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SOCIÉTÉ  o 

BIBLIOPHILES  LIEGEOIS 


BULLETIN 
V 


1"   FASCICULE 


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LIEGE 

IMPRIMERIE  L.  GRANDMONT-DONDERS 


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SOCIÉTÉ 


DBS 


BIBLIOPHILES  LIEGEOIS 


SOCIÉTÉ 


BIBLIOPHILES  LIÉGEOIS 


BULLETIN 

V 


LIËGE 

IMPRIMERIE   L.    GRANDMONT-DONDERS 


THE  NEW  YORK 

PUBLIC  LIBRARY 

46242GB 

ASTOB.  LKNOX  AND 
TILDES  WUNDATIONS 
.  B  1948  L 


SOCIÉTÉ 


DES 


BIBLIOPHILES   LIÉGEOIS 


FONDÉE    LE     16    MARS    1863 


STATUTS 

ARTICLE  Ier. 

Une  Société  est  fondée  à  Liège  sous  le  nom  de  Société 
des  Bibliophiles  Liégeois.  Elle  publie  les  documents,  soit 
manuscrits,  soit  imprimés,  mais  devenus  rares,  ainsi  que 
les  travaux  des  membres  de  la  Société  relatifs  à  ces  docu- 
ments et  concernant  l'histoire  politique  et  littéraire  de 
l'ancien  pays  de  Liège. 

ARTICLE  II. 

La  Société  se  compose  de  soixante-quinze  membres  rece- 
vant des  exemplaires  spéciaux  de  toutes  les  publications. 
Leur  cotisation  annuelle  est  fixée  à  vingt-cinq  francs 
payables  dans  le  mois  de  janvier.  En  cas  de  non  payement 
après  deux  avertissements  par  écrit,  ils  sont  censés  démis- 
sionnaires. 


—  6  — 


ARTICLE  III. 


La  présentation  d'un  candidat  doit  être  faite  par  trois 
membres.  L'admission  est  décidée  par  bulletin  secret  et  à, 
la  majorité  absolue  des  suffrages. 


ARTICLE  IV. 

Les  réunions  ont  lieu  sur  la  convocation  du  Secrétaire. 

Aucune  mesure  ne  peut  être  adoptée  si  sept  membres 
au  moins  ne  sont  présents.  Les  décisions  sont  prises  à  la 
majorité  des  voix.  En  cas  de  parité,  la  proposition  est 
rejetée.  Sur  la  demande  de  trois  membres,  on  procède  au 
scrutin  secret. 

Article  V. 

Le  Bureau  se  compose  du  Président,  du  Vice-Président, 
du  Secrétaire,  du  Trésorier  et  du  Bibliothécaire.  Le  Bureau 
est  renouvelé  tous  les  deux  ans  dans  le  courant  du  mois 
de  janvier.  Le  Vice-Président  devient  de  plein  droit  Prési- 
dent à  l'expiration  du  mandat  de  ce  dernier.  Les  membres 
sortants,  à  l'exception  du  Président,  sont  rééligibles. 

ARTICLE  VI. 

Le  Président  veille  à  l'exécution  du  règlement,  il  dirige 
les  travaux  et  les  discussions  des  réunions.  En  cas  d'absence 
du  Président,  le  Vice-Président  ou  le  membre  le  plus  âgé 
en  remplit  les  fonctions. 


—  7  — 
ARTICLE  VII. 

Le  Secrétaire  tient  les  procès-verbaux  des  séances  et 
la  correspondance.  Il  est  chargé  de  la  conservation  des 
archives  et  du  sceau  de  la  Société. 

Il  convoque  les  membres  huit  jours  d'avance  en  indi- 
quant, d'après  les  instructions  du  Président,  les  objets  à 
Tordre  du  jour. 

Les  procès- verbaux  et  décisions  de  la  Société  sont  signés 
par  le  Président  et  le  Secrétaire.  Ce  dernier  signe  seul  les 
pièces  qui  n'impliquent  aucune  décision  de  la  Société. 

ARTICLE  VIII. 

Le  Trésorier  est  chargé  des  recettes  et  des  dépenses.  Il 
n'effectue  aucun  payement  que  sur  ordonnance  signée  par 
le  Président.  Il  rend  compte  de  sa  gestion  dans  le  courant 
du  mois  de  janvier  de  chaque  année. 


ARTICLE  IX. 

Les  publications  se  font  par  volumes  ou  fascicules  et  à 
des  époques  indéterminées.  Chaque  membre  a  le  droit  de 
présenter  les  documents  qu'il  croit  utile  de  publier.  La 
Société  les  adopte  ou  les  rejette  et  fixe  au  besoin  le  rang 
de  publication. 

L'éditeur  du  document  est  désigné  par  la  Société.  Il 
pourra  y  joindre  une  introduction  et  des  notes. 

La  Société  n'assume  pas  la  responsabilité  des  travaux 
qu'elle  publie. 


8  — 


ARTICLE  X. 

Pour  arriver  à  une  exécution  matérielle  uniforme,  le 
bon  à  tirer  ne  sera  donné  que  sur  le  visa  du  Président  et 
du  Secrétaire. 

Chaque  volume  porte  sur  le  faux-titre  :  Société  des 
Bibliophiles  Liégeois,  et  sur  le  titre  le  nom  de  son  éditeur. 

Toute  publication  est  imprimée  à  soixante-quinze  exem- 
plaires destinés  aux  membres.  L'éditeur  a  droit,  en  outre, 
à  vingt-cinq  exemplaires  sur  papier  ordinaire.  La  Société 
décide  si  l'ouvrage  doit  être  mis  dans  le  commerce  et  fixe, 
en  ce  cas,  le  chiffre  du  tirage. 

Tous  les  exemplaires  sont  numérotés. 

ARTICLE  XI. 

Les  modifications  au  règlement  ne  peuvent  être  adop- 
tées qu'après  avoir  été  proposées  par  trois  membres  dans 
deux  séances  consécutives  et  votées  par  les  deux  tiers  des 
membres  présents. 

ARTICLE  XII. 

La  Société  ne  peut  être  dissoute  que  par  une  décision, 
prise  en  assemblée  générale,  convoquée  à  cette  fin  un  mois 
d'avance.  La  résolution  doit  être  votée  à  la  majorité  des 
trois  quarts  des  membres  présents.  Ceux-ci  décideront  en 
même  temps  de  l'emploi  qui  sera  fait  des  exemplaires 
restant  en  magasin  et  de  l'avoir  social. 


LISTE   DES   MEMBRES 


1892-1803 


F1B88  (Joseph),  docteur  en  droit,  bibliothécaire  de  l'Univer- 
sité de  Liège  ;  fondateur.  Décédé  le  19  août  1875. 

Fresart  (Oscar),  à  Liège;  reçu  le  9  janvier  1876.  Démis- 
sionnaire le  19  octobre  1886. 

de  Marneffb  (Edgar),  attaché  aux  Archives  générales  du 
Royaume,  à  Bruxelles;  reçu  le  3  avril  1887. 

2 

Helbig  (Henri),  homme  de  lettres,  à  Liège;  fondateur. 
Décédé  le  21  mai  1890. 

Helbio  (Jules),  membre  effectif  de  la  Commission  royale 
des  monuments,  à  Liège  ;  reçu  le  9  novembre  1890. 


Bormans  (Stanislas),  docteur  en  philosophie  et  lettres, 
administrateur-inspecteur  de  l'Université  de  Liège, 
membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique;  fon- 
dateur. 


—  10  — 


Polain  (Mathieu),  administrateur-inspecteur  de  l'Univer- 
sité de  Liège,  membre  de  l'Académie  royale  de 
Belgique;  fondateur.  Démissionnaire  le  17, février 
1871.  Décédé  le  4  avril  1872. 

Morren  (Edouard),  professeur  à  l'Université,  membre  de 
l'Académie  royale  de  Belgique,  à  Liège;  reçu  le 
10  mars  1872.  Décédé  le  28  lévrier  1886. 

de  Sélys-Longchamps  (baron  Walthère),  docteur  en  droit  ; 
reçu  le  26  juin  1887. 


Martial  (Èpiphane),  avocat,  à  Liège;  fondateur.  Décédé 
le  1er  juin  1880. 

de  Pitteurs  de  Budingen  (baron  Léon),  docteur  en  droit, 
sénateur,  à  Liège;  reçu  le  14  novembre  1880. 


de  Theux  de  Montjardin  (chevalier  Joseph),  docteur  en 
droit,  à  Bruxelles;  reçu  le  15  mars  1863.  Décédé  le 
16  juin  1868. 

Lohest  (Pascal),  membre  correspondant  de  la  Commission 
royale  des  monuments,  à  Liège  ;  reçu  le  10  mars 
1872. 

7 

de  Sauvage  (chevalier  Félix),  banquier,  à  Liège;  reçu  le 
3  mai  1863.  Décédé  le  10  juin  1880. 

Bodt  (Albin),  archiviste  et  bibliothécaire  de  la  ville  de  Spa  ; 
reçu  le  30  janvier  1881. 


—  11  — 

8 

de  Looz-Corswarem  (comte  Hippolyte),  sénateur,  à  Liège  ; 

reçu  le  12  avril  1863.  Décédé  le  19  octobre  1890. 
de  Mercy-Argenteau  (comte  Cari),  château  dX)chain  (par 

Clavier);  reçu  le  22  juin  1891.  Décédé  le  12  avril 

1892. 
Doreye  (Max),  industriel,  à  Liège;  reçu  le  29 janvier  1893. 

9 

de  Theux  de  Montjardin  (chevalier  Xavier),  docteur  en 
droit,  président  de  la  Société  des  Bibliophiles  de 
Belgique,  à  Bruxelles  ;  fondateur. 

10 

Prancotte  (Gustave),  à  Liège;  fondateur.  Décédé  le  17 

octobre  1886. 
Francotte  (Gustave),  avocat,  à  Liège;  reçu  le  3  avril  1887. 

U 

Terry  (Léonard),  professeur  au  Conservatoire  royal  de 
Liège,  membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique; 
fondateur.  Démissionnaire  le  6  janvier  1871. 
Décédé  le  25  juillet  1882. 

Matthieu  (Jules),  professeur  et  bibliothécaire  de  la  ville 
de  Verviers,  à  Andrimont  (lez-Vezviers)  ;  reçu  le 
12  mars  1871. 

12 

Capitaine  (Ulysse),  conseiller  provincial,  à  Liège  ;  fonda- 
teur. Décédé  le  31  mars  1871. 

de  Limbourg  (chevalier  Philippe),  bourgmestre  de  Theux  ; 
reçu  le  19  novembre  1871. 


—  12  — 


13 


de  Borman  (chevalier  Camille),  docteur  en  droit,  député 
permanent  du  Limbourg,  membre  du  Conseil  héral- 
dique, à  Liège  ;  fondateur. 

14 

Wittert  (baron  Adrien),  à  Bruxelles  ;  fondateur. 


15 

de  Grestret  de  Hanefpe  (baron  Jules),  membre  de  l'Aca- 
démie royale  de  Belgique,  à  Liège;  reçu  le  15  mars 
1863. 

16 

Goffart  (Eugène),  docteur  en  médecine,  conseiller  pro- 
vincial, à  Liège;  reçu  le  15  mars  1863.  Décédé  le 
22  février  1867. 

de  Renesse  (comte  Camille),  à  Liège  ;  reçu  le  10  avril  1870. 
Démissionnaire  en  1873. 

de  Luesemàns  (Charles),  gouverneur  de  la  provincede  Liège  ; 
reçu  le  12  janvier  1873.  Décédé  te  20  mars  1882. 

Demarteau  (Joseph),  rédacteur  en  chef  de  la  Gazette  de 
Liège;  reçu  le  16  avril  1882. 

17 

Frésart  (Jules),  banquier,  à  Liège;  reçu  le  12  avril  1863. 

18 

de  Limburg-Stirum  (comte  Philippe),  sénateur,  à  Bruxelles  ; 
reçu  le  12  avril  1863. 


—  13  — 

19 

Smeets  (Théodore),  pharmacien,  à  Liège;  reçu  le  12  avril 
1863.  Décédé  le  6  septembre  1866. 

Hock  (Auguste),  homme  de  lettres,  à  Liège  ;  reçu  le  8  mars 
1868.  . 

20 

Grandgagnage  (Charles),  sénateur,  président  de  l'Institut 
archéologique  et  de  la  Société  de  littérature  wal- 
lonne, à  Liège;  reçu  le  7  juin  1863.  Décédé  le  10 
janvier  1878. 

de  Marneffe  (Edgar),  à  Bruxelles;  reçu  le  24  novembre 
1878.  Démissionnaire  le  9  février  1881. 

Terme  (Antonin),  archéologue,  à  Liège  ;  reçu  le  4  décembre 
1881.  Démissionnaire  en  1886. 

Terme  (Georges),  reçu  le  3  avril  1887. 

21 

Dognéb  (Eugène),  avocat,  à  Liège  ;  fondateur.  Démission- 
naire le  26  février  1865. 

Grandmont  (Alphonse),  avocat,  à  Liège  ;  reçu  le  1 1  mars 
1866. 

22 

Daris  (Joseph),  chanoine  de  la  Cathédrale  et  professeur  au 
Séminaire  de  Liège;  fondateur.  Démissionnaire  le 
12  novembre  1867. 

Digneffe  (Léonce),  à  Liège  ;  reçu  le  10  mars  1872.  Démis- 
sionnaire le  21  novembre  1890. 

de  Ghellinck  d'Elseghem  (comte  Amaury),  château  d'El- 
seghem  (Flandre)  ;  reçu  le  29  janvier  1893. 


—  14  — 

23 

Wauters  (Hyacinthe),  tanneur,  à  Liège;  reçu  le  7  juin 
1863. 

24 

Van  den  Steen  de  Jehay  (comte  Xavier),  à  Bassinnes; 
reçu  le  28  février  1864.  Démissionnaire  le  12  février 
1867.  Décédé  le  24  juillet  1885. 

Thys  (Edouard),  abbé,  à  Liège;  reçu  le  12  mars  1871. 
Décédé  le  30  mars  1882. 

de  Villenfàgne  de  Sorinnes  (baron  Albert),  conseiller 
provincial,  à  Liège-  reçu  le  16  avril  1882.  Décédé 
le  13  juillet  1890. 

Lohest  (Paul),  ingénieur,  à  Liège  ;  reçu  le  9  novembre  1890. 

25 

Grandjean  (Mathieu),  docteur  en  philosophie  et  lettres, 
bibliothécaire  de  l'Université  de  Liège  ;  fondateur. 

26 

Van  der  Hàeghen  (Ferdinand),  bibliothécaire  de  l'Univer- 
sité, membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique, 
à  Gand  ;  reçu  le  28  février  1864. 

27 

de  Limburg-Stirum  (comte  Thierry),  docteur  en  droit, 
sénateur,  membre  du  Conseil  héraldique,  à  Gand  ; 
reçu  le  28  février  1864. 

28 

Vergauwen  (François),  sénateur,  à  Gand  ;  reçu  le  28  février 
1864.  Décédé  le  13  juillet  1881. 


—  15  — 

de  Cartier  de  Marchiennes  (baron  Emile),  château  de 
Marchiennes;  reçu  le  4  décembre  1881.  Décédé  le 
24  octobre  1887. 

Simonis  (Camille),  à  Liège;  reçu  le  22  janvier  1888.  Démis- 
sionnaire le  4  décembre  1893. 

39 

de  Kerckhove  de  Denterghem  (comte  Charles),  représen- 
tant, à  Gand;  reçu  le  17  avril  1864.  Décédé  le  21 
février  1882. 

de  Sélys-Fanson  (baron  Robert),  docteur  en  droit,  à  Liège  ; 
reçu  le  16  avril  1882. 

30 

Serrure  (P.  C),  professeur  à  l'Université  de  Gand,  membre 
de  l'Académie  royale  de  Belgique;  reçu  le  17  avril 
1864.  Démissionnaire  le  9  janvier  1870. 

Couclet  (François),  graveur,  à  Liège  ;  reçu  le  12  juin  1870. 
Décédé  le  25  septembre  1891. 

Le  Jolt  (Edouard),  à  Liège;  reçu  le  29  mai  1892. 

31 

Raikem  (Joseph),  ancien  ministre  de  la  justice,  procureur- 
général  honoraire  de  la  Cour  d'appel,  à  Liège;  reçu 
le  15  janvier  1865.  Décédé  le  25  janvier  1875. 

d'Oultremont  de  Warfosée  (comte  Théodore),  château 
de  Warfusée  ;  reçu  le  7  mars  1875.  Décédé  le  8 
octobre  1875. 

de  Clermont  (Guillaume),  avoué,  à  Liège  ;  reçu  le  9  janvier 

1876. 

32 

Dereux  (Mathieu),  avocat,  à  Liège  ;  reçu  le  26  février  1865. 

Décédé  le  15  février  1870. 

Dereux  (Léon),  avocat,  à  Liège;  reçu  le  13  mars  1870. 


—  16  - 

33 

Chalon  (Renier),  docteur  en  droit,  membre  de  l'Académie 
royale  de  Belgique,  président  de  la  Commission 
du  Musée  de  la  Porte  de  Hal,  à  Bruxelles  ;  reçu  le 
21  mai  1865.  Décédé  le  23  février  1889. 

Bibliothèque  de  l'Université  et  du  pays  de  Strasbourg  ; 
reçue  le  3  mars  1889. 

34 

Drlhasse  (Félix),  homme  de  lettres,  à  Bruxelles  ;  reçu  le 
21  mai  1865. 

3» 

L'Université  de  Liège;  reçue  le  28  janvier  1866. 

36 

Carlier  (Joseph),  à  Liège  ;  reçu  le  1 1  mars  1866.  Décédé  le 
10  mars  1876. 

Carlier  (Hyacinthe),  à  Liège;  reçu  le  11  juin  1876.  Décédé 
le  11  mai  1887. 

Orban  de  Xivry  (Jules),  à  Stavelot  ou  au  château  de 
Gaillarmont  (par  Grivegnée,  Liège)  ;  reçu  le  18  mai 
1879. 

37 

Hagemans  (Gustave),  représentant,  à  Bruxelles;  reçu  le 
8  avril  1866.  Démissionnaire  en  1875. 

de  Limminghe  (comte  Léon),  château  de  Gesves  (Namur)  ; 
reçu  le  28  octobre  1877.  Décédé  le  8  février  1891. 

Poncelet  (Edouard),  attaché  aux  Archives  de  l'État,  à 
Liège;  reçu  le  22  juin  1891. 


—  17  — 

38 

Poswick  (Eugène),  château  d'Ingihoul  (par  Engis)  ;  reçu  le 
8  mars  1868. 

39 

S.  A.  R.  Monseigneur  le  Comte  de  Flandre,  à  Bruxelles; 
reçu  le  10  mai  1868. 

40 

de  Sélys-Longchamps  (baron  Edmond),  sénateur,  membre 
de  l'Académie  royale  de  Belgique,  à  Liège  ;  reçu  le 
19  avril  1868. 

41 

de  Hemricourt  de  Grunne  (comte  Arthur),  docteur  en 
droit,  sénateur,  château  de  Hamal  (par  Tongres)  ; 
reçu  le  13  mars  1870. 

42 

d'Andrimont  (Julien),  sénateur,  â  Liège;  reçu  le  10  avril 
1870.  Démissionnaire  le  17  février  1879. 

Van  den  Berg  (Joseph),  â  Liège;  reçu  le  14  novembre  1880. 
Démissionnaire  le  31  janvier  1886. 

Janmart  de  Brouillant  (Louis);  reçu  le  3  avril  1887. 
Démissionnaire  le  29  mai  1888. 

Misson  (baron  Paul),  docteur  en  droit,  château  de  Vieux- 
Waleffe  (par  Fallais);  reçu  le  12  mai  1889.  Décédé 
le  10  mai  1891. 

de  Crassier  (baron  William),  avocat,  â  Liège;  reçu  le  29 
janvier  1893. 


—  18  — 

43 

La  Société  d'Histoire  et  d'Archéologie  de  Maestricht  ; 
reçue  le  8  mai  1870. 

44 

de  Schoutheete  de  Tervarent  (chevalier  Amédée),  con- 
seiller provincial,  château  de  Moeland  (Saint- 
Nicolas-  Waes)  ;  reçu  le  8  mai  1870.  Démissionnaire 
le  31  décembre  1887.  Décédé  le  22  avril  1891. 

Dejace  (Charles),  professeur  à  l'Université,  à  Liège;  reçu  le 
18  mars  1888.  Démissionnaire  le  13  avril  1890. 

Fayn  (Joseph),  ingénieur,  à  Liège;  reçu  le  26  avril  1891. 

48 

de  Qoër  de  Hervé  (baron  Eugène),  à  Bruxelles;  reçu  le 
8  mai  1870. 

46 

Alexandre  (Joseph),  archiviste  provincial,  à  Liège  ;  reçu 
le  12  juin  1870. 

47 

de  Croy-Dulmen  (prince  Alfred-Emmanuel),  secrétaire  de 
légation,  au  Roeulx  (Hainaut)  ;  reçu  le  6  novembre 
1870.  Démissionnaire  le  27  janvier  1882. 

Lohest  (Herman),  avocat,  à  Liège;  reçu  le  19  février  1882. 

48 

de  Berlaymont  (comte  Guy),  château  de  Bormenville  (par 
Hamois-Condroz)  ;  reçu  le  6  novembre  1870. 


—  19  — 

49 

Dblbcoçrt  (Jules),  conseiller  à  la  Cour  d'appel,  à  Bruxelles  ; 
reçu  le  6  novembre  1870.  Démissionnaire  le  20  dé- 
cembre 1885. 

db  Sfrra~LoNOCHAMPS  (baron  Raphaël)  ;  reçu  le  8  mai  1887. 

50 

Là  Bibliothèque  Royale  de  Bruxelles;  reçue  le  6 
novembre  1870. 

81 
Renier  (Jean),  professeur,  à  Verviers;  reçu  le  8  avril  1883. 

52 

de  Géradon  (Charles),  banquier,  à  Liège;  reçu  le  20  mai 

1883. 

53 

Ophoven  (Armand),  à  Liège  ;  reçu  le  20  mai  1883.  Démis- 
sionnaire le  19  octobre  1886. 

Lamarche  (Oscar),  à  Liège;  reçu  le  8  mai  1887.  Démission- 
naire le  3  décembre  1890. 

de  Harenne  (chevalier  Jean-Baptiste),  à  Chaudfontaine  ; 
reçu  le  29  novembre  1891. 

54 
Carlier  (Georges),  à  Liège;  reçu  le  20  mai  1883. 

55 

Schoolmeesters  (Emile),  curé-doyen  de  Saint-Jacques,  à 
Liège  ;  reçu  le  20  mai  1883. 

56 

De  Soer  (Maxime),  à  Liège;  reçu  le  20  mai  1883. 


—  20  — 

87 

van  Eyll  (baron  Victor),  château  de  Labaye  (par  Nandrin)  ; 
reçu  le  20  mai  1883.  Démissionnaire  le  1er  juillet 
1886. 

Kurth  (Godefroid),  professeur  à  l'Université,  membre  de 
l'Académie  royale  de  Belgique,  à  Liège  ;  reçu  le 
27  novembre  1887. 

88 

Poswïck  (Jules),  à  Limbourg;  reçu  le  20  mai  1883.  Démis- 
sionnaire le  1er  décembre  1886. 

de  Favereau  de  Jeneret  (Paul),  docteur  en  droit,  membre 
de  la  Chambre  des  représentants,  à  Liège  ;  reçu  le 
18  mars  1888. 

89 

Poswïck  (Prosper),  château  de  Tihange  (par  Huy)  ;  reçu  le 
20  mai  1883. 

60 

Fresart  (Félix),  banquier,  â  Liège  ;  reçu  le  20  mai  1883. 

61 

Jamar  (Edmond),  architecte,  à  Liège  ;  reçu  le  20  mai  1883. 

62 
de  Lhoneux  (Madame  Gustave),  à  Huy  ;  reçue  le  17  juin 

1883. 

63 

Vierset-Godin  (Emile),  architecte,  à  Huy  ;  reçu  le  17  juin 

1883. 
Wigny  (Emile),  à  Huy  ;  reçu  le  29  janvier  1893. 


—  21  — 

64 

de  Geloes  (comte  René),  château  d'Eysden;  reçu  le  17  juin 

1883. 

68 

de  Villenfagne  de  Vogelsanck  (baron  Gaston),  à  Liège  ; 
reçu  le  17  juin  1883.  Démissionnaire  le  29  mai  1889. 

de  Hasse  (Ernest),  à  Liège;  reçu  le  II  janvier  1891. 

66 

Olivier  (François-Jean),  libraire,  à  Bruxelles;  reçu  le  17 
juin  1883.  Démissionnaire  le  31  décembre  1886. 

Le  Paige  (Constantin),  professeur  à  l'Université,"  membre 
de  l'Académie  royale  de  Belgique,  à  Liège;  reçu  le 
3  avril  1887. 

67 

de  Lamberts-Cortenbach  (baron  Rodolphe),  château  de  la 
Zangrie  (par  Bilsen);  reçu  le  17  juin  1883.  Démis- 
sionnaire le  27  janvier  1891. 

Brahy  (Edouard),  à  Liège;  reçu  le  29  novembre  1891. 

68 

de  Blanckart  (baron  Charles),  docteur  en  droit,  château 
deLexhy  (par  Fexhe);  reçu  le  17  juin  1883. 

69 
Cormaux  (Denis),  imprimeur,  â  Liège  ;  reçu  le  22  juin  1884. 

70 

Naveau  (Léon),  château  de  Bommershoven  (par  Tongres)  ; 
reçu  le  22  juin  1884. 


—  22  — 

71 

L'Hoest  (Isidore),  inspecteur  chef  de  service  au  chemin  de 
fer  Nord -Belge,  à  Liège;  reçu  le  31  janvier  1886. 

72 

Wilmart  (Charles),  docteur  en  droit,  à  Liège;  reçu  le  25 
juillet  1886. 

73 

L'Université  de  Louvain;  reçue  le  19  septembre  1886. 
Démissionnaire  le  1er  janvier  1888. 

Duboi8  (Léon),  chanoine  de  la  Cathédrale,  à  Liège  ;  reçu  le 
27  mai  1888. 

74 

Francotte  (Henri),  professeur  à  l'Université,  à  Liège  ;  reçu 
le  22  janvier  1888.  Démissionnaire  le  9  décembre 
1891. 

Lyon  (Clément),  homme  de  lettres»  à  Charleroi  ;  reçu  le 
29  mai  1892. 

75 

Lahaye  (Léon),  docteur  en  droit,  conservateur  des  archives 
de  TÊtat,  à  Namur  ;  reçu  le  27  novembre  1887. 


BUREAU  POUR  1892  &  1893 

Président.  Chevalier  de  BORMAN,  à  Schalkhoven. 

Vice-Président.  C.  Le  PAIGE. 

Secrétaire.  J.  ALEXANDRE,  rue  Volière,  15. 

frésorier.  C.  WILMART. 

Bibliothécaire.  E.  PONCELET,  quai  de  l'Industrie. 


DEPUIS  LA  FONDATION   DE   LA  SOCIÉTÉ 


FORMAT    IN-OCTAVO. 

N°  1.       Chronique  des  évoques  de  Liège,  xm*  siècle.  —  S  tan. 
Bormans.  1864. 

2.  Chronique  de  Mathias  de  Lewis,  d'après  un  manuscrit 
du  xrv6  siècle.  —  Stan.  Bormans.  1865. 

S.  Le  Martyre  de  Saint  Eustache,  tragédie  de  Pierre 
Bello.  —  H.  Helbig.  1865. 

4.  Collection  de  documents  contemporains  relatifs  au 
meurtre  de  Sébastien  de  La  Ruelle,  bourgmestre  de 
Liège,  recueillis  et  publiés  par  Ulysse  Capitaine.  Tome 
premier.  Avec  quatre  planches.  1868. 

5.  Les  Hommes  illustres  de  la  nation  liégeoise,  par  Louis 
Abry.  —  H.  Helbig  et  Stan.  Bormans.  Arec  dix-huit 
planches.  1867. 

6.  Essai  sur  le  pays  de  Liège  et  sur  ses  lois  fondamen- 
tales, par  Michel  Deschamps.  —  Ulysse  Capitaine.  1867. 

7.  Traicté  des  maisons  nobles  du  Pays  de  Liège,  par 
Ernest  de  Rye.  —  Stan.  Bormans  et  Eugène  Poswick. 
Avec  quarante  planches.  1870. 

8.  Mahomet  II,  tragédie  par  le  baron  Biaise  Henri  de 
Waiefif.  -  H.  Helbig.  1870. 

9.  L'Anarchie  à  Liège.  Poëme  satyrique  en  quatre  chants, 
par  le  baron  Biaise-Henri  de  Waiefif.  —  H.  Helbig.  Avec 
planche.  1871. 


—  24  — 

N°  10.       Chronique  de  l'abbaye  de  Saint-Trond,  publiée  par  le 
chevalier  Camille  de  Borman.  Tome  premier.  1877. 

11.  Voyage  de  Philippe  de  Hurges  à  Liège  et  à  Maestricht 
en  1615.  —  H.  Michelant.  Avec  neuf  planches.  1872. 

18.  Annales  Sancti  Iacobi  Leodiensis.  —  Chronicon  brève 
Leodiense  ex  codice  Aureaevallis.  —  J.  Alexandre.  1874. 

13.  Voyage  de  Pierre  Bergeron  es  Ardennes,  Liège  et 
Pays-Bas  en  1619.  —  H.  Michelant.  1875. 

14.  Mémoires  concernant  des  négociations  de  la  France 
relatives  à  la  neutralité  du  Pays  de  Liège  en  1630.  — 
H.  Helbig.  1875. 

15.  Chronique  de  l'Abbaye  de  Saint-Trond,  publiée  par  le 
chevalier  Camille  de  Borman.  Tome  second.  1877. 

16.  Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  monastique  du  Pays 
de  Liège,  par  le  Père  J.  P.  R.  Stéphani,  publiés  par 
J.  Alexandre.  Tome  premier.  Avec  neuf  planches.  1876. 

17.  Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  monastique  du  Pays 
de  Liège.  Tome  second.  Avec  planche.  1877. 

18.  Nouveaux  mélanges  historiques  et  littéraires.  Œuvres 
inédites  du  baron  H.  N.  de  Villenfagne  d'Ingihoul, 
publiées  par  X.  de  Theux.  Avec  planche.  1878. 

19.  Histoire  chronologique  des  abbés-princes  de  Stavelot 
et  Malmedy,  par  François-Augustin  Villers.  publiée  par 
J.  Alexandre.  Tome  premier.  Avec  deux  planches.  1878. 

80.  Histoire  chronologique  des  abbés- princes  de  Stavelot 
et  Malmedy.  Tome  second.  Avec  deux  planches.  1879. 

21.  Histoire  chronologique  des  abbés-princes  de  Stavelot 
et  Malmedy.  Tome  troisième.  Avec  trois  planches.  1880. 

22.  Collection  de  documents  contemporains  relatifs  au 
meurtre  de  Sébastien  de  La  Ruelle,  bourgmestre  de 
Liège.  Supplément  publié  par  X.  de  Theux.  1878. 


—  25  — 

N°23.  Papiers  de  Jean-Remi  de  Chestret  pour  servir  à 
l'histoire  de  la  Révolution  liégeoise  (1787-1789),  publiés 
par  un  de  ses  descendants.  Tome  premier.  Avec  planche. 
1881. 

24.  Liégeois  et  Bourguignons  en  1468.  Étude  historique 
par  le  Dr  H.  F.  J.  Estrup,  d'après  les  rapports  du  légat 
Onufrius.  Traduction  du  danois,  avec  une  introduction 
par  Stanislas  Bormans.  1881. 

25.  Papiers  de  Jean-Remi  de  Chestret.  Tome  second.  1882. 

26.  Chronica  Lobbiensia.  —  Annales  Leodienses.  Chro- 
nicon  rhytmicum  Leodiense.  —  Annales  Fossenses.  — 
J.  Alexandre.  1882. 

27.  Chiroux  et  Grignoux.  —  H.  Helbig.  1883. 

28.  Recueil  héraldique  des  membres  du  Conseil  ordinaire 
de  la  principauté  de  Liège,  par  Louis  et  Simon-Joseph 
Abry,  publié  et  continué  par  Eugène  Poswick.  1884. 

29.  Rervm  Leodiensivm  Statvs.  Anno  m.dc.xlix.  Avec 
traduction  française  par  J.  Alexandre.  1885. 

30.  Saint  Théodard  et  Saint  Lambert,  vies  anciennes, 
publiées  par  Joseph  Demarteau.  1886. 

31.  La  Principauté  de  Liège  et  les  Pays-Bas  au  xvi*  siècle. 
Correspondances  et  documents  politiques  recueillis  et 
publiés  par  Edgar  de  Marneffe.  Tome  premier.  Avec 
planche.  1887. 

32.  La  Principauté  de  Liège  et  les  Pays-Bas  au  xvie  siècle. 
Tome  second.  Avec  planche.  1888. 

33.  La  Principauté  de  Liège  et  les  Pays-Bas  au  xvi*  siècle. 
Tome  troisième.  Avec  planche.  1889. 

Bulletin  de  la  Société  des  Bibliophiles  Liégeois. 
Tome  T,  1882-1883;  Tome  II,  1884-1885;  Tome  III,  1886- 
1887;  Tome  IV,  1888-1891. 

FORMAT    IN-QUARTO. 

1.  Les  Echevins  de  la  Souveraine  Justice  de  Liège,  par 
le  chevalier  Camille  de  Borman.  Tome  premier  (moyen- 
âge;.  Avec  blasons  et  planches.  1892. 


-  26  — 

Séance  du  31  janvier  1892. 

La  aôanoe  est  ouverte  à  10  i/*  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  chevalier  Camille  de  Borman,  président. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Alexandre,  chevalier 
de  Borman,  Bormans,  Cormaux,  de  Gêradon,  Grandjean, 
Isidore  L'Hoest,  Le  Paige,  Naveau,  baron  de  Pitteurs,  Pon- 
celet,  Eugène  Poswick,  baron  de  Sélys-Fanson  et  baron 
Edmond  de  Sélys-Longchamps. 

Le  procès- verbal  de  la  séance  du  29  novembre  1891,  dont 
il  est  donné  lecture,  est  approuvé. 

MM.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  Or  ban  de  Xivry 
et  Helbig,  font  excuser  leur  absence. 

M.  Henri  Francotte  donne  sa  démission  de  membre  de 
la  Société. 

MM.  le  chevalier  de  Harenne  et  Brahy  accusent  récep- 
tion de  leur  nomination  et  remercient  la  Société. 

La  bibliothèque  de  Louvain  envoyé  les  quatorze  der- 
niers volumes  de  ï Annuaire  de  l'Université. 

M.  Le  Paige  est  élu  vice-président  pour  1892  et  1893. 
Le  mandat  des  autres  membres  du  Bureau  est  renouvelé 
sans  changement. 

M.  de  Borman  fait  connaître  que  le  Recueil  des  Eche- 
vins  est  imprimé  jusqu'à  la  page  128;  plusieurs  feuilles  sont 
composées  et  prêtes  à  être  tirées.  Il  communique  à  l'assem- 
blée la  première  planche  des  sceaux. 

Le  tome  Ier  sera  distribué  probablement  vers  le  mois 
d'avril  ;  il  contiendra  sept  ou  huit  planches. 

M.  Poswick  annonce  que  les  fascicules  sept  et  huit  du 
Bulletin,  tome  IV,  sont  presque  achevés  et  seront  bientôt 
distribués. 

M.  de  Marneflfe  a  remis  à  l'imprimerie  quelques  pages 


-  27  — 

destinées  a*  tome  III  du  Bulletin.  Il  enverra  incessamment 
la  copie  des  lettres  de  l'avocat  de  Marcbe. 

L'impression  du  tome  IV  de  la  Principauté  de  Liège 
et  les  Pays-Bas  au  xvie  siècle,  provisoirement  suspendue, 
sera  continuée  ultérieurement. 

M.  Poncelet,  bibliothécaire,  dépose  la  liste  des  livres 
reçus  par  la  Société  en  échange  de  son  Bulletin.  La  Société 
s'occupera,  à  une  prochaine  séance,  de  la  destination  à  don- 
ner à  ces  volumes. 

M.  de  Pitteurs,  trésorier,  donne  connaissance  de  la 
situation  financière  de  la  Société  au  31  décembre  1891.  Les 
dépenses  se  sont  élevées  à  60  fr .  40  ;  l'encaisse  est  de  3, 448  fr .  39. 
Ces  chifires  sont  provisoires  parce  que,  d'une  part,  les  im- 
pressions faites  dans  le  courant  de  Tannée  ne  sont  pas 
soldées  et,  d'autre  part,  les  annates  de  1891  n'ont  pa&  encore 
été  misée  en  recouvrement. 

I>a  séance  est  levée  à  midi. 

Séance  du  29  mai  1892. 

Le  séance  est  ouverte  à  10  1/2  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  chevalier  Camille  de  Borman,  président. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Alexandre,  chevalier 
de  Borman,  Body,  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  Cormaux, 
Isidore  L'Hoest,  Naveau,  Eugène  Poswicket  Schoolmeesters. 

Le  procès- verbal  de  la  séance  du  31  janvier,  est  lu  et 
approuvé. 

M.  de  Borman  entretient  la  Société  du  Recueil  des  Eche- 
vins;  il  annonce  que  deux  cent  quarante-huit  pages  de  ce 
travail  sont  tirées  et  communique  plusieurs  planches  de 
sceaux  et  de  pierres  tombales.  La  Société  remercie  l'auteur 
pour  les  soins  qu'il  donne  à  cet  ouvrage. 

M.  Poswick  n'a  pu  terminer  la  Liste  des  manuscrits 


—  28  — 

liégeois  conservés  au  château  de  Xhos,  à  cause  de  la  mort 
du  propriétaire,  M.  le  comte  Eugène  d'Oultremont.  Il  espère 
faire  ce  travail  dans  le  courant  de  Tété  et  achever  ainsi  le 
tome  III  du  Bulletin. 

M.  de  Marneffe  a  remis  quelques  lettres  de  l'avocat  de 
Marche;  elles  sont  à  l'impression. 

L'impression  du  tome  IV  de  la  Principauté  de  Liège 
et  les  Pays-Bas  au  xvp  siècle,  est  restée  au  même  point 
qu'au  26  avril  1891. 

M.  Schoolmeesters  entretient  la  Société  d'une  liste  dé- 
taillée et  intéressante  des  abbés  de  Saint-Jacques,  du  Val- 
Dieu  et  du  Val-Saint-Lambert,  qui  pourrait  être  insérée  au 
Bulletin.  La  liste  des  abbés  de  Saint-Jacques,  dressée  par 
L.  Àbry,  est  encore  inédite. 

M.  Poswick  appelle  l'attention  de  la  Société  sur  une 
histoire  du  Val-Dieu,  plus  complète  que  celle  publiée  par 
M.  Renier. 

Sur  la  proposition  de  M.  de  Chestret,  ces  documents 
seront  renvoyés  à  la  Commission  du  Bulletin  qui  fera  son 
rapport. 

Les  fascicules  sept  et  huit  du  Bulletin  sont  distribués 
aux  membres  qui  assistent  à  la  séance.  Le  tome  IV  est  ainsi 
terminé. 

M.  Clément  Lyon,  homme  de  lettres,  à  Charieroi,  et  M. 
Edouard  Le  Joly,  fils,  sont  nommés  membres  de  la  Société. 

La  séance  est  levée  à  1 1 1/«  heures. 

Séance  du  11  décembre  1892. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  chevalier  Camille  de  Borman,  président. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Alexandre,  chevalier 
de  Borman,  Bormans,  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  Cor- 


-  29  — 

maux,  De  Soer,  de  Géradon,  Grandjean,  Helbig,  Jamar, 
Lahaye,  Le  Paige,  Naveau,  baron  de  Pitteurs,  Eugène  Pos- 
wick et  Schoolmeesters. 

Après  lecture  et  approbation  du  procès-verbal  de  la 
séance  du  29  mai  précédent,  il  est  donné  connaissance  de 
la  correspondance. 

M.  Isidore  L'Hoest  fait  excuser  son  absence,  MM.  Le 
Joly  et  Clément  Lyon  remercient  la  Société  pour  leur  nomi- 
nation. Ce  dernier  annonce  diverses  communications. 

M.  Poswick  ayant  reçu  les  documents  qu'il  attendait  de 
Vienne,  croit  que  YHistoire  des  troupes  liégeoises  au 
xvuie  siècle,  pourra  être  terminée  à  la  fin  de  juin  1893. 
Elle  comprendra  un  volume  et  représentera  la  publication 
de  Tannée  1892. 

M.  de  Chestret  insiste  pour  qu'on  achève  le  tome  III  du 
Bulletin.  M.  Poswick  fait  connaître  que  le  château  de  Xhos 
restant  inhabité  jusqu'au  printemps,  il  n'a  pu  s'occuper  de 
la  liste  des  manuscrits  qui  s'y  trouvent. 

L'impression  du  tome  IV  de  la  Principauté  de  Liège 
et  les  Pays-Bas  au  xvp  siècle,  est  restée  aussi  en  souf- 
france. 

M.  de  Borman  annonce  que  le  tome  Ier  du  Recueil  des 
Echevins  de  la  Souveraine  Justice  de  Liège  est  entiè- 
rement terminé;  il  en  présente  un  exemplaire  à  la  Société. 
Ce  volume  sera  immédiatement  distribué  et  comptera  pour 
les  publications  de  1890  et  1891.  L'impression  du  tome  II 
pourra  commencer  sous  deux  mois. 

Il  est  décidé  que  les  volumes  qui  seront  publiés  à  l'avenir 
porteront  deux  séries  distinctes  de  numéros,  la  première 
pour  le  format  in-8°,  la  seconde  pour  le  format  in-4°.  Le 
Recueil  des  Echevins  portera  les  nos  1  et  2,  YHistoire  des 
troupes  liégeoises  le  n°  3. 


-  30- 

M.  Poswick  propose  à  la  Société  de  publier  YfHsteHre 
de  la  Seigneurie  et  de  la  Maison  d'Argmteàu,  en  format 
in-4°,  au  prix  forfait  de  3,000  francs.  Cet  ouvrage  compren- 
drait environ  deux  cent  cinquante  à  trois  cents  pages  et  au 
moins  quinze  planches  de  portraits,  pierres  sépulcrales, 
sceaux,  vues  de  châteaux,  etc.,  il  prendrait  le  n°  4  des 
publications  in-4°. 

La  proposition  est  adoptée. 

La  Société  décide  que  les  convocations  seront  doréna- 
vant envoyées  aux  membres  huit  jours  avant  les  réunions. 

La  séance  est  levée  &  midi. 


LES  COMTES  PALATINS 


Sous  l'ancien  empire  carlovipgieq,  cpmme  plus  tard  sous 
celui  d'Allemagne,  on  appelait  comte  palatin  (cornes  pa,- 
latinus)  l'officier  préposé  à  la  garde  et  &  l'administration  du 
palais  impérial.  Il  était  investi  d'une  certaine  juridiction. 

Daps  les  siècles  suivants,  des  comtes  palatins  appa- 
raissent non  seulement  dans  les  palajs,  mais  dans  certains 
comtés  ou  contrées,  où  ils  avaient  pour  mission  principale 
de  veiller  aux  intérêts  du  fisc  impérial  et  de  percevoir  les 
droits  régaliens.  Ils  étaient  en  môme  temps  les  conseillers 
des  ducs  et  des  landgraves  :  aucune  affaire  judiciaire  de 
quelque  importance  ne  se  décidait  sans  leur  intervention. 
Or,  comme  l'empire  d'Allemagne  se  partageait  au  point  de 
vue  juridique  en  pays  de  droit  franc  et  pays  de  droit  saxon, 
deux  comtes  palatins,  celui  du  Rhin  et  celui  de  Saxe,  ne 
tardèrent  pas  à  prendre  la  prééminence  sur  les  autres.  De 
simples  officiers  impériaux  qu'ils  étaient,  ils  devinrent  des 
princes  puissants,  qui  en  l'absence  de  l'empereur  ou  pen- 
dant l'interrègne  occupèrent  le  pouvoir  sous  le  titre  pie 
vicaires  de  l'Empire  (1). 

(1)  P*4f f,  Q^cf\içht^  çfef  Pfi&Ugrafaïamt*,  5alle,  lftn. 


—  32  — 

Les  comtes  palatins  obtinrent  ou  s'arrogèrent  certains 
droits  régaliens  connus  sous  le  nom  de  grande  comitive, 
dont  le  principal  était  celui  de  conférer  la  noblesse.  L'un 
d'eux  même,  Maximilien- Joseph,  électeur  de  Bavière,  en  sa 
qualité  de  vicaire  de  l'Empire,  crut,  en  1745,  pouvoir  trans- 
porter à  une  famille  particulière,  celle  des  comtes  de  Zeyll, 
la  dignité  de  comte  palatin  majeur  (cornes  palatinus  ma- 
jor)  avec  le  droit  de  délivrer  des  diplômes  de  noblesse  (1). 

Mais  à  côté  de  ces  hauts  personnages,  dont  nous  n'avons 
pas  l'intention  d'entretenir  davantage  nos  lecteurs,  on  ren- 
contre dans  les  trois  ou  quatre  derniers  siècles  de  l'ancien 
régime  des  fonctionnaires  d'un  ordre  plus  modeste  et  qui, 
quoique  titrés  de  comtes  palatins,  n'avaient  rien  de  com- 
mun avec  ceux  qui  précèdent.  Les  droits  exorbitants  qui 
leur  fUrent  conférés  directement  par  l'empereur  ou  son  re- 
présentant, étaient  compris  sous  la  dénomination  de  petite 
comitive  et  consistaient  principalement  dans  le  pouvoir  de 
nommer  des  notaires,  de  légitimer  des  bâtards  et  de  créer 
des  docteurs  en  droit. 

L'institution  de  comtes  palatins  de  cette  espèce  était 
encore  inconnue  en  Allemagne  à  l'époque  où  le  duc  Louis 
de  Bavière  ceignit  la  couronne  impériale  (1314). 

M.  Seyler  fonde  cette  opinion  sur  le  fait  que  l'empereur 
Louis  conféra  à  divers  les  prérogatives  spéciales  attribuées 
ensuite  aux  comtes  palatins,  sans  qu'il  fasse  aucune  men- 
tion de  ceux-ci  (*). 

Ainsi,  par  diplôme  daté  d'Ingolstadt  le  2  mars  1323,  il 
donne  au  comte  Berthold  de  Marstetten  dit  de  Niffen  le 

(1)  La  légalité  des  diplômes  de  noblesse  délivrés  par  les  comtes  de  Zeyll 
a  fait  l'objet  de  plus  d'une  controverse.  Le  Conseil  héraldique  de  Belgique 
les  admet  à  titre  de  simples  anoblissements. 

(2)  G.  Seyler,  Studien  liber  Hofpfalzgrafen  dans  le  Jahrbuch  des 
Ueralditchgencalogischen  Vereines  Adler  in  Wien,  t.  IV,  p.  47. 


—  33  — 

pouvoir  de  nommer,  d'accord  avec  ses  collègues  les  comtes 
de  Craisbach  et  de  Truhendingen,  certains  officiers  et  de 
créer  des  notaires. 

Le  15  mars  1327,  ce  même  souverain,  pour  récompenser 
le  comte  Berthold  de  Henneberg  des  services  qu'il  lui  a 
rendus  par  ses  conseils,  son  épée  et  sa  parole,  lui  octroie  le 
pouvoir  de  légitimer  vingt  enfants  naturels  et  de  créer  dix 
notaires;  il  concède  en  outre  à  ceux  de  ses  descendants  qui 
posséderont  le  château  de  Henneberg  de  légitimer  dix  indi- 
vidus et  de  créer  six  notaires. 

La  circonstance  que  ces  faveurs  impériales  sont  accom- 
pagnées de  restrictions  qui  ne  furent  plus  usitées  dans  la 
suite,  semble  prouver  que  l'institution  des  comtes  palatins 
n'était  pas  parvenue  jusqu'alors  à  tout  son  développement. 

S'il  est  probable  que  l'empereur  Louis  fut  le  premier  qui 
transporta  à  des  tiers  l'exercice  de  ces  droits  régaliens,  il 
esta  coup  sûr  le  premier  qui  ait  créé  des  comtes  palatins. 

Castruccio  Castracani,  l'un  des  plus  célèbres  capitaines 
d'Italie,  l'ayant  vaillamment  secondé  dans  sa  lutte  contre  le 
pape  Jean  XXII,  contre  le  roi  de  Naples  et  contre  les  Flo- 
rentins, l'empereur  le  crée  duc  de  Lucques,  puis  par  diplôme 
du  14  mars  1328,  l'institue  comte  héréditaire  du  palais  de 
Latran  et  détermine  les  fonctions  du  comte  palatin  dans  la 
cérémonie  du  couronnement  des  empereurs. 

Mais  ce  ne  fut  là  qu'un  fait  exceptionnel,  un  premier  pas 
dans  une  voie  qui  ne  devait  être  largement  parcourue  que 
par  l'empereur  Charles  IV. 

Les  actes  de  la  chancellerie  impériale  pour  les  seules 
années  1360  et  1361  ont  été  publiés  par  Glafey  et  ne  nous 
révèlent  pas  moins  de  quinze  créations  de  comtes  palatins. 
Ceux-ci  n'y  sont  pas  toujours  désignés  d'une  manière  uni- 
forme :  tantôt  l'objet  de  cette  faveur  est  nommé  cornes 


—  34  — 

palatinus,  tantôt  ce  sont  des  Sacri  Lateranensis  Palacii 
et  Aule  nostre  et  imperialis  consistorii  comités.  Les  uns 
sont  créés  à  titre  personnel,  d'autres  à  titre  héréditaire. 

Mais  dans  treize  cas,  leurs  prérogatives  sont  iden- 
tiques et  consistent  uniquement  dans  le  pouvoir  de  créer 
des  notaires  publics  et  de  légitimer  des  bâtards.  Les  di- 
plômes d'un  texte  identique,  délivrés  de  Nuremberg  le  11 
mars  1361,  à  Nicolas  et  à  François  de  Albertinis  de  Prato, 
font  état  d'une  faculté  nouvelle,  celle  de  constituer  des 
docteurs  en  droit  civil,  dans  toute  l'étendue  de  l'Empire, 
et  d'admettre  ceux-ci  à  enseigner  les  lois  sacrées  :  Doc- 
tores  in  jure  civili  conslituere  in  omnibus  cimtatibus 
Imperii  nostri,  locis  et  terris9  diligenti  prius  exami- 
natione  adhibita  a  Doctoribus  collegii  civitatum  ha- 
bencium  privilégia  studii.  Ipsisque  sic  eœaminatis 
et  approbatis,  Ucenciam  tribuere  sacratissimas  leges 
legendi  et  docendi. 

Il  importe  de  remarquer  que  ces  quinze  diplômes  con- 
cernent tous  des  Italiens. 

On  ne  connaît  jusqu'ici  aucune  nomination  qu'on  puisse 
attribuer  avec  certitude  à  l'empereur  Wenceslas.  Il  est 
pourtant  probable  que  c'est  à  ce  souverain  qu'est  due  l'ins- 
titution du  premier  comte  palatin  liégeois,  comme  nous  le 
dirons  tout  à  l'heure. 

En  revanche  Robert  de  Bavière  en  usa  largement.  Les 
Regesta  de  Chmel,  parcourus  par  M.  Seyler,  ne  lui  ont  pas 
fourni  moins  de  vingt-huit  concessions  de  l'espèce.  Bien  que 
des  Allemands  figurent  parmi  ceux  qui  obtinrent  ces  faveurs, 
la  plupart  de  celles-ci  néanmoins  sont  encore  réservées  à 
des  Italiens.  Enfin,  ils  nous  révèlent  l'octroi  aux  comtes 
palatins  de  pouvoirs  inconnus  jusque  là  :  celui  de  donner 
aux  mineurs  des  dispenses  d'âge;  celui  de  porter  des 


J 


—  35  — 

armes  offensives  ou  défensives  (arma  quaecuraque  offen- 
dibilia  et  défend ibilia  deferendi)  et  celui  de  créer  chevaliers 
des  nobles  et  des  plébéiens. 

Certes,  il  est  permis  de  croire  que  la  dispensation  de 
faveurs  aussi  extraordinaires  était  généralement  la  récom- 
pense de  quelque  service  rendu,  ou  la  reconnaissance  d'un 
mérite  exceptionnel.  C'est  ainsi  que  Charles-Quint,  ravi  du 
portrait  qu'avait  fait  de  lui  le  célèbre  peintre  le  Titien,  le 
créa  comte  palatin  par  diplôme  daté  de  Barcelone  le  10 
mai  1533  (i).  Mais  l'abus  qui  s'introduisit  ici  comme  ailleurs 
finit  par  les  faire  tomber  en  discrédit.  Divers  états  de  l'em- 
pire prirent  notamment  des  mesures  pour  resteindre  le 
nombre  des  notaires  institués  par  les  comtes  palatins  ou 
cherchèrent  du  moins  à  entourer  ces  nominations  de  cer- 
taines garanties.  Le  prince-évèque  Ferdinand  de  Bavière 
alla  plus  loin  :  par  un  édit  du  18  juin  1622,  il  défendit  aux 
protonotaires,  comtes  palatins  et  chevaliers  de  créer  doré- 
navant des  notaires  (2). 

Voici  la  liste  des  comtes  palatins  que  nous  avons  pu 
recueillir  au  pays  de  Liège.  Nous  n'oserions  dire  qu'elle 
est  complète  :  elle  suffira  néanmoins  à  donner  une  idée 

(1)  Le  texte  vaut  la  peine  d'être  reproduit  :  « ...  attendentes  singularem 
tuam  erga  nos  et  sacrum  Romanum  Imperium  fldem  et  obserrantiam  ac 
praeter  alias  egregias  virtutes  tuas  et  ingenii  dotes,  ezquisitam  illam  pin- 
gendi  ad  ri  vu  m  efflgendarum  imaginum  scientiam  :  qua  quidem  arte  talis 
nobis  visus  es,  ut  merito  hujus  sœculi  Appelés  dici  merearis  ac  nos  qui- 
dem Praedecessorum  nostrorum  Alezandri  magni  et  Octaviani  Augusti 
exemplo,  quorum  ille  a  solo  Apelle,  hic  vero  nonnisi  ab  ezceUentibus 
magistris  pingi  volebat,  prudenter  caventes,  ne  quidem  ab  indoctis  magis- 
tris  malœ  et  prodigiosœ  picturœ  vitio  illorum  gloriee  apud  posteros  de- 
traheret;  tibi  nos  pingendum  credidimus,  tuamque  illam  non  minorem 
facilitatem  ita  expert!  sumus,  ut  merito  Csesareis  ornamentis  te  duxerimus 
bonestandum  etc.  »  (Adler  de  Vienne,  t.  IV,  p.  25). 

(2)  Louvrbx,  Editt,  t.  II,  p.  203. 


—  36  — 

de  cette  singulière  institution  qui  disparut  avec  l'ancien 
régime. 

Jean  d'Outremeuse,  le  célèbre  chroniqueur,  fut  proba- 
blement le  premier  comte  palatin  qui  ait  résidé  au  pays  de 
Liège.  C'est  lui-même  qui  nous  fait  connaître  son  titre  d'of- 
fice, quand  il  se  dit  :  «  Johans  d'Oultremouse  clers  ligois, 
puble  des  autoriteis  apostolique  et  impérial  et  del  court  de 
Liège  notaire  et  audienchier  et  par  la  grasce  de  Dieu  et 
del  majesteit  imperials  nobles  contes  palatins  (1).  « 

Ce  texte  est  formel  :  aucun  doute  ne  peut  subsister  que 
Jean  d'Outremeuse  ait  été  créé  comte  palatin  par  l'empe- 
reur. Or,  si  Ton  se  rappelle  qu'il  naquit  le  2  janvier  1338 
et  qu'il  mourut  le  25  novembre  1400,  il  y  a  toute  apparence 
que  c'est  à  l'empereur  Wenceslas  (1378-1400)  qu'il  doit  sa 
promotion  ;  on  ne  peut  supposer,  en  effet,  qu'avant  l'âge  de 
40  ans  il  aurait  été  l'objet  d'une  faveur  alors  encore  si  rare. 

Nous  rencontrons  ensuite  les  frères  Pierre,  Herman, 
Martin  et  Jean  Tulleman  qui  sont  créés  comtes  palatins 
par  diplôme  de  Frédéric  IV  du  1er  janvier  1469.  En  môme 
temps,  l'empereur  les  anoblit  et  leur  concède  des  armoiries, 
savoir  :  coupé  au  1  d'or  à  l'aigle  éployée  au  naturel,  au  2 
d'azur  à  trois  étoiles  d'or. 

Pierre  Tulleman,  bachelier  es  décrets,  devint  chanoine 
de  Saint-Servais  à  Maestricht  et  fit  usage  de  sa  prérogative 
le  17  décembre  1518,  pour  légitimer  deux  filles  naturelles  de 
Guillaume  de  Strythagen,  voué  de  Fauquemont,  et  leur 
procurer  ainsi  l'admission  au  couvent  de  Saint-Gerlache  (*). 

(1)  Ly  Myreur  des  histors,  t.  I,  p.  1. 

(2)  L'acte  original,  qui  reproduit  in  extenso  le  diplôme  impérial  est 
conservé  aux  archives  de  Maestricht.  Voy.  Franquinkt,  Beredeneerde 
inventaris  der  oorkonden  en  bescheiden  van  het  adelijk  Klooster  S.  Oer- 
lach,  p.  151. 


—  37  — 

Nicolas  Pauli,  de  Louvain,  fut  créé  comte  palatin  par 
diplôme  de  l'empereur  Frédéric  le  2  juin  1464.  Le  11  juillet 
1466  il  donna  une  commission  de  notaire  à  Francon  Luten. 
On  sait  encore  de  lui  qu'il  créa  notaires  Guillaume  van 
der  Culen  de  Maeseyck  et  Marcel  Garry  qui  présentèrent, 
le  26  avril  1488,  leurs  commissions  au  Chapitre  de  Saint- 
Lambert  (i). 

Tilman  d'Heur,  échevin  de  Liège,  mort  en  1516,  se  qua- 
lifie comte  palatin  à  partir  de  1485.  Nous  n'avons  pu  décou- 
vrir ce  qui  lui  valut  cette  faveur. 

Léonard  de  Weltz,  médecin  d'Erard  de  la  Marck,  qui 
le  créa  bailli  d'Amercœur  et  échevin  de  Liège,  obtint  égale- 
ment l'office  de  comte  palatin.  Il  mourut  en  1539. 

Jean  Bardoul  est  qualifié  comte  du  sacré  palais 
de  Latran  et  de  la  cour  impériale  dans  le  diplôme  d'ano- 
blissement qu'il  obtint  de  Charles-Quint  le  15  janvier 
1532  (*),  diplôme  qui  confirme  en  outre  son  titre  d'office. 
Il  mourut  doyen  de  la  Collégiale  de  Saint-Pierre  le  17  dé- 
cembre 1539. 

Jean  Dullaerts,  natif  de  Saint-Trond,  tonsuré  en  1550, 
et  décédé  doyen  delà  Cathédrale  de  Liège  le  14  juillet  1606, 
est  dit  dans  son  épitaphe  cornes  palatinus.  Ce  fut  d'ail- 
leurs un  homme  distingué  qui  occupa  diverses  fonctions 
publiques  (3). 

(1)  Bormans,  Répertoire  chronologique  des  conclusions  capitulaires 
du  Chapitre  cathédral  de  Saint-Lambert,  à  Liège,  p.  54. 

(2)  Les  manuscrits  de  Le  Fort  contiennent  trois  copies  de  ce  diplôme 
avec  de  légères  variantes. 

(3)  De  Tbbux,  Le  Chapitre  de  Saint-Lambert,  t.  III,  p.  168.  L'auteur 
donne  à  Dullaerts  le  titre  de  comte  palatin  du  Rhin  ! 


-  30  - 

Godefroid  ab  Amandia  ,  cornes  palatinus  et  eques 
deauratus  crée  un  notaire  en  1618. 

Thomas  db  Sclessin,  docteur  en  droit,  fut  créé  comte 
palatin  par  diplôme  donné  à  Vienne,  le  2  mars  1631,  dont 
voici  le  texte  : 

Franciscus  miseratione  divina  S.  R.  E.  tituti  Sanctae  Mariae 
trans  Tyberim  presbiter  cardinalis  et  princeps  a  Dietrichstain 
episcopus  Olomucensis,  princeps  et  sanctae  apostolicae  sedis 
legatus  de  latere,  dilecto  nobis  in  Christo  nobili  Thomae  de 
Sclessin  I.  U.  D.  salutem  in  Domino  sempiternam. 

In  culmine  pontiflciae  majestatis  sita  Romana  sedes  apos- 
tolica  laudabilem  et  prœeminenti  suae  celsitudinis  throno  con- 
venientem  recepit  consuetudinem  ut  eos  qui  virtutibus  clari 
hactenus  illibatam  eidem  sedi  fldei  et  subjectionis  suae  conser- 
varunt  integritatem  atque  in  posterum  eandem  propagaturi 
dignoscantur,  majoribus  honoribus  et  dignioribus  titulis  conde- 
corare  non  intermittat  :  quae  virtutum  ornamenta,  nec  non 
probatos  devotionis  erga  prœfatam  sedem  affectus  cum  in  te 
elucere  flde  dignis  testimoniis  cognoverimus  eosdemque  in  dies 
auctos  fore  nobis  polliceamur,  te  particularis  praerogativae  pri- 
vilegio  ornare  volentes,  apostolica  authoritate  nobis  in  nostra 
legationis  a  latere  dignitate  concessa,  in  primis  te  a  quibusvis 
excommunicationis,  suspensionis  et  interdicti,  aliisque  eccle- 
siasticis  sententiis,  censuris  et  pœnis  a  jure  vel  ab  homine, 
quavis  occasione  vel  causa  latis  si  quibus  quomodolibet  inno- 
datus  existis,  ad  effectum  praesentium  dun taxât  absolvimus  et 
absolutum  fore  censemus,  tuisque  supplicationibus  hac  in  parte 
inclinati,  te  in  sacri  Lateranensis  Palatii  aulaeque  pontiflciae 
ac  consistorii  pontificii  comitem  facimus,  creamus,  constituimus 
et  deputamus,  necnon  ad  statum  comitum  palatinorum  S.  D.  N. 
papae  et  sedis  apostolicae  assumimus  tibique  ut  de  cœtero 
ubivis  locorum  et  gentium  pro  vero  comité  palatino  sacri  Late- 
ranensis Palatii  aulaeque  pontiflciae  ac  consistorii  pontificii 
haberi,  repu  tari,  nominari  et  honorari  tam  voce  quam  scriptis 


—  39  — 

et  tam  in  judicio  quam  extra  illud  absque  alicujus  impedimento 
sea  contradictione,  quodque  arma  et  insignia  domus  stirpis  et 
familiae  tuae  in  toto  vel  in  parte  qaotiescunque  sibi  libueris, 
personis  tibi  bene  visis,  ad  earum  et  successorum  suorum  per- 
petuum  et  liberum  usum  communicare,  distribuere  et  tradere 
ipsasque  personas  illorura  participes  facere  necnon  omnibus  et 
singulis  priviiegiis,  facultatibus,  juribus,  libertatibus,  immuni- 
tatibus,  exemptionibus,  honoribus,  prœeminentiis,  favoribus, 
prœrogativis,  concessionibus,  indultis,  antelationibus  et  con- 
suetudinibus  ac  aliis  gratiis  universis,  realibus  et  personalibus, 
meris  et  mixtis  qui  bus  alii  comités  palatini  de  jure,  usu  et 
consuetudine  aut  alias  quomodolibet  nunc  utuntur,  potiuntur, 
fruuntur  et  gaudent,  ac  uti,  frui,  potiri  et  gaudere  possunt  in 
ftiturum  ;  tu  quoque  pariter  in  omnibus  locis,  citra  exemptiones 
a  consilio  Tridentino  sublatas  uti,  frui,  potiri  et  gaudere  possis 
ac  valeas  tenore  prsesentium  concedimus  et  indulgemus  non 
obstantibus  constitutionibus  et  ordinationibus  apostolicis  cœte- 
risque  contrariis  quibuscunque.  Volumus  autem  quod  antequam 
presenti  gratia  in  aliquo  utaris,  professionem  ïldei  juxta  for- 
mam  novîssime  a  sede  apostolica  propositam  in  manibus  alicujus 
personae  in  dignitatae  ecclesiastica  constitutae  per  te  eligendae 
et  illius  per  te  emissae  testimonium  ad  nos  destinare  tenearis. 
Datae  Viennae  Austriae  die  secunda  mensis  martii  anno  incar- 
nations Dorainicae  millesimo  sexcentesimo  trigesimo  primo, 
pontificatus  S.  D.  N.  Urbani  divina  providentia  papae  octavi 
anno  octavo.  Et  erat  originale  sic  signatum  F.  Cardinalis  a 
Dietrichstain  legatus  et  infra  Johannes  Ernstus  Plataes  d  a  tari  us 
manu  propria;  eratque  folio  pergamenico  flbris  sericis  crocei  et 
rubei  colorum  appensum  dicti  principis  cardinalis  sigillum  in 
cera  rubra  expres6um  atque  in  capsula  lignea  reconditum. 

La  Fort,  2«  série,  vol.  VIII,  p.  140. 

Henri  van  den  Berch,  le  héraut  d'armes  bien  connu, 
fut  créé  comte  du  sacré  palais  de  Latran  et  chevalier  doré 
le  20  février  1636. 


—  40  — 

Everard-Ambroise  d'Olroux,  chevalier,  comte  du  sa- 
cré palais  de  Latran,  docteur  es  droits,  avocat  et  procureur 
général  de  Son  Altesse,  portait  ces  diverses  qualifications 

en  1726(i). 

Francois-Philippe-Félix  de  Gress,  chevalier  romain 
de  la  milice  dorée,  protonotaire  apostolique,  comte  palatin 
en  vertu  d'un  diplôme  du  8  janvier  1763,  délivre  de  Wetzlar 
le  9  octobre  1777  une  commission  de  notaire  à  Remacle- 
Joseph  de  Trooz,  senior,  procureur  à  Verviers  (*). 

Pierre-François-Balthazar  de  Macar,  né  à  Liège  en 
1747,  d'abord  chanoine  de  Saint-Denis,  puis  député  aux 
Etats  du  pays  de  Liège  et  conseiller  du  prince-évôque,  s'in- 
titulait en  1784,  comte  du  sacré  palais  de  Latran  et  fut 
probablement  le  dernier  liégeois  qui  se  para  de  ce  titre. 

Il  mourut  à  Liège,  en  1827,  père  du  baron  de  Macar  qui 
devint  gouverneur  de  la  province  de  Liège. 

C.  de  BORMAN. 

(1)  Gobtbals  {Dictionnaire  des  notabilités  nobiliaires,  t.  I,  p.  459) 
mentionne  une  Marie-Elisabeth  de  Lardenois  de  Ville,  née  à  Tessenderloo 
et  baptisée  le  4  juillet  1742  sous  le  nom  d'Elisabeth  Deprez,  qui  Ait  légiti- 
mée par  lettres  d'un  comte  palatin  du  30  janvier  1764.  Malheureusement  il 
omet  le  nom  de  ce  personnage. 

(2)  Original  appartenant  à  M.  Edmond  Poncelet. 


*- 


+-4-J, 


' L~t.   /']/fr. 


SOCIÉTÉ 


BIBLIOPHILES  LIÉGEOIS 


BULLETIN 
V 


2m.,  3*°  &  4™   FASCICULES 


LIEGE 

IMPRIMERIE  L.  GRANDMONT-DONDERS 


ENCORE  QUELQUES  MANUSCRITS  HISTORIQUES 


LIÉGEOIS 


Il  y  a  quelques  années,  M.  Eugène  Poswick,  au  début 
de  son  intéressante  description  de  Manuscrits  historiques 
liégeois  (0  engageait  les  bibliophiles  à  signaler  aux  histo- 
riens et  aux  chercheurs  les  documents  du  même  genre 
qu'ils  pourraient  avoir  la  chance  de  posséder.  Nous  avons, 
pour  noire  part,  tenu  à  suivre  ce  conseil  de  notre  aimable 
confrère  et  nous  espérons  ne  pas  faire  chose  complètement 
inutile  en  donnant  aux  archéologues  l'analyse  de  quelques 
manuscrits  de  notre  bibliothèque  de  Bommershoven. 

Dans  la  liste,  malheureusement  bien  courte,  qui  va 
suivre,  nous  avons  rendu  compte  seulement  des  ouvrages 
intéressant  l'histoire  de  la  principauté,  ou  celle  des  familles 
du  pays,  en  laissant  de  côté  ceux  d'entre  nos  volumes  dont 
l'intérêt  est  moins  général. 

Imitant  en  ceci  l'exemple  de  M.  Poswick,  nous  avons  fait 
suivre  chaque  pièce  d'une  table  succincte  des  matières 
qui  y  sont  contenues  et,  pour  autant  que  c'était  nécessaire, 
de  quelques  données  sur  la  vie  de  son  auteur. 

(I)  Voy.  Bulletin  des  Bibliophiles  liégeois,  t.  I,  p.  44. 


—  42  — 

1.  Manuscrit,  sans  titre,  contenant  des  généalogies  et 
des  épitaphes. 

In-folio,  non  paginé. 

Au  commencement,  se  trouve  une  descendance  généalo- 
gique en  8  feuillets  ayant  pour  titre  :  Xenemont,  fief  noble, 
se  relevant  des  anciens  ducs  de  Limbourg  dont  s'ensuit 
la  généalogie  de  ceux  qui  en  sont  descendus. 

Les  filiations  s'arrêtent  à  Jean  de  Xhénemont,  raayeur 
du  ban  de  Trembleur,  époux  de  Catherine  de  Soheit,  fille  de 
Philippe  et  de  Marie  de  Woestenraedt  ;  elles  sont  ornées 
de  vingt-neuf  blasons  coloriés  aux  armes  des  familles  qui 
prirent  alliance  avec  les  Xhénemont. 

La  suite  du  volume  est  tout  entière  de  la  main  de 
Henri  van  den  Bergh  ;  elle  contient  des  généalogies,  des 
épitaphes  et  des  attestations  données  par  ce  héraut 
d'armes. 

1°  Attestation  concernant  les  huit  quartiers  de  Marie- 
Agnès-Begge  de  Rouveroit,  pour  son  admission  au  chapitre 
noble  d'Andenne  ; 

2°  Relevé  des  inscriptions  tombales  dans  les  églises  de 
Liège,  de  Jemeppe,  du  Val-Notre-Dame,  etc.,  concernant 
la  famille  de  Prez  Barchon  ; 

3°  Idem,  pour  les  Hinnisdael; 

4°  Généalogie  de  la  famille  de  Warnant,  avec  pièces 
probantes,  épitaphes,  blasons  coloriés,  etc.; 

5°  Attestation  des  armes  des  Panhuys  ; 

6°  et  7°  Généalogie  des  Courtejoie  et  des  Soye  ; 

8°  Epitaphe  armoriée  et  fragment  généalogique  de  la 
famille  de  Charneux  ; 

9°  Généalogie  de  la  famille  de  Marchin  avec  pièces 
probantes  des  parentés,  armoiries,  etc.  ; 

10°  Généalogie  des  Pallant  de  My  et  des  Pallant  d'Einal. 


—  43  — 

A  côté  du  titre  se  trouve  cette  note  :  «  Je  l'ai  faict  im- 
primer  (i);  •» 

1 1°  Epitaphe  armoriée  de  Jean  de  La  Marck  de  Lummen 
(le  Postulé)  et  de  Jeanne  de  Schoonhoven,  sa  mère,  dans 
l'égl  i  se  de  Lummen  ; 

12°  Idem  de  Guillaume  de  Croy,  duc  de  Soria,  etc.  et  de 
Marie-Magdeleine  de  Hamal  d'Elderen,  sa  femme; 

13°  Généalogie  des  Celles-Hodoumont,  épitaphes,  etc.  ; 

14°  Idem  pour  la  maison  de  Crisgnée;  blasons  coloriés 
dans  le  texte  ; 

15°  Tableau  des  huit  quartiers  de  Nicolas  de  Marchin, 
fils  de  Jean,  seigneur  de  Modave  et  de  Ramzée,  voué  de  la 
Fosse  et  de  Durbuy,  lieutenant-gouverneur  de  Huy  et  de 
Marguerite  de  Rave,  sa  seconde  femme.  Déduction  généa- 
logique de  ces  quartiers  :  Marchin,  Bois,  Lintre,  Chéoux, 
Rave,  Verleumont,  Bois,  Soheit,  avec  preuves,  attestations 
des  hérauts  d'armes,  épitaphes,  blasons; 

16°  Généalogie  de  la  maison  de  Hamal  et  descendance 
de  la  branche  de  Brialmont,  carte  généalogique,  pièces  pro- 
bantes, etc. 

Sur  2  feuillets  ajoutés  en  tête  du  volume  se  trouvent  : 
1°  les  armes  de  la  famille  de  Méan  et  2°  une  epitaphe  armo- 
riée de  Guillaume  de  Wezeren  et  de  Marie  Schroots,  sa 
femme,  enterrés  à  Liège  dans  l'église  de  Saint-Séverin. 

Cette  dernière  pièce  est  de  la  main  d'Abry. 

2.  Généalogie  de  la  famille  d'Ans. 
Petit  in-folio  de  24  feuillets  chiffrés  et  46  feuillets  non 
chiffrés. 

(1)  Elle  Ait,  en  effet,  publiée  en  placard  in-folio,  signée  par  -  Vanden- 
bergh»  et  datée  du  28  octobre  1644,  sous  le  titre  :  Généalogie  des  Pallant 
My  et  Pallant  Emal  ;  Voy.  db  Theux,  Bibliographie  liégeoise,  f  éd., 
col.  157. 


—  44  — 

La  première  partie  du  volume  a  pour  auteur  le  héraut 
d'armes  van  den  Bergh  et  contient  la  généalogie  proprement 
dite,  accompagnée  de  pièces  probantes  attestées  par  l'au- 
teur et  munies  de  son  scel  ;  admissions  à  l'Etat  noble  de 
Liège,  attestation  des  filiations  et  des  quartiers,  etc. 

La  seconde  partie  renferme  : 

1°  Une  série  de  lettres  très  curieuses  du  seigneur  de 
Lexhy,  (Raes  d'Ans,  veuf  de  Catherine  d'Ochain  de  Jemeppe 
et  époux  d'Elisabeth  de  Luxembourg  de  Hollogne-aux- 
Pierres) ; 

2°  Une  correspondance  relative  à  l'admission  du  quar- 
tier d'Ans  au  chapitre  de  Moustier; 

3°  Une  carte  des  huit  quartiers  de  Raes  d'Ans,  seigneur 
de  Fontaine,  haut  voué  de  Fize  le  Marsal,  membre  de 
l'Etat  noble  et  six  fois  bourgmestre  de  Liège,  (fils  de  Raes 
et  de  Jeanne  de  Poulseur  dite  de  Boland); 

4°  Idem  d'Ernestine,  fille  d'Everard,  seigneur  de  Villers- 
lez-Guise,  d'Oppiter  et  à  Fontaine,  colonel  d'infanterie  au 
service  de  S.  M.  I.  et  de  Mechtilde  de  Horion,  dame  d'Op- 
piter. Ernestine  d'Ans  épousa  Jean  de  Seraing,  écuyer,  sei- 
gneur de  Hollogne-sur-Geer,  etc. 

3.  Mémoriale. 

Petit  in-folio  oblong  de  10  feuillets. 

Il  renferme,  au  milieu  de  notes  de  toutes  sortes,  une  rela- 
tion curieuse,  écrite  au  jour  le  jour,  des  événements  qui  se 
sont  passés  au  pays  de  Liège  pendant  les  années  1674-1675, 
lors  de  l'invasion  de  ce  pays  par  les  armées  de  Louis  XIV. 

Nous  eûmes  naguère,  l'agréable  surprise  de  voir  un 
extrait  de  notre  manuscrit  publié  dans  le  Bulletin  des 
Bibliophiles  liégeois  (i),  par  les  soins  d'un  de  nos  confrères. 

(1)  Voy.  Bulletin  des  Bibliophiles  liégeois,  t.  IV,  pp.  132  et  suiv. 


—  45  — 

*  L'auteur  du  Mémorïale,  »  dit,  dans  son  introduction, 
notre  confrère,  «  est  Godefroid  baron  de  Seraing  et  de 
«  Hollogne-sur-Geer,  seigneur  de  Boelhe,  de  Darion  et  de 
*»  Masnil,  ancien  colonel  de  cavalerie  au  service  d'Espagne 
•»  et  membre  de  l'Etat  noble  de  Liège.  Il  était  fils  de  Jean 
*»  de  Seraing,  baron  de  Hollogne,  qui  périt  de  mort  violente 
*  vers  1649.  On  ne  connaît  ni  la  date  de  sa  naissance  ni 
•»  celle  de  sa  mort  ;  Hélène-Isabelle  de  Ponty,  son  épouse, 
»  mourut  le  9  décembre  1693.  » 

# 

C'est  exact,  il  ne  nous  reste  à  ajouter  qu'un  détail  : 
Godefroid  de  Seraing,  écuyer,  seigneur  de  Hollogne-sur- 
Geer  (terre  qu'il  érige  parfois  proprio  motu  en  baronnie), 
de  Boelhe,  etc.,  mourut  le  20  septembre  1676.  Son  père, 
Jean  de  Seraing,  écuyer,  seigneur  de  Hollogne,  gentil- 
homme de  l'Etat  noble  de  Liège,  etc.,  fut  tué  par  Wauthier 
de  Beaurieux,  le  17  juin  1624,  étant  âgé  d'environ  36  ans. 
Les  tombes  de  ces  deux  seigneurs  existaient  jadis  dans 
l'église  de  Hollogne-sur-Geer;  elles  ont  disparu  aujourd'hui, 
mais  Le  Fort  nous  en  a  transmis  les  épitaphes. 

4.  Liasse  contenant  des  généalogies,  des  épitaphes,  des 
quartiers,  etc. 

Pièces  diverses,  reliées,  non  paginées,  concernant  prin- 
cipalement les  familles  : 
Baillet, 
Berlo, 

Colvn  de  Beusdael, 
Goeswin  dit  de  Beyne, 
Hoensbroeck, 
Loncin, 
Nesselrode, 
Rivière  d'Arschot, 


—  46  — 

t'Serclaes  de  Tilly,      . 
Succa, 
Warnant, 
Zaluski,  etc. 

5.  Manuscrit  intitulé  au  dos  :  Armoriai. 

In-folio  de  80  feuillets,  datant  du  commencement  du 
xvne  siècle. 

Au  commencement  se  trouve  un  traité  du  blason,  puis 
quelques  notices  sur  des  familles  brabançonnes. 

L'armoriai  proprement  dit  arrive  ensuite  et  comprend 
les  blasons  de  plusieurs  centaines  de  familles  du  pays  de 
Liège,  des  Pays-Bas  espagnols  et  des  Provinces-Unies. 

Les  armoiries  sont  dessinées  à  la  plume  avec  indica- 
tion des  émaux.     ' 

6.  Manuscrit,  sans  titre. 
Petit  in-folio  de  205  feuillets. 

Il  contient,  par  ordre  alphabétique,  la  description  des 
armes  d'un  grand  nombre  de  familles  nobles. 

Notre  volume,  commençant  à  la  lettre  M,  est  le  second 
tome  du  manuscrit  n°  742  de  la  Bibliothèque  de  l'Université: 
Recueil  héraldique  des  blasons  de  toutes  les  familles 
illustres  tant  d'Espaigne,  Italie,  Allemagne  et  des  Pays- 
Bas,  le  tout  mis  en  ordre  suivant  l'alphabet  (0  ;  il  est 
dû,  comme  celui-ci,  à  la  plume  du  tréfoncier  Guillaume- 
Bernard  de  Hinnisdael  (s).  Comme  dans  la  première  partie, 
il  existe  à  la  fin  de  notre  manuscrit,  une  quantité  considé- 

(1)  Voy.  Bibliothèque  de  l'Université  de  Liège,  Catalogue  des  ma- 
nuscrits, par  M.  Grandjean,  p.  360,  no  742. 

(2)  Guillaume-Bernard  de  Hinnisdael,  seigneur  de  Soumagne  et  Mélin, 
tréfoncier  et  grand  chantre  de  Liège,  passa  sa  vie  à  réunir  des  documents 


—  47  — 

rable  de  notes  qui  semblent  avoir  été  un  brouillon  de  l'ou- 
vrage entier. 

7.  Manuscrit  contenant  des  généalogies. 
Petit  in-folio  de  102  feuillets  non  paginés. 
Il  renferme  les  généalogies  des  familles  dont  les  noms 
suivent  : 

Boesichem-Culembourg, 

Gouffier, 

Van  der  Gracht, 

Groisbeeck, 

Gronsfelt, 

Grunevelt, 

Gymnich  de  Gymnich, 

Gymnich  de  Luxembourg, 

Haetzfelt, 

Hompesch, 

Horst, 

Hulss, 

Hulsberg  Schaloen, 

Hurtt  von  Schoneck, 

Huy, 

Huyn  d'Amstenraet, 

Imstenraedt, 

Isendoorn, 

Kerckem, 

Ligne, 

Loë, 

et  à  faire  des  recherches  sur  l'histoire  du  pays  de  Liège  et  les  généalogies 
des  familles  nobles. 

Après  sa  mort,  ses  manuscrits  passèrent  à  son  neveu  François  de  Hin- 
nisdael  et  furent  conservés  au  château  de  Bel  ho  lez-Tongres.  En  1863  une 
Tente  publique  les  dispersa. 


—  48  — 

Lynden, 

La  Lippe  dit  Hoen, 

Maschereel, 

Oultremont, 

t'Serclaes, 

Teylingen. 

Cet  ouvrage  est,  comme  le  précédent,  écrit  en  entier  par 
le  tréfoncier  de  Hinnisdael.  11  parait  être  la  suite  du  ma- 
nuscrit du  même  généalogiste,  intitulé  :  Généalogies  de 
familles  noblesf  décrit  par  M.  Bormans,  au  n°  8  de  ses 
Manuscrits  du  château  de  Betho  (Voy.  Bulletins  de  la 
Commission  royale  d*histoire,  t.  XII).  A  la  fin  du  volume 
on  a  ajouté  une  liste  en  12  feuillets  d'une  autre  écriture 
mentionnant  les  noms  de  tous  les  chevaliers  de  la  Toison 
d'or  créés  par  Charles  II,  roi  d'Espagne,  par  l'empereur 
Charles  VI  et  par  Marie-Thérèse,  et  une  grande  carte  des 
trente-deux,  quartiers  généalogiques  de  messire  Antoine 
de  Berchem,  chevalier,  seigneur  de  Berchem;  les  blasons 
y  sont  dessinés  à  la  plume,  avec  indication  de  leurs 
émaux. 

8.  Manuscrit  relié  en  vélin,  sans  titre. 
In-folio  de  196  pages  et  8  feuillets  de  table. 
Ce  volume  a  pour  auteur  le  généalogiste  Simon-Joseph 
Abry. 

Au  début,  se  trouve  un  armoriai  par  ordre  alphabé- 
tique d'une  quantité  de  familles  liégeoises,  copié  en  bonne 
partie  «  des  recueilles  de  Vandenbergh  herodarmes.  «  Une 
annexe  à  ce  travail  est  consacrée  aux  familles,  du  comté 
de  Namur. 

La  suite  contient  le  recueil  héraldique  des  grands 
mayeurs  et  des  échevins  de  la  souveraine  justice  de  Liège 


—  49  — 

à  partir  de  la  fin  du  xvie  siècle.  En  regard  du  nom  et  de 
la  date  de  réception  de  chaque  échevin  ou  grand  mayeur, 
figurent  les  blasons  de  ses  quatre  quartiers  généalogiques, 
d'un  dessin  très  soigné,  avec  indication  des  émaux. 

La  liste  de  ces  magistrats  commence  à  Nicolas  de  Miche, 
reçu  en  1576,  pour  se  terminer  à  Jean-Jacques  de  Fassin 
(1737). 

Le  travail  est  précédé  d'une  dédicace  de  l'auteur  aux 
échevins  en  fonctions  en  1737.  Il  ressort  de  celle-ci  que 
«  le  recueil  autrefois  ordonné  à  Louis  Abry  par  les  échevins 
»  de  Charneux,  de  La  Ruelle  et  de  Hinnisdael  et  resté 
<•  suspendu  par  la  mort  de  ces  seigneurs,  »  fut  repris  plus 
tard  par  le  fils  de  son  auteur. 

À  la  fin  du  recueil  héraldique  sont  deux  attestations  des 
armes  et  de  la  généalogie  des  échevins  Lambert  van  den 
Steen,  baron  de  Jehay,  seigneur  de  Saives  en  Hesbaye,  et 
de  Michel-Henry  baron  de  Rosen,  seigneur  de  Bellaire. 

Un  cahier  de  14  feuillets  par  «  Vandenbergh  prem.  hé- 
«  rodarmes  «  termine  notre  volume.  Ce  cahier  contient 
plus  de  sept  cents  blasons  coloriés,  disposés  par  ordre  alpha- 
bétique, des  noms  des  familles  auxquelles  ils  appartiennent. 
Ces  familles  sont,  pour  la  plupart,  liégeoises  ou  limbour- 
geoises. 

9.  Histoire  de  la  Ville  et  Pais  de  Liège  et  de  tout 
ce  qui  s'est  passé  de  plus  considérable  depuis  Octa- 
vian  23e  Roi  de  Tongres  jusqu'à  présent,  fait  ce 
12  aoust  1745. 

Petit  in-quarto  de  320  pages,  d'une  bonne  écriture. 
Cette  chronique  s'étend  principalement  sur  l'histoire  des 
évèques  de  Liège  de  l'époque  du  moyen  âge. 

10.  Registre  du  congrès  Franchimontois  où  sont 


—  50  — 

inscrits  Les  Lois,  Décrets,  Règlements,  et  Arrêtés 
portés  par  le  Peuple  Souverain  de  ce  pays  et  par  Ses 
Députés,  pendant  Son  gouvernement  Démocratique  de 
1789  à  1791  et  de  1792  à  1793,  ainsi  que  Les  Lois  et 
Décrets  de  la  Convention  Nationale  de  France  et  les 
arrêtés  des  Représentants  du  Peuple,  Les  Pétitions  des 
Citoyens,  Les  arrêtés  et  avis  de  L'Administration  d'ar- 
rondissement de  Spa  Relatifs  au  même  Gouvernement 
Démocratique. 

Manuscrit  de  138  feuillets  numérotés. 

Les  104  premiers  feuillets  sont  consacrés  au  Journal 
des  séances  du  congrès  du  marquisat  de  Franchimont, 
c'est-à-dire  aux  procès-verbaux  authentiques  de  ces  réu- 
nions. En  tète  du  premier  feuillet  de  texte,  en  guise  d'épi- 
graphe, se  trouvait  cette  inscription  :  «*  In  nomine  domini 
*  Amen.  1789.  *»  Plus  tard,  on  la  fit  disparaître,  en  col- 
lant par  dessus  une  bande  de  papier,  portant  : 

Insurrection  démocratique  de  1789. 

Il  fut  des  citoyens  avant  qu'il  fut  des  maîtres, 

Nous  rentrons  dans  les  droits  qu'ont  perdus  nos  ancêtres. 

Inutile  d'insister  sur  la  rapidité  de  la  marche  des  idées, 
indiquée  par  ce  changement  d'entète  du  volume. 

Après  la  vingt-cinquième  et  dernière  séance  du  Congrès 
(fol.  104),  se  trouve  cette  mention  :  «  A  cette  époque  a  recom- 
»  mancé  le  Règne  affreux  du  despotisme  jusqu'à  la  déli- 
»  vrance  de  ce  pays  par  les  armées  républicaines.  » 

Après  cette  délivrance  (?;  à  partir  du  fol.  106,  sont  des 
copies  de  pétitions  et  de  vœux  adressés  par  les  Franchi- 
montois  à  la  Convention. 

Nous  ne  résistons  pas  au  plaisir  de  faire  connaître 


—  51  — 

quelques  passages  du  vœu  des  habitants  de  Theux  et  de 
Spa  «  sur  la  liberté  et  l'égalité  des  hommes  et  la  souverai- 
neté du  peuple.  » 

Art.  6  «  que  le  peuple  est  d'intention  de  déclarer  comme 
»  il  déclare,  que  les  empereurs  et  les  autres  aristocrates, 
»  les  Evèques,  le  Chapitre  cathédral  et  les  soi-disants  états 

*  de  Liège,  et  en  général  tous  les  princes,  seigneurs,  tri- 
»  bunaux  et  magistrats  supérieurs  et  inférieurs  soient  des- 
»  titués  et  déchus  de  toute  espèce  de  supériorité  droit  et 
»  juridiction  sur  les  communes  de  Theux  et  de  Spa.  » 

Plus  loin,  art.  12,  «  qu'il  veut  que  les  biens  et  revenus 

*  des  évéques  de  Liège,  du  Chapitre  cathédral,  des  soi- 
»  disants  Etats  de  Liège...  et  tous  biens  ecclésiastiques 
»  quelconques  appartiennent  au  peuple,  »  et  encore,  art.  10, 
-  qu'il  croit  juste  et  veut  qu'il  soit  tiré  hors  des  biens  des 
»  oppresseurs  des  réparations  et  indemnités  pour  être  don- 
»  nées  aux  habitants  opprimés.  »  Ceux-ci,  «  en  attendant 
<*  que  ces  réparations  et  indemnités  soient  payées  ou  tirées 
«  hors  des  biens  des  oppresseurs  »  se  contenteront  d'in- 
carcérer ces  derniers  et  de  les  tenir  sous  bonne  garde  jus- 
qu'à complète  satisfaction. 

On  se  demande,  non  sans  quelque  effroi  Jusqu'où  auraient 
bien  pu  aller  ces  réparations  ! 

N'est-ce  pas  qu'à  la  lecture  de  tout  ce  fatras,  on  le 
croirait  écrit  d'hier  et  que  c'est  bien  le  cas  de  répéter  : 

*  Nihil  est  sub  sole  novum  ?  » 

A  la  suite  d'une  proclamation  de  Dumouriez,  transcrite 
le  31  décembre  1792  (fol.  121),  nouvelle  note  :  »  A  cette  époque 
»  a  encore  recommencé  le  Règne  affreux  du  despotisme  par 

*  la  trahison  de  l'infâme  Dumouriez  jusqu'à  la  délivrance 
»  entière  et  anale  de  ce  pays  par  les  victorieuses  armées 
»  républicaines.  » 


•—  52  — 

L'administration  d'arrondissement  de  Spa  clôture  le 
volume  le  29  ventôse  an  III,  et  après  l'avoir  collationné 
elle  en  ordonne  le  dépôt  aux  archives. 

Malgré  cet  ordre,  il  fut  gardé  par  le  président  de  l'ad- 
ministration d'arrondissement,  ancien  membre  du  Congrès 
franchimontois  et  passa  après  sa  mort,  ainsi  que  l'indique 
une  note  de  la  couverture,  à  son  ancien  collègue  Dethier  (1). 

A  la  dernière  page  du  livre,  se  trouve  cette  épigramme, 
dont  la  réponse  en  désigne  l'auteur  vrai  ou  supposé  : 

Gens  de  Theux  en  votre  Province 
Comme  abondent  les  sots  cervaux, 
Vous  donnez  l'avoine  (t)  aux  chevaux, 
Pourquoi  la  refuser  au  Prince  f 

RÉPONSE. 

A  tord  De  Paix  tu  nous  condamnes, 
C'est  toi  qui  manques  de  raison, 
Donne  t'on  l'avoine  aux  ânes? 
On  leur  réserve  le  Chardon. 

Ajoutons  que  notre  registre  n'est  pas  entièrement  inédit. 
M.  de  Theux,  dans  sa  Bibliographie  liégeoise  (3),  rapporte 
que  les  procès-verbaux  des  vingt  et  une  premières  séances 
du  Congrès  furent  imprimés  une  première  fois,  sous  forme 
de  journal,  en  1789(4);  ils  revirent  le  jour  une  seconde  fois, 

(H  Laurent-François  Dethier,  né  à  Spiihe  (Theux),  le  14  octobre  1757, 
décédé  à  Theux,  le  1«  juillet  1843,  fut  tour  à  tour  échevin  de  la  justice  de 
Theux,  membre  du  Congrès  franchimontois,  du  Conseil  des  Cinq  Cents, 
du  Congrès  national,  etc. 

(2)  Allusion  à  la  Waite-avoine,  redevance  que  les  habitants  de  Theux 
refusaient  de  payer  au  prince. 

(3)  Voy.  édition  de  1885,  col.  7*7. 

(4)  Un  exemplaire,  peut-être  unique,  de  la  collection  complète  de  ce 
journal  se  trouve  à  Theux,  dans  la  bibliothèque  de  notre  confrère  le  che- 
valier de  Limbourg. 


-  53  — 

en  1795,  dans  le  Code  du  droit  public  du  pays  de  Fran- 

chimont  0). 

Quoi  qu'il  en  soit,  le  volume  est  curieux  à  plus  d'un  titre  ; 

il  montre  à  découvert  les  idées  politiques  des  patriotes 

Franchimontois  et  n'est  pas  sans  importance  au  point  de 

vue  de  l'histoire,  encore  à  faire,  de  ces  montagnards  à 

l'époque  de  la  révolution. 

Léon  NAVEAU. 

'!)  Deux  toI.  in-8°.  Verriers,  Oger  Leroux. 


J 


LE  PRINCE  JUSTINIANI  A  TIGNÉE 


M.  Albin  Body,  notre  confrère,  dans  son  intéressant  tra- 
vail intitulé  :  Les  aventuriers  à  Spa  au  xvme  siècle  (1), 
rapporte  les  faits  et  gestes  du  personnage  qui  se  fit  passer 
pour  le  chef  de  la  famille  princière  des  Justiniani,  parvint 
à  surprendre  la  bonne  foi  de  plusieurs  princes  et  souverains 
et  transporta  successivement,  dans  presque  tous  les  pays  de 
l'Europe,  le  siège  de  ses  peu  délicates  opérations. 

Nous  avons  retrouvé  certains  documents  relatifs  surtout 
au  séjour  que  le  prince  fit  à  Tignée  et  qui  serviront  à  mieux 
faire  connaître  les  agissements  de  cet  aventurier. 

Le  faux  Justiniani,  que  nous  appellerons  dans  la  suite 
Justiniani  tout  court,  était  porteur  de  titres  de  noblesse  et 
d'autres  pièces  provenant  du  véritable  prince  dont  il  avait 
usurpé  le  nom  et  dont  il  avait  vraisemblablement  été  le 
valet.  Grâce  à  ces  documents,  il  put  se  procurer  des 
titres  probatoires  authentiques  pour  lui-même  et  pour  sa 
famille.  A  Vienne,  où  il  se  trouvait  en  1771,  il  parvint  même 
à  circonvenir  l'impératrice  Marie-Thérèse  qui  le  prit  sous 
sa  protection  non  seulement  pendant  son  séjour  en  Au- 
triche, mais  encore  lorsqu'il  se  rendit  à  Paris,  en  mars  1771. 

(1)  Bulletin  de  la  Société  des  Bibliophiles  liégeois,  t.  IV,  p.  217. 


—  oo  — 


Le  baron  de  Nény,  secrétaire  intime  de  l'Impératrice- 

Reine,  écrivait,  le  1er  avril  1771,  au  comte  de  Mercy-Argen- 

teau,  ambassadeur  impérial  à  Versailles:  *  Notre  auguste 

»  souveraine  me  charge  d'en  marquer  sa  haute  gratitude 

•»  à  Votre  Excellence,  de  même  que  des  attentions  qu'elle 

*»  a  continué  de  marquer  au  Prince  et  à  la  Princesse  de 

-n  Justiniani  jusques  au  moment  de  leur  départ  de  Paris;  » 

le   11  avril  suivant,  Nény  écrivait  encore  au  comte  de 

Mercy  :  «  Les  attentions  constantes  que  Votre  Excellence  a 

?»  marquées  à  mde  la  princesse  de  Justiniani  et  à  mr  son 

«  époux  pendant  leur  séjour  à  Paris  vous  attirent  aujour- 

»  d'huy,  Monsieur  l'ambassadeur,  une  nouvelle  recomman- 

«  dation  de  S.  M.  l'Impératrice  et  Reine  en  faveur  de 

«  Mylady  Marie  Coocke  qui  va  se  rendre  de  même  d'ici  à 

^  Paris  (i).  » 

En  arrivant  en  France,  Justiniani  avait  aussi  une  lettre 
de  recommandation  de  l'électeur  de  Bavière  pour  le  roi;  il 
fit  de  fréquents  séjours  à  Paris  à  cette  époque;  le  1er  juillet 
1772,  Louis  XV  lui  délivra  un  passe-port;  Louis  XVI  et  le 
chevalier  de  Hollard  lui  en  accordèrent  également  les  2  et 
25  juillet  1775. 

Sortis  de  Paris  où  ils  avaient  contracté  des  dettes  consi- 
dérables et  dont  le  séjour  leur  était  devenu  impossible,  les 
Justiniani  s'abattirent  à  Liège  en  1776;  tandis  que  le  vieux 
prince  poursuivait  le  cours  de  ses  intrigues  et  de  ses  dupe- 
ries, son  fils  Maximilien  s'adonnait  à  des  plaisirs  mieux  en 
rapport  avec  son  âge;  le  grand  train  mené  par  sa  famille 
et  le  titre  de  prince  du  sang  dont  il  s'affublait  lui  formaient 
une  auréole  auprès  du  beau  sexe  et  les  succès  lui  étaient 
faciles. 

Les  registres  de  la  paroisse  de  Notre-Daine-aux- Fonts 

(1)  Correspondance  du  comte  de  Mercy- Argenteau. 


—  56  — 

ont  gardé  quelques  traces  de  son  passage  (i).  Il  fit  d'ailleurs 
une  conquête  plus  sérieuse  dans  la  personne  de  MUe  de  L. 
qu'il  épousa  en  mars  1778. 

Les  Justiniani  passèrent  la  saison  de  1778  à  Spa,  et  là 
comme  à  Liège,  ils  ne  laissèrent  pas  de  fort  bons  souvenirs; 
aussi  le  prince-évêque  et  son  Conseil  privé  décidèrent  de 
couper  court  à  leurs  entreprises  et  leur  enjoignirent,  vers 
le  mois  d'octobre  1778,  de  quitter  le  territoire  de  la  prin- 
cipauté. 

Chassé  du  pays  de  Liège,  Justiniani  eut  bientôt  trouvé 
un  nouvel  abri  :  le  prince-abbé  de  Stavelot  n'était  pas  pour 
lui  un  inconnu;  il  avait  de  ce  prélat  sept  lettres  dans  son 
coffre  aux  archives  ;  le  territoire  de  Stavelot  lui  serait  donc 
un  séjour  tranquille  et  agréable.  Ce  fut  Louveigné  qu'il 
choisit  comme  résidence  ;  l'auberge  de  Michel  Fagot  eut 
l'honneur  de  recevoir  le  prince  de  Chio  et  son  auguste 
famille;  malheureusement,  l'abbé  de  Stavelot  ne  tarda  pas 
aussi  à  être  désabusé  et  il  ne  prétendit  pas  que  son  pays 
servit  de  retraite  à  de  pareils  flibustiers;  Louveigné  n'était 
plus  sûr...,  il  fallait  partir;  mais  une  chose  les  arrêtait,  ou 
plutôt  quelqu'un  les  retenait  bien  malgré  eux  :  c'était  le 
sieur  Fagot  qui,  n'étant  pas  payé  du  logement  et  de  la  pen- 
sion qu'il  donnait  à  ses  hôtes  depuis  près  de  trois  mois,  n'ad- 
mettait pas  de  voir  disparaître  avec  eux  l'espoir  de  se  voir 
rémunéré.  Le  prince  n'avait  pas  un  sou  vaillant,  mais  la 
crainte  de  se  voir  appréhendé  par  les  alguazils  du  prince 
de  Stavelot  le  talonnait  et  tout  finit  par  s'arranger. 

Le  9  janvier  1779,  on  fit  venir  le  notaire  Jean  Colette,  et, 

(1)  Le  23  mars  1777,  fut  baptisée  Joséphine-Marie-Antoine,  fille  illégi- 
time de  Marie-M arguer i te- Dieudo nuée  Mignolet  et  de  Maximilien-Joseph 
Justiniani  de  Chio.  A  l'acte  de  baptême  se  trouve  jointe  une  déclaration 
du  prince  de  Chio,  colonel  de  dragons,  reconnaissant  la  dite  fille  pour  son 
enfant. 


—  57  — 

devant  ce  tabellion,  François  Justiniani  et  son  fils  recon- 
nurent être  redevables  au  sieur  Fagot  d'une  somme  de 
227  florins  de  Brabant,  16  sous  et  2  liards  ;  ils  laissèrent 
comme  garantie  entre  les  mains  de  leur  créancier  deux  che- 
vaux, l'un  blanc,  l'autre  noir,  un  fusil  à  deux  coups,  une 
selle  à  l'anglaise,  deux  brides  avec  leurs  mords  et  un  licol 
de  cuivre,  un  cabriolet  découvert  doublé  de  velours  rouge 
avec  son  coussin;  de  plus  ils  mirent  en  dépôt  chez  dom 
Charlier,  curé  de  Louveigné,  une  cassette  renfermant  une 
croix  de  l'Ordre  du  Christ,  une  image  de  la  Sainte  Vierge 
avec  sa  glace  et  deux  portraits  de  Notre-Seigneur,  ces  trois 
derniers  objets  sous  l'authentique  de  Sa  Sainteté.  Il  était 
convenu  que  Fagot  devenait  propriétaire  de  ces  différents 
objets  si,  avant  le  20  janvier,  les  princes  ne  les  avaient 
fait  rechercher  en  payant  à  l'aubergiste  les  frais  de  leur 
séjour  (i). 

Les  choses  ainsi  convenues,  les  Justiniani  dirent  adieu 
à  la  terre  inhospitalière  de  Stavelot  et  se  mirent  en  quête 
d'un  nouveau  gîte  ;  la  chose  n'était  pas  facile,  car  la  renom- 
mée commençait  à  les  faire  trop  bien  connaître.  Ils  jetèrent 
d'abord  les  yeux  sur  le  village  de  Wandre,  terre  du  ressort 
de  l'Impératrice-Reine  comme  duchesse  de  Brabant;  mais 
dès  leur  arrivée,  les  autorités,  qui  avaient  sans  doute  reçu 
des  instructions  à  ce  sujet,  les  invitèrent  à  aller  se  loger 
ailleurs.  Les  malheureux  ainsi  repoussés  se  rendirent  alors 
à  Hermalle-sous-Argenteau  :  ils  entrèrent  dans  une  auberge 
où  ils  commandèrent  à  dîner;  mais  à  peine  étaient-ils  à 

(1)  Acte  du  notaire  Colette,  9  janvier  1779.  Chambre  de  Wetzlar,  procès 
en  appel,  no  401.  Ce  sont  les  pièces  de  ce  procès  qui  nous  ont  procuré  la 
plupart  des  renseignements  qui  suivent;  le  reste  nous  a  été  fourni  par  des 
déclarations  et  autres  actes  passés  devant  le  notaire  André  Dor  les  26  jan- 
vier, 16,  20  et  27  avril  1779, 8  juin  1780,  4  juin  1781,  22  août  1782,  20  août 
1783. 


—  58  — 

table  qu'on  les  prévint  de  l'arrivée  du  magistrat  :  ils  dé- 
guerpirent sans  prendre  le  temps  de  manger  ce  qu'on  leur 
avait  préparé. 

Enfin  leur  bonne  étoile  ou  peut-être  la  connaissance 
qu'ils  eurent  alors  de  la  situation  particulière  de  cette  sei- 
gneurie les  amena  à  Tignée,  terre  libre  et  indépendante; 
ils  arrivèrent  en  cet  endroit  le  11  janvier,  vers  la  soirée, 
dans  un  équipage  qui  leur  donnait  bien  plus  l'air  de  saltim- 
banques que  celui  de  princes  du  sang  :  la  vieille  princesse, 
harassée  de  fatigue  et  comme  affolée  par  les  péripéties  de 
son  voyage,  était  soutenue  par  son  mari  et  par  son  fils; 
derrière  eux  marchait  Cristofani,  l'ancien  coureur  du 
prince,  un  italien  à  mine  famélique,  portant  pour  tous 
bagages  un  petit  paquet  enveloppé  dans  un  mouchoir. 

Le  seigneur  de  Tignée  était  alors  Guillaume-Herman- 
Joseph  de  Li  botte. 

C'était  un  homme  de  63  ans,  menant,  dans  sa  baron- 
nie  (i),  une  vie  fort  retirée,  d'ailleurs  plein  de  compassion 
pour  les  malheureux  et  même  un  peu  naïf.  Malgré  la  dé- 
fiance qu'auraient  dû  lui  inspirer  des  gens  arrivant  de  la 
sorte,  Li  botte  ému  par  le  tableau  que  Justiniani  lui  fit  de 
ses  infortunes,  et  croyant  qu'il  avait  été  injustement  dépos- 
sédé de  ses  domaines  patrimoniaux,  l'autorisa  à  résider  sur 
son  territoire;  il  était  du  reste  flatté  de  recevoir  des  per- 
sonnages d'une  naissance  aussi  illustre  :  le  surlendemain 
de  leur  arrivée,  il  leur  prêtait  de  l'argent. 

Bientôt,  les  Justiniani  parvinrent  à  le  captiver  au  point 
qu'il  les  recevait  chaque  jour  chez  lui  à  sa  résidence  de 
Sainmont  ;  le  manque  de  distinction  du  prince  François  et 

(1)  Quoique  aucun  diplôme  ne  fût  intervenu,  l'usage  s'était  introduit, 
au  milieu  du  xvm«  siècle,  de  qualifier  la  terre  de  Tignée  de  baronnie. 
Voy.  Poncelbt,  la  Seigneurie  de  Tignée,  p.  11,  note  2. 


-  59  — 

de  sa  femme  était  effacé  par  la  bonne  mine  du  prince 
Maximilien  et  de  sa  jeune  épouse  dont  Libotte  connaissait 
la  famille  et  qui  avait  tous  les  charmes  de  la  jeunesse. 

Grâce  à  M.  de  Libotte,  Justiniani  se  procura  l'argent 
nécessaire  au  payement  de  l'aubergiste  Fagot  et  put  ainsi 
rentrer  en  possession  des  objets  laissés  à  Louveigné. 

Les  princes  étaient  sauvés  î  Tignèe  leur  parut  un  pays 
de  cocagne  et  ils  se  proposèrent  de  s'y  fixer  pour  long- 
temps; le  26  janvier  1779,  ils  sous-louèrent  à  Hubert  Bar- 
tholomé  une  maison  sise  au  marché  de  Tignée  et  qui, 
malgré  son  exiguïté  (il  ne  s'y  trouvait  qu'une  chambre  à 
coucher)  suffisait  au  logement  de  la  famille.  Les  chevaux 
trouvèrent  place  dans  les  écuries  du  seigneur,  qui  se 
chargea  aussi  de  leur  nourriture. 

Quelque  temps  après  son  arrivée  à  Tignée,  le  vieux 
prince,  pour  donner  pleine  confiance  à  son  protecteur,  dé- 
posa chez  lui  une  superbe  cassette  en  bois  d'ébène  garnie 
d'ivoire,  à  la  serrure  et  aux  menottes  d'argent,  renfermant 
les  titres  originaux  constatant  sa  naissance  et  ses  droits; 
c'étaient  les  titres  de  noblesse  de  la  véritable  famille  Jus- 
tiniani, dont  nous  avons  parlé  plus  haut  et  les  documents 
et  correspondances  que  le  pseudo-prince  avait  obtenus 
et  reçus  lui-même  en  abusant  de  la  bonne  foi  des  sou- 
verains et  des  seigneurs  dont  il  avait  capté  les  bonnes 
grâces  (i). 

Les  habitants  de  Tignée,  voyant  leur  seigneur  s'inté- 
resser aux  nouveaux  venus  et  les  recevoir  quotidiennement 
chez  lui,  ne  doutèrent  plus  de  la  haute  noblesse  de  leurs 
hôtes  :  escomptant  la  réhabilitation  des  princes  et  leur  réin- 
tégration dans  leur  fortune  et  leurs  dignités,  certains  d'être 
un  jour  largement  récompensés  des  services  rendus,  ils 

(1)  Nous  publions  la  liste  de  ces  documents.  Voy.  Annexes,  no  I. 


—  60  — 

s'ingénièrent  à  leur  adoucir  les  peines  de  l'exil  et  à  leur 
procurer  les  choses  nécessaires  à  leur  installation  ;  ils  leur 
prêtèrent  des  lits,  des  coussins,  des  couvertures,  du  linge, 
des  sièges,  des  objets  de  cuisine,  bref  tout  ce  qu'il  fallait 
pour  monter  un  ménage. 

Bien  plus,  le  prince,  qui  craignait  de  voir  une  de  ses 
dupes  le  relancer  dans  sa  retraite,  fit  croire  aux  naïfs 
villageois  que,  poursuivi  par  la  haine  et  l'envie,  ses  ennemis 
ne  manqueraient  pas  de  vouloir  attenter  à  ses  jours  ou  à 
sa  liberté;  les  habitants  de  Tignée,  redoutant  cette  éven- 
tualité, s'organisèrent  pour  former  à  Justiniani  une  garde 
du  corps;  chaque  fois  qu'il  sortait  de  chez  lui,  il  était 
escorté  par  une  troupe  de  braves  paysans. 

Le  vieux  prince,  dans  ses  promenades,  montait  un  petit 
cheval  blanc,  aveugle  et  hors  d'âge,  un  de  ceux  qu'il  avait  à 
Louveigné  et  recevait  d'un  air  majestueux  les  hommages  des 
bonnes  gens  ;  lorsqu'il  ne  voulait  pas  que  les  conversations 
qu'il  avait  avec  son  fils  fussent  comprises,  il  parlait  italien, 
ce  qui  affermissait  la  confiance  de  ceux  qui  auraient  pu  dou- 
ter que  leurs  hôtes  fussent  véritablement  princes  de  Chio. 

Pourtant,  dès  le  mois  d'août  1779,  les  Justiniani  eurent 
certains  déboires  ;  à  leur  arrivée  à  Tignée,  ils  avaient  dû, 
pour  se  procurer  quelque  argent,  mettre  en  gage  chez  un 
prêteur  de  Liège,  le  sieur  Lacroix,  la  plupart  de  leurs  vête- 
ments. Comme  les  objets  engagés  valaient  plus  que  les 
sommes  prêtées,  les  princes  donnèrent  les  billets  d'engage- 
ment en  payement  de  certaines  fournitures;  les  porteurs 
de  ceux-ci  se  rendirent  chez  Lacroix,  mais  des  créanciers 
avaient  mis  saisie-arrêt  sur  les  gages  et  on  ne  voulut  pas 
les  leur  délivrer. 

Le  prince  protesta  contre  ce  refus  par  un  acte  auquel  il 
fit  annexer  la  liste  dressée  par  lui  des  effets  déposés  chez 


—  61  — 

Lacroix  et  dont  plusieurs  faisaient  partie  du  trousseau  de 
MUe  de  L.  lorsqu'elle  épousa  le  prince  Maximilien  (i).  On 
s'aperçut,  le  lendemain,  que  Ton  avait  oublié  certains  objets. 
On  en  verra  la  spécification  dans  la  lettre  ci-jointe  du  prince 
Maximilien,  dont  nous  respectons  l'orthographe. 

Monsieur, 

Nous  avons  oubliez  ierre  de  Maittre  surre  la  liste  des  efet 
qui  son  chez  la  Croix  ceux  qui  sont  si  joint 

1er  Un  cœur  et  une  per  de  boucle  doreille  verte 

2e  uoe  robe  de  tafeta  cbioe  fon  Blanc 

3*  un  tabliez  de  taveta  noirre 

4*  une  per  de  boucle  de  sulliez  d'homme  a  pierre 

5*  une  habit  de  drap  dangleter  Mordorre 

6*  une  trouée  de  courecer  soi  gone  galone  dargan. 

Je  vous  prie  davoure  la  Bonté  de  joindre  a  la  liste  qui  6ui 
l'acte  les  efet  si  decu  nome.  Soueiez  persuade  de  ma  reconois- 
sance  et  des  santimant  distengues  avec  lesquels  je  suis 

Monsieur,  Votre  très  dévouée 

Max.  Prince  Justiniani  de  Chio. 
Tignée,  le  16  av1 1779. 

A  Monsieur  Monsieur  Dor,  notairre  à  Heusseu  Peis  de  Liège 

a  Heusseu 

(1)  Voici  cette  liste  :  deux  pièces  d'argent,  une  robe  et  quatre  pièces, 
une  jupe  et  trois  pièces  d'amazone,  deux  négligés  en  soie,  une  caps  (?),  une 
jupe  robe  polonaise,  une  rose  et  la  jupe  couverte  de  gaze,  un  portrait  monté 
en  or,  une  robe  et  une  jupe  indienne,  une  montre  d'or,  deux  négligés  de 
coton,  une  robe  et  jupcé  batavia  et  une  pelisse,  trois  robes  indiennes  et 
trois  jupes,  une  robe  polonaise  puce,  une  robe  et  jupe  indienne  à  fond 
blanc,  jupe  et  capote  et  tablier  négligé  indienne,  une  capote  de  soie  rouge, 
une  robe  indienne  rouge  et  jupe,  une  robe  de  soie  bleue,  robe  et  jupe  verte, 
une  robe,  capote  mousseline,  fond  rose  mousseline,  robe  et  jupe  taffetas 
rose,  robe  batavia  à  bouquets,  robe  indienne  fond  blanc  feuillage  de  ma- 
sette  rose,  deux  corsets,  une  robe,  une  jupe  bleue  pâle  en  moire,  une  robe 
négligée  en  soie  a  c.  rouges,  une  robe  jupcée  soie  noire,  un  habit  noir  de 
tricot  d'Angleterre  avec  la  veste  pareille,  une  culotte  de  drap  d'or  avec  une 
veste  de  drap  d'argent  toute  neuve,  une  paire  d'épaulettes  de  colonel  en 
argent,  une  veste  et  une  culotte  de  drap  écarlate  brodé  d'argent.  Acte  du 
notaire  Dor,  16  avril  1779. 


U*-a_ 


-  62  — 

Grâce  à  d'habiles  combinaisons,  cette  affaire  finit  par 
s'arranger  à  la  satisfaction  de  tous. 

Cependant,  le  prince  de  Chio  voulut  reconnaître,  autant 
qu'il  était  en  lui,  les  services  que  lui  rendait  le  seigneur  de 
Tignée  :  il  le  nomma  chevalier  de  son  ordre,  YOrdre  de 
Saint- Georges  dit  V Aigle  noire  de  Chio.  Le  23  avril  1779, 
eut  lieu  en  la  résidence  de  Sainmont,  avec  toutes  les  céré- 
monies requises,  la  réception  du  nouveau  chevalier.  Ce  fut 
Mathieu-Joseph-François  de  Wérixhas,  prêtre  et  licencié 
ès-droits,  qui  donna  au  néophyte  les  bénédictions  exigées 
par  les  règles  de  l'Ordre;  le  prince  François  Justiniani,  en 
sa  qualité  de  grand  maître  héréditaire,  déclara  avoir  observé 
toutes  les  formalités  d'usage  et  avoir  reçu  du  baron  de 
Libotte  le  serment  accoutumé;  par  faveur  spéciale  il  le 
dispensa  du  vœu  de  ne  pouvoir  se  marier  qu'une  fois  et  lui 
laissa  la  liberté  de  donner,  à  sa  mort,  telle  somme  qu'il 
jugerait  à  propos  en  faveur  des  chevaliers  de  l'Ordre;  le 
jeune  prince  était  aussi  présent  à  cette  solennité  ainsi  que 
J.-H.-J.  baron  de  Moffarts,  coadjuteur  d'une  prébende  de  la 
collégiale  Sainte-Croix,  à  Liège,  qui  fut  le  parrain  du  nou- 
veau chevalier  (î). 

Près  d'une  année  se  passa  ainsi,  dans  une  tranquillité 
relative;  sur  ces  entrefaites,  la  jeune  princesse  accoucha 
d'un  enfant  auquel  une  brave  femme  de  Tignée,  Marie- 
Françoise  Kévers,  épouse  de  Rémi  Neujean,  servit  de 
bonne. 

Cependant,  le  temps  s'écoulait  et  les  affaires  de  Justi- 
niani ne  semblaient  pas  prendre  meilleure  tournure;  pas  de 
réhabilitation  et  surtout  pas  d'argent  ;  les  princes  avaient 
des  dettes  chez  le  seigneur  d'abord,  puis  dans  presque  toutes 
les  maisons  du  village;  un  jour,  le  prince  Maximilien  prit  le 

(1)  Voy.  Annexes,  n««  II  et  III. 


—  63  - 

cheval  noir,  quoiqu'il  fût  engagé  à  Libotte  et  alla  le  vendre 
pour  en  convertir  le  prix  à  son  usage  personnel.  Le  petit 
cheval  blanc  envoyé  à  Liège  quelque  temps  après  pour  y 
être  vendu,  fut  exposé  six  ou  sept  jours  sans  trouver  d'ac- 
quéreur, même  au  prix  de  4  louis. 

La  confiance  des  habitants  de  Tignée  dans  l'étoile  du 
prince  diminua,  l'escorte  disparut. 

En  janvier  1780,  les  réclamations  commencèrent  de  la 
part  des  créanciers,  malgré  tous  les  subterfuges  imaginés 
par  Justiniani  pour  leur  faire  prendre  patience  et  les  con- 
vaincre de  son  prochain  retour  à  la  fortune. 

Les  visites  au  château  de  Sainmont  devinrent  moins 
fréquentes  et  moins  intimes.  Libotte,  sans  avoir  encore 
perdu  toute  sa  confiance  dans  l'authenticité  de  ses  hôtes  avait 
entendu,  lors  de  ses  voyages  à  Liège,  certaines  rumeurs  qui 
l'avaient  mis  sur  ses  gardes;  une  lettre  adressée  au  vieux 
prince  par  le  seigneur  de  Tignée,  le  18  février  1780,  semble 
indiquer  qu'à  ce  moment  il  n'avait  pas  à  se  féliciter  de  ses 
rapports  financiers  avec  ses  anciens  amis;  peu  de  temps 
après,  il  cessa  toute  relation  avec  eux. 

A  partir  de  ce  moment,  la  vie  des  Justiniani  à  Tignée 
fut  fort  pénible;  ils  n'avaient  plus  d'autre  souci,  chaque 
jour,  que  d'obtenir  par  des  larmes,  des  prières  et  des 
embrassements  les  choses  nécessaires  à  leur  subsistance; 
Us  abandonnaient,  chaque  jour,  à  leurs  fournisseurs  des 
bribes  de  leur  garderobe  et  de  leur  équipement  (î);  plu- 
sieurs habitants,  qui  s'étaient  eux-mêmes  mis  dans  une 
situation  difficile  en  leur  venant  en  aide,  leur  refusèrent 

(1)  Lambert  Mordant  reçut  un  déshabillé  de  taffetas,  Jean  Grailet,  deux 
fusils  de  prix,  une  bague  et  un  habit  de  drap  d'or,  avec  la  culotte  ;  cet 
habit  qui,  au  dire  du  prince,  avait  coûté  40  louis,  fut  exposé  en  vente  après 
avoir  été  annoncé  dans  la  Gatette  et  personne  ne  voulut  en  donner  1  louis. 


—  64  — 

toute  assistance;  Les  autres,  rendus  méfiants,  suivirent  cet 
exemple  et  l'on  vit  bientôt  les  malheureux,  sans  bas,  sans 
souliers,  sans  chemise  et,  quelquefois,  sans  pain,  réduits  à 
implorer  la  charité  des  passants;  un  jour,  Jean  Grailet, 
ému  de  pitié,  alla  à  Liège  faire  une  quête  pour  donner  & 
manger  aux  princes  Justiniani  ;  il  obtint  de  quoi  leur 
acheter  des  pois,  des  fèves  et  du  lard. 

S'ils  l'avaient  pu,  ils  auraient  quitté  Tignée,  mais  ils 
y  étaient  comme  prisonniers  ;  les  créanciers  n'entendaient 
pas  laisser  partir,  avec  les  princes,  leur  dernière  chance 
d'être  payés  ;  les  allées  et  venues  de  ces  malheureux  étaient 
étroitement  surveillées. 

Au  mois  d'avril  1780,  Le  prince  Maximilien  annonça  qu'il 
quittait  Tignée  pour  une  dizaine  de  jours  afin  d'aller 
chercher  de  l'argent;  en  réalité,  c'était  pour  combiner  une 
évasion  ;  le  4  mai  il  revint  aux  confins  de  la  commune  et  fit 
savoir  à  ses  parents  que  tout  était  prêt  et  que,  pour  tromper 
la  vigilance  des  habitants,  ils  viennent  le  rejoindre  le  len- 
demain à  4  heures  du  matin. 

Le  vieux  prince,  ayant  fait  exprimer  à  son  fils  les  diffi- 
cultés de  ce  départ,  «*  qu'à  cela  ne  tienne!  »»  répondit  celui- 
ci,  «  s'il  le  faut,  j'amènerai  quinze  cavaliers,  on  les  rangera 
»  devant  la  maison  de  Hubert  Bartholomé  (î)  et  on  le  som- 
»  mera  de  vous  laisser  partir;  s'il  refuse,  on  le  tuera, 
•»  ainsi  que  tous  ceux  qui  voudraient  vous  arrêter.  »  Mais 
la  jeune  princesse  déclara  qu'elle  s'opposait  à  ces  moyens 
violents,  d'autant  plus  odieux  qu'ils  auraient  été  employés 
contre  des  gens  dont  on  avait  fatigué  la  bonté. 

Les  Justiniani  prirent  donc,  le  5  mai,  leurs  dispositions 
pour  s'évader:  il  s'agissait  seulement  d'obtenir  le  silence 
de  Bartholomé  et  de  la  femme  Neujean  ;  mais  ceux-ci,  crai- 

(1)  C'était  le  propriétaire  de  la  maison  occupée  par  les  Justiniani. 


—  65  — 

gnant  qu'on  ne  les  accusât  de  complicité,  répondirent  qu'ils 
ne  pouvaient  permettre  un  départ  clandestin  ;  les  supplica- 
tions des  deux  princesses  et  du  prince  François  ne  purent 
les  fléchir  (i).  Le  voyage  dut  donc  être  postposé,  mais  les 
Justiniani  prirent  de  nouveaux  arrangements  pour  partir 
le  soir  du  même  jour  ;  ils  firent  courir  le  bruit  que  le  vieux 
prince  devait  momentanément  quitter  le  village  pour  con- 
duire la  jeune  princesse  et  son  enfant  à  Maximilien.  Fran- 
çois Justiniani,  sa  belle-fille  et  l'enfant  de  celle-ci  porté  par 
l'épouse  Neujean  quittèrent  leur  habitation  vers  5  heures 
du  soir,  sans  faire  d'adieux  au  seigneur  et  comme  pour  une 
course,  laissant  dans  sa  chambre  la  vieille  princesse  qui 
devait  venir  les  rejoindre  un  peu  plus  tard. 

Les  habitants  de  Tignée  ne  s'opposèrent  pas  à  leur  dé- 
part, mais  quelques-uns  d'entre  eux,  armés  de  fourches  et 
de  fusils,  les  suivirent  à  distance  pour  les  surveiller.  Maxi- 
milien attendait  son  père  et  sa  femme  aux  confins  des  com- 
munes de  Tignée  et  de  Barchon  ;  et  déjà  ils  se  croyaient 
sauvés  lorsque  la  bande  de  paysans  qui  les  épiait,  auxquels 
s'était  joint  l'italien  Cristofani,  se  mit  à  leur  poursuite  et  les 
atteignit  près  du  chemin  creux  qui  montait  à  la  censé  de 
Barchon.  Maximilien  s'élança  contre  ses  agresseurs;  après 
avoir  décoché  sur  eux  quelques  coups  de  feu,  il  tira  son 
coutelas  pour  défendre  son  père  ;  mais  la  lutte  était  par  trop 
inégale  et  Maximilien  cessa  toute  résistance;  il  prit  la  fuite 
et  parvint  à  s'échapper  avec  sa  femme  et  son  enfant  malgré 
la  poursuite  de  quelques  forcenés  qui  les  suivirent  jusqu'à 
Housse,  en  leur  lançant  des  invectives  et  des  menaces. 

Quant  au  vieux  prince  qui  s'était  vainement  servi  de  son 
pistolet  et  de  son  sabre,  il  fut  désarmé  et  ramené  à  Tignée 
au  milieu  des  huées  de  la  foule,  accompagnées  de  quelques 

(1)  Acte  du  notaire  Dor,  4  juin  1781.  ' 


—  66  — 

bourrades  ;  aux  réclamations  qu'on  lui  adressait  de  toutes 
parts,  il  répondait  qu'il  n'avait  rien  pour  s'acquitter;  ce- 
pendant, on  s'aperçut  qu'il  avait  endossé  deux  habits  l'un 
sur  l'autre  et  on  lui  fit  remarquer  qu'il  aurait  bien  pu,  du 
moins,  en  laisser  un  à  ses  créanciers. 

On  se  rendit  chez  le  seigneur  de  Tignée  pour  savoir  ce 
qu'on  devait  faire;  Libotte,  qui  n'était  pas  fâché,  au  fond, 
de  voir  partir  ces  hôtes  encombrants,  répondit  :  **  Laissez- 
*  les  aller!  »  On  enleva  poliment  un  des  habits  du  prince, 
on  lui  donna  même  un  verre  de  bière  et  on  lui  souhaita  bon 
voyage.  Justiniani  accompagné  de  sa  femme,  cette  fois,  se 
rendit  à  Barchon  où  la  femme  Neujean,  qui  s'était  attachée 
à  eux,  leur  procura  un  gîte  chez  sa  sœur.  Le  vieux  prince, 
après  s'être  restauré,  parut  tout  joyeux  d'en  avoir  été 
quitte  à  si  bon  compte  et  se  mit  à  chanter;  quelques  jours 
après,  toute  la  famille  se  trouvait  réunie  à  Aix-la-Chapelle. 

De  là,  le  vieux  prince  adressa,  le  15  mai,  à  Libotte  une 
longue  lettre,  pour  lui  expliquer  son  départ  et  se  plaindre 
des  violences  dont  il  avait  été  victime  :  vols  à  main  armée, 
tentative  d'assassinat  commise  sur  un  prince  du  sang,  né 
comte  de  l'Empire,  par  toute  une  commune  capitaine  en 
tête,  et  cela  sur  terre  de  l'Impératrice-Rei ne  (Barchon). 

Pour  excuser  sa  fuite  précipitée,  il  prétendait,  entre 
autres,  que  les  habitants  de  Tignée  voulaient  s  emparer  de 
sa  belle-fllle  et  la  livrer  à  ses  parents;  en  même  temps  il 
demandait  à  Libotte  un  état  de  ce  que  lui,  Justiniani,  lui 
était  redevable  et  discutait  la  somme  de  500  francs  récla- 
mée précédemment  par  le  seigneur  de  Tignée  pour  retrait 
des  effets  à  Louveigné,  entretien  des  chevaux,  etc. 

Il  terminait  comme  suit  : 

J'envoyerai  chez  vous  chercher  ma  cassette  renfermant  mes 
papiers,  dont  j'ai  la  clef,  et  de  bois  d'ébène  garnie  d'ivoire,  dont 


—  67  — 

j'ai  besoin  actuellement  de  tous  les  titres  pour  mes  affaires  à 
l'Empire.  Comme  cette  cassette  est  un  dépôt  sacré  chez  vous, 
sur  votre  probité,  à  la  connaissance  de  tout  le  public  et  que  ce 
dépôt  n'a  rien  de  commun  aux  autres  affaires,  je  vous  préviens 
dès  actuellement  que  je  la  renvoyerai  chercher  par  une  per- 
sonne sûre  et  publique,  munie  d'une  lettre  pour  vous  à  ce 
sujet.  J'ai  l'honneur  d'être,  avec  considération,  Monsieur  le 
Baron,  votre  très  dévoué  grand  maître. 

François,  Prince  Justiniani  de  Chio. 

Libotte  refusa  de  se  dessaisir  de  la  fameuse  cassette 
avant  d'être  rentré  dans  ses  fonds;  les  protestations  et  les 
sommations  judiciaires  que  Justiniani  lui  envoya  d'Aix-la- 
Chapelle  ne  le  firent  pas  changer  d'avis  ;  il  lui  écrivit  le 
18  mai  1780,  que  sans  vouloir  discuter  la  réalité  des  actes 
de  violence  dont  le  prince  se  plaignait,  ceux-ci  ne  s'étaient 
pas  passés  sur  son  territoire  et,  par  conséquent,  ne  le 
regardaient  pas.  «  De  plus,  «  ajoutait-il,  «  ignorant  votre 
»  retraite  et  désirant  être  remboursé,  j'ai  fait  agir  contre 
»  vous.  Si  vous  désirez  prévenir  ce  qui  peut  résulter  de 
•»  cette  action,  envoyez-moi  promptement  484  florins  et 
*»  16  sols  que  vous  me  devez  encore.  En  attendant,  la  pru- 
«  dence  me  dicte  de  m'assurer  à  cet  égard  et  de  ne  rien 
»  lâcher  de  ce  que  je  pourrai  avoir  en  mains,  sous  quelque 
»  couleur  que  ce  fut,  avant  pleine  satisfaction.  » 

Les  documents  renfermés  dans  la  caisse  d'ébène  étaient 
d'autant  plus  nécessaires  au  prince  qu'il  avait  intenté, 
devant  la  Chambre  impériale  de  Wetzlar,  une  action  au 
prince-évêque  de  Liège,  pour  avoir  refusé  de  le  reconnaître 
comme  prince  de  Chio  et  l'avoir  expulsé  du  territoire  lié- 
geois 0)  ;  un  autre  procès  était  pendant  devant  Toflicial  de 

(1)  Les  archives  du  Conseil  privé  de  Liège  ne  renferment  à  ce  sujet  que 
le  passage  suivant:  «26  février  1781,  expédié  des  lettres  informatorielles 


—  68  — 

Liège  au  sujet  de  la  nullité  du  mariage  du  jeune  prince, 
invoquée  par  les  parents  de  sa  femme  pour  erreur  dans  la 
personne;  en  même  temps,  Justiniani  s'efforçait  d'obtenir 
de  différentes  personnes  qu'il  avait  rencontrées  à  Tignée, 
des  déclarations  relatives  au  dépôt  fait  par  lui  entre  les 
mains  de  Libotte. 

Il  s'adressa  notamment  au  chanoine  baron  de  Goeswin. 
et  à  Jean- Joseph  Donckier  de  Donceel,  notaire  et  prélocu- 
teur devant  les  échevins  de  Liège,  à  qui  Libotte  avait 
demandé  de  rendre  aux  Justiniani  les  services  en  son 
pouvoir. 

Goeswin  et  Donckier,  dans  l'incertitude  où  Ton  était 
alors  sur  la  situation  du  prince,  et  dans  la  crainte  de  se 
compromettre,  lui  répondirent  des  lettres  très  respec- 
tueuses. Voici  celle  de  Goeswin  : 

Monseigneur, 

Ce  n'a  été  qu'avec  la  dernière  surprise  que  nous  avons  appris 
par  le  public,  n'aiant  reçu  ni  Mr  Donckier  aucune  lettre  de  votre 
part  d'Aix,  les  vilainies  et  attentats  commis  contre  vous  et  votre 
famille  dont  nous  avons  été  fort  en  peine  et  très  mortifié,  ne 
coroprennans  rien  à  la  conduite  de  Mr  de  Libotte,  encore  moins 
de  ce  qu'il  retient  vos  titres  et  papiers,  sur  quels  il  ne  peut  et 
n'a  jamais  eu  aucun  droit.  Vous  me  demandé  et  à  Mr  Donckier 
une  déclaration.  Je  n'ai  jamais  vu  Mr  de  Libotte  qu'à  votre  occa- 
sion et  cette  seule  fois  ;  je  ne  scais  donc  ce  que  je  pourrois 
déclarer  en  votre  faveur;  Mr  de  Libotte,  dans  ce  temps-la,  étoit 
fort  content  de  vous  et  de  votre  famille,  ne  tarissoit  point  a  en 

«  signées  de  S.  A.  à  la  Chambre  impériale  de  Wetalar,  ensuite  du  témé- 
»  raire  recours  des  soi-disant  princes  Justiniani  de  Chio  aujourd'hui  re- 
«  connus  pour  des  imposteurs  Voyez  la  liasse  particulière  touchant  cette 
•  affaire,  dans  laquelle  liasse  se  trouvent  une  lettre  et  un  mémoire  de 
»  M.  Amelot,  ministre-secrétaire  d'Etat  &  Paris,  qui  démasquent  ces  im- 
»  posteurs.  »  Conseil  privé,  protocole,  reg.  n<>  131,  fol.  657. 


—  69  - 

dire  du  bien,  avoaoit  avoir  une  connoissance  entière  de  vos 
affaires,  titres,  papiers,  etc.  J'ai  communiqué  celle  qu'il  vous  a 
plut  m'écrire  à  Mr  Donckier  qui  aura  incessamment  l'honneur 
de  vous  répondre.  Entretemps,  je  souhaite  ardemment  que  vous 
venié  à  bout  de  vos  affaires,  rentrié  dans  vos  droits  et  passié 
des  plus  heureux  jours  que  les  précédens.  C'est  dans  ces  senti- 
ments que  j'ai  l'honneur  d'être  très  respectueusement, 

Monseigneur,  Votre  très  humble  très  obéissant  serviteur 

De  Goeswin. 

Liège,  15  7*«  1780. 

Quant  à  Donckier,  voici  sa  réponse  : 

Liège,  21  septembre  1780. 
Mon  prince, 

Nous  voyons  avec  plaisir  que  vous  vous  trouvez  a  même  de 
vous  faire  reconnoitre  au  souverain  tribunal  de  l'Empire;  c'est 
la,  me  paroit  il,  la  satisfaction  la  plus  éclatante  que  vous  puis- 
siez en  retirer.  Vous  veriez  a  vos  pieds  tous  ceux  qui  vous  ont 
parus  ennemis  et  tout  succéderoit  à  votre  gré  sans  procédure 
ni  mauvais  frais. 

J'ay  bien  vu  votre  généalogie  chez  Mr  de  Tignée  qui  me  l'a 
luy  même  montrée  avec  complaisance;  il  ne  nira  jamais  de 
l'avoir  en  dépost  chez  luy  en  sorte  que  toute  déclaration  que 
vous  pouriez  souhaiter  seroit  superflue. 

J'ai  l'honneur  d'estre  très  respectueusement, 

Mon  Prince, 
Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur 

Donckier  de  Donceel. 

Le  refus  de  Libotte  de  restituer  la  cassette  mise  en  dépôt 
chez  lui,  donna  lieu  à  un  nouveau  procès  devant  la  Chambre 
impériale;  on  voit  intervenir  dans  le  débat  une  demoiselle 
Régine  Fernandez  de  Paramo,  dame  de  la  terre  et  comté 


—  70  — 

libre  et  immédiat  de  Zeelhem,  qui  séjourna  aussi  à  Tignée 
en  même  temps  que  le  prince  de  Chio  et  qui  envoya  à 
celui-ci  la  déclaration  suivante,  datée  de  Bruxelles,  2  fé- 
vrier 1781  : 

Son  Altesse  Sérénissime  Monseigneur  le  prince 
François  Justiniany  de  Chio,  a  Wetzlar,  cito, 

À  la  réquisition  de  Son  Altesse  Sérénissime  le  prince  Justi- 
niany de  Chio,  je  déclare  et  atteste  que  ce  prince  m'a  dit  à 
Tignée  que,  craignant  que  dans  une  maison  de  païsans,  ses 
papiers  et  titres  originaux  pouvoient  être  exposés,  il  avoit 
remis  la  cassette  les  contenant  au  baron  de  Libotte  le  seigneur 
de  Tignée  par  la  confiance  dans  luy  pour  les  avoir  gardés  au 
château  jusqu'à  ce  qu'il  trouveroit  a  propos  de  les  reprendre, 
ce  que  le  seigneur  baron  m'a  confirmé  être  vrai  et  de  les  avoir 
sans  qu'ils  fussent  engagés. 

Régine  Fernandez  de  Paramo. 

Le  13  mars  1781,  les  juges  impériaux  ordonnèrent  à  de 
Libotte,  qui  dut  bien  s'exécuter,  d'envoyer  la  caisse  en 
question  aux  frais  du  prince,  à  la  lectorie  de  la  chambre 
de  Wetzlar;  les  Justiniani  obtinrent,  le  17  septembre  1781, 
communication  des  pièces  qui  leur  étaient  nécessaires  et 
dont  la  liste  fut  dressée  par  Maximilien  (i). 

Mais  la  question  de  la  propriété  du  coffre  aux  archives, 
sur  lequel  Libotte  avait  mis  saisie-arrêt,  ne  fut  pas  tran- 
chée de  si  tôt.  Le  procès  continua,  non  seulement  à  ce  sujet, 
mais  aussi  pour  les  frais  de  transport  et  d'emballage  de  la 
dite  caisse  et  le  montant  de  la  créance  de  Libotte;  dans  les 
mémoires  que  chacune  des  parties  fit  faire  à  ce  sujet,  on 
relève  les  choses  les  plus  mesquines.  Le  baron  de  Libotte, 
écrit  Justiniani,  est  assuré  du  remboursement  de  ses  dé- 
fi) Voy.  Annexes,  n°  I. 


—  71  — 

bours  par  les  gages  qu'il  a  entre  les  mains,  savoir  le  petit 
cheval  blanc,  des  ornements  et  objets  de  lingerie,  une  chaise 
de  poste  et  un  fusil;  de  plus,  il  a  reçu  l'Ordre  de  Saint- 
Georges,  a  parfois  monté  les  chevaux  du  prince,  a  reçu  de 
lui  une  petite  image  de  saint  Joseph,  enfin,  toutes  considé- 
rations qui  prouvent  un  manque  complet  de  dignité  et  de 
savoir-vivre  et  qui  sont  loin  d'indiquer  une  éducation  prin- 
cière;  ce  manque  de  distinction  chez  Justiniani  rend  d'au- 
tant plus  étonnante  la  facilité  avec  laquelle  il  parvenait  à 
en  imposer  non  seulement  à  des  braves  gens  comme  Libotte, 
mais  encore  aux  personnages  les  plus  haut  placés  et  les 
plus  intelligents. 

Libotte  répondit  qu'il  n'avait  jamais  ambitionné  l'Ordre 
de  Saint-Georges  et  que,  dans  la  situation  douteuse  où  les 
princes  se  trouvaient,  cela  ne  pouvait  que  l'exposer  à  la 
risée  du  public;  il  n'aurait  pas  voulu,  ajoutait-il,  monter 
d'aussi  mauvais  chevaux  que  ceux  du  prince;  l'image  qu'il 
avait  reçue  était  de  fort  petite  valeur,  et  tout  cela  était 
une  bien  maigre  compensation  pour  une  hospitalité  de  dix 
mois,  accordée  aux  princes  dans  des  conditions  difficiles,  les 
conseils  donnés,  les  ustensiles  prêtés,  la  nourriture  des 
chevaux,  etc. 

Les  débats  entre  Justiniani  et  son  ancien  protecteur  con- 
tinuèrent à  la  Chambre  de  Wetzlar  jusqu'au  18  mars  1785; 
ils  se  terminèrent  brusquement  à  ce  moment,  sans  qu'il 
paraisse  qu'un  décret  s'en  soit  ensuivi. 

Il  est  probable  que  l'imposture  du  soi-disant  prince  Jus- 
tiniani fut  alors  clairement  démasquée  et  qu'il  dut  subite- 
ment s'enfuir  de  Wetzlar  et  de  l'Allemagne  pour  finir  dans 

l'obscurité,  peut-être  dans  la  misère,  sa  carrière  de  fli- 
bustier. 

Ed.  PONCELET. 


-  72  — 

I. 

Titres  et  documents  de  Justiniani. 

N°   1.  Extrait  généalogique,  etc.  #od  eingebundenes  bùch. 

N°  2.  Laitre  patent  du  Roy  de  Louis  14  collationé  par  Mr 
Robinau. 

N°  3.  Laitre  de  Mr  du  duc  La  Voillière. 

N°  4.  Permission  de  Mr  archevêque  du  baptême  à  Mr  le 
prince  JusLinane. 

N°  5.  Letre  de  Mr  Morin  sa  seur  Royiale. 

N°  6.  Leitre  de  Mr  Pertin  ministre. 

N°  7.  Laitre  de  Sa  Majesté  du  Roy  de  Prusse. 

N°  8.  Extraite  du  mariage  du  prince  François  Justinani. 

N°  9.  Laitre  de  Sa  Magesté  le  Roy  de  Prusse. 

N°  10.  Laitre  de  Mr  le  duc  Daumon. 

N°  10.  Laitre  du  Prince  Justinani  de  Rome. 

N°  11.  Laitre  du  Prince  Momerani  Taingri. 

N°  12.  Laitre  du  Mr  Mareschal  Dumui. 

N°  13.  Laitre  du  prince  de  Nassau. 

N°  14.  Laitre  du  Mr  Evéque  de  Vint  du  Millia  Justiniani. 

N°  15.  Autantique  de  la  vray  croy  donné  au  prince  Francoi 
Justiniani  par  le  même  évéque  du  Vint  du  Millia. 

N°  16.  Laitre  de  Mr  le  comte  de  Mons. 

N°  17.  Laitre  de  Mr  Maréchale  du  Mui. 

N°  18.  Laitre  de  Mr  l'abbé  de  Momerancy. 

N°  19.  Copie  du  laitre  de  rélecteur  de  Povire  au  Roy  de 
France  en  faveur  du  Prince  Justinani. 

N°  19.  Pas  Port  de  Sa  Majesté  du  Louis  15  du  primier  juliet 

1772. 

N°  20.  Pas  porte  du  Louis  16  du  2  juliet  1775. 

N°  21.  Pas  porte  de  Mr  le  chevalier  de  Holard  25  juliet  1775. 

N°  22.  Pas  port  du  Roy  de  Louis  15  an  date  de  Versailles 
21  février  1741. 

N°  23.  Pasport  du  même  Roy  a  la  princesse  Justiniani  du 
27  féb.  1747. 


—  73  — 

N°  24.  Laitre  de  Sa  Majesté  du  Roy  de  Pruss. 
N°  25.  Laitre  de  Mr  le  comte  de  Seingheim  premier  ministre 
de  Bavière. 

N°  26.  Laitre  de  Evéque  de  Vint  Millia  Justinani  a  la  prin- 
cesse Justinani  a  Paris. 

N°  27.  Gassettes  de  Collogne. 

N°  28.  Laitre  du  Sérénissime  Doge  du  Jen  Justiniani. 

N°  29.  Laitre  de  Mr  le  comte  de  Sinsheim  premier  ministre. 

N°  30.  Laitre  de  Mr  Duc  Daumont. 

N°  31.  Laitre  de  Son  Altesse  de  Ellecteur  de  Bavier  au  prince 
Justinani. 

N°  32.  Laitre  de  Mr  le  duc  Daumont. 

N°  34.  Laitre  de  Madame  la  comtesse  Plot. 

N°  35.  Laitre  de  Mr  Evoque  da  Vint  Millia  Justiniani. 

N°  36.  Laitre  de  la  Princesse  de  Conti. 

N°  37.  Service  du  Roy  pour  le  prince  de  Chio. 

N°  38.  Laitre  de  Madame  du  Vernet  comandante. 

N°  39.  Laitre  de  Electeur  de  Bavière  joint  a  un  laitre  de 
conte  de  Seinsheim. 

N°  40.  Laitre  de  Mr  Pertin  ministre. 

N°  41.  2  gasset  de  France. 

N°  42.  Laitre  de  Mr  Duvalle  au  nom  de  Mr  de  Sartir  ministre 
de  la  Marine. 

N°  43.  Laitre  de  l'évêque  du  Vint  Millia  au  prince  Justinani. 

N°  44.  Laitre  de  comte  de  S1  Germin  ministre  de  la  guère. 

N°  45.  Mémoire  au  Roy  Louis  16. 

N°  46.  Laitre  de  Mr  Marine  sa  seur  Royale. 

N°  47.  Baptistère  de  la  prince  Maria  Justiniani. 

N°  48.  3  laitre  du  prince  Regnert  de  Stablau. 

N°  49.  Laitre  de  Mr  le  comte  d'Aremberg  sufragan  de  Liège. 

N°  50.  Laitre  de  Mr  le  comte  de  Seinsheim. 

N°  51.  2  laitre  du  prince  de  Stablo. 

N°  52.  Laitre  de  Mr  le  comte  Balbi. 

N°  53.  Laitre  du  Roy  de  Prusse. 

N°  54.  Extrait  du  mariage  du  prince  Maximiliene. 


—  74  — 

N°  54.  Laitre  du  prince  de  Liège  et  da  prince  de  Stable 

N°  55.  Laitre  du  major  de  la  garde  Mr  Vernege  (?). 

N°  56.  3  laitres  de  comte  de  Sinsheim. 

N°  57.  Qassettes  Hallmande  10  pièces. 

N°  58.  2  laitres  de  Mr  de  Cbamilly  sans  ambellole. 

N°59.  Laitre  de  Mr  le  comte  de  la  Chaise  comendent  de 
Mousquetère. 

N°  60.  Permission  du  pouvoir  a  Versailles  au  prince  de  Chio 
per  Mr  le  comte  de  la  Chaise. 

N°  61.  2  laitre  de  Mr  Jàrg  au  nom  de  Electeur  palatin. 

N°  62.  Laitre  de  Nicolo  Paivuini. 

N°  63.  Laitre  de  l'Evéque  de  Vint  de  Millia  joint  a  une  laitre 
du  prince  de  Stablo  et  de  comte  de  Seinsheim. 

N°  64.  Contrait  du  mariage  du  Prince  Fransoy  joint  a  une 
gravure  de  Chio  et  a  lovertir  du  core  (?). 

N°  65.  Articul  du  mariage  du  prince  François. 

N°  66.  Laitre  de  Mr  le  barone  Rayere. 

N°  67.  Laitre  de  Madame  la  Beis  de  Hocht. 

N°  68.  Laitre  de  le  barone  de  Raive. 

N°  69.  Laitre  de  Mr  le  marquis  de  Sailly. 

N°  610.  Laitre  de  Mr  Danthevilleer  major  de  garde  du  corps. 

Je  recones  d'avoirre  reçu  de  Messieur  les  lecteurs  de  la 

chambre  impériale  tout  les  doqumens  sepeciflez  sy  desus  depuis 

len°  1  jusqu'au  n°70. 

En  foy  de  quoi  je  signé 

Max.  Pr.  Justiniany  de  Chio 

colonel  Palatin. 

Chambre  de  Wctzlar,  procès,  no  401. 

II. 

Réception  du  baron  de  Libotte  dans  l'Ordre  de  Saint- 
Georges  dit  V Aigle  noire  de  Chio. 

Lan  mil  sept  cents  septante  neuf,  du  mois  d'avril  le  vingt 
troisième  jour,  devant  moi  notai r  sousigné,  en  présence  des 


—  75  - 

témoins  et  aa  lieu  sous  écrit  comparurent  personnellement  le 
Rd  sieur  Mathieu-Joseph-François  de  Werixhas  prêtre  et  licentiô 
es  droits,  noble  seigneur  Gui  11  eaume-Her  m  an-Joseph  Baron  de 
Libotte  seigneur  souverain  de  la  franche  et  libre  terre  de  Tignée 
immédiate  du  Saint  Empire  Romain,  etc.,  lequel  premier  compa- 
rant no  as  a  déclaré  d'avoir  fait  ce  jourd'huy  avant  et  après  la 
messe  qu'il  a  célébré,  les  cérémonies  requises  et  accoutumées  à 
la  réception  de  chevalier  de  Saint  George  dit  l'Aigle  noire  de 
Chio  ensuite  des  patentes  lui  présentée  par  ledit  seigneur  Baron, 
laquelle  patente  est  signée  par  S.  A.  le  Prince  François  Justi- 
niani    grandmaitre  héréditaire  dudit  ordre,  munit  du  sceau  de 
ses  armes  en  cire  rouge  pendant  sur  des  lacs  de  soie  bleu  posé 
an  milieu  d'une  croix  de  l'ordre,  lesquelles  cérémonies  le  Rd 
sieur  déclarant  a  fait  selon  qu'il  est  inscrit  dans  un  manuscrit 
légalisé  par  les  seigneurs  échevins  de  Liège  le  neuf  février  1700 
septante  huit,  sousigné  Nicolas  Lempereur  pro  Ghisels,  dont  il  a 
pris  lecture  et  par  ledit  Seigneur  second  comparant  d'avoir  reçu 
les  bénédictions  et  cérémonnies  accoutumées  à  la  réception  des 
chevaliers  dudit  ordre  des  mains  dudit  Rd  sieur  comparant,  la 
même  présent  Sadite  Altesse  le  Prince  François  Justiniani  de 
Chio  dans  sa  qualité  de  grand  maitre  héréditair  dudit  ordre  de 
Saint  Georges  lequel  at  aussi  déclaré  d'avoir  observé  les  forma- 
lités requises  en  pareil  cas  et  d'avoir  reçu  dudit  seigneur  Baron 
de  Libotte  le  serment  accoutumé,  l'aiant  dispensé  du  vœu  de  ne 
pouvoir  se  marier  qu'une  fois  et  lui  laisser  la  liberté  de  donner 
telle  somme  qu'il  jugera  à  propos  à  sa  mort  en  faveur  des  che- 
valiers dudit  ordre  ;  présents  aussi  S.  A.  Max.  Prince  Justiniani 
de  Chio  chevalier  né  des  ordres  de  S*  Georges  et  du  Christ, 
colonel  Bavarois  etc.  etc.  et  le  seigneur  J.  H.  J.  Baron  de  Mof- 
farts  coadjuteur  d'une  prébente  de  la  collégiale  de  Saint-Croix 
en  Liège,  lesquels  ont  aussi  déclaré  d'avoir  été  présents  aux 
cérémonies  devant  mémorées  sur  la  personne  dudit  seigneur 
Baron  de  Libotte  et  d'avoir  observé  de  leur  parte  les  formalités 
requises  dans  le  cas  de  réception  de  chevalier  dudit  ordre  de 
Saint  George  :  le  tout  quoi  les  comparans  et  déclarans  ont  offert 


—  76  — 

de  réitérer  et  affirmer  ou  besoin  sera  pour  contenir  la  pare  et 
sincère  vérité,  constituant  tous  porteurs  pour  le  reproduir  et 
insinuer  ubiqice.  Ainsi  fait  et  passé  dans  une  place  de  la  rési- 
dence dudit  seigneur  de  Libotte  a  Sain  mont  paroisse  et  jurisdic- 
tion  de  Saive  près  Beilaire,  y  présents  comme  témoins  requis  et 
appelés  Jean-Franç.  Nicolay  et  Jean-Jacques  Nols. 

(Signé)  M.  J.  F.  de  Werixhas  prestre  licencié  ôs  droits. 
(Signé)  Libotte  de  Tionée. 
(Signé)  François. 

(Signé)  Max.  Prince  Justiniani  de  Chio. 
(Signé)  Le  B.  de  Moffarts. 
(Signé)  Jean-François  Nicolay. 
(Signé)  Jean-Jacque  Nols. 
Et  moi  And.  Dor  notair  admis  et  immatriculé  de  Liège  au 
promis  requis  in  fidem. 

Acte  passé  devant  le  notaire  André  Dor. 

III. 

Formule  du  serment  prêté  lors  de  leur  réception  par 
les  chevaliers  de  l'Ordre  de  Chio,  extrait  du  livre 
généalogique  de  la  famille  Justiniani. 

Je  N.  N.  fils  de  N.  N.  jure  et  promets  à  Dieu,  seule  divine 
essence  en  trois  personnes,  à  la  S*6  Vierge  toujours  vierge  et  à 
S*  George,  que  je  serai  toujours  fidèle  à  mon  prince  naturel  et  au 
très  humble  et  très  pieux  seigneur  le  Sérénissime  Prince  N. 
Justiniani  mon  supérieur  grand  maitre  de  Tordre  de  Saint 
Georges  sous  la  règle  du  grand  S1  Bazile  ancien  père  de  l'église 
et  à  ses  légitimes  successeurs  après  lui  ;  et  si  quelqu'un,  qui 
que  ce  put  être,  voulait  attenter  quelque  chose  contre  son  état 
ou  contre  sa  personne,  de  m'y  opposer;  je  promets  de  suivre 
toujours  les  préceptes  de  la  St0  Eglise  catholique,  apostolique  et 
de  son  pasteur,  de  maintenir  et  de  protéger  de  paroles  et  d'effet 
autant  qu'il  sera  en  mon  pouvoir  les  veuves,  les  orphelins  et 


—  77  — 

tons  les  misérables  opprimés,  de  suivre  les  étendarts  et  de  me 
joindre  à  la  milice  des  chevaliers  de  S4  George  chaque  fois  que  le 
grand  maitre  le  requérera,  de  vivre  chastement  dans  le  mariage 
que  je  ne  contracterai  qu'une  seule  fois,  d'embrasser  l'humilité 
autant  qu'il  me  sera  possible  et  d'exercer  miséricorde  avec 
robéissaDce  que  j'ai  ci  dessus  promise,  de  pardonner  les  maux 
qui  me  seront  faits,  d'aimer  mes  ennemis  et  de  leur  faire  du  bien 
autant  que  la  faiblesse  humaine  le  peut  permettre,  d'employer 
tous  mes  soins  à  empêcher  que  les  instituts  et  les  loix  de  l'ordre 
écrits  et  faites  ou  à  faire  ne  soient  violées,  de  porter  toujours  la 
croix  de  l'ordre,  d'assister  à  tous  les  conseils  tant  généraux  que 
particuliers  à  moins  que  des  raisons  très  considérables  ne  m'en 
empêchent,  de  laisser  au  dernier  moment  de  ma  vie  quelque 
chose  à  la  Religion  où  j'entre  et  au  cas  que  je  ne  le  fasse  pas  ou 
que  je  vienne  à  mourir  ab  intestat  je  lui  donne  dés  à  présent 
cent  écus  d'or,  au  payement  desquels  j'oblige  tous  mes  biens 
présents  et  futurs;  et  vous  au  Ste  Trinité,  Sainte  Vierge  et  Saint 
George,  oies  mes  vœus  ;  prêtés  moi  votre  secours  pour  l'exécu- 
tion de  cette  mienne  dernière  volonté  et  soies  moi  témoins  de 
ceci  au  jour  du  jugement. 

Chambre  de  Wetslar,  procès,  n©  401. 


*- 


y 


LIS  IIMItUIS  DE  LA  «  «METTE  DE  LIÈGE  » 


Au  pays  de  Liège,  avant  la  révolution  de  la  fin  du  siècle 
dernier,  c'étaient  le  prince-évêque  et  son  Conseil  privé  qui 
accordaient  et  révoquaient  à  leur  gré  l'autorisation  d'im- 
primer les  journaux  ;  celui  qui  obtenait  ce  privilège  devait 
payer,  chaque  année,  une  certaine  somme  d'argent  au  profit 
de  la  mense  épiscopale.  On  ne  connaît  pas  l'époque  exacte 
où  le  premier  journal  fut  créé  à  Liège;  M.  Ul.  Capitaine, 
dans  ses  Recherches  historiques  et  bibliographiques  sur 
les  journaux  et  les  écrits  périodiques  liégeois,  signale 
un  numéro  de  la  Gazette  de  Liège  du  9  novembre  1688, 
comme  le  plus  ancien  connu,  mais  on  peut  déduire  d'un 
manuscrit  de  l'Université  :  Y  Année  liégeoise,  qu'il  exis- 
tait déjà  chez  nous, un  journal  en  1637  (î). 

Il  paraissait  aussi  à  Liège,  à  la  fin  du  xvne  siècle  (2),  une 
feuille  bishebdomadaire  intitulée  :  Recueil  de  Nouvelles; 
pas  plus  que  dans  la  Gazette  de  Liège,  on  n'y  trouve  d'in- 
dications sur  les  affaires  de  la  principauté  ni  sur  celles  des 
Etats  voisins  ;  mais  les  renseignements  y  abondent  sur  le 
grand  Turc  et  sur  les  événements,  plus  ou  moins  roma- 

(1)  Voy.  Gobert,  Les  rues  de  Liège,  t.  II,  p.  620. 

(2)  M.  Ulysse  Capitaine  en  signale  un  numéro  du  26  ftyrier  1699. 


-  79  — 

nesques,  arrivés  en  Russie,  en  Perse  et  dans  les  pays 
d'Orient. 

Le  7  mai  1678,  Févêque  Maximilien-Henri  de  Bavière 
confirma  le  privilège  accordé  à  Jean-François  de  Milst  d'im- 
primer, à  l'exclusion  de  tous  autres,  les  gazettes,  traités  de 
paix,  etc.  0);  le  14  novembre  1684,  il  porta  des  ordonnances 
contre  les  sieurs  Kaicove  et  Arnold  tenant  boutique  au 
palais,  qui,  au  préjudice  de  Jean-François  de  Milst,  fai- 
saient venir  des  gazettes  du  dehors  (*). 

Quelques  années  après,  le  29  août  1697,  le  Conseil  privé 
décida,  à  la  demande  de  l'imprimeur  de  Milst,  de  renou- 
veler les  prohibitions  faites  par  les  évêques  précédents  et 
par  l'évèque  régnant  le  27  août  1695,  à  tous  imprimeurs, 
excepté  à  de  Milst,  d'imprimer  les  gazettes,  conditions, 
traités  de  paix  et  autres  nouvelles  de  ce  genre  spécifiés 
dans  l'ordonnance  de  Maximilien-Henri  de  Bavière  du 
7  mai  1678(3). 

Cet  octroi  exclusif  s'étendait  même  aux  autres  villes  de 
la  principauté  ;  Lambert  Thonon  et  Jean-Lambert  son  fils, 
ayant  reçu,  le  23  mars  1715,  l'autorisation  de  s'établir  comme 
imprimeurs  à  Verviers,  se  crurent  permis  d'y  éditer  des 
gazettes.  De  Milst  adressa  à  ce  sujet  des  plaintes  au  prince; 
celui-ci  déclara,  le  29  novembre  1715,  que  par  l'octroi  accordé 
aux  Thonon,  il  n'avait  pas  entendu  préjudicier  à  celui  de 
son  imprimeur  de  Milst  pour  les  gazettes  ni  autres  choses 
et,  par  une  lettre  du  22  février  1716  datée  de  Bonn,  il  écrivit 
à  son  Conseil  privé  pour  qu'il  fût  fait  défense  à  Lambert 
Thonon  d'imprimer  des  gazettes  à  Verviers  (4). 

(1)  Conseil  privé,  dépêches,  1677-1683,  fol.  43. 
;t)  Ibidem,  1683-1687,  fol.  97. 

(3)  Conseil  privé,  protocole,  reg.  no  90. 

(4)  Ibidem,  reg.  n<>  loi,  aux  dates  28  mars,  16  et  29  novembre  1715, 
24  janvier  1716. 


—  80  — 

L'objet  principal  de  l'octroi  exclusif  mentionné  dans  les 
actes  qui  précèdent,  était  la  Gazette  de  Liège.  Ce  journal 
«  aride  et  monotone,  sauf  les  six  ou  sept  dernières  années, 
»  était  l'organe  officiel  du  Gouvernement  du  prince-évôque 
n  de  Liège  (1).  »  Il  était  soumis  à  une  censure  sévère,  s'im- 
primait trois  fois  par  semaine  et  portait  à  la  première  page, 
hormis  pendant  les  vacances  du  siège,  les  armoiries  du 
prince  régnant. 

Les  journaux  se  débitaient  alors  à  un  prix  minime;  au 
commencement  du  xvme  siècle,  chaque  numéro  de  la  Ga- 
zette de  Liège  se  vendait  3  liards;  mais,  le  19  novembre 
1723,  le  chapitre  cathédral,  sede  vacante,  en  confirmant  à 
Jean-François  de  Milst,  le  privilège  des  gazettes,  lui  ordonna 
de  les  vendre  2  liards  (t).  Le  public  fut  averti  officielle- 
ment de  la  disposition  prise  par  le  chapitre  (*)  :  de  Milst, 
voulant  compenser  cette  diminution  de  recettes,  employa 
un  caractère  plus  fort  et  laissa  de  grandes  marges  au  jour- 
nal ;  il  reçut  à  ce  sujet  des  admonestations  sévères  du  cha- 
pitre, qui  lui  enjoignit  d'employer  les  mêmes  caractères 
qu'auparavant  et  de  faire  en  sorte  que  la  feuille  contienne 
autant  de  matière  que  lorsqu'elle  coûtait  3  liards  (4). 

Vers  l'an  1715  (5),  le  privilège  des  gazettes  fut  accordé  à 

(1)  De  Thbux,  Bibliographie  liégeoise,  2«  édition,  p.  345  ;  le  16  mai  1694, 
le  chapitre  de  Saint- Lambert,  sede  vacante,  à  la  demande  de  Jean-Fran- 
çois de  Milst  désigna  le  grand-vicaire  pour  revoir  et  censurer  les  gazettes. 
Conclusions  capitulaires,  sede  vacante,  1694,  fol.  170  v<>. 

(2)  Cathédrale  Saint' Lambert,  conclusions  capitulaires.  sede  vacante, 
1723-1124,  fol.  27. 

(3)  Ibidem,  fol.  236. 

(4)  Ibidem,  fol.  898. 

(5)  La  veuve  Procureur  édita  V Elite  des  Nouvelles  qui  était  distribuée 
trois  fois  par  semaine.  M.  de  Theux  dans  sa  Bibliographie  liégeoise,  dit 
que  ce  journal  politique  parut  de  1716  jusqu'au  19  mai  1756  au  moins,  ce 
qui  est  en  désaccord  avec  le  document  publié  en  annexe  et  d'après  lequel 
il  n'y  eut  qu'une  seule  Gazette  à  Liège  de  1725  à  1745. 


—  81  — 

deux  imprimeurs  savoir  :  de  Milst  et  Roland  Procureur. 
Il  est  vrai  que  le  format  de  ces  journaux  n'était  pas  con- 
sidérable; ils  ne  comportaient  qu'une  demi-feuille  0).  Le 
31  janvier  1725,  l'octroi  d'imprimer  la  Gazette  de  Liège 
trois  fois  par  semaine,  fut  continué  à  de  Milst  et  à  Roland 
Procureur;  il  leur  était  aussi  permis  d'imprimer,  deux  fois 
la  semaine,  la  copie  de  la  Gazette  de  Hollande;  de  Milst 
avait  seul  l'octroi  d'impression  de  la  Gazette  de  Leyde  et 
Procureur  le  monopole  de  la  Gazette  d*Utrecht{t),  Celui-ci 
mourut  peu  de  temps  après  et  son  octroi  fut,  le  25  septembre 
1725,  continué  à  sa  veuve.  Comme  les  nouvelles  données 
par  les  deux  journaux  étaient  souvent  contradictoires  et 
n'inspiraient,  par  conséquent,  aucune  confiance  au  public, 
l'évêque  Georges-Louis  de  Berghes,  quelques  mois  après 
son  avènement  (7  février  1724),  décida  que  désormais  le  pri- 
vilège de  la  gazette  ne  serait  plus  accordé  qu'à  une  seule 
personne. 

Everard  Kints,  qui  avait  consacré  toute  sa  fortune  à 
l'établissement  d'une  imprimerie  modèle  et  qui  n'avait  guère 
retiré  de  profit  des  ouvrages  qu'il  avait  publiés  à  grands 
frais,  comme  Y  Histoire  du  pays  de  Liège,  par  Foullon,  en 
trois  volumes  in-folio,  les  œuvres  de  Charles  de  Méan  et 
les  Délices  du  pays  de  Liège,  demanda  aux  autorités  une 
faveur  qui  lui  permit  de  soutenir  son  crédit;  le  magistrat 
lui  accorda  le  titre  de  bibliothécaire  de  la  ville  de  Liège; 
quant  au  prince-évèque,  il  révoqua  l'octroi  exclusif  accordé 
à  la  veuve  Procureur  d'imprimer  trois  fois  par  semaine  la 
Gazette  de  Liège  et  deux  fois  celle  de  Hollande,  de  môme 

(1)  La  Qasette  de  Liège  était  du  format  in-4<>,  d'abord  de  4  pages,  puis 
de  6  ou  de  8.  On  y  joignait  parfois  des  suppléments. 

[D  Chambre  des  finances,  reg.  no  89,  fol.  101  vo.  Le  chapitre  cathédral» 
tede  vacante,  refusa  à  Procureur,  le  l«*  juin  1724,  la  permission  d'impri- 
mer la  Gazette  de  Bruxelles. 


—  82  — 

que  les  almanachs  de  poche  et  les  étrennes  mignonnes  et 
en  gratifia  Everard  Kints,  le  16  mars  1737  (i). 

L'évêque  Jean-Théodore  de  Bavière  lui  continua  cet 
octroi  à  son  avènement,  le  8  mars  1744,  mais  Tannée  sui- 
vante, François  Bassompierre  et  Jacques  Delorme,  jaloux 
de  la  prospérité  qui,  depuis  quelque  temps,  semblait  s'at- 
tacher aux  affaires  de  Kints,  voulurent  publier  une  nou- 
velle gazette  sous  le  titre  de  Recueil  de  Nouvelles.  Nous 
publions  ci-après  le  mémoire  adressé  par  Kints  au  prince- 
évêque  pour  répondre  aux  suppliques  et  aux  démarches  de 
ses  concurrents  (*)  ;  il  renferme,  ce  nous  semble,  certains 
renseignements  utiles  pour  l'histoire  de  l'imprimerie  et  du 
journalisme  à  Liège. 

Kints  obtint  gain  de  cause  :  Jean-Théodore  de  Bavière  lui 
confirma,  le  22  mars  1745,  son  privilège,  pour  tout  le  temps 
de  son  règne.  L'Elite  des  Nouvelles  continua  à  paraître 
sous  sa  direction  jusqu'en  1755. 

Pendant  la  vacance  du  siège  qui  suivit  la  mort  de  Jean- 
Théodore  de  Bavière,  Everard  Kints  fit  paraître  dans  la 
Gazette  des  articles  qui  déplurent  au  chapitre  cathédral, 
car  celui-ci  lui  défendit,  le  20  avril  1763,  d'imprimer  doré- 
navant les  journaux  avant  que  MM.  de  Stockem,  grand 
chantre,  et  Van  den  Steen,  abbé  d'Amay,  n'eussent  vu  et 
approuvé  tout  ce  qui  devait  y  être  inséré  (3). 

Le  13  avril  1764,  François-Joseph  Desoer,  natif  de 
Bruxelles,  qui,  le  12  septembre  1754,  avait  été  admis  à 

(1)  Chambre  des  finances,  reg.  no  90,  fol.  133. 

(2)  Ce  mémoire  fut  imprimé  chez  Kints  en  1745  en  un  in-fol.  de  8  pages. 
Celui  de  ses  concurrents  fut  imprimé  chez  Bassompierre  sous  le  titre  de  : 
Supplique  tris  humble  pour  J.- F.  Bassompierre  et  Jacques  Delorme  de 
la  Tour,  libraires  en  cette  ville;  in-fol.  de  4  pages. 

(3)  Conclusions  capitulaires,  sede  vacante,  1763-1764,  fol.  107  v°. 


—  83  — 

la  bourgeoisie  de  la  cité  de  Liège  (1)  et  qui,  depuis  plu- 
sieurs années  déjà,  publiait,  avec  privilège,  divers  ou- 
vrages périodiques  (2),  succéda  à  Kints  dans  l'impression  de 
la  Gazette  (3);  mais  n'ayant  pas,  comme  son  prédécesseur, 
l'octroi  des  almanachs  et  de  certaines  autres  publications, 
il  demanda  à  voir  diminuer  la  rétribution  payée  à  la  mense 
épiscopale  et  qui  était  de  200  écus  ;  cette  rétribution  fut,  le 
21  avril  1764,  fixée  &  500  florins  (4). 

Le  28  avril  1766,  Desoer  et  le  mayeur  Fabry,  à  qui 
l'évèque  de  Liège  avait  accordé  l'octroi  des  gazettes  par 
moitié,  firent  une  convention  stipulant,  notamment,  que 
M.  Fabry,  suivant  les  intentions  de  Son  Altesse,  restait 
chargé  de  la  composition  et  de  la  direction  de  la  Gazette; 
Desoer  était  seul  chargé  de  l'impression  et  de  la  distribu- 
tion de  la  feuille  (5). 

L'octroi  d'impression  des  Gazettes  de  Liège  et  des 
feuilles  d'annonces  et  d'avertissements  y  annexées  fut  con- 
firmé à  Desoer  par  le  chapitre  Saint-Lambert,  sede  vacante, 
le  25  octobre  1771,  ainsi  que  la  liste  des  étrangers  et  le  plan 
de  Spa  ;  défense  lui  fut  faite  d'imprimer  la  Gazette  avant 
l'examen  des  censeurs  (e). 

Desoer  ayant  voulu,  à  cette  époque,  insérer  dans  la 
Gazette  des  articles  relatifs  à  l'administration  de  la  prin- 

(1)  Conseil  privé,  protocole,  no  119. 

(2)  Le  27  novembre  1756,  François-Joseph  Desoer,  marchand  libraire 
et  imprimeur,  obtint  le  privilège  d'imprimer,  vendre  et  débiter  tous  les 
mois  un  livret  de  musique  sous  le  titre  de  :  Récréation  harmonique  ou 
Recueil  de  chansons  mêlées  d'ariettes,  vaudevilles  et  duos,  etc.  Voy.  Con- 
seil privé,  protocole,  reg.  n«  120;  dépèches,  reg.  no  40,  fol.  27  v«. 

(3)  Conseil  privé,  dépêches,  1755-1767,  fol.  205  vo. 

(4)  Chambre  des  finances,  reg.  no  95,  fol.  252  vo. 

(5)  Ibidem,  reg.  no  96,  fol.  67  vo. 

(6)  Cathédrale  Saint- Lambert,  conclusions  capitulai  res,  sede  vacante, 
1771-1772,  fol.  11  vo. 


—  84  — 

cipauté,  s'attira  les  foudres  du  chapitre  cathédral  qui  porta, 
le  8  janvier  1772,  le  décret  suivant  : 

Nous  doyen,  etc.,  voyant  avec  étonnement  que  malgré  plu- 
sieurs semonces  et  admonitions  faites  à  l'imprimeur  Desoer,  il 
continue  à  insérer  dans  les  gazettes  différents  avertissements 
qui  peuvent  regarder  l'Etat  ou  le  Gouvernement,  nous  lui  réité- 
rons la  défense  bien  expresse  et  positive  d'oser,  dorénavant, 
comprendre  dans  les  gazettes  aucun  avis  ou  avertissement  quel- 
conque pour  peu  qu'il  puisse  être  intéressant  ou  douteux,  s'il  n'a 
été  préalablement  revu  par  la  personne  désignée  à  cet  effet 
d'autorité  principale,  et  ce  à  peine  d'être  pourvu  sommairement 
sur  sa  désobéissance;  lui  ordonnons  d'un  môme  contexte  de 
com paroi tre  jeudi  9  du  courant  par  devant  nos  confrères  dépu- 
tés au  Conseil  privé  pour  y  rendre  compte  de  sa  conduite  rela- 
tivement à  l'article  qu'il  a  inséré  dans  la  Gazette  dernière  au 
sujet  des  postes  (1). 

Cependant  le  privilège  lui  fut  encore  continué  par  les 
princes-évêques  le  21  février  1774  et  le  24  août  1787  (2). 

Mais  quelques  mois  après,  au  moment  où  s'accentuait 
l'esprit  d'opposition  qui  devait  amener  la  Révolution  lié- 
geoise du  18  août  1789,  les  opinions  antigouvernementales 
de  Fabry  mécontentèrent  le  prince  et  son  Conseil  privé  ;  le 
18  mars  1788,  le  précédent  octroi  de  la  Gazette  fut  révo- 
qué et  donné  à  cause  «  de  son  zèle,  de  son  attachement  et 
de  ses  bonnes  qualités  «  à  Henri-Ferdinand-Marie  Colson, 
mayeur  en  féauté  (3).  Cependant  Desoer  resta  chargé  de 
l'impression  de  la  feuille  jusqu'au  31  décembre  1790,  jour  où 
elle  fut  confiée  au  libraire  F.  Lemarié.  % 

(1)  Conclusions  capitulaires,  *ede  vacante,  1771-1772,  fol.  211. 

(2)  Conseilprivé,  dépêches,  1768-1778,  fol.  402;  ibidem,  1778-1787,  fol.  507. 

(3)  Ibidem,  1788-1792,  fol.  27  ;  Chambre  de*  finances,  reg.  n°  107,  fol. 
107  vo. 


—  85  — 

Le  privilège  de  Colson  lui  fut  continué  par  le  chapitre 
Saint-Lambert  le  5  juin  1792  (î). 

L'entrée  à  Liège  des  troupes  françaises  sous  le  comman- 
dement de  Dumouriez,  interrompit  la  publication  de  la 
Gazette  de  Liège  du  29  novembre  1792  au  12  mars  1793, 
F.-J.  Desoer,  fils,  en  profita  pour  faire  paraître  tous  les 
deux  jours  la  Gazette  nationale  liégeoise,  qui  remplaça 
la  feuille  officielle  jusqu'au  5  mars  1793,  jour  où  l'arrivée 
des  troupes  autrichiennes  en  arrêta  la  publication  et  rendit 
la  vie  à  la  Gazette  de  Liège,  sous  la  rédaction  de  M.  Hu- 
bens,  curé  de  Havelange  et  de  Remacle  Detrooz,  auteur 
de  X Histoire  du  marquisat  de  Franchimont  ;  l'impri- 
meur Lemarié  ayant  émigré,  ce  fut  S.  Dauvrain  qui  édita 
la  Gazette  de  Liège  jusqu'au  23  avril  1793,  jour  où  Lemarié 
en  recommença  l'impression. 

Les  Français  ayant  repris  possession  du  pays  de  Liège, 
la  Gazette  cessa  définitivement  de  paraître  à  partir  du 
21  juillet  1794. 

Le  24  septembre  suivant,  F.-J.  Desoer  entreprit  la  publi- 
cation d'un  journal  sous  le  titre  de  Gazette  nationale  de 
Liège  et  Nouvelles  politiques.  Cette  dénomination  changea 
souvent  et  le  journal  prit  successivement  les  titres  sui- 
vants :  27  mai  1795,  Gazette  de  Liège;  27  janvier  1811, 
Journal  du  Département  de  VOurte,  enfin,  à  partir  du 
2  décembre  1832,  Journal  de  Liège  et  de  la  Province. 

Le  journal  devint  quotidien  à  partir  du  1er  mai  1809  (*). 

Ed.  PONCELET. 

(1)  Conclusions  capitulaires,  années  1792-1793,  fol.  9  vo. 
(*)  Db  Thbux,  Bibliographie  liégeoise,  2«  édition,  p.  764. 


—  86  — 

Confirmation  de  Voctroi  accordé  à  M.  Evrard  Kints 

pour  la  Gazette,  etc. 

A  Son  Altesse  Sérénissime, 

Monseigneur, 

La  supplique  très  humble  présentée,  imprimée  et  publiée 
par  Jean-François  Bassompierre  et  Jacque  Delorme,  pourra  être 
réduite  à  sa  juste  valeur  après  la  respectueuse  remontrance  qui 
s'ensuit  : 

Lorsqu'Evrard  Kints  s'est  établi  dans  la  ville  de  Liège,  le 
commerce  de  la  librairie  y  étoit  si  languissant,  Part  de  l'impri- 
merie si  déchu  et  si  négligé,  que  les  gens  de  lettres  raanquoient 
de  la  plupart  des  livres  qui  pouvoient  servir  à  cultiver  leurs 
talens  et  que  le  nom  de  Liège  à  la  tête  d'un  ouvrage  étoit,  pour 
les  curieux,  une  espèce  d'avertissement  de  n'en  pas  faire  l'em- 
plette. 

Une  idée  si  désavantageuse  à  une  grande  ville,  si  peu  hono- 
rable à  une  nation  féconde  en  heureux  génies,  excita  le  zèle  et 
les  travaux  d'Evrard  Kints  à  rétablir  et  soutenir,  autant  qu'il 
étoit  en  lui,  l'honneur  d'un  pays  si  florissant  d'ailleurs.  Plus 
jaloux  encore  de  la  gloire  de  sa  patrie  qu'attentif  à  son  intérêt 
particulier,  il  employa  d'abord  toutes  les  ressources  de  sa  petite 
fortune  à  l'édition  de  plusieurs  ouvrages  considérables  :  YEU- 
toire  du  pays  de  Liège  en  trois  volumes  in  f°,  avec  les  armes  de 
tous  nos  évêques  en  taille  douce  (1),  les  œuvres  de  Charles  de 

(1)  Everard  Kints  obtint,  le  16  mai  1735,  l'octroi  d'imprimer  l'histoire 
de  Liège  en  français  et  celle  en  latin  par  le  R.  P.  Foullon,  de  la  Compagnie 
de  Jésus  (Conseil  privé,  dépêches,  1733-1745,  fol.  96).  Il  reçut,  le  1»  juillet  sui- 
vant, la  permission  de  se  rendre  dans  tout  le  pays  pour  embellir  et  orner 
l'histoire  en  latin  du  R.  P.  Foullon  et  l'histoire  qu'il  allait  entreprendre  en 
français  sous  le  titre  de  :  Délices  du  pays  de  Liège  (Ibidem,  fol.  119  vo).  Le 
11  février  1737,  il  eut  le  privilège  d'imprimer  les  œuvres  de  feu  Charles 
de  Méan  en  plusieurs  volumes  in- fol.,  que  Kints  se  proposait  d'augmenter 
des  notes  de  feu  M.  de  Louvrex  et  d'autres  savants  jurisconsultes  ainsi 
que  des  index  de  l'avocat  Oordinne  (Ibidem,  fol.  135  vo).  Il  obtint  dans  la 


—  87  — 

Méan  en  quatre  volâmes  du  même  format,  augmentées  de  notes 
savantes  et  d'an  index  général,  les  Délices  de  ce  pais,  en  cinq 
volumes  aussi  in  f\  ornés  de  planches  qui  semblent  disputer 
avec  les  caractères  du  prix  de  la  beauté;  enfin  quantité  d'autres 
ouvrages  imprimés  et  mis  au  jour  à  grands  fraix  par  Evrard 
Kints  sont  des  témoignages  également  certains  auprès  de  ses 
compatriotes  et  chez  les  étrangers  de  son  expérience  dans  l'art 
de  l'imprimerie  et  de  son  inclination  à  contribuer  à  leur  satis- 
faction. 

Des  efforts  si  louables  méritoient  d'être  secondés  ;  mais,  par 
une  fatalité  trop  ordinaire,  les  meilleurs  ouvrages  n'ont  pas  le 
plus  de  cours  et  de  débit,  et  ceux  qui  sont  le  plus  dévoués  à 
l'utilité  publique  n'ont  pas  toujours  lieu  de  s'applaudir  du  succès 
de  leurs  entreprises.  Evrard  Kints  eut  le  déplaisir  de  voir  que 
ces  éditions,  toutes  belles  et  intéressantes  qu'elles  étoient,  res- 
taient dans  son  magasin  et  le  mettoient  hors  d'état  de  soutenir 
son  crédit  et  sa  famille. 

Le  magistrat  de  Liège,  sensible  à  une  disgrâce  si  peu  méri- 
tée, s'est  incliné  à  l'honneur  du  titre  de  bibliothécaire  de  la 
cité,  en  lui  procurant  de  temps  en  temps  quelqu'avantage  pour 
l'encourager  à  ne  point  abandonner  le  plan  qu'il  s'est  proposé; 
feu  S.  A.,  par  un  effet  de  sa  bonté,  a  bien  voulu  entrer  dans  les 
mômes  vues,  en  lui  accordant  l'octroi  d'imprimer  les  gazettes 
de  Liège,  almanachs  de  poche  et  étrennes  mignonnes  à  l'exclu- 
sion de  tous  autres,  et  votre  Altesse  Sérénissime  a  daigné,  par 
an  effet  de  sa  bonté,  lui  continuer  cet  octroi,  avec  les  mêmes 
privilèges  et  sous  les  mêmes  conditions. 

Mais,  Monseigneur,  à  peine  commence-t-il  de  jouir  du  secours 
qu'on  lui  prête,  que  certains  libraires  de  cette  ville,  jaloux  du 
train  favorable  que  reprend  son  commerce,  s'unissent  pour  le  tra- 
verser et  pour  lui  causer  de  jour  en  jour  de  nouveaux  chagrins. 

suite  beaucoup  d'autres  privilèges  encore,  entre  autres,  le  l°p  février  1749, 
celui  de  réimprimer  le  recueil  de  Louvrex,  du  consentement  de  la  veuve 
Procureur  dont  le  premier  mari  Jean  Bertrand  avait  eu  cet  octroi  en  1718 
(Conseil  privé,  dépêches,  1745-1755). 


—  88  - 

S'ils  envisagent  la  situation  d'Evrard  Kints  avec  un  esprit 
de  charité,  ils  verraient  sans  peine  qu'on  le  mit  en  état  de  se 
dédommager  peu  à  peu  des  intérêts  considérables  que  son  zèle 
pour  le  public  lui  a  fait  souffrir  ;  mais  une  passion  toute  opposée 
a  perverti  leur  jugement,  l'envie  qui,  avec  des  yeux  louches, 
ne  manque  jamais  de  multiplier  les  objets,  leur  fait  regarder 
Evrard  Kints  comme  un  homme  qui  réuniroit  en  sa  seule  per- 
sonne une  masse  de  privilèges,  au  grand  préjudice  de  tous  ses 
confrères. 

Bassonpière  et.  Delorme  ont  monté  leur  suplique  très  humble 
sur  ce  ton  et,  non  contents  de  la  présenter  à  la  chambre  des 
comptes  de  V.  A.  Sme,  ils  ont  affecté  de  l'imprimer  et  de  la  pu- 
blier pour  soulever,  s'ils  pouvoient,  tout  le  corps  de  la  librairie 
et  associer  toute  une  ville  à  leur  animosité  particulière. 

Prévoiant  que  le  véritable  motif  qui  a  fait  éclore  cette 
pièce  n'échappera  pas  à  la  pénétration  des  personnes  sensées 
et  équitables,  ils  l'enveloppent  dans  un  verbiage  enflé  de 
quatre  observations  qui,  pour  avoir  nagé  trop  longtemps  dans 
un  flux  et  reflux  de  répétitions,  se  trouvent  à  la  fin  sans  force 
et  sans  vigueur.  Elles  étoient  destinées  à  faire  croire  qu'ils 
n'entendent  nullement  préjudicier  à  Evrard  Kints  en  obtenant 
l'octroi  d'imprimer  une  deuxième  gazette  sous  le  titre  de  Recueil 
des  nouvelles;  ils  appeloient  l'ancien  usage  où  l'on  a  été  de  don- 
ner cette  deuxième  gazette  ;  ils  exagèrent  l'avantage  qu'elle  pro- 
curait au  public,  ils  font  valoir  enfin  le  profit  qui  en  reviendrait 
à  la  mense  épiscopale  jusqu'à  cette  somme  qu'on  voudra  leur 
demander  pour  l'octroi  qu'ils  sollicitent. 

Il  est  bien  fâcheux  pour  Evrard  Kints  que  les  démarches  de 
ses  confrères  se  fassent  aux  dépens  de  la  bonne  intention  qu'ils 
ont  pour  lui  ;  comment  donc  pourraient-ils  jouir  de  cet  octroi 
sans  affaiblir  et  en  quelque  manière  anéantir  celui  que  S.  A.  Sae 
a  daigné  lui  accorder  :  la  Gazette  de  Liège  sous  le  titre  de  Recueil 
ou  d'Elite  des  nouvelles,  sera-t-elle  moins  celle  qui  fait  l'objet  du 
privilège  octroie  à  Evrard  Kints. 

Quand  on  rappelle  l'usage  où  l'on  étoit  autrefois  d'imprimer 


—  89  — 

deux  gazettes,  il  faudrait  ajouter  qu'elles  n'étoient  chacune  que 
d'une  demi  feuille;  qu'étant  souvent  remplies  de  contradictions, 
le  public  s'en  dégoûte roit  et  que  feue  S.  A.,  quelques  mois  après 
son  avènement  à  l'évêché  de  Liège,  jugea  qu'il  seroit  plus 
agréable  et  plus  utile  au  public  qu'une  seule  personne  donnât 
la  Gazette,  parmi  paiant  la  somme  entière  de  200  écus  que  les 
deux  gazettiers  rendoient  auparavant  par  moitié  à  la  chambre 
des  comptes. 

Le  premier  octroi  en  fut  accordé  à  la  veuve  Procureur  qui 
en  a  joui  plusieurs  années.  Bassonpiôre  et  Delorme  auroient  pu 
s'adresser  à  cette  veuve  pour  être  informés  si  cette  entreprise 
lui  a  rapporté  un  profit  qui  mérite  d'être  envié  et  qui  soit  si  con- 
sidérable que  celui  qu'une  aveugle  jalousie  leur  fait  exagérer  à 
plaisir  et  à  l'aventure.  Evrard  Kints  veut  bien  les  avertir  cha- 
ritablement qu'il  y  a  de  l'erreur  dans  leur  calcul  et  qu'il  s'en 
faut  de  beaucoup  qu'après  déduction  de  ce  qu'il  lui  a  coûté  pour 
lier  et  entretenir  ses  correspondances,  le  gain  qu'il  peut  faire 
importe  la  somme  qu'ils  lui  prêtent  si  généreusement  en  vue  de 
lui  nuire  avec  plus  de  succès. 

Au  reste,  quelque  modique  que  puisse  être  ce  profit,  Evrard 
Kints  n'en  sert  pas  le  public  avec  moins  d'attention  et  d'exacti- 
tude; il  donne  une  feuille  de  nouvelles  aux  jours  marqués;  il 
n'épargne  rien  pour  rendre  sa  gazette  curieuse  et  intéressante; 
il  paie  régulièrement  à  la  chambre  des  comptes  les  200  écus, 
suivant  la  condition  de  son  octroi;  de  sorte  que  le  public  a  la 
même  satisfaction  et  la  mense  épiscopale  le  même  util  qu'au 
temps  qu'il  y  avoit  deux  gazettiers. 

Il  est  vrai  que  ses  adversaires  offrent  d'augmenter  les  revenus 
de  cette  mense  d'une  somme  de  700  fis.  bbt.  et  il  paroit  qu'ils  se 
flatent  que  cette  offre  suffira  pour  favoriser  leur  projet,  puis- 
qu'ils en  font  parade  plusieurs  fois  en  suppliant  V.  A.  Sm*  d'ob- 
server particulièrement  cet  avantage  et  de  vouloir  écouter  ses 
propres  intérêts.  Mais  à  quels  écarts  n'est  on  pas  exposé  quand 
on  n'a  pour  guide  qu'une  passion  déréglée  !  Avec  quels  fronts 
ces  humbles  suppliants  osent-ils  témoigner  si  ouvertement  qu'ils 


-  90- 

fondent  leur  espérance  sur  les  apas  d'une  somme  si  chétivel 
partisans  d'un  système  dont  quelques  anciens  ont  saisi  le  ridi- 
cule, pensent-ils  que  la  métempsicose  ait  jamais  donné  à  des 
princes  l'âme,  les  mouvements  et  les  inclinations  d'un  impri- 
meur, d'un  libraire  affamé  du  moindre  gain? 

S'ils  avoient  réfléchi  que  celui  auquel  ils  s'adressent  n'est  pas 
moins  distingué  par  la  grandeur  de  ses  sentiments  que  par  la 
splendeur  de  son  auguste  nom  ;  s'ils  n'avoient  pas  oublié  qu'ils 
parloient  à  un  prince  qui  ne  sait  jamais  faire  des  grâces  a  demy 
et  encore  moins  révoquer  sans  juste  cause  celles  qu'il  a  une  fois 
accordées,  ils  seroient  garantis  de  l'audace  où  ils  se  portent  à 
vouloir  donner  à  une  somme  de  700  florins  le  poids  d'une  raison 
pour  priver  Evrard  Kints  de  tout  le  fruit  d'un  octroi  qu'il  tient 
de  la  main  bienfaisante  de  S.  A.  S.  et  dans  lequel  il  a  été  main- 
tenu par  le  prince  son  prédécesseur  malgré  qu'un  libraire  de 
cette  ville  ait  fait  la  même  tentative. 

Lorsque  ceux  qui  la  renouvellent  aiyourd'hui  viennent  offrir 
de  payer  pour  cet  octroi  telle  somme  que  l'on  voudra  leur  de- 
mander, ne  faut-il  pas  que  la  haine  soit  le  tirant  des  cœurs  dont 
elle  s'empare;  n'est-il  pas  étrange  que  des  hommes  scrupuleu- 
sement économes  d'ailleurs  deviennent  prodigues  à  proportion 
qu'ils  sont  vindicatives  et  qu'ils  se  déterminent  sans  peine  à 
sacrifier  tout  leur  bien  pour  diminuer  celui  d'un  autre  que  la 
jalousie  grossit  dans  leur  imagination. 

Evrard  Kints  n'a  rien  fait  pour  exciter  une  passion  si  vio- 
lente contre  lui,  n'en  a  jamais  été  susceptible  envers  ses  con- 
frères :  Bassonpière  et  Delorme  ont  obtenu  divers  privilèges  et 
entre  autres  (comme  ils  le  disent  dans  leur  supplique)  celui  de 
donner  une  édition  considérable  des  actions  chrétiennes  qu'ils 
impriment  sous  la  protection  de  V.  A.  S.  qui  a  daigné  en  agréer 
la  dédicace  :  bien  loin  qu'Evrard  Kints  leur  envie  cet  avantage, 
il  souhaite  avec  autant  d'ardeur  que  de  sincérité  qu'un  si  bel 
ouvrage  remplisse  copieusement  leurs  bourses  et  qu'il  fasse  en 
même  temps  quelque  impression  sur  leur  esprit. 

La  petitesse  de  l'objet  devroit  aider  la  Religion  ;  le  privilège 


—  91  — 

d'imprimer  une  gazette  vaut-il  la  peine  et  les  mouvements  qu'ils 
se  donnent  pour  le  ravir  à  celui  qui  le  possède?  est-il  assez 
important  pour  les  engager  à  produire  des  mémoires  aussi  diffu- 
sément détaillés  que  s'il  s'agissait  de  faire  la  conquête  du  Pérou 
ou  de  proposer  quelque  nouveau  plan  de  commerce  à  la  com- 
pagnie des  Indes  ? 

Ils  se  plaignent  qu'Evrard  Kints  refuseroit  d'insérer  leurs 
avertissements  dans  la  Gazette;  cela  est  arrivé  malgré  lui 
quand  la  feuille  étoit  trop  remplie  et  à  l'avenir  il  se  servira  d'un 
caractère  plus  petit  mais  très  lisible  pour  ménager  la  place  à 
tous  les  avertissements  que  Bassompière  et  Delorme  voudront 
donner  au  public;  il  annoncera  même  s'ils  le  souhaitent  l'heu- 
reux événement  de  leur  réconciliation  quand  ils  pourront  souffrir 
qu'il  jouisse  d'un  repos  qu'il  n'a  jamais  entrepris  de  leur  ôter. 

Entretemps  il  a  tout  lieu  d'espérer  que  Y.  À.  S.  par  un  effet 

ordinaire  de  sa  bonté  naturelle  daignera  le  maintenir  dans  la 

jouissance  du  privilège  qu'elle  lui  a  si  gracieusement  accordé 

et  qu'elle  refusera  ultérieure  audience  à  ceux  qui  se  forceront 

de  l'en  dépouiller. 

(Signé)  Everard  Kints. 

Le  22  avril  1745,  Jean  Théodore  confirme  à  Kints  l'octroi  lui 
accordé  le  8  mars  1744  et  ce  pour  tout  le  temps  de  son  règne  (i). 

(1)  Chambre  des  finances,  reg.  no  93,  fol.  173  y°. 


i  m  t 


ARNOLD   COLSON 

SECRÉTAIRE  DE  LOUVREX 

POUR  SON   RECUEIL   DES   ÉDITS,  1738 


Le  document  suivant  et  ses  annexes  donnent  le  nom  de 
quelques-uns  des  collaborateurs  de  Louvrex,  pour  son  im- 
portant Recueil  des  édits  ;  nous  y  voyons  notamment  que 
la  seconde  partie  de  cet  ouvrage  fut  revue,  chapitre  par 
chapitre,  par  L.  van  den  Steen,  baron  de  Jehay.  Les  re- 
cherches et  la  copie  des  documents  insérés  dans  ce  volume, 
furent  faites  par  Arnold  Col  son,  dont  Louvrex  avait  fait 
son  secrétaire. 

Messeigneurs  les  commis  et  députés  de  Son  Altesse  et  de  ses 
Etats  du  pays  de  Liège  et  comté  de  Looz,  etc. 

Arnold  Colson  vient,  en  très  profond  respect,  remontrer  à 
vos  nobles  et  illustres  seigneuries,  comme  quoi  il  auroit  rendu 
beaucoup  de  devoirs  extraordinaires  touchant  le  deuxième  tome 
du  Recueil  des  édits,  du  seigneur  eschevin  de  Louvrex,  depuis 
son  commencement  jusque  à  sa  an,  ce  qui  a  duré  prés  de  quatre 
ans,  tant  pour  récupérer  les  pièces  nécessaires  à  être  insérées 
audit  tome  qu'autrement,  comme  il  conste  des  déclarations  ici 
jointes,  sub  nla  1, 2,  3,  4,  5,  6,  7  et  8.  Pour  quels  il  n'a  jamais 
reçu  la  moindre  chose,  mais  seulement  pour  ses  vacations  chés 
le  dit  seigneur  eschevin,  et  ses  copies.  Ledit  remontrant  pour- 
roit  encore  produire  d'autres  déclarations  s'il  croioit  en  être 


-  93  - 

besoin,  scavoir  du  secrétaire  du  Consistoire,  de  celui  du  Cha- 
pitre cathédral,  du  Sr  Gerardi,  votre  sous-greffier  du  grand- 
greffe  de  ville,  du  Sr  Meunier,  clerc  sermenté  de  la  Cour  féodale, 
dn  greffier  des  voirs-jurés  du  Cordeau,  et  enfin  de  plusieurs 
autres  personnes,  ce  qu'il  offre  de  faire  en  cas  que  vosdites  sei- 
gneuries le  jugent  à  propos. 

