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Full text of "Compte rendu des travaux du congrès .."

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ASSOCIATION Internationale Permanente des Congrès de Navigation 

X.« CONGRÈS INTERNATIONAL DE NAVIGATION - MILAN 1905 


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COMPTE RENDU 


DES 


TRAYAUX DU CONGRÈS 



cH^r 


NAVICARC NCCESSC 


MILAN 

COMMISSION D'ORGANISATION DU œNGBÉS - SECRÉTARIAT GÉNÉRAL 

3 - Via Saia - 3 

leoQ 


Ce compte renda a été dressé par M. Edmond Sanjnst di Tenlada, 
Ingénieur en chef da Génie Civil à Milan, Secrétaire Général da Congrès. 
- MM. Carlo Valentini, Ingénieur en chef du Génie Civil à Perrara, 
Secrétaire en chef du bureau de la première Section, et Domenico Lo 
Gatto, Ingénieur en chef du Génie Civil à Livorno, Secrétaire en chef 
du bureau de la seconde Section, ont rédigé, sur les notes sténogra- 
phiques, les procès -verbaux des quatre séances de la première et d& 
la seconde section respectivement. 


MiIaD — Imprimorle L. de 6. Pirola de Heari Robini - Rue Stella, 11. 


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AVANT-PJ10P08 


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Le VHP Congrès international de navigation sié- 
geant à Paris en 1900, dans la séance de clôture du 
30 Juillet, a transformé la Commission d'études, créée 
dans le Congrès de Braxelles de 1898, en une Associa- 
tion Internationale permanente des Congrès de Naviga- 
tion, siégeant à Bruxelles, avec la mission d'assurer la 
continuité de ces réunions internationales. 

En 1902, du 30 Juin au 5 Juillet, a eu lieu à Dus- 
seldorf le IX® Congrès international, qui a été le dernier 
des Congrès autonomes. Dans le rapport que M. Rota, 
lieutenant colonel du Génie Naval, délégué italien, pré- 
senta en cette occasion à son Gouvernement, il fit en- 
trevoir la possibilité de réunir le X® Congrès en Italie, 
et précisément à Milan en 1905. 

La proposition fut acceptée, et après en avoir reçu le 
mandat officiel, MM. Torri, Inspecteur Supérieur du Génie 
Civil, et Rota, déjà nommé, présentèrent à la Conunission 
permanente de Bruxelles, dans la séance du 8 juin 1903, 
la proposition du Gouvernement Italien de vouloir bien 
choisir Milan comme siège- du X® Congrès; et la Com- 
mission permanente l'accueillit. 

Les délégués italiens s'occupèrent alors de former 
la Commission d'organisation locale: dans la séance 
tenue par la Commission permanente à Bruxelles, le 


— 6 — 

2 Mai 1904, ils présentèrent M. Sanjust di Teulada, 
Ingénieur en chef du Génie Civil à Milan, désigné 
comme Secrétaire Général du futur Congrès; ils firent 
aussi des propositions complètes sur la liste des diffé- 
rents Comités du Congrès, sm* la date des séances, sur 
l'emploi du temps, sur les excursions, et enfin sur les 
questions à traiter. 

La Commission approuva les propositions des dé- 
légués italiens, tout en y introduisant quelques modifi- 
cations relatives aux questions et aux communications. 
Dès lors, la Commission d'organisation locale commença 
à fonctionner régulièrement et le succès du Congrès 
fut assuré. 


Haut patronage du Congrès 
et Commissions locales. 

S. M. le Roi d'Italie a bien voulu accorder son haut 
patronage au Congrès de Milan. Mais le patronage Royal 
n'a pas été seulement honoraire. En effet S. M. a bien 
voulu permettre que le Congrès s'installât pendant trois 
mois dans la Villa Reale de Milan, mise à la dis- 
position de la Commission d'organisation avec toutes 
ses dépendances et tout son personnel. Enfin LL. MM. le 
Roi et la Reine ont bien voulu honorer de leur auguste 
présence la séance d'ouverture. I 

Les Italiens se sentent très fiers que leurs bien aimés ' 

Souverains aient donné une sanction officielle à l'oeuvre | 

de l'Association Internationale à l'occasion du premier 
Congrès qu'elle a réuni. Et nous sommes certains d'être 
l'interprète de tous les membres du Congrès en expri- 
mant ici leurs sentiments de gratitude envers LL. MM. le 
Roi et la Reine d'Italie pour leur intervention et pour les 
concessions Royales dont le Congrès a été l'objet. 


— 7 — 


Rapports et communications. 


Le programme des travaux, comprenant huit ques- 
tions et treize communications, réparties entre les deux 
sections de navigation intérieure et maritime, a été publié 
en juin 1904: le secrétariat général a prié MM. les délégués 
des différents pays de vouloir bien se charger de la pro- 
pagande chez eux, pour obtenir les meilleurs résultats. 

Le succès a été complet, puisque le nombre des rap- 
porteurs a - dépassé toutes les prévisions. Le tableau 
suivant donne par Etat la répartition des rapports ou 
communications : 


1 

1 INDICATION 

! des groupes de questions 

et communications 

1 

RAPPORTS APPARTENANF A CHAQUE ÉTAT 

Italie 
Rapports simples 

1 

si 

ai 

s. 

1 

4 
5 

4 
6 

19 

< 

4 
5 

5 
5 

17 

• 

•< 

1 

l 

3 
1 

6 

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5 

5 
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2 
2 

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1 

1 
1 

1 

2 
2 

1 
6 

11 

S 

ô 

4 
6 

15 

• 

es 

i 

1 
1 

1 

2 
3 

2 
1 

8 

< 

H 

O 

H 

29 
22 

30 
36 

117 

1 

Navigation intérieure 

' Bapports 

1 Commanications . . . 

Navigation maritime 

Bapports 

Communications . . . 

Totaux . . . 

3 
3 

10 
10 

26 


Ces rapports ont été publiés en français, allemand 
et anglais, suivant l'exemple donné par les organisateurs 
des Congrès de Paris et de Dusseldorf. 


— 8 - 

Tous les travaux relatifs à la publication des rap- 
ports ont été confiés au Secrétariat général de l'Asso- 
ciation à Bruxelles, et la Commission d'organisation 
locale doit remercier vivement M. le Secrétaire général 
Alexis Dufourny, Ingénieur en chef des ponts et chaussées 
de Belgique, d'avoir, dans un temps relativement très 
limité, publié une quantité considérable de rapports 
dans les trois langues, assez à temps pour en faire la 
distribution avant l'ouverture du Congrès. 


Publications diyerses. 


Selon l'usage établi dans tous les Congrès précé- 
dents, chacun des intervenants a reçu un guide contenant 
les renseignements généraux relatifs aux sections, le 
plan des locaux et toutes les informations pouvant in- 
téresser les congressistes pendant la dm'ée du Congrès. 

Le Ministère des travaux publics et le Ministère 
de la Marine du Royaume d'Italie, initiateurs du Con- 
grès, ont pris toutes les dispositions nécessaires pour la 
bonne organisation de la réunion et ont voulu présen- 
ter aux membres du Congrès des publications en sou- 
venir de la réunion depuis longtemps désirée par tous 
les Italiens spécialistes en matière de navigation. 

Le Ministère des Travaux Publics a présenté deux 
volumes: le premier avec des photogravures réprésentant 
les lacs, les fleuves et les canaux de navigation, une 
carte et plusieurs plans; le deuxième se rapportant aux 
ports maritimes avec les plans des principaux d'entre 
eux, le croquis des ports secondaires et des illustrations 
photographiques. 




— 9 — 

Ces deux volumes ont beaucoup intéressé les Mem- 
bres du Congrès et leur ont donné un idée sommaire 
des travaux publics faits juscpi'à présent en Italie. 

Le Ministère de la Marine a distribué de son côté 
deux volumes représentant, l'un les ports anciens avec 
des plans et des reproductions d'anciennes cartes ; Tau- 
tre les indications relatives aux phares et balises des 
côtes maritimes d'Italie, ce qui a un intérêt international 
pour la navigation universelle. 

Enfin la Municipalité de la ville de Milan a fait 
hommage d'un guide résumant les nouvelles historiques 
et artistiques, et les renseignements les plus importants 
sur les services publics, les institutions de bienfaisance, 
les travaux publics, les musées, etc. 

Toutes ces publications ont été distribuées au 
Casier installé dans les dépendances de. la Villa Reale. 


Membres du Congrès. 


Comme nous venons de l'exposer, ce Congrès est 
le premier qui ait été organisé par les soins combinés 
de l'Association internationale de Bruxelles et de l'un des 
Gouvernements inscrits à l'Association. Les règles suivies 
pour cette organisation pourront, nous l'espérons, servir 
de bases pour les Congrès suivants. 

Il faut d'abord rappeler que les Membres du Con- 
grès ont été divisés en deux catégories: les membres 
permanents, inscrits à l'Association internationale, et les 
Membres temporaires qui se sont inscrits particulièrement 
pour ce Congrès. 

Cette distinction est nécessaire et il conviendra de 
la conserver dans les prochains Congrès. 


— 10 — 

Le tableau suivant donne le nombre de membres 
de chaque nationalité. 


ÉTATS 


Allemagne. . . . 
Belgique .... 

France 

Antriche .... 

Italie 

États-Unis. . . . 

Bnssie 

Pays-Bas .... 
Danemark .... 
Angleterre. . . . 

Suisse 

Espagne .... 
Boamanie .... 
Portugal .... 
Argentine .... 
Hongrie .... 
Chili .... 

Indes Néerlandaises. 
Mexique .... 

Chine 

Norvège .... 

Serbie 

Suède 

Brésil 

Cap 

nés Philippines . . 
Indes Anglaises . . 

Japon 

Libéria 

Monaco 

Nouvelle Zélande 

Pérou 

Siam 


Totaux . 


• • 


INSGRnnONS 


Associât» 
Permaoente 


346 

226 

181 

135 

78 

73 

72 

58 

48 

37 

26 

11 

9 


1341 


Membres 
temporaires 


139 

41 

102 

94 

296 

25 

20 

16 

1 

20 

3 

3 


TOTAL 

des 
inscriptions 


6 5 

4 — 

4 — 

3 1 

3 — 

3 — 

2 1 

2 2 

2 — 

2 4 


778 


485 

267 

283 

229 

374 

98 

92 

74 

49 

57 

29 

14 

9 

11 

4 

4 

4 

3 

3 

3 

4 

2 

6 

1 

1 

1 

l 

6 

1 

1 

1 

1 

1 


2119 


Parti- 
cipants 


193 

78 

102 

100 

274 

8 

16 

27 

4 

11 

3 

9 

2 

4 
11 

2 


855 


Le nombre des participants est celui qui résulte du bureau de distriburîon des mé- 
dailles. Il y a tout lieu de croire que ce nombre est. inférieur à la réalité et que les inter- 1 
venants (y compris les délégués non payants des États) sont arrivés environ au nombre ' 
de 1000. ! 


— 11 — 


États adhérents et leurs délégaés. 

Nous rappellerons aussi que l'Association Interna- 
tionale compte un grand nombre d'États adhérents. Ces 
États sont portés au tableau suivant, dans lequel nous 
croyons utile d'indiquer, d'après le rapport du Bureau 
exécutif sur la situation générale de l'Association à la 
date du 31 Juillet 1905, le montant de la subvention an- 
nuelle des diflférents États, des cotisations des Collecti- 
vités et de celles des Membres. 

Tableau des États adhérents à rAssociation. 


1 ■ 

> 

s 

o 

■ 

se: 

1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

ÉTATS 


MONTANT 

de la snbveDtion annoelle 

du gonrerneroent 

Montant 
des cotisations 
des ooUeetÎTités 

Montant 

des cotisations 

des membres 

■< 
es 

V 

participants 

Monnaie da pays 

Francs 

Belgique . . , 
Allemagne . . 
France . . . 
Etats-Unis . . 
Bussie . . . 
Japon . . . 
Autriche . . . 
Italie. . . . 
Pays-Bas . . 
Portugal . . . 
Hongrie . . . 
Espagne. . . 
Argentine (Rép 
Boumanie . . 
Danemark . . 

^ 

4,000 marks 

1,000 dollars 
1,875 roubles 
2,000 yens 
2,000 couronnes 
2,500 lire 
1,200 florins 

2,000 couronnes 
2,000 fr. (or) 

A reporter Fr. 

8,000 
5,000 
5,000 
5,000 
5,000 
5,000 
2,080 
2,500 
2,500 
3,000 
2,080 
2,000 
2,000 
1,500 
1,000 

1,005 

2,480 

920 

20 

600 
30 

110 
20 

20 
10 

105 

2,050 

2,550 

1,440 

600 

430 

10 

1,030 

680 

470 

30 

30 

80 

20 

80 

350 

11,055 
10,030 1 
7,360 
5,620 
5,430 
5,100 
3,710 
3,210 1 
3,080 
8,050 
2,110 
2,100 
2,030 
1,580 
1,455 


51,660 

5,320 

9,850 

66,730 


iiorwegH. . . 

Chili .... 

Chine. . . . 

Mexique. . . 

Congo . . . 

Pérou . . . . 

Dannbe (C.Enrop. 

Suisse . , . . 

Grande-Bretagne . 

Monaco . . . . 

Siara 

Serbie . . . . 

Turquie . . . . 

Brésil . . . 

Snôde. . . . 

Philippines . . . 

Indes Anglaises . 

* Ncerlandaises 

Libéria . . . . 

NonTolio Zélande . 

Colonie da Cap . 


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51,660 

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66.730 

J WUlUUllBS 

1.070 

_ 

10 

1,080 

— 

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— 

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1,020 1 

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— 

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1,000 

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_ 

1,000 1 

_ 

500 

_ 

_ 

500' 

_ 

250 

150 

90 

490 

_ 

_ 

30 

310 

340 

_ 

250 

_ 

10 

260' 

_ 

250 

— 

10 

260, 

— 

— 

— 

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10 

10 

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_ 

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10 

10 

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_ 

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10 

10 

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10 

10 

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_ 

_ 

_ 

10 

10 

- 

59,070 

- 

10 

10 

75,040 

Totaux Pr. 

5,510 

10,460 


Nous croyons utile de signaler un premier incon- 
vénient qui s'est manifesté au Congrès de Milan rela- 
tivement à la situation des délégués des ditlerents 
Klats. 

Le gonvemement italien a cm, A juste litre, devoir 
inviter au Congrès de Milan les différents États étrangers 
en bonnes relations diplomatiques avec lui, par l'inter- 
médiaire du Ministère des Affaires étrangères el des Ain- 


— 13 — 

bassadeiirs de S. M. le Roi d'Italie, auprès des différents 
États. 

Il est arrivé que quelques-uns des Etats adhérents 
à l'Association ont oublié, peut-être, qu'ils étaient repré- 
sentés par des délégués permanents auprès de la Com- 
mission de Bruxelles, et ils ont nommé d'autres délégués. 
Un même pays a donc eu deux délégations, ce qui ne 
présenterait aucun inconvénient si cela ne devait créer, 
entre ces deux délégations, une sorte de dualisme qu'il 
convient évidemment d'éviter. 

Nous croyons par conséquent devoir noter qu'il 
serait utile de faire les invitations aux différents États 
étrangers par un protocole émanant en même temps de 
l'Association Internationale permanente et du Ministère 
des Affaires Etrangères de l'État où se tient le Congrès. 

Il ne sera pas difficile de trouver la formule diplo- 
matique propre à obtenir ce résultat et empêcher de 
petits malentendus, qui, bien que de peu d'importance, 
peuvent influer sur la réussite du Congrès ou du moins 
sur la participation des différents États. 


Commission Internationale Permanente. 


Le Congrès de Milan a été précédé d'une séance de 
la Commission internationale permanente. Cette séance 
a eu lieu dans le salon jaune affecté spécialement à la 
Présidence de l'Association internationale, et d'impor- 
tantes délibérations y ont été prises. Les délibérations 
se rapportent à la manière d'obtenir une quantité raison- 
nable de rapports et de provoquer, par l'intermédiaire des 
délégués des différents gouvernements, la rédaction de 
ces rapports par des personnalités éminentes, pour avoir 


— 14 — 

la certitude de présenter des ouvrages effectivement 
utiles au progrès de la science. 

D ne nous parait pas utile de nous étendre plus 
longuement sur le délibérations de la Commission, notre 
compte-rendu se rapportant exclusivement au Congrès 
de Milan. Mais nous sommes très heureux de pouvoir 
dire que la séance de la Commission tenue à Milan en 
Septembre 1905 aura une influence très grande sur Tor- 
ganisation des prochains Congrès. 


Excursions. 


La partie principale de la présente publication est 
consacrée aux travaux officiels du Congrès ; mais, suivant 
l'usage des précédentes publications de ce genre, nous 
avons cru nécessaire de donner un comt compte-rendu 
des différentes excursions, en faisant remarquer le carac- 
tère technique qui a dominé dans la plupart d'entre elles. 

Les voyages que nous avons organisés à l'occasion 
du Congrès de Milan, ont eu toujours le double but de 
réunir, dans la même journée, une excursion plutôt 
technique et une excursion pittoresque. 

C'est d'après ce principe que, le 20 Septembre, 
ont eu lieu l'excursion de Come, Adda, Usines Electriques 
de Paderno, installations de Trezzo, et l'excursion toute 
simple au lac de Come. Le 28 Septembre, l'excursion 
au Canal Vittorio Emanuele III et aux usines électriques 
de Vizzola à été suivie de la promenade du Lac Majeur, 
simple voyage d'agrément. 

Les deux derniers voyages ont fait exception: Tun a 
été spécialement consacré à la navigation intérieure, c'est- 
à-dire à la navigation sur le Pô jusqu'à Chioggia et à 


— 15 — 

la lagune de Venise, terminus agréable du voyage tech- 
nique; l'autre, spécialement à la navigation maritime, 
et a permis de faire connaître nos ports principaux de 
Gênes et de Naples et notre grand arsenal de Spezia, 
pour se terminer dans le merveilleux golfe de Naples, 
tout prés des ruines de Pompéi, aux pieds du Vésuve. 
Dans le même voyage on a pu voir les travaux techni- 
ques les plus importants de notre navigation maritime 
et admirer les panoramas les plus renommés en ar- 
rivant de la mer sur la côte tyrrhénienne. 


Arrivés à la fin de cet avant-propos qui résume les 
différentes parties de notre compte rendu, nous devons 
remercier chaudement tous ceux qui, par leur collabo- 
ration vraiment précieuse, ont contribué â la réussite 
de ce premier Congrès de Navigation en Italie. Con- 
grès depuis longtemps désiré par les Italiens: ils vou- 
laient montrer aux étrangers que, dans leur pays, ancien 
pays de navigateurs. Ton pense à faire renaître la na- 
vigation intérieure de la plaine de Lombardie perfec- 
tionnée par Léonard de Vinci, et qu'on maintient aussi 
la tradition séculaire des marins qui, suivant Marco 
Polo et Cristophe Colomb, ont porté dans les lointaines 
contrées les noms respectés de Venise et de Gênes. 

La plaquette et la médaille de notre Congrès portaient 
les empreintes de Léonard et de Colomb — la navigation 
intérieure et la navigation maritime — et rappellaient 
ainsi deux anciennes gloires qui, désormais, appartiennent 
non seulement à l'Italie mais aussi à tout le monde 
savant. 

L'Italie est une nation toute jeune, qui suit avec 
empressement les exemples de ses aînées, qu'elle consi- 
dérait jadis comme barbares. Elle n'entend plus vivre 


— 16 — 

de sa gloire passée: les Romacins dorment depuis trop 
longtemps dans leurs sarcophages sculptés pour que 
nous puissions bénéficier de leurs exploits. L'Italie. s'épa- 
nouît dans une vie nouvelle et moderne; réveillée dans 
une splendide renaissance artistique, elle veut aussi s'af- 
fermir dans une renaissance industrielle, commerciale et 
économique. Les descendants de Cristophe Colomb ont 
le devoir et le droit de reprendre leur ancienne place 
de navigateurs hardis et fortunés. Le duc des Abruzzes 
et Cagni ont commencé ; d'autres suivront leur exemple. 


RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX 


1. - Comités 


Haut Patronaob 
S. M. ie ROI d' ITALIE 

Phbmibr Président d'honneur 
S. A. B. MONSEIGNEUE LE DUC DE GÈNES 

Présidents d'honneur 

8. E. le Ministre des Travaux Publics, • S. E. le Ministre de la Marine. 


Commission de Patronage. 

Présidents 

Le Mairo de Milan. 

S. E. le Soas Secrétaire d*État poar la Marine. 

S. E. le Sons Secrétaire d'État ponr les Travanx Pnblics. 

Le Président dn Conseil Snpérienr de la Marine. 

> dn Conseil Snpérienr des Trayanx Publics. 

> dn Collège dos Ingénieurs de Milan. 

Membres 

Le Directeur Général des travaux hydrauliques. 

> » des assainissements et des ports. 
» > des ponts et chaussées. 

» > de la marine marchande. 

» » de rindustrie et du commerce. 

> » des Chemins de fer de l'État. 

> > des strade ferrate Meridionali. 


— 20 — 

Abigrnente on. GioTanni, Depntato al Parlamento - Borna. 

Alzona coiom. Luigiy Capo del Compartimento délie Ferrovie dello Stato 

a Milano. 
Ancona prof. Vgo • Milano. 

Arlotta aYT. Enrico, Depntato al Parlamento - Borna. 
Astnto comm. Alberto, Gapîtano di Yascello - Borna. 

Baronl ing. Mario - Milano. 

Bellati conte prof. Manfredo - FadoYa. 

Belleni cav. Silyio, Oapitaiio di fregata - Borna. 

Belllnl comm. Francesco, Maggiore Générale - Borna. 

Benettl prof. cay. lacopo - Bologna. 

Betocchi comm. Alessandro - Boma. 

Bettini comm. Raffàele, Dirett. Gon. délie Acciaierie - Terni. 

Bettolo on. depntato GioTanni, Contr^Ammiraglio - Boma. 

Blanchi ing. comm. Riccardo, Direttore Générale délie Ferrovie dello 

Stato - Boma. 
Bigliati comm. ing. BaldoTino - GenoYa. 
Bigotti comm. Lorenzo, Tenente Générale - Torino. 
Biscaretti di RufHa conte Roberto - Torino. 
Bocci comm. Dayide - Boma. 
Bombrini senatore GioyamAi - Genova. 

Boraschi cay. Ginseppe, Ispett. Snp. del Genio Civile - Milano. 
Bordiga ing. prof. Giovanni - Yenezia. 
Borgnini ing. comm. Secondo - Firenze. 
Borromeo conte Giberto - Milano. 
Bonbée ing. comm. Francesco Paolo - Napoli. 
Bruno prof. comm. Gaetano - Napoli. 
Bnsca cav. nff. Gioacchino, Direttore Générale Gabelle - Boma. 

Cajo comm. Ansano, Vice Direttore Générale délie ferrovie dello Stato - 

Boma. 
Calabretta cav. Antonino, Ten. Col. del Genio Navale - Spezia. 
Caneyaro conte Napoleone, Senatore del Begno - Boma. 
Canevazzi cav. ing. Sllvio, Professore - Bologna. 
Capitd cav. Michèle - Palermo. 

Cappelli march. Raffaele, Depntato al Parlamento - Boma. 
Carafa dnca d'Andria - Napoli. 

Carboni Boi on. Enrico, Depntato al Parlamento - Cagliari. 
Careri avv. Ginseppe, Capo del cent. soc. gen. Nav. Ital. - Boma. 
Casana comm. ing. Severino, Senatore del Begno - Torino. 
Cassanello comm. Gaetano, Capitano di Yascello - Genova. 
Castiglioni comm. Carlo - Boma. 
Cerri cav. Vittorio, Capilano di Pregata - Boma. 
Ceradini ing. comm. Cesare - Boma. 


1 


— 21 — 

Cerrnti on. senatora prof. YaleBtlno - fioma. 

Cerrlna Feront cav. C^loTanni, Capitano di Fregata - Eoma. 

Chlmirri on. Bruno, Depntato al Parlamento - Borna. 

GipoUettl ing. comm. Cesare - Borna. 

Colette comm. Nicola, Ispettore Snperiore del Genio Civile, Présidente 

di Sezione dol Consiglio Snperiore dei LL. PP. - Boma. 
Colosimo on. Gaspare, Depntato al Parlamento - Boma. 
Croce oay. Carlo, Maggiore di Stato Magg. Min. Gnerra - Boma. 
Cngini comm. Giorannl, Colonn. del Genio Milit. a riposo - Spezia 
Cnnibertl cay. Y. £., Colonnello del Genio Navale - Boma. 

Dal Terme on. Lncchlno, Depntato al Parlamento - Boma. 

De Àngelis on. Ernesto, Senatore del Begno - Milano. 

De Capitenl ing. cav. Edgardo - Milano. 

De Gabernatis (Ferrero) ing. Eman., Dirett. Gantier! - Ancona. 

De Lnca Roberto - Pozznoli. 

De Marchl ing. Odoardo - Milano. 

De Noblli march. Prospero, Depntato al Parlamento - Boma. 

Del Bono Pilade - Isola d'Elba. 

Di Palma on. Federico, ex I>epntato al Parlamento - Boma. 

Dnrand de la Penne march. Lnigi, Ispett. Gêner. Genio - Boma. 

Paint comm. Gaetano, Maggiore Générale - Boma. 

Farufllni cav. Mario Giulio, Tenente Colonn. dei Genio Navale - Tarante. 

Fasce on. Ginseppe, Depntato al Parlamento, Sotto Segi-etario di Stato 

al Tesoro - Boma. 
Fasella cav. Ettore, Capitano di Fregata - Boma. 
Ferraris on. Maggiorino, Depntato al Parlamento - Boma. 
Ferrati cav. Edgardo, Tenente Colonnello del Genio Navale - Castel- 

lamare di Stabia. 
Filipponi cav. Ernesto, Capitano di Fregata - Boma. 
Florio on. Ignazio, Senatore del Begno - Palermo. 
Fornari comm. G. B., Ispettore del Genio Civile a riposo. 
Foscari conte Pietro - Yenezia. 

Fradeletto on. Antonio, Depntato al Parlamento - Boma. 
Franchetti barone Leopoldo, Depntato al Parlamento - Boma. 
Frtgeri comm. Enrico, Colonnello del Genio Navale - Napoli. 
Frôla comm. Seconde, Senatore del Begno - Torino. 

Gargano ing. comm. Gioacchino, Maggior Générale del Genio Navale 

a riposo - Napoli. 
Gioliani comm. Francesco, Capitano di Vascello - Venezia. 
Giusso conte Girolamo, Depntato al Parlamento - Napoli. 
Grenet comm. Francesco, Contr'Ammiraglio - Boma. 


Halcci&rdiBl conte Francesco, Depntato al Parlamanto - Firenze. 
Gnlllni car. iag. Arrtgo, Capo Hot. Ferr. Adriatiche - Veneda. 


Inglese comm. Ifnail», Ispett Snper. del Qenio Civile - Genoia. 
loriat prof. Antonio, B. latitoto Tecnico Snperiore - Milano. 

Lanza prof. Tl«c«iuo, B. OniTersiti - Napoli. 
Lestl cav. Leone, Teiienta Colonnello del Qenio Navale - Borna. 
Longhl ing. comm. Lalgfl, Dirett. B. Scnola Snp. Nav. - Genora. 
Locciollf csT. nff. Ludorlco, Cspo divis. Min. Finanze - Borna. 
Lnelfero maroh. Alfredo, Capitano di Vascello - Bomn. 


Maffiottl prof. R., Mnseo Indnstriale - Torino. 

Ha^aniint comm. Italo, Ispettore Snperiore del Qenio Civile, Présidente 

di SBzione del Cons. Snperiore dei LL. PP. - Borna. 
Halvano sen. Qtacomo, Segretario Gen. Hin. Affari esteri. 
Xanalra comm. Glneeppe, Direttore Cantiere - Mn^ano. 
MaraiiKonl comm. Aleasandro, Amminiatratore delegato Bonifiche Fer- 

rarese - Torino. 
Marchese comm. Carlo, Tice Âmm. nella rieerva Navale - Borna. 
Mar^ktert avv. Alberto, Prof. Diritto Civile UniTersilà - Napoli. 
Mari comm. Tnilio, Ha^ior Générale - Borna. 
Martlnez comm. Erneato, Ten. Gen. del Qenio Navale - Boma. 
Hartlnez comm. Gabrlele, Vice Ammiraglio a riposo - Pirenzo, 
Hasdea comm Edaardo, Magg. Gen. del Qenio Navale - Borna. 
MBKztn) car. Carlo, Direttore Canali Cavonr - Torino. 
Men^arlnl prof. comm. BaKlIelmo - Borna. 
Men^oli ing. Ettore, Prof. B. Senola Snper. Navale - Genova. 
Mlceli cav. Itomenlco, lapettore Snper. del Genio Civile - Borna. 
Jflfihell on. Alfredo, Ispettoro del Genio Navale a riposo, ex Depntato 

al Parlamento - Borna. 
Mi^llardl ing. cav. aff. Glorannt - Savona. 

MlrandoU cav. Pletro, Col. Genio Militare 3° Eeggimento - Firenze. 
MorelH dt Pvpolo comm. Alberto, Maggior Générale - Boma. 
Morpurgo on. EHo, Depntato al Parlamento. 
Hottchlnl cav. ing. Alesxandro, Direttore Générale délia Società di Na- 

vi^azione flavi&le - Venezia. 


Odero comm. Attillo - Genova. 
01 lia comm. ing. Glnseppe - Milano. 
OItvero comm. En^enlo, Générale - Novara. 
Orlando cav. ing. Paolo - Boma. 
Orlando comm. fiinseppe - Livorno. 


— 23 — 

Orlando comm. ing. Salratore, Depatato al Parlamento - Livorno. 
Orlando on. Yittorio Emanaele, Depatato al Parlamento - Borna. 

Paladin! prof. Ettore - Milano. 

PandolAni conte Boberto, Presid. délia Lega Navale - Eirenze. 

Pantano dott. Edcardo^ Depntato al Parlamento - Boma. 

Papadopoli on. Angelo^ Depatato al Parlamento. 

Parentl comm. Dante, Magg. Gen. Commiss. Marina - Boma. 

Pattison ing. GioTannl, Indostriale - Napoli. 

Pellottx comm. Leone, Tenente Générale - Boma. 

Petricclone comm. Lnigi, Depatato ProYlnciale - Napoli. 

Piacentini cav. Settimio, Colonnello di Stato Maggiore - Boma. 

Plagglo on. Erasme, Senatore del Begno - Genova. 

Piola DaTerlo ing. nobile Piero, ex Depatato - Milano. 

Plrelli comm. ing. G* B. - Milano. 

Pisa Ugo, Senatore del Begno - Milano. 

Pizzo ing. comm. Yincenzo, Vice Dirett. Gêner. Gabelle - Boma. 

Poli cav. Rodolfo - Chioggia. 

Pongiglione comm. Francesco, Capitano di Yascello - Boma. 

Pontlggia ing. cav. Laigi - Milano. 

Porro nobile di S. Maria délia Biocca Carlo, Colonnello di Stato 

Maggiore - Boma. 
Pozzi comm. ayy. Domenico, Depatato al Parlamento, Sotto Segretario 

di Stato ai Lavori Pabblici - Milano. 
Pncci comm. Gngllelmo, Senatore, Tenente Générale del Genio Navale 

a riposo - Boma. 
Pallino cav. Yittorio, Capitano di Corvetta - Boma. 

Rainerl cav. Salvatore, Capitano Marittimo - Genova. 
Bava cav. Baimondo, Ispett. Sap. del Genio Civile - Boma. 
Bebaudengo cav. Eugénie, Depatato al Parlamento - Boma. 
Benaud di Falicen conte Emilie, Présidente Lega -Navale Italiana - 

Spezia. 
Besie cav. Ârtnro, Capitano di Fregata - Boma. 
Beycend cav. prof. Angele - Torino. 

Bipa di Meana cav. Yittorio, Colonn. Genio Navale - Yenezia. 
Becce comm. cav. Alberto, Ispett. Saper, del Genio Civile - Boma. 
Bemanin-Jacar comm. ing. Leone, Depatato al Parlamento - Padova. 
Bencagli comm., Segretario Générale Società Geografica - Boma. 
Bonco cav. ing. Nino, Prof. B. Scaola Navale Sap. - Genova. 
Bessi cav. Giovanni, Ispettore Sap. del Genio Civile - Boma. 
Bessi comm. ing. Adelfe - Bologna. 

Bota comm. Cesare, Ispettore Saper, délie SS. FF. - Boma. 
Basse cav. Gloaccliino, Maggiore del Genio Navale - Boma. 

ii^alvia prof. Ernesto - Napoli. 



— 24 — 

Santinl on. Felice, Depatato al Parlamento - Roma. 

Saporito barone yincenzo, Depatato a] Parlamento - fioma. 

Scribanti cay. prof. Angelo - Genova. 

Seraflni prof. Gaetano - Napoli. 

Serra on. depatato Luciano, Vice Ammira^lio - Napoli. * 

Siacci on. Francesco, Senatore del Begno - Napoli. 

Sigrlsmondi comm. Ippolito, Maggior Générale Genio Nayale a riposo 

- Aoma. 

Hirignano (Principe di), Présidente Lega Navale - Napoli. 
Solarl înarchese Ernesto^ Ministero Poste - Borna. 
Soliani comm. ing. Nabor, Direttore Cantieri Ansaldo - Genova. 
Strozzi Principe Piero, Senatore del Regno - Firenze. 
Sapino prof. Camillo - Pa?ia. 

Taverna conte Rinaldo, Senatore del Regno - Roma. 

Tecchio aw. Sebastlano, Depatato al Parlamento - Roma. 

Tofano comm. ayy. Gaglielmo, Oapo délia Diy. 1* Ministero LL. PP. 

- Roma. 

Tomanl cay. Icilio^ Ispettore Sap. del Genio Giyile - Yenezia. 
Torri cay. Alberto, Ispettore Sap. del Genio Ciyile - Roma. 

yalsecchi comm. Ginseppe, Colonnello del Genio Nayale - Spezia. 

Yecchi comm. prof. Yittorlo - Firenze. 

Yisocchi on. Alfonso, Senatore del Regno - Roma. 

Yiterbo comm. Francesco, Maggiore Gêner. Genio Nayale - Roma. 

Zaccari comm. Lnigi, Maggiore Générale - Roma. 


Le Directear général de la Société de Nayig. Gén. Ital. - Roma. 

> » > la Yeloce - Genoya. 

> > > le PugUe - Bari. 

> > » Itala - Genoya. 
Le Président da Collège des Ingénieurs - Roma. 


* » > 

- Genoya. 

> > » 

- Torino. 

» » » 

- Palermo. 

> » > 

- Bologna. 

> » > 

- Yenezia. 

> de TAssociation des Ingénienrs, Architectes et Indastriels 

- Napoli. 


Le Syndic (Maire) de Roma. 


> > de Torino. 


» » de Napoli. 


> » de Yenezia. 


> » de Firenze. 



— 2b^ 

Le Sjndic (Maire) de GenoTa. 

» > de Palermo. 

> » de Cagliari. 

Le Président de la Chambre de Commerce de Milano. 


> 

» 

> 

do Torino. 

» 

» 

> 

de Venezia. 

> 

» 

» 

de Bari. 

» 

» 

» 

de Genova. 

» 

» 

» 

de Napoli. 

» 

» 

» 

de Palermo. 

» 

» 

» 

de Livoruo. 

> 

» 

» 

de Cagliari. 


Le Secrétaire Général de la Municipalité de Milano. 

Commission d'Organisation. 

Burea.li de la. F*résidence Générale. 

Président Généraux 

MM. Colombo Joseph, Ingénieur, Directeur de TEcole Poljtechniqne 
de Milan, ancien Ministre des Finances, ancien Président de la 
Chambre des Députés, Sénateur du Boyaume. Pour la Navigalûm 
Intérieure, 

Comte Gandlani d'OIiroIa Camille, Contre Amiral, Sénateur du Boyaume. 
Pùur la Navigation Maritime, 

YiGE Présidents Généraux 

Belgique: MM. Helleputte Georges, Ingénieur honoraire des Ponts 

et Chaussées, Professeur à rUniyersité de Louyain, 
Membre de la Chambre des Beprésentants. 
Debeil Alphonse, Directeur Général des Ponts et Chaussées. 

Allemagne: Holle Dr. Ludwig, Unterstaatssekret&r im Eôniglich Prens- 

sîschen Ministerium der offentlichen Arbeiten. 

France: Quinette de Bochemont baron E* T., Inspecteur (général 

des Ponts et Chaussées - Paris. 

États-Unis: Baymond Charles, Brigadier Général U. S. Army, retired 

- New York. 

Russie: Gherceranoff Michel, Membre du Conseil du Ministère des 

voies de communication, Conseiller intime actuel. 

Japon : Katsutaro Inuzuka, Directeur général des Ponts et Chaus- 

sées au Ministère de Tlntérieur, Tokio. 

Autriche: Schromm Anton, Hofrat Binnenschiffahit, inspekt. 

Pays-Bas: Yan der Hleyden Fh. W., ancien Ministre du Waterstaat. 

du Commerce et de l'Industrie. 


— 26 — 

Membres 

Tons les présidents des Commissions spéciales. 
Pontl Ettore, Sénateur da Boyanme Maire de Milan. 
Salmoiraghl Àngre, Président de la Chambre de Commerce de Milan. 
Celoria Jean, Professeur, Président de l'Institut Bojal Lombard de 
Sciences et Lettres. 

Secrétaire Général du Congrès 
Sanjust dl Tenlada Edmond, Ingénieur en chef du Génie Civil à Milan. 

SECRETAIRES DU CONORÈS 

Belgique: Dnfonmj Alexis, Ingénieur en Chef, Directeur des Ponts 

et Chaussées. 

Allemagne: Sympher Dr. ing. Léo, Geheimer Oberbaurat. 

France: De Jolj Georges, Ingénieur des Ponts et Chaussées. 

États UnU: Sanford J. J., Major U. S. Armj. 

Russie: De Timonoff Y. E., Professeur à l'Institut des Ingénieurs 

des Voies de communication de la région de Saint- 
Pétersbourg. 

Japon: Itchijo prince Sanetorom, Capitaine de Frégate. 

Autriche : Knhn Richard, E. E. baurat im E. E. Handelsministerium. 

Pays-Bas: Wortmann H., Ingénieur du Waterstaat. 


Commission teehniqae locale. 

Présidents 

Maganzini Italo, Ispettore Superiore del Genio Civile, Présidente di 

Sezione del Consiglio Superiore dei LL. PP. - Boma. 
Bicotti Giorannl, Capitano di Vascello - Milano, 

Délégués de la Commission Internationale permanente de l'Association. 

TorrI Alberto, Ispettore Superiore del Genio Civile - Boma. 
Rota Giuseppe, Tenente Colonnello del Genio Navale - Castellamare 
di Stabia. 

Membres 

Ancona prof. Ugo - Milano, B. Istituto Tecnico Superiore. 
Berlingeri aw. Francesco, Prof. B. Univer. di Genova. 
Bonini prof. Carlo Federico, B. Museo Industriale - Torino. 
Cipolletti ing. Gesare - Boma. 


— 27 — 

Coletta ing. Nlcola, Ispett. Sap. Genio Ciyilo, Présidente di Sezione 

del Consiglio Snperiore dei LL. PP. - Borna. 
Crngnola ing. (j^etano - Teramo. 
De Sanctis ing. Paolo Emllio - Borna. 
Fantoll ing. Gaudenzlo - Milano. 

lorinl ing. prof. Antonio, B. Istitnto Tecnico Super. - Milano. 
Leonardi-Gattollca Pasquale, Capit. di Yascello - Napoli. 
Lorla prof. Leonardo, B. Istitato Tecnico Snperiore - Milano. 
Malfattl ing. Tittorlo, Maggiore del Genio ^N'avale - Borna. 
Paladini prof. Ettore, B. Istitato Tecnico Snper. - Milano. 
Plola Dayerio nob. ing. Piero - Milano. 
Barà Ralmondo, Ispettore Snper. Genio Civile - Fireuze. 
Saldinl prof. Cesare, B. Istitnto Tecnico Snperiore - Milano. 
Scrlbantl ing. Angelo, B. Scnola Navale - Genova. 
Teglio Ylttorlo, Capo Divis. Ministère LL. PP. - Borna. 

Secrétaires. 

€oen Cagli cay. Enrico, Ingegnere del Genio Civile - Napoli. 
Cozza conte Lnlgl, Ingegnere del Genio Civile - Roma. 
Orillo délia Berta Giovanni, Ing. del Genio Civile - Milano. 


Bureau du Congrès. 

l.re Section (KaTlgatlon interienre). 

Présidents. 

MM. Casana Severino, Ingénieur, Sénateur dn Boyanme - Turin. 
Romanin Jacur Léon, Ingénieur, Député - Borne. 

Vice Présidents Étrangers 

Belgique : Mailliet Toussaint, Directeur Général des Ponts et Chaus- 
sées, à titre personnel. 
Tanderlinden Jean FI., Ingénieur en Chef directeur des 
Ponts et Chaussées, administrateur de l'Université de 
Gand. 
Allemagne: Willgerodt Heinrich, Ministerialrat, Wasserbaudirector. 
Krause Dr., Geheimer Justizrat, ZweiterYizeprâsident des 
Preussischen Abgeordnetenhauses. 
France : Lévy Maurice, Inspecteur Général dos Ponts et Chaussées, 

Membre de l'Académie des Sciences. 
Lefebvre Georges, Membre trésorier de la Chambre de 
Commerce de Paris. 
Étals Unis: Hodges F. Harry, U. S. Army. 
Russie : Lipinc. 


— 28 — 

Autriche : Rnss Dr. Tlctor, Pràsident der Oest. N. W. Dampfschif- 

fahrts GeseÙsch. 

Pays bas: Beklngr Bura^ In^ënienr en Chef du Waterstaat. 

Portugal: Mendes ttnerrelro. Inspecteur général des services des 

Travaux Publics. 

Hongrie : Faragé Léopold, Ingénieur Conseiller de Section au Mi- 
nistère Royal de PAgriculture. 

Espagne : Lopez Navarro Don Edoardo, Inspecteur Général des Ports, 

Ponts et Chaussées. 

Inghilterra: Watson sir Charles Morre, Colonel H. M. Army. 

Suisse: De Morlot Albert, Inspecteur Général en Chef des Tra- 

vaux Publics. 

Secrétaire en Chef de la Section 
Talentlnl Carlo, Ing. Capo del Genio Civile. 

Secrétaires Italiens 

Averone Antonio, Ingegnere del Genio Civile. 

Gloppl nob. Ugo, Ingegnere del Genio Civile. 

Grlllo délia Berta Giovanni, Ingegnere del Genio Civile. 

Monacelli Lnigi, Ingegnere del Genio Civile. 

Paribelli nob. Gluseppe, Ing. Capo del Genio Civile - Como (adjoint 

au Secrétaire Général). 
Schanzer ing. Carlo, - Borne - Hauts Fourneaux et Aciéries. 

Secrétaires Étrangers 

Belgique : Lambin Albert, Ingénieur principal des Ponts et Chaussées. 

Allemagne: Rehlen Wllhelm, Schatzmeister des Bayrischen Binnen- 

schiffahrtverbandes. 

France: Cnénot, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées. 

États Unis: Bogart lohrn. Colonel, Consulting Eugineer - New York. 

Russie: Marczyng prof. Henry, Ingénieur des voies de communi- 
cation, Conseiller d'Etat. 

Pags bas: Nelemacy F., Ingénieur du Waterstaat. 

Hongrie: Stetneker Gabor, Ingénieur Conseiller technique. 

Suisse: Rusca ingegnere G, A., Capitano del Genio. 

Il.e Section (Navlgatloii Maritime). 

Présidents 

Inglese Ignazlo, Ispettore Superiore del Genio Civile - Genova. 
Giullani Francesco, Capiiano di Yascello Regia Marina - Venezia. 


— 29 — 

ViCB Pkésidbnts Étrangers 

Belgique : Troost Julien, Directeur Général des Ponts et Chaussées, 

à titre personnel. 
Nyssens Hart Julien, Ingénieur en Chef honoraire des Fonts 
et Chaussées. 

Allemagne: yon Doemming Albert, Oberbandirektor. 

Bnbendey Friedrich, Geheimer Baarat, Wasserbandirektor. 

France : Mengin Lecrenlx, Inspecteur général des Ponts et Chaus- 
sées. 
Guinard, Inspecteur général, Directeur de TÉcole des Ponts 
et Chaussées. 

États Unis: Corthell Elmer Lawrence, Engineer. 

Russie i TchekhoTitcli Paolo, Ingénieur des voies de communi- 
cation. 

Japon : Kachichi Uchida, Directeur du Bureau de la Marine Mar- 

chnade - Tokio. 

Pays Bas: De Jongh G. I., Ingénieur en chef du Waterstaat. 

Portugal: Costa Comaca Gioranni, Ingénieur en chef. 

Hongrie : Hoszpotzkj Lnigi, Ingénieur Conseiller de Section du Mi- 
nistère Bojal du Commerce. 

Danemark: Otterstrom Cristiano^ Directeur des tra?aux maritimes 

danois. 

Inghilterra: Yernon Harcourt L. F., Civil Engineer. 

Secrétaire en Chef. 
Lo Gatto cav. Domenico, Ingegnere Capo del Genio Civile. 

Secrétaires Italiens 

Alfonsi ing. Oreste^ Capitano del Genio Navale. 
Bemardini cav. Oddone, Ingegnere del Genio Civile. 
Caizzi cav. Luigi, Ingegnere del Genio Civile. 
Coen Cagli cav. Enrico, Ingegnere del Genio Civile. 
CoKza conte Lnigl, Ingegnere del Genio Civile. 

Secrétaires Étrangers 

Belgique : Van der ScUueren Pierre J», Ingénieur principal des Ponts 

et Chaussées. 
Allemagne: Rosing^ Sjndicus der Handelskammer in Bremen. 
France : Bourgougnon, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. 
États Unis: Symons col. Stos. W., N. S. Army. 
Russie: Principe Chakhowski. 


:- 30 — 

Pays Bas: Wartmann H., Ingénieur da Watersiaat. 

Portugal: Roldan Emannele, Ingénieur en Chef des Mines. 

ffonçrie: De Kennessay Kahnan, Conseiller Bojal, inspecteur su- 
périeur de chemins de fer et de la navigation. 

Spagna: Yaldès y Hamaran dr. ttlolio. Sous- directeur des travaux 

du port de Barcelone. 

Argentina: Besson Beltram, Lieutenant de Vaisseau. 


Commission d'Administration. 

Président 
Piola Daverio ing. nobile Plero - Milano. 

Vice Présidents 

Bigottl Loremco, Générale - Torino. 
Silvestri Giovanni - Milano. 

Conseillers de la Présidence 

Barbiano principe di Befgiojoso d'Esté Emilie - Milano. 

Bertolini Lorenzo - Milano. 

Camelli dott. Ambrogio - Milano. 

Campanari aw. Umberto - Milano. 

Gualta dott. Giolio - Milano. 

Medici di Marignano march. ing. Gaetano - Milano. 

Pngno ing. Francesco - Milano. 

Silva rag. Opleo - Milano. 

Membres 

Âncona prof. Ugo - Milano. 

Bertarelli Yittorio - Milano. 

Besana ing. Ginseppe - Milano. 

Borromeo conte Giberto - Milano. 

Baroni ing. Mario - Milano. 

Boraschi ing. Ginseppe, Ispettore Superiore del Genio Civile - Milano. 

Crivelll Serbelloni conte Ginseppe - Milano. 

Gucchlni Erminio, Ingegnere del Genio Civile - Yenezia. 

Frizzoni ing. Guido - Bergamo. 

Fnmero ing. Ernesto, Direttore del Giornale VElettricitd - Milano. 

Gullini ing. Ârrigo, Capo Movimento Ferrovia Adriatica - Venezia. 

Johnson Federico - Milano. 

Manfredini ing. Achille Direttore del Monilore tecnico - Milano. 

Mangili ing. Cesare, Vice Présidente Caméra Commercio - Milano. 


— 81 — 

Mell Lnpl dl Soragna march. Camillo - Milano. 

Mima ayy. Francesco, Depntato - Milano. 

Moschinl ing. Àlessandro - Padova. 

ParibelU GlaHeppe, Ingegnere Capo - Como. 

Bota ing. Olnseppe, Ten. Golonn. del Genio Navale - Koma. 

BiTa îng. Alberto - Milano. 

Bibonl ing. Giaseppe - Milano. 

Sassi Edoardo, Ingegnere Capo Genio Civile - Pavia. 

SpatE Giaseppe - Milano. 

Yanzetti ing. Carlo - Milano. 

SÉGRBTAïaSS 

Gattinoni ing. Ettore - Milano. 

Grillo délia Berta ing. Giovanni - Milano. 


Commission locale de Venise. 

Grimani conte Filippo, Sindaco di Yenezia, Présidente. 
Goen Ginlio, Présidente C. C, Vice Présidente. 
Penzo Emilio, Présidente D. P. » 

Membres 

Gnllini ing. Arrigo, Ferrovia B. A. 

Goen ing. Giorgio, Collegio Yeneto Ingegneri. 

D'Anna ing. Ylttorio, Società Yeneta Laganare. 

Corti ing. Ernesto, Manicipio. 

Mini ing. Ginseppe, Collegio Yeneto Ingegneri. 

Moschini îng. Alessandro, Navigazione Flnviale. 

Danioni ing. Filippo, Ingegnere Civile. 

Cnccliini ing. Erminio, Genio Civile. 

Bordiga prof. Giovanni, Professore Università - Padova. 

Medail ing. Luciano, Manicipio. 

Sorger aw. Ettore, Assessore LL. PP. 

Boldrin dott. Gustave, Segretario Capo Comnnale. 

Mnsatti aw. Ginseppe, Présidente S. Y. L. 

Foscari conte Pietro, Yice Présidente Lega Navale. 

8. E. Palnmbo, Yice Ammiraglio, Comandante 3o Dipartimento. 

Bellini Francesco, Comandante Presidio. 

Bicca Carlo, Magg., Comandante Brigata Laganare. 

Benetazzo Yittorio, Capitano Brigata Laganare. 

Spada Nicole, Albergo. 

Walter Carlo, » 

De Leone Ladislao, Capitano di Porto. . 


— 32 ^ 

Bossl Francesco, Ingegnere Oapo Grenio Civile. 
Fradeletto prof. Antonio, Depntato al Parlamento. 
Teochio ayy. Sebastiano, » » 

Marcello conte Girolamo > » 

Papadopoli conte Nlcol6» Senatore del Begao. 
Treyes de Bonflli barone Alberto * 
Tiepoio conte comm. Lorenzo » 

Ceresa Paciflco > 

Présidente délia Società Bacintoro. 

> » Guerini: 

» » JuTentns. 

» » Reyer. 

2 Consiglieri Delegati Società Yeneziana a vapore. 
2 » » Società di Navigazione Pnglia. 

2 > » Società di Nayigazione Gêner. Italiana. 

Sindaco di Ohioggia. 

> di Mnrano. 
Oaragina cap. Domenico, Consigliere Caméra di Commercio. 
Saccardo dott. Andréa, Segretario Caméra di Commercio. 
Yerona dott. Engenio, Capo DiyisionG, Mnnicipio. 


Commission locale de Gènes. 

Président 
Croce Beppe, Assessore Comunale. 

Mbmbrbs 

Bocciardo Ettore, Consigliere Comanale. 

Bombrini dott. Carlo Alberto* 

Boscazzl Lulgl. 

Brocchi Ferdlnando. 

Camere avv. Damaso, 

Cassanello Gaetano* 

Genturlone ing. marchese Carlo. 

Conz Angelo, Tenente di vascello. 

De Micheli Jean. 

Dorla march. ing. A*, Consigliere Comanale. 

Figari ing. Lulgi, Assessore Comunale. 

Floronl Federico* 

Gamba ing. Cesaré. 

Garotti march. Lodoyico^ Assessore Comunale. 

Inglese Ignazio, Ispettore Saperiore del Genio Civile. 

Pallayiclno march. Girolamo. 


— 33 — 

ViAggio ing. Carlo. 

Poggi ayy. Gaetano» Consigliere Comanale. 

Prere Cesare. 

Ronx C.9 Tenente di Tascello. 

Yerroggrio ing. Benedetto. 


Gommlssion loeale de Spezia. 

Présidents Honoraires. 

8. E. il Vice Ammiraglio E. Oostantlno Morln, Oomandante in Capo 

del lo Dipartimento Marittimo. 
On. march. ayy. Prospère De Noblll, Depntato al Parlamento. 

Président 
March. ayy. Lnlgl De Nobili, Sindaco délia Spezia. 

Vice Président 
Lardon Engenio, Près, délia Lega Nayale (Sezione délia Spezia). 

Membres 

€apellinl prof. Gioyanni, Senatore del Bogno. 

Bmschi ayy. Fllippo, Depntato Proyinciale. 

Oliya Marco, Sotto Prefetto del Ciroondario. 

Merello Lnigi, Présidente délia Caméra di Gommercio. 

CapncGÎo Ooffredo, Amministratore delegato del Gantière Nayale del 

Mnggiano. 
€arletti dott. Àmedeo, Assessore Delegato. 
Caroelli Umberto, Tenente di Yascello. 
€asalicchio Achille. 

Da Passano march. Manfredo, Gonsigliere Gomnnale. 
Délia Torre di Layagna conte ttiulio, Gonsigliere Gomnnale. 
Faggioni Gio Batta, Gonsigliere Gomnnale. 
ttiacopini Ginseppe, Gommerciante. 
Lardera ing. Carlo, Gonsigliere Gomnnale. 
Lobetti-Bodonl Pio, Gapitano di Gonretta. 
Manaira ing. Giuseppe, Dir. del Gantière Nayale del Mnggiano. 
Nossardi Alfredo, Gapitano del Genio Nayale. 
Paganini ayy. Ettore. 

Paganini ayy. Federico, Gonsigliere Gomnnale. 
Parodi Engenio, Présidente dell'Associazione del Commercianti. 


— 84 — 

Pesrsrioliiil Oreste, Consigliere Comanale, Direttore del Corriere délia 

Spezia, 
Resasco Riccardo^ Contr'Ammiraglio, Consigliere Oomnnale. 
Teneranl Daylde, Direttore della Oazzetta di Spezia, 
Webber ing. Edoardo, Direttore della Società d'Industrie Elettriche. 
Zancanl ing. Elrldio, Direttore della Fonderia di Pertnsola. 
Zannonl Italo, Consigliere Comanale, Vice Présidente della Caméra di 

Commercio. 


Commission locale de Naples. 

Marchese Del Garretto, Sindaco di Napoli, Présidente, 
Ginnta Municipale. 


Délégués officiels des Gouyernements. 

Italie: De Gregorio GioTannl, Ispettore Saperiore del Genio Ci- 

Tile, Présidente del Consiglio Sap. dei LaTori Pnbblici. 

Marchese Carlo^ Vice Ammiraglio della B. M. 

Manganella a?T. Raffaele, Direttore Générale délie Opero 
Idranliche. 

Raya Raimondo, Ispettore Snperiore del Genio Civile. 

Torrl Alberto, Ispettore Saperiore del Genio Civile. 

Leonl Bartolomeo, Ispettore Saperiore del Genio Civile. 

Rota Giaseppe, Tenente Colonnello del Genio Navale. 

Pandolfini conte Roberto, Capitano di Corvetta. 

Marcello conte Glrolamo, Capitano di Corvetta, Depatato 
al Parlamento. 

Belgique: Helleputte Georges^ Membres de la Chambre des Béprésen* 

tantSi Président de TAssociation Internationale Per- 
manente des Congrès de Navigation. 

Debell Alphonse, Directeur Général des Ponts et Chaus- 
sées, Président de TAssociation Internationale. 

Dnfourny Alexis, Ingénieur en chef, directeur des Ponts 
et Chaussées. Secrétaire Général de l'Association In- 
ternationale. 

MàlUiet, Directeur Général des Ponts et Chaussées, Mem- 
bre de la Commission Permanente de l'Association 
Internationale. 

Troost, Directeur Général des Ponts et Chaussées, Mem- 
bre de la Commission Permanente de l'Association In- 
ternationale. 


— 35 — 

Belgique: Yanderlinden, Ingénienr en ohef, Direotear des Ponts et 

Chaussées, Administratear, Inspecteur de TUniversité 
de Gand, Membre de la Commission Permanente de 
l'Association Internationale. 

Gobert, Ancien Président de la Commission organisatrice 
du premier Congrès, Membre de la Commission de 
l'Association Permanente Internationale. 

Lambin, Ingénieur principal des Ponts et Chaussées, Se- 
crétaire du Ministre des Finances et des Travaux Pu* 
blics, Membre de la Commission Permanente et Tré- 
sorier de l'Association Internationale. 

(ifenard, Ingénieur en chef, Directeur des Ponts et Chaus- 
sées, Bapporteur au Congrès. 

(ifrenier. Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, fai- 
san fonctions d'Ingénieur en chef Directeur, Bappor- 
teur au Congrès. 

Denll Gostare, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 
rapporteur au Congrès. 

Lefebvre, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 
Bapporteur au Congrès. 

Plens, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, Bap- 
porteur au Congrès. 

Yan Haute, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 
Bapporteur au Congrès. 

Yan der 8chueren, Ingénieur Principal des Ponts et 
Chaussées, Bapporteur au Congrès. 

Nyssens Hart, Ingénieur en chef honoraire des Ponts et 
Chaussées, Bapporteur au Congrès. 


Allemagne: Dr. HoUe, EOniglich Preussischer Unterstaatssekretâr im 

Ministerium der Cffentlichen Arbeiten. 

Ton der Hagen, EOniglich Preussischer Ministerialdirektor 
im Ministeriun fur Handel und Gewerbe. 

Yon Doemming, EOniglich Preussischer Oberbaudirektor 
und Yortragendor Bat im Ministerium der Offentlichen 
Arbeiten. 

Sarrazln, EOniglich Preussischer Geheimer Oberbaurat und 
Yortragender Bat im Ministerium der Offentlichen Ar- 
beiten. 

Germelmann, EOniglich Preussischer Geheimer Oberbaurat 
und Yortragender Bat im Ministerium der Offentlichen 
Arbeiten. 

Kisker, EOniglich Preussischer Oberregierungsrat und 
Yortragender Bat im Ministerium der Offentlichen Ar- 
beiten. 


— 36 — 

Allemagne: Ànderson, EOniglioh Prenssischer Geheimer Oberbaurat 

nnd Yortragender EUit im Ministerinm der Offentlichen 
Arbeiten. 

Keller, KOniglich Preassischer Geheimer Oberbaurat nnd 
Yortragender Bat im Ministerinm der Ofifentlichen Ar- 
beiten. 

Dr. Ing. Sympher, KOniglich Prenssischer Geheimer Ober- 
banrat nnd Yortragender Bat im Ministerinm der Of- 
fentlichen Arbeiten. 

Yon Bartsehy KOniglich Prenssischer Geheimer Begie- 
rnngsrat nnd Yortragender Bat im Ministerinm fur 
Handel nnd Gewerbe. 

Nnyken, KOniglich Prenssischer Geheimer Banrat nnd 
Yortragender Bat im Ministerinm fnr Landwirtschaft, 
Dom&nen nnd Forsten. 

Hermann^ KOniglich Prenssischer Oberbanrat. 

Hamel » » » 

Mnttray > > » 

Oersdorff > » 

Tenbert » > » 

Boloff » > > 

Schlmmelpfennig, KOniglich Prenssischer Oberregiemngs- 
rat. 

Soadicani, KOniglich Prenssischer Geheimer Banrat. 


Mlitze 

» 

» 

» » 

Renter 

Michelmann 

Narten 

> 

> 
> 

Begiernngsrat. 
Begiemngs nnd Banrat 

Prllsmann 

» 

» 

> > 

Dr. Jnzi 

> 

» 

» > 

Schnlze 

» 

» 

» > 

Ehlers 

> 

» 

Professer. 

Schnlze 

» 

> 

» 

Schfitte 

> 

» 

» 

Thiele 

» 

» 

Banrat. 

Kleseiitzkl 

Dnblslay 

Kllnkert 

» 

> 
» 

"W asserbaninspektor. 
Meliorationsbaninspektor. 

von Sôrgel 
Schmldt 


Bayerischer Oberbandirektor. 
Sâchsischer Oberbanrat. 

YOn Entlng 
Yon Schaal 


Wûrtterabergischer Prâsident. 
» Oberbanrat. 

Pfleiderer > » Rcgiernngsrat. 
Honsell, Grossherzoglich Badischer Oberbandirektor. 
Rossirt » » Baurat. 


— 37 — 

Allemagne : Kapferâchmld; Grossherzo^lich Badischer Oberbaninspekior. 

Imroth, Grossherzoglich Hessischer Geheimor Oberbaurat. 

Menscb > Meklenbnrgischer Oberbandircktor. 

Brlnckmann, Herzoglich Brannschweigischer Geheimer 
Banrat. 

Rehder, Oberbandircktor der freien and Hansestadt Lnbeck. 

Blicklng » » Hansestadt Bremen. 

Babendey, Wasserbandirektor der freien nnd Hansestadt 
Hambarg. 

Wlnter, Kaidirektor der freien and Hansestadt Hambnrg. 

Wlllgerodt, Eaiserlicher Ministerialrat and Wasserban- 
direktor. 

Yon Traut, Eaiserlicher Ministerialrat. 


» 


» 


France-. Qainette de Bochemont. Inspecteur général des Ponts et 

Ohaassées, Directeur des Phares et Balises, Président. 
Mallet, Membre de la Chambre de Commerce de Paris. 
Mlchand, Membre Secrétaire de la Chambre de Commerce. 
Lefebrre, Membre Trésorier 
Peltereau Placide, Membre 
Marsaax » » » 

Dabat, Directeur de l'hydraulique et des amélioration agri- 
coles. 
Mengin-Lecrealx, Inspect. Général des Ponts et Chaussées. 
Gainard, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées. Di- 
recteur de TËcole Nationale des Ponts et Chaussées. 
Léry Maurice, Inspect. Gén. des Ponts et Chaussées. 
Guérard » » » 

J0I7 » > » 

Alexsandre > » > 

Derome 
Juncker 

Yétillarf » > » 

D'Hénouville, Chef de la Division de la Navigation a a 

Ministère des Travaux Publics. 
Girardon, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. 
La Rivière » » » 

Dusozeaa > » » 

Barbet » » » 

Barbé » » » 

Batard-Bazelière, Ing. en chef » > 

Caenot » > > 

Bourgougnon » » » 

Arnaud, Ingénieur des Ponts et Chaussées. 
De Joly, Ing. des Ponts et Chaussées. Secrétaire. 


