
1355, 1475, 1796, 2099, 2270.
Hochonville (de), 927.
Hochsteden (von), 1512, 1797.
Hocht, 651 .
Hock, 700, 1022.
Hockerbach (von), 2017.
Hocsem (de), 52.
— 442
Hode (van), 1937.
Hodeige (de), 109, 119, 273, 591.
Hodister (de), 1177, 1275, 1495,
2033, 2161, 2162, 2163, 2167.
Hoeffelick, 1834.
Hoegaerde (do), 389.
Hoemen (von), 59, 1979.
Hoemoede, 1828.
Hoen de Cartils (de), 1344, 1485,
1797, 1816, 1872,2117,2268.
Hoen von der Lippe (de), 1511.
Hoensbroeck (de), 3, 94, 448, 484,
708, 836, 1245, 1342, 1659, 1662,
1663, 1810, 1935, 1979, 2115, 2255.
Hoensolaer (de), 1817, 1834.
Hoets, 1335.
Hoeufft, 2260.
Hoeven (de), 1158, 1159, 1172, 1878,
2012, 2275.
Hofstade (de), 87.
Hognoul (de), 139, 856, 857, 858.
Holeburg (de), 870.
Hollande (de), 1759, 1813.
Hollant8,618.
Hollogne-Luxembourg (de), 86,
383, 489, 490, 491, 492, 493, 494,
628, 727, 737, 754w«, 861, 910,
1092, 1159, 1246, 1285, 1587, 1591,
1620, 1623, 1703, 1716, 1721, 1869,
1871, 1916, 1917, 1920, 1949, 2069,
2176, 2178, 2210, 2211,2229, 2275.
Holsée (de), 12.
Holtbausen (von), 1833.
Holthem (de), 2275.
Holtmeulen(van), 883, 1761,1834,
2275.
Holtorp (von), 450, 1536.
Holzit (van), 1419, 1800, 1810, 2275.
Hompesch (von), 1810.
Honghere (le), 2075.
Honne, 2066.
Honoré, 1727, 1731, 1922, 1947,
2221.
Honouls, 1691.
Honpel, 1834.
Honthorst (de), 1813.
Hontoy (de), 1665, 1715.
Honvault(de), 940.
Hooft, 1332.
Horiden, 1875, 1876
Horion (de), 63, 70, 88, 274, 339,
390, 392, 429, 430, 433, 492, 493,
568, 612, 737, 771, 794, 812, 813,
862, 880, 882, 883, 884, 932, 933.
1265, 1343, 1344, 1345, 1347, 1348,
1349, 1353, 1354, 1377, 1407, 1447.
1467, 1468, 1474, 1475, 1501, 1594,
1735, 1749, 1791, 1796, 1803,1877,
1911, 1913, 1940,2045, 2070, 2071,
2099, 2107, 2135, 2136, 2150, 2275.
Hornes (de), 81*», 122, 1064, 1214,
1215, 1539, 1754, 1813, 1941,1942,
1961, 2131, 2252.
Horrich .von),71,72»>», 1761,2016.
Horst (van der), 1813, 1834.
Hosden (de), 167, 445, 75l*«, 870,
939,940,1021, 1030, 1614, 1617,
1618,1622, 1623, 1638, 1643, 1690,
1702, 1720, 1890, 1907, 2065, 2181,
2205, 2206, 2209.
Hosseuse (de), 222bi».
Hostellerie de Fallois (de 1'), 1898.
Hottem (de), 1904.
Hottinga, 1337.
Houbart, 199, 223.
Houchain (de), 1407, 1412.
Houffalize (de), 2134.
Housimbour (de), 289.
Housse(de), 1065, 1501, 1770, 1784.
Houtain (de), 182, 284, 482, 891,
900, 968, 1154, 1407, 1408, 1596,
1669, 1682, 1711, 1729, 1927.
Houtappel, 1336.
Houten, 219.
Houthem (de), 207, 460, 756, 1115,
1253, 1613, 1671, 1905
Hoya, 1835.
Hoyer, 1326.
Hoyoul, 911.
Hozémont (de), 2148.
Huberti, 656.
Hubin, 965, 971.
— 443 —
H u bine (de), 1685.
Huclebach (de), 1162.
Huet (Huetius), 650.
Huffe (de), 734.
Hugonnel, 1546, 1576.
Hugot, 1778.
Huldenberg(de), 1441,2098,2114,
2119, 2135
Hulp, 1804.
Hulsberg dit Schaloen (de), 386,
836, 1344, 1456, 1457, 1797, 1820,
1872,2123,2124,2125, 2253, 2268.
Hulss (von), 1979.
Hulst, 192, 1416.
Humières (d'), 1412, 1961, 1966.
Humyn(von), 1867.
Hun (de), 482, 754**, 814, 1035,
1589, 1590, 1596, 1602, 1614, 1617,
1618, 1619, 1657, 1658, 1682, 1703,
1721,2194,2202,2207.
Hunenberg, 54, 1748.
Huquaing (de), 176.
Hustin, 49, 580, 1283.
Hutoy de Loncin, 821.
Huwar, 464.
Huweneal, 123, 1212, 1948.
Huy (de), 340, 523, 1139, 1672, 1715,
1720, 1902, 1904, 2027,2168,2193,
2209, 2220.
Huyet(de), 1042, 1577, 1580, 1625,
1644, 1645, 1646, 1648, 1939,2020,
2173, 2174.
Huy n d'Amstenraedt, 88, 384, 650,
737, 883, 1342, 1343, 1354, 1418,
1511, 1793, 1798, 1801, 1809, 1816,
1818, 1823, 1915, 1935, 1940, 2253,
2275.
Huyter, 1337, 1427.
Hylle (de), 384, 899.
Hylt, 396.
Igny (d'), 1770.
Immerseel (d'), voy. Liere d'Im-
merseel.
Imstenraedt (df), 813, 1500, 2071.
Inchy (d'), 1964, 1965, 1966, 2154.
Ingenhaeff (von), 1824.
Ingenieulandt (d'), 171, 2126, 2180,
2254.
Intbroeck (van), 120.
Isenbourg (d*), 121, 1831, 2275.
Isendoorn (d'), 1747,2115.
laie (d'), 496, 560, 1973.
Isque (d'), 1381.
Issenart (d*), 2189.
Itteren (van), 50, 148,638, 639, 640.
Ittre (d*), 1727, 1728, 2202, 2242.
Jacobi, 200, 1858.
Jacquier, 1387.
Jaghere (de), 1937.
Jalhea (Jalbay) (de), (Groulart dit
de), 147, 425, 1749, 2074.
Jamar, 125, 419, 58 1*»«, 673, 1430.
Jamblinne (de), 1656, 1677, 1676,
1679, 1680, 2219.
Jardin (de), 313.
Jaucbe(de), 448, 975, 1154, 1252,
1407, 1638, 2185.
Jaymaert (de), 716, 718, 720, 822,
896, 923, 996, 1099, 1129, 1139,
1235, 1749, 1821, 1998, 2068,2079.
Jegher (de), 9, 117, 762, 1263,
1808.
Jeraeppe (de), 497.
Jeneffe (de), 1032, 1096, 1097, 1098.
Jenicot, 658.
Jenneret (de), 514, 1575.
Jennin, 1496.
Jersneie (de), 849.
— 444 —
Jesere (de), 2098.
Jeude dit de Hardinxveld (de),
1530, 1539.
Jodion(de), 1598.
Joene (le), 1562.
Joigny (de), 2264.
Joncis (de), 93, 428, 430, 771, 1963,
1971,2077.
Jonckheere (de), 2102.
Joosse(de), 1626.
Joudon ville (de), 1901.
Joyeuse (de), 1770, 1775.
Juliers (de), 737, 1214, 1759.
Ju pille (de), 25, 1029, 1030, 1142,
1243.
Jupplet(de), 1871.
Juppleu (de), (et Jupplea dit de
Gesves), 809*«, 810, 826, 827,
894, 993, 1344, 1358, 1407, 1412,
1622, 1627, 1676, 1681, 1694, 1702,
1721, 1729, 1741, 2019, 2041, 2162,
2187, 2194, 2195, 2201, 2205, 2206,
2209, 2242, et voy. Sorée.
Jupprelle (de), 447* 2032.
Jassery (de), 436.
Jutuen. 1333.
Kamphausencvon), 1755.
Kanelle(de), 1599.
Kaudenberg (de), 1813.
Kaulen (van der), 1813.
Keldonck (van), 1828.
Kelmeis, 208, 241,242b».
Kemexlie (de), 78, 325, 412, 617,
778.
Kerckem (de), 61, 952, 1187, 1353,
1594, 2099, 21 12, 21 18, 21 19, 2135,
2136.
Kerckhove (<te), 409, 1457, 2123.
Kerpen (de), 1925.
Kerpentier, 137 et voy. Carpen-
tier (le).
Kessel (de), 71, 244, 1389, 1391,
1393, 1400, 1401, 1505, 1723,1833,
2050, 2232.
Kessenich (de), 2275.
Kestelt (de), 1478.
Kethulle (de la>, 428, 1199, 1937.
Kettenis (de), 220, 1796, 2012.
Keverberg (de Mewen dit de),
1829, 1836, 1837 et voy. Mewen
(de).
Klepping, 1804, 1875, 1876.
Klingenstein (von), 2126, 2180.
Knipbausen (de), 1115.
Kolster, 1530.
Konigstein (von), 1831.
Kottingeu (von) 1758.
Koulen (von der), 1815.
Krassa, 1828.
Kretenge (de), 357.
Krickenbeek (de), 490, 491, 1402,
1594, 1595, 1833, 1839, 2054, 2219,
2271, 2275.
Kruchten (van), 1826.
Kus, 1834.
Labbaie (de), 2031.
Labricque(de),229, 1356,1391, 1409.
Laddoens, 91,424.
Laen (van der), 1196, 1337, 1426,
1427.
Lagneau, 7, 1995.
Laieul, 1039.
Laita (de), 1490.
Laittres (de), 1146, 2216, 2217,
2226.
— 445 —
Lalaing (de), 632, 1377, 1412, 2181,
2262.
Lamalle (de), 944, 949bi», 957, 2029.
Lambermont (de), 89.
Lambinon, 405"*, 1692.
Lamboy (de), 425, 1469, 2057.
Lambrecht, 126.
Laminne (de), (Hemricourt de
Laminne ?), 789.
Lamistan (de), 1720.
Lamp8on, 146, 1524.
Landes (de), 940.
Landolphe, 1900.
Landoz, 1155.
Landsheere (de), 1309.
Langdries (de), 162, 318, 323.
Langerack (de), 1445, 1450.
Langius, 403.
Langle-Wavrin (de), 1377.
Lannoy (de), 939, 1385, 1412, 1415,
1810, 2131.
Lantin (de), 1987.
Lantremange (de), 750, 1976.
Laral, 1234.
Lardennois (de), 688. 720, 1145,
1146, 1491, 1493"», 1494, 1495,
1544, 1546, 1576, 1586, 1631, 1633,
1636, 1692, 1716, 1738, 2164,2168,
2208, 2226, 2263.
Lardier (de), 155, 156, 159, 163, 164,
284, 348, 349*», 350, 372, 475,
1921.
Lartesien, 963.
Latinne (de), 790, 922, 1041.
Latmeye, 1030.
Latome, 508, 605.
Latorenu(?), 1770.
Lauryn de Watervliet, 427, 1093.
Laverne de Rodée (de), voy. Cla-
ris (de).
Lavierva (de), 1350.
La voir (de), 338, 431.
Ledesverne (de), 2244.
Leerode (de), 1810, 1819.
Lehault, 1300.
Leine, 1553, 1554.
Leiningen-Westerburg (de), (Li-
nanges), 737, 1775, 1831, 1832.
Lembor (de), 185, 186, 366.
Lempone, 1037.
Lenoncourt (de), 938, 1765, 1768,
1775, 1783, 1890.
Lens(de),49, 248,249, 1381, 1569.
Lespinéefde), 2221.
Lestoret, 1330.
Lesve, 1602.
Letricourt (de), 1775.
Levrot, 2238.
Lexneuler, 1025.
Lexby (de), 1210, 1520, 2110.
Ley (van), 1810.
l/Hermitte, 1316.
Lhoest, 1267, 1269.
Lboneur, 898, 1003, 1053, 2027.
Liaukama, 1337.
Libermé (de), 486, 595, 2015.
Libert, 43, 49, 466.
Libotton(de), 1899.
Licbtenberg (de), 59, 448, 1743,
2255.
Licques (de), 446, 1177, 1275, 1638,
1890.
Liedekerke (de), 737, 815, 975,
1722, 1890.
Liège (de), 473b««, 1000.
Liégeois (le), 3 10.
Liemen (de), 936.
Liemingbe (de), 809*»*.
Liere d'Iramerseel(de), 1381, 1613,
1810, 2095, 2109, 2259.
Lierneux (de), 36, 1146, 1633, 1901,
2208, 2226, 2258.
Liers (de), 172, 304, 324, 1061, 1257,
1428, 1429.
Ligne (de), 892, 1366, 1385, 1392,
1394, 1395, 1396, 1397, 1398, 1402,
1406, 1407, 1412, 1627, 1700, 1714,
1961, 2013.
Ligniville (de), 1770.
Limbourg (de), 188, 846, 1893,
1894, 2074.
Limburg (de), 1835.
— 446 —
Limelette (de), 2069.
Limoge (de), 1330.
Limont(de), 282, 477, 1101, 1104.
Linanges (de), voy. Leiningen.
Linchier (de), 1546.
Linden (van der), 2152.
Linoth (de), 1898.
Lintelo, 1518, 1834.
Lintermans, 461.
Lintre (de), 1922, 1947, 1975, 2221.
Linzinich (von), 1485, 1797, 2117.
Lioncourt (de), 933.
Lippe (de la), 1759, 1835.
Liverloz(de), 181,198,374,411,972.
Livron(de), 938, 1769.
Lixhals, 743, 1337.
Lochon (de), 7, 923, 1995, 2021.
Lochorst (van), 2115.
Locquenghien (de), 132, 737, 815,
1594, 2093, 2264.
Loê(de), 1929,2251.
Loeffelt (van), 693.
Loôn de Brus (de), 428, 495, 904,
1110, 1111, 1188, 1489, 1501, 1952,
1978, 2018.
Loewenstein (de), 2218,
Lombart, 914.
Lomprez (de), 1570, 1571, 1572,
1668, 2170, 2172.
Lonchin (de), voy. Awans dit de
Lonchin.
Loncin (de), 271.
Londoz(de), 721.
Lone, 1019.
Longchamps (Dongelbergditde),
137, 894, 1040, 1056, 1344, 1407,
1449, 1507, 1590, 1613, 1614, 1618,
1722, 1725, 1729, 1975, 1995, 2028,
2092, 2170, 2173, 2174, 2178, 2190,
2202.
Longchamps (de Neufville dit de),
209, 750, 798, 802, 1285, 1288,
1292, 1293, 1294, 1298, 1976.
Longin (de), 1530.
Longueval (de), 1415, 1555.
Loo (van), 1828.
Looz (de), 10, 81, 135»*, 188, 1064,
1215, 1759, 1813, 1931, 1945, 2132.
Lopez, 166,201.
Loré (de;, 1338.
Lorraine (de), 933, 1338.
Loiin, 1312, 1867.
Louis, 419.
Louvain (de), 1064, 1382.
Louwignies(aux), 1591, 1620, 1703,
2176, 2229.
Lôvenich (von), 1826.
Loveuse (de), 428.
Lo vin fosse (de), voy. Odeur.
Loye (délie), 1588, 1694.
Lucenne, 1728.
Lucy (de), 1765, 1775.
Lude (de), 500.
Luden (de), 1480.
Ludre (de), 1065.
Luneburg (de) (Brunswick), 1831.
Lupus, 190.
Lussebourg (de), 1765.
Luts (de), 2217.
Lutzerode (von), 1516.
Luxembourg (de), 1338, 1385, 1964,
1966, 2154, 2250, 2252.
Luyt dit Tutenburch (van der),
1755.
Luz(de), 1784.
Lynden (de), 96, 171, 427, 489,
1042»»", 1093, 1577, 1644, 2020,
2115, 2126, 2173, 2174, 2180, 2254.
Lyrex zù Frilingen, 1116.
Maclet, 920, 1003, 1053.
Macoir, 753.
Macors (de), 148, 149, 463, 586.
Maes, 1807, 1808.
Maesen (van der), 2275.
Maillart (de), 2179, 2189, 2191.
.
— 447 —
Mai lien (de), 488, 1250, 1495, 1562,
1604, 1632, 1634, 1636, 1640, 1651,
1652, 1654, 1716, 1717, 1718, 1719,
1721, 2165, 2166, 2167,2168,2169,
2194,2195,2211,2214,2219.
Mailly (de), 1381, 1415, 1964.
Maire (le), 679.
Maisières (de), 1555.
Maistre (le), 415, 538.
Malaese, 406.
Malaise (de la), 1030, 1407, 1449,
1686, 1995, 2007.
Malaxhe (de), 29, 2032.
Malberg (de), 1784.
Malbourg (de), 421»»», 615, 1485,
2117, 2123.
Malder (de), 20)9.
Maie (van), 1524, 1794, 1860.
Malendorp (de), 2187.
Malet-Berlettes (de), 1392, 1394,
1407, 1722.
Malhars, 577, 578.
Malmédi (de), 152.
Malotteau (de), 2196.
Malsein (de), 1391, 1521.
Malstede (van), 1345.
Mambour, 676.
Manderscheidt (de), 819, 1737,
2218.
Mandres (de), 1782.
Mangny (le Borgne dit de), 1788.
Mangon, 604.
Mansfelt (de), 1477, 1831, 1832.
Manshoven (de), 439.
Manteville (de), 1738, 1784.
Manuel, 2154.
Marbais (de), 495, 1146, 1356, 1640,
1654, 1725, 1988, 1989, 2173, 2174,
2175, 2188, 2189, 2224, 2225, 2226,
2227,2229.
Marcelis, 106.
Marche (de), 227, 1262.
Marchin (de), 924, 1117, 1262, 2262.
Marck (de la), 3, 90, 122*", 135bu,
188b", 445, 688, 819, 820, 933, 939,
1157, 1215, 1247, 1251, 1338, 1353,
1402, 1475, 1483, 1540, 1579, 1736,
1737, 1848, 1887,1903, 1904, 1941,
1945, 2053, 2054, 2065, 2070, 2099,
2135,2136,2150,2218.
Marcke(van), 2101.
Marcleys (de), 1693.
Marcossey (de), 1783.
Marenne (de), 1564, 1565, 1566,
1567, 1569.
Marets (des), 911.
Mareus, 613.
Margelle (de la), 1115, 1792, 1793,
1809, 1810, 1823.
Maricque (de), 868.
Maril (de), 210, 1085.
Marneffe (de), 48, 49, 425, 749, 826,
827, 870, 894, 975.
Maron (de), 1653.
Marotte (de), 68, 249, 399, 1124,
1125,2044.
Marteau (de), 101.
M art en, 416.
Martial (de), 1541, 1542, 1543.
Masbourg (de), 1625, 2163, 2207,
2208, 2221, 2228.
Maschereel (de), 1418, 1511, 1793,
1816, 1915, 1979, 2016,2017, 2259,
2273.
Masiêre (de la), 317.
Masny(de), 1331, 1410.
Massa, 1535.
Masseme, 2100.
Masset, 406, 606.
Massillon (de), 99, 980.
Massilogne (de), 928.
Massin, 649.
Massot, 991.
Mastaing(de), 1385.
Masuyr, 635.
Matbée dit Muchelman, 626bi*.
Mathot, 331,347, 368.
Mathys (de H an dit de), voy. Han
(de).
Matrieu (de), 1635.
Mauber (de), 1781.
Mayson (de), 1728.
— 448 —
Méan (de), 44, 102, 107, 108, 109,
265, 276, 425, 1 189.
Mectielen (van), 1337.
Medicus. 435.
Medine, 1745.
Meer (van der), 1457, 1523, 1805.
Meeren (van der), 5, 64, 132, 734,
737, 894, 975, 1199, 1328, 1927.
Meers (de), 19, 192, 365, 592, 697,
919.
Meersen (van), 1755, 1757, 1827.
Meerwyck (de), 71, 1834, 2259.
Meeus, 427, 1093.
Megen (de), 1389.
Meben (de), 1094.
Meirs(de), 194,206.
Meis (le), 529.
Meiss, 1805.
Mekeren (van), 1834.
Me) le (délie), 920, et voy. Klle-
melle (d').
Meller (de), 2017.
Mélot, 1972.
Melun (de), 49, 1382, 1961.
Mendoze (de), 737.
Menjoie, 873, 1088, 1137, 1527,
2258.
Menton (ci<-), 609, 2158.
Mentzingen (de), 2016.
Merchier, 692.
Mercy (de), 1065, 1066, 1067.
Merentgen (von), 1795, 1840.
Mericka (à), 232.
Merle, 1807, 1808.
Merlemont (de), 2031, 2032.
Mérode (de), 94, 795, 835, 1002,
1081, 1082, 1199, 1343, 1385, 1413,
1435, 1444, 1445, 1446, 1447,1448,
1449, 1450, 1451, 1470, 1593, 1638,
1657, 1658, 1735, 1791, 1810, 1812,
1844, 1880, 1890, 1943, 1944, 1951,
1961,2013,2099,2109,2131,2134,
2154,2173,2174,2204, 2252,2255,
2272.
Mers (de), 325.
Mersch(van der), 1095, 1390.
Mertens, 1335.
Meruels(de), 151-1.
Mettecoven (de), 460, 1472, 1485,
1520, 1814,2110,2117.
Metternich (de), 1558, 1894.
Metz (de), 342, 358.
Meulenaer (de), 725, 1337.
Meulenes, 1318.
Mevert, 1834.
Mewen (van), 50, 681, 1417, 1497,
1500, 1926, et voy. Keverberg.
Meys, 149, 240, 255, 682.
Micault, 1328, 1332, 1333.
Miche (de), 397.
Middelton.2093.
Mierlo (de), 1553, 1554.
Milar de Voroux (le), 560.
Milens, 214.
Milot, 744, 1217.
Minckwitz (de), 1491, 1492, 1844.
Mirbicht, dit de Mirbach (de), 20,
1797, 1916, 1918, 2109.
Mirwart (de), 388.
Mittelhausen (von), 1780.
Mixdorff (von), 1491.
Mobaune, 1015.
Mock (de la), 1633, 2208
Modave (de), 927, 1118, 1119, 1120.
1121, 1494, 1506, 1581,1668, 1684,
1686, 1987, 2170, 2172.
Moege (de Warfuzée dit de), 720,
885, 896, 997, 1963, 2037.
Moer von Waldt, voy. Waldt
(von).
Moerbeeck (de), 1722.
Moere (van), 1937, 2101, 2102.
Moers, 614.
Moës, 1137.
Moesk, 49.
Mœurs (de), 1214, 1338.
Moffarts (de), 1847.
Moh (de) (Moxhe?), 968.
Moiseur (de), 1013.
Moitrey (de), 1654, 2179, 2191,
2192.
Mokines(de), 1114.
— 449 —
Mol (de), 1457, 1588, 1938, 2094,
2095.
Molenbaix (de), 2036.
Molenpeder (de), 629.
Molhein (de), 157.
Molier (de la), 7.
Mollen (de), 1018.
Mom, 1828.
Momalle(de), 150, 185, 370,738, 1203.
Mombeek (de), voy. Scholteten.
Monaert, 407.
Monceau (de), 923, 2021.
Monet (de), 1632.
Monferant (de), 1550, 1816,2149.
Monin(de), 1626, 1671.
Monincx, 1530.
Mon joye (Péril lieux de Roxhelée
dit de), voy. Périlleux.
Mons (de), 805, 1724, 1725.
Mons (de Halloy dit de), 485, 1073,
1H9, 1259, 1723, 2000, 2049.
Mont, 334.
Mont (du), 248, 301, 1639.
Montarby (de), 1781, 1782.
Montenaken (de), 60, 61, 1042»»»*,
1 187, 1613, 1644, 1814, 1966, 2020,
2098,2111,2112,2114,2154.
Montfort (de), 429, 862, 882, 883,
884, 897, 1343, 1349, 1354, 1445,
1446, 1450, 1530, 1599, 1673, 1735,
1748, 1791, 1834, 1877, 1913, 2256,
2275.
Montîgny (de), 833, 1214.
Montjardin (de), 1794, 1984, 1986,
2053.
Monyoye (de), 777, 1168, 1621,
1644, 1668, 1672, 2020, 2172, 2180,
2193, 2220.
Montmorency (de), 173, 1377, 1385,
1783, 1936, 2131, 2245.
Montoye (de), 737, 815, 1594, 1784.
Montroyal (de), 326, 937, 943,
950*", 963, 967, 968, 989, 1047*»,
1048, 1049, 1050.
Montsen (de), 672, 1152.
Morbeek (de), 1408, 1936.
Moreal de Clermont, 91.
Moreau (de), 1084, 1085, 1145,2052,
2075,2221.
Morel, 2091.
Morialmé (de), 24, 1185, 1394, 1395,
1399, 1407, 1483, 1902, 1904, 1956,
1957, 1958, 1969.
Morimont (de), 1155.
M or in (de), 1626.
Morlet, 503, 1402.
Mormont (de), 942, 950.
Morster, 1754.
Mortagne (de), 1214, 1887.
Mosnier (le), 1387.
Motte (de la), 1332, 1333, 1627,
1651, 1652, 2019, 2187.
Mottmans, 1152.
Mouchy (de), 1307.
Mouhin (de), 1286.
Mouhin dit de Vaulx (de), 91.
Mouland (de) (?), 82.
Moulart, 1834.
Moulin (du), 828, 1137, 1338,2258.
Mousay (de), 1635.
Mouton, 925.
Mouwet, 127.
Moys, 1093.
Muchehoy (de), 471.
Muchet(de), 215.
Mulkay, 366, 405bi«.
Mulken(de), 1531bi«.
Mullekum, 1829.
Munster (von), 1515.
Musene, 734.
Mussey (de), 1778.
My(de), 101, 836,904, 1110, 1111,
1145, 1188, 1552, 1562, 1586, 1673,
1692, 2018, 2052.
1
— 450 —
N
Nagels, 1457.
Namur(de),429, 811, 862. 870.882,
884. 920. 925, 1620. 1621, 1623,
1624, 1658, 1698, 1704, 1725,2181,
2211, 2212.2242, 2250,2275.
Nanines (de), 1677.
Nassau (de), 132, 113, 207, 429,760,
894, 975, 1199, 1698, 1832, 2181,
2252.
Navaigne (de), 952, 1242, 1893,
2118.
Naveau (Navea), 821, 1235, 1906,
1907, 1908, 1930, 2002.
Navigator, 523.
Naye (de la\ 417.
Nayves (de), 1784.
Necker, 814.
Neffe (de), 1627.
Nerpo (de), 1554, 2034.
Nersen (de), 1825.
Nesselraedt (de), 58, 450, 1512,
1744, 1866, 1873, 1874, 1875, 1929.
Nethene (de), 1339.
Nettinne (de), 1904.
Nettoncour(de), 1065.
Neufchâteau (de), 538, 595, 1165,
1166,1167,1170, 1171,2012,2039,
2040, 2275.
Neufchatel (de), 1338.
Neufcourt (de), 1294.
Neufforge (de la), 95*«, 151, 980,
1540, 1673, 1691, 1994,2011, 2047,
2066.
Neurembergk, 1805.
Neuvice (de), 328, 563bi«, 569, 736.
Neuville (de la), 92, 737, 771, 1724,
1725, 2217.
Néverlée (de), 1146.
Newhof (von), 1513, 1842, 1843.
Nicet(de), 1640, 1654, 2175, 2229.
Nicolaï, 242*», 642.
Nienta, 743.
Nieulant (de), 2136.
Nieuwenhoven (de), 132, 2264.
Nieuwenrode (vanV, 2109.
Nivel, 1745.
Nivelle (de), 436, 1109.
Nogent (Champenois de), 1495,
1632.
Noirfontaine (de), 1723, 2049.
Noir fontaine (du Buisson de)
(Lorraine), 1784, 2217.
Noiron (de), 955, 1069.
Noirot, 1304.
Nollens, 49, 410, 875, 877.
Nollet (de), 1922, 1947, 2221.
Noorden, 1333.
NooWvan der), 64, 132, 170, 207,
734, 756, 892, 894, 975, 1728.
Nootstock, 2044.
Noreulx, 1332.
Nortkirchen, 1756.
Notax, 2100.
Nouille (de), 105.
Nouroy (de), 1765.
Nouvelles (de), 1724, 1725.
Noville(de), 55.
Noyelles(de), 1381.
Numan, 1331.
Nunez, 1337.
Nussia, 611.
Nuyens, 681, 1926.
Nuynhem (de), 1501, 2275.
Ny ss,148.
Obert, 915.
Oborne (d'), 1525, 2008, 2009, 2080,
2081, 2082.
Ochain de Jemeppe(d'), 1 1 11, 11 15,
1540, 1570, 1571, 1572, 1574, 1668,
1997, 2160, 2161, 2163, 2167, 2169,
2170,2171,2172,2193.
Odart, 1338.
— 451 —
Odenhoven (van), 1498.
Odeur ditdeLovinf08se(Gobletd')
590, 721, 722, 1155, 1850, 2048.
Odeur (le Proidhomme dit d'),
313, 456, 747, 898, 1138, 1139,
2027.
Oems de Wyngaerde, 1938.
Oest (d'), 485, 1073, 1119, 1259,
1723, 1820, 1929, 1970, 2000, 2050.
Ogen, 1016.
Ogier, 647.
Ogueiller (d'), 1338.
Obey (d*), 1549, 1723, 2049.
Oidtman, 1815.
Oignies (d'), 1385, 1401, 1991.
Oisy (d'), 2094.
Oleye, 266, 653.
Olhain (d*), 1412, 1724, 1725.
Olme (van), 1457.
Omalius (Fabri dit d'), 871, 872,
1907.
Oneux (d'), 1864K
Ontdorten (d*) (î), 2012.
Ooslinger, 1805.
Oostfrise (d*), 1377.
Oostborne, 2275.
Oostrum (von), 1514.
Ophem (van) (Oppem), 59, 450,
1728, 1743, 2012, 2275.
Opleuwe, 654.
Opploe (von), 72bi».
Oranus (d'Heur dit), 249, 399, 400,
401,402*»», 408, 418, 1123, 1124,
1125.
Orban, 447.
Orbeeck (d'), 1207.
Ordange (d'), 1216b».
Orey (d'), 1738.
Oreye (d'), 290, 1099, 1112.
Orfebvre (P), 810, 1344.
Orjo(d'), 137,428, 495, 506, 1177,
1227, 1275, 1878, 1922, 1947, 1975,
2028, 2033, 2043.
Orlay (d'), 1070.
Orsbach (von), 1516, 2271.
Orsbeck (d'), 440, 1427.
Orsta, 1754.
Ostrel(deLieresditd'), 1724, 1725,
2059.
Oterpe de Roloux (d'), 1225.
Ottegrave (de), 1427, 2012.
Otthens, 837.
Ottreppe (d*), 2229.
Oudenboven (van), 2100.
Oudewene (van), 427, 1093.
Ouffet (d'), 949, 957.
Oulenbroch (von), 1761.
Oultremont(d'), 445, 482, 733, 771,
8l6b», 894, 939, 973bi«, 982, 983,
999, 1188, 1358, 1595, 1596, 1602,
1613, 1672, 1682, 1708, 1963, 1969,
2037, 2065, 2178, 2179, 2192, 2209,
2220, 2242.
Oumal (d1), 106, 227, 288, 292, 720,
767, 821, 836, 868, 869, 870, 1021,
1057, 1089, 1491, 1495, 1549, 1690,
1922, 1975, 2125.
Ouny (d'), 1682.
Oupeye (d'), 289.
Oursy (d'), 1095.
Outheusden (van), 9.
Outremeuse (d*), 534.
Oxlhimoins (d*), 1569.
Oy (von), 1756, 2271.
Oyen (d')t 1793.
Oyenbrugge de Duras (d'), 60, 61,
112, 428, 892b«, 1187, 1613, 2111,
2112, 2113, 2116, 2154, 2158, 2265.
Pacque dit de Chockier, 708, 2066.
Paffenhof(von), 1783.
Pabeau, 101, 826, 2007, 2190.
Paie, 1625.
Pailbe (de), 898, 928, 1003, 1053,
2005, 2027.
— 452 —
Pailly (de), 1784.
Paléologue, 1338.
Pal hier (de), 216.
Huilant (de), 220, 440, 836, 1159,
1355, 1417, 1426, 1427, 1449, 1517,
1742, 1803, 1810, 1819, 1866, 1925,
2251,2252,2271,2275.
Paludanus, 102.
Pandechar, 422.
Pangnart, 821, 876, 879, 1235.
Panuetier (le), voy. Seraing.
Papenhoven (de), 391, 1813.
Parfondry (de), 8ol, 804, 1143*»,
1144.
Parvys, 10.
Pas (de), 1068, 1105, 1106, 1184,
1191,1192, 1194, 1198, 1527, 1537,
1538, 1907.
Pastor, 260.
Pastour, 2221.
Pastraua (de), 743.
Pasture (de la), 1728.
Paton, 836.
Patroirde, 1329.
Pal tin, 1402.
Paul, 180.
Pavant (de), 1738, 1890, 2217.
Pede (van), 170.
Peel, 1878.
Peis (de), 351b«.
Peissant (de), 1412.
Pelenge (de), 1235.
Pellicobne, 1107.
Pening, 1845.
Perera (de), 1490.
Perez (de), 166, 201, 2087, 2088,
2097.
Périlleux de Roxhelée (le), 720,
870, 874, 896, 928, 1042, 1068.
Perissen, 1834.
Perlesque, 1332, 1333.
Péronne, 14, 998.
Perot, 316.
Perre (le), 1766.
Persan (de), 902, 602, 2019.
Perse, 305.
Perwez (de), voy. Homes.
Pescbant (de), 2091.
Petersheiro (de), 1435, 1446, 1450,
1451, 1509, 1735, 2129, 2130, 2131,
2134, 2204.
Peti, 1083.
Petit, 2022.
Petitjean, 687.
Pétri, 657, 677.
Peureal, 880.
Peusin, 1312.
Peves (de), 1169.
Peyne, 621.
Philippens, 1863.
Pickaerts, 2110.
Pietkin, 905.
Pipelinck, 1337.
Pirard, 184.
Pité dit d'Emael, 440, 441, 442,
443, 444, 1426, 1427.
Plenevaux (de), 453.
Plettenberg (de), 94, 1518, 1875,
1876.
Poesel, 1337.
Poix (de), 1412.
Polain (le), 48, 49, 293, 462, 669,
715*», 808, 852, 859*» 1042**»,
1644, 1978.
Polchet, 1628, 1726.
Poleur (de), 931.
Polinx, 1548.
Pollarde, 546, 547, 1973.
Pont (du), 526, 564, 1627, 1892,
2056.
Ponthier (de), 910.
Ponticbe (de), 1266, 1268, 1269,
1270.
Pontillas (de), 870.
Ponty (de), 866, 1134, 1720.
Poorte (van), 1937.
Porcquin, 386, 1158, 1946.
Porfonconlac (de), 1065.
Poschet, 1386, 1387, 1388.
Postico (de), 544.
Potesta (de), 256.
Pots, 8»**.
— 453 —
Pottes, 1331, 1410.
Pottiers (de), 60, 61, 86, 87, 88,
92, 249, 754»»», 771, 870, 959, 987,
1034, 1124, 1187, 1559, 1657, 1658,
2053, 2069, 2111, 2112, 2113.
Poucques (de), 1215.
Pouilhet de Hutba, 41.
Pouiilet, 825, 826, 1021, 2007.
Pouilly (de), 1762, 1763, 2167.
Poulseur (de), 28.
Pousans (le), 543.
Praet de Moerkerken (de), 494.
Pratou de Serselles, 376.
Pré (du), 485.
Préaile (de), 821.
Preelle (de), 1548.
Prenten, 440, 1427.
Pre8seux(de),708, 1141, 1158, 1247,
1248, 1260, 1540, 1878, 2006, 2034,
2055, 2066.
Preud homme, voy. Proid'homme.
Preunen (de), 1801.
Prévost, 929.
Prez (de), 519, 532, 537, 551, 552,
553, 1078, 1241, 1243, 1733, 1801,
1974.
Printen (de Gothem), 1454.
Printhagen (de), 384, 1466, 1467,
1468, 1521, 1813.
Proest de Melin, 1484, 1869, 2098,
2118.
Proidhomme, 670bi», 750, 798,
1293, 1294, 1976, 2003.
ProidhommedeJemeppe(le),1075,
1077.
Proisy (do), 939, 940, 1035, 2103,
2116.
Prosset, 129.
Prouvy (de), 2167.
Puche d'Alleur (de), 457.
Purnotte, 1240.
Putmans, 410, 655.
Putte (van de), 1317, 1362.
Puy du Fou (du), 1768.
Puytlinck (de), 2128.
Pyck(von), 71.
Pylickpert, 1938.
Quaedt(de), 1512, 1513, 1517, 1843.
Quaetstraete (de), 1332.
Quarouble(de),737,815, 1412, 1594.
Quarré (de), 1588, 1728, 1867, 1938,
2059.
Quartier (de), 1205, 1949.
Quesnes (des), 1214.
Quesnoy (du), 1310, 1311.
Questenberg, 1804.
Quiêvrain (de), 2104.
Racket, 1145, 2052, 2074.
Radoux des Prez, 485, 622, 1042,
1073, 1119, 1259, 1265, 1577, 1723,
1970, 2000, 2020, 2044, 2050, 2051,
2173, 2174.
Raes, 2131.
Rahier (de), 484, 487, 897, 1141,
1146, 1249, 1260, 1540, 1673, 1891,
1923, 2052, 2060, 2219, 2235, 2236,
2265.
Ramelot (de), 487*», 982, 1249,
1627, 1681, 1721, 1878,2041,2042,
2043, 2201, 2210, 2221.
Randaxhe (de), 453.
Randenraedt (de), 70, 433, 1215,
1499, 2016, 2017, 2107, et voy.
Aa (van der).
Randwyck (van), 72bi«.
Ranst (van), 8, 1486.
Rasier (de), 1 16, 648, 1068, 1 105, 1527.
— 454 —
Rassenghien (de), 1965.
Rataler, 1554, 2034.
Raulet(de), 1778.
Raulin (de), 2240.
Rave (de), 385, 1145, 1505, 1506,
1507, 1540, 1733, 1755,2011, 2063,
2064, 2190, 2230, 2231, 2232, 2233,
2234, 2235, 2236.
Ravenel (de), 173.
Raveschot (de), 739, 1345, 1346,
1391, 1401.
Raville (de), (Rollingen), 1777,
1785, 1887, 2204.
Ray (de), 938, 1890.
Raymondi, 1935.
Rebolledo (de), 743, 1337.
Rechteren (de), 1515, 1754.
Rechterghem, 208, 241, 242"'.
Reck (de), 1746.
Reeteren (de), 1810.
Reez (de), 939, 940.
Reichenstein (von), 10, 1835.
Reiffenberg(de), 1901.
Reifferscheidt (von), 2131.
Reimersbeeck (de), 1529.
Remiat, 1776.
Remoiville (de), 1727.
Remy, 2238.
Remy dit Chawial (le), 1379.
Reneaulme, 2240.
Renesse (de), 3, 1437, 2115.
Renier (de), 222, 233.
Rennenberg, 10.
Rennenberg (de), 632, 2257.
Reno, 13.
Renty (de), 173.
Repen (de), voy. Scholteten dit de
Repen.
Rereveke (de), 2098.
Résimont (de), 84, 721, 949, 957,
980, 1140, 1141, 1149, 1155, 1575,
1688, 1691, 2048.
Rési ponde, 1332.
Resteys(de), 153.
Reul (de), 1893.
Rêves (de), 60, 2098, 2111, 2114.
Rêves (de Brialmont dit de), 806,
808, 809»* 1040»»».
Reygersvliet (de), 1215.
Reymerstock (von), 1798.
Reymerswael (de), 1187, 1325,
2111,2112, 2114.
Reys, 1476»*, 1484»*, 2053, 2120,
2121, 2122.
Rheede(de), 1514,2109, 2153.
Rheinshem (von), 59, 450, 1743.
Rhin (du), (Wild et Rheingrave),
1366.
Rhisnes (de), 2054.
Rhoe (de), 1749.
Rianwelz (de), 1364, 1372, 1374.
Richelle (de), 561.
Rie hier, 2196.
Rickelt (de), 763.
Ridderborn (de), 2108.
Rigot de Fumai, 2002.
Rinck, 1804.
Ripperda, 1514.
Rivery (de), 1964.
Rivière (de), 189, 633, 809»*, 838,
869, 933, 934, 1178»*, 134 1**, 1344,
1412, 1413, 1425, 1457, 1593, 1725,
1880, 1961.
Rixen (de), 381»»».
Rixtel, 1794.
Robert, 585.
Roberti, 398.
Robionoy (de), 2196.
Robles (de), 1477, 1490.
Roche (de la), 30, 380, 1548, 1570,
2161, 2162, 2167, 2257.
Rochefort (de), 1412, 1736, 1924,
2013, 2131, 2163, 2207, 2228.
Rockox, 1334.
Rocourt (de), 658, 1237.
Rocques, 1331, 1410.
Rodoan (de), 1310, 1311.
Rodorff (de), 1813.
Roerixhe, 750, 1855, 1976.
Roest (de), voy. Rosoox.
Roeux (de), 1486.
Rohan (de), 510.
— 455 —
Roisin (de), 1392, 1394, 1395, 1398,
1407, 1599, 1724, 1725, 1810.
Rolant, 1778.
Rolants, 643.
Rollet(de), 1781.
Roloux (de), 291, 1217, 1226.
Rolthausen (von), 1516.
Roly (de), 910, 1246.
Romance, 631.
Rome, 663.
Romerée (de), 2202, 2259.
Rominio, 1653.
Rommerswael (de), 60, 61.
Rondy, 1010.
Rone, 2015.
Ronnet (de), 2196.
Ronval (de), 1675, 1676, 1695.
Root (van de), 929.
Rorive (de), 722, 1983, 2028.
Rose (de), 430.
Roseal, 165.
Rosen (von), 1834.
Rosey (de), 1693, 1997.
Rosier (de), 1678, 1680.
Rosoux (de), 160, 262bl«, 798, 966,
1293, 1968, 2056, 2057, 2058.
Rosseau dit du Saint-Esprit, (le),
193, 248, 637, 1197.
Rossem (von), 1173.
Rossius (de), 99, 903.
Rotselaer (de), 1412, 1925.
Roubay8 (de), 2275.
Roucelz (de), 1776, 1780, 1784.
Rouchelft,222b«.
Roucke(de), 171.
Rouffart, 744.
Rougemont (de), 50.
Rougrave (de), 390, 737, 815, 1911,
1913, 2045, 2173, 2174, 2204.
Roumael (de), 100*».
Rouveroit (de), 9, 117, 487, 737,
851, 890, 946, 1249, 1255, 1263,
1267, 1281, 1283, 1284, 1594, 1681,
2041, 2264.
Rovery, 1266.
Roy (de), 2131.
Roye (van den), 100W«.
Royer (de), 893, 955, 1054, 1055,
1232, 1293, 1294, 1559, 1594, 1624,
1690, 1972, 2024, 2025, 2075, 2211 ,
2219, 2263.
Ru be m pré (de), 836, 1961, 1965,
1966, 2154.
Ruddere (de), 1308.
Ruelle (de la), 228.
Rulant (de), 50.
Rumpf (van), 1518.
Runckel (de), 1887.
Ruslet (de), 105.
Rustique, 308, 1158, 1946.
Ruyckrocx, 1588, 1938.
Ruyscbart, 460.
Ruyschenberg (de), 58, 59, 1173,
1513, 1536, 1590, 1743, 1744, 1818,
1841, 1843, 1873, 1874, 1875.
Ruysschen (de), 1321, 1322, 1323,
1324.
Ruyter (de), 1816, 1822, 2108.
Ryckel (de), 91, 220, 491, 869, 870,
1460, 1475, 1521, 1533, 1749, 1813,
1814, 2003, 2070, 2135, 2151, 2152,
2153,2156,2159,2275.
Rycken (s1), 2101.
Rycx (de), 1095.
Rykenbach (von), 2257.
Rypels, 1412.
Ryterbach, 10.
S
Sacquespée (de), 1490, 2170, 2193.
Saerwerden (de), 1214.
Saillant (de), 1385.
Sain (de), 1775.
Saint-Amadour(de), 1995.
Saint-Biaise (de), 2189.
— 456 —
Saint-Delis (de), 584.
Saint-Fontaine (de), 485, 762, 870,
1073, 1074, 1119, 1148, 1259, 1265,
1594, 1723, 1999, 2000,2001,2044,
2049,2050,2051.
Saint-Genois (de), 1208.
Saint-Georges (de), 438»»», 957.
Saint-Hubert (de), 2196.
Saint-Ignon (de), 1727, 1784.
Saint-Martin (de), 47, 85, 568, 970.
Saint-Maurice (de), 1792.
Saint-Nicolas (de), 808.
Saint-Omer, 737.
Saint-Pierre-Maisnil (de), 1331,
1410.
Saint-Quentin (de), 1490.
Saint-Servais (de), 437«»'«, 474.
Saint- Val (de), 1356.
Sainte-Aidegonde (de), 2243,2244,
2245, 2246, 2247, 2248, 2249.
Saintz, 359.
Saive (de), 103, 984,987,990, 1043,
1127, 1146, 1571, 1575, 1640, 1871,
2061,2225,2226,2227.
Sala m an ca (de), 1337.
Salisbury-Evreux (de), 1883.
Salives (de), 1782.
Salra-Reifferscheidt (de\ 835.
Salrae, 44.
Salmier (de), 1001, 1002, 1121,
1148, 1297, 1491, 1494, 1495, 1578,
1581, 1630, 1652, 1884,1953,1958,
2173, 2174, 2207, 2208, 2215.
Salmon, 312, 1922.
Sa! nier d'Or (du), voy.de la Haye.
Samonts, 1476K 1484bi», 2122.
Sandelyn, 1311, 1334.
Sanden, 213.
Sandwyck (van), 1905.
Santa Crux (de), 743, 1337.
Santome (délie), 832.
Santsevy (de), 1599.
Santvoort, 1336.
Saourfelt (de), 2193.
Sarry(de), 1409.
Sart(de), 330,980, 1370, 1665, 1691,
1724, 1725, 1893, 1894, 1986.
Sartel (de), 1728.
Sarter (de), voy. Trina.
Sasbout, 5.
Sassenbroeck (de), i534bi«.
Saulcy (de), 84, 1266, 1338, 2074. *
Saulx (de la), 149, 447.
Sauvage, 309, 316.
Sauvenier, 1811.
Savary (de), 2181.
Saverot, 218, 2066.
Saveuse (de), 1599.
Sa vigny (de), 1765, 1775.
Savoye (de), 2275.
Sayn (de), 10, 1831, 1832.
Scaliia (de\ 1371.
Schadten (von), 1876.
Schaesberg (de), 1802.
Schall (von), 2017.
Schaltin (de Crehen dit de), voy.
Crehen.
Scharadin, 814.
Scharenberg (de), 2126, 2180.
Schats, 1329.
Schauwenbourg(de), 2204.
Schawenburg (von), 1780.
Scheiffart de Mérode, 893, 1355,
1377, 1517, 1803, 1844, 1961.
Schellart (de), 835.
Schenck, 1468, 1511, 1755, 1915,
1929.
Scherpenstein (van), 1748.
Scherpenzeei (van), 1093, 1828.
Scbetz-Grobbendonck (de), 1810.
Schierstadt (von), 1483.
Schillingh (von), 1757.
Scbivech (de), 1338.
Schleiden, 10, 2257.
Schoenbeek (de), 1468, 1816, 1822,
2108.
Schoenraedt (von), 2016.
Scholteten, dit de Repen et dit
de Mombeek, 836, 1465, 1471,
1476biS 1481bi», 1484biS 1493*»,
1494, 1495, 1631, 1816, 2119, 2120,
2121, 2122, 2125, 2128, 2137.
— 457 —
Schommartz, 1755.
Schoofs,734, 1335, 1449, 1457, 1878,
1927, 2272.
Schoonhoven dit d'Arschot (de),
760, 761, 762, 1176, 1412, 1423,
1700, 1821, 2013, 2068, 2259.
Schoon vorst (de), 241, 242*>», 1447,
1924, 1938, 2183, 2185, 2275.
Schoor (van), 170.
Schoorisse, 2101, 2102.
Schrimpff, 1859, 1860.
Schroots, 4, 460, 1502, 1530, 1620,
1624, 1814, 1815,1913,2211.
Schutz, 149.
Schwartzenberg(de),6, 1413, 1483,
1485, 1857, 1903, 1904, 1905, 2117.
Schwartzenboarg (de), 1818.
Sclassins (de), 2.
Sclessin (de), 177, 411, 908.
Scoben, 1823.
Scorobroet, 684.
Scoville (de), 1542, 1569.
Scronx, 1524.
Scroyen, 460.
Sebold, 371.
Segraedt (de), 1344, 1352, 1353,
1355, 2099.
Selbach (von), 1516.
Selle (de), 1294.
Sélys(de), 190,221, 404.
Seneffe (de), 263.
Seneschal, 1626.
Seny (de), 1691.
Senzeilles (de), 1 17, 814, 844, 1589,
1590, 1593, 1595, 1597, 1613, 1614,
1618, 1619, 1623, 1640, 1641, 1654,
1668, 1682, 1702, 2041,2042,2172,
2175, 2180, 2202, 2206, 2229.
Serai ng dit le Pannetier et Se-
raing de Frai pont (de), 1, 7,
48, 49, 623, 959, 986, 1075, 1077,
1158,1159, 1182, 1183, 1251, 1427,
1554, 1555, 1558, 1801, 1878, 1990,
2005,2006,2034.
Seraing (de), (du Jardin de Se-
ra in g), 443, 445, 865, 866, 867, 939,
940, 974, 992, 1035, 1042»>", 1060,
1148, 1185, 1549, 1561, 1638, 1644,
1909, 1910, 1969, 1971, 2020, 2046,
2065, 2076, 2275.
Serclaes (de f), 810, 892*«, 1175,
1177, 1483, 1588, 1600, 1694, 1709,
1896, 2242.
Seroeyff, 689.
Seron (de), 870, 1407, 1627.
Serooskercke (Thuyl van), 1328.
Serraerts (f), 1002, 1728.
Sersanders (f), 1937.
Seuxhier (de), 916, 926.
Severy (de), 2183, 2184, 2185.
Severyns, 1815.
Sichen (van), 1805.
Sigura, 166, 201.
Simonie (de), 40, 83, 141.
Singendonck (van), 1828.
Singlem, 5.
Slenaken, 683.
Slins (de), 599, 1431.
Slase(de), 713.
Smael de Broesberg, 1615.
Sraet (del), 741, 1407, 2275.
Sraidt (de), 1336.
Smytt, 1828.
Snoy, 1328.
Soete, 1311.
Soheit (de), 1126, 1206, 1673, 1893,
1894, 1996, 2047.
Solar, 1752.
Solms(de), 1215, 1831, 1832.
Somaing (de), 737.
Sombeck (de), 1702, 2206.
Sorée (de Juppleu dit de), 1493,
1545, 1546, 1629, 1631, 1633, 1669,
1670, 1671.
Sorinnes (de), 1120.
Sottomayor (de), 1728.
Soucy (de), 2004.
Sougné (de), 708, 1554, 1673, 2066.
Soumagne (de), 145, 227, 400, 468,
469, 470, 706, 1123.
Sounastre (de), 2104.
Soy(de), 114, 1573.
— 458 —
S par mont (de), 894, 975.
Spaugen berger (van), 757.
Speckouer, 394.
Spee (von), 1802.
Spies (von), 58, 59, 450, 1513, 1515,
1536,1744, 1754, 1756, 1841, 1843,
1873, 1874, 2017.
Spirinck, 111.
Spontin (de Beau fort dit de), 429,
810, 862, 882, 883, 884, 894, 957,
1120, 1121, 1344, 1578, 1581, 1582,
1585, 1652, 1732, 1817,2209,2275,
et voy. Celles (de).
Sprewaerts, 1342, 2042.
Sprimont (de), 2163.
Sproiant (van), 1891.
Staby (de), 217, 229.
Staden (de), 2138, 2139, 2140.
Staël von Holstein, 1513, 1841,
1843.
Stakeboercb, 54.
Stal (del), 961.
Stambeim (von), 1816. 1825, 184b
2108.
Stavele (de), 1214, 1385, 1936.
Steck (von), 1513, 1843.
Steel (de), 425.
Steelandt (van), 1363, 2101, 2102.
Steen (van den), 1907.
Steenbergbe (de), 725, 1308, 1361.
Sîeenhout (de), 1441.
Steenhuyzen (de), 1214, 1333, 1536,
2256.
Steenwegben (van den), 755, 756.
Stegen (van der), 22.
Steine, 1033.
Stembert (de), 1667.
Stembor(de), 2086.
Stenhaus, 1834.
Stepraedt (de), 2115.
Stevart, 115, 587, 588, 1855, 1861.
Stevoort (de), 1466, 1467.
Stienne (Charletz dit de), 2229.
Stiennelet dit de Boisée, 249, 1907.
Stier (de), 365, 2074.
Stochelman.278.
Stockhem (de), 269, 314.
Stockmans, 594.
Stolberg (de), 2218.
Stolpert, 1562.
Stommel (de), 1590, 1795.
Stor, 814.
Strabach, 1417.
Strabant, 427, 1093.
Stradiot (de), 1002, 2215.
Straeten (van der), 73, 1626, 2262.
Strailes (de), 808, 809»*, 1040*»,
2032, 2046, 2137.
Straincharaps (de), 1727, 1763.
Streel (de), 92, 93, 120, 214, 559,
77 1 , 776, 868, 870, 923, 1 228, 197 1 ,
1998,2021.
Streignart, 395, 1106, 1107.
Streithagen(von), 1355,1417,1802,
1803, 2269.
Striels, 1522, 1523.
Strucht (de), 1505, 2232.
Struchvelt, 2256.
Struykens, 1805.
Sualart, 878, 921.
Sucquet, 1319, 1320, 1322, 1323.
Sacre (de), 1665.
Suetendael (de), 1805. 1856.
Sultzbach (von), 1832,2204.
Surlet, 220, 352, 354, 454, 778, 863,
1442, 1465, 1587, 1694, 1732, 1869,
1871, 1973,2053, 2204,2275.
Susanne, 2189.
Suys (de), 96, 427, 1093, 2059, 2256.
Suytland (van), 427, 1093.
Swalghen,1476*s 2120, 2121, 2122.
Swarte (de), 1309.
Swerstheyden (de), 1587, 2275.
Swieten (van), 1657.
Symbert, 685.
Syrck (de), 1887.
— 459 —
Taboiet, 65, 66, 67, 408, 1124, 1125,
1193.
Taillart, 1032.
Talemans, 1457.
Tal pas, 119.
Tamison, 710.
Tanneur (le), 218.
Tans, 1523.
Tarenty (de), 2189.
Tassis (de), (Taxis), 1807, 1808.
Tavier (de), 204, 1583, 1650, 1676.
Taye, 460.
Tecklenburg (von), 1831.
Tellin, 1629.
Tenremonde (de), 87, 1594, 2264.
Termogne (de), 1203, 1280.
Tern (du), 955.
Terne (de), 1357, 1358, 1360.
Teroruelle (de), 565, 566.
Teskes de Momalie (de), 2035.
Teteghem (de), 1390.
Tharoul (de), 980, 1689, 1691.
Themseke (de), 1426, 1427.
Tueulen (von), 1515.
Thiant (de), 1599, 1890.
Thielt (de), 1343, 1344, 1347, 1354.
Thier (de), 271, 406, 706, 1012.
Thilborcht(van), 1863.
Thiribu (de), 869, 870, 922, 1034,
1089, 1495, 2044.
Thoreels (de), voy. Anixhe.
Thorette (de), 226.
Thour (delà), 1068, 1105, 1106,1107,
1127, 1137, 1299, 1527, 2258.
Thuil (de), 63, 2173, 2174.
Thuilen (von), 1754, 1756.
Thuin (de), 330.
Thulden (de), 1350, 2059.
Thy (de), 1357, 1358, 1359, 1360.
Thynes (de), 423, 541, 1494, 1495,
1655, 1922, 1933, 2221.
Thys (de), 829, 1159, 2067.
Tibot, 346.
Tilly (de), 940.
Tinsoulx (de), 1358.
Toeret, 1754.
Toisoulle, 1627, 2202.
Tollet (de), 386, 1158, 1206, 1923,
1962.
Tolmonde, 1095.
Tombor (de), 1023.
Tongres (de), 440, 441, 442, 443,
1427.
Torre (de la), 680.
Torrentius (van der Beeke dit),
403.
Tour (de la), 2061.
Tour d'Auvergne (de la), 173, 175,
1338, 2131.
Tour dit d'Upigny (de la), 1611,
1612.
Tournelies (des), 1415.
Tournon (de), 1770.
Touvaien, 682.
Tovion, 1337.
Tramecourt (de), 1412.
Trappe (de), 269, 314.
Trazegnies (de), 58, 1252, 1377,
1407, 1412, 1435, 1700, 1702, 1744,
1873, 1874, 2013, 2206.
Treis (de), 1374.
Triest, 1937, 2092.
Triexhe (de), voy. Woot de
Triexhe.
Trimouille (de la), 2131.'
Trina dit Sarter (de), 897, 1551,
1552, 1553, 1554, 1555, 1557, 1558,
1571, 1572, 1614, 1618, 1656, 1673,
1721,2210,2211.
Troilliêre (de la), 1724.
Trois Diez (de), 321.
Truilhet, 203.
Truyssen (des), 1328.
Tuckers, 1095.
Tuilerst, 1346.
Turck (de), 1515, 1518, 1756, 2115.
Tutelair, 1457, 2021.
Twersis, 1548.
— 460 —
Uden, 54, 1748.
Tiens, 132.
Unytkercke(van), 2131.
TJ
Ursel (d\ 86, 842, 892, 1361, 1810.
Uterswane, 1937.
Vaes, 196.
Vairon, 1053, 2027.
Valkenborch (Faaquemont) (de),
2131.
Vannes, 767, 798, 1083, 1085, 1285,
1292, 1293, 1294, 2007.
Vanredy, 1778.
Vaugrenans, 1792.
Vaulx (de), 86, 87, 88, 269, 555, 896,
909,924,928,967,997, 1042, 1070,
1120, 1248, 1562, 1684, 1686,
1687*», 1695, 2019, 2020, 2069,
2169, 2176, 2209, 2229.