Ce  pourquoi  le  remontrant  a  tout  lieu  d'espérer  de  la  bonté 
et  équité  ordinaires  de  vos  nobles  seigneuries,  qu'en  considéra- 
tion de  tous  ces  devoirs,  qui  sont  très  importants,  et  qu'il  a  été 
obligé  de  rendre  tant  pour  satisfaire  aux  ordres  du  seigneur 
eschevin  de  Louvrex  que  pour  l'utilité  publique,  elles  daigne- 
ront lui  accorder  une  gratification  proportionnée  à  iceux, 
croyant  avoir  mérité  tout  au  moins  dix  écus  pour  chaque  année, 
ce  qui  se  monteroit  à  peu  près  à  la  somme  de  40  écus. 

Quoi  faisant,  etc.  (Signé)  Arnold  Colson  (i). 

La  première  attestation  à  laquelle  il  est  fait  allusion  dans 
cette  supplique  est  de  L.  van  den  Steen,  baron  de  Jehay; 
il  déclare  que  «  le  dit  Colson  m'a  apporté,  chapitre  par  cha- 
«  pitre,  tous  les  papiers  du  second  tome  de  M.  l'eschevin  de 
»  Louvrex,  et  les  est  venu  reprendre  lorsque  je  les  avois 
«  revu;  déclarant,  de  plus,  dfavoir  toujours  trouvé  les  dits 
-  papiers  en  très  bon  ordre  et  proprement  copiés.  »  —  La 
seconde,  signée  de  Gaen  et  B.  de  Crassier,  atteste  que 
Colson  «  nous  a  souvent  et  diverses  fois  approché,  appor- 
»  tant  des  mémoires  et  notules  pour  récupérer  copie  de 
»  certaines  pièces  que  le  seigneur  eschevin  de  Louvrex 
»  souhaitoit  d'examiner  si  elles  n'étoient  point  utiles  et 
y»  importantes  pour  les  insérer  dans  sa  seconde  partie  du 
»  Recueil  des  édits.  »  —  Môme  déclaration,  sous  le  n°  3, 
de  d'Olroux,  conseiller  de  la  Cour  allodiale.  —  Idem,  sous 
les  n°*  4  et  5  des  avocats  Jaupen  et  Thorier,  au  sujet  de 
papiers,  la  plupart  en  flamand,  touchant  les  comtés  de  Looz 

(1)  Archives  de  l'Etat,  à  Liège.  Papiers  des  Etats. 


—  94  — 

et  de  Home.  —  Sous  le  n°  6,  N.  Lhoneux  atteste  que  Colson 
•»  sfest  rendu  plusieurs  fois  chez  moi  avec  les  cartes  de 
»  houillerie  et  leur  explication,  pour  les  examiner,  m'ayant 
»  aussi  apporté  les  dites  cartes  après  qu'elles  étoient  gra- 
»  vées.  n  —  T.  S.  Le  Ducq,  garde  des  archives  du  Conseil 
privé,  déclare,  sous  le  n°  7,  que  Colson  «  s'est  rendu  quan- 
»»  tité  de  fois  au  Conseil  privé  de  S.  A.,  aportant  des  mé- 
»  moires  pour  rechercher  de  toutes  sortes  de  pièces  à  insé- 
n  rer  dans  le  deuxième  tome  du  Recueil  des  édits.  *»  — 
Enfin,  par  le  n°  8,  le  graveur  Guillaume  du  Vivier  fait 
savoir  que  Colson  «  s'est  rendu  plusieurs  fois  à  ma  maison, 
n  touchant  les  cartes  de  houilleries,  que  j'ay  gravé,  tant 
»•  pour  convenir  pour  la  gravure  et  platines  que  pour  me 
»  fournir  les  dites  cartes  ;  m'ayant  approché  très  souvent 
»  pour  que  les  dites  cartes  fussent  achevées  pour  le  temps 
«  dont  on  en  avoit  besoin,  et,  de  plus,  en  a  solicité  le  paye- 
n  ment  qu'il  m'en  a  fait  luy-même  à  diverses  fois.  » 

Toutes  ces  déclarations  sont  datées  du  mois  de  septembre 
1733.  Au  dos  de  la  supplique,  on  lit  :  «  Le  24  septembre 
1733,  accordé  quinze  écus  une  fois.  « 

Ed.  PONCELET. 


•§• 


LES  FEUDATA1RES  DE  L'ÉVÊCHÉ  DE  LIÈGE 


•*«#-*• 


La  principale  obligation  des  vassaux  envers  leur  suzerain 
était  le  service  militaire  :  le  refus  d'accomplissement  de  ce 
devoir  et,  à  plus  forte  raison,  le  fait  de  prendre  les  armes 
contre  le  seigneur  féodal  entraînaient  la  privation  du  fief. 

Au  pays  de  Liège,  on  trouve  au  xive  siècle  et  au  xve, 
plusieurs  exemples  de  confiscations  de  ce  genre;  Libert 
Butoir,  sire  de  Clermont  et  d'Awans,  et  Humbert  Corbeal 
son  fils,  ayant,  dans  le  cours  des  guerres  civiles,  guerroyé 
contre  révoque  Adolphe  de  la  Marck,  celui-ci  confisqua, 
vers  Tan  1325,  le  château  d'Awans  en  Hesbaye,  précédem- 
ment tenu  en  fief  de  son  église. 

Le  28  octobre  1467,  plusieurs  seigneurs  liégeois  combat- 
tirent, à  la  bataille  de  Brusthem,  le  prince-évêque  Louis  de 
Bourbon  et  se  virent,  pour  ce  fait,  privés  de  leurs  fiefs,  en 
même  temps  que  d'autres  vassaux  qui  avaient  quitté  le 
pays  ou  qui  avaient  négligé  de  faire  relief;  une  partie  des 
biens  confisqués  fut  annexée  au  domaine  épiscopal;  cer- 
tains feudataires  purent  recouvrer  leur  bien,  en  entrant  en 
composition  avec  les  commissaires  établis  à  cette  fin  par  le 
prince,  le  2  décembre  1472  (i). 

(1)  Nous  publions,  ci-après,  le  texte  de  la  commission  délivrée  à  ces 
commissaires  par  Louis  de  Bourbon. 


—  96  - 

Dès  la  première  moitié  du  xvi6  siècle,  les  anciens  usages 
féodaux  tombaient  en  désuétude;  depuis  quelque  temps 
déjà,  les  modifications  importantes  apportées  dans  la  stra- 
tégie et  dans  l'art  des  fortifications  avaient  amené  les  pays 
voisins  à  faire  des  levées  de  mercenaires,  mesure  qui  ten- 
dait au  renversement  complet  du  système  féodal. 

Au  pays  de  Liège,  on  nfavait  encore  procédé  à,  aucune 
levée  de  troupes  étrangères,  mais  une  assez  longue  période 
de  paix  avait  déshabitué  les  chevaliers  et  les  gentilshommes 
liégeois  de  remplir  leur  devoir  militaire  envers  leur  prince- 
évèque. 

En  janvier  1536,  un  certain  Georges  Scherque  conduisait 
parmi  le  Brabant  neuf  compagnies  de  soldats  impériaux; 
comme  ces  troupes  n'avaient  pas  reçu  leur  solde  depuis 
assez  longtemps,  elles  commencèrent,  bravant  les  ordres  de 
leur  chef,  à  piller  les  campagnes  de  Bruxelles,  de  Malines, 
de  Louvain  et  des  environs;  Erard  de  la  Marck,  évêque  de 
Liège,  craignant  que,  en  l'absence  de  l'empereur,  le  tumulte 
n'augmentât  et  que  ces  soldats  n'envahissent  le  territoire 
liégeois,  prit  des  mesures  de  défense  et  pourvut  de  soldats 
et  de  munitions  les  villes  et  les  forteresses  du  pays  (1);  puis 
il  enjoignit,  le  11  février  1536,  à  Johan  Viron,  lieutenant 
des  fiefs  de  l'évêché,  de  faire  immédiatement  convoquer 
tous  ses  feudataires,  pour  les  envoyer  aux  endroits  me- 
nacés (2). 

On  dressa  alors  une  liste  des  vassaux  de  l'évêché  de 
Liège  :  le  nombre  de  chevaux  que  chacun  devait  fournir 
fut  fixé,  d'après  la  valeur  présumée  du  domaine  possédé, 
dans  une  assemblée  des  Etats  à  laquelle  assistaient  trente- 
deux  feudataires;  ceux-ci  se  taxèrent  eux-mêmes,  puis 

(1)  Chapbaville,  t.  III,  p.  330. 

(2)  Annexes,  n<>  II. 


—  97  — 

établirent  le  contingent  de  ceux  qui  n'étaient  pas  présents 
à  ia  séance. 

Nous  publions,  ci-après  (1),  ce  relevé  ;  on  y  voit  figurer 
quatre-vingts  gentilshommes  devant  fournir  ensemble  deux 
cent  quatre-vingt-quatorze  chevaux  ;  il  est  à  remarquer  que 
cette  liste  mentionne,  non  seulement  les  personnages  rele- 
vant des  fiefs  de  l'évêché  de  Liège,  mais  aussi  des  posses- 
seurs d'alleux,  comme  Josselet  Colloize,  seigneur  de  Saive, 
et  même  un  gentilhomme  ne  possédant  aucun  domaine  au 
pays  de  Liège,  le  seigneur  d'Argenteau,  lequel  n'accordait 
son  aide  à  l'évêque  qu'à  titre  de  bon  voisin. 

Cependant,  on  ne  tarda  pas  à  s'apercevoir  que  le  service 
des  feudataires  ne  suffisait  plus  aux  exigences  de  l'art  mi- 
litaire. Les  Etats  de  Liège,  sur  la  fin  du  règne  d'Erard  de  la 
Marck,  en  présence  des  bruits  de  guerre  et  des  dangers  qui 
menaçaient  le  pays,  durent  suivre  l'exemple  de  leurs  voisins 
et  lever  des  soldats,  pour  renforcer  les  garnisons  des  châ- 
teaux et  des  forteresses  de  la  principauté;  ces  troupes  ne 
furent  licenciées  qu'au  commencement  du  règne  de  Cor- 
neille de  Berghes,  en  juin  1538  (*).  Quelques  années  après, 
en  1544, 1552,  1554,  le  pays  de  Liège  entretenait  de  nom- 
breux corps  de  mercenaires,  pour  soutenir  Charles-Quint, 
son  suzerain  et  son  allié,  dans  ses  guerres  contre  le  roi  de 
France. 

Les  évêques  de  Liège  revendiquèrent  toujours  leur  droit 
au  service  militaire  de  leurs  vassaux  et  en  usèrent  encore 
plusieurs  fois  dans  la  suite  (3).  Au  xvme  siècle,  Sohet  écri- 
vait encore  dans  ses  Institutes  du  droit  :  «  Les  vassaux 
»  du  prince  sont  tenus  de  le  servir  à  la  guerre  à  cheval  et 

(1)  Annexes,  n<>  III. 

(t)  Chapbaville,  t.  III,  p.  334. 

(3)  Chapbavillb,  t.  III,  pp.  151, 466  et  493;  Bouilli,  t.  III,  p.  493. 


-  68  _ 

«  bien  armés,  comme  ils  l'ont  fait  différentes  fois  et  demie- 
»  rement  encore  Tan  1689,  sans  exemption  aucune  sous 
»  prétexte  de  minorité  ou  de  vieillesse.  Quelquefois,  ils  ont 
»  payé  le  dixième  denier  de  leurs  revenus  pour  lever  un 
»  régiment  de  cavalerie  (»).  » 

Ed.  PONCELET. 


I. 

Déclaration  d'aulcuns  hommes  féodaulx  du  pays  de 
Liège,  lesquelx  pour  ce  qu'ilz  avoient  esté  refusans 
faire  et  eœhibuer  à  mon  très  redoubté  seigneur  de 
Liège  et  à  son  église  les  services  et  devoirs  deuz  et 
accoustummez  pour  cause  de  leurs  dits  fiefs,  ont 
pour  la  purgacion  de  ladite  négligence  et  la  récu- 
pération etjoyssance  d'iceuLx  biens,  appointé,  com- 
posé et  relevé  pardevant  messeigneurs  lez  com- 
missaires cy  denomez,  ayans  de  ce  faire  pooir  par 
lettres  patentes  d*icelluy  seigneur,  desquelles  la 
teneur  s'ensieult.  2  décembre  1472. 

Loys  de  Bourbon  par  la  grâce  de  Dieu  évesque  de  Liège,  duc 
de  Buillon  et  conte  de  Loz,  à  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres 
verront  salut.  Comme  pluseurs  terres,  seignouries,  héritaiges, 
rentes,  revenues  et  aultrez  biens  tenus  et  mouvans  en  fief  de 
nous,  gisans  en  notre  ville  et  chastelenie  de  Tongres  et  ailleurs 
en  plusseurs  et  divers  lieux  de  notre  pays  de  Hasbaing,  nous 
soyent  advenus  et  escbeus  et  nous  appartiennent  à  tiltre  de 
confiscation,  tant  par  ce  que  aulcuns  à  qui  iceulx  biens  soloient 
appartenir  sont  mors  contre  nous  en  bataille  à  Bruystem  ou  se 
sont  absentés  et  renduz  fugitifc  de  nos  pays  et  seignouries 
comme  par  faulte  de  relief  dedens  temps  deu  et  aultrement, 

(1)  Inttitutes  du  droit,  liv.  II,  tit.  LIX,  p.  83. 


—  99  — 

savoir  faisons  que  nous  confions  à  plain  de  sens,  loyaulté,  preu- 
dommie  et  bonne  diligence  de  noz  amez  et  féaulx  conseillers 
Jehan  de  Marbais  nostre  confrère  et  messire  Gérard  de  Seraing 
chevalier  seigneur  à  Fraypont,  iceulx  Jehan  de  Marbaix  et  mes- 
sire Gérard  avons  commis  et  ordonné  et  député,  ordonnons, 
commettons  et  députons  en  leur  donnant  pooir,  auctorité  et  man- 
dement espécial  par  ces  présentes  et  à  chacun  d'eulx  conjoincte- 
ment  de  besongnier,  vacquer  et  entendre  songneusement  à  la 
recouvrance  desdites  terres,  seignouries,  rentes,  revenues  et 
aultres  biens  à  nous  escheus  à  tiltre  de  confiscation  comme  dit 
est  et  à  ceste  fin,  eulx  transporter  en  notre  dite  ville  de  Tongres 
et  ailleurs  ou  mestier  sera  et  en  faire  bonne  information  et 
ladite  information  raporter  devers  nous  pour  iceulx  flefe  applic- 
quier  à  nostre  domaine  ou  de  composer  les  tenementiers  à  telles 
tommes  de  deniers  qu'ilz  aviseront  se  la  qualité  desdits  fiefs  le 
requiert  et  la  matière  se  y  trouve  disposée,  et  ceulx  qui  se  com- 
poseront recevoir  à  relief  appeliez  et  présens  deux  noz  hommes 
de  fiefz  8eullement  ceux  qu'ilz  aviseront,  saulff  noz  drois  et  les 
droiz  de  noz  officiers  et  serviteurs  pour  ce  deuz.  Et  sur  quoy, 
)ceulx  de  Marbaix  et  de  Seraing  seront  tenus  nous  rendre  bon 
et  juste  compte  et  reliqua  toutes  et  quantes  fois  que  de  par 
nous  requis  en  seront;  sy  donnons  en  mandement  à  noz  bailli  de 
Hasbaing,  mayeur  de  Tongres,  leurs  lieutenans  et  chacun  d'eulx 
en  droit  soy  et  si  comme  à  luy  appartiendra  que  à  iceulx  Jehan 
de  Marbais  et  mess.  Gérard  de  Seraing,  en  faisant  les  choses 
susdites  et  chacunes  d'icelles,  ilz  facent  toute  aydde  et  assistence, 
se  requis  en  sont.  Mandons  en  oultre  à  tous  aultrez  quil  appar- 
tiendra ausdis  de  Marbais  et  de  Seraing,  en  ce  que  dit  est,  estre 
obéy  et  entendu  diligamment;  car  ainsi  nous  plaist  et  le  voulions 
estre  lait,  ces  présentes  demourant  en  force  et  vertu  jusques  à 
nostre  rappel  et  bon  plaisir.  En  tesmongnage  de  laquelle  chose, 
nous  avons  fait  appendre  nostre  seel  de  secret  à  ces  meismes 
patentes.  Donné  en  nostre  ville  de  Treit  le  ije  de  décembre  Tan 
xiiy*  lxxîj  ;  ainsi  signé  :  par  Mons.,  Rosselet. 

Cour  féodale  de  Liège,  reg.  no  49,  p.  263. 


46212GB 


—  100  — 

II. 

Erard  de  la  Marck  mande  à  Johan  Viron,  lieutenant 
féodal,  de  convoquer  les  feudataires  de  Vévêché  de 
Liège.  11  février  1536. 

Erard  de  la  Marck  Cardinal,  Archevesque  de  Valence,  Evesque 
de  Liège,  Duc  de  Buillon,  Conte  de  Looz,  etc.  À  notre  aymé  et 
féal  le  lieutenant  de  noz  flefz  de  notre  eveschié  de  Liège,  Johan 
Viron,  salut.  Nous  summes  certainement  advertis  que  grosses 
assemblées  de  gens  de  guerres,  tant  de  pied,  comme  de  cheval, 
se  font  en  plusseurs  lieux  et  que  ne  scavons  quele  entrepriese 
ilz  ont,  affln  que  ne  soyons  surpris,  ensemble  pour  la  deffensse 
et  bien  de  notre  engliese  et  pays  en  général,  et  pour  résister 
à  Pentrepriese  qui  poroit  advenir  sur  notre  dit  pays,  vous  ordon- 
nons et  comandons  que,  incontinent  ceste  veyue,  vous  faictes 
de  part  nous  à  extrême  diligence,  publyer  par  tout  ou  il  est 
expédient,  que  tous  âefvez,  et  arierflefvez,  ung  chacun  en  son 
estât,  soit  prest  en  armes,  monteit,  armeit  et  abastonneit  en  son 
endroit  pour,  au  son  de  la  cloche,  incontinent  soy  treuver  là 
ou  arons  ordonneit,  sur  paine  de  confiscation  de  leurs  fieffz  et 
d'abundance,  estre  côrregiés  selon  l'exigence  du  cas  sens  au- 
cun ne  rémission.  Vous  ordonnons  et  comandons  en  oultre,  que 
en  leur  défaulte  procédeis  contre  les  désobeissans,  rebelles,  et 
défaillans,  ainsy  que  à  tel  cas  appartient  sens  aucunne  dissimu- 
lation à  l'exemple  d'autre.  Donné  en  notre  palais  en  notre  cité  de 
Liège,  Tan  quinse  cens  et  trengte  siex,  le  onzemme  jour  du  moix 
de  féverier. 

Extraicte  à  l'originale,  signée  et  scellée  de  mondit  Révêren- 
dissime  Seigneur  et  de  son  secrétaire  Bardoul. 

Cour  féodale  de  Liège,  reliefs,  1532-1537,  tf>  131. 

III. 

Sensuyent  les  nobles  et  gentilz  hommes  qui  à  cause  de 
leurs  fiefz  et  nobles  tenemens  ont  offert  servir  la 


—  101  — 

grâce  de  monseigneur  le  cardinal  leur  prince  en 
la  manier  ensuiante. 

Premier  monseigneur  d'Arembergh,  de  sa  libre 

volante  veult  servir  à XX  chevalz. 

Monseigneur  de  Follongne V  chevalz. 

Le  seigneur  d'Opham III  chevalz. 

Monseigneur  de  Swassemborgh III I  chevalz. 

Monseigneur  de  Vogelsanck II II  chevalz. 

Monseigneur  de  Horion II II  chevalz. 

Monseigneur  du  Monseal III 

Monseigneur  de  Geve  baiJhieu  de  Hesbaing ...  V  chevalz. 

Le  seigneur  de  Landelhis II 

Le  seigneur  d'Argenteal  n'a  point  de  fiefs,  mais 
comme  bon  voisin  et  en  faveur  de  Monseigneur, 

servira  à III  chevalz. 

Monseigneur  de  Heers II II 

Le  seigneur  de  Selle Y 

Gonrard  de  Horion II 

Monseigneur  de  Duras V 

Monseigneur  de  Berloz  Paisné III 

Etsonfrôreà II 

Le  seigneur  de  Baest II 

Le  voeit  de  Huy II 

Le  voeit  d'Amay II 

Balduin  de  Vilhain I 

Le  seigneur  de  Herck  Momalle II 

Le  seigneur  de  Cowaremme II 

Le  seigneur  d'Orey II 

Waldoer  de  Modal ve II 

Le  seigneur  de  Walsin II 

Le  seigneur  Horion  de  Rummen II 

Le  seigneur  délie  Vaulx II 

Malburge  seigneur  de  Voive II 

Le  seigneur  de  Taminnes II 


—  102  — 

Sculloin II  chevaiz. 

Gile  de  Fontaine II 

Art  Sgroets  de  Saintrond I 

Lesquelz  nobles  et  gentilzhommes  devantnommés,  à  ceste 
journée  dernière  des  Estas,  soy  sont  eulx  mesmes  taxés  à  servir 
en  la  manier  devant  escripte. 

Sensuyet  certain  advis  fait  par  les  nobles  et  gentils- 
hommes devant  escrips  touchant  le  service  aussi  à 
faire  par  les  nobles  et  gentilzhommes  féodalz  à 
mondit  seigneur  non  aians  estes  présens  à  la  sus- 
dite  journée. 

Premier  monseigneur  le  conte  de  Horne  ....  X  chevaiz. 

Le  seigneur  de  Borne X 

Le  seigneur  de  Petersem VI 

Steyen VI 

Haren UN 

Gaver IIII 

Bixte IIII 

Leut VI 

Grameroie IIII 

Enetten  van  Lichtemborgh III 

Ghiedin II 

Genoels  Elderen III 

Sixhen III 

Meer II 

Repen II 

Guygoven II 

Printhagen II 

Hamel III 

Vechoven III 

Ryckell III 

Ordinghe II 

Lambrecht  van  Hamel II 

Gorssem III 


-  108  - 

Jan  van  Ordinghen II  chevalz. 

Grevenbrouck I 

La  damme  de  Hanneffe II 

Thille II 

Le  drosset  de  Bilzen III 

Les  enffans  Andrieu  de  Wihongne III 

Breeve III 

Jehain II 

Monseigneur  d'Aigremont 

Joneker  Jan  Soen X  chevalz. 

Die  heer  van  den  Bergh  int  lant  van  Qelre  als  van 

Spalbeick 

Fallois III 

Le  fil  Hubert  de  Vaulx II 

Hubert  de  Vaulx  son  frère II 

Streel8 II 

Steffen  van  Gieloze II 

Le  drosset  de  Stockem III 

Art  van  Horion II 

Corier II 

Goertlewe  .    .    .    • II 

Lambert  seigneur  de  Repen H 

Le  seigneur  de  Spawen II 

Le  seignenr  de  Mombiertinghen IIII 

Henri  Haweal I 

Die  van  der  Keyst I 

Amele  de  Velroux I 

Guilhemme  d'Orjo I 

Johan  de  Lonchin II 

Le  seigneur  de II 

Thibault  Proidhomme I 

Streels  de  Alken I 

Madamme  de  Stey  vart II 

Le  seigneur  d'Emale I 

Le  seigneur  d'Oupey II 


—  104  — 

Le  voeit  de  StreeLs  qui  a  la  filhe  Johan  le  Tindeur. 
Jacquemin  du  Bois  sique  voeit  de  Nivell  .... 

Le  seigneur  de  Plenevaulx I 

Le  seigneur  de  Villerea 

Jan  van  Roes 

Joslet  seigneur  de  Seyve 

Cortersem  als  voer  den  proest 

Jan  van  der  Byst  van  der  Woltringhen    .... 
Bastin  Cortjoie  et  le  voeit  de  Grâce  son  frère  .    .      I 

Die  heere  van  Oplewe 

Kannart 

Paradus I 

Henisdael 

Herman  van  Heusden 

Derjonge  Jan  Menten 

Der  bastard  van  Corswarem 

Gherit  Warniers I 

Raes  de  Mettecoven 

Der  Winve  î  van  Hex 

Gheurt  Hantboeme 

Jan  Stas  op  syn  leen  in  den  Cempen I 

Raskin  d'Ane I 

Somme  des  dites  pages  IIcIIII"XIIII  chevalz. 

Cour  féodale  de  Liège,  reg.  no  50,  fol.  268. 


chevalz. 


• 


DOCUMENTS  INÉDITS 

SUR  QUELQUES  ARTISTES  LIÉGEOIS  (i) 

(DEUXIÈME   PARTIE) 


Avant  de  reprendre  la  publication  des  documents  qui 
semblent  pouvoir  servir  à  l'histoire  des  artistes,  nous 
croyons  devoir  signaler  de  nombreux  personnages  men- 
tionnés comme  peintres  ou  comme  sculpteurs  dans  des 
actes  ne  concernant  pas  leur  art  et  sur  l'existence  ou  les 
travaux  desquels  on  n'a  pas  ou  presque  pas  d'indications; 
la  transcription  des  documents  où  ils  figurent  serait  fasti- 
dieuse et  inutile;  nous  nous  contenterons  d'en  donner  une 
rapide  analyse  ou  même  d'en  indiquer  simplement  la  date. 

Parmi  les  peintres,  nous  citerons  d'abord  Fuhes  lî  pon- 
deur, qui,  en  1332,  habitait  la  rue  Souverain-Pont  (*),  il  est 
encore  mentionné  le  23  août  1342  (3)  et  le  20  septembre 
1355  (4);  nous  trouvons  ensuite  : 

Henri  cTEnghien  le  pondeur,  demeurant  sur  le  Pont- 

(1)  Voy.  Bulletin  des  Bibliophiles  liégeois,  t.  IV,  p.  264. 

(2)  «  Giloteaz  11  orfeveres  de  Gerarderie  (doit)  VII  mars,  ete.  sor  le 
•  maison  ki  fat  Johan  des  Jossées  entre  le  maison  Fuket  le  pondoir  et  le 
«  maison  Rennechon  frère  adit  Glloteal.  •  Pauvres-en-Isle,  stock  de 
1332,  fol.  69. 

(3)  Collégiale  Saint- Jean- Etang  élis  te,  cartulaire  no  2556,  fol.  74  ▼©. 

(4)  Abbaye  de  Saint-Jacques  à  Liège,  charte  originale. 


—  106  — 

d'Ile,  lequel  acheta,  le  12  octobre  1362,  à  Jean  de  Saint* 
Laurent, clerc,  une  cour,  maison,  jardin,  etc.  situés  «devant 
»  la  fontaine  deseur  l'englize  Saint-Loren  »  à  Liège  (î). 

Maître  Johan  de  Huy  le  pondeur;  Guillaume  de  Has- 
selt  le  choisit,  le  7  avril  1380,  pour  l'un  de  ses  exécuteurs 
testamentaires  (2). 

Benoit  le  pondeur,  cité  le  29  octobre  1423  (3). 

Maître  Johan  le  pondeur,  mort  avant  1423  ;  dame  Ma- 
heal,  sa  veuve,  est  citée  le  8  novembre  1423  (4). 

Arnold  le  pondeur,  demeurant  en  Souverain- Pont;  il 
épousa  en  1425  Jeanne,  fille  de  Wérar  de  Villeir,  le  hallier, 
bourgeois  de  Liège,  veuve  de  Laurent  dit  le  Boulanger, 
fôvre  (5). 

Arnould  de  Crainendonc,  le  pondeur,  fut  un  des  té- 
moins qui  assistèrent,  le  8  janvier  1425,  au  contrat  de  ma- 
riage de  l'artiste  qui  précède. 

Jehan  Rigaud,  poindeur,  marié  par  convenances  du 
5  février  1441  à  Lugette,  fille  de  dame  Marguerite.  Le 
parâtre  de  Jean  Rigaud  se  nommait  Jehan  Rulant  («). 

Thomas  le  pondeur;  le  21  janvier  1468,  Colart  de  Ver- 
laine fit  «  déminer  »  sur  lui  et  sur  les  autres  intéressés 
*  une  maison  et  assiese  séante  sour  le  vyes  pont  des  Ar- 
»  ches,  joindant  aile  porte  dédit  pont,  pour  faulte  de  cens, 
»  d'amende,  de  vesture  et  de  détenage  (7).  » 

Laurent  de  Wert,  peintre,  bourgeois  de  Huy;  il  assiste, 
le  17  avril  1472,  au  contrat  de  mariage  de  Jean  de  Wert, 

(1)  Abbaye  de  Saint-Jacques  à  Liège,  charte  originale. 

(2)  Ibidem. 

(3)  Echevins  de  Liège,  reg.  n°  3,  fol.  168  v<>. 

(4)  Ibidem,  fol.  216. 

(5)  Echevins  de  Liège,  convenances  et  testaments,  1419-1426,  fol.  *W. 
lô)  Ibidem,  1440-1443,  fol.  143  vo. 

(7)  Ibidem,  saisies,  1468,  fol.  16. 


—  107  — 

son  fils,  avec  Catherine,  fille  naturelle  de  maître  Gui  de 
Berlaymont,  écuyer  (1). 

Jacob  Sebielle,  le  poindeur;  le  17  octobre  1475,  Johan 
de  Colongne  **  li  vairieur,  »  reconnut  lui  avoir  vendu  deux 
maisons  sises  à  Huy  (*). 

Piètre  le  pondeur;  il  habitait,  le  12  août  1512,  une 
maison  située  en  Ile  à  Liège,  à  laquelle  joignait  la  «  maison 
«  condist  le  roige  maison  et  anciennement  le  maison  de 
»  Bearieu,  »  qui  sont  des  appendices  du  Heaulme  d'or  (3). 

Martin  Giele,  pondeur;  il  demeurait,  le  23  août  1512, 
rue  du  Pont-d'Avroy,  dans  la  maison  dite  »  de  Chapiron  «•  (4); 
il  est  encore  cité  le  9  février  1521  (5). 

Maître  Johan  le  pondeur;  le  21  janvier  1516,  il  vend 
t  Tilman  Minsis,  pot  de  stainier,  une  maison  située  sur  le 
Pont-d'Ile,  à  Liège  (o). 

Maître  Barthélémy  Hugchon,  poindeur,  cité  le  22  sep- 
tembre 1517(7). 

Lambert  Bottin,  pondeur,  époux  de  dame  Ide,  fille  de 
feu  maître  Conrard  le  Retondeur,  *  remouleur  de  torches,  n 
mentionné  le  25  février  1519  (s)  ;  il  comparait  encore  le 
14  avril  1547,  dans  un  acte,  comme  mambour  de  Enghienne 
de  Brus,  sa  belle-sœur  (9);  le  20  juillet  1552,  il  releva  le  mé- 
tier des  fôvres  de  Liège,  à  raison  de  sa  femme  (10). 

(1)  Echevins  de  Liège,  convenances  et  testaments,  1474-1477,  fol.  30  vo. 

(2)  Cour  de  Huy,  œuvres,  reg.  no  2. 

(3)  Echevins  de  Liège,  œuvres,  reg.  no  72,  fol.  199. 

(4)  Ibidem,  reg.  no  72,  fol.  227. 

(5)  Ibidem,  reg.  no  91,  fol.  173  v©. 

(6)  Ibidem,  œuvres,  reg.  no  79,  fol.  164. 

(7)  Ibidem,  obligations,  reg.  no  16. 

(8)  Ibidem,  reg.  no  18. 

(9)  Ibidem,  reg.  no  26. 

(10)  Métier  des  fèvres,  reg.  aux  reliefs  et  acquêts,  1546-1569,  fol.  29  vo 
(coUections  de  M.  Àug.  Hock,  à  Liège). 


—  108  — 

Maître  Antoine  le  pondeur,  décédé  avant  1525  ;  ses 
héritiers  ou  représentants  habitaient,  ie  26  août  1525,  une 
maison  située  prés  de  la  nie  Saint-Jean-en-Ile  (i). 

Gielet  Orantsirre,  le  jeune,  pondeur;  le  23  juillet  1530, 
il  emprunta  36  florins  sur  la  maison  qu'il  occupait  en  la 
Chaussée-des-Prés,  Outre-Meuse  (2). 

Stasse  le  pondeur,  cité  le  3  septembre  1535  et  le  6  oc- 
tobre 1536  (3).  On  en  fait  plusieurs  mentions  dans  les  comptes 
de  l'église  <THeure-ie-Romain;  les  débours  de  Tannée  1538- 
1539  portent  :  «  Item  à  Stasse  pondeur  pour  les  ponteurs  de 
»  chandeleir  de  fier  et  aultres  ponteurs,  ensemble  quattre 
»  florins  et  deux  aid.  communs;  »  ceux  de  1539-1540  :  *  Item 
»  à  Stasse  le  pondeur  citain  de  Liège  pour  reformer  et  re- 
»  pondre  le  crucifix  et  les  ymages  a  dextre  et  senesrtre 
»  dudit  crucifix  et  les  deux  chandeliers  sus  le  grand  aulteit, 
»  ensemble  trois  florins  et  deux  aid.  communs  (4).  » 

Désiron  le  pondeur,  mentionné  le  2  avril  1538(5). 

Qilet  le  ponde xix f  fils  de  Lambert  lepondeux,  marié  par 
convenances  du  7  mai  1550,  à  Maeken  Fabri  («).  Peut-être 
le  même  que  Gilet  Hardy,  dont  il  sera  question  plus  loin. 

Lynard  Oems,  poindeur,  il  acquiert  le  bon  métier  des 
merciers  de  Liège,  le  19  décembre  1547  (7). 

Martin  le  pondheur,  décédé  avant  1550  ;  sa  fille,  Cathe- 
rine, née  de  Maroie  de  Buillon  du  Pont-d'Avroy,  releva  le 
métier  des  fèvres,  ie  7  juillet  1550  (s). 

(1)  Echevins  de  Liège,  œuvres,  reg.  no  202»  fol.  21. 

(2)  Ibidem,  reg.  no  ne,  fol.  70. 

(3)  Ibidem,  arrêts,  1535-1538. 

(4)  Comptée  de  l'église  d'Heure- le- Romain  (archives  de  la  fabrique). 

(5)  Echevins  de  Liège,  arrêts,  1535-1588. 

(6)  Ibidem,  convenances  et  testaments,  1550-1553,  fol.  60. 

(7)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  58,  fol.  44. 

(8)  Métier  des  fèvres,  reliefs  et  acquêts,  1546-1509,  fol.  18  (collections 
de  M.  Aug.  Hock,  à  Liège j. 


—  109  — 

Anthone  Johan-Lambert,  pondeur;  il  relève,  le 4  juillet 
1560,  le  bon  métier  des  merciers  comme  fils  de  maître  (i). 

Antoine  le  poindeur,  bourgeois  de  Liège,  habitant  la 
paroisse  Saint-Servais;  il  fit,  le  29  mai  1563,  un  testament 
conjonctif  avec  Maroie  Longpois  son  épouse;  les  testateurs 
laissèrent  leurs  biens  à  leurs  enfants  :  Antoine,  Johan, 
Lambert,  Marie  et  Catherine  (*). 

Antoine  fils  Antoine-Lambert  le  pondeur;  il  relève, 
le  4  juin  1563,  le  bon  métier  des  merciers  (3). 

Maître  Gilles  délie  Perye,  peintre,  flls  de  Lambert  délie 
Perye  et  de  Catherine  Gilteau,  cité  le  12  avril  1572  (4). 

Maître  Pierre  Pietkin,  peintre  de  son  art,  flls  de  Lau- 
rent Pietkin;  il  relève,  le  25  juillet  1596,  le  métier  des  mer- 
ciers (5);  il  occupait  les  fonctions  de  maître-peintre  asser- 
menté de  la  cité  de  Liège  et  mourut  vers  Tan  1626  (6). 

Gilles  Destordeur,  peintre;  il  relève  le  24  août  1609,  le 
métier  des  merciers,  comme  époux  de  Christine  d'Hérorde, 
fille  de  maître  Louis  d'Hérorde,  qui  avait  relevé  le  20  août 
1566  (7). 

Maître  Georges  Ghreuninch,  peintre.  Les  comptes  de 
l'église  d'Ans  et  Mollin  pour  Tannée  1617,  portent  :  «  De- 
»  boursez  à  maître  George  Greuninck  poindeur  pour  avoir 
*  dorer  nostre  table  de  grand  aultet,  pilliers  et  mollures  et 
<•  le  circuit  de  ladite  table,  ensemble  86  fis.  bbt,  en  monoye 
»  liégeoise  343  fis.  (8).  » 

(1)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  58,  fol.  117. 

(2)  Bchevins  de  Liège,  convenances  et  testaments,  1567- 1509,. fol.  146. 

(3)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  58,  fol.  17S. 

(4)  Offlcialité  de  Liège,  rendages  proclamatoires,  reg.  n<>  1,  fol.  148». 

(5)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  55,  fol.  370. 

(6)  Becès  de  la  cité,  reg.  no  vu,  fol.  45  vo. 

(7)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  65,  fol.  37. 

(8)  Collégiale  Saint- Pierre  à  Liège,  reg.  no  208,  fol.  57. 


—  110  - 

Maître  France  Bidelot,  peintre  de  son  art,  fils  légitime 
de  François  Bidelot  ;  il  relève,  le  26  décembre  1619,  le  métier 
des  merciers,  comme  fils  de  maître  (i). 

Cornélius  Cauesius,  peintre  ;  il  relève,  le  25  juin  1623, 
le  métier  des  merciers,  comme  époux  de  Marguerite  Wal- 
bin,  fille  de  maître  (t). 

Wathieu  Halèbay>  peintre,  fils  de  Piron  Halebay  ;  il 
relève  le  métier  des  merciers,  le  23  juillet  1625  (3). 

Maître  Nicolas  de  Jeneffe,  peintre  de  son  art;  il  relève, 
le  15  mars  1626,  le  métier  des  merciers,  comme  époux  de 
Barbe  de  Bernimolin  (4). 

Alexandre  de  Horion,  peintre  de  son  art,  fils  de  feu 
Jehan  de  Horion;  il  relève,  le  23  juillet  1626,  le  métier  des 
merciers  (5)  ;  le  Conseil  de  la  ville  de  Liège  rappela,  le 
15  septembre  1626,  aux  fonctions  de  maître-peintre  asser- 
menté de  la  cité,  en  remplacement  de  feu  maître  Pierre 
Pietkin  et  ordonna  au  receveur  général  de  la  ville  de  lui 
fournir,  dans  les  délais  accoutumés,  les  droits,  gages,  livrées 
et  profits  appartenant  à  son  office  (0). 

Maître  Pierre  de  Forre  alias  Jalheau,  peintre  ;  son 
fils  Jehan  releva  le  métier  des  merciers  pour  lui  et  pour 
son  père,  le  26  novembre  1626  (7). 

Gérard  Douffet,  peintre  de  son  art;  il  relève  le  métier 
des  merciers,  le  25  juin  1630,  comme  mari  de  Catherine,  fille 
de  Grégoire  d'Arbespine  (8). 

(1)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  66,  fol  63. 
(?)  Ibidem,  fol.  244. 

(3)  Ibidem,  fol.  370. 

(4)  Ibidem,  reliefs,  reg.  no  67,  fol.  16. 

(5)  Ibidem,  reg.  no  67,  fol.  31. 

(6)  Recês  de  la  cité,  reg.  no  vu,  fol.  45  vo. 

(7)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  67,  fol.  53. 

(8)  Ibidem,  fol.  234. 


—  111  — 

Mathias  Trippet,  peintre,  fils  de  Gérard  Trippet;  il 
relève  le  bon  métier  des  merciers,  le  28  avril  1633  (i). 

Jehan  Oulry,  peintre  de  son  art  ;  il  relève  le  bon  mé- 
tier des  merciers,  le  28  mars  1634  (*). 

Frederick  Malpais,  peintre  de  son  art,  fils  de  maître 
Philippe  Malpais;  il  relève  le  métier  des  merciers,  le  13  mai 
1634  (3). 

Maître  Albert  le  Cock,  peintre,  bourgeois  de  Visé,  cité 
le  8  janvier  1635(4). 

Maître  Henry  Trippet,  peintre;  le  18  mai  1635,  Thiri 
Linchez,  curé,  et  les  mambours  de  l'église  paroissiale  de 
Saint-Martin-en-Ile  à  Liège,  passèrent  un  contrat  avec 
Henry  Trippet  et  avec  maîtres  Léonard  Froidmont  et 
Nicolas  Savary  «  escriniers  »  pour  la  confection  d'un 
meuble  à  panneaux  destiné  à  la  dite  église  (5). 

Maître  Martin  Balenne,  peintre  de  son  art,  fils  de 
maître  Pack  Balenne,  apothicaire  ;  il  relève  le  métier  des 
merciers,  le  27  janvier  1636  (e). 

Johannes  Vossius,  peintre,  résidant  à  Liège,  cité  le 
15  novembre  1668  (?). 

Nicolas  Moreau,  peintre,  natif  de  Cambrai,  fils  de 
Nicolas  Moreau  et  de  Juline  Petit;  il  relève,  le 4  juillet  1671, 
le  métier  des  merciers  de  Liège  (s);  il  avait  épousé  Anne- 
Catherine,  fille  de  feu  Denis  Julinet. 

Arnold  Smytsens,  peintre  de  son  art,  demeurant  rue 

(1)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  67,  fol.  350. 

(2)  Ibidem,  fol.  397. 

(3)  Ibidem,  fol.  399. 

(4)  Cour  de  Visé,  reg.  no  loi,  fol.  «29  vo. 

(5)  Notaire  Servadon,  acte  du  18  mai  1635. 

(6)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  68,  fol.  74. 

(7)  Notaire  Heussen,  acte  du  15  novembre  1668. 

(8)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  70,  fol.  74t. 


—  112  — 

Sœurs-de-Hasque,  flls  d'Arnold  Smytsens  ;  il  relève  le  mé- 
tier des  merciers,  le  28  janvier  1680  (î). 

Les  comptes  de  l'église  collégiale  de  Saint- Martin  à 
Liège,  au  xvm6  siècle,  renferment  la  mention  de  quelques 
peintres,  savoir  :  le  sieur  Coclers  auquel  le  chapitre  fit  des 
payements,  en  août  1716,  pour  une  peinture  envoyée  pour 
l'autel  de  l'église  de  Sainte-Gertrude  ;  le  13  novembre  1717, 
pour  la  peinture  devant  servir  à  l'autel  de  Horpmael  (65  flo- 
rins); le  13  octobre  1726,  pour  la  peinture  destinée  à  l'autel 
de  Millen  ;  le  5  août  1729,  pour  avoir  peint  un  devant  d'autel 
et  l'avoir  porté  à  Brust,  près  d'Ëysden  (22  florins). 

Mathias  Coclers;  le  chapitre  lui  paya,  le  3  juin  1727, 
20  florins  pour  avoir  nettoyé  et  huilé  les  peintures  du 
chœur  de  la  collégiale  et,  le  21  juillet  1728,  31  florins  6  sous 
pour  avoir  doré  et  peint  trois  cent  treize  étoiles  à  2  sous 
la  pièce  (*). 

On  trouve  encore  des  payements  faits  par  la  fabrique  de 
Saint-Martin,  le  5  octobre  1734,  au  peintre  Dumoulin;  le 
10  avril  1738,  au  peintre  Cornélis  ;  en  1740,  au  peintre 
Petrixhe  ;  le  20  octobre  1744,  au  peiqtre  Derminnç  ;  le 
20  mars  1745,  au  peintre  Renard  (s). 

Nous  avons  également  trouvé  le  nom  d'un  certain 
nombre  de  sculpteurs  : 

Maistre  Servais  qui  talhes  les  ymagnes,  mentionné 
comme  voir  juré  des  parchons,  ou  du  cordeau,  le  24  janvier 

1374  (4). 

Tilman  Serva,  entretailleur  d'ymaiges,  demeurant  sur 
Meuse  aux  Mairniers,  décédé  avant  l'an  1421  ;  son  flls  Til- 
man épousa,  par  traité  de  mariage  du  22  septembre  1421, 

(1)  Métier  des  mercière,  reliefs,  reg.  no  71,  fol.  825. 

(2)  Collégiale  Saint- Martin,  comptes  de  la  fabrique,  1712-1731. 

(3)  Ibidem,  1732-1745. 

(4)  Abbaye  de  Saint- Jacques,  charte  originale. 


-  U3- 

Maroie,  fille  de  feu  Hubar  de  Houtain  (j)  ;  un  ajcte  du  30  dé- 
cembre 1428  contient  le  relief  fait  par  dame  Agnès,  veuve 
de  *  maitre  Thilleman  tailleur  d'imaiges,  »  d'une  «  maison 
»  séant  sur  Meuse  aux  Mairniers  tant  dedens  les  murs  délie 
»  fermeteit  comme  détours  et  tendans  jusques  4  Mouse  » 
laquelle  »  s'extend  en  arier  d#  chi  à  Mouse  (2).  »  Il  est  pro- 
bable que  Tilman  le  jeune  fut  aussi  sculpteur;  un  acte  du 
8  juillet  1455  mentionne  WiUem,  fils  Tilman  l'entailleur 
d  ymaige  (s). 

Cloes  VenUiilleur  d'images;  il  est  cité  seul  le  }1  avril 
15f3  et  avec  Petit  Johan  le  scrinier,  son  frère,  le  28  avril 

1513  (4). 

Piron  de  Messe,  entretailleur  d'images;  il  relève  le  bon 
métier  des  charpentiers,  le  30  juin  1521  (5). 

Balthus  le  talleur  d'image,  cité  en  1520,  comme  membre 
de  la  confraternité  de  Saint- Joseph  fondée,  le  18  mars  1526, 
au  sein  de  la  corporation  des  charpentiers  de  Liège  (e). 

Johan  le  Pealier,  entretailheur  d'ymaige;  il  relève  le 
métier  des  merciers,  le  14  avril  1547,  comme  maf  i  de  Ma- 
roie,  fille  de  feu  Lambert  Surdelle  (7). 

Johan  gui  soie,  c'est-à-dire  Jean  qui  scie,  entailheur 
d'imaiges;  il  emprunta,  le  20  novembre  1548,  une  somme 
de  80  florins  à  Johan  de  Meers,  mercier,  ci  tain  de  Liège  (s). 

Adrien  Potz,  entretailleur  d'images,  cité  le  5  avril 
1559,  en  même  temps  qu'Antoine  le  Paige,  orfèvre  (»). 

(1)  Echevins  de  Liège,  convenances  et  testaments,  1419-1426,  fol.  19t. 
(2j  Abbaye  des  Ecoliers  à  Liège,  cour  des  tenants,  xeg.  no  14,  fol.  89. 

(3)  Echevins  de  Liège,  œuvres,  reg.  no  20,  fol.  35. 

(4)  Ibidem,  obligations,  reg.  no  15. 

(5)  Métier  des  charpentiers,  reliefs,  etc.,  reg.  no  45,  fol.  8. 

(6)  Ibidem,  fol.  30. 

(7)  Métier  des  merciers,  reliefs,  reg.  no  58,  fol.  41. 

(8)  Echevins  de  Liège,  œuvres,  reg.  n©  178,  fol.  228. 

(9)  Ibidem,  plaintes,  1559-1560. 


-  114  — 

Jean  Strick,  entretailleur  d'images,  natif  de  Lille  en 
Flandre;  il  relève,  le  23  juillet  1658,  le  métier  des  merciers 
de  Liège  (î). 

Les  comptes  de  la  collégiale  Saint-Martin  mentionnent 
le  9  juillet  1719,  Tachât  de  blocs  de  sable  pour  le  mausolée 
de  révoque  Eracle,  fondateur  de  l'église  Saint-Martin.  Ce 
mausolée,  placé  dans  le  chœur  de  l'église,  fut  fait  et  sculpté, 
peint  et  doré  par  le  sieur  Rendeuœ;  on  lui  paya  de  ce  chef 
180  florins,  le  31  août  1719,  et  60  florins,  le  18  juillet  1720. 

Maîtres  Borrez  et  Rendeux  furent  chargés  :  le  pre- 
mier, de  la  boiserie,  le  second,  de  la  sculpture  de  l'autel 
de  Vechmaei  ;  ils  reçurent  de  ce  chef,  le  23  janvier  1720, 
respectivement  160  et  40  florins. 

Rémi  Dumont  reçut,  le  27  avril  1727,  231  florins  pour 
avoir  fait  le  tabulât  de  l'église  de  Grâce. 

Sont  encore  cités  dans  les  comptes  de  l'église  Saint- 
Martin,  divers  payements  faits,  le  13  mai  1727,  à  Julien 
H  aile  t  y  pour  avoir  repoli  la  chapelle  du  Saint-Sacrement; 
le  26  juillet  1727,  à  Noël  Sauvage,  pour  avoir  défait  la 
vieille  tapisserie  et  replacé  celle  de  M.  l'échevin  van  den 
Steen;  le  5  mars  1744,  au  sculpteur  Mignon  et,  le  25  oc- 
tobre 1744,  au  sculpteur  Drion,  pour  confection  d'étoiles. 

Parmi  les  orfèvres  employés  par  le  chapitre  de  Saint- 
Martin,  on  trouve  maître  Couvroy  qui  fournit,  le  27  mai 
1745,  quatre  chandeliers  et  un  calice  d'argent;  le  sieur 
Charlier,  orfèvre,  payé  en  juillet  1716  pour  une  coupe  de 
calice;  François  du  Pont,  qui,  en  mai  1719,  reblanchit  la 
grande  remontrance  ;  les  orfèvres  Lamotte,  Bassenge  et 
Juny,  cités  respectivement  les  5  mars  1744,  25  et  29  juillet 

1749. 

Les  fondeurs  de  cloches  Peter  van  den  Oheyn  et  Le- 

(1)  Métier  des  metviers,  reliefs,  reg.  no  69,  fol.  450. 


—  115  — 

vache  figurent  dans  les  comptes,  respectivement  en  août 
1715  et  août  1717.  Le  premier  fondit  la  cloche  d'Overlaer. 

L'église  Saint-Martin  possédait  un  carillon  :  les  comptes 
mentionnent  quelques  filets  y  remis,  le  14  décembre  1713, 
par  maître  Michel  Burguet  et  des  réparations  y  faites,  en 
1714,  par  le  sieur  Philippot;  le  13  juin  1731,  le  chapitre 
paya  10  florins  5  sols  au  carillonneur  Tarticlou,  pour  avoir 
réparé  le  carillon  (i). 

L'art  du  fer  forgé  qui,  depuis  quelque  temps,  semble 
vouloir  regagner  en  notre  ville  son  ancienne  réputation, 
comptait,  au  xvi6  siècle,  des  représentants  remarquables 
à  Liège;  et  Ton  venait  de  loin  faire  des  commandes  aux 
forgerons  liégeois.  Le  10  janvier  1545,  Jehan  Counotte, 
«  serwier  »,  s'engagea  à  livrer  à  l'abbé  de  Rolduc  «  une 
»  marchandiese  entre  eux  faite,  de  fier  et  overaige  de  deux 
»  ramouwes  de  cherff,  auvec  deux  ymaiges  y  afférantes  à 
»  la  mode  d'ung  chandellier  »  (t). 

Nous  trouvons  aussi,  dans  les  registres  aux  reliefs  du 
métier  des  merciers  de  Liège,  la  mention  d'un  artiste  d'un 
autre  genre  «  en  son  arte  sans  pareille  »,  s'il  faut  en  croire 
son  épi  ta  plie  existant  encore  actuellement  sous  le  jubé  de 
l'église  Saint-Jacques  :  André  Séverin,  natif  de  Maestricht, 
facteur  d'orgues,  bourgeois  de  Liège,  releva  le  métier  des 
merciers  en  cette  ville  le  16  juin  1629,  comme  époux  de 
Oertrude  Spina,  fille  de  Cornélis  Spina  (s). 

A  la  fin  du  siècle  dernier,  l'orfèvre  Berryer  jouissait  à 
Liège  d'une  certaine  notoriété;  les  membres  du  Tiers-Etat 
et  les  bourgmestres  de  Liège,  décidèrent,  par  recès  du 
14  octobre  1790,  la  confection  de  médailles  destinées  aux 

(1)  Collégiale  Saint-Martin,  comptes  de  la  fabrique,  1712-1768. 
(S)  Eehevins  de  Liège,  obligations,  reg.  no  25. 
(3)  Métier  des  merciers,  reg.  no  67,  fol.  191. 


—  116  — 

bourgmestres  composant  l'Etat  populaire  ;  il  fut  arrêté  que 
le  sieur  Berryer  seul  serait  chargé  de  faire  ces  médailles  ; 
le  bourgmestre  Masson  fut  désigné  pour  veiller  à  ce 
qu'elles  fussent  frappées  au  titre  convenable,  et  au  prix 
d'une  couronne  et  demie  pour  la  façon  ;  défense  Ait  faite 
à  1  orfèvre  de  laisser  sortir  le  coin  de  ses  mains.  Berryer 
reçut,  du  chef  de  ces  médailles,  le  15  octobre  1790,  une 
somme  de  820  florins  et  10  sous,  dont  il  donna  quittance  le 
même  jour  (i). 

Ed.  PONCELET. 


Henri  Wathier,  sculpteur;  François  et  Lambert  Hardy, 
peintres,  1525;  Gilles  Hardy,  peintre,  1565. 

Le  sculpteur  Henri  Wathier  habitait,  le  23  septembre 
1529,  le  1er  octobre  1535  et  encore  le  28  novembre  1539,  une 
maison  sise  en  Fèronstrée,  à  Liège,  joignant  vers  le 
marché  à  la  maison  du  Léopard  et  d'aval  à  la  maison  de  la 
Clef  «  allant  hors  par  derrière  sur  les  Aires  »  (*).  Henri 
Wathier  est  encore  mentionné  dans  un  acte  du  19  juillet 
1536  (3).  Sa  femme,  nommée  Catherine,  figure  dans  un  docu- 
ment du  6  février  1539  (4). 

Le  30  avril  1541,  François  de  Falle,  dît  de  Savaige 
homme,  donna  à  stuit,  à  Henri  Wathier,  la  nœve  maison 
de  savaige  homme  (s). 

Il  est  probable  que  ce  sculpteur  avait  un  talent  spécial 

(1)  Etat-tiers,  reg.  n<>  116,  et  papiers  des  Etats. 

(2)  Echevins  de  Liège,  obligations,  reg.  no»  19  et  tl. 

(3)  Ibidem,  arrêts,  1536. 

(4)  »  Catherine  espeuse  Henri  Wauthier  entretaillôur  d'images.  »  Ibi- 
dem, 1538-1541. 

(5)  Ibidem,  obligations,  reg.  n*  £3. 


—  117  — 

pour  la  confection  des  retables  :  M.  Helbig  a  publié  der- 
nièrement un  contrat  fait,  le  1er  février  1525,  entre  Henri 
Wathier  d'une  part  et  Jean  Lagasse,  de  la  Boverie,  d'autre 
part,  pour  un  retable  destiné  à  l'église  de  Fétinne(i). 

Nous  publions  ci -après  des  actes  relatifs  à  deux  retables, 
dont  l'exécution  fut  confiée  à  Henri  Wathier  ;  on  n'indique 
pas  à  quelle  église  le  premier  était  destiné  ;  il  était  accom- 
pagné de  volets  historiés,  dont  la  peinture  fut  confiée  à 
François  Hardy  et  représentait  l'histoire  d'Abraham,  Jésus 
parmi  les  docteurs,  le  baptême  de  Notre- Seigneur  et  sainte 
Anne  ;  il  n'est  pas  impossible,  toutefois,  qu'il  ne  soit  ques- 
tion ici  du  retable  de  Fétinne,  mentionné  plus  haut,  pour 
les  volets  duquel  le  donateur,  Jean  Lagasse,  s'était  réservé 
d'indiquer  les  sujets. 

Quant  au  deuxième  retable,  il  fut  fait  en  1529,  pour 
l'église  de  Grivegnée. 

D'après  le  troisième  acte  que  nous  publions,  il  semble 
que  Henri  Wathier  ne  s'enrichit  pas  ;  il  achetait  des  cou- 
leurs à  crédit  et  dut,  le  23  septembre  1529,  engager  sa 
maison  au  profit  du  mercier  Jacques  de  Hodaige,  en 
garantie  du  payement  des  *  densrees  de  coleurs  »  que 
celui-ci  lui  avait  fournies. 

Quant  à  la  famille  Hardy,  elle  fournit  plusieurs  artistes  ; 
vers  te  milieu  du  xvie  siècle,  on  ne  trouve  pas  moins  de 
trois  peintres  de  ce  nom,  savoir  :  François,  que  l'on  ren- 
contre en  1525,  1535  et  1551  (*);  Lambert,  frère  du  précé- 

(1)  Revue  de  l'Art  chrétien,  5«  série,  t.  V,  p.  406. 

(2)  Echevins  de  Liège,  obligations,  reg.  n©«,  7  avril  153$.  Le  *6  no- 
vembre 1551 ,  Louis  dette  Thorette,  procureur  de  la  vénérable  oour  de 
LÀège,  transporte  à  François  Hardi,  peintre,  citain  de  Liège,  une  maison, 
•  deux  chaHoira  par  terre,  scailhte  et  cortil  devant  et  assieze,  etc.,  séant  en 
*•  la  rue  de  Cosset  paroisse  Saint  Jean  Baptiste  »  à  Liège.  Eckevins  de 
Liège,  œuvres,  reg-.  b*  m,  JbL  295  et  313  v°. 


—  118  — 

dent,  mentionné  en  1525,  1537  (i)  et  1539  ;  le  9  juin  de  cette 
dernière  année,  un  cri  de  perron  des  échevins  de  Liège  lui 
intima  Tordre  de  faire  pour  A.  Sterlen,  curé  de  Lontzen,  un 
tableau  représentant  saint  Hubert,  en  fin  or,  avec  un  cerf 
et  «  deux  bastons  pasturalz  »  («)  ;  enfin,  Gilles  Hardy,  que 
M.  Helbig  cite  parmi  les  peintres  vivant  à  l'époque  de  Lom- 
bard, et  comme  auteur  de  tableaux  que  Ton  voyait  encore 
dans  des  églises  de  Liège,  à  la  fin  du  xvne  siècle  ;  en  1565, 
il  habitait  la  rue  Pecluse  (s). 

Gilles  était,  sans  doute,  le  fils  de  Lambert  ;  celui-ci  avait 
du  moins  un  fils  de  ce  nom  qui,  en  1544,  eut  le  malheur  de 
tuer  un  serrurier  de  Liège,  nommé  Gielet  de  Malpas  ;  en- 
suite d'une  sentence  arbitrale,  la  paix  fut  conclue  entre  le 
meurtrier  et  les  enfants  de  la  victime  ;  mais  Gilles  Hardy, 
ainsi  que  son  père,  durent  s'engager  à  faire  célébrer,  en 
l'église  Sainte-Catherine,  un  Ave  pour  l'âme  du  défunt  et  à 
payer  aux  orphelins  20  florins  liégeois,  pour  les  frais  funé- 
raires, et  trois  éwalz  du  pays  (pèlerinages  évalués  en 
argent),  pour  amende  honorable  (4). 

Jugement  rendu  par  nous,  les  escheviens  de  Liège,  à  la 
somonsse  du  mayeur,  Fan  xvc  et  xœv,  le  xiiii*  jour 
dejulle. 

Sur  ce  que  Henry  Wathier  entailheur  d'imaige  euisse  traict 
en  cause  pardevant  nous  Franchoy  Hardy  pondeur  affin  d'avoir 
livrement  de  quattre  pièces  d'ovraiges  sur  huysse  de  table 
d'autel,  assavoir  l'unne  de  l'histoire  d'Abraham,  l'autre  de  l'his- 
toire de  la  dispitation  de  Dieu  az  docteurs,  la  troixemme  de  la 

(1)  Helbig,  Histoire  de  la  peinture  au  pays  de  Liège. 

(2)  Echevins  de  Liège,  cris  du  perron,  reg.  no  264,  fol.  27. 

(3)  Acte  du  14  mai  1565  :  »  maison  en  Pecluse  joindant  vers  Saint- 
»  Barthélémy  à  Gielet  Hardy  paintre.  »  Ibidem,  œuvres,  reg.  no  285, 
fol.  356  vo. 

(4)  Ibidem,  obligations,  reg.  no  25;  acte  du  20  septembre  1544. 


—  119  - 

baptisation  faicte  de  nostre  seigneur  et  la  quattrôme  de  S*6 
Anne  et,  par  dehors  lesdis  huisse,  telz  ymaiges  que  deviseit 
estoit  par  leur  marchiet  ;  pour  à  quoy  opposer,  ledit  Franchoy 
s'estoit  vanteit  faire  apparoir  avoir  furnyt  audit  ovraige  ;  car  il 
seroit  prouvé  que  en  marchiet  faisant  pour  le  pris  de  diex 
florins  n'avoit  jamais  esté  dit  ne  conditioné  que  ledit  Franchoy 
feroit  la  dorure  et  colleur  des  boires  d'icelles  quattre  pièces 
d'ovraiges  ;  ains  a  voit  expressément  ce  reserveit  et  dit  que 
Lambert  Hardy  ossy  pondeur  les  feroit  et  point  ledit  Franchoy 
son  frère,  qu'ensy  fuisse  iceluy  Henry  avoit  fait  marchiet 
auvec  ledit  Lambert  affin  de  dourer  toute  la  table  à  laquele  les 
dictes  quattres  pièces  d'ovraiges  estoient  afférantes  et,  en  dit 
marchiet  faisant,  n'avoit  autre  choese  esté  deviseit  que  de 
faire  lesdictes  quattres  pièces  par  dedens  comme  ellez  estoient 
faictes,  sens  mencioner  de  ladicte  dorure  et  colleur  desdis 
hoirs.  Parquoy  ledit  Franchoy  sostenoit  dudit  ovraige  devoir 
estre  absol.  Par  nous  bin  et  diligemment  visentées  les  pro- 
vances  et  mostrances  sur  ce  faictes  par  ledit  Franchoy,  contre 
lesquelles  ledit  Henry  n'at  aucune  choese  opposé  ne  alligiet, 
nous,  sur  tout  ce  meurement  conseilliés,  avons  dit  et  jugiet  aile 
somonsse  dédit  mayeur  que,  en  vertu  des  provances  par  iceluy 
Franchoy  sur  ses  escriptures  faictes,  nous  l'absolvons  du  ban- 
nissement sur  luy  incoru,  ensemble  de  marchiet  dudit  ovraige 
et  pour  d'iceluy  avoir  paiement  desdis  diex  florins  se  satisfait 
n'en  est  ou  il  porat  de  ce,  contre  le  dit  Henry,  avant  parsuyr 

de  loy. 

Echevins  de  Liège,  jugements  et  sentences,  reg.  no  22, 

fol.  150  vo. 

Obligance,  wagier  et  ségurté  faictes  Van  quinse  cens  et 
xxix,  le  xviii'jour  de  marcey  maire  Junccisy  esque- 
vins  Tiribu  et  Maclet. 

Johan  Gerar  et  Loys  de  Belle  Vaulx  manans  à  Qrivengnée 
mambours  de  l'égliese  dédit  Qrivengnée  sont  obligiés  en  corps 
et  en  bins  envers  Henry  Wauthier  entretailheur  d'iraarges  de 


—  120  — 

luy  payer  de  rest  de  plus  grande  somme  pour  une  table  d'aulté, 
colombe  et  une  tailhe,  la  somme  de  quarante  florins  communs» 
de  vingt  aidans  pièce  et  ce  dedens  la  pentecoste  prochaine  et 
pour  plus  grande  segurté  ont  reporté  sus  en  la  main  dédit 
mayeur  sy  qu'en  wagier  et  segurté,  leurs  maisons,  appendices 
et  appartennances  où  ilz  demeurent  à  présent  au  dit  Grivengnée 
entre  leurs  joindans  pour,  à  faulte  de  furnissement  de  l'ob léga- 
tion prescripte,  à  iceile  revenir  par  ung  adjour  de  quinzaine  et 
faire  de  wagier  hérita ige  à  nostre  ensengnement,  à  la  bonne 
foid.  Et  fut  mis  en  warde. 

Echevins  de  Liège,  obligations,  reg.  no  10. 

Obligance,  waigier  et  ségurté  faictes  Van  XVe  et  xœix, 
le  xœiii'jour  de  septembre,  maire  Junccis,  eschevins 
Rickman  et  Tsgroetz. 

Henry  Wauthier  entailleur  d'ymaiges  est  obligiet  en  corps 
et  «en  biens  envers  Jacque  de  Hodaige  merebierde  luy  payer  la 
somme  de  sauze  phi  lippus  d'oir  de  Braibant  ou  leur  valleur 
dedens  la  feste  et  forre  de  la  Translation  Saint  Lambert  pro- 
chain, qu'il  cognissoit  estre  deyu  audit  Jacque  pour  densrées  de 
ooleurs  à  luy  ledit  Henry  vendues,  creues  et  délivrées.  Et  pour 
plus  grande  ségurté,  ledit  Henry  reportât  sus  en  la  main  dudit 
mayeur,  sy  qu'en  waigiôre,  la  maison,  appendices  et  apparte- 
nances qu'il  possède  présentement  extante  en  Féronstrée  à 
Liège,  jeindante  vers  le  marchiet  à  la  maison  de  Lupar,  pour 
ou  cas  que  faultes  ou  empeschemens  fuissent  ci  après  trouvées 
en  payement  susdit,  telles  faultes  furair  et  recovrer  sur  ladite 
maison,  en  faisant  d'icelle  de  waigier  heritaige  par  adjour  de 
quinsaine  en  la  manier  accoustumée.  Et  Ait  mis  en  warde. 

Echevins  de  Liège,  obligations,  reg.  d<>  19. 

Command  fait  en  justice  le  ix<  de  jung  XVe  xxxiœ, 
maire  Junccis,  eschevins  Maclet,  Miche  et  Onoffri. 

Commandé  fut  par  le  dit  maieor  à  maistre  Lambert  Hardi 
«poincte,  euyant  sa  cognissance,  sur  estre  banni,  d'avoir  furni  à 


-  121  - 

certain  contract  fait  par  et  entre  luy  et  sire  Arnul  Sterlen  pas- 
teur de  Lontzen  de  painctre  certaine  ymaige  de  S1  Hubert  en  fin 
or,  contenant  v  1/2  pieds  de  loing  avec  ung  cerff  et  deux  bastons 
pasturalz,  dont  l'ung  doit  estre  doré  et  l'autre  tout  simplement 
fait,  en  restitution  des  expositions  à  ly  par  ledit  Sire  Arnul 
faites  sur  ledit  marchiet.  Le  tout,  en  ensuyant  certaine  cédulle 
contenant  ledit  contract  et  les  dites  expositions,  ainsy  subsi- 
gnée Arnuldus  Stterlen  pastor  zo  Lonzen,  et  Lambert  Hardi 
daultée  de  Tan  mil  v«  xxxvii,  le  ixe jour  do  janvier;  et  ce  ende- 
dans  le  jour  Nostre  Dame  Assumption. 

Echevins  de  Liège,  cris  du  perron,  reg.  no  275,  fol.  27. 

Léonard  de  Bommershoven,  orfèvre,  1532. 

Aucun  prince-évêque  de  Liège  ne  favorisa  les  beaux-arts 
autant  qu'Erard  de  la  Marck  ;  c'est  surtout  à  l'époque  où 
il  fit  rebâtir  le  palais  êpiscopal  que  l'on  constate  l'élan  que 
les  encouragements  et  le  zèle  éclairé  du  prince  donnèrent 
au  mouvement  artistique;  les  travaux  commencés  en  1526, 
ne  furent  terminés  qu'en  1533;  mais,  dès  le  17  juillet  1532, 
la  restauration  du  palais  était  assez  avancée  pour  que 
Tévèque  pût  y  souper  (1);  dès  le  commencement  de  Tannée 
1532,  Erard  de  la  Marck  s'était  occupé  de  meubler  sa  nou- 
velle résidence;  il  ne  se  contentait  pas  de  faire  travailler 
les  artistes  liégeois,  il  fit  aussi  plusieurs  acquisitions  à 
Malines. 

L'acte  que  nous  publions,  ci-après,  est  relatif  à  des  ou- 
vrages d'argenterie  commandés  par  Ërard  à  Léonard  de 
Bommershoven  et  destinés  à  compléter  la  garniture  de  trois 
des  buffets  du  palais;  c'était  d'ailleurs  une  commande  prin- 
cière;  le  poids  total  des  divers  objets  façonnés  par  l'orfèvre 
s'élevait  à  960  marcs  d'argent,  soit  224  et  1/2  kilogrammes, 

(1)  Gobert,  Les  rues  de  Liège,  t.  III,  p.  29. 


—  122  — 

ce  qui  est  énorme,  surtout  si  l'on  considère  le  prix  élevé 
de  l'argent  à  cette  époque.  C'était  le  prince  lui-même  qui, 
selon  l'usage,  fournissait  le  métal  destiné  à  être  mis  en 
œuvre.  On  ne  faisait  de  convention  avec  l'orfèvre  que  pour 
la  façon,  dont  le  prix  était  ordinairement  de  quatre  à  six 
florins  par  marc. 

Remonstrance,  obligance,  wagier  et  ségurté  faictes 
Van  œvc  et  œxxii>  le  œxiop  jour  de  mayf  maire 
Junccis,  esquevins  Tindeur,  Ryckman,  Onofry>  Pe- 
ronne  et  Gandavo. 

Fardevant  nous  comparut  Léonard  de  Bomershoven  or- 
phôvre,  avec  luy  Collar  111  de  feu  Cornelis  d'Ans  son  gendre, 
lesquelz  en  présence  de  vénérable  homme  mesire  Hubert  de 
Tolnis  chanoine  et  doyen  de  l'engliese  collégialle  Saint  Johan- 
Ewangéliste  en  Ysie  à  Liège  et  de  Philippe  Pielvake  maistre 
d'hostel  de  monseigneur  métuendissime  et  illustrissime  cardinal 
nostre  prince,  nous  remonstrarent  comment  il  avoit  pieu  à  la 
grâce  de  nostre  dit  très  redoubté  seigneur  mectre  en  œvre  ledit 
Léonard  pour  parfaire  et  aemplir  trois  buffets  d'argent  enco- 
menchiés,  dont  convient  avoir  pour  le  premier  buffet  plumasse 
venant  de  Michiel  orphèvre  de  Malin  ne  deux  fiascons  pesant 
chincquante  mars;  item,  pour  le  buffet  qui  doit  estre  effonsé  et 
relevé,  venant  de  maistre  Rambaul  van  der  Dorp,  il  fault  avoir 
premier,  deux  grand  potz  pesant  cent  et  diex  mars;  item  douze 
tasses  auvec  quattre  couvercles  pesant  cent  et  quinse  mars; 
item  deux  fiascons  pesant  chincquante  chincque  mars;  item 
unne  navire  pesante  cent  et  vingt  mars  ;  item  ung  pot  à  l'eawe 
pesant  trengte  mars;  item  deux  aiguires  pesans  trengte  chincque 
mars;  item  douze  gobeletz  pesant  soixante  quinse  mars  ;  item, 
pour  le  buffet  aux  escailles  de  poissons  venant  de  Marc  Glaffer, 
premier,  il  fault  douze  tasses  auvec  quattre  covertures  pesans 
cent  diex  huyt  mars,  dont  deisja  en  sont  faictes  et  livrées  troix. 


—  123  — 

par  quoy  fault  défalker  et  oester  trengte  mars;  item  deux  fias- 
cons  pesans  chincquante  mars  ;  item  une  navire  pesante  quattre 
vingts  diex  mars;  item  ung  pot  à  l'eawe  pesant  trengte  mars; 
item  deux  aignires  pesant  vingt  mars  ;  item  encour  douze  gobe- 
le  tz  auvec  quattre  covertures  pesans  soixante  deux  mars,  tous 
lesqueles  pièces  d'ouvraiges,  ledit  Léonard  les  deverat  faire  et 
livreir  endedens  le  Saint  Johan- Baptiste  prouchain  venant  en 
ung  an  pourveu  que  les  estoffes  et  argent  luy  soyent  livrées  de 
part  nostre  très  redoubté  seigneur,  telement  qu'il  n'en  soit  astar- 
gîet  de  son  ouvraige.  Et  affin  que  la  grâce  de  nostre  dit  très 
redoubté  seigneur  soit  tant  mieulx  asseurée  dédit  livrement, 
lesdis  Léonard  et  Collard  son  gendre  soy  obligarent  en  corps  et 
en  bins,  présens  et  futures,  sur  apprébention  d'iceulx  dedens 
closurre  et  dehors,  envers  nostre  dit  très  redoubté  seigneur 
monseigneur  le  cardinal,  pour  lequel  lesdis  sire  Hubert  et  Phi- 
lippe Pielvake  son  maistre  d'hostel  forent  la  présens  ce  accep- 
tans,  de  livrer  à  sadite  Grâce  en  dedens  ledit  jour  Saint-Johan 
les  pièces  et  parties  d'ouvraiges  prôdéclarôes  et  servantes  ausdis 
trois  buffets.  Et  pour  plus  grande  ségurté,  furent  sy  conseilliôs 
qu'ils,  de  leurs  pures  et  libérales  voluntés,  reportèrent  sus  en  la 
main  dédit  mayeur  sy  qu'en  waigier  et  ségurté,  assavoir  ledit 
Léonard,  premier,  les  maisons,  appendices  et  appartennances 
qu'il  possède  de  présent  extantes  en  la  céarie  de  nostre  dit  très 
redoubté  seigneur,  lesqueles  ledit  Léonard  disoit  estre  vaillables, 
à  deseur  de  tous  charges,  plus  de  trengte  siex  florins  héritables 
liégoix;  item  deux  maisons  qu'il  rend  par  lowaiges,  extantes 
as8és  près  de  sa  domicilie,  oultre  tous  treffons  et  at  de  cruys 
quarante  florins  héritables  monnoie  que  dessus  ;  item  qui  luy 
rend  Henry  de  Rosu  sur  unne  maison  extante  en  ladite  céarie, 
deux  florins  héritables;  item  deux  maisons,  jardins  et  preis  qui 
vallent  ligament  audeseur  des  redevablités,  extans  en  Bêche, 
diex  florins  héritables  ;  item  encour  ung  jardin  extant  endit 
Bêche  dequel  ledit  Lynar  dist  qu'il  aroit  bien,  à  deseur  de  tous 
charges,  nueff  florins  héritables;  item  autres  trois  maisons 
extanttes  endit  Bêche  ausquelles  ledit  Lynar  at  mis  plusseurs 


—  124  — 

remidremens  ainsy  qu'il  dist  et  réfections,  telement  que  ledit 
héritaige  est  vallable,  plus  que  tous  treffons,  diex  florins  liéri- 
tables  ;  item  sur  la  maison  de  Healme,  en  Choke  oultre  Moese, 
deux  florins  héritables  ;  item  sur  unne  maison  extante  sur  le 
pont  d'Isle  à  Liège  qui  tient  Johan  délie  Boverie,  quattre  florins 
héritables  ;  item  les  biens  meubles  et  ustensiles  dédit  Linard  ne 
voldroit  donner  avec  ustilles  de  forge  et  semblables  pour  deux 
cens  florins  de  Rin  d'oir  et  plus;  le  tout  ainsy  que  ledit  Lynard 
disoit.  Et  ledit  Collard,  premier  sa  maison,  scaillie  et  assieze 
à  touttes  ses  appartennances  où  il  maint  à  présent  séante  en 
Géraidrie  à  Liège  entre  ses  joindants  et  généralement  tous  et 
singuleirs  leurs  autres  hôritaiges,  cens,  rentes  et  bins  héritables 
meubles  et  immeubles,  présens  et  futurs  pour,  à  faûlte  de  furnis- 
sement  et  accomplissement  entyer  des  choeses,  pièces  et  par- 
ties prénarrés,  à  iceuix  povoir  revenri  par  ung  ad\jour  de 
quinsaine  et  faire  de  wagier  héritaige  à  nostre  enseignement  en 
la  manier  accoustumée  sens  déception,  fraude  ne  malengien.  Et 
fut  mis  en  warde. 

Echevins  du  Liège,  obligations,  reg.  no  20. 

Peter  de  Malines,  peintre,  1538. 

Encore  un  artiste  endetté,  sans  doute,  ce  Peter  de 
Malines,  puisque,  le  22  novembre  1538,  le  verrier  Dirick 
van  Halle  fait  mettre  arrêt  sur  ses  armes  et  sur  ses 
patrons. 

(Le  22  novembre  1538),  Dirick  van  Halle  voirier,  par  ban 
arrier  il  miesme  at  fait  déminer  le  premier  fois  sur  Peter  de 
Malinne  pondeur,  ung  coirset  d'assier  avec  un  gorgerin  et  unne 
secrète  appelleit  cabaset  ;  item  unne  picque  et  ung  hocqueton 
de  noir  drap,  ensembles  xxvi  à  xxvii  pièces  de  pattron  des 
figures  de  le  pocalips  et  autres  de  la  Passion  Nostre  Seigneur  ; 
registre  le  xx°  jour  de  novembre  an  susdit  ;  item  le  secund 


—  125  — 

jour  de  décembre  au  susdit,  fist  ludit  Dirick  déminer  le  secund 
fois  en  suivant  le  premier. 

Echevins  de  Liège,  arrêts,  1538-1540. 

François  Borset,  sculpteur,  1551. 

L'acte  suivant  concerne  l'entretailleur  de  pierres  Fran- 
çois Borset  que,  sur  les  dires  de  Ferdinand  Hénaux,  on  a 
considéré  quelque  temps  comme  l'architecte  du  palais  de 
Liège  ;  cet  artiste  habitait  en  YYslea  des  Fratres,  non  loin 
du  couvent  des  frères  Hiéroniraites  qui  se  trouvait  sur 
remplacement  de  l'Université  actuelle. 

Remostrance,  obligance,  wagier  et  sègurtè  faictes  Van 
XVe  et  chinequante  ung,  le  septemme  jour  d'aoust, 
maire  Miche,  eschevins  Maclet,  Racket  et  Serville. 

Pardevant  nous  comparurent  Francheu  Borset  entretailheur 
de  pieres,  d'une  part,  et  Arnult  Loren  syque  recepveur  et  partie 
faisant  pour  et  au  nom  de  la  compangnie  et  confraternité  de  la 
glorieuse  vierge  Marie  fundée  en  l'engliese  parochiale  saincte 
Katerine  en  Liège,  d'aultre.  La  endroit  les  dites  parties  nous 
remostrarent  comment  ledit  Francheu  et  ceulx  de  ladite  com- 
pangnie entyrement  avoit  fait  certain  contract  et  appointement 
touchant  certainne  table  d'aulteit  que  ledit  Francheu  serat  tenu 
faire  aux  dévisses,  manniers  et  conditions  qu'ilz  l'avoient  fait 
rédigier  par  escript  sur  ung  volumme  de  pappier  pardevant 
nous  exhibueit  dont  le  tenurre  duquel  s'ensiet  de  mot  à  aultres  : 
L'an  quin8e  cens  et  chinequante  ung,  le  dernier  jour  de  jullet, 
en  la  maison  de  Toison  d'or  séante  en  Nouvice  à  Liège,  fut  par 
Franchoy  Borset  entailheur  d'imaiges  promist  faire,  livrer  et 
achever  certainne  table  d'au  1  té  pour  repozeir  et  asseoir  sur 
i'aulté  Nostre  dam  me,  saincte  Anne  et  Saint  Michiel  en  la  chap- 
pelle  condist  de  la  glorieuse  vierge  Marie  en  l'engliese  paro- 
chiale saincte  Katherinne,  en  tele  fachon,  forme  et  mannier  voir 


—  126  — 

d'ovraiges  d'entailheries  de  pieres  comme  cy  embas  déclarait 
serat,  qu'il  ledit  Franchoy  en  at  oultredonné  le  patron  à  Martin 
de  Halinghen  vinier,  maitre  et  plusseurs  autres  confrères  de  la 
compagnie  de  ladite  Vierge  Marie,  liquel  patron  ilz  ont  arrier 
eulx;  et  laquelle  table  deverat  estre  de  stoffles,  asscavoir  les 
rons  piliers  de  jaspe,  les  mol  leurs  de  pieres  m  armes  pollies  et 
les  ymaiges  de  blanches  pieres  les  plus  flnnes,  excepté  albasse  ; 
entendu  que  teldit  ovraige,  suyant  le  marchiet  fait  par  ledit 
Franchoy  auvec  lesdis  maistre  et  confrers,  deverat  estre  ache- 
veit  en  dedens  ce  jourd'huy  en  ung  an  prochain.  Pour,  quant  tel 
ovraige  fait  par  ledit  Franchoy  serat,  povoir  par  luy  et  lesdits 
de  la  dite  compangnie  prendre  d'ung  costé  et  d'aultre  deux 
ovriers  et  ad  ce  cognisseurs  pour  en  faire  estime  et,  leur  raport 
oyu  par  seriment  qu'il  deveront  à  cest  occasion  oultrer  de  tele 
Visitation,  lesdits  de  ladite  compangnie,  en  vertu  de  l'option  par 
ledit  Franchoy  a  eulx  donnée,  deveront  défalker  et  rabattre 
hors  ladite  estimme  le  tyr  denier.  Et  pour  furnir  à  solution  des 
deniers  que  ledit  ovraige  porat  monter,  le  recepveur  des  biens 
et  revenues  héritaubles  partennans  à  ladite  confrairie,  cuy  qui 
le  serat  pour  le  temps,  serat  tenu  paier  audit  Franchoy  ou  à  ses 
ayans  causes  annuelement  le  cannon  de  siex  muyds  de  spelte, 
lesquelz  cannons,  suyant  l'effraction,  soy  deveront  défalker 
hors  la  somme  intégrale  que  ledit  ovraige  porat  aschendre 
et  monter...  etc.  Et  pour  assurance  de  l'accomplissement  du 
contrat,  François  Borset  oblige  «  sa  maison  et  assieze  à  toutes 
ses  appartennances,  extante  en  l'yslea  des  fratres  ou  il  maint 
à  présent  »,  etc. 

Echevins  de  Liège,  obligations,  reg.  no  28. 

Jean  Greuninx,  peintre,  1624. 

Quoiqu'il  ne  soit  question,  dans  les  documents  ci-après, 
que  de  la  peinture  d'un  autel  et  de  statues  destinés  à  l'église 
paroissiale  de  Saint-Etienne,  à  Liège,  nous  croyons  pouvoir 
ranger  Jean  Greuninx  parmi  les  artistes  ;  nous  savons,  en 


—  127  — 

effet,  que  les  peintres  de  premier  ordre  eux-mêmes  ne 
dédaignaient  pas  de  polychromer  les  œuvres  des  sculpteurs 
et  des  statuaires.  Nous  avons  parlé  précédemment  (1)  d'un 
autre  peintre  du  nom  de  Greuninx,  portant  le  prénom  de 
Georges  et  qui  vivait  à  la  même  époque. 

Le  huyctiême  jour  de  décembre  an  1624,  en  présence  de  moy 
notaire  subescript  et  des  tesmoins  embas  dénommez,  personnel- 
lement constituez  damoiselle  Gertrud  Masset  vefve  de  feu  hono- 
rable Guilhaume  Louvriex,  d'une,  et  M.  Jean  Greunincx  maistre 
peintre  bourgoix  de  Liège,  d'autre.  Lamesme  les  parties  susdites 
ont  contracté  par  ensemble  en  la  mode,  forme  et  manière 
suy  vante,  scavoir  que  ledit  M.  Jean  at  promis  et  prins  à  charge 
de  dorer  et  peintre  les  bois  et  bordurres  d'une  aultel  que  laditte 
damoyselle  fait  ériger  au  grand  aultel  de  l'égliese  parochialle 
Saint  Ëstienne,  en  quel  bois  y  sont  comprins  l'image  de  la 
Vierge,  de  Saint  Ëstienne  et  de  Saint  Guilheame,  aultant  riche 
et  sumptueux,  magnificque  et  beau  que  faire  se  peult,  suyvant 
le  dire  de  cognoisseurs  maistres  peintres  et  ce  ens  cy  et  quinses 
jours  après  le  Noël  prochain,  voir  que  la  tablette  ou  escriteau 
doit  estre  d'or  et  les  lettres  d'ombraige  et  les  huysses  du  cyboire 
du  saint  Sacrament  avec  touttes  les  molures  allenthour  tout 
plain  d'or,  suyvant  la  forme  et  modelle  que  ledit  maistre  Jan  at 
monstre,  blanchissant  les  bois  où  la  dorurre  doit  estre  appli- 
quée ;  et  ce  parmy  la  somme  de  cent  vingte  cincque  florins 
brabant  que  ladite  damoiselle  at  promis  payer  audit  M.  Jan 
aussy  tost  que  sa  besoingne  serat  achevée. 

(Signé)  G.  Massetz,  relicte  de  feue  Louvrix. 

(Signé)  Jan  Gruninck. 

(Signé)  Antho.  Etten,  notaire  st.,  présents  Lam- 
bert Collin,  scrinier,  et  Catherine  d'Awyr, 
tesmoins. 

Notaire  Ant.  Etten,  no  1,083,  fol.  100. 
(1)  Voy.  p.  109. 


—  128  — 

Gabriel  Lambertin,  peintre,  1659*1677. 

L'acte  publié  ci-après  est  un  contrat,  par  lequel  Jean- 
Michel  de  Lathour  engage,  pour  deux  ans,  son  fils  Jean, 
en  qualité  d'élève,  chez  le  peintre  Gabriel  Lambertin.  Celui- 
ci  était  bourgeois  de  Liège  et  avait  épousé  la  demoiselle 
Jeanne  Everardi,  fille  de  Théodore  Everard,  marchand, 
aussi  bourgeois  de  Liège  et  de  Catherine  Conrardy,  sa  pre- 
mière femme.  Théodore  Everard  épousa,  en  deuxièmes 
noces,  Marguerite  Lambertin.  Gabriel  Lambertin  possédait, 
en  1677,  une  maison  sise  rue  Tète-de-Bœuf  (î). 

L'an  mil  eiex  cent  chincquante  neuff,  du  mois  d'april  le  ving- 
tième jour,  comparurent  pardevant  moy  puble  notaire  soubsi- 
gné,  en  présence  des  tesmoins  embas  dénomez.  Honorable  Gabriel 
Lambertin  pintre,  d'une  et  maitre  Jean  Michiel  de  Lathourre, 
d'autre  parte,  lequel  Jean  Michiel  deuxième  comparant  at  esté 
ainsy  advisé  et  délibéré  qu'il  at  louué  et  engagé  par  cestes  son 
fils  Jean  audit  sr  Gabriel  premier  comparant  présent  et  accep- 
tant, l'espace  de  deux  ans  enthiers  et  consécutives,  à  commencer 
la  date  de  cestes  et  à  finir  au  mesme  temps  lesdits  deux  ans 
révoluz,  pour  apprendre  l'arte  de  pintre  et  faire  et  servir  géné- 
ralement ledit  sr  premier  comparant  en  tout  ce  qu'appartient  à 
l'exercice  de  ladite  arte,  à  condition  touttefois  que  si  ledit  Jean 
fils  dudit  Jean  Michiel  deuxième  comparant  se  venoit  pendant 
lesdits  deux  ans  à  débaucher  et  s'en  aller  ou  en  la  guerre  ou 
aultre  parte,  qu'il  seroit  après  son  retour  dans  la  ville  tenu  de 
parfaire  et  accomplir  le  reste  desdits  deux  ans  qu'il  aurat  man- 
qué, avant  son  départ,  d'accomplir. 

A  tout  quoy  ledit  maistre  Jean  Michiel  s'at  obligé  comme  il 
s'oblige  par  cestes  soub  obligation  de  sa  personne  et  biens 
meubles  et  immeubles  présents  et  futurs.  Et  pour  le  promis 

(1)  Actes  du  notaire  Heussen,  des  24  décembre  1660,  27  mars  1661  et 
8  février  1669;  Acte  du  notaire  Dujardin,  du  21  février  1677. 


—  u»  - 

renouvelle  ou  que  besoing,  ledit  deuxième  comparant  at  cons- 
titué tous  porteurs  de  ceste.  Sur  quoy,  etc.  Ce  at  esté  ainsy 
fait  et  passé  et  stipulé  les  an,  mois  et  jour  susdits,  en  la  maison 
dudit  sr  premier  comparant  sieze  en  la  rue  Teste  de  beuf  soub 
la  paroiche  de  s1  Martin  en  Liège,  en  présence  de  honorable  sr 
Jean  Thonnon  et  mre  Jean  Herman  comme  tes  moin  s  appeliez. 

(Signé)  Math.  Heussen,  notaire  au  promis  requis, 

in  fldem. 
Marque  de  M.  Jean  Micriel  de  Lathour. 
(Signé)  Gabriel  Lambbrtin. 
(Signé)  Jean  Thonon. 
(Signé)  Jean  Herman. 

Notaire  Mathieu  Heussen,  no  1788,  fol.  134. 

Gaspar  Virel,  graveur,  greffier  d'Ans  et  Mollir*,  1677;  Guil- 
laume Evrard,  sculpteur  et  statuaire,  châtelain  de  Seraing, 
1774. 

Jadis,  de  même  qu'à  présent,  la  carrière  des  beaux-arts 
n'était  pas  toujours  fort  lucrative  pour  ceux  qui  l'embras- 
saient ;  certains  peintres  n'auraient  pu  subsister  «  en  se 
»  tenant  dans  les  régions  élevées  de  leur  profession  «  :  comme 
nous  l'avons  vu  précédemment,  Lambert  Lombard,  à  l'âge 
de  23  ans,  polychromait  des  statues. 

Vers  le  XVIe  siècle,  les  souverains  et  certains  seigneurs 
trouvèrent  un  moyen  d'encourager  les  artistes,  sans  blesser 
leur  dignité;  ils  leur  conférèrent  des  fonctions  civiles  ou 
judiciaires  sine  cura,  mais  non  sine  fructu,  dont  les  émo- 
luments leur  permettaient  de  se  consacrer  tout  entier  au 
perfectionnement  de  leur  talent. 

Pour  citer  quelques  exemples  de  cet  usage,  Lambert 
Lombard  fut  nommé  par  l'évêque  de  Liège,  greffier  de  la 
cour  d'Avroy  (1 553- 1566)  et  aussi  concierge  de  la  maison 


—  130  - 

et  vignoble  du  Chief  d'or;  le  sculpteur  Thomas  Tollet  fut 
également  greffier  d'Avroy,  à  partir  de  1566  (1). 

Au  siècle  suivant,  Maximilien-Henri  de  Bavière  suivit 
l'exemple  de  ses  prédécesseurs,  notamment  à  l'égard  du 
graveur  et  orfèvre  Gaspar  Virel,  auquel  il  avait  donné 
l'hospitalité  dans  son  propre  palais;  il  lui  conféra,  par  dé- 
pèche du  29  août  1677,  le  greffe  de  la  cour  de  justice  d'Ans 
etMollins.  Peu  de  temps  après,  Virel,  déjà  assez  avancé  en 
âge,  demanda  et  obtint,  le  10  juin  1678,  de  pouvoir  disposer 
en  faveur  d'une  personne  compétente  de  Yexpectance  du 
greffe,  laquelle  fut  accordée  à  Louis-François  Godart. 
Celui-ci  s'engagea,  le  31  décembre  1681,  à  payer  à  Virel, 
lorsqu'il  serait  en  possession  de  son  office,  une  somme  de 
435  patacons,  «*  pour  une  reconnoissance  (*).  ». 

Au  xviii0  siècle,  le  statuaire  et  sculpteur  Guillaume 
Evrard  (3)  fut  appelé  par  l'évèque  de  Liège  aux  fonctions  de 
châtelain  du  château  de  Seraing;  plus  tard,  le  30  août  1774, 
le  prince  François-Charles  de  Velbruck  le  nomma  premier 
sculpteur  et  inspecteur  de  ses  bâtiments  (4);  le  3  mai  1784, 
le  chapitre  de  Saint-Lambert,  sede  vacante,  continua  à 
Evrard  l'office  de  «  concierge  «  du  château  de  Seraing  (5). 

Commission  de  premier  sculpteur  et  inspecteur  de  nos 
bâtiments  pour  Guillaume  Evrard. 

François-Charles,  etc.  A  tous  ceux  qui  les  présentes  verront, 
prenant  en  considération  la  capacité,  zèle  et  attachement  de 
Guillaume  Evrard,  châtelain  de  notre  château  de  Seraing,  et 

(1)  Hblbig,  Lambert  Lombard,  dans  le  Bulletin  des  Commissions 
royales  d'art  et  d'archéologie,  1892. 

(2)  Acte  du  notaire  Dujardin,  du  31  décembre  1681. 

(3)  Voy.  la  notice  consacrée  &  cet  artiste  par  M.  J.-E.  Dbmarteau, 
Bulletin  de  l'Institut  archéologique  liégeois,  t.  XXI,  p.  137. 

(4)  Conseil  privé,  Commissions,  reg.  no  142,  fol.  9. 

(5)  Cathédrale  Saint-Lambert,  Commissions,  reg.  n<>  37,  fol.  49  v°. 


—  131  — 

voulant  loi  donner  les  marques  de  notre  bienveillance  princi- 
pale, nous  Pavons  nommé  et  établi  comme  par  les  présentes, 
le  nommons  et  établissons  notre  premier  sculpteur  et  inspecteur 
de  nos  bâtiments,  aux  droits  et  prérogatives  qui  y  appar- 
tiennent ;  car  ainsi  nous  plait-il.  Donné  au  château  de  Seraing 

sur  Meuse,  le  30  août  1774. 

(Signé)  François-Charles. 

(Contresigné)  de  Longréb. 
Conseil  privé,  commissions,  reg.  no  Ht,  fol.  9. 

Englebert  Fisen,  peintre  de  Maximilien-Henri  de  Bavière, 
évêque  et  prince  de  Liège,  1685. 

Les  papiers  de  famille  d' Englebert  Fisen  (i)  portent 
que  cet  artiste  fit,  en  1682,  le  portrait  de  Son  Altesse  Elec- 
torale Maximilien-Henri  de  Bavière  et  le  chiffre  0  mis  en 
regard  de  l'annotation  indique  clairement  que  Fisen  ne 
reçut,  pour  ce  travail,  aucun  salaire  en  argent. 

L'acte  qui  suit  explique  le  fait  et  nous  apprend  que 
Fisen  reçut,  pour  prix  de  ses  services,  une  patente  de 
peintre  du  prince-évêque  ;  elle  lui  valait,  entre  autres,  le 
privilège  d'être  exempt  des  impôts  de  la  cité. 

Prince  Sérénissimb, 

Remontre  très  humblement  à  V.  A.  Sérm#  Englebert  Fizen 
peintre  que  luy  ayant  été  commandé  de  se  rendre  en  sa  ville  de 
Cologne  pour  faire  son  pourtrait,  il  s'y  rendit  promptement  et 
luy  présenta  un,  dans  lequel  il  avoit  peint  les  chasteau  et  jar- 
din de  Modave,  qu'elle  eut  la  bonté  d'agréer,  et  comme  elle 
estoit  pour  lors  un  peu  indisposée,  elle  remit  son  pourtrait  à 
foire  en  grande  forme  à  un  autre  temps,  et  cependant  elle  l'hon- 
nora  d'une  patente  d'un  de  ses  peintres,  voulant  qu'il  jouiroit 
des  mesmes  franchises,  liberté  et  exemptions  dont  jouissent 

(  1)  Bulletin  de  la  Société  d'art  et  d'histoire  du  diocèse  de  Liège,  1. 1,  p.  S 1 . 


—  132  — 

ceux  qu'elle  a  prin  à  son  service,  lesquels  demeurent  exempts 

comme  Ait  foy  la  patente  icy  jointe  (1). 

Cepourquoy  il  se  retire  vers  Y.  A.  S.  et  la  supplie  très  hum- 

blement  d'ordonner  qull  soit  tenu  pour  exempt  des  impost  de 

sa  cité. 

Quoy  faisant. 

(Signé)  Englebert  Fizen. 

Apostille  :  S.  A.  Sérénissime  déclare  le  remontrant 
en  qualité  de  son  peintre  exemt  des  iraposts  de  sa 
Cité,  ordonnant  aux  bourguemestres,  magistrats,  fer- 
miers et  tous  autres  auxquels  il  touche  de  s'y  confor- 
mer et  de  laisser  jouir  paisiblement  ledit  remontrant 
de  laditte  exemption.  Donné  au  Conseil  de  saditte 
Altesse,  le  15  9b»  1685. 

Conseil  privé,  dépêches,  reg.  no  35,  fol.  13  ▼©. 

Les  peintres  de  la  cité  de  Liège  et  le  métier  des  orfèvres. 

Jusqu'au  xvn*  siècle,  les  peintres  de  Liège  n'avaient  fait 
aucune  difficulté  pour  acquérir  ou  relever  le  métier  des 
orfèvres  dont  ils  étaient  considérés  comme  un  des  membres. 

D'ailleurs,  ni  au  XVe  siècle,  ni  au  xvie,  aucun  artiste 
n'aurait  songé  à  se  croire  amoindri  par  cette  formalité  ;  au 
contraire,  faire  partie  d'un  métier  était,  pour  eux,  un  titre 
d'honneur  dont  ils  ne  manquaient  pas  de  se  prévaloir  à 
l'occasion. 

Cette  manière  de  voir  changea,  dans  la  suite,  tant  chez 
les  peintres  que  chez  les  sculpteurs  ;  les  motifs  de  ce  chan- 
gement sont  les  transformations  qui  s'opérèrent  peu  à  peu 
dans  les  corporations  liégeoises  et  qui  firent  diminuer  leur 
importance,  tant  au  point  de  vue  professionnel  que  sous  le 
rapport  politique  (*)  ;  le  règlement  de  Maximilien-Henri  de 

(1)  Cet  acte  n'a  pas  été  transcrit  dans  le  registre  du  Conseil  privé. 

(2)  Comme  on  a  pu  le  constater  ci -dessus  (pp.  109-111)  plusieurs  peintres 


—  133  — 

Bavière,  du  28  novembre  1684,  en  supprimant  les  métiers 
comme  corps  politique,  réduisit  encore  le  rôle  jadis  si  bril- 
lant des  antiques  corporations. 

Il  semble  aussi  qu'à  la  an  du  xvne  siècle,  un  certain 
orgueil  succéda  chez  les  artistes  à  la  naïve  simplicité  de 
leurs  prédécesseurs,  orgueil  qui  fit  trouver  humiliant  aux 
peintres  et  aux  sculpteurs  d'être  soumis  aux  mêmes  règles 
que  les  bijoutiers  et  les  scriniers.  Ce  sentiment  se  fait  jour 
dans  un  mémoire  émanant  des  peintres  de  Liège  en  1715  et 
publié  ci-après  (i),  où  Ton  trouve  :  *  c'est  une  erreur  de 
*  vouloir  faire  croire  qu'aucun  peintre  ne  peut  exercer 
»  publiquement  la  peinture  ni  vendre  ses  tableaux,  sans 
»  avoir  acquis  ou  relevé  le  métier  des  orfèvres,  car  la  pein- 
»  ture  est  un  art  qui  n'a  aucune  dépendance  du  métier  des 
»  orfèvres  et  si  les  peintres  relèvent  ledit  métier,  ce  n'est 
»  que  parce  qu'ils  manient  les  feuilles  d'or  pour  les  appli- 
»  quer  sur  quelque  matériel.  » 

D'autre  part,  certains  artistes  désiraient  se  soustraire  à 
l'obligation  d'être  d'un  métier,  tout  simplement  pour  éviter 
le  payement  du  prix  de  l'acquêt  ou  du  relief. 

Déjà  le  1er  février  1623,  on  trouve  une  réclamation 
adressée  au  Conseil  de  la  ville  de  Liège,  par  la  veuve  du 
sieur  Riske,  maître- peintre  de  la  cité,  contre  les  officiers 
du  métier  des  orfèvres  et  qui  se  rapporte  sans  doute  à  la 
dépendance  dans  laquelle  se  trouvaient  les  peintres  vis- 
à-vis  de  la  corporation  des  orfèvres  (s). 

Le  2  avril  1677,  les  magistrats  communaux,  considérant 
que  les  travaux  de  Jean-Baptiste  Wons  étaient  plutôt  de  la 

considéraient  encore  au  xvii*  siècle,  les  privilèges  attachés  à  la  possession 
des  métiers  comme  assez  importants  pour  relever  ceux  auxquels  ils  avaient 
droit  comme  fils  ou  beaux-fils  de  maîtres. 

0)  Voy.  p.  146. 

(î)  Recès  de  la  cité,  t.  VI,  fol.  553-555. 


—  134  — 

peinture  que  de  l'orfèvrerie,  l'avaient  exempté  du  relief  du 
métier  (1). 

Cependant,  après  cette  date,  on  trouve  encore  plusieurs 
peintres  relevant  ou  acquérant  le  métier  des  orfèvres.  Nous 
publions  ci-après  un  de  ces  reliefs,  fait  le  28  mars  1713. 

Le  11  mai  1769,  un  édit  de  Charles  d'Oultremont,  évêque 
et  prince  de  Liège,  exempta  les  peintres  de  la  cité  de  toute 
acquisition  ou  relief  de  métier  (i). 

Dans  les  Pays-Bas,  où  la  situation  des  artistes  vis-à-vis 
des  corps  de  métier  avait  été  la  môme  qu'à  Liège,  un  décret 
impérial  proclama  l'émancipation  des  beaux-arts,  le  13  no- 
vembre 1773;  il  décida  que  la  peinture,  la  sculpture,  la 
gravure  et  l'architecture  ne  dérogent  point  à  la  noblesse 
et  que  tout  le  monde  peut  exercer  librement  ces  arts  et 
vendre  ses  ouvrages,  sans  être  sujet  à  se  faire  inscrire  dans 
des  métiers,  corps  ou  compagnies  quelconques  (s). 

L'an  mille  sept  cent  et  traise,  du  mois  de  mars  le  vingt  hui- 
tième jour,  du  temps  des  sieurs  commissaires  intendants  et 
Joseph  Jury  gouverneur  du  bon  mestier  des  orphèvres  et 
membres  en  dépendants,  scavoir  graveurs,  brosdeurs,  pintes, 
voiriers,  vitriers,  spéeliers,  sporniers,  imprimeurs,  librairs, 
selliers,  gorliers  et  autres  de  la  noble  cité,  franchise  et  banliea 
de  Liège,  relevât  nostre  dit  bon  mestier,  le  sieur  Piere  de  Loye 
pinte  pour  fils  de  maître,  selon  le  recès  arrivé  pardevant  mes- 
sieurs les  bourghemaistres  en  daete  du  24  courant,  ayant  passé 
le  sériment  accoutumé. 

En  foy... 

(Signé)  N.  Amoré,  greffier  des  orphèvres,  per  régis trum. 
Archives  des  métiers  de  Liège,  reliefs  divers. 

(1)  Recès  de  la  cité,  t.  XIV,  fol.  139. 

(2)  Ordonnances  de  la  principauté  de  Liège,  3«  série,  vol.  II,  p.  581. 

(3)  Dbvillbrs,  Le  passé  artistique  de  Mons,  p.  61. 


—  135  — 

Marchands  de  peintures  à  Liège,  1715. 

Un  acte  de  Tan  1688  (î)  nous  a  déjà  appris  que  les  peintres 
liégeois  n'aimaient  pas  la  concurrence  des  artistes  étran- 
gers; les  actes  ci-après,  relatifs  au  différend  qui  surgit  en 
1715,  entre  les  peintres  de  Liège  et  Guillaume  Verpoorten 
d'Anvers,  marchand  de  peintures,  nous  donnent  des  détails 
intéressants  à  ce  sujet,  de  même  que  sur  la  formalité  à 
laquelle  étaient  soumis  les  peintres,  de  relever  le  métier 
des  orfèvres,  formalité  dont  nous  avons  parlé  à  l'occasion 
de  la  pièce  précédente. 

Les  difficultés  qui  survinrent  à  Liège  entre  les  peintres 
et  les  marchands  de  peintures  étrangers,  se  présentèrent 
dans  d'autres  villes  encore;  dès  l'an  1639,  les  échevins  de 
Mons  avaient,  à  la  demande  des  peintres  de  cette  ville, 
défendu  aux  étrangers  de  venir  vendre  aux  enchères  des 
peintures  à  Mons  ;  le  12  novembre  1654,  interdiction  fut  de 
nouveau  faite  aux  marchands  de  vendre  aucun  tableau  en 
dehors  de  la  foire.  Cinquante  ans  après,  de  nouvelles  diffi- 
cultés surgirent  encore  à  Mons  à  ce  sujet;  de  nombreux 
marchands  et  bourgeois  et  même  des  peintres  de  cette 
ville  faisaient  venir  des  tableaux  d'Anvers  et  d'autres  lieux 
et  les  débitaient  en  ville  aux  enchères  ou  autrement;  les 
connétables  de  la  corporation  des  peintres  firent  valoir 
leurs  griefs  à  ce  sujet  et  les  échevins  portèrent,  le  26 
février  1701,  interdiction  à  tous  peintres  et  marchands 
de  vendre  à  l'encan  aucun  tableau  ou  peinture  venant 
de  l'étranger,  excepté  pendant  la  foire  ou  la  procession 
de  Mons  (*). 

(1)  Bulletin  de  la  Société  des  Bibliophiles  liégeois,  t.  IV,  p.  270. 
(t.  Devillers,  Le  passé  artistique  de  Mons,  p.  94.  Annales  du  Cercle 
archéologique  de  Mons,  t.  XVI,  pp.  474-476. 


—  136  — 

A  Son  Altesse  Sérénissime  en  son  Conseil  Privé, 

Remontrent  en  deu  respect  les  peintres  de  votre  Cité  de 
Liège  qu'ils  ont  passé  à  grands  fraix  toutteleure  jeunesse  à  s'ap- 
pliquer à  la  peinture  pour  avoir  de  quoy  fournire  à  leure  sub- 
sistence  pendant  le  reste  de  leure  vie;  il  est  cependant  que 
lorsqu'ils  se  flattent  de  pouvoir  recueillir  les  fruicts  de  lettres 
veilles  et  de  leurs  travaux,  des  marchands  étrangers  viennent 
chaque  année  en  cette  cité  pendant  la  foire  vendre  des  peintures 
et  quoyque  les  remontrants  seraient  en  droit  de  s'en  plaindre 
par  raport  à  ce  que  s'ils  se  présenteraient  avec  des  peintures  pour 
les  vendre  dans  les  lieux  d'où  ces  marchands  sont  sortis,  ils 
sont  bien  persuadez  qu'on  ne  le  leur  permettrait  pas,  ainsi  qu'on 
l'at  veu  plusieures  fois  ;  néantmoins,  ils  passent  au  dessus  de 
cela,  mais  ils  ne  croient  pas  pouvoir  dissimuler  plus  longtemps 
de  porter  leures  plaintes  à  S.  A.  S.  E.,  pas  seullement  de  ce 
qu'outre  la  quinsaine  de  la  foire  on  permet  à  ces  marchands  de 
vendre  leures  peintures,  le  plus  souvent  dans  votre  palais  et 
même  plusieures  fois  par  an,  et  qui  plus  est,  de  les  vendre  à  la 
baguette,  ce  qui  ne  se  souffre  dans  aucun  endroit  bien  policé  et 
ne  se  souffrirait  à  l'égard  des  marchands  de  tout  autre  négoce, 
en  sorte  que  les  remontrants,  qui  sont  vos  sujets  icy  établis 
avec  leures  familles,  aiant  acquis  ou  relevé  le  mestier,  payant 
les  impots  de  l'Etat  et  de  la  ville  ont  de  la  peine  de  trouver 
de  l'ouvrage,  aiant  le  malheur  de  veoir  des  étrangers  leur 
enlever  par  cette  pratique  le  pain  de  la  bouche  et  qu'après 
avoir  ramassé  une  bonne  somme  d'argent  ils  retournent  chez 
eux  et  l'y  dépensent.  C'est  pourquoy  les  remontrants  se  re- 
tirent en  très  profond  respect  vers  S.  A.  S.  E.,  la  suppliant 
très  humblement  de  faire  attention  au  promis  et  en  ce  faisant 
de  vouloir  estre  servie  de  deffendre  sérieusement  à  tous  mar- 
chands étrangers  d'amenner  à  l'avenir  en  cette  cité  des  pein- 
tures pour  les  y  vendre  hors  du  temps  de  la  foire  et  dans 
aucun  temps  à  la  baguette,  sous  peine  de  confiscation  de  leures 
peintures. 


—  137  — 

Quoy  faisant  ils  ne  cesseront  de  faire  des  vœux  au  Ciel  pour 
la  conservation  de  la  personne  de  S.  A.  E. 

(Signé)  J.  Riga,  Jean  Baptiste  du  Moulin, 
au  nom  de  touts  les  peintres  de  cette  ville. 

Apostille  :  S.  A.  S.  E.  ordonne  que  la  présente  soit 
communiquée  aux  marchands  étrangers  de  peintures 
pour  y  dire  ens  la  première  séance  de  ce  Conseil.  Fait 
au  Conseil  de  Sadite  Altesse,  ce  4  Novembre  1715. 

A  Son  Altesse  Sérénissime  Elbct1*  en  son  Conseil  Privé, 

Guilleaume  Verpoorten  bourgeois  et  marchand  d'Anvers 
ayant  examiné  la  requête  icy  jointe  servie  en  ce  conseil  et  luy 
intimée  le  4  du  courant  de  part  quelques  peintres  de  cette  ville 
y  contredira,  premièrement  d'estre  venu  à  Liège  avec  des  pein- 
tures, à  grands  fraix,  sous  la  foy  publicque  delà  foire  franche  et 
libre  accordée  par  les  sérénissimes,  vos  illustres  prédécesseurs, 
nomément  par  les  princes  Englebert  de  la  Mark,  Tan  1350  le 
24  mars,  le  cardinal  Erard  de  la  Mark,  l'an  1534  le  20  octobre  et 
en  après,  Maximilien-Henri  qui  ont  accordé  un  marché  franc  de 
touttes  sortes  de  marchandise  avec  pouvoir  à  un  chacun  de  les 
vendre  comme  bourgeois  ou  concitoyens  de  cette  ville  annuelle- 
ment et  franchement  à  la  S*  Simon  et  S*  Jude,  sans  payer  tonlieu 
aucun,  maltote  ny  autres  imposts,  l'espace  de  trois  semaines,  à 
durer  à  perpétuité  ensuitte  dudit  édit  du  prince  Englebert.  No- 
nobstant le  premis,  le  remontrant  aiant  payé  tous  les  impôts 
de  cet  Etat  doit  d'autant  moins  estre  empêché  à  vendre  lesdittes 
peintures  à  la  baguette  que,  par  là,  il  at  apporté  un  profit  notable 
à  cette  ville,  comme  aussi  par  les  dépences  qu'il  y  fait  journa- 
lièrement  avec  sa  famille  et  que  ce  serait  contre  la  tenure  dudit 
édit  du  prince  Englebert  et  contre  la  bonne  foy  et  le  bon  voisi- 
nage, môme  contre  ce  qui  s'est  toujours  pratiqué. 

Ce  qui  est  d'autant  plus  raisonnable  que  lors  que  les  peintres 
de  Liège  vont  en  Anvers,  le  magistrat  leur  permet  de  vendre 
Jeures  peintures  ainsi  qu'ils  le  trouvent  à  propos,  laissant  aussi 


—  138  — 

Vendre  aux  Liégeois  dans  laditte  ville,  tous  les  ans,  des  millions 
de  livres  de  fer,  des  houilles  et  autres  denrées  et  marchandises. 

Outre  que  les  peintures  que  le  remontrant  at  amenné  icy  ne 
font  aucun  préjudice  aux  peintres  de  cette  ville,  d'autant  qu'il 
ne  s'en  fait  pas  de  semblables  dans  ce  pays. 

Cause  pourquoy,  il  supplie  très  humblement  saditte  Altesse 

pour  qu'attendu  les  empêchements  susdits  qui  causent  audit 

remontrant  des  gros  intérêts,  elle  soit  servie  de  prolonger  une 

quinsaine  après  la  foire  finie,  pour  vendre  et  se  défaire  par 

ledit  remontrant  des  peintures  susdittes  et  les  exposer  à  la 

baguette. 

Quoy  faisant. 

(Signé)  Guilhelmus  Verporten. 

Apostille:  6.  A.  S.  B.  ordonne  que  la  présente  soit 
communiquée  aux  peintres  de  cette  Cité  pour  y  dire 
ens  la  première  séance  de  ce  Conseil.  Donné  au  Conseil 
de  saditte  Altesse,  ce  7  novembre  1715. 

A  Son  Altesse  Sérénissime  Electorale  en  son 
Conseil  Privé, 

Après  que  lep  peintres  de  cette  cité  remontrants  ont  déclaré 
dans  la  requête  qu'ils  ont  eu  l'honneur  de  présenter  à  votre 
Altesse,  qu'ils  ne  prétendaient  pas  empescher  les  marchands 
étrangers  de  venir  vendre  en  cette  cité  des  peintures  pendant 
le  temps  de  la  foire,  c'est  en  vain  que  Gui  Heaume  Verporten, 
marchand  de  peintures,  a  étalé  dans  sa  réplicque  jointe  le  privi- 
lège de  la  ditte  foire,  laquelle  dure  seulement  quinzes  jours  et 
pas  trois  9emaines  ainsy  qu'il  tache  de  figurer,  puis  qu'il  est 
notoire  qu'elle  a  esté  fixée  aux  terme  de  quinze  jours  par  feu 
le  prince  Jean-Louis  de  glorieuse  mémoire;  par  ainsy,  il  ne  doit 
pas  avoir  de  difficulté  là  dessus. 

C'est  aussy  en  vain  que,  pour  appuier  sa  prétention  de  vendre 
à  la  baguette  ses  peintures,  il  appelle  à  son  secours  l'édit  du 
prince  Englebert  de  la  Marck  au  suject  de  la  foire,  puisqu'il  ne 
fera  pas  voir  que  cet  édit  donne  droit  aux  marchands  étrangers 


—  139  — 

de  vendre  à  la  baguette  leurs  marchandises  et  denrées  pendant 
la  foire,  en  sorte  que  partie  adverse  a  le  plus  grand  tort  du 
monde  de  vouloir  vendre  à  la  baguette. 

Et  si,  en  entrant  dans  le  païs  avec  ses  peintures,  il  a  payé 
les  impos  de  l'Etat,  il  a  fait  ce  que  lui  et  touts  autres  marchands 
de  quelques  sortes  de  marchandises  se  puisse  être  sont  obligez 
de  faire  pour  éviter  confiscation  de  leurs  marchandises  ;  aussy, 
les  marchands  d'autres  denrées  ou  de  bestail  qui  se  rendent  en 
cette  cité  pour  les  débiter  et  vendre  pendant  la  foire,  font  pareil- 
lement des  fraix,  mais  ils  ne  prétendent  pourtant  pas  d'être  en 
droit  de  faire  vendre  à  la  baguette  et,  après  le  temps  de  la  foire, 
ils  s'en  retournent  avec  les  marchandises  qui  leur  restent  sans 
prétendre  droit  de  les  vendre  à  la  baguette;  il  n'y  a  donc  pas  de 
raison  pour  le  permettre  à  partie  adverse,  ni  de  privilège  qui 
l'autorise. 

D'ailleurs,  il  a  tort  de  dire  que  par  les  peintures  qu'il  amène 
en  cette  ville,  il  ne  fait  aucun  préjudice  aux  peintres,  et  cela 
sous  le  spécieux  prétexte  qu'il  ne  s'en  fait  pas  de  semblables 
dans  ce  pays. 

Il  est  bien  vray  qu'il  ne  s'en  fait  pas  icy  des  semblables, 
s'entend  d'aussy  mauvaises  peintures  et  de  si  peu  de  durée  que 
la  pluspart  de  celles  que  ces  marchands  étrangers  amènent  et 
débitent  en  cette  cité;  mais,  malgré  cela,  la  vérité  est  que,  par 
là,  il  se  fait  un  très  grand  préjudice  aux  remontrants,  puis  que 
les  bourgeois  qui  ont  achepté  de  ces  sortes  de  peintures  se 
passent  d'en  achepter  d'auttres  des  remontrans  ou  de  leur 
donner  commission  d'en  faire,  en  sorte  que,  par  ce  manège,  ils 
se  trouvent  sans  ouvrage  et  beaucoup  sans  avoir  de  quoy  four- 
nir à  l'entretien  de  leur  famille. 

C'est  en  imposer  que  de  dire  que,  lorsque  les  peintres  de  cette 
cité  vont  en  Anvers  avec  des  peintures,  le  magistrat  leur  per- 
met de  les  vendre,  beaucoup  moins  à  la  baguette;  aussy  les 
remontrants  défient  partie  adverse  de  pouvoir  le  justifier,  ou 
faire  voire  que  les  remontrants  y  ont  jamais  été  avec  des  pein- 
tures pour  vendre. 


—  140  — 

Les  remontrants  ont  autant  plus  de  sujet  de  se  plaindre  qae 
l'adverse  a  osé  faire  mettre  sur  la  Gazette  qu'il  était  arrivé  en 
cette  ville  avec  des  peintures  de  Rubens  et  de  Vandeick,  par  où 
il  veut  faire  entendre  qu'il  auroit  des  originaux  de  la  main  de 
ces  grands  maitres,  quoy  qu'il  n'en  aient  pas,  ou  autres  pièces 
que  de  méchantes  copies  qu'il  voudrait  faire  passer  pour  des 
originaux  et  ainsy  tromper  le  public. 

En  outre,  ils  ont  l'honneur  d'informer  vottre  ditte  Altesse 

Sérénissime  Electorale  que  les  dits  marchands  étrangers  ont 

esté  assé  témérairs  que  de  commencer  hier,  ensuitte  des  affiches 

publicques  qu'ils  ont  fait,  vendre  leurs  peintures  à  la  baguette 

sans  en  avoir  obtenu  permission,  et  ce,  en  mépris  de  votre 

authorité  principal  et  détriment  des  remontrants  qui  supplient 

partant,  S.  A.  S.  de  vouloir  y  remédier  par  les  moyens  le  plus 

convenables  et  que,  reconnoissant  la  justice  de  leurs  plainte  de 

ne  faire  pas  de  difficulté  d'accorder  l'effet  de  leurs  demande. 

Quoy  faisant. 

(Signé)  Swennen,  au  nom  des  remontrants. 

Apostille  :  S.  A.  S.  E.  déclare  qu'il  est  permis  aux 
marchands  peintres  estrangers  de  vendre  et  débiter 
pendant  le  temps  de  la  foire  tant  seulement.  Fait  au 
Conseil  de  sadite  Altesse,  le  9  9b"  1715. 

A  Son  Altesse  Sérénissime  Electorale  en  son 
Conseil  Privé, 

Remontrent  en  dû  respect  les  peintres  de  cette  cité  que  votre 
Altesse  aiant  fait  attention  sur  la  justice  de  leurs  plaintes,  elle 
n'a  pas  voulu  accorder  à  certain  Verpoeten  marchand  d'Anvers, 
autre  terme  que  celluy  de  la  foire  pour  vendre  les  peintures  qu'il 
a  amennées  et  cela  nonobstant  plussieurs  remontrances  qu'il  a 
eu  l'honneur  de  faire  en  ce  conseil,  aiant  par  la  reconnu  l'auc- 
torité  principale  et  que,  sans  la  permission  expresse  de  S.  A.,  il 
ne  pouvoit  étaler  ni  vendres  aucunes  peintures  après  le  temps 
de  la  foire  écoulé;  il  est  cependant,  Monseigneur,  que  ce  même 
marchand,  quoy  qu'insinué  de  la  déciaratoire  de  V.  A.,  comme  on 


—  141  — 

voit  de  la  relation  du  nottaire  qui  va  jointe,  s'est  présumé  du 
depuis  de  tenir  ses  peintures  étalées  dans  le  cloîtres  de  Saint- 
Barthelemi  et,  qui  plus  est,  d'en  vendre  encor  hier  matin  et 
raprôs  midi,  avec  grand  mépris  de  l'autorité  principale  ;  mais 
les  remontrants  sont  persuadez  que  V.  A.  ne  souffrira  pas  qu'un 
étranger  vienne  ainsy  luy  insulter  jusques  dans  sa  capitale  et 
donner  une  atteinte  à  ses  régaux  en  méprisant  et  violant  ses 
ordonnances  les  plus  justes,  même  au  grand  scandai  et  préju- 
dice de  ses  sujets. 

Cause  pourquoy,  les  remontrants  se  retirent  derechef  vers 
V-  A.  S.  E.,  la  suppliant  très  humblement  de  vouloir  y  pourvoir, 
soit  en  ordonnant  à  son  officier  de  se  saisir  du  dit  Verpoeten  ou 
de  le  mettre  en  arrêt  lorsqu'il  sera  retourné  à  l'auberge,  ou  de 
telle  anltre  manière  qu'elle  jugera  à  propos,  pour  le  maintien  de 
ses  régaux  et  de  l'auctorité  principale. 
Qnoy  faisant. 

(Signé)  L.  Swennbn,  au  nom  des  remontrants. 

Apostille  ;  S.  A.  S.  E.  déclare  qu'il  n'a  pas  été  per- 
mis à  Guilleaume  Verpooten  marchand  de  peintures 
étrangères  de  débiter  et  étal  1er  ses  peintures  après  le 
terme  de  la  foire,  ordonnant  que  la  présente  luy  soit 
communicquée  pour  qu'il  ait  à  s'en  désister  à  peine 
d'y  être  pourveu.  Fait  au  Conseil  de  saditte  Altesse, 
le  14  novembre  1715. 

A  Son  Altesse  Sérénissime  Electorale  en  son 
Conseil  Privé, 

C'est  avec  bien  du  regret  que  les  peintres  de  votre  cité  de 
Liège  se  trouvent  encor  obligez  de  porter  plaintes  à  votre 
Altesse  au  sujet  de  Guilleaume  Verpooten  marchand  des  pein- 
tures étrangers.  Car,  après  que  votre  Altesse,  par  apostille  du 
14  courant,  luy  insinuée,  ainsy  que  fait  foy  la  relation  du  notair 
cy  jointe,  a  eu  déclaré  qu'il  ne  luy  at  pas  été  permis  de  débiter 
et  étaler  ses  peintures  après  le  terme  de  la  foire  et  qu'elle  luy 


—  142  — 

a  ordonné  à  s'en  désister  à  peine  d'y  être  pourvea,  les  remons- 
trattts  n'auroyent  jamais  cru  que  cet  homme  étoit  si  téméraïr 
que  de  tenir  encor,  comme  il  fait,  ses  peintures  étalées  de  la 
même  manière  qu'elles  estoyent  durant  la  foire,  de  sorte  que,  se 
raidissant  ainsy  contre  les  ordonnances  de  Votre  Altesse,  i!  en 
fait  manifestement  le  jouet  au  grand  scandai  du  public,  ce  qui 
est  d'un  pernicieux  exemple  et  ne  scauroit  estre  trop  sévère- 
ment punis. 

C'est  pourquoy,  les  remonstrants  supplient  très  humblement 
Votre  Altesse  Sérénissime  Electorale  de  vouloir  y  pourvoire 
de  la  manière  qu'elle  jugera  à  propos  pour  le  maintient  de  son 
authorité  et  de  ses  régaux. 

Quoy  faisant  (16  novembre  1715). 

A  Son  Altesse  Sérénissime  Elbctoralb  en  son 
Conseil  Privé, 

Guilleaume  Verpoorten  marchand  bourgeois  d'Anvers,  comme 
il  constera  par  l'attestation  ici  jointe  sub  n°  1°,  s'estant  flatté 
vainement  que  V.  A.  S.  E.  auroit  daigné  faire  quelque  attention 
aux  raisons  qu'il  at  eu  l'honeur  d'avancer  dans  sa  supplicque 
du  16  du  courant  et  aiant  reconnu  au  contraire,  par  l'apostille 
que  Saditte  A.  S.  E.  a  jugé  à  propos  de  donner  sur  la  requeste 
luy  présentée  aussy  le  même  jour  par  les  peintres  particuliers 
de  cette  ville,  quel  étoit  son  sentiment  et  son  intention  la  dessus, 
s'est  veu  obligé  /:  pour  arrester  le  torrent  des  plaintes  si  enve- 
nimées et  si  mal  à  propos  réitérées  desdits  peintres  :/  d'acquérir 
le  bon  mestier  des  orphèvres  comme  il  conste  par  l'acquéte  icy 
jointe  sub  n°  2d0,  acquôte  qu'il  est  permis  à  tous  étrangers  ortho- 
doxes de  faire  et  sans  laquelle  aucun  peintre,  fut  il  même  natif 
du  pays  de  Liège,  ne  peut  ny  exercer  publicquement  la  peinture, 
ny  vendre  ses  tablaux,  ce  qui  se  voit  plus  amplement  dans  les 
règlements  citez  dans  laditte  acqueste. 

De  manière  que  le  remonstrant,  persuadé  de  l'équité  ordi- 
naire de  V.  A.  S.  E.  et  des  égards  favorables  qu'elle  a  toujours 
eu  tant  pour  ce  qui  regarde  la  police,  le  commerce  et  le  bien 


-  U3  - 

publicque  que  pour  le  maintien  des  loix  et  édita  émanez  de  la 
parte  de  ses  illustres  prédécesseurs  de  glorieuse  mémoire,  a 
présentement  lieu  d'espérer  qu'elle  sera  servie  de  luy  permettre 
doresnavant  la  liberté  de  vendre  ses  tablaux  comme  il  le  trou- 
vera le  plus  à  propos  pour  son  plus  grand  proffit. 

Il  ose  se  flatter  de  cet  espoir  avec  d'autant  plus  de  confiance 
qu'il  ne  se  croit  pas  être  à  présent  de  pire  condition  que  tous 
ceux  qui,  après  avoir  acquis  les  mestiers  convenables  au  débit 
de  leares  marchandises,  n'ont  jamais  par  après  osez  empescher 
dans  leurs  commerces  /:  pas  même  qui  plus  est  :/  ceux  des  pays 
étrangers  qui  viennent  vendre  en  tout  temps  dans  cette  ville 
leurs  marchandises  après  n'avoir  simplement  payez  que  le6 
droits  d'entrée. 

Le  remonstrant  finit  en  suppliant  V.  A.  S.  E.,  avec  la  soumis- 
sion la  plus  parfaitte,  de  luy  accorder  sa  très  humble  demande 
et  de  daigner  le  protéger,  en  cas  de  besoin,  contre  les  violences 
et  les  insultes  des  peintres  susdits  qui  ne  luy  ont  jusqu'icy  occa- 
sioné  que  trop  de  dommages  et  d'intérests,  même  pendant  le 
temps  de  la  foire,  aiants  étés  cause  qu'il  n'a  vendu  que  très  peu 
de  choses. 

Quoy  faisant. 

(Signé)  Gielmus  Verportbn. 

Apostille  ;  S.  A.  S.  E.  ordonne  que  la  présente,  avec 
la  pièce  jointe  sub  n°  2°,  soit  communiquée  aux  peintres 
de  cette  cité  opposants  pour  y  dire  ens  tiers  jours  de 
l'intimation.  Fait  au  Conseil  de  Saditte  Atesse,  le 
21  de  novembre  1715. 

A  Son  Altesse  Sérénissime  Electorale  en  son 
Conseil  Privé, 

Les  peintres  de  votre  cité  de  Liège  n'ont  pas  été  peu  surpris 
de  se  trouver  insinué  d'une  apostille  de  S.  A.  en  date  du  21  cou- 
rant, émanée  sur  une  requêtte  luy  présentée  de  par  Guilleaume 
Verpoorten,  marchand  de  peintures  étrangères;  car  V.  A.  aiant, 


—  144  — 

par  apostille  du  9,  déclaré  qu'il  est  permis  aux  marchands 
peintres  étrangers  de  vendre  et  débiter  pendant  le  tems  de  la 
foire  tant  seulement  et  par  une  autre,  du  14  et  du  16,  qu'il  n*a  été 
permis  audit  Verpoorten  de  débiter  et  étaler  ses  peintures  après 
le  tems  de  la  foire,  luy  aiant  même  ordonné  qu'il  eust  à  s'en 
désister,  si  non,  en  cas  de  contravention,  qu'elle  ordonnent  à 
l'officier  de  le  saisir  avec  ses  effets,  ils  s'étoient  flatez  que  V.  A. 
aiant  reconnu  la  justice  de  leurs  plaintes,  il  n'y  avoit  plus  rien  à 
craindre  de  ce  cotez  là  et  qu'ils  seraient  en  état  de  trouver  dans 
la  suitte  de  quoy  fournir  à  la  subsistence  de  leur  famille  ;  cepen- 
dant le  dit  marchand  n'a  pas  laissé  de  revenir  à  la  charge  et  de 
supplier  pour  que  V.  A.  lui  permette  doresnavant  la  liberté  de 
vendre  ses  tableaux  comme  il  le  trouvera  le  plus  à  propos,  pour 
son  plus  grand  profit»  et  cela,  par  ce  que  du  depuis  il  a  acquis  le 
mestier  des  orphôvres,  prétendant  par  ainsy  de  ne  devoir  être 
de  pire  condition  que  tous  ceux  qui,  après  avoir  acquis  les  mes- 
tiers  convenables  au  débit  de  leurs  marchandises,  n'ont  jamais 
été  empeschez  dans  leur  commerce. 

Mais,  outre  que  partie  adverse  n'a  acquit  le  dit  mestier  qu'en 
fraude  et  dans  la  croiance  de  pouvoir,  par  ce  moyen,  éluder 
impunément  les  ordonnances  de  S.  A.,  il  est  de  notoriété  pu- 
blicque  que  personne  ne  peust,  en  cette  cité,  jouir  des  droits  et 
privilèges  des  mestiers  tandis  qu'il  n'y  a  pas  son  domicile  fixe, 
par  la  raison  que,  ne  contribuant  en  rien  aux  charges  de  la 
«jté,  il  ne  peut  jouir  des  avantages  attachez  à  ces  mestiers  : 
«  non  enim  est  fe rend  us  qui  lucrum  quidem  amplectitur  onus 
»  autem  ei  annexum  conteranit  »  text.  in  leg.  unit.  §  pro  2. 
eod  de  cod  toll. 

D'où  il  suit  clairement  que  partie  adverse  n'ayant  pas  trans- 
féré son  domicile,  l'acquisition  qu'il  a  faite  du  mestier  des 
orphèvres  ne  peut  lui  servir  de  rien  pour  pouvoir  vendre  ses 
tableaux  hors  le  tems  de  la  foire.  Ce  qui  est  si  vray  et  bien  en 
plus  forts  termes  •  qu'une  bourgeoisie  acquise  ne  sert  de  rien  si 
»  l'afforain  bourgeois  ne  demeure  chaque  an  continuellement 
n  dans  la  franchise  de  la  cité  de  Liège  demy  an  et  plus  avec  sa 


—  145  — 

*  femme,  enfans  et  ménage,  y  aiant  son  principal  hostel  comme 
»  les  autres  bourgeois  dont  la  preuve  se  fera  par  les  voisins,  • 
suivant  la  paix  de  Wihogne,  ce  sont  les  mots  de  l'article  9  du 
chap.  3.  du  Recueil  de  la  Coutume.  Jusques  la  qu'un  bourgeois 
originaire,  n'étant  pas  domicilié  n'est  pas  proprement  bourgeois 
et  ne  jouit  point  des  droits  et  privilèges  des  bourgeois. 

Cest  ainsy  que  l'enseigne  Méan,  Observ.  514  n.  S,  ubi  «  nec 
»  obstat  quod  ortus  esset  in  leuca  bannaii  civitatis  Leodiensis, 
»  atque  ita  origine  civis  esset,  quia  relicto  natali  solo,  se  alio 
»  contulerat,  nec  domicilium  retinuerat  in  civitate  aut  leuca 
~  bannaii,  adeo  nt  ejusmodi  civis  originarius  proprie  civis  cen- 
»  seri  oon  posset,  ut  qui  domicilium  in  civitate  Leodiensi  non 
»  haberet  quod  lege  Leodiensi  requiritur  ut  civium  jure  uti 

•  posset  juxta  d.  pacem  de  Wihogne,  in  verbis  et  ayant  leur 
»  hostel  principal  comme  les  autres  bourgois,  quo  domicilio  in 
»  civitate  Leodiensi  dempto,  remanebat  nudus  civis  originarius 

•  atqne  ita  civis  cum  particula  aliénante,  sicut  bomo  mortuus 

•  dicitur  homo.  d.  Paœ  de  Wihogne  l.  ejus  %1%1  D.  ad  muni- 
»  cipalem.  » 

Par  ainsy  il  ne  servi roit  même  de  rien  à  partie  adverse  d'ac- 
quérir la  bourgeoisie  à  moins  qu'il  n'y  eut  son  domicile  et  qu'il 
portast  sa  quote-part  des  charges  de  la  cité  comme  les  autres 
bourgeois,  «  proprie  enim  civis  non  dicitur  qui  onera  civilia 

•  vel  civium  non  sustinet.  Gloss.  in  cap.  fin.  de  parochiis,  et 
»  ideo  privilegium  immunitatis  concessum  originariis  non  com- 
»  petit  iis  qui  a  loco  originis  discesserint  quia  non  censetur  quia 

•  esse  de  illa  civitate  a  qua  se  separavit  »  ut  tradit  Guil.  lib.  2 
obs.  36,  n°»  8  et  9. 

Il  y  en  a  un  exemple  récent  dans  la  personne  du  receveur 
Mackar  qui,  quoy  qu'originaire  de  ce  pais  et  rcceu  sur  les 
chambres,  a  été  déclaré  inhabile  déporter  charge  lors  de  la  der- 
nière rénovation  magistralle  et  cela  parce  qu'il  n'avait  pas  son 
domicile  fixe  en  la  cité,  mais  à  Waremme. 

Et  si  cela  n'était  pas  ainsy,  les  étrangers  n'auraient  qu'ac- 
quérir tous  les  mestiers  et  venir  icy  vendre  les  choses  dépen- 


—  146  - 

dantes  desdits  mestiers;  ils  feraient  bientôt  crever  tous  les 
marchands  qui  y  sont  établis  et  domiciliez  depuis  longtems,  qui 
ont  acquis  les  mêmes  mestiers,  et  qui  paient  leur  quote  des 
charges  et  impositions  de  l'état  et  de  la  cité,  en  sorte  que  ces 
étrangers,  venant  enlever  tout  le  commerce  et  l'argent  du  pais 
pour  le  porter  ailleurs  et  l'y  dépenser,  les  bourgois  se  trouve- 
raient réduits  d'abandonner  leur  patrie  et  leur  domicile  pour 
s'aller  établir  ailleurs. 

Ainsy,  rien  n'est  si  faux  que  ce  que  partie  adverse  a  avancé, 
scavoir  que  les  étrangers  qui  n'ont  simplement  paie  que  les 
droits  d'entrée  peuvent  venir  en  tous  tems  dans  cette  cité  vendre 
leurs  marchandises. 

Car  si  la  chose  étoit  telle,  ce  seroit  en  vain  que  les  princes 
ont  accordé  des  foires  franches  pour  que  les  étrangers,  pendant 
ce  tems,  puissent  vendre  touttes  sortes  des  marchandises  sans 
acquisition  d'aucun  mestier,  «  inclusio  autem  unius  est  exclusio 
»  alterius.  » 

Cela  se  prouve  d'ailleurs  par  l'article  25  du  règlement  du  feu 
prince  Jean-Louis  émané  au  31  janvier  1693  pour  les  orphôvres; 
il  y  est  dit  que  les  gouverneurs  du  dit  mestier  pourront  entrer 
dans  les  hosteleries,  boutiques  et  maisons  des  •  marchands  et 
»  s'informer  quand  il  vient  des  étrangers  débiter  hors  la  foire 
»  des  ouvrages  d'orphévries,  et  autres  marchandises  de  même, 
»  annexées  et  dépendantes  du  dit  mestier,  scavoir  voiriers, 
»  vitriers,  brodeurs,  peintres,  et  les  pourront  confisquer.  » 

Partie  adverse  en  impose  quand  il  dit  qu'il  n'y  a  que  quelques 
peintres  partiaux  de  cette  ville  qui  ayent  porté  leurs  plaintes 
contre  les  marchands  de  peintures  étrangers,  puisqu'ils  ont, 
presque  tous,  contribué  aux  fraix  faits  jusques  icy  et  promis  de 
contribuer  de  même  à  l'avenir. 

C'est  aussy  une  erreur  de  vouloir  faire  croire  qu'aucun  peintre 
ne  peut  ni  exercer  publicquement  la  peinture,  ni  vendre  ses 
tableaux  sans  avoir  acquis  ou  relevé  le  mestier  des  orphèvres, 
car  la  peinture  est  un  art  qui  n'a  aucune  dépendance  du  mes- 
tier des  orphôvres  et  si  les  peintres  relèvent  le  dit  mestier  ce 


—  147  — 

n'est  que  parce  qu'ils  manient  les  feuilles  d'or  pour  les  appliquer 
sur  quelque  matérial,  sans  quoy  ils  ne  seraient  obligez  aucune- 
ment à  le  relever. 

Enfin,  pour  que  le  public  n'ait  aucun  sujet  de  plainte  ou  de 
mécontentement  de  ce  qu'il  seroit  deffendu  aux  marchands 
étrangers  de  débiter  et  vendre  icy  leurs  peintures,  ainsy  qu'il 
a  été  de  tous  tems,  hors  la  foire,  les  remontrants  sont  p resta 
d'en  exposer  en  grande  quantité  et  de  les  laisser  suivre  ajuste 
prix  et  même  à  un  si  bon  prix  que  les  étrangers  pourraient  le 
faire,  quoy  que  ce  que  les  remontrans  vendront  sera  beaucoup 
meilleur  que  ce  qui  est  apportez  par  les  étrangers;  ils  offrent 
même  plus  et  ils  s'obligent  d'en  faire  de  même  chaque  année. 

Tellement  que  le  public  n'aura  pas  à  se  plaindre,  ni  les  mar- 
chands étrangers  qui  auront  tousjours  le  tems  de  la  foire  pour 
venir  vendre  leurs  tableaux,  de  même  que  tous  les  autres  mar- 
chands d'autres  denrées  qui  ne  sont  pas  assez  extravagants 
pour  prétendre  de  venir  en  tous  ternis  vendre  et  débiter  leurs 
marchandises. 

C'est  pourquoy,  messeigneurs,  les  remontrans  se  retirent  en 
tout  respect  vers  V.  A.  S.  E.  la  suppliant  très  humblement  de 
vouloir  bien  considérer  qu'il  est  manifeste  que  partie  adverse 
n'a  acquis  le  mestier  des  orphèvres  qu'en  fraude  et  pour  éluder 
ses  ordonnances,  au  grand  préjudice  des  remontrans  qui,  pour  la 
plus  part,  se  trouvent  sans  ouvrage  et  qu'il  n'a  aussy  ce  fait  que 
pour  faire  une  somme  d'argent  par  la  vente  de  ses  tableaux  et 
l'aller  dépenser  dans  son  pays,  et  cependant,  que  n'aiant  pas  icy 
son  domicile,  il  ne  peut  jouir  des  droits  et  privilèges  du  mestier 
des  orphèvres  qui,  tout  au  plus,  ne  se  pouroit  étendre  qu'à  débiter 
des  pièces  d'orphôvrie  et  des  quadres  dorez  et  nullement  des 
tableaux,  ce  qui  les  fait  espérer  de  la  bonté  et  justice  de  V.  A. 
qu'elle  ordonnera  au  dit  Verpooten  de  donner  sans  délay  pari- 
tion  à  ses  ordonnances  précédentes. 

Quoy  faisant  etc. 

(Etoit  signez)  J.  Werson,  au  nom  des  remontrants. 

S'ensuit  V  apostille  :  Son  Altesse  Sérénissime  Elec- 


—  148  — 

torale  ordonne  à  Guilleaume  Verpoorten  de  donner 
parition  à  ses  ordonnances  précédentes.  Fait  au  Con- 
seil de  sa  ditte  Altesse  le  vingt  cinq  novembre  1715. 

(Etoit  signé)  Stockhem  vt  et  plus  bas  :  lieu  du  seel 
(étoit  ainsy  signez)  J.  Van  Hovb. 

Papiers  du  Conseil  privé. 

Les  sculpteurs  de  la  cité  de  Liège  et  le  métier 
des  charpentiers,  1738. 

De  môme  que  les  peintres  relevaient  le  métier  des  or- 
fèvres, les  sculpteurs  de  bois,  ou,  comme  on  disait  d'abord, 
les  entretailleurs  d'images,  avaient,  de  tout  temps,  à  raison 
du  bois  qu'ils  employaient,  relevé  le  métier  des  charpen- 
tiers. Ils  formaient  un  des  membres  de  cette  corporation 
et  étaient  soumis  à  toutes  les  prescriptions  qui  la  régis- 
saient; les  plus  anciens  documents  relatifs  au  métier  des 
charpentiers  font  mention  des  entretailleurs  d'images 
comme  faisant  partie  de  la  corporation  (i). 

Les  sculpteurs  de  pierres,  de  leur  côté,  ne  pouvaient 
pratiquer  leur  art  avant  de  s'être  fait  inscrire  dans  la  cor- 
poration des  maçons;  le  sculpteur  Lambert  Hontoir,  de 
Namur,  releva  le  métier  des  maçons  en  1645,  et  Arnold 
Hontoir,  son  fils,  fit  de  même  en  1679,  comme  le  prouve  la 
pièce  suivante,  datant  de  1714  : 

Les  susnommés  (Lambert  et  Arnold  Hontoir)  estoient  sculp- 
teurs en  bois  et  en  marbre;  par  ainsy,  ils  n'ont  relevé  ledit  mé- 
tier des  massons  que  pour  et  à  raison  du  marbre  dans  lequel 
ils  travailloient  ou  duquel  ils  faisoient  commerce;  car,  pour 
faire  le  sculpteur  en  bois,  ils  avoient  besoin  seulement  d'acquérir 
ou  relever  le  métier  des  charpentiers  (s);  enfin  on  joint  un  recés 

(1)  Voy.  ci-devant,  p.  1 13. 

(S)  Jean-Arnold  Hontoir  releva  le  métier  des  charpentiers  le  22  juillet 


—  149  — 

dadit  bon  métier  en  date  de  l'an  1653,  duquel  il  conste  que  les 
gouverneurs  et  officiers  dudit  métier,  s'estants  retrouvés  avec 
aucuns  maîtres  entre  tailleurs  de  pierres  et  ouvrage  de  marbre, 
au  sujet  que  ledit  maître  Lambert,  entretailleur  de  pierres,  se 
vantoit  d'être  le  premier  maître  et  qu'il  tiendroit  chez  lui  ser- 
viteurs et  ouvriers  sans  payer  les  droits  conformément  à  leurs 
privilèges,  ils  ont  enchargé  lesdfts  gouverneurs  à  devoir  faire 
observer  et  maintenir  leurs  privilèges,  ayant  constitué  leur  sin- 
dic  pour,  audit  effet,  dresser  action  pardevant  les  bourgmestres 
et  conseil  contre  ledit  maître  Lambert  (1).  » 

Jusqu'au  xvnie  siècle,  les  sculpteurs  de  bois  n'avaient 
guère  protesté  contre  les  règlements  qui  les  obligeaient  à 
faire  partie  du  métier  des  charpentiers  et  à  soumettre  un 
chef-d'œuvre  avant  d'être  reçus  maîtres  ;  ce  chef-d'œuvre 
consistait  à  sculpter  un  crucifix,  une  vierge,  une  épitaphe, 
ou  un  chapiteau  d'ordre  corinthien  ou  composé,  selon  leur 
dessin  ;  les  prescriptions  relatives  aux  chefs-d'œuvre  étaient 
d'ailleurs,  par  suite  de  la  décadence  des  corporations  et  de 
la  négligence  des  gouverneurs,  restées  inobservées  pendant 
assez  longtemps. 

Mais  en  1738,  les  sculpteurs  ayant  refusé  de  faire  le 
chef-d'œuvre  imposé  par  le  règlement  des  charpentiers, 

1653,  comme  le  prouve  le  relief  suivant  du  sculpteur  Jean  Louis,  son 
gendre,  en  date  du  14  juillet  1720  :  »  relève  le  bon  métier  des  charpentiers, 
»  Jean-François  Louis  comme  ayant  épousé  Catherine  Hontoir,  fille  Jean- 
»  Arnold  Hontoire  fille  de  maître,  lequel  avait  relevé  le  11  juillet  1653.  • 
Métier  des  charpentiers,  reliefs,  reg.  n°  847,  fol.  32  (2«  pag.). 

(1)  Pièce  d'un  procès  intenté,  en  1714,  par  la  Chambre  de  Saint-Àdal- 
bert  (métier  des  maçons)  à  Guillaume,  baron  de  Crassier,  pour  l'obliger  à 
acquérir  le  métier  des  maçons  comme  faisant  le  commerce  de  marbre.  Le 
baron  de  Crassier  avait  vendu  à  Liège  du  jaspe  et  du  marbre  provenant 
d'une  carrière  qu'il  avait  acquise,  peu  de  temps  auparavant,  au  monastère 
de  Saint-Rem  y  lez-Rochefort  et  qui  était  située  non  loin  de  cette  abbaye. 
Métier  des  charpentiers,  farde  ;  Charte»  et  privilèges  des  métiers,  t.  II, 
p.  84. 


—  150  — 

les  officiers  de  ce  métier  leur  intentèrent  une  action  devant 
le  Conseil  de  la  cité. 

Les  sculpteurs  en  cause  étaient  Antoine  Galhousen  (i), 
Wathieu  Honlet,  Gérard  et  Cornélis  Van  der  Plancke  («). 
S.  Conauble,  Martin-Benoît  Termonia,  Pierre- François 
Mignon,  Jean-François  Louis,  Jean  Hans,  A.-G.  Gilman, 
Jean -Nicolas  Delpaire  et  Jacques  Vivroux  (3);  sachant,  à 
l'avance,  qu'ils  ne  parviendraient  pas  à  faire  admettre 
leurs  prétentions  par  le  magistrat,  ils  s'adressèrent  au 
prince,  lui  exposant  que  l'art  de  la  sculpture  ne  devait 
dépendre  d'aucun  métier,  qu'il  était  vraiment  mesquin 
d'exiger  un  relief  pour  le  bois  que  les  artistes  mettaient  en 
œuvre  et  que  des  menuisiers  n'étaient  pas  à  même  déjuger 
de  la  valeur  du  travail  d'un  sculpteur. 

Les  gouverneurs  du  métier  des  charpentiers,  firent  va- 
loir l'ancien  usage  (*)  et  ajoutèrent  que  parmi  les  opposants 
«  il  n'y  en  a  pas  beaucoup  qui  pourraient  se  vanter  d'être 
•»  sculteurs  ny  d'être  reçus  dans  des  académies;  »  plusieurs 
d'entre  eux,  comme  Jean  Hans  (5),  élève  de  Delcour,  étaient 

(1)  Charles-Antoine  Galhousen  avait  acquis  le  métier  des  charpentiers 
le  80  mai  1728.  Métier  des  charpentiers,  reg.  no  847,  fol.  63  v©. 

(2)  Gérard  Van  der  Plancke,  natif  de  Bruges,  avait  acquis  le  métier  des 
charpentiers  le  13  août  1732,  étant  passé  bourgeois  le  12  décembre  1731  ; 
Ibidem,  fol.  64. 

(3)  Jacques  Vivroux,  fils  de  Henri  Vivroux,  avait  relevé  le  métier  des 
charpentiers  le  13  août  1732,  comme  ayant  épousé  Catherine  Lagasse; 
Ibidem,  fol.  72  v<>. 

(4)  Indépendamment  des  acquisitions  et  reliefs  mentionnés  ci-dessus, 
on  trouve  encore  parmi  les  membres  du  métier  des  charpentiers  Gilles- 
Martin  Drion,  sculpteur,  fils  d'André  Drion,  qui  releva,  le  20  mai  1732; 
Nicolas-François  Villette,  mathématicien,  ingénieur  et  miroitier  de  Son 
Altesse;  quoiqu'ayant  été  dispensé  par  le  prince  de  relever  aucun  métier, 
il  y  fut  aussi  admis  le  7  octobre  1732.  Métier  des  charpentiers,  reg. 
no  847,  fol.  39,  64  vo. 

(5)  Helbio,  La  sculpture  et  les  arts  plastiques  au  pays  de  Liège, 
p.  180. 


—  MH  — 

pourtant  de  vrais  artistes  et  ont  laissé,  dans  divers  monu- 
ments de  Liège,  des  travaux  de  valeur. 

Nous  publions  ci-dessous  le  mémoire  adressé  au  prince 
par  les  sculpteurs  et  la  réponse  des  charpentiers. 

Les  idées  nouvelles  émises  par  les  sculpteurs,  sur  l'éman- 
cipation et  la  supériorité  des  beaux-arts,  n'eurent  pas  de 
succès  :  le  Conseil  de  la  cité,  auquel  le  prince  renvoya,  selon 
l'habitude,  la  décision  du  différend,  obligea  les  artistes  à 
faire  le  chef-d'œuvre  réglementaire. 

Nous  avons  retrouvé  dans  le  registre  du  métier  des 
charpentiers,  l'indication  du  chef-d'œuvre  des  sculpteurs 
récalcitrants  ;  celui  de  Gérard  Van  der  Planck,  demeurant 
en  Lulay,  était  un  saint  Siméon;  il  fut  présenté  le  10  sep- 
tembre 1739,  et  accepté  par  les  experts  à  cause  de  l'ana- 
logie d'une  statue  de  saint  Siméon  avec  une  Vierge.  Jacques 
Vivroux,  de  la  paroisse  Saint-Nicolas-au-Trez,  acheva  son 
chef-d'œuvre,  une  Vierge,  le  19  septembre  1739;  Wathieu 
Honlet,  de  la  paroisse  de  Saint-Martin-en-Ile,  Antoine  Gal- 
housen,  habitant  rue  du  Stalon,  et  Joseph  Adam,  de  la 
paroisse  Saint-Servais,  présentèrent  un  chapiteau  (i). 

Prince  Sérénissime, 

Monseigneur, 

Antoine  Galhausen,  Wathieu  Honlet,  Gérard  Vanderblan  et 
Jacques  Viveroux  maîtres  sculteurs  de  cette  cité,  les  deux  pre- 
miers dez  Tan  1728  et  les  autres  dez  Tan  1731,  viennent  en  très 
profont  respet  remontrer  à  Votre  Altesse  Sérénissime  qu'ils 
se  trouvent  citez  pardevant  votre  magistrat  à  l'instance  des 
gouverneurs  du  bon  métier  des  charpentiers  pour  faire  chef 
d'oeuvre,  mais  à  la  vérité  nullement  et  iniquement  de  deux 
chefs. 

(1)  Métier  des  charpentiers,  reg.  no  847,  fol.  30-49, 


—  152  - 

Le  premier,  de  ce  que  les  remontrans  ne  sont  pas  du  métier 
des  charpentiers,  mais  bien  sculteurs. 

Le  second,  parce  que  la  sculture  étant  un  art,  ils  ne  sont  pas 
obligez  au  chef-d'œuvres. 

Mais  plutôt  que  de  plaider  et  de  se  soumettre  au  jugement 
des  hommes  qui  est  souvent  fort  capricieux  et  variable,  malgré 
leur  bon  droit,  ils  ont  trouvé  à  propos  de  se  soumettre  à  celoy 
de  votre  ditte  Altesse  Sérénissime  très  judicieux  et  très  solide 
et  du  quel  ils  dépendent. 

Or,  les  gouverneurs  du  métier  des  charpentiers  prétendent 
avoir  une  domination  sur  les  sculteurs  en  voulant  exiger  d'eux 
un  chef-d'œuvre,  et  pour  apuy  de  leur  imaginaire  et  non  fondée 
prétention,  ils  se  fondent  sur  le  règlement  fait  le  24  juillet  1619 
entre  les  gouverneurs  et  généralité  du  dit  métier  seul. 

Et  ce  d'autant  plus  que,  par  l'article  premier  dudit  règlement, 
il  est  dit  que  parmy  la  cité  et  banlieu  il  y  a  plusieurs  qui  se 
présument  d'exercer  ledit  métier,  et  se  portent  pour  maîtres, 
malgré  qu'ils  ne  sont  pas  encore  apprentifs  et  donnent  leur 
besoigne  à  meilleur  marché  que  les  autres;  ils  ont  conclu  et 
arrêté  que,  dorénavant,  tous  compagnons  voulant  exercer  ledit 
métier  des  charpentiers  devront  faire  une  pièce  d'œuvre,  scavoir 
les  scriniers  et  menuisiers,  un  buffet  et  un  contoire,  les  entre- 
tailleurs de  bois,  un  crucifix,  une  Vierge  Marie,  une  épitaphe, 
item,  les  faiseurs  de  bois  de  harquebuses,  un  bois  de  mousquet 
avec  nervires. 

C'est  sur  les  mots  d'entretailleurs  de  bois,  Monseigneur,  que 
les  dits  gouverneurs,  aujourd'hui,  donnent  l'interprétation  des 
sculpteurs,  et  c'est  sur  cela,  de  même  que  sur  le  règlement 
émané  par  votre  Altesse  Sm6  même,  le  24  avril  1727,  qu'ils  fondent 
leur  action  en  ce  qu'il  est  dit,  article  six  de  ce  dernier  règle- 
ment, que  les  sculpteurs  devront  pareillement  faire  pour  chef 
d'œuvre  un  chapiteau  d'ordre  Corinthien  ou  composé,  selon  leur 
dessain. 

Quant  au  premier  règlement  portant  date  du  24  juillet  1619, 
il  est  facile  d'en  prouver  l'insubsistence  au  regard  des  sculp- 


-  15(3  - 

teurs,  puisqu'il  parait  d'iceluy  qu'il  est  fait  et  fabriqué  entre  les 
gouverneurs  et  la  généralité  du  métier  des  charpentiers  seuls, 
sans  la  convocation,  participation  ni  intervention  des  sculpteurs, 
qui,  à  ce  temps  là  ni  à  présent,  n'ont  jamais  fréquenté  ni  hanté 
ledit  métier  des  charpentiers  et  par  conséquent,  pour  que  ce 
règlement  pût  les  affecter  ou  concerner,  il  faudrait  prouver 
qu'ils  eussent  hanté  et  été  dudit  métier,  de  quoy  on  les  défie. 

Quant  à  celuy  émané  par  votre  Altesse  Sérénissime,  le  dit 
24  avril  1727,  il  n'y  a  qu'à  jetter  les  yeux  sur  les  proômes  d'ice- 
lny; et  d'abord  votre  ditte  Altesse  Sérénissime  conviendra  qu'il 
a  été  sollicité  à  la  réquisition  desdits  gouverneurs  et  pas  des 
sculpteurs,  avec  une  imposture  criminelle  et  punissable,  puisque 
le  dit  proôme  est  conceu  en  ces  termes  :  Ayant  fait  examiner 
dans  notre  conseil  les  règlements  du  24  juillet  4649  et  28  mars 
1620  qui  ont  été  faits  par  le  bon  métier  des  charpentiers, 
menuisiers,  sculpteurs,  faiseurs  de  bois  de  fusils  et  pistolets, 
aussi  attendu  que  les  dits  règlements  ont  été  mis  en  garde  de 
loy,  partant  les  agréons  et  confirmons  avec  la  modification 
suivante. 

Or,  Monseigneur,  vous  conviendrez  donc,  dis-je,  que  c'est  une 
imposture  que  d'avoir  insinué  à  votre  Altesse  Sérénissime  que 

les  sculteurs  seroient  unis  à  leur  métier  et  aient  contribué  à  ce 

< 

nouveau  règlement,  puisqu'ils  n'en  ont  jamais  été  informez,  con- 
voquez ni  intervenus. 

Et  n'est  ce  pas  là  une  témérité  inouie  d'oser  comparer  un  art 
si  célèbre  à  un  métier  des  charpentiers,  art  qui  ne  dépend  d'au- 
cun métier  dans  toutes  villes  du  monde,  au  contraire  qui,  avec 
celle  de  la  peinture,  sont  respectées  par  tout  et  signament  dans 
les  pays  où  il  y  a  des  accadémies  fameuses  pour  leur  art,  et  y 
ontobtenus  des  privilèges  des  Empereurs,  Roys  et  Princes,  ce 
que  les  métiers  n'ont  pas. 

Or,  ce  n'est  que  dans  cette  ville  de  Liège  que  les  peintres  et 
sculteurs  relèvent  des  métiers,  scavoir  les  premières  parce  qu'ils 
mettent  de  l'or  et  de  l'argent  en  œuvre  et  les  seconds,  celuy 
des  charpentiers,  par  raport  à  la  matière  de  bois. 


—  154  — 

Voilà  donc  une  bassesse  pour  les  dits  arts  de  relever  des  mé- 
tiers par  raport  aux  matières  dont  il  faut  se  servir,  ce  qui  ne  se 
pratique  pas  ailleurs. 

Aujourd'huy,  les  charpentiers  exigent  un  chef  d'œuvre  des 
sculteurs  par  raport  au  relief  et  qu'ils  leurs  semblent  qu'ils 
ont  la  domination  en  conséquence  dudit  relief;  les  orphêvres  ne 
l'exigent  pourtant  pas  des  peintres  relevans  d'eux. 

Mais  la  raison  en  est  que  les  charpentiers  ont  seu  donner  la 
loy  aux  sculteurs  sans  pouvoir  ni  octroy  de  personne,  ce  que 
les  orphêvres  n'ont  osé  faire. 

De  plus,  pour  toujours  tacher  de  venir  à  bout  du  chef  d'oeuvre, 
ils  ont  osé  présenter  à  V.  À.  S.  une  supplique  très  humble  par 
quelle  ils  ont  été  si  oublieux  que  d'impliquer  toujours  les  scul- 
teurs pour  membres  de  leur  métier  et  demandé  une  dénomina- 
tion des  sculteurs  pour  visiter  les  prétendus  chefs  d'oeuvres  à 
faire,  la  quelle  V.  A.  S.  a  fait  communiquer  aux  trois  membres 
de  leur  métier,  mais  ils  n'ont  pas  osé  la  faire  insinuer  à  aucun 
sculteur,  prévenus  qu'ils  sont  que  ce  corps  se  révolterait  contre 
eux. 

Primo,  parce  qu'ils  n'ont  jamais  fait  chef  d'oeuvre  ni  été 
solicité  ni  citez  à  ce  sujet. 

Et  enfin  parce  qu'aucun  d'eux  n'a  jamais  demandé  que  les 
nouveaux  maîtres  sculteurs  feraient  chef  d'œuvre  non  plus 
qu'eux  à  qui  compéterait  cette  demande  plus  tôt  qu'aux  char- 
pentiers; leurs  signatures  ci  dessous  aposées  sont  des  témoins 
irréfragables  du  premis. 

De  plus,  les  dits  gouverneurs  ne  demandent  ce  chef  d'œuvre 
que  pour  attraper  de  chaque  vingt  sept  frans,  même  ils  ont  pré- 
senté publiquement  et  autrement  aux  quatre  remontrans  que 
celui  d'eux  qui  ferait  le  premier  le  chef  d'œuvre  qu'ils  luy 
quitteraient  les  droits  et  serait  dénoncé  pour  visiter  les  chefs 
d'œuvres  des  autres,  preuve  invincible  que  s'ils  étaient  fondez 
là  dessus,  ils  ne  quitteraient  pas  leurs  droits,  tant  ils  en  sont 
avides. 

Il  suffît  donc,  Monseigneur,  que  les  gouverneurs  du  métier 


—  155  — 

des  charpentiers  ne  sont  pas  fondez  dans  leur  demande,  attendu 
qu'ils  ne  scauraient  prouver  qu'aucun  sculteurs  depuis  Tan  1619, 
ni  même  auparavant  et  jusqu'à  présent  eussent  jamais  été  de 
leur  métier  ni  le  hanté,  beaucoup  moins  fait  chef  d'œuvre  et 
Bits  étaient  obligez  à  le  faire  pour  le  bois,  il  faudrait  qu'ils  le 
feraient  pour  le  marbre,  cuivre,  plomb  et  sable,  qu'ils  tra- 
vaillent et  tontes  autres  matières. 

Les  remontrans,  parmy  les  raisons  cidessus  avancées  et  que 
le  chef  d'œuvre,  s'il  s'agissait  qu'ils  devrait  le  faire,  ce  serait 
aux  vieux  maîtres  sculteurs  à  le  demander,  rédiger  et  pres- 
crire la  manière  dont  on  le  ferait,  puis  le  faire  approuver  par 
V.  A.  S.,  ce  qu'ils  n'ont  fait  ni  feront  jamais  et  ce  ne  sera  pas 
devant  des  charpentiers  ni  à  leur  sollicitation  qu'on  le  fera, 
ne  fut  que  V.  A.  S.  ordonna  de  le  faire  à  la  sollicitation  des 
sculteurs,  les  charpentiers  étant  incapables  de  connaître  si 
leur  chef  d'œuvre  sera  bon  ou  mauvais  et,  se  confiant  au  con- 
traire entièrement  dans  la  justice  et  équité  de  V.  A.  S.,  espèrent 
qu'elle  interdira  aux  dits  gouverneurs  toutes  poursuites  contre 
eux  à  raison  du  prétendu  chef  d'œuvre,  et  les  en  exclura  et, 
d'un  contexte,  ordonnera  à  leur  facteur  de  ne  pas  exiger  ses 
salaire  faits  d'eux  dans  cette  vexatoire  action,  pris  égard  que 
leur  greffier  Defooz,  écrivant  chez  le  prélocuteur  Lance,  les  a 
menacé  que,  malgré  que  V.  A.  S.  excluroit  les  gouverneurs  du 
chef  d'œuvre  demandé,  il  se  ferait  payer  ses  fraix. 

Quoi  faisant. 

(Signé)  Antoine  Galhausen,  Wathibu  Hanlet,  G.'Vander- 

PLANGHE,  CORNÉLÏS  VANDBRPLANKE,  S.  CONAUBLE,  SCUlteur,  M.-B. 

Termonia,  Pierre-François  Mignon,  J.-François  Louis,  Jean 
Hans,  A.-G.  Gilman,  sculpteur,  Jean-Nicolas  Delpaire,  Jacques 
Vivroux. 

Apostille  :  Son  Altesse  ordonne  que  la  présente  soit 
communiquée  aux  gouverneurs  du  métier  des  char- 
pentiers pour  y  dire  ens  huitaine  de  l'intimation.  Fait 
au  Conseil  de  sa  ditte  A.,  ce  XI  janvier  1738. 


—  156  — 

Prince  Sérénissime, 

Monseigneur, 

Les  gouverneurs  du  bon  métier  des  charpentiers,  ayant  été 
intimé  orprusme  le  16  du  présent  mois  d'une  supplicque  très 
humble  qu'il  at  plu  à  V.  A.  de  leur  communicquer  par  son  apos- 
tille du  onze  dito,  et  présentée  par  quelques  sculteurs  de  cette 
cité,  ne  croyants  pas,  Monseigneur,  sous  correction  très  humble, 
que  ces  gens  la  soyent  fondés  dans  leurs  recours,  ny  que  les 
raisons  qu'ils  avancent  pour  résister  aux  ordonnances  de  votre 
Altesse,  émanées  pour  le  maintient  dudit  bon  métier,  méritent  la 
moindre  attention.  Car  c'est  une  erreur  de  figurer  que  les  sculp- 
teurs ne  sont  pas  du  métier  des  charpentiers  :  le  contrair  parait 
par  tous  les  règlements  du  même  métier  tant  vieux  que  mo- 
dernes. 

Il  en  conste  par  ceux  des  ans  1619  et  1620  adversairement 
cittés  dans  la  ditte  supplicque,  et  si  ces  règlements  parlent  d'en- 
tretaiJ leurs  de  bois  et  pas  de  sculpteurs,  il  est  visible  que  l'ex- 
pression revient  au  même,  tesmoin  l'article  premier  qui  s'exhibe 
sub  N,  n°  IX.  Les  entretailleurs  de  bots  deveront  faire  pour 
cheff  d'oeuvre  Un  crucifix,  une  vierge  marie,  un  épitaphe. 

Or,  peut-on  doubter  pour  un  moment  que  pour  faire  un  cru- 
cifix, une  vierge  marie,  ce  ne  soit  là  l'ouvrage  d'un  sculpteur  et 
pourait-on  appeller  autrement  que  sculpteur  celuy  qui  ferait 
des  pareilles  images. 

Aussy,  le  mot  d'entretailleur  de  bois  est  pour  le  moins  aussy 
bien  dit  que  celuy  de  sculpteur. 

Nous  avons  par  exemple  des  entretailleurs  de  pierres  qui  ne 
sont  pas  sculpteurs  et  qui  travaillent  des  pieres  de  leurs  façons, 
aussy  belles  et  aussy  sculpturées  que  les  sculpteurs  scauraiènt 
faire  avec  du  bois. 

Ces  gens  là,  sous  le  nom  d'entretailleurs,  sont  ils  moins  sculp- 
teurs et  y  a-t-il  autre  différence  entre  eux  et  les  advers  sinon 
que  ceux  cy  sont  entretailleurs  de  bois  et  les  autres  entretail- 
leurs de  pierres. 


—  157  — 

Et  s'il  se  trouve  quelque  fois  un  sculteur  qui  travaille  en 
pierres,  il  doit  pour  cela  acquérir  le  métier  des  maçonR  tout 
comme  il  est  obligé  d'acquérir  celuy  des  charpentiers  pour  tra- 
vailler en  bois. 

D'ailleurs,  il  est  autant  plus  hardy  d'oser  dire  que  les  sculp- 
teurs ne  sont  pas  du  métier  des  charpentiers  qu'il  n'y  a  pas  un 
d'eux  qui  puisse  travailler  ny  se  dire  sculpteur  sans  au  préal- 
lable  avoir  acquis  ou  relevé  ledit  métier;  qu'il  n'y  a  pas  un 
d'eux,  à  l'exemple  des  autres  membres  dudit  métier,  qui  oserait 
prendre  un  ouvrier  chez  luy  pour  travailler  sans  avoir  préala- 
blement pris  la  licence  et  le  congé  du  gouverneur;  que  par  les 
règlements  sus  mentionnés,  rafréchis  et  renouvelles  par  votre 
Altesse  le  24  avril  1727,  il  conste  que  le  métier  des  charpentiers 
est  composé  de  différents  ordres  de  vocations,  scavoir  in  verbis 
des  charpentiers,  des  menuisiers,  des  sculpteurs,  et  des  faiseurs 
de  bois  de  harquebuses,  fusils  et  pistolets,  articles  4.  S.  6.  et  7, 
témoin  ledit  règlement,  duquel  se  fait  exhibition  sub  numéro  2°; 
qrie  même,  pour  ne  pas  troubler  le  bon  ordre  dudit  métier,  il  y  est 
dit,  article  12,  que  les  maîtres  qui  sont  d'une  vocation  ne  pour- 
ront tenir  des  ouvriers  sculpteurs  ou  autres,  comme  par  exemple 
un  tnenuisier  ne  pourat  tenir  des  ouvriers  sculpteurs  ou  autres, 
non  plus  qu'un  sculpteur  des  menuisiers,  charpentiers  ou  d'autres 
vocations  dépendantes  dudit  métier. 

Ces  derniers  mots  :  ou  d'autres  vocations  dépendantes  dudit 
métier,  font  bien  voire,  Monseigneur,  que  les  sculteurs,  tout 
comme  les  charpentiers,  les  menuisieurs,  et  les  faiseurs  de  bois 
de  harquebuses  ne  forment  ensemble  qu'un  corps  sous  le  titre 
du  bon  métier  des  charpentiers. 

En  vain  les  opposants  disent  que  les  règlements  bus  men- 
tionnés ont  été  émanés  à  leur  inseu  et  sollicité  à  la  seulle  réqui- 
sition des  gouverneurs;  car  dez  qu'ils  conviennent,  comme  ils 
sont  obligés  de  faire  par  leur  ditte  supplicque,  que  les  règle- 
ments des  ans  1619  et  1620,  ont  étés  fait  entre  les  gouverneurs 
et  la  généralité  du  métier  des  charpentiers,  il  s'ensuit  évidam- 
fflent  que,  sons  ces  mots  de  généralité  du  métier,  sont  entendus 


—  158  — 

tous  les  ordres  qui  le  composent,  et  consôquamment  les  entre- 
tailleurs  de  bois  /  aujourd'hui)  sculpteurs  /  les  menuisiers,  les 
charpentiers  et  les  faiseurs  de  bois  de  fusils. 

Il  est  vray.  Monseigneur,  qu'on  aurait  peine  de  faire  voire  que 
ces  règlements  aient  étés  ponctuellement  observés,  non  seule- 
ment à  l'égard  du  cheff  d'œuvre  y  ordonné  à  chacun  des  quattre 
membres,  selon  la  différence  de  leurs  vocations,  mais  aussy  à 
l'égard  de  plusieurs  autres  points,  dont  l'observance  avait  été 
négligée  et  qui  sont  à  présent  observés. 

Mais  l'on  ne  scaurait  pas  en  dire  la  raison  possible,  sinon 
qu'avant  le  règlement  de  l'an  1684,  il  y  avait  uu  grand  désordre 
et  une  grande  désunion  dans  la  bourgeoisie  qui,  joints  aux 
guerres  qui  accablaient  déjà  pour  lors  le  pays  et  qui  ont  encor 
continués  longues  années  en  après,  ont  étés  cause  que  des  gou- 
verneurs n'ont  pas  fait  leurs  devoir;  aussy  ce  n'est  que  depuis 
peu  de  temps  que  le  membre  des  charpentiers  a  été  obligé  de 
faire  les  cheff  d'oeuvres  ordonnés  par  les  règlements. 

Ils  refusaient,  tout  comme  les  sculpteurs,  de  s'y  soumettre  et 
il  at  fallu  que  V.  À.  les  y  obligerait  par  son  apostille  du  16  février 
1737  icy  jointe  en  originelle,  sub  n°  3°. 

Cette  apostille,  qui  a  été  intimée  et  affichée  à  tous  les  carre- 
fours de  la  ville,  ordonne  bien  positivement  aux  trois  membres 
dépendants  du  métier  des  charpentiers,  défaillants  à  faire  le 
cheff  d'œuvre/:  sca  voir  les  charpentiers,  les  sculpteurs  et  faiseurs 
de  bois  d'arquebuses  :/  qu'en  conformité  du  règlement  émané  le 
24  avril  1727,  ils  ayent  à  se  rendre  sur  la  chambre  le  jour  de 
Saint-Joseph,  à  effect  de  procéder  à  l'élection  de  quattre  maitres, 
en  choizissant  /:  nota  bene  :/  un  de  chaque  profession  ou  voca- 
tion pour  les  visites  des  cheffs  d'œuvre. 

Et  si  messieurs  les  sculpteurs  disent  qu'ils  n'ont  pas  encor 
obéis  à  cette  ordonnance,  tant  pis  pour  eux  ;  ils  ne  deveroient 
pas,  ce  semble,  s'en  vanter  aux  yeux  d'un  prince  qui  porte  cette 
ordonnance  et  qui  scaurat  bien  réprimer  leurs  opiniâtretés  fon- 
dées sur  un  air  mal  entendu  de  grandeur,  tout  comme  s'ils  étaient 
déshonorés  d'être  membres  d'un  métier  qui  doit  les  faire  vivre. 


-  159  - 

En  vain  réclament  ils  que,  dans  les  autres  pays,  il  y  a  des 
académies  établies  pour  les  sculteurs  :  cela  ne  vient  pas  à  notre 
fait,  parce  que  chaque  pays  at  ses  règles  et  ses  loix  qu'on  doit 
observer  pour  le  maintient  du  bon  ordre. 

D'ailleurs,  si  Ton  excepte  quelqu'uns  de  ceux  qui  ont  signé 
laditte  suplicque,  il  n'y  en  a  pas  beaucoup  qui  pouraient  se 
vanter  d'être  sculteurs  n'y  d'être  reçus  dans  des  académies  ;  du 
moins  Ton  n'a  pas  encore  vu  ce  qu'ils  scavent  faire  et  leurs 
oppositions  à  se  soumettre  au  cheff  d'oeuvres  donnent  mal  à 
penser  sur  leure  capacité. 

Il  y  a  fort  peu  aussy  de  ces  gens  là  qui  se  soient  conformés  à 
l'article  premier  dudit  règlement  du  24  avril  1727,  par  quel  il  est 
ordonné  de  faire  preuve  d'avoir  fait  l'apprentissage  pendant 
quattre  ans  pour  le  moins,  dans  la  ville  ou  pays  de  Liège  ou 
autres  villes  des  plus  considérables  de  l'Europe,  avec  attesta- 
tions des  maîtres  du  lieu  et  du  temps  qu'ils  auront  eu  tra- 
vaillé. 

Ce  pourquoy,  comme  le  reste  de  la  dittesupplicque  n'est  qu'un 
tas  de  raisonnements  forgés  à  plaisir  par  un  misérable  autheur 
qui  ose  s'énoncer  insolenment  par  des  termes  d'impostures 
criminelles,  sans  rime  ny  raisons,  de  quoy  on  scaurait  bien  le 
payer  si  l'on  ne  craignait  de  blesser  le  respect  dû  à  V.  A.,  les 
gouverneurs  dudit  métier  des  charpentiers  espèrent  qu'elle  im- 
poserait silence  à  ces  esprits  rebelles  et  opiniâtres  à  ses  ordres 
ou  au  moins,  comme  il  y  a  action  prévenue  pardevant  Mess"  du 
magistrat,  que  V.  A.  soit  bénignement  servie  de  renvoier  les 
parties. 

Quoy  faisant. 

(Etaient  signés)  Mathieu  Dbsart,  Thomas  Desakt, 
gouverneur,  Jean  Dupagnb,  gouverneur. 

Apostille:  Son  Altesse,  vu  le  présent  contredit, 
renvoyé  les  parties  aux  bourgmestres  et  conseil  de 
la  cité.  Fait  au  Conseil  de  saditte  Altesse,  ce  20  jan- 
vier 1738. 


—  160  — 

Pierre-François  Mignon,  sculpteur,  1739. 

C'est  encore  un  conflit  analogue  au  précédent  qui  fut 
l'occasion  de  la  requête  qui  suit  ;  la  question  était  de  savoir 
si  un  sculpteur  liégeois  pouvait  aller  placer,  dans  une  autre 
ville  du  pays,  un  meuble  ou  un  objet  qu'il  avait  confec- 
tionné à  Liège,  sans  acquérir  le  métier  de  la  localité  à 
laquelle  l'ouvrage  était  destiné. 

Dans  le  cas  présent,  le  sculpteur  Mignon,  qui  avait  été 
placer  à  Huy  une  grille  de  chœur  en  bois,  qu'il  avait  faite 
pour  le  couvent  des  Célestines  de  cette  ville,  déclarait  n'être 
pas  obligé  à  cette  formalité,  d'abord  parce  que  la  sculpture 
était  non  un  métier,  mais  un  art,  ensuite  parce  que  l'usage 
n'exigeait  l'acquisition  du  métier  que  dans  l'endroit  où  l'on 
séjournait  habituellement. 

Prince  Sérénissime, 

Monseigneur, 

Pierre-François  Mignon,  sculpteur,  remontre  dans  le  plus  pro- 
fond respect  k  V.  A.  S.  qu'ayant  sculpture  ici  a  Liège,  lieu  de  sa 
résidence,  une  grille  de  bois  pour  servir  au  chœur  des  religieuses 
Célestines  de  Huy,  avec  deux  petits  reliquaires,  le  remontrant 
est  allé  les  poser  au  commencement  du  courant  mois  d'octobre 
audit  couvent,  ainsi  qu'il  conste  du  billet  d'acquit  de  cet  ouvrage, 
pprtant  date  du  4  du  mois,  qui  se  rejoint  ici  sub  n°  1°. 

Il  est,  Monseigneur,  que,  pour  ce  sujet,  il  se  trouve  molesté  et 
cité  à  l'instance  des  gouverneurs  et  compagnons  du  meetier  des 
massons  et  charpentiers  de  Huy,  pardevant  Mess"  les  bourgue- 
maitres  et  Conseil  de  cette  ville  la,  pour  se  voir  condamner  à 
une  amende,  comme  se  voit  de  la  citation  et  denuoïuy  intimés  et 
ici  joints  sub  n°  2d0,  qui  paroit  d'autant  plus  ridicule  et  extrava- 
gant qu'outre  que  la  sculture  n'est  pas  un  métier  mais  l'un  des 
arts  libéraux  qui  sont  reçus  avec  aplaudissement  dans  toutes 
provinces  et  villes  bien  policées  et  où  Ton  s'étudie  de  les  faire 


—  161  — 

fleurir,  encore  dans  le  sens  des  règlemens  et  des  Chartres  et  pri- 
vilèges des  mestiers  des  charpentiers  et  massons  auxquels  la 
sculpture  se  trouve  annexée,  cette  molestatiou  parait  entière- 
ment vexatoire  et  sans  fondement,  puisqu'il  ne  s'y  trouve  nulle 
part  aucunement  prohibé  ni  rien  d'obstative  à  ce  qu'un  maitre 
établi  dans  la  capitale  et  où  il  a  fait  relief  des  deux  dits  métiers 
qui  se  reproduisent  ici  3.  et  4.  puisse  y  travailler  de  son  art 
pour  d'autres  villes  et  villages  et  les  y  aller  placer. 

Ce  qui  s'observe  journelement  dans  toutes  sortes  d'arts  et 
métiers,  et  le  contraire  seroit  d'un  grand  préjudice  au  public  et 
rendrolt  les  habitans  de  la  capitale  de  pis  condition  que  les 
autres,  contre  la  tenure  de  leurs  privilèges. 

Lesdits  conpagnons  de  Huy  auroient  sujet  de  se  plaindre  si 
le  remontrant  manufacturent  à  Huy,  chez  quelque  particulier,  ses 
ouvrages;  mais  y  allant  seulement  poser  des  ouvrages  manu- 
facturez à  Liège  et  cela  dans  un  couvent,  où  ils  ne  pourraient 
même  d'ailleurs  rien  trouver  à  redire,  il  est  visible  que  c'est  une 
molestation  criante.  De  tant  plus  qu'il  est  notoire  que  la  plus 
part  des  autels  et  autres  beaux  ouvrages  qui  se  trouvent  dans 
ladite  ville  et  autres  ont  été  travaillés  à  Liège,  ainsi  qu'il  se  fait 
encore  tous  les  jours,  sans  qu'on  y  ait  jamais  trouvé,  avec  jus- 
tice, rien  à  redire. 

Cause  pour  quoy,  il  espère  que  V.  À.  S.  sera  bénignement 
servie  de  déclarer  lesdits  gouverneurs  et  compagnons  du  métier 
des  charpentiers  et  massons  de  Huy  mal  fondez  dans  leur  action 
et  leur  imposer  un  perpétuel  silence. 

Quoy  faisant. 

(Signé)  Pierre- François  Mignon. 

Apostille  :  S.  A.  ordonne  que  la  présente  soit  com- 
muniquée aux  gouverneurs  du  métier  des  charpentiers 
et  massons  de  sa  ville  de  Huy  pour  y  dire  ens  huitaine 
de  l'intimation,  tenant  tandis  en  surséance  l'action 
dont  s'agit.  Fait  au  Conseil  de  sadite  Altesse,  ce  30 
8*«  1738. 
Papiers  du  Conseil  privé. 


—  162  — 

i.  Dartois,  graveur,  1790. 

L'Etat-Tiers  ayant  décidé  de  donner  au  général  de 
Schlieffen,  commandant  des  troupes  exécutrices  à  Liège, 
une  médaille  d'or,  comme  souvenir  de  la  reconnaissance 
nationale,  le  graveur  J.  Dartois  offrit  ses  services  pour 
faire  ce  travail. 

L'Etat-Tiers  lui  répondit  le  25  septembre  1790,  par  le 
recès  suivant  : 

En  V assemblée  de  Messeigneurs  du  Tiers-Etat  du  pays 
de  Liège  et  comté  de  Looz,  tenue  le  25  septembre 
1 790. 

Messeigneurs, 

D'après  la  soumission  présentée  par  le  sieur  D'artois,  de  six 
cent  florins  pour  la  façon  de  la  médaille  décernée  à  son  Excel- 
lence le  B.  de  Schlieffen,  déclarent  d'agréer  ladite  soumission, 
autorisant  ledit  sr  D'artois  à  s'occuper  incessamment  de  ce  tra- 
vail, requérant  les  sgrs  des  deux  autres  corps  d'y  accéder. 

L'Etat  de  la  noblesse  porta  un  recès  semblable,  le  27  sep- 
tembre, et  l'Etat  primaire,  le  1er  octobre  ;  mais  Dartois 
n'ayant  pas  les  fonds  nécessaires  à  Tachât  de  la  matière 
première,  adressa  une  nouvelle  supplique,  le  4  décembre 
1790,  à  la  grande  jointe  des  Etats  du  pays  de  Liège. 

Voici  le  texte  de  cette  supplique  : 

A  Messeigneurs,  Messeigneurs  de  la  grande  jointe 
des  Etats  du  pays  de  Liège  et  comté  de  Looz. 

Messeigneurs, 

Je  vien  vous  rappeller  que  j'ai  eu  l'honneur  de  vous  présenter 
un  mémoire,  il  y  a  six  semainnes  parque)  je  vous  observois  que 
je  n'ai  rien  tant  à  cœur  que  de  remplir  les  ordres  que  vous 
m'avez  donnez  par  vos  recès  du  25,  27  septembre  et  l«r  octobre, 


—  163  — 

de  m'occupe  incessanment  de  la  médaille  qu'il  vous  a  plutent 
(sic)  d'offrir  à  S.  Ex"5  Mr  le  baron  de  Schliffen,  lieutenant  général 
au  service  de  S.  M.  Prussienne,  mais  que,  n'ayant  pas  les  moiens 
de  me  procuré  la  matière,  je  me  voiois  dans  l'impossibilité 
d'avancé  mon  travaille;  comme  je  croirois  manqué  à  vos  sei- 
gneuries si  je  ne  leur  rappellois  pas  que  je  suis  toujour  en  deffaut 
des  moiens,  d'autant  que  mon  silence  les  metterois  dans  le  cas  de 
ne  pouvoir  s'acquitte  au  temps  qu'elles  les  désir  de  l'obligation 
qu'elles  peuvent  avoir  enver  S.  Ex<*,  je  vous  supplie  de  vouloir 
faire  attention  à  mes  remontrances  et  d'ordonner  à  votre  tréso- 
rier de  me  faire  l'avance  de  deux  milles  fl.,  somme  absolument 
nécessaire  pour  me  procurer  la  matière. 

Dans  l'attente  de  vos  ordres,  j'ai  l'honneur  d'être,  avec  le 
plus  profond  respect,  Messeigneurs, 

Votre  très  humble  et  obéissant  serviteur, 

J.  Dartois. 

Au  dos  :  Le_4  xbre  1790,  lue  à  la  grande  jointe  ; 
accordé  soixante  louis. 

Papiers  des  Etats  de  Liège. 


Séance  du  29  janvier  1893. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  chevalier  de  Borman,  président. 

Sont  présents  :  MM.  Alexandre,  chevalier  de  Borman, 
baron  de  Chestret  de  Haneffe,  Cormaux,  de  Géradon,  Grand- 
jean,  Lahaye,  Isidore  L'Hoest,  Lyon,  Naveau,  Orban  de 
Xivry,  baron  de  Pitteurs,  Eugène  Poswick,  Schoolmeesters 
et  Wilmart. 

M.  Body  fait  excuser  son  absence. 

Lecture  est  donnée  du  procès- verbal  de  la  séance  du 
11  décembre  1892;  il  est  approuvé. 

La  Société  prend  ensuite  connaissance  de  la  correspon- 
dance. L'Académie  d'archéologie  de  Belgique  convoque  à 
Anvers,  à  une  réunion  qui  doit  avoir  lieu  le  29  janvier, 
les  délégués  des  Sociétés  qui  ont  adhéré  au  VIIIe  Congrès 
d'archéologie. 

M.  le  président  annonce  que  M.  de  Marneffe  a  envoyé 
quelques  pages  de  copie  pour  la  publication  du  tome  IV  de 
La  principauté  de  Liège  et  les  Pays-  Bas  au  XVIe  siècle. 

M.  Schoolmeesters  propose  de  ne  reproduire  in  extenso 
que  les  documents  les  plus  importants  et  d'analyser  sim- 
plement les  autres,  en  écartant  les  moins  intéressants.  La 
Société  se  rallie  à  cette  opinion  et  désigne,  sur  l'avis  de 
M.  Poswick,  MM.  de  Chestret  et  Schoolmeesters  pour  faire 
un  choix  entre  les  documents.  Ces  membres  acceptent  cette 
mission.  M.  de  Marneffe  sera  invité  à  abréger  ce  volume 


—  165  — 

autant  que  possible.  Le  règne  de  Gérard  de  Groesbeck  doit 
y  être  compris  en  entier. 

M.  Poswick  annonce  qu'il  compte  terminer  YHistoire 
des  troupes  liégeoises  au  XVIIIe  siècle,  au  mois  de  juin 
prochain. 

Le  tome  II  du  Recueil  des  échevins  sera  mis  incessam- 
ment sous  presse.  Les  membres  nommés  dans  les  derniers 
temps  ne  recevront  le  tome  Ier  qu'en  payant  les  annates  de 
1891  et  de  1892. 

MM.  le  baron  William  de  Crassier,  docteur  en  droit,  le 
comte  Amaury  de  Ghellinck  d'Elseghem,  Max  Doreye  et 
Emile  Wigny  sont  élus  membres  de  la  Société. 

M.  Poswick  émet  l'avis  de  porter  le  nombre  des  membres 
à  soixante-quinze,  abstraction  faite  des  quatre  membres 
impersonnels.  M.  le  président  fait  observer  qu'il  faudrait, 
au  préalable,  modifier  le  règlement.  En  conséquence  la 
décision  à  prendre  est  ajournée. 

M.  Wilmart  est  nommé  trésorier  en  remplacement  de 
M.  de  Pitteurs  qui  a  déclaré  ne  pouvoir  conserver  plus  long- 
temps ses  fonctions. 

La  séance  est  levée  à  midi. 

Séance  du  17  décembre  1893. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/*  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  chevalier  de  Borman,  président» 

Les  membres  présents  sont:  MM.  Alexandre,  chevalier 
de  Borman,  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  baron  de  Cras- 
sier, Cormaux,  Franco tte,  de  Géradon,  Grandjean,  Ponce- 
let,  Schoolmeesters,  baron  Raphaël  de  Séiys-Longchamps 
et  Wigny. 

Après  lecture  et  approbation  du  procès- verbal  de  la 


—  166  — 

séance  du  29  janvier  1893,  il  est  donné  connaissance  de  la 
correspondance. 

MM.  Bormans,  Orban  de  Xivry,  Eugène  Poswick,  Na- 
veau,  Isidore  L'Hoest,  Lyon  et  baron  de  Pitteurs  font  excuser 
leur  absence. 

MM.  le  comte  de  Ghellinck,  le  baron  de  Crassier,  Do- 
reye  et  Wigny  remercient  la  Société  pour  leur  nomination. 

M.  Camille  Simonis  donne  sa  démission. 

M.  Félix  Frésart  ayant  refusé  de  payer  Tannate  de  1891, 
est  déclaré  démissionnaire,  quoiqu'il  n'ait  pas  donné  offi- 
ciellement sa  démission. 

Le  Ier  fascicule  du  Bulletin,  tome  V,  est  distribué  aux 
membres  présents. 

M.  de  Borman  commencera  l'impression  du  tome  II  du 
Recueil  des  échevins,  au  mois  de  janvier  prochain,  après 
l'achèvement  de  YHistoire  des  troupes  liégeoises. 

Le  tome  IV  de  La  principauté  de  Liège  et  les  Pays- 
Bas  au  XVIe  siècle  est  imprimé  jusqu'à  la  page  120; 
environ  60  autres  pages  sont  composées  en  épreuves.  De- 
puis le  30  juin  dernier,  M.  de  Marneffe  n'a  renvoyé  aucune 
épreuve,  ni  fourni  aucune  copie,  malgré  les  rappels  réitérés 
de  M.  Cormaux.  M.  de  Borman  invitera  l'éditeur  à  activer 
l'impression  de  son  ouvrage. 

MM.  de  Chestret  et  Schoolmeesters,  chargés  d'examiner 
les  documents  à  insérer  dans  la  publication  de  M.  de  Mar- 
neffe, déclarent  n'avoir  pu  s'acquitter  de  leur  mission, 
aucune  pièce  ne  leur  ayant  été  communiquée.  L'attention 
de  l'éditeur  sera  appelée  sur  ce  point. 

M.  de  Chestret  insiste  de  nouveau  sur  la  nécessité  de 
hâter  l'achèvement  du  Bulletin,  tome  III.  Il  est  décidé  d'y 
insérer  une  Liste  des  abbés  de  Saint- Gilles  à  Liège,  pré- 


—  167  — 

sentée,  le  29  mai  1892,  par  M.  le  doyen  Schoolmeesters.  Ce^ 
tome  contiendra  en  outre  un  travail  de  M.  Gustave  Fran- 
cotte,  sur  les  Frères  Dominique  et  Hubert  Lampson,  que 
l'auteur  déclare  être  prêt  à  livrer  à  l'impression. 
La  séance  est  levée  à  1 1  i/s  heures. 


♦— »♦ 


V 


LE  «ABÎME  DE  SAINT  LAIBERT  ET  LES  SCEAUX 


-»- 


Au  moment  où  la  ville  de  Liège  célèbre  solennellement 
le  douzième  centenaire  de  la  mort  de  son  fondateur  et  où 
Ton  s'efforce  de  retracer  par  la  plume,  l'image  ou  le  burin 
les  diverses  phases  de  la  vie  de  saint  Lambert,  il  nous  a 
paru  intéressant  de  rechercher  et  de  reproduire  les  plus  an- 
ciennes représentations  de  la  mort  du  patron  des  Liégeois. 

La  sigillographie  nous  donne  à  ce  sujet  de  précieuses 
indications  :  les  sceaux  sont,  en  effet,  les  monuments  artis- 
tiques du  moyen  âge,  qui,  malgré  les  pillages  et  les  actes 
de  vandalisme  dont  la  ville  de  Liège  fut  la  victime,  sont 
parvenus  les  plus  nombreux  jusqu'à  nous  (1). 

Les  premiers  sceaux  figurant  le  meurtre  de  saint  Lam- 
bert datent  du  xme  siècle;  ils  ont  appartenu  au  chapitre 
cathédral  ou  à  ses  dignitaires  :  trois  de  ses  doyens,  au 

(1)  On  trouve  une  ancienne  représentation  du  martyre  de  saint  Lam- 
bert dans  une  miniature  du  xiii*»  siècle,  reproduite  dans  Saint  Théodard 
et  saint  Lambert,  par  Jos.  Demarteau  (Publication  de  la  Société  des 
Bibliophiles  liégeois).  Il  existait  jadis  à  la  cathédrale  Saint-Lambert  un 
diptyque  donné  en  1495  par  le  grand  chantre  Ex  Palude  et  dont  un  panneau 
contient  la  scène  du  martyre;  ce  tableau,  actuellement  déposé  au  musée 
diocésain,  a  été  reproduit  a  l'occasion-  du  douzième  centenaire  ;  le  meurtre 
de  saint  Lambert  est  le  sujet  de  l'un  des  arceaux  ou  bas-reliefs  ciselés  qui 
décorent  le  splendide  buste  reliquaire  fait  par  ordre  d'Erard  de  la  Marck 
au  commencement  du  xvi«  siècle. 


-  169  - 

xiii9  siècle,  firent  successivement  graver  sur  leurs  sceaux  la 
scène  du  martyre;  l'abbaye  du  Val-Saint-Lambert  nous  en 
fournit  aussi  un  exemplaire;  tous  ces  sceaux,  quoique  le 
temps  en  ait  parfois  usé  le  relief,  sont  remarquables  par  la 
variété  et  1  originalité  des  détails  et  sont  de  curieux  spéci- 
mens de  l'art  sigillographique,  auquel  certains  graveurs 
s'adonnaient  spécialement  au  moyen  âge.  Une  charte  du 
28  février  1353  mentionne  parmi  les  tenants  de  la  cour 
jurée  du  grand  prévôt  de  Liège,  «  Gérard  Goffonde  ki  fait 
»  les  saieaus  (i).  <* 

Depuis  longtemps  déjà,  le  chapitre  cathédral  et  la  cité 
de  Liège  (t)  avaient  adopté  comme  emblème  l'image  de 
saint  Lambert  ;  mais  il  n'entrait  pas  dans  les  usages,  avant 
le  xme  siècle,  de  tracer  sur  la  surface  restreinte  d'un  sceau 
une  scène  un  peu  compliquée  :  les  églises  cathédrales,  les 
collégiales  et  les  abbayes  se  bornaient  presque  toujours  à 
faire  graver  sur  leurs  sceaux  l'image  de  leur  patron  soit 
en  buste,  soit  assis  sur  un  trône. 

Le  plus  ancien  sceau  connu  du  chapitre  de  Saint-Lam- 
bert date  du  xne  siècle  :  on  le  trouve  attaché  à  une  charte 
de  l'an  1189  (3),  mais  il  était  en  usage  depuis  au  moins  le 
commencement  du  siècle  (4)  ;  il  est  de  forme  ronde  et  me- 
sure 60  millimètres  de  diamètre.  Il  porte  un  buste  d'évèque 

(1)  Cathédrale  Saint-Lambert,  charte  du  28  février  1353. 

(2)  M.  J.  Paris  a  publié  dans  les  Bulletins  de  la  Société  scientifique  et 
littéraire  du  Limbourg,  t.  X,  p.  32,  le  sceau  de  la  ville  de  Liège  appendu 
à  une  charte  de  Tan  1238,  mais  beaucoup  plus  ancien;  il  représente  saint 
Lambert  assis  sur  un  trône  et  porte  comme  légende  :  Sancta  Leoia  Dbi 
oratia  Romane  bcclbsie  filia. 

(3)  Ibidem,  chartes,  no»  19  et  20. 

(4)  Une  charte  de  Saint-Lambert  du  14  juillet  1 117,  dont  l'original  n'existe 
plus,  était  munie,  selon  le  texte  môme  du  document  :  •  sigillo  Sancti  Lam- 
9  berti.  »  Bormans  et  Schoolmeestbrs,  Cartulaire  de  l'église  Saint- 
Lambert,  t.  I,  p.  54. 


—  170  — 

tenant  une  crosse  de  la  main  droite  et  bénissant  de  la  main 
gauche;  la  tète  n'est  pas  coiffée  de  la  mitre;  l'inscription 
est  :  S  Ses  Lambertus  Leodiensis  patronus  (i). 