» 

> 


— 38 — 

France : Le Tice Président du Conseil Général des Ponts et Ohanssées. 
Le Directeur du Personnel et de la Comptabilité. 
Le Conseiller d'État. Directeur des roates de la Navigation 
et des Mines, an Ministère des Travaux Publics. 

Étais Unis: H. F. Hod^es, Engineer, Major U. S. Army. 
J. C. Sanford, Engineer U. S. Armj. 
J. À. Ockerson, Civil Engineer, Mississipi Commission. 


Russie: 


Japon: 


Autriche : 


de Timonoff, Professeur à l'Institut, Directeur des voies 

de communication de la région de S. Petersbourg. 
Uenrjr Merczjrng, Prof, à l'Institut des Ingénieurs, Ing. des 

voies de communication, Conseiller d'État. 
Prince Ysévolod Chakhovskol, fonctionnaire pour missions 

spéciales aux voies et communications. 
Ing. Faolo Tchekhovitchy Conseiller d'État, Directeur des 

travaux du Port d'Odessa. 
Lipine, Conseiller d'État. 
Lokhitine, Conseiller d'État. 
Jevane Stanislas, Ingénieur des voies de communication. 

Prince Sanetoron Itchljo, Capitaine de Frégate, attaché 
naval du Japon à Paris. 

Schromm Anton, Hofrat-E. E. Binnenschiffahrts Inspector. 
Uillinger Heinrich, Hofrat - Torstand des hydrotech- 

nischen Bureau. 
Kautzky dr. HeinrDsh, Sectionrat, Yorstand an dem Was- 

serstrassen und Binnonschiffahrts-Departement. 
Knhn Richard, E. E. Baurat der Direction fôr den Bau 

der Wasserstrassen. 
Gregoris Anton, Baurat der Lagorhauser in Triest. 
Goldbach Joseph, E. E. Ministerialrat. 
Lauda Ernest, Oberbaurat. 
Herbst Arthur, Oberbaurat. 
Markns Ednard, E. E. Hofrat. 
Dentsch dr. Tiktor, E. E. Sectionrat. 
Këll Yiktor, E. E. Ministerialrat. 


Hongrie : 


Bêla de Gonda, Conseiller Ministériel. 

Faragè Leopold. 

lèzsa Ladislas. 

Steinaker Gabriel. 

Jacques de lahy, Segretario Ministeriale. 

Louis de Hoazpotzky, Consigliere di Sezione. 


Hongrie: 


— 39 — 

Koloman de Kennessey) Ee^o consigliere ed Ispettore 
capo délie Ferrovie ed imprese di Navigazione dello 
Stato Ungherese. 

UosKpotzkjT) Capo délia Delegazione. 

Dr. Aagust Nenchtern, H. Magistratsrat. 

Joseph Cssottbaner, Gemeinderat der Stadt Wien, Ingé- 
nieur, etc. 

Uelnricli. 


Payé Bas: Tan der Slejrden, Ph. W. ancien Ministre du Waterstaat. 
Wortmann H., Ingénieur de 1er classe du Waterstaat. 
Nelemans J.^ Ingénieur du 1er el. du gouyernement. 
Deking-Dnra Àdrianas, Ing. en chef de la ProYince de 
rOyeryssel - Stationsweg-Zwolle. 


Espagne : 


Don Edoardo Lopez Navarro, Inspecteur Général des 

Ponts et Chaussées et des Ports. 
Don Carlos de Àngulo j Bertram, Directeur des travaux 

du port de Barcelone. 
Don Julio Yaldés j Hamaran, Sous directeur des travaux 

du port de Barcelone. 
Don Lnlgi Mallnl j Uriborri, Directeur des travaux du 

Guadalquivir et du Port de Seville. 
Don Garcia Arenal, Directeur des travaux du Port de 

Vigo. 
Don Guglielmo Brochmann j Abarzusa, Ingénieur adjoint 

à la section des travaux hydrauliques au Ministère. 
]>e la Pnente j Bassave D. José^ Directeur de 1er classe 

de la Marine Marchande. 
Texidor D. Jésus Maria j Alcalà del Oluro^ Lieutenant 

de 3me classe de la Marine Marchande. 
Ortuno £«9 Ingénieur, Sénateur. 


Argentine: Besson Beltram^ Lieutenant de vaisseau attaché naval 

auprès des Légations de l'Argentine à Paris et à Borne. 

Roumanie : Salignjr Angelo^ Inspecteur Général, Directeur du service 

hydraulique et des travaux de construction du port 
de Constantza. 

Danemark ; Chr. Otterstrom, Directeur du service des eaux. 
Chr. HùmmeU 


Norwége: G. Satren, Directeur de la canalisation. 


Sig. Tchal Tchlng-STong, Secrétaire de la Lotion Im- 
périale. 

Dentsch ing. James, Président de l'Administration do la 
'") Société de navigation anr le Dannbe. 

Frank! Ferdinand, Conseiller d'Administration de la So- 
ciété de navigation snr le Dannbe. 

HUIler OMo, Conseillier d'État, chef de la Direction de la 
Société de nsvig. snr le Danube. 

Snppan Cari TIktor, Inspectenr Snpérienr de la navigation 
snr le Dannbe. 

Morlot Albert, Inspectenr Fédéral en chef des travaax 

pnblics. 
Bnsca fllovaiinl, Capitaine du Qénie. 

;: Sir Charles Horre ITalson, Bnginaer Colonel H. M. 
Army, 
Sir Francis Temon Harcgart, Engineer. 


§ 21 - Règlement 
pour les séances du Congrès de Milan 


Art. 1. — La séance solennelle d'onyerfenre aura lien suivant le pro- 
gramme arrêté par la Présidence Générale. Personne ne pourra de- 
mander la parole à l'exception des orateurs qui auront officiellement 
été priés de prononcer un discours. 

Art. 2. — Les séances des sections auront la durée normale de trois 
heures. Chaque orateur ne pourra parler plus de deux fois sur la même 
question ni pendant plus de quinze minutes (Art. 16 du rôg. de TA. I.). 

Art. 3. — En principe, on discutera une question è. chaque séance. 
Après la discussion des questions on pourra discuter quelques unes 
des communications les plus importantes. Le choix sera fait par le 
Président sur Pindication de la majorité des membres présents. 

Art. 4. — Les conclusions votées par les sections seront portées en 
abrégé à la séance de clôture dans laquelle elles seront votées par 
rassemblée. La séance de clôture admet des discours d'adieu après la 
fin des votes. Les personnes désirant parler voudront bien s'inscrire à 
l'avance. Les présidents peuvent limiter le nombre et la durée des 
discours. 

Art. 6. — Les discussions pourront avoir lieu en Italien, Français, 
AUemand et Anglais. — La Présidence fera résumer dans les. autres 
trois langues les discours prononcés dans une des quatre langues 
admises. 

Art. 6. — On rappelle les art. 14, lô, 16, 17, 18 et 19 du règlement 
de l'Association. 

Art. 7. — Un journal d'information sera publié par les soins du 
bureau du Congrès avec un résumé des procès -verbaux des séances. 


3. - Questions, Communications 
et liste des publications 


I. Section: NaTigatlon intérieure. 

A. - QUESTIONS. 

I. Question: De Putilité et de V organisation des transports mixtes^ c^est- 

à-dire per chemins de fer et voies navigables. 

1. Moschini A. — Bapporfc général. 

2. Wliinery S. — Exposé de la question des transports et des relations 

des agences de transport entre elles aax Etats-Unis. 

3. Captier G. — Des avantages et de l'organisation des transports 

mixtes, c^est-à-dire par voies ferrées et voies navigables. 

4. Tavernler R. — De l'utilité et de l'organisation des transports 

mixtes dans la Snd-Est de la France. 

5. Crotti G. et Carlssimo M. — Des transports par fanionlaires aériens 

en corrélation avec le service des ports. 

6. Maximoff 8. — De Tatilité et de l'organisation des transports 

mixtes. 

II. Question: Influence de la destruction des forêts et du dessèchement des 

marais sur le régime et le débit des rivières. 

7. CipoUettl C. — Rapport général. 

8. Keller H. — Influence de la destruction des forêts et du dessè- 

chement des marais sur le cours des fleuves et sur le régime 
de leurs eaux. 


— 43 — 
9. Landa £• — De rinfinence de la forêt sur le régime des cours d'eaa. 

10. Riedel J. — Influence de la destruction des forêts et du dessd- 

ohement des marais sur le régime et le débit des riyières. 

11. Wolfschlitz J. — Influence de la destruction des forêts et du des- 

sèchement des marais sur le régime et le débit des rivières. 

12. Lafosse N. R. — Influence de la destruction des forêts et du des- 

sèchement des marais. 

13. Ponti M. — De l'influence du déboisement et du dessèchement des 

marais sur le régime et sur le débit des cours d'eau. 

14. Lokhtine M. — Influence de la destruction des forêts et du des- 

sèchement des marais sur le régime et le débit des rivières. 


III. Question: Btude de» systèmes propres à racheter les grandes chutes 
entre les biefs de canaux. 

16. Crngnola G. — Rapport général. 

16. Cferdau B. — Etude relative aux moyens propres à racheter les 

grandes difTérencbS de niveau des biefs des canaux. 

17. Hcrmann A. et PiUsmann A. — Moyens de racheter les grandes 

différences de niveau entre les biefs des canaux. 

18. Temon-Harconrt L. F. — Etude des systèmes propres à racheter 

les grandes chutes entre les biefs des canaux. 

19. Schromm A. — Etude sur les systèmes propres à racheter les 

grandes chutes entre les biefs des canaux et sur les ascenseurs 
de bateau construits jusqu'à présent. 

20. Smrcek A. — Comparaison de quelques types d'élévateurs pour 

bateaux au point de vue de leur faculté de rendement et de leur 
importance en ce qui concerne le canal autrichien du Danube 
à l'Oder. 

21. Cfenard H. — Etude des systèmes propres à racheter les grandes 

chutes entre les biefs des canaux. — Ascenseurs verticaux ou 
plans inclinés. 

22. Lefebvre E. — Etude des systèmes propres à racheter les grandes 

chutes entre les biefs des canaux. 


— 44 — 

23. Symons Th. — Les élévateurs mécaniques pour bateaux dans l'A- 

mérique du Nord. 

24. de Boret A. — Sur les systèmes propres à racheter les grandes 

chutes entre les biefs des canaux. 

25. Girola M. — Des grandes différences de niveau au point de vue 

d'un trafic mixte. 

26. Wouter Cool et Tan Panhnyg. — Moyens de racheter les grandes 

différences de niveau. 


IV. Question: Développement de la navigation intérieure au moyen de ba- 
teaux à petit tirant d'eau. Mode de construction et moteurs. 

27. Fumant! J. — Bapport général; 

28. Blttmcke R. — Développement de la navigation au moyen de ba- 

teaux à faible tirant d'eau; leurs modes de construction et leurs 
appareils de propulsion. 

29. Wahl A. ~ Développement de la navigation intérieure, au moyen 

de bateaux à petit tirant d'eau. Mode de construction et moteurs. 


B, - COMMUNICATIONS. 

I. Communication: — Btude sur les moyens de réaliser une jonction par 

voie d'eau intérieure à travers les Alpes entre la Méditerranée^ 
l'Adriatique et l'Europe Centrale, 

30. Paladin! £• — Eappoi-t général. 

31. Rledel J. — Etude au sujet de la réalisation d'une voie navigable 

au travers des Alpes pour relier la Mer Adriatique et la Médi- 
terranée à l'Europe Centrale. 

II. Communication : — Btude économique et technique de la traction mé* 

canique des bateaux sur les fleuves^ les canaux et les lacs. 

32. Paladin! E. — fiapport général. 

33. KSttgen C. -^ Le halage électrique. 

34. Thiele F. — Etude économique de la traction mécanique sur les 

fleuve^, lacs et canaux. 


— 46 — 

35. Thwaite B. — L'application de l'électricité aux canaax et antres 

voies navigables intérieures. 

36. Snyers B. — Etnde snr nn noavean mode de traction mécanique 

et économique des bateaux. 

37. Giarke St. J. et Gérard L. — Etude économique et technique de 

la traction mécanique des bateaux sur les fleuves, les canaux 
et les lacs par les procédés américains. 

38. La Bivière G. — Etude économique et technique de la traction 

mécanique des bateaux sur les fleuves et canaux. 

39. Merczyng H. — La traction mécanique des bateaux proposée en 

Russie sur les canaux contournant le lac Ladoga. 


m. Communication: De Vhyj^othèque sur tes bateaux de navigation inté- 
rieure. 

40. Berlingleri Fr. — Rapport général. 

41. Kisker W. — L'hypothèque sur les bateaux de navigation fluviale. 

42. de Sanctis P. £• — L'hypothèque fluviale. 

43. Frôla M. — L'hypothèque sur les navires destinés à la navigation 

intérieure. 

IV. Communication: Les fleuves coulant au sud des Alpes ont-ils des ca- 
ractéres et présentent-ils des conditions hydrauliques tels qu'il 
soit impossible d'y établir des barrages mobiles comme ceux en 
usage dans les fleuves du Nord à Veffet de relever le niveau des 
basses eaux et de réaliser le mouillage nécessaire à la navigation? 

Aucun rapport n'a été présenté en réponse à la communication de- 
mandée. 

y. Communication: Btude des effets produits par l'ouverture des canaute 
de navigation sur le régime des eaux souterraines, 

44. de Sanctis P. E. — Rapport général. 

46. Benil G. — L'influence des canaux sur le régime des eaux souter- 
raines. 


VI. Couuunicatiok; RétultaU obCenus par le dragage tur let seuili des 
risiéret; organùaliox technique. 

46. Tornkiii I. — Bapport général. 

47. Boloff E. -> Action des dragages aat h senil des rivières. Condaito 

technique et administrative des travaux eiécatés h cet effet. 

48. Kretz F. — Action des dragages an moyen de dragaes k chasse 

d'eau (système Eretz) sor le senil des rifières. — Organisation 
technique et administrative des travaux exécutés & cet effet 

49. Ocberson J. A. — Dragues hydrauliques employées ponr l'amélio- 

ration de la navigabilité du flenve Mississipi. 

50. Sassi E. — Dragage dans le lit des fleuves. Essais faits en Italie 

en 1901. 

51. Eleiber O. — Bésoltats obtenus par le dragage sur les seails dn 

Volga entre Estovo et Bogorodsb. 

52. de LéUvski N. — Approfondissement des grands flenves à fond 

mobile an moyen de trsvani concurrents de régularisation et de 
dragage. (Oeuvre posthnme). 


II. Section : NaTigatlon Uarltlme. 

Â. - QUESTIONS. 


I. Question : Amélioration de l'embouchure des fleures diboackanl dam 
les mers sans marée. 


53. Tnrazza G. — Bapport 

54. Germelmann Vf. — Amélioration de l'embouchure des fleuves dé- 

bouchant dans les mers sans marée. 

55. Gnêrard A. — Travaux exécutés et observations faites à l'embou- 

chure du BhAne. 

56. BarcellODi A. — Les travaux do protection à l'embouchure du Fd 

dn Levant. 


— 47 — 

57. Bruno G. — Notice sur l'aménagement des embonohares des fleayes 

dans les mers sans marée et sur les bouches du Pô. 

58. OrlAitdo P. — Expériences sur un Working Model pour déterminer 

la possibilité d'améliorer les embouchures du Tibre en vue de 
la navigation maritime. 

59. TchekhoTitch P. — TraTaux d'amélioration des embouchures du 

bras de Eilia (branche russe du Danube). 

60. de Timonoff Y. £• — Amélioration de l'embouchure des grands 

fleuves débouchant dans les mers sans marée. 


II. Question : Progrès dans les moyens de propulsion des navires. Consé- 
quences au point de wte des chenaux et des ports. 

61. Sollani N. — Rapport général. 

62. Techel M. et Narten G. — Progrès réalisés dans les moyens de 

propulsion des navires. Conséquences au point de vue des chenaux 
et des ports. 

63. Parsons Ch« A. Hon. — La turbine k vapeur marine de Parsons. 

64. 8ee H. — Notes et remarques relatives à la disposition des organes 

propulseurs des navires. 

65. Lelong M. — Progrès dans les moyens de propulsion des navires. 

Conséquences au point de vue des chenaux et des ports. 

66. Bota O. — Progrès dans les moyens de propulsion des navires. 

67. Pecoraro N. — Recherches expérimentales sur l'action des propul- 

seurs agissant dans des conditions particulières. 

m. Question: Exposé des divers modes d'exploitation et d^ administration 
des ports 'maritimes. Leur influence sur le développement du trafic. 

68. Mazza A. — Rapport général. 

69. Bendahn M. — Exposé des divers modes d'exploitation et d'adminis- 

tration des ports maritimes. Leur influence sur le développement 
du traflc. 

70. Winter P. — Exposé des divers modes d'exploitation et d'adminis- 

tration du port maritime de Hambourg. 


71. 4tA3 F- — Exposé des divers modes d'administratioii et d'eiploitation 
des porte de commeroe. 

78. I^mpignanl L. — Différents systèmes d'administration et d'exploi- 
tation des ports. Infinenoe de ces systèmes snr tes résnltats 
éoonomiqnes de l'exploitatioa des ports et snr les opérations com- 
mereiales de ceax-ci an point de vae de la lé^slation itallenae 
concemaut l'aatonomie dn port de (lénes. 

73. (hilllBl H. — L'exploitation dn port de Venise. 


ly. Question: ConttrucCion des nSles «xtériewt des porta m ayant égard 
à la puisiance des vagiui auxquelles ils doivent résister, Bvaîualio» 
de celte puissance. 

74. LoAatto D. — Rapport ^néral. 

76. Anderson M. — Constmction des mOles extériears des ports en 
ayant égard & la puissance des vagnes auxquelles ils doivent 
résister. Evaluation de cette puissance. 

76. Ternon-Harconrt L. F. — Etnde des conditions qui affectent la 

puissance des lames. Conclusions à en tirer au point de vue de 
la construction des di^es ejbërieures des ports. 

77. Cay D. W. — Construction des môles extérieurs en ayant égard à 

la poissanoe des vagnes auxquelles ils doivent résister. Ëvaluation 
de cette puissance. 

75. B«eh C. — IlAles exécutés & VorupOr et à Hanstholm sur la cCte 

ouest du Jntland (Danemark). 

79. de Joly "G. — Constrootiott des mOles extérieurs des ports en ayant 

égard à la puissance des lames aniquelles ils doivent résister. 
Evaluation de cette puissance. 

80. Coen Cagll £. — Ouvrages de défense du port de Naples. Consi- 

dérations sur la structure et la forme des mOles extérieurs des 
ports. 

SI. Bastlant F., D>Urso F. et Slmonclni E. — Structure et forme des 
môles construits dans les porta italiens. 

32. Bernardlul 0. — Construction des môles extérieurs des ports en 
ayant égard i la puissance des vagues aniquelles ils doivent 
résister. Evaluation de cette puissance. 


— 49 - 

B. — COMMUNICATIONS. 

I. Communication: Proffression rapide des dimensions des navires à vapeur 

et à voiles. Leur immersion. Conséquences pour les portSj canaux 
et accès. 

83. Jorini A. — Bapport général. 

84. Corthell £• — Navigation maritime. Accroissement des dimensions 

des navires. Dimensions existantes et projetées dans les princi- 
paux port dn monde. 

85. Tétillart Fr. — Dimensions des navires. Iieur progression rapide 

et ses conséquences. 

86. Terdinois €• — Progression rapide des dimensions des navires à 

vapeur et à voiles. Conséquences pour les ports. 

II. Communication: Emploi des combustibles liquides pour la navigation. 

87. Ancona U. — Rapport général. 

88. Melvllle Q. — Emploi des combustibles liquides pour la navigation. 

m. Communication: Trafisport de marchandises par * ferry-boats » . 
89. de Tito E. — Bapport général. 

•90. Ashley H. W. — Bapport sur les ferry-boats naviguant sur les 
baies^ détroits et lacs soumis à la juridiction des Etats-Unis. 

•91. Gucchini E. — Transport de marchandises par ferrj-boats. 

92. Bota G. — Transport de marchandises par ferry-boats. 

ly. Communication: Compte rendu des travaux les plus récemment exécutés 
dans les principaux ports maritimes. 

93. Bufoendey J. et Schultze L. — Les ports maritimes allemands: 

Emden, Brome, Harbourg, Hambourg, Lûbeck et Stettin. 

94. Tan der Schneren F. — Installations maritimes du port d'Ostende. 

Travaux d'extension. 


^ 50 — 

95. Nyssens-Hart J. et Plens Gh« — Compte rendu des travaux de 

construction du port d*escale de Zeebrugge. 

96. Grenier L. et Tan Hante G* — Le canal maritime de Gand à 

Terneuzen et le port de Gand, 

97. Hodgdon W. — Description de quelques-uns des plus récents tra- 

vaux exécutés ou en cours d'exécution dans le port de Boston, 
Massachusetts (Etats-Unis). 

98. SnlliTan J. — Les progrès réalisés récemment dans Toutillage 

des ports des Grands Lacs du Nord pour la manutention des mar- 
chandises pondéreuses. 

99. Qnlnette de Bochemont (baron). — Compte rendu des travaux les 

plus récemment exécutés dans les principaux ports maritimes de 
Prance. 

100. Bernardin! 0. — Travaux les plus récemment exécutés dans les 

ports de Gônes et de Savone. 

101. Gnccliini E. — Les silos à blé de Venise. 

102. Cncchini £• — Le port de Lido à Venise. 

103. Perilli M. — Les jetées en ciment armé. 

104. Caizzi L. — Notice technique sur l'établissement des bassins de 

radoub du port de Naples. 

105. Bojdestvensky À. — Nouveaux travaux exécutés dans le canal 

maritime de Saint-Pétersbourg. 


V. Communication: Responsabilité des propriétaires des nanires à V égarée 
des particuliers ou des administrations publiques. 

106. Berlingieri F. — Rapport général. 

107. Ghargniérand A. — Eesponsabilité des propriétaires des navires à 

l'égard des particuliers ou des administrations publiques. 

108. Teriieanx B. — Responsabilité des propriétaires des navires k 

l'égard des particuliers ou des administrations publiques. 


- 61 — 

YI. Communication: Signaux des côtes. Bateatu^phares. Télégraphie sans fil. 

109. Puilino V. — Rapport général. 

110. K9rte W. — Feux et signaaz en nsage snr la côte prnssienne. 

111. Donglass W. — Les phares en Grande-Bretagne. 

112. Ribière C. — Signaux et bateanz-phares des côtes de France. 

113. Cattolica P. — Les phares et les signanx an point de yne des 

exigences nantiqnes. 

YII. Communication: Mesures prises par les Gouvernements pour protéger 
la navigation maritime. Primes, tarifs réduits par chemin de fer pour 
les marchandises destinées à être transportées par mer. 

114. Sollanl N. — Rapport général. 

115. Bdsing J. — Mesures prises parles Gonvernements en vue du dé- 

veloppement de la navigation maritime. Primes, tarifs rédnits de 
chemins de fer ponr les marchandises & transporter par mer. 

116. Bâtes W. — Mesnres prises par les Gonvernements ponr protéger 

la navigation maritime. 

117. Colson G. — Mesnres prises par le Gouvernement ponr protéger 

la navigation maritime en France. 

118. Bemardi J. — Mesnres prises par le Gouvernement italien en 

faveur de la marine marchande. 


PUBLICATIONS DIVERSES. 

119. Guide du Congrès de Milan. 

120. MUano nel 1905. 

121. Bormann A, — Les dernières dragues à godets constmites en 

Russie (1^ section). 

122. Sassi E. — La législation et la jurisprudence italienne par rapport 

aux fleuves et aux torrents navigables (l^^ section). 


— sa — 

123. Hayestadt nnd Contai^. — Mitteilnng der Teltowkanal-Baaverwal- 

iang ûber die Machnower Schlense. (1 Abteilang). 

124. Hayestadt and Contai^. — Mitteilang der Teltowkanal-Banverwal- 

tnng ûber den elektrischen Sohiffszng and die elektrische Treidelei 
aaf dem Teltowkanal. (1 Abteilang). 

125. Ministère della Marliia. — Monografia storica deî porti dell'antt- 

cbità nella penisola italiana. 

126. Coen-Oagli E. et Bemardini 0. — Ports maritimes. Notice illa- 

etrée. 

127. OozKa L. et Grillo della Berta J. — Lacs, fleaves et canaaz de 

navigation. Notice illustrée. 

128. Pokerny F. — Ascensear poar bateaax et navires (système Po- 

korny). 

129. Wilhelm M. — Concoars International de Vienne poar un projet 

d'élévatear de bateaax. Compte rendu. 

130. Orlando P. — Borna porto di mare. 

131. Orlando P. — Boma porto di mare e la navigazione interna sul 

Tevere e sul Nera. 

132. Berni A. — Navigazione fluviale in provinoia di Mantova nel- 

l'anno 1904. 

133. Clpolletti. — Sistemazione del Tevere e della vallata. 

134. Scetti A. — Le forze idrauliche del Naviglio grande e Timpianto 

idroelettrico di Turbigo. 

135. Prttsmann. — Vergleichang von Schleusen und mechaniscben He- 

bewerken. 

136. Schaltz H. und Walle K. — Der Hafen zn Harburg, insbesondere 

seine in der Ausfûhrung begriffene Ërweiterung. 

137. Sympher Dr. ing. L. — Die neuen wasserwirtschaftlichen Gesetze 

in Preussen. 

138. Umlauf A., von Stoekert L. und OITermann C. — Projekt fur ein 

Schiffshebewerk bei Prerau. 

139. Umlaaf A. und von Stockert L» — Welches der beiden preisge- 

krOnton Hebewerksprojekte soU àusgefûhrt werden ? 


^ 


— 53 — 

140. Boet G. — Le segnalazioni marittime. 

141. Ozamemski W. — Les monlinets comme moyens d'étudier le ré- 

gime des cours d'ean et leur emploi dans la solntion des pro- 
blèmes hydrotecliniques. 

142. Seifert R. — Die Anwendbarkeit der Ergebnisse der Flttgelei- 

changen aaf die Messungen im fliessenden Wasser. 

143. Inglese I. — Nnovo sistema di costmzione di moli. 

144. Doneand £• — Porto Manrizio nel passato... al présente e sua mis- 

sione nelle nnoTe vie di penetrazione. 

145. Migllardi. — Progetto di an eleyatore di navi tipo verticale, fani- 

colare eqnilibrato. 

146. Bonaeira. — Progetto di scafo a galleria snbacqnea longitadinale. 

147. Zdenko. — The fish propeller. 

148. Consorzio per la Nayigazlone Interna nella Yalle Padana. — 

Memoria presentata al Congresso Internazionale di Navigazione. 

149. Zeitschrift fllr Binnen-SckilTahrt. — Fest-Nnmmer znm X. Later- 

nationalen Schiffahrts-Eongress in Mailand. 


§ 4. — Liste des Membres permanents 

inscrits 
à l'Association (1906) 


ÀckernuinSy H. - W., Entrepreneur, 120, chaussée de Malines, Anvers. 

Àcoaloff, Constantin, Ingénieur des Voies de Communication, Lecteur au 
Cours de Navigation intérieure à F Institut Polytechnique de Kieff, In- 
stitut Polytechnique, Kieff. 

Adler^ Max, Rechtsanwalt, 6^, Markt, Dôbeln i. Sa. 

Àdlerberg^y Paul, Ingénieur des Yoies de Communication, Sandomir (gouv. 
de Hadom). 

ÀertSy Alphonse, Courtier maritime (firme John P. Best & C<>). 13, Avenue 
Van Eyck, Anvers. 

Ahlefeldi-Lanrrigen, Andreas-Elis-Theodor, Directeur de Compagnie d* As- 
surances Maritimes, Grève, 24, Holmens Kanal, Copenhague (K.). 

AlchelbergTy Ernst, (Oraf), Ingénieui*, Baukommissar der k. k. SeebehÔrde, 
6, Via Murât, Triest. 

Albelda, José, Ingénieur du poi-t de Huelda, Huelda (Espagne). 

Albltzky, Basile, Professeur, Institut technologique, Kharkof (Russie). 

Albrechty Gustave, Armateur, 8, quai Van Dyck, Anvers. 

Alexandre, Paal>Edouard, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, 18, 
rue Desbordes- Valmore, Paris. 

Allardy Félix, Ingénieur-Entrepreneur, 46, Avenue Kleber, Paris. 

Allen^ Henry Clayton, Civil Engineer, 206, Delaware Street, Syracuse (N. Y.) 

(U. S.). 


— 56 — 

Alstoiiy William-Morray, Civil Engineer, 16, Robertsoa Street, Glasgow 
^Sootland). 

Ancioii) Alfred (Baron), Ingénieur et Sénateur, 50, boulevard Pieroot, Liège. 

Ancona^ IJgo, Ingénieur, Professeur de Mécanique, Institut Polytechnique, 
Milan. 

Andersen^ Niels, Conseiller d'Etat, Sôholm pr. Hellerup. 

Andersoiii David J., Civil Engineer, U. S. Assistant Engineer, Engineer 
Of&oe, U. S. Army, Mobile- Alabama. 

Anderson, Herbert-William, Civil Engineer and Specialist in oement. Fair- 
field, Broom Eoad, Teddington (London). 

Antonelliy Jeail-Baptiste, Ingénieur, Yia Galata, Gênes. 

Arenaly Fernando-Garcia, Ingénieur en chef des Boutes, Canaux et Ports, 
Directeur des travaux du port de Vigo, Yigo (Espagne). 

Arimondi, CamiUo, ingénieur en chef du Génie Civil, Tui'in. 

Arndty Léopold, Ingénieur, Josefstadterstrasse, 51, Tienne YIIT. 

Anikeiiy Pierre, Ingénieur-Mécanicien ôt Architecte de Navires, Membre 
de r Institut Boy al des Ingénieurs, Maaskade, Y. W. Z., 49, Botterdam. 

Arnold, Wilhelm, E. Begierungsassessor, 68*^, Tui'kenstrasse, Mûnchen. 

Aschmoneit, Franz, Konigl. Preussischer WasserbauinspektoT, Beeskow 
(Prov. de Brandenburg). 

Andonin, Edouard, Docteur es Lettres, Professeur à la Faculté des Lettres 
de rUniversité de Poitiera, 12, rue du Jai'din des Plantes, Poitiers. 


Baastmpy Wilbelm, Directeur de la Compagnie royale d' Assurances Ma- 
ritimes^ 2, Yed Stranden, Copenhague, (K.). 

Babcocky Stephen-E., Civil and Hydraulic Engineer, Chief Engineer Mohaak 
Biver Straightening Work. 55, Mann Building, Utica, (New-York^, 

Backy Otto, Bûrgermeister der Stadt StrassbUrg i. Els., Untei'staatsseki'etâr 
z. D., 9, Brandgasso, Strassburg i. Els. 

Batpiall, Gerald, Civil Engineer, Arlington Club, Portïand (Oregon U. S.). 

B&kcker, C, Intendant und KônigL Geheimer Baurat, 21 > Kônigstrassc, 
Kônigsborg i. P. 

Balai, Y. E. M., Conducteur des Ponts et Chaussées, à Huy. 


— 66 — 

Balthaiar, J., Eaafmaiiny 99, Coblenzerstrasse, Bonn. 

Baltla, Hermaun, Capitaine Commandant d'État-mtgor à la Dirootion supé* 
rieure d'État-migor, 1, ma de la Couronne, Ixelles (Bruxelles). 

BanescO; Démètre, Ingénieur en chef du District de Constantza, Constantza 
(Roumanie). 

Barbety Léandre, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 44, me d*Isle, 
Saint-Quentin. 

Barker, Thomas-Henry, Seoretary of the Inoorporated Chamber of Corn- 
meroe of Liverpool, B. 10, Exohange Building, LiTerpooL 

Bamer^ Léopold, Ingénieur, 13, Brandes Allé, Copenhagae. (Y.). 

Bametty Michael, Civil Engineer, Laurel Bank, Lanoaster. 

Barrez^ Charles, Maîti*e de Verreries, Président de la Chambre syndioalo 
des Négociants en Bouchons et Bouteilles, 26-28, loie du Dragon, Pa- 
ris, (Vl«). 

Barringrton, W., M. Inst. C. £., Clare Chambei-s, Limerick. 

Bassermann, Ernst, Rechtsanwalt u. Stadtrat, Mannheim. 

Bastlanl, Elavio, Ingénieur du Génie Civil, Office du Génie Civil, Bologne. 

Baiard-Razelière^ Alexandre, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 
Marseille. 

Banchère^ Directeur commercial de la Société des Ciments Français de 
Boulogne-sur-Mor, 80, rue Tailbout, Paris X® (pour la société), 

Baner, Wilhelm, Stadtbauinspektor, Oberingenieur des Colner Hafens, 70, 
Bismarckstrasse, Coin a. Rhein. 

Baamy Frîtz, Fabriksbezitzer, 10, Fabrikstrasse, Herno (Westf.). 

Bayliss, Thomas -Richai-d, Civil Engineer, Belmont, Northfield near Bir- 
mingham. 

Bech, CarlFrederik, Ingénieur du poi-t, Helsingôr. 

Becker^ Johannis, Koniglicher Regierungsbaumeister, 19p^ Lamborstrasse, 
Dii-schau. 

Becker^ Wilhelm, Baurat, 98, Frauenlobstrasse, Mainz. 

Beckmann, Onno, Baurat, Wasserbauiuspektor a. D., 33, Ludwigstrasse, 
Freiburg. 

Bei^erem, Georges, Avocat, 24, rue Carton, Ypres (Belgique). 

Behrendy (Dr.), Syndikus der Handelskaramer, Magdeburg (fiir die Han- 
delskammer], 

Belin^ Henri-Jules-Aug., Membre de la Chambre de commerce de Paris, 
52, rue de Vaugirard, Paris (V«). 


— 57 — 

Belinne^ Charles, Ingénieur en chef, Directeur des Ponts et Chaussées, 12, 
rue des Compagnons, Mons. 

Belitskjy Samuel, Ingénieur, Comité du fleuTe, Rostoft s/D. 

BellATltls, Giovanni, Ingénieur du Génie Civil, 8, Via Sala, MiUm. 

Benediz, Joseph, Ingéniem*, Commissaire-Yoyer, Florennes (Belgique). 

BenetazKOy Vittorio, Capitaine du 4» Régiment du Génie, Brigade lagunaire, 
Venise. 

Benoit-Falaise, Alphonse, Armateur, Président de la Fédération de la Ba- 
tellerie belge, 30, Rivage-en-Pot, Angleur (Belgique). 

Benty Stedman Mayland Steel C*"., Ship Engine Floating Di-y Docks Buil- 
dei-8, 300-319, Guard Trust Bldg, Philadelphia. 

Berardiy Gennaro, Ingénieur en chef du Génie Civil, Bergame (Italie). 

Berettft) Emile, Ingénieur, Fiori Oscuri, 11, Milan. 

Berif) (Lars), Generaldirektor fur Wege-und Bruckenbau, Stockholm. 

Berger, Fran?, Oberbaurat, Stadtbaudirektor, Rathaus, Vienne I. 

Berghaaer, Frîedrich, Eôniglicher Regiei'ungsbaumeister, 15, Paulstrasse, 
Berlin N. W. 

Bernas, Richard, Konigl. Wasserbaulnspektor, 18, Geisbergstrasse, Berlin W. 

Berirlif^y Henri. Agent de change, 91, rue de Brabant, Bruxelles, 

Berkenkamp, Paul, Regierungsbaumeister, Hafeubaubureau, "Walsuma Rh. 

Bernardin!, Oddone, Ingénieur du Génie Civil, Naples. 

Bemhard, Edward, Ingénieur, 23, Klopstockstrasse, Berlin, N. W. 

Bemhardt, Cai-l, Direktor der Liibecker Maschinenbau-Gesellschaft, 3, Kaiser 
Friedrichstrasse, Liibeck. 

Bersinger, Fritz, Ingénieur, St-Gallen (Suisse).^ 

Bertanx, Victor, Constructeur, 7, rue Auber, Cui-eghem-Bruxelles, 

Bertotti, Umberto, Ingénieui* du Génie Civil, Grosseto (Italie). 

Bertrand, L., Industriel, 36, rue des Comédiens, Bruxelles. 

Berroets, Charles, Agent commercial, 16, rue des Sculpteurs, Anvers. 

Best, John-H., Civil Engineer, Mechanicsburg (Pennsylvania T7. 8.). 

Bencker Andreœ, Johan-H., Capitaine de Vaisseau e. r., M. Inst. N. A. 
20, Laan Copes van Cattenburch, La Haye. 

Benmer, Wilhelm (Dr.), Generalsekretfir, Mitglied des Reichstags, 4, Schu- 
mannstrasse, Diisseldorf. 

Benrle, Cari, D>^ Advokat, Landstrasse, 9, Linz (Oberôsterreich). 


— 58 — 
Biancbi-Maldottl, lagegnere Capo Provinoiale, Parma. 
Blanchiy Bicoardo, Directeur Oénéral des Chemins de fer de l'État, Homo. 

Blenenfeld, Bernard, Consolting Engineor on railways, oanals, also asphalt 
and petroleum, 1117, Hayward Building, San Fi-ancisoo (Cal.)* 

Blgottl) Lorenzo, Général en retraite de F Armée Italienne, 3, Tia GioTanni 
Prati, Turin. 

Bllletj Denis, Administi-ateur-DÔlégué de la Compagnie des Bateaux-Om- 
nibus, 13, rue d'Enghien, Lyon. 

Bixbjy William -Herbert, Lieut.-Colonel, Corps of Engineers, II. S. Army, 
U. S. Engineer Office, 501, Fédéral Building, Chicago. (Dl. U. S. A.). 

Bllcher^ Niels-Henrik, Ingénieur de la ville et du port d'Odense, 22, Hun- 
derupyej, Odense. 

Blftmcke, Richard, Direktor der 8ohiff-und Masohinenbau-Gesellschaft, Man- 
nheim. 

Blnnt, T.-William, U. 8. Assistant Engineer, 142, P. G. Box, Toledo 
(Ohio, U. S.). 

Bodiiiy Maxime-Baymond, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Calais. 

Bo^rt, John^ Colonel, Consulting Engineer, 16, Exohange place, New-York. 

Bolssière^ Albei-t, Ingénieur de la Compagnie parisienne du Gaz, 124, bou- 
levard de Magenta, Paris. 

Boniiety Léon, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Dînant (Belgique). 

Borascliiy Giuseppe, Inspecteur du Génie Civil, Yia Sala, 3, Milan. 

Borde^ Gustave, Armateur, Rouen. 

Borderie, Antoine, Ingénieur civil. Entrepreneur de travaux publics. Cette 
(Hérault). 

Bormaniiy Alfred, Ingénieui*, 17, rue des Italiens, Saint-Pétei-sbourg. 

Borsigy Conrad, Commerzienrat, 0, Chaussée Strasse, Berlin N. 

Bortoliy Membre de la Chambre de Commerce de Paris, 23, rue de V En- 
trepôt, Paris. . 

BosmanSy Louis, Échevin des Travaux publics, 137, inie de la Station, 
Louvain. 

Bosqnety François, Industriel, rue de l'Avenir, 20, Bruxelles. 

Bouckaert) Désiré, Ingénieur Principal à la Direction Générale des Ponts 
et Chaussées, 26, rue de la Culture, Bruxelles. 

Bonffety Mauiice, Inspecteur Général honoraire des Ponts et Chaussées, 17, 
rue de. la Mairie, Carcassonne. 


-69- 

Boiilé, Auguste, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, en retraite, 7, 
rue Washington, Paris. 

Boargoignie, Léonce, Ingénieur en chef, Directeur des Ponts et Chaus- 
sées, 29, Marché aux Avoines, Hasselt. 

Bonrgrongnoii) Jules, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 120, Cours 
Lioutaud, Marseille. 

BoatteTille, Henri -Xavier, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, In- 
specteur Général des Travaux publics au Ministère des Colonies, Pa- 
villon de Flore, Paiis." 

Bory^ C, Agent Général des Chemins de fer de V Etat Néerlandais, 64, 
boulevard du Nord, Bruxelles. 

Brandty Adolf, Regierungs-und Baurat, 80, Wilhelmstrasse, Berlin W. 66. 

Bralkowlchy Franz, Ingénieur, Mayerhofgasse, 12, Vienne, IV/n* 

Braniiy Emile, Ingénieur honoraire des Ponts et Chaussées, Boui'gmestre 
de la vilk de Gand, 3, place du Commerce, Gand. 

Brennecke, L., Marine und Hafenbau Direktor, an d. Geheimer Admira- 
litâtsrat, 20, Alicenstrasse, Neu-Isenbrug bei Frankfurt a. M. 

Bricard, Membre de la Chambre de Commerce de Paris, 5, ime Auber, 
Paris. 

Bries, Wilhelm, Tize^^PrUsident der Handelskammer, Staatseisenbahn-und 
Industrierat, Parksti'asse, 4, Olmûtz (Mahren). 

Brinckman, E. A., Schleppschiffahrt, 6, Uhlenhorst-Holtystrasse, Hamburg. 

Brlnckmaniiy Heînrioh, Geheimer Baurat, 65, Kaiser Wilhelmstrasse, 
Braunschweig. 

Brlnzinger, A., Baumeister des Gewerbe-Yereins, 13, Ottilienstrasse, 
Esslingen a. N. 

Brockmanii; Guillermo, Ingénieur en chef du Service des Signaux mari- 
times, 11, calle de San-Lorenzo, Madrid. 

Brotan, Johann, Inspektor der E. K. osterrcichischen Staatsbahnen, Gruûnd 
N. 0. 

Brown, Clark, Civil Engineer, Barge Canal Office, Albany (New- York). 

Brttgiaami, W., Ingénieur, 23, Bornsti'asse, Dortmund. 

Brnnely Membre de la Chambre de Commerce de Paris, 7, i*ne de l'Echelle, 
Paris. 

Bruns, Gustav, Hof-Buchdruckerelbesitzer, Minden i. Westf. 


— 60 — 
BmaRy PaUe^ Ingéniear, Hkagen. 

Bnbendejy JohaDn-Friedrioh, Wasserbaudirektor der freien und Hansestadt 
Hamburg, Dalinannstrasse, Hamburg. 

Bftckingr? Hermann, Oberbaudirektor^ Bremen. 

Bndisteaiio, Pierre, Ingénieur du Service Hydraulique, Giurgiu (Roumanie). 

Bneren, Heinrioh, Kaufmann, 26, Engelstrasse, Munster i. Westf. 

Bnhl) Harald, Y., Ingénieur^ FriederiksUayn. 

Bunker, G. W., U. S. Assistant Engineer, U. S. Engineer Offîoe, 57, Fark 
streety Grand Rapids (Mioh. U. S.). 

Bargrdorffer, A. C, Directeur- Adjoint des Travaux de la ville de Rot- 
terdam, Yoorschoterlaan, 104, Rotterdam. 

Bnsser, Carlo, Ingénieur, Novare (Piémont). 

Bnttlcaz, Ingénieure, 16, place Saint François, Lausanne (Suisse). 


GaizzI, Luigi, Ingénieui- de V^ classe du Génie Civil, 35, Corso Umberto I, 
Naples. 

Oajo, Ausano, Vice-Directeur des Travaux des Chemins de Fer de l'Etat, 
Rome. 

Calabretta, Antonio, Ingénieur, Lieutenant-Colonel du Génie Naval, Sous- 
Directeur des Constioictions navales, Arsenal Royal, Tarante (Italie). 

Camena d'Almelda, Pien-e-Joseph, Professeur de Géographie à l'Université 
de Bordeaux, 15, rue Villedieu, Bordeaux. 

Oandlani, Oamillo, Amiral, Sénateur, Olivola Monferrata. 

Oandloty Edouard, Fabricant de ciment Poi-tland, 6, rue de Saint-Péter- 
sbourg, Paris. 

Oann, Thomas H. Me, Civil Engineer, Second National Bank Building, 
Hoboken (N. J.). 

Oapsa, G. C, Ingéniem-, Directeur de la Fabrique de Basalte, Bucarest. 

Oaracostea, Georges, Administrateur des Docks Braïla, Ingénieur en chef, 
Braïla (Roumanie). 

Carcalechly Serge, Ingénieur en chef, rue Scola Militara, Craïova (Rou- 
manie). 

Cardin, Charles-Armand, Ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées, 52, 
quai du Mont Riboudet, Rouen. 

Carels, Alphonse, Constructeur de machines, 53, Dock, Gand. 


— 61 — 

Carié; Faol-RaymoncU Ingénieur en chef de la Société anonyme des Forges 
et Chantiers de la Méditerranée, 4, me Murillo, Paris. 

Cariier^ Joseph-Gnstave, Ingénieur, Chef dos Essais électriques des Chemins 
de fer de TÉtat Belge, 16, rue Destouvelles, Biiixelles. 

Carply Leonardo, Commandeui*, Ingénieur, Officier des ordres de la Légion 
d'Honneur et de Léopold, 10, Yia Yittoria, Rome. 

Canoel^ Jean, Entrepreneur de travaux publics, 53, rue de Florence, Bru- 
xelles. *' 

Garsoel, Pierre, Entrepreneur de travaux publics, 53, rue de Florence, 
Bruxelles. 

CarstaDJen, Max, Begierungs Baumeister a. D., Stellvertretender Direktor 
des Briickenbauanstalt Gustavsburg, Wiesbadener Allée, 69, Biebrich a. R. 

Casella^ Giuseppe, Ingénieur du Corps Royal du Génie Civil, 22, Corso 
Yittorîo Emanuelo, Cromona. 

CaTallIery Camille, Administrateur- Directeur de la Société anonyme des 
Hauts -Fourneaux et Fonderies de Pont -à- Mousson, Pont- à -Mousson 
(Meurthe - et - Moselle). 

Cay, AVilliam-Dyce, M. Inst. C. E., F. R. S. E., 1, Albyn place, Edinburgh. 

Chapaty Charles, Président du Tribunal de Commerce de Mamande, Membre 
de la Chambre de Commerce d'Agen, Marmande (Lot-et-Garonne). 

CharelSy Tobie, Entrepreneur, 190, Boulevard des Capucins, Malines. 

Chargrnérand, André, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, Conseiller 
d'État, Directeur des Routes, de la Navigation et des Mines, 17, avenue 
du Trocadéro, Pai-is (XVI«). 

Chaamelin^ Gaston-Mari us. Ingénieur, Chef d' exploitation à la Compagnie 
du Canal maritime de Suez, 9, rue Charras, Paris (IX^), 

Ohlari, Cari, (IK), Industrieller, 28, Mariahilferstrasso, Vienne. 

ChlllO; Woldemar, Ingénieur des Voies do Communication, Opetchensky- 
Possade (gouv. de Novgorod). 

Cklodiy Giuseppe, Ingénieur, Via Pietro Verri, Milan. 

Choar, TVenzel, K. K., Baukommissâr, Kohlmessergasse, 8, Vienne. 

Ciagllnsky, Metzislas. Ingénieur des Voies de Communication, 22, Baskoff 
peréoulok, Saint-Pétersbourg. 

Clpollettly César, Ingénieur, 82» via Cavour, Rome. 

ClaeS) Tobie, J. A., Ingénieur principal des Ponts et Chaussées, 24, me 
Albert Grisar, Anvers. 

Clamai^eraiiy René-G.-^V , Négociant, 2, rue Lenôtre, Rouen. 


- 62 - 

Glarck, Jno. J., Seo'y and Treas. of the Pasoagoola Pilot AssociatioD, 
Scrauton (Miss. U. S.). 

Olarke, St. John, Civil Engineer, 60, Wall street, New York, U. S. A. 

Glayellle, Albert, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 5, rue César Franck, 
Paris. 

Olayely Georges, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 20, rue Fer- 
rère, Bordeaux. 

Clinton, George, Attorney and Counselor at Law, 1012, Prudentia Bldg, 
Buffalo (New- York). 

CoblentZy Georges, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 52, quai Gaston Boulet, 
Rouen. 

Goen Caiflly Enrioo, Ingénieur du Génie Civil, Ministère des Travaux pu- 
blics, Rome. 

Colseaa, Ixmis, Ingénieur civil. Entrepreneur de travaux publics, 120, 
avenue des Champs-Elysées, Paris. 

Coletta, Nicolas, Inspecteur supéiieur du Génie Civil, Président de section 
au Conseil Supérieure des Travaux Publics, Rome. 

Gollardy C, Administi-ateur-Délégué Général de la Compagnie Générale de 
Navigation H. P. L. M., 1], Quai Rambaud, Lyon (pour la corn-- 
pagnie). 

Goiiger, Alger- Adams, Civil Engineer, N. Y. Stato Barge Canal Office, 
De Graaf Bldg, Albany N. Y. 

Gooly Wouter, Ingénieur des Travaux publics de la ville de Rotterdam, 46, 
Oostzeedijk, Rotterdam. 

GoppleterSy Émile-Louis, Entrepreneur, 3, rue de la Gare, Ostende. 

Gorbeanx, Lucien, Ingénieur des Ponts et Chaussées, place de la Porte 
Notre-Dame, Cambrai. 

Gordelro de Sousa, J.-M., Ingénieur en chef, Directeur dos Services 
Fluviaux et Maritimes (3® Direction) à Lisbonne, Chef de la Mission 
d'études des ports de Lourenço-Mai*quez et Quilimano, 114-1<>, rua Nova 
da Frindade, Lisbonne. (Actuellement P. 0. Box n^ 252, Lourenço- 
Marquez, Afrique Onentale Portugaise). 

Goré, Auguste, Syndic-Président de la Chambre syndicale des bois à brûler, 
163, me Saint-Honoré, Paris (I«p). 

Cornet; Alfred, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 47, chaussée 
de Waterloo, Namur. 


— 63 — 

Comn^ Louis, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 15, rue Léon 
Castilhon, Arlon. 

Gorthell) Elmer -Lawrence, Civil Engineer, 1, Nassau street, New- York City. 

CossonX; N. -Y .-Léon, Ligénieur, 12, Plaoe Armand Steurs, Bruxellesl 

Cousin, Emile, Directeur des travaux des poi*ts Zeebrugge et de Bruges, 
8, rue Haute, Bruges. 

Cousin, Jean, Ingénieur honoraire des Ponts et Chaussées, Entrepreneui* 
de travaux publics, 25,. chaussée de Charleroi, Bruxelles. 

Cousin, Louis, Ingénieur, 10, rue Simonis, Bruxelles, 

Coosa, Luigi, Ingénieur du Génie Civil, Conseil supérieui* des Travaux pu- 
blics, Borne. ^ 

Crabtree, "William -R., Civil BngineSr, Harbour Works, East London 
(Cape Colony). 

Craliaj de Francliimont, Henri, Ingénieur en chef des Ponts et Chaus- 
sées, 1, rue de T Université, Paris. 

Craigrliill) William-Edward, Major» Corps of Engineers, Light House Esta- 
bUssement, Mobile Alabama (U. S.). 

Cremer, Joseph, Commerzienrat, Industrieller, 12, Martinstrasse, Doi*tmund. 

Cretsclimar, F.-F., Consul, 11, Eckstrasse, Dûsseldorf. 

Orotti, Giovanni, Ingénieur, Corso Yenezia, 50, Milan. 

Cmi^ola, Gaetano, Professeur, Ingénieur en chef de la Province de Te- 
ramo, Teramo. 

Cnccliini, Erminio, Ingénieur du Génie Civil, 3597, Fondamenta Miseri- 
oordia, Venise. 

Ciiënot, Gabriel, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, (54, rue Fulton, 
Angers. 

Cnnnini^ham, Brysson, Civil Engineer, B. £. (Royal), Assoc. M., Inst. 
C. E., 8, Walmer Road, "Waterloo near Liverpool. 

Cwikiel, Joseph -Stanislas, Ingénieur des Voies de Communication, 18, 
Wiejskoia, Varsovie. 

Ciamomsky, Wenceslas, Ingénieur de la Direction principale de la Navi- 
gation marftime et des Ports de commerce, 32, rue Eirotchnaïa, log. 
64, Saint-Pétersbourg. 


Daiinger, Hans, Dipl. Ingénieur, Bau-Kommissar d. k. k. ôsterr. Staat 
sbahnen, « Echo » Badgasteîn (Kronland Sàlzburg). 


— 64 — 

Daher, Paul, Armateur, 61, i-ue Qrignan, Marseille. 

Danlonl, Philippe, Ingémeor-Conseil, San Maroo, 386, Venise. 

DaandfBie, Alfred-Vital, Chef des transports des Usines dn Creuset, 42, 
rne d'Anjou, Paris. 

^mrlîmgf (William -Lafayette), Chief Engineer, Chicago, Rock Island 4Uid 
Pacific Ry. 803, La Salle Street Station, Chicago, Illinois. 

DaTin-Gliberty Jean, Enf repreneur, 8, rue de F Orient, Etterbeek. 

Dauer, Martin, Ingénieur, Payerbaoh (N. 0.). 

de BëStj Camille, Président d' Honneur de la Chambre de Commerce de 
Gand, Sénateur suppléant, 44, Coupure, Gand. 

De BaaWy Oscar-Ch.-P., Administrateur de Sociétés commeroiàlee au Congo, 
78, rue de Spa, Bruxelles. 

Debelly Alphonse, Directeur Général des Ponts et Chaussées, 38, rue de 
Louyain, Bruxelles. 

de Bloeq ran Knffeler, Victor J. P., Ingénieur du Rijks Wateistaat. 
Groote Vest, Hoorn (Pays-Bas). 

de Boret) Armand, Administrateur-Délégué de la Société générale de Touag^ 
et de Remorquage, Vice-Président de la Société française de Navigation 
et de Construction navale, 3, avenue du Coq, Paris. 

de Ohniraca, Evaristo, Inspecteur Général du Corps National des Ingé 
nieurs des Routes, Canaux et Poii», Directeur des travaux du Port 
de Bilbao, Bilbao. 

Decloedty Emmanuel, Entrepreneur, Bruges. 

I>ecossaax9 Emilo, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 36, boule 
vard Charles Saiuctelette, Mons. 

de Farerean (Baron), Ministre des Affaires Etrangères, 8, rue de la Loi, 
Bruxelles. 

Défontalnç, PieiTe-Amédée, Rentier, Conseiller communal, Vernon (Eure). 

de Chiydebouroff, Joseph, Ingénieur des Voies do Communication, Batoum. 

Degener, Bernhai*d, Wasserbauinspektor, 9, Fabrikstrasse, Ruhrort. 

Degermann^ Henri, Ingénieur, Chef d' Études des Constructions navales 
aux Chantiers Schneider et C»« de Chalon-sur-Saône, 42, me d* Anjou, 
Paris. 

de Geirais, Boris, Ingénieur des Voies de Communication, Chlisselbourg 
Russio. 

de Ctonda, Bêla. Sektionsrat und Chef der See-und Flusschiffahrts-Abteilung 
im k. ung. Handelsministerium, Budapest. 


-Co- 
de Gorski) Henri-Joseph, Ingéaieur de la Société John CookeriU, 8, quai 
Cockerill, Seraing (Belgique\ 

De Oroefy Pierre fils. Menuisier -Entrepreneur, 8, Impasse de la Fidélité, 
Bruxelles. 

de Hemptinne^ Louis, Industriel, 17, rue aux Draps. Gand. 

de Hoerschelmanny Emile, Conseiller d'État actuel. Chef- en -fonctions de 
r Administration des Voies de Communication à Varsovie, Administra- 
tion des Voies de Communication, Rue Novy Swiat, 13, Varsovie. 

de Joly^ G., Ingénieur des Ponts et Chaussées, Attaché au Service central 
des Phares et Balises, 43, avenue du Trooadéro, Paris (XVP). 

de Jonghy G., Ingénieur en chef, Directeur des Travaux de la ville de 
Rotterdam, 2, Oosterkade, Rotterdam. 

de Jongh) W., Ingénieur en chef du Chemin de fer de l'État et des Mines 
de houille de Sumatra, Padang (Ile de Sumatra). 

Déking^Dnra^ Adrianus, Ingénieur en chef de la province d' Overyssel, 
Stationsweg, ZwoUe (Pays-Bas). 

DekkerS) J.-L., Memhre de la Firme Ruys et C^®, Agents maritimes, Consul 
du Chili, 9, quai aux Charhons, Anvers. 

de Kwitrinsky^ Lucien, Ingénieur, Conseiller d'État actuel, 5, rue Eri- 
wanska, Varsovie. 

Delachanaly Elie^ Ingénieur en chef honoraire de la Chamhre de commerce 
du Havre, 52, route de Brié, Brunoy (Seine et Oise). 

Delannay-BelleTilley Louis, Ingénieur-Constructeur, 17, houlevard Richard 
"Wallaoe, Neuilly-sur-Seine. 

Deleconrt-Yincqzy Jules, Ingénieur, Conseiller Provincial du Brahant, 16, 
rue de la Pépinière, Bruxelles. 

Delegrange^ Paul, Transporteur par eau. Secrétaire, Memhre de le Cham- 
hre de commerce de Douai, 39-41, quai d'Alsace, Douai. 

Delgombe^ Ferdinand, Architecte, 30, place Comunale, Forest (Belgique). 

Delhaye^ Eugène, Entrepreneur, 13, ime Blanche, Bruxelles. 

Delion, Cari, Baurat, 45, Markttorstrasse, Elbing. 

de Lipine, Alexandre, Ingénieur, Chef de section des Voies Navigables, 17, 
rue Italianskaia, Saint-Pétei'sbourg. 

Délit, Entrepreneur, 15, rue des Ménapiens, Bruxelles. 

Dellenr, Jean-Henri, Ingénieur, Entrepreneur de Travaux hydrauliques, 79, 
chaussée de La Hulpe, Boitsfort (Bruxelles), 

Belocre, F.-X., Inspecteur Général des Ponts et Chaussées en retx-aite, 1, 
rue Lavoisier, Paris. 

5 


— 66 - 

Delpeachy Louis, Négociant en charbon, 14, rue Jean Gottin, Paris. 

Delnre, Pierre-D.-L.-G., Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Villa 
Bernard (quartier Saint-Léon), Bayonne. 

DelQZ, Louis, Ingénieur-Conseil, Cossanay (Suisse). 

De Maeght^ Auguste, Ingénieur des Mines, Ingénieur -Electiicien, 22, rue 
des Joyeuses -Entrées, Louvain. 

De Maesschalck) Charles -G. -H., Ingénieur Principal des Ponts et Chaus- 
sées, ff. d'Ingénieur en chef Directeui-, Anvers. 

de Mas, Fernand (Barlatier), Inspecteur Général de Ponts et Chaussées^ 
Professeur à T Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, 29, rue de 
Béthune, Versailles. 

de Meens, £douard-M.-P. (comte), Château de Kerckom par Saint-Trond. 

de Meens, Louis (comte), Ingénieur, 38, boulevard Frère- Orban, Liège. 

De Menlenaere, 0., 122, boulevai'd de Waterloo, Bruxelles. 

de Montag^ty Ramon, Ingénieur-Directeur des Travaux du Poi-t de Alioante^ 
Alicante {pour la Jimta de Obras del puerto de Aliccmte). 

de MoreaUy (baron), Directeur de la Banque nationale de Belgique, Ancien 
Ministre de F Agriculture, de l'industrie et des Travaux Publics, 11, 
rue Arohimède, Bi-uxelles. 

de Morlot, Albert, Inspecteur Fédéral en chef des Travaux Publics do la 
Confédération Suisse, 32, rue des Gentilshommes, Berne. 

den Heldy A., junior, Industriel, Membre du Conseil municipal, 13, Va- 
steland, Rotterdam. 

Denil, Gustave, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 105, boulevard de 
l'Hôpital, Mons. 

De Page, Léon, Juge au Tribunal de commerce, 12, boulevai'd de l' En- 
trepôt, Bruxelles. 

de Palitzyne, Eugène, Ingénieur des Voies de Communication, Direction 
des Voies de Communication, Kazan. 

de Pellssot, Jules, Directeui* do l'Exploitation de la C»« des Docks et 
Entrepôts-Docks Joliette, Marseille. 

d'Epernay, L., Chef de Service à la Direction de Travaux Publics du 
canton de Fribourg {pour la Direction), 

de Pidoll, Paul (baron). Elève de V Ecole polytechnique de Berlin, 48, 
Kurfurstendamm, Berlin, W. 15. ^ 

de PréaudeaU) Albert, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 21, rue 
Saint-Guillaume, Paris. 


.^ 


— 67 — 

de QneredO) Miguel, A., logénieur Civil, Galle del Eliseo (sur 14) niim. 29, 
Mexico. 

Derby, Georges, Major, Corps of Engineers, U. S. Army. P. 0. Box, 654, 
8aiDt-Paul Minnesota. 

Derome, O.-P.-J., Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, 32, rue Jou- 
yenet, Paris. 

Dertlna, Josef, Behôrdlich autorisirter Civil -Masohinenbau- Ingénieur, Fa- 
tentanwalt, Brandhofgasse, 19, Graz. 

De Sanctis, Paolo-Emilio, Ingénieur, Via Vantaggio, 1, Borne. 

Descans, Jules-Edouard, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 6, rue 
Jordaens, Anvera. 

De Schryrery Ferdinand, Ingénieur en chef, Directeur des Ponts et Chaus- 
sées, Directeur et Délégué de la Société anonyme du Canal et des 
Installations Mai'itinies de Bruxelles, 29, rue du Prince Royal, Ixelles 
(BiTLxelles). 

de Smet de Naeyer, M., Président de l'Association des Intérêts Maritimes 
de Gand, 47, rue de la Vallée, Gand. 