Vaulx (de), (en Lorraine), 1783.
Vaulx idelle), 1412.
Vaulx-Renard (de la), 1117, 2011.
Veelt, 1834.
Veen (van), 1518.
Vees (de), 2254.
Vekeuiont (de), 562.
Velaines (de), 1412, 2209.
Velpen (de), 1814, 1815*».
Velraedt (de), 764, 1420.
Velroux (de), 1217, 1218, 1219, 1220,
1221, 1222, 1223, 1224, 1443, 1493,
1631, 1633, 1891, 1949, 1963, 2037,
2062, 2072.
Venius, 11.
Vercken, 50.
Verdoes, 1728.
Vere (de la), 1214.
Verhoeven, 1337.
Verlaine (de), 169, 311,973bi»,999,
1231, 1251, 1672, 1962, 2220.
Verlée (de), 1013.
Verleumont (de), 495, 1145, 1495,
1733, 1891,2063,2165, 2167,2235,
2236.
Vermeeren, 2256.
Vernenburg (de;, 10, 1215, 1887,
1904.
Vervier(de), 1358, 1570, 1571, 1572,
1574, 1712, 2169.
Vervoz (de), 765, 893, 969, 1036,
10S7, 1119, 1120,1258, 1506, 1507,
1547, 1602, 1695, 1888, 1889,2051,
2161,2162,2167,2190.
Vêve (de), 869, 1457, 1496.
Vez (de), 1642.
Vianen (de), 2131.
Vick (de), 1313.
Viemme (de), 130.
Vienne, 1303, 1306.
Vieuville(dela),2257.
Vii'rôre dit de Pixide, 369.
Vignôe (de), 1637.
Vigreux (le), 1217.
Vilain, 1325, 1345, 1936, 2091, 2131.
Vileter, 2119.
Villain (ie), 829"», 1893, 1894.
Ville (de), 926, 1272, 1273, 1274,
1276, 1277, 1556, 1557, 1600, 1601,
1656.
Villeneuve (de), 1555.
Viller (de), 222*», 947.
Villers (de), 1068, 1105, 1256, 1338,
1527.
Villers au Tertre (de), 1412, 2237,
2238, 2239, 2241.
Villers dit Chabot (de), 440, 441,
443, 1427.
Villers-l'Evéque (de), 1135, 1136.
— 461 —
Vinalmont(de), 547,868, 870, 1103,
1212, 1549, 1975, 1998.
Vinck, 70, 148, 1418, 2045, 2107.
Vincolanus, 504.
Vinier (le), 283.
Virelles (de), 1579.
Virmund (de), 1511, 1517, 2251
Viron (de), 9, 117, 169, 311, 495,
893, 894, 896, 973*», 981, 982, 999,
1111, 1158,1188,1258,1263, 1489,
1501, 1560, 1672, 2178, 2220.
Viron de Hannêche, 831.
Visé (de), 356, 463, 521»»'».
Vivario (de), 18, 19, 593.
Vivegnis (de), 1268.
Vivier (du), 198, 447, 1137, 1150,
1151.
Vlimersen (von), voy. Frimers-
beim.
Vlodorp (de), voy. Flodorp.
Vocht (de), 1521.
Voegels, 1827.
Voel, 758.
Voets, 1329.
Vogellion, 1900.
Voitronville (de), 1065.
Voorden (van), 2096.
Voordt (de), voy. Cockin (le).
Voorst (van), 2115.
Voroux (de), 662, 769, 770.
Vorssen (van), voy. Fresin (de).
Vorst (von), 1173.
Vort (van der), 1319.
Vos (de), 1401, 1457, 1518, 1548,
1798, 1867, 1995,2100, 2101, 2102,
2141.
Vottern (de), 1238.
Vroen, 1333.
Vuls, 208, 242M».
Vusta, 1515.
W
Wachtendonck (de), 1807, 1808,
1866, 1929, 2059.
Wael (von), 493, 1514.
Waelhoven (de), 2275.
Waes (de), 1173, 1489, 1501, 2040,
2275.
Waffelair, 554.
Waha (de), 21, 117, 1146, 1584,
1656, 1657, 1658, 1659, 1660, 1661,
1662, 1663, 1665, 1666, 1667, 1715,
1892, 1975, 2052, 2187, 2188, 2189,
2193,2216,2219,2221.
Waillet (de), 850, 868, 870, 1232,
2014.
Wal (de), 1146, 1727, 1992, 1993,
2216, 2217, 2226.
Walcourt (de), 1215, 1598.
Waldeck (de), 819, 1737, 1832.
Waldoreal, 539, 1244b«.
Waldt (von), 1170, 1353, 2099, 21 19,
2135, 2136.
Walen, 2202.
Walle (de), 1762, 1784.
Walle(van de), 1199, 1319.
Walnir (de), 930.
Walscart, 691.
Waltgrave de Cortils (le), 836.
Walthausen (von), 384, 2136.
Walthéri de Castro, 257.
Walzin (Eve dit de), 2215 et voy.
Eve.
Warabach (von), 1900.
Wandonelle (de), 1415.
Wandre (de), 2083.
Wanzoulle (de), 42, 74, 667.
Warden (van der), 2032.
Warfuzée (de) (et Warfuzée dit
de Waroux et dit de Momalle),
51, 945, 1002, 1076, 1185, 1343,
1354, 1504, 1530, 1735, 1791, 1881,
1890, 1979, 2035, 2200 et voy.
Momalle (de) et Waroux (de).
Wargny (de), 1724, 1725.
Warigny (de), 2 163, 2207, 2208, 2228.
— 462 —
Warin (de), 1778.
Warisoul (de), 86, 87, 88, 754«-,
1002, 1177, 1407, 1559, 1587, 1588,
1591, 1657, 1694, 1731, 1741, 1940,
2069, 2178, 2179, 2207, 2275.
Warluzel (de), 1412, 1490.
Warnant, 594.
Warnant (de), 893, 912, 913, 914,
928,951,954,982,1127,1258,1681,
1695, 1878, 2026, 2041,2042, 2043,
2060,2061,2084,2085.
Warniers, 2150.
Waroux (de Warfuzée dit de),
295, 297, 448, 456, 717, 727, 774,
945, 1394, 1399, 1407, 2009.
Wartaing (de), 178*».
Warté (de), 1892.
Warves (de), 26, 521*».
Wassenaer (de), 819, 1737, 1887,
2115.
Wasservas (de), 1664, 1665, 1727.
Water (van de), 740, 797.
Waterlandt (de), 1294.
Watermael (van), 170.
Wathar, 49.
Watine (de), 2105.
Watronvilie (de), 1501.
Waudripont (de), 1331, 1410.
Waaters, 254.
Wavrin (de), 1933, 2275.
Wayaulx(de), 2201.
Weens, 678.
Weerst(de), 1342, 1798, 1801,1878,
1884, 2042, 2043.
Wees (de), 171, 2126, 2180, 2254.
Weez (von), 1418.
Wege (délie) (de Lowaige), 31.
Weis (de) (Weez), 1205, 1558.
Weli(von), 1841.
Wels (de), 1953.
Wely, 757, 758.
Werchin (de), 2154.
Werdenberg (de), 1885, 1887.
Werteau, 509.
Werve (van de), 1093, 1334, 2126,
2180, 2259, 2273.
Wesemael (de), 1450, 1451, 2131.
Westbausen (von), 1756.
Wevelighoven (de), 1813.
Weyer (van den), 1756, 1839,2151.
Weyn (von), 72b«.
Wez (de), 1599.
Wezeren (de), 460, 660.
Wideux (de), 448, 766, 975, 1154,
1441, 1449, 1638, 1889, 2063, 2185,
2235,2236.
Wiedt (de), 1831, 1832, 1887.
Wiel (van), 1830.
Wierde (de), 1721, 2210.
Wietfliet, 170.
Wifflet, 873, 1748, 2040, 2075,2275.
Wignacourt (de), 1412.
Wigné (de), 1933.
Wibogne (de), 20, 143, 275, 426,
464, 1205, 1877, 1955, 1956, 1957,
1958, 1959, 1969, 1986.
Wilde de Kessenicb (de), 2040.
Wilde de Meerssen (de), 1827.
Wildemans, 1335.
Wildre (de), 1656, 1657, 1892,2187.
Wilkar, 745, 781,860, 861.
Wilkineal, 358.
Wiliemar, 84.
Wiiltam, 1412.
Wilre (de), 1163, 1164, 1806.
Wilry, 2028.
Wîltz (de), 1764, 1904.
Winckelbausen (von), 1512, 1513,
1843.
Wirtemberg (de), 1832, 1887.
Wischel (von), 1516.
Wissocq de Bomy (de), 939, 940,
941, 1381, 1890, 2104.
Wittenge (de), 307.
Wittenhorst(de), 94, 1418.
Witthem (de), 58, 429, 862, 882,
1185, 1345, 1620, 1638, 1744, 1873,
1874, 1890, 1951, 2127, 2271,2275.
Witthemans, 1530.
WroeImont (de), 762, 1503, 2190.
Woestenraedt (de), 385, 387, 762,
1095, 1505, 1506, 1507, 1928, 1996,
— 463 —
2001, 2190, 2230, 2232.
Woestyne (van de), 2091.
Wolff, 242»»».
Wolfekuil (van), 1830.
Wolkaerts, 1330.
Wonck (de), 772.
WonckeJ, 84.
Woot de Triexhe, 103, 114, 249,
260, 418, 511, 662, 1906, 1907,
1908.
Wormbs, 1799.
Worst (von), 59.
Woyaulx (de), 1741.
Wyers, 56.
Wylich (von), 1512, 1810, 1929,
2251.
Wyngaerde (de), 449, 1343, 1354,
1408, 1475, 2070, 2135.
Wypart (de), 226.
Wysch, 1835.
Wyssel (van), 1828.
Wytui, 54.
Xhendremael (de), 775.
Xhénemont (de), 220, 1255, 1283,
2041, 2264, 2275.
Xhervelde Bombay, 512,1159,1242.
Xheuvelier, 1030.
Xhos (de), 1689.
Yernawe (de), 277.
Yernée (d), 937.
Ysenbrant (van), 1329.
Yve (d'), 1936, 2261.
Zamonts, voy. Samonts.
Zandrien (de), 346.
Zebout, 1526.
Zelichs, 2110.
Zeller, 1834.
Zelst (van der), 1626.
Zepperen (de), 1508, 1533.
Zievel (von), 1353, 1355, 1633, 1795,
1796, 1797, 1798, 1799, 1840, 2012,
2099.
Zobben (von), 1876.
Zoete (de), 1486, 2051.
Zours (de), 1595.
Zuave, 734.
Zutraan (de), 104.
Zutpeene, 1312, 1332, 1333.
Zweybrucken (von), 1758.
■*»M
TABLE DES MATIÈRES
Pages
Statuts de la Société des Bibliophiles liégeois 5
Liste des membres 9
Liste des publications de la Société 23
Procès- verbal de la Séance du 31 janvier 1892 26
Procès-verbal de la Séance du 29 mai 1892 27
Procès- verbal de la Séance du 11 décembre 1892 .... 28
C. de Borman. Les Comtes palatins au pays de Liège. . . 31
Léon Naveau. Encore quelques manuscrits historiques lié-
geois 41
Ed. Poncelet. Le prince Justiniani à Tignée 54
Ed. Poncelet. Les imprimeurs de la Gazette de Liège au
xvme siècle 78
Ed. Poncelet. Arnold Colson, secrétaire de Louvre x pour
son Recueil des édite, 1733 92
Ed. Poncelet. Les feudataires de Tévèché de Liège, en
1536 95
Ed. Poncelet. Documents inédits sur quelques artistes lié-
geois. Deuxième partie 105
Procès- verbal de la Séance du 29 janvier 1893 164
Procès- verbal de la Séance du 17 décembre 1893 165
Ed. Poncelet. Le martyre de saint Lambert et les sceaux. 168
Léon Naveau. Analyse du Recueil d'épi taphes des Le Fort.
Troisième partie 177
Supplément. Analyse des pièces contenues dans le Ma-
nuscrit généalogique des Le Fort 309
Additions et corrections 421
Table alphabétique des matières 425
\
1
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I
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1-4-i.
SOCIÉTÉ
îin;î«r
BIBLIOPHILES LIÉGEOIS
BULLETIN
VI
1» FASCICULE
LIEGE
IMPRIMERIE D. CORMAUX
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SOCIÉTÉ
DES
BIBLIOPHILES LIEGEOIS
SOCIÉTÉ
BIBLIOPHILES LIÉGEOIS
BULLETIN
VI
LIEGE
IMPRIMERIE D. CORMAUX
1900
SOCIÉTÉ
DBS
BIBLIOPHILES LIÉGEOIS
FONDÉE LE 15 MARS 1868
ARTICLE Ier.
Une Société est fondée à Liège sous le nom de Société
des Bibliophiles Liégeois. Elle publie les documents, soit
manuscrits, soit imprimés, mais devenus rares, ainsi que
les travaux des membres de la Société relatifs à ces docu-
ments et concernant l'histoire politique et littéraire de
l'ancien pays de Liège.
ARTICLE II.
La Société se compose de soixante-quinze membres rece-
vant des exemplaires spéciaux de toutes les publications.
Leur cotisation annuelle est fixée à vingt-cinq francs
payables dans le mois de janvier. En cas de non payement
après deux avertissements par écrit, ils sont censés démis-
sionnaires.
— 6 —
ARTICLE III.
La présentation d'un candidat doit être faite par trois
membres. L'admission est décidée par bulletin secret et à
la majorité absolue des suffrages.
ARTICLE «IV.
Les réunions ont lieu sur la convocation du Secrétaire.
Aucune mesure ne pourra être adoptée si un septième aa
moins des membres personnels n'est présent à la réunion.
Toutefois, cette disposition ne sera appliquée que lorsque
la proposition sera mise aux voix pour la première fois.
Revenant à Tordre du jour d'une seconde séance, elle sera
votée quel que soit le nombre des membres présents.
Les décisions sont prises à la majorité des voix. En cas
de parité, la proposition est rejetée. Sur la demande de trois
membres, on procède au scrutin secret.
ARTICLE V.
Le Bureau se compose du Président, du Vice-Président,
du Secrétaire, du Trésorier et du Bibliothécaire. Le Bureau
est renouvelé tous les deux ans dans le courant du mois
de janvier. Le Vice-Prési&ent devient de plein droit Prési-
dent à l'expiration du mandat de ce dernier. Les membres
sortants, à l'exception du Président, sont rééligibles.
ARTICLE VI.
Le Président veille à l'exécution du règlement, il dirige
— 7 —
les travaux et les discussions des réunions. En cas d'absence
du Président, le Vice-Président ou le membre le plus âgé
en remplit les fonctions.
ARTICLE VU.
Le Secrétaire tient les procès-verbaux des séances et
la correspondance. Il est chargé de la conservation des
archives et du sceau de la Société.
il convoque les membres huit jours d'avance en indi-
quant, d'après les instructions du Président, les objets à
l'ordre du jour.
Les procès-verbaux et les décisions de la Société sont si-
gnés par le Président et le Secrétaire. Ce dernier signé seul
les pièces qui n'impliquent aucune décision de la Société.
ARTICLE VIII.
Le Trésorier est chargé des recettes et des dépenses.
Il n'effectue aucun payement que sur ordonnance signée par
le Président. Il rend compte de sa gestion dans le courant
du mois de janvier de chaque année.
ARTICLE IX.
Les publications se font par volumes ou fascicules et à
des époques indéterminées. Chaque membre a le droit de
présenter les documents qu'il croit utile de publier. La
Société les adopte ou les rejette et fixe au besoin le rang
de publication.
L'éditeur du document est désigné par la Société, il
pourra y joindre une introduction et des notes.
— 8 —
La Société n'assume pas la responsabilité des travaux
qu'elle publie.
ARTICLE X.
Pour arriver à une exécution matérielle uniforme, le
bon à tirer ne sera donné que sur le visa du Président et
du Secrétaire.
Chaque volume porte sur le faux-titre: Société des
Bibliophiles Liégeois, et sur le titre le nom de son éditeur.
Toute publication est imprimée à soixante-quinze exem-
plaires destinés aux membres. L'éditeur a droit, en outre,
à vingt-cinq exemplaires sur papier ordinaire. La Société
décide si l'ouvrage doit être mis dans le commerce et fixe,
en ce cas, le chiffre du tirage.
Tous les exemplaires sont numérotés.
ARTICLE XI.
Les modifications au règlement ne peuvent être adop-
tées qu'après avoir été proposées par trois membres dans
deux séances consécutives et votées par les deux tiers des
membres présents.
ARTICLE XII.
La Société ne peut être dissoute que par une décision,
prise en assemblée générale, convoquée à cette fin un mois
d'avance. La résolution doit être votée à la majorité des
trois quarts des membres présents. Ceux-ci décideront en
même temps de remploi qui sera fait des exemplaires
restant en magasin et de ravoir social.
ANNEXE AUX STATUTS
Décisions prises par la Société et destinées à compléter ou
à modifier les statuts constitutifs.
Les nouveaux membres payeront les annates des deux
ou trois dernières années s'ils reçoivent les publications
parues pendant cette période (8 mai 1887).
* *
La Société décide qu'il y a lieu de créer les charges de
bibliothécaire et de secrétaire-adjoint (28 janvier 1883).
* *
La Société devra tenir au moins quatre séances par an,
dans les mois de janvier, mars, mai et novembre, sans pré-
judice d'autres réunions sans date fixe, lorsqu'elles paraî-
tront nécessaires (13 février 1887).
Sur la demande écrite et signée par sept membres, le
Président convoquera la Société (27 novembre 1887).
*
* *
Toute publication proposée pour l'impression devra
— 10 —
avoir, au préalable, reçu l'approbation de deux commis-
saires désignés à cet effet (29 janvier 1882).
La Société décide de faire parvenir à l'avenir à chacun
de ses membres, au moment de la publication de chaque
volume, un avis contenant un récépissé, qui devra être
renvoyé signé à l'imprimeur. Les publications seront expé-
diées par l'imprimeur, aux risques et périls des sociétaires,
contre la remise de ce récépissé (13 janvier 1889).
Relativement aux frais résultant des remanlments et de
changements apportés à des textes imposés, la Société
prend à ses charges dix pour cent du prix de la feuille d'im-
pression ; le surplus sera laissé aux frais de l'éditeur. Cette
disposition n'est pas applicable aux traductions, introduc-
tions et notes ajoutées par les éditeurs (27 novembre 1887).
Toutefois les frais de remanlments nécessaires dans l'in-
térêt de la publication, quand il s'agit d'y placer convena-
blement des gravures, des sceaux ou des armoiries, seront
payés par la Société (10 novembre 1889).
« *
La Société décide la publication d'un Bulletin qui paraî-
tra par fascicules, sous le titre de Bulletin de la Société
des Bibliophiles Liégeois (29 janvier 1882).
Le Bulletin sera tiré à quatre* vingt-cinq exemplaires
(25 avril 1897).
La direction du Bulletin est confiée à un Comité de trois
membres (9 juillet 1882).
— 11 —
Il sera fait un rapport sur chaque article que la Commis-
sion directrice du Bulletin propose d'insérer dans ce recueil
(3 avril 1887).
La Société donne vingt-cinq tirés à part aux auteurs
des articles insérés dans le Bulletin et comportant cin-
quante pages au maximum, et cinquante tirés à part pour
les articles dépassant cinquante pages d'impression (27 jan-
vier 1884).
«•**
LISTE DES MEMBRES
1
Fiess (Joseph), docteur en droit, bibliothécaire de l'Univer-
sité de Liège; fondateur. Décédé le 19 août 1875.
Frbsart (Oscar), à Liège ; reçu le 9 janvier 1876. Démis-
sionnaire le 19 octobre 1886.
de Marneffe (Edgar), attaché aux archives générales du
Royaume, à Bruxelles; reçu le 3 avril 1887. Démis-
sionnaire le 20 mars 1898.
Neuville (Léon), avocat, à Liège; reçu le 4 décembre 1898.
2
Helbiq (Henri), homme de lettres, à Liège; fondateur.
Décédé le 21 mai 1890.
Helbig (Jules), vice-président de la Commission royale des
monuments, à Liège; reçu le 9 novembre 1890.
3
Bormans (Stanislas), docteur en philosophie et lettres,
administrateur-inspecteur de l'Université de Liège,
membre de l'Académie royale de Belgique; fonda-
teur. Démissionnaire le 3 juin 1897.
Ruhl (Gustave), avocat, à Liège; reçu le 20 mars 1898.
J
— 13 -
Polain (Mathieu), administrateur-inspecteur de l'Univer-
sité de Liège, membre de l'Académie royale de
Belgique; fondateur. Démissionnaire le 17 février
1871.
Morren (Edouard), professeur à l'Université, membre de
l'Académie royale de Belgique, à Liège; reçu le
10 mars 1872. Décédé le 28 février 1886.
de Sklys-Longchamps (baron Walthère), docteur en droit
et sénateur, château de Halloy (Ciney); reçu le
26 juin 1887.
5
Martial (Epiphane), avocat, à Liège; fondateur. Décédé
" lel6rjuin 1880.
de Pitteurs de Budinoen (baron Léon), docteur en droit,
à Liège; reçu le 14 novembre 1880.
6
de Thbux de Montjardin (chevalier Joseph), docteur en
droit, à Bruxelles; reçu le 15 mars 1863. Décédé le
16 juin 1868.
Lohbst (Pascal), membre correspondant de la Commission
royale des monuments, à Liège ; reçu le 10 mars
1872.
7
de Sauvage (chevalier Félix), banquier, à Liège ; reçu le
3 mai 1863. Décédé le 10 juin 1880.
Bodt (Albin), archiviste et bibliothécaire de la ville de Spa ;
reçu le 30 janvier 1881.
— 14 —
8
de Looz-Corswarem (comte Hippolyte), sénateur, à Liège;
reçu le 12 avril 1863. Décédé le 19 octobre 1890.
de Mercy-Argenteau (comte Cari), château d'Ochain (par
Clavier); reçu le 22 juin 1891. Décédé le 12 avril
1892.
Dorete (Max), industriel, à Liège ; reçu le 29 janvier 1893.
Démissionnaire le 1er janvier 1896.
La Bibliothèque royale de Berlin, reçue le 28 juin 1896.
de Theux de Montjardin (chevalier Xavier), docteur eD
droit, président de la Société des Bibliophiles de
Belgique, à Bruxelles ; fondateur. Décédé le 13 dé-
cembre 1896.
Gonne (Adolphe), avocat, à Liège; reçu le 28 novembre 1897.
10
Francotte (Gustave), à Liège; fondateur. Décédé le 17
octobre 1886.
Francotte (Gustave), avocat, à Liège; reçu le 3 avril 1887.
11
Terry (Léonard), professeur au Conservatoire royal de
Liège, membre de l'Académie royale de Belgique;
fondateur. Démissionnaire le 6 janvier 1871.
Matthieu (Jules), bibliothécaire de la ville de Verviers, à
Andrimont (lez- Verviers); reçu le 12 mars 1871.
Décédé le 17 juin 1897.
de Villenfagne de Sorinnes (baron Guy), à Liège; reçu
le 15 mai 1898.
— 15 -
12
Capitaine (Ulysse), conseiller provincial, à Liège; fonda-
teur. Décédé le 31 mars 1871.
de Limbourg (chevalier Philippe), bourgmestre de Theux ;
reçu le 19 novembre 1871. Décédé le 6 avril 1898.
de Limbourg (Madame Philippe), à Theux ; reçue le 4 dé-
cembre 1898.
13
de Borman (chevalier Camille), docteur en droit, député
permanent du Limbourg, membre du Conseil héral-
dique de Belgique, château de Schalkhoven (par
Bilsen) ; fondateur.
14
Wittert (baron Adrien), à Bruxelles ; fondateur.
18
de Chestret de Haneffe (baron Jules), membre de l'Aca-
démie royale de Belgique, à Liège; reçu le 15 mars
1863.
16
Goffart (Eugène), docteur en médecine, conseiller pro-
vincial, à Liège; reçu le 15 mars 1863. Décédé le
22 février 1867.
de Renessb (comte Camille), à Liège; reçu le 10 avril 1870.
Démissionnaire en 1873.
de Luesemans (Charles), gouverneur de la province de Liège;
reçu le 12 janvier 1873. Décédé le 20 mars 1882.
Demarteau (Joseph), rédacteur en chef de la Gazette de
Liège; reçu le 16 avril 1882.
— 16 —
il
Fr&art (Jules), banquier, â, Liège; reçu le 12 avril 1863.
Décédé le 17 avril 1900.
18
de Limburg-Stirum (comte Philippe), sénateur, à Bruxelles;
reçu le 12 avril 1863.
19
SMKET8 (Théodore), pharmacien, à Liège; reçu le 12 avril
1863. Décédé le 6 septembre 1866.
Hock (Auguste), homme de lettres, à Liège ; reçu le 8 mars
1868.
20
Grandgagnage (Charles), sénateur, président de l'Institut
archéologique et de la Société de littérature wal-
lonne, à Liège; reçu le 7 juin 1863. Décédé le 10
janvier 1878.
de Marneffe (Edgar), à Bruxelles; reçu le 24 novembre
1878. Démissionnaire le 9 février 1881.
Terme (Antonin), archéologue, à Liège; reçu le 4 décembre
1881. Démissionnaire en 1886.
Terme (Georges), reçu le 3 avril 1887. Démissionnaire le
2 juin 1895.
Ophoven (Léon), à Liège; reçu le 28 juin 1896.
21
Rognée (Eugène), avocat, à Liège; fondateur. Démission-
naire le 26 février 1865.
Grandmont (Alphonse), avocat, à Liège; reçu le 11 mars
1866.
— 17 —
22
Daris (Joseph), chanoine de la Cathédrale et professeur au
Séminaire de Liège; fondateur. Démissionnaire le
22 novembre 1867.
Digneffe (Léonce), à Liège; reçu le 10 mars 1872. Démis-
sionnaire le 21 novembre 1890.
de Ghellinck d'Elseohem (comte Amaury), membre du
Conseil héraldique de Belgique, château d'Elseghem
(Flandre); reçu le 29 janvier 1893.
23
Wauters (Hyacinthe), à Liège ; reçu le 7 juin 1863.
24
Van DfiN Stben de Jehay (comte Xavier), château de Bas-
sinnes; reçu le 28 février 1864. Démissionnaire le
12 février 1867.
Thys (Edouard), abbé, à Liège; reçu le 22 mars 1871.
Décédé le 30 mars 1882.
db Villenfagne DE Sorinnes (baron Albert), conseiller
provincial, à Liège; reçu le 16 avril 1882. Décédé
le 13 juillet 1890.
Lohest (Paul), ingénieur, â Liège; reçu le 9 novembre 1890.
25
Grandjean (Mathieu), docteur en philosophie et lettres,
ancien bibliothécaire de l'Université de Liège; fon-
dateur.
26
Van der Haeghen (Ferdinand), bibliothécaire de l'Univer-
sité de Gand, membre de l'Académie royale de Bel-
gique, à Gand ; reçu le 28 février 1864.
— 18 —
27
de Limburg-Stirum (comte Thierry), docteur en droit,
sénateur, membre du Conseil héraldique de Bel*
gique, à Qand ; reçu le 28 février 1864.
28
Vergauwen (François), sénateur, à Gand ; reçu le 28 février
1864. Décédé le 13 juillet 1881.
de Cartier de Marchiennes (baron Emile), château de
Marchiennes; reçu le 4 décembre 1881. Décédé le
24 octobre 1887.
Simonis (Camille), à Liège; reçu le 22 janvier 1888. Démis-
sionnaire le 4 décembre 1893.
de Potesta (baron Paul), docteur en droit, château de
Hermalle-sous-Huy (par Engis); reçu le 21 janvier
1894.
29
de Rerckhove de Denterghem (comte Charles), membre
de la Chambre des Représentants, à Gand ; reçu
le 17 avril 1864. Décédé le 21 février 1882.
de Sblys-Fanson (baron Robert), docteur en droit, à Liège ;
reçu le 16 avril 1882.
30
Serrure (P.-C), professeur à l'Université de Gand, membre
de l'Académie royale de Belgique; reçu le 17 avril
1864. Démissionnaire le 9 janvier 1870.
Couclet (François), graveur, à Liège; reçu le 12 juin 1870.
Décédé le 25 septembre 1891.
Le Joly (Edouard), à Liège; reçu le 29 mai 1892.
— 19 —
31
Raikkm (Joseph), ancien ministre de la justice, procureur-
général honoraire à la Cour d'appel, à Liège; reçu
le 15 janvier 1865. Décédé le 25 janvier 1875.
d'Oultremont de Warfuséb (comte Théodore), château
de Warfusée ; reçu le 7 mars 1875. Décédé le 8
octobre 1875.
de Clermont (Guillaume), avoué, à Liège; reçu le 9 janvier
1876. Décédé le 18 novembre 1895.
L'Institut archéologique liégeois; reçu le 25 avril 1897.
32
Dereux (Mathieu), avocat, à Liège; reçu le 26 février 1865.
Décédé le 15 février 1870.
Dereux (Léon), avocat, à Liège ; reçu le 13 mars 1870.
33
Chalon (Renier), docteur en droit, membre de l'Académie
royale de Belgique, président de la Commission
du Musée royal d'antiquités, à Bruxelles ; reçu le
21 mai 1865. Décédé le 23 février 1889.
La Bibliothèque de l'université et du pays de Stras-
bourg; reçue le 3 mars 1889.
34
Delhasse (Félix), homme de lettres, à Bruxelles ; reçu le
21 mai 1865. Décédé le 4 novembre 1898.
Desmaisiéres (vicomte Albert), docteur en droit, château
de Heers; reçu le 22 janvier 1899.
35
L'Université de Liège; reçue le 28 janvier 1866.
— 20 —
36
Carlier (Joseph), à Liège; reçu le 11 mars 1866. Décédé le
10 mars 1876.
Carlier (Hyacinthe), & Liège; reçu le 1 1 juin 1876. Décédé
le 1 1 mai 1877.
Orban de Xivrt (Jules), au château de Gaillardmont (par
Grivegnèe, Liège) ; reçu le 18 mai 1679.
37
Hagbmans (Gustave), membre de la Chambre des Représen-
tants, à Bruxelles ; reçu le 8 avril 1866. Démission-
naire en 1875.
de Limminghe (comte Léon), château de Gesves (Namur);
reçu le 28 octobre 1877. Décédé le 8 février 1891.
Poncelet (Edouard), conservateur des archives de l'Etat,
à Mons; reçu le 22 juin 1891.
38
Poswick (Eugène), château d'Ingihoul (par Engis) ; reçu le
8 mars 1868. Démissionnaire le 18 mars 1898.
Eggermont (I.), conseiller de légation, château de Leignon
(par Ciney); reçu le 15 mai 1898.
39
S. A. R. Monseigneur le Comte de Flandre, à Bruxelles;
reçu le 10 mai 1868.
40
de Sélys-Longchamps (baron Edmond), sénateur, membre
de l'Académie royale de Belgique, à Liège; reçu le
19 avril 1868.
— 21 -
41
de Hbmricourt de Grunne (comte Arthur), docteur en
droit, sénateur, château de Haraal (par Tongres) ;
reçu le 13 mars 1870.
42
d'àndrimont (Julien), sénateur, à Liège; reçu le 10 avril
1870. Démissionnaire le 17 février 1879. Décédé le
21 juillet 1891.
Van den Berg (Joseph), â Liège ; reçu le 14 novembre 1880.
Démissionnaire le 31 janvier 1886.
Janmart de Brouillant (Louis); reçu le 3 avril 1887.
Démissionnaire le 29 mai 1888.
Misson (baron Paul), docteur en droit, château de Vieux-
Waleffe (par Fallais); reçu le 12 mai 1889. Décédé
le 10 mai 1891.
de Crassier (baron William), avocat, à Liège; reçu le 29
janvier 1893.
43
La Société historique et archéologique du duché de
Limbourg, à Maestricht ; reçue le 8 mai 1870.
44
de Schouthebtb de Tbrvarent (chevalier Amédée), con-
seiller provincial, château de Moeland (par Saint-
Nicolas- Waes) ; reçu le 8 mai 1870. Démissionnaire
le 31 décembre 1887.
Dejace (Charles), professeur à l'Université, à Liège; reçu le
18 mars 1888. Démissionnaire le 13 avril 1890.
Fayn (Joseph), ingénieur, à Liège; reçu le 26 avril 1891.
— 22 —
45
de Goër de Hervé (baron Eugène), à Bruxelles; reçu le
8 mai 1870.
46
Alexandre (Joseph), ancien conservateur des archives de
la province, à Liège; reçu le 12 juin 1870.
47
de Crot-Dulmen (prince Alfred-Emmanuel), secrétaire de
légation, château du Roeulx (Hainaut); reçu le
6 novembre 1870. Démissionnaire le 27 janvier 1882.
Lohest (Herman), avocat, à Liège; reçu le 19 février 1882.
Démissionnaire le 31 décembre 1898.
David (Pierre), docteur en droit, à Stavelot; reçu le 26
mars 1899.
48
de Berlaymont (comte Guy), château de Bormenville (par
Hamois-Condroz) ; reçu le 6 novembre 1870. Décédé
le 10 mars 1897.
de Berlaymont (comtesse Guy), château de Bormenville
(par Hamois-Condroz) ; reçue le 15 mai 1898.
49
Delecourt (Jules), conseiller à la Cour d'appel, à Bruxelles;
reçu le 6 novembre 1870. Démissionnaire le 20 dé-
cembre 1885.
de Sélys-Longchamps (baron Raphaël), à Liège ; reçu le
8 mai 1887.
50
La Bibliothèque Royale de Belgique, à Bruxelles ; reçue
le 6 novembre 1870.
— 23 —
SI
Renier (Jean), professeur, à Verviers; reçu le 8 avril 1883.
52
de Géradon (Charles), à Liège ; reçu le 29 mai 1883.
53
Ophoven (Armand), à Liège; recule 20 mai 1883. Démis-
sionnaire le 19 octobre 1886.
Lamarche (Oscar), à Liège; reçu le 8 mai 1887. Démission-
naire le 3 décembre 1890.
de Harenne (chevalier Jean-Baptiste), à Chaudfontaine ;
reçu le 29 novembre 1891.
84
Carlier (Georges), à Liège; reçu le 20 mai 1883.
55
Schoolmeesters (Emile), curé-doyen de Saint-Jacques, à
Liège; reçu le 20 mai 1883.
56
De Soer (Maxime), à Liège; reçu le 20 mai 1883.
57
van Eyll (baron Victor), château de l'Abbaye à Xhos-Ta^ier
(par Nandrin); reçu le 20 mai 1883. Démissionnaire
le 1er juillet 1886.
Kurth (Godefroid), professeur à l'Université, membre de
l'Académie royale de Belgique, à Liège; reçu le 27
novembre 1887. Démissionnaire le 1er janvier 1898.
de Zantis de Freymerson (Joseph), à Bruxelles; reçu le
20 mars 1898.
M
PoswîcK (Jules), & Limbourg; reçu le 20 mai 1883. Démis-
sionnaire le 1er décembre 1886.
de Favereau de Jeneret (Paul), docteur en droit, ministre
des Affaires étrangères, à Bruxelles; reçu le 18
mars 1888.
59
Poswick (Prosper), château de Tihange (par Huy); reçu le
20 mai 1883.
60
Frbôart (Félix), banquier, à Liège; reçu le 20 mai 1883.
Démissionnaire le 1er janvier 1893.
Breuls (Paul), avocat, à Vaux-sous-Chêvremont ; recule
21 janvier 1894.
61
Jamar (Edmond), architecte, à Liège; reçu le 20 mai 1883.
63
dr Lhonbux (Madame Gustave), à Huy ; reçue le 17 juin
1883.
63
Vierset-Godïn (Emile), architecte, à Huy ; reçu le 17 juin
1883. Décédé le 1er novembre 1891.
Wigny (Emile), à Huy; reçu le 29 janvier 1893.
64
de Geloes (comte René), château d'fiysden; reçu le 17 juin
1883.
65
DR Villenpaone DE Vogblsanck (banni Gaston), à Liège;
reçu le 17 juin 1883. Démissionnaire le 29 mai 1889.
de Hasse (Ernest), à Liège; reçu le 11 janvier 1601.
— 85 —
66
Olivier (François- Jean), libraire, à Bruxelles; reçu le 17
juin 1883. Démissionnaire le 31 décembre 1886.
Le Paige (Constantin), professeur à l'Université, membre
de l'Académie royale de Belgique, à Liège; reçu le
3 avril 1887.
67
db Lamberts-Cortenbach (baron Rodolphe), château de la
Zangrie(par Bilsen); recule 17 juin 1883. Démis-
sionnaire le 27 janvier 1891.
Braht (Edouard), à Liège; reçu le 29 novembre 1891.
68
de Blanckart (baron Charles), docteur en droit, château
de Lexhy (par Fexhe) ; reçu le 17 juin 1883. Décédé
le 3 février 1897.
de Jonohe (vicomte Baudouin), à Bruxelles ; reçu le 15 mai
1898.
69
Cormaux (Denis), imprimeur, à Liège; reçu le 22 juin 1884.
70
Naveau (Léon), docteur en droit, château de Bommers-
hoven (par Jesseren) ; reçu le 22 juin 1884.
71
L'Hobst (Isidore), ancien inspecteur au chemin de fer du
Nord-Belge, à Liège; reçu le 31 janvier 1886.
72
Wilmart (Charles), docteur en droit, à Liège; reçu le 25
juillet 1886.
— 26 —
73
L'Université de Louvain; reçue le 19 septembre 1886.
Démissionnaire le 1er janvier 1888.
Dubois (Léon), chanoine de la Cathédrale, à Liège; reçu le
27 mai 1888. Démissionnaire le 4 janvier 1899.
Crjsmer (Auguste), château de Pétaheid (par Verviers);
reçu le 26 mars 1899.
74
Francotte (Henri), professeur à l'Université, à Liège; reçu
le 22 janvier 1888. Démissionnaire le 9 décembre
1891.
Lyon (Clément), homme de lettres, à Charleroi; reçu le
29 mai 1892.
78
Lahaye (Léon), docteur en droit, conservateur des archives
de l'Etat, à Namur; reçu le 27 novembre 1887.
Démissionnaire le 20 mars 1898.
van Zuylen (Paul), docteur en droit, à Liège; reçu le 26
mars 1899.
f
— 27 —
BUREAU POUR 1900 & 1901
Président. Baron de PITTEURS de BUDINGEN, à Liège.
Vice-Président. Chevalier Camille de BORMAN, château
de Schalkhoven (par Bilsen).
Secrétaire. J. ALEXANDRE, rue Volière, 15, à Liège.
Trésorier. Léon OPHOVEN, Mont- Saint- Martin, 17,
à Liège.
Bibliothécaire et Secrétaire-adjoint. Léon N A VEAU,
château de Bommershoven (par Jesseren).
COMMISSAIRES-DIRECTEURS DU BULLETIN
Baron de PITTEURS de BUDINGEN, à Liège.
J. ALEXANDRE, rue Volière, 15, à Liège.
Chevalier Camille de BORMAN, château de Schalkhoven
(par Bilsen).
• « i
PUBLIÉS PAR H.A. SOCIÉTÉ
DEPUIS SA FONDATION
*ùh
FORMAT IN-OCTAVO
N° 1. Chronique des évoques de Liège au xin6 siècle. — Stan.
Bormans. 1864.
2. Chronique de Mathias de Lewis, d'après nn manuscrit
du xiv6 siècle. — Stan. Bormans. 1865.
3. Le Martyre de Saint Eustacbe, tragédie de Pierre
Bello. — H. Helbig. 1865.
4. Collection de documents contemporains relatifs au
meurtre de Sébastien de La Ruelle, bourgmestre de
Liège, recueillis et publiés par Ulysse Capitaine. Tome
premier. Avec quatre planches. 1868.
5. Les Hommes illustres de la nation liégeoise, par Louis
Abry. — H. Helbig et Stan. Bormans. Avec dix-huit
planches. 1867.
6. Essai sur le pays de Liège et sur ses lois fondamen-
tales, par Michel Deschamps. — Ulysse Capitaine. 1867.
7. Traicté des maisons nobles du Pays de Liège, par
Ernest de Rye. — Stan. Bormans et Eugène Poswick.
Avec quarante planches. 1870.
8. Mahomet II, tragédie par le baron Biaise-Henri de
Waleff. - H. Helbig. 1870.
— 29 —
N° 9. L'Anarchie à Liège. Poëme satyrique en quatre chants,
par le baron Biaise- Henri de Waleff. — H. Helbig. Avec
portrait. 1871.
10. Chronique de l'abbaye de Saint-Trond, publiée par le
chevalier Camille de Borman. Tome premier. 1877.
11. Voyage de Philippe de Hurges à Liège et à Maastricht
en 1615. — H. Michelant. Avec neuf planches. 1872.
12. Annales Sancti lacobi Leodiensis. — Chronicon brève
Leodiense ex codice Aureaevallis. — J. Alexandre. 1874.
13. Voyage de Pierre Bergeron es Ardennes, Liège et
Pays-Bas en 1619. — H. Michelant. 1875.
14. Mémoires concernant des négociations de la France
relatives à la neutralité du Pays de Liège en 1630. —
H. Helbig. 1875.
15. Chronique de l'abbaye de Saint-Trond, publiée par le
chevalier Camille de Borman. Tome second. 1877.
16. Mémoires pour servir à l'histoire monastique du Pays
de Liège, par le Père J. P. R. Stéphani, publiés par
J. Alexandre. Tome premier. Avec neuf planches. 1876.
17. Mémoires pour servir à l'histoire monastique du Pays
de Liège. Tome second. Avec planche. 1877.
18. Nouveaux mélanges historiques et littéraires. Œuvres
inédites du baron H. N. de Villenfagne d'Ingihoul,
publiées par X. de Theux. Avec planche. 1878.
19. Histoire chronologique des abbés-princes de Stavelot
et Malmedy, par François- Augustin Vi 11ers, publiée par
J. Alexandre. Tome premier. Avec deux planches. 1878.
20. Histoire chronologique des abbés-princes de Stavelot
et Malmedy. Tome deuxième. Avec deux planches. 1879.
21. Histoire chronologique des abbés-princes de Stavelot
et Malmedy. Tome troisième. Avec trois planches. 1880.
— 30 —
N°22, Collection de documents contemporains relatifc an
meurtre de Sébastien de La Ruelle, bourgmestre de
Liège. Supplément publié par X. de Theux. 1878.
23. Papiers de Jean- Rémi de Gbestret pour servir à l'his-
toire de la Révolution liégeoise (1787-1791), publiés par
un de ses descendants. Tome premier. Avec planche.
1881.
24. Liégeois et Bourguignons en 1468. Etude historique
par le Dr H. F. J. Estrup, d'après les rapports du légat
Onufrius. Traduction du danois, avec une introduction
par Stanislas Bormans. 1881.
25. Papiers de Jean-Remi de Chestret. Tome second. 1882.
26. Chronica Lobbiensia. — Annales Leodienses. Chro-
nicon rhytmicum Leodiense. — Annales Fossenses. —
J. Alexandre. 1892.
27. Chiroux et Grignoux. — H. Helbig. 1883.
28. Recueil héraldique des membres du Conseil ordinaire
de la principauté de Liège, par Louis et Simon-Joseph
Abry, publié et continué par Eugène Poswick. Avec
blasons. 1884.
29. Rervm Leodiensivm Statvs. Anno m.dcxlix. Avec
traduction française, par J. Alexandre. 1885.
30. Saint Théodard et Saint Lambert, vies anciennes,
publiées par Joseph Demarteau. Avec planche. 1886.
SI. La Principauté de Liège et les Pays-Baa au xvp siècle.
Correspondance et documents politiques recueillis et
publiés par Edgar de Marneffe. Tome premier. Avec
portrait. 1887.
32. La Principauté de Liège et les Pays-Bas au xvp siècle.
Tome deuxième. Avec portrait. 1888.
33. La Principauté de Liège et les Pays-Bas au xvi* siècle.
Tome troisième. Avec portrait. 1889.
34. La Princi pauté de Liégeet les Pays-Bas au xvi« siècle.
Tome quatrième, première partie. 1895.
— 31 —
Bulletin de la Société des Bibliophiles Liégeois.
Tome I, 1882-1883. Tome II, 1884-1885. Tome III, avec
une planche, 1886-1887. Tome IV, avec une planche,
1888-1891. Tome V, avec deux planches, 1892-1899.
FORMAT IN-QUARTO
N° 1. Les Echevinsdela Souveraine Justice de Liège, par
le chevalier Camille de Borman. Tome premier (moyen
âge). Avec blasons et onze planches. 1892.
2. Les Echevins de la Souveraine Justice de Liège, par
le chevalier Camille de Borman. Tome second (temps
modernes). Avec blasons, cinq portraits et trois planches.
1900.
3. Histoire des troupes liégeoises pendant le xvmè siècle,
par Eugène Poswick. Avec portrait et planche. 1893.
4. Histoire de la maison de la Marck, y compris les
Clôves de la seconde race, par le baron J. de Chestret de
Haneffe. Avec huit portraits et deux planches. 1898.
Séance du 21 janvier 1894.
La séance est ouverte à 10 î/t heures, sous la présidence
de M. C. Le Paige, président.
Sont présents : MM. Alexandre, le chevalier de Bormao,
le baron de Chestret de Haneffe, Cormaux, le baron de Cras-
sier, De Soer, Fayn, Francotte, Le Paige, Is. L'Hoest, Lyon,
Naveau, Orban de Xivry, Eugène Poswick, Schoolmeesters,
le baron Robert de Séiys-Fanson, le baron de Sélys-Long-
champs, le baron Raphaël de Sélys-Longchamps et Wilmart.
Avant d'aborder Tordre du jour, M. le président félicite
son prédécesseur, M. de Borman, de la manière distinguée
dont il a rempli ses fonctions et promet de marcher sur ses
traces.
Le procès-verbal de la séance du 17 décembre 1893 est
lu et approuvé.
MM. le comte de Ghellinck d'Elsegbem et Wigny s'ex-
cusent de ne pouvoir assister à la séance.
MM. le baron Paul de Potesta et Paul Breuls, sont élus
membres de ia Société, à l'unanimité des suffrages.
Il est procédé ensuite au renouvellement du bureau.
M. Poswick est élu vice-président. Il s'efforcera de main-
tenir la compagnie dans sa prospérité actuelle (Applaudis-
sements).
Les autres membres du bureau sont réélus par accla-
mation.
M. Poswick annonce que l'Histoire des troupes lié-
geoises paraîtra sous peu.
L'impression du quatrième volume de La Principauté
de Liège et les Pays-Bas, n'a pas avancé d'un pas. M. de
— 33 —
Borman, malgré tous ses efforts, n'a rien pu obtenir de
l'éditeur. M. Poswick annonce qu'il a fait des démarches
personnelles et très pressantes auprès de M. de Marneffe,
pour l'engager à reprendre son travail. Il n'a obtenu aucune
réponse.
M. G. Francotte s'engagea remettre le lendemain à l'im-
primeur sa Notice sur Hubert et Dominique Lampson.
M. Le Paige propose plusieurs articles destinés égale-
ment au Bulletin.
Ces travaux seront accueillis avec reconnaissance.
M. Lyon attire l'attention de ses confrères sur une
grande quantité de documents liégeois reposant aux ar-
chives du royaume à Bruxelles. Ils se rapportent, en ma-
jeure partie, à l'époque de la domination française.
La séance est levée à midi.
Séance du 2 juin 1895.
La séance est ouverte à 10 i/t heures, sous la présidence
de M. Le Paige, président.
Les membres présents sont : MM. Body, Breuis, le baron
de Chestret de Haneffe, Grandjean, Helbig, Le Paige, Pon-
celet, Schoolmeesters et Wilmart.
MM. Alexandre, Fayn, Naveau et Wigny font excuser
leur absence.
M. Helbig est chargé, en l'absence de M. Alexandre, de
remplir les fonctions de secrétaire.
Le procès-verbal de la séance du 21 janvier 1894 est lu
et approuvé.
M. Breuis remercie la Société de sa nomination.
La Bibliothèque royale de Berlin demande à faire partie
de la Société et à acquérir les publications déjà parues.
Bonne note est prise de ces désirs.
— 34 —
La Revue bibliographique belge sollicite le service
gratuit des publications de la Société. Il lui sera répondu
qu'il est impossible d'accueillir cette demande.
M. de Chestret annonce que le travail de M. Poswick
sur Y Histoire de la maison d'Argenteau est terminé,
d'après ce que lui a affirmé l'auteur. L'impression du
tome II de Les Echevins de la Souveraine Justice de
Liège est commencée. Plusieurs feuilles sont déjà tirées.
Le quatrième volume de La Principauté de Liège et
les Pays-Bas reste en souffrance. M. Helbig se charge de
demander à M. Piot, archiviste général du royaume, s'il ne
connaît pas dans son administration, une personne capable
de finir cette publication.
M. Schoolmeesters offre, pour le Bulletin, une Histoire
inédite des abbés de Saint-Gilles, et M. Poncelet, une
Notice sur les aventuriers au pays de Liège. L'impres-
sion de ces articles est décidée.
M. le secrétaire est chargé de prier M. Francotte de
remettre à l'imprimeur sa Notice sur Dominique et Hu-
bert Lampson.
M. le trésorier rend compte de l'état des finances delà
Société, au 1er janvier 1895.
Cet état se résume comme suit :
Encaisse et montant des quittances perçues. fr. 3,303 28
Dépenses, envoi des quittances. . fr. 17 24
Facture de l'imprimeur .... » 2,414 37
Au concierge » 29 00
Passif au 31 décembre 1894 ... fr. 2,451 61
Boni, fr. 851 67
Ces comptes sont approuvés.
La séance est levée & midi.
— 35 —
Séance du 1" mars 1896.
La séance est ouverte à 10 i/* heures, sous la présidence
de M. Eugène Poswick, président.
Assistent à la séance: MM. Alexandre, Bormans, Breuls,
le baron de Chestret de Haneffe, Cormaux, le baron de
Crassier, Grandjean, Is. L'Hoest, Naveau, le baron de Pit-
teurs de Budingen, Eugène Poswick et Wilmart.
Lecture est donnée du procès-verbal de la séance du
2 juin 1895.
Ce procès-verbal est adopté.
MM. de Borman et Wigny font excuser leur absence.
L'impression du tome II de Les Echevins de la Souve-
raine Justice de Liège, est arrivée à la page 160. M. de
Borman écrit qu'il espère achever, cet été, son ouvrage.
L'Histoire de la maison d'Argenteau est également
sous presse. M. Poswick annonce qu'il espère pouvoir ache-
ver le volume dans le courant de Tannée.
Le quatrième tome de La Principauté de Liège et les
Pays-Bas reste inachevé. Depuis le mois d'avril 1893,
M. de Marneffe n'a plus envoyé de copie. La décision à
prendre, au sujet de cette publication, est remise à une pro-
chaine séance.
M. Naveau offre, pour être inséré dans le Bulletin, un
article ayant pour titre : Encore quelques manuscrits
historiques liégeois. L'impression en est décidée. Ce tra-
vail paraîtra dans le tome V, ainsi que celui présenté par
M. Poncelet à la séance du 2 juin 1895.
Le secrétaire priera M. Le Paige de remettre à l'impri-
meur les trois articles offerts par lui à la séance du 21 jan-
vier 1894 et acceptés par la Société.
M. Helbig informe ses collègues que M. Piot, archiviste
— 36 —
général du royaume, se fera un plaisir de rechercher lui-
même dans les archives les documents nécessaires à la
publication que M. de Marneffe parait avoir abandonnée.
La décision à prendre sur ce sujet est ajournée à la pro-
chaine séance.
Il est procédé ensuite au renouvellement du bureau.
M. de Chestret est élu vice-président. 11 promet de con-
sacrer tous ses soins à la prospérité de la Société (Ap-
plaudissements) .
Le secrétaire et le trésorier sont réélus. M. Poncelet ne
devant plus, de par ses nouvelles fonctions, résider à Liège,
la conservation de la bibliothèque est confiée aux soins du
secrétaire.
M. Poswick demande à M. de Chestret de bien vouloir
réserver à la Société des Bibliophiles, son Histoire de la
maison de la Marck. L'auteur y consent, aux applau-
dissements de ses confrères, qui lui votent de vifs remer-
cîments.
M. Naveau propose à la Société X Analyse du Recueil
d'épitaphes des Le Fort, qui pourrait être destinée à
Taché vement du tome III du Bulletin, arrêté, depuis 1895,
à la page 208. L'impression de ce travail est décidée.
La séance est levée à midi.
Séance du 28 juin 1896.
La séance est ouverte à 10 i/« heures, sous la présidence
de M. Eugène Poswick, président.
Sont présents : MM. Alexandre, le baron de Chestret de
Haneffe, le baron de Crassier, Grandjean, Helbig, Caveau,
Eugène Poswick, Schoolmeesters et le baron de Sélys-
Longchamps.
MM. Lyon et Is. L'Hoest font excuser leur absence.
— 37 —
Le procès-verbal de la séance du 1er mars 1896, est lu
et adopté.
L'impression du tome II de Les Echevins de la Souve-
raine Justice de Liège est restée au môme point qu'il y a
un an, aucune copie n'ayant été fournie.
L'Histoire de la maison d'Argenteau est tirée jus-
qu'à la page 16 inclusivement. L'ouvrage entier contiendra
300 pages environ.
Le tome FV de La Principauté de Liège et les Pays-
Bas, est resté au point où il était en avril 1893. L'éditeur
a promis à M. Foswick de continuer le travail « la semaine
prochaine. » La Société lui accorde un mois comme dernier
délai et se réserve d'aviser définitivement.
Le tome III du Bulletin, resté à la page 208, sera achevé
par Y Analyse du Recueil d'épitaphes des Le Fort, de
M. Naveau.
Le tome Y est arrivé à la page 40.
Il sera continué par les travaux de MM. Naveau, Ponce-
let et Le Paige. Ces deux derniers n'ont pas encore fait
parvenir leur copie au secrétaire. La Société décide de leur
envoyer une lettre de rappel.
M. Léon Ophoven et la Bibliothèque royale de Berlin
sont admis au nombre des membres.
L'Institut archéologique liégeois recevra, à titre gra-
cieux, un exemplaire des publications en nombre éditées
par la Société.
L'assemblée charge le bureau d'acheter aux ventes pu-
bliques les exemplaires de membres des ouvrages imprimés
par la Société, afin de pouvoir les céder aux membres futurs
qui désireraient les posséder.
La séance est levée à midi.
— 40 —
L'annate de 1895 sera ensuite mise en recouvrement;
celle de 1896 sera touchée vers la fin de Tannée.
L'Institut archéologique liégeois est admis au nombre
des membres de la Société.
M. de Chestret regrette vivement l'absence de M. le tré-
sorier. Depuis près de deux ans, aucun bilan n'a été soumis
à la Société. Celle-ci aurait dû pourtant être convoquée
au mois de janvier pour entendre la reddition des comptes.
Le bilan de 1894, communiqué à la séance du 2 juin 1895,
accuse un boni de 851 fr. 67. Il reste à percevoir les annates
de 1895, 1896 et 1897, tandis que le compte des impressions
jusqu'au 31 décembre 1896, s'élève à 2,112 fr. 35. Enfin, la
note de l'imprimeur pour YHistoire de la maison d'Ar-
genteau et les avances pour l'exécution des planches du
dit ouvrage, s'élèvent déjà à 1,950 francs. De plus, les deux
planches qui accompagnent l'article de M. Poncelet sur
les sceaux relatifs au martyre de saint Lambert, ont été
faites sans décision de la Société. Les procès-verbaux n'en
font aucune mention. C'est un fait irrégulier et regrettable
qui ne doit plus se renouveler.
Il est donc plus que temps de prendre des mesures pour
parer à une situation sur laquelle M. de Chestret appelle
toute l'attention de ses confrères.
M. Poswick répond que cet état de choses remonte à la
présidence de M. Le Paige, son prédécesseur, et même anté-
rieurement.
Les annates n'ont pu être recouvrées parce qu'une partie
seulement du tome V du Bulletin a paru. Enfin, les frais
d'impression et de confection des planches de V Histoire de
la maison d'Argenteau ne sont pas à la charge de la
Société. Celle-ci recevra cent exemplaires de l'ouvrage
moyennant le prix forfait de 3,000 francs.
— 41 —
M. de Chestretfait observer qu'une résolution ancienne
prescrit de ne commencer l'impression d'un travail que
lorsque le manuscrit entier a été remis à l'imprimeur. Le
fait de n'en avoir pas tenu compte a produit le désordre
actuel. Il annonce ensuite que le manuscrit de YHistoire
de la maison de la Marck sera livré à l'imprimeur le
1er avril 1898.
L'assemblée décide qu'outre les vingt-cinq exemplaires
réglementaires, l'auteur pourra en faire tirer, à ses frais,
cent ou cent cinquante, ainsi qu'il le jugera convenable.
Il est enfin décidé de tirer au sort, parmi les membres
qui assisteront à une séance prochaine, les publications
périodiques obtenues par l'échange du Bulletin.
La séance est levée à midi et demi.
Séance du 16 mai 1897.
La séance est ouverte à 10 1/2 heures, sous la présidence
de M. Eugène Poswick, président.
Sont présents : MM. Alexandre, Body, Breuls, le baron
de Chestret de Haneffe, Cormaux, le baron de Crassier,
Grandjean, Helbig, Isid. L'Hoest, Naveau, Ophoven, le baron
de Pitteurs de Budingen, Poswick, Wigny et Wilmart.
Après une observation de M. de Chestret sur l'envoi
tardif des convocations et sur la rédaction de l'ordre du
jour, lecture est donnée du procès-verbal de la séance du
25 avril 1897.
M. Poswick ayant demandé plusieurs modifications à la
rédaction de cette pièce, une discussion très animée s'en-
gage aussitôt; aucune modification du procès-verbal n'est
mise aux voix et aucune décision n'est prise sur ce sujet.
M. le comte deGhellinck d'Elseghem s'excuse par lettre
de ne pouvoir assistera la séance.
— 42 —
M. Barack, bibliothécaire de l'Université de Strasbourg,
demande à acquérir les volumes du Bulletin parus avant
1889; il rappelle qu'une circulaire du 4 décembre 1895,
réclamant l'annate de 1894, a promis la distribution de
r Histoire de la maison d'Argenteau pour le mois d'avril
1896; n'ayant pas reçu ce volume, il s'informe s'il a paru,
alors qu'il était sous presse lors du payement de l'annate
de 1894.