On  fit  usage  de  ce  sceau  jusque  vers  Tan  1209;  en  1218, 
il  était  remplacé  par  un  autre  de  même  dimension  et  tout 
semblable,  sauf  que,  sur  le  second,  saint  Lambert  est  coiffé 
d'une  mitre  (*);  il  continua  longtemps  à  être  seul  employé 
pour  les  chartes  émanant  du  chapitre  :  plus  tard,  il  porta 
le  nom  de  sceau  ordinaire. 

Dans  la  suite,  le  sceau  ordinaire  eut  des  dimensions  plus 
restreintes;  en  1654,  il  mesurait  40  millimètres  et  portait 
un  buste  d'évèque,  avec  l'inscription  en  exergue  :  Sigilmjm 
illustris  ecclesiae  cathedralis  Leodiensis  ;  sur  les  ban- 
deroles, de  chaque  côté  du  buste,  se  trouvaient  les  mots 
Sànctus  Lambertus  (3);  il  avait  beaucoup  d'analogie  avec 
un  contre-sceau  aux  causes  usité  au  xvie  siècle  et  servit  de 
modèle  à  de  nombreux  sceaux  jusqu'à  la  suppression  du 
chapitre,  notamment  pendant  les  Sede  vacante;  les  tré- 
fonciers  s'en  firent  encore  faire  un  analogue  en  1790,  tandis 
que,  pour  se  mettre  à  l'abri  des  rigueurs  révolutionnaires, 
ils  s'étaient  réfugiés  à  Aix-la-Chapelle.  Ce  dernier  porte  la 
légende  :  Sigillum  perillustris  cathedralis  ecclesiae 
Leodiencis  (sic)  Aquis  grani  sedentis  1790. 

Vers  le  milieu  du  xme  siècle,  le  chapitre  fit  graver  un 
autre  sceau,  dit  sceau  aux  causes,  de  forme  ogivale  et  repré- 
sentant un  bâtiment  ou  église  romane;  légende  :  s.  maioris 
ecclesie  Leod.  ad  causas;  il  est  appendu  à  des  chartes  de 

(1)  Ce  sceau  est  reproduit  dans  db  Rbippknberg,  Monuments  pour 
servir  à  l'histoire  des  provinces  de  Namur,  de  Hainaut  et  de  Luxem- 
bourg, 1. 1,  pi.  II,  no  13  et  aussi  dans  le  Bulletin  de  la  Société  scientifique 
et  littéraire  du  Limbourg,  t.  X,  p.  36. 

(2)  Cathédrale  Saint- Lambert,  chartes,  no»  26  et  35. 

(3)  Ibidem,  no  1241. 


—  171  — 

1247,  1250,  1252  (i);  ce  Ait  ensuite  la  façade  d'une  église 
gothique;  en  1320,  il  était  encore  en  usage  et  avait  comme 
contre-sceau  un  buste  de  saint  Lambert  («);  quelque  temps 
après,  le  chapitre  avait  un  autre  sceau  aux  causes  portant 
un  buste  de  saint  Lambert,  la  tête  mitrée  et  nimbée,  enca- 
dré dans  une  arcature  ogivale  et  portant  l'inscription  : 
s.  capituli  Leodiensis  ad  causas;  ce  sceau  fut  contre- 
scellé  soit  d'une  petite  église,  soit  d'un  buste  plus  petit  (3); 
plus  tard,  au  temps  d'Erard  de  la  Marck,  le  sceau  aux 
causes  représenta  la  scène  du  martyre  de  saint  Lambert  ; 
nous  le  décrirons  plus  loin. 

Depuis  la  fin  du  xin°  siècle,  le  chapitre  eut  un  grand 
sceau  ou  sceau  de  solennité  :  il  mesure  90  millimètres  de 
diamètre;  on  y  voit  saint  Lambert  en  habits  pontificaux, 
assis  sur  un  trône,  tenant  une  crosse  de  la  main  gauche  et 
bénissant  de  la  droite  ;  de  chaque  côté,  se  trouve  un  ange 
debout  sur  les  accoudoirs  du  trône  ;  sous  chacun  des  anges 
un  aigle  aux  ailes  éployées  ;  légende  :  Sigjllv  nobilis 
ecclesie  beati  Lamberti  Leod.  (4);  à  partir  du  milieu  du 
xiii6  siècle,  le  chapitre  adopta  l'usage  d'adosser  à  son  sceau 
ordinaire,  puis,  parfois,  au  grand  sceau  (s),  un  contre-sceau 
ayant  pour  sujet  le  martyre  de  saint  Lambert. 

(1)  Abbaye  du  Val-Saint- Lambert,  charte,  n<>  195;  Cathédrale  Saint- 
Lambert,  chartes,  no*  220,  226  et  236. 

(2)  Cathédrale  Saint- Lambert,  charte,  no  540. 

(3)  Ibidem,  no  178  (20  avril  1332,  ▼.  st.);  Collégiale  Saint-Denis,  chartes 
du  21  juin  1334  et  de  1337;  Abbaye  de  Bonne-Espérance  (archives  de 
l'Etat  à  Mon»),  charte  du  2  avril  1377. 

(4)  Publié  par  J.  db  Thkux,  Le  chapitre  de  Saint-Lambert,  t.  I,  en 
regard  du  titre. 

(5)  Il  contre-scelle  le  sceau  ordinaire  à  une  charte  de  Saint-Lambert 
de  juin  1251,  no  231  ;  on  le  retrouve  encore  aux  chartes  de  ce  chapitre 
n«  295,  323,  344  et  346,  etc.,  jusqu'à  la  fin  du  xiv»  siècle;  il  est  adossé  au 
grand  sceau  en  1321,  charte  no  547,  ainsi  qu'aux  chartes  nos  589, 597,  613, 
663  et  821  (10  mai  1368). 


—  172  — 

Tels  sont  les  principaux  sceaux  dont  fit  usage  le  cha- 
pitre de  Saint- Lambert;  dans  le  cours  des  siècles,  à  l'occa- 
sion d'événements  politiques,  de  divisions  intestines  ou 
pour  d'autres  motifs,  il  en  eut  d'autres  encore,  dont  plu- 
sieurs furent  d'un  usage  éphémère  ;  ainsi,  en  1325,  le  cha- 
pitre cathédral,  résidant  à  Huy,  se  fit  faire  un  nouveau 
sceau  aux  causes,  tandis  que  quelques  chanoines  restés  à 
Liège  se  servaient  du  sceau  ancien  (1).  Plus  tard,  on  trouve 
un  sceau  du  chapitre,  daté  1612  (*). 

Quant  aux  contre-sceaux,  qui  représentaient  souvent 
un  buste  de  saint  Lambert,  ils  varièrent  fréquemment  de 
format  et  de  dessin. 

Les  plus  anciens  biographes  sont  unanimes  à  affirmer 
que  saint  Lambert  fut  tué,  dans  sa  chambre  à  coucher,  le 
17  septembre  de  Tune  des  dernières  années  du  vne  siècle, 
probablement  en  696;  d'après  eux,  l'un  des  assassins  se 
hissa  sur  le  toit  de  la  maison,  y  perça  une  ouverture  et 
porta  au  saint,  alors  en  oraison,  un  coup  mortel. 

Les  représentations  du  martyre  figurant  sur  les  sceaux 
que  nous  publions  ne  correspondent  pas  complètement  aux 
données  de  l'histoire.  Au  xme  siècle,  les  détails  de  la  scène 
avaient  été  déjà  singulièrement  travestis,  grâce  à  la  pro- 
pension qu'on  a  toujours  eue  à  idéaliser  les  événements  et 
à  en  exagérer  la  donnée  primitive. 

Au  moyen  âge,  on  ne  trouve  guère  de  monuments  ico- 
nographiques figurant  des  personnages  ou  des  faits  anté- 
rieurs, sans  erreur  historique  ou  sans  anachronisme. 

Les  sceaux  dont  on  voit  le  dessin  ci-contre  représentent, 

(1)  «  Hoc  anno  (1385),  facto  nouo  sigillo  ad  causas  per  Capital um  Leo- 
»  diense  in  Hoyo  residens,  inhibuit  Episcopus,  sub  poena  excommunica- 
»  tionis  latee  sententiœ,  ne  quis  vteretur  sigillo  veteri,  quod  pauci  resi- 
»  dentés  Leodij  occupabant.  »  Hocskm  dans  Chapka  ville,  t.  II,  p.  381. 

(2)  Cathédrale  Saint-Lambert,  charte,  no  1*27. 


■/■■(fut  i&  r  ^r/r^iftë-  <fc  J-owaioey 

J.r.J,.'£.„t-M„,J.,7 

1277 


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—  173  — 

avec  les  modifications  nécessitées  par  le  format  ou  imagi- 
nées par  le  graveur,  saint  Lambert  devant  un  autel,  célé- 
brant l'office  divin  ou  priant,  vêtu  des  ornements  pontifi- 
caux tels  qu'on  les  portait  au  xiue  siècle;  presque  tous, 
suivant  l'ancienne  tradition,  montrent  l'un  des  assassins 
juché  sur  les  arcatures  qui  décorent  le  sceau  et  qui  forment 
le  toit  de  l'oratoire. 

Lorsque  les  dimensions  l'ont  permis,  on  a  aussi  introduit, 
dans  la  scène,  le  meurtre  des  neveux  de  saint  Lambert  : 
Pierre  et  Andolet. 

Voici  d'ailleurs  l'indication,  dans  l'ordre  chronologique, 
de  chacun  des  sceaux  que  nous  reproduisons  : 

Contre-sceau  du  chapitre  de  Saint-Lambert*  employé 
dès  l'an  1251  (Voy.  pi.  I,  n°  3).  Il  est  rond  et  représente  le 
saint  en  oraison  devant  un  autel  sur  lequel  se  trouve  un 
calice.  Un  personnage  placé  sur  le  toit  lui  enfonce  une 
pique  dans  le  cœur;  un  autre  se  tenant  sur  une  arcature 
derrière  le  saint  lui  porte  un  coup  de  pique  de  la  main 
gauche  et  le  frappe  d'un  coutelas  de  la  main  droite. 
Légende  :  t  Secret vm  sigilli. 

Sceau  de  Gilles,  chanoine  de  Saint-Lambert  et  chape- 
lain du  pape,  appendu  à  une  charte  du  30  décembre  1254  (î) 
(Voy.  pi.  I,  n°  2).  On  y  voit  saint  Lambert  vêtu  des  orne- 
ments épiscopaux  debout  devant  un  autel,  le  calice  à  la 
main  et  comme  célébrant  l'office  divin  ;  il  est  frappé  par 
deux  assassins;  l'un,  au-dessus  du  saint,  la  tête  en  bas  et 
paraissant  suspendu  au  toit  par  les  pieds,  frappe  sa  victime 
dans  le  dos;  l'autre,  placé  derrière  saint  Lambert,  lui  porte 
un  coup  d'épée  à  la  tête.  Légende  :  ...  Egidii...  sis  dni  pp. 

CAPELL. 

Contre-sceau  de  Vabbaye  du  Val-Saint- Lambert,  usité 

(1)  Abbaye  du  ValSaint-Lambert,  charte,  no  235. 


—  174  - 

déjà  en  1262  (Voy.  pi.  II,  n°  5).  Il  est  de  forme  ronde;  on 
n'y  voit  que  deux  personnages  :  saint  Lambert  à  genoux, 
et  un  homme  brandissant  une  épée  de  la  main  droite,  et 
de  la  gauche  frappant  l'évêque  d'un  coup  de  pique  (i). 
Légende  ;  Conts.  Valus  Sci  Lamberti. 

Arnuld,abbé  du  Val-Saint-Lambert  de  1253  à  1271,  se 
servait  de  ce  contre-sceau;  Jean  dit  le  Mauvais,  abbé  de 
1321  à  1329,  en  usait  encore  en  1322  (2). 

Sceau  de  maître  Gilles  de  Lageri,  chanoine  de  Liège 
en  1252,  et  doyen  de  la  cathédrale  de  1255  à  1272  fVoy.  pi.  I, 
n°  5).  Son  sceau  décanal  nous  montre  saint  Lambert  debout 
devant  un  autel,  sur  lequel  se  trouve  un  calice;  deux 
hommes,  l'un  placé  devant,  l'autre,  armé  d'un  casque  et 
d'un  bouclier,  derrière  le  saint,  le  frappent  de  leur  épée. 
Légende  :  S.  maori  E.  de  Lag...  cani  Leodie...  (s). 

Sceau  de  Franke  délie  Wege  ou  de  Lowaige,  chanoine 
et  doyen  de  Saint-Lambert  de  1274  à  1279,  et  l'un  des  prin- 
cipaux conseillers  de  l'évêque  Henri  de  Gueldre  (Voy.  pi.  I, 
n°  1).  Ce  sceau,  très  finement  travaillé,  représente  saint 
Lambert  agenouillé  devant  un  autel  sur  lequel  se  trouve 
une  statue  de  la  Sainte  Vierge.  Un  homme  d'armes  assis 
sur  le  toit,  le  frappe  d'une  pique  à  la  tête  ;  un  autre,  debout 
derrière  le  saint,  lui  enfonce  une  épée  dans  le  dos.  Légende  : 

...  MAGRI  FRANCONIS  DE  LVEGE  DECANI  LEODIEN.  (4). 

Sceau  de  Sclata,  chanoine  de  Saint-Lambert  en  1275 
et  abbé  séculier  de  l'église  de  Celles,  au  diocèse  de  Liège, 

(1)  Abbaye  du  Val-Saint- Lambert,  charte  du  26  février  1262,  no  272. 

(2)  Collégiale  Saint-Denis,  chartes  de  janvier  1322. 

(3)  Abbaye  du  Val-Saint- Lambert,  charte  du  25  octobre  1271,  no  318; 
collection  de  sceaux  détachés  aux  archives  de  l'Etat,  à  Liège. 

(4)  Cathédrale  Saint- Lambert,  chartes  de  janvier  1277  n.  st.,  no  323; 
Collégiale  Saint-Denis,  charte  du  1er  avril  1277  (sceau  incomplet)  ;  collec- 
tion de  sceaux  détachés. 


PL  II 


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M,,,,./../,,,,,/'/ /„(  Ml. 


-  175  — 

en  1275  (Voy.  pi.  I,  n°  4).  Il  est  de  forme  ogivale;  au  centre, 
dans  un  cercle,  se  trouve  saint  Lambert  à  genoux  devant 
un  autel;  dans  le  ruban  circulaire  qui  l'entoure  on  lit 
l'inscription  :  Hic  est  vere  martir.  Au-dessus  de  ce  cercle 
central,  on  voit  un  homme  armé  d'une  longue  lance  dont 
il  frappe  le  saint  dans  le  dos.  En  bas,  en  dehors  du  cercle, 
se  lisent  les  mots  S.  LabY  c'est-à-dire  Sanctus  Lambertus. 
Légende  entourant  tout  le  sceau  :  Sigillvm  Sclatte  cano- 
nici  Leodien.  (i). 

Sceau  décanal  de  Jean  des  Canges,  chanoine  et  officiai 
en  1274,  doyen  de  Saint-Lambert  de  1284  à  1295  (Voy.  pi.  II, 
n°  2).  Saint  Lambert  y  est  représenté  debout  dans  un  ora- 
toire; deux  hommes,  juchés  sur  les  arcatures  qui  ornent  le 
sceau,  frappent  le  saint  de  leurs  piques,  à  la  tête.  Derrière 
l'autel,  est  une  image  de  la  Sainte  Vierge,  plus  grande  que 
saint  Lambert.  Au  bas  du  sceau,  sous  une  arcature,  se 
trouve  le  doyen  Jean  des  Canges,  en  oraison.  Légende  : 

S.  MAGRI  JOHIS  DE  CaBIIS  DECANI  LEODIEN. 

Ce  sceau  porte  au  revers  un  contre-scel  (Voy.  pi.  II, 
n°  3),  représentant  également  le  martyre  de  saint  Lambert 
et  portant  l'inscription  :  Hic  est  vere  martir  (2). 

Sceau  aux  causes  du  chapitre  de  Saint-Lambert 
(Voy.  pi.  II,  n°  1).  Ce  sceau,  d'un  beau  relief,  date  des  pre- 
mières années  du  xvie  siècle;  c'est  le  plus  moderne  et  aussi 
le  plus  détaillé  des  sceaux  représentant  le  martyre  de  saint 
Lambert;  celui-ci  y  est  dans  une  chapelle  ogivale,  devant 
un  autel  ayant  pour  retable  le  Christ  au  calvaire.  Deux 
hommes  sont  placés  sur  le  toit,  dont  l'un  frappe  saint 

(1)  Cathédrale  Saint- Lambert,  charte  de  juin  1275,  no  320;  Voy.  Bor- 
mans  et  Schoolmebstbrs,  Cartulaire  de  Saint-Lambert,  t.  II,  pp.  235 
et  243. 

(2)  Abbaye  d'Aine,  charte  d'avril  1287  (Archives  de  l'Etat,  à  Mons)  ; 
collection  de  sceaux  détachés,  aux  archives  de  l'Etat,  à  Liège. 


—  rw  — 

Lambert  d'une  longue  pique  ;  de  chaque  côté  de  l'évèqne  se 
trouvent  ses  deux  neveux  Pierre  et  Andolet,  renversés  et 
massacrés  par  deux  assassins.  Légende  :  S.  capituli  Lbo- 

DUSNSIS  AD  CAUSAS. 

Nous  trouvons  ce  sceau,  pour  la  première  fois,  &  une 
charte  du  10  octobre  1514  (1);  il  continua  à  servir  de  sceau 
aux  causes  jusqu'à  la  fin  du  xvme  siècle  (*);  à  cette  époque 
on  l'apposait,  en  hostie,  sur  les  documents  dont  il  affir- 
mait l'authenticité.  Lorsqu'il  était  pendu  aux  chartes,  il 
était  ordinairement  muni  d'un  contre-sceau  portant  un 
buste  de  saint  Lambert. 

Nous  publions  encore  les  sceaux  de  deux  autres  digni- 
taires de  la  cathédrale  Saint-Lambert,  savoir  celui  de  Jean 
de  Rumigny,  doyen  de  Saint-Lambert  en  1242  (Voy.  pi.  H, 
n°  4),  représentant  un  prêtre  à  l'autel  (3)  et  celui  de  Mar- 
cuald  de  Àfodène,  archidiacre  de  Liège  en  1250  (Voy.  pi.  II, 
n°  6),  représentant  Notre-Dame  et  saint  Lambert  (4). 


Ed.  PONCELET. 


17  septembre  1896. 

(1)  Cathédrale  Saint- Lambert,  charte,  no  nu. 
\V  Ibidem,  no  1278. 

(3)  Ibidem,  n©  160. 

(4)  Ibidem,  no  210. 


i  »  i 


44i 

SOCIÉTÉ 


V 


BIBLIOPHILES  LIÉGEOIS 


BULLETIN 
V 


5°"   FASCICULE 


LIEGE 

4PRIMERIE    D.    CORMAUX 


ANALYSE 


DU 


RECUEIL  D'ÊPITAPHES  DES  LE  FORT 


■  i  »■     ■ 


TROISIEME   PARTIE  M. 


ANVERS. 


Notre-Dame. 

1301*.  Paschase  de  Deckere,  f  le  29  juillet  1540  et  Justine 
Gotheins,  t  le  29  janvier  1556.  —  Armoiries  de  la 
famille  de  Deckere.  (Planche  gravée  sur  cuivre). 

Couvent  des  Capucins. 

1302*.  Monument  des  seigneurs  de  Claris,  barons  puis 
comtes  de  Clermont  et  sépulture  de  Roger  de  Cla- 
ris, f  le  22  septembre  1622  et  de  Sara  Breyel,  sa 
femme,  t  le  30  novembre  1635.  —  Armoiries  de  la 
famille  de  Claris  Clermont. 

Hôpital  Sainte-Elisabeth. 

1303*.  Louis  Clarisse  (de  Claris),  t  le  26  mars  1594  et  Marie 
le  Batteur,  sa  femme,  t  le  1 1  janvier  1586.  —  Armoi- 
ries de  ces  époux.  Sur  le  premier  blason,  les  armes 
de  Claris  sont  écartelées  avec  celles  de  Vienne. 
(Voy.  ci-dessous,  n°  1306). 

(1)  Voy.  Bulletin,  t.  III,  p.  200. 


—  178  — 

Couvent  des  Dominicains. 

1304.  Vitrail  portant  une  inscription  flamande  rappelant 
Louis  Claris,  chevalier  et  Marie  Noirot,  son  épouse 
et  les  armes  de  ces  conjoints. 

LIERRE. 

Couvent  des  Capucins. 

1305*.  Monument  élevé  à  la  mémoire  de  Roger  Claris  et 
Sara  Breyel,  sa  femme,  fondateurs  de  ce  couvent. 
—  Armoiries  de  ces  époux. 

HAUBOURDIN  (LEZ-LILLE). 

1306.  Pierre  Claris,  fils  de  Jean,  f  en  février  1542  et  Jenne 
Vienne,  sa  femme,  f  le  15  juillet  1536.  —  Armoiries 
de  ces  conjoints. 

LILLE. 

Saint-Maurice. 

1307.  Jean  dit  le  Griffon,  sire  de  Clary,  grand  échanson 
du  comte  de  Flandre,  t  le  2  septembre  1362  et  Marie 
de  Mouchy,  son  épouse,  f  le  12  de ...  13...  —  Armoi- 
ries de  ces  époux  et  quatre  quartiers. 

Cette  épitaphe  est  de  longtemps  postérieure  aux 
dates  qu'elle  contient.  (Les  six  numéros  qui  précèdent 
forment  une  grande  planche  gravée  sur  cuivre,  dont 
le  centre  est  occupé  par  la  reproduction  d'un  sceau 
plus  qu'apocryphe  tiré  des  archives  de  Wallincourt 
et  portant  la  légende  :  Sigiilum  •  domini  •  de  • 
Wallaincourt  •  et  •  Claris  -  militis  •  1016)  (!). 

MALINES. 
Cathédrale. 

1308.  Jean-Baptiste  de  Steenberghe,  chevalier,  conseiller 
et  maître  aux  requêtes  au  Grand  Conseil,  t  le  30  sep- 


—  179  — 

tembre  1678  et  Isabelle  de  Ruddere,  sa  compagne, 
t  le  17  décembre  1693.  —  Armoiries  de  ces  époux. 
(Gravure  sur  cuivre  par  Harrewyn). 

Saint-Pierre. 

1309.  Mailliart  de  Landsheere,  maître  des  requêtes  ordi- 
naire de  l'hôtel  du  Roi  et  conseiller  au  Grand  Con- 
seil, t  le  23  juillet  1626,  Marguerite  de  Swarte,  sa 
femme,  t  en  ...,  Michelle,  leur  fille,  fie  13  janvier 
1627  et  Jean,  leur  fils,  maître  des  requêtes  et  conseil- 
ler au  Grand  Conseil,  fie  28  mars  1656.  —Armoiries. 

1310.  Blason  d'obi  t  portant  ces  huit  quartiers  : 

Coudenhove,  Quesnoy,  Amelronge,  Bette; 
Rodoan,  Bourgogne,  Bette,  Enghien. 

1311.  Id.  de  1679  aux  armes  de  Coudenhove  et  de  Sande- 
lyn,  portant  ces  quartiers  : 

Coudenhove,  Duquesnoy,  Rodoan,  Bourgogne; 
Sandelyn,  Bronchorst,  van  Dilft,  Soete. 

1312".  Ghislain  Lotin,  seigneur  de  Bruynevelt,  Neufville 
etc.,  t  en  ...  —  Quartiers  : 

Lotin,  Ghistelle,  Donche,  Davelin; 
Griboval,  Alaert,  Peusin,  Zutpeene. 

1313\ Cabinet  d'armes  rappelant  Henri  de  Vick,  cheva- 
lier doré,  seigneur  de  Meulevelt,  etc.  —  Armoiries 
et  quatre  quartiers. 

1314.  Blason  funéraire  de  1628,  aux  armes  des  familles  de 
France  et  d'Assonville. 

1315.  Id.  de  1669  aux  armes  de  la  famille  de  France.  — 
Quatre  quartiers. 

1316.  Id.  de  1661  aux  armes  de  la  famille  L'Hermitte  de 
Rosenbosch.  —  Quatre  quartiers. 

13 1T.  Jean  Bleuwart,  conseiller  au  Grand  Conseil,  t  le 


—  180  — 

12  janvier  1660  et  Catherine  van  de  Putte,  sa  femme, 
t  le  19  juin  1664.  —  Armoiries. 

1318.  Antoine  Meulenes,  conseiller  et  maître  des  requêtes 
au  Grand  Conseil,  t  te  27  septembre  1571.  —  Armoi- 
ries. 

Î319.  Antoine  Sucquet,  fils  d'Antoine,  avocat ...  au  Grand 
Conseil  de  Malines,  f  le  18  novembre  1557  et  Marie 
de  Haene,  sa  veuve,  t  en  1589.  (Texte  flamand).  — 
Armoiries  ;  quartiers  : 

Sucquet,  Walle,  de  Haene,  van  der  Vort. 

1320.  Blason  d'obit  aux  armes  de  la  famille  Sucquet.  1619. 

1321.  Id.  portant  les  armoiriesdela  famille Ruysschen.  165 1 . 

1322.  Id.  aux  armes  de  Ruysschen  et  de  Sucquet.  1652. 

1323.  Id.,  avec  huit  quartiers,  aux  armes  de  Ruysschen 
et  de  Sucquet.  1670. 

1324.  Id.  de  1660  dont  le  second  parti  est  aux  armes  de 
Ruysschen. 

1325.  Jozine  van  Reymerswale,  f  le  23  septembre  1528, 
femme  de  ...  Vilain,  seigneur  de  Liedekerke,  etc. 
(Texte  flamand).  —  Huit  quartiers  dont  la  descrip- 
tion est  très  incomplète. 

1326.  Pierre  Cuvelier,  seigneur  de  Saint-Laurent  et  maître 
aux  requêtes  de  l'hôtel  du  Roy  et  conseiller  au  Grand 
Conseil  de  Malines,  f  le  29  septembre  1629  et  Jenne 
Hoyer  (?),  sa  femme.  —  Armoiries  de  ces  époux. 

1327.  Philips  de  Haynin,  écuyer,  seigneur  de  Legies,  t  te 
4  ...  1627.  (Texte  flamand).  —  Armoiries;  quatre 
quartiers. 

1 328.  Philippe  Snoy,  chevalier,  seigneur  d'Oppuers,  Poe- 
derlé,  enterré  dans  l'église  métropolitaine  de  Saint- 
Rombaut,  t  le  9  juin  1637  et  Florence  de  Briraeur, 


—  181  — 

sa  femme,  fille  de  Jean,  seigneur  de  Poederlé  et  de 
Glaire  van  Thuyl,  f  le  8  janvier  1616.  (Texte  flamand). 
—  Armoiries  ;  quartiers  : 

Snoy,  des  Truyssen,  van  der  Aa,  de  Bares  ; 
de  Brimeur,  van  der  Meeren,  Seroskercke,  Micault. 

1329".  Jean  Colin,  docteur  en  droit,  conseiller  privé  de 
Tempereur  Charles  et  du  roi  Philippe,  maître  des 
requêtes  et  conseiller  [au  Grand  Conseil],  f  le  vu 
des  ides  de  février  1577.  —  Armoiries;  huit  quar- 
tiers: 

Colin,  Patroirde,  Voets,  van  der  Gareist  ; 
Van  Eede,  Schats,  van  Ysenbrant,  N. 

1330.  Baldewyn  le  Cocq,  fils  de  Hugues,  seigneur  de  la 
Motte,  Brognart,  Groenhoven,  conseiller  et  procu- 
reur général  au  Grand  Conseil  de  Malines,  t  le  25 
avril  1558  et  Marguerite  de  Gurtere  alias  van  Hom- 
beke,  t  le  26  mai  1556.  —  Armoiries  ;  quartiers  : 

le  Cocq,  Limoge,  Lestoret,  Cassée; 

de  Gnrtere  alias  van  Hombeke,  Wolkaerts, 

Grimberghe  alias  van  Asche,  van  der  Eycken. 

Saint-Jean. 

1331.  Jean  de  Masny,  natif  de  Mons-en-Hainaut,  seigneur 
de  Lompret,  fils  de  Jean  et  de  Jenne  Bernard,  pen- 
dant plus  de  quarante-deux  ans  conseiller  et  maître 
des  requêtes  au  Grand  Conseil,  t  en  novembre  1569 
et  Marguerite  Hanneton,  son  épouse,  fille  de  Phi- 
lippe, chevalier,  seigneur  de  Linth,  trésorier  de  la 
Toison  d'or,  premier  secrétaire  et  audiencier  de 
Philippe  Ier  et  de  Charles  V  et  de  Marguerite  Nu- 
man.   Monument  érigé  par  Lambert  de  Masny, 


—  182  - 

écuyer,  seigneur  de  Lompret,  en  1604.  —  Armoiries 
du  défunt  ;  quartiers  : 

Masny,  Genlys,  Pottes,  Goignies; 

Bernard  dit  des  Quermes,  Waudripont, 

Rocques  alias  Antoing,  Saint-Pierre  Maisnil. 

1332.  Lambert  de  Briaerde,  chevalier,  président  du  Grand 
Conseil  de  Matines,  fie  10  octobre  1557  et  Margue- 
rite Micault,  sa  compagne,  f  le  27  octobre  1596.  — 
Armoiries  ;  quartiers  : 

Briaerde,  Zntpeene,  Esperlecgs,  (Perlesque)  Lamotte; 
Hooft,  Quaetstrate,  Résiponde,  Coudettes. 
Micault,  Conroy,  Wellecatz  (Gatz),  Botlandt; 
La  Baine,  Noreulx,  Campe,  Al  mon  de. 

1333.  Gisbrecht  van  Bronchorst,  chevalier  et  seigneur  de 
Schoot,  t  le  23  juillet  1576  et  Livinne  van  Briarde, 
sa  femme,  t  le  2  avril  1575.  (Texte  flamand).  —  Ar- 
moiries ;  quartiers  : 

Bronchorst,  Steenhayse,  Jutuen,  Dryhoppen; 

Boshusen,  Noorden,  Vroen,  Bleeswyck. 

Briarde,  Perlesque,  Zutpeene,  la  Motte; 
Micault,  Catz  van  Wesele,  Conroy,  Botlandt. 

1334.  Adolf  van  den  Heetvelde,  écuyer,  fils  d'Adrien  et 
d'Anne  van  der  Dilft,  f  le  20  octobre  1630  et  Cathe- 
rine Sandelyn,  sa  femme,  fille  de  Jacques,  écuyer  et 
de  Livina  van  Bronchorst,  t  le  29  juillet  1600.  (Epi- 
taphe  flamande). —Armoiries  de  ces  époux;  quartiers: 

van  Heetvelde,  Rockox,  van  Dilft,  Bournoilly; 
Sandelyn,  van  de  Werve,  Bronchorst,  Briarde. 

1335.  Mathys  de  Croesere,  chevalier,  commun  maître  de 
Malines, f  le  Ier mars  1560.  —  Armoiries;  quartiers: 

Croeser,  Mertens,  Wildemans,  Groes; 
Schoeff,  Hoets,  Grooters,  Assche. 


I  —  183  — 

i 

RUMPST  (LEZ-ANVERS). 

1336*.  Monument  élevé  à  la  mémoire  de  Pierre-Paschal  de 
Deckere,  chevalier,  seigneur  de  Montelione,  Seven- 
bergh,  Ranst,  Milleghem  et  de  Cornélie-Marie  Hou- 
tappel,  sa  femme,  enterrés  dans  l'église  de  Saint-André 
à  Anvers.  —  Effigies.  Armoiries  de  ces  époux;  quar- 
tiers: 

de  Deckere,  Boot,  Dyck,  Santvoort; 

Houtappel,  de  Smidt,  van  den  Bogaert,  de  Deckere. 
(Planche  gravée  sur  cuivre). 

BOORTMEERBEEK. 

Î33T.  Charles  de  Santa  Cruz,  chevalier  doré,  sénateur  et 
bourgmestre  d'Anvers,  t  le  vin  des  kalendes  d'avril 
1640,  à  Fâge  de  50  ans;  Jean- François  van  der 
Laen,  de  Mali  nés,  f  la  veille  des  ides  de  septembre 
1664,  à  Tâge  de  47  ans  et  Susanne  de  Meulenaer, 
dame  de  Boortmeerbeek,  leur  épouse,  t  à  l'âge  de 
59  ans,  le  28  février  1670.  —  Monument  élevé  à.  leur 
mémoire  par  Jean-François  seigneur  du  Boortmeer- 
beek, Ferdinand-Charles  et  Isabelle-Claire  de  Santa 
Cruz,  enfants  de  Charles  et  de  Suzanne  de  Meule- 
naer. Blason  tiercé  en  pal  aux  armes  des  trois  dé- 
funts et  armoiries  des  deux  maris  de  Suzanne  de 
Meulenaer  ;  quartiers  : 

Santa  Cruz,  Salamaoca,  Lixbals,  Poesel; 

Rebolledo,  Lixhals,  van  der  Elst,  van  Mechelen. 

van  der  Laen,  Huyttr,  Cimon  d'Aguilon,  Aimaras; 

Liaukama,  Dekama,  Camminga,  Hottinga. 

Meulenaer,  Pipelinck,  Corteville,  Tovion; 

Yerboeven,  Abrego,  Camberlein,  Nunez. 

(Planche  gravée  sur  cuivre  par  Harrewyn). 


—  184  — 

BRUXELLES. 

Eglise  de  la  Chapelle. 

1338*.  Charles-Alexandre  duc  de  Croy  d'Havre,  prince  du 
S.  E.  R.,  chevalier  de  la  Toison  d'or,  Grand  d'Es- 
pagne, etc.,  etc.,  t  le  v  des  nones  de  novembre  1624, 
fils  de  Charles-Philippe  marquis  d'Havre  et  de  Diane 
de  Dommartin.  —  Quartiers  : 

[Croy,  Lorraine,  Luxembourg,  Bar; 

Châteaubriant,  Odart,  Estouteville,  Loré. 

Lorraine,  Aiyou,  Egmont,  Bourbon; 

Bourbon  Montpensier,  la  Tour, 

Gonzague  de  Mantoue,  Bavière]. 

Dommartin,  Chastelet,  Harovel,  Schivech  ; 

Neufchatel,  Castre,  Fenestrange,  Ogaeiller. 

La  Marck,  Saulcy,  Croy,  Moeurs  ; 

Paléologue,  Foix,  Villers,  du  Moulins. 

Ce  monument  existe  encore  dans  l'église  de  Notre* 
Dame  de  la  Chapelle  à  Bruxelles,  mais  les  quartiers 
n'y  figurent  pas. 

GREZ. 

1339.  Gilbars  de  Greis,  sire  de  Harchin  et  de  Bierth,  f  le 
7  août  1344.  —  Effigie.  Quatre  écussons  (quartiers?)  : 

Greis,  Graven,  Beaumont,  de  Nethene. 

Beau  monument  en  marbre  noir,  orné  d'écussons  en 
marbre  blanc. 

1340.  Raus  de  Greis,  sire  de  Malève,  t  le  28  janvier  1351 .  — 
Effigie  du  défunt  armé  de  toutes  pièces.  La  tombe  est, 
dit  Le  Fort,  ornée  de  huit  écussons  de  marbre  blanc. 

134 1 .  Margriete  délie  Rivière,  dame  de  Neerlinter  et  de  Ma- 
lève, femme  de  Raus  de  Greis,  qui  fonda  cette  cha- 
pelle (des  saints  Jean-Baptiste  et  Georges),  t  le  1 3  mars 


—  185  — 

1344. — Effigie.  Deux  blasons  :  1°  la  Rivière  (l'écu  brisé 
en  chef  de  trois  croisettes)  et  2°  de  ...  à  trois  che- 
vrons de ... 

LOIÏVAIN. 

Abbaye  de  Salnte-Gertrude. 

1342*.  Monument  orné  d'une  inscription  rappelant  Louis 
d'Eynatten,  abbé  du  monastère  ducal  de  Sainte-Ger- 
trude  et  conservateur  des  privilèges  de  l'Université 
de  Louvain.  1023.  —  Armoiries  de  ce  prélat,  posées 
sur  la  crosse  abbatiale  ;  quartiers  : 

Eynatten,  Blehen,  Hoensbrouck,  Binckem; 
Weret,  Blitterswick,  Amstenrade,  Hoensbrouck. 

D'après  Le  Fort,  ces  quartiers  doivent  être  : 

Eynatten,  Hoensbroeck,  Blehen,  Binckem  ; 
Werst,  Hnyn  d'Amstenraedt,  Sprewaerts,  Beul. 

RUMMEN. 
Gbapelle  castrale. 

1343*.  Inscription  rappelant  Herman  baron  de  Horion, 
lieutenant  des  fiefs  du  comté  de  Looz,  souverain 
mayeur  de  Liège,  grand  écuyer  du  prince-évôque  'et 
gouVerneUr  du  château  de  Curange  et  Elisabeth  van 
den  Bosch  de  Mopertingen,  son  éploùse.  —  Armoi- 
ries de  ces  époux  avec  supports,  bannière?  et  cou- 
ronnes; quartiers  : 

Horion,  van  der  A,  Mérode,  Monfort  ; 
Mopertingen  (van  den  Bosch),  Thielt, 
Wingarde,  Huyn  van  Amstenroet  (1). 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. Le  quartier  Mérode  devrait  être  remplacé  par  Warfuzee  :  Herman 
de  Horion,  fils  de  Guillaume  et  de  Marie  de  Duras  ayant  épousé  Cuné- 
goode  de  Warfuzee  de  Waroux. 


—  186  — 

Eglise  paroissiale. 

1344.  Guillaume  Hoen  van  Car t il  s,  seigneur  de  Rummen, 
Betz,  Binckom,  Han-sur-Lesse,  Chevetogne,  f  le 
24  septembre  1591.  (Texte  flamand).  —  Armoiries  de 
Hoen  et  de  Baillet  ;  seize  quartiers,  qui  doivent  être 
lus  comme  suit  : 

Hoen,  Hulsberg  dit  Schaloen,  Segraedt,  Hoechkirchen; 
Horion,  van  der  Aa,  Bosch,  Thielt. 
Baillet,  Rivière,  Gesves,  Orveve  (L'Orfebvre); 
Spontin,  Longchamps,  Buzanton,  Vill... 

1345.  Walburge  de  Cortembach  de  Helmont, ...  femme  de 
Herman  de  Horion,  t  le  11  septembre  1554.  (Texte 
flamand).  —  Armoiries  ;  quartiers  : 

Cortembach,  Hincart,  Bausele  («je  croy  Wittem  »)  (î),  Berlarre; 
Ghistelle,  Raveschot,  Malstede,  Willain. 

1346.  Epitaphe  fruste  accompagnée  d'un  blason  effacé  et 
de  ces  quartiers  : 

Baucx,  Halle,  Ravecot,  Duras; 
Croy,  Halle,  Bulstert,  Tullerst. 

1347.  Pierre  dont  répit aphe  est  fruste  ;  au  centre  les 
armoiries,  parti  de  Horion  et  de  van  den  Bosch  et 
ces  quartiers  : 

Horion,  van  der  A,  Bosch,  Tilt. 

1348*.  Tableau  représentant  le  Christ  en  croix  ;  au  pied  de 
la  croix  sont  groupées  sept  personnes  à.  genoux.  Un 
homme  en  robe  et  trois  garçons  à  gauche,  une  dame 
et  deux  jeunes  filles  à  droite.  L'inscription  dit  que 

(1)  Note  de  Le  Fort.  Les  armes  de  ce  quartier  semblent,  en  effet,  être 
celles  de  la  famille  de  Withem,  savoir  :  écartelé  de ...  à  un  lion  de  et  de ..., 
à  la  croix  engrelée  de  ... 


—  187  — 

ce  monument  fut  fait  par  les  soins  de  Herman  de 
Horion,  mayeur  et  échevin  de  Rummen,  en  août 
159). 

Aux  côtés  du  tableau,  les  armoiries  de  la  famille  de 
Horion  et  un  blason  de  gueules  à  la  bande  d'her- 
mines. 

1349.    Blason  d'obit,  portant  au  centre  les  armes  parti  de 
Horion  et  de  van  der  Àa  et  aux  angles  quatre  écus- 
sons  sous  lesquels  sont  ces  inscriptions  : 
1°  Guillaume  de  Horion,  fils  de  Guillaume; 
2°  Catherine  de  Duras,  avoit  épousé  Guillaume  de 
Horion  ; 

3°  Jean  van  der  Aa  ; 
4°  Ode  de  Monfort. 

1350*.  Inscription  latine  de  la  grosse  cloche  de  l'église, 
constatant  sa  fonte  à  Averboden  par  les  soins  de 
Inghelbert  de  Lavierva,  décimateur  pour  un  tiers, 
et  d'Arnold  de  Tulden,  abbé  d* Averboden,  décima- 
teur de  Rummen  pour  les  deux  autres  tiers,  en  1385, 
fin  de  juin. 

1351*.  Inscription  de  la  seconde  cloche  de  Rummen,  nom- 
mée Marie,  fondue  en  1385. 

1352*.  Blason  d'obit  aux  armes  de  la  famille  de  Segraedt. 
«  Obiit  a°  1644,  9  mai  ». 

1353.  Anne  de  Kerckem,  femme  de  Henri  de  Segraedt,  t  le 
4  août  1628.  (Texte  flamand).  —  Blason  parti  aux 
armes  de  ces  conjoints,  avec  heaume  et  cimier;  quar- 
tiers: 

Segraedt,  Hoeckirken,  Eyll,  Zeffell; 

Kerckem,  Horion,  Valdt  (Waldt),  van  der  Marck  (la  Marck)  (î). 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  188  — 

1354.  Herman  de  Horion,  t  le  21  janvier  1556.  (Texte  fla- 
mand). —  Armoiries  des  familles  de  Horion  et  van 
den  Bosch  ;  quartiers  : 

[Horion,  van  der  Aa,  Warftizée,  Montfort; 
▼an  den  Bosch,  Thielt,  Wyngaerde,  Huyn  d'Amstenraedt]  (î). 

1355.  Wilhelmine  de  Streithagen  d'Eyss  (seconde)  femme 
de  Henri  de  Segraedt  zu  Kerckem,  écuyer,  f  le 
18  juillet  1633.  (Texte  flamand).  —  Armoiries  de  ces 
époux,  avec  timbres  et  cimiers;  quartiers  : 

Segraedt,  Hoeçkircken,  Eylî,  Zeffell; 
Streithagen,  Ooer,  Palant,  [Scheiffart  dej  Mérode  (t). 

VILLERS-LA-VILLE. 

1350.  François  de  Marbays,  chevalier,  Helayne  de  La- 
bricque,  son  épouse  et  Jebenne  de  Marbays,  leur 
fille,  f  te  29  septembre  1610.  —  Effigie  d'une  dame. 
Blason  ^ux  ^rmes  de  Marbais  ;  quartiers  : 

Marbays,  Fresofe,  Labneqnp,  Saint-Val. 

Attestation  du  curé  et  de  la  Cour  de  justice  de  Vil- 
lers,  en  date  du  23  novembre  1703,  concernant  ce 
monument. 

WAYS. 

1357.  Jehan  de  Ty,  seigneur  de  Thy...  et  de  Bois-Saint- 
Jean,  t  fp  14  mai  1543  et  Clarjs  de  Terne,  son  épouse, 
|  en  ...  —  Effigies  des  défunts,  celle  de  Jean  le  re- 
présente armé.  Armoiries  de  ces  époux. 

1358.  Charge  4e  Tby,  seigueur  (}e  ^hy  pt  de  Bois-Saint- 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  189  — 

Jean,  t  en  15...  et  Izabeau  de  Tinssoulx,  sa  com- 
pagne, fie  28  décembre  1558.  —  Effigies  :  un  seigneur 
revêtu  de  son  armure  et  une  dame.  Armoiries  de 
ces  époux;  huit  quartiers  : 

[Thy,  Terne,  Gadan,  Vervier; 
Tinsoulx,  Oultremont,  N.,  Joppleu]  (î). 

1359.  Plipe  (Philippe)  de  Thy,  seigneur  à  Thy,  f  le  12  août 
1521  et  Katerine  Gadan,  sa  femme,  t  le  24  janvier 
1514.  —  Effigie  d'un  gentilhomme  armé.  Armoiries 
de  ces  époux. 

1360.  Vitrail  de  1533  orné  des  effigies  de  Jean  de  Thy  et 
de  Claire  de  Terne  et  de  celles  de  leurs  patrons  : 
saint  Jean-Baptiste  et  sainte  Claire. 
Attestation  du  curé  de  Ways,  en  date  du  31  décembre 
1714,  concernant  ces  quatre  monuments  de  la  famille 
de  Thy. 

TAMISE. 

136 r.  Jean  van  Steenberghe,  1 le  13  mai  1626  etSusanne 
van  Ursel,  t  le  25  avril  1627.  —  Armoiries  du  défunt  ; 
quartiers  : 

van  Steenberghe,  van  der  Haeghen,  van  Ursel,  Allaert. 

(Planche  gravée). 

GAND. 

Couvert  des  Doiqinlcfrins. 

-  p  * 

1362.  Jean  van  Gryspere,  procureur  au  Conseil  de  Flandre, 
t  en  1534,  Elisabeth,  sa  femme,  t  en  mai  1546,  Jean 
van  4e  Putte,  procureur  au  même  Conseil,  t  le  30 
mars  1577,  Elisabeth  de  Gryspere,  fille  de  Jean,  sa 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  Inter- 
vertis. 


—  190  — 

femme,  t  le  29  novembre  1529,  N...,  avocat  au  même 
Conseil  ...,  Elisabeth  van  de  Putte,  fille  de  Jean, 
sa  femme,  t  le  jour  de  Noël  1612  et  N...  van  de  Putte, 
sa  sœur,  veuve  de  Pierre  ...,  procureur  au  même 
Conseil,  f  en ...  (Texte  flamand). 

Une  note  ajoute  que  dans  ce  caveau  furent  enterrés  : 
Jean  de  Gryspere,  1534,  Jean  de  Gryspere,  procu- 
reur, 1541,  Jean  van  de  Putte,  fils  de  Jean,  procu- 
reur, 1578,  Elisabeth  de  Gryspere,  fille  de  Jean  et 
femme  de  Jean  van  de  Putte,  1529,  Pierre  Goecke, 
avocat  au  Conseil  de  Flandre,  1590,  Elisabeth  Coecke, 
1593,  Elisabeth  van  de  Putte,  fille  de  Jean,  1612,  Jean 
Coecke,  conseiller  au  Conseil  de  Flandre,  1614,  Elisa- 
beth Coecke,  fille  de  Pierre,  1619,  N...,  veuve  de  Jean 
Coecke,  conseiller,  1639,  N...,  Coecke,  1641  et  Jacques 
Coecke,  1643. 

1363.  MargueritevanSteelandt,ten  1587. —L'inscription 
donne  toute  la  généalogie  de  cette  dame.  (Epitaphe 

flamande). 

GOZÉE. 

Abbaye  d'Aine. 

1364*.  Oston  de  Ryanweis,  chevalier,  seigneur  de  Monceau, 
t  en  septembre  13...  —  Effigie  d'un  gentilhomme 
armé.  Blason. 

1365*.  N...,  seigneur  de  S..he,  t  le  vin  des  ides  d'octobre 
1223.  —  Effigie  d'un  homme  armé.  Blason. 

1366*.  Robert  prince  de  Ligne,  comte  d'Arenberg,  prince 
de  Barbançon  et  comte  d'Aigremont,  f  &  l'âge  de 
49  ans,  le  iv  des  nones  de  mars  1614.  Monument 
élevé  à  sa  mémoire  par  Claude,  comtesse  du  Rhin 
( Wild  et  Rhein  gravine  de  Daun  Eyrbourg),  sa  femme 


—  191  — 

et  par  Albert,  leur  fils  unique.  —  Effigies  :  Robert 
armé  de  toutes  pièces,  revêtu  de  sa  cotte  d'armes 
et  couvert  d'un  manteau  doublé  d'hermine  et  sa 
femme,  couverte  d'un  manteau  pareil.  Armoiries  de 
ces  époux. 

1367*.  Jean  de  Bruxelles,  vingt-cinquième  abbé  d'Aine,  t  le 
dernier  jour  de  mars  1459.  —  Effigie.  Trois  blasons. 

1368".  Jacques,  écuyer,  fils  de  Bastien,  chevalier,  seigneur 
de  Berties,  t  le  vin  des  kalendes  de  mars  1285. — 
Effigie  du  défunt  armé  de  toutes  pièces.  Deux  bla- 
sons aux  armes  de  Berties. 

1369*.  Baldéric  jeune  homme,  fils  du  châtelain  de  Douai, 
t  le  vi  des  ides  de  janvier  1264.  —  Effigie  d'un  jeune 
homme  en  robe. 

1370*.  Gilles  de  Sart,  chevalier,  seigneur  de  Sart,  t  le 
iv  des  kalendes  de  décembre  1257.  —  Effigie  d'un 
chevalier  armé  de  toutes  pièces.  Blason. 

1371*.  Gilles  chevalier  de  «  Scallia  »,  t  le  m  des  ides  de 
janvier  1271.  —  Effigie  d'un  homme  armé.  Blason. 

1372*.  Agnès,  dame  de  Rianwelz,  t  le  ...  des  kalendes  de 
mai  12...  —  Effigie  de  la  défunte.  Deux  blasons. 

1373*.  Gilles, ...  f  le  iv  des  ides  de  septembre  1246.  —  Effi- 
gie d'un  homme  armé,  tenant  un  écu  de  ...  à  la  fasce 
de ...  frettéede  ... 

1374.    Alis  de  Treis,  femme  d'Oston  de  Rianwes,  seigneur 
du  Monceau,  t  le  12  mai  1360.  —  Effigie  de  la  défunte. 
Deux  blasons  aux  armes  de  ces  époux. 
1375*.   Yolende  de  Biwes,  dame  de  Rianwelz,  t  le  m  des 
nones  de  novetnbre  1258.  —  Effigie. 

1376.  Note  sur  Alexandre  van  den  Broeck,  chevalier,  sei- 
gneur de  Bousval,  etc. 

1377.  Généalogie  jusqu'aux  seize  quartiers  de  [Charlotte 


—  192  — 

Al  bertine-Josèphe-Alexandrine  de  Corswarem,  t  sans 
alliance  en  juillet  1715]  : 

Corswarem,  Binckem,  van  de*  Bnteek,  Donck; 

Argenteau,  Hertaing,  Bonniôres,  Beaafbrt. 
Trazegnies,  Gavre,  Lalaing,  Montmorency  (i); 
Scbeiffart  de  Mérode,  Horion  [Barbançon,  OoBtflrise]. 

1378*.  Obert  de  Fântignies,  f  le  vi  des  ides  de  septembre 
1233.  —  Effigie  d'un  homme  armé.  Blason. 

1379.  Maroye  li  Remy,  dit  Chawial,  mère  de  1* abbé  Johan 
de  Barbenchon,  t  le  23  août  1355.  —  Effigie. 

1380*.  Elekine,  femme  de  G.  de  Haynau,  t  le  xvn  des  ka- 
lendes  d'avril  1241.  —  Effigie. 

ANTOING. 

1381.  Liévin  de  Lens,  dit  de  Rebecque,  t  eu  1592  et  Fiacre 
de  Noyé  lie,  sa  femme.  —  Armoiries  de  ces  conjoints; 
quartiers  : 

Lens  dit  de  Rebecque,  Courteville,  Wlssocque,  Hainanltr; 
Noyblïe,  Mailly,  Immerseelè,  ïsque. 

1382.  Isabeau,  dame  d'An thoing,  Espinoy,  Sotteglïem,  châ- 
telaine de  Gand,  femme  de  Henry  de  Louvain,  puis 
d'Alphonse  d'Espagne  et  enfin  du  vicomte  de  Me- 
lun9  chambellan  de  France,  seigneur  de  Blande  et 
de  Monstreil  (xive  siècle). 

1 383.  Table  portant  trente  et  un  blasons  parmi  lesquels  son  t 

ceux  des  maisons  de  Ferrare,  de  Châteaubriant  et 

d'Estouteville. 

OIGNIES. 

Prieuré  de  Sainte-Marie. 

1384.  Henris  de  Han,  chevalier,  t  le  ...  de  Saint-Gilles, 

(1)  Le  quartier  Montmorency  devrait  être  remplacé  par  Langle-Wavrin. 


r 


r 


—  103  — 

12...  —  Effigie  d'un  homme  armé  tenant  de  la  main 
gauche  son  écu  armorié. 

CHATELINEAU. 

Î385.  Philippe  de  Mérode,  comte  de  Middelbourg,  baron 
du  S.  E.  R.  et  de  Frentz,  vicomte  dTpres,  seigneur  de 
Watenne,  Lannoy,  Chastel,  Lambusart,  Linchelles, 
Bethencourt,  La  Marche,  Forchies,  maître  d'hôtel  de 
l'infante  Isabelle,  grand  veneur  de  Flandre,  gouver- 
neur, capitaine  et  grand  bailli  de  Tournay  et  du 
Tournaisis,  f  à  Dunkerke,  le  8  octobre  1625  et 
Hélène  de  Montmorency,  baronne  héritière  de  Croi- 
silles,  dame  de  Wancourt,  Vrancourt,  Guemeppes, 
Molimont,  Houplinnes,  Cacléon,  Machelen,  Nieuca- 
pelle,  Saint-Jacobs-Capelle,  f  à  Bruxelles,  le  6  no- 
vembre 1621.  —  Effigies  de  ces  époux,  agenouillés 
sur  des  carreaux;  derrière  eux  sont  représentés 
leurs  douze  enfants,  le  tout  en  marbre  blanc  et  de 
grandeur  naturelle.  Sous  chacun  des  enfants  se 
trouve  inscrit  son  nom,  à  savoir  :  Philippe,  Georges, 
Marguerite-Isabelle,  Marie,  Francisée,  Florence  (ces 
deux  dernières  en  costume  de  religieuse),  Claude, 
Clara-Eugenia,  Louise,  Jeanne-Aldegonde,  Philippe 
et  Alexandre  (ces  deux  derniers  sont  représentés  au 
maillot  et  posés  sur  un  carreau).  Quartiers  : 

Mérode,  Maupertingen  (van  den  Bosch), 

Bonchault  (Bouchout),  Luxembourg; 

Oignies,  Lannoy,  Hames,  Saillant. 

Montmorency,  Lannoy,  Stavelle,  Ligne; 

Mastaing,  Flandre,  Lannoy,  Barbanson. 

Attestation  de  l'existence  de  ce  monument  en  date 
du  27  mai  1775,  donnée  par  le  notaire  Brogniez  de 
Châtelineau. 


—  194  — 

WAYAUX. 
Eppe-Sauvage. 

1386.  Anne  de  Colnet,  femme  de  Martin  Polchez,  écuyer, 
t  le  lOJnovembre  1580. 

Deux  attestations  authentiques  concernant  cette 
épitaphe. 

1387.  Michel  Poschet,  écuyer,  f  le  12  décembre  1642,  Marie 
le  Mosnier,  sa  femme,  t  le  14  décembre  1645,  Michel 
Poschet,  écuyer,  seigneur  de  Veaux,  f  le  30  octobre 
1682,  à  Tâge  de  67  ans  et  Ursule  Jacquier,  son 
épouse,  f  le  1er  juin  1696,  à  l'âge  de  61  ans.  —  Blason. 

1388.  François  Poschet,  écuyer,  seigneur  de  Nahaux,  t  le 
16  juillet  1736,  âgé  de  77  ans  et  Charlotte  Poschet, 
son  épouse,  t  le  26  avril  1740,  âgée  de  69  ans.  — 
Armoiries  avec  supports  et  couronne. 
Attestation  authentique  concernant  ces  deux  épi- 
taphes,  donnée  par  le  curé  d'Eppe  et  le  notaire  Virlet 
et  certifiée  par  le  bailli  du  marquisat  de  Trélon  en 
1744. 

MONTIGNIES-LE-TILLEUL. 

1389.  Blason  aux  armes  de  la  famille  de  Kessel  accom- 
pagné de  ces  quartiers  : 

Kessel,  Henry,  Grevenbroec,  Megen. 

1390.  Magdelaine  van  der  Mersch,  veuve  de  Jean  de  Bi- 
seau de  Beusdael,  écuyer,  lieutenant-gouverneur  de 
la  ville  et  prévôté  de  Binche  et  châtelain  de  la  Mai- 
son royale,  t  le  28  avril  1691.  —  Blason  en  losange 
aux  armes  de  ces  époux.  Quartiers  : 

van  der  Merscb,  Tetegbem,  Baert,  Deltenre  (i). 
(1)  Voy.  ce  numéro  dans  la  farde  intitulée  :  «  Namur.  * 


—  195  — 

1391.  *  Godefroy-Ignace  de  Corswarem,  comte  de  Nyel, 
»  descendu  en  droite  ligne  masculine  et  légitime  des 
n  souverains  comtes  de  Looz  et  de  Margueritte,  fille 
*  du  duc  de  Bretaigne,  seigneur  de  Montigny  le 
»  Tigneux,  Bommerée,  «  ci-devant  chambellan  du 
prince-évêque  Maximilien-Henri  de  Bavière,  maré- 
chal de  camp  des  armées  de  S.  M.  très  chrétienne, 
chevalier  de  Saint-Louis,  t  àMaubeuge,  le  17  octobre 
1712,  à  l'âge  de  56  ans.  —  Quartiers  : 

Corswarem,  Gulpen,  Kessel,  La  Brick  (Labricque); 
Raveschot,  Gend,  Haestrecht,  Maisem. 

LANDELIES. 

1392*.  Vitrail  avec  inscription  rappelant  Antoine  de  Ligne, 
chanoine  de  Tournay,  etc.  1550.  —  Quartiers  : 

Ligne,  Dighem,  Roisin,  Berlette. 

1393.  Blason  d'obi  t  portant  un  écu  de  dame,  aux  armes 
de  Corswarem  et  de  Kessel,  surmonté  d'une  cou- 
ronne à  treize  perles  dont  trois  relevées.  «*  Obijt 
n  24  junij  1663.  » 

Il  rappelle  Anne-Marie  de  Kessel,  seconde  femme  de 
Jean  de  Corswarem,  comte  de  Niel,  seigneur  de 
Landelies,  etc. 

1394.  Jan  de  Cowarem,  chevalier,  seigneur  de  Landelies, 
Herck-Saint-Lambert,  Crenwick,  t  1©  pénultième 
jour  de  février  1535  et  Isabeau  de  Ligne  «  qui  gist  à 
n  Enghien,  »  t  le  3  septembre  1522.  —  Armoiries  du 
défunt  ;  quartiers  : 

Cowarem,  Warou,  Moréamé  (Morialmé),  Hinsbergh; 
Ligne,  Dighem,  Roisin,  Berlette. 

1395.  Jacque  de  Cowarem,  chevalier,  seigneur  de  Lan- 


—  196  — 

délies,  Herck-Saint-Lambert  et  Crenwick,  t  1®  18 
octobre  1595  et  Caterine  de  Cowarem,  dame  de  Niel 
et  de  Ck)rswarem.  —  Armoiries  ;  quartiers  : 

Cowarem,  Moreamô,  Ligne,  Roisia; 
Cowarem,  Mallaise,  Brandenbourg,  Eve. 

1396.  François  de  Cowarem,  chevalier,  seigneur  de  Lan- 
délies,  f  le  3  février  1593  et  Anthoinette  de  Gulpen, 
sa  femme.  —  Armoiries  du  défunt  ;  quartiers  : 

Cowarem,  Cowarem,  Ligne,  [Brandenbourg]; 
Gulpen,  Hemptines,  [Bonant,  Henripont]  (î). 

1397.  Autel  en  bois  sur  lequel  sont  représentés  un  gentil- 
homme armé  de  toutes  pièces  et  une  dame  et  les 
armes  de  Corswarem  et  d'Alsteren  Hamal. 

Ces  personnages  sont  Jean  de  Corswarem,  seigneur 
de  Landelies  et  Jeanne  d'Alsteren  de  Hamal,  sa 
seconde  femme.  Jean  avait  épousé  en  premières 
noces  Isabeau  de  Ligne  (Voy.  les  n08 1394  et  1398). 

1398.  Vitrail  représentant  une  dame  et  trois  jeunes  filles. 
Blason  en  losange  aux  armes  parti  au  premier,  de 
Corswarem  et  au  second,  écartelé  de  Ligne  et  de 
Roisin  et  inscription  rappelant  «  Isabiaux  de  Ligne, 
«  femme  de  noble  écuyer  Johan  de  Cowarem,  seî- 
»  gneur  de  Landely,  »  f  en  1522. 

1399*.  Vitrail  portant:  1°  une  inscription  rappelant  Hubert 
de  Corswarem,  tréfoncier  de  Liège,  abbé  d'Amay, 
prévôt  de  Saint-Paul  et  autrefois  curé  de  Landelies, 
1550  ;  2°  un  écu  en  losange  parti  aux  armes  de  Cors- 
warem et  de  Morialmé,  et  3°  ces  quartiers  : 

Cowarem,  Warou,  Moreameit,  Hinsbergh. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertie. 


—  197  — 

1400.  Attestation  de  Guillaume  Sotteau,  curé  de  Lande- 
lies,  donnée  le  3  septembre  1687,  constatant  l'exis- 
tence en  son  église  des  épitaphes  renseignées  sous 
les  n°»  1394,  1395  et  1396  et  déclarant  que  Jean  de 
Corswarem,  comte  de  Niel,  seigneur  de  Landelies  et 
de  Corswarem,  est  décédé  le  24  mars  1657  et  Anne- 
Marie  de  Kessel,  son  épouse,  le  24  juin  1663. 

1401.  Jean-Théodore  de  Corswarem,  comte  de  Niel,  des- 
cendu en  droite  ligne  des  souverains  comtes  de  Looz 
et  de  Margueritte,  fille  du  duc  de  Bretagne,  sei- 
gneur de  Landelies,  Montigny  et  Bommerée,  ci- 
devant  colonel  de  cavalerie  au  service  des  Etats- 
Généraux,  fie  27  septembre  1713.  —  Quartiers  : 

Corswarem,  Kessel,  Raveschoot,  Haestreicht; 
Coloma,  Vos,  Ognies,  Croy. 

LONGCHAMPS. 
Eglise  paroissiale. 

1402.  Hubert  de  Corswarem,  seigneur  et  baron  de  Long- 
champs,  comte  de  Niel,  et  du  S.  E.  R.,  seigneur  de 
Grand-Leez,  Faulx,  Leuze,  pair  et  député  de  TEtat- 
Noble  du  comté  de  Namur,  f  le  26  juin  1671,  fils  aîné 
d'Erasme  de  Corswarem,  comte  du  S.  E.  R.,  sei- 
gneur de  Longchamps,  t  le  8  octobre  1633,  et  de 
Marie  de  Binckem,  t  le  8  avril  1629,  et  Isabeau  van 
den  Broecke,  dame  héritière  de  Bousval,  Eyndonck, 
Laloux,  Calemont,  etc.,  sa  première  femme,  t  le 
28  juin  1644.  Marie-Anne  de  Glymes  de  Florennes, 
sa  seconde  femme,  <*  gist  ailleurs  »  (sic).  —  Effigies  de 
Hubert  armé  de  toutes  pièces  et  de  ses  deux  femmes. 
Armoiries  de  ces  trois  personnes  sommées  de  cou- 
ronnes à  treize  perles.  Au  bas  du  monument  une 


—  198  — 

inscription  rappelle  la  chimère  de  la  descendance 
directe  et  légitime  des  comtes  de  Looz,  des  ducs  de 
Hesbaye,  etc.  Aux  côtés  ces  quartiers  : 

Corswarem,  Ligne,  Corswarem,  Brandenbourg  ; 
Quipen,  Bonant,  Hemptines,  Henripoot. 
Binckem,  La  Marck,  Crehen  (1),  Patin; 
Fallois,  Krickenbeeck,  Quipen,  Argenteau. 

Chapelle  castrale. 

1403.  Willem  de  Gulpen,  seigneur  de  «  Ryrabiesval  »,  t  le 
12  février  1552,  et  [Anne]  de  Bonnant,  dame  de 
Longchamps,  son  épouse,  t  le  20  février  1558. 

1404.  Blason  funéraire  aux  armes  de  van  den  Broeck  : 
*  obijt  21  junij  1650.  »  Ce  blason  rappelle,  dit  Le  Fort, 
un  frère  de  Mme  van  den  Broeck  qui  avait  épousé  le 
comte  de  Niel. 

1405.  Id.  aux  armes  de  Corswarem  et  d'Argenteau  surmon- 
tées d'une  couronne  à  treize  perles;  «  obijt  11  julij 
»  1698.  »  Il  rappelle  Marguerite-Claire-Thérèse  d'Ar- 
genteau, femme  de  Jean-Hubert  de  Corswarem,  ba- 
ron de  Longchamps. 

1406.  Anthonette  de  Gulpen,  dame  de  Longchamps,  f  en 
1607,  femme  de  François  de  Cou  warem,  comte  de  Niel, 
seigneur  de  Corswarem  et  de  Landelies.  —  Blason 
parti  aux  armes  de  ces  époux  surmonté  d'une  cou- 
ronne à  treize  perles  dont  trois  relevées.  Quartiers  : 

Couwarem,  Ligne,  Couwarem,  Brandebourg; 
Gulpen,  Bonnant,  Hemptinnes,  Henripont  (s). 

(1)  Le  quartier  Crehen  devrait  être  remplacé  par  Morlet  dit  de  Halley  : 
Jean  de  Bincken,  père  de  Marie,  étant  fils  d'Anne  Morlet  dite  de  Halley, 
fille  de  Jean  et  de  Barbe  Pattin. 

(2)  Voy.  les  numéros  1402  à  1406  dans  la  farde  du  manuscrit  intitulée  : 
«  Namur.  » 


—  199  — 

Château. 

1407.  Cheminée  portant  une  inscription  rappelant  Fran- 
çois de  Corswarem,  des  comtes  de  Looz,  comte  de 
Niel,  seigneur  de  Corswarem,  Landelies  et  Herck, 
qui  épousa  en  1577  (?),  Anthoinette  de  Gulpen,  dame 
héritière  de  la  libre  seigneurie  de  Longchamps,  de 
Wagnies,  Henripont,  Rimbierval  et  Rianwelz.  — 
Quartiers  : 

Corswarem,  Waroux,  Moriamez,  Hinsbergh; 

Ligne,  Idegem,  Roisin,  Mallette  Berlette  (Malet  Berlettes). 

Corswarem,  Jauche,  La  Malaise,  Bronsberg; 

Brandembourgh,  Brabant,  Eve,  Crupet. 

Gulpen,  Horion,  Argenteaa,  Trazegnies; 

Elzée,  Seront,  Lonchamp,  Juppleu. 

Hemptines,  Gavre,  Warisoul,  Corbais; 

Henripont,  Houtaing,  Crehin,  Honcbain. 

L'inscription  et  les  quartiers  qui  figurent  sur  cette 
cheminée,  y  ont,  sans  aucun  doute,  été  mis  bien 
longtemps  après  la  mort  des  époux  dont  ils  rap- 
pellent le  souvenir  ;  à  la  fin  du  xvie  siècle,  en  effet, 
la  chimère  de  la  descendance  directe  des  comtes  de 
Looz  n'était  pas  née.  Au  reste,  nous  engageons  for- 
tement les  généalogistes  à  se  défier  de  l'exactitude 
de  ces  quartiers  ;  nous  n'avons  pu  les  vérifier  tous, 
vu  l'époque  lointaine  à  laquelle  remontent  les 
alliances  que  sont  destinés  à  établir  certains  d'entre 
eux.  Toutefois,  nous  pouvons  certifier  que  le  quar- 
tier Crupet  devrait  être  remplacé  par  le  Carpentier 
et  le  quartier  Horion  par  del  Smet. 
Enfin,  la  famille  de  Bonant,  dont  le  nom  est  rem- 
placé par  Elzée,  ne  posséda  la  seigneurie  d'Elzée 
qu'un  siècle  au  moins  après  le  mariage  de  Guillaume 


—  200  — 

de  Gulpen  avec  Anne  de  Bonant,  dame  de  Long- 
champs. 

1408.  Dans  le  donjon  du  même  château  sont  ces  quartiers  : 

Corswarem,  Corswarem,  Gulpen,  Hemptines; 
Houtaing,  Wingarde,  Morbeck,  Wiogarde  (1). 

MARCHIENNE-AU-PONT. 

1409.  Jean  de  La  Bricque,  écuyer,  f  le  7  septembre  1556, 
Françoise  de  Sarry,  sa  première  femme,  t  le  14  sep- 
tembre 1531  et  Isabeau  de  Dave,  sa  seconde  femme, 
t  le  l  mai  1556. 

Attestation  concernant  cette  épitaphe  donnée  par 
le  curé  de  Marchienne,  le  2  septembre  1687. 

MONS. 

Sainte-  Waudru. 

1410.  Vitrail  donné  en  1546  par  Jean  Grif  de  Masny, 
écuyer  et  bailli  de  cette  église.  Il  porte  les  portraits 
du  donateur  et  de  sa  femme  Jeanne  Bernard,  leurs 
armes  et  leurs  quartiers  : 

Masny,  Genly,  Pottes,  Goignies; 
Bernard,  Waudripont,  Rocques,  Saint-Pierre  Mainil. 

1411.  Armoiries  de  Mathieu  de  Foix,  comte  de  Cominges, 
chevalier  de  la  Toison  d'or. 

9 

1412.  Charle  baron  d'Argenteau,  seigneur  de  Ligny,  Ve- 
laine,  Tongrinne,  Boigniée,  etc.,  etc.,  chef  et  dernier 
de  la  branche  aînée  de  son  illustre  maison,  t  Ie 
12  octobre  1693,  à  l'âge  de  78  ans,  époux  de  Caroline 
de  Gumes  de  Bonnier  qui  git  à  Arras.  Monument 

(1)  Nous  pensons  que  le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  la  ligne 
maternelle  sont  intervertis. 


—  201  — 

èlevè  à  sa  mémoire  par  son  gendre  Jean  Hubert, 
comte  de  Corswarem  et  de  Niel,  libre  baron  de 
Longchamps,  vicomte  de  Sainte-Gertrude,  pair  du 
comté  de  Namur,  etc.,  descendu  en  droite  ligne 
masculine  et  légitime  des  comtes  de  Looz,  ducs  de 
Hesbaye,  et  par  sa  fille  unique  (1),  Claire-Thérèse 
d'Argenteau.  —  Quartiers  : 

Argenteau,  Rochefort,  Trazegniea,  Ligne; 

Arschot,  Corswarem,  La  Haye,  Faulcué. 

Berlaimont,  Rotzelart,  Velaine,  Awans; 

Bouland,  Gevre,  Hartaing,  Peissant. 

Bonnier,  Vignacourt,  Lannoy,  Gavre; 

Halluiu,  Gistelle,  Buissy,  Asset. 

Beaufort,  Hollehain,  Lalaing,  La  Cornhuse; 

Gognies,  Dailly,  Escleible,  Villers-Autel. 

Nous  doutons  fort  de  l'exactitude  des  quartiers  de 
Charles  d'Argenteau;  d'après  les  pièces  officielles 
que  nous  avons  eu  l'occasion  de  consulter,  nous 
sommes  parvenu  à  reconstituer  comme  suit,  les 
huit  quartiers  de  ce  seigneur  de  Ligny,  savoir  : 

Argenteau,  La  Haye,  Velaine,  Lonchin; 
Hertaing,  Forest,  Quarouble,  N... 

Il  faut  avouer  qu'on  ne  les  retrouve  pas  trop  bien 
dans  ceux  que  donne  notre  épitaphe! 
Quant  à  ceux  de  Caroline  de  Guines-Bonnières,  leur 
ordre  au  moins,  est  fantaisiste.  La  sœur  germaine 
de  cette  dame,  Marie  Brigitte,  décédée  au  château 
de  Longchamps  en  1694,  avait  été  reçue  au  chapitre 

(1)  Fille  restée  unique,  car  elle  eut  une  sœur,  Charlotte  d'Argenteau 
qui  épousa  Dominique  Patrice  de  Guines-Bonnières,  comte  de  Nieurlet, 
dont  elle  n'eut  pas  de  postérité. 


—  202  — 

noble  d'Ancienne  avec  les  huit  quartiers  suivants  : 

Guine8-Bonniêre8,  Hallewin,  Buissy,  Asset; 
Beauffort,  Lalaing,  Gongnies,  Esclaibes  (1). 

Elle  fut  enterrée  à  Andenne,  sous  une  tombe  qui 
existe  encore  et  porte  ces  quartiers  : 

Guines-Bonniôres,  Wignacourt,  Lannoy,  Hérimez; 
Hallewin,  Flandre,  Houchin,  Wignacourt. 
Buissy,  la  Rivière,  Poix,  Humiôres; 
Asset,  Willtam,  Bruelle,  Grauld. 
Beauffort,  Warluzel,  Hollehain,  Guines-Bonniôres; 
Lalaing,  Tramecourt,  la  Cornuse,  Rypels. 
Gongnies,  Ligne,  Ailly,  Dellevaulx; 
Esclaibes,  Fleury,  Villers-au-Tertre,  Hertaing. 

Ces  quartiers  sont  exacts,  ainsi  qu'a  bien  voulu  nous 
le  dire  notre  érudit  confrère  le  chevalier  Camille  de 
Borman,  qui  a  eu  la  complaisance  de  faire  à  ce  sujet 
des  recherches  pour  nous.  Il  faut  donc  croire  que 
ceux  de  Caroline  de  Guines  ont  été  dressés  avec 
non  moins  de  négligence  que  ceux  de  son  époux, 
Charles  d'Argenteau.  Jean-Hubert  de  Corswarem 
aurait  pu,  semble-t-il,  nous  renseigner  à  cet  égard. 

1413.  Attestation  du  chapitre  noble  de  Mons  en  date  du 
24  mai  1716,  constatant  que  Mlle  de  Schwartzemberg 
a  été  chanoinesse  de  ce  chapitre  et  qu'elle  possède 
ces  quartiers  : 

Schwartzemberg,  Corswarem,  Barbanson,  Boulant; 
Rivière,  Mérode,  Mérode,  Blois. 

1414.  Fragment  généalogique  de  la  famille  de  Corswarem. 

(I)  Voy.  baron  Misson,  Le  chapitre  noble  de  Sainte-Begge  à  Andenne, 
28  édition,  p.  241. 


—  203  — 

TOURNAY. 
Couvent  des  Augustins. 

1415.  Bemars  de  le  Barre,  sire  de  Mouskron,  t  le  15  juil- 
let 1372  et  Katerine  de  Amiens,  sa  femme,  f  le  16 
septembre  1365. 

Sur  cette  tombe  figurent  seize  quartiers,  savoir  :  du 
côté  de  Bernard  : 

La  Barre,  Longue  val,  N.,  Mailly; 
Brouilly,  Wandonelle,  N.,  N. 

Du  côté  de  Catherine  : 

Amiens,  Lannoy,  Fervesty,  N.; 
Daucel,  Tournelles,  Boubert,  La  Chapelle. 

BILSEN. 

1416.  Léon  de  Hinnisdael,  f  le  3  décembre  1612  et  Marie 
Huis,  sa  femme,  t  le  19  septembre  1600.  (Texte  fla- 
mand). —  Armoiries  de  ces  époux. 

BRÉE. 

1417.  Arnolt  de  Mewen,  t  1©  dernier  jour  de  juillet  1637 
et  Elisabeth  de  Belven,  sa  femme,  t  le  13  janvier 
1594.  (Texte  flamand).  —  Armoiries  de  ces  époux; 
quartiers  : 

Mewen,  Heyndal,  de  la  Croix,  Ciney; 
Belven,  Strabach,  Palant,  Strithagen. 

1418.  Généalogie  jusqu'aux  huit  quartiers  de  Godefroid 
Huyn  de  Geleen,  reçu  chevalier  teutonique  au  grand 
bailliage  des  Vieux  Joncs  le  20  avril  1632,  grand 
commandeur  des  Vieux  Joncs  en  1634,  chambellan, 
conseiller  et  président  du  Conseil  de  guerre  de 


—  204  — 
S.  M.  I.,  maréchal  de  camp  et  colonel  d'infanterie 
au  service  de  l'Empire,  f  le  27  août  1657. 

Huyn  de  Oeleon,  Maschereel,  Ornesbeeck,  Ghoor; 
Bocholtz,  Viock,  Wittentaoret,  Weez. 

BREUST  (LEZ-GRONSVELT). 

1419.  Christophe  van  Holzit,  dit  Oest,  f  en  janvier  1563 
et  Barbe  Colen,  son  épouse,  t  en  1593.  (Texte  fla- 
mand). —  Effigies  des  défunts.  Armoiries  de  ces 
époux;  quartiers: 

[HolBit,  N.,  Colen,  Copia]. 

1420.  Henri  de  Velraedt  dit  Menters,  majeur  d'Oost  et 
échevin  de  Breust,  t  le  27  février  1624.  (Texte  fla- 
mand). —  Armoiries  de  Velraedt  et  de  Van  den 
Bergh  ;  quatre  quartiers.  (Double,  Voy.  n°  764). 

MESCH  (MONS-SOUS-BOMBAYEÏ). 

1421*.  Jean  de  Bubais,  chevalier,  t  '«  x  des  ides  de  dé- 
cembre 1267.  —  Blason. 

KERNIEL. 

Abbaye  de  Colen. 

1423-  Jean  van  Gueesthoven  (Gutschoven),  seigneur  de 
Fologne  et  vicomte  de  Looz,  t  le  28  avril  1409.  (Texte 
flamand).  —  Armoiries  de  ce  seigneur;  aux  coins  de 
la  pierre  sont  répétées  les  armes  de  Gutschoven  et 
de  N...  (de  ...,  à  trois  pals  de  ...  au  franc  canton 
d'hermine)  (i). 

(!)  D'après  le  chanoine  Daris,  ce  seigneur  serait  décédé  le  n  avril  1400. 
(Voy.  Notice»  hittvriquei  tur  Ut  églUet  du  diocéte  de  Liège,  t.  X,  p.  19). 


% 


—  205  - 

1423.  Dorothée  de  Schoonhoven,  dame  de  Fologne,  vicom- 
tesse de  Looz,  f  le  9  septembre  1445.  (Texte  flamand). 
—  Effigie  de  cette  dame.  Quatre  blasons  aux  armes 
de  Gutschoven  et  de  Schoonboven. 

HEERS. 

1424'.  Jean  sire  de  Heers,  chevalier,  f  le  dernier  jour  de 
mars  [13]32  et  Gérard  sire  de  Heers,  chevalier,  f  te 
jour  de  la  fête  de  saint  Denis,  1398.  —  Effigies  de 
deux  chevaliers  armés,  portant  leur  écu  armorié  au 
côté.  Six  écussons  aux  armes  de  Heers.  Cette  tombe 
en  cuivre,  aujourd'hui  déposée  au  Musée  royal 
\  d'antiquités  de  Bruxelles,  a  été  décrite  par  notre 

confrère  le  chevalier  de  Borman  dans  sa  Notice 
sur  la  seigneurie  de  Heers  (i).  (Voy.  Le  Beffroi, 

t.  I,  1863). 

j       1425.    Verrière  armoriée  avec  inscription  rappelant  Her- 
I  man  de  Ghoer,  seigneur  d'Andrimont,  «  stathelder  » 

de  Limbourg  et  Jeanne  de  la  Rivière,  sa  femme. 

■ 

l  EBEN-EMAEL. 

Emael. 

1426.  Melchior  de  Palant,  seigneur  d'Emael,  Eben,  Neder- 
canne,  t  le  6  mai  1625  et  Jehenne  de  Theimseicke, 
dame  d'Emael,  sa  compagne,  f  en  ...  —  Armoiries 
de  ces  époux;  quartiers  : 

Palant,  Emal,  Tbeimseike,  van  der  Laen. 

1427.  Autre  monument  élevé  à  la  mémoire  de  Melchior 
de  Palant,  seigneur  d'Emael,  Eben  et  Nedercanne, 


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(1)  Voy.  ce  numéro  à  la  fin  du  manuscrit  parmi  les  «  pièces  dont  la  pro- 
venance est  inconnue.  » 


—  206  — 

f  le  6  mai  1625  et  de  Jehenne  de  Theimsike  {sic), 
dame  d'Emael,  son  épouse.  1626.  —  Quartiers  : 

Palan t,  Emal,  Daems,  Pannetiers; 

Ottegroe,  Chabaut,  Orsbeek,  Blavir. 

Theimsike,  van  der  Laen,  Caudenhove,  Heutlear; 

Adorne,  Assendelft,  Helle,  Heleghom. 

Les  quartiers  de  Melchior  de  Pallant,  tels  que  les 
donne  notre  épitaphe,  ne  peuvent  se  justifier. 
Les  quartiers  véritables  de  ce  seigneur  d'Emael  sont  : 

[Pallant,  Orsbeek,  Daems,  Prenten; 
Pité,  Yillers  dit  Chabot,  Tongres,  Blavier]. 

Yoy.  1°  le  grand  travail  généalogique  sur  la  famille 
de  Pallant,  fait  par  le  comte  de  Mirbach  Harffet 
publié  par  lui  dans  la  revue  der  Herold  de  Berlin 
en  1872  ; 

2°  la  généalogie  de  Pallant,  du  héraut  d'armes  van 
den  Berch,  publiée  en  placard,  dont  nous  possédons 
le  manuscrit  autographe  corrigé  par  l'auteur  ; 
3°  les  quartiers  figurant  sur  la  tombe  d'André  de 
Pallant,  frère  germain  de  Melchior,  au  n°  440  du 
présent  ouvrage  ; 

4°  les  n08  441, 442  et  443  décrivant  aussi  des  tombes 
de  cette  famille, 

et  5°  Loyens-Abry,  Recueil  héraldique  des  bourg- 
mestres de  la  noble  cité  de  Liège,  p.  257. 
Quant  aux  quartiers  de  Jeanne  de  Themseke  les 
voici,  tels  qu'a  bien  voulu  nous  les  communiquer, 
avec  son  obligeance  bien  connue,  M.  le  comte  de 
Mirbach  : 

Themseke,  Helle,  Coudenhove,  Adorne; 
Laen,  Assendelft,  Huyter,  Diepenhorst. 


—  207  — 

1428.  Bertrand  de  Liers,  chevalier,  seigneur  d'Emael,  f  le 
24  ...  1391.  —  Effigie  d'un  chevalier  armé,  avec  son 
écu  aux  armes  de  Liers  pendant  à  sa  ceinture. 

1429*.  Renier,  chevalier  et  voué  d'Emael,  f  le  lendemain 
de  la  fête  de  l'Annonciation  de  Notre-Dame,  1283. 

—  Blason. 

1430'.  Pierre  rappelant  la  consécration  de  l'église  d'Emael 
par  (saint)  Hubert,  le  1er  des  kalendes  de  décembre 
712.  Elle  fut  renouvelée  en  1600,  par  Nicolas  Jamar. 

SLINS. 
1431.    Biertelos  Bartejal  de  Selins,  t  en  1333. 

S'HEEREN  ELDEREN. 

1432*.  Guillaume,  chevalier,  seigneur  de  Hamal,  t  lo  len- 
demain de  la  fête  de  saint  Denis,  1279.  —  Effigie  du 
défunt  tenant  de  la  main  droite  une  bannière  à  ses 
armes  et  de  la  gauche  son  écu  armorié  ;  il  porte  aux 
épaules,  des  bannières  également  aux  armes  de 
Hamal. 

1433".  Gilles  de  Hamal,  chevalier  et  seigneur  d'Elderen, 
t  dans  l'octave  de  la  fête  de  saint  Lambert,  martyr, 
1354.  —  Effigie  d'un  homme  armé,  tenant  son  écu 
armorié. 

1434*.  Arnold  de  Hamal,  baron  d'Elderen,  seigneur  de 
Wasmes,  Rocourt,  Irchonwelz,  Hacquegnies,  Gon- 
dregnies,  Heppignies  et  Monceau,  fie  17  août  1456. 

—  Effigie  de  ce  seigneur  armé  de  toutes  pièces,  avec 
son  écu  armorié  pendant  à  sa  ceinture. 

1435*.  Guillaume  de  Hamal,  seigneur  d'Elderen,  Hem, 
Schalckhoven,  Masny,  Wasmes,  Rocourt,  Heppi- 
gnies, Rummen  et  Werselier,  t  en  1494  et  Margue- 


1 


-  208  — 

rite  de  Mérode,  sa  femme,  t  on  1486.  —  Effigies  de 
ces  époux,  celle  de  Guillaume  le  représente  revêtu 
de  son  armure.  Quartiers: 

[Hamal,  Trazegnies,  Mérode,  Petersheim]. 

1436*.  Vitrail  aux  armes  de  Croy  écartelées  avec  celles  de 
Hamal,  donné  à  l'église  d'Elderen  en  1540,  par  Marie- 
Madeleine  de  Hamal,  dame  d'Elderen,  etc.,  épouse 
en  secondes  noces  de  Guillaume  de  Croy,  duc  de 
Soria,  marquis  d'Arschot,  etc. 

1437.  Blason  d'obit  aux  armes  de  Renesse  et  de  Bocholtz 
surmontées  d'une  couronne  à  cinq  fleurons  et  accom- 
pagnées de  cette  inscription  :  *  Obierunt  3  9bï»  1681, 
«  27  martij  1692.  » 

1438*.  Pièce  intitulée  :  *  Extractum  ex  lapidibus  sepulchra- 
»  lib.  jacentibus  in  Parochiali  ecclesia  d'Eldris  Do- 
»  mini.  ♦» 

Outre  les  épitaphes  que  nous  avons  analysées  plus 
haut,  on  y  trouve  ces  indications  :  «  Pranciscus  ab 
»  Elderen  qui  obiit  anno  1557.  Anna  ab  Elderen 
»  vidua  domini  Arnoldi  de  Corswarem,  quae  obiit 
»  anno  1582.  » 

GENOELS  ELDEREN. 

1439*.  Goeswin  d'Elderen,  flls  de  Goswin,  lui-même  fils 
puîné  de  Godenoul  d'Elderen,  Agnès,  sa  femme,  fille 
de  Nicolas  de  Herck,  chevalier  et  leurs  trois  fils, 
Goswuin,  Godenoul  dit  <*  Canonicus,  »>  -j-  le  9  août 
1428  et  Guillaume,  tous  les  trois  écuyers.  —  Effigies  : 
un  chevalier  armé  de  toutes  pièces  et  portant  à  la 
ceinture  son  écu  aux  armes  d'Elderen,  et  une  dame. 
Aux  angles  de  la  pierre,  quatre  blasons. 


—  209  — 

1440*.  Marule,  femme  de  Godenoul  (d'Eldereh),  f  le  v  des 
kalendes  d'août,  jour  de  la  fête  de  saint  Pantaléon, 
1300  et  Godenoul,  seigneur  d'Elderen,  chevalier,  f  le 
xiv  des  kalendes  de  septembre,  lendemain  de  l'As- 
somption de  Notre-Dame,  1305.  —  Blason  aux  armes 
d'Elderen. 

1441.  Guillaume  d'Elderen,  sire  d'Elderen,  chevalier  dd 
Saint-Sépulchre  en  1458,  fie  24  janvier  1501  et  Marie 
de  Widue,  sa  femme,  qui  vécut  avec  lui  quarante 
et  un  ans,  t  en  15...  (Texte  flamand).  —  Quartiers  : 

Elderen,  Huldenberch,  Wydue,  Steenhout. 

CUTTECOVEN. 

1442*.  Jean  de  Cuttecoven,  alias  de  Lou...  [licentié?]  es 
droits,  avocat  à  la  Cour  spirituelle  de  Liège,  t  te 
8  août  1419  et  Marie  Surlet,  sa  femme,  f  en  14...  — 
Quatre  blasons  aux  armes  de  ces  époux. 

FOLOGNE. 

1443.  Vitrail  aux  armes  de  Charles  van  Couwenhove  et 
d'Adriane  Velroux,  sa  femme,  1616. 

1444.  Vitrail  portant  les  armes  et  les  huit  quartiers  d'un 
seigneur  de  la  maison  de  Mérode  de  Pologne. 

[Mérode,  fiau,  van  der  Aa,  Harduémont]  (î). 

Des  quatre  quartiers  maternels  deux  sont  frustes, 
de  sorte  qu'il  est  impossible  de  dire  à  qui  ils  appar- 
tiennent. 

1445.  Janne  van  der  Aa,  dame  de  Fologne  et  vicomtesse 
de  Looz,  femme  de  Guillaume  de  Mérode,  t  te  4  juil- 

(1)  I<e  deuxième  et  le  troisième  quartier  sont  intervertis. 


1 


—  210  - 

let  1494.  (Texte  flamand).  —  Blason  parti  aux  armes 
de  Mérode  et  de  van  der  Aa;  quartiers  : 

[Randenraedt  dit  van  der  Aa,  Gutschoven,  Montfort,  Langerack]. 

1446.  Vitrail  portant  les  quartiers  suivants  : 

[Mérode,  Petersheim,  van  der  Aa,  Montfort]. 

1447.  Vitrail  portant  un  blason  aux  armes  de  Mérode 
Rummen,  deux  blasons  aux  armes  parti  de  Mérode 
Rummen  et  de  Corswarem  et  ces  quartiers  : 

[Mérode,  van  der  Aa,  Bau,  Harduémont; 
Corswarem,  Horion,  Bouland,  Schoonvorst]. 

1448.  Cabinet  d'armes  où  sont  représentées  les  armoiries 
de  Berlo  surmontées  d'une  couronne  à  neuf  perles 
et  ces  quartiers  : 

[Berlo,  Cortenbach,  Mérode,  Corswarem]. 

Ces  quartiers  sont  ceux  de  Guillaume  de  Berlo,  sei- 
gneur de  Keerberghen  et  d'Anne  de  Mérode,  dame 
de  Fologne,  sa  femme. 

1449.  Armoiries  et  quartiers  qui  se  trouvent  au  plafond 
de  la  grande  nef  de  l'église:  un  blason  parti  aux 
armes  de  Berlo  et  d'Argenteau,  sommé  d'une  cou- 
ronne à  cinq  hauts  fleurons,  et  seize  quartiers  qu'il 
faut  lire  dans  l'ordre  suivant  : 

Berlo,  Duras,  Cortenbach,  Schoeffs; 
Mérode,  Baux,  Corswarem,  Boullant. 
Argenteau,  Alsteren,  Malaise,  Longchamps; 
Autel,  Pallant,  Coutreau,  Wideux. 

Ces  quartiers  appartiennent  à  Jean  de  Berlo,  sei- 
gneur de  Braives,  Ciplet,  Keerberghen  et  Pologne, 
vicomte  de  Looz  et  à  Marie-Marguerite  d'Argenteau 
d'Esneux,  son  épouse. 


j 


f 


—  211  — 

1450.  Pierre  dont  l'épitaphe  est  fruste  mais  sur  laquelle 
on  peut  encore  distinguer  les  armoiries  de  Mérode  et 
ces  huit  quartiers  : 

[Mérode,  Petersheim,  Wesemael,  Bautershem; 
van  der  Aa,  Gutsehoven,  Montfort,  Langerack]  (i). 

1451.  Guillaume  de  Mérode,  seigneur  de  Fologne,  vicomte 
de  Looz  et  de  la  vouerie  de  [Duffel],  t  le  25  novembre 
1483.  (Texte  flamand).  —  Armoiries  du  défunt  ;  quar- 
tiers: 

[Mérode,  Wesemael,  Petersheim,  Bautershem]. 

GOTHEM. 

1452*.  Arnold  de  Gothem,  dit  Nenkinus,  écuyer,  f  le  xvn 
des  kalendes  de  juin  1307.  —  Effigie  d'un  homme 
portant  des  bannières  à  ses  armes  aux  épaules  et  à 
la  ceinture,  un  écusson  blasonné  (de  ...  au  quinte- 
feuille  de  ...). 

f453\  Nankinus  de  Gothem,  chevalier,  t  le  xin  des  ka- 
lendes de  février  1296. 

1454*.  Gérard  Print.  de  Gotheim,  écuyer,  t  le  24  octobre 
1358  et  Elisabeth  Han.  Bollen,  sa  femme,  t  le  ... 
octobre  1353. 

1455*.  N.,  chevalier,  f  le  lendemain  de  la  fête  de  saint 
Remacle,  1403  et  Elisabeth  de  Gotheym,  sa  femme. 

HERTEN. 

1456.  [Renier  de  Hulsberg  Schaloen,  seigneur  de]  Herten, 
t  le  21  mars  1504  et  Mechtelde  [van  den  Edelbampt], 

11)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  la  ligne  maternelle  sont 
intervertis.  Voy.  ce  numéro  et  le  suivant,  À  la  fin  du  manuscrit  parmi  les 
•  pièces  dont  la  provenance  est  inconnue.  » 


—  212  — 

sa  femme,  t  le  [2  janvier]  1510.  (Texte  flamand).  — 
Armoiries  de  ces  époux;  quatre  quartiers,  les  deux 
qui  figurent  au  bas  de  la  pierre  seuls,  sont  visibles, 
le  haut  ayant  disparu. 

[Hulsberg  Schaloen,  Bot  tard,  Edalbampt,  Goreta]. 

1457.    Table  portant  les  armoiries  de  la  famille  de  Huls- 
berg Schaloen  et  ces  quartiers . 

Schaloen,  Kerckhove,  de  Veve,  Rivière; 

Baussele,  Amours,  Nagels,  Helleweghen 

Croeser,  Schoeffs,  de  Vos,  Talemans: 

de  Mol,  van  Olme,  van  Ham,  van  der  Meer. 

Le  manuscrit  n'indique  pas  la  provenance  de  cette 
pièce.  Les  quartiers  qui  y  figurent  sont  ceux  de 
Hugues  René  de  Hulsberg  Schaloen,  seigneur  de 
Cortenaeken,  Gravenstein  et  Meldert,  mort  dernier 
mâle  de  sa  famille  dans  les  dernières  années  du 
xvii6  siècle. 

Observons,  que  le  quartier  Rivière  devrait  être 
remplacé  par  Tutelair  :  Marie  de  Vôve,  femme  de 
Richard  de  Hulsberg  Schaloen,  seigneur  de  Mel- 
dert et  bisaïeule  de  Hugues  René,  étant  fille  de 
Henri  de  Vôve  et  de  Catherine  Tutelair,  sa  seconde 
femme. 

Hugues  René  avait  pour  sœur  unique  Victoire -Mau- 
rice de  Hulsberg,  morte  sans  postérité  et  dernière 
de  sa  famille  en  septembre  1727.  Elle  avait  épousé 
par  contrat  du  31  juillet  1678,  Edmond-Conrard  de 
Voordt,  seigneur  de  Voordt,  gentilhomme  de  r Etat- 
Noble  de  Liège  et  de  la  Chambre  du  prince  Joseph- 
Clément  de  Bavière,  bourgmestre  de  Liège  &çl  1689, 
1700  et  1713. 


—  213  — 

BROECKOM. 

1458*.  Herman,  chevalier  de  Brokem,  f  le  dimanche  après 
la  fête  de  la  Nativité  de  la  Sainte  Vierge,  1274  et 
Herman,  chevalier  de  Brokem,  son  fils,  t  le  jour  de 
la  fête  de  saint  André,  apôtre,  1291.  —  Deux  blasons. 

GUTSCHOVEN. 

1459.  Tableau  du  maître-autel  représentant  un  gentil- 
homme et  une  dame  agenouillés  sur  des  prie-Dieu. 
Derrière  le  premier,  sont  deux  jeunes  gens,  aussi 
agenouillés,  derrière  la  seconde,  une  jeune  fille.  Au- 
dessous,  sont  représentées  les  armes  de  la  famille 
de  Hinnisdael,  timbrées  d'un  heaume  et  un  blason 
parti  au  premier  de  Hinnisdael  et  au  second  de  van 
den  Bosch  de  Moppertingen.  Les  personnages  qui 
figurent  sur  ce  tableau  sont  Denis  de  Hinnisdael 
d'Overbroeck,  Anne-Marguerite  van  den  Bosch  de 
Moppertingen,  dite  du  Bois  de  Melin,  sa  première 
femme  et  leurs  trois  enfants. 

1460.  Inscription  flamande  rappelant  Denis  de  Heynsdael 
(Hinnisdael),  seigneur  de  Huern  (Homes -Saint- 
Pierre)  et  Vechmael  et  Françoise  de  Ryckel,  sa 
femme,  30  septembre  1617.  —  Armoiries  de  ces 
époux. 

I4fll\  Jean,  châtelain  (castellanus)  de  Looz,  f  en ...  —  Effi- 
gie d'un  chevalier  armé,  portant  des  banières  aux 
épaules  et  son  écu  blasonné  au  côté.  Les  armes  qui 
y  figurent  sont  :  de  ...  à  trois  chevrons  de  ... 
Cette  tombe  est  sans  doute  celle  de  Jean  de  Guts- 
choven,  seigneur  de  Fologne  et  châtelain  de  Looz 
qui  vivait  en  1370,  ou  celle  de  son  fils  Jean,  titu- 
laire des  mêmes  dignités,  vivant  en  1376.  Hemri- 


-  214  — 

court,  (voy.  Miroir  des  nobles  de  Resbaye>  édition 
Salbray,  pp.  211,  252,  etc.),  commet  donc  une  erreur 
en  donnant  pour  armes  à  la  famille  de  Gutschoven, 
d'argent  au  sautoir  de  sable. 

GORSSUM. 

1462*.   Gilles  de  Gorssem,  t  le  8  mai  1353.  —  Deux  blasons. 

GUYGOVEN. 

1463*.  Jean  [de  Guygoven,  chevalier],  t  le  lendemain  de  la 
fête  de  sainte  Catherine,  1296.  —  Effigie  du  défunt 
armé  de  toutes  pièces.  Blason  aux  armes  de  Guy- 
goven. 

1464*.  Henri,  seigneur  de  Guygoven  et  Wintershoven,  châ- 
telain de  Colmont,  chevalier,  t  le  jour  de  la  fête  de 
saint  Denis,  martyr,  1314.  —  Effigie  de  ce  seigneur, 
armé  de  toutes  pièces.  Six  écussons  aux  armes  de 
Guygoven. 

1465.  Henry  Surlet,  seigneur  de  Guygoven,  châtelain  de 
Colmont,  t  en  15...  et  Anne  de  Guygoven  (de  Repen, 
dite  de  Guygoven),  sa  femme,  f  en  15...  —  Effigies: 
un  gentilhomme  armé  portant  son  ècu  armorié  à  la 
ceinture  et  une  dame.  Deux  blasons  timbrés  aux 
armes  de  ces  époux. 

1466.  Jean  de  Printhagen,  écuyer,  seigneur  de  Guygoven, 
châtelain  héréditaire  de  Colmont,  t  en  1519  et  ses 
deux  femmes,  Catherine  Grevenbroeck  et  Clara  de 
Steynfort  (Stevoort),  f  en  15...  (Texte  flamand). 
—  Effigies:  un  gentilhomme  armé  et  une  dame.  Trois 
blasons  avec  timbres  et  cimiers,  aux  armes  de  ces 
trois  défunts. 

1467.  Clara  de  Printhagen,  dame  de  Guygoven  et  vicom- 


—  215  — 

tesse  de  Colmont,  f  le  13  février  1623.  —  Armoiries  ; 
quartiers  : 

Printhagen,  Steynvort,  Horrion,  Baexen. 

1468.  François-Théodore  de  Blanckart,  seigneur  de  Guy- 
goven  et  vicomte  de  Colmont,  t  le  8  décembre  1653 
et  Marie  de  Cortenback,  dame  du  dit  lieu,  sa  com- 
pagne, t  le  11  octobre  1624.  —  Armoiries  de  ces 
époux;  quartiers: 

Blanckart,  Beisel  van  Gimnick, 

Scbenck  van  Nidecken,  Vlodorp; 

Cortenback,  Scoenbeeck,  Printhagen,  Horrion. 

CURANGE. 
Abbaye  de  Herckenrode. 

1469*.  Anne-Catherine  de  Lamboy,  abbesse  de  Hercken- 
rode, f  le  2  novembre  1675. 

1470*.  Claude  comtesse  de  Mérode,  abbesse  de  Hercken- 
rode, f  à  l'âge  de  83  ans,  le  27  mars  1702.  —  Blason. 

1471".  Catherine  de  Mombeeck,  abbesse  de  Herckenrode 
pendant  vingt-trois  ans,  professe  pendant  cinquante- 
huit  ans,  t  à  Tâge  de  75  ans,  le  2  juillet  1725. 

1472*.  Gertrude  de  Mettecoven,  abbesse  de  Herckenrode, 
t  le  6  août  1728,  à  Tâge  de  64  ans,  après  quarante- 
neuf  ans  de  profession  religieuse. 

1473.  Note  pour  la  preuve  de  la  noblesse  de  la  famille  de 
Bellinghausen. 

1474.  Carte  généalogique  des  familles  de  Horion  et  de 
Geloes. 

HASSELT. 

Saint-Quentin. 

1475.  Conrardt  de  Horion,  drossart  du  pays  de  Looz  et 


-  216  - 

Barbe  de  Hoechkercken,  sa  femme,  t  le  20  mai  1582. 
(Texte  flamand).  —  Effigies  de  ces  époux.  Blason  à 
leurs  armes;  quartiers  : 

Horion,  van  der  Marck,  van  den  Wingarde,  Rykelt; 
Hoehekerk,  Eynatten,  Gulpen,  Brandenbourch  (î). 

LANAEKEN. 

Abbaye  de  Hocht. 

1476*.  Anne  de  Mombeeck,  abbesse  de  Hocht,  t  à  rage  de 
57  ans  et  7  mois,  après  trente-trois  ans  de  dignité 
abbatiale  et  trente  et  un  ans  de  gouvernement,  le 
dernier  jour  d'avril  1565.  —  Effigie.  Quartiers  : 

[van  den  Bosch  dit  de  Mombeeck,  Reyz,  Garits,  Zamonts]. 

1477*.   Marie-Chaire,  fille  de  Philippe  comte  de  Mansfelt  et 

de  Claire  de  Robles,  professe  en  1653,  f  le  22  août 

1699  et  Alphonsine  de  Robles,  sa  tante  (religieuse), 

t  en  1676.  —  Blason  sommé  d'une  couronne  à  trois 

fleurons  alternant  avec  deux  rangs  de  perles. 

1478.  Elisabeth  de  Kestelt,  prieure,  t  le  26  avril  1598. 
(Texte  flamand).  —  Quatre  quartiers. 

1479*.  Marie  de  Gulpen  dite  van  der  Eycken,  abbesse  de 
Hocht,  f  en  décembre  ...  —  Blason  aux  armes  de 
Gulpen  posé  sur  la  crosse  abbatiale  ;  quatre  quar- 
tiers. 

1480*.  Jean  de  Luden,  écuyer,  t  le  v  des  kaleîides  de  dé- 
cembre 1300.  —  Blason. 

1481*.  Antoinette  van  Millen,  dite  van  den  Bossche,  ab- 
besse, f  le  24  janvier  1521.  —  Blason  aux  armes  de 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  217  — 

Repen  posé  sur  la  crosse  abbatiale  ;  quatre  blasons 
aux  angles  : 

[Repen,  N.,  van  den  Bosch,  Gelinden]  (1). 

1482*.  Catherine  de  Buesdael,  abbesse  de  Hocht,  t  le  13  oc- 
tobre 1...7...  —  Blason  posé  sur  une  crosse;  quatre 
quartiers. 

1483.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Edmond 
baron  de  Swarzemberch,  seigneur  de  Bierset,  La 
Neuville,  etc.,  drossard  de  Stockheim  et  Marguerite 
de  t'Serclaes,  sa  femme,  1609.  —  Quartiers  : 

[Schwartzenberg,  La  Marck,  Corswarem,  Morialmé; 
t'Serclaes,  Bruelle  dit  Bossimel,  Schierstadt,  Gersdorf]. 

1484.  Françoise  de  Mombeeck,  abbesse  de  Hocht  pendant 
vingt-neuf  ans,  t  â  l'âge  de  62  ans,  le  5  février  1609. 
(Texte  flamand).  —  Deux  blasons  aux  armes  de  Mom- 
beeck et  de  Corswarem  ;  quartiers  : 

Mombeeck  (van  den  Bosch),  Garids,  Reyz,  Zamons  ; 
Courswarem,  Mopertingen,  Crehen,  Prosye  (t). 

1485*.  Pétronilie  et  Marguerite,  filles  de  Walther  de  Mette- 
choven,  seigpeur  d'Oplieux,  la  première,  professe  pen- 
dant treize  ans,  t  â  l'âge  de  29  ans,  le  22  janvier 
1653;  l'autre,  professe  à  17  ans,  en  1644,  t  à  l'âge  de 
55  ans,  le  10  février  1683.  —  Blason  surmonté  d'une 

(1)  La  présence  de  ces  blasons  n'est  guère  explicable  en  droit.  Antoi- 
nette était  fille  de  Lambert  van  den  Bosch,  seigneur  de  Neerrepen  et 
de  Mombeeck  et  de  Marie  de  Repen,  fille  d'Arnold  Reys  de  Repen  et  de 
Marie  (f)  de  Gelinden.  Lambert  van  den  Bosch  abandonna  ses  armes  pour 
prendre  celles  de  Repen  et  cet  exemple  Ait  suivi  par  ses  descendants. 
(Voy.  db  Borman,  Notice  sur  le  fief  et  les  seigneurs  de  Repen,  dans 
le  Bulletin  de  la  Société  scientifique  et  littéraire  du  Limbourg,  t.  IV, 
pp.  149  et  auiv.). 

(t)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  218  — 

couronne  à  douze  perles  dont  trois  relevées  ;  quar- 
tiers: 

Mettechoven,  Malborch, 

Hatzfelt  van  Wildenborch,  Gortz  van  Schlitz; 

Schwartzenberch,  Hartoch  van  Oosterholt, 

Hoen  van  Carthils,  Linzinich. 

1486.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Anthoine 
de  [Grenet]  chevalier  seigneur  de...  Werp,  Pitgham, 
etc.,  gouverneur  de  la  ville  de  Maestricht,  et...  otte 
de  Zoete...  son  [épouse]  1599.  —  Effigies  :  un  gentil- 
homme armé  de  toutes  pièces  et  revêtu  de  sa  cotte 
d'armes,  et  une  dame.  Armoiries  de  la  famille  de 
Grenet  ;  quartiers  : 

Grenet,  Cam...,  Boutri,  Roeux; 
Zoete,  Haynin,  Ranst,  Croix. 

1487.  Note  généalogique  pour  la  famille  de  Boedberg. 

1488.  Aleyde  de  Courtis,  pendant  onze  ans  abbesse  de 
Hocht,  t  ©Q  1532.  (Texte  flamand).  —  Blason  ;  quatre 
écussons  aux  angles  de  la  pierre. 

1489.  Elisabeth  de  Waes,  professe  en  l'an  15...  (1615?),  t  en 
1656.  (Texte  flamand).  —  Quartiers  : 

Waes,  Fallois,  Loen,  Viron. 

1490.  Marie  de  Robles,  abbesse  de  Hocht  pendant  quinze 
ans,  t  à  Tàge  de  22  ans  (sic),  après  une  résignation 
volontaire  de  cette  dignité,  le  20  mai  1690;  Anne  de 
Robles,  abbesse  de  Hocht,  t  après  quarante-deux  ans 
de  dignité  abbatiale,  à  l'âge  de  82  ans,  le  3  juillet 
1651,  fille  de  don  Gaspar  de  Robles,  baron  et  seigneur 
de  Billy,  Malpart,  Grivenne,  Dangoulème,  Folie  et 
Lalval,  chevalier  de  Saint-Jacques,  commandeur  de 
Loircaio,  conseiller  de  Sa  Majesté,  gouverneur  et 


-  219  — 

capitaine- général  de  Frise,  Groningue,  Omlande, 
Zutphen  et  Overyssel,  colonel  d'un  régiment  de 
Haut  Allemands  et  Philippe  de  Robles,  frère  de  Tab- 
besse,  seigneur  de  Lalval,  chevalier  de  Saint-Jacques 
et  gouverneur  de  Béthune,  fie  13  juillet  1619.  (Texte 
flamand).  —  Armoiries  des  familles  de  Robles  et  de 
Saint-Quintin  ;  quartiers  : 

Robles,  Laita,  Choixs,  Perera; 
Saint-Quintin,  Warluze,  Sacqueépée  (Sacquespée),  Bonnier. 

1491.    Sur  une  cheminée  de  l'abbaye  se  trouvaient  les 
quartiers  suivants  : 

Minckwitz  von  Schleif,  Donau, 

Mixdorff,  Briesen  von  Deilwitz; 

Lardenoy  de  Ville,  Salmier,  Oumal,  Chrisgnée. 


1492.  Armoiries  de  la  famille  de  Minckwitz  de  Bohême. 

1493.  Table  des  huit  quartiers  de  Lambert  de  Lardennois 
de  Ville  et  Catherine  de  Mombeeck,  sa  femme. 

Lardennois,  Velroux,  Chéoux,  Sorée; 
Mombeeck,  Corswarem,  Moppertingen  (van  den  Bosch),  Garitz. 

1494.  Id.  Id.  de  Guillaume  de  Lardennois  et  de  Jeanne  de 
Salmier,  sa  femme  : 

Lardennois,  Chéoux,  Mombeeck,  Moppertingen; 
Salmier,  Bruge,  Thinne,  Modal  ve. 

1495.  Id.  des  seize  quartiers  de  Guy  Philippe  de  Larden- 
nois de  Ville  et  d'Anne  de  Gourcy,  sa  femme  : 

Ville,  Mombeeck,  Salmier,  Thinne; 
Oumal,  Thiribu,  Crisgnée,  Chevalier. 

Gourcy,  Barre,  Nogent,  Gircourt; 
Maillen,  Verleumont,  Hodister,  Hawea. 


—  220  — 

LOOZ. 

Collégiale. 

Î496*.  Gérard  de  Haxhe,  jadis  bourgmestre  de  la  cité  de 
Liège  et  conseiller  des  Etats,  t  le  1er  avril  1650, 
Anne  de  Haeck,  sa  femme  et  Antoine,  leur  fils  (co- 
chanoine  de  Looz).  —  Deux  blasons  aux  armes  de 
ces  époux;  quartiers  : 

Haxhe,  Jetmin,  Haeck,  Veve. 

Lettre  de  Thomas- Louis  de  Crassier,  écolàtre  du 
chapitre  de  Looz,  à  son  neveu  le  baron  Paschal- 
Guillaume  de  Crassier,  concernant  la  copie  de  cette 
épitaphe  dont  il  lui  fait  renvoi.  Il  parle,  en  outre,  de 
la  tombe  du  comte  Louis  de  Looz,  qui  existait  encore 
à  cette 'époque  dans  l'église  de  l'hôpital  de  Looz  et 
de  l'anniversaire  que  le  chapitre  allait  célébrer  à  sa 
mémoire,  dans  cette  église,  chaque  année  au  mois 
d'août.  Cette  lettre,  datée  du  31  janvier  1720,  à  pro- 
pos du  bourgmestre  de  Haxhe,  parle  du  «  Livre  que 
»  Monsieur  Tadvocat  Loyens  «  écrit  sur  les  bourg- 
mestres de  Liège. 

MAESEYCK. 
Collégiale. 

1497*.  Vitrail  armorié  portant  une  inscription  rappelant 
Henri  Meuwen,  chanoine  de  Maeseyck,  1582. 

1498.  Epitaphe  fruste  accompagnée  de  deux  blasons  tim- 
brés et  de  quatre  quartiers.  Les  quartiers  mater- 
nels paraissent  être  : 

Odenhoven  et  Borman. 


-  221  — 

Couvent  des  Récollets. 

1499*.  Armoiries  et  inscription  rappelant  Corneille  de  Ran- 
denraedt,  licencié  es  droits,  conseiller  et  lieutenant 
de  Tabbesse  de  Thorn. 

Couvent  des  religieuses  de  Saint-Augustin. 

1500.  Sur  un  autel  de  l'église  :  les  armes  des  familles  de 
Mewen  et  d'Imstenraedt. 

150r.  Jean  de  Waes,  seigneur  de  Hoefstraeten  et  Drogen- 
dries,  t  te  14  août  1659  et  Marguerite  de  Nuynhem, 
sa  femme,  dame  des  dits  lieux,  f  le  25  janvier  1659. 
—  Armoiries  de  ces  époux,  surmontées  d'une  cou- 
ronne à  neuf  perles  ;  quartiers  : 

Waes,  Loen,  Falloes,  Viron; 
Nuynhem,  Housse,  Horion,  Watronville  (î). 

MARLINNE. 

1502.  Arnold  Schroots,  écuyer,  f  le  10  octobre  1548  et 
Anne  van  Brecht,  sa  femme,  t  le  18  novembre  1539. 
(Texte  flamand).  —  Effigies  :  un  gentilhomme  armé 
et  une  dame.  Armoiries  de  ces  époux;  quartiers  : 

[Schroots,  Doras,  van  Brecht,  Absolons]. 

Cette  belle  dalle  en  marbre  noir  existe  encore  dans 
Féglise  de  Marlinne. 

1503.  Attestation  du  curé  Thenaers,  de  Marfinne,  tou- 
chant la  descendance  de  Jean-Baptiste  de  Borch- 
grave,  seigneur  de  Marlinne,  Bovelingen,  etc.  et -de 
Catherine  de  Woelmont,  sa  femme,  en  date  du  28 
septembre  1711. 

(1)  I^e  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  222  — 

1504*.  Guillaume  de  Warfuzée,  chevalier,  f  en  décembre 
1369,  Elisabeth  [de  Berlo],  sa  femme,  f  en  décembre 
1361,  Guillaume,  leur  fils,  f  en  décembre  1387  et 
Raes,  leur  fils,  f  en  avril  1400  (î).  —  Deux  blasons  : 
Warfuzée  et  Berlo. 

Cette  épitaphe  qui  existe  encore  dans  le  mur  exté- 
rieur de  l'église  de  Mari  in  ne  est  de  beaucoup  posté- 
rieure aux  personnes  qu'elle  rappelle. 


SOIRON. 

1505.  Christiane  de  Woestenraedt,  châtelaine  de  Soiron, 
t  le  2  juillet  1577  et  Cécille  de  Rave,  sa  compagne, 
t  le  10  octobre  1579.  —  Armoiries  de  ces  époux; 
quartiers  : 

Woestenraedt,  Couven,  Strucht,  Kessel; 
Rave,  Gerbode,  Cortenbach,  Hagen  (*). 

Attestation  de  la  Cour  de  justice  de  Soiron  en  date 
du  8  juillet  1710,  touchant  l'existence  de  cette  épi- 
taphe et  de  celle  analysée  au  n°  1507. 

1506.  Christian  de  Woestenraedt,  t  le  31  mars  1590  et 
Marie  de  Haultepenne,  son  épouse,  t  le  7  janvier 
1638.  —  Monument  érigé  en  1599.  Armoiries  de  ces 
époux  ;  quartiers  : 

Woestenraedt,  Rave,  Couwen,  Gerboe; 
Haultepenne,  Vervoz,  Modave,  Da verdisse  (3). 

(1)  Voy.  Hemricourt,  Miroir  des  nobles  de  Hesbaye,  édition  Salbray, 
p.  28. 

(t)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 

(3)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. (Voy.  cette  pièce  parmi  les  pièces  de  provenance  inconnue  À  la  fin 
du  volume). 


—  223  — 

Le  Fort  ne  donne  que  les  armoiries  et  les  quartiers 
qui  figurent  sur  cette  tombe,  nous  en  analysons  le 
texte  de  l'épi  ta  phe  d'après  la  copie  que  nous  en 
avons  prise  sur  l'original  dans  l'église  de  Soiron. 
1507.  Gille  de  Woestenraedt,  seigneur  de  Soiron,  t  en  1607 
et  Catherine  de  Vervo,  dame  de  Brehen,  sa  femme, 
t  le  9  juin  1633.  —  Deux  blasons  timbrés  aux  armes 
de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Woestenraedt,  Rave,  Couven,  Gerbode; 
Yervo,  Lonchin,  Daverdisse,  Longchamps  (î). 

KERCKOM. 

1508*.  Herman  [de  Hinnisdael],  t  le  9  novembre  1396  et 
Jeanne  de  Sepper  (Zepperen),  femme  de  Herman  de 
Henisdale,  écuyer,  t  le  18  octobre  ... 

NEERHAEREN. 

1509.  Thierry  de  Petersem,  chevalier,  seigneur  à  Haeren 
et  à  Bicht,  t  le  vendredi  avant  «  alrebelaen  dach,  » 
1440.  (Texte  flamand).  —  Effigie  du  défunt  armé  de 
toutes  pièces.  Deux  blasons  :  celui  aux  armes  de 
Petersheim  est  brisé  d'un  lambei  de  trois  pendants. 

OTRANGE. 

1510.  Mention  d'une  pierre  portant  les  effigies  d'un  homme 
en  toge  et  d'une  dame  et  quatre  quartiers.  L'inscrip- 
tion est  omise. 


151 1 .    Généalogie  jusqu'aux  huit  quartiers  de  Henri  Schenck 
de  Nideckzu  Hellenraedt,  reçu  chevalier  teutonique 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  224  — 

le  4  mai  1632,  commandeur  de  Guytrode,  1634,  et  de 
Bernissem,  f  le  8  décembre  1664  ; 

Schenck  de  Nideck,  Flodorf, 
Amstenraedt  de  Geleen,  Mascbereel; 
Hoen  vod  der  Lippe,  Schenck  d'Arssen,  Bylant,  Virmund. 

1512.  Id.  de  Guillaume  de  Quaedt  zu  Beeck,  reçu  chevalier 
teutoniquele  13octobre  1615,commandeurdeFouron- 
Saint- Pierre,  1631,  t  à  Maestricht,  le 29 janvier  1661  : 

Quaedt,  Adelessen,  Winckelhausen,  Hochsteden; 
Hatzvelt,  Wilich,  Nesselraedt,  Boetzelaer. 

1513.  Id.  de  Guillaume  de  Newhof  zu  Edelbroeck,  reçu 
chevalier  teutonique  le  23  novembre  1627,  comman- 
deur de  Beckevoort,  1634,  et  de  Sierstorff,  1649  : 

Newhof,  Steck,  Quaedt,  Winckelhausen; 
Reuschenberg,  Spies,  Staël  von  Holstein,  Flodorf. 

1514.  Id.  de  Bernard  von  Oostrum,  reçu  chevalier  teuto- 
l[  nique  le  27  mars  1664,  cornette  au  régiment  de 
i                                                     Kerckem,  puis  lieutenant  au  régiment  de  Wassenaer  : 

Oostrum,  Oostrum,  Bongart,  Rheede; 
■{  Wael,  Meruels,  Clooster,  Ripperda. 

':  1515.    Table  des  huit  quartiers  généalogiques  de  Jean  Siger 

de  Spies  de  Bullesheim,  reçu  chevalier  teutonique, 
le  5  janvier  1654,  commandeur  d'Aix  en  1658  : 

Spies,  Goer  (Ghoer),  Theulen,  Turck; 
:*  Rechterep,  Clooster,  Munster,  Vusta. 

1516.  Id.  Id.  de  Jean-François  de  Lutzerode  zu  Claren- 
beecq,  reçu  chevalier  de  l'Ordre  teutonique  le  10 
avril  1639,  «  Schetner  »  des  Vieux  Joncs,  comman- 
deur de  Vucht  et  de  Cologne,  en  1638  : 

Lutzerode,  Gimnich,  Selbach,  Hatsvelt; 
Rolthausen,  Wischel,  Broel,  Orsbach. 


i» 

\ 


—  225  — 

1517.  Id.  Id.  de  Ambroise  de  Virmund  zu  Neersen,  reçu 
chevalier  teutonique  le  17  juin  1641,  commandeur 
de  Beckevoort,  164...  et  de  Gemert,  1658  : 

Virmund,  Scheiffart  de  Mérode,  Quaedt,  Flodorf  ; 
Flodorf,  Bylant,  Feltz,  Pallant. 

1518.  Id.  Id.  de  Jean-Adrian  de  Bylant,  reçu  chevalier 
teutonique  le  3  janvier  1651,  commandeur  de  Gruy- 
trode  et  de  Vucht,  1659  : 

Bylant,  Haus,  Vos,  Turck; 
Lintelo,  Veen,  Rumpf,  Plettenberg. 


SAINT-TROND. 
Abbaye. 

1519'.  Nicolas,  chevalier,  t  le  vu  des  kalendes  d'octobre 
1241  et  Nicolas,  son  fils,  f  en  1291.  —  Effigie  d'un 
chevalier  armé  de  toutes  pièces. 

1520.  Extrait  du  nécrologe  de  l'abbaye,  mentionnant  les 
anniversaires  suivants  : 

16  janvier  :  Jean  de  Mettecoven  et  Marguerite  de 
Lechi,  sa  femme. 

28  mars  :  Gertrude,  veuve  de  Guillaume  de  Gelinden, 
chevalier. 

1er  août  :  Guillaume  de  Gelinden,  chevalier  et  Ger- 
trude, sa  femme. 

Couvent  des  Récollets. 

1521.  Nicolas  de  Voocht,  écuyer,  seigneur  de  Berlingen 
et  capitaine  au  service  d'Espagne,  t  le  1er  octobre 
1622  et  Elisabeth  de  Ryckel,  s^  femme,  t  le  6  janvier 


—  226  - 

1633.  (Texte  flamand).  —  Armoiries  de  ces  époux; 
quartiers  : 

Voocht,  Malsem,  Hirschap,  Bochout; 
Ryckel,  Printhagen,  Bolgry,  Blocquery. 

1522.  Louis  Baelge,  d'Aeist,  t  le  3  février  1582  et  Marie 
Bruynincx,  sa  femme,  t  le  13  août  1592.  (Texte  fla- 
mand). —  Armoiries  de  ces  époux;  quartiers  : 

Baelge,  Creft,  Bruynincx,  Strels. 

1523.  Jean  de  Bruynincx,  écuyer,  seigneur  de  la  franchise 
de  Bru st hem,  voué  de  Zepperen,  t  le  26  juillet  1641. 
(Texte  flamand).  —  Quartiers  : 

Bruynincx,  Striels,  Fruyts,  Copis; 
Tans,  van  Meer,  van  der  Heyden,  Blommendael. 

TONGRES. 

Collégiale. 

1524*.  Cécile  Chiney,  veuve  de  Maximilien  van  Maie,  juris- 
consulte, seigneur  de  Bochout,  f  le  20  mars  1653.  — 
Armoiries  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

van  Maie,  van  Bruggh,  de  Haghi,  Lampeon; 
Chiney,  Bruynincx,  Scronx,  Bruynincx. 

1525*.  Marie  d'Oborne,  femme  de  Walter  de  Betue  (Betho), 
écuyer,  t  le  27  mars  1366  et  Walter,  son  mari,  t  en 
13...  —  Effigies,  celle  de  Walter  le  représente  revêtu 
de  son  armure.  Deux  blasons  frustes. 

1526*.  Jean  dit  Zebout  de  Ghelmen  (Jamine),  t  le  22  août 
1376  et  Béatrix,  sa  femme,  fille  de  Jean  ...  —  Deux 
blasons. 

Béguinage  de  Sainte-Catherine. 

1527.     Fastreit  de  Hemricourt,  seigneur  de  Brouck,  t  le 


—  227  — 

14  mai  1636  et  Elisabeth  de  la  Thour,  son  épouse, 
t  en  ...  —  Armoiries  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Hemricourt,  Baré,  Mengoye,  Hamal; 
del  Thour,  de  Pas,  Villers,  Rasier  (î). 

(Double,  voy.  n°  1068). 

1528*.  [Werner  de  Betue],  écuyer,  t  l©  xi  des  ides  de  mai 
1339  et  Cécile  de  Hère  (Heers)  [sa  femme],  t  le  jour 
de  la  fête  de  saint  Antoine,  1355.  —  Effigies  ;  celle 
de  Werner  le  représente  armé.  Un  blason  aux  armes 
de  la  famille  de  Betho. 

1529*.  Goeswin  de  Betuwe,  écuyer,  t  la  25  avril  1400  et 
Catherine  de  Remersbeick  «  conthoralis  ipsius 
»  Goeswini,  »  t  te  25  mars  1375.  —  Effigies  :  un 
homme  armé  «•  et  revêtu  d'une  robe  »  et  une  dame. 
Six  blasons  frustes. 

Chapelle  de  Saint-Materne. 

1530.  Marie  de  Jeude  alias  Hardinxvelt,  dame  de  Werm, 
t  le  22  juillet  1607,  veuve  de  Jacques  Schroots,  sei- 
gneur de  Werm.  Monument  érigé  par  leur  fille 
Mechtelt  Schroots,  dame  de  Werm,  f  le  2  septembre 
1642.  —  Armoiries  de  ces  époux  avec  timbres  et 
cimiers  ;  quartiers  :„ 

Schroots,  Warfuzée,  Duras,  Gudegoven; 

Brecht,  Montfort,  Absolons,  Witthemans. 

de  Jeude  alias  Hardinxvelt,  Monichx,  Dussen,  Bochem  ; 

Kolster,  Alchemaed,  Longin,  Bertholts. 

(])  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  iûter- 
Tertis.  La  copie  prise  par  Le  Fort  de  cette  épitaphe,  étant  très  fautive, 
nous  en  avons  fait  l'analyse  d'après  l'original.  Le  baron  de  Herckenrode, 
lui  aussi,  reproduit  ce  monument  d'une  façon  bien  peu  Adèle  (voy.  Tombes, 
épitaphe*  et  blason*  recueillis  dans  les  églises  et  les  couvents  de  la  lies- 
baye,  p.  452).  Sans  parler  du  texte  de  l'inscription,  disons  qu'il  remplace 


1 


Le  Fort  indique  comme  lieu  de  provenance  de  cette 
épitaphe,  la  chapelle  de  Saint-Materne  à  Tongres. 
Le  baron  de  Herckenrode  (Tombes,  épitaphes  et 
blasons  recueillis  dans  les  églises  et  les  couvents 
de  la  Hesbaye,  p.  378)  et  Stein  (Annuaire  de  la 
noblesse,  année  1882,  p.  261),  disent  qu'elle  existe 
à  Melveren.  II  paraîtrait  donc  qu'au  temps  de  notre 
héraut  d'armes  ce  monument  se  trouvait  à  Tongres. 

Chapelle  de  Mulken. 
1531*.  Gilles  de  Mulken,  chevalier,  f  la  veille  de  la  fête  de 
la  Nativité  de  Notre-Dame,  m.dcc.i  et  Gilles  de 
Mulken,  chevalier,  son  fils,  -J-  le  29  juillet  1336.  - 
Effigies  de  deux  chevaliers,  portant  chacun  un  écu 
et  des  bannières  aux  armes  de  Mulken. 

VECHMAEL. 
Eglise  paroissiale. 

1532'.  Guillaume  de  Fimale  (Vechmael),  écuyer,  t  le  jour 
de  la  Tète  de  sainte  Marguerite,  129B.  —  Effigie  de 
ce  gentilhomme,  armé  de  toutes  pièces  et  portant 
un  écu  et  des  bannières  à  ses  armes. 

1533'.   Herman  de  Henisdale,  écuyer,  «  et  magister  pro- 
»  tector  opidi  van  Tongheren,  -  t  le  8  mars  U[I8) 
et  Catherine  de  Gutschoven,  sa  femme,  t  [,e  ■■■ fe" 
vrier]  14[21].  —Effigies  de  ces  époux;  quartiers: 
[Hinnisdao!,  Zopperon,  Gutschoven  (i),  Ryckel  (*)]■ 

le  quartier  Menjoie  par  Mérode  et  donne  les  émaux  des  armes  de  Hem- 
ricourt  d'une  façon  fantaisiste  (les  Hemricourt  de  Lamine  portaient  de 
gueules,  A  la  bande  d'hermine)  ;  quant  aux  armes  de  Barc  enfin,  il  les 
in  Tente  de  toutes  pièces. 

(1)  Ce  blason  porte  de  ...  à  trois  chevrons  de  ...  (Voy.  n»  1M1). 

(I)  (Voy.  sur  cette  épitaphe  Le  Fokt,  t»  partie,  t.  II,  p.  1). 


—  229  — 

Chapelle  de  Hornes-Saint-Pierre. 

1534*.  [Da]niel  de  Heurne,  t  le  jour  de  la  fête  de  sainte 
Elisabeth,  1298.  —  Effigie  d'un  gentilhomme  armé  de 
toutes  pièces,  portant  un  écu  et  des  bannières  (de 
marbre  blanc),  blasonnés  comme  suit:  de  ...  au  chef 
de  ...  chargé  de  trois  cormorans  de  ...  becqués  et 
membres  de  ... 

Cette  tombe  brisée  en  trois  fragments,  existe  encore. 
Les  armes  qui  y  figurent  sont  celles  de  la  famille  de 
Hinnisdael,  le  seigneur  dont  il  est  question  dans 
l'épi  ta  phe  parait  être  Daniel  de  Hinnisdael,  dit  de 
Heurnes,  chevalier  banneret,  seigneur  de  Heurne 
(Hornes)-Saint-Pierre,  t  le  19  novembre  1298  (jour  de 
la  fête  sainte  Elisabeth),  époux  de  Mechtilde  de  Sas- 
senbroeck  (Voy.  Le  Fort,  Généalogies,  lre  partie, 
t.  XI,  fol.  2). 


1535.  Deux  blasons  aux  armes  d'Arnold  Campo  et  d'Anne 
Massa,  père  et  mère  de  Jeanne  Campo,  religieuse 
sépulchrine  à  Sainte- Walburge,  puis  à  Tongres. 


1536.    Table  (peut-être  vitrail)  portant  :  1°  les  deux  quar- 
tiers de  Jean  de  Steenhuysen,  chevalier  teutonique 
et  commandeur  de  [Gruytrode]. 
2°  ceux  de  Henri  de  Holtorp,  chevalier  teutonique 
[commandeur  de  Gemert]. 

[Holtorp,  Bock  van  Lichtenberg]. 

3°  ceux  de  Jean  de  Ruischenbergh,  chevalier  teuto- 
nique et  commandeur  de  ... 

LRaischenberg,  Spies]. 


-  230  — 

WONCK. 

1537*.  Walter,  chevalier,  dit  del  Pas,  t  le  ni  des  ides 
d'août  1260.  —  Blason. 

1538.  Colais,  fils  de  Wathier  de  Pas,  chevalier,  f  le  1er 
avril  1290.  —  Effigie  d'un  gentilhomme  armé,  por- 
tant son  écu  blasonné  pendant  à  sa  ceinture. 

WERM. 

1539.  Marie-Isabelle  du  Carieul,  dame  du  Biez,  de  Beaulieu, 
etc.,  veuve  de  Jean-François  de  Homes,  seigneur 
de  Hardinxvelt,  Werm,  etc.,  membre  du  conseil  de 
guerre  et  maistre  de  camp  d'une  terce  d'infanterie 
wallonne  au  service  de  S.  M.  catholique,  f  le  6  avril 
1714.  Son  époux  susdit,  git  dans  le  caveau  de  ses  an- 
cêtres dans  l'église  de  Geldorp.  —  Blason  en  losange 
parti  au  premier  écartelé  de  Hornes  et  de  Jende  et 
au  second  de  Carieul;  couronne  à  quinze  perles. 
Lame  de  cuivre. 

SOY  (LEZ-DURBUY). 

Flzenne. 

1540.  Nicolas  de  Neuforge,  seigneur  de  Warge,  Lamonsée, 

t  le  2  septembre  1625,  époux  d'Anne  de  Fizenne,  dame 

héritière  de  Fizenne  et  Plennevaux.  —  Quartiers  : 

Neuforge,  Rave,  Campine,  La  Marck; 
Fizenne,  Ochain,  Rahier,  Presseux. 

MONT  GAUTHIER. 
Frandenx. 

1541.  Wathier  de  Martial,  seigneur  de  Frandeux,  etc.,  -J-  le 
3  mai  1634  et  Marguerite  Bechet,  son  épouse,  f  le 
13  août  1636. 


—  231  — 

1542.  Lambert  de  Martial,  seigneur  de  Frandeux,  t  te 
24  novembre  1677  et  Madalaine  Dorothée  de  Scou- 
ville,  fie  20  juin  1668. 

1543.  Fragment  généalogique  de  la  famille  de  Martial. 

Chapelle  de  Bricquemont. 

1544.  Wilhame  Lardenoy  de  Spontin,  seigneur  de  Bricque- 
mont, t  en  14...  et  Jehenne  de  Bastoigne  son  épouse, 
t  en  14...  —  Armoiries  du  défunt;  quatre  blasons, 
deux  aux  armes  de  Spontin,  et  deux  parti  aux 
mêmes  armes  et  à  celles  de  Bastogne. 


GRAND-HAN. 

1545.  Jean-Lambert  de  Han,  écuyer,  prévôt  de  Durbuy, 
t  le  2  mars  1569  et  Isabeau  de  Chéoux,  son  épouse, 
t  en  1558.  —  Effigies  :  un  homme  en  toge,  et  une 
dame.  Quartiers  : 

[Chéoux,  Argenteau,  Han,  Sorée]. 

Il  va  de  soi,  que  ces  quartiers  sont  intervertis  quant 
aux  lignes,  c'est-à-dire  que  les  deux  premiers  doivent 
être  placés  les  derniers. 

1546.  Jean-Lambert  de  Han,  écuyer,  prévôt  de  Durbuy, 
voué  de  Fronville,  seigneur  de  Ramesée,  f  le  4  juin 
1587,  Catherine  de  Linchier,  sa  première  femme,  t  le 
9  janvier  1582  et  Isabeau  d'Awan,  sa  seconde  femme, 
t ...  -«Effigies  de  ces  trois  personnes;  Jean-Lambert 
de  Han  est  représenté  armé  de  toutes  pièces.  Armoi- 
ries de  ces  conjoints;  quartiers  : 

[Han,  Sorée,  Chéoux,  Argenteau; 

Linchier,  N...,  N...,  N...  ; 

Awans,  Lardennois,  Hugonnel,  Gouverneur]. 


—  232  — 

1547.  Jean  de  Vervoz  dit  d'Ama,  curé  de  Grand-Han,  fà 
l'âge  de  70  ans,  le  27  juin  1618.  —  Effigie  du  défunt. 
Blason  parti  d'Ama  et  de  Han;  quartiers  : 

Ama,  Antinne,  Han,  Chéoux. 

1548.  Englebert  de  Preelle,  écuyer  et  <•  gentilhomme  man- 
«  géant  en  la  sale  des  archiducs  à  Bastoigne,  greffier 
«  et  controlleur  de  leur  domaine,  »  t  ...  et  Maxirui- 
liane  de  Vos,  sa  compagne,  f  le  1 1  mars  1621.  — 
Quartiers  :  } 

Preelle,  Deschamp,  He  rien  val,  Beaussent,  (de  la  Roche); 

Vos,  Polinx,  Berckemans,  Twersis  (1).  j 

* 

1549.  Godefroid  d'Oumal,  t  le  26  novembre  1578,  «  au  châ-      'j 
»  teau  de  Fallay,  estant  illecq  réfugié  pour  les      . 
»  guerres.  »  —  Effigie  d'un  gentilhomme  non  armé.       ! 
Armoiries  des  familles  d'Oumal  et  de  Seraing,  avec 
timbre  et  cimier;  quartiers  : 

Oumal,  Vinamont,  Brabant,  Clockier; 
Seraing,  Holong  (Harduômont),  Ohey,  Lahaie  (*). 

1550.  Note  généalogique  sur  la  famille  de  Monferant  au 
xin6  siècle. 

IZIER. 

1551.  Guillaume  le  Sarter,  seigneur  d'Izier,  t  le  vi...  jan- 
vier 1525  et  Margritte,  son  épouse,  t  le  3  octobre 
1528.  —  Effigies  :  un  gentilhomme  armé  et  une  dame. 
Armoiries  de  ces  époux. 

1552.  Katherine  le  Sarter,  femme  de  Guillaume,  seigneur 
de  [My],  t  en  avril  1516.  —  Effigie.  Blason  en  losange 
parti  de  My  et  de  Sarter. 

(1)  L'épitaphe  décrite  sous  ce  numéro,  ne  porte  pas  la  mention  du  lieu 
où  elle  se  trouve. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


—  233  — 

1553.  Everard  Sarter,  seigneur  d'Izier,  f  le  14  juillet 
1626  et  Marie  Leine,  sa  compagne,  f  le  9  novembre 
1631.  —Quartiers: 

[Trina,  Rabier,  Leine,  Mierlo]. 

1554.  Everard  de  Fraipont  (de  Seraing  de  Fraipont),  sei- 
gneur d'Izier  et  Dorothée  de  Sarter,  sa  compagne, 
t  le  18  septembre  1642.  —  Armoiries  du  défunt; 
quartiers  : 

Fraipont,  Sougné  dit  Presaeux,  Nerpo  dit  Metz,  Rattaler; 
Trina  dit  Sarter,  Rabier,  Lienen,  Mierlp. 

1555.  Blason  d'obit  du  7  mars  1693  portant  les  armoiries 
écartelées  de  Maisières  et  de  Berghes,  supportées 
par  deux  griffons  et  ces  quartiers  : 

Maisières,  Villeneuve,  Fraipont,  Sarter; 
Berghes,  Longueval,  Hallewin,  Gouffler. 


1556.  Attestation  du  curé  d'Izier  constatant  la  fondation 
dans  son  église  d'un  anniversaire  pour  le  repos  de 
Tâme  d'Agnès  de  Ville,  chevaleresse. 

1557.  Attestation  de  la  cour  de  justice  du  même  lieu  tou- 
chant l'existence,  dans  l'église,  d'un  vitrail  portant  les 
armoiries  écartelées  des  familles  de  Sarter  etde  Ville. 

1558.  Attestation  de  Magdeleine  de  Brempt,  abbesse  de 
Sehivarts-en-Rheindorff,  en  date  du  15  novembre 
1650,  déclarant  que  Marguerite  de  Fraipont,  fille 
d'Ëverard  et  de  Dorothée  de  Sarter,  a  obtenu  une 
prébende  dans  son  abbaye  et  que  ses  huit  quartiers 
(Voy.  n°  1554)  ont  été  attestés  :  les  paternels  par 
Otto  de  Weis,  seigneur  de  Wettelhoffen  et  les  ma- 
ternels par  Jean  Metternich  de  Nidemberg. 


—  234  — 

BOMAL. 

1559.  Vitrail  sur  lequel  sont  représentés  les  quartiers  : 

Berlaymont,  Hamal,  Potiers,  Warissoulx; 
Royer,  Crisgnée,  Corswarem,  Alsteren. 

Ils  appartiennent  à  Philippe  baron  de  Berlaymont, 
seigneur  de  Bornai. 

1560.  Note  sur  les  enfants  de  Guillaume  de  Berlaymont, 
seigneur  de  Grand-Bomal,  etc.  et  d'Anne  de  Viron. 

1561.  Henri  de  Soye  (de  Hamal  de  Soy),  seigneur  de 
Bornai,  f  le 5  mai ...  et  Katerinne de  Seret  (Seraing), 
sa  femme,  f  le  2  avril  1463.  —  Deux  blasons  aux 
armes  de  ces  conjoints. 

1562.  Anne  de  Vaulx,  t  le  10  novembre  1616,  femme  de 
Jehan  le  Joene,  seigneur  de  Bornai  (en  partie).  — 
Blason  en  losange  aux  armes  de  ces  époux;  quar- 
tiers : 

Vaulx,  Maillen,  Stolpert,  My. 

LA  ROCHE. 

1563.  Vitrail  donné  par  Adam  Brisboy  *  chastelain,  capi- 
»  taine  et  recepveur  du  chasteau,  ville  et  comté  de 
<*  La  Roche  en  Ardenne,  »  1544.  —  Armoiries  du 

donateur. 

MARENNE. 

1564.  Bastin  de  Marenne,  échevin  de  Marche,  f  eu  1553 
et  Marie  de  Bohon,  sa  compagne,  f  en  1552.  —  Effi- 
gies :  un  gentilhomme  armé  et  une  dame.  Armoiries 
de  ces  époux. 

1565.  Thomas  de  Marenne,  mayeur  de  Marenne,  Verdenne 
et  Champion,  t  le  jour  de  la  fête  de  saint  Mathieu, 
1580.  —  Effigie  d'un  gentilhomme  armé.  Armoiries. 


—  235  — 

1566.  Attestation  donnée  par  le  curé  de  Marenne,  le  4  mars 
1694,  constatant  l'existence  en  son  église  des  deux 
pierres  tombales  décrites  aux  deux  numéros  précé- 
dents, et  déclarant  que  de  la  famille  de  Marenne, 
dite  Gouffaux  de  Marenne,  est  issu  en  droite  ligne 
Georges-Octave  Gouffart,  seigneur  de  Borst,Fresne, 
etc.,  conseiller  du  roi  et  maître  dans  sa  Chambre  des 
comptes,  à  titre  de  Luxembourg,  à  Bruxelles. 

1567.  Môme  attestation  de  la  cour  de  justice  de  Marenne. 

1568.  Attestation  identique  de  la  cour  de  j  ustice  de  Marche- 
en-Pamenne.  Il  ressort  en  outre  de  cette  pièce, 
que  l'aïeul  de  Georges-Octave  Gouffart,  Toussaint 
Gouffart,  perdit  tous  ses  papiers  de  famille  et  toutes 
les  preuves  de  sa  généalogie  dans  l'incendie  qui 
ruina  une  grande  partie  des  habitations  de  la  ville 
de  Marche,  le  4  septembre  1615. 

MARCHE-EN-FAMENNE. 

1569.  Gilson  de  Scoville,  échevin  de  Marche,  et  Isabeau 
de  Marenne,  sa  première  femme,  monument  élevé 
à  leur  mémoire  par  Idelette  d'Oxlhimoins,  sa  se- 
conde femme.  (Elle  était  veuve  en  1605).  —  Armoi- 
ries du  défunt. 

1570.  Jean  Dochent  (Ochain)  dit  de  Jemeppe,  t  le  8  juin 
1579  (une  note  ajoute  :  le  8  aoust  ou  juin).  —  Quar- 
tiers: 

Ochain,  Lomprô,  Anloy,  La  Roche  de  Beausin  (1). 

(1)  Cette  épitaphe  est  attribuée  à  deux  personnes  différentes  par  Stbin 
(Annuaire  de  la  noblesse,  année  1884,  pp.  218  et  223).  Elle  ne  convient 
pourtant  qu'à  Jean  d'Ochain,  fils  de  Gilles  et  de  Gillette  d'Anloy,  petit- 
fils  de  Jean,  seigneur  de  Jemeppe,  et  de  Jeanne  de  Lomprez.  L'autre 
Jean  d'Ochain,  a  qui  notre  auteur  l'attribue  aussi,  avait  épousé  Anne  de 


—  236  — 

1571.  Gilles  d'Ochent  (Ochain)  dit  de  Jemeppe,  t  le ...  dé- 
cembre 1612,  Anne  de  Saive,  sa  première  femme, 
t  en  1584  et  Jenne  de  Sarter,  sa  seconde  femme,  t  en 
1632.  —  Quartiers  : 

Ochain,  Lonpré,  Vervi,  Tellin; 
Saive,  Hannesse,  Heuver,  Han. 

1572.  Même  inscription  et  mêmes  quartiers  que  sur  la 
pierre  précédente,  sauf  que  la  partie  de  l'inscription 
relative  à  Jeanne  de  Sarter  n'y  figure  pas. 

1573.  Idelette  de  Hambllne,  veuve  de  François  de  Soy,  t  te 
18  juin  1626.  —  Blason  en  losange  aux  armes  de  ces 
époux. 

1574.  Jean  de  Jemeppe  (Ochain),  prévôt  de  Marche,  t  en 
157...  et  Anne  de  Vervier,  sa  compagne,  t  en  157... 
—  Effigies  :  un  gentilhomme  armé  et  une  dame. 
Deux  blasons  aux  armes  de  ces  époux. 

1575.  Table  des  quartiers  suivants  : 

Résimont,  Saive,  Chéoux,  Génère  (Jenneretî). 

NOVILLE  (lez-Bastogne). 

1576.  Daniel  d'Awan,  seigneur  du  dit  lieu,  licencié  et  doc- 
teur en  droit,  t  le  4  décembre  1574  (?).  —  Effigie  d'un 
homme  armé.  Quartiers  : 

Awan,  Lardenoy,  Hugonnel,  Gouverneur. 

Attestation  de  l'existence  de  cette  pierre  donnée  le 
14  août  1699  par  le  curé  de  Noville  et  lettre  de 
Gaspar  d'Awan  à  Le  Fort,  donnant  des  renseigne- 
ments généalogiques  sur  ses  ascendants. 

Vervier  (Voy.  le  no  1574)  et  était  fils  de  Jean  d'Ochain  et  de  Jeanne  de 
Lomprez  susdits  et  ne  pouvait  donc  avoir  les  quartiers  qui  figurent  sur  le 
monument  qui  nous  occupe. 


—  237  — 

ACHENE. 

1577.  Nicolas  de  Huiet,  seigneur  de  Lavedoye,  f  le  14 
février  1645.  —  Effigie  d'un  homme  armé.  Armoiries; 
quartiers  : 

Huiet,  Guygoven,  Carpentier,  Lynden; 
Chevalier,  Radoux,  Han  (dit  Matthys),  Courtejoie  (î). 

1578.  Henri,  fils  de  Nicolas  de  Carmes,  mayeur  de  Dinant 
et  de  Jacqueline  de  Salmyer,  sa  femme,  t  à  Onthaine, 
le  28  avril  1575.  —  Quartiers  : 

de  Carmes,  Blavier,  Salmyer,  Spontin. 

1579.  Descendance  généalogique  de  Louis  de  La  Marck, 
seigneur  de  Verenne,  Strainchamps,  Grandchamps, 
etc.  et  de  Philipotte  de  Virelles. 

1580.  Jan  de  Huiet,  seigneur  de  Tavier,  t  le  24  avril  1540 
et  Marie  de  Proville,  t  en  15...  —  Armoiries  de  ces 
époux. 

1581.  Jehan  Psalmy  (de  Salmier),  t  le  3  mars  1557  et  Hu- 
binne de Sponten,  safemme,  t  en  ...  —  Effigies,  celle 
de  Jean  le  représente  armé  de  toutes  pièces.  —  Quar- 
tiers : 

[Salmier,  Bruges,  Spontin,  Modave]. 

1582.  Guilliame  de  Spontin,  seigneur  de  Dorinne,  f  «  la 
»  nuit  de  la  Conversion  de  S*  Pol,  »  1434  et  Maroie 
de  Corenne,  sa  femme,  t  en  1477.  —  Effigies  :  un 
gentilhomme  armé  et  une  dame.  Deux  blasons  aux 
armes  de  ces  époux. 

1583.  Gérar  de  Tavier,  t  le  23  mars  ...  —  Effigie  dvun  gen- 
tilhomme armé.  Deux  blasons. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  tout  inter- 
vertis. 


—  238  — 

1584.  Inscription  rappelant  Jean-George-Charle  de  Waha, 
chanoine  du  très  vénérable  chapitre  de  Ciney,  sei- 
gneur de  Favendôre  et  Hubrumont,  1699.  —  Blason 
surmonté  d'un  tortil  et  soutenu  par  deux  griffons. 

1585.  Guilliaume  de  Spontin,  seigneur  de  Dorinne,  t  le 
jour  de  la  fête  de  la  conversion  de  saint  Paul,  1434 
et  Maroie  de  Gorenne,  son  épouse,  f  en  1428  (sic)  (î). 
—  Quatre  blasons  aux  armes  de  ces  époux. 

ANDENNE. 
Abbaye  noble  de  Sainte  Begge. 

1586.  Hubert  de  Fanchon,  f  le  •••  août  1524  (Le  Fort 
ajoute  :  «  voir  si  Tannée  est  juste  »).  —  Blason  :  de 
...  à  six  aigles  éployées  de  ...,  3,  2  et  1.  Quatre  quar- 
tiers. Hubert  de  Fanchon,  seigneur  de  Colonster 
testa  à  Andenne  en  1538  ;  ses  quartiers  étaient  : 

[Fanchon,  Branche,  Lardennois,  My]. 

1587.  Anne  Heynhoven,  chanoinesse  d'Andenne,  t  le  12 
février  1571  (*).  —  Quartiers  : 

Heynhoven,  Suerecheyden,  Breimpt,  Evraed; 
Warisoul,  Holoigne,  Crehen,  Surlet. 

1588*.  Anne  dite  Quarré,  de  l'ancienne  et  illustre  famille 
des  Quarré,  de  Rome,  chanoinesse  d' Andenne,  t  à 
Tàge  de  7  ans,  Il  mois  et  18  jours,  le  ni  des  ides 
d'octobre  1607.  —  Monument  élevé  à  sa  mémoire 
par  son  père  et  sa  mère  :  Adrien  Quarré  et  Antoi- 
nette de  Crehen,  seigneur  et  dame  de  La  Haye, 

(1)  Comparez  avec  le  n«  1582. 

12)  Voy.  baron  Misson,  Le  chapitre  noble  de  Sainte-Begge  à  Andenne, 
seconde  édition,  p.  244. 


, 


—  239  — 

Harzé,  Villers,  Ternat,  Jaigne,  etc.  Armoiries  de 
ces  époux  ;  quartiers  : 

Quarré,  Ruychrok,  Blehen,  Mol; 
Crehen,  Délie  Loye,  Warisoul,  t'Serclaes. 

1589.  Anne  de  Hamal,  prévôté  de  cette  église,  f  le  3  mai 
1619  et  Catherine  de  Hamal,  jadis  chanoinesse,  puis 
épouse  de  M.  (de  Lens)  de  Vionville,  seigneur  de 
Villez  le  Castel,  Marquaye,  Colencan,  etc.,  t  le  8  no- 
vembre 1624.  —  Quartiers  : 

Hamal,  Heinckart,  Berckem,  Baronaige; 
Eve,  Hun,  Senseille,  Celles  (î). 

1590.  Table  d'autel  rappelant  ses  donateurs  :  Anne  de 
Groesbeeck,  doyenne  de  cette  église,  t  le  6  mars  1649 
et  François-Charles  baron  de  Groesbeeck,  seigneur 
de  Purnode,  colonel  de  cavalerie  au  service  de  S.  M. 
catholique,  membre  de  son  Conseil  de  guerre,  t  le 
11  juin  1663.  —  Quartiers  : 

Groesbeeck,  Goer,  Stommel,  Ruischenberg; 
Senseille,  Longchamps  (s),  Hun,  Celles. 

1591.  Jehenne  de  Warisoulx,  chanoinesse  d'Andenne,  t  le 
13  août  1557.  —  Quartiers  : 

Warisoulx,  Beaufort,  Holoigne,  Alouvinis  (Louwignies). 

1592.  Léonard  comte  d'Elzius,  conseiller  de  courte  robe 
au  Conseil  suprême  de  Flandre  à  Madrid,  chancelier 
de  Tordre  de  la  Toison  d'or,  f  à  Madrid,  le  23  mai 

(1}  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 

(2)  D'après  Stein,  Annuaire  de  la  noblesse  de  Belgique,  année  1882, 
p.  216  et  le  baron  Misson,  ouvrage  cité,  p.  240,  ce  quartier  devrait  être 
remplacé  par  Berghea. 


—  242  — 

»  noble  homme  Jehan  Sr  de  Walzin  fat  mère  à  lad* 
»  Dame,  »  t  le  6  février  1561.  —  Quartiers  : 

Vile  d'Eve,  Bruelie,  (Eve  dit  de)  Walzin,  (Halloy  dit  de)  Thine. 

MOZET. 
Bglise  paroissiale. 

1602.     Anniversaires  : 
Janvier. 

Prédécesseurs  d'Arnold  Bozeau,  seigneur  de  Mozet. 
Mars. 

Jean  de  Berlo,  seigneur  de  Brus,  Wagnée  et  Faulx 
et  Marguerite  d'Eynatten. 
Jeanne  de  Mozet,  épouse  d'Othelet  Lesve,  écuyer. 
Juin. 

Jacques  de  Mozet  et  Marguerite,  sa  femme. 
Août. 

Jacques  de  Berlo,  seigneur  de  Brus,  Faulx,  Wagnée; 
messe  fondée  par  sa  mère  Agnès  d'Eve. 
Septembre. 

François  de  Persan,  seigneur  de  Mozet;  messe  fon- 
dée par  Béatrix  de  Vervoz,  sa  seconde  femme. 
Béatrix  de  Vervoz,  susdite. 
Eustache  de  Persan,  seigneur  de  Mozet. 
Margueritede  Corioul,  femme  de  Godefroid  de  Mozet 
Octobre. 

Arnould,  fils  d'Arnould  Bozeau  et  de  Marie,  sa  femme. 
Catherine  d'Oultremont.  dame  de  Beau  lieu;  anni- 
versaire fondé  par  M.  de  Faulx. 
Décembre. 

Catherine  d'Oultremont  et  Jeanne,  sa  fille. 
Arnould  Bozeau. 


—  243  — 

Josse  de  Hun,  seigneur  de  Goyet  et  Catherine,  sa 
femme. 

Abbaye  de  Grand-Pré. 

1603".  Jean,  chevalier  de  Brehain,  f  le  vin  des  kalendes 
d'avril  1260.  —  Effigie  d'un  gentilhomme  armé,  por- 
tant son  écu  à  la  ceinture  et  des  bannières  aux 
épaules.  Blason. 

1604".  Jean  de  Mailhem  (Maillen),  vingt-sixième  abbé  de  ce 
monastère,  t  le  3  décembre  1447,  après  avoir  gou- 
verné son  abbaye  pendant  trente-quatre  ans.  —  Effi- 
gie de  l'abbé.  Blason  aux  armes  de  Maillen  brisées 
d'une  quintefeuille. 

1605*.  Guillaume  de  Gand,  «  iegum  professor  »  et  chanoine 
de  S...  à  Namur,  f  en  1306.  —  Effigie  d'un  chanoine. 
Deux  blasons. 

1606.  Johans,  écuyer,  châtelain  de  Florines  (Florennes), 
sire  de  Fas  (Faulx),  de  Jambe  Haines  (Jamblinne)  et 
de  Many,  t  le  jour  de  la  fête  de  saint  Mathieu,  1282. 
—  Effigie  d'un  homme  armé,  portant  des  bannières 
aux  épaules  et  un  écu  armorié  au  côté.  Blason  aux 
armes  de  Beaufort. 

1607.  Jehans  de  Faus  (Faulx),  écuyer,  t  le  14  février 
«  mille  trois  cens...  vins  et  quatre.  »  —  Effigie  d'un 
gentilhomme  armé.  Deux  blasons. 

1608.  Johans  Hustins  de  Fas  (Faulx),  fils  de  Gille  de  Janbe- 
l[inne],  chevalier,  f  le  lendemain  de  la  fête  de  saint 
Servais,  1338  et  Maroie,  fille  de  Stase  de  Hemtines, 
chevalier,  sa  femme,  f  en  13...  —  Effigies.  Quatre 
blasons  aux  armes  de  ces  époux. 

1609.  Wilhiames  délie  Fosse  de  Meffe,  fils  de  la  sœur  de 
Henri  d'Ambresin,  chevalier,  t  le  4  mars  1331.  — 
Blason. 


*.-' 


—  244  — 

1610.  Gille  d'Eve,  écuyer,  fils  de  Jacques,  en  son  temps 
chevalier,  prévôt  de  Poilvache  et  d'Entre-Meuse  et 
Arche,  bailli  de  Dinant,  «  occis  devant  Dinant  au  ser- 
»  vice  de  feus  ses  bons  seigneurs  et  princes  les  ducs 
»  Philippe  et  Charles,  «  en  1466.  —  Deux  blasons. 

1611.  Renier,  sire  délie  Tour,  dit  d'Upgne  (Upigny),  écuyer, 
fen  1372etlsabeaus,  sa  femme,  t en  138...  —  Effigies: 
un  gentilhomme  armé  et  une  dame.  Quatre  blasons. 

jj  1612.     Wilhames  des  Noes,  fils  de  Renier  délie  Tour  d'Upe- 

|  gney,  t  en  1418  et  Isabiaus,  sa  femme,  t  en  1428.  — 

Effigies  :  un  homme  armé  et  une  dame.  Quatre 

quartiers. 

1613.  Inscription  d'un  vitrail  rappelant  messire  Johan  de 
Berlo,  seigneur  de  Brus,  Faulx,  Wagnée,  Bolland  et 
Julémont,  gentilhomme  de  la  Chambre  et  conseiller 
de  S.  A.  E.  de  Cologne,  et  Marguerite  d'Eynatten  de 
Bolland,  sa  compagne,  1621.  —  Quartiers  : 

Berlo,  Eve,  Oultreraont,  Senzeille; 
Oyembrugge,  Guygoven,  Montenaken,  Brandenboarg. 
Eynatten,  Argenteau,  Brandenbourg,  Longchamps; 
[Duras,  Liere  d'Immerseel,  Houtbem  (?)  Halmal]  (i). 

SCLAYN. 
Eglise  paroissiale. 

1614.  Louis  d'Eve,  seigneur  d'Eve  et  de  Beausart,  t  lieu- 
tenant de  trois  cents  chevaux  sous  le  commande- 
ment d'Antoine  de  Croy,  seigneur  de  Fontaine  et  de 
Sempy, le 5 septembre  1558.  —  Armoiries;  quartiers: 

Eve,  Trina,  Senzeille,  Dongelber; 
Hun,  Hosden,  Scail  (Celles),  Bolant. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


-  245  — 

1615.  [N.  Smael  de  Broesberg]  (1),  t  le  16  février  1451  et 
Hallewy  de  Crupet,  dame  de  Centfontaines,  sa 
femme.  —  Deux  écussons  aux  armes  de  ces  époux  ;  (le 
premier  est  blasonné  :  de ...  à  la  croix  engrelée  de...). 

1616.  Johans  de  Forvie,  écuyer,  f  le  10 ...  1392 et  ...hie  de 
...roies,  sa  femme,  t  le  15  ...  1407.  —  Effigies  :  un 
gentilhomme  armé  et  une  dame.  Deux  blasons. 

1617.  Josse,  seigneur  de  Hun,  de  Bierwart,  d'Otreppe  et  de 
Goyet,  t  le  24  février  1521  et  Katheryne  de  Seaielle 
(Celles),  sa  femme,  t  le  16  février  1539.  —  Effigies  : 
un  gentilhomme  armé  et  une  dame.  Quartiers  : 

[Hun,  Hosden,  Celles,  Bolland]. 

1618.  Anthone  d'Eve,  écuyer,  seigneur  d'Oignies,  d'Eve,  de 
Beausart,  de  la  Montzée,  de  Rienne,  capitaine  de  Sam- 
son  et  bailli  d'Entre-Meuse  et  Arche,  t  le  1 1  juin  1555 
et  Katherine  de  Hun,  sa  femme,  damede  Beaurewart, 
d'Otreppe  et  de  Montigny  lez-Arses,  etc.,  f  le  1er  juin 
1559.  —  Effigies  de  ces  personnes  représentées  à  ge- 
noux au  pied  d'un  crucifix.  Armoiries;  quartiers  : 

Eve,  Trina,  Senzeilles,  Dongelberck; 
Hun,  Hosden,  Celles,  Bolant. 

1619.  Henri  d'Eve,  écuyer,  seigneur  d'Oignies,  de  la  Mont- 
zée, de  Beausart,  de  Rienne,  de  Bierwart,  d'Otreppe, 
d'Eve  et  d'Everhaille,  etc.,  capitaine  de  Samson, 
bailli  d'Entre-Meuse  et  Arche,  t  le  1 1  mars  1560.  — 
Effigie  d'un  gentilhomme  armé.  Armoiries  de  la  fa- 
mille d'Eve  et  blason  en  losange  aux  armes  parti 
d'Eve  et  de  Carondelet  ;  quartiers  : 

Eve,  Senzeille,  Hun,  Cell  ; 
Carondelet,  Chapsey,  Bentinck,  Estor. 

(1)  Nous  ajoutons  ces  mots  d'après  une  note  de  Le  Fort. 


—  246  — 

Bon  ne  ville. 

1620.  Jan  de  Namur,  capitaine  de  Flostoy,  t  le  1er  juin 
1569.  —  Effigie  d'un  homme  armé  de  toutes  pièces. 
Armoiries;  quartiers  : 

[Namur,  Withem,  Hollogne-Luxerabourg,  Louwignies; 
Sch roots,  Duras  d'Ordenge,  Brecht,  Absolons]. 

1621.  Robert  de  Namur,  écuyer,  vicomte  del  Hezen  Fagne, 
seigneur  à  Bonneville,  t  le  22  janvier  1631  et  Jac- 
line  de  Montjoye,  sa  compagne,  ...  —  Armoiries  de 
ces  époux. 

1622.  Vitrail  portant  deux  blasons,  l'un  parti  [d'Argenteau 

k  et  de  J  uppleu],  l'autre  parti  de  [Juppleu  et  de  Hosden]. 

f 

1623.  Tableau  de  l'autel,  représentant  un  chevalier  armé 


i 

t 

* 

n 

a1" 


de  toutes  pièces.  Deux  blasons  :  le  premier  parti  [de 
Namur  et  de  Hollogne-Luxembourg],  le  second  parti 
[de  Hosden  et  de  Senzeilles]. 

1624.  Philippe  de  Namur,  chevalier  de  Malte,  «comman- 
»  deur  de  la  Ville  Dieu  en  Druiesin  sub  Tordre  S1 
»  Jean  de  Jérusalem,  »  t  le  Ier  août  1623  et  son  père, 
Jean  de  Namur,  vicomte  del  Hez,  f  le  7  février  1590. 
—  Armoiries  de  Namur,  au  chef  de  Malte  posées 
sur  la  croix  de  Malte;  quartiers  : 

Namur,  Scrootz,  Royer,  Corswarem. 

DAVE. 

1625.  Henri  Dave,  inayeur  d'Auffe  et  bailli  de  Han-sur- 
Lesse,  f  en  1623  et  Eve  de  (Huyet  dite  de)  Harroy,  sa 
femme,  t  le  8  octobre  1617.  —  Effigies  :  un  gentil- 
homme armé  et  une  dame.  Armoiries  de  ces  époux  ; 

quartiers  : 

Dave,  Païe,  Furfoz,  Masbourg: 

Harroy,  Auxbrebis,  Bechet,  Bohon. 


V 


—  247  — 

BEAURAING. 

1626.  Anthoine  de  Monin,  écuyer,  pendant  trente-six  ans 
capitaine,  bailli  et  receveur  de  la  terre  et  baronnie 
de  Beauraing,  i"  le  19  octobre  1607  et  Anne  van  der 
Goes,  sa  femme,  i"  le  17  février  1631.  —  Armoiries 
de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Monin,  Morin,  Corbie,  Seneschal; 
van  der  Goes,  van  der  Strate,  de  Joosse,  van. der  Zelst. 

BIOUL. 

1627.  Marguerite  de  Ramelot,  épouse  de  Pierre  de  Neffe, 
t  le  6  juin  1596.  —Armoiries  de  ces  époux;  quar- 
tiers : 

Neffe,  Toisoulle,  du  Pont,  Seron; 

Juplux  (Juppleu),  Ligne,  La  Motte,  Crobin. 

BOUVIGNES. 

1628.  Gille  Polchet,  seigneur  de  Montaigle-la-Ville  et  Hail- 
lette,  «  lequel  pour  les  services  par  luy  rendus  en 
«  diverses  charges  militaires  tant  au  feu  de  haute 
r»  mémoire  le  Roy  Philippe  second  qu'aux  sérénis- 
«  simes  archiducqs  Albert  et  Isabelle,  a  été  pour- 
»  vueu  de  l'état  de  mayeur  de  cette  ville  de  Bou- 
*  vigne  et  des  offices  y  annexés,  «  f  en  ...  et  Anne 
de  Futevoye,  sa  compagne,  t  le  16  août  1628.  — 
Armoiries  de  ces  époux. 

BURE. 

1629.  Marie  Tellin,  jadis  femme  de  Gille  de  Sorée,  seigneur 
de  Neufville,  Scoville...,  Mohiville,  t  le  22  mai  1588. 
—  Quatre  quartiers. 


—  248  — 

MELREUX. 

1630.  Jehan  de  Waha,  écuyer,  seigneur  de  Hives  et  de  Ma- 
boge,  t  le  •••  septembre  1563  et  Margueriete  Salmier 
d'Ontine  ... 

1631.  Lambert  Lardinoy,  capitaine  de  Herbeumont,  t  en 
...  et  Katherinne  de  Mombeeck  [son  épousel  ...  — 
Armoiries;  deux  blasons  écartelés:  l'un  de  Larden- 
nois,  de  Chéoux,  de  Sorée  et  de  Velroux  ;  l'autre, 
de  Mombeek,  de  Garits,  de  Repen  et  N... 

1632.  Jean  de  Gourxy  (Gourcy),  vicomte  de  Ville  sur  Cou- 
sance,  seigneur  de  Porcheresse,  Saint-Remy,  Ha- 
nonville,  t  te  1?  mai  1645.  Monument  élevé  à  sa 
mémoire  par  Geelle  de  Maillen,  son  épouse.  —  Blason 
parti  aux  armes  de  Gourcy  et  de  Maillen  surmonté 
d'une  couronne  à  neuf  perles.  Quartiers  : 

de  Gourxy,  de  Barre,  de  Failly,  d'A verdis; 
de  Nogent,  de  Gircourt,  d'Aymonet,  de  Monet. 

CUGNON. 

1633.  Guillaume  Lardenoy  de  Ville,  seigneur  de  la  Vaux 
et  de  Chavanne,  capitaine  au  service  de  Philippe  II, 
roi  d'Espagne  et  prévôt  de  Herbeumont,  qui  après 
avoir  servi  S.  M.  catholique  pendant  cinquante 
ans,  est  décédé  à  l'âge  de  78  ans,  le  11  juillet  1603. 
Monument  élevé  à  sa  mémoire  par  Nieolle  de 
Lierneulx,  dame  de  Sclessin  et  Habranvaux,  sa 
femme,  à  laquelle  il  a  été  uni  par  mariage  pendant 
quarante-sept  ans.  —  Armoiries  de  ces  époux  ; 
quartiers  : 

Lardennoy,  Velroux,  Chéoux,  Sorée; 
Lierneulx,  la  Mock,  Boneffe,  Sevel. 


—  249  - 

MARCHE-LES-DAMES. 

1634.  Anne  Gaiffier,  femme  de  Jehan  de  Maillen,  seigneur 
de  Godinne  et  échevin  de  Namur,  f  le  14  septembre 
1557.  —  Blason  en  losange  aux  armes  de  ces  époux  ; 
quartiers  : 

Gaiffier,  Goblet,  Auxbrebis,  Charlé. 

NAOMÉ. 

1635.  Paul  de  Mousay,  seigneur  d'Ino,  Pouilly,  la  Neu- 
ville, Hachiville,  Naomé,  etc.,  sergent  major  au 
régiment  du  baron  de  Beck,  f  le  23  août  1623.  —  Ar- 
moiries; quartiers  : 

Mousay,  Matrieu,  Breicheit,  Rocbefort. 

VILLERS-SUR-LESSE. 

1636.  Jan  de  Harzée,  doyen  de  Rochefort,  curé  de  Villers- 
sur-Lesse,  f  le  4  j...  1609.  —  Quartiers  : 

Harzée,  Anthines,  Maillen,  Lardenoy. 

1637.  Jehan  de  Vignée,  mayeur  de  Villers-sur-Lesse,  t  le 
17  mai  1538.  —  Blason. 

1638.  Evrard  de  Celles,  vicomte  et  seigneur  de  Jeherenne, 
Villers,  Sevry,  Vève  la  Haute,  Vignée,  Rienne,  du 
ban  de  Sclessin  en  partie,  etc.,  gentilhomme  de  la 
Chambre  de  S.  A.  Electorale  de  Cologne,  f  le 
26  janvier  1627  et  Marie  de  Berlaymont,  sa  com- 
pagne, feu  ...  (i).  —  Effigies  de  ces  époux  agenouil- 
lés sur  un  prie-Dieu  ;  Everard  est  représenté  armé 

(1)  Marie  de  Berlaymont  épousa  en  secondes  noces  Philippe  de  Jauche- 
Mastaing,  seigneur  de  Hérimez,  veuf  de  Marie  de  Mérode-Houffalize; 
ce  seigneur  mourut  en  1635. 


—  250  — 

de  toutes  pièces  et  revêtu  de  sa  cotte  d'armes.  Quar- 
tiers : 

Celles,  Mérode,  Puiseux,  Berlo; 

Boulant,  Baux,  Wideux,  Cortembach. 

Berlayraont,  Licques,  Hosdain,  Wittbem; 

Serre,  Fouqsolle,  Aix,  Mastin  dit  de  Jausse. 

Ils  doivent  être  lus  dans  Tordre  suivant  : 

[Celles,  Bolland,  Cottereau-Puisieux,  Wideux; 

Mérode,  Bau,  Berlo,  Cortenbach. 

Berlaymont,  Serai n g,  Hosden,  Aix; 

Licques,  Fouqsolle,  Witbem,  Jauche  Mastaing]. 

Jambllnne. 

1639.  Jean  du  Mont,  capitaine,  drossart  du  château-fort  de 
Montfort  en  Gueldre,  f  le  1er  janvier  1597  et  Marie 
Favilhon,  son  épouse.  —  Armoiries  de  ces  époux. 

1640.  Louy  de  Marbais,  seigneur  de  Jamblinne,  t  te  25 
juillet  1619  et  Marie  d'Anthine,  son  épouse,  t  le  10 
août  1627.  —  Armoiries  de  ces  époux,  avec  supports 
et  bannières  ;  quartiers  : 

Marbais,  Goblet,  Celles,  Haversain; 

Eve,  Custine,  Senseille,  de  Nizet. 

Anthine,  Saive,  Fléron,  Hausse; 

Ghenart,  Haversain,  Daven,  Maillen  (î). 

Attestation  de  la  Cour  de  justice  de  Jamblinne  tou- 
chant l'existence  de  ce  monument  et  la  teneur  de 
Tépitaphe. 

1641.  Everaert  de  Seizeille  (Senzeilles),  seigneur  de  Jam- 
blinne, t  en  mai  1495.  —  Effigie  d'un  gentilhomme 
armé,  portant  son  écu  armorié  à  la  ceinture.  Blason. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  Inter- 
vertis. 


j 


—  251  — 

1642.  Oille  de  Vez,  seigneur  de  Jamblinne,  t  le  23  no- 
vembre 1534  et  Jehenne,  dame  de  Custinne  et  de 
Jamblinne.  —  Effigie  d'un  gentilhomme  armé  de 

toutes  pièces.  Blason. 

» 

HOUYET. 

1643.  Table  d'autel  ornée  de  quatre  quartiers,  parmi  les- 
quels sont  ceux  d'Auxbrebis  et  de  Hosden,  avec  la 
date  1598. 

1644.  Table  des  huit  quartiers  suivants  : 

Huyet,  Feraige,  Guidegoven,  Lynden; 
parpentier,  Montjoye,  Montenaken,  Serai ng. 

Ils  appartiennent  à  Jean  de  Huyet,  époux  d'Agnès 
Chevalier  et  pour  être  conformes  à  la  réalité,  doivent 
se  lire  comme  suit  : 

[Huyet,  Fraige,  Carpentier,  Montjoie; 
Guygoven,  Seraing,  Lynden,  Polain  de  Waroux]. 

Catherine  de  Lynden,  aïeule  maternelle  de  Jean  de 
f  Huyet,  était  fille  de  Thierry  de  Lynden  et  de  Ca- 

|  therine  le  Polain  de  Waroux,  fille  de  Jean,  cheva- 

I  lier,  seigneur  de  Waroux  et  échevin  de  Liège  et  de 

[  Catherine  de  Birghel,  sa  seconde  femme. 

1645.  Jean  de  Harroy,  t  le  13  mai  1593  et  Anne  Aubrebis, 
f  le  2  février  1598.  —  Quatre  quartiers. 

1646.  Jean  et  Hélènne,  enfants  de  Martin  de  Houiez,  t  tous 
les  deux  en  septembre  1635.  —  Armoiries. 

1647.  Blason  d'obi  t  aux  armes  de  Jaquilen  a  Brebis,  1514. 
(Jacqueline  d'Auxbrebis). 

CHEVETOGNE. 

1648.  Paul  de  Houyé  (Huyet),  curé  de  Chevetogne,  f  le 
24  avril  1618.  —  Blason. 


-  252  — 

CELLES. 
1649*.    Louis  de  Herbaimont,  t  le  8  mars  1595.  —  Quartiers  : 
Herbaimont,  Bohont,  Coppin,  Dompmartin. 

1650.  Ansea  de  Tavier,  vicaire  de  Celles,  t  le  ...  mars  1544. 
—  Blason. 

SART-BERNARD. 

1651.  Jehan  de  Maillen,  t  le  7  mars  1500  et  Jehenne  délie 
Motte,  son  épouse,  t  le  3  septembre  1527.  —  Blason 
parti  aux  armes  de  ces  époux. 

1652.  Jehan  de  Mayllen,  t  le  25  août  1529  (i).  —  Armoi- 
ries; quartiers: 

[Maillen,  La  Motte,  Salmier  (?),  Spontin  (?)]. 

DINANT. 
Notre-Dame. 

1653.  Blason  d'obit  de  1606  portant  les  armoiries  de  la 
famille  de  Maron  et  ces  quartiers  : 

Maron,  Charpentier,  Rominio,  d'Aix. 

Couvent  des  Croisière. 

1654.  Jenne  de  Marbais,  dame  de  Rienne  et  Sart,  douai- 
rière de  Ry  et  Custinne,  t  le  15  avril  1638.  —  Blason 
parti  aux  armes  de  Moitrey  et  de  Marbais;  quartiers  : 

Marbais,  Goblet,  Celles,  Haversin; 
Eve,  Custines,  Senseilles,  de  Nizô  (Nicet)  (t). 

(1)  La  date  exacte  du  décès  de  Jean  de  Maillen  serait  le  25  août    1539. 
Voy.  Annales  de  la  Société  archéologique  de  Namur,  t.  III,  p.  318. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. Jeanne  de  Marbais  avait  épousé  en  premières  noces  Wauthier  de 
Maillen,  seigneur  de  Ry,  t  en  1606  et  en  secondes  Christophe  de  Moitrey. 
pair  du  comté  de  Rochefort,  seigneur  de  Custinne  et  d'Aumance. 


—  253  — 

Abbaye  de  Leffe. 

1655.  Thiri  de  Pu  mode  (de  Thynés),  écuyer,  -J-  le  18  mars 
1324.  —  Effigie  du  défunt  armé  de  toutes  pièces.  Bla- 
son. 

BAILLONVILLE. 

±656.  Claude  de  Waha,  seigneur  de  Baillonville,  Grand- 
champ,  Vecmont,  etc.,  prévôt  de  Poilvache,  t  le 
6  août  1558  et  Katherine  d'Aysaulx  (Brant  d'Ai- 
seau),  son  épouse,  t  le  26  juillet  1560.  —  Effigies  : 
un  gentilhomme  armé  et  une  dame.  Armoiries  de 
ces  époux;  quartiers  : 

Waha,  Trioait  (Trina),  Wildre,  Jamblines; 
Aysaulx,  Bonlé,  Bossu,  Ville. 

±357.  Jean  de  Waha,  chevalier,  seigneur  de  Baillonville 
et  Stasbourg;  t  le  11  septembre  1624,  et  Marguerite 
de  Mérode,  sa  compagne,  dame  de  Baillonville,  t  le 
30  juin  1636.  —Armoiries  de  ces  époux;  quartiers: 

[Waha,  Wildre,  Brant,  Bossut; 

Pottiers,  Warisoulx,  Hun,  Celles. 
Mérode- Pologne,  Bau,  Calstern,  Back  de  Brouckhoven; 
Calenbourg,  Brienen,  Calstern  d'Alkmade,  Swieten]  (î). 

±658.  Nicolas  de  Waha,  chevalier,  seigneur  de  Baillon- 
ville, Stasbourg  et  Mouffrin,  t  le  9  avril  1636  et  Ca- 
therine de  Namur,  sa  compagne,  t  le  16  mai  1674.  — 
Armoiries  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Waha,  Pottiers,  Mérode,  Culemborch; 
Namur,  Crehen,  Berlo,  Hun. 

(1)  Nous  rétablissons  tels  qu'ils  doivent  être  les  quartiers  de  Jean  de 
Waha  et  de  Marguerite  de  Mérode.  La  pièce  que  nous  analysons  les  donne 
dans  un  ordre  absolument  fantaisiste  et  estropie  complètement  les  noms 
de  famille. 


—  254  — 

1659.  Armoiries  des  familles  de  Waha  et  de  Hoensbroeck 
surmontées  d'une  couronne  à  neuf  perles;  (elles  se 
trouvent  sur  le  maître-autel). 

1660.  Vitrail  aux  armoiries  de  la  famille  de  Waha. 

1661.  Henry  de  Waha  de  Baillonville,  tréfoncier  de  Liège, 
t  le  18  mars  1631.  —  Armoiries. 

1662.  Catherine-Isabelle  de  Waha,  fille  de  Denys-Théodore, 
chevalier,  seigneur  de  Baillonville,  Mouffrin  et  de 
Marie-Marguerite  de  Hoensbroeck,  née  le  8  mars, 
et  f  te  12  août  1658.  —  Armoiries  pareilles  &  celles 
décrites  au  n°  1659. 

1663.  Claire  de  Waha,  fille  de  Denys-Théodore,  chevalier, 
seigneur  de  Baillonville,  Mouffrin  et  de  Marie-Mar- 
guerite de  Hoensbroeck,  née  en  1661,  f  te  19  juillet 
1669.  —  Armoiries  pareilles  à  celles  du  n°  1659. 

1664.  Charle-Philippe  de  Wasservas,  chanoine  de  Huy, 
t  le  30  octobre  1699.  —  Armoiries  surmontées  d'une 
couronne  à  trois  fleurons  alternant  avec  deux  perles. 

1665.  Blason  funéraire  aux  armes  de  Waha  et  de  Was- 
servas surmontées  d'une  couronne  à  neuf  perles  : 
»  Obiit  3a  martij  anno  1709.  *  —  Quartiers  : 

Wasservas,  du  Sar,  Sucre,  Hontoy. 

Il  rappelle  le  décès  d'Antoinette  de  Wasservas,  se- 
conde femme  de  Denis-Théodore  de  Waha,  seigneur 
de  Baillonville. 


1666.  Mention  de  trois  vitraux  armoriés  «  qui  se  trouvent 
à  Dînant,  chez  la  veuve  Lambotte  à  la  place  Saint- 
Nicolas  : 

1°  Jean  de  Waha,  1627;  devise:  J'aspire  à  l'impos- 
sible et  suis  ce  que  je  puis. 


—  255  — 

s» 

2°  Bernard  de  Waha,  écuyer,  seigneur  de  Neufon- 
taine,  etc.,  1627. 

3°  Gérard  de  Waha,  seigneur  de  Tamines,  des  Alloux, 
etc.,  1627.  » 

CINEY. 

Couvent  des  Récollets. 

1667.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Pierre  de 
Waha,  seigneur  d'Avictorff  et  Senenne  et  Amélie- 
Jacqueline  de  Stembert,  sa  femme,  1650.  —  Blasons 
aux  armes  de  ces  époux,  surmontés  d'une  couronne 
à  trois  fleurons  alternant  avec  deux  perles. 

HARGIMONT. 
Eglise  de  Jemeppe. 

1668.  Table  d'autel  donnée  le  3  décembre  1610  par  Nicolas 
d'Ochain,  écuyer,  seigneur  de  Jemeppe,  Chavanne, 
etc.  et  Catherine  de  Montjoye,  son  épouse.  —  Elle 
porte  leurs  huit  quartiers  : 

Ochain,  Halloy,  Lompré,  Modave; 
Montjoye,  Senseille,  Crupet,  Carnies  (î). 

PONDROME. 
Eclaye. 

1669.  Anniversaires:  1°  Jean  de  Sorée,  seigneur  de  Neu- 
ville et  Marie  de  Fanchon,  sa  femme. 

2°  Jean  de  Sorée,  fils  des  précédents  et  Catherine  de 
Houtain,  son  épouse. 

1670.  Mention  du  testament  de  Louis  de  Sorée,  vicomte  de 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  256  — 

Clermont,  seigneur  de  Neufville,  1641.  Il  cite  Anne 
de  Sorée,  fille  du  testateur. 

1671.  Vitrail  avec  inscription  rappelant  Louis  de  Sorée, 
vicomte  de  Clermont  et  seigneur  de  Neufville  et 
Anne  de  Monin,  sa  femme.  1619. 

Il  porte  en  outre  cinq  blasons  aux  armes  des  familles 
de  Juppleu  dit  de  Sorée,  de  Fanchon,  de  Houthem, 
de  Monin  et  van  der  Goes. 

HAVERSIN. 

1672.  Hubert  dit  Carpentier,  seigneur  de  Haversin,  Buis- 
sonville,  Humain,  Hassonville,  etc.,  t  le  30  janvier 
1585  et  Hélai  ne  de  Viron,  sa  femme.  —  Armoiries  de 
ces  époux  ;  quartiers  : 

Carpentier,  Huy,  Montjoye,  Crupet  ; 
Viron,  Verlaine,  Blehen,  Oultremont. 

WAHA. 

1673.  Katherine  de  Rahière,  femme  de  Guilhaume  Sarteur, 
seigneur  d'Izier  et  voué  de  Villers-Sainte-Gertrude, 
t  le  27  août  1597.  —  Quartiers: 

Rahier,  My,  Bolland,  Sohey; 
Budbach,  Sougneit,  Neufforge,  Antoine. 

D'après  les  généalogistes,  les  quartiers  de  Catherine 

de  Rahier,  épouse  de  Guillaume  de  Trina  dit  Sarter, 

sont: 

Rahier,  Brognar  del  Rue,  My,  N...; 

Soheit,  Montfort  dit  Fousseur,  Neufforge,  Anthisnes. 

EPRAVE. 

1674.  Registre  aux  anniversaires  :  commémoraison  de 
Rigaux  de  Fexhe,  seigneur  d'Eprave,  Aaz  et  Hermée. 


-  257  - 

CIERGNON. 

1675.  Anne  de  Ronval,  t  le  5  octobre  1638.  —  Quartiers  : 

Ronval,  Ghenart,  Favillon,  Schaltin. 

1676.  Table  des  quartiers  suivants  : 

Ronval,  Ghenart,  Haversin,  Tavier; 
Fa villon,  Schaltin,  Grai...,  Gesves  (î). 

JAMBES. 
Abbaye  de  Géronsart. 

1677.  Johan  de  Nanines,  écuyer,  t  le  9  juillet  1365  et  Ca- 
therine de  Jambline,  sa  femme,  t  le  15  mars  1348.  — 
Deux  blasons  aux  armes  de  ces  époux. 

SORÉE. 

1678.  Gille  de  Jambline,  écuyer,  seigneur  de  Sorée  et 
Doyon,  t  le  4  novembre  1423  et  Isabiau  de  Rollier, 
t  le  2  novembre  1420.  —  Deux  blasons  aux  armes  de 
ces  époux.  («  écrit  de  la  main  du  sieur  Massart.  » 
Note  de  Le  Fort). 

1679.  Note  généalogique  sur  la  famille  de  Jamblinne  au 
xive  siècle.  —  Blasons. 

1680.  «  Chi  gist  G i elle  de  Jambelines  sire  de  Sorées  et 
»  Doyon  esquevins  de  Liège,  ki  trespassat  Fan  M.cccc 
»  et  xxiii  le  un  jour  du  mois  de  décembre.  Chi  gist 
»  Damoiselie  Isabeal  de  Rosier  sa  feme  ki  trespassat 
«  Tan  M.cccc  et  i  le  h  jour  en  mois  de  novembre, 
»  pryes  por  eux.  »  —  Deux  blasons  aux  armes  de 
ces  époux.  («  écrit  de  la  main  de  M.  van  den  Berghe 
<*  roy  d'armes.  »  Note  de  Le  Fort).  Voy.  n°  1678. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  interrertis. 


—  258  - 

La  date  de  la  mort  d'Isabeau  de  Rosier  donnée  ici, 
est  sans  doute  la  date  exacte  de  son  décès,  car  dans 
son  Histoire  des  échevins  de  Liège,  notre  érudit 
confrère,  le  chevalier  de  Borman,  en  retraçant  la 
carrière  de  Gilles  de  Jarablinne,  cite  un  acte  du 
18  novembre  1409,  par  lequel  cet  échevin  vend  des 
biens  lui  échus  de  «  damoiselle  Isabeal,  jadite  sa 
»  femme  (i).  » 

GOESNES. 

1681.    Anniversaires  : 
Mars. 

Jeanne  de  Rouveroit,  femme  de  Christian  de  Ramelot, 
seigneur  de  Goesnes. 

Catherine  de  Hertoghe,  f  le  15  mars  1553,  femme  de 
Jean  de  Ramelot,  seigneur  de  Goesnes. 
Isabeau  de  Ramelot,  dame  de  Goesnes,  femme  de 
Wauthier  de  Warnant,  seigneur  de  la  Neuville  en 
Condroz. 
Avril. 

Marguerite,  femme  de  Henri  de  Gaisve,  seigneur  de 
Goesnes. 

Jean  de  Ramelot,  seigneur  de  Goesnes,  t  te  20  avril 
1553. 
Mai. 

Christian  de  Ramelot,  seigneur  de  Goesnes. 
Août. 

Jacques,  seigneur  de  Goesnes. 
Septembre. 

Marguerite,  dame  de  Goesnes. 
Henri  de  Gaisve,  seigneur  de  Goesnes. 

(1)  Voy.  Les  échevins  de  la  Souveraine  Justice  de  Liège,  t.  I,  p.  29S. 


—  259  — 

Wauthier  de  Warnant,  seigneur  de  la  Neuville  en 

Condroz,  et  de  Goesnes  par  sa  femme. 

Octobre. 

Marie,  dame  de  Goesnes. 

Lambert  le  Gendarme,  seigneur  de  Goesnes. 

FLORÉE. 

1682.  Guillaume  de  Berlo,  chevalier,  bailli  de  Namur,  sei- 
gneur de  Brus,  Faulx,  Wagnée,  Berzée,  «  occis  au 
«  service  de  l'Empereur  devant  Rougnacq  «  le  26  sep- 
tembre 1542  et  Agnès  d'Eve,  son  épouse,  f  ...  [Jean] 
de  Berlo,  seigneur  de  Brus,  Faulx,  Wagnée,  Berzée, 
f  le  12  août  1511  et  Jacqueline  d'Outremon,  son 
épouse,  f  le  15  mai  ...  —  Quartiers  : 

Berlo,  Houtain,  Oultremont,  Hun; 
Eve,  Carpentier,  Senzeilles,  Ouny  (î). 

MARCHIN. 

1683.  Verrière  portant  les  armoiries  de  Manuel  de  Braz 
et  de  Jehenne  de  Glefort,  sa  femme.  1539. 

HAMOIS. 

1684.  Françoise  de  Souhet  (Soheit),  fille  de  Wati  de  Bois 
et  femme  du  jeune  Henri  del  Vau,  f  le  4  avril  1553. 
—  Effigie.  Quatre  quartiers  : 

[Vaulx,  Modave,  Bois  de  Soheit,  Crisgnée]. 

1685.  Fouke  de  Hubine,  manant  à  Marchin,  t  en  1416, 
Alis  de  Mon...,  sa  femme,  f  le  10  janvier  1391  et 
Fouke,  leur  fils,  f  le  jour  de  la  fête  de  saint  Georges 

(1)  Voir  à  propos  de  ces  quartiers  :  Misson,  Le  chapitre  noble  de 
Sainte- Begge  à  Andenne,  p.  224. 


—  262  — 

LIGNY. 

1696.  Fransoy  de  la  Haie,  chevalier,  seigneur  de  Ligny, 
Tongrinne,  Quemignies,  etc.,  f  le  8  mai  1535  et  Je- 
henne  de  Faqze,  sa  femme,  t  ©&  15...  —  Effigies  :  un 
gentilhomme  armé  et  une  dame.  Armoiries  de  ces 
époux;  huit  quartiers. 

1697.  Sur  l'autel  de  sainte  Anne  :  armoiries  de  la  famille  de 
la  Haye  avec  cette  devise  :  *  Tard  tu  viendras.  « 

1698.  Jeane  de  Nassau,  épouse  de  Charles  d'Argenteau, 
seigneur  de  Ligny,  Tongrinne,  Quemignies  et  Noir- 
mont,  seigneur  hautain  de  Velaine  et  Bougnies,  sei- 
gneur féodal  en  Pleurus,  f  lo  25  février  1625.  — 
Effigie.  Blason;  quartiers: 

Nassau,  Bronchorst,  Namur,  Crehen. 

1699.  Alvaro  de  Freytes,  chevalier,  seigneur  de  Ligny, 
conseiller  et  chambellan  de  Philippe,  duc  de  Bour- 
gogne et  de  Brabant  et  de  Charles,  son  fils,  duc  de 
Bourgogne  et  de  Brabant,  f  en  14...  et  Jehan  ne  de 
Bossut,  sa  femme,  fille  de  Jehan  (de  Bossuyt),  sei- 
gneur de  Ligny  et  de  Bossuyt.  —  Effigies  de  ces  époux. 
Armoiries;  quatre  quartiers. 

1700.  Cabinet  d'armes  portant  les  armes  écartelées  d'Ar- 
genteau et  de  Trazegnies  et  ces  quartiers  : 

[Argenteau,  Schooahoven,  Trazegnies,  Ligne]. 

1701.  Jehenne  de  la  Haye,  fille  de  Fransois  et  dame  héri- 
tière de  Ligny,  t  le  5  juillet  1535.  —  Effigie;  quatre 
quartiers. 

1702.  Conrard  d'Argenteau,  chevalier,  seigneur  de  Noir- 
mont  et  de  Blanmont,  fils  second  de  Conrard  d'Ar- 
genteau, chevalier,  seigneur  de  Ligny  et  de  Jenne 


—  263  — 

de  Juppleu,  lequel  étant  capitaine  et  sergent-major 
d'un  régiment  wallon,  laissa  la  vie  devant  Ostende, 
au  service  de  Dieu  et  de  leurs  altesses,  le  28  mai 
1604.  —  Effigie  d'un  gentilhomme  armé  de  toutes 
pièces.  Armoiries;  quartiers: 

Argenteau,  La  Haye,  Trazegnies,  Facué  (Faucuwez); 
Juppleu,  Hosden,  Sombeck,  Sanzelle  (1). 

MOUSTIER-SUR-SAMBRE. 
Abbaye. 

1703.  Anne  de  Brant  d'Aixeaux,  chanoinesse  de  céans,  t  le 
23  juin  1552  et  Jenne  de  la  Haye,  aussi  chanoinesse 
de  céans,  t  le  26  août  1556.  —  Effigies  de  ces  deux 
dames.  Blasons  : 

La  Haye,  Glymes,  Celles,  Hun,  Hollogne,  aux  Louwignies; 
Brant,  N...,  Bonlé,  Estourmel,  Chasteauneuf,  Berlo. 

1704.  Jenne  de  Namur,  chanoinesse  de  céans,  t  le  19  mars 
1546  et  Philippine  de  Namur,  aussi  chanoinesse  de 
Moustier,  f  le  14  février  1559.  —  Neuf  blasons. 

1705.  Marie  de  Davel,  abbesse  de  Moustier,  t  le  9  août 
1483.  —  Blason  aux  armes  de  Dave. 

1706.  Catherine  de  Dave,  abbesse  de  Moustier-sur-Sarabre, 
le  5  juillet  ..34.  -—  Blason. 

1707.  Catherine  de  Blois,  chanoinesse  de  céans,  f  en  ...  — 
Blason. 

1708.  Guillemette  d'Oultremont,  chanoinesse  de  Mons, 
puis  de  Moustier,  f  le  15  juin  1517.  —  Effigie.  Quatre 
blasons  aux  armes  écartelées  des  familles  d'Oultre- 
mont et  de  Cerf. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
yerti8.  Conrard  d'Argenteau,  dont  il  est  ici  question,  est  resté  complète- 
ment inconnu  des  généalogistes. 


-  Ô64  - 

1709.  Marie  de  t'Serclaes,  doyenne  de  Moustier,  f  le  23 
mars  1542.  —  Blason.  Quatre  écussons  aux  angles 
de  la  pierre. 

1710.  Alix  de  Dave,  abbesse  de  Moustier-sur-Sambre,  f  le 
8  juin  1476  et  Isabelle  de  Soye  (de  Hemptinne  dit  de 
Soye),  aussi  abbesse  de  Moustier-sur-Sambre,  f  le 
10  avril  1449.  —  Effigies  de  ces  deux  dames.  Blasons  : 
1°  Hemptinne;  2°  Denée;  3°  parti  de  Dave  et  de 
Hemptinne;  4°N. 

1711.  Margueritte  de  Houtbaing,  «  damoiselle  »  de  Mous- 
tier,  f  le  lundi  avant  la  Toussaint,  1291.  —  Effigie. 

1712.  Marie  de  Vervie,  chanoinesse  de  Moustier,  f  le  27 
août ...  —  Blason  fruste. 

1713.  Elisabeth  [de  Bombaye?],  abbesse  de  Moustier-sur- 
Sambre,  f  le  28  mars  1500.  —  Blason. 

1714.  Sur  le  portail  du  chœur  de  l'église  de  Moustier  sont 
les  armoiries  de  Tabbesse  de  Dave  avec  ces  quar- 
tiers: 

Dave,  Bonbery,  Croy  (de  ...  à  trois  fleurs  de  lys  de  ...),  Ligne. 

1715.  Liste  de  quelques  abbesses  de  Moustier  : 
Anne  de  Dave,  abbesse  en  1577  ; 

Marie  de  Hontoy,  f  le  20  octobre  1598; 

Hélène  de  Huy,  t  en  1633  ; 

Anne  d'Awans  de  Lonchin,  élue  le  19  juin  1634,  f  le 

10  septembre  1641; 

[Marie]  de  Waha,  f  le  11  mai  1686; 

Marie-Hélène-Thérôse  de  Berlo,  f  en  1687  ; 

[Marie-Françoise  (?)]  d'Argenteau  d'Gchain,  t  le 

5  août  1702  ; 

[Marie-Anne  (?)]  de  Glymes  de  Brabant,  abbesse  en 

1716,  encore  en  vie  en  1739. 


r 


—  366  — 

SCHALTIN. 

1716.  Lambert  de  Maillen,  seigneur  de  Ry,  f  le  10  no- 
vembre 1564,  et  Marie  de  Hologne,  sa  femme,  t  le 
2  mai  1557.  —  Effigies  :  un  homme  armé  et  une  dame. 
Armoiries;  quartiers  : 

Maillen,  Lardenoit,  Hologne,  Hautepenne. 