Dessang, Jean, Ingénieui*- Directeur aux Usines de Maries, Maiies par 
Lapugnoy (Pas-de-Calais). 

de Stein, (baron), Adolphe, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipoten- 
tiaire de la République de Libéria en France, 8, avenue de V industrie, 
Anvers. 

de Thierry, Georg, Baurat, Professer a. d. Kônigl. Teohn. Hochsohule, 
Membre de la Commission internationale Consultative du Canal mari- 
time de Suez, 5, Gillstrasse, Berlin Griinewald. 

Detheffsen, Hans- Christian, Président der Handelskammer zn Flensbuig, 
Flensburg. 

Dethy, Théophile, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 40, rue 
Pépin, Namui-. 

de Timonoff, (Excellence), Professeur à rinstitut des Ingénieurs des Voies 
de Communication, Directeur des Voies de Communication de la région 
de Saint-Pétersbourg, Membre du Conseil supérieur technique à la 
Direction Générale de la Navigation maritime et des Ports, 10, Bron- 
nitzk aia, Saint-Pétei*sbourg . 

de Uhagron, Recaredo, Ingénieur en chef du Corps national des Ingénieurs 
des Routes, Canaux et Ports, Directeur de l'assainissement de Bilbao, 
Plaza Eliptica, Bilbao. 

Dentsch, Jakob, Ingénieur, Lindengasse, 2, Vienne. 

de Tinck de Winnezeele (baron), Sénateui-, 107, avenue des Arts, Anvers. 


— 68 — 

DeyiSy Alexandre, Ancien Négociant, 199. avenue Loaise, Bruxelles. 

de Tito^ Eugénie, Ingénieur, Capitaine du Génie Naval, Ministère de la 
Marine, Rome. 

de Tolontat, Rosario, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 10, Port 
Saint-Etienne, Toulouse. 

Dezorty Jan (D'), advokat, Mûgliz ^Mahren-Oesterreioh). 

d'Hoopy EînQe, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 29, rue Guillaume Tell, 
Gand. 

Di Bella^ Emanuele, Ingénieur du Génie civil, Parme. 

DietKy Théodore, Paoker and Dealer in Méats, 609 E. Noi*th street, India- 
napolis (Ind. XJ. 8.). 

DimitriJeTiey J.-E., Agentur u. Eommissiongesohaft fur Technische Unter- 
nehmungen, Belgrad. 

d'Ivanow, Victor, Général -Mïg or du Génie, Professeur à l'Académie impé- 
riale du génie, 7, Galernaïa, Saint-Pétersbourg. 

dos SantoS) Jose-Americo, Ingénieui- civil, 748. Caïxa, Rio de Janeiro 
(Brésil). 

Dragoni, Luigi, Ingénieur du Génie civil, Piacenza. 

DrenXy Alexandre, Maître de Forges, Administrateur-Délégué de la Société 
des Aciéries de Longwy, Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle j. 

Droeshont, Adi-ien, Négociant, 4, rue des Hirondelles, Bruxelles. 

Drayregtejiiy Willem -Frederik, Ingénieur du Watei-staat, Koningswog, 
Flessingue. 

Dubois^ Directeur de 1* Institut supérieur de commerce d' Anvers, 51, rue 
des Peinti-es, Anvers. 

Dnbrajeand) Léon, Membre de la Chambre de commerce, 4, rue Freycinet, 
Pai-is . 

Dnchately Eugène, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Compiègne. 

du Croix, AVillem-Karel, Ingénieur du Ryks Waterstaat, 24, Vaart zuidryde, 
Assen. 

Duezy Nestor, Administratoui* du Canal Blaton-Ath et de la Dendre canalisée, 
53, rue de Naples, Ixelles. 

Dufonr, F.-C, Directeur de la Haarlemsche Machinefabriek, 4) Wilhelmina 
Park, Haarlem. 

Dnfonrny, Alexis, Ingénieur en chef. Directeur des Ponts et Chaussées, 
29, avenue de la Brabançonne, Bi-uxelles, (bureaux, 38, rue de Louvain). 


- 69 — 

Dngardiiiy Pien*e, Agent d'assurances, Bruges. 

Dama8) Francis,* Docteur en Droit, Directeur du canal de jonction de la 
Sambre à F Oise, 22, rue Drouot, Paris. 

Da Moulin^ Alexis, Directeur de la Revue Maritime, 11, rue du Gouver- 
nement Provisoire, Bruxelles. 

Danod, (Y^®), Ch., Libraire, quai des Grands-Augustins, Paris. 

du Plessis de Bichellen^ Andréas (Phya Gholaynt Tothin), Vice-Amiral, 
77, Bredgade, Gopenbague. 

Ihiquenne^ Hubert, Ingénieur, Directeur du Crédit général liégeois, 5, ruo 
de l'Harmonie, Liège. 

Ihirand de la Penne^ (Marquis) Luigi, Lieutenant Général, Inspecteur 
(Général du Génie Militaire, 15, Via Astalli, Boma. 

Dirr^ Gustav, in Firma : Dûsseldorf-Ratinger Rôhrenhesselfabrik vorm. 

Dûrru. C*^, 1, Aeethovenstrasse, Dûsseldorf. 

« 

Dawezy Joseph, Ingénieur civil, Administrateur-Délégué de T Imprimerie 
des Travaux Publics, rue du Peuplier, Bruxelles. 

Dyckerhoffy Eugen, Pabrikbesitzer, Kommerzienrat, 40, Rheinstrasse, Bie- 
brich am Rhein. 


Ebner^ Cari, k. k. Kommissâr, Serravagasse, 6, Vienne XIII. 

Ecker, Otto, Direktor der Hamburg-Amerika Linie, Alsterdam-Hamburg. 

Edwards^ Samuel, Assistant Engineer, U. S. War Department, Rock- 
Island (ni). 

Sgaiij William, Rheder, Frankfurt am Main. 

Eger, Richard, Potsdammerstrasse, 12 Ip, Berlin. 

Eiffe^ Ernst, Agent maritime, 9, quai Van Dyck, Anvers. 

Elsenhath, Ludwig, Eônigl. Oberingenieur der Kroatslavon Landesregiemng, 
Karlstadt in Kroatien. 

Empaiiiy François, Banquier, 33, rue du Congrès, Bruxelles. 

Engel) Bergmeister, Essen-Rûhr. 

Engely Wilholm, Kaufmann, 11^, Kl. Stadtmarsch, Magdeburg. 

Engelhardty Paul, Spediteur, Ruhrort a/Rhein. 

Engels, Pernand, Ingénieur à la Société anonyme du Canal et des Instal- 
lations Maritimes de Bruxelles, 20, nie du Prince -Royal , Ixelles 
(Braxelles). 


~ 70 - 

Engels, Habert, Professer an der Teohnischen Hoohsohole in Dresden, 
Oeheimer Hofrat, Technische Hochschulei Bresden. 

Erbkam, Albert, Eôniglicher Baurat im Hinisterinm der offentliohen Ar- 
beiten, 44, Moltkstrasse, Gr. Lichterfelde, W., bei Berlin. 

Erbsldhy Hugo, Kaufmann, 5, 'Wasserstrasse, Diisseldorf. 

Estier, Henri, Armateur, 385, i-ue Paradis, Mai*8eille. 

Errard^ Nestor, Ingénieur, Directeur-Gérant au Charbonnage de Marcinelle- 
Nord, Marcinelle. 


Faga, Charles, Entrepreneur de travaux publics, 45, rue de Prony, Paris. 

Fahnely Cari, Vorstand der oesterreichischen Nordwest-Dampfschiffahits- 
Gesellsohaft, Landngsplatz, 1451, Aussig, (Bohême). 

Falk) Henry, Éditeur-Libraire, rue du Parchemin, 17, Bruxelles. 

Fantoli^ Gaudentio, Ingénieux, Via Sala, Milan. 

Faragdy Léopold, Ingénieur, Conseiller de section au Ministère Royal 
Hongrois de l'Agriculture, place du Parlement, 11, Budapest V. 

Fassliiy Jules, Rentier, 55, boulevard d'Avroi, Liège. 

Feilly (P^ Antoine), Rechtsanwalt, Bôreenhaus, Hamburg. 

Fellner^ Ferdinand. Architekt, k. k. Oberbaurat, Servitengasse. 7, Vienne. 

Ferguson W., M. Inst. C. E., Engineor to Wellington Harbour Board, 
37, Terraoe, Wellington (New-Zealand). 

FerneZ) François-Adolphe, Entrepreneur de Transports par oaa, 5, rue 
d' Hauteville, Paris. 

Ferratiy Edgardo, Ingénieur, Colonel du Génie Naval, Ministère de la 
Marine, Rome. 

Fibiger, Jôrgen, Ingénieur, Lemwig. 

Fichefet^ Eugène, Entrepreneui* de travaux publics, 2-4-6, Avenue de Ter- 
vueren, Bruxelles. 

Fischer^ Curt, Direktor der Sachsisch-bôhmischen Dampfschiffahrts-Gesell- 
schaft, Gerichtstrasse, 26" , Dresden-Altstadt. 

Fitch, Graham D., Major, Corps of Engineers, U. S. Army, U. S. Engineor 
Office, Little Rock (Arkansas. U. S.), 

Flamm^ 0., Oeheimer Regierungasrat, Professer der Konigl, techn. Hooh- 
schule zu Berlin, 193, Uhlandstrasse, Charlottenburg. 

Flechtheim, Emil, Kaufmann, 10, Neandei-strasse, Diisseldorf. 


— 71 — 

Fleury^ Jules, Ingénieur ciYÎl, Professeur à l' Socle des Sciences Politiques, 
6, me du Pré-aux-Cleros, Paris (Vile). 

Flinschf Heinrich, FabriJkant u. Stadtrat, Mylliusstrasse, 25, Frankfart am 
Main. 

Fogliata, Luigi, Capitaine du Génie Militaire Italien, 4* Hég. des Pon- 
tonniers, 64, Corso Garibaldi, Piaoenza. 

Fontaine-Bonr^ Georges, Administrateur Délégué de T Agence maritime 
Walford, 56, ]*ue de la Concorde, Bruxelles. 

Forchheimer, Philipp, Professer an der technischen Hochsohule, Graz. 

Franckeii) iklmond, Ingénieur honoraire des Mines, Attaché à T Admini- 
stration dos Chemins de fer de l'Etat Belge, 19, quai de Fragnée, Liège. 

François, Edouard, Entrepreneur de travaux publics, 76, Avenue Michel^ 
Ange, Bruxelles. 

Franz, Hugo, k. k. Oberbaurat, Draohtgasse, 2, Vienne I. 

Franzius, Franz, R. H., Regierungs Baumeister, 81, Mainstrasse, Bremen. 

Franzius, Geoi*g, Geheimer Admiralit&tsrat), 7, Schonbergei-strasse, Kiel. 

Fraser, James, M. Inst. C. E., Civil Engineer, 100, Castle Street, In- 
verness (England). 

Freibonrfp, Eugène, Ingénieur dos Voies de Communication, 10, rue Bi-on- 
nitzkaïa, Saint-Pétersbourg. 

Frledlaender,Frîtz,Preussischer Commerzienrat,8, Unterden Linden, Berlin. 

Friedrich, Adolf, 0. ô. Professer a. d, k. k. Hochschule fur Bodenkultur 
in AVien, als offîzieller Vertreter der Hochschule durch k. k. Unteriohts 
Ministerium deligirt, Wien XIX. 

Fries, Amos-Alfred, Captain, Corps of Engineers, U. S. Army, 304. Custom- 
House, Portland, (Oregon, U. S.). 

Frieg, Gualtiero, Administrateur Délégué de la Société vénitienne de Navi- 
gation à vapeur, Riva del Vin, 147, Venise. 

Frison, Maurice, Avocat à la Cour d'Appel, 37, rue Lebeau, Bruxelles. 

Frizzoni, Dr. -Guide, Bergame (Italie). 

Froidure, Eugène, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 5, Kalfvaart, 
Ypres. 

Frowein, A., Prâsident der Dampfschiffahrts-Gesellsch, fur den Nieder u. 
Mitt^li'hein zu Dûsseldorf, 63, Berlincrstrasse, Elberfeld. 

Fflrbringer, Léo, Oberburgormeister der Stadt Emdem, 10, Bahnhofstitisse, 
Emden. 


— 72 — 
Ckunbara^ (Giovanni), Inspecteur snperienr du Génie Civil, Rome. 

Garlelf Charles, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, 6, rue ïklouard 
Détaille, Paris. 

Oarlinck, F., Affréteur; 154, avenue du Sud, Anvers. 
OeUenSy Henri, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Termonde. 
Gelpke, B., Ingénieur, 3, Miihlenberg, Basel. 

Oenard, Hector, Ingénieur en chef, Directeur des Ponts et Chaussées, 
54, i*ue CapouiUet, Bruxelles. 

Oenoty Victor, Secrétaire de la Fédération des Associations commerciales 
et industrielles de Liège, 4, place Sainte-Yéronique, Liège. 

Cférard, Ernest, Inspecteur Général au Ministère des Chemins de fer, 
25, avenue des Arts, Bruxelles. 

€férard) Léon, Ingénieur, Ancien Président de la Société Belge des Elec- 
triciens, 102, avenue de Tervueren, Bruxelles. 

Oérardiiiy P., Directeur du Journal de la Namgation, Rédacteur parle- 
mentaire de r^^ républicain, 142, rue Montmartre Paris (H®). 

OerdaU) Berthold, Ober-Ingénieur, 13, Neanderstrasse, Diisseldorf. 

Oerhardty Paul. Geheimer Baurat, 126"', Kaiser Allée, Fr^edenau, Berlin, 

Oermelmann, Wilhelm. Geheimer Oberbaurat und Yortragender Rat im 
koniglich preussischen Ministerium der offentlichen Arbeiten, Wilhelm- 
strasse, 80, Berlin, W. 66. 

Cféroiiy Henri, Ingénieur, Administrateur de la Compagnie générale des 
Chemins de fer secondaires, 30, boulevard Botanique, Bruxelles. 

Gersdorir, Curt, Kôniglicher Oberbaurat, Weichselstrombau-direktor, 426n, 
Sandgraben, Danzîg in Westpr. 

OeurtS; Willem, Armateur, Courtier de navires, 25, rue du Péage, Anvers. 

Oeraerty Eugène, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, chargé du 
Service spécial d'études et de contrôle des applications de T électricité, 
99, ruo de la Victoire, Bruxelles. 

Ghercevanofy Michel, Membre du Conseil du Ministère des Voies et Com- 
munications, Curateur honoraire de l'Institut des Voies de Communi- 
cation, 35, rue Znamenskoya, Saint-Pétersbourg. 

Gibby Alexandre, Civil Engineer and public works Contracter, Contracter» 
Office, New-Dock "Works, Ipswich. 

C^ioppi dei Conti Gioppi, Nob. Ugo, Ingénieui- du Corps Royal du Génie 
Civil, Ferrare (Italie). 


— 73 — 

CFoberty Auguste, Ingénieur honoraire des Mines, Ancien Président de la 
Commission organisatrice du l^^* Congrès de Navigation, 222 chaussés 
de Chai'leroi, Bruxelles. 

Godardy Louis-Laurent, Ligénieur en chef des Ponts et Chaussées, Caen 
(Cidvados). 

Goedhardty P.-C , Bauunternehmung G. m. b. H., Kanal und Hafenbauten, 
40, Kaiser Wilhelmstrasse, Bûsseldoi'f. 

€(oedkoop) Pierre, Directeur de la Société anonyme Werf Conrad, 8, Spaam- 
dammerweg, Haarlem. 

Ck^emaere^ Joseph, Editeur, Conseiller Communal, 21, rue de la Limite, 
Bruxelles. 

GoetK-Bifpaudy A., Yizeprâsident der Handelskammer zu Frankfurt a. M., 
10, Sch&fergasse, Franck furt a. M. 

Ctoffarty L.-M.-J., Lithographe de T Académie Royale de Belgique, 201, rue 
Masui, Bruxelles. 

Ctoldbach, Josef, k. Ministrerialrat im Ministerium des Innern, 2, Dracht 
gasse, Vienne. 

Ctoldemand) Heinrich, Stadtbau-Inspector, Pichlergasse, 6, Vienne IX/2. 

CïoiizalOy Justo, Ingénieur, Attaché au port de Barcelone, Barcelone. 

Ctorbena^ Valentin, Ingénieur des Routes, Canaux et Poi-ts, 36, Gran Via, 
Bilbao. 

Cïordoii, Thomas, Civil Engineer, 21, Surrey Street, Stand London W. C. 

Granlz, Max, Regierungs und Baurat, Professor an der Techuischen Hoch- 
schule, 8/9, Enesebeckstrasse, Charlottenburg. 

Oreene, David-Maxson, Civil Engineer, 41, Pii-st Street, Troy (N. Y., U. 8.). 

Gref^riy Tomaso, Ingénieur Mécanicien, 24, Principe Umberto, Milan. 

Grenier, Louis. Théodore, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, £F. 
d'Ingénieur en chef Directeur, 6, quai des Tonneliers, Gand. 

Grève» Jnlius, Regierungs und Baurat, 31/32°^, Rankestrasse, Berlin W. 

Grlbely Franz, Schiffireeder, Commerzienrat, Stettin. 

Grlllo Délia Berta, Giovanni, Ingénieur du Génie civil, Milan. 

Grlsar, Charles Godefroid. Banquier, Hansa Huis, ô. Canal au sucre, Anvers. 

Griscom, Clément-Acton, Junior, Capitalist, 5, Nassau street, New-Tork 
(N. Y.). 

Oroenendaaly J., Jhr., Ingénieur du Hoogheemraadschap Delfland, Delft 
(Pays-Bas). 


— 74 — 

Grdke^ Oswîn, Regiemags- and Baurat, Fûrsteawalde a. Spree. 

Gsottbaiier, Josef-Cai-l, iDgénieur und behôrdlich aut. Sdiiftmeister, Bezitzer 
des goldenen Yordienstkreuses, Gemeinderat, IX Althaugasse 1, Wien. 

G'selly René, Directeur de la Compagnie du Touage de la Haute-Seine, 34, 
quai Henri IV, Paris. 

Gnérardy M.-N. -Adolphe, Membre de la Commission Internationale Con- 
sultative du Canal maritime de Suez, Inspecteur Général des Ponts et 
Chaussées, 8, rue Picot (avenue du Bois de Boulogne), Paris. 

Ongenhaii, Max« Baurat, 3, Earlstrasse, Stuttgai-t. 

Guibal) Élie, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Montpellier (France). 

Oniffarty Aimand, Ingénieur des Ponts et Chaussées, quai Lamandé, Le 
Havre. 

OnUeiiy Guido, Ingénieur du Génie civil, Piaoenza. 

Gflnther^ Conrad, Diplom, Ingénieur, Stâdt. Hafenbaumeister, Breitesti-asse, 
37 ^ Duisburg am Rhein. 


Habenicht, Theodor, Eommerzienrat, 20, Cari Heine Strasse Leipzig. 

Haberfeldt, Adam, Ingénieur des Voies de Communication, Tscherepovetz 
(gouv. de Novgorod). 

HaeHi^Fy H., Directeur do la Société de navigation à vapeur des lacs de 
Neuchûtel et Morat, Neuohâtel. 

Haipeiiahy Herm., Eommerzienrat, Senator, Bremervôrde. 

Hahiiy Wasserbauinspektor, Eôniglicher Baurat, 22, Scharnhorstrasse, Frank- 
furt a. M. 

Hainanty Edgar, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 87, i-ue Saint- 
Martin, Tournai. 

Hall^ Louis-Wells, Assistant Engineer, U. S. Army, 305, Slocum Av., 
Syracuse (N. Y., U. S.). 

Hamel, Fr., Oberbaui*at, Oderstrombaudirektor, OberprUsidium, Breslau. 

Hammerschmidt (Dr), Wilhelm, Landeshauptmann dcr Provinz Westfalen, 
Munster i. Wcstf. 

Hanrezy Prosper, Ingénieur, Sénateur, 190. chaussée de Charleroi, Braxelles. 
Hansen, Hans, Laurits, Ingénieui*, 15, Marievej, Hellerup. 
Hansen, Peter, Oborstlioutenant, Golslund-Holte (Danemark). 


— 75 — 

Hargot, Charles, Ingénieur des mines et Entrepreneur de Travaux publics, 
17, rue Dartois, Liège. 

HarriSy Arthur, Canal Dii'eotor, Leeds-Liverpool Canal, Heaton Grevé, 
Bradford. 

Hartrick) Edward-Mac, Civil Engineer, U. S. Engineer Office, Galveston 
(Texas, U. S.). 

Hayestadt, Christian, Egl. Baurat, Mitglied der Kgl. Académie des Bau- 
wesens, Berlinersti'asse, 156-157, Berliner W Wilmersdorf (vei-tredenter 
der Teltowkanal Bauvei*waltung). 

Hawkshawj John-Clarke, Civil Engineer, M. A. M., Inst 0. E., 38, Gi*eat 
George street, Westminster. 

Heerforaty Frederik, Ingénieur du port et Inspecteur des fjords, Randers. 

Heidbom, Otto, Landrat, Neuhaus an der Oste (Keg. Bezirk Stade). 

Heindl) Rudolf, Ingénieur, Gei-stengasse, 35, Prag II. 

Heinrich, Fritz, Schiffs-Rheder, Aussig (Bôhmen). 

Hellepntte, Georges, Jngénieur honoraire des Ponts et Chaussées, Professeur 
à r Univei-sitô de Louvain, Membre de la Chambre des Représentants, 
Vlierbeek, (Kessel Loo; Louvain). 

Helleputte, Pierre, Ingénieur, 60, boulevard de Tirlemont, Louvain. 

Helmsky^ Wilhelm, Civilingenieui-, Anespergasse, 9, Wien Vm. 

Hémardlnqner^ Albert, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussés, Épinal 
(Vosges, France). 

Hentrich^ Hubert, Stadbaui*at, Beigeordneter, 4, Sûdstrasse, Crefeld. 

Herbst, Arthur, k. k. Oberbaurat, Drachtgasse, 2, Vienne I. 

Herfeldty Gerhardt, Trassgrubenbesitzer, Andernach a. Rh. 

Hermaiiy Gustave, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 3 place 
Delcour, Liège. 

Hermaniiy Alexander, Oberbaurat, 9, Leostrasse, Mtinster i. W. 

Herrmann, Abel, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 2, rue du Chantier, 
Cette (Hérault). 

Hersent; Georges, Ingénieur-Constructeur, 60, rue de Londres, Paris. 

Hersent; J., Ingénieur civil, 60, rue de Londres, Paris. 

Herzofp; Henri, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 52, me Général Chanzy, 
Dieppe (Seine-Inférieure). 

Hessler, Ludwig, Wasserbauinspektor, Husum (Schl. Holst). 


— 76 — 

Heageax, Léopold, Ingénieur, Directeur-Gérant de la Société anonyme de^ 
Charbonnages de Courcelles-Nord, Courcelles. 

Heyblom, J.-P., Ingénieur-Entrepreneur, 39, Stationsweg, Rotterdam. 

Heye^ Otto, Docteur en Droit, Consul, 16, Bleichstrasse, Dûsseldorf. 

Heylen, Augusto, Ingénieur, Administrateur-Délégué de la Société anonyme 
pour r exploitation des chemins de fer vicinaux, Nouvelle chaussée 
de Diest, Louvain. 

Heyman, Eduard, Baumeister der Sektion fur Strom- und Hafenbau, 44, 
Hermannstrasse, Cuxhaven. 

Hiard, Léon, Administrateur-Directeur de la Compagnie centrale de con- 
struction, Haine-Saint-Pi erre . 

Milliard) K-£mil, Ingénieur und Professer fiir Ingenieurwissensohaften an 
der Eidg. Techn. Hochschule, 18, Steinweisstrasse, Zurich V. 

Hinds, Franklin-AUen, Civil Engineer, Watertown (S. Y., U. S. A). 

Hinsmaniiy Woldemar, Regiei-ungsbaumeister der Wasserstrassen-Baufachcs, 
Villa Pfuhlstein, Kaiser Friedrichstrasse, Eberswaldebei-Berlin. 

Hirsch) August, Hafenbaudirektor, Hafenamt, Duisburg. 

Hodgdon, Frank, Chief Engineer Massachusetts Harbour and Land Com- 
mission, Boom 131, State Heure, Boston, Massachusetts. 

HodgeSy Harry-Marsh, Major of the Corps of Engineers of the United 
States Army, Washington. 

Hdegy Niels, Ingénieur du port, Aalborg. 

Hoernecke^ Hugo, Direktor der Bremer Lagerhaus Gesellschaft Freibezirk 
Bremen. 

Hoffmann, A., Consul, 10, Cari Heine Strasse, Leipzig Plagwitz. 

Molle, (B^), Ludwig, XJnterstaatssekretâr im Kôniglich Preussischen Mini- 
sterium der ôffentlichen Arbeiten, Wilhelmstrasse, 80, Berlin, W. 66, 

Holthnsen, G., Senator, 7, Catharinenstrasse, Hamburg. 

Holtz, Philippe, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, 57, nie de 
Lille, Paris. 

Honselly Max, professer, Oberbaudirektor, Geheimer Rat und Direktor der 
Grossherzogliohen Oberbaudirektion des Wasser- und Strassenbaues in 
Karlsruhe 13, Karl Friedrichstrasse, Karlsruhe (Baden). 

Hope^ Alaric, Assoo. M. Inst. C. Ing. Healte Heys, Oxton, Birkenhead 
(England). 

Horowitz, Josef, k. k. Ingénieur, Zara (Dalmatien). 


— 77 — 

Horschitz, Friedrich, Ingénieur und Baunntemelimer, Hohenstaufengasse, 
10, Vienne I. 

Hoszpotzkjy AI0Ï8, Sektionsrat im k. ong. Handelsministerinm, Budapest II. 

HotZy A., Ingénieur cantonal, Neuchâtel. 

Hrasky^ F. Vlad., 0. ô Professer an der bôhmisch-teohnisohen Hoohschule, 
Prag. 

Hnber, Cari, Gommerzienrat, Chef der Firma Raab, Karoher u. C**, Stras- 
sburg i. £ls. 

Undig, J.y Échevin, 40, Leuvehaven, Rotterdam. 

Hndsoii) William, V., Captain, Coi-ps of Engineers, U. 8. Army, U. S. En- 
gineer Office, Milwankee (Wisc). 

Hngoty Y.. Ancieô Vice-Président de la Chambre de Commerce de Paris, 
Paris. 

Hnlswity Jan-E., Directeur de la « Haarlemsche Machinefabriek » , 3, Wil- 
helminastraat, Haarlem. 

Hammel, Christian-Martinins, Ingénieur des Travaux Maritimes, 6, Nyvejy 
Copenhague V. 

Hnnt^ Ch. Wan-en, Secretary of the American Society of Civil Engineers, 
220, West 57th Street, New-York. 

Hunier, William-Henry, M. Inst. C. E., Chief Engineer Manchester sbip 
canal, Manchester ship canal Engineer' s Office, 31, Spring Gardons, 
Manchester. 


Iken, Hermann, Wasserbauinspektor, Eônigl. Baurat, Nakel a d. Netze. 

ImbeanXy Édouai-d, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Docteui* en médecine, 
17, rue du Montet, Nancy. 

ImpenSy Guillaume-Jean- Adolphe, ancien Capitaine-Commandant du Génie, 
avenue de Cortenberg, 63, Bruxelles. 

Iniplese, Ignazio, Inspecteur supérieur du Génie Civil, 14, Corso Carbonara, 
Gènes. 

Iskolski, A. D., Ingénieur, Harburg a. E. 

Isphording, J., Eôniglicher Regiei'ungs und Baurat, 91, Monheimsalle, 
Aachen. 

Itchijo, Prince Sanetoron, Capitaine de Frégate, Attaché Naval [de la Lé- 
gation du Japon à Paris. 


— 78 — 

Jacobi, Salomon, Fabrikant, 25, Kronenburger Ring. Strassburg i. £. 

Jacobsen^ Nicolai, Commandant, Directeur de la Compagnie d'Assurances 
Maritimes de Copenhague, 3, Haynegade, Copenhague E. 

Jacqnemiii) Emile, Ingénieur Prinoipal des Ponts et Chaussées, 2, rue 
Forgeur, Liège. 

Jaenigeiiy Ernst, Eôniglicher Baurat, Neu-Ruppin. 

Janssen, Heinrich, Generaldirektor der Bergwerksgesellschaft Trier za Hamm 
in W., Cappenberg-bei-Lunen a. d. Lippe. 

Janssen, Theodor, Fabrikdirektor, Regierungs Baumeister a. D., Mominsen- 
strasse, 14, Charlottenburg. 

Jaques^ Eduard>Ferd., Eauffmann, 8, Alsterarkaden Passage, Hamburg. 

JaqneSy William-Henry, Engineer and Naval Arohiteot, Little Boar 's Head, 
New Hampshire. 

Jarislowsky^, Adolf, Banquier, 5, An Schleuse, Berlin C. 

JaTary^ Paul-Émile, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 18, rue de Dunkerque, 
Paris. 

Jeiisen, Louis, Ingénieur, 19a*, Frederiksberg Allé, Copenhague, V. 

JeTane, Stanislas, Ingénieur des Voies de Communication, 17, Rue Italian- 
skaïa, Saint-Péterebourg. 

Jirslk) Johann, Landesbaui-at, St-Adalbertgasse, 244, Prag. 

Johnston^ R.-P., Captain, Corps of Engineers, U. 8. Army, U. S. Engineer 

Office, Wilmington (Noi*th Carolina). 

» 

JoliboiSy Pierre, Conseiller municipal de Paris, Secrétaire du Conseil Géné- 
ral de la Seine, 7, rue du Bellay, Paris. 

Joly^ Paul, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, 11, rue du Prin- 
temps, Paris. 

Joly^ Joseph, D^, Wallnerstrasse, 2, Wien I. 

Jomier^ Gaston, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Sfax (Tunisie). 

Jordlng, August, Stadtbaurat, 25, Luisenstrasse, Ruhrort. 

Joseph, Georg, Eoniglich Preussischer Wasserbauinspektor, 6, SohifiTbruck- 
strasse, Flensburg. 

# 

Joyanty Edouard, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Pontoise (Seine-et-Oise) . 

JshSy, Edvard, Cand. Polyt. Ingénieur, Logstôr. 

Jnllien, E., Inspecteur général des Ponts et Chaussées, 1066i«, i-ue do 
Rennes, Paris. 


— 79 — 

Jnneker, Albert, laspeoteur Général, Secrétaire du Conseil général des 
Ponts et Chaussées, 20, rue Euler, Paris (Vm®). 

Jvalf Franz, Regierungsrat, 15, Teichstrasse, Stade (Prov. Hannover). 


Kaltan, Jan, behôrdlich autoris. Civilingenieur d. z.. Landtags- und Rei- 
ohsratbsagbeordneter, 329, Franzensquai, Prag. 

Kftlser, Ednard, k. k. Oberbaurat und Mitglied des Wasserstrassen Beirates, 
Franzensring, 22, Vienne I. 

KaliAlne^ Jean, Ingénieur des Voies de Communication, 7 -me Bota, 18, 
log. 6, Saint-Pétersbourg. 

Kampltmejer^ Theodor, Baumeister und Sohiffbau Ingénieur 69, Kaiserin 
Augustastrasse, Berlin W. 

Keelhoff) F.-F. Ingénieur des Ponts et Chaussées, professeur à V Université 
de Gand, 6, rue Van Monckhoven, Gand. 

Keeltngr, George-William, Civil Enginoer, M. Inst. C. £., England J. P. 
Country of Glocester, 10, Lansdown Terrace, Cheltenham. 

Keller, Charles, Captain, Corps of Engineers U. S. Army Zamboanga* 
Mindanao (Philippine-Islands). 

Kemer^ Karl, Hafenbaudirektor, 46, Paulstrasse, Rostock i. M. 

Kesper^ CorneHs-Pieter, Ingénieur, Unter Fulluerbaoh (bei Wien). 

Kessler, Ernst, Direktor der Mannheimer Dampfschlesppsohiffahrtgesellschaft, 
Mannheim. 

Kester, (Gustave), Membre de la Chambre du Commerce de Paris, Conseiller 
du Commerce extérieur de la France, 9, avenue de l'Opéra, Paris. 

Khonskjy Adrien, Ingénieur des Voies do Communication, Wychni-Wol- 
tochok (gouven. de Twer). 

Kigker^ Wilhelm, Geheimer Ober- Regierungsrat und vortragender Rat im 
kôniglich preussischen Ministerium der ôftentlichen Arbeiten, Wilhelm- 
strasse, 80, Berlin W. 66. 

KieseiitKkjy Gustav, Kôniglicher Wasserbauinspoctor, Werftstrasse, la, 
Stralsund. 

Klehmety Ernst, Regierungs Baumeister Zollsti*asse, Patschkau. 

Klelber, Guillaume, Ingénieur des Voies de Communication, 11, Stolarnyi 
pereoulok, Saint-Pétersbourg. 


— 80 — 
Kleine^ Edward, Bergrat, 60, Ostwall, Dortmand. 

IQempnery Paul, k. k. Ingénieur, Ebersberg b. Linz a/d Donau. 

IQeynmaiiBgy Jacob, Bergwerksdirektor, Eônig Ludwig, Bez. Miinster i. W. 

KUalLert) P., Eônigl. Meliorations-Baninspektor, 80, Kônigstrasse, ICinden 
i. W. 

KUr^ Anton, D', k. k. Oberingenienr. MitrowitE (Slavoniên). 

KBeekty Fried.-Heiniich, Direktor der Mannheimer-Lagerhans-Gesellâchaft, 
Werfthallensfcrasse, Mannheim. 

Knlpsclieery J., Direktor der Act Gesellsohaft fiir Transport und Sohlep- 
pBchiffahrt vorm Joh. Knipscheer zu Ruhrort, 16, Dammstrasse, Ruhrort. 

KcBiiigy Louis, Capitaine de Frégate en retraite, 4, place Possoz, Paris (XYP). 

KoUenberiir» Heinrioh, Egl. Hafenbauinspektor, Baurat, Swinnemiinde. 

K5ckrltE9 R. Bruno, Regieningsbaufuhrer, 2, Breite Strasse, a. Elbe. 

Kolt^nty Aloïs, k. k. Oberingenienr, Prag-Karolinenthal, 145, (Bôhmen). 

KoltEy Eugène, Ingénieur, 184, rue de Malines, Louvain. 

K«rtEy Paul, behordlioh autor. Civilingenieur, Ratbaus, Vienne. 

Kôttgen, Cari, Oberingenienr, Prokurist der Siemens-Schuokertwerke, 8, 
Askanischer Platz, Berlin S. W. 

KonsnetEoff, Nicolas, Ingénieur, 10, Bronnitzkaïa, Saint-Pétersbourg. 

Kozlowskjr, Walter, Regierungs Baumeister, 44^1, Miinchebergei-strasse, Fûr- 
stenwalde a. S. 

Kraft de la Sanlx, Frédéric (Chevalier), Ingénieur à la Société Cockerill, 
53, quai des Carmes, Seraing (Belgique). 

Kraft de la Sanlx, Jean, Ingénieur en chef de la Société John Cookerill, 
Seraing (Belgique). 

Krana^ Jacob, Professeur, Directeur de l'Ecole polytechnique de Hollande, 
Consul Général et Conseiller technique du Gouvernement du Chili, Delft. 

Krausey Cari, Schiffreeder, 19, Nicolaistadtgraben, Breslau. 

KransSy August, Direktor der DampfschifTahi-t-Gerellsch. ftir den Nieder- 
und Mittel Rhein, 1, Berger Ufer, Diisseldorf. 

KraweMy Georg, Kaufmann Firma, Wilh. u. Conr. Waldhausen, Essen a. 
Buhi-, 

KretEy Franz, Civil Ingénieur, Bemhardstrasse, 19 i, Earlsruhe (Baden). 


— 81 — 

Krlzlk^ Fr, IngéDieor und Fabrikbesitzer, Eonigstrasse, 131, Prag-Earo^ 
linental. 

KmmblioliZy Emile, Représentant Général de la Société Bh. Westf. Eoh- 
lensyndicat, 14, rue Gérard^ Anvere. 

Knchen, Gerhard, Bergwerks n. Reedereibesitzer, Frosohenteioh, Mûlheim 
a. Ruhr. 

Kahiiy Richai'dy k. k. Baui'at im k. k. Handelsministerium, Wien. 

Kllppergy Johann^ Direktor der Ver. Frankfarter Rhedereien (G. m. b. H.) 
Hafenstrasse, 30, Duisbnrg. 

KnrcjnBKj Louis, Ingénieur des Voies de Communication, 71, rue Mar- 
chatkowska, Varsovie. 

KntschEj Wilhelm, Ingénieur, Berggasse, 17, Vienne IX. 

Krassaj) Eugen, Ministerialrat, Vorsteher der Wasserbaudirektion, Budapest. 


Labeilley Paul, Ingénieur des Ponts et Chaussées (Service maritime de la 
Gironde), 2, rue Jean-Jacques Bel, Bordeaux. 

Labordère^ Pierre-Jean, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Bayonne. 

Lacroix, Oscar-Joseph, Ingénieur Architecte-conseil, Rédacteur à la Chro- 
nique des Travaux fmblicê, 2, Yu.e Saint -Boni face, Ixelles (Bruxelles). 

LafAtte, Louis- Charles, Professeur à V Ecole supérieure de commerce de 
Nantes, 15, rue d'Alger, Nantes. 

Lagasse-de Locht, Charles, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées 
ayant rang de Directeur Général, 167, chaussée de Wavre, Ixelles 
(Bruxelles). 

Lagnionle, Membre de la Chambre de commerce de Paris, 20, rue de Vi- 
vienne, Paris. 

Lahare, Alexis-Etienne, Imprimeur-Éditeur, 9, rue de Fleurus, Paris. 

Lambert, Jules Théo, Ingénieur de la firme Lambert et Roman, rue Charles 
Mai*tel, 28, Bruxelles. 

Lambert, Léon, Vice-Consul de Grèce, 15, rue de Basse, Tournai. 

Lambin, Albert, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, Secrétaire du 
Cabinet du Ministre des Finances et des Travaux publics, 31, avenue 
de la Brabançonne, Bruxelles. 

Lamm, Aloïs-Gottfief, Centralinspektor der Osterreichisohen Nordwestbahnen, 
Predigergasse, 5, Vienne. 

6 


— 82-^ 
Lampe^ F., Kôniglicher Baurat, Yerden a/iller (Deutâohland). 

Lamqaety Victor, Directeur Gérant du chemin de fer Malines - Terneuzen, 
11, me Yermorgen, Sùnt- Nicolas -Waes (Belgique). 

LâMéfTBÎy Jos. (D'), Villa Theodora, Wiesbadon. 

Laiidrethy William, B., Président Engineer State Canals, State Hall, Al- 
bany (New-York, U. S.). 

Landsberiirory Bruno, Kôniglicher Regiemngs Baumeister, 4, Magdeburger, 
Platz, Beriin W. 

Lang) Edouard, Directeur Général de la Compagnie des Forges de Cham- 
pagne et du Canal de Saint-Dizier à Wassy, Saint Dizier (Haute-Marne). 

LtLUgf Elliott, Traffic Manager and Seoretaiy of the National Lumber 
Exporters Company, 27, Southern Express Building, Memphis (Tenn., 
U. S.). 

Lang"^ Fritz, Kôniglicher Commerzienrat, Wûrzburg. 

Langreii, Carl-Jacob, Ingénieur, Commerzienrat, Grevenbroioh in Rhld. 

Langrfltt, William -C, Mi^or, Corps of Engineers, United States Army» 
Washington Barracks, D. Columbia, U. S. A. 

Lanna^ A., Bauunternehmung, 1030, Hybernergasse, Prag. 

Laplère, Georges, Ingénieur, Membre du Conseil supérieur de V Industrie 
et du Commerce, Entrepreneur du port de Bruxelles, Ypres (Belgique). 

La RÎTlère, J.-B.- Victor-Gaston, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 
79, ne Royale, Lille. 

Latinls, Victor, Ingénieur^ 78, rue Wilson, Bruxelles. 

Laarldsen, Hans, Ingénieur -Adjoint des Travaux Maritimes, Agger pr. 
Vestervig. 

Lanser^ Hermann, Ingénieur, 9<^, Blockstrasse, Harburg a. £. 

Lazams^ Josef, Ingénieur, Besitzer des Stabilimento Lazarus Schiffswerfts, 
Fi unie. 

Lebert, Louis -Eugène, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Vannes 
(Morbihan). 

Lebœnf-Thys, Henry, Docteur en droit, 48, rue de Namur, Bmxelles. 

Lebrun^ Bruno, Ingénieur-Constructeur-Méoanicien, Nimy (Belgique). 

Lebran, Raymond-Louis, Ingénieur civil, 4, rue de Copenhague, Paris. 

Lechalas, Georges-Mederîo, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 13, 
quai de la Boui*se, Rouen. 


— 83 — 

L'ecoliite^ Georges, Directeur Scientifique à Y Observatoire Royal d* Uocle 
(Bruxelles). 

Leemans, W.-F., Inspecteur Général en chef du Waterstaat, Membre de 
la Commission Internationale consultative du Canal maritime de Suez 
Commissaire des Pays-Bas près la Commission centrale pour la Navi- 
gation du Rhin, 56, Laan Copes, La Haye. 

Lefebrre^ Emile, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 93, rue Hôtel 
des Monnaies, Bruxelles. 

Lefebyre^ Georges, Négociant, Membre de la Chambre de commerce de 
Paris, 22, rue (^'Aumale, Paris. 

Lefebrre, Paul -François, Entrepreneur de ti-ansports, 25, quai d' Anjou, 
Paris. 

Lefebyre^ Ulysse, Président de la Société de Navigation sui* les canaux 
du Centre, 26, rue Geoffroi TAsuier, Paris. 

Leg^jy Léon, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 66, quai, du Châtelet, 
Orléans. 

LelSj F.-H., Directeur de la « Kinderdijk Machinefabriek >, Kinderdijk [Pays- 
Bas). 

Lel8^ Jan, armateur, Kinderdijk (Pays-Bas). 

li^ls, (junior). M., Ingénieur, Directeur de la < Kinderdijk Machinefabriek >, 
Kinderdijk (Pays-Bas). 

Lerche, Otto (Baron), Ingénieur, ô"*, Slagelsegade, Copenhague (0). 

Leslear, Georges, Vice-Président de la Chambre de commerce de Paris, 71, 
avenue du Bois de Boulogne, Paris. 

LichtenbergTj Georg, Landesdirektor der Provinz Hannover, Stiindehaus, 
Hannover. 

Llndemaniiy Wilhelm, Kônigl. Wasserbauinspektor, Baurat, Hitzacker (Kreis- 
Dannonberg). 

Lindlej, William-H., M. Inst. C. E., Civil Bngineer, 29, Blittei-sdorff Platz, 
Frankfort-on-Mai n . 

LindmftUer^ E.-E.-A., Schiffs- Inspecter der Firma Fried. Ki'upp, 15, Kor- 
tenaersti'aat, Rotterdam. 

Lira Orrego^ Jorge, Ingénieur civil, Professeur à V Université catholique 
et à l'Institut agricole de Santiago, Riquelme, 236, Santiago ^Chili). 

Litowtscheiiko, Karp, Ingénieur, 10, rue Bronnitzkaïa, Saint-Pétersbourg. 

LObl, Richard, D% Advokat, Aussig (Bohmen). 


— 84 - 
Locher, Edouard, Ingénieur, Zurich. 

Loebell, Alfred, Regierungs Baumeister, Ruhrort. 

Loewer, Ferdinand, Wasserbauinspektor, 100, Ritterstrasse, Hainburg. 
LoomlSy Thomas-Hooker, Civil Engineer, Steubenville (Ohio). 

Loppen», Georges, Ingénieur honoraire des Ponts et Chaussées, 191, ruo 
d'Espagne, Bruxelles. 

LorenZj Godfred, Ingénieur des Travaux du poi-t de Copenhague, 22, Tor- 
dénskjoldsgade, Copenhague (0). 

Lonrelro, Adolfo, Ingénieur, Inspecteur Général des Travaux publics, 88, 
R. das Janellas Yerdes, Lisbonne. 

LadewigT} Cari, Bankdirektor, Osnabi-iick. 

Lndwlk, CamiU, b. a. Maschinenbau-Ingénieur, Direktor der Prager-Maschi- 
nenbau Actien-Gesellschaft vorm. Rusban und C% Prag VIII. 

Laegy Heinrich, Fabrikbesitzer, Geheimer Commerzienrat, 3, Uhlandstrasse, 
Dûsseldorf. 

Laeger^ (D*'), Otto, Professer des Wasserbaues an der Konigl. Technischen 
Hochschule, Stuttgart 

LiUimaiiny Georg, Kaufmann, Commerzienrat, 24-25, Sand, Harburg a. £. 

LulgffTly Luigi, Ingénieur en chef du Génie Civil, Membre adjoint du Con- 
seil supérieur des Travaux publics et du Comité d'Administration dos 
Chemins de fer de l'Etat, Rome. 

Laklanskjr^ H.; Ingénieur des voies de communication, à Taganrog. 

Laneaiiy Edouard, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 35, rue du 
Rocher, Paiis (VIII«). 

Lujkeii, Philipp, Eônigl. Baui-at, Wasserbauinspektor 38, Foldstrasse, 
Diisseldorf. 

Lyon, Max, Ingénieur, 83, avenue du Bois de Boulogne, Paris. 


Mac Bride, Joseph-Michael, Secretary to Harbour Commissionera, Harbour 
Office, Wesport. 

Mackenzle, T.-R., General Manager, Secretary to the Trustées of the Clyde 
Navigation, 16, Robertson sti'eet, Glasgow. 

Maeck, Joseph, Entrepreneur, 9, avenue, de la Brabançonne, Bruxelles. 


— 85 — 

Maganzini, Italo, Inspeotoar Supérieur du Génie Civil, Président de section 
au Conseil supérieur dos Travaux publies, Membre de la Commission 
Internationale Consultative du Canal maritime de Suez, Via, Vittorio 
Colonna, 27, Rome. 

Maglich, Giorgio, Ingénieur, Via S. Nioolo, 9, Triest. 

Malian, Frederick-Augustus, Major, Corps of Engineers, United States Army, 
Retired, 51, Avenue Montaigne, Paris. 

Mailliet, Toussai nt< Valérie, Directeur Gi'méral des Ponts et Chaussées à 
titre personnel, 200, rue de la Victoire, Bnixelles. 

MaksimOTltchy Nicolas, Ingénieur des Voies de Communication, 3, me 
Elizabette, Eieff (Russie). 

Mallaty Gaston, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Saint-Nazaire 
(Loire-Inférioure). 

Mallet, Paul-AlfL'ed, Ingénieur des Ai-ts et Manufactures, Membre de la 
Chambre de commerce de Paris, 60, me Saint-Lazare, Paiis. 

Manasse^ Georg, Stellvei-tretender Ober-Vorsteher der Kaufmannsohaft, Vor- 
sitzender des Pommei'sohen Binnensohiftahi'tsvereins, Mittwochstrasse, 
17, Stettin. 

Manfredinly Achille, Ingénieur civil, Directeur du Journal II Monitore 
Teenieo^ place Carminé, Milan. 

Mange, François-Louis, Ingénieur, 18, avenue de T Opéra, Paris. 

Mann, L.-M., Civil Engineer, U. S. Engineer Office, Oshkosh (Wisconsin, 
U. S.). 

Marchal-Oenot, Administrateur délégué de la Société anonyme dos bateaux 
à vapeur Namur-Dinant-Hastière, 16, rue de l'Ange, Namur. 

Marcottj, Franz, Industrieller, 31, Humboldstrasse, Dûsseldorf. 

Maréchal, Henri, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 272, Faubourg Saint* 
Honoré, Paris. 

Maripiery, Membre de la Chambre de commerce de Paris, 56, Boulevard 
. Bonne-Nouvelle, Paris. 

Marlotti,~Pio, Ingénieur, Parma. 

Marote, Edmond-Jean, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 29, rue 
du Vallon, Bruxelles. 

Harsanx, Anatole, Victor, Membre de la Chambre de commerce de Paris, 
93, rue Taitbout, Paris. 

■artinoff, Victor, Ingénieur des Voies de Communication, Chlisselboui-g 
(Russie). 


— 86 -. 

Harx, Charles David, Profeesor of CiTil Engineering, Standford XJniversity, 
Standford (California). 

Masdea, Edoardo, Mcgor Général du Génie Naval, Chef du bureau technique 

du Ministère de la Marine, Rome. I 

Massalski^ Joseph, Ingénieur maritime, 9, boulevard Malesherbes, Paris. 

Hasj, Théodore, A^dministrateur- Gérant de la Société anonymo des char- 
bonnages de Bonne-Espérance, Batterie et Violette à Liège. 

Hasy, Lucien fils, Directeur-Fondateur de la Société de remorquage « Ba- 
telleries réunies » , Membre du Comité consultatif de la navigation, 
Conflans-Sainte-Honorine (Seine-et-Oi«e). 

Hathles, H., Oeneraldirektor der Union Akt. Gesell., Rcgierungs u. Baurat 
a. D. 73, Kaiser Wilhelmstrasse, Dortmund. 

Mattenij £mil, Wasserbauinspoktor, Noue Wintorfeldstrasse, 48, Berlin. 

MatthjssenSy Henri, Ligénieur civil, 136, rue Defacqz, Bruxelles. 

Matltschy August, Ingénieur, 52, Millergasse, Wien YI. 

Matala^ Johann, k. k. Oberbaurat in Ruhestand, Hofrat vor dem Yorstand 
des Wasserbaues Départements bei der k. k. Stadthalterei in Lemberg, 
Diotelgasse, 79, Erakau. 

Maiirj) Arthur, Ingénieur, Président honoraire de la Chambre de commerce 
française de Portugal, 29, avenue d'Eylau, Paris. 

Marauty Octave, Ingénieur honoraire des Ponts et Chaussées, 15, Avenue 
Yerto, ^Yoluwe-Saint-Pie^^e (Bnixelles). 

Haxlmoff, Serge, Ingénieur des Yoies de Communication, 67, Zabalkansky 
persp . , Saint-Petersbo'^ rg. 

Mayreder^ Rudolf (D'), Ingénieur, Baudirektor der Union-Baugesellschaft, 
Naglergasse, 6, Yienne I. 

Mazoyer^ Abel, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 7, place Chau- 
méano, Nevers (Nièvre). 

MazElnl, Carlo, Ingénieur en Chef du Canal Cavour, 37, Corso Umberto, 
Turin. 

Meck, Friedrich, Ingénieur, 35, Bahnhofstrasse (entresol), Zurich 1. 

MedaetSy Auguste, Entrepreneur do travaux publics, 21, rue Gallait , 
Schaerbeek (Bruxelles). 

Meden^ Hans-Peter, Ingénieur adjoint dos Travaux Maritimes, Lemvig. 

Mégr^nck, Louis, Avocat, 95, avenue de la Toison-d'Or, Bnixelles. 

Melster^ Cari, Diroktor der Mannheimer-Dampfschleppschiffahrts-Gosellsch., 3, 
Leopoldstrasse, Mannheim. 


-^^ 


- 87- 

Mélotte^ Joseph, Ingénieur de^ Ponts et Chaussées, Marché au filé de 
Zélande, Anvers. 

Mendes GnerretrOy Jean-Varissimo. Inspeoteur Oénéral des Services des 
Ti'avaux publics de Lisbonne, Lisbonne. 

Mengpey Alfred (D'), Fabrikant, Zellin. Wiesenthal (Baden), 

Meiidez-NiuieK) Casto, Ingénieur des Routes, Canaux et Forts, service du 
port de Vigo, Vigo (Espagne). 

Mensehj Rudolf, Grossherzoglicher Ober-Bauingenieur, Franz-Strasse, 20, 
Schwerin in Mecklemburg. 

Herboty Reinhold, Syndicus der Handelskammer, 9, Wôrthstrasse, Wies« 
baden. 

Mercier, Louis, Directeur Général de la Compagnie des Mines de Bêthune, 
Bully-les-Mines (Pas-de-Calais). 

Messent, P. G,, Civil Engineer, Engineer to the Bombay Port Trust, Port 
Trust, Bombay. 

Menter, Jan- Willem, Ingénieur du Waterstaat, Ymuiden. 

Meyerf E. (D'), Voreitzender des Nautischen Vereins zu Lubeck, 3, Frie- 
drich Wilhelms tirasse, Lubeck (fur den Verein), 

Meyer^ Jos. L., Schiffsbaumeister und Sohiffswerft Besitzer, Papenburg a. d. E. 
(Prov. Hannover. 

Meyer, Paul (D'), Ober-Regierungsrat, 23, Beethovenstrasse, Fi'ankfurt a. M. 

Mteeliy Domenico, Inspecteur du Génie Civil, Ministère des Travaux Publics, 
Kome. 

Miohaiidy Edmond, Ingénieur des Arts et Manufactures, Membre de la 
Chambre de commerce de Pari», 11, me Boisy d'Anglas, Paris. 

Michels, Gustav, Geheimer Commerzienrat, Mitglied des Herrenhauses, 
14-18, Rechtschule, Coin a. Rh. 

Mlcliel-Schiiildt, Maurice, Ingénieur, Directeur des chantiers Schneider 
et C»«, Châlons-sur-Saône. 

Mlgllardi, Giovanni, Ingénieur naval, Savon a. 

MllllSy John, Major, Corps of Engineera U. S. Army, U. S. Engineer Office 
(Foi*tifications) Manila (Philippine Islands). 

HlUitzer, Johnanes, Regierungs- und Baui*at, Konigsberg in Pr. 

MilocheYitsch, M.-S., Ingénieur au Ministère des Travaux publics, Belgrade. 

Minne, Edmond, Courtier de navires, Directeui- Général de l'Agence ma- 
ritime gantoise, 88, rue des DistiUatears, Gand. 


— 88 — 

MiniZf Maximiliaa, Fatentanwalt, 11, Un^er den Linden, Berlin W. 

Mironesco^ Constantin, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, Dîrecteur 
de rÉcole des Ponts et Chaussées, 132, Calea Grivitza, Bucarest. 

M$h1aa, Adolf, Fabrikbesitzer, Yoraitzender der flandelskammer, 5S>, Feld- 
strasse, Diisseldorf. 

Mëhlan^ Emil, Fabrikbesitzer, Yorzitzender des Aufsiohtsrates der Nie- 
derrheinischen- Dampfschleppschiffahrts-Gesell. in Diisseldorf, 5. Mozart- 
sti'asse, Diisseldorf. 

Molne^ Adolphe, Entrepreneur de ti-avaux publics, 83, me de Rome, Paris. 

Moissenet^ Léon-Jeau, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 4, boulerai-d 
Gambetta, Chaumont (Haute-Marne). 

Molinl^ Lius, Ingénieur-Directeur du poi*t de Séville, Se ville. 

Mdller^ Holger C. Y., Capitaine du port do Copenhague, 19, Kastelsvej, 
Copenhague (0). 

MOller^ M., Professer, Teohn, Hochsohule, 1, Geysosti-asse, Braunschweig. 

Monbergy Niels, Ingénieur-Entrepreneur, 23, Rosenv&ngets Hovedvej, Co- 
penhague (0). 

Monche^ Andrès, Directeur des Travaux du port de Bai'oelone, Barcelone. 

Mondnlty Membre de la Chambre de commerce de Paris, 31, rue do Pon- 
celet, Paris. 

Monhonval^ Paul, Architecte-Expert, rue Maraîchère 16, BruxeUes. 

Monnoyer^ Léon, Entrepreneur de travaux publics 409, avenue Louise, 
BinixoUes. 

Morillon^ Albert, Industriel, Secrétaire Général du Syndicat de la Batellerie, 
t>, rue Lesdiguières, à Paris (1Y«). 

Morley^ Fred., Civil Engineer, Lapeor, Michigan. 

Moron, Horacio-Bustos, Ingénieur, Ave aida de Mayo, 586, Buenos-Ayres. 

Morris, Ray-? Assoc. Editor Railroad Oaxette, 83, Fulton street, New- 
York-City. 

Mortelmans, Adolphe- Jos.- Jean, Chef de la Maison P. Brouwere et C*®, 
Agents maritimes, 44, rue do l'Empereur, Anvers. 

Moschlnl, Alexandre, Ingénieur, S. Nicolo, Padova. 

Moyaax, Léon, Directeur-Gérant des Usines et Fonderies Baume et Marpent, 
Haine-Saint-Pierre (Belgique). 

Mrazek, Franz, Direktor der Sodawerke Action Gesellschaft in Pilsen, 
Strohgasse, 24, Yienne (111). 


— 89 — 

Mrasiky Johann, k. k. Hofrat, Yorstand der technisohe Abteilung dei* 
Direktion fiir den Bau der Wasserstrassen , Kohimessergasse , 3 , 
Vienne (l). 

Mnggia, Giuseppe, Kagioniere, Parma. 

Mithlen» Max, Ingénieur des Ponts et Chaussés, 39, avenue Jean Lînden, 
Bruxelles. 

Mniberger, Max, Oberbûrgermeister der Stadt Esslingen, Essiingen. 

MftUer^ Bohuslaw, k. k. Oberingenieur, Prag-Karolinental, 145. 

MUler^ Cari, Cher und Geheimer Baurat, Eheinstrombaudirektor, 68^ , 
Mainzerstrasse, Coblenz. 

Mniler» Otto, k. k. Rogienmgsrat, General-Inspektor der L k. k. gr. Donau- 
Dampfschiffahi*t8gesell8ohaft, Yaleriestrasse, 44, Vienne. 

Millier^ P., Begierungs und Baurat, 1, Sternstrasse, Oppeln (Deutsobland). 

Mnnch-Petersen^ Jon., Ingénieur, Thyborôn. 

Mnnier» Jules, In génieur-Constr acteur, Frouard (Meui-thc-et- Moselle). 

Muiioa-Hurtado^ Joachim, Contre-Amiral de la Marine du Chili, 58, Oa- 
slow Gardens, Jjondres. 

Matinelli^ Pace, Ingénieur en chef du Génie Civil, 11, Via Guido Gi-andi, 
Cremona, 

Mnttrajy Wilhelm, Weserstrombaudirektor, Oberbaurat, Friederikenplatz, 
1, Hannover. 

Mntze^ Julius, Geheimer Baurat, Eheioschiffahi-tsinspoktor, Mainzerstrasse, 
119, Coblenz. 


Narteiv G. E., Begierungs- und Baurat, Wrangelstrasse, 4^, Stettin. 

NeelemanSy Alfred, Ingénieui-, Président du Conseil d'administration du 
chemin de fer Eecloo-Bruges, 6, avenue Marnix, Bruxelles. 

Nelemans^ J., Ingénieur du Waterstaat, Ter Neuzen. 

Neabauer^ August, Banquier, Neue Groningei'strasse, 10, Hamburg. 

Netlnsky^ Valérien, Ingénieur des voies de Communication, 17, rue dos 
Italiens, Saint-Petei-sbourg. 

NtcolaTy Gustave, Ingénieur Civil, Administrateur-Délégué de la Société 
anonyme de Chaudronnerie et Fonderies liégeoises, 4, rue Fusch, Liège. 

Nieciengiewitch^ Heliodor, Ingénieur, 26, rue Ztota, Vni-sovio. 


f 


— 90 — 

Nterenlieiiiiy Karl, Regierungs-Baumeister, 74ni, Kaiser Wilhelmstrasse, 

Stettin. 

Nikolskj^ Alexandre, Ingénieur des Yoies de Communication, 17, Italian- 
skaïa, Saint-Pétei-sbourg. 

Nobel, C, Directeur-Adjoint des travaux de la viUe de Rotterdam, 78, 
Esschenlaan, Rotterdam. 

North, Edward, Civil Engineer, 220, west 57 St., New-York. 

NjBSeng-Harty Julien, Ingénieur en chef honoraire des Ponts et Chaassées. 
44, rue Juste-Lipse, Bruxelles. 


Obreeiiy Adrien- L.-H., Ingénieur, S. Giaveland (Pays-Bas). 

Olcotty Eben-Erskine, Président and General Manager Hudson River Day 
Line, Desbrosses St.-Pier, Me w- York. 

OUendorfy Johan-Ernest, Ingénieur des Travaux Maritimes de TEtat Danois. 
Frederikshavn. 

Opitz, Otto, Kauffmann, Frabrikbesitzer, 20, Ohlauer-Stadtgraben, Breslau. 

Orlando^ Paolo, Ingénieur, Industriel, 1, Piazza Esquilino, Rome. 

Ortano^ Emilie, Ingénieur, Sénateur, Secrétaire du Sénat, 25, Aloala, 
Madrid. 

Ott, Franz, Direktor der Rhein und Seeschiffahrts-GeseUsohaft, Coin a. 
Rhein. 

Otte,Hermann, Architekt und Stadtzimmerraeister, Seegasse, 12, Vienne (IX). 

OtterstrOm, Christian, Directeur des Travaux Maritimes de TEtat Danois, 
5, Helenevej, Copenhague (V.). 


Paladini, Ettore, Ingénieur, Professeur de Sciences Hydrauliques à l'In- 
stitut Polytechnique, Milan. 

Palmer^ Joseph-Edward, Rose Lawn, Ballybinck, Dublin. 

Pàpadopoly J., Ingénieur en chef, Chef de la IX® circonscription des Fonts 
et Chaussées, Pietra Neamtzie (Roumanie). 

Pardoen, Henri, Directeur de la Société anonyme du Remorquage à Bruges, 
148, rue Sainte-Catherine, Bruges. 

Parsons, Charles- Algernon, Engineer, HoUeyn Hall, Wylan on Tyne. 




— 91 — 

Passow^ Richard, D' phil, ef jur, Âskanisoher Platz, 3, Berlin, 8. W. 11. 

Pastorlni, Hiooardo, Borne. 

Panlll, Hugo, Cand. polyt. Ingeniem*, 11, Skjoldsgade, Copenhague (0). 

Parle, Georges, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Secrétaire Général 
du Vrn® Congrès International de Navigation, 72, faubourg Saint-Honoré, 
Paiis (Vni). 

Pajelle, René, Directeur du Comptoir des sels de F Est, 53, rue Stanislas, 
Nancy. 

Pecoraro^ Nino, Ingénieur, Capitaine du Génie Naval, Académie Navale 
Royale, Livourne. 