M. Wilmart rend compte de l'état financier de la Société
pendant les exercices 1895 et 1896.
Exercice 1895.
Recettes et encaisse fr. 2,932 87
Dépenses „ 25 30
Boni au l6r janvier 1896 fr. 2,907 57
Exercice 1896.
Recettes et avoir fr. 3,192 48
Dépenses, y compris 162 francs avancés pour
les planches de Y Histoire de la maison
d'Argenteau ~ 242 55
Boni au 1er janvier 1897 fr. 2,949 93
M. Poswick annonce que M. de Marneffe refuse de
mettre son nom sur le titre du tome IV de La Principauté
de Liège et les Pays-Bas, parce qu'il n'a pas donné le bon
à tirer des quatre dernières feuilles. Il sera passé outre à
cette défense.
L'impression de Y Analyse du Recueil d'épttaphes des
Le Fort, par M. Naveau, est arrivée à la page 140. Plusieurs
feuilles vont recevoir le bon à tirer. Le tome III du Bulletin
sera donc achevé sous peu.
M. de Chestret fait observer que les auteurs des publica-
tions adoptées par la Société ont l'habitude de promettre et
— 43 —
de ne pas tenir. Il s'ensuit qu'aucun volume ne paraissant,
les cotisations de 1895, 1896 et 1897, n'ont pu encore être
recouvrées. Si ce désordre persiste et notamment si YHis-
4
toire de la maison d'Argenteau n'a pas vu le jour pour
le 1er octobre 1897, ainsi que s'y est formellement engagé
l'auteur, M. de Chestret se verra obligé de renoncer à la
présidence de la Société qui lui est dévolue pour le 1er jan-
vier 1898.
Depuis le 1er janvier 1897, 2,238 francs ont été dépensés
en avances pour Y Histoire d*Argenteau> dont le manus-
crit, parait-il, est loin d'être achevé. En ajoutant à cette
somme les frais d'impression du Bulletin, on verra que
l'avoir actuel de la Société sera dépensé et au delà. Cet
état de choses ne se serait pas produit si la décision de la
Société obligeant les auteurs à fournir leur manuscrit en
entier, avant d'en faire commencer l'impression, avait été
observée.
M. Poswick estime qu'il n'est pas toujours possible de se
conformer à cette décision ; à ce compte,, les Echevins n'au-
raient jamais vu le jour.
La publication de Y Histoire de la maison d'Argenleau
ne doit pas lui être plus onéreuse que les autres travaux
publiés par la Société ne l'ont été pour leurs auteurs. Il a
fait des avances considérables et il n'a pas été stipulé que
la Société ne lui payerait la somme de 3,000 francs que
quand elle serait entrée en possession des cent exemplaires
convenus.
M. Wilmart demande ensuite quand il devra payer les
cent exemplaires de Y Histoire d'Argenteau, destinés à la
Société. M. Poswick répond que ce payement ne devra
être effectué qu'après sa fourniture et que du reste il
prend dès maintenant à sa charge les avances faites par
— 44 —
la Société pour l'impression et la confection des planches
de ce travail.
M. de Chestret signale de nouveau le prix très élevé des
publications, prix encore majoré par les changements et
remanlments que les auteurs font à leurs travaux. M. Cor-
maux appuie cette dernière observation.
Une discussion s'engage ensuite sur l'état financier de
la Société, entre M. de Chestret et M. le président.
Le premier est d'avis que si, après la publication de
YHistoire d'Argenteau, on ne recouvre pas les annates
arriérées, les comptes se clôtureront par un déficit qui
pourra monter à 5,000 francs. Il produit des chiffres et des
calculs pour appuyer son opinion.
M. Poswick y oppose d'autres calculs, d'où il résulterait
que jamais la situation financière n'aurait été plus prospère,
la Société ayant à récupérer les annates de trois années,
soit 5,625 francs.
Ces chiffres sont contestés par MM. de Chestret, de
Pitteurs et par d'autres membres, qui font toutes leurs
réserves sur le nombre actuel des membres et surtout sur
la difficulté de toucher des annates dans les circonstances
où se trouve la compagnie.
La discussion continue longtemps très animée et n'abou-
tit à aucun résultat. MM. Wigny et L'Hoest se retirent,
suivis bientôt par plusieurs de leurs confrères.
11 est décidé que le tome IV de La Principauté de Liège
et les Pays-Bas sera distribué tel qu'il est actuellement et
que les annates de 1895 seront mises en recouvrement im-
médiatement après.
M. Adolphe Gonne est élu à l'unanimité membre de la
Société.
La séance est levée à midi et demi.
Séance du 26 novembre 1897.
La séance est ouverte à 10 i/i heures, sous la présidence
de M. le baron de Cbestret de Haneii'e, vice-président.
Sont présents : MM. Breuls, le baron de Chestret de
Uanelfe, Cormaux, le baron de Crassier, Grandjean, Helbig,
Is. L'Hoest, Naveau, Ophoven, le baron Raphaël de Sélys-
Longchamps et Wilmart.
MM. Alexandre, le chevalier de Borman, le baron de
Pitteurs de Budingen et le baron de Sélys-Longchamps
s'excusent de ne pouvoir assister à la réunion.
M. le vice-président charge M. Naveau de remplir les
fonctions de secrétaire et lit une lettre de M. Eugène Pos-
wick, en date du 19 mai dernier, par laquelle celui-ci dé-
clare qu'eu égard aux incidents des deux dernières séances
et à la teneur du procès-verbal de la première d'entre
elles, il renonce à la présidence de la Société et déclare
qu'il ne laissera pas participer celle-ci à la publication de
son Histoire de la maison d'Argenteau.
M. Naveau donne successivement lecture des procès-
verbaux des réunions du 25 avril et du 16 mai 1897; ces
procès-verbaux sont adoptés.
Il est ensuite pris connaissance de la correspondance.
M. Stanislas Bormans donne sa démission.
M. de Chestret expose ensuite l'examen de la situation
financière de la Société et constate que l'encaisse au 28 no-
vembre s'élève approximativement à 2,481 fr. 77, somme
a laquelle il faut ajouter pour mémoire une avance de
162 francs faite a M. Poswick pour ses planches, et une
autre de 167 fr. 40, montant des remaniements faits à son
Histoire des troupes liégeoises-
— 46 —
Mais il est dû pour l'impression de la fin du tome III du
Bulletin fr. 720 85
L'impression du dernier tiers du travail de
M. Naveau coûtera environ fr. 350 00
Enfin, en supposant que le tome II des Eche-
vins soit achevé dans un an, la Société aura
à payer de ce chef à peu près fr. 3,000 00
Total. . . fr. 4,070 85
En déduisant cette somme de ravoir social, il restera
un déficit de 1,590 francs environ.
Pour le combler, il sera nécessaire de mettre en recou-
vrement les annates de 1896, dès l'apparition du travail de
M. Naveau, c'est-à-dire à la fin de l'hiver. La Société, alors,
ne devra rien à personne, mais son premier capital, destiné
aux publications, sera complètement épuisé.
En présence de cette situation qu'il n'a pas créée,
M. de Chestret se croit obligé de retirer l'offre qu'il avait
faite de son Histoire de la maison de la Marck, et prie
ses confrères de lui désigner, pour janvier prochain, un
successeur à la présidence, ayant mieux que lui le temps
de débrouiller les affaires de la Société.
M. Helbig estime qu'il serait hautement désirable que
M. de Chestret veuille bien conserver ses fonctions, per-
sonne n'étant plus à même de tirer la Société de la voie
regrettable où elle a été engagée.
M. Wilmart est d'avis que mieux vaut la liquidation
immédiate de la situation financière et ensuite la dissolu-
tion de la Société. M. de Borman pourrait achever, à ses
frais, son travail.
MM. de Chestret et Helbig ne croient pas cette solution
possible, l'impression du tome second des Echevins ayant
— 47 —
été décidée et son achèvement pouvant encore se faire
attendre des années.
M. Naveau pense qu'il ne peut s'agir en l'occurrence de
dissolution. Il y a d'ailleurs un excellent moyen de faire
renaître pour la Société des temps plus prospères, et ce
moyen consiste à mettre sous presse immédiatement V His-
toire de la maison de la Marck. L'annonce de cette im-
portante publication arrêtera les démissions éventuelles,
procurera des candidats aux places vacantes et rendra aisé
le recouvrement des annates encore dues. L'impression du
second volume des Echevins pourrait être renvoyée à
Tannée 1899, ce qui donnerait à l'auteur tout le loisir
d'achever son ouvrage.
MM.deChestret, Helbig et L'Hoest proposent de remettre
à la prochaine séance la décision à prendre sur ces ques-
tions, l'assemblée n'étant pas en nombre pour décider des
choses de cette importance. — Adopté.
Il est ensui te procédé au tirage au sort, entre les membres
présents, des Revues étrangères appartenant à la Société.
La séance est levée à midi.
Séance du 16 janvier 1898.
La séance est ouverte à 10 1/2 heures, sous la présidence
de M. le baron de Chestret de Haneffe, président.
Les membres qui assistent à la réunion sont : MM. le
chevalier de Borman, Brahy, Breuls, le baron de Chestret
de Haneffe, Cormaux, le baron de Crassier, De Soer,
Is. L'Hoest, Naveau, Ophoven, le baron de Pitteurs de
Budingen, Schoolmeesters, le baron de Sélys-Longchamps,
le baron Raphaël de Sélys-Longchamps et Wilmart.
MM. Alexandre et Body font excuser leur absence.
M. Naveau, remplissant les fonctions de secrétaire,
— 48 —
donne lecture du procès-verbal de la séance du 28 novembre
1897. Ce procès-verbal est approuvé.
M. Wïlmart donne ensuite connaissance d'une lettre de
M. Eugène Poswick, datée du 15 janvier, en réponse à celle
par laquelle M. le trésorier lui réclamait, au nom de la
Société, diverses sommes dont l'avance lui a été faite pour
l'impression des planches de Y Histoire de la maison d'Ar-
genteau. M. Poswick déclare qu'il les remboursera à son
prochain voyage à Liège.
L'assemblée charge M. le secrétaire de terminer cette
affaire.
M. le trésorier expose l'état financier de la Société pour
l'exercice 1897; ce bilan se résume comme suit :
Encaisse au 1er janvier 1897 fr. 2,949 93
Les recettes pendant Tannée se sont élevées à fr. 1,703 42
Total. . . fr. 4,653 35
Les dépenses se sont élevées à fr. 3,042 95
Il reste donc en caisse, le 1er janvier 1898 . . fr. 1,610 40
Il est ensuite procédé au renouvellement du Bureau.
M. de Pitteurs est élu vice-président.
MM. Alexandre et Wilmart sont réélus respectivement
secrétaire-bibliothécaire et trésorier.
M. de Pitteurs remercie ses confrères de la distinction
qu'ils viennent de lui accorder (Applaudissements).
M. Naveau annonce que la troisième partie de son Ana-
lyse du Recueil d'épitaphes des Le Fort, est sous presse
et pourra être achevée vers le mois de juin prochain.
Cent soixante pages du second volume des Echevins
sont tirées, mais le manuscrit de l'ouvrage n'est pas encore
terminé. M. de Borman assure qu'il pourrait être achevé
pour Pâques.
M. Naveau propose de commencer immédiatement l'im-
— 49 —
pression de Y Histoire de la maison de la Marck. Le ma-
nuscrit étant dès maintenant terminé, cet important
ouvrage pourrait aisément être distribué vers la fin de
1898. M. de Borman aurait ainsi le temps d'achever son tra-
vail qui serait publié en 1899. Cette proposition, mise aux
voix, est adoptée à l'unanimité.
La Société décide que seuls auront droit à YHistoire de
la maison de la Marck, les membres qui auront payé les
annates de 1896 et 1897.
Lés cotisations de 1896 seront recouvrées immédiatement.
La séance est levée à midi et demi.
Séance du 20 mars 1896.
La séance est ouverte à 10 i/t heures, sous la présidence
de M. le baron de Chestret de Haneffe, président.
Les membres présents sont : MM. Breuls, le baron de
Chestret de Haneffe, Gonne, Helbig, Pascal Lohest, Naveau,
Ophoven, le baron de Pitteurs de Budingen, le baron Robert
de Sélys-Fanson, le baron de Sélys-Longchamps, le baron
Raphaël de Sélys-Longchamps et Wilmart.
M. Alexandre fait excuser son absence.
M. Naveau, faisant fonction de secrétaire, donne lecture
du procès-verbal de la séance du 16 janvier 1898. Ce procès-
verbal est adopté.
On passe ensuite à l'examen de la correspondance.
M. Gonne accuse réception de sa nomination et remercie
la Société.
Il est donné lecture : 1° de là lettre que M. le secrétaire
a adressée à M. Poswick, conformément à la résolution
prise dans la réunion du 16 janvier 1898; 2° de la réponse
de M. Poswlbk.
L'assemblée est d'avis que cette affaire doit être regar-
1
— 50 —
dée comme terminée et décide qu'il y a lieu de considérer
M. Poswick comme démissionnaire.
M. de Chestret annonce que soixante-deux pages de
V Histoire de la maison de la Marck sont tirées.
L'impression du travail de M. Naveau n'a guère avancé
depuis un mois. Un deuil de famille n'a pas permis à l'auteur
de s'occuper de son ouvrage. Trente-deux pages de la troi-
sième partie du Recueil d'épitaphes sont tirées. L'impres-
sion sera poursuivie activement.
MM. Gustave Ruhl et Joseph de Zantis de Freymerson
sont élus membres de la Société.
M. le trésorier annonce que les annates de 1896, mises
en recouvrement à la fin du mois de janvier, ont été soldées,
à l'exception de celles dues par MM. Lahaye et de Marneffe.
Ces deux membres, après deux avertissements, n'ayant
donné aucune réponse, la Société les déclare démission-
naires.
La séance est levée à 1 1 1/* heures.
Séance du 15 mai 1898.
La séance est ouverte à 10 1/2 heures, sous la présidence
de M. le baron de Chestret de Haneffe, président.
Sont présents : MM. le baron de Chestret de Haneffe,
le baron de Crassier, De Soer, Naveau, Ophoven, le baron
de Pitteurs de Budingen, Ruhl, Schoolmeesters et de Zan-
tis de Freymerson.
MM. Alexandre, Body, le chevalier de Borman, Is.
L'Hoest, Pascal Lohest, Lyon et le baron Raphaël de Sélys-
Longchamps s'excusent de ne pouvoir assister à la réunion.
M. Naveau, remplissant les fonctions de secrétaire,
donne lecture du procès-verbal de la séance du 20 mars
1898. Ce procès-verbal est adopté.
— 51 —
MM. Ruhl et de Zantis de Freymerson remercient la
Société de leur nomination.
L'assemblée passe ensuite à l'examen de l'état des publi-
cations. M. de Chestret annonce que cent soixante pages
de YHistoire de la maison de la Marck sont tirées. Il
espère que le volume pourra être distribué vers la fin de
Tannée 1898.
M. Naveau déclare que soixante-quatre pages de la troi-
sième partie de son Analyse du Recueil d'épitaphes sont
tirées. La fin du travail comprendra encore cent vingt pages
environ, sans les tables. Le dernier fascicule du tome V du
Bulletin pourra donc paraître à la fin de 1898 ou au com-
mencement de 1899.
Mme la comtesse de Berlaymont, MM. le vicomte Bau-
douin de Jonghe, I. Eggermont et le baron Guy de Villen-
fagne de Sorinnes sont élus membres de la Société.
La séance est levée à 11 1/2 heures.
Séance du 4 décembre 1898.
La séance est ouverte à 10 1/2 heures, sous la présidence
de M. le baron de Chestret de Hanefîe, président.
Les membres qui assistent à la réunion sont : MM. le
chevalier de Borman, Breuls, le baron de Chestret de
Hanefîe, Naveau, Ophoven, le baron de Pitteurs de Budin-
gen, Ruhl et le baron Guy de Villenfagne de Sorinnes.
M. Alexandre fait excuser son absence. MM. Is. L'Hoest
et de Zantis de Freymerson s'excusent par lettres de ne
pouvoir assister à la séance.
M. Naveau, remplissant les fonctions de secrétaire,
donne lecture du procès-verbal de la séance du 15 mai 1898.
Ce procès- verbal est adopté.
^1
— 52 —
Mme la comtesse de Beriaymont remercie la Société de
sa nomination.
M. de Chestret annonce que l'impression de Y Histoire
de la maison de la Marck est terminée, l'ouvrage pourra
être distribué en janvier prochain.
Le tome II de Les Echevins de Liège contiendra deux
cent douze biographies d'échevins. En y Coûtant celles des
4
grands mayeurs et des autres officiers, on arrivera au
chiffre de trois cent quatre-vingt-quatre notices.
L'impression de V Analyse du Recueil tfépitaphes des
Le Fort est arrivée à la page 128.
M. Naveau fait connaître que la fin de ce travail est à
l'imprimerie et sera achevée au printemps prochain; mais
les tables exigeront encore quelque temps.
M. de Borman propose de publier Y Histoire de la Cour
allodiale et de ses conseillers, faite par lui et presque
achevée. Ce travail connexe à l'histoire des Echevins, pour-
rait paraître après la distribution du second volume de
celle-ci. L'assemblée adresse des remercîments à M. de Bor-
man et réserve le point de savoir si cet ouvrage fera l'objet
d'une publication spéciale en format in-8°, ou s'il sera inséré
dans le Bulletin.
M. de Pitteurs signale une liste curieuse des émigrés
liégeois et quelques pièces intéressantes concernant les
taxes de guerre exigées des habitants de la principauté de
Liège par les autorités françaises, à l'époque de la Révo-
lution.
Mrae de Limbourg et M. Léon Neuville sont élus membres
de la Société.
Il est décidé de recouvrer immédiatement et simultané-
ment les annates de 1897 et 1898.
La séance est levée à midi et demi.
— 53 —
Séance du 22 janvier 1899.
La séance est ouverte à 10 i/« heures, sous la présidence
de M. le baron de Chestret de Haneffe, président.
Sont présents : MM. Breuls, le baron de Chestret de
Haneffe, Cormaux, le baron de Crassier, Helbig, Is. L'Hoest,
Naveau, Neuville, Ophoven, le baron de Pitteurs de Budin-
gen, Ruhl, le baron Robert de Sélys-Fanson, le baron de
Sélys-Longchamps, le baron Raphaël de Sélys-Longchamps,
le baron Guy de Villenfagne de Sorinnes et Wilmart.
M. Alexandre se fait excuser de ne pouvoir assister à la
réunion.
M. Naveau, remplissant les fonctions de secrétaire,
donne lecture du procès- verbal de la séance du 4 décembre
1898. Ce procès- verbal est approuvé.
Avant d'aborder Tordre du jour, M. de Pitteurs, au nom
de l'assemblée, adresse à M. de Chestret des félicitations,
à l'occasion de son Histoire de la maison de la Marck
récemment parue. Cette publication a rendu la prospérité
à la Société (Applaudissements).
L'assemblée prend ensuite connaissance de la correspon-
dance : Mm* de Limbourg et M. Léon Neuville remercient
la Société de leur nomination.
M. Herman Lohest donne sa démission.
M. le directeur de la bibliothèque royale de Berlin de-
mande à acquérir la collection du Bulletin de la Société.
M. Wilmart donne sa démission de la charge de tréso-
rier. Cette décision étant irrévocable, l'assemblée, sur la
proposition de M. le président, adresse à M. Wilmart des
remerclments pour le zèle qu'il a mis à remplir ses fonc-
tions pendant plus de six ans.
M. Wilmart rend ensuite compte de l'état des finances
— 54 —
pendant l'exercice 1898. De ce bilan il ressort que pendant
l'exercice écoulé,
les recettes se. sont élevées à fr. 6,506 32
et les dépenses à . . . . fr. 849 92
Il reste donc, au 31 décembre dernier, un boni de fr. 5,656 40
M. Cormaux annonce que M. de Borman ayant envoyé
de la copie, l'impression du second volume de Les Echetins
de la souveraine justice de Liège a été reprise.
La Société décide que la fin de Y Analyse du Recueil
d'épitaphes des Le Fort, publiée par M. Naveau, achèvera
le tome V du Bulletin. Le tome VI sera commencé immé-
diatement après, son premier fascicule comprendra la liste
des membres et les procès-verbaux des séances de 1893 à
1900 exclusivement.
M. Ophoven est élu, par acclamations, trésorier de la
Société. Il remercie ses confrères.
L'absence de M. le secrétaire pouvant encore se prolonger,
M. le président propose de procéder à la nomination d'un
secrétaire-adjoint, pour l'assister dans ses fonctions, rédiger
les procès- ver baux et une partie de la correspondance.
L'assemblée confie cette charge à M. Naveau.
Le vicomte Albert Desmaisières est élu membre de la
Société.
La séance est levée à midi et demi.
Séance du 26 mars 1899.
La séance est ouverte à 10 î/t heures, sous la présidence
de M. le baron de Chestret de Haneffe, président.
Les membres présents sont : MM. Breuls, le baron
de Chestret de Haneffe, Cormaux, le baron de Crassier,
Naveau, Neuville, Ophoven, le baron de Pitteurs de Budin-
gen, et le baron Raphaël de Sélys-Longchamps.
— 55 —
M. Naveau, secrétaire-adjoint, lit le procès-verbal de la
séance du 22 janvier 1899.
Ce procès- verbal est adopté.
Connaissance est ensuite prise de la correspondance.
MM. Alexandre, le chevalier de Borraan, Rulil et le baron
de Sélys-Longchamps s'excusent de ne pouvoir assister à la
séance.
Le premier donne sa démission de bibliothécaire de la
Société.
M. le vicomte Desmaisières remercie la Société de sa
nomination.
L'impression du tome II de Les Echevins se poursuit.
M. Naveau s'entendra avec l'auteur au sujet des planches
à y insérer, mais la décision définitive de cette question est
réservée jusqu'à la prochaine réunion. Il est décidé ensuite
que les nouveaux membres qui pourraient être élus dans
la suite, n'auront droit à cette publication que s'ils payent
l'annate de 1898 et les suivantes, jusque et y compris celle
de Tannée où paraîtra l'ouvrage.
M. Naveau annonce que la fin du tome V du Bulletin
pourra être distribuée au mois de juillet.
MM. Auguste Crémer, Pierre David et Paul van Zuylen
sont élus membres de la Société.
M. Naveau est ensuite élu, par acclamations, bibliothé-
caire des Bibliophiles; il en exprime ses remerclments à ses
confrères.
Sur la proposition de M. de Crassier, le tome VI du
Bulletin contiendra la codification des résolutions destinées
à compléter ou à modifier le règlement. L'assemblée charge
M. Naveau de ce travail; il en présentera un projet à la
séance du mois de novembre prochain.
La séance est levée à midi.
1
— 66 —
Séance du 14 mai 1899.
La séance est ouverte à 10 i/t heures, sous la présidence
de M. le baron de Chestret de Haneffe, président.
Sont présents : MM. le chevalier de Borman, Breuls,
le baron de Chestret de Haneffe, Cormaux, le baron de
Crassier, De Soer, Paul Lohest, Naveau, Ophoven, le baron
de Pitteurs de Budingen, le baron Robert de Sélys-Fanson,
le baron Raphaël de Sélys-Longchamps, Wilmart et de Zan-
tis de Freymerson.
MM. Alexandre et le baron de Sélys-Longchamps se font
excuser de ne pouvoir assister à la réunion.
M. Naveau, secrétaire-adjoint, donne lecture du procès-
verbal de la séance du 26 mars.
Ce procès- verbal est adopté.
MM. Crémer, David et van Zuylen remercient la Société
de leur élection.
M. Wilmans, directeur de la Bibliothèque royale de Ber-
lin, annonce qu'il prendra un exemplaire du Bulletin,
incomplet du premier fascicule du tome III, au prix de
25 francs. L'envoi lui en a été fait.
Depuis la reprise de l'impression du tome II de Les
Echevins, quarante pages sont tirées. Le reste du manu-
scrit sera remis régulièrement & l'imprimeur.
L'Analyse du Recueil d'épitaphes des Le Fort est
achevée ; la table est sous presse. La fin du tome V du
Bulletin pourra donc paraître au commencement de juillet.
Il est décidé de reproduire, comme planches hors texte
dans le tome II de Les Echevins : la tombe de l'échevin
Hellin de Bolzée, deux planches de sceaux, la coupe de Jean
de Joncis et le portrait du grand mayeur Itel-Frédéric
de Mérode, d'après Natalis.
— 57 —
A une prochaine réunion, l'assemblée examinera la ques-
tion de savoir si d'autres portraits seront reproduits.
M. Naveau rend compte de l'état de la bibliothèque.
M. de Borman est nommé membre de la Commission
directrice du Bulletin.
La séance est levée à midi.
Séance du 19 novembre 1899.
La séance est ouverte à 10 î/t heures, sous la présidence
de M. le baron de Chestret de Haneffe, président.
Sont présents : MM. Alexandre, le chevalier de Borman,
le baron de Chestret de Haneffe, Cormaux, le baron de
Crassier, David, De Soer, Helbig, Naveau, Ophoven, Ruhl
et van Zuylen.
Le procès-verbal de la séance du 14 mai 1899 est lu et
approuvé.
M. le baron de Pitteurs de Budingen fait excuser son
absence.
L'Université d'Upsal a demandé rechange de ses publica-
tions contre celles de la Société. Il lui a été répondu que
ces dernières étant réservées exclusivement aux membres,
l'échange n'en pouvait être fait.
M. de Borman annonce que le tome II de Les Eche-
vins pourra être terminé pour janvier 1900. M. le pré-
sident insiste pour que ce volume paraisse le plus tôt
possible.
L'assemblée examine ensuite la question de savoir s'il y
a lieu d'y insérer des reproductions par la gravure à l'eau-
forte des portraits du grand mayeur François-Ferdinand de
Berlo et de l'échevin Jean-Philippe de Hessalle, et charge
le Bureau de prendre connaissance de ces portraits et de
les faire reproduire s'il le juge à propos.
1
— 58 —
Le prix de certaines publications de la Société est en-
suite fixé.
Le dernier fascicule du tome V du Bulletin est distribué
aux membres présents à la séance.
L'annate de 1899 sera mise en recouvrement à partir du
1er décembre prochain.
La Société décide que les portraits des princes-évêques,
destinés à la publication La principauté de Liège et les
Pays-Bas au XVIe siècle, et restés sans emploi par suite
du non achèvement de cet ouvrage, seront distribués aux
membres avec un avis faisant connaître que l'éditeur a re-
noncé à terminer son travail.
M. Naveau donne lecture de la codification des décisions
prises par la Société et destinées tant & modifier qu'à inter-
préter les statuts constitutifs. Ces décisions seront impri-
mées à la suite du règlement, au commencement du tome
VI du Bulletin.
La séance est levée à midi.
«>0<»
LA RÉCLAME ET LA PUBLICITÉ DE SPA, AUTREFOIS
Qui le croirait : l'art de la réclame et la publicité prati-
qués de notre temps au point d'avoir pris les proportions
d'un fléau, étaient déjà en usage à Spa, il y a près de trois
siècles !
Lies comptes des bourgmestres — source d'information
précieuse entre toutes — contiennent d'intéressantes révé-
lations à ce sujet.
La sollicitude, la vigilance de nos magistrats d'antan
s'exerçaient principalement — on le conçoit — sur ce qui
faisait la fortune du bourg : les fontaines minérales. Tout
ce qui pouvait nuire ou profiter à la réputation de celles-ci,
mettait leur esprit en éveil.
Voyaient-ils des concurrents peu scrupuleux substituer,
dans l'exportation, des eaux similaires aux leurs et contre-
faire le cachet dont ils scellaient les bouteilles; ou encore
tels de leurs concitoyens négligents emplir ces bouteilles
par un temps pluvieux qui nuisait à la conservation de
l'eau? Promptement, ils partaient en campagne pour obte-
nir du prince, par l'intermédiaire de ses familiers, des man-
dements interdisant ces fraudes ou remédiant à cette incu-
rie. Il n'est démarches ni genre de sollicitations auxquelles
ils ne se livrent.
— 62 —
— Et à sept postes qui ont adressé les imprimeries dans les
bonnes villes. 3 î/t flor.
— Le mois de juillet, pour que nous avons approché les Sei-
gneurs estrangers à Spa, pour avoir attestation que on ne monr-
roitpasici (i). 4 flor.
4685. Déboursé au gasti (gazettier) d'Hollande pour avoir fait
mettre dans la Gazette que le duc de Norfolk venoit à Spa, et
plusieurs autres (personnes) de qualité. 3 flor.
4688. Le 19 may, j'ay esté à Verviers et à Theux, pour faire
faire des mambours d'office, des affiches d'un ordre de Monsei-
gneur le Comte de Lynden, par lequel il défend de puiser d'antres
eaux qu'A Spa, Géronster et Sauveniôre.
— Le 26 juillet, payé à Henri de Becko parce qu'il a veillé
(à ce) qu'on n'empliroit pas des bouteilles d'eau de Nivesé, an
ban de Sart. 5 fl. Bb.
— Le 6 août, payé à l'eschevin Rousseau pour une cassette
et deux brosses que l'on a fait présent au médecin de Mr le Comte
D'aigmont (Egmont), pour le prier de vouloir continuer le «Ole
qu'il avoit pour nos eaux. 37 flor.
4689, le 19 octobre, payé à Henri Gay pour ce qu'il a prias
garde au Pouhon de Nifsez que on y alloit emplir des bouteilles
et des tonneaux, de nuict. 10 flor.
4698, 10 novembre. Payé pour 66 bouteilles emplies et bou-
chées, tant à la Sauveniére, au Watroz qu'à Géronstère, pour
estre distillées tant à Spa qu'à Liège lorsque le docteur Nessel
composoit le livre des fontaines de Spa (*). 3 flor. 17.
(1) Sous entendu, de maladie contagieuse.
(2) Traité des eaux de Spa avec une analyse d'icelles, leurs vertus et
usages, par le sieur Edmond Nessel. Se vend à Spa, chez Salpeteur et à
Liège, chez la veuve Adrien Brixhe, in-8° de 3 feuillets, 116 pages et
l planche. Ces mentions confirment ce que nous avions rapporté dans la
Bibliographie spadoise, à savoir que Nessel écrivit cet ouvrage à la de-
mande des magistrats de Spa.
Sur Edmond Nessel, Voy. V Etude biographique sur les médecins lié-
geois, d'ULYSSE Capitaine.
— 63 —
— Le 23 décembre. Pour avoir, à diverses fois mené et ra-
mené à Liège, au docteur Nessel, des bouteilles d'eaux de Spa,
pour estre distillées et servir au nouveau Livre des Fontaines
de Spa. 3 flor.
— Les 28 et 30 décembre, des envois de même nature sont faits.
4699. Le 2 juillet, j'ai été à Liège pour faire imprimer le nou-
veau Livre des fontaines de Spa.
— Le 17, payé au sieur Bronckart, imprimeur, cinquante
escus, à compte sur l'impression dudit livre. 200 flor.
— Cette môme année, les bourgmestres et échevins du
bourg adressèrent au Prince la supplique qui suit :
Prince Sêrénissimb,
Le magistrat de Spa aiant donné ordre au S1* Bronckart de
mettre sous presse un petit livre intitulé Traité des Eaux de
Spa par le S' Edmond Nessel docteur en médecine, vient très
humblement supplié Votre Altesse Sérénissime que comme Tira-
pression se fait aux frais du bourg, elle soit servie de luy accor-
der pour autant de temps qu'elle trouvera à propos qu'iceluy
ne puisse se vendre ny distribuer par aucun autre que ceux ou
celuy que les suppliants pourront constituer à cet effet. Quoy
faisant.
Apostille: S. A. S. en approuvant le livre cy des-
sus mentionné accorde aux suppliants pour le terme
de dix ans la permission de le faire imprimer, vendre,
et distribuer par telle personne qu'ils trouveront à
propos, l'authorisant à cet effet à l'exclusion de touts
autres et défendant à tous libraires, imprimeurs et
autres non commis par les dits suppliants de l'impri-
mer, vendre ou débiter à peine de dix florins d'amende
applicable moitié à l'officier et l'autre auxdits sup-
pliants. Fait au Conseil de Sadite Altesse le 13 de juil-
let 1699.
De Stockem.
Dépêches du Conseil privé, K. 56, p. 291.
— 64 —
— Le 11 octobre, à Mr Sclessin, lorsqu'il écrivit en Hollande
pour l'impression du dit livre, j'ai payé. 5 flor.
4700 avril. Pour faire insérer avis dans les gazettes, ton-
chant les fontaines de Spa. 2 flor.
— 12 may. Payé au docteur OU va d'Aix (î) pour avoir fait
insérer les Eaux de Spa, dans les gazettes. 53 flor. Bb.
— Déboursé au Sieur Docteur Blondel (2). 50 flor. Bb.
— 4 juillet. Livré des peintures des fontennes (sic) de Spa,
pour envoyer à Francfort, à une personne qui semble travailler
pour nos fontenes. 16 flor.
— Le 8 août. Payé au libraire de Liège qui a fait le livre des
Eaux de Spa. 20 flor.
— Du 20 août. Par advis du magistrat donné au D* Blondel
d'Aix, 2 vergettes, 3 boites et une soufflette (s). 10 flor. 15 patare.
— Du 20 septembre. Avoir esté à Olne avec mon confrère, au
sujet des Eaux de Spa, auprès du S1 Docteur Chrouet pour voir
s'il vou droit entreprendre quelque chose à l'advant&ge desdites
eaux (4). 3 flor.
(1) Le nom de ce médecin est cité par Bresmal dans son Hidro-Analise
des minérales chaudes et froides d'Aix-la-Chapelle, 1741, avec ceux de
quelques autres praticiens, comme ayant nouvellement prescrit ces eaux,
en boisson. Il Test aussi dans ces vers que de L imbourg reproduisait dans
ses Amusemens, 1763. Parlant des sources fort efficaces contre la stérilité,
il met dans la bouche d'un bobelin auquel on conseillait ces eaux pour sa
femme, cette réponse :
Non Monsieur Oliva, non je ne boirai plus;
Vos eaux d'Aix sont ma foi trop fades ;
Quoique vous me disiés pour vanter leurs vertus.
Elles ont fait plus de cocus
Qu'elles n'ont guéri de malades (p. 182).
(2) François Blondel que le médecin Lersch fait naître à Spa, était né
à Liège en 1615. Il exerça assez longtemps à Spa avant de devenir surinten-
dant des bains d'Aix-la-Chapelle (Voy. Ultssb Capitaine, Etude biogra-
phique des médecins liégeois).
(3) Il s'agit ici des Jolités de Spa, fabriquées dans le bourg ; petite indus-
trie dont nous avons esquissé l'histoire.
(4) Le docteur Warner Xhrouet né à Spa, habitait Olne. Il était, dit
- 65 —
— 21 octobre. Payé la restance à Bronckart pour le livre des
Eaux de Spa. 100 flor.
4704, le 20 août. J'ay esté trouvé le Dr Xhrouet à Olne, au
sujet des Eaux.
— Le 13 septembre. Avoir fait présent au dr Blondel d'Aix,
d'un plotton et d'un soufflet, 2 boittes à poudre et une vergette
de verny façon de la Chine. 16 flor. 10 sous.
4705, le 11 juillet. Payé à Broncar (sic) sur l'impression des
livres des fontaines de Spa. 10 écus ou 40 flor. (î).
4705. Le 20 juin. Payé au sieur Sclessin pour avoir fait insé-
rer dans les Gazettes de Hollande, que les marchands des eaux
minérales se doivent donner de garde, des véritables ou non
véritables.
— Le 12 décembre. Payé à Mr Bronckar, pour les livres qu'il
a imprimés pour les Eaux de Spa. 100 florins
4706. Le 14 août, j'ay été député par le magistrat pour aller
au lieudit Nivarlet (*) où se puisent des eaux minérales, pour
tâcher de découvrir s'ils se servoient de même cachet que nous,
comme on nous Ta voit assuré. Item pour examiner comment on
se régloit dans cet endroit. Cela fait je suis retourné sur Liège,
pour présenter requête au Conseil impérial pour défendre ou
éloigner si possible, le négoce de ces Eaux.
4740, le 20 août. Pour douze bouteilles d'eau delà Géronstôre
Capitaine, petit-fils de Henry Chrouet, le fougueux pasteur de l'église ré-
formée d'Olne. (Voy. Capitaine, ibidem).
(1) Il ne peut être question ici, que de La circulation des eaux ou
l'hydrographie des minérales d'Aix et de Spa, etc., par J.-F. Brbsmal,
en trois volumes, qui parut en 1700 et sortit des presses de Bauduin
Bronckart.
(2) Nivarlet est cité dans la liste des « Fontaines diverses » que J.-B.
Lbclbrc donne dans son Abrégé de l'histoire de Spa (1818); mais il ne
précise pas le lieu de cette source. Les Amusement des eaux de Spa (1734)
rapportent que déjà alors des médecins y envoyaient des malades (t. I,
p. 121). Nivarlet était prés d'Izier et de Harre. Cette source est la même
que celle du Grand Bru. (Voy. R. Courtois, Recherches sur la statistique
de la province de Liège, t. I, p. 155.
1
— 66 —
que le sieur Dr Nessel a voit demandées, estant à Aix. 11 patars.
4744, le 14 may. J'aye esté député pour aller à Liège, avec
l'eschevin Leconte pour faire assembler le Collège des médecins
de cette ville, pour leur demander une attestation comme quoy,
ils n'a voient jamais esté consulté sur la qualité des eaux de Bru
ou Chevron, et s'ils ne les avoient jamais préférées à celles de
Spa, comme portoit la Gazette de Bertrand (i).
Les dits médecins se sont trouvés présents audit Collège, leur
neuf; je leur ai donné par ordre du magistrat, pour honoraire,
chacun un escu, ce qui porte pour leur neuf. 36 florins.
Là même, donné par ordre du magistrat au Sieur Docteur
Nessel, une pistolle, à raison qu'il s'a beaucoup fait de peine
pour avantager les eaux de Spa. 15 flor.
— Item donné au sieur Salpeteur (*) qui avoit esté trouver
chaque des médecins, en particulier, devant de venir au Collège,
je luy ai donné. 8 flor.
— Item pour avoir fait imprimer 600 feuilles de la Résolution
des dits médecins, payé à l'imprimeur (3). 18 flor.
(1) Vraisemblablement, on désignait par là, et du nom de l'imprimeur,
la Gazette de Liège. Capitaine, dans ses Recherches sur les journaux tdM
que cette feuille existait déjà en 1688, mais il ne nous renseigne pas sur
le propriétaire des presses d'où elle sortait.
(2) Sur Salpeteur, Voy. Ulysse Capitaine, Les médecins liégeois.
(3) Il s'agit d'une des trois déclarations du Collège des médecins, faites
à la demande du magistrat de Spa.
La rivalité entre Spa et Chevron ou Bru, au commencement du xviii»
siècle, eut assez de retentissement, pour que l'auteur des Amusement, ait
cru bon de la rapporter dans son ouvrage. Et il le mit non sans se gausser
de la querelle. • Les habitans de Spa, allarmés de l'attentat de leurs voi-
» sins, traduisirent la fontaine de Chevron au redoutable Tribunal des me-
• decins de Liège. La faculté s'assembla extraord mai rement pour lui (aire
» son procès en forme, et enfin le 7 octobre 1711, elle rat sérieusement cou-
» damnée, comme malfaisante, nuisible, meurtrière même, comme on peut
» l'inférer des propres termes de leur arrêt. » Et l'auteur reproduit la
déclaration du Collège des médecins (t. II, p. 384).
Les médecins ne donnèrent pas moins de trois déclarations sur ce su-
jet, en cette année. Les deux autres sont du 15 mai et du 7 septembre, et
furent publiées en placard.
— 67 —
— Le magistrat m'a ordonné de faire un paiement en jollité
de Spa, à la femme du sr docteur Nessel, à raison qu'il avoit
bien soutenu pour les eaux de Spa. On lui a donné une escritoire
de 10 flor., deux boites à poudre pour 2 flor. 10 patars, un souf-
flet pour 2 fl. 10 pat., deux boites à mouches 1 fl. 10; une ver-
gette de table et une vergette à nettoyer les peignes 1 fl. 15, et
une esplingueu pour 2 flor.
— Le 5 juillet. J'ay esté député pour faire assembler de nou-
veau, le Collège des médecins, à Liège, à raison d'une affiche
qu'on avoit mise dans cette ville, contre les eaux de Spa (1).
— Payé pour honoraires à dix médecins qui se sont trouvés
présents, chacun un escu, faisant. 40 fl.
— Pour avoir fait imprimer la résolution desdits médecins
et les faire afficher à Liège. 12 fl. 15 pat.
— Pour une ordonnance du Conseil au sujet des Eaux et
l'avoir fait imprimer. 9 flor. 10 p.
— Le 25 juillet, payé un paquet d'imprimés que l'on m'a ren-
voyé de Liège, au sujet des Eaux de Spa. 4 pat.
— Le 10 septembre, Mr de Sclessin ayant reçeu lettre d'Angle-
terre que les Eaux de Chevron prenoient plus de teinture avec
la noix de galle, que celle du Pouhon; par ordre du magistrat
j'ay prié Mr Salpeteur qui alloit à Liège de bien vouloir prendre
(1) Les différents avis dont il est ici question, furent publiés probable-
ment en placards qui n'ont pas été conservés. Mais le livre de Mathieu
Nessel (p. 23), paru en 1713, nous donne le texte des déclarations faites le
6 juillet et le 7 septembre 1711.
De Thier (de Theux) qui avait l'habitude d'annoter les livres de sa bi-
bliothèque, avait écrit sur les marges de son exemplaire de Y Apologie, ce
qui suit :
« Voyez les déclarations non moins fausses qu'absurdes et ridicules des
« médecins de Liège, du 6 juillet et du 7 septembre 1711, données & la re-
» quête des municipes de Spa, en faveur de leurs eaux, et contre celles de
«• Bru près de Chevron et autres de l'Ardenne. »
L'auteur parle d'imprimés déjà publiés en faveur des eaux de Bru, d'un
autre, plus étendu, que les partisans de ces eaux se proposaient de publier
avant la saison (de 1713), enfin, d'un recueil d'observations que lui-môme
avait projeté. L'a-t-il publié?
— 68 —
la peine de faire assembler le Collège des médecins de Liège,
afin d'envoyer en Angleterre les raisons pourquoy; pourquoy
on a fait imprimer 300 exemplaires pour envoyer en Angleterre
et là où on trouvera estre nécessaire. Salpeteur a donné pour
cela. 61 fior.
— Le 26 septembre, Mr Salpeteur m'a envoyé un gros paquet
d'exemplaires touchant les Eaux de Chevron, que elles prenoient
plus de teincture avec la noix de galle que celles de Spa, et les
raisons pourquoy.
4 748 le 24 février. Payé le port d'une lettre de Salpeteur, au
sujet du livre que le docteur Nessel travaille pour les Eaux de
Spa (î).
— 10 octobre. Payé pour des attestations imprimées au sujet
des eaux. 40 fl.
— Pour un dictum mis dans la Gazette d'Angleterre. 8 flor.
— Payé à Salpeteur 4 pistolles qu'il a déboursées avec le
docteur Nessel pour un voyage qu'ils ont fait à Aix-la-Chapelle
en 1712.
4744 le 28 février. Donné à confrère Xhrouet pour donner à
docteur d'Olne (Xhrouet) qui avoit escrit en faveur de nos eaux
minérales, dans son Traité des Eaux (t). 182 flor.
— Le 11 août. Fait présent au Sieur Docteur Nessel de quatre
grandes boites quarrées à doubles bords pour Mademoiselle sa
fille. 12fl. bbaot.
4745, le Ier août. Rendu au docteur Nessel 4 florins qu'il a
(1) Il s'agit ici du livre Apologie des eaux de Spa, par Matthieu Nés-
sbl fils, paru en 1713, chez de Milst.
Voici la copie du reçu de cet imprimeur :
• Reçu 150 francs pour l'impression, ligatures et papiers bleus et mar-
» brez de 1200 exemplaires d'un livret intitulé Apologie, composé par le
» dr Nessel, le jeune, pour le service de la bonne ville de Spa.
■ (Signé) de Milst. -
(t) L'ouvrage dont il est ici question, était La connaissance des Eaux
minérales, d' Aix-la-Chapelle, de Chaudfontaine et de Spa par leurs vé-
ritables principes. Leyde, 1714.
— 69 —
déboursés pour faire mettre dans les gazettes, les épreuves que
l'on avoit fait lorsque la rivière estoit dans la fontaine, pour faire
voir que les pouhons ne se méloient pas avec l'eau de la riviôre.
4746 le 16 mars. Deux ports de lettres venant de Salpeteur
touchant Mr Bazin (i).
— Le 31 avril. Porté lettre à Dom Gélestin touchant la fon-
taine de Bru.
— Le 26 août. Payé à Mr le docteur Basin (sic) par les mains
de Salpeteur, pour salaire du livre qu'il a composé touchant les
eaux de Spa (2). 180 livres.
— Le 12 septembre, avoir acheté de la venaison à Malmédy
pour foire présent à plusieurs Seigneurs de l'Ëstat, afin les en-
gager à prendre nos intérêts touchant les fontaines de Bru.
60 flor.
4747, 8 octobre. Payé au Sieur Salpeteur, comme par état :
pour impression, ligature (3), etc., d'un livret intitulé : Apologie
des Eaux de Spa. 150 francs.
4748. Le 10 février, payé à Beaurieux, une peinture que le
magistrat a fait présent au docteur Nessel pour le récompenser
de ses dépenses qu'il a fait (sic), en visitant les fontaines avec
(1) Auteur du livre ci-dessus.
(2) Le titre est : Lettre de M. François Baron, dit Bazin, médecin
à Liège touchant les Baux de Spa et de Chevron, broch. de 26 pages, in- 12.
(Voy. notre Bibliographie spadoise, p. 26).
Le manuscrit Gossuart qui est à l'Université, et que nous avons par-
couru, dit que Bazin exerça pendant quelques saisons, à Spa, après quoi il
aurait été résider a Liège. Il n'existe, dans les archives de notre bourg,
aucune trace de ce séjour de Bazin chez nous.
Mous avons sous les yeux le reçu délivré par l'auteur, reçu qui figure
dans les archives de Spa. En voici le libellé :
« Je reconnois avoir reçue du magistrat de Spaz par les mains de Mon-
» sieur de Salpeteur appotiquaire de Liège la somme de cent quatre vingt
m liuvres ensuitte de leurs promesses pour Le Liuvre par moy composé y
» compris treize francs que j'ay fait compter à Mademoiselle De Roque-
• lore. Liège ce 19 juin 1716.
m (Signé) François de Bazin. »
(3) Brochage.
1
— 70 —
plusieurs autres docteurs, et en faisant les analyses desdites
eaux. 20 flor.
— Le 17 mars, payé à François de Sclessin pour avoir fiait
insérer deux fois dans les gazettes de Hollande, touchant les
fontaines de Spa. 21 florins.
— Le 27 juin, j'ay vaqué, estant à Liège, avec Salpeteur,
à l'assemblée des médecins touchant la fontaine de Géron-
stôre (î).
— Le 14 août, payé au sieur de Milst, à compte de l'impres-
sion du livre au sujet de Sa Majesté Czarienne, et pour les livres
(exemplaires qu'il a donnés) (t). 40 flor.
4728. Le 2 juin, est arrivé un médecin, envoyé de la Cour de
Prusse, voir nos fontaines, accompagné du docteur Zamberg
(Sandberg?) de Liège. Us ont examineit nos fontaines et celle de
Nivezeit. L'on a trouvé à propos de leur payer leurs dépenses
icy et de leur faire une honéteté. Lui avons fait présent d'an
petit escritoire et de six estuits, pour 6 florins.
— Le 20 juin, je leur ay envoyé à Liège, 2 bouteilles de l'eau
de Niveseit pour en faire espreuve. î/t flor.
— 10 juillet. Pour quatre vues naturelles (sic) peintes à cou-
leur que j'ai livré au Curé en 1717 pour le médecin de Sa Majesté
Czarienne (s). 8 flor. bb.
47$8, 20 avril. Payé à M. Rozendael, pour avoir fait insérer
dans toutes les gazettes d'Hollande, un avertissement touchant
les Eaux de Spa, et celles qu'on fait passer pour telles.
12 flor. 18 pat.
47S0. Payé au sieur Devivier graveur 6 fl. bb. pour la planche
(1) Le magistrat y obtint la déclaration du Collège des médecins, en
date du 27 juin, affirmant que les eaux de la Géroustère et de la Sauvenière
étaient transportables à condition qu'elles fussent puisées et bouchées
convenablement. Déclaration qui figure dans la brochure ci-dessus.
(2) Il a pour titre : Description du magnifique présent que Sa Majesté
l'Empereur de la grande Russie a fait au magistrat de Spa, etc. (Voy. lft
Bibliographie spadoise, p. 28, année 1718).
(3) Compte de Mathieu Xhrouet.
— 71 —
ou moulle du ver(i), pour être inséré dans le livre des Eaux de
Spa (s).
— Payé au Sieur Lafontaine pour avoir moulé 350 printes (s)
du ver susdit pour les livres des Eaux de Spa.
— 30 août. Pour porter des feuillets du Traité des Eaux de
Spa à Liège, pour les faire lier (brocher). 2 fl.
4754. Payé le 1er janvier pour rapporter de Liège, une quan-
tité de livres (exemplaires) du Traité des Eaux de Spa. 1 fl.
— Payé pour la platine du ver inséré dans les livres (exem-
plaires) du dit Traité. 6 fl.
4754, 5 juillet. Avoir fait présent de 12 bouteilles de vin et
des fougasses (4), an Sieur Docteur Pèlerin de Leyde (5).
21 flor. 7 pat.
475S le 22 septembre. Payé au sieur P.-L. de Presse ux pour
avertissement dans la Gazette de Leyde. 2 fl.
4756. Le 8 octobre payé au Sieur Everard de Kints, par ordre
du magistrat, et comme par quittance qui est pour faire graver
deux platines (cuivres) : une de la veue de Spa, l'autre avec
les quattre autres fontaines, et avec promesse d'imprimer dans
les Délices du Pays de Liège toutes nos sauvegardes et autres
choses si on le souhaite (6). 100 fl.
(1) Etat du prélocuteur Fexha.
(t) L'ouvrage dont il est ici question, est le Traité û'Edmond Nisskl
paru en 1609 et dont une seconde édition parut en 1753 avec la rubrique
Amsterdam. Il contient une planche gravée intitulée Insect avec ses dû
mentions, prétendu vers intestinal sorti des reins d'une dame qui avait
pris les eaux de Spa. Cette planche fut reproduite au 1. 1, pi. 4, des Amuse-
mens de Spa, de 1734.
(3) Gravures. On dit en anglais print, pour gravure.
(4; Nous avons fait connaître ce qu'étaient ce genre de pâtisseries, dans
le Wallonia, année 1899. Article Le Folklore à Spa, p. 157.
(5) Un docteur Pèlerin pratiqua assez longtemps à Spa, du temps de
Warner Xhrouet. P.-L. de Presseux dédia sa thèse sur les eaux de Spa a
un médecin Pèlerin pratiquant a Maeatricht. Il s'agit probablement du
même individu.
(6) Comptes du bourgmestre Maréchal. Les vues de Spa et l'article con-
— 72 —
— Extraits des Registres aux Résolutions magistrales. En
rassemblée des Bourg"" tenue le 7 septembre 1736 :
- At esté rôsoud et convenu de faire présent à Mr Chrouet,
• docteur en médecine à Olne, de six louys d'or, pour la décla-
• ration qu'il eût la bonté de donner touchant le non transport
» de l'eau de Géronster.
• En l'assemblée des Bourgmestres tenue le 12BM novembre
• 1736.
» Comme plusieurs Messieurs estrangers demandent et son-
•» haitent d'avoir les thèses que le sieur docteur de Presseux a
» soutenu devant l'Université de Leyde sur les vertus de dos
• Eaux minérales, at esté résoud et convenu d'en faire impri-
• mer quatre cents exemplaires aux frais de la Communauté.
» A quel effet at esté ordonné au bourgmestre Maréchal de faire
» les déboursez nécessaires, lesquels luy seront validez à la red-
• dition de ses comptes (i).
• En foy de quoy avons ordonnez à notre Greffier de signer
» la présente. »
4756. Le 10 décembre, compté ens mains du sieur docteur
Presseux (sic) cent vingt et un francs et onze sous pour euroier
en Hollande pour faire imprimer des Thèse* au profit de la
Communauté et cela par ordre du magistrat et comme par quit-
tance. 121 fl. il pat.
1757. Le H août. Payé pour le port des imprimés du docteur
d'Olne (s). 15 sous.
cernant le bourg figurent au t. III, p. 224. Kints qui fut l'imprimeur était
évidemment commissionné par Saumery qui demanda partout des subven-
tions.
(1) La thèse en question était intitulée: Dissertatio tnedica inauguralit
de Aquis Spadanis, etc., avait pour auteur Philippe-Louis db Presseux
& Theux. Il en parut la même année deux éditions, et elle fut traduite aussi-
tôt en français par de Limbourg.
(2) Xhrouet Warner. Il avait fourni une attestation qui fut imprimée
sous le titre de Déclaration de Monsieur Chrouet docteur en médecine à
Olne au sujet du transport des Baux de Géronstère, datée du 15 mai
1736. (Voy. Bibliographie spadoise, p. 34).
— 73 —
— Le 17 décembre, payé par ordre du magistrat au docteur
d'Olne, six louis d'or pour le service qu'il a rendu à la Commu-
nauté. 92 fl.
47S8. Extrait des Résolutions magistrales :
« En l'assemblée tenue le 25 juin 1738.
» At esté résoud et convenu de reprendre au Sieur Docteur
» Ledrou, deux cents exemplaires ou livres qu'il avoit fait faire
• à l'avantage des Eaux minérales dudit Spa, à quel effet il a été
» ordonné comme par cette ordonne au Bourgmestre Wilkin de
• luy fournir à compter cent florins bb., lesquels lui seront vali-
• dés à la reddition de ses comptes (î).
• 4759. En l'assemblée tenue ce 7me d'aoust.
« Comme Mr Xhrouet médecin d'Olne at escrit en faveur de
» nos eaux minérales et fait imprimer des livres à ses propres
• dépens, at esté résoud de le gratifyer de vingt louys d'or pour
• récompense de ses travaux, ordonnant aux bourgmestres Ri-
• voux et Wilkin de les luy porter et de le remercier au nom du
» magistrat et communauté de Spa, lesquels vingt louys seront
» validez à la reddition de ses comptes. •
4742, juin. Pour confection de quatre avertances (t) pour
mettre dans les gazettes de Londres, La Haye, Leide et Cologne,
touchant le bruit que des vagabonds dévoient infecter (sic) le
pays de Liège. 4 flor.
4 745. Le 20 décembre, estant les bourgmestres et le magis-
trat assemblés sur la Halle, j'ay rendu la supplique que le sieur
docteur Ledrou leur avoit présenté au sujet des Eaux de Spa, dont
les magistrats ont dit qu'ils n'avoient rien à donner, mais quand
il aura achevé son ouvrage au sujet de faire imprimer des livres
pour lesdites eaux, qu'on les examinèrent et s'ils méritent quel-
que chose, qu'on lui donneroit (3).
(1) Le titre de l'ouvrage est Démonstration de l'utilité des Eauœ miné'
raies de Spa. Liège, chez F.-A. Barchon, MDCCXXXVI, in-8».
(2) Avertissements.
(3) Il s'agit ici probablement du livre : Principes contenus dans les
— 74 —
475$, juin. Les bourgmestres et magistrats de Spa font insé-
rer dans les feuilles de Londres, Amsterdam, Harlem, Leyde,
Utrecbt, Middel bourg, Bruxelles, Anvers, Vienne, Cologne et
Maestricht, l'avis suivant :
• Les bourg"™ et magistrat de Spa apprenant que quelques
» malintentionnés auroient répandu tant en Angleterre qu'en
» Hollande au grand préjudice de leurs eaux minérales que les
• environs dudit Spa étoient remplis de vagabonds, déserteurs
» et voleurs de grands chemins et comme ces bruits se trouvent
» faux, ils se croient dans l'obligation d'en désabuser le public;
» n'étant rien du tout de cela, ni la moindre apparence, veu que
» dans tout le pays de Liège, selon les cartels faits avec S. M.
• la Heyne de Hongrie et avec S. A. le Prince de Liège, les déser-
» teurs sont livrés de part et d'autre à la première ville de gar-
» nison. Les chemins estant par conséquent très-libres dans ledit
» pays, les Pays-Bas et les environs, pouvant partout marcher
• avec très grande seuretéet sans aucun risque. »
Cette insertion coûta 200 florins à la communauté.
1757, 10 juillet. Remboursé à Xhrouet pour ce qu'il avoit fait
mettre un article dans la Gazette de Cologne. 12 flor.
— Item, à l'apothicaire Deleau pour avertance mise dans la
Gazette d'Hollande. 9 fl.
— 14 novembre. Payé au sieur Desoer pour les feuilles pour
les Eaux. 28 flor.
— Item à Kints pour un avertissement de Gazette. 2 fl.
4767. Les Eaux de Bru ou de Chevron donnaient encore de
l'ombrage au magistrat de Spa, cette année-là. Aussi, une réso-
lution prise en assemblée le 21 septembre s'exprimait-elle dans
les termes que voici :
« Attendu les abus qui se passent journal iôrement touchant
• les eaux de Brus (sic) et autres qu'on fait entrer dans la ville
différentes sources des Eaux minérales de Spa, mais qui ne parut qu'en
1752. Voy. Capitaine, Les médecins.
— 75 —
» de Liège sous le nom des nostres. Ce ponrquoy il conviendrait
« de mettre un article sur la Gazette. A ce sujet ordonnons à
» notre bourgmestre Rousseau le faire mettre par le sieur li-
- braire Desoer. •
4769. Le 10 avril. Donné à Mr Robert de Limbourg pour sa
déclaration de l'origine du Pouhon (i). une de m y Caroline.
4774, 9 juillet. Payé un mémoire au Commissaire Culot, pour
logement du professeur Venel député pour analiser nos eaux de
par le Roy. 54 fl.
4777. Résolution magistrale.
- En séance du 28 juillet 1777.
» Avons commis et constitué MrJ. -P. de Limbourg, docteur
« en médecine pour faire venir de Paris, les ouvrages du mé-
• decin Rollin, concernant les eaux minérales, aux frais de la
» Communauté (s). •
4783, 10 novembre. A l'arpenteur Le Comte, par quittance,
pour le grand plan de Spa (3). 5 louis ou 97 florins.