1717.  Note  sur  l'origine  de  la  famille  de  Maillen.  Selon 
les  uns,  elle  serait  issue  des  comtes  de  Rethel, 
selon  d'autres  -  elle  seroit  venue  d'Italie  avec  un 
»  comte  de  Namur  qui  étoit  empereur  de  Constan- 
te tinople.  » 

1718.  Attestation  de  l'ancienneté  de  la  famille  de  Maillen 
donnée  par  les  hérauts  d'armes  Prévost  de  le  Val 
et  Dandelot,  le  29  mai  1663. 

1719.  Extrait  d'un  relief  de  la  vouerie  de  Hesbaye  de  1321 
constatant  que  Wouthy  de  Maillen  fut  témoin  à  cet 
acte. 

NAMUR. 
Notre-Dame. 

1720.  Jean  de  Charletz  (Charlet),  écuyer,  seigneur  de  Pon- 
tillas,  Wilres,  f  le  10  février  1641  et  Hélène  de  Ponty, 
sa  compagne.  —  Quartiers  : 

Charletz,  Lamistan,  Gaiffier,  Clocquier; 
Ponty,  Dauven,  Huy,  Hosden. 

1721.  Jean-Phelix  de  Maillen,  écuyer,  seigneur  de  Qo- 
dinne,  Mont,  Rivière,  Arville  et  Mons,  t  le  7  dé- 
cembre 1559  et  Jeanne  de  Bossiau  (Bozeaude  Mozet), 
son  épouse,  t  le  5  mars  1554.  —  Effigies  :  un  gentil- 
homme armé  de  toutes  pièces  et  une  dame.  Armoi- 


I 


—  266  — 

ries  de  ces  époux  avec  heaumes  et  cimiers.  Quar 
tiers  : 

Maillen,  Scaylie  (Celles),  Jupplet  (Juppleu),  Hun  ; 
Sinne  (le  Cygne),  Holloine  iHoIlogne),  Wildre,  Modave. 
Bossiau,  Erpent,  Corioulle,  Wierd; 
Trina,  Holloine,  Erpent,  Ramelot. 

1722.  Thiry  baron  de  Brandebourch,  vicomte  d'Esclaye, 
seigneur  du  Château-Thierry-sur-Meuse,  de  Bioul, 
Hubinne,  etc.,  commis  en  1541  au  gouvernement 
du  souverain  baillage  de  Namur  et  grand  veneur 
du  pays  et  comté  de  Namur,  t  le  4  juillet  1556  et 
Catherine  de  Liedekerke,  vicomtesse  d'Oudenbourg, 
sa  compagne,  f  le  24  novembre  1566.  —  Armoiries 
de  ces  époux  avec  supports  et  bannières;  quartiers  : 

Brandebourch,  Longchamps,  Eve,  Crupe; 
Liedekerke,  Mourbecque,  la  Douve,  Berlette. 

1723.  Table  d'autel  avec  inscription  rappelant  Olivier  de 
Sainct  Fontaine,  t  le  3  mai  1583  et  Angèle  Radoux 
du  Pré,  sa  compagne,  t  le  18  juin  1605.  —  *  Portraits 
«  d'un  gentilhomme  armé,  de  sa  femme  et  de  leurs 
m  neuf  enfants,  six  garçons  et  trois  filles,  dont  deux 
»  vêtues  en  religieuses.  »  Armoiries  de  ces  époux 
avec  heaumes  et  cimiers.  Quartiers  : 

Sainct  Fontaine,  Noirfontaine,  Mons,  Ohey; 
Radoux  du  Pré,  Kessel,  Oest,  Bré. 

Cathédrale. 

1724.  Marie  de  la  Troillière,  dame  de  Beaumanoir,  fille 
aînée  de  Louis,  chevalier,  seigneur  du  dit  lieu,  gou- 
verneur du  château  de  Gand,  t  â  l'âge  de  17  ans,  le 


r 


—  267  — 

1er  avril  1584.  —  Blason;  seize  quartiers,  ceux  de  la 
ligne  maternelle  sont  : 

[Nouvelles,  Wargny,  Roisin,  Sart; 
Neuville,  Olhain,  Mons,  Lieres  dit  d'Ostrel]. 

1725".  Jean  de  Marbais  dit  de  Louverval,  chanoine  gradué 
et  noble  de  la  cathédrale  de  Namur,  officiai  et  éco- 
lâtre  du  chapitre,  fie  25  octobre  1635.  Monument 
élevé  à  sa  mémoire  par  Guillaume  Marcq,  maître  des 
requêtes  du  roi  en  cette  cité.  —Armoiries  ;  quartiers: 

Marbais,  Namur,  Celles,  Bou liant; 

LoDchamps,  Berlo,  la  Rivière,  Hamal. 

Nouvelle,  Warny,  Roisin,  Sars; 

Neuville,  Dolhain,  Mons,  Lierres. 

1726".  Denis  (?)  Polchet,  chevalier  doré,  seigneur  de  Mon- 
taigle,  procureur  général,  puis  président  du  conseil 
souverain  du  pays  de  Namur,  f  le  16  juin  1650.  — 
Armoiries  de  la  famille  Polchet  et  blason  aux  armes 
de  la  famille  de  Gosée. 

1727.  Tabled'autel  portant  Tépitaphe  de  François  de  Strain- 
champs,écuyer,  seigneur  de  Messencourt,  lieutenant- 
colonel  du  régiment  du  baron  de  Montigny,  au  ser- 
vice du  roi,  mort  devant  Bouchain,  le  1er  septembre 
1580  et  Jehenne  Honoré,  sa  compagne,  t  •••  —  Effigie 
d'un  gentilhomme  armé.  Armoiries  ;  quartiers  : 

Strainchamps,  Remoiville,  Wal,  Saint-Tignon  ; 
Honoré,  Baillencourt,  Wasservas,  ïttre  (î). 

1728*.  Gilles  Tserraets,  chanoine  noble  et  gradué,  et  pré- 
vôt élu  de  cette  cathédrale,  t  le  15  septembre  1595. 

\\)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


-  268  — 

Monument  élevé  à  sa  mémoire  par  Virginie  Tser- 
raets,  sa  sœur.  —  Armoiries;  quartiers  : 

Tserraets,  Vander  Noot,  Enghien,  de  la  Pasture; 

Quarré,  Sartel,  Crousine,  Verdoes. 

Baillencourt,  Gouvy,  Mayson,  Accar; 

Ittre,  Ophem,  Lucenne,  Sottomayor. 

Couvent  des  Croisière. 

1729.  Ghuis  de  Longchamps,  chevalier,  sire  de  Fernel- 
mont,  1 te  12  mai  1543.  —  Effigie  d  un  gentilhomme 
armé.  Armoiries  ;  quartiers  : 

Longchamps,  Houtain,  Bierlou,  Gesve. 

Ces  quartiers  doivent  être  lus  comme  suit  : 
[Longchamps,  Gesve,  Berlo,  Houtain]. 

1730.  Giele  de  Goen  (Goesnes),  bourgeois  de  Namur,  f  le 
14  février  1443  et  Katheline,  sa  femme...  —  Armoi- 
ries; deux  blasons. 

1731 .  Jehan  Baduele,  fils  de  Jehan  et  d'Agnès  Honouré,  t  le 
2  octobre  1467  et  Maroie  de  Warissoul,  sa  femme, 
fille  de  Jehan,  écuyer  et  de  Maroie  d'Andennes,  i:  le 
29  octobre  1477. 

Couvent  des  Récollets. 

1732.  Gérard  de  Crehen,  seigneur  de  Wintershoven,  de 
Walley,  etc.,  bailli  de  Namur  et  lieutenant  du  baron 
de  Berlaymotit  au  gouvernement  du  pays  et  comté 
de  Namur,  t  le  9  juillet  1557.  —  Effigie  d'un  homme 
armé  de  toutes  pièces.  Armoiries;  quartiers  : 

Crehen,  Spontin,  Surlet»  Gnygove. 

CHÊNÉE. 

1733.  Ogier  de  Preit,  dit  Barchon,  écuyer,  f  le  6  janvier 


—  269  — 

1625  et  Margarite  de  Rave,  son  épouse,  t  1©  22  mai 
1632.  —  Armoiries  de  ces  conjoints  ;  quartiers  : 
de  Preit  (Prez),  Crehen,  Rave,  Verlemont. 

1734*.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  François 
Egon,  comte  de  Furstenberg,  de  Heyligenberg  et 
Werdenberg,  landgrave  de  Bhard,  doyen  de  la  ca- 
thédrale de  Cologne,  chanoine  de  Strasbourg,  de 
Liège  et  de  Minden,  prévôt  de  Saint-Géréon  (à  Co- 
logne) et  d'Aix-la-Chapelle,  etc.  1659.  —  Blason  tim- 
bré de  trois  heaumes  avec  leurs  cimiers. 

OSSOGNE. 

1735.  Epitaphe  en  vers  de  François  de  Méroede,  seigneur 
d'Ossogne,  fie  13  février  1601.  —  Armoiries;  quar- 
tiers: 

Meroede,  Petersschem,  van  der  Aa,  Monfort; 
Waroux,  Horion,  Backx,  Grevenbrouck. 

ROCHEFORT. 
Abbaye  de  Saint-Remy. 

1736.  Agnès,  fille  et  héritière  de  Jean,  comte  de  Roche- 
fort  et  d'Agi  mont,  comte  de  Montagut,  haut  voué  de 
Dînant,  femme  d'Everard  de  la  Marck,  «  seigneur 
»  d'Arbrecht  (Arenberg),  du  Nœufchateaux,  du  Lu- 
»  may,  haut  voué  de  Haysbaye,  »  t  le  22  mars  1441. 
—  Blason  parti  aux  armes  de  la  Marck  et  de  Roche- 
fort.  Tombe  en  cuivre. 

1737*.  Josine,  comtesse  de  la  Marck,  femme  de  Jean-Théo- 
dore, comte  de  Loewenstein,  Wertheim,  Rochefort, 
Montagut,  t  le  18  février  1626.  —  Quatre  quartiers 
surmontés  chacun  d'une  couronne  à  trois  hauts  fleu- 
rons séparés  par  des  perles  : 

Marck,  Wassenar,  Manderscheid,  Waldeck. 


—  270  — 

1738.  Généalogiejusqu'aux  huit  quartiers  de  Louised'Orey, 
femme  de  Guillaume  de  Lardennois  de  Ville  : 

Orey,  Dicourt,  Bernard  dit  de  C  hardi  us,  Mante  ville; 
Allamont,  Pavant,  Custine,  Ficquelmont. 

THYNES  (LEZ-DINANT). 

1739.  Jehan  de  Fas  (Faulx),  seigneur  de  Thynes  et  de 
Faulx,  f  la  veille  de  la  fête  de  saint  Nicolas,  1332  et 
Clarisse,  sa  femme,  t  •••  —  Effigies  :  un  gentilhomme 
armé  et  une  dame.  Deux  blasons  aux  armes  de  ces 
époux. 

THON. 

1740.  Nicolas  de  Grant,  écuyer,  capitaine  de  Samson  et 
d'une  compagnie  de  cuirassiers  pour  le  service  de 
S.  M.  et  bailli  d'entre  Meuse  et  Arche,  t  le  23  jan- 
vier 1623.  —  Deux  blasons  avec  timbre  et  cimier. 

GELBRESSÉE. 

1741.  Antoine  de  Woyaulx,  f  le  16  septembre  1561  et  Ka- 
theline  de  Thy,  son  épouse,  f  Ie  •••  —  Armoiries  de 
ces  époux  ;  quartiers  : 

Woyaulx,  Baduel,  Juppleu,  Warisoul. 


ALLEMAGNE. 

AIX-LA-CHAPELLE. 

1742.  Blason  d'obit  aux  armes  de  Pallant  et  d'Argenteau. 
Il  rappelle  Louise- Isabelle  d'Argenteau  d'Esneux, 
femme  de  Philippe-Albert,  baron  de  Pallant,  sei- 
gneur de  Bousse. 


F 


—  271  — 

Couvent  de  Saint-Joachim  et  de  Sainte-Anne. 

1743.  Gilles  d'Eynatten  de  Nieuwerburch  (Neubourg),  sei- 
gneur de  Margraten,  f  le  13  février  1581  et  Cathe- 
rine de  Ruischenbergh,  sa  femme,  t  le  18  du  même 
mois  (1581?).  (Texte  allemand).  —  Blason  parti  aux 
armes  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

[Eynatten-Neubourg,  Lichtenberg,  Brandenbourg,  Cru  pet  (Eve); 
Ruyschenberg,  Rheinshem,  Greyn,  Oppem]. 

1744.  Anna  von  Reusschenbergh,  abbesse  du  monastère  de 
Notre-Dame,  à  Ruremonde,  f  le  15  août  1629.  (Texte 
allemand).  —  Blason  posé  sur  la  crosse  abbatiale; 
quartiers  : 

[Ruyschenberg,  Nesselraedt,  Greyn,  Spies; 
Gulpen,  Argenteau,  Withem,  Trazegnies]  (i). 

1745.  Sépulture  portant  les  armoiries  de  la  famille  Amet- 
saga  et  ces  quartiers  : 

Ametsaga,  Nivel,  Medine,  Gender. 

Collégiale  de  Notre-Dame. 

1746*.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Thierri  de 
Reck,  chanoine  et  archiprêtre  de  l'église  de  Notre- 
Dame  d'Aix,  1562.  —  Quatre  quartiers  avec  timbres 
et  cimiers. 

1747.    Blason  aux  armes  de  la  famille  d'Isendoorn. 

1748*.  Jean  (van)  Brecht,  chanoine  jubilaire  et  chantre  de 
cette  église,  f.  à  l'âge  de  76  ans,  le  17  novembre  1582 
et  Jacques  (van)  Brecht,  son  neveu,  f  le  15  mars  161 1. 
—  Armoiries;  quartiers  : 

Brecht,  Wyffliet,  Monfort,  Amerangen; 
Hunenberch,  Uden,  Scherpensteyn,  Dussen. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis, 


—  272  — 

1749*.  Hubert-Thomas  Fraipont,  doyen  de  cette  église 
royale  de  Sainte-Marie  d'Aix,  t  le  10  février  1682.  — 
Armoiries;  quartiers  : 

Fraipont,  Jalhay,  Horion,  Roe; 

Jaymert,  Heynisdael  von  Vechmael,  Rickel, 

Heynisdael  von  Kerckom. 

Couvent  des  chanoines  réguliers  de  Saint-Augustin. 

1750*.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Jean- 
Baptiste  de  Bierens,  grand-doyen  de  l'église  royale 
de  Notre-Dame  d'Aix,  prévôt  de  l'église  collégiale 
de  Saint-Martin,  à  Russon,  conservateur  des  privi- 
lèges du  clergé  et  du  peuple  d'Aix-la-Chapelle  et 
aussi  de  ceux  du  clergé  secondaire  de  Liège,  sei- 
gneur de  Baerlo  ;  1688.  — -  Armoiries. 

1751*.  Id.  Id.  Jean  de  Golstein,  chanoine  de  la  basilique  de 
Notre-Dame  d'Aix;  1617.  —  Armoiries  des  familles  de 
Golstein  et  d'Eynatten. 

Abbaye  de  Bor cette. 

1752*.  Marie  Solar,  flllede  Jean,  châtelain  de  Franborch 
(Frankenburch  ?)  t  à  l'âge  de  2  ans,  le  11  juillet 
1599.  —  Armoiries.  (Petite  lame  de  cuivre). 

1753*.  Autel  portant  une  inscription  rappelant  Pétronille 
de  Foss,  abbesse  de  Borcette,  1614.  —  Deux  blasons. 


HEINSBERG. 

Collégiale. 

1754.     Philippe-Jacques  Spies  von  Bullesheim,  enfant  (du 
seigneur)  de  Schimper,  t  à  l'âge  de  5  ans,  le  ...juillet 


—  273  — 

1633.  (Texte  allemand).  —  Armoiries  :  parti  de  Spies 
et  de  Rechteren;  quartiers  : 

Spies,  Thulen  (Thuilen),  Hoer  (Hornes-Goer  de  Weyer),  Toeret  ; 
Rechteren,  Morster,  Closter,  Orsta  (1). 

1755.  Blason  d'obit  avec  inscription  allemande  rappelant 
Henri  Schenck  von  Nideggen,  seigneur  à  Oberleick, 
t  le  14  janvier  1687.  —  Quartiers  : 

Schenck,  Rave,  Mersen,  van  der  Luyt  genampt  Tutenburgh; 
Schommartz,  Kamphausen,  Haeck,  Golstein. 

1756.  Herman  von  Spies,  seigneur  de  Schimper,  palatin  de 
Newbourg,  bailli  et  stathalter  de  Heinsberg,  t  te 
12  juillet  1650.  (Texte allemand).  — Armoiries;  quar- 
tiers (avec  timbres  et  cimiers)  : 

Spies,  Goer,  Weyer,  Oy; 
Thuilen,  Turck,  Westhausen,  Nortkirchen  (t). 

1757*.  René  de  Baexen,  doyen  de  cette  église,  t  le  7  juillet 
1613  et  Gertrude  von  Schillingh,  veuve  de  Henri  de 
Baexen,  t  le  12  juillet  1589.  (Texte  allemand).  —  Ar- 
moiries ;  quartiers  : 

Baexen,  Merssen,  Schillingh,  Epssendorp. 

1758*.  Adolphe  deZweybruggen,  chanoine  de  cette  église, 
t  le  10  février  1604.  —  Armoiries;  quartiers  : 

Zweibruggen,  Broch,  Grein,  Kottingen. 

1759.  Très  beau  monument  portant  les  statues  couchées 
et  de  grandeur  naturelle  de  deux  seigneurs  armés 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
yertig.  (Voy.  Fahne,  Geschichte  der  Kôlnischen,  Mlichschen  und  Ber- 
gischen  Geschlechter,  Ire  partie,  p.  407). 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


1760. 


—  274  — 

de  toutes  pièces,  les  pieds  posés  sur  quatre  lions  sou- 
tenant chacun  un  écu  aux  armes  de  Looz-Heinsberg 
et  d'une  dame  revêtue  d'un  manteau  aux  armes  de 
Heinsberg  et  de  Gennep,  les  pieds  posés  sur  deux 
chiens,  dont  l'un  soutient  les  armes  de  Heinsberg, 
l'autre  celles  de  Gennep.  Sur  la  base  du  monument 
sont  les  quartiers  suivants  (le  premier  de  chaque  ligne 
est  surmonté  d'un  heaume  couronné  avec  cimier)  : 

Loen,  Hollant,  Cheny,  Heinsberch; 
Gulich,  Engelant,  Brabant,  Schotlant. 
Genepe,  Aldenbourch,  Vlanderen,  Gruyneuborch  ; 
Erkel,  Lipe,  Gelre,  Henye. 

Cette  tombe  recouvre  sans  doute  les  restes  de  Jean 
de  Heinsberg,  sire  de  Heinsberg,  Leuwenberg,  Blanc- 
kenberg,  Millen,  Gennep,  etc.,  f  le  24  janvier  1439, 
ceux  de  sa  première  femme,  Marguerite,  dame  de 
Gennep  et  ceux  de  leur  fils  Jean,  f  le  18  octobre  1459 
et  enterré  à  Heinsberg. 

COLOGNE. 

Cathédrale. 

Monument  funéraire  d'Ernest  de  Bavière,  électeur 
de  Cologne,  évèque  et  prince  de  Liége,etc,  t  en  1612. 
—  Il  porte  les  armes  écartelées  de  Bavière  et  Pala- 
tinat  et  les  blasons  suivants  :  Cologne,  Munster, 
Freysingen,  Malmedi,  Welstphalie,  Bouillon,  Arens- 
berg,  Logne,  Hornes,  Looz,  Franchimont,  Angarie, 
Palatinat,  Stavelot,  Hildesheim  et  Liège. 


DALHEIM  (JULIERS). 
Abbaye. 

1761.    Anna  van  Efferen,  épouse  de  Guillaume  de  Vrimer- 


t 


—  275  — 

som,  f  le  24  décembre  1577.  (Texte  allemand).  —  Ar- 
moiries de  ces  époux  avec  timbres  et  cimiers;  quar- 
tiers: 

Vrimersom  (Frimersbeim),  Holmoel  (Holtmeulen), 
Horich  (Horrich),  Broechuse  (Broeckhuisen); 
Efferen,  Oulenbroch,  Bongart,  Gymenich. 


LORRAINE. 
INOR. 

1762.  Aubertin  de  Pouilly,  écuyer,  seigneur  d'Inor  et  de 
Pouilly,  f  te  22  mai  1466  et  Ponce tte  de  Walle,  sa 
femme,  f  en  14... 

Attestation  de  l'existence  de  ce  monument  et  de  la 
teneur  de  l'inscription,  donnée  à  Le  Fort  par  la 
haute  justice  d'Inor. 

1763.  Jean  de  Pouilly,  chevalier,  seigneur  d'Inor,  Pouilly, 
Luzy,  Amblimont,  chambellan  de  feu  le  duc  Charles 
de  Lorraine,  f  te  3  mars  1610.  Monument  érigé  par 
Marguerite  de  Strainchant,  sa  femme,  en  1626.  — 
Armoiries  et  huit  quartiers. 

BUZY. 

1764.  Jhane  de  Wiltz,  fille  de  Jhan,  baron  et  seigneur  du 
lieu,  t  te  26  avril  1573.  —  Quartiers  : 

Wiltz,  [Brandenbourg],  Baier,  Dopmartin. 

1765.  Nicolas  de  Haraucourt,  fils  de  François  Henry,  sei- 
gneur de  Magniers,  Buzy  et  d'Eve  de  Gournay,  f  le 
4  septembre  1617.  —  Quartiers  : 

Haraucourt,  Lussebourg,  Bessay,  Lucy; 

Chanblez,  Harenge,  Lenoncourt,  Savigny. 

Gournay,  Lenoncourt,  Florain ville,  Haraucourt; 

Groney,  Anglure,  Nouroy,  Haraucourt. 


—  276  — 

1766.  Table  des  quatre  quartiers  d'Antoine  de  Bernets  : 

Bernets,  Créquy,  la  Grange,  le  Perre. 

1767.  Notes  généalogiques  sur  la  maison  de  Comminges  et 
lettre  du  baron  de  Puget  au  maréchal  de  Joyeuse, 
concernant  cette  famille  (8  décembre  1700). 

JUVIGNY. 
Abbaye. 

1768.  Nicole  de  Lenoncourt,  abbesse  de  Juvigny,  t  à  l'âge 
de  50  ans,  le  3  février  1594  et  Catherine  de  Lenon- 
court, aussi  abbesse  de  Juvigny,  t  à  l'âge  de  39  ans, 
après  quatorze  ans  de  gouvernement  abbatial,  le 
14  avril  1608.  Ce  tombeau  renferme  aussi  le  cer- 
veau de  Jean  de  Lenoncourt,  grand  maître  de  Lor- 
raine, tué  au  siège  de  Stenay,  le  7  décembre  1591.  — 
Effigies  de  deux  abbesses  agenouillées  devant  un 
crucifix.  Quartiers  : 

Lenoncourt,  Bauvaulx,  Haraucourt,  Chambley; 

Haraucourt,  Chastelet,  Anglure,  Bouzey. 
Lenoncourt,  Haraucourt,  Haraucourt,  Anglare; 
du  Puy  du  Fou,  Bauvau,  Chasteaubrian,  Fay. 

1769.  Scholastique-Gabrielle  de  Livron  de  Bourbonne, 
dernière  abbesse  non  réformée  et  première  abbesse 
réformée  de  Juvigny,  qui  a  bâti  ce  monastère  et 
l'a  gouverné  pendant  cinquante-quatre  ans,  f  le 
9  juin  1662.  Monument  élevé  en  1666,  par  sa  nièce 
et  *  successeresse  »  Gabrielle-Marie  de  Livron  de 
Bourbonne,  abbesse  et  dame  de  Juvigny.  —  Quatre 
blasons  surmontés  chacun  d'une  couronne  de  mar- 
quis : 

Livron,  Bassompierre,  Livron,  Anglure. 


—  277  — 

MARS-LA-TOUR. 

1770.  Baltazard  de  Ficquelraont,  chevalier,  seigneur  de 
Mars-la-Tour,  Grihières,  Chaumont,  Recourt,  etc., 
maître  d'hôtel  ordinaire  du  roi,  f  te  8  septembre 
1643,  Charlotte  d'Anglure,  sa  femme,  fille  d'African, 
prince  d'Amblise  et  de  Marguerite  de  la  Baume,  f  te 
25  août  1631  et  leur  fils  Léonard  de  Ficquelmont, 
chevalier,  seigneur  de  Mars-la-Tour,  Chaumont, 
Grihiôres,  Moncel,  Recourt,  souverain  de  Fouge- 
rolles,  f  le  16  janvier  1669.  —  Quartiers  : 

Ficquelmont,  Joyeuse,  Clemry,  Anglure  ; 

Latorenu,  Barbançon,  Housse,  Halwin. 

Anglure,  Ligniville,  Apremont,  Brandenbourg  ; 

La  Baume,  d'Igny,  La  Baume,  Tournon. 

1771.  Généalogie  jusqu'aux  huit  quartiers  de  Charlotte 
d'Anglure  susdite. 

1772.  Note  généalogique  sur  les  familles  de  Ficquelmont  et 
de  Davillers  (Auvillerst). 

1773.  Katherine  de  Dommaftin,  dame  de  Mars-la-Tour  et 
Comercy,  femme  du  grand  écuyer  de  Lorraine,  Gé- 
rard de  Danwillers,  seigneur  des  dits  lieux  et  bailli 
de  Saint-Michel,  fondateur  de  l'église  de  Mars-la- 
Tour,  f  te  19  mai  1513.  —  Quatre  quartiers. 

METZ. 
Cathédrale. 

1774.  Jean  de  Heu,  évoque  de  Toul  et  «  princier  de  céans,  » 
t  le  9  août  1372.  —  Blason  posé  sur  la  crosse  épis- 
copale. 

1775*.  Henri  de  Haraucourt  Chamblay,  doyen  de  cette 
église,  f  te  vin  des  kalendes  d'août  1662.  —  Armoi- 


—  278  — 

ries,  surmontées  d'une  couronne  à  trois  fleurons; 
quartiers  : 

Haraucourt,  Bessey,  Lucy,  Craincourt; 

Bossu  t,  Linanges,  Anglure,  Joyeuse. 

Chamblay,  Lenoncourt,  Savigny,  Letricourt; 

Sain,  Grand  pré,  Chatillon,  Barbançon. 

1776*.  Antoine  de  Roucelz,  licencié  en  droit  canon,  sei- 
gneur de  Vany,  Champelz,  etc.,  chanoine  de  cette 
église,  f  le  5  février  1613.  Monument  élevé  à  sa 
mémoire  par  son  frère  Nicolas,  seigneur  de  Verne- 
ville  et  par  Everard  Henri  son  collègue.  —  Quar- 
tiers : 

Roucelz,  Gournay,  Cbeuvreson,  Remiat; 

Chahannay,  Dompmartin,  Les  Armoises,  Germigny. 

1777.     Table  des  huit  quartiers  suivants  : 

Heu,  Barroy,  Chevallet,  Cheverson; 
Brandenbourg,  Argenteau,  Chinery,  Raville. 

1778*.  Dominique  de  Mussey,  chanoine  de  cette  église,  +  à 
Tâge  de  90  ans,  le  6  janvier  1662.  —  Quartiers  : 

Mussey,  Warin,  Raulet,  Gervais; 
Hugot,  Blammont,  Rolant,  Vanredy. 

Abbaye  de  Sainte-Marie. 

1779.  Barbe  de  Gournay,  religieuse  de  céans,  f  le  6  juil- 
let 1616.  —  Quartiers: 

Gournay,  ...,  Chahanay,  Domartin. 

1780.  Margueritte  de  Schauwenbourgh,  dame  de  cette 
abbaye,  t  à  l'âge  de  66  ans,  le  16  mai  1676.  —  Quar- 
tiers : 

Schauwenbourgh,  Mittelhussen  (Mittelhausen), 
Custine,  Roucelz. 


1 


—  279  — 

1781.  Humberte  de  Monterby,  dame  de  céans,  t  à  l'âge 
de  20  ans,  le  14  mars  1684.  —  Quartiers  : 

de  Monterby,  de  Rollet,  de  Gournay,  de  Mauber. 

1782.  Jeanne  de  Montarby,  dame  de  cette  abbaye,  qui 
après  y  avoir  vécu  soixante-trois  ans,  est  morte  à 
l'âge  de  68  ans,  le  2  avril  1686.  —  Quartiers  : 

Montarby,  Montarby,  Salive,  Mandre. 

Abbaye  de  Saint-Pierre. 

1783.  Françoise  d'Haraucourt,  abbesse  de  Saint-Pierre 
pendant  cinquante-quatre  ans,  t  à  l'âge  de  74  ans, 
le  29  avril  1675.  —  Armoiries  surmontées  d'une 
couronne  et  posées  sur  la  crosse  abbatiale;  quar- 
tiers: 

Haraucourt,  Lenoncourt,  Dalhem,  Brandscheit; 

Paffenhof,  des  Armoises,  de  Vaulx,  de  Dueilly. 

Marcossey,  de  Balaison,  de  Châles,  Gbastellet; 

Anglure,  de  Baumont,  Chastillon,  Montmorency. 

Couvent  des  Célestins. 

1784.  Ide,  fille  de  Nicolas  de  Manteville,  seigneur  du  dit 
lieu,  de  Villers-le-Rond,  etc.,  «  originaire  d'Angle- 
^  terre,  reprenant  des  ducs  de  Lorraine  il  y  a  sept 
»  cents  cinquante  et  trois  ans,  »  et  de  Catterine 
de  Housse,  fille  de  Gaspar,  seigneur  de  Fermon  et 
femme  en  secondes  noces  de  Nicolas  de  Roucelz, 
seigneur  de  Verneville-Feville,  etc.,  t  â  l'âge  de 
81  ans,  le  10  août  1668.  —  Quartiers  : 

de  Manteville,  de  Walle,  de  Pailly,  de  Saint-Ignon  ; 

de  Noirefontaine,  d'Albe,  de  Chevailot,  de  Bertry. 

de  Housse,  de  Montoy,  d'Espina),  Malberg; 

de  Luz,  d'Erise,  de  Nayvez,  d'Estailes, 


—  282  — 

rante  ans,  i  le  b  juillet  1612.  Monument  élevé  à 
sa  mémoire,  le  3  juin  1597.  —  Quartiers  : 

Ghoye,  Malle,  Dans  (Ans),  Bollant  (i); 
Blavir,  Bourdouxhe,  Grodenboede,  Rixtel. 

1795.  Ysabelle  de  Tzevel,  chanoinesse  de  Saint-Gerlache, 
t  à  Tâge  de  87  ans,  en  1579.  (Ëpitaphe  néerlan- 
daise). —  Dix  blasons  :  1°  au  haut  de  l'inscription 
ces  quartiers: 

Tzevel,  Bongart,  Merentgen,  Eynenburch; 
Brempt,  Baexen,  Dobbelsteyn,  Broichaven. 

2°  aux  côtés  : 

Efferen,  Stommel. 

1796.  Inscription  rappelant  Thierry  de  Dobbelstein  et 
Marguerite  de  Horion.  —  Quartiers  : 

Dobbelstein,  Bertholff,  N...,  Kettenis; 
Tzevel,  Elembant  (Edelbampt),  Brempt,  Hochkirchen  (*). 

1797.  Id.  François  Hoen  von  Cartils,  fie  8  février  1601. 
—  Quartiers  : 

Hoen,  Tzevel,  Scbaloen,  Brempt; 
Linsenich,  Mirbach,  Goudenraedt,  Hochsteden  (3). 

(1)  Le  quatrième  quartier  paternel  d'Erasme  de  Gboye  n'est  pas  Rol- 
land, mais  Montyardin.  Les  armes  de  cette  dernière  famille,  d'argent  à 
trois  merlettes  de  sable,  sont  d'ailleurs  celles  qui  figurent  sur  le  blason 
du  quatrième  quartier  en  question.  C'est  donc  par  erreur  que  le  nom  de 
Bolland  est  inscrit  au-dessous.  Aghis  d'Ans,  grand'mère  paternelle  de 
notre  prévôt,  était  fille  de  Raes,  bourgmestre  de  Liège  en  1499  et  1503, 
et  de  Catherine  de  Montjardin.  Le  petit-fils  de  ces  époux,  nommé  aussi 
Raes,  épousa  Jeanne-Catherine  de  Bolland.  Voir  la  généalogie  de  la  famille 
d'Ans,  publiée  par  nous,  dans  La  noblesse  belge,  annuaire  de  1896. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 

(3)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  283  — 

1798.  ld.  Pierre  von  Cluedt  et  Anne  von  Reymerstock.  — 
Quartiers  : 

Cluedt,  Werst,  Eynatten,  Amstenraedt; 
Reymerstock,  Vos,  N...,  Tzevel  (1). 

1799.  Id.  Conrard  Wormbs,  drossart  et  Catherine  von  Dob- 
belstein.  —  Huit  quartiers;  ceux  de  Catherine  sont  : 

Dobbelstein,  Bertolff,  Tzevel,  Elenbant  (Edelbampt). 

1800.  Id.  Frédéric  de  Gulpen,  seigneur  de  Wodémont  et 
Barbe  Eynatten,  1601.  —  Quartiers  : 

Gulpen,  Alsteren,  Hamal,  Cortembach; 
Eynatten,  Beusdal,  Holtzit,  Gulpen  (s). 

1801.  Id.  Ulrick  Bliterswick  gênant  Passart  et  Margareta 
von  Pantheir  (de  Seraing  de  Fraipont  dit  Panetier). 

—  Quartiers  : 

Passart,  Werst,  Pruenen,  Amstenraedt; 
Pantheir,  Thoreels,  Eynaten,  Barchon  (Prez)  (3). 

1802.  Id.  Michel  von  Schaesberch  et  Agnès  von  Eynnaten. 

—  Quartiers  : 

Schaesberch,  Spée,  Strythagen,  N...  ; 
Eynnaten,  Gulpen,  Caldenborn,  Bonant  (4). 

1803.  Id.  de  Winand  Breii.  —  Quartiers  : 

Breil,  Cortembach,  Gronsfelt,  Horion; 
[Sreithagen],  Goer,  Palant,  Scheffart  von  Môrode  (5). 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  Barbe  d'Eynatten  sont  inter- 
vertis. 

(3)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 

(4)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 

(5)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis, lies  nos  1796  à  1803  inclus,  se  trouvent  sur  les  boiseries  des  lambris 
de  l'église  de  Saint-Gerlache. 


284  - 


MAESTRICHT. 

Collégiale  de  Saint-Servais. 

1804.  Vitrail  portant  les  quartiers  suivants  : 

Heimbach,  Questenberg,  Feill,  Aich; 
Hulp,  Rinck,  Klippinck,  Hardenraidt. 

1805.  Table  d'autel  portant  ces  quartiers  : 

Meisz,  Ooslinger,  Struykens,  van  Meer; 
Sutendael,  Neurembergh,  van  Sichen,  van  Beukel. 

Couvent  des  Dames- Blanches. 

1806*.  Guillaume,  frère  de  Henri  de  Witre,  chevalier,  cou- 
sin du  duc  de  Brabant,  1 1©  jour  de  la  fête  de ...  mar- 
tyrs, 1289.  —  Effigie  d'un  homme  armé  de  toutes 
pièces,  revêtu  d'une  cotte  d'armes  ornée  de  petits 
écussons  portant  :  coupé  en  chef  de  ...  au  lion  nais- 
sant de  ...,  en  pointe  de  ... 

Couvent  des  Dominicains. 

1807.  Jacob  Maes,  écuyer,  grand  mayeur  de  la  ville  de 
Maestricht  et  du  comté  de  Vroenhoven,  f  en  1602. 
(Texte  néerlandais).  —  Armoiries  écartelées  de  Maes 
et  de  Tassis  ;  quartiers  : 

Maes,  Wachtendonck,  Tassis,  Merle. 

1808.  Blason  funéraire  de  dame,  parti  de  ...  et  de  Maes; 
«  obiit  anno  1641,  2  die  april.  »  —  Quartiers  : 

Maes,  Tassis,  Merle,  Wachtendonck; 
Brecht,  Grevenbroeck,  Jegher,  Borcbgrave  (i). 

(1)  Ces  quartiers  nous  paraissent  être  intervertis.  À  notre  avis,  il  fen- 
drait les  lire  dans  Tordre  suivant:  Maes,  Wachtendonck,  Tassis,  Merle; 
Brecht,  Borchgrave,  Grevenbroeck,  Jegher. 


—  285  — 

LICHTENBORG  (lez-Maestricht). 

1809*.  Alexandre  de  la  Margelle,  prêtre  et  chanoine  de 
Xanten,  fen  1641.  (II  était  fils  de  Jean  Guillaume, 
seigneur  d'Eysden  et  de  Marie  de  Huyn  d'Amsten- 
raedt).  —  Armoiries  (écartelées  de  la  Margelle  et  de 
Huyn  d'Amstenraedt). 

1810.  Monument  funéraire  d'Antoine  Candide,  baron  de 
Hoensbroeck,  etc.  et  d'Anne-Marie  van  Bergh,  alias 
Trips,  dame  d'Oost,  t  le  28  juin  1669. 
Il  porte  un  écu  parti,  aux  armes  de  ces  époux  sur- 
monté d'une  couronne  à  treize  perles  dont  trois  rele- 
vées, les  armes  de  Hoensbroeck  posées  entre  celles 
de  Bergh  de  Trips  et  de  la  Margelle,  sommées  d'une 
couronne  à  treize  perles  dont  trois  relevées  et  ces 
quartiers  : 

Hoensbroeck,  Dave,  Mérode,  Hompesch; 

Grobendoock,  Reeteren,  Ursel,  Immerseel. 

Haudion,  Brakelle,  Roisin,  Lannoy; 

Bernemicourt,  Hemstede,  Grobendonck,  Ursel. 

van  Bergh  genamt  Trips,  Hynsberg,  Ley,  Haecke; 

Holszyt  genamt  Oest,  Albroeck,  Eynatten,  Gulpen. 

Palant,  Alpen,  Batenborch,  Harff; 

Leerodt,  Greyn  d'Oveur,  Wylich,  Gronsteyn. 

Cette  pierre  tombale  se  trouve  aujourd'hui  déposée 
dans  la  cour  intérieure  du  château  de  Hoensbroeck. 
Antoine  Candide,  baron  de  Hoensbroeck,  né  à  Gueul, 
le  29  juin  1630,  étant  veuf  d'Anne-Marie  de  Bergh  de 
Trips,  épousa  en  secondes  noces  Marie-Alexandrine, 
baronne  de  la  Margelle. 
181  r.  Epitaphe  érigée  par  Jean  Sauvenier  à  la  mémoire 
de  sa  mère,  fie  12  septembre  1630.  —  Armoiries  des 
parents  de  Jean  Sauvenier. 


-  286  — 

1812.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Frederick 
d'Eynatten,  seigneur  de  Gerdingen,  Nuystarit,  Licta- 
tenborch  et  Béatrix  de  Mérode,  dame  des  dits  lieux, 
sa  compagne,  1642.  —  Armoiries  de  ces  époux. 


1813.     Feuille  portant  les  inscriptions  suivantes  : 

1°  H.  Dederich  van  GuldenHeupt,  lantcommandeur 
balien  Biessen.  —  Armoiries. 

2°  H.  Matteis  van  Franckenfort,  lantcommandeur 
Nederlanden,  a0  1271.  —  Armoiries. 

3°  H.  Herraan  van  Rickle  (Ryckel),  lantcommandeur 
der  Nederlanden,  a0  1272.  —  Armoiries. 

4°  Her  Niclas,  her  van  Horn  lantcommandeur  der 
Nederlanden,  a0  1278.  —  Armoiries. 

5°  H.  Diderich  van  Horst,  lantcommandeur  der  Ne- 
derlanden, a°  1284.  —  Armoiries. 

6°  H .  Diderich  van  Wevelkoven ( Wevelighoven),  lant- 
commandeur der  Nederlanden,  a0  1295.  —  Armoi- 
ries. 

7°  H.  Wolter  van  Papenhoven,  lantcommandeur  der 
Nederlanden,  a0  1302.  —  Armoiries. 

8°  H.  Diderich  van  Hollandt,  lantcommandeur  der 
Nederlanden,  a0  1317.  —  Armoiries. 

9°  H.  Gérard t  her  van  Loen  (Looz),  lantcommandeur 
der  balien  Biessen, a0  1322.  —Armoiries. 

10°  H.  Rutger  van  Kaudenbergh,  lantcommandeur 
der  balien  Biessen,  a0  1324.  —  Armoiries. 

11°  H.  Johan  van  Honhorst  (Honthorst),  lantcom- 
mandeur der  Nederlanden,  a0  1328.  —  Blason. 


—  287  — 

12°  H.  Gerhart  van  Printhagen,  lantcommandeur 
der  Nederlanden.  —  Armoiries. 

13°  H.  Henrich  van  Rodorff,  lantcommandeur  der 
balien  Biessen,  a°  1340.  —  Armoiries. 

14°  H.  Conrardt  van  der  Kaulen,  lantcommandeur 
der  balien  Biessen,  a0  1348.  —  Armoiries. 
Cette  pièce,  dont  la  provenance  n'est  pas  indiquée, 
est  probablement  la  copie  d'une  fresque  de  l'église  de 
la  commanderie  des  Nouveaux  Joncs  à  Maestricht. 


RUREMONDE. 

Cathédrale. 

1814*.  Emérence  de  Velpen,  f  le  iv  des  kalendes  de  mars 
1647.  Monument  érigé  à  sa  mémoire  par  Jean  Cox, 
licentié  es  droits,  son  mari,  t  le  29  mai  1658.  —  Bla- 
son parti  aux  armes  de  ces  époux,  avec  heaume  et 
cimier;  quartiers: 

Velpen,  Grnthuysen,  Metcoven,  Montenack; 
Copie,  Schrots,  Rickel,  Aelst  (i). 

1815*.  Emérence  de  Velpen,  f  le  26  février  1684  (sic)  et  son 
mari,  Jean  Cox,  licentié  es  droits,  conseiller  des 
princes  de  Zolleren  et  des  marquis  de  Berghes  op 
Zoom,  t  le  29  mai  1658.  —  Armoiries  de  ces  époux 
avec  timbres  et  cimiers;  quartiers  ; 

Cox,  Oidtman,  Severyns  von  der  Koulen,  von  der  Hardt  ; 
van  Velpen,  van  Copis,  van  den  Gruythuysen,  Schrots  (s). 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
Tertis. 

£)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  288  — 

1816.  Blason  funéraire  portant  les  armes  de  Cortenbach 
surmontées  d'une  couronne  à  treize  perles,  dont  trois 
relevées;  »  obyt  1647,  den  6.  deceraber.  •»  —  Quar- 
tiers: 

Cortenbach,  Ellenborn,  Amstenraedt,  Hoen; 

Schoenbeck,  Momtferaut,  Ciny  (Chiney),  Reepen. 

Flodrof,  Stamheim,  Haeften,  Hamael  genaemt  Elderen; 

Ruter,  Cock  van  Opinen,  Massereel,  Gent. 

Ce  blason  rappelle  le  décès  de  Jean-Guillaume  de 
Cortenbach,  voué  de  Ruremonde  par  sa  femme,  Lucie 
de  Flodorp.  Le  défunt,  fils  de  Herman  de  Cortenbach 
de  Schoenbeek  et  de  Marguerite  de  Flodorp,  avait 
renouvelé  son  serment  en  qualité  d'avoué  hérédi- 
taire de  Ruremonde,  le  5  juin  1647;  le  23  mai  de 
Tannée  suivante,  son  fils  Jean  prêtait  serment  en  la 
même  qualité. 

Abbaye  noble,  dite  Munster. 

1817.  Ermgart  van  [Hoenselaer],  f  le  17  octobre  1564, 
[femme  de  Guillaume]  van  Erp,  dit  Werrenberch 
(Warrenberg).  (Texte  néerlandais).  —  Armoiries  de 
ces  époux  avec  heaumes  couronnés  et  cimiers; 
quartiers  : 

[Erp,  Ghoer,  Brempt,  Eyll; 
Hoenselaer,  N.,  Eyll,  N.]. 

1818.  Sur  la  voûte  des  encloîtres:  Agnès  von  Ruischen- 
berg,  1618.  —  Quartiers  : 

Ruischenberg,  Amstenraedt,  Schwartzembourch,  Barbanson. 

1819.  Id.  Maria-Catharina  von  Pallandt,  1618.  —  Quar- 
tiers : 

Pallandt,  Leeradt,  Harff,  Efferen. 


—  289  — 

1820.  Sur  la  voûte  des  encloltres  :  Elisabeth  von  Huls- 
berch,  genamt  Schaloun,  1618.  —  Quartiers: 

Schaloun,  Beusdael,  Oest,  Eynaten. 

1821.  Id.  Johanna  von  Eynaten,  priorissa,  1618.  —  Quar- 
tiers: 

Eynaten,  Schoenhoven,  Jaemar,  Dalera. 

1822.  Id.  Elisabeth  von  Cortenbach,  1618.  —  Quartiers  : 

Cortenbach,  Schonbeeck,  Flodrop,  Ruiter. 

1823.  Id.  Catharina  von  Lamarsel  (la  Margelle),  1618.  — 
Quartiers  : 

Lamarsel,  Scoben,  Amstenradt,  Groisbeek. 

1824.  Id.  Elisabeth  et  Adama  von  Egeren,  1618.  —  Quar- 
tiers : 

Egeren,  Ingenhaeff,  Bottberch,  Balveren. 

1825.  Elisabet  van  Stamheim,  veuve  [de  Gérard  de  Flo- 
dorp,  voué  héréditaire  de]  Ruremonde,  t  le  14  juin 
1555.  (Texte  néerlandais).  —  Armoiries  de  ces  époux 
avec  timbres  et  cimiers;  quartiers  : 

[Flodorp,  Haefben,  Stamheim,  Nersen]. 

1826.  Jean  van  Dursdall,  t  le  27  octobre  1610  et  Ehelisa- 
bet  van  Kruchten,  t  le  14  septembre  1609.  (Texte 
néerlandais).— Armoiries  de  ces  époux  avec  heaumes 
et  cimiers;  quartiers  : 

Dursdall,  Lftvenich,  Kruchten,  Bher. 

GRATHEM. 

1827.  Joest  de  Wilde  de  Merssen,  écuyer,  t  le  24  sep- 
tembre 1562,  Henriette  Voegels,  sa  femme,  t  le  1er 
avril  1570,  Elisabeth  de  Merssen,  f  le  6  octobre  1607 
et  Everardt  de  Wilde  de  Merssen,  écuyer,  t  le  23  août 


—  290  — 

1608.  (Texte  néerlandais).  —  Blason  parti  aux  arm< 
de  Merssen  et  de  Voegeis,  avec  timbre  et  cimier 
aux  côtés  les  armoiries  des  familles  de  Kessel,  d'Erp, 
de  Dorn  et  de  Nunhem. 


NUNHEM. 

1828.  Blason  funéraire  portant  un  écu  parti  au  premiei 
d'or  au  lion  de  gueules,  au  deuxième  d'argent  à,  trois 
fasces  de  gueules,  qui  est  de  Krassa,  surmonté  d*un< 
couronne  à  sept  perles.  «  Obyt  22*  may  1673.  ^ 
Quartiers  : 

Krassa  van  ...,  Smytt,  Singendonck,  Bemmel; 
Keldonck,  Foorn,  Wyssel,  Lo. 
Mom,  Wyssel,  Keldonck,  Hagoort; 
Hoemoede,  Singendonck,  Scherpenseel,  Hattem. 

1829.  Table  des  huit  quartiers  généalogiques  de  Gottardj 
de  Keverberg,  marié  le  5  février  1581,  à  Anne,  fill< 
de  Roger  Pollart  de  Warreraberg  et  d'Elisabel 
d'Erp  dit  Warremberg. 

Keverberg,  Chiny,  Bormans,  Ehllen; 
Raedt,  Ellenbant  (Edelbampt),  Mullekum,  Getzbach. 

Les  quartiers  de  la  ligne  paternelle  doivent  se  lin 
dans  Tordre  suivant  : 

Keverberg,  Eelen,  Borman,  Chiney. 

Quant  à  ceux  de  la  ligne  maternelle,  nous  m  an  quoi 

de  documents  pour  vérifier.  Nous  savons  toutefois 

que  Raedt  est  le  premier,  et  Ellenbant   le   troi 

sième. 

THORN. 

Eglise  paroissiale. 

1830*.    Anne  van  Wiel,  f  la  nuit  du  6  novembre  1624  et] 


-  291   - 

Lambert  Reuthen  de  Gronenberg,  f  en  16...  —  Ar- 
moiries de  ces  époux  avec  timbres  et  cimiers;  huit 
quartiers  : 

Wiel,  Preut,  Wolfskuil,  Raydt; 
Breroy,  Nyenaer,  Laleyn,  Manderscheidt. 

Abbaye  noble. 

1831.  Carte  généalogique  des  seize  quartiers  de  Juliette- 
Jeannette-Françoise  comtesse  de  Wiedt,  dame  de 
Runckel  et  d'Isenbourg  : 

Wiedt,  Hanau,  Bentheim,  Tecklenburg; 

Solms,  Sayn,  Mansfelt,  Lunenburg. 

Leiningen  Westerburg,  Kônigstein,  Isenburg,  Kônigstein; 

Solms,  Solms,  Solms,  Tecklenburg. 

1832.  Carte  des  huit  quartiers  maternels  de  Marie-Anne 
landgravinne  de  Hesse,  princesse  de  Hirschfelt,  com- 
tesse de  Katzenelenbogen,  chanoinesse  de  Thorn, 
1695. 

Leiningen,  Fleckenstein,  Sultzbach,  Sayn; 
Waldeck,  Barby,  Nassau,  Waldeck. 

Voici  les  quartiers  paternels  de  cette  dame,  tels  que 
nous  les  devons  à  l'aimable  obligeance  de  M.  Fla- 
ment,  Térudit  conservateur  des  archives  de  TEtat 
néerlandais,  à  Maestricht  : 

Hesse,  Wirtenberg,  Nassau,  Waldeck; 
Solms,  Mansfeldt,  Wiedt,  Hanau. 

1833.  Elisabeth  von  dem  Hassellholts  gênant  Stockheira, 
née  von  Holthaussen,  f  le  9  novembre  1617.  (Texte 
allemand).  — Armoiries.  Quatre  blasons  avec  timbres 
et  cimiers. 

Blitterswycb,  Krieckenbeck,  Kessel,  Haram. 


—  292  - 

1834.  Hélène  van  Diepenbroeck,  -f  le  11  avril  1587.  (Texte 
allemand).  —  Armoiries  des  familles  von  Balderick 
et  von  Diepenbroeck.  —  Quartiers  : 

Balderick,  Elwerwedt,  Brey,  Rosen; 
Merwick,  Brochusen,  Kus,  Grusbeck  (Groesbeeck). 
Cowerden,  Perissen,  Veelt,  Horst; 
Camphuysen,  Hoeffelick,  Hait,  N... 

Diepenbroeck,  Honpel,  Lintelo,  Moulart  ; 

Hetterscheit,  Bellichaven,  Back,  Àppelter. 

Mevert,  Holtmaellen,  Mekeren,  Honseler; 

Stenhaus,  Zeller,  Bronckhorst,  Montfort. 

1835*.  Irmengarde  de  Reifferscheidt,  des  comtes  de  Salm, 
seigneurs  de  Reifferscheidt,  Dyck  et  Alffter,  f  dans 
ce  monastère  à  l'âge  de  10  ans,  le  22  juin  1578.  — 
Blason  en  losange  aux  armes  écartelées  de  Salm, 
Reifferscheidt,  Dyck  et  Alfter,  surmonté  de  trois 
heaumes  avec  leurs  cimiers;  quartiers  : 

Heinnenbergk,  Hoya,  Brandenburgk,  Lipp; 
Limburgk,  Wysch,  Richenstein,  Berge. 

ALDENGOOR. 

1836.  Blason  funéraire  portant  l'inscription  -obiit  12  julii 
«  an  no  1665  «  et  les  armoiries  suivantes:  1°  de  gueules, 
au  lion  d'argent,  couronné  d'or;  cimier  :  un  buste  de 
Janus  d'argent  ;  2°  écusson  en  losange  :  d'argent  à 
deux  fasces  bretesséeset  contrebretessées  de  gueules; 
'  cimier  :  une  tète  et  col  de  renard  issant  au  naturel 
entre  un  double  vol  d'argent,  chargé  des  deux  fasces 
de  l'écu.  Ce  blason  rappelle  sans  aucun  doute,  Marie- 
Hildegonde  de  Grevenbroeck  de  Swimbergen,  femme 
de  Jean-Gaspar  de  Mewen  dit  de  Keverberg,  seigneur 
d'Aldengoor. 


r 


—  293  — 

1837.  Blason  funéraire  de  dame,  aux  armes  de  Mewen  de 
Keverberg,  surmonté  d'une  couronne  à  treize  perles 
dont  trois  relevées.  «  Obiit  28  martii  1692.  «  Il  rap- 
pelle, dit  Le  Fort,  la  mère  de  M.  d'Aldengoor, 
(Jeanne-Marie-Elisabeth  de  Mewen  de  Keverberg, 
dame  héritière  d'Aldengoor,  femme  de  son  cousin 
Charles-Emmanuel  de  Mewen  de  Keverberg). 

1838.  Deux  blasons  soutenus  par  un  ange  :  1°  de  sinople  à 
la  fasce  d'hermine  (de  Caldenbroeck),  et  2°  d'azur  à 
trois  lionceaux  d'argent. 

1839.  Daniel  de  Goer,  t  le  7  avril  1451  et  Gertrude  van 
Kaldenbroeck,  sa  femme,  f  en  1472.  (Texte  en  bas 
allemand).  —  Blasons  de  ces  époux  avec  timbres  et 
cimiers  ;  quartiers  : 

[Ghoer,  Weyer,  Caldenbroeck,  N.]  (î). 

SUSTEREN. 
Abbaye  noble. 

1840.  Lutgart  van  Tzevel,  abbesse  de  Susteren,  t  le  2  jan- 
vier 1579.  (Texte  allemand).  —  Effigie  de  cette  abbesse. 
Armoiries  des  familles  de  Zievel  et  von  Bremt  ;  quar- 
tiers: 

.Tzevel,  Bongart,  Merentgen,  Eynenburch; 
Bremt,  Baxen,  Dobbelstein,  Broichaven. 

1841.  Anna  von  Reuschenberg,  abbesse  du  chapitre  noble 

(1)  Cet  écu  est  blason  né  :  de  ...  a  trois  lionceaux  de  ...  D'après  les  gé- 
néalogistes, Daniel  de  Ghoer,  époux  de  Gertrude,  dame  de  Caldenbroeck, 
serait  fils  d'Alard  de  Ghoer,  sire  de  Weyer  et  de  N.,  dame  de  Krickenbeek 
et  petit-fils  de  Daniel  de  Ghoer,  seigneur  d'Aldengoor  et  de  Catherine  van 
den  Weyer,  dame  de  Weyer.  Les  armes  de  Weyer,  dit  Le  Fort,  sont  «  de 
«  Taira  la  fasce  d'or  chargée  de  trois  coquilles  de  gueules,  »  or,  ce  sont 
bien  là  celles  que  donnent  le  quartier  maternel  de  Daniel,  dont  il  est  ques- 
tion dans  cette  épitaphe. 


—  294  — 

de  Susteren,  t  le  13  août  1634.  (Texte  allemand).  — 
Effigie  de  cette  abbesse.  Quartiers  (avec  heaumes  et 

cimiers)  : 

Reuschenberg,  Spies  von  Bulleszheim, 

Well  von  Wevelkhoven,  Goer; 

Staell  von  Holstein,  Flodorff, 

Eick  gênant  Drieck,  [Stamheim]. 

1842.  Vitrail  portant  les  armoiries  de  Gaspar-Christîan 
von  Newhoff,  chevalier  teutonique  et  commandeur 
[de  Gruytrode,  t  en  1667]. 

1843.  Sur  la  voûte  du  chœur  :  blason  de  la  famille  de  New- 
hoff,  surmonté  d'une  couronne  et  posé  sur  la  crosse 
abbatiale,  1663.  —  Quartiers  : 

Newhoff,  Quad,  Steck,  Winckelhausen; 
Reuschenberg,  Staell  von  Holstein,  Spies,  Flodorff. 

1844.  Descendance  de  Werner  dit  Scheiffart,  seigneur  de 
Mérode,  comprenant  la  ligne  de  Jean  Scheiffart  et 
celle  de  Werner  de  Mérode.  Note  de  Le  Fort  sur  la 
maison  de  Minckwitz. 


LUXEMBOURG. 

LUXEMBOURG. 
Couvent  des  Récollets. 

1845\  Jean  de  Benninck,  président  du  Conseil  de  Luxem- 
bourg, t  le  30  janvier  1632  et  Marie  Pening,  son 
épouse,  f  le  1 1  août  1622.  —  Quatre  quartiers. 


-* 


PIECES  CLASSEES  SOUS  LA  RUBRIQUE 


ÉPITAPHËS  DONT  LA  PROVENANCE  EST  INCONNUE. 


1846.  Armoiries  de  la  famille  Creyen. 

1847.  Blason  funéraire  aux  armoiries  de  la  famille  de  Mof- 
farts;  «  obiit  5  feb.  1686.  »  Une  note  de  Le  Fort  dé- 
montre que  ce  blason  rappelle  le  décès  d'André  Mof- 
farts,  échevin  de  la  justice  de  Bilsen  et  de  celle  de 
Hoesselt,  né  le  25  novembre  1621, f  le  5  février  1686. 

1848.  Armoiries  et  inscription  rappelant  «Damoisea  Guil- 
«  heame  de  la  Marck,  chas  tel  ai  n  de  Luraay  (Lum- 
*»  men),  1578.  » 

1849.  Id.  id.  Johan  Collar,  un  des  greffiers  du  Conseil  ordi- 
naire, 1578. 

1850.  Id.  id.  **  Damoisea  Jacque  de  Lovinfosse,  chevalier 
n  de  Thune  et  la  Golette,  1578.  » 

1851.  Armoiries  de  l'empereur  Charles  VII  de  Bavière  :  la 
double  aigle  surmontée  de  la  couronne  impériale  et 
portant  en  cœur  Vécu  de  Bavière. 

1852.  Armoiries  du  même,  en  1742:  la  double  aigle  por- 
tant en  cœur  Técusson  de  Bavière-Palatinat  sur- 
monté du  bonnet  ducal. 

1853.  Blason  d'obit  du  même  prince  ayant  servi  aux  funé- 
railles célébrées  dans  la  cathédrale  de  Liège  pour  le 


—  296  — 

repos  de  son  âme,  les  26  et  27  février  1745.  —  Les 
armoiries  sont  :  d'or,  à  la  double  aigle  de  sable 
chargée  d'un  écu  aux  armes  écartelées  de  Bavière 
et  Palatinat,  à  un  petit  écusson  de  gueules  au  globe 
d'argent  sur  le  tout  du  tout;  l'écu  entouré  du  collier 
de  la  toison  d'or  est  sommé  d'une  couronne  royale. 

1854.  Armoiries  de  Qodefried  de  Guttenberg,  évèque  de 
Wurtzbourg  et  duc  de  Franconie,  élu  en  1684. 

1855.  Inscription  rappelant  Bertholet  Stevart  et  Angela 
Roerich,  sa  compagne,  1614.  —  Armoiries. 

1856.  Id.  Denis  van  Sutendael  et  Sophie  van  den  Ertwecl), 
sa  compagne,  1614.  —  Armoiries  de  ces  époux. 

1857.  Id.  Gérard  baron  de  Schwartzenberg,  seigneur  de 
Bierset,  Champillon,  Marenne,  Verdenne,  Humain, 
Fichbach,  Vaux,  etc.,  1606.  —  Armoiries. 

1858.  Deux  blasons  aux  armes  des  familles  Jacobi  et  Chan- 
treine. 

1859.  Inscription  rappelant  Mathieu  SchriinpfF,  seigneur 
de  Nagelhof  et  capitaine  d'une  compagnie  allemande 
au  service  de  S.  M.  I.,  1646.  —  Armoiries. 

1860.  Id.  Eléonore  van  Maie,  femme  de  Mathieu  Schrimpff, 
1646.  —  Armoiries. 

1861.  Id.  Bertholet  Stevart  et  Marie  van  den  Ertwech,  sa 
compagne,  1614.  —  Armoiries. 

1862.  Id.  Denis  van  den  Ertwech  et  Sophie  Gentis,  sa 
compagne,  1614.  —  Armoiries. 

1863.  Pierre  Phiiippens,  f  le  28  juillet  1601  et  Marie  van 
Thilborcht,  son  épouse,  t  en  ...  —  Deux  blasons  aux 
armes  de  ces  époux.  (Epitaphe  flamande). 

1864.  Jean  d'Oneux,  f  le  2 ...  1602  et  Biatrix  du  Chesne, 
sa  compagne,  t  le  28  mars  1602.  —  Quatre  quartiers. 


—  297  — 

1865*.  Ferdinand  van  den  Borcht,  doyen  du  concile  de  Hoe- 
garde,  curé  de  Willer,  fen  1691.  —  Quatre  quartiers. 

1866*.  Albert  de  Nesselrade,  f  enfant  la  veille  des  nones  de 
juillet  1568.  Monument  élevé  à  sa  mémoire  par  son 
aïeule  maternelle  Jeanne-Sophie  de  Wachtendonck. 
—  Armoiries;  quartiers  : 

[Nesselraedt,  Pallant,  Bongart,  Wachtendonck]. 

1867.     Table  des  huit  quartiers  suivants  : 

Humyn,  Quarré,  Cobreville,  Gourey; 
Diserin,  Vos,  Lottin,  Davelin. 

1868*.  Ide,  abbesse,  t  en  septembre,  le  jour  de  la  fête  de 
l'exaltation  de  la  Sainte-Croix,  1393  (?).  —  Effigie. 
Quatre  quartiers. 

1869.  Fastrez  Barezde  Cypplet,t  le  17  juin  1558  et  Jehenne 
de  Corswarem,  i*  le  1 1  juillet  1559.  —  Quartiers  : 

Cypplet,  Surlet,  Hollogne,  Hall  et.  (Crehen); 

Corswarem,  Crehen, 

Monberthyn  (van  den  Bosch),  Proussy  (Proest). 

1870.  Jehan  de  Cypplet,  fils  de  Fastrez  Barez  de  Cypplet, 
t  le  22  mai  1500. 

1871.  Anne  Baré  Surlet  dit  Sipplet,  jadis  femme  de  War- 
nier  Davin  (Auvin),  t  le ...  avril  1579.  —  Quartiers  : 

Davin,  Jupplet,  Gerbebaye,  Saive; 
Sipplet,  Surlet,  Hollogne,  Crehen. 

1872.  Libert  Hoen  zu  Cartils,  commandeur  de  TOrdre  teu- 
tonique  à  Bernissem,  t  le  13  janvier  1538.  (Epitaphe 
allemande).  —  Armoiries  ;  quatre  quartiers  : 

[Hoen,  Bosch,  Hulsberg,  Bottard  de  Russon]. 

1873.  «  Noble  seigneur  Guilhearae  de  Ruchembergh,  tré- 
«  passa  Tan  1586,  le  28  du  mois  de  décembre  et  noble 
«  dame  Margarita  de  Gulpen,  son  espeuse,  Tan  1603, 


1 


—  298  — 

»  le  deuxième  de  février.  *  —  Effigies  :  un  gentil- 
homme armé  et  une  dame.  Armoiries  de  ces  époux; 
quartiers  : 

Ruchemberg,  Grein,  Nesselraet,  Spies; 
Gulpen,  Argenteau,  Wittheim,  Traizegny  (1). 

Ce  monument,  qui  se  trouve  dans  le  mur  extérieur 
de  l'église  de  Forêt  a  été  reproduit  par  le  chevalier 
de  Harenne  dans  son  excellent  mémoire  Le  château 
de  la  Rochette  et  ses  seigneurs  (Voy.  Bulletin  de 
V Institut  archéologique  liégeois,  t.  XXII);  comme 
Tépitaphe  quasi  fruste  n'a  pu  être  lue  en  entier  par 
notre  confrère,  nous  avons  cru  qu'il  ne  serait  pas 
sans  intérêt  d'en  donner  ici  le  texte  in  extenso. 
1874*.  Monument  élevé  par  Jean  de  Ruischenberg  d'Oever- 
bach,  maréchal  héréditaire  du  duché  de  Limbourg, 
seigneur  de  la  Rochette  et  d'Olne,  voué  de  Fléron, 
jadis  colonel  au  service  de  S.  M.  I.  et  de  la  maison 
de  Saxe,  à  son  fils  unique  (Edmond).  —  Armoiries; 
huit  quartiers  avec  timbres  et  cimiers. 

Ruisscenbergh,  Nesselraedt,  Greyn,  Spiesz; 
Gulpen,  Erckentiel,  Withem,  Trasny  (*). 

Cette  pierre  reproduite  aussi  par  le  chevalier  de 
Harenne,  se  voit  encore  dans  l'église  de  Saint-An- 
toine, ci-devant  des  Frères-Mineurs,  à  Liège. 
1875*.  Epitaphe  érigée  à  la  mémoire  de  leur  fils  unique 
(Edmond  de  Ruyschenberg),  t  le  13  mai  1623,  à  l'âge 
de  18  ans,  8  mois  et  26  jours,  par  Jean  de  Ruiscliem- 
berg,  maréchal  héréditaire  du  duché  de  Limbourg, 
seigneur  de  la  Rochette,  Olne,  etc.,  jadis  colonel  au 
service  de  S.  M.  I.  et  de  l'électeur  de  Saxe  et  Sybille- 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  la  ligne  maternelle  sont 
intervertis. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


—  299  — 

Marie  de  Plettenberg.  —  Armoiries;  huit  quartiers 

avec  heaumes  et  cimiers  : 

Ruisschenberg,  Gulpen,  Nesselraedt,  Erkentiel; 
Plettenberg,  Heiden,  Knippingh,  Horiden  (1). 

1876*.  Sybille-Marie  de  Plettenbergh  de  Schwartzenbergh, 
dame  de  la  Rochette  (t  le  26  janvier  1670).  —  Monu- 
ment élevé  par  elle-même.  Quartiers  : 

Plettenbergh,  Knippingh,  Schadten,  Zobben; 
Heiden,  Horiden,  Plettenbergh,  Hobergh  (s). 

1877.  Wauthier  de  Berlaymont  dit  de  Floyon,  seigneur  de 
Bornai,  etc.,  t  te  19  décembre  1553  et  Barbe  de  Ho- 
rion, sa  femme,  t  en  lo—  —  Effigies;  celle  de  Wau- 
thier le  représente  armé  de  toutes  pièces  et  revêtu 
d'une  cotte  brpdée  aux  armes  de  ses  quatre  quar- 
tiers. Quartiers  : 

[Berlaymont,  Hamal,  Wibogne,  Corswarem; 
Horion,  Ghoer,  Spontin,  Montfort]  (3). 

Cette  pierre  tombale  se  trouvait  dans  l'église  des 
Frères-Mineurs,  à  Liège.  Nous  en  avons  déjà  analysé 
l'épi  taphe  (voir  n°  274),  mais  cette  pièce-ci  donnant 
un  dessin  complet  du  monument,  permet  de  le  dé- 
crire plus  exactement. 

1878.  Vitrail  (?)  portant  les  armes  de  Frongteau  et  de 
Warnant,  surmontées  d'une  couronne  à  neuf  perles. 
—  Quartiers  : 

Frongteau,  Haven,  Fraipont,  Presseux; 

Schooff,  Hamer  dit  Roulant,  Duffel,  Peel. 

Warnant,  Ramelot,  Eynatten,  Weerst; 

Celles,  Ramelot,  Orjo,  Fizenne. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 
;3j  Ledeuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


—  300  — 

Ils  appartiennent  à  Jean-Jacques  de  Frongteau,  sei- 
gneur de  Housse,  membre  de  TEtat-Noble  de  Dalhem 
et  à  Jeanne  de  Warnant  de  la  Neuville,  son  épouse. 

1879\    Armoiries  et  inscription  rappelant  Henri  de  Goha, 

prieur  de  Beaufays,  *  hujus  ecclesiae  author  *»  âgé 

de  52  ans,  1708. 
1880.     Monument  portant  un  écusson  en  losange  aux  armes 

de  Rivière  d'Arschot  surmonté  d'une  couronne  à 

cinq  hauts  fleurons  et  ces  quartiers  : 

Rivière  d'Arschot,  Mérode  de  Houffalize, 
Bette  de  Fontaine,  Mérode  de  Rummen; 
Rivière  d'Arschot,  la  Douve  Neuféglise, 
Cotereau  d'Asche,  Cotereau  de  Westmael. 

L'épitaphe  est  omise.  Les  quartiers  appartiennent 
aux  enfants  de  Guillaume-Adrien-François  de  Ri- 
vière d'Arschot,  baron  de  Houffalize  et  de  Marie- 
Thérèse  comtesse  de  Rivière  d'Arschot  et  du  S.  E. 
R.,  son  épouse. 
1881*.  Walther  de  Corswarem,  pendant  cinquante  ans  et 
sept  mois  chanoine  et  pendant  quarante-trois  ans 
et  trois  mois  doyen  de  cette  église,  abbé  séculier  de 
Visé  et  d'Amay  et  seigneur  de  Cranewick  (Cren- 
wick),  f  le  25  janvier  1526.  —  Effigie  de  ce  chanoine. 
Armoiries;  quartiers  : 

[Corswarem,  Hannut,  Warfuzée  de  Waroux,  Gothem]. 

Cette  épitaphe  se  trouvait  à  Liège,  dans  le  vieux 
chœur  de  la  Cathédrale. 

1882.  Denis  Laverne  de  Rodes,  maître  de  camp  d'un  terce 
d'infanterie  bourguignonne  et  gouverneur  des  forts 
de  Saint-Philippe  et  d'Austruweel,  f  le  18  octobre 
1677,  Barbe  de  Gargant,  son  épouse,  f  en  1680  et 


-  301  — 

François  Laverne  de  Rodes,  leur  fils,  capitaine  d'une 
compagnie  de  cavalerie,  f  le  9  avril  1688.  —  Blason 
parti  aux  armes  de  ces  époux  avec  timbre  et  cimier. 
Pièce  gravée  par  Harrewyn  ;  elle  se  trouve  à  la 
p.  324  du  t.  II  du  Supplément  aux  trophées  tant 
sacrés  que  profanes  du  Brabant. 
1883.  Blason  d'obi t  portant  les  armes  et  les  huit  quartiers 
de  Ferdinand  marquis  de  Laverne  de  Rodes,  lieute- 
nant felt-maréchal  des  armées  de  S.  M.  I.,  tué  au 
siège  de  Segedin  en  Hongrie  en  1686.  —  Armoiries 
écartelées  :  au  premier  et  au  quatrième  de  Laverne, 
au  deuxième  de  Qargan  et  au  troisième  de  Rodes  ; 
couronne  de  marquis  ;  quartiers  : 

Laverne,  de  Rodes,  Duperron,  Ferrette-Montbeliart  ; 
Gargans,  Calonne,  Salisburi-Evreux,  de  Bery. 

Pièce  gravée  sur  cuivre. 

1884.  Inscription  rappelant  Henry  d'Eynatten,  seigneur 
d'Abée,  Saint-Vitu,  Scry,  Thi liesse,  Outrelouxhe, 
Fereille,  Saint-Jean-Sart,  Froide-Fontaine,  etc.  et 
Marie  d'Eve,  jadis  dame  des  dits  lieux,  sa  femme; 
1623.  Devise  :  «  Guide  bonne  fortune.  »  —  Armoi- 
ries: écu  parti  d'Eynatten  et  d'Eve  avec  heaume  et 
cimier  ;  huit  quartiers  avec  timbres  et  cimiers. 

Eynatten,  Werst,  Blehen,  Bliterwick; 
Eve,  Berlo,  Salmier,  [Eve]  (î). 

1885.  Guillaume  van  Berchem,  seigneur  de  Maesacker,  t  le 
4  octobre  1470  et  Mechtilde  van  Weerdenborgh,  sa 
femme,  f  en  ...  (Texte  flamand).  —  Effigies.  Blasons. 

1886.  Wauter  van  Hamel  geheyten  van  Elderen,  cheva- 
lier, seigneur  de  Monsia  (Monceau)  et  de  Maesacker, 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. Voy.  à  propos  de  ces  quartiers,  le  no  1342. 


—  302  — 

t  le  4  mars  1494  et  Elisabeth  van  Berchein,  sa  femme, 
t  le  25  septembre  1508.  (Texte  flamand). 

1887.  Deux  vitraux,  portant  l'un,  une  inscription  alle- 
mande rappelant  Guillaume  comte  de  la  Marck,  libre 
seigneur  de  Lummen,  seigneur  de  Seraing,  voué  hé- 
réditaire du  marquisat  et  pays  de  Franchimont, 
1562;  les  armoiries  de  ce  seigneur  et  ces  quartiers  : 

la  Marck,  [Schoonhoven], 

comte  de  Vernenburch,  comte  d'Elst; 

comte  de  Ronkel,  baron  de  Roling  (Rolinghen), 

comte  de  Wide,  [Syrck]; 

l'autre  un  blason  parti  aux  armes  de  la  Marck  et 
de  Wassenaer,  avec  heaume  et  cimier,  1562;  la  de- 
vise :  -  Toujours  sera,  -  et  les  quartiers  suivants  : 

baron  de  Wassenaire,  baron  de  Halewyn, 
prince  de  Mortagne,  baron  de  Ghistel; 

comte  d'Egraont,  comte  de  Werdenbergh, 
baron  d'Erckel,  duc  de  Wirtemberg  (î). 

Guillaume  de  la  Marck,  dont  il  est  ici  question,  était 
le  fils  aîné  de  Jean,  seigneur  de  Lummen  et  de  Mar- 
guerite, fille  de  Jean  de  Wassenaer  burchgrave  hé- 
réditaire de  Leyden  et  de  Josinne  d'Egmont. 

1888.  Note  généalogique  sur  la  famille  de  Vervoz. 

1889.  N.,  fille  de  Jacque  de  Vervoz,  seigneur  de  Vervoz  et 
de  Julliane  de  Gliem  (Glymes),  f  à  l'âge  de  23  ans, 
le  27  novembre  1573.  —  Effigie.  Blason  en  losange 
parti  de  Vervoz  et  de  Glymes;  quartiers  : 

[Vervoz,  Clockier,  Fizenne,  Awans  de  Lonchin; 
Glymes,  Cottereau,  Dalhem,  Herdinx]  («) 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chacune  des  quatre  lignes 
sont  intervertis. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


—  303  — 

Les  quartiers  de  Julienne  de  Glymes  ne  sont  d'ac- 
cord ni  avec  la  généalogie  de  la  famille  de  Glymes 
parue  dans  Y  Annuaire  de  la  noblesse  de  Belgique 
(voy.  année  1877,  pp.  197  et  198),  ni  avec  celle  que 
donne  Le  Fort  (lre  partie,  t.  IX,  pp.  174-175).  D'après 
ces  travaux  ils  seraient  : 
Glymes,  Berghes  dit  Gutschoven,  Gottereau,  Wideux. 

1890.  Dessin  représentant  un  autel.  Au-de9sus  du  taber- 
nacle, deux  colonnes  d'ordre  ionique  soutiennent  un 
fronton  ;  aux  côtés,  deux  grandes  tables  surmontent 
chacune  une  porte.  La  table  du  côté  de  l'Evangile 
terminée  par  les  armoiries  de  Mérode  écartelées 
avec  celles  de  Waroux ,  posées  sur  un  trophée 
d'armes,  supportées  par  deux  lions  et  sommées  d'une 
couronne  à  onze  perles  dont  trois  relevées,  porte 
au  milieu  les  effigies  de  plusieurs  personnages  et 
aux  côtés  ces  quartiers  : 

Mérode,  Warfuzée  de  Waroux,  Thiant,  Ghistelles; 
Harchies,  Wissocq,  Liedekerke,  van  der  Gracht. 
Celles,  Cotereaa  de  Puisieux,  Mérode  de  Fologne,  Berlo  ; 
Berlairaont,  Hosden,  Licques,  Witthem. 

Celle  du  côté  de  l'Epi tre  sur  laquelle  sont  aussi 
représentés  des  personnages  est  surmontée  des  armes 
d'AUamont,  supportées  par  deux  lions  portant  ban- 
nières, sommées  d'une  couronne  pareille  à  celle  que 
nous  venons  de  décrire  et  posées  sur  un  trophée 
d'armes  et  de  drapeaux.  —  Quartiers  : 

D'Allamont,  Pavant,  Custinne,  Ficquelmont; 

Lenoncourt,  Haraucourt,  Choiseul,  Ray. 

Mérode,  Warfuzée  de  Waroux,  Thiant,  Ghistelles; 

Harchies,  Wissocq,  Liedekerke,  van  der  Gracht. 

Les  dimensions  des  diverses  parties  du  monument 


—  304  — 

sont  indiquées  sur  le  dessin,  au-dessous  duquel  se 
trouvent  en  outre  ces  observations  de  Le  Fort  : 
«  Noté  de  faire  quelques  chronographes  (chrono- 
»  grammes)  ou  dictum  au  pied  des  deux  figures. 

*  Noté  aussi  d'exprimer  que  la  dame  comtesse  doua- 
»  rière  est  la  dernière  de  sa  famille  et  MM.  les 
»  comtes  de  Mérode  et  de  Waroux  sont  les  derniers 
«»  de  leur  branche. 

-  Noté  que  dans  le  premier  écriteau  il  faut  mettre  le 
»  comte  Jean  [de  Mérode,  seigneur  de  Voroux,  Os- 
«  sogne,  etc.]  et  sa  feme  [Marguerite]  de  Harchies 

-  et  les  quatre  enfans;  dans  le  deuxième  écriteau,  le 

-  comte  de  Mérode  [Alexandre-Théodore,  vicomte 

*  de  Villers-sur-Lesse,  etc.],  avec  son  fils  [Théodore- 
•»  Eugène,  officier  au  service  impérial,  tué  en  Hon- 
»  grie  en  1685,  pendant  la  guerre  contre  les  Turcs] 
»  et  son  épouse  d'Allamont.  » 

Ce  mausolée,  resté  peut-être  à  l'état  de  projet,  a 
dû  être  commandé  par  Anne  d'Allamont,  comtesse 
de  Brandeville,  baronne  de  Bussy,  dame  d'Allamont, 
etc.,  chanoinesse  de  Remiremont,  décédée  le  6  mai 
1719.  Elle  avait  épousé  Alexandre-Théodore,  comte 
de  Mérode-Waroux,  vicomte  de  Villers-sur-Lesse  et 
de  Jeherenne,  seigneur  d'Ossogne,  etc.,  tué  à  la  ba- 
taille de  Seneffe,  le  11  août  1674.  Son  fils  Théodore- 
Eugène  mort  sans  alliance  fut,  ainsi  que  le  dit 
Le  Fort,  le  dernier  mâle  de  sa  branche. 
La  pièce  que  nous  venons  de  décrire  démontre  que 
Le  Fort,  non  seulement  donnait  son  avis  sur  ce  qui, 
dans  une  épitaphe,  avait  rapport  à  l'héraldique  et 
à  la  science  généalogique,  mais  se  chargeait  aussi, 
le  cas  échéant,  des  plans  de  la  partie  architecte- 


—  305  — 

nique  des  monuments  au  sujet  desquels  ou  le  con- 
sultait. 

1891.  Jean  de  Velroux,  (seigneur?)  des  Prez,  t  à  l'âge  de 
40  ans,  le  3  août  1591  et  Jeane  de  Bombaye,  sa  con- 
jointe, t  à  Tâge  de  74  ans,  le  20  mars  1631.  —  Armoi- 
ries de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Velroux,  Sprolant,  Bos  (van  deo  Bosch),  Eneten  (Eynatten); 
Bombaye,  Doumartin,  Verlemont,  Rahier. 

Jean  de  Velroux,  seigneur  à  Tilff  et  son  épouse 
reçurent  la  sépulture  dans  l'église  paroissiale  de 
Tilff (Voy.  Le  Fort,  lre  partie,  t.  XX III,  fol.  31*" et 32. 

1892.  Henry  de  Waha  dit  Baillonville,  prévôt,  receveur  et 
haut  gruyer  des  château,  ville  et  comté  de  La  Roche 
en  Ardenne,  f  le  1 1  mai  1605,  et  Jolaine  d'Esmines, 
sa  compagne  pendant  quarante-neuf  ans,  t  ©n  •••  — 
Armoiries  du  défunt;  quartiers  : 

Waha,  Wildre,  Carpentier,  Boubais; 
Esmines,  Warté,  du  Pont,  la  Haye. 

Henri  de  Waha  Baillonville,  écuyer,  capitaine, 
prévôt  et  haut  gruyer  de  la  ville  et  comté  de  La 
Roche  et  Jolaine  d'Eminnes,  son  épouse,  firent  tes- 
tament le  5  janvier  1305  et  choisirent  leur  sépulture 
dans  Téglise  des  Dames-Blanches  à  Namur  (Voy. 
Le  Fort,  lre  partie,  t.  XXIV,  fol.  67). 
1893*.  Vitrail  (?)  portant  une  inscription  aiosi  conçue  : 
h  Aloysius  a  Lymbourgh,  S.  Aegidjj  apud  Eburones 
»  abbas,  Joanni  Renero  a  Lymbourgh  nepoti  suo  cha- 
»  rissimo  ponebat.  »  —  Huit  quartiers  avec  heaumes 
et  cimiers  : 

Lymbourgh,  du  Sart,  Belderbusch,  Reulle; 
Sohet,  Nayvaigne,  Vilbin,  Herstalle. 


—  306  — 

Les  quatre  quartiers  généalogiques  de  cet  abbé  de 
Saint-Gilles  (lez-Liége)  étaient  : 

Limbourg,  Sart,  Sohet,  Villain. 

1894*.  Vitrail  portant  :  «  Joannes  Reinerus  a  Lymbourgh 
»  erat  Parisijs  a0  1622,  12  februarij.  Haec  in  perpe- 
»  tuam  sui  memoriam  scribebat  Treviris,  nobili  et 
»  ingenuo  Joanni  Reinero  a  Limbourgh,  fratri  suo 
»  amantissimoLudolphusa  Metternich  in  Hedestorff 
»  a0  1620,  14  octobris.»  —  Armoiries;  quartiers  : 

Lymborgh,  du  Sart,  Sohet,  Vilhain; 
Ahr,  Metternich,  Beyssel  von  Gymnich,  Aller. 

1895.  Note  généalogique  sur  la  famille  de  Bautershem. 

1896.  Id.  sur  les  ascendants  d'Albert-Octave  de  t'Serclaes, 
seigneur  de  Montigny. 

1897.  Vitrail  portant  les  armes  des  familles  de  Fléron, 
Thoreels,  de  Crisgnée  et  de  Bombaye. 

1898.  Florent  de  L'Hostellerie  de  Falloize,  écuyer,  capi- 
taine d'infanterie  pour  le  service  de  S.  M.  Catho- 
lique, t  le  1er  niai  1698  et  Anne-Françoise  de  LinoUi, 
t  le  6  octobre  1698. 

Cette  épitaphese  trouvait  à  Wandre.  (Voy.  Poswick, 
Histoire  de  la  noblesse  limbourgeoise,  p.  108). 

1899.  Deux  blasons  aux  armes  de  la  famille  de  Libotton; 
le  premier  est  sommé  d'un  heaume  couronné  avec 
cimier,  l'autre  d'une  couronne  à  neuf  perles,  sur- 
montée de  deux  casques  avec  leurs  cimiers.  Au  dos 
de  ces  armoiries,  Le  Fort  a  écrit  cette  note  :  «  Ar- 
»  moiries  méliorées  d'une  couronne  de  baron  pour 
»  le  titre  de  chevalier  du  S.  Empire;  armoiries  mé- 
»  liorées  d'un  heaume  de  front,  couronné,  pour  la 
»  noblesse  héréditaire.  «» 


—  307  — 

Nicolas  de  Libotton,  capitaine  au  service  d'Es- 
pagne, fut  annobli  par  lettres  patentes  de  l'empereur 
Joseph  Ier,  en  date  du  4  juin  1707;  son  petit-fils, 
Nicolas-Jean-Joseph,  fut  créé  chevalier,  par  lettres 
de  François  Icp  datées  du  22  décembre  1749. 
49O0*.  Anne-Marguerite  Landolphe  de  Biedtbourg,  t  le 
6  novembre  1636.  —  Quartiers  : 

Landolfe,  Bentzeradt,  Vogelluon,  Wambach. 

IQOr.  Jean-Guillaume  de  Reiffenberg,  t  le  13  juillet  1635. 
—  Quartiers  : 

Reiffenberg,  Joudonville,  Lerneuz,  Dave  (?). 


1 


ANALYSE  DES  PIÈCES 

CONTENUES 

DANS  LE  MANUSCRIT  GENEALOGIQUE  DES  LE  PORT 


♦  ■•■» 


L'analyse  du  Recueil  d'épitaphes  de  Jean-Gilles  et  de 
Jacques-Henri  Le  Fort  ne  serait  pas  un  ouvrage  achevé,  si 
elle  n'avait  pour  complément  celle  des  nombreuses  inscrip- 
tions funéraires  intercalées  par  ces  hérauts  d'armes,  dans 
la  première  partie  de  leurs  manuscrits  généalogiques. 

Cette  observation  de  plusieurs  de  nos  amis  et  de  nos 
confrères,  en  voyant  paraître  dans  le  Bulletin  de  lu  So- 
ciété des  Bibliophiles  liégeois,  les  deux  premières  parties 
àe  notre  mémoire,  était  fondée;  aussi,  reprlmes-nous  bien- 
tôt la  plume,  persuadé  qu'en  négligeant  de  faire  mention 
de  ces  pièces,  nous  laissions  dan*  l'ombre  quantité  de  docu- 
ments de  première  importance. 

Presque  toutes  le*  inscriptions  dont  il  s'agit  ont,  en 
effet,  rapport  à  d'importantes  familles  de  jios  contrées  :  la 
plupart  d'entre  elles  sont  accompagnées  de  quartiers  généa- 
logiques, chose  qui  n'est  pas,  tant  s'en  faut,  pour  en  amoin- 


—  310  — 

drir  la  valeur.  Enfin,  on  dfrait,  à  les  voir  reproduites  par 
nos  hérauts  d'armes  avec  tant  de  souci  des  détails  et 
d'exactitude,  qu'elles  furent,  à  leurs  yeux,  comme  les 
pièces  de  choix  les  plus  dignes  de  leurs  soins  et  de  leur 
sollicitude. 

L'analyse  qui  va  suivre,  est  faite  d'après  le  même  plan 
que  celle  du  Recueil  (Vépitaphes  lui-môme.  En  prenant  pour 
base  de  cette  nomenclature  la  division  topographique,  nous 
n'avons  pas  pour  cela  rendu  plus  difficile  la  recherche  des 
originaux  :  presque  tous  sont  intercalés  dans  les  généa- 
logies des  familles  dont  les  inscriptions  rappellent  des 
membres,  tous  enfin,  sont  mentionnés  dans  la  table  de 
M.  Bormans,  avec  l'indication  précise  de  l'endroit  du  ma- 
nuscrit où  ils  se  trouvent. 

Nous  clôturons  cette  longue  étude  en  donnant  en  appen- 
dice la  description  et  le  texte  des  épitaphes  des  pierres 
tombales  de  l'église,  aujourd'hui  disparue,  de  la  comman- 
derie  des  Nouveaux-Joncs,  à  Maestricht  et  d'une  tombe  de 
l'église  d'Overrepen  (Limbourg).  Ces  copies  ont  été  prises 
dans  Le  Fort,  il  y  a  une  quinzaine  d'années,  alors  que  le 
Recueil  d'épitaphes  existait  encore  en  feuilles.  Quand  on 
procéda  plus  tard  à  sa  reliure,  les  originaux  avaient  dis- 
paru; ils  n'ont  pas  été  retrouvés  depuis. 

Enfin,  un  monument  funéraire  des  plus  importants  dont 
l'inscription  et  les  soixante-quatre  quartiers  sont  très 
inexactement  reproduits  par  une  pièce  reliée  à  la  suite  de 
la  généalogie  de  la  famille  de  Heyenhoven,  nous  a  semblé 
devoir  mériter  pareil  honneur.  Sa  description  faite  d'après 
l'original,  qui  se  trouve^dans  le  chœur  de  l'église  de  Har- 
lue  (Bollines),  termine  l'appendice. 

Il  nous  reste,  en  terminant,  à  nous  acquitter  d'un  devoir 
bien  agréable  à  remplir,  celui  d'adresser  nos  remercîments 


—  311  — 

les  plus  sincères  aux  personnes  ayant  bien  voulu  nous  aider 
à  mener  à  bonne  fin  notre  tâche. 

Citons  tout  particulièrement  M.  van  de  Casteele,  Térudit 
conservateur  des  archives  de  l'Etat,  à  Liège,  qui,  non  con- 
tent de  mettre  à  notre  disposition  de  la  façon  la  plus  large 
et  la  plus  gracieuse  le  Recueil  d'épitaphes,  a  facilité  de 
tout  son  pouvoir  nos  longues  recherches  dans  le  riche  dépôt 
confié  à  ses  soins  ;  nos  savants  confrères,  le  baron  de  Ches- 
tret  de  Haneffe  et  le  chevalier  Camille  de  Borman,  dont  la 
haute  compétence,  les  excellents  conseils  et  les  utiles  ren- 
seignements ne  nous  ont  jamais  fait  défaut  et  sont  venus 
maintes  fois  nous  apporter  le  plus  précieux  concours  ;  enfin, 
M.  Alexandre,  aujourd'hui  archiviste  honoraire  de  la  pro- 
vince de  Liège,  en  voulant  bien  revoir  nos  épreuves,  a 
puissamment  contribué  à  donner  à  notre  travail,  la  plus 
grande  conformité  possible  avec  le  texte  de  Le  Fort. 

Qu'ils  veuillent  bien  nous  permettre  de  leur  offrir  l'hom- 
mage de  toute  notre  gratitude. 


QUATRIEME  PARTIE 


LIÈGE. 
Saint- Adalbert-en-  Ile. 

1902.  Katheline  de  Huy,  f  le  8  mai  1511,  épouse  de  Jacque 
de  Corswareme,  seigneur  de  Hierges,  dont  il  lui  est 
restée  une  fille  nommée  Jebenne.  —  Effigies  :  un 
homme  armé  de  toutes  pièces  et  une  dame  ayant  une 
petite  fille  agenouillée  à  ses  pieds.  Quartiers  : 

[Corswarem,  Morialmé,  Huy,  Bierset]. 

1 903.  Emond  baron  de  Sch wartzenberch,  seigneur  de  Bier- 
set, t  le  16  mars  1553  et  Elleonor  de  Corswareme, 
son  épouse,  t  en  15...  —  Armoiries  :  1°  écartelé  de 
Schwartzenberg  et  de  la  Marck,  et  2°  de  Corswa- 
rem ;  lesécus  sommés  d'une  couronne  à  trois  fleurons 
alternant  avec  deux  rangs  de  perles,  surmontée  de 
deux  beaumes  avec  leurs  cimiers. 

1904.  Eymond  baron  de  Scbwarzenbergbe,  seigneur  de 
Bierset,  Cbampillon,  Marenne,  Verdenne,  gouver- 
neur de  la  ville  et  du  pays  de  Stockbeim  et  Claude 
de  Barbanson,  sa  compagne,  1601.  —  Armoiries  de 
ces  époux,  sommées  d'une  couronne  de  marquis 


—  313  — 

surmontée  de  deux  casques  avec  cimiers  ;  quar- 
tiers : 

Schwartzberghe,  La  Marche,  Hottem,  Vernenborch  ; 
Cowarem,  Moreame,  Huy,  Bierses  (Bierset). 
Barbanson,  des  Armoises,  Haracourt,  Wilts; 
Bollant,  Hamalle,  Fexhe,  Autel. 

Ces  quartiers  doivent  être  lus  dans  Tordre  suivant  : 

Schwartzenberg,  Hottem,  La  Marck,  Virnen bourg; 

Corswarem,  Morialmé,  Huy,  Bierset. 

Barbançon,  Wiltz,  des  Armoises,  Haraucourt; 

Bolland,  Fexhe,  Hamal  de  Soy,  Nettinne. 

Henri  Persan  de  Hamal  de  Soy,  père  d'Isabelle, 
femme  de  Robert  de  Bolland,  seigneur  de  Montjar- 
din,  avait  épousé  Marguerite,  dame  de  Nettinne. 
1905.  Johan  de  Brouckhuysen,  «  Haafrichter  à  Rhiln- 
n  berck,  «  f  en  16...,  Cornelia  de  Schwartzenberch, 
sa  première  compagne,  f  en  1593  et  Françoyse  de 
Houthem,  sa  deuxième  compagne,  f  en  16...  —  Ar- 
moiries de  ces  trois  personnes;  quartiers  : 

Brouckhuysen,  Dardt,  Dreypt,  Sandwyck. 

1906.  Lambert  Navea,  jadis  bourgmestre  de  Liège,  f  le  24 
septembre  1579  et  Catherine  Woethe  dit  de  Triexhe, 
son  épouse,  f  le  22  mars  1591.  —  Armoiries  de  ces 
époux.  «  Copie  de  van  den  Berch.  *» 

Cette  inscription  qui  a  dû  être  remplacée  par  celle 
renseignée  au  numéro  suivant,  existe,  en  effet,  à  la 
page  99  du  Recueil  d'épitaphes  du  héraut  d'armes 
van  den  Berch,  manuscrit  aujourd'hui  possédé  par 
le  comte  de  Hemricourt  de  Grunne. 

1907*.  Lambert  Navea,  bourgmestre  de  la  cité  de  Liège, 
t  le  24  septembre  1579  et  Catherine  de  Triexhe,  sa 


—  314  — 

femme,  f  le  22  mars  1591,  Jean  Navea,  leur  fils, 
t  le  1 1  septembre  161 1  et  Marie  de  Pas,  son  épouse, 
t  le  9  décembre  1655,  Marguerite  Navea,  fille  de  ces 
derniers,  f  1©  18  janvier  1669,  épouse  de  Lambert 
van  den  Steen,  seigneur  de  Saive,  conseiller  de  plu- 
sieurs princes  et  échevin  de  Liège,  f  le  26  décembre 
1669,  Jean  d'Omalius,  jurisconsulte  et  [Anne-Jeanne] 
de  Fraiture,  son  épouse,  fille  de  Hubert  de  Fraiture, 
jurisconsulte,  et  de  Françoise  van  den  Steen.  — 
Quartiers  : 

Navea,  Hosdon,  Triexhe,  Boisée. 

Saint-André. 

1908.  Jehan Naveau,  licencié  es  droits,  f  le  7  janvier  1597 
et  Maroie  de  Triche  (Woot  de  Triexhe),  son  épouse, 
t  le  1er  mars  1627.  —  Armoiries  de  ces  époux.  -  Co- 
»  pié  du  Sr  Van  den  Berch.  *» 

Cette  épitaphe  se  trouve,  en  effet,  à  la  page  90  du 
Recueil  de  ce  héraut  d'armes,  dont  nous  avons  fait 
mention  au  n°  1906. 

Couvent  des  Augustlns. 

1909*.  Alexandre  de  Seraing,  tréfoncier  de  Liège,  fonda- 
teur de  ce  couvent,  t  le  24  novembre  1488.  —  Ar- 
moiries. 

1910.  Inscription  rappelant  Jean  de  Serain,  seigneur  de  Hol- 
logne-sur-Geer,  Boëlheet  Darion.  1630.  —Armoiries. 

1911".  Gérard  de  Groesbeeck,  f  à  l'âge  de  2  mois,  le  v  des 
kalendes  de  mars  1575  et  Marie,  sa  sœur,  t  enfant, 
le  xi  des  kalendes  de  mars  1576,  enfants  de  Thierry 
et  de  Cécile  de  Rougrave.  —  Quartiers  : 

[Groesbeeck,  Ghoer,  Rougrave,  Horion]. 


—  315  — 

1912*.  Guillaume  de  Groesbeeck,  chevalier  de  l'ordre  teu- 
toniqueet  commandeur  de  Gruytrode  *qui  dum  cons- 

-  tanti  animo  indefessoque  labore,  Philippivillae 
«  structuram  promovet,  atque  suo  milite  strenue 

-  tutatur,  reipub.  salutem  suae  ipsius  praeferens, 
»  laethali  quondam  morbo  correptus,  »  f  le  v  des 
kalendes  de  novembre  1555. 

1913.  Thyri  de  Groisbeeck,  chevalier,  seigneur  d'Oreye, 
etc.,  *»  frère  du  feu  Monseigneur  illustrissime  cardi- 
»  nal  de  Groysbeeck,  évêque  et  prince  de  Liège,  » 
t  le  14  juillet  1615  et  Cécilia  Rougravine,  sa  com- 
pagne, dame  d'Oreye,  etc.,  t  le  26  avril  1615.  — 
Quartiers  : 

Groesbeek,  Goeir,  Flodrop,  Monfort; 
Rougrave,  Horion,  Momale  (Corswarem),  Scbrootz  (î). 

1914*.    Frédéric  d'Eynatten,  tréfoncier  de  Liège,  seigneur 

de  Boiland  et  Julémont,  bienfaiteur  de  ce  couvent. 

Un  chronogramme  donne  la  date  1603  (Frédéric 

mourut,  en  effet,  le  8  septembre  de  cette  année).  — 

Armoiries. 

1915*.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Gérard 
Schenck  de  Nydecken,  tréfoncier  de  Liège,  160...  — 
Armoiries  des  familles  de  Schenck  et  de  Huyn  d'Ams- 
tenraedt  ;  quartiers  : 

Schenck,  Flodrop,  Amstenradt,  Maschereel. 

1916.  Raes  de  Ans,  seigneur  de  Velroux,  Villers  lez-Guise 
et  à  Lexhy,  haut  voué  de  Fize-le-Marsal,  f  le  12  dé- 
cembre 1652  et  Elisabeth  de  Luxembourg,  sa  com- 
pagne, t  le  5  mars  1673.  Monument  élevé  à  leur  mé- 

ll)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  316  — 

moire  par  leur  fille  aînée  Marie-Isabelle  de  Ans  de 
Velroux,  f  le  ...  —  Blason  écarteléaux  armes  d'Ans 
et  de  Hollogne-Luxembourg,  sommé  d'une  couronne 
à  treize  perles  dont  trois  relevées;  huit  quartiers  : 

Ans,  Mirbach,  Bollant,  Falloys; 
Luxembourg,  Goutte,  Bronckorst,  Eyel  (i). 

1917.  Erasme  de  Ans,  seigneur  de  Velroux  et  à  Lexhy, 
f  le  12  décembre  1652  et  Elisabeth  de  Luxembourg, 
son  épouse,  t  te  5  mars  1673,  Erasme  de  Ans,  leur 
fils,  grand  bailli  du  Rivage,  f  le  3  mai  1685  et 
Marie-Isabelle  de  Ans,  leur  fille  aînée,  t  le  19  juin 
1701.  —  Blason  aux  armes  écartelées  d'Ans  et  de 
Hollogne-Luxembourg,  sommé  d'une  couronne  à 
treize  perles  dont  trois  relevées. 

1918.  Vitre  portant  les  armoiries  parti  d'Ans  et  de  Mir- 
bicht  et  cette  inscription  :  «  Damoiseau  André  Dans 
»»  et  damoiselle  Marie  de  Mirbich  dict  de  Hanneff, 
»»  son  espeuse.  A0  1570.  » 

1919.  Vitrail  portant  les  armes,  les  noms  et  les  qualités 
de  Raes  d'Ans,  seigneur  de  Velroux. 

1920.  Cheminée  «  de  la  chambre  d'hôte  du  couvent  *»  por- 
tant les  armes  d'Ans  et  de  Hollogne-Luxembourg. 
Elles  rappellent  Raes  d'Ans,  seigneur  de  Velroux, 
Villers  lez-Guise  et  à  Lexhy,  membre  de  l'état  noble 
de  Liège  etc.,  et  Elisabeth  de  Hollogne-Luxembourg, 
sa  seconde  femme. 

Collégiale  de  Saint-Barthélémy* 

1921*.  Baudouin  [de  Lardier],  chanoine  de  Saint-Barthé- 
lemi  à  Liège,  f  le  jour  de  la  fête  de  saint  Brice, 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligue  sont  intervertis. 


—  317  — 

confesseur,  1327.  —  Effigie  d'un  chanoine.  Deux  bla- 
sons :  [Lardier  et  Awans]. 

(Copie  plus  complète  que  celle  que  nous  avons  ana- 
lysée au  n°  27). 

Couvent  des  Carmélites. 

1922.  Inscription  d'un  tableau  rappelant  Anne  de  Lint  dit 
Bayonville,  délaissée  de  feu  noble  seigneur  Nicolas 
de  Nollet.  1605.  —  Armoiries  de  la  famille  de  Nollet; 
quartiers  : 

Nollet,  Honoré,  Thine,  Salemon  (î); 
Lynt  (Lintre),  Omale,  Doijo,  Fizen. 

Couvent  des  Carmes-en-Ile. 

1923.  Conrard  de  Crissengnée  et  Marie  Tollet  *  sa  con- 
»  jointe  qui  a  laissé  à  son  neveu  Gérard  Tollet  vingt- 
*  cinq  muids  d'épeautre  affectés  sur  son  héritage 
»  dit  de  Clocquier,  à  Waleffe,  »  1590.  —  Quartiers  : 

[Crisgnée,  Rahier,  Tollet,  Clockier]. 

Conrard  épousa  en  secondes  noces  Catherine  de 
Herck. 

Cathédrale. 

1924.  «*  Chi  gist  noble  home  Jehan  de  Berlo  Sr  Delva  con- 
»  seiller  du  Conseil  du  très  haut  très  puissant  prince 
»  Louys  de  Bourbon  qui  trépassa  à  la  bataille  avec 
«  son  mre  Tan  MCCCCLXXX1I.  *  «  Il  est  enterré  en 
»  habit  de  chevalier  armé  de  toutes  pièces  »  (note 
de  Le  Port).  —  Quartiers  : 

[Berlo,  Rochefort,  Scboonvorst,  Haneffe  dit  des  Champs]. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  cette  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  318  — 

Jean  de  Berlo,  seigneur  de  Lavaux-Sainte-Anne  et 
des  Abyes,  gentilhomme  de  la  Chambre,  conseiller 
et  premier  maître  d'hôtel  de  l'évêque  Louis  de  Bour- 
bon fut  tuè  avec  ce  prince,  au  combat  de  Basse- 
Wez,  le  30  août  1482. 
Î925\  Arnold  d'Elter  (d'Autel)  de  Vogelsanck,  tréfoncier 
de  Liège  et  curé  de  Clavier,  f  le  11  octobre  1540.  — 
Effigie  d'un  chanoine.  Quartiers  : 

[Autel,  Kerpen,  Pallant,  Rotselaer]. 

1926*  Gérard  Mewen,  de  Brée,  tréfoncier  et  vice-doyen  de 
Liège,  f  le  3  août  1543.  —  Effigie  de  ce  chanoine. 
Quatre  quartiers  : 

[Mewen,  Chiney,  Bormans,  Nuyens]. 

1927.  Vitrail  portant  les  armes  de  Berlo  et  ces  huit  quar- 
tiers : 

Berlo,  [Houtain],  Duras,  Guygoven; 

[Cortenbach,  Berthout,  Schoofs],  van  der  Aa. 

Ils  appartiennent  à  Ivo,  sire  et  baron  de  Berlo, 
comte  de  Hozémont,  seigneur  de  Wellin,  Petit-A.xhe, 
etc.,  haut  voué  de  Rosoux,  f  1©  5  janvier  1567  et 
enterré  à  Berlo  avec  son  épouse  Louise  van  der 
Meeren  (voy.  le  n°  734). 
1928\  Nicolas  et  Jacques  de  Woestenraedt,  frères,  origi- 
naires du  duché  de  Limbourg,  l'un  et  l'autre  doc- 
teurs es  droits  et  tréfonciers  de  Liège,  l'un  savant 
helléniste  et  latiniste,  tous  les  deux  très  versés 
dans  les  langues  allemande,  française  et  italienne, 
le  premier,  chancelier  de  Liège,  archidiacre  d'Ar- 
denne,  prévôt  de  Saint-Paul  et  abbé  de  Dinant,  -f  à. 
l'âge  de  52  ans  et  56  jours  le  xvi  des  kalendes  de 
février  1588,  le  second  f  à  l'âge  de  42  ans,  6  mois  et 
6  jours,  le  iv  des  kalendes  d'août  1587. 


—  319  — 

1929*.  Arnold  de  Wachtendonck,  doyen  de  Liège,  chanoine 
jubilaire  et  ci-devant  archidiacre  de  Brabant,  chan- 
celier de  Liège  et  prévôt  de  Xanten,  f  à  l'âge  de 
69  ans,  le  9  septembre  1633.  Monument  élevé  à  sa 
mémoire  par  le  chapitre  de  la  Cathédrale.  —  Armoi- 
ries parti  de  Wachtendonck  et  de  Loë;  quartiers  : 

Wachtendonck,  Schenck,  Horst,  Ost; 
Loë,  Nesselradt,  Wilick,  Boiswingh  (i). 

1930".  Jean  Navea,  tréfoncier  de  Liège,  f  prématurément 
le  10  décembre  1648,  à  l'âge  de  47  ans,  ayant  choisi 
sa  sépulture  dans  le  vieux  chœur,  lieu  du  martyre 
de  saint  Lambert.  —  Armoiries. 

Les  débris  de  cette  tombe,  en  marbre  noir,  avec 
armoiries  en  marbre  blanc  sont  aujourd'hui  la  pro- 
priété de  l'auteur  du  présent  ouvrage. 

Chapelle  de  Saint-Materne. 

1931V  Jacques  de  Lous  (Looz),  fils  du  comte  de  Looz,  cha- 
noine et  prévôt  de  Saint-Denis  et  ...  des  églises  de 
Liège,  t  le  ni  des  kalendes  de  mai  1338.  —  Effigie 
d'un  chanoine.  Deux  blasons,  l'un  aux  armes  de 
Looz  et  l'autre  fruste. 

Chapelle  des  Flamands. 

1932*.  Guillaume  de  Brus,  chanoine  de  cette  église,  f  le 
pénultième  jour  de  juillet  1425.  —  Effigie  de  ce  cha- 
noine. Quatre  quartiers  : 

[Berlo,  Bras,  Corswarem,  Argenteau]. 
1933'.   Raes  de  Gavre,  tréfoncier  de  Liège,  prévôt  de  Sainte- 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  320  — 

Croix,  trésorier  général  de  Leuze  ...,  t  le  27  mai 
1454.  —  Effigie  de  ce  chanoine.  Huit  quartiers  : 

[Gavre,  Wavrin,  Elsloo,  N.  ; 
Berlo,  Wigné,  Thynes,  Chantreines]. 

1934*  Régnier  van  den  Bongart,  tréfoncier,  prévôt  de 
Saint-Barthélémy,  à  Liège,  chanoine  et  chantre  de 
Notre-Dame  d'Aix,  t  le  27  mai  1414.  —  Effigie  du 
chanoine.  Quatre  quartiers. 

1935.     Vitraux  portant  les  noms,  titres  et  armoiries  de  : 

1°  Jean-Guillaume  baron  de  Bocholtz,  seigneur 
d'Altenborgh,  lieutenant  des  fiefs  de  la  cour  féodale 
de  Liège,  grand  officier  de  Pelt  et  Grevenbroeck, 

1647; 

2°  Guillaume  baron  de  Hoensbroeck,  d'Oostham  et 
de  Lanscron,  seigneur  de  Beeringen  et  lieutenant 
des  fiefs  du  comté  de  Looz,  1647  ; 

3°  Godefroid  comte  de  Huyn  de  Geleen,  chevalier 
de  Tordre  teutonique  et  commandeur  provincial 
des  Vieux-Joncs,  baron  de  Gemert,  Gruytrode  et  Fou- 
ron-Saint-Pierre,  conseiller  de  guerre  de  S.  M.I.  et 
maréchal  de  camp,  1647  ; 

4°  Guillaume  des  comtes  de  Huyn  de  Geleen ,  tré- 
foncier de  Liège,  prévôt  de  Saint-Pholien  de  Fosse 
et  archidiacre  de  Brabant,  1647; 

5°  Arnold  Wolfgang  comte  de  Huyn  de  Geleen, 
baron  de  Wachtendonck,  Amstenraedt  etc.,  1647  ; 

6°  Arnold  Raymundi,  licentié  es  droits  et  doyen  de 
Saint-Pierre  à  Liège,  1644  ; 

7°  Ferdinand  baron  de  Bocholtz  et  d'Oreye,  seigneur 
de  Grand-Rechain,  Wagnée  (Wegnez)  et  Lamber- 


—  321  — 

mont,  respectivement  doyen  et  vice-doyen  des  cathé- 
drales de  Liège  et  de  Munster  et  prévôt  de  Saint- 
Pierre,  à  Liège,  1663; 

8°  Edmond-Godefroid  baron  de  Bocholtz  et  d'Oreye, 
chevalier  de  l'ordre  teutonique,  grand  comman- 
deur du  bailliage  des  Vieux-Joncs,  directeur  de  la 
grande  maîtrise  de  Tordre  teutonique  pendant  la 
minorité  du  prince  Charles  Joseph,  chambellan  et 
conseiller  de  l'Empereur  Léopold  Ier,  frère  de  ce 
prince,  baron  de  Gemert,  Gruytrode,  Fouron-Saint- 
Pierre  et  Diepenbeek,  seigneur  d'Ordange,  Beverst, 
Dameroye  etc.,  1663; 
1936*.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  François 
de  Montmorency,  doyen  de  Liège,  protonotaire  de 
la  Sainte  Eglise  Romaine,  comte  de  Stegria  et  baron 
de  Hauckercke,  1617.  —  Quartiers  : 

Montmorency,  Villain,  Morbecque,  d'Ive; 
Bloys,  Stavele,  Bailleux,  [Barbançon]. 

Les  deux  numéros  analysés  ci-dessus  se  trouvaient 
dans  la  maison  du  grand-doyen  de  la  Cathédrale. 

Notre-Dame-aux-Fonts. 

1937.  Ysabelle  Borluut,  née  à  Gand,  fille  de  Josse,  cheva- 
lier, seigneur  de  Saint-Denis,  Boucle,  etc.,  et  de 
Philippa  Borluut,  f  le  6  juin  1595,  à  l'âge  de  20  ans. 
—  Quartiers  : 

Borluut,  Damman,  de  Gorges,  Kéthulle; 
d'Ailly,  Baenst,  van  Hode,  van  Poorte.. 
Borluut,  Triest,  Sersanders,  Hembyst; 
de  Jaghere,  van  Moere,  Uterswane,  Grutere. 


—  322  — 

Ces  quartiers  sont  intervertis  et  doivent  se  lire 
pour  chaque  ligne,  dans  Tordre  suivant  : 

Borluut,  Ailly,  Gorges,  van  Hode; 
Damman,  Baenst,  Kethulle,  van  Poorte. 

i938\  Charles  Quarré,  f  à  Liège,  à  l'âge  de  32  ans,  3  mois 
et  12  jours,  le  10  avril  1597.  Monument  élevé  à  sa 
mémoire  par  sa  mère  Anne  de  Blehen,  dame  de 
Schaesbroeck,  veuve  de  Jacques  Quarré,  chevalier, 
seigneur  de  La  Haye.  —  Quartiers  : 

[Quarré,  Croesinck,  Ruyckrocx  van  de  Werve, 

Oems  de  Wyngaerde; 

Blehen,  Schoonvorst,  Mol,  Pylicpert]. 

1939*.  Vitre  portant  une  inscription  rappelant  Jean  Huet 
(de  Huyet),  tréfoncier  et  officiai  de  Liège  et  prévôt 
de  Saint-Pierre.  1547. 

Cette  vitre  se  trouvait  dans  la  maison  du  Crucifix 
d'Or,  sous  Notre-Dame-aux-Fonts. 

Saint-Christophe. 

1940.  Jean  de  Heyenhoven,  seigneur  d'Oleye  et  Grand- 
Axhe,  f  le  18  juillet  1613,  et  Mechtel  de  Horion,  sa 
compagne,  f  le  12  mars  1592.  —  Armoiries  de  ces 
époux  ;  quartiers  : 

Heyenhoven,  Brempt,  Warisoul,  Crehen; 
Horion,  Goer,  Amstenradt,  Cortembach. 

Couvent  des  Croisiers. 

1941.  Everard,  comte  de  la  Marck  et  d'Aremberg,  sei- 
gneur de  Mirwart,  Neufchâteau  en  Ardenne,  voué 
héréditaire  de  Hesbaye,de  Saint-Hubert  en  Ardenne 
et  de  la  cité  de  Liège,  fen  ...  et  Marguerite,  issue 


—  323  — 

des  comtes  de  Homes,  son  épouse,  t  te  pénultième 
jour  d'août,  1522. 

(Cette  copie  est  plus  complète  que  celle  analysée  au 
n°  122). 

1942.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Jean  de 
Hornes,  prévôt  de  Liège  et  de  Saint-Denis,  seigneur 
de  Cortessem.  1527.  —  Armoiries. 

1943.  Vitrail  portant  les  armoiries  écartelées  de  Mérode 
et  de  Houffalize  brisées  d'un  lambel  à  trois  pendants 
et  une  inscription  rappelant  Marguerit  van  Mérode 
de  Houffalize,  dame  de  Lulsen.  1528. 

1944.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Englebert 
de  Mérode,  tréfoncier  de  Liège,  prévôt  de  Fosse  et 
seigneur  de  Fraiture.  —  Armoiries.  Quatre  blasons. 

Collégiale  de  Sainte-Croix. 

1945.  Marye  de  Loez,  dame  de  Lumay  et  de  Neufchâteau- 
en  ...  [Ardenne],  haute  voueresse  de  Hesbaye,  femme 
d'Evrar  délie  Marche,  chevalier,  f  1©  25  septembre 
1400. 

Effigie  d'une  dame;  aux  côtés  de  sa  tète  étaient 

deux  écussons  de  cuivre,  arrachés  du  temps  de  Le 

Fort. 

(Copie  plus  exacte  que  celle  que  nous  avons  analysée 

au  n°  135). 

Chapelle  de  Saint-Didier  à  la  porte  Saint-Léonard. 

1946.  Bernardin  Porcquin,  fondateur  de  la  chapelle  de 
céans,  f  en  1579,  et  Dorothée  Rusticque,  son  épouse, 
t  en  15... 


L 


—  324  — 

Couvent  des  Dominicains. 

1947.  Pierde  Nollet,  de  Dînant,  «*qui  termina  sa  vie  par 
occision*  en  1572.  —  Effigie  du  défunt,  à  genoux, 
et  revêtu  de  sa  cotte  d'armes.  Armoiries  ;  quatre 
quartiers  : 

[Nollet,  Houoré,  Lintre  dit  Baillonville,  Oijo]. 

Saint -Etienne. 

1948.  Henris  Huwenias,  citain  de  Liège,  f  le  jour  de  ... 

1343,  Maron,  fille  de  Servais  Chabo,  son  épouse,  f  le 

18  août  1317,  Henris,  Jehans,  Jehans,  Jehane  et 

Ànnies  leurs  enfants.  —  Effigies  :  un  homme  armé 

et  une  dame.  Au  bas  de  la  pierre  sont  représentés 

les  trois  fils,  armés  de  toutes  pièces  et  les  deux  filles 

de  ces  époux.  Quatre  blasons  dont  trois  frustes  ; 

quartiers  : 

Huwenial,  Goir,  Chabot,  N. 

1949.  Libier  de  Quartier,  bourgmestre  de  Liège  (en  1366), 
fils  de  Libier,  voué  de  Quartier,  f  le  jour  de  ...  1374 
et  Ide,  fille  de  Balduin  de  Hollogne,  échevin  de 
Liège,  f  en  13...  —  Effigies  :  un  homme  armé  et 
une  dame.  Quatre  quartiers  : 

[Quartier,  Beaurieux,  Hollogne,  Velroux]. 

Saint-Hubert. 

1950*.  Table  d'autel  portant  une  inscription  à  la  mémoire 
de  Jean  de  Biersez,  f  le  23  avril  1615  et  de  Jeanne  de 
Lonchin,  sa  femme,  f  le  28  octobre  1606.  —  Blason 
parti  aux  armes  de  ces  conjoints. 

1951.  Vitrail  portant  l'image  de  la  Résurrection;  aux 
côtés  de  cette  composition  sont  agenouillés  un  sei- 
gneur armé  de  toutes  pièces  et  une  dame;  au  bas, 


—  325  — 

une  inscription  rappelle  :  «*  Jehan  de  Withem,  mar- 
»  quis  de  Berghes,  comte  de  Walhain,  baron  de 
«•  Bautershem,  seigneur  de  Bresselr,  Braine  TAlleud, 
»  Sebourq,  Boesmeghr,etc,  grand  receveur  de  Bra- 
»  bant,  chef  et  capitaine  d'une  compagnie  d'hommes 
»  d'armes  au  service  du  roi  catholique,  et  Margarite 
«  de  Mérode,  sa  compagne,  marquise,  comtesse  et 
»  dame  des  dits  lieux,  1582.  »  —  Deux  blasons  aux 
armes  de  ces  époux  sommés  chacun  d'une  couronne 
de  marquis. 

Abbaye  de  Saint-Jacques. 

1952.  Johan  Conrarde,  jadis  bourgmestre  et  échevin  de 
Liège,  t  te  2(i)  mai  1534  et  Maroye  de  Bolzée,  sa 
femme,  f  te  12  mai  1534.  —  Armoiries  de  ces  époux. 

1953.  Léonard  de  Wels,  comte  palatin,  docteur  en  méde- 
cine, échevin  de  Liège,  bailli  du  pont  d'Amercœur, 
t  le  8  septembre  1539,  et  Jehenne  Salmie  (Salmier) 
son  épouse,  t  te  20  mai  1550.  —  Armoiries  de  ces  con- 
joints. 

Saint-Jean-Baptiste. 

1954.  Jehan  Baré,  f  le  8  septembre  1438,  Isabiaul,  sa 
femme,  t  te  nuit  de  la  fête  de  saint  Georges  1426  et 
Johan,  leur  fils,  f  en  ...  —  Trois  blasons  dont  deux 
aux  armes  de  Baré. 

1955.  [André]  de  Wyhongne,  seigneur  de  Velroux,  échevin 
de  Liège,  t  te  7  ...  1513  et  Margriete  de  Greven- 
brouck,  son  épouse,  t  en  ...  —  Effigies  :  un  homme 
sans  armure  et  une  dame.  Deux  blasons  aux  armes 
de  ces  époux. 

(1)  Le  Fort,  dans  sa  généalogie  de  la  famille  de   Lodn,  dit  de  Jean 
Conrard  qu'il  mourut  le  il  mai. 


—  326  — 

1956.  [André  de]  Wyhongne,  échevin  de  Liège,  seigneur 
[de  Velroux] ...,  t  le  4  février  1518.  —  Quatre  effigies 
presque  frustes,  surmontées  respectivement  de  cha- 
cun des  noms  suivants:  Johan,  André,  Wathieu, 
N....  Quatre  quartiers  : 

[Wihogne,  Grevenbroeck,  Corswarem,  Morialmô]. 

1967.  Jehan  de  Wyhongne  dit  de  Lexhy,  écuyer,  -j-  le 
4  août  1551.  —  Effigie  de  ce  gentilhomme  armé  de 
toutes  pièces.  Quartiers  : 

Wyhongne,  Grevenbrouck,  Cowareme,  Moreamé. 

1958.  Pierre  tombale  portant  les  effigies  d'un  gentilhomme 
armé  de  toutes  pièces  et  d'une  dame.  Au  haut,  les 
armoiries  de  Wihogne,  et  au  bas,  ces  quartiers  : 

Wihongne,  Grevenbrouck,  Cowareme,  Moriaumô; 
Glymes,  Cuttecoven,  Salmyr,  Warisou. 

Il  n'y  a  pas  d'épi taphe.  Les  défunts  représentés  sur 
cette  pierre  sont  :  Erard  de  Wihogne,  seigneur  de 
Velroux,  Bornai  et  à  Lexhy,  bourgmestre  de  Liège 
en  1539,  1543  et  1565,  t  en  1568  et  Anna  de  Glymes, 
son  épouse. 

1959.  Les  enfants  de  Johan  de  Berlaimont...,  seigneur  de 
Bornai, engendrés  de  Margueritte  de  Wyhongne,  son 
épouse.  —  Effigies  de  cinq  enfants  ;  sous  chacune  des 
quatre  premières  est  le  prénom  de  celui  qu'elle 
représente,  savoir  :  Ghuis,  Johan,  Anne,  Ghuis. 
Quatre  quartiers  : 

[Berlaymont,  Hamal  de  Soy,  Wihogne,  Corswarem]. 

Couvent  des  Jésuites  Wallons. 

i960*.  Charles  de  Bilhez,  écuyer  de  S.  M.  L,  conseiller  et 
gentilhomme  de  la  Chambre  d'Ernest  de  Bavière, 


—  327  — 

électeur  de  Cologne,  ambassadeur  de  ce  prélat  au- 
près de  plusieurs  princes  d'Europe,  etc.,  t  à  l'âge  de 
56  ans,  le  10  mars  1606. 

Abbaye  de  Saint-Laurent. 

1961.  Vitrail  portant  ces  quartiers  : 

Rivière,  Hamal,  (Scheiffart  de)  Mérode,  [Flodorf]; 
Mérode,  Horo[es,  Bréderode],  Borsel. 

Mérode,  Melun,  Boussu,  [Ligue]; 
Blois,  Ligne,  Humiôres,  [Rubempré]. 

Il  fut  donné  par  Richard  de  Rivière,  seigneur  de 
Heers  et  Antoinette  de  Mérode  de  Houffalize,  sa 
femme. 

Saint  Martin-en-Ile. 

1962.  Johan  Tollet  de  Laitre,  voir-juré  de  charbonnages, 
Jehenne  Dakoche  (Acosse)  et  Margrieite  de  Verlaine, 
ses  deux  femmes  et  tous  les  enfants  «  de  ly  engen- 
»  drez  ».  —  Effigies  de  ces  époux  et  de  leurs  enfants  : 
huit  fils  et  quatre  filles.  Deux  blasons. 

Collégiale  de  Saint-Martin-en-Mont. 

1963.  Anne  de  Clockier,  femme  de  Jean  de  Joncis,  bourg- 
mestre et  échevin  de  Liège  et  grand  bailli  de  Saint- 
Lambert,  f  le  29  novembre  1593.  —  Armoiries  : 
blason  parti  de  Joncis  et  de  Clockier  avec  timbre  et 
cimier;  quartiers  : 

Clochir,  Yelrou,  Oultremont,  Moge. 

1964.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Jacques  de 
Gavre,  seigneur  de  Fresin,  chevalier  de  Tordre  ..., 
grand  bailli  du  Hainaut  et  Antonette  d'Inchy,  son 


—  328  — 

épouse.  1574.  —  Blasons  aux  armes  de  ces  époux  ; 
quartiers  : 

Gavre,  Gré  (Grez),  Gistelles,  Barbanson  ; 
Inchy,  Rivery,  Luxembourg,  Mailly. 

1065.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Cbarles 
de  Gavre,  seigneur  de  Fresin,  et  Honorine  de  Les- 
clattier,  dame  d'Aiseau  [son  épouse].  1574.  —  Armoi- 
ries de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Gavre,  Inchy,  Reubempré,  Bousies; 
Lesclattier,  Rassengien, 
Eseaulx  (Brant  d'Aiseau),  Bossu- en -Faingne. 

1966.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Louis  de 
Gavre,  seigneur  de  Frésin,  OUeignies  et  Mussain  et 
Jeanne  de  Reubempré,  dame  de  Wavrechin  [sa 
femme]  1574.  —  Armoiries  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Gavre,  Gistelles,  Inchy,  Luxembourch; 
Reubempré,  Montenach,  Bousies,  Humiêres. 

Ce  vitrail  se  trouve  dans  l'hôtel  de  refuge  de  l'abbaye 
de  Saint-Laurent,  près  de  la  collégiale  de  Saint- 
Martin. 

Couvent  des  Frères-Mineurs. 

1967'.  Ode,  femme  de  Nankin  de  Gothem,  chevalier,  f  le  iv 
des  ides  de  décembre  1266.  —  Effigie  de  la  défunte 
couverte  d'un  manteau  doublé  de  vair. 

1968*.  Libert,  chevalier,  f  le  xix  des  kalendes  de  février 
1263,  et  Jean  de  Rosu,  chevalier,  t  la  nuit  de  la  fête 
de  saint  Gilles,  abbé,  1296.  —  Blason  :  d'(argent)  au 
lion  couronné  de  (sable)  brisé  en  chef  d'un  lambel  à 
trois  pendants  de  ... 

1969.  Johan  de  Berlaimont  dit  de  Floyon,  seigneur  de 
Bornai  et  bourgmestre  de  Liège,  t  la  ...  [md]  xxix 


I 

i 


w 


—  329  — 

et  Margaritte  de  [Wihogne],  sa  femme,  t  le  18  no- 
vembre 1563.  —  Effigies  :  un  gentilhomme  armé  et 
une  dame.  Quartiers  : 

[Berlaymont,  Ooltremont,  Hamal,  Seraing; 
Wihogne,  Grevenbroeck,  Corswarem,  Morialmé]. 

Couvent  des  Récollets. 

1970.  Renard  Radoux  des  Pretz,  châtelain  d'Aigremont, 
t  en  1572,  et  Agnès  de  Courtejoye  d' Al  leur,  son 
épouse,  t  en  1593. 

(Il  avait  épousé  en  premières  noces  Catherine  d'Oest 
et  avait  été  commissaire  de  la  cité  de  Liège,  en  1558). 

Saint-Remacle  en  Mont. 

1971.  Inscription  d'une  table  d'autel  rappelant  l'érection 
de  celui-ci  par  les  héritiers  de  Jean  de  Joncis,  bourg- 
mestre et  échevin  de  Liège,  grand  bailli  de  Saint- 
Lambert,  et  d'Anne  de  Clockier,  son  épouse.  — 
Quatre  blasons  rappelant  quatre  enfants  des  défunts 
et  accompagnés  des  noms  de  ceux-ci,  savoir  : 

1°  parti  de  Joncis  et  de  Duffel  :  Jean  de  Joncis  et 
Marie  de  Duffel,  sa  femme  ; 
2°  parti  de  Seraing  et  de  Joncis  :  Godefroid  de  Se- 
raing de  Hollogne  et  Jenne  de  Joncis  ; 
3°  parti  de  Streel  et  de  Joncis  :  Jean  de  Streel,  voué 
de  Streel  et  Guillemine  de  Joncis  ; 
4°  parti  d'Eynattten  et  de  Joncis  :  Louis  d'Eynatten 
de  Thys  et  Mechtilde  de  Joncis. 

Couvent  des  Sépulcrines  dites  des  Bons  Enfants. 

1972".  Arnold  Bovenistier,  curé  de  Bettincourt  et  Henri- 
Ernest  Bovenistier,  frères  germains,  t  l'un  le  8  oc- 


—  330  — 

tobre,  l'autre  le  3  novembre  1622.  —  Armoiries 
écartelées  de  Bovenistier  et  de  Royer ;  quartiers  : 

Bovenistier,  Royer,  Mélot,  Hannosset. 

Saint-Thomas. 

1973.  Peron,  fille  de  Hug  de  Hacourt,  chevalier,  femme  de 
[Guillaume  le  Cx)rnut]  de  Sains-Linar,  t  le  jour  de 
Saint-Jean  Tévangéîiste,  troisième  jour  de  la  Noël 
[27  décembre]  1402.  —  Effigie  d'une  dame  couverte 
d'un  manteau  doublé  de  vair.  Quatre  quartiers  : 

[Isle  dit  la  Cànge,  Haccourt,  Surlet, 
Polarde  dit  Neûvîce]  (î). 

1974.  Henry  Helman  de  Sart,  jadis  maître  de  Liège,  f  le 
7  décembre  1529  et  Helwich  du  Barsxhon  (des  Prez), 
son  épouse,  i  en  15...  —  Effigies  :  un  homme  armé 
de  toutes  pièces  et  une  dame.  Deux  blasons  aux 
armes  de  ces  époux. 

1975.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Johan  de 
Lynt  (Lintre)  à  Baillonville,  et  Anna  d'Orjo,  son 
épouse.  1609.  —  Armoiries  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Lynt,  Waha,  Oumael,  Winamon; 
Oijo,  [Carpentier],  Pizin  (Fizenne),  Lonchamp. 


Abbaye  du  Val-Bti&oft. 

1976.  Catherine  de  Longchamps,  pendant  dix-huit  ans 
abbesse  du  Val-Benoît,  t  à  l'âge  de  88  ans,  le  28  fé- 
vrier 1725.  —  Blason  posé  sur  la  crosse  abbatiale; 
quartiers  : 

Longchamps,  Preudhomme,  Hemricourt,  Baré  de  Ciplet; 
Hemricourt,  Hanosset,  Lantremenge,  Roerixhe. 

(1)  Voy.  Hbmkicourt,  édition  Sftlbray,  pp.  82,  189, 197,  *18,  t49. 


-  331  — 

Saint- Vincent  (Fétinne). 

1977.  Godinolle  Doduer  (d'Elderen),  t  le  14  octobre  1546  et 
Ysabay  Aemstel  (d'Amstel),  son  épouse,  f  le  17  sep- 
tembre 1559.  —  Effigies  :  un  gentilhomme  armé  de 
toutes  pièces  et  revêtu  de  sa  cotte  d'armes  et  une 
dame.  Armoiries  de  ces  époux. 

Haute-Sauvenière,  maison  du  Hallebard. 

1978.  Vitre  portant  les  armes  de  Johan  Corbea  de  Xhéne- 
mont.  1557. 

Id.  portant  les  armes  d'Adrien  le  Pollen  dit  délie 
Boverie,  procureur  général  de  Monseigneur  de  Liège. 

1557. 

Id.  portant  les  armes  de  Pacquea  Loenne,  citain  de 

Liège. 

Maison  rue  Basse-Sauvenière. 

1979.  Vitre  portant  ces  quartiers  : 

Harff,  Byrgel,  Humen  von  Odenkirchen,  Hulss; 
Hoen  (Hoensbroçck),  Maschereel,  Corswarem,  Waerfesey . 

Ils  appartiennent  à  Jean  de  Harff,  reçu  tréfoncier 
de  Liège  le  4  février  1524,  t  le  9  mai  1581. 

Maison  en  face  de  celle  de  M.  Dans, 
au  Fond-Saint-Servals. 

1980.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Guil- 
heaume  de  Carondelet,  seigneur  d'Ausn...  et  Michiele 
de  Gongnies,  dame  de  Baudegnies,  la  Chapelle,  etc., 
son  épouse.  1600.  —  Armoiries  de  ces  époux. 

Maison  de  M.  Orfort. 

1981.  Vitre  portant  les  noms  et  les  armoiries  des  person- 
nages ci-après  désignés,  savoir  : 


—  334  - 

écuyer,  f  le  26  août  1532.  —  Deux  blasons  aux  armes 
de  ces  époux. 

ANTHISNES. 

1 992.  Mathieu-Ignace  de  Wal,  vicomte  et  haut  voué  héré- 
ditaire d'Anthisnes,  baron  de  Woest,  seigneur  de 
Weybroeck,  Poulseur,  etc.,  t  te  29  décembre  1686  et 
Marie-Marguerite  de  Crisgnée,  son  épouse,  t  te  16 
février  1703. 

1993.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Conrard- 
Adolphede  Wal,  baron  de  Woest,  vicomte  et  haut 
voué  héréditaire  d'Anthisues,  seigneur  de  Poulseur, 
Weybroeck,  etc.  et  Eve-Isabelle,  baronne  de  Beck, 
dame  de  Fassigay,  Sapogne,  Heringen,  etc. 

AYWAILLE. 

Dieupart. 

1994.  Jehenne  [Briffoz],  fllle  d'honorable  homme  Cloes,  sei- 
gneur de  Vill[ers-aux-Tours]  (femme  de  Coliienne  de 
la  Neuffbrge,  mayeur  d'Aywailie),  t  en  1512.  —  Ar- 
moiries de  ces  époux.  Le  blason  aux  armes  de  la 
Neufforge  est  écartelé  d'(argent)  à  trois  losanges 
(d'azqr),  brisé  en  chef  d'une  étoile  à  cinq  rais  (du 
même)  et  de...  à  l'aigleéployée  de ...  ;  cimier  :  1  étoile 
de  Técu. 

BERNEAU. 

1995.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Jean  de 
Vos  dit  la  Malaise;  1617.  —  Armoiries;  quartiers: 

Vos,  Malaise,  Locbon,  Lagnea; 
Argenteau,  Longchamps,  Al  fer,  Saint- Amadou r. 

D'après  les  généalogistes  (î),  les  quartiers  d'Anne 

(1)  Voy.  Le  Fort,  1"  partie,  t.  I,  fol.  109  et  suiv,;  Swokis,  La  êm- 


—  335  — 

d'Argenteau  d'Esneùx,  trière  de  Jean  de  Vos,  se- 
raient : 
Argenteau,  Alsteren  dit  Hamal,  Malaise,  Longchamps. 

CHÊNÉE. 

1996.  Philippe  de  Souhey,  mayeur  et  échevin  de  Jupille, 
t  le  21  septembre  1569,  Marie  de  Woestenraedt,  son 
épouse,  f  le  18  mai  1590  et  leurs  enfants  :  Philippe, 
curé  de  Hermalle,  Giel  et  Martin,  mayeurs  et  éche- 
vins  [de  Jupille]  et  Anne,  t  :  Martin,  le  10  octobre 
1576,  Philippe,  le  26  juin  1585,  et  Giel,  le  15  août 
1591.  —  Armoiries  de  ces  époux. 

CLAVIER. 

1997*.  Walter,  chevalier,  seigneur  d'Ochain,  f  le  jour  de  la 
fête  de  saint  Barthélémy,  apôtre,  1311  et  Anne  de 
Rosay,  son  épouse,  t  en  1315. 

ENGIS. 

1998.  Vitrail  portant  ces  quartiers  : 

Vinalmont,  Streeilé,  Jamart,  Henisdael. 

Ils  appartiennent  à  Thomas  de  Vinalmont,  abbé  de 
Flône,  de  1608  à  1625. 

EVELETTE. 
Tahier. 

1999.  Steinen  de  Saint- Fontaine,  t  en  1601,  Barbe  de 
Saint-Fontaine,  t  en  1598  et  Marie  de  Saint-Fon- 
taine, f  en  1610.  —  Blason  parti  aux  armes  de  Saint- 
Fontaine  et  de  Heyenhoven. 

gneurie  et  comté  d'Emeux,  insérée  dans  le  t.  XXIV  du  Bulletin  de  l'Ins- 
titut archéologique  liégeois,  pp.  189, 191,  192  et  193  ;  Stbin,  Annuaire  de 
la  noblesse  de  Belgique,  année  1877,  pp.  55  et  56. 


—  336  — 

2000.  Herman  de  Saint-Fontaine,  seigneur  de  Tahier,  etc., 
t  le  8  septembre  1611  et  Jenne  de  Heinhoven,  son 
épouse,  f  1©  25  avril  1615.  —  Blason  parti  aux  armes 
de  ces  époux,  surmonté  de  deux  casques  avec  leurs 
cimiers  ;  quartiers  : 

Saint- Fontaine,  Radoux  du  Pré,  Mous,  Oost; 
Heinhoven,  Berlo,  Brempt,  Eve  (î). 

2001.  Johan  Christian  de  Saint-Fontaine,  t  en  1621,  Jean 
Herman  de  Saint-Fontaine,  t  en  1624  et  Philippe  de 
Saint-Fontaine,  t  en  1634.  —  Blason  parti  aux  armes 
de  Saint-Fontaine  et  de  Woestenraedt. 

FALLAIS. 

2002.  Jehan  Rigot  de  Fomal  (Fumai),  t  en  ...  et  Getrode 
Navea,  son  épouse,  t  le  4  avril  1574.  —  Deux  bla- 
sons aux  armes  de  ces  époux. 

(Voy.  la  reproduction  de  ce  monument  dans  V His- 
toire du  comté  de  Fallais,  par  Eugène  Poswîck). 

FLONE. 
Abbaye. 

2003.  Armoiries  et  quatre  quartiers  de  Guillaume  de Hem- 
ricourt,  abbé  de  Flône  : 

Hemricourt,  Preudhomme,  Donchierf  dit  Donceel,  Ryckel. 

2004\  Catherine  de  Soucy,  f  le  10  septembre  1500  et  Bau- 
duin  Coutuen  (Couthuin),  qui  restaura  cette  église 
et  racheta  les  biens  qu'elle  avait  perdus,  t  le  7  sep- 
tembre 1508. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
rertis. 


—  337  — 

FRAI  PONT. 
Chapelle  castrale. 

2005.  N...,  fille  de  Rase  de  Fraipont  et  d'Anne  de  Pailhe, 
son  épouse,  f  en  15...  —  Blason  parti  de  Seraing  de 
Fraipont  et  de  Pailhe. 

2006-  Daniel,  seigneur  [de  Fraipont],  voué  du  ban  de  [Lou- 
veigné],  f  le  9  mars  15...  et  Margriete  de  Presseu, 
son  épouse,  f  en  1579.  —  Effigies  :  un  gentilhomme 
armé  de  toutes  pièces  et  une  dame.  Armoiries  du 
défunt  ;  quartiers  : 

Fraipont,  Patier  (de  ...  à  un  lion  de  ...), 
Presseux,  Crisegnée. 

Le  défunt  était  fils  de  Gérard  de  Seraing,  panetier 
héréditaire  de  Liège,  seigneur  de  Fraipont,  etc.,  et 
de  Marguerite  d'Eynatten,  petit-fils  de  Gilles,  échevin 
et  panetier  héréditaire  de  Liège  et  de  Marguerite  de 
Hannut,  dame  de  Fraipont  en  partie,  sa  première 
femme. 

FUMAL. 

2007.  Henri  de  Fumalle,  f  le  7  décembre  1579  et  Anne  de 
Cortil,  sa  femme,  t  le  8  février  1613.  —  Au  milieu 
de  la  pierre  est  représenté  un  squelette.  Armoiries 
de  ces  époux  ;  quartiers  : 

[Fumai,  Charlet,  Pouilhet,  La  Malaise; 
Cortil,  N.,  Paheau,  Vannes]. 

GLONS. 

2O08\   Guillaume  d'Oborne,  écuyer,  t  le  dernier  jour  du 

mois  de ...  1317. 
2009*.   Ode  de  Warous,  veuve  de  Jean  d'Oborne,  f  la  veille 

des  kalendes  de  février  1286. 


—  338  — 

GRACE-BERLEUR. 

2010*.  Bastien  dit  Boileauve,  fils  de  Philippe,  autrefois  voué 
de  Grâce,  chevalier ... 

»  Sépulture,  »  dit  Le  Fort,  «  qui  paroit  être  du  siècle 
»  douse  cent.  «  Voy.  sur  Bastien  de  Grâce,  Hemri- 
court,  édition  Salbray,  p.  76. 

HARZÉ. 
Chapelle  des  Pouhons. 

2011.  Collien  de  la  Neufforge,  seigneur  de  Warge  et  de 
Crossée,  t  le  20  septembre  1582  et.  Catharine  Rave, 
son  épouse,  f  le  15  mars  1586.  —  Effigies  de  ces  dé- 
funts, celle  de  Collienne  le  représente  armé  de  toutes 
pièces.  Armoiries  de  ces  époux  ;  quatre  quartiers  : 

[Neufforge,  la  Vaulx-Renard,  Rave,  Gherbode]. 

HENRI-ÇHAPELLE. 

2012.  Vitrail  portant  les  armes  de  Gulpen  écartelées  avec 
celles  de  Neufchâteau  et  ces  quartiers  : 

Gulpen,  Ei8  genamt  Beusdal,  Hamal,  Cosseler; 

Neuchasteau,  Brock,  Alsteren,  Ophem. 

Bertolf  de  Belven,  Donrard,  Crumel,  Hoeff; 

Kettenis,  Ottengroffen,  Zevel,  Ootdorten. 

Ces  quartiers  rappellent,  dit  l'inscription  qui  les 
accompagne,  Effraert  de  Gulpen,  seigneur  de  Mutz- 
haeghen.  1613. 
Nous  est  avis  qu'il  faut  les  lire  dans  Tordre  suivant  : 

Gulpen,  Neufchâteau,  Alsteren,  Hamal; 

Eys  dit  Beusdael,  Brock,  Corselaer,  Ophem. 

Bertolf  de  Belven,  Kettenis,  Crummel,  Zievel; 

Doenraedt,  Otegraeve,  Hoeven,  Ontdorten  (?). 


—  339  — 

H  ERM  ALLE-SOUS- ARGENTEAU. 

2013*.  Renard  II,  prince  de  Montglion,  sire  d'Argenteau  et 
de  Hermalle,  t  te  8  décembre  1530  et  Marie  de 
Traezegnis,  sa  femme,  f  te  19  juillet  1556.  —  Le 
monument  porte  les  statues  couchées  des  défunts, 
leurs  armes  et  ces  quartiers  : 

Argenteau,  Rochefort,  Schoonhove,  Corswarem: 
Tresignis,  Arnemuyden,  Ligne,  [Abbeville]  (î). 

HERMALLE-SOUS-HUY. 

2014.  Hellewy  de  Wailey  (Waillet),  fille  de  Libert  et  de 
Hellewy  de  Bombay,  née  à  Hermalle-sous-Huy, 
épouse  de  Jan  de  Hemricour  dit  Haweal,  f  à  Vaux- 
en-  Famenne  le  jour  de  l'Ascension,  9  mai  1641  ;  fon- 
datrice d'une  «  messe  du  vénérable  Saint-Sacrement 
»  à  célébrer  et  chanter  à  jamais  par  sepmaine  le 
»  jour  du  jeudi  en  l'église  de  Corbion.  » 

HERMÉE. 

2015.  Bertelaine  de  Fexhe  (Schoonvorst) ,  dame  d'Aaz, 
avoueresse  ...  et  dame  ...,  t  te  11  octobre  1474.  — 
Armoiries  de  la  défunte  ;  quatre  quartiers  : 

[Fexhe,  Rone,  Libermé,  N...]  (î). 

HERSTAL. 

2016.  Agnès  van  den  Bongaert,  veuve  de  François  de 
Hanxeler,  seigneur  et  dame  de  la  baronnie  de  Hers- 

(1)  Ce  mausolée,  qui  existe  encore,  est  de  beaucoup  postérieur  aux  dé- 
funts à  la  mémoire  desquels  il  fut  élevé.  A  notre  avis,  il  a  été  érigé  au 
commencement  du  xvn«  siècle,  par  Herman-Phllippe  de  Mérode,  marquis 
de  Trélon,  aire  d'Argenteau  et  de  Hermalle. 

(t)  Voy.  Hbmri court,  édition  Salbray,  p.  48. 


—  340  — 

tal,  f  à  Tâge  de  74  ans,  le  7  décembre  1595.  —  Armoi- 
ries de  ces  époux  avec  timbres  et  cimiers  ;  quartiers  : 

Hanxeler,  Mentzingen,  Randenrode  [Horrick]; 
Bongard,  Erkenteel  (Argenteau),  Maschereel,  Schoenradt. 

2017.  Tableau  donné  par  Herman  de  Hanxeler,  écuyer, 
en  mémoire  de  Catarine  Spies,  son  épouse,  t  le 
12  avril  1615  et  ensevelie  au  grand  chœur  de  cette 
église,  -  en  leur  tems  par  engagère,  seigneur  et 
»  dame  de  la  baronie  de  Herstal.  «  —  Quartiers  : 

Hanxeler,  Bongart,  Randenraed,  Mascherel; 
Spies,  Schall,  Meller,  Hockerbach  (i). 

HUY. 
Collégiale. 

2018.  Henry  de  Loën,  grand  maître  d'hôtel  de  Gérard  de 
Groesbeeck,  évèque  de  Liège,  gouverneur  de  Fran- 
chimont  et  de  Bouillon,  capitaine  de  Huy,  f  le  12  jan- 
vier 1573.  —  Armoiries  du  défunt;  quartiers  : 

Loen,  Bolzée,  My,  Crisgnée. 

(La  copie  de  cette  épitaphe  renseignée  au  n°  904,  ne 
contient  aucune  date). 

2019.  Jehenne  délie  Bawette,  épouse  de  François  de  Per- 
san, f  lo  dernier  jour  de  septembre  1576.  —  Armoi- 
ries de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Persan,  Gesves,  Mozet,  La  Motte; 
La  Bawette,  Vaulx,  Arbalestrier,  [Malder]. 

(Cette  copie  est  plus  complète  que  celle  analysée  au 
n°  902) . 

(I)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  341   — 

2020*.  Hubert  de  Huyet  de  Tavier,  chanoine  de  cette  église 
et  protonotaire  apostolique,  f  le  26  janvier  1647.  — 
Armoiries  surmontées  du  chapeau  de  protonotaire  ; 
quartiers  : 

Huyet,  Guidegoven,  Carpentier,  Lindenne; 

Feraige,  Montenake,  Montjoye,  Serai ng. 

Chevallier,  Radouz  du  Pré,  Han  dit  Mathys,  Courtejoye  ; 

Brau,  Couffen  (Couven),  Vaulx,  Celle. 

Voyez,  à  propos  de  ces  quartiers  et  de  Tordre  d'après 
lequel  il  fautles  lire,  len°  1042,  corrigé  parle  n°  1644. 
2021*.    Albert- Ernest  de  Lochon,  chanoine  de  cette  église, 
-J-  le  23  mars  1665.  —  Armoiries;  quartiers  : 

Lochon,  Fexhe,  Monceau,  Anthine; 
Lochon,  Bombai,  Tutler,  Streel. 

Couvent  des  Croisière. 

2022.  Catherine  Petit,  relicte  de  feu  Josse  de  Grimont, 

t  en  1579. 

Saint-Remy. 

2023.  Johan  de  Grimont,  bourgmestre  de  Huy,  f  le  •••  1579. 

Couvent  des  Capucins. 

2024.  Inscription  du  maître-autel  rappelant  Richard  de 
Hemricourt,  grand  maréchal  de  Meeffe  et  Marie- 
Elisabeth  de  Royer  dit  Bovenisti,  sa  compagne.  1655. 
—  Armoiries  de  ces  époux  avec  supports  et  couronne 
à  treize  perles. 

Sur  l'autel  de  la  «  première  chapelle  «  de  cette  église 
figure  une  inscription  semblable  de  1673,  accompa- 
gnée des  mêmes  armes. 

2025.  Marie-E.  de  Royer,  dame  de  Seron,  fondatrice  de 
cette  chapelle,  t  le  16  avril  1679. 


—  342  — 

Couvent  des  Augustins. 

2026.  Ameille  de  Warnant,  fils  d'Arnould,  chevalier, 
t  «  h  jours  à  l'issue  du  mois  d'aoust  »  1372,  Adouffle 
de  Warnant,  fils  d'Ameille,  chevalier,  t  le  dernier 
jour  de  novembre  1370,  et  Johans  Henry,  dit  Grand 
Johans  de  Warnant,  fils  d'Ameille  de  Warnant,  che- 
valier, f  le  16  décembre  1395.  —  Armoiries  au  centre 
de  la  pierre.  L'écu  est  surmonté  d'un  heaume  cou- 
ronné; cimier  :  une  botte  renversée  (?);  deux  petits 
écus  aux  armes  de  Warnant. 

(Copie  plus  exacte  que  celle  qui  est  analysée  au 
na  912). 

Couvent  des  Dames  Blanches. 

2027.  Johan  de  Pailhe,  jadis  bourgmestre  de  Huy,  f  le 
5  avril  1544,  et  Margarite  Dodeur  son  épouse,  f  le 
4  septembre  1570.  —  Effigies  :  un  homme  sans  armes 
et  une  dame.  Armoiries  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

[Pailhe,  Vairon,  Lhoneur,  N...; 
Odeur,  N...,  Carpentier,  Huy]. 

Saint-Etienne-en-Mont. 

2028.  Matheas  de  Rorive,  f  le  5  décembre  1578,  et  Mar- 
garit  d'Orjo,  t  le  12  décembre  1578.  —  Effigies:  un 
gentilhomme  armé  et  une  dame.  Armoiries  de  ces 
époux  ;  quartiers  : 

Rorive,  Beau  ri  eu,  Beline,  Wiiry; 
d'Orjo,  Fisine,  Lonchamp,  Cerpentier. 

Lies  quartiers  de  Marguerite  d'Orjo  doivent  se  lire 
comme  suit  : 

Orjo,  Carpentier,  Fizenne,  Longchamp. 


—  343  — 

Couvent  des  Mineurs. 

2029^  Charle  de  Clockier,  voué  de  Merdorp,  1 1©  dernier 
jour  d'avril  1548,  et  Cleinenche  de  Lamalle  son 
épouse,  f  le  28  mai  1565. 

LENS-SAINT-REMY. 

2030.  Vitrail  portant  les  armes  et  une  inscription  rappe- 
lant Jan  du  Courtil,  écuyer  de  la  maison  du  comte 
de  Mansfelt  et  Loyse  de  Cerfi,  jadis  dame  et  chanoi- 
nessede  Moustier-sur-Sambre,  [son  épouse).  1617. 

LIERS. 

2031*.  Table  d'autel  portant  les  armes  de  ses  donateurs  et 
une  inscription  les  rappelant:  Martin  Didenius, 
doyen  de  Saint-Pierre,  à  Liège,  et  curé  de  Liers, 
Guillaume  de  Merlemont,  seigneur  et  voué  de  Liers 
et  Roland  de  Labbaie,  mambour  de  l'église.  1586. 

2032.  Vitrail  rappelant  Jan  de  Merlemont,  seigneur  de 
Cortis,  Liers,  Voroux,  bourgmestre  de  Liège,  sou- 
verain bailli  de  la  cathédrale,  et  Catherine  de  Ches- 
tea,  dame  des  seigneuries  susdites.  161?.  —  Armoi- 
ries ;  huit  quartiers  : 

[Merlemont,  van  der  Warden,  Strailes,  Harche-Liers  ; 
do  Château  de  Slins,  Almailhe,  Jupprelle,  Malaxhe  dit  Malaise]. 

LONCIN. 

2033.  Johan  d'Orjo,  seigneur  de  Ville,  jadis  bourgmestre 
de  Liège  et  capitaine  des  vieux  arbalétriers,  t  le 
3  mars  1558,  et  Catherine,  fille  de  Johan,  seigneur 
de  Ville  et  Baronville,  son  épouse,  f  en  ...  —  Effi- 
gies :  un  gentilhomme  armé  de  toutes  pièces  et  une 
dame.  Armoiries  de  ces  époux  ;  quatre  quartiers  : 

[Orjo,  Fizenne,  Fizenne  dit  de  Ville,  Hodister], 


—  344  — 

LOUVEIGNÉ. 

2034.  Jacques  de  Fraypont,  voué  héréditaire  du  ban  de 
Louveigné,  f  le  5  novembre  1598  et  Elizabeth  de 
Nerpo,  fille  d'Anthoine  de  Nerpo  dit  de  Metz,  che- 
valier, sa  conjointe,  fie  16  septembre  1586.—  Ar- 
moiries :  écartelé  :  au  premier  de  Seraing  de  Frai- 
pont,  au  deuxième  de  Nerpo  dit  Metz,  au  troisième 
de  Rataler,  et  au  quatrième  de  Presseux;  Técu  est 
timbré  de  deux  casques  surmontés  de  leurs  cimiers. 

MOMALLE. 

2035.  ...,  f  le  premier  jour  de  décembre  1360,  Waltiers  de 
Warfuseies,  sire  de  Momalle,  chevalier,  f  le  ...  1366 
et ...  ame  de  Teskes,  fille  de  Watier  de  Mumale,  che- 
valier, f  en  ...  —  Effigies  :  un  seigneur  armé  de 
toutes  pièces  portant  des  bannières  et  accompagné 
de  deux  dames.  Six  blasons. 

2036.  Marie  [de  Molembaix,  veuve  de  Thiery  de  Cors- 
warem,  dit]  de  Momale,  chevalier,  f  le  ...  1428  et 
Marie  de  Momale,  [fille  de]  Monseigneur  Thiris  et 
de  dame  Marie  (susdite),  f  le  14  ...  1417.  —  Quatre 
blasons  aux  armes  parti  de  Corswarem  et  de  Molem- 
baix. 

MONS-EN-HESBAYE. 

2037.  Ameile  de  Clockier,  f  le  10  décembre  1551  et  Agnès 
d'Oultremont,  son  épouse,  t  le  dernier  jour  de  no- 
vembre, jour  de  Saint-Andrieu,  1534.  —  Effigies  en 
bas  relief  du  défunt  armé  de  toutes  pièces  et  de  son 
épouse  agenouillés  devant  la  Madone.  Quartiers  : 

Warnant  (Oultremont),  Moege,  Clockier,  Velrou. 
(Copie  plus  exacte  que  celle  analysée  au  n°  816). 


—  345  — 

MOULAND. 

2038.  VjtraiL  pprtant  une  in,scrjp#on  en  bas  flamand  rap- 
,  pesant  Catorina/W*  Bylai*trdame  <le  Lei^Ji,  Well 
At,Ryckelt„,et  puillaumevy,an  YJ^rpp,,  éçuyer,  son 
fils.  —  ^rnioiries  de  ces  deux  personnes. 

NEUFCHATEAU. 

2039'.  Caveau  des.  seigneurs  de  Neufchàteau  et  sépulture 
de  Jean  de  Neufchàteau,  f  en  1513,  .....(Texte  fla- 
mand.) —  Effigie,  d'un  gentilhomme  armé  $e  toutes 
pièces.  Armoiries  du  défunt;  quatre  quartiers. 

2040.  Adolphe  de  Gulpen,  seigneur  de  Neufchàteau,  d'Aubin 
et  délie  Haute  Strée,  f  le  18  mai  1568  et  Marie  de 
Waes,  sa  femme.  —  Effigies  :  qn  gentilhomme  armé 
et  une  dame.  Armoiries  du  défunt;  quartiers  : 

[Gulpen,  iNeufqhfttçiui,  Alqteren,  ,Hamal; 
Waes,  Buyllemont,  Wilde  de  Kesserçiph,,  W#tet]. 

NEUVILLE-EN-CONDROZ. 

2041.  Wathy  de  Warnant,  seigneur  de  la  Neuville  et  de 
Goesnes  en  Condroz,  f  le  22  septembre  1559  et  Isa- 
beau  de  Ramelot,  son  épouse,  fille  de  Jphan  de 
Ramelot,  seigneur  de  Goesnes,  f  le  pénultième  jour 
de  mars  1558.  —  Effigies  :  un  gentilhomme  armé  de 
toutes  pièces,  revêtu  de  sa  cotte  d'armes  et  une  dame 
«  en  robe  longue  de  la  façon  de  l'ancienne  noblesse.  « 
Àrmoiriesdu  défunt;  quartiers  : 

.WW^ant,  Corftwarem,  Seaselles,  Gdye; 
Ramelot,  Roveroy,  Hartou  (Hertoghe),  Xhénemont  (1). 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  interrertis. 


—  346  — 

2042.  Jean  de  Waraant,  seigneur  de  la  Neuville  et  Goesnes 
en  Condroz,  f  ea  ...  et  Josinne  de  Eynatten,  son 
épouse,  t  le  9  juillet  1594.  —  Effigies  :  un  seigneur 
armé  de  toutes  pièces  et  revêtu  de  sa  cotte  d'armes 
et  une  dame.  Armoiries  du  défunt;  quartiers  : 

Warnant,  Senselle,  Ramelot,  Hartoie  (Hertoghe); 
Eynatten,  Blehen,  Weerst,  Spriwart  (Sprewaerts)  (î). 

Les  quartiers  de  Josinne  d'Eynatten,  tels  qu'ils 
figurent  sur  cette  tombe,  justifient  ce  que  nous 
avons  dit  à  propos  de  ceux  de  ses  frères  Louis  et 
Henry  d'Eynatten,  aux  numéros  1342  et  1884  de  cet 
ouvrage. 

2043.  Jean  de  Warnant,  seigneur  de  la  Neuville,  de  Goesnes 
et  de  Fillée  au  comté  de  Namur,  t  te  2  août  1627  et 
Marie  de  Ceels  (Celles),  sa  compagne,  t  le  •••  16...  — 
Effigies  de  ces  époux;  celle  de  Jean  le  représente 
revêtu  de  sa  cotte  d'armes.  Armoiries  du  défunt; 
quartiers  : 

Warnant,  Eynatten,  Ramelot,  Werst; 
Ceels,  Dorjo,  Ramelot,  Fisen  (t). 

2044.  Pierre  tombale,  dont  <*  l'inscription  cachée  sous  un 
banc  »,  porte  les  armes  des  familles  de  Thiribu  et  de 
Marotte  et  ces  quartiers  : 

Thiribut,  Chevalier,  Sainct- Fontaine,  Radoax; 
Marotte,  Haweaux,  Cbarlet,  Nouxtock  (Nootstock)  (t). 

Elle  rappelle  la  mémoire  de  Pierre  de  Thiribu,  de 
la  Neuville,  ècuyer,  et  de  Jeanne,  fille  de  Jean  de 


(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  347  — 

Marotte,  seigneur  de  Montigny,  et  de  Henriette  de 
Hemricourt  dite  Haweal,  son  épouse. 
Les  armes  de  Thiribu,  sur  cette  pierre,  sont  blason- 
nées  comme  suit  :  d'hermine  à  deux  forces  de  ...,  au 
franc  quartier  de  ...  à  trois  bandes  de  ...;  sur  le 
tout,  un  petit  écusson  de  ...  à  trois  glands  de  ...,  au 
franc  quartier  de  ...  au  lion  de  .... 

OREYE. 

2045*.  Godefroid,  seigneur  de  Bocholtz,  Oreye,  Grandville, 
conseiller  privé  du  S.  prince  Ferdinand,  électeur  de 
Cologne,  et  grand  mayeur  de  Liège,  t  le  24  février 
1638  et  Marguerite  de  Groesbeeck,  sa  femme,  t  le 
...  16...  — Quartiers: 

Bocholtz,  Gortenbach,  Vinck,  Hanxler; 
Groesbeeck,  Rougrave,  Goer,  Horion  (1). 

OTHÉE. 

2046.  Istaes  de  Strels  (Strailes),  seigneur  d'Othée,  t  en 
1488  et  Eathirinne  de  Saraye  (Seraing),  son  épouse, 
t  Tan  15.. .  —  Armoiries  de  ces  époux. 

Eustache  s'était  allié  en  premières  noces,  par  con- 
trat du  28  octobre  1479,  avec  Agnès  de  Corswarem 
de  Momalle. 

OUFFET. 

Collégiale  de  Saint-Médard. 

2047.  Nicolas  de  Sohey,  grand  mayeur  du  ban  d'Ouffet,  t  le 
3  avril  1607.  —  Quartiers  : 

[Sobeit,  Neufforge,  Favillon  d'Ochain,  Schaltin]. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  348  — 

ÔUGRÉE. 

2048.  [Michel  de  doblet]  d'ôdëiir  dit'  de  Éoveïbsse,  t  le 
13'  mai1  1557  et  Isàbea  de  Résîmont',  son  épouse, 
t  en  152t.  —  Àriribirîeè  ;' quartiers  : 

[Lovinfosse,  Familleux  dit  d'Odeur,  Résimont,  Glen]. 

PAILHE. 
Saint*  Fontaine. 

2049.  Regnard  de  Saint-Fontaine,  seigneur  du  dit  lieu, 
haut  voué  des  Avins,  f  le  Ier  mars  1537  et  Anne  de 
Halloys  dict  de  Mons,  son  épouse,  t  le  5  juin  1529.  — 
Effigies  :  un  gentilhomme  armé  de  toutes  pièces  et 
une  dame.  Au  haut  de  la  pierre,  un  grand  casque 
surmonté  du  cimier  de  Saint-Fontaine  ;  aux  côtés, 
les  huit  quartiers  suivants  : 

Saint-Fontaine,  Crehen,  Noirfontaine,  Celle; 
Halloys,  Ntïïrfontîatoe,  Ohey,  Eve. 

2Ô50.  Angéllé  ftadWH  de  Prez,  t  le  185  juïn  IÔÔ5,  relifete 
d'Ôlïviei1  dfe  Saïilt-Fôntairié;  sieur  dli  dU  lîeu  et  de 
Tahier,  haut  vôité  des  Aviné,  t  le  3:  MÏ  1583  et 
ensevefi  datas'  la  tombe  de  ses  patents,  en  cette 
église.  —  Éla'son  parti  aux  armes  de  ces  époux  sur- 
monté d'une  couronne  à  neuf  perles  ;  (Juaîrtfers  : 

Radou  jde  Prez,  Kessel,  Ooest,  Brô. 

2051.  Nicolas  de  âaïnf!- Montai  ne,  seigneur  du  dit  lieu  et 
Ùè  ïrfodate,  haut  v6*é  d'Avta  et  getrtlttïàtnrhe  de  I» 
Chambre  de  S.  A.  l'électeur  de  Cologne,  pWnce  de 
Lîéfce,  t  le  23  mat  Ï642.  Eprtàphè  érigée*  par  Char- 
lotte-Françoise de  Haultpene,  sa  compagne,  t  le 
13  mai  1669.  —  ÈÉgiës  :  un  seigneur  armé  de  toutes 


—  349  — 

pièces  et  une  dame  agenouillés.  Armoiries*  de  ces 
époux  ;  quartiers  : 

SiiiittFontWne,  Hfcultpene,  Radoar  dh'  Pré,  Vervo  ; 
Raultpene,  Guyeucourt,  Zoute,  Henio  (î). 

POULSEUR. 

2052.  Conrard  de  Crisgnée,  vicomte  et  Haut  voué  d'An- 
thisnës,  seigneur'  dfe  Pouibeur;  colonel  de  cavalerie 
au' service  db  S'.  M.  T.,  conseiller  de  S.  A.  S.  et  surin- 
tendant en'  la  principauté  de  Stavelot  et  comté  de 
Logtie;  f  le  1S  avril1 l'«63  et  Marie  d'Anthine,  sa  con- 
jointe, t  le  8  juin  167 11.  —  Armoiries  de  ces  époux  ; 
quartfierS  : 

C'rïsgûée,  Rallier,  Herck,  Waha  ; 
Anthine,  Morea,  My,  Raquez  (2). 

RAMET. 

2053.  Andrieu  de  Blnckem,  seigneur  de  Ramioul,  f  le  ... 
mai  t&fo  et  Anne  de  la  Marck  dit  de  Neufchestia, 
son  épousé,  f  1^  nuit  de  la  fête  de  saint  Thomas, 
1592.  -*■  Armoiries  de  ees>  époux  ;  quartier»  : 

Brûckem,  Rut  de  Boverie*  (Boverie  dit  Fe  Ruyte), 

Surletz,  Gugove; 
La  Marck,  Mopjardin,  Pottiers,  Dans. 

Les  généalogistes  feront  bien  de  ne  pas  accorder 
grande  créance  à  l'exactitude  de  ces  quartiers.  En 
effet,  il  convient  d'abord  de  faire  remarquer  que  la 
présence,  parmi  ceux  d'André  de  Binckem,  du  blason 
aux  armes  de  Guygoven  constitue  une  véritable 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


—  350  — 

usurpation,  Jean  de  Binckem,  père  d'André,  ayant 
épousé  par  contrat  réalisé  aux  éçhevins  de  Liège 
le  3  février  1512  (i),  Elisabeth,  fille  de  Guillaume 
Surlet,  seigneur  de  Langdries  et  de  Chokier  et  de 
Catherine  Godischal  ou  Oodissault,  fille  de  Jean, 
bourgmestre  de  Dinant  et  sœur  de  Thierry,  tréfon- 
cier  de  Liège  (2).  Le  frère  de  Guillaume,  Henri  Surlet, 
avait  épousé  Anne  Reys  de  Repen  dite  de  Guygoven, 
dame  de  Guygoven  et  de  Wintershoven  et  vicomtesse 
de  Colmont  ;  de  ce  mariage  naquirent  trois  filles  dont 
le  sort  est  d'ailleurs  connu  (3).  Enfin,  parmi  les  quar- 
tiers d'Anne  de  la  Marck,  il  ne  serait  pas  aisé  de 
justifier  ici  la  présence  du  deuxième  (4),  quant  au  sui- 
vant, il  rappelle  Catherine  le  Pottier  dite  Tindeur. 

2054.  Jean  de  Binckem,  chevalier,  seigneur  de  Ramioul, 
de  Sart-le-Diable,  etc.,  t  te  17  septembre  1635  et 
[Marie]  de  Falloiz,  sa  compagne,  t  le  20  octobre  163... 
—  Armoiries  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Binckem,  Halley,  la  Marck,  Rinne; 
Falloize,  Gulpen,  Crickembeck,  Argenteaa  (5). 

2055.  Jean  de  Binckem,  libre  seigneur  de  Ramioul,  »  der- 
n  nier  fils  de  cette  famille,  *  t  lo  7  avril  1675  et  Cathe- 

(1)  Voy.  Grand  greffe  des  éçhevins  de  Liège,  Convenances  et  testa- 
ments, 1512,  fol.  64. 

(2)  Voy.  Lotbns  alias  Abrt,  Recueil  héraldique  des  bourguemestres 
de  la  noble  cité  de  Liège,  p.  191;  de  Thbux,  Le  chapitre  de  Saint-Lam- 
bert à  Liège,  t.  II,  p.  258;  db  Borjcan,  Les  éçhevins  de  la  souveraine  jus- 
tice de  Liège,  t. 1,  p.  341. 

(8)  Voy.  Le  Fort,  1™  partie,  t.  XXII,  fol.  68  et  69  et  de  Bormak, 
Histoire  du  château  de  Colmont,  publiée  dans  le  Bulletin  de  l'Institut 
archéologique  liégeois,  t.  V,  pp.  139  et  140. 

(4)  Voy.  db  Chbstret,  Histoire  de  la  maison  de  la  Marck,  p.  259. 

(5)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  351  — 

rine  Magdelene  de  Haley,  son  épouse,  t  le  14  mai 
1653.  Monument  élevé  à  leur  mémoire  par  Richard 
d'Hemricourt,  seigneur  de  Seron,  Meeffe,  Forvie  et 
Ram i oui,  leur  gendre  et  Catherine-M.  de  Binckem, 
dame  des  dits  lieux,  leur  fille.  —  Au  haut  de  l'inscrip- 
tion est  un  écu  parti  de  Binckem  et  de  Halley,  sur- 
monté d'une  couronne  perlée  ;  au  dessous  sont  les 
armoiries  de  Hemricourt  et  de  Binckem  surmontées 
d'une  couronne  pareille;  quartiers  : 

Binckem,  Falloize,  Halley,  Gulpen; 
Halley,  Presseux,  Courtejoye,  Battembourg  (î). 

ROSOUX. 

2056*.  Guillaume  du  Pont  alias  de  Vrodelinghen  de  Rosut, 
t  le  24  septembre  1390  et  Yde  de  Rosut,  sa  femme, 
t  le  20  novembre  1392.  —  Effigies  de  ces  époux  ;  celle 
de  Guillaume  le  représente  non  armé. 

2057.  Marie  de  Lamboy,  femme  de  Raes  de  Roest  (Rosoux), 
t  le  9  juin  1627.  (Texte  flamand). 

2058.  Raes  de  Roest  (Rosoux),  écuyer,  t  le  11  mars  1621. 
(Texte  flamand). 

RUMSDORP. 

2059.  Blason  funéraire  portant  cette  inscription  :  «  Obyt 
y»  15  juin  1721,  »  un  écu  ovale  aux  armes  parti  [de 
Thulden  et  de  van  der  Gracht]  sommées  d'une  cou- 
ronne et  ces  quartiers  : 

van  der  Gracht,  Berloz,  Dostrel  (Ostrel),  Croeser; 
Wachtendonck,  Coomans,  Suys,  Qaarré. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


i 


—  •352  — 

Il  rappelle  ElzéarderOhrétiecrae  ifpn  der  /Gracht, 
dame  de  Rumsdorp,  femme  de  Jean+Florent  baron 
de  Thulden.et  de  Houtbem-Sainte^Marguerite,  con- 
seiller aagraod  Conseil  de  Malines,<  puis  conseiller 
.auiConseil  suprême  des  Pays-Bas  à  ^Madrid,  f  en 
cette  «api taie,, lett juillet  1698. 

SQHE1.T. 

2060.  Wathier  de  Boix,  seigneur,  deâobeit,  t  le.  16  octobre 
1560  et  Jebenoe  de .  Criaseogaée,  son  épouse,  t le 

4  octobre  1558.  — »  .Quartier»: 

[Bois,  Warnant,  Crisgnée,  Rabier]. 

2061 .  Mathy  délie  Tour,  seigneur  d'Atrin,  f  le  4  novembre 

1560  et' Françoise  de  Bois,  son  épouse,  t  le  10  janvier 

1575. 

,  [La  Tour,  Sftive,  B019,  Wwo*ntJ. 

2062\  Table  d'autel  'donnée  -en  »  1619  pareilles  de  Bois, 
seigneur  de  Sobeit  et  Elisabeth  deVelroux,  sa  femme. 
—  Armoiries  de  ces  époux. 

STAVELOT. 
Abbaye. 

2063.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Nicolas 
Rave,  potes  ta  t  (sic)  et  conseiller  de  Son  Altesse  en 
sa  principauté  deSiavelot  et  seigneun  de  Fraiture- 

•sur-Amblève,  1601.  —  Armoiries;  quartiers: 

[Rave,  Gberbode,  Verleumont,  Wideux]. 

2064.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Guillaume 
Rave,  potestat  de  Stavelot  et  de  Malmedy,  conseiller 

,  dfrSon xAJ,te«se  et  Jehenne>deBoix  dite.de  Sobeit,  sa 
compagne,  1609. 


I 


r 


-  353  — 

TAVIER-EN-CONDROZ. 

2065.  Hermant  de  Berlaymont,  lieutenant-colonel  du  feu 
comte  Gilles  de  Berlaymont  «et  depuis  de  Claude  de 
»  Hautepenne,  son  frère,  lequel  Hermant,  après 
»  avoir  rampé  les  rempars  de  Maastricht  la  seconde 
»  foy  il  reçut  un  coup  de  balle  de  Harquebouze  au 
»  genoil  gauche  du  quel  coup  est  trépassé  en  aage  de 
»  XXVII  ans,  »  t  le  1er  juin  1579.  —  Armoiries  écar- 
telées  de  Berlaymont  et  de  Hosden  ;  quartiers  : 

[Berlaymont,  Oultremont,  Seraing,  Haultepenne; 
Hosden,  Haynio,  Aix,  la  Marck  de  Roche  fort]. 

2066.  Jean  de  Baugnée,  seigneur  du  dit  lieu,  t  le  ...  1564 
et  Isabeau  de  Ghockier,  sa  compagne,  t  en  ...  —  Ar- 
moiries de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Baugnée,  Honne,  Sougnée,  Presseux; 

Chokier  [Paque  dit  Chockier],  Bombaye, 

Chaumont,  Presseux. 

D'après  Le  Fort,  ces  quartiers  ne  seraient  pas 
exacts,  la  mère  du  défunt  étant  Béatrix  de  la  Neuf- 
forge  et  son  aïeule  maternelle,  Jeanne  Saverot. 

THYS. 

2067.  »  Chi  giest  Loouis  eskewiers  sires  de  This  [et  de  Wo- 
»  trenges  qui  trespassat  Tan  M.CCC.XV  xxi  jour  el 
»  mois  de  jevier].  Chij  gieste  Messirs  Rigaus  cheva- 
»  liers  sires  de  This  qui  trépassât  Tan  M.CCCXXXIX 
*»  le  jour  ...pries  p.  li.  » 

Cette  épitaphe  existe  encore  dans  l'église  de  Thys; 
nous  complétons,  au  moyen  de  l'original,  les  lacunes 
du  texte  donné  par  Le  Fort.  —  Effigies  de  deux 


—  354  — 

hommes  armés  de  toutes  pièces  portant  chacun  un 
écu  aux  armes  de  Thys. 

2068.  Louis  de  Eynaten,  seigneur  de  Thys,  f  le  15  juin 
1569  et  Elisabeth  Jamart  (de  Jaymaert),  son  épouse, 
t  le  28  novembre  1587.  —  Armoiries  de  ces  époux; 
quartiers  : 

Eynaten,  Schoenhoven,  Jamart,  Dalem. 

TIHANGE(?) 

2069.  Guillaume  del  Vaulx,  seigneur  d'Avennes,  t  en  15... 

et  Anne  de  Pottier,  t  en  15.. 5.  —  Quartiers  : 

Vaulx,  Berlaymont,  Fumai,  Limelette; 
Pottier,  Clockier,  Warisouls,  Hollongne. 

TILFF. 

2070.  Conrade  de  Horrion,  seigneur  de  Colonster,  t  te 
6  juillet  1574,  et  Madalenne  de  la  Marche,  dame  de 
Colonster,  t  le  16  septembre  1555.  —  Armoiries  de 
ces  époux  ;  quartiers  : 

[Horion,  Wyngaerde,  la  Marck,  Ryckel]. 

Le  second  quartier  de  Gonrard  est  blasonné  de ... 
semé  de  fleurs  de  lys  de  ...  Guillaume  de  Horion, 
seigneur  d'Ordange,  père  de  Conrard,  écartelait  ses 
armes  avec  celles  de  la  famille  de  Duras  d'Ordange; 
il  est  probable  que  ce  sont  elles  que  représente  erro- 
nément  l'écu  dont  il  s'agit. 

2071.  Table  d'autel  érigée  par  Gérard  de  Horion,  cheva- 
lier, seigneur  de  Colonster,  Angle ur  etc.,  à  la  mé- 
moire d'Anne  d'Imstenraedt,  sa  conjointe,  fie  29  mars 
et  de  M.  Agnès  de  Horion,  leur  fille  unique,  t le  16 
du  môme  mois  1620.  —  Deux  blasons  aux  armes  de 
ces  époux. 


—  355  — 

2072.  Vitrail  portant  les  armes  de  Velroux  et  l'effigie  d'un 
gentilhomme  armé  de  tontes  pièces. 

2073.  Voyez  le  n°  1891. 

TILLEUR. 

2074.  Table  d'autel  portant  les  armes  d'[Eustache  le  Ber- 
lier, seigneur  de  Bemelen  et  de  Marie  de  Stier,  sa 
femme]  et  les  quartiers  de  ces  époux  : 

Berlier,  Brouck,  Saulcy,  Limbourg; 
Stier,  Berlier,  Racket,  Jalhea. 

TROGNÉE. 

2075.  Gérard  Grimont,  seigneur  de  Trognée,  t  le  18  juillet 
1620  et  Agnès  Braze,  son  épouse,  f  le  19  juin  1626. 

—  Armoiries  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Grymont,  Wifflet,  Honghere,  Brabant; 
Braze,  Morya,  Honghere,  Royer  (1). 

2076.  Gérard  de  Grimont,  seigneur  de  Trognée,  t  le 
10  août  1647,  et  Anne  de  Seraing,  sa  femme,  f  le 
23  novembre  1657.  —  Armoiries  de  ces  époux. 

2077.  Jean  de  Grimont,  seigneur  de  Trognée,  f  le  13  juin 
1695  et  Josine  de  Joncis,  sa  femme,  f  le  10  avril  1686. 
— Armoiriesde  ces  époux  surmontées  d'unecouronne. 

2078.  Jean  baron  de  Grimont,  seigneur  de  Trognée,  co- 
lonel et  brigadier  des  armées  des  Etats-Généraux 
des  Provinces  Unies,  tué  au  siège  de  Traerbach,  le 
10  décembre  1704  et  Philippe  baron  de  Grimont,  son 
frère,  t  dernier  du  nom,  à  Vienne,  le  19  février  1736. 

—  Armoiries  supportées  par  deux  hommes  d'armes 
et  sommées  d'une  couronne. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


—  358  — 

par  Àdrienne  et  Catherine  Perez,  ses  sœurs,  et  Marc- 
Antoine  Perez,  son  neveu. 

Saint-Michel. 

2089.  Costen  van  Berchem,  fils  de  Costen,  t  en  1383;  Cos- 
ten,  écuyer,  fils  de  Jean  de  Berchem,  t  en  1370  et 
Ide,  femme  de  Costen  de  Berchem  et  fille  de  feu  We- 
nemaer  de  Gimnich,  t  le  jour  de  la  fête  de  saint- 
Ambroise,  1330.  (Texte  partie  flamand  et  partie 
latin). 

MALINES. 

Notre-Dame. 

2090.  Antoine  van  der  Gracht,  écuyer,  seigneur  de  Schar- 
dan,  Bavenchove,  Beaulieu,  Walle  etc.,  gentil- 
homme de  bouche  de  l'empereur  Rodolphe,  t  Ie  1? 
mars  1619  et  Gertrude  de  Berlo,  fi  lie  d'Aerts,  seigneur 
de  Cortenbach,  Eeckhoven,  Batt.enbroeck,  Vremde, 
Isique,  Vraisel,  etc.,  sa  femme,  fie  7  décembre  1591, 
après  avoir  fondé  leur  anniversaire  en  cette  église. 
(Texte  flamand). 

BRUXELLES. 

Collégiale  des  Saints-Michel  et  Ondoie. 

2091*.  Jacques  Dennetières,  baron  de  la  Berlière,  président 
de  la  Chambre  des  comptes,  trésorier  général  et, 
pendant  soixante  ans,  conseiller  d'Etat,  f  le 9  octobre 
1677,  époux  de  Marie  de  Baudequin.  Monument  élevé 
à  la  mémoire  de  son  père  par  Philippe-François  Den- 
netières, marquis  des  Mottes,  etc.  —  Quartiers  : 

Dennetières,  Villain,  Cordes  de  Watripont,  Morel  ; 
van  den  Berghe,  Cal  Ion  ne,  de  la  Woestine,  Peschant. 


—  359  — 

Grand  Béguinage. 

2092*.  Henri  de  Dongelberge,  chevalier  doré,  seigneur  de 
Heerlaer,  fils  de  Jacques,  haut  d rossa rt  de  Brabant 
et  bourgmestre  de  Bruxelles,  t  le  15  juin  1627,  et 
AdrienneiBorluut,  dame  de  Zillebeke,  Rasegem  etc., 
son  épouse,  t  te  6  mai  1609.  —  Armoiries  de  ces 
époux  ;  quartiers  : 

[Dongelberghe,  Bourgogne,  Borluut,  Tries  t]. 

Couvent  de  Sainte-Brigitte. 

2093*.  Charles  de  Locquenghien,  baron  de  Melsbroeck,  f  le 
14  octobre  1670,  Marie  Middelton,  t  le  18  septembre 
1664  et  leurs  descendants. 

Couvent  des  Carmes. 

2094.  Vitrail  portant  une  inscription  rappelant  Englebert, 
Jean  et  Louis  d'Enghien,  seigneurs  de  Kestergaet, 
vicomtes  de  Grimberghe,  le  premier,  tué  à  la  ba- 
taille d'Azincourt  en  1415;  le  deuxième  (son  fils), 
chevalier  de  Tordre  de  Chypre,  conseiller,  cham- 
bellan et  maître  d'hôtel  des  ducs  Philippe  et  Charles 
de  Bourgogne;  le  troisième  (son  petit-fils),  amman 
de  Bruxelles.  Verrière  donnée  en  1639  par  Jean 
d'Enghien,  leur  descendant.  —  Effigies  de  ces  trois 
seigneurs  et  de  leurs  épouses  respectives  [Isabelle 
de  Hertoghe,  Marie-Madeleine  de  Mol  et  Marguerite 
d'Oisy].  Armoiries  de  ces  six  personnes. 

2096.  Jan  van  Edinghe  (Enghien),  seigneur  de  Kestergaet, 
vicomte  du  pays  de  Grimberghe,  chevalier,  con- 
seiller, chambellan  et  maître  d'hôtel  de  Philippe, 
duc  de  Brabant  et  amman  de  Bruxelles,  f  le  12  août 
1478  et  Marie  Smols  (de  Mol),  sa  compagne,  f  le 


—  360  — 

25  mars  1464.  (Texte  flamand).  —  Armoiries  de  ces 
époux  ;  quatre  blasons  : 

Enghien,  Liere-Immerselle,  Smols,  Godyns. 

Sainte-Catherine. 

2096.  Bertelemi  de  Billehé,  bailli  de  la  terre  de  Gaes- 
beeck,  f  le  12  mars  1556  et  Maximiliane  de  Cawen- 
berg  alias  Rollebuick,  sa  compagne,  t  en  15...  — 
Armoiries  ;  quatre  quartiers  : 

[Billehé,  Gommer,  Cawenberg,  Voorden]. 

Couvent  des  Rècollets. 

2097.  Marc-Anthonio  Perez,  chevalier,  gentilhomme  de  la 
Chambre  et  du  Conseil  privé  de  LL.  AA.  SS.  Ernest 
et  Ferdinand  de  Bavière,  princes  de  Liège,  f  le  20 
décembre  1634,  et  Marie  Perez  de  Baron,  sa  com- 
pagne, f  le  18  août  1638. 

NIVELLES. 
Abbaye  de  Sainte-Gertrnde. 

2098.  Jehanne  de  Montenake,  fille  du  viconte  de  Monte- 
nake  et  femme  de  Bauduien,  écuyer,  fils  aîné  du 
seigneur  de  Fontaine,  t  le  4  octobre  1504.  —  Blason 
parti  de  Henin  et  de  Montenaeken  ;  quartiers  : 

Montenake,  Rereveke, 

[Breemsoons  dit]  Meldert,  [Proest  de  Mélin]; 

Rêves,  Jesere,  [Huldenberghe],  N... 

Jeanne,  fille  de  Godefroid,  vicomte  de  Montenae- 
ken, et  de  Marie,  dame  de  Rêves,  avait  épousé  Bau- 
douin de  Henin,  seigneur  de  Fontaine. 


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—  361  — 

RUMMEN. 

2099.  Blason  d'obit  portant  la  date  «  4  augustus  1628,  » 
les  armes  de  Segraedt  et  de  Eerckem  et  ces  quar- 
tiers: 

Segeraedt,  Hoeghkirke,  Eylle,  Zeffelt; 

Kerkem,  Horrion,  Walt,  Mérode  (i). 

Le  quartier  Mérode  doit  être  remplacé  par  la  Marck  ; 

Anne  de  Eerckem,  épouse  de  Henri  de  Segraedt,  que 

rappelle  le  blason  funéraire,  ayant  pour  mère  Wal- 

burge,  fille  de  Conrard  de  Horion  et  de  Madeleine 

de  la  Marck,  dame  de  Colonster.  (Voy.  les  noi  1353 

et  2070). 

BRUGES. 

Collégiale  de  Notre-Dame. 

2100.  Louis,  fils  de  Bauduin  de  Vos,  t  le  11  juin  1428  et 
Elisabeth,  fille  de  Seger  van  Calckene,  sa  femme, 
t  le  2  avril  1437.  (Texte  flamand).  —  Quartiers  : 

Vos-Pollaer,  van  den  Àckere,  Masseme,  Oudenhoven; 
Calckene,  Arckel,  Notax,  Masseme. 

GAND. 
Cathédrale* 

2101.  Tableau  en  bois  portant  une  inscription  rappelant 
Jean  de  Vos,  chevalier,  seigneur  de  Herlebaut,  t  le 
25  avril  1571.  —  Quartiers  : 

Vos,  Calckene,  Moere,  s'Rycken; 
Schoorisse,  Marcke,  Steelandt,  Belle. 

2102.  Jean  de  Vos,  chevalier,  t  le  25  avril  1571  et  Barbelé 
de  Blasere,  sa  compagne,  t  le  1 1  octobre  1580.  — 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


—  362  — 

Effigies  :  un  gentilhomme  armé  et  une  dame.  Quar- 
tiers: 

Vos,  Moere,  Schorisse,  Steelandt; 

Blasere,  Joncheere,  Vos  d'Idewalle,  Halewyn. 

BLICQUY. 

2103.  Henry  de  Crécy,  chevalier,  seigneur  de  Blicquy, 
Parignan  et  Son,  prévôt  de  Lannay,  f  le  8  février 
1542  et  Anne  de  Proisy,  sa  première  femme,  1 1©  der- 
nier jour  de  mai  1538. 


HARCHIES. 

2104.  Jacques  de  Bisoy,  seigneur  de  Harchies  et  Bornai,  ■? 
gouverneur  de  Marienbourg,  t  le  22  novembre  1549  I* 
et  Marguerite  de  Wissocq,  sa  femme,  f  en  ...  —  \* 
Quartiers  : 

Harchies,  Boumalle,  Aspremont,  Kievraing; 
Wissocq,  Gui  s  tel  les,  Bernerai  court,  Sounastre.  1-^ 


T? 


TOURNA  Y. 

Couvent  des  Récollets. 

2105.    Claude  de  Boulongne,  écuyer,  seigneur  de  Flines- 

en-Obigies,  «  capitaine  de  trois  cents  têtes  au  régi-  1 , 

»  ment  du  comte  de  Varas,  sous  Alexandre  Far-  j 

»  nèse,  »  t  le  21  juin  1628  et  Magdelaine  d'Auber-  j 

mont,  sa  femme,  t  le  5  février  1612.  —  Armoiries  de  { 

■  Son 

ces  époux  ;  quartiers  :  j 


Boulongne,  Hamaide,  Qavre,  Watine; 
Aubermont,  Henneron,  Bourchove,  Gavre. 


BERLINGEN. 


2106*.   Ghiselbert  de  Heere,  fils  naturel  de  Gérard,  cheva-  ; 


—  363  — 

lier  et  seigneur  de  Heers,  f  le  22  décembre  1441.  — 
Effigie  du  défunt  armé  de  toutes  pièces,  portant  un 
grand  écu  aux  armes  de  Heers  brisées  d'une  cotice. 

BILSEN. 

2107*.  Epitaphe  consacrée  en  1659  par  Edmond  baron  de  Bo- 
choltz d'Oreye,  grand  commandeur  des  Vieux-Joncs, 
à  la  mémoire  de  ses  grands-parents  :  Guillaume 
baron  de  Bocholtz  et  de  Cortessem,  f  le  27  mars  1595 
et  Ode  baronne  de  Cortenbach,  f  1©  19  avril  1616,  à 
celles  de  son  oncle  Jean-Arnold  [de  Bocholtz],  tué 
par  des  voleurs,  le  12  mai  1595  et  de  sa  sœur  Ode, 
chano inesse  de  Munsterbilsen,  t  le  19  avril  1616.  La 
tombe  renferme  en  outre  les  restes  de  Marguerite 
de  Boedtberg,  première  femme  de  Godefroid,  fils  de 
Guillaume  de  Bocholtz,  f  en  16...  —  Armoiries  de 
Bocholtz  écartelées  avec  la  croix  teutonique  et  sur- 
montées d'une  couronne  à  treize  perles  dont  trois 
relevées  ;  quartiers  : 

Bocholtz,  Vinck,  Vrimersim,  Eick; 
Cortenbac,  Horion,  Hanxeler,  Randenraid  (î). 

2108.  Herman  de  Cortenbach,  seigneur  de  Schoenbeek, 
t  le  13  juillet  1619  et  Marguerite  de  Flodorp,  sa 
femme,  t  en  ...  (Texte  flamand).  —  Armoiries  de  ces 
époux  avec  timbres  et  cimiers  ;  quartiers  : 

Cortenbach,  Schoenbeek,  Rederborn,  Cioy  (Chiney); 
Flodorp,  Ruyter,  Stamheim,  Cox  van  Opinion  (z). 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  la  ligne  paternelle  sont 

intervertis. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  364  — 

Cette  tombe,  dit  une  note  de  Le  Fort,  se  trouve  dans 
la  chapelle  de  la  famille  de  Cortenbach  de  Schoen- 

CORTESSEM. 
Collégiale. 

2109.  Vitrail  portant  ces  huit  quartiers  : 

Rhede,  Nienrode  (Nieuwenrode),  Duras,  Liere; 
Môrode,  Berlo,  Mirbicht,  Pallois. 

Ils  appartiennent  à  Godefroid  de  Rheede,  seigneur 
de  Printhagen,  grand  bailli  du  comté  de  Looz  et 
gentilhomme  de  l'Etat-noble  du  pays  de  Liège  et 
comté  de  Looz,  par  réception  du  30  mars  1626  et  à 
Marie  baronne  de  Mérode  de  Laer,  son  épouse. 

CURANGE. 
Abbaye  de  Herckenrode. 

2110.  Jean  de  Mettecoven,  f  te  I7  janvier  1534.  (Texte 
flamand).  —  Effigie  du  défunt  armé  de  toutes  pièces. 
Quatre  quartiers,  savoir  : 

1°  Mettecoven; 

2°  de  (gueules)  à  dix  besants  d'(or),  posés  deux, 
deux,  trois,  deux  et  un  ;  au  franc  canton  d'(argent) 
à  deux  fasces  bretessées  et  contre-bretessées  de 
(sable),  qui  est  de  Pickaerts  (1)  ; 
3°  de  (gueules)  billeté  d'(or)  au  lion  (du  même)  cou- 
ronné de  ...  brochant  sur  le  tout,  qui  est  de  Lexhy; 
4°  de  vair,  au  chevron  de  ...  qui  est  de  Zelichs. 

Jean  de  Mettecoven,  dont  il  est  ici  question, 
avait  épousé  Marguerite  de  Lexhy,  fille  de  Henri 
et  de  Christine  Zelichs.  (Voy.  Stein,  Annuaire  de 

(1)  Voy.  Hkrckenrodb,  Tombes,  épitaphes  et  blasons,  p.  171. 


—  365  — 

la  noblesse  de  Belgique,  année  1874,  p.  225).  Ce 
seigneur  pourrait  bien  être,  à  notre  avis,  fils  de 
Philippe  de  Mettecoven,  renseigné  dans  cette  généa- 
logie au  degré  IV,  n°  2,  p.  218. 

DURAS. 
Eglise  paroissiale. 

21 1 1 .  Guillaume  van  Oyenbrugge  aliàs  Colhera,  chevalier, 
seigneur  de  Duras,  Budingen,  Graesen,  Wilre  et 
Vrolingen,  drossart  du  pays  de  Montenaeken,  f  le 
23  mars  1545  et  Marie  de  Montenaken,  sa  femme,  f  le 
jour  de  la  fête  de  sainte  Barbe,  1517.  (Texte  flamand). 
—  Effigies  des  défunts  :  celle  de  Guillaume  le  repré- 
sente armé  de  toutes  pièces.  Armoiries;  huit  quar- 
tiers : 

[Oyenbrugge,  Duras,  Pottiers,  Frésin; 

Montenaekeo,  Rêves,  Reymerswael,  Egmont}. 

Chapelle  castrale. 

2112.  Jean  van  Oyenbrugge,  chevalier,  seigneur  et  comte 
de  Duras,  seigneur  de  Budingen,  Gorssum,  Nieu- 
werkercken,  Graesen,  Wilre,  Thienst,  Saint-Hu- 
bertmont,  haut  voué  de  Coneu,  drossart  de  Monte, 
naeken,  f  la  nuit  de  Noël  1568  et  Eatarine  de  Guy- 
dehoven  (Guygoven),  son  épouse,  t  gu  ...  (Texte 
flamand).  —  «  Tombe  magnifique  de  marbre  noir, 
«  soutenue  de  dix  petits  piliers  de  marbre  ou  jaspe 
»  rouge  et  blan  ;  se  voit  représenté  un  cavalier 
»  armé  de  toutes  pièces  accompagné  de  la  damme 

*  son  épouse  avec  les  armoiries  d'Oyenbruggen  et 

*  de  Guygoven  et  les  quartiers  suivans  :  » 

Oyenbrugge,  Pottiers,  Montenaken,  Reymerswael; 
Guydehoven,  Kerckem,  Brandebourch,  Eve. 


—  366  — 

21 13.  Vitrail  représentant  un  gentilhomme  armé  de  toutes 
pièces  à  genoux  sur  un  prie-Dieu.  —  Armoiries  de  la 
famille  d'Oyenbrugge  de  Duras  et  huit  quartiers: 

[Oyenbrugge,  Meldert,  Duras,  van  der  Aa; 
Pottiers,  Fanchon  (?),  Fresin,  Hardaômont]. 

2114.  Vitrail  représentant  une  dame  «  habillée  de  rouge 
»  devant  un  prie-Dieu.  »  —  Blason  aux  armes  de  la 
famille  de  Montenaeken  ;  huit  quartiers  : 

[Montenaeken,  Breemsoons  dit  Meldert,  Rêves,  Huldenberg; 
Reymerswael,  Gavre,  Egmont,  N...]. 

S'H  EEREN-ELDEREN. 

2115*.  Maximi lien-Henri,  comte  de  Renesse  et  de  Masny, 
baron  d'Elderen,  Cortessem,  Leeuwarden,  seigneur 
de  Hern,  Schalckhoven,  Wintershoven,  Dessener, 
Wasnes,  Rocourt,  Wésignon,  Basse-Motte,  Brun- 
mortier,  Vireux,  Molhain,  seigneur  foncier  à  Moll, 
Bail,  Dessel  et  Rysberg,  haut  drossart  du  comté  de 
Looz,  chef  de  l'Etat-noble  et  lieutenant  des  fiefs  de 
la  patrie  liégeoise,  conseiller  privé  de  S.  A.,  t  te 
2  juillet  1716;  Madeleine-Sophie  baronne  de  Wasse- 
naer  de  Warmond,  sa  première  femme,  t  le  21  sep- 
tembre 1696  et  Marguerite-Sophie  baronne  de  Ste- 
praet  de  Walbeeck,  sa  seconde  femme,  t  Ie  31  mai 
1726.  —  Armoiries  de  ces  trois  personnes,  surmon- 
tées d'une  couronne  à  cinq  hauts  fleurons  et  sup- 
portées par  deux  léopards  ;  quartiers  : 

Renesse,  Torck,  Arckel,  Lochorst; 

Bocholtz,  Boitberg,  Hoensbrouck,  Bocholtz. 

Stepraedt,  Voorst,  Doornick,  van  der  Capelle; 

Lynden,  Stepraedt,  Stepraedt,  Isendoorn. 


—  367  — 

GORS-OP-LEEUW. 
Eglise  paroissiale. 

2116.  Anne  van  Prosy,  dame  de  Gors-Leeuwe,  t  en  1515, 
Lambert  de  Mobertingen  (van  den  Bosch),  écuyer, 
son  fils  et  Mary  van  Cohem,  sa  femme,  t  en  15... 
(Texte  flamand).  —  Effigies  :  un  gentilhomme  armé 
de  toutes  pièces  entre  deux  dames.  Trois  blasons, 
respectivement  aux  armes  des  familles  Proest,  van 
den  Bosch  et  d'Oyenbrugge. 