Pelle; Charles, Ingénieur des Ponts et Chaussées, 8, place d*Iéua, Paris. 

Pellerl, Italo, Inspecteur supérieur du Génie Civil, Parme (Italie). 

Pelterean, Placide, Membre de la Chambre de commerce de Paris, 11, rue 
des Vinaigiiera, Paris. 

Peltler^ Victor, Ingénieur à la Brasserie c La Vignette » i-ue de Malinos, 
Louvain. 

Perellly Guido, Directeur de T Association des Propriétaires de chaudières 
a vapeur, Via Cappuccio, 14, Milan. 

Perllli) Mederico, Ingénieur en chef du Génie Civil, Ravenna. 

PerklnSy Frank-Walley, Assistant Superintendent, U. S. Coast and Geodetio 
Survey, Coast and Geodetic Survey Office, Washington (D. C.\ 

PerozzOy Luigi, Ingénieur, Conservateur des Hypothèques, Milan. 

Pestalozza^ Massimo, Ingénieur, Corso Venezia, 14, Milan. 

Petiik, Josef, Ingénieur, 9, Karlsplatz, Prague H. 

Petrllky Ckristian, Ord, ôfF. Professer fiir Wasserbau an der K. K. bôhmischen 
technischen Hochschule, 5, Il Vodickova, Prague. 

Petschek) Josef, Kaufmann, Aussig (Bohmen). 

Pfelffer^ W., Bankier, Hofgartenstrasse, Diisseldorf. 

Philippin Cari, Konigl. Kommerzienrat, Marschnerstrasse, 6, Dresden {fur 
den Cône, Sachs, Schiffer Verein). 

PienSy Charles, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 1, rue Neuve, 
Bruges. 

Piepmeyer, Heinrich, Kaufmann, 13, Puisallee, Munster i Westf. 

Pierrot, Jean-Arnold, Ingénieur en chef. Directeur des Ponts et Chaussées, 
Marché au Blé de Zélande, Anvers. 

Piola-Daverio, Piero, Ingénieur, Coi-so di Porta Romana, Milan. 


— 92 — 

Piper^ Edmund, Prokurist der Firma Fr. Haniel, Yorsitzender des Vereins 
Rbeinischer Binnenschîifahrt ïnteressenten, Rubi^ort a. Rh. 

Piquant) Hippolyte, Inspecteur du Service fluvial de la Compagnie des 
Assurances générales maritimes, 87, rue de Richelieu, Paris. 

Plass, Fritz, Direktor der Hanseatischen Seo u. Allg. Vei-sicherungsge- 
sellsch., 28, Laoiszhof, Hamburg. 

Pliggart) Nestor, Négociant, 70, avenue d'Auderghem Bruxelles. 

Pohligy J., Fabrikbesitzer, 19, Eifelstrasse, Coin a. Rh. 

Pollak) Karl, Ingénieur, Kaiser-Ferdinands-Platz, 2, Vienne. 

Poiénarn^ G., Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Buzcu (Roumanie). 

Poli, Rodolphe, Ingénieur Maritime et Mécanicien, Chioggia. 

Pontzeiiy Ernest, Président de la Section « Industrie et Transports » de la 
Société des Ingénieurs Civils de France, 65, rue de Monceau, Paris. 

Portofee^ Otto, Kaufmann u. Gutsbesitzer, 29, Rheinstrasse, Rûdesheim 
a. Rh. 

Potter, Chas.-L., Captain, Corps of Engineers, U. S. Army, U. S. Engineer 
Offîce, Duluth (Minnesota, U. S.). 

Ponlseiij August, Ingénieui* des Travaux maritimes do l'Etat Danois, 
Overklitfoged, Lemvig. 

Poozyrewfiky, Nestor, Ingénieur 52, Canal Catherine, Saint-Pétei-sbourg. 

Pradelle^ Jean, Bibliothécaire de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, 
28, rue des Saints-Pères, Paris. 

Prftsily Franz, Ingénieur Chef der Firma « Biiider Prâsil und C^ » , Prag- 
Lieben (Bôhmen). 

Prisse, (Baron F.-B. -A. -Philippe), Ingénieur en chef. Directeur des Ponts 
et Chaussées, 163, boulevard Léopold, Aiïvei*s. 

Prilsmann, A., Konigl. Preuss. Regierungs ii. Baurat zugeteilt der Kais. 
Deutschen Boischaft in Wien, 10"», Gusshausstrasse, Wien. 

Pugno, François, P., Ingénieur, Viale di Porta Mouforte, 6, Milan. 


Qaanonne, Gustave, M. E., Ingénieui*, Inspecteur du Travail du Haiuaut, 
Houdeng-Gœgnies . 

Qnedefeld^ Regienmgsbaumeister, Moritzstrasse, 21, Broslau. 

Qninette de Bochemont^ Emile-Théodore (Baron), Inspecteur Général des 
Ponts et Chaussées, Directeur des Phares et Balises, Direction des 
Phares, 43, avenue du Trocadéro, Paris. 


— 93 — 
Qairici, Quirino, (Cav. Uff.), Pavia. 
i^aojaniy Q., Capitaine du Génie Naval, Castellamare di Stabîa. 


Baithel^ Friedrich, Oberingenieur der Badisohen Anilin, und Sodafabrik, 
Wôhlerstrasse, 15, Ludwigshafen a/Rh. 

Bamaer^ J. C, Ingénieur en chef du Wateretaat, Boulevard 230*, Breda. 

Basch^ Karl, Regierungs- und Baurat, Membre de la Commission Interna- 
tionale Consultative du Canal maritime de Suez, 18, Bierstadterstrasse, 
AViesbaden. 

Basse^ Auguste, Industriel, 35, rue Vanderstraeten, Molenbeek-Saint^ean. 

BaTa, Raymond, Inspecteur supériwir du Génie Civil, Florence. 

Bareiij Anton A., Underwriter, Care of Atlantic Mutual Insurance C®, 
New- York. 

BaTler, Lotiis, ancien Ingénieur du Génie Maritime, 6, i-ue de Berne, Paris. 

Baymond, W, Charles, Brigadier General, U. S. Army, Retired, Army 
Building, New-York. 

Bayner, Frank, Engineer, 1, Alexandra Road Shirewood Rise, Nottingham^ 

Behbock, Theodor, Professer an der Technischen Hoohschule, 3. Sûdlicho 
Heldapromenade, Karlsruhe. 

Behlen, W., Fabrikbesitzer, Schatzmeister des Vereines fur Hebung der 
Fluss und Kanalsohiffahrt in Bayem, Niii'nberg. 

Beieh, Julius-Aloïs, off. Gesellschafter vorm. S. Reich's C% Mitglied des 
Industrierates (Glasfabrikanten, Pvaterstrasse, 32, Vienne. 

Beidy Walter-C, Seoretary and Treasurer American Warehousemen's As- 
sociation, 32 to 42, East 42 n. d. Street, New- York. 

Reiewsky^ Roman, Ingénieur, Rostoif-s.-Don. 

Reigersman^ G. -A., Ingénieur des Travaux publics de la Ville d'Amsterdam, 
Amsterdam. 

Relnhardt^ Moritz, Baui*at, 66, Rheinstrasse, Worms a. Rh. 

Relnholdy Alfred, Oberingenieur, Kaiser Ferdinands-Platz, 2, Vienne. 

Renck^ Cari, Schiflfsmakler, Reeder und Consul, Harburg a. E. 

Résimont, Alexandre, Administrateur-Délégué de l'Association métallur- 
gi(iue pour la Fabrication du coke (Société Anonyme), 16, avenue 
Palmerston, Bruxelles. 


— 94 — 

Reumaiix^ Elle, Agent Général de la Société des Mines de Lens, Lens 
(Pas-de-Calais). 

ReTerdy, Richard, Ingénieur, 8, Weinstrasse, Munchen, 

Bibière^ Charles, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées (Service central, 
des Phares), 43, avenue du Trocadéro, Paris (XVI«). 

Bichald^ Joseph, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, Professeur 
à l'Université de Gand, 69, rue Archimède, Bruxelles. 

Bledel^ Josef, k. k. Baurat, Trappelgasse, 11, Vienne (IV/2). 

Bieppel^ Anton (D^), Eônigl. Baurat und FabriiLdirektor, 12, Aeussere 
Cramer Elettstrasse, Nûmberg. 

Bieth^ Henri, Négociant et Industiiel, 1, rue d'Aremberg, Anvers. 

Biganx, Alphonse-Paul, • Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Char- 
le ville (Ardennes), 

Bighetti^ Giusto, Bauunternehmery Via Chiozzia, 9, Triest. 

Binghoffer^ F., Masohinen- und Waggonfabrik, Smichow bci Prag. 

Blnteleii; K., Regiei-ungsbaumeister, am Dobben, 52, Bremen. 

Bippi, Wenzel, Ingénieur an der Deutschen Technischen Hochschule, 
Prag. 

Bischowski^ Albert, Direktor der Firma Caesar Wollheim, Werft und 
Reederei, Cosel bei Broslau (XVHI). 

Bitte^ Georges, Entrepreneur de travaux publics, 4, me Auber, Bruxelles. 

Bizzi^ Leonardo, Appa}tatore di Lavori Pubblici, Piacenza. 

Bobert, Antoine, Ingénieur en chef des Fonts et Chaussées, 16, rue des 
Maréchaux, Saint-Lô (Manche). 

Bobyns de Schneidauer, François, Chargé d'Affaires honoraire, Constd 
Général de la Principauté de Monaco, 70, rue du Méridien, Bruxelles. 

Bochet, Eugène, Ingénieur en chef, Directeur du service de l'Hydrographie, 
Marché au Blé de Zélande, Anvers. 

Bdchling, Paul, Kouigl. Italienischer Consul, Saarbrucken. 

Bœder, Rudolf, Geheimer Oberbaurat u. Vortragender Rat im Ministerium 
der (iffentlichen Arbeiton, 13, Kappellenberg, Potsdam. 

Boessler, Hugo, Kônigl. Baurat, Wasserbauinspektor, 7^, Mainzerstrasse, 
Coblenz. 

Boldan, Manuel, Ingénieur civil dos Mines, 18 c/c, rua Rodrigo da Fon- 
seca, Lisbonne. 

Bolffs, Ernst, Fabrikant, Siegfeld boi Siegburg (Rheinprovinz). 


— 96 — 

Roloff, Ernest, Elbstrombaudirektor, Oberbaurat, 14, Kaiser Wilhelmstrasse, 
Magdeburg. 

RoManln-Jacnr, Leone, Ingénieur, Membre du Parlement, Padoue. 

Roosing, Jacques, Directeur des Installations de Commerce et Adminî> 
8ti*ateur des Entrepôts de la ville de Rotterdam, Rotterdam. 

Rossi, Giovanni, Inspecteur-Supérieur du Génie Civil, Rome. 

Bostock, John-Henry, U. S. Assistant Engineer, War Department, Box 193, 
Rookport (Mass, U. 8.). 

Bota, Giuseppe, Directeur des Constructions Navales du Chantier Royal de 
Castellamare di Stabia, Castellamare di Stabia. 

BStger, Max, Yorsitzender des Directoriums der Firma Fried. Erupp, 
48, Linden Allée, Essen a. R. 

llonndo, Alfred, Ingénieur des Voies de Communication, 10, Bronnitzkaïa, 
Saint-Pétersbourg. 

Rabin, Wenzel, Baudireictor der Moldau-Elbe-Kanaliesieining, Kônigstrasse, 
145, Prag-Karolinental. 

Rndloff, Arnold-Rudolf, Baurat, 2, Neue Schleuse, Bremerhaven. 

Bndolph, Albert, KônigUchor Baurat, Kronenhofstrasse, 27^, Stettin. 

Saeff, Jules, Armateur, 43, rue Taitbout, Paris. 

Range, Wilhelm, Ingénieur, Dûppelerstrasse, Elberfeld. 

Rosea, G.-A., Ingénieur, Capitaine du Génie, Locarno (Suisse). 

Bass, Victor (D^), Prasident der Oesterreichischen Nordwest-Dampfschiffahrts- 
gesellschaft, Mitglied des k. k. Staatseisenbahnrates und des Beirates 
fur Wasserstrassen, 7, Kolowratring, Wien. 

Bays, Théodore-Daniel, Courtier de navires, Armateur, Directeur de la 
Compagnie de Navigation à vapeur € Rotterdam Lloyd», Rotterdam. 

Rybicka, Anton, k. k. Oberingenieur, Ebelsburg bei Linz (Oberosterreich). 

Rychter, Josef. Professer, a. D. Ujejskistrasse, 12, Lemberg. 

Rynitter, Adolphe, Naval Architect, W»" Cramp and Sons, Hull Drawing 
room, 1002 Belmont avenue, Philadelphia. 

Rytir, Anton, k. k. Oberbaurat, Karmelitengasse, 377, Prag (III). 


Saabye, Johannes, Ingénieur» 33, Rosenvângets AUéi Copenhague (0). 

Sachs, Léopold, Fabrikant, Augustinersti'asse, 4, Vienne ([)• 

Sackett, John Warren, Civilian Assistant, United States Engineer Depart- 
ment, U. S. E. Office, Jacksonville, (Florida, U. S. A.). 


— 96 — 

St-Lanreiit, Arthur, Ingénieur oivil, Assistant Ingénieur en ohef, Ministère 
des Travaux publics, Ottawa (Canada). 

Salazar» Louis, Ingénieur, Mexico. 

Saldlnl, Cesare, Ingénieur Industriel Professeur de Mécanique, Piazza San 
Giovanni in Conca, Milan. 

Saligriiy, Inspecteur Général et Directeur Général au Service hydraulique, 
Bucarest. 

SalmoB» Clément, Ingénieur de la ville do Bruges, 19, rue des Pelletiers, 
Bruges. 

Salmon, Membre do la Chambre de commerce de Paris, 93, boulevard 
Malesherbes, Paris. 

Sait, William, Civil Engineer, Warwich and Birmingham CanfJ Navigation 
Fazeley Street, Birmingham. 

Sandberg, Jonkheer F. E. P. Ingénieur du Waterstaat, 38, Wilhelmina- 
siogel, Maestricht. 

Saner, John- Arthur, Engineer to Weaver Navigation Trustées M. Tnst. 
C. E. ; Consulting Engineer, Northwich (Cheshire). 

Sanford, J.-C.> Migor of tho Corps ofEngineers of the United States Army, 
Witterspoon Building, Philadelphia. 

Sanjnst di Tenlada, Edmond, Ingénieur en chef du Génie Civil, Secré- 
taire Général du X® Congrès International de Navigation, 21, via Au- 
relio Saffi, Milan. 

Santonocito, Antoine, Ingénieur du Génie Civil, Via Principe Gi-anatelli, 18, 
Païenne. 

SanmdinAki, Michel, Ingénieur, Théodosie (Crimée). 

Sartlanx, Albert, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées et de l'Exploi- 
tation des Chemins de fer du Nord, 18, rue de Dunkerque, Paris. 

Sassi, Edouard, Ingénieur on Chef du Génie Civil, Pavio. 

SchahoTSkoï, Vsevolod, (Prince) Gentilhomme do la Chambre de Sa Majesté 
TEmpcrour de Russie, Fonctionnaire pour missions spéciales près S. M. I. 
Directeur en chef de la Marine marchande et des Poits, 25/34 me 
Tozgovaïa, Saint-Pétersboui'g. 

Schaper, Gustav, Hegierungsbaumeistcr, Fiirstenberg a. Oder. 

Scharp, J.-C, Ingénieur du Waterstaat, Ter Neuzen. 

Scharrer, Georg, Schiflfahrt-Spedition, Untei*strasse, Duisburg a. R. 

Schelbler, Karl, Commerzienrat, konigl. Niodcrlândischer Consul, Coin. 

Scltemmel, Bemhard, Kaiserl. Wasserbauinspektor, Saargemûnd i. Lothr. 


• • •• 


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— 97 — 

Scherzer, Albert-Hemy, Président and Chief Enginèer of the Scherzer 
Bolling Lift Bridge Company, 1616 Moaadnock Bailding, Chicago U. S. 

^ehereloff, V., Ingénieur, rue Dvortzvy, 1, Taganrog. 

Schilling, Ernst, Direktor der ^''estfUlischen Transpoi*trAktien, Gesellsoh.» 121 
Sundei*weg, Dortmund. 

Schimmelpfenniiig, Max, Oberregierungsrat beim Oberprâsidium, 41, 
Qoethestrasse, Breslau. 

iSchmitt, Rudolf, Wasseçbauinspektor Orossli. Hessischer Baurat, 76, Rheîn- 
strasseï Mainz. 

ISchneider, Hermann, Begierungs u. Baurat, 34, Stockkampstrasse, Dûs- 
seldorf. 

Sclineller, Otto, Edler von Mohrtfaal, L k. Baurat, Eohlmessergasse, 3, 
Wien I. 

Scholz, Paul, Wasserbauinspektor, 125, Neue Konigstrasse, Potsdam. 

SchOnbach, Victor, Ingénieur u. Fabriksdirector, Komenskygasse 4, Karô- 
linenthal-Prag. 

âclionl^ine, Jean, Ingénieur, Rostoff s/Don. 

Schoaltz, Eugène, Ingéniem*, Wytégra (gouv. d'Olonetz). 

^lirftder, Louis, Eôniglioher Wasserbauinspektor, 24, Dominikanei-strasse, 
Oberkassel-bei-Dusseldoi-f. 

iSclireidt, Frank, Pi-est., The Safety Cylinder Valve C<>, Mansfiold (Ohio, 
II. 8.). 

'Schrëdter, D»* E., Geschàftsfiihrer des Vereins deutscher Eisenhûttenleute 5, 
Jacobistrasse, Bûsseldorf. 

Sehnller tôt Pevrsmn, Ch.-L., Ingénieur du Waterstaat, 27, Lange Brug- 
straat, Breda. 

ISchnltz Hans, Kôniglich Preussischer Wasserbauinspektor, 5, Buxtehuder- 
strasse, Harburg a. Elbe. 

^hnlze^ F. W. Otto, Professer an der Technîschen Hochschule in Danzig, 
22*, Heiligenbrunner Weg, Langfuhr bei Danzig. 

Scimlze^ Ludwig, Eegierungs und Baurat, Emden (Ostfriosl). 

iSoliaiBacher, A., Direktor der Kolnischen Tiefbau-Qesellschaft, 141 Hansa- 
ring, KÔln. 

âchfitte, Joh., Etm. Professer der Kgl. Technischen Hochschule zu Danzig, 
Langfuhr. 

i^hwenn, Edouard, Agent maritime, Armateur, 15, Canal des Brasseurs, 
Anvers (bassins). 


— 98 — 

Sekwob) René-Maurioe, Ancien Élève de F Ecole polytechnique^ Direotenr 
du Phare de la Loire^ 12, place du Oommeree, Nantes. 

Sciama, Gaston, Membre de la Chambre de commerce de Paris, 15*«, ru» 
Bizet, Paris. 

Sckerl; Richard, Regierongs-und Baurat, Wasserbauinspektor, Bromberg. 

Seribanti) Angelo, Ingénieur maritime, Professeur à TEoole Royale Supé- 
rieure Navale, Piazza Principe, Qênes. 

SéCy Franz, Koniglicher Oberingenieur, Mitrowitz. 

Sedlatzeky Karl, Chefredaoteur und Yerleger des Deutschen General An- 
zeigers, 20i, Camphausenstrasse, Berlin, S. 69. 

SegerSy J., Architecte de la Ville de Bruxelles, 47, rue de l'Aqueduc^ 
Bruxelles. 

Seidel; Eugen, Regierungs- ujid Baurat, Grosse Weinmoisterstrasse, Potsdam. 

Sewelly John Stephen, Captain, Corps of Engineers, Washington Barraks^ 
P. 0. Box 455, Washington D. C. 

Seyffardt H., Eommerzienrat, Krefeld. (fiir die Handelskammer xu Krefeld). 

Shn^ Eia-Sian,' Secrétaire de la Légation de Chine, 19, boulevard Militaire, 
Bruxelles. 

Siegfried^ P.-A., Eaufmann, Aussig (Bohmen). 

Siegler von Eberswald, Julius, Graefl. Potockischer Genenil Diroktor^ 
Krzesnowice-bei-Krakau . 

Simonciniy Enrioo, Ingénieur du Génie Civil, Office du Génie Civil, Civi- 
tavecchia (Italie). 

Sinzig) Ay, Bauinspektor, 58, ELsasserstrasse, Bremen. 

Sioll-Legnaniy Sténo, Ingénieur, Via Borgonuovo, 24, Milan. 

Smillle, Charles-F., Banker, Wallstieet, New- York. 

Smis-Yalcke, Henri, Entrepreneur de travaux publics, 85, boulevard du 
Midi, Ostende. 

Smity Hendrik-Pieter, Constructeur de navires, Kinderdijk. 

SmitSy Eugène, Ingénieur, 47, rue Marie-Thérèse, BraxoUes. 

Smooty Edgard-Kenneth, Consulting Engineer, Harbour and Maritime Works, 

• 

2» Avenido Balderas, 814, Mexico. 

Smrehek, Antonin, Ingénieur, Professeur à V Ecole impériale et royale 
technique, Brûnn (Moi*avie\ 

Snyers^ Raymond, Ingénieur Civil des Arts et Manufactures, 120, rue 
Defacqz, Bruxelles. 


— 99 — 

Soboleffy Basile, Taganrog. 

Soetbeer* Heinriob, Dîrektor, Geaeralsekretar dos Deatschen Handelstages, 
53-54, Neue Friodriohstrasse, Berlin 2. 

Sohly Augast, Rentner und Stadtverordneter, 68, Duisburgersti-asse, Dûs- 
seldorf. 

Soldan, Wilhelm, Begierangsbaumeisier, 2, Wieronsti-asse, Hannoyer. 

Soleauy Membre de la Chambre de commerce de Paris, 127, rae de Ta- 
renne, Paris. 

Sollani, Naborre, Ingénieur, Directeur du Chantier Naval € Gio. Ansaldo 
Armstrong et C*®>, Sestri-Ponente, Gênes. 

Sdllner^ ELarl, k. k. Baukommissar, Burggasse, 104, Vienne, YII/3. 

Solray^ Ernest, Industriel, 43, rue des Cbamps-Élisees, Bruxelles. 

SaMsemeler) Georg, Regierungs- und Baurat, WdUeodorfstrasse, 9i, Posen. 

Spée^ Alph. -Marie- Jos., Ingénieur, 182, rue du Trône, Bruxelles. 

Spreaflchi, Cado, Ingénieur, Parma. 

Stansfeldy Alfred, W., Managing Direktor of the Leeds and Liverpool Canal 
Company, Canal Office, Liverpool. 

Starck; August, Bergwerksdirektor, Eaiserstrasse, 83, Gelsenkirchen 

Stanzse, lleinrich, Schiifsreiderei, Burgstadte, 1, Aussig, ^Bôhmen). 

Stecher, 0., Kôniglicher Baurat, Eônigliches Bauamt, Pirna a. d. £lbe. 

Steiiiy Cari, Ingénieur, Direktor der Gasmotorenfabrik Deutz, Colu-Deutz. 

Steln, Théodore, Technicien, Ingénieur, Bureau des Voie de Communication, 
vis-à-vis Progrès, Moscou. 

Stenz^ Joseph, Haupt Agentur der Niederl, Dampschiff Rhederei, Mainz. 

SteremB, Marshall, F.-S.-S., Managing Director, 18, Exchange street, Man- 
chester. 

Stleljeg, Emile-Henri, Ingénieur Civil, Membre du Conseil de surveillance 
des Chemins de fer, 51, Barentszstraat, La Haye. 

Stinnes, Léo, Bergwerksbezitzer, 50, Worderstrasse, Mannheim. 

Stoffelen, Gustave, Négociant Importateur, 20, avenue Guillaume Macau, 
Bruxelles. 

Stolfa^ Hermann, Ober-Ingénieur des Wr. Stadtbauamtes, 30, Hart&cker- 
strasse, Vien xix. 

Stolzt, P.- W., Rogierungs- und Baurat, Errtenplan 2, Merseburg (Sachsen). 

Stoiilg^ Armand, Administrateur de la Société Espérance -Longdoz, 1, ruo 
de Huy, Liège. 


— 100 — 
Strvppe, Heinrîch, Schiffbauerei und Schiffahrt, Borgstadtl, 1, Aussig. 

é 

Strasser^ Edonai-d, Directeur de la Red Star Lîne, Anvers. 

Staekmanii, Emst, Direktor der Strassburger Rheinschiffahrt Gesellschaft, 
Strassburg i. £. 

Snadicaiil^ Cari, Begienmgs- u. Oeheimer Baurat, 5, Herreastall, Sohleswig. 

Siippan, K.-V., Schiffs-Oberinspektor, Vertreter der Ercten K. K, Donau- 
Dampfscbîffahrt Gesellscliaft, Wien. 

SUssemilchy Wilhelm, Landesbaurat, Herrengasse, 13, Vienne I. 

Sykes^ Beniamin, M. I. C. E. ; Civil Engineer, 33, Winokley Square, Preston, 
(Lancasbire). 

Syniplier^ Léo, Geheimer Oberbaurat, Yortragender Bat im Ministerium 
der ofPentlioben Arbeiten, 125, Leipzigerstrasse, Berlin. 

Sjthoff^ A., Ingénieur de l""* classe du Waterstaat, Weltevreden Res. Ba- 
tavia (Ile de Java). 

Szexepaniak, Jobann, Ingénieur, k. k. Inspektor der General-Inspektion 
der ôsterr. Eisenbahnen, Mitglied der Standigen Délégation des IV. 
ôsteiT. Ingenieur-Tages, Ra&umofskygasse, 2, Wien m. 


Taggenbrock^ John, Directeur, 100, longue rue d'Argile, Anvers. 

Takahïski, Tassujiro, Ingénieur, d'État, détaché aux Travaux publics de 
Fonnose, Taipeh (Formose- Japon), 

Tamino, Bartolo, k. k. Oberbaurat, Zara (Dalmatie). 

Tant» Ernest, Industriel, 61, rue du Marais, Bruxelles. 

Tardien^ Eugène-Henri, ancien Officie du génie. Professeur émérite à l'Ecole 
militaire et à l'Ecole de guerre. Rédacteur en chef de la GhroniqUe des 
Travaux publies^ 75, rue Lesbroussai*t, Ixelles. 

TaTernier^ René, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Office des 
Transports des Chambres de commerce du Sud-Est, 6, nie de la Bourse, 
Lyon, 

Tcliaplygiilne^ Woldemar, Directeur des Voies de Communication, de la 
région de Moscou. Moscou. 

TchekliOTitch^ Paul, Ingénieur des Voies de Communication, Odessa. 

Tegner, Paul-Martin, Inspecteur de Navigation, V^^ Lieutenant, 33, Bel- 
grade, Copenhague. 

Telle r^ Carl-Philip, Professeur des Sciences Maritimes à l'Institut Poly- 
technique, 27, Carolinevej, Hellerup. 


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— 101 — 

Tenbert^ Oscar, Strombaadîrektor, Ober and Geheimer Baorat, 12, Auguste- 
strasse, Potsdam. 

Thlele^ Ferdinand, Kôniglioher Baurat, 12, Parkstrasse, Cassel. 

Thomae» Adolph, Boeder u. Kohlen Grosshandler, 37, Lauterenstrasso, Mainz. 

Tbomas, Adolph, Kônigl. WasHerbaoinspektor, Baurat, 12, Faulinstrasso, 
Mindcn i. YeatfaL 

Thomas^ Hans, Regîemngsbaumeister, 9, Ring, Oppeln i. Sohlesîen. 

Tliompsoii^ Percy, Président International Towing and Power Co, 10, Wall 
Street, New York City. 

ThonXy Maroellin- Jules, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 35, 
faubourg Saint-Jean, Nancy. 

Tomaniy Jeilio, Inspecteur Supérieur du Génie Civil, office du XI Com- 
partiment, Bologne. 

Torrt^ Albert, Inspecteur Supérieur du Génie Civil, Via Ton'e Argen- 
tîna, 32, Romo. 

.Tonghy George, General Manager Grand Canal Company, James* s street 
Harbour Dublin. 

Trasenster^ Gustav, Directeur-Général de la Société anonime d'Ougrée- 
Marihaye, Ougrée [Belgique). 

Trenivkinii^ Vladimir, Ingénieur des Voies de Communication, Saint-Pé- 
tersbourg. 

Trier^ Ferd., Regierungsbaumeister, Margarethenstrasso, 12, Potsdam. 

Troost^ J. P., Directeur Général des Ponts et Chaussées à titre personnel, 
38, rue de Louvain, Bruxelles. 

Tronblne, Kronide, Ingénieur, Chef de la Partie de la Description du fl. 
Irtych, Tomsk (Sibérie). 

Trystram Jean, Négociant, Industriel, Président de la Chambre do com- 
merce, Dunkerque. 

fSerstevens^ Paul, Ingénieur, 220, rue Stévin, Bruxelles. 

Tsimbaleiiko, Léon, Ingénieur des mines. Direction des Voies Navigables 
et Chaussées, 17, Italianskaïa, Saint-Pétersbourg. 

Tarrettinl^ Téhodore, Colonel d'Artillerie, Genève (Suisse). 

TysEka, Céslas, Ingénieur des Voies do Communication, Plotzk (Russie). 

Ulilfelder^ Hermanu, Stadtbauinspektor, 7, Comeliusstrasse, Frankfurt a. M. 

Dlilitzsch (D'), Richard, Syndicus der Bandelskammer, 6, Schuman n- 
strasse, Bonn. 


— 102 — 

Umfahrer, Friedrich, k. k. Baurat, Draohtgasse, 2, Vienne I/|. 

Urfoa^ Franz, Bauingenieur, Egl. Weinberge, 1237. (Bôhmen). 

Urban^ Karl, D*" Juriz, Vorwaltungsrat der ôsteiT. Nordwest-Schiffahrt- 
Geselkohafl, Eleinseite, 274, Prag. 

Uttini, Alexandre, Industriel, 48, rae de Tyrol, Bnixelles. 

UytteiihooTeii^ Louis-Eliza, Directeur des Contributions directes, Douanes 
et Accises, 30, Westerkado, Botterdam. 


Taes, Henry, Ingénieur-Architecte, 36, rue de Comines, Bruxelles. 

Tahland^ Otto, Direktor, 21, Schlachte, Bromen. 

Taillant^ Victor, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 2, rue For- 
geui', Liège. 

Valentiniy Carlo, Ingénieur on chef du Génie Civil, Ferrara. 

Van Benningen H. A., Président de la Chambre de commerce d*Uti*eoht, 
1, Rijnkade, Utrecht. 

Van Brabandt^ Léon, Ingénieur (les Ponts et Chaussées, Bâtiment des ser- 
vices maritimes, Anvers, 

Van de Casteele^ Achille-Joseph, conducteur Principal des Ponts et 
Chaussées, Villa Zeei-ust, Blankenberghe (Belgique). 

Van de Gasteele Jules, Industriel, Lamineui* de plomb et d'étain, 10, rnc 
Saint-Nicolas, Bmges. 

Van den Broeck^ Albert, Président du Conseil d'Administi-ation du Chemin 
de fer international « Malines-Terneuzen », rue de la Station, Saint 
Nicolas (Waes-Bolgique). 

Van den Broeck^ Louis, Membre de la Chambre des représentants. Membre 
du Conseil communal d'Anvers, 34, rue QuoUin, Anvei*s. 

Vandenhonte, J. F., Entrepreneur, 578, Chaussée de Jette, Jette-Saint-Pierro. 

Vandenperre^ Léon,' 28, avenue de la Porte de Hal, Bruxelles. 

Van der Borght^ Antoine, Avocat, Administi'ateur Délégué de la Société 
du Canal de Blaton à Ath et de la Dendre canalisée, Grandglise (Bel- 
gique). 

Van der Fak, W., Ingénieur des Travaux publics de la Ville d'Amsterdam, 
Roemervisschei'straat, 41, Amsterdam. 

Vanderlinden Jean-Florimond, Ingénieur en chef, Directeur des Ponts et 
Chaussées, Administrateur-Inspecteur de l'Univereité de Gand, 27, Cour 
du Prince, Gand. 


— 103 — 

Tan der Sehaere'n, Pien'e- Julien, lagéuieur Principal des Ponts et Chaussées, 
9, rue du Jardin, Ostende. 

Tan 4er Sleyden^ Ph.-W., ancien Ministre du Waterstaat, du Commerce 
et de rindustrie, 9 Laan Copes, La Haye. 

TandenreU) Jean, Entrepreneur, 16, avenue Maoau, Ixelles. 

Tanderelde^ François-Joseph, Président du Collège International des Ba- 
teliers d'Anvers, 105, avenue du Commerce, Anvers. 

Tan de Telde Joseph, Industriel, Scheepsdaele-Brugcs (Belgique). 

Tan de Wetering^ P., Industriel, 19, Surinamestraat, La Haye. 

Tan Drlessche» Qustave-François, Président de la Société anonime de Na- 
vigation à vapeur « Escaut et Durme » à Anvers, Hamme (Flandre 
orient.-Belgique). 

Tan Dninen, James, Professeur à V Université de Bruxelles, 9, rue des 
Champs-Elysées, Bruxelles. 

Tan Elzelingen, J.-M.-W., Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de 
la province de Groningue, Martinikerhof, 5, Groningue. 

Tan Gansberghe, Louis, Ingénieur en chef, Directeur des Ponts et Chaussées, 
Ostende. 

Tan Gulicky Florimond, Capitaine au long coui-s, Ancien Président du Col- 
lège Royal Mai'itime Belge, 28, rue Wouw, Hove lez-Anvers. 

Tan Ualteren^ Édouard-Charles-Constant-Clément. Notaire, Professeur à 
r Université Libre de Bruxelles, 9, me du Parchemin, Bnixelles. 

Tan Heede, Emile, Ingénieur honoraire des Ponts et Chaussées, Ingénieur 
à la Compagnie continentale du gaz, 32, rue Ganshoren, Bruxelles [0.). 

Tan Uoegraerden^ Ferdinand, Yice-Président de V Union syndacale, 84, 
chaussées de Charleroi, Bruxelles. 

Tan Linden-Tol^ Cornélis-Fr., Ancien Capitaine, Bussum près Amsterdam. 

Tan Meenen, Mauricç, Bourgmastre de Saint-Gilles, 30, rue Berokmans, 
Saint-Gilles (Bruxelles). 

Tan Meeteren^ Arnold, Kohlenhândler, Spediteur und Reeder, 76, Sonnen- 
wall, Buisburg a. Rh. 

Tan Xeroniy Léon-Charles, Administrateur de la Société Royale linnéenne 
de Bruxelles, 43, boulevai'd d'Anvers, Bruxelles. 

Tan Ophem, Frans, Architecte, 37, rue Emmanuel Hiel, Schaerbeek (Bru- 
xelles). 

Tan Panhnyg, Jonkheer C.-B.-W., Ingénieur du Watei-staat, Zutphen 
(Pays-Bas). 


- 104 — 

Yan Pvyenbroeck, Théobald, Bibliothécaire de rAdmimstration des Pont» 
et Chaussées, 38, me de Louvain, Bruxelles (pour la Direction Oénérctle 
des Pont8 et Chaussées) 

Tan Sandick, Rudolf-Adriaan, Secrétaire Général du Koninklijk Instituut 
van Ingénieurs, Rédacteur en chef du De Ingénieur^ ancien Ingénieur 
du AVaterstaat aux Indes orientales néerlandaises, bureaux : Diligentia^ 
La Haye. 

Yan Saudt, Charles, Industriel, 24, rue des Hirondelles, Bruxelles. 

Van Schendel, Théodore, Ingénieur, Inspecteur du travail, 49, Vocr des. 
Capucins, Louvain. 

Yassenr, Louis-M., Ingénieur des Ponts et Chaussées (service maiitime), 
2, quai du Bassin, Boulogno-sur-Mer. 

Yedel, Andreas-Peter, Ingénieur du Port, 3, St-Poulsgade, Aarhus. 

Telweln. Arthur, k. k. Hofrat, Lichtensteinstrasse, 91. Vienne IX/4. 

Veragkem, Orner, Géomètre, Rédacteur' à T Administration des Ponts et 
Chaussées, 8, rue de la Source, BiTixelles. 

Verbaere, Alfred, Avocat à la Cour d'Appel, Secrétaire du Cercle Com- 
mercial et Industriel de Gand. 42, quai des Moines, Gand. 

Verheren, François, Entrepreneur, Conseiller Communal, 7, rue Philippe- 
de-Champagne, Bruxelles. 

Verheren Guillaume, 7, rue Philippe-de-Champagne, Bmxelles. 

Verhonstraeten, Raymond-Charles, Ingénieur en chef de la province 
d* Anvers, 87, longue rue d'Argile, Anvers. 

Vermandel, A.-Louis, Ingénieur des Arts et Manufactures, chaussée de 
Vleurgat, 161, Bruxelles. 

Vermeylen, François, Entrepreneur de travaux publics, 81, rue Pachéco, 
Bruxelles. 

Yemeanx, René, Chef du Contentieux de la Compagnie des Messageries 
fluviales, 1, rue Vignon, Paris. 

Yernon-Harconrt, Leveson-Francis, M. A., M. Inst. C. E., 6, Queen 
Anno's Gâte, London (Westminster). 

Verschnre, P.-J., Président de la Société pour la favorisation des Intérêts 
de la Navigation intérieure des Pays-Bas, 30, Amstel, Amsterdam. 

Verstraeten, Théodore, Ingénieur, 27, avenue de la Porte de Hal, Bruxelles. 

Vigrner, Joseph-Marie, Entrepreneur de travaux publics, 31, rue Séry, Le 
Havre. 

Vila, Eduardo, Ingénieur en chef dos Routes, Canaux et Ports, Directeur 
du Poi-t, Coruna (Espagne). 


— 105 — 

Tisaiins, Franz, EÔaiglicher Wasserbaainspektor, Birnbaam (Posen). 

Yisart de Bocarmé, Etienne, 107, rue Saint-Georges, Bruges. 

Toisfn, Jean, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 16, rue des Vieil- 
lards, Boulogne-sur-Mer. 

Tôt sin Bey, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, en retraite, 3, rue 
Scribe, Paris. 

Yolant, Pêtre-Françoîs, Directeur de la Société de Navigation sur les Canaux 
du Centre, 8, quai des Célestins, Paris (IV®]. 

Yolkel*, A. C, Membre de la Société Volker et Bos, Dordrecht. 

Tolker Az., Leendert, Entrepreneur, Sliedrecht 

Yolker-Tys zoon, J., Enti-epreneur de dragages, Stationsplein, Dordreoht. 

Yolkmann, Max, Regierungs- und Geheîmer Baui'at, Scharnhofstrasse, 5, 
Hannover. 

Ton Bartseh, Walter, Geheimer JRegierungsrat und Voi-tragender Bat im 
Egl. Preussiscben Ministerium fiir Handel nnd Gewerbe, Meiorotto- 
strasse 1, Berlin "W. 

Ton Brann, Conrad (Freiherr), k. k. Bezirkshaumptmann, Eônigstrasse, 
381, Prag-Earolinenthal. 

Ton Denmminsr, Albert, Oberbaudirektor im kôniglich Preussiscben Mini- 
sterium der Ôffentliche Arbeiten, "Wilhelmsti'asse, 80, Berlin W., 66. 

Ton EntlnsTy August, Prâsident, Yorstand der Kônigl. WÛL-tembergischen 
Ministerial Abtbeilung fur den Strassen u. Wasserbau, 3, Earlstrasse, 
Stuttgart. 

Ton Ferstell, Wolfgang, (Freiherr) k. k. Baurat, AUeegasse, 39, Vienne (IV). 

Ton Frenckell, William, Chimiste, 49, rue Vanderlinden, Bruxelles. 

Ton Oaneseh, Rudolf (Ritter), Civil - Ingénieur , Reisnerstrasse , 61, 
Vienne (m). 

TOn Hatsfeld (Furst), Herzog zu Ti-achenberg, Trachenberg in Schlesien. 

Ton Klnk, Arthur (Ritter), Eaiserlicherrat, Ingénieur, ôffentl. GeseUschafter 
der Firma Martin Eink und C°, Elisabethstrasse, 16, Vienne (I). 

Ton Kink, Julius, (Ritter), Industiieller, Administrationsrat der k. k. Nord- 
west- Oesterr. - Donau - Dampfschiffahrtsgesellschaft, Kolowratring , 3 , 
Vienne. 

Ton Mallinckrodt, William, Banquier, Hansa Huis, Anvei-s. 

Ton Noot, Hugo, Grossindustrieller, Weihburggasse, 32, Vienne. 

Ton Pirko, Franz, Landes Ausschutz, Uerrengasse, 13, Vienne. 

Ton Proskowetz, Emmanuel, (Ritter), Prâsident des Central Vereins fur 


— 106 — 

Fluss- iind Eanalsohiffahrt in Oesten'eioh^ Mitglied der ôsterr. Heiren- 
haupts Landtags, 4, Gamisongasse, Vienne. 

TOB Sehaaly Friedrich, Oberbaurat bei dem k. wuri^t, Minîsteriom dea 
Innern, Olgastrasse, 94, Stuttgart. 

Ton Schoen, Joh. P., (Ritter), 0. o. Pi-ofessor der k. k. technischen Hoch- 
schule, Cottagegasse, Vienne (XVIII). 

Ton SfemenSy Wilbelm, 3, Askauischer Platz, Berlin S. 'W. 

Ton 8toekert, Ludwig, (Ritter), Hochsohnle Professor, Oynmasiumstrasse, 
61, Vienne (XIX). 

Ton Stndnitas, Arthur, Kônigl. Sâohs. Regierungsrat a. D., Begi'iinder der 
Zeitschrift « Das Schijî », 26, Lindenstrasse, Berlin S. W. 

Ton Wançenheim-Wake, Adolf (Freiherr), Rittergutbesitzer Deichhaupt- 
mann, Eldenburg bei Lenzen a. Elbe [Prov. Brandenburg). 

Towlnckel. Mai-tin, Birektor der « Providontîa », Frankfurter Versîsohe 
rungsgesellsch. und Vorsitzender des Rheinsohiffs nnd Register Ver- 
bandes, 20, Taunus Anlage, Fraulcfurt a. M. 

Tny, Pierre, Entrepreneur, 70, rue de Tur^uio, Bruxelles. 


Waddinj^on, Louis, Chargé d'Affaires ad intérim, rue do l'Abbaye, Bru- 
xelles. 

Waçner, Paul, Ingénieur, 6, Mechtildesstrasse, Coin a. Rh. 

Waldbanm, Ludwig, k. k. Oberingenieui*, Steiermark, Bruck a/Mur. 

Waldhansen, Oscar, Kommerzienrat, Kaisei-strasso, 52, Essen à Ruhr 
(fur die Arenbergsche Aktien OeseiUehaft fur Bergbau und Hiitten- 
betrieb). 

lYaldorp, A., Ingéaieur à la Direction du Chemin de fer d'Anatolie, Con- 
stantinople. 

lYaldorp, H., Ingénieur en chef au Chemin de fer ottoman d'Anatolie, 
Constantinople. 

Walford, Georges, Consul de Turquie, Armateur, 97, boulevard Léopold, 
Anvers. 

Wallenbergr, G.-O., Capitaine dans la réserve de la Marine Royale, Pré- 
sident de la Ligue maritime suédoise, Membre de la Diète suédoise, 
Stockholm. 

Wangrerméo, Emile-Ant.-Mario, Major du Génie Belge, Vice-Gouverneur do 
l'État Indépendant du Congo, 67, me des Rentiers, Etterbeek (Bruxelles). 


— 107 — 

Ward, Charles, Engineer and Manufacturor, Multi Expansion Engin es, 
TVater Tube Boilere, Steamers, Charleston W. (Va.) (U. S.). 

Warman, Frederiok Conover, Principal Assistant Engineer on Rivors and 
Harboi's and Fortiiicatioiis, U. S. Engineer Office, 3343 Seventeenth St., 
Washington (D. C). 

Watson, William, Engineer, Professer, Secretaiy of the American Academy 
of Arts and Sciences, 107, Marlboorough Street, Boston (Massach.). 

Watt, David- Alexandre, United States assistant Engineei, U. S. Engineer 
Office, Gai veston (Texas) ^U. S.). 

Weidner, Karl, Regierangsbanmeister Odei-strombanverwaltang, 74, Taum- 
tzienstrasse, Breslan. 

Weihrich» Sebastien, Baurat Wasserbauinspektor, Inseistraase, 38, Barmstadt. 

Weismttller, Emmerich, Maschinenfabrikant und KÔniglicher Eommer- 
zienrat, 12, Eônigsti'asse, Frankfort a. M. 

Welssher, Otto, Kôniglicher Baurat, T&rohentaloi-weg, 47«, Danzîg. 

Wellmann, Ernst, konîgl. Wassqrbauinspektor, Augsburgerstrasse, I, et. II, 
Beriin, W. 50. 

Wendemath, G.-L., Wasserbauinspektor, 14, Dalmannsti*asse, Hamburg. 

Werner, August, Eabrikbesitzer, Prasident der Handelskammer Hannovor; 
25, Schiffgraben, Hannover. 

Werner, Georg, Regiemngsrat, Gerbenstrasse, 3, Magdebourg. 

Wessels, Johann-Friedrich, Senator, 86*, Langestrasse, Bremen. 

West, Charles-Hunter, M. Am. Assoc. C. E., Chief-Engineer Mississipi Levée 
District, Greenville (Mississipi U. 8. A.). 

Westerçaard, Viggo, Ingénieui- du port, Esbjerg. 

Weyhenmeyer, Cari, Generaldirector der Rheinischen Kohlenhandel und 
Rhedereigesellschaft m. b. H., Mûlheim/Ruhr. 

Wheeler, William-Henry, Civil Engineer M. Inst. C. E., Boston (Lin- 
colnshire). 

Whinery, Samuel, Civil Engineer, Libei*ty Sti'eet, 95, New-York City. 

Whtte, W*» P. liieutenant-Commander U. 8. Navy, 10, Navy, Department, 
Washington, D. C. 

Whyte, Peter, Civil Engineer, Superintendant Leith Harbour and Docks, 
Leith near Edinburgh. 

Wierdsma, J.-V., Directeui-, Président de la Compagnie hollando-américaino 
de Navigation à vapeur, 18, Stieljesstraat, Rotterdam. 

Wlessner, Alois, k. k. Oberingenieur, Schutzenstrasse, 34, Linz. 


— 1(» — 

Wiethans, Otto, Eonîgl. Eommerzienrat and General Director der West- 
fUlisclien Drahtîndastrîe, 7, Luisenstrasse, Hamm i. "Westf. 

Wf grlitman, Aiihnr, Secretary of the Sheffield and South Yorkshire Navi- 
gation C®, 14, George street, Sheffield. 

Will, Cari, Directeur de la Compagnie d'Assurance c De private Assuran- 
dorer >, 16, Holmens Eanal, Copenhague (E). 

Willemseii, Friederîch, Schiffbauingeuieur, Besichtiger der Germanisohen 
Lloyd, 38, Eaiser Wilhelmstrasse, Dûsseldorf. 

Willçerodt, H., Mini8teriali*at, Wasserbaudùektor, 21, Schwolghauseretrasse, 
Strassburg i. E, 

Williams, Frédéric, Administrateur Délégué de la Société générale de Touage 
et de Remorquage, 19, rue d'AthèneS; Paris. 

Wilson, Joseph-William, M. Inst. C. E., M. I. Meoh. E. Past Président 
Society of Engineers, Principal School of practioal engineering, Crystal 
Palace, London (S. E.). 

Winlcel, Sôren, Ingénieur-Entrepreneur, Godsejer, Hillerod. 

TVinter, P., Direktor der Quaiverwaltung, Quaivei-waltung, Hamburg. 

Winter, "Wasserbauinspektor, Halbe Stadt, 2, Frankfurt-am-Oder. 

TVitting^, Richard, Geheimer Regiemngsrat, Direktor der Nationalbarik, 77, 
Eaisorin Augustastrasse, Berlin W. 

TVix, Emil, Eôniglicher Wasser Bauinspektor, Aui-ich (Hannover). 

Woermann, John W., Civil Engineer, U. S. Engineer Department, 508, 
Fédéral Bldg., Chicago (UI). 

TVoitkiewicz. Michel, Ingénieur, Costroma (Russie). 

"Wolf, Charles, Ingénieur Nidau (près Sienne). 

Wolff, Gustav, Regierungs u. Baurat, 17*, Breitestrasso, Steglitz, Berlin. 

TVolfschtttz, Josef, Landesbaurat, Landhaus, Briinn. 

TVoodruff, Edward, Lowrey, Civil Engineer, M. Am. Soc. C. E. assistant 
Engineer, 9*^^ Light House District, Milwaukee, Wisconsin. 

Wortman, H., Ingénieur du Watorstaat, 106, Jan Luykenstraat, Amsterdam. 

Wyns, Alphonse, Industriel, 50, nie Philippe-le-Bon, Bruxelles. 

TVyns, Paul, Industriel, 88, nie du Progi-ès, Bruxelles. 


— 109 — 
Yelaguine, Alexandre, Ingénieur, 10, Brosnitzkaïa, Saint-Péteraboui'g. 


Zacharias, Hermann, Ingénieur nnd Bergwerksbesitzer, Brahmplatz 1, 
Vienne IV. 

Zafra, Juan, Sous-Direoteur du port de Séville, Séville. 

Zanen, Franz, Ingénieur Principal des Ponts et Chaussées, 54, rue Sté- 
phanie, Anvers. 

Zerras, Wilhelm, Bergwerksbesitzer, Coin a. Rh. 

Zeyss, D' R., Syndikus der Handelskammer zu Krefeld^ Ki'efeld. (fiir die 
Handelskammer xu Krtfeld) 

Zimmer, Enud, Meohanical Engineer, Stavanger. 

Zimmler, Emil, k. k. Oberîngenieur, EaroLinental bei Praz, 381. 

Zinn George, Aiihur, Major, Corps of Engineers II. S. Army, 1050, Main 
Street, Wheeling ("West Virginia). 

Zone, Jules, Ijogénieur honoraire des Ponts et Chaussées, Ingénieur Prin- 
cipal, Sous-Direoteur de la Société anonyme du Canal et des Installa- 
tions Maritimes des Bruxelles, 80, rue Proissard, Bruxelles. 

ZOmer, Richard, Bergrat und Generaldirektor, 122, Hauptstrasse, Kalk bei 
Coin a. Rh. 

Zaschlag Emil, Juriste, Ingénieur, 16, H. C. Orstedsvej, Copenhague îV.). 

Zwanadger, Ludwig, k. k. Ingenieui*, Liezen (Steiermarck). 


^%- 


§ 5. — Liste des Membres temporaires 

inscrits 
au seul Congrès de Milan 


Açosta (j^aidoy ingegnere Società Telefonica per l'alta Italia - Milano. 

Albertazzi Ariberto, mgegnere del Genio Civile - Genova. 

Albert! Erminio, ingegnere libero professionista - via Aasonio 12, 
Milano. 

Albrecht madame Gnstare - Qnai Yan-Dik 8, Anvers. 

Alexandre Madame - Place dn Mnsée 14, Brnxelles. 

Alexandre Monsieur - Place du Mnsée 14, Brnxelles. 

Allegri dott. Ginllo - Calle del Traghetto 8. Benedetto 3940, Yenezia. 

Alzona comm. iug. Lnigl, direttore esercizio Bete Adriatica, rappre- 
sentante délie Strade Ferrate Meridionali, Bete Adriatica - Bologna. 

Ambrosoli (j^iaseppe, avvocato - via Dnrini ô, Milano. 

Anderson Max, Geheimer Oberbanrat nnd vortragender Bat - Bingstr 6, 
Fridenan b/Berlin. 

Angelini Michèle, ricevitore di Dogana - Sinigallia. 

Angerer Ernesto, Socio Gerente e Dirett. Amministr. délia Società 
G. Bernard! e C. - corso P. Nnova 19, Milano. 

Angheben Rodolfo, ingegnere - via Gran Czar 1, Verona. 

Angnlo y Bertran Carlos, Ingeniero Jefe de Caminos, Canales y Pnertos. 
Director de la obras del Puerto - Cristina 2, Barcelona. 

Ankenbrand Andréas, k. Banamtsassessor - Simbach */Inn. 

Antal Jttllas von. Magistrats -Notar - Central Stadthans, Budapest. 


- 111 -« 

Àreunbean Edme Loais^ publicîste, aax soins de M. le Prince Itehyo 
- rne Magell&n 1, Paris (8). 

Arehinto conte Ginseppe - via Donizetti 49, Milano. 

Arnaud Tinoent Marivs, ingénieur des Ponts et Chaussées • Aveniie 
Yillermont 83, Nice. 

Aron Alexandre, ingénieur des Ponts et Cliaussées - Marseille. 

ATaazi Riccard^y prof. B. Università di Padora - via S. Nioolô, Yerona. 

Baeher Jacob, k. k. Oberbaurat der n. <3. Statthalterei - Herrengasse 11, 
Wien I. 

Baer, Grossh. Begiernngsbanmeister - Karlsrahe VBaden. 

Bi^ard Jules, Président de la Chambre de Commerce de Boanne. 

Barabino Santiago £•, ingegnere civile, già ispettore générale dei La- 
vori idraulici all'Argentina - Calle Congalio 1825, Buenos-Ajres. 

Baratta prof. Mario, Libero docente di geografia fisica nella B. Univer- 
sità di Pavia - via Cavour 21, Voghera. 

Barbé J. mademoiselle - Square Moncey 11, Paris. 

Barbé Jules, ingénieur en chef des ponts et chaussées - Dnnkerque. 
(Nord-France). 

Barblano principe dl Belgioi^so d'Esté Emilie - via Passions 1, Milano. 

Barbier Maurice, Transport par eau - rue de Pile dTonne, Sens. 

Bareelloni-Ck>rte Antonio, ingegnere del Genio Civile - Bovigo. 

Barillon Emile Georges, Ingénieur des constructions navales - HOtel 
des Services Publics, Quai de la Joliette, Marseille. 

Barillon Paul, El. Ingénieur des Ponts et Chaussées - Hôtel des Services 
Publics, Quai de la Joliette, Marseille. 

Baron! Allaria Matilde - piazza Yenezia 4, Milano. 

Baron! Mario, ingegnere - piazza Yenezia 4, Milano. 

Baros! ing. Giovanni^ gerente délia ditta Odorico e C, corne rappre- 
sentante délia Società Odorico e C. - corso Indipendenza 11, Mi- 
lano. 

Barrington May - Biverside-Ireland, Limerick. 

Bartolini Federigo, ingegnere del Genio Civile - Grosseto. 

Batard-Bazelière (madame) Emilie - rue Mentaux 14, Marseille. 

Bauer Gertrud, Frau Stadtbauinspector - Bismarckstrasse 70, Coin 
•/Rhein. 


— 112 — 

Baaer WU&eliiiy Stadtbauinspector - BismarckstraHse 70, 60ln */Bheiii. 

Bekaar A. A«, ingénieur en chef, Directeur du Waterstaat -' Loskade 
P. 141 d, Middelbourg.. 

Bella Emamiele di, Ingegnere del Genio Cirile • Ufficio del Genio 
CiTile - Parma. 

BellineloAi GioTanni, ingegnere - Yia Cavonr 12, Firenze. 

Belloni Emesto^ ingegnere - yia XX Settembré 18, Siviera S. Lnca, 
PadoTa. 

Benettl comm. ing. prof. Jacopo, direttore délia fi. Scuola di applica- 
zione per gli ingegneri, rapprpsentante la B. Scnola di applica- 
zione - Bologna. 

Benjamin Gaston, entrepreneur de transporte par eau - Bonlevard de 
la Bastille 50, Paris. 

BennfngeH Tan Hendrik Adrlaan, président de la Chambre de Com- 
merce, rappresentante di detta Caméra - Utrecht (Hollande). 

BentlToglio Glnseppe, Direttore délia Cooperativa dei Consnmatori di 
Carbone - via Yittor Hugo 4, Milano. 

Béranger Charles, editore - me des Saints Pores, Paris. 

Beretta Annlbale - via Dante 16, Milano. 

Berlingieri prof. ayy. Francesco, Consigliere Provinciale - Genova. 

Berna cav. nff. Pietro, rappres. la Depatazione Provinciale • Yenezia. 

• 

Berna prof. Archinto, segretario Caméra di Commercio • Mantova. 

Bernasconi Antonio, capomastro - viale Monforte 10, Milano. 

Bemfnf Amos Avv., Sindaco di Bovigo - Kovigo. 

Bertarelll Ambrogio, medico - via S. Orsola 1, Milano. 

Bertlni ing. Angelo, direttore Società Edison - via Tommaso Grossi 2, 
Milano. 

Bertolini cav. Lorenzo - Hdtel Europe, Milano. 

* ' • 

Bertrand Alphonse, Ligue de Industrie du Bâtiment et des Travaux 
publics - Grand Place ô, Bruxelles. 

Betocchi Lanra - piazza Aracocli 39, Boma. 

Betocchl comm. prof. Alessandro, Ispettore Genio Civile, Membro délia 
B. Accademia délie Scienze - piazza Aracoeli 39, Boma. 

Bettinetti Gaetano, medico - via Monte di. Pietà 17, Milano. 

Bienvanx Madame - rue Fabricy 13, Lille. 


— 113 - 

Btenyanx Paul, Ingénieur dos Ponts et Chaussées - rne Fabricy 13, 
LiUe. 

Biertlng Rudolf, kônigl. Sâchsischer Commerzienrat -- Ohemnitzer- 
strasse 25/1, Dresden A. 

« * 

Blgnaml Paul, Ingénieur - Codogno. 

Blondi LodoTico, Ingegnere del Genio Civile - Ufficio del Genio Civile, 
Genova. 

Blaizot Francis, docteur en médecine • Doulon (Loire inférieure). 

Bohumil Stêpan, k. k. Ingénieur bei der Eommission fur die Eanali- 
sierung des Moldau und Elbeflusses in BOhmen - Bêlského ulice 522, 
Prag VII (Bôhmen). 

Bollère Victor, ingénieur civil, membre de la Chambre de Commerce 
de Béziers - Allée Paul Biquet 74, Beziers. 

Bonacina Enrlco fu Carlo, negoziante in vini - Oggiono (Como). 

Bonato cay. ing. Pietro - Stra (7enezia). 

Boninl cav. Carlo Federico^ ingeniere Conservatore del B. Museo in- 
dustriale italiano di Torino, rappresentante il B. Museo italiano - 
Torino. 

Bonoml Carlo, ingegnere costruttore - via Calvi 2, Milano. 

Boon Jacques - Chaussées de Mon s 341, Bruxelles. 

Borde Gustave, armateur maison J. Frétignj et Fils - Ile Lacroix, 
Bouen. 

Borghi Mario, ingegnere - via S. Prospère, Milano. 

Bosquet J., Ligue de l'Industrie du Bâtiment et des Travaux Publics 
«La LouVe» - Grand Place 5, Bruxelles. 

Bovermann Elisabeth Fran - Goebenstrasse 18, Dortmund. 

Bovermann Bermann Fran, Stadtbaurat- Goebenstrasse 18, Dortmund. 

Bovermann B., Stadtbaurat - Goebenstrasse 18, Dortmund. 

Bozdèch Gustav, k. k. Oberbaurat, Strombaudirektor der Donau-Begu- 
lirungskommission - Kaiser Ferdinands Platz 2, Wien I. 

Bozena Smrêek, M.°^® - Sturmgasse 12, Briinn (Moravie). 
Bramardi cav. Govanni, ingegnere capo del Genio Civile di Sondrio. 

Brassey Dike, Lord, Enight Commander of the Bath, Commandeur Légion 
d'Honeur - Park Lane 24, London. 

Braun Madeleine, fille de M' E. Braun - Place du Commerce 3, Gand. 

Braun Marie, Madame - Place du Commerce, 3, Gand. 

8 


— 114 ~ 

Brebner Alan - Dominion Sighthonse Depot, Prescott-Oatario (Canada). 

Brebner Prescott. 

Brentani Pietro^ Ingegnere aliievo del Genio Civile - Pisa. 

Bresciani cay. Antonio, Sindaco - Massa Snperiore (Bovigo). 

Brioschl Franco, ingeg^ere - Foro Bonaparto 21, Miiano. 

Brioschi ing. Francesco - via Senato 38, Miiano. 

Brlosehi Marco, ingegnere - via Monforte 37, Miiano. 

Brioschi Rira Lnigia - Foro Bonaparte 21, Miiano. 

Brinck Odilie, Fran Oberbûrgermeister - Bettinastr I, Offenbaoh */M. 

Brinkmann Hermine Fran - Brannschweig. 

Broggf Carlo, ingegnere - yia Paleocapa 6, Miiano. 

Broggi comm. Lnlgi, architetto - via Paleocapa 6, Miiano. 

Bmni Gaetano, Direttore Scnola Ingegneri e Politecnico - via d'Ayala 14, 
Napoli. 

Bruns Johanna madame, Hofbnchdrnckerei - Minden (Westfalen). 

Bnstini Ing. Cav. Filadelfo, Bappr. Collegio degli Ingegneri ed Archi- 
tetti - MantoTa. 

Bndan Arthur, Professer fur Maschînenban a. d. technischen Hoch- 
sohnle in Wien - Schelleingasse 41, Wien lY. 

Caméra di Commercio ed Arti di Yicenza. 

Camere Damaso, Ayyocato - piazza S. Matteo 17 int. 8, Genoya. 

Candianl ing. Leopoldo - via Petrarca ô, Miiano. « 

Candia Trarerso Maria - Novi Ligure. 

Candla Zosimo, Ayrocato - Novi Lignre. 

Canerazzl comm. prof. Sllrio, délia B. Scuola di applicazîone degli 
ingegneri - Bologna. 

Cangia Giuseppe Domenlco, Ingegnere Capo deU'Ufficio tecnico délia 
Società Acciajerie Terni - Terni. 

Canobblo ing. Ernesto, rappresent. délia Società Anonîma « Larîana :► 
• Piazza Mazzini, Como. 

Canoretti Cosimo, ingegnere Civile - via Vincenzo Monti 21, Miiano. 

Canton! ing. Camlllo, Bappr. Collegio degli Ingegneri ed Architetti - 
Mantova. 