(1) Ce médecin avait écrit cette même année un Mémoire sur l'histoire
naturelle d'une partie du pays Belgique, qui fnt lu & l'Académie des
sciences et belles-lettres de Bruxelles, le 16 octobre 1770. In-4<> de 34 pp. Il
concernait principalement le marquisat de Franchimont.
(i) Il s'agit du médecin Raulin. Il avait publié: Traité analytique des
Eaux minérales et en général de leurs propriétés et de leur usage dans
les maladies. Paris, 1774, deux vol. in-12. Parallèle des eaux minérales
d'Allemagne et celles de même nature qui sourdent en France, avec des
remarques sur les eaux minérales en général. Paris, 1777, in-12.
L'auteur établissait, dans ce dernier ouvrage, une comparaison entre
les eaux de Spa et celles de Chateldon.
(3} Un premier plan de Spa avait été édité en 1770, pour lequel Desoer
avait obtenu un droit exclusif de publication. Voici cet octroi :
- A tous ceux qui ces présentes verront, salut ! F.-J. Desoer bourgeois
• nous ayant supplié de daigner lui accorder l'octroi exclusif d'imprimer,
• vendre et débiter le plan de Spa dans lequel sont désignés les principaux
« édifices, les promenades publiques et les maisons servant de logement
- pour les Etrangers, avec leurs enseignes, etc. Déclarons de lui accorder,
m comme par cette lui accordons l'octroi tel qu'il le demande exclusif d'i m-
— 76 —
4788. Acheter le Traité des Eaux de Pyrmont et bouteilles
d'eaux, pour expériences à faire. 52 fl.
— 18 août. Pour avertissement mis dans la Gazette de Co-
logne. 35 fl.
— 27 octobre. Pour avertissement mis dans les papiers an-
glais. 50 fl.
4789 1 4 juin. Pour une annonce mise dans la Gazette de Co-
logne. 9 francs 15.
— Pour un avis dans le Journal de Hervé. 4 fr. 14.
— 12 juillet. Pour un avertissement dans la Gazette de La
Haye. 18 Ir. 15.
— 8 octobre. Pour un avis mis dans le Journal de Hervé. 6 fr.
— Assemblée du 5 avril 1791.
« Attendu que le cachet des bouteilles d'eau minérale (i) di-
» minue depuis quelques années au point d'y voir une différence
» pour la recette de plus de 1,500 francs, annuellement, et appre-
» nant que différents écrits ont prôné des eaux étrangères, an
» détriment de celles de Spa, et voulant pourvoir à redresser
• les torts que cela fait à notre Communauté, nous constituons
» notre Collègue P.-J. Jehin pour faire venir aux frais de la dite
» Communauté 50 bouteilles ou barriques tant des eaux de Pyr-
• mont que de Celster (sic) (<), de même que quelques bouteilles
• d'eaux de Spa qui ont été transportées, pour ensuite être re-
» mises à leur arrivée à Mr de Lim bourg docteur en médecine
» qui veut bien se charger d'en faire l'analyse pour le bonheur
• primer, vendre et débiter ledit plan de Spa, etc., pour le terme de dix
» ans, faisant défense et prohibition expresse.
• Donné le 23 juin 1770.
» (Signé) De Chxstrbt. •
Dépêches du Conseil privé, K. 61, p. 103.
Cet octroi fut renouvelé en faveur de Desoer le 2 mai 1772, pour ua
terme de dix ans.
(1) Il s'agit des bouteilles exportées qui étaient revêtues du sceau de 1«
Communauté.
(2) Zelters.
— 77 —
» de Spa, chargeant nos bourgmestres 'd'en témoigner à Mr de
» Limbourg ses sentiments de reconnaissance qui lui sont dûs
» depuis longtemps, pour tant des services qu'il a rendus et
• rend continuellement a notre Communauté. »
(Résolutions magistrales. Archives de Spa).
Albin BODY.
LES AMUSEMENS DES EAUX DE SPA
BIBLIOGRAPHIE
Parmi les quelques centaines de livres qu'ont écrit sur
Spa, les voyageurs, les médecins, les historiographes, etc.,
il n'en est aucun qui ait plus contribué à faire connaître
notre ville d'eau, que celui dont nous venons de tracer le
titre ; aucun aussi , qui ait eu semblable retentissement
dans les pays voisins.
Tout ce qui avait été publié auparavant ne consistait
guère que dans des traités contenant la description des fon-
taines ferrugineuses, leur composition chimique, leurs effets,
le régime à suivre par les buveurs ou bobelins, et rénumé-
ration des maladies qu'elles pouvaient guérir. Tous étaient,
on le conçoit, d'une lecture fastidieuse. x
Dans l'ouvrage qui nous occupe, au contraire, l'auteur,
tout en parlant abondamment des fontaines, donnait une
image très exacte de la société qui les fréquentait, décrivait
la façon de vivre, les divertissements, les plaisirs, bref, les
amusemens de Spa. Et tout cela dans le style aimable,
enjoué, alors à la mode.
Nous avons sur ce point, l'opinion d'une plume autorisée,
celle de M. Charles Louandre. Dans sa très curieuse antho-
— 79 —
logie intitulée : Chefs-d'œuvre des conteurs français (1),
il a fait précéder chacune de ses séries d'une introduction,
où il signale rapidement et classe selon leur genre, les
écrivains qui au xviii* siècle, s'adonnèrent à cette littéra-
ture d'imagination. Ce sont les romanciers déistes, athées,
utopistes, historiques, fantaisistes, etc. Poellnitz (auteur
présumé de notre ouvrage, d'après le critique) est cité dans
cette dernière catégorie pour son livre (*). Et voici ce qu'il
en dit : « A côté des recueils qui méritent à peine d'être
» mentionnés en passant, le baron de Poellnitz inaugura
n en 1737 (3), par les Amusemens du camp de Spa, un
» genre nouveau qui a joui pendant quelques années d'une
n grande vogue, parce qu'il était en rapport avec la mode,
» toute nouvelle alors, des voyages aux eaux thermales.
n II trouva quelques imitateurs, mais le public se fatigua
» bientôt du caquetage de ces convalescents désœuvrés qui
* ne parlaient que de leur cure et de leurs bonnes for-
» tunes... »
Les jugements portés naguère ne sont pas ceux d'au-
jourd'hui. L'abbé Prévost en son recueil Le pour et le
contre, contemporain de l'apparition des Amusemens,
portait celui-ci aux nues. Selon lui, « il y avait peu de livres
» qui fussent plus propre à former le cœur et l'esprit que
« cet ouvrage. » Il est à croire, en vérité, que le galant abbé
ne s'inspirait, comme critique littéraire, que du précepte
de Fontenelle : Louez toujours. Car il ne s'en tient pas à
cet éloge- «Cet ouvrage,'» dit-il, ««semble d'abord ne rien
(1) Paris, Charpentier, 1874, 3 vol. in-8<>.
(2) Par suite d'une faute typographique qui a échappé au correcteur,
le titre eu est ainsi travesti : Les amusements du camp de Spa, t. III.
(Introduction, p. xvi).
(3) Le citateur fait une erreur de date; la première édition de ce livre
étant de trois ans antérieure.
— 80 —
i* promettre, mais on est agréablement surpris en le lisant,
* qu'on se trouve instruit, lorsqu'on ne croyait que s'amu-
» ser... Les histoires (1) qu'on y rencontre sont toutes si
«• intéressantes et si bien touchées qu'on ne saurait les lire
«• sans s'attendrir; et soit que l'auteur prête à ses héros ses
» propres sentiments, soit qu'il les ait trouvés en effet tels
» qu'il les peint ; ce sont pour la plupart des modèles d'une
» parfaite vertu, des exemplaires à admirer et encore plus
» à imiter (2). »
Tant d'indulgence aurait de quoi étonner si Ton ne se
rappelait que celui qui parle ainsi est l'auteur de la réaliste
et sentimentale Histoire de Manon Lescaut et du cheva-
lier des Ghrieuœ. Peut-être voulait-il se la faire pardonner.
Il semble que M. Louandre se soit bien un peu aventuré
en affirmant qu'on se lassa assez vite de la lecture des
Amusemens. Témoins ces faits :
La jolie et mignonne édition dite de Cazin, qui en fut
donnée près de cinquante ans après qu'ils eussent paru
pour la première fois. Et les lecteurs qu'ils trouvèrent dans
le rang le plus élevé. Tels, l'épouse infortunée de LouisXVl
et Napoléon. Ce n'est pas là un des traits les moins intéres-
sants à signaler.
On voit figurer en effet, les Amusemens dans la Biblio-
thèque de la Reine Marie-Antoinette au Petit Trianon,
cataloguée avec des notes inédites du marquis de Paulmy
par le bibliophile Jacob (Paul Lacroix). Paris, J. Gay,
1863 (3).
(1) On sait que l'auteur des Amusemens a entrecoupé sa description
d'histoires parfois assez étendues, aventures prétendument arrivées aux
personnages qu'il a mis en scène, et racontées par eux-mêmes.
(2) T. III, p. 68.
(3) P. 70, no 440, Amusemens des eaux de Spa, nouvelle édition, Axns-
— 81 —
Ils se trouvaient aussi dans la bibliothèque portative
faisant partie des bagages de l'empereur Napoléon; biblio-
thèque qui fut ramassée sur le champ de bataille de Wa-
terloo, parmi les objets qui tombèrent aux mains des vain-
queurs. Le portefeuille de Bonaparte imprimé après la
bataille, mentionne un exemplaire des Amusemens, édition
Gazin (1).
Le mystérieux auteur des Amusemens a vivement intri-
gué les bibliographes qui ont vainement cherché à soulever
le voile sous lequel il s'est caché.
Les opinions émises à ce sujet ont été nombreuses. Les
voici par ordre de date.
1° L'abbé Prévost faisant la critique de l'ouvrage, croyait
qu'ils avaient été écrits par un Anglais ou un Hollandais ;
mais il ajoutait que son style dont il faisait le plus grand
éloge, semblait démentir cette conjecture.
2° La Bibliotheca medico-practtca de Plouquet (Tubin-
gen) les attribuait à Turner (2).
terdam, P. Mortier, 1752, 4 vol. in- 12, avec flg.
La note dont le marquis de Paulmy faisait suivre la mention de cet
ouvrage, contient une inexactitude.
Le célèbre bibliographe faisait confusion entre deux ouvrages différents.
Voici cette note :
« Cet ouvrage est très connu. C'est le premier de ce genre. On sait assez
» que les eaux de Spa sont situées dans le Pays de Liège. L'auteur est un
• M. de Limbourg (du moins de la dernière édition de 1762) {a). Il est de
m père en fils médecin à ces Eaux. Son père et son grand-père avaient fait
• sur ces Eaux des observations médicales qui sont refondues et traduites
n dans l'édition de 1762. » Autant d'erreurs.
(1) Dr Villbnfagnb, Recherches, 18)7, t. II, p. 406.
(2) Turner Georges avait écrit un opuscule sur les eaux de Spa inti-
tulé : A brief account of the minerai waters of Spa, extracted fromseve-
rai authors. London, 1783, in-8°.
(a) C'ett 1763 qu'il fallait dira.
— 82 —
3° La Bibliotheca seleclissima, seu Catalogus omnis
generis librorum in quavis facultate et in variis lin-
guis, etc. (Amstelod, 1743, t. H, p. 97, num. 1532), et après
elle, Springsfeld, puis ensuite Osann et Fuchs leur don-
naient pour auteur Henri de la Rivière.
4° Springsfeld expose dans son lier medicum (î) les
raisons qui le déterminèrent à adopter cette croyance:
«* Ex relatione cuiusdam generosi, natione Angli, » dit-il,
« ex familia Warburthoniana, viri alias fide digni, et tune
» temporis, quum haec acciderent, Aquisgrani et Spadae
m commorantis ; et ex aliorum celebrium virorum narra-
* tione didici, auctorem notissimi illius libelli Anglum
» fuisse, Henricum de la Rivière cognominatum, raonas-
* terii carceribus primo inclusum, qui ex his profugus fac-
« tus, gubernatoris tandem officium gessisset juvenis cuius-
» dam et divitis Batavi, per Germaniam iter facientis.»
Notons que cet auteur écrivait ceci, douze ou treize
ans, après la publication des Amusemens.
5° L'ouvrage anonyme intitulé Supplément à la Vie de
Saint Hubert ou Réponse aux Calomnies et au Pirro-
nisme de l'Auteur des Amusemens de Spa, Paris, chez
Jessé, MDCCXXXVII, prend à partie cet auteur, d'une
façon extrêmement virulente.
« C'est avec juste raison, » dit-il, ** que ses écrits sont
» anonimes quand on s'y prend comme il fait pour diffamer
» avec si peu de bon sens et d'une manière si grossière, on
* doit cacher son nom; c'est ainsi que les lâches, les gens
* sans honneur, attaquent et blessent sans s'exposer.. ..etc,
» Non, son masque n'en impose point, la qualité depê-
(1) lter medicum ad Thermos Aquisgranenses et fontes Spadanet,
etc. Lipsiae, Oleditschianis, MDCCXLVIII, grand in-S°, p. 6, nota e.
— 83 —
» dagogue d'un Lard (sic) (1), ou Seigneur Anglois n'a jamais
« mis un homme de pair avec tant de grands Seigneurs et
» d'illustres personnes... « (p. 7).
Plus loin, il flétrit tour à tour, ce « précepteur à l'air
*• pédantesque, » des noms de calomniateur (p. 18), d'apostat,
de fanfaron corrompu jusqu'à la moelle des os (p. 27), de
libertin, etc., etc.
Il ressort de ceci, que l'écrivain qui rédigeait son factum
moins de trois ans après l'apparition des Amusemens, se
rangeait à l'opinion émise par Springsfeld.
6° A son tour, de Limbourg, dans la préface de la tra-
duction anglaise de ses Nouveaux amusemens, affirme
carrément qu'ils sont du baron de Polnitz (sic).
7° Selon le spadois Wolff, qui n'était que le porte-parole
de L. Dethier, ils auraient été écrits par le chevalier Soii-
gnac de Montpellier, « pendant le séjour qu'il fit à Spa,
* avec son illustre patron, le roi Stanislas (*). »
A signaler que Dethier avait varié d'opinion précédem-
ment. Dans son catalogue ou bibliothèque des eaux miné-
rales de Spa, qui figure dans le Guide des curieux, pre-
mière édition, 1814, il avait opté pour Soiignac, et dans la
seconde édition du même ouvrage, de 1818, il en donne la
paternité à Poellnitz (sic).
8° Le Dictionnaire des anonymes de Barbier les con-
sidère comme étant de Hecquet, neveu du célèbre Hecquet
d'Abbeville.
9° La monographie ou plutôt la biographie intitulée :
(1) L'auteur veut dire Lord.
(2) Résumé de l'histoire des eaux minérales de Spa. Bruxelles, 1829,
86 pages. Notoos, en passant, que Wolff est le premier qui rapporte ce fait
de la visite à Spa, du souverain polonais détrôné. Le chevalier de la Pim-i
pée Soiignac était secrétaire perpétuel de l' Académie de Nancy.
— 84 —
Cazin, sa vie, ses éditions, par un Caxinophûe, les met
au compte de Pollnitz (sic).
10° Parmi les bibliographes et historiens liégeois, enfin,
nous voyons de Villenfagne, et après lui, Henaux se pronon-
cer pour Pôlnitz (sic). Le dernier prétendait qu'ils avaient
été rédigés en 1725 (î), — à Liège, parait-il. — Il ajoutait
que l'auteur avait puisé les notions relatives à Spa et & ses
fontaines dans le manuscrit d'un praticien liégeois qui écri-
vait dans les dernières années du xvne siècle. Il croyait
également qu'ils pussent bien avoir eu pour père Saumery.
1 1° Ulysse Capitaine lui, opinait pour Hecquet. Dans des
notes manuscrites, inédites, qui sont en notre possession, il
justifie, ainsi qu'il suit, son avis : « Il suffit de lire les Amu-
* semens de Spa pour se convaincre qu'ils sont l'œuvre
» d'un cerveau français et même d'un français quelque peu
» gascon. De Poelnitz (sic) a publié de nombreux écrits,
n laissé des Mémoires, et nulle part on ne trouve de traces
» de sa collaboration au livre qui nous occupé. » Capitaine
fortifiait sa conviction de ce fait qu'Eioy dans son Diction-
naire historicité de la médecine, rapporte positivement
que les Amusemens sont de Hecquet.
12° Enfin, dernier venu, Xavier de Theux, auteur de la
remarquable Bibliographie liégeoise, se range à l'avis de
ceux voulant qu'ils aient été mis au jour par Solignac.
Il y aurait, à notre sens, de bonnes raisons pour croire
que Pollnitz ait été le véritable auteur (*).
Le docteur de Limbourg qui exerçait à Spa, moins de
(1) C'est le dire de db Villknfagnk, en sa première édition de V His-
toire de Spa, imprimée à Ingihoul en 1796, p. 41.
(S) Nous adoptons, pour ce nom, l'orthographe qu'a prise l'auteur dans
Bon ouvrage cité en note à la page suivante.
f
— 85 —
quinze ans après l'apparition de l'ouvrage fameux, était,
semble-t-il, bien placé pour en connaître l'auteur, ou du
moins pour avoir recueilli les voix de l'opinion sur le nom
de l'anonyme. Et il faut admettre, étant donné la curiosité
qu'avait éveillée l'ouvrage dans le public, que celui-ci n'avait
pas été moins désireux de savoir qui l'avait écrit. Or, de
Limbourg dans la traduction anglaise qu'il fit faire de ses
Amusemens (London 1764) substitua à l'énigmatique titre :
Histoire du baron de P... qui figure p. 39, 1. 1, édit. 1734,
celui-ci : The Adventures or an entertaining History of
baron Polnitz (L'aventurier ou amusante histoire du ba-
ron Polnitz) (i); affirmant ainsi publiquement sa conviction.
D'autre part, la supposition qu'avait faite Henaux, prê-
tant à Polnitz un collaborateur trouvé à Liège, n'est peut
être pas aussi hasardée qu'elle parait à première vue. Et
l'aventurier Poiinitz n'aurait-ii pas rencontré dans l'aven-
turier Saumery, l'homme nécessaire?
Ces deux individus se connaissaient. La preuve nous en
est fournie par cette indication que le hasard nous met sous
les yeux.
Le catalogue des autographes à prix marqués de la mai-
son Gharavay (septembre 1899) renseigne sous le n° 224,
« une lettre autographe en français adressée par le baron
» Charles-Louis de Poellnitz à M. de Somery et datée de
» Postdam le 16 février 1739. » Il s'agit évidemment de Sau-
mery (2).
(1) De Limbourg dans ses Nouveaux amusemens, ainsi que nous le
raconterons ci-après, emprunta les histoires ou anecdotes aux Amusemens
primitifs, et les fit entrer dans son livre.
(2) Dans les Lettres du Baron Poiinitz contenant les Observations qu'il
a faites dans ses Voyages, etc., MDCCXLVII, Liège et Spa sont décrits très
sommairement. Ce que l'auteur y dit de la première, mérite de nous
— 86 —
Pôllnitz n'était guère estimé ni estimable à en juger par
ce qu'en disait de lui Frédéric : « C'est un infâme drôle, à
» qui pour rien au monde, je ne voudrais me fier, divertis-
«• sant le verre en main et qu'on devrait faire enfermer
n sitôt après. »
Dans une lettre du même, à Voltaire, du 13 août 1775,
on lit: «Le vieux Poellnitz est mort comme il a vécu, c'est-
» à-dire en friponnant encore la veille de son décès; per-
» sonne ne le regrette que ses créanciers (î). »
On vient de voir la liste assez longue des suppositions
faites par les divers bibliographes, au sujet de l'anonymat
des Amusemens.
arrêter. Les Liégeois ne seront pas flattés du jugement qu'il porte sur
leurs ancêtres.
» Les plaisirs de Liège consistent beaucoup à boire. Il y a peu de
» société parmi les femmes, et les hommes sont beaucoup au cabaret. On
» y a de bon vin de Bar et de Bourgogne et de la bière encore meilleure;
n l'un et l'autre n'étant pas bien chers, les Liégeois s'en donnent à cœur
» joye. Comme ils ont d'ailleurs la tête fort chaude, et qu'ils sont grands
• parleurs, railleurs et médisans, il arrive que leurs festins ou assem-
« blées finissent souvent comme les comédies italiennes. On accuse les
• Liégeois d'être peu sincères et on les appelle les Italiens des Pays-Bas.
n Ils font un grand commerce, avec aussi peu de bonne foi qu'ailleurs. Ils
» sont yvrognes, querelleurs et vindicatifs. Toute sorte de vengeance leur
• paraît bonne. Us aiment les procez et la chicane. Le Pays de Liège seul
» fournit plus d'occupation à la Chambre de Wetzlar que tout l'Empire
» ensemble. J'avoue que de toutes les nations que j'ai pratiquées, il n'y
« en a point pour qui j'ai moins d'estime, et ce sera toujours celle avec
» laquelle je lierai le moins de société. J'estimerai toujours les honnêtes
« gens qu'il peut y avoir, et je suis persuadé qu'il y en a; je n'entre point
» dans le détail : je ne parle que du gros des Liégeois, qui m'ont paru
n tels que je vous les dépeins. Si je leur fais tort, je leur en demande par*
» don. Un autre en concevra telle idée qu'il lui plaira : je serai charmé
» qu'on leur trouve du mérite (a). »
(1) Pôllnitz avait quitté la Cour vers 1732 pour se retirer dans ses terres.
Né à Issouin, pays de Cologne, en 1692, il mourut en 1775. (Voy. sur ce
personnage, Le chevalier de Chasol, par Blazb de Bury, Lévy, 1862).
(a) Page 167.
— 87 —
A les bien considérer, l'opinion de Capitaine semble la
mieux fondée; mais bien hardi celui qui se prononcerait.
Et c'est le cas de répéter à nos lecteurs, le vers fameux de
Corneille :
Devine si tu peux et choisis si tu roses.
Une remarque qui n'a point été faite, croyons-nous, et
qui pourrait servir d'indice. L'auteur, en tout cas, était
de la religion réformée. Outre l'aveu qu'il en fait dans les
Amusemens d'Aix-la-Chapelle (1) ; il ne dissimule pas son
antipathie pour les Jésuites, et se gausse volontiers des
moines sur lesquels il rapporte des anecdotes peu séantes.
L'ouvrage comporte les éditions dont voici les descrip-
tions :
1. Amusemens des eaux de Spa, ouvrage utile à
ceux qui vont boire ces eaux minérales sur les lieux.
Enrichi de tailles douces, qui représentent les vues et
perspectives du Bourg de Spa, des Fontaines, des Pro-
menades et des Environs. A Amsterdam, chez Pierre
Mortier, MDCCXXXIV. 2 vol. in-12 : le premier, de viii-420
pages, 1 feuillet table et 6 planches; le second, de 515 pages
et 6 planches.
2. Seconde édition, revue, corrigée et considérable-
ment augmentée par V auteur. Amsterdam, Pierre Mor-
tier, MDCCXXXV. 2 vol. in-12, flg. : le premier, de x-424
pages et 1 feuillet table ; le second, de 414 pages. Elle con.
tient 4 planches en plus qui sont :
1° Un titre gravé figurant une sorte de cartouche en-
touré d'attributs, d'amours avec au milieu un médaillon
portant ces mots : « Perspectives ou vues des Fontaines de
(1) Avertissement, p. 4.
— 88 —
» Spa. A Amsterdam, chez Pierre Mortier. » Et en-dessous:
« Gezichten van de FonteLnen van Spa, MDCCXXXIV ; *
2° le château de Franchi mont ; 3° seconde vue de la fon-
taine de Géronstère; 4° la fontaine de Nivezé.
Il y a de notables différences entre ces deux éditions.
La plus importante est l'addition de Y Histoire du signor
Gratiani. Un de ces récits intercalé par l'auteur et qui
constitue un hors-d'œuvre. Cette nouvelle s'étend de la
page 1 14 à 170 du tome Iw (î).
3. Môme titre que la précédente ; avec en plus cette men-
tion : nouvelle édition. Amsterdam, P. Mortier, MDCCXL.
2 vol. in-8 de ix-424 et 414 pages avec gravures.
La page ni contient un « avis du libraire sur cette nou-
•» velll (sic) édition, « qui ne comporte que six lignes. Au
verso, figure un «avertissement de l'éditeur; « répétition
de i'*avis du libraire * de l'édition précédente. L'«avis au
» relieur » qui suit les tables pour les figures n'existe pas
dans cette édition.
4. Nouvelle édition. A Amsterdam, chez Pierre Mor-
tier, MDCCLII. 4 vol. in-18, titre gravé et encadré. Ils ont
respectivement vni-335 pages et 2 feuillets table; 328, 356
et 303 pages.
Les planches ne sont pas les mêmes que celles de l'édi-
tion précédente. Ce sont des contre-épreuves.
5. Nouvelle édition, Gottingue et Leide. De l'imprime-
rie d'Elie Luzac, fils, MDCCLVI. 2 vol. in-12, gravures.
(1) Particularité intéressante à signaler. Cette histoire relate les réelles
aventures du prince Alexis, le fils infortuné de Pierre-le-Grand. Sa fuite
en Italie, sa capture par les envoyés du czar Tolstoï et Roumiantxoff, son
retour en Russie y sont racontés très exactement. Il serait curieux de sa-
voir si M. Melchior de Vogué qui a publié l'histoire de ce sombre drame
historique, dans la Revue des deux mondes (mai 1880) a connu ce docu-
ment contemporain du crime.
— 89 —
6. Amusemens... A Londres, 1782. 5 vol. in-16 de 242,
225, 240, 250, 250 pages, sans planches.
Cette édition qui fait partie de la collection Cazin est
une contrefaçon; elle a été imprimée à Liège.
A ce propos, disons que l'ouvrage intitulé : Cazin, sa
vie et ses éditions, par un Cazinophile, Reims, 1877, en
citant les Amusemens, rapporte que l'édition de 1782 fut
suivie d'une autre en 1784 en six volumes in- 12. Nous ne
l'avons jamais rencontrée ni vu citée dans un catalogue.
Ajoutons enfin qu'on confond souvent l'édition dite de
Cazin avec la suivante.
7. Amusemens, etc., avec le sous-titre ainsi modifié :
Ouvrage utile à ceux qui vont prendre ces eaux sur les
lieux, contenant plusieurs aventures galantes et inté-
ressantes arrivées à Spa. A Amsterdam et se trouve à
Paris, cbez Mérigot père, libraire, etc., chez N.-J. Leloup,
libraire et chez les marchands de nouveautés. 1782, 4 vol.
in-12 de 335, 328, 356 et 303 pages.
C'est une supercherie, car c'est l'ancienne édition de
1752 parue chez Mortier à Amsterdam, à laquelle on a mis
un nouveau titre, avec la rubrique ci-dessus, et où quelques
changements ont été faits aux deux ou (rois premières
pages, afin de la faire passer pour nouvelle. Les quatre
volumes ont, en effet, chacun le même nombre de pages.
(Note de J.-Ph. de Limbourg, datée de 1785).
8. Enfin, il y a vingt-cinq ans, un éditeur spadois, J. Goffln,
sur le dire d'un de ses concitoyens qui prétendait avoir
trouvé sur les quais de Paris, un livre d'une excessive
rareté, relatif à Spa, réimprima les Amusemens. Il substi-
tua au titre véritable, un de son crû, plus approprié, disait-
il, à notre époque. Cela s'appela Les bobelins ou la vie
— 90 —
aux eaux de Spa en i 72.. Première édition. Spa, J. Gof-
fln, 1875, in-12 de 360 pages.
Dans l'avis aux lecteurs , dont on faisait précéder l'ou-
vrage, il était dit : * Nous rendons hommage à l'écrivain
» anonyme en rééditant l'œuvre textuellement. Seulement
« pour nous en tenir à ce qui se rattache aux mœurs et
*» à la localité, nous avons supprimé les histoires des diffé-
» rents personnages dont les aventures ont servi de canevas
» à plusieurs romans. » La vérité est qu'il s'agissait sur-
tout de ne faire qu'un volume hors de deux. Car cette pre-
mière édition ne fut jamais suivie d'une seconde.
Cette réimpression fut naturellement dépourvue de gra-
vures. On se borna à intercaler dans le texte quatre à cinq
zincographies représentant les abris élevés au-dessus des
sources ou plutôt, ce qu'en wallon spadois, on appelle les
hornais.
L'avis aux lecteurs, servant de préface, contient en
note, une liste des diverses éditions des Amusemens, qui
est un tissu d'inexactitudes.
De Villenfagne en ses Recherches, s'exprime de façon à
induire en erreur, lorsqu'à près nous avoir dit que les Amu-
semens parurent pour la première fois en 1734, etc. (i), il
ajoute deux pages plus loin : « La première édition fut
» d'abord enlevée et a été suivie d'une autre, faite aussi en
» Hollande en 1734; on en donna encore dans le même
» temps une troisième en Allemagne. »
La deuxième édition dont il parle, est de 1735, quant à
la troisième, il eût été plus précis en disant : en allemand
à Francfort et Leipsig.
Le docteur Lersch d'Aix-la-Chapelle verse aussi dans
(1) Page 404.
— 91 —
Terreur en reportant à Tannée 1754 Tédition d'Amsterdam
en quatre volumes.
Les vues qui accompagnent les éditions des Amuse-
mens, furent réunies en un album avec ce titre en deux
langues, français et hollandais : Perspectives ou vues des
fontaines de Spa. Oezichten van de fonteynen van Spa.
A Amsterdam, chez Pierre Mortier, MDCCXXXIV. Les vues
elles-mêmes portèrent Tindication bilingue. La vignette
n° 4, nous montre T * Insecte sorti des reins d'une dame, par
* l'effet des Eaux du Pouhon, représenté dans sa grandeur
y» naturelle. * Ces mêmes gravures accompagnent la tra-
duction hollandaise.
Il existe de ces gravures : un deuxième tirage au bas
duquel les suscriptions sont en français et en allemand
avec un numéro d'ordre et un chiffre de renvoi à la page
de Touvrage. C'est celui qui se trouve dans la traduction
allemande. Puis un troisième tirage, où ces mêmes indica-
tions sont dans les trois langues.
Enfin, il y a une quatrième série de ces mêmes vues,
moins fines, qui sont des contre-épreuves. Elles figurent
dans Tédition de 1752 en quatre volumes, et la suscription
en français y est mise sur une seule ligne.
Les traductions qu'on fit de Touvrage sont les suivantes :
Amusemens des eaux de Spa, oder Vergnûgungen
und Ergôzlichkeiten denen Wassern zù Spaa. A us dem
frantzôsischen ins Teutsche ûbersetzet von P. G. vonK.
und mit schônen kupfern gezieret. Frankfurt und Leip*
sig, 1735. 1 vol. in-8°, de 904 pages avec 16 gravures.
Vermakelijke tijdkortingen bij het gebrink ter wate-
ren te Spa. Een werk zeer nut voor degenen, die de
minérale wateren daar ter plaatse gaan drinken; ver-
rijht met hopere platen verbeenden de Spa zelf'de bron-
— 92 —
nen, wandelwegen en omleggende landsticken. Uit kei
fransch vertaald. Te Amsterdam, bij Petrus Mortier, 2
vol. i n-I2, de vn-384 et 464 pages.
Si le succès qui s'attacha aux Amusemens n'éclatait
déjà, dans les nombreuses éditions qu'ils eurent, et dans les
traductions qu'on en donna, on le trouverait dans les imi-
tations qu'ils provoquèrent.
On vit ainsi paraître successivement :
1. Amusemens d'Aix-la-Chapelle, ouvrage utile à
ceux qui vont y prendre les bains ou gui sont dans
l'usage de ces eaux, etc., par l'auteur des Amusemens
de Spa. Amsterdam, Pierre Mortier, MDCCXXXVL 3 vol.
in- 12, figures.
Traduit en allemand Tannée suivante, ils parurent sous
ce titre : Zeit vertreib bei den Wassern zu Aachen. Ber-
lin, MDCCXXXVII, 1380 pages.
C'est erronément que le médecin Lersch en sa nomen-
clature des écrits consacrés aux eaux d'Aix attribue cet
ouvrage à J.-P. de L imbourg (ij.
2. Amusemens des eaux de Schwalbach, des bains
de Wiesbaden et de Schlangenbad, avec deux relations
curieuses l'une de la Nouvelle Jérusalem et l'autre d'une
partie de la Tartarie indépendante, avec des figures
(3 planches). A Liège, chez Everard Kints, MDCCXXXVII1,
in- 12, de 320 pages.
La France littéraire de 1769, au t. Ier, p. 407, dit que
ce livre est du chevalier Pierre-Joseph de la Pimpie de
Solignac, secrétaire perpétuel de l'Académie de Nancy. Le
Dictionnaire de Georgi l'attribue à David-François de
Merveilleux. Il est assez probable que l'auteur aura con-
fondu les Amusemens de Schwalbach avec les
(l) Schriften Oder die Thermen von Aachen und Burtscheid, p. 16.
— 93 —
3. Amusemens des bains de Bade en Suisse, de
Schintznach et de Pfeffers, avec la description et la
comparaison de leurs eaux, etc. Ouvrage aussi utile que
récréatif. A Londres, chez Samuel Harding, MDCCXXXIX,
in-12, 290 pages avec planche. Que Barbier dit être de Mer-
veilleux. La rubrique est supposée.
Le début de Yintroduclion ne nous laisse aucun doute
sur l'idée qui a dicté la confection de cet ouvrage. « Si les
» Amusemens des Eaux de Spa, *» y est-il dit, * et des
» Bains d'Aix-la-Chapelle, ont eu le bonheur de plaire au
» Public, à plus forte raison aura-t-il lieu d'être content du
» Livre que je donne ici... »
4. Amusemens des eaux de Bade en Autriche, dass
ist Allgemeiner Zeitvertreib in dem nieder ostterreich-
ischen Badner Bade, etc. Nûrnberg, 1748.
5. Amusemens des eaux de Passy, par M. Lasolle,
auteur des Mémoires de Versorand. Paris, Poinçot,
MDCCLXXXVII. 3 vol. in-8°, de 359, 514 et 421 pages.
Dans sa préface, l'auteur avoue qu'il a suivi « le plan des
» Amusemens de Spa. Néanmoins,»» dit-il, «j'ai cru de-
» voir faire grâce à mes lecteurs d'une description du local
» (sic), ennuyeuse quand elle est trop longue et qu'on y
» revient à plusieurs fois, etc. »
Cette imitation des Amusemens dans leur forme, comme
dans la manière de traiter le sujet, ne devait pas s'arrêter
là. Le médecin J.-P. de Limbourg, qui exerçait à Spa, avait
pu juger de la vogue de l'ouvrage primitif auprès des bobe-
lins. Il s'en appropria donc 1q titre pour rédiger un livre
calqué absolument sur celui de l'anonyme. Il prit même
aux Amusemens, les personnages qu'ils faisaient dialo-
guer, et Ton retrouve, M. Lake, la signor Gratiani, Milady
et la Duchesse, dans les Nouveaux amusemens.
— 94 —
De Limbourg, au surplus, ne dissimula pas son rôle
d'imitateur ou mieux de copiste.
« Lorsque quelques idées de l'ancien ouvrage des Amu-
*» semens, me seront commodes, ou me sembleront convenir
» pour l'agrément du Lecteur, je les glanerai d'autant plus
» librement, qu'il est écrit d'une manière agréable; et qu'il
» seroit inutile de chercher des tours nouveaux, souvent
* moihs bons que ceux, qui se présentent dans un ouvrage
» estimable, fait sur un même sujet, et dont une bonne
» partie sera toujours goûtée.
« Il n'importe pas d'ailleurs que tous les matériaux, qui
» doivent entrer dans cet ouvrage, soient nouveaux et de
» ttion fonds, ou qu'ils soient en partie étrangers et puisés
» de cette source ou môme d'autres Traités, etc. (1). *
Les Nouveaux arnusemens des eaux de Spa, outrage
instructif et utile A ceux gui vont boire ces eaux miné-
rales sur les lieux, orné de figures en tailles douces.
Par J.-P. de Limbourg, D. en M... etc. A Paris et se vend à
Liège, chez F.-J. Desoer, 1763, in- 12, ont iv feuillets pour
les liminaires, 398 pages et 12 pages pour la table, dont une
pour les errata après Tordre des figures.
Les figures comprenaient une carte et dou&e vues ; la
carte des environs de Spa fut gravée par Dreppe, et les
vues dessinées par Antoine Le Loup, deux sont gravées
par Rein à l'Académie franciscienne d'Augsbourg, six par
Wachsmouth, les autres sans nom d'auteur.
Barbier, dans son Dictionnaire, s'est trompé en donnant
comme anonyme, ces Nouveaux arnusemens de Spa. îfe
parurent, on le voit, avec le nom de Hauteur.
L'ouvrage suscita quelques critiques; Tune revêtit la
forme d'un opuscule assez diffus qui s'intitule :
(1) Page 14.
— 95 -
Lettres de Monsieur D*" à son ami ou réflexions sur
les Nouveaux amusemens de Spa, avec cet épigraphe :
Medicina errori* magistra (Plotin). A Amsterdam, chez
Arkstée et Merkus, MDCCLXIII, in-18, de 73 pages.
L'auteur anonyme se perd en considérations d'une bana-
lité fatigante. Ce n'est qu'à la 35e page de son opuscule, qui
n'en a guère plus de 70, qu'il quitte les considérations
générales pour parler du livre de J.-P, de Limbourg. Il re-
proche à celui-ci d'avoir fait une réclame à un pharma-
cien (i) à l'exclusion d'un autre; le tance d'importance à
propos de son inexactitude dans la description de la Cas-
cade de Coo, enfin lui cherche chicane pour avoir dit que
les chevaux de Spa valaient mieux que ceux d'Aix-la-
Chapelle.
Ce sont là, à dire vrai, les seuls griefs dont il fait état,
et dont il se sert pour conclure que les Nouveaux amuse-
mens « peuvent être réclamés par le beurrier et l'épicier. »
De Limbourg y riposta par la Réponse aux lettres ri-
dicules d'une espèce de petit-maître manqué, sur les
Nouveaux amusemens de Spa. A Amsterdam. Aux dé-
pens de la Compagnie, MDCCLXIV, 35 pages in-8°.
On ne dit point qui fut l'auteur de l'attaque. Peut-être,
faudrait- il le chercher dans l'officine du collègue passé sous
silence par de Limbourg. La jalousie de métier et le dépit
pouvaient bien avoir inspiré ce pseudo-libelle.
Une seconde édition des Nouveaux amusemens, parut
en 1782-1783, en deux volumes. En voici le titre :
Les Amusemens de Spa. Seconde édition, revue, cor-
rigée, augmentée et ornée de la carte du marquisat de
Pranchimont, du plan de Spa et de quartorze vues en
(1) L'apothicaire Deleau, pp. 87 et 223.
— 96 -
taille douce, en deux volumes par J.-Ph. de Li?nbourg,
docteur en médecine, etc., etc. A Amsterdam, chez les
libraires associés, MDCCLXXXII, 2 vol. in-8°. Le premier
de iv-243 pages, plus 7 pages pour les tables et 4 pages d'er-
rata et Tordre des planches et vues. Le second, qui est de
Tan MDCCLXXXIII, a 340 pages y compris les tables et
errata.
La mise au jour de cette seconde édition suscita quel-
ques ennuis à leur auteur.
Au moment où sortaient de la presse les premiers exem-
plaires, il y eut suspension de l'imprimatur et de Limbourg,
qui en fut informé, en éprouva tout d'abord un vrai dépit.
Il avoue, en effet, que ce procédé le détourna longtemps de
Tidée de rédiger le second volume.
Mais ne se prévalant pas d'infaillibilité, il en écrivit à
M. de Chestret qui lui répondit par la lettre que voici :
Monsieur,
C'est d'autorité supérieure que la nouvelle édition des Amu-
sentent de Spa se trouve suspendue. Je n'avais vu moi, dans cet
ouvrage que quelques changements (à la vérité absolument indis-
pensables) à faire à certains articles, concernant le gouvernement
et la nation. Si quelques auteurs et dictionnaires étrangers ont
dit en se répétant que nous formions une espèce de république^
c'est qu'ils parlaient de Liège d'après des temps de troubles et
d'anarchie, où Ton faisait grâce à notre Pays en l'appelant
république. Cependant les loix fondamentales n'en existaient
pas moins alors qu'aujourd'hui. Mais nous avons le bonheur
d'être ramenés au point de leur observation et c'est ce qui fait
notre actuelle tranquillité. Puissions-nous pour nous et notre
postérité ne jamais plus nous en écarter ! Peu nous importe
l'erreur où donneraient encore quelques livres étrangers. Mais,
Monsieur, qu'un nouveau livre national publié et universelle-
— 97 —
ment répandu de l'aveu et avec privilège du gouvernement,
réitérât la même ancienne erreur, c'est ce qu'il nous était impos-
sible d'admettre. En conséquence j'avais été chargé d'y projetter
ces changements convenables, et en le faisant je proposais aussi
quelque légère modération de certains passages où j'aurai voulu
ne point articuler en termes exprès les préjugés trop odieux
qu'on a contre notre nation.
Voilà Monsieur à quoi j'avais borné mes observations que
j'avais remises à M. Desoer pour vous les communiquer lorsqu'on
est venu les retirer de ses mains pour les faire passer à Hex où
elles sont demeurées avec le livre.
Du reste je dois vous rendre justice et en appréciant votre
érudition, vos talents et vos travaux, j'ai toujours hautement
déclaré qu'ils honorent notre pays. C'est dans ces sentiments, etc.
(Signé) de Chestret.
Liège, le 22 juillet 1782.
De Limbourg se soumit de bonne grâce aux observations
présentées par M. de Chestret, lui déclarant qu'il ne de-
mandait qu'à améliorer son ouvrage.
Dans des notes manuscrites qu'il a laissées et que nous
avons sous les yeux, il dit :
« Voici, à ce qu'il semble, les seuls passages à redresser.
» savoir :
« Pages 149 et 150. Ce pays est une espèce de repu-
» blîque gouvernée par le prince-évêque et par les Trois-
» Etats, etc.
» Et page 151. Le prince concourt avec ses Etats pour
» ce gui concerne les intérêts du pays et les charges à
» imposer... (i). »
(1) Ces passages furent ainsi modifiés : « le gouvernement de ce Pays
» tient un milieu entre le Monarchique et l'Aristocratique » (p. 149,
3« alinéa).
• La législation y est réglée par le Prince et Ses Etats... Toute réso-
— 98 —
Après ces remarques sur l'état de notre gouvernement,
passons aux préjugés défavorables à notre nation. Voici,
je le suppose, les articles qui peuvent paraître tels :
* Page 50. Liège est une des Villes du Monde, où il y
«aie plus de chicane ; les affaires y traînent tant qu'il
« est passé en proverbe, que des choses, qui ne finissent
» jamais, sont comme les procès du Pays de Liège (1).
* Page 153. Les abus qui peuvent y avoir lieu, sont
» ceux, dont on ne peut assurer qu'aucun coin de la
» terre soit exempt; ceux possibles partout, de Vigno-
» rance et de la corruption de quelques personnes en
» place (2).
» On peut d'ailleurs mettre sur ce livre : imprimé à
» Amsterdam, et sans privilège, » ajoutai t de Limbourg (3).
C'est ce qui eut lieu du reste, ainsi que le prouve la
- lution pour avoir force de Loi, doit être prise unanimement par les
» Trois Etats, agréée et confirmée par Edit du Prince, etc. • (p. 151,
8« alinéa).
A la page 114 de la première édition (1763; l'auteur avait écrit: ■ Cette
» forme, presque républicaine, du Gouvernement,., *
C'est, & ce qu'il nous semble, surtout le mot de république qui avait
offusqué les censeurs. L'auteur de la critique sur les Nouveaux amuse-
mens, lettres de M. D*** à son ami, avait écrit déjà : •» Ce qu'il dit du
m gouvernement de Liège est très déplacé, p. 37. -
(1) Ce passage trouva grâce devant les examinateurs du Synode, et il
est resté dans l'édition ordinaire.
(2) La première partie de la phrase ne fut pas changée. Quant au der-
nier membre, il subit cette correction : - y auroit-il dans l'univers un
» Pays privilégié, où il n'y auroit jamais lieu de taxer l'ignorance ou
» la corruption de quelques Personnes en place? •
(3) M. J. Daris, dans son Histoire du diocèse et de la principauté de
Liège (1724-1852), 1. 1», p. 304, fait allusion à cette affaire: « Un docteur
• en médecine, » y est-il dit, «* lui demanda, en 1782, l'autorisation de faire
» réimprimer un ouvrage. Velbruck la refusa et écrivit le 20 juillet A de
» Cbestret ; Le chancelier a raison de croire qu'on ne peut pas abandonner
» ce livre et le laisser courir; je vous prie très sérieusement d'en défendre
» U> débit. «
— 99 —
rubrique parfaitement fausse : à Amsterdam, chez les li-
braires associés, que porte l'ouvrage.
Les quelques exemplaires du premier volume, avec cette
rubrique : à Liège et à Spa en temps de saison, chez
F.-J. Desoer, sont très rares.
De Limbourg lui-même, dit dans la note où nous avons
puisé ces renseignements, « qu'il n'y eût d'exemplaires déli-
*» vrés (avant la suspension de Vimprimatur) que pour Son
» Altesse et quelques-uns de ses ministres. »
J.-Ph. de Limbourg préparait une troisième édition des
Amtcsemens, pour lesquels il avait rassemblé des notes
assez curieuses. Mais les événements politiques mirent
obstacle à son projet.
Albin BODY.
■ » i
LA LISTE DES SEIGNEURS ET DAMES
NOTES INÉDITES
Feu notre collègue Philippe de Limbourg a donné aux
Bibliophiles belges (i) un article très intéressant sur la
Liste des seigneurs et dames ou Liste des visiteurs de
Spa, au xvme siècle. Mais bon nombre de détails lui ont
échappé. Ce sont ces renseignements inédits que nous allons
produire et qui serviront de complément à sa petite étude
bibliographique.
Le privilège accordé par le prince-évêque à F.-J. Desoer,
en 1752, Tétait pour une période décennale. Il lui fut renou-
velé en 1762, puis en 1772. Cet imprimeur y ayant renoncé
en 1774, la liste passa dans les mains de Boilen, fils, qui la
conserva dix ans. Quoique le privilège lui ait été renouvelé
en août 1784, il lui fut retiré au commencement de Tannée
suivante, pour des raisons qui nous sont révélées dans la
supplique adressée par le magistrat de Spa au prince, afin
d'obtenir pour lui, le privilège.
Voici la teneur de cette requête :
Monseigneur,
Le magistrat de Spa informé qu'il a plut à Votre Altesse, de
révoquer au sieur Boilen l'octroi qu'elle avait daigné lui accor-
(1) Bibliophiles belges, t. III, 1869.
i-
— 101 —
der pour l'impression de la Liste des Etrangers qui viennent
aux Baux de Spa, des annonces et cartes de visites, supplie res-
pectueusement Votre Altesse qu'il lui plaise de remettre ce pri-
vilège à son magistrat de Spa.
Cette demande, Monseigneur, n'est point fondée sur aucun
espoir de lucre, mais uniquement pour mettre fin aux abus aux-
quels cette liste étoit livrée et le seroit encore dans les mains
d'un particulier.
Le magistrat en faisant imprimer cette liste à ses fraix par
quelque personne qu'il prendrait à ses gages sera à même d'en
diminuer considérablement le prix que le sieur Bollen avoit
porté au double de celui auquel elle étoit vendue précédem-
ment.
Il s'empresseroit d'un autre côté à ouvrir la Liste aussitôt
que possible au lieu qu'on a vu souvent les Etrangers attendre
et murmurer pendant des semaines après la première feuille.
Il est cependant de la plus grande importance qu'elle pa-
roisse dez l'arrivée du premier étranger parce que telles per-
sonnes qui viennent à Spa, règlent leur départ sur la date des
premières feuilles qui souvent auroient pu paraître un mois plus
tôt et retarder d'autant l'ouverture de la saison.
L'objet le plus essentiel dans la police d'un bon gouverne-
ment est de connoitre toutes personnes qui s'y trouvent. Le ma-
gistrat d'accord avec l'officier en feroit la recherche exacte et
se mettroit à même de surveiller et expulser les gens suspects
et sans aveu.
1. Il seroit à cet effet établi un huissier chargé de prendre
les noms, les qualités de quiconque arriveroit à Spa, et sur son
rapport seroit formée la liste et puis information de ceux qui
pourroient porter quelques soupçons.
Cette seule précaution écarteroit de Spa cette foule d'in-
connus qui sont pour ainsi dire sans nom et sans patrie et qui
se mêlent impudemment avec les personnes les plus distinguées,
y troublent souvent la tranquillité et le bon ordre.
— 102 —
2. Enfin s'il plaît à Votre Altesse octroyer au magistrat sa
demande, la Liste de Spa sera fournie à raison de vingt-cinq
sons pour la saison, moitié du prix que le sieur Bollen y avoit
annexé, les annonces séparées de la Liste et fournies à l'Etran-
ger gratis attendu qu'elles sont payées par les particuliers
qu'elles concernent.
3. Les feuilles seroient portées exactement à tous les abon-
nés, tandis que jusqu'à présent on étoit obligé de les aller
prendre chez le libraire au hazard.
4. La première feuille paraitroit invariablement au premier
juin au lieu qu'à peine pou voit-on l'avoir au premier juillet. Au
surplus, le magistrat se fera un devoir d'envoyer tous les jours
à Votre Altesse les noms manuscrits des Etrangers aussitôt leur
arrivée à Spa.
Lambert Xhrouet, conseiller.
15 mars 1783.
Constitué par recès du magistrat.
Le prince accueillit favorablement la demande et oc-
troya le privilège demandé à condition que les clauses et
conditions énoncées et principalement les suivantes qu'il
rappelait fussent exactement observées :
1° De ne point outrepasser le prix de 25 sous ; 2° de faire
paraître les premières feuilles au 1er juin, invariablement;
3° de les faire porter exactement chez les abonnés.
Cet octroi est du 18 mars 1785.
Aussitôt en possession du privilège, le magistrat spadois
se mit en rapport avec un imprimeur et traita avec un
sieur Pyr.
Les conventions et conditions arrêtées entre eux le
9 mai 1785, furent les suivantes :
1° La communauté donne et cède pour cette saison au
sieur Ferdinand-Joseph Pyr, la boutique sous l'hôtel de
ville, et deux chambres à l'entrepôt où il devra imprimer.
— 103 —
2° Elle fournira la presse et caractères, et généralement
tout ce qui est nécessaire pour imprimer.
3° On imprimera douze cents listes et il percevra pour
tous frais d'impression 25 florins par cent de listes com-
plètes; bien entendu qu'il devra fournir tous papiers néces-
saires, encre, impression et tout ce qui en dépend.
4° Il sera libre au magistrat de fournir le papier et pour
cet effet il lui sera déduit 3 florins hors des 25, payés par
cent.
5° Il imprimera les annonces séparées de la Liste et il
devra distribuer à chaque personne qui prendra la dite
Liste, cette feuille d'annonces gratis et qui devra être jointe
à la dite Liste.
Les paragraphes qui suivent concernent les cartes de
visite.
Il distribuera la liste soit par feuille , abonnement ou
complète, telle que l'étranger la désirera, en tiendra un
compte exact au profit de la communauté.
Il n'exigera pour chaque liste complète que 25 sous, et
encore qu'on la demande par feuille, il devra la distribuer
pour le plus grand profit de la communauté, etc., etc.
Malheureusement des obstacles matériels obligèrent les
contractants de mettre la dite convention à néant.
En l'assemblée magistrale tenue le 16 mai suivant, il
fut décidé - vu l'impossibilité de trouver des caractères, de
<» rendre nul l'accord fait avec le sieur Pyr touchant l'im-
« pression de la Liste. »
Par la môme délibération on députait le conseiller Wil-
kin à Liège, pour faire tel arrangement qu'il serait trouvé
le plus avantageux pour l'impression de la Liste.
Le 19 du même mois, on traitait avec Simon Dauvrain
— 104 —
qui était muni d'une presse, de caractères et des ustensiles
nécessaires.
Les clauses imposées à Pyr furent quelque peu modifiées.
Ainsi, Dauvrain ne pouvait exiger que 10 sols par ligne pour
les annonces. Le papier de la Liste devait être aussi beau
que celui de la Gazette de Liège.
La première feuille devait paraître le 25 courant (mai).
Il percevait pour ses salaires la moitié du produit, et dis-
posait gratuitement des mêmes locaux assignés à Pyr.
Par cela même qu'elle s'intitulait: Liste des seigneurs
et dames qui nous ont fait l'honneur, etc.. le recueil qui
nous occupe n'inscrivait dans ses tablettes que les noms
des personnes de la noblesse et de la bourgeoisie. Les mar-
chands, boutiquiers, ainsi que les nombreux individus qui
venaient faire trafic à Spa ou exercer leurs métiers ou pro-
fession, coiffeurs, tailleurs, traiteurs, épiciers, selliers, etc.,
ainsi que les serviteurs, domestiques, gens à gage, n'y figu-
raient pas et n'avaient aucun droit à y figurer.
On trouve cependant trace dans nos archives, de protes-
tations ou de réclamations à propos du refus opposé à des
individus qui prétendaient avoir leur nom inséré dans la
Liste.
Tel est le cas pour un certain Lhoist d'Ougrée, qui, à ce
sujet, porta plainte au bourgmestre régent de Spa par l'in-
termédiaire du notaire J.-B. Robyns, de Liège.
Cejourd'huy 3 juillet 1786, moi notaire soussigné me suis
rendu à l'hôtel de ville de Spa, accompagné de Mr Lhoist, no-
taire et échevin d'Ougrée, lequel ensuite de la déclaration lai
faite hier par le Sr Dauvrin, imprimeur de la Communauté pour
la Liste dudit Spa, ledit sr notaire et échevin Lhoist luy ayant
envoyé son nom pour l'imprimer et l'insérer sur laditte liste
de Spa, et ledit Dauvrain nous ayant répondu que c'était par
— 105 —
ordre du magistrat de Spa qui luy avait fait défense de l'y
mettre, offrant ledit Dauvrin de se rendre aujourd'huy avec
ledit Sr Lhoist auprès dudit magistrat pour démontrer qu'il n'y
avait de sa faute, dequoy ledit Lhoist a néanmoins protesté, en
parlant au huissier dudit magistrat.
Bref, le sieur Lhoist voulant en avoir le cœur net, fit
demander audience séance tenante au magistrat, qui fit
dire par son huissier qu'il fallait à cet effet présenter sup-
plique.
Sur quoy Lhoist le chargea de dire qu'il n'avait pas de
grâce à leur demander et par conséquent pas de supplique
à présenter. L'huissier lui apporta pour réponse que le ma-
gistrat refusait de l'entendre, etc., etc.
Le même jour, sur l'ordre de Messieurs du magistrat du
bourg, le greffier se rendait au Waux-Hall où parlant à
Téchevin Pouhau, l'un des propriétaires du dit établisse-
ment, il lui demandait si ledit sieur Lhoist n'était pas l'un
des employés pour le service de cette maison. Il lui fut ré-
pondu : qu'il en était l'intendant, qu'il était gagé par lui
Pouhau et ses co-propriétaires, dont il recevait une cou-
ronne de France par jour et 50 louis à la fin de la saison.
Etant ainsi considéré comme un homme aux gages des
propriétaires qui étaient maîtres de le garder ou de le ren-
voyer, ces Messieurs du magistrat devaient savoir si c'était
la place de Lhoist d'être inscrit sur la Liste des seigneurs
et dames. En tout cas, ce n'était pas de leur aveu que
Lhoist avait exigé cette inscription, dont il leur avait parlé
quelques jours auparavant, et qu'on lui avait dit alors, ne
pas convenir, attendu qu'il était aux gages et service de la
Société, etc.
Il va de soi que la prétention qu'avait affichée le sieur
Lhoist, fut écartée.
1
— 106 —
Quoique renouvelé en 1788, le privilège de la Liste ac-
cordé au magistrat de Spa, lui fut retiré Tannée suivante.
La révocation est du 15 juillet, c'est-à-dire à peu près
un mois avant qu'éclatèrent les émeutes populaires, prélude
de la révolution.
Voici cette pièce :
Son Altesse s'ôtant fait reproduire l'octroi qu'Elle a bien
voulu accorder en date du 18 mars 1785, voire jusqu'à révoca-
tion, aux bourgmestres et magistrat de son bourg de Spa, de
faire imprimer, vendre et débiter les Listes des personnes qui
viennent chaque année aux Eaux minérales de son dit bourg,
déclare de révoquer ledit octroi, etc.
Donné au Conseil privé, le 15 juillet 1789.
Dans l'assemblée des bourgmestres et Conseil de Spa,
tenue le 6 avril 1790, la permission est accordée à Quirin
Badon, libraire et J. Nossent, imprimeur, d'imprimer la
liste et les cartes de visite, à l'exclusion de tous autres.
En 1792, Hoensbroeck accorde le privilège au magistrat
de Spa, qui traita le 16 avril avec Dauvrain. La négligence
de cet imprimeur suscita des plaintes nombreuses, qui sont
actées dans les registres aux délibérations du bourg (î). On
lui reprochait notamment son inexactitude à insérer les
noms des arrivants, de ne pas employer la qualité de pa-
pier requise, de ne pas servir la liste aux abonnés dans les
délais prescrits. Enfin de ne pas livrer promptement les
cartes de visite commandées.
Pendant les quatre dernières années, 1791-1794, où là
Liste parut au xvnr siècle, elle fut imprimée par Sim.
Dauvrain. Mais il n'en eut pas le privilège pendant 1792,
saison où Hoensbroeck l'accorda au magistrat de Spa.
(1) Assemblées du magistrat du 1« et du 18 août 1792.
— 107 —
Avant que l'évêque de Méan ne le restituât à Dauvrain
(27 mai 1793), l'imprimeur Nossent avait fait des proposi-
tions aux bourgmestres régents de Spa. Il leur offrait 600
florins pour avoir le monopole de la liste, et s'engageait
« à monter une imprimerie propre à cette entreprise, qu'il
» laisserait toute Tannée à Spa, aux ordres du magistrat
» seul, pour que du jour au lendemain, cette imprimerie
» put être mise en activité en hiver comme en saison, avec
* lui à leurs ordres; objet qui était de considération pour
» eux et pour le bien de la chose publique. »
Cette offre est du 1er avril 1793.
Fh. de Limbourg a fait erreur en rapportant que Dau-
vrain intitula le recueil : Liste des seigneurs et dames,
etc. (i). Les trois listes consécutives de 1791, 1792 et 1793 ont
pour titre : Liste des étrangers, etc. Celle de Tan 1794 seule
reprit le nom primitif, et ce fut pour la dernière fois.