Lambert  van  den  Bosch  de  Moppertingen,  mort  sans 
postérité  à  Munster,  en  1536,  avait  épousé  Marie 
d'Oyenbrugge  de  Duras  dite  de  Coelhem. 

Chapelle  castrale  d'Op  Leeuw. 

2117.  Wolter  de  Mettechoven,  seigneur  temporel  d'Op- 
Leeuw,  t  te  12  février  1662  et  Elisabeth  de  Schwart- 
zenberg,  t  te  28  juin  1653  et  ensevelie  à  Colen.  — 
Armoiries  de  ces  époux,  surmontées  d'une  couronne 
à  neuf  perles  ;  quartiers  : 

Mettechoven,  Malborch,  Hatzfelt  van  Wildenbourch, 
Gortz  van  Schiltz  ; 
Schwartzenberg,  Hartoch  van  Oosterholt, 
Hoen  van  Carthils,  Linzinich. 

GORSSUM. 

2118.  Adam  van  Gudegoven,  écuyer,  seigneur  de  Gorssum 
et  de  Thysnes,  t  te  5  septembre  1539,  «  ende  Raes 
»  van  Gudegoven  oudste  broeder,  en  vader,  en  moe- 
»  der  ».  —  Armoiries  ;  quartiers  : 

[Guygoven,  Proest  de  Mélin,  Kerckem,  Navaigne]. 


—  368  — 

HASSELT. 
Saint-Quentin. 

2119.  Steven  (Etienne)  Oeioes,  écuyer,  stathelder  de  la 
cour  féodale  de  Looz,  f  le  7  juillet  1581,  Margriet 
van  Cyney,  sa  compagne,  t  le  14  novembre  1536; 
Jan  Geloes,  écuyer,  leur  fils,  f  le  6  février  1594  et 
Josina  van  Kerckem,  sa  femme,  f  le  28  juillet  1579. 
(Texte  flamand).  —  Effigies  :  un  seigneur  armé  de 
toutes  pièces  et  une  dame.  Armoiries  de  Geloes  et 
de  Chiney,  de  Geloes  et  de  Kerckem,  placées  res- 
pectivement derrière  la  tête  de  chacun  des  gisants; 

quartiers  : 

Geloes,  Vileter,  Cyney,  Repen; 

Kerckem,  Huldeberghen,  Moer  van  Walde,  Dobbelsteen. 

Chapelle  de  Henegauw. 

2120.  Mary  de  Repen  (Scholteten)  abbesse  de  Hociit,  t  en 
«XVIe III  en  XXXX*  (1543).  (Texte  flamand). -Bla- 
son aux  armes  de  Repen,  posé  sur  la  crosse  abba- 
tiale ;  quartiers  : 

[Scholteten  dit  Repen,  Reys,  Garits,  Swalghen]. 

2121 .  Guillaume  de  Mombeeck,  écuyer,  t  le  29  juillet  1548 

et  Marie  .. tza (Garits),  sa  femme,  f  le  4  septembre 

1545.  (Texte  flamand).  —  Effigies  de  ces  époux,  celle 
de  Guillaume  le  représente  armé  de  toutes  pièces. 
Armoiries  de  Scholteten  dit  de  Mombeek  et  de  Garits 
avec  timbres  et  cimiers  ;  quatre  quartiers. 

Les  armes  de  Mombeek  sont  brisées  en  chef,  d'un 
lambel  à  trois  pendants. 

Le  quartier  maternel  de  Guillaume  porte  de ....  à 
quatre  flammes  mouvantes  du  chef. 

[Scholteten  dit  Mombeek,  Reys,  Garits,  Swalghen]. 


—  369  — 

2122.  Fresque  avec  inscription  rappelant  Guillaume  Mom- 
beeck,  écuyer,  t  en  1548,  Marie  Garittz,  sa  femme, 
t  en  1545  et  les  vingt-deux  enfants  —  douze  fils  et 
dix  filles  —  nés  de  leur  mariage.  (Texte  flamand). 

Le  croquis  pris  par  Le  Fort  représente  Guillaume 
armé  de  toutes  pièces  et  sa  femme  revêtue  d'un  man- 
teau doublé  d'hermine,  agenouillés  devant  la  Sainte 
Trinité.  Derrière  Guillaume  sont  peints  ses  douze 
fils  et  Marie  est  suivie  de  ses  dix  filles.  Des  inscrip- 
tions indiquent  les  noms  de  quelques-uns  de  ces 
enfants  savoir  : 

1°  Guillaume,  lieutenant  des  fiefs  du  comté  de  Looz, 
gouverneur  de  Dinant  et  bailli  de  Hannut  ;  2°  Lam- 
bert; 3°  Arnold,  drossart  et  châtelain  de  Greven- 
broeck;  4°Melchior;  5°  Jean,  prieur  de  ce  couvent 
et  provincial  de  Tordre  du  Saint-Sépulcre  A0  1574  ; 
(aux  pieds  de  ce  personnage  se  trouve  une  mitre,  et 
lui-môme  porte  une  crosse  dans  son  bras  droit). 

Du  côté  des  dames,  •*  cinq  filles  religieuses  en  habit 
»  de  bernardinnes,  la  première  at  une  crosse  dans 
»  son  bras  gauche;  au-dessus  d'elle  estescript  Vrou 
»  Maria  van  Mombeeck  abdis  tôt  Hocht  (voyez  le 
»  n°  2120),  la  sixième  est  une  religieuse  en  habit 
*  blanc,  puis  quatre  autres  filles.  »  —  Huit  quar- 
tiers : 

[Scholteten  dit  Mombeek,  van  den  Bosch,  Reys,  Gelinden; 

Garits,  Samonts,  Swalghen,  N.]. 

Les  généalogistes,  Le  Fort  en  tête,  ont  complète- 
ment erré  dans  tout  ce  qu'ils  ont  rapporté  touchant  la 
généalogie  de  la  famille  de  Mombeek  au  xvie  siècle. 
Les  uns,  faisaient  de  Guillaume  de  Mombeek,  dont 


—  370  — 

il  est  ici  question,  un  descendant  direct  de  l'ancienne 
famille  de  ce  nom  ;  les  autres,  et  nous  étions  de  ce 
nombre,  le  sachant  fils  de  Lambert  dit  van  den 
Bosch,  seigneur  de  Neerrepen,  croyaient  notre  gen- 
tilhomme un  représentant  authentique  de  la  souche 
des  du  Bois  de  Mélin  (Voir  ci-dessus  les  n°*  1476, 
1481,  1484). 

En  analysant  les  inscriptions  et  les  quartiers  de  la 
fresque  de  la  chapelle  de  Henegauw,  il  nous  vint 
des  doutes  sur  l'authenticité  de  cette  filiation  et  nous 
nous  adressâmes  à  l'obligeance  des  généalogistes 
lecteurs  de  L'Ancien  pays  de  Looz.  La  réponse  à 
notre  question  ne  se  fit  point  attendre,  notre  érudit 
confrère,  le  chevalier  Camille  de  Borman,  dans  les 
numéros  de  juin  et  d'août  1898  de  L'Ancien  pays 
de  Looz  établit  définitivement  la  généalogie  de 
Guillaume  Scholteten  dit  de  Mombeek,  fils  de  Lam- 
bert Scholteten,  dit  Stas,  dit  van  den  Bosch,  dit 
de  Repen  et  enfin,  dit  de  Mombeek  et  de  Marie 
Reys  de  Repen  (fille  d'Arnold  et  de  Marie  (?)  de 
Gelinden)  et  celle  de  son  épouse  Marie  Garits  dite 
Sara  on  ts,  fille  de  Franc  (fils  de  Benoît  et  de  Marie 
Samonts)  et  d'Ide  Sw?lghen. 

HENDRIEKEN. 

2123.  Emondt  van  Voordt,  seigneur  de  Voordt  et  de  Mel- 
dert,  chevalier,  t  le  30  octobre  1606,  et  Catherine 
van  Hulsberch  dite  Schaloun,  sa  femme,  t  le  20  dé- 
cembre 1606.  (Texte  flamand).  —  Armoiries  de  ces 
époux  ;  quartiers  : 

Voordt,  Malborch,  Schaloun,  Kerchoven. 


-  371  — 

2124*.  Conrard  de  Voordt,  t  le  14  juillet  1623.  —  Deux  bla- 
sons :  l'un  aux  armes  de  Voordt  et  l'autre  à  celles 
de  Hulsberg. 

2125.  Erard  de  Voordt,  seigneur  du  dit  lieu,  t  le  6  juillet 
1644,  et  Jenne  de  Mombeecque,  sa  compagne,  t  le 
9  septembre  1636.  —  Armoiries  de  ces  époux  ;  quar- 
tiers :  • 

[Voordt,  Hulsberg-Schaloen,  Mombeek,  Oumal]. 

HOUPPERTINGEN. 

2126.  Guillaume  de  Scharenberg,  seigneur  de  Houpper- 
tîngen  et  de  Herten,  conseiller  et  gentilhomme  de 
la  Chambre  de  S.  A.  S.  Ferdinand,  archevêque  et 
électeur  de  Cologne,  t  *  l'âge  de  53  ans,  le  15  octobre 
1632.  Monument  élevé  à  sa  mémoire  par  Anne  de 
Lynden,  son  épouse.  —  Quartiers  : 

Scharenberg,  Halmale,  Klingensteyn ,  van  de  Werve; 
Lynden,  Nulant,  Elderen,  Wees(i). 

Ce  monument  sert  aujourd'hui  d'autel  à  la  chapelle 
de  Saint- Job  à  Houppertingen. 

KERKOM-LOOZ. 

2127.  Laureys  van  Alsteren  dit  Hamele,  écuyer,  t  le  8  dé- 
cembre 1537  et  Marie  van  [Vorssen]  sa  femme,  t  en 
15...  (Texte  flamand).  —  Effigie  du  défunt  armé  de 
toutes  pièces.  Armoiries  ;  quatre  blasons  ;  (quar- 
tiers ?)  : 

[Alsteren,  Hamal,  N.  (de...  au  lion  de....),  Vorssen]. 
D'après  les  généalogistes,  Laurent  d' Alsteren  serait 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
Tertis. 


—  372  — 

fils  de  Guillaume,  seigneur  de  Hamal  et  de  Catherine 
de  Witthem.  Voyez  la  reproduction  de  cette  tombe 
dans  Herckenrode,  Tombes,  épitaphes  et  blasons 
recueillis  dans  les  églises  et  les  couvents  de  la 
Hesbaye,  p.  588. 

KERNIEL.     • 

2128.  Anne-Catherine  de  Puytlinck,  femme  d'Arnold  de 
Mombeeck,  écuyer,  seigneur  au  Habroeck,  f  to 
2  septembre  1638.  (Texte  flamand).  —  Blason  en  lo- 
sange, aux  armes  de  la  défunte;  quartiers  : 

Puytlinck,  Heuffc,  Blocquerye,  Heer. 

LANAEKEN. 
Abbaye  de  Hocbt. 

2129*.  «  domini  m.  ce.  octogesimo  nono,  quarto  nonas 

*  january  obyt  Theoddicus  de  Petersheim  armiger 
»  fllius  quondam  [Guilhelmi]  de  Petersheim.  *  — 
Effigie  d'un  homme  «  représenté  avec  une  robe  par- 
»  semée  de  petits  écussons  dont  les  armes  sont  de- 
»  hors»». 

2130*.  Henri  de  Petershem,  chevalier,  t  ©a  * nulle 

»>  duo »»  (le  13  avril  1296)  (î).  Epitaphe  en  vers 

latins,  dont  toute  la  partie  finale,  comprenant  la 
date,  est  fruste.  —  Effigie  du  défunt  armé  de  toutes 
pièces,  portant  des  bannières  aux  épaules  et  son 
écu  à  la  ceinture,  le  tout  aux  armes  de  Petersheim. 

2131 .  Henri  de  Mérode,  libre  seigneur  banneret  de  Mérode 
et  Petersheim,  comte  d'Oolen,  seigneur  banneret  de 

(1)  Voy.  Lb  Fort,  !«■•  partie,  t.  XVHI,  fol.  99. 


—  373  — 

Perwez,  Leefdael,  Duffel  et  Waelhem,  seigneur  de 
la  terre  de  Gheel,  Westerloo,  etc.,  seigneur  de  Die- 
penbeek,  de  Heerlaer,  etc.,  <*  amboschheer  »  de  Rid- 
derkercke  et  dTsselmonde,  f  le  12  octobre  1564  et 
Franchoyse,  née  de  Brederode,  sa  femme,  t  le  8  mars 
1553.  (Texte  flamand).  —  Effigies  :  un  gentilhomme 
armé  de  toutes  pièces  et  une  dame.  Armoiries  de 
Mérode,  supportées  par  deux  léopards  tenant  des 
bannières  :  celle  à  dextre,  aux  armes  de  reçu,  l'autre 
à  celles  de  sénestre,  aux  armes  de  Peetersheim. 
Quartiers  : 

Mérode,  Wesemale,  Peetershem,  Bergen  ; 

Perwis,  Rochefort,  Rysfercheyt,  Culenbourch. 

Gaesbeeck,  Latrimoulle,  Lanoy,  Brimeur; 

Montmorensi,  Fosseur,  Vileyn,  Raes. 

Brederode,  Valkenbourcb,  Vianen,  Ameyden; 

Laleyn  (Lalaing),  Barbenhoon,  Crécquy,  Roy. 

Borsele  van  Vere,  Borsele  van  Breda, 

Halewyn,  Unytkercke; 

Bourbon,  Berry,  Boloingne  (la  Tour),  Latrimoille. 

Cette  pierre  tombale  se  trouve  aujourd'hui  dans  le 
transept  de  l'église  paroissiale  de  Lanaeken. 

LOOZ. 

Collégiale. 

2132*.  Abraham  de  Los,  chevalier,  t  le  7  février  1368  et 

fille  du  dit  Abraham,  t  le  lendemain  de  la  fête 

de  saint  Georges  (24  avril)  1387.  —  Effigie  d'un 
homme  armé  portaût  à  la  ceinture  son  écu  bla- 

sonné:  de billeté  de au  lion  couronné  de 

l'écu  brisé  d'un  lambel  à  trois  pendants. 


—  374  — 

2133*.  Gérard,  fils  naturel  de  Gérard,  seigneur  de  Heers 
et  chevalier,  maître  es  arts,  bachelier  es  décrets, 
licentié  es  lois,  avocat  à  la  Cour  de  Liège  et  écolàtre 
de  cette  église,  1 1©  15  février  1453.  —  Effigie  d'un 
homme  en  toge  portant  un  grand  blason  aux  armes 
de  Heers,  chargées  d'une  bande. 

MUNSTERBILSEN. 

2134*.  Marguerite  de  Mérode  alias  de  Huffalis,  abbesse  de 
cette  église,  -f-  le  8  juin  1549  et  sa  sœur  Elisabeth, 
t  le  14  février  1540.  —  Quartiers  : 

[Mérode,  Petersheim,  Houffalize,  Enghien]. 

NERHAEREN. 

2135.  Adam  de  Kerckhem,  seigneur  de  Weyer,  Cosen,  Hae- 
ren,  «  lieutenant  féodal  de  la  contée  de  Looz,  »  t  le 
10  janvier  1591  et  Walburge  de  Horion,  son  épouse, 
t  en  ...  —  Effigies  :  un  gentilhomme  armé  de  toutes 
pièces  et  une  dame.  Armoiries  de  ces  époux;  quar- 
tiers: 

Kerckhem,  [Huldenberg],  Waldt,  Dobbelstein; 
Horion,  Wygaert,  la  Marck,  Rickel. 

2136*.  Elisabeth  Borchgrave,  t  le  2  janvier  1601.  Monu- 
ment élevé  à  sa  mémoire  «in  perpetui  amoris  sym- 
»  bolum  »  par  son  époux,  Guillaume  de  Kerckem, 
seigneur  de  Haeren,  etc.  —  Effigies  :  un  gentilhomme 
armé  de  toutes  pièces  et  revêtu  de  sa  cotte  d'armes 
et  une  dame  agenouillés  devant  un  crucifix.  Quar- 
tiers : 

[Kerckem,  Waldt,  Horion,  la  Marck; 

Borchgrave,  Nieulant;  Waltbansen,  N.]. 


—  375  — 

NEERREPEN. 
2137.    Catherine  de  Repen,  t  le  2  mai  1605.  —  Quartiers  : 
[Repen,  van  den  Bosch,  Strailes,  Orenneville]. 

Catherine  de  Repen  était  fille  de  Richard,  sei- 
gneur de  Repen  et  d'Agnès,  fille  de  Herwy  de 
Orenneville  et  de  Catherine  de  Strailes. 

RUSSON. 
Eglise  collégiale. 

2138*.  Daniel  de  Staden,  t  le  9  juin  1356.  —  Effigie  du  dé- 
funt armé  de  toutes  pièces,  portant  à  la  ceinture 
son  écu  blasonné  :  de  ...  à  la  fasce  de  ... 

2139*.   Eustache  de  Staden,  t  le  18  juillet  1444. 

2140*.   Daniel  de  Staden,  t  le  ...  juin  1462. 

2141.  Guillame  de  Amours,  drossart  du  pays  et  franche 
ville  de  Russon,  t  le  14  janvier  1564  et  Marie  de  Vos, 
son  épouse,  t  le  13  décembre  1572.  —  Effigies  :  un 
gentilhomme  armé  de  toutes  pièces  et  une  dame. 
Armoiries  de  ces  époux. 

2142.  Maria  Groetlons,  fille  d'Aert  (Arnold),  t  le  26  oc- 
tobre 1622.  (Texte  flamand).  —  Blason;  quatre  quar- 
tiers. 

Chapelle  de  Hamal. 

2143*.  Daniel  du  château  de  Hamal,  le  vieux,  t  le  9  février 
1253.  —  Blason  (de ...  à  cinq  fuseaux  de  ...  placées  en 
fasce,  à  quatre  merlettes  de ...,  entre  les  pointes  des 
fuseaux,  en  chef). 

2144.  Guillaume  de  Hamal,  chevalier,  fils  de  Jean,  sei- 
gneur de  Hamal,  tué  à  la  bataille  de  Bas-Wilre,  [le 
22  août]  1371.  (Texte  flamand).  —  Eflîgie  du  défunt 
armé  de  toutes  pièces. 


—  376  — 

2145\  Louis  de  Hamal,  chevalier,  t  le  quatrième  jour  avant 
la  fête  de  sainte  Gertrude,  1299.  —  Blason  pareil  à 
celui  du  n°  2143. 

2146*.  [Bustach]ius  de  Hamal,  le  jeune,  chevalier,  t  le  jour 
de  la  fête  de  saint  Laurent,  1282.  —  Effigie  du  dé- 
font armé,  portant  des  bannières  aux  épaules  et  son 
écu  pendant  à  la  ceinture,  le  tout  aux  armes  pleines 
de  Hamal. 

2147*.  ...  Ëustache  de  Hamal,  chevalier,  f  le  ...  de  la 
fête  de  saint  Laurent.  —  Effigies  de  deux  cheva- 
liers portant  des  bannières  aux  épaules  et  leur  écu 
à  la  ceinture,  le  tout  aux  armes  de  Hamal  sans 
brisure. 

2148*.  Daniel,  chevalier,  seigneur  de  Hamal,  t  le  lende- 
main de  l'Epiphanie  1289  et  [Marie]  de  Hosémont, 
son  épouse,  t  la  nuit  de  la  fête  des  saints  ...  et  Va- 
lôre,  13  avril  M...  —  Blason  pareil  à  celui  qui  a  été 
décrit  au  n°2143. 

2149.  Johaçs,  sire  de  Hamal,  f  le  dernier  jour  de  juin  1386 
et  Marie  de  Romines  [de  Monferant  d'Oreye  dite 
de  Rummen],  dame  de  Hamal,  sa  femme,  f  le  3  avril 
1358.  —  Effigies  :  un  gentilhomme  armé  de  toutes 
pièces  et  une  dame.  Huit  quartiers. 

2150.  Godefroid  de  la  Marck,  seigneur  de  Neufchâteau- 
sur-Amblêve,  du  ban  de  Sprimont  et  de  Hamal,  haut 
voué  de  Russon  et  de  Rommershoven,  t  le  2  octobre 
1552  et  Margrite  de  Horion,  son  épouse,  f  en ...  — 
Armoiries  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

[la  Marck,  Alsteren,  Horion,  Warniero]. 


2151 


RYCKEL. 


.    Johan,  seigneur  de  Ryckel,  écuyer,  f  le  24  mars 


—  377  — 

1413,  Marguerite  de  Haccour,  sa  femme,  t  en  1428, 
Johan,  écuyer,  seigneur  de  Ryckel,  leur  fils,  t  ©n 
1482  et  Jeanne  van  Wieyr  (Weyer),  sa  femme,  1 1© 
8  septembre  1456.  (Texte  flamand).  —  Effigies  de  ces 
conjoints;  les  deux  seigneurs  sont  représentés  en 
toge  et  portent  leur  écu  armorié  à  la  ceinture.  Armoi- 
ries; sept  blasons. 

Ces  armoiries  et  ces  blasons  sont  exactement  repré- 
sentés par  le  baron  de  Herckenrodb  (Voy.  Tombes, 
épitaphes  et  blasons,  p.  217). 

2152.  Raes,  seigneur  de  Ryckel,  t  le  28  février  1623  et 
Françoise  van  der  Linden,  t  le  8  avril  1597.  Raes, 
seigneur  de  Ryckel  et  Françoise  van  der  Linden, 
ont  laissé  Raes,  Jean,  Françoise,  Elisabeth,  reli- 
gieuse à  Parc-les-Dames  et  N...,  religieuse  à  Her- 
ckenrode;  les  deux  fils  sont  morts  sans  hoirs  légi- 
times et  Françoise  a  épousé  Denis  de  Heynsdael. 
(Texte  flamand).  —  Armoiries  :  parti  de  Ryckel  et 
de  Linden. 

2153.  Denys  de  Heynsdael  (Hinnisdael),  seigneur  de  Ryckel 
et  de  Hornes,  t  le  24  août  1633  et  Françoys  de  Ryc- 
kel, son  épouse,  t  le  27  mai  1637.  Les  susdits  Denys 
de  Heynsdael  et  Françoys  de  Ryckel  ont  laissé  trois 
fils,  ci-dessous  désignés,  desquels  Jean,  seul,  s'est 
marié  et  a  épousé  Jeanne-Eléonore  de  Rede  et  en 
a  eu  Adrien,  François  et  Constance  religieuse  à 
Herckenrode,  qui  gisent  à  côté  de  leurs  parents,  et 
Arnoldt,  chanoine  de  Saint-Jean  à  Liège,  qui  tous 
sont  décédés  avant  Otto  (leur  oncle),  t  le  18  août 
1676.  (Texte  flamand).  —  Armoiries  :  parti,  au  pre- 
mier d'azur,  à  trois  huchets  d'or  placés  au  deuxième 


—  378  — 

quartier  (1),  au  franc  quartier  de  sable,  au  chef  d'ar- 
gent, à  trois  cormorans  de  sable  becqués  et  membres 
de  gueules,  qui  est  de  Hinnisdael,  au  second  d'or,  au 
lion  de  sable,  armé,  lam passé  et  couronné  de  gueules, 
qui  est  de  Ryckel. 

Au  bas  de  la  pierre  se  trouvent  les  noms  et  les  armes 
des  trois  fils  et  de  la  bru  de  Denis  de  Hinnisdael  et 
de  Françoise  de  Ryckel,  savoir  : 
1°  *  Otto,  »  blason  de  Hinnisdael,  au  franc  quartier 
de  Hinnisdael. 

2°  «  Joannes,  Joanna  Eleonora  de  Rede,  *  deux  bla- 
sons accollés,  l'un  aux  armes  pleines  de  Hinnisdael, 
l'autre  à  celles  de  Rheede. 
3°  «  Arnoldus,  »  blason  aux  armes  de  Hinnisdael. 

SAINT-TROND. 
Collégiale. 

2154.  Pierre  de  Bourgogne,  seigneur  de  Bredam,  Saint- 
Adolfsland,Soeteland,  Budingen  et  Bergilers,  vicomte 
de  Looz,  etc.,  t  le  6  mars  1589,  à  l'âge  de  28  ans, 
2  mois  et  24  jours.  —  Quartiers  : 

Bourgogne,  Manuel,  Werchin,  Luxembourg; 
Gavre,  Aysi  (Inchy),  Rubemprô,  Bousies. 

Oyenbragge,  Montenaeken, 

Guidehoven  (Guygoven),  Brandebourch  ; 

Môrode,  Bau,  Cowarem,  Boullaot. 

Pierre  de  Bourgogne  avait  épousé  Catherine  d'Oyen- 
brugge  de  Duras,  dame  de  Budingen  et  de  Bergilers 

(1)  L'indication  de  ces  émaux  nous  est  fournie  par  une  généalogie  armo- 
riée dressée  pour  Denis  de  Hinnisdael  et  Françoise  de  Ryckel  qui  se  trouve 
dans  nos  archives. 


—  379  — 

et  vicomtesse  de  Looz,  f  en  juin  1605  et  enterrée 
dans  l'église  abbatiale  de  Moustier-sur-Sambre. 
2155.  Tableau  portant  une  inscription  rappelant  Michelle 
de  Gavre,  dame  de  Bredam,  mère  de  Pierre  de  Bour- 
gogne, seigneur  de  Bredam,  Gilkensplaete,  Zoetland, 
Fromont,  Budingen,  Bergilers  et  vicomte  de  Looz, 
enterré  dans  le  chœur  de  l'église  Notre-Dame,  à 

Saint-Trond. 

Abbaye. 

2156*.  Renier  de  Ryckel,  chevalier,  frère  aîné  de  Guil- 
laume, abbé  de  ce  lieu,  t  aux  kalendes  de  juin  1271. 
—  Effigie  du  défunt  en  robe,  portant  son  écu  (d'ar- 
gent à  trois  chevrons  de  sable)  à  la  ceinture. 

Chapelle  de  Gruvelingen. 

2157.  Herman  van  Hynesdael  et  Marie  van  Quaerswerm 
(Corswarem),  son  épouse,  t  le  8  août  1548.  (Texte 
flamand).  —  Armoiries  de  ces  époux,  au  milieu  de  la 
dalle. 

WILDEREN. 

2158.  Guillaume  van  Eyenbrugen  (Oyenbrugge),  f  le  3 
février  1558  et  Marie  Menten,  sa  compagne.  (Texte 
flamand).  —  Armoiries  :  deux  blasons  aux  armes  de 
ces  conjoints. 

ZEPPEREN. 

2159*.  «  Anno  Dom.  M.CCCCIII  mensis  juny  décima  quinta 
»  obiit  dominus  arnoldus  de  rikel  canonicus  sancti 
»  Lamberti  Leodiensis  et  prepositus  ecclesiae  sancti 
»  rumoldi...  [rect?]  or  capellae  sanctae  Eatarinae 
»  hujus  ecclesiae.  »  —  Effigie  de  ce  chanoine  armé 
de  toutes  pièces.  Deux  blasons  frustes.  (Conf.  de 


—  380  — 

Theux,  Le  chapitre  de  Saint-Lambert,  t.  II, 
p.  347).  Attestation  du  notaire  de  Lathour,  en  date 
du  24  août  1661,  «  davoir  dessigné  cette  (épitaphe) 
»  à  son  originel  reposant  en  l'Eglise  Parochiale  de 
»  Sepperen  proche  de  S*  Thron.  * 

AYE. 

2160.  Ystasses,  fis  monsaignour  Johan  Doyssen  (Ochain), 
chevalier,  seigneur  de  Gemeppe  (Jemeppe),  t  le  16 
avril  1323. 

BEAUSAINT. 

2161 .  Jehan  de  la  Roche  dit  de  Beausain,  écuyer,  seigneur 
du  dit  Beausain  t,  t  en  15...  et  Ysabeau  de  Yervoz  dit 
d'Ama,  son  épouse,  t  le  13  décembre  IVe  23  (sic)  (ces 
époux  vivaient  au  milieu  du  xvi*  siècle).  —  Armoi- 
ries de  ces  conjoints;  quartiers  : 

Beausain,  Hamal,  Hodister,  Ochen; 
Vervoz  d'Ama,  Antinne,  Grand  Han,  Chéoux. 

2162.  Louis  de  Copin  dit  de  Conisoulz  (Conjoulx),  écuyer, 
seigneur  de  Beausaint  et  de  la  cour  de  Saint-Jean- 
TEvangéliste  jugeant  à  Corenne,  t  le  22  septembre 
1625  et  Catherine  de  la  Roche,  sa  compagne,  t  le 
28  octobre.  —  Armoiries  de  ces  époux  ;  quar- 
tiers: 

Copin,  Dommartin,  Schaltin,  Gaisve  (Juppleu  dit  Gesvee); 
Beausain  (la  Roche),  Hodister,  Vervo  d'Ama,  Grand  Han. 

MARCOUR. 

2 163.  Grégoire  de  Masbourg  dict  de  Sommalle,  seigneur  de 
Louette  Saint-Denis  et  Bellain,  t  le  1er  juillet  1573. 


—  381  — 

—  Effigie  du  défunt  armé  de  toutes  pièces.  Quar- 
tiers: 

Masbourg,  Hodister,  Rochefort,  Sprimont; 
Warigny,  Ochain,  Aivelles,  Bohon. 

VILLE. 

2164.  Lambert  de  Lardinoy,  seigneur  de  Ville,  t  le  ...  jan- 
vier 1521  et  Mang.  (Marguerite)  d'Autel,  son  épouse, 

t  en —  Armoiries  du  défunt;  quatre  blasons 

aux  armes  de  ces  époux. 

2165.  Jehan  de  Maillen,  écuyer,  seigneur  de  Ville,  t  le 
19  avril  1563  et  Anne  de  Verleumont,  son  épouse, 
t  le  10  octobre  1560.  —  Effigies  :  un  gentilhomme 
armé  de  toutes  pièces  et  une  dame.  Armoiries  de 
ces  époux. 

2166.  Anne  Elizabeth  de  Maillen,  prieure  du  noble  cloître 
de  Sainte-Agathe  de  Hocht,  t  jubilaire,  le  17  mai 
1707.  —  Armoiries  de  la  défunte  surmontées  d'une 
couronne  à  sept  perles. 

2167.  Everard  vicomte  de  la  Pontayne  et  d'Harnoncourt, 
seigneur  de  Ville,  Sorbey,  mestre  de  camp  au  ser- 
vice de  S.  M.  C,  t  le  ^  naai  1700  et  Marie-Marguerite 
de  Maillen,  son  épouse,  t  le  ...  —  Quartiers  : 

la  Pontayne,  de  Pouilly,  Failly,  des  Armoises; 

d'Egry,  Prouvy,  Cugnon,  d' Ochain. 

Maillen,  Verleumont,  Hodister,  Hemricourt  ; 

Copin  de  Conjoux,  Crehain  de  Chaltin, 

la  Roche,  Vervoz. 

«  Cette  sépulture  doit  être  mise  dans  l'église  de  Ville 
lez-Bernardfagne  ».  Note  de  Le  Fort. 


i 


—  382  — 

SOHIER. 

2168.  «  Noble  et  vertueux  personnage*  Jan  Ghennart,  sei- 
gneur de  Sohier,  t  le  2  novembre  1590  et  Marie 
Dawen,  son  épouse,  t  le  12  mai  1568.  —  Effigies: 
un  gentilhomme  armé  de  toutes  pièces  et  une  dame. 
Armoiries  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Ghennart,  Carpentier,  Daverdis,  Huy; 
Dawen,  Maillen,  Chevalier,  Lardinoy  (î). 

2169.  Marie  de  Vaulx,  épouse  d'Evrart  Ghenart,  seigneur 
de  Sohier,  f  en  1589.  —  Effigies  :  un  gentilhomme 
armé  de  toutes  pièces  et  une  dame.  Armoiries  de 
ces  époux  ;  quartiers  : 

Ghennart,  Carpentier,  Dawen,  Mailen; 
Vaulx,  Bohon,  Ochen,  Vervy. 

SOY  LEZ-DURBUY. 
Château  de  Fizenne. 

2170.  Pierre  portant  les  huit  quartiers  de  Jean  de  Fizenne, 
seigneur  du  lieu,  etc.  et  d'Anne  d'Ochain. 

Fizenne,  Lonchamp,  Scacquepée,  Argenteaulx; 
Ochains,  Lonpré,  Hally,  Modal ve. 

Eglise  de  Fizenne. 

2171.  Jean  de  Fizenne,  écuyer,  seigneur  du  dit  lieu,  de 
Blier  et  de  Tamines,  t  le  15  avril  1602  et  Anne 
d'Ochain,  son  épouse,  1 1©  10  octobre  1625.  —  Armoi- 
ries de  ces  époux;  huit  quartiers;  les  mêmes  que 
ci-dessus. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


_ .» j 


—  383  — 

VAUX-CHAVANNE. 
Chavanne. 

2172.  Table  d'autel  portant  une  inscription  rappelant  Ni- 
colas d'Ochain,  écuyer,  seigneur  de  Jemeppe,  Cha- 
vanne,  etc.  et  Catherine  de  Montjoie  [son  épouse], 
1612.  —  Quartiers  : 

Ochain,  Halloy,  Lompré,  Modal  ve; 
Montjoie,  Senselle,  Cru  pet,  Charnier  (î). 

ACHÈNE. 

2173.  Jean  de  Huyet,  seigneur  de  Tavier,  f  le  20  février 
1664,  Agnès  de  Salmier  de  Melroy,  sa  compagne, 
t  le  19  novembre  1676  et  Charle  de  Huyet,  leur 
second  fils,  seigneur  de  Herbuchenne  et  chanoine 
de  Huy,  t  le  28  avril  1697.  —  Armoiries  de  ces  époux 
sommées  d'une  couronne  ;  quartiers  : 

Huyet  de  Tavier,  Guigovenne,  Carpantier,  Lindenne; 
Chevalier,  Radoux  de  Prés,  Han  dit  Matis,  Coartejoye. 
Salmier  de  Melroy,  Marbais,  Mérode  de  Waroux, 

Lonpchamps; 
Groisbeeck,  Mérode  de  Houfalise,  de  Thuil,  Rougrave  (2). 

2174.  Jean-Philippe  de  Huyet,  seigneur  de  Tavier,  Herbu- 
chenne et  Chaleux,  t  le  22  mai  1701,  après  avoir 
fait  refaire  le  chœur,  les  chapelles,  les  autels  et  le 
clocher  de  cette  église  et  légué  aux  pauvres  de  cette 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
Tertis. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  Ugne  sont  inter- 
Tertis. 


—  384  — 

paroisse  des  «  légats  considérables  «.  —  Armoiries; 
quartiers  : 

Huyet  de  Tavier,  Guigovenne,  Carpantier,  Lindenne; 

Chevalier,  Radoux  de  Prés,  Han  dit  Matis,  Courtejoye. 

Salmier  de  Melroy,  Marbais,  Mérode  de  Waroux,  Lompchamps; 

Groisbeeck,  Mérode  de  Houfalise,  de  Thuil,  Roagrave  (i). 

AMBLY. 

2175.  Jan  de  Marbais,  seigneur  de  Jamblinne,  deRienne 
et  du  Sart  devant  Gedinne  en  partie,  t  le  dernier 
de  mars  1593  et  Elizabet  d'Eve,  son  épouse,  t  le 
8  mai  1573.  —  Armoiries  :  parti  de  Marbais  et  d'Eve  ; 
quartiers  : 

Marbais,  Goblet,  Saille  [Celles],  Haversen  (Carpentier); 
Eve,  Custene,  Senseille,  de  Nize(i). 

ANDENNE. 
Abbaye  noble  de  Sainte-Begge. 

2176.  Gérard  de  Hollogne,  écuyer,  seigneur  de  Wilde  et 
mayeur  d'Andenne,  1 1©  6  mai  1534.  —  Quartiers: 

Hollogne,  Haultpenne,  Lovinis,  de  Veaux. 

2177.  Gille  d'Eve,  chevalier,  seigneur  de  Rienne,  Oignies, 
Jamblinne,  Beausart,  la  Montzée  et  capitaine  de 
Samson,  t  le  20  février  1546.  —  Effigie  du  défunt 
armé  de  toutes  pièces.  Armoiries. 

2178.  Catherine  d'Oultremont,  prévôté  d'Andenne,  f  le 
19  mars  1659  et  Anthonette  d'Oultremont,  sa  sœur, 
chanoinesse  et  écolâtre  d'Andenne,  t  le  8  mai  1666. 
—  Quartiers  : 

Oultremont,  Longchamp,  Viron,  Bollant; 
Warisoulx,  Holloigne-à-Piere,  Berlo,  Eve. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 
{t)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


—  385  — 

2179.  Blason  d'obit  aux  armes  de  la  famille  de  Moitrey. 
«  Cécille-Ernestine  de  Moytrey,  doienne  d'Andenne, 
obiit  a°  1877,  9°»  februarii.  »  —  Quartiers  : 

Moytrey,  Landre  (Maillart),  Oultremont,  Warisoulx. 

2180.  Isabelle-Reine-Brigitte,  née  libre  baronne  de  Scha- 
renberg,  cbanoinesse  d'Andenne,  t  le  5  octobre  1693 
et  Marie,  née  libre  baronne  de  Scharenberg,  sa 
sœur,  pendant  quarante-deux  ans  doyenne  du  cha- 
pitre d'Andenne,  t  le  5  mars  1719;  monument  érigé 
en  leur  mémoire  par  Béatrix-Rose-Genovieve  libre 
baronne  de  Scharenberg,  leur  nièce,  aussi  cha- 
noinesse  d'Andenne,  f  le  4  mars  1737.  —  Quartiers  : 

Scharenberg,  Klyngenstein,  Halmal,  van  de  Werve; 

Lynden,  Elderen,  Ingenieulant,  Wees. 

Lynden,  Elderen,  Ingenieulant,  Wees; 

Druyn,  Han,  Montjoye,  Sanzeilles. 

Scharenberg,  Lynden,  Lynden,  Druyn; 
de  Buygiers,  d'Ockinga,  Déminga,  Déminga. 

2181.  Quillemine-Françoise  de  Glimes  de  Brabant,  cha- 
noinesse  d'Andenne,  t  à  l'âge  de  72  ans,  après 
67  années  de  résidence,  le  26  juin  1723.  —  Quartiers  : 

Glimes,  du  Cerf,  Hosden,  Hosden  ; 
Nassau,  Savary,  Namur,  Havrech  (i). 

BOLLINES. 
Harlue. 

2182.  Herman-Frederik  de  Gulpen,  seigneur  de  Hockem 
t  le  16  janvier  1654  et  Anne  de  Henhoven,  sa  corn- 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  386  — 

pagne,  dame  de  Redu  et  de  Harlue,  t  le  19  avril  1641. 
Voyez  la  description  de  ce  monument,  le  texte  de 
l'épitaphe  et  les  soixante-quatre  quartiers  qui  y 
figurent,  à  l'appendice  de  cet  ouvrage. 

CELLES. 

2183.  N.  [Louis,  sire  de  Celles,  t  le  ..]  mai  1493  et  Marie, 
fille  de  Jehan  de  Bolant,  chevalier,  seigneur  de  Rolez, 
sa  femme,  t ....  —  Effigies  de  ces  défunts.  Quartiers  : 

[Celles,  Severy,  Bolland,  Schoonvorst]. 

2184.  Rase  de  Celle,  écuyer,  t  le  jour  de  la  fête  de  saint 
Pierre,  en  février  1361  et  Eateline,  fille  de  «jadis 
mosengours  de  Chenery  »  (Severy),  sa  femme,  f  le 
lundi  après  la  fête  du  Saint-Sacrement  1357.  — 
Effigies  de  ces  défunts.  Deux  blasons  à  leurs  armes. 

2185.  Louys,  baron  et  seigneur  de  Celles,  Villers-sur- 
Lesse,  Severy  et  Enhet,  etc.,  t  le  7  octobre  1539  et 
Marguerite  de  Cottrau,  dame  de  Steenhoult,  son 
épouse,  t  le  15  septembre  1555.  —  Effigies  :  un  sei- 
gneur armé  de  toutes  pièces,  revêtu  de  sa  cotte 
d'armes  et  portant  au  cou  une  croix  de  Malte,  et  une 
dame.  —  Quartiers  : 

[Celles,  Severy,  Bolland,  Schoonvorst; 
Cotereau,  Herdinx,  Wideux,  Jauche]. 

CONNEUX. 
Conjoux, 

2186.  Gille  Copin,  seigneur  de  Conjoux,  prévôt  de  Marche, 
t  la  veille  de  la  fête  de  Saint  Jean,  1499. —Armoiries. 

2187.  Jean  Copen  (de  Coppin)  écuyer,  seigneur  de  Conjoux, 
t  le  10  avril  1600  et  Anne  de  Chaltin  (de  CréhenJ, 


—  387  — 

son  épouse,  f  te  5  juin  1595.  Ils  ont  fondé  la  messe 
du  Saint-Sacrement,  pour  laquelle  ils  ont  laissé 
différents  biens  désignés  dans  1  epitaphe.  —  Armoi- 
ries de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Copin,  Vilder  (Wildre),  Dampmartin  (Dohet),  Waha  ; 
Chai  tin,  la  Motte,  Geves,  Melendurp  (Malendorp). 

2188.  Jean  de  Coppin  seigneur  de  Conjoux,  Rienne  et 
Sart,  f  te  10  février  1635  et  Catherine  de  Marbais, 
son  épouse,  t  le  8  juillet  1637.  —  Quartiers  : 

Coppin,  Waha,  Schaltin,  Charpentier; 
Marbais,  Eve,  Goblet,  Castinne  (î). 

2189.  Jan  de  Coppin,  seigneur  de  Conjoux,  Rienne  et 
Sart,  f  te  25  septembre  1636  et  Eléonore  de  Maillart, 
son  épouse,  f  en  ...  —  Quartiers: 

Coppin,  Schaltin,  Waha,  Haversen  (Carpentier)  ; 

Marbais,  Goblet,  Eve,  Custinne. 
Maillart,  Issenart  de  Rosetti,  Beauvois,  Chamissot; 
Saint-Biaise,  Tarenty,  Susanne,  Chardallaque  (Cardai  ilac). 

CORTIL-WODON. 
Hambralne. 

2190.  Jacques  de  Woelmont,  écuyer,  seigneur  d'Ham- 
braine,  Cortil,  Wodon,  Frocourt,  Brehen,  etc.,  f  te 
12  août  1650  et  Marguerite  de  Woestenraedt,  sa 
compagne,  f  te  8  octobre  1655.  —  Armoiries  de  ces 
époux  ;  quartiers  : 

Woelmont,  Lonchamps,  Eynaten,  Paheau; 
Woestenraedt,  Vervo,  Rave,  Loncin  (Awans)  (t). 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 
[t)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


—  388  — 

CUSTINNE. 

2191.  Christophre  baron  de  Moitrey,  seigneur  de  ce  lieu, 
t  en  1611  et  Anthoinette  de  Maillart,  sa  compagne, 

t  en —  Blason  sommé  d'une  couronne  à  neuf 

perles. 

2192.  Pierre-Paul  baron  de  Moytrey,  seigneur  de  ce  lieu, 
Ver,  etc.,  t  le  21  octobre  1635  et  Marie  d'Oui tremont, 
sa  compagne,  t  le  12  juillet  1630.  —  Blason  aux 
armes  de  Moitrey,  surmonté  d'une  couronne  à  neuf 
perles. 

DINANT. 

Couvent  des  Sœurs  grises. 

2193.  Claire  de  Waha,  t  en  1645.  —  Quartiers  : 

Waha,  Kerpentier  (Carpentier),  Saourfelt,  Huy  (i); 
Fysen,  Sacquepée,  Ochain,  Halloy. 

ERPENT. 

2194.  Gérard  de  Maillen,  t  le  29  novembre  1550.  —  Armoi- 
ries :  coupé,  au  premier  de  Maillen,  au  deuxième  de 
Juppleu  ;  quartiers  : 

Maillen,  Celle,  Juppleu,  Hun. 

(Planche  gravée). 

2195.  Gérard  de  Maillen,  t  le  29  novembre  1551.  —  Armoi- 
ries :  coupé,  au  premier  de  Maillen,  au  deuxième  de 
...  à  trois  losanges  de  ...  (Juppleu?);  quatre  quar- 
tiers. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  cette  ligne  sont  inter- 
vertis. Le  quartier  Huy  devrait  être  remplacé  par  Montjoye,  Catherine  le 
Carpentier  aïeule  paternelle  de  Claire  de  Waha,  étant  fille  de  Hubert, 
seigneur  de  Haversin  et  de  N.  de  Montjoye.  Voyez  les  quartiers  qui 
figurent  sur  la  tombe  de  Hubert  Carpentier,  au  n°  2220. 


—  389  — 

Les  blasons  des  trois  premiers  correspondent  à  ceux 
des  familles  indiquées  au  numéro  précédent  ;  quant 
au  quatrième,  blasonné  sur  la  planche  gravée,  de ... 
au  chef  émanché  de  trois  pièces  de...,  il  Test  ici 
de...  à  trois  roses  de... 

Lies  deux  pièces  renseignées  sous  les  numéros  2194 
et  2195  sont,  sans  aucun  doute,  des  copies  de  la 
même  épitaphe.  Nous  préférons,  pour  notre  part, 
croire  aux  données  fournies  par  la  seconde. 

2196.  Jacques  de  Ronnet,  échevin  de  Jambes,  t  en  ...  et 
Marguerite  de  Robionoy,  son  épouse,  t  te  14  sep- 
tembre 1596.  —  Quartiers  : 

Ronnet,  Colgnée,  Saint-Hubert,  Richier; 
Robionoy,  Guaritte,  Malotteau,  Chance. 

(Voir  cette  pièce  dans  la  généalogie  de  la  famille 
des  Fossez  dit  de  Gerbehaye,  t.  VIII,  fol.  309). 

FLAWINNE. 
Abbaye  de  Salzlnne. 

2197.  Thiebalds  sire  [de  Dave]  et  de  Longchamps,  t  le  jour 
de  [la  fête  de  la  Chaire  de  saint]  Pierre  (22  février) 
MCGL. . . ,  Ju[ette  de]  Hemericourt  sa  [seconde]  femme, 
t  le  jour  de  sainte  Lucie  (13  décembre)  1264  et  Hen- 
risdeDavles  leur  fils,  t  le  jour  des  Ames  (2  novembre) 
1296.  —  Effigies  :  deux  gentilshommes  portant  des 
bannières  armoriées  aux  épaules  et  leur  écu  armo- 
rié à  la  ceinture,  et  une  dame  derrière  la  tète  de 
laquelle  est  un  écu  aux  armes  de  Hemricourt. 

Thibaut  de  Dave  porte  les  armes  d'Elzée  et  son  fils 
cellesdeDave,  la  bande  chargée  de  trois  étoiles  à  cinq 
rais  et  brisées  d'un  lambel  à  cinq  pendants,  en  chef. 


—  390  — 

2198*.  Théobald,  chevalier  de  Liernut,  t  le  jour  de  la  fête 
de  la  Circoncision  1285  et  Warnier,  chevalier  de 
Longchamp,  t  le  jour  de  la  fête  de  sainte  Anne, 
1283.  —  Effigies  de  ces  deux  seigneurs  armés  de 
toutes  pièces. 

Warnier  d'Elzée  et  Thibaut,  son  frère,  étaient  fils 
de  Thibaut,  dont  Tépitaphe  précède  et  de  sa  première 
femme. 

Abbaye  des  Daines  Bernardines. 

2199*.  Warnier,  chevalier,  seigneur  de  Longchamps,  f  la 
veille  de  la  fête  de  saint  Martin  en  hiver  (hiemalis), 
1330.  —  Effigie  du  défunt  armé  de  toutes  pièces, 
portant  aux  épaules  des  ailettes  à  ses  armes  et  à 
la  ceinture  son  écusson  blasonné. 

2200.  Warnier,  sire  de  Davle  et  de  Lingney  (Ligny)  t  le 
15  mai  1335.  —  Armoiries  :  de  Hemricourt  brisé  en 
chef  d'un  lambel  à  trois  pendants. 

Warnier  était  petit-fils  de  Warnier  et  de  Juette 
de  Hemricourt,  et  fils  d'un  autre  Warnier  et  de  N. 
de  Warfiizée.  Voyez,  sur  les  personnages  rensei- 
gnés dans  les  quatre  pièces  qui  précèdent  :  Hem- 
ricourt, édition  Salbray,  pp.  14,  17,  18  ;  édition 
Jalheau,  pp.  126  et  127. 

FRANC-WARET. 

2201.  Michel  de  Wayaulx,  homme  d'armes  du  duc  d'Ars- 
chot,  f  *  en  la  fleur  de  sa  jeunesse,  *  le  1 1  octobre 
1557.  —  Effigie  d'un  adolescent  sans  armes,  la  tète 
posée  sur  un  coussin,  les  pieds  sur  un  écu  de  ...  à 
une  émanche  de  trois  pièces  et  de  deux  demi-pièces 
de  ...,  mouvantes  du  chef.  A  la  partie  supérieure  de 


—  391  — 

la  pierre  figure  un  écu  timbré,  aux  armes  écartelées 
des  quatre  quartiers  ci-dessous,  représentés  eux- 
mêmes  aux  coins  de  la  dalle,  savoir  : 

Brabant,  Joupleu,  Ramlot,  Hartoge. 

FURNAUX. 

2202.  Gérard  de  Fuma,  chevalier,  seigneur  de  Fuma  (Fur- 
naux),  Petigny,  etc.,  t  au  château  de  Fuma,  le 
18  août  1583  et  Jacqueline  de  Senseille,  son  épouse, 
t  en  ...  —  Effigies  de  ces  époux,  agenouillés  devant 
un  crucifix.  Armoiries  ;  quartiers  : 

Furnaulx,  Toisoulle,  Bossoy,  A  bée; 

Gayman,  Romrée,  Hun,  Ittre. 

Senseille,  Eve,  Bousu,  Bosimé; 

Longchamp,  Walen,  Hemtim  (Hemptines),  Bleben. 

HAMOIS. 
Hubinne. 

2203.  Iernoux  de  Brandebourg  dit  de  Bol  1  an,  écuyer,  sei- 
gneur de  Bolland  et  de  Hubinne,  t  te  15  novembre 
1504.  —  Armoiries. 

LAVAUX-SAINTE-ANNE. 

2204.  Tombe  dont  l'épi taphe  est  fruste,  mais  sur  laquelle 
se  voit  «  à  peine  représenté  un  cadavre  posé  en  pal.  » 
—  Quartiers  : 

Mérode,  Peterschem,  Huefalize  (Argenteau),  Enghien  ; 

Mabertin  [van  den  Bosch],  Glynne  (Gelinden),  Berlo,  Surlet. 

Schauwenboarg,  Sultzbach,  Hoffart  (Haffort),  Bach  (Bulacb); 

Brandebourg,  Arkenthel  (Argenteau), 

Schinderich  (Chinery),  Rollynge  (Raville). 


—  392  — 

Cette  tombe  renfermait  les  restes  mortels  d'Eve- 
rard  comte  de  Mérode  et  de  Houffalize,  seigneur  de 
Lavaux-Sainte-Anne,  Boulers,  Saussure,  Ahin,  Epra- 
ves,  etc.,  gouverneur  de  la  ville  et  du  duché  de 
Bouillon,  décédé  le  21  décembre  1568,  époux  de 
Mechtilde  de  Rougrave,  dame  de  Lavaux,  Ahin  et 
Epraves. 

Il  faut  corriger,  d'après  les  données  de  cette  épi- 
taphe,  les  quartiers  d'Everard  de  Mérode  tels  qu'ils 
figurent  au  tableau  n°  95,  t.  II,  p.  99  de  la  Qeschichte 
der  Familie  Mérode,  par  le  comte  de  Mirbach. 

LIGNY. 

2205.  Louis  d'Argent  eau,  fils  de  Gonrard,  seigneur  de 
Ligny,  Tongrinne  et  Cumegnyes  et  de  Jenne  de 
Juppleu,  dame  de  Noirmont  et  de  Blanmont,  f  le 
...  août  1585.  —  Effigie  d'un  enfant  au  maillot. 
Quartiers  : 

Argenteaa,  la  Haie,  Juppleu,  Hosden. 

2206.  Charles  d'Argen teau ,  seigneur  de  Ligny,  Tongrinne, 
Kevignies,  ««capitaine  de  chevaux  et  lieutenant  du 
»  sergent  général  des  batailles  de  l'empereur  Ro- 
«  dolphe  second,  es  gueres  de  Hongrie  contre  les 
»  Turcs,  n  f  le  23  avril  1650.  —  Effigie  d'un  homme 
armé  de  toutes  pièces  et  revêtu  de  sa  cotte  d'armes. 
Armoiries;  quartiers  : 

Argenteau,  la  Haye,  Trazeniea,  Facué; 
Juppleu,  Hosden,  Sombeke,  Sanzelle  (Senzeillo)  (î). 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. Voy.  cette  pièce  dans  la  généalogie  de  Billehé,  t.  III. 


—  393  — 

MAFFE. 
Somal. 

2207.  Jeaa  de  Masbourg,  seigneur  de  Somal,  homme 
d'armes  de  la  compagnie  du  comte  d'Egmont,  t  le 
4  mai  1567  et  Gillette  de  Mathys  (sa  compagne), 
f  en  ...  —  Armoiries  du  défunt  ;  quartiers  : 

Masbourg,  Rochefort,  Warigny,  Aivelles; 
Mathys  dit  Han,  Hun,  Salmier,  Warisoulx. 

2208.  Jean  de  Masbourg,  seigneur  de  Somal,  Louette-Saint- 
Denis  et  Bellain,  t  le  5  mai  1619  et  Marie  l'Ardenoy, 
sa  compagne,  t  le  23  février  1600.  —  Blason  aux 
armes  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Masbourg,  Warigny,  Mathys  dit  Han,  Salmier; 
l'Ardenoy,  Cheulx,  Lerneulx,  la  Mock. 

MOUSTIER-SUR-SAMBRE. 

2209.  Table  d'autel  portant  les  armoiries  de  la  famille  de 
Huy  et  ces  quartiers  : 

Huy,  Spontin,  Vaulx,  Bousenton; 
Hosden,  Vêlai  ne,  Oultremont,  Juppleu  (î). 

MOZET. 
Mont. 

2210.  Jean  de  Bossiau,  écuyer,  seigneur  dArville  et  Mont, 
fils  d'Emoi  t  de  Bossiau,  chevalier,  seigneur  de  Mo- 
zet,  Arville  et  Mont,  t  le  10  novembre  1513  et  Jenne 
de  Trina,  son  épouse,  f  le  25  janvier  1533.  —  Ar- 
moiries de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Bossiau,  Erpent,  Corioul,  Wierde; 
Trina,  Hologne,  Erpent,  Ramelot. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


i 


—  394  — 

221 1.  Philippe- Jean  de  Maillen,  écuyer,  seigneur  d\Arville 
et  de  Mont,  t  le  9  novembre  1622  et  Agnès  de  Na- 
mur,  dame  d'Arville  et  de  Mont,  son  épouse,  t  en  ... 

—  Quartiers  : 

Maillen,  Bossiau,  Trina,  Hollogne; 
d'Autrive,  Cloche,  Fumai,  Corswarem. 

Namur,  Hollogne,  Schroots,  Brecht; 
Royer,  Crisgnée,  Corswarem,  Alsteren. 

NAMUR. 
Cathédrale. 

2212.  Guy,  fils  de  Jean,  comte  [de  Namur],  f  ^n  Flandre 
en  1336. 

2213.  «  Chi  gist  très  noble  conte  Jehan  de  Flandres,  qui 
»  céda  à  le  prince  de  Borgoigne,  la  conté  de  Na- 
»  mur,  trépassa  le  premier  de  mars  Tan  1429.  Re- 
«  quiescat  in  pace.  « 

Couvent  des  Récollets. 

2214.  Jehan  de  Maillen,  écuyer,  f  le  14  septembre  1546. 

—  Armoiries;  huit  quartiers. 

2215.  George  d'Eve,  fils  de  Godefroid,  chevalier  et  seigneur 
de  Loyers,  t  le  27  septembre  1573.  —  Effigie  du  dé- 
funt armé  de  toutes  pièces.  Quartiers  : 

Eve,  Walsin,  Salarier,  Stradiot. 

ROCHEFORT. 
Bhoigne. 

2216.  Nicole  de  Gorci  (Gourcy),  fille  de  Nicolas,  seigneur 
du  dit  lieu,  Colmey  et  Hamawey,  gouverneur,  capi- 
taine et  prévôt  de  la  Fer  té,  et  d'Elisabeth  de  Wal, 


—  395  — 

son  épouse,  t  à  l'âge  de  7  ans,  le  19  juin  1594.  — 

Quartiers  : 

Gorci,  Waha,  Wal,  Laitres. 

2217.  Anne  de  Laitres,  veuve  de  Philippe  de  Wal,  seigneur 
du  dit  lieu,  Neuville,  Villers-le-Rond  et  Rossignol, 
t  le  dernier  jour  d'avril  1607.  —  Quartiers  : 

de  Laitres,  de  Luts, 

de  Neuville-en-Verchonois,  de  Noirfontaine; 

d'Allamont,  de  Pavant,  de  Chinery,  de  Champy  (i). 

Abbaye  de  Saint-Remy. 

2218.  Théodore  et  Frédéric-Louys,  enfants  de  Jean-Théo- 
dore comte  de  Lewenstein,  Wertheen,  Rochefort  et 
Montaigu,  et  de  Jozine  comtesse  de  la  Marck,  sa 
compagne,  décédés  l'un,  le  16  décembre  1612,  âgé  de 
7  semaines,  l'autre,  le  24  mars  1615,  âgé  de  10  mois 
et  10  jours.  —  Effigies  de  deux  enfants,  dont  un  au 
maillot.  —  Quartiers  : 

Lewenstein,  Stolberg,  Marck,  Manderschid. 

SART-BERNARD. 

2219.  Henry  de  Berlaymont,  seigneur  d'Houchenée,  f  le 
5  mars  1637,  Adolphe  de  Crisgnée,  seigneur  de  Sart- 
Bernard  et  colonel  de  dragons  au  service  de  S.  M.  I., 
t  le  6  juillet  1661  et  Catherinne  de  Maillen,  dame 
d'Houchenée  et  du  Sart-Bernard,  leur  épouse,  f  lo 
1er  novembre  1666.  —  Armoiries  :  parti,  au  premier 
coupé  de  Berlaymont  et  de  Crisgnée,  au  deuxième 
de  Maillen.  Quartiers  : 

Berlaymont,  Royer,  Berlo,  Krickenbeeck; 

Maillen,  Jamblinne,  Maillen,  d'Autrive. 

Crisgnée,  Herck,  Rahier,  Waha-Baillonville. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  Bout  intervertis. 


—  396  — 

SERINCHAMPS. 
Haversin. 

2220.  Hubert  dit  Karpentier,  seigneur  de  Haversin,  Buis- 
son ville,  Humain,  Hasson ville,  etc.,  f  le  30  janvier 
1585  et  Hélaine  de  Viron,  son  épouse,  f  le  27  dé- 
cembre 161 1.  —  Armoiries  du  défunt  ;  quartiers  : 

Karpentier,  Huy,  Montjoye,  Crupet; 
Viron,  Verlaine,  Blehen,  Oultremont. 

Les  armes  de  la  famille  de  Verlaine  sont  blason- 
nées  comme  suit  :  écartelé  de  gueules  au  sautoir  d'or 
et  d'argent  à  cinq  fusées  de  gueules. 

THON. 

2221.  Nicolas- Joseph  Nollet,  seigneur  du  ban  de  Mont  et 

«  tréfonsier  de  Namôche  et  de  Ton,  »  t  te  ...  et 

Marie-Marthe  de  Mozet  dit  Bossiaux,  sa  compagne, 

x  le  17  septembre  1697.  —  Armoiries  de  ces  époux; 

quartiers  : 

Nollet,  Bleret,  Honoré,  Tinne; 

Nollet,  Pastour,  Lin  te,  Honoré. 

Mozet,  Waha,  Moraux,  Lespinée; 

Celles,  Masbourg,  Fizenne,  Ramelot  (î). 

UPIGNY. 

2222.  Jean  Qerlays,  chevalier,  vicomte  d'Upigny,  seigneur 
du  lieu,  de  Creux,  etc.,  président  du  Conseil  provin- 
cial de  Namur,  f  le  10  décembre  1632  et  Catherinne 
de  Blehen,  sa  compagne,  t  le  21  mars  1647.  —  Ar- 
moiries de  ces  époux. 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  397  — 

2223.  Jean  Gerlays,  seigneur  et  vicomte  d'Upigny,  sei- 
gneur de  Creux,  f  le  7  janvier  1652  et  Marguerite  le 
Clercque  dit  Bouvekerck,  f  le  19  avril  1650.  —  Ar- 
moiries de  ces  époux. 

VILLERS-SUR-LESSE. 
Jamblinne. 

2224.  Jene  de  Marbais,  religieuse  «  de  blanches  Dames  de 
»  Namur,  sueur  de  noble  homme  Jan  de  Marbais  et 
*  de  Janblin,  »  f  le  25  juin  1578.  —  Armoiries  de  la 
défunte;  quartiers  : 

Marbais,  Celles,  Qoblet,  Charpentier. 

2225.  Pier  de  Marbais,  seigneur  de  Gramtine,  Froidefon- 
taine,  etc.,  i*  le  3  avril  1634,  *  qui  at  fondé  une 
»  messe  de  Notre-Dame  à  dire  tous  les  mercredis  à 
»  jamais,  dans  la  chapelle  castrale  de  Jambline.  » 
—  Effigie  de  ce  gentilhomme  armé  de  toutes  pièces. 
Armoiries  sommées  d'une  couronne  à  treize  perles 
dont  trois  relevées;  quartiers  : 

Marbais,  Eve,  Qoblet,  Custine; 
Antoine,  Ghenart,  Saive,  Haversen  ()}. 

2226.  Jean  de  Marbais,  seigneur  de  Jamblinne,  Naron, 
Sart,  Riene,  etc.,  t  le  11  octobre  1637  et  Anne- 
Clair  de  Wal,  son  épouse,  t  le  ...  *  lesquels  ont 
«  fondé  une  messe  de  trépassez  à  dire  tous  les  lundis 
»  à  jamais,  dans  la  chapelle  castrale  de  Jambline.  <• 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  398  — 

—  Armoiries  de  ces  époux  avec  supports  et  ban- 
nières; quartiers: 

Marbais,  Eve,  Goblet,  Custine; 
Anthine,  Ghenart,  Saive,  Haversen. 
Wal,  Lardenoy  de  Ville,  de  Littre  (Laittres),  Lierneux; 
Anthine,  Ghenart,  Saive,  Haversen  (1). 

2227.  Louy  de  Marbais,  seigneur  de  Jarablinne,  Gramtine, 
Froidefontaine,  Riene,  Sart,  etc.,  t  le  30  octobre 
1642,  fondateur  **  d'une  messe  du  S.  Sacrement  tous 
»  les  jeudis  dans  l'église  de  Jambline,  une  tous  les 
*  vendredis,  dans  la  chapelle  castrale,  »  etc.,  etc. 

—  Armoiries  avec  supports  et  bannières;  quartiers: 

Marbais,  Eve,  Goblet,  Custine; 
Anthine,  Ghenart,  Saive,  Haversen  (*). 

WAULSORT. 
Abbaye. 

2228*.  Thierry  de  Sommalle  (Masbourg),  pendant  douze 
ans  abbé  de  ce  monastère,  (t  en  1590).  —  Insignes 
de  ce  dignitaire  de  l'église.  Quartiers  : 

Masbourg,  Warigny,  Rochefort,  Aivelles. 

WIERDE. 

2229.  Gérard  de  Maillen,  seigneur  de  Rienne  et  Wierde, 
fils  de  Gérard  et  de  Jeanne  de  Hollongne  aliàs  Luxem  - 
bourg,  f  le  18  janvier  1635  et  Jeanne  de  Marbays 
aliàs  Loverval,  sa  compagne,  auparavant  chanoi- 
nesse  de  Moustier,  fille  de  Jean,  seigneur  de  Jam- 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chacune  des  quatre  lignes 
sont  intervertis.  Les  armes  de  Wal,  sur  cette  tombe,  sont  entourées  d'une 
bordure  engrelée. 

(2)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  intervertis. 


—  399  — 

blinne,  Sart,  Custinne,  Rienne  et  d'Elisabeth  d'Eve, 
t  le  1er  mars  1650  et  Louis  de  Maillen,  leur  fils  aîné, 
seigneur  de  Rienne,  Wierde,  Jamblinne,f  le  8  mars 
1668,  après  avoir  fondé  un  anniversaire  et  quatre 
messes  à  célébrer  pour  le  repos  des  âmes  de  ses  pa- 
rents. —  Armoiries  de  ces  époux  avec  heaumes  et 
cimiers  ;  quartiers  : 

Maillen,  Résimont  dit  Delmotte,  Stienne,  Ottrep; 
Hollongne  aliàs  Luxembourg,  à  Louvignis, 
Hautepenne,  Vaux  d'Avene; 
Marbays  dit  Loverval,  Celles,  Goblet  de  Dion,  Haversen; 

Eve,  Sanselle,  Custinne,  Nicet. 


ALLEMAGNE. 

AIX-LA-CHAPELLE. 
Collégiale  de  Notre-Dame. 

2230.  Draperies  du  chœur  de  la  collégiale  portant  ces 
quatre  quartiers  : 

[Woestenraedt,  Couven,  Rave,  Gherbode]. 

Couvent  des  Dames  Blanches. 

2231 .  Catherine  Gerboet,  veuve  de  Nicolas  Rafle  (Rave)  du 
pays  de  Limbricht,  t  le  6  août  1559.  (Texte  alle- 
mand). —  Blason  parti  aux  armes  de  ces  époux,  avec 
timbre  et  cimier  ;  quatre  quartiers  de  la  défunte  : 

[Gherbode,  N...,  van  der  Hagen,  N..J. 

2232.  Elisabeth  von  Woestenrodt,  f  le  13  juin  1595.  (Texte 
allemand).  —  Armoiries  ;  quartiers  : 

[Woestenraedt,  Strucht,  Couven,  Kessel; 
Rave,  Cortenbach,  Gherbode,  Hagen]. 


—  400  — 

2233.  Anna  van  den  Lutgarden  gênant  Tutembourg,  veuve 
de  Jean  Rave,  écuyer,  drossart  de  Heyswyck,  f  te 
5  août  1579.  (Texte  allemand).  —  Armoiries  de  Rave  ; 
huit  quartiers  ;  ceux  du  mari  sont  : 

[Rave,  Cortenbach,  Gherbode,  Hagen], 

MALMEDY. 
Prieuré. 

2234.  Blason  en  bois  portant  les  armes  de  Rave  et  une 
inscription  rappelant  Nicolas  Rave,  seigneur  de 
Fraiture-sur-Amblève,  «*  potestat  «  et  conseiller  au 
pays  de  Stavelot,  t  le  19  mai  1599. 

2235.  Nicolas  Rave,  «  potestat  *  de  Stavelot  et  de  Mal- 
raedy,  conseiller  de  Son  Altesse,  seigneur  de  Frai- 
ture-sur-Amblève, t  le  19  mai  1599.  —  Armoiries  ; 
quartiers  : 

[Rave,  Cortenbach,  Gherbode,  Hagen; 
Verleumont,  Wideux,  Rahier,  Brognar  dit  Reinarstein]. 

2236*.  Table  d'autel  érigée  par  Nicolas  Rave,  tréfoncier  et 
écolâtre  de  Liège  en  16...  à  la  mémoire  de  ses  pa- 
rents: Nicolas  Rave,  <*  potestat»  de  Stavelot  et  de 
Malmedy  et  seigneur  de  Fraiture  et  Marguerite  de 
Verleumont.  —  Armoiries;  quartiers  : 

[Rave,  Cortenbach,  Gherbode,  Hagen; 
Verleumont,  Wideux,  Rahier,  Brognar  dit  Reinarstein]. 


FRANCE. 

CAMBRAY. 
Saint- Martin. 

2237.    Jan,  Adrien  et  Jan  de  Villers-au-Tertre,  chevaliers, 


—  401  — 

seigneurs  de  la  Glyte,  du  Fagnolet  etc.,  père,  fils  et 
petit-fils;  le  dernier  mourut  le  18  janvier  1596  «après 
v  que  pour  la  réduction  de  cette  ville  de  Gambray  à 
»  l'obéissance  du  Roy  il  eust  par  ses  services,  rendu 
•»  des  preuves  de  son  devoir  et  affection  envers  sa 
yy  majesté  et  le  publicq.  »  —  Armoiries. 

Saint-Nicolas. 

2238.  Jehan  de  Hertaing,  écuyer,  f  le  9  avril  1561  et  Marie 
de  Viiiers,  son  épouse,  t  le  16  janvier  1561.  —  Ar- 
moiries de  ces  époux;  quartiers  : 

Hertaing,  Bouberq,  Daussut,  Levrot; 
Viler  au  Tertre,  Corbehem,  Remy,  Audefroy. 

2239.  Madelaine  d'Anneux,  t  le  28  janvier  1608,  à  l'âge 
de  «  peu  moins  de  quarent  ans,  «  épouse  d'Antoine  de 
Villers-au-Tertre,  chevalier,  seigneur  de  Lyhove,  de 
Ligny,  du  Fagnolet,  de  la  Clyte,  etc.,  et  pendant 
vingt-deux  ans  prévôt  de  Cambray.  —  Blason  parti 
aux  armes  de  ces  époux. 

DOUAI. 
Saint- Jacques. 

2240.  Tableau  portant  une  inscription  rappelant  Philippe 
de  Raulin,  écuyer,  seigneur  de  la  Motte-le-Quiery, 
t  le  25  janvier  1614.  Il  fut  donné  à  l'église  par  Marie 
de  Boulogne,  sa  femme.  —  Armoiries  de  ces  époux  ; 
quartiers  : 

Raulin,  Bernemicourt,  Blocquiel,  Reneaulme; 
Boulogne,  Habart,  Haraaide,  Heucourt  (i). 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  402  — 

LIGNY-EN-CAMBRÉSIS. 

2241.  Anthoine  de  Villers-au-Tertre,  chevalier,  seigneur 
de  Lyhove,  de  Ligny,  du  Fagnollet  et  de  la  Clitte, 
pendant  vingt-deux  ans  premier  prévôt  royal  de  la 
ville  de  Cambray,  qui  après  s'être  trouvé  aux  ba- 
tailles de  Lépante,  d'Ivry  et  de  Senlis  «  et  autres 
»  belles  occasions  a  fynalement  rendu  de  signalé 
»  service  cognu  à  chacun,  en  la  réduction  de  laditte 
»  Ville  de  Cambray  en  l'obéissance  de  S.  M-,  »  t  le 
9  décembre  1617,  à  l'âge  de  70  ans.  —  Armoiries. 

MAUBEUGE. 
Abbaye. 

2242.  Jeune  d'Oui tremont,  chano inesse  du  noble  collège 
de  Sai  il  te- Aid  ego  n  de,  f  le  27  décembre  1639.  — 
Quartiers  : 

Oultremont,  Juppleu,  Namur,  Ittre; 
Awans  de  Lonchin,  Baillet,  t'Serclaes  de  Tilly,  Daverdis. 

SAINT-OMER. 
Couvent  des  Chartreux. 

2243.  Jaques  de  Sainte- Aldegonde,  seigneur  de  Noir- 
carmes,  fils  de  Pierre,  t  en  1471  et  mari  d'Ysabeau 
Blondel,  dame  de  Genaitz,  fille  d'Oudart  Blondel  qui 
fut  inhumé  dans  la  collégiale  de  Saint-Pierre  à  Aire. 

2244.  Jehan  de  Noircarmes,  seigneur  d'Equen ville,  t  le 
huitième  jour  d'avril  avant  Pâques  1453  et  Marie  de 
Ledesverne,  sa  femme,  dame  du  dit  lieu,  f  en  ... 

2245.  Nicolas  de  Sainte-Aldegonde,  seigneur  de  Noir- 
carmes, fils  de  Jaques,  t  le  l6r  juin  1497  et  Honorine 
de  Montmorency,  [sa  femme],  t  le  8  août  1510. 


1 


t1 


—  403  — 

Sainte-Aldegonde. 

2246.  Jehans,  fils  de  Gillon  de  Sainte-Aldegonde,  fie  lundi ... 
avant  la  fête  de  la  Nativité  de  saint  Jean- Baptiste,  en 
juillet  1287.  —  Cette  épitapbe  se  trouvait,  dit  une  note 
de  Le  Fort,  dans  la  chapelle  de  la  famille  de  Sainte- 
Aldegonde,  en  l'église  des  Chartreux. 

2247.  Margriete  [d'Arras],  dame  de  Selle  et  de  Hasinghem, 
femme  de  [Pierre]  de  Noircarmes,  t  le  3  août  1418, 
Pierre  de  Sainte-Aldegonde,  chevalier,  seigneur  de 
Noircarmes  et  de  Wysque,  f  le  20  janvier  1428  et 
Bonne  d'Anthoing,  t  en  14... 

2248.  Jaques  de  Sainte-Aldegonde,  seigneur  de  Noircarmes 
et  de  Wisque,  t  le  28  avril  1420  et  Nooliert,  femme  de 
Jacques  de  Sainte-Aldegonde,  le  26  septembre  1477. 

2249.  Katherine,  femme  de  N...,  seigneur  de  Noircarmes 
et  de  Wysque,  t  en  1391.  —  Deux  blasons. 

PARIS. 
Couvent  des  Mineurs. 

2250.  Jehan,  comte  de  Namur,  fils  aîné  de  Guy,  comte  de 
Flandre  et  d'Isabelle  de  Luxembourg,  t  le  vendredi 
avant  la  Chandeleur  1330  et  enterré  le  4  février. 


NÉERLANDE. 

GRONSVELD. 

2251.  Guillaume  de  Bronchorst,  libre  seigneur  de  Grons- 
veld  et  de  Rymborch,  seigneur  d'Alpen,  t  le  dernier 
jour  de  mars  1563  et  Agnôse  van  den  Bylandt  dite  de 
Bronchorst,  dame  de  Gronsfeld  et  de  Rymborch, 


—  404  — 

f  en  ...  (Texte  flamand).  Sépulture  relevée,  ornée 
des  armoiries  des  défunts  avec  heaumes  et  cimiers  ; 
quartiers  : 

fBronchorst,  Loë,  Wylich,  Graeff; 
Bylandt,  Virmont,  Arendael,  Pallant]  (i). 

LEYDE. 
Saint-Pancrace. 

2252.  Justin  van  Nassau,  pendant  dix-sept  ans  colonel  du 
régiment  wallon  «  Amiral  de  Zélande,  »  général  au 
service  de  LL.  HH.  PP.  les  Etats  de  Hollande  et 
de  Westfrise  en  France,  pendant  vingt-cinq  ans 
gouverneur  de  Bréda,  t  le  26  juin  1631,  à  l'âge  de 
72  ans  et  Anne  de  Mérode,  née  baronne  de  Mérode, 
son  épouse,  t  le  8  octobre  1634,  à  l'âge  de  71  ans. 
(Texte  hollandais).  —  Blason  parti  aux  armes  de  ces 
époux  ;  quartiers  : 

Mérode,  Hornes,  Bréderode,  Borssele; 
Pallant,  Culenburg,  Lalain,  Luxsenburg. 

La  copie  de  Le  Fort  intervertit  par  erreur  les  quar- 
tiers Lalaing  et  Bréderode.  Nous  les  plaçons  ici 
comme  ils  doivent  l'être. 

MAESTRICHT. 
Saint-Martin-de-Wick. 

2253.  Lie[bert]  van  Hulsberch  dit  de  Scholuin  (Schaloen), 
seigneur  de  Herten  et  de  Meldert,  f  le  ...  octobre  .•. 
et  Mechtilt  van  Ansteraiden  (Huynd'Amstenraedt), 

(1)  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont  inter- 
vertis. 


—  405  — 

[sa  compagne],  t  le  25  ...  1556.  —  Armoiries  de  ces 
époux  ;  quatre  quartiers  : 

[Hulsberg  dit  Schaloen,  Bottar  de  Russon, 
Edelbampt,  Ooreta]. 

2254.  Maria  Ingenulant,  veuve  de  Robert  de  Lynden,  che- 
valier, vicomte  de  Dormael,  seigneur  de  Froidecourt 
et  Stoumont,  gouverneur  de  Charlemont  et  du  pays 
de  Franchimont,  f  le  13  mars  1616.  —  Blason  en 
losange  aux  armes  de  ces  époux  ;  quartiers  : 

Ingenulant,  Lynden,  Wees,  Vees. 

SAINT-PIERRE  (LEZ-MAESTRICHT). 
Chapelle  de  Saint-Lambert. 

2255.  Frederick  d'Eynatten,  baron  de  Nieuwstadt,  seigneur 
de  Gerdingen,  f  le  1er  octobre  1640  et  Béatrix,  ba- 
ronne de  Mérode,  sa  femme,  t  1©  l6r  janvier  1647. 
(Texte  flamand).  —  Quartiers  : 

Eynatten,  Honsbrouck,  Lychtenborch,  Busen. 

A  propos  de  ces  quartiers,  voyez  ce  que  nous  avons 
dit  ci-dessus,  au  n°  2041,  touchant  ceux  de  Josine 
d'Eynatten,  sœur  germaine  du  baron  de  Nieuwstadt. 

RYSWYCK  (HOLLANDE). 

2256.  Vitrail  portant  les  effigies  de  [Pierre  Suys,  cheva- 
lier, seigneur  de  Grysnoort,  etc.,  et  de  Jeanne  van 
der  Burcht,  sa  femme],  et  les  huit  quartiers  de  ces 
époux  : 

[Suys,  Vermeeren,  Steenhuyzen,  N...; 
van  der  Burcht,  Struchvelt,  Montfort,  N...]. 


1 


—  406  — 

THORN. 
Abbaye  noble. 

2257*.  Jeanne  de  Rennenbergh,  pendant  cinquante-sept  ans 
chanoinesse,  et  quarante  et  un  ans  doyenne  de  ce 
noble  chapitre,  t  le  28  mars  1574.  (Texte  allemand). 
—  Quartiers  : 

Rennenbergh,  Sleiden,  Erpach,  Rickenbach  ; 
Culenborch,  Buren,  la  Roche,  la  Vieuvyle. 


PIÈCES  DONT  LA  PROVENANCE  N'EST  PAS  INDIQUÉE. 


2258.  Monument,  peut-être  vitrail,  portant  les  armes  des 
familles  de  Horion  (d'argent  à  la  fasce  de  gueules 
accompagnée  de  deux  roses  du  môme,  une  en  chef 
et  une  en  pointe;  cimier  une  rose  de  l'écu  tigée 
de  sinople),  Bodechon  et  de  Lierneux,  (le  premier 
et  le  troisième  de  ces  blasons  sont  timbrés)  et  ces 
quartiers  : 

Bodechon,  la  Tour  de  Holgnoul, 
Montjoye  (Menjoie),  Moulin. 

(Voyez  cette  pièce,  t.  III,  fol.  170). 

Ces  quartiers  sont  ceux  de  N.  Bodechon,  veuve 
en  premières  noces  de  N.  Fabri  dit  de  Horion,  et 
en  secondes  noces,  d'Arnold  de  Lierneux,  officier  au 
service  de  S.  M.  I.  La  tombe  des  parents  de  cette 
dame  a  été  analysée  au  n°  1 137. 

2259.  Verrière  donnée  par  Jeanne  de  Berchem,  épouse  de 
Jean  de  Romerée,  seigneur  de  Fraipont  et  Mazée.  — 
Quartiers  : 

Berchem,  Schoonhove,  van  de  Werve,  Immerselle  ; 
Bocboltz,  Merwick,  Mascherelle,  Haestrecht. 

(Voyez  t.  III,  foi.  8ôb»), 

2260.  Arnt  Houft,  t  le  jour  de  la  fête  de  saint  Jean,  1431, 


—  408  — 

et  Dirick  Houft  (son  flls),f  le  4  mars  1472.  —  Armoi- 
ries ;  quatre  quartiers. 
(Voyez  cette  pièce,  au  t.  VI,  fol.  304  v°). 

Arnold  Hoeufft,  échevin  de  la  justice  de  Rure- 
monde  et  bourgmestre  de  cette  ville,  et  Thierry,  son 
fils,  aussi  échevin  de  la  justice  de  Ruremonde,  dont 
nous  venons  d'analyser  l'épi taphe,  reçurent  la  sépul- 
ture dans  l'église  des  Chartreux  à  Ruremonde. 
Voyez  Annuaire  généalogique  des  Pays-Bas, 
année  1875,  p.  47. 

2261.  Louis  Dyve,  seigneur  de  Reneschureet  du  Wal, gou- 
verneur de  la  ville  et  du  château  d'Aire,  capitaine  de 
trente  hommes  d'armes  des  ordonnances  de  l'Empe- 
reur, f  le  24  mars  1548  à  Marienbourg,  dont  il  était 
gouverneur;  époux  de  Margueritte  Hallwuin,  dame 
héritière  de  Souverain-Molin,  Wimille,  Hesdigneul 
et  Robecq. 
(Voyez  cette  épi  taphe,  t.  VII,  fol.  236). 

2262*.  Charles- Fortuné  vander  Straten,  chevalier  d'an- 
cienne noblesse,  seigneur  de  Fresnoy,  Breux,  lieute- 
nant-colonel et  commandant  de  Saint-Ghislain,  fils 
de  Charles,  chevalier,  seigneur  de  Corbeek,  Comp- 
tich ,  et  de  Jeanne  de  Couwenhove  de  Winxel,  et 
Marie  de  Crissegnée  de  Lizen,  sa  compagne... 
L'inscription  constate  encore  la  fondation  de  messes 
dans  cette  chapelle  pour  le  repos  des  âmes  d'Oger- 
Jean  vander  Straten,  chevalier,  seigneur  de  Fres- 
noy, de  Marguerite  de  Marchin,  sa  femme,  de  Charles 
Fortunat  Henri  vander  Straten,  chevalier,  seigneur 
du  Fresnoy  et  de  Marie-Josèphe  de  Brialmont 
d'Eneilles,  son  épouse. 
(Voyez  cette  épitaphe,  t.  XXXIII,  fol.  3bli). 


-  409  — 

M.  Piot,  dans  sa  Généalogie  de  la  maison  deStrae- 
ten,  p.  216,  dit  que  Charles  Fortuné,  fie  4  juillet  1695, 
et  sa  femme,  fie  17  mars  1709,  furent  enterrés  dans 
la  chapelle  de  Waillet.  Il  donne  en  regard  (planche 
XIV)  la  reproduction  de  leur  monument  funéraire. 
On  y  voit  les  armes  de  Straeten  et  de  Crisgnée  et  les 
trente-deux  quartiers  de  ces  époux.  L'épitaphe  ne 
parle  pas  des  fondations  dont  mention  est  faite  ci- 
dessus.  Il  est  donc  évident  que  le  monument  actuel 
a  remplacé  naguère  la  pierre  que  copia  Le  Fort  et 
qui,  elle,  ne  portait  pas  de  quartiers. 

2263.  Jehan  Royer,  seigneur  de  Neuville  (La  Neuville  sous 
Huy),  f  en  15...  et  Marie  deCrisnée,  son  épouse,  t  en 
15...  —  Armoiries  de  ces  époux  ;  quatre  quartiers  : 

[Royer,  Anthisnes,  Crisgnée,  Lardennois]. 
(Voyez  cette  épitaphe,  t.  XX,  fol.  148). 

LAVAUX-SAINTE-ANNE  (?). 

2264.  Jacque  Renard,  baron  de  Rouveroit,  seigneur  de 
Lavaux,  général  de  l'artillerie  de  S.  M.  catholique, 
f  le  26  février  1656  et  Maria-de-Valeria  de  Locquen- 
ghien  de  Pameie,  son  épouse,  1 1©  1er  juillet  1680.  — 
Quartiers  : 

Rouveroit,  Xénemont,  Dans,  Boulant; 
Locquenghien,  Nieuwenboven,  vander  Gracbt,  Joingny. 
Locquenghien,  vander  Qracht,  Cotereau,  Brandenbourg  ; 
Tenremonde,  Hannette  dit  Bercus,  Gruitere,  Heurne. 

(Voyez  cette  épitaphe,  t.  XX,  fol.  145<ualer). 

LIÈGE  (?). 

2265.  Anne-Marie  Doyembruge,  des  comtes  de  Duras, 


1 


—  410  — 

baronne  de  Fontoy,  dame  foncière  de  la  cour  de 
Mérode  à  Pucet,  douairière  de  Gilles-Ferdinand, 
baron  de  Rahier,  seigneur  d'Izier,  etc.,  laquelle  a  de 
son  vivant  choisi  cette  sépulture,  t  le  ... 
(Voyez  cette  épitaphe,  t.  XVII,  fol.  199). 


«*♦ 


APPENDICE 


MAESTRICHT. 
Commanderie  teutonlque  des  Nouveaux  Joncs. 

2266.  hyr  ligt  begraven  her  dierich  van 

betgenhvsen  lant  comendvvr  der 
ballyen  van  den  biessen  :  dvtsgen 

ordens.  comendvr sterf 

intjaM.  cccc.  xl.  xvm  jvly 

Blason  de  ...  au  chef  d'hermine. 

226T.  hic  jacet  diîs  arnol.  de  passart 

ordîï  teutôîcoriTq" 
obyt  a°  xv«  vn°  xxv  die 

mois  angusti. 

La  pierre  en  forme  de  losange,  porte  au  centre  quatre 
écussons  placés  en  croix,  savoir  :  en  haut  et  en  bas, 
Técu  aux  armes  de  Tordre  teutonique  ;  aux  côtés, 
ceux  de  Blitterswyck  dit  Passart,  et  de  N.  (de  ...  à 
trois  cygnes  de ...). 

2268.  hier  ligt  begraven  her 

librecht  hoen  va  Cartyls  comendver  tôt  berniszhem  dvytz 

ordens  der  sterf  ano  xv«  en' 
xxxvtii  den  xin  daech  janvary  bîdt  got  voer  di  ze. 


—  414  — 

van  der  Aa  et  de  Duras  d'Ordange,  il  faudrait  faire 
remonter  sa  généalogie  d'un  degré,  ce  qui  lui  don- 
nerait comme  quartiers  : 

Môrode,  van  der  Aa,  Bau,  Harduémont; 
Berlo,  Duras  d'Ordange,  Cortenbach,  Schoofs. 

2273.  hier.  ligt.  begraven.  der.  eerwer. 

H.  arnoldt.  van.  berchem.  d.  o.  ritter. 

vnd.  compthvir.  zu.  beckevoert. 

die.  starf.  den.  21.  febrvary. 

1617. 

Cette  pierre  tombale  se  trouvait  en  la  chapelle  de 
Saint-Georges ,  dans  l'église  de  la  commanderie,  et 
portait  au-dessus  de  l'inscription  les  armoiries  du 
défunt  posées  sur  la  croix  teutonique  et  timbrées 
d'un  casque  tourné  à  gauche  surmonté  d'un  cimier  ; 
aux  angles,  quatre  quartiers  : 

[Berchem,  van  de  Werve,  Bocholtz,  Maschereel]. 

OVERREPEN. 

2274.  hier.  ligt.  begraven.  den.  edel.  ende.  welgheboren.  jonc- 
ker.] joncker.  aert.  van.  Mosmael.  heer.  tôt.  riddersherck 
die.  stervf.  int.  jaer.  ons.  heren.dusent.  v«  ende  xxix.den 
xxvi.  dag.]  van.  september.  ende.  syn.  wettighe.  bays- 
frouw.  jouffrou]  we.  jen.  dochter.  joncker.  dierick.  baro. 
van.  brandenbourch.  heer.  tôt.  chataitiri.  op.  die.  mase 
die.  stervf.  int.  jaer ] 

Pierre  tombale  en  style  de  la  Renaissance,  portant 
«*  un  homme  armé  de  toutes  pièces,  la  tête  posée  sur 
»  un  coussin,  son  casque  posé  à  ses  pieds,  à  droite, 
*  et  une  dame  également  les  mains  jointes,  la  tête 
»  sur  un  coussin  «.  Entre  ces  personnages,  un  mé- 


—  415  — 

daillon  orné  d'un  buste  d'homme;  au-dessus  d'eux, 
les  armoiries  de  la  famille  de  Corswarem  (la  fasce 
du  chef  brisée  d'une  coquille),  sommées  d'un  heaume 
tourné  à  droite,  avec  cimier,  et  supportées  par  deux 
syrènes;  aux  angles  supérieurs  de  la  dalle,  deux 
écus  en  losange,  parti  de  Corswarem  et  de  Branden- 
bourg. 

BOLLINES. 

Harlue. 

L'épitaphe  mentionnée  au  n°  2182,  étant  fournie  par 
une  pièce  dont  il  était  nécessaire  de  contrôler  l'exactitude 
et  pour  ne  pas  allonger  outre  mesure  l'analyse  des  textes 
de  Le  Fort,  il  nous  a  paru  utile  de  donner  en  appendice 
une  description  complète,  faite  d'après  l'original,  de  la 
tombe  de  Herman-Frédéric  de  Gulpen  et  d'Anne  de  Heyen- 
hoven  son  épouse.  Le  monument  en  est  digne  tant  par 
son  importance  en  lui-même  qu'au  point  de  vue  héraldique, 
eu  égard  à  l'intérêt  qui  s'attache  aux  nombreux  blasons 
dont  il  est  orné. 

Le  mausolée  du  seigneur  et  de  la  dame  de  Harlue  placé 
au  milieu  du  chœur  de  l'église  de  ce  village,  consiste  en  un 
immense  cénotaphe  de  forme  rectangulaire,  formé  par  plu- 
sieurs blocs  de  marbre  noir  de  Namur,  supportant  une  large 
table  sur  laquelle  se  trouvent  les  statues  couchées  des  dé- 
funts, de  grandeur  naturelle,  les  têtes  reposant  sur  deux 
riches  coussins  brodés  et  ornés  de  houppes  ;  le  tout  égale- 
ment en  marbre  noir. 

Herman-Frédéric,  armé  de  toutes  pièces,  les  mains 
jointes,  les  pieds  posés  sur  un  lion,  porte  la  perruque  longue, 
la  moustache  relevée  et  la  royale  à  la  mode  du  temps  ;  son 
casque  à  visière  levée,  repose  à  sa  gauche,  ses  gantelets 


—  416  — 

sont  posés  en  croix  à  sa  droite.  Anne,  à  la  gauche  de  son 
mari,  représentée  en  grand  costume  de  l'époque  Louis  XIII, 
les  mains  jointes,  dans  l'attitude  de  la  prière,  repose  les 
pieds  sur  une  levrette. 

Des  quatre  faces  du  cénotaphe,  celle  qui  se  trouve  der- 
rière les  têtes  des  gisants  et  regarde  la  nef  de  l'église,  porte 
les  armes  de  Gulpen  et  de  Heyenhoven  réunies  par  un 
lac  d'amour  et  sommées  d'une  couronne  à  douze  perles. 
Aux  côtés,  sont  sculptés  huit  écussons  placés  en  deux 
rangées  superposées.  Les  faces  latérales  portent  chacune 
vingt-huit  blasons  placés  aussi  en  deux  rangs;  la  quatrième 
enfin,  aux  pieds  des  défunts  et  regardant  l'autel  majeur  de 
Téglise,  porte  encore  huit  écus  armoriés  disposés  de  la 
même  manière  et  laissant  entre  eux  place  à  l'épitaphe  sui- 
vante : 

D.     0.     M. 

2275.  Icy  gist  très  noble  et  très 

Illustre  Seignevr  Herman 

Fredericq  de  Gvlpen  seing' 
de  Stockhem  leqvel  trepasa 

le  16  de  janvier  1654  et 

Dame  Anne  de  Henhoven  sa 

compaigne  Dame  Héréditaire 

de  Redv  et  Harlv  laeqvelle 

trepasa  le  19  d'avril  1641 
prie  Diev  povr  levrs  âmes. 

Les  soixante-quatre  blasons  de  la  tombe,  accompagnés 
des  noms  des  familles  dont  ils  représentent  les  armes,  sem- 
blant être  placés  en  dépit  de  tout  ordre,  nous  les  donnerons 
tels  qu'ils  s'y  trouvent,  en  commençant  par  la  gauche  de 
l'inscription  funéraire  : 


—  417  — 

1°  Rangée  supérieure  : 

Heynhove,  Sverstheyede,  Bremt,  Evraed; 

Warisovla,  Hollogne-a-Pierre,  Crehen,  Svrlet. 

Gvlpen,  Aisteren,  Bevsdael,  Corselaer; 

Gvlpen,  Alderfbrovck,  Walhove,  Holchet. 

2°  Rangée  inférieure  : 

Horion,  Schonvorit,  Dvras,  Gottliem; 

Spontin,  Gavre,  Namvr,  Savoye. 

Goor,  Gronsfelt,  Witthem,  Pailant; 

Schonvorit,  Gavre,  Brock,  Cortenback. 

À  droite  de  l'épitaphe  : 
1°  Rangée  supérieure  : 

Krikenbeck,  Fallois,  Nvnen,  Wavrin; 

Aisteren,  Isenbourg,  Witthem,  Dvras. 

Eynaten,  Van  der  Massen,  Gvlpen,  Berio  ; 

Gvlpen,  Nevchasteav,  Smitsem,  Nevchasteav. 

2°  Rangée  inférieure  : 

Roubays,  Croy,  Bronchorit,  Monfort; 

Gvlpen,  Smitsem,  Aisteren,  Witthem. 

Belderbusche,  Oosthorne,  brock,  Bomgarde; 

Bevsdael,  Hoof,  Corselaer,  Holthem. 

L'ordre  d'après  lequel  sont  disposés  ces  écussons,  et  la 
généalogie  donnée  par  ces  quartiers,  si  quartiers  il  y  a, 
sont  choses  restées  pour  nous  complètement  inexpliquées. 
Pour  un  peu  môme,  on  pourrait  être  tenté  de  croire  que 
c'est  sous  l'empire  de  la  seule  fantaisie  que  le  tout  a  été 
exécuté  jadis.  S'il  s'agissait  effectivement  de  quartiers, 
pourtant,  bon  nombre  des  blasons  énumérés  ci-dessus  n'au- 
raient absolument  aucune  raison  d'être  sur  la  tombe;  on  y 
chercherait  en  vain,  par  contre,  une  égale  quantité  d'autres 


—  418  — 

quartiers  dont  la  présence  serait  absolument  requise.  Après 
maintes  recherches  et  après  avoir  demandé  maint  avis, 
nous  en  sommes  réduit  à  constater  une  énigme  dont  le 
mot,  pour  nous,  est  resté  un  secret. 

Nos  longues  investigations  toutefois  ont  eu  pour  résul- 
tat de  nous  faire  connaître  la  généalogie  jusqu'aux  soixante- 
quatre  quartiers  de  Herman-Frèdéric  de  Gulpen  et  d'Anne 
de  Heyenhoven  ;  nous  la  transcrirons  en  prenant  soin  de 
mettre  en  caractères  italiques  ceux  d'entre  ces  quartiers 
dont  nous  ne  sommes  pas  absolument  certain  : 

Gulpen,  del  Smet  alias  Smitsen,  Neufchâteau,  Xhénemont; 
Alsteren,  Hamal,  Hamal  de  Soy,  Seraing. 


Frambach  de  Gulpen,  seigneur  de  Neufchâteau, 
et  Pentecôte  d'Alsteren,  son  épouse. 

van  der  Heyden  dit  Belderbusch,  Eickhern,  Broeck,  Bongart; 
Cortenbach,  Broeck,  Gavre  (?),  Schoonvorst  (?). 


Théodore  van  der  Heyden  dit  Belderbusch 
et  Anne  de  Cortenbach,  son  épouse. 

Eynatten,  van  der  Maesen,  Gulpen,  Berlo; 
Holzit  dit  Oest,  Gronsfelt,  Aldenbroeck,  Waelhoven. 


Jean  d'Eynatten,  seigneur  d'Obsinnich, 
et  Jeanne  de  Holzit  dite  Oest,  son  épouse. 

Eyss  de  Beusdael,  Broeck,  Corselaer,  Ophem; 
Gulpen,  Neufchâteau,  Alsteren,  Hamal. 


N.  Eyss  de  Beusdael 
et  Catherine  de  Gulpen,  son  épouse. 


—  419  — 

Heyenhoven,  Swerstheyden,  Brempt,  Evraedt; 
Warisoul,  Hollogne-Luxembourg,  Crehen,  Surlet. 


Jean  de  Heyenhoven,  capitaine  de  Mirwart  et  grand  bailli 

du  comté  de  Namnr,  et  Anne  de  Warisoul,  Bon  épouse. 

(Ces  conjoints  gisent  dans  l'église  de  Harlue  et  leur  tombe 

porte  les  huit  quartiers  ci-dessus). 

Horion,  Spontin,  Ghoer,  Montfort  (1); 
Huyn  d'Amstenraet,  Holtmeulen,  Cortenbach,  Horion. 


Guillaume  de  Horion,  seigneur  de  Heel,  Oleye  et  Grand'Axhe, 

voué  de  Horion, 
et  Marie-Anne  de  Huyn  d'Amstenraedt,  son  épouse. 

Gulpen,  Neufchâteau,  Alsteren,  Hamal; 
Eyss  de  Beusdael,  Broeck,  Corselaer,  Ophem. 

Frambach  de  Gulpen,  seigneur  de  Neufchâteau,  Assche 
et  Rosmeel,  et  Marie  Eyss  de  Beusdael,  sa  conjointe. 

Waes,  Buyllemont,  Kessenich,  Wifflet; 
Falloise,  Creeft,  Krickenbeck,  Ryckel. 


Arnold  de  Waes 
et  Marie  Fallois,  son  épouse. 

Gulpen,  Alsteren,  Belderbusch,  Cortenbach. 


Guillaume  de  Gulpen,  seigneur  de  Wodémont, 
et  Anne  van  der  Heyden  dite  Belderbusch,  son  épouse. 

(L)  Chose  curieuse,  les  quartiers  de  Guillaume  de  Horion  figurent  sur 
la  tombe  de  Harlue,  au  nombre  de  huit  (Voy.  les  nos  429,  862  et  882)  et 
ceux  d'Arnold  de  Waes  n'y  sont  pas  mentionnés. 


—  420  — 
Eynatten,  Holzit  dit  Oest,  Eyss  de  Beusdael,  Gulpen. 


Jean  d' Eynatten,  seigneur  d'Obsinnich, 
et  Barbe  Eyss  de  Beusdael,  son  épouse. 

Heyenhoven,  Warisoul,  Horion,  Uuyn. 


Jean  de  Heyenhoven 
et  Mechtilde  de  Horion,  dame  d'Oleye  et  de  Grand'Axhe. 

Gulpen,  Eyss,  Waes,  Fallois. 

Frambach  de  Gulpen,  seigneur  de  N  eu  (château,  Assche 
et  Rosmeel,  et  Anne-Marie  de  Waes  de  Kessenich. 

Gulpen,  Belderbusch,  Eynatten,  Beusdael. 

Frambach  de  Gulpen,  seigneur  de  Wodéraont,  statbalter 

du  duché  de  Limbourg,  et  Barbe  d'Eynatten, 

dame  de  Brockem,  dont  est  issu  Herman-Frédéric  de  Gulpen. 

Heyenhoven,  Horion,  Gulpen,  Waes. 

Warnier  de  Heyenhoven,  seigneur  de  Harlue  et  Redu, 

et  Anne  de  Gulpen,  dont  est  issue  Anne  de  Heyenhoven, 

femme  de  Herman-Frédéric  de  Gulpen. 


ADDITIONS  &  CORRECTIONS 


59.  ligne  3.  Au  lieu  de  chanoine,  lisez  prévôt  de  Notre-Dame 

d'A  ix-la-  Chapelle. 
68.  ligne  1.  Lisez  tré foncier  et  vice-doyen  de  Liège. 
72.  aux  quartiers.  Au  lieu  de  Weyn,  lisez  Weym. 
81.  Lisez  le  cœur  et  les  entrailles  (TArnoul,  etc. 
95.  ligne  2.  Au  lieu  de  45...,  lisez  455... 
97.  ligne  1.  Au  lieu  de  Cheval,  lisez  de  Cherat. 
100.  ligne  4.  Lisez  Helkenne  van  den  Roye  sa  seconde  femme. 
112.  Après  Henry  de  Berlo,  ajoutez  tué  à  la  guerre. 
122.  ligne  3.  Lisez  voué  de  Hesbaye,  de  Saint-Hubert  et  de  la 

cité  de  Liège. 
135.  Au  lieu  de  Loer,  lisez  Loen  (Looz). 
178.  ligne  2.  Au  lieu  de  4886,  lisez  4396. 
188.  ligne  3.  Au  lieu  de  mai,  lisez  mars. 
202.  Lisez  le  23 janvier  4464. 
222.  aux  quartiers  paternels.  Au  lieu  de  de  Villers,  aVOrjo,  lisez 

de  Viller,  Dorgo. 
242.  Les  huit  quartiers  du  prévôt  Conrard  de  Gavre  étaient: 

Gavre,  Schoonvorst,  Vuls,  N...; 

Rechterghem,  Wol/f,  Kelmeis,  Nicolay. 

262.  ligne  1.  Lisez  Joes  de  Rosu,  chevalier,  et  ligne  3,  au  lieu  de 

4260,  lisez  1263. 
264.  Au  lieu  de  Galniel,  lisez  Gabriel. 
343.  Au  lieu  de  Jean  Hannes,  lisez  Jean. 

349.  ligne  2.  Lisez  et de  Jean  de  Lardier. 

351.  Au  lieu  de  le  IV,  lisez  le  III  des  ides. 
381.  Au  lieu  de  4260,  lisez  4264. 
402.  Au  lieu  de  44  ans,  lisez  54  ans. 


—  422  — 

405.  ligne  2.  Au  lieu  de  le  29  décembre,  lisez  le  24  décembre. 
413.  Au  lieu  de  Saint-Benoit,  lisez  Saint-Denis. 
421.  Apres  Louis  le  Kockin,  ajoutez  f  le  6  octobre. 
433.  Au  lieu  de  des  Vieux-Joncs,  lisez  de  Bilsen. 

437.  Ajoutez  le  jour  de  V exaltation  de  la  Sainte  Croix  en 
septembre.  —  Effigie  de  VaJbbesse. 

438.  Au  lieu  de  f  te  cinquième  jour,  lisez  f  le jour. 

473.  Au  lieu  de  le  X,  lisez  le  XVII. 

487.  ligne  2.  Au  lieu  de  Berthe,  lisez  Bertheline. 

521.  ligne  1.  Au  lieu  de  Waves,  lisez  Warve,  et  ligne  2,  au  lieu 

de  le  XII,  lisez  le  VII  des  halendes. 
542.  Lisez  Jean,  fils  de  Lambuche  Gaillardt. 
556.  Au  lieu  de  4275,  5  de  fénal,  lisez  4269,  7  avril. 
563.  Au  lieu  de  Hubert,  lisez  Herbert. 
575.  Au  lieu  de  âgé  de  60  ans,  f  en  4202  (?),  lisez  f  aux  ides  de 

mars,  4262. 
581.  in  fine.  Au  lieu  de  4477,  lisez  4447. 
626.  Au  lieu  de  Mathée,  lisez  Mathei. 
670.  Au  lieu  de  Théobard,  lisez  Théobald. 
715.  ligne  3.  Une  copie  plus  ancienne  complète  cette  date  comme 

suit  :  le  44  de  résail,  4402. 
719.  ligne  2.  Au  lieu  de  426S,  lisez  4264. 
754.  Le  deuxième  et  le  troisième  quartier  de  chaque  ligne  sont 

intervertis. 
765.  ligne  2.  Au  lieu  de  456...,  lisez  4560. 
773.  Au  lieu  de  août,  lisez  avril. 
784.  ligne  1.  Au  lieu  de  VII,  Usez  XVII. 

809.  Supprimez  le  renvoi  (1). 

810.  après  les  quartiers.  Au  lieu  de  (2),  lisez  (4),  et  à  la  ligne 
2  des  notes,  du  bas  de  la  page,  supprimez  (2). 

816.  ligne  3.  Au  lieu  de  45SS,  lisez  1534. 

829.  Après  le  Vil{lain],  ajoutez  chevalier. 

859.  ligne  5.  Une  copie  plus  ancienne  porte  :  et  A[gnés  cTAmntl 
seconde  femme  de  Jean  dit  le  Polen  de  Waroux. 

892.  ligne  6.  Au  lieu  de  Pois,  lisez  Pots. 

906.  ligne  2.  Au  lieu  de  4645,  lisez  4647. 

949.  ligne  3.  Une  copie  plus  exacte,  au  lieu  de  454S,poTte  XVc... 
XIII.  (Lambert  de  Lamalle  était  encore  en  vie,  le  9  no- 
vembre 1551). 


—  423  — 

950.  ligne  1.  Au  lieu  de  1415,  lisez  1414. 
973.  Ces  quartiers  doivent  être  lus  dans  Tordre  suivant  : 
Viron,  Verlaine,  Blehen,  Oultremont. 

Voyez  à  ce  sujet,  le  n°  999. 
1040.  ligne  4.  Au  lieu  de  Streel,  lisez  Strailes. 
1042.  Les  quartiers  véritables  de  Jean  de  Huyet,  seigneur  de 

Tavier  sont  les  suivants  : 

Huyet,  Fraige,  Carpentier,  Montjoie, 
Guygoven,  Seraing,  Lynden,  PolainS 

Voyez  le  n°  1644. 
1047.  ligne  3.  Au  lieu  de  Anne  de  Monroyal,  lisez  Clamence 

leur  fille. 
1143.  En  tête  de  ce  paragraphe,  il  faut  lire  Clermont-lez-Nan- 

drin,  Chapelle  de  Parfondry. 
1178.  ligne  2.  Au  lieu  de  1717,  lisez  171  S. 
1216.  Au  lieu  de  Hulckenberg,  lisez  Huldenberg. 
1244.  ligne  2.  Au  lieu  de  1571,  lisez  1561. 
1252.  ligne  3.  Au  lieu  de  le  15  mars,  lisez  le  5  mars. 
1302.  Voyez  un  fragment  généalogique  de  cette  famille  dans  le 

Théâtre  de  la  noblesse  du  Brabant,  astérisque  14,  d'un 

exemplaire  non  expurgé  par  la  censure. 
1341.  ligne  3.  Au  lieu  de  le  15  mars,  lisez  le  15  mars. 
1476.  Les  quartiers  véritables  d'Anne  de  Mombeek  sont  : 
Scholteten  dit  Mombeek,  Reys,  Garits,  Swalghen. 

Voyez  le  n°  2*22. 
1481.  Les  quartiers  de  cette  abbesse  sont  les  suivants  : 
Scholteten  dit  Repen,  Bosch,  Reys,  Gelinden. 

Il  faut  donc  remplacer  par  ceux-ci,  ceux  qui  sont  mentionnés 

au  bas  de  l'analyse  de  son  épitaphe. 

Voyez  le  n°  2123. 
1484.  Aux  quartiers  paternels  de  cette  abbesse,  remplacez  (  Van 

den  Bosch),  par  (Scholteten  dit  Mombeek);  de  plus,  Zamonts 

doit  être  remplacé  par  Swalghen.  Voyez  le  n°  2/22. 
1493.  ligne  4.  Les  quartiers  de  Catherine  de  Mombeek,  pour  être 

exacts,  doivent  être  placés  dans  Tordre  suivant  : 
Mombeek  (Scholteten),  Garitz,  Corswarem, 
Moppertingen  (van  den  Bosch). 
1519.  ligne  1.  Au  lieu  de  le  VI  des  kalendes,  lisez  le  VII  des 

kalendes. 


—  424  — 

1531.  Au  lieu  de  MCC...I,  lisez  MCCC...L 

1534.  lignes  3  et  4.  Au  lieu  de  et  des  bannières  (de  marbre  blanc), 

lisez  et  des  ailettes, 
1687.  ligne  3.  Remplacez  t  par  fait. 
1694.  Au  lieu  de  d'Arche,  de  Rendarche,  lisez  cCArche-en-Ren- 

darche. 
1815.  Ce  monument  existe  encore  dans  la  Cathédrale  de  Rure- 

monde.  L'inscription  qu'il  porte  donne  comme  date  du  décès 

d'Emérence  de  Velpen,  le  26  février  1648. 
1864.  lignes  1  et  2.  Remplacez  460%  par  46M. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  to 


Aa  (de  Randenraedt  dit  van  der), 

252,  734,  1002,  1328,  1343,  1344, 
1347, 1349, 1354, 1444, 1445,  1446, 
1447, 1450, 1735, 1791,  1927,2113, 
2272. 

Abbeyille(d'),  2013. 

Abée  (d'),  720,  1988,  2202. 

Abespine  (délie)  (Aubépine),  1078. 

Abold,  1011. 

Abrego,  1337. 

Ab8olons,  1502, 1530,  1620. 

Accar,  1728. 

Ackere  (van  den),  2100. 

Acosse  (d*),  259,  798,  878, 921,  955, 
1235,  1962. 

Acuna  (de),  743. 

Adelessen  (von),  1512. 

Adornes,  1427. 

Aelst  (van),  1814. 

Aer  (van),  334. 

Aertzen,  234. 

Affaytady  (d'),  384,  579. 

Ahr  (von),  1894. 

Aich,  1804. 

Ailly  (d'),  1412, 1599,  1937. 

Aimaras,  1337. 

Aineffe  (d'),  1295. 


Aivelles  (des),  2163,  2207,  2228. 
Aix  (d'),  445,  939,  940,  1638,  1653, 

2065. 
Alagon  (d'),  1296. 
Albe  (d'),  1784. 

Aldenbroeck  (d'),  1759, 1810, 2275. 
Alesnes  (d'),  1599. 
Alfer  (d'),  1995. 
Alkmaede  (d*),  1530. 
Allaert,  1312,  1361. 
Allamont  (d'),  1738,  1890,  2217. 
Aller  (von),  1894. 
Alleur  (d'),  452,  455,  478,  498,  728, 

773K 

Almailhe,  2032. 

Almonde,  1332. 

Alpen  (d'),  1810. 

Alsteren  dit  de  Hamal  (d'),  6, 
707,  1172,  1185,  1264,  1397,  1449, 
1559, 1800, 1995, 2012, 2040, 2127, 
2150,2211,2275. 

Ama(d'),  928,  1151. 

Ambresin  (d*),  1609. 

Amelronge,  1310. 

Amerangen,  1748. 

Ametsaga,  1745. 

Ameyden  (d*),  2131. 


(1)  Les  numéros  suivis  du  mot  bis,  sont  ceux  dont  mention  est  faite  au  cha- 
pitre «  Additions  et  Corrections.  » 


—  426  — 


Amiens  (d*),  1415. 
Amours  (d'),  616,  1457,  2141. 
Amstel  (van),  171, 1093,  1977. 
Andenne  (d'),  1731. 
André,  316,  359. 
Andrier,  1079. 
Angelo  (de),  393. 
Angleterre  (d'),  1759. 
Anglure(d'),  1765, 1768, 1769, 1770, 

1771,  1775,  1783. 

Anixhe  dit  Thoreels  (d'),  1111, 
1115,  1242,  1253,  1801,  1897. 

Anjou  (d'),  1338. 

Anloy  (d*),  1570. 

Anneux,  2239. 

Ans  (d'),  9,  865,  895,  1239,  1255, 
1794, 1916, 1917, 1918, 1919, 1920, 
1984,  1985,  1986,  2053,  2264. 

Anstel  (d'),  2269. 

Antbisnes  (d'),  988,  1145,  1146, 
1275, 1547, 1636, 1640, 1673, 2021, 
2052, 2161,  2225, 2226, 2227, 2263. 

Anthoing  (d*),  1382,  2247. 

Anthonette,  1217. 

Appelter,  1834. 

Aquinaga  (de),  166,  201. 

Arbalestrier,  2019. 

Arberg,  3. 

Arbieto,  166,  201. 

Arckel  (d'),  3,  1759,  1887,  2100, 
2115. 

Arduennas,  607. 

Arenberg  (d'),  188. 

Arendael  (d1),  2251. 

Argenteau  (d'),  51,  58,  231,  280, 
836,  934, 1252»»»,  1377, 1402, 1405, 
1407, 1412, 1449, 1545, 1546, 1593, 


1613, 1622, 1698, 1700, 1702,  1715, 

1742,1744, 1777, 1785,  1873, 1874, 

1875, 1932, 1995,  2013, 2016,  2054, 

2170,  2204,  2205,  2206. 
Armoises  (des),  1776,  1783,  1904, 

2167. 
Arnemuyden  (van),  2013. 
Arras  (df),  583,  2247. 
Arscbot  (d'),  voy.  Schoonhoven. 
Asche  (d'),  207,  1335. 
Aspremont(d'),  1770, 2104,  et  voy. 

Lynden. 
Asseudelfs  (van),  1427. 
Asset  (d'),  1412. 
Assonville  (dT),  1314. 
Athin  (d'),  98,  1256. 
Aubermont  (d'),  2105. 
Audefroy  (d'),  2238. 
Audenarde  (d'),  737. 
Autel  (d'),  1449,  1904,  1925,  2164. 
Auterive  (d'),  935,  2211,  2219. 
Auvilliers  (df)  (?),  1772, 1773. 
Auvin  (d'),  1092,  1285,  1720,  1871, 

1982. 
Auxbrebis  (d'),  180,  1625,   1634, 

1643,  1645,  1647. 
Aveluz,  73. 
Averdis  (d'),  1632. 
Awans  (d*),  46,  84,  155,  156,  207, 

333,  499,  783,  859*»,  1546,  1576, 

1921. 
Awans  dit  de  Lonchin  (d*),  168, 

766,  807,  808,  809»>«,  810K«,  811, 

1040**,    1217,   1412,  1507,    1715, 

1889,  1950,  1991,  2190,  2242. 
Aweune  (d1),  212. 
Aymonet  (d'),  1632. 


Back  (de),  1002,  1657,  1735, 1791, 

1834. 
Baduel,  1056,  1731,  1741. 
Baenst,  1937. 
Baert,  1390. 


Baexen  (de),   1467,    1757,   17S5, 

1840. 
Baier  (de),  1764. 

Bailge,195,196,460,716,756, 1522. 
Baillencourt  (de),  1727,  1728. 


—  427  — 


Baillet  (de),  807,  809*»,  810,  894, 

1344,  2242. 
Bailleui  (de),  1936. 
Baine  (de  la),  1332. 
Balaison  (de),  1783. 
Balderick  (von),  1834. 
Ballances  (de),  341. 
Balveren  (van),  1824. 
Bar  (de),  1333. 
Barbançon  (de),  1377,  1379,  1385, 

1413, 1599,  1770, 1775,  1818, 1904, 

1936,  1964. 
Barbe  d'or  (délie),  327. 
Barbiano  de  Belgiojoso  (de),  630, 

646. 
Barby(de),  1832. 
Barde  (délie),  123. 
Baré,  1954. 
Baré  de  Surlet,  dit  de  Ciplet,  247, 

750,  923,  1068,  1092,  1106,  1159, 

1285, 1527, 1869, 1870,  1871, 1976. 
Bares  (de),  1328. 
Baronaige  (de),  1589. 
Barre  (de),  1495,  1632. 
Barre  (de  la),  1415. 
Barron  (de),  166,  201. 
Barroy,  1777, 1785. 
Bassompierre  (de),  938,  1769. 
Bastogne  (de),  942,  1005,  1544. 
Bat ten  bourg  (de),  voy.  Bronck- 

horst. 
Batteur  (le),  1303. 
Bau  (de),  230,   1346,   1444,   1447, 

1449,  1638,  1657,  2154,  2272. 
Baudoche,  938. 
Baugnée  (de),  708,  709,  870,  1128, 

1156,  1687*»,  2066. 
Baume  de  Montre  vel  (de  la),  1770. 
Bausele  (de),  5, 1345. 
Bautershem  (de),  1215, 1450, 1451, 

1895. 
Bavière  (de),  661, 1338, 1760, 1851, 

1852,  1853. 
Bawette  (de  la),  86,  87,  88,  902, 

2019. 
Beauffort  (de),  1377, 1412. 


Beaufort  (de),  1591,  1606,  et  voy. 

Celles  et  Spontin. 
Beaumont  (de),  1339,  1783. 
Beaurieux  (de),  315,  1949,  2028. 
Beausart  (de),  955. 
Beauvau  (de),  1065, 1768. 
Beauvois  (de),  2189. 
Bêcbe,  589. 
Becheron,  340. 
Bechet,  1541,  1625. 
Beck  (de),  1993. 
Beckers  (de),  225. 
Beeckman  (de),   191,  230,   1191, 

1192. 
Beibey,  608. 
Beirenout,  166,  201. 
Beissel  von  Gymnich,  1468,  1894. 
Bekanus,  127. 
Belène  (de),  1983,  2028. 
Belle,  2101. 
Bellefroid  (de),  1230. 
Bellichaven  (von),  1834. 
Bellinghausen  (von),  1473. 
Belrevar  (de),  719. 
Belvaux  (de),  1260. 
Belven  (de),  1417. 
Bemmel  (van),  8,  1828. 
Benninck  (de),  1845. 
Benselin,  854. 

Bensenraedt  (de),  220,  1900. 
Bentheim  (von),  1831. 
Bentinck  (de),  1115,  1619. 
Bérart,  959. 
Berch  (van  den),  312,  466,  764, 

1420. 
Berchem(de),  427, 1093, 1589, 1885, 

1886,  2089,  2259,  2273. 
Berckemans,  1548. 
Berg  (de),  173, 1835. 
Bergh  de  Trips  (de),  220,  1810. 
Berghe  (van  den),  2091. 
Berghes  (de),  814, 1555, 1590,  1889, 

2131. 
Berlaer  (de),  1345. 
Berlaymont  (de),  69,  86,  274,  275, 

445,  446,  459,  826,  827,  879,  892, 


—  428 


893,  894,  901,  939,  940,  951,  974, 
975,  976,  992,  993,  1018,  1035, 
1070, 1091,  1199, 1412,  1559, 1560, 
1594, 1638, 1877, 1890, 1959,  1969, 
2065,  2069,  2219. 

Berlier(le),  246,  251,  506,  2074. 

Berlo  (de),  112»»»,  442,  482,  485, 
491,  734,  735,  736,  737,  815,  998, 
1073,1115, 1153, 1154,  1155, 1253, 
1448, 1449, 1504, 1594, 1595, 1596, 
1602, 1613, 1638, 1658, 1682, 1703, 
1715, 1725, 1729, 1884, 1890, 1924, 
1927, 1932, 1933,2000,2059,2090, 
2109,  2178,  2204,  2219,2272,2275. 

Bernard,  1331,  1410,  1738. 

Berne  (de),  360. 

Bernemicourt(de),940, 1810,2104, 
2240. 

Bernet  (de),  842. 

Bernetz  (de),  1766. 

Bernimolin,  335. 

Berry  (de),  2131. 

Berseez  (de),  939. 

Berses  (de),  375. 

Berstrate,  298. 

Bertholff  de  Belven,  1796,  1799, 
2012. 

Bertholts,  1530. 

Berthout  (de),  734,  1927. 

Berties  (de),  1368. 

Bertrand,  309. 

Bertry  (de),  1784. 

Berwier  (le),  91, 118,  130,  140. 

Bery  (de),  1883. 

Bessay  (de),  1765,  1775. 

Betgenhuisen  (van),  2266. 

Bette  (de),  1310, 1880. 

Betue  (de)  (Bétho),  1525,  1528, 
1529. 

Beukel  (van),  1805. 

Beul  (van),  1342. 

Beusdael  (de),  1482. 

Bex(de),  837,  1116. 

Bher,  1826. 

Bibaus  (de),  1095. 

Bicken,  465. 


Bidart  (le),  319. 

Bierens  (de),  1750. 

Bierset  (de),  118,  746,  747,  781, 

843,  870,  1217,  1902,  1904,  1950. 
Bierwart  (de),  559. 
Billehô  (de),  1960,  2096. 
Binckem  (de),  850, 870, 1342, 1377, 

1402,  2053,  2054,  2055. 
Birghel  (de),  1644,  1979. 
Biseau  (de),  1390. 
Bisoy  (de),  voy.  Harchies  (de). 
Biwes  (de),  1375. 
Blamont  (de),  1778. 
Blanckart  (de),  1468. 
Blasere  (de),  2102. 
Blavier  (le),  353,  440,  441,  442, 

443,  602,  895,  1030,  1079,  1195, 

1239,  1427,  1578,  1794. 
Blayel,  1093. 
Bleeswyck  (van),  1333. 
Blehen  (de),  9,  207,  733,  748,  749, 

751,  752,  762,  798,  826,  827.  870, 

948,  949b»,  957ï  973^  934,  999, 

1020, 1027, 1040, 1111, 1140, 1176, 

1188,  1285, 1292, 1342, 1588, 1672, 

1884, 1938, 2042, 2202, 2220,  2222. 
Blenss  (von),  450. 
Bleret  (de),  13,  2221. 
Bleuwart,  1317. 
Biitterswyck  dit  Passart  (de), 

737,  815,  1594,  1801,  1833,  1884, 

2267. 
Blocquerye  (de),  217,  229,  1521, 

2128. 
Blocquiel  (de),  2240. 
Bloemendael  (de),  1523. 
Blois  (de),  1413,  1599,  1707,  1936, 

1961. 
Blondel,  2243. 
Blotacher  (de),  239. 
Blyer  (de),  644. 
Bobleies  (de),  979. 
Bochem  (de),  1530. 
Bocholtz  (de),  3,  70,  71,  72*»",  94, 

1115, 1418, 1437, 1935,2045,2107, 

21 15,  2259,  2273. 


—  429  — 


Bock,  1116. 

Bochout  (de),  1521. 

Bock  van  Lichtenberg,  243, 1536. 

Bodelschwing  (von)  (Boiswiugh), 

1929. 
Bodson  (Bodechon),  405»>",  1072, 

1137, 2258. 
Boecken,  428. 
Boedberg  (de),  1487,  1824,  2107, 

2115. 
Boenen,  657. 
Boesman,  267. 
Boets,  1115. 

Boetzelaer  (van),  1512. 
Bogaert  (van  den),  1336. 
Bohon,  1625,  1649,  2163,  2169. 
Boileau,  91,  300. 

Bois  (du),  488,  730,  897,  980,  1107, 
1127, 1250, 1255, 1294, 1684, 1691, 
1985,  1986, 2060, 2061, 2062, 2064. 
Bolgrie  (de),  1521. 
Bolland(de),  1211. 
Bolland  dit  de   Pousseur  (de), 
426,  481,  754»»»,  808,  809*»,  810, 
894, 981, 1040*»,  1157, 1412, 1413, 
1447, 1449,  1614, 1617, 1618, 1638, 
1673, 1725, 1794, 1904, 1916, 1986, 
2154,  2178,  2183,  2185,  2264. 
Bolleû,  1454. 
Bollenier  (de),  1017. 
fiolzée(de),  904,  1110,  1111,  1188, 

1952,  2018. 
Bornai  (de),  2104. 
Bombaye  (de),  49,  428,  495,  708, 
812,  923,  991,  1115,   1141,  1253, 
1257, 1421, 1713, 1891, 1897,2014, 
2021,  2066. 
Bombery  (de),  1714. 
Bomersomme,  265. 
Bonant  (de),  304, 1396, 1402, 1403, 

1406,  1407,  1802. 
Bonefle  (de),  1633. 
Bongart(de),  1514, 1761, 1795, 1840, 

1866,  1934,  2016,  2017, 2275. 
Bonlez  (de),  1091, 1656, 1703. 
fionnier  (de),  1490. 


Boot,  1336. 

Borchgrave  (de),  762,  1058,  1503, 

1808. 
Borcht  (van  den),  1865. 
Boriois,  964. 
Borlé  (de),  959. 
Borluut,  1937,  2092. 
Bormans,  664,  665,  666,  675. 
Bormans  (de  Borman),  681,  1498, 

1829, 1926. 
Borsele(de),  1214, 1215, 1961,2131, 

2252. 
Borsut  (de),  129,  226. 
Bosch  dit  du  Bois  de  Mélin  (van 

den),  808,  1113,  1343, 1344, 1347, 

1354,  1385,  1459,  1481b»,  1484*% 

1493»»»,  14M,    1869,  1872,   1891, 

2116,  2122,  2137,  2204,  2268. 
Bosch  dit  Sylvius  (van  den),  659. 
Bosckhuisen  (de),  940,  1333. 
Boseal  de  Thiribu,  910,  921, 1069. 
Bossimel  (de),  Voy.  Bruelle  (de). 
Bossoy  (de),  2202. 
Bossu t  (de),  947,  1091,  1597,  1656, 

1657,  1775,  1961,  1965,  2202. 
Bossuyt  (de),  1699. 
Botlandt  (van),  1332, 1333. 
Bottard,  1456,  1872,  2253,  2268. 
Bottin,  662. 
Botton,  29,  974,  998,  1035,  1041, 

1052,  1280. 
Boubais  (de),  220, 1892. 
Boubert  (de),  1415,  2238. 
Boucbout  (de),  1385. 
Bouckhout  (de),  1215. 
Bouduwins,  1107. 
Bouille  (de),  667. 
Boulongne  (de),  2105,  2240. 
Bounam  (de),  15. 
Bourbon  (de),  173,  1338,  2131. 
Bourchove(de),  2105. 
Bourdouxhe  (leCuveiier  dit),442, 

1079,  1794. 
Bourgogne  (de),  1310,  1311,  2092, 

2154,  2155. 
Bournoilly  (de),  1334. 


—  430  — 


Bousenton  (de),  1344,  2209. 

Bousey  (de),  1768. 

Bousies  (de),  1965, 1966,  2154. 

Bouthon  (de),  759. 

Boutri,  1486. 

Boux,  1086. 

Bouxbon,  703. 

Bovenistier  (de),  279,  1088,  1293, 
1972. 

Boverie  (de  la),  48,  49,  2053. 

Bowar  de  Verlaine  (le),  1229. 

Boxmeebr  (von),  72b«». 

Bozeau  de  Mozet,  488,  955,  1044, 
1250, 1602,  1721, 2019, 2210, 2211, 
2221. 

Braa  (de),  37,  622,  837,  1683. 

Brabant  (de),  81, 92, 117,  120,  189, 
192,  385,  387,  434,  720,  771,  821, 
868,  870,  873,  878,  919,  921, 1021, 
1100, 1101, 1102, 1103, 1137, 1407, 
1549,  1759,  2075,  2201. 

Bracquemont  (de),  1215. 

Brabir  (le),  363,  373. 

Braives(de),  1106. 

Brakel  (van),  1810. 

Branche,  134,  1031, 1586. 

Brandenbourg  (de),  59,  61,  243, 
795,  975,  1187,  1395,  1396,  1402, 
1406, 1407, 1475, 1613,  1722, 1743, 
1764, 1770, 1777, 1785, 1835, 2112, 
2154, 2203,  2204, 2264,  2270, 2274. 

Brandscheidt  (von),  1783. 

Brant  dit  d'Aysaux,  1090,  1091, 
1656,  1657,  1703,  1965. 

Braux,  1042,  2020. 

Braze,  2075. 

Bré  (de),  1723,  2050. 

Brecbt(van),  1502, 1530, 1620, 1748, 
1808,  2211. 

Brede  (von),  71. 

Bréderode  (de),  1961,  2131,  2252. 

Breemsoons  dit  de  Meldert,  2098, 
2113,  2114. 

Brebain  (de),  1603. 

Breicbeit,  1635. 

Brempt(de),  485, 1073, 1115,  1558, 


1587, 1595, 1795, 1796, 1797, 1817, 

1840,  1940,  2000,  2275. 
Brey,  1834. 
Breyel,  1302,  1305. 
Breyl  dit  Molenbacb  (von),  1803, 

2269. 
Brialmont  (de),  426,  802,  894,975, 

976,  988,  1145,  1199,  1593,  1986, 

2262. 
Briarde  (de),  1332,  1333, 1334. 
Brienen  (de),  1657. 
Briesen  von  Deilwitz,  1491. 
Briffoz,  956,  1994. 
Brigard,  928. 
Brimeu  (de),  1328,  2131. 
Brion  (de),  3,  974,  977, 998, 1035. 
Brisboy,  1563. 
Broeck  (van  den),  763, 1376, 1377, 

1402, 1404. 
Broeck  (von),   1758,  2012,  2074, 

2275. 
Broeckhaîsen   (de),  1761,  1834, 

1905. 
Broeckom  (de),  1458. 
Broel  (von),  1516. 
Brognar  dit  Reinarstein,  2235, 

2236. 
Brognar  del  Rue,  1673. 
Broicbaven  (van),  1795,  1840. 
Broncas  (de),  317. 
Broncbers,  54. 
Bronckhorst  (de),  171,  494,  1093, 

1311, 1333, 1334,  1698, 1810, 183t. 

1916,  2055,  2251,  2275. 
Bronsberg  (de),  1407. 
Brouilly  (de),  1415. 
Bruelle  (de),  1412, 1483, 1597, 1601,. 

1694,  2202. 
Bruges  (de),  1491, 1581. 
Brugge  (van),  716, 1524. 
Brugbelle  (de),  1990. 
Bruhese  dit  de  Homes  (de),  11 
Bruni,  136. 
Brunsborn  (de),  1161. 
Brus  (de),  197,  1932. 
Bruxelles  (de),  1367. 


—  431  — 


Bruynincx  (de),  1522,  1523,  1524. 

Bubrie  (de),  313. 

Bael  (van),  268. 

Buissy  (de),  1412. 

Bulach  (von),  2204. 

Balstert,  1346. 

Burent  (van  der),  427,  1093,  2256. 

Buren  (de),  2257. 

Burin  (de),  718,  1042,  1129. 


Burloz,  911. 
Busen  (de),  2255. 
Busfelt  (von),  72*». 
Butbach(de),  115,  1673. 
Butoir,  856, 1100. 
Buygier8  (de),  2180. 
Buyllemont  (de),  2040,  2275. 
Bylant  (de),  1511,  1517, 1518, 2038, 
2251. 


Cabiliaus,  5. 

Calckene  (van),  2100,  2101. 

Caldenborn  (de),  1802. 

Caldenbroeck  (de),  1838,  1839. 

Calonne  (de),  1883,2091. 

Calstern  (van),  1657. 

Camberlein,  1337. 

Camminga,  1337. 

Camp,  610. 

Campe,  1332. 

Campen  (van),  429. 

Cam penne  (de),  1540. 

Camphuisen(van),  1834. 

Campo,  1535. 

Camps,  1115. 

Cange  (de  la),  315,  2080. 

Capellen  (van  der),  2115. 

Cardai llac  (de),  2189. 

Carieul  (du),  1539. 

Carmes  (de),  1578. 

Carnies  (de),  1668. 

Carondelet  (de),  881, 1619,  1980. 

Carpentier  (le),  251, 506, 898, 1042, 

1139, 1407, 1577,1640, 1644, 1653, 
1654, 1672,  1676, 1682, 1892,  1975, 
2020, 2027, 2028,  2168, 2169, 2173, 
2174, 2175,2188, 2189, 2193, 2220, 
2224, 2225, 2226,  2227,  2229. 

Cars  (des),  1787. 

tCàsse  (de  la),  1693. 

(Cassée,  1330. 

[Castre  (de),  1338. 

fcats,  1115,  1253. 


Catz  (van  Wesele),  1332,  1333. 

Canvel  (de),  515. 

Caverene,  712. 

Cawenberg  (van),  2096. 

Celles  (de),  754*»,  814,  879,  1035, 
1038, 1056,  1059, 1145, 1290, 1589, 
1590, 1614,  1617, 1618, 1619, 1638, 
1640, 1654, 1657, 1703, 1721, 1725, 
1878, 1890, 2020, 2043, 2049,  2175, 
2183, 2184,  2185, 2194, 2221,  2224, 

2229. 
Celliers  (de),  671. 
Cerf  (de),  222»>«»,  957,  1036,  1708, 

2030,  2181. 
Cervo  (de)  (du  Cerf),  413*». 
Chabot,  255,  297,  356,  373,   1948. 

Voy.  aussi  Villers  dit  Chabot. 
Chabot  d'Ochain,  53. 
Chahany  (Chahanay),  1776,  1779. 
Chaisne  (de),  308,  407,  513,  574- 
Châles  (de),  1783. 
Challe  890. 

Chamblay  (de),  1765,  1768,  1775. 
Chamissot  (de),  2189. 
Chamont  (de),  235,  848. 
Champy  (de),  2217. 
Change  (de),  994, 1004. 
Chantemerle  (de),  839,  960. 
Chantreine  (de),  1858, 1933. 
Chapeauville,  183. 
Chapelle  (de  la),  1415. 
Charles,  264*»,  266,  267,  1193, 

1204. 


-  43*  — 


Charlez,  1634, 1720,  2007,  2044  et 

voy.  Stienne. 
Charneux  (de),  1240. 
Charnier  (de),  2172. 
Chassay  (de),  1619. 
Chasteleer  (du),  446,939,940, 1035. 
Chaatelet  (du),  93$,  1338. 
Château  (du),  260. 
Château  de  Fi  mal  (du),  1219. 
Château  de  Slins  (du),  2032. 
Châteaubriant  (de),  1338,  1383, 

1768. 
Châteauneuf  (de),  1703. 
Cbàtelet  (du),  1768,  1783, 1787. 
Châtillon  (de),  1775, 1783. 
Chauce,  2196. 

Chaucie  (délie),  1,  496,  533. 
Chaumont  (de),  708,  2066. 
Chauxhe,  327. 

Chêne  (du),  516,  638,  726,  1864*». 
Chenée  (de)  (Cbaienés),  545, 1075. 
Cbéoux(de),  1493,1494, 1545, 1546, 

1547,  1575,  1631,  1633,  2208. 
Cheratte  (de),  97»»»,  113. 
Chevailot  (de),  1784. 
Cheval  (de),  174,  318,  412. 
Chevalier,  144, 869,985, 1042, 1089, 

1246, 1495, 1577,  2020,2044, 2168, 

2173,  2174. 
Chevallet  (de)  (Chevallat),  1777, 

1785. 
Cheverson  (de)  (alias  Cha  verson), 

1776,  1777,  1785. 
Chevron  dit  de  Vaulx  (de),  663. 
Chiflfort  (de),  991. 
Chinery   (de),  1777,  1785,   2204» 

2217. 
Chiney  (de),  681, 1417,  1524,  1816, 

1829,1926,2108,2119. 
Chiny  (de),  1759. 
Chivre  (délie),  1075. 
Chockier  (de),  79,  260,  907,  980. 
Choiseul  (de),  1890. 
Choix,  1490. 
Cibecheron  (de),  296. 
Cimon  d'Aguilon,  1337. 


Claes,  359. 

Claris  de  Clermont  de  Laverne 

(de),  725,  1302»»»,  1303,1364,1305, 

1306,  1307,  1882,  1883. 
Clefort,  1063,  1683. 
Clemery  (de),  1770. 
Clercque  (le),  2223. 
Clercx,  111. 

Clermont  (de),  324, 1061, 1215. 
Cleves  (de),  81, 1214,  1252. 
Clitte  (de  la),  1215. 
Cloche,  2211. 
Clockier  (de),  86,  385,  428,  754**, 

765*»,  766,  771,  816«»,  868,  946, 

957,  1024,  1040, 1045,  1046, 1188, 

1549, 1720, 1889, 1923, 1963, 1971, 

2029,  2037,  2069. 
Cloedt  (de),  (Pelden  dit),  493, 

1916. 
Clooster  (van),  1514, 1515,  1754. 
Closset  (de),  38. 
Cluedt  (von),  1798. 
Cobrevillo  (de),  1867. 
Cock,  170,  1816. 
Cockin  de  Voordt  (le),  113, 421*», 

615, 836, 1457,  2123,  2124, 2125. 
Coclet,  711. 
Cocq  (le),  1330. 
Coecke,  1362. 
Coelmont,  690. 
Coir  (de),  1948. 
Colchon,  674. 
Colebrant,  9. 
Colen,  1419. 
Colgnée  (de),  2196. 
Colin,  1329. 
Collar,  1849. 
Collario  (de),  496. 
Collart  (von),  2271. 
Collen,  1107. 
Colnet  (de),  1386. 
Colo  de  Verlée,  1071. 
Coloma,  1401. 
Comblain  (de),  277. 
Comminges  (de),  1767, 1790. 
Concy  (de),  1790. 


—  433  — 


Conroy  (de),  1332,  1333. 

Coomans,  2059. 

Copin  (de),  1274, 1649,  2162,  2167, 
2186,  2187,  2188,  2189. 

Copis  (de).  1419,  1523,  1814,  1815. 

Cor  (de),  85,  194,  329,  368. 

Corbais  (de),  1407.  . 

Corbeau,  322,  1978." 

Corbeau  d'Awans,  780,  782. 

Corbehem,  2238. 

Corbie  (de),  1626. 

Corbion  (de),  17. 

Corde8(de),  2091. 

Corenne  (de),  1582, 1585. 

Corioulle  (de),  1602, 1*721,  2210. 

Cork,  528. 

Cornu  (de),  138.281. 

Cornuse  (de  la),  1412. 

Cornut  (le),  1973. 

Corselaer  (de),  2012, 2275. 

Corswarem  (de),  4,  6,  14,  34,  51, 
168,  181,  261,  263,  390,  428,  448, 
738,  739,  740,  795,  796,  797,  798, 
843,893,896,923,1122, 1139,1185, 
1287, 1377, 1391, 1393,  1394, 1395, 
1396,  1397, 1398, 1399, 1400, 1401, 
1402, 1405, 1406, 1407, 1408, 1412, 
1413, 1414, 1438, 1447, 1448, 1449, 
1483,  1484bi«,  1493*»,  1559,  1624, 
1690, 1869, 1877, 1881, 1902, 1903, 
1904, 1913, 1932, 1956, 1957, 1958, 
1959, 1969, 1979, 2013, 2036, 2041, 
2046,2079,  2154,2157,2211,2274. 

Cort(de)(Curtius),  37, 39, 837, 1 1 16. 

Cortenbach  (de),  70, 433«>«,  734,737, 
883, 1172,  1264, 1345,  1448,  1449, 
1468, 1505,1638,  1800, 1803,1816, 
1822, 1927, 1940, 2045,  2107,  2108, 
2232,  2233, 2235, 2236, 2272,  2275. 

Cortil  (de),  826,  2007. 

Cotereau  (de),  760,  766,  975,  1154, 
1449, 1638,1880, 1889, 1890, 2185, 
2264. 

Coucy  (de),  1599. 

Coudenhove  (de),  1310, 1311, 1427. 

Coudettes,  1332. 


Counar,  1009. 

Counotte,  107,  108,  110,  288,  374, 
428,695,701,702,  1189. 

Courtejoye  (de),  428, 495, 716, 718, 
719»*,  1042, 1129,1577, 1970, 2020, 
2055,  2173,  2174. 

Courteville  (de),  815, 1137, 1381. 

Courtil  (du),  2030. 

Courtis  (de)  (Cartils?),  1488. 

Couthuin  (de),  2004. 

Couven  (de),  1042, 1095, 1505, 1506, 
1507,  2020,  2230,  2232. 

Couweerden  (von),  1834. 

Couwenbergh  (van),  73. 

Couwenhove  (van),  1443,  2262. 

Cox,  238, 429, 1814,  1815,  2108. 

Craincourt  (de),  1775. 

Crâne  velt,  5. 

Crassier  (de),  104, 1496. 

Creeit(de),  491,  1522,  2275. 

Crehen  (de),  490,  491,  1159,  1177, 
1402,  1407, 1484, 1587, 1588, 1658, 
1675,  1676,  1694">«,  1695,  1698, 
1732, 1733, 1869,  1871 , 1940, 2047, 
2049,  2162,  2167,  2187,2188, 2189, 
2275. 

Crêquy  (de),  1766,2131. 

Creyen,  1846. 

Creyr  (del),  930. 

Crisgnée  (de),  16,487,488,535,555, 
597, 869, 870, 904,985,  1030, 1089, 
1110, 1111,  1115, 1121, 1142,  1145, 
1146, 1188, 1249,  1250, 1253, 1491, 
1495, 1559, 1684, 1692,  1897, 1923, 
1992,2006,2018,  2052,2060,  2211, 
2219,  2262,  2263. 

Croeser  (de),  1335,  1457,  2059. 

Croesinck,  1938. 

Crohin  (de),  1627. 

Croisant,  237. 

Croix  (de  la),  1217,  1417,  1486. 

Crousine,  1728. 

Crouweis  (de),  1209. 

Croy  (de),  429, 862, 882, 1338, 1346, 
1401,  1436,  1714,  2275. 

Crummel,  1116,  2012. 


—  434  — 


Crupet(de),  1407, 1615, 1668, 1672, 

1722,  2172,  2220. 
Caect,  734. 
Cugnon  (de),  2167. 
Culenbourg  (de),  632,  1657,  1658, 

1981,  2252,  2257. 
Curtius  (de),  voy.  Cort  (de). 
Custinne(de),1640, 1642,1654,1738, 


1780, 1890,2175,2188,  2189,  2225, 

2226,  2227,  2229. 
Cuttecoven  (de),  1442, 1958. 
Cuvelier,  1326. 
Cuyct,  64. 

Cuynghem  (de),  1252. 
Cygne  (le),  1721. 


Dabra,  991,1063. 

Dael(van  den),  1115, 1253. 

Daems,  170,  440, 1427. 

Dairion,  1037. 

Dalhem  (de),  718,  720,  766,  896, 

1129, 1139,  1783, 1821,1889,2068, 

2079. 
Damaigne,  1217. 
Damman,  1937. 
Damseau,  931. 
Dannal  (de),  961. 
Daras,  501. 
Dardt  (van),  1905. 
Darimont  (de),  222bi«. 
Dartay,  831. 
Daubry,  870. 
Daucel,  1415. 
Daussut,  2238. 
Dave  (de),  429, 448, 810, 1007, 1008, 

1010, 1177,1409,  1625,1705,  1706, 

1710, 1714, 1715,1810, 1901,  2197, 

2198,  2199,  2200. 
Davelin,  1312,  1867. 
Daverdis(de),810, 1119, 1120, 1506. 

1507,  2168,  2242. 
Dawen,  1146,  1640,  2168,  2169. 
Deekere  (de),  725, 1301,  1336. 
Deick,  906,  908,  909. 
Dekama,  1337. 
Delft  (van),  8,  236. 
Delloye,  voy.  Loye  (délie). 
Deltenre,  1390. 
Déminga,  2180. 
Denville,  917,  1004. 


Deschamps,  589,  1548. 

Deully  (Dueilly)  (de),  1783. 

Dicourt  (de),  1738. 

Didenius,  652,  2031. 

Dieghem  (de),  1392, 1394,  1407. 

Dielbeek  (van),  429. 

Diepenbroeck  (von),  1834. 

Diepenhorst  (de),  1427. 

Diffuy  (de),  221. 

Diift(van),  1311,1334. 

Dison  (de),  32. 

Disserin,  1867. 

Doblestein  (von),  1795, 1796, 1799, 
1840,  2119,  2135. 

Dockinga,  2180. 

Doenraedt  (de),  2012. 

Dohaie,  931. 

Dohet  (dit  Dommartin  ou  Dam- 
martin),  1649,  2162,  2187. 

Dolembreux  (de),  721. 

Dolre  (van),  50. 

Dommartin  (de),  voy.  Dompmar- 
tin. 

Dompmartin  (de),  938, 1338, 1764, 
1773, 1779  et  voy.  Dohet. 

Donau  (von),  1491. 

Donceel  (de),  84,  879,  1102,  1106. 
1289,  1290,  1291. 

Donche,  1312. 

Donchierf  2003  et  voy.  Donceel. 

Donck(van),  71,  1377. 

Doneux,  726. 

Dongelberg  (de),  voy.  Long- 
champs. 


—  435  — 


Doornick  (van),  2115. 

Dorgo,  222b». 

Dorlot,  507. 

Dormal,  916. 

Dorne  (de),  837. 

Doumartin  (de),  1891. 

Douve  (de  la),  975,   1593,   1722, 

1880. 
Douverin  (de),  73, 403. 
Draeck,9,  117, 1263. 
Dreypt  (von),  72*>»,  1905. 
Druyn  de  Rosey  (de),  1693,  2180. 
Dryhoppen,  1333. 
Duflfel  (de),  428,  1878, 1971. 


Du  perron,  1883. 

Duquet,  1116. 

Durant  (de),  918. 

Duras  (de),  60,  429,  483,  734,  862, 
882,  884,  1115,  1154,  1265,  1343, 
1346, 1349, 1449, 1502, 1530, 1613, 
1620, 1927,2070,  2109,  2111,2113, 
2272,  2275. 

Du  malle  (de),  944. 

Dursdall  (van),  1826. 

Dussen  (van  der),  1530,  1748. 

Dusty,  364. 

Dwihon  (dit  de  Quartier),  98. 

Dyck,  1336. 


E 


Ecosse  (d),  1759. 

Edelbampt  (van  den)  Ellenbant 

(von)  en  Allemagne,  1456. 1796, 

1799,  1829,  2253. 

Edle  van  der  Haivermylen,  170. 

Eede  (van),  1329. 

Eelen  (van),  1829. 

Efferen  (d'),  1761, 1795, 1819. 

Egeren  (von),  1824. 

Egmont  (d'),  60,  1338,  1887,  2111, 

2114. 
Egry  (dT),  2167. 
Eick(von),  70,  1841,2107. 
Eîckhern  (von),  2275. 
Elderen  (d'),  63,  171,  207,  1093, 

1439, 1440, 1441, 1977,  2126,2180. 
Ellemelle  (d*)  (délie  Melle),  1687, 

1688. 
Ellenbant  (von),  voy.  Edelbampt 

(van  den). 
Ellenborn  (d'),  1816. 
EIsloo  (d'),  1933. 
Elst  (d'),  1887. 
Elst  (van  der),  1337. 
Elwerwedt,  1834. 
Elzius  (d*),  1592. 
Emael(d'),  voy.  Pité. 
Eminnes  (d'),  798, 1285, 1292, 1892. 


Enghien  (d*),  448,  892,  1310, 1599, 
1728,  2094,  2095,  2134,  2204. 

Ennetières  (d*),  2091. 

Epssendorf  (von),  1757. 

Erise  (d'),  1784. 

Erp  (d'),  54, 1817. 

Erpach  (von),  2257. 

Erpent(d'),  1721,2210. 

Ertwecht  (van  den),  639,  1856, 
1861,  1862. 

Esch  (von),  59. 

Esclaibes  (d*),  1412. 

Esclatiere  (de  V),  1965. 

Esemap,  131. 

Esneux  (d'),  980. 

Espagne  (d'),  1382. 

Espinal  (d*),  1784. 

Esprit  (de  1'),  407. 

Estailes  (d'),  1784. 

Estor  (d'),  1619. 

Estournelle  (d'X  1703. 

Estouteville  (d*),  1338,  1383. 

Etland  (d'),  1599. 

Etten  (van),  8. 

Eve  (et  Eve  dit  de  Crupet)(d*),  59, 
61,243,485,  975, 1014,  1073, 1187, 
1395,  1407,  1589, 1595, 1597, 1598, 
1601,1602,1610,1613,  1614,  1618, 


—  436  — 


1619, 1640, 1654, 1682, 1722, 1743, 
1884,  2000, 2049,2112,  2175, 2177, 
2178,2188, 2189, 2202, 2215, 2225, 
2226,  2227,  2229. 

Evegnée  (d*),  294. 

Everard,  273. 

Evraedt,  1587,  2275. 

Eycken  (van  der),  1330. 

Eyll  (van),  1353,  1355,  1817,  1916, 
2099. 

Eynatten  (d'),  59*»,  243,  627,  640, 


1342, 1475, 1602, 1613,  1743, 1751, 
1798, 1800, 1801, 1802,1810, 1812, 
1820, 1821, 1878,  1884, 1891,1914, 
1971,  2006, 2042, 2043, 2068, 2190, 
2255,  2270,  2275. 

Eynenburcb  (von),  1795, 1840. 
Eysden,  686. 
Eysenburcb,  10. 

Eyss  de  Beusdae),  1173, 1800, 1820, 
2012,  2275. 


Fabri  de  Horion,  723,  724, 2258. 

Fabricius,  ÎOO1»'». 

Failly  (de),  1632,  1786,  2167. 

Falckenstein  (de),  1215. 

Falconpier  (de),  79. 

Falloise  (de),  490,  491,  494,  1173, 

1402, 1489, 1501, 1916,  2054, 2055, 

2109,  2275. 
Familbeux  de  Bierset  (le),  896, 

1139,  2079. 
Familleux  d'Odeur  (le),  2048. 
Fanchon,  212,  428,  554,  699,  995, 

1586,  1669,  2113. 
Fantignies  (de),  1378. 
Faqze  (de),  1696. 
Faucuwez  (de),  1412, 1702, 2206. 
Faulx  (de),  1606, 1607,  1608,  1739. 
Favereau,  416. 
Favillon(de),  928, 1639, 1675, 1676, 

1691,  1695,  2047. 

Fay  (du),  1768. 

Fayenier,  1079. 

Feill,  1804. 

Feltz  (von  der),  1517. 

Fénal  (de),  117. 

Fenestrange  (de),  1338. 

Fereira  (de),  743. 

Ferme  (Pouillet  de),  778, 870, 886, 

887,  888,  889,  1279. 
Fermine8  (de),  101. 
Ferrare  (de),  1383. 


Ferrette  Montbeliard  (de),  1883. 

Ferrier  (de),  827. 

Ferrières  (de),  1274. 

Ferry  (de),  428. 

Fervesty  (de),  1415. 

Fetesere  (le),  1028. 

Fexhe  (de),  (de  Scboonvorst  dit 

de  Fexhe),  134, 302,  303, 559, 768, 

788,  1674,  1904,  2015,  2021. 
Ficquelmont(de),  1738, 1770, 1772, 

1890. 
Fimal  (de),  476,  556*»»,  557, 1532. 
Fisen,  45. 

Fize  (de),  49,  253,  383,  792. 
Fizenne  (de),  137,  484,  495,  766, 

1007, 1177, 1275, 1540, 1878, 1889, 

1922, 1975,  2028, 2033,  2043, 2170, 

2171,  2221. 
Flaba, 1106, 1107. 
Flandre  (de),  1133, 1385, 1412, 1759, 

2213,  2250. 
Flécbin  (de),  940. 
Fleckenstein  (von),  1832. 
Flémalle  (de),  80,  339,  355,  392, 

414,  420,  525,  570,  803, 861, 1174, 

1201,  1202. 
Fléron  (de),  16,  42,  43,  49,  195, 

471,  1111,  1115,  1253,  1640,  1897. 
Flodorf  (de),  384, 1468,  1511,  1513, 

1517, 1793, 1816, 1822,  1825, 1841, 

1843, 1913, 1915,  1961,  2038,2108. 


-  437  -= 


Flokelet  (de),  284. 

Florainville  (de),  1765. 

Florzée(de),  161. 

Foix(de),  1338,1411. 

Folie  (de),  1022. 

Fontaines  (de),  258,  287,  299,  320, 

567,  729,  1200. 
Fontayne  (de  la),  2167. 
Foorn,  1828. 
Fooz  (Lawet  de),  783,  784bi»,  785, 

786,  787,  788. 
Formai  ne  (de),  332. 
Forest  (de),  1412. 
For  nées  (de),  361. 
For  vie  (de),  953, 1056,  1148, 1616, 

1988, 1989. 
Fosier(de),  1037. 
Foss  (de),  1753. 
Fossé  (de),  248,821. 
Fosse  (délie),  1609. 
Fosseux  (de),  1215,  2131. 
Foullon  (de),  502. 
Fouqsolle  (de),  1638. 
Fraige  (Feraige,  Ferauge),  1042, 

1644,  2020. 
Frai  pont  (de),  425,  1749. 
Fraisne  (de),  598. 
Fraiture  (de),  1907. 
France  (de),  1314,  1315. 


Francbimont,  625. 

Franchomme  (le),  1233. 

Franck,  675. 

Franckfort  (de),  1813. 

Freloux  (de),  76,  558. 

Frenoir(de),  286. 

Frères  (de),  779. 

Frésart  (de),  463. 

Frésiu   (de)  (van  Vorssen),  60, 

2111,2113,2127. 
Frêsne  (du),  955. 
Fresnie,  1356. 
Freytes  (de),  1699. 
Frighel,  411. 

Frimersheim  (von),  70, 1761, 2107. 
Frognus,  546. 
Froidebise  (de),  1029,  1142. 
Frongteau  (de),  1158,  1159,  1251, 

1878. 
Fro  ville  (de),  1580. 
Fruyts,  1523. 
Fumai  (de),  86,  87,  824,  825,  826, 

1070,  2007,  2069,  2211. 
Furfooz  (de),  1625. 
Furnaulx  (de),  2202. 
Furstenberg  (de),  1734. 
Futevoye  (de),  1628. 
Fynemans,  409. 


a 


Gabriel,  264»*,  1204. 

Gacques(de)(deSalmierdit),1001. 

Gadan,  1358,  1359. 

Gaèn,  918. 

Gaesbeeck  (de),  voy.  Hornes. 

Gaiffler  (de),  1634,  1720. 

Gaillard,  542««. 

Gai,  268. 

Galle  (de),  77. 

Galo  Dorant,  1006. 

Gamnego,  166, 201. 

Gand  (de),  1605. 

Gareist  (van  der),  1329. 


Gargan  (de),  725,  1882, 1883. 
Garits,  1476^,  1484*»,  1493^M631, 

2120,2121,2122. 
Gavre,  3, 208, 241, 242*«,250, 1377, 

1407, 1412,  1933, 1964, 1965, 1966, 

2105,  2114,  2154,  2155,  2275. 
Gayman,  2202. 
Geel(van),  429. 
Geer  (de),  154,  558,  585, 789. 
Geffen  (de),  292. 
Gelinden  (de),  205,  1481»*,  1520, 

2122,  2204. 
Geloes  (de),  1474,  1994,  2119. 


1 


—  438  — 


Gend(de),  1391. 

Gendarme  (le),  1681. 

Gender,  1745. 

Geneffe  (de),  480,  860. 

Genlys  (de),  1331,  1410. 

Gennep  (de),  1759. 

Gent  (van),  1816. 

Gentis,  1862. 

Gérard  i,  1284. 

Gerbehaye  (de)  (des  Fossés  dit), 

723,  821,  1014,  1092,  1871. 
Gerlays,  2222,  2223. 
Germeau,  149, 374. 
Germigny  (de),  1776. 
Géronvelle  (de),  518. 
Gersdorf  (von),  1483. 
GerBsenich  (de),  57. 
Gervais,  1778. 

Gesves  (de),  voy.  Juppleu  (de). 
Getzbach  (von),  1829. 
Geusange  (de),  113. 
Gheille  (de),  1036. 
Ghennart,  1146,  1640,  1675,  1676, 

1695, 2168,  2169, 2225,  2226,  2227. 
Gherbode  (de),  1505,  1506,  1507, 

2011, 2063,  2230, 2231, 2232, 2233, 

2235,  2236. 
Gherinx,  107. 
Ghistelles  (de),  1214,  1312,  1345, 

1412,  1887, 1890, 1964, 1966,2104. 
Ghoer  (de)  (de  Homes  dit),  51, 71, 

220,  429,  862, 882,  883, 933,  1355, 

1418, 1425, 1515,  1590,  1754,1756, 

1803, 1817,  1839, 1841, 1877,1911, 

1913,  1940,  2045,  2271,  2275. 
Ghoor  (de),  voy.  Ghoer  (de). 
Ghoye  (de),  895,  1239, 1794. 
Ghys  (le),  808. 
Gihoul  (de),  174. 
Gilman,  285,  328,  343bl*,  344,  345, 

367. 
Gilon,  271. 
Gilteau,  1116. 
Gircourt  (de),  1495,  1632. 
Giwet(de),  14. 
Glain  (de),  1028. 


Glen  (de),  704,  705,  1190,  2048. 
Glymes  (de),  459,  766,  1402,  1703, 

1715, 1889,  1958,  2181. 
Goblet,  1634, 1640,  1654,2175, 2188, 

2189,  2224, 2225,  2226, 2227, 2229. 
Godefroid,  75. 
Godischal,  1274,  2053. 
Godyns,  2095. 
Goegnies  (de),  1331,   1410,   1412, 

1980. 
Goër  de  Hervé  (de),  113, 853, 854. 
Goes  (van  der),  1626,  1671. 
Goesne  (de),  1730. 
Goeswin  dit  de  Beyne,  251,  506, 

1196,  1198. 
Goha  (de),  1879. 
Golstein  (de),  1116, 1751, 1755. 
Gommer,  2096. 
Gompart,  249,  696,  698. 
Gonzague  (de),  1338. 
Gordiune,  272,  273,  335. 
Goreta  (de),  1456,  2253. 
Goreux  (de),  919. 
Gorges  (de),  1937. 
Gorotier,  336. 
Gorssum  (de),  1462. 
Gortz  (von),  1485,  2117. 
Gosée(de),  1726. 
Gotheins,  1301. 
Gothem  (de),  1452, 1453, 1455, 1881, 

1967,  2275. 
Gotte(delle),  1026. 
Goudenraedt  (von),  1797. 
Gouflart  de  Marenne,  1566,  1568. 
Gouffier  (de),  1555. 
Gourcy  (de),  977,  1495, 1632,  1867, 

2216. 
Gouruay  (de),  1765,    1776,   1779, 

1781. 
Gouverneur,  17, 1546,  1576. 
Gouvy  (de),  1728. 
Grâce  (de),  2010. 
Gracht  (van  der),  737,  1199, 1592, 

1890,  2059,  2090,  2264. 
Grady  (de),  417,  420. 
Graeff(von),  2251. 


—  439  — 


Grand  (de  Rame  lot)  (le),  1062. 
Grand'Axhe,  voy.  Longchamps, 

(Neuville  dit  de). 
Grand'Han  (de),  1695,  2161,  2162. 
Grandpré  (de),  1775. 
Grange  (de  lu),  1766. 
Grant  (de),  1740. 
Grauld,  1412. 
Graven  (de),  1339. 
Grene  de  Fanetier,  50. 
Grenet  (de),  1486. 
Grenneville  (de),  2137. 
Grevenbroeck(de),426, 1389, 1466, 
1735,  1791,  1808, 1836,  1955, 1956, 
1957,  1958,  1969, 1986. 
Greyn  (von),  58, 59,450, 1743, 1744, 

1758,  1810,  1873,  1874. 
Grez  (de),  1339, 1340, 1341,  1964. 
Griboval,  1312. 
Grignet,  620. 

Grimbergbe  (de),  734,  1330. 
Griraont  (de),  874,  2022, 2023, 2075, 

2076,  2077,  2078. 
Groes,  1335. 

Groesbeeck  (d<>),  63,  384, 390,  517, 
899,  1081,  1418,  1590,  1593,  1793, 
1823,  1834,1911, 1912, 1913,2045, 
2173,  2174. 
G  poney  (de),  1765. 
Gronstein  (von),  1810. 
Gronsvelt(de),  1803, 2269, 2275,  et 

voy.  Bronckhorst. 
Grootboye  (van),  (Grotenboede), 
895,  1239,  1794. 


Grooters,  1335. 

Grootloous,  2142. 

Grosrogier,  458. 

G  roui  art  (de),  voy.  Jalbea  (de). 

Gramsel  (de),  668. 

Grutere  (de),  1937,  2264. 

Gruynenborch  (van),  1759. 

Gruyter,  170. 

Gruythuisen(de),  1214, 1814, 1815 

Gryspere  (de),  1362. 

Guaritte,  2196. 

Gueldre  (de),  1759. 

Guevare,  737. 

Guisnes-Bonfnères(de),1377, 1412. 

Guldentheupt  (van),  1813. 

Gulpen  (de),  6,  58,  84,  741,  742, 
762,  983,  1171,  1172,  1173,  1264, 
1391,  1396,  1402, 1403, 1406, 1407, 
1408, 1475, 1479,  1744,  1800, 1802, 
1810, 1873, 1874,  1875, 2012,  2040, 
2054,  2055,  2182,  2270,  2275. 

Gurtere  (de),  1330. 

Gustine  (de),  603. 

Gutschoven  (de),  1422,  1423,  1445, 
1450,  1461,  1533. 

Guttenberg  (de),  1854. 

Guyencourt  (de),  2051. 

Guygoven  (de),  61, 734, 952, 1042w«, 
1154, 1187, 1463,  1464, 1465, 1530, 
1577, 1613, 1644,  1732,  1927,  2020, 
2053, 2082, 21 12,  2118,  2154,  2173, 
2174. 

Gymnich(von),94, 1516, 1761,2089. 

Gyniraont  (de),  211. 


Habart,  2240. 

Habaru  (de),  222bii. 

Haccourt  (de),  35,  172,  182,  189, 

414,  838,  847,  849,   1180,    1598, 

1973. 
Hacka  (de),  273. 
Hady  (de),  1261. 
Haeck  (de),  1496,  1755, 1810. 


Haeften  (de),  132,  760,  894,  975, 

1816,  1825,  2271. 
Haeghen  (van  der),  1361. 
Haene(de),  1319. 
Haertche  (de),  624. 
Haffort(de),  2204. 
Hagen  (de),  1505,  2231,  2232,  2233, 

2235,  2236. 


—  440  — 


Haghi(de),  1524. 

Hagoort,  1828. 

Hainaut  (de),  1380,  1381. 

Halet  (de),  634. 

Halfhuys,  170. 

Haling(de),  190. 

Halle  (de),  45,  908,  1346. 

Hallebaye  (Halembaie),  359,  800. 

Hallewyn  (de),  737,  1214,  1412, 
1555, 1770, 1887,  2102,  2131,  2261. 

Halley  (de),  491,  1217,  2054,  2055. 

Halloy  (de),  586,  1601,  1668,  2170, 
2172,  2193,  et  voy.  Mons. 

Halmal  (de),  1613,  2426,  2180. 

Hait,  1834. 

Hara  (van),  1457,  1833. 

Hamal  (de),  91,  632,  929,  933,  939, 
992,  1068,  1147,  1185,  1285,  1432, 
1433, 1434,  1435, 1436,  1438,  1527, 
1559, 1561,  1589,  1725,  1800,  1816, 
1877,  1886,  1904,  1959,  1961, 1969, 
1981,2012,  2040,  2127,2143,  2144, 
2145, 2146,  2147,  2148,  2149,2161, 
2275. 

Hamayde  (de  la),  1789, 2105,  2240. 

Hambline(de),  1573. 

Hamer  dit  Roulant,  1878. 

Hamei'68,  377. 

Hamerstein  (de),  1172. 

H  âmes  (de),  1385. 

Hamoir  (de),  694. 

Han  (de),  1042,  1246,  1384,  1545, 
1546,  1547,  1571,  1577,  2020,2173, 
2174,  2180,  2207,  2208. 

Hanau  (von),  1831,  1832. 

Haneffe(de),378,379,818,  828,845, 
1012,  1043,  1924. 

Hannéche  (de),  179,  830,  834. 

Hannesse,  1571. 

Hanneton,  1331. 

Hannette  (de),  2264. 

Hannosset,  750,  1972,  1976. 

Han n  ut  (de),  870,  1881,  2006. 

Hanot<>al,  793. 

Hanxeler  (de),70, 433bi«,  2016, 2017, 
2045,  2107. 


Haraucourt  (de),  1765,  1768,  1783, 

1890,  1904. 
Harche-Liers  (de),  2032. 
Harchies  (de),  939,  940,  1890,2104. 
Hardelin(le),  337. 
Hardenraedt  (von),  1804. 
Hardi,  270,  382. 
Hardt  (von  der),  1815. 
Harduémont  (de),  864,  9ô8,  978, 

1444,  1447,  1549,2113,2272. 
H  ardu  vin  (de),  326. 
Hnrenge  (de),  1765. 
Harff(de),  94,  1173,   1810,   1819, 

1979. 
Harmscap  (de),  467. 
Harovel  (de),  1338. 
Haptog   von    Oosterholt,   1485, 

2117. 
Harzé  (de),  327,  1636. 
Hapimbourg(de),  411. 
Hasque  (de),  279, 906K  907, 908 
Haspelholts  dit  Stockheim  (von 

den),  1833. 
Hasîa  (de),  1236. 
Hastrecht  (von),  207,  429,  1391, 

1401,2259. 
Hattero(de).  1828. 
Hatzfelt  (de),  94,  1485,  1512,  2117. 
Haudion  (de),  1810. 
Hatiltepenne  (de),  445,  807,  817, 

939,  945.  954,  1119,  1120,  1140, 

1262, 1506, 1686, 1716,  2051,  2065, 

2176,2229. 
Haus  (von),  1518. 
H  au  thaï  en  (de),  734. 
Hautoy  (de),  1065. 
Haversin(de),voy.Carpentier(le). 
Havrech  (de),  1297,  2181. 
Hawea  (de  Hemricourt  dit),  251, 

1242,  1495,  2014,  2044. 
Haxhe  (de  la),  23,  588,  641,  1496. 
Haye  (de  la),  582,  600,  714,  1412, 

1549, 1696,  1697,  1701, 1702, 1703, 

1892,  2205,  2206. 
Haynin  (de),  445,  939,  1327,  1486, 

2051,  2065. 


—  441  — 


Mazeur  (de),  75. 

Heaume  (de),  415. 

Heermanle,  5. 

Heers  (de),  189,  1424,  1528,  2106, 

2128,  2133. 
Heetvelde  (van  den),  1334. 
Heiczoen,  79. 
Heimbach,  1804, 
Heînnenberg(von),  1835. 
Heinsberg  (de),  245,  1185,  1214, 

1394,  1399,  1407,  1759,  1810. 
Helle,  1427. 
Helleghom  (von),  1427. 
Hellem,  1208. 
Helman  de  Sart,  1974. 
Helweghen,  319,  1457. 
Hembyst,  1937. 

Hemptinne  (de),  870,  1040,  1133, 
1396, 1402,  1407, 1408, 1608, 1710, 
2202. 
Hemricourt  (de),  124,  158,  750, 
824,  870,  875,  1068,  1086,  1106, 
1107, 1108, 1122, 1179,  1278,  1527, 
1976, 2003, 2024, 2055,  2167, 2197, 
2200. 
Herorikette  (de)  (Remikette),  84, 

873,  877,  878,  U37. 
Hemstede  (de),  940, 1599,  1810. 
Hénin  (de),  2098. 
Henneron  (de),  2105. 
Hennin,  619. 

Hennin  Liétar  (de),  939, 1599. 
Henri,  1776. 
Henri  pont  (de),  1396,  1402,  1406, 

1407. 
Henrois  des  Prez  (de),  548,  549, 

550. 
Henry  (de),  68^,249,  1124,  1389. 
Henye  (de),  1759. 
Herbaimont  (de),  1649. 
Herbais  (de),  64,  734. 
Herck  (de),  1146, 1439, 1923,  2052, 

2219. 
Herdinx(de),975, 1154, 1889,2185. 
Hérimez  (Le  Monnoyer  dit  de), 
1412. 


Herlenval  (de),  870, 1548. 
Hermalle  (de),  840,  845,  846. 
Herstal  (de),  1893. 
Hertaing  (de),  1377, 1412,  2238. 
Hertoghe  (de),  1681,  2041,  2042, 

2094,  2201. 
Hervé  (de),  852. 
Herwes,  1293. 
Hetterscheidt(de),  1834. 
Heu  (de),  1774,  1777,  1785. 
Heucourt(de),  2240. 
Heuft,  2128. 

HeuP  (df),  224,  601,  1197. 
Heure  (de),  855. 
Heurne  (de),  I534bi»,  2264. 
Heusch  (de),  596. 
Heu  ver,  1571. 
Hey  (de),  1036. 

Heyden  (van  der),  1523, 1875, 1876. 
Heyden  dit  de  Belderbusch  (von 

der),  1172, 1264,  1893,  2275. 
Heyden  de  Blisia  (van  der),  107, 

110,  428. 
Heyendael  (de),  1417. 
Heyenuoven  (de),  88,  485,  1073, 

1074,  1587,  1595, 1940, 1999,2000, 

2182,  2275. 
Heyra  (de),  429. 
Hextermans,  505. 
Hez  (de),  (Hex),  187,  432. 
Hinckart,  892,  1345,  1589. 
Hinnisdael  (de),  191, 192,  386,439, 

869,  1416,  1459,  1460, 1508,  1533, 

1534*',  1749,    1998,  2152,  2153, 

2157. 
Hirschap,  1521. 
Hobergh  (von),  1876. 
Hoches,  451,  452. 
Hochkirchen  (von),   1344,    1353, 

1355,  1475,  1796,  2099,  2270. 
Hochonville  (de),  927. 
Hochsteden  (von),  1512,  1797. 
Hocht,  651 . 
Hock,  700,  1022. 
Hockerbach  (von),  2017. 
Hocsem  (de),  52. 


—  442 


Hode  (van),  1937. 

Hodeige  (de),  109, 119,  273,  591. 

Hodister  (de),  1177,  1275,  1495, 
2033,  2161,  2162,  2163,  2167. 

Hoeffelick,  1834. 

Hoegaerde  (do),  389. 

Hoemen  (von),  59,  1979. 

Hoemoede,  1828. 

Hoen  de  Cartils  (de),  1344,  1485, 
1797,  1816,  1872,2117,2268. 

Hoen  von  der  Lippe  (de),  1511. 

Hoensbroeck  (de),  3,  94,  448,  484, 
708,  836,  1245,  1342,  1659,  1662, 
1663,  1810, 1935, 1979,  2115, 2255. 

Hoensolaer  (de),  1817,  1834. 

Hoets,  1335. 

Hoeufft,  2260. 

Hoeven  (de),  1158, 1159, 1172, 1878, 
2012,  2275. 

Hofstade  (de),  87. 

Hognoul  (de),  139,  856,  857,  858. 

Holeburg  (de),  870. 

Hollande  (de),  1759,  1813. 

Hollant8,618. 

Hollogne-Luxembourg  (de),  86, 
383,  489,  490,  491,  492,  493,  494, 
628,  727,  737,  754w«,  861,  910, 
1092, 1159,  1246, 1285, 1587, 1591, 
1620,  1623, 1703,  1716, 1721, 1869, 
1871, 1916, 1917, 1920, 1949,  2069, 
2176,  2178,  2210,  2211,2229,  2275. 

Holsée  (de),  12. 

Holtbausen  (von),  1833. 

Holthem  (de),  2275. 

Holtmeulen(van),  883,  1761,1834, 
2275. 

Holtorp  (von),  450,  1536. 

Holzit  (van),  1419, 1800, 1810, 2275. 

Hompesch  (von),  1810. 

Honghere  (le),  2075. 

Honne,  2066. 

Honoré,  1727,  1731,  1922,  1947, 
2221. 

Honouls,  1691. 

Honpel,  1834. 

Honthorst  (de),  1813. 


Hontoy  (de),  1665,  1715. 

Honvault(de),  940. 

Hooft,  1332. 

Horiden,  1875,  1876 

Horion  (de),  63,  70,  88,  274,  339, 
390,  392,  429,  430,  433,  492,  493, 
568,  612,  737,  771,  794,  812,  813, 
862,  880,  882,  883,  884,  932,  933. 
1265, 1343,  1344, 1345,  1347,  1348, 
1349,  1353, 1354,  1377,  1407, 1447. 
1467,  1468,  1474, 1475,  1501, 1594, 
1735, 1749,  1791,  1796,  1803,1877, 
1911,  1913, 1940,2045,  2070, 2071, 
2099, 2107, 2135, 2136,  2150, 2275. 

Hornes  (de),  81*»,  122,  1064,  1214, 
1215, 1539,  1754,  1813,  1941,1942, 
1961,  2131,  2252. 

Horrich  .von),71,72»>»,  1761,2016. 

Horst  (van  der),  1813, 1834. 

Hosden  (de),  167,  445,  75l*«,  870, 
939,940,1021,  1030,  1614,  1617, 
1618,1622, 1623,  1638, 1643,  1690, 
1702, 1720,  1890, 1907, 2065, 2181, 
2205,  2206,  2209. 

Hosseuse  (de),  222bi». 

Hostellerie  de  Fallois  (de  1'),  1898. 

Hottem  (de),  1904. 

Hottinga,  1337. 

Houbart,  199,  223. 

Houchain  (de),  1407, 1412. 

Houffalize  (de),  2134. 

Housimbour  (de),  289. 

Housse(de),  1065, 1501,  1770,  1784. 

Houtain  (de),  182,  284,  482,  891, 
900,  968,  1154,  1407,  1408,  1596, 
1669,  1682,  1711,  1729,  1927. 

Houtappel,  1336. 

Houten,  219. 

Houthem  (de),  207,  460,  756,  1115, 
1253,  1613,  1671,  1905 

Hoya,  1835. 

Hoyer,  1326. 

Hoyoul,  911. 

Hozémont  (de),  2148. 

Huberti,  656. 

Hubin,  965,  971. 


—  443  — 


H u bine  (de),  1685. 

Huclebach  (de),  1162. 

Huet  (Huetius),  650. 

Huffe  (de),  734. 

Hugonnel,  1546,  1576. 

Hugot,  1778. 

Huldenberg(de),  1441,2098,2114, 
2119,  2135 

Hulp,  1804. 

Hulsberg  dit  Schaloen  (de),  386, 
836,  1344,  1456, 1457,  1797,  1820, 
1872,2123,2124,2125,  2253,  2268. 

Hulss  (von),  1979. 

Hulst,  192,  1416. 

Humières  (d'),  1412,  1961,  1966. 

Humyn(von),  1867. 

Hun  (de),  482,  754**,  814,  1035, 
1589, 1590,  1596, 1602, 1614, 1617, 
1618,  1619,  1657, 1658,  1682, 1703, 
1721,2194,2202,2207. 


Hunenberg,  54, 1748. 

Huquaing  (de),  176. 

Hustin,  49,  580,  1283. 

Hutoy  de  Loncin,  821. 

Huwar,  464. 

Huweneal,  123,  1212,  1948. 

Huy  (de),  340, 523,  1139, 1672, 1715, 

1720, 1902,  1904,  2027,2168,2193, 

2209,  2220. 
Huyet(de),  1042,  1577,  1580,  1625, 

1644, 1645,  1646,  1648, 1939,2020, 

2173,  2174. 
Huy  n  d'Amstenraedt,  88, 384, 650, 

737,  883,  1342,  1343,  1354,  1418, 

1511, 1793,  1798,  1801, 1809, 1816, 

1818, 1823,  1915, 1935,  1940,  2253, 

2275. 
Huyter,  1337,  1427. 
Hylle  (de),  384,  899. 
Hylt,  396. 


Igny  (d'),  1770. 

Immerseel  (d'),  voy.  Liere  d'Im- 

merseel. 
Imstenraedt  (df),  813,  1500,  2071. 
Inchy  (d'),  1964,  1965,  1966,  2154. 
Ingenhaeff  (von),  1824. 
Ingenieulandt  (d'),  171, 2126,  2180, 

2254. 


Intbroeck  (van),  120. 

Isenbourg  (d*),  121,  1831,  2275. 

Isendoorn  (d'),  1747,2115. 

laie  (d'),  496,  560,  1973. 

Isque  (d'),  1381. 

Issenart  (d*),  2189. 

Itteren  (van),  50, 148,638, 639, 640. 

Ittre  (d*),  1727,  1728,  2202,  2242. 


Jacobi,  200,  1858. 

Jacquier,  1387. 

Jaghere  (de),  1937. 

Jalhea  (Jalbay)  (de),  (Groulart  dit 

de),  147,  425,  1749,  2074. 
Jamar,  125,  419,  58 1*»«,  673,  1430. 
Jamblinne  (de),  1656,  1677,  1676, 

1679,  1680,  2219. 
Jardin  (de),  313. 
Jaucbe(de),  448,  975,  1154,  1252, 

1407,  1638,  2185. 


Jaymaert  (de),  716,  718,  720,  822, 
896,  923,  996,  1099,  1129,  1139, 
1235, 1749, 1821, 1998,  2068,2079. 

Jegher  (de),  9,  117,  762,  1263, 
1808. 

Jeraeppe  (de),  497. 

Jeneffe  (de),  1032, 1096, 1097, 1098. 

Jenicot,  658. 

Jenneret  (de),  514,  1575. 

Jennin,  1496. 

Jersneie  (de),  849. 


—  444  — 


Jesere  (de),  2098. 

Jeude  dit  de  Hardinxveld  (de), 

1530,  1539. 
Jodion(de),  1598. 
Joene  (le),  1562. 
Joigny  (de),  2264. 
Joncis  (de),  93,  428,  430,  771,  1963, 

1971,2077. 
Jonckheere  (de),  2102. 
Joosse(de),  1626. 
Joudon ville  (de),  1901. 
Joyeuse  (de),  1770,  1775. 
Juliers  (de),  737,  1214,  1759. 


Ju pille  (de),  25,  1029,  1030,  1142, 
1243. 

Jupplet(de),  1871. 

Juppleu  (de),  (et  Jupplea  dit  de 
Gesves),  809*«,  810,  826,  827, 
894,  993,  1344,  1358,  1407,  1412, 
1622,  1627,  1676, 1681, 1694,  1702, 
1721, 1729, 1741, 2019,  2041,  2162, 
2187,  2194, 2195,  2201, 2205,  2206, 
2209,  2242,  et  voy.  Sorée. 

Jupprelle  (de),  447*  2032. 

Jassery  (de),  436. 

Jutuen.  1333. 


Kamphausencvon),  1755. 
Kanelle(de),  1599. 
Kaudenberg  (de),  1813. 
Kaulen  (van  der),  1813. 
Keldonck  (van),  1828. 
Kelmeis,  208,  241,242b». 
Kemexlie  (de),  78,  325,  412,  617, 

778. 
Kerckem  (de),  61, 952, 1187,  1353, 

1594, 2099, 21 12,  21 18, 21 19, 2135, 

2136. 
Kerckhove  (<te),  409, 1457,  2123. 
Kerpen  (de),  1925. 
Kerpentier,  137  et  voy.  Carpen- 

tier  (le). 
Kessel  (de),  71,  244,  1389,   1391, 

1393, 1400,  1401, 1505, 1723,1833, 

2050,  2232. 
Kessenich  (de),  2275. 
Kestelt  (de),  1478. 


Kethulle  (de  la>,  428,  1199, 1937. 
Kettenis  (de),  220,  1796,  2012. 
Keverberg  (de  Mewen  dit  de), 

1829,  1836,  1837  et  voy.  Mewen 

(de). 
Klepping,  1804, 1875,  1876. 
Klingenstein  (von),  2126,  2180. 
Knipbausen  (de),  1115. 
Kolster,  1530. 
Konigstein  (von),  1831. 
Kottingeu  (von)  1758. 
Koulen  (von  der),  1815. 
Krassa,  1828. 
Kretenge  (de),  357. 
Krickenbeek  (de),  490,  491,  1402, 

1594,  1595, 1833,  1839, 2054, 2219, 

2271,  2275. 
Kruchten  (van),  1826. 
Kus,  1834. 


Labbaie  (de),  2031. 
Labricque(de),229, 1356,1391, 1409. 
Laddoens,  91,424. 
Laen  (van  der),  1196,  1337,  1426, 
1427. 


Lagneau,  7,  1995. 
Laieul,  1039. 
Laita  (de),  1490. 

Laittres  (de),   1146,  2216,  2217, 
2226. 


—  445  — 


Lalaing  (de),  632, 1377, 1412, 2181, 
2262. 

Lamalle  (de),  944, 949bi»,  957, 2029. 

Lambermont  (de),  89. 

Lambinon,  405"*,  1692. 

Lamboy  (de),  425,  1469,  2057. 

Lambrecht,  126. 

Laminne  (de),  (Hemricourt  de 
Laminne  ?),  789. 

Lamistan  (de),  1720. 

Lamp8on,  146, 1524. 

Landes  (de),  940. 

Landolphe,  1900. 

Landoz,  1155. 

Landsheere  (de),  1309. 

Langdries  (de),  162,  318,  323. 

Langerack  (de),  1445, 1450. 

Langius,  403. 

Langle-Wavrin  (de),  1377. 

Lannoy  (de),  939, 1385, 1412,  1415, 
1810,  2131. 

Lantin  (de),  1987. 

Lantremange  (de),  750, 1976. 

Laral,  1234. 

Lardennois  (de),  688.  720,  1145, 
1146,  1491,  1493"»,  1494,  1495, 
1544, 1546,  1576,  1586, 1631, 1633, 
1636,  1692, 1716, 1738,  2164,2168, 
2208,  2226,  2263. 

Lardier  (de),  155, 156, 159, 163, 164, 
284,  348,  349*»,  350,  372,  475, 
1921. 

Lartesien,  963. 

Latinne  (de),  790,  922,  1041. 

Latmeye,  1030. 

Latome,  508, 605. 

Latorenu(?),  1770. 

Lauryn  de  Watervliet,  427, 1093. 

Laverne  de  Rodée  (de),  voy.  Cla- 
ris (de). 

Lavierva  (de),  1350. 

La  voir  (de),  338,  431. 

Ledesverne  (de),  2244. 

Leerode  (de),  1810,  1819. 

Lehault,  1300. 

Leine,  1553, 1554. 


Leiningen-Westerburg  (de),  (Li- 

nanges),  737, 1775,  1831,  1832. 
Lembor  (de),  185,  186,  366. 
Lempone,  1037. 
Lenoncourt  (de),  938,  1765,  1768, 

1775, 1783,  1890. 
Lens(de),49, 248,249, 1381, 1569. 
Lespinéefde),  2221. 
Lestoret,  1330. 
Lesve,  1602. 
Letricourt  (de),  1775. 
Levrot,  2238. 
Lexneuler,  1025. 
Lexby  (de),  1210,  1520,  2110. 
Ley  (van),  1810. 
l/Hermitte,  1316. 
Lhoest,  1267,  1269. 
Lboneur,  898,  1003,  1053,  2027. 
Liaukama,  1337. 
Libermé  (de),  486,  595,  2015. 
Libert,  43,  49,  466. 
Libotton(de),  1899. 
Licbtenberg  (de),  59,  448,  1743, 

2255. 
Licques  (de),  446, 1177, 1275,  1638, 

1890. 
Liedekerke  (de),  737,  815,  975, 

1722,  1890. 
Liège  (de),  473b««,  1000. 
Liégeois  (le),  3 10. 
Liemen  (de),  936. 
Liemingbe  (de),  809*»*. 
Liere  d'Iramerseel(de),  1381, 1613, 

1810,  2095,  2109,  2259. 
Lierneux  (de),  36, 1146, 1633, 1901, 

2208,  2226,  2258. 
Liers  (de),  172, 304, 324, 1061, 1257, 

1428,  1429. 
Ligne  (de),  892,  1366,  1385,  1392, 

1394, 1395, 1396, 1397,  1398, 1402, 

1406,  1407, 1412, 1627, 1700, 1714, 

1961,  2013. 
Ligniville  (de),  1770. 
Limbourg  (de),  188,  846,   1893, 

1894,  2074. 
Limburg  (de),  1835. 


—  446  — 


Limelette  (de),  2069. 

Limoge  (de),  1330. 

Limont(de),  282,  477,  1101,  1104. 

Linanges  (de),  voy.  Leiningen. 

Linchier  (de),  1546. 

Linden  (van  der),  2152. 

Linoth  (de),  1898. 

Lintelo,  1518,  1834. 

Lintermans,  461. 

Lintre  (de),  1922,  1947, 1975,  2221. 

Linzinich  (von),  1485,  1797,  2117. 

Lioncourt  (de),  933. 

Lippe  (de  la),  1759,  1835. 

Liverloz(de),  181,198,374,411,972. 

Livron(de),  938,  1769. 

Lixhals,  743,  1337. 

Lochon  (de),  7,  923,  1995,  2021. 

Lochorst  (van),  2115. 

Locquenghien  (de),  132,  737,  815, 

1594,  2093,  2264. 
Loê(de),  1929,2251. 
Loeffelt  (van),  693. 
Loôn  de  Brus  (de),  428,  495,  904, 

1110, 1111, 1188, 1489,  1501, 1952, 

1978,  2018. 
Loewenstein  (de),  2218, 
Lombart,  914. 
Lomprez  (de),   1570,  1571,  1572, 

1668, 2170,  2172. 
Lonchin  (de),  voy.  Awans  dit  de 

Lonchin. 
Loncin  (de),  271. 
Londoz(de),  721. 
Lone,  1019. 
Longchamps  (Dongelbergditde), 

137,  894,  1040,  1056,  1344,  1407, 

1449, 1507,  1590, 1613, 1614, 1618, 

1722, 1725,  1729, 1975, 1995, 2028, 

2092,  2170, 2173, 2174,  2178, 2190, 

2202. 


Longchamps  (de  Neufville  dit  de), 
209,  750,  798,  802,  1285,  1288, 
1292,  1293,  1294,  1298,  1976. 

Longin  (de),  1530. 

Longueval  (de),  1415, 1555. 

Loo  (van),  1828. 

Looz  (de),  10,  81,  135»*,  188,  1064, 
1215, 1759, 1813, 1931, 1945, 2132. 

Lopez,  166,201. 

Loré  (de;,  1338. 

Lorraine  (de),  933, 1338. 

Loiin,  1312, 1867. 

Louis,  419. 

Louvain  (de),  1064,  1382. 

Louwignies(aux),  1591, 1620, 1703, 
2176,  2229. 

Lôvenich  (von),  1826. 

Loveuse  (de),  428. 

Lo  vin  fosse  (de),  voy.  Odeur. 

Loye  (délie),  1588,  1694. 

Lucenne,  1728. 

Lucy  (de),  1765, 1775. 

Lude  (de),  500. 

Luden  (de),  1480. 

Ludre  (de),  1065. 

Luneburg  (de)  (Brunswick),  1831. 

Lupus,  190. 

Lussebourg  (de),  1765. 

Luts  (de),  2217. 

Lutzerode  (von),  1516. 

Luxembourg  (de),  1338, 1385, 1964, 
1966,  2154,  2250,  2252. 

Luyt  dit  Tutenburch  (van  der), 
1755. 

Luz(de),  1784. 

Lynden  (de),  96,  171,  427,  489, 
1042»»",  1093,  1577,  1644,  2020, 
2115, 2126, 2173, 2174, 2180,  2254. 

Lyrex  zù  Frilingen,  1116. 


Maclet,  920,  1003, 1053. 

Macoir,  753. 

Macors  (de),  148,  149,  463,  586. 


Maes,  1807, 1808. 
Maesen  (van  der),  2275. 
Maillart  (de),  2179,  2189,  2191. 


. 


—  447  — 


Mai  lien  (de),  488, 1250, 1495, 1562, 
1604,  1632, 1634, 1636, 1640, 1651, 
1652, 1654,  1716, 1717, 1718,  1719, 
1721,  2165,  2166,  2167,2168,2169, 
2194,2195,2211,2214,2219. 

Mailly  (de),  1381, 1415,  1964. 

Maire  (le),  679. 

Maisières  (de),  1555. 

Maistre  (le),  415,  538. 

Malaese,  406. 

Malaise  (de  la),  1030,  1407,  1449, 
1686,  1995,  2007. 

Malaxhe  (de),  29,  2032. 

Malberg  (de),  1784. 

Malbourg  (de),  421»»»,  615,  1485, 
2117,  2123. 

Malder  (de),  20)9. 

Maie  (van),  1524,  1794,  1860. 

Malendorp  (de),  2187. 

Malet-Berlettes  (de),  1392,  1394, 
1407,  1722. 

Malhars,  577, 578. 

Malmédi  (de),  152. 

Malotteau  (de),  2196. 

Malsein  (de),  1391, 1521. 

Malstede  (van),  1345. 

Mambour,  676. 

Manderscheidt  (de),  819,  1737, 
2218. 

Mandres  (de),  1782. 

Mangny  (le  Borgne  dit  de),  1788. 

Mangon,  604. 

Mansfelt  (de),  1477,  1831,  1832. 

Manshoven  (de),  439. 

Manteville  (de),  1738,  1784. 

Manuel,  2154. 

Marbais  (de),  495, 1146, 1356, 1640, 
1654, 1725, 1988, 1989,  2173,  2174, 
2175,  2188, 2189,  2224,  2225, 2226, 
2227,2229. 

Marcelis,  106. 

Marche  (de),  227,  1262. 

Marchin  (de),  924, 1117, 1262, 2262. 

Marck  (de  la),  3,  90,  122*",  135bu, 
188b",  445, 688,  819, 820, 933, 939, 
1157, 1215, 1247, 1251, 1338,  1353, 


1402,  1475, 1483, 1540, 1579, 1736, 

1737, 1848, 1887,1903,  1904,  1941, 

1945,  2053, 2054, 2065, 2070,  2099, 

2135,2136,2150,2218. 
Marcke(van),  2101. 
Marcleys  (de),  1693. 
Marcossey  (de),  1783. 
Marenne  (de),  1564,  1565,  1566, 

1567,  1569. 
Marets  (des),  911. 
Mareus,  613. 
Margelle  (de  la),  1115,  1792,  1793, 

1809,  1810,  1823. 
Maricque  (de),  868. 
Maril  (de),  210,  1085. 
Marneffe  (de),  48, 49, 425, 749, 826, 

827,  870,  894,  975. 
Maron  (de),  1653. 
Marotte  (de),  68,  249,  399,  1124, 

1125,2044. 
Marteau  (de),  101. 
M  art  en,  416. 

Martial  (de),  1541,  1542,  1543. 
Masbourg  (de),  1625,  2163,  2207, 

2208,  2221,  2228. 
Maschereel  (de),  1418,  1511,  1793, 

1816, 1915, 1979, 2016,2017,  2259, 

2273. 
Masiêre  (de  la),  317. 
Masny(de),  1331,  1410. 
Massa,  1535. 
Masseme,  2100. 
Masset,  406, 606. 
Massillon  (de),  99,  980. 
Massilogne  (de),  928. 
Massin,  649. 
Massot,  991. 
Mastaing(de),  1385. 
Masuyr,  635. 

Matbée  dit  Muchelman,  626bi*. 
Mathot,  331,347,  368. 
Mathys  (de  H  an  dit  de),  voy.  Han 

(de). 
Matrieu  (de),  1635. 
Mauber  (de),  1781. 
Mayson  (de),  1728. 


—  448  — 


Méan  (de),  44,  102,  107,  108,  109, 
265,  276,  425,  1 189. 

Mectielen  (van),  1337. 

Medicus.  435. 

Medine,  1745. 

Meer  (van  der),  1457,  1523,  1805. 

Meeren  (van  der),  5, 64,  132,  734, 
737,  894,  975,  1199, 1328,  1927. 

Meers  (de),  19,  192,  365,  592,  697, 
919. 

Meersen  (van),  1755,  1757, 1827. 

Meerwyck  (de),  71,  1834,  2259. 

Meeus,  427, 1093. 

Megen  (de),  1389. 

Meben  (de),  1094. 

Meirs(de),  194,206. 

Meis  (le),  529. 

Meiss,  1805. 

Mekeren  (van),  1834. 

Me) le  (délie),  920,  et  voy.  Klle- 
melle  (d'). 

Meller  (de),  2017. 

Mélot,  1972. 

Melun  (de),  49,  1382,  1961. 

Mendoze  (de),  737. 

Menjoie,  873,  1088,  1137,  1527, 
2258. 

Menton  (ci<-),  609,  2158. 

Mentzingen  (de),  2016. 

Merchier,  692. 

Mercy  (de),  1065,  1066,  1067. 

Merentgen  (von),  1795,  1840. 

Mericka  (à),  232. 

Merle,  1807,  1808. 

Merlemont  (de),  2031,  2032. 

Mérode  (de),  94,  795,  835,  1002, 
1081, 1082, 1199, 1343,  1385, 1413, 
1435, 1444,  1445, 1446,  1447,1448, 
1449, 1450,  1451, 1470, 1593, 1638, 
1657, 1658,  1735, 1791, 1810, 1812, 
1844,  1880, 1890, 1943, 1944, 1951, 
1961,2013,2099,2109,2131,2134, 
2154,2173,2174,2204,  2252,2255, 
2272. 

Mers  (de),  325. 

Mersch(van  der),  1095,  1390. 


Mertens,  1335. 

Meruels(de),  151-1. 

Mettecoven  (de),  460,  1472,  1485, 

1520,  1814,2110,2117. 
Metternich  (de),  1558,  1894. 
Metz  (de),  342,  358. 
Meulenaer  (de),  725,  1337. 
Meulenes,  1318. 
Mevert,  1834. 
Mewen  (van),  50,  681,  1417,  1497, 

1500,  1926,  et  voy.  Keverberg. 
Meys,  149,  240,  255,  682. 
Micault,  1328,  1332,  1333. 
Miche  (de),  397. 
Middelton.2093. 
Mierlo  (de),  1553,  1554. 
Milar  de  Voroux  (le),  560. 
Milens,  214. 
Milot,  744,  1217. 

Minckwitz  (de),  1491,  1492,  1844. 
Mirbicht,  dit  de  Mirbach  (de),  20, 

1797,  1916,  1918,  2109. 
Mirwart  (de),  388. 
Mittelhausen  (von),  1780. 
Mixdorff  (von),  1491. 
Mobaune,  1015. 
Mock  (de  la),  1633,  2208 
Modave  (de),  927,  1118, 1119, 1120. 

1121,  1494, 1506, 1581,1668, 1684, 

1686,  1987,  2170,  2172. 
Moege  (de  Warfuzée  dit  de),  720, 

885,  896,  997,  1963,  2037. 
Moer  von  Waldt,  voy.   Waldt 

(von). 
Moerbeeck  (de),  1722. 
Moere  (van),  1937,  2101, 2102. 
Moers,  614. 
Moës,  1137. 
Moesk,  49. 

Mœurs  (de),  1214,  1338. 
Moffarts  (de),  1847. 
Moh  (de)  (Moxhe?),  968. 
Moiseur  (de),  1013. 
Moitrey   (de),   1654,  2179,  2191, 

2192. 
Mokines(de),  1114. 


—  449  — 


Mol  (de),  1457,  1588,  1938,  2094, 

2095. 
Molenbaix  (de),  2036. 
Molenpeder  (de),  629. 
Molhein  (de),  157. 
Molier  (de  la),  7. 
Mollen  (de),  1018. 
Mom,  1828. 

Momalle(de),  150, 185, 370,738, 1203. 
Mombeek  (de),  voy.  Scholteten. 
Monaert,  407. 
Monceau  (de),  923,  2021. 
Monet  (de),  1632. 
Monferant  (de),  1550,  1816,2149. 
Monin(de),  1626,  1671. 
Monincx,  1530. 
Mon joye (Péril lieux  de  Roxhelée 

dit  de),  voy.  Périlleux. 
Mons  (de),  805,  1724,  1725. 
Mons  (de  Halloy  dit  de),  485, 1073, 

1H9,  1259,  1723,  2000,  2049. 
Mont,  334. 