Capitani Guldo de, d£^ Yimercate • via S. Margherita 12, Miiano. 


- 115 — 

Cappnccio Mario, ingegnere - piazza Castello 22, Torino. 

Caqnet François, Conseiller Q^ënéral de la Nièvre et Secrétaire Général 
de la Société de Prop., pr. PachèTement dn résean des Canaux 
français et voies navigables - St. Hilaire Fontaine, 

Oarlier Emile, inspecteur général dn Ponts et Chaussées en retraite - 
rue Deçamps 15, Paris . 

Oaruelli comm. Ambrogio, dottore in legge - via Cemaia ô, Milano. 

Casana senatore comm. Severino - via Principe Amedeo 34, Torino. 

Cassimir Josef, Dr. phil. - k. Oberste BaubehOrde, Mûnchen (Baviera). 

Castellinl Nico, ingegnere - via Bossi 2, Milano. 

Gastlglione nob. cav. Antonio, ingegnere, Deputato Provinciale di Mi- 
lano, rappresentante la Provincia di Milano - corso Yenezia 79, 
Milano. 

Castiglionl Carlo, ingegnere imprenditore, rappresentante il Collegio 
dei Capomastri e Imprenditori di Milano - via S. Gerolamo 4, Milano. 

Castoldi ing. Marco - via S. Agnese 6, Milano. 

Gattanl dott. Carlo - Adria (prov. di Bovigo). 

Gavazzati Giovanni Battista, Ingegnere Capo del Genio Civile - Beggio 
Emilia. 

Celada Giaseppe, ingegnere - Pieve del Cairo (Pavia). 

Ceradlni Cesare, professore - via del Cardello 16, Borna. 

Cerovsky Josef, ingénieur - Piasskà ul. 616, Prag. 

Cesareni Francesco, ingegnere - piazzetta Petrarca 7, Padova. 

Chambon Alban, architecte - rue de Livourne 160, Bruxelles. 

Chambre de Commerce - Boanne. 

Charnard Charles, agent commercial de la Société de navigation sur 
les Canaux du Centre - Quai d'Anjou 21, Paris. 

Chierichetti Carlo, ingegnere - via Cesare Correnti 17, Milano. 

Clboldi aw. Nicola fu P. - Soresina. 

Ciccarelll avv. Romnaldo, Bappr. dell'O^^i Générale quotidiano di Bari, 
Palazzo Orsini, Borna (Monte Savello). 

Ciccoll Louis Napoléon, Secrétaire général de « Alliance Batelière » 
- rue Git-le-Coeur 6, Paris. 

Clceri Giaseppe, ingegnere - via Mouforte 41, Milano. 

Cloarec Paul, directeur de la Ligue maritime française - Boulevard 
des Capucines, Paris. 


— 116 - 
Ooarl Gino^ in^e^ere - Tia Artisti 20, Borna. 

Oociuza Pietro, ingegnere del Qenio Civile - via 1^ Settembre 79, 
Messina. 

Codara GlaBeppe, ingegnere, rappresentante i'nfficio iecnico mtonicipale 
di Milano * via Bossini 8. 

Codoçnola Francesco^ ing. - rapp. il Collegio degli Ingegneri di Yerona, 
via Pigni 8. 

Coeii Giorgio Sllvio, ingegnere del Genio civile - Yenezia. 

Ooen Ginlio, présidente délia Caméra di Commercîo di Yenezia, corne 
rappresentante - Yenezia. 

Collegio degli' Ingegneri ed Architetti - Cagliari. 

CoUegio Ingegneri e Architetti - Genova. 

Colson Léon Clément, Conseiller d'Etat, ingénieur en chef des ponts 
et chanssées - Boulevard 8. Germane 139, Paris. 

Comboni ing. Engenio - via Andréa Appiani 1, Milano. 

Consorzio délia Navigazione Interna délia Talle Padana, presso la 
Caméra di Commercio - Milano. 

Conti Oior. Battista, ingegnere - via Senato 26, Milano. 

Copaitich Sigismondo, Président der Naz. Croat Dampfsch. Gesellschaft 
- Fiume. 

Cormani ing. Ginliano, Présidente délia Depntazione Provinciale di 
Brescia. 

Corsi Carlo, Ingegnere del Genio Civile - Ufficio del Genio Civile, 
Genova. 

Corti Gaspare marchese di S. Stefano Belbo - corso Yenezia 32, Milano. 

Costa Conraca Jean (de), ingénieur en chef des Travaux Publics du 
Portugal - Caloade de Estrella 108, p. andar, Lisbonne. 

CosnIich Oscar, istitutore délia ditta « Fratelli Cosulich » - via Molin 
piccolo 2, Trieste. 

Cottini Pietro, ingegnere - via S. Pietro all'Orto 13, Milano. 

Conrten G. Erasme de, ingegnere - via Giulini 8, Milano. 

Convrenx Ahel, ingénieur civil, président de la Compagnie du Port de 
Biserte - rue d'Anjou 78, Paris. 

Covi Adolfo, ingegnere - via Vittor Hugo 1, Milano. 

Crapelinekx - « La Louve » Grand' Place 5, Bruxelles. 

Credazzi Gnstavo, ingegnere - via Plana 22, Yoghera (Pavia). 


- 117 — 

Oremers Ganter Jacobng Johanne, Adjanct, ingénieur da Waterstaad 
- Hack van Hollande, Hollande. 

Croce Beppe - Villa Croce (Riviera Ligure), Nervi. 

Onglni comm. OlOTanni^ ingegnere, colonnello del Genio Militare a rî- 
poso - viale Savoia 22, Spezia. 

Cnrtl dott. Rlccardo - via Borgospesso 19, Milano. 

Cnratchet Lais, ingeniero ciyil, delegado de la Bepnblica Argentina al 
IX Oongreso Internacional de Navegacion - via Ombn 285, Buenos- 
Ayres. 

Owfklel Joseph Stanislas, ingénieur des voies de communication - rue 
Wiejska 18, Varsovie. 

Csarnowky lYenceslas, ingénieur des voies de communication A la 
Section des ports de l'Administration générale de la navigation et 
des ports maritimes - rue Xirochnaia 32 log^ 64, S. Petersbourg. 

Cserwinski Johann, k. k. Baurat im Ministerium * Basztowa 18, Erakau 
(Ôsterreich-Galizien). 


Dalmazzi Cesare, awocato - via S. Quintino 48, Torino. 

Barqnier Juan, Ingeniero Principal de la Direccion de Obras Hidraulicus 
de la Nacion, Buenos-Ayres. 

De Âgostini (j^lovanni Dr., Prof. Direttore dell'Istituto Geografico G. De 
Agostini e C. - via Novara 6-14, Borna. 

De Angeli Ernest4>, Senatore, présidente délia Società Lombarda per 
distribuzione di energia elettrica - corso Vercelli 135, Milano. 

De Oapitani Edgardo, ingegnere - via Andegari 8, Milano 

Déking-Dura, madame - Stationsweg, ZwoUe (Pays-Bas). 

Déking-Dara, mademoiselle - Stationsweg, Zwolle (Pays-Bas). 

De la Brosse René, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées (Étude 
des forces hydrauliques des Alpes) - rue Villars 10, Grenoble. 

Delemer Léon, ingénieur des Ponts et Chaussées (service du Canal du 
Rhône à Cette) - rue Agrippa 4, Nimes. 

Dell'Acqaa Siro, ingegnere civile - via Senato 2, Milano. 

Délia Porta Davide, Rappres. Linea Austro-America, Agenzia di Venezia 
- Venezia. 

De Mattei Virgilio, ingegnere, direttore délia Società Anonima Fab- 
brica Calce e Cementi, rappresentante la Società - Casale Mon- 
ferrato. 


1 


— 118 — 
Benicke Anna, Fran, OberbQrgermeister - Harbnrg '/^Ibe. 

Denlcke Heinrlch, Oberbûrg^ermeister - Harbnrg */Elb6. 

Depntasdone ProTinclale di Yerona. 

De Szystowskl Mleczislos, ingénieur en chef des traTaux maritimes au 
port de Windawa - Windawa. 

Deroto Maria - Oagliari. 

DeToto ing. Enrico, Console Germania, Oagliari. 

D'HénouTtUe Marcel, chef de la Division de la Navigation an Mini- 
stère des Travanx publics - me Barbet de Jonj 42, Paris 7.® 

Diliberto Sllrestro, ingegnere del Genio Civile - via Enrico Farisi 15, 
Palermo. 

Dlrezione délia Rlvista Marittima - Ministero délia Marina - Borna. 

Birks Adolfo Federico, Etudiant ingénieur de la Faculté a Buenos- 
Ayres - *0 Higgins 1681, Buenos-Ayres. 

Birks Adolflna madame Giesse - '0 Higgins 1631, Buenos-Ayres. 

Birks Pedro Jacobo, ingénieur civil de la Maison Dirkses Dates - 
Buenos-Ayres. 

Boneand Emilio - via XX Settembre 7, Porto Maurizio. 

Bonglass William, Tregarthen M. Inst. C. £., M. E., E. E. - 15 Victoria 
Street, Westminster S. W. London. 

Boniol Paul, ingénieur des Ponts et Chaussi^es - rue Brûle Maison, 
Lille. 

Bonzelli Annibale, ingegnere - corso Magenta 41, Milano. 

Bërtelmann Heinrich, V Firma Heinrich Mayer - Buhrort. 

Bortelmann Heinr. Fran - Buhrort. 

Bozzio on. Ugo - via Monte Napoleone 37, Milano. 

Bnbislav Ernst, Bauinspector - Gurschstrasse 9, Frankfurt »/Oder. 

Bnbislav Olga - Gurschstrasse 9, Frankfurt */Oder. 

Bnclout Jorge, ingénieur, professeur à la Faculté des Sciences - Ca- 
silla de Correos 552, Buenos-Ayres. 

Bnclont Jorge (madame) - Casille de Correos 562, Buenos Ayres. 

Bncrocq Théophile, ingénieur en chef du port du Havre - rue de Ca- 
ligny 9, Le Havre. 

Bnfonrny madame - Avenue de la Brabançonne 29, Bruxelles. 
Bnfonrny mademoiselle - Avenue de la Brabançonne 29, Bruxelles. 


— 119 — 

Dumas Paul, Docteur en droit ~ rae Bronot 22, Paris. 

Dumonrler Jeanne Yed., Femme de lettres - ÀTenne de la Gare, Cercj- 
la-Tour. 

Dnparchy Jules^ Ing. Château de la Shange - par Passenans (Jura). 

Dnrini Ginlio Mario - Gorla Minore. 

DlJrso FrancescOy ingegnere del Genio Civile - Ufficio del Genio Civile 
di Catania. 

* 

Dnsnzeaa, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, chargé du service 
de la navigation entre la Belgique et Paris - Compiègne. 

Dusuzean Jeanne mademoiselle - villa Marie Thérèse, rue de T Aigle 
(Oise), Compiègne. 

Dusnzeau Marie Carlotte madame - villa Marie Thérèse, rue de PAigle 
(Oise), Compiègne. 

Dykes C. R., Général Manager's Office and secretary - Bochdale Canal 
Company - Manchester (Ëngland). 

East in Lniggi Annie - Boma. 

Egan Eduard, Inspecter in der Schiffahrtssection des kônigl. unga- 
rischen Handelsministerium - Budapest II. 

Ehlers Paul, Kgl. Baurat, Professer a. d technischen Hochschule zu 
Danzig - Charlottenstr 12, Zoppot. 

Ekdahl Osslan, Oberstlieutenant - Sturegaten 8, Stockholm. 

Emo Cotrado, Conte - via Petrarca, Milano. ^ 

Erben Thérèse Fran - Eatharinengraben, Coin ^/Bhein. 

Erben Wilhelm, Baumeister - Eatharinengraben 45, COln ^/Bhein. 

Erlenbach Max, Fabrikant u. Armenpflegschaftsrat - Kaiserstrasse 5, 
Niirnberg. 

Esterle Carlo, ingegnere, rappresentante la Società Générale Italiana 
« Edison » di elettricità - via Tommaso Grossi 2, Milano. 

Faber Eduard, kgl. Bauamtmann - Maistrasse 1, Wûrzburg (Baviera). 

Fabj Maurizi march. Ottavio - via Clementi 24, Boma. 

Fabre Marcel, ingénieur - 9 Place des Ternes, Paris. 

Fadini ing. Carmelo - corso Yenezîa 61, Milano. 

Falck G. E,. Présidente Caméra di Commercio di Lecco - Lecco. 

Fano Guide, Ingegnere - via S. Paolo 22, Milano. 


— 120 - 
Fano Boberto, ing^egnere - via S. Paolo 22, Milano. 

Fasi Francegco, depntato al Parlamento - Borna. 

Fell Friedrich K. Begierangs a Kreisbanrat, Speyer */Bh. (Bajern). 

Feil Otto, Ingénieur der Pfâlz Eisenbahnen - Goethenstrasse 8, Nenstadt 
(Pfalz). 

Fenoglio Luigl, ingegnere - piazza E. Filiberto 9, Torino. 

Figini Luigi - corso Yittoria 58, Milano. 

Fischer Anton, k. k. Bezirkshaaptmann und administrativer Vorstand 
der Donaa-Begalirnngs-Kommission - Kaiser Ferdinands, Platz 2^ 
Wien I. 

Fischer Oinseppe, ingegnere - via Manzoni 33, Milano. 

Flamant Alfred, inspecteur général des Ponts et Chaussées - Grande 
rue à Bourg-la-Beine (Seine). 

Fleischmann Ednard, kgl. Begierungs-u. Kreisbaurat - Friedenstr 5^ 
Wiirzburg. 

Fleischmann Ednard, k. Begierungs und Kreisbaurat - Friedens-Strasse 
5, Wûrzburg (Baviera). 

Fojadelli Osraldo, ingegnere di riparto dell'ufficio tecnico provinciale 
di Milano - corso Concordia 8, Milano. 

Fogliotti Lecchi & G., Impresa escavazione porti napoletani - Napoli. 

Fontana Piero, ingegnere - yia Gabrio Gasati I, Milano. 

Forti Angelo, ingegnere - Foro Bonaparte 63, Milano. 

Franceschi Anselme, Ing. - Assessore Municipio di Mantoya. 

Franceschini comm. ing. Clémente, Tenente Générale nella riserva - 
Samico. 

Frassi Francesco, ingegnere di riparto deirUfficio tecnico Provinciale 
di Milano - via Morigi 12, Milano. 

Fran Bttcking Emilie, - SchOnhausenstrasse 16, Bremen. 

Frau Edmund Piper Kaùfmann - Dammstrasse 10, Buhrort •/Bhein. 

Franenholz Josef, kgl. Bauamtmann und Vorstand des Strassen und 
Hussbauamtes - Wiirzburg. 

Fran Margaretha Brandt - Graf Adolfstrasse 47, Dûsseldorf. 

Frau Xnjfken Karl - Spichernstrasse 20 Berlin W 50. 

Frau Sarrazin Otto, - Kaiserallee 117, Friedenau (Berlin). 

Frau Sinzig August, Bauinspektor - Elsasserstrasse 58, Bremen. 


— 121 — 

Priedrtch Adolf^ k. k. Hochsohalprofessor des cultartechnisehen Was- 
serbaaes an der k. k., Hochnschle fâr BodenkiQtûr, rappresentante 
l'Istituto - Wien. 

Frid GustaT, Kanfhiann - Schottenhastei 11, Wien I. 

Frizzoni Bodolfo - piazza Cavonr 8, Bergamo. 


Qallmbertl Lnigl, ingognere navale - piazza Paolo Ferrari, Milano. 

^ihillaTresi Fellce, îngegnere - via Solferîno 11, Milano. 

(ilalliot François^ ingénieur en chef des Ponts et Chaussées - rue Saint 
Philibert, Dijon. 

Oasparettt ing. Italo, rappres. Caméra Commercio ed Arti di Mantova 
- Gazzuoio. 

<ihi8paretti Italo^ ingognere, rappresentante la Proirincia di Mantova - 
Gazzuoio (Mantova). 

Gassler Maurice^ ingénieur des ponts et chaussées - Béziers-Hérault. 

Gattinoni Ettore, îngegnere - via S. Spirito 18, Milano. 

Germelmann Hélène, Frau - 80 Wilhelmstrasse 80, Berlin. 

Ghersi cav. Adolfo, ingegnere capo del Genio Civile di Messina. 

■ 

Ghercevanof Michel (Son Excellence), conseiller intime actuel, membre 
du Conseil du Ministre des voies de communication, commandeur 
de la Légion d* honneur - Znamenskoya 35, Saint Petersbourg. 

Giannantonj Gioachino, présidente Caméra Commercio, rappres. la 
Caméra di Commercio ed Arti - Mantova. 

Gillet Alfred Gustave, président de la Société mutuelle des Ternes, 
comme délégué de la Chambre sjndacale des Bois à Brûler - rue 
Saint Ferdinand 21, Paris. 

Glrardon Henri, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées - Quai des 
Brotteaux 6, Lyon. 

Ginliani comra. Francesco, Capitano di Yascello in p. a. - Hôtel France, 
Milano. 

Goebel Karl, Oberingenieur im k. k Ministerium des Inneren - Her- 
rengasse 7, Wien I. 

Gobert A. - Ch. de Charleroi 222. Bruxelles. 

Gockinga B. H., Ingénieur du Waterstaat des Pays-Bas - Nieuwestad, 
Leuwarden. 

Goegg.dott. Gustave, professeur à l'Ecole Supérieure de Commerce de 
Genève * Chemin de Beau Séjour 8, Genève (Svizzera). 


— 122 — 
(^Idgchmldt Elle, segretario - me J. J. Rotisseau 19, Paris. 

Oondrand Francesco, présidente délia Caméra di Oommercio Francese 

- via Monte di Pietà 14, Milano. 

Oonnermann Oarl^ kgl. bayer Commerzienrat - Arcisstrasse 17, Gar- 
tenhans, Mûnchen. 

G5rçe1 Hans Ton, k. Oberbaudirector im Staatsministerînm des Inneren 

- Burkleinstrasse 12, Mûnchen (Baviera). 

Grohmann Emil^ k. k. Baurat der Direktion f. d. Ban der Wasserstrassen 

- Kohlmessergasse 3, Wien I. 

Orttf Franz, Gemeinderat der Stadt Wien, Stadstbaumeister, Bealitaten- 
besitzer - Thaliastrasse 108, Wien XYI Bez. 

<î(randmoiilin Gioyanni, direttore Tram Interprovinciali - via Dante 14, 
Milano. 

li^Tesroris Antonio, ingognere, consigliere édile, Magazzini generali 
(dirigente il dipartimento tecnico degli stessi magazzini) - Trieste. 

<]}regorig Josef, Kanfmann nnd Landtagsabgeordneter - Kaiser Fer- 
dinands Platz 2, Wien I. 

Gregoris Maria Fran - via Ceoilia 14, Trieste. 

Greppi Leopoldo, ingegnere - via S. Antonio 12, Milano. 

Grenier Angnsta - Qnai dn tonnelier 6, Gand. 

Gretschel Richard Landes, - Baurat der Provinz Schlesiens, Landeshans 

- Breslan IL 

Grflnbeck Jenny Frl. - Hernals Oalvarienberggasse 15, Wien XYII. 

Grtinbeck Johanna Fran - Kernals Oalvarienberggasse 15, Wien XYII. 

Grflnbeck Josef, Architekt nnd Banmeister - Kaiser Ferdinands Plais 2, 
Wien I. 

Gmber Dr. Josef, Gewerbe Kammer - Prag, rappresentante la Caméra 
di Oommercio di Praga. 

Gnaita Ginlio - via Andegari«12, Milano. 

Gnaita-Short Margherita - via Andegari 12, Milano. 

Gnéland Ernest, sténographe du Sénat français - rae Servandoni 28, 
Paris. 

Gninard Albert, ingénienr architecte - me des Saints Pères, Paris. 

Gninard Anguste, inspecteur général des Ponts et Ohaussées - rue des 
Saints Pères 28, Paris. 


— 123 — 

Gnllint ing. Arrlgo^ ispeitore capo principale délie Strade Ferrate Me- 
ridionali, Bete Adriatica, rappresentante le Strade Ferrate Meri 
dionali, Bete Adriatîca - Yenezia. 

Gnttmaiiii Otto^ ingénieur der Donan Begnliernngs Kommission - 
II Baakanzlei nâohst der Stefanîebrûcke - Wien. 


Hachon Louis Alphonse, Elôve-Ingënienr des Ponts et Chaussées - rue 
St. Semin 34 Bordeaux, 

Hagon Otto Ton der, Ministerialdirector - z. Zt. Heidelberg. 

Halter Rudolf, k. k. Baurat - Kaiser Ferdinands Flatz 2, Wien I. 

Hamel Anna Frau Oberbanrath, ~ Oberprâsidium, Breslau. 

Handelskammer - Duisburg. 

Handelskammer, zu Harburg */ d. E. 

Handels u. Gewerbekammer - Wien. 

Hanrez (îfeorges, ingénieur - Chaussée de Charleroi 190, Bruxelles. 

Hansen Fredrlk Wilhelm, Commandant, président délégué de la So- 
ciété des Ingénieurs et Architectes de Suède - TroUh&ttau (Suède). 

Hansen Fredrlk Wilhelm, ràppr. Corps Bojal des Ponts et Chaussées, 
Directeur délégué du Canal et des usines hydrauliques de Trollâttau 
(Suède) - Svenska Teknolozfôrenningen (Società Ingegneri ed Ar- 
chitetti di Svezia). 

Hansen Madame Tyra - TroUâttau (Svezia). 

Hartley Charles A., K. C. M. G. Knight Commander S. Michael et 
S. George - 26 Pall Mail 26, London. 

Hang H., délégué de la Chambre de Commerce de Strasbourg (Alsace). 

Haussner Robert, Ordentlicher Professer, Oberbibliothekar an der Tech- 
nischen Hochschule - Kaiserstrasse 12, Earlsruhe (Baden). 

Heede Emile yan - rue Gansboren 32, Bruxelles. 

Hennebuisse Elle, président du Conseil de surreillance de la Société 
de Remorquage € Batelleries Kéunies L. Masj Fils et C, juge au 
tribunal de commerce de la Seine - Conflans S. Honorine (Seine 
et Oise). 

Hennebuisse madame - Conflans S. Honorine (Seine-ei Oise). 

Hennenbruch Hermann, Kaufmann - Harmoniestrasse, Buhrort. 

Henri Julio, Ingeniero sub jefe de la Comission del Rio Uruguay - 
C. del Uruguay, Entre Bios. 


— 124 — 

Herbst Ghrlsta - Fenzingerstrasse 110 - Wien XIII/2. 

Hemnann Basse^ Baurat - Strassbnrg i°>/Elsass. 

Hersent Georges^ ingénieur civil - Bae de Londres 60, Paris. 

Hersent Jean, ingénieur civil -.rae de Londres 60, Paris. 

Hillinger Heinricb, Hofrat nnd Vorstand des hjdrotech. - Bureau im 
k. k. Handelsministerium, Wien I. 

Hodges Frances Miss - Washington. 

Hodges H. F., Corps of Engineers - Washington. 

Hoenig Max, Generalsekretàr des < Zentralverbandes der Industriellen 
Oesterreichs » - Schauflergasse 2, Wien. 

Hooff H. L, van - Casilla 1141, Valparaiso. 

Hoffmann madame Alfk-ed - Cari Heinestrasse 10, Leipzig- Plagwitz. 

Holl&nder Oeorg, Ingénieur - Guthenbergstr 2 II, Wûrzburg. 

Hollecek Johann, Mâhrischer Landes Baurat - Neues Landhans, Brûnn 
(Osterreich). 

HoU Karl, Mâhrischer Landes Baudirektor, Vorstand des mâhr. Landes- 
bauamtes - Landhans, Brilnn (Maehren). 

Hope G. Peters (Miss) - Philadelphia. 

Hërnell Per Onstar, ingénieur-conseil -Greftaregatan 24-^1, Stockholm. 

Huet Robert, ingénieur des ponts et chaussées - Chaussée du Port, 11, 
Beims (Marne). 

Hurtzig Arthur, Cameron M. Inst. C. E. - 2 Queen Sqaare Place - 
Queen Anne's Mansions, Westminster, London S. W. 

Hnngot Pierre, étudiant * rue de la Benaissance, Paris. 

lebens Friedrich, Civil Ingénieur - Batzeburg VLauenburg. 

leràbek Josef, ingénieur - Plasskà ul. 616, Prag. 

Imehenetski Yladimir, Ingénieur des Voies de Communication ~ 
Moguilioff Podolski. 

Imroth Hermann, Geheimer Oberbaurat, Vortragender Bat im Finanz- 
ministerium - Alice Strasse 9, Darmstadt. 

Incoronato Ednardo, direttore délia Società Napoletana di Navigazione 
a vapore - Immacolatella Vecchia, Napoli. 

Institut des Ingénieurs Civils - Londra. 

Interdonato Pietro, ingegnere - via G. La Farina 32, Messina. 


— 125 — 
lona A. T. - Gorizia. 
lozsa Karoline Fran Sektionsrat, Ackerbanministeriam, Budapest. 

Itchijo M."^® (Principe), Attaché Naval de Japon en France - rue 
Magellan 1, Paris. 

It«hijo M.^^® (Principe), Attaché Naval de Japon en France - me 
Magellan 1, Paris. 

Jacqalnot Octare, ingénieur des Ponts et Chaussées - Langres (Haute 
Marne). 

Janni comm. Giuseppe, direttore générale Società Coloniale Italiana, 
rappresentante la Società - via Lorenzo Mascheroni 2, Milano. 

JesoyitsE Max, k. k. Baurat - Mûhlkreisbahnstrasse 3, Linz-Urfahr. 

Jilek Anton, kOnigl. bOhm, Landesingenieur - Melnikergasse n. 6, 
Prag. III, (Ôsterreich). 

Jolly Oastaro, ingeniero civil - calle 25 de Mayo 12, Buenos -Ayres. 

Jordlng Julie Ehefrau di August Jording - Luisenstrasse 25, Burhort 

Jozsa Ladislans, Sectionsrat im kOnigl. ungarischem Ackerbaumini- 
sterium - Ackerbauministerium, Budapest. 

Jttlg Bernard, k. k. Oberbaurat, délégué du Gouvernement maritime de 
Trieste - k. k. Seebehôrde, Triest. 


Kaiser Richard, Dr. k. k. Ministerial-Secretàr - 1 Postgasse 8, Wien. 

Kahle Max, Director der Portland Cornent Fabrik. Earlstadt ^/Main 
vorm. Ludwig Eoth, Akt-Ges. - Wûrzburg. 

Kalman de Kennesey - FOutcza 6, Budapest IL 

Kalman de Kennesey Margherita - Fôutcza 6, Budapest II. 

KSmmerei Kasse, rapp. Stadtbaurat Benduhn - Stettin. 

Karpeles Ludwig, Oberingenieur - 8 Harlicekpl, Prag. 

Keller Hermann, Geheimer Oberbaurat, Vortragender Bat im Ministe- 
rium der ôffentlichen Arbeiten - Derfflingerstrasse 4, Berlin W 35. 

Kitiratschky Karl - BOchlstrasse 2, Earlsruke. 

Kleinhans tftto, k. k. Baurat - Kaiser Ferdinands Platz 2, Wien I. 

Klinkert P., Frau Bauinspektor - Kaiserstrasse 8, Minden (Westfalen). 

Klnnzinger Paul, Ingénieur und Schriftftihrer des Zentralvereins fQr 
Fluss und Kanal-Schiffahrt in Ôsterreich- Wâhringerstrasse 169, 
Wien XVIIL 


— 126 — 

KnoU Henriette Frânleln - Earlsbad. 

Knoll Maria Fraii, Dr. - Earlsbad. 

Knoll Rudolf^ Dr. jnz. - Earlsbad (fioemia). 

Koehler Heinrich, Generaldirector der Act. Ges. Westfâlische Stakl- 
werke, corne rappresentante - Bocham. 

Koechlin René, ingénieur - Boulevard Bineau 34, Levallois (Seine), 
Perret (France). 

Koenigr madame Jnilette Cécile - place Possoz 4 (XYI arrondissement), 
Paris. 

Kohlenberger Dr. - Tiepôlostrasse 21 - Wilrzbnrg. 

Kondo ToragorOy Engineering Bureau - Home Department, Tokyo. 

Krause Anna Fran - Linkstrasse 4, Berlin W. 9. 

Kraus Jacob^ professeur directeur de l'Ecole Polytechique, délégué de 
l'Ecole Polytechique de Delft - Delft, Pays Bas. 

Kranse Peter, studiosus - Linkstrasse 4, Berlin W. 9. 

Krasny Arnold, Dr., Ministerialsecretâr im Eisenbahnministerium u. 
Professer der Eonsularakademie - Wien. 

Krebs Lilly - Hûxtertorallee 25, Lûbeck. 

Krebs Martin, Baurat im Dienste der freien Hansestadt Lûbeck - Hûx- 
tertorallee 25, Lûbeck. 

Krebs Martin Fran, - Htixstertorallee 25, Lûbeck. 

Kresnik Peter, Diplom. Ingénieur Dr. Professer a. d. E. E. tecniscben 
Hochschule in Brûnn - Deutsche technische Hochschule, Brûnn. 

Kttchen Agnes Fran - Mûlheim Ruhr. 

Knpferschmid Karl, Grossh, Oberbauinspector - Parkring 39, Mannheim. 

Kttppers Johann, Director - Hafenstrasse 30, Dnisburg ^/Rhein. 

Kurcyusz Lonis, ingénieur des Toies de communication - rue Mavszat- 
kowska 71, Varsovie. 

Kwicinski Lncien, ingénieur des voies de communication, conseiller 
d'État actuel - rue Eriwanska 5, Varsovie. 


Labordère ing. Pierre, ingénieur des Ponts et Chaussées - Bayonne. 

Lafosse Henry Nicola Richard, inspecteur des Eaux et Forêts, chef de 
section au Ministère de l'Agriculture, délégué du Ministère de 
l'Agriculture - rue de Vaugirard 61, Paris. 


— 127 — 
Lafosse madame Berthe - Bue de Yaugirard 61, Paris. 
Lambin madame £• - Ayenue de la Brabançonne 31, Braxelles. 

Langer Josef^ ingegnere a. k. k. Baakommisâr - Praga II 1794, Bohemia. 

Lanzoni Angelo, ingegnere, présidente délia Caméra di Gommercîo di 
PaTia, rappresentante la Caméra di Commercio di Payia - Caméra 
di Commercio, Payia. 

Lanzoni prof. Primo^ rappresentante l'Associazione fra anticM stadenti 
délia B. Scaola Snperiore di Commercio - Yenezîa. 

Lapière madame - Ypres (Flandre occident). 

Lauda Emst, Oberbanrat im k. k. Ministerinm des Inneren - Herren 
gasse 7, Wien I. 

Layezzari ing. Tommaso -> yia Spiga 36, Milano. 

Lazarus Sofia - Pinme. 

Lazarns Tittorio, allieyo ingegnere - Finme. 

Le Bran B. M.® - St. Fromond par Airel, Lehaat-Bel. 

Le Bnin B. M.^^<> - St. Fromond par Airel, Lehaat-Bel. 

Leegaard Michael, ingénieur en chef des trayaux maritimes - Eristiania. 

Lefebyre Joséphine - Hôtel des Mormaies 93, Bruxelles. 

Lefebyre Panl^ entrepreneur de transports * Quai d'Anjou 25, Parigi. 

Leien - « La Louye » Grand' Place ô, Bruxelles. 

Leleu M.® - ♦ La Louye » Grand* Place 5, Bruxelles. 

Lenglez Henri, colonel d'artillerie en retraite - ayenue de la Cha- 
pelle 12, Berchem (Anyers). 

Léon Panl, professeur - Bouleyard Haussmann 127, Paris. 

Lètay Lndwig yon, K(3n. Ingénieur im Ackerbauministerium - Eôn. 
ung. Ackerbauministerium, Budapest. 

Leyi Cesare Angnsto, professore - Pieye Soligo. 

Léyy Paul Salyador, ingénieur au Ministère de l'Agriculture de France 
rue de Berlin 1, Paris 9. 

Lhenre Albert, attaché à la Direction commerciale des Produits Chi- 
miques de la C.^® de S. Gobain - place du Saussaies 1, Paris. 

Loelile Karl, ingénieur - Weinbergstrasse 55^, Zilrich. 

Loewenfeld FeUx, Dr. - Kolowrating 7, Wien I. 

Loewenstein Hans yon und zu, kdnig. Preussischer Bergassessor - Essen 
a/Buhr (Bheinproyinz). 




— 128 — 

Lo <ihitto Domenicoy Ing. Capo del (^enio Civile - Livorno. 

Loisean Charles^ .Chatean de la Shange " par Passenans: (Jara). 

Loiseau Madame, Château de la Shange * par Passenans (Jura). 

Lombard-Gerin Loals, ingénienr des arts et mannfaotares, admini- 
stratear de la Compagnie Générale de navigation H. P. L. M. - 
90 Boulevard de la Croix-Bonsse, Lyon. 

Loreuetti Carlo - via del Mare 12 [Livomo mare), Ardenza. 

Lonreiro Adolpho^ général de division et inspecteur général des tra 
vaux publics - Janellas Yerdes 88, Lisbonne. 

liovati Charles^ Ingénieur « Place Durini 7, Milan. 

Lfilllng ing. Emilto - via Fatebenefratelli 15, Milano. 

Lfier Augost, Eentner - Schillerplatz, Osnabrûck. 

Lfler Hubertine Fran - Schillerplatz, Osnabruok. 

Luziatto Ettore, ingegnere - S. Luca Calle Loredan il22, Venezia. 

Lyon Maxy ingénieur - Boulevard Haussman 50, Paris. 

Lyster Anthony George^ engineers office - Dockgard Coburg Dock, 
Liverpool, Ëngland. 


Maffezzini cav. Amatore, ingegnere capo del Genio civile - Catania. 

Maggia ing. comm. gr. uff. Carlo, présidente délia Deputazione Pro- 
vinciale di Novara. 

Maggloni ing, L. G. - Compagnie du Gaz - Angers Maine-et-Loira. 

Magnaghi-Pietra, ingegnere, Deputato provinciale dl Pavia, rappresen- 
tante délia Deputazione Provinciale - Garlasco (Pavia). 

Malfattl TittoriOy ingegnere, Tenente Colonnelio del Genio Navale, 
Ministère Marina - Borna. 

Mallegorl Pietro, ingegnere - via Tamburini 12, Milano. 

Manenti Gioseppe, ragioniere - corso Magenta 55, Milano. 

Maranelli Carlo, Società Geografica Italiana - via del Plébiscite 102, 
Borna. 

Marangoniavv. Alessandro, rappresentante la Società per la bonifica 
dei terreni Ferraresi - piazza Solferino 22, Torino. 

Marazza Ettore, ingegnere - via Cappuccio 11, Milano. 

Marchello Mario, ingegnere - via Elia Lombardini 13, Milano. 

Marchl cav. Pietro de, uffîciale in congedo - via Lauro 18, Milano. 


— 129 -« 

Maresch Johann, k. k. Oberingeniaar der n. ô. Siaithalterei (k. k. hj- 
drographische Landes-Abtheilang') - Herrengasse 7, Wien I. 

Margalne ing. Alfredo, ingénieur des Ponts et Chanssées - Avenne 
Bosqnet 14 ms, Paris. 

Markus Ednard, k. k. Hofrat - Ebendorferserasse 7, Wien I. 

Markns Htlda, Frl. - Ebendorferstrasse 7, Wien I. 

Harion ing. Eugène, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées - rue 
des Écoles 4, Arras (Pas de Calais). 

Marlio Louis, ingénieur des ponts et chaussées - Saint Cyr (NiôTre) 

Neyers. 

Marlio Louise Louis, madame - 8t. Cyr (Niôyre), Nevers. 

Martinez Pons, Joseph MJ^ - Collège d'Espagne, Bologna. 

MarzoUa cav. uff. Carlo, ingegnere, Directeur des Travaux du Bassin 
del la Pinède - Marseille, 

Masy Lucien, directeur, fondateur de la Société de Bemorquage < Batel- 
leries Béunies », rappresentante la Società - Conflans S. Honorine 
(Seine-et Oise). 

Masy madame M. - Conflans S. Honorine (Seine-et-Oise). 

Maximoritch madame Marie - Nowy Swiat 13, Varsovie. 

MaximoTitch Nicolas, conseiller d'État actuel, ingénieur en chef de la 
Direction des voies de comunication à Varsovie - Nowy Swiat 13, 
Varsovie. 

Mazoyer Abel, ingénieur en chef des ponts et chaussées - Place Ara- 
méane 7, Nevers. 

Mazza avv. cav. Alfredo, Capo Divisione Ministère LL. PP. - Borna. 

Meck A. de - Hôtel du Lac - Biva. 

Medici di Marignano marchese Gaetano, ingegnere - via Boccaccio 17, 
Milano. 

Melchers Anna - Mainz. 

Melchers Peter, Commerzienrath, Director Act-Ges. fur Handel & Schif- 
fahrt H. A. Disch, rappresentante délia casa - Mainz. 

Mello de Mattos José Marie de, Ingénieur à la Direction Générale des 
travaux Publics - rue de Junqueira 200, Lisbonne. 

Mengin Leerenlx Paul, Inspecteur général des Ponts et Chaussées - 
rue de Bennes 148, Paris. 

9 


— 130 — 

m 

Mensch Bndolph, GroBsherssogliclier Oberbandirector nnd Yorsitzender 
der mit Mecklenbnrg-Strelitz gemeinschaftlichen Flnssbaa-Com- 
mission - Friedr. Franzstr 20, Schwerin VMecklenbnrg. 

Merczyng Henry - Canal Catherine 25, Pietroburgo. 

Mesnager lagnstln, ingénieur des Ponts et Chaussées - me de Bi- 
Toli 182, Paris. 

Mettenheimer Anna - Mainz. 

Mejer Max, delegato del Circolo Indnstriale e Agrioolo Comraerciale - 
Milano. 

Meythaler Friedrich Karl, Gross.Wasserbauinspektor - Stefanienstr 71ii, 
Earlsrnhe. 

Michelin! Lnigi, capitano 4*^ Begg. Genio (pontieri) - Piacenza. 

Michelmann- Lisbeth - Arnsberg. 

Michelmann 0., Banrat - kgl. Preassischer Begierangs nnd Banrat, 
Arnsberg. 

Mina Carlo, ingegnere - via Moscova 16, Milano. 

Ministère de la Marine, Direction de la Marine Marchande - Paris. 

Mira avv. Francesco, Deputato al Parlamento - via S. Primo 2, Milano. 

Monacelli Luigi, ingegnere - Ufiicio Genio Civile, Borna. 

Monga Giuseppe, ingegnere - via Borsari 17, Yerona. 

Monteiro Alberto, Ingénieur en chef du Ministère du Travaux de 
Portugal - Bampa al Santos, 3/c Lisbonne. 

Montù prof. Carlo, ingegnere elettrotecnico - via Po 39, Torino, 

Moore Watson Charles R. C. m.s.c. b. - Victoria Street 47, London S. W. 

Moretta Gabetti Lorenzo, ingegnere capo del G^nio Civile - Bologna. 

Moretti cap. cav. Umberto, comandante del porto - Bavenna. 

Moreiti comm. Gaetano, architetto, ingegnere, professore - via Brera 20, 
Milano. 

Moreschi Carlo, ingegnere, Ufficio tecnico - Peschiera ;Lago di Garda)* 

Morini Adelchi, ingegnere - via S. Damiano 12, Milano. 

Morpurgo Elio, Gr. Tiff., Deputato, Présidente délia Caméra dl Corn- 
mercio di Udine. 

Municlpio di Torino. 

Mnniciplo di Udine. 

Mnnicipio di Yenezia, il Sindaco corne rappresentante. 


— 131 - 
Munoz Hnrtado Teresa - Oiifllow Grardens 58, Lopdra. 
Mhboe Hnrtado Giibey - Onslow Gardens 58, Londra. 
Mittze Marie Fran - Mainzerstrasse 119, Ooblenz. 

Nakagama H., Ingénieur Engineering Collège - Impérial Uni?ersity 
of Japan, Tokyo. 

Narten Alwine Fran - Wrangelstrasse i% Stettin. 

Narten tfeorg, Eôniglicher Begiernngs and Baurat - EOniglicho Be- 
gierang, Stettin. 

Nazarl Piero, Capitano di Inngo corso - corso Concordia 8, Milano. 

Nemec Anton, Banrat, Yorstand des techn. Bnrean des Landesknl- 
tnrrates, Prag. 799/IÎ. 

Nessi Lnigi, Possidente - Locarno. 

Nenmajer Josef, Yicebûrgermeister von Wien - Kaiser Ferdinands 
Platz 2, Wien I. 

Newell Thomas, Monk The North Ëastern Bailway Company Dock 
enginéers office - Hall (England). 

Niese Adolf, K(Jniglicher Begierangs a. Baarat - Badenstr 8, Stralsand. 

Noè Francesco, ingegnere •<• Pavia. 

Korsa Ang^isto - via P. F. Calvi 'iô, Mantova. 

Nvyken Karl, Geheimer Baarat and yortragender Bat im Landes-Mi- 
nisteriam - Spichemstrasse 20 Berlin W 50. 

Ockerson J. A», M."^® - Saint Loais. 

OUra Loigi, ingegnere industriale e di elettrotecnica - via Depretis 9, 
Voghera (Pa?ia). 

Oiiofri cay. CamiUo, ingegnere capo del Genio Ciyile - yia Carlo Al- 
berto 52, Brescia. 

Opoloki Josef, k. k. Baarat im Ministeriam des Inneren - Drahtgasse 2, 
Wien I. 

Oppermann George, Begierangs Baameister - Celle (proyinz Hannoyer). 

Orlando comm. ing. Salratore - yia del Fosso 3, Liyorno. 

Pabst Arnold, Bigaer Hafenbaa Ingéniear - BCrsen Comité, Biga. 

Pachnik Johann, k. k. Baarat VHandelsministeriam - ZOlilmessergasse 3 
Wien I. 


— 132 — 

Pagrani Glnseppe, ingegnere - yia S. Marco 40, Milano. 

Panaflen Manrice de, ingénieur des arts et manifactures * 20 me 
de Madrid, Paris. 

Panini ing. Domizio, rappresentante la Caméra di Commercio ed Artî 
di Mantova - Bedondesco (provincia di Mantova). 

Parente nob. Marco de, socio délia Società Ingegneri ed Architetti di 
Trieste - via Belvédère 24, Trieste. 

Paribelli cav. Ginseppe, capo del Genio civile di Como - Como. 

Parona ing. Enrlco, ingegnere capo delPUfficio tecnico provinciale di 
Milano - via Monforte 31, Milano. 

Parravlcino nob. Giulio, ingegnere - via Fatebenefratelli 13, Milano. 

Pastakoff Wartan, ingénieur des Voies de Communication, Direction 
Générale des Ports de Commerce - Quai de l'Amirauté, S. Pétersbourg. 

Patzaner Hans^ Inris Doctor - Schauflergasse 2, Wien I. 

Pavesi Urbano, rappresentante del Municipio di Pavia. 

Pelleri cav. ing. Italo, ispettore superiore Genio Civile, IX Comparti- 
mente - Parma. 

Pelterean Placide, rep. Chambre de Commerce - Place de la Bourse 2, 
Paris. 

PenEO comm. Emilio, présidente délia Deputazione Provinciale di Ye- 
nezia, rappresentante délia Deputazione - Chioggia. 

Peregrini cav. ing. Enrico, Deputato Provinciale, in rappresentanza 
délia Deputuzione Provinciale di Como - via Tommaso Grossi 2, 
Milano. 

Perrier Louis, ingénieur des ponts et chaussées, ingénieur en chef de 
la Compagnie du canal de Suez - rue Charras 9, Paris. 

Pesaro comm. Carlo - via Borgonuovo 19, Milano. 

Pescetto avv. Ugo - Piazza Umberto I (Archivolte Baliano 2). Genova. 

Petit Charles, ingénieur, rappresentante la Caméra di Commercio - 
rue S. Gery 18 à Cambrai (Nord) France. 

Plaggio Carlo, ingegnere - piazza Annunziata 18, Genova. 

Piaggio comm. Erasmo, senatore del Begno - Genova. 

Piani Isidore, ing., Présidente délia Società degli Ingegneri e degli 
Architetti - via Stadion 13, Trieste. 

Piani Sofia n. Alimonda - via Stadion 13, Trieste. 

Piazza Enrico, pubblicista - piazza Carminé 4, Milano. 


— 133 — 

Picard Lucien, président du Sjndacat Commercial et Industriel, comme 
délégué du Syndacat Commercial et Industriel ~ Passage des Ter- 
reaux 23, Lyon (Bhône). 

Pico Emilio, assessore municipale - Udine. 

■ 
Piens Charles, ingénieur principal des Ponts et Chaussées - Bruges 

(Belgique). 

Pilaet A., Ligue de Industrie du Bâtiment et des Travaux Publics 
€ La Louve > - Qrand Place 5, Bruxelles. 

Pinchot Gilford, Fores ter of the U. S. Département of Agriculture - 
Washington D. C, U. S. A. 

Pini CarlOy ragioniere - via Cesare Correnti U, Milano. 

Pires de Sonza Goines Joaqnlm, Inspecteur général des travaux pu- 
blics au Portugal - Largo de Bibliotheca pubblica 20, Lisbonne. 

Pizzamiglio Giacomo, ingegnere - Lodi. 

Plisclike Robert, k. k. Baucommissâr, ingénieur - Plasskà ul. 616, Prag. 

Pokornj Ferdinand, Berginspektor a. D. - Privozerstrasse 1015, Mâhr. 
Ostrau (Osterreich). 

Poggl Fellce, ingegnere del Municipio di Milano, rappresentante il Co- 
mune di Milano (ufficio tecnico) - via Stella 40, Milano. 

Ponti cav. Edoardo, ingegnere capo Genio civile - Ancona. 

Pooter Ronjob. van - Florent - Quai aux Basques 6, Bruxelles. 

Porro di Santa Maria délia Blcocca comm. Carlo, colonnello di Stato 
Maggiore - Comando del Corpo di Stato Maggiore, Boma. 

Pringle K., ingénieur en chef du Waterstaad de la Frise - Leeuwarden 
(Hollande). 

Pringle (Madame) - Leeuwarden (Hollande). 

Pritz Yerluys (Madame) - rue du champ de l'église Lacken 67, Bruxelles. 

Prola cav. rag. Clandio - via Giulini 7, Milano. 

<< Pro Navigazione Interna " Comitato locale presse la Caméra di Com- 
mercio - Milano. 

ti Pnglla 99 Società Anonima di Navigazione a vapore - Bari. 

Pulclano Melcliior, Ingegnere - via Carlo Alberto 18, Torino. 


({lierassimoir Nicolas, ingénieur Attaché au Ministre des Finances pour 
missions spéciales - Manegny 2, Saint Petersbonrg. 

({aeisser P. V., Frau Director - KOnigsplatz 3*, Breslau VI. 


■ 


— 134 — 

Babltz Agnes Wittwe - Berlin N. W. 

Babitz Hans, Banmeister - Scharnhorststr 7, Berlin N. W. 

Babitz Martha, Baumeister - Scharnhorststr 7, Berlin N. W. 

Rabitz Walther, Bankier - Eisenacherstrasse 3^ Berlin W. 30. 

Bapalch Richard yon, Direktor der Ung. Flnss and Schiffahrts*Actien- 
gesellschaft - Maria Yaléria nt. 14, Budapest V^. 

Rapazzinl (^(nidO; ingegnere - corso Yenezia 69, Milano. 

Rasse mademoiselle Ellsa - me Yanderstracten Molembeck 8. Jean 35, 
Bruxelles. 

Barenna Oioranni Battista - via Napoli 22, Cagliari. 

Barenna tflaseppina nata Pintor - via Nupoli 22, Cagliari. 

Beale Istitnto Yeneto di Scienze Lettere ed Arti - Oampo Santo Ste- 
fano (Palazzo Loredan), Yenezia. 

Bebandengo conte Engenio, rappresentante il Comizio Agrario di To- 
rino, depntato al Parlamento, Borna - via Carlo Alberto 40, Torino. 

Behder Peter, Oberbandirector - Geninerstrasse 3, Lûbeck. 

Beichenberg Ferdinand Edler von, k. k. Statlhalterei Baurat - Grillpar 
zerstr. 21, Graz. 

Benner Gnilianme, Ingénieur Directeur du Chantier € Nicholson > - 
Yl Yaczi-ut 17, Budapest. 

Bésimont madame - Avenue Palmerston 16, Bruxelles. 

Beuter Heinrich, Begierungs-Rat bei der EOnigl. Kegierung in Eônig- 
sberg - Am Ehesianum 6, Kônigsberg ^Vp- 

Biboni Charles, Ingénieur - Casalpusterlengo. 

Bichard Giulio Francesco, architetto - corso Yenezj^ 52, Milano. 

Bichter, Regierungsbaumeister - Bohrauerstrasse 72, Breslau. 

Bicci Yincenzo, Ingegnere civile - Novara, via Negroni 10 - Torino, 
via Assietta 48. 

Bicotti comm. Giovanni, capitano di vascello - via Francesco Melzi 32, 
Milano. 

Bigoni Gnglielmo, ingegnere » piazza S. Ambrogio 4, Milano. 

Binaldi cav. Binaldo, ingegnere capo, servizio nelle Strade Ferrate Mé- 
ridional!, Rete Adriatica, rappresentante le Strade Ferrate Meri- 
dionali, Eete Adriatica - Bologna. 

Bisser Johann es - kgl. Bauamtmann - Rpeyer. 


— 136 — 

Blya Alberto^ ingegnere - via Monte -Napoleone 21, Milano. 

Rira Maria - via Monte Napoleone 21, Milano. 

Rira Rosa - via Monte Napoleone 21, Milano. 

Roblngoii Arthur, Wells Consulting Engineer Department of Public 
Works of Canada - 14 Phillips Square, Montréal (Canada). 

Rocke Elisabeth Frau - Marienstrasse 61, Hannover. 

Rodella tiiuseppe, ingegnere delPuiiicio tecnico municipale di Milano, 
in rappresentanza del Comune (ufBcio tecnico). 

Boidestrensky Alessandre, Ingénieur des TOies de communication - 
Perspective Elinsky 13, S. Petersbourg. 

Bëll Victor, Doctor Ministerialrat im Osterr. Eisenbahnministerium - 
Westbahnhof, Wien. 

Bomnssl aw. Carlo, Deputato al Parlamento Nazionale, Direttore del 
Secolo - via Pasquirolo 14, Milano. 

Ronco cav. Nino, ingegnere, professore B. Scuola superiore Navale - 
via S. Antonio 29, S. Pier d'Arena. 

BSslng Johannes, Sjndicus der Handels-Eammer, Bremen, ^i°/Markt 13. 

Rosshirt, Banrath - Yorholzstr 5, Karlsrnhe VBaden. 

Rossl Adoifo - S. Bamaba 31-35, Yenezia. 

Roth Otto, Eaiserlicher BegierungsbaufUhrer - 01)erlînstras86, Stras- 
sburg i/£. 

Bojers Gustave, ingénieur en chef, directeur des travaux communaui 
à Anvers - Avenue de Tlndustrie 4, Anvers. 

Royers madame - Avenue de F Industrie 4, Anvers. 

R. Scuola d'ApplicazioBe per gringegneri ^ Boma. 

Rusca Giovanni, ingegnere industriale - via XX Settembre 8, Palermo. 

Rnsca Fietro, ingegnere industr., direttore Linificio - Cassano d'Adda. 

Rymer T. H., Director of Bochdale Canal Company - Letton Lodge 
Bronghton Park, Manchester. 

Rjmer T. H. M.'* - Letton Lodge Bronghton Park, Manchester. 

Rjtir Anna, Oberbaurats Gemahlin - Prag (BOhmen). 


Saabye Fritzi, madame - Bosenvangets allée 33, Copenhagen. 

Sacerdoli Nino, ingegnere, redattore capo Monitore Tecnico - via Con- 
servatorio 26, Milano. 


— 136 — 

Sacheii Gioranni, ingeg^ere, présidente délia Società promotrice del- 
l'industria nazionale, rappres. la Società - via XX Settembre 54, 
Torino. 

Sachsenbergr Gotthard, ingénieur nnd Gommerzienrat, Yorstandsmitglied 
der Mrma Gebrnder Sachsenberg, G. m. b. H. - Bosslan ^j d. Elbe. 

Sala Lamberto - yia XX Settembre, Bergamo. 

Saligny Ânghel M.% Inspecteur général et directeur général an service 
hydranliqne - Bucarest. 

Saligny Anghel M.^^^ ~ Bucarest. 

Salmoiraghi Darylno, ingegnere - piazzâ Oastello 17, Milano. 

Samengo conte Umberto - via Sistina 48, Koma. 

San Donnini Pler Lnlgi, Présidente del Subcomitato per la Navigazione 
Interna - Oontrada Terraglio Est 4, Modena. 

Sanford Antoinette - Philadelpbia. 

Sanford Faith L. (Miss) - Philadelpbia. 

San Jnan, Jaub-Manuel de - Ingénieur au Ministère de la Marine» 
Bureau des Travaux Hydrauliques - rue Santa Cristina 22, Bio 
Janeiro. 

Sanjnst dl Tenlada Maria, nata Manca di Yillahermosa - via Aurelio 
Saffi 21» Milano. 

Santa Craz - Onslow Gardons 58, Londra. 

Sarrazin Otto, Goheimer Oberbaurat im preuss. Ministerium der ôff. 
Arbeiten - Kaiserallee 117, Friedenau (Berlin). 

Savoldi Angelo, ingegnere architetto - piazza Montana 7, Milano. 

SchahoTskoï prince Ysevolod, gentilhomme de la chambre de S. M. l'Em- 
pereur de Bussie, fonctionnaire pour missions spéciales près S. A. I. le 
Directeur en chef de l'Administration générale de la marine mar- 
chande et des ports de commerce - rue Torgovala 25/34, St. Pè- 
te rsbourg. 

Schaller J., délégué de la Chambre de Commerce de Strasbourg (Alsace). 

Schlldener Albert^ K5niglicher Wasserbauinspector b. d. Oderstrombau- 
verwaltung, Oberpràsidium - Bresla. 

Schimmelbnxr Max, ingénieur - via del Coroneo N. 3, Triest. 

Schimmelpfennig Max, Ober-Begierungsrat beim Oberpràsidium - 
Goethestrasse 41, Breslau. 

Schlick Rudolf van, k. k. Eisenbahn ministerium - Ëlisabethstrasse 9» 
Wien L 


— 137 — 

Schliemann Karl, Beg^ernngsbaumeister - Pillan (Ostpreassen). 

Sehmidt Georg, Hafendirector - Ardeystrasse 69, Dortmnnd. 

Schmidty Hafendirector - Ardeystrasse 69, Dortmnnd. 

Sehmidt Oswald, Oberbaarat n. Vorstand der Wasserbandirektîon - 
Wîntergartenstrasse 29/1, Dresden-A. 

Schnapp Friedrich, Wasserbaninspector - Alvenslebenstr 2, Berlin W. 57. 

Schneider Else, Fran - Stookkampstrasse 34, Dûsseldorf. 

SehSnhach Pauline Fran, Director - Earolinenthal, Prag. 

Schreckenthal Panl, Dr. k. k. Ministerial-Concipist, Handelsminî • 
sterinm - Wien I. 

Sehnemann Fran, Begiernngsrat - Brandenbnrgischerstrasse 15<^y Sn- 
dende ^ei/Berlin. 

Schnk Franz, k. k. Banrat, Leiter der Ezpositnr der k. k. Direction 
f. d. Ban der Wasserstrassen - Plassgasse 616, Prag III. 

Schnlte Angnst Ernest, EOnigl. Oberlehrer - Bahnhofstrasse 1 II C, 
Frankfnrt (Oder). 

Sehnltz Wilhelm Ang^nst Emil, Dr. med. Diriz. Arzt d. ev. Eranken- 
hanse - Délie 49, Mûlheim Bnhr. 

Schnlze F. W. Otto, Professor an der Technischen Hochschole in Danzig 

- Langfnhr bei Danzig - Heiligenbrnnner Weg. 22* Danzig. 

Seopinich Lnigi U., direttore délia Società di navig. fluviale - Yenezia. 

Seotti ing. Alessandro, direttore Società Lombarda di elettricità, rap- 
présentante la Società Lombarda per distribnzione energia elet- 
rica - via Principe Umberto 17, Milano. 

Scnola per gli ingegneri - Padova. 

Segadelll A., Tenente nel Beggimento Pontieri - Dazio Vecchio 74, 
Piacenza. 

Segoyia Fernando, ingegnere civile - Esmeralda 874, Baenos-Ayres. 

Segrè ayy. Samnele, présidente délia Società Ceramica Kichard Ginori 

- piazza Paolo Ferrari, Milano. 

Seifert Rudolf, EOnigPrenssischer Begiemngsbanmeister- Glèditschstr 45 
Berlin W. 3^ 

Semenza ing. Gnido - via Paleocapa 4, Milano. 

Seryici Eyandro, ingegnere indnstriale € Departamento des Obras Pu- 
blicas e Irrigacione - Casilla Corred 43, Tucnman (Bépubliqne Ar- 
gentine). 


— 138 — 

Siebenschein Josef, ingénieur» Stadt nnd Eammerrath - Agram. 

Sllra Opleoy ragioniere - via S. Antonio 21, Milano. 

Sllrestrl comm. Gioranni, lappreseiitante il Touring Clnb Italiano - 
corso Yenezia 16, Milano. 

SUrestri Emilio, possidente t corso Yenezia 16, Milano. 

SUrestri Yolpl Blaiica Maria - corso Yenezia iS, Milano. 

Simoens Camille - me des Palais 88, Braxelles. 

Simonetti Biccardo, ingegnere capo Genio CiTile - Beggio Calabria. 

SimpsoH Bnpert^ Managing Director The British Dredging Company Li- 
mited, As a delegate of the British Dredging Company Limited - 
E. C. Leaden Hall-Hoase 101, London. 

Sindaco délia città di Genova, come rappresentante Croce e Figari. 

Sioli Legnani donna Gigina - via BorgonnoYO 24, Milano. 

Smulders Henri, ingénieur oonstmctenr - Haringoliet 70, Botterdam 
(Hollande). 

Sochor £• B., Secrétaire an Ministère i. r. du Commerce - I Kohlmes- 
sergasse 3, Yienne. 

Società Anonlma FerroTle Kord - Milano. 

Socletà degli Ingegneri ed Ârchitetti - Galleria Nazionale, Torino. 

Società Itallana Langen & Wolf, fabbrica di motori a gaz « Otto > ~ 
via Manzoni 7, Milano. 

Sola conte Gian LodoTlco - corso Yenezia 22, Milano. 

Soldati Boberto, ingegnere - via Ospedale 24, Torino. 

Sommariya dott. Bassiano, Consigliere d' Appelle - Fondamenta délia 
Chiesa (Miracoli) 6066*, Yenezia. 

Soncini Gino, Ingegnere Municipale di Lodi - Lodi. 

Hormani-Moretti conte Lnigi^ senatore del Begno, B. Prefetto - Treviso. 

Sossicli ing. Antonio - via Brera 11, Milano. 

Spatz comm. Giaseppe, proprietario HOtel Milan - via A. Manzoni 29, 
Milano. 

Specht Karl, Diplom.-Ingenieur, Staatsbauassistent- Landau Visar. 

Sprega cav. ing. Annibale, consigliere Ingegneri e Architetti Italiani, 
présidente Associaz. Utenti caldaie a vapore - via Panisperna 193, 
Koma. 

Staadt - « La Louve > Grand' Place 5, Bruxelles. 


- 139 — 

Stefanesco Nicolas, ingéniôur en chef, directeur do service de na?igation 
fluviale de TËtat Roumain - Galatz. 

Steger François, conseiller communal à Anvers * rue des Claires 13, 
Anvers. 

Hteineker Gabriel, Technischer Rath im kgl. ung. Ackerbauministerium 

- II Zsigmonduteza 5 cz., Budapest. 

Steineker Matilde - II Zsigmond utcza 5 sz., Budapest. 

Steiner Leopold, Beichsrats und n. 0. Landtagsabgeordneter, etc. etc. 

- Herrengasse 13, Wien I. 

Stettner Cari Frau, Baurat - Mûhlhausen '^/EIb, 

Stettner Cari, Xaiserlicher Baurat - Oranstaden, Mûlbausen ^/Elsass. 

Stevart Armand, ingénieur en chef honoraire des chemins de fer de 
l'État Belge, professeur à l'Université - rue Paradis, Liège (Belgique). 

Stlnnes Léo madame, Bergwerkbesitzer - Mannheim (villa Stinnes). 

Stobart Henrj John Scott, Managing Director, rappresentante la ditta 
Change Brolhers, costruttrice fari - Lighthouse Works, near Bir- 
mingham (England). 

Stober Rudolf, Gr. Regierungsbaumeister - Hildastrasse 44, Offenburg 
VBaden. 

Stontz Henri de, dott. - Cari Heinestr 10, Leipzig Plagwitz. 

Strade Ferrate Meridionall, Esercizio Rete Adriatica • Direzione lavori, 
Ancona. 

Straschnov Hngo, behOrdl. autor. Bauingenieur, Oberingenieur der 
Donauregulirungs-Unternehunung - Garnison Gasse 3, Wien IX. 

Sukihico Nlwa C. £., Engineer in charge, Custom Maritime - Worko, 
Yokohama. 

Snling Ednard, Baurat - Bremen (Freihafen). 

Suardi Fmannele, proprietario dell' Hôtel Cavour - piazza Cavour, 
Milano. 

Sykes Robert, In geg. 


Taako Georg, Civilingenieur - am Wall 134, Bremen. 

Tahy von Tahvàr und Tarkeo, Dr. Ministerial-Secretar - Kôn. ung. 
Ackerbau-Ministerium, Budapest. 

Tambosi Antonio, industriale - Trento. 

Tarlarini ing. Carlo - corso Yercelli 135, Milano, 


— 140 — 

Tayernler Henri, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées - rue 
d'Eughien 11, Lyon. 

Tchai Tchingsoung, représentant du Gouvernement Chinois, secrétaire 
de la Légation Impériale de Chine - via Qaeta 9, Borna. 