Notons enfin, que le frontispice gravé en a disparu, et
qu'il a été remplacé par un simple titre imprimé, encadré
et surmonté des armes de la principauté.
Cette liste n'eut que quatre numéros, dont le dernier est
du 25 juin, avec un total de cent trente-huit personnes.
11 fut longtemps dans les traditions, de tirer la liste à
cent exemplaires. Tel était le nombre que fixait le maire à
l'imprimeur liégeois de Latour, en 1808. Et tel il était aussi
arrêté, en 1837, par le bourgmestre.
Nous avons rapporté dans notre Bibliographie spa-
doise, que chacune des listes se terminait par une sorte de
coup d'œil général, ou d'aperçu assez bref sur le résultat
de la saison. Aperçus appelés du nom de Clôture et qui de
1810 à 1820 furent rédigés par les médecins de Spa.
Le hasard nous a mis entre les mains, de petites satires
(1) Page 7.
\
— 108 -
manuscrites qui coururent le bourg, à propos de ces mor-
ceaux de littérature du terroir. En voici deux.
A mon ami Hanster (1) sur sa clôture de la Liste des
étrangers (1816).
J'ai lu ta sublime clôture;
Des envieux disent qu'elle est sotte,
Barbare, d'une diction impure,
Que la langue y est en compotte.
En dépit de ces jaloux censeurs,
Ecris, Hanster, laisse la médecine,
Tes malades reprendront vigueur,
L'écriture jamais n'assassine.
Que les marchands d'opium ferment boutique!
Plus d'insomnie. Hanster le narcotique,
Vient d'écrire. 0 vous qui de bon sommeil
Etes privés. Lisez donc sa clôture;
Elle est d'un style élégant, sans pareil.
Vous dormirez. Fussiez-vous sur la dure.
S'il faut en croire une annotation de la main de L.-F.
Dethier figurant au bas d'un exemplaire de cette Clôture,
ces épigrammes tomberaient à faux. Il y est dit, en effet,
que la signature Hanster est « le prête-nom d'un chevalier
« Wauthier, rédacteur en chef, retiré à Spa. «
Il est certain que jamais on ne vit style plus ampoulé en
ces quatre pages, dignes, comme le dit Dethier, de Panta-
lon Phoebus.
La Liste des étrangers venus à Spa (*) qui compte actu-
(1) Médecin spadois, fondateur de l'hospice des vieillards.
(2) Aix-la-Chapelle eut aussi sa Liste des étrangers, au zviii* siècle, U
bibliographie des écrits sur les eaux d'Air du docteur Lersch la fait remon-
ter à 1775. De même format que celle de Spa, elle était rédigée en français.
La liste de Spa 'est la plus ancienne de toutes celles qu'eurent les Tilles
d'eaux.
■
I
— 109 —
ellement cent quarante-neuf années d'existence, mais cent
quarante-trois seulement de publication — celle-ci ayant
été interrompue de 1795 à 1800 inclusivement, — forme un
recueil d'un haut intérêt. Elle constitue en quelque sorte
le livre d'or de la petite cité, et eut mérité plus de sollici-
tude de la part des édiles spadois qui, tous à la file, n'ont
pas même songé à conserver un exemplaire de ce Gotha,
ainsi que la qualifia un écrivain humouriste (î).
Si une demi-douzaine de bibliomanes bien avisés, ne se
fussent mis en tête dés longtemps, de rechercher les années
éparses de ce curieux répertoire, c'en eût été fait de cette
collection. Les années anciennes en effet, sont à ce point
rarissimes, que nous ne serions pas bien certain même de
pouvoir reconstituer un exemplaire complet, à l'aide de tout
ce que ces bibliophiles possédèrent individuellement.
En amoureux des choses de notre terroir, nous avons
pour notre propre curiosité dressé la liste de ces collection-
neurs, et des années qu'ils possédèrent.
Le médecin J.-P. de Limbourg, en situation excellente
pour connaître tout ce qui se publia, de son temps, sur les
eaux minérales en général, et sur celles de Spa, avait
formé une bibliothèque extrêmement curieuse et où — pour
le dire en passant — les plaquettes rares abondent. Avec
(1) L'imprimeur Desoer écrivait au maire Xhrouet de Spa, la lettre que
voici, à la date du 18 mai 1808.
- Je me recommande pour la continuation de l'impression de la Liste
» des Etrangers dont mon père a été le premier inventeur, et dont j'ai
» encore la collection complète.
n Je crois que si la collection de la Liste de Spa depuis son origine
•» n'est pas dans les Archives de votre commune, elle y seroit nécessaire.
» Elle y retraceroit les noms de tous les grands personnages qui y sont
* venus. Je vous la passerai à 3 francs Tannée; elle est probablement
» Tunique qui existe.
» (Signé) J. Dbsosr. »
]
— 1 10 —
un esprit de prévoyance dont tout les premiers, nous pro-
fitons, il fit une place à côté de ses livres, à la Liste des
seigneurs et dames.
Elle est la plus complète connue, pour la série du xvme
siècle, et des vingt premières années de celui-ci.
Après lui, il faut mettre aux premiers rangs, les suites
réunies par François Body, écbevin et délégué du gouver-
nement à la police et son ami Félix Delhasse, Spadois tous
deux, qui commencèrent à collectionner vers 1830.
Le premier, passionné pour les choses d'art, avait ras-
semblé foule de vues anciennes de Spa, et d'œuvres des
graveurs liégeois, notamment des Waldor et de Lambert
Suavius (î).
Ulysse Capitaine accorda une place notable aux livres
spadois dans sa bibliothèque si riche et si précieuse. Il ne
pouvait manquer d'y faire prendre place à la Liste.
Nous-même enfin, qui depuis de longues années, nous
sommes mis à l'affût de tout ce qui intéresse notre ville
natale, avons recherché ces listes anciennes, avec un zèle
digne de plus de succès peut-être.
Feu notre collègue Léonce Digneffe, s'était également
occupé des mêmes desiderata (*).
Albin BODY.
fl) Bien avant Sauvageot qui, en France, avait recherché et fait con-
naître les spécimens remarquables du mobilier d'autrefois, François Body
avait, en notre région, recueilli dans tous les genres, des objets d'art qui
emplirent sa demeure et dont beaucoup sont allés en Angleterre, ou ont
peuplé les châteaux des amateurs. Tels celui des comtes van den Steen t
Jehay, de M. Biolley aux Mazures, etc., etc.
(2) Un exemple de la rareté des listes anciennes : Delhasse et Capitaine
possédaient seuls la première année 1751 ; Delhasse et Digneffe, la deu-
xième, celle de 1752.
L'ANONYMAT DE DEUX POËMES
SUR LA RÉVOLUTION LIÉGEOISE
Dans ses Recherches sur Vintroduction de Vimprime-
rie dans l'ancienne principauté, Ulysse Capitaine cite
p. 110:
VEburonade en vers burlesques, ou guerre des Lié-
geois, etc., 1791. Et il nous apprend que l'opuscule en ques-
tion aurait été attribué à un nommé Van Lone ou à Y abbé
Hansotte.
L'exemplaire que je possède, porte sur le feuillet de
garde de la couverture originale, cette mention : ♦» On m'a
» dit que Mr Massotte était l'auteur de cet ouvrage. » De
plus, il donne une clef plus complète des noms mis en
abrégé ou des pseudonymes, que celle fournie en note, par
Capitaine.
Ce genre d'écrits ou de libelles versifiés fut fort à la
mode, à cette époque.
On connaît ainsi un Poème en quatre chants, imita-
tion du Lutrin, sur la révolution de Liège arrivée le
18 août 1789, avec les causes qui Vont produite. (Sans
lieu d'impression), 1790.
Cet in-8° est également anonyme.
— 112 —
Puis : Motifs détaillés de la réclamation du pays de
Liège, appelée abusivement révolution. Poème en huit
chants. Londres (Liège), 1791, 45 pages in-8°.
Sans nom d'auteur.
La Bibliographie liégeoise, seconde édition, parait aussi
Tavoir ignoré.
Il nous est cependant dévoilé dans la correspondance (î)
de Bassenge. Une lettre qui lui était adressée Tannée même
où parut l'opuscule dit qu'il était de C.-A. Pfeffer.
Pfeffer était officier de police dans Tannée 1784. Tandis
qu'il était en fonction, Fréron fut nommé procureur-général
et vint à Spa en juin 1785 avec une commission pour les
six mois d'été. L'administration de la police fut laissée à
Pfeffer pour Thiver et en tout temps dans l'étendue du mar-
quisat.
En 1791, Lanceiin était nommé lieutenant-gouverneur.
Albin BODY.
(1) Archives de la province de Liège.
1
«
i
y
PROSPECTUS DE L'OUVRAGE
LES DÉLICES DU PAYS DE LIEGE
1736
■ ♦^♦»
Le Bulletin de la /Société des Bibliophiles liégeois s'est
occupé à deux reprises des Délices du Pays de Liège.
Dans le tome Ier, paru en 1882 et 1883, on trouve
pages 207-238, sous ce titre : « Les Délices du Pays de
Liège et leur éditeur Pierre-Lambert de Saumery, » par
le chevalier X. de Theux de Montjardin, une notice
bibliographique et biographique très intéressante sur
cet important et volumineux ouvrage (i).
Quelques années auparavant M. de Theux avait fait
paraître sur le même sujet : « Etude bibliographique sur
l'ouvrage intitulé les Délices du Pays de Liège. * Liège,
imprimerie de J.-G. Carmanne, rue Saint-Adalbert,
1861. In-8° de 24 pages.
Cette étude est moins détaillée que le travail précé-
dent. Celle-ci peut être regardée comme une première
édition.
(1) Elle a été tirée à part.
1
— 114 —
Un autre article sur le même ouvrage, écrit par
M. l'abbé E. Schoolmeesters, doyen de Saint-Jacques
à Liège, a suivi de près celui de M. de Theux. Il se
trouve dans le tome II, publié en 1884 et 1885, pages
110-115, son titre est : c L'Abbaye de Saint- Jacques et
les Délices du Pays de Liège. »
Grâce à une communication faite à la Société par son
président M. le baron de Pitteurs, le Bulletin peut offrir
à ses lecteurs une pièce curieuse, restée inédite jusqu'à
présent, qui complétera les détails déjà connus. Il s'agit
de : « Projet des Délices du Pays de Liège. »
C'est un véritable prospectus, de 4 pages, format
petit in-4°, lancé par Saumery avant l'impression, pour
faire connaître les conditions de la souscription aux gra-
vures, sans toutefois fixer le prix des volumes. Ceux-ci
devaient être du format in-8° et les gravures in-4°.
L'éditeur annonçait aussi « une Carte générale, et
une vûë du rivage de la Meuse depuis Liège jusqu'à
Hui. » Cette promesse est restée sans effet.
Nous reproduisons le t Projet » d'après un exem-
plaire, très rare sinon unique, en possession de M. de
Pitteurs.
PROJET
DES DELICES DU PAYS DE LIEGE.
SON ALTESSE Ayant gracieusement accordé à Everard
Kints, Libraire & Bibliothécaire de la Cité de Liège, la per-
mission d'imprimer un Livre intitulé, Les Délices du Pais
de Liège, avec une Lettre Circulaire ici jointe à tous les
Seigneurs, Abbés, Abbesses, Doyens, Chanoines, Curés &c.
de la Principauté pour faire toutes les recherches néces-
saires afin de rendre cet Ouvrage digne de l'attention des
Curieux, le Public est averti que ce Livre dont le premier
Tome se mettra incessamment sous presse, sera un des plus
exacts & des mieux dirigés de tous ceux qui ont paru dans
ce genre, tant par l'exactitude des descriptions & des
recherches faites toutes sur les lieux, que par la grande
quantité de Plans ou Vues en tailles-douces, qui représen-
teront les principaux Bâtimens du Païs.
Le succès qu'ont eu les Délices de la France, d'Italie, des
Pays-Bas & autres de cette espèce, suffit pour encourager
le Libraire à imprimer ces Délices, d'autant que cette
Principauté est une des plus belles Contrées de l'Europe,
tant par sa fertilité, son climat, sa situation & la beauté
du Rivage de la Meuse, qui forme un des plus agréables
1
— 116 —
& des plus charmans points de vûë de l'Univers, que par le
grand nombre des célèbres & grandes Abbayes, des magni-
fiques Châteaux, & des belles Maisons de plaisance qui s'y
trouve : mais outre ces avantages, on offre encore un Livre
rare, non seulement par la vérité des descriptions, mais
encore par la beauté du stile qui sera fort coulant & extrê-
mement châtié, étant composé par plusieurs Auteurs célè-
bres, tres-renommés dans la Republique des Lettres; desorte
qu'on peut avancer avec hardiesse que la curiosité la plus
avide sera pleinement satisfaite.
Cet Ouvrage sera divisé en plusieurs tomes ; le premier
contiendra : 1°. Une idée générale de la Principauté.
2°. Une Chronologie exacte & abrégée de tous les Evê-
ques & Princes depuis S. Materne jusqu'au Prince régnant.
3°. Une idée de la Ville de Liège, Capitale du Pays, les
Mœurs de ses Habitans, son Commerce, sa Situation, sa
Fondation, son Accroissement & son Etat présent.
4°. Une description très circonstanciée de tout ce qu'elle
renferme de plus distingué, la Fondation des Collégiales
& autres Eglises, des Abbayes, des Monastères, Chapelles,
Hôpitaux &c. leur structure, & ce qu'elles ont de plus
remarquable, comme Autels, Vases précieux, Ornemens,
Tableaux, Antiquités, Statues & autres beaux Monumens.
5°. Tout le rivage de la Meuse jusqu'à Hui & la descrip-
tion de cette Ville comme de celle de Liège.
Le second Tome contiendra une exacte description du
Condroz, du Franchimont, Païs d'entre Sambre & Meuse,
des Villes, Bourgs, Abbayes, Monastères, Châteaux, belles
Maisons, Paroisses, Eglises avec leur situation, & ce
qu'elles renferment de plus beau comme dans le premier
Tome.
— 117 —
Le troisième traitera de la Hesbaye, Campine, Comtés
de Home, de Looz & de tout le reste du Diocèse.
Mais comme on reçoit journellement des Mémoires tres-
amples & tres-circonstanciés, il est à présumer qu'au lieu
de trois tomes qu'on s'étoit proposé, il y en aura cinq ou six
dont on donnera une idée dans la suite.
Le Libraire persuadé que l'exactitude & la sincérité sont
les seules choses qui captivent le Lecteur, <& lui font estimer
un ouvrage, n'a rien voulu négliger pour en rendre le
mérite incontestable, ayant envoyé dans tout le Pais des
personnes éclairées pour examiner les lieux qui y* sont
décrits & recueillir les meilleurs Mémoires qui ne seront
mis sous presse qu'après avoir été examinés par les Pro-
priétaires.
Afin donc d'exécuter parfaitement l'idée qu'il s'est pro-
posé, il donne avis aux Seigneurs, Abbés, Abbesses, Doyens,
Chanoines, Supérieurs des Monastères <& autres, qu'il dépen-
dra d'eux de faire graver les Edifices qui leur appartiennent,
en contribuant aux frais des Gravures, <& pour leur en faci-
liter les moyens, il envoiera à ses dépens dans chaque
endroit un habile Dessinateur qui tirera tel Plan, Vûëou
Perspective qu'ils voudront, dés qu'ils auront souscrit selon
les Conditions suivantes. Ils pourront aussi envoyer leurs
Mémoires qu'il fera insérer pourvu qu'ils soient fidèles
& exacts, & qu'on paye le port, sans quoi ils ne seront point
reçus.
Il promet aussi à la tête du premier Tome une Carte
générale du Diocèse, & une vûë du rivage de la Meuse
depuis Liège jusqu'à Hui.
Ce Livre sera in 8W. & les Gravures in 4°. sur du papier
pareil à celui-ci.
i
— 118 —
CONDITIONS.
Le tems limité pour les Souscriptions des Gravures ne
sera que jusqu'au premier Novembre 1736.
Les Souscripteurs payeront pour chaque Vûë ou Pers-
pective quatre Pistoles, deux en souscrivant, & deux quand
on aura dessiné les Plans, sans y comprendre le Livre dont
le prix ne peut être fixé qu'après l'impression.
Ceux qui voudront y faire ajouter leurs Armes donneront
deux Ecus de plus.
On commencera à dessiner la Vûë des Abbayes, Monas-
tères, Châteaux, &c. le 1. Août 1736.
Le premier Tome desdites Délices paroi tra le 1. Février
1737, & les autres Volumes immédiatement après.
Privilège & Lettre Circulaire de S. A.
GEORGE-LOUIS par la grâce de Dieu Evèque & Prince
de Liège, Duc de Bouillon, Marquis de Franchimont, Comte
de Looz, Home, &c. &c.
A tous ceux qui ces présentes verront, Salut. Comme ensuite
du Privilège par Nous accordé le 46. May 4755. à Everard
Kints, Imprimeur Juré, pour imprimer, vendre £ débiter
V Histoire de Liège en Langue latine ou française à Vexclusion
de tous & un chacun, icelui seroit d'intention de faire toutes les
recherches & les perquisitions possibles pour parvenir à la
connoissance de tout ce qui peut rendre son Ouvrage utile
& agréable, tant par les faits historiques, que par quantité de
Vignettes en taille-douce ; & Nous axant supplié que pour favo-
riser son dessein, Nous voulussions lui accorder Nos Lettres
Circulaires avec permission de pouvoir se rendre dans toutes
les places de notre Pays de Liège & Comté de Looz, de même
qu'une recommandation de Notre part, d tous Abbés, Abbesses,
— 119 —
Doyens, Curés, Supérieurs & Supérieures des Monastères, & à
tous Seigneurs Nos Vassaux & autres pour qu'ils veuillent lui
donner toutes les facilités dont il aura besoin pour embellir
ladite Histoire : Nous, condescendant à sa demande, Permettons
que par lui-même ou par des personnes constituées de sa part,
il se rende dans toutes les places & endroits des Terres sujettes
à Notre Domination, à effet d'y prendre au gré des Proprié-
taires toutes les informations, faire les recherches & y tirer les
Plans ou Perspectives dont il voudra orner, soit V Histoire
du Père Foullon, soit celle qu'il entreprend en françois, sous le
titre de Délices du Pays de Liège, dont Nous Nous reservons
l'Examen & l'Approbation : Exhortant tous & quelconques
de prêter secours audit Kints ou ses Constitués, de leur donner
toutes facilités dans leur recherche, information & travail,
& de les encourager dans leur entreprises, en quoi l'on Nous
fera chose agréable. Donné sous Notre Séel secret le 4. de Juillet
4736.
GEORGE-LOUIS.
Locus f Sigilli.
BREIDBACH Vt. J. Vanhove.
•^
I
1
SOCIÉTÉ
v/
BIBLIOPHILES LIÉGEOIS
BULLETIN
VI
S* FASCICULE
UÉC.E
IMPRIMERIE D. CORMAUX
1
y
LES ÉMIGRÉS A SPA
Les villes d'eaux, et principalement celles du Nord,
comme étant les plus rapprochées des frontières, étaient
naturellement désignées pour servir d'asile à la majeure
partie de ces expatriés volontaires. Spa et Aix-la-Chapelle,
annuellement visitées par une société aristocratique et cos-
mopolite leur offraient plus que toutes autres, l'occasion de
se rencontrer, les moyens de se concerter. Les familles au-
dessus de l'aisance accordèrent la préférence à ces séjours
dont les agréments fort nombreux faisaient oublier les
inconvénients de la cherté. Aussi, les deux stations ther-
males, presque voisines, ne désemplirent-elles point de 1790
à 1794.
Mais ce fut surtout lors de la fuite des frères du roi, et
de la tentative de Louis XVI arrêté à Varennes, que Spa et
Aix brillèrent d'un éclat sans pareil. A la faveur des armées
autrichiennes qui tenaient encore le pays, les émigrés se
crurent là en sécurité et vécurent dans l'attente d'une solu-
tion que tous, ils croyaient prochaine.
La plupart, en effet, se berçaient de l'espérance que les
dissensions civiles et l'anarchie qui troublaient si profon-
dément leur pays, ne seraient que momentanées.
— 122 —
En attendant la formation de l'armée des princes à Co-
blence, à Mannheim, à Trêves, et l'arrivée de Gustave III
qui, un moment, avait manifesté l'intention de se mettre
à la tête de la coalition contre la France, les émigrés te-
naient leurs conciliabules à Spa et à Aix-la-Chapelle. Tous
les illustres exilés de la Cour se retrouvèrent là, animés
d'une haine égale contre l'Assemblée nationale. C'étaient
Monsieur et le comte d'Artois, de Calonne, le baron de
Breteuil, le marquis de Bouille, le comte de Saint-Priest,
Tévêque de Pamiers, le comte Fersen, Mme8 d'Harcourt, de
Lamballe, de Croy, de Mortemart, de Richelieu, de Mont-
bazon, de Hornes, de Chalay, les princes de Léon, de Solre,
de Tarente, de la Trômoille, de Rohan, de Gavre, les ducs de
Laval, cTAyen, les marquis de Montmorency, de Polignac, de
Champcenetz, de Conflans, de Choiseul, le vicomte de Mont-
morency, les comtes de Talleyrand et d'Egmont, etc. Bref,
une liste comparable aux tables de Y Armoriai d'Hozier.
On peut s'imaginer l'émulation, l'entrain de tout ce monde
affairé, s'èvertuant, dressant des plans, prophétisant la vic-
toire; et les explosions de royalisme! et les malédictions
contre les démagogues!
Soudain, leur arrive la nouvelle de la bataille de Je-
mappes, gagnée par Dumouriez (6 novembre 1792), qui les
met tous en fuite. Ce fut un sauve qui peut, les émigrés
réfugiés dans le pays de Liège, passèrent en Allemagne,
en Hollande, dans les villes frontières. La prise de Monsei
de Bruxelles les avait terrorisés.
Mais l'hiver survint, et les Autrichiens reprirent Tofféih
sive à la faveur de l'inaction du général républicain qui
engagea vainement le combat à Neerwinden (18 mars 1793*.
La perte de cette bataille lui enleva la Belgique en moins
de temps qu'il n'avait mis à en faire la conquête.
— 123 —
Ce revirement de fortune dans le sort des armées fran-
çaises, fit renaître la confiance dans le cœur des émigrés.
Ceux qui s'étaient éloignés de Spa, y revinrent. Ils étaient
là, en effet, mieux à portée de suivre les événements ; et
beaucoup encore parmi ces malheureux se flattaient de voir
la nation revenir à des sentiments plus justes.
Tandis qu'ils avaient repris en notre pays, leur petit
train de vie, Ton y apprend tout-à-coup que Jourdan fran-
chissant la frontière par les Ardennes, a mis le siège devant
Charleroy. Ce général gagne successivement les deux ba-
tailles de Pleurus (26 juin 1794) et de Sprimont (18 septembre
suivant) qui forcent les Autrichiens à évacuer le pays. La
nouvelle de l'arrivée des Garmagnols — ainsi qu'ils les
désignaient — jeta répouvante parmi les émigrés. A Spa,
la panique fut grande. Le désarroi des réfugiés y resta
longtemps légendaire. Les routes de Malmedy, de Stavelot,
furent encombrées de fuyards traînant leurs bagages et les
abandonnant parfois comme des impedimenta, enterrant
leur or dans les bois, le long des chemins, pour venir le re-
prendre plus tard (î).
Beaucoup affolés, s'enfoncèrent dans le pays monta-
gneux et volcanique de l'Eifel, vraie terre de désolation
où n'existaient ni chemins, ni villes, mais rien que de petites
agglomérations misérables.
(1) Vers 18*0, un bûcheron en déboisant une partie de foret près de
Spa, y déterra un coffret plein de doubles louis. Il ne révéla la découverte
du trésor au moyen duquel il avait vécu depuis, en oisif, qu'à la veille de
sa mort. Toujours l'on s'était étonné qu'il ne payât l'épicière qu'à l'aide de
pièces d'or, assez rares à cette époque.
Il y a quatre ans, sur la route conduisant à la Sauvenière, l'une des
principales fontaines minérales de Spa, en défrichant un champ, trente
A quarante pièces d'or à l'effigie de Louis XV et Louis XVI, simples
ou doubles louis, furent dénichées aux pieds d'une haie. Les traces de la
bourse qui les contenait existaient encore.
— 124 —
Le premier soin des troupes républicaines, en entrant à
Spa (19 septembre 1794), comme partout ailleurs, du reste,
Ait de mettre la main sur la correspondance adressée aux
émigrés.
Cette seconde conquête de la Belgique avait eu lieu si rapi-
dement, que le bruit n'en parvint qu'assez longtemps après,
dans les autres pays donnant abri à leurs frères. Ceux-ci
adressaient encore des lettres à leurs compagnons d'infor-
tune, à Spa, alors qu'ils avaient déserté cette ville.
Nos archives contenaient ainsi, un certain nombre de
lettres saisies à la poste de Spa, dont plusieurs même
n'avaient point été ouvertes. C'est cette correspondance
que nous reproduisons aujourd'hui.
Des lettres analogues avaient été mises au jour dans un
recueil bien connu, intitulé : Correspondance originale
des Emigrés ou les Emigrés peints par eux-mêmes,
etc. (i). Saisies par le général Kellermann lors de la reprise
de Verdun et Longwy, dans les équipages ou Portefeuille
de Monsieur, avant d'être déposées aux archives de la
Convention nationale, elles furent publiées afin de montrer
— ainsi que le disait en termes emphatiques leur éditeur, -
* la scélératesse des Emigrés, les horreurs de leurs perfi-
dies, les secrets de leurs manœuvres. «
Sans avoir cette portée, celles qu'on va lire, contiennent
de curieux épanchements, d'intimes confidences bien faits
pour intéresser.
Nous y joignons en appendice toute une série d'avis
extraits de la Gazette de Cologne de 1793 (qui paraissait
alors en français). Ce sont de vraies annonces au moyeu
(1) A Paris, chez Buisson, 1793, gr. in-8° anonyme (publié par Alenndie
Roussblin).
i
— 125 —
desquelles les émigrés dispersés en Allemagne, en Hol-
lande, en Belgique, cherchaient à se retrouver ou à obtenir
des nouvelles, les uns des autres. Elles aussi, ont, dans leur
concision, leur éloquence.
Albin BODY.
Monsieur le Comte de Lamartonie, officier des Gardes
du Roi de France, à Spa 0).
Pays de Liège, de Huy, le S janvier 1794.
J'ai sûrement eu le malheur de vous déplaire mon cher
Comte, puisque je ne reçois plus de vos nouvelles. Depuis cette
époque, j'ai vu Messieurs les Carmagnols à portée de carabine,
mais malheureusement nous n'avons pu nous trouver à même
de croiser le sabre ; il faut espérer que nous serons plus heureux
l'année qui s'ouvre. Je vous plains, mon cher Comte, et tous
ceux qui restent dans l'inaction, car j'avoue que c'est une douce
satisfaction de servir n'importe quelle puissance, pourvu qu'elle
nous mette à même de nous venger de ces tigres qui martirisent
tous nos parents. Je suis très persuadé que l'instant n'est pas
loin où n'importe en quelle qualité tous les émigrés sentiront
qu'ils ne peuvent plus vivre dans l'inaction. L'armée de Condé
s'augmentera et nos corps tant au service de Hollande que de
l'Angleterre se compléteront.
Les nouvelles venues de l'Alsace ne sont pas bonnes, et c'est
avec bien de l'impatience que j'attens des nouvelles du 23. Je
sais en gros que la ville de Bordeaux gémit aujourd'hui sous la
fatale guillotine. Que vous me feriez plaisir, si, plus instruit que
moi des particularités, vous pouviez m'en faire part. Nous avons
tout à craindre pour nos parents, ils ont de grands torts puis-
qu'ils ont du bien et qu'on les rend responsables de notre con-
duite. Il n'est point d'époque au monde où une pareille tyrannie
se soit exercée. Us ont amassé tous les moyens dont tous les
(1) Nous avons respecté l'orthographe des lettres originales.
— 126 —
tyrans ont pu se servir, et les ont ajoutés aux horreurs connues
jusqu'à ce jour.
Adieu mon cher Comte.
Budoz ou Budbz.
Monsieur le Chevalier Descours, aux Eauœ de Spa.
Ai Mr Prignan, d« 35, Old Compton Street.
Soho, London, 17 février 1794.
Vous avez su dans le temps, Monsieur le Chevalier, par notre
médecin commun, Mr Rossy, que j'étais arrivé à Londres, ma-
lade, et que j'étais parti aussitôt ma convalescence, pour aller
me rétablir à Margate, d'où je suis enfin revenu il y a peu de
jours. Je me disposais à l'honneur de vous aller voir quand
Mm6 La Bruyère qui est en ville avec la dame chez qui je l'ai
placée, m'a appris votre départ pour les Eaux de Spa.
J'en ai été d'autant plus fâché que ne nous étant pas revus
depuis votre malheureuse affaire de Paris où vous vous rappelez
que je me fis un devoir et un plaisir de ne pas vous quitter, je
désirais vivement renouveller votre connaissance.
Je ne vous cacherai pas que j'y joignais un motif d'intérêt,
bien persuadé de votre loyauté et de votre sensibilité pour l'in-
fortune, puisque vous l'avez éprouvée vous-même. Je l'éprouve
actuellement dans toute sa dureté et j'avais recours à vous
Mr le Chevalier, me flattant que s'il dépendait de la possibilité,
vous aideriez a la situation bien pénible d'un homme qui méri-
tait un meilleur sort. S'il vous plaît de m'obliger plus ou moine
et m 'adresser ici à votre correspondant peut-être à votre retour,
serai-je assez heureux pour vous rembourser et vous témoigner
ma vive reconnaissance. En attendant veuillez agréer.
Le cto Jenis de La Pradb.
P. 5. Si l'air de Spa ou son tumulte ne vous était pas agréable,
je vous envoyerai une lettre pour Mr le Chevalier de Leza&cL
un de mes amis qui demeure près de Liège, et qui vous donne-
rait l'hospitalité avec bien du plaisir.
— 127 —
A Madame Read, anglaise à Spa.
Neufchatel îô février 1794.
Vous serez sans doute étonnée, Madame, de recevoir de mes
nouvelles qui ne viennent pas de France. J'ai eu le bonheur de
m'échapper après cinq mois de prison et étant livré à l'infernal
Tribunal révolutionnaire. Comme je ne sais pas où vous êtes,
j'écris la pareille à Aix-la-Chapelle, à Londres et a Bruxelles,
espérant pouvoir rejoindre Anne quand elle m'aura mandé où
on peut l'aller trouver dans le courant de cet été. J'ai eu le
bonheur de pouvoir sauver une partie de ma fortune, j'attends
de vos nouvelles avec une bien grande impatience.
V* di Castellanb.
Adresse, Mr Maurice négociant chez Mr Robert, grande Rue
à Neufchatel en Suisse.
A Monsieur le Chevalier de Rosée, chevalier de l'ordre
de S. Louis, à Spa.
Pavie ce 20 mars 1794.
L'intérêt que vous voulez bien prendre à ce qui me concerne
me prouve nouvellement la sincérité de votre amitié qui ne s'est
jamais démentie un moment. Croyez, mon cher ami, que per-
sonne n'en connoit le prix si bien que moi. L'ayant si rarement
trouvée dans ce monde où Ton peut chercher les amis à la lan-
terne.
Je vous suis bien obligé de l'avis que vous me donnez que les
Etats se sont décidés à lever des corps. Ayez la bonté d'en écrire
à Bailet pour l'engager à me nommer, ce qui ne souffrirait pas
de difficulté étant encore au service. Je chercherai d'intéresser
l'Archiduc à Milan pour qu'il me recommande à son neveu ; l'on
m'a promis de me faire avoir une audience. Je vous prie donc
de me mander à quoi en sont les choses pour pouvoir me régler
en conséquence, car ici je ne vois aucun jour quoique tout le Pays
se remue et qu'on prépare des camps pour nous en Piémont et
qu'on nous aie renforcé de sept bataillons de l'Allemagne crai-
— 128 —
*
gnant que Gênes qui est tout françois ne leur cède le passage
pour pénétrer en Italie. Pour moi je crois qu'ils ont assez à
faire en Flandre pour ne pas s'engager en Italie.
Vous me demandez si Mr Emmanuel Malfady serait sûr pour
faire placer vos fonds sur Venise. Cet homme n'est pas un ban-
quier, ne s'étant chargé de mes fonds que pour m'obliger ; ainsi
je ne crois pas qu'il puisse faire votre affaire, mais si vous vou-
lez je m'informerai de quelque banquier.
J'ai écrit concernant le petit chevalier, mais j'ignore pour
quelle raison je n'ai pas eu de réponse. J'espère pourtant en re-
cevoir. Je le prendrais bien volontiers avec moi, mais je crain-
drais de ne pouvoir le faire officier. Le colonel et le propriétaire
étant brouillés, il pourroit pâtir de cette mésintelligence, et je
me reproche rois de lui faire passer son temps inutilement.
Des nouvelles, je ne puis vous en donner, sinon que Tondit
que 18,000 Napolitains viendront se joindre à nous. Cela pourrait
nous faire passer les montagnes. Quoique les François se soient
retranchés de façon que pour arriver à Nizza, il faudrait faire le
siège de chaque poste qu'ils occupent dans les montagnes, où ils
sont restés bien tranquilles tout cet hiver, sans s'être amusés
à faire faire la gamba aux Piémontais qui sont, je crois, plus
à craindre que les François même ; le pays devant s'attendre
à une pareille révolution, le mécontentement étant général.
Adieu mon bon ami ; donnez-moi de vos nouvelles, espérant
que vous vivrez tranquille, sans être inquiété par ces maudits
Carmagnols. Aimez moi comme je ne cesserai de le faire. Votre
ami pour la vie.
(Sans signature) (i).
A Monsieur Vabbé de Nonancourt, chanoine de la
Cathédrale de Verdun, présentement à Spa.
Liège 2 may 1794.
Je m'acquitte, Monsieur, avec bien du plaisir de la commis-
(1) La plupart de ces lettres ne sont pas signées; la précaution était
bonne puisque toutes celles que nous avons ici furent interceptées.
— 129 —
sion dont vous aviez chargé Mr de Thierry pour moy. Le jeune
Alise est arrivé le jour ou le lendemain de votre départ, ainsi
que Monsieur de Bousmart, et voicy ce qu'ils nous ont appris
concernant votre ville et la nôtre. Dans la première, on estime
qu'il y a bien trois cents personnes arrêtées dont 28 ont été con-
duites à Paris. Dans ce nombre je sais seulement que Mr Pes-
sieu (?), Penel fils, La Melle, Barde, les deux dames Tabouillot et
trois demoiselles Vatien sont malheureusement du voyage. On
nous a dit hier que les papiers françois annonçpient qu'il y
avoit eu quatre-vingt personnes de guillotinées en un jour à
Paris, que ceux dont j'ai l'honneur de vous parler étaient du
nombre. J'ai vu Mr Tabouillot fils ce matin, qui ignore ce fâcheux
événement, je me suis informé s'il voyoit les gazettes à Theux
où il demeure. Il m'a dit que Mr le Curé de l'endroit les lui fai-
soit voir. Conséquemment Monsieur vous pourriez lui épargner
un grand désagrément en prenant la peine de vous rendre de
suite à Theux pour prévenir Mr le Curé de lui soustraire les
deux numéros de la Gazette de Liège et du Courrier de la ... qui
feroient mention de ces atrocités. Il n'en est pas question dans
les Gazettes de ce jour, ce qui me fait présumer que vous rece-
vrez ma lettre à temps.
Dans le district d'Etain (1), on n'a plus de vivres que pour un
mois, dans celui de Clermont on donne 22 livres de pain par
mois pour dix personnes ; ceux qui avoient été relâchés il y a
deux mois sont arrêtés de nouveau. Le peuple en général est
consterné, mais sans rien dire pourtant. Quoiqu'il n'ait plus de
prêtres, il se rend, (chez nous et dans les environs) dans les
Eglises et prie plus que jamais avec beaucoup de ferveur.
Tous les prêtres sans exception sont obligés de se rendre dans
le chef-lieu de district; on pense que c'est pour les déporter.
Rappelez moi je vous prie, au souvenir de l'abbé Morlois.
J'ai appris par un abbé de la Neuville-au-Pont que Mr de
Parfouet étoit tranquille, etc.
(Sans signature).
(I) Département de la Meuse.
— 130 —
A Monsieur le Comte de Costau, à fHôtel du Duc fa
Montpensier à Spa en Braban.
De Malthe ce 11 juin VM.
Depuis que je ne t'ay écrit, mon cher ami, il m'est arrivé un
fait que je m'empresserai de te raconter et que je ne sais encore
comment il tournera Sans que nous en sussions rien, la Con-
vention Nationale avait envoyé pour Malthe six commissaires
avec uu commandant qui étoit avant la Révolution notre rece-
veur à Marseille, et qui a fort mal tourné dans cette affaire-ci
Il venoit soi-disant traiter avec l'Ordre relativement à sa neutn-
lité qu'il désiroit qui fut exécutée de point en point. Il se trouve
que ces commissaires ont été arrestés à Gènes par ordre ôe
Robespierre comme ayant sorti des fonds du royaume, llparoit
que ces Messieurs étoient. envoyés par Danton et que d'après son
exécution la présence de Roberspier (sic) à Gesnes les a lut
arrester. L'on a découvert qu'ils avoient huit millions avec eu,
une guillotine, et qu'ils venoient ici pour, selon toutes les appa-
rences, guillotiner le Grand Maître de l'Ordre. Us venoient abso-
lument pour y faire une Révolution. Il est presque certain eu
n'y a pas même de doute qu'ils avoient des intelligences trfc-
fortes dans ce pays-ci. Mais encore nous ne savons rien, il! i
beaucoup de soupçons, et nous nous attendons à une explosa»
que nous tâcherons de parer. A Naples l'on arrête des constat*
teurs tous les jours. A chaque instant l'on découvre que^v
nouveau complot. Il est incroyable combien ces foutus goea
ont des créatures à eux dans tous les pays.
S'il arrive quelque chose de nouveau, je t'en instruirai. Aia
mon cher ami, rétablis ta santé. J'espère que par ta première.»
m'apprendras le bon effet que t'ont produit les Eaux. Poura*
je me porte bien, etc.
(Sans signature;
'es-'
,tf"
— 131 —
A Monsieur le Chevalier de Guer (i) aux Eaux
de Spa.
Londres 26 juin 1794.
Je me hâte mon cher Chevalier, de vous écrire une seconde
lettre pour vous informer que la nomination ayant été faite
par le gouvernement britannique, de sept régiments, on s'est
décidé à choisir pour colonel de ces corps, des officiers généraux
françois. Vous en connaissez les noms et je me dispenserai de
les répéter ici. Cependant cette nomination quoiqu'ayant été
faite — dit-on — du choix des Princes, une personne de mé-
rite de ma province et que je connais beaucoup a été mise en
oubli. Cette personne est Mr le Vicomte de la Charse officier
général estimé ayant été de l'expédition et de l'embarquement
de Lord Mo ira, ayant de plus la protection spéciale et même
l'amitié de Mr le Comte d'Artois, et plus ancien de service et de
grade de Maréchal de Camp (2) que six des sept nommés à ces
corps. Cette espèce d'injustice trop marquée m'a persuadé que
le gouvernement anglais se prêterait volontiers à la réparer en
ajoutant un huitième corps aux sept déjà nommés et le donnant
à Mr le Vicomte de la Charse. Dans cette circonstance j'ai cru
devoir lui confier sous le sceau du secret et celui de la parole
d'honneur, les moyens de Mr de Tessonet et les miens, et j'ai
présenté il y a déjà quelques jours, un mémoire au gouverne-
ment et aux ministres dans lequel je demande la permission de
lever un corps qui sera commandé en chef par Mr le Vicomte de
la Charse, où j'aurai la place de Lieutenant-Colonel, étant colo-
nel moi-même depuis l'année 1772, et la place de major sera de-
mandée pour Mr de Tessonet, dans le cas où son ancienneté de
(1) La Liste des Seigneurs et Dames de cette année ne comprend que
quatre numéros, et s'arrête au 25 juin; elle contient le nom de ce per-
sonnage. Il logeait au Mouton d'or, Grand'Place. Pendant son séjour
à Spa, cet émigré publia à Liège, chez Latour, cette brochure : Réponse
$:> à l'ouvrage de M. Mallet du Pan intitulé : Considérations sur la nature
de la Révolution de France, in-8° de 84 pp.
(2) Le grade de Maréchal de Camp correspondait au grade actuel de
Général de Brigade.
— 132 —
service comme je le crois, le rende susceptible de cette place et
dans celui aussi où il voudra bien remplir les engagemens qu'il
promet fournir en hommes dans le Mémoire signé de lui que
vous m'avez remis et qui est sous les yeux du gouvernement. On
pourra également solliciter auprès des Princes la commission
que Mr de Tessonet désire et Mr le Vicomte de la Charse gentil-
homme loyal et excellent sous tous les rapports se fera sans
doute un plaisir de seconder les vues et les désirs de Mr de Tes-
sonet, alors que nous serons ensemble, s'il y a lieu comme je
l'espère. Mais avant tout mon cher Chevalier, je vous adresse
cette lettre-ci pour que le plus prompteraent possible, vous vou-
liez bien me répondre aux questions suivantes et pour que vous
ayez la bonté d'écrire à Mr de Tessonet, sans perdre un cour-
rier, en me faisant passer ses réponses directes.
1° Mr de Tessonet a t'il aujourd'hui les mêmes moyens qu'il
a proposés dans son Mémoire au moins pour le nombre de 7 à
800 hommes. Dans ce cas qu'il vous adresse signée de lui son
attestation renouvellée à cet égard, avec le détail de ses moyens
ainsi que son état de service pour que le tout puisse être mis sous
les yeux du Gouvernement. M. de Tessonet voudra bien con-
server tous ses moyens de recrutement et ne pas les laisser
échapper parce que d'autres chefs de corps qui cherchent aussi
à faire de nouvelles levées pourroient peut-être les lui enlever
et que sa place et la mienne en dépendent ainsi que la levée
du corps entier. Il ne trouvera donc sans doute pas extraordi-
naire que n'ayant pas cru pouvoir obtenir la levée d'un corps,
j'ai proposé ces moyens à un officier-général qui seul, d'après U
formation actuelle pouvoit en être le chef et qu'au lieu de la
première place je demande la seconde à cause de mon ancienneté
de commission de colonel. Mr le Vicomte de la Charse qui seroa
notre chef me charge de vous marquer que si la besogne réussit
il se fera un plaisir de proposer Mr de Tessonet pour majors
ses services le rendent susceptible de cette place et qu'il s'eœ-
ploiera et fera ce qui dépendra de lui pour avoir ensuite, des
Princes la commission qu'il désire.
— 133 —
Réponse prompte, je vous prie, mon cher Chevalier, notre
affaire est en bon train, mais il faut déterminéement être sûr des
moyens de recrutement, et c'est de quoi il faut que nous satis-
fesions le gouvernement d'une manière positive avant de rien
espérer. Le mémoire de Mr de Tessonet est signé de Rottem-
bourg, et étant à la fin de Juin, trois mois passés se sont écou-
lés. Ecrivez moi donc promptement si les moyens subsistent
tous et quels ils sont et réponse positive à cet égard signée de
M' de Tessonet, ensuite nous irons de L'avant.
Adieu cher Chevalier, prompte réponse.
Nulle nouvelle ici que Lord Moira qui s'est porté à Ostende
avec 7000 hommes. La Westflandre va mal et je crains bien que
la campagne ne soit manquée. Le parti de l'opposition n'est rien
ici. Le combat naval de Lord Howe a remonté les esprits; il y a
eu trois jours d'illumination consécutifs, et les vitres des Jaco-
bins ont été brisées dans tout Londres, à commencer par celles
de la maison dé Lord Stanhope. Je m'imagine que si notre
affaire réussit et que Mr de Tessonet m'envoye le détail des
moyens certains de recrutement et la promesse détaillée de
s'engager dont vous me parlez et que vous me dites qu'il a
d'avance, Mr le Vicomte de la C bar se ne tardera pas à me faire
partir pour m'aboucher avec Mr de Tessonet, et rassembler mes
nouvelles levées. Dans ce cas, mon cher Chevalier, je ne passe-
rai sûrement pas près de vous sans aller vous embrasser et
vous renouveller les assurances de l'attachement inviolable que
je vous ai voué et qui ne finira qu'avec ma vie.
Le marquis d'Haraucourt.
P. S. Désireriez-vous et cela de vous à moi, mon cher Che-
valier un de vos neveux; dans le cas où le corps sera accordé.
Vous croyez bien que si j'ai le moyen d'obtenir une place, ce
serait pour la personne qui vous intéresse. Envoyez moi vos
lettres à l'adresse suivante : A Monsieur le Vicomte île la Charse.
Maréchal de Camp. Leicester Street n° 13. Pour remettre à Mr le
Marquis d'Haraucourt à Londres.
— 134 —
Nota. Vous observerez mon cher Chevalier, à Mr de Teaso-
net que le gouvernement anglois ne veut pas entendre faire de
compromis pour un corps ; mais qu'il soit entretenu, soldé et
armé suivant la composition des autres régiments d'Infanterie
à la solde.
Le Mémoire a été présenté par Mr le Vicomte de la Charse
pour demander la place de Major du Corps proposé par M* de
Tessonet.
Tout ceci doit être, mon cher Chevalier sous le sceau du plus
exact secret entre nous trois. Recommandez-le à Mr de Tessonet
et prompte réponse.
A Monsieur Goussault (1), chez M. Englebert au Soleil,
rue du Waux Hall à Spa.
Londres le 27 Juin 1794.
Tu es sans doute en colère et bien en colère ; et tu crois avoir
raison, les apparences étant contre moi. Mais non mon cher
Goussault, ne méjuge pas avant de m'entendre. Quand tu sau-
ras mon histoire tu me pardonneras, j'en suis sûr, mais je com-
mencerai donc ma justification à partir du moment où tu as
cessé de recevoir mes lettres.
Je quittai Londres vers le milieu de Janvier voyant que nos
affaires prenaient une tournure qui ne nous laissait pas d'es-
poir de revoir sitôt notre patrie, je pensois que c'étoit use
grande charge pour les personnes chez quij'étois. Quoiqu'elle?
eussent toujours les mômes égards pour moi, je ne voulus point
abuser de leurs bontés et pris la résolution de me tirer d'affaire
par moi-même en faisant usage des petits talens que je pou vois
avoir. Pour cet effet, je me transportai de la place où tu m'as
adressé ta dernière lettre à cent railles de Londres où il nV
avoit point de François pensant que je pourrois mieux faire isa
affaires. J'étois recommandé à une des Ecoles de l'endroit et oi
;i) Il figure dans la Liste n° 2, du 16 juin, à l'enseigne du Ducd'
berg, rue du Waux-Hall.
— 135 —
une des filles de mon hôte ôtoit. Dans le premier moment je ne
trouvai point du tout ce que Ton m'avoit fait espérer et ne savois
trop que faire étant presque sans argent. J'eus le bonheur de
gagner l'amitié de la Governess qui me retint chez elle où j'ai
été jusqu'à présent à très peu de frais. Je m'intriguai le plus que
je pus pour faire des connaissances et avoir des recommanda-
tions, ce que j'obtins à la fin. J'ai eu quelques jeunes gens aux-
quels j'enseigne le françois, le dessin, l'arithmétique et tout ce
que je peux. Tu n'as pas d'idée de tout le mal que j'ai eu pour
me faire connaître et de toutes les démarches qu'il m'a fallu
faire dans un pays où j'étois entièrement étranger. J'ai actuelle-
ment fort peu de peines n'ayant que deux jours par semaines
pour enseigner mes écoliers et tous les autres jours pour moi.
Avec cela j'ai de quoi vivre assez joliment, et me trouve fort
heureux de pouvoir dire que je ne mourrais pas de faim. Je
désirerai, mon pauvre Goussault que tu puisses en trouver
autant pour te tirer d'affaire. Comme j'ai six semaines de va-
cances dans ce moment, je suis venu les passer à Londres chez
mes bons hôtes qui sont toujours les meilleures gens du monde
et que j'aime de tout mon cœur. Je suis indécis si je retournerai
à Pershire ou non; je vais voir pendant que je suis ici, si je ne
trouverai rien de mieux à faire. Je me suis réservé la ressource
de retourner et mes vacances me sont payées la môme chose.
J'oubliais de te dire que j'ai été sur le point de me marier dans
ce pays. La gouvernesse de l'Ecole où je demeurais, ainsi que son
père et sa mère, m'a voient pris en telle amitié qu'ils vouloient
absolument me marier avec elle, et me faire prendre une Ecole.
Je me suis tiré de là le plus honnêtement que je pus, ayant
autre chose à cœur, et, de désespoir elle est sur le point d'en
épouser un autre. Nous nous sommes cependant quittés les meil-
leurs amis du monde. Jusqu'à présent tu ne devines pas encore
les raisons pourquoi tu n'as pas reçu mes lettres car je t'en ai
écrit trois qui ont toutes été arrêtées à Londres, ne sachant pas
que j'étois obligé de payer le port ici, mais actuellement que je
suis très au courant, tu n'auras plus à te plaindre, et si Mr Riher
— 136 -
a reçu une réponse, c'est que le même embargo n'existe pas pour
la Flandre et la Hollande et que Spa est dans l'Allemagne. Je
suis bien fâché de savoir la malheureuse situation où tu te
trouves, et me trouverois heureux de pouvoir y apporter quel-
ques adoucissements, s'il étoit en mon pouvoir. Nos affaires
prennent une si mauvaise tournure que je suis effrayé d'y pen-
ser. Dieu veuille que nos pauvres parents n'en soyent pas la
victime. Tu sais sans doute que la pauvre mère de Devilliers est
morte de chagrin et quelque chose plus étonnant Madame de
Bellemare aussi, je ne sais de quelle maladie. Les habitants de
notre ville sont plus mauvais que jamais. Je ne sais comment,
mais quelques personnes reçoivent des nouvelles de chez nous
de temps en temps. Mr de Chateaufort est ici actuellement. Je
ne l'ai pas vu, n'étant ici que depuis deux jours. Tu ne croiras
pas que j'ai presque oublié à parler françois; pendant cinq mois
que j'ai été à la campagne, je n'ai pas trouvé une âme à qui le
parler et toujours obligé de parler anglois, ce qui m'a fait beau-
coup de bien de ce côté-la. J'espère que Madame de Birré et sa
petite sont tout à fait tirées d'affaire (i). L'intérêt que tu prends
à l'enfant me feroit presque croire que tu en as pour le moins fait
une oreille; au reste tu ne peux avoir un plus joli passe-tems.
Adieu mon cher Qoussanlt, donne-moi de tes nouvelles, et sois
bien persuadé que l'amitié de ton ami ne changera jamais
pour toi.
Sois, je te prie mon interprète auprès de Madame de Birré,
son mari et Fontenay. Je désire que vous ayez pu trouver de
l'argent.
(Non signée).
A Monsieur le Comte de Juliac à Spa.
A Maastricht ce dimanche t9 Juin.
Mon cher Juliac, je vous ai écrit de Bruxelles, il y a enviros
(1) Mr le Vicomte de Birré, sa femme et le marquis de Fontenay, doot d
est question plus loin, logés dans la même maison que le destinataire*
cette lettre, sont mentionnés dans la Liste du 25 juin.
— 137 —
quinze ou vingt jours, à Spa comme vous me le marquiez ; je
n'ai point eu de vos nouvelles depuis, j'en suis fort inquiet et
j'ai grande envie de vous retrouver. Je vous mandois dans ma
lettre que La Vienne et moi accepterions avec autant de plaisir
que d'empressement le plan de campagne que vous me proposez.
Je reçois à l'instant une lettre de Gaucourt datée de Louvain,
le 26; il me parle de vos projets du côté de Cologne. Il vous
verra peut-être à son passage à Aix. Je suis arrivé ici le samedy
21, j'y resterai encore quelques jours. J'y attends des nouvelles
de La Vienne qui m'a promis de venir m'y rejoindre. Il est je
crois à Lahaye, il s'en est allé par Anvers. Aussitôt qu'il sera
arrivé, nous prendrons un parti ; écrivez-moi toujours ici poste
restante. Concertons- nous pour nous réunir, nous serons moins
malheureux. Quant aux nouvelles, j'y renonce, je ne crois plus à
rien. La politique nous tue et nous trompe. Tout est perdu sans
ressource, il ne faut plus songer qu'à prolonger notre existence
et la rendre la plus supportable. Réunissons-nous avec La
Vienne et Gaucourt. Adieu mon cher Juliac, je vous présente
l'assurance de mon très sincère et véritable attachement. Je me
fais un grand plaisir de notre réunion, n'importe où elle puisse
se faire. Occupez-vous en ; nous tirerons le meilleur parti de
notre position. Ecrivez-moi ici poste-restante. Si vous êtes
encore à Spa, faites-moi le plaisir de savoir si Mr de Courtin y
est toujours et de me donner son adresse (i\ j'en ai besoin pour
lui demander de l'argent qu'il me doit. Je vais aussi vous écrire
à Liège à tout événement.
VlLLEREAU.
A Madame de Barot.
De Cologne.
Etant encore au moment d'être renvoyé de Cologne où je ne
suis que depuis quinze jours, je désirerais trouver un endroit où
je puisse être assuré de rester car vous savez qu'il n'y a rien de
(1) M' le Vicomte de Courtin, à Y Hôtel de Flandre, rue du Waux-Hall
(Liste uo 2, du 16 juin).
— 138 —
plus coûteux que les déplacements. Je crois qu'à Spa les Fran-
çois doivent y être vus de meilleur œil que dans beaucoup
d'autres endroits, en raison de l'intérêt que cette ville a à cause
de ses Eaux d'avoir toujours un grand nombre d'étrangère.
Voudrez-vous bien me faire le plaisir de vous informer si je
pourrois y trouver une pension à très- bon marché, car ma bourse
est au plus bas. Je payerois plus cher si l'on vouloit se contenter
de la moitié ou d'un tiers payable comptant, et l'autre partie
en France. Vous savez probablement que le Roi de Prusse se
retire, ne laisse que son contingent à l'armée, et envoie dans ce
pays-ci à peu près cinquante mille hommes. Une partie doit déjà
arriver cette semaine et l'on assure qu'aussitôt, ils donneront
des ordres pour renvoyer tous les François. J'attends votre ré-
ponse avec la plus grande impatience pour savoir quel parti je
dois prendre. Beaucoup de personnes s'épuisent en conjectures
cherchant à connoître quelles peuvent être les intentions du Roi
de Prusse en se conduisant ainsi, mais aucune ne peuvent les
deviner, quelques uns pensent — ce qui est assez vraisemblable
— qu'il va s'emparer du Duché de Juliers et peut-être de Cologne.
Aussi moi je crois qu'il y a de très-grands événements qui écla-
teront sous peu et décideront enfin de notre sort.
Tous les honnêtes gens qui étoient détenus à Metz sont remis
en liberté à l'exception cependant de Mr Gérard d'Haunoncelle.
Les trois quarts de notre ville pensent très-bien ; vous pouvez
compter sur cette nouvelle. J'ai l'honneur d'être.
COLLIONON D'ACRONDANGE.
A Monsieur le Chevalier de Guer gentilhomme fran-
çois à Spa.
Dusaeldorf le 4 juillet 1794.
J'ai quitté Rhasbath le 26 dernier mon amy, arrivé avant hier
à Cologne d'où je de vois me rendre sur le champ à Aix-la-Cha-
pelle. J'ai appris les fâcheuses nouvelles des succès des soldats
de Robespierre, la fuite des honnêtes gens brabançons dont le
— 139 —
pays court les plus grands risques. On m'ajoute à cette calamité
la retraite des François d'Aix-la-Chapelle. Réfléchissant qu'on
exagère toujours les maux comme le succès, je balançai à con-
tinuer ma route lorsque quelqu'un me dit que les Brabançons
avoient reflué sur Aix au point que je courais risque de coucher
sur la rue, ce qui m'a déterminé à venir ici tant pour y attendre
la nouvelle marche que vont faire les Patriotes que pour avoir
le temps de m'y assurer un logement. Ne sachant quelles sont
les personnes de ma connoissance qui y sont, je m'adresse & toi
pour m'en procurer un ; tâche de me rendre ce service le plus
tôt possible. Il ne me faut qu'une chambre et un lit pour moi
avec un matelas pour coucher mon domestique dans ma chambre,
ce qui est moins onéreux que d'en payer deux. J'ai su que tu
n'avois pu me trouver d'arrangement payable en France, aussi
je n'ai pas compté là-dessus, et cela ne m'étonne pas, nos affaires
allant aussi mal.
Ecris donc tout de suite, je n'attends ta réponse que pour m'y
rendre, en cas que les Patriotes ne menacent pas cette partie,
car en ce cas il me faudra bien attendre malgré moi pour ne pas
être exposé à mettre beaucoup d'argent, s'il falloit en déguerpir
ce qui seroit encore fort difficile à raison de ma situation.
J'ai écrit de Cologne à Don vaux pour t'en prier et pour tout
prévoir en cas qu'il ait quitté Liège avec sa femme. Je te réci-
dive cette prière avec instance parce que j'ai absolument besoin
de recouvrer mon activité au plutôt pour exécuter le projet bien
décidé que j'ai fait de passer en Poitou ou en Bretagne. J'aurois
plusieurs compagnons de voyage de ta connaissance et nous y
passerons quoiqu'il arrive. Sitôt mon arrivée à Aix, je te prierai
de venir m'y trouver, étant chargé de lettres pour toi, que je ne
puis confier à la poste, étant chargé en outre de te dire beaucoup
de choses intéressantes, et qui, j'en suis sûr, te flatteront. Je
t'écris de chez la Comtesse de Chevrie (?) où je suis, adresse moy
ta réponse sous l'enveloppe de son mari. Sitôt que tu m'auras
mandé que tu m'as assuré un logement je partirois, et si tu es
trop long a me répondre je m'y rendrois également, étant très-
— 140 —
intéressant pour moy de profiter des eaux pi les Patriotes ne
s'y dirigent pas. Cette contrariété est une suite du bonheur qui
m'accompagne, mais mon courage ne s'en laissera pas abattre.
Je ne demande que d'être en état d'agir pour nous venger et
me fous de tout le reste.
Adieu mon bon amy, je t'embrasse de tout mon cœur.
Chatillon.
Le Comte et la Comtesse de Cbevrie te disent les choses les
plus aimables.
A Mr cTArdevillé officier français, à V Hôtel du Louvre
à Spa (1). (Datée de Liège du 9 juillet, insignifiante).