Mont  (du), 248,  301,  1639. 
Montarby  (de),  1781, 1782. 
Montenaken  (de),  60,  61,  1042»»»*, 

1 187, 1613, 1644, 1814, 1966,  2020, 

2098,2111,2112,2114,2154. 
Montfort  (de),  429,  862,  882,  883, 

884,  897,  1343,  1349,  1354,  1445, 

1446, 1450, 1530, 1599, 1673,  1735, 

1748,  1791, 1834, 1877, 1913,  2256, 

2275. 
Montîgny  (de),  833,  1214. 
Montjardin  (de),  1794,  1984,  1986, 

2053. 
Monyoye  (de),  777,   1168,  1621, 

1644, 1668, 1672, 2020, 2172,  2180, 

2193,  2220. 
Montmorency  (de),  173, 1377, 1385, 

1783,  1936,  2131,  2245. 
Montoye  (de),  737,  815, 1594, 1784. 
Montroyal  (de),   326,  937,  943, 


950*",  963,  967,  968,  989,  1047*», 

1048,  1049,  1050. 
Montsen  (de),  672, 1152. 
Morbeek  (de),  1408,  1936. 
Moreal  de  Clermont,  91. 
Moreau  (de),  1084, 1085, 1145,2052, 

2075,2221. 
Morel,  2091. 
Morialmé  (de),  24, 1185, 1394, 1395, 

1399, 1407, 1483, 1902, 1904, 1956, 

1957,  1958,  1969. 
Morimont  (de),  1155. 
M  or  in  (de),  1626. 
Morlet,  503,  1402. 
Mormont  (de),  942,  950. 
Morster,  1754. 
Mortagne  (de),  1214,  1887. 
Mosnier  (le),  1387. 
Motte  (de  la),   1332,   1333,   1627, 

1651,  1652,  2019,  2187. 
Mottmans,  1152. 
Mouchy  (de),  1307. 
Mouhin  (de),  1286. 
Mouhin  dit  de  Vaulx  (de),  91. 
Mouland  (de)  (?),  82. 
Moulart,  1834. 

Moulin  (du),  828,  1137,  1338,2258. 
Mousay  (de),  1635. 
Mouton,  925. 
Mouwet,  127. 
Moys,  1093. 
Muchehoy  (de),  471. 
Muchet(de),  215. 
Mulkay,  366,  405bi«. 
Mulken(de),  1531bi«. 
Mullekum,  1829. 
Munster  (von),  1515. 
Musene,  734. 
Mussey  (de),  1778. 
My(de),  101,  836,904,  1110,  1111, 

1145,  1188, 1552, 1562, 1586, 1673, 

1692,  2018,  2052. 


1 


—  450  — 


N 


Nagels,  1457. 

Namur(de),429, 811, 862. 870.882, 

884.  920.  925,  1620.  1621,  1623, 

1624, 1658,  1698,  1704, 1725,2181, 

2211,  2212.2242,  2250,2275. 
Nanines  (de),  1677. 
Nassau  (de),  132, 113, 207, 429,760, 

894,  975,  1199,  1698,  1832,  2181, 

2252. 
Navaigne  (de),  952,   1242,   1893, 

2118. 
Naveau  (Navea),  821,  1235,  1906, 

1907, 1908,  1930,  2002. 
Navigator,  523. 
Naye  (de  la\  417. 
Nayves  (de),  1784. 
Necker,  814. 
Neffe  (de),  1627. 
Nerpo  (de),  1554, 2034. 
Nersen  (de),  1825. 
Nesselraedt  (de),  58,  450,   1512, 

1744,  1866, 1873, 1874, 1875, 1929. 
Nethene  (de),  1339. 
Nettinne  (de),  1904. 
Nettoncour(de),  1065. 
Neufchâteau  (de),  538,  595,  1165, 

1166,1167,1170,  1171,2012,2039, 

2040,  2275. 
Neufchatel  (de),  1338. 
Neufcourt  (de),  1294. 
Neufforge  (de  la),  95*«,  151,  980, 

1540, 1673,  1691, 1994,2011,  2047, 

2066. 
Neurembergk,  1805. 
Neuvice  (de),  328,  563bi«,  569,  736. 
Neuville  (de  la),  92, 737, 771,  1724, 

1725,  2217. 


Néverlée  (de),  1146. 

Newhof  (von),  1513,  1842,  1843. 

Nicet(de),  1640,  1654,  2175,  2229. 

Nicolaï,  242*»,  642. 

Nienta,  743. 

Nieulant  (de),  2136. 

Nieuwenhoven  (de),  132,  2264. 

Nieuwenrode  (vanV,  2109. 

Nivel,  1745. 

Nivelle  (de),  436, 1109. 

Nogent  (Champenois  de),  1495, 

1632. 
Noirfontaine  (de),  1723,  2049. 
Noir  fontaine    (du    Buisson    de) 

(Lorraine),  1784,  2217. 
Noiron  (de),  955,  1069. 
Noirot,  1304. 
Nollens,  49,  410,  875,  877. 
Nollet  (de),  1922,  1947,  2221. 
Noorden,  1333. 
NooWvan  der),  64,  132,  170,  207, 

734,  756,  892,  894,  975,  1728. 
Nootstock,  2044. 
Noreulx,  1332. 
Nortkirchen,  1756. 
Notax,  2100. 
Nouille  (de),  105. 
Nouroy  (de),  1765. 
Nouvelles  (de),  1724,  1725. 
Noville(de),  55. 
Noyelles(de),  1381. 
Numan,  1331. 
Nunez,  1337. 
Nussia,  611. 
Nuyens,  681,  1926. 
Nuynhem  (de),  1501,  2275. 
Ny  ss,148. 


Obert,  915. 

Oborne  (d'),  1525,  2008,  2009,  2080, 
2081,  2082. 

Ochain  de  Jemeppe(d'),  1 1 11, 11 15, 


1540, 1570, 1571, 1572, 1574, 1668, 
1997, 2160,  2161, 2163,  2167,  2169, 
2170,2171,2172,2193. 
Odart,  1338. 


—  451  — 


Odenhoven  (van),  1498. 

Odeur  ditdeLovinf08se(Gobletd') 

590,  721,  722,  1155,   1850,  2048. 
Odeur  (le  Proidhomme  dit  d'), 

313,  456,  747,  898,  1138,  1139, 

2027. 
Oems  de  Wyngaerde,  1938. 
Oest  (d'),   485,    1073,    1119,    1259, 

1723, 1820, 1929, 1970,  2000, 2050. 
Ogen,  1016. 
Ogier,  647. 
Ogueiller  (d'),  1338. 
Obey  (d*),  1549,  1723,  2049. 
Oidtman,  1815. 
Oignies  (d'),  1385,  1401, 1991. 
Oisy  (d'),  2094. 
Oleye,  266,  653. 
Olhain  (d*),  1412,  1724,  1725. 
Olme  (van),  1457. 
Omalius  (Fabri  dit  d'),  871,  872, 

1907. 
Oneux  (d'),  1864K 
Ontdorten  (d*)  (î),  2012. 
Ooslinger,  1805. 
Oostfrise  (d*),  1377. 
Oostborne,  2275. 
Oostrum  (von),  1514. 
Ophem  (van)  (Oppem),  59,  450, 

1728,  1743,  2012,  2275. 
Opleuwe,  654. 
Opploe  (von),  72bi». 
Oranus  (d'Heur  dit),  249,  399,  400, 

401,402*»»,  408,  418,  1123,  1124, 

1125. 
Orban,  447. 
Orbeeck  (d'),  1207. 
Ordange  (d'),  1216b». 
Orey  (d'),  1738. 
Oreye  (d'),  290,  1099,  1112. 


Orfebvre  (P),  810, 1344. 

Orjo(d'),  137,428,  495,  506,  1177, 
1227, 1275, 1878, 1922, 1947, 1975, 
2028,  2033,  2043. 

Orlay  (d'),  1070. 

Orsbach  (von),  1516,  2271. 

Orsbeck  (d'),  440,  1427. 

Orsta,  1754. 

Ostrel(deLieresditd'),  1724, 1725, 
2059. 

Oterpe  de  Roloux  (d'),  1225. 

Ottegrave  (de),  1427,  2012. 

Otthens,  837. 

Ottreppe  (d*),  2229. 

Oudenboven  (van),  2100. 

Oudewene  (van),  427,  1093. 

Ouffet  (d'),  949,  957. 

Oulenbroch  (von),  1761. 

Oultremont(d'),  445,  482, 733, 771, 
8l6b»,  894,  939,  973bi«,  982,  983, 
999,  1188,  1358,  1595,  1596,  1602, 
1613, 1672, 1682, 1708, 1963, 1969, 
2037, 2065,  2178, 2179,  2192, 2209, 
2220,  2242. 

Oumal  (d1),  106, 227,  288,  292,  720, 
767,  821,  836,  868,  869,  870, 1021, 
1057, 1089, 1491,  1495, 1549,  1690, 
1922,  1975,  2125. 

Ouny  (d'),  1682. 

Oupeye  (d'),  289. 

Oursy  (d'),  1095. 

Outheusden  (van),  9. 

Outremeuse  (d*),  534. 

Oxlhimoins  (d*),  1569. 

Oy  (von),  1756,  2271. 

Oyen  (d')t  1793. 

Oyenbrugge  de  Duras  (d'),  60,  61, 
112,  428,  892b«,  1187,  1613,  2111, 
2112, 2113, 2116, 2154,  2158,  2265. 


Pacque  dit  de  Chockier, 708, 2066. 
Paffenhof(von),  1783. 
Pabeau,  101,  826,  2007,  2190. 


Paie,  1625. 

Pailbe  (de),  898,  928,  1003,  1053, 
2005,  2027. 


—  452  — 


Pailly  (de),  1784. 

Paléologue,  1338. 

Pal  hier  (de),  216. 

Huilant  (de),  220,  440,  836,  1159, 

1355, 1417,  1426, 1427, 1449,  1517, 

1742, 1803,  1810, 1819, 1866, 1925, 

2251,2252,2271,2275. 
Paludanus,  102. 
Pandechar,  422. 
Pangnart,  821,  876,  879,  1235. 
Panuetier  (le),  voy.  Seraing. 
Papenhoven  (de),  391, 1813. 
Parfondry  (de),  8ol,  804,  1143*», 

1144. 
Parvys,  10. 
Pas  (de),  1068,  1105,  1106,  1184, 

1191,1192,  1194,  1198, 1527, 1537, 

1538,  1907. 

Pastor,  260. 

Pastour,  2221. 

Pastraua  (de),  743. 

Pasture  (de  la),  1728. 

Paton,  836. 

Patroirde,  1329. 

Pal  tin,  1402. 

Paul,  180. 

Pavant  (de),  1738,  1890,  2217. 

Pede  (van),  170. 

Peel,  1878. 

Peis  (de),  351b«. 

Peissant  (de),  1412. 

Pelenge  (de),  1235. 

Pellicobne,  1107. 

Pening,  1845. 

Perera  (de),  1490. 

Perez  (de),  166,  201,  2087,  2088, 

2097. 
Périlleux  de  Roxhelée  (le),  720, 

870,  874,  896,  928,  1042, 1068. 
Perissen,  1834. 
Perlesque,  1332, 1333. 
Péronne,  14,  998. 
Perot,  316. 
Perre  (le),  1766. 
Persan  (de),  902,   602,  2019. 
Perse,  305. 


Perwez  (de),  voy.  Homes. 

Pescbant  (de),  2091. 

Petersheiro  (de),  1435,  1446,  1450, 

1451, 1509, 1735,  2129, 2130, 2131, 

2134,  2204. 
Peti,  1083. 
Petit,  2022. 
Petitjean,  687. 
Pétri,  657,  677. 
Peureal,  880. 
Peusin,  1312. 
Peves  (de),  1169. 
Peyne,  621. 
Philippens,  1863. 
Pickaerts,  2110. 
Pietkin,  905. 
Pipelinck,  1337. 
Pirard, 184. 
Pité  dit  d'Emael,  440,  441,  442, 

443,  444,  1426,  1427. 
Plenevaux  (de),  453. 
Plettenberg  (de),  94,  1518,  1875, 

1876. 
Poesel,  1337. 
Poix  (de),  1412. 
Polain  (le),  48,  49,  293,  462,  669, 

715*»,   808,  852,  859*»    1042**», 

1644,  1978. 
Polchet,  1628,  1726. 
Poleur  (de),  931. 
Polinx,  1548. 
Pollarde,  546,  547, 1973. 
Pont  (du),  526,   564,    1627,   1892, 

2056. 
Ponthier  (de),  910. 
Ponticbe  (de),  1266,  1268,   1269, 

1270. 
Pontillas  (de),  870. 
Ponty  (de),  866,  1134, 1720. 
Poorte  (van),  1937. 
Porcquin,  386,  1158,  1946. 
Porfonconlac  (de),  1065. 
Poschet,  1386,  1387,  1388. 
Postico  (de),  544. 
Potesta  (de),  256. 
Pots,  8»**. 


—  453  — 


Pottes,  1331, 1410. 

Pottiers  (de),  60,  61,  86,  87,  88, 
92,  249,  754»»»,  771,  870,  959,  987, 
1034,  1124, 1187, 1559, 1657, 1658, 
2053, 2069,  2111, 2112,  2113. 

Poucques  (de),  1215. 

Pouilhet  de  Hutba,  41. 

Pouiilet,  825,  826,  1021,  2007. 

Pouilly  (de),  1762,  1763,  2167. 

Poulseur  (de),  28. 

Pousans  (le),  543. 

Praet  de  Moerkerken  (de),  494. 

Pratou  de  Serselles,  376. 

Pré  (du),  485. 

Préaile  (de),  821. 

Preelle  (de),  1548. 

Prenten,  440,  1427. 

Pre8seux(de),708, 1141, 1158, 1247, 
1248,  1260, 1540, 1878,  2006, 2034, 
2055,  2066. 

Preud  homme,  voy.  Proid'homme. 

Preunen  (de),  1801. 

Prévost,  929. 

Prez  (de),  519,  532,  537,  551,  552, 


553, 1078, 1241,  1243,  1733,  1801, 

1974. 
Printen  (de  Gothem),  1454. 
Printhagen  (de),  384, 1466,  1467, 

1468,  1521,  1813. 
Proest  de  Melin,  1484, 1869,  2098, 

2118. 
Proidhomme,   670bi»,    750,   798, 

1293,  1294,  1976,  2003. 
ProidhommedeJemeppe(le),1075, 

1077. 
Proisy  (do),  939,  940,  1035,  2103, 

2116. 
Prosset,  129. 
Prouvy  (de),  2167. 
Puche  d'Alleur  (de),  457. 
Purnotte,  1240. 
Putmans,  410,  655. 
Putte  (van  de),  1317,  1362. 
Puy  du  Fou  (du),  1768. 
Puytlinck  (de),  2128. 
Pyck(von),  71. 
Pylickpert,  1938. 


Quaedt(de),  1512, 1513, 1517, 1843. 
Quaetstraete  (de),  1332. 
Quarouble(de),737,815, 1412, 1594. 
Quarré  (de),  1588, 1728, 1867, 1938, 
2059. 


Quartier  (de),  1205,  1949. 
Quesnes  (des),  1214. 
Quesnoy  (du),  1310,  1311. 
Questenberg,  1804. 
Quiêvrain  (de),  2104. 


Racket,  1145,  2052,  2074. 

Radoux  des  Prez,  485,  622,  1042, 
1073, 1119, 1259,  1265, 1577, 1723, 
1970,  2000,  2020, 2044, 2050, 2051, 
2173,  2174. 

Raes,  2131. 

Rahier  (de),  484,  487,  897,  1141, 
1146, 1249,  1260, 1540, 1673, 1891, 
1923, 2052, 2060,  2219, 2235,  2236, 
2265. 


Ramelot  (de),  487*»,  982,  1249, 

1627, 1681, 1721, 1878,2041,2042, 

2043,  2201,  2210,  2221. 
Randaxhe  (de),  453. 
Randenraedt  (de),  70,  433,  1215, 

1499,  2016,  2017,  2107,  et  voy. 

Aa  (van  der). 
Randwyck  (van),  72bi«. 
Ranst  (van),  8,  1486. 
Rasier  (de),  1 16, 648, 1068, 1 105, 1527. 


—  454  — 


Rassenghien  (de),  1965. 

Rataler,  1554,  2034. 

Raulet(de),  1778. 

Raulin  (de),  2240. 

Rave  (de),  385,  1145,  1505,  1506, 

1507, 1540, 1733, 1755,2011,  2063, 

2064, 2190, 2230, 2231, 2232,  2233, 

2234,  2235,  2236. 
Ravenel  (de),  173. 
Raveschot  (de),  739,  1345,  1346, 

1391,  1401. 
Raville  (de),  (Rollingen),  1777, 

1785,  1887,  2204. 
Ray  (de),  938, 1890. 
Raymondi,  1935. 
Rebolledo  (de),  743,  1337. 
Rechteren  (de),  1515, 1754. 
Rechterghem,  208,  241,  242"'. 
Reck  (de),  1746. 
Reeteren  (de),  1810. 
Reez  (de),  939,  940. 
Reichenstein  (von),  10,  1835. 
Reiffenberg(de),  1901. 
Reifferscheidt  (von),  2131. 
Reimersbeeck  (de),  1529. 
Remiat,  1776. 
Remoiville  (de),  1727. 
Remy,  2238. 

Remy  dit  Chawial  (le),  1379. 
Reneaulme,  2240. 
Renesse  (de),  3,  1437,  2115. 
Renier  (de),  222,  233. 
Rennenberg,  10. 
Rennenberg  (de),  632,  2257. 
Reno,  13. 
Renty  (de),  173. 
Repen  (de),  voy.  Scholteten  dit  de 

Repen. 
Rereveke  (de),  2098. 
Résimont  (de),  84,  721,  949,  957, 

980,  1140,  1141,  1149,  1155,  1575, 

1688,  1691,  2048. 
Rési  ponde,  1332. 
Resteys(de),  153. 
Reul  (de),  1893. 
Rêves  (de),  60,  2098,  2111,  2114. 


Rêves  (de  Brialmont  dit  de),  806, 

808,  809»*   1040»»». 
Reygersvliet  (de),  1215. 
Reymerstock  (von),  1798. 
Reymerswael  (de),   1187,    1325, 

2111,2112,  2114. 
Reys,  1476»*,  1484»*,  2053,  2120, 

2121,  2122. 
Rheede(de),  1514,2109,  2153. 
Rheinshem  (von),  59,  450, 1743. 
Rhin  (du),  (Wild  et  Rheingrave), 

1366. 
Rhisnes  (de),  2054. 
Rhoe  (de),  1749. 

Rianwelz  (de),  1364,  1372,  1374. 
Richelle  (de),  561. 
Rie  hier,  2196. 
Rickelt  (de),  763. 
Ridderborn  (de),  2108. 
Rigot  de  Fumai,  2002. 
Rinck,  1804. 
Ripperda,  1514. 
Rivery  (de),  1964. 
Rivière  (de),  189,  633,  809»*,  838, 

869, 933, 934, 1178»*,  134 1**,  1344, 

1412, 1413, 1425, 1457,  1593, 1725, 

1880,  1961. 
Rixen  (de),  381»»». 
Rixtel,  1794. 
Robert,  585. 
Roberti,  398. 
Robionoy  (de),  2196. 
Robles  (de),  1477,  1490. 
Roche  (de  la),  30,  380,  1548,  1570, 

2161, 2162,  2167,  2257. 
Rochefort  (de),  1412,  1736,  1924, 

2013,  2131,  2163, 2207,  2228. 
Rockox,  1334. 
Rocourt  (de),  658,  1237. 
Rocques,  1331,  1410. 
Rodoan  (de),  1310, 1311. 
Rodorff  (de),  1813. 
Roerixhe,  750,  1855,  1976. 
Roest  (de),  voy.  Rosoox. 
Roeux  (de),  1486. 
Rohan  (de),  510. 


—  455  — 


Roisin  (de),  1392, 1394,  1395,  1398, 
1407,  1599,  1724,  1725,  1810. 

Rolant,  1778. 

Rolants,  643. 

Rollet(de),  1781. 

Roloux  (de),  291,  1217,  1226. 

Rolthausen  (von),  1516. 

Roly  (de),  910, 1246. 

Romance,  631. 

Rome,  663. 

Romerée  (de),  2202, 2259. 

Rominio,  1653. 

Rommerswael  (de),  60,  61. 

Rondy,  1010. 

Rone,  2015. 

Ronnet  (de),  2196. 

Ronval  (de),  1675,  1676,  1695. 

Root  (van  de),  929. 

Rorive  (de),  722,  1983,  2028. 

Rose  (de),  430. 

Roseal,  165. 

Rosen  (von),  1834. 

Rosey  (de),  1693,  1997. 

Rosier  (de),  1678,  1680. 

Rosoux  (de),  160,  262bl«,  798,  966, 
1293,  1968,  2056,  2057,  2058. 

Rosseau  dit  du  Saint-Esprit,  (le), 
193,  248,  637,  1197. 

Rossem  (von),  1173. 

Rossius  (de),  99,  903. 

Rotselaer  (de),  1412,  1925. 

Roubay8  (de),  2275. 

Roucelz  (de),  1776, 1780,  1784. 

Rouchelft,222b«. 

Roucke(de),  171. 
Rouffart,  744. 
Rougemont  (de),  50. 
Rougrave  (de),  390, 737, 815, 1911, 
1913,  2045,  2173, 2174,  2204. 


Roumael  (de),  100*». 

Rouveroit  (de),  9,  117,  487,  737, 

851,  890,  946,  1249,  1255,   1263, 

1267, 1281, 1283, 1284, 1594, 1681, 

2041,  2264. 
Rovery,  1266. 
Roy  (de),  2131. 
Roye  (van  den),  100W«. 
Royer  (de),  893,  955,  1054,  1055, 

1232, 1293, 1294, 1559,  1594,  1624, 

1690, 1972, 2024, 2025,  2075,  2211 , 

2219,  2263. 
Ru  be  m  pré  (de),  836,  1961,  1965, 

1966,  2154. 
Ruddere  (de),  1308. 
Ruelle  (de  la),  228. 
Rulant  (de),  50. 
Rumpf  (van),  1518. 
Runckel  (de),  1887. 
Ruslet  (de),  105. 
Rustique,  308,  1158, 1946. 
Ruyckrocx,  1588,  1938. 
Ruyscbart,  460. 
Ruyschenberg  (de),  58,  59,  1173, 

1513, 1536, 1590, 1743, 1744, 1818, 

1841,  1843, 1873,  1874,  1875. 
Ruysschen  (de),  1321,  1322,  1323, 

1324. 
Ruyter  (de),  1816,  1822,  2108. 
Ryckel  (de),  91, 220,  491,  869,  870, 

1460, 1475, 1521,  1533, 1749, 1813, 

1814,  2003, 2070,  2135, 2151, 2152, 

2153,2156,2159,2275. 
Rycken  (s1),  2101. 
Rycx  (de),  1095. 
Rykenbach  (von),  2257. 
Rypels,  1412. 
Ryterbach,  10. 


S 


Sacquespée  (de),  1490,  2170,  2193. 
Saerwerden  (de),  1214. 
Saillant  (de),  1385. 


Sain  (de),  1775. 
Saint-Amadour(de),  1995. 
Saint-Biaise  (de),  2189. 


—  456  — 


Saint-Delis  (de),  584. 

Saint-Fontaine  (de),  485, 762,  870, 
1073,  1074, 1119, 1148,  1259, 1265, 
1594, 1723,  1999,  2000,2001,2044, 
2049,2050,2051. 

Saint-Genois  (de),  1208. 

Saint-Georges  (de),  438»»»,  957. 

Saint-Hubert  (de),  2196. 

Saint-Ignon  (de),  1727, 1784. 

Saint-Martin  (de),  47, 85, 568, 970. 

Saint-Maurice  (de),  1792. 

Saint-Nicolas  (de),  808. 

Saint-Omer,  737. 

Saint-Pierre-Maisnil  (de),  1331, 

1410. 
Saint-Quentin  (de),  1490. 
Saint-Servais  (de),  437«»'«,  474. 
Saint- Val  (de),  1356. 
Sainte-Aidegonde  (de),  2243,2244, 

2245,  2246,  2247,  2248,  2249. 
Saintz,  359. 
Saive  (de),  103,  984,987,990,  1043, 

1127, 1146, 1571, 1575, 1640, 1871, 

2061,2225,2226,2227. 
Sala  m  an  ca  (de),  1337. 
Salisbury-Evreux  (de),  1883. 
Salives  (de),  1782. 
Salra-Reifferscheidt  (de\  835. 
Salrae,  44. 
Salmier  (de),  1001,  1002,   1121, 

1148, 1297,  1491, 1494, 1495, 1578, 

1581,  1630,  1652,  1884,1953,1958, 

2173,  2174,  2207,  2208,  2215. 
Salmon,  312,  1922. 
Sa!  nier  d'Or  (du),  voy.de  la  Haye. 
Samonts,  1476K  1484bi»,  2122. 
Sandelyn,  1311,  1334. 
Sanden,  213. 
Sandwyck  (van),  1905. 
Santa  Crux  (de),  743,  1337. 
Santome  (délie),  832. 
Santsevy  (de),  1599. 
Santvoort,  1336. 
Saourfelt  (de),  2193. 
Sarry(de),  1409. 
Sart(de),  330,980, 1370, 1665, 1691, 


1724, 1725,  1893, 1894,  1986. 
Sartel  (de),  1728. 
Sarter  (de),  voy.  Trina. 
Sasbout,  5. 

Sassenbroeck  (de),  i534bi«. 
Saulcy  (de),  84,  1266,  1338, 2074.  * 
Saulx  (de  la),  149,  447. 
Sauvage,  309,  316. 
Sauvenier,  1811. 
Savary  (de),  2181. 
Saverot,  218,  2066. 
Saveuse  (de),  1599. 
Sa vigny  (de),  1765,  1775. 
Savoye  (de),  2275. 
Sayn  (de),  10,  1831,  1832. 
Scaliia  (de\  1371. 
Schadten  (von),  1876. 
Schaesberg  (de),  1802. 
Schall  (von),  2017. 
Schaltin  (de  Crehen  dit  de),  voy. 

Crehen. 
Scharadin,  814. 
Scharenberg  (de),  2126,  2180. 

Schats,  1329. 

Schauwenbourg(de),  2204. 
Schawenburg  (von),  1780. 
Scheiffart  de  Mérode,  893,  1355, 

1377,  1517,  1803,  1844,  1961. 
Schellart  (de),  835. 
Schenck,   1468,   1511,  1755,  1915, 

1929. 
Scherpenstein  (van),  1748. 
Scherpenzeei  (van),  1093,  1828. 
Scbetz-Grobbendonck  (de),  1810. 
Schierstadt  (von),  1483. 
Schillingh  (von),  1757. 
Scbivech  (de),  1338. 
Schleiden,  10,  2257. 
Schoenbeek  (de),  1468, 1816,  1822, 

2108. 

Schoenraedt  (von),  2016. 

Scholteten,  dit  de  Repen  et  dit 
de  Mombeek,  836,  1465,  1471, 
1476biS  1481bi»,  1484biS  1493*», 
1494, 1495, 1631, 1816, 2119, 2120, 
2121,  2122, 2125,  2128, 2137. 


—  457  — 


Schommartz,  1755. 

Schoofs,734, 1335, 1449, 1457, 1878, 
1927,  2272. 

Schoonhoven  dit  d'Arschot  (de), 
760,  761,  762,  1176,  1412,  1423, 
1700,  1821,  2013,  2068,  2259. 

Schoon  vorst  (de),  241, 242*>»,  1447, 
1924,  1938,  2183,  2185,  2275. 

Schoor  (van),  170. 

Schoorisse,  2101,  2102. 

Schrimpff,  1859,  1860. 

Schroots,  4,  460,  1502,  1530,  1620, 
1624,  1814,  1815,1913,2211. 

Schutz,  149. 

Schwartzenberg(de),6, 1413, 1483, 
1485, 1857, 1903, 1904,  1905, 2117. 

Schwartzenboarg  (de),  1818. 

Sclassins  (de),  2. 

Sclessin  (de),  177,  411,  908. 

Scoben,  1823. 

Scorobroet,  684. 

Scoville  (de),  1542,  1569. 

Scronx,  1524. 

Scroyen, 460. 

Sebold,  371. 

Segraedt  (de),  1344,  1352,  1353, 
1355,  2099. 

Selbach  (von),  1516. 

Selle  (de),  1294. 

Sélys(de),  190,221,  404. 

Seneffe  (de),  263. 

Seneschal,  1626. 

Seny  (de),  1691. 

Senzeilles  (de),  1 17,  814, 844, 1589, 
1590, 1593,  1595, 1597,  1613, 1614, 
1618, 1619,  1623, 1640, 1641,  1654, 
1668,  1682,  1702,  2041,2042,2172, 
2175,  2180,  2202,  2206,  2229. 

Serai  ng  dit  le  Pannetier  et  Se- 
raing  de  Frai  pont  (de),  1,  7, 
48,  49,  623,  959,  986,  1075,  1077, 
1158,1159, 1182, 1183,  1251, 1427, 
1554, 1555, 1558, 1801,  1878,  1990, 
2005,2006,2034. 

Seraing  (de),  (du  Jardin  de  Se- 
ra in  g),  443,  445, 865, 866, 867, 939, 


940,  974,  992,  1035,  1042»>",  1060, 

1148, 1185, 1549, 1561,  1638, 1644, 

1909, 1910,  1969, 1971, 2020, 2046, 

2065,  2076,  2275. 
Serclaes  (de  f),  810,  892*«,  1175, 

1177, 1483, 1588, 1600,  1694,  1709, 

1896,  2242. 
Seroeyff,  689. 
Seron  (de),  870,  1407,  1627. 
Serooskercke  (Thuyl  van),  1328. 
Serraerts  (f),  1002, 1728. 
Sersanders  (f),  1937. 
Seuxhier  (de),  916,  926. 
Severy  (de),  2183,  2184,  2185. 
Severyns,  1815. 
Sichen  (van),  1805. 
Sigura,  166,  201. 
Simonie  (de),  40,  83,  141. 
Singendonck  (van),  1828. 
Singlem,  5. 
Slenaken,  683. 
Slins  (de),  599,  1431. 
Slase(de),  713. 
Smael  de  Broesberg,  1615. 
Sraet  (del),  741,  1407,  2275. 
Sraidt  (de),  1336. 
Smytt,  1828. 
Snoy,  1328. 
Soete,  1311. 
Soheit  (de),  1126,  1206,  1673,  1893, 

1894,  1996,  2047. 
Solar,  1752. 

Solms(de),  1215,  1831,  1832. 
Somaing  (de),  737. 
Sombeck  (de),  1702, 2206. 
Sorée  (de  Juppleu  dit  de),  1493, 

1545,  1546, 1629,  1631,  1633,  1669, 

1670,  1671. 
Sorinnes  (de),  1120. 
Sottomayor  (de),  1728. 
Soucy  (de),  2004. 

Sougné  (de),  708,  1554,  1673,  2066. 
Soumagne  (de),  145,  227,  400,  468, 

469,  470,  706,  1123. 
Sounastre  (de),  2104. 
Soy(de),  114,  1573. 


—  458  — 


S  par  mont  (de),  894,  975. 

Spaugen berger  (van),  757. 

Speckouer,  394. 

Spee  (von),  1802. 

Spies  (von),  58,  59,  450,  1513, 1515, 

1536,1744,  1754,  1756, 1841, 1843, 

1873,  1874,  2017. 

Spirinck,  111. 

Spontin  (de  Beau  fort  dit  de),  429, 

810,  862,  882,  883,  884,  894,  957, 

1120,  1121,  1344,  1578, 1581,  1582, 

1585,  1652,  1732,  1817,2209,2275, 

et  voy.  Celles  (de). 
Sprewaerts,  1342,  2042. 
Sprimont  (de),  2163. 
Sproiant  (van),  1891. 
Staby  (de),  217,  229. 
Staden  (de),  2138,  2139,  2140. 
Staël  von  Holstein,  1513,  1841, 

1843. 
Stakeboercb,  54. 
Stal  (del),  961. 
Stambeim  (von),  1816.  1825,  184b 

2108. 
Stavele  (de),  1214, 1385,  1936. 
Steck  (von),  1513,  1843. 
Steel  (de),  425. 

Steelandt  (van),  1363,  2101,  2102. 
Steen  (van  den),  1907. 
Steenbergbe  (de),  725,  1308,  1361. 
Sîeenhout  (de),  1441. 
Steenhuyzen  (de),  1214,  1333, 1536, 

2256. 
Steenwegben  (van  den),  755,  756. 
Stegen  (van  der),  22. 
Steine,  1033. 
Stembert  (de),  1667. 
Stembor(de),  2086. 
Stenhaus,  1834. 
Stepraedt  (de),  2115. 
Stevart,  115,  587,  588,  1855,  1861. 
Stevoort  (de),  1466,  1467. 
Stienne  (Charletz  dit  de),  2229. 


Stiennelet  dit  de  Boisée,  249, 1907. 

Stier  (de),  365,  2074. 

Stochelman.278. 

Stockhem  (de),  269,  314. 

Stockmans,  594. 

Stolberg  (de),  2218. 

Stolpert,  1562. 

Stommel  (de),  1590, 1795. 

Stor,  814. 

Strabach,  1417. 

Strabant,  427,  1093. 

Stradiot  (de),  1002,  2215. 

Straeten  (van  der),  73, 1626,  2262. 

Strailes  (de),  808,  809»*,  1040*», 

2032,  2046,  2137. 
Straincharaps  (de),  1727,  1763. 
Streel  (de),  92,  93,  120,  214,  559, 
77 1 ,  776, 868, 870,  923,  1 228, 197 1 , 
1998,2021. 
Streignart,  395,  1106, 1107. 
Streithagen(von),  1355,1417,1802, 

1803,  2269. 
Striels,  1522, 1523. 
Strucht  (de),  1505,  2232. 
Struchvelt,  2256. 

Struykens,  1805. 
Sualart,  878,  921. 

Sucquet,  1319,  1320,  1322, 1323. 

Sacre  (de),  1665. 

Suetendael  (de),  1805.  1856. 

Sultzbach  (von),  1832,2204. 

Surlet,  220,  352,  354,  454,  778,  863, 
1442, 1465, 1587, 1694, 1732, 1869, 
1871, 1973,2053,  2204,2275. 

Susanne,  2189. 

Suys  (de),  96,  427, 1093, 2059, 2256. 

Suytland  (van),  427,  1093. 

Swalghen,1476*s  2120, 2121, 2122. 

Swarte  (de),  1309. 

Swerstheyden  (de),  1587,  2275. 

Swieten  (van),  1657. 

Symbert,  685. 

Syrck  (de),  1887. 


—  459  — 


Taboiet,  65, 66, 67, 408, 1124, 1125, 

1193. 
Taillart,  1032. 
Talemans,  1457. 
Tal  pas,  119. 
Tamison,  710. 
Tanneur  (le),  218. 
Tans,  1523. 
Tarenty  (de),  2189. 
Tassis  (de),  (Taxis),  1807,  1808. 
Tavier  (de),  204,  1583,  1650,  1676. 
Taye,  460. 

Tecklenburg  (von),  1831. 
Tellin,  1629. 

Tenremonde  (de),  87, 1594,  2264. 
Termogne  (de),  1203,  1280. 
Tern  (du),  955. 
Terne  (de),  1357,  1358,  1360. 
Teroruelle  (de),  565,  566. 
Teskes  de  Momalie  (de),  2035. 
Teteghem  (de),  1390. 
Tharoul  (de),  980, 1689,  1691. 
Themseke  (de),  1426, 1427. 
Tueulen  (von),  1515. 
Thiant  (de),  1599, 1890. 
Thielt  (de),  1343,  1344, 1347,  1354. 
Thier  (de),  271,  406,  706,  1012. 
Thilborcht(van),  1863. 
Thiribu  (de),  869,  870,  922,  1034, 

1089,  1495,  2044. 
Thoreels  (de),  voy.  Anixhe. 
Thorette  (de),  226. 
Thour  (delà),  1068, 1105, 1106,1107, 

1127,  1137,  1299,  1527,  2258. 
Thuil  (de),  63,  2173,  2174. 
Thuilen  (von),  1754, 1756. 
Thuin  (de),  330. 
Thulden  (de),  1350,  2059. 
Thy  (de),  1357, 1358,  1359,  1360. 
Thynes  (de),  423,  541,  1494, 1495, 

1655,  1922,  1933,  2221. 
Thys  (de),  829, 1159,  2067. 
Tibot,  346. 
Tilly  (de),  940. 


Tinsoulx  (de),  1358. 

Toeret,  1754. 

Toisoulle,  1627,  2202. 

Tollet  (de),  386,  1158,  1206,  1923, 

1962. 
Tolmonde,  1095. 
Tombor  (de),  1023. 
Tongres  (de),  440,  441,  442,  443, 

1427. 
Torre  (de  la),  680. 
Torrentius  (van  der  Beeke  dit), 

403. 
Tour  (de  la),  2061. 
Tour  d'Auvergne  (de  la),  173, 175, 

1338,  2131. 
Tour  dit  d'Upigny  (de  la),  1611, 

1612. 
Tournelies  (des),  1415. 
Tournon  (de),  1770. 
Touvaien,  682. 
Tovion,  1337. 
Tramecourt  (de),  1412. 
Trappe  (de),  269,  314. 
Trazegnies  (de),  58,  1252,   1377, 

1407,  1412, 1435, 1700, 1702, 1744, 

1873,  1874,  2013,  2206. 
Treis  (de),  1374. 
Triest,  1937,  2092. 
Triexhe    (de),    voy.    Woot    de 

Triexhe. 
Trimouille  (de  la),  2131.' 
Trina  dit  Sarter  (de),  897, 1551, 

1552, 1553, 1554, 1555,  1557, 1558, 

1571, 1572, 1614, 1618,  1656, 1673, 

1721,2210,2211. 
Troilliêre  (de  la),  1724. 
Trois  Diez  (de),  321. 
Truilhet,  203. 
Truyssen  (des),  1328. 
Tuckers,  1095. 
Tuilerst,  1346. 

Turck  (de),  1515,  1518,  1756,  2115. 
Tutelair,  1457,  2021. 
Twersis,  1548. 


—  460  — 


Uden,  54,  1748. 
Tiens,  132. 
Unytkercke(van),  2131. 


TJ 


Ursel  (d\  86,  842,  892,  1361, 1810. 
Uterswane,  1937. 


Vaes,  196. 
Vairon,  1053,  2027. 
Valkenborch  (Faaquemont)  (de), 

2131. 
Vannes,  767, 798, 1083, 1085,  1285, 

1292,  1293,  1294,  2007. 
Vanredy,  1778. 
Vaugrenans,  1792. 
Vaulx  (de),  86, 87, 88, 269, 555,  896, 

909,924,928,967,997, 1042,  1070, 

1120,    1248,    1562,    1684,    1686, 

1687*»,   1695,  2019,  2020,  2069, 

2169,  2176,  2209,  2229. 
Vaulx  (de),  (en  Lorraine),  1783. 
Vaulx  idelle),  1412. 
Vaulx-Renard  (de  la),  1117,  2011. 
Veelt,  1834. 
Veen  (van),  1518. 
Vees  (de),  2254. 
Vekeuiont  (de),  562. 
Velaines  (de),  1412,  2209. 
Velpen  (de),  1814,  1815*». 
Velraedt  (de),  764,  1420. 
Velroux  (de),  1217, 1218, 1219, 1220, 

1221, 1222,  1223, 1224, 1443, 1493, 

1631, 1633,  1891, 1949, 1963, 2037, 

2062,  2072. 
Venius,  11. 
Vercken,  50. 
Verdoes,  1728. 
Vere  (de  la),  1214. 
Verhoeven,  1337. 
Verlaine  (de),  169,  311,973bi»,999, 

1231,  1251,  1672,  1962,  2220. 
Verlée  (de),  1013. 
Verleumont  (de),  495,  1145,  1495, 


1733,  1891,2063,2165,  2167,2235, 

2236. 
Vermeeren,  2256. 
Vernenburg  (de;,  10,  1215,  1887, 

1904. 
Vervier(de),  1358, 1570, 1571, 1572, 

1574,  1712,  2169. 
Vervoz  (de),  765,  893,  969,  1036, 

10S7,  1119,  1120,1258,  1506,  1507, 

1547, 1602, 1695, 1888,  1889,2051, 

2161,2162,2167,2190. 
Vêve  (de),  869, 1457,  1496. 
Vez  (de),  1642. 
Vianen  (de),  2131. 
Vick  (de),  1313. 
Viemme  (de),  130. 
Vienne,  1303,  1306. 
Vieuville(dela),2257. 
Vii'rôre  dit  de  Pixide,  369. 
Vignôe  (de),  1637. 
Vigreux  (le),  1217. 
Vilain,  1325,  1345, 1936,  2091,  2131. 
Vileter,  2119. 

Villain  (ie),  829"»,  1893,  1894. 
Ville  (de),  926,   1272,  1273,  1274, 

1276, 1277, 1556,  1557, 1600, 1601, 

1656. 
Villeneuve  (de),  1555. 
Viller  (de),  222*»,  947. 
Villers  (de),  1068, 1105,  1256, 1338, 

1527. 
Villers  au  Tertre  (de),  1412,  2237, 

2238,  2239,  2241. 
Villers  dit  Chabot  (de),  440,  441, 

443,  1427. 
Villers-l'Evéque  (de),  1135,  1136. 


—  461  — 


Vinalmont(de),  547,868, 870, 1103, 
1212,  1549,  1975,  1998. 

Vinck,  70,  148,  1418,  2045,  2107. 

Vincolanus,  504. 

Vinier  (le),  283. 

Virelles  (de),  1579. 

Virmund  (de),  1511, 1517,  2251 

Viron  (de),  9,  117,  169,  311,  495, 
893, 894, 896,  973*»,  981, 982, 999, 
1111, 1158,1188,1258,1263,  1489, 
1501,  1560,  1672,  2178,  2220. 

Viron  de  Hannêche,  831. 

Visé  (de),  356,  463,  521»»'». 

Vivario  (de),  18,  19,  593. 

Vivegnis  (de),  1268. 

Vivier  (du),  198,  447,  1137,  1150, 
1151. 

Vlimersen  (von),  voy.  Frimers- 
beim. 

Vlodorp  (de),  voy.  Flodorp. 


Vocht  (de),  1521. 

Voegels,  1827. 

Voel,  758. 

Voets,  1329. 

Vogellion,  1900. 

Voitronville  (de),  1065. 

Voorden  (van),  2096. 

Voordt  (de),  voy.  Cockin  (le). 

Voorst  (van),  2115. 

Voroux  (de),  662,  769, 770. 

Vorssen  (van),  voy.  Fresin  (de). 

Vorst  (von),  1173. 

Vort  (van  der),  1319. 

Vos  (de),  1401,  1457,  1518,  1548, 

1798, 1867, 1995,2100,  2101,  2102, 

2141. 
Vottern  (de),  1238. 
Vroen,  1333. 
Vuls,  208,  242M». 
Vusta,  1515. 


W 


Wachtendonck  (de),  1807,  1808, 

1866,  1929,  2059. 
Wael  (von),  493,  1514. 
Waelhoven  (de),  2275. 
Waes  (de),  1173,  1489,  1501,  2040, 

2275. 
Waffelair,  554. 
Waha  (de),  21,  117,  1146,  1584, 

1656, 1657, 1658, 1659, 1660,  1661, 

1662, 1663, 1665, 1666, 1667, 1715, 

1892, 1975, 2052, 2187, 2188,  2189, 

2193,2216,2219,2221. 
Waillet  (de),  850,  868,  870,  1232, 

2014. 
Wal  (de),  1146,  1727,  1992,  1993, 

2216,  2217, 2226. 
Walcourt  (de),  1215, 1598. 
Waldeck  (de),  819,  1737, 1832. 
Waldoreal,  539, 1244b«. 
Waldt  (von),  1170, 1353, 2099, 21 19, 

2135,  2136. 
Walen,  2202. 


Walle  (de),  1762, 1784. 

Walle(van  de),  1199,  1319. 

Walnir  (de),  930. 

Walscart,  691. 

Waltgrave  de  Cortils  (le),  836. 

Walthausen  (von),  384,  2136. 

Walthéri  de  Castro,  257. 

Walzin  (Eve  dit  de),  2215  et  voy. 
Eve. 

Warabach  (von),  1900. 

Wandonelle  (de),  1415. 

Wandre  (de),  2083. 

Wanzoulle  (de),  42,  74,  667. 

Warden  (van  der),  2032. 

Warfuzée  (de)  (et  Warfuzée  dit 
de  Waroux  et  dit  de  Momalle), 
51,  945,  1002,  1076,  1185,  1343, 
1354, 1504, 1530,  1735,  1791,  1881, 
1890,  1979,  2035,  2200  et  voy. 
Momalle  (de)  et  Waroux  (de). 

Wargny  (de),  1724,  1725. 

Warigny  (de),  2 163, 2207, 2208, 2228. 


—  462  — 


Warin  (de),  1778. 

Warisoul  (de),  86,  87,  88,  754«-, 
1002,  1177, 1407, 1559, 1587, 1588, 
1591, 1657, 1694, 1731, 1741, 1940, 
2069, 2178,  2179, 2207, 2275. 

Warluzel  (de),  1412,  1490. 

Warnant,  594. 

Warnant  (de),  893,  912,  913,  914, 
928,951,954,982,1127,1258,1681, 
1695, 1878, 2026, 2041,2042,  2043, 
2060,2061,2084,2085. 

Warniers,  2150. 

Waroux  (de  Warfuzée  dit  de), 

295,  297,  448,  456,  717,  727, 774, 

945,  1394,  1399,  1407,  2009. 
Wartaing  (de),  178*». 
Warté  (de),  1892. 
Warves  (de),  26,  521*». 
Wassenaer  (de),  819,  1737,  1887, 

2115. 
Wasservas  (de),  1664,  1665,  1727. 
Water  (van  de),  740, 797. 
Waterlandt  (de),  1294. 
Watermael  (van),  170. 
Wathar,  49. 
Watine  (de),  2105. 
Watronvilie  (de),  1501. 
Waudripont  (de),  1331,  1410. 
Waaters,  254. 
Wavrin  (de),  1933,  2275. 
Wayaulx(de),  2201. 
Weens,  678. 
Weerst(de),  1342, 1798, 1801,1878, 

1884,  2042,  2043. 
Wees  (de),  171,  2126,  2180,  2254. 
Weez  (von),  1418. 
Wege  (délie)  (de  Lowaige),  31. 
Weis  (de)  (Weez),  1205, 1558. 
Weli(von),  1841. 
Wels  (de),  1953. 
Wely,  757,  758. 
Werchin  (de),  2154. 
Werdenberg  (de),  1885,  1887. 
Werteau,  509. 
Werve  (van  de),  1093,  1334, 2126, 

2180,  2259,  2273. 


Wesemael  (de),  1450, 1451, 2131. 
Westbausen  (von),  1756. 
Wevelighoven  (de),  1813. 
Weyer  (van  den),  1756, 1839,2151. 
Weyn  (von),  72b«. 
Wez  (de),  1599. 
Wezeren  (de),  460, 660. 
Wideux  (de),  448,  766,  975,  1154, 

1441, 1449, 1638, 1889, 2063, 2185, 

2235,2236. 
Wiedt  (de),  1831,  1832,  1887. 
Wiel  (van),  1830. 
Wierde  (de),  1721,  2210. 
Wietfliet,  170. 

Wifflet,  873, 1748,  2040,  2075,2275. 
Wignacourt  (de),  1412. 
Wigné  (de),  1933. 
Wibogne  (de),  20,  143,  275,  426, 

464,  1205, 1877,  1955,  1956,  1957, 

1958,  1959,  1969,  1986. 
Wilde  de  Kessenicb  (de),  2040. 
Wilde  de  Meerssen  (de),  1827. 
Wildemans,  1335. 
Wildre  (de),  1656, 1657, 1892,2187. 
Wilkar,  745,  781,860,  861. 
Wilkineal,  358. 
Wiliemar,  84. 
Wiiltam,  1412. 
Wilre  (de),  1163,  1164,  1806. 
Wilry,  2028. 
Wîltz  (de),  1764,  1904. 
Winckelbausen  (von),  1512, 1513, 

1843. 
Wirtemberg  (de),  1832, 1887. 
Wischel  (von),  1516. 
Wissocq  de  Bomy  (de),  939,  940, 

941,  1381,  1890,  2104. 
Wittenge  (de),  307. 
Wittenhorst(de),  94,  1418. 
Witthem  (de),  58,  429,  862,  882, 

1185, 1345,  1620, 1638,  1744, 1873, 

1874,  1890, 1951,  2127,  2271,2275. 
Witthemans,  1530. 
WroeImont  (de),  762,  1503,  2190. 
Woestenraedt  (de),  385,  387,  762, 

1095, 1505, 1506, 1507, 1928, 1996, 


—  463  — 


2001,  2190,  2230,  2232. 
Woestyne  (van  de),  2091. 
Wolff,  242»»». 
Wolfekuil  (van),  1830. 
Wolkaerts,  1330. 
Wonck  (de),  772. 
WonckeJ,  84. 
Woot  de  Triexhe,  103, 114,  249, 

260,  418,  511,  662,  1906,  1907, 

1908. 
Wormbs,  1799. 


Worst  (von),  59. 

Woyaulx  (de),  1741. 

Wyers,  56. 

Wylich  (von),  1512,  1810,  1929, 

2251. 
Wyngaerde  (de),  449,  1343,  1354, 

1408,  1475,  2070,  2135. 
Wypart  (de),  226. 
Wysch,  1835. 
Wyssel  (van),  1828. 
Wytui,  54. 


Xhendremael  (de),  775. 
Xhénemont  (de),  220,  1255,  1283, 
2041,  2264,  2275. 


Xhervelde  Bombay,  512,1159,1242. 
Xheuvelier,  1030. 
Xhos  (de),  1689. 


Yernawe  (de),  277. 
Yernée  (d),  937. 


Ysenbrant  (van),  1329. 
Yve  (d'),  1936,  2261. 


Zamonts,  voy.  Samonts. 

Zandrien  (de),  346. 

Zebout,  1526. 

Zelichs,  2110. 

Zeller,  1834. 

Zelst  (van  der),  1626. 

Zepperen  (de),  1508, 1533. 

Zievel  (von),  1353, 1355, 1633, 1795, 

1796, 1797, 1798, 1799, 1840,  2012, 

2099. 


Zobben  (von),  1876. 
Zoete  (de),  1486,  2051. 
Zours  (de),  1595. 
Zuave,  734. 
Zutraan  (de),  104. 
Zutpeene,  1312,  1332,  1333. 
Zweybrucken  (von),  1758. 


■*»M 


TABLE  DES  MATIÈRES 

Pages 

Statuts  de  la  Société  des  Bibliophiles  liégeois 5 

Liste  des  membres 9 

Liste  des  publications  de  la  Société 23 

Procès- verbal  de  la  Séance  du  31  janvier  1892 26 

Procès-verbal  de  la  Séance  du  29  mai  1892 27 

Procès- verbal  de  la  Séance  du  11  décembre  1892    ....  28 

C.  de  Borman.  Les  Comtes  palatins  au  pays  de  Liège.    .    .  31 

Léon  Naveau.  Encore  quelques  manuscrits  historiques  lié- 
geois      41 

Ed.  Poncelet.  Le  prince  Justiniani  à  Tignée 54 

Ed.  Poncelet.  Les  imprimeurs  de  la  Gazette  de  Liège  au 

xvme  siècle 78 

Ed.  Poncelet.  Arnold  Colson,  secrétaire  de  Louvre  x  pour 

son  Recueil  des  édite,  1733 92 

Ed.  Poncelet.  Les  feudataires  de  Tévèché  de  Liège,  en 

1536 95 

Ed.  Poncelet.  Documents  inédits  sur  quelques  artistes  lié- 
geois. Deuxième  partie 105 

Procès- verbal  de  la  Séance  du  29  janvier  1893 164 

Procès- verbal  de  la  Séance  du  17  décembre  1893 165 

Ed.  Poncelet.  Le  martyre  de  saint  Lambert  et  les  sceaux.  168 

Léon  Naveau.  Analyse  du  Recueil  d'épi taphes  des  Le  Fort. 

Troisième  partie 177 

Supplément.  Analyse  des  pièces  contenues  dans  le  Ma- 
nuscrit généalogique  des  Le  Fort 309 

Additions  et  corrections 421 

Table  alphabétique  des  matières 425 


\ 


1 
.1 

I 


\ 


1-4-i. 
SOCIÉTÉ 


îin;î«r 


BIBLIOPHILES  LIÉGEOIS 


BULLETIN 
VI 


1»    FASCICULE 


LIEGE 

IMPRIMERIE    D.    CORMAUX 


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a 

i 
I 


SOCIÉTÉ 


DES 


BIBLIOPHILES  LIEGEOIS 


SOCIÉTÉ 


BIBLIOPHILES  LIÉGEOIS 


BULLETIN 
VI 


LIEGE 


IMPRIMERIE    D.    CORMAUX 
1900 


SOCIÉTÉ 


DBS 


BIBLIOPHILES  LIÉGEOIS 


FONDÉE    LE    15   MARS    1868 


ARTICLE  Ier. 

Une  Société  est  fondée  à  Liège  sous  le  nom  de  Société 
des  Bibliophiles  Liégeois.  Elle  publie  les  documents,  soit 
manuscrits,  soit  imprimés,  mais  devenus  rares,  ainsi  que 
les  travaux  des  membres  de  la  Société  relatifs  à  ces  docu- 
ments et  concernant  l'histoire  politique  et  littéraire  de 
l'ancien  pays  de  Liège. 

ARTICLE  II. 

La  Société  se  compose  de  soixante-quinze  membres  rece- 
vant des  exemplaires  spéciaux  de  toutes  les  publications. 
Leur  cotisation  annuelle  est  fixée  à  vingt-cinq  francs 
payables  dans  le  mois  de  janvier.  En  cas  de  non  payement 
après  deux  avertissements  par  écrit,  ils  sont  censés  démis- 
sionnaires. 


—  6  — 
ARTICLE  III. 

La  présentation  d'un  candidat  doit  être  faite  par  trois 
membres.  L'admission  est  décidée  par  bulletin  secret  et  à 
la  majorité  absolue  des  suffrages. 

ARTICLE  «IV. 

Les  réunions  ont  lieu  sur  la  convocation  du  Secrétaire. 

Aucune  mesure  ne  pourra  être  adoptée  si  un  septième  aa 
moins  des  membres  personnels  n'est  présent  à  la  réunion. 

Toutefois,  cette  disposition  ne  sera  appliquée  que  lorsque 
la  proposition  sera  mise  aux  voix  pour  la  première  fois. 
Revenant  à  Tordre  du  jour  d'une  seconde  séance,  elle  sera 
votée  quel  que  soit  le  nombre  des  membres  présents. 

Les  décisions  sont  prises  à  la  majorité  des  voix.  En  cas 
de  parité,  la  proposition  est  rejetée.  Sur  la  demande  de  trois 
membres,  on  procède  au  scrutin  secret. 

ARTICLE  V. 

Le  Bureau  se  compose  du  Président,  du  Vice-Président, 
du  Secrétaire,  du  Trésorier  et  du  Bibliothécaire.  Le  Bureau 
est  renouvelé  tous  les  deux  ans  dans  le  courant  du  mois 
de  janvier.  Le  Vice-Prési&ent  devient  de  plein  droit  Prési- 
dent à  l'expiration  du  mandat  de  ce  dernier.  Les  membres 
sortants,  à  l'exception  du  Président,  sont  rééligibles. 

ARTICLE  VI. 

Le  Président  veille  à  l'exécution  du  règlement,  il  dirige 


—  7  — 

les  travaux  et  les  discussions  des  réunions.  En  cas  d'absence 
du  Président,  le  Vice-Président  ou  le  membre  le  plus  âgé 
en  remplit  les  fonctions. 

ARTICLE  VU. 

Le  Secrétaire  tient  les  procès-verbaux  des  séances  et 
la  correspondance.  Il  est  chargé  de  la  conservation  des 
archives  et  du  sceau  de  la  Société. 

il  convoque  les  membres  huit  jours  d'avance  en  indi- 
quant, d'après  les  instructions  du  Président,  les  objets  à 
l'ordre  du  jour. 

Les  procès-verbaux  et  les  décisions  de  la  Société  sont  si- 
gnés par  le  Président  et  le  Secrétaire.  Ce  dernier  signé  seul 
les  pièces  qui  n'impliquent  aucune  décision  de  la  Société. 

ARTICLE  VIII. 

Le  Trésorier  est  chargé  des  recettes  et  des  dépenses. 
Il  n'effectue  aucun  payement  que  sur  ordonnance  signée  par 
le  Président.  Il  rend  compte  de  sa  gestion  dans  le  courant 
du  mois  de  janvier  de  chaque  année. 

ARTICLE  IX. 

Les  publications  se  font  par  volumes  ou  fascicules  et  à 
des  époques  indéterminées.  Chaque  membre  a  le  droit  de 
présenter  les  documents  qu'il  croit  utile  de  publier.  La 
Société  les  adopte  ou  les  rejette  et  fixe  au  besoin  le  rang 
de  publication. 

L'éditeur  du  document  est  désigné  par  la  Société,  il 
pourra  y  joindre  une  introduction  et  des  notes. 


—  8  — 

La  Société  n'assume  pas  la  responsabilité  des  travaux 
qu'elle  publie. 

ARTICLE  X. 

Pour  arriver  à  une  exécution  matérielle  uniforme,  le 
bon  à  tirer  ne  sera  donné  que  sur  le  visa  du  Président  et 
du  Secrétaire. 

Chaque  volume  porte  sur  le  faux-titre:  Société  des 
Bibliophiles  Liégeois,  et  sur  le  titre  le  nom  de  son  éditeur. 

Toute  publication  est  imprimée  à  soixante-quinze  exem- 
plaires destinés  aux  membres.  L'éditeur  a  droit,  en  outre, 
à  vingt-cinq  exemplaires  sur  papier  ordinaire.  La  Société 
décide  si  l'ouvrage  doit  être  mis  dans  le  commerce  et  fixe, 
en  ce  cas,  le  chiffre  du  tirage. 

Tous  les  exemplaires  sont  numérotés. 

ARTICLE  XI. 

Les  modifications  au  règlement  ne  peuvent  être  adop- 
tées qu'après  avoir  été  proposées  par  trois  membres  dans 
deux  séances  consécutives  et  votées  par  les  deux  tiers  des 
membres  présents. 

ARTICLE  XII. 

La  Société  ne  peut  être  dissoute  que  par  une  décision, 
prise  en  assemblée  générale,  convoquée  à  cette  fin  un  mois 
d'avance.  La  résolution  doit  être  votée  à  la  majorité  des 
trois  quarts  des  membres  présents.  Ceux-ci  décideront  en 
même  temps  de  remploi  qui  sera  fait  des  exemplaires 
restant  en  magasin  et  de  ravoir  social. 


ANNEXE  AUX  STATUTS 

Décisions  prises  par  la  Société  et  destinées  à  compléter  ou 

à  modifier  les  statuts  constitutifs. 


Les  nouveaux  membres  payeront  les  annates  des  deux 
ou  trois  dernières  années  s'ils  reçoivent  les  publications 
parues  pendant  cette  période  (8  mai  1887). 


*  * 


La  Société  décide  qu'il  y  a  lieu  de  créer  les  charges  de 
bibliothécaire  et  de  secrétaire-adjoint  (28  janvier  1883). 


*  * 


La  Société  devra  tenir  au  moins  quatre  séances  par  an, 
dans  les  mois  de  janvier,  mars,  mai  et  novembre,  sans  pré- 
judice d'autres  réunions  sans  date  fixe,  lorsqu'elles  paraî- 
tront nécessaires  (13  février  1887). 

Sur  la  demande  écrite  et  signée  par  sept  membres,  le 
Président  convoquera  la  Société  (27  novembre  1887). 


* 

*  * 


Toute  publication  proposée  pour  l'impression  devra 


—  10  — 

avoir,  au  préalable,  reçu  l'approbation  de  deux  commis- 
saires désignés  à  cet  effet  (29  janvier  1882). 

La  Société  décide  de  faire  parvenir  à  l'avenir  à  chacun 
de  ses  membres,  au  moment  de  la  publication  de  chaque 
volume,  un  avis  contenant  un  récépissé,  qui  devra  être 
renvoyé  signé  à  l'imprimeur.  Les  publications  seront  expé- 
diées par  l'imprimeur,  aux  risques  et  périls  des  sociétaires, 
contre  la  remise  de  ce  récépissé  (13  janvier  1889). 

Relativement  aux  frais  résultant  des  remanlments  et  de 
changements  apportés  à  des  textes  imposés,  la  Société 
prend  à  ses  charges  dix  pour  cent  du  prix  de  la  feuille  d'im- 
pression ;  le  surplus  sera  laissé  aux  frais  de  l'éditeur.  Cette 
disposition  n'est  pas  applicable  aux  traductions,  introduc- 
tions et  notes  ajoutées  par  les  éditeurs  (27  novembre  1887). 

Toutefois  les  frais  de  remanlments  nécessaires  dans  l'in- 
térêt de  la  publication,  quand  il  s'agit  d'y  placer  convena- 
blement des  gravures,  des  sceaux  ou  des  armoiries,  seront 
payés  par  la  Société  (10  novembre  1889). 

«  * 

La  Société  décide  la  publication  d'un  Bulletin  qui  paraî- 
tra par  fascicules,  sous  le  titre  de  Bulletin  de  la  Société 
des  Bibliophiles  Liégeois  (29  janvier  1882). 

Le  Bulletin  sera  tiré  à  quatre* vingt-cinq  exemplaires 
(25  avril  1897). 

La  direction  du  Bulletin  est  confiée  à  un  Comité  de  trois 
membres  (9  juillet  1882). 


—  11  — 

Il  sera  fait  un  rapport  sur  chaque  article  que  la  Commis- 
sion directrice  du  Bulletin  propose  d'insérer  dans  ce  recueil 
(3  avril  1887). 

La  Société  donne  vingt-cinq  tirés  à  part  aux  auteurs 
des  articles  insérés  dans  le  Bulletin  et  comportant  cin- 
quante pages  au  maximum,  et  cinquante  tirés  à  part  pour 
les  articles  dépassant  cinquante  pages  d'impression  (27  jan- 
vier 1884). 


«•** 


LISTE   DES   MEMBRES 


1 

Fiess  (Joseph),  docteur  en  droit,  bibliothécaire  de  l'Univer- 
sité de  Liège;  fondateur.  Décédé  le  19  août  1875. 

Frbsart  (Oscar),  à  Liège  ;  reçu  le  9  janvier  1876.  Démis- 
sionnaire le  19  octobre  1886. 

de  Marneffe  (Edgar),  attaché  aux  archives  générales  du 
Royaume,  à  Bruxelles;  reçu  le  3  avril  1887.  Démis- 
sionnaire le  20  mars  1898. 

Neuville  (Léon),  avocat,  à  Liège;  reçu  le  4  décembre  1898. 

2 

Helbiq  (Henri),  homme  de  lettres,  à  Liège;  fondateur. 

Décédé  le  21  mai  1890. 
Helbig  (Jules),  vice-président  de  la  Commission  royale  des 

monuments,  à  Liège;  reçu  le  9  novembre  1890. 

3 

Bormans  (Stanislas),  docteur  en  philosophie  et  lettres, 
administrateur-inspecteur  de  l'Université  de  Liège, 
membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique;  fonda- 
teur. Démissionnaire  le  3  juin  1897. 

Ruhl  (Gustave),  avocat,  à  Liège;  reçu  le 20  mars  1898. 


J 


—  13  - 


Polain  (Mathieu),  administrateur-inspecteur  de  l'Univer- 
sité de  Liège,  membre  de  l'Académie  royale  de 
Belgique;  fondateur.  Démissionnaire  le  17  février 
1871. 

Morren  (Edouard),  professeur  à  l'Université,  membre  de 
l'Académie  royale  de  Belgique,  à  Liège;  reçu  le 
10  mars  1872.  Décédé  le  28  février  1886. 

de  Sklys-Longchamps  (baron  Walthère),  docteur  en  droit 
et  sénateur,  château  de  Halloy  (Ciney);  reçu  le 
26  juin  1887. 

5 

Martial  (Epiphane),  avocat,  à  Liège;  fondateur.  Décédé 
"  lel6rjuin  1880. 

de  Pitteurs  de  Budinoen  (baron  Léon),  docteur  en  droit, 
à  Liège;  reçu  le  14  novembre  1880. 

6 

de  Thbux  de  Montjardin  (chevalier  Joseph),  docteur  en 
droit,  à  Bruxelles;  reçu  le  15  mars  1863.  Décédé  le 
16  juin  1868. 

Lohbst  (Pascal),  membre  correspondant  de  la  Commission 
royale  des  monuments,  à  Liège  ;  reçu  le  10  mars 
1872. 

7 

de  Sauvage  (chevalier  Félix),  banquier,  à  Liège  ;  reçu  le 
3  mai  1863.  Décédé  le  10  juin  1880. 

Bodt  (Albin),  archiviste  et  bibliothécaire  de  la  ville  de  Spa  ; 
reçu  le  30  janvier  1881. 


—  14  — 

8 

de  Looz-Corswarem  (comte  Hippolyte),  sénateur,  à  Liège; 
reçu  le  12  avril  1863.  Décédé  le  19  octobre  1890. 

de  Mercy-Argenteau  (comte  Cari),  château  d'Ochain  (par 
Clavier);  reçu  le  22  juin  1891.  Décédé  le  12  avril 
1892. 

Dorete  (Max),  industriel,  à  Liège  ;  reçu  le  29  janvier  1893. 

Démissionnaire  le  1er  janvier  1896. 
La  Bibliothèque  royale  de  Berlin,  reçue  le  28  juin  1896. 


de  Theux  de  Montjardin  (chevalier  Xavier),  docteur  eD 
droit,  président  de  la  Société  des  Bibliophiles  de 
Belgique,  à  Bruxelles  ;  fondateur.  Décédé  le  13  dé- 
cembre 1896. 

Gonne  (Adolphe),  avocat,  à  Liège;  reçu  le  28  novembre  1897. 

10 

Francotte  (Gustave),  à  Liège;  fondateur.  Décédé  le  17 
octobre  1886. 

Francotte  (Gustave),  avocat,  à  Liège;  reçu  le  3  avril  1887. 

11 

Terry  (Léonard),  professeur  au  Conservatoire  royal  de 
Liège,  membre  de  l'Académie  royale  de  Belgique; 
fondateur.  Démissionnaire  le  6  janvier  1871. 

Matthieu  (Jules),  bibliothécaire  de  la  ville  de  Verviers,  à 
Andrimont  (lez- Verviers);  reçu  le  12  mars  1871. 
Décédé  le  17  juin  1897. 

de  Villenfagne  de  Sorinnes  (baron  Guy),  à  Liège;  reçu 
le  15  mai  1898. 


—  15  - 

12 

Capitaine  (Ulysse),  conseiller  provincial,  à  Liège;  fonda- 
teur. Décédé  le  31  mars  1871. 

de  Limbourg  (chevalier  Philippe),  bourgmestre  de  Theux  ; 
reçu  le  19  novembre  1871.  Décédé  le  6  avril  1898. 

de  Limbourg  (Madame  Philippe),  à  Theux  ;  reçue  le  4  dé- 
cembre 1898. 

13 

de  Borman  (chevalier  Camille),  docteur  en  droit,  député 
permanent  du  Limbourg,  membre  du  Conseil  héral- 
dique de  Belgique,  château  de  Schalkhoven  (par 
Bilsen)  ;  fondateur. 

14 

Wittert  (baron  Adrien),  à  Bruxelles  ;  fondateur. 

18 

de  Chestret  de  Haneffe  (baron  Jules),  membre  de  l'Aca- 
démie royale  de  Belgique,  à  Liège;  reçu  le  15  mars 
1863. 

16 

Goffart  (Eugène),  docteur  en  médecine,  conseiller  pro- 
vincial, à  Liège;  reçu  le  15  mars  1863.  Décédé  le 
22  février  1867. 

de  Renessb  (comte  Camille),  à  Liège;  reçu  le  10  avril  1870. 
Démissionnaire  en  1873. 

de  Luesemans  (Charles),  gouverneur  de  la  province  de  Liège; 
reçu  le  12  janvier  1873.  Décédé  le  20  mars  1882. 

Demarteau  (Joseph),  rédacteur  en  chef  de  la  Gazette  de 
Liège;  reçu  le  16  avril  1882. 


—  16  — 

il 

Fr&art  (Jules),  banquier,  â,  Liège;  reçu  le  12  avril  1863. 
Décédé  le  17  avril  1900. 

18 

de  Limburg-Stirum  (comte  Philippe),  sénateur,  à  Bruxelles; 
reçu  le  12  avril  1863. 

19 

SMKET8  (Théodore),  pharmacien,  à  Liège;  reçu  le  12  avril 

1863.  Décédé  le  6  septembre  1866. 
Hock  (Auguste),  homme  de  lettres,  à  Liège  ;  reçu  le  8  mars 

1868. 

20 

Grandgagnage  (Charles),  sénateur,  président  de  l'Institut 
archéologique  et  de  la  Société  de  littérature  wal- 
lonne, à  Liège;  reçu  le  7  juin  1863.  Décédé  le  10 
janvier  1878. 

de  Marneffe  (Edgar),  à  Bruxelles;  reçu  le  24  novembre 
1878.  Démissionnaire  le  9  février  1881. 

Terme  (Antonin),  archéologue,  à  Liège;  reçu  le  4  décembre 
1881.  Démissionnaire  en  1886. 

Terme  (Georges),  reçu  le  3  avril  1887.  Démissionnaire  le 
2  juin  1895. 

Ophoven  (Léon),  à  Liège;  reçu  le  28  juin  1896. 

21 

Rognée  (Eugène),  avocat,  à  Liège;  fondateur.  Démission- 
naire le  26  février  1865. 

Grandmont  (Alphonse),  avocat,  à  Liège;  reçu  le  11  mars 
1866. 


—  17  — 

22 

Daris  (Joseph),  chanoine  de  la  Cathédrale  et  professeur  au 
Séminaire  de  Liège;  fondateur.  Démissionnaire  le 
22  novembre  1867. 

Digneffe  (Léonce),  à  Liège;  reçu  le  10  mars  1872.  Démis- 
sionnaire le  21  novembre  1890. 

de  Ghellinck  d'Elseohem  (comte  Amaury),  membre  du 
Conseil  héraldique  de  Belgique,  château  d'Elseghem 
(Flandre);  reçu  le  29 janvier  1893. 

23 

Wauters  (Hyacinthe),  à  Liège  ;  reçu  le  7  juin  1863. 

24 

Van  DfiN  Stben  de  Jehay  (comte  Xavier),  château  de  Bas- 
sinnes;  reçu  le  28  février  1864.  Démissionnaire  le 
12  février  1867. 

Thys  (Edouard),  abbé,  à  Liège;  reçu  le  22  mars  1871. 
Décédé  le  30  mars  1882. 

db  Villenfagne  DE  Sorinnes  (baron  Albert),  conseiller 
provincial,  à  Liège;  reçu  le  16  avril  1882.  Décédé 
le  13  juillet  1890. 

Lohest (Paul),  ingénieur,  â  Liège;  reçu  le  9  novembre  1890. 

25 

Grandjean  (Mathieu),  docteur  en  philosophie  et  lettres, 
ancien  bibliothécaire  de  l'Université  de  Liège;  fon- 
dateur. 

26 

Van  der  Haeghen  (Ferdinand),  bibliothécaire  de  l'Univer- 
sité de  Gand,  membre  de  l'Académie  royale  de  Bel- 
gique, à  Gand  ;  reçu  le  28  février  1864. 


—  18  — 

27 

de  Limburg-Stirum  (comte  Thierry),  docteur  en  droit, 
sénateur,  membre  du  Conseil  héraldique  de  Bel* 
gique,  à  Qand  ;  reçu  le  28  février  1864. 

28 

Vergauwen  (François),  sénateur,  à  Gand  ;  reçu  le  28  février 

1864.  Décédé  le  13  juillet  1881. 
de  Cartier  de  Marchiennes  (baron  Emile),  château  de 

Marchiennes;  reçu  le  4  décembre  1881.  Décédé  le 

24  octobre  1887. 

Simonis  (Camille),  à  Liège;  reçu  le  22  janvier  1888.  Démis- 
sionnaire le  4  décembre  1893. 

de  Potesta  (baron  Paul),  docteur  en  droit,  château  de 

Hermalle-sous-Huy  (par  Engis);  reçu  le  21  janvier 

1894. 

29 

de  Rerckhove  de  Denterghem  (comte  Charles),  membre 
de  la  Chambre  des  Représentants,  à  Gand  ;  reçu 
le  17  avril  1864.  Décédé  le  21  février  1882. 

de  Sblys-Fanson  (baron  Robert),  docteur  en  droit,  à  Liège  ; 
reçu  le  16  avril  1882. 

30 

Serrure  (P.-C),  professeur  à  l'Université  de  Gand,  membre 
de  l'Académie  royale  de  Belgique;  reçu  le  17  avril 
1864.  Démissionnaire  le  9  janvier  1870. 

Couclet (François),  graveur,  à  Liège;  reçu  le  12  juin  1870. 
Décédé  le  25  septembre  1891. 

Le  Joly  (Edouard),  à  Liège;  reçu  le  29  mai  1892. 


—  19  — 

31 

Raikkm  (Joseph),  ancien  ministre  de  la  justice,  procureur- 
général  honoraire  à  la  Cour  d'appel,  à  Liège;  reçu 
le  15  janvier  1865.  Décédé  le  25  janvier  1875. 

d'Oultremont  de  Warfuséb  (comte  Théodore),  château 
de  Warfusée  ;  reçu  le  7  mars  1875.  Décédé  le  8 
octobre  1875. 

de  Clermont  (Guillaume),  avoué,  à  Liège;  reçu  le 9 janvier 
1876.  Décédé  le  18  novembre  1895. 

L'Institut  archéologique  liégeois;  reçu  le  25  avril  1897. 

32 

Dereux  (Mathieu),  avocat,  à  Liège;  reçu  le  26  février  1865. 
Décédé  le  15  février  1870. 

Dereux  (Léon),  avocat,  à  Liège  ;  reçu  le  13  mars  1870. 

33 

Chalon  (Renier),  docteur  en  droit,  membre  de  l'Académie 
royale  de  Belgique,  président  de  la  Commission 
du  Musée  royal  d'antiquités,  à  Bruxelles  ;  reçu  le 
21  mai  1865.  Décédé  le  23  février  1889. 

La  Bibliothèque  de  l'université  et  du  pays  de  Stras- 
bourg; reçue  le  3  mars  1889. 

34 

Delhasse  (Félix),  homme  de  lettres,  à  Bruxelles  ;  reçu  le 
21  mai  1865.  Décédé  le  4  novembre  1898. 

Desmaisiéres  (vicomte  Albert),  docteur  en  droit,  château 
de  Heers;  reçu  le  22  janvier  1899. 

35 
L'Université  de  Liège;  reçue  le  28  janvier  1866. 


—  20  — 

36 

Carlier  (Joseph),  à  Liège;  reçu  le  11  mars  1866.  Décédé  le 
10  mars  1876. 

Carlier  (Hyacinthe),  &  Liège;  reçu  le  1 1  juin  1876.  Décédé 
le  1 1  mai  1877. 

Orban  de  Xivrt  (Jules),  au  château  de  Gaillardmont  (par 
Grivegnèe,  Liège)  ;  reçu  le  18  mai  1679. 

37 

Hagbmans  (Gustave),  membre  de  la  Chambre  des  Représen- 
tants, à  Bruxelles  ;  reçu  le  8  avril  1866.  Démission- 
naire en  1875. 

de  Limminghe  (comte  Léon),  château  de  Gesves  (Namur); 
reçu  le  28  octobre  1877.  Décédé  le  8  février  1891. 

Poncelet  (Edouard),  conservateur  des  archives  de  l'Etat, 
à  Mons;  reçu  le  22  juin  1891. 

38 

Poswick  (Eugène),  château  d'Ingihoul  (par  Engis)  ;  reçu  le 
8  mars  1868.  Démissionnaire  le  18  mars  1898. 

Eggermont  (I.),  conseiller  de  légation,  château  de  Leignon 
(par  Ciney);  reçu  le  15  mai  1898. 

39 

S.  A.  R.  Monseigneur  le  Comte  de  Flandre,  à  Bruxelles; 
reçu  le  10  mai  1868. 

40 

de  Sélys-Longchamps  (baron  Edmond),  sénateur,  membre 
de  l'Académie  royale  de  Belgique,  à  Liège;  reçu  le 
19  avril  1868. 


—  21  - 

41 

de  Hbmricourt  de  Grunne  (comte  Arthur),  docteur  en 
droit,  sénateur,  château  de  Haraal  (par  Tongres)  ; 
reçu  le  13  mars  1870. 

42 

d'àndrimont  (Julien),  sénateur,  à  Liège;  reçu  le  10  avril 
1870.  Démissionnaire  le  17  février  1879.  Décédé  le 
21  juillet  1891. 

Van  den  Berg  (Joseph),  â  Liège  ;  reçu  le  14  novembre  1880. 

Démissionnaire  le  31  janvier  1886. 
Janmart  de  Brouillant  (Louis);  reçu  le  3  avril  1887. 

Démissionnaire  le  29  mai  1888. 
Misson  (baron  Paul),  docteur  en  droit,  château  de  Vieux- 

Waleffe  (par  Fallais);  reçu  le  12  mai  1889.  Décédé 

le  10  mai  1891. 

de  Crassier  (baron  William),  avocat,  à  Liège;  reçu  le  29 
janvier  1893. 

43 

La  Société  historique  et  archéologique  du  duché  de 
Limbourg,  à  Maestricht  ;  reçue  le  8  mai  1870. 

44 

de  Schouthebtb  de  Tbrvarent  (chevalier  Amédée),  con- 
seiller provincial,  château  de  Moeland  (par  Saint- 
Nicolas- Waes)  ;  reçu  le  8  mai  1870.  Démissionnaire 
le  31  décembre  1887. 

Dejace (Charles),  professeur  à  l'Université,  à  Liège;  reçu  le 

18  mars  1888.  Démissionnaire  le  13  avril  1890. 
Fayn  (Joseph),  ingénieur,  à  Liège;  reçu  le 26  avril  1891. 


—  22  — 

45 

de  Goër  de  Hervé  (baron  Eugène),  à  Bruxelles;  reçu  le 
8  mai  1870. 

46 

Alexandre  (Joseph),  ancien  conservateur  des  archives  de 
la  province,  à  Liège;  reçu  le  12  juin  1870. 

47 

de  Crot-Dulmen  (prince  Alfred-Emmanuel),  secrétaire  de 
légation,  château  du  Roeulx  (Hainaut);  reçu  le 
6  novembre  1870.  Démissionnaire  le  27  janvier  1882. 

Lohest  (Herman),  avocat,  à  Liège;  reçu  le  19  février  1882. 
Démissionnaire  le  31  décembre  1898. 

David  (Pierre),  docteur  en  droit,  à  Stavelot;  reçu  le  26 
mars  1899. 

48 

de  Berlaymont  (comte  Guy),  château  de  Bormenville  (par 
Hamois-Condroz)  ;  reçu  le  6  novembre  1870.  Décédé 
le  10  mars  1897. 

de  Berlaymont  (comtesse  Guy),  château  de  Bormenville 
(par  Hamois-Condroz)  ;  reçue  le  15  mai  1898. 

49 

Delecourt  (Jules),  conseiller  à  la  Cour  d'appel,  à  Bruxelles; 
reçu  le  6  novembre  1870.  Démissionnaire  le  20  dé- 
cembre 1885. 

de  Sélys-Longchamps  (baron  Raphaël),  à  Liège  ;  reçu  le 
8  mai  1887. 

50 

La  Bibliothèque  Royale  de  Belgique,  à  Bruxelles  ;  reçue 
le  6  novembre  1870. 


—  23  — 

SI 
Renier  (Jean),  professeur,  à  Verviers;  reçu  le  8  avril  1883. 

52 

de  Géradon  (Charles),  à  Liège  ;  reçu  le  29  mai  1883. 

53 

Ophoven  (Armand),  à  Liège;  recule  20  mai  1883.  Démis- 
sionnaire le  19  octobre  1886. 

Lamarche  (Oscar),  à  Liège;  reçu  le  8  mai  1887.  Démission- 
naire le  3  décembre  1890. 

de  Harenne  (chevalier  Jean-Baptiste),  à  Chaudfontaine  ; 
reçu  le  29  novembre  1891. 

84 

Carlier  (Georges),  à  Liège;  reçu  le  20  mai  1883. 

55 

Schoolmeesters  (Emile),  curé-doyen  de  Saint-Jacques,  à 
Liège;  reçu  le  20  mai  1883. 

56 
De  Soer  (Maxime),  à  Liège;  reçu  le  20  mai  1883. 

57 

van  Eyll  (baron  Victor),  château  de  l'Abbaye  à  Xhos-Ta^ier 
(par  Nandrin);  reçu  le  20  mai  1883.  Démissionnaire 
le  1er  juillet  1886. 

Kurth  (Godefroid),  professeur  à  l'Université,  membre  de 
l'Académie  royale  de  Belgique,  à  Liège;  reçu  le  27 
novembre  1887.  Démissionnaire  le  1er  janvier  1898. 

de  Zantis  de  Freymerson  (Joseph),  à  Bruxelles;  reçu  le 
20  mars  1898. 


M 

PoswîcK  (Jules),  &  Limbourg;  reçu  le  20  mai  1883.  Démis- 
sionnaire le  1er  décembre  1886. 

de  Favereau  de  Jeneret  (Paul),  docteur  en  droit,  ministre 

des  Affaires  étrangères,  à  Bruxelles;  reçu  le  18 

mars  1888. 

59 

Poswick  (Prosper),  château  de  Tihange  (par  Huy);  reçu  le 

20  mai  1883. 

60 

Frbôart  (Félix),  banquier,  à  Liège;  reçu  le  20  mai  1883. 
Démissionnaire  le  1er  janvier  1893. 

Breuls  (Paul),  avocat,  à  Vaux-sous-Chêvremont ;  recule 

21  janvier  1894. 

61 

Jamar  (Edmond),  architecte,  à  Liège;  reçu  le  20  mai  1883. 

63 

dr  Lhonbux  (Madame  Gustave),  à  Huy  ;  reçue  le  17  juin 

1883. 

63 

Vierset-Godïn  (Emile),  architecte,  à  Huy  ;  reçu  le  17  juin 

1883.  Décédé  le  1er  novembre  1891. 

Wigny  (Emile),  à  Huy;  reçu  le  29 janvier  1893. 

64 

de  Geloes  (comte  René),  château  d'fiysden;  reçu  le  17  juin 

1883. 

65 

DR  Villenpaone  DE  Vogblsanck  (banni  Gaston),  à  Liège; 
reçu  le  17  juin  1883.  Démissionnaire  le  29  mai  1889. 
de  Hasse  (Ernest),  à  Liège;  reçu  le  11  janvier  1601. 


—  85  — 

66 

Olivier  (François- Jean),  libraire,  à  Bruxelles;  reçu  le  17 
juin  1883.  Démissionnaire  le  31  décembre  1886. 

Le  Paige  (Constantin),  professeur  à  l'Université,  membre 
de  l'Académie  royale  de  Belgique,  à  Liège;  reçu  le 
3  avril  1887. 

67 

db  Lamberts-Cortenbach  (baron  Rodolphe),  château  de  la 
Zangrie(par  Bilsen);  recule  17  juin  1883.  Démis- 
sionnaire le  27  janvier  1891. 

Braht  (Edouard),  à  Liège;  reçu  le  29  novembre  1891. 

68 

de  Blanckart  (baron  Charles),  docteur  en  droit,  château 
de  Lexhy  (par  Fexhe)  ;  reçu  le  17  juin  1883.  Décédé 
le  3  février  1897. 

de  Jonohe  (vicomte  Baudouin),  à  Bruxelles  ;  reçu  le  15  mai 

1898. 

69 

Cormaux  (Denis),  imprimeur,  à  Liège;  reçu  le  22 juin  1884. 

70 

Naveau  (Léon),  docteur  en  droit,  château  de  Bommers- 
hoven  (par  Jesseren)  ;  reçu  le  22  juin  1884. 

71 

L'Hobst  (Isidore),  ancien  inspecteur  au  chemin  de  fer  du 
Nord-Belge,  à  Liège;  reçu  le  31  janvier  1886. 

72 

Wilmart  (Charles),  docteur  en  droit,  à  Liège;  reçu  le  25 
juillet  1886. 


—  26  — 

73 

L'Université  de  Louvain;  reçue  le  19  septembre  1886. 
Démissionnaire  le  1er  janvier  1888. 

Dubois  (Léon),  chanoine  de  la  Cathédrale,  à  Liège;  reçu  le 
27  mai  1888.  Démissionnaire  le  4  janvier  1899. 

Crjsmer  (Auguste),  château  de  Pétaheid  (par  Verviers); 
reçu  le  26  mars  1899. 

74 

Francotte  (Henri),  professeur  à  l'Université,  à  Liège;  reçu 
le  22  janvier  1888.  Démissionnaire  le  9  décembre 
1891. 

Lyon  (Clément),  homme  de  lettres,  à  Charleroi;  reçu  le 
29  mai  1892. 

78 

Lahaye  (Léon),  docteur  en  droit,  conservateur  des  archives 
de  l'Etat,  à  Namur;  reçu  le  27  novembre  1887. 
Démissionnaire  le  20  mars  1898. 

van  Zuylen  (Paul),  docteur  en  droit,  à  Liège;  reçu  le  26 
mars  1899. 


f 


—  27  — 

BUREAU  POUR  1900  &  1901 

Président.  Baron  de  PITTEURS  de  BUDINGEN,  à  Liège. 

Vice-Président.  Chevalier  Camille  de  BORMAN,  château 
de  Schalkhoven  (par  Bilsen). 

Secrétaire.  J.  ALEXANDRE,  rue  Volière,  15,  à  Liège. 

Trésorier.   Léon   OPHOVEN,    Mont- Saint- Martin,    17, 
à  Liège. 

Bibliothécaire  et  Secrétaire-adjoint.   Léon   N  A  VEAU, 
château  de  Bommershoven  (par  Jesseren). 


COMMISSAIRES-DIRECTEURS  DU  BULLETIN 

Baron  de  PITTEURS  de  BUDINGEN,  à  Liège. 

J.  ALEXANDRE,  rue  Volière,  15,  à  Liège. 

Chevalier  Camille  de  BORMAN,  château  de  Schalkhoven 
(par  Bilsen). 


•  «  i 


PUBLIÉS    PAR    H.A.    SOCIÉTÉ 

DEPUIS  SA  FONDATION 


*ùh 


FORMAT    IN-OCTAVO 

N°  1.       Chronique  des  évoques  de  Liège  au  xin6  siècle.  —  Stan. 
Bormans.  1864. 

2.  Chronique  de  Mathias  de  Lewis,  d'après  nn  manuscrit 
du  xiv6  siècle.  —  Stan.  Bormans.  1865. 

3.  Le  Martyre  de  Saint  Eustacbe,  tragédie  de  Pierre 
Bello.  —  H.  Helbig.  1865. 

4.  Collection  de  documents  contemporains  relatifs  au 
meurtre  de  Sébastien  de  La  Ruelle,  bourgmestre  de 
Liège,  recueillis  et  publiés  par  Ulysse  Capitaine.  Tome 
premier.  Avec  quatre  planches.  1868. 

5.  Les  Hommes  illustres  de  la  nation  liégeoise,  par  Louis 
Abry.  —  H.  Helbig  et  Stan.  Bormans.  Avec  dix-huit 
planches.  1867. 

6.  Essai  sur  le  pays  de  Liège  et  sur  ses  lois  fondamen- 
tales, par  Michel  Deschamps.  —  Ulysse  Capitaine.  1867. 

7.  Traicté  des  maisons  nobles  du  Pays  de  Liège,  par 
Ernest  de  Rye.  —  Stan.  Bormans  et  Eugène  Poswick. 
Avec  quarante  planches.  1870. 

8.  Mahomet  II,  tragédie  par  le  baron  Biaise-Henri  de 
Waleff.  -  H.  Helbig.  1870. 


—  29  — 

N°  9.  L'Anarchie  à  Liège.  Poëme  satyrique  en  quatre  chants, 
par  le  baron  Biaise- Henri  de  Waleff.  —  H.  Helbig.  Avec 
portrait.  1871. 

10.  Chronique  de  l'abbaye  de  Saint-Trond,  publiée  par  le 
chevalier  Camille  de  Borman.  Tome  premier.  1877. 

11.  Voyage  de  Philippe  de  Hurges  à  Liège  et  à  Maastricht 
en  1615.  —  H.  Michelant.  Avec  neuf  planches.  1872. 

12.  Annales  Sancti  lacobi  Leodiensis.  —  Chronicon  brève 
Leodiense  ex  codice  Aureaevallis.  —  J.  Alexandre.  1874. 

13.  Voyage  de  Pierre  Bergeron  es  Ardennes,  Liège  et 
Pays-Bas  en  1619.  —  H.  Michelant.  1875. 

14.  Mémoires  concernant  des  négociations  de  la  France 
relatives  à  la  neutralité  du  Pays  de  Liège  en  1630.  — 
H.  Helbig.  1875. 

15.  Chronique  de  l'abbaye  de  Saint-Trond,  publiée  par  le 
chevalier  Camille  de  Borman.  Tome  second.  1877. 

16.  Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  monastique  du  Pays 
de  Liège,  par  le  Père  J.  P.  R.  Stéphani,  publiés  par 
J.  Alexandre.  Tome  premier.  Avec  neuf  planches.  1876. 

17.  Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  monastique  du  Pays 
de  Liège.  Tome  second.  Avec  planche.  1877. 

18.  Nouveaux  mélanges  historiques  et  littéraires.  Œuvres 
inédites  du  baron  H.  N.  de  Villenfagne  d'Ingihoul, 
publiées  par  X.  de  Theux.  Avec  planche.  1878. 

19.  Histoire  chronologique  des  abbés-princes  de  Stavelot 
et  Malmedy,  par  François- Augustin  Vi  11ers,  publiée  par 
J.  Alexandre.  Tome  premier.  Avec  deux  planches.  1878. 

20.  Histoire  chronologique  des  abbés-princes  de  Stavelot 
et  Malmedy.  Tome  deuxième.  Avec  deux  planches.  1879. 

21.  Histoire  chronologique  des  abbés-princes  de  Stavelot 
et  Malmedy.  Tome  troisième.  Avec  trois  planches.  1880. 


—  30  — 

N°22,  Collection  de  documents  contemporains  relatifc  an 
meurtre  de  Sébastien  de  La  Ruelle,  bourgmestre  de 
Liège.  Supplément  publié  par  X.  de  Theux.  1878. 

23.  Papiers  de  Jean- Rémi  de  Gbestret  pour  servir  à  l'his- 
toire de  la  Révolution  liégeoise  (1787-1791),  publiés  par 
un  de  ses  descendants.  Tome  premier.  Avec  planche. 
1881. 

24.  Liégeois  et  Bourguignons  en  1468.  Etude  historique 
par  le  Dr  H.  F.  J.  Estrup,  d'après  les  rapports  du  légat 
Onufrius.  Traduction  du  danois,  avec  une  introduction 
par  Stanislas  Bormans.  1881. 

25.  Papiers  de  Jean-Remi  de  Chestret.  Tome  second.  1882. 

26.  Chronica  Lobbiensia.  —  Annales  Leodienses.  Chro- 
nicon  rhytmicum  Leodiense.  —  Annales  Fossenses.  — 
J.  Alexandre.  1892. 

27.  Chiroux  et  Grignoux.  —  H.  Helbig.  1883. 

28.  Recueil  héraldique  des  membres  du  Conseil  ordinaire 
de  la  principauté  de  Liège,  par  Louis  et  Simon-Joseph 
Abry,  publié  et  continué  par  Eugène  Poswick.  Avec 
blasons.  1884. 

29.  Rervm  Leodiensivm  Statvs.  Anno  m.dcxlix.  Avec 
traduction  française,  par  J.  Alexandre.  1885. 

30.  Saint  Théodard  et  Saint  Lambert,  vies  anciennes, 
publiées  par  Joseph  Demarteau.  Avec  planche.  1886. 

SI.  La  Principauté  de  Liège  et  les  Pays-Baa  au  xvp  siècle. 
Correspondance  et  documents  politiques  recueillis  et 
publiés  par  Edgar  de  Marneffe.  Tome  premier.  Avec 
portrait.  1887. 

32.  La  Principauté  de  Liège  et  les  Pays-Bas  au  xvp  siècle. 
Tome  deuxième.  Avec  portrait.  1888. 

33.  La  Principauté  de  Liège  et  les  Pays-Bas  au  xvi*  siècle. 
Tome  troisième.  Avec  portrait.  1889. 

34.  La  Princi  pauté  de  Liégeet  les  Pays-Bas  au  xvi«  siècle. 
Tome  quatrième,  première  partie.  1895. 


—  31  — 

Bulletin  de  la  Société  des  Bibliophiles  Liégeois. 
Tome  I,  1882-1883.  Tome  II,  1884-1885.  Tome  III,  avec 
une  planche,  1886-1887.  Tome  IV,  avec  une  planche, 
1888-1891.  Tome  V,  avec  deux  planches,  1892-1899. 

FORMAT    IN-QUARTO 

N°  1.  Les  Echevinsdela  Souveraine  Justice  de  Liège,  par 
le  chevalier  Camille  de  Borman.  Tome  premier  (moyen 
âge).  Avec  blasons  et  onze  planches.  1892. 

2.  Les  Echevins  de  la  Souveraine  Justice  de  Liège,  par 
le  chevalier  Camille  de  Borman.  Tome  second  (temps 
modernes).  Avec  blasons,  cinq  portraits  et  trois  planches. 
1900. 

3.  Histoire  des  troupes  liégeoises  pendant  le  xvmè  siècle, 
par  Eugène  Poswick.  Avec  portrait  et  planche.  1893. 

4.  Histoire  de  la  maison  de  la  Marck,  y  compris  les 
Clôves  de  la  seconde  race,  par  le  baron  J.  de  Chestret  de 
Haneffe.  Avec  huit  portraits  et  deux  planches.  1898. 


Séance  du  21  janvier  1894. 

La  séance  est  ouverte  à  10  î/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  C.  Le  Paige,  président. 

Sont  présents  :  MM.  Alexandre,  le  chevalier  de  Bormao, 
le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  Cormaux,  le  baron  de  Cras- 
sier, De  Soer,  Fayn,  Francotte,  Le  Paige,  Is.  L'Hoest,  Lyon, 
Naveau,  Orban  de  Xivry,  Eugène  Poswick,  Schoolmeesters, 
le  baron  Robert  de  Séiys-Fanson,  le  baron  de  Sélys-Long- 
champs,  le  baron  Raphaël  de  Sélys-Longchamps  et  Wilmart. 

Avant  d'aborder  Tordre  du  jour,  M.  le  président  félicite 
son  prédécesseur,  M.  de  Borman,  de  la  manière  distinguée 
dont  il  a  rempli  ses  fonctions  et  promet  de  marcher  sur  ses 
traces. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  17  décembre  1893  est 
lu  et  approuvé. 

MM.  le  comte  de  Ghellinck  d'Elsegbem  et  Wigny  s'ex- 
cusent de  ne  pouvoir  assister  à  la  séance. 

MM.  le  baron  Paul  de  Potesta  et  Paul  Breuls,  sont  élus 
membres  de  ia  Société,  à  l'unanimité  des  suffrages. 

Il  est  procédé  ensuite  au  renouvellement  du  bureau. 
M.  Poswick  est  élu  vice-président.  Il  s'efforcera  de  main- 
tenir la  compagnie  dans  sa  prospérité  actuelle  (Applaudis- 
sements). 

Les  autres  membres  du  bureau  sont  réélus  par  accla- 
mation. 

M.  Poswick  annonce  que  l'Histoire  des  troupes  lié- 
geoises paraîtra  sous  peu. 

L'impression  du  quatrième  volume  de  La  Principauté 
de  Liège  et  les  Pays-Bas,  n'a  pas  avancé  d'un  pas.  M.  de 


—  33  — 

Borman,  malgré  tous  ses  efforts,  n'a  rien  pu  obtenir  de 
l'éditeur.  M.  Poswick  annonce  qu'il  a  fait  des  démarches 
personnelles  et  très  pressantes  auprès  de  M.  de  Marneffe, 
pour  l'engager  à  reprendre  son  travail.  Il  n'a  obtenu  aucune 
réponse. 

M.  G.  Francotte  s'engagea  remettre  le  lendemain  à  l'im- 
primeur sa  Notice  sur  Hubert  et  Dominique  Lampson. 

M.  Le  Paige  propose  plusieurs  articles  destinés  égale- 
ment au  Bulletin. 

Ces  travaux  seront  accueillis  avec  reconnaissance. 

M.  Lyon  attire  l'attention  de  ses  confrères  sur  une 
grande  quantité  de  documents  liégeois  reposant  aux  ar- 
chives du  royaume  à  Bruxelles.  Ils  se  rapportent,  en  ma- 
jeure partie,  à  l'époque  de  la  domination  française. 

La  séance  est  levée  à  midi. 

Séance  du  2  juin  1895. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  Le  Paige,  président. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Body,  Breuis,  le  baron 
de  Chestret  de  Haneffe,  Grandjean,  Helbig,  Le  Paige,  Pon- 
celet,  Schoolmeesters  et  Wilmart. 

MM.  Alexandre,  Fayn,  Naveau  et  Wigny  font  excuser 
leur  absence. 

M.  Helbig  est  chargé,  en  l'absence  de  M.  Alexandre,  de 
remplir  les  fonctions  de  secrétaire. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  21  janvier  1894  est  lu 
et  approuvé. 

M.  Breuis  remercie  la  Société  de  sa  nomination. 

La  Bibliothèque  royale  de  Berlin  demande  à  faire  partie 
de  la  Société  et  à  acquérir  les  publications  déjà  parues. 
Bonne  note  est  prise  de  ces  désirs. 


—  34  — 

La  Revue  bibliographique  belge  sollicite  le  service 
gratuit  des  publications  de  la  Société.  Il  lui  sera  répondu 
qu'il  est  impossible  d'accueillir  cette  demande. 

M.  de  Chestret  annonce  que  le  travail  de  M.  Poswick 
sur  Y  Histoire  de  la  maison  d'Argenteau  est  terminé, 
d'après  ce  que  lui  a  affirmé  l'auteur.  L'impression  du 
tome  II  de  Les  Echevins  de  la  Souveraine  Justice  de 
Liège  est  commencée.  Plusieurs  feuilles  sont  déjà  tirées. 

Le  quatrième  volume  de  La  Principauté  de  Liège  et 
les  Pays-Bas  reste  en  souffrance.  M.  Helbig  se  charge  de 
demander  à  M.  Piot,  archiviste  général  du  royaume,  s'il  ne 
connaît  pas  dans  son  administration,  une  personne  capable 
de  finir  cette  publication. 

M.  Schoolmeesters  offre,  pour  le  Bulletin,  une  Histoire 
inédite  des  abbés  de  Saint-Gilles,  et  M.  Poncelet,  une 
Notice  sur  les  aventuriers  au  pays  de  Liège.  L'impres- 
sion de  ces  articles  est  décidée. 

M.  le  secrétaire  est  chargé  de  prier  M.  Francotte  de 
remettre  à  l'imprimeur  sa  Notice  sur  Dominique  et  Hu- 
bert Lampson. 

M.  le  trésorier  rend  compte  de  l'état  des  finances  delà 
Société,  au  1er  janvier  1895. 

Cet  état  se  résume  comme  suit  : 
Encaisse  et  montant  des  quittances  perçues.       fr.  3,303  28 
Dépenses,  envoi  des  quittances.    .    fr.      17  24 
Facture  de  l'imprimeur    ....     »  2,414  37 

Au  concierge »       29  00 

Passif  au  31  décembre  1894  ...  fr.  2,451  61 

Boni,  fr.  851  67 
Ces  comptes  sont  approuvés. 

La  séance  est  levée  &  midi. 


—  35  — 

Séance  du  1"  mars  1896. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/*  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  Eugène  Poswick,  président. 

Assistent  à  la  séance:  MM.  Alexandre,  Bormans,  Breuls, 
le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  Cormaux,  le  baron  de 
Crassier,  Grandjean,  Is.  L'Hoest,  Naveau,  le  baron  de  Pit- 
teurs  de  Budingen,  Eugène  Poswick  et  Wilmart. 

Lecture  est  donnée  du  procès-verbal  de  la  séance  du 
2  juin  1895. 

Ce  procès-verbal  est  adopté. 

MM.  de  Borman  et  Wigny  font  excuser  leur  absence. 

L'impression  du  tome  II  de  Les  Echevins  de  la  Souve- 
raine Justice  de  Liège,  est  arrivée  à  la  page  160.  M.  de 
Borman  écrit  qu'il  espère  achever,  cet  été,  son  ouvrage. 

L'Histoire  de  la  maison  d'Argenteau  est  également 
sous  presse.  M.  Poswick  annonce  qu'il  espère  pouvoir  ache- 
ver le  volume  dans  le  courant  de  Tannée. 

Le  quatrième  tome  de  La  Principauté  de  Liège  et  les 
Pays-Bas  reste  inachevé.  Depuis  le  mois  d'avril  1893, 
M.  de  Marneffe  n'a  plus  envoyé  de  copie.  La  décision  à 
prendre,  au  sujet  de  cette  publication,  est  remise  à  une  pro- 
chaine séance. 

M.  Naveau  offre,  pour  être  inséré  dans  le  Bulletin,  un 
article  ayant  pour  titre  :  Encore  quelques  manuscrits 
historiques  liégeois.  L'impression  en  est  décidée.  Ce  tra- 
vail paraîtra  dans  le  tome  V,  ainsi  que  celui  présenté  par 
M.  Poncelet  à  la  séance  du  2  juin  1895. 

Le  secrétaire  priera  M.  Le  Paige  de  remettre  à  l'impri- 
meur les  trois  articles  offerts  par  lui  à  la  séance  du  21  jan- 
vier 1894  et  acceptés  par  la  Société. 

M.  Helbig  informe  ses  collègues  que  M.  Piot,  archiviste 


—  36  — 

général  du  royaume,  se  fera  un  plaisir  de  rechercher  lui- 
même  dans  les  archives  les  documents  nécessaires  à  la 
publication  que  M.  de  Marneffe  parait  avoir  abandonnée. 
La  décision  à  prendre  sur  ce  sujet  est  ajournée  à  la  pro- 
chaine séance. 

Il  est  procédé  ensuite  au  renouvellement  du  bureau. 

M.  de  Chestret  est  élu  vice-président.  11  promet  de  con- 
sacrer tous  ses  soins  à  la  prospérité  de  la  Société  (Ap- 
plaudissements) . 

Le  secrétaire  et  le  trésorier  sont  réélus.  M.  Poncelet  ne 
devant  plus,  de  par  ses  nouvelles  fonctions,  résider  à  Liège, 
la  conservation  de  la  bibliothèque  est  confiée  aux  soins  du 
secrétaire. 

M.  Poswick  demande  à  M.  de  Chestret  de  bien  vouloir 
réserver  à  la  Société  des  Bibliophiles,  son  Histoire  de  la 
maison  de  la  Marck.  L'auteur  y  consent,  aux  applau- 
dissements de  ses  confrères,  qui  lui  votent  de  vifs  remer- 
cîments. 

M.  Naveau  propose  à  la  Société  X Analyse  du  Recueil 
d'épitaphes  des  Le  Fort,  qui  pourrait  être  destinée  à 
Taché vement  du  tome  III  du  Bulletin,  arrêté,  depuis  1895, 
à  la  page  208.  L'impression  de  ce  travail  est  décidée. 

La  séance  est  levée  à  midi. 

Séance  du  28  juin  1896. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/«  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  Eugène  Poswick,  président. 

Sont  présents  :  MM.  Alexandre,  le  baron  de  Chestret  de 
Haneffe,  le  baron  de  Crassier,  Grandjean,  Helbig,  Caveau, 
Eugène  Poswick,  Schoolmeesters  et  le  baron  de  Sélys- 
Longchamps. 

MM.  Lyon  et  Is.  L'Hoest  font  excuser  leur  absence. 


—  37  — 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  1er  mars  1896,  est  lu 
et  adopté. 

L'impression  du  tome  II  de  Les  Echevins  de  la  Souve- 
raine Justice  de  Liège  est  restée  au  môme  point  qu'il  y  a 
un  an,  aucune  copie  n'ayant  été  fournie. 

L'Histoire  de  la  maison  d'Argenteau  est  tirée  jus- 
qu'à la  page  16  inclusivement.  L'ouvrage  entier  contiendra 
300  pages  environ. 

Le  tome  FV  de  La  Principauté  de  Liège  et  les  Pays- 
Bas,  est  resté  au  point  où  il  était  en  avril  1893.  L'éditeur 
a  promis  à  M.  Foswick  de  continuer  le  travail  «  la  semaine 
prochaine.  »  La  Société  lui  accorde  un  mois  comme  dernier 
délai  et  se  réserve  d'aviser  définitivement. 

Le  tome  III  du  Bulletin,  resté  à  la  page  208,  sera  achevé 
par  Y  Analyse  du  Recueil  d'épitaphes  des  Le  Fort,  de 
M.  Naveau. 

Le  tome  Y  est  arrivé  à  la  page  40. 

Il  sera  continué  par  les  travaux  de  MM.  Naveau,  Ponce- 
let  et  Le  Paige.  Ces  deux  derniers  n'ont  pas  encore  fait 
parvenir  leur  copie  au  secrétaire.  La  Société  décide  de  leur 
envoyer  une  lettre  de  rappel. 

M.  Léon  Ophoven  et  la  Bibliothèque  royale  de  Berlin 
sont  admis  au  nombre  des  membres. 

L'Institut  archéologique  liégeois  recevra,  à  titre  gra- 
cieux, un  exemplaire  des  publications  en  nombre  éditées 
par  la  Société. 

L'assemblée  charge  le  bureau  d'acheter  aux  ventes  pu- 
bliques les  exemplaires  de  membres  des  ouvrages  imprimés 
par  la  Société,  afin  de  pouvoir  les  céder  aux  membres  futurs 
qui  désireraient  les  posséder. 

La  séance  est  levée  à  midi. 


—  40  — 

L'annate  de  1895  sera  ensuite  mise  en  recouvrement; 
celle  de  1896  sera  touchée  vers  la  fin  de  Tannée. 

L'Institut  archéologique  liégeois  est  admis  au  nombre 
des  membres  de  la  Société. 

M.  de  Chestret  regrette  vivement  l'absence  de  M.  le  tré- 
sorier. Depuis  près  de  deux  ans,  aucun  bilan  n'a  été  soumis 
à  la  Société.  Celle-ci  aurait  dû  pourtant  être  convoquée 
au  mois  de  janvier  pour  entendre  la  reddition  des  comptes. 
Le  bilan  de  1894,  communiqué  à  la  séance  du  2  juin  1895, 
accuse  un  boni  de  851  fr.  67.  Il  reste  à  percevoir  les  annates 
de  1895,  1896  et  1897,  tandis  que  le  compte  des  impressions 
jusqu'au  31  décembre  1896,  s'élève  à  2,112  fr.  35.  Enfin,  la 
note  de  l'imprimeur  pour  YHistoire  de  la  maison  d'Ar- 
genteau  et  les  avances  pour  l'exécution  des  planches  du 
dit  ouvrage,  s'élèvent  déjà  à  1,950  francs.  De  plus,  les  deux 
planches  qui  accompagnent  l'article  de  M.  Poncelet  sur 
les  sceaux  relatifs  au  martyre  de  saint  Lambert,  ont  été 
faites  sans  décision  de  la  Société.  Les  procès-verbaux  n'en 
font  aucune  mention.  C'est  un  fait  irrégulier  et  regrettable 
qui  ne  doit  plus  se  renouveler. 

Il  est  donc  plus  que  temps  de  prendre  des  mesures  pour 
parer  à  une  situation  sur  laquelle  M.  de  Chestret  appelle 
toute  l'attention  de  ses  confrères. 

M.  Poswick  répond  que  cet  état  de  choses  remonte  à  la 
présidence  de  M.  Le  Paige,  son  prédécesseur,  et  même  anté- 
rieurement. 

Les  annates  n'ont  pu  être  recouvrées  parce  qu'une  partie 
seulement  du  tome  V  du  Bulletin  a  paru.  Enfin,  les  frais 
d'impression  et  de  confection  des  planches  de  V Histoire  de 
la  maison  d'Argenteau  ne  sont  pas  à  la  charge  de  la 
Société.  Celle-ci  recevra  cent  exemplaires  de  l'ouvrage 
moyennant  le  prix  forfait  de  3,000  francs. 


—  41  — 

M.  de  Chestretfait  observer  qu'une  résolution  ancienne 
prescrit  de  ne  commencer  l'impression  d'un  travail  que 
lorsque  le  manuscrit  entier  a  été  remis  à  l'imprimeur.  Le 
fait  de  n'en  avoir  pas  tenu  compte  a  produit  le  désordre 
actuel.  Il  annonce  ensuite  que  le  manuscrit  de  YHistoire 
de  la  maison  de  la  Marck  sera  livré  à  l'imprimeur  le 
1er  avril  1898. 

L'assemblée  décide  qu'outre  les  vingt-cinq  exemplaires 
réglementaires,  l'auteur  pourra  en  faire  tirer,  à  ses  frais, 
cent  ou  cent  cinquante,  ainsi  qu'il  le  jugera  convenable. 

Il  est  enfin  décidé  de  tirer  au  sort,  parmi  les  membres 
qui  assisteront  à  une  séance  prochaine,  les  publications 
périodiques  obtenues  par  l'échange  du  Bulletin. 

La  séance  est  levée  à  midi  et  demi. 

Séance  du  16  mai  1897. 

La  séance  est  ouverte  à  10 1/2  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  Eugène  Poswick,  président. 

Sont  présents  :  MM.  Alexandre,  Body,  Breuls,  le  baron 
de  Chestret  de  Haneffe,  Cormaux,  le  baron  de  Crassier, 
Grandjean,  Helbig,  Isid.  L'Hoest,  Naveau,  Ophoven,  le  baron 
de  Pitteurs  de  Budingen,  Poswick,  Wigny  et  Wilmart. 

Après  une  observation  de  M.  de  Chestret  sur  l'envoi 
tardif  des  convocations  et  sur  la  rédaction  de  l'ordre  du 
jour,  lecture  est  donnée  du  procès-verbal  de  la  séance  du 
25  avril  1897. 

M.  Poswick  ayant  demandé  plusieurs  modifications  à  la 
rédaction  de  cette  pièce,  une  discussion  très  animée  s'en- 
gage aussitôt;  aucune  modification  du  procès-verbal  n'est 
mise  aux  voix  et  aucune  décision  n'est  prise  sur  ce  sujet. 

M.  le  comte  deGhellinck  d'Elseghem  s'excuse  par  lettre 
de  ne  pouvoir  assistera  la  séance. 


—  42  — 

M.  Barack,  bibliothécaire  de  l'Université  de  Strasbourg, 
demande  à  acquérir  les  volumes  du  Bulletin  parus  avant 
1889;  il  rappelle  qu'une  circulaire  du  4  décembre  1895, 
réclamant  l'annate  de  1894,  a  promis  la  distribution  de 
r Histoire  de  la  maison  d'Argenteau  pour  le  mois  d'avril 
1896;  n'ayant  pas  reçu  ce  volume,  il  s'informe  s'il  a  paru, 
alors  qu'il  était  sous  presse  lors  du  payement  de  l'annate 
de  1894. 

M.  Wilmart  rend  compte  de  l'état  financier  de  la  Société 
pendant  les  exercices  1895  et  1896. 
Exercice  1895. 

Recettes  et  encaisse fr.  2,932  87 

Dépenses „       25  30 

Boni  au  l6r  janvier  1896 fr.  2,907  57 

Exercice  1896. 

Recettes  et  avoir fr.  3,192  48 

Dépenses,  y  compris  162  francs  avancés  pour 
les  planches  de  Y  Histoire  de  la  maison 

d'Argenteau ~     242  55 

Boni  au  1er  janvier  1897 fr.  2,949  93 

M.  Poswick  annonce  que  M.  de  Marneffe  refuse  de 
mettre  son  nom  sur  le  titre  du  tome  IV  de  La  Principauté 
de  Liège  et  les  Pays-Bas,  parce  qu'il  n'a  pas  donné  le  bon 
à  tirer  des  quatre  dernières  feuilles.  Il  sera  passé  outre  à 
cette  défense. 

L'impression  de  Y  Analyse  du  Recueil  d'épttaphes  des 
Le  Fort,  par  M.  Naveau,  est  arrivée  à  la  page  140.  Plusieurs 
feuilles  vont  recevoir  le  bon  à  tirer.  Le  tome  III  du  Bulletin 
sera  donc  achevé  sous  peu. 

M.  de  Chestret  fait  observer  que  les  auteurs  des  publica- 
tions adoptées  par  la  Société  ont  l'habitude  de  promettre  et 


—  43  — 

de  ne  pas  tenir.  Il  s'ensuit  qu'aucun  volume  ne  paraissant, 
les  cotisations  de  1895,  1896  et  1897,  n'ont  pu  encore  être 
recouvrées.  Si  ce  désordre  persiste  et  notamment  si  YHis- 

4 

toire  de  la  maison  d'Argenteau  n'a  pas  vu  le  jour  pour 
le  1er  octobre  1897,  ainsi  que  s'y  est  formellement  engagé 
l'auteur,  M.  de  Chestret  se  verra  obligé  de  renoncer  à  la 
présidence  de  la  Société  qui  lui  est  dévolue  pour  le  1er  jan- 
vier 1898. 

Depuis  le  1er  janvier  1897,  2,238  francs  ont  été  dépensés 
en  avances  pour  Y  Histoire  d*Argenteau>  dont  le  manus- 
crit, parait-il,  est  loin  d'être  achevé.  En  ajoutant  à  cette 
somme  les  frais  d'impression  du  Bulletin,  on  verra  que 
l'avoir  actuel  de  la  Société  sera  dépensé  et  au  delà.  Cet 
état  de  choses  ne  se  serait  pas  produit  si  la  décision  de  la 
Société  obligeant  les  auteurs  à  fournir  leur  manuscrit  en 
entier,  avant  d'en  faire  commencer  l'impression,  avait  été 
observée. 

M.  Poswick  estime  qu'il  n'est  pas  toujours  possible  de  se 
conformer  à  cette  décision  ;  à  ce  compte,,  les  Echevins  n'au- 
raient jamais  vu  le  jour. 

La  publication  de  Y  Histoire  de  la  maison  d'Argenleau 
ne  doit  pas  lui  être  plus  onéreuse  que  les  autres  travaux 
publiés  par  la  Société  ne  l'ont  été  pour  leurs  auteurs.  Il  a 
fait  des  avances  considérables  et  il  n'a  pas  été  stipulé  que 
la  Société  ne  lui  payerait  la  somme  de  3,000  francs  que 
quand  elle  serait  entrée  en  possession  des  cent  exemplaires 
convenus. 

M.  Wilmart  demande  ensuite  quand  il  devra  payer  les 
cent  exemplaires  de  Y  Histoire  d'Argenteau,  destinés  à  la 
Société.  M.  Poswick  répond  que  ce  payement  ne  devra 
être  effectué  qu'après  sa  fourniture  et  que  du  reste  il 
prend  dès  maintenant  à  sa  charge  les  avances  faites  par 


—  44  — 

la  Société  pour  l'impression  et  la  confection  des  planches 
de  ce  travail. 

M.  de  Chestret  signale  de  nouveau  le  prix  très  élevé  des 
publications,  prix  encore  majoré  par  les  changements  et 
remanlments  que  les  auteurs  font  à  leurs  travaux.  M.  Cor- 
maux  appuie  cette  dernière  observation. 

Une  discussion  s'engage  ensuite  sur  l'état  financier  de 
la  Société,  entre  M.  de  Chestret  et  M.  le  président. 

Le  premier  est  d'avis  que  si,  après  la  publication  de 
YHistoire  d'Argenteau,  on  ne  recouvre  pas  les  annates 
arriérées,  les  comptes  se  clôtureront  par  un  déficit  qui 
pourra  monter  à  5,000  francs.  Il  produit  des  chiffres  et  des 
calculs  pour  appuyer  son  opinion. 

M.  Poswick  y  oppose  d'autres  calculs,  d'où  il  résulterait 
que  jamais  la  situation  financière  n'aurait  été  plus  prospère, 
la  Société  ayant  à  récupérer  les  annates  de  trois  années, 
soit  5,625  francs. 

Ces  chiffres  sont  contestés  par  MM.  de  Chestret,  de 
Pitteurs  et  par  d'autres  membres,  qui  font  toutes  leurs 
réserves  sur  le  nombre  actuel  des  membres  et  surtout  sur 
la  difficulté  de  toucher  des  annates  dans  les  circonstances 
où  se  trouve  la  compagnie. 

La  discussion  continue  longtemps  très  animée  et  n'abou- 
tit à  aucun  résultat.  MM.  Wigny  et  L'Hoest  se  retirent, 
suivis  bientôt  par  plusieurs  de  leurs  confrères. 

11  est  décidé  que  le  tome  IV  de  La  Principauté  de  Liège 
et  les  Pays-Bas  sera  distribué  tel  qu'il  est  actuellement  et 
que  les  annates  de  1895  seront  mises  en  recouvrement  im- 
médiatement après. 

M.  Adolphe  Gonne  est  élu  à  l'unanimité  membre  de  la 
Société. 

La  séance  est  levée  à  midi  et  demi. 


Séance  du  26  novembre  1897. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/i  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Cbestret  de  Haneii'e,  vice-président. 

Sont  présents  :  MM.  Breuls,  le  baron  de  Chestret  de 
Uanelfe,  Cormaux,  le  baron  de  Crassier,  Grandjean,  Helbig, 
Is.  L'Hoest,  Naveau,  Ophoven,  le  baron  Raphaël  de  Sélys- 
Longchamps  et  Wilmart. 

MM.  Alexandre,  le  chevalier  de  Borman,  le  baron  de 
Pitteurs  de  Budingen  et  le  baron  de  Sélys-Longchamps 
s'excusent  de  ne  pouvoir  assister  à  la  réunion. 

M.  le  vice-président  charge  M.  Naveau  de  remplir  les 
fonctions  de  secrétaire  et  lit  une  lettre  de  M.  Eugène  Pos- 
wick,  en  date  du  19  mai  dernier,  par  laquelle  celui-ci  dé- 
clare qu'eu  égard  aux  incidents  des  deux  dernières  séances 
et  à  la  teneur  du  procès-verbal  de  la  première  d'entre 
elles,  il  renonce  à  la  présidence  de  la  Société  et  déclare 
qu'il  ne  laissera  pas  participer  celle-ci  à  la  publication  de 
son  Histoire  de  la  maison  d'Argenteau. 

M.  Naveau  donne  successivement  lecture  des  procès- 
verbaux  des  réunions  du  25  avril  et  du  16  mai  1897;  ces 
procès-verbaux  sont  adoptés. 

Il  est  ensuite  pris  connaissance  de  la  correspondance. 
M.  Stanislas  Bormans  donne  sa  démission. 

M.  de  Chestret  expose  ensuite  l'examen  de  la  situation 
financière  de  la  Société  et  constate  que  l'encaisse  au  28  no- 
vembre s'élève  approximativement  à  2,481  fr.  77,  somme 
a  laquelle  il  faut  ajouter  pour  mémoire  une  avance  de 
162  francs  faite  a  M.  Poswick  pour  ses  planches,  et  une 
autre  de  167  fr.  40,  montant  des  remaniements  faits  à  son 
Histoire  des  troupes  liégeoises- 


—  46  — 

Mais  il  est  dû  pour  l'impression  de  la  fin  du  tome  III  du 
Bulletin fr.     720  85 

L'impression  du  dernier  tiers  du  travail  de 

M.  Naveau  coûtera  environ fr.     350  00 

Enfin,  en  supposant  que  le  tome  II  des  Eche- 
vins  soit  achevé  dans  un  an,  la  Société  aura 
à  payer  de  ce  chef  à  peu  près fr.  3,000  00 

Total.    .    .    fr.  4,070  85 

En  déduisant  cette  somme  de  ravoir  social,  il  restera 
un  déficit  de  1,590  francs  environ. 

Pour  le  combler,  il  sera  nécessaire  de  mettre  en  recou- 
vrement les  annates  de  1896,  dès  l'apparition  du  travail  de 
M.  Naveau,  c'est-à-dire  à  la  fin  de  l'hiver.  La  Société,  alors, 
ne  devra  rien  à  personne,  mais  son  premier  capital,  destiné 
aux  publications,  sera  complètement  épuisé. 

En  présence  de  cette  situation  qu'il  n'a  pas  créée, 
M.  de  Chestret  se  croit  obligé  de  retirer  l'offre  qu'il  avait 
faite  de  son  Histoire  de  la  maison  de  la  Marck,  et  prie 
ses  confrères  de  lui  désigner,  pour  janvier  prochain,  un 
successeur  à  la  présidence,  ayant  mieux  que  lui  le  temps 
de  débrouiller  les  affaires  de  la  Société. 

M.  Helbig  estime  qu'il  serait  hautement  désirable  que 
M.  de  Chestret  veuille  bien  conserver  ses  fonctions,  per- 
sonne n'étant  plus  à  même  de  tirer  la  Société  de  la  voie 
regrettable  où  elle  a  été  engagée. 

M.  Wilmart  est  d'avis  que  mieux  vaut  la  liquidation 
immédiate  de  la  situation  financière  et  ensuite  la  dissolu- 
tion de  la  Société.  M.  de  Borman  pourrait  achever,  à  ses 
frais,  son  travail. 

MM.  de  Chestret  et  Helbig  ne  croient  pas  cette  solution 
possible,  l'impression  du  tome  second  des  Echevins  ayant 


—  47  — 

été  décidée  et  son  achèvement  pouvant  encore  se  faire 
attendre  des  années. 

M.  Naveau  pense  qu'il  ne  peut  s'agir  en  l'occurrence  de 
dissolution.  Il  y  a  d'ailleurs  un  excellent  moyen  de  faire 
renaître  pour  la  Société  des  temps  plus  prospères,  et  ce 
moyen  consiste  à  mettre  sous  presse  immédiatement  V His- 
toire de  la  maison  de  la  Marck.  L'annonce  de  cette  im- 
portante publication  arrêtera  les  démissions  éventuelles, 
procurera  des  candidats  aux  places  vacantes  et  rendra  aisé 
le  recouvrement  des  annates  encore  dues.  L'impression  du 
second  volume  des  Echevins  pourrait  être  renvoyée  à 
Tannée  1899,  ce  qui  donnerait  à  l'auteur  tout  le  loisir 
d'achever  son  ouvrage. 

MM.deChestret,  Helbig et  L'Hoest  proposent  de  remettre 
à  la  prochaine  séance  la  décision  à  prendre  sur  ces  ques- 
tions, l'assemblée  n'étant  pas  en  nombre  pour  décider  des 
choses  de  cette  importance.  —  Adopté. 

Il  est  ensui  te  procédé  au  tirage  au  sort,  entre  les  membres 
présents,  des  Revues  étrangères  appartenant  à  la  Société. 

La  séance  est  levée  à  midi. 

Séance  du  16  janvier  1898. 

La  séance  est  ouverte  à  10 1/2  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  président. 

Les  membres  qui  assistent  à  la  réunion  sont  :  MM.  le 
chevalier  de  Borman,  Brahy,  Breuls,  le  baron  de  Chestret 
de  Haneffe,  Cormaux,  le  baron  de  Crassier,  De  Soer, 
Is.  L'Hoest,  Naveau,  Ophoven,  le  baron  de  Pitteurs  de 
Budingen,  Schoolmeesters,  le  baron  de  Sélys-Longchamps, 
le  baron  Raphaël  de  Sélys-Longchamps  et  Wilmart. 

MM.  Alexandre  et  Body  font  excuser  leur  absence. 

M.  Naveau,  remplissant  les  fonctions  de  secrétaire, 


—  48  — 

donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  séance  du  28  novembre 
1897.  Ce  procès-verbal  est  approuvé. 

M.  Wïlmart  donne  ensuite  connaissance  d'une  lettre  de 
M.  Eugène  Poswick,  datée  du  15  janvier,  en  réponse  à  celle 
par  laquelle  M.  le  trésorier  lui  réclamait,  au  nom  de  la 
Société,  diverses  sommes  dont  l'avance  lui  a  été  faite  pour 
l'impression  des  planches  de  Y  Histoire  de  la  maison  d'Ar- 
genteau.  M.  Poswick  déclare  qu'il  les  remboursera  à  son 
prochain  voyage  à  Liège. 

L'assemblée  charge  M.  le  secrétaire  de  terminer  cette 
affaire. 

M.  le  trésorier  expose  l'état  financier  de  la  Société  pour 
l'exercice  1897;  ce  bilan  se  résume  comme  suit  : 

Encaisse  au  1er  janvier  1897 fr.  2,949  93 

Les  recettes  pendant  Tannée  se  sont  élevées  à    fr.  1,703  42 

Total.    .    .    fr.  4,653  35 

Les  dépenses  se  sont  élevées  à fr.  3,042  95 

Il  reste  donc  en  caisse,  le  1er  janvier  1898  .    .    fr.  1,610  40 

Il  est  ensuite  procédé  au  renouvellement  du  Bureau. 
M.  de  Pitteurs  est  élu  vice-président. 

MM.  Alexandre  et  Wilmart  sont  réélus  respectivement 
secrétaire-bibliothécaire  et  trésorier. 

M.  de  Pitteurs  remercie  ses  confrères  de  la  distinction 
qu'ils  viennent  de  lui  accorder  (Applaudissements). 

M.  Naveau  annonce  que  la  troisième  partie  de  son  Ana- 
lyse du  Recueil  d'épitaphes  des  Le  Fort,  est  sous  presse 
et  pourra  être  achevée  vers  le  mois  de  juin  prochain. 

Cent  soixante  pages  du  second  volume  des  Echevins 
sont  tirées,  mais  le  manuscrit  de  l'ouvrage  n'est  pas  encore 
terminé.  M.  de  Borman  assure  qu'il  pourrait  être  achevé 
pour  Pâques. 

M.  Naveau  propose  de  commencer  immédiatement  l'im- 


—  49  — 

pression  de  Y  Histoire  de  la  maison  de  la  Marck.  Le  ma- 
nuscrit étant  dès  maintenant  terminé,  cet  important 
ouvrage  pourrait  aisément  être  distribué  vers  la  fin  de 
1898.  M.  de  Borman  aurait  ainsi  le  temps  d'achever  son  tra- 
vail qui  serait  publié  en  1899.  Cette  proposition,  mise  aux 
voix,  est  adoptée  à  l'unanimité. 

La  Société  décide  que  seuls  auront  droit  à  YHistoire  de 
la  maison  de  la  Marck,  les  membres  qui  auront  payé  les 
annates  de  1896  et  1897. 

Lés  cotisations  de  1896  seront  recouvrées  immédiatement. 

La  séance  est  levée  à  midi  et  demi. 

Séance  du  20  mars  1896. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  président. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Breuls,  le  baron  de 
Chestret  de  Haneffe,  Gonne,  Helbig,  Pascal  Lohest,  Naveau, 
Ophoven,  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  le  baron  Robert 
de  Sélys-Fanson,  le  baron  de  Sélys-Longchamps,  le  baron 
Raphaël  de  Sélys-Longchamps  et  Wilmart. 

M.  Alexandre  fait  excuser  son  absence. 

M.  Naveau,  faisant  fonction  de  secrétaire,  donne  lecture 
du  procès-verbal  de  la  séance  du  16  janvier  1898.  Ce  procès- 
verbal  est  adopté. 

On  passe  ensuite  à  l'examen  de  la  correspondance. 
M.  Gonne  accuse  réception  de  sa  nomination  et  remercie 
la  Société. 

Il  est  donné  lecture  :  1°  de  là  lettre  que  M.  le  secrétaire 
a  adressée  à  M.  Poswick,  conformément  à  la  résolution 
prise  dans  la  réunion  du  16  janvier  1898;  2°  de  la  réponse 
de  M.  Poswlbk. 

L'assemblée  est  d'avis  que  cette  affaire  doit  être  regar- 


1 


—  50  — 

dée  comme  terminée  et  décide  qu'il  y  a  lieu  de  considérer 
M.  Poswick  comme  démissionnaire. 

M.  de  Chestret  annonce  que  soixante-deux  pages  de 
V Histoire  de  la  maison  de  la  Marck  sont  tirées. 

L'impression  du  travail  de  M.  Naveau  n'a  guère  avancé 
depuis  un  mois.  Un  deuil  de  famille  n'a  pas  permis  à  l'auteur 
de  s'occuper  de  son  ouvrage.  Trente-deux  pages  de  la  troi- 
sième partie  du  Recueil  d'épitaphes  sont  tirées.  L'impres- 
sion sera  poursuivie  activement. 

MM.  Gustave  Ruhl  et  Joseph  de  Zantis  de  Freymerson 
sont  élus  membres  de  la  Société. 

M.  le  trésorier  annonce  que  les  annates  de  1896,  mises 
en  recouvrement  à  la  fin  du  mois  de  janvier,  ont  été  soldées, 
à  l'exception  de  celles  dues  par  MM.  Lahaye  et  de  Marneffe. 

Ces  deux  membres,  après  deux  avertissements,  n'ayant 
donné  aucune  réponse,  la  Société  les  déclare  démission- 
naires. 

La  séance  est  levée  à  1 1 1/*  heures. 

Séance  du  15  mai  1898. 

La  séance  est  ouverte  à  10  1/2  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  président. 

Sont  présents  :  MM.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe, 
le  baron  de  Crassier,  De  Soer,  Naveau,  Ophoven,  le  baron 
de  Pitteurs  de  Budingen,  Ruhl,  Schoolmeesters  et  de  Zan- 
tis de  Freymerson. 

MM.  Alexandre,  Body,  le  chevalier  de  Borman,  Is. 
L'Hoest,  Pascal  Lohest,  Lyon  et  le  baron  Raphaël  de  Sélys- 
Longchamps  s'excusent  de  ne  pouvoir  assister  à  la  réunion. 

M.  Naveau,  remplissant  les  fonctions  de  secrétaire, 
donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  séance  du  20  mars 
1898.  Ce  procès-verbal  est  adopté. 


—  51  — 

MM.  Ruhl  et  de  Zantis  de  Freymerson  remercient  la 
Société  de  leur  nomination. 

L'assemblée  passe  ensuite  à  l'examen  de  l'état  des  publi- 
cations. M.  de  Chestret  annonce  que  cent  soixante  pages 
de  YHistoire  de  la  maison  de  la  Marck  sont  tirées.  Il 
espère  que  le  volume  pourra  être  distribué  vers  la  fin  de 
Tannée  1898. 

M.  Naveau  déclare  que  soixante-quatre  pages  de  la  troi- 
sième partie  de  son  Analyse  du  Recueil  d'épitaphes  sont 
tirées.  La  fin  du  travail  comprendra  encore  cent  vingt  pages 
environ,  sans  les  tables.  Le  dernier  fascicule  du  tome  V  du 
Bulletin  pourra  donc  paraître  à  la  fin  de  1898  ou  au  com- 
mencement de  1899. 

Mme  la  comtesse  de  Berlaymont,  MM.  le  vicomte  Bau- 
douin de  Jonghe,  I.  Eggermont  et  le  baron  Guy  de  Villen- 
fagne  de  Sorinnes  sont  élus  membres  de  la  Société. 

La  séance  est  levée  à  11 1/2  heures. 

Séance  du  4  décembre  1898. 

La  séance  est  ouverte  à  10  1/2  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Chestret  de  Hanefîe,  président. 

Les  membres  qui  assistent  à  la  réunion  sont  :  MM.  le 
chevalier  de  Borman,  Breuls,  le  baron  de  Chestret  de 
Hanefîe,  Naveau,  Ophoven,  le  baron  de  Pitteurs  de  Budin- 
gen,  Ruhl  et  le  baron  Guy  de  Villenfagne  de  Sorinnes. 

M.  Alexandre  fait  excuser  son  absence.  MM.  Is.  L'Hoest 
et  de  Zantis  de  Freymerson  s'excusent  par  lettres  de  ne 
pouvoir  assister  à  la  séance. 

M.  Naveau,  remplissant  les  fonctions  de  secrétaire, 
donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  séance  du  15  mai  1898. 
Ce  procès- verbal  est  adopté. 


^1 


—  52  — 

Mme  la  comtesse  de  Beriaymont  remercie  la  Société  de 
sa  nomination. 

M.  de  Chestret  annonce  que  l'impression  de  Y Histoire 
de  la  maison  de  la  Marck  est  terminée,  l'ouvrage  pourra 
être  distribué  en  janvier  prochain. 

Le  tome  II  de  Les  Echevins  de  Liège  contiendra  deux 
cent  douze  biographies  d'échevins.  En  y  Coûtant  celles  des 

4 

grands  mayeurs  et  des  autres  officiers,  on  arrivera  au 
chiffre  de  trois  cent  quatre-vingt-quatre  notices. 

L'impression  de  V Analyse  du  Recueil  tfépitaphes  des 
Le  Fort  est  arrivée  à  la  page  128. 

M.  Naveau  fait  connaître  que  la  fin  de  ce  travail  est  à 
l'imprimerie  et  sera  achevée  au  printemps  prochain;  mais 
les  tables  exigeront  encore  quelque  temps. 

M.  de  Borman  propose  de  publier  Y  Histoire  de  la  Cour 
allodiale  et  de  ses  conseillers,  faite  par  lui  et  presque 
achevée.  Ce  travail  connexe  à  l'histoire  des  Echevins,  pour- 
rait paraître  après  la  distribution  du  second  volume  de 
celle-ci.  L'assemblée  adresse  des  remercîments  à  M.  de  Bor- 
man et  réserve  le  point  de  savoir  si  cet  ouvrage  fera  l'objet 
d'une  publication  spéciale  en  format  in-8°,  ou  s'il  sera  inséré 
dans  le  Bulletin. 

M.  de  Pitteurs  signale  une  liste  curieuse  des  émigrés 
liégeois  et  quelques  pièces  intéressantes  concernant  les 
taxes  de  guerre  exigées  des  habitants  de  la  principauté  de 
Liège  par  les  autorités  françaises,  à  l'époque  de  la  Révo- 
lution. 

Mrae  de  Limbourg  et  M.  Léon  Neuville  sont  élus  membres 
de  la  Société. 

Il  est  décidé  de  recouvrer  immédiatement  et  simultané- 
ment les  annates  de  1897  et  1898. 

La  séance  est  levée  à  midi  et  demi. 


—  53  — 

Séance  du  22  janvier  1899. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/«  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  président. 

Sont  présents  :  MM.  Breuls,  le  baron  de  Chestret  de 
Haneffe,  Cormaux,  le  baron  de  Crassier,  Helbig,  Is.  L'Hoest, 
Naveau,  Neuville,  Ophoven,  le  baron  de  Pitteurs  de  Budin- 
gen,  Ruhl,  le  baron  Robert  de  Sélys-Fanson,  le  baron  de 
Sélys-Longchamps,  le  baron  Raphaël  de  Sélys-Longchamps, 
le  baron  Guy  de  Villenfagne  de  Sorinnes  et  Wilmart. 

M.  Alexandre  se  fait  excuser  de  ne  pouvoir  assister  à  la 
réunion. 

M.  Naveau,  remplissant  les  fonctions  de  secrétaire, 
donne  lecture  du  procès- verbal  de  la  séance  du  4  décembre 
1898.  Ce  procès- verbal  est  approuvé. 

Avant  d'aborder  Tordre  du  jour,  M.  de  Pitteurs,  au  nom 
de  l'assemblée,  adresse  à  M.  de  Chestret  des  félicitations, 
à  l'occasion  de  son  Histoire  de  la  maison  de  la  Marck 
récemment  parue.  Cette  publication  a  rendu  la  prospérité 
à  la  Société  (Applaudissements). 

L'assemblée  prend  ensuite  connaissance  de  la  correspon- 
dance :  Mm*  de  Limbourg  et  M.  Léon  Neuville  remercient 
la  Société  de  leur  nomination. 

M.  Herman  Lohest  donne  sa  démission. 

M.  le  directeur  de  la  bibliothèque  royale  de  Berlin  de- 
mande à  acquérir  la  collection  du  Bulletin  de  la  Société. 

M.  Wilmart  donne  sa  démission  de  la  charge  de  tréso- 
rier. Cette  décision  étant  irrévocable,  l'assemblée,  sur  la 
proposition  de  M.  le  président,  adresse  à  M.  Wilmart  des 
remerclments  pour  le  zèle  qu'il  a  mis  à  remplir  ses  fonc- 
tions pendant  plus  de  six  ans. 

M.  Wilmart  rend  ensuite  compte  de  l'état  des  finances 


—  54  — 

pendant  l'exercice  1898.  De  ce  bilan  il  ressort  que  pendant 
l'exercice  écoulé, 

les  recettes  se.  sont  élevées  à fr.  6,506  32 

et  les  dépenses  à .    .    .    . fr.     849  92 

Il  reste  donc, au  31  décembre  dernier,  un  boni  de  fr.  5,656  40 

M.  Cormaux  annonce  que  M.  de  Borman  ayant  envoyé 
de  la  copie,  l'impression  du  second  volume  de  Les  Echetins 
de  la  souveraine  justice  de  Liège  a  été  reprise. 

La  Société  décide  que  la  fin  de  Y  Analyse  du  Recueil 
d'épitaphes  des  Le  Fort,  publiée  par  M.  Naveau,  achèvera 
le  tome  V  du  Bulletin.  Le  tome  VI  sera  commencé  immé- 
diatement après,  son  premier  fascicule  comprendra  la  liste 
des  membres  et  les  procès-verbaux  des  séances  de  1893  à 
1900  exclusivement. 

M.  Ophoven  est  élu,  par  acclamations,  trésorier  de  la 
Société.  Il  remercie  ses  confrères. 

L'absence  de  M.  le  secrétaire  pouvant  encore  se  prolonger, 
M.  le  président  propose  de  procéder  à  la  nomination  d'un 
secrétaire-adjoint,  pour  l'assister  dans  ses  fonctions,  rédiger 
les  procès- ver  baux  et  une  partie  de  la  correspondance. 

L'assemblée  confie  cette  charge  à  M.  Naveau. 
Le  vicomte  Albert  Desmaisières  est  élu  membre  de  la 
Société. 

La  séance  est  levée  à  midi  et  demi. 

Séance  du  26  mars  1899. 

La  séance  est  ouverte  à  10  î/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  président. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Breuls,  le  baron 
de  Chestret  de  Haneffe,  Cormaux,  le  baron  de  Crassier, 
Naveau,  Neuville,  Ophoven,  le  baron  de  Pitteurs  de  Budin- 
gen,  et  le  baron  Raphaël  de  Sélys-Longchamps. 


—  55  — 

M.  Naveau,  secrétaire-adjoint,  lit  le  procès-verbal  de  la 
séance  du  22  janvier  1899. 

Ce  procès- verbal  est  adopté. 

Connaissance  est  ensuite  prise  de  la  correspondance. 

MM.  Alexandre,  le  chevalier  de  Borraan,  Rulil  et  le  baron 
de  Sélys-Longchamps  s'excusent  de  ne  pouvoir  assister  à  la 
séance. 

Le  premier  donne  sa  démission  de  bibliothécaire  de  la 
Société. 

M.  le  vicomte  Desmaisières  remercie  la  Société  de  sa 
nomination. 

L'impression  du  tome  II  de  Les  Echevins  se  poursuit. 
M.  Naveau  s'entendra  avec  l'auteur  au  sujet  des  planches 
à  y  insérer,  mais  la  décision  définitive  de  cette  question  est 
réservée  jusqu'à  la  prochaine  réunion.  Il  est  décidé  ensuite 
que  les  nouveaux  membres  qui  pourraient  être  élus  dans 
la  suite,  n'auront  droit  à  cette  publication  que  s'ils  payent 
l'annate  de  1898  et  les  suivantes,  jusque  et  y  compris  celle 
de  Tannée  où  paraîtra  l'ouvrage. 

M.  Naveau  annonce  que  la  fin  du  tome  V  du  Bulletin 
pourra  être  distribuée  au  mois  de  juillet. 

MM.  Auguste  Crémer,  Pierre  David  et  Paul  van  Zuylen 
sont  élus  membres  de  la  Société. 

M.  Naveau  est  ensuite  élu,  par  acclamations,  bibliothé- 
caire des  Bibliophiles;  il  en  exprime  ses  remerclments  à  ses 
confrères. 

Sur  la  proposition  de  M.  de  Crassier,  le  tome  VI  du 
Bulletin  contiendra  la  codification  des  résolutions  destinées 
à  compléter  ou  à  modifier  le  règlement.  L'assemblée  charge 
M.  Naveau  de  ce  travail;  il  en  présentera  un  projet  à  la 
séance  du  mois  de  novembre  prochain. 

La  séance  est  levée  à  midi. 


1 


—  66  — 

Séance  du  14  mai  1899. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  président. 

Sont  présents  :  MM.  le  chevalier  de  Borman,  Breuls, 
le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  Cormaux,  le  baron  de 
Crassier,  De  Soer,  Paul  Lohest,  Naveau,  Ophoven,  le  baron 
de  Pitteurs  de  Budingen,  le  baron  Robert  de  Sélys-Fanson, 
le  baron  Raphaël  de  Sélys-Longchamps,  Wilmart  et  de  Zan- 
tis  de  Freymerson. 

MM.  Alexandre  et  le  baron  de  Sélys-Longchamps  se  font 
excuser  de  ne  pouvoir  assister  à  la  réunion. 

M.  Naveau,  secrétaire-adjoint,  donne  lecture  du  procès- 
verbal  de  la  séance  du  26  mars. 

Ce  procès- verbal  est  adopté. 

MM.  Crémer,  David  et  van  Zuylen  remercient  la  Société 
de  leur  élection. 

M.  Wilmans,  directeur  de  la  Bibliothèque  royale  de  Ber- 
lin, annonce  qu'il  prendra  un  exemplaire  du  Bulletin, 
incomplet  du  premier  fascicule  du  tome  III,  au  prix  de 
25  francs.  L'envoi  lui  en  a  été  fait. 

Depuis  la  reprise  de  l'impression  du  tome  II  de  Les 
Echevins,  quarante  pages  sont  tirées.  Le  reste  du  manu- 
scrit sera  remis  régulièrement  &  l'imprimeur. 

L'Analyse  du  Recueil  d'épitaphes  des  Le  Fort  est 
achevée  ;  la  table  est  sous  presse.  La  fin  du  tome  V  du 
Bulletin  pourra  donc  paraître  au  commencement  de  juillet. 

Il  est  décidé  de  reproduire,  comme  planches  hors  texte 
dans  le  tome  II  de  Les  Echevins  :  la  tombe  de  l'échevin 
Hellin  de  Bolzée,  deux  planches  de  sceaux,  la  coupe  de  Jean 
de  Joncis  et  le  portrait  du  grand  mayeur  Itel-Frédéric 
de  Mérode,  d'après  Natalis. 


—  57  — 

A  une  prochaine  réunion,  l'assemblée  examinera  la  ques- 
tion de  savoir  si  d'autres  portraits  seront  reproduits. 

M.  Naveau  rend  compte  de  l'état  de  la  bibliothèque. 

M.  de  Borman  est  nommé  membre  de  la  Commission 
directrice  du  Bulletin. 

La  séance  est  levée  à  midi. 

Séance  du  19  novembre  1899. 

La  séance  est  ouverte  à  10  î/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  président. 

Sont  présents  :  MM.  Alexandre,  le  chevalier  de  Borman, 
le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  Cormaux,  le  baron  de 
Crassier,  David,  De  Soer,  Helbig,  Naveau,  Ophoven,  Ruhl 
et  van  Zuylen. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  14  mai  1899  est  lu  et 
approuvé. 

M.  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen  fait  excuser  son 
absence. 

L'Université  d'Upsal  a  demandé  rechange  de  ses  publica- 
tions contre  celles  de  la  Société.  Il  lui  a  été  répondu  que 
ces  dernières  étant  réservées  exclusivement  aux  membres, 
l'échange  n'en  pouvait  être  fait. 

M.  de  Borman  annonce  que  le  tome  II  de  Les  Eche- 
vins  pourra  être  terminé  pour  janvier  1900.  M.  le  pré- 
sident insiste  pour  que  ce  volume  paraisse  le  plus  tôt 
possible. 

L'assemblée  examine  ensuite  la  question  de  savoir  s'il  y 
a  lieu  d'y  insérer  des  reproductions  par  la  gravure  à  l'eau- 
forte  des  portraits  du  grand  mayeur  François-Ferdinand  de 
Berlo  et  de  l'échevin  Jean-Philippe  de  Hessalle,  et  charge 
le  Bureau  de  prendre  connaissance  de  ces  portraits  et  de 
les  faire  reproduire  s'il  le  juge  à  propos. 


1 


—  58  — 

Le  prix  de  certaines  publications  de  la  Société  est  en- 
suite fixé. 

Le  dernier  fascicule  du  tome  V  du  Bulletin  est  distribué 
aux  membres  présents  à  la  séance. 

L'annate  de  1899  sera  mise  en  recouvrement  à  partir  du 
1er  décembre  prochain. 

La  Société  décide  que  les  portraits  des  princes-évêques, 
destinés  à  la  publication  La  principauté  de  Liège  et  les 
Pays-Bas  au  XVIe  siècle,  et  restés  sans  emploi  par  suite 
du  non  achèvement  de  cet  ouvrage,  seront  distribués  aux 
membres  avec  un  avis  faisant  connaître  que  l'éditeur  a  re- 
noncé à  terminer  son  travail. 

M.  Naveau  donne  lecture  de  la  codification  des  décisions 
prises  par  la  Société  et  destinées  tant  &  modifier  qu'à  inter- 
préter les  statuts  constitutifs.  Ces  décisions  seront  impri- 
mées à  la  suite  du  règlement,  au  commencement  du  tome 
VI  du  Bulletin. 

La  séance  est  levée  à  midi. 


«>0<» 


LA  RÉCLAME  ET  LA  PUBLICITÉ  DE  SPA,  AUTREFOIS 


Qui  le  croirait  :  l'art  de  la  réclame  et  la  publicité  prati- 
qués de  notre  temps  au  point  d'avoir  pris  les  proportions 
d'un  fléau,  étaient  déjà  en  usage  à  Spa,  il  y  a  près  de  trois 
siècles  ! 

Lies  comptes  des  bourgmestres  —  source  d'information 
précieuse  entre  toutes  —  contiennent  d'intéressantes  révé- 
lations à  ce  sujet. 

La  sollicitude,  la  vigilance  de  nos  magistrats  d'antan 
s'exerçaient  principalement  —  on  le  conçoit  —  sur  ce  qui 
faisait  la  fortune  du  bourg  :  les  fontaines  minérales.  Tout 
ce  qui  pouvait  nuire  ou  profiter  à  la  réputation  de  celles-ci, 
mettait  leur  esprit  en  éveil. 

Voyaient-ils  des  concurrents  peu  scrupuleux  substituer, 
dans  l'exportation,  des  eaux  similaires  aux  leurs  et  contre- 
faire le  cachet  dont  ils  scellaient  les  bouteilles;  ou  encore 
tels  de  leurs  concitoyens  négligents  emplir  ces  bouteilles 
par  un  temps  pluvieux  qui  nuisait  à  la  conservation  de 
l'eau?  Promptement,  ils  partaient  en  campagne  pour  obte- 
nir du  prince,  par  l'intermédiaire  de  ses  familiers,  des  man- 
dements interdisant  ces  fraudes  ou  remédiant  à  cette  incu- 
rie. Il  n'est  démarches  ni  genre  de  sollicitations  auxquelles 
ils  ne  se  livrent. 


—  62  — 

—  Et  à  sept  postes  qui  ont  adressé  les  imprimeries  dans  les 
bonnes  villes.  3  î/t  flor. 

—  Le  mois  de  juillet,  pour  que  nous  avons  approché  les  Sei- 
gneurs estrangers  à  Spa,  pour  avoir  attestation  que  on  ne  monr- 
roitpasici  (i).  4  flor. 

4685.  Déboursé  au  gasti  (gazettier)  d'Hollande  pour  avoir  fait 
mettre  dans  la  Gazette  que  le  duc  de  Norfolk  venoit  à  Spa,  et 
plusieurs  autres  (personnes)  de  qualité.  3  flor. 

4688.  Le  19  may,  j'ay  esté  à  Verviers  et  à  Theux,  pour  faire 
faire  des  mambours  d'office,  des  affiches  d'un  ordre  de  Monsei- 
gneur le  Comte  de  Lynden,  par  lequel  il  défend  de  puiser  d'antres 
eaux  qu'A  Spa,  Géronster  et  Sauveniôre. 

—  Le  26  juillet,  payé  à  Henri  de  Becko  parce  qu'il  a  veillé 
(à  ce)  qu'on  n'empliroit  pas  des  bouteilles  d'eau  de  Nivesé,  an 
ban  de  Sart.  5  fl.  Bb. 

—  Le  6  août,  payé  à  l'eschevin  Rousseau  pour  une  cassette 
et  deux  brosses  que  l'on  a  fait  présent  au  médecin  de  Mr  le  Comte 
D'aigmont  (Egmont),  pour  le  prier  de  vouloir  continuer  le  «Ole 
qu'il  avoit  pour  nos  eaux.  37  flor. 

4689,  le  19  octobre,  payé  à  Henri  Gay  pour  ce  qu'il  a  prias 
garde  au  Pouhon  de  Nifsez  que  on  y  alloit  emplir  des  bouteilles 
et  des  tonneaux,  de  nuict.  10  flor. 

4698, 10  novembre.  Payé  pour  66  bouteilles  emplies  et  bou- 
chées, tant  à  la  Sauveniére,  au  Watroz  qu'à  Géronstère,  pour 
estre  distillées  tant  à  Spa  qu'à  Liège  lorsque  le  docteur  Nessel 
composoit  le  livre  des  fontaines  de  Spa  (*).  3  flor.  17. 

(1)  Sous  entendu,  de  maladie  contagieuse. 

(2)  Traité  des  eaux  de  Spa  avec  une  analyse  d'icelles,  leurs  vertus  et 
usages,  par  le  sieur  Edmond  Nessel.  Se  vend  à  Spa,  chez  Salpeteur  et  à 
Liège,  chez  la  veuve  Adrien  Brixhe,  in-8°  de  3  feuillets,  116  pages  et 
l  planche.  Ces  mentions  confirment  ce  que  nous  avions  rapporté  dans  la 
Bibliographie  spadoise,  à  savoir  que  Nessel  écrivit  cet  ouvrage  à  la  de- 
mande des  magistrats  de  Spa. 

Sur  Edmond  Nessel,  Voy.  V Etude  biographique  sur  les  médecins  lié- 
geois, d'ULYSSE  Capitaine. 


—  63  — 

—  Le  23  décembre.  Pour  avoir,  à  diverses  fois  mené  et  ra- 
mené à  Liège,  au  docteur  Nessel,  des  bouteilles  d'eaux  de  Spa, 
pour  estre  distillées  et  servir  au  nouveau  Livre  des  Fontaines 
de  Spa.  3  flor. 

—  Les  28  et  30  décembre,  des  envois  de  même  nature  sont  faits. 
4699.  Le  2  juillet,  j'ai  été  à  Liège  pour  faire  imprimer  le  nou- 
veau Livre  des  fontaines  de  Spa. 

—  Le  17,  payé  au  sieur  Bronckart,  imprimeur,  cinquante 
escus,  à  compte  sur  l'impression  dudit  livre.  200  flor. 

—  Cette  môme  année,  les  bourgmestres  et  échevins  du 
bourg  adressèrent  au  Prince  la  supplique  qui  suit  : 

Prince  Sêrénissimb, 

Le  magistrat  de  Spa  aiant  donné  ordre  au  S1*  Bronckart  de 
mettre  sous  presse  un  petit  livre  intitulé  Traité  des  Eaux  de 
Spa  par  le  S'  Edmond  Nessel  docteur  en  médecine,  vient  très 
humblement  supplié  Votre  Altesse  Sérénissime  que  comme  Tira- 
pression  se  fait  aux  frais  du  bourg,  elle  soit  servie  de  luy  accor- 
der pour  autant  de  temps  qu'elle  trouvera  à  propos  qu'iceluy 
ne  puisse  se  vendre  ny  distribuer  par  aucun  autre  que  ceux  ou 
celuy  que  les  suppliants  pourront  constituer  à  cet  effet.  Quoy 

faisant. 

Apostille:  S.  A.  S.  en  approuvant  le  livre  cy  des- 
sus mentionné  accorde  aux  suppliants  pour  le  terme 
de  dix  ans  la  permission  de  le  faire  imprimer,  vendre, 
et  distribuer  par  telle  personne  qu'ils  trouveront  à 
propos,  l'authorisant  à  cet  effet  à  l'exclusion  de  touts 
autres  et  défendant  à  tous  libraires,  imprimeurs  et 
autres  non  commis  par  les  dits  suppliants  de  l'impri- 
mer, vendre  ou  débiter  à  peine  de  dix  florins  d'amende 
applicable  moitié  à  l'officier  et  l'autre  auxdits  sup- 
pliants. Fait  au  Conseil  de  Sadite  Altesse  le  13  de  juil- 
let 1699. 

De  Stockem. 

Dépêches  du  Conseil  privé,  K.  56,  p.  291. 


—  64  — 

—  Le  11  octobre,  à  Mr  Sclessin,  lorsqu'il  écrivit  en  Hollande 
pour  l'impression  du  dit  livre,  j'ai  payé.  5  flor. 

4700  avril.  Pour  faire  insérer  avis  dans  les  gazettes,  ton- 
chant  les  fontaines  de  Spa.  2  flor. 

—  12  may.  Payé  au  docteur  OU  va  d'Aix  (î)  pour  avoir  fait 
insérer  les  Eaux  de  Spa,  dans  les  gazettes.  53  flor.  Bb. 

—  Déboursé  au  Sieur  Docteur  Blondel  (2).  50  flor.  Bb. 

—  4  juillet.  Livré  des  peintures  des  fontennes  (sic)  de  Spa, 
pour  envoyer  à  Francfort,  à  une  personne  qui  semble  travailler 
pour  nos  fontenes.  16  flor. 

—  Le  8  août.  Payé  au  libraire  de  Liège  qui  a  fait  le  livre  des 
Eaux  de  Spa.  20  flor. 

—  Du  20  août.  Par  advis  du  magistrat  donné  au  D*  Blondel 
d'Aix,  2  vergettes,  3  boites  et  une  soufflette  (s).  10  flor.  15  patare. 

—  Du  20  septembre.  Avoir  esté  à  Olne  avec  mon  confrère,  au 
sujet  des  Eaux  de  Spa,  auprès  du  S1  Docteur  Chrouet  pour  voir 
s'il  vou droit  entreprendre  quelque  chose  à  l'advant&ge  desdites 
eaux  (4).  3  flor. 

(1)  Le  nom  de  ce  médecin  est  cité  par  Bresmal  dans  son  Hidro-Analise 
des  minérales  chaudes  et  froides  d'Aix-la-Chapelle,  1741,  avec  ceux  de 
quelques  autres  praticiens,  comme  ayant  nouvellement  prescrit  ces  eaux, 
en  boisson.  Il  Test  aussi  dans  ces  vers  que  de  L imbourg  reproduisait  dans 
ses  Amusemens,  1763.  Parlant  des  sources  fort  efficaces  contre  la  stérilité, 
il  met  dans  la  bouche  d'un  bobelin  auquel  on  conseillait  ces  eaux  pour  sa 
femme,  cette  réponse  : 

Non  Monsieur  Oliva,  non  je  ne  boirai  plus; 

Vos  eaux  d'Aix  sont  ma  foi  trop  fades  ; 

Quoique  vous  me  disiés  pour  vanter  leurs  vertus. 

Elles  ont  fait  plus  de  cocus 

Qu'elles  n'ont  guéri  de  malades  (p.  182). 

(2)  François  Blondel  que  le  médecin  Lersch  fait  naître  à  Spa,  était  né 
à  Liège  en  1615.  Il  exerça  assez  longtemps  à  Spa  avant  de  devenir  surinten- 
dant des  bains  d'Aix-la-Chapelle  (Voy.  Ultssb  Capitaine,  Etude  biogra- 
phique des  médecins  liégeois). 

(3)  Il  s'agit  ici  des  Jolités  de  Spa,  fabriquées  dans  le  bourg  ;  petite  indus- 
trie dont  nous  avons  esquissé  l'histoire. 

(4)  Le  docteur  Warner  Xhrouet  né  à  Spa,  habitait  Olne.  Il  était,  dit 


-  65  — 

—  21  octobre.  Payé  la  restance  à  Bronckart  pour  le  livre  des 
Eaux  de  Spa.  100  flor. 

4704,  le  20  août.  J'ay  esté  trouvé  le  Dr  Xhrouet  à  Olne,  au 
sujet  des  Eaux. 

—  Le  13  septembre.  Avoir  fait  présent  au  dr  Blondel  d'Aix, 
d'un  plotton  et  d'un  soufflet,  2  boittes  à  poudre  et  une  vergette 
de  verny  façon  de  la  Chine.  16  flor.  10  sous. 

4705,  le  11  juillet.  Payé  à  Broncar  (sic)  sur  l'impression  des 
livres  des  fontaines  de  Spa.  10  écus  ou  40  flor.  (î). 

4705.  Le  20  juin.  Payé  au  sieur  Sclessin  pour  avoir  fait  insé- 
rer dans  les  Gazettes  de  Hollande,  que  les  marchands  des  eaux 
minérales  se  doivent  donner  de  garde,  des  véritables  ou  non 
véritables. 

—  Le  12  décembre.  Payé  à  Mr  Bronckar,  pour  les  livres  qu'il 
a  imprimés  pour  les  Eaux  de  Spa.  100  florins 

4706.  Le  14  août,  j'ay  été  député  par  le  magistrat  pour  aller 
au  lieudit  Nivarlet  (*)  où  se  puisent  des  eaux  minérales,  pour 
tâcher  de  découvrir  s'ils  se  servoient  de  même  cachet  que  nous, 
comme  on  nous  Ta  voit  assuré.  Item  pour  examiner  comment  on 
se  régloit  dans  cet  endroit.  Cela  fait  je  suis  retourné  sur  Liège, 
pour  présenter  requête  au  Conseil  impérial  pour  défendre  ou 
éloigner  si  possible,  le  négoce  de  ces  Eaux. 

4740,  le 20  août.  Pour  douze  bouteilles  d'eau  delà  Géronstôre 

Capitaine,  petit-fils  de  Henry  Chrouet,  le  fougueux  pasteur  de  l'église  ré- 
formée d'Olne.  (Voy.  Capitaine,  ibidem). 

(1)  Il  ne  peut  être  question  ici,  que  de  La  circulation  des  eaux  ou 
l'hydrographie  des  minérales  d'Aix  et  de  Spa,  etc.,  par  J.-F.  Brbsmal, 
en  trois  volumes,  qui  parut  en  1700  et  sortit  des  presses  de  Bauduin 
Bronckart. 

(2)  Nivarlet  est  cité  dans  la  liste  des  «  Fontaines  diverses  »  que  J.-B. 
Lbclbrc  donne  dans  son  Abrégé  de  l'histoire  de  Spa  (1818);  mais  il  ne 
précise  pas  le  lieu  de  cette  source.  Les  Amusement  des  eaux  de  Spa  (1734) 
rapportent  que  déjà  alors  des  médecins  y  envoyaient  des  malades  (t.  I, 
p.  121).  Nivarlet  était  prés  d'Izier  et  de  Harre.  Cette  source  est  la  même 
que  celle  du  Grand  Bru.  (Voy.  R.  Courtois,  Recherches  sur  la  statistique 
de  la  province  de  Liège,  t.  I,  p.  155. 


1 


—  66  — 

que  le  sieur  Dr  Nessel  a  voit  demandées,  estant  à  Aix.  11  patars. 

4744,  le  14  may.  J'aye  esté  député  pour  aller  à  Liège,  avec 
l'eschevin  Leconte  pour  faire  assembler  le  Collège  des  médecins 
de  cette  ville,  pour  leur  demander  une  attestation  comme  quoy, 
ils  n'a  voient  jamais  esté  consulté  sur  la  qualité  des  eaux  de  Bru 
ou  Chevron,  et  s'ils  ne  les  avoient  jamais  préférées  à  celles  de 
Spa,  comme  portoit  la  Gazette  de  Bertrand  (i). 

Les  dits  médecins  se  sont  trouvés  présents  audit  Collège,  leur 
neuf;  je  leur  ai  donné  par  ordre  du  magistrat,  pour  honoraire, 
chacun  un  escu,  ce  qui  porte  pour  leur  neuf.  36  florins. 

Là  même,  donné  par  ordre  du  magistrat  au  Sieur  Docteur 
Nessel,  une  pistolle,  à  raison  qu'il  s'a  beaucoup  fait  de  peine 
pour  avantager  les  eaux  de  Spa.  15  flor. 

—  Item  donné  au  sieur  Salpeteur  (*)  qui  avoit  esté  trouver 
chaque  des  médecins,  en  particulier,  devant  de  venir  au  Collège, 
je  luy  ai  donné.  8  flor. 

—  Item  pour  avoir  fait  imprimer  600  feuilles  de  la  Résolution 
des  dits  médecins,  payé  à  l'imprimeur  (3).  18  flor. 

(1)  Vraisemblablement,  on  désignait  par  là,  et  du  nom  de  l'imprimeur, 
la  Gazette  de  Liège.  Capitaine,  dans  ses  Recherches  sur  les  journaux tdM 
que  cette  feuille  existait  déjà  en  1688,  mais  il  ne  nous  renseigne  pas  sur 
le  propriétaire  des  presses  d'où  elle  sortait. 

(2)  Sur  Salpeteur,  Voy.  Ulysse  Capitaine,  Les  médecins  liégeois. 

(3)  Il  s'agit  d'une  des  trois  déclarations  du  Collège  des  médecins,  faites 
à  la  demande  du  magistrat  de  Spa. 

La  rivalité  entre  Spa  et  Chevron  ou  Bru,  au  commencement  du  xviii» 
siècle,  eut  assez  de  retentissement,  pour  que  l'auteur  des  Amusement,  ait 
cru  bon  de  la  rapporter  dans  son  ouvrage.  Et  il  le  mit  non  sans  se  gausser 
de  la  querelle.  •  Les  habitans  de  Spa,  allarmés  de  l'attentat  de  leurs  voi- 
»  sins,  traduisirent  la  fontaine  de  Chevron  au  redoutable  Tribunal  des  me- 
•  decins  de  Liège.  La  faculté  s'assembla  extraord mai  rement  pour  lui  (aire 
»  son  procès  en  forme,  et  enfin  le  7  octobre  1711,  elle  rat  sérieusement  cou- 
»  damnée,  comme  malfaisante,  nuisible,  meurtrière  même,  comme  on  peut 
»  l'inférer  des  propres  termes  de  leur  arrêt.  »  Et  l'auteur  reproduit  la 
déclaration  du  Collège  des  médecins  (t.  II,  p.  384). 

Les  médecins  ne  donnèrent  pas  moins  de  trois  déclarations  sur  ce  su- 
jet, en  cette  année.  Les  deux  autres  sont  du  15  mai  et  du  7  septembre,  et 
furent  publiées  en  placard. 


—  67  — 

—  Le  magistrat  m'a  ordonné  de  faire  un  paiement  en  jollité 
de  Spa,  à  la  femme  du  sr  docteur  Nessel,  à  raison  qu'il  avoit 
bien  soutenu  pour  les  eaux  de  Spa.  On  lui  a  donné  une  escritoire 
de  10  flor.,  deux  boites  à  poudre  pour  2  flor.  10  patars,  un  souf- 
flet pour  2  fl.  10  pat.,  deux  boites  à  mouches  1  fl.  10;  une  ver- 
gette  de  table  et  une  vergette  à  nettoyer  les  peignes  1  fl.  15,  et 
une  esplingueu  pour  2  flor. 

—  Le  5  juillet.  J'ay  esté  député  pour  faire  assembler  de  nou- 
veau, le  Collège  des  médecins,  à  Liège,  à  raison  d'une  affiche 
qu'on  avoit  mise  dans  cette  ville,  contre  les  eaux  de  Spa  (1). 

—  Payé  pour  honoraires  à  dix  médecins  qui  se  sont  trouvés 
présents,  chacun  un  escu,  faisant.  40  fl. 

—  Pour  avoir  fait  imprimer  la  résolution  desdits  médecins 
et  les  faire  afficher  à  Liège.  12  fl.  15  pat. 

—  Pour  une  ordonnance  du  Conseil  au  sujet  des  Eaux  et 
l'avoir  fait  imprimer.  9  flor.  10  p. 

—  Le  25  juillet,  payé  un  paquet  d'imprimés  que  l'on  m'a  ren- 
voyé de  Liège,  au  sujet  des  Eaux  de  Spa.  4  pat. 

—  Le  10  septembre,  Mr  de  Sclessin  ayant  reçeu  lettre  d'Angle- 
terre que  les  Eaux  de  Chevron  prenoient  plus  de  teinture  avec 
la  noix  de  galle,  que  celle  du  Pouhon;  par  ordre  du  magistrat 
j'ay  prié  Mr  Salpeteur  qui  alloit  à  Liège  de  bien  vouloir  prendre 

(1)  Les  différents  avis  dont  il  est  ici  question,  furent  publiés  probable- 
ment en  placards  qui  n'ont  pas  été  conservés.  Mais  le  livre  de  Mathieu 
Nessel  (p.  23),  paru  en  1713,  nous  donne  le  texte  des  déclarations  faites  le 
6  juillet  et  le  7  septembre  1711. 

De  Thier  (de  Theux)  qui  avait  l'habitude  d'annoter  les  livres  de  sa  bi- 
bliothèque, avait  écrit  sur  les  marges  de  son  exemplaire  de  Y  Apologie,  ce 
qui  suit  : 

«  Voyez  les  déclarations  non  moins  fausses  qu'absurdes  et  ridicules  des 
«  médecins  de  Liège,  du  6  juillet  et  du  7  septembre  1711,  données  &  la  re- 
»  quête  des  municipes  de  Spa,  en  faveur  de  leurs  eaux,  et  contre  celles  de 
«•  Bru  près  de  Chevron  et  autres  de  l'Ardenne.  » 

L'auteur  parle  d'imprimés  déjà  publiés  en  faveur  des  eaux  de  Bru,  d'un 
autre,  plus  étendu,  que  les  partisans  de  ces  eaux  se  proposaient  de  publier 
avant  la  saison  (de  1713),  enfin,  d'un  recueil  d'observations  que  lui-môme 
avait  projeté.  L'a-t-il  publié? 


—  68  — 

la  peine  de  faire  assembler  le  Collège  des  médecins  de  Liège, 
afin  d'envoyer  en  Angleterre  les  raisons  pourquoy;  pourquoy 
on  a  fait  imprimer  300  exemplaires  pour  envoyer  en  Angleterre 
et  là  où  on  trouvera  estre  nécessaire.  Salpeteur  a  donné  pour 
cela.  61  fior. 

—  Le  26  septembre,  Mr  Salpeteur  m'a  envoyé  un  gros  paquet 
d'exemplaires  touchant  les  Eaux  de  Chevron,  que  elles  prenoient 
plus  de  teincture  avec  la  noix  de  galle  que  celles  de  Spa,  et  les 
raisons  pourquoy. 

4  748  le  24  février.  Payé  le  port  d'une  lettre  de  Salpeteur,  au 
sujet  du  livre  que  le  docteur  Nessel  travaille  pour  les  Eaux  de 
Spa  (î). 

—  10  octobre.  Payé  pour  des  attestations  imprimées  au  sujet 
des  eaux.  40  fl. 

—  Pour  un  dictum  mis  dans  la  Gazette  d'Angleterre.     8  flor. 

—  Payé  à  Salpeteur  4  pistolles  qu'il  a  déboursées  avec  le 
docteur  Nessel  pour  un  voyage  qu'ils  ont  fait  à  Aix-la-Chapelle 
en  1712. 

4744  le  28  février.  Donné  à  confrère  Xhrouet  pour  donner  à 
docteur  d'Olne  (Xhrouet)  qui  avoit  escrit  en  faveur  de  nos  eaux 
minérales,  dans  son  Traité  des  Eaux  (t).  182  flor. 

—  Le  11  août.  Fait  présent  au  Sieur  Docteur  Nessel  de  quatre 
grandes  boites  quarrées  à  doubles  bords  pour  Mademoiselle  sa 
fille.  12fl.  bbaot. 

4745,  le  Ier  août.  Rendu  au  docteur  Nessel  4  florins  qu'il  a 

(1)  Il  s'agit  ici  du  livre  Apologie  des  eaux  de  Spa,  par  Matthieu  Nés- 
sbl  fils,  paru  en  1713,  chez  de  Milst. 

Voici  la  copie  du  reçu  de  cet  imprimeur  : 

•  Reçu  150  francs  pour  l'impression,  ligatures  et  papiers  bleus  et  mar- 
»  brez  de  1200  exemplaires  d'un  livret  intitulé  Apologie,  composé  par  le 
»  dr  Nessel,  le  jeune,  pour  le  service  de  la  bonne  ville  de  Spa. 

■  (Signé)  de  Milst.  - 

(t)  L'ouvrage  dont  il  est  ici  question,  était  La  connaissance  des  Eaux 
minérales,  d' Aix-la-Chapelle,  de  Chaudfontaine  et  de  Spa  par  leurs  vé- 
ritables principes.  Leyde,  1714. 


—  69  — 

déboursés  pour  faire  mettre  dans  les  gazettes,  les  épreuves  que 
l'on  avoit  fait  lorsque  la  rivière  estoit  dans  la  fontaine,  pour  faire 
voir  que  les  pouhons  ne  se  méloient  pas  avec  l'eau  de  la  riviôre. 
4746  le  16  mars.  Deux  ports  de  lettres  venant  de  Salpeteur 
touchant  Mr  Bazin  (i). 

—  Le  31  avril.  Porté  lettre  à  Dom  Gélestin  touchant  la  fon- 
taine de  Bru. 

—  Le  26  août.  Payé  à  Mr  le  docteur  Basin  (sic)  par  les  mains 
de  Salpeteur,  pour  salaire  du  livre  qu'il  a  composé  touchant  les 
eaux  de  Spa  (2).  180  livres. 

—  Le  12  septembre,  avoir  acheté  de  la  venaison  à  Malmédy 
pour  foire  présent  à  plusieurs  Seigneurs  de  l'Ëstat,  afin  les  en- 
gager à  prendre  nos  intérêts  touchant  les  fontaines  de  Bru. 

60  flor. 

4747,  8  octobre.  Payé  au  Sieur  Salpeteur,  comme  par  état  : 

pour  impression,  ligature  (3),  etc.,  d'un  livret  intitulé  :  Apologie 
des  Eaux  de  Spa.  150  francs. 

4748.  Le  10  février,  payé  à  Beaurieux,  une  peinture  que  le 
magistrat  a  fait  présent  au  docteur  Nessel  pour  le  récompenser 
de  ses  dépenses  qu'il  a  fait  (sic),  en  visitant  les  fontaines  avec 

(1)  Auteur  du  livre  ci-dessus. 

(2)  Le  titre  est  :  Lettre  de  M.  François  Baron,  dit  Bazin,  médecin 
à  Liège  touchant  les  Baux  de  Spa  et  de  Chevron,  broch.  de  26  pages,  in- 12. 
(Voy.  notre  Bibliographie  spadoise,  p.  26). 

Le  manuscrit  Gossuart  qui  est  à  l'Université,  et  que  nous  avons  par- 
couru, dit  que  Bazin  exerça  pendant  quelques  saisons,  à  Spa,  après  quoi  il 
aurait  été  résider  a  Liège.  Il  n'existe,  dans  les  archives  de  notre  bourg, 
aucune  trace  de  ce  séjour  de  Bazin  chez  nous. 

Mous  avons  sous  les  yeux  le  reçu  délivré  par  l'auteur,  reçu  qui  figure 
dans  les  archives  de  Spa.  En  voici  le  libellé  : 

«  Je  reconnois  avoir  reçue  du  magistrat  de  Spaz  par  les  mains  de  Mon- 

»  sieur  de  Salpeteur  appotiquaire  de  Liège  la  somme  de  cent  quatre  vingt 

m  liuvres  ensuitte  de  leurs  promesses  pour  Le  Liuvre  par  moy  composé  y 

»  compris  treize  francs  que  j'ay  fait  compter  à  Mademoiselle  De  Roque- 

•  lore.  Liège  ce  19  juin  1716. 

m  (Signé)  François  de  Bazin.  » 

(3)  Brochage. 


1 


—  70  — 

plusieurs  autres  docteurs,  et  en  faisant  les  analyses  desdites 
eaux.  20  flor. 

—  Le  17  mars,  payé  à  François  de  Sclessin  pour  avoir  fiait 
insérer  deux  fois  dans  les  gazettes  de  Hollande,  touchant  les 
fontaines  de  Spa.  21  florins. 

—  Le  27  juin,  j'ay  vaqué,  estant  à  Liège,  avec  Salpeteur, 
à  l'assemblée  des  médecins  touchant  la  fontaine  de  Géron- 
stôre  (î). 

—  Le  14  août,  payé  au  sieur  de  Milst,  à  compte  de  l'impres- 
sion du  livre  au  sujet  de  Sa  Majesté  Czarienne,  et  pour  les  livres 
(exemplaires  qu'il  a  donnés)  (t).  40  flor. 

4728.  Le  2  juin,  est  arrivé  un  médecin,  envoyé  de  la  Cour  de 
Prusse,  voir  nos  fontaines,  accompagné  du  docteur  Zamberg 
(Sandberg?)  de  Liège.  Us  ont  examineit  nos  fontaines  et  celle  de 
Nivezeit.  L'on  a  trouvé  à  propos  de  leur  payer  leurs  dépenses 
icy  et  de  leur  faire  une  honéteté.  Lui  avons  fait  présent  d'an 
petit  escritoire  et  de  six  estuits,  pour  6  florins. 

—  Le  20  juin,  je  leur  ay  envoyé  à  Liège,  2  bouteilles  de  l'eau 
de  Niveseit  pour  en  faire  espreuve.  î/t  flor. 

—  10  juillet.  Pour  quatre  vues  naturelles  (sic)  peintes  à  cou- 
leur que  j'ai  livré  au  Curé  en  1717  pour  le  médecin  de  Sa  Majesté 
Czarienne  (s).  8  flor.  bb. 

47$8,  20  avril.  Payé  à  M.  Rozendael,  pour  avoir  fait  insérer 
dans  toutes  les  gazettes  d'Hollande,  un  avertissement  touchant 
les  Eaux  de  Spa,  et  celles  qu'on  fait  passer  pour  telles. 

12  flor.  18  pat. 

47S0.  Payé  au  sieur  Devivier  graveur  6  fl.  bb.  pour  la  planche 

(1)  Le  magistrat  y  obtint  la  déclaration  du  Collège  des  médecins,  en 
date  du  27  juin,  affirmant  que  les  eaux  de  la  Géroustère  et  de  la  Sauvenière 
étaient  transportables  à  condition  qu'elles  fussent  puisées  et  bouchées 
convenablement.  Déclaration  qui  figure  dans  la  brochure  ci-dessus. 

(2)  Il  a  pour  titre  :  Description  du  magnifique  présent  que  Sa  Majesté 
l'Empereur  de  la  grande  Russie  a  fait  au  magistrat  de  Spa,  etc.  (Voy.  lft 
Bibliographie  spadoise,  p.  28,  année  1718). 

(3)  Compte  de  Mathieu  Xhrouet. 


—  71   — 

ou  moulle  du  ver(i),  pour  être  inséré  dans  le  livre  des  Eaux  de 
Spa  (s). 

—  Payé  au  Sieur  Lafontaine  pour  avoir  moulé  350  printes  (s) 
du  ver  susdit  pour  les  livres  des  Eaux  de  Spa. 

—  30  août.  Pour  porter  des  feuillets  du  Traité  des  Eaux  de 
Spa  à  Liège,  pour  les  faire  lier  (brocher).  2  fl. 

4754.  Payé  le  1er  janvier  pour  rapporter  de  Liège,  une  quan- 
tité de  livres  (exemplaires)  du  Traité  des  Eaux  de  Spa.         1  fl. 

—  Payé  pour  la  platine  du  ver  inséré  dans  les  livres  (exem- 
plaires) du  dit  Traité.  6  fl. 

4754,  5  juillet.  Avoir  fait  présent  de  12  bouteilles  de  vin  et 
des  fougasses  (4),  an  Sieur  Docteur  Pèlerin  de  Leyde  (5). 

21  flor.  7  pat. 

475S  le  22  septembre.  Payé  au  sieur  P.-L.  de  Presse ux  pour 
avertissement  dans  la  Gazette  de  Leyde.  2  fl. 

4756.  Le  8  octobre  payé  au  Sieur  Everard  de  Kints,  par  ordre 
du  magistrat,  et  comme  par  quittance  qui  est  pour  faire  graver 
deux  platines  (cuivres)  :  une  de  la  veue  de  Spa,  l'autre  avec 
les  quattre  autres  fontaines,  et  avec  promesse  d'imprimer  dans 
les  Délices  du  Pays  de  Liège  toutes  nos  sauvegardes  et  autres 
choses  si  on  le  souhaite  (6).  100  fl. 

(1)  Etat  du  prélocuteur  Fexha. 

(t)  L'ouvrage  dont  il  est  ici  question,  est  le  Traité  û'Edmond  Nisskl 
paru  en  1609  et  dont  une  seconde  édition  parut  en  1753  avec  la  rubrique 
Amsterdam.  Il  contient  une  planche  gravée  intitulée  Insect  avec  ses  dû 
mentions,  prétendu  vers  intestinal  sorti  des  reins  d'une  dame  qui  avait 
pris  les  eaux  de  Spa.  Cette  planche  fut  reproduite  au  1. 1,  pi.  4,  des  Amuse- 
mens  de  Spa,  de  1734. 

(3)  Gravures.  On  dit  en  anglais  print,  pour  gravure. 
(4;  Nous  avons  fait  connaître  ce  qu'étaient  ce  genre  de  pâtisseries,  dans 
le  Wallonia,  année  1899.  Article  Le  Folklore  à  Spa,  p.  157. 

(5)  Un  docteur  Pèlerin  pratiqua  assez  longtemps  à  Spa,  du  temps  de 
Warner  Xhrouet.  P.-L.  de  Presseux  dédia  sa  thèse  sur  les  eaux  de  Spa  a 
un  médecin  Pèlerin  pratiquant  a  Maeatricht.  Il  s'agit  probablement  du 
même  individu. 

(6)  Comptes  du  bourgmestre  Maréchal.  Les  vues  de  Spa  et  l'article  con- 


—  72  — 

—  Extraits  des  Registres  aux  Résolutions  magistrales.  En 
rassemblée  des  Bourg""  tenue  le  7  septembre  1736  : 

-  At  esté  rôsoud  et  convenu  de  faire  présent  à  Mr  Chrouet, 

•  docteur  en  médecine  à  Olne,  de  six  louys  d'or,  pour  la  décla- 

•  ration  qu'il  eût  la  bonté  de  donner  touchant  le  non  transport 
»  de  l'eau  de  Géronster. 

•  En  l'assemblée  des  Bourgmestres  tenue  le  12BM  novembre 

•  1736. 

»  Comme  plusieurs  Messieurs  estrangers  demandent  et  son- 
•»  haitent  d'avoir  les  thèses  que  le  sieur  docteur  de  Presseux  a 
»  soutenu  devant  l'Université  de  Leyde  sur  les  vertus  de  dos 

•  Eaux  minérales,  at  esté  résoud  et  convenu  d'en  faire  impri- 

•  mer  quatre  cents  exemplaires  aux  frais  de  la  Communauté. 
»  A  quel  effet  at  esté  ordonné  au  bourgmestre  Maréchal  de  faire 
»  les  déboursez  nécessaires,  lesquels  luy  seront  validez  à  la  red- 

•  dition  de  ses  comptes  (i). 

•  En  foy  de  quoy  avons  ordonnez  à  notre  Greffier  de  signer 
»  la  présente.  » 

4756.  Le  10  décembre,  compté  ens  mains  du  sieur  docteur 
Presseux  (sic)  cent  vingt  et  un  francs  et  onze  sous  pour  euroier 
en  Hollande  pour  faire  imprimer  des  Thèse*  au  profit  de  la 
Communauté  et  cela  par  ordre  du  magistrat  et  comme  par  quit- 
tance. 121  fl.  il  pat. 

1757.  Le  H  août.  Payé  pour  le  port  des  imprimés  du  docteur 
d'Olne  (s).  15  sous. 

cernant  le  bourg  figurent  au  t.  III,  p.  224.  Kints  qui  fut  l'imprimeur  était 
évidemment  commissionné  par  Saumery  qui  demanda  partout  des  subven- 
tions. 

(1)  La  thèse  en  question  était  intitulée:  Dissertatio  tnedica  inauguralit 
de  Aquis  Spadanis,  etc.,  avait  pour  auteur  Philippe-Louis  db  Presseux 
&  Theux.  Il  en  parut  la  même  année  deux  éditions,  et  elle  fut  traduite  aussi- 
tôt en  français  par  de  Limbourg. 

(2)  Xhrouet  Warner.  Il  avait  fourni  une  attestation  qui  fut  imprimée 
sous  le  titre  de  Déclaration  de  Monsieur  Chrouet  docteur  en  médecine  à 
Olne  au  sujet  du  transport  des  Baux  de  Géronstère,  datée  du  15  mai 
1736.  (Voy.  Bibliographie  spadoise,  p.  34). 


—  73  — 

—  Le  17  décembre,  payé  par  ordre  du  magistrat  au  docteur 
d'Olne,  six  louis  d'or  pour  le  service  qu'il  a  rendu  à  la  Commu- 
nauté. 92  fl. 

47S8.  Extrait  des  Résolutions  magistrales  : 

«  En  l'assemblée  tenue  le  25  juin  1738. 

»  At  esté  résoud  et  convenu  de  reprendre  au  Sieur  Docteur 
»  Ledrou,  deux  cents  exemplaires  ou  livres  qu'il  avoit  fait  faire 

•  à  l'avantage  des  Eaux  minérales  dudit  Spa,  à  quel  effet  il  a  été 
»  ordonné  comme  par  cette  ordonne  au  Bourgmestre  Wilkin  de 

•  luy  fournir  à  compter  cent  florins  bb.,  lesquels  lui  seront  vali- 

•  dés  à  la  reddition  de  ses  comptes  (î). 

•  4759.  En  l'assemblée  tenue  ce  7me  d'aoust. 
«  Comme  Mr  Xhrouet  médecin  d'Olne  at  escrit  en  faveur  de 
»  nos  eaux  minérales  et  fait  imprimer  des  livres  à  ses  propres 

•  dépens,  at  esté  résoud  de  le  gratifyer  de  vingt  louys  d'or  pour 

•  récompense  de  ses  travaux,  ordonnant  aux  bourgmestres  Ri- 

•  voux  et  Wilkin  de  les  luy  porter  et  de  le  remercier  au  nom  du 
»  magistrat  et  communauté  de  Spa,  lesquels  vingt  louys  seront 
»  validez  à  la  reddition  de  ses  comptes.  • 

4742,  juin.  Pour  confection  de  quatre  avertances  (t)  pour 
mettre  dans  les  gazettes  de  Londres,  La  Haye,  Leide  et  Cologne, 
touchant  le  bruit  que  des  vagabonds  dévoient  infecter  (sic)  le 
pays  de  Liège.  4  flor. 

4 745.  Le  20  décembre,  estant  les  bourgmestres  et  le  magis- 
trat assemblés  sur  la  Halle,  j'ay  rendu  la  supplique  que  le  sieur 
docteur  Ledrou  leur  avoit  présenté  au  sujet  des  Eaux  de  Spa,  dont 
les  magistrats  ont  dit  qu'ils  n'avoient  rien  à  donner,  mais  quand 
il  aura  achevé  son  ouvrage  au  sujet  de  faire  imprimer  des  livres 
pour  lesdites  eaux,  qu'on  les  examinèrent  et  s'ils  méritent  quel- 
que chose,  qu'on  lui  donneroit  (3). 

(1)  Le  titre  de  l'ouvrage  est  Démonstration  de  l'utilité  des  Eauœ  miné' 
raies  de  Spa.  Liège,  chez  F.-A.  Barchon,  MDCCXXXVI,  in-8». 

(2)  Avertissements. 

(3)  Il  s'agit  ici  probablement  du  livre  :  Principes  contenus  dans  les 


—  74  — 

475$,  juin.  Les  bourgmestres  et  magistrats  de  Spa  font  insé- 
rer dans  les  feuilles  de  Londres,  Amsterdam,  Harlem,  Leyde, 
Utrecbt,  Middel bourg,  Bruxelles,  Anvers,  Vienne,  Cologne  et 
Maestricht,  l'avis  suivant  : 

•  Les  bourg"™  et  magistrat  de  Spa  apprenant  que  quelques 
»  malintentionnés  auroient  répandu  tant  en  Angleterre  qu'en 
»  Hollande  au  grand  préjudice  de  leurs  eaux  minérales  que  les 

•  environs  dudit  Spa  étoient  remplis  de  vagabonds,  déserteurs 
»  et  voleurs  de  grands  chemins  et  comme  ces  bruits  se  trouvent 
»  faux,  ils  se  croient  dans  l'obligation  d'en  désabuser  le  public; 
»  n'étant  rien  du  tout  de  cela,  ni  la  moindre  apparence,  veu  que 
»  dans  tout  le  pays  de  Liège,  selon  les  cartels  faits  avec  S.  M. 

•  la  Heyne  de  Hongrie  et  avec  S.  A.  le  Prince  de  Liège,  les  déser- 
»  teurs  sont  livrés  de  part  et  d'autre  à  la  première  ville  de  gar- 
»  nison.  Les  chemins  estant  par  conséquent  très-libres  dans  ledit 
»  pays,  les  Pays-Bas  et  les  environs,  pouvant  partout  marcher 

•  avec  très  grande  seuretéet  sans  aucun  risque.  » 

Cette  insertion  coûta  200  florins  à  la  communauté. 

1757, 10  juillet.  Remboursé  à  Xhrouet  pour  ce  qu'il  avoit  fait 
mettre  un  article  dans  la  Gazette  de  Cologne.  12  flor. 

—  Item,  à  l'apothicaire  Deleau  pour  avertance  mise  dans  la 
Gazette  d'Hollande.  9  fl. 

—  14  novembre.  Payé  au  sieur  Desoer  pour  les  feuilles  pour 
les  Eaux.  28  flor. 

—  Item  à  Kints  pour  un  avertissement  de  Gazette.  2  fl. 

4767.  Les  Eaux  de  Bru  ou  de  Chevron  donnaient  encore  de 
l'ombrage  au  magistrat  de  Spa,  cette  année-là.  Aussi,  une  réso- 
lution prise  en  assemblée  le  21  septembre  s'exprimait-elle  dans 
les  termes  que  voici  : 

«  Attendu  les  abus  qui  se  passent  journal iôrement  touchant 

•  les  eaux  de  Brus  (sic)  et  autres  qu'on  fait  entrer  dans  la  ville 

différentes  sources  des  Eaux  minérales  de  Spa,  mais  qui  ne  parut  qu'en 
1752.  Voy.  Capitaine,  Les  médecins. 


—  75  — 

»  de  Liège  sous  le  nom  des  nostres.  Ce  ponrquoy  il  conviendrait 
«  de  mettre  un  article  sur  la  Gazette.  A  ce  sujet  ordonnons  à 
»  notre  bourgmestre  Rousseau  le  faire  mettre  par  le  sieur  li- 

-  braire  Desoer.  • 

4769.  Le  10  avril.  Donné  à  Mr  Robert  de  Limbourg  pour  sa 
déclaration  de  l'origine  du  Pouhon  (i).  une  de  m  y  Caroline. 

4774,  9  juillet.  Payé  un  mémoire  au  Commissaire  Culot,  pour 
logement  du  professeur  Venel  député  pour  analiser  nos  eaux  de 
par  le  Roy.  54  fl. 

4777.  Résolution  magistrale. 

-  En  séance  du  28  juillet  1777. 

»  Avons  commis  et  constitué  MrJ. -P.  de  Limbourg,  docteur 
«  en  médecine  pour  faire  venir  de  Paris,  les  ouvrages  du  mé- 

•  decin  Rollin,  concernant  les  eaux  minérales,  aux  frais  de  la 
»  Communauté  (s).  • 

4783,  10  novembre.  A  l'arpenteur  Le  Comte,  par  quittance, 
pour  le  grand  plan  de  Spa  (3).  5  louis  ou  97  florins. 

(1)  Ce  médecin  avait  écrit  cette  même  année  un  Mémoire  sur  l'histoire 
naturelle  d'une  partie  du  pays  Belgique,  qui  fnt  lu  &  l'Académie  des 
sciences  et  belles-lettres  de  Bruxelles,  le  16  octobre  1770.  In-4<>  de  34  pp.  Il 
concernait  principalement  le  marquisat  de  Franchimont. 

(i)  Il  s'agit  du  médecin  Raulin.  Il  avait  publié:  Traité  analytique  des 
Eaux  minérales  et  en  général  de  leurs  propriétés  et  de  leur  usage  dans 
les  maladies.  Paris,  1774,  deux  vol.  in-12.  Parallèle  des  eaux  minérales 
d'Allemagne  et  celles  de  même  nature  qui  sourdent  en  France,  avec  des 
remarques  sur  les  eaux  minérales  en  général.  Paris,  1777,  in-12. 

L'auteur  établissait,  dans  ce  dernier  ouvrage,  une  comparaison  entre 
les  eaux  de  Spa  et  celles  de  Chateldon. 

(3}  Un  premier  plan  de  Spa  avait  été  édité  en  1770,  pour  lequel  Desoer 
avait  obtenu  un  droit  exclusif  de  publication.  Voici  cet  octroi  : 

-  A  tous  ceux  qui  ces  présentes  verront,  salut  !  F.-J.  Desoer  bourgeois 

•  nous  ayant  supplié  de  daigner  lui  accorder  l'octroi  exclusif  d'imprimer, 

•  vendre  et  débiter  le  plan  de  Spa  dans  lequel  sont  désignés  les  principaux 
«  édifices,  les  promenades  publiques  et  les  maisons  servant  de  logement 

-  pour  les  Etrangers,  avec  leurs  enseignes,  etc.  Déclarons  de  lui  accorder, 
m  comme  par  cette  lui  accordons  l'octroi  tel  qu'il  le  demande  exclusif  d'i m- 


—  76  — 

4788.  Acheter  le  Traité  des  Eaux  de  Pyrmont  et  bouteilles 
d'eaux,  pour  expériences  à  faire.  52  fl. 

—  18  août.  Pour  avertissement  mis  dans  la  Gazette  de  Co- 
logne. 35  fl. 

—  27  octobre.  Pour  avertissement  mis  dans  les  papiers  an- 
glais. 50  fl. 

4789 1  4  juin.  Pour  une  annonce  mise  dans  la  Gazette  de  Co- 
logne. 9  francs  15. 

—  Pour  un  avis  dans  le  Journal  de  Hervé.  4  fr.  14. 

—  12  juillet.  Pour  un  avertissement  dans  la  Gazette  de  La 
Haye.  18  Ir.  15. 

—  8  octobre.  Pour  un  avis  mis  dans  le  Journal  de  Hervé.  6  fr. 

—  Assemblée  du  5  avril  1791. 

«  Attendu  que  le  cachet  des  bouteilles  d'eau  minérale  (i)  di- 
»  minue  depuis  quelques  années  au  point  d'y  voir  une  différence 
»  pour  la  recette  de  plus  de  1,500  francs,  annuellement,  et  appre- 
»  nant  que  différents  écrits  ont  prôné  des  eaux  étrangères,  an 
»  détriment  de  celles  de  Spa,  et  voulant  pourvoir  à  redresser 

•  les  torts  que  cela  fait  à  notre  Communauté,  nous  constituons 
»  notre  Collègue  P.-J.  Jehin  pour  faire  venir  aux  frais  de  la  dite 
»  Communauté  50  bouteilles  ou  barriques  tant  des  eaux  de  Pyr- 

•  mont  que  de  Celster  (sic)  (<),  de  même  que  quelques  bouteilles 

•  d'eaux  de  Spa  qui  ont  été  transportées,  pour  ensuite  être  re- 
»  mises  à  leur  arrivée  à  Mr  de  Lim bourg  docteur  en  médecine 
»  qui  veut  bien  se  charger  d'en  faire  l'analyse  pour  le  bonheur 

•  primer,  vendre  et  débiter  ledit  plan  de  Spa,  etc.,  pour  le  terme  de  dix 
»  ans,  faisant  défense  et  prohibition  expresse. 

•  Donné  le  23  juin  1770. 

»  (Signé)  De  Chxstrbt.  • 

Dépêches  du  Conseil  privé,  K.  61,  p.  103. 

Cet  octroi  fut  renouvelé  en  faveur  de  Desoer  le  2  mai  1772,  pour  ua 
terme  de  dix  ans. 

(1)  Il  s'agit  des  bouteilles  exportées  qui  étaient  revêtues  du  sceau  de  1« 
Communauté. 

(2)  Zelters. 


—  77  — 

»  de  Spa,  chargeant  nos  bourgmestres  'd'en  témoigner  à  Mr  de 
»  Limbourg  ses  sentiments  de  reconnaissance  qui  lui  sont  dûs 
»  depuis  longtemps,  pour  tant  des  services  qu'il  a  rendus  et 
•  rend  continuellement  a  notre  Communauté.  » 

(Résolutions  magistrales.  Archives  de  Spa). 

Albin  BODY. 


LES  AMUSEMENS  DES  EAUX  DE  SPA 


BIBLIOGRAPHIE 


Parmi  les  quelques  centaines  de  livres  qu'ont  écrit  sur 
Spa,  les  voyageurs,  les  médecins,  les  historiographes,  etc., 
il  n'en  est  aucun  qui  ait  plus  contribué  à  faire  connaître 
notre  ville  d'eau,  que  celui  dont  nous  venons  de  tracer  le 
titre  ;  aucun  aussi ,  qui  ait  eu  semblable  retentissement 
dans  les  pays  voisins. 