Tchekhorltch Paul, ingénieur, directeur des travaux maritimes du 
port d'Odessa et du Danube, professeur à l'école polytechnique - 
Odessa. 

TchekhTltch Sophie, Madame - Odessa. 

Techel Hans, Schiffbauingenieur - Neumûhlen bei/Eiel. 

Termggia cav. Annibale, Ingegnere - via XX Settembre 24, Milano, 

Tenbergen Sigismund, Bechtsanwalt - Harmoniestrasse, Rurhort. 

Thielecke Fran, Rhederei - Director - Langegasse 17, Breslau. 

ThioUière Antoine, Elève Ingénieur des Ponts et Chaussées - Hftvre. 

Thonx Leonie M.lle - Faubourg Saint Jean 35, Nancy. 

Thonx Gabrielle Catherine madame - Faubourg Saint Jean 35, Nancy. 

Timonoir Hélène de - Perspective Zabalkaneni 9, St. Petersbourg. 

Tolman Bretislao, D.' techn. Ingénieur bei der Eommission fur die 
Eanalisierung des Moldau und Elbeflusses in BOhmen - Earoli- 
nenthal 145, Prag (Bôhmen). 

Tommasini Ugo, ingegnere - piazza Capranica 95, Boma. 

Tortarolo Lorenzo, ingegnere del Genio Civile - Padova. 

Tosco Epifanio, ingegnere Genio Civile - Bergamo. 

Trompée avv. Eugénie - Largo dell'Impresa 123, Roma. 

Trabattoni Giuseppe, ingegnere - via Borgonuovo 10. 

Trant Emil von, Ministerialrat - Eleberstaden 10, Strasburg im Elsass. 

Traverse Giacomo, ingegnere - via S. Nazaro 17, Genova. 

Treniukhinn Tladimir, ingénieur des voies de communication - Hôtel 
du Nord, Saint Petersbourg. 

Truchot Hugue Joseph Léonce, inspecteur des Eaux et Forêts - rue 
Jeu de Paume 9, Montpellier (Hérault). 

Truchot Margrnerite, Madame - rue Jeu de Paume 9, Montpellier 
(Hérault). 

Turrlni rag. Gino - corso Magenta 54, Milano. 

Tnbben Cassilde, Ehefrau di Tubben Julius - V^ Hammacher-strasse 
29, Rurhort. 


— 141 - 
Tnbben Jnlins, Eaafmann - V Hammacher-strasse 29, Eurhort. 
TncGimei ing. cav. nff. Cesare» architetto - via deirAnima 10, Borna. 
Tyszka Crestaw, ingénieur des voies de communication - Ptock. 

Ulilenbroek Gjsbert Diederik, ingénieur - Bloemendal SchooUaan 
(Pays-Bas). 

Vlitzsch Dr. Fanny Frau, Bonn - Schnmannstrasse. 

Vnterberger Josef, Assessor beim kgl. Strassen nnd Flnssbanamte - 
Mûnchenerstresse 8/11, Bosenheim. 

Uzielli cav. Gustayo, professore nniversitario, rappresentante del Co- 
mitato Pratese per là navigazione interna in Toscana - via Santo 
Egidio 10, Firenze. 


Yaes Marie Lonlse Madame - rue de Cominos 36, Bruxelles. 

Taillant Alexandre Marie de Santeuil, délégué de la Société de tran* 
sport «L'Union I^ormande», Conflans. - OonAans S.te Honorine 
(Seine-et-Oise). 

Taillant Madame Alexandre - Conflans S.te Honorine (Seine-et-Oise). 

Taldes y Hamaran Julio, Ingeniero Jefe de Caminos, Canales y Puertos, 
Subdirector de las Obras del Puerto ~ Cristina 2, Barcelona. 

Talente cav. Pantaleo, Ingegnere Capo del Genio Civile - Genova. 

Tandenhoute, Ligue de l'Industrie du Bâtiment et des Travaux publics 
- Jette St. Pierre, (Bruxelles). 

Tandenperre Léon M.°»®, Château du Merlo - Forest par Bruxelles. 

Tandenperre Tiolette MJ*®, Château du Merlo - Forest par Bruxelles. 

Tan der Sleyden Emile - Laan Copes 9, La Hage. 

Tan Hante Gustave, ingénieur principal des Ponts et Chaussées, délégué 
du gouvernement Belge - Place de Casino 20, Gand (Belgique). 

Tan Hante Marie - Place du Casino 20, Gand. 

Tan Ophem M.® - ** La Louve „ Grand' Place 5, Bruxelles. 

Tassilleff Nicolas, Ingénieur des Ponts et Chaussées- Kronverksky 
Prospect 79, St. Petersbourg. 

Terdinois Béatrice - Palermo. 

Terdinois Cesare, ingegnere del Genio Civile - Palermo. 

Ternon-Harconrt Alice madame - Haddon House, Weybridge-Surrey. 


— 142 — 

Ternon-Harcoart Mollie mademoiselle ~ Haddon Honse, Weybridge- 

Surrey. 

Terraert Ângnste^ ingénieur, délégué de la YiUe d'Ostende - 20 rue 
de Berlin, Ostende (Belgique). 

Yétlllart Henri, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées * rue Bré- 
montier 14, Paris. 

Yicarj Mario, ingegnere - corso Yittorio Emanuele 68, Torino. 

Vidal Paul, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées - rue J. J. Bel 2, 
Bordeaux. 

Yilla car. uff. Libero Benato, capo-sezione nel Ministère délie Finanze 
• Borna. 

Yilla Glulio, ingegnere - via Dnrini 14, Milano. 

Yinca Antonio, ingegnere - piazza S. Giulia 11, Torino. 

Yiscontl-Yenosta ing. Cesare - via Boccaccio 34, Milano. 

Yitta cay. Edoardo, ingegnere - viale Principessa Margherita 17, Fi- 
renze. 

Yolpi Bassano Sandro, industriale, rappresentante la ditta A. Yolpi e C. 
- corso Yenezia 16, Milano. 

Tolpi Ghlrardinl ing. Gialio, Bappr. Collegio degli Ingegneri ed Archi- 
tetti - Mantova. 

Yrbka Zdenko, referente ferroviario e marittimo délia Caméra di Com- 
mercio ed Industria - Caméra di Commercio, Trieste.. 


Xeyblom Jean Pierre, ingénieur entrepreneur - Stationsweg 39, Rot- 
terdam . 


Yarach Federico, tenente di yascello, segretario délia sezione délia 
Lega l^avale di Milano. 


Watson Generiève, Lady - Yictoria Street 47, London S. W. 

Wattenberg Ernst, Begierungsbaumeister - Eaiserstrasse 66, Essen. 

Wauters Charles, ingénieur civil, directeur du Département des Travaux 
Publics de Tucuman - Mendoza 558, Tucuman (République Ar- 
gentine). 

Weber Fran, Director der Hannoverschen Bank, Harburg. 

Weber Johann Engen, kgl. Komerzienrat - Sanderring, Wûrzburg. 


— 143 - 

Welll Boberty Dr. k. k. Gericht sekretâr im k. k. Handelsministeriam - 
Wallfîschgasse 8, Wien I. 

Weithner Carlo, in rappresentanza délie k« k. Ôsterreichische Staats- 
bahnen - Trieste. 

Wendelstadt Vletor - Herthastrasse 13, Granewald b/Berlin. 

Weteringr Adrlenne ?an de - La Haye. 

Wetering Hendrine van de - La Haye. 

Wetering Jeanne yan de - La Haye. 

Wilfan Josef, k. k. Oberbanrat, délégué du Gonvernemeot maritime de 
Triest - k. k. Seebehôrde, Trient. 

Wilhelm Madame ~ Gap. 

Willielm lyan, ingénieur des Ponts et Chaussées - Gap (France). 

Wnlle Karl - Easemenstr 32, Harburg */E. 

Williams Frédéric, administrateur délégué de la Société Générale de 
touage et de remorquage, rappresentante délia Società - rue d'A- 
thènes 19, Paris. 

Zanoni Gio. Batta, ingegnere, direttore générale délia Società Yeneta 
Lagunare, rappresentante la predetta Società - Yenezia. 

Zennare cay. Costante, farmacista - Mestre (proy. di Yenezia). 


PROCÈS VERBAUX DES SÉANCES 


10 


PROCÈS -VERBAL 


de la Séance Plénîère 


Procès verbal de la séance Royale d'ouverture qui 
a eu lieu le 25 Septembre 1905 au théâtre de la Scala 
à 10 h. du matin. 

Leurs Majestés le Roi et la Reine d'Italie nous 
ont fait l'honneur d'assister à la séance d'ouverture 
de notre Congrès de Navigation. Leurs Majestés ont 
pris place au milieu de la scène, entourées de leurs 
Excellences le Président du Sénat et le Président de la 
Chambre avec une délégation des deux branches du 
Parlement, le Ministre des affaires étrangères, le Ministre 
et le Sous-secrétaire d'État aux travaux pubUcs. 

M. le Sénateur Colombo et le Sénateur Candiani 
siégeaient aux deux tables d'iionneur, à droite et à 
gauche de la place réservée à la Cour, formant le bureau 
ailquel ont pris place: 

M. Alberto Torri et M. Giuseppe Rota, délégués 
itaUens auprès de l'Association Internationale perma- 
nente. 

M. Alphonse Debeil, Président général de la Com- 
mission Internationale permanente des Congrès de Na- 
vigation. 


— 148 — 

M. Holle, Sous-secrétaire d'Etat du Ministère "des 
Travaux Publics prussien, Président de la Délégation 
allemande. 

M. Quinette de Rochemont, Inspecteur général des 
ponts et chaussées, Président de la Délégation française. 

M. Charles Raymond, Brigadier général U. S. A., 
Président de la Délégation des Etats-Unis. 

M. de Timonoff, représentant la Présidence de la 
Délégation russe. 

M. Anton Schromm, Président de la Délégation 
d'Autriche. 

M. Ph. W. Van der Sleyden, ancien ministre du 
Waterstaat, Président de la Délégation des Pays-Bas. 

M. Bêla de Gonda, président de la délégation Hon- 
groise. 

M. Italo Maganzini, Inspecteur supérieur du Génie 
civil, Président de section du Conseil supérieur des 
travaux publics d'Italie, Président de la Commission 
technique locale. 

M. Jean Ricotti, capitaine de vaisseau. Président id, 

M. Severino Casana, Ingénieur, Sénateur du Ro- 
yaume, Président du bureau de la première section. 

M. Léon Romanin Jacur, Ingénieur, Député, id., id. 

M. Ignazio Inglese, Inspecteur supérieur du Génie 
civil. Président du bureau de la seconde section. 

M. François Giuliani capitaine de vaisseau de la 
marine itahenne, id., id. 

M. Piero Piola Daverio, Ingénieur, Président de la 
Commission d'administration. 


Ont pris également place au bureau : M. le Maire 
et MjVI. les adjoints de la Ville de Milan. 

M. Sanjust de Teulada , Secrétaire général du 
Congrès. 


— 149 — 

M. Alexis Dufourny, Ingénieur en chef des ponts 
et chaussées, secrétaire général de l'Association Inter- 
nationale permanente. 

M. le Docteur Léo Sympher, ancien secrétaire gé- 
néral du Congrès de Dusseldorf. 

M. Georges Dé Joly, Ingénieur des ponts et chaus- 
sées. 

M. J. J. Sanford, major U. S. A. 

M. le Prince Sanetoron Itchyo, capitaine de frégate 
au Japon. 

M. Richard Kuhn K. K. 

M. H. Wartmann, Ingénieur des Pays-Bas. 

Enfin sur une estrade, au fond de la scène, ont 
pris place tous les délégués officiels des États et tous 
les délégués de collectivités. 

Au parterre, immédiatement au dessous de la scène, 
étaient les sénateurs et les députés du parlement 
italien. 

Tous les membres du Congrès occupaient le par- 
terre et les loges, mises à disposition du Comité d' admi- 
nistration par leurs propriétaires, de sorte qu'une grande 
partie des dames du Congrès ont pu prendre place dans 
les loges. 

Selon le cérémonial établi d'avance d'accord avec 
le bureau de la Commission internationale permanente, 
les (xrateurs ont pris successivement la parole, avec 
l'autorisation de S. M. le Roi: 

M. le Maire de Milan a prononcé le discours suivant : 

Sire! Regina! Signori! 

Interprète délia città dl Milano, ho l'onore di ringraziare le 
Maestà del Be e délia Kegina per la Loro augusta presenza; la 
quale in questi giomi conferma ancora \ma volta, che l'auspicio 


— 150 — 

di Savoia non manca mai alla grande famiglia italiana, ognora 
che si tratti di benedire agli slanci del suo cuore o alla fortuna 
de' suoi intraprendimenti. 

E Tespressione deiranimo mio grato si rivolge pure agli in- 
signi rappresentanti del Govemo e del Parlamento, nonchè aile 
Aiitorità ed agli uomini preclari, che hanno voluto associarsi aile 
onoranze, colle quali Milano saluta oggi orgogliosa il X. Congresso 
Intemazionale di Navigazione; si rivolge specialmente con un 
cordiale benvenuto a tutti gli illustri congressisti stranieri e na- 
zionali, la cui partecipazione a questo solenne ritrovo segnerà un 
ayvenimento memorabile negli annali délia scienza e délia storia 
lombarda. 

La causa a cui convergono i vostri intendimenti, o Signori, 
non potrebbe essere ne più intéressante, ne più degna di racco- 
mandarsi alPattenzione degli studiosi. 

Nell'ora in cui assistiamo attoniti alla fantastica trasforma- 
zione recata dalle céleri conquiste del progresse al vivere civile 
nelle più varie sue manifestazioni ed in tutti gli Stati, neU'ora 
in cui parrebbe ovunque assicurata la prevalente balîa délie grandi 
imprese o di troppo esclusivi interessi, voi mirate in particolar 
modo a rendervi sagaci cooperatori d'un importantissimo fenomeno 
di ricorrenza storica, che ad altri analoghi si coUega, e prélude 
all'awento d'una novella era economica, provvidamente informata 
a Criteri intensivi ed a più armoniche finalità. 

Ecco infatti, pur imperândo il lavoro accentrato nei vasti 
opifici, rinascere la speranza d'un parziale salutare ritomo all'in- 
dustria casalinga, grazie al concorso di nuovi ingegnosi strumenti, 
assistiti da energia mirabilmente distribuita, volti ad emancipare 
e centuplicare Topera individuale del lavoratore e ad integrame 
la nativa maestria. 

Ecco risorgere, propizio scudo ai pericoli d'un antagonisme, 
in apparenza imducibile, fra capitale e lavoro, le vétusté corpo- 
razioni di arti e mestieri nella forma più libéra ed evoluta délie 
associazioni di previdenza, délie coopérative, délie professionali ed 
altre simili, intese a comporre dissidî o a tutelare legittime par- 
ticolari ragioni. 

Ecco rivivere da una parte, accanto ai rapidi ma troppo 
pesanti e uniforaii convogli ferroviari dei dî nostri, i più agili 


— 151 — 

trasporti délie antecedenti età, temprati alla virtù dell'alato auto- 
mobilismo; ed ecco dall'altra, per impulso di questi congressi, 
vicino alla poderosa navigazione degli oceani, che voleté perfezio- 
nata nei metodi tecnici e negli obbiettivi commerciali e politid, 
rifiorire, suUe orme gloriose deirantico, la navigazione interna, 
quale correttivo agli effetti d'una pubblica economia troppo esten- 
siva e privilegiata, quale mezzo di redenzione a terre e ad ordini 
di cittadini finora privi di un tante beneficio. 

Cosi, Signori, mereè vostra, Milano per nuove arterie pro- 
tenderà l'alacre fervore délia sua vita verso i fîumi e fino ai porti 
di Yenezia e di Bavenna ; cosl, mereè vostra, e mercô le promesse 
vittorie délia scienza e dell'arte, si chiederanno dovunque aile 
acque dei mari e dei continenti nuovi pieziosi sussidi per lo svi- 
luppo dei coDunerci e délie relazioni proficue. E il favorito incre- 
mento délie ricchezze, la favorita loro difiFusione saranno valide 
fattore di benessere générale, pegno di concordia fra le regioni di 
une stesso Stato, stimolo gagUardo ail' elevazione délie classi più 
umili; le quali non da utopistici miraggi o da sterili lotte, ma 
dall'agevolata produzione e dalle più frequenti ricbieste di lavoro 
banno a sperare vera sainte. E i popoli tutti, educati alla scuola 
délie opère féconde, anzichô i vani e cruenti allori délia guerra 
aspetteranno dalla sapienza dei reggitori un congruo presidio pel 
compimento dei loro destini e pel trionfo dei rispettivi e reciproci 
intenti d'umana cooperazione. 

Cosl, Signori, Tiniziativa vostra géniale si risente délia 
legge di progresse, cbe regge tutti i fenomeni délia natura^ onde 
accade che i misteriosi disegni dei future si foggino in parte alla 
stregua e alla luee dei passato; e nella vostra iniziativa si elabo- 
rano i germi d'un monde, che si fa miglioi*e, si abbellisce e si 
rinnova. 

Epperô in nome di Milano operosa e ben consapevole del- 
Tonore che in questo giorno le tocca, augure ai vostri lavori un 
successo degno dei comuni ideali, délia somma competenza che vi 
distingue, délie nazioni gloriose che rappresentate, e delFalta sim- 
patia, che, con tutta Italia, oggi vi attestano gli amati nostri 
Sovrani. 


-- 152 — 

M. Debeil, Président de l'Association Internationale, 
a pris le second la parole: 


Majesté, Oradeuse Reine, 
Excellences, 
Mesdames, Messieurs, 

L'Association Internationale Permanente des Cîongrès de Na- 
vigation, au nom de laquelle j'ai l'honneur de prendre la parole 
en cette mémoiuble réunion, a comme premier devoir à remplir, 
celui de payer un tribut d'hommage respectueux, de gi-atitude et 
de reconnaissance à Sa Majesté le Roi d'Italie, qui a daigné ho- 
norer de sa présence cette solennité et attester ainsi le haut in- 
térêt qu'Elle porte à notre Association, à ses travaux et aux ques- 
tions si vitales qui touchent à la navigation. 

Elle présente aussi ses plus respectueux hommages à la Gra- 
cieuse Souveraine qui vient rehausser de sa présence cette auguste 
cérémonie et .lui donner un caractère plus solennel encore. 

L'Italie est un pays de navigateurs par excellence, c'est la 
patrie des Marco Polo, des Colombo, des Amerigo Vespucci, des 
Leonardo da Vinci; elle possède, relativement à la superficie de 
son territoire, une étendue de côtes presque illimitée, des rades, 
des lacs, des fleuves superbes et des ports maritimes, qui occupent 
unie situation de tout premier ordre dans le trafic mondial. 

A toutes les époques de son histoire c'est à la navigation que 
l'Italie a dû une large part de sa puissance et de sa gloire. 

L'Italie, aujourd'hui si prospère, que nous voyons marcher 
à pas de géant dans la voie de tous les progrès, ne peut manquer 
de voir sa prospérité et sa richesse s'accroître rapidement encore 
sous l'égide et sous l'impulsion d'un souverain qui a line si haute 
compréhension des choses de la mer et des trésors que la navigation 
dispense toujours généreusement et avec une inépuisable largesse. 

Notre Association fait les voeux les plus sincères et les plus 
complets pour \ prospérité de l'Italie et pour la gloire d'un règne 
qui s'annonce sous d'aussi brillants auspices. 


— 153 — 

Elle prend part à tous les succès et à tous les progrès de 
l'Italie^ elle ressent profondément tous les événements qui réjouis- 
sent ou affligent ce grand pays. 

Aussi tient -elle à déclarer en cette circonstance combien, et 
jusqu'au fond du coeur, elle a compati au cataclysme qui vient 
de ravager une partie du royaume et de plonger dans le deuil un 
grand nombre de familles. 

EUe admire le caractère généreux et chevaleresque de sa 
Majesté le Roi, qui s'est manifesté avec une spontanéité si tou- 
chante en faveur des malheureuses victimes, et par une sollicitude 
si fraternelle et si soutenue, malgré la situation périlleuse inhérente 
à de pareils événements. 

Voulant attester ses sympathies par des faits et bien établir 
que les tremblements de terre de la Calabre ont eu un retentis- 
sement international, la Commission permanente, à l'unanimité de 
ses suffrages, a décidé de participer au soulagement des malheu- 
reuses victimes. 

L'Association remercie son Altesse Royale le duc de Gênes 
d'avoir bien voulu accepter la première Présidence d'honneur du 
X.® Congrès, et lui accorder son haut appui. 

Elle remercie enfin leurs Excellences Messieurs les Ministres 
des Affaires Étrangères et des Travaux publics d'avoir mis leur 
influence et leur autorité si considérables au service du X.® Congrès. 

La Commission d'organisation locale de Milan, qui dans quel- 
ques instants va, aux termes des statuts de l'Association, présider 
et diriger cette session a droit aussi à nos remerciements et à tous 
nos éloges. Elle a admirablement préparé les assises du Congrès ; 
elle y a apporté un zèle des plus louables, tout son dévouement, tout 
son amour-propre national; elle a fourni un travail considérable, 
créé ime organisation qui pourra servir de modèle dans l'avenir. 

MM. les Présidents généraux Sénateurs Colombo et Candiani, 
MM. les Présidents Maganzini et Piola Daverio, M. le Secrétaire 
Général Sanjust di Teulada et leurs collaborateurs si dévoués, si 
intelligents et si actifs, méritent d'avoir leurs noms inscrits 
dans les annales de notre Association. 

Grâce au concours si précieux, auquel je viens de rendre 
honmiage, grâce à la Commission Internationale permanente des 


— 154 — 

Congrès et aux chefs de délégations des Gouvernements, qui, tou- 
jours avec le plus grand empressement, nous ont en toutes cir- 
constances apporté leur concours entier confraternel et dévoué, 
grâce au Secrétaire Gfénéral de notre Association, M. l'Ingénieur 
en chef Directeur Dufourny, à sa valeur, à son dévouement et à 
son travail, grâce enfin à la cancorde, à Tentente parfaite qui ont 
régné sans partage au sein de l'Association, grâce au concours et 
à la volonté de vous tous qui représentez ici quarante nations ré- 
parties sur tous les points du globe, nous avons fondé, j'ose 
l'espérer et le dire, une oeuvre aussi impérissable que l'airain. 

Notre Association est l'une des oeuvres ûitemationales les 
plus anciennes et sans doute l'une des plus puissantes qui soit 
au monde. Elle est forte aujourd'hui de Tappui moral et pécuniaire 
de trente Gouvernements, de deux cents collectivités et de près 
de qmnze cents membres. Il ne dépend que de vous, Messieurs, de 
voir notre Association doubler de puissance, dans le cours de cette 
année encore, en lui apportant le concours des grandes cités ma- 
ritimes, des chambres de commerce et des sociétés de navigation si 
puissantes et si nombreuses par toute la terre. Les pouvoirs publics 
ont agi, c'est l'initiative privée qui doit compléter notre oeuvre. 

Cette oeuvre est toute de paix et de travail. C'est l'avoir tech- 
nique et scientifique de toutes les nations de la ten-e mis en 
commun pour donner à la navigation son plus grand essor et pour 
contribuer le plus largement possible au profit de Thumanité. 

Nous sommes tous ici des hommes de paix et des travailleurs 
dont le seul souci, le seul but et la seule raison d'être est de 
construire, d'édifier, de créer des voies de commimication, des re- 
lations nouvelles, de rapprocher, d'unir les peuples, de supprimer 
les distances, de permettre aux hommes de se connaître, de s'ap- 
précier, de s'entr'aider et d'échanger leurs idées et leurs produits 
pour accroître le bien être général. 

Notre Oeuvre internationale a réalisé déjà des résultats con- 
sidérables et nous les avons fait connaître en publiant le Catalogue 
de nos travaux. 

Ce sera l'éternelle gloire des ingénieurs et des navigateurs 
d'avoir créé cette institution mondiale, d'avoir donné l'exemple, 
l'impulsion, et d'avoir tracé la voie à suivre désormais dans toutes 
les sphères de l'activité humaine. 


— 155 — 

Ce sera Thoimeur de l'Italie, de son Auguste Souverain, de 
son Gouvernement éclairé, et de tous les hommes d'élite qui ont 
coopéré à la réunion du X.® Congrès . d'avoir tenu les premières 
assises de notre Association Internationale. 

C'est d'Italie que, depuis le commencement de notre ère, l'on 
a vu partir la lumière, la civilisation et les progrès de la navi- 
gation; c'est d'Italie aujourd'hui encore, et c'est justice, que vont 
partir bientôt et se répandre dans le monde les résultats des tra- 
vaux du X.® Congrès de Navigation. 

Aussi, Messieurs, je confonds en ce moment dans mon esprit 
l'Italie et notre oeuvre internationale, l'Italie qui va servir de 
maiTaine à celle-ci et lui donner, dans cette superbe ville de Milan, 
un baptême non moins pompeux que solennel. 

J'ai dit. 


M. le sénateur Colombo, Président général du Con- 
grès de Milan, a pris la parole et prononcé le discours 
suivant : 


Maestà, Oraxiosa Regina^ 
Signori e Signore, 

L'Associazione intemazionale permanente dei Congressi di 
Navigazione risiedente a Bruxelles, che fu costituita nell' ultime 
Congresso tenuto a Dtisseldorf nel 1902 coUo scopo di promuovere 
questi periodici convegni dell'Associazione e dare l'indirizzo più 
opportune alla loro produzione scientifica, ha accettato l'oSerta del 
govenio italiano che il X. Congresso fosse riunito quest' amio a 
Milano. E poichè il Govemo ha volute aÊBdare all'Onorevole Se- 
natore Conte Candiani di Oliva e a me l'incarico di presiedere 
la Conmiissione di organizzazione del Congresso, cosl è anche a 
nome suo e in rappresentanza délia Commissione d'organizzazione 
che io ho oggi l'onore di parlare in questa adunanza, colla quale 
il Congresso inizia la série délie sue sedute. 


— 166 — 

Voi vi siete degnato, o Sire, di accogKere benevolmente la 
nostra preghiera di soleimizzare colla vostra augusta preseuza la 
prima riunioue di tanti eminenti cultori délia scienza e dell'arte 
dell'ingegneria, i quali si son dato qui convegno da tutte le parti 
.del mondo per risolvere problemi che interessano le più féconde 
sorgenti délia prospérité délie nazioni. Essi andranno superbi che 
Voi inauguriate i loro lavori. 

Appena reduce da quella forte Galabria che un'imniane scia- 
gura ha gettato nella desolazione e nel lutte, dove i nostri fratelli, 
vittime a migliaia délie cieche e sorde forze délia natura, si sono 
affollati dietro ai vostri passi benedicendo al vostro nome, Yoi non 
avete voluto mancare a questo convegno scientifico, pronto come 
siete stato sempre, a vîvei-e la vita del popolo vostro, nel dolore 
corne nella gioia, nella sventura come nella fortuna, nelle mani- 
festazioni dcU'arte come in quelle délia scienza. Noi ve ne siamo, 
Sire, profondamente grati, lieti di potere presentare in questa 
solenne occasione il nostro riverente omaggio a Voi e alla Vostra 
augusta Consorte, ispiratiûce e collaboratrice gentile di ogni nobile 
iniziativa. 

A Voi, Sire, che seguite con cosi vivo interesse tutti i pro- 
gressi scientifici e 'sapete apprezzare la grandezza dei benefici che 
essi apportano aU'umanità, non poteva sfuggire Timportanza del- 
Todierno convegno, tanto nell' interesse générale deU'industria dei 
trasporti di tutto il mondo, quanto e in ispecial modo in quelle 
délia prosperità avvenire del nostro paese. 

È per questo che gli «piriti si sono sempre piti impressionati 
dai risultati dei Congressi che dal 1885 in poi si sono succeduti 
prima a Bruxelles, poi a Vienna, a Francoforte, a Manchester, a 
Parigî, airAja, poi ancora a Bruxelles e a Parigi e infine a 
Diisseldorf: congressi limitât! dapprima aile sole (luestioni inté- 
ressant! la navigazione interna, poi estesi anche alla navigazione 
marittiraa. La molteplicità dei problemi che vennero mano mano 
sorgendo in ambo gli ordini di question!, la fortuna colla quale 
vennero mano mano risolt! e la grand iosi ta de! risultati ottenuti 
hanno ben presto additato l'opportunità di daix) un assetto e im 
ordinamento^ définitive all'istituto dei Congressi di navigazione e 
di imprimere loro un forte carattere internazionale col contributo 
materiale e morale dei Governi e délie associazioni scientifiche. 


— 157 — 

La compartecipazione di trentasei Stati di Europa, d'Asia e d'A- 
merica, egualmeute intéressât! al successo deirAssociazione, e il 
concorso di congressisti che oggi si affollano in quest'aula, sono 
la prova più évidente dell' importanza che oggi si attribuisce nel 
mondo scientifico e tecnico a questi periodici ritrovi ; e Milano, la 
cui fortunata posizione nella valle del Po, corne punto d'incrocio 
délie grandi vie di comunicazione fra l' Europa occidentale e cen- 
trale e il Méditerranée, ha contribuito a designare corne sede del 
X. Congresso, ô ben lieta e orgogliosa di poterlo ospitare. 

Collo sviluppo énorme che la marina mercantile e militare 
ha preso in tntti i paesi che trovansi a contatto col mare, le que- 
stioni che si riferiscono alla navigazione marittima, che è una délie 
due Sezioni nelle quali si suddivide il Congresso, vanno assumendo 
un' importanza sempre più grande e multiforme. Ben lo sa l'Italia, 
le cui terre si protendono per cosl lunga tratta firammezzo a due 
mari. Le difese dei porti, la facilita degli approdi, l'installazione 
dei fari, i congegni pel carico e scarico délie merci, le comunica- 
zioni ferroviarie fra l'intemo e il mare, i sistemi di costruzione 
délie navi, î loro meccanismi motori, il loro addobbo, i loro mezzi 
di rifomimento, costituiscono altrettante questioni che interessano 
sommamente le nostre industrie marinare, corne quelle di tutto il 
mondo. E qui che nelle discussioni fra i più competenti, e nelle 
deliberazioni cui daranno luogo, i commercianti, i navigatori e gli 
ingegneri navali attiugeranno preziosi însegnamenti, 

Benchè Tltalia colle potenti flotte di Venezia, di Genova e 
di Pisa sia stata in altri tempi dominatrice e maestra sui mari, 
pure deve ora ispirarsi ai procedimenti seguiti dalle nazioni che 
Thanno superata nel dominio del mare, allô scopo di riconquistare 
Tantica floridezza délie sue flotte e dei suoi commerci. Ora questi 
periodici ritrovi servono appunto a far diventare patrimonio comune 
di tutte le nazioni Tesperienza di ognuna; i metodi riconosciuti 
imperfetti sono definitivamente scartati, quelli riconosciuti migliorî 
ricevono la loro definitiva sanzione. La scienza foitunatamente non 
ammette frontière, non conosce rivalità ne gelosie di nazionalità 
e di razze. 

Altrettanto importanti appaiono le questioni connesse coU'altra 
Sezione délia navigazione interna, più importanti anzi perché si 
tratta di un campo sul quale solo da non lungo tempo si è rivolta 


— 158 — 

la pubblica attenzione. Lo sviluppo incredibilmente rapide che 
hamio preso le ferrovie in poco piii di mezzo secolo hanno fatto 
relegare per qualche tempo in seconda linea la questione délie 
comunicazioni per acqua nell' interne dei continenti. Ma Taumento 
degli scambi e il costo elevato dei trasporti per terra délie 
merci più voluminose e di minor valore hanno rimesso in onore 
le umili vie dei fiumi e dei canali, prima eclissate dalla prepotente 
vaporiera. 

In Italia la navigazione interna ha avuto, ô vero, i suoi più 
grandi trionfi, quando nel reste dei monde era negletta o afiFatto 
sconesduta. I nostri antichi navigli lombardi, quoi canali sapien- 
temente cestnitti per collegare il Ticino e TAdda a Milano e alla 
grande arteria dei Po, rimangono ancera come monumenti impe- 
ritnri délia scienza idraulica italiana, che brillô come faro quando 
altrove si vagavâ ancera neirescurità; e voi, Signori Congressisti, 
avrete fra qualche giorno l'occasiene di constatarlo, ammirando 
nella gita a Pademo i celebri sostegni che il génie di Leonarde 
ideô cinque secoli or sono. Ma nei tempi modemi altre nazioni 
ci hanno sorpassato 'coll'apertura di nueve e numerose vie desti- 
nate a ofifrire aile merci peyere e voluminose un mezzo di trasporto 
più economico délia ferrovia. L'Olanda colla sua lotta ostinata 
contre le invasioni dei mare e la sua rete meravigliosa di canali; 
la Germania che spinge le sue imbarcazieni da commercie sempre 
più avanti sul René, primu a Mannheim, poi a Strasburge, pei a 
Basilea, faconde cencorrenza sul Lago di Lucema ai cereali pro- 
venienti dal nostre porte di Genova; la Francia che attende senza 
pesa a rendere navigabili i suoi grandi fiumi e che estende colla 
navigazione sul Bédane il raggio d'azione dei porto di Marsiglia; 
TAustria che perfeziona sempre più la grande arteria commerciale 
dei Danubie; il Belgio che sta creande a Bnixelles una stazione 
marittima aperta aile grosse navi da carico, quasi una succursale 
al sue grande porto di Anvei-sa; altre nazioni presse le quali la 
navigazione interna sta pure facendo sorprendenti progressi, ci 
vanne continuamente additando la via per trarre maggior partito 
dalle nosti-e arterie fluvial! e sopratutto dei Po e dei suoi affluenti 
nella grande ed ubertosa valle che racchiude il settentiione d'I- 
talia. Questi insegnamenti che ci vengone dai paesi rappresentanti 
airodierno Cengresse, i risultati délie preposte e dello discussieni 


— 159 — 

che si svolgeranao durante le sedute per opéra degli uomini più 
competenti nell-arte dell'ingegneria, non devono essere perduti per 
noi. 6ià la spinta a questi studii è stata data in Italia da statisti 
e da ingegneri eminenti. Voi vedrete esposti nelle sale del Con- 
gresso i progetti per rendere Borna un porto di mare; voi vi tro- 
verete una série di mirabili studii sul Po e dei progetti completi 
per allacciare con una via d'acqua ininterrotta Venezia a Milano. 
Questo allacciamento è sempre stato l'obbiettivo desiderato, il punto 
di mira di quasi un secolo di ricerche e di tentativi. L'impresa 
di rimontare il Fo è stata più volte tentata e abbandonata^ ma 
ora grazie agli studii e aile iniziative i-ecenti, il grande problema 
puô dirsi alla vigilia di essere risolto, solo che alla sapiente pre- 
parazione degli studii statistici e tecnici faccia immediato seguito 
la féconda azione del capitale, e il Govemo del paese si convinca 
che si tratta di un grande interesse nazionale pel quale è richiesto 
il suo più largo e più soUecito intervento. 

Voi vedete adunque, o Sire, quale somma di interessi scien- 
tifici e commerciali, quali vasti problemi, quante ardenti e legit- 
time aspettative racchiudano nel loro seno le discussioni di questo 
Congresso che Voi state per inaugurare. 

Ma lo spirito sciei^tifico è incontentabile e va senza posa alla 
ricerca di nuovi e sempre più estesi e più lontani orizzonti. Altri 
arditissimi problemi saranno probabilmente toccati, se non risolti, 
nel présente Congresso; problemi che fanno intravedere come non 
afPatto impossibile un avvenire ben lusinghiero pel nostro paese. 
L' Italia è separata in tutta la sua lunghezza da un'alta barriera, 
la catena degli Appennini, che ostacola le comunicazioni fra i 
porti del Mediterraneo e quelli del mare Adriatico. Una barriera 
ancora più alta, quella délie Alpi, ci divide dal resto deirEuropa. 
Le strade ferrate hanno faticosamente superato quest'ostacolo for- 
midabile, al Cenisio dapprima, poi al Brennero, alla Pontebba e 
al Gottardo, ed ora lo valicheranno al Sempione, ma Tostacolo è 
troppo elevato perché i nostri maggiori porti settentrionali, Genova 
e Venezia, possano lottare con vantaggio coi porti dei mari del 
Nord, le cui vie di penetrazione sono rese più faoili ed economiche 
utilizzando le arterie fluviali. Fu già un'antica idea rallacciamento 
di Genova e di Venezia con un canale attraversante TAppennino; 
nessuno V ha raccolta sînora, benchè molti la coltivino ancora nel 


-^ 160 — 

segieto délia loro meute. Ma sarebbe egli possibile di attraversare 
con un caiiale le Alpi e portare le provenienze dei paesi medi- 
terranei e deiroriente sui mercati deirEuropa centrale a condizioni 
pari a quelle aile quali vi penetrano le provenienze dai porti del 
Nord? Per quanto audace, questa possibilité fu pure oggetto di 
discussione, e voi ne udrete probabilmente l'eco nelle prossime 
sedute del Congresso. 

Non si tratta di sogni di menti inferme, ne di vane e insen- 
sate fantasie. Tali apparvero una volta la navigazione a vapore, 
le gallerie ferroviarie correnti per dedne di chilometri nelle viscère 
délie montagne, il traforo dell'istmo di Suez; eppure questi, che 
eiano reputati sogni, son diventati realtà. Non si è potuto ancora 
segnare un limite aile audacie délia Scienza e dell'attività umana; 
e sarebbe assai malavvisato celui che pretendesse di negare senza 
conoscerli i segreti nascosti nelle pieghe deU'awenire. Ma se Pat- 
traversamento délie Alpi con un canale non appaiisse ne impos- 
sibile ne indefinitamente lontano, non è egli vero che Tltalia, 
gettata, corne è, sul Méditerranée a guisa di una grande banchina 
rivolta verso V Oriente, potrebbe diventare davvero la gran via 
Internazionale fra TOriente e il cuore dell'Europa, e che i 
nostri porti delFAdriatico e del Méditerranée diventerebbero i 
porti di approvvigionamento di un vaste hinterlcmd al di là délie 
Alpi? 

Non respingiamo da noi, pel timoré di iUuderci, queste se- 
ducenti visionL La scienza ha anch*essa la sua poesia; e Timma- 
ginazione ha nel segi'eto e misterioso processo col quale si svolgono 
nella mente dello scienziato le più geniali invenzioni, una parte 
assai maggiore di quella che volgarmente si crede. Manteiiiamo 
adunque intera la nostra fiducia nel potere délia scienza e accom- 
pagniamo colla nosti'a simpatia e coi nostri voti questi uomini 
valorosi, i quali senza preoccuparsi di interessi materiali e 
ispirandosi soltanto al piii puro amore del progresse sono qui 
conveuuti per far procedere Tumanità sempre più avanti vei'so i 
loro alti ideali. 

E bene auguriamo ai loro lavori al grido che tutti ci unisee : 
Viva il Ke. 


— 161 — 

Son Excellence le Ministre Ferrari, Ministre des 
Travaux publics, s'est exprimé en ces termes: 

Sire, 

Qraxiosa Regina, 

Signore e Signori, 

Sono trascorsi appena nove lustri da che per Topera forte e 
sapiente del grande avo, di cui la Maestà Vostra porta si degna- 
mente il nome, la patria ha conseguita indipendenza ed unità: 
nove lustri, lungo spazio di tempo per la vita di un individuo, 
ma brevissimo per quella di un popolo, 

E cosî i ponderosi problemi che altri Stati poterono afifrontare 
e risolvere con lunga prepaxazione e successivamente, da noi do- 
vettero essere affrontati e risolti con somma rapidità e contempo- 
raneamente; creazione del sentimento politico unitario in un paese 
divise da secoli, formazione di un esercito nazionale e di un si- 
stema linanziario ed amministrativo rispondente aile nuove con- 
<lizioni nazionali e sociaîi, rinnovamento degli istituti scolastici, 
agricoli, commerciali, costnizione di reti stradali, ferroviarie, po- 
stali, telegrafiche, che congiungessero ogni pai*te del nuovo Regno, 
miglioramento edilizio ed igienico délie grandi città e via dicendo, 
mentre si dovevano risvegliare e secondai'e le sopite énergie indi- 
viduali che cosl poterono espandei'si e mostrare, in ogni ordine di 
attività umana, che (mi sia concesso di esprimermi volgendo ad 
altro significato le parole di un somme poeta) Tantico valore non 
era morto nei cuori italici. E purtroppo si dovette anche lottare 
contre la natura, cosi bella, ma talora cosî matrigna che non ci 
risparmiô le sue insidie e le sue percosse. 

Ho volute ricordare questi eventi specialmente affinchè gli 
illustri stranieri, che onorano colla loro presenza questa adimanza, 
conoscano la ragione per la quale ad alcuni problemi, alla cui 
soluzionc essi intendono con tanta dottrina e tante ingegno, non si 
è ancora potuto nei nostro paese provvedere in tutto colla larghezza 
di mezzi e potenza di esecuzione richiesto dairodierno progresse. 

Primo fra essi il problema délia navigazione interna, h ornai 
inutile ripeterlo : a cominciare dal dodicesimo, fu per parecchi se- 
coli ritalia l'audace precorritrice nei regolare i fiumi e costruire 

11 


— 162 — 

i nuovi canali a scopo di navigazione, e gli annali dell'Architet- 
tura idraulica imanimi attribuiscouo ad ItaJiani le imiovazioni 
fondamentali per vincere gli ostacoli derivanti dalle differenze di 
livello. Cosi si formô gradatamente quella fitta rete di vie navi- 
gabili interne, la quale, vigilata con sollecita cura dai govemi, 
tanto contribui ad agevolare il movimento délie persone e gli 
scambi délie merci fra le città dell'alta Italia nel période peren- 
nemente memorabile del Binaficimento. Ne niancaroiio opère im- 
portanti anche nei secoli saccessivi e fiuo a questi lUtlmi tenipi, 
se anche, piuttosto che alla navigazione interna, siasi pensato alla 
irrigazione, alla derivazione d'acqua per foi^za motrice e aile bo- 
nifiche. Ne ô a dimenticajsi, per giustificare la scemata operosità, 
che darebbe luogo a facile e non meritata critica, il rapide svi- 
luppo délie strade ferrate, il quale per limgo tempo e non sôltanto 
presse di noi fece credere quasi inutile il pensare ornai alla navi- 
gazione interna considerata corne mezzo affatto secondario di scambio 
e non meritevole che i capital! si distogliessero per essa da più 
proficui impieghi. 

Fortunatamente da alcuni anni il pregiudizio è dissipato e si 
cerca ora di guadagnare rapidamente il tempo perduto. 

E mi sia qui concesso di mettere in evidenza Topera del Mi- 
nistère che in questo momento ho Fonore di reggere. Una prima 
Commissione che in esso ebbe sede, ha compiuto nel 1903, in nove 
Yolumi, un mirabile studio sulla navigazione interna nella Valle 
del Po da Venezia a Milano. Una seconda commissione costituita 
neirottobre di dette anno ebbe l'incarico di studiare il problema 
délia navigazione interna per tutto le Stato : e quella parte délia 
Commissione, che ebbe il titolo di Comitato Tecnico Esecutivo, puô 
presentare a questo Congresso in cinque volumi lo studio com- 
plète nell'ordine tecnico sulla navigazione del Po da Tonne alTA- 
driatico e sulla rete di navigazione che al grande fiume si con- 
nette, studio compiuto dai valorosi membri del Comitato, efiScace- 
mente coadiuvati da valenti tecnici governativi e délie provincie 
e città piemontesi più direttameute interessate. E già un' altra 
parte délia Commissione sta raccogliendo i dati per lumeggiare il 
problema dalTaspetto economico. 

Una diligente monografia compilata da egiegi funzionari del 
Génie civile, présenta un completo ragguaglio délia storia délia 


— 163 — 

navigazione interna îtaliana^ dello stato attuale dei lagbi, fiumi e ca- 
nali navigabili, di tutti i progetti tecnici già compiuti per iniziativa 
del Govemo o privata, acœnnando pure ai provvedimenti necessari. 

Il volume ô offerte al Congresso e le sue opportune illustra- 
zioni permetteranno di avère anche un'imraagine délie bellezze che 
si disehiudono allô sguardo pereorrendo quelle vie acquee. E giova 
sperare che lo sviluppo délia navigazione interna consentira agli 
stranieri visitatori di abbandonare per qualehe tempo nei loro 
viaggi le polverose strade ordinarie. e le fumose e rapide strade 
ferrate, per contemplare, con occhio più riposato e piîi tranquille 
moto, pianure e colline iussureggianti di vegetazione e biancheg- 
gianti ville e ridenti villaggi, portando cosl nella loro patiia più 
piena e quasi direi più leggiadra impressione del nostro paese. 

Compiuti gli studi verra Topera pratica, ed anche qui Tltalia 
apparirà memore del suo passato e rinnovellerà le sue gloriose tra- 
dizioni, ma in conformità dei tempi nuovi e coi mezzi poderosi 
che la tecnica modema appresta. 

E le numerose ed elaborate monografie presentate al Congresso 
da stranieri e da nazionali ci fomiranno insegnamenti preziosi e 
di esse saprà tenere il débite conte queiregregie corpe del Génie 
Civile che nei ricordati studi come in quelli, che ricorderô in ap- 
presso, ebbe cosl larga parte, come ne avranne lume i solerti Co- 
mitati locali sorti per iniziativa privata qui e in alti-e città, e co- 
lore che già con sacrifici persenali si accinsero aU'azione pratica. 
Cosl anche dalla scienza e dairesperienza délie altre nazioni nei 
trarreme guida e nerma per raggiungere più sicuramente e più 
celeremente il nostro intente. 

Per r altre ordine di indagini a cui devra attendere il Con- 
gresso, quelle délia navigazione maiittima, avrei desiderate qui 
présente il collega che regge il Ministère délia Marina. Ma il va- 
lorose maiinare sta per abbandonare un più quiète lavoro per re- 
carsi ad assistere aile manovre navali, nelle quali rifulgerà la virtù 
di quella flotta che non è seltanto difesa militare ma anche tutela 
e presidio degrinteressi cemmerciali. 

Egli esprime per mezzo mie il suo dispiacere di non peter 
assistere ai laveri del Congresso, eve avrebbe ravvivate lo memorie 
del passato, sulle quali un sapiente volume il sue Ministère offre 
ai convenuti, ed avrebbe e^^p^esse le balde speranze deiravvenii-e 


— 164 — 

commentando con fervida parola l' audace divisa del Congresso 
« Navigare necesse » . 

Limitandomi quindi al mio più modesto compito mi è grato 
anche qui additare airattenzione vostra Tampia e ben redatta mo- 
nografia che per opéra di egregi ingegneri del Genio Civile il Mi- 
nistère dei LL. PP. ha pubblicato sui porti marittimi del Eegno. 

Vi troverete riassunto quanto è stato fatto per il migliora- 
mento dei copiosi ricetti che il lungo. sviluppo délie coste italiane 
offre aile navi, e nel dare giudizio su questi lavori, cui pure in- 
tese il corpo del Genio Civile, non bisogna dimenticare che una 
grave difficoltà a provvedimenti completi derivô dalla molteplicità 
dei bisogni, cni si tiattô di soddisfare, sia per il grande numéro 
dei porti, sia per la crescente dimensione délie navi, sia inline pel 
rapidissimo incremento del nioviraento commerciale. Cosi, mentir 
si sta preparando da apposita Commissione, che nello scorso anno 
ha iniziato le sue fruttuose indagini, un piano générale regolatore 
dei porti, V accennato volume vi sarà prova che la nuova Italia 
non ha trascurati i maggiori sforzi per consentire alla navigazione 
marittima le agevolezze corrispondenti alT altissimo posto che le 
spetta neireconomia nazionale. 

Ed ora, che si avvicina il momento in cui V opéra féconda 
del Congresso deve inconiinciai^, in nome del Governo manifeste 
la soddisfazione che per questa sessione si sia scelta come sede 
ritalia e, in Italia, Milano, la città che per la vigorosa iniziativa 
dei suoi abitanti e délie sue amministrazioni degnamente rivaleggia 
colle altre gi*andi città visitate dal Congresso nelle sue peregrina- 
zioni: faccio plauso aile varie Commission! ordinatrici che con 
zelo indefesso tutto predisposero per agevolare la venuta ed il la- 
voro dei numerosi aderenti : oflre un caloroso lingraziamento agli 
stranieri che vennero a portarci il contiibuto délia loro scienza e 
ad onorarci colla loro presenza e che qui annoderamio o rianno- 
deranno vincoli di amicizia coi nostri che pure saluto, compiacen- 
domi di vederli cosl numerosi; ed espiimo Taugurio che questa 
décima sessione consolidi TAssoclazione Internazionale Permanente 
dei Congressi di Navigazione creata nella précédente sessione e ne 
accresca le già grandissime benemerenze per congiungere le nazioni 
in una fmttuosa cooperazione e raggiungere più alti destini colla 
concordia e la pace. 


— 165 — 

Sire. 

Pochi giomi or sono io aveva l'onore di accompaguarvi nella 
faticosa visita aile squallide rovine dei comuni calabresi ed ho sen- 
tito dal labbro vostro V affettuosa parola di conforto a quelle in- 
felici popolazionî. 

Oggi ho Tonore di essere al vostro fianco ad una grande so- 
lemiità délie scienze tecniche e di pregarvi perche mi concediate 
di essei-e l'interprète deU'Augusta parola che inizierà i lavori del 
Congresso. 

Présente ieri sul luogo del dolore, Voi siete, o Sire, présente 
oggi qui dove la scienza intende a preparare nuovi progressi al- 
Tumanità. E Voi sapete, o Sire, che fra i due fatti avvi un in- 
time legame perché ogni innovazione procurata dalla scienza scema 
od évita qualche sofferenza uraana. E cosl il monde civile vi vede 
sempre intente ad accorrere ovunque possiate promuovere il bene 
e dare nobile esempio ed incitamento aile opère di civiltà. 

Per questi gagliardi lavoratori délie scienze tecniche ciie con 
tante preziose monografie diedero prova del loro sapere, e che ora 
sono braraosi di scambiare le loro idée e di discutere il risultato 
dei loro studi, vi demande, o Sire, T autorizzazione di dichiarare 
in nome vostro aperto il Décime Congresso Intemazionale di Na- 
vigazione. 

Le ministre alors a déclaré, au nom de S. M. le 
Roi, le X® Congrès International de Navigation ouvert; 
et M. le sénateui* Colombo, Président général du Congrès, 
ayant pris les ordres de S. M., a donné la parole à 
M. le Baron Quinette de Rochemont, délégué français et 
doyen des délégués étrangers, qui, au nom de la délé- 
gation étrangère, a prononcé en français le discours 
suivant : 

Majestés. 

Appelé à l'honneur de prendre la parole au nom des délégués 
des divere Gouvernements étrangers et des membres du X® Con- 
grès de Navigation, Sa Majesté le Roi me permettra de lui expri- 


— 166 — 

mer tout d'abord les sentiments de vive gratitude pour Thonneur 
qu'EUe nous fait en acceptant de présider la première séance du 
Congrès. Sa Majesté donne ainsi une nouvelle preuve de Timpor- 
tance qu'EUe attache aux travaux de nature à rapprocher les 
Nations et à contribuer ainsi à la paix générale. C'est là une oeuvre 
digne du Souverain qui récemment encore conviait toutes les Na- 
tions à se réunir en Conférence pour examiner la situation de 
l'Agriculture et les moyens de favoriser son développement. 

Sa Majesté La Eeine voudra bien agréer nos respectueux hom- 
mages. Sa gracieuse présence parmi nous montre une fois de plus 
l'intérêt qu'elle porte aux travaux de l'intelligence. Nous lui en 
sommes profondément reconnaissants. 

Aussi conserverons-nous un souvenir inoubliable de cette séance 
où, pour la première fois, le Congrès a le grand honneur d'êtie 
ouvert par les Souverains du Pays où il se réunit. 

Majestés, 

Mesdames, Messieurs. 

Le mouvement d'opinion qui se produit dans le monde entier 
en faveur du développement de la Navigation, contribue au succcs 
sans cesse gi^andissant des Congrès de Navigation. 

Le X® Congrès compte en ce moment 2,500 adhérents, alors 
que le IX° n'en avait réuni que 2,000 et le VIII^, 1,300 envi- 
ron. Le nombre des rapports s est accru dans les mêmes propor- 
tions. Aussi ce Congrès, qui a donné lieu à de nombreux et in- 
téressants mémoires, aura-t-il une influence non moins gi*ande que 
les précédents pour arriver à solutionner divei-ses questions depuis 
trop longtemps on suspens. 

Depuis notre dernière réunion à Dusseldorf, en 1902, l'Al- 
lemagne et la France ont décidé lexécution d'importants travaux 
intéressant la Navigation. 

En Allemagne, 280 kilomètres de voies nouvelles vont être 
oiiverts'et 655 kilomètres de voies anciennes améliorés, moven- 
nant une dépense de 582 millions de francs. Un canal sera établi 
pour relier le Rhin au Weser; seront améliorés l'Oder, le Havel, 
la Spréo, la Neisse, la ligne de Berlin à Stettin, ainsi que diverses 
autres rivières dont rénumération complète serait trop longue. 


- 167 — 

En France, on a commencé l'exécution du programme avant 
fait l'objet de la Loi du 22 décembre 1903. Une somme totale de 
257 millions doit être dépensée, dont 170 millions pour Tamélio- 
ration de la navigation intérieure et 87 millions pour celle des 
dix principaux ports maritimes. 

Les voies navigables du Nord et de quelques autres régions 
seront perfectionnées; de nouveaux canaux i-elieront, d'une part, 
les houillères du Nord à Paris et, d'autre part, Marseille et Cette 
au Khône ; le canal d'Orléans sera prolongé. 

Durant ces trois années, presque tous les ports mai*itimes ont 
été agrandis et aménagés dans le but de recevoir des navires dont 
les dimensions vont toujours en augmentant. L'on voit déjà sur mer 
des bâtiments ayant 215 mètres de long, 21",30 de large et plus 
de 9 mètres de tirant d' eau ; ces dimensions, qu' à une époque 
peu éloignée, l' on considérait comme n' étant pas réalisables, ne 
tarderont pas à être dépassées, et l'on prévoit, pour un avenir re- 
lativement prochain, des navires de 300 mètres de longueur, de 
30 mètres de largeur, ayant plus de 10"*,50 de tirant d'eau. 

Dés à présent, le mouillage de 9 mètres se trouve réalisé à 
basse mer dans 70 ports et à haute mer dans 113. 

La profondeur dans les chenaux, ainsi que dans les fleuves 
donnant accès aux ports maritimes, est accrue principalement au 
moyen de dragages et parfois par des travaux de régularisation. 
Les augmentations de profondeur atteignent souvent de 2 à 3 mètres 
et quelquefois davantage. 

Des ports nouveaux sont en voie d'achèvement à Douvres et 
à Zeebrugge. 

L'outillage des ports maritimes a été grandement amélioré. Les 
méthodes d'exploitation et d'administration ont fait l'objet d'études, 
dont nous trouvons l'écho dans des rapports qui nous sont soumis. 
L'Italie est entrée dans une voie nouvelle sur le Continent en orga- 
nisant le Consortium autonome qui administi-e le port de Gênes. 

L'amélioration des canaux maritimes et le développement de 
leurs installations se poursuivent dans divei's Pays. Le Gouverne- 
ment des États-Unis a repris les travaux du canal de Panama 
avec l'intention de les achever dans le plus bref délai possible. 

La régularisation de diverses rivières et leur appropriation à 
la navigation sont en cours; il en est ainsi, notamment, pour le 


— 168 — 

Rhin supérieur, le Danube, la Moldau, la Loire, le Volga et quel 
ques rivières de la Hongrie. 

L' amélioration des canaux existants donne lieu à des entre- 
prises importantes dans presque tous les Pays et particulièrement 
en Belgique et aux États-Unis, où l'on transforme le canal Erié. 
En Autriche, Ton a préludé à la création du réseau de voies na- 
vigables, faisant l'objet de la loi du 11 juin 1901, par l'ouverture 
d'un concours pour l'étude d'un appareil susceptible de faire fran- 
chir aux bateaux les grandes chutes en une seule fois. 

Les travaux de navigation intérieure sont maintenant disposés 
en vue de satisfaire autant que possible aux besoins de l'Agricul- 
ture et à la production de l' énergie électrique. L' Allemagne, la 
France, l'Italie et les Indes occidentales sont entrées dans cette voie . 

La traction électrique, qui n' a guère été employée jusqu' à 
présent qu'à titre d'expérience sur le voies navigables d'Allemagne, 
de Belgique et de France, tend à se généraliser; les discussions 
qui ont eu lieu dans divers congrès et celles qui vont s' ouvrir 
dans notre session actuelle, ont certainement contribué à favoriser 
ce développement. 

La sécurité de la navigation maritime a été grandement ac- 
crue par r établissement de feux éclairs et de feux permanents, 
par l'emploi de nouvelles sources lumineuses, incandescence par 
la vapeur de péti-ole comprimé et l' acétj^lène, et par la création 
d'un nouveau type de feu flottant. La France a eu une part pré- 
pondérante dans ces innovations. Les bouées lumineuses sont de 
plus en plus fréquemment employées. L'Allemagne, l'Angleten'e 
et les États-Unis se servent de la télégraphie sans fil pour com- 
muniquer avec leurs feux flottants. 

En dernier lieu, les États-Unis, la France, l'Italie et la Russie 
se préoccupent de modifier leur législation pour venir en aide à 
leur marine marchande. 

Mais ces travaux, quelques considérables qu' ils soient, ne 
suflSi'ont pas pour satisfaire aux besoins toujours croissants de la 
Navigation. Aussi tous les Pays étudient-ils de nouveaux projets, 
dont beaucoup paraissent devoir être réalisés dans un délai i-ela- 
tivement court. Parmi les plus importants de ceux-ci, indépendam- 
ment des travaux dans. les ports maritimes qui ne cesseront pas 
de se poursuivre presque partout, l'on peut citer la rectification 


— 169 — 

de TEscaut aux abords d'Anvers et la création d'une voie reliant 
la Baltique et la mer Caspienne. 

L'Italie, dont le rôle dans le monde a toujours été si consi- 
dérable, n'est pas seulement la patrie des Arts; elle a toujours 
tenu et elle tient plus encore maintenant une place importante 
dans le Commerce et la Navigation. Aussi est-elle sur le point 
d' adopter un programme comprenant l' amélioration d' ud grand 
nombre de ses ports maritimes et la rénovation de son système 
de voies navigables intérieures. 

L'Italie est justement fiôre de la part qu'elle a prise au dé- 
veloppement de la Navigation. Elle n'oublie pas que c'est à peu 
de distance de Milan qu'en 1429, l' illustre Léonard de Vinci a 
inventé l'écluse à sas, et que peu après, au xvi® siècle, le pre- 
mier plan incliné pour bateaux a été construit. 

Enfin c'est l'un de ses plus glorieux entants, Christophe Co- 
lomb, qui le premier a traversé l' Atlantique pour atteindre les 
Antilles et découvrir ainsi l'Amérique. 

Aussi est-ïCe à juste titre que les organisateurs du X® Con 
grès ont voulu rappeler ces deux événements mémombles qui ont 
révolutionné le monde, en faisant frapper la médaille qui nous a 
été remise comme signe de ralliement. Cette délicate attention 
ajoute à la reconnaissance que nous leur devons pour la prépa- 
ration si remarquable à tous égards du Congrès. Nous le dé- 
clarons hautement en leur adressant, avec nos remerciements, nos 
biens sincères félicitations pour la manière brillante dont ils ont 
rempli la tâche ardue qui leur incombait. 

Au nom des Délégués des Gouvernements étrangers, et de 
tous les membres du X® Congrès de Navigation, je remercie éga- 
lement chaleureusement son Excellence le Ministre des Travaux 
Publics, Monsieur le Syndic de la Ville de Milan et Monsieur le 
Sénateur Colombo, l'un des Présidents du Congrès, des paroles de 
bienvenue si aimables qu'ils ont bien voulu nous adresser. 

Après les discours, le président Colombo a pris les 
ordres de S. M. et a déclaré que la séance d'ouverture 
était terminée et que les sections étaient convoquées 
Taprès midi dans la Villa Reale, à deux heures. 


L' SECTION 
(Navigation Intérieure). 

i; SÉANCE 

Lundi, 25 Septembre 1906. 
Séance de l'après-midi. 


Président : 
M. le Baron Casana, sénateur. 

Président. — Avant de saluer tous ceux qui sont venus, je 
me fais un devoir d'annoncer que la Commission Internationale 
Permanente a cru bien faire, pour gagner du temps, de désigner 
elle - même les Vice-Présidents . et les secrétaires étrangers, et 
que leurs noms figurent aux pages 22 et 23 du Guide du Con- 
grès. Aussi, si la section l'approuve, inviterai-je les membi'es dé- 
signés à prendre leurs places. 

La section ayant adhéré, le Président lit les noms des dé- 
signés, en priant les Vice-Présidents étrangers de s'asseoir à sa 
droite, et les secrétaires à sa gauche. Il prie de même les délégués 
étrangers de vouloir bien pi'eudre leurs places. 

Répondent à l'appel : 

Les Vice-Présideiits étrangers: 

M. M. Mailliet Toussaint - Belgique 
Willgerodt - Allemagne 
Dr. Krause - id. 
Lévv Maïuice - France 
Hodges P. Hkxïj - Etats Unis 
Lipine - Russie 


- 171 - 

Deking Dura - Hollande 

Mendès Guerreiro - Portugal 

Faragô Léopold - Hongrie 

Watson sir Charles Morre - Angleterre 

De Morlot Albert - Suisse. 


Les secrétaires étrangers. 

M. M. Lambin Albert - Belgique 
Rehlen Wilhelm - Allemagne 
Cuénot - France 
Merczyng prof. Henry - Russie 
Nelemacv F. - Hollande 
Steineker Gabor - Hongrie 
Busca ing. 6. A. - Suisse. 

PfiÉsroENT. — La solennité de la réunion de ce matin, honorée 
par la présence des Souverains, donne la mesure de l'importance 
que le pays prête à ce Congrès International. C'est à nous, main- 
tenant, de correspondre par nos travaux au grand mérite acquis 
par l'Association permanente de Congrès de Navigation qui favorise 
ces utiles réunions et qui fut signalé ce matin d'une manière 
toute particulière. 