A Monsieur de Lyrot, officier français chez M, le Loup
au Lion verd à Spa (2).
Renicken ce 10 juillet 1794.
Mon très cher Onclb,
(La lettre portait l'estampille de Rastadt).
Je ne sais à quoi attribuer votre silence; voilà la troisième
lettre que je vous écris sans avoir de réponse, j'espère que bien-
tôt je verrai par moi-même quelle en est la raison, étant Cadet
dans le Régiment de Rohan-Hussard (comme j'ai eu l'honneur
de vous le marquer). Je ne passerai point aussi près de vous
sans aller vous embrasser et vous réitérer mes remerciments
de toutes les marques d'amitié que vous m'avez témoignées. La
première division du régiment est partie il y a une huitaine de
jours, et la seconde dans laquelle je suis, partira à la fin du
mois. Nous sommes à la solde de l'Angleterre. En cas que vous
n'ayez pas reçu mes dernières lettres, il faut que je vous fasse
encore part des raisons qui m'ont décidé à demander une place
de Cadet dans le Régiment de Rohan. Premièrement il parait
(1) Monsieur d'Hardivillers de Monceaux (Liste no 2, du 16 juin).
(2) Monsieur de Lyrot, père et fils, gentilshommes français, à Y Elé-
phant, rue Entre-deux-Ponts (Liste no 2, du 16 juin).
— 141 —
certain que l'armée de Condé cette année, gardera le Rhin,
ensuite étant à cette armée comme simple cannonier ne pouvant
jamais rien espérer étant après tous les officiers d'artillerie
même les élèves, j'ai préféré accepter la place de cadet qui par
la suite me fera avoir une place d'officier soit dans le régiment
ou dans un autre, comme Montulet un de mes camarades qui est
capitaine au régiment, la campagne dernière était volontaire
dans les Hussards de Salm, de plus la protection du Prince
Victor frère du prince Louis, Colonel propriétaire du régiment.
D'après tout ce que je vous mande mon cher Oncle, je suis per-
suadé que vous approuverez le parti que j'ai pris. Adieu cher
toutou, au plaisir de vous voir, embrassez de ma part mon cousin
Mérot, Cénart, du Barré et rappelez moi au souvenir de toutes
mes connaissances.
Votre très humble et très soumis neveu.
Lyrot de Lajarrt (i).
A Monsieur Dayres officier françois à V Hôtel de la
Ville de BLois à Spa (2).
Aix-la-Chapelle le 11 Juillet 1794.
Me voici dans ce séjour depuis le 6 ; je pense sans cesse à
votre déplorable position. Elle ne me laisse pas un instant de
repos. Le malheur nous poursuit sans relâche. Beaulieu bat les
Carmagnole et le timide Co(bourg) lui donne ordre de ces-
ser la poursuite. Il est campé dit-on à Rocoux et demain son
quartier-général sera à Liège. On affirme que le brave prince de
Lambesc a été tué; il a cherché la mort, désespéré de cette
retraite et des motifs qui l'occasionnent. Le charme fascine les
yeux des Princes. Ceci éloigne bien notre réintégration, je n'ose
pas la déterminer. Je ne vous ai pas perdu de vue, j'étais sur
que si les légions anglo-françoises se formoient, je vous aurois
(1) Il adressait les mômes nouvelles à M' de Chandenier sous-lieutenant
des gardes du Roy à Aix-la-Chapelle.
(2) Monsieur le Baron d'Ayres (Liste no 3, du 21 juin).
— 142 —
donné les moyens capables de vous faire supporter le poids de
vos infortunes.
Tout part, tout s'éloigne, ma cousine met à la voile le jeudy
17, elle cingle vers Dûsseldorf incertaine où elle se fixera.
Ecrivez moi des ma lettre reçue. Ne nous perdons pas de vue.
Il importe infiniment à mon cœur de m'entretenir avec vous.
Adieu ; de la force, jamais il n'en fut autant besoin, et croyez
tout à vous, votre affectionné.
Thomassy.
Monsieur Alliée chez Monsieur Willem, traiteur
à Spa.
De Neus8, Pays de Cologne, Hôtel des Trois Rois, le 1 1 Juillet
Qu'êtes- vous devenu mon cher Allisé dans cette bagarre qui
nous a fait faire retraite. Nous sommes arrivés ici il y a quatre
jours et y sommes assez mal et fort chèrement. (Test encore pis
à Dûsseldorf où le Brabant et la Flandre émigrés ont mis la
chèreté. Je désire que vous soyez encore tranquille à Spa; je
crois même que cela est car il n'arrive icy et à Dûsseldorf où j'ai
déjà été deux fois, personne de la ville de Liège. Quelque part
que vous soyez, je pense que mes lettres vous parviendront et
que vous me donnerez de vos nouvelles. Nous sortirons d*icy dès
que nous trouverons mieux, mais on sera chargé de retirer vos
lettres. Notre politique est absolument en défaut. Je crois qu'à
Liège vous ne manquez pas de bonnes nouvelles, c'est le Pays
où ou a une foi très-robuste. Pour moy je ne puis voir cecy cou-
leur de rose.
Faites-moi le plaisir de voir Monsieur de Formery qui loge
Place du Marché et de me donner de ses nouvelles; ses deux
enfants doivent avoir eu la petite vérole, d'après les symptôme*
qu'ils avoient lors de mon départ.
Non signée.
— 143 —
A Monsieur le Comte de Belingaut, lieutenant de
vaisseaux de Sa Majesté T. C.
A Hamm(l) le 2/18 Juillet 17M.
J'ay reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'ôcrire
en date de Spa et il m'en est, en effet parvenu une de la part de
Mr le Prince Ferdinand de Wurtemberg (*). Mais il me dit que
c'est le Marquis de Cressan (?) qu'il en charge. Peut-être m'en
parviendra-t-il une, Monsieur, qui vous concerne ? Peut-être le
Prince de Wurtemberg a Vil fait une méprise de nom?
Mais il me suffit Mr le Comte de vous savoir François et digne
de l'être pour avoir le désir de vous rendre service. Je me charge
par conséquent de transmettre votre Mémoire à Sa Majesté
Impériale. Permettez moi de vous observer seulement qu'il
vous seroit avantageux d'en dresser un où votre Etat de services
dans la Marine Royale de France fut plus détaillé. Il faudra le
faire apostiller par une recommandation, soit de Monseigneur
le Comte d'Artois, soit par Mr le Maréchal de Castries, et si
vous me l'adressez en cet état, je l'enverrai à Pétersbourg. Si
vous avez Mr le Comte, quelque moyen d'engager Mr le Comte
d'Esterhazy qui est en Russie de travailler au succès de votre
démarche, cela ne peut manquer de vous être fort utile.
J'ai l'honneur d'être, Monsieur le Comte, votre très-humble.
Le Comte de Romansoff.
Monsieur de Mareil, chez M. La fleur, au Mouton
blanc, à Spa,
Dûsseldorf, 13 Juillet 1794.
Je suis bien fâché mon cher Mareil, de ne pas m'étre trouvé
en ville le jour où votre lettre est arrivée, je vous aurois répondu
(1) Dans le comté de La Marck.
(2) Le prince Ferdinand Duc de Wurtemberg, Lieutenant, Feld-Maréchal
de S. M. Impériale et de l'Empire, Commandeur de l'Ordre de Marie-
Thérèse» Propriétaire d'un Régiment d'Infanterie, Gouverneur d'Anvers,
Commandant en chef dans le Pays de Liège pour S. M. l'Empereur. (Liste
du ?5 juin 1794}.
— 144 -
de suite. J'ai été obligé d'attendre le Courrier suivant, et je
crains que ma lettre ne vous trouve plus à Spa.
Quant à l'établissement dont vous me parlez, je crois qu'il
sera facile de le trouver du côté de Guresseim, ou encore mieux
du côté d'Ercrath, mais aux environs de Dûsseldorf c'est beau-
coup plus difficile, il y est arrivé beaucoup d'étrangers et tout y
est renchéri. Je vais pourtant faire mon possible pour tâcher to
vous le trouver aux environs de la ville. Je serois bien aise de
réussir, parce que cela me procureroit le plaisir de vous voir
plus souvent. Votre frère et le mien doivent être à présenta
Cadix. Mr de Rivière a écrit à Mr d'Hector, et lui rend compte
de son arrivée à Cadix avec toute sa division. Il luy mande que
le Roy d'Espagne les a pris à son service avec le même grade
qu'ils avoient en France. Ils sont bien plus heureux que noue,
les voila tirés d'affaires. Adieu mon cher Mareil et quoique per-
suadé du plaisir que j'aurois à vous voir, j 'au rois pourtant désiré
que ce fut d'autres circonstances que celles-ci qui nous eussent
ra proches. Je suis...
De Melienez ou de Melienrez (?).
A Madame la Comtesse de la Rivière, rue de V Assem-
blée à Spa (1).
De Maestricht ce 12 chez Mr Ceuleneer.
Enfin ma sœur, me voici à Maestricht où tout le B rabane 1*
Pays de Liège refluent. Vous ne vous faites pas d'idée de
quantité de bateaux, charriots, voitures que l'on voit passer
pour la Hollande, Cologne, Dûsseldorf. Tout le monde se sac
a peur et craint les monstres. Mais hier à cinq heures, \es
velles ont bien changé, ce qui devoit partir aujourd'hui
comme moi et bien d'autres. J'allois à Cologne ; c'était là ma
traite pour m'enfoncer plus loin si c'étoit nécessaire. Beau!*
hier a rassuré tout le monde en mandant: n'allez pas plus
la retraite n'en est plus une, je me porte en avant, et le p
(1) Logée à V Ancre d'or (Liste n<> s, du SI juin).
— 145 -
de Cobourg a l'ordre d'attaquer. Beaulieu est quartier-maître
général de l'armée. Des troupes se portent à Namur, le château
n'est pas abandonné, il paroît que la Hollande et l'Angleterre
ont fait des sacrifices et que le Brabant a demandé à l'Empereur
appui et protection et qu'ils ont fait des soumissions. Des troupes
arrivées à Marche doivent se porter entre Sambre et Meuse,
passer une rivière entre Namur et Dinant et couper par cette
manœuvre la retraite aux François qui seront attaqués de front.
Voila les nouvelles d'hier, les bagages de l'armée repartent ainsi
que le convoi et j'ai à présent quelques espérances. Les habi-
tants d'ici n'en transportent pas moins leurs marchandises, mais
je diffère notre départ en raison des circonstances. Mm* de Brias
qui a voit loué Argenteau château sur la Meuse, est partie, jeudi
après diner. J'avois été lui demander à diner, je l'ai vue monter
en voiture, je viens de lui écrire pour avoir Argenteau, et j'iroi
m'établir dans ce château où je chasserai, pécherai, m'occupe-
rai et où je vivrai à meilleur marché. Argenteau est dans une
position plus que délicieuse, nous y vivrons de bœuf, légumes,
laitage, et je resterai dans ce château, si j'en ai l'agrément, jus-
qu'à ce que les choses me permettent d'aller plus avant et je
serois à même de m'éloigner de même si les malheurs nous
poursuivent toujours.
Donnez-moi de vos nouvelles ici, et de mon neveu. Je n'aurai
point Condé il est placé. Entendez-vous parler de notre malheu-
reux père? Je ne sais ce que nous deviendrons. J'ai vu un ins-
tant le Chevalier d'Escuiili, il est parti pour Ny mègue, et le Comte
de Boufflers de même, et Madame de Span. Le maréchal de Con-
flans est parti aujourd'hui. Beaucoup d'autres sont restés. Adieu
chère sœur, je vous embrasse, ma femme est on ne peut plus
brave depuis qu'elle est dans une place bien fortifiée. Tous mes
effets sont sur la Meuse, je vais les reprendre ce soir. Adieu.
L'âge de ma petite la rend heureuse, elle ne voit pas tous nos
maux.
(Non signée).
— 146 —
Madame de Fouquet à Spa.
Le 14 à Nymègue.
Nous étions fort inquiets ma chère amie de ne point recevoir
de vos nouvelles et nous ne pouvons vous en donner des nôtres.
Ne sachant pas où vous étiez, enfin vos deux lettres nous ont
tiré d'inquiétude. Vous êtes tous arrivés à bon port et bien por-
tants. Sûrement, ma chère amie, j'avois et j'ai toujours le plas
grand désir d'être prés de vous. Entouré de ceux qu'on aime, ou
est moins malheureux. Les événemens sont si extraordinaires
qu'on ne peut prendre encore une détermination bien fixe. Voilà
pour ma part mon projet, je compte rester à Nymègue. J'ai cher-
ché jusqu'ici inutilement une maison de campagne dans les envi-
rons, les Brabançons émigrés les ont presque toutes accaparées.
Comme l'auberge me coùtoit un prix fou, j'ai pris un logement
en ville provisoirement. Il m'a été impossible de trouver on
logement assez grand pour nous réunir tous, ma mère n'a même
pas pu être dans la même maison que moi, mais nous sommes dans
différentes maisons les uns à côté des autres, et nous nous réunis-
sons pour manger. Madame Blossac fait sa cuisine avec, nom
nous sommes occupés à nous trouver un logement plus commode.
Je voudroisau moins que ma mère fut dans la même maison qee
moi. Si malgré tous nos soins, si comme je le crains, nous n*
trouvons pas à nous loger à la campagne nous resterons en ville
Quant à Clèves, nous n'avons pas la permission, les Franços
malgré la défense y ont été en assez grand nombre, moi je o*
voudrois pas m'exposer à être chassée d'un moment à l'autre.
Cela ne seroit pas sage pour nos bourses. D'après cela, si la
événemens nous permettent de rester ici comme je ne doua
pas, nous y resterons.
On ne comprend rien à la politique. L'évacuation des Pavs-Bn
paroît décidée. C'est une énigme qu'on ne peut expliquer. Le p«*
sûr c'est que nous sommes dans le bourbier, et Dieu sait si k*
nous en tirerons jamais. J'ai l'âme aussi triste, aussi navrée q*
vous, notre existence devient horrible.
(Non signéej.
— 147 —
Madame Fleury directrice de la Troupe d'Enfant*
d Spa.
Liège 16 Juillet 179...
Madame et chère amie, j'ai bien reçu la chère vôtre je vous
diray que toutes les villes de France, toutes les quatres : Valen-
ciennes, Le Quesnoy et Condé et que les François ont hier gagné
une bataille à la Montagne de Fer. On dit qu'ils seront demain
icy. Les comédiens sont icy on les a renvoyé de Mastreck.
Mm*Dolles est aussi arrivée, on prétend que Ton ne laissera pas
jouer. Je serais d'avis que Mr Gaselle vienne à Liège faire bien
le démocrate. Je suis très pressée, à demain. A demain. J'embrasse
tous les enfants et ma bonne amie.
Femme Lyon.
Monsieur Maccarthy major du Régiment de Walsh
d Spa (i).
J'ose espérer que vous ne trouverez mauvois que j'aie l'hon-
neur de vous écrire cette lettre relativement à l'objet que vous
m'avez proposé lors de notre départ de Veuwe (?),je n'auroi différé
de vous prier de vouloir écrire à Mr Macdonald ou à Mr Kennedy
si lors de notre arrivée, je n'avois été détaché immédiatement
aux avant-postes et n'ayant aucun moyen de faire parvenir nos
lettres, m'a forcé de différer jusqu'à ce jour.
La manière obligeante et l'intérêt que vous avez bien voulu
prendre à ce qu'une chance favorable put me servir, me donne
toute la confiance possible à ce que je puisse réussir dans la ten-
tative si toutefois vous voulez me seconder. Croyant qu'il me
seroit infiniment plus avantageux pour moi que je sois connu de
lui par l'intérêt et l'exposé que vous voudrez bien lui faire de
mes services tant commission de capitaine que Lieutenant-
Colonel, je vous prie donc Monsieur de vouloir bien me servir
en cette occasion avec toute la chaleur dont vous êtes suscep-
tible. Car il s'agit de servir un ami propre, je n'ai été à même de
(1) Le Vicomte de Walsh-Serrant et sa famille figurent dans la Liste
des seigneurs de 4794, & la date du 16 juin.
— 148 —
réclamer évidemment ce titre. Je n'en compte pas moins sur
votre façon de penser comme d'obliger tous vos camarades. C'est
à ce titre que je vous somme de faire votre possible surtout y
ayant un grand jour si la liste est forcée de prendre tons les
émigrés à la solde de l'Angleterre. Daignez donc Monsieur faire
valoir tous ces motifs ne croyant pouvoir les remettre en de
meilleures mains.
0. Kennbdt.
La présence des Emigrés à Spa fut l'occasion de plusieurs
publications. Voy. ci-devant la brochure publiée par le che-
valier de Quer. Et Fragment d'une histoire de la Chine*
par Arthaud. Consulter la Bibliographie liégeoise de
X. de Theux, 2e édition, pp. 777 et 778.
Citons aussi : Discours historique sur la mort de
Marie-Antoinette d'Autriche, assassinée par la Con-
vention nationale le iô octobre 1793, suivie de quel-
ques pièces de vers relatives à la Révolution, par le
chevalier de Gaston. (Discours prononcé à l'occasion d'un
service funèbre (1794) qui eut lieu à Spa) (i).
(I) Le nom du chevalier de Gaston, se trouve dans la Liste, no ».
Liste des Emigrés à Spa (1794) d'après les Archives de
Liège, les Lettres ci-devant et les Listes des Seigneurs
et Dames.
Mr de Quatre ville, au Lion Bleu.
Mr de Lanigou, au Lion Bleu.
Mr de Kersalo, au Lion Bleu.
Le Comte de Marniôre, au Lion Bleu.
Le Marquis de Beufver Grand Bailli d'Epée de Poitou au Lion
Bleu, rue de la Promenade de 7 heures. (N° du 21 juin).
Le Marquis de Fourquet.
Mr d'Ayre8, officier français, à l'hôtel de la Ville de Blois.
La CMe douairière du Bois de la Motte, au Roi de Pologne, chez
Alexis, Qrand'Place. (Liste du 17 juin).
L'abbé de Lillebone, Vicaire-Général de Nantes, au Roi de
Pologne, chez Alexis, Grand' Place. (Liste du 12 juin).
Le Cu de Saint-Pern, jadis capitaine de cavalerie au Régi-
ment du Duc de Berry, au Roi de Pologne, chez Alexis, Grand'-
Place. (Liste du 12 juin).
Cu de Dobbelstein, hôtel d'Autriche, rue de la Promenade de
7 heures. (N° du 21 juin).
M™ de Chelaincourt, à la Rose d'or.
Chevalier de Vergnette.
Mm* de Gurtesson et Mm* de Fontenay (î).
(1) Une dame de Woldeck à Wesel est en correspondance avec ces
deux dames, leur offrant que l'une devienne dame de compagnie ou
lectrice. M. l'abbé de Maulde servait d'intermédiaire dans ces pourpar-
lers.
— 150 —
Milady Lucie Stuart (i).
Mn* Barveau née de Schelaincourt (2).
Vicomtesse de Verneuil.
Chevalier O'Carell, Milady et leur fllle, à la Couronne d'Epines,
rue de l'Assemblée. (N° du 21 juin).
Vicomte de Chaillot, au Roi de Portugal, émigré à Cologne,
en août 1794.
Mr de Coissin
Mr d'Ordiguillé !
Mr Allisé, au Cordon Bleu.
Mr de Fremery.
Le marquis de Beisunce.
Le chevalier de Penmaud, à l'hôtel du Lion Noir.
Mr de Lyrot, officier françois chez Mr Leloup au Lion Verd.
(Messieurs de Lyrot, père et ûls, gentilshommes françois, à
l'Eléphant, rue Entre-les- Ponts). (N° du 16 juin).
N. B. La liste des Seigneurs et Dames de l'année 1794 n'eut
que quatre numéros. Elle cessa de paraître le 25 juin. A la nou-
velle de l'entrée des Français dans la Belgique tous ces réfugiés
avaient fui. Déjà au moment du soulèvement des Lognards, ils
avaient eu l'alerte.
(1) On lui propose d'habiter Huy.
(2) On lui offre Maastricht comme séjour.
Mp le Comte de Lamartonie, officier des gardes du roy, à Spa.
2 janvier 1794.
Mp le Chll« Descours, à Spa. 17 février.
A M™ Read, à Spa. 26 février.
A Mr le Ch»er de Rovée, à Spa. 20 mars.
Mr Pûbbé de Nonancourt, à Spa. 2 may.
M' le Cl« de Costau, à Spa. 12 juin.
Mr le Ch»"" de Guer, à Spa. 26 juin.
Monsieur Goussault, 27 juin.
M' le C" de Juliac, à Spa. 29 juin.
Mœ6 de Barrot, à Spa.
M' le Chlier de Guer, à Spa. 4 juillet.
Mr Dayres, à Spa. Il juillet.
M'Allisé, à Spa. 11 juillet.
M' le C* de Bellingaut, à Spa. 2/13 juillet.
Mp de Mareil, à Spa. 13 juillet.
La 0" de Rivière, à Spa. 12 juillet?
M™ de Fouquet, à Spa. 14 juillet.
Mme Fleury, à Spa. 16 juillet.
Mr Maccarthy.
Extraits de la 6azette de Cologne (publiée en français).
Numéro du lundi 4 février 1793.
— Une personne qui a des nouvelles intéressantes à donner à
Mr* de Miscault désireroit avoir leur adresse. Ces Mn sont invi-
tés à l'envoyer au Bureau de cette Gazette.
— Mr Branche dit Macconoi est prié de s'adresser à Mr Fran-
çois Casrinone à Cologne qui lui dira la demeure de son maître.
— On prévient le nommé Giquet, domestique françois que
son maître est logé à Mulheim près Cologne, au Canon d'or.
— On prie ceux qui savent l'adresse de Mr» les Comte et Vi-
comte de Beauvoir e de Silhac, de Mr le Comte de Toustin oVOra-
dourii) tous trois gentilshommes Limousins, de le faire annoncer
par cette Gazette.
Numéro du lundi 11 février 1793.
— Mr de Ferque instruit qu'une personne de sa connoissance
est partie du lieu où elle habitoit le mardi 29 janvier et doit être
à Dusseldorf ou aux environs, depuis Mercredi, Jeudi ou Ven-
dredi suivant; il la prie de vouloir bien lui donner de ses non-
velles. Il est logé à l'Hôtel de Prague au Marché neuf à Cologne.
Numéro du jeudi 14 février 1793.
— Un Monsieur qui servoit dans la Coalition du Poitou, qui
doit être actuellement avec deux de ses fils et à qui on ecrivoit
(1) Voirie 11 mars.
— 153 —
à Coblence sous le nom de Zimmermann, est prié de donner de
ses nouvelles, et son adresse à M. son frère qui est dans la ville
de Zutphen en Hollande. Il peut lui écrire sous son nom de fa-
mille.
Numéro du jeudi 28 février 1793.
— Le nommé Hubert Richebourt, domestique françpis, natif
du village de Fontaine en Bassigny, est prévenu que Mr de Pons,
officier au Régiment de Schotriberg-Dragons, sert maintenant
en qualité de cadet au régiment de Sacre- hussards, à l'armée
impériale et royale, aux ordres de S. Excellence le Général d'ar-
tillerie Comte de Clerfait.
— Mr le chevalier de Symphorien est prié de donner de ses
nouvelles, à Mr de Wasronval à Kaiser swerth, qui a quelque
chose à lui communiquer.
— On prie Mr Moreau de Launay commissaire des guerres du
Roi de France et qui est parti précipitamment de Liège, à l'arri-
vée des François de se servir de la voie de la Gazette françoise
de Cologne pour faire savoir son adresse à un de ses amis qui a
des choses intéressantes à lui communiquer.
— Mr le Chevalier de Thau dont on a demandé l'adresse est
volontaire au régiment de Saxe.
— Mr le Chevalier de Qalard est prévenu que M. de Lésparre
garde du corps du roi, compagnie de Qramont, qui a eu la bonté
de se charger de son cheval, loge à Kaiserstcert près de Dus-
seldorf, duquel cheval il s'est défait, d'après une lettre datée du
24 novembre qui l'autorise à en faire la vente ; il s'est vendu au
prix de 8 louis d'or sur lesquels il y a dix écus de dépense;
résidu 162 livres que Mr de Qalard peut faire prendre moyen-
nant reçu.
Supplément du vendredi 1er mars 1793.
— Un ami utile désire ardemment connaître l'adresse de Mr*
Folies et Dinouars, ainsi que celle de Mr Vabbé Jacquet, ci-
devant logés à Neumagen sur la Moselle.
— 154 —
— Mr Dumoncel élève au corps royal d'artillerie désireroit sa-
voir l'adresse de Mr Durosiert élève du même corps et le prie
de lai écrire à Binsberg par Cologne.
— L'adresse de Mr le marquis cTAndigné est chez M. Holtz-
heim vicaire de l'église collégiale à Kayserswerth près de Dus-
se Idorf.
— On désireroit savoir dans quel endroit est Mr de Loizerolles
ancien page de feu le duc d'Orléans qui a fait la campagne dans
la Légion de Mirabeau. S'adresser à Mr Poly à Neuxoied qui a
des effets à lui remettre.
— On désireroit savoir où a passé M. Léger de Limoges. On
le prie de donner son adresse au bureau de la Gazette de Co-
logne ou d'écrire à son frère Vabbé Léger, qui est logé à la Cour
de Maïence, à Dusseldorf sur le Rbin.
— Mr le Boeuf de Brabani, chevalier de S4 Louis, est prié de
donner son adresse, à Mr Benjamin, bijoutier qui a quelque
chose de pressant à lui communiquer à Dortmund, ville libre en
Westphalie, chez Mr Ehring, professeur au Collège.
— Mr Dessaut gentilhomme de la Coalition de Champagne est
prié de donner de ses nouvelles à M. Borin, demeurant à Dort-
mund en Westphalie vu qu'il a quelque chose de précieux à
lui remettre.
— Mr de Maignan gentilhomme, servant dans la Légion de
Cameville, lors du licenciement, est prié de donner son adresse
à M . de Tollendal à Palem près de Hillesheim, Electoral de
Trêves. Il a des choses intéressantes à lui communiquer.
Numéro du lundi 4 mars 1793.
— Mm* la marquise de Ferragon est priée de donner de ses
nouvelles à Mlle sa sœur actuellement à Limbourg sur la Lahn,
Electorat de Trêves et d'y adresser sa lettre poste restante.
(Avis répété le 14 mars).
— Mr de Marat, émigré françois est prié d'indiquer son domi-
cile actuel au Monsieur chez lequel il a logé pendant son séjour
à Coblence.
i
— 155 —
Numéro du jeudi 7 mars 1793.
— Mr F abbé Devaulx, Comte de Brioude et Vicaire général,
est prié de donner de ses nouvelles à Mr son frère, capitaine du
Régiment de Chartres. Il habite Mulheim près Cologne sur le
Rhin. (Avis répété le 15 mars).
— Mr le marquis de Hamel Bellenglise, désire connoître
l'adresse de Mr le Comte et de if"»* la Comtesse de Lannoy Beau-
repaire. Mr Delyle d'Arcilly désire savoir des nouvelles de ses
parents et amis qui pourroient avoir connoissance de cet avis.
Mr le chevalier de Trumilly désire savoir des nouvelles de son
frère qui servoit dans la Légion Mirabeau. Ces trois Mn de-
meurent chez Mr Bede dr en médecine à Drabenderhohe Comté
de Hombourg près de la Marck par Cologne.
— Un ami de Mr Dorigny cTAyny, capitaine d'artillerie, son
voisin et son camarade, étant informé depuis peu que Mme sa
sœur a reçu dans le courant de novembre dernier, des nouvelles
très- intéressantes de sa famille, le prie de lui faire connoître sa
résidence par une lettre adressée à M. Lorentz à Wiedenbrûck
sur VEmbo en Westphalie. Il lui en aura la plus grande obliga-
tion. (Avis répété le 14 mars).
Supplément du vendredi 8 mars 1793.
— Un Mr qui a pris le nom de Mugnon depuis sa sortie de
France, désireroit beaucoup savoir le lieu où s'est retiré Mr Bel-
loc, officier dans la Compagnie du Régiment de Brie. On supplie
les personnes qui en sauroient des nouvelles de vouloir en don-
ner des renseignements à Mr Stoult poste restante à NimèQue.
On a de l'argent à lui faire remettre.
— Mr de Noircour, chevalier de S* Louis est prié de donner
■
de ses nouvelles à Mm* sa sœur qui loge chez Mr François Lutz,
maître sellier près de la Cathédrale de Cologne.
— On désire savoir l'adresse de Mr le Baron cFEscordal, ma-
jor d'artillerie françoise.
— • Mr le Chevalier de Breuillac, commandant dans la dernière
— 156 —
campagne, une compagnie de cavalerie dans la Coalition du
Poitou est prié de vouloir bien donner de ses nouvelles à Mr Henri
Sulzbach négociant à Coblence. On prie de même ceux qui aau-
roient de ses nouvelles et le lieu où il est de vouloir bien en
donner avis au même négociant.
Numéro du lundi 11 mars 1793.
— Celui qui voudra savoir l'adresse de Mr le Comte de Toustin
cFOradour peut lui écrire poste restante à Liège.
— M* de Toumeville officier au Régiment de Beaujolais est
prié de donner son adresse à Mr de Léonardy, par Cologne et
Uckerath à Dûsternau. (Avis reproduit le 14 mars).
— Les personnes qui ont bien voulu prendre à Kirchberg deux
porte manteaux pour les remettre à Bingen à Mr le comte de
Faucigny, sont priées de vouloir bien donner de leurs nouvelles.
Elles peuvent adresser leurs lettres à Mr de Faucigny chez
Mr Dufrenel, rue Haute, à Cologne.
— Mr d'Hardouinau, capitaine du régiment d'infanterie de
Penthiévre, est prévenu que son porte-manteau est chez Mr du
Bant à Du*seldorf.
— Si quelqu'un veut savoir l'adresse de Mr deLatude qui étoit
au mois de janvier à Cologne, on peut s'adresser chez Mr Ba-
dorff, à l'Ane, rue Large à Cologne, il lui fera passer ses lettres.
Supplément du vendredi 15 mars 1793.
— M. Charles-Alexandre Gaudel de Nomery servant dans le
corps des hommes d'armes à cheval, Compagnie Bourguignon*
est prié de donner de ses nouvelles â Mr Vàbbe de Tolosa, son
frère, chez M** Harnacher*, aux deux Clefs, rue Ratingen à Dus-
seldorf.
— Mr d'Ormesson, major des chasseurs carabiniers et uhlans
du Marquis du Breuilpont, armée de S. A. S. Msr le Duc de Bour-
bon, désireroit savoir où sont actuellement Mr* de la Fetivon,
de la Fortinière et le Pottier du Valbérard; ils pourroient lai
— 157 —
écrire à Monjoye duché de .Juliers. Il est logé chez Mn Strunck
frères; il a des choses intéressantes à leur communiquer.
— Mr Derorthays prie Mr le Vicomte de Charin de vouloir lui
faire passera Mulheim sur le Rhin, le sac et le fusil dont il se
chargea lorsque nous évacuâmes Verdun.
Numéro du lundi 18 mars 1793.
— Un françois logé chez Mr le Bourguemaitre de Holten près
Wesel, pais de Clôves, aiant des affaires de la plus grande con-
séquence avec Mr Duplessis de Martigni, porte-estendart de la
troisième Compagnie des gardes du corps du Roi de France, qui
étoit en cantonnement à Boppart près Coblence, prie ceux qui
savent où est Mr Duplessis de l'avertir d'écrire tout de suite son
adresse au françois, logement ci-dessus signé.
— On est fort inquiet de savoir ce que sont devenus Mr* de
Moissacq et d'Hillaire son cousin qui ont servi dans l'armée de
Condé, qui étoient à Francfort le 21 du mois dernier et dévoient
peu de jours après, se mettre en route pour Cologne. On prie
d'en donner avis chez M™* Stierlin près S* Pierre à Cologne ou
chez Mr J. Huckner à Mulheim.
— Le Comte de Maubeuge actuellement à Bayreuth désire
avec la plus vive impatience, connaître l'adresse de Mr* le Mar-
quis de Lescoët et Chevalier de Maubeuge, ainsi que celles de
Mesdames la Marquise de Baynast et Baronne de Maubeuge.
Ces M" et Dames sont instamment priés ainsy que les personnes
qui pourroient connaître leur résidence, de la mander le plus tôt
possible au Rédacteur de la Gazette de Bayreuth.
— Mr Le Mareschal chevaux-léger, ayant appris que Mr son
frère, le Grand- Vicaire étoit émigré, il le prie de lui donner de
ses nouvelles à Dortmund en Westphalie, chez Mr Tolner, mar-
chand.
— MT Vabbé Escot, qui a demeuré à Trêves durant la cam-
pagne, est prié do vouloir bien faire parvenir son adresse, chez
Mr Stàdler, marchand au Thaï près Coblence.
— 158 —
Supplément du 19 mars 1793.
— Mr de Verguette, capitaine de carabiniers qui, à la dissolu-
tion de l'armée des Princes françois, étoit en quartier à Theux
près de Spa, est prié de donner son adresse et de ses nouvelle!
à Mr son frère à Neuss sur le Rhin, Electorat de Cologne.
— Mnde Campel et Destandeau, gardes de corps du Roi, Com-
pagnie de Grammont sont priés de donner de leurs nouvelles
avec leurs adresses kMr le Chevalier du Fanget, leur camarade,
logé à Dusseldorf, rue des Flimgen, chez le Sr Rossi.
— Mr Richard, curé de Bryi en Lorraine, est prié de donner
de ses nouvelles à la personne pour laquelle il a une commis-
sion. Elle est à Hamm, Comté de la Marck.
Numéro du Jeudi 21 mars 1793.
— Mr de Villêle, capitaine au Régiment des Dragons du Roi,
ayant perdu son domestique sur la route de Luxembourg k
Malmédy, vers la fin d'octobre, a appris qu'une personne de a
connaissance s'étoit chargée du cheval et des effets qu'il lui
avoit confiés. Elle est priée de lui donner de ses nouvelles chez
M. Roosen, marchand près la porte de communication à Dus-
seldorf.
—Mr Desterssac, capitaine de Carabiniers, est prié de donner
de ses nouvelles a son frère le chevalier, résident à Xymégue
chez H. Frederich rue des Bois. Il a une lettre à lui commit-,
niquer. '
— Mr9 les chevaliers oVUrimenil et de la Tour, officiers fran-
çois sont priés de donner de leurs nouvelles à leurs frère? ei
adressant leurs lettres sous enveloppe à Mr Macario Manteih
négociant à Stochach en Souabe.
— Le Sieur Voinier actuellement à Dusseldorf maison de
Mr le Cardinal désire avoir des nouvelles de Mr* Gérard «t
Stubry, prêtres de Toul.
— Un officier françois né à Metz en 1754, marié à Parts «
1781, le jour même de l'anniversaire de sa naissance et port**
— 159 —
d'an signe bran au cou de pied, est prié instamment par son plus
proche parent de lui donner de ses nouvelles le plus tôt possible
à Wiedenbrûck sur l'Ems en Westphalie.
Supplément du 26 mars 1793.
— Mr Br ester s de Froissy, Colonel au service du Roi de France
est averti qu'il y a pour lui une lettre au bureau de cette gazette.
— M™ de la Rochefoucauld, officiers de la marine, désire-
raient avoir des nouvelles des Mr* de la Rochefoucauld qui
étoient établis à Amsterdam et à Maestricht. Adresser les lettres
à Rheinberg.
Supplément du 29 mars 1793.
— Mr de Lajardye, homme d'armes françois, à cheval, Corn-
pagnie de la Reine est prié d'envoyer le plus tôt possible, son
adresse à Mr Michel Wolff, rue de la Handbach à Cologne. C'est
pour affaires intéressantes.
— • Mr Picard, chanoine régulier, désire avoir des nouvelles
de Mr le Chevalier son confrère et le prie de lui écrire poste res-
tante à Grave près Nymègue.
— Mr le Comte d'Rédival est prié de donner son adresse et
de ses nouvelles à Mr Gustin, son camarade qui demeure chez
Mr Jacob Brockof, à Essen par Duisbourg.
Numéro du 1er avril 1793.
— Mr le Marquis de Leyssin est prié de faire parvenir son
adresse à Mm* Talbot à la Cour de Londres à Spa, ayant des
lettres à lui envoier.
— Un officier ayant servi dans le Régiment des chasseurs
ftrangers de Polignac, désireroit savoir où sont maintenant
]£r* Angeli et Antoni, musiciens maîtres de flûte et de clarinette
>t les prie de lui adresser de leurs nouvelles, chez Mr Stumpfk
Vbten dans là province de Gueldre.
— Mr de Lasencay Dupoux est prié de donner de ses nouvelles
t Mr Kouallan à Eckrath près Dusseldorf.
— 160 —
Supplément du 2 avril 1793.
— Le Comte de Boi dragon qui a fait la campagne à l'armée
de Bourbon, dans la Coalition à cheval de Champagne déaireroit
savoir où habite Mr le Comte de Broyer d'Autres qui, si cette
note lui parvient, peut lui adresser ses lettres chez M™ Y" Fey
à Eupen.
— Le François qui s'est fait adresser ses lettres sous le nom
de Mr Prudent à Nymêgue, est averti que Mr Théodore Crayens-
chot libraire à Amsterdam a une très-intéressante lettre à lui
communiquer.
— Le soussigné prêtre françois, résident à Schônech, près de
Prûm, prie ses frères dont deux étoient dans Y armée de Condé,
l'autre au service de L. A. R. de lui donner de leurs nouvelles.
De Bioault d'Harcourt.
Numéro du 4 avril.
— Mr Vabbé Thierry de Nancy est prié de donner de ses nou-
velles à Mr du Sart, seigneur de Bickendorf, près Bidbourg;
il a des affaires de conséquence à lui remettre.
Supplément du 5 avril.
— Mr Treillard, officier françois, est prié de donner de sei
nouvelles.
— Quelqu'un qui auroit des choses importantes à faire savoir
à Mr de Luneville, officier des Chevaux légers au service de
France et ayant résidé quelque temps à Verviers, le prie de
vouloir bien faire connoitre son adresse à cette Gazette.
Gazette du 8 avril.
— M" Binet de la Goniviêre, officiers au Régiment cTArma-
gnac, sont priés de donner au plus tôt leur adresse à Mr Mor-
bisson à l'hôtel de Trêves à Prum.
— 161 —
Supplément du 9 avril.
— Le chevalier de Gaufreteau de la Gorce commandant en
second de la Compagnie des gentilshommes de Basse- Guienne
dans l'armée de Bourbon désireroit savoir le domicile actuel de
Mr le chevalier de Mayer agent de l'ordre de Malte auprès de
L. Â. R. Il prie ceux qui la connaitroient de la faire parvenir an
Sienr Lambert limonadier à Dusseldorf.
— Une personne désireroit avoir des nouvelles de Mr Bernard
de Beléviére qui a passé l'hiver à Arlon. L'un ou l'autre sont
priés de donner de leurs nouvelles à M. Fabre aubergiste a
Raslad.
— Mr le chevalier Timoléon de la Taille, servant ci-devant
dans une des Compagnies du corps de la marine est prié de
donner de ses nouvelles à son frère Capitaine au régiment de la
marine à l'armée de S. A. le prince de Condé.
— Une personne qui a les détails les plus importants à donner
à Jf. le chevalier de Thiballier de Dommarie, officier au Régi-
ment de Flandre, demande qu'il donne son adresse.
Dans le Numéro du 21 avril.
— C'est : une personne qui demande des nouvelles et l'adresse
des deux frères Deselme, de l'armée du Prince de Condé et de
celle du Duc de Bourbon.
— Mr de Beaufort officier françois à Mûlheim, fait de même
du Vicomte de Rune capitaine au régiment Royal Pologne.
— Mr Druignaud de Villefort, idem de Mr Evrard de Sou-
françon.
— La duchesse de Laval résidant à Dusseldorf, s'informe d'un
françois émigré qui se fait appeler Woon Broock.
— Mr de la Rivière, à Maestricht, s'informe de Mr Heurtaux
curé à Rabodange en Normandie.
— Un Mr anonyme, s'informe de Mr Kervoisin son neveu, offi-
cier au Régiment de Languedoc, armée des Princes.
— 162 —
— Mr Ruell principal de l'Ecole de Pont à Mousson, résident
à Sittard, s'informe de Mr Beurez son confrère.
— Mr Leneveux, à Elberfeld, s'informe de son oncle Mr Poir-
son, curé à S1 Paul, de Tout.
— Un avocat de Munster-Meyfeld s'informe du Marquis Louis
de Brie, ancien Capitaine de vaisseau françois.
— Le chevalier de Pointis, officier, à Sittard, s'informe de
Vabbé de Saint-Jean de Pointis, grand-vicaire du diocèse de
Lisieux.
— Mr*de Mello et Le Bœuf, à Alten, s'informent du Cheva-
lier de Mello, de Mn de la Rivière, Tingry, de la Naulière et du
Chevalier Masson.
— Mr Tobigerie à Neutoied s'informe de Mr ïabbé Barthélémy,
chartreux de l'abbaye du Mont-Dieu.
— Mr Deliste, officier françois, à Duisbourg, s'informe de
Mr Bourdon de PierrefiUe.
— Un anonyme s'informe de Mr Brillant, officier au Régiment
de Beauce.
— La personne qui s'est chargée d'une affaire importante pour
Mr de Ligny servant dans la marine royale de France est priée
de lui donner de ses nouvelles à Malmedy pays de Stavelot près
Spa.
— M™ la Comtesse de Lostange et le Comte de Lostange, le
Vicomte Gaston de Rouveray, officier de Bercheny, sont informés
qu'ils trouveront à Cologne des nouvelles de leur père, le Maré-
chal de Camp Marquis de Rouveray.
— Le Marquis de Saint Sauveur qui, à la dissolution de l'ar-
mée des Princes, étoit à Liège, est prié de donner son adresse à
Mr de Chabet logé chez Drosse à Malmedy II désire aussi sa-
voir où est le Comte de Tourdonnel.
La Gazette de Cologne (en français) est une source à
laquelle les historiens de la Révolution française ont eu le
tort de ne pas puiser.
— 163 —
Voici un extrait qui a sa saveur :
« Aux auteurs du Journal de Paris.
» Des gens bien instruits assurent que le fils aîné de Philippe -
Egalité n'a pu s'empêcher de verser des larmes de sang sur la
conduite que son père a tenue dans le procès de son infortuné
Parent (Louis XVI) et qu'il lui en a témoigné sa juste indignation
dans une lettre fort bien faite et qui restera publiquement sans
réponse.
» A ce coup de nature s'en est joint un autre de l'amitié. Le
général Biron a retiré à Philippe tous les sentimens qu'il lui
avait voués dans d'autres tems, il a déclaré l'avoir placé pour
toujours sur l'arriêre-ligne de son mépris. Isolé dans sa famille,
désavoué par ses amis, accusé par les mœurs et la raison, Phi-
lippe s'en console... Mais on dit que ses gaités ne sont plus que
des noirceurs, que ses souris ne sont plus que des grimaces et
que toute sa physionomie décèle l'effroi qui le tyrannise.
• Post equitem sedet atra cura.
» H.-Q. Thomas. •
(Numéro du jeudi 21 février 1793).
Nous donnons ci-après, à titre de curiosité, un spécimen
des conventions que durent faire à Spa vraisemblablement
beaucoup d'émigrés français se trouvant dans l'impossibilité
de payer leur aubergiste.
Le 17 décembre 1793 par devant moi notaire soussigné et en
présence des témoins ci-après nommés, sont comparus Le Sieur
Herman Pirard demeurant en ce bourg d'une part et Messieurs
Gabriel de Brugiôre de Bellevue, et le Chevalier de Belrieu, pro-
vince de Périgord près Sainte-Foi-La-Grande sur Dordogne à
douze lieues de Bourdeaux en France, d'autre part, lesquels
nous ont déclaré d'avoir fait et arrêté entre eux la convention
suivante:
1° Le dit premier comparant s'oblige de nourrir, blanchir,
loger et éclairer les dits sieurs seconds comparants pendant six
— 164 -
mois consécutifs qui ont pris cours le 9 courant, s'entend, leur
fournira du thé, lait, sucre, pain et boeur pour le déjeuner, à
midy, un rôti et un plat de légumes, pour le souper un petit rôti
ou un ragoût en fournissant à chaque repas le pain nécessaire,
et quant à la lumière et blanchissage, il le fournira honnête-
ment, le tout au prix de neuf couronnes de France ou cinquante
quatre livres par mois pour chacun.
2° En diminution duquel prix les dits Sieurs seconds ont là
môme payés et délivrés au dit premier chacun 2 livres et quant
au résidu ils s'obligent solidairement l'un pour l'autre et un
d'eux pour le tout et sans renom à tous bénéfices quelconques
de le payer et acquitter au domicile du premier à leur rentrée
en France, c'est à dire qu'à compter du jour que leur province
sera libre, ou qu'elle sera occupée soit par l'armée Royaliste, ou
d'autres troupes des puissances coalisées, deux mois après, le
payement devra s'effectuer.
9° Si les dits sieurs seconds sont assez heureux que de tou-
cher de l'argent avant l'expiration des six mois, ils devront
payer comptant ledit premier et au cas qu'ils n'en touchent
point avant leur départ, ils devront payer l'intérêt de la somme
à raison de 5 pour cent par an jusqu'à l'acquittement d'icelle
conformément à l'article 2e.
Pour sûreté d'un parfait accomplissement de la présente
convention, les parties contractantes se sont obligées l'une en-
vers l'autre avec leurs personnes, et tous leurs biens, etc.
Fait et passé en mon étude, Rue Promenade de Sept heures,
en présence de Marie-Magdeleine Leloup mon épouse et Marie-
Thérèse Thomas.
Protocole du notaire G. Wasson, de Spa.
y
LE SÉJOUR A SPA ET A CHAUDFONTAINE
D'UN OFFICIER FRANÇAIS EN 1748 (0
Le découvreur de cette intéressante relation, M. E. Hublard,
bibliothécaire de la ville de Mons, et secrétaire de la Société des
sciences, des arts et des lettres du Hainaut, la destinait primi-
tivement au recueil Wallonia.
Par suite des démarches d'un de nos membres, auprès du
directeur de cette revue folklorique, M. Oscar Colson a bien
voulu consentir à se dessaisir de ce curieux article en faveur de
la Société des Bibliophiles liégeois.
Celle-ci s'empresse de lui exprimer sa reconnaissance pour
cet acte de parfaite courtoisie et de désintéressement.
Le récit que nous transcrivons sera lu avec quelque
plaisir, pensons-nous, par ceux qui, curieux des choses du
passé, se plaisent à glaner, par-ci par-là, les menus faits de
la vie d'autrefois. C'est un extrait du Journal tenu par un
brigadier des ingénieurs de l'armée française, Franquet,
pendant une période de huit années, de 1741 à 1748 inclu-
sivement.
(1) Le manuscrit de Franquet 9e trouve à la Bibliothèque royale, &
Bruxelles; il est inscrit au Catalogue, sous les n<» 3516-25, 5 co. 1. Le
journal, dont un extrait est ici mis au jour, comporte une période de huit
années, de 1741 & 1748. Malheureusement la Bibliothèque royale n'en pos-
sède que la seconde partie comprenant les années 1745-1748, l'itinéraire de
la campagne de 1745 (armée du Rhin) forme le livre cinquième. Qui était
le brigadier Franquet? nous l'ignorons. Gomment son journal est-il de-
venu la propriété de la Bibliothèque? nous ne le savons pas davantage. ,
— 166 —
Ce journal n'est point l'œuvre d'un historien ou d'un
penseur. L'auteur s'est contenté de consigner, jour par
jour, tout ce qui est relatif à son état, notant, à côté des
événements militaires et politiques qu'il se garde de com-
menter, des anecdotes et les incidents le concernant per-
sonnellement. Franquet ayant pris une part active à la
campagne de Louis XV dans les Pays-Bas, sa relation nous
intéresse tout particulièrement. Il ne faut point y chercher
des révélations éclairant d'un jour nouveau l'histoire de
cette campagne mémorable, mais des noms et des choses
appartenant à la Belgique étant cités à chaque page, en
font le principal attrait. Parcourant nos provinces en sol-
dat soucieux avant tout de remplir les devoirs de sa pro-
fession, l'auteur réserve une grande place aux nombreux
travaux techniques qu'il a dirigés, en sa qualité d'ingénieur,
pendant les sièges qu'eurent à subir les principales places
fortes de notre pays. En 1747, notamment, il est spéciale-
ment chargé d'étudier, au point de vue militaire, les rivières
et les canaux des Pays-Bas. Le compte-rendu de cette mis-
sion forme une suite de mémoires et de rapports comportant
372 pages.
Le 1er mars 1748, il reçoit à Condé, sa résidence ordi-
naire, un ordre de M. le comte d'Argenson, ministre de. la
guerre, lui enjoignant de se trouver à Bruxelles, le 6 avril,
pour prendre les ordres du maréchal de Saxe, commandant
en chef l'armée en Flandres. Le 10 avril, il quitte Bruxelles
pour le camp de Steren, sous Maestricht, où il séjourne jus-
qu'au 14 mai. Entre-temps cette ville s'étant rendue et le
Congrès, chargé de négocier la paix, s'étant réuni à Aix-la-
Chapelle (i), sa présence au camp n'est plus nécessaire et il
(1} La première conférence générale entre les Ministres des puissance
eut lieu le 24 avril, et le traité définitif fut signé le 18 octobre.
— 167 —
est envoyé, avec sa brigade composée de huit ingénieurs,
à Tongres, où il trouve de nouvelles instructions l'obli-
geant de partir immédiatement pour Hasselt. Il habite cette
ville du 16 mai au 5 août; son temps est employé en excur-
sions ayant pour objet une étude du cours du Démer, se
conformant en cela aux ordres du maréchal de Saxe qui
dirige lui-môme ce travail pendant quelques jours, vers la
mi-mai.
Franquet se plaint de sa santé que les fatigues de la
guerre ont altérée. 11 souffre de la fièvre, contractée à
Anvers, après le siège de Berg op-Zoom, et afin de s'en
guérir, il décide d'aller aux eaux de Spa. A cet effet, il écrit
à M. le maréchal de Saxe pour lui demander un congé. La
réponse ne se fait pas attendre, et peu après il reçoit, avec
l'autorisation, un passe-port, daté de Bruxelles, le 20 juin
1748, conçu en ces termes :
- Maurice de Saxe, Duc de Courlande et de Simigalie,
« ma(réch]al général des Camps et armées du Roy et Com-
» mandant général des Pays-Bas. Laissés librement passer
» et repasser, M. Franquet brigadier des ingénieurs, à qui
» nous avons donné permission de s'absenter pendant un
» mois, pour aller à Spa avec ses domestiques et ses équi-
* pages. Sans luy donner aucun troubles n'y empêchements,
» prions tous ceux qui sont sous notre commandement de
» luy donner tous secours et aides, promettant de faire en
« pareille cas, le semblable. En foy de quoy nous avons
*» signés le présent passeport et fait contresigner par le
y» Secrétaire de nos commandemens.
» Fait à Bruxelles le 20 juin 1748.
« Etoit signé M. de Saxe et plus bas par Monseigneur
« de Bonneville. »
Son congé obtenu, Franquet n'en use pas immédiate-
— 168 —
ment; il se met en route le 5 août, au matin, pour Maas-
tricht où il couche, et de là se rend à Spa par Verviers.
Ici, laissons parler l'auteur qui, dans un style simple,
dénué de toute prétention, conte son voyage et nous entre-
tient plus de ses plaisirs que de sa santé rapidement réta-
blie, semble-t-il, par l'usage bienfaisant des eaux du Pouhon.
Emile HUBLARD.
EXTRAIT DU LIVRE HUITIÈME ET DERNIER
Itinéraire de la campape de 1148 et des ftêuneng j amte.
Le 6 aoust 1748.
De Maestreick à Spa, passant par Vervier.
Sorti de Maestreick par la porte de Wick, y pris à droite
un chemin de terre néanmoins beau et uni qui conduit an
château de Groensfeld, laissés ce château à gauche et passés
à un quart de lieue au delà vis-à-vis un autre environné d'un
couvert assés touffu (1), plus loing, laissés un cabaret sur
la droite, traversés ensuite un petit ruisseau, et au delà le
chemin devient plus couvert, serré, pierreux, montagneux
et bordé de maisons, il présente même sur les parties les
plus élevées un coup d'œuil des plus satisfaisant à travers
des montagnes cultivées et des vallons couverts de prairies,
arrosez de ruisseaux qui coulent par chutes d'un murmure
agréable; d'une habitation à une autre, ce chemin conduiî
à la ville de Verviers.
Verviers est une petite ville du pays de Liège travei
de la rivière de Veze (*), son assiette est dans un fond
(1) Gronsveld et Eysden.
(*) La Vesdre.
— 169 —
touré d'hauteurs; on La dit éloignée de Limbourg d'une
lieue, et 5 d'Aix-la-Chapelle.
Elle renferme une église paroissialle, un couvent de Con-
ceptionistes, et un de Récolectines. Il s'y fait un commerce
de drap considérable, on estime que c'est l'endroit de l'Eu-
rope où il s'en débite le plus, on en envoyé dans le Nord, en
Italie et même en Turquie. Le peuple y est assés aflable,
les vivres y sont bons de manière que ces avantages joints
au bon air qu'on y respire font que les habitans y jouissent
d'une bonne santé. On estime cette ville très riche, elle est
assés l'azil des gens sans aveu et des déserteurs que la né-
cessité de vivre, oblige de s'y réfugier. Son faubourg vers
Maestreick se nomme Audimont (1), il dépend du pays de
Linbourg.
A la sortie de Vervier, le chemin est large et extremem-
ment pierreux, même bordé de maisons plus ou moins éloi-
gnées les unes des autres ; il conduit & la montagne où il
devient roide, à son sommet est une croix de bois devant
laquelle on passe, elle indique le frayé qu'il faut suivre, ce
chemin abboutit au village de Polleur qui est scitué dans
un fond.
L'accès de ce village est difficil par la roideur et par la
longueur de la descente et quoique le chemin soit pratiqué
le long de la croupe, pour l'addoucir, Les voitures néanmoins
sont obligés d'enrayer. La rivière du nom de ce village (2)
y passe, on la traverse sur pont de bois, à la sortie de ce
pont, le chemin tourne sur la droite, il y est encore pier-
reux et la montée pour se rendre sur la hauteur est aussy
roide que la descente dont on vient de parler. Parvenu au
sommet il est pratiquable à travers une bruyère, plus loing
(1) Hodimont.
(S) La Hoigne.
— 170 —
il cottoye un bois et à sa sortie l'on découvre le vallon dans
lequel est scitué le bourg de Spa. On y descend par un che-
min qui serpente autour du talud de la montagne pour en
diminuer la roideur, il est néanmoins encore difflcil aux
voitures, c'est le môme qui conduit de Spa & Limbourg et
& Aix-la-Chapelle.
Détail de Spa.
Du sommet de cette montagne, Ton découvre ce bourg
que Ton distingue en deux parties, le vieux et le nouveau.
Le vieux Spa sent encore la misère de son premier établisse-
ment, les maisons en sont de terre (i) couvertes de chaume
et les habitans en sont misérables.
Le nouveau Spa au contraire est bien bâti, les maisons
y sont propres, commodes et distribuées au mieux, les
habitans y sont policés et mis suivant le goût <du temps.
C'est dans cette partie que se font tous les petits ouvrages
en vernix, en peintures, et en géay pour colliers et brasse-
lets de femme (*), il s'y en débite pour un argent immense;
tous les étrangers s'y logent de préférence, la proximité de
la fontaine nommée Le Pouhon, qui est scituée dans le mi-
lieu de la place, les invite autant que la bonne compagnie
qu'on est assuré d'y rencontrer à tous momens de la jour-
née principalement le matin.
11 y a quantité de cabarets et de belles auberges et tous
sont bons. D'ailleurs les habitans louent leurs maisons aux
étrangers avec toutes les commodités à la vie.
(1) Les maisons du Vieux-Spa étaient, à cette époque, construites a
torchis.
(t) Au sujet de ces objets, on peut consulter le petit volume d'Alto
Bodt, Essai historique sur les ouvrages peints dits bottes de Spa, 198,
pp. 14, 15 et suiv.
— 17! —
Du 7 aoust au 10 septembre inclusivement 1748.
Séjour & Spa.
Nous fûmes loger chez le Sr Le Loup (î), peintre, chez
qui nous avions demeurés à notre premier voyage fait en
1741, il nous reçut au mieux. Le lendemain après nous être
arrangés, arrêtés une auberge, vu le médecin et l'appoti-
caire, tous gens indispensables à connoltre et renvoyés nos
gens et nos cheveaux à Hasselt, n'y conservant qu'un do-
mestique, nous fûmes rendre des visites aux personnes les
plus distingués, il s'y en trouvoit de toutes nations et de tous
rangs. Les Anglais quoyqu'en nombre il ne s'y en trouvoit
point de marque, non plus que les Hollandois, du côtés des
Allemands étoient les Princes de Esterhasy, frères, qui y
tenoient un grand état, et de la part des Français étoit
Mr de S* Germain Lieutenant Général qui y vivoit très dé-
cantent (*).
Sans entrer dans le détail de la vie qu'on y mène, l'on
dira seulement que la matinée est employée à prendre les
eaux, à se promener, en voyages aux fontaines éloignées du
bourg, entre autres à celle de Lageronstère, et à l'arrange-
ment de ses affaires particulières. L'après midy Ton se rend
chez les Dames qui peuvent être de notre connoissance,
(1) U s'agit vraisemblablement de Remacle Le Loup, le dessinateur et
graveur des planches qui figurent dans les quatre premiers volumes des
Délices du Pays de Liège.
(2) Claude-Louis comte de Saint-Germain, né le 15 avril 1707 près
Lons-le-Saulnier, décédé le 15 janvier 1798 à Paris. Cet homme de guerre
était entré successivement au service de l'Electeur palatin, de la Hongrie,
de l'Electeur de Bavière, puis enfin du maréchal de Saxe. Il s'était distin-
gué à Lawfeld, à Rocour et au siège de Maestricht qui avait été suivi de la
Paix d'Aix-la-Chapelle.
Quoique Maestricht pût encore tenir dix jours, durant la suspension
d'armes la place fat remise au roi, la garnison sortit avec les honneurs
de la guerre.
— 172 -
aux promenades, ou dans les endroits destinés aux plaisirs
publiques.