Tout  ce  qui  avait  été  publié  auparavant  ne  consistait 
guère  que  dans  des  traités  contenant  la  description  des  fon- 
taines ferrugineuses,  leur  composition  chimique,  leurs  effets, 
le  régime  à  suivre  par  les  buveurs  ou  bobelins,  et  rénumé- 
ration des  maladies  qu'elles  pouvaient  guérir.  Tous  étaient, 
on  le  conçoit,  d'une  lecture  fastidieuse.  x 

Dans  l'ouvrage  qui  nous  occupe,  au  contraire,  l'auteur, 
tout  en  parlant  abondamment  des  fontaines,  donnait  une 
image  très  exacte  de  la  société  qui  les  fréquentait,  décrivait 
la  façon  de  vivre,  les  divertissements,  les  plaisirs,  bref,  les 
amusemens  de  Spa.  Et  tout  cela  dans  le  style  aimable, 
enjoué,  alors  à  la  mode. 

Nous  avons  sur  ce  point,  l'opinion  d'une  plume  autorisée, 
celle  de  M.  Charles  Louandre.  Dans  sa  très  curieuse  antho- 


—  79  — 

logie  intitulée  :  Chefs-d'œuvre  des  conteurs  français  (1), 
il  a  fait  précéder  chacune  de  ses  séries  d'une  introduction, 
où  il  signale  rapidement  et  classe  selon  leur  genre,  les 
écrivains  qui  au  xviii*  siècle,  s'adonnèrent  à  cette  littéra- 
ture d'imagination.  Ce  sont  les  romanciers  déistes,  athées, 
utopistes,  historiques,  fantaisistes,  etc.  Poellnitz  (auteur 
présumé  de  notre  ouvrage,  d'après  le  critique)  est  cité  dans 
cette  dernière  catégorie  pour  son  livre  (*).  Et  voici  ce  qu'il 
en  dit  :  «  A  côté  des  recueils  qui  méritent  à  peine  d'être 
»  mentionnés  en  passant,  le  baron  de  Poellnitz  inaugura 
n  en  1737  (3),  par  les  Amusemens  du  camp  de  Spa,  un 
»  genre  nouveau  qui  a  joui  pendant  quelques  années  d'une 
n  grande  vogue,  parce  qu'il  était  en  rapport  avec  la  mode, 
»  toute  nouvelle  alors,  des  voyages  aux  eaux  thermales. 
n  II  trouva  quelques  imitateurs,  mais  le  public  se  fatigua 
»  bientôt  du  caquetage  de  ces  convalescents  désœuvrés  qui 
*  ne  parlaient  que  de  leur  cure  et  de  leurs  bonnes  for- 
»  tunes...  » 

Les  jugements  portés  naguère  ne  sont  pas  ceux  d'au- 
jourd'hui. L'abbé  Prévost  en  son  recueil  Le  pour  et  le 
contre,  contemporain  de  l'apparition  des  Amusemens, 
portait  celui-ci  aux  nues.  Selon  lui,  «  il  y  avait  peu  de  livres 
»  qui  fussent  plus  propre  à  former  le  cœur  et  l'esprit  que 
«  cet  ouvrage.  »  Il  est  à  croire,  en  vérité,  que  le  galant  abbé 
ne  s'inspirait,  comme  critique  littéraire,  que  du  précepte 
de  Fontenelle  :  Louez  toujours.  Car  il  ne  s'en  tient  pas  à 
cet  éloge- «Cet  ouvrage,'»  dit-il,  ««semble  d'abord  ne  rien 

(1)  Paris,  Charpentier,  1874,  3  vol.  in-8<>. 

(2)  Par  suite  d'une  faute  typographique  qui  a  échappé  au  correcteur, 
le  titre  eu  est  ainsi  travesti  :  Les  amusements  du  camp  de  Spa,  t.  III. 
(Introduction,  p.  xvi). 

(3)  Le  citateur  fait  une  erreur  de  date;  la  première  édition  de  ce  livre 
étant  de  trois  ans  antérieure. 


—  80  — 

i*  promettre,  mais  on  est  agréablement  surpris  en  le  lisant, 
*  qu'on  se  trouve  instruit,  lorsqu'on  ne  croyait  que  s'amu- 
»  ser...  Les  histoires  (1)  qu'on  y  rencontre  sont  toutes  si 
«•  intéressantes  et  si  bien  touchées  qu'on  ne  saurait  les  lire 
«•  sans  s'attendrir;  et  soit  que  l'auteur  prête  à  ses  héros  ses 
»  propres  sentiments,  soit  qu'il  les  ait  trouvés  en  effet  tels 
»  qu'il  les  peint  ;  ce  sont  pour  la  plupart  des  modèles  d'une 
»  parfaite  vertu,  des  exemplaires  à  admirer  et  encore  plus 
»  à  imiter  (2).  » 

Tant  d'indulgence  aurait  de  quoi  étonner  si  Ton  ne  se 
rappelait  que  celui  qui  parle  ainsi  est  l'auteur  de  la  réaliste 
et  sentimentale  Histoire  de  Manon  Lescaut  et  du  cheva- 
lier des  Ghrieuœ.  Peut-être  voulait-il  se  la  faire  pardonner. 

Il  semble  que  M.  Louandre  se  soit  bien  un  peu  aventuré 
en  affirmant  qu'on  se  lassa  assez  vite  de  la  lecture  des 
Amusemens.  Témoins  ces  faits  : 

La  jolie  et  mignonne  édition  dite  de  Cazin,  qui  en  fut 
donnée  près  de  cinquante  ans  après  qu'ils  eussent  paru 
pour  la  première  fois.  Et  les  lecteurs  qu'ils  trouvèrent  dans 
le  rang  le  plus  élevé.  Tels,  l'épouse  infortunée  de  LouisXVl 
et  Napoléon.  Ce  n'est  pas  là  un  des  traits  les  moins  intéres- 
sants à  signaler. 

On  voit  figurer  en  effet,  les  Amusemens  dans  la  Biblio- 
thèque de  la  Reine  Marie-Antoinette  au  Petit  Trianon, 
cataloguée  avec  des  notes  inédites  du  marquis  de  Paulmy 
par  le  bibliophile  Jacob  (Paul  Lacroix).  Paris,  J.  Gay, 
1863  (3). 

(1)  On  sait  que  l'auteur  des  Amusemens  a  entrecoupé  sa  description 
d'histoires  parfois  assez  étendues,  aventures  prétendument  arrivées  aux 
personnages  qu'il  a  mis  en  scène,  et  racontées  par  eux-mêmes. 

(2)  T.  III,  p.  68. 

(3)  P.  70,  no  440,  Amusemens  des  eaux  de  Spa,  nouvelle  édition,  Axns- 


—  81   — 

Ils  se  trouvaient  aussi  dans  la  bibliothèque  portative 
faisant  partie  des  bagages  de  l'empereur  Napoléon;  biblio- 
thèque qui  fut  ramassée  sur  le  champ  de  bataille  de  Wa- 
terloo, parmi  les  objets  qui  tombèrent  aux  mains  des  vain- 
queurs. Le  portefeuille  de  Bonaparte  imprimé  après  la 
bataille,  mentionne  un  exemplaire  des  Amusemens,  édition 
Gazin  (1). 

Le  mystérieux  auteur  des  Amusemens  a  vivement  intri- 
gué les  bibliographes  qui  ont  vainement  cherché  à  soulever 
le  voile  sous  lequel  il  s'est  caché. 

Les  opinions  émises  à  ce  sujet  ont  été  nombreuses.  Les 
voici  par  ordre  de  date. 

1°  L'abbé  Prévost  faisant  la  critique  de  l'ouvrage,  croyait 
qu'ils  avaient  été  écrits  par  un  Anglais  ou  un  Hollandais  ; 
mais  il  ajoutait  que  son  style  dont  il  faisait  le  plus  grand 
éloge,  semblait  démentir  cette  conjecture. 

2°  La  Bibliotheca  medico-practtca  de  Plouquet  (Tubin- 
gen)  les  attribuait  à  Turner  (2). 

terdam,  P.  Mortier,  1752,  4  vol.  in- 12,  avec  flg. 

La  note  dont  le  marquis  de  Paulmy  faisait  suivre  la  mention  de  cet 
ouvrage,  contient  une  inexactitude. 

Le  célèbre  bibliographe  faisait  confusion  entre  deux  ouvrages  différents. 
Voici  cette  note  : 

«  Cet  ouvrage  est  très  connu.  C'est  le  premier  de  ce  genre.  On  sait  assez 
»  que  les  eaux  de  Spa  sont  situées  dans  le  Pays  de  Liège.  L'auteur  est  un 

•  M.  de  Limbourg  (du  moins  de  la  dernière  édition  de  1762)  {a).  Il  est  de 
m  père  en  fils  médecin  à  ces  Eaux.  Son  père  et  son  grand-père  avaient  fait 

•  sur  ces  Eaux  des  observations  médicales  qui  sont  refondues  et  traduites 
n  dans  l'édition  de  1762.  »  Autant  d'erreurs. 

(1)  Dr  Villbnfagnb,  Recherches,  18)7,  t.  II,  p.  406. 

(2)  Turner  Georges  avait  écrit  un  opuscule  sur  les  eaux  de  Spa  inti- 
tulé :  A  brief  account  of  the  minerai  waters  of  Spa,  extracted  fromseve- 
rai  authors.  London,  1783,  in-8°. 

(a)  C'ett  1763  qu'il  fallait  dira. 


—  82  — 

3°  La  Bibliotheca  seleclissima,  seu  Catalogus  omnis 
generis  librorum  in  quavis  facultate  et  in  variis  lin- 
guis,  etc.  (Amstelod,  1743,  t.  H,  p.  97,  num.  1532),  et  après 
elle,  Springsfeld,  puis  ensuite  Osann  et  Fuchs  leur  don- 
naient pour  auteur  Henri  de  la  Rivière. 

4°  Springsfeld  expose  dans  son  lier  medicum  (î)  les 
raisons  qui  le  déterminèrent  à  adopter  cette  croyance: 
«*  Ex  relatione  cuiusdam  generosi,  natione  Angli,  »  dit-il, 
«  ex  familia  Warburthoniana,  viri  alias  fide  digni,  et  tune 
»  temporis,  quum  haec  acciderent,  Aquisgrani  et  Spadae 
m  commorantis  ;  et  ex  aliorum  celebrium  virorum  narra- 

*  tione  didici,  auctorem  notissimi  illius  libelli  Anglum 
»  fuisse,  Henricum  de  la  Rivière  cognominatum,  raonas- 

*  terii  carceribus  primo  inclusum,  qui  ex  his  profugus  fac- 
«  tus,  gubernatoris  tandem  officium  gessisset  juvenis  cuius- 
»  dam  et  divitis  Batavi,  per  Germaniam  iter  facientis.» 

Notons  que  cet  auteur  écrivait  ceci,  douze  ou  treize 
ans,  après  la  publication  des  Amusemens. 

5°  L'ouvrage  anonyme  intitulé  Supplément  à  la  Vie  de 
Saint  Hubert  ou  Réponse  aux  Calomnies  et  au  Pirro- 
nisme  de  l'Auteur  des  Amusemens  de  Spa,  Paris,  chez 
Jessé,  MDCCXXXVII,  prend  à  partie  cet  auteur,  d'une 
façon  extrêmement  virulente. 

«  C'est  avec  juste  raison,  »  dit-il,  **  que  ses  écrits  sont 
»  anonimes  quand  on  s'y  prend  comme  il  fait  pour  diffamer 
»  avec  si  peu  de  bon  sens  et  d'une  manière  si  grossière,  on 

*  doit  cacher  son  nom;  c'est  ainsi  que  les  lâches,  les  gens 

*  sans  honneur,  attaquent  et  blessent  sans  s'exposer.. ..etc, 

»  Non,  son  masque  n'en  impose  point,  la  qualité  depê- 

(1)  lter  medicum  ad  Thermos  Aquisgranenses  et  fontes  Spadanet, 
etc.  Lipsiae,  Oleditschianis,  MDCCXLVIII,  grand  in-S°,  p.  6,  nota  e. 


—  83  — 

»  dagogue  d'un  Lard  (sic)  (1),  ou  Seigneur  Anglois  n'a  jamais 
«  mis  un  homme  de  pair  avec  tant  de  grands  Seigneurs  et 
»  d'illustres  personnes...  «  (p.  7). 

Plus  loin,  il  flétrit  tour  à  tour,  ce  «  précepteur  à  l'air 
*•  pédantesque,  »  des  noms  de  calomniateur  (p.  18),  d'apostat, 
de  fanfaron  corrompu  jusqu'à  la  moelle  des  os  (p.  27),  de 
libertin,  etc.,  etc. 

Il  ressort  de  ceci,  que  l'écrivain  qui  rédigeait  son  factum 
moins  de  trois  ans  après  l'apparition  des  Amusemens,  se 
rangeait  à  l'opinion  émise  par  Springsfeld. 

6°  A  son  tour,  de  Limbourg,  dans  la  préface  de  la  tra- 
duction anglaise  de  ses  Nouveaux  amusemens,  affirme 
carrément  qu'ils  sont  du  baron  de  Polnitz  (sic). 

7°  Selon  le  spadois  Wolff,  qui  n'était  que  le  porte-parole 
de  L.  Dethier,  ils  auraient  été  écrits  par  le  chevalier  Soii- 
gnac  de  Montpellier,  «  pendant  le  séjour  qu'il  fit  à  Spa, 
*  avec  son  illustre  patron,  le  roi  Stanislas  (*).  » 

A  signaler  que  Dethier  avait  varié  d'opinion  précédem- 
ment. Dans  son  catalogue  ou  bibliothèque  des  eaux  miné- 
rales de  Spa,  qui  figure  dans  le  Guide  des  curieux,  pre- 
mière édition,  1814,  il  avait  opté  pour  Soiignac,  et  dans  la 
seconde  édition  du  même  ouvrage,  de  1818,  il  en  donne  la 
paternité  à  Poellnitz  (sic). 

8°  Le  Dictionnaire  des  anonymes  de  Barbier  les  con- 
sidère comme  étant  de  Hecquet,  neveu  du  célèbre  Hecquet 
d'Abbeville. 

9°  La  monographie  ou  plutôt  la  biographie  intitulée  : 

(1)  L'auteur  veut  dire  Lord. 

(2)  Résumé  de  l'histoire  des  eaux  minérales  de  Spa.  Bruxelles,  1829, 
86  pages.  Notoos,  en  passant,  que  Wolff  est  le  premier  qui  rapporte  ce  fait 
de  la  visite  à  Spa,  du  souverain  polonais  détrôné.  Le  chevalier  de  la  Pim-i 
pée  Soiignac  était  secrétaire  perpétuel  de  l' Académie  de  Nancy. 


—  84  — 

Cazin,  sa  vie,  ses  éditions,  par  un  Caxinophûe,  les  met 
au  compte  de  Pollnitz  (sic). 

10°  Parmi  les  bibliographes  et  historiens  liégeois,  enfin, 
nous  voyons  de  Villenfagne,  et  après  lui,  Henaux  se  pronon- 
cer pour  Pôlnitz  (sic).  Le  dernier  prétendait  qu'ils  avaient 
été  rédigés  en  1725  (î),  —  à  Liège,  parait-il.  —  Il  ajoutait 
que  l'auteur  avait  puisé  les  notions  relatives  à  Spa  et  &  ses 
fontaines  dans  le  manuscrit  d'un  praticien  liégeois  qui  écri- 
vait dans  les  dernières  années  du  xvne  siècle.  Il  croyait 
également  qu'ils  pussent  bien  avoir  eu  pour  père  Saumery. 

1 1°  Ulysse  Capitaine  lui,  opinait  pour  Hecquet.  Dans  des 
notes  manuscrites,  inédites,  qui  sont  en  notre  possession,  il 
justifie,  ainsi  qu'il  suit,  son  avis  :  «  Il  suffit  de  lire  les  Amu- 
*  semens  de  Spa  pour  se  convaincre  qu'ils  sont  l'œuvre 
»  d'un  cerveau  français  et  même  d'un  français  quelque  peu 
»  gascon.  De  Poelnitz  (sic)  a  publié  de  nombreux  écrits, 
n  laissé  des  Mémoires,  et  nulle  part  on  ne  trouve  de  traces 
»  de  sa  collaboration  au  livre  qui  nous  occupé.  »  Capitaine 
fortifiait  sa  conviction  de  ce  fait  qu'Eioy  dans  son  Diction- 
naire historicité  de  la  médecine,  rapporte  positivement 
que  les  Amusemens  sont  de  Hecquet. 

12°  Enfin,  dernier  venu,  Xavier  de  Theux,  auteur  de  la 
remarquable  Bibliographie  liégeoise,  se  range  à  l'avis  de 
ceux  voulant  qu'ils  aient  été  mis  au  jour  par  Solignac. 

Il  y  aurait,  à  notre  sens,  de  bonnes  raisons  pour  croire 
que  Pollnitz  ait  été  le  véritable  auteur  (*). 

Le  docteur  de  Limbourg  qui  exerçait  à  Spa,  moins  de 

(1)  C'est  le  dire  de  db  Villknfagnk,  en  sa  première  édition  de  V His- 
toire de  Spa,  imprimée  à  Ingihoul  en  1796,  p.  41. 

(S)  Nous  adoptons,  pour  ce  nom,  l'orthographe  qu'a  prise  l'auteur  dans 
Bon  ouvrage  cité  en  note  à  la  page  suivante. 


f 


—  85  — 

quinze  ans  après  l'apparition  de  l'ouvrage  fameux,  était, 
semble-t-il,  bien  placé  pour  en  connaître  l'auteur,  ou  du 
moins  pour  avoir  recueilli  les  voix  de  l'opinion  sur  le  nom 
de  l'anonyme.  Et  il  faut  admettre,  étant  donné  la  curiosité 
qu'avait  éveillée  l'ouvrage  dans  le  public,  que  celui-ci  n'avait 
pas  été  moins  désireux  de  savoir  qui  l'avait  écrit.  Or,  de 
Limbourg  dans  la  traduction  anglaise  qu'il  fit  faire  de  ses 
Amusemens  (London  1764)  substitua  à  l'énigmatique  titre  : 
Histoire  du  baron  de  P...  qui  figure  p.  39,  1. 1,  édit.  1734, 
celui-ci  :  The  Adventures  or  an  entertaining  History  of 
baron  Polnitz  (L'aventurier  ou  amusante  histoire  du  ba- 
ron Polnitz)  (i);  affirmant  ainsi  publiquement  sa  conviction. 

D'autre  part,  la  supposition  qu'avait  faite  Henaux,  prê- 
tant à  Polnitz  un  collaborateur  trouvé  à  Liège,  n'est  peut 
être  pas  aussi  hasardée  qu'elle  parait  à  première  vue.  Et 
l'aventurier  Poiinitz  n'aurait-ii  pas  rencontré  dans  l'aven- 
turier Saumery,  l'homme  nécessaire? 

Ces  deux  individus  se  connaissaient.  La  preuve  nous  en 
est  fournie  par  cette  indication  que  le  hasard  nous  met  sous 
les  yeux. 

Le  catalogue  des  autographes  à  prix  marqués  de  la  mai- 
son Gharavay  (septembre  1899)  renseigne  sous  le  n°  224, 
«  une  lettre  autographe  en  français  adressée  par  le  baron 
»  Charles-Louis  de  Poellnitz  à  M.  de  Somery  et  datée  de 
»  Postdam  le  16  février  1739.  »  Il  s'agit  évidemment  de  Sau- 
mery (2). 

(1)  De  Limbourg  dans  ses  Nouveaux  amusemens,  ainsi  que  nous  le 
raconterons  ci-après,  emprunta  les  histoires  ou  anecdotes  aux  Amusemens 
primitifs,  et  les  fit  entrer  dans  son  livre. 

(2)  Dans  les  Lettres  du  Baron  Poiinitz  contenant  les  Observations  qu'il 
a  faites  dans  ses  Voyages,  etc.,  MDCCXLVII,  Liège  et  Spa  sont  décrits  très 
sommairement.  Ce  que  l'auteur  y  dit  de  la  première,  mérite  de  nous 


—  86  — 

Pôllnitz  n'était  guère  estimé  ni  estimable  à  en  juger  par 
ce  qu'en  disait  de  lui  Frédéric  :  «  C'est  un  infâme  drôle,  à 
»  qui  pour  rien  au  monde,  je  ne  voudrais  me  fier,  divertis- 
«•  sant  le  verre  en  main  et  qu'on  devrait  faire  enfermer 
n  sitôt  après.  » 

Dans  une  lettre  du  même,  à  Voltaire,  du  13  août  1775, 
on  lit:  «Le  vieux  Poellnitz  est  mort  comme  il  a  vécu,  c'est- 
»  à-dire  en  friponnant  encore  la  veille  de  son  décès;  per- 
»  sonne  ne  le  regrette  que  ses  créanciers  (î).  » 

On  vient  de  voir  la  liste  assez  longue  des  suppositions 
faites  par  les  divers  bibliographes,  au  sujet  de  l'anonymat 
des  Amusemens. 

arrêter.  Les  Liégeois  ne  seront  pas  flattés  du  jugement  qu'il  porte  sur 
leurs  ancêtres. 

»  Les  plaisirs  de  Liège  consistent  beaucoup  à  boire.  Il  y  a  peu  de 
»  société  parmi  les  femmes,  et  les  hommes  sont  beaucoup  au  cabaret.  On 
»  y  a  de  bon  vin  de  Bar  et  de  Bourgogne  et  de  la  bière  encore  meilleure; 
n  l'un  et  l'autre  n'étant  pas  bien  chers,  les  Liégeois  s'en  donnent  à  cœur 
»  joye.  Comme  ils  ont  d'ailleurs  la  tête  fort  chaude,  et  qu'ils  sont  grands 

•  parleurs,  railleurs  et  médisans,  il  arrive  que  leurs  festins  ou  assem- 
«  blées  finissent  souvent  comme  les  comédies  italiennes.  On  accuse  les 

•  Liégeois  d'être  peu  sincères  et  on  les  appelle  les  Italiens  des  Pays-Bas. 
n  Ils  font  un  grand  commerce,  avec  aussi  peu  de  bonne  foi  qu'ailleurs.  Ils 
»  sont  yvrognes,  querelleurs  et  vindicatifs.  Toute  sorte  de  vengeance  leur 

•  paraît  bonne.  Us  aiment  les  procez  et  la  chicane.  Le  Pays  de  Liège  seul 
»  fournit  plus  d'occupation  à  la  Chambre  de  Wetzlar  que  tout  l'Empire 
»  ensemble.  J'avoue  que  de  toutes  les  nations  que  j'ai  pratiquées,  il  n'y 
«  en  a  point  pour  qui  j'ai  moins  d'estime,  et  ce  sera  toujours  celle  avec 
»  laquelle  je  lierai  le  moins  de  société.  J'estimerai  toujours  les  honnêtes 
«  gens  qu'il  peut  y  avoir,  et  je  suis  persuadé  qu'il  y  en  a;  je  n'entre  point 
»  dans  le  détail  :  je  ne  parle  que  du  gros  des  Liégeois,  qui  m'ont  paru 
n  tels  que  je  vous  les  dépeins.  Si  je  leur  fais  tort,  je  leur  en  demande  par* 
»  don.  Un  autre  en  concevra  telle  idée  qu'il  lui  plaira  :  je  serai  charmé 
»  qu'on  leur  trouve  du  mérite  (a).  » 

(1)  Pôllnitz  avait  quitté  la  Cour  vers  1732  pour  se  retirer  dans  ses  terres. 
Né  à  Issouin,  pays  de  Cologne,  en  1692,  il  mourut  en  1775.  (Voy.  sur  ce 
personnage,  Le  chevalier  de  Chasol,  par  Blazb  de  Bury,  Lévy,  1862). 

(a)  Page  167. 


—  87  — 

A  les  bien  considérer,  l'opinion  de  Capitaine  semble  la 

mieux  fondée;  mais  bien  hardi  celui  qui  se  prononcerait. 

Et  c'est  le  cas  de  répéter  à  nos  lecteurs,  le  vers  fameux  de 

Corneille  : 

Devine  si  tu  peux  et  choisis  si  tu  roses. 

Une  remarque  qui  n'a  point  été  faite,  croyons-nous,  et 
qui  pourrait  servir  d'indice.  L'auteur,  en  tout  cas,  était 
de  la  religion  réformée.  Outre  l'aveu  qu'il  en  fait  dans  les 
Amusemens  d'Aix-la-Chapelle  (1)  ;  il  ne  dissimule  pas  son 
antipathie  pour  les  Jésuites,  et  se  gausse  volontiers  des 
moines  sur  lesquels  il  rapporte  des  anecdotes  peu  séantes. 

L'ouvrage  comporte  les  éditions  dont  voici  les  descrip- 
tions : 

1.  Amusemens  des  eaux  de  Spa,  ouvrage  utile  à 
ceux  qui  vont  boire  ces  eaux  minérales  sur  les  lieux. 
Enrichi  de  tailles  douces,  qui  représentent  les  vues  et 
perspectives  du  Bourg  de  Spa,  des  Fontaines,  des  Pro- 
menades et  des  Environs.  A  Amsterdam,  chez  Pierre 
Mortier,  MDCCXXXIV.  2  vol.  in-12  :  le  premier,  de  viii-420 
pages,  1  feuillet  table  et  6  planches;  le  second,  de  515  pages 
et  6  planches. 

2.  Seconde  édition,  revue,  corrigée  et  considérable- 
ment augmentée  par  V auteur.  Amsterdam,  Pierre  Mor- 
tier, MDCCXXXV.  2  vol.  in-12,  flg.  :  le  premier,  de  x-424 
pages  et  1  feuillet  table  ;  le  second,  de  414  pages.  Elle  con. 
tient  4  planches  en  plus  qui  sont  : 

1°  Un  titre  gravé  figurant  une  sorte  de  cartouche  en- 
touré d'attributs,  d'amours  avec  au  milieu  un  médaillon 
portant  ces  mots  :  «  Perspectives  ou  vues  des  Fontaines  de 

(1)  Avertissement,  p.  4. 


—  88  — 

»  Spa.  A  Amsterdam,  chez  Pierre  Mortier.  »  Et  en-dessous: 
«  Gezichten  van  de  FonteLnen  van  Spa,  MDCCXXXIV  ;  * 
2°  le  château  de  Franchi  mont  ;  3°  seconde  vue  de  la  fon- 
taine de  Géronstère;  4°  la  fontaine  de  Nivezé. 

Il  y  a  de  notables  différences  entre  ces  deux  éditions. 
La  plus  importante  est  l'addition  de  Y  Histoire  du  signor 
Gratiani.  Un  de  ces  récits  intercalé  par  l'auteur  et  qui 
constitue  un  hors-d'œuvre.  Cette  nouvelle  s'étend  de  la 
page  1 14  à  170  du  tome  Iw  (î). 

3.  Môme  titre  que  la  précédente  ;  avec  en  plus  cette  men- 
tion :  nouvelle  édition.  Amsterdam,  P.  Mortier,  MDCCXL. 
2  vol.  in-8  de  ix-424  et  414  pages  avec  gravures. 

La  page  ni  contient  un  «  avis  du  libraire  sur  cette  nou- 
•»  velll  (sic)  édition,  «  qui  ne  comporte  que  six  lignes.  Au 
verso,  figure  un  «avertissement  de  l'éditeur;  «  répétition 
de  i'*avis  du  libraire  *  de  l'édition  précédente.  L'«avis  au 
»  relieur  »  qui  suit  les  tables  pour  les  figures  n'existe  pas 
dans  cette  édition. 

4.  Nouvelle  édition.  A  Amsterdam,  chez  Pierre  Mor- 
tier, MDCCLII.  4  vol.  in-18,  titre  gravé  et  encadré.  Ils  ont 
respectivement  vni-335  pages  et  2  feuillets  table;  328,  356 
et  303  pages. 

Les  planches  ne  sont  pas  les  mêmes  que  celles  de  l'édi- 
tion précédente.  Ce  sont  des  contre-épreuves. 

5.  Nouvelle  édition,  Gottingue  et  Leide.  De  l'imprime- 
rie d'Elie  Luzac,  fils,  MDCCLVI.  2  vol.  in-12,  gravures. 

(1)  Particularité  intéressante  à  signaler.  Cette  histoire  relate  les  réelles 
aventures  du  prince  Alexis,  le  fils  infortuné  de  Pierre-le-Grand.  Sa  fuite 
en  Italie,  sa  capture  par  les  envoyés  du  czar  Tolstoï  et  Roumiantxoff,  son 
retour  en  Russie  y  sont  racontés  très  exactement.  Il  serait  curieux  de  sa- 
voir si  M.  Melchior  de  Vogué  qui  a  publié  l'histoire  de  ce  sombre  drame 
historique,  dans  la  Revue  des  deux  mondes  (mai  1880)  a  connu  ce  docu- 
ment contemporain  du  crime. 


—  89  — 

6.  Amusemens...  A  Londres,  1782.  5  vol.  in-16  de  242, 
225,  240,  250,  250  pages,  sans  planches. 

Cette  édition  qui  fait  partie  de  la  collection  Cazin  est 
une  contrefaçon;  elle  a  été  imprimée  à  Liège. 

A  ce  propos,  disons  que  l'ouvrage  intitulé  :  Cazin,  sa 
vie  et  ses  éditions,  par  un  Cazinophile,  Reims,  1877,  en 
citant  les  Amusemens,  rapporte  que  l'édition  de  1782  fut 
suivie  d'une  autre  en  1784  en  six  volumes  in- 12.  Nous  ne 
l'avons  jamais  rencontrée  ni  vu  citée  dans  un  catalogue. 

Ajoutons  enfin  qu'on  confond  souvent  l'édition  dite  de 
Cazin  avec  la  suivante. 

7.  Amusemens,  etc.,  avec  le  sous-titre  ainsi  modifié  : 
Ouvrage  utile  à  ceux  qui  vont  prendre  ces  eaux  sur  les 
lieux,  contenant  plusieurs  aventures  galantes  et  inté- 
ressantes arrivées  à  Spa.  A  Amsterdam  et  se  trouve  à 
Paris,  cbez  Mérigot  père,  libraire,  etc.,  chez  N.-J.  Leloup, 
libraire  et  chez  les  marchands  de  nouveautés.  1782,  4  vol. 
in-12  de  335,  328,  356  et  303  pages. 

C'est  une  supercherie,  car  c'est  l'ancienne  édition  de 
1752  parue  chez  Mortier  à  Amsterdam,  à  laquelle  on  a  mis 
un  nouveau  titre,  avec  la  rubrique  ci-dessus,  et  où  quelques 
changements  ont  été  faits  aux  deux  ou  (rois  premières 
pages,  afin  de  la  faire  passer  pour  nouvelle.  Les  quatre 
volumes  ont,  en  effet,  chacun  le  même  nombre  de  pages. 
(Note  de  J.-Ph.  de  Limbourg,  datée  de  1785). 

8.  Enfin,  il  y  a  vingt-cinq  ans,  un  éditeur  spadois,  J.  Goffln, 
sur  le  dire  d'un  de  ses  concitoyens  qui  prétendait  avoir 
trouvé  sur  les  quais  de  Paris,  un  livre  d'une  excessive 
rareté,  relatif  à  Spa,  réimprima  les  Amusemens.  Il  substi- 
tua au  titre  véritable,  un  de  son  crû,  plus  approprié,  disait- 
il,  à  notre  époque.  Cela  s'appela  Les  bobelins  ou  la  vie 


—  90  — 

aux  eaux  de  Spa  en  i  72..  Première  édition.  Spa,  J.  Gof- 
fln,  1875,  in-12  de  360  pages. 

Dans  l'avis  aux  lecteurs ,  dont  on  faisait  précéder  l'ou- 
vrage, il  était  dit  :  *  Nous  rendons  hommage  à  l'écrivain 
»  anonyme  en  rééditant  l'œuvre  textuellement.  Seulement 
«  pour  nous  en  tenir  à  ce  qui  se  rattache  aux  mœurs  et 
*»  à  la  localité,  nous  avons  supprimé  les  histoires  des  diffé- 
»  rents  personnages  dont  les  aventures  ont  servi  de  canevas 
»  à  plusieurs  romans.  »  La  vérité  est  qu'il  s'agissait  sur- 
tout de  ne  faire  qu'un  volume  hors  de  deux.  Car  cette  pre- 
mière édition  ne  fut  jamais  suivie  d'une  seconde. 

Cette  réimpression  fut  naturellement  dépourvue  de  gra- 
vures. On  se  borna  à  intercaler  dans  le  texte  quatre  à  cinq 
zincographies  représentant  les  abris  élevés  au-dessus  des 
sources  ou  plutôt,  ce  qu'en  wallon  spadois,  on  appelle  les 
hornais. 

L'avis  aux  lecteurs,  servant  de  préface,  contient  en 
note,  une  liste  des  diverses  éditions  des  Amusemens,  qui 
est  un  tissu  d'inexactitudes. 

De  Villenfagne  en  ses  Recherches,  s'exprime  de  façon  à 
induire  en  erreur,  lorsqu'à  près  nous  avoir  dit  que  les  Amu- 
semens parurent  pour  la  première  fois  en  1734,  etc.  (i),  il 
ajoute  deux  pages  plus  loin  :  «  La  première  édition  fut 
»  d'abord  enlevée  et  a  été  suivie  d'une  autre,  faite  aussi  en 
»  Hollande  en  1734;  on  en  donna  encore  dans  le  même 
»  temps  une  troisième  en  Allemagne.  » 

La  deuxième  édition  dont  il  parle,  est  de  1735,  quant  à 
la  troisième,  il  eût  été  plus  précis  en  disant  :  en  allemand 
à  Francfort  et  Leipsig. 

Le  docteur  Lersch  d'Aix-la-Chapelle  verse  aussi  dans 

(1)  Page  404. 


—  91  — 

Terreur  en  reportant  à  Tannée  1754  Tédition  d'Amsterdam 
en  quatre  volumes. 

Les  vues  qui  accompagnent  les  éditions  des  Amuse- 
mens,  furent  réunies  en  un  album  avec  ce  titre  en  deux 
langues,  français  et  hollandais  :  Perspectives  ou  vues  des 
fontaines  de  Spa.  Oezichten  van  de  fonteynen  van  Spa. 
A  Amsterdam,  chez  Pierre  Mortier,  MDCCXXXIV.  Les  vues 
elles-mêmes  portèrent  Tindication  bilingue.  La  vignette 
n°  4,  nous  montre  T  *  Insecte  sorti  des  reins  d'une  dame,  par 
*  l'effet  des  Eaux  du  Pouhon,  représenté  dans  sa  grandeur 
y»  naturelle.  *  Ces  mêmes  gravures  accompagnent  la  tra- 
duction hollandaise. 

Il  existe  de  ces  gravures  :  un  deuxième  tirage  au  bas 
duquel  les  suscriptions  sont  en  français  et  en  allemand 
avec  un  numéro  d'ordre  et  un  chiffre  de  renvoi  à  la  page 
de  Touvrage.  C'est  celui  qui  se  trouve  dans  la  traduction 
allemande.  Puis  un  troisième  tirage,  où  ces  mêmes  indica- 
tions sont  dans  les  trois  langues. 

Enfin,  il  y  a  une  quatrième  série  de  ces  mêmes  vues, 
moins  fines,  qui  sont  des  contre-épreuves.  Elles  figurent 
dans  Tédition  de  1752  en  quatre  volumes,  et  la  suscription 
en  français  y  est  mise  sur  une  seule  ligne. 

Les  traductions  qu'on  fit  de  Touvrage  sont  les  suivantes  : 

Amusemens  des  eaux  de  Spa,  oder  Vergnûgungen 
und  Ergôzlichkeiten  denen  Wassern  zù  Spaa.  A  us  dem 
frantzôsischen  ins  Teutsche  ûbersetzet  von  P.  G.  vonK. 
und  mit  schônen  kupfern  gezieret.  Frankfurt  und  Leip* 
sig,  1735.  1  vol.  in-8°,  de  904  pages  avec  16  gravures. 

Vermakelijke  tijdkortingen  bij  het  gebrink  ter  wate- 
ren  te  Spa.  Een  werk  zeer  nut  voor  degenen,  die  de 
minérale  wateren  daar  ter  plaatse  gaan  drinken;  ver- 
rijht  met  hopere  platen  verbeenden  de  Spa  zelf'de  bron- 


—  92  — 

nen,  wandelwegen  en  omleggende  landsticken.  Uit  kei 
fransch  vertaald.  Te  Amsterdam,  bij  Petrus  Mortier,  2 
vol.  i n-I2,  de  vn-384  et  464  pages. 

Si  le  succès  qui  s'attacha  aux  Amusemens  n'éclatait 
déjà,  dans  les  nombreuses  éditions  qu'ils  eurent,  et  dans  les 
traductions  qu'on  en  donna,  on  le  trouverait  dans  les  imi- 
tations qu'ils  provoquèrent. 

On  vit  ainsi  paraître  successivement  : 

1.  Amusemens  d'Aix-la-Chapelle,  ouvrage  utile  à 
ceux  qui  vont  y  prendre  les  bains  ou  gui  sont  dans 
l'usage  de  ces  eaux,  etc.,  par  l'auteur  des  Amusemens 
de  Spa.  Amsterdam,  Pierre  Mortier,  MDCCXXXVL  3  vol. 
in- 12,  figures. 

Traduit  en  allemand  Tannée  suivante,  ils  parurent  sous 
ce  titre  :  Zeit  vertreib  bei  den  Wassern  zu  Aachen.  Ber- 
lin, MDCCXXXVII,  1380  pages. 

C'est  erronément  que  le  médecin  Lersch  en  sa  nomen- 
clature des  écrits  consacrés  aux  eaux  d'Aix  attribue  cet 
ouvrage  à  J.-P.  de  L  imbourg  (ij. 

2.  Amusemens  des  eaux  de  Schwalbach,  des  bains 
de  Wiesbaden  et  de  Schlangenbad,  avec  deux  relations 
curieuses  l'une  de  la  Nouvelle  Jérusalem  et  l'autre  d'une 
partie  de  la  Tartarie  indépendante,  avec  des  figures 
(3  planches).  A  Liège,  chez  Everard  Kints,  MDCCXXXVII1, 
in- 12,  de  320  pages. 

La  France  littéraire  de  1769,  au  t.  Ier,  p.  407,  dit  que 
ce  livre  est  du  chevalier  Pierre-Joseph  de  la  Pimpie  de 
Solignac,  secrétaire  perpétuel  de  l'Académie  de  Nancy.  Le 
Dictionnaire  de  Georgi  l'attribue  à  David-François  de 
Merveilleux.  Il  est  assez  probable  que  l'auteur  aura  con- 
fondu les  Amusemens  de  Schwalbach  avec  les 

(l)  Schriften  Oder  die  Thermen  von  Aachen  und  Burtscheid,  p.  16. 


—  93  — 

3.  Amusemens  des  bains  de  Bade  en  Suisse,  de 
Schintznach  et  de  Pfeffers,  avec  la  description  et  la 
comparaison  de  leurs  eaux,  etc.  Ouvrage  aussi  utile  que 
récréatif.  A  Londres,  chez  Samuel  Harding,  MDCCXXXIX, 
in-12,  290  pages  avec  planche.  Que  Barbier  dit  être  de  Mer- 
veilleux. La  rubrique  est  supposée. 

Le  début  de  Yintroduclion  ne  nous  laisse  aucun  doute 
sur  l'idée  qui  a  dicté  la  confection  de  cet  ouvrage.  «  Si  les 
»  Amusemens  des  Eaux  de  Spa,  *»  y  est-il  dit,  *  et  des 
»  Bains  d'Aix-la-Chapelle,  ont  eu  le  bonheur  de  plaire  au 
»  Public,  à  plus  forte  raison  aura-t-il  lieu  d'être  content  du 
»  Livre  que  je  donne  ici...  » 

4.  Amusemens  des  eaux  de  Bade  en  Autriche,  dass 
ist  Allgemeiner  Zeitvertreib  in  dem  nieder  ostterreich- 
ischen  Badner  Bade,  etc.  Nûrnberg,  1748. 

5.  Amusemens  des  eaux  de  Passy,  par  M.  Lasolle, 
auteur  des  Mémoires  de  Versorand.  Paris,  Poinçot, 
MDCCLXXXVII.  3  vol.  in-8°,  de  359, 514  et  421  pages. 

Dans  sa  préface,  l'auteur  avoue  qu'il  a  suivi  «  le  plan  des 
»  Amusemens  de  Spa.  Néanmoins,»»  dit-il,  «j'ai  cru  de- 
»  voir  faire  grâce  à  mes  lecteurs  d'une  description  du  local 
»  (sic),  ennuyeuse  quand  elle  est  trop  longue  et  qu'on  y 
»  revient  à  plusieurs  fois,  etc.  » 

Cette  imitation  des  Amusemens  dans  leur  forme,  comme 
dans  la  manière  de  traiter  le  sujet,  ne  devait  pas  s'arrêter 
là.  Le  médecin  J.-P.  de  Limbourg,  qui  exerçait  à  Spa,  avait 
pu  juger  de  la  vogue  de  l'ouvrage  primitif  auprès  des  bobe- 
lins.  Il  s'en  appropria  donc  1q  titre  pour  rédiger  un  livre 
calqué  absolument  sur  celui  de  l'anonyme.  Il  prit  même 
aux  Amusemens,  les  personnages  qu'ils  faisaient  dialo- 
guer, et  Ton  retrouve, M.  Lake,  la  signor  Gratiani,  Milady 
et  la  Duchesse,  dans  les  Nouveaux  amusemens. 


—  94  — 

De  Limbourg,  au  surplus,  ne  dissimula  pas  son  rôle 
d'imitateur  ou  mieux  de  copiste. 

«  Lorsque  quelques  idées  de  l'ancien  ouvrage  des  Amu- 
*»  semens,  me  seront  commodes,  ou  me  sembleront  convenir 
»  pour  l'agrément  du  Lecteur,  je  les  glanerai  d'autant  plus 
»  librement,  qu'il  est  écrit  d'une  manière  agréable;  et  qu'il 
»  seroit  inutile  de  chercher  des  tours  nouveaux,  souvent 
*  moihs  bons  que  ceux,  qui  se  présentent  dans  un  ouvrage 
»  estimable,  fait  sur  un  même  sujet,  et  dont  une  bonne 
»  partie  sera  toujours  goûtée. 

«  Il  n'importe  pas  d'ailleurs  que  tous  les  matériaux,  qui 
»  doivent  entrer  dans  cet  ouvrage,  soient  nouveaux  et  de 
»  ttion  fonds,  ou  qu'ils  soient  en  partie  étrangers  et  puisés 
»  de  cette  source  ou  môme  d'autres  Traités,  etc.  (1).  * 

Les  Nouveaux  arnusemens  des  eaux  de  Spa,  outrage 
instructif  et  utile  A  ceux  gui  vont  boire  ces  eaux  miné- 
rales sur  les  lieux,  orné  de  figures  en  tailles  douces. 
Par  J.-P.  de  Limbourg,  D.  en  M...  etc.  A  Paris  et  se  vend  à 
Liège,  chez  F.-J.  Desoer,  1763,  in- 12,  ont  iv  feuillets  pour 
les  liminaires,  398  pages  et  12  pages  pour  la  table,  dont  une 
pour  les  errata  après  Tordre  des  figures. 

Les  figures  comprenaient  une  carte  et  dou&e  vues  ;  la 
carte  des  environs  de  Spa  fut  gravée  par  Dreppe,  et  les 
vues  dessinées  par  Antoine  Le  Loup,  deux  sont  gravées 
par  Rein  à  l'Académie  franciscienne  d'Augsbourg,  six  par 
Wachsmouth,  les  autres  sans  nom  d'auteur. 

Barbier,  dans  son  Dictionnaire,  s'est  trompé  en  donnant 
comme  anonyme,  ces  Nouveaux  arnusemens  de  Spa.  îfe 
parurent,  on  le  voit,  avec  le  nom  de  Hauteur. 

L'ouvrage  suscita  quelques  critiques;  Tune  revêtit  la 
forme  d'un  opuscule  assez  diffus  qui  s'intitule  : 

(1)  Page  14. 


—  95  - 

Lettres  de  Monsieur  D*"  à  son  ami  ou  réflexions  sur 
les  Nouveaux  amusemens  de  Spa,  avec  cet  épigraphe  : 
Medicina  errori*  magistra  (Plotin).  A  Amsterdam,  chez 
Arkstée  et  Merkus,  MDCCLXIII,  in-18,  de  73  pages. 

L'auteur  anonyme  se  perd  en  considérations  d'une  bana- 
lité fatigante.  Ce  n'est  qu'à  la  35e  page  de  son  opuscule,  qui 
n'en  a  guère  plus  de  70,  qu'il  quitte  les  considérations 
générales  pour  parler  du  livre  de  J.-P,  de  Limbourg.  Il  re- 
proche à  celui-ci  d'avoir  fait  une  réclame  à  un  pharma- 
cien (i)  à  l'exclusion  d'un  autre;  le  tance  d'importance  à 
propos  de  son  inexactitude  dans  la  description  de  la  Cas- 
cade de  Coo,  enfin  lui  cherche  chicane  pour  avoir  dit  que 
les  chevaux  de  Spa  valaient  mieux  que  ceux  d'Aix-la- 
Chapelle. 

Ce  sont  là,  à  dire  vrai,  les  seuls  griefs  dont  il  fait  état, 
et  dont  il  se  sert  pour  conclure  que  les  Nouveaux  amuse- 
mens «  peuvent  être  réclamés  par  le  beurrier  et  l'épicier.  » 

De  Limbourg  y  riposta  par  la  Réponse  aux  lettres  ri- 
dicules d'une  espèce  de  petit-maître  manqué,  sur  les 
Nouveaux  amusemens  de  Spa.  A  Amsterdam.  Aux  dé- 
pens de  la  Compagnie,  MDCCLXIV,  35  pages  in-8°. 

On  ne  dit  point  qui  fut  l'auteur  de  l'attaque.  Peut-être, 
faudrait- il  le  chercher  dans  l'officine  du  collègue  passé  sous 
silence  par  de  Limbourg.  La  jalousie  de  métier  et  le  dépit 
pouvaient  bien  avoir  inspiré  ce  pseudo-libelle. 

Une  seconde  édition  des  Nouveaux  amusemens,  parut 
en  1782-1783,  en  deux  volumes.  En  voici  le  titre  : 

Les  Amusemens  de  Spa.  Seconde  édition,  revue,  cor- 
rigée, augmentée  et  ornée  de  la  carte  du  marquisat  de 
Pranchimont,  du  plan  de  Spa  et  de  quartorze  vues  en 

(1)  L'apothicaire  Deleau,  pp.  87  et  223. 


—  96  - 

taille  douce,  en  deux  volumes  par  J.-Ph.  de  Li?nbourg, 
docteur  en  médecine,  etc.,  etc.  A  Amsterdam,  chez  les 
libraires  associés,  MDCCLXXXII,  2  vol.  in-8°.  Le  premier 
de  iv-243  pages,  plus  7  pages  pour  les  tables  et  4  pages  d'er- 
rata et  Tordre  des  planches  et  vues.  Le  second,  qui  est  de 
Tan  MDCCLXXXIII,  a  340  pages  y  compris  les  tables  et 
errata. 

La  mise  au  jour  de  cette  seconde  édition  suscita  quel- 
ques ennuis  à  leur  auteur. 

Au  moment  où  sortaient  de  la  presse  les  premiers  exem- 
plaires, il  y  eut  suspension  de  l'imprimatur  et  de  Limbourg, 
qui  en  fut  informé,  en  éprouva  tout  d'abord  un  vrai  dépit. 
Il  avoue,  en  effet,  que  ce  procédé  le  détourna  longtemps  de 
Tidée  de  rédiger  le  second  volume. 

Mais  ne  se  prévalant  pas  d'infaillibilité,  il  en  écrivit  à 
M.  de  Chestret  qui  lui  répondit  par  la  lettre  que  voici  : 

Monsieur, 

C'est  d'autorité  supérieure  que  la  nouvelle  édition  des  Amu- 
sentent  de  Spa  se  trouve  suspendue.  Je  n'avais  vu  moi,  dans  cet 
ouvrage  que  quelques  changements  (à  la  vérité  absolument  indis- 
pensables) à  faire  à  certains  articles,  concernant  le  gouvernement 
et  la  nation.  Si  quelques  auteurs  et  dictionnaires  étrangers  ont 
dit  en  se  répétant  que  nous  formions  une  espèce  de  république^ 
c'est  qu'ils  parlaient  de  Liège  d'après  des  temps  de  troubles  et 
d'anarchie,  où  Ton  faisait  grâce  à  notre  Pays  en  l'appelant 
république.  Cependant  les  loix  fondamentales  n'en  existaient 
pas  moins  alors  qu'aujourd'hui.  Mais  nous  avons  le  bonheur 
d'être  ramenés  au  point  de  leur  observation  et  c'est  ce  qui  fait 
notre  actuelle  tranquillité.  Puissions-nous  pour  nous  et  notre 
postérité  ne  jamais  plus  nous  en  écarter  !  Peu   nous  importe 
l'erreur  où  donneraient  encore  quelques  livres  étrangers.  Mais, 
Monsieur,  qu'un  nouveau  livre  national  publié  et  universelle- 


—  97  — 

ment  répandu  de  l'aveu  et  avec  privilège  du  gouvernement, 
réitérât  la  même  ancienne  erreur,  c'est  ce  qu'il  nous  était  impos- 
sible d'admettre.  En  conséquence  j'avais  été  chargé  d'y  projetter 
ces  changements  convenables,  et  en  le  faisant  je  proposais  aussi 
quelque  légère  modération  de  certains  passages  où  j'aurai  voulu 
ne  point  articuler  en  termes  exprès  les  préjugés  trop  odieux 
qu'on  a  contre  notre  nation. 

Voilà  Monsieur  à  quoi  j'avais  borné  mes  observations  que 
j'avais  remises  à  M.  Desoer  pour  vous  les  communiquer  lorsqu'on 
est  venu  les  retirer  de  ses  mains  pour  les  faire  passer  à  Hex  où 
elles  sont  demeurées  avec  le  livre. 

Du  reste  je  dois  vous  rendre  justice  et  en  appréciant  votre 
érudition,  vos  talents  et  vos  travaux,  j'ai  toujours  hautement 
déclaré  qu'ils  honorent  notre  pays.  C'est  dans  ces  sentiments,  etc. 

(Signé)  de  Chestret. 
Liège,  le  22 juillet  1782. 

De  Limbourg  se  soumit  de  bonne  grâce  aux  observations 
présentées  par  M.  de  Chestret,  lui  déclarant  qu'il  ne  de- 
mandait qu'à  améliorer  son  ouvrage. 

Dans  des  notes  manuscrites  qu'il  a  laissées  et  que  nous 
avons  sous  les  yeux,  il  dit  : 

«  Voici,  à  ce  qu'il  semble,  les  seuls  passages  à  redresser. 
»  savoir  : 

«  Pages  149  et  150.  Ce  pays  est  une  espèce  de  repu- 
»  blîque gouvernée  par  le  prince-évêque  et  par  les  Trois- 
»  Etats,  etc. 

»  Et  page  151.  Le  prince  concourt  avec  ses  Etats  pour 
»  ce  gui  concerne  les  intérêts  du  pays  et  les  charges  à 
»  imposer...  (i).  » 

(1)  Ces  passages  furent  ainsi  modifiés  :  «  le  gouvernement  de  ce  Pays 
»  tient  un  milieu  entre  le  Monarchique  et  l'Aristocratique  »  (p.  149, 
3«  alinéa). 

•  La  législation  y  est  réglée  par  le  Prince  et  Ses  Etats...  Toute  réso- 


—  98  — 

Après  ces  remarques  sur  l'état  de  notre  gouvernement, 
passons  aux  préjugés  défavorables  à  notre  nation.  Voici, 
je  le  suppose,  les  articles  qui  peuvent  paraître  tels  : 

*  Page  50.  Liège  est  une  des  Villes  du  Monde,  où  il  y 
«aie  plus  de  chicane  ;  les  affaires  y  traînent  tant  qu'il 
«  est  passé  en  proverbe,  que  des  choses,  qui  ne  finissent 
»  jamais,  sont  comme  les  procès  du  Pays  de  Liège  (1). 

*  Page  153.  Les  abus  qui  peuvent  y  avoir  lieu,  sont 
»  ceux,  dont  on  ne  peut  assurer  qu'aucun  coin  de  la 
»  terre  soit  exempt;  ceux  possibles  partout,  de  Vigno- 
»  rance  et  de  la  corruption  de  quelques  personnes  en 
»  place  (2). 

»  On  peut  d'ailleurs  mettre  sur  ce  livre  :  imprimé  à 

»  Amsterdam,  et  sans  privilège,  »  ajoutai  t  de  Limbourg  (3). 

C'est  ce  qui  eut  lieu  du  reste,  ainsi  que  le  prouve  la 

-  lution  pour  avoir  force  de  Loi,  doit  être  prise  unanimement  par  les 
»  Trois  Etats,  agréée  et  confirmée  par  Edit  du  Prince,  etc.  •  (p.  151, 
8«  alinéa). 

A  la  page  114  de  la  première  édition  (1763;  l'auteur  avait  écrit:  ■  Cette 
»  forme,  presque  républicaine,  du  Gouvernement,.,  * 

C'est,  &  ce  qu'il  nous  semble,  surtout  le  mot  de  république  qui  avait 
offusqué  les  censeurs.  L'auteur  de  la  critique  sur  les  Nouveaux  amuse- 
mens,  lettres  de  M.  D***  à  son  ami,  avait  écrit  déjà  :  •»  Ce  qu'il  dit  du 
m  gouvernement  de  Liège  est  très  déplacé,  p.  37.  - 

(1)  Ce  passage  trouva  grâce  devant  les  examinateurs  du  Synode,  et  il 
est  resté  dans  l'édition  ordinaire. 

(2)  La  première  partie  de  la  phrase  ne  fut  pas  changée.  Quant  au  der- 
nier membre,  il  subit  cette  correction  :  -  y  auroit-il  dans  l'univers  un 
»  Pays  privilégié,  où  il  n'y  auroit  jamais  lieu  de  taxer  l'ignorance  ou 
»  la  corruption  de  quelques  Personnes  en  place?  • 

(3)  M.  J.  Daris,  dans  son  Histoire  du  diocèse  et  de  la  principauté  de 
Liège  (1724-1852),  1. 1»,  p.  304,  fait  allusion  à  cette  affaire:  «  Un  docteur 
•  en  médecine,  »  y  est-il  dit,  «*  lui  demanda,  en  1782,  l'autorisation  de  faire 
»  réimprimer  un  ouvrage.  Velbruck  la  refusa  et  écrivit  le  20  juillet  A  de 
»  Cbestret  ;  Le  chancelier  a  raison  de  croire  qu'on  ne  peut  pas  abandonner 
»  ce  livre  et  le  laisser  courir;  je  vous  prie  très  sérieusement  d'en  défendre 
»  U>  débit.  « 


—  99  — 

rubrique  parfaitement  fausse  :  à  Amsterdam,  chez  les  li- 
braires associés,  que  porte  l'ouvrage. 

Les  quelques  exemplaires  du  premier  volume,  avec  cette 
rubrique  :  à  Liège  et  à  Spa  en  temps  de  saison,  chez 
F.-J.  Desoer,  sont  très  rares. 

De  Limbourg  lui-même,  dit  dans  la  note  où  nous  avons 
puisé  ces  renseignements,  «  qu'il  n'y  eût  d'exemplaires  déli- 
*»  vrés  (avant  la  suspension  de  Vimprimatur)  que  pour  Son 
»  Altesse  et  quelques-uns  de  ses  ministres.  » 

J.-Ph.  de  Limbourg  préparait  une  troisième  édition  des 
Amtcsemens,  pour  lesquels  il  avait  rassemblé  des  notes 
assez  curieuses.  Mais  les  événements  politiques  mirent 
obstacle  à  son  projet. 

Albin  BODY. 


■  »  i 


LA  LISTE  DES  SEIGNEURS  ET  DAMES 

NOTES  INÉDITES 

Feu  notre  collègue  Philippe  de  Limbourg  a  donné  aux 
Bibliophiles  belges  (i)  un  article  très  intéressant  sur  la 
Liste  des  seigneurs  et  dames  ou  Liste  des  visiteurs  de 
Spa,  au  xvme  siècle.  Mais  bon  nombre  de  détails  lui  ont 
échappé.  Ce  sont  ces  renseignements  inédits  que  nous  allons 
produire  et  qui  serviront  de  complément  à  sa  petite  étude 
bibliographique. 

Le  privilège  accordé  par  le  prince-évêque  à  F.-J.  Desoer, 
en  1752,  Tétait  pour  une  période  décennale.  Il  lui  fut  renou- 
velé en  1762,  puis  en  1772.  Cet  imprimeur  y  ayant  renoncé 
en  1774,  la  liste  passa  dans  les  mains  de  Boilen,  fils,  qui  la 
conserva  dix  ans.  Quoique  le  privilège  lui  ait  été  renouvelé 
en  août  1784,  il  lui  fut  retiré  au  commencement  de  Tannée 
suivante,  pour  des  raisons  qui  nous  sont  révélées  dans  la 
supplique  adressée  par  le  magistrat  de  Spa  au  prince,  afin 
d'obtenir  pour  lui,  le  privilège. 

Voici  la  teneur  de  cette  requête  : 

Monseigneur, 

Le  magistrat  de  Spa  informé  qu'il  a  plut  à  Votre  Altesse,  de 
révoquer  au  sieur  Boilen  l'octroi  qu'elle  avait  daigné  lui  accor- 

(1)  Bibliophiles  belges,  t.  III,  1869. 


i- 


—  101  — 

der  pour  l'impression  de  la  Liste  des  Etrangers  qui  viennent 
aux  Baux  de  Spa,  des  annonces  et  cartes  de  visites,  supplie  res- 
pectueusement Votre  Altesse  qu'il  lui  plaise  de  remettre  ce  pri- 
vilège à  son  magistrat  de  Spa. 

Cette  demande,  Monseigneur,  n'est  point  fondée  sur  aucun 
espoir  de  lucre,  mais  uniquement  pour  mettre  fin  aux  abus  aux- 
quels cette  liste  étoit  livrée  et  le  seroit  encore  dans  les  mains 
d'un  particulier. 

Le  magistrat  en  faisant  imprimer  cette  liste  à  ses  fraix  par 
quelque  personne  qu'il  prendrait  à  ses  gages  sera  à  même  d'en 
diminuer  considérablement  le  prix  que  le  sieur  Bollen  avoit 
porté  au  double  de  celui  auquel  elle  étoit  vendue  précédem- 
ment. 

Il  s'empresseroit  d'un  autre  côté  à  ouvrir  la  Liste  aussitôt 
que  possible  au  lieu  qu'on  a  vu  souvent  les  Etrangers  attendre 
et  murmurer  pendant  des  semaines  après  la  première  feuille. 

Il  est  cependant  de  la  plus  grande  importance  qu'elle  pa- 
roisse dez  l'arrivée  du  premier  étranger  parce  que  telles  per- 
sonnes qui  viennent  à  Spa,  règlent  leur  départ  sur  la  date  des 
premières  feuilles  qui  souvent  auroient  pu  paraître  un  mois  plus 
tôt  et  retarder  d'autant  l'ouverture  de  la  saison. 

L'objet  le  plus  essentiel  dans  la  police  d'un  bon  gouverne- 
ment est  de  connoitre  toutes  personnes  qui  s'y  trouvent.  Le  ma- 
gistrat d'accord  avec  l'officier  en  feroit  la  recherche  exacte  et 
se  mettroit  à  même  de  surveiller  et  expulser  les  gens  suspects 
et  sans  aveu. 

1.  Il  seroit  à  cet  effet  établi  un  huissier  chargé  de  prendre 
les  noms,  les  qualités  de  quiconque  arriveroit  à  Spa,  et  sur  son 
rapport  seroit  formée  la  liste  et  puis  information  de  ceux  qui 
pourroient  porter  quelques  soupçons. 

Cette  seule  précaution  écarteroit  de  Spa  cette  foule  d'in- 
connus qui  sont  pour  ainsi  dire  sans  nom  et  sans  patrie  et  qui 
se  mêlent  impudemment  avec  les  personnes  les  plus  distinguées, 
y  troublent  souvent  la  tranquillité  et  le  bon  ordre. 


—  102  — 

2.  Enfin  s'il  plaît  à  Votre  Altesse  octroyer  au  magistrat  sa 
demande,  la  Liste  de  Spa  sera  fournie  à  raison  de  vingt-cinq 
sons  pour  la  saison,  moitié  du  prix  que  le  sieur  Bollen  y  avoit 
annexé,  les  annonces  séparées  de  la  Liste  et  fournies  à  l'Etran- 
ger gratis  attendu  qu'elles  sont  payées  par  les  particuliers 
qu'elles  concernent. 

3.  Les  feuilles  seroient  portées  exactement  à  tous  les  abon- 
nés, tandis  que  jusqu'à  présent  on  étoit  obligé  de  les  aller 
prendre  chez  le  libraire  au  hazard. 

4.  La  première  feuille  paraitroit  invariablement  au  premier 

juin  au  lieu  qu'à  peine  pou  voit-on  l'avoir  au  premier  juillet.  Au 

surplus,  le  magistrat  se  fera  un  devoir  d'envoyer  tous  les  jours 

à  Votre  Altesse  les  noms  manuscrits  des  Etrangers  aussitôt  leur 

arrivée  à  Spa. 

Lambert  Xhrouet,  conseiller. 

15  mars  1783. 

Constitué  par  recès  du  magistrat. 

Le  prince  accueillit  favorablement  la  demande  et  oc- 
troya le  privilège  demandé  à  condition  que  les  clauses  et 
conditions  énoncées  et  principalement  les  suivantes  qu'il 
rappelait  fussent  exactement  observées  : 

1°  De  ne  point  outrepasser  le  prix  de  25  sous  ;  2°  de  faire 
paraître  les  premières  feuilles  au  1er  juin,  invariablement; 
3°  de  les  faire  porter  exactement  chez  les  abonnés. 

Cet  octroi  est  du  18  mars  1785. 

Aussitôt  en  possession  du  privilège,  le  magistrat  spadois 
se  mit  en  rapport  avec  un  imprimeur  et  traita  avec  un 
sieur  Pyr. 

Les  conventions  et  conditions  arrêtées  entre  eux  le 
9  mai  1785,  furent  les  suivantes  : 

1°  La  communauté  donne  et  cède  pour  cette  saison  au 
sieur  Ferdinand-Joseph  Pyr,  la  boutique  sous  l'hôtel  de 
ville,  et  deux  chambres  à  l'entrepôt  où  il  devra  imprimer. 


—  103  — 

2°  Elle  fournira  la  presse  et  caractères,  et  généralement 
tout  ce  qui  est  nécessaire  pour  imprimer. 

3°  On  imprimera  douze  cents  listes  et  il  percevra  pour 
tous  frais  d'impression  25  florins  par  cent  de  listes  com- 
plètes; bien  entendu  qu'il  devra  fournir  tous  papiers  néces- 
saires, encre,  impression  et  tout  ce  qui  en  dépend. 

4°  Il  sera  libre  au  magistrat  de  fournir  le  papier  et  pour 
cet  effet  il  lui  sera  déduit  3  florins  hors  des  25,  payés  par 
cent. 

5°  Il  imprimera  les  annonces  séparées  de  la  Liste  et  il 
devra  distribuer  à  chaque  personne  qui  prendra  la  dite 
Liste,  cette  feuille  d'annonces  gratis  et  qui  devra  être  jointe 
à  la  dite  Liste. 

Les  paragraphes  qui  suivent  concernent  les  cartes  de 
visite. 

Il  distribuera  la  liste  soit  par  feuille ,  abonnement  ou 
complète,  telle  que  l'étranger  la  désirera,  en  tiendra  un 
compte  exact  au  profit  de  la  communauté. 

Il  n'exigera  pour  chaque  liste  complète  que  25  sous,  et 
encore  qu'on  la  demande  par  feuille,  il  devra  la  distribuer 
pour  le  plus  grand  profit  de  la  communauté,  etc.,  etc. 

Malheureusement  des  obstacles  matériels  obligèrent  les 
contractants  de  mettre  la  dite  convention  à  néant. 

En  l'assemblée  magistrale  tenue  le  16  mai  suivant,  il 
fut  décidé  -  vu  l'impossibilité  de  trouver  des  caractères,  de 
<»  rendre  nul  l'accord  fait  avec  le  sieur  Pyr  touchant  l'im- 
«  pression  de  la  Liste.  » 

Par  la  môme  délibération  on  députait  le  conseiller  Wil- 
kin  à  Liège,  pour  faire  tel  arrangement  qu'il  serait  trouvé 
le  plus  avantageux  pour  l'impression  de  la  Liste. 

Le  19  du  même  mois,  on  traitait  avec  Simon  Dauvrain 


—   104  — 

qui  était  muni  d'une  presse,  de  caractères  et  des  ustensiles 
nécessaires. 

Les  clauses  imposées  à  Pyr  furent  quelque  peu  modifiées. 
Ainsi,  Dauvrain  ne  pouvait  exiger  que  10  sols  par  ligne  pour 
les  annonces.  Le  papier  de  la  Liste  devait  être  aussi  beau 
que  celui  de  la  Gazette  de  Liège. 

La  première  feuille  devait  paraître  le  25  courant  (mai). 
Il  percevait  pour  ses  salaires  la  moitié  du  produit,  et  dis- 
posait gratuitement  des  mêmes  locaux  assignés  à  Pyr. 

Par  cela  même  qu'elle  s'intitulait:  Liste  des  seigneurs 
et  dames  qui  nous  ont  fait  l'honneur,  etc..  le  recueil  qui 
nous  occupe  n'inscrivait  dans  ses  tablettes  que  les  noms 
des  personnes  de  la  noblesse  et  de  la  bourgeoisie.  Les  mar- 
chands, boutiquiers,  ainsi  que  les  nombreux  individus  qui 
venaient  faire  trafic  à  Spa  ou  exercer  leurs  métiers  ou  pro- 
fession, coiffeurs,  tailleurs,  traiteurs,  épiciers,  selliers,  etc., 
ainsi  que  les  serviteurs,  domestiques,  gens  à  gage,  n'y  figu- 
raient pas  et  n'avaient  aucun  droit  à  y  figurer. 

On  trouve  cependant  trace  dans  nos  archives,  de  protes- 
tations ou  de  réclamations  à  propos  du  refus  opposé  à  des 
individus  qui  prétendaient  avoir  leur  nom  inséré  dans  la 
Liste. 

Tel  est  le  cas  pour  un  certain  Lhoist  d'Ougrée,  qui,  à  ce 
sujet,  porta  plainte  au  bourgmestre  régent  de  Spa  par  l'in- 
termédiaire du  notaire  J.-B.  Robyns,  de  Liège. 

Cejourd'huy  3  juillet  1786,  moi  notaire  soussigné  me  suis 
rendu  à  l'hôtel  de  ville  de  Spa,  accompagné  de  Mr  Lhoist,  no- 
taire et  échevin  d'Ougrée,  lequel  ensuite  de  la  déclaration  lai 
faite  hier  par  le  Sr  Dauvrin,  imprimeur  de  la  Communauté  pour 
la  Liste  dudit  Spa,  ledit  sr  notaire  et  échevin  Lhoist  luy  ayant 
envoyé  son  nom  pour  l'imprimer  et  l'insérer  sur  laditte  liste 
de  Spa,  et  ledit  Dauvrain  nous  ayant  répondu  que  c'était  par 


—  105  — 

ordre  du  magistrat  de  Spa  qui  luy  avait  fait  défense  de  l'y 
mettre,  offrant  ledit  Dauvrin  de  se  rendre  aujourd'huy  avec 
ledit  Sr  Lhoist  auprès  dudit  magistrat  pour  démontrer  qu'il  n'y 
avait  de  sa  faute,  dequoy  ledit  Lhoist  a  néanmoins  protesté,  en 
parlant  au  huissier  dudit  magistrat. 

Bref,  le  sieur  Lhoist  voulant  en  avoir  le  cœur  net,  fit 
demander  audience  séance  tenante  au  magistrat,  qui  fit 
dire  par  son  huissier  qu'il  fallait  à  cet  effet  présenter  sup- 
plique. 

Sur  quoy  Lhoist  le  chargea  de  dire  qu'il  n'avait  pas  de 
grâce  à  leur  demander  et  par  conséquent  pas  de  supplique 
à  présenter.  L'huissier  lui  apporta  pour  réponse  que  le  ma- 
gistrat refusait  de  l'entendre,  etc.,  etc. 

Le  même  jour,  sur  l'ordre  de  Messieurs  du  magistrat  du 
bourg,  le  greffier  se  rendait  au  Waux-Hall  où  parlant  à 
Téchevin  Pouhau,  l'un  des  propriétaires  du  dit  établisse- 
ment, il  lui  demandait  si  ledit  sieur  Lhoist  n'était  pas  l'un 
des  employés  pour  le  service  de  cette  maison.  Il  lui  fut  ré- 
pondu :  qu'il  en  était  l'intendant,  qu'il  était  gagé  par  lui 
Pouhau  et  ses  co-propriétaires,  dont  il  recevait  une  cou- 
ronne de  France  par  jour  et  50  louis  à  la  fin  de  la  saison. 

Etant  ainsi  considéré  comme  un  homme  aux  gages  des 
propriétaires  qui  étaient  maîtres  de  le  garder  ou  de  le  ren- 
voyer, ces  Messieurs  du  magistrat  devaient  savoir  si  c'était 
la  place  de  Lhoist  d'être  inscrit  sur  la  Liste  des  seigneurs 
et  dames.  En  tout  cas,  ce  n'était  pas  de  leur  aveu  que 
Lhoist  avait  exigé  cette  inscription,  dont  il  leur  avait  parlé 
quelques  jours  auparavant,  et  qu'on  lui  avait  dit  alors,  ne 
pas  convenir,  attendu  qu'il  était  aux  gages  et  service  de  la 
Société,  etc. 

Il  va  de  soi  que  la  prétention  qu'avait  affichée  le  sieur 
Lhoist,  fut  écartée. 


1 


—  106  — 

Quoique  renouvelé  en  1788,  le  privilège  de  la  Liste  ac- 
cordé au  magistrat  de  Spa,  lui  fut  retiré  Tannée  suivante. 

La  révocation  est  du  15  juillet,  c'est-à-dire  à  peu  près 
un  mois  avant  qu'éclatèrent  les  émeutes  populaires,  prélude 
de  la  révolution. 

Voici  cette  pièce  : 

Son  Altesse  s'ôtant  fait  reproduire  l'octroi  qu'Elle  a  bien 
voulu  accorder  en  date  du  18  mars  1785,  voire  jusqu'à  révoca- 
tion, aux  bourgmestres  et  magistrat  de  son  bourg  de  Spa,  de 
faire  imprimer,  vendre  et  débiter  les  Listes  des  personnes  qui 
viennent  chaque  année  aux  Eaux  minérales  de  son  dit  bourg, 
déclare  de  révoquer  ledit  octroi,  etc. 

Donné  au  Conseil  privé,  le  15  juillet  1789. 

Dans  l'assemblée  des  bourgmestres  et  Conseil  de  Spa, 
tenue  le  6  avril  1790,  la  permission  est  accordée  à  Quirin 
Badon,  libraire  et  J.  Nossent,  imprimeur,  d'imprimer  la 
liste  et  les  cartes  de  visite,  à  l'exclusion  de  tous  autres. 

En  1792,  Hoensbroeck  accorde  le  privilège  au  magistrat 
de  Spa,  qui  traita  le  16  avril  avec  Dauvrain.  La  négligence 
de  cet  imprimeur  suscita  des  plaintes  nombreuses,  qui  sont 
actées  dans  les  registres  aux  délibérations  du  bourg  (î).  On 
lui  reprochait  notamment  son  inexactitude  à  insérer  les 
noms  des  arrivants,  de  ne  pas  employer  la  qualité  de  pa- 
pier requise,  de  ne  pas  servir  la  liste  aux  abonnés  dans  les 
délais  prescrits.  Enfin  de  ne  pas  livrer  promptement  les 
cartes  de  visite  commandées. 

Pendant  les  quatre  dernières  années,  1791-1794,  où  là 
Liste  parut  au  xvnr  siècle,  elle  fut  imprimée  par  Sim. 
Dauvrain.  Mais  il  n'en  eut  pas  le  privilège  pendant  1792, 
saison  où  Hoensbroeck  l'accorda  au  magistrat  de  Spa. 

(1)  Assemblées  du  magistrat  du  1«  et  du  18  août  1792. 


—  107  — 

Avant  que  l'évêque  de  Méan  ne  le  restituât  à  Dauvrain 
(27  mai  1793),  l'imprimeur  Nossent  avait  fait  des  proposi- 
tions aux  bourgmestres  régents  de  Spa.  Il  leur  offrait  600 
florins  pour  avoir  le  monopole  de  la  liste,  et  s'engageait 
«  à  monter  une  imprimerie  propre  à  cette  entreprise,  qu'il 
»  laisserait  toute  Tannée  à  Spa,  aux  ordres  du  magistrat 
»  seul,  pour  que  du  jour  au  lendemain,  cette  imprimerie 
»  put  être  mise  en  activité  en  hiver  comme  en  saison,  avec 
*  lui  à  leurs  ordres;  objet  qui  était  de  considération  pour 
»  eux  et  pour  le  bien  de  la  chose  publique.  » 

Cette  offre  est  du  1er  avril  1793. 

Fh.  de  Limbourg  a  fait  erreur  en  rapportant  que  Dau- 
vrain intitula  le  recueil  :  Liste  des  seigneurs  et  dames, 
etc.  (i).  Les  trois  listes  consécutives  de  1791, 1792  et  1793  ont 
pour  titre  :  Liste  des  étrangers,  etc.  Celle  de  Tan  1794  seule 
reprit  le  nom  primitif,  et  ce  fut  pour  la  dernière  fois. 

Notons  enfin,  que  le  frontispice  gravé  en  a  disparu,  et 
qu'il  a  été  remplacé  par  un  simple  titre  imprimé,  encadré 
et  surmonté  des  armes  de  la  principauté. 

Cette  liste  n'eut  que  quatre  numéros,  dont  le  dernier  est 
du  25  juin,  avec  un  total  de  cent  trente-huit  personnes. 

11  fut  longtemps  dans  les  traditions,  de  tirer  la  liste  à 
cent  exemplaires.  Tel  était  le  nombre  que  fixait  le  maire  à 
l'imprimeur  liégeois  de  Latour,  en  1808.  Et  tel  il  était  aussi 
arrêté,  en  1837,  par  le  bourgmestre. 

Nous  avons  rapporté  dans  notre  Bibliographie  spa- 
doise,  que  chacune  des  listes  se  terminait  par  une  sorte  de 
coup  d'œil  général,  ou  d'aperçu  assez  bref  sur  le  résultat 
de  la  saison.  Aperçus  appelés  du  nom  de  Clôture  et  qui  de 
1810  à  1820  furent  rédigés  par  les  médecins  de  Spa. 

Le  hasard  nous  a  mis  entre  les  mains,  de  petites  satires 

(1)  Page  7. 


\ 


—  108  - 

manuscrites  qui  coururent  le  bourg,  à  propos  de  ces  mor- 
ceaux de  littérature  du  terroir.  En  voici  deux. 

A  mon  ami  Hanster  (1)  sur  sa  clôture  de  la  Liste  des 
étrangers  (1816). 

J'ai  lu  ta  sublime  clôture; 

Des  envieux  disent  qu'elle  est  sotte, 

Barbare,  d'une  diction  impure, 

Que  la  langue  y  est  en  compotte. 

En  dépit  de  ces  jaloux  censeurs, 

Ecris,  Hanster,  laisse  la  médecine, 

Tes  malades  reprendront  vigueur, 

L'écriture  jamais  n'assassine. 
Que  les  marchands  d'opium  ferment  boutique! 
Plus  d'insomnie.  Hanster  le  narcotique, 
Vient  d'écrire.  0  vous  qui  de  bon  sommeil 
Etes  privés.  Lisez  donc  sa  clôture; 
Elle  est  d'un  style  élégant,  sans  pareil. 
Vous  dormirez.  Fussiez-vous  sur  la  dure. 

S'il  faut  en  croire  une  annotation  de  la  main  de  L.-F. 
Dethier  figurant  au  bas  d'un  exemplaire  de  cette  Clôture, 
ces  épigrammes  tomberaient  à  faux.  Il  y  est  dit,  en  effet, 
que  la  signature  Hanster  est  «  le  prête-nom  d'un  chevalier 
«  Wauthier,  rédacteur  en  chef,  retiré  à  Spa.  « 

Il  est  certain  que  jamais  on  ne  vit  style  plus  ampoulé  en 
ces  quatre  pages,  dignes,  comme  le  dit  Dethier,  de  Panta- 
lon Phoebus. 

La  Liste  des  étrangers  venus  à  Spa  (*)  qui  compte  actu- 

(1)  Médecin  spadois,  fondateur  de  l'hospice  des  vieillards. 

(2)  Aix-la-Chapelle  eut  aussi  sa  Liste  des  étrangers,  au  zviii*  siècle,  U 
bibliographie  des  écrits  sur  les  eaux  d'Air  du  docteur  Lersch  la  fait  remon- 
ter à  1775.  De  même  format  que  celle  de  Spa,  elle  était  rédigée  en  français. 

La  liste  de  Spa  'est  la  plus  ancienne  de  toutes  celles  qu'eurent  les  Tilles 
d'eaux. 


■ 

I 


—  109  — 

ellement  cent  quarante-neuf  années  d'existence,  mais  cent 
quarante-trois  seulement  de  publication  —  celle-ci  ayant 
été  interrompue  de  1795  à  1800  inclusivement,  —  forme  un 
recueil  d'un  haut  intérêt.  Elle  constitue  en  quelque  sorte 
le  livre  d'or  de  la  petite  cité,  et  eut  mérité  plus  de  sollici- 
tude de  la  part  des  édiles  spadois  qui,  tous  à  la  file,  n'ont 
pas  même  songé  à  conserver  un  exemplaire  de  ce  Gotha, 
ainsi  que  la  qualifia  un  écrivain  humouriste  (î). 

Si  une  demi-douzaine  de  bibliomanes  bien  avisés,  ne  se 
fussent  mis  en  tête  dés  longtemps,  de  rechercher  les  années 
éparses  de  ce  curieux  répertoire,  c'en  eût  été  fait  de  cette 
collection.  Les  années  anciennes  en  effet,  sont  à  ce  point 
rarissimes,  que  nous  ne  serions  pas  bien  certain  même  de 
pouvoir  reconstituer  un  exemplaire  complet,  à  l'aide  de  tout 
ce  que  ces  bibliophiles  possédèrent  individuellement. 

En  amoureux  des  choses  de  notre  terroir,  nous  avons 
pour  notre  propre  curiosité  dressé  la  liste  de  ces  collection- 
neurs, et  des  années  qu'ils  possédèrent. 

Le  médecin  J.-P.  de  Limbourg,  en  situation  excellente 
pour  connaître  tout  ce  qui  se  publia,  de  son  temps,  sur  les 
eaux  minérales  en  général,  et  sur  celles  de  Spa,  avait 
formé  une  bibliothèque  extrêmement  curieuse  et  où  —  pour 
le  dire  en  passant  —  les  plaquettes  rares  abondent.  Avec 

(1)  L'imprimeur  Desoer  écrivait  au  maire  Xhrouet  de  Spa,  la  lettre  que 
voici,  à  la  date  du  18  mai  1808. 

-  Je  me  recommande  pour  la  continuation  de  l'impression  de  la  Liste 
»  des  Etrangers  dont  mon  père  a  été  le  premier  inventeur,  et  dont  j'ai 
»  encore  la  collection  complète. 

n  Je  crois  que  si  la  collection  de  la  Liste  de  Spa  depuis  son  origine 
•»  n'est  pas  dans  les  Archives  de  votre  commune,  elle  y  seroit  nécessaire. 

»  Elle  y  retraceroit  les  noms  de  tous  les  grands  personnages  qui  y  sont 

*  venus.  Je  vous  la  passerai  à  3  francs  Tannée;  elle  est  probablement 

»  Tunique  qui  existe. 

»  (Signé)  J.  Dbsosr.  » 


] 


—  1 10  — 

un  esprit  de  prévoyance  dont  tout  les  premiers,  nous  pro- 
fitons, il  fit  une  place  à  côté  de  ses  livres,  à  la  Liste  des 
seigneurs  et  dames. 

Elle  est  la  plus  complète  connue,  pour  la  série  du  xvme 
siècle,  et  des  vingt  premières  années  de  celui-ci. 

Après  lui,  il  faut  mettre  aux  premiers  rangs,  les  suites 
réunies  par  François  Body,  écbevin  et  délégué  du  gouver- 
nement à  la  police  et  son  ami  Félix  Delhasse,  Spadois  tous 
deux,  qui  commencèrent  à  collectionner  vers  1830. 

Le  premier,  passionné  pour  les  choses  d'art,  avait  ras- 
semblé foule  de  vues  anciennes  de  Spa,  et  d'œuvres  des 
graveurs  liégeois,  notamment  des  Waldor  et  de  Lambert 
Suavius  (î). 

Ulysse  Capitaine  accorda  une  place  notable  aux  livres 
spadois  dans  sa  bibliothèque  si  riche  et  si  précieuse.  Il  ne 
pouvait  manquer  d'y  faire  prendre  place  à  la  Liste. 

Nous-même  enfin,  qui  depuis  de  longues  années,  nous 
sommes  mis  à  l'affût  de  tout  ce  qui  intéresse  notre  ville 
natale,  avons  recherché  ces  listes  anciennes,  avec  un  zèle 
digne  de  plus  de  succès  peut-être. 

Feu  notre  collègue  Léonce  Digneffe,  s'était  également 

occupé  des  mêmes  desiderata  (*). 

Albin  BODY. 

fl)  Bien  avant  Sauvageot  qui,  en  France,  avait  recherché  et  fait  con- 
naître les  spécimens  remarquables  du  mobilier  d'autrefois,  François  Body 
avait,  en  notre  région,  recueilli  dans  tous  les  genres,  des  objets  d'art  qui 
emplirent  sa  demeure  et  dont  beaucoup  sont  allés  en  Angleterre,  ou  ont 
peuplé  les  châteaux  des  amateurs.  Tels  celui  des  comtes  van  den  Steen  t 
Jehay,  de  M.  Biolley  aux  Mazures,  etc.,  etc. 

(2)  Un  exemple  de  la  rareté  des  listes  anciennes  :  Delhasse  et  Capitaine 
possédaient  seuls  la  première  année  1751  ;  Delhasse  et  Digneffe,  la  deu- 
xième, celle  de  1752. 


L'ANONYMAT  DE  DEUX  POËMES 

SUR  LA  RÉVOLUTION  LIÉGEOISE 


Dans  ses  Recherches  sur  Vintroduction  de  Vimprime- 
rie  dans  l'ancienne  principauté,  Ulysse  Capitaine  cite 
p.  110: 

VEburonade  en  vers  burlesques,  ou  guerre  des  Lié- 
geois, etc.,  1791.  Et  il  nous  apprend  que  l'opuscule  en  ques- 
tion aurait  été  attribué  à  un  nommé  Van  Lone  ou  à  Y  abbé 
Hansotte. 

L'exemplaire  que  je  possède,  porte  sur  le  feuillet  de 
garde  de  la  couverture  originale,  cette  mention  :  ♦»  On  m'a 
»  dit  que  Mr  Massotte  était  l'auteur  de  cet  ouvrage.  »  De 
plus,  il  donne  une  clef  plus  complète  des  noms  mis  en 
abrégé  ou  des  pseudonymes,  que  celle  fournie  en  note,  par 
Capitaine. 

Ce  genre  d'écrits  ou  de  libelles  versifiés  fut  fort  à  la 
mode,  à  cette  époque. 

On  connaît  ainsi  un  Poème  en  quatre  chants,  imita- 
tion du  Lutrin,  sur  la  révolution  de  Liège  arrivée  le 
18  août  1789,  avec  les  causes  qui  Vont  produite.  (Sans 
lieu  d'impression),  1790. 

Cet  in-8°  est  également  anonyme. 


—  112  — 

Puis  :  Motifs  détaillés  de  la  réclamation  du  pays  de 
Liège,  appelée  abusivement  révolution.  Poème  en  huit 
chants.  Londres  (Liège),  1791,  45  pages  in-8°. 

Sans  nom  d'auteur. 

La  Bibliographie  liégeoise,  seconde  édition,  parait  aussi 
Tavoir  ignoré. 

Il  nous  est  cependant  dévoilé  dans  la  correspondance  (î) 
de  Bassenge.  Une  lettre  qui  lui  était  adressée  Tannée  même 
où  parut  l'opuscule  dit  qu'il  était  de  C.-A.  Pfeffer. 

Pfeffer  était  officier  de  police  dans  Tannée  1784.  Tandis 
qu'il  était  en  fonction,  Fréron  fut  nommé  procureur-général 
et  vint  à  Spa  en  juin  1785  avec  une  commission  pour  les 
six  mois  d'été.  L'administration  de  la  police  fut  laissée  à 
Pfeffer  pour  Thiver  et  en  tout  temps  dans  l'étendue  du  mar- 
quisat. 

En  1791,  Lanceiin  était  nommé  lieutenant-gouverneur. 

Albin  BODY. 

(1)  Archives  de  la  province  de  Liège. 


1 


« 

i 


y 


PROSPECTUS  DE  L'OUVRAGE 

LES  DÉLICES  DU  PAYS  DE  LIEGE 


1736 


■  ♦^♦» 


Le  Bulletin  de  la  /Société  des  Bibliophiles  liégeois  s'est 
occupé  à  deux  reprises  des  Délices  du  Pays  de  Liège. 

Dans  le  tome  Ier,  paru  en  1882  et  1883,  on  trouve 
pages  207-238,  sous  ce  titre  :  «  Les  Délices  du  Pays  de 
Liège  et  leur  éditeur  Pierre-Lambert  de  Saumery,  »  par 
le  chevalier  X.  de  Theux  de  Montjardin,  une  notice 
bibliographique  et  biographique  très  intéressante  sur 
cet  important  et  volumineux  ouvrage  (i). 

Quelques  années  auparavant  M.  de  Theux  avait  fait 
paraître  sur  le  même  sujet  :  «  Etude  bibliographique  sur 
l'ouvrage  intitulé  les  Délices  du  Pays  de  Liège.  *  Liège, 
imprimerie  de  J.-G.  Carmanne,  rue  Saint-Adalbert, 
1861.  In-8°  de  24  pages. 

Cette  étude  est  moins  détaillée  que  le  travail  précé- 
dent. Celle-ci  peut  être  regardée  comme  une  première 
édition. 

(1)  Elle  a  été  tirée  à  part. 


1 


—  114  — 

Un  autre  article  sur  le  même  ouvrage,  écrit  par 
M.  l'abbé  E.  Schoolmeesters,  doyen  de  Saint-Jacques 
à  Liège,  a  suivi  de  près  celui  de  M.  de  Theux.  Il  se 
trouve  dans  le  tome  II,  publié  en  1884  et  1885,  pages 
110-115,  son  titre  est  :  c  L'Abbaye  de  Saint- Jacques  et 
les  Délices  du  Pays  de  Liège.  » 

Grâce  à  une  communication  faite  à  la  Société  par  son 
président  M.  le  baron  de  Pitteurs,  le  Bulletin  peut  offrir 
à  ses  lecteurs  une  pièce  curieuse,  restée  inédite  jusqu'à 
présent,  qui  complétera  les  détails  déjà  connus.  Il  s'agit 
de  :  «  Projet  des  Délices  du  Pays  de  Liège.  » 

C'est  un  véritable  prospectus,  de  4  pages,  format 
petit  in-4°,  lancé  par  Saumery  avant  l'impression,  pour 
faire  connaître  les  conditions  de  la  souscription  aux  gra- 
vures, sans  toutefois  fixer  le  prix  des  volumes.  Ceux-ci 
devaient  être  du  format  in-8°  et  les  gravures  in-4°. 

L'éditeur  annonçait  aussi  «  une  Carte  générale,  et 
une  vûë  du  rivage  de  la  Meuse  depuis  Liège  jusqu'à 
Hui.  »  Cette  promesse  est  restée  sans  effet. 

Nous  reproduisons  le  t  Projet  »  d'après  un  exem- 
plaire, très  rare  sinon  unique,  en  possession  de  M.  de 
Pitteurs. 


PROJET 

DES  DELICES  DU  PAYS  DE  LIEGE. 


SON  ALTESSE  Ayant  gracieusement  accordé  à  Everard 
Kints,  Libraire  &  Bibliothécaire  de  la  Cité  de  Liège,  la  per- 
mission d'imprimer  un  Livre  intitulé,  Les  Délices  du  Pais 
de  Liège,  avec  une  Lettre  Circulaire  ici  jointe  à  tous  les 
Seigneurs,  Abbés,  Abbesses,  Doyens,  Chanoines,  Curés  &c. 
de  la  Principauté  pour  faire  toutes  les  recherches  néces- 
saires afin  de  rendre  cet  Ouvrage  digne  de  l'attention  des 
Curieux,  le  Public  est  averti  que  ce  Livre  dont  le  premier 
Tome  se  mettra  incessamment  sous  presse,  sera  un  des  plus 
exacts  &  des  mieux  dirigés  de  tous  ceux  qui  ont  paru  dans 
ce  genre,  tant  par  l'exactitude  des  descriptions  &  des 
recherches  faites  toutes  sur  les  lieux,  que  par  la  grande 
quantité  de  Plans  ou  Vues  en  tailles-douces,  qui  représen- 
teront les  principaux  Bâtimens  du  Païs. 

Le  succès  qu'ont  eu  les  Délices  de  la  France,  d'Italie,  des 
Pays-Bas  &  autres  de  cette  espèce,  suffit  pour  encourager 
le  Libraire  à  imprimer  ces  Délices,  d'autant  que  cette 
Principauté  est  une  des  plus  belles  Contrées  de  l'Europe, 
tant  par  sa  fertilité,  son  climat,  sa  situation  &  la  beauté 
du  Rivage  de  la  Meuse,  qui  forme  un  des  plus  agréables 


1 


—  116  — 

&  des  plus  charmans  points  de  vûë  de  l'Univers,  que  par  le 
grand  nombre  des  célèbres  &  grandes  Abbayes,  des  magni- 
fiques Châteaux,  &  des  belles  Maisons  de  plaisance  qui  s'y 
trouve  :  mais  outre  ces  avantages,  on  offre  encore  un  Livre 
rare,  non  seulement  par  la  vérité  des  descriptions,  mais 
encore  par  la  beauté  du  stile  qui  sera  fort  coulant  &  extrê- 
mement châtié,  étant  composé  par  plusieurs  Auteurs  célè- 
bres, tres-renommés  dans  la  Republique  des  Lettres;  desorte 
qu'on  peut  avancer  avec  hardiesse  que  la  curiosité  la  plus 
avide  sera  pleinement  satisfaite. 

Cet  Ouvrage  sera  divisé  en  plusieurs  tomes  ;  le  premier 
contiendra  :  1°.  Une  idée  générale  de  la  Principauté. 

2°.  Une  Chronologie  exacte  &  abrégée  de  tous  les  Evê- 
ques  &  Princes  depuis  S.  Materne  jusqu'au  Prince  régnant. 

3°.  Une  idée  de  la  Ville  de  Liège,  Capitale  du  Pays,  les 
Mœurs  de  ses  Habitans,  son  Commerce,  sa  Situation,  sa 
Fondation,  son  Accroissement  &  son  Etat  présent. 

4°.  Une  description  très  circonstanciée  de  tout  ce  qu'elle 
renferme  de  plus  distingué,  la  Fondation  des  Collégiales 
&  autres  Eglises,  des  Abbayes,  des  Monastères,  Chapelles, 
Hôpitaux  &c.  leur  structure,  &  ce  qu'elles  ont  de  plus 
remarquable,  comme  Autels,  Vases  précieux,  Ornemens, 
Tableaux,  Antiquités,  Statues  &  autres  beaux  Monumens. 

5°.  Tout  le  rivage  de  la  Meuse  jusqu'à  Hui  &  la  descrip- 
tion de  cette  Ville  comme  de  celle  de  Liège. 

Le  second  Tome  contiendra  une  exacte  description  du 
Condroz,  du  Franchimont,  Païs  d'entre  Sambre  &  Meuse, 
des  Villes,  Bourgs,  Abbayes,  Monastères,  Châteaux,  belles 
Maisons,  Paroisses,  Eglises  avec  leur  situation,  &  ce 
qu'elles  renferment  de  plus  beau  comme  dans  le  premier 
Tome. 


—  117  — 

Le  troisième  traitera  de  la  Hesbaye,  Campine,  Comtés 
de  Home,  de  Looz  &  de  tout  le  reste  du  Diocèse. 

Mais  comme  on  reçoit  journellement  des  Mémoires  tres- 
amples  &  tres-circonstanciés,  il  est  à  présumer  qu'au  lieu 
de  trois  tomes  qu'on  s'étoit  proposé,  il  y  en  aura  cinq  ou  six 
dont  on  donnera  une  idée  dans  la  suite. 

Le  Libraire  persuadé  que  l'exactitude  &  la  sincérité  sont 
les  seules  choses  qui  captivent  le  Lecteur,  <&  lui  font  estimer 
un  ouvrage,  n'a  rien  voulu  négliger  pour  en  rendre  le 
mérite  incontestable,  ayant  envoyé  dans  tout  le  Pais  des 
personnes  éclairées  pour  examiner  les  lieux  qui  y*  sont 
décrits  &  recueillir  les  meilleurs  Mémoires  qui  ne  seront 
mis  sous  presse  qu'après  avoir  été  examinés  par  les  Pro- 
priétaires. 

Afin  donc  d'exécuter  parfaitement  l'idée  qu'il  s'est  pro- 
posé, il  donne  avis  aux  Seigneurs,  Abbés,  Abbesses,  Doyens, 
Chanoines,  Supérieurs  des  Monastères  <&  autres,  qu'il  dépen- 
dra d'eux  de  faire  graver  les  Edifices  qui  leur  appartiennent, 
en  contribuant  aux  frais  des  Gravures,  <&  pour  leur  en  faci- 
liter les  moyens,  il  envoiera  à  ses  dépens  dans  chaque 
endroit  un  habile  Dessinateur  qui  tirera  tel  Plan,  Vûëou 
Perspective  qu'ils  voudront,  dés  qu'ils  auront  souscrit  selon 
les  Conditions  suivantes.  Ils  pourront  aussi  envoyer  leurs 
Mémoires  qu'il  fera  insérer  pourvu  qu'ils  soient  fidèles 
&  exacts,  &  qu'on  paye  le  port,  sans  quoi  ils  ne  seront  point 
reçus. 

Il  promet  aussi  à  la  tête  du  premier  Tome  une  Carte 
générale  du  Diocèse,  &  une  vûë  du  rivage  de  la  Meuse 
depuis  Liège  jusqu'à  Hui. 

Ce  Livre  sera  in  8W.  &  les  Gravures  in  4°.  sur  du  papier 
pareil  à  celui-ci. 


i 


—  118  — 

CONDITIONS. 

Le  tems  limité  pour  les  Souscriptions  des  Gravures  ne 
sera  que  jusqu'au  premier  Novembre  1736. 

Les  Souscripteurs  payeront  pour  chaque  Vûë  ou  Pers- 
pective quatre  Pistoles,  deux  en  souscrivant,  &  deux  quand 
on  aura  dessiné  les  Plans,  sans  y  comprendre  le  Livre  dont 
le  prix  ne  peut  être  fixé  qu'après  l'impression. 

Ceux  qui  voudront  y  faire  ajouter  leurs  Armes  donneront 
deux  Ecus  de  plus. 

On  commencera  à  dessiner  la  Vûë  des  Abbayes,  Monas- 
tères, Châteaux,  &c.  le  1.  Août  1736. 

Le  premier  Tome  desdites  Délices  paroi tra  le  1.  Février 
1737,  &  les  autres  Volumes  immédiatement  après. 

Privilège  &  Lettre  Circulaire  de  S.  A. 

GEORGE-LOUIS  par  la  grâce  de  Dieu  Evèque  &  Prince 
de  Liège,  Duc  de  Bouillon,  Marquis  de  Franchimont,  Comte 
de  Looz,  Home,  &c.  &c. 

A  tous  ceux  qui  ces  présentes  verront,  Salut.  Comme  ensuite 
du  Privilège  par  Nous  accordé  le  46.  May  4755.  à  Everard 
Kints,  Imprimeur  Juré,  pour  imprimer,  vendre  £  débiter 
V Histoire  de  Liège  en  Langue  latine  ou  française  à  Vexclusion 
de  tous  &  un  chacun,  icelui  seroit  d'intention  de  faire  toutes  les 
recherches  &  les  perquisitions  possibles  pour  parvenir  à  la 
connoissance  de  tout  ce  qui  peut  rendre  son  Ouvrage  utile 
&  agréable,  tant  par  les  faits  historiques,  que  par  quantité  de 
Vignettes  en  taille-douce  ;  &  Nous  axant  supplié  que  pour  favo- 
riser son  dessein,  Nous  voulussions  lui  accorder  Nos  Lettres 
Circulaires  avec  permission  de  pouvoir  se  rendre  dans  toutes 
les  places  de  notre  Pays  de  Liège  &  Comté  de  Looz,  de  même 
qu'une  recommandation  de  Notre  part,  d  tous  Abbés,  Abbesses, 


—  119  — 

Doyens,  Curés,  Supérieurs  &  Supérieures  des  Monastères,  &  à 
tous  Seigneurs  Nos  Vassaux  &  autres  pour  qu'ils  veuillent  lui 
donner  toutes  les  facilités  dont  il  aura  besoin  pour  embellir 
ladite  Histoire  :  Nous,  condescendant  à  sa  demande,  Permettons 
que  par  lui-même  ou  par  des  personnes  constituées  de  sa  part, 
il  se  rende  dans  toutes  les  places  &  endroits  des  Terres  sujettes 
à  Notre  Domination,  à  effet  d'y  prendre  au  gré  des  Proprié- 
taires toutes  les  informations,  faire  les  recherches  &  y  tirer  les 
Plans  ou  Perspectives  dont  il  voudra  orner,  soit  V Histoire 
du  Père  Foullon,  soit  celle  qu'il  entreprend  en  françois,  sous  le 
titre  de  Délices  du  Pays  de  Liège,  dont  Nous  Nous  reservons 
l'Examen  &  l'Approbation  :  Exhortant  tous  &  quelconques 
de  prêter  secours  audit  Kints  ou  ses  Constitués,  de  leur  donner 
toutes  facilités  dans  leur  recherche,  information  &  travail, 
&  de  les  encourager  dans  leur  entreprises,  en  quoi  l'on  Nous 
fera  chose  agréable.  Donné  sous  Notre  Séel  secret  le  4.  de  Juillet 
4736. 

GEORGE-LOUIS. 

Locus  f  Sigilli. 
BREIDBACH  Vt.  J.  Vanhove. 


•^ 


I 

1 


SOCIÉTÉ 


v/ 


BIBLIOPHILES  LIÉGEOIS 


BULLETIN 
VI 


S*    FASCICULE 


UÉC.E 
IMPRIMERIE    D.    CORMAUX 


1 


y 


LES  ÉMIGRÉS  A  SPA 


Les  villes  d'eaux,  et  principalement  celles  du  Nord, 
comme  étant  les  plus  rapprochées  des  frontières,  étaient 
naturellement  désignées  pour  servir  d'asile  à  la  majeure 
partie  de  ces  expatriés  volontaires.  Spa  et  Aix-la-Chapelle, 
annuellement  visitées  par  une  société  aristocratique  et  cos- 
mopolite leur  offraient  plus  que  toutes  autres,  l'occasion  de 
se  rencontrer,  les  moyens  de  se  concerter.  Les  familles  au- 
dessus  de  l'aisance  accordèrent  la  préférence  à  ces  séjours 
dont  les  agréments  fort  nombreux  faisaient  oublier  les 
inconvénients  de  la  cherté.  Aussi,  les  deux  stations  ther- 
males, presque  voisines,  ne  désemplirent-elles  point  de  1790 
à  1794. 

Mais  ce  fut  surtout  lors  de  la  fuite  des  frères  du  roi,  et 
de  la  tentative  de  Louis  XVI  arrêté  à  Varennes,  que  Spa  et 
Aix  brillèrent  d'un  éclat  sans  pareil.  A  la  faveur  des  armées 
autrichiennes  qui  tenaient  encore  le  pays,  les  émigrés  se 
crurent  là  en  sécurité  et  vécurent  dans  l'attente  d'une  solu- 
tion que  tous,  ils  croyaient  prochaine. 

La  plupart,  en  effet,  se  berçaient  de  l'espérance  que  les 
dissensions  civiles  et  l'anarchie  qui  troublaient  si  profon- 
dément leur  pays,  ne  seraient  que  momentanées. 


—  122  — 

En  attendant  la  formation  de  l'armée  des  princes  à  Co- 
blence, à  Mannheim,  à  Trêves,  et  l'arrivée  de  Gustave  III 
qui,  un  moment,  avait  manifesté  l'intention  de  se  mettre 
à  la  tête  de  la  coalition  contre  la  France,  les  émigrés  te- 
naient leurs  conciliabules  à  Spa  et  à  Aix-la-Chapelle.  Tous 
les  illustres  exilés  de  la  Cour  se  retrouvèrent  là,  animés 
d'une  haine  égale  contre  l'Assemblée  nationale.  C'étaient 
Monsieur  et  le  comte  d'Artois,  de  Calonne,  le  baron  de 
Breteuil,  le  marquis  de  Bouille,  le  comte  de  Saint-Priest, 
Tévêque  de  Pamiers,  le  comte  Fersen,  Mme8  d'Harcourt,  de 
Lamballe,  de  Croy,  de  Mortemart,  de  Richelieu,  de  Mont- 
bazon,  de  Hornes,  de  Chalay,  les  princes  de  Léon,  de  Solre, 
de  Tarente,  de  la  Trômoille,  de  Rohan,  de  Gavre,  les  ducs  de 
Laval,  cTAyen,  les  marquis  de  Montmorency,  de  Polignac,  de 
Champcenetz,  de  Conflans,  de  Choiseul,  le  vicomte  de  Mont- 
morency, les  comtes  de  Talleyrand  et  d'Egmont,  etc.  Bref, 
une  liste  comparable  aux  tables  de  Y  Armoriai  d'Hozier. 

On  peut  s'imaginer  l'émulation,  l'entrain  de  tout  ce  monde 
affairé,  s'èvertuant,  dressant  des  plans,  prophétisant  la  vic- 
toire; et  les  explosions  de  royalisme!  et  les  malédictions 
contre  les  démagogues! 

Soudain,  leur  arrive  la  nouvelle  de  la  bataille  de  Je- 
mappes,  gagnée  par  Dumouriez  (6  novembre  1792),  qui  les 
met  tous  en  fuite.  Ce  fut  un  sauve  qui  peut,  les  émigrés 
réfugiés  dans  le  pays  de  Liège,  passèrent  en  Allemagne, 
en  Hollande,  dans  les  villes  frontières.  La  prise  de  Monsei 
de  Bruxelles  les  avait  terrorisés. 

Mais  l'hiver  survint,  et  les  Autrichiens  reprirent  Tofféih 
sive  à  la  faveur  de  l'inaction  du  général  républicain  qui 
engagea  vainement  le  combat  à  Neerwinden  (18  mars  1793*. 
La  perte  de  cette  bataille  lui  enleva  la  Belgique  en  moins 
de  temps  qu'il  n'avait  mis  à  en  faire  la  conquête. 


—  123  — 

Ce  revirement  de  fortune  dans  le  sort  des  armées  fran- 
çaises, fit  renaître  la  confiance  dans  le  cœur  des  émigrés. 
Ceux  qui  s'étaient  éloignés  de  Spa,  y  revinrent.  Ils  étaient 
là,  en  effet,  mieux  à  portée  de  suivre  les  événements  ;  et 
beaucoup  encore  parmi  ces  malheureux  se  flattaient  de  voir 
la  nation  revenir  à  des  sentiments  plus  justes. 

Tandis  qu'ils  avaient  repris  en  notre  pays,  leur  petit 
train  de  vie,  Ton  y  apprend  tout-à-coup  que  Jourdan  fran- 
chissant la  frontière  par  les  Ardennes,  a  mis  le  siège  devant 
Charleroy.  Ce  général  gagne  successivement  les  deux  ba- 
tailles de  Pleurus  (26  juin  1794)  et  de  Sprimont  (18  septembre 
suivant)  qui  forcent  les  Autrichiens  à  évacuer  le  pays.  La 
nouvelle  de  l'arrivée  des  Garmagnols  —  ainsi  qu'ils  les 
désignaient  —  jeta  répouvante  parmi  les  émigrés.  A  Spa, 
la  panique  fut  grande.  Le  désarroi  des  réfugiés  y  resta 
longtemps  légendaire.  Les  routes  de  Malmedy,  de  Stavelot, 
furent  encombrées  de  fuyards  traînant  leurs  bagages  et  les 
abandonnant  parfois  comme  des  impedimenta,  enterrant 
leur  or  dans  les  bois,  le  long  des  chemins,  pour  venir  le  re- 
prendre plus  tard  (î). 

Beaucoup  affolés,  s'enfoncèrent  dans  le  pays  monta- 
gneux et  volcanique  de  l'Eifel,  vraie  terre  de  désolation 
où  n'existaient  ni  chemins,  ni  villes,  mais  rien  que  de  petites 
agglomérations  misérables. 

(1)  Vers  18*0,  un  bûcheron  en  déboisant  une  partie  de  foret  près  de 
Spa,  y  déterra  un  coffret  plein  de  doubles  louis.  Il  ne  révéla  la  découverte 
du  trésor  au  moyen  duquel  il  avait  vécu  depuis,  en  oisif,  qu'à  la  veille  de 
sa  mort.  Toujours  l'on  s'était  étonné  qu'il  ne  payât  l'épicière  qu'à  l'aide  de 
pièces  d'or,  assez  rares  à  cette  époque. 

Il  y  a  quatre  ans,  sur  la  route  conduisant  à  la  Sauvenière,  l'une  des 
principales  fontaines  minérales  de  Spa,  en  défrichant  un  champ,  trente 
A  quarante  pièces  d'or  à  l'effigie  de  Louis  XV  et  Louis  XVI,  simples 
ou  doubles  louis,  furent  dénichées  aux  pieds  d'une  haie.  Les  traces  de  la 
bourse  qui  les  contenait  existaient  encore. 


—  124  — 

Le  premier  soin  des  troupes  républicaines,  en  entrant  à 
Spa  (19  septembre  1794),  comme  partout  ailleurs,  du  reste, 
Ait  de  mettre  la  main  sur  la  correspondance  adressée  aux 
émigrés. 

Cette  seconde  conquête  de  la  Belgique  avait  eu  lieu  si  rapi- 
dement, que  le  bruit  n'en  parvint  qu'assez  longtemps  après, 
dans  les  autres  pays  donnant  abri  à  leurs  frères.  Ceux-ci 
adressaient  encore  des  lettres  à  leurs  compagnons  d'infor- 
tune, à  Spa,  alors  qu'ils  avaient  déserté  cette  ville. 

Nos  archives  contenaient  ainsi,  un  certain  nombre  de 
lettres  saisies  à  la  poste  de  Spa,  dont  plusieurs  même 
n'avaient  point  été  ouvertes.  C'est  cette  correspondance 
que  nous  reproduisons  aujourd'hui. 

Des  lettres  analogues  avaient  été  mises  au  jour  dans  un 
recueil  bien  connu,  intitulé  :  Correspondance  originale 
des  Emigrés  ou  les  Emigrés  peints  par  eux-mêmes, 
etc.  (i).  Saisies  par  le  général  Kellermann  lors  de  la  reprise 
de  Verdun  et  Longwy,  dans  les  équipages  ou  Portefeuille 
de  Monsieur,  avant  d'être  déposées  aux  archives  de  la 
Convention  nationale,  elles  furent  publiées  afin  de  montrer 
—  ainsi  que  le  disait  en  termes  emphatiques  leur  éditeur, - 
*  la  scélératesse  des  Emigrés,  les  horreurs  de  leurs  perfi- 
dies, les  secrets  de  leurs  manœuvres.  « 

Sans  avoir  cette  portée,  celles  qu'on  va  lire,  contiennent 
de  curieux  épanchements,  d'intimes  confidences  bien  faits 
pour  intéresser. 

Nous  y  joignons  en  appendice  toute  une  série  d'avis 
extraits  de  la  Gazette  de  Cologne  de  1793  (qui  paraissait 
alors  en  français).  Ce  sont  de  vraies  annonces  au  moyeu 

(1)  A  Paris,  chez  Buisson,  1793,  gr.  in-8°  anonyme  (publié  par  Alenndie 
Roussblin). 


i 


—  125  — 

desquelles  les  émigrés  dispersés  en  Allemagne,  en  Hol- 
lande, en  Belgique,  cherchaient  à  se  retrouver  ou  à  obtenir 
des  nouvelles,  les  uns  des  autres.  Elles  aussi,  ont,  dans  leur 

concision,  leur  éloquence. 

Albin  BODY. 


Monsieur  le  Comte  de  Lamartonie,  officier  des  Gardes 
du  Roi  de  France,  à  Spa  0). 

Pays  de  Liège,  de  Huy,  le  S  janvier  1794. 

J'ai  sûrement  eu  le  malheur  de  vous  déplaire  mon  cher 
Comte,  puisque  je  ne  reçois  plus  de  vos  nouvelles.  Depuis  cette 
époque,  j'ai  vu  Messieurs  les  Carmagnols  à  portée  de  carabine, 
mais  malheureusement  nous  n'avons  pu  nous  trouver  à  même 
de  croiser  le  sabre  ;  il  faut  espérer  que  nous  serons  plus  heureux 
l'année  qui  s'ouvre.  Je  vous  plains,  mon  cher  Comte,  et  tous 
ceux  qui  restent  dans  l'inaction,  car  j'avoue  que  c'est  une  douce 
satisfaction  de  servir  n'importe  quelle  puissance,  pourvu  qu'elle 
nous  mette  à  même  de  nous  venger  de  ces  tigres  qui  martirisent 
tous  nos  parents.  Je  suis  très  persuadé  que  l'instant  n'est  pas 
loin  où  n'importe  en  quelle  qualité  tous  les  émigrés  sentiront 
qu'ils  ne  peuvent  plus  vivre  dans  l'inaction.  L'armée  de  Condé 
s'augmentera  et  nos  corps  tant  au  service  de  Hollande  que  de 
l'Angleterre  se  compléteront. 

Les  nouvelles  venues  de  l'Alsace  ne  sont  pas  bonnes,  et  c'est 
avec  bien  de  l'impatience  que  j'attens  des  nouvelles  du  23.  Je 
sais  en  gros  que  la  ville  de  Bordeaux  gémit  aujourd'hui  sous  la 
fatale  guillotine.  Que  vous  me  feriez  plaisir,  si,  plus  instruit  que 
moi  des  particularités,  vous  pouviez  m'en  faire  part.  Nous  avons 
tout  à  craindre  pour  nos  parents,  ils  ont  de  grands  torts  puis- 
qu'ils ont  du  bien  et  qu'on  les  rend  responsables  de  notre  con- 
duite. Il  n'est  point  d'époque  au  monde  où  une  pareille  tyrannie 
se  soit  exercée.  Us  ont  amassé  tous  les  moyens  dont  tous  les 

(1)  Nous  avons  respecté  l'orthographe  des  lettres  originales. 


—  126  — 

tyrans  ont  pu  se  servir,  et  les  ont  ajoutés  aux  horreurs  connues 
jusqu'à  ce  jour. 

Adieu  mon  cher  Comte. 

Budoz  ou  Budbz. 

Monsieur  le  Chevalier  Descours,  aux  Eauœ  de  Spa. 
Ai  Mr  Prignan,  d«  35,  Old  Compton  Street. 

Soho,  London,  17  février  1794. 

Vous  avez  su  dans  le  temps,  Monsieur  le  Chevalier,  par  notre 
médecin  commun,  Mr  Rossy,  que  j'étais  arrivé  à  Londres,  ma- 
lade, et  que  j'étais  parti  aussitôt  ma  convalescence,  pour  aller 
me  rétablir  à  Margate,  d'où  je  suis  enfin  revenu  il  y  a  peu  de 
jours.  Je  me  disposais  à  l'honneur  de  vous  aller  voir  quand 
Mm6  La  Bruyère  qui  est  en  ville  avec  la  dame  chez  qui  je  l'ai 
placée,  m'a  appris  votre  départ  pour  les  Eaux  de  Spa. 

J'en  ai  été  d'autant  plus  fâché  que  ne  nous  étant  pas  revus 
depuis  votre  malheureuse  affaire  de  Paris  où  vous  vous  rappelez 
que  je  me  fis  un  devoir  et  un  plaisir  de  ne  pas  vous  quitter,  je 
désirais  vivement  renouveller  votre  connaissance. 

Je  ne  vous  cacherai  pas  que  j'y  joignais  un  motif  d'intérêt, 
bien  persuadé  de  votre  loyauté  et  de  votre  sensibilité  pour  l'in- 
fortune, puisque  vous  l'avez  éprouvée  vous-même.  Je  l'éprouve 
actuellement  dans  toute  sa  dureté  et  j'avais  recours  à  vous 
Mr  le  Chevalier,  me  flattant  que  s'il  dépendait  de  la  possibilité, 
vous  aideriez  a  la  situation  bien  pénible  d'un  homme  qui  méri- 
tait un  meilleur  sort.  S'il  vous  plaît  de  m'obliger  plus  ou  moine 
et  m 'adresser  ici  à  votre  correspondant  peut-être  à  votre  retour, 
serai-je  assez  heureux  pour  vous  rembourser  et  vous  témoigner 
ma  vive  reconnaissance.  En  attendant  veuillez  agréer. 

Le  cto  Jenis  de  La  Pradb. 

P.  5.  Si  l'air  de  Spa  ou  son  tumulte  ne  vous  était  pas  agréable, 
je  vous  envoyerai  une  lettre  pour  Mr  le  Chevalier  de  Leza&cL 
un  de  mes  amis  qui  demeure  près  de  Liège,  et  qui  vous  donne- 
rait l'hospitalité  avec  bien  du  plaisir. 


—  127  — 
A  Madame  Read,  anglaise  à  Spa. 

Neufchatel  îô  février  1794. 

Vous  serez  sans  doute  étonnée,  Madame,  de  recevoir  de  mes 
nouvelles  qui  ne  viennent  pas  de  France.  J'ai  eu  le  bonheur  de 
m'échapper  après  cinq  mois  de  prison  et  étant  livré  à  l'infernal 
Tribunal  révolutionnaire.  Comme  je  ne  sais  pas  où  vous  êtes, 
j'écris  la  pareille  à  Aix-la-Chapelle,  à  Londres  et  a  Bruxelles, 
espérant  pouvoir  rejoindre  Anne  quand  elle  m'aura  mandé  où 
on  peut  l'aller  trouver  dans  le  courant  de  cet  été.  J'ai  eu  le 
bonheur  de  pouvoir  sauver  une  partie  de  ma  fortune,  j'attends 
de  vos  nouvelles  avec  une  bien  grande  impatience. 

V*  di  Castellanb. 

Adresse,  Mr  Maurice  négociant  chez  Mr  Robert,  grande  Rue 
à  Neufchatel  en  Suisse. 

A  Monsieur  le  Chevalier  de  Rosée,  chevalier  de  l'ordre 

de  S.  Louis,  à  Spa. 

Pavie  ce  20  mars  1794. 

L'intérêt  que  vous  voulez  bien  prendre  à  ce  qui  me  concerne 
me  prouve  nouvellement  la  sincérité  de  votre  amitié  qui  ne  s'est 
jamais  démentie  un  moment.  Croyez,  mon  cher  ami,  que  per- 
sonne n'en  connoit  le  prix  si  bien  que  moi.  L'ayant  si  rarement 
trouvée  dans  ce  monde  où  Ton  peut  chercher  les  amis  à  la  lan- 
terne. 

Je  vous  suis  bien  obligé  de  l'avis  que  vous  me  donnez  que  les 
Etats  se  sont  décidés  à  lever  des  corps.  Ayez  la  bonté  d'en  écrire 
à  Bailet  pour  l'engager  à  me  nommer,  ce  qui  ne  souffrirait  pas 
de  difficulté  étant  encore  au  service.  Je  chercherai  d'intéresser 
l'Archiduc  à  Milan  pour  qu'il  me  recommande  à  son  neveu  ;  l'on 
m'a  promis  de  me  faire  avoir  une  audience.  Je  vous  prie  donc 
de  me  mander  à  quoi  en  sont  les  choses  pour  pouvoir  me  régler 
en  conséquence,  car  ici  je  ne  vois  aucun  jour  quoique  tout  le  Pays 
se  remue  et  qu'on  prépare  des  camps  pour  nous  en  Piémont  et 
qu'on  nous  aie  renforcé  de  sept  bataillons  de  l'Allemagne  crai- 


—  128  — 

* 

gnant  que  Gênes  qui  est  tout  françois  ne  leur  cède  le  passage 
pour  pénétrer  en  Italie.  Pour  moi  je  crois  qu'ils  ont  assez  à 
faire  en  Flandre  pour  ne  pas  s'engager  en  Italie. 

Vous  me  demandez  si  Mr  Emmanuel  Malfady  serait  sûr  pour 
faire  placer  vos  fonds  sur  Venise.  Cet  homme  n'est  pas  un  ban- 
quier, ne  s'étant  chargé  de  mes  fonds  que  pour  m'obliger  ;  ainsi 
je  ne  crois  pas  qu'il  puisse  faire  votre  affaire,  mais  si  vous  vou- 
lez je  m'informerai  de  quelque  banquier. 

J'ai  écrit  concernant  le  petit  chevalier,  mais  j'ignore  pour 
quelle  raison  je  n'ai  pas  eu  de  réponse.  J'espère  pourtant  en  re- 
cevoir. Je  le  prendrais  bien  volontiers  avec  moi,  mais  je  crain- 
drais de  ne  pouvoir  le  faire  officier.  Le  colonel  et  le  propriétaire 
étant  brouillés,  il  pourroit  pâtir  de  cette  mésintelligence,  et  je 
me  reproche  rois  de  lui  faire  passer  son  temps  inutilement. 

Des  nouvelles,  je  ne  puis  vous  en  donner,  sinon  que  Tondit 
que  18,000  Napolitains  viendront  se  joindre  à  nous.  Cela  pourrait 
nous  faire  passer  les  montagnes.  Quoique  les  François  se  soient 
retranchés  de  façon  que  pour  arriver  à  Nizza,  il  faudrait  faire  le 
siège  de  chaque  poste  qu'ils  occupent  dans  les  montagnes,  où  ils 
sont  restés  bien  tranquilles  tout  cet  hiver,  sans  s'être  amusés 
à  faire  faire  la  gamba  aux  Piémontais  qui  sont,  je  crois,  plus 
à  craindre  que  les  François  même  ;  le  pays  devant  s'attendre 
à  une  pareille  révolution,  le  mécontentement  étant  général. 

Adieu  mon  bon  ami  ;  donnez-moi  de  vos  nouvelles,  espérant 

que  vous  vivrez  tranquille,  sans  être  inquiété  par  ces  maudits 

Carmagnols.  Aimez  moi  comme  je  ne  cesserai  de  le  faire.  Votre 

ami  pour  la  vie. 

(Sans  signature)  (i). 

A  Monsieur  Vabbé  de  Nonancourt,  chanoine  de  la 
Cathédrale  de  Verdun,  présentement  à  Spa. 

Liège  2  may  1794. 

Je  m'acquitte,  Monsieur,  avec  bien  du  plaisir  de  la  commis- 

(1)  La  plupart  de  ces  lettres  ne  sont  pas  signées;  la  précaution  était 
bonne  puisque  toutes  celles  que  nous  avons  ici  furent  interceptées. 


—  129  — 

sion  dont  vous  aviez  chargé  Mr  de  Thierry  pour  moy.  Le  jeune 
Alise  est  arrivé  le  jour  ou  le  lendemain  de  votre  départ,  ainsi 
que  Monsieur  de  Bousmart,  et  voicy  ce  qu'ils  nous  ont  appris 
concernant  votre  ville  et  la  nôtre.  Dans  la  première,  on  estime 
qu'il  y  a  bien  trois  cents  personnes  arrêtées  dont  28  ont  été  con- 
duites à  Paris.  Dans  ce  nombre  je  sais  seulement  que  Mr  Pes- 
sieu  (?),  Penel  fils,  La  Melle,  Barde,  les  deux  dames  Tabouillot  et 
trois  demoiselles  Vatien  sont  malheureusement  du  voyage.  On 
nous  a  dit  hier  que  les  papiers  françois  annonçpient  qu'il  y 
avoit  eu  quatre-vingt  personnes  de  guillotinées  en  un  jour  à 
Paris,  que  ceux  dont  j'ai  l'honneur  de  vous  parler  étaient  du 
nombre.  J'ai  vu  Mr  Tabouillot  fils  ce  matin,  qui  ignore  ce  fâcheux 
événement,  je  me  suis  informé  s'il  voyoit  les  gazettes  à  Theux 
où  il  demeure.  Il  m'a  dit  que  Mr  le  Curé  de  l'endroit  les  lui  fai- 
soit  voir.  Conséquemment  Monsieur  vous  pourriez  lui  épargner 
un  grand  désagrément  en  prenant  la  peine  de  vous  rendre  de 
suite  à  Theux  pour  prévenir  Mr  le  Curé  de  lui  soustraire  les 
deux  numéros  de  la  Gazette  de  Liège  et  du  Courrier  de  la  ...  qui 
feroient  mention  de  ces  atrocités.  Il  n'en  est  pas  question  dans 
les  Gazettes  de  ce  jour,  ce  qui  me  fait  présumer  que  vous  rece- 
vrez ma  lettre  à  temps. 

Dans  le  district  d'Etain  (1),  on  n'a  plus  de  vivres  que  pour  un 
mois,  dans  celui  de  Clermont  on  donne  22  livres  de  pain  par 
mois  pour  dix  personnes  ;  ceux  qui  avoient  été  relâchés  il  y  a 
deux  mois  sont  arrêtés  de  nouveau.  Le  peuple  en  général  est 
consterné,  mais  sans  rien  dire  pourtant.  Quoiqu'il  n'ait  plus  de 
prêtres,  il  se  rend,  (chez  nous  et  dans  les  environs)  dans  les 
Eglises  et  prie  plus  que  jamais  avec  beaucoup  de  ferveur. 

Tous  les  prêtres  sans  exception  sont  obligés  de  se  rendre  dans 
le  chef-lieu  de  district;  on  pense  que  c'est  pour  les  déporter. 
Rappelez  moi  je  vous  prie,  au  souvenir  de  l'abbé  Morlois. 

J'ai  appris  par  un  abbé  de  la  Neuville-au-Pont  que  Mr  de 

Parfouet  étoit  tranquille,  etc. 

(Sans  signature). 

(I)  Département  de  la  Meuse. 


—  130  — 

A  Monsieur  le  Comte  de  Costau,  à  fHôtel  du  Duc  fa 
Montpensier  à  Spa  en  Braban. 

De  Malthe  ce  11  juin  VM. 

Depuis  que  je  ne  t'ay  écrit,  mon  cher  ami,  il  m'est  arrivé  un 
fait  que  je  m'empresserai  de  te  raconter  et  que  je  ne  sais  encore 
comment  il  tournera  Sans  que  nous  en  sussions  rien,  la  Con- 
vention Nationale  avait  envoyé  pour  Malthe  six  commissaires 
avec  uu  commandant  qui  étoit  avant  la  Révolution  notre  rece- 
veur à  Marseille,  et  qui  a  fort  mal  tourné  dans  cette  affaire-ci 
Il  venoit  soi-disant  traiter  avec  l'Ordre  relativement  à  sa  neutn- 
lité  qu'il  désiroit  qui  fut  exécutée  de  point  en  point.  Il  se  trouve 
que  ces  commissaires  ont  été  arrestés  à  Gènes  par  ordre  ôe 
Robespierre  comme  ayant  sorti  des  fonds  du  royaume,  llparoit 
que  ces  Messieurs  étoient.  envoyés  par  Danton  et  que  d'après  son 
exécution  la  présence  de  Roberspier  (sic)  à  Gesnes  les  a  lut 
arrester.  L'on  a  découvert  qu'ils  avoient  huit  millions  avec  eu, 
une  guillotine,  et  qu'ils  venoient  ici  pour,  selon  toutes  les  appa- 
rences, guillotiner  le  Grand  Maître  de  l'Ordre.  Us  venoient  abso- 
lument pour  y  faire  une  Révolution.  Il  est  presque  certain  eu 
n'y  a  pas  même  de  doute  qu'ils  avoient  des  intelligences  trfc- 
fortes  dans  ce  pays-ci.  Mais  encore  nous  ne  savons  rien, il!  i 
beaucoup  de  soupçons,  et  nous  nous  attendons  à  une  explosa» 
que  nous  tâcherons  de  parer.  A  Naples  l'on  arrête  des  constat* 
teurs  tous  les  jours.  A  chaque  instant  l'on  découvre  que^v 
nouveau  complot.  Il  est  incroyable  combien  ces  foutus  goea 
ont  des  créatures  à  eux  dans  tous  les  pays. 

S'il  arrive  quelque  chose  de  nouveau,  je  t'en  instruirai.  Aia 
mon  cher  ami,  rétablis  ta  santé.  J'espère  que  par  ta  première.» 
m'apprendras  le  bon  effet  que  t'ont  produit  les  Eaux.  Poura* 
je  me  porte  bien,  etc. 

(Sans  signature; 


'es-' 


,tf" 


—  131  — 

A  Monsieur  le  Chevalier  de  Guer  (i)  aux  Eaux 
de  Spa. 

Londres  26  juin  1794. 

Je  me  hâte  mon  cher  Chevalier,  de  vous  écrire  une  seconde 
lettre  pour  vous  informer  que  la  nomination  ayant  été  faite 
par  le  gouvernement  britannique,  de  sept  régiments,  on  s'est 
décidé  à  choisir  pour  colonel  de  ces  corps,  des  officiers  généraux 
françois.  Vous  en  connaissez  les  noms  et  je  me  dispenserai  de 
les  répéter  ici.  Cependant  cette  nomination  quoiqu'ayant  été 
faite  —  dit-on  —  du  choix  des  Princes,  une  personne  de  mé- 
rite de  ma  province  et  que  je  connais  beaucoup  a  été  mise  en 
oubli.  Cette  personne  est  Mr  le  Vicomte  de  la  Charse  officier 
général  estimé  ayant  été  de  l'expédition  et  de  l'embarquement 
de  Lord  Mo  ira,  ayant  de  plus  la  protection  spéciale  et  même 
l'amitié  de  Mr  le  Comte  d'Artois,  et  plus  ancien  de  service  et  de 
grade  de  Maréchal  de  Camp  (2)  que  six  des  sept  nommés  à  ces 
corps.  Cette  espèce  d'injustice  trop  marquée  m'a  persuadé  que 
le  gouvernement  anglais  se  prêterait  volontiers  à  la  réparer  en 
ajoutant  un  huitième  corps  aux  sept  déjà  nommés  et  le  donnant 
à  Mr  le  Vicomte  de  la  Charse.  Dans  cette  circonstance  j'ai  cru 
devoir  lui  confier  sous  le  sceau  du  secret  et  celui  de  la  parole 
d'honneur,  les  moyens  de  Mr  de  Tessonet  et  les  miens,  et  j'ai 
présenté  il  y  a  déjà  quelques  jours,  un  mémoire  au  gouverne- 
ment et  aux  ministres  dans  lequel  je  demande  la  permission  de 
lever  un  corps  qui  sera  commandé  en  chef  par  Mr  le  Vicomte  de 
la  Charse,  où  j'aurai  la  place  de  Lieutenant-Colonel,  étant  colo- 
nel moi-même  depuis  l'année  1772,  et  la  place  de  major  sera  de- 
mandée pour  Mr  de  Tessonet,  dans  le  cas  où  son  ancienneté  de 


(1)  La  Liste  des  Seigneurs  et  Dames  de  cette  année  ne  comprend  que 
quatre  numéros,  et  s'arrête  au  25  juin;  elle  contient  le  nom  de  ce  per- 
sonnage. Il  logeait  au  Mouton  d'or,  Grand'Place.  Pendant  son  séjour 
à  Spa,  cet  émigré  publia  à  Liège,  chez  Latour,  cette  brochure  :  Réponse 

$:>  à  l'ouvrage  de  M.  Mallet  du  Pan  intitulé  :  Considérations  sur  la  nature 
de  la  Révolution  de  France,  in-8°  de  84  pp. 

(2)  Le  grade  de  Maréchal  de  Camp  correspondait  au  grade  actuel  de 
Général  de  Brigade. 


—  132  — 

service  comme  je  le  crois,  le  rende  susceptible  de  cette  place  et 
dans  celui  aussi  où  il  voudra  bien  remplir  les  engagemens  qu'il 
promet  fournir  en  hommes  dans  le  Mémoire  signé  de  lui  que 
vous  m'avez  remis  et  qui  est  sous  les  yeux  du  gouvernement.  On 
pourra  également  solliciter  auprès  des  Princes  la  commission 
que  Mr  de  Tessonet  désire  et  Mr  le  Vicomte  de  la  Charse  gentil- 
homme loyal  et  excellent  sous  tous  les  rapports  se  fera  sans 
doute  un  plaisir  de  seconder  les  vues  et  les  désirs  de  Mr  de  Tes- 
sonet, alors  que  nous  serons  ensemble,  s'il  y  a  lieu  comme  je 
l'espère.  Mais  avant  tout  mon  cher  Chevalier,  je  vous  adresse 
cette  lettre-ci  pour  que  le  plus  prompteraent  possible,  vous  vou- 
liez bien  me  répondre  aux  questions  suivantes  et  pour  que  vous 
ayez  la  bonté  d'écrire  à  Mr  de  Tessonet,  sans  perdre  un  cour- 
rier, en  me  faisant  passer  ses  réponses  directes. 

1°  Mr  de  Tessonet  a  t'il  aujourd'hui  les  mêmes  moyens  qu'il 
a  proposés  dans  son  Mémoire  au  moins  pour  le  nombre  de  7  à 
800  hommes.  Dans  ce  cas  qu'il  vous  adresse  signée  de  lui  son 
attestation  renouvellée  à  cet  égard,  avec  le  détail  de  ses  moyens 
ainsi  que  son  état  de  service  pour  que  le  tout  puisse  être  mis  sous 
les  yeux  du  Gouvernement.  M.  de  Tessonet  voudra  bien  con- 
server tous  ses  moyens  de  recrutement  et  ne  pas  les  laisser 
échapper  parce  que  d'autres  chefs  de  corps  qui  cherchent  aussi 
à  faire  de  nouvelles  levées  pourroient  peut-être  les  lui  enlever 
et  que  sa  place  et  la  mienne  en  dépendent  ainsi  que  la  levée 
du  corps  entier.  Il  ne  trouvera  donc  sans  doute  pas  extraordi- 
naire que  n'ayant  pas  cru  pouvoir  obtenir  la  levée  d'un  corps, 
j'ai  proposé  ces  moyens  à  un  officier-général  qui  seul,  d'après  U 
formation  actuelle  pouvoit  en  être  le  chef  et  qu'au  lieu  de  la 
première  place  je  demande  la  seconde  à  cause  de  mon  ancienneté 
de  commission  de  colonel.  Mr  le  Vicomte  de  la  Charse  qui  seroa 
notre  chef  me  charge  de  vous  marquer  que  si  la  besogne  réussit 
il  se  fera  un  plaisir  de  proposer  Mr  de  Tessonet  pour  majors 
ses  services  le  rendent  susceptible  de  cette  place  et  qu'il  s'eœ- 
ploiera  et  fera  ce  qui  dépendra  de  lui  pour  avoir  ensuite,  des 
Princes  la  commission  qu'il  désire. 


—  133  — 

Réponse  prompte,  je  vous  prie,  mon  cher  Chevalier,  notre 
affaire  est  en  bon  train,  mais  il  faut  déterminéement  être  sûr  des 
moyens  de  recrutement,  et  c'est  de  quoi  il  faut  que  nous  satis- 
fesions  le  gouvernement  d'une  manière  positive  avant  de  rien 
espérer.  Le  mémoire  de  Mr  de  Tessonet  est  signé  de  Rottem- 
bourg,  et  étant  à  la  fin  de  Juin,  trois  mois  passés  se  sont  écou- 
lés. Ecrivez  moi  donc  promptement  si  les  moyens  subsistent 
tous  et  quels  ils  sont  et  réponse  positive  à  cet  égard  signée  de 
M' de  Tessonet,  ensuite  nous  irons  de  L'avant. 

Adieu  cher  Chevalier,  prompte  réponse. 

Nulle  nouvelle  ici  que  Lord  Moira  qui  s'est  porté  à  Ostende 
avec  7000  hommes.  La  Westflandre  va  mal  et  je  crains  bien  que 
la  campagne  ne  soit  manquée.  Le  parti  de  l'opposition  n'est  rien 
ici.  Le  combat  naval  de  Lord  Howe  a  remonté  les  esprits;  il  y  a 
eu  trois  jours  d'illumination  consécutifs,  et  les  vitres  des  Jaco- 
bins ont  été  brisées  dans  tout  Londres,  à  commencer  par  celles 
de  la  maison  dé  Lord  Stanhope.  Je  m'imagine  que  si  notre 
affaire  réussit  et  que  Mr  de  Tessonet  m'envoye  le  détail  des 
moyens  certains  de  recrutement  et  la  promesse  détaillée  de 
s'engager  dont  vous  me  parlez  et  que  vous  me  dites  qu'il  a 
d'avance,  Mr  le  Vicomte  de  la  C  bar  se  ne  tardera  pas  à  me  faire 
partir  pour  m'aboucher  avec  Mr  de  Tessonet,  et  rassembler  mes 
nouvelles  levées.  Dans  ce  cas,  mon  cher  Chevalier,  je  ne  passe- 
rai sûrement  pas  près  de  vous  sans  aller  vous  embrasser  et 
vous  renouveller  les  assurances  de  l'attachement  inviolable  que 
je  vous  ai  voué  et  qui  ne  finira  qu'avec  ma  vie. 

Le  marquis  d'Haraucourt. 

P.  S.  Désireriez-vous  et  cela  de  vous  à  moi,  mon  cher  Che- 
valier un  de  vos  neveux;  dans  le  cas  où  le  corps  sera  accordé. 
Vous  croyez  bien  que  si  j'ai  le  moyen  d'obtenir  une  place,  ce 
serait  pour  la  personne  qui  vous  intéresse.  Envoyez  moi  vos 
lettres  à  l'adresse  suivante  :  A  Monsieur  le  Vicomte  île  la  Charse. 
Maréchal  de  Camp.  Leicester  Street  n°  13.  Pour  remettre  à  Mr  le 
Marquis  d'Haraucourt  à  Londres. 


— 134  — 

Nota.  Vous  observerez  mon  cher  Chevalier,  à  Mr  de  Teaso- 
net  que  le  gouvernement  anglois  ne  veut  pas  entendre  faire  de 
compromis  pour  un  corps  ;  mais  qu'il  soit  entretenu,  soldé  et 
armé  suivant  la  composition  des  autres  régiments  d'Infanterie 
à  la  solde. 

Le  Mémoire  a  été  présenté  par  Mr  le  Vicomte  de  la  Charse 
pour  demander  la  place  de  Major  du  Corps  proposé  par  M*  de 
Tessonet. 

Tout  ceci  doit  être,  mon  cher  Chevalier  sous  le  sceau  du  plus 
exact  secret  entre  nous  trois.  Recommandez-le  à  Mr  de  Tessonet 
et  prompte  réponse. 

A  Monsieur  Goussault  (1),  chez  M.  Englebert  au  Soleil, 
rue  du  Waux  Hall  à  Spa. 

Londres  le  27  Juin  1794. 

Tu  es  sans  doute  en  colère  et  bien  en  colère  ;  et  tu  crois  avoir 
raison,  les  apparences  étant  contre  moi.  Mais  non  mon  cher 
Goussault,  ne  méjuge  pas  avant  de  m'entendre.  Quand  tu  sau- 
ras mon  histoire  tu  me  pardonneras,  j'en  suis  sûr,  mais  je  com- 
mencerai donc  ma  justification  à  partir  du  moment  où  tu  as 
cessé  de  recevoir  mes  lettres. 

Je  quittai  Londres  vers  le  milieu  de  Janvier  voyant  que  nos 
affaires  prenaient  une  tournure  qui  ne  nous  laissait  pas  d'es- 
poir de  revoir  sitôt  notre  patrie,  je  pensois  que  c'étoit  use 
grande  charge  pour  les  personnes  chez  quij'étois.  Quoiqu'elle? 
eussent  toujours  les  mômes  égards  pour  moi,  je  ne  voulus  point 
abuser  de  leurs  bontés  et  pris  la  résolution  de  me  tirer  d'affaire 
par  moi-même  en  faisant  usage  des  petits  talens  que  je  pou  vois 
avoir.  Pour  cet  effet,  je  me  transportai  de  la  place  où  tu  m'as 
adressé  ta  dernière  lettre  à  cent  railles  de  Londres  où  il  nV 
avoit  point  de  François  pensant  que  je  pourrois  mieux  faire  isa 
affaires.  J'étois  recommandé  à  une  des  Ecoles  de  l'endroit  et  oi 

;i)  Il  figure  dans  la  Liste  n°  2,  du  16  juin,  à  l'enseigne  du  Ducd' 
berg,  rue  du  Waux-Hall. 


—  135  — 

une  des  filles  de  mon  hôte  ôtoit.  Dans  le  premier  moment  je  ne 
trouvai  point  du  tout  ce  que  Ton  m'avoit  fait  espérer  et  ne  savois 
trop  que  faire  étant  presque  sans  argent.  J'eus  le  bonheur  de 
gagner  l'amitié  de  la  Governess  qui  me  retint  chez  elle  où  j'ai 
été  jusqu'à  présent  à  très  peu  de  frais.  Je  m'intriguai  le  plus  que 
je  pus  pour  faire  des  connaissances  et  avoir  des  recommanda- 
tions, ce  que  j'obtins  à  la  fin.  J'ai  eu  quelques  jeunes  gens  aux- 
quels j'enseigne  le  françois,  le  dessin,  l'arithmétique  et  tout  ce 
que  je  peux.  Tu  n'as  pas  d'idée  de  tout  le  mal  que  j'ai  eu  pour 
me  faire  connaître  et  de  toutes  les  démarches  qu'il  m'a  fallu 
faire  dans  un  pays  où  j'étois  entièrement  étranger.  J'ai  actuelle- 
ment fort  peu  de  peines  n'ayant  que  deux  jours  par  semaines 
pour  enseigner  mes  écoliers  et  tous  les  autres  jours  pour  moi. 
Avec  cela  j'ai  de  quoi  vivre  assez  joliment,  et  me  trouve  fort 
heureux  de  pouvoir  dire  que  je  ne  mourrais  pas  de  faim.  Je 
désirerai,  mon  pauvre  Goussault  que  tu  puisses  en  trouver 
autant  pour  te  tirer  d'affaire.  Comme  j'ai  six  semaines  de  va- 
cances dans  ce  moment,  je  suis  venu  les  passer  à  Londres  chez 
mes  bons  hôtes  qui  sont  toujours  les  meilleures  gens  du  monde 
et  que  j'aime  de  tout  mon  cœur.  Je  suis  indécis  si  je  retournerai 
à  Pershire  ou  non;  je  vais  voir  pendant  que  je  suis  ici,  si  je  ne 
trouverai  rien  de  mieux  à  faire.  Je  me  suis  réservé  la  ressource 
de  retourner  et  mes  vacances  me  sont  payées  la  môme  chose. 
J'oubliais  de  te  dire  que  j'ai  été  sur  le  point  de  me  marier  dans 
ce  pays.  La  gouvernesse  de  l'Ecole  où  je  demeurais,  ainsi  que  son 
père  et  sa  mère,  m'a  voient  pris  en  telle  amitié  qu'ils  vouloient 
absolument  me  marier  avec  elle,  et  me  faire  prendre  une  Ecole. 
Je  me  suis  tiré  de  là  le  plus  honnêtement  que  je  pus,  ayant 
autre  chose  à  cœur,  et,  de  désespoir  elle  est  sur  le  point  d'en 
épouser  un  autre.  Nous  nous  sommes  cependant  quittés  les  meil- 
leurs amis  du  monde.  Jusqu'à  présent  tu  ne  devines  pas  encore 
les  raisons  pourquoi  tu  n'as  pas  reçu  mes  lettres  car  je  t'en  ai 
écrit  trois  qui  ont  toutes  été  arrêtées  à  Londres,  ne  sachant  pas 
que  j'étois  obligé  de  payer  le  port  ici,  mais  actuellement  que  je 
suis  très  au  courant,  tu  n'auras  plus  à  te  plaindre,  et  si  Mr  Riher 


—  136  - 

a  reçu  une  réponse,  c'est  que  le  même  embargo  n'existe  pas  pour 
la  Flandre  et  la  Hollande  et  que  Spa  est  dans  l'Allemagne.  Je 
suis  bien  fâché  de  savoir  la  malheureuse  situation  où  tu  te 
trouves,  et  me  trouverois  heureux  de  pouvoir  y  apporter  quel- 
ques adoucissements,  s'il  étoit  en  mon  pouvoir.  Nos  affaires 
prennent  une  si  mauvaise  tournure  que  je  suis  effrayé  d'y  pen- 
ser. Dieu  veuille  que  nos  pauvres  parents  n'en  soyent  pas  la 
victime.  Tu  sais  sans  doute  que  la  pauvre  mère  de  Devilliers  est 
morte  de  chagrin  et  quelque  chose  plus  étonnant  Madame  de 
Bellemare  aussi,  je  ne  sais  de  quelle  maladie.  Les  habitants  de 
notre  ville  sont  plus  mauvais  que  jamais.  Je  ne  sais  comment, 
mais  quelques  personnes  reçoivent  des  nouvelles  de  chez  nous 
de  temps  en  temps.  Mr  de  Chateaufort  est  ici  actuellement.  Je 
ne  l'ai  pas  vu,  n'étant  ici  que  depuis  deux  jours.  Tu  ne  croiras 
pas  que  j'ai  presque  oublié  à  parler  françois;  pendant  cinq  mois 
que  j'ai  été  à  la  campagne,  je  n'ai  pas  trouvé  une  âme  à  qui  le 
parler  et  toujours  obligé  de  parler  anglois,  ce  qui  m'a  fait  beau- 
coup de  bien  de  ce  côté-la.  J'espère  que  Madame  de  Birré  et  sa 
petite  sont  tout  à  fait  tirées  d'affaire  (i).  L'intérêt  que  tu  prends 
à  l'enfant  me  feroit  presque  croire  que  tu  en  as  pour  le  moins  fait 
une  oreille;  au  reste  tu  ne  peux  avoir  un  plus  joli  passe-tems. 
Adieu  mon  cher  Qoussanlt,  donne-moi  de  tes  nouvelles,  et  sois 
bien  persuadé  que  l'amitié  de  ton  ami  ne  changera  jamais 
pour  toi. 

Sois,  je  te  prie  mon  interprète  auprès  de  Madame  de  Birré, 
son  mari  et  Fontenay.  Je  désire  que  vous  ayez  pu  trouver  de 

l'argent. 

(Non  signée). 

A  Monsieur  le  Comte  de  Juliac  à  Spa. 

A  Maastricht  ce  dimanche  t9  Juin. 
Mon  cher  Juliac,  je  vous  ai  écrit  de  Bruxelles,  il  y  a  enviros 

(1)  Mr  le  Vicomte  de  Birré,  sa  femme  et  le  marquis  de  Fontenay,  doot  d 
est  question  plus  loin,  logés  dans  la  même  maison  que  le  destinataire* 
cette  lettre,  sont  mentionnés  dans  la  Liste  du  25  juin. 


—  137  — 

quinze  ou  vingt  jours,  à  Spa  comme  vous  me  le  marquiez  ;  je 
n'ai  point  eu  de  vos  nouvelles  depuis,  j'en  suis  fort  inquiet  et 
j'ai  grande  envie  de  vous  retrouver.  Je  vous  mandois  dans  ma 
lettre  que  La  Vienne  et  moi  accepterions  avec  autant  de  plaisir 
que  d'empressement  le  plan  de  campagne  que  vous  me  proposez. 
Je  reçois  à  l'instant  une  lettre  de  Gaucourt  datée  de  Louvain, 
le  26;  il  me  parle  de  vos  projets  du  côté  de  Cologne.  Il  vous 
verra  peut-être  à  son  passage  à  Aix.  Je  suis  arrivé  ici  le  samedy 
21,  j'y  resterai  encore  quelques  jours.  J'y  attends  des  nouvelles 
de  La  Vienne  qui  m'a  promis  de  venir  m'y  rejoindre.  Il  est  je 
crois  à  Lahaye,  il  s'en  est  allé  par  Anvers.  Aussitôt  qu'il  sera 
arrivé,  nous  prendrons  un  parti  ;  écrivez-moi  toujours  ici  poste 
restante.  Concertons- nous  pour  nous  réunir,  nous  serons  moins 
malheureux.  Quant  aux  nouvelles,  j'y  renonce,  je  ne  crois  plus  à 
rien.  La  politique  nous  tue  et  nous  trompe.  Tout  est  perdu  sans 
ressource,  il  ne  faut  plus  songer  qu'à  prolonger  notre  existence 
et  la  rendre  la  plus  supportable.  Réunissons-nous  avec  La 
Vienne  et  Gaucourt.  Adieu  mon  cher  Juliac,  je  vous  présente 
l'assurance  de  mon  très  sincère  et  véritable  attachement.  Je  me 
fais  un  grand  plaisir  de  notre  réunion,  n'importe  où  elle  puisse 
se  faire.  Occupez-vous  en  ;  nous  tirerons  le  meilleur  parti  de 
notre  position.  Ecrivez-moi  ici  poste-restante.  Si  vous  êtes 
encore  à  Spa,  faites-moi  le  plaisir  de  savoir  si  Mr  de  Courtin  y 
est  toujours  et  de  me  donner  son  adresse  (i\  j'en  ai  besoin  pour 
lui  demander  de  l'argent  qu'il  me  doit.  Je  vais  aussi  vous  écrire 
à  Liège  à  tout  événement. 

VlLLEREAU. 

A  Madame  de  Barot. 

De  Cologne. 

Etant  encore  au  moment  d'être  renvoyé  de  Cologne  où  je  ne 
suis  que  depuis  quinze  jours,  je  désirerais  trouver  un  endroit  où 
je  puisse  être  assuré  de  rester  car  vous  savez  qu'il  n'y  a  rien  de 

(1)  M' le  Vicomte  de  Courtin,  à  Y  Hôtel  de  Flandre,  rue  du  Waux-Hall 
(Liste  uo  2,  du  16  juin). 


—  138  — 

plus  coûteux  que  les  déplacements.  Je  crois  qu'à  Spa  les  Fran- 
çois doivent  y  être  vus  de  meilleur  œil  que  dans  beaucoup 
d'autres  endroits,  en  raison  de  l'intérêt  que  cette  ville  a  à  cause 
de  ses  Eaux  d'avoir  toujours  un  grand  nombre  d'étrangère. 
Voudrez-vous  bien  me  faire  le  plaisir  de  vous  informer  si  je 
pourrois  y  trouver  une  pension  à  très- bon  marché,  car  ma  bourse 
est  au  plus  bas.  Je  payerois  plus  cher  si  l'on  vouloit  se  contenter 
de  la  moitié  ou  d'un  tiers  payable  comptant,  et  l'autre  partie 
en  France.  Vous  savez  probablement  que  le  Roi  de  Prusse  se 
retire,  ne  laisse  que  son  contingent  à  l'armée,  et  envoie  dans  ce 
pays-ci  à  peu  près  cinquante  mille  hommes.  Une  partie  doit  déjà 
arriver  cette  semaine  et  l'on  assure  qu'aussitôt,  ils  donneront 
des  ordres  pour  renvoyer  tous  les  François.  J'attends  votre  ré- 
ponse avec  la  plus  grande  impatience  pour  savoir  quel  parti  je 
dois  prendre.  Beaucoup  de  personnes  s'épuisent  en  conjectures 
cherchant  à  connoître  quelles  peuvent  être  les  intentions  du  Roi 
de  Prusse  en  se  conduisant  ainsi,  mais  aucune  ne  peuvent  les 
deviner,  quelques  uns  pensent  —  ce  qui  est  assez  vraisemblable 
—  qu'il  va  s'emparer  du  Duché  de  Juliers  et  peut-être  de  Cologne. 
Aussi  moi  je  crois  qu'il  y  a  de  très-grands  événements  qui  écla- 
teront sous  peu  et  décideront  enfin  de  notre  sort. 

Tous  les  honnêtes  gens  qui  étoient  détenus  à  Metz  sont  remis 
en  liberté  à  l'exception  cependant  de  Mr  Gérard  d'Haunoncelle. 
Les  trois  quarts  de  notre  ville  pensent  très-bien  ;  vous  pouvez 
compter  sur  cette  nouvelle.  J'ai  l'honneur  d'être. 

COLLIONON  D'ACRONDANGE. 

A  Monsieur  le  Chevalier  de  Guer  gentilhomme  fran- 

çois  à  Spa. 

Dusaeldorf  le  4  juillet  1794. 

J'ai  quitté  Rhasbath  le  26  dernier  mon  amy,  arrivé  avant  hier 
à  Cologne  d'où  je  de  vois  me  rendre  sur  le  champ  à  Aix-la-Cha- 
pelle. J'ai  appris  les  fâcheuses  nouvelles  des  succès  des  soldats 
de  Robespierre,  la  fuite  des  honnêtes  gens  brabançons  dont  le 


—  139  — 

pays  court  les  plus  grands  risques.  On  m'ajoute  à  cette  calamité 
la  retraite  des  François  d'Aix-la-Chapelle.  Réfléchissant  qu'on 
exagère  toujours  les  maux  comme  le  succès,  je  balançai  à  con- 
tinuer ma  route  lorsque  quelqu'un  me  dit  que  les  Brabançons 
avoient  reflué  sur  Aix  au  point  que  je  courais  risque  de  coucher 
sur  la  rue,  ce  qui  m'a  déterminé  à  venir  ici  tant  pour  y  attendre 
la  nouvelle  marche  que  vont  faire  les  Patriotes  que  pour  avoir 
le  temps  de  m'y  assurer  un  logement.  Ne  sachant  quelles  sont 
les  personnes  de  ma  connoissance  qui  y  sont,  je  m'adresse  &  toi 
pour  m'en  procurer  un  ;  tâche  de  me  rendre  ce  service  le  plus 
tôt  possible.  Il  ne  me  faut  qu'une  chambre  et  un  lit  pour  moi 
avec  un  matelas  pour  coucher  mon  domestique  dans  ma  chambre, 
ce  qui  est  moins  onéreux  que  d'en  payer  deux.  J'ai  su  que  tu 
n'avois  pu  me  trouver  d'arrangement  payable  en  France,  aussi 
je  n'ai  pas  compté  là-dessus,  et  cela  ne  m'étonne  pas,  nos  affaires 
allant  aussi  mal. 

Ecris  donc  tout  de  suite,  je  n'attends  ta  réponse  que  pour  m'y 
rendre,  en  cas  que  les  Patriotes  ne  menacent  pas  cette  partie, 
car  en  ce  cas  il  me  faudra  bien  attendre  malgré  moi  pour  ne  pas 
être  exposé  à  mettre  beaucoup  d'argent,  s'il  falloit  en  déguerpir 
ce  qui  seroit  encore  fort  difficile  à  raison  de  ma  situation. 

J'ai  écrit  de  Cologne  à  Don  vaux  pour  t'en  prier  et  pour  tout 
prévoir  en  cas  qu'il  ait  quitté  Liège  avec  sa  femme.  Je  te  réci- 
dive cette  prière  avec  instance  parce  que  j'ai  absolument  besoin 
de  recouvrer  mon  activité  au  plutôt  pour  exécuter  le  projet  bien 
décidé  que  j'ai  fait  de  passer  en  Poitou  ou  en  Bretagne.  J'aurois 
plusieurs  compagnons  de  voyage  de  ta  connaissance  et  nous  y 
passerons  quoiqu'il  arrive.  Sitôt  mon  arrivée  à  Aix,  je  te  prierai 
de  venir  m'y  trouver,  étant  chargé  de  lettres  pour  toi,  que  je  ne 
puis  confier  à  la  poste,  étant  chargé  en  outre  de  te  dire  beaucoup 
de  choses  intéressantes,  et  qui,  j'en  suis  sûr,  te  flatteront.  Je 
t'écris  de  chez  la  Comtesse  de  Chevrie  (?)  où  je  suis,  adresse  moy 
ta  réponse  sous  l'enveloppe  de  son  mari.  Sitôt  que  tu  m'auras 
mandé  que  tu  m'as  assuré  un  logement  je  partirois,  et  si  tu  es 
trop  long  a  me  répondre  je  m'y  rendrois  également,  étant  très- 


—  140  — 

intéressant  pour  moy  de  profiter  des  eaux  pi  les  Patriotes  ne 
s'y  dirigent  pas.  Cette  contrariété  est  une  suite  du  bonheur  qui 
m'accompagne,  mais  mon  courage  ne  s'en  laissera  pas  abattre. 
Je  ne  demande  que  d'être  en  état  d'agir  pour  nous  venger  et 
me  fous  de  tout  le  reste. 

Adieu  mon  bon  amy,  je  t'embrasse  de  tout  mon  cœur. 

Chatillon. 

Le  Comte  et  la  Comtesse  de  Cbevrie  te  disent  les  choses  les 
plus  aimables. 

A  Mr  cTArdevillé  officier  français,  à  V Hôtel  du  Louvre 
à  Spa  (1).  (Datée  de  Liège  du  9  juillet,  insignifiante). 

A  Monsieur  de  Lyrot,  officier  français  chez  M,  le  Loup 
au  Lion  verd  à  Spa  (2). 

Renicken  ce  10  juillet  1794. 

Mon  très  cher  Onclb, 

(La  lettre  portait  l'estampille  de  Rastadt). 

Je  ne  sais  à  quoi  attribuer  votre  silence;  voilà  la  troisième 
lettre  que  je  vous  écris  sans  avoir  de  réponse,  j'espère  que  bien- 
tôt je  verrai  par  moi-même  quelle  en  est  la  raison,  étant  Cadet 
dans  le  Régiment  de  Rohan-Hussard  (comme  j'ai  eu  l'honneur 
de  vous  le  marquer).  Je  ne  passerai  point  aussi  près  de  vous 
sans  aller  vous  embrasser  et  vous  réitérer  mes  remerciments 
de  toutes  les  marques  d'amitié  que  vous  m'avez  témoignées.  La 
première  division  du  régiment  est  partie  il  y  a  une  huitaine  de 
jours,  et  la  seconde  dans  laquelle  je  suis,  partira  à  la  fin  du 
mois.  Nous  sommes  à  la  solde  de  l'Angleterre.  En  cas  que  vous 
n'ayez  pas  reçu  mes  dernières  lettres,  il  faut  que  je  vous  fasse 
encore  part  des  raisons  qui  m'ont  décidé  à  demander  une  place 
de  Cadet  dans  le  Régiment  de  Rohan.  Premièrement  il  parait 

(1)  Monsieur  d'Hardivillers  de  Monceaux  (Liste  no  2,  du  16  juin). 

(2)  Monsieur  de  Lyrot,  père  et  fils,  gentilshommes  français,  à  Y  Elé- 
phant, rue  Entre-deux-Ponts  (Liste  no  2,  du  16  juin). 


—  141  — 

certain  que  l'armée  de  Condé  cette  année,  gardera  le  Rhin, 
ensuite  étant  à  cette  armée  comme  simple  cannonier  ne  pouvant 
jamais  rien  espérer  étant  après  tous  les  officiers  d'artillerie 
même  les  élèves,  j'ai  préféré  accepter  la  place  de  cadet  qui  par 
la  suite  me  fera  avoir  une  place  d'officier  soit  dans  le  régiment 
ou  dans  un  autre,  comme  Montulet  un  de  mes  camarades  qui  est 
capitaine  au  régiment,  la  campagne  dernière  était  volontaire 
dans  les  Hussards  de  Salm,  de  plus  la  protection  du  Prince 
Victor  frère  du  prince  Louis,  Colonel  propriétaire  du  régiment. 
D'après  tout  ce  que  je  vous  mande  mon  cher  Oncle,  je  suis  per- 
suadé que  vous  approuverez  le  parti  que  j'ai  pris.  Adieu  cher 
toutou,  au  plaisir  de  vous  voir,  embrassez  de  ma  part  mon  cousin 
Mérot,  Cénart,  du  Barré  et  rappelez  moi  au  souvenir  de  toutes 
mes  connaissances. 

Votre  très  humble  et  très  soumis  neveu. 

Lyrot  de  Lajarrt  (i). 

A  Monsieur  Dayres  officier  françois  à  V Hôtel  de  la 
Ville  de  BLois  à  Spa  (2). 

Aix-la-Chapelle  le  11  Juillet  1794. 

Me  voici  dans  ce  séjour  depuis  le  6  ;  je  pense  sans  cesse  à 
votre  déplorable  position.  Elle  ne  me  laisse  pas  un  instant  de 
repos.  Le  malheur  nous  poursuit  sans  relâche.  Beaulieu  bat  les 
Carmagnole  et  le  timide  Co(bourg)  lui  donne  ordre  de  ces- 
ser la  poursuite.  Il  est  campé  dit-on  à  Rocoux  et  demain  son 
quartier-général  sera  à  Liège.  On  affirme  que  le  brave  prince  de 
Lambesc  a  été  tué;  il  a  cherché  la  mort,  désespéré  de  cette 
retraite  et  des  motifs  qui  l'occasionnent.  Le  charme  fascine  les 
yeux  des  Princes.  Ceci  éloigne  bien  notre  réintégration,  je  n'ose 
pas  la  déterminer.  Je  ne  vous  ai  pas  perdu  de  vue,  j'étais  sur 
que  si  les  légions  anglo-françoises  se  formoient,  je  vous  aurois 

(1)  Il  adressait  les  mômes  nouvelles  à  M'  de  Chandenier  sous-lieutenant 
des  gardes  du  Roy  à  Aix-la-Chapelle. 

(2)  Monsieur  le  Baron  d'Ayres  (Liste  no  3,  du  21  juin). 


—  142  — 

donné  les  moyens  capables  de  vous  faire  supporter  le  poids  de 
vos  infortunes. 

Tout  part,  tout  s'éloigne,  ma  cousine  met  à  la  voile  le  jeudy 

17,  elle  cingle  vers  Dûsseldorf  incertaine  où  elle  se  fixera. 

Ecrivez  moi  des  ma  lettre  reçue.  Ne  nous  perdons  pas  de  vue. 

Il  importe  infiniment  à  mon  cœur  de  m'entretenir  avec  vous. 

Adieu  ;  de  la  force,  jamais  il  n'en  fut  autant  besoin,  et  croyez 

tout  à  vous,  votre  affectionné. 

Thomassy. 

Monsieur  Alliée  chez  Monsieur  Willem,  traiteur 
à  Spa. 

De  Neus8,  Pays  de  Cologne,  Hôtel  des  Trois  Rois,  le  1 1  Juillet 

Qu'êtes- vous  devenu  mon  cher  Allisé  dans  cette  bagarre  qui 
nous  a  fait  faire  retraite.  Nous  sommes  arrivés  ici  il  y  a  quatre 
jours  et  y  sommes  assez  mal  et  fort  chèrement.  (Test  encore  pis 
à  Dûsseldorf  où  le  Brabant  et  la  Flandre  émigrés  ont  mis  la 
chèreté.  Je  désire  que  vous  soyez  encore  tranquille  à  Spa;  je 
crois  même  que  cela  est  car  il  n'arrive  icy  et  à  Dûsseldorf  où  j'ai 
déjà  été  deux  fois,  personne  de  la  ville  de  Liège.  Quelque  part 
que  vous  soyez,  je  pense  que  mes  lettres  vous  parviendront  et 
que  vous  me  donnerez  de  vos  nouvelles.  Nous  sortirons  d*icy  dès 
que  nous  trouverons  mieux,  mais  on  sera  chargé  de  retirer  vos 
lettres.  Notre  politique  est  absolument  en  défaut.  Je  crois  qu'à 
Liège  vous  ne  manquez  pas  de  bonnes  nouvelles,  c'est  le  Pays 
où  ou  a  une  foi  très-robuste.  Pour  moy  je  ne  puis  voir  cecy  cou- 
leur de  rose. 

Faites-moi  le  plaisir  de  voir  Monsieur  de  Formery  qui  loge 

Place  du  Marché  et  de  me  donner  de  ses  nouvelles;  ses  deux 

enfants  doivent  avoir  eu  la  petite  vérole,  d'après  les  symptôme* 

qu'ils  avoient  lors  de  mon  départ. 

Non  signée. 


—  143  — 

A  Monsieur  le  Comte  de  Belingaut,  lieutenant  de 
vaisseaux  de  Sa  Majesté  T.  C. 

A  Hamm(l)  le  2/18  Juillet  17M. 

J'ay  reçu  la  lettre  que  vous  m'avez  fait  l'honneur  de  m'ôcrire 
en  date  de  Spa  et  il  m'en  est,  en  effet  parvenu  une  de  la  part  de 
Mr  le  Prince  Ferdinand  de  Wurtemberg  (*).  Mais  il  me  dit  que 
c'est  le  Marquis  de  Cressan  (?)  qu'il  en  charge.  Peut-être  m'en 
parviendra-t-il  une,  Monsieur,  qui  vous  concerne  ?  Peut-être  le 
Prince  de  Wurtemberg  a  Vil  fait  une  méprise  de  nom? 

Mais  il  me  suffit  Mr  le  Comte  de  vous  savoir  François  et  digne 
de  l'être  pour  avoir  le  désir  de  vous  rendre  service.  Je  me  charge 
par  conséquent  de  transmettre  votre  Mémoire  à  Sa  Majesté 
Impériale.  Permettez  moi  de  vous  observer  seulement  qu'il 
vous  seroit  avantageux  d'en  dresser  un  où  votre  Etat  de  services 
dans  la  Marine  Royale  de  France  fut  plus  détaillé.  Il  faudra  le 
faire  apostiller  par  une  recommandation,  soit  de  Monseigneur 
le  Comte  d'Artois,  soit  par  Mr  le  Maréchal  de  Castries,  et  si 
vous  me  l'adressez  en  cet  état,  je  l'enverrai  à  Pétersbourg.  Si 
vous  avez  Mr  le  Comte,  quelque  moyen  d'engager  Mr  le  Comte 
d'Esterhazy  qui  est  en  Russie  de  travailler  au  succès  de  votre 
démarche,  cela  ne  peut  manquer  de  vous  être  fort  utile. 

J'ai  l'honneur  d'être,  Monsieur  le  Comte,  votre  très-humble. 

Le  Comte  de  Romansoff. 

Monsieur  de  Mareil,  chez  M.  La  fleur,  au  Mouton 

blanc,  à  Spa, 

Dûsseldorf,  13  Juillet  1794. 

Je  suis  bien  fâché  mon  cher  Mareil,  de  ne  pas  m'étre  trouvé 
en  ville  le  jour  où  votre  lettre  est  arrivée,  je  vous  aurois  répondu 

(1)  Dans  le  comté  de  La  Marck. 

(2)  Le  prince  Ferdinand  Duc  de  Wurtemberg,  Lieutenant,  Feld-Maréchal 
de  S.  M.  Impériale  et  de  l'Empire,  Commandeur  de  l'Ordre  de  Marie- 
Thérèse»  Propriétaire  d'un  Régiment  d'Infanterie,  Gouverneur  d'Anvers, 
Commandant  en  chef  dans  le  Pays  de  Liège  pour  S.  M.  l'Empereur.  (Liste 
du  ?5  juin  1794}. 


—  144  - 

de  suite.  J'ai  été  obligé  d'attendre  le  Courrier  suivant,  et  je 
crains  que  ma  lettre  ne  vous  trouve  plus  à  Spa. 

Quant  à  l'établissement  dont  vous  me  parlez,  je  crois  qu'il 
sera  facile  de  le  trouver  du  côté  de  Guresseim,  ou  encore  mieux 
du  côté  d'Ercrath,  mais  aux  environs  de  Dûsseldorf  c'est  beau- 
coup plus  difficile,  il  y  est  arrivé  beaucoup  d'étrangers  et  tout  y 
est  renchéri.  Je  vais  pourtant  faire  mon  possible  pour  tâcher  to 
vous  le  trouver  aux  environs  de  la  ville.  Je  serois  bien  aise  de 
réussir,  parce  que  cela  me  procureroit  le  plaisir  de  vous  voir 
plus  souvent.  Votre  frère  et  le  mien  doivent  être  à  présenta 
Cadix.  Mr  de  Rivière  a  écrit  à  Mr  d'Hector,  et  lui  rend  compte 
de  son  arrivée  à  Cadix  avec  toute  sa  division.  Il  luy  mande  que 
le  Roy  d'Espagne  les  a  pris  à  son  service  avec  le  même  grade 
qu'ils  avoient  en  France.  Ils  sont  bien  plus  heureux  que  noue, 
les  voila  tirés  d'affaires.  Adieu  mon  cher  Mareil  et  quoique  per- 
suadé du  plaisir  que  j'aurois  à  vous  voir,  j 'au rois  pourtant  désiré 
que  ce  fut  d'autres  circonstances  que  celles-ci  qui  nous  eussent 

ra proches.  Je  suis... 

De  Melienez  ou  de  Melienrez  (?). 

A  Madame  la  Comtesse  de  la  Rivière,  rue  de  V Assem- 
blée à  Spa  (1). 

De  Maestricht  ce  12  chez  Mr  Ceuleneer. 

Enfin  ma  sœur,  me  voici  à  Maestricht  où  tout  le  B  rabane  1* 
Pays  de  Liège  refluent.  Vous  ne  vous  faites  pas  d'idée  de 
quantité  de  bateaux,  charriots,  voitures  que  l'on  voit  passer 
pour  la  Hollande,  Cologne,  Dûsseldorf.  Tout  le  monde  se  sac 
a  peur  et  craint  les  monstres.  Mais  hier  à  cinq  heures,  \es 
velles  ont  bien  changé,  ce  qui  devoit  partir  aujourd'hui 
comme  moi  et  bien  d'autres.  J'allois  à  Cologne  ;  c'était  là  ma 
traite  pour  m'enfoncer  plus  loin  si  c'étoit  nécessaire.  Beau!* 
hier  a  rassuré  tout  le  monde  en  mandant:  n'allez  pas  plus 
la  retraite  n'en  est  plus  une,  je  me  porte  en  avant,  et  le  p 

(1)  Logée  à  V Ancre  d'or  (Liste  n<>  s,  du  SI  juin). 


—  145  - 

de  Cobourg  a  l'ordre  d'attaquer.  Beaulieu  est  quartier-maître 
général  de  l'armée.  Des  troupes  se  portent  à  Namur,  le  château 
n'est  pas  abandonné,  il  paroît  que  la  Hollande  et  l'Angleterre 
ont  fait  des  sacrifices  et  que  le  Brabant  a  demandé  à  l'Empereur 
appui  et  protection  et  qu'ils  ont  fait  des  soumissions.  Des  troupes 
arrivées  à  Marche  doivent  se  porter  entre  Sambre  et  Meuse, 
passer  une  rivière  entre  Namur  et  Dinant  et  couper  par  cette 
manœuvre  la  retraite  aux  François  qui  seront  attaqués  de  front. 
Voila  les  nouvelles  d'hier,  les  bagages  de  l'armée  repartent  ainsi 
que  le  convoi  et  j'ai  à  présent  quelques  espérances.  Les  habi- 
tants d'ici  n'en  transportent  pas  moins  leurs  marchandises,  mais 
je  diffère  notre  départ  en  raison  des  circonstances.  Mm*  de  Brias 
qui  a  voit  loué  Argenteau  château  sur  la  Meuse,  est  partie,  jeudi 
après  diner.  J'avois  été  lui  demander  à  diner,  je  l'ai  vue  monter 
en  voiture,  je  viens  de  lui  écrire  pour  avoir  Argenteau,  et  j'iroi 
m'établir  dans  ce  château  où  je  chasserai,  pécherai,  m'occupe- 
rai et  où  je  vivrai  à  meilleur  marché.  Argenteau  est  dans  une 
position  plus  que  délicieuse,  nous  y  vivrons  de  bœuf,  légumes, 
laitage,  et  je  resterai  dans  ce  château,  si  j'en  ai  l'agrément,  jus- 
qu'à ce  que  les  choses  me  permettent  d'aller  plus  avant  et  je 
serois  à  même  de  m'éloigner  de  même  si  les  malheurs  nous 
poursuivent  toujours. 

Donnez-moi  de  vos  nouvelles  ici,  et  de  mon  neveu.  Je  n'aurai 
point  Condé  il  est  placé.  Entendez-vous  parler  de  notre  malheu- 
reux père?  Je  ne  sais  ce  que  nous  deviendrons.  J'ai  vu  un  ins- 
tant le  Chevalier  d'Escuiili,  il  est  parti  pour  Ny mègue,  et  le  Comte 
de  Boufflers  de  même,  et  Madame  de  Span.  Le  maréchal  de  Con- 
flans  est  parti  aujourd'hui.  Beaucoup  d'autres  sont  restés.  Adieu 
chère  sœur,  je  vous  embrasse,  ma  femme  est  on  ne  peut  plus 
brave  depuis  qu'elle  est  dans  une  place  bien  fortifiée.  Tous  mes 
effets  sont  sur  la  Meuse,  je  vais  les  reprendre  ce  soir.  Adieu. 
L'âge  de  ma  petite  la  rend  heureuse,  elle  ne  voit  pas  tous  nos 
maux. 

(Non  signée). 


—  146  — 
Madame  de  Fouquet  à  Spa. 

Le  14  à  Nymègue. 

Nous  étions  fort  inquiets  ma  chère  amie  de  ne  point  recevoir 
de  vos  nouvelles  et  nous  ne  pouvons  vous  en  donner  des  nôtres. 
Ne  sachant  pas  où  vous  étiez,  enfin  vos  deux  lettres  nous  ont 
tiré  d'inquiétude.  Vous  êtes  tous  arrivés  à  bon  port  et  bien  por- 
tants. Sûrement,  ma  chère  amie,  j'avois  et  j'ai  toujours  le  plas 
grand  désir  d'être  prés  de  vous.  Entouré  de  ceux  qu'on  aime,  ou 
est  moins  malheureux.  Les  événemens  sont  si  extraordinaires 
qu'on  ne  peut  prendre  encore  une  détermination  bien  fixe.  Voilà 
pour  ma  part  mon  projet,  je  compte  rester  à  Nymègue.  J'ai  cher- 
ché jusqu'ici  inutilement  une  maison  de  campagne  dans  les  envi- 
rons, les  Brabançons  émigrés  les  ont  presque  toutes  accaparées. 
Comme  l'auberge  me  coùtoit  un  prix  fou,  j'ai  pris  un  logement 
en  ville  provisoirement.  Il  m'a  été  impossible  de  trouver  on 
logement  assez  grand  pour  nous  réunir  tous,  ma  mère  n'a  même 
pas  pu  être  dans  la  même  maison  que  moi,  mais  nous  sommes  dans 
différentes  maisons  les  uns  à  côté  des  autres,  et  nous  nous  réunis- 
sons pour  manger.  Madame  Blossac  fait  sa  cuisine  avec,  nom 
nous  sommes  occupés  à  nous  trouver  un  logement  plus  commode. 
Je  voudroisau  moins  que  ma  mère  fut  dans  la  même  maison  qee 
moi.  Si  malgré  tous  nos  soins,  si  comme  je  le  crains,  nous  n* 
trouvons  pas  à  nous  loger  à  la  campagne  nous  resterons  en  ville 

Quant  à  Clèves,  nous  n'avons  pas  la  permission,  les  Franços 
malgré  la  défense  y  ont  été  en  assez  grand  nombre,  moi  je  o* 
voudrois  pas  m'exposer  à  être  chassée  d'un  moment  à  l'autre. 
Cela  ne  seroit  pas  sage  pour  nos  bourses.  D'après  cela,  si  la 
événemens  nous  permettent  de  rester  ici  comme  je  ne  doua 
pas,  nous  y  resterons. 

On  ne  comprend  rien  à  la  politique.  L'évacuation  des  Pavs-Bn 

paroît  décidée.  C'est  une  énigme  qu'on  ne  peut  expliquer.  Le  p«* 

sûr  c'est  que  nous  sommes  dans  le  bourbier,  et  Dieu  sait  si  k* 

nous  en  tirerons  jamais.  J'ai  l'âme  aussi  triste,  aussi  navrée  q* 

vous,  notre  existence  devient  horrible. 

(Non  signéej. 


—  147  — 

Madame  Fleury  directrice  de  la  Troupe  d'Enfant* 

d  Spa. 

Liège  16  Juillet  179... 

Madame  et  chère  amie,  j'ai  bien  reçu  la  chère  vôtre  je  vous 

diray  que  toutes  les  villes  de  France,  toutes  les  quatres  :  Valen- 

ciennes,  Le  Quesnoy  et  Condé  et  que  les  François  ont  hier  gagné 

une  bataille  à  la  Montagne  de  Fer.  On  dit  qu'ils  seront  demain 

icy.  Les  comédiens  sont  icy  on  les  a  renvoyé  de  Mastreck. 

Mm*Dolles  est  aussi  arrivée,  on  prétend  que  Ton  ne  laissera  pas 

jouer.  Je  serais  d'avis  que  Mr  Gaselle  vienne  à  Liège  faire  bien 

le  démocrate.  Je  suis  très  pressée,  à  demain.  A  demain.  J'embrasse 

tous  les  enfants  et  ma  bonne  amie. 

Femme  Lyon. 

Monsieur  Maccarthy  major  du  Régiment  de  Walsh 
d  Spa  (i). 

J'ose  espérer  que  vous  ne  trouverez  mauvois  que  j'aie  l'hon- 
neur de  vous  écrire  cette  lettre  relativement  à  l'objet  que  vous 
m'avez  proposé  lors  de  notre  départ  de  Veuwe  (?),je  n'auroi  différé 
de  vous  prier  de  vouloir  écrire  à  Mr  Macdonald  ou  à  Mr  Kennedy 
si  lors  de  notre  arrivée,  je  n'avois  été  détaché  immédiatement 
aux  avant-postes  et  n'ayant  aucun  moyen  de  faire  parvenir  nos 
lettres,  m'a  forcé  de  différer  jusqu'à  ce  jour. 

La  manière  obligeante  et  l'intérêt  que  vous  avez  bien  voulu 
prendre  à  ce  qu'une  chance  favorable  put  me  servir,  me  donne 
toute  la  confiance  possible  à  ce  que  je  puisse  réussir  dans  la  ten- 
tative si  toutefois  vous  voulez  me  seconder.  Croyant  qu'il  me 
seroit  infiniment  plus  avantageux  pour  moi  que  je  sois  connu  de 
lui  par  l'intérêt  et  l'exposé  que  vous  voudrez  bien  lui  faire  de 
mes  services  tant  commission  de  capitaine  que  Lieutenant- 
Colonel,  je  vous  prie  donc  Monsieur  de  vouloir  bien  me  servir 
en  cette  occasion  avec  toute  la  chaleur  dont  vous  êtes  suscep- 
tible. Car  il  s'agit  de  servir  un  ami  propre,  je  n'ai  été  à  même  de 

(1)  Le  Vicomte  de  Walsh-Serrant  et  sa  famille  figurent  dans  la  Liste 
des  seigneurs  de  4794,  &  la  date  du  16  juin. 


—  148  — 

réclamer  évidemment  ce  titre.  Je  n'en  compte  pas  moins  sur 

votre  façon  de  penser  comme  d'obliger  tous  vos  camarades.  C'est 

à  ce  titre  que  je  vous  somme  de  faire  votre  possible  surtout  y 

ayant  un  grand  jour  si  la  liste  est  forcée  de  prendre  tons  les 

émigrés  à  la  solde  de  l'Angleterre.  Daignez  donc  Monsieur  faire 

valoir  tous  ces  motifs  ne  croyant  pouvoir  les  remettre  en  de 

meilleures  mains. 

0.  Kennbdt. 

La  présence  des  Emigrés  à  Spa  fut  l'occasion  de  plusieurs 
publications.  Voy.  ci-devant  la  brochure  publiée  par  le  che- 
valier de  Quer.  Et  Fragment  d'une  histoire  de  la  Chine* 
par  Arthaud.  Consulter  la  Bibliographie  liégeoise  de 
X.  de  Theux,  2e  édition,  pp.  777  et  778. 

Citons  aussi  :  Discours  historique  sur  la  mort  de 
Marie-Antoinette  d'Autriche,  assassinée  par  la  Con- 
vention nationale  le  iô  octobre  1793,  suivie  de  quel- 
ques pièces  de  vers  relatives  à  la  Révolution,  par  le 
chevalier  de  Gaston.  (Discours  prononcé  à  l'occasion  d'un 
service  funèbre  (1794)  qui  eut  lieu  à  Spa)  (i). 

(I)  Le  nom  du  chevalier  de  Gaston,  se  trouve  dans  la  Liste,  no  ». 


Liste  des  Emigrés  à  Spa  (1794)  d'après  les  Archives  de 
Liège,  les  Lettres  ci-devant  et  les  Listes  des  Seigneurs 
et  Dames. 

Mr  de  Quatre  ville,  au  Lion  Bleu. 

Mr  de  Lanigou,  au  Lion  Bleu. 

Mr  de  Kersalo,  au  Lion  Bleu. 

Le  Comte  de  Marniôre,  au  Lion  Bleu. 

Le  Marquis  de  Beufver  Grand  Bailli  d'Epée  de  Poitou  au  Lion 
Bleu,  rue  de  la  Promenade  de  7  heures.  (N°  du  21  juin). 

Le  Marquis  de  Fourquet. 

Mr  d'Ayre8,  officier  français,  à  l'hôtel  de  la  Ville  de  Blois. 

La  CMe  douairière  du  Bois  de  la  Motte,  au  Roi  de  Pologne,  chez 
Alexis,  Qrand'Place.  (Liste  du  17  juin). 

L'abbé  de  Lillebone,  Vicaire-Général  de  Nantes,  au  Roi  de 
Pologne,  chez  Alexis,  Grand' Place.  (Liste  du  12  juin). 

Le  Cu  de  Saint-Pern,  jadis  capitaine  de  cavalerie  au  Régi- 
ment du  Duc  de  Berry,  au  Roi  de  Pologne,  chez  Alexis,  Grand'- 
Place.  (Liste  du  12  juin). 

Cu  de  Dobbelstein,  hôtel  d'Autriche,  rue  de  la  Promenade  de 
7  heures.  (N°  du  21  juin). 

M™  de  Chelaincourt,  à  la  Rose  d'or. 

Chevalier  de  Vergnette. 

Mm*  de  Gurtesson  et  Mm*  de  Fontenay  (î). 

(1)  Une  dame  de  Woldeck  à  Wesel  est  en  correspondance  avec  ces 
deux  dames,  leur  offrant  que  l'une  devienne  dame  de  compagnie  ou 
lectrice.  M.  l'abbé  de  Maulde  servait  d'intermédiaire  dans  ces  pourpar- 
lers. 


—  150  — 

Milady  Lucie  Stuart  (i). 

Mn*  Barveau  née  de  Schelaincourt  (2). 

Vicomtesse  de  Verneuil. 

Chevalier  O'Carell,  Milady  et  leur  fllle,  à  la  Couronne  d'Epines, 
rue  de  l'Assemblée.  (N°  du  21  juin). 

Vicomte  de  Chaillot,  au  Roi  de  Portugal,  émigré  à  Cologne, 
en  août  1794. 

Mr  de  Coissin 

Mr  d'Ordiguillé  ! 

Mr  Allisé,  au  Cordon  Bleu. 

Mr  de  Fremery. 

Le  marquis  de  Beisunce. 

Le  chevalier  de  Penmaud,  à  l'hôtel  du  Lion  Noir. 

Mr  de  Lyrot,  officier  françois  chez  Mr  Leloup  au  Lion  Verd. 
(Messieurs  de  Lyrot,  père  et  ûls,  gentilshommes  françois,  à 
l'Eléphant,  rue  Entre-les- Ponts).  (N°  du  16  juin). 

N.  B.  La  liste  des  Seigneurs  et  Dames  de  l'année  1794  n'eut 
que  quatre  numéros.  Elle  cessa  de  paraître  le  25  juin.  A  la  nou- 
velle de  l'entrée  des  Français  dans  la  Belgique  tous  ces  réfugiés 
avaient  fui.  Déjà  au  moment  du  soulèvement  des  Lognards,  ils 
avaient  eu  l'alerte. 

(1)  On  lui  propose  d'habiter  Huy. 

(2)  On  lui  offre  Maastricht  comme  séjour. 


Mp  le  Comte  de  Lamartonie,  officier  des  gardes  du  roy,  à  Spa. 
2  janvier  1794. 

Mp  le  Chll«  Descours,  à  Spa.  17  février. 

A  M™  Read,  à  Spa.  26  février. 

A  Mr  le  Ch»er  de  Rovée,  à  Spa.  20  mars. 

Mr  Pûbbé  de  Nonancourt,  à  Spa.  2  may. 

M' le  Cl«  de  Costau,  à  Spa.  12  juin. 

Mr  le  Ch»""  de  Guer,  à  Spa.  26  juin. 

Monsieur  Goussault,  27  juin. 

M' le  C"  de  Juliac,  à  Spa.  29  juin. 

Mœ6  de  Barrot,  à  Spa. 

M' le  Chlier  de  Guer,  à  Spa.  4  juillet. 

Mr  Dayres,  à  Spa.  Il  juillet. 

M'Allisé,  à  Spa.  11  juillet. 

M' le  C*  de  Bellingaut,  à  Spa.  2/13  juillet. 

Mp  de  Mareil,  à  Spa.  13  juillet. 

La  0"  de  Rivière,  à  Spa.  12  juillet? 

M™  de  Fouquet,  à  Spa.  14  juillet. 

Mme  Fleury,  à  Spa.  16  juillet. 

Mr  Maccarthy. 


Extraits  de  la  6azette  de  Cologne  (publiée  en  français). 


Numéro  du  lundi  4  février  1793. 

—  Une  personne  qui  a  des  nouvelles  intéressantes  à  donner  à 
Mr*  de  Miscault  désireroit  avoir  leur  adresse.  Ces  Mn  sont  invi- 
tés à  l'envoyer  au  Bureau  de  cette  Gazette. 

—  Mr  Branche  dit  Macconoi  est  prié  de  s'adresser  à  Mr  Fran- 
çois Casrinone  à  Cologne  qui  lui  dira  la  demeure  de  son  maître. 

—  On  prévient  le  nommé  Giquet,  domestique  françois  que 
son  maître  est  logé  à  Mulheim  près  Cologne,  au  Canon  d'or. 

—  On  prie  ceux  qui  savent  l'adresse  de  Mr»  les  Comte  et  Vi- 
comte de  Beauvoir e  de  Silhac,  de  Mr  le  Comte  de  Toustin  oVOra- 
dourii)  tous  trois  gentilshommes  Limousins,  de  le  faire  annoncer 
par  cette  Gazette. 

Numéro  du  lundi  11  février  1793. 

—  Mr  de  Ferque  instruit  qu'une  personne  de  sa  connoissance 
est  partie  du  lieu  où  elle  habitoit  le  mardi  29  janvier  et  doit  être 
à  Dusseldorf  ou  aux  environs,  depuis  Mercredi,  Jeudi  ou  Ven- 
dredi suivant;  il  la  prie  de  vouloir  bien  lui  donner  de  ses  non- 
velles.  Il  est  logé  à  l'Hôtel  de  Prague  au  Marché  neuf  à  Cologne. 

Numéro  du  jeudi  14  février  1793. 

—  Un  Monsieur  qui  servoit  dans  la  Coalition  du  Poitou,  qui 
doit  être  actuellement  avec  deux  de  ses  fils  et  à  qui  on  ecrivoit 

(1)  Voirie  11  mars. 


—  153  — 

à  Coblence  sous  le  nom  de  Zimmermann,  est  prié  de  donner  de 
ses  nouvelles,  et  son  adresse  à  M.  son  frère  qui  est  dans  la  ville 
de  Zutphen  en  Hollande.  Il  peut  lui  écrire  sous  son  nom  de  fa- 
mille. 

Numéro  du  jeudi  28  février  1793. 

—  Le  nommé  Hubert  Richebourt,  domestique  françpis,  natif 
du  village  de  Fontaine  en  Bassigny,  est  prévenu  que  Mr  de  Pons, 
officier  au  Régiment  de  Schotriberg-Dragons,  sert  maintenant 
en  qualité  de  cadet  au  régiment  de  Sacre- hussards,  à  l'armée 
impériale  et  royale,  aux  ordres  de  S.  Excellence  le  Général  d'ar- 
tillerie Comte  de  Clerfait. 

—  Mr  le  chevalier  de  Symphorien  est  prié  de  donner  de  ses 
nouvelles,  à  Mr  de  Wasronval  à  Kaiser swerth,  qui  a  quelque 
chose  à  lui  communiquer. 

—  On  prie  Mr  Moreau  de  Launay  commissaire  des  guerres  du 
Roi  de  France  et  qui  est  parti  précipitamment  de  Liège,  à  l'arri- 
vée des  François  de  se  servir  de  la  voie  de  la  Gazette  françoise 
de  Cologne  pour  faire  savoir  son  adresse  à  un  de  ses  amis  qui  a 
des  choses  intéressantes  à  lui  communiquer. 

—  Mr  le  Chevalier  de  Thau  dont  on  a  demandé  l'adresse  est 
volontaire  au  régiment  de  Saxe. 

—  Mr  le  Chevalier  de  Qalard  est  prévenu  que  M.  de  Lésparre 
garde  du  corps  du  roi,  compagnie  de  Qramont,  qui  a  eu  la  bonté 
de  se  charger  de  son  cheval,  loge  à  Kaiserstcert  près  de  Dus- 
seldorf,  duquel  cheval  il  s'est  défait,  d'après  une  lettre  datée  du 
24  novembre  qui  l'autorise  à  en  faire  la  vente  ;  il  s'est  vendu  au 
prix  de  8  louis  d'or  sur  lesquels  il  y  a  dix  écus  de  dépense; 
résidu  162  livres  que  Mr  de  Qalard  peut  faire  prendre  moyen- 
nant reçu. 

Supplément  du  vendredi  1er  mars  1793. 

—  Un  ami  utile  désire  ardemment  connaître  l'adresse  de  Mr* 
Folies  et  Dinouars,  ainsi  que  celle  de  Mr  Vabbé  Jacquet,  ci- 
devant  logés  à  Neumagen  sur  la  Moselle. 


—  154  — 

—  Mr  Dumoncel  élève  au  corps  royal  d'artillerie  désireroit  sa- 
voir l'adresse  de  Mr  Durosiert  élève  du  même  corps  et  le  prie 
de  lai  écrire  à  Binsberg  par  Cologne. 

—  L'adresse  de  Mr  le  marquis  cTAndigné  est  chez  M.  Holtz- 
heim  vicaire  de  l'église  collégiale  à  Kayserswerth  près  de  Dus- 
se Idorf. 

—  On  désireroit  savoir  dans  quel  endroit  est  Mr  de  Loizerolles 
ancien  page  de  feu  le  duc  d'Orléans  qui  a  fait  la  campagne  dans 
la  Légion  de  Mirabeau.  S'adresser  à  Mr  Poly  à  Neuxoied  qui  a 
des  effets  à  lui  remettre. 

—  On  désireroit  savoir  où  a  passé  M.  Léger  de  Limoges.  On 
le  prie  de  donner  son  adresse  au  bureau  de  la  Gazette  de  Co- 
logne ou  d'écrire  à  son  frère  Vabbé  Léger,  qui  est  logé  à  la  Cour 
de  Maïence,  à  Dusseldorf  sur  le  Rbin. 

—  Mr  le  Boeuf  de  Brabani,  chevalier  de  S4  Louis,  est  prié  de 
donner  son  adresse,  à  Mr  Benjamin,  bijoutier  qui  a  quelque 
chose  de  pressant  à  lui  communiquer  à  Dortmund,  ville  libre  en 
Westphalie,  chez  Mr  Ehring,  professeur  au  Collège. 

—  Mr  Dessaut  gentilhomme  de  la  Coalition  de  Champagne  est 
prié  de  donner  de  ses  nouvelles  à  M.  Borin,  demeurant  à  Dort- 
mund en  Westphalie  vu  qu'il  a  quelque  chose  de  précieux  à 
lui  remettre. 

—  Mr  de  Maignan  gentilhomme,  servant  dans  la  Légion  de 
Cameville,  lors  du  licenciement,  est  prié  de  donner  son  adresse 
à  M .  de  Tollendal  à  Palem  près  de  Hillesheim,  Electoral  de 
Trêves.  Il  a  des  choses  intéressantes  à  lui  communiquer. 

Numéro  du  lundi  4  mars  1793. 

—  Mm*  la  marquise  de  Ferragon  est  priée  de  donner  de  ses 
nouvelles  à  Mlle  sa  sœur  actuellement  à  Limbourg  sur  la  Lahn, 
Electorat  de  Trêves  et  d'y  adresser  sa  lettre  poste  restante. 
(Avis  répété  le  14  mars). 

—  Mr  de  Marat,  émigré  françois  est  prié  d'indiquer  son  domi- 
cile actuel  au  Monsieur  chez  lequel  il  a  logé  pendant  son  séjour 
à  Coblence. 


i 


—  155  — 

Numéro  du  jeudi  7  mars  1793. 

—  Mr  F  abbé  Devaulx,  Comte  de  Brioude  et  Vicaire  général, 
est  prié  de  donner  de  ses  nouvelles  à  Mr  son  frère,  capitaine  du 
Régiment  de  Chartres.  Il  habite  Mulheim  près  Cologne  sur  le 
Rhin.  (Avis  répété  le  15  mars). 

—  Mr  le  marquis  de  Hamel  Bellenglise,  désire  connoître 
l'adresse  de  Mr  le  Comte  et  de  if"»*  la  Comtesse  de  Lannoy  Beau- 
repaire.  Mr  Delyle  d'Arcilly  désire  savoir  des  nouvelles  de  ses 
parents  et  amis  qui  pourroient  avoir  connoissance  de  cet  avis. 
Mr  le  chevalier  de  Trumilly  désire  savoir  des  nouvelles  de  son 
frère  qui  servoit  dans  la  Légion  Mirabeau.  Ces  trois  Mn  de- 
meurent chez  Mr  Bede  dr  en  médecine  à  Drabenderhohe  Comté 
de  Hombourg  près  de  la  Marck  par  Cologne. 

—  Un  ami  de  Mr  Dorigny  cTAyny,  capitaine  d'artillerie,  son 
voisin  et  son  camarade,  étant  informé  depuis  peu  que  Mme  sa 
sœur  a  reçu  dans  le  courant  de  novembre  dernier,  des  nouvelles 
très- intéressantes  de  sa  famille,  le  prie  de  lui  faire  connoître  sa 
résidence  par  une  lettre  adressée  à  M.  Lorentz  à  Wiedenbrûck 
sur  VEmbo  en  Westphalie.  Il  lui  en  aura  la  plus  grande  obliga- 
tion. (Avis  répété  le  14  mars). 

Supplément  du  vendredi  8  mars  1793. 

—  Un  Mr  qui  a  pris  le  nom  de  Mugnon  depuis  sa  sortie  de 
France,  désireroit  beaucoup  savoir  le  lieu  où  s'est  retiré  Mr  Bel- 
loc,  officier  dans  la  Compagnie  du  Régiment  de  Brie.  On  supplie 
les  personnes  qui  en  sauroient  des  nouvelles  de  vouloir  en  don- 
ner des  renseignements  à  Mr  Stoult  poste  restante  à  NimèQue. 
On  a  de  l'argent  à  lui  faire  remettre. 

—  Mr  de  Noircour,  chevalier  de  S*  Louis  est  prié  de  donner 

■ 

de  ses  nouvelles  à  Mm*  sa  sœur  qui  loge  chez  Mr  François  Lutz, 
maître  sellier  près  de  la  Cathédrale  de  Cologne. 

—  On  désire  savoir  l'adresse  de  Mr  le  Baron  cFEscordal,  ma- 
jor d'artillerie  françoise. 

— •  Mr  le  Chevalier  de  Breuillac,  commandant  dans  la  dernière 


—  156  — 

campagne,  une  compagnie  de  cavalerie  dans  la  Coalition  du 
Poitou  est  prié  de  vouloir  bien  donner  de  ses  nouvelles  à  Mr  Henri 
Sulzbach  négociant  à  Coblence.  On  prie  de  même  ceux  qui  aau- 
roient  de  ses  nouvelles  et  le  lieu  où  il  est  de  vouloir  bien  en 
donner  avis  au  même  négociant. 

Numéro  du  lundi  11  mars  1793. 

—  Celui  qui  voudra  savoir  l'adresse  de  Mr  le  Comte  de  Toustin 
cFOradour  peut  lui  écrire  poste  restante  à  Liège. 

—  M*  de  Toumeville  officier  au  Régiment  de  Beaujolais  est 
prié  de  donner  son  adresse  à  Mr  de  Léonardy,  par  Cologne  et 
Uckerath  à  Dûsternau.  (Avis  reproduit  le  14  mars). 

—  Les  personnes  qui  ont  bien  voulu  prendre  à  Kirchberg  deux 
porte  manteaux  pour  les  remettre  à  Bingen  à  Mr  le  comte  de 
Faucigny,  sont  priées  de  vouloir  bien  donner  de  leurs  nouvelles. 
Elles  peuvent  adresser  leurs  lettres  à  Mr  de  Faucigny  chez 
Mr  Dufrenel,  rue  Haute,  à  Cologne. 

—  Mr  d'Hardouinau,  capitaine  du  régiment  d'infanterie  de 
Penthiévre,  est  prévenu  que  son  porte-manteau  est  chez  Mr  du 
Bant  à  Du*seldorf. 

—  Si  quelqu'un  veut  savoir  l'adresse  de  Mr  deLatude  qui  étoit 
au  mois  de  janvier  à  Cologne,  on  peut  s'adresser  chez  Mr  Ba- 
dorff,  à  l'Ane,  rue  Large  à  Cologne,  il  lui  fera  passer  ses  lettres. 

Supplément  du  vendredi  15  mars  1793. 

—  M.  Charles-Alexandre  Gaudel  de  Nomery  servant  dans  le 
corps  des  hommes  d'armes  à  cheval,  Compagnie  Bourguignon* 
est  prié  de  donner  de  ses  nouvelles  â  Mr  Vàbbe  de  Tolosa,  son 
frère,  chez  M**  Harnacher*,  aux  deux  Clefs,  rue  Ratingen  à  Dus- 
seldorf. 