Les études des savantes pei'sonnes qui parleront des questions 
soumises au Congrès et les travaux importants présentés sous 
forme de communications, faciliteront grandement les discussions 
et les conclusions, et l'on peut être certain que ce X® Congi-ès 
sera, autant que les précédents, fécond en résultats. 

Au moment d'affronter des problèmes relatifs à la Navigation 
Intérieure, on est porté à évoquer les précédents historiques, si 
bien que pour nous Italiens, il nous vient à l'esprit que, en des 
temps désormais lointains, la navigation intérieure fut l'objet de 
soins et' de travaux importants de la pai*t des Etinisques, des Ro- 
mains, des Vénitiens; et puisqu'on a voulu faire à l'Italie 
r honneur de réunir le Congrès dans une de ses villes, la préfé- 
rence fut justement donnée à Milan, centre d'une région dans la- 
quelle, pour témoigner de la suprématie passée, en fait de navigation 


— 172 — 

intérieui-e, existent encore les oeuvres dans lesquelles laissa une 
trace profonde le génie de Léonard de Vinci, qui, accueillant les 
idées des prédécesseurs, les développa, les perfectionna. 

Depuis ces temps là bien grand a été le développement 
pris par la navigation intérieui'e dans d'autres pays, et ce matin 
même, V Hon. M. Colombo les rappela, et M. le Baron Quinette de 
Rochemont en parla tout particulièrement. 

Par rapport à ces pays, la condition des choses en Italie est 
restée malheureusement bien différente. Les vicissitudes politiques 
en donnent la justification ; d'ailleurs on ne peut méconnaître 
qu' aujourd' hui même en Italie est pénétrée la persuasion que 
Ton doit pourvoir à une navigation intérieure bien comprise. 

Les travaux de la Commission de 1900, présidée par le 
savant ingénieur, THon. Romanin-Jacur, mon collègue ici, à la 
présidence, eurent entre autres le grand mérite de ce réveil, car 
son rapport de 1903, riche de données et du fruit de ces études, 
mit en évidence de quelle manière on aurait pu rétablir avec succès 
la navigation intérieure dans la Lombardie et la Venetie. 

Aujourd'hui le Congrès peut, s'il le désire, prendi-e connais- 
sance de la vaste et savante publication toute récente de la 
première partie des travaux techniques d'une seconde Commission 
chargée par le Gouvernement du Roi de compléter les études de 
la première Commission dans la Vallée du Pô, et de les étendre 
dans toutes les parties de V Italie aptes au développement de 
la navigation intérieure; cette publication est due aussi à l'Hon. 
Romanin-Jacur, en sa qualité de président du Comité Technique 
de cette Commission. Tout cela — mentionné déjà ce matin par 
le Ministre et que je n'ai pas cru inutile de répéter — démontre 
que r Italie aujourd' hui n'est pas indigne de vous recevoir 
comme ses hôtes. Messieurs les Congressistes, vous qui êtes 
venus des pays où la navigation intérieure est en plein déve- 
loppement. Elle, je vous l'assure, suivra vos travaux avec un 
conscient intérêt. 

Les arguments des questions à discuter et des communications 
reçues sont très importants. 

La première des questions suppose — et nous devons souhaiter 
que cela se réalise — que dans l'industrie des transports cesse l'an- 
tagonisme entre les voies d'eau et les voies ferrées. La multiplicité 


— 173 — 

des moyens de transport^ au bénéfice des commerces d'échange 
dés industries, des consommateurs, serait déjà par elle-même une 
sérieuse raison pour exclure cet antagonisme. Mais il est en outre 
manifeste que là ou le trafic par voies ferrées est limité, les com- 
munications par voies navigables, convenablement reliées à celles-là, 
peuvent l'accroître, tandis qu'on contraire là où le trafic est intense, 
et comme il y a une limite à la puissaQce des lignes ainsi qu'à 
la faculté d'amplifier les gares, le secours des canaux peut être 
providentiel ; il sert en effet à décharger le trafic par voie ferrée 
du transport moins rémunérateur des marchandises de peu de 
valeur et encombrantes. 

Dans la question controversée de l'influence des déboisements, 
les multiples relations présentées apporteront de la lumière, rela- 
tions qui paraissent fondées sur des constatations de fait, et très 
utile sera aussi la discussion relative aux barques de faible tirant 
d' eau, qui peuvent contribuer à un plus grand développement de 
la navigation intérieure. Mais d' un spécial intérêt est pour ce 
Congrès l'ai'guraent des systèmes aptes à racheter les grandes dif- 
férences de niveau dans les canaux navigables. 

Cette question laissée non résolue dans le Congrès de Dusseldorf 
pouiTa — il faut l'espérer — nous conduire à une conclusion 
aujourd'hui, oîi l'on connaît les résultats du concours pour les 
élévateurs, qui a été récemment ouvert pai* le Gouvernement Au- 
trichien, concours qui démontre une fois de plus l'activité mo- 
derne qui ne s'arrête point devant les plus graves problèmes pourvu 
qu' elle réussisse à activer et faciliter les communications et les 
échanges. 

L'Hon. M. Colombo a dit ce matin qu'il n'était point du tout té- 
méraire de penser que l'on puisse dans une époque assez rapprochée 
relier la mer Ligure à l'Adriatique même en traversant les Alpes 
par des canaux ; et tandis que je m'associe à cette flatteuse con- 
fiance, je remémore à titre d'honneur l'ingénieur Cappuccio de 
Turin qui, dès 1865, développa le projet d'un canal pour la na- 
vigation de la mer Ligure jusqu' au Pô. 

Devançant par la pensée le jour où, moyennant un tel 
progi'ès des sciences techniques, les communications entre les 
diverses Nations seront toujours de plus en plus facilitées, on 
est heureux de supposer que ces rapports entre les peuples devien- 


— 174 — 

dront plus fréquents, outre qu'ils multiplieront les bienfaits de la 
civilisation, et qu'ils pourront encore accroître les occasions de se 
connaître et de s'apprécier, qu'ils pourront diffuser de plus en plus 
les idées de paix et de concorde qui doivent être l'aspiration de 
chaque pays. 

C'est au nom de la fraternité entre toutes les Nations civilisées 
que j'envoie un salut et. un remercîment à tous ceux qui sont 
venus ici, de pays éloignés et plus spécialement à ceux qui, par 
leurs communications et par l'étude des questions proposées, ont 
préparé de savants matériaux à nos discussions, ainsi qu'à Mes- 
sieurs les Vice-Présidents et secrétaires étrangers. 

Le Président clôt son discours en saluant les Membres du 
Congrès dans leurs langues respectives, c'est-à-dire en français, en 
allemand, en anglais. 

PRÉsmENT. — Je donne la parole à M. le Commandeur Ma- 
ganzini, qui doit faire quelques communications à l'Assemblée. 

M. Magânzini fait en français quelques communications con- 
cernant les cartes d'identité et autres particularités pour les Con- 
gressistes. 

Il fait aussi noter aux Congressistes qu'ont été. présentées au 
Congrès deux publications d'une importance spéciale: Tune con- 
cernant les études de la Commission de 1900 pour la navigation 
de Venise à Milan, et l'autre contenant les propositions faites 
pour la navigation du Pô par la nouvelle Commission nommée 
en 1903 pour la navigation dans tout le Koyaume. Il démontre 
l'importance d'étudier en Italie la question de la navigation en 
commençant au moins par son plus grand fleuve, et propose ensuite 
d'élire une Commission qui fasse un rapport sur ces volumes, 
dans une séance ultérieure, en demandant à la Présidence de 
vouloir bien se charger du choix de la Commission pour cette 
étude. 

Président, — Le Congrès a entendu la proposition de M. Ma- 
ganzini. — Les travaux des Commissions de 1900 et de 1903 
ont été réunis en volume, et la proposition de M. Maganzini aurait 
pour but de prier le Congrès de déléguer à M. M. les Vice-Présidents 


— 175 — 

étrangers le choix de trois personnes qui devront faii'e un rapport 
sur les dites publications, et la communiquer ensuite un rapport. 
Si personne ne soulève des objections, je déclare la proposition 
acceptée. 

M. M. Levy, Deking-Dura et d'autres Vice-Présidents étrangers 
font remarquer l'impossibilité que, pour une prochaine séance, une 
Commission improvisée puisse prendre une connaissance approfondie 
d'études techniques très importantes. Us déclarent ensuite que la 
proposition Maganzini malgré son haut intérêt, ne pourrait pas 
être examinée au Congrès actuel avec la maturité qu'elle mérite. 
Mais chaque membre étudiera avec intérêt le beau travail présenté 
par M. Mlaganzini. 

PRÉsroENT. — Alors il est entendu que le Congrès prend 
acte de la présentation de ces études et qu'il se réjouit que l'Italie 
se soit aussi mise sur la voie des études sérieuses. 

Avant de commencer la discussion, je rappelle que l'art. 4 
du règlement prescrit que ceux qui désirent prendre la parole 
doivent s'inscrire. J'ajouterai encore que chaque fois que les orateurs 
prennent la parole, ils sont priés de donner clairement leur nom 
afin que les secrétaires et les sténographes puissent en prendre note. 

En dernier lieu, comme malheureusement le Volapuk n'a pas 
encore pris place parmi les langues parlées et que par conséquent 
nous nous trouvons dans la nécessité de devoir parler en quatre 
langues différentes, j'ai l'honneur de vous informer que j'ai pensé 
pour ne pas faire trop de répétitions, qu'il serait utile de faii-e 
la traduction des idées exposées par les oi-ateurs, seulement lorsqu'un 
Congressiste demandera que ce discours soit répété dans une 
langue donnée. 

Maintenant l'ordre du jour porte la première question: c De 
l'utilité et de l'organisation dos transports mixtes, c'est-à-dire par 
voies ferrées et navigables. > 

MoscHiNi. — En ma qualité de rapporteur général, j'ai dû 
examiner et j'ai examiné avec beaucoup d'int^n^èt les rapports 
présentés: un de M. Whinery, un de MM. Crotti e Carissimo, 
deux des français MM. Captier et Tavernier, et un rapport russe 
de M. Maximoff. 


j 


— 176 — 

Le rapport de M. Whinery est très intéressant parce qu'il 
caractérise les caractères spéciaux des peuples anglais et américains; 
c'est-à-dire celui de considérer plus la vitesse et la rapidité des 
moyens de communication que quelque éventuelle différence des 
fluets. M. Whinery dit que pour le caractère spécial des peuples 
anglais et en général de l'organisme de son économie, il est très 
important de faire vite. Far conséquent ses conclusions ne sei*aient 
guère favorables pour un (/ongrès de navigation, car il croit plutôt 
à l'avenir des voies ferrées qu'à celui de la navigation intérieure. 
Pourtant il fait une réserve et dit: c Si la navigation intérieure peut 
se développer dans de nouveaux champs que nous ne connaissons 
pas encore, par le moyen de l'électricité, il peut se faire qu'elle 
prenne la suprématie sur les autres moyens de transport, même 
en Amérique, comme il est arrivé par le passé! > 

Cependant, M. Whinery n'ayant pas pénétré eflectivement 
le sens de la question qui nous intéresse, fait des compai'aisons 
entre les transports fluviaux et ceux des chemins de fer; mais 
il ne considère pas la question que l'on droit vraiment discuter, 
celle des transports mixtes, c'est-à-dire faits en partie par voies 
navigables et en partie par voies ferrées» 

MM. Crotti et Carissimo traitent une autre question, celle 
de metti'e au service de certains ports, tels que Gênes et Venise, 
un système de déchargement funiculaire; ils font la description 
des systèmes funiculaires les plus usités et présentent ensuite des 
projets spéciaux que l'on devrait appliquer à Gènes et à Venise. 
Là aussi, il ne s'agit pas véritablement des transports mixtes par 
voies ferrées et navigation intérieure et par conséquent, dans mon 
rapport général, je n'ai pu tenir grand compte de leurs propositions. 

Au contraire, ceux qui ont vraiment compris la question et 
l'ont ti-aitée à fond, ce sont les français MM. Tavemier et Captier. 
Je ne puis résumer leurs rapports. Pourtant il est intéressant de 
relever comment M. Maximoflf pi*ésente la question sous un 
point de vue spécial; il expose les rapports entre les chemins de 
fer et la navigation intérieure, dans un pays comme la Russie où 
le Gouvernement accoi*de un très large appui à la navigation in- 
térieure, et où par conséquent tous les moyens sont étudiés afin que 
les échanges . entre transports fen-és et fluviaux soient rendus les 
plus faciles et les plus économiques possibles. 


— 177 — 

MM. Captier et Tavernier luttent dans un pays où les che- 
mins de fer appartiennent encore à des Sociétés particulières; 
par conséquent ils parlent en faveur d'une loi qui oblige les 
Sociétés privées à se désister de leurs systèmes de combattre les 
transports fluviaux par des moyens non-seulement de tarif, mais 
encore par des moyens prohibitifs tels que tarifs spéciaux ou 
difBcultés spéciales au déchargement et au transbordement dans 
lés ports intérieurs. Ils cherchent à pousser l'opinion publique et 
le Gouvernement français à pourvoir, au moyen de lois spéciales, 
à ce que les échanges entre fleuves et chemins de fer soient rendus 
aussi faciles que possible. 

Quand je suis arrivé à V examen de ces divers rapports, 
je me suis demandé si le problème de la navigation mixte, 
partie par voie ferrée, partie par voie fluviale, était complè- 
tement résolu. Et franchement, j'ai dû répondre négativement. 
J'ai vu plutôt qu'il y avait un autre point que l'on pouvait dé- 
velopper et qui regarde spécialement notre Italie. L'Italie a deux 
parties distinctes, comme configuration géographique : . la partie 
septentrionale où peut se développer une navigation intérieure 
d'une certaine importance, parce qu'il y a un fleuve très important 
6t très étendu, le Pô, qui la traverse toute, et que de ce fleuve 
se détachent diverses autres lignes vers les autres points de 
r Italie septentrionale. Tandis qu' une partie de l'Italie centrale 
^t l'Italie méridionale ne se prête pas à la navigation intérieure. 
Mais il pourrait y avoir une navigation très sérieuse, quoique 
non complètement intérieure, le long de la côte de l'Adriatique, 
une navigation de petit cabotage. La navigation de petit cabotage, 
peu à peu, a décliné à tel point qu'elle n'a plus importance. 

Je me suis demandé s'il ne serait pas utile de s'occuper aussi 
-du problème du petit cabotage et de l'union des pays internes 
le long de l'Adriatique avec les divers ports qui y sont dis- 
séminés. 

Et, en considérant la question sous ce point de vue, les con- 
<3lusions auxquelles je serais arrivé et que je veux soumettre au 
Congrès se sont élargies. Au lieu de parler seulement de tran- 
sports mixtes de chemins de fer et de navigation intérieure, 
nous pouvons étendre l'ai'gument, en voulant tenir compte aussi 
"des rapports qui peuvent exister entre le chemin de fer et le petit 

12 


— 178 — 

cabotage. Ainsi qu'il fat dit dans un des derniers congrès, en fin 
de compte, la navigation fluviale n'est que la suite au milieu des 
terres, le plus loin possible, de la navigation maritime, c'est-à-dire 
que les transports fluviaux peuvent être considérés comme des 
ti'ansports de petit cabotage maritime, et comme dans le dernier 
congrès on a parié avec beaucoup d'intérêt de ces petits canards 
de la mer qui pouvaient contemporainement servir pour tran- 
sports dans les bras de mer et ensuite dans les fleuves, je crois 
que le Congrès pourrait accepter cette extension du problème 
et conclure en parlant, au lieu des rapports habituels entre la 
navigation intérieure et les chemins de fer, des rapports qui 
peuvent exister enti-e la navigation maritime *et fluviale et les 
chemins de fer. 

Mais le rapport de l'ingénieur MaximofT a montré un autre 
point de vue que j'ai cherché à résumer : il arrive souvent qu'au 
point précis où le chemin de fer se joint à l'eau, il n'y a pas 
de difficultés d'échange et que les difficultés se présentent ensuite 
le long des principales voies ferrées, pour la dérivation des vagons 
vers d'autres lignes secondaires ou vers les lignes de tramways. 

D'après le rapport de M. Maximoff, en Kussie, ont été créés 
des Cîomités généraux de tarife qui ont pour but d'acheminer 
les marchandises arrivées en certains points, sur tous les réseaux 
des chemins de fer principaux et secondaires russes, en cherchant 
ainsi à mettre en contact les divers organismes ; les difficultés 
que rencontre la marchandise à poursuivre son chemin étant re- 
connues, il arrive que ces difficultés sont supprimées et qu'une 
plus grande expansion est donnée au trafic général. 

Ayant ainsi brièvement résumé les idées des divers auteurs 
des rapports, je lirai les conclusions : il sera plus facile d'ouvrir 
la discussion sur celles-ci. Je sui prêt à donner tous les éclair- 
cissements que vous pourrez demander. 

A ce point, le rapporteur M. Moschini lit en italien, en 
français, en allemand et en anglais les considérants a) b) c) et 
les conclusions I, II, III. 

Le Congrès, considérant: 

a) que les ports fluviaux sont les annexes indispensables 
des voies navigables, au même titre que les gares des chemins 
de fer; 


— 179 — 

b) que la navigation maritime de petit cabotage peut trouver 
un moyen de développement considérable en créant, le long de la 
côte, de nombreux ports, d'un outillage économique^ mais réunis 
directement aux chemins de fer; 

c) que le cabotage fluvial est pour ûnsi dire la continuation 
à l'intérieur du pays du cabotage maritime et que les deux moyens 
de trafic, par eau et par rail, forment un élément indispensable 
à l'économie générale du pays: 

Emet le voeu: 

I. que les Gouvernements se préoccupent avec tout le soin 
possible de la construction des ports de cabotage maritime et fluvial, 
en y créant un outillage modeste, mais en tout cas en y faisant 
aiTiver les rails du chemin de fer principal ou secondaire le plus 
proche; 

II. que, par le moyen de l'institution de Conseils généraux, 
de tarifs, ou par d'autres moyens, on arrive à établir des rapports 
amicaux et rationnels entre la batellerie et les Chemins de fer et 
entre les diverses Compagnies des Chemins de fer principaux et 
secondaires; 

m. que les points de contact entre les chemins de fer et 
les voies navigables soient multipliés autant que possible, en y 
adaptant tous les moyens techniques^ administratifs et de tarifs 
qui puissent donner lieu à la création de transports mixtes de plus 
en plus considérables. 

Le PRÉsmENT donne la parole à M. Tavemier. 

Tavernier. — Dans mon étude sur les transports mixtes, j'ai 
considéré particulièrement la région qui va de Paris à la Médi- 
terranée, constituée, entre Beaucaire et Chalon-sur-Saône, sur 350 k. 
de longueur par une artère unique; et cette artère unique, écartée 
quelque peu des principaux centres succeptibles de donner du 
trafic à la navigation (les Houillères de S. Etienne et d'Alais, 
le port de Marseille, etc.) a nécessairement besoin de ports de 
raccordement pour être convenablement alimentée. J'ai cherché à 
préciser, autant que les statistiques permettent de le faire, l'im- 
portance et la nature du trafic des voies navigables situées dans 
la région considérée^ en même temps que la nature et l'impor- 
tance du trafic transbordé soit de vagon à bateaux, soit de bateaux 


-. 180 - 

à vagon. Des tableaux, que la rigueur du règlement de T Asso- 
ciation permanente n'a pas permis d'insérer à la suite de mon 
Tapport déjà trop long, permettent de présenter sous une forme 
condensée tous les éléments connus de cette statistique, je me 
ferai un plaisir de faire parvenir ces tableaux qui ont été impri- 
més dans le Compte-rendu de TofiSce de Transport des Chambres 
de Commerce du Sud-Est de la France, à ceux de nos collègues 
qu'ils peuvent intéresser. J'en résumerai ici les chiffres essentiels 
en disant que, sur l'ensemble des voies navigables considérées, 
le trafic du 1902 a atteint: 

pour les embarquements : 6.760.000 Tonnes, 
pour les débai-quements : 6.605.000 Tonnes. 

Dans cet ensemble, les transports mixtes sont caractérisés par 
les deux chiflEres ci-après : 

Marchandises transbordées directement de vagon à bateau: 
Tonnes 750.000, 

Marchandises transbordées directement de bateau à vagon : 
Tonnes 460.000. Ces chiffres, je me hâte de le dire, ne donnent 
qu'une idée însufiRsante des transports mixtes. 

D'abord, par suite de l'insuffisance des ports de raccordement, 
le transbordement direct n'est pas partout possible, et sur bien 
des points on recourt, pour faire passer la marchandise du vagon 
sur le bateau, ou inversement, à l'intermédiaire des charrettes. 
Les statistiques sont donc incomplètes et les chiffres qu'elles accu- 
sent ne définissent pas avec exactitude la situation actuelle. Mais 
si l'on va plus loin et si l'on cherche à se rendre compte de 
l'importance que les transports mixtes pourraient prendre si les 
ports de raccordement étaient convenablement organisés, on est 
conduit à penser, pour bien des motifs, qu'ils devraient être infi- 
niment plus considérables. Si l'on compare les ports de navigation 
intérieure aux ports de mer et aux gares de Chemin de fer, on 
est frappé de l'infériorité de leur organisation, qui tient en grande 
partie à 1' hostilité des Grandes Compagnies de Chemins de fer. 
Grâce aux concours des Grandes Compagnies de Chemins de fer, 
les ports de mer et les gares constituent des ateliers de transbor- 
dement qui vont sans cesse s' améliorant. Les efforts de ces Sociétés 
puissantes, ceux en particulier de la C.ie P. L, M. qui dessert 
seule la région que j'ai en vue, tendent au contraire à isoler les 


— 181 — 

ports de navigation intérieure jadis les plus prospères. Dans la 
vallée du Rhône les premiers chemins de fer ont été créés à 
partir de 1827 pour i-elier au fleuve les principaux centi-es de 
production. Les chemins de fer de S. Etienne à Givors et à Lyon, 
d'Alais à Beaucaire,. de Marseille à Avignon, étaient pour la na- 
vigation de véritables camionneurs. Au port de Givors, progi'essi- 
vement abandonné depuis qu'il est tombé dans le domaine de la 
C.ie P. L. M., on a transbordé 400.000 Tonnes de houillfe par an. 
Les Chambres de Commerce du Sud-Est, que j'ai l'honneur de 
représenter ici, n'ont pas ménagé leurs efforts pour qu'il en fut 
autrement, et ces efforts attestent l'intérêt que le Commerce attache 
aux ti'ansports mixtes. Elles n'ont guère réussi jusqu' ici. Une loi 
est en préparation qui obligera les Grandes C.ies à laisser leurs 
vagons arriver jusqu'aux bateaux, et permettra, partout où cela 
sera utile, les transbordement directs. Cette loi, nécessaire pour 
donner satisfaction au principe d'égalité de traitement inséré en 
tête des cahiers des charges des chemins de fer français, sera-t-elle 
suffisante pour donner aux transports mixtes l'essor dont ils sont 
succeptibles ? Il ne faudrait peut-être pas se faire des illusions 
sur ce point. La bonne volonté ne s'impose pas, et, sans une 
bonne volonté réciproque, des difficultés seront toujours à redouter. 
Toutefois on a quelque raison d'espérer qu'en France la situation 
pourra changer, et la bonne harmonie succéder aux luttes, jadis 
très vivaces, qui persistent encore aujourd'hui. La C.ie P. L. M., 
dont le réseau se développe chaque jour davantage de part et 
d'autre de la vallée du Rhône, se rendra compte que cette voie 
de communication peut lui apporter plus de trafic, en nourrissant 
ses lignes secondaires, que lui en enlever au détriment des ses 
lignes principales d'ailleurs menacées d*encombrement. 

Je voudrais terminer à ce sujet par une autre remaix^ue qui 
nie parait avoir un intérêt particulier pour l'Italie où l'on se 
préoccupe en ce moment même de l'éorganiser l'exploitation des 
voies ferrées. C'est surtout la grandeur et la centralisation du 
réseau P. L. M. qui a nui au développement des ports de raccor- 
dement et des ti'ansports mixtes. Si, comme la chose a été sur 
le point de se faire, le réseau P. L. M. était resté séparé en 2 
réseaux se développant l'un au Nord et l'autre au Sud de Lyon, 
Lyon serait devenu, comme Mannheim l'est devenu grâce aux 


— 182 — 

chemins de fer badois, et pour la même cause, un grand port de 
naTÎgation intérieure. Si le réseau du Midi, qui Ta demandé avec 
instance, avait poussé ses rails jusqu'au Rhône et jusqu' à Mar- 
seille, il aurait créé sur le fleuve un grand port de transborde- 
ment. Si en Italie, comme il en est question je crois, on décen- 
tralise l'exploitation des voies ferrées, en créant des réseaux 
autonomes, dont les Directeurs soient intéressés à développer leurs 
propres affaires, chacun de ces Réseaux tendra naturellement la 
main aux voies navigables qui lui apporteront du trafic concurrem- 
ment avec les réseaux ferrés voisins. La question de la bonne 
organisation des transports mixtes sera ainsi résolue par la voie 
amiable, c'est-à-dire par la mise en concordance des intérêts. Là 
où la solution amiable n'apparaît pas imminente, plusieurs systèmes 
d'organisation ont été indiqués pour permettre de faire fonctionner 
d'une façon rationnelle, sans demander aux Cies de chemins de 
fer un rôle actif, des ports de transbordement. Je me contenterai 
de signaler ici l'intérêt que présente l'étude des innovations réa- 
lisées récemment au port de Gênes dans le sens de l'Autonomie. 
Sans aucune doute il y aura là, pour l'organisation des principaux 
ports intérieurs, un précieux exemple à imiter. 

Merczyng. — Après ce que nous a tout à l'heure dit M. Ta- 
veniier, je pense que c'est en particulier dans le pays où les 
chemins de fer combattent la navigation, que les gouvernements 
doivent appliquer tous les effets pour appuyer les rapports entre 
le chemins de fer et les voies navigables. 

CoLsoN. — Je voudrais appeler l'attention sur un point qui 
explique, au moins en France et dans les pays où le régime légal 
des voies de communication est le même, le peu d'empressement 
des chemins de fer à se prêter à l'organisation de transports mixtes. 
Ce qui fait l'intérêt de cette organisation, c'est qu'elle permet à 
la marchandise de suivre entre deux points la voie qui est en elle 
même la plus économique, même si elle comporte un transbor- 
dement, et c'est seulement si le transport mixte donne un prix 
de revient moindre qu'il y a un intérêt public à ce qu'il fonc- 
tionne. Le cas est fréquent en Allemagne, où les admirables voies 
naturelles du Rhin, de l'Elbe, etc., améliorées par des travaux 


— 183 — 

relativement peu coûteux, amènent le trafic à l'intérieur du pays, 
dans des conditions avec lesquelles la voie ferrée ne pourrait guère 
rivaliser, et le lui transmettent au port de raccordement. 

En France, sauf la Seine dont les sinuosités compensent en 
partie les qualités, nous n' avons rien de comparable. Sur nos 
canaux à petite sectign, le prix de revient des transports est com- 
parable à celui des chemins de fer, et sur le Rhône, dont a par- 
ticulièrement parlé, il est bien plus élevé. 

Quand la marchandise a intérêt à suivre la voie navigable 
ou la voie mixte, c'est presque toujours uniquement parceque la 
batellerie est exemptée de tout péage, tandis que sur les chemins 
de fer, il faut que le trafic paye l'intérêt et l'amortissement du 
capital dépensé. Une €.*• de chemin de fer, obligée dp rémunérer 
ce capital, ne se prête pas volontiei's à se raccorder avec une voie 
qui lui prendra le trafic, même quand le chemin de fer est mieux en 
état de le desservir, uniquement par la raison que cela met à la 
charge des contribuables, pour l'entretien des voies navigables, la 
rémunération du coût des voies artificielles et celle des dépenses 
presque aussi importantes (250.000 fr. par km. sur le Rhône et plus 
sur la Seine, si mes souvenirs sont exacts) faites pour rendre navi- 
gables des voies prétendues naturelles. Et l'on ne peut pas dire 
qu'il y ait intérêt public à attirer le trafic à la voie d'eau sur 
une fraction de parcours, quand la marchandise paye- sur cette 
voie, pour le transport seulement, sans aucun péage, un prix 
presque égal à celui qui, sur le chemin de fer, laisserait, tous frais 
d'exploitation payés, un produit net très appréciable pour con- 
tribuer à l'entretien de la voie et à la rémunération du capital* 

Tavernier. — M. Colson vient de soulever une question, 
celle des droits de navigation, qui. ne figuré pas au programme 
de ce Congrès, mais qui a bien de fois été débattue dans les 
Congrès précédents. Une batellerie, exonérée, comme elle l'est en 
France, des redevances correspondant au capital de premier éta- 
blissement de la voie proprement dite, peut-elle prétendre être 
traitée sur le pied de Tégalité par les chemins de fer qui se targuent, 
peut-être plus qu'il ne faudrait, d'avoir leurs tarifs grevés d'un 
<( péage > qui tient compte de la totalité des ^ais de construction? 

Pour m'en tenir. à la région que j'ai considérée, je puis op- 


— 184 — 

poser à M. Colsoii un argument de fait. La C.** P, L. M., j'en 
ai fait le relevé dans une élude publiée, par les comptes rendus de 
rOffico des Transports, a reçu sur les deniers publics, à diverses 
époques et pour diverses lignes, un ensemble "de subventions c à 
fonds perdu > bien supérieur au total des dépenses faites pour 
toutes les voies navigables situées dans l'étendue de son réseau. 
A Theure actuelle, alors que le programme adopté pour la con- 
struction des nouvelles voies navigables prévoit de la part des 
intéressés une contribution de 50 o/o, c'est aux frais à peu près 
exclusifs de l'Etat que, d'après les conventions de 1883, la C.** 
P. L. M. consent à exécuter de nouvelles voies ferrées. Et si 
l'on m'objecte que ce sont des lignes secondaires improductives 
qui sont ainsi subventionnées, tandis que les voies navigables 
desservent les directions principales succeptibles de fournir un 
trafic rémunérateur, je répondrai que ce sont précisément les lignes- 
affluentes qui font le trafic des voies principales, et que l'Etat^ 
prenant à sa charge la construction des premières, devrait bien 
obtenir, pour le moins, qu'elles se raccordassent aux voies navi- 
gables comme aux grandes artères des chemins de fer, leur ap- 
portant aux unes comme aux autres, sur un pied de parfaite 
égalité, la part de trafic qui leur revient. 

Cette part, je suis là-dessus tout à fait d'accord avec M. Colson, 
c'est au public à la déterminer par son libre choix. Si le com- 
merçant, si l'industriel recourent dès maintenant aux transports 
mixtes, s'ils désirent y recourir encore davantage, bien qu'ils soient 
compliqués, gênants, incertains et lents, ce n'est assurément pas 
par un amour désintéressé de la navigation, c'est parce qu'ils y 
trouvent d'importantes économies indispensables à l'existence même 
de certaines grandes industries. Pour eux l'utilité de la navigation 
est exactement mesurée par la proportion des marchandises qu'ils 
leur confient, et ils restent convaincus qu'une bonne organisation 
des ports de raccordement accroîtrait considérablement cette utilité. 
Un seul port, celui de Roanne, dont on peut consulter le plan 
en relief dans l'exposition du Congrès, a put être organisé con- 
venablement, grâce aux efforts énergiques et persévérants de la 
Chambre de Commerce de Roanne, qui ne s'est pas lassée, pendant 
30 ans, de réclamer de la C.** P. L. M. les améliorations nécessaires. 
Ce succès tout récent, le seul qu'en cette matière les Chambres 


— 186 — 

de Commerce aient eu à enregistrer, a porté des fruits immédiats 
attestés par les statistiques. Au port de Roanne se transbordent 
actuellement près de 300.000 tonnes par an. 

Je crois d'ailleurs, Messieurs, qu'il convient de ne pas accorder 
une importance excessive aux arguments théoriques d'ordre t moral > , 
tel que celui qu'a développé M. Colson et que j'ai cherché à 
combattre en rappelant l'importance des subventions accordées à 
la C.** P. L. M. L'intérêt • général exige qu'après avoir dépensé 
pour les voies navigables des sommes importantes, on ne les laisse 
pas improductives faute de ports de raccordement. La dépense com- 
plémentaire relativement petite qu'entraînera l'établissement de 
ces ports « paiera > et mettra en valeur les dépenses précédentes. 

L'Etat doit agir comme un bon industriel qui, après avoir 
créé une usine dispendieuse, ne néglige pas de lui procurer les 
débouchés indispensables. 

CoLsoN. — Je voudrais répondre quelque mots aux objec- 
tions qui viennent de m'être faites. M. Tavernier fait observer 
que l'Etat contribue largement à l'exécution de beaucoup de che- 
mins de fer, comme à celui des voies navigables. Cela est vrai 
pour les lignes de montagne; mais ces lignes ne sont jamais en con- 
currence avec les voies à très bon profil, à grande circulation, sur 
lesquelles le trafic paie largement l'intérêt et l'ammortissement du 
capital, qu'il ait été fourni par l'Etat ou par des C.ies; toute la 
question est de savoir si le trafic amené par les lignes secondaires 
dans des régions où la voie d'eau ne pénétre pas, doit continuer 
son trajet par chemin de fer ou par eau^ et je dis qu'il est inexact 
de considérer ce second mode comme préférable, dans les cas où 
c'est uniquement la libéralité de l'Etat, et non sa supériorité tech- 
nique, qui y procure au public des prix plus bas. M. Tavernier 
disait qu'une fois les deux voies créées, un pays doit utiliser dans 
chaque cas celle qui donne le prix bas, sans s'inquiéter de savoir 
si le capital de l'une est mieux rémunéré que celui de l'autre, de 
même qu'un industriel qui a deux usines pour une même fabri- 
cation se sert de chacune suivant qu'elle peut alimenter à meilleur 
compte tel ou tel marché, sans se demander si de cette façon les 
bénéfices de l'une ou de l'autre représenteront un plus ou moins 
élevé du capital. Cela est vrai; mais l'industriel en question com- 
mettrait de singulières en'eurs si, pour savoir de quelle usine il 


— 186 — 

a avantage à tirer tel ou tel produit, il faisait entrer dans le 
calcul du prix de revient, pour Tune, l'entretien des bâtiments et 
l'intérêt du capital, tandis que pour l'autre, il laisserait de côté 
ces éléments. Ce n'est pas pour revenir sur la question des péages, 
qui n'est pas à l'ordre du jour, que j'ai porté la discussion sur 
ce terrain: c'est simplement pour constater que si l'accord pour les 
ti'ansports mixtes ne s'établit pas aussi aisément entre les chemins 
de ter et la navigation qu'entre chemins de fer exploités par des 
C.ies différentes, c'est qu'il est beaucoup plus difficile de concilier 
les intérêts d'entreprises soumises à des régimes fiscaux radica- 
lement différents que ceux d'entreprises supportant les mêmes 
charges. 

Sympheb. — Messieurs, il est regrettable qu'aucun délégué 
allemand n*aie traité de cette question. J'en crois trouver la 
raison en ce que la question ici traitée est d'une difficulté extra- 
ordinaire. 

En Allemagne, nous avons une navigation intérieure très 
développée. J'ai été très heureux de voir que M. Moschini, 
dans son rapport, a relevé d'une manière spéciale, que la navi- 
gation intérieure allemande a pris un fort développement et que 
parallèlement les chemins de fer ont pris aussi un large déve- 
loppement, même plus grand que dans tout autre pays d'Europe. 
Par conséquent, vous pourrez en déduire que les chemins de fer 
ne sont pas toujours des concurrents qui diminuent la circulation. 
Le Gouvernement prussien s'est fixé le but d'augmenter les commu- 
nications terrestres en développant la navigation intérieure et le 
trafic des chemins de fer, et je suis convaincu que le Gouvernement 
prussien, en celle matière, fait tout son possible. 

Nous avons déjà un grand nombre de ports, de sorte qu'une 
communication entre les chemins de fer et les voies fluviales 
(d'eau) a été établie et qu'elle s'étend toujours davantage. Mais 
encore ici, il y a des plaintes, et l'on demande la création de 
ports de transbordement. Pourtant on a fait des progrès importants. 
Les voies fluviales et les chemins de fer se complètent. Cela doit 
être non seulement admis en théorie, mais réalisé dans la pratique.- 
C'est pourquoi je vous prie de ne pas accepter dans la forme 
qui nous est soumise les résolutions proposées. Je propose de 


— 187 — 

laisser de côté les considérants ainsi que les deux premières con- 
clusions et d'accepter la dernière conclusion' avec une petite 
modification. 

De Bovet. — Il est bien exact, comme Ta fait remarquer 
M. Colson, que TÉtat a soit exécuté les canaux soit amélioré les 
fleuves ou rivières aux frais des contribuables ; mais je crois que, 
en France au moins, il a également participé dans une très large 
mesure à partie des dépenses d'établissement des voies ferrées et 
cela non pas seulement récemment pour les lignes de montagnes, 
mais aussi jadis pour celles que Mr. Golson appelle les voies à 
très bon profit et à grande circulation. Du fait de cette intervention, 
qui se continue sous forme de garanties, il y a quelque chose 
d'artificiel^ disons d'extra industriel, dans les conditions de fixa- 
tion des tarifs qui peuvent être pratiqués sur les voies de l'une 
ou l'autre catégorie aussi bien que sur les voies navigables ; quant 
à différencier sur l'ensemble d'un réseau ferré, au point de vue 
de la charge que doivent supporter les tarifs des diverses parties, 
c'est possible et peut être rationnel, mais il ne faudrait pas faire 
entrer en ligne de compte uniquement les dépenses d'installation. 
Je ne puis insister, cela nous mènerait trop loin. 

On peut dire que l'Etat, en créant aux frais des contribuables 
des voies d'eau, rend possible et peut être parfois un peu dure 
une concurrence à un autre mode de transport qu'il a aussi con- 
tribué à organiser? Il le peut évidemment, à raison même de l'in- 
tervention qu'il a eue et continue à avoir dans cette organisation. 
Est-ce rationnel? Je crois que, sans faire appel à des considéra- 
tions théoriques, je répondrai sufi&samment à cette question en 
l'emarquant qu'en Amérique, dans ce pays où l'on sait de reste 
combien l'Etat est hostile à toute intervention dans les affaires 
industrielles et oii il est loin d'avoir rien fait pour les chemins de 
fer de comparable à ce qui s'est fait chez nous, on le voit disposé 
à participer à la création ou à l'amélioration des voies navigables. 
Gela résulte tout au moins des documents qui ont été distribués 
au présent Congrès. 

Du moment que se produit cette double intervention, à tort 
ou à raison, à raison à mon sens, ce n'est pas évidemment en 
faveur spécialement des chemins de fer ou spécialement de la na- 


— 188 — 

vigation, mais en fitveur du commerce. Ou elle ne devrait pas se 
produire ou il faut apparemment que le commerce en puisse tirer 
le maximum d'utilité et de développement. On y arrivera mieux 
si les chemins de fer admettent, disons, si vous voulez, subissent, 
des tarifs communs que si les deux modes de transport prétendent 
rester étrangers l'un à l'autre. 

Lévy. — En résumant la discussion, il propose que les con- 
clusions du rapporteur général Moschini, soient adoptées sur le 3* 
point, abandonnant les deux premiers et les trois considérants. 

Sympher. — Je suis d'accord avec la proposition de M. le 
Vice-Président Lévy, et je désii-erais que cela soit encore répété 
pour les autres allemands. Nous laissons par conséquent de côté 
les considérants ainsi que les deux premiers points, et nous ac- 
ceptons le troisième. 

CoLSON. — S'associe à la suppression des trois considérants 
et des deux premiers points des conclusions. 

YiTTA. — Je crois interpréter le sentiment général en ma- 
nifestant la gratitude de la Section à M. Moschini qui a étudié 
les divers rapports présentés et en a donné un rapport si clair; et 
qui, ayant parlé en allemand, a permis à M. Sympher d'en saisir 
les conclusions. 

MoscfflNi. — Se déclarant heureux que ses conclusions aient 
porté la discussion sur un terrain pratique, il lit la conclusion 
telle qu'elle a été modifiée. Supprimant les trois considérants et 
les points I et II, il reste seulement le troisième, c'est-à-dire : 

« Les rapports entre le chemin de fer et la voie navigable 
« doivent être améliorés autant que possible pai* tous les moyens 
« techniques et administratifs et par des tarifs qui contribuent à 
€ créer des transports mixtes en proportion toujours croissante». 

L'assemblée approuve et le Président lève la séance. 


V SECTION 

(Navigation Intérieure) 

II; SÉANCE 

Nlercredi, 27 Septembre 1906 - à 9h,30 


Président : 
M. le Baron Casana, sénateur. 

Président. — Messieurs, j'ai pu constater, lors de la dernière 
séance, que le plus grand nombre de Messieurs les Congressistes 
ne comprenaient pas l'italien, mais par contre la plupart le 
français. Comme Président, je voudrais bien coimaitre encore les 
langues allemande et anglaise, mais ce n'est pas mon cas. Je vous 
demande doue. Messieurs, la permission d'employer, pour la séance 
d'aujourd'hui et celles qui suivront, la langue française pour les 
débats. J'aurai soin de vous faire traduire, si besoin est, les 
points qui ne seraient pas tout à fait clairs pour quelques uns, soit 
en allemand, soit en anglais. 

Ensuite j'ai le regret de vous dire, qu'il a été impossible à 
M. le Ministre de l'Agriculture d'honorer de sa présence la 
séance d'aujourd'hui, et je vous communique la dépêche qu'il a 
bien voulu adresser au Congrès; 

« Sénateur Colombo, Milano. 

« J'ai bien reçu votre aimable invitation pour le Congrès 
« de Navigation. Arrivé à l'instant à Rome, je souhaite le 
« meilleur succès aux importants travaux du Congrès, qui m'inté- 
« ressent vivement comme Ministre du Commerce. Mes salutations 
« cordiales ». Rava. 


— 190 — 

Avant de commencer les débats de cette séance, je voudrais 
demander à Messieurs les Congressistes, s'ils n'auraient pas à for- 
muler des remarques au sujet du compte-rendu de la dernière 
séance. 


Lévy. — n dit n'avoir, sur le compte-rendu en général, rien 
à dire; seulement il voudrait voir le texte du compte-rendu en 
langue française un peu changé. Ce n'est qu'une question de 
forme. La résolution prise lors de la première séance de\Tait 
plutôt être la suivante: 

La section désire que les contacts entre chemins de fer et 
voies de navigation se multiplient autant^ que possible par tous 
les moyens techniques et financiers propres à chaque pays. 

L'on demande de même aux anglais, s'ils sont d'ac€ord sur 
le texte du rapport dans leur langue. 

Ils ne formulent pas de remarques. 


Président. — Messieurs, la remarque faite au sujet du rapport 
n'est en somme qu'une remarque de forme. Nous avons été 
tous d'accord au fond sur le texte du rapport rédigé en italien. 
Mais ces rapports ont été présentés en différentes langues, et 
M. Lévy a formulé ses remarques. M. Lévy désire que la con- 
clusion en langue française soit rédigée de la façon suivante : 

« Les contacts entre chemins de fer et voies navigables doi- 
< vent être multipliés autant que possible, par les moyens tech- 
« niques, administratifs, et à l'aide de tarifs, propres à déve- 
« lopper de plus en plus les transports mixtes -». 

Messieurs, il reste à désigner un rapporteur général sur la 
première question pour la séance de clôture; je vous propose 
M. Maurice Lévy. 

La proposition est adoptée. 


Le PRÉsroENT déclare ouverte la discussion sur la troisième 
question et prie le rapporteur général, M. Crugnola, d'exposer ses 
observations. 


— 191 — 

Crugnola. — Messieurs, puisque le rapport général a été 
distribué à MM. les Congressistes, il me semble inutile de répéter 
ici ce que tout le monde a déjà pu lire. Dans la première partie 
j'ai tâché de résumer d'une manière tout à fait objective les onze 
rapports présentés, et si je ne Tai pas fait avec tout le dévelop- 
pement désirable, cela a tenu au voeu du Bureau Exécutif, 
qui a fixé à 20 pages la limite des rapports généraux. 

Dans la seconde partie, j'ai mis en relief ce qui se dégage 
des rapports spéciaux, pour la résolution du problème soumis au 
Congrès. Ces rapports ont fourni des matériaux très riches et très 
précieux, de sorte que toutes les questions de détail qui se rat- 
tachent à chacun des systèmes proposés et qui, au Congrès pré- 
cédent, par l'incertitude qui régnait sur eux, ont pu faire l'objet 
de discussions, peuvent, ce me semble, maintenant se considérer 
comme résolues; la discussion va donc se circonscrire. 

Cependant, même dans ces limites, le problème peut se con- 
sidérer de deux manières, suivant qu'on entend examiner les 
systèmes propres à racheter une grande chute entre deux biefs 
de canal, pour une différence de hauteur en un point déterminé, 
ou bien à franchir une chute totale distribuée sur toute la 
longueur d'un canal, pour le passage d'un versant à l'autre, d'un 
bassin hydrographique à l'autre. 

Il est évident que, dans la généralité des cas, c'est de la se- 
conde manière qu'il faut envisager le problème; c'est ainsi que 
l'ont traité presque tous les Kapporteurs et qu'est conçu le projet 
de résolutions que j'ai l'honneur de soumettre à votre discussion. 

D'ailleurs le problème sous cette forme comprend l'autre au 
point de vue technique ; car lorsqu'il s'agit d'un cas isolé, d'une 
chute unique en un point déterminé, la solution peut être re- 
cherchée aux seuls points de vue technique et économique. J'ose 
donc espérer avoir bien compris les intentions du Congrès en 
traitant la question sous la forme qui vous est présentée. 

Depuis la rédaction de mon rapport général, les journaux 
techniques ont continué la publication de Mémoires relatifs au 
Concours international de Vienne ; ils ont fait connaître les 
dispositions mécaniques et techniques des projets primés et nombre 
de détails de construction se rapportant à certains des projets 
auxquels le Jury accorda une mention honorable. Tout cela est 


— 192 — 

connu, et peut se considérer comme compris dans les éléments 
servant de base à la discussion qui va s'engager. 

Parmi les projets qui ont reçu une mention honorable, il 
en est un dont le Compte-rendu m'a été remis par les soins du 
Comité; c'est un projet comportant deux écluses de 18 mètres 
de chute, séparées par un bief de 400 mètres de longueur, dont 
l'auteur est M. Wilhelm, Ingénieur des ponts et chaussées à Gap. 
Ce projet vient confirmer l'avis d'im des rapporteurs, M. de Bovet, 
que, pour des chutes inférieures à 20 mètres environ, il convient 
de recourir à des écluses. Dans celles de Mr. Wilhelm, chaque 
bajoyer est formé par 15 contreforts reliés par des planchers 
formant les fonds de six bassins d'épargne superposés. La con- 
sommation d'eau par éclusée est réduite à 2475 mètres cubes, 
ce qui est bien minime. 

Le grand nombre de parties qui constituent l'écluse, ne 
donne pas lieu à une excessive complication, comme on pourrait le 
croire, car il s'agit de parties identiques et peu compliquées, quand 
on les considère isolément. 

Dans mon Rapport général, j'ai distingué trois solutions spé- 
ciales, en dehors de celles qui sont soumises à la discussion : 
mais je tiens à vous en signaler une quatrième dont j'ai eu 
connaissance seulement après la rédaction du dit Rapport; c'est 
un élévateur pneumatique que son auteur, M. Marzola, Directeur 
de l'Entreprise Zschokke, a présenté au Concours de Vienne sous 
le pseudonyme « Avenir », et que le Jury a jugé digne d'être pris 
en considération. 

C'est un sas gigantesque ayant une hauteur correspondante 
à la différence de niveau qu'il s'agit de franchir et dans lequel 
aboutissent les deux biefs. Un Porteur en acier se meut verti- 
calement entre les parois du sas, sous l'impulsion de l'air com- 
primé; il reçoit d'un des biefs le bateau et le monte ou le de- 
scend, suivant le cas, pour atteindre l'autre bief. Le poids total, 
y compris l'eau, est de 2010, 6 tonnes et la pression de l'air 
comprimé de bas en haut est de 2111, 2 tomies; c'est-à-dire 
une différence en plus de 100 Tonnes environ, suffisant jusqu'à 
la limite de l'ascension. Le temps employé pour la montée et la 
descente d'un bateau est de 21 minutes et 12 secondes, sans 
qu'il y ait eu consommation d'eau. 


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— 193 — 

J'ai tenu à appeler Tattentiou de Messieurs les Congres- 
sistes sur ces projets spéciaux, qui ne sont pas mentionnés dans 
les Kapports distribués, parce qu'ils viennent confirmer les 
conclusions auxquelles je suis arrivé dans le Rapport général, où 
il est expressément dit qu'il y a lieu d'encourager les études 
et les essais ayant pour but de diminuer la consommation d'eau 
aux éclusages; et en outre parce qu'il serait très utile pour la 
science que, dans quelque cas tout à fait spécial, on fit une ap- 
plication de ces systèmes originaux, dont l'idée séduisante et 
ingénieuse n'attend que l'expérience pour germer et engendrer 
des résultats d'une portée peut-être inattendue. 

Qu'il me soit permis de terminer par quelques considérations 
qui élucident les résolutions proposées. Selon moi, c'est l'écluse 
qui, d'une manière générale, doit offrir la solution du problème; 
elle doit nécessairement se transformer pour suivre les progrès de 
la navigation, et c'est pour l'engager dans cette évolution, qu'il 
est désirable de faire des applications pratiques des dispositions 
nouvelles, dans le but de diminuer et même de supprimer, si 
possible, toute consommation d'eau. 

L'ascenseur vertical n'est considéré que comme une exception, 
une solution admissible dans certains cas. M. de Bovet la considère 
même comme « ne devant être appliquée que s'il est matériel- 
lement impossible d'en adopter une autre, car l'ascenseur fait 
réduire la capacité de fréquentation du canal. » 

Et même le plan incliné n'offre une solution pratique qu'à 
la condition de pouvoir concentrer en un point unique la chute 
à racheter, c'est-à-dire dans im cas exceptionnel. 

Le projet du canal du Danube à l'Oder nous montre la 
difficulté de cette solution. On a réussi à concentrer en sept points 
la différence totale de niveau; mais parmi ces chutes il y en a 
quatre, de 19 mètres, 25,1 mètres, 15,2 mètres et 21,2 mètres, 
qui Jie justifient pas l'emploi des plans inclinés. Les autres ont 
des hauteurs respectives de 35™.9, 43". 5 et 35 m. 

Je ne doute pas. Messieurs, que la discussion n'apporte 
d'autres lumières et des éléments nouveaux ; mais j'ose aussi 
espérer qu'elle saura mettre en relief les raisons pour lesquelles 
le Congrès peut arriver à des résolutions ccfnformes à celles pro- 
posées. 

13 


— 194 — 
Le PRÉsroENT déclare la discussion ouverte. 


De Bovet. 


Messieurs, 


Permettez-moi de supposer connus de vous tous les rapports 
qui vous ont été distribués. 

Plusieurs des rapporteurs ont mis en évidence l'importance 
des questions se rattachant soit au rendement d'un canal soit à 
l'utilisation du matériel qui y circule; il me semble que même 
après eux il me reste quelque chose à en dire. 

Il est bien entendu que le débit d'un canal est justement 
le débit de celui de ces ouvrages dont la capacité est minima, 
et il est par ailleurs évident à priori que, pour des ouvrages de 
même espèce, le rendement possible est d'autant meilleur que la 
hauteur d'élévation est moindre. Il est enfin hors de toute coji- 
testation que pour de faibles hauteurs de chute rien ne vaut, 
même de loin, l'ancieime écluse. 

On sacrifiera donc plus ou moins sur le rendement possible 
d'un canal dès qu'on y introduira fulKîe un seul ouvrage à grande 
hauteur de chute ou dès qu'on le construira avec des écluses d'une 
hauteur dépassant notablement celles autrefois usuelles. Seulement 
c'est une nécessité qui résulte de l'ensemble des conditions actuelles 
des industries de transport, conditions qui obligent la navigation 
à ne se plus contenter de ce qui lui pouvait suffire jadis. Faut-il 
en donner comme preuve ce qu'est devenu le trafic de canaux 
qui, sur une partie de leur parcours, ont des écluses multipliées, 
distantes parfois de quelques centaines de mètres seulement, ca- 
naux qui cependant rendaient d'autres services quand à côté de 
ces voies d'eau on n'avait que des routes. 

Il faut en fait sacrifier sur le rendement du canal pour amé- 
liorer celui du matériel, et du personnel qui le conduit, et pour 
cela rien ne vaudrait, si c'était possible, la concentration sur un 
seul ouvrage de toute la hauteur de chute d'un versant. En deux 
mots le rendement sera d'autant meilleur pour le canal que les 
ouvrages auront moins de hauteur, d'autant meilleur pour le 
matériel que les omTages en auront plus. 


— 195 — 

Pour accomoder au mieux ces exigences contradictoires, MM. 
Hemiann & Prussmann ont indiqué une solution mathématique 
vraiment bien ingénieuse, sinon trop ingénieuse: ils me permet- 
tront d'y faire deux objections. La première, c'est que, dans 
leur mise en équation, ils ont négligé au moins un élément im- 
portant que j'indiquerai un peu plus loin, et dont je ne vois pas 
du reste conmient on pourrait l'introduire dans un calcul ; la 
seconde, c'est qu'il arrivera bien rarement que la surface du sol 
ait, elle, une allure assez mathématique pour se prêter sans frais 
excessifs à la réalisation systématique de la valeur optima de H. 
Il faudrait à tout le moins, condition nécessaire sinon sufiBsante, 
que la pente du versant soit à peu près uniforme, et cela n'arrive 
guère en fait que quand elle est, sinon nulle, du moins à bien 
peu près nulle. 

M. Vemon-Harcourt a, je pense, grandement raison quand, 
considérant lui aussi cette pente moyenne, mais lui demandant 
ce qu'elle peut réellement indiquer, il conclut que, lorsque 
sa valeur dépasse un chiffre donné, on doit considérer que les 
écluses telles qu'on les a couramment utilisées jusqu'ici devien- 
nent insufSsantes, et qu'il faut ou les faire plus hautes ou chercher 
autre chose. 

Mais il reste au moins douteux qu'il soit possible de donner 
systématiquement à ces ouvrages plus hauts une hauteur s'écartant 
peu d'une moyenne calculée. 

Nous trouvons dans les rapports plusieurs évaluations de 
ce que pourra être le rendement de ces ouvrages à hauteur de 
chute plus grande que celles généralement utilisées jusqu'ici. 
Il n'y a pas à insister sur quelques très légères différences 
d'évaluation des temps, mais il est une remarque qui me parait 
s'imposer. 

MM. Hermann & Prussmann, considérant le cas d'un ascen- 
seur longitudinal, admettent qu'il sera à une seule voie. Pour- 
quoi? De tels ouvrages sont généralement prévus à double 
voie; il est rationnel de les prévoii* ainsi, et rationnel aussi de 
faire porter les comparaisons sur des ouvrages entraînant des 
dépenses de construction de même ordre, ce qui est le cas pour 
un ascenseur à deux voies ou pour l'ensemble des écluses de 
grande hauteur, mais simples, qui peuvent le remplacer, — un 


— 196 — 

système d'une série d'écluses doubles entraînant aloi-s mie beaucoup 
plus grande dépense. 

A ce propos, je ne puis pas ne pas relever dans les rapports 
des différences d'appréciation qui doivent faire naiti-e quelque hési- 
tation sur leurs conclusions. Par exemple, M. Smrcek estime 
à 600.000 Couronnes le prix d'une écluse de m. 10 à faible 
consommation d'eau, MM. Hermann & Prussmaim l'estiment à 
1.000.000 Marks et je pense que ce sont eux qui sont près de 
la vérité. 

Si un plan longitudinal a deux voies, alors la valeur de « Z > 
donnée par ces Messieurs devrait être doublée, disons moins que 
doublée pour tenir compte d'un accroissement de temps perdu, 
par exemple multipliée par 1.75, en tous cas beaucoup plus 
grande que celle indiquée; si on la double on trouve une valeur 
qui est supérieur au Z correspondant d'une écluse pour toute 
valeur positive de la hauteur! 

M. Smrcek considère bien un plan longitudinal à deux voies, 
mais il admet que la vitesse n'y sera que de m. 0.50. Pourquoi 
ce chiffre ? Je ne vois vraiment aucune raison de ne pas admettre, 
avec la très grande généralité des auteurs de projets, que cette 
vitesse sera de m. 1.00; j'estime qu'il est permis d'espérer qu'elle 
pourra dépasser ce chiffre; la pratique montrera peut-être un jour 
ce qu'il en sera. Si on admet m. 1, on arrive, avec les chiffres de 
M. Smrcek, à une durée de passage, pour deux bateaux se croisant, 
de 32' dans le cas d'un plan mcliné de m. 40 de hauteur au lieu 
de 28' dans le cas d'écluses de m. 10; 36' avec des écluses de 
m. 15 et 44' avec des écluses de m. 20. 

Comme cet auteur, considérant le cas du Canal du Danube 
à l'Oder, émet le voeu qu'il soit construit avec des écluses et 
le minimum de biefs possibles, il faut bien supposer qu'il admet 
l'emploi d'écluses de m. 10 à 15; et vraiment il me parait pos- 
sible de conclure des remarques qui précèdent, appuyées sur des 
chiffres que j'ai pris tels que les rapporteurs les ont fournis, 
que le rendement des plans inclinés, tout au moins jusqu'à une 
quarantaine de mètres de hauteur, est tout-à-fait de l'ordre de 
celui d'écluses de 10 à 15 mètres de hauteur; et il faut bien 
supposer que tout le monde est d'accord que ce dernier est 
acceptable. 


— 197 — 

Je n'ai parlé ici que du rendement de Touvrage sans faire 
état du temps gagné par le bateau, qui serait, en prenant les 
chififres de M. Smrcek et en comparant un ascenseur de 40 m. 
à 4 écluses de 10 m., de 15' pour le parcours horizontal de 
1 k. à la vitesse de 4 k. à l'heure et de 13' sur les manoeuvres. 
Ceci concerne le second côté de la question, l'utilisation du ma- 
tériel. Il est facile (et cela est fait dans les rapports) de totaliser 
ces temps gagnés pour un parcours d'une longueur donnée, d'ar- 
river à trouver qu'ils ne représentent que peu d'heures sur la 
durée du parcours total, et d'ajouter avec M. Smrcek que ces 
avantages seront considérablement réduits par le fait du station- 
nement des trains aux ascenseurs. Tout d'abord y aura-t-il des 
trains? Rien de moins sûr: pour ma part, j'estime que, quand 
des bateaux doivent être écluses isolément, la traction ne peut 
être faite dans de bonnes conditions économiques qu'à la con- 
dition qu'ils soient tractionnés isolément. Si cela peut cesser 
d'être vrai, ce ne saurait être que dans le cas de très longs biefs 
et de très petits trains; je dis de très longs biefs et par consé- 
quent des appareils à grande chute. Puis, que les bateaux arrivent 
isolément ou en convoi à l'entrée des ouvrages, si ceux-ci ne 
sont pas libres ils y perdent du temps, c'est certain, mais indépen- 
dant de la nature de l'ouvrage. En tous cas, je l'ai indiqué d'un 
mot en commençant, et cette dernière remarque m'y ramène, 
tous les calculs présentés négligent un élément essentiel. Tous 
supposent que l'ensemble des opérations prévues s' exécutera 
avec une régularité presque comparable à celle d'un horaire de 
chemin de fer. En matière de navigation une telle hypothèse est 
franchement inadmissible. De tous les modes de transport celui-là 
est sans doute celui qui est soumis aux plus grandes causes d'ir- 
régularités ; c'est là son vice propre, celui contre lequel il faut se 
prémunir, car en réalité la régularité d'un service sur un canal a 
plus d'importance pour la bonne utilisation soit de la voie soit du 
matériel que la vitesse de marche et la rapidité de fonctionnement 
des ouvrages. Or chaque obstacle sur la route risque évidemment 
d'aggraver, de multiplier les causes d'irrégularité, et par conséquent 
plus il y a de biefs plus on aura de peine à s'en garer. 

Quel coeflBcient faudrait-il introduire dans les calculs pour 
tenir compte de cet élément? Je me déclare bien incapable de 


— 198 — 

le déterminer. J'en pourrais, par des exemples, rechercher Tim- 
portance si le temps réservé à chaque communication ne devait 
pas être très limité ; mais je crois qu'il échappe au calcul, et c'est 
pourquoi, en l'espèce, il ne faut pas s'en tenir exclusivement aux 
indications résultant uniquement d'opérations mathématiques. 

Pour finir, j'ajouterai que je ne vois pas de nécessité à ce 
que le long d'un canal les divers ouvrages soient tous d'un même 
type. Pour les éclusiers, chacun n'a à manoeuvrer que celui 
auquel il est accoutumé. Pour les mariniers, cela se réduit toujours 
à entrer dans un sas et à en sortir ; à quelques précautions près, 
c'est toujours la même chose, l'essentiel pour lui est que cette 
même chose soit aussi rare que possible. 

Cela étant, si le tracé un canal conduit à créer en certaines 
places des chutes de 15 à 20 m., il est clair qu'on y peut employer 
des ascenseurs verticaux, et ceux que préoccupe surtout le ren- 
dement du canal les doivent recommander. Il semble cependant au 
jourd'hui qu'on puisse aborder de telles chutes avec, des écluses. 
Celles-ci seront évidemment plus compliquées que les écluses 
anciennes — ce n'est pas pour surprendre puisqu'elles donnent beau- 
coup plus; — elles ne le sont pas cependant au point que, si 
la pratique justifie les prévisions des auteurs de projets, elles ne 
représentent un ouvrage que sans doute tout le monde s'accor- 
derait à préférer à un ascenseur. Il est particulièrement agréable 
de pouvoir, dans ce pays qui les a vu naitre, prévoir cette grande 
extension du domaine accessible à ces appareils. 