Il y a un couvent de 20 à 25 capucins, leur jardin est à
usage des Buveurs d'eau, il est beau et agréable, il com-
prend trois allées principales, à l'extrémités de celles des
côtés, sont des commodités tant pour hommes que pour
femmes et rangés de façon que rien ne répugne de les fré-
quenter. En outre sont plusieurs cabinets de verdure et un
bassin avec un jet d'eau; dans le milieu, il y a même un
Christe qui jette de l'eau par toutes les endroits où il a été
percé sur la croix. Ce jardin est ouvert jusqu'à huit heures
du soir, Ton y forme des connoissances et des liaisons qui
concourent & s'y amuser agréablement.
Il y auroit beaucoup à discourire sur ce bourg, mais il
n'y a qu'à lire ; le livre a titre des Amusements des eaux
de Spa pour connoitre tout ce qu'il renferme d'agréable
et d'utile.
Sa situation dans un fond est traversée de plusieurs ruis-
seaux qui descendent des hauteurs dont il est environné,
fait, que pour en sortir, de tous côtés, il faut monter.
Les habitans y sont affables, le sang y est assés beau et
les femmes y sont bien mises, elles ont même un peu de
gallanterie dont l'usage au dire des médecins, nuit à l'effet
des eaux.
Les plaisirs les plus ordinaires de Tannée 1748 étaient
tous les jours, la promenade de 4 et de 6 heures, elles sont
distinguées telles parce que pour lors, le soleil n'y donne
point. Elles consistent en prairies bordées d'un ruisseau de
deux côtés et des autres par l'escarpement des Rochers. Le
Concert, deux fois la semaine; le Bal, deux autres jours; et
grand jeux continuellement d'hazard et de commerce, bien
des gens n'y viennent exprès que pour ces derniers.
f
— 173 —
On y fait assés bonne chère, les gelinottes, les coques de
Bruyère, les truittes, les* écrevîsses et le chevreuil y sont
très communs.
La tranquillité dont on jouit ordinairement aux eaux,
fait que les nouveautés plaisent, qu'on s'attache à s'en amu-
ser, ainsy que de tout ce qui y paroit remarquable. A cet
effet Ton rapporte ici ce qui nous a paru intéressant en dif-
férens genres.
Ecriteau sur le front de la couverture de la fontaine de
Pohon à Spa :
MarCI postrIDIb aqVa appVLIt VsqVe.
Ce fronton est au moins élevé de quatre pieds au-dessus
du pavé de la place.
Ce chronique veut dire, que les eaux ont monté par une
fonte de neige ou par un orage jusqu'à hauteur dudit fron-
ton, le lendemain de S1 Marc de l'année 1674.
Au-dessous dud. fronton est écrit :
Obstructum reserat, durum terit, humida siccat.
DebILe fortIpICat, si taMbn arte bIbIs.
a terras MotV Longe VberIor, nItIDIor,
gUstVqVe FortIor sCatVrIVIt (i).
Dans le parloir des capucins est écrite la sentence sui-
vante :
Pense en Passant, Passans,
Qu'en Passant, ta te Passe,
Tes Pas sont compassés,
Pas à Pas, tn trépasse,
Les ébats,1 les appas,
Sont les Pas du trépas.
(1) Toutes ces inscriptions — que notre auteur a du reste tronquées et
que nous rétablissons, — figurent dans la plupart des ourrages descriptifs
sur Spa au xviii* siècle.
La • sentence « qui suit, au contraire, a le mérite d'être inédite.
— 174 —
Il est aisé de voir que le mot de pas fait le jeu de mot
de cette sentence.
Le surlendemain de notre arrivée à Spa, y arriva Mr le
Baron de Rool, lieutenant colonel du Régiment Suisse de Vitt-
mer, comme il étoit anciennement de notre connoissance,
nous eûmes un vraye plaisir de l'embrasser, nous ne nous
quittâmes guôres et les amusemens de l'un étoient assés ceux
de l'autre, de. manière qu'ayant les mêmes liaisons, nous
étions des mêmes parties. Une entre-autres que nous fîmes,
étoit à dîner chez Madm* de Vigtenstein, née Comtesse d'Em-
pire, résidente ordinairement à Hanau et attachée à la Cour
de Cassel, elle y avoit invitée M. d'Hassemberg envoyé de
cette cour au Congrès d'Aix-la-Chapelle. Le repas fut gay
et amusant, au dessert elle nous porta une santée que les
Allemands ont coutume de célébrer aux étrangers à table.
Nous la joignons ici : ein mahl aUezeit !
C'est-à-dire : buvons à nous tous, une fois, à toujours.
Ils ajoutent : der teuffel, hoUe Die fcUscheit.
C'est-à-dire : le diable emporte la fausseté et les cœurs
de ceux qui ne se livrent point avec cordialité et franchisse.
Indépendament de ces sortes de plaisirs et de nos pro-
menades particulières tant à pied qu'à cheval, un jour entre
autres nous étant rencontrés avec led. Baron de Rool, à la
fontaine de Lagéronstère, que l'on dit chargée de Souffre et
propre à la poitrine, scituée à trois quarts de lieues de Spa,
le beautemps qu'il faisoit nous lit naître l'envie d'aller à
l'abbaye de Stavelo et de voire en passant la Cascade de
Cau (1) et les autres objets que l'on vante aux buveurs d'eau
pour ies induire à dépense et à se donner du mouvement.
Cette partie aussitost acceptée que formée, nous primes
un guide pour traverser le bois dans lequel git cette fon-
(1) Coo.
— 175 —
taine. Le chemin y est pierreux même serré, il conduit à
une bruyère d'une si grande étendue qu'on en découvre pas
la fin. Le chemin dans la bruyère est tortueux. L'on apper-
çoit même à droite et à gauche difiêrens frayés capables
d'écarter de la route qu'on auroit dessein de tenir. Cette
bruyère fournit beaucoup de coqs de ce nom, excellens à
manger et quoyque communs sont fort chère à Spa tant ils
sont recherchés à plus (Je vingt lieues à la ronde.
Notre objet étant de voire en passant la Cascade de Cau,
le chemin qui y conduit dans la bruyère passe à une croix
de bois, scituée le long du grand chemin qui vat du pays de
Luxembourg dans celuy de Liège.
Parvenus à la ditte croix, on prend le chemin du village
de Rue ()) scitué dans un fond, la descende est roide et pier-
reuse et dans le fond coule un ruisseau sur lequel est un
moulin.
À la sortie de ce village, le chemin tourne à droite, il est
toujours pierreux et assés serré, il conduit au village de
Roenne(s) où laissant la rivière à droite, il devient si resserré
entre la rivière et la hauteur des terres, qu'il semble être
formé plus par l'art que par la nature, il abboutit à la ditte
Cascade de Cau.
Cette Cascade est proprement la descharge d'une rivière
qui vient de Stavelo (3) et qui accrue dans son cours de
plusieurs gros ruisseaux qui s'y confondent au delà de sa
chute, elle vat se perdre dans celle qu'on a tenu sur la droite
en venant à la ditte Cascade, on la traverse au sommet sur
un pont de bois.
Plus loing s'apperçoit une chapelle établie pour la com-
f1) Ruy, en wallon Ru. Le moulin que signalait Franquet existe encore.
(2) Roanne.
(3) L'Amblève.
— 176 —
moditée des habitations répandues çà et là dans les lieux
écartés des montagnes, la demeure du prêtre deserviteur
est joignante la ditte chapelle.
Le pays quoyque des plus bizare et sauvage satisfait
agréablement la vue. L'on découvre la rivière qui reçoit
celle qui forme la Cascade serpenter dans un vallon des
plus fertils en prairies, avec tant de rapidité qu'avant de
parvenir à celle où elle se confond, elle coure au moins
demie-lieue et perd dans sa cource la hauteur de sa chute.
Elle est extrêmement poissonneuse, fournit beaucoup de
truittes et abbondament des éc revisses.
Ce pays, comme on Ta dit, extrêmement sauvage sem-
bloit à tout moment et à mesure que nous cheminions, pré-
senter des beautés qui excitoient notre curiosité. Il n'y a
proprement que les valions d'habités. Il est cependant amu-
sant pour la diversité des objets qu'il offre à la vue; on
trouve peu de monde sur les hauteurs, les habitations y
sont même semées de loing en loing et il n'en est peu, qui ne
soient établies sur un ruisseau d'eau vive, courantes, bor-
dées de fleurs, et revêtus de tous les charmes naturels dont
étoient accompagnés les fontaines qu'habitoient les neimphes
de l'ancien tems. Nous étions & contempler toutes ces beau-
tés de la nature quand tout à coup nous apperçûmes sous
un tilleul près d'un ruisseau, une jeune personne de 15 à
16 ans qui prit la fuite & l'instant qu'elle nous découvrit.
Elle étoit jambes et pieds nud, et ce fut d'elle ou d'un
agneau qui la suivoit en bondissant, qui coureroit plus
vite pour gagner l'habitation. Quoyque nous fussions à
pied, nos cheveaux étant restés au pied de la Cascade avec
un domestique, nous ne tardâmes point de l'y joindre, sa
vue et l'innocense de son âge nous rappelleront les agré-
mens et les douceurs de la vie champêtre et les plaisirs que
— 177 —
Ton peut goûter à son aise et sans importuns avec une ber-
gère que l'on aime. Nous la suivîmes plus par curiosité qu'en-
traînés par un doux penchant. Ses proches, parmi lesquels
étoit un homme vêtu de noir que nous primes pour un
eclesiastique, nous reçut assés mal quoique sans insulte de
part n'y d'autre. Nous examinâmes cependant le triste ameu-
blement de cette maison qui nous confirma l'idée que l'art
souvent détruit les charmes de la nature. Nous prîmes
congés de ces deux personnes dans la crainte que notre
présence les inquiétassent plus longtemps et satisfait de la
découverte nous retournâmes à la Cascade.
Après avoir montés à cheval, nous nous portâmes par
une rampe à la rive droite du Ruisseau qui la forme où
après avoir chemines environs trois quarts de lieues, nous
apperçûmes de loing sur un plateau scitué dans le fond
d'un vallon un château qui sert de demeure aux abbés,
souverains du pays de Malmedy et de Stavelo, il est assés
éloigné de la petite ville du nom de cette rivière que l'on dé-
couvre le long d'un vallon scitué sur la gauche du chemin
qui y communique de la Cascade. Il appartient en souverai-
neté â l'abbé de ce nom, il est revêtu de la qualité de prince
de l'Empire et, en conséquence, il peut en petit exercer
tous les droits dont les princes souverains d'Allemagne
jouissent en grand dans leurs Etats.
L'abbaye est de l'ordre de S1 Benoist ainsy que celle de
Malmedy qui n'est éloignée du dit Stavelo que d'une bonne
lieue.
Par l'ancien établissement les deux maisons n'en font
qu'une sous la direction d'un seul abbé qui a coutume de
demeurer au château dont on a parlé. Elles ont été long-
temps possédées par un abbé commanda taire, mais depuis
la mort arrivée en 1731 de Jean-Erneste de Bavière comte de
— 178 —
Lewestin-Wertheim, évecque de Tournay (1), ils choisirent
un religieux d'entre eux pour le remplacer. Du depuis, ils
continuent et afin d'éviter les discutions que les deux mai-
sons se disputeraient sur la presceance de la tenue du Cha-
pitre, ils sont convenus qu'ils auraient lieu alternativement
dans une maison comme dans l'autre.
On rebâtissoit cette première (Stavelo) à noeuf en 1748(*),
nous la parcourûmes sans parvenir à voir Mr l'abbé qui
peut-être nous suivit autant que nous le cherchions.
La petite ville de Stavelo qui joint la ditte abbaye est
assés mal percée et pavée, elle renferme un couvent de
capucins, un d'ursulines, environ 400 maisons et son com-
merce principal ne consiste qu'à y tanner le cuir.
De retour au cabaret où nous étions descendus, nous y
dinâmes et y fîmes assés bonne chère.
Après-midy nous nous promenâmes encore dans cette
ville, ensuite nous montâmes à cheval pour revenir à Spa
par le chemin le plus court. Celui qu'on nous enseigna est
également montagneux que l'autre du matin. Il conduit
d'abord dans un fond où il est serré, pierreux et touffu, par-
venus un peu plus loing au pied d'une hauteur, il est décou-
vert et roide dans sa montée ; au sommet se rencontre la
bruyère que nous avions traversés le matin, au delà descen-
dus encore dans un vallon où sont scitués deux hameaux (s)
établis dans le fond à mi cote. Le chemin s'y élargit à
mesure que Ton gagne le sommet des terres que Ton peut
considérer encore comme une suite de la ditte Bruyère,
(1) Jean-Ernest des princes Loevestein, évoque de Tournai (voir A. ni
Nous, Études historiques sur l'ancien Pays de Stavelot). Il fut le dernier
abbé commandataire de Stavelot. Il avait succédé à François de Lorraine,
mort en 1735.
(2) De Noue rapporte qu'elle était achevé en 1745.
(3) Exbomont et Herimont.
- 179 —
delà Ton passe à un poteau planté au milieu d'une croisée
de plusieurs chemins, y suivis celuy qui indique le bourg
de Spa, plus loing entrée dans le bois de la Géronstère et à
sa sortie suivi le chemin le plus aisé et le moins long.
Le lendemain nous continuâmes nos eaux jusqu'au dix
septembre. Pendant ce tems les plaisirs y furent plus vifs.
Les ambassadeurs du Congrès d'Aix-la-Chapelle (1), y vinrent
donner un bal qui dura toute la nuit. Il y eut grand jeu, on
y servit toutes sortes de rafraîchissement et un ambigu des
plus sumptueux. Les princes d'Esterhasy rendirent même
leurs repas plus fréquents, il ne s'en passa guôres où nous
ne fusions invités. Leur départ étant peu après fixé au
tems du nôtre, nous nous tranquilisâmes pendant deux
jours pour l'arrangement de nos affaires qui consistaient &
payer le médecin, l'appoticaire, les capucins et les femmes
qui délivrent les eaux à la fontaine, toutes personnes qui ne
vous perdent point de vue, et enfin pour rendre des visites
de gratitude et de bienscéance aux personnes avec lesquels
nous avions étés en liaison.
(1) Parmi les diplomates qui assistèrent à ce Congrès, noue citerons : le
comte de Saint-Severin d'Aragon et Laporte du Theil (France); le comte
de Sandwich et le chevalier Thomas Robinson (Angleterre); le comte de
Kaunitz-Rittberg (Autriche); don Jacques Masones de Lina y Soto mayor
(Espagne); le chevalier don Joseph Ossorio et le comte Joseph Borré de
Chavanne (Sardaigne); le comte de Beutinck, le baron de Wassenœr,
Hasselœr, bourgmestre d'Amsterdam, le baron de Borssele et Onno Zwier
de Haren (Pays-Bas); le comte de Monzone (Modéne); le marquis Fran-
çois Doria (Gênes). Histoire abrégée des Traités de Paix entre les puis-
sances de l'Europe, depuis la paix de Westphalie, par feu db Koch, con-
tinuée jusqu'au Congrès de Vienne et aux traités de Paris de 1845, par
F. Schobll, Paris, 1817, t. II, pp. 411, 412.
Cet ouvrage ne mentionne pas le nom de M. d'Hassemberg, cité par
Franqubt (p. 174). comme ayant été l'envoyé de la Cour de Cassel.
— 180 —
Le 11 septembre 1748.
De Spa & Chaufontaine.
Sorti de Spa par un chemin creux, étroit, pierreux, cou-
vert, et qui sert de lit à un ruisseau, il passe vis-à-vis un
cabaret où nous primes quelques rafraichissemens, et delà
par montés et descentes à travers des pierres, des rochers,
et d'un pays néanmoins descouvert, nous arrivâmes à Chau-
fontaine. Il faut descendre beaucoup pour arriver sur les
bords de la petite rivière de Weze (î), le vallon qu'elle par-
coure est serré et c'est à sa rive gauche qu'est établi le ha-
meau de ce nom.
Chaufontaine est proprement un lieu de plaisir; sa scitua-
tion éloignée de deux petites lieues de Liège d'où arrivent
tous les jours [des barques] chargées de monde et au pied des
hauteurs scituées à droite et à gauche, fait que chaque mai-
son est arrosée d'un ruisseau et comme l'eau s'y précipite
de bien haut, on la distribue à la fontaine et à la commodité
de l'usage auquel les maisons sont destinées, le plus ordi-
naire est à celuy de cabaret et de logement. Il y en a un
principal où nous descendîmes, nous y restâmes un jour
plein et y primes quatre bains. C'est assés le plus fréquenté
par les buveurs d'eau de Spa qui se rendent en cet endroit
pour se décrasser (*).
Les barques qui s'y rendent de Liège s'y arrêtent ordi-
nairement. On ne seau roi t trop détailler l'espèce du monde
qui y descend, il y en a de tous rangs et de tous genres et
en si grande quantité que la maison semble y être en com-
bustion. Les uns veuillent danser, se promener, et d'autres
(1) La Vesdre.
[2) L'affirmation de Franquet est un peu hasardée, Spa possédait des
bains ayant 1721 ; voir les Amusement de Spa de 1734.
— 181 —
manger en publique, d'autres en particulier, en un mot
comme toutes les parties sont formées de deux sexe, il y a
lieu de croire que chacun y remplit l'objet qui y a attiré (1).
Le 12 septembre 1748.
Séjour à Chaufontaine.
Nous en profitâmes pour y prendre les bains.
Le 13 septembre 1748.
De Chaufontaine à Liège.
Pour nous amuser de tout, un peu, au lieu de nous
rendre à Liège sur nos cheveaux, nous primes la barque
pour voire le tapage et le bruyant de ces sortes de voitures.
On ne scauroit trop l'exprimer, le vin agit sur les uns et le
tempérament sur les autres, chacun s'y croit en liberté d'en
user comme bon luy semble de manière qu'il n'y règne pas
moins de scandai que de désordre.
Parvenu à Liège, le long de la Meuse, nous pensâmes y
essuyer une petite aventure, nos gens se trouvèrent à notre
descente et voulurent prendre nos portesmanteaux, mais des
femmes et des hommes, la plus part ivres, le leurs arra-
chèrent. Le patron, s'imaginant que nous ignorions le droit
que ces sortes de gens avoient de transporter les paquets
deschargés par les voitures publiques, nous dit de ne pas
nous intéresser dans cette discuti on, que même nos gens
eussent à s'éloigner, et que les femmes disputeroient bien
leur droit. En effet, elles parvinrent à se saisir de nos effets
et les portèrent à l'auberge.
Liège est une si grande ville et qui renferme tant d'ob-
(1) Ces quelques lignes n'évoquent-elles pas le souvenir du Voëge di
Chô font aine, l'opéra liégeois bien connu, qui allait voir le jour vingt ans
plus tard f
— 182 —
jets intéressants à connoître qui excitent la curiosité des
étrangers, qu'il n'est pas possible à un quelqu'un qui n'y tait
qu'un séjour moinentanné de songer à en discourire. Il fau-
drait pour cela y résider quelque temps. Cependant, Ton
dira en gros, qu'elle est assise dans un vallon entouré de
montagnes et à cheval sur la Meuse, que cette rivière y
répand ses eaux dans différons quartiers tant à la bien-
scéance des habitans qu'à l'utilité du commerce, de manière
que pour la communication d'une rue à l'autre, on y compte
17 ponts.
L'on apperçoit sur les hauteurs de la gauche de la rivière
quelques ouvrages de l'anciene citadelle bâtie cy-devant
en vu de contenir le peuple. Il y est remuant, arrogant,
séditieux et toiyours portés à la révolte pour le peu que Ton
donne atteinte à ses anciens usages qu'il considère à titre
de droit. L'indépendance qu'il respire fait, que s'il ne tait
la loye à son Prince, au moins le gêne-t-il beaucoup dans
celle qu'il veut imposer.
Elle est l'azil de tous les gens verreux, comme banque-
routiers, assasins, déserteurs et autres de cette trempe. Le
commerce qui s'y fait est des plus considérable; le princi-
pal consiste en armes, on estime qu'il en sorte tous les ans
plus de cent mil fuzils ou pistolets.
Elle renferme dans ses murs une cathédralle, l'un des
plus notable chapitre qu'il y ait en Europe, deux autres
petits de 13 chanoines y sont attachés uniquement pour y
faire l'office divin, indépendament, en sont sept autres répan-
dus dans la ville. On y compte 30 (i) paroisses, six abbayes,
deux prieurés, 12 couvents pour hommes, deux abbayes de
tilles, et 22 autres pour Religieuses.
Les habitans n'y souffrent les Français qu'autant qu'ils
(1) Ce sont trente-deux paroisses que Liège possédait.
— 183 —
leur apportent beaucoup d'argent, ils se souviennent encore
du bombardement fait en 1691 par Mr le Maréchal de Bouf-
flers; ils sont plus attachés aux Allemands qu'aux Français.
L'on fait nombre de 93 Evoques qui ont gouvernés le
pays; le premier étoit S1 Matern qui mourut en Tan 128 et
le dernier est de la maison de Berghes, Tune des plus an-
ciennes de la Flandres, c'est le quatrième de son nom (î) qui
a occupé le siège ; il y a eu un nommé Balderique 46ma
évêque qui unit sa comtée de Looz au pays de Liège à sa
mort survenue en 1017 (*).
Louis de Bourbon fut élu en 1456 et siégea jusqu'en 1482
qu'il fut tué par Guillaume Comte d'Aremberg en bataille
rangée.
Ce pays est réputé l'Enfer des femmes, pour le mal qu'elles
y ont à remplir les gros ouvrages; le Purgatoir des hommes,
parce que les femmes y sont maltresses; et le Paradis des
prêtres par la jouissance et la propriété qu'ils ont de la plus
grande partie des biens du pays (3).
Il y a dans cette ville 154 rues, 16 portes, et 17 ponts dont
le principal est celui des Arches à travers la Meuse auquel
est attaché petite fortresse ditte Dardanelle, munie de
canon, bâtie par Ordre du Cardinal de Fustenberg (4) pour
contenir les habitans ; deux quays bien plantés, un palais de
(1) Erreur, c'est le troisième.
il) Erreur.
(3) Cet adage a été répété par nombre de voyageurs dans leur descrip-
tion de Liège. Nisard, dans ses Souvenirs de voyages, le réédite dans une
lettre datée de cette ville en septembre 1835.
On trouve une observation analogue dans un livre rarissime, le Perro-
quet de Spa (1785), à propos de cette dernière ville. L'auteur anonyme y dit
qu'elle est « le paradis des femmes et des grecs, le purgatoire des hommes,
» la ressource des filles, et le séminaire des grands seigneurs. » (Lettre
cinquième).
(4) C'est une erreur. EUe le fut par Maximilien-Henri de Bavière.
— 184 -
l'Evoque, une maison de ville, un séminaire épiscopal, un
tribunal de 22, et une citadelle bâtie sur la montagne de
S1 Walburge en 1650.
Après avoir fait quelques emplettes, Franquet sort de
Liège, le 14 septembre, pour gagner Bruxelles et ensuite
Anvers où, en compagnie de son frère Franquet de Chaville,
il s'occupe d'une affaire qu'ils ne peuvent terminer sans con-
sulter leur sœur habitant Condé. Aussi reviennent-ils dans
cette dernière ville, leur résidence, le 22 octobre 1748.
Je remplis un devoir particulièrement agréable en expri-
mant ma gratitude à M. Bodt, le savant archiviste delà
ville de Spa, qui, avec une bonne grâce â laquelle je me
plais â rendre hommage, a bien voulu rédiger les notes
explicatives et rectificatives utiles pour la lecture du texte
de Franquet. Emile HUBLARD.
■ » i
UN POÈTE-CHANSONNIER ATTRAIT EN JUSTICE
->K<
Thomas-Joseph Angenot, instituteur, né à Verviers le
30 novembre 1779, décédé à Hodimont le 9 février 1855, est
l'auteur de chansons, de noëls et de poésies légères, qu'il
réunit en volumes.
Celui qui a pour titre : Amusemens poétiques ou Re-
cueil de pièces de poésie amusantes sur divers sujets (i),
contient une satire ou plutôt une diatribe : « Le testament
de maître Pierrot » qui valut à son auteur des poursuites
judiciaires, et même la confiscation de son livre.
L'histoire de cet incident est plaisante et vaut qu'on la
raconte.
Angenot avait un chien v Pierrot, auquel il était fort
attaché. Un jour, l'animal fut trouvé mort, empoisonné;
son maître ne se connaissait pourtant nul ennemi. Mais on
était à l'époque de la canicule et la police ne se faisait point
faute de semer les rues d'appâts destinés à les débarrasser
des roquets errants.
Furieux naturellement, de la perte de son chien, le
poète d occasion se vengea à sa façon. Aiguisant sa plume,
(1) Verriers, Loxhay, 1815, petit in-8° de iv-144 pages.
— 186 —
il exhala en une prosopopée virulente, toute sa haine contre
le meurtrier, ameutant tous les compagnons de l'infortuné
Pierrot, et traçant de l'assassin un portrait fort ressem-
blant.
Il n'en fallait pas tant pour éveiller les susceptibilités de
la police. Elle a de tout temps, du reste, aimé à donner aux
choses, plus d'importance qu'elles n'en méritent. Le mot
d'ordre : et surtout pas de zèle, a été de mise sous tous les
régimes. On était alors, en notre pays, sous celui des Puis-
sances alliées.
Le chef de police de la région était à ce moment, un
certain Procureur, un nom prédestiné (i). Informé qu'Ange-
not venait de publier sa brochure où figurait le Testament
de son chien, ce fonctionnaire la dénonça comme écrit diffa-
matoire au Procureur d'Etat, siégeant à Malmédy. Celui-ci,
à son tour, en saisit le Gouverneur général.
Mais avant de continuer notre récit, il sera bon de mettre
la pièce incriminée sous les yeux de nos lecteurs. Prévenons
ceux d'entre eux qui s'ofRisqueraient aisément, que le chan-
sonnier verviétois avait le langage quelque peu trivial, qu'il
cultiva surtout le genre burlesque.
TESTAMENT DE MAITRE PIERROT
J'ai composé cette petite pièce au sujet de mon chien que les
sergents de la ville ont fait crever.
1.
A l'aide ! au meurtre! on m'assassine.
Dans mes flancs brûle le poison :
Champions de la race canine,
Je succombe à la trahison.
(1) Le hasard a de ces rencontres. Il y eut bien, à Spa, au temps passé,
un apothicaire renommé, qui s'appelait Salpéteur.
— 187 —
Un vautour ou plutôt un diable,
Chef d'une ligue méprisable,
Sous habit à double couleur
Par un mets friand mais perfide,
Instrument de son canicide,
Me cause une horrible douleur.
2.
J'étouffe, J'étrangle, j'enrage,
J'ai Lucifer dans les boyaux,
J'ai mangé, non pas du fromage,
Mais le plus cruel des morceaux.
Le souffle me manque, j'expire,
Compatissez à mon martyre,
Accourez amis et parens ;
Lorsqu'au comble de la détresse,
L'aiguillon de la mort me presse,
Soulagez mes derniers instans.
a.
Ah! ah! ah! Ciel, je perds l'haleine,
Tous mes membres sont torturés,
L'œil s'offusque, j'y vois à peine,
Déjà mes regards effarés
Vous annoncent que l'heure approche
Où mes tri pailles en bamboche,
Vont éclater avec douleur.
Venez donc, avant que la vie
Me soit indignement ravie,
Sur mon sort, verser quelques pleurs.
4.
Venez, hâtez-vous de souscrire
A mes dernières volontés.
Les mots qu'en prononçant j'expire,
Par la rage vous sont dictés.
— 188 —
Chacun de vous dans sa colère.
D'un cousin, d'an frère, d'an père,
Aura soin de venger la mort;
Et de ne jamais faire grâce
Aux avortons de cette race
Qui termine mon triste sort.
5.
Le chef de cette horde horrible
Qui veut tous vous exterminer
Est an diable à mine terrible,
Peu difficile à dessiner.
On voit d'abord à son teint pâle
Qu'il sort de la grotte infernale,
La rage est peinte dans ses yeux.
Lisez son extrait baptistaire;
Il est fils du monstre Cerbère,
Les Cyclopes sont ses aïeux.
6.
Son pied proclame l'injustice.
Sa marche inspire la terreur,
Son cœur est pétri d'artifice,
La barbarie est son humeur.
Après lui son affreuse troupe
Vient, portant Lucifer en croupe.
Le poison, la flamme et le fer,
La potence, la guillotine,
La guerre que suit la famine,
Et tous les fléaux de l'enfer.
7.
Tout vous excite à la vengeance :
Amis, baignez-vous dans leur sang,
Mettez en pièces cette engeance
Qui de poison m'emplit le flanc.
i
i
— 189 —
Que de leur hideuse carcasse,
Il ne reste lambeau ni trace.
Immolez-les sur mon tombeau ;
Et qu'à jamais le noir abîme
Par ses feux punisse le crime
Du monstre qui fut mon bourreau.
ÉPITAPHE
Ci-gît Pierrot, modèle de bonté.
A tout le monde, il n'eût pas Vheur de plaire
Il fut tué ... quoi par un frêret
Juste Ciel! quelle cruauté!
Donc le commissaire ou plutôt Finspecteur-général de
police au Cercle de Verviers — ainsi qu'il se qualifiait —
communiqua & son supérieur la plainte des agents, ses sub-
ordonnés. A la suite de cette dénonciation, la brochure ren-
fermant la satire fut saisie et en fin de comptes, Angenot
lui-môme fut poursuivi.
Nous avons retrouvé dans les archives de la police, la
correspondance échangée à ce sujet : elle ne manque pas
d'un certain intérêt, ainsi qu'on va en juger.
Verviers, le 4 février 1815.
AU PROCUREUR D'ÉTAT A MALMÉDY
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous adresser un rapport des agens de
police de Verviers dénonçant une brochure composée, livrée
à l'impression et distribuée par le sr Thomas Angenot de
cette vjlle, comme contenant des outrages envers eux pour
fait relatif à leur service. Y joint un exemplaire de cette
— 190 —
brochure et un procès-verbal (i) que j'ai dressé. Je ne sais
jusqu'à quel point l'auteur et l'imprimeur de cette misérable
et dégoûtante production se sont compromis en la rendant
publique à l'insu de l'autorité. Mais du moins me paraissent-
ils indubitablement dans le cas du § 3, section 7, livre 3 du
Code Pénal, et j'espère que vous reconnaîtrez comme moi,
la nécessité de poursuivre et de punir. Le contraire plonge-
rait les agens de police dans un découragement très-préju-
diciable à leur service et laisserait pleine liberté an sr An-
genot que sa préface annonce n'être pas au bout de ses
glorieux travaux.
Agréez, ... (Signé) J. Procureur.
Verviers, le 6 février ISIS.
AU GOUVERNEUR GÉNÉRAL
Monseigneur,
Par apostille du 1er de ce mois, Votre Excellence m'a
renvoyé une lettre qui lui avait été adressée le 29 janvier
par le sr Angenot, instituteur à Verviers, pour se plaindre
de ce que j'avais suspendu la distribution d'une brochure
qu'il venait de composer et de livrer à l'impression, m'or-
donnant de lui faire un rapport sur cet objet.
Avant tout il est nécessaire que Votre Excellence sacte
qu'il existe à Verviers un règlement de police qui défend la
divagation des chiens pendant Tété et qui ordonne que ceux
qui seront trouvés dans les rues soient mis à mort par les
soins de la police ; prévenant les habitans qu'il sera semé te
(1) Nous n'avons pas retrouvé le rapport cité plus haut, ni le procès-
verbal; enfin la lettre d'Angenot dont il est parlé ci-après, nous mânes*
également.
— 191 —
long des maisons un poison dont l'effet s'attache exclusive-
ment à ces animaux. Il y a toujours des victimes parce
qu'en général on ne se soumet aux mesures de police que
quand les moyens de rigueur sont employés pour leur exé-
cution, et vraisemblablement un chien appartenant au sieur
Angenot a été du nombre Tété dernier, ce qui lui aura
fourni l'idée de composer le Testament de maître Pierrot,
pages 86 à 89 de son ouvrage, pièce qui prodigue aux agens
de police, les sarcasmes les plus virulens.
Consternés de se voir traités de la sorte pour avoir fait
leur devoir, ces agens me remirent une plainte par écrit,
dans laquelle ils demandent une satisfaction aussi éclatante
que Test l'outrage, et j'ai cru devoir intervenir pour qu'elle
leur soit rendue. Je me suis donc transporté chez l'impri-
meur qui m'a déclaré avoir imprimé 400 exemplaires, en
avoir vendu 3 et n'en conservé que 87, les autres ayant été
retirés par l'auteur. J'ai saisi provisoirement ces 87 exem-
plaires qui sont déposés à mon bureau. M'adressant ensuite
au sr Angenot, il me dit ne plus posséder aucun exemplaire,
ayant tout vendu. Je dressai procès- verbal et l'envoyai à
Mr le Procureur d'Etat près le Tribunal de Malmédy, avec
le rapport des agens de police et un exemplaire de l'ou-
vrage.
Voilà ce que j'ai fait; en voici les motifs :
1° Je ne sais jusqu'à quel point sont encore obligatoires,
dans le gouvernement général de Votre Excellence, les lois
sur la police de l'imprimerie, notamment celle du 5 février
1810; mais ne connaissant aucune disposition qui les abroge,
et trouvant un ouvrage mis au jour et rendu public sans
qu'au préalable l'auteur et l'imprimeur aient rempli aucune
formalité vis-à-vis de l'autorité, j'ai cru devoir en arrêter
la circulation autant que possible jusqu'à décision de Votre
— 192 —
Excellence, À qui je me disposais à en référer au moment
où ses ordres me parvinrent. Il me semble que sans déroger
à la modération du gouvernement sous lequel nos provinces
ont le bonheur d'exister, il pourrait et devrait même être
mis des bornes à la liberté d'écrire. Un poète tel qu'Ange-
not qui ne cherche que des rimes, et les emploie sans mé-
nagement ni délicatesse, indispose facilement et pourrait
faire naître des désordres qui seraient évités s'il était sou-
mis À une certaine surveillance. Par exemple Mr l'adjoint
au Bourguemaltre, Fouquet, W le commissaire de police
Jardon et d'autres personnes respectables de la ville, voient
avec peine leurs noms figurer dans la production sale et
dégoûtante dont il s'agit (pages 30 et 31) (i).
2° J'ai trouvé dans ce même ouvrage (pages 86 à 89) (s)
un délit prévu par le § 3 section 7 livre 3 du Code Pénal
consistant dans des injures ou des expressions outrageantes
contre des agens de police pour faits relatifs à leur service.
J'y ai vu de plus provocation directe à la vengeance, et il
m'a paru que je me compromettrais moi-même si je ne cher
chais à en faire punir l'auteur. Je sais que ce dernier pré-
tend se disculper en disant que le passage de son livre n'a
(1) Dans une épltre intitulée : A Monsieur Rublet, pour le féliciter de
ta place de Curé ad intérim; entre autres vœux que formait l'auteur pour
le digne ecclésiastique, se trouvent les suivants :
Que de tous les côtés la sainte Providence
Fasse pleuvoir sur vous des biens en abondance.
Devenez si puissant qu'en votre pantalon
Puissent tenir à l'aise et Oro/tls et Jardon!
Qu'il faille pour vous faire une simple tunique,
Tout le drap que Hauzeur fera dans sa fabrique.
Devenez assez grand pour que Monsieur Fouquet
Ne puisse en s'élevant toucher votre gilet.
(2) Il s'agit du Testament de maître Pierrot.
— 193 —
pas rapport aux agens de police de Verviers; mais malheu-
reusement pour lui il les a dépeints sans les nommer, d'une
manière si frappante qu'ils ont dû reconnaître d'abord et
que personne ne doute que ce ne soit leur portrait qu'il a
voulu faire. Aussi a-t-il encouru le blâme public au point que
chacun verrait avec plaisir réprimer une pareille licence,
et les agens, si elle était tolérée, seraient plongés dans un
découragement et un dégoût infiniment préjudiciable à l'ad-
ministration de la police. Ils se plaignent même déjà de
l'insolence avec laquelle le sieur Angenot, comme s'il était
sûr de son triomphe, a l'air de les narguer chaque fois qu'il
les rencontre, et je crains des scènes désagréables malgré
mes représentations pour les empêcher.
J'espère, Monseigneur, que vous trouverez bon que la
justice prononce sur ce dernier point et qu'il vous plaira,
quant au premier me faire connaître votre volonté pour
l'avenir; lesr Angenot, comme l'annonce sa préface n'étant
point à la fin de ses travaux.
Je suis avec le plus profond respect,
J. Procureur.
Il ne semble pas que la diatribe d'Angenot contint les
éléments constitutifs de la diffamation; Sa pièce portait sans
doute atteinte à la considération, mais point à l'honneur de
la police. Et son avocat — s'il en eut un — eut pu dire au
tribunal, en termes appropriés au siyet, qu'il n'y avait pas
là, de quoi fouetter un chat.
Nous ne possédons pas le jugement. Mais nous savons
que le poétereau succomba. 11 fut condamné à 100 francs
d'amende et 32 francs de frais, devant le tribunal de Mal-
médy.
La police était vengée.
Albin BODY.
NOTE SUR LA VENTE
DES
MANUSCRITS DE L'ABBAYE DE STAVELOT
■ m i
Nous donnons ici un document intéressant et inédit,
croyons-nous, que le hasard a fait tomber entre nos mains.
La pièce qui est du baron Frédéric de Reiffenberg, quoique
non signée, est toute entière écrite de sa main.
A. BODY.
Rapport sur la vente des manuscrits de l'abbaye de
Stavelot, faite à Oand, le 27 avril 1847, et sur celle
de la seconde partie de la bibliothèque de feu M. Wil-
lems, faite dans la même ville, les 3, 4, 5,6 et 7 du
mois de mai.
Il avait été accordé un crédit de 2000 francs pour la
vente de Stavelot.
Les articles principaux qu'on avait en vue étaient un
évangéliaire, indiqué comme du vin6 siècle, et un Flavius
Josôphe du Xe.
Or le premier de ces manuscrits a été acheté 4000 francs
par M. Thilliard, libraire de Paris (i).
Les autres manuscrits dignes d'attention ont tous été
(1) Il est au British Muséum; voir Helbig, Histoire de la peinture
au Pays de Liège, 2* édit., 1908.
— 195 —
acquis, soit par M. Thilliard, soit par le libraire Rodd de
Londres à des prix qui n'ont jamais été au-dessous de
3000 francs.
Quoique ces prix soient exagérés et que l'antiquité des
manuscrits Tait été de même dans le catalogue, il est à
regretter que la Bibliothèque Royale n'ait pu recouvrer
quelques-uns des monuments les plus précieux d'une célèbre
et antique abbaye du pays (i). Deux libraires ont fait ce que
cet établissement a vainement essayé.
Dans cet état de choses, j'ai dû me borner à acquérir
au prix de 105 francs une histoire manuscrite du couvent
des Annonciades de Liège, et j'ai disposé de 150 francs pour
acheter un grand in-folio manuscrit très curieux, exécuté
par Le Poyvre, architecte des archiducs Albert et Isabelle
et contenant les plans des villes et forteresses des Pays-Bas
au xviie siècle, ainsi que ceux des combats et sièges qui
eurent lieu dans le pays, à cette époque. Ce manuscrit qui
avait appartenu à l'archiduc Charles, est longuement dé-
crit dans son catalogue imprimé et rédigé par le chanoine
Wouters. Ce volume précieux se trouvait chez le sieur
Deman, rue des Fossés-aux-Loups, à Bruxelles.
Pour la seconde vente de M. Willems il avait été accordé
un crédit de 12 à 1500 francs.
Environ 500 francs ont été employés à l'acquisition de
près de 300 articles relatifs à l'ancienne littérature flamande
qui se trouve richement représentée aujourd'hui dans le
dépôt.
(1) A propos de la bibliothèque de Stavelot au xvin» siècle, ou peut
consulter Martine et Durand, Voyage littéraire de deux Bénédictins
de la Congrégation de Saint- Maur, t. Il, pp. 149-151.
**■
ENCORE QUELQUES MANUSCRITS HISTORIQUES
LIÉGEOIS
DEUXIEME ARTICLE
Voir Bulletin de la Société des Bibliophiles Liégeois,
tome V, page 41.
11. Généalogie des Signeurs de Beethoven proche
Tongre.
In-folio de 128 pages, relié en vélin.
Ce volume contient d'abord la liste des seigneurs de
Betho avec la mention de leurs alliances, depuis Walhieu
de Betthoven9 marit à dame Marie de Moumalle (1464),
jusque Gilles Simonisy chanoisne et officiai de Liège,
prevost de S" Croix (f en 1667).
A la suite sont transcrits tous les actes de relief de la
seigneurie devant la Cour féodale de Liège, depuis celui fait
par Wathieu de Betho, le 27 mars 1464, jusqu'à et y compris
celui du 5 décembre 1565, ayant pour auteur messire Jacques
Doyembrouck (d'Oyenbrugge), chevalier et seigneur de Bet-
thoven. /
Viennent enfin des copies de divers actes, testaments,
constitutions de rente, etc., du xvne siècle, ayant rapport
à la terre de Betho.
— 197 —
12. Tableau des huits quartie?'s et quattre ascen-
dants des en/ans de très noble et illustre seigneur Mes-
sire Johan Philippe de Copis de Bindervelt, et de la
très noble et illustre dame Madame Anne- Françoise
Fridégonde de Boedtberch, dame et seigneur, etc. Re-
présenté soub les clauses contenues aux acts authen-
thiques des proeuves.
In-folio de 45 feuillets.
Comme frontispices, il renferme une belle planche gra-
vée en taille douce représentant la Vertu et une vue du
château de Gors-Leeuw, dessinée à la plume au début du
xvme siècle.
Le travail proprement dit comprend la carte généalo-
gique de Jean-Philippe de Copis et celle de sa femme jusqu'à
leurs huit quartiers, suivies de la généalogie ascendante de
chacun de ces quartiers jusqu'à la quatrième génération; le
tout est accompagné de blasons dessinés à la plume. A la
fin de l'ouvrage on a ajouté des extraits de registres de
baptême concernant des membres de la famille de Copis et
la carte des seize quartiers de Marie- Anne- Françoise Lut-
ger de Copis, avec l'indication des preuves nécessaires à
cette dame pour son admission dans un chapitre noble.
13. Manuscrit, sans titre.
In-folio de 110 pages.
Au commencement se trouvent une petite notice histo-
rique sur le château et la seigneurie de Binderveld et une
série de copies d'actes, — testaments et partages — relatifs
à.différents membres de la famille de Copis au xvne siècle.
Viennent ensui te des Réflections sur l'histoire de Liège
de Chapeauville, et des Réflexions sur l'histoire de Liège
par le R. P. Bouille. Ces dernières se terminant avec l'an-
— 198 —
née 1727, leur auteur n en a pas moins continué à écrire au
jour le jour des notes sur les principaux événements do
temps. Ii raconte surtout avec détails les marches et les
contre-marches des Français et des Alliés pendant les cam-
pagnes de 1746 et 1747, qui aboutirent aux batailles de Ro-
cour et de Laeffelt. Le journal prend fin en 1752.
Ce volume, qui n'est pas dépourvu d'intérêt, tant au point
de vue des documents qu'il contient que des notes histo-
riques qui le terminent, est écrit tout entier par Dieudonné
baron de Copis, vicomte de Bavay, seigneur de Gors-Leeuw
et de Grand-Spauwen, pair de la noble salle de Curange,
né au château de Gors-Leeuw le 6 septembre 1714, décédé
le 17 avril 1777.
14. Manuscrit petit in-folio de 166 feuillets non pagi-
nés, contenant les généalogies des familles dont les noms
suivent :
Aerschot Rivière, Gouffler-Canivet,
Assche, Hamal,
Bautershem, Hamal de Brialmont,
Berlo, Hanxeler zu Gangelt,
Blois de Trelon, Harff zu Harff,
Bocholtz, Harff d'Alstorp,
Bosch de Moppertingen, Haymin,
Bronckhorst-Battenbourg, Helmstadt,
Bylant, Hochkirchen,
Cortenbach, Hochsteden,
Dongelbert, Hoemen,
Duffel issu de Berthout, Hoen de Cartils,
Duvenvoorden, Hoen de Hoensbroeck,
Egmont, Lievin-Famars (de Cambray »,
Ghoer, La Marck,
— 199 —
Looz-Heinsberg, Rotselaer,
Oignies, Rubempré,
Pallant, Stalle,
Pee tersheim , Trasegnies,
Randenraedt dit van der Aa, Wassenaer.
A la fin du volume se trouvent 225 tableaux de quatre
et de huit quartiers de gentilshommes du Pays de Liège et
des Pays-Bas. Ces tableaux sont dressés à l'instar de ceux
que publia le héraut d'armes Le Blond, dans son ouvrage
intitulé : Quartiers généalogiques des illustres et nobles
familles d'Espagne, d'Allemagne, etc.
15. Manuscrit contenant des généalogies.
In-folio de 128 feuillets non paginés.
Il renferme des fragments généalogiques des familles
belges et françaises, dont voici les noms dans Tordre où ils
s'y trouvent :
Gavre,
Ligne,
Homes,
Cottereau,
Mérode,
Craon,
Noyelles,
Créquy,
Oignies,
Estourmel,
Lannoy,
Crèvecœur,
Liévin,
Hénin d'Alsace,
Longueval,
Enghien,
Luynes,
Esclaibes,
Melun,
Gracht,
Nassau,
Fosseux,
Fugger,
Lille,
Gomiécourt,
Bonnières,
Hamal,
Berghes dit Glyraes,
Hertaing,
Biondel,
Jauche,
Bournonville.
Lalaing,
— 200 —
Ce manuscrit et le précédent sont écrits en entier de la
main de Guillaume-Bernard de Hinnisdael, tréfoncier et
grand chantre de Liège.
16. Liasse contenant des lettres et des dépèches.
Cette farde renferme une centaine de lettres adressées
par le prince Joseph-Clément de Bavière à Guillaume-Ber-
nard de Hinnisdael, grand-vicaire et co-administrateur
spirituel du diocèse de Liège. Bon nombre de ces pièces
sont suivies des minutes des réponses de Hinnisdael au
prince.
La correspondance s'étend du 1er octobre 1697 au 9 sep-
tembre 1708. Ayant rapport à l'administration spirituelle
du diocèse de Liège, elle traite avec détails l'affaire des pro-
testants de Maestricht et de Herstal, celle des usurpations
du comte de Reckheim, celle de l'abbaye de Saint-Hubert
et surtout celle du Jansénisme, dont les doctrines, on ne
l'ignore pas, s'étaient non seulement introduites dans le
Séminaire de Liège, mais comptaient encore des nombreux
adeptes dans le clergé liégeois.
Si Joseph-Clément ne parait pas, au début de son règne,
attacher une importance capitale à cette affaire, il ne laisse
pas de la prendre tout autrement à cœur plus tard. Est-U
permis de supposer que l'influence de l'archevêque de Cam-
brai fut pour quelque chose dans ce revirement?
On sait, en effet, que si, bien qu'en grand nombre dans
l'archevêché de Cambrai, les Jansénistes y vivaient dans
une paix profonde, l'illustre auteur du Télémaque et des
Maximes des Saints ne dédaignait pas de rompre une lance,
à l'occasion, contre leurs coreligionnaires d'ailleurs (î). Ot,
(1) Il lui arrive même de prendre à partie les Jansénistes liégeois et et
réfuter les doctrines de Henri Denis, professeur de théologie au Séminaire
j
- 201 —
Joseph-Clément, pendant son long séjour à Lille, était avec
lui en constants rapports. Le 15 août 1706, l'archevêque
lui confère le sous-diaconat, ce que le jour même, le nou-
veau sous-diacre s'empresse d'annoncer à son vicaire-géné-
ral de Liège :
Nous avons reçeu vôtre dernière Lettre du 10e de ce mois,
dans le tems que nous étions occupes, à nous préparer, pour
recevoir Le Sousdiaconat, ainsy que, grâces à Dieu, nous l'avons
reçeu ce matin par les mains de Mr L'archevêque Duc de Cam-
bray : Nous vous en donnons avis, afin que vous fassiez part
de cette nouvelle à nôtre Chapitre Cathedral, et à tout nôtre
diocèse de Liège, vous recommandant très affectueusement à
tous, de joindre vos bonnes prières, tant en public qu'en parti-
culier, pour que le Seigneur daigne bénir cette première dé-
marche, espérant que par ce moyen il nous accordera les vertus
nécessaires pour passer dignement et au plutôt aux trois autres
ordres, et remplir à la plus grande gloire de Dieu et au bien de
nos Eglises, tous les devoirs de l'Episcopat
Fénélon, enfin, devait le sacrer évèque, le 1er mai de
Tannée suivante.
Un autre antagoniste zélé des doctrines de Jansenius,
dont notre prince semble avoir subi l'influence, est son con-
fesseur * le sieur Desqueux, curé de l'église paroissiale de
» Saint- Etienne en cette ville de Lille et doyen de chrétien-
» neté (i). » Son nom revient maintes fois, dans la corres-
pondance, au sujet des doctrines enseignées au Séminaire
de Liège. C'est au moins ce que nous apprend un passage d'une lettre du
doyen Desqueux, de Lille, adressée A Hinnisdael, le 3 juillet 1707 : « M. l'ar-
ia chevesque de Cambray écrit contre le livre de Monsieur Denis. J'aurai
* l'honneur de vous envoyer cet ouvrage, dés qu'il paroitra. «•
(1) Desqueux fut confesseur du prince à partir du mois d'août 1706, le
titulaire de cette charge étant à cette date » parti pour retourner dans
* son pays natal. «•
— 202 —
de Liège et lui-même entretient avec Hinnisdael un com-
merce de lettres sur ces matières.
La pièce suivante, entièrement autographe, nous a paru
digne d'être reproduite in extenso; elle fournit des détails
curieux sur un fait assez peu connu aujourd'hui :
Cologne le 7 de javier.
Monsieur,
Voycy le Callice d'or lequelle selon mon veu, J'ay promis a
la très Sainte Vierge Marie dans les Eocloitre de S. Lambert,
qui est de la minière d'or de Westphalie le premier or, Je vous
prie donc mon cher Papa (1) de le faire bénir et consacrer par
Mons: le suffragant Blavier lequelle doivra célébrer la première
messe sur le dit Autel dans les encloitres qui sera une messe
speciel de la Sainte Vierge en musique. Je vous prie aussy Mons:
que vous accomplie ma pans (pensée?) pendent mon absence et
que vous y assistée en mon noms. Je veu que l'ofrante se fasse
aynsy par 3 messe speciel à chanter sur ledit autell trois jour
toutte suite la premier de SS. Trinitate, la seconde de Beata Vir>
gine, et la troisième de tribus Regibus : la première doit chanter
Mons: le suffragant Blavier, la 2m* vous Monsieur sil vous plaira
et la troisième un autre chanoine lequelle se voudra donner cette
peine en ma faveur. Je laisse à vous toutte l'Incom pence de
cette solemnitée et vous en pouvez prendre l'argent pour l'exemp-
ter de la Recette de Canisius. Je veu aussy que mes gardes à
Liégge ils assistes aflo de donner plus d'éclat à cette faitte la-
quelle Je ne peut pas assez faire éclater parce que Dieu m'ha
voulu bien gratifier de cette minière d'or pendant mon règne,
ma Intention est que ledit Galice soit toujour garder aux en-
(1) Dans ses lettres autographes, ou dans les post scriptum qu'il ajoute
fréquemment à ses dépêches, Joseph-Clément donne toujours à Hinnisdael
ce titre familier, il démontre la nature des sentiments du prince à. l'égard
de son vicaire général et s'explique par la grande différence d'âge qui exis-
tait entre eux.
— 203 —
cloîtres auprès la Sainte Vierge, mais Je permes que ont s'en
paisse servir a la Chatedrale sur le grand autell
l™ in festo Nativitatis domini
2 Circumcisione
3 Epiphania
4 Pasca
5 Translatio S. Lamberti
6 Pentecostes
7 Assumptione B. Y.
8 in festo S. Lamberti 17 7bri«
9 in dedicatione ecclesiae Chatedralis
10 in festo omnium Sanctorum.
Voila mon Intention et Je vous prie mon cher Papa de la faire
exécuter selon que cela ce doit affln que J'acomplise ce que Je
doit à Dieu et à sa trais Sainte More. Il li a déjà la patenne qui
apartien a ce calice d'or laquelle J'ay déjà offert quellque temps,
Je veu que la ditte soit toujour aveque le présent calice sans la
séparer.
Aveque quoy, Monsieur mon cher Papa Je suis tout à vous,
en playgnent mon malheur qui m'éloigne de ne vous pouvoir
pas embrasser moi mesme selon mon souhait puisque Je aime
de tout mon cœur et vous aymeray toutte ma vie.
Joseph Clément, Electeur.
La suscription est :
A Vénérable notre très cher et bien aymé Guillaume-Bernard
de Hinnisdael notre coadministrateur, grand vicaire, cha-
noine et chantre de notre Eglise Cathédrale de Liège et pré-
vôt de la Collégiale de Su Croix.
Hinnisdael répondit à renvoi du prince par la lettre non
dépourvue de finesse que voici :
16« jan: 1699.
Monseigneur,
J'ay receu avec le plus soumis respect La très obligeante
Lettre du 7 courrant dont il a plu a V. S. E. m'honnorer de sa
— 204 —
main avec le Calice d'or, qn'Elle s'est obligée par veu de donner
a la très Sainte Vierge de nos Encloitres. Monsieur Le Suffragan
Blavier (1) Ta consacré, mais à cause de son grand âge il s'est
excusé de chanter la première Messe, pour laquelle j'ay requis
Monsieur le Suffragan Liboy (2) lequel Ta accepté très volontiers.
Monsieur le Qrand Doyen (3) s'est engagé pour la deuxième, et
moy Dieu Aydant je chanteray la dernière ; j'ay porté ce matin
le Galice au Chapitre, lequel ne manquera de remercier V. S. E.
pour sa libéralité.
Le 3 messes se chanteront selon l'ordonnance de V. S. E. le
19, 20 et 21 du courrant. J'ay disposé toutes [les] choses néces-
saires pour l'exécution de cette solemnité et [nous tacherons de
seconder la piété et zèle de V. S. E., en mon particulier je prie-
ray pour la conservation de V. S. E. et pour l'accomplissement
de tous ses saints désirs] conformément aux saintes intentions
de V. S. E. je [continueray] redoubleray mes faibles prières afin
que Dieu rende cette minière inépuisable et qu'il continue de
verser à pleines mains ses Bénédictions sur V. A. S. E. et que
sous les auspices de son gouvernement tous les peuples commis
à sa conduite soyent assez heureux que de voire renaitre le
siècle d'or.
Notre farde contient enfin quelques lettres du baron de
Karg, le ministre favori de Joseph-Clément de Bavière, et
(1) Jean-Antoine Blavier d'abord professeur de théologie au couvent des
Frères Mineurs conventuels de Liège, puis provincial de cet ordre pour
la province de Liège et enfin évoque suffragant de Liège le 30 janvier 1654
avec le titre d'évêque de Dionysie et chanoine de Saint-Jean -l'Evangéliste;
mort à Liège le 9 juillet 1699.
(2) Louis-François Rossius de Libois, reçu trèfoncier de Uége en 1686,
prévôt de la collégiale de Saint-Jean-1'Evangéliste, nommé coadjuteur du
suffragan t Blavier en 1696 et sacré sous le titre d'évêque de Thermopole,
mort à Liège le 25 novembre 1728.
(3) Jean-Ferdinand baron de Méan, reçu trèfoncier de Liège le 29 mai
1676; grand doyen de la Cathédrale le 22 septembre 1688, mort au château
d'Atrinle 18 juillet 1709.
— 205 —
quelques autres du comte de Berlo, évêque de Namur (1),
traitant d'affaires d'administration spirituelle du diocèse.
17. Manuscrit, sans titre.
Grande feuille in piano portant la généalogie armoriée
de la famille de Hinnisdael, commençant à Heer Wolter
van den casteel ghenampt Heijnsdael, Ridder, ende
Heer tôt Heurne anno MCCC. La descendance continue
pendant douze générations, pour s'arrêter à Joncher Dio-
nijs van Heijnsdael, Heer tôt Hoerne ende Vechmael
ende Jouffrouwe Françoise van Rijckel zijn huijs-
wrouwe (décédés respectivement le 24 août 1633 et le 27
mai 1637).
En regard de la mention de chacun des personnages, on
a représenté ses armes et celles de la famille de sa femme.
Au bas, des deux côtés de la généalogie, seize blasons,
huit à gauche et autant à droite, représentent les quar-
tiers de Denis de Hinnisdael et de Françoise de Ryckel ;
savoir, à gauche :
van Heynsdael, van den Bosch, van Gotans, De Chenemont;
van Prunen, van Eynaten, van Bilrevelt, van Schoenhoven;
et à droite :
van Ryckel, van der Linden, van der Rivieren, de Ferry;
van Printhagen, van Bouckhout, van Grevenbroeck, Hannart.
Erronés (2) et disposés d'après un usage ancien et jadis
(1) Maximilien-Ferdinand comte de Berlo, reçu tréfoncier de Liège le
16 mars 1676, sacré évoque de Namur le 20 décembre 1697, mort au châ-
teau de Chockier le 24 août 1725.
(2) Erronés en ce sens, que la présence des quartiers Schoonhoven et
Grevenbroeck ne peuvent se justifier ici.
Anne-Marguerite van den Bosch, femme de Denis de Hinnisdael, père
du Denis dont il est question ci-dessus, était fille de Guillaume (fils de
Lambert et de Jeanne d'Eynatten) et d'Hélène, fille de Guillaume de Xhé-
nemont et de Jeanne de Boubay dit Xherveal.
Pour trouver le quartier Schoonhoven dans cette généalogie, il faudrait
— 206 —
fréquent au pays de Liège, ces quartiers doivent, pour se
trouver dans leur ordre véritable, se lire de la manière
suivante :
Hinnisdael, Preunen, Gotans, Copis dit Bindervelt,
Bosch, Eynatten, Xhenémont, Boubay dît Xherveal;
Ryckel, Printhagen, Rivière, Uyttenbroeck,
Lioden, Bouckhout, Ferry, Hannart.
La partie supérieure de la feuille, est occupée par une
peinture à l'aquarelle, reproduisant les ruines de l'ancien
château de Hinnisdael à Vechmael et le manoir dit Sche-
versteenspoortshof distant du château de cinq cents mètres
environ. Au bas de cette reproduction, se lit l'inscription
suivante : « Representatie des Borghs ofl eertijts cas-
« teels van Heijnsdael Wesende een Heijrgheweer van
» den Grave van Loon. *
Du château de Hinnisdael il ne reste qu'un donjon en
ruines bâti sur une motte et relié par un pont-levis en bois,
à quelques dépendances. Trois cavaliers à l'allure martiale
sortent des ruines et passant le pont-levis, se dirigent vers
le manoir, qui se montre, à la droite du spectateur, muni de
deux tours et surmonté de quatre immenses girouettes aux
armes de Hinnisdael.