—  Mr  d'Ormesson,  major  des  chasseurs  carabiniers  et  uhlans 
du  Marquis  du  Breuilpont,  armée  de  S.  A.  S.  Msr  le  Duc  de  Bour- 
bon, désireroit  savoir  où  sont  actuellement  Mr*  de  la  Fetivon, 
de  la  Fortinière  et  le  Pottier  du  Valbérard;  ils  pourroient  lai 


—  157 — 

écrire  à  Monjoye  duché  de  .Juliers.  Il  est  logé  chez  Mn  Strunck 
frères;  il  a  des  choses  intéressantes  à  leur  communiquer. 

—  Mr  Derorthays  prie  Mr  le  Vicomte  de  Charin  de  vouloir  lui 
faire  passera  Mulheim  sur  le  Rhin,  le  sac  et  le  fusil  dont  il  se 
chargea  lorsque  nous  évacuâmes  Verdun. 

Numéro  du  lundi  18  mars  1793. 

—  Un  françois  logé  chez  Mr  le  Bourguemaitre  de  Holten  près 
Wesel,  pais  de  Clôves,  aiant  des  affaires  de  la  plus  grande  con- 
séquence avec  Mr  Duplessis  de  Martigni,  porte-estendart  de  la 
troisième  Compagnie  des  gardes  du  corps  du  Roi  de  France,  qui 
étoit  en  cantonnement  à  Boppart  près  Coblence,  prie  ceux  qui 
savent  où  est  Mr  Duplessis  de  l'avertir  d'écrire  tout  de  suite  son 
adresse  au  françois,  logement  ci-dessus  signé. 

—  On  est  fort  inquiet  de  savoir  ce  que  sont  devenus  Mr*  de 
Moissacq  et  d'Hillaire  son  cousin  qui  ont  servi  dans  l'armée  de 
Condé,  qui  étoient  à  Francfort  le  21  du  mois  dernier  et  dévoient 
peu  de  jours  après,  se  mettre  en  route  pour  Cologne.  On  prie 
d'en  donner  avis  chez  M™*  Stierlin  près  S*  Pierre  à  Cologne  ou 
chez  Mr  J.  Huckner  à  Mulheim. 

—  Le  Comte  de  Maubeuge  actuellement  à  Bayreuth  désire 
avec  la  plus  vive  impatience,  connaître  l'adresse  de  Mr*  le  Mar- 
quis de  Lescoët  et  Chevalier  de  Maubeuge,  ainsi  que  celles  de 
Mesdames  la  Marquise  de  Baynast  et  Baronne  de  Maubeuge. 
Ces  M"  et  Dames  sont  instamment  priés  ainsy  que  les  personnes 
qui  pourroient  connaître  leur  résidence,  de  la  mander  le  plus  tôt 
possible  au  Rédacteur  de  la  Gazette  de  Bayreuth. 

—  Mr  Le  Mareschal  chevaux-léger,  ayant  appris  que  Mr  son 
frère,  le  Grand- Vicaire  étoit  émigré,  il  le  prie  de  lui  donner  de 
ses  nouvelles  à  Dortmund  en  Westphalie,  chez  Mr  Tolner,  mar- 
chand. 

—  MT  Vabbé  Escot,  qui  a  demeuré  à  Trêves  durant  la  cam- 
pagne, est  prié  do  vouloir  bien  faire  parvenir  son  adresse,  chez 
Mr  Stàdler,  marchand  au  Thaï  près  Coblence. 


—  158  — 

Supplément  du  19  mars  1793. 

—  Mr  de  Verguette,  capitaine  de  carabiniers  qui,  à  la  dissolu- 
tion de  l'armée  des  Princes  françois,  étoit  en  quartier  à  Theux 
près  de  Spa,  est  prié  de  donner  son  adresse  et  de  ses  nouvelle! 
à  Mr  son  frère  à  Neuss  sur  le  Rhin,  Electorat  de  Cologne. 

—  Mnde  Campel  et  Destandeau,  gardes  de  corps  du  Roi,  Com- 
pagnie de  Grammont  sont  priés  de  donner  de  leurs  nouvelles 
avec  leurs  adresses  kMr  le  Chevalier  du  Fanget,  leur  camarade, 
logé  à  Dusseldorf,  rue  des  Flimgen,  chez  le  Sr  Rossi. 

—  Mr  Richard,  curé  de  Bryi  en  Lorraine,  est  prié  de  donner 
de  ses  nouvelles  à  la  personne  pour  laquelle  il  a  une  commis- 
sion. Elle  est  à  Hamm,  Comté  de  la  Marck. 

Numéro  du  Jeudi  21  mars  1793. 

—  Mr  de  Villêle,  capitaine  au  Régiment  des  Dragons  du  Roi, 
ayant  perdu  son  domestique  sur  la  route  de  Luxembourg  k 
Malmédy,  vers  la  fin  d'octobre,  a  appris  qu'une  personne  de  a 
connaissance  s'étoit  chargée  du  cheval  et  des  effets  qu'il  lui 
avoit  confiés.  Elle  est  priée  de  lui  donner  de  ses  nouvelles  chez 
M.  Roosen,  marchand  près  la  porte  de  communication  à  Dus- 
seldorf. 

—Mr  Desterssac,  capitaine  de  Carabiniers,  est  prié  de  donner 
de  ses  nouvelles  a  son  frère  le  chevalier,  résident  à  Xymégue 
chez  H.  Frederich  rue  des  Bois.  Il  a  une  lettre  à  lui  commit-, 
niquer.  ' 

—  Mr9  les  chevaliers  oVUrimenil  et  de  la  Tour,  officiers  fran- 
çois sont  priés  de  donner  de  leurs  nouvelles  à  leurs  frère?  ei 
adressant  leurs  lettres  sous  enveloppe  à  Mr  Macario  Manteih 
négociant  à  Stochach  en  Souabe. 

—  Le  Sieur  Voinier  actuellement  à  Dusseldorf  maison  de 
Mr  le  Cardinal  désire  avoir  des  nouvelles  de  Mr*  Gérard  «t 
Stubry,  prêtres  de  Toul. 

—  Un  officier  françois  né  à  Metz  en  1754,  marié  à  Parts  « 
1781,  le  jour  même  de  l'anniversaire  de  sa  naissance  et  port** 


—  159  — 

d'an  signe  bran  au  cou  de  pied,  est  prié  instamment  par  son  plus 
proche  parent  de  lui  donner  de  ses  nouvelles  le  plus  tôt  possible 
à  Wiedenbrûck  sur  l'Ems  en  Westphalie. 

Supplément  du  26  mars  1793. 

—  Mr  Br  ester  s  de  Froissy,  Colonel  au  service  du  Roi  de  France 
est  averti  qu'il  y  a  pour  lui  une  lettre  au  bureau  de  cette  gazette. 

—  M™  de  la  Rochefoucauld,  officiers  de  la  marine,  désire- 
raient avoir  des  nouvelles  des  Mr*  de  la  Rochefoucauld  qui 
étoient  établis  à  Amsterdam  et  à  Maestricht.  Adresser  les  lettres 
à  Rheinberg. 

Supplément  du  29  mars  1793. 

—  Mr  de  Lajardye,  homme  d'armes  françois,  à  cheval,  Corn- 
pagnie  de  la  Reine  est  prié  d'envoyer  le  plus  tôt  possible,  son 
adresse  à  Mr  Michel  Wolff,  rue  de  la  Handbach  à  Cologne.  C'est 
pour  affaires  intéressantes. 

— •  Mr  Picard,  chanoine  régulier,  désire  avoir  des  nouvelles 
de  Mr  le  Chevalier  son  confrère  et  le  prie  de  lui  écrire  poste  res- 
tante à  Grave  près  Nymègue. 

—  Mr  le  Comte  d'Rédival  est  prié  de  donner  son  adresse  et 
de  ses  nouvelles  à  Mr  Gustin,  son  camarade  qui  demeure  chez 
Mr  Jacob  Brockof,  à  Essen  par  Duisbourg. 

Numéro  du  1er  avril  1793. 

—  Mr  le  Marquis  de  Leyssin  est  prié  de  faire  parvenir  son 
adresse  à  Mm*  Talbot  à  la  Cour  de  Londres  à  Spa,  ayant  des 
lettres  à  lui  envoier. 

—  Un  officier  ayant  servi  dans  le  Régiment  des  chasseurs 
ftrangers  de  Polignac,  désireroit  savoir  où  sont  maintenant 
]£r*  Angeli  et  Antoni,  musiciens  maîtres  de  flûte  et  de  clarinette 
>t  les  prie  de  lui  adresser  de  leurs  nouvelles,  chez  Mr  Stumpfk 
Vbten  dans  là  province  de  Gueldre. 

—  Mr  de  Lasencay  Dupoux  est  prié  de  donner  de  ses  nouvelles 
t  Mr  Kouallan  à  Eckrath  près  Dusseldorf. 


—  160  — 

Supplément  du  2  avril  1793. 

—  Le  Comte  de  Boi dragon  qui  a  fait  la  campagne  à  l'armée 
de  Bourbon,  dans  la  Coalition  à  cheval  de  Champagne  déaireroit 
savoir  où  habite  Mr  le  Comte  de  Broyer  d'Autres  qui,  si  cette 
note  lui  parvient,  peut  lui  adresser  ses  lettres  chez  M™  Y"  Fey 
à  Eupen. 

—  Le  François  qui  s'est  fait  adresser  ses  lettres  sous  le  nom 
de  Mr  Prudent  à  Nymêgue,  est  averti  que  Mr  Théodore  Crayens- 
chot  libraire  à  Amsterdam  a  une  très-intéressante  lettre  à  lui 
communiquer. 

—  Le  soussigné  prêtre  françois,  résident  à  Schônech,  près  de 
Prûm,  prie  ses  frères  dont  deux  étoient  dans  Y  armée  de  Condé, 
l'autre  au  service  de  L.  A.  R.  de  lui  donner  de  leurs  nouvelles. 

De  Bioault  d'Harcourt. 

Numéro  du  4  avril. 

—  Mr  Vabbé  Thierry  de  Nancy  est  prié  de  donner  de  ses  nou- 
velles à  Mr  du  Sart,  seigneur  de  Bickendorf,  près  Bidbourg; 
il  a  des  affaires  de  conséquence  à  lui  remettre. 

Supplément  du  5  avril. 

—  Mr  Treillard,  officier  françois,  est  prié  de  donner  de  sei 
nouvelles. 

—  Quelqu'un  qui  auroit  des  choses  importantes  à  faire  savoir 
à  Mr  de  Luneville,  officier  des  Chevaux  légers  au  service  de 
France  et  ayant  résidé  quelque  temps  à  Verviers,  le  prie  de 
vouloir  bien  faire  connoitre  son  adresse  à  cette  Gazette. 

Gazette  du  8  avril. 

—  M"  Binet  de  la  Goniviêre,  officiers  au  Régiment  cTArma- 
gnac,  sont  priés  de  donner  au  plus  tôt  leur  adresse  à  Mr  Mor- 
bisson  à  l'hôtel  de  Trêves  à  Prum. 


—  161  — 

Supplément  du  9  avril. 

—  Le  chevalier  de  Gaufreteau  de  la  Gorce  commandant  en 
second  de  la  Compagnie  des  gentilshommes  de  Basse- Guienne 
dans  l'armée  de  Bourbon  désireroit  savoir  le  domicile  actuel  de 
Mr  le  chevalier  de  Mayer  agent  de  l'ordre  de  Malte  auprès  de 
L.  Â.  R.  Il  prie  ceux  qui  la  connaitroient  de  la  faire  parvenir  an 
Sienr  Lambert  limonadier  à  Dusseldorf. 

—  Une  personne  désireroit  avoir  des  nouvelles  de  Mr  Bernard 
de  Beléviére  qui  a  passé  l'hiver  à  Arlon.  L'un  ou  l'autre  sont 
priés  de  donner  de  leurs  nouvelles  à  M.  Fabre  aubergiste  a 
Raslad. 

—  Mr  le  chevalier  Timoléon  de  la  Taille,  servant  ci-devant 
dans  une  des  Compagnies  du  corps  de  la  marine  est  prié  de 
donner  de  ses  nouvelles  à  son  frère  Capitaine  au  régiment  de  la 
marine  à  l'armée  de  S.  A.  le  prince  de  Condé. 

—  Une  personne  qui  a  les  détails  les  plus  importants  à  donner 
à  Jf.  le  chevalier  de  Thiballier  de  Dommarie,  officier  au  Régi- 
ment de  Flandre,  demande  qu'il  donne  son  adresse. 

Dans  le  Numéro  du  21  avril. 

—  C'est  :  une  personne  qui  demande  des  nouvelles  et  l'adresse 
des  deux  frères  Deselme,  de  l'armée  du  Prince  de  Condé  et  de 
celle  du  Duc  de  Bourbon. 

—  Mr  de  Beaufort  officier  françois  à  Mûlheim,  fait  de  même 
du  Vicomte  de  Rune  capitaine  au  régiment  Royal  Pologne. 

—  Mr  Druignaud  de  Villefort,  idem  de  Mr  Evrard  de  Sou- 
françon. 

—  La  duchesse  de  Laval  résidant  à  Dusseldorf,  s'informe  d'un 
françois  émigré  qui  se  fait  appeler  Woon  Broock. 

—  Mr  de  la  Rivière,  à  Maestricht,  s'informe  de  Mr  Heurtaux 
curé  à  Rabodange  en  Normandie. 

—  Un  Mr  anonyme,  s'informe  de  Mr  Kervoisin  son  neveu,  offi- 
cier au  Régiment  de  Languedoc,  armée  des  Princes. 


—  162  — 

—  Mr  Ruell  principal  de  l'Ecole  de  Pont  à  Mousson,  résident 
à  Sittard,  s'informe  de  Mr  Beurez  son  confrère. 

—  Mr  Leneveux,  à  Elberfeld,  s'informe  de  son  oncle  Mr  Poir- 
son,  curé  à  S1  Paul,  de  Tout. 

—  Un  avocat  de  Munster-Meyfeld  s'informe  du  Marquis  Louis 
de  Brie,  ancien  Capitaine  de  vaisseau  françois. 

—  Le  chevalier  de  Pointis,  officier,  à  Sittard,  s'informe  de 
Vabbé  de  Saint-Jean  de  Pointis,  grand-vicaire  du  diocèse  de 
Lisieux. 

—  Mr*de  Mello  et  Le  Bœuf,  à  Alten,  s'informent  du  Cheva- 
lier de  Mello,  de  Mn  de  la  Rivière,  Tingry,  de  la  Naulière  et  du 
Chevalier  Masson. 

— Mr  Tobigerie  à  Neutoied  s'informe  de  Mr  ïabbé  Barthélémy, 
chartreux  de  l'abbaye  du  Mont-Dieu. 

—  Mr  Deliste,  officier  françois,  à  Duisbourg,  s'informe  de 
Mr  Bourdon  de  PierrefiUe. 

—  Un  anonyme  s'informe  de  Mr  Brillant,  officier  au  Régiment 
de  Beauce. 

—  La  personne  qui  s'est  chargée  d'une  affaire  importante  pour 
Mr  de  Ligny  servant  dans  la  marine  royale  de  France  est  priée 
de  lui  donner  de  ses  nouvelles  à  Malmedy  pays  de  Stavelot  près 
Spa. 

—  M™  la  Comtesse  de  Lostange  et  le  Comte  de  Lostange,  le 
Vicomte  Gaston  de  Rouveray,  officier  de  Bercheny,  sont  informés 
qu'ils  trouveront  à  Cologne  des  nouvelles  de  leur  père,  le  Maré- 
chal de  Camp  Marquis  de  Rouveray. 

—  Le  Marquis  de  Saint  Sauveur  qui,  à  la  dissolution  de  l'ar- 
mée des  Princes,  étoit  à  Liège,  est  prié  de  donner  son  adresse  à 
Mr  de  Chabet  logé  chez  Drosse  à  Malmedy  II  désire  aussi  sa- 
voir où  est  le  Comte  de  Tourdonnel. 

La  Gazette  de  Cologne  (en  français)  est  une  source  à 
laquelle  les  historiens  de  la  Révolution  française  ont  eu  le 
tort  de  ne  pas  puiser. 


—  163  — 

Voici  un  extrait  qui  a  sa  saveur  : 

«  Aux  auteurs  du  Journal  de  Paris. 

»  Des  gens  bien  instruits  assurent  que  le  fils  aîné  de  Philippe  - 
Egalité  n'a  pu  s'empêcher  de  verser  des  larmes  de  sang  sur  la 
conduite  que  son  père  a  tenue  dans  le  procès  de  son  infortuné 
Parent  (Louis  XVI)  et  qu'il  lui  en  a  témoigné  sa  juste  indignation 
dans  une  lettre  fort  bien  faite  et  qui  restera  publiquement  sans 
réponse. 

»  A  ce  coup  de  nature  s'en  est  joint  un  autre  de  l'amitié.  Le 
général  Biron  a  retiré  à  Philippe  tous  les  sentimens  qu'il  lui 
avait  voués  dans  d'autres  tems,  il  a  déclaré  l'avoir  placé  pour 
toujours  sur  l'arriêre-ligne  de  son  mépris.  Isolé  dans  sa  famille, 
désavoué  par  ses  amis,  accusé  par  les  mœurs  et  la  raison,  Phi- 
lippe s'en  console...  Mais  on  dit  que  ses  gaités  ne  sont  plus  que 
des  noirceurs,  que  ses  souris  ne  sont  plus  que  des  grimaces  et 
que  toute  sa  physionomie  décèle  l'effroi  qui  le  tyrannise. 

•  Post  equitem  sedet  atra  cura. 

»  H.-Q.  Thomas.  • 

(Numéro  du  jeudi  21  février  1793). 

Nous  donnons  ci-après,  à  titre  de  curiosité,  un  spécimen 
des  conventions  que  durent  faire  à  Spa  vraisemblablement 
beaucoup  d'émigrés  français  se  trouvant  dans  l'impossibilité 
de  payer  leur  aubergiste. 

Le  17  décembre  1793  par  devant  moi  notaire  soussigné  et  en 
présence  des  témoins  ci-après  nommés,  sont  comparus  Le  Sieur 
Herman  Pirard  demeurant  en  ce  bourg  d'une  part  et  Messieurs 
Gabriel  de  Brugiôre  de  Bellevue,  et  le  Chevalier  de  Belrieu,  pro- 
vince de  Périgord  près  Sainte-Foi-La-Grande  sur  Dordogne  à 
douze  lieues  de  Bourdeaux  en  France,  d'autre  part,  lesquels 
nous  ont  déclaré  d'avoir  fait  et  arrêté  entre  eux  la  convention 
suivante: 

1°  Le  dit  premier  comparant  s'oblige  de  nourrir,  blanchir, 
loger  et  éclairer  les  dits  sieurs  seconds  comparants  pendant  six 


—   164  - 

mois  consécutifs  qui  ont  pris  cours  le  9  courant,  s'entend,  leur 
fournira  du  thé,  lait,  sucre,  pain  et  boeur  pour  le  déjeuner,  à 
midy,  un  rôti  et  un  plat  de  légumes,  pour  le  souper  un  petit  rôti 
ou  un  ragoût  en  fournissant  à  chaque  repas  le  pain  nécessaire, 
et  quant  à  la  lumière  et  blanchissage,  il  le  fournira  honnête- 
ment, le  tout  au  prix  de  neuf  couronnes  de  France  ou  cinquante 
quatre  livres  par  mois  pour  chacun. 

2°  En  diminution  duquel  prix  les  dits  Sieurs  seconds  ont  là 
môme  payés  et  délivrés  au  dit  premier  chacun  2  livres  et  quant 
au  résidu  ils  s'obligent  solidairement  l'un  pour  l'autre  et  un 
d'eux  pour  le  tout  et  sans  renom  à  tous  bénéfices  quelconques 
de  le  payer  et  acquitter  au  domicile  du  premier  à  leur  rentrée 
en  France,  c'est  à  dire  qu'à  compter  du  jour  que  leur  province 
sera  libre,  ou  qu'elle  sera  occupée  soit  par  l'armée  Royaliste,  ou 
d'autres  troupes  des  puissances  coalisées,  deux  mois  après,  le 
payement  devra  s'effectuer. 

9°  Si  les  dits  sieurs  seconds  sont  assez  heureux  que  de  tou- 
cher de  l'argent  avant  l'expiration  des  six  mois,  ils  devront 
payer  comptant  ledit  premier  et  au  cas  qu'ils  n'en  touchent 
point  avant  leur  départ,  ils  devront  payer  l'intérêt  de  la  somme 
à  raison  de  5  pour  cent  par  an  jusqu'à  l'acquittement  d'icelle 
conformément  à  l'article  2e. 

Pour  sûreté  d'un  parfait  accomplissement  de  la  présente 
convention,  les  parties  contractantes  se  sont  obligées  l'une  en- 
vers l'autre  avec  leurs  personnes,  et  tous  leurs  biens,  etc. 

Fait  et  passé  en  mon  étude,  Rue  Promenade  de  Sept  heures, 
en  présence  de  Marie-Magdeleine  Leloup  mon  épouse  et  Marie- 
Thérèse  Thomas. 

Protocole  du  notaire  G.  Wasson,  de  Spa. 


y 


LE  SÉJOUR  A  SPA  ET  A  CHAUDFONTAINE 

D'UN  OFFICIER  FRANÇAIS  EN  1748  (0 


Le  découvreur  de  cette  intéressante  relation,  M.  E.  Hublard, 
bibliothécaire  de  la  ville  de  Mons,  et  secrétaire  de  la  Société  des 
sciences,  des  arts  et  des  lettres  du  Hainaut,  la  destinait  primi- 
tivement au  recueil  Wallonia. 

Par  suite  des  démarches  d'un  de  nos  membres,  auprès  du 
directeur  de  cette  revue  folklorique,  M.  Oscar  Colson  a  bien 
voulu  consentir  à  se  dessaisir  de  ce  curieux  article  en  faveur  de 
la  Société  des  Bibliophiles  liégeois. 

Celle-ci  s'empresse  de  lui  exprimer  sa  reconnaissance  pour 
cet  acte  de  parfaite  courtoisie  et  de  désintéressement. 

Le  récit  que  nous  transcrivons  sera  lu  avec  quelque 
plaisir,  pensons-nous,  par  ceux  qui,  curieux  des  choses  du 
passé,  se  plaisent  à  glaner,  par-ci  par-là,  les  menus  faits  de 
la  vie  d'autrefois.  C'est  un  extrait  du  Journal  tenu  par  un 
brigadier  des  ingénieurs  de  l'armée  française,  Franquet, 
pendant  une  période  de  huit  années,  de  1741  à  1748  inclu- 
sivement. 

(1)  Le  manuscrit  de  Franquet  9e  trouve  à  la  Bibliothèque  royale,  & 
Bruxelles;  il  est  inscrit  au  Catalogue,  sous  les  n<»  3516-25,  5  co.  1.  Le 
journal,  dont  un  extrait  est  ici  mis  au  jour,  comporte  une  période  de  huit 
années,  de  1741  &  1748.  Malheureusement  la  Bibliothèque  royale  n'en  pos- 
sède que  la  seconde  partie  comprenant  les  années  1745-1748,  l'itinéraire  de 
la  campagne  de  1745  (armée  du  Rhin)  forme  le  livre  cinquième.  Qui  était 
le  brigadier  Franquet?  nous  l'ignorons.  Gomment  son  journal  est-il  de- 
venu la  propriété  de  la  Bibliothèque?  nous  ne  le  savons  pas  davantage. , 


—  166  — 

Ce  journal  n'est  point  l'œuvre  d'un  historien  ou  d'un 
penseur.  L'auteur  s'est  contenté  de  consigner,  jour  par 
jour,  tout  ce  qui  est  relatif  à  son  état,  notant,  à  côté  des 
événements  militaires  et  politiques  qu'il  se  garde  de  com- 
menter, des  anecdotes  et  les  incidents  le  concernant  per- 
sonnellement. Franquet  ayant  pris  une  part  active  à  la 
campagne  de  Louis  XV  dans  les  Pays-Bas,  sa  relation  nous 
intéresse  tout  particulièrement.  Il  ne  faut  point  y  chercher 
des  révélations  éclairant  d'un  jour  nouveau  l'histoire  de 
cette  campagne  mémorable,  mais  des  noms  et  des  choses 
appartenant  à  la  Belgique  étant  cités  à  chaque  page,  en 
font  le  principal  attrait.  Parcourant  nos  provinces  en  sol- 
dat soucieux  avant  tout  de  remplir  les  devoirs  de  sa  pro- 
fession, l'auteur  réserve  une  grande  place  aux  nombreux 
travaux  techniques  qu'il  a  dirigés,  en  sa  qualité  d'ingénieur, 
pendant  les  sièges  qu'eurent  à  subir  les  principales  places 
fortes  de  notre  pays.  En  1747,  notamment,  il  est  spéciale- 
ment chargé  d'étudier,  au  point  de  vue  militaire,  les  rivières 
et  les  canaux  des  Pays-Bas.  Le  compte-rendu  de  cette  mis- 
sion forme  une  suite  de  mémoires  et  de  rapports  comportant 
372  pages. 

Le  1er  mars  1748,  il  reçoit  à  Condé,  sa  résidence  ordi- 
naire, un  ordre  de  M.  le  comte  d'Argenson,  ministre  de.  la 
guerre,  lui  enjoignant  de  se  trouver  à  Bruxelles,  le  6  avril, 
pour  prendre  les  ordres  du  maréchal  de  Saxe,  commandant 
en  chef  l'armée  en  Flandres.  Le  10  avril,  il  quitte  Bruxelles 
pour  le  camp  de  Steren,  sous  Maestricht,  où  il  séjourne  jus- 
qu'au 14  mai.  Entre-temps  cette  ville  s'étant  rendue  et  le 
Congrès,  chargé  de  négocier  la  paix,  s'étant  réuni  à  Aix-la- 
Chapelle  (i),  sa  présence  au  camp  n'est  plus  nécessaire  et  il 

(1}  La  première  conférence  générale  entre  les  Ministres  des  puissance 
eut  lieu  le  24  avril,  et  le  traité  définitif  fut  signé  le  18  octobre. 


—  167  — 

est  envoyé,  avec  sa  brigade  composée  de  huit  ingénieurs, 
à  Tongres,  où  il  trouve  de  nouvelles  instructions  l'obli- 
geant de  partir  immédiatement  pour  Hasselt.  Il  habite  cette 
ville  du  16  mai  au  5  août;  son  temps  est  employé  en  excur- 
sions ayant  pour  objet  une  étude  du  cours  du  Démer,  se 
conformant  en  cela  aux  ordres  du  maréchal  de  Saxe  qui 
dirige  lui-môme  ce  travail  pendant  quelques  jours,  vers  la 
mi-mai. 

Franquet  se  plaint  de  sa  santé  que  les  fatigues  de  la 
guerre  ont  altérée.  11  souffre  de  la  fièvre,  contractée  à 
Anvers,  après  le  siège  de  Berg  op-Zoom,  et  afin  de  s'en 
guérir,  il  décide  d'aller  aux  eaux  de  Spa.  A  cet  effet,  il  écrit 
à  M.  le  maréchal  de  Saxe  pour  lui  demander  un  congé.  La 
réponse  ne  se  fait  pas  attendre,  et  peu  après  il  reçoit,  avec 
l'autorisation,  un  passe-port,  daté  de  Bruxelles,  le  20  juin 
1748,  conçu  en  ces  termes  : 

-  Maurice  de  Saxe,  Duc  de  Courlande  et  de  Simigalie, 
«  ma(réch]al  général  des  Camps  et  armées  du  Roy  et  Com- 
»  mandant  général  des  Pays-Bas.  Laissés  librement  passer 
»  et  repasser,  M.  Franquet  brigadier  des  ingénieurs,  à  qui 
»  nous  avons  donné  permission  de  s'absenter  pendant  un 
»  mois,  pour  aller  à  Spa  avec  ses  domestiques  et  ses  équi- 
*  pages.  Sans  luy  donner  aucun  troubles  n'y  empêchements, 
»  prions  tous  ceux  qui  sont  sous  notre  commandement  de 
»  luy  donner  tous  secours  et  aides,  promettant  de  faire  en 
«  pareille  cas,  le  semblable.  En  foy  de  quoy  nous  avons 
*»  signés  le  présent  passeport  et  fait  contresigner  par  le 
y»  Secrétaire  de  nos  commandemens. 

»  Fait  à  Bruxelles  le  20  juin  1748. 

«  Etoit  signé  M.  de  Saxe  et  plus  bas  par  Monseigneur 
«  de  Bonneville.  » 

Son  congé  obtenu,  Franquet  n'en  use  pas  immédiate- 


—  168  — 

ment;  il  se  met  en  route  le  5  août,  au  matin,  pour  Maas- 
tricht où  il  couche,  et  de  là  se  rend  à  Spa  par  Verviers. 

Ici,  laissons  parler  l'auteur  qui,  dans  un  style  simple, 
dénué  de  toute  prétention,  conte  son  voyage  et  nous  entre- 
tient plus  de  ses  plaisirs  que  de  sa  santé  rapidement  réta- 
blie, semble-t-il,  par  l'usage  bienfaisant  des  eaux  du  Pouhon. 

Emile  HUBLARD. 


EXTRAIT  DU  LIVRE  HUITIÈME  ET  DERNIER 

Itinéraire  de  la  campape  de  1148  et  des  ftêuneng  j  amte. 

Le  6  aoust  1748. 
De  Maestreick  à  Spa,  passant  par  Vervier. 

Sorti  de  Maestreick  par  la  porte  de  Wick,  y  pris  à  droite 
un  chemin  de  terre  néanmoins  beau  et  uni  qui  conduit  an 
château  de  Groensfeld,  laissés  ce  château  à  gauche  et  passés 
à  un  quart  de  lieue  au  delà  vis-à-vis  un  autre  environné  d'un 
couvert  assés  touffu  (1),  plus  loing,  laissés  un  cabaret  sur 
la  droite,  traversés  ensuite  un  petit  ruisseau,  et  au  delà  le 
chemin  devient  plus  couvert,  serré,  pierreux,  montagneux 
et  bordé  de  maisons,  il  présente  même  sur  les  parties  les 
plus  élevées  un  coup  d'œuil  des  plus  satisfaisant  à  travers 
des  montagnes  cultivées  et  des  vallons  couverts  de  prairies, 
arrosez  de  ruisseaux  qui  coulent  par  chutes  d'un  murmure 
agréable;  d'une  habitation  à  une  autre,  ce  chemin  conduiî 
à  la  ville  de  Verviers. 

Verviers  est  une  petite  ville  du  pays  de  Liège  travei 
de  la  rivière  de  Veze  (*),  son  assiette  est  dans  un  fond 

(1)  Gronsveld  et  Eysden. 
(*)  La  Vesdre. 


—  169  — 

touré  d'hauteurs;  on  La  dit  éloignée  de  Limbourg  d'une 
lieue,  et  5  d'Aix-la-Chapelle. 

Elle  renferme  une  église  paroissialle,  un  couvent  de  Con- 
ceptionistes,  et  un  de  Récolectines.  Il  s'y  fait  un  commerce 
de  drap  considérable,  on  estime  que  c'est  l'endroit  de  l'Eu- 
rope où  il  s'en  débite  le  plus,  on  en  envoyé  dans  le  Nord,  en 
Italie  et  même  en  Turquie.  Le  peuple  y  est  assés  aflable, 
les  vivres  y  sont  bons  de  manière  que  ces  avantages  joints 
au  bon  air  qu'on  y  respire  font  que  les  habitans  y  jouissent 
d'une  bonne  santé.  On  estime  cette  ville  très  riche,  elle  est 
assés  l'azil  des  gens  sans  aveu  et  des  déserteurs  que  la  né- 
cessité de  vivre,  oblige  de  s'y  réfugier.  Son  faubourg  vers 
Maestreick  se  nomme  Audimont  (1),  il  dépend  du  pays  de 
Linbourg. 

A  la  sortie  de  Vervier,  le  chemin  est  large  et  extremem- 
ment  pierreux,  même  bordé  de  maisons  plus  ou  moins  éloi- 
gnées les  unes  des  autres  ;  il  conduit  &  la  montagne  où  il 
devient  roide,  à  son  sommet  est  une  croix  de  bois  devant 
laquelle  on  passe,  elle  indique  le  frayé  qu'il  faut  suivre,  ce 
chemin  abboutit  au  village  de  Polleur  qui  est  scitué  dans 
un  fond. 

L'accès  de  ce  village  est  difficil  par  la  roideur  et  par  la 
longueur  de  la  descente  et  quoique  le  chemin  soit  pratiqué 
le  long  de  la  croupe,  pour  l'addoucir,  Les  voitures  néanmoins 
sont  obligés  d'enrayer.  La  rivière  du  nom  de  ce  village  (2) 
y  passe,  on  la  traverse  sur  pont  de  bois,  à  la  sortie  de  ce 
pont,  le  chemin  tourne  sur  la  droite,  il  y  est  encore  pier- 
reux et  la  montée  pour  se  rendre  sur  la  hauteur  est  aussy 
roide  que  la  descente  dont  on  vient  de  parler.  Parvenu  au 
sommet  il  est  pratiquable  à  travers  une  bruyère,  plus  loing 

(1)  Hodimont. 
(S)  La  Hoigne. 


—  170  — 

il  cottoye  un  bois  et  à  sa  sortie  l'on  découvre  le  vallon  dans 
lequel  est  scitué  le  bourg  de  Spa.  On  y  descend  par  un  che- 
min qui  serpente  autour  du  talud  de  la  montagne  pour  en 
diminuer  la  roideur,  il  est  néanmoins  encore  difflcil  aux 
voitures,  c'est  le  môme  qui  conduit  de  Spa  &  Limbourg  et 
&  Aix-la-Chapelle. 

Détail  de  Spa. 

Du  sommet  de  cette  montagne,  Ton  découvre  ce  bourg 
que  Ton  distingue  en  deux  parties,  le  vieux  et  le  nouveau. 
Le  vieux  Spa  sent  encore  la  misère  de  son  premier  établisse- 
ment, les  maisons  en  sont  de  terre  (i)  couvertes  de  chaume 
et  les  habitans  en  sont  misérables. 

Le  nouveau  Spa  au  contraire  est  bien  bâti,  les  maisons 
y  sont  propres,  commodes  et  distribuées  au  mieux,  les 
habitans  y  sont  policés  et  mis  suivant  le  goût  <du  temps. 
C'est  dans  cette  partie  que  se  font  tous  les  petits  ouvrages 
en  vernix,  en  peintures,  et  en  géay  pour  colliers  et  brasse- 
lets  de  femme  (*),  il  s'y  en  débite  pour  un  argent  immense; 
tous  les  étrangers  s'y  logent  de  préférence,  la  proximité  de 
la  fontaine  nommée  Le  Pouhon,  qui  est  scituée  dans  le  mi- 
lieu de  la  place,  les  invite  autant  que  la  bonne  compagnie 
qu'on  est  assuré  d'y  rencontrer  à  tous  momens  de  la  jour- 
née principalement  le  matin. 

11  y  a  quantité  de  cabarets  et  de  belles  auberges  et  tous 
sont  bons.  D'ailleurs  les  habitans  louent  leurs  maisons  aux 
étrangers  avec  toutes  les  commodités  à  la  vie. 

(1)  Les  maisons  du  Vieux-Spa  étaient,  à  cette  époque,  construites  a 
torchis. 

(t)  Au  sujet  de  ces  objets,  on  peut  consulter  le  petit  volume  d'Alto 
Bodt,  Essai  historique  sur  les  ouvrages  peints  dits  bottes  de  Spa,  198, 
pp.  14,  15  et  suiv. 


—  17!  — 

Du  7  aoust  au  10  septembre  inclusivement  1748. 

Séjour  &  Spa. 

Nous  fûmes  loger  chez  le  Sr  Le  Loup  (î),  peintre,  chez 
qui  nous  avions  demeurés  à  notre  premier  voyage  fait  en 
1741,  il  nous  reçut  au  mieux.  Le  lendemain  après  nous  être 
arrangés,  arrêtés  une  auberge,  vu  le  médecin  et  l'appoti- 
caire,  tous  gens  indispensables  à  connoltre  et  renvoyés  nos 
gens  et  nos  cheveaux  à  Hasselt,  n'y  conservant  qu'un  do- 
mestique, nous  fûmes  rendre  des  visites  aux  personnes  les 
plus  distingués,  il  s'y  en  trouvoit  de  toutes  nations  et  de  tous 
rangs.  Les  Anglais  quoyqu'en  nombre  il  ne  s'y  en  trouvoit 
point  de  marque,  non  plus  que  les  Hollandois,  du  côtés  des 
Allemands  étoient  les  Princes  de  Esterhasy,  frères,  qui  y 
tenoient  un  grand  état,  et  de  la  part  des  Français  étoit 
Mr  de  S*  Germain  Lieutenant  Général  qui  y  vivoit  très  dé- 
cantent (*). 

Sans  entrer  dans  le  détail  de  la  vie  qu'on  y  mène,  l'on 
dira  seulement  que  la  matinée  est  employée  à  prendre  les 
eaux,  à  se  promener,  en  voyages  aux  fontaines  éloignées  du 
bourg,  entre  autres  à  celle  de  Lageronstère,  et  à  l'arrange- 
ment de  ses  affaires  particulières.  L'après  midy  Ton  se  rend 
chez  les  Dames  qui  peuvent  être  de  notre  connoissance, 

(1)  U  s'agit  vraisemblablement  de  Remacle  Le  Loup,  le  dessinateur  et 
graveur  des  planches  qui  figurent  dans  les  quatre  premiers  volumes  des 
Délices  du  Pays  de  Liège. 

(2)  Claude-Louis  comte  de  Saint-Germain,  né  le  15  avril  1707  près 
Lons-le-Saulnier,  décédé  le  15  janvier  1798  à  Paris.  Cet  homme  de  guerre 
était  entré  successivement  au  service  de  l'Electeur  palatin,  de  la  Hongrie, 
de  l'Electeur  de  Bavière,  puis  enfin  du  maréchal  de  Saxe.  Il  s'était  distin- 
gué à  Lawfeld,  à  Rocour  et  au  siège  de  Maestricht  qui  avait  été  suivi  de  la 
Paix  d'Aix-la-Chapelle. 

Quoique  Maestricht  pût  encore  tenir  dix  jours,  durant  la  suspension 
d'armes  la  place  fat  remise  au  roi,  la  garnison  sortit  avec  les  honneurs 
de  la  guerre. 


—  172  - 

aux  promenades,  ou  dans  les  endroits  destinés  aux  plaisirs 
publiques. 

Il  y  a  un  couvent  de  20  à  25  capucins,  leur  jardin  est  à 
usage  des  Buveurs  d'eau,  il  est  beau  et  agréable,  il  com- 
prend trois  allées  principales,  à  l'extrémités  de  celles  des 
côtés,  sont  des  commodités  tant  pour  hommes  que  pour 
femmes  et  rangés  de  façon  que  rien  ne  répugne  de  les  fré- 
quenter. En  outre  sont  plusieurs  cabinets  de  verdure  et  un 
bassin  avec  un  jet  d'eau;  dans  le  milieu,  il  y  a  même  un 
Christe  qui  jette  de  l'eau  par  toutes  les  endroits  où  il  a  été 
percé  sur  la  croix.  Ce  jardin  est  ouvert  jusqu'à  huit  heures 
du  soir,  Ton  y  forme  des  connoissances  et  des  liaisons  qui 
concourent  &  s'y  amuser  agréablement. 

Il  y  auroit  beaucoup  à  discourire  sur  ce  bourg,  mais  il 
n'y  a  qu'à  lire  ;  le  livre  a  titre  des  Amusements  des  eaux 
de  Spa  pour  connoitre  tout  ce  qu'il  renferme  d'agréable 
et  d'utile. 

Sa  situation  dans  un  fond  est  traversée  de  plusieurs  ruis- 
seaux qui  descendent  des  hauteurs  dont  il  est  environné, 
fait,  que  pour  en  sortir,  de  tous  côtés,  il  faut  monter. 

Les  habitans  y  sont  affables,  le  sang  y  est  assés  beau  et 
les  femmes  y  sont  bien  mises,  elles  ont  même  un  peu  de 
gallanterie  dont  l'usage  au  dire  des  médecins,  nuit  à  l'effet 
des  eaux. 

Les  plaisirs  les  plus  ordinaires  de  Tannée  1748  étaient 
tous  les  jours,  la  promenade  de  4  et  de  6  heures,  elles  sont 
distinguées  telles  parce  que  pour  lors,  le  soleil  n'y  donne 
point.  Elles  consistent  en  prairies  bordées  d'un  ruisseau  de 
deux  côtés  et  des  autres  par  l'escarpement  des  Rochers.  Le 
Concert,  deux  fois  la  semaine;  le  Bal,  deux  autres  jours;  et 
grand  jeux  continuellement  d'hazard  et  de  commerce,  bien 
des  gens  n'y  viennent  exprès  que  pour  ces  derniers. 


f 


—  173  — 

On  y  fait  assés  bonne  chère,  les  gelinottes,  les  coques  de 
Bruyère,  les  truittes,  les*  écrevîsses  et  le  chevreuil  y  sont 
très  communs. 

La  tranquillité  dont  on  jouit  ordinairement  aux  eaux, 
fait  que  les  nouveautés  plaisent,  qu'on  s'attache  à  s'en  amu- 
ser, ainsy  que  de  tout  ce  qui  y  paroit  remarquable.  A  cet 
effet  Ton  rapporte  ici  ce  qui  nous  a  paru  intéressant  en  dif- 
férens  genres. 

Ecriteau  sur  le  front  de  la  couverture  de  la  fontaine  de 
Pohon  à  Spa : 

MarCI  postrIDIb  aqVa  appVLIt  VsqVe. 

Ce  fronton  est  au  moins  élevé  de  quatre  pieds  au-dessus 
du  pavé  de  la  place. 

Ce  chronique  veut  dire,  que  les  eaux  ont  monté  par  une 
fonte  de  neige  ou  par  un  orage  jusqu'à  hauteur  dudit  fron- 
ton, le  lendemain  de  S1  Marc  de  l'année  1674. 

Au-dessous  dud.  fronton  est  écrit  : 

Obstructum  reserat,  durum  terit,  humida  siccat. 
DebILe  fortIpICat,  si  taMbn  arte  bIbIs. 
a  terras  MotV  Longe  VberIor,  nItIDIor, 
gUstVqVe  FortIor  sCatVrIVIt  (i). 

Dans  le  parloir  des  capucins  est  écrite  la  sentence  sui- 
vante : 

Pense  en  Passant,  Passans, 

Qu'en  Passant,  ta  te  Passe, 
Tes  Pas  sont  compassés, 
Pas  à  Pas,  tn  trépasse, 
Les  ébats,1  les  appas, 
Sont  les  Pas  du  trépas. 

(1)  Toutes  ces  inscriptions  —  que  notre  auteur  a  du  reste  tronquées  et 
que  nous  rétablissons,  —  figurent  dans  la  plupart  des  ourrages  descriptifs 
sur  Spa  au  xviii*  siècle. 

La  •  sentence  «  qui  suit,  au  contraire,  a  le  mérite  d'être  inédite. 


—  174  — 

Il  est  aisé  de  voir  que  le  mot  de  pas  fait  le  jeu  de  mot 
de  cette  sentence. 

Le  surlendemain  de  notre  arrivée  à  Spa,  y  arriva  Mr  le 
Baron  de  Rool,  lieutenant  colonel  du  Régiment  Suisse  de  Vitt- 
mer,  comme  il  étoit  anciennement  de  notre  connoissance, 
nous  eûmes  un  vraye  plaisir  de  l'embrasser,  nous  ne  nous 
quittâmes  guôres  et  les  amusemens  de  l'un  étoient  assés  ceux 
de  l'autre,  de.  manière  qu'ayant  les  mêmes  liaisons,  nous 
étions  des  mêmes  parties.  Une  entre-autres  que  nous  fîmes, 
étoit  à  dîner  chez  Madm*  de  Vigtenstein,  née  Comtesse  d'Em- 
pire, résidente  ordinairement  à  Hanau  et  attachée  à  la  Cour 
de  Cassel,  elle  y  avoit  invitée  M.  d'Hassemberg  envoyé  de 
cette  cour  au  Congrès  d'Aix-la-Chapelle.  Le  repas  fut  gay 
et  amusant,  au  dessert  elle  nous  porta  une  santée  que  les 
Allemands  ont  coutume  de  célébrer  aux  étrangers  à  table. 
Nous  la  joignons  ici  :  ein  mahl  aUezeit  ! 

C'est-à-dire  :  buvons  à  nous  tous,  une  fois,  à  toujours. 

Ils  ajoutent  :  der  teuffel,  hoUe  Die  fcUscheit. 

C'est-à-dire  :  le  diable  emporte  la  fausseté  et  les  cœurs 
de  ceux  qui  ne  se  livrent  point  avec  cordialité  et  franchisse. 

Indépendament  de  ces  sortes  de  plaisirs  et  de  nos  pro- 
menades particulières  tant  à  pied  qu'à  cheval,  un  jour  entre 
autres  nous  étant  rencontrés  avec  led.  Baron  de  Rool,  à  la 
fontaine  de  Lagéronstère,  que  l'on  dit  chargée  de  Souffre  et 
propre  à  la  poitrine,  scituée  à  trois  quarts  de  lieues  de  Spa, 
le  beautemps  qu'il  faisoit  nous  lit  naître  l'envie  d'aller  à 
l'abbaye  de  Stavelo  et  de  voire  en  passant  la  Cascade  de 
Cau  (1)  et  les  autres  objets  que  l'on  vante  aux  buveurs  d'eau 
pour  ies  induire  à  dépense  et  à  se  donner  du  mouvement. 

Cette  partie  aussitost  acceptée  que  formée,  nous  primes 
un  guide  pour  traverser  le  bois  dans  lequel  git  cette  fon- 

(1)  Coo. 


—  175  — 

taine.  Le  chemin  y  est  pierreux  même  serré,  il  conduit  à 
une  bruyère  d'une  si  grande  étendue  qu'on  en  découvre  pas 
la  fin.  Le  chemin  dans  la  bruyère  est  tortueux.  L'on  apper- 
çoit  même  à  droite  et  à  gauche  difiêrens  frayés  capables 
d'écarter  de  la  route  qu'on  auroit  dessein  de  tenir.  Cette 
bruyère  fournit  beaucoup  de  coqs  de  ce  nom,  excellens  à 
manger  et  quoyque  communs  sont  fort  chère  à  Spa  tant  ils 
sont  recherchés  à  plus  (Je  vingt  lieues  à  la  ronde. 

Notre  objet  étant  de  voire  en  passant  la  Cascade  de  Cau, 
le  chemin  qui  y  conduit  dans  la  bruyère  passe  à  une  croix 
de  bois,  scituée  le  long  du  grand  chemin  qui  vat  du  pays  de 
Luxembourg  dans  celuy  de  Liège. 

Parvenus  à  la  ditte  croix,  on  prend  le  chemin  du  village 
de  Rue  ())  scitué  dans  un  fond,  la  descende  est  roide  et  pier- 
reuse et  dans  le  fond  coule  un  ruisseau  sur  lequel  est  un 
moulin. 

À  la  sortie  de  ce  village,  le  chemin  tourne  à  droite,  il  est 
toujours  pierreux  et  assés  serré,  il  conduit  au  village  de 
Roenne(s)  où  laissant  la  rivière  à  droite,  il  devient  si  resserré 
entre  la  rivière  et  la  hauteur  des  terres,  qu'il  semble  être 
formé  plus  par  l'art  que  par  la  nature,  il  abboutit  à  la  ditte 
Cascade  de  Cau. 

Cette  Cascade  est  proprement  la  descharge  d'une  rivière 
qui  vient  de  Stavelo  (3)  et  qui  accrue  dans  son  cours  de 
plusieurs  gros  ruisseaux  qui  s'y  confondent  au  delà  de  sa 
chute,  elle  vat  se  perdre  dans  celle  qu'on  a  tenu  sur  la  droite 
en  venant  à  la  ditte  Cascade,  on  la  traverse  au  sommet  sur 
un  pont  de  bois. 

Plus  loing  s'apperçoit  une  chapelle  établie  pour  la  com- 
f1) Ruy,  en  wallon  Ru.  Le  moulin  que  signalait  Franquet  existe  encore. 

(2)  Roanne. 

(3)  L'Amblève. 


—  176  — 

moditée  des  habitations  répandues  çà  et  là  dans  les  lieux 
écartés  des  montagnes,  la  demeure  du  prêtre  deserviteur 
est  joignante  la  ditte  chapelle. 

Le  pays  quoyque  des  plus  bizare  et  sauvage  satisfait 
agréablement  la  vue.  L'on  découvre  la  rivière  qui  reçoit 
celle  qui  forme  la  Cascade  serpenter  dans  un  vallon  des 
plus  fertils  en  prairies,  avec  tant  de  rapidité  qu'avant  de 
parvenir  à  celle  où  elle  se  confond,  elle  coure  au  moins 
demie-lieue  et  perd  dans  sa  cource  la  hauteur  de  sa  chute. 
Elle  est  extrêmement  poissonneuse,  fournit  beaucoup  de 
truittes  et  abbondament  des  éc revisses. 

Ce  pays,  comme  on  Ta  dit,  extrêmement  sauvage  sem- 
bloit  à  tout  moment  et  à  mesure  que  nous  cheminions,  pré- 
senter des  beautés  qui  excitoient  notre  curiosité.  Il  n'y  a 
proprement  que  les  valions  d'habités.  Il  est  cependant  amu- 
sant pour  la  diversité  des  objets  qu'il  offre  à  la  vue;  on 
trouve  peu  de  monde  sur  les  hauteurs,  les  habitations  y 
sont  même  semées  de  loing  en  loing  et  il  n'en  est  peu,  qui  ne 
soient  établies  sur  un  ruisseau  d'eau  vive,  courantes,  bor- 
dées de  fleurs,  et  revêtus  de  tous  les  charmes  naturels  dont 
étoient  accompagnés  les  fontaines  qu'habitoient  les  neimphes 
de  l'ancien  tems.  Nous  étions  &  contempler  toutes  ces  beau- 
tés de  la  nature  quand  tout  à  coup  nous  apperçûmes  sous 
un  tilleul  près  d'un  ruisseau,  une  jeune  personne  de  15  à 
16  ans  qui  prit  la  fuite  &  l'instant  qu'elle  nous  découvrit. 
Elle  étoit  jambes  et  pieds  nud,  et  ce  fut  d'elle  ou  d'un 
agneau  qui  la  suivoit  en  bondissant,  qui  coureroit  plus 
vite  pour  gagner  l'habitation.  Quoyque  nous  fussions  à 
pied,  nos  cheveaux  étant  restés  au  pied  de  la  Cascade  avec 
un  domestique,  nous  ne  tardâmes  point  de  l'y  joindre,  sa 
vue  et  l'innocense  de  son  âge  nous  rappelleront  les  agré- 
mens  et  les  douceurs  de  la  vie  champêtre  et  les  plaisirs  que 


—  177  — 

Ton  peut  goûter  à  son  aise  et  sans  importuns  avec  une  ber- 
gère que  l'on  aime.  Nous  la  suivîmes  plus  par  curiosité  qu'en- 
traînés par  un  doux  penchant.  Ses  proches,  parmi  lesquels 
étoit  un  homme  vêtu  de  noir  que  nous  primes  pour  un 
eclesiastique,  nous  reçut  assés  mal  quoique  sans  insulte  de 
part  n'y  d'autre.  Nous  examinâmes  cependant  le  triste  ameu- 
blement de  cette  maison  qui  nous  confirma  l'idée  que  l'art 
souvent  détruit  les  charmes  de  la  nature.  Nous  prîmes 
congés  de  ces  deux  personnes  dans  la  crainte  que  notre 
présence  les  inquiétassent  plus  longtemps  et  satisfait  de  la 
découverte  nous  retournâmes  à  la  Cascade. 

Après  avoir  montés  à  cheval,  nous  nous  portâmes  par 
une  rampe  à  la  rive  droite  du  Ruisseau  qui  la  forme  où 
après  avoir  chemines  environs  trois  quarts  de  lieues,  nous 
apperçûmes  de  loing  sur  un  plateau  scitué  dans  le  fond 
d'un  vallon  un  château  qui  sert  de  demeure  aux  abbés, 
souverains  du  pays  de  Malmedy  et  de  Stavelo,  il  est  assés 
éloigné  de  la  petite  ville  du  nom  de  cette  rivière  que  l'on  dé- 
couvre le  long  d'un  vallon  scitué  sur  la  gauche  du  chemin 
qui  y  communique  de  la  Cascade.  Il  appartient  en  souverai- 
neté â  l'abbé  de  ce  nom,  il  est  revêtu  de  la  qualité  de  prince 
de  l'Empire  et,  en  conséquence,  il  peut  en  petit  exercer 
tous  les  droits  dont  les  princes  souverains  d'Allemagne 
jouissent  en  grand  dans  leurs  Etats. 

L'abbaye  est  de  l'ordre  de  S1  Benoist  ainsy  que  celle  de 
Malmedy  qui  n'est  éloignée  du  dit  Stavelo  que  d'une  bonne 
lieue. 

Par  l'ancien  établissement  les  deux  maisons  n'en  font 
qu'une  sous  la  direction  d'un  seul  abbé  qui  a  coutume  de 
demeurer  au  château  dont  on  a  parlé.  Elles  ont  été  long- 
temps possédées  par  un  abbé  commanda  taire,  mais  depuis 
la  mort  arrivée  en  1731  de  Jean-Erneste  de  Bavière  comte  de 


—  178  — 

Lewestin-Wertheim,  évecque  de  Tournay  (1),  ils  choisirent 
un  religieux  d'entre  eux  pour  le  remplacer.  Du  depuis,  ils 
continuent  et  afin  d'éviter  les  discutions  que  les  deux  mai- 
sons se  disputeraient  sur  la  presceance  de  la  tenue  du  Cha- 
pitre, ils  sont  convenus  qu'ils  auraient  lieu  alternativement 
dans  une  maison  comme  dans  l'autre. 

On  rebâtissoit  cette  première  (Stavelo) à  noeuf  en  1748(*), 
nous  la  parcourûmes  sans  parvenir  à  voir  Mr  l'abbé  qui 
peut-être  nous  suivit  autant  que  nous  le  cherchions. 

La  petite  ville  de  Stavelo  qui  joint  la  ditte  abbaye  est 
assés  mal  percée  et  pavée,  elle  renferme  un  couvent  de 
capucins,  un  d'ursulines,  environ  400  maisons  et  son  com- 
merce principal  ne  consiste  qu'à  y  tanner  le  cuir. 

De  retour  au  cabaret  où  nous  étions  descendus,  nous  y 
dinâmes  et  y  fîmes  assés  bonne  chère. 

Après-midy  nous  nous  promenâmes  encore  dans  cette 
ville,  ensuite  nous  montâmes  à  cheval  pour  revenir  à  Spa 
par  le  chemin  le  plus  court.  Celui  qu'on  nous  enseigna  est 
également  montagneux  que  l'autre  du  matin.  Il  conduit 
d'abord  dans  un  fond  où  il  est  serré,  pierreux  et  touffu,  par- 
venus un  peu  plus  loing  au  pied  d'une  hauteur,  il  est  décou- 
vert et  roide  dans  sa  montée  ;  au  sommet  se  rencontre  la 
bruyère  que  nous  avions  traversés  le  matin,  au  delà  descen- 
dus encore  dans  un  vallon  où  sont  scitués  deux  hameaux  (s) 
établis  dans  le  fond  à  mi  cote.  Le  chemin  s'y  élargit  à 
mesure  que  Ton  gagne  le  sommet  des  terres  que  Ton  peut 
considérer  encore  comme  une  suite  de  la  ditte  Bruyère, 

(1)  Jean-Ernest  des  princes  Loevestein,  évoque  de  Tournai  (voir  A.  ni 
Nous,  Études  historiques  sur  l'ancien  Pays  de  Stavelot).  Il  fut  le  dernier 
abbé  commandataire  de  Stavelot.  Il  avait  succédé  à  François  de  Lorraine, 
mort  en  1735. 

(2)  De  Noue  rapporte  qu'elle  était  achevé  en  1745. 

(3)  Exbomont  et  Herimont. 


-   179  — 

delà  Ton  passe  à  un  poteau  planté  au  milieu  d'une  croisée 
de  plusieurs  chemins,  y  suivis  celuy  qui  indique  le  bourg 
de  Spa,  plus  loing  entrée  dans  le  bois  de  la  Géronstère  et  à 
sa  sortie  suivi  le  chemin  le  plus  aisé  et  le  moins  long. 

Le  lendemain  nous  continuâmes  nos  eaux  jusqu'au  dix 
septembre.  Pendant  ce  tems  les  plaisirs  y  furent  plus  vifs. 
Les  ambassadeurs  du  Congrès  d'Aix-la-Chapelle  (1),  y  vinrent 
donner  un  bal  qui  dura  toute  la  nuit.  Il  y  eut  grand  jeu,  on 
y  servit  toutes  sortes  de  rafraîchissement  et  un  ambigu  des 
plus  sumptueux.  Les  princes  d'Esterhasy  rendirent  même 
leurs  repas  plus  fréquents,  il  ne  s'en  passa  guôres  où  nous 
ne  fusions  invités.  Leur  départ  étant  peu  après  fixé  au 
tems  du  nôtre,  nous  nous  tranquilisâmes  pendant  deux 
jours  pour  l'arrangement  de  nos  affaires  qui  consistaient  & 
payer  le  médecin,  l'appoticaire,  les  capucins  et  les  femmes 
qui  délivrent  les  eaux  à  la  fontaine,  toutes  personnes  qui  ne 
vous  perdent  point  de  vue,  et  enfin  pour  rendre  des  visites 
de  gratitude  et  de  bienscéance  aux  personnes  avec  lesquels 
nous  avions  étés  en  liaison. 

(1)  Parmi  les  diplomates  qui  assistèrent  à  ce  Congrès,  noue  citerons  :  le 
comte  de  Saint-Severin  d'Aragon  et  Laporte  du  Theil  (France);  le  comte 
de  Sandwich  et  le  chevalier  Thomas  Robinson  (Angleterre);  le  comte  de 
Kaunitz-Rittberg  (Autriche);  don  Jacques  Masones  de  Lina  y  Soto  mayor 
(Espagne);  le  chevalier  don  Joseph  Ossorio  et  le  comte  Joseph  Borré  de 
Chavanne  (Sardaigne);  le  comte  de  Beutinck,  le  baron  de  Wassenœr, 
Hasselœr,  bourgmestre  d'Amsterdam,  le  baron  de  Borssele  et  Onno  Zwier 
de  Haren  (Pays-Bas);  le  comte  de  Monzone  (Modéne);  le  marquis  Fran- 
çois Doria  (Gênes).  Histoire  abrégée  des  Traités  de  Paix  entre  les  puis- 
sances de  l'Europe,  depuis  la  paix  de  Westphalie,  par  feu  db  Koch,  con- 
tinuée jusqu'au  Congrès  de  Vienne  et  aux  traités  de  Paris  de  1845,  par 
F.  Schobll,  Paris,  1817,  t.  II,  pp.  411,  412. 

Cet  ouvrage  ne  mentionne  pas  le  nom  de  M.  d'Hassemberg,  cité  par 
Franqubt  (p.  174).  comme  ayant  été  l'envoyé  de  la  Cour  de  Cassel. 


—   180  — 

Le  11  septembre  1748. 
De  Spa  &  Chaufontaine. 

Sorti  de  Spa  par  un  chemin  creux,  étroit,  pierreux,  cou- 
vert, et  qui  sert  de  lit  à  un  ruisseau,  il  passe  vis-à-vis  un 
cabaret  où  nous  primes  quelques  rafraichissemens,  et  delà 
par  montés  et  descentes  à  travers  des  pierres,  des  rochers, 
et  d'un  pays  néanmoins  descouvert,  nous  arrivâmes  à  Chau- 
fontaine. Il  faut  descendre  beaucoup  pour  arriver  sur  les 
bords  de  la  petite  rivière  de  Weze  (î),  le  vallon  qu'elle  par- 
coure  est  serré  et  c'est  à  sa  rive  gauche  qu'est  établi  le  ha- 
meau de  ce  nom. 

Chaufontaine  est  proprement  un  lieu  de  plaisir;  sa  scitua- 
tion  éloignée  de  deux  petites  lieues  de  Liège  d'où  arrivent 
tous  les  jours  [des  barques]  chargées  de  monde  et  au  pied  des 
hauteurs  scituées  à  droite  et  à  gauche,  fait  que  chaque  mai- 
son est  arrosée  d'un  ruisseau  et  comme  l'eau  s'y  précipite 
de  bien  haut,  on  la  distribue  à  la  fontaine  et  à  la  commodité 
de  l'usage  auquel  les  maisons  sont  destinées,  le  plus  ordi- 
naire est  à  celuy  de  cabaret  et  de  logement.  Il  y  en  a  un 
principal  où  nous  descendîmes,  nous  y  restâmes  un  jour 
plein  et  y  primes  quatre  bains.  C'est  assés  le  plus  fréquenté 
par  les  buveurs  d'eau  de  Spa  qui  se  rendent  en  cet  endroit 
pour  se  décrasser  (*). 

Les  barques  qui  s'y  rendent  de  Liège  s'y  arrêtent  ordi- 
nairement. On  ne  seau  roi  t  trop  détailler  l'espèce  du  monde 
qui  y  descend,  il  y  en  a  de  tous  rangs  et  de  tous  genres  et 
en  si  grande  quantité  que  la  maison  semble  y  être  en  com- 
bustion. Les  uns  veuillent  danser,  se  promener,  et  d'autres 

(1)  La  Vesdre. 

[2)  L'affirmation  de  Franquet  est  un  peu  hasardée,  Spa  possédait  des 
bains  ayant  1721  ;  voir  les  Amusement  de  Spa  de  1734. 


—  181  — 

manger  en  publique,  d'autres  en  particulier,  en  un  mot 
comme  toutes  les  parties  sont  formées  de  deux  sexe,  il  y  a 
lieu  de  croire  que  chacun  y  remplit  l'objet  qui  y  a  attiré  (1). 

Le  12  septembre  1748. 
Séjour  à  Chaufontaine. 

Nous  en  profitâmes  pour  y  prendre  les  bains. 

Le  13  septembre  1748. 
De  Chaufontaine  à  Liège. 

Pour  nous  amuser  de  tout,  un  peu,  au  lieu  de  nous 
rendre  à  Liège  sur  nos  cheveaux,  nous  primes  la  barque 
pour  voire  le  tapage  et  le  bruyant  de  ces  sortes  de  voitures. 
On  ne  scauroit  trop  l'exprimer,  le  vin  agit  sur  les  uns  et  le 
tempérament  sur  les  autres,  chacun  s'y  croit  en  liberté  d'en 
user  comme  bon  luy  semble  de  manière  qu'il  n'y  règne  pas 
moins  de  scandai  que  de  désordre. 

Parvenu  à  Liège,  le  long  de  la  Meuse,  nous  pensâmes  y 
essuyer  une  petite  aventure,  nos  gens  se  trouvèrent  à  notre 
descente  et  voulurent  prendre  nos  portesmanteaux,  mais  des 
femmes  et  des  hommes,  la  plus  part  ivres,  le  leurs  arra- 
chèrent. Le  patron,  s'imaginant  que  nous  ignorions  le  droit 
que  ces  sortes  de  gens  avoient  de  transporter  les  paquets 
deschargés  par  les  voitures  publiques,  nous  dit  de  ne  pas 
nous  intéresser  dans  cette  discuti  on,  que  même  nos  gens 
eussent  à  s'éloigner,  et  que  les  femmes  disputeroient  bien 
leur  droit.  En  effet,  elles  parvinrent  à  se  saisir  de  nos  effets 
et  les  portèrent  à  l'auberge. 

Liège  est  une  si  grande  ville  et  qui  renferme  tant  d'ob- 

(1)  Ces  quelques  lignes  n'évoquent-elles  pas  le  souvenir  du  Voëge  di 
Chô font  aine,  l'opéra  liégeois  bien  connu,  qui  allait  voir  le  jour  vingt  ans 
plus  tard  f 


—   182  — 

jets  intéressants  à  connoître  qui  excitent  la  curiosité  des 
étrangers,  qu'il  n'est  pas  possible  à  un  quelqu'un  qui  n'y  tait 
qu'un  séjour  moinentanné  de  songer  à  en  discourire.  Il  fau- 
drait pour  cela  y  résider  quelque  temps.  Cependant,  Ton 
dira  en  gros,  qu'elle  est  assise  dans  un  vallon  entouré  de 
montagnes  et  à  cheval  sur  la  Meuse,  que  cette  rivière  y 
répand  ses  eaux  dans  différons  quartiers  tant  à  la  bien- 
scéance  des  habitans  qu'à  l'utilité  du  commerce,  de  manière 
que  pour  la  communication  d'une  rue  à  l'autre,  on  y  compte 
17  ponts. 

L'on  apperçoit  sur  les  hauteurs  de  la  gauche  de  la  rivière 
quelques  ouvrages  de  l'anciene  citadelle  bâtie  cy-devant 
en  vu  de  contenir  le  peuple.  Il  y  est  remuant,  arrogant, 
séditieux  et  toiyours  portés  à  la  révolte  pour  le  peu  que  Ton 
donne  atteinte  à  ses  anciens  usages  qu'il  considère  à  titre 
de  droit.  L'indépendance  qu'il  respire  fait,  que  s'il  ne  tait 
la  loye  à  son  Prince,  au  moins  le  gêne-t-il  beaucoup  dans 
celle  qu'il  veut  imposer. 

Elle  est  l'azil  de  tous  les  gens  verreux,  comme  banque- 
routiers, assasins,  déserteurs  et  autres  de  cette  trempe.  Le 
commerce  qui  s'y  fait  est  des  plus  considérable;  le  princi- 
pal consiste  en  armes,  on  estime  qu'il  en  sorte  tous  les  ans 
plus  de  cent  mil  fuzils  ou  pistolets. 

Elle  renferme  dans  ses  murs  une  cathédralle,  l'un  des 
plus  notable  chapitre  qu'il  y  ait  en  Europe,  deux  autres 
petits  de  13  chanoines  y  sont  attachés  uniquement  pour  y 
faire  l'office  divin,  indépendament,  en  sont  sept  autres  répan- 
dus dans  la  ville.  On  y  compte  30  (i)  paroisses,  six  abbayes, 
deux  prieurés,  12  couvents  pour  hommes,  deux  abbayes  de 
tilles,  et  22  autres  pour  Religieuses. 

Les  habitans  n'y  souffrent  les  Français  qu'autant  qu'ils 

(1)  Ce  sont  trente-deux  paroisses  que  Liège  possédait. 


—  183  — 

leur  apportent  beaucoup  d'argent,  ils  se  souviennent  encore 
du  bombardement  fait  en  1691  par  Mr  le  Maréchal  de  Bouf- 
flers;  ils  sont  plus  attachés  aux  Allemands  qu'aux  Français. 

L'on  fait  nombre  de  93  Evoques  qui  ont  gouvernés  le 
pays;  le  premier  étoit  S1  Matern  qui  mourut  en  Tan  128  et 
le  dernier  est  de  la  maison  de  Berghes,  Tune  des  plus  an- 
ciennes de  la  Flandres,  c'est  le  quatrième  de  son  nom  (î)  qui 
a  occupé  le  siège  ;  il  y  a  eu  un  nommé  Balderique  46ma 
évêque  qui  unit  sa  comtée  de  Looz  au  pays  de  Liège  à  sa 
mort  survenue  en  1017  (*). 

Louis  de  Bourbon  fut  élu  en  1456  et  siégea  jusqu'en  1482 
qu'il  fut  tué  par  Guillaume  Comte  d'Aremberg  en  bataille 
rangée. 

Ce  pays  est  réputé  l'Enfer  des  femmes,  pour  le  mal  qu'elles 
y  ont  à  remplir  les  gros  ouvrages;  le  Purgatoir  des  hommes, 
parce  que  les  femmes  y  sont  maltresses;  et  le  Paradis  des 
prêtres  par  la  jouissance  et  la  propriété  qu'ils  ont  de  la  plus 
grande  partie  des  biens  du  pays  (3). 

Il  y  a  dans  cette  ville  154  rues,  16  portes,  et  17  ponts  dont 
le  principal  est  celui  des  Arches  à  travers  la  Meuse  auquel 
est  attaché  petite  fortresse  ditte  Dardanelle,  munie  de 
canon,  bâtie  par  Ordre  du  Cardinal  de  Fustenberg  (4)  pour 
contenir  les  habitans  ;  deux  quays  bien  plantés,  un  palais  de 

(1)  Erreur,  c'est  le  troisième. 
il)  Erreur. 

(3)  Cet  adage  a  été  répété  par  nombre  de  voyageurs  dans  leur  descrip- 
tion de  Liège.  Nisard,  dans  ses  Souvenirs  de  voyages,  le  réédite  dans  une 
lettre  datée  de  cette  ville  en  septembre  1835. 

On  trouve  une  observation  analogue  dans  un  livre  rarissime,  le  Perro- 
quet de  Spa  (1785),  à  propos  de  cette  dernière  ville.  L'auteur  anonyme  y  dit 
qu'elle  est  «  le  paradis  des  femmes  et  des  grecs,  le  purgatoire  des  hommes, 
»  la  ressource  des  filles,  et  le  séminaire  des  grands  seigneurs.  »  (Lettre 
cinquième). 

(4)  C'est  une  erreur.  EUe  le  fut  par  Maximilien-Henri  de  Bavière. 


—  184  - 

l'Evoque,  une  maison  de  ville,  un  séminaire  épiscopal,  un 
tribunal  de  22,  et  une  citadelle  bâtie  sur  la  montagne  de 
S1  Walburge  en  1650. 


Après  avoir  fait  quelques  emplettes,  Franquet  sort  de 
Liège,  le  14  septembre,  pour  gagner  Bruxelles  et  ensuite 
Anvers  où,  en  compagnie  de  son  frère  Franquet  de  Chaville, 
il  s'occupe  d'une  affaire  qu'ils  ne  peuvent  terminer  sans  con- 
sulter leur  sœur  habitant  Condé.  Aussi  reviennent-ils  dans 
cette  dernière  ville,  leur  résidence,  le  22  octobre  1748. 


Je  remplis  un  devoir  particulièrement  agréable  en  expri- 
mant ma  gratitude  à  M.  Bodt,  le  savant  archiviste  delà 
ville  de  Spa,  qui,  avec  une  bonne  grâce  â  laquelle  je  me 
plais  â  rendre  hommage,  a  bien  voulu  rédiger  les  notes 
explicatives  et  rectificatives  utiles  pour  la  lecture  du  texte 
de  Franquet.  Emile  HUBLARD. 


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UN  POÈTE-CHANSONNIER  ATTRAIT  EN  JUSTICE 


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Thomas-Joseph  Angenot,  instituteur,  né  à  Verviers  le 
30  novembre  1779,  décédé  à  Hodimont  le  9  février  1855,  est 
l'auteur  de  chansons,  de  noëls  et  de  poésies  légères,  qu'il 
réunit  en  volumes. 

Celui  qui  a  pour  titre  :  Amusemens  poétiques  ou  Re- 
cueil de  pièces  de  poésie  amusantes  sur  divers  sujets  (i), 
contient  une  satire  ou  plutôt  une  diatribe  :  «  Le  testament 
de  maître  Pierrot  »  qui  valut  à  son  auteur  des  poursuites 
judiciaires,  et  même  la  confiscation  de  son  livre. 

L'histoire  de  cet  incident  est  plaisante  et  vaut  qu'on  la 
raconte. 

Angenot  avait  un  chien v  Pierrot,  auquel  il  était  fort 
attaché.  Un  jour,  l'animal  fut  trouvé  mort,  empoisonné; 
son  maître  ne  se  connaissait  pourtant  nul  ennemi.  Mais  on 
était  à  l'époque  de  la  canicule  et  la  police  ne  se  faisait  point 
faute  de  semer  les  rues  d'appâts  destinés  à  les  débarrasser 
des  roquets  errants. 

Furieux  naturellement,  de  la  perte  de  son  chien,  le 
poète  d  occasion  se  vengea  à  sa  façon.  Aiguisant  sa  plume, 

(1)  Verriers,  Loxhay,  1815,  petit  in-8°  de  iv-144  pages. 


—  186  — 

il  exhala  en  une  prosopopée  virulente,  toute  sa  haine  contre 
le  meurtrier,  ameutant  tous  les  compagnons  de  l'infortuné 
Pierrot,  et  traçant  de  l'assassin  un  portrait  fort  ressem- 
blant. 

Il  n'en  fallait  pas  tant  pour  éveiller  les  susceptibilités  de 
la  police.  Elle  a  de  tout  temps,  du  reste,  aimé  à  donner  aux 
choses,  plus  d'importance  qu'elles  n'en  méritent.  Le  mot 
d'ordre  :  et  surtout  pas  de  zèle,  a  été  de  mise  sous  tous  les 
régimes.  On  était  alors,  en  notre  pays,  sous  celui  des  Puis- 
sances alliées. 

Le  chef  de  police  de  la  région  était  à  ce  moment,  un 
certain  Procureur,  un  nom  prédestiné  (i).  Informé  qu'Ange- 
not  venait  de  publier  sa  brochure  où  figurait  le  Testament 
de  son  chien,  ce  fonctionnaire  la  dénonça  comme  écrit  diffa- 
matoire au  Procureur  d'Etat,  siégeant  à  Malmédy.  Celui-ci, 
à  son  tour,  en  saisit  le  Gouverneur  général. 

Mais  avant  de  continuer  notre  récit,  il  sera  bon  de  mettre 
la  pièce  incriminée  sous  les  yeux  de  nos  lecteurs.  Prévenons 
ceux  d'entre  eux  qui  s'ofRisqueraient  aisément,  que  le  chan- 
sonnier verviétois  avait  le  langage  quelque  peu  trivial,  qu'il 
cultiva  surtout  le  genre  burlesque. 

TESTAMENT  DE  MAITRE  PIERROT 

J'ai  composé  cette  petite  pièce  au  sujet  de  mon  chien  que  les 
sergents  de  la  ville  ont  fait  crever. 

1. 
A  l'aide  !  au  meurtre!  on  m'assassine. 
Dans  mes  flancs  brûle  le  poison  : 
Champions  de  la  race  canine, 
Je  succombe  à  la  trahison. 

(1)  Le  hasard  a  de  ces  rencontres.  Il  y  eut  bien,  à  Spa,  au  temps  passé, 
un  apothicaire  renommé,  qui  s'appelait  Salpéteur. 


—  187  — 

Un  vautour  ou  plutôt  un  diable, 
Chef  d'une  ligue  méprisable, 
Sous  habit  à  double  couleur 
Par  un  mets  friand  mais  perfide, 
Instrument  de  son  canicide, 
Me  cause  une  horrible  douleur. 

2. 

J'étouffe,  J'étrangle,  j'enrage, 
J'ai  Lucifer  dans  les  boyaux, 
J'ai  mangé,  non  pas  du  fromage, 
Mais  le  plus  cruel  des  morceaux. 
Le  souffle  me  manque,  j'expire, 
Compatissez  à  mon  martyre, 
Accourez  amis  et  parens  ; 
Lorsqu'au  comble  de  la  détresse, 
L'aiguillon  de  la  mort  me  presse, 
Soulagez  mes  derniers  instans. 

a. 

Ah!  ah!  ah!  Ciel, je  perds  l'haleine, 

Tous  mes  membres  sont  torturés, 

L'œil  s'offusque,  j'y  vois  à  peine, 

Déjà  mes  regards  effarés 

Vous  annoncent  que  l'heure  approche 

Où  mes  tri  pailles  en  bamboche, 

Vont  éclater  avec  douleur. 

Venez  donc,  avant  que  la  vie 

Me  soit  indignement  ravie, 

Sur  mon  sort,  verser  quelques  pleurs. 

4. 

Venez,  hâtez-vous  de  souscrire 
A  mes  dernières  volontés. 
Les  mots  qu'en  prononçant  j'expire, 
Par  la  rage  vous  sont  dictés. 


—  188  — 

Chacun  de  vous  dans  sa  colère. 
D'un  cousin,  d'an  frère,  d'an  père, 
Aura  soin  de  venger  la  mort; 
Et  de  ne  jamais  faire  grâce 
Aux  avortons  de  cette  race 
Qui  termine  mon  triste  sort. 

5. 
Le  chef  de  cette  horde  horrible 
Qui  veut  tous  vous  exterminer 
Est  an  diable  à  mine  terrible, 
Peu  difficile  à  dessiner. 
On  voit  d'abord  à  son  teint  pâle 
Qu'il  sort  de  la  grotte  infernale, 
La  rage  est  peinte  dans  ses  yeux. 
Lisez  son  extrait  baptistaire; 
Il  est  fils  du  monstre  Cerbère, 
Les  Cyclopes  sont  ses  aïeux. 

6. 

Son  pied  proclame  l'injustice. 
Sa  marche  inspire  la  terreur, 
Son  cœur  est  pétri  d'artifice, 
La  barbarie  est  son  humeur. 
Après  lui  son  affreuse  troupe 
Vient,  portant  Lucifer  en  croupe. 
Le  poison,  la  flamme  et  le  fer, 
La  potence,  la  guillotine, 
La  guerre  que  suit  la  famine, 
Et  tous  les  fléaux  de  l'enfer. 

7. 

Tout  vous  excite  à  la  vengeance  : 
Amis,  baignez-vous  dans  leur  sang, 
Mettez  en  pièces  cette  engeance 
Qui  de  poison  m'emplit  le  flanc. 


i 


i 


—  189  — 

Que  de  leur  hideuse  carcasse, 
Il  ne  reste  lambeau  ni  trace. 
Immolez-les  sur  mon  tombeau  ; 
Et  qu'à  jamais  le  noir  abîme 
Par  ses  feux  punisse  le  crime 
Du  monstre  qui  fut  mon  bourreau. 

ÉPITAPHE 

Ci-gît  Pierrot,  modèle  de  bonté. 

A  tout  le  monde,  il  n'eût  pas  Vheur  de  plaire 

Il  fut  tué ...  quoi  par  un  frêret 

Juste  Ciel!  quelle  cruauté! 

Donc  le  commissaire  ou  plutôt  Finspecteur-général  de 
police  au  Cercle  de  Verviers  —  ainsi  qu'il  se  qualifiait  — 
communiqua  &  son  supérieur  la  plainte  des  agents,  ses  sub- 
ordonnés. A  la  suite  de  cette  dénonciation,  la  brochure  ren- 
fermant la  satire  fut  saisie  et  en  fin  de  comptes,  Angenot 
lui-môme  fut  poursuivi. 

Nous  avons  retrouvé  dans  les  archives  de  la  police,  la 
correspondance  échangée  à  ce  sujet  :  elle  ne  manque  pas 
d'un  certain  intérêt,  ainsi  qu'on  va  en  juger. 


Verviers,  le  4  février  1815. 
AU  PROCUREUR  D'ÉTAT  A  MALMÉDY 

Monsieur, 

J'ai  l'honneur  de  vous  adresser  un  rapport  des  agens  de 
police  de  Verviers  dénonçant  une  brochure  composée,  livrée 
à  l'impression  et  distribuée  par  le  sr  Thomas  Angenot  de 
cette  vjlle,  comme  contenant  des  outrages  envers  eux  pour 
fait  relatif  à  leur  service.  Y  joint  un  exemplaire  de  cette 


—  190  — 

brochure  et  un  procès-verbal  (i)  que  j'ai  dressé.  Je  ne  sais 
jusqu'à  quel  point  l'auteur  et  l'imprimeur  de  cette  misérable 
et  dégoûtante  production  se  sont  compromis  en  la  rendant 
publique  à  l'insu  de  l'autorité.  Mais  du  moins  me  paraissent- 
ils  indubitablement  dans  le  cas  du  §  3,  section  7,  livre  3  du 
Code  Pénal,  et  j'espère  que  vous  reconnaîtrez  comme  moi, 
la  nécessité  de  poursuivre  et  de  punir.  Le  contraire  plonge- 
rait les  agens  de  police  dans  un  découragement  très-préju- 
diciable à  leur  service  et  laisserait  pleine  liberté  an  sr  An- 
genot  que  sa  préface  annonce  n'être  pas  au  bout  de  ses 
glorieux  travaux. 

Agréez, ...  (Signé)  J.  Procureur. 


Verviers,  le  6  février  ISIS. 
AU  GOUVERNEUR  GÉNÉRAL 

Monseigneur, 

Par  apostille  du  1er  de  ce  mois,  Votre  Excellence  m'a 
renvoyé  une  lettre  qui  lui  avait  été  adressée  le  29  janvier 
par  le  sr  Angenot,  instituteur  à  Verviers,  pour  se  plaindre 
de  ce  que  j'avais  suspendu  la  distribution  d'une  brochure 
qu'il  venait  de  composer  et  de  livrer  à  l'impression,  m'or- 
donnant  de  lui  faire  un  rapport  sur  cet  objet. 

Avant  tout  il  est  nécessaire  que  Votre  Excellence  sacte 
qu'il  existe  à  Verviers  un  règlement  de  police  qui  défend  la 
divagation  des  chiens  pendant  Tété  et  qui  ordonne  que  ceux 
qui  seront  trouvés  dans  les  rues  soient  mis  à  mort  par  les 
soins  de  la  police  ;  prévenant  les  habitans  qu'il  sera  semé  te 

(1)  Nous  n'avons  pas  retrouvé  le  rapport  cité  plus  haut,  ni  le  procès- 
verbal;  enfin  la  lettre  d'Angenot  dont  il  est  parlé  ci-après,  nous  mânes* 
également. 


—  191  — 

long  des  maisons  un  poison  dont  l'effet  s'attache  exclusive- 
ment à  ces  animaux.  Il  y  a  toujours  des  victimes  parce 
qu'en  général  on  ne  se  soumet  aux  mesures  de  police  que 
quand  les  moyens  de  rigueur  sont  employés  pour  leur  exé- 
cution, et  vraisemblablement  un  chien  appartenant  au  sieur 
Angenot  a  été  du  nombre  Tété  dernier,  ce  qui  lui  aura 
fourni  l'idée  de  composer  le  Testament  de  maître  Pierrot, 
pages  86  à  89  de  son  ouvrage,  pièce  qui  prodigue  aux  agens 
de  police,  les  sarcasmes  les  plus  virulens. 

Consternés  de  se  voir  traités  de  la  sorte  pour  avoir  fait 
leur  devoir,  ces  agens  me  remirent  une  plainte  par  écrit, 
dans  laquelle  ils  demandent  une  satisfaction  aussi  éclatante 
que  Test  l'outrage,  et  j'ai  cru  devoir  intervenir  pour  qu'elle 
leur  soit  rendue.  Je  me  suis  donc  transporté  chez  l'impri- 
meur qui  m'a  déclaré  avoir  imprimé  400  exemplaires,  en 
avoir  vendu  3  et  n'en  conservé  que  87,  les  autres  ayant  été 
retirés  par  l'auteur.  J'ai  saisi  provisoirement  ces  87  exem- 
plaires qui  sont  déposés  à  mon  bureau.  M'adressant  ensuite 
au  sr  Angenot,  il  me  dit  ne  plus  posséder  aucun  exemplaire, 
ayant  tout  vendu.  Je  dressai  procès- verbal  et  l'envoyai  à 
Mr  le  Procureur  d'Etat  près  le  Tribunal  de  Malmédy,  avec 
le  rapport  des  agens  de  police  et  un  exemplaire  de  l'ou- 
vrage. 

Voilà  ce  que  j'ai  fait;  en  voici  les  motifs  : 

1°  Je  ne  sais  jusqu'à  quel  point  sont  encore  obligatoires, 
dans  le  gouvernement  général  de  Votre  Excellence,  les  lois 
sur  la  police  de  l'imprimerie,  notamment  celle  du  5  février 
1810;  mais  ne  connaissant  aucune  disposition  qui  les  abroge, 
et  trouvant  un  ouvrage  mis  au  jour  et  rendu  public  sans 
qu'au  préalable  l'auteur  et  l'imprimeur  aient  rempli  aucune 
formalité  vis-à-vis  de  l'autorité,  j'ai  cru  devoir  en  arrêter 
la  circulation  autant  que  possible  jusqu'à  décision  de  Votre 


—  192  — 

Excellence,  À  qui  je  me  disposais  à  en  référer  au  moment 
où  ses  ordres  me  parvinrent.  Il  me  semble  que  sans  déroger 
à  la  modération  du  gouvernement  sous  lequel  nos  provinces 
ont  le  bonheur  d'exister,  il  pourrait  et  devrait  même  être 
mis  des  bornes  à  la  liberté  d'écrire.  Un  poète  tel  qu'Ange- 
not  qui  ne  cherche  que  des  rimes,  et  les  emploie  sans  mé- 
nagement ni  délicatesse,  indispose  facilement  et  pourrait 
faire  naître  des  désordres  qui  seraient  évités  s'il  était  sou- 
mis À  une  certaine  surveillance.  Par  exemple  Mr  l'adjoint 
au  Bourguemaltre,  Fouquet,  W  le  commissaire  de  police 
Jardon  et  d'autres  personnes  respectables  de  la  ville,  voient 
avec  peine  leurs  noms  figurer  dans  la  production  sale  et 
dégoûtante  dont  il  s'agit  (pages  30  et  31)  (i). 

2°  J'ai  trouvé  dans  ce  même  ouvrage  (pages  86  à  89)  (s) 
un  délit  prévu  par  le  §  3  section  7  livre  3  du  Code  Pénal 
consistant  dans  des  injures  ou  des  expressions  outrageantes 
contre  des  agens  de  police  pour  faits  relatifs  à  leur  service. 
J'y  ai  vu  de  plus  provocation  directe  à  la  vengeance,  et  il 
m'a  paru  que  je  me  compromettrais  moi-même  si  je  ne  cher 
chais  à  en  faire  punir  l'auteur.  Je  sais  que  ce  dernier  pré- 
tend se  disculper  en  disant  que  le  passage  de  son  livre  n'a 

(1)  Dans  une  épltre  intitulée  :  A  Monsieur  Rublet,  pour  le  féliciter  de 
ta  place  de  Curé  ad  intérim;  entre  autres  vœux  que  formait  l'auteur  pour 
le  digne  ecclésiastique,  se  trouvent  les  suivants  : 

Que  de  tous  les  côtés  la  sainte  Providence 
Fasse  pleuvoir  sur  vous  des  biens  en  abondance. 
Devenez  si  puissant  qu'en  votre  pantalon 
Puissent  tenir  à  l'aise  et  Oro/tls  et  Jardon! 
Qu'il  faille  pour  vous  faire  une  simple  tunique, 
Tout  le  drap  que  Hauzeur  fera  dans  sa  fabrique. 
Devenez  assez  grand  pour  que  Monsieur  Fouquet 
Ne  puisse  en  s'élevant  toucher  votre  gilet. 


(2)  Il  s'agit  du  Testament  de  maître  Pierrot. 


—  193  — 

pas  rapport  aux  agens  de  police  de  Verviers;  mais  malheu- 
reusement pour  lui  il  les  a  dépeints  sans  les  nommer,  d'une 
manière  si  frappante  qu'ils  ont  dû  reconnaître  d'abord  et 
que  personne  ne  doute  que  ce  ne  soit  leur  portrait  qu'il  a 
voulu  faire.  Aussi  a-t-il  encouru  le  blâme  public  au  point  que 
chacun  verrait  avec  plaisir  réprimer  une  pareille  licence, 
et  les  agens,  si  elle  était  tolérée,  seraient  plongés  dans  un 
découragement  et  un  dégoût  infiniment  préjudiciable  à  l'ad- 
ministration de  la  police.  Ils  se  plaignent  même  déjà  de 
l'insolence  avec  laquelle  le  sieur  Angenot,  comme  s'il  était 
sûr  de  son  triomphe,  a  l'air  de  les  narguer  chaque  fois  qu'il 
les  rencontre,  et  je  crains  des  scènes  désagréables  malgré 
mes  représentations  pour  les  empêcher. 

J'espère,  Monseigneur,  que  vous  trouverez  bon  que  la 
justice  prononce  sur  ce  dernier  point  et  qu'il  vous  plaira, 
quant  au  premier  me  faire  connaître  votre  volonté  pour 
l'avenir;  lesr  Angenot,  comme  l'annonce  sa  préface  n'étant 
point  à  la  fin  de  ses  travaux. 

Je  suis  avec  le  plus  profond  respect, 

J.  Procureur. 


Il  ne  semble  pas  que  la  diatribe  d'Angenot  contint  les 
éléments  constitutifs  de  la  diffamation;  Sa  pièce  portait  sans 
doute  atteinte  à  la  considération,  mais  point  à  l'honneur  de 
la  police.  Et  son  avocat  —  s'il  en  eut  un  —  eut  pu  dire  au 
tribunal,  en  termes  appropriés  au  siyet,  qu'il  n'y  avait  pas 
là,  de  quoi  fouetter  un  chat. 

Nous  ne  possédons  pas  le  jugement.  Mais  nous  savons 

que  le  poétereau  succomba.  11  fut  condamné  à  100  francs 

d'amende  et  32  francs  de  frais,  devant  le  tribunal  de  Mal- 

médy. 

La  police  était  vengée. 

Albin  BODY. 


NOTE  SUR  LA  VENTE 

DES 

MANUSCRITS  DE  L'ABBAYE  DE  STAVELOT 


■    m   i 


Nous  donnons  ici  un  document  intéressant  et  inédit, 

croyons-nous,  que  le  hasard  a  fait  tomber  entre  nos  mains. 

La  pièce  qui  est  du  baron  Frédéric  de  Reiffenberg,  quoique 

non  signée,  est  toute  entière  écrite  de  sa  main. 

A.  BODY. 

Rapport  sur  la  vente  des  manuscrits  de  l'abbaye  de 
Stavelot,  faite  à  Oand,  le  27  avril  1847,  et  sur  celle 
de  la  seconde  partie  de  la  bibliothèque  de  feu  M.  Wil- 
lems,  faite  dans  la  même  ville,  les  3,  4,  5,6  et  7  du 
mois  de  mai. 

Il  avait  été  accordé  un  crédit  de  2000  francs  pour  la 
vente  de  Stavelot. 

Les  articles  principaux  qu'on  avait  en  vue  étaient  un 
évangéliaire,  indiqué  comme  du  vin6  siècle,  et  un  Flavius 
Josôphe  du  Xe. 

Or  le  premier  de  ces  manuscrits  a  été  acheté  4000  francs 
par  M.  Thilliard,  libraire  de  Paris  (i). 

Les  autres  manuscrits  dignes  d'attention  ont  tous  été 

(1)  Il  est  au  British  Muséum;  voir  Helbig,  Histoire  de  la  peinture 
au  Pays  de  Liège,  2*  édit.,  1908. 


—  195  — 

acquis,  soit  par  M.  Thilliard,  soit  par  le  libraire  Rodd  de 
Londres  à  des  prix  qui  n'ont  jamais  été  au-dessous  de 
3000  francs. 

Quoique  ces  prix  soient  exagérés  et  que  l'antiquité  des 
manuscrits  Tait  été  de  même  dans  le  catalogue,  il  est  à 
regretter  que  la  Bibliothèque  Royale  n'ait  pu  recouvrer 
quelques-uns  des  monuments  les  plus  précieux  d'une  célèbre 
et  antique  abbaye  du  pays  (i).  Deux  libraires  ont  fait  ce  que 
cet  établissement  a  vainement  essayé. 

Dans  cet  état  de  choses,  j'ai  dû  me  borner  à  acquérir 
au  prix  de  105  francs  une  histoire  manuscrite  du  couvent 
des  Annonciades  de  Liège,  et  j'ai  disposé  de  150  francs  pour 
acheter  un  grand  in-folio  manuscrit  très  curieux,  exécuté 
par  Le  Poyvre,  architecte  des  archiducs  Albert  et  Isabelle 
et  contenant  les  plans  des  villes  et  forteresses  des  Pays-Bas 
au  xviie  siècle,  ainsi  que  ceux  des  combats  et  sièges  qui 
eurent  lieu  dans  le  pays,  à  cette  époque.  Ce  manuscrit  qui 
avait  appartenu  à  l'archiduc  Charles,  est  longuement  dé- 
crit dans  son  catalogue  imprimé  et  rédigé  par  le  chanoine 
Wouters.  Ce  volume  précieux  se  trouvait  chez  le  sieur 
Deman,  rue  des  Fossés-aux-Loups,  à  Bruxelles. 

Pour  la  seconde  vente  de  M.  Willems  il  avait  été  accordé 
un  crédit  de  12  à  1500  francs. 

Environ  500  francs  ont  été  employés  à  l'acquisition  de 
près  de  300  articles  relatifs  à  l'ancienne  littérature  flamande 
qui  se  trouve  richement  représentée  aujourd'hui  dans  le 
dépôt. 

(1)  A  propos  de  la  bibliothèque  de  Stavelot  au  xvin»  siècle,  ou  peut 
consulter  Martine  et  Durand,  Voyage  littéraire  de  deux  Bénédictins 
de  la  Congrégation  de  Saint- Maur,  t.  Il,  pp.  149-151. 


**■ 


ENCORE  QUELQUES  MANUSCRITS  HISTORIQUES 

LIÉGEOIS 

DEUXIEME    ARTICLE 

Voir  Bulletin  de  la  Société  des  Bibliophiles  Liégeois, 

tome  V,  page  41. 


11.  Généalogie  des  Signeurs  de  Beethoven  proche 
Tongre. 

In-folio  de  128  pages,  relié  en  vélin. 

Ce  volume  contient  d'abord  la  liste  des  seigneurs  de 
Betho  avec  la  mention  de  leurs  alliances,  depuis  Walhieu 
de  Betthoven9  marit  à  dame  Marie  de  Moumalle  (1464), 
jusque  Gilles  Simonisy  chanoisne  et  officiai  de  Liège, 
prevost  de  S"  Croix  (f  en  1667). 

A  la  suite  sont  transcrits  tous  les  actes  de  relief  de  la 
seigneurie  devant  la  Cour  féodale  de  Liège,  depuis  celui  fait 
par  Wathieu  de  Betho,  le  27  mars  1464,  jusqu'à  et  y  compris 
celui  du  5  décembre  1565,  ayant  pour  auteur  messire  Jacques 
Doyembrouck  (d'Oyenbrugge),  chevalier  et  seigneur  de  Bet- 
thoven.  / 

Viennent  enfin  des  copies  de  divers  actes,  testaments, 
constitutions  de  rente,  etc.,  du  xvne  siècle,  ayant  rapport 
à  la  terre  de  Betho. 


—  197  — 

12.  Tableau  des  huits  quartie?'s  et  quattre  ascen- 
dants des  en/ans  de  très  noble  et  illustre  seigneur  Mes- 
sire  Johan  Philippe  de  Copis  de  Bindervelt,  et  de  la 
très  noble  et  illustre  dame  Madame  Anne- Françoise 
Fridégonde  de  Boedtberch,  dame  et  seigneur,  etc.  Re- 
présenté soub  les  clauses  contenues  aux  acts  authen- 
thiques  des  proeuves. 

In-folio  de  45  feuillets. 

Comme  frontispices,  il  renferme  une  belle  planche  gra- 
vée en  taille  douce  représentant  la  Vertu  et  une  vue  du 
château  de  Gors-Leeuw,  dessinée  à  la  plume  au  début  du 
xvme  siècle. 

Le  travail  proprement  dit  comprend  la  carte  généalo- 
gique de  Jean-Philippe  de  Copis  et  celle  de  sa  femme  jusqu'à 
leurs  huit  quartiers,  suivies  de  la  généalogie  ascendante  de 
chacun  de  ces  quartiers  jusqu'à  la  quatrième  génération;  le 
tout  est  accompagné  de  blasons  dessinés  à  la  plume.  A  la 
fin  de  l'ouvrage  on  a  ajouté  des  extraits  de  registres  de 
baptême  concernant  des  membres  de  la  famille  de  Copis  et 
la  carte  des  seize  quartiers  de  Marie- Anne- Françoise  Lut- 
ger  de  Copis,  avec  l'indication  des  preuves  nécessaires  à 
cette  dame  pour  son  admission  dans  un  chapitre  noble. 

13.  Manuscrit,  sans  titre. 
In-folio  de  110  pages. 

Au  commencement  se  trouvent  une  petite  notice  histo- 
rique sur  le  château  et  la  seigneurie  de  Binderveld  et  une 
série  de  copies  d'actes,  —  testaments  et  partages  —  relatifs 
à.différents  membres  de  la  famille  de  Copis  au  xvne  siècle. 

Viennent  ensui  te  des  Réflections  sur  l'histoire  de  Liège 
de  Chapeauville,  et  des  Réflexions  sur  l'histoire  de  Liège 
par  le  R.  P.  Bouille.  Ces  dernières  se  terminant  avec  l'an- 


—  198  — 

née  1727,  leur  auteur  n  en  a  pas  moins  continué  à  écrire  au 
jour  le  jour  des  notes  sur  les  principaux  événements  do 
temps.  Ii  raconte  surtout  avec  détails  les  marches  et  les 
contre-marches  des  Français  et  des  Alliés  pendant  les  cam- 
pagnes de  1746  et  1747,  qui  aboutirent  aux  batailles  de  Ro- 
cour  et  de  Laeffelt.  Le  journal  prend  fin  en  1752. 

Ce  volume,  qui  n'est  pas  dépourvu  d'intérêt,  tant  au  point 
de  vue  des  documents  qu'il  contient  que  des  notes  histo- 
riques qui  le  terminent,  est  écrit  tout  entier  par  Dieudonné 
baron  de  Copis,  vicomte  de  Bavay,  seigneur  de  Gors-Leeuw 
et  de  Grand-Spauwen,  pair  de  la  noble  salle  de  Curange, 
né  au  château  de  Gors-Leeuw  le  6  septembre  1714,  décédé 
le  17  avril  1777. 

14.  Manuscrit  petit  in-folio  de  166  feuillets  non  pagi- 
nés, contenant  les  généalogies  des  familles  dont  les  noms 
suivent  : 

Aerschot  Rivière,  Gouffler-Canivet, 

Assche,  Hamal, 

Bautershem,  Hamal  de  Brialmont, 

Berlo,  Hanxeler  zu  Gangelt, 

Blois  de  Trelon,  Harff  zu  Harff, 

Bocholtz,  Harff  d'Alstorp, 

Bosch  de  Moppertingen,  Haymin, 

Bronckhorst-Battenbourg,  Helmstadt, 

Bylant,  Hochkirchen, 

Cortenbach,  Hochsteden, 

Dongelbert,  Hoemen, 

Duffel  issu  de  Berthout,  Hoen  de  Cartils, 

Duvenvoorden,  Hoen  de  Hoensbroeck, 

Egmont,  Lievin-Famars  (de  Cambray  », 

Ghoer,  La  Marck, 


—  199  — 


Looz-Heinsberg,  Rotselaer, 

Oignies,  Rubempré, 

Pallant,  Stalle, 

Pee  tersheim ,  Trasegnies, 

Randenraedt  dit  van  der  Aa,    Wassenaer. 

A  la  fin  du  volume  se  trouvent  225  tableaux  de  quatre 
et  de  huit  quartiers  de  gentilshommes  du  Pays  de  Liège  et 
des  Pays-Bas.  Ces  tableaux  sont  dressés  à  l'instar  de  ceux 
que  publia  le  héraut  d'armes  Le  Blond,  dans  son  ouvrage 
intitulé  :  Quartiers  généalogiques  des  illustres  et  nobles 
familles  d'Espagne,  d'Allemagne,  etc. 

15.  Manuscrit  contenant  des  généalogies. 

In-folio  de  128  feuillets  non  paginés. 

Il  renferme  des  fragments  généalogiques  des  familles 
belges  et  françaises,  dont  voici  les  noms  dans  Tordre  où  ils 
s'y  trouvent  : 


Gavre, 

Ligne, 

Homes, 

Cottereau, 

Mérode, 

Craon, 

Noyelles, 

Créquy, 

Oignies, 

Estourmel, 

Lannoy, 

Crèvecœur, 

Liévin, 

Hénin  d'Alsace, 

Longueval, 

Enghien, 

Luynes, 

Esclaibes, 

Melun, 

Gracht, 

Nassau, 

Fosseux, 

Fugger, 

Lille, 

Gomiécourt, 

Bonnières, 

Hamal, 

Berghes  dit  Glyraes, 

Hertaing, 

Biondel, 

Jauche, 

Bournonville. 

Lalaing, 

—  200  — 

Ce  manuscrit  et  le  précédent  sont  écrits  en  entier  de  la 
main  de  Guillaume-Bernard  de  Hinnisdael,  tréfoncier  et 
grand  chantre  de  Liège. 

16.  Liasse  contenant  des  lettres  et  des  dépèches. 

Cette  farde  renferme  une  centaine  de  lettres  adressées 
par  le  prince  Joseph-Clément  de  Bavière  à  Guillaume-Ber- 
nard de  Hinnisdael,  grand-vicaire  et  co-administrateur 
spirituel  du  diocèse  de  Liège.  Bon  nombre  de  ces  pièces 
sont  suivies  des  minutes  des  réponses  de  Hinnisdael  au 
prince. 

La  correspondance  s'étend  du  1er  octobre  1697  au  9  sep- 
tembre 1708.  Ayant  rapport  à  l'administration  spirituelle 
du  diocèse  de  Liège,  elle  traite  avec  détails  l'affaire  des  pro- 
testants de  Maestricht  et  de  Herstal,  celle  des  usurpations 
du  comte  de  Reckheim,  celle  de  l'abbaye  de  Saint-Hubert 
et  surtout  celle  du  Jansénisme,  dont  les  doctrines,  on  ne 
l'ignore  pas,  s'étaient  non  seulement  introduites  dans  le 
Séminaire  de  Liège,  mais  comptaient  encore  des  nombreux 
adeptes  dans  le  clergé  liégeois. 

Si  Joseph-Clément  ne  parait  pas,  au  début  de  son  règne, 
attacher  une  importance  capitale  à  cette  affaire,  il  ne  laisse 
pas  de  la  prendre  tout  autrement  à  cœur  plus  tard.  Est-U 
permis  de  supposer  que  l'influence  de  l'archevêque  de  Cam- 
brai fut  pour  quelque  chose  dans  ce  revirement? 

On  sait,  en  effet,  que  si,  bien  qu'en  grand  nombre  dans 
l'archevêché  de  Cambrai,  les  Jansénistes  y  vivaient  dans 
une  paix  profonde,  l'illustre  auteur  du  Télémaque  et  des 
Maximes  des  Saints  ne  dédaignait  pas  de  rompre  une  lance, 
à  l'occasion,  contre  leurs  coreligionnaires  d'ailleurs  (î).  Ot, 

(1)  Il  lui  arrive  même  de  prendre  à  partie  les  Jansénistes  liégeois  et  et 
réfuter  les  doctrines  de  Henri  Denis,  professeur  de  théologie  au  Séminaire 


j 


-  201  — 

Joseph-Clément,  pendant  son  long  séjour  à  Lille,  était  avec 
lui  en  constants  rapports.  Le  15  août  1706,  l'archevêque 
lui  confère  le  sous-diaconat,  ce  que  le  jour  même,  le  nou- 
veau sous-diacre  s'empresse  d'annoncer  à  son  vicaire-géné- 
ral de  Liège  : 

Nous  avons  reçeu  vôtre  dernière  Lettre  du  10e  de  ce  mois, 
dans  le  tems  que  nous  étions  occupes,  à  nous  préparer,  pour 
recevoir  Le  Sousdiaconat,  ainsy  que,  grâces  à  Dieu,  nous  l'avons 
reçeu  ce  matin  par  les  mains  de  Mr  L'archevêque  Duc  de  Cam- 
bray  :  Nous  vous  en  donnons  avis,  afin  que  vous  fassiez  part 
de  cette  nouvelle  à  nôtre  Chapitre  Cathedral,  et  à  tout  nôtre 
diocèse  de  Liège,  vous  recommandant  très  affectueusement  à 
tous,  de  joindre  vos  bonnes  prières,  tant  en  public  qu'en  parti- 
culier, pour  que  le  Seigneur  daigne  bénir  cette  première  dé- 
marche, espérant  que  par  ce  moyen  il  nous  accordera  les  vertus 
nécessaires  pour  passer  dignement  et  au  plutôt  aux  trois  autres 
ordres,  et  remplir  à  la  plus  grande  gloire  de  Dieu  et  au  bien  de 
nos  Eglises,  tous  les  devoirs  de  l'Episcopat 

Fénélon,  enfin,  devait  le  sacrer  évèque,  le  1er  mai  de 
Tannée  suivante. 

Un  autre  antagoniste  zélé  des  doctrines  de  Jansenius, 
dont  notre  prince  semble  avoir  subi  l'influence,  est  son  con- 
fesseur *  le  sieur  Desqueux,  curé  de  l'église  paroissiale  de 
»  Saint- Etienne  en  cette  ville  de  Lille  et  doyen  de  chrétien- 
»  neté  (i).  »  Son  nom  revient  maintes  fois,  dans  la  corres- 
pondance, au  sujet  des  doctrines  enseignées  au  Séminaire 

de  Liège.  C'est  au  moins  ce  que  nous  apprend  un  passage  d'une  lettre  du 
doyen  Desqueux,  de  Lille,  adressée  A  Hinnisdael,  le  3  juillet  1707  :  «  M.  l'ar- 
ia chevesque  de  Cambray  écrit  contre  le  livre  de  Monsieur  Denis.  J'aurai 

*  l'honneur  de  vous  envoyer  cet  ouvrage,  dés  qu'il  paroitra.  «• 

(1)  Desqueux  fut  confesseur  du  prince  à  partir  du  mois  d'août  1706,  le 
titulaire  de  cette  charge  étant  à  cette  date  »  parti  pour  retourner  dans 

*  son  pays  natal.  «• 


—  202  — 

de  Liège  et  lui-même  entretient  avec  Hinnisdael  un  com- 
merce de  lettres  sur  ces  matières. 

La  pièce  suivante,  entièrement  autographe,  nous  a  paru 
digne  d'être  reproduite  in  extenso;  elle  fournit  des  détails 
curieux  sur  un  fait  assez  peu  connu  aujourd'hui  : 

Cologne  le  7  de  javier. 

Monsieur, 

Voycy  le  Callice  d'or  lequelle  selon  mon  veu,  J'ay  promis  a 
la  très  Sainte  Vierge  Marie  dans  les  Eocloitre  de  S.  Lambert, 
qui  est  de  la  minière  d'or  de  Westphalie  le  premier  or,  Je  vous 
prie  donc  mon  cher  Papa  (1)  de  le  faire  bénir  et  consacrer  par 
Mons:  le  suffragant  Blavier  lequelle  doivra  célébrer  la  première 
messe  sur  le  dit  Autel  dans  les  encloitres  qui  sera  une  messe 
speciel  de  la  Sainte  Vierge  en  musique.  Je  vous  prie  aussy  Mons: 
que  vous  accomplie  ma  pans  (pensée?)  pendent  mon  absence  et 
que  vous  y  assistée  en  mon  noms.  Je  veu  que  l'ofrante  se  fasse 
aynsy  par  3  messe  speciel  à  chanter  sur  ledit  autell  trois  jour 
toutte  suite  la  premier  de  SS.  Trinitate,  la  seconde  de  Beata  Vir> 
gine,  et  la  troisième  de  tribus  Regibus  :  la  première  doit  chanter 
Mons:  le  suffragant  Blavier,  la  2m*  vous  Monsieur  sil  vous  plaira 
et  la  troisième  un  autre  chanoine  lequelle  se  voudra  donner  cette 
peine  en  ma  faveur.  Je  laisse  à  vous  toutte  l'Incom  pence  de 
cette  solemnitée  et  vous  en  pouvez  prendre  l'argent  pour  l'exemp- 
ter de  la  Recette  de  Canisius.  Je  veu  aussy  que  mes  gardes  à 
Liégge  ils  assistes  aflo  de  donner  plus  d'éclat  à  cette  faitte  la- 
quelle Je  ne  peut  pas  assez  faire  éclater  parce  que  Dieu  m'ha 
voulu  bien  gratifier  de  cette  minière  d'or  pendant  mon  règne, 
ma  Intention  est  que  ledit  Galice  soit  toujour  garder  aux  en- 

(1)  Dans  ses  lettres  autographes,  ou  dans  les  post  scriptum  qu'il  ajoute 
fréquemment  à  ses  dépêches,  Joseph-Clément  donne  toujours  à  Hinnisdael 
ce  titre  familier,  il  démontre  la  nature  des  sentiments  du  prince  à.  l'égard 
de  son  vicaire  général  et  s'explique  par  la  grande  différence  d'âge  qui  exis- 
tait entre  eux. 


—  203  — 

cloîtres  auprès  la  Sainte  Vierge,  mais  Je  permes  que  ont  s'en 
paisse  servir  a  la  Chatedrale  sur  le  grand  autell 
l™  in  festo  Nativitatis  domini 

2  Circumcisione 

3  Epiphania 

4  Pasca 

5  Translatio  S.  Lamberti 

6  Pentecostes 

7  Assumptione  B.  Y. 

8  in  festo  S.  Lamberti  17  7bri« 

9  in  dedicatione  ecclesiae  Chatedralis 
10  in  festo  omnium  Sanctorum. 

Voila  mon  Intention  et  Je  vous  prie  mon  cher  Papa  de  la  faire 
exécuter  selon  que  cela  ce  doit  affln  que  J'acomplise  ce  que  Je 
doit  à  Dieu  et  à  sa  trais  Sainte  More.  Il  li  a  déjà  la  patenne  qui 
apartien  a  ce  calice  d'or  laquelle  J'ay  déjà  offert  quellque  temps, 
Je  veu  que  la  ditte  soit  toujour  aveque  le  présent  calice  sans  la 
séparer. 

Aveque  quoy,  Monsieur  mon  cher  Papa  Je  suis  tout  à  vous, 
en  playgnent  mon  malheur  qui  m'éloigne  de  ne  vous  pouvoir 
pas  embrasser  moi  mesme  selon  mon  souhait  puisque  Je  aime 
de  tout  mon  cœur  et  vous  aymeray  toutte  ma  vie. 

Joseph  Clément,  Electeur. 

La  suscription  est  : 

A  Vénérable  notre  très  cher  et  bien  aymé  Guillaume-Bernard 
de  Hinnisdael  notre  coadministrateur,  grand  vicaire,  cha- 
noine et  chantre  de  notre  Eglise  Cathédrale  de  Liège  et  pré- 
vôt de  la  Collégiale  de  Su  Croix. 

Hinnisdael  répondit  à  renvoi  du  prince  par  la  lettre  non 
dépourvue  de  finesse  que  voici  : 

16«  jan:  1699. 

Monseigneur, 

J'ay  receu  avec  le  plus  soumis  respect  La  très  obligeante 
Lettre  du  7  courrant  dont  il  a  plu  a  V.  S.  E.  m'honnorer  de  sa 


—  204  — 

main  avec  le  Calice  d'or,  qn'Elle  s'est  obligée  par  veu  de  donner 
a  la  très  Sainte  Vierge  de  nos  Encloitres.  Monsieur  Le  Suffragan 
Blavier  (1)  Ta  consacré,  mais  à  cause  de  son  grand  âge  il  s'est 
excusé  de  chanter  la  première  Messe,  pour  laquelle  j'ay  requis 
Monsieur  le  Suffragan  Liboy  (2)  lequel  Ta  accepté  très  volontiers. 
Monsieur  le  Qrand  Doyen  (3)  s'est  engagé  pour  la  deuxième,  et 
moy  Dieu  Aydant  je  chanteray  la  dernière  ;  j'ay  porté  ce  matin 
le  Galice  au  Chapitre,  lequel  ne  manquera  de  remercier  V.  S.  E. 
pour  sa  libéralité. 

Le  3  messes  se  chanteront  selon  l'ordonnance  de  V.  S.  E.  le 
19, 20  et  21  du  courrant.  J'ay  disposé  toutes  [les]  choses  néces- 
saires pour  l'exécution  de  cette  solemnité  et  [nous  tacherons  de 
seconder  la  piété  et  zèle  de  V.  S.  E.,  en  mon  particulier  je  prie- 
ray  pour  la  conservation  de  V.  S.  E.  et  pour  l'accomplissement 
de  tous  ses  saints  désirs]  conformément  aux  saintes  intentions 
de  V.  S.  E.  je  [continueray]  redoubleray  mes  faibles  prières  afin 
que  Dieu  rende  cette  minière  inépuisable  et  qu'il  continue  de 
verser  à  pleines  mains  ses  Bénédictions  sur  V.  A.  S.  E.  et  que 
sous  les  auspices  de  son  gouvernement  tous  les  peuples  commis 
à  sa  conduite  soyent  assez  heureux  que  de  voire  renaitre  le 
siècle  d'or. 

Notre  farde  contient  enfin  quelques  lettres  du  baron  de 
Karg,  le  ministre  favori  de  Joseph-Clément  de  Bavière,  et 

(1)  Jean-Antoine  Blavier  d'abord  professeur  de  théologie  au  couvent  des 
Frères  Mineurs  conventuels  de  Liège,  puis  provincial  de  cet  ordre  pour 
la  province  de  Liège  et  enfin  évoque  suffragant  de  Liège  le  30  janvier  1654 
avec  le  titre  d'évêque  de  Dionysie  et  chanoine  de  Saint-Jean -l'Evangéliste; 
mort  à  Liège  le  9  juillet  1699. 

(2)  Louis-François  Rossius  de  Libois,  reçu  trèfoncier  de  Uége  en  1686, 
prévôt  de  la  collégiale  de  Saint-Jean-1'Evangéliste,  nommé  coadjuteur  du 
suffragan t  Blavier  en  1696  et  sacré  sous  le  titre  d'évêque  de  Thermopole, 
mort  à  Liège  le  25  novembre  1728. 

(3)  Jean-Ferdinand  baron  de  Méan,  reçu  trèfoncier  de  Liège  le  29  mai 
1676;  grand  doyen  de  la  Cathédrale  le  22  septembre  1688,  mort  au  château 
d'Atrinle  18  juillet  1709. 


—  205  — 

quelques  autres  du  comte  de  Berlo,  évêque  de  Namur  (1), 
traitant  d'affaires  d'administration  spirituelle  du  diocèse. 

17.  Manuscrit,  sans  titre. 

Grande  feuille  in  piano  portant  la  généalogie  armoriée 
de  la  famille  de  Hinnisdael,  commençant  à  Heer  Wolter 
van  den  casteel  ghenampt  Heijnsdael,  Ridder,  ende 
Heer  tôt  Heurne  anno  MCCC.  La  descendance  continue 
pendant  douze  générations,  pour  s'arrêter  à  Joncher  Dio- 
nijs  van  Heijnsdael,  Heer  tôt  Hoerne  ende  Vechmael 
ende  Jouffrouwe  Françoise  van  Rijckel  zijn  huijs- 
wrouwe  (décédés  respectivement  le  24  août  1633  et  le  27 
mai  1637). 

En  regard  de  la  mention  de  chacun  des  personnages,  on 
a  représenté  ses  armes  et  celles  de  la  famille  de  sa  femme. 
Au  bas,  des  deux  côtés  de  la  généalogie,  seize  blasons, 
huit  à  gauche  et  autant  à  droite,  représentent  les  quar- 
tiers de  Denis  de  Hinnisdael  et  de  Françoise  de  Ryckel  ; 
savoir,  à  gauche  : 

van  Heynsdael,  van  den  Bosch,  van  Gotans,  De  Chenemont; 
van  Prunen,  van  Eynaten,  van  Bilrevelt,  van  Schoenhoven; 

et  à  droite  : 
van  Ryckel,  van  der  Linden,  van  der  Rivieren,  de  Ferry; 
van  Printhagen,  van  Bouckhout,  van  Grevenbroeck,  Hannart. 

Erronés  (2)  et  disposés  d'après  un  usage  ancien  et  jadis 

(1)  Maximilien-Ferdinand  comte  de  Berlo,  reçu  tréfoncier  de  Liège  le 
16  mars  1676,  sacré  évoque  de  Namur  le  20  décembre  1697,  mort  au  châ- 
teau de  Chockier  le  24  août  1725. 

(2)  Erronés  en  ce  sens,  que  la  présence  des  quartiers  Schoonhoven  et 
Grevenbroeck  ne  peuvent  se  justifier  ici. 

Anne-Marguerite  van  den  Bosch,  femme  de  Denis  de  Hinnisdael,  père 
du  Denis  dont  il  est  question  ci-dessus,  était  fille  de  Guillaume  (fils  de 
Lambert  et  de  Jeanne  d'Eynatten)  et  d'Hélène,  fille  de  Guillaume  de  Xhé- 
nemont  et  de  Jeanne  de  Boubay  dit  Xherveal. 

Pour  trouver  le  quartier  Schoonhoven  dans  cette  généalogie,  il  faudrait 


—  206  — 

fréquent  au  pays  de  Liège,  ces  quartiers  doivent,  pour  se 
trouver  dans  leur  ordre  véritable,  se  lire  de  la  manière 
suivante  : 

Hinnisdael,  Preunen,  Gotans,  Copis  dit  Bindervelt, 

Bosch,  Eynatten,  Xhenémont,  Boubay  dît  Xherveal; 

Ryckel,  Printhagen,  Rivière,  Uyttenbroeck, 

Lioden,  Bouckhout,  Ferry,  Hannart. 

La  partie  supérieure  de  la  feuille,  est  occupée  par  une 
peinture  à  l'aquarelle,  reproduisant  les  ruines  de  l'ancien 
château  de  Hinnisdael  à  Vechmael  et  le  manoir  dit  Sche- 
versteenspoortshof  distant  du  château  de  cinq  cents  mètres 
environ.  Au  bas  de  cette  reproduction,  se  lit  l'inscription 
suivante  :  «  Representatie  des  Borghs  ofl  eertijts  cas- 
«  teels  van  Heijnsdael  Wesende  een  Heijrgheweer  van 
»  den  Grave  van  Loon.  * 

Du  château  de  Hinnisdael  il  ne  reste  qu'un  donjon  en 
ruines  bâti  sur  une  motte  et  relié  par  un  pont-levis  en  bois, 
à  quelques  dépendances.  Trois  cavaliers  à  l'allure  martiale 
sortent  des  ruines  et  passant  le  pont-levis,  se  dirigent  vers 
le  manoir,  qui  se  montre,  à  la  droite  du  spectateur,  muni  de 
deux  tours  et  surmonté  de  quatre  immenses  girouettes  aux 
armes  de  Hinnisdael. 

Notre  pièce  est,  à  n'en  pas  douter,  la  reproduction  d'un 
vieux  tableau  existant  autrefois  dans  l'église  paroissiale  de 

remonter  d'un  degré,  Jeanne  d'Eynatten  étant  fille  de  Herman  et  dTSlisa- 
beth  de  Schoonhoven,  dame  de  Thys. 

Enfin,  Jean  sire  de  Ryckel,  aïeul  paternel  de  Françoise  de  Ryckel,  avait 
épousé  non  pas  une  fille  de  Raes  de  la  Rivière,  seigneur  de  Heers  et  bourg- 
mestre de  Liège  en  1463  et  de  Pentecôte  de  Grevenbroeck,  mais  Anne,  fille 
de  Raes  de  la  Rivière,  chevalier,  sire  de  Grès  et  de  Marguerite  Uytten- 
broeck. 


—  207  — 

Vechmael  et  dont  Jacques-Henri  Le  Fort  nous  a  laissé  la 
description  dans  l'attestation  suivante  (1)  : 

Je  soussigné  escuyer,  Roy  d'armes  de  Sa  Majté  lmp1*  et  Héraut 
Provincial  sur  le  district  du  Bas  Rhin  et  Pais  circon voisins, 
généalogiste  et  armoriste  du  S*  Empire  Romain  etc.  certitle  et 
atteste  à  tous  ceux  qu'il  appartiendra,  qu'étant  allé  et  comparu 
dans  l'Eglise  Paroissiale  de  Vechmael  au  comté  de  Looz,  j'ay 
trouvé  dans  la  sacristie  d'Icelle  Eglise,  contre  la  muraille  la 
représentation  de  l'ancien  Borch  ou  château  de  Hinnisdael  et  au 
dessous,  la  représention  en  filiation  de  douze  seigneurs  et  gentils- 
hommes représentés  à  genoux  armés  de  touttes  pièces  et  aux 
armes  de  la  très  ancienne  et  noble  famille  militaire  de  Hinnis- 
dael avec  les  inscriptions  au  dessus  de  leurs  tètes  contenantes 
leurs  noms,  titres  et  dates,  dont  quelques  unes  tant  par  la  lon- 
gueur du  temps  q:  par  l'humidité  du  lieu  ôtoient  effacez,  ainsi  que 
le  tout  est  représenté,  écrit,  dépeint  et  figuré  plus  amplement  cy 
dessus,  en  foy  de  quoy,  j'ay,  en  étant  requis,  dépéché  les  pré- 
sentes signées  de  ma  propre  main  et  muni  du  seel  de  mes  armes 
et  offices,  pour  servir  et  valoir  partout  où  besoin  serat,  fait  en 
la  Cité  de  Liège,  le  dix  sept  mars  mil  sept  cent  et  huit. 

J.  Lb  Fort. 

Le  tableau  décrit  par  le  héraut  d'armes,  est  bien  iden- 
tique à  notre  pièce,  aux  personnages  près,  qui  ne  figurent 
pas  sur  cette  dernière. 

Une  copie  plus  importante  du  même  original,  exécutée 
au  commencement  du  xvme  siècle  par  les  soins  d'un  sei- 
gueur  de  Betho,  de  la  famille  de  Hinnisdael,  existait  encore 
il  y  a  une  cinquantaine  d'années  dans  une  des  salles  du 
château  de  Betho. 

François  Driesen,  en  visitant  à  cette  époque  les  divers 
appartements  de  ce  château,  constate  dans  l'un  d'eux  la  pré- 
Ci)  Voy.  Lb  Fort,  Manuscrit  généalogique,  3e  partie  :  Hinnisdael. 


—  208  — 

sence  d'«  un  tableau  généalogique  qui  malheureusement  ne 
»  remonte  que  jusqu'au  xiu*  siècle  »  (sic)  et  dont  il  fait  en 
ces  termes,  la  description  :  «  Au-dessous  d'un  portrait  en 
»  pied  représentant  un  chevalier  revêtu  de  son  armure  on 
»  lit  avec  le  millésime  1234  : 

«  Herman  de  Hinnisdael,  chlr,  fils  de  Messire  Gilles 
»  de  Hinnisdael,  du  château  de  Fïmal  épousa  Catherine 
«  de  Reurne,  dame  de  Heurne-S^-Pierre,  desquels  na- 
*»  quit  Daniel  cy  en  haut  représenté  avec  ses  descen- 
»  dants. 

*  Suivent  alors  les  noms  et  les  armoiries  de  tous  les  des- 
<»  cendants  et  de  leurs  alliances  jusqu'à  Joseph-Guillaume- 
»  Mathieu  comte  de  Hinnisdael  qui  épousa  en  1723  Isabelle- 
*  Charlotte  comtesse  de  Hoensbroeck  de  Geuil  (î).  » 

Cela  ressemble  passablement,  il  faut  en  convenir,  au 
tableau  de  l'église  de  Vechmael.  Notons  pourtant  ces  diffé- 
rences, d'autant  plus  qu'elles  assigneront  un  âge  à  la  copie  : 
Wolter  de  Hinnisdael,  tête  de  la  généalogie  à  Vechmael,  se 
voit  devancer  à  Betho  par  Gilles,  Herman  et  Daniel,  qui 
inconnus  ou  tout  au  moins  oubliés  au  commencement  du 
xvii6  siècle,  furent  mis  en  lumière  cent  ans  plus  tard  grâce 
aux  recherches  du  trêfoncier  Guillaume-Bernard  de  Hin- 
nisdael et  signalés  par  le  généalogiste  aux  hérauts  d'armes 
Le  Fort  et  Jaerens  (t). 

Enfin,  à  Vechmael  figure  seulement  la  descendance  des 
Hinnisdael  de  Moninkenhof,  depuis  seigneurs  de  Ryckel, 
tandis  qu'à  Betho  c'est  la  branche  de  Bilsen  et  son  rameau 

(1)  Voy.  François  Driesbn,  Recherches  historiques  sur  Tongres  et  ses 
environs,  in- 12,  Tongres,  Collée,  1851,  p.  76. 

(î)  Voy.  Le  Fort,  Manuscrit  généalogique,  1«  partie,  t.  XI,  fol.  1  et 
suiv.  et  Supplément  aux  Ti*ophées  tant  sacrés  que  prophanes  du  duché 
de  Bradant,  t.  I,  p.  443. 


—  209  — 

fixé  à  Liège  puis  à  Betho,  que  Ton  représente  en  bonne 
place  sinon  exclusivement  (1). 

18.  Manuscrit  sans  titre  relié  en  vélin  et  marqué  au  dos 
d'un  B. 

In-folio  de  272  feuillets  paginés  inexactement  et  de  7  feuil- 
lets de  table. 

Ce  recueil  très  important  écrit  en  entier  de  la  main  de 
Louis  Abry,  contient  des  généalogies  et  des  tableaux  de 
quartiers  de  familles  liégeoises,  accompagnés  de  notes,  d'ex- 
traits baptistaires  et  d'un  grand  nombre  de  blasons  dessinés 
à  la  plume. 

Le  premier  feuillet  du  volume  porte  en  guise  d'épigraphes, 
ces  deux  textes,  assez  bien  choisis  pour  servir  de  devise  à 
un  généalogiste  : 

Memor  fui  dierum  antiquorum  in  regione  vivorum. 
Meditatus  sum  in  generatione  gentium  et  in  operibus  manda- 

torum  tuorum. 

Voici  l'inventaire  sommaire  des  principaux  documents 
que  renferme  le  manuscrit. 

(1)  Signalons  aussi  une  reproduction  du  tableau  de  Vechmael  possédée 
depuis  peu  d'années  par  le  dépôt  des  Archives  de  l'Etat  à  Hasselt  et  ne 
paraissant  pas  remonter  au  delà  du  milieu  du  xviii*  siècle. 

Si  généalogie  et  blasons  y  sont  exactement  représentés,  la  vue  du  châ- 
teau de  Hinnisdael,  par  contre,  reproduite  probablement  à  l'aide  d'un 
calque  fixé  à  rebours,  offre  l'opposé  exact  du  dessin  original  et  de  la  réalité 
et  ne  peut,  par  conséquent,  être  fidèle  et  vraie  qu'à  la  condition  d'être 
utilisée  comme  vue  d'optique. 

Une  petite  feuille  archéologique  de  Hasselt,  L'Ancien  pays  de  Looz, 
dans  son  numéro  du  25  février  1899,  donna  un  dessin  de  cette  vue  fait 
d'après  la  pièce  des  Archives  du  Limbourg.  Ce  dessin  péchant  de  la  même 
manière  que  son  original  et  pouvant  donc  induire  en  erreur  celui  qui  vou- 
drait, sur  les  lieux  mêmes,  rechercher  l'endroit  où  se  dressait  jadis  l'an- 
tique berceau  de  la  famille  de  Hinnisdael,  nous  croyons  de  notre  devoir 
de  signaler  cette  erreur. 


—  210  — 

Fol.  6.  Généalogie  des  familles  Custers,  de  Maestricht  et 
Wilmart. 

—  7  et  158.  Généalogie  de  la  famille  de  la  Roche. 

—  9.  Idem  de  Xhénemont. 

—  10.  Idem  de  Looz  (de  Liège). 

—  11.  Idem  de  Thier. 

—  12.  Idem  de  la  Thour. 

—  13.  Idem  Cocroul. 

—  16.  Idem  de  Warnant. 

—  18  à  24.  Idem  Goswin. 

—  24  À  4 1  et  95.  Idem  de  Résimont  avec  la  descendance 
des  Lovinfosse,  des  Ghis  et  des  Awans. 

—  46  à  48.  Idem  de  Vervoz  d'Ama. 

—  49  à  51  et  178  à  181.  Idem  des  Grez  dit  de  Grady. 

—  50.  Idem  de  Seraing  de  Fraipont. 

—  51.  Idem  Bomersome. 

—  52  à  56.  Idem  de  Limbourg  (de  Liège). 

—  58.  Idem  Le  Ruytte. 

—  62.  Généalogie  des  familles  de  Fossez  et  Charles. 

—  63  à  69  et  72.  Généalogie  de  la  famille  de  Libert. 

—  67.  Idem  délie  Trappe  de  Jupille  (de  Trappe). 

—  68  et  1 12  à  1 15.  Idem  Le  Rosseau  dit  de  Rossius. 

—  72  et  73.  Idem  Randaxhe. 

—  74  à  76.  Idem  de  Warnotte. 

—  76.  Idem  de  Ryckel. 

—  77.  Idem  de  Requilé. 

—  80  à  83.  Idem  de  Streel. 

—  83.  Idem  de  Houthem. 

—  94  et  96  à  98.  Idem  Henrotte  dit  de  Bernimolin. 

—  99.  Idem  de  Huy. 

—  100  et  101.  Idem  de  Méan. 

—  101  à  108.  Idem  de  Foullon. 


i 


—  211  — 

Fol.  109  à  114.  Notes  généalogiques  sur  les  familles  de 
Wandre,  de  Termogne,  Damide  et  Jaminet. 

—  115.  Carte  généalogique  de  la  maison  de  Spontin. 

—  117.  Généalogie  de  la  famille  Ralet. 

—  119  à  123.  Idem  de  Fizenne. 

—  124.  Idem  de  Lens. 

—  125.  Idem  de  Tollet. 

—  126.  Idem  Hennebert. 

—  127.  Idem  de  Massillon. 

—  131.  Idem  de  Fumai. 

—  132.  Idem  de  Bolland  de  Poulseur. 

—  132  et  133.  Idem  de  Sohey. 

— 136.  Notes  sur  les  Le   Pollain   de  Waroux  et  les 
Costers. 

—  137  et  138.  Généalogie  et  quartiers  armoriés  de  la 
famille  de  Bronckart. 

—  139  à  141.  Généalogie  de  la  famille  des  Brassines. 

—  142  et  143.  Idem  de  Rougrave. 

—  144.  Notes  sur  la  famille  Mulkeman. 

—  144  à  146.  Généalogie  de  la  famille  d'Orjo. 

—  148  et  149.  Idem  de  Saulcy. 

—  149  à  159.  Notes  généalogiques  sur  les  familles  de  Fan- 
chon,  d'Oumal,  Grignet,  Halin  et  de  Beyne. 

—  161.  Descendance  des  Corswarem  de  Nandrin. 

—  164biS6tt*r.  Généalogie  de  la  famille  de  Loen  de  Ke- 
mexhe. 

— 165  à  170.  Idem  de  Gilman,  avec  épitaphes  et  quartiers. 

—  177.  Idem  de  Hodeige,  avec  quartiers  et  notes  et  de 
Sclessin. 

—  178.  Idem  de  la  Vignette. 

—  182  et  183.  Généalogie  des  familles  D'Heur.  Lagasse, 
Gouverneur,  Blixhe,  de  Stembier  et  Racloux. 


—  212  — 

Fol.  187  à  191.  Généalogie  de  la  famille  le  Cockin. 

—  191  à  195.  Idem  Kinar. 

—  196  à  199.  Idem  de  Fisen. 

—  200  à  205.  Idem  de  Marckon. 

—  206.  Idem  Lambrecht. 

—  209  à  214.  Notes  et  documents  généalogiques  sur  les 
familles  de  Crisgnée,  Hennet,  de  Chockier,  Gilwar,  du  Mont, 
Dieu,  de  Jalhéa  et  Lombart. 

—  214.  Généalogie  de  la  famille  de  la  Neufforge  des 
Pouhons. 

—  216  à  218.  Notes  sur  les  familles  de  Lierneux,  Darchis, 
Le  Blond,  Obrecbt,  de  Sélys  et  Donnea. 

—  226  à  228.  Idem  le  Berwier,  Jamar  de  Montfort  et 
Boelen. 

Le  volume  contient,  en  outre,  des  tables  de  quartiers 
généalogiques  des  familles  dont  les  noms  suivent  : 

D'Omalius  (16  quartiers),  Ulens  (16),  le  Torier,  Le  Maître 
dit  de  Thier,  de  Haling,  Le  Clercq,  de  Sorée,  de  Chaîsne  (16), 
de  Longchamps  (16),  de  Gaën,  de  Steel,  van  Beul,  Govaerts, 
Pitteurs,  de  Wasseiges,  de  Rieux,  de  Grumsell,  Le  Ratz, 
de  La  Haye,  del  Broeck  dit  Paludanus,  de  Borlez  et  de 
Horion. 

Enfin,  deux  tableaux  généalogiques  de  soixante-quatre 
quartiers  :  le  premier,  de  Jean- Louis  d'Elderen,  évèque  et 
prince  de  Liège;  l'autre,  de  Philippe-François  de  La  Fon- 
tayne,  vicomte  d'Harnoncourt. 

19.  Manuscrit,  sans  titre,  contenant  des  généalogies. 

Petit  in-folio  de  192  pages  et  4  feuillets  de  table. 

Ce  volume,  dont  la  pagination  inexactement  faite,  com- 
mence à  la  page  40,  fait  suite  au  précédent  et  contient 
comme  celui-ci  des  généalogies  et  des  tableaux  de  quartiers 


—  213  — 

de  familles  du  pays  de  Liège,  dus  à  la  plume  de  Louis  Abry 
avec  des  ajoutes  de  son  fils  Simon-Joseph. 

Fol.  40  à  49.  Généalogie  jusqu'aux  soixante-quatre  quar- 
tiers de  Louis-Hyacinthe  de  Charneux,  docteur  en  droit  et 
échevin  de  Liège,  et  d'Anne-Sophie  de  Soy,  son  épouse. 

—  49  à  57.  Généalogie  de  la  famille  Garitte. 

—  58.  Note  généalogique  sur  les  van  den  Broeck. 

—  60  et  61.  Généalogie  des  Natalis. 

—  63.  Fragment  généalogique  de  la  famille  de  Lardier. 

—  65  à  70.  Généalogie  des  Tollet-de  Laitres. 

—  71.  Descendance  des  de  Chockier. 

—  77  à  87.  Généalogie  et  descendance  des  Rossius. 

—  90.  Tableau  des  seize  quartiers  de  Guillaume  de  Lam- 
boy,  époux  de  Marguerite  de  Méan. 

—  91  à  96.  Notes  généalogiques  sur  les  Seraing  de  Frai- 
pont,  épitaphes,  etc. 

—  97  à  103.  Généalogie  de  la  famille  de  Hemricourt  de 
Lamine,  quartiers,  notes,  blasons. 

—  104  à  1 1 1.  Généalogie  de  la  famille  Sauveur  de  Slins. 

—  112  à  114.  Notes  sur  les  Marbaise  et  les  Kinon. 

—  115  à  117.  Notes  sur  les  Gilteau,  fragments  généalo- 
giques, fondation  de  bourses. 

—  118  et  119  et  123.  Fragment  généalogique  des  Taillart. 

—  120  et  121.  Généalogie  de  la  famille  de  Sélys. 

—  124  et  125.  Idem  Hellinx. 

—  128  et  129.  Idem  de  Boileau  et  tableau  des  seize  quar- 
tiers de  Nicolas  de  Boileau,  écuyer,  seigneur  des  Pouhons 
et  de  Bihain,  et  d'Antoinette  Bentinck,  son  épouse. 

—  130.  Notes  généalogiques  sur  les  Hubrecht. 

—  135  à  143.  Généalogie  de  la  famille  de  Seraing  de  Frai- 
pont,  dit  Pannetier  de  Seraing. 


—  214  — 

Fol.  144.  Généalogie  de  la  famille  de  Freloux. 

—  148  à  153.  Idem  de  Retinne. 

—  157  à  188.  Idem  de  Blavier,  avec  extraits  baptistaires, 
blasons,  notes,  etc. 

—  189  à  192, 207  et  208.  Idem  de  Pottier  de  Huy,  avec  la 
descendance  de  la  branche  de  Pottier  dit  Tindeur  de  Liège. 

—  193  et  194.  Idem  des  Berwier,  sortis  des  Gémeaux  de 
Féronstrée. 

—  195  et  196.  Idem  des  Haweal,  issus  des  Hemricourt. 

—  197  et  198.  Tableau  généalogique  jusqu'aux  seize  quar- 
tiers de  Jacques-Remy  de  Goer  de  Hervé,  président  du  Con- 
seil Ordinaire  de  S.  A.  l'évoque  et  prince  de  Liège,  mort 
en  1733. 

—  201  et  202.  Table  des  seize  quartiers  d'Arnoul  le  Bla- 
vier et  de  Catherine-Barbe-Françoise  van  Beul,  sa  femme. 

—  203  à  206.  Généalogie  de  la  famille  Cornet,  avec  ex- 
traits baptistaires  et  preuves. 

20.  Manuscrit,  sans  titre,  relié  en  veau. 

Petit  in-folio  de  245  pages  dont  12  de  table. 

Comme  les  deux  précédents,  il  est  écrit  entièrement  de  la 
main  de  Louis  Abry  avec  ajoutes  et  notes  de  son  fils  Simon- 
Joseph. 

Les  116  premières  pages  contiennent  des  tables  de  quar- 
tiers généalogiques  avec  armoiries  dessinées  à  la  plume  de 
gentilshommes  appartenant  à  des  familles  du  pays  de  Liège 
et  de  ses  environs  immédiats,  des  épitaphes  armoriées 
d'églises  de  la  ville  et  de  la  principauté  de  Liège. 

Le  reste  du  volume,  divisé  en  sept  parties,  contient  des 
notices  généalogiques  sur  les  familles  nobles  de  la  Gueldre. 
du  duché  de  Luxembourg,  de  la  seigneurie  de  Malines,  du 
comté  de  Flandre,  des  duchés  de  Limbourg  et  de  Lor- 
raine et  du  comté  de  Namur.  Le  tout  est  accompagné  de 


—  215  — 

pièces  probantes  et  orné  de  nombreux  blasons  dessinés  à 
la  plume. 

21.  ReceuiUe  des  chanoines  de  la  cathédrale  de 
Liège.  Excopié  des  Mémoires  de  Mons.  de  Wissock  ja- 
dit  chanoine  de  Liège  par  Louis  Abry,  Héraldier. 

Petit  in-folio  de  174  feuillets  non  paginés,  relié  en  veau. 

Ce  volume  qui  contient  un  grand  nombre  d'armoiries 
dessinées  à  la  plume  est  de  la  main  de  Louis  Abry. 

Il  s'arrête  à  Jean-Ernest  de  Chockier,  licencié  en  droit, 
pourvu  par  résignation  de  Louis  de  Lespinay  et  reçu  le 
10  janvier  1643. 

22.  Manuscrit,  sans  titre. 

In-folio  de  10  feuillets  de  vélin  reliés  en  velours  rouge. 

Diplôme  en  latin  de  l'empereur  Joseph  Ier,  daté  de  Vienne 
le  2  décembre  1706,  concédant  la  noblesse  du  Saint  Empire 
Romain  à  Laurent  Bormans,  ci-devant  capitaine  de  la  ville 
de  Huy. 

Au  sixième  feuillet  sont  peintes  les  armoiries  de  l'impé- 
trant. 

23.  Manuscrit,  sans  titre. 

In-folio  de  10  feuillets  reliés  en  velours  rouge. 

Diplôme  latin  de  l'empereur  Charles  VI,  daté  de  Vienne 
le  7  décembre  1714,  accordant  à  Jean-Nicolas  de  Beeckman, 
seigneur  de  Vieux-Sart,  Corroy-le-Grand,  Oignies  et  Delval, 
et  à  Philippe- Antoine  de  Beeckman,  seigneur  de  Schore, 
Avernas-le-Baudouin  et  Bertrée,  frères  germains,  recon- 
naissance de  noblesse,  concession  pour  autant  que  besoin 
et  octroi  de  la  chevalerie  héréditaire. 

Copie  authentique  avec  attestation  du  héraut  d'armes 
Jacques-Henri  Le  Fort,  donnée  à  Liège  le  27  décembre  1721, 
et  revêtue  du  grand  sceau  de  son  office. 


—  216  — 

Au  recto  du  troisième  feuillet,  figurent  les  armoiries  des- 
sinées à  la  plume. 

24.  Manuscrit,  sans  titre. 

In-folio  de  8  feuillets  de  vélin  reliés  en  velours  rouge. 

Lettres  patentes  de  l'empereur  Charles  VI,  datées  de 
Vienne  le  10  février  1723,  concédant  le  titre  de  comte  du 
Saint  Empire  Romain  à  François  de  Hinnisdael,  seigneur 
de  Bétho,  Oleye,  Grand-Axhe,  Soumagne,  Melen,  Crainhem, 
Saint- Pierre  et  Saint-Etienne-sur-Woluwe,  chanoine  de 
l'église  cathédrale  de  Liège  et  prévôt  de  Tongres. 

Cette  pièce  ne  contient  ni  peinture  ni  description  d'ar- 
moiries ;  elle  est,  en  outre,  un  des  très  rares  exemples  de 
diplômes  en  langue  française  donnés  à  des  Liégeois. 

A  la  suite,  sur  une  feuille  de  papier,  se  trouve  l'attesta- 
tion de  l'entérinement  par  Jacques-Henri  Le  Fort,  revêtue 
du  sceau  de  son  office. 

26.  Stock  Appartenant  à  Très  Noble  et  Très  Illustre 
Seigneur  Messir  Florent  Henry  Baron  de  Berlaymonl 
de  la  Chappelle  Seigneur  de  Custinne,  et  A  Très  Noble 
et  Très  Illustre  Darne  Madame  Marie  Philippine  de 
Cotereau  Puisieux  sa  Compagne  touchant  les  Docu- 
ments et  pièces  concernants  Les  Droits  et  Héritages  du 
Ban  de  La  Chappelle,  Trescens,  Cens  et  Rentes  en  dé- 
pendants. 1688. 

Grand  in-folio  de  588  pages  et  1  feuillet  de  table. 

Reliure  en  maroquin  rouge,  dos  et  plats  couverts  d'or- 
nements dans  le  style  Louis  XIV.  Au  milieu  des  plats,  l'em- 
preinte d'un  fer  à  dorer  aux  armes  parti  de  Berlaymont 
et  de  Cotereau,  sommées  d'une  couronne  à  treize  perles 
dont  trois  relevées  et  supportées  par  deux  léopards.  Fer- 
moirs en  laiton,  tranches  dorées. 


—  217  — 

Commencé  en  1688,  ce  volume  a  été  continué  jusque  vers 
1760.  Il  est  écrit  presque  en  entier  par  «  P.  de  la  Garde  de 
»  Dieu,  nottair  admis  par  le  Souverain  Conseil  de  Brabant 
»  suivant  Tédit  de  S.  A.  S.  de  Liège  (i)  *  et  continué  à  partir 
de  Tannée  1732  par  «  N.  Fabry,  nottair  admis  et  imma- 
*  triculé  de  Liège.  » 

Voici  la  nomenclature  succincte  des  principales  matières 
contenues  dans  le  volume  : 

I.  Cantuaire  de  Warnant.  Pièces  relatives  à  la  fondation 
d'un  autel  dans  l'église  de  Saint-Georges  à  Huy,  par  Ameil 
de  Warnant,  chevalier.  Dotation  de  cet  autel  et  fondation 
de  messes  et  d'anniversaires  par  Ameil  de  Warnant,  écuyer 
et  échevin  de  Huy  (1372),  fils  d'Arnoul,  chevalier  et  échevin 
de  Liège. 

II.  Office  de  Saint-Biaise.  Fondation  de  messes  et  d'anni- 
versaires dans  la  chapelle  de  Saint-Biaise  au  château  de 
La  Chapelle. 

III.  Convenances  de  mariage  et  testaments  des  seigneurs 
et  dames  de  La  Chapelle.  La  première  pièce  contenue  dans 
ce  chapitre  est  le  testament  de  Jean  de  Berlaymont  et  de 
Jeanne  de  Warnant,  son  épouse  (1428),  la  dernière,  le  testa- 
ment de  Florent- Henry  baron  de  Berlaymont  et  de  Marie- 
Philippine  de  Cotereau  (1694). 

IV.  Droits  et  héritages  du  seigneur,  reliefs  de  la  sei- 
gneurie, etc.  (1312-1727). 

V.  Cens  et  rentes  tant  en  argent  qu'en  nature,  actives 
et  passives  des  seigneurs  de  La  Chapelle. 

VI.  Dénombrement  des  biens  de  la  juridiction  de  La 
Chapelle. 

(1)  Après  la  copie  d'un  transport  de  la  seigneurie  de  Custinne  par 
Marie-Philippine  de  Cotereau  &  Jacques-Ignace  baron  de  Surlet,  ce  no- 
taire indique  son  âge  :  -  18  juillet  1714,  aetatis  68  ans  10  mois  et  14  jours.  » 


—  218  — 

26.  Règlement  pour  Les  Cavaliers  de  La  Noble  Sale 
de  Curange  Les  Eschevins  de  La  Souveraine  Cour  de 
vLiermaeL  assesseurs  ordinaires  et  membres  de  La 
même  s  a  Le  comme  aussi  du  (Greffier  de  La  susdite 
Sale. 

Petit  in- 12  de  70  pages  relié  en  veau  et  écrit  en  carac- 
tères d'imprimerie. 

Après  le  titre  sont  dépeintes  les  armes  de  Georges-Louis 
de  Berghes,  évêque  et  prince  de  Liège,  chargées  en  cœur 
d'un  écu  aux  armes  de  Looz,  puis  viennent  l'édit  de  ce  prince 
en  date  du  7  juin  1727,  réorganisant  la  Salle  de  Curange, 
et  le  règlement  du  cardinal  Jean-Théodore  de  Bavière  du 
18  août  1753,  établissant  les  droits  du  greffe  de  la  dite 
assemblée. 

27.  Compte  premier  de  Jehan  D'Asseliers  docteur 
es  droits  f  conseiller  premier  Secrétaire  et  Audiencier 
du  Roy  notre  Siret  pour  quatorze  mois  et  sept  jours 
Commenchans  Le  Vingtquatriesme  Jour  doctobre  œv* 
soixante  dix  neuf  et  finiz  le  dernier  Jour  de  Décembre 
xve  quatrevingt. 

Grand  in-folio  de  34  feuillets  de  vélin,  relié  de  même. 

Au  folio  2  est  la  copie  des  lettres  patentes  du  roi  confé- 
rant à  Jean  D'Asseliers,  docteur  en  droit,  secrétaire  des 
Conseils  d'Etat  et  Privé,  les  fonctions  de  premier  secrétaire 
et  audiencier,  «  seul  signant  en  nos  finances  et  tenant  les 
»  comptes  des  droicts  de  nos  seaulx.  » 

Les  recettes  mentionnées  dans  le  volume  sont  perçues  en 
majeure  partie  en  acquit  des  droits  imposés  pour  remises 
de  peines  encourues  du  chef  d'homicide  et  pour  légitima- 
tion d'enfants  naturels. 

28.  Recueil  Armoriai  de  Divers  Royaumes,  Pays  et 


—  219  — 

provinces  et  notamment  de  celluy  de  Liège.  Item  les 
quartiers  de  diverses  chanoinesses  de  Nivelle. 

Petit  in-folio  de  1 19  pages  et  102  feuillets  non  paginés. 

Les  34  premières  pages  sont  consacrées  à  la  *  Descrip- 
»  tion  du  duché  de  Bouillon  et  de  ses  despendances.  » 
Abrégé  de  l'histoire  du  duché,  des  seigneuries  qui  en  rele- 
vaient, de  la  ville  et  de  l'abbaye  de  Saint-Hubert.  Le  tout 
est  accompagné  en  guise  de  preuves,  de  diplômes  et  de  frag- 
ments de  chartes. 

Page  42.  *  Sommaire,  description  et  généalogie  des 
«  comtes  de  Mouhault,  et  comment  leurs  comté  est  par- 
*»  venu  es  domaines  du  Liège.  » 

Page  54.  «  Des  sires  de  Haneft,  yssus  de  la  sœur  du 

*  comte  Albert  de  Mouhault.  * 

Page  74.  Armoriai  des  familles  de  la  noblesse  liégeoise. 

Page  96.  «  Sensuit  la  description  dun  Tournoy  tenu 
y*  en  la  ville  de  Huy  Van  819  par  ou  sont  blasonnez  les 
»  escussons  de  plusieurs  anciennes  et  nobles  familles.  » 

Relation  en  vers  de  cette  fête,  accompagnée  d'armoiries 
dessinées  à  la  plume  (î). 

Page  99.  »  S'ensuivent  les  comtes  chevaliers  banneres 
«  et  autres  chevaliers  qui  suivierent  Obert  evesque  de 
»  Liège  au  siège  de  Milan  faict  par  l'empereur  Henry 
»  lan  1112  ou  furent  présents  20  ducs  40  comtes  et 
»  cent  mille  combattants  (*).  *» 

Page  100.  «  Origine  des  anciens  Maillarts  maires  hé- 

*  ritables  de  la  Sauvenier  au  Liège.  « 

Page  102.  *  Descente  de  la  famille  du  Lardier  très  an- 
»  czenne  et  noble  maison  liégeoise.  *» 

(1)  Extrait  de  la  Geste  de  Liège.  Voy.  Jean  d'Outrbmkusb,  édition 
Boronkt,  t.  II,  pp.  676  et  677,  vers  13922  à  13979  et  14008  à  14020. 

(2)  Extraite  de  la  Geste  de  Liège,  ouvrage  cité,  t.  IV,  p.  612,  vers  30202 
à  30230. 


—  220  — 

Les  102  feuillets  de  la  fin  du  volume  contiennent  un 
«  Recueil  des  Armes  des  Pers  de  France  avec  celles  de 
»  plusieurs  pays.  » 

Manuscrit  de  la  fin  du  xvie  siècle,  d'une  bonne  écriture. 

29.  Liasse  contenant  des  dossiers  généalogiques  dont 
voici  l'analyse  succincte  : 

de  Beeckman.  Diplôme  de  l'empereur  Ferdinand  III, 
donné  à  Vienne  le  4  octobre  1637,  conférant  la  noblesse  hé- 
réditaire à  Ferdinand  de  Beeckman  et  à  ses  frères.  (Gopie). 

de  Berchem.  Fragments  généalogiques.  Quartiers  et  épi- 
taphes.  Supplique  très  humble  de  Henry-Antoine  de  Ber- 
chem, seigneur  de  Crainhem  et  de  Woluwe-Saint-Pierre, 
pour  obtenir  de  l'empereur  Charles  VI  concession  du  titre 
de  comte.  (Copie  de  Le  Fort)  (î). 

van  der  Gracht.  Epitaphes.  Tableau  généalogique. 

de  Hinnisdael.  Documents  généalogiques.  Attestations, 
quartiers  et  epitaphes  par  Jean-Gilles  et  par  Jacques-Henri 
Le  Fort.  Preuves  de  noblesse. 

Fragments  généalogiques  des  familles  de  Brabant,  le 
Berlier,  Jamar,  Navea,  d'Oumal,  de  Stier,  de  Voordt  et 
Woot  de  Triexhe. 

Contrats  de  mariage,  testaments.  Armoiries,  etc. 

de  Kerckem.  Généalogie.  Certificat  de  noblesse  et  dtoj 
moiries  de  Maximilien-Henry  de  Bavière,  évèque  et  princ 
de  Liège,  pour  Guillaume-Charles  baron  de  Kerckem  (H 
novembre  1657).  Attestation  de  noblesse  donnée  par  le  et 
pitre  de  la  cathédrale  de  Hildesheim  à  Gérard  de  Kerckt 

(1)  Henry-Antoine  de  Berchem  avait  épousé  Agathe-Clémence  Ki< 
dame  de  Crainhem,  de  Woluwe-Saint-Pierre,  de  Woluwe-Saint-Laml 
et  de  Stockel.  Il  écrivit  plusieurs  ouvrages  de  piété  basés  sur  les  doct 
jansénistes.  Voy.  sur  lui,  une  notice  biographique  très  incomplète  et 
liste  tout  aussi  incomplète  de  ses  travaux  dans  la  Biographie  tuUùmi 
t.  II,  col.  166. 


—  221  — 

(1653).  Testaments  originaux,  quartiers,  reliefs  de  seigneu- 
ries. Table  des  cens  de  Betz,  en  1369. 

de  Lantremange.  Vente  de  la  seigneurie  de  Goé  en  1748, 
par  Léonard-Louis  de  Cloeps  d'Hazoy  à  Jean-Louis  de  Lan- 
tremange, chevalier  de  S.  E.  R.  et  directeur  des  Postes 
impériales  à  Liège.  Patentes  et  commissions.  Notes  généa- 
logiques. 

de  Le  Brun.  Diplôme  de  François-Antoine,  comte  de  Zeyll, 
maréchal  héréditaire  de  l'Empire,  donné  à  Zeyll  le  28  mai 

1775,  concédant  la  noblesse  et  la  chevalerie  héréditaire  aux 

» 

trois  frères  :  Paul-François  de  Le  Brun,  capitaine  d'une 
compagnie  du  régiment  des  Gardes  wallonnes  au  service 
d'Espagne,  Joseph  de  Le  Brun,  premier  lieutenant  au  même 
régiment,  et  Jean-Baptiste  de  Le  Brun,  ci-devant  lieute- 
nant d'infanterie  wallonne  au  service  de  France  et  depuis 
maître  de  forges  à  Gougnies  au  comté  de  Namur.  Copie 
authentique  avec  armoiries  peintes,  par  le  notaire  de  La- 
bye,  suivie  d'une  traduction  française  authentique  par  le 
notaire  Rouvroy  et  d'une  attestation  du  greffier  de  la  cité 
de  Liège. 

de  Mettecoven.  Fragments  généalogiques.  Quartiers. 
Contrats  de  mariage,  actes  de  baptêmes,  testaments.  Re- 
liefs de  la  seigneurie  de  Gors-op-Leeuw.  Preuves  pour  admis- 
sions dans  des  chapitres  nobles  au  xvnie  siècle. 

d9  Sciessin.  Diplôme  de  l'empereur  Léopold  Ier,  daté  de 
Vienne  le  22  mars  1661,  conférant  à  Thomas  de  Sciessin, 
conseiller  du  prince-évêque  Maximiiien-Henry  de  Bavière 
et  conseiller  à  la  Cour  féodale  de  Liège,  la  chevalerie  héré- 
ditaire. (Copie,  avec  armoiries  peintes)  (î). 

(1)  Voy.  sur  Thomas  de  Sciessin,  Abry,  Recueil  héraldique  des  bour- 
guemestres  de  la  noble  cité  de  Liège,  p.  447,  et  db  Theux,  Le  chapitre 
de  Saint-Lambert  à  Liège,  t.  III,  p.  325. 


-  222  — 

Thysen  et  de  Calwaert.  Attestation  de  Le  Fort  sur  la 
généalogie  de  la  famille  Thysen.  Généalogie  de  cette  famille, 
par  Abry.  Carte  des  quartiers  de  Françoise  Thysen,  fille 
d'Ambroise-Antoine-Joseph,  marchand  bourgeois  de  Liège 
et  échevin  de  Fraipont,  et  d'Eléonore  de  Calwaert,  épouse 
de  Louis-Gabriel-Joseph  baron  de  Crassier,  conseiller  ordi- 
naire. Généalogie  de  la  famille  de  Calwaert,  par  Abry. 

Plan  et  croquis  d'un  monument  funéraire  à  élever  à  la 
mémoire  de  Jean-Philippe  de  Calwaert,  baron  de  Fraipont, 
seigneur  de  Banneux  et  de  Sure,  de  ses  trois  femmes  et 
de  la  fille  issue  de  son  premier  mariage. 

Cette  pièce,  tout  entière  de  la  main  de  Jean-Gilles  Le 
Fort,  mérite  de  fixer  un  moment  l'attention.  Le  mausolée 
dont  elle  donne  le  dessin,  resté  selon  toute  apparence  à 
l'état  de  projet,  consiste  en  trois  tables  de  marbre  sculptées 
en  bas-relief,  séparées  entre  elles  par  quatre  pilastres 
d'ordre  ionique  ornées  des  huit  quartiers  de  chacun  des 
époux. 

La  table  du  milieu,  plus  large  que  les  deux  autres,  est 
surmontée  d'un  couronnement  qui  domine  l'ensemble  de  la 
composition  et  sur  lequel  se  retrouvent  les  urnes  dont  jail- 
lissent des  flammes,  les  anges,  les  torches  renversées,  la 
clepsydre,  la  tète  de  mort  et  les  tibias  posés  en  sautoir  com- 
muns à  la  plupart  des  monuments  funéraires  du  temps. 
Le  bas-relief  représente  Jean-Philippe  de  Calwaert,  armé 
de  toutes  pièces  et  Anne-Isabelle  baronne  de  Fraipont,  sa 
première  femme,  agenouillés  devant  un  crucifix  au  pied 
duquel  est  étendue  leur  fille  qui  mourut  jeune. 

Les  tables  de  gauche  et  de  droite  représentent  respec- 
tivement Agnès-Elisabeth  de  Woestenraedt  et  Jeanne-Antoi- 
nette de  Romrée,  deuxième  et  troisième  femme  du  seigneur 
de  Fraipont.  Chacune  de  ces  trois  compositions  est  surmon- 


j 


—  223  — 

tée  des  armes  de  Jean-Philippe  de  Calwaert  accolées  à  celles 
de  la  dame  dont  l'effigie  est  reproduite  par  le  bas-relief,  les 
pilastres  qui  les  séparent,  portent  les  quartiers  suivants  : 

Calwaert,  Prévost  de  Basserode,  des  Enfans,  Ioppin  ; 
de  Bryel,  Godescalck,  Godart,  Leal. 

Fraipont,  Nerpo,  Trina,  Lienen  ; 
Crisnée,  Chevalier,  Crisgnée,  Maillen. 

Woestenraedt,  Havtpenne,  Bertholf  de  Belven,  S1- Fontaine; 
Cloeth  von  Hennen,  Westhoff,  Bawyr,  Qvadt  von  Isensard. 

Romrée,  Vevsels,  Berchem,  Bocholtz  ; 
La  Brove,  Bernard,  Havrech,  Grvvtere. 

Ce  croquis  rappelle  en  tout  point  celui  d'un  mausolée  à 
la  mémoire  des  comtes  de  Mérode  de  Waroux  de  la  an  du 
xvne  siècle,  que  Le  Port  fut  chargé  de  faire  et  dont  une 
copie  existe  dans  son  Recueil  d'épitaphes,  conservé  aux 
Archives  de  l'Etat  à  Liège.  Il  vient,  en  outre,  corroborer  ce 
que  nous  avons  dit  ailleurs  (i)  des  connaissances  architec- 
toniques  de  notre  héraut  d'armes  et  des  services  qu'on  lui 
demandait  sous  ce  rapport. 

Une  autre  preuve  de  son  emploi  comme  architecte,  est 
la  tombe  de  Mme  de  Hinnisdael  dans  l'église  de  l'hôpital  de 
Tongres.  Si  Jean  Delcour  sculpta  la  statue  de  la  défunte, 
la  conception  de  l'ensemble  appartient  sans  aucun  doute  à 
Le  Fort  seul.  Les  armoiries  qui  y  figurent,  portent  le  ca- 
chet, très  particulier,  de  son  héraldique  et  le  monument 
lui-même  reproduit  presque  exactement  toute  la  partie  prin- 
cipale du  plan  décrit  ci-dessus. 

Léon  NAVEAU. 

(1)  Voy.  Navbau,  Analyse  du  Recueil  d'épitaphes  de  Jean-Gilles  et 
de  Jacques-Henry  Le  Fort,  hérauts  d'armes  de  la  principauté  de  Liège, 
n°  1800. 


Séance  du  21  janvier  1900. 

La  séance  est  ouverte  à  10  î/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  président. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Alexandre,  Breuls,  le 
baron  de  Chestret  de  Haneffe,  le  baron  de  Crassier,  De  Soer, 
Helbig,  Na veau,  Neuville,  Ophoven,  le  baron  de  Pitteurs 
de  Budingen,  Ruhl,  le  baron  de  Sélys-Longchamps,  le  baron 
Raphaël  de  Sélys-Longchamps  et  Wilmart. 

Lecture  est  donnée  du  procès- verbal  de  la  séance  du 
19  novembre  1899.  Ce  procès-verbal  est  approuvé. 

M.  de  Chestret,  arrivé  au  terme  de  sa  présidence,  remet 
ses  pouvoirs  à  son  successeur,  M.  de  Pitteurs,  et  remercie 
ses  confrères  du  zèle  avec  lequel  ils  ont  pris  part  aux  tra- 
vaux de  la  Compagnie  et  de  leur  assiduité  aux  séances 
(Applaudissements). 

M.  de  Pitteurs,  en  prenant  possession  de  sa  charge, 
promet  de  consacrer  tous  ses  soins  à  la  prospérité  de  la 
Société  (Applaudissements). 

M.  Helbig,  au  nom  de  rassemblée,  remercie  M.  de  Ches- 
tret des  peines  qu'il  s'est  données  pour  rendre  à  la  Société 
des  Bibliophiles  sa  situation  florissante  d'autrefois.  Presque 
mourante  à  l'avènement  de  M.  de  Chestret  à  la  présidence, 
elle  est  maintenant,  grâce  à  ses  travaux  et  à  ses  soins,  plus 
prospère  qu'elle  ne  Ta  jamais  été. 

Il  est  ensuite  pris  connaissance  de  la  correspondance. 
MM.  le  chevalier  de  Borman,  Cormaux  et  Is.  L'Hoest  s'ex- 
cusent de  ne  pouvoir  assister  à  la  réunion. 

L'assemblée  procède  aux  élections  pour  le  renouvelle- 
ment du  bureau.  M.  de  Borman  est  nommé  vice-président 
de  la  Société  à  l'unanimité  des  suffrages;  MM.  Alexandre, 


—  225  — 

Ophoven  et  Naveau  sont  réélus  respectivement  secrétaire, 
trésorier  et  bibliothécaire-secrétaire-adjoint. 

M.  le  trésorier  expose  l'état  financier  de  la  Société  pour 
l'exercice  de  1899. 

Il  résuite  de  ce  bilan  que  : 

1°  l'encaisse  au  1er  janvier  1899  était  de   .    fr.  5,656  40 

2°  les  recettes  de  Tannée  1899  se  sont  éle-  * 

vées  à fr.  2,931  35 

3°  les  dépenses  pendant  la  même  année  à    fr.  2,375  45 

Il  reste  donc  au  1er  janvier  1900,  un  boni  de    fr.  6,212  30 

En  présence  de  cet  état  brillant  des  finances,  M.  de  Ches- 
tret,  au  nom  de  la  Compagnie,  adresse  ses  félicitations  à 
M.  Ophoven,  trésorier. 

Il  est  ensuite  question  de  l'état  des  publications. 

L'impression  du  second  volume  de  Les  Echevins  de  la 
Souveraine  Justice  en  est  arrivée  à  la  page  512;  la  fin  du 
manuscrit  est  entre  les  mains  de  l'imprimeur  et  le  volume 
pourrait  paraître  dans  trois  mois,  n'était  la  question  des 
planches. 

La  Société  décide  qu'on  insérera  dans  l'ouvrage,  outre 
la  planche  des  sceaux  et  celle  représentant  la  pierre  tom- 
bale de  l'échevin  de  Bolzée,  qui  sont  déjà  tirées  :  1°  la  repro- 
duction par  la  photographie  de  la  coupe  de  l'échevin  jubi- 
laire de  Juncis;  2°  et  les  portraits  gravés  à  l'eau  forte  du 
grand  mayeur  François-Ferdinand  de  Berlo  et  de  l'éche- 
vin Jean-Philippe  de  Hessalle,  dont  l'exécution  est  presque 
achevée. 

Il  est  en  outre  convenu  que  le  bureau  fera  reproduire, 
s'il  le  juge  à  propos,  le  portrait  du  grand  mayeur  Itel- 
Frédèric  comte  de  Mérode  de  Waroux,  gravé  par  Natalis. 

La  séance  est  levée  à  1 1  1/2  heures. 


—  226  — 

Saance  du  1er  avril  1900. 

La  séance  est  ouverte  à  10  1/2  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  président. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Alexandre,  le  cheva- 
lier de  Borman,  Cormaux,  le  baron  de  Crassier,  Ophoven, 
le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  Ruhl,  le  baron  de  Sélys- 
Longchamps,  le  baron  Raphaël  de  Sélys-Longchamps  et 
Wilmart. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  21  janvier  1900  est  lu 
et  adopté. 

M.  Naveau  s'excuse  par  lettre  de  ne  pouvoir  assister  à 
la  réunion. 

M.  de  Borman  annonce  que  le  manuscrit  du  second  vo- 
lume des  Echevins  est  entièrement  achevé.  Les  tables  sont 
à  demi  terminées.  L'ouvrage  pourra  paraître  vers  la  fin  de 
Tété.  M.  Ophoven  présente  une  épreuve  du  portrait  du  grand 
mayeur  François-Ferdinand  de  Berlo,  gravé  à  l'eau  forte 
par  M.  François  Maréchal. 

Il  est  ensuite  question  de  la  publication  de  plusieurs  tra- 
vaux, entre  autres  de  Y  Histoire  de  la  Cour  allodiale  et 
de  la  Cour  féodale,  dont  MM.  de  Borman  et  Ruhl  se  sont 
respectivement  occupés.  Mais  la  décision  à  prendre  est  ré- 
servée à  une  prochaine  réunion. 

La  séance  est  levée  à  1 1  heures. 

Séance  du  10  juin  1900. 

La  séance  est  ouverte  à  10  1/2  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  président. 

Sont  présents  :  MM.  Alexandre,  Breuls,  le  baron  de 
Chestret  de  Haneffe,  Cormaux,  le  baron  de  Crassier,  le 
baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  Ruhl,  Schoolmeesters  et 
Wilmart. 


-  227  — 

Lecture  est  donnée  du  procès-verbal  de  la  séance  du 
Ier  avril  1900.  Ce  procès-verbal  est  adopté. 

MM.  le  chevalier  de  Borman  et  Naveau  font  excuser  leur 
absence. 

M.  De  Soer  ayant  surveillé  l'exécution  des  portraits  à 
l'eau  forte  destinés  au  second  tome  des  Echevins,  est  chargé 
de  rendre  compte  de  ce  travail. 

M.  de  Chestret  se  plaint  du  retard  apporté  à  la  publica- 
tion de  ce  volume;  les  planches  ne  sont  pas  terminées  et 
leur  nombre  n'est  même  pas  encore  définitivement  fixé.  Il 
propose  de  distribuer  l'ouvrage  tel  qu'il  est  aux  membres 
qui  désireraient  le  recevoir,  mais  cette  proposition  n'est 
pas  admise,  car  les  plancbes  sont  sur  le  point  d'être  ter- 
minées. 

M.  Cormaux  fait  circuler  des  photographies  de  la  coupe 
de  l'échevin  jubilaire  de  Juncis  et  du  portrait  du  grand 
mayeur  Itel-Prédéric  de  Mérode. 

Il  est  décidé  ensuite  que  le  premier  fascicule  du  tome  VI 
du  Bulletin,  actuellement  sous  presse,  contiendra  les  ex- 
traits des  procès-verbaux  des  séances  de  la  Société  jusqu'à 
1900  exclusivement. 

M.  de  Pitteurs  offre,  pour  être  inséré  dans  ce  volume,  le 
Prospectus  des  Délices  du  Pays  de  Liège.  Adopté. 

L'assembléedécide  l'impression  de  la  Chronique  d'Adrien 
d'Oudenbosch  ;  le  manuscrit  est  perdu  et  le  texte  ne  se 
trouve  que  dans  le  tome  IV  de  YAmplissima  collectio  des 
bénédictins  Martône  et  Durand. 

Le  texte  latin  annoté  et  corrigé  formera  un  premier  vo- 
lume et  la  traduction  française  un  second.  Ce  travail  sera 
édité  dans  le  format  in-8°. 

La  séance  est  levée  à  midi. 


—  228  — 

Séance  du  2  décembre  1900. 

La  séance  est  ouverte  à  10  î/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  président. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Alexandre,  Breuls,  le 
baron  de  Crassier,  David,  Naveau,  Ophoven,  le  baron  de 
Pitteurs  de  Budingen  et  Ruhl. 

Le  secrétaire-adjoint  donne  lecture  du  procès-verbal  de 
la  séance  du  10  juin  1900.  Ce  procès-verbal  est  approuvé. 

MM.  Body,  le  chevalier  de  Borman  et  Is.  L'Hoest  se  font 
excuser  de  ne  pouvoir  assister  à  la  réunion. 

L'assemblée  prend  connaissance  de  la  correspondance  : 

M.  de  Borman  donne  des  détails  sur  la  marche  à  suivre 
pour  arriver  à  une  bonne  exécution  matérielle  de  la  Chro- 
nique d'Adrien  d'Oudenbosch, 

M.  le  comte  Théodore  de  Renesse,  membre  du  Conseil 
héraldique  de  Belgique,  est  élu  membre  de  la  Société  en 
remplacement  de  M.  Jules  Frésart. 

Il  est  ensuite  passé  à  l'examen  de  l'état  des  publica- 
tions. 

Le  second  volume  des  Echevins  paraîtra  dans  quinze 
jours.  Les  membres  de  la  Société  pourront  retirer  leur 
exemplaire  à  partir  du  18  décembre  prochain. 

L'impression  de  la  Chronique  d'Adrien  d'Oudenbosch, 
est  commencée.  M.  Alexandre  fait  passer  sous  les  yeux  de 
ses  confrères,  les  épreuves  des  premières  feuilles  de  l'ou- 
vrage, afin  qu'ils  puissent  se  rendre  compte  de  la  disposi- 
tion du  texte  et  des  diverses  catégories  de  notes.  La  Société 
décide  que  la  Chronique  comprendra  deux  volumes,  consa- 
crés, le  premier  au  texte  latin  et  aux  notes  tant  des  béné- 
dictins Martène  et  Durand,  qu'à  celles  de  M.  de  Borman,  et 
le  second  à  la  traduction  française  du  tout. 


—  229  - 

Le  premier  fascicule  du  tome  VI  du  Bulletin  est  distri- 
bué aux  membres  présents  à  la  réunion. 

En  vertu  d'une  décision  prise  par  le  bureau  de  la  So- 
ciété, les  annates  dues  pour  l'exercice  de  1900  ont  été  mises 
en  recouvrement  à  la  fin  du  mois  de  novembre.  Le  trésorier 
annonce  qu'elles  ont  été  soldées. 

La  séance  est  levée  à  1 1  î/s  heures. 

Séance  du  27  janvier  1901. 

La  séance  est  ouverte  à  10  i/«  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  président. 

Sont  présents  :  MM.  Alexandre,  le  chevalier  de  Borman, 
Naveau,  Ophoven,  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  Ruhl, 
le  baron  Robert  de  Sélys-Fanson,  le  baron  Raphaël  de  Sélys- 
Longchamps,  le  baron  Guy  de  Yillenfagne  de  Sorinnes  et 
Wilmart. 

Le  secrétaire-adjoint  donne  lecture  du  procès-verbal 
de  la  séance  du  2  décembre  1900.  Ce  procès- verbal  est 
adopté. 

M.  Is.  L'Hoest  indisposé,  s'excuse  par  lettre  de  ne  pou- 
voir assister  à  la  réunion.  M.  le  comte  Théodore  de  Renesse 
remercie  la  Société  de  ce  qu'elle  a  bien  voulu  le  recevoir 
au  nombre  de  ses  membres. 

Le  trésorier  expose  ensuite  l'état  des  finances  pendant 
l'exercice  1900.  Ce  bilan  se  résume  comme  suit  : 

Encaisse  au  1er  janvier  1900 fr.  6,212  30 

Recettes  de  1900 fr.  2,015  12 

Total  de  l'encaisse  et  des  recettes.    .    .    .    fr.  8,227  42 
Dépenses  pendant  l'exercice  de  1900 .    .    .    fr.  4,045  47 

Reste  donc  en  caisse  au  1er  janvier  1901.    .    fr.  4,181  95 

Ces  comptes  sont  approuvés. 

M.  Alexandre  annonce  que  48  pages  du  tome  Ier  de  la 


—  230  — 

Chronique  d'Adrien  d'Oudenbosch  sont  tirées;  une  qua- 
rantaine d'autres  sont  prêtes  à  recevoir  le  bon  à  tirer.  Le 
volume  pourra  paraître  dans  le  courant  de  Tannée. 

M.  Alexandre  propose  ensuite  d'insérer  dans  le  Bulletin 
un  article  sur  la  librairie  de  l'abbaye  de  Saint-Laurent  aux 
xie  et  xuie  siècles.  Le  Catalogue  de  cette  librairie  a  paru  en 
1871  dans  une  revue  allemande  et  n'est  guère  connu  dans 
notre  pays.  Adopté. 

M.  le  président  propose  à  l'assemblée  comme  publication 
future,  une  reproduction  en  fac-similé  des  dessins  de  Le 
Loup  destinés  à  être  publiés  dans  les  Délices  du  Pays  de 
Liège  et  non  insérés  dans  cet  ouvrage.  La  bibliothèque  de 
feu  notre  confrère,  le  chevalier  de  Theux,  renferme  une 
bonne  quantité  de  ces  vues  inédites;  on  pourrait  peut-être 
obtenir  de  Mme  de  Theux,  qu'elle  veuille  bien  les  laisser 
éditer  par  la  Société.  Cette  publication  ferait  suite  aux 
Délices  du  Pays  de  Liège  et  serait  loin  d'être  dénuée  d'in- 
térêt, bon  nombre  des  monuments  qui  seraient  reproduits 
dans  l'ouvrage,  étant  aujourd'hui  détruits  ou  ayant  subi 
des  modifications  complètes.  M.  de  Borman  est  d'avis  que 
cette  publication  aurait  parfaitement  sa  raison  d'être.  Elle 
devrait  se  faire  dans  le  format  in-4°,  ce  format  se  rappro- 
chant le  plus  de  celui  de  l'ouvage  de  Saumery. 

La  suite  de  cette  discussion  est  renvoyée  à  la  prochaine 
séance.  D'ici  là  les  membres  de  la  Société  pourront  se  ren- 
seigner sur  le  meilleur  mode  de  reproduction  des  dessins  et 
obtenir  de  la  propriétaire  des  originaux  la  permission  de 
les  publier. 

Il  est  ensuite  question  des  trois  portraits  de  princes- 
évêques,  exécutés  jadis  par  la  Société  pour  être  insérés  dans 
l'ouvrage  de  M.  de  Marneffe  et  restés  sans  emploi  par  suite 
du  non  achèvement  de  cet  ouvrage.  Plusieurs  membres 


—  231  — 

pensent  qu'il  est  regrettable  que  ce  travail  soit  resté  ina- 
chevé. Ils  voudraient  voir  faire  des  instances  auprès  de 
l'auteur  pour  qu'il  consente  à  continuer  sa  publication. 
M.  de  Borman  veut  bien  se  charger  de  consulter  sur  ce 
point  M.  de  Marneffe. 

Le  trésorier  annonce  que  M.  Gonne  n'a  pas  payé  sa  coti- 
sation de  Tannée  1900.  Deux  avertissements  par  lettres  re- 
commandées sont  restés  sans  réponse.  La  Société  décide 
qu'il  y  a  lieu  de  considérer  M.  Gonne  comme  démission- 
naire à  partir  du  31  décembre  1900. 

La  séance  est  levée  à  1  1  i/t  heures. 

Séance  du  31  mars  1901. 

La  séance  est  ouverte  à  10  1/2  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  président. 

Sont  présents:  MM.  Alexandre,  Jamar,  Naveau,  le  ba- 
ron de  Pitteurs  de  Budingen  et  Ruhl. 

Le  secrétaire-adjoint  donne  lecture  du  procès-verbal  de 
la  séance  du  27  janvier  1901.  Ce  procès-verbal  est  adopté. 

MM.  le  chevalier  de  Borman,  le  comte  de  Hemricourt 
de  Grûnne  et  Ophoven  s'excusent  par  lettres  de  ne  pouvoir 
assister  à  la  réunion. 

Il  est  ensuite  pris  connaissance  d'une  lettre  de  M.  le 
baron  de  Potesta  de  Waleffes,  qui  remercie  la  Société  des 
exemplaires  du  portrait  de  l'échevin  de  Hessalle  par  M.  Ma- 
réchal, dont  elle  a  bien  voulu  lui  faire  hommage  en  recon- 
naissance de  ce  que  M.  de  Potesta  a  consenti  à  lui  prêter 
l'original. 

Le  secrétaire  fait  part  à  l'assemblée  du  décès  de  M.  le 
baron  de  Goër  de  Hervé,  mort  à  Bruxelles,  le  15  mars 
1901. 

L'impression  de  la  Chronique  d'Adrien  d'Oudenbosch 


—  232  — 

continue,  96  pages  sont  tirées,  une  cinquantaine  d'autres 
sont  composées.  Le  volume  pourra  paraître  dans  le  cou- 
rant de  Tété. 

M.  Alexandre  donnera  au  Bulletin  une  notice  sur  les 
manuscrits  de  l'abbaye  de  Saint-Laurent  au  xie  et  au  xin6 
siècles. 

M.  Naveau  fournira  une  note  bibliographique  sur  des 
manuscrits  liégeois  en  sa  possession.  Elle  fera  suite  à  celle 
qu'il  a  publiée  dans  le  tome  V  du  Bulletin. 

Il  est  ensuite  question  de  la  publication  d'un  supplément 
aux  Délices  du  Pays  de  Liège.  M.  Jamar  signale  à  ras- 
semblée d'autres  vues  inédites  de  Le  Loup  que  celles  pos- 
sédées par  Mme  de  Theux. 

La  séance  est  levée  à  1 1  î/t  heures. 

Séance  du  19  mai  1901. 

La  séance  est  ouverte  à  10  î/t  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  président. 

Les  membres  qui  assistent  à  la  réunion  sont  :  MM.  Ale- 
xandre, Breuls,  le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  Naveau, 
Ophoven,  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen  et  Ruhl. 

Le  secrétaire-adjoint  donne  lecture  du  procès- verbal  de 
la  séance  du  31  mars  1901.  Ce  procès-verbal  est  approuvé. 

MM.  de  Borman  et  Wilmart  s'excusent  par  lettres  de  ne 
pouvoir  assister  à  la  réunion. 

L'impression  de  la  Chronique  d'Adrien  d'Oudenbosch 
avance.  1 16  colonnes  du  texte  de  YAmplissima  coUectio 
sont  imprimées  définitivement.  Restent  61  colonnes  et  les 
notes  de  l'éditeur.  Ces  dernières,  d'après  une  décision  que 
prend  la  Société,  seront  imprimées  à  la  suite  du  texte  du 
chroniqueur. 

L'assemblée  charge  le  trésorier  de  mettre  immédiate- 


le- 
st 

II 


4ï 


in' 


—  233  — 

ment  en  recouvrement  les  aimâtes  dues  pour  Tannée  1901  ; 
la  Société  décide  en  outre  et  une  fois  pour  toutes,  qu'àl'ave- 
vir  le  recouvrement  des  quittances  se  fera  chaque  année 
dans  le  courant  du  mois  de  janvier,  comme  le  prescrit 
l'article  2  des  statuts.  •   ' 

M.  le  baron  Maurice  de  Sélys-Longchamps,  Mm*  la  ba- 
ronne de  Blanckart,  MM.  le  chevalier  Jules  de  Laminne  et 
Jean-Baptiste  Coppieters  't  Wallant  sont  élus  membres  de  la 
Société.  Ils  prendront  respectivement  les  places  de  MM.  le 
baron  de  Sélys-Longchamps,  Wigny,  Gonne  et  le  baron  de 
Goër  de  Hervé. 

La  décision  à  prendre  relativement  à  la  reproduction 
des  dessins  inédits  de  Remacle  Le  Loup,  possédés  par  Mme 
de  Theux,  est  remise  à  la  prochaine  réunion. 

La  séance  est  levée  à  1 1  1/2  heures. 

Séance  du  24  novembre  1901. 


La  séance  est  ouverte  à  10  ijt  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  président. 

Sont  présents  :  MM.  Alexandre,  Body,  le  baron  de  Ches- 
tret  de  Haneffe,  Coppieters  't  Wallant,  le  baron  de  Cras- 
sier, David,  le  vicomte  Desmaisiôres,  Naveau,  le  baron  de 
Pitteurs  de  Budingen  et  Ruhl. 

Lecture  est  donnée  du  procès-verbal  de  la  séance  du 
19  mai  1901.  Ce  procès-verbal  est  adopté. 

MM.  de  Borman  et  Ophoven  s'excusent  de  ne  pouvoir 
assister  à  la  réunion. 
'<d  M.  le  chevalier  de  Harenne  donne  sa  démission. 

1  ^        MM.  Coppieters  't  Wallant  et  le  chevalier  Jules  de  La- 
j<":lv  minne  remercient  la  Société  de  leur  élection, 
i  dii!t        L'impression  de  la  Chronique  d'Adrien  d'Oudenbosch 
se  poursuit.  Le  travail  sera  précédé  d'une  biographie  du 


—  234  — 

chroniqueur  et  terminé  par  des  tables  des  noms  de  familles 
et  de  lieux  contenus  dans  ce  volume.  M.  de  Borman  compte 
avoir  achevé  ces  tables  pour  la  fin  de  l'année.  L'ouvrage 
pourra  donc  paraître  en  janvier  prochain. 

M.  Body  offre,  pour  être  inséré  dans  le  Bulletin,  un 
article  sur  une  curieuse  correspondance  d'émigrés  français, 
saisie  à  Spa  par  les  autorités  républicaines.  Cet  article  est 
renvoyé  à  la  Commission  directrice  du  Bulletin. 

Il  est  ensuite  question  de  la  publication  en  un  volume 
in-4°  des  vues  inédites  de  Le  Loup. 

M.  Naveau  donne  lecture  d'une  lettre  de  M.  Léon  Dom- 
martin,  homme  de  lettres  à  Bruxelles,  mettant  à  la  disposi- 
tion de  la  Société  toute  une  série  de  ces  vues. 

M.  Desmaisières  s'entendra  avec  M.  Dommartin  et  éven- 
tuellement avec  le  comte  de  Renesse-Breidbach,  que  l'on 
dit  également  possesseur  de  dessins  inédits  de  Le  Loup,  dés 
que  l'on  pourra  commencer  le  tirage  de  cette  publication. 

M.  Helbig  est  chargé  de  se  mettre  en  rapport  avec  la 
famille  de  Theux  pour  tâcher  d'obtenir  l'autorisation  de 
reproduire  les  vues  du  même  artiste  possédées  par  elle. 

M.  Naveau  attire  ensuite  l'attention  de  ses  confrères  sur 
un  travail  dont  il  a  été  question  autrefois  dans  des  réunions 
de  la  Société.  Il  s'agit  des  Admissions  à  la  bourgeoisie 
de  Liège  dont  l'impression  a  été  décidée  dans  la  séance 
du  20  décembre  1885.  Un  rapport,  présenté  par  M.  de  Borman 
à  la  séance  de  février  1886,  constatait  que  cette  publication 
comprendrait  200  pages  environ. 

L'assemblée  charge  M.  Naveau  d'entretenir  de  cette 
affaire  M.  de  Borman. 

Le  secrétaire  fait  part  à  l'assemblée  de  la  mort  de  M.  Au- 
guste Hock,  décédé  à  Liège,  le  27  octobre  dernier. 

La  séance  est  levée  à  midi. 


—  235  - 

Séance  du  26  janvier  1902. 

La  séance  est  ouverte  à  10  î/s  heures,  sous  la  présidence 
de  M.  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  président. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Alexandre,  le  baron 
de  Chestret  de  Haneffe,  le  baron  de  Crassier,  David,  Naveau, 
Ophoven,  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen,  Ruhl  et  le  ba- 
ron Maurice  de  Sélys-Longchamps. 

Le  procès- verbal  de  la  séance  du  24  novembre  1901  est 
lu  et  approuvé. 

MM.  le  chevalier  de  Borman  et  le  baron  de  Sélys-Long- 
champs s'excusent  par  lettre  de  ne  pouvoir  assister  à  la 
réunion. 

MM.  Orban  de  Xivry  et  le  baron  Guy  de  Villenfagne 
donnent  leur  démission. 

M^  Schoolmeesters,  vicaire-général,  est  élu  vice-prési- 
dent de  la  Société. 

MM.  Alexandre,  Ophoven  et  Naveau  sont  réélus  respec- 
tivement secrétaire,  trésorier  et  bibliothécaire-secrétaire- 
adjoint. 

Le  trésorier  expose  ensuite  l'état  financier  de  la  Société 
pour  l'exercice  de  1901.  Le  bilan  se  résume  comme  suit  : 

Avoir fr.  6,207  90 

Doit fr.  1,547  05 

Solde  à  nouveau  au  1er  janvier  1902  .  .  .  fr.  4,660  85 
M*1  Schoolmeesters  entre  en  séance  et  remercie  ses  con- 
frères de  l'honneur  qu'ils  viennent  de  lui  faire  en  l'appelant 
à  la  vice-présidence.  Il  mettra  tous  ses  soins  à  maintenir  la 
Société  dans  l'état  florissant  où  elle  se  trouve  à  l'heure 
actuelle  (Applaudissements). 

En  l'absence  de  M.  de  Borman,  président,  M«r  School- 
meesters prend  possession  du  fauteuil  de  la  présidence. 


—  236  — 

L'impression  du  premier  volume  de  la  Chronique  dCA- 
drien  d'Oudenbosch  touche  à  sa  fin.  Toutefois,  les  tables 
demanderont  encore  quelque  temps.  La  publication  sera  de 
ce  chef  retardée  de  deux  mois,  au  moins. 

L'assemblée  décide  qu'il  y  a  lieu  de  mettre  sous  presse 
immédiatement  la  traduction  française  ;  elle  fera  l'objet  du 
second  tome  de  l'ouvrage. 

Il  est  ensuite  décidé  que  désormais  les  réunions  de  la 
Société  auront  lieu  à  1 1  heures. 

La  séance  est  levée  à  midi. 

Séance  du  6  avril  1902. 

La  séance  est  ouverte  à  11  heures,  sous  la  présidence  de 
M"1  Schoolmeesters,  vice-président. 

Les  membres  présents  à  la  réunion  sont  :  MM.  Alexandre, 
le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  le  baron  de  Crassier,  Opho- 
ven,  Ruhl,  Schoolmeesters,  le  baron  de  Sélys-Longchamps 
et  le  baron  Maurice  de  Sélys-Longchamps. 

M.  Naveau  se  fait  excuser  de  ne  pouvoir  assister  à  la 
réunion. 

En  l'absence  du  secrétaire-adjoint,  M.  le  président  charge 
M.  Ophoven  de  remplir  ses  fonctions. 

Lecture  est  ensuite  donnée  du  procès- verbal  de  la  séance 
du  26  janvier  1902,  ce  procès-verbal  est  approuvé. 

Le  commencement  des  tables  du  premier  tome  de  la 
Chronique  d'Adrien  d'Oudenbosch  est  à  l'impression,  le 
reste  suivra  rapidement  ;  le  volume  pourra  être  distribué 
au  commencement  du  mois  de  juin. 

M.  Alexandre  est  prié  de  faire  mettre  immédiatement 
sous  presse  la  traduction  française  de  l'ouvrage. 

L'assemblée  aborde  la  question  des  dessins  inédits  de 
Remacle  Le  Loup,  mais  la  discussion  doit  en  être  postposée, 


—  237  — 

les  renseignements  obtenus  sur  les  différentes  manières  de 
les  reproduire  n'étant  pas  assez  complets. 

M*1,  Schoolmeesters  soumettra  à  la  séance  suivante  un 
article  sur  la  librairie  de  l'ancienne  abbaye  de  Saint-Laurent, 
qui  sera  destiné  au  Bulletin. 

MM.  Louis  de  Buggenoms,  Albert  Gâteaux  et  Henry 
Orban  sont  élus  membres  de  la  Société  ;  ils  prendront  les 
places  de  MM.  de  Villenfagne,  Orban  de  Xivry  et  de  Ha- 
renne,  démissionnaires. 

La  séance  est  levée  à  midi. 

Séance  du  8  juin  1902. 

La  séance  est  ouverte  à  1 1  heures,  sous  la  présidence  de 
M*1"  Schoolmeesters,  vice-président. 

Sont  présents  :  MM.  Alexandre,  Breuls,  le  baron  de 
Crassier  et  Schoolmeesters. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  6  avril  1902  est  lu  et 
adopté. 

MM.  Cateaux  et  de  Buggenoms  accusent  réception  de 
leur  nomination  et  remercient  la  Société. 

MM.  le  baron  de  Pitteurs,  Jamar,  Naveau,  Ophoven  et 
Ruhl  font  excuser  leur  absence. 

Le  texte  de  la  Chronique  d'Adrien  d'Oudenbosch  est 
tiré  jusqu'à  la  page  244,  plusieurs  feuilles  sont  soumises 
à  correction,  la  fin  de  la  table  est  entre  les  mains  de 
M.  de  Borman.  Restent  les  titres  et  faux-titres,  la  notice 
sur  le  chroniqueur  et  la  préface. 

M**  Schoolmeesters  présente  une  série  de  dessins  de 
R.  Le  Loup,  appartenant  à  M.  Marésal.  Le  plus  grand 
nombre  d'entre  eux  représentent  des  paysages  qui  pa- 
raissent dénués  d'intérêt.  Il  en  est  deux  toutefois  qui 
pourraient  être  reproduits  :  ils  représentent  respective- 


—  238  — 

ment  la  porte  et  le  pont  d'Araercœur  vus  du  faubourg  de 
ce  nom  et  le  château  de  Franchimont. 

L'assemblée  décide  qu'il  y  a  lieu  de  se  renseigner  sur  les 
divers  possesseurs  de  dessins  de  Le  Loup  afin  d'arriver  à 
faire  de  la  publication  future  une  œuvre  aussi  complète  que 
possible. 

M*r  Schoolmeesters  met  sous  les  yeux  de  ses  confrères 
des  reproductions  de  vues  anciennes  obtenues  par  différents 
procédés  à  base  de  photographie.  Il  est  aussi  question  du 
prix  d'exécution  et  de  tirage  de  ces  planches,  mais  toute 
résolution  est  postposée,  aucune  mesure  ne  pouvant  être 
prise,  vu  le  petit  nombre  des  membres  qui  assistent  à  la 
réunion. 

M"1  Schoolmeesters  renonce  à  faire  paraître  son  travail 
sur  la  bibliothèque  de  l'abbaye  de  Saint-Laurent,  M.  l'abbé 
Balau,  curé  de  Pepinster,  s'occupant  d'un  travail  d'ensemble 
sur  les  chroniques  et  les  bibliothèques  liégeoises. 

La  séance  est  levée  à  midi. 

Séance  du  30  novembre  1902. 

La  séance  est  ouverte  à  1 1  heures,  sous  la  présidence  de 
M«r  Schoolmeesters,  vice-président. 

Les  membres  présents  à  la  réunion  sont  :  MM.  Alexandre, 
le  baron  de  Chestret  de  Haneffe,  le  baron  de  Crassier,  Da- 
vid, Naveau,  Orban,  le  baron  de  Pitteurs  de  Budingen  et 
Schoolmeesters. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  du  8  juin  est  lu  et  approuvé. 

MM.  de  Borman,  Ophoven,  Ruhl  et  Wîlmart  font  excu- 
ser leur  absence. 

M.  Henry  Orban  remercie  la  Société  de  sa  nomination. 

M.  Alexandre  rend  compte  de  l'état  des  publications. 

La  traduction  française  de  la  Chronique  d'Adrien  d'Où- 


—  239  — 

denbosch  en  est  arrivée  à  la  page  232.  La  marche  de  l'im- 
pression est  quelque  peu  retardée  par  le  fait  que  M.  de  Bor- 
man  revoit  toutes  les  épreuves  et  en  donne  le  bon  à  tirer. 
L'ouvrage  paraîtra  dans  les  premiers  mois  de  Tannée  1903. 

La  Société  décide  que  la  table  alphabétique  des  noms 
propres  qui  terminera  le  volume,  ne  comprendra  pas  les 
notes  biographiques  qui  accompagnent  la  table  du  premier 
tome  de  la  Chronique,  leur  répétition  étant  absolument 
superflue. 

Les  trois  portraits  de  princes-évêques  restés  sans  emploi 
par  le  non  achèvement  de  l'ouvrage  de  M.  de  Marneffe,  se- 
ront expédiés  aux  membres  de  la  Société  en  même  temps 
que  le  second  volume  de  la  Chronique  d'Adrien  d'Ouden- 
bosch. 

M.  Alexandre  offre  d'insérer  dans  le  Bulletin  le  procès- 
verbal  de  la  vente  du  mobilier  de  la  cathédrale  de  Saint- 
Lambert  faite  sous  la  révolution  ;  cette  pièce  a  été  copiée 
d'après  l'original  conservé  aux  archives  de  la  province. 

Il  est  ensuite  question  des  dessins  inédits  de  Remacle 
Le  Loup.  M*r  Schoolmeesters  et  M.  Naveau  font  circuler 
des  reproductions  de  ces  planches  exécutées  par  la  maison 
Dessain. 

M.  le  président  chargera  M.  Helbig  d'obtenir  le  plus  tôt 
possible  de  la  famille  de  Theux,  l'autorisation  de  publier  les 
vues  de  Le  Loup  qu'elle  possède.  Une  décision  quant  à 
l'exécution  du  travail,  pourra  donc  être  prise  à  la  pro- 
chaine réunion. 

La  séance  est  levée  à  midi  et  demi. 


-**■ 


TABLE  DES  MATIÈRES 


Statuts  de  la  Société  des  Bibliophiles  liégeois 5 

Liste  des  membres 12 

Liste  des  publications  de  la  Société 28 

Procès-verbaux  des  Séances  (1894-1899) 32 

Albin  Bodt.  La  réclame  et  la  publicité  de  Spa,  autrefois    .  59 

Albin  Body.  Les  amusemens  des  eaux  de  Spa,  bibliographie.  78 

Albin  Body.  La  liste  des  seigneurs  et  dames,  notes  inédites.  100 

Albin  Body.  L'anonymat  de  deux  poèmes  sur  la  Révolution 

liégeoise 111 

Prospectus  de  l'ouvrage  :  Les  délices  du  pays  de  Liège,  1786.  113 

Albin  Body.  Les  émigrés  à  Spa  (1789-1794) 121 

Emile  Hublard.  Le  séjour  à  Spa  et  à  Chaudfontaine  d'un 

officier  français  en  1748 165 

Albin  Body.  Un  poète-chansonnier  attrait  en  justice,  1815  .  185 

Albin  Body.  Note  sur  la  vente  des  manuscrits  de  l'abbaye 

deStavelot 194 

Léon  Naveau.  Encore  quelques  manuscrits  historiques  lié- 
geois (deuxième  article) 196 

Procès-verbaux  des  Séances  (1900-1902) 224 


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SEP  8-   1346