Notre pièce est, à n'en pas douter, la reproduction d'un
vieux tableau existant autrefois dans l'église paroissiale de
remonter d'un degré, Jeanne d'Eynatten étant fille de Herman et dTSlisa-
beth de Schoonhoven, dame de Thys.
Enfin, Jean sire de Ryckel, aïeul paternel de Françoise de Ryckel, avait
épousé non pas une fille de Raes de la Rivière, seigneur de Heers et bourg-
mestre de Liège en 1463 et de Pentecôte de Grevenbroeck, mais Anne, fille
de Raes de la Rivière, chevalier, sire de Grès et de Marguerite Uytten-
broeck.
— 207 —
Vechmael et dont Jacques-Henri Le Fort nous a laissé la
description dans l'attestation suivante (1) :
Je soussigné escuyer, Roy d'armes de Sa Majté lmp1* et Héraut
Provincial sur le district du Bas Rhin et Pais circon voisins,
généalogiste et armoriste du S* Empire Romain etc. certitle et
atteste à tous ceux qu'il appartiendra, qu'étant allé et comparu
dans l'Eglise Paroissiale de Vechmael au comté de Looz, j'ay
trouvé dans la sacristie d'Icelle Eglise, contre la muraille la
représentation de l'ancien Borch ou château de Hinnisdael et au
dessous, la représention en filiation de douze seigneurs et gentils-
hommes représentés à genoux armés de touttes pièces et aux
armes de la très ancienne et noble famille militaire de Hinnis-
dael avec les inscriptions au dessus de leurs tètes contenantes
leurs noms, titres et dates, dont quelques unes tant par la lon-
gueur du temps q: par l'humidité du lieu ôtoient effacez, ainsi que
le tout est représenté, écrit, dépeint et figuré plus amplement cy
dessus, en foy de quoy, j'ay, en étant requis, dépéché les pré-
sentes signées de ma propre main et muni du seel de mes armes
et offices, pour servir et valoir partout où besoin serat, fait en
la Cité de Liège, le dix sept mars mil sept cent et huit.
J. Lb Fort.
Le tableau décrit par le héraut d'armes, est bien iden-
tique à notre pièce, aux personnages près, qui ne figurent
pas sur cette dernière.
Une copie plus importante du même original, exécutée
au commencement du xvme siècle par les soins d'un sei-
gueur de Betho, de la famille de Hinnisdael, existait encore
il y a une cinquantaine d'années dans une des salles du
château de Betho.
François Driesen, en visitant à cette époque les divers
appartements de ce château, constate dans l'un d'eux la pré-
Ci) Voy. Lb Fort, Manuscrit généalogique, 3e partie : Hinnisdael.
— 208 —
sence d'« un tableau généalogique qui malheureusement ne
» remonte que jusqu'au xiu* siècle » (sic) et dont il fait en
ces termes, la description : « Au-dessous d'un portrait en
» pied représentant un chevalier revêtu de son armure on
» lit avec le millésime 1234 :
« Herman de Hinnisdael, chlr, fils de Messire Gilles
» de Hinnisdael, du château de Fïmal épousa Catherine
« de Reurne, dame de Heurne-S^-Pierre, desquels na-
*» quit Daniel cy en haut représenté avec ses descen-
» dants.
* Suivent alors les noms et les armoiries de tous les des-
<» cendants et de leurs alliances jusqu'à Joseph-Guillaume-
» Mathieu comte de Hinnisdael qui épousa en 1723 Isabelle-
* Charlotte comtesse de Hoensbroeck de Geuil (î). »
Cela ressemble passablement, il faut en convenir, au
tableau de l'église de Vechmael. Notons pourtant ces diffé-
rences, d'autant plus qu'elles assigneront un âge à la copie :
Wolter de Hinnisdael, tête de la généalogie à Vechmael, se
voit devancer à Betho par Gilles, Herman et Daniel, qui
inconnus ou tout au moins oubliés au commencement du
xvii6 siècle, furent mis en lumière cent ans plus tard grâce
aux recherches du trêfoncier Guillaume-Bernard de Hin-
nisdael et signalés par le généalogiste aux hérauts d'armes
Le Fort et Jaerens (t).
Enfin, à Vechmael figure seulement la descendance des
Hinnisdael de Moninkenhof, depuis seigneurs de Ryckel,
tandis qu'à Betho c'est la branche de Bilsen et son rameau
(1) Voy. François Driesbn, Recherches historiques sur Tongres et ses
environs, in- 12, Tongres, Collée, 1851, p. 76.
(î) Voy. Le Fort, Manuscrit généalogique, 1« partie, t. XI, fol. 1 et
suiv. et Supplément aux Ti*ophées tant sacrés que prophanes du duché
de Bradant, t. I, p. 443.
— 209 —
fixé à Liège puis à Betho, que Ton représente en bonne
place sinon exclusivement (1).
18. Manuscrit sans titre relié en vélin et marqué au dos
d'un B.
In-folio de 272 feuillets paginés inexactement et de 7 feuil-
lets de table.
Ce recueil très important écrit en entier de la main de
Louis Abry, contient des généalogies et des tableaux de
quartiers de familles liégeoises, accompagnés de notes, d'ex-
traits baptistaires et d'un grand nombre de blasons dessinés
à la plume.
Le premier feuillet du volume porte en guise d'épigraphes,
ces deux textes, assez bien choisis pour servir de devise à
un généalogiste :
Memor fui dierum antiquorum in regione vivorum.
Meditatus sum in generatione gentium et in operibus manda-
torum tuorum.
Voici l'inventaire sommaire des principaux documents
que renferme le manuscrit.
(1) Signalons aussi une reproduction du tableau de Vechmael possédée
depuis peu d'années par le dépôt des Archives de l'Etat à Hasselt et ne
paraissant pas remonter au delà du milieu du xviii* siècle.
Si généalogie et blasons y sont exactement représentés, la vue du châ-
teau de Hinnisdael, par contre, reproduite probablement à l'aide d'un
calque fixé à rebours, offre l'opposé exact du dessin original et de la réalité
et ne peut, par conséquent, être fidèle et vraie qu'à la condition d'être
utilisée comme vue d'optique.
Une petite feuille archéologique de Hasselt, L'Ancien pays de Looz,
dans son numéro du 25 février 1899, donna un dessin de cette vue fait
d'après la pièce des Archives du Limbourg. Ce dessin péchant de la même
manière que son original et pouvant donc induire en erreur celui qui vou-
drait, sur les lieux mêmes, rechercher l'endroit où se dressait jadis l'an-
tique berceau de la famille de Hinnisdael, nous croyons de notre devoir
de signaler cette erreur.
— 210 —
Fol. 6. Généalogie des familles Custers, de Maestricht et
Wilmart.
— 7 et 158. Généalogie de la famille de la Roche.
— 9. Idem de Xhénemont.
— 10. Idem de Looz (de Liège).
— 11. Idem de Thier.
— 12. Idem de la Thour.
— 13. Idem Cocroul.
— 16. Idem de Warnant.
— 18 à 24. Idem Goswin.
— 24 À 4 1 et 95. Idem de Résimont avec la descendance
des Lovinfosse, des Ghis et des Awans.
— 46 à 48. Idem de Vervoz d'Ama.
— 49 à 51 et 178 à 181. Idem des Grez dit de Grady.
— 50. Idem de Seraing de Fraipont.
— 51. Idem Bomersome.
— 52 à 56. Idem de Limbourg (de Liège).
— 58. Idem Le Ruytte.
— 62. Généalogie des familles de Fossez et Charles.
— 63 à 69 et 72. Généalogie de la famille de Libert.
— 67. Idem délie Trappe de Jupille (de Trappe).
— 68 et 1 12 à 1 15. Idem Le Rosseau dit de Rossius.
— 72 et 73. Idem Randaxhe.
— 74 à 76. Idem de Warnotte.
— 76. Idem de Ryckel.
— 77. Idem de Requilé.
— 80 à 83. Idem de Streel.
— 83. Idem de Houthem.
— 94 et 96 à 98. Idem Henrotte dit de Bernimolin.
— 99. Idem de Huy.
— 100 et 101. Idem de Méan.
— 101 à 108. Idem de Foullon.
i
— 211 —
Fol. 109 à 114. Notes généalogiques sur les familles de
Wandre, de Termogne, Damide et Jaminet.
— 115. Carte généalogique de la maison de Spontin.
— 117. Généalogie de la famille Ralet.
— 119 à 123. Idem de Fizenne.
— 124. Idem de Lens.
— 125. Idem de Tollet.
— 126. Idem Hennebert.
— 127. Idem de Massillon.
— 131. Idem de Fumai.
— 132. Idem de Bolland de Poulseur.
— 132 et 133. Idem de Sohey.
— 136. Notes sur les Le Pollain de Waroux et les
Costers.
— 137 et 138. Généalogie et quartiers armoriés de la
famille de Bronckart.
— 139 à 141. Généalogie de la famille des Brassines.
— 142 et 143. Idem de Rougrave.
— 144. Notes sur la famille Mulkeman.
— 144 à 146. Généalogie de la famille d'Orjo.
— 148 et 149. Idem de Saulcy.
— 149 à 159. Notes généalogiques sur les familles de Fan-
chon, d'Oumal, Grignet, Halin et de Beyne.
— 161. Descendance des Corswarem de Nandrin.
— 164biS6tt*r. Généalogie de la famille de Loen de Ke-
mexhe.
— 165 à 170. Idem de Gilman, avec épitaphes et quartiers.
— 177. Idem de Hodeige, avec quartiers et notes et de
Sclessin.
— 178. Idem de la Vignette.
— 182 et 183. Généalogie des familles D'Heur. Lagasse,
Gouverneur, Blixhe, de Stembier et Racloux.
— 212 —
Fol. 187 à 191. Généalogie de la famille le Cockin.
— 191 à 195. Idem Kinar.
— 196 à 199. Idem de Fisen.
— 200 à 205. Idem de Marckon.
— 206. Idem Lambrecht.
— 209 à 214. Notes et documents généalogiques sur les
familles de Crisgnée, Hennet, de Chockier, Gilwar, du Mont,
Dieu, de Jalhéa et Lombart.
— 214. Généalogie de la famille de la Neufforge des
Pouhons.
— 216 à 218. Notes sur les familles de Lierneux, Darchis,
Le Blond, Obrecbt, de Sélys et Donnea.
— 226 à 228. Idem le Berwier, Jamar de Montfort et
Boelen.
Le volume contient, en outre, des tables de quartiers
généalogiques des familles dont les noms suivent :
D'Omalius (16 quartiers), Ulens (16), le Torier, Le Maître
dit de Thier, de Haling, Le Clercq, de Sorée, de Chaîsne (16),
de Longchamps (16), de Gaën, de Steel, van Beul, Govaerts,
Pitteurs, de Wasseiges, de Rieux, de Grumsell, Le Ratz,
de La Haye, del Broeck dit Paludanus, de Borlez et de
Horion.
Enfin, deux tableaux généalogiques de soixante-quatre
quartiers : le premier, de Jean- Louis d'Elderen, évèque et
prince de Liège; l'autre, de Philippe-François de La Fon-
tayne, vicomte d'Harnoncourt.
19. Manuscrit, sans titre, contenant des généalogies.
Petit in-folio de 192 pages et 4 feuillets de table.
Ce volume, dont la pagination inexactement faite, com-
mence à la page 40, fait suite au précédent et contient
comme celui-ci des généalogies et des tableaux de quartiers
— 213 —
de familles du pays de Liège, dus à la plume de Louis Abry
avec des ajoutes de son fils Simon-Joseph.
Fol. 40 à 49. Généalogie jusqu'aux soixante-quatre quar-
tiers de Louis-Hyacinthe de Charneux, docteur en droit et
échevin de Liège, et d'Anne-Sophie de Soy, son épouse.
— 49 à 57. Généalogie de la famille Garitte.
— 58. Note généalogique sur les van den Broeck.
— 60 et 61. Généalogie des Natalis.
— 63. Fragment généalogique de la famille de Lardier.
— 65 à 70. Généalogie des Tollet-de Laitres.
— 71. Descendance des de Chockier.
— 77 à 87. Généalogie et descendance des Rossius.
— 90. Tableau des seize quartiers de Guillaume de Lam-
boy, époux de Marguerite de Méan.
— 91 à 96. Notes généalogiques sur les Seraing de Frai-
pont, épitaphes, etc.
— 97 à 103. Généalogie de la famille de Hemricourt de
Lamine, quartiers, notes, blasons.
— 104 à 1 1 1. Généalogie de la famille Sauveur de Slins.
— 112 à 114. Notes sur les Marbaise et les Kinon.
— 115 à 117. Notes sur les Gilteau, fragments généalo-
giques, fondation de bourses.
— 118 et 119 et 123. Fragment généalogique des Taillart.
— 120 et 121. Généalogie de la famille de Sélys.
— 124 et 125. Idem Hellinx.
— 128 et 129. Idem de Boileau et tableau des seize quar-
tiers de Nicolas de Boileau, écuyer, seigneur des Pouhons
et de Bihain, et d'Antoinette Bentinck, son épouse.
— 130. Notes généalogiques sur les Hubrecht.
— 135 à 143. Généalogie de la famille de Seraing de Frai-
pont, dit Pannetier de Seraing.
— 214 —
Fol. 144. Généalogie de la famille de Freloux.
— 148 à 153. Idem de Retinne.
— 157 à 188. Idem de Blavier, avec extraits baptistaires,
blasons, notes, etc.
— 189 à 192, 207 et 208. Idem de Pottier de Huy, avec la
descendance de la branche de Pottier dit Tindeur de Liège.
— 193 et 194. Idem des Berwier, sortis des Gémeaux de
Féronstrée.
— 195 et 196. Idem des Haweal, issus des Hemricourt.
— 197 et 198. Tableau généalogique jusqu'aux seize quar-
tiers de Jacques-Remy de Goer de Hervé, président du Con-
seil Ordinaire de S. A. l'évoque et prince de Liège, mort
en 1733.
— 201 et 202. Table des seize quartiers d'Arnoul le Bla-
vier et de Catherine-Barbe-Françoise van Beul, sa femme.
— 203 à 206. Généalogie de la famille Cornet, avec ex-
traits baptistaires et preuves.
20. Manuscrit, sans titre, relié en veau.
Petit in-folio de 245 pages dont 12 de table.
Comme les deux précédents, il est écrit entièrement de la
main de Louis Abry avec ajoutes et notes de son fils Simon-
Joseph.
Les 116 premières pages contiennent des tables de quar-
tiers généalogiques avec armoiries dessinées à la plume de
gentilshommes appartenant à des familles du pays de Liège
et de ses environs immédiats, des épitaphes armoriées
d'églises de la ville et de la principauté de Liège.
Le reste du volume, divisé en sept parties, contient des
notices généalogiques sur les familles nobles de la Gueldre.
du duché de Luxembourg, de la seigneurie de Malines, du
comté de Flandre, des duchés de Limbourg et de Lor-
raine et du comté de Namur. Le tout est accompagné de
— 215 —
pièces probantes et orné de nombreux blasons dessinés à
la plume.
21. ReceuiUe des chanoines de la cathédrale de
Liège. Excopié des Mémoires de Mons. de Wissock ja-
dit chanoine de Liège par Louis Abry, Héraldier.
Petit in-folio de 174 feuillets non paginés, relié en veau.
Ce volume qui contient un grand nombre d'armoiries
dessinées à la plume est de la main de Louis Abry.
Il s'arrête à Jean-Ernest de Chockier, licencié en droit,
pourvu par résignation de Louis de Lespinay et reçu le
10 janvier 1643.
22. Manuscrit, sans titre.
In-folio de 10 feuillets de vélin reliés en velours rouge.
Diplôme en latin de l'empereur Joseph Ier, daté de Vienne
le 2 décembre 1706, concédant la noblesse du Saint Empire
Romain à Laurent Bormans, ci-devant capitaine de la ville
de Huy.
Au sixième feuillet sont peintes les armoiries de l'impé-
trant.
23. Manuscrit, sans titre.
In-folio de 10 feuillets reliés en velours rouge.
Diplôme latin de l'empereur Charles VI, daté de Vienne
le 7 décembre 1714, accordant à Jean-Nicolas de Beeckman,
seigneur de Vieux-Sart, Corroy-le-Grand, Oignies et Delval,
et à Philippe- Antoine de Beeckman, seigneur de Schore,
Avernas-le-Baudouin et Bertrée, frères germains, recon-
naissance de noblesse, concession pour autant que besoin
et octroi de la chevalerie héréditaire.
Copie authentique avec attestation du héraut d'armes
Jacques-Henri Le Fort, donnée à Liège le 27 décembre 1721,
et revêtue du grand sceau de son office.
— 216 —
Au recto du troisième feuillet, figurent les armoiries des-
sinées à la plume.
24. Manuscrit, sans titre.
In-folio de 8 feuillets de vélin reliés en velours rouge.
Lettres patentes de l'empereur Charles VI, datées de
Vienne le 10 février 1723, concédant le titre de comte du
Saint Empire Romain à François de Hinnisdael, seigneur
de Bétho, Oleye, Grand-Axhe, Soumagne, Melen, Crainhem,
Saint- Pierre et Saint-Etienne-sur-Woluwe, chanoine de
l'église cathédrale de Liège et prévôt de Tongres.
Cette pièce ne contient ni peinture ni description d'ar-
moiries ; elle est, en outre, un des très rares exemples de
diplômes en langue française donnés à des Liégeois.
A la suite, sur une feuille de papier, se trouve l'attesta-
tion de l'entérinement par Jacques-Henri Le Fort, revêtue
du sceau de son office.
26. Stock Appartenant à Très Noble et Très Illustre
Seigneur Messir Florent Henry Baron de Berlaymonl
de la Chappelle Seigneur de Custinne, et A Très Noble
et Très Illustre Darne Madame Marie Philippine de
Cotereau Puisieux sa Compagne touchant les Docu-
ments et pièces concernants Les Droits et Héritages du
Ban de La Chappelle, Trescens, Cens et Rentes en dé-
pendants. 1688.
Grand in-folio de 588 pages et 1 feuillet de table.
Reliure en maroquin rouge, dos et plats couverts d'or-
nements dans le style Louis XIV. Au milieu des plats, l'em-
preinte d'un fer à dorer aux armes parti de Berlaymont
et de Cotereau, sommées d'une couronne à treize perles
dont trois relevées et supportées par deux léopards. Fer-
moirs en laiton, tranches dorées.
— 217 —
Commencé en 1688, ce volume a été continué jusque vers
1760. Il est écrit presque en entier par « P. de la Garde de
» Dieu, nottair admis par le Souverain Conseil de Brabant
» suivant Tédit de S. A. S. de Liège (i) * et continué à partir
de Tannée 1732 par « N. Fabry, nottair admis et imma-
* triculé de Liège. »
Voici la nomenclature succincte des principales matières
contenues dans le volume :
I. Cantuaire de Warnant. Pièces relatives à la fondation
d'un autel dans l'église de Saint-Georges à Huy, par Ameil
de Warnant, chevalier. Dotation de cet autel et fondation
de messes et d'anniversaires par Ameil de Warnant, écuyer
et échevin de Huy (1372), fils d'Arnoul, chevalier et échevin
de Liège.
II. Office de Saint-Biaise. Fondation de messes et d'anni-
versaires dans la chapelle de Saint-Biaise au château de
La Chapelle.
III. Convenances de mariage et testaments des seigneurs
et dames de La Chapelle. La première pièce contenue dans
ce chapitre est le testament de Jean de Berlaymont et de
Jeanne de Warnant, son épouse (1428), la dernière, le testa-
ment de Florent- Henry baron de Berlaymont et de Marie-
Philippine de Cotereau (1694).
IV. Droits et héritages du seigneur, reliefs de la sei-
gneurie, etc. (1312-1727).
V. Cens et rentes tant en argent qu'en nature, actives
et passives des seigneurs de La Chapelle.
VI. Dénombrement des biens de la juridiction de La
Chapelle.
(1) Après la copie d'un transport de la seigneurie de Custinne par
Marie-Philippine de Cotereau & Jacques-Ignace baron de Surlet, ce no-
taire indique son âge : - 18 juillet 1714, aetatis 68 ans 10 mois et 14 jours. »
— 218 —
26. Règlement pour Les Cavaliers de La Noble Sale
de Curange Les Eschevins de La Souveraine Cour de
vLiermaeL assesseurs ordinaires et membres de La
même s a Le comme aussi du (Greffier de La susdite
Sale.
Petit in- 12 de 70 pages relié en veau et écrit en carac-
tères d'imprimerie.
Après le titre sont dépeintes les armes de Georges-Louis
de Berghes, évêque et prince de Liège, chargées en cœur
d'un écu aux armes de Looz, puis viennent l'édit de ce prince
en date du 7 juin 1727, réorganisant la Salle de Curange,
et le règlement du cardinal Jean-Théodore de Bavière du
18 août 1753, établissant les droits du greffe de la dite
assemblée.
27. Compte premier de Jehan D'Asseliers docteur
es droits f conseiller premier Secrétaire et Audiencier
du Roy notre Siret pour quatorze mois et sept jours
Commenchans Le Vingtquatriesme Jour doctobre œv*
soixante dix neuf et finiz le dernier Jour de Décembre
xve quatrevingt.
Grand in-folio de 34 feuillets de vélin, relié de même.
Au folio 2 est la copie des lettres patentes du roi confé-
rant à Jean D'Asseliers, docteur en droit, secrétaire des
Conseils d'Etat et Privé, les fonctions de premier secrétaire
et audiencier, « seul signant en nos finances et tenant les
» comptes des droicts de nos seaulx. »
Les recettes mentionnées dans le volume sont perçues en
majeure partie en acquit des droits imposés pour remises
de peines encourues du chef d'homicide et pour légitima-
tion d'enfants naturels.
28. Recueil Armoriai de Divers Royaumes, Pays et
— 219 —
provinces et notamment de celluy de Liège. Item les
quartiers de diverses chanoinesses de Nivelle.
Petit in-folio de 1 19 pages et 102 feuillets non paginés.
Les 34 premières pages sont consacrées à la * Descrip-
» tion du duché de Bouillon et de ses despendances. »
Abrégé de l'histoire du duché, des seigneuries qui en rele-
vaient, de la ville et de l'abbaye de Saint-Hubert. Le tout
est accompagné en guise de preuves, de diplômes et de frag-
ments de chartes.
Page 42. * Sommaire, description et généalogie des
« comtes de Mouhault, et comment leurs comté est par-
*» venu es domaines du Liège. »
Page 54. « Des sires de Haneft, yssus de la sœur du
* comte Albert de Mouhault. *
Page 74. Armoriai des familles de la noblesse liégeoise.
Page 96. « Sensuit la description dun Tournoy tenu
y* en la ville de Huy Van 819 par ou sont blasonnez les
» escussons de plusieurs anciennes et nobles familles. »
Relation en vers de cette fête, accompagnée d'armoiries
dessinées à la plume (î).
Page 99. » S'ensuivent les comtes chevaliers banneres
« et autres chevaliers qui suivierent Obert evesque de
» Liège au siège de Milan faict par l'empereur Henry
» lan 1112 ou furent présents 20 ducs 40 comtes et
» cent mille combattants (*). *»
Page 100. « Origine des anciens Maillarts maires hé-
* ritables de la Sauvenier au Liège. «
Page 102. * Descente de la famille du Lardier très an-
» czenne et noble maison liégeoise. *»
(1) Extrait de la Geste de Liège. Voy. Jean d'Outrbmkusb, édition
Boronkt, t. II, pp. 676 et 677, vers 13922 à 13979 et 14008 à 14020.
(2) Extraite de la Geste de Liège, ouvrage cité, t. IV, p. 612, vers 30202
à 30230.
— 220 —
Les 102 feuillets de la fin du volume contiennent un
« Recueil des Armes des Pers de France avec celles de
» plusieurs pays. »
Manuscrit de la fin du xvie siècle, d'une bonne écriture.
29. Liasse contenant des dossiers généalogiques dont
voici l'analyse succincte :
de Beeckman. Diplôme de l'empereur Ferdinand III,
donné à Vienne le 4 octobre 1637, conférant la noblesse hé-
réditaire à Ferdinand de Beeckman et à ses frères. (Gopie).
de Berchem. Fragments généalogiques. Quartiers et épi-
taphes. Supplique très humble de Henry-Antoine de Ber-
chem, seigneur de Crainhem et de Woluwe-Saint-Pierre,
pour obtenir de l'empereur Charles VI concession du titre
de comte. (Copie de Le Fort) (î).
van der Gracht. Epitaphes. Tableau généalogique.
de Hinnisdael. Documents généalogiques. Attestations,
quartiers et epitaphes par Jean-Gilles et par Jacques-Henri
Le Fort. Preuves de noblesse.
Fragments généalogiques des familles de Brabant, le
Berlier, Jamar, Navea, d'Oumal, de Stier, de Voordt et
Woot de Triexhe.
Contrats de mariage, testaments. Armoiries, etc.
de Kerckem. Généalogie. Certificat de noblesse et dtoj
moiries de Maximilien-Henry de Bavière, évèque et princ
de Liège, pour Guillaume-Charles baron de Kerckem (H
novembre 1657). Attestation de noblesse donnée par le et
pitre de la cathédrale de Hildesheim à Gérard de Kerckt
(1) Henry-Antoine de Berchem avait épousé Agathe-Clémence Ki<
dame de Crainhem, de Woluwe-Saint-Pierre, de Woluwe-Saint-Laml
et de Stockel. Il écrivit plusieurs ouvrages de piété basés sur les doct
jansénistes. Voy. sur lui, une notice biographique très incomplète et
liste tout aussi incomplète de ses travaux dans la Biographie tuUùmi
t. II, col. 166.
— 221 —
(1653). Testaments originaux, quartiers, reliefs de seigneu-
ries. Table des cens de Betz, en 1369.
de Lantremange. Vente de la seigneurie de Goé en 1748,
par Léonard-Louis de Cloeps d'Hazoy à Jean-Louis de Lan-
tremange, chevalier de S. E. R. et directeur des Postes
impériales à Liège. Patentes et commissions. Notes généa-
logiques.
de Le Brun. Diplôme de François-Antoine, comte de Zeyll,
maréchal héréditaire de l'Empire, donné à Zeyll le 28 mai
1775, concédant la noblesse et la chevalerie héréditaire aux
»
trois frères : Paul-François de Le Brun, capitaine d'une
compagnie du régiment des Gardes wallonnes au service
d'Espagne, Joseph de Le Brun, premier lieutenant au même
régiment, et Jean-Baptiste de Le Brun, ci-devant lieute-
nant d'infanterie wallonne au service de France et depuis
maître de forges à Gougnies au comté de Namur. Copie
authentique avec armoiries peintes, par le notaire de La-
bye, suivie d'une traduction française authentique par le
notaire Rouvroy et d'une attestation du greffier de la cité
de Liège.
de Mettecoven. Fragments généalogiques. Quartiers.
Contrats de mariage, actes de baptêmes, testaments. Re-
liefs de la seigneurie de Gors-op-Leeuw. Preuves pour admis-
sions dans des chapitres nobles au xvnie siècle.
d9 Sciessin. Diplôme de l'empereur Léopold Ier, daté de
Vienne le 22 mars 1661, conférant à Thomas de Sciessin,
conseiller du prince-évêque Maximiiien-Henry de Bavière
et conseiller à la Cour féodale de Liège, la chevalerie héré-
ditaire. (Copie, avec armoiries peintes) (î).
(1) Voy. sur Thomas de Sciessin, Abry, Recueil héraldique des bour-
guemestres de la noble cité de Liège, p. 447, et db Theux, Le chapitre
de Saint-Lambert à Liège, t. III, p. 325.
- 222 —
Thysen et de Calwaert. Attestation de Le Fort sur la
généalogie de la famille Thysen. Généalogie de cette famille,
par Abry. Carte des quartiers de Françoise Thysen, fille
d'Ambroise-Antoine-Joseph, marchand bourgeois de Liège
et échevin de Fraipont, et d'Eléonore de Calwaert, épouse
de Louis-Gabriel-Joseph baron de Crassier, conseiller ordi-
naire. Généalogie de la famille de Calwaert, par Abry.
Plan et croquis d'un monument funéraire à élever à la
mémoire de Jean-Philippe de Calwaert, baron de Fraipont,
seigneur de Banneux et de Sure, de ses trois femmes et
de la fille issue de son premier mariage.
Cette pièce, tout entière de la main de Jean-Gilles Le
Fort, mérite de fixer un moment l'attention. Le mausolée
dont elle donne le dessin, resté selon toute apparence à
l'état de projet, consiste en trois tables de marbre sculptées
en bas-relief, séparées entre elles par quatre pilastres
d'ordre ionique ornées des huit quartiers de chacun des
époux.
La table du milieu, plus large que les deux autres, est
surmontée d'un couronnement qui domine l'ensemble de la
composition et sur lequel se retrouvent les urnes dont jail-
lissent des flammes, les anges, les torches renversées, la
clepsydre, la tète de mort et les tibias posés en sautoir com-
muns à la plupart des monuments funéraires du temps.
Le bas-relief représente Jean-Philippe de Calwaert, armé
de toutes pièces et Anne-Isabelle baronne de Fraipont, sa
première femme, agenouillés devant un crucifix au pied
duquel est étendue leur fille qui mourut jeune.
Les tables de gauche et de droite représentent respec-
tivement Agnès-Elisabeth de Woestenraedt et Jeanne-Antoi-
nette de Romrée, deuxième et troisième femme du seigneur
de Fraipont. Chacune de ces trois compositions est surmon-
j
— 223 —
tée des armes de Jean-Philippe de Calwaert accolées à celles
de la dame dont l'effigie est reproduite par le bas-relief, les
pilastres qui les séparent, portent les quartiers suivants :
Calwaert, Prévost de Basserode, des Enfans, Ioppin ;
de Bryel, Godescalck, Godart, Leal.
Fraipont, Nerpo, Trina, Lienen ;
Crisnée, Chevalier, Crisgnée, Maillen.
Woestenraedt, Havtpenne, Bertholf de Belven, S1- Fontaine;
Cloeth von Hennen, Westhoff, Bawyr, Qvadt von Isensard.
Romrée, Vevsels, Berchem, Bocholtz ;
La Brove, Bernard, Havrech, Grvvtere.
Ce croquis rappelle en tout point celui d'un mausolée à
la mémoire des comtes de Mérode de Waroux de la an du
xvne siècle, que Le Port fut chargé de faire et dont une
copie existe dans son Recueil d'épitaphes, conservé aux
Archives de l'Etat à Liège. Il vient, en outre, corroborer ce
que nous avons dit ailleurs (i) des connaissances architec-
toniques de notre héraut d'armes et des services qu'on lui
demandait sous ce rapport.
Une autre preuve de son emploi comme architecte, est
la tombe de Mme de Hinnisdael dans l'église de l'hôpital de
Tongres. Si Jean Delcour sculpta la statue de la défunte,
la conception de l'ensemble appartient sans aucun doute à
Le Fort seul. Les armoiries qui y figurent, portent le ca-
chet, très particulier, de son héraldique et le monument
lui-même reproduit presque exactement toute la partie prin-
cipale du plan décrit ci-dessus.
Léon NAVEAU.
(1) Voy. Navbau, Analyse du Recueil d'épitaphes de Jean-Gilles et
de Jacques-Henry Le Fort, hérauts d'armes de la principauté de Liège,
n° 1800.
Séance du 21 janvier 1900.
La séance est ouverte à 10 î/t heures, sous la présidence
de M. le baron de Chestret de Haneffe, président.
Les membres présents sont : MM. Alexandre, Breuls, le
baron de Chestret de Haneffe, le baron de Crassier, De Soer,
Helbig, Na veau, Neuville, Ophoven, le baron de Pitteurs
de Budingen, Ruhl, le baron de Sélys-Longchamps, le baron
Raphaël de Sélys-Longchamps et Wilmart.
Lecture est donnée du procès- verbal de la séance du
19 novembre 1899. Ce procès-verbal est approuvé.
M. de Chestret, arrivé au terme de sa présidence, remet
ses pouvoirs à son successeur, M. de Pitteurs, et remercie
ses confrères du zèle avec lequel ils ont pris part aux tra-
vaux de la Compagnie et de leur assiduité aux séances
(Applaudissements).
M. de Pitteurs, en prenant possession de sa charge,
promet de consacrer tous ses soins à la prospérité de la
Société (Applaudissements).
M. Helbig, au nom de rassemblée, remercie M. de Ches-
tret des peines qu'il s'est données pour rendre à la Société
des Bibliophiles sa situation florissante d'autrefois. Presque
mourante à l'avènement de M. de Chestret à la présidence,
elle est maintenant, grâce à ses travaux et à ses soins, plus
prospère qu'elle ne Ta jamais été.
Il est ensuite pris connaissance de la correspondance.
MM. le chevalier de Borman, Cormaux et Is. L'Hoest s'ex-
cusent de ne pouvoir assister à la réunion.
L'assemblée procède aux élections pour le renouvelle-
ment du bureau. M. de Borman est nommé vice-président
de la Société à l'unanimité des suffrages; MM. Alexandre,
— 225 —
Ophoven et Naveau sont réélus respectivement secrétaire,
trésorier et bibliothécaire-secrétaire-adjoint.
M. le trésorier expose l'état financier de la Société pour
l'exercice de 1899.
Il résuite de ce bilan que :
1° l'encaisse au 1er janvier 1899 était de . fr. 5,656 40
2° les recettes de Tannée 1899 se sont éle- *
vées à fr. 2,931 35
3° les dépenses pendant la même année à fr. 2,375 45
Il reste donc au 1er janvier 1900, un boni de fr. 6,212 30
En présence de cet état brillant des finances, M. de Ches-
tret, au nom de la Compagnie, adresse ses félicitations à
M. Ophoven, trésorier.
Il est ensuite question de l'état des publications.
L'impression du second volume de Les Echevins de la
Souveraine Justice en est arrivée à la page 512; la fin du
manuscrit est entre les mains de l'imprimeur et le volume
pourrait paraître dans trois mois, n'était la question des
planches.
La Société décide qu'on insérera dans l'ouvrage, outre
la planche des sceaux et celle représentant la pierre tom-
bale de l'échevin de Bolzée, qui sont déjà tirées : 1° la repro-
duction par la photographie de la coupe de l'échevin jubi-
laire de Juncis; 2° et les portraits gravés à l'eau forte du
grand mayeur François-Ferdinand de Berlo et de l'éche-
vin Jean-Philippe de Hessalle, dont l'exécution est presque
achevée.
Il est en outre convenu que le bureau fera reproduire,
s'il le juge à propos, le portrait du grand mayeur Itel-
Frédèric comte de Mérode de Waroux, gravé par Natalis.
La séance est levée à 1 1 1/2 heures.
— 226 —
Saance du 1er avril 1900.
La séance est ouverte à 10 1/2 heures, sous la présidence
de M. le baron de Pitteurs de Budingen, président.
Les membres présents sont : MM. Alexandre, le cheva-
lier de Borman, Cormaux, le baron de Crassier, Ophoven,
le baron de Pitteurs de Budingen, Ruhl, le baron de Sélys-
Longchamps, le baron Raphaël de Sélys-Longchamps et
Wilmart.
Le procès-verbal de la séance du 21 janvier 1900 est lu
et adopté.
M. Naveau s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à
la réunion.
M. de Borman annonce que le manuscrit du second vo-
lume des Echevins est entièrement achevé. Les tables sont
à demi terminées. L'ouvrage pourra paraître vers la fin de
Tété. M. Ophoven présente une épreuve du portrait du grand
mayeur François-Ferdinand de Berlo, gravé à l'eau forte
par M. François Maréchal.
Il est ensuite question de la publication de plusieurs tra-
vaux, entre autres de Y Histoire de la Cour allodiale et
de la Cour féodale, dont MM. de Borman et Ruhl se sont
respectivement occupés. Mais la décision à prendre est ré-
servée à une prochaine réunion.
La séance est levée à 1 1 heures.
Séance du 10 juin 1900.
La séance est ouverte à 10 1/2 heures, sous la présidence
de M. le baron de Pitteurs de Budingen, président.
Sont présents : MM. Alexandre, Breuls, le baron de
Chestret de Haneffe, Cormaux, le baron de Crassier, le
baron de Pitteurs de Budingen, Ruhl, Schoolmeesters et
Wilmart.
- 227 —
Lecture est donnée du procès-verbal de la séance du
Ier avril 1900. Ce procès-verbal est adopté.
MM. le chevalier de Borman et Naveau font excuser leur
absence.
M. De Soer ayant surveillé l'exécution des portraits à
l'eau forte destinés au second tome des Echevins, est chargé
de rendre compte de ce travail.
M. de Chestret se plaint du retard apporté à la publica-
tion de ce volume; les planches ne sont pas terminées et
leur nombre n'est même pas encore définitivement fixé. Il
propose de distribuer l'ouvrage tel qu'il est aux membres
qui désireraient le recevoir, mais cette proposition n'est
pas admise, car les plancbes sont sur le point d'être ter-
minées.
M. Cormaux fait circuler des photographies de la coupe
de l'échevin jubilaire de Juncis et du portrait du grand
mayeur Itel-Prédéric de Mérode.
Il est décidé ensuite que le premier fascicule du tome VI
du Bulletin, actuellement sous presse, contiendra les ex-
traits des procès-verbaux des séances de la Société jusqu'à
1900 exclusivement.
M. de Pitteurs offre, pour être inséré dans ce volume, le
Prospectus des Délices du Pays de Liège. Adopté.
L'assembléedécide l'impression de la Chronique d'Adrien
d'Oudenbosch ; le manuscrit est perdu et le texte ne se
trouve que dans le tome IV de YAmplissima collectio des
bénédictins Martône et Durand.
Le texte latin annoté et corrigé formera un premier vo-
lume et la traduction française un second. Ce travail sera
édité dans le format in-8°.
La séance est levée à midi.
— 228 —
Séance du 2 décembre 1900.
La séance est ouverte à 10 î/t heures, sous la présidence
de M. le baron de Pitteurs de Budingen, président.
Les membres présents sont : MM. Alexandre, Breuls, le
baron de Crassier, David, Naveau, Ophoven, le baron de
Pitteurs de Budingen et Ruhl.
Le secrétaire-adjoint donne lecture du procès-verbal de
la séance du 10 juin 1900. Ce procès-verbal est approuvé.
MM. Body, le chevalier de Borman et Is. L'Hoest se font
excuser de ne pouvoir assister à la réunion.
L'assemblée prend connaissance de la correspondance :
M. de Borman donne des détails sur la marche à suivre
pour arriver à une bonne exécution matérielle de la Chro-
nique d'Adrien d'Oudenbosch,
M. le comte Théodore de Renesse, membre du Conseil
héraldique de Belgique, est élu membre de la Société en
remplacement de M. Jules Frésart.
Il est ensuite passé à l'examen de l'état des publica-
tions.
Le second volume des Echevins paraîtra dans quinze
jours. Les membres de la Société pourront retirer leur
exemplaire à partir du 18 décembre prochain.
L'impression de la Chronique d'Adrien d'Oudenbosch,
est commencée. M. Alexandre fait passer sous les yeux de
ses confrères, les épreuves des premières feuilles de l'ou-
vrage, afin qu'ils puissent se rendre compte de la disposi-
tion du texte et des diverses catégories de notes. La Société
décide que la Chronique comprendra deux volumes, consa-
crés, le premier au texte latin et aux notes tant des béné-
dictins Martène et Durand, qu'à celles de M. de Borman, et
le second à la traduction française du tout.
— 229 -
Le premier fascicule du tome VI du Bulletin est distri-
bué aux membres présents à la réunion.
En vertu d'une décision prise par le bureau de la So-
ciété, les annates dues pour l'exercice de 1900 ont été mises
en recouvrement à la fin du mois de novembre. Le trésorier
annonce qu'elles ont été soldées.
La séance est levée à 1 1 î/s heures.
Séance du 27 janvier 1901.
La séance est ouverte à 10 i/« heures, sous la présidence
de M. le baron de Pitteurs de Budingen, président.
Sont présents : MM. Alexandre, le chevalier de Borman,
Naveau, Ophoven, le baron de Pitteurs de Budingen, Ruhl,
le baron Robert de Sélys-Fanson, le baron Raphaël de Sélys-
Longchamps, le baron Guy de Yillenfagne de Sorinnes et
Wilmart.
Le secrétaire-adjoint donne lecture du procès-verbal
de la séance du 2 décembre 1900. Ce procès- verbal est
adopté.
M. Is. L'Hoest indisposé, s'excuse par lettre de ne pou-
voir assister à la réunion. M. le comte Théodore de Renesse
remercie la Société de ce qu'elle a bien voulu le recevoir
au nombre de ses membres.
Le trésorier expose ensuite l'état des finances pendant
l'exercice 1900. Ce bilan se résume comme suit :
Encaisse au 1er janvier 1900 fr. 6,212 30
Recettes de 1900 fr. 2,015 12
Total de l'encaisse et des recettes. . . . fr. 8,227 42
Dépenses pendant l'exercice de 1900 . . . fr. 4,045 47
Reste donc en caisse au 1er janvier 1901. . fr. 4,181 95
Ces comptes sont approuvés.
M. Alexandre annonce que 48 pages du tome Ier de la
— 230 —
Chronique d'Adrien d'Oudenbosch sont tirées; une qua-
rantaine d'autres sont prêtes à recevoir le bon à tirer. Le
volume pourra paraître dans le courant de Tannée.
M. Alexandre propose ensuite d'insérer dans le Bulletin
un article sur la librairie de l'abbaye de Saint-Laurent aux
xie et xuie siècles. Le Catalogue de cette librairie a paru en
1871 dans une revue allemande et n'est guère connu dans
notre pays. Adopté.
M. le président propose à l'assemblée comme publication
future, une reproduction en fac-similé des dessins de Le
Loup destinés à être publiés dans les Délices du Pays de
Liège et non insérés dans cet ouvrage. La bibliothèque de
feu notre confrère, le chevalier de Theux, renferme une
bonne quantité de ces vues inédites; on pourrait peut-être
obtenir de Mme de Theux, qu'elle veuille bien les laisser
éditer par la Société. Cette publication ferait suite aux
Délices du Pays de Liège et serait loin d'être dénuée d'in-
térêt, bon nombre des monuments qui seraient reproduits
dans l'ouvrage, étant aujourd'hui détruits ou ayant subi
des modifications complètes. M. de Borman est d'avis que
cette publication aurait parfaitement sa raison d'être. Elle
devrait se faire dans le format in-4°, ce format se rappro-
chant le plus de celui de l'ouvage de Saumery.
La suite de cette discussion est renvoyée à la prochaine
séance. D'ici là les membres de la Société pourront se ren-
seigner sur le meilleur mode de reproduction des dessins et
obtenir de la propriétaire des originaux la permission de
les publier.
Il est ensuite question des trois portraits de princes-
évêques, exécutés jadis par la Société pour être insérés dans
l'ouvrage de M. de Marneffe et restés sans emploi par suite
du non achèvement de cet ouvrage. Plusieurs membres
— 231 —
pensent qu'il est regrettable que ce travail soit resté ina-
chevé. Ils voudraient voir faire des instances auprès de
l'auteur pour qu'il consente à continuer sa publication.
M. de Borman veut bien se charger de consulter sur ce
point M. de Marneffe.
Le trésorier annonce que M. Gonne n'a pas payé sa coti-
sation de Tannée 1900. Deux avertissements par lettres re-
commandées sont restés sans réponse. La Société décide
qu'il y a lieu de considérer M. Gonne comme démission-
naire à partir du 31 décembre 1900.
La séance est levée à 1 1 i/t heures.
Séance du 31 mars 1901.
La séance est ouverte à 10 1/2 heures, sous la présidence
de M. le baron de Pitteurs de Budingen, président.
Sont présents: MM. Alexandre, Jamar, Naveau, le ba-
ron de Pitteurs de Budingen et Ruhl.
Le secrétaire-adjoint donne lecture du procès-verbal de
la séance du 27 janvier 1901. Ce procès-verbal est adopté.
MM. le chevalier de Borman, le comte de Hemricourt
de Grûnne et Ophoven s'excusent par lettres de ne pouvoir
assister à la réunion.
Il est ensuite pris connaissance d'une lettre de M. le
baron de Potesta de Waleffes, qui remercie la Société des
exemplaires du portrait de l'échevin de Hessalle par M. Ma-
réchal, dont elle a bien voulu lui faire hommage en recon-
naissance de ce que M. de Potesta a consenti à lui prêter
l'original.
Le secrétaire fait part à l'assemblée du décès de M. le
baron de Goër de Hervé, mort à Bruxelles, le 15 mars
1901.
L'impression de la Chronique d'Adrien d'Oudenbosch
— 232 —
continue, 96 pages sont tirées, une cinquantaine d'autres
sont composées. Le volume pourra paraître dans le cou-
rant de Tété.
M. Alexandre donnera au Bulletin une notice sur les
manuscrits de l'abbaye de Saint-Laurent au xie et au xin6
siècles.
M. Naveau fournira une note bibliographique sur des
manuscrits liégeois en sa possession. Elle fera suite à celle
qu'il a publiée dans le tome V du Bulletin.
Il est ensuite question de la publication d'un supplément
aux Délices du Pays de Liège. M. Jamar signale à ras-
semblée d'autres vues inédites de Le Loup que celles pos-
sédées par Mme de Theux.
La séance est levée à 1 1 î/t heures.
Séance du 19 mai 1901.
La séance est ouverte à 10 î/t heures, sous la présidence
de M. le baron de Pitteurs de Budingen, président.
Les membres qui assistent à la réunion sont : MM. Ale-
xandre, Breuls, le baron de Chestret de Haneffe, Naveau,
Ophoven, le baron de Pitteurs de Budingen et Ruhl.
Le secrétaire-adjoint donne lecture du procès- verbal de
la séance du 31 mars 1901. Ce procès-verbal est approuvé.
MM. de Borman et Wilmart s'excusent par lettres de ne
pouvoir assister à la réunion.
L'impression de la Chronique d'Adrien d'Oudenbosch
avance. 1 16 colonnes du texte de YAmplissima coUectio
sont imprimées définitivement. Restent 61 colonnes et les
notes de l'éditeur. Ces dernières, d'après une décision que
prend la Société, seront imprimées à la suite du texte du
chroniqueur.
L'assemblée charge le trésorier de mettre immédiate-
le-
st
II
4ï
in'
— 233 —
ment en recouvrement les aimâtes dues pour Tannée 1901 ;
la Société décide en outre et une fois pour toutes, qu'àl'ave-
vir le recouvrement des quittances se fera chaque année
dans le courant du mois de janvier, comme le prescrit
l'article 2 des statuts. • '
M. le baron Maurice de Sélys-Longchamps, Mm* la ba-
ronne de Blanckart, MM. le chevalier Jules de Laminne et
Jean-Baptiste Coppieters 't Wallant sont élus membres de la
Société. Ils prendront respectivement les places de MM. le
baron de Sélys-Longchamps, Wigny, Gonne et le baron de
Goër de Hervé.
La décision à prendre relativement à la reproduction
des dessins inédits de Remacle Le Loup, possédés par Mme
de Theux, est remise à la prochaine réunion.
La séance est levée à 1 1 1/2 heures.
Séance du 24 novembre 1901.
La séance est ouverte à 10 ijt heures, sous la présidence
de M. le baron de Pitteurs de Budingen, président.
Sont présents : MM. Alexandre, Body, le baron de Ches-
tret de Haneffe, Coppieters 't Wallant, le baron de Cras-
sier, David, le vicomte Desmaisiôres, Naveau, le baron de
Pitteurs de Budingen et Ruhl.
Lecture est donnée du procès-verbal de la séance du
19 mai 1901. Ce procès-verbal est adopté.
MM. de Borman et Ophoven s'excusent de ne pouvoir
assister à la réunion.
'<d M. le chevalier de Harenne donne sa démission.
1 ^ MM. Coppieters 't Wallant et le chevalier Jules de La-
j<":lv minne remercient la Société de leur élection,
i dii!t L'impression de la Chronique d'Adrien d'Oudenbosch
se poursuit. Le travail sera précédé d'une biographie du
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chroniqueur et terminé par des tables des noms de familles
et de lieux contenus dans ce volume. M. de Borman compte
avoir achevé ces tables pour la fin de l'année. L'ouvrage
pourra donc paraître en janvier prochain.
M. Body offre, pour être inséré dans le Bulletin, un
article sur une curieuse correspondance d'émigrés français,
saisie à Spa par les autorités républicaines. Cet article est
renvoyé à la Commission directrice du Bulletin.
Il est ensuite question de la publication en un volume
in-4° des vues inédites de Le Loup.
M. Naveau donne lecture d'une lettre de M. Léon Dom-
martin, homme de lettres à Bruxelles, mettant à la disposi-
tion de la Société toute une série de ces vues.
M. Desmaisières s'entendra avec M. Dommartin et éven-
tuellement avec le comte de Renesse-Breidbach, que l'on
dit également possesseur de dessins inédits de Le Loup, dés
que l'on pourra commencer le tirage de cette publication.
M. Helbig est chargé de se mettre en rapport avec la
famille de Theux pour tâcher d'obtenir l'autorisation de
reproduire les vues du même artiste possédées par elle.
M. Naveau attire ensuite l'attention de ses confrères sur
un travail dont il a été question autrefois dans des réunions
de la Société. Il s'agit des Admissions à la bourgeoisie
de Liège dont l'impression a été décidée dans la séance
du 20 décembre 1885. Un rapport, présenté par M. de Borman
à la séance de février 1886, constatait que cette publication
comprendrait 200 pages environ.
L'assemblée charge M. Naveau d'entretenir de cette
affaire M. de Borman.
Le secrétaire fait part à l'assemblée de la mort de M. Au-
guste Hock, décédé à Liège, le 27 octobre dernier.
La séance est levée à midi.
— 235 -
Séance du 26 janvier 1902.
La séance est ouverte à 10 î/s heures, sous la présidence
de M. le baron de Pitteurs de Budingen, président.
Les membres présents sont : MM. Alexandre, le baron
de Chestret de Haneffe, le baron de Crassier, David, Naveau,
Ophoven, le baron de Pitteurs de Budingen, Ruhl et le ba-
ron Maurice de Sélys-Longchamps.
Le procès- verbal de la séance du 24 novembre 1901 est
lu et approuvé.
MM. le chevalier de Borman et le baron de Sélys-Long-
champs s'excusent par lettre de ne pouvoir assister à la
réunion.
MM. Orban de Xivry et le baron Guy de Villenfagne
donnent leur démission.
M^ Schoolmeesters, vicaire-général, est élu vice-prési-
dent de la Société.
MM. Alexandre, Ophoven et Naveau sont réélus respec-
tivement secrétaire, trésorier et bibliothécaire-secrétaire-
adjoint.
Le trésorier expose ensuite l'état financier de la Société
pour l'exercice de 1901. Le bilan se résume comme suit :
Avoir fr. 6,207 90
Doit fr. 1,547 05
Solde à nouveau au 1er janvier 1902 . . . fr. 4,660 85
M*1 Schoolmeesters entre en séance et remercie ses con-
frères de l'honneur qu'ils viennent de lui faire en l'appelant
à la vice-présidence. Il mettra tous ses soins à maintenir la
Société dans l'état florissant où elle se trouve à l'heure
actuelle (Applaudissements).
En l'absence de M. de Borman, président, M«r School-
meesters prend possession du fauteuil de la présidence.
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L'impression du premier volume de la Chronique dCA-
drien d'Oudenbosch touche à sa fin. Toutefois, les tables
demanderont encore quelque temps. La publication sera de
ce chef retardée de deux mois, au moins.
L'assemblée décide qu'il y a lieu de mettre sous presse
immédiatement la traduction française ; elle fera l'objet du
second tome de l'ouvrage.
Il est ensuite décidé que désormais les réunions de la
Société auront lieu à 1 1 heures.
La séance est levée à midi.
Séance du 6 avril 1902.
La séance est ouverte à 11 heures, sous la présidence de
M"1 Schoolmeesters, vice-président.
Les membres présents à la réunion sont : MM. Alexandre,
le baron de Chestret de Haneffe, le baron de Crassier, Opho-
ven, Ruhl, Schoolmeesters, le baron de Sélys-Longchamps
et le baron Maurice de Sélys-Longchamps.
M. Naveau se fait excuser de ne pouvoir assister à la
réunion.
En l'absence du secrétaire-adjoint, M. le président charge
M. Ophoven de remplir ses fonctions.
Lecture est ensuite donnée du procès- verbal de la séance
du 26 janvier 1902, ce procès-verbal est approuvé.
Le commencement des tables du premier tome de la
Chronique d'Adrien d'Oudenbosch est à l'impression, le
reste suivra rapidement ; le volume pourra être distribué
au commencement du mois de juin.
M. Alexandre est prié de faire mettre immédiatement
sous presse la traduction française de l'ouvrage.
L'assemblée aborde la question des dessins inédits de
Remacle Le Loup, mais la discussion doit en être postposée,
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les renseignements obtenus sur les différentes manières de
les reproduire n'étant pas assez complets.
M*1, Schoolmeesters soumettra à la séance suivante un
article sur la librairie de l'ancienne abbaye de Saint-Laurent,
qui sera destiné au Bulletin.
MM. Louis de Buggenoms, Albert Gâteaux et Henry
Orban sont élus membres de la Société ; ils prendront les
places de MM. de Villenfagne, Orban de Xivry et de Ha-
renne, démissionnaires.
La séance est levée à midi.
Séance du 8 juin 1902.
La séance est ouverte à 1 1 heures, sous la présidence de
M*1" Schoolmeesters, vice-président.
Sont présents : MM. Alexandre, Breuls, le baron de
Crassier et Schoolmeesters.
Le procès-verbal de la séance du 6 avril 1902 est lu et
adopté.
MM. Cateaux et de Buggenoms accusent réception de
leur nomination et remercient la Société.
MM. le baron de Pitteurs, Jamar, Naveau, Ophoven et
Ruhl font excuser leur absence.
Le texte de la Chronique d'Adrien d'Oudenbosch est
tiré jusqu'à la page 244, plusieurs feuilles sont soumises
à correction, la fin de la table est entre les mains de
M. de Borman. Restent les titres et faux-titres, la notice
sur le chroniqueur et la préface.
M** Schoolmeesters présente une série de dessins de
R. Le Loup, appartenant à M. Marésal. Le plus grand
nombre d'entre eux représentent des paysages qui pa-
raissent dénués d'intérêt. Il en est deux toutefois qui
pourraient être reproduits : ils représentent respective-
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ment la porte et le pont d'Araercœur vus du faubourg de
ce nom et le château de Franchimont.
L'assemblée décide qu'il y a lieu de se renseigner sur les
divers possesseurs de dessins de Le Loup afin d'arriver à
faire de la publication future une œuvre aussi complète que
possible.
M*r Schoolmeesters met sous les yeux de ses confrères
des reproductions de vues anciennes obtenues par différents
procédés à base de photographie. Il est aussi question du
prix d'exécution et de tirage de ces planches, mais toute
résolution est postposée, aucune mesure ne pouvant être
prise, vu le petit nombre des membres qui assistent à la
réunion.
M"1 Schoolmeesters renonce à faire paraître son travail
sur la bibliothèque de l'abbaye de Saint-Laurent, M. l'abbé
Balau, curé de Pepinster, s'occupant d'un travail d'ensemble
sur les chroniques et les bibliothèques liégeoises.
La séance est levée à midi.
Séance du 30 novembre 1902.
La séance est ouverte à 1 1 heures, sous la présidence de
M«r Schoolmeesters, vice-président.
Les membres présents à la réunion sont : MM. Alexandre,
le baron de Chestret de Haneffe, le baron de Crassier, Da-
vid, Naveau, Orban, le baron de Pitteurs de Budingen et
Schoolmeesters.
Le procès-verbal de la séance du 8 juin est lu et approuvé.
MM. de Borman, Ophoven, Ruhl et Wîlmart font excu-
ser leur absence.
M. Henry Orban remercie la Société de sa nomination.
M. Alexandre rend compte de l'état des publications.
La traduction française de la Chronique d'Adrien d'Où-
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denbosch en est arrivée à la page 232. La marche de l'im-
pression est quelque peu retardée par le fait que M. de Bor-
man revoit toutes les épreuves et en donne le bon à tirer.
L'ouvrage paraîtra dans les premiers mois de Tannée 1903.
La Société décide que la table alphabétique des noms
propres qui terminera le volume, ne comprendra pas les
notes biographiques qui accompagnent la table du premier
tome de la Chronique, leur répétition étant absolument
superflue.
Les trois portraits de princes-évêques restés sans emploi
par le non achèvement de l'ouvrage de M. de Marneffe, se-
ront expédiés aux membres de la Société en même temps
que le second volume de la Chronique d'Adrien d'Ouden-
bosch.
M. Alexandre offre d'insérer dans le Bulletin le procès-
verbal de la vente du mobilier de la cathédrale de Saint-
Lambert faite sous la révolution ; cette pièce a été copiée
d'après l'original conservé aux archives de la province.
Il est ensuite question des dessins inédits de Remacle
Le Loup. M*r Schoolmeesters et M. Naveau font circuler
des reproductions de ces planches exécutées par la maison
Dessain.
M. le président chargera M. Helbig d'obtenir le plus tôt
possible de la famille de Theux, l'autorisation de publier les
vues de Le Loup qu'elle possède. Une décision quant à
l'exécution du travail, pourra donc être prise à la pro-
chaine réunion.
La séance est levée à midi et demi.
-**■
TABLE DES MATIÈRES
Statuts de la Société des Bibliophiles liégeois 5
Liste des membres 12
Liste des publications de la Société 28
Procès-verbaux des Séances (1894-1899) 32
Albin Bodt. La réclame et la publicité de Spa, autrefois . 59
Albin Body. Les amusemens des eaux de Spa, bibliographie. 78
Albin Body. La liste des seigneurs et dames, notes inédites. 100
Albin Body. L'anonymat de deux poèmes sur la Révolution
liégeoise 111
Prospectus de l'ouvrage : Les délices du pays de Liège, 1786. 113
Albin Body. Les émigrés à Spa (1789-1794) 121
Emile Hublard. Le séjour à Spa et à Chaudfontaine d'un
officier français en 1748 165
Albin Body. Un poète-chansonnier attrait en justice, 1815 . 185
Albin Body. Note sur la vente des manuscrits de l'abbaye
deStavelot 194
Léon Naveau. Encore quelques manuscrits historiques lié-
geois (deuxième article) 196
Procès-verbaux des Séances (1900-1902) 224
i m i
/F
i j
SEP 8- 1346