Le tracé d'un canal amènerait-il à créer utilement en quelque 
point une chute notablement plus grande, je ne vois vraiment 
pas d'objection à la faire franchir par un plan incliné, et je crois 
que cela vaudrait mieux que deux écluses. 

La limite à laquelle écluses ou ascenseurs s'arrêtent ne 
variera sans doute guère. Ce n'est pas prophétiser que de le 
constater, puisqu'il ne s'agit en l'espèce que d'une comparaison 
entre des dépenses de construction, l'accroissement trop rapide 
de ces dépenses pour des ouvrages verticaux devant évidemment 
toujoui"s obéir aux mêmes lois. 

Évidemment les plans transversaux, malgré leurs avantages, 
ne semblent pas se présenter encore avec le même degré de sécu- 
rité que les plans longitudinaux. L'avenir dira si ce n'est pas 


— 199 — 

parcequ'ils n'ont pas été encore l'objet d'études aussi serrées, 
peut^tre parce qu'ils s'indiquent surtout dans des conditions de 
terrain très accidentés où l'on a moins songé jusqu'à présent à 
faire passer des canaux. 

£n tous cas j'estime que plus on ira et plus ce sera une 
nécessité de créer les canaux neufs avec le minimiun possible 
de gradins, et que l'on voit maintenant la possibilité de créer 
les hauteurs de gradins nécessaires à la réalisation de ce desi- 
deratum. 

PRUESssiANN. — Conclusions : La base pour juger les systèmes 
propres à racheter les grandes chutes, entre les biefs des canaux, 
consiste dans les plus importantes caractéristiques des divers sys- 
tèmes, c'est-à-dire principalement: la capacité concernant le nombre 
et la vitesse des bateaux transportés, les frais d'installation et de 
manutention, la sûreté de manoeuvre pour les bateaux, et la con- 
struction. 

I. Pour les limites jusqu'à 15 m., les écluses à sas sont 
les appareils les plus convenables. Avec les bassins d'épai^e, 
la consommation de l'eau est notablement diminuée, sans cependant 
trop augmenter la durée du passage. 

II. Pour les différences de niveau plus grandes, il faut pren- 
dre en considération les échelles d'écluses, les ascenseurs verticaux 
ayant une capacité d'élévation jusqu'à 25 m. environ, ou bien 
les échelles d'ascenseurs ; en outre les plans inclinés longitudinaux 
et transversaux, et éventuellement de nouveaux systèmes. Un 
système modèle pour toutes le^ hauteurs ou pour certaines hauteurs 
fixées ne peut être indiqué. 

Le choix du système doit, en tout cas, être fait en tenant 
compte de l'emplacement et des conditions de construction, de 
navigation et de trafic du canal. 

Pour l'emplacement, il convient de considérer la chute totale 
et l'inclinaison, la nature de la surface et du sol, l'alimentation 
en eau pour l'exploitation, et l'utilisation éventuelle des forces 
hydrauliques. 

Quant aux systèmes, il convient de noter que les échelles 
d'écluses et d'ascenseurs exigent, quand la hauteur croît, une 
augmentation croissante des dépenses de construction et d'exploi- 


— 200 — 

tation; mais ils conservent la même capacité de trafic comme 
pour les faibles hauteurs. Les dépenses pour les plans inclinés 
avec soulèvement unique n'augmentent que de bien peu lorsque 
la hauteur croît, mais leur capacité de trafic diminue notablement^- 
La division d'une haute écluse en plusieurs écluses, pour la même 
hauteur totale, ne cause aucune augmentation des frais de con- 
struction, tandis que la division des ouvrages d'autres systèmes 
multiplie les dépenses totales à peu près dans la proportion 
inverse. 

IIL H paraît donc utile de diriger les études et les 
expériences directes: 

a) pour les écluses à sas, vers la rapidité de manoeuvre 
et les appareils d'épargne ; 

b) pour les ascenseurs et les plans inclinés, vers l'aug- 
mentation de la capacité de trafic, l'économie et la sûreté d'ex- 
ploitation ; 

e) pour tous les systèmes, vers les détails de la valeur 
économique des appareils, en tenant compte des points importants 
suivants : 

Dimensions des canaux et des bateaux, traction des bateaux, 
leurs vitesses maxima et moyemies, croisements, durée de l'éclu- 
sage, vitesse commerciale des bateaux dans les sections à écluses* 
capacité de trafic pour le nombre des bateaux et pour le tonnage, 
frais de construction et d'exploitation, dépenses d'éclusage pour 
chaque bateau (exploitation et manutention, charbon et eau d'ali- 
mentation, dépenses totales annuelles, intérêts et amortissement, 
valeur de la perte de temps causée par l'éclusage), longueur des 
biefs pour éviter l'arrêt inutile des bateaux devant les appareils 
élévateurs, trafic des canaux avec remorquage. 

Gebdau. — Le rapport général fourni par M. Cruguola est 
très clair et donne une idée complète de sa manière de voir. Les 
conclusions tirées à la fin de son rapport sont exactes, et il serait 
convenable de les faire accepter par le Congrès conformément à 
la proposition de M. le rapporteur général. En effet, l'écluse à 
sas est une installation simple, s'il s'agit de petites chutes. Dans 
le cas de chutes importantes, une échelle d'écluses n'est plus 
une installation simple. Ainsi que M. le rapporteur général l'a 


— 201 — 

dit dans ses conclusions, une échelle d'écluses ne peut être 
considérée que dans le cas d'une écluse double, pour des chutes 
moyennes et là où il y a suflSsarament d'eau d'alimentation. 
L'emploi de l'échelle d'écluses est donc restreint. 

Il y a lieu de remarquer qu'une échelle d'écluses simples 
est xme installation tout-à-fait inéconomique et d'une valeur mé- 
diocre. Pour rendre, à tous moments, possible une circulation tant 
en amont que en aval, l'échelle doit consister en écluses doubles. 
Le fonctionnement des écluses simples, sous le point de vue tech- 
nique et économique, est avantageux seulement quand elles se 
suivent à des distances assez grandes pour que le temps de 
parcours nécessité par le navire au passage d'une écluse à 
l'autre soit égal à la durée d'un éclusage total d'un navire en 
amont et en aval. Il en résulte qu'à une durée d'éclusage de 
30 minutes (en amont et en aval) et à une vitesse des navires 
de 6 à 8 kilomètres par heure, les écluses doivent être distantes 
de 3 à 4 kilomètres. 

L'agitation de l'eau qui se présente à la vidange des écluses 
dans le bief exige également une telle disposition. 

J'accepte également l'opinion de M. le rapporteur général 
limitant l'emploi des échelles d'écluses doubles et des ascenseurs 
verticaux à une hauteur de 25 mètres. Une échelle d'une hauteur 
supérieure devient dangereuse par le fait que le manque d'un 
seul des nombreux appareils mécaniques qu'il comprend met hors 
de service sinon l'échelle entière, au moins une partie con8id6- 
rable. 

La construction des ascenseurs verticaux d'une hauteur su 
périeure à 25 mètres n'offre pas de sécurité non plus, parce que le 
massif de la tête d'amont nuit à la sécurité de l'ouvrage entier 
si la nature des terrains n'est pas essentiellement favorable. Un 
ascenseur vertical à flotteurs comme celui de Henrichenbourg n'est 
donc pas critiquable par les installations mécaniques employées à 
sa construction, mais par le danger que présente le massif de la 
haute tête d'amont avec ses murs de soutènement et ses fonda- 
tions. L'emploi d'un bief en fer prolongé (Brtickenkanal) appliqué 
à la tête d'amont ne change rien à cela. 

Dans ce cas on devrait accepter le plan incliné, ainsi que 
M. Crugnola le dit dans ses conclusions. Le plan incliné donne 


— 202 — 

une solution simple au point de vue économique et technique 
«pourvu qu'il se tiemie dans les limites techniques données par 
le service d'une écluse simple. 

J'ai été surpris de trouver dans le rapport de quelquesuns 
de ces Messieurs, par exemple dans ceux de* MM. Genard et 
Vernon Harcourt, des idées tout-à-fait fausses sur l'Ascenseur de 
Henrichenbourg. Cet ascenseur, qui a été achevé en 1898 et mis 
en service permanent en 1899, à la prise en service du Canal 
de Dortmund à l'Ems, a servi donc depuis 7 ans d'une manière 
irréprochable et satisfaisante, et depuis lors il n'y a eu ni accidents 
ni interruptions de quelque importance. De plus, les frais d'ex- 
ploitation de Pascenseur de Henrichenbourg sont minimes. La 
consommation de force nécessitée par un éclusage double, c'eslrà- 
dire pour le transport d'un navire en amont et d'un second en 
aval, ne demande que 10 KW-heure, de manière à ce que l'éclu- 
sage de 4 navires, y compris tous les services accessoires, par ex. 
la manoemTO des portes et des navires par les cabestans, n'exige 
que 20 KW-h. Avec un service de 15 heures, la consonmiation 
de force est donc 300 JtW-h qui, au prix de 4 à 5 pfennig ou 
de 6 centimes, s'élèvent à 18 Pr. par jour, pour un transport 
de 60 navires. Les frais totaux de service et de manutention de 
l'ascenseur de Henrichenbourg s'élèvent à 18000 ou 20000 Marks 
par an. 

Etant donnés ces résultats très favorables au point de vue 
technique et économique aussi bien qu'à celui de la solidité dont 
l'ouvrage entier a donné la preuve depuis 7 à 8 ans, on s'étonne 
que des rapporteurs étrangers, dont un dit même: 

« d'après l'opinion des ingénieurs qui ont étudié la constru- 
« ction de l'ascenseur de Henrichenbourg et surveillé eux-mêmes 
€ l'exécution » 

déprécient cet ouvrage et se tiennent autorisés à dire que l'ascen- 
seur ne serait pas pris pour modèle et ne serait pas exécuté une 
autre fois à cause de son installation critiquable. Comme con- 
structeur et avant tout comme constructeur responsable de l'ascen- 
seur de Henrichenbourg j'ai naturellement un grand intérêt à 
faire disparaître de telles fausses opinions et je déclare faux le 
bruit qui a été répandu qu'une opinion semblable se soit formée 
chez des ingénieurs qui ont construit l'ascenseur de Henrichen- 


— 203 — 

bourg. D'ailleurs, cet ascenseur se défend lui-même contre ses 
adversaires par son bon fonctionnement constant. 

Dans les rapports mentionnés plus haut, on dit que, entre 
autre, les ascenseurs hydrauliques du système Clarke sont supé- 
rieurs à celui de Henrichenbourg, sans, cependant, pouvoir offrir 
des preuves. Or, il est assez connu que tous les ascenseurs con- 
struits d'après le système Clarke ont eu des interruptions de ser- 
vice très graves qui ont causé des chômages de ces ouvrages 
d'une durée non seulement d'un jour ou d'une semaine, mais 
bien d'un ou plusieurs mois et même des années. De plus, la 
consommation de force d'un Ascenseur " Clarke „ pour navires de 
350 tonnes, indiquée par M. le rapporteur Lefebvre (205 m^ d'eau 
pour chaque éclusage), est considérablement supérieure à celle de 
l'ascenseur de Henrichenbourg: une consommation de 205 m^ 
d'eau élevée à la hauteur de 15 m. et en prenant pour base 
un travail utile de 0,6 X 0,8, donne une consommation de force de 
17,5 KWh, tandis que l'ascenseur de Henrichenbourg qui transporte 
des navires de 600 à 800 tonnes ne consomme que 10 KWh. 

Si l'on construisait à Henrichenbourg, comme second élé- 
vateur, une échelle d'écluses, ce qui, cependant, à mon avis, 
n'est pas encore décidé, ce ne seraient ni des raisons techniques 
ni économiques que l'on pourrait alléguer contre l'ascenseur de 
Henrichenbourg, mais seulement des motifs ne touchant pas du 
tout à cette question. 

A leur rapport MM. Prussmann et Hermann ajoutent plu- 
sieurs tableaux sur la comparaison des ascenseurs et écluses ; les 
calculs respectifs ont été faits d'après des formules auparavant 
fixées. 

Il est difiBcile de comparer, par l'emploi de formules, de 
tels appareils de constructions différentes, ces formules dépendant 
de propositions gratuites. D'une part, par ex., l'arrivée et le 
départ de navires, la durée de l'éclusage, la manoeuvre des 
portes, etc. ne pourront pas être assimilés entièrement, puisque 
les appareils mécaniques, même d'un système anologue, pourront 
différer très sensiblement par leur grandeur et leur disposition. 
D'autre part, les valeurs, telles que intérêts, amortisation, consom- 
mation et dépense de force, dépendent très sensiblement des 
impressions et des tendances de l'Ingénieur qui fait la comparaison. 


— 204 — 

Dans le même rapport une erreur importante s'est introduite 
dans la critique des plans inclinés par le fait que les seuls plans 
à un sas ont été considérés. De tels plans sont, d'ailleurs, fautifs 
au point de rue économique. Par contre, les plans à deux sas 
équilibrés n'ont pas été considérés dans ce rapport, et ce sont 
justement ceux dont les frais excédent à peine ceux des plans à 
un sas et qui présentent des avantages considérables au point 
de vue de la capacité et des frais d'exploitation. La valeur de 
telles comparaisons est naturellement réduite si elles sont incom- 
plètes et ne considèrent qu'un côté. Les mêmes frais d'élévation 
d'eau pris pour base du calcul des écluses ont été acceptés aussi 
pour le calcul des échelles d'écluses, tout en se basant sur des 
suppositions prises au hasard. 

En prenant pour base la présence de trois bassins d'épargne, 
et une disposition d'une rafiBnement un peu trop accentué, avec 
deux hauteurs d'élévation différentes, on accepte, pour une écluse 
d'une hauteur de 12 mètres, les frais d'élévation de l'eau servant 
à l'éclusage, soit 8M^,20 par éclusage, et l'on dit alors, sans 
préciser ce calcul, que l'élévation de l'eau ne coûterait que 
2 Marks par éclusage; on dit seulement qu'en automne et au 
printemps il y a suffisamment d'eau dans le canal pour pouvoir 
se dispenser du pompage. MM. les rapporieurs établissent alors, 
en se conformant à cette supposition, les frais d'élévation d'eau 
pour une échelle d'écluses d'une hauteur totale de 36 m. com- 
portant trois écluses chacune de 12 m. de hauteur, a 6 Marks 
au lieu de 24 W^fiO. 

Cela induit à des erreurs. 

Finalement les frais de service et de manutention des ascen- 
seurs verticaux qui ont été basés sur celui de Henricheubourg, 
ont été établis à 50000 Marks par an, tandis qu'ils ne s'élèvent 
qu'à 20000 Marks à Henrichenbourg. Cela peut résulter du fait 
qu'on a ajouté, en dehors des frais de service et de manutention 
qui sont nécessaires à Henrichenbourg, 1 % de frais de coût 
de l'ascenseur, correspondant à 26000 Marks. Ceci n'est pas 
justifié parce que ces frais n'existent pas. Comme je l'ai déjà dit, 
par de telles suppositions prises au hasard les calculs compa- 
ratifs deviennent inexacts et ne donnent qu'une idée fausse des 
installations. 


— 205 — 

En établissant une comparaison juste entre échelles d'écluses 
et ascenseurs, on trouvera la supériorité du côté de ces derniers 
lorsqu'il s'agit de hauteurs importantes. 

J'accepte aussi le troisième paragraphe du rapporteur général 
qui dit que le plan incliné offre une solution possible et convenable 
lorsque la hauteur à franchir est très considérable, c'est-à-dire 
au delà de 25 à 30 mètres. On accordera la préférence sans doute 
au plan longitudinal à 2 sas qui s'équilibrent l'un l'autre. 

Il n'y a pas lieu de se laisser frapper par les propositions 
de l'équilibre électrique des sas. C'est une erreur que de con- 
sidérer simple l'équilibre électrique, qui en réalité exige des 
installations mécaniques supplémentaires dont les frais sont élevés 
et la surveillance spécialement difficile ; en outre les frais de l'in- 
stallation et de seivice en sont considérables. L'équilibre méca- 
nique offre une solution plus sûre, beaucoup plus économique, 
tout en évitant le transport à sec des navires grands et chargés, 
transport qui ne s'adapte pas à la navigation. 

Le transport à sec des navires doit être considéré comme 
n'ayant point de chance si l'on prend égard à la concurrence des 
échelles d'écluses avec les ascenseurs, parce que les conséquences 
du transport à sec sont pour la navigation elle-même ainsi que 
pour les navires et leur charge, des causes de dangers, plaintes 
et différends sans fin. 

Je termine en souhaitant que les gouvernements qui ont à 
décider fassent exécuter des ascenseurs, parce que c'est l'expé- 
rience qui fait le maître et c'est elle qui est le progrès. 

Genard. — Messieurs, depuis le Congrès de Dusseldorf, il 
ne s'est produit aucun fait pratique important selon moi, qui 
puisse nous amener à modifier profondément les conchisions votées 
par ce Congrès, concernant les moyens de racheter les chutes 
entre les biefs des canaux. 

Ce n'est pas, je crois, l'avis de l'honorable rappoi-teur général, 
M. le Comm. Crugnola ; aussi. Messieurs, vais-je exposer devant 
vous les raisons qui ne me permettent pas d'adopter toutes les 
conclusions de son rapport. 

Quand je dis qu'il ne s'est produit aucun fait pratique nou- 
veau important relatif à cette intéressante question, je me trompe. 


— 206 — 

Il s'en est, en effet, produit par la construction et la mise en 
service d'un ascenseur hydraulique pour bateaux, du même type 
que ceux déjà établis et fonctionnant à Anderton, en Angleterre, 
- aux Fontinettes, en France, - à La Louviôre, en Belgique. 

Cet ascenseur hydraulique nouveau, c'est Tascenseur de Pe- 
terboro, au Canada, sur lequel le rapport présenté au Congrès 
par M. le Lieutenant-colonel Thomas Symons, donne des rensei- 
gnements précis. 

De 15 m. 397 de chute que présente l'ascenseur hydraulique 
de La Louvière, chute qui, au moment du Congrès de Dussel- 
dorf, était la plus grande rachetée par un ascenseur pour bateaux, 
on est monté à près de 20 mètres de chute à l'ascenseur de 
Peterbord (exactement 19 m. 81). 

Du tonnage de 360 Tonnes que peuvent avoir les bateaux 
passant à l'ascenseur belge du canal du Centre, on est passé à 
Peterboro, pour des bateaux construits comme ceux qui circulent 
sur les réseaux des voies navigables d'Allemagne, de France, 
de Hollande, et de Belgique, à un tonnage qui pourrait at- 
teindre à peu près 800 Tonnes. Et tel est le succès pratiquement 
constaté de ce nouvel ascenseur, que déjà on en construit un à 
peu près semblable, et en tout cas, du même système, à Kirfield, 
suivant ce que nous apprend le rapport de M. Symons que j'ai 
déjà cité. 

Sans doute, depuis le Congrès de Dusseldorf, de nombreux 
projets d'appareils mécaniques destinées à racheter les chutes des 
canaux ont vu le jour. 

Les uns sont basés sur des principes déjà appliqués à des 
appareils servant au passage de bateaux de faible tonnage ; mais 
d'autres reposent sur des principes nouveaux. 

La majeure partie de ces projets a été produite à l'occa- 
sion du concours ouvert à Vienne par le Gouvernement Autri- 
chien, en vue de l'établissement d'une voie navigable réunissant 
le Danube à l'Oder ; mais ces projets extrêmement intéressants 
n'ont pu, jusqu'ici, être exécutés et recevoir la sanction de l'expé- 
rience. 

Au point de vue du présent Congrès, je pense qu'ils ne peu- 
vent établir qu'une seule chose, c'est que Ton s'occupe de con- 
struire actuellement les canaux dans des conditions tout autres 


— 207 — 

que celles qui ont présidé à la création des voies navigables an- 
ciennes. 

L'avenir nous dira ce qu'on doit attendre, en pratique, de 
ces intéressants et ing^nîffliT pcojeis d'aj^Naeils nouveaux. 

Je considère qu'en général ces systèmes nouveaux, de même 
d'ailleurs que les plans inclinés étudiés depuis longtemps, auront 
peu de succès dans l'application à des bateaux de fort tonnage. 
Ces systèmes présentent, selon moi, trop de complications méca- 
niques, trop peu de robustesse dans les organes, et ils conduiraient 
à des sujétions trop importantes de surveillance et d'entretien. 

De plus, j'estime que les canaux à plans inclinés ne pourront 
jamais satisfaire à un trafic aussi important que celui qui serait 
desservi par un canal à écluses séparées ou par un canal où les 
chutes seraient rachetées par des ascenseurs hydrauliques du sys- 
tème d'Anderton. 

Mais, quoi qu'il en soit, aucun projet d'appareil nouveau 
n'ayant été réalisé depuis le Congrès de Dusseldorf, je pense que 
les résolutions qui y ont été votées, tout au moins les deux pre- 
mières, doivent être maintenues. 

La première de ces résolutions, permettez-moi de le rappeler, 
était ainsi conçue : 

« Les écluses à sas restent les engins les plus simples et 
les plus robustes pour franchir les chutes des canaux. Les bassins 
d'épargne permettent de réduire très sensiblement leur consom- 
mation d'eau sans augmentation exagérée de la durée des éclu- 
sages ». 

Au fond, la première proposition de M. Crugnola est abso- 
lument la même. Je pense que nous seiipns tous d'accord pour 
la maintenir. 

La deuxième résolution de ce Congrès était ainsi libellée : 

2. « Dans le cas de différence de niveaux exceptionnelle à 
racheter sur une faible longueur, on possède pour les canaux à 
grand trafic, dans les échelles d'écluses doubles, un procédé très 
pratique quand l'alimentation est suffisamment abondante. Si les 
ressourses alimentaires font défaut, les ascenseurs verticaux con- 
stituent ime solution qui a la sanction de l'expérience ». 

Cette sanction ne s'applique évidemment qu'aux ascenseurs 
du type d'Anderton, des Fontinettes et de La Louvière, à sas 


— 208 — 

conjugués portés chacun par une seule presse centrale, ou du type 
d'ascenseurs sur flotteurs appliqués en Allemagne à Henrichen- 
burg, puisque, lors de ce congrès, il n'existait aucun ascenseur 
vertical d'un autre type. 

Or, depuis le Congrès de Dusseldorf, divers projets d'ascen- 
seurs verticaux ont vu le jour. Il importerait donc, me parallril, 
de bien faire remarquer dans les conclusions que nous avons à 
formuler, que la deuxième résolution de ce Congrès ne pouvait 
et ne peut encore s'appliquer actuellement qu'aux ascenseurs des 
deux types que je \âens d'indiquer. 

Comme je l'ai dit précédemment, la réussite de l'ascenseur 
nouvellement construit et mis en service à Peterboro ne fait que 
renforcer la dernière partie de cette conclusion pour autant que 
celle-ci vise la sanction pratique fournie par les résultats des 
ascenseurs à deux sas conjugués, supportés chacun par une presse 
centrale. 

Quant à la troisième conclusion votée au Congrès de Dus- 
seldorf, je crois qu'il est nécessaire d'y apporter aujourd'hui une 
légère modification en vue de tenir compte des projets ingénieux 
qui ont vu le jour pour faire franchir aux bateaux les chutes 
des canaux. 

Cette troisième résolution était ainsi libellée : 

3. « Les plans inclinés appliqués seulement jusqu'ici à des 
bateaux de faibles dimensions, ont fait, pour des bateaux de nar 
vigation intérieure de fort tonnage, l'objet de propositions ingé- 
nieuses. Le Congrès émet le voeu qu'un essai pratique compor- 
tant la construction et l'exploitation d'un de ces engins soit effectué 
le plus tôt possible >. 

H suffirait, d'après moi, de dire : 
. c Les plans inclinés appliqués seulement jusqu'ici à des ba- 
teaux de faibles dimensions, et différents systèmes d'ascenseurs 
autres que les ascenseurs hydrauliques du type d'Anderton ou 
reposant sur flotteiu^ du type de l'ascenseur de Henrichenbui^, 
ont fait, pour des bateaux de navigation intérieure de fort tonnage, 
l'objet de propositions ingénieuses. 

« Le Congrès émet le voeu qu'un essai pratique comportant 
la construction et l'exploitation d'un de ces engins, soit effectué 
le plus tôt possible ». 


— 209 — 

J'ai dit tout à l'heure, Messieurs, que je n'avais pas grande 
confiance dans les résultats pratiques que peuvent donner, pour 
des bateaux de fort tonnage, les plans inclinés, s'ils doivent être 
appliqués à des voies navigables à fort trafic. J'estime, en effet, 
que la durée des manoeuvres nécessaires pour faire passer les 
bateaux sur un plan incliné sera toujours plus longue que par 
des ascenseurs verticaux du type, par exemple, de celui de Pe- 
terboro où l'on peut déjà avec quelque perfectionnement de dé- 
tails qu'il présente sur les autres ascenseurs du même système 
construits avant lui en France et en Belgique, faire une manoeuvre 
complète en 12 minutes, manoeuvre comportant le passage d'un 
bief à l'autre de deux bateaux, l'un montant et l'autre descendant. 

Le choix à faire entre les différents moyens propres à ra- 
-cheter les chutes des canaux ne saurait être déterminé par les 
résultats de l'application de règles fixes et de formules précises, 
ainsi qu'il semble ressortir du remarquable rapport de MM. Hermaim 
€t Prusmann. 

Ce sont, d'après moi, les circonstances particulières dans les- 
quelles on se trouve qui doivent seuls permettre de déterminer 
ce choix. 

Dans les études comparatives qui doivent être faites préa- 
lablement à la fixation de ce choix, on doit faire entrer aujourd'hui 
en ligne de compte, im nouvel élément mis particulièrement 
en relief dans le mémoire présenté au Congrès par M. l'In- 
génieur principal Lefebvre, du Corps des Ponts et Chaussées de 
Belgique. 

Ce nouvel élément, c'est le bas prix auquel on peut déjà 
actuellement se procurer l'énergie électrique que l'on peut très 
pratiquement employer à remonter à chaque chute en tout ou en 
partie, les eaux provenant de l'éclusage. 

Ce bas prix est im élément de succès nouveau pour les 
écluses plutôt que pour les engins mécaniques. 

Mais est-ce à dire que ceux-ci ne trouveront plus leur ap- 
plication et que toujours les écluses ordinaires ou à bassin d'épargne 
pourront leur être préférées? 

Je ne le pense pas. 

Les engins mécaniques ont leur cas d'emploi limités jusqu'ici 
dans les canaux où il est possible de les établir sans trop de 

11 


— 210 — 

fi-ais, eu regard à la déclivité du terrain et lorsque les ressources 
alimentaires sont' extrêmement réduites. 

Mais on ne peut perdre de vue que les grandes chutes per- 
mettent ainsi d'établir des biefs de grande longueur. 

En fait, cela conduit à un autre résultat, selon moi, d'une 
extrême importance pour l'avenir, celui de pouvoir augmenter 
notablement la rapidité des transports par eau. J'estime, en effet, 
que l'avenir de la navigation réside dans l'augmentation de la 
rapidité de ces transports. 

Les perfectionnements qui ont été apportés aux écluses depuis 
près de cinq siècles et qui ont été conçus en vue de réduire la 
durée des éclusages et d'augmenter, par le fait même, la puis- 
sance du trafic de la voie navigable, ont eu ce résultat secondaire 
de rendre la navigation déjà plus rapide. 

La traction mécanique, actuellement à l'ordre du jour, dans 
plusieurs pays où la navigation intérieure est fort développée, vise 
aussi au même but, tout en cherchant à réaliser une traction plus 
économique des bateaux. 

Les hautes chutes proposées pour les écluses ordinaires à 
établir sur plusieurs canaux projetés ou même sur des canaux en 
pleine transformation où, à des écluses de 2 à 3 mètres de chute, 
on a substitué de celles qui rachètent de 4 à 5 mètres, sont justi- 
fiées également par la facilité que présenteront les longs biefs 
pour rendre la navigation plus rapide que par le passé. 

Enfin, la batellerie elle-même, se rendant compte des avan- 
tages considérables que présente pour elle la navigation par bateaux 
automoteurs, commence à appliquer aux bateaux ordinaires de 
commerce, des appareils propulseurs empruntant la force motrice 
aux essences, au pétrole et au gaz pauvre, qui lui permettent de 
transporter par eau, plus vite et plus régulièrement. 

Je pense qu'il nous appartient de préparer, dès aujourd'hui^ 
les voies navigables pour qu'elles ne soient plus, dans l'avenir, 
im obstacle à la réalisation des espérances que la batellerie fonde 
sur ces applications et sur la rapidité des transports par eau qui 
en sera la conséquence. 

De cette rapidité dépend d'ailleurs une meilleure utilisation du 
matériel de la batellerie, une meilleure rémunération des capitaux 
qui y sont engagés, et par suite, une réduction du prix des frets. 


— 211 — 

On peut donc aj&rmer que Tavenir est aux hautes chutes 
entre les biefs, et je pense qu'à raison des difficultés que Ton ren- 
contrera dans beaucoup de cas pour alimenter les nouveaux 
canaux comportant ces hautes chutes, on devra bien employer, 
pour racheter celles-ci, les moyens mécaniques plutôt que les 
écluses. 

M. le rapporteur Crugnola, dans la 3® conclusion qu'il soumet 
à nos délibérations, assigne comme hauteur limite admissible pour 
les ascenseurs verticaux, 25 mètres. 

Il ne me parait pas possible. Messieurs, de voter pareille 
conclusion. 

Au Congrès de Dusseldorf, M. l'Inspecteur Général de Mas, 
du Corps des Ponts et Chaussées de France, disait : 

« L'ascenseur vertical a fait ses preuves. Quant à savoir 
s'il a atteint toute sa puissance ou si elle peut^tre dépassée, bien 
hardi serait celui qui voudrait fixer à l'avance des limites à l'art 
de l'Ingénieur ou à la puissance de la mécanique. Personne ne 
serait assez osé pour soutenir qu'on ne dépassera pas le poids de 
800 Tonnes ni les hauteurs jusqu'ici pratiquées. 

La construction de l'ascenseur de Peterboro devait immédia- 
tement confirmer l'observation de M. de Mas. 

Que fera-t-on demain ? Toutes les prévisions à ce sujet peu- 
vent être déjouées par suite de circonstances de lieux, de la 
hardiesse des ingénieurs, et par la suite aussi des progrès de 
l'industrie mécanique. 

Ce " serait donc s'exposer à des mécomptes que d'assigner 
une Umite à la chute qui peut-être rachetée dans des conditions 
admissibles par les ascenseurs hydrauliques. 

Van Panhuys. — Messieurs, quoique le temps consacré à 
cette très-importante question soit limité, je sollicite un instant 
votre attention pour quelques observations sur le remarquable 
rapport de M. Crugnola. 

Il est inutile de rappeler comment on a été conduit à choisir 
entre l'ascenseur flottant et le plan incliné. Les renseignements 
sur les projets achevés sont plus utiles que ceux, déjà trop 
nombreux, qui ne se rapportent qu'aux principes. Aussi avons- 
nous pris pour notre rapport un cas spécial, celui de la question 


— 212 — 

mise au concours par le gouvernement autrichien pour le rachat 
d'une chute de 36 mètres à Prerau en Moravie. 

Pour une telle hauteur, les plans inclinés et quelque systèmes 
d'ascenseurs verticaux se trouvent seuls en concurrence. Les 
premiers provoquaient l'objection que, quand le chariot est unique, 
montant et descendant sans être accouplé à un autre chariot, il 
est nécessaire de fournir tout le travail, ce qui est extrêmement 
considérable. On a bien trouvé un système d'équilibrage électrique, 
en se sentant du moteur descendant comme dynamo pour le 
chariot montant; mais l'équilibre obtenu n'est que partiel, no 
surpasse généralement pas 60 à 70 %. L'accouplement de deux 
machines, même par des appareils électriques, est toujours une 
gêne pour l'exploitation. 

Selon notre idée, l'ascenseur flottant pouvait domier en lui- 
même la garantie d'un équilibre parfait et constant. Le projet 
que nous avons donné comme conclusion consiste en un cylindre 
horizontal qui doit contenir le bateau. Ce cylindre fermé aux 
deux extrémités par des portes est en même temps le flotteur. 
Il peut se déplacer verticalement dans un grand bassin tout 
couvert et rempli d'eau ; dans les parois de ce bassin se 
trouvent des portes qui donnent accès aux biefs du canal. Le 
flotteur restant toujours, submergé comme un sous-marin, c'est 
selon la loi d'Archimôde qu'il sera constamment en équilibre, 
qu'il contienne un bateau ou non. Une très petite force suffira 
pour le mettre en marche. M. le Rapporteur général a mentionné 
quelques objections contre ce projet : 1) la difficulté do guider le 
cylindre ; 2) la difficulté du maintien de son étanchéité et de sa 
forme sous la grande pression ; 3) le manque d' un exemple 
pratique. 

A ces objections je réponds comme suit : 

1) Nous avons constniit sur les côtés du cylindre flotteur 
des roulettes sur axes horizontaux qui sont guidées le long do 
poutres en fer fixées aux murs du bassin. On pourrait encore y 
ajouter une chaîne articulée pour le guider plus paifaitement. 

2) Le cylindre flottant a été calculé pour des efforts ma- 
ximum de 1000 Kg. par cm. carré; la déformation sera ainsi si 
petite qu'on peut aisément la négliger. D'ailleurs un cylindre de 
16 mètres de diamètre renforcé à chaque mètre, et couvert de 


— 213 — 

tôle de 21 min. peut inspirer confiance. Il n'y aura pas de dé- 
formation plus grande que celle qu'on observe sur les ponts de 
chemin de fer. Quand le cylindre flotteur se trouve eh bas, 
situation dans laquelle il est exposé à la plus grande pression, 
la porte du bief inférieur est ouverte, et le cylindre supporte 
une pression égale à ceUe supportée par les parois du bassin sur 
una surface égale à celle de l'ouverture. On conçoit que l'étau- 
chéité soit ainsi parfaite. 

3) L'exemple pratique, comme M. le rapporteur général 
l'a déjà dit, a bien été exécuté en Angleterre ; mais on peut le 
considérer comme une preuve sans grande signification. Notre 
projet partage ce défaut avec un grand nombre d'autres élévateurs. 

Dans le rapport général, on nous rappelle le fait remarquable 
que les premières écluses ont été construites en Italie — la patrie 
des ingénieurs — dès la fin du moyen âge. Je voudrais bien y 
ajouter une observation. La Hollande, ma patrie, a toujours pris 
une grande part à Tétude du rachat des chutes, sur les canaux, 
quoique nous n'ayons pas de grandes dénivellations ; et l'histoire 
nous dit que déjà vers l'an 1300, il se trouvait une écluse de 
navigation à Gouda, construite par M. Domker. A cette époque, 
les plans inclinés étaient déjà connus: on les trouve encore en 
grand nombre aujourd'hui. Ils ont pourtant des dimensions très 
restreintes. Je voudrais. Messieurs, par ces paroles, vous de- 
mander votre sympathie pour la Hollande où la science hydrau- 
liques a toujours trouvé si vif accueil. (Yifs applaudissements pour 
la HoUande). 

Smrcek. — Un des problèmes les plus diflBciles pour l'in- 
génieur, est celui de tracer un canal navigable dans une région 
accidentée. Je ne parlerai pas de l'importance économique et de 
l'utilitô d'un canal ou d'un autre ; je dois seulement mentionner que 
les voies navigables doivent être construites de façon que le fret 
soit inférieur à celui des chemins de fer. En outre elles doivent 
être utiles non seulement aux régions extrêmes du canal, mais 
aussi à tout le parcours; et l'on doit faire tout d'abord des 
études comparatives, pour bien examiner tous les tracés possibles, 
avant d'adopter le tracé définitif le plus avantageux. 


— 214 — 

Les deux questions de l'alimentation du canal et de la meil- 
leure manière de racheter les grandes hauteurs sont parmi les 
plus importantes. 

Il faut abaisser le point de partage du canal, et le tracer, 
si possible, arec un petit nombre de biefs pour le rendre le 
plus économique possible. 

Le passage dans les biefs successifs se fait avec les appareils 
élévateurs. Il est de l'intérêt de la navigation d'en réduire le 
nombre, car chaque appareil, quel qu'en soit le système, est 
toujours un obstacle à la navigation, une gêne pour l'exploitation 
du canal comme pour sa capacité de trafic. 

Au point de vue économique, les ascenseurs ne doivent pas 
trop augmenter les dépenses de construction, d'exploitation et de 
manutention, et la voie d'eau ne doit pas, après le choix d'un 
système d'appareils élévateurs, trop s'éloigner des agglomérations, 
ni se transformer en un canal suspendu, dans le seul but de 
pouvoir franchir une grande hauteur en un point donné. 

Comme le trafic n'est pas uniforme en toutes saisons, mais 
augmente à certaines époques, il faut prévoir la façon d'éviter les 
encombrements en des points donnés, notamment en donnant à 
tous les appareils élévateurs qui se trouvent long du canal, la 
même capacité de trafic. 

Le transport des bateaux à sec ne serait pas accueilli avec 
enthousiasme par les mariniers. Les bateaux doivent être construits 
avec simplicité et légèreté pour pouvoir parcourir non seulement 
les grands canaux artificiels à grande profondeur, mais aussi les 
rivières à mouillage variable et souvent très limité. Le transport 
à sec de bateaux chargés de marchandises pourrait avoir pour 
conséquence un travail tout différent des parois des navires, 
fâcheux pour leur étancheité et pouvant même produire des voies 
d'eau au cas d'un fréquent emploi des ascenseurs. D'ailleurs comme 
les bateaux vieux et défectueux doivent parcourir le ca,nal, aussi 
bien que les bateaux neufs, les ascenseurs doivent répondre aux 
besoins de la navigation, et permettre le transport des bateaux 
dans l'eau, pour éviter de sérieux dommages. 

L'ascenseur doit résister à toutes les mtempérîes ; son fonction- 
nement et sa manutention doivent être simples, siirs et écono- 
miques. 


- 215 — 

Selon la nature des terrains, il faudra souvent recourir à 
divers types d'ascenseurs. Jusqu'à quel point ce soit possible, 
sans réduire la capacité de trafic du canal, je me permets de 
Texposer brièvement on m'appujant sur mon rapport publié et 
distribué à messieurs les congressistes. Je doir d'abord exprimer 
les remerciements universels au gouvernement Autrichien qui, 
avec ime grande munificence, a ouvert en 1903 un concours 
international pour un ascenseur de bateaux, dont j'ai pu utiliser 
les résultats dans mon rapport. 

Afin d'avoir une base solide pour juger les divers systèmes 
d'ascenseurs, j'ai rédigé un tableau ordonné des différentes opé- 
rations qu'y doivent subir les bateaux de 600 tonnes. J'ai 
supposé que les appareils ont été exécutés techniquement de la 
manière plus parfaite, et construits aussi avec tous les soins dans 
les détails mécaniques. De mon étude résulte la capacité théorique 
de tous les systèmes. Cependant la capacité maxima effective du 
canal, pour tenir compte de toutes les petites irrégularités et im- 
perfections, toujours inévitables dans la pratique, atteindra seu- 
lement 75 7o de la capacité théorique, dans les cas les plus fa- 
vorables. 

A). Écluses à sas de 10" de chute, à deux bassins d'épargne.. 

L'on a admis que toutes les vannes, les portes et les ca- 
bestans sont manoeuvres à l'électricité et que le débit moyen est 
de me. 25,5 par seconde. Cela se produit, par exemple, aux 
écluses bien aménagées de la Moldau canalisée, où, cette année, 
a été ouverte à Texploitation, près de Hoerin, peut^tre la plus 
intéressante grande écluse à sas du continent, jusqu'à 10" de 
chute. Pour le ralentissement dû à l'utilisation des deux bassins 
d'épargne, j'ai admis 2 minutes, conformément aux observations 
directes faites pour les écluses à bassins d'épargne du canal de 
Charleroi à Bruxelles. La durée de stationnement d'un bateau à l'é- 
cluse est de 13 minutes, tandis que le bateau avance de 200 mètres. 
Pour le remplissage du sas il faut 6 minutes, et pour les autres 
opérations 7 minutes, selon le calcul détaillé cité dans mon rapport. 
L'intervalle entre deux bateaux qui se succèdent à la file est de 
20 minutes. Enfin la durée complète du passage de deux bateaux 
qui se croisent est de 28 minutes. De même, nous avons calculé 
la capacité de rendement théorique d'une écluse ordinaire à sas 


— 216 — 

de 5" de chute, et d'écluses à sas jusqu'à m. 20 de chute avec 
bassins d'épargne. 

Par un procédé tout semblable, on pourrait calculer aussi 
la capacité de trafic des divers autres systèmes d'écluses, sans 
calculer préalablement la consommation d'eau (système Wonter 
Cool et Van Panhuys, système Pokorny etc. etc.). 
B), Ascenseurs verticaux de 20"* de chute, 

a) Ascenseurs à flotteurs à sas unique du type de l'a- 
scenseur pour bateaux qui fonctionne très bien à Henrichenbourg. 

La durée des diverses manoeuvres comme ci dessus (A) exige 
14, 20 et 30 minutes. 

b) Ascenseurs avec deux sas à pistons plongeurs se 
déplaçant simultanément, l'un vers le haut, l'autre vers le bas, 
d'après le type récent des ascenseurs du Canal du Centre en 
Belgique: 14, 10 et 15 minutes, tandis que la hauteur à racheter, 
de 10 à 25" n'a presque aucune influence sur la durée du passage. 

C), Voies ferrées (ou plans inclifiés) pour le transport des 
bateaux» 

Parmi les quelques ascenseurs de ce système, exécutés jusqu'ici 
pour des bateaux d'un faible tonnage seulement, il convient de 
citer le plan transversal à double voie, incliné à 1/4 construit à 
Foxton en Angleterre, qui a une différence de niveau à vaincre 
de m. 22,91, et permet le croisement de deux bateaux du tonnage 
maximum de 70 tonnes en 15 minutes. 

a) Plans longitudinaux à double voie, incliné à Vis ^t d'une 
hauteur de chute de 40 mètres. Si l'on envisage un type qui 
réunit tous les avantages présentés par les divers projets soumis 
au concours international de Vieime, la durée du transport 
d'un bateau par l'ascenseur, avec une vitesse moyenne de par- 
cours de m. 0.50, serait de 52'20"; et la durée théorique pour 
le croisement de deux bateaux serait de 47' 20". 

b) Plan transversal incliné à '/ii *^®c même hauteur de 
chute de m. 40 et vitesse moyenne de parcours de m. 0.50. 

La durée est, respectivement, seulement de 18' 40" et 38' 40" 
pour un plan livrant passage à un seul bateau, et de 18' 20" et 
19' 20" pour un plan à deux bateaux, sans considérer la perte 
de temps exigée par la compensation des niveaux de flottaison; 
et sans tenir compte de la difficulté qu'il y a à réaliser simulta- 


— 217 - 

némeut au même moment les manipulations respectives pour les 
deux sas qui sont à quelque distance. 

D). Ascenseurs tournants, selon le type primé « Hasburg ». 
En admettant que les manipulations s'opèrent d'une manière 
analogue à celle appliquée à d'autres systèmes d'ascenseurs, on 
trouve que le temps employé, avec un ascenseur tournant à 
deux bateaux et à hauteur de chute de 40", est de 15 minutes 
pour le passage d'un bateau et de 20 minutes pour le croisement 
de deux bateaux. 

Si l'on suppose un trafic intense et si l'on admet pour la 
navigation le cas le plus défavorable qui puisse se présenter, celui 
de quatre bateaux arrivant à l'ascenseur, et dont trois doivent 
passer dans le même sens et le quatrième en sens contraire; si 
l'on suppose encore que, au lieu de 600 tonn., les bateaux ne 
portent qu'un tonnage moyen de 375 tonnes, et que l'exploitation 
se poursuive pendant 250 jours par année, avec un service 
journalier de 15 heures, le rendement probable par an sera: 

1. pour les écluses à sas de 5" de chute 

pour un seul bateau Tonn, 5.766.000 

2. pour les écluses à sas à deux bassins dépargne 

et 10° de chute pour un seul bateau » 3.627.000 

3. pour les ascenseurs à flotteur pour un seul 

bateau.de 20°* de hauteur » 3.586.000 

4. pour les plans transversaux pourdeux bateaux, 

inclinés à Vii de 40" de hauteur et 0",50 

de vitesse » 5.273.000 

5. pour les plans longitudinaux pour deux 

bateaux, inclinés à V25Î de 40™ de hauteur 

et 0°,50 de vitesse » 1.898.000 

6. idem avec vitesse de 1° » 2.883.000 

7. idem » » de 3™ » 4.500.000 

Pour prouver l'influence que peut avoir à l'heure actuelle 
la question des ascenseurs sur le tracé d'un canal, nous Talions 
montrer sur un exemple particulièrement instructif, celui du 
projet de canal du Danube à l'Oder. 

Le nombre des écluses projetées pour racheter les différences 
de niveau entre Vienne et Mârisch-Ostrau s'élève, selon les divers 


— 218 — 

projets, à 84 ou seulement à 16, pour lesquelles, *sans devoir 
recourir à Télévation des eaux par pompage, coiiformémenjt aux 
études des bureaux de TEtat^ on peut emprunter directement 
au cours d'eau l'eau nécessaire à l'exploitation, même dans 
les cas de sécheresse prolongée. Il est à remarquer que toute 
la population de la Moravie, qui habite des vallées que les hautes 
eaux inondent fréquemment, verrait avec plaisir ériger de nom- 
breux barrages, qui la mettraient à l'abri des inondations et 
préviendraient en même temps toute baisse anormale du niveau 
des eaux. 

La topographie de la Moravie est très défavorable, car elle 
contraint à racheter les différences de niveau existantes par des 
biefs de faible longueur; pourtant l'on a dû projeter aussi des 
solutions avec plans inclinés. 

Un bateau direct de Vienne à Mâhrisch-Ostrau, avec la solu- 
tion à écluses, emploierait à peu près 71 heures; et avec les 
plans inclinés à double voie, c'est à dire à deux bateaux, avec une 
vitesse moyenne de 1", seulement 67 heures, c'est-à-dire 4 heures 
de moins. Mais ces avantages de temps est racheté par une dépense 
supplémentaire de plusieurs millions, comme je l'ai montré en 
détail dans mon rapport. 

Un train composé de 5 bateaux, remorqué par traction méca- 
nique, emploierait, pour arriver de Vienne à Mâhrisch-Ostrau, 
91 heures; tandis qu'un bateau isolé ne mettrait que 71 heures. 

Ces faits, comme l'augmentation des frais de construction et 
d'exploitation pour les divers ascenseurs mécaniques, et la con- 
sidération des intérêts agricoles et industriels de la Moravie, 
auront une importance décisive sur la solution à adopter pour le 
canal Danube-Oder, à écluses ou avec un autre système. J'espère 
que, pour obtenir une prompte exécution du canal et la systé- 
matisation du régime hydraulique de la Moravie par des barrages 
dans les vallées, le canal Danube-Oder sera à écluses, avec le 
moins de biefs possible. 

Dans plusieurs autres canaux de l'Autriche, oii l'on a à racheter 
de fortes différences de niveau, et où l'on trouve bien plus de diffi- 
cultés pour l'alimentation du canal près du point de partage, on 
a de suffisantes occasions d' essayer utilement les ascenseurs 
rationnellement exécutés, en concurrence avec les écluses. 


— 219 — 

J'arrive donc aux conclusions suivantes: 

1. Les ascenseurs que comporte le tracé d'un canal, doivent 
présenter, au point de vue de la régularité de l'exploitation, une 
capacité de rendement autant que possible uniforme. 

2. La question de savoir quel est le type d'ascenseur 
auquel la préférence doit être accordée, pour un canal, ne peut 
être résolue que par un étude comparative relative à toute la 
longueur du canal et non à un point déterminé, et ce, au triple 
point de vue de l'intensité du trafic, du mode d'exploitation et 
de la dépense totale. 

3. L'écluse à sas qui répond à l'intensité du trafic à 
laquelle on s'attend, est et reste le moyen le plus avantageux, 
le plus sûr, de rendement maximum, et le plus économique, 
pour vaincre même une hauteur de chute d'une certaine impor- 
tance, dans le tracé d'un canal, tant que l'eau d'alimentation 
pourra être fournie au bief de partage sans dépense considérable. 

4. En cas de pénurie d'eau, l'ascenseur à sas mobiles, à 
pistons plongeurs, constitue, sous le rapport de la capacité de 
rendement, un moyen aussi avantageux que l'écluses à sas. 

Vernox-Harcoubt. — La question des systèmes propres à 
racheter les grandes chutes entre les biefs de canaux a été déjà 
discutée au Congrès de Dusseldorf en 1902 ; et, dans les conclu- 
sions adoptées par ce Congrès, on a exprimé le voeu qu'un essai 
pratique d' un plan incliné pour des bateaux de fort tonnage soit 
effectué le plus tôt possible. C'est sans doute à cause du concours 
de Vienne et des nombreux projets présentés pour franchir une 
diff'érence de niveau de 35.9 mètres entre deux biefs du Canal 
proposé pour réunir le Danube à l'Oder, à Aujezd près de Prerau 
en Moravie, qu'on a posé la même question à ce Congrès de 
Milan. Dans ce concours, comme au Congrès de Dusseldorf, il 
y avait des partisans de chaque système pour franchir les gran- 
des différences de niveau, écluses, plans inclinés, et ascenseurs, 
quoique une pente assez uniforme d'à peu près 1 pour 25 se 
prêtât tout particulièrement à un plan incliné. Le jury de Vienne 
à accordé le premier prix au projet d'un plan incliné, sur 
lequel doit voyager un chariot sur plusieurs roues, portant 
un caisson dans lequel un bateau de 600 tonnes sera soutenu 


— 220 — 

dans l'eau, et où le mouvement doit s'effectuer par des moteurs élec- 
triques portés sur le chariot. On peut espérer qu'à la réunion du 
prochain Congrès, nos amis les ingénieurs autrichiens pourront 
nous annoncer que la construction et le bon fonctionraent d'un 
plan incliné, pour des bateaux de fort tonnage, est sorti du do- 
maine des essais, et est devenu un fait accompli. Dans ce cas, 
on proposera de franchir plusieurs autres grandes différences de 
niveau entre les biefs du Canal Danube-Oder par des plans in- 
clinés semblables. Il faut se rappeler que ce n'est pas la première 
fois qu'on a proposé un plan incliné, même pour des bateaux de 
beaucoup plus fort tomiage : l'ingénieur américain, feu M. Eads, 
a fait un projet, il y a plusieurs années, pour joindre les 
Océans Atlantique et Pacifique par de grands plans inclinés à 
travers l'isthme de Tehuantepec, sur lesquelles on proposait de 
transporter des vaisseaux du plus fort tomiage, au lieu de con- 
struire le Canal de Panama. De même, en Nouvelle Ecosse, 
un chemin de fer pour des vaisseaux de 2000 tonnes, commencé 
en 1885, à travers un isthme étroit entre la baie de Chignecto 
et la baie Verte 24 Km de largeur seulement, pour éviter un 
détour diflBcile de 800 Km, a été presque achevé, quand le refus 
d'une prolongation de la concession en 1891 a mis fin aux 
travaux. Le chemin de fer pour vaisseaux de Chignecto n'est 
autre chose qu'un plan incliné ; et si les ingénieurs éminents qui 
ont dirigé les travaux de Chignecto ont eu pleine confiance 
dans le succès du système pour des vaisseaux de 2000 tonnes, 
on ne peut douter qu'on réussisse facilement à construire mi 
plan incliné que des bateaux de navigation intérieure de 600 à 
800 tonnes pourront traverser en toute sécurité. On peut donc 
dire définitivement qu'il y a trois systèmes que les ingénieurs 
peuvent adopter pour franchir de grandes différences de niveau 
entre les 'biefs des canaux de navigation intérieure, les plans in- 
clinés, les écluses simples ou à double échelle, et les ascenseurs, 
consacrés par l'expérience. J'ai essayé, dans mon rapport, de 
poser les conditions selon lesquelles l'un ou l'autre système doit 
être préféré, particulièrement en ce qui concerne la pente du 
terrain et l'abondance ou le manque d'eau. Malheureusement, 
plusieurs ingénieurs qui, au Congrès de Dusseldorf et dans le 
concours de Vienne, ont donné leur avis, se sont montrés partisans 


— 221 — 

d'un des systèmes exclusivement, comme le seul qu'on devrait 
adopter dans tous les cas. Il est évident que ce n'est pas là une 
méthode scientifique d'examiner la question; les ingénieurs ne 
doivent pas être de parti pris, mais se guider entièrement d'après 
les conditions locales, et, par ime étude approfondie, choisir dans 
chaque cas le système qui se prête le mieux à ces conditions. 

Lévy. — Messieurs, à l'heure où nous sommes, après 
cette discussion approfondie, il faut aboutir à des conclusions. 
Celles de notre très distingué rapporteur général sont prises 
dans un excellent esprit. Elles me paraissent seulement un peu 
absolues sous quelques rapports. Avant tout on doit constater que 
depuis le Congrès de Dusseldorf où a été prise une résolution 
favorable aux écluses, il ne s'est produit aucun fait positif, je 
veux dire expérimental, qui soit de nature à infirmer ou même 
à atténuer cette résolution. Nous devons donc la maintenii-, sauf 
à la compléter. C'est bien ce qu'a fait M. le Rapporteur Général. 

Si je me sentait libre de formuler à nouveau les conclusions 
de Dusseldorf, je les exprimerais en termes plus énergiques. Je 
suis persuadé, en effet, que les écluses, avec les chutes qu'elles 
permettent de franchir aujourd'hui en quelque sorte couramment, 
c'est-à-dire 5 à 10", et davantage à titre exceptionnel, avec 
les bassins d'épargne limités à un nombre raisonnable, de 2 à 4, 
avec les facilités de manoeuvre que donne Télectricité, avec la 
facilité de faire, en cas de nécessité, des remontes d'eau, soit 
d'écluse en écluse, soit sur des sections de canal plus ou moins 
étendues avec des résen^oirs modérés, je suis persuadé, dis-je, 
qu'avec ces divers adjuvants que rendra facile et économique Texi- 
stence d'une force motrice, pour la traction mécanique, sur les 
canaux de l'avenir, les écluses peuvent suffire à tout, même dans 
les terrains les plus accidentés. 

Mais nous devons respecter, dans la forme où ils l'ont établie, 
la résolution de nos devanciers, même si elle nous paraît un peu 
incolore. C'est pourquoi je propose de maintenir la conclusion 
N.° 1 de M. le Rapporteur Général, en tant qu'elle reproduit le 
texte du Congrès de Dusseldorf. 

Le premier paragraphe de sa conclusion N." II concernant 
les échelles d'écluses, je proposerais de le supprimer. Car vérita- 


— 222 — 

blenient, en matière d'écluses, ce ne sont pas les échelles d'écluses 
qui sont ce qu'il y a de plus recommandable. 

Le second paragraphe de cette même conclusion est nouveau. 
Il conseille les ascenseurs verticaux jusqu'à une hauteur de 25*". 
Pourquoi 25" plutôt que tout autre chiffre? Rien ne le justifie. 

On concevrait 20" puisque l'ascenseur de Peterboro atteint 
à peu près cette hauteur. Mais il parait préférable en tout cas de 
ne pas préciser. 

Dans la conclusion N." 3, également nouvelle, M. le Rap- 
porteur général recommande de concentrer les chutes des canaux 
sur un petit nombre de points et de les franchir, si les chutes 
ainsi concentrées dépassent 25*", à l'aide de plans inclinés. 

Je ne pense pas que le Congrès puisse souscrire à une pa- 
reille recommandation. Elle est en effet sujette à controvei*se. 

Que l'on conseille, pour les canaux futurs, l'adoption des 
chutes élevées comme ayant pour conséquence heureuse la dimi- 
nution du nombre des arrêts des bateaux, des causes d'encom- 
brement de la voie et des désordres de toute nature en résultant, 
soit. Mais c'est, dans l'application, ime question d'espèce, et, en 
tout cas, la solution n'est admissible que si chacun des grandes 
chutes que l'on a adoptées peut-être franchie en un temps moindre 
ou pas sensiblement plus élevé que celui que l'on mettrait à la 
franchir par chutes fractionnées. 

Sinon l'adoption des grandes chutes aurait pour conséquence 
non seulement une perte de temps pour la batellerie, mais aussi, 
ce qui est plus grave, une diminution dans la capacité du trafic, 
c'est-à-dire de l'utilité même des canaux. Or, en se plaçant à ce 
point de vue qui domine la question, est-il permis dès aujour- 
d'hui de conseiller, comme l'a fait M. le Rapporteur, l'emploi 
systématique des plans inclinés? C'est ce que je ne crois pas. 

Je ne discute nullement la possibilité technique des plans 
inclinés pour bateaux de 300 et même 600 à 800 tonnes ou 
davantage. Je suis convaincu qu'on s'en exagère les difficultés. 
Les deux difficultés essentielles qu'on leur a souvent opposées ne 
me paraissent à aucun degré au dessus des moyens de la tech- 
nique actuelle. L'une de ces difficultés, la répartition du poids 
total à déplacer sur les nombreux appuis à employer, peut être 
considéré comme résolue par le moyen indiqué autrefois par notre 


— 223 — 

regretté collègue français Peslin. Il consiste, comme on sait, à 
diviser le sas en plusieurs parties réunis par des articulations 
doublées de révêtements étanches et flexibles. 

Si l'on avait un plan incliné à pentes multiples, il faudrait 
bien recourir à un moyen de ce genre. Mais, si comme il arri- 
vera en général, on a un plan incliné à pente unique, je crois 
que ce procédé complique bien inutilement la solution, et, qu'à la 
condition essentielle d'avoir un plan de roulement établi avec 
la rigidité voulue, on peut parfaitement employer un sas à car- 
casse rigide, sauf à donner aux poutres à travées solidaires dont 
il se compose, une flexibilité un peu plus grande que celle, par 
exemple, qu'on admet dans les ouvrages fixes. 

Je vois même à cette solution, outre sa plus grande simplicité, 
un avantage que voici: si, en cours de route, il se produisait un 
déplacement subit du plan de flottaison, il en résulterait une mo- 
dification correspondante dans les charges supportées par les 
essieux. Cette modification serait notablement moindre avec des 
essieux solidarisés qu'avec des essieux indépendants. 

Quant à la seconde difiiculté fondamentale du plan incliné, 
celle de maintenir les bateaux transportés contre un heurt imprévu 
en cours de route, elle apparaît aussi très soluble, et si elle 
ne l'était pas, le jury de Vienne n'aurait pas accordé la plus 
grande récompense à un projet de plan incliné. Parmi les solutions 
proposées au concours de Vienne, il en est une qui apparaît 
très séduisante: c'est d'échouer les bateaux sur des pneus. Mais 
les deux pneus d'im essieu d'automobile supportent ensemble 
une Tonne. On aura donc quelque peine et quelques difficultés 
sérieuses d'entretien et de sécurité avec le nombre qu'il faudrait 
pour supporter un bateau de 600 à 800 tonnes, ou même de 
300 tonnes. Et si l'on n'en supporte qu'une partie par un échouage 
partiel, on n'aura qu'une sécurité partielle et proportionnelle. Un 
déplacement de la flottaison suffirait peut-être à lui seul à sur- 
charger certains pneus et à les crever. D'autre part les bateaux 
ont des formes diverses et l'on ne sait pas comment tous pourraient 
s'échouer, sur un même lit de pneus. 

Mais je crois qu'on peut assujettir les bateaux à l'aide de 
freins hydrauliques ou hydropneumatiques en adoptant des dis- 
positifs imités de ceux si remarquables et si efficaces employés 


— 224 — 

aujourd'hui en Artillerie pour régler automatiquement le recul des 
canons sur leurs culasses. Le maintien de la flottaison est peut- 
être plus difficile. Mais je ne veux pas insister et j'admets qu'un plan 
incliné soit réalisé dans les conditions les plus satisfaisantes. Coni- 
bien de temps en prendra la manoeuvre? C'est sur ce point ca- 
pital qu'on entre dans l'inconnu. Il dépend de 2 données que 
l'expérience seule peut faire connaître d'une façon définitive, savoir : 
d'une part, la vitesse de marche qu'il serait imprudent de dépasser, 
d'autre part le temps que prendra le maniement des dispositifs, quels 
qu'ils soient, qui serviront à garantir le bateau et l'eau contre un 
arrêt, ou une accélération brusque, positive ou négative en route. 
J'ai dit plus haut que je croyais fermement à la possibilité de 
prémunir le bateau contre ce danger. Mais il faut, pour cela, 
l'empaqueter, si je puis parler ainsi, comme un colis fragile, et 
cet empaquetage, qui devra être possible quelle que soit la forme 
du bateau, demandera un temps que personne ne peut prévoir à 
l'avanC/O. C'est là qu'est la grave inconnue des plans inclinés. Si 
l'expérience \ient à prouver que ce temps est acceptable et ne 
réduit pas le nombre dos bateaux dont le passage serait possible par 
d'auti^s moyens, le plan incliné pourra, dans les circonstances dans 
lesquelles son emploi est indiqué, (pente continue du terrain), 
rendre de grands services. Dans le cas contraire, il serait stérile. 

C'est parce que l'expérience seule permettra de se prononcer 
qu'on ne peut actuellement suivre M. le Rapporteur Général dans 
sa dernière conclusion. 

Des observations qui précèdent, faut-il conclure que nous 
devions nous borner à répéter, en nous les appropriant, les con- 
clusions du Congrès de Dusseldorf, sans rien y ajouter? En aucune 
façon. Le concours de Vienne intervenu depuis, bien que jusqu'ici 
il n'ait pas été suivi d'une sanction pratique, est un fait trop 
important pour être passé sous silence, et si l'heure n'était pas 
si avancée, si je ne voulais avant tout é\'iter de lasser l'attention, 
depuis trop longtemps soutenue, de nos éminents collègues, j'aurais 
essayé de faire la philosophie de ce concours, qui a excité une 
émulation si extraordinaire et peut-être sans précédent. 

Président et plusieurs Membres. — Parlez. On vous écoute 
avec le plus grand intérêt. 


— 225 — 

Levy. — Puisque vous le permettez, je le ferai très briè- 
vement. 

Comme toutes les oeuvres du progrès humain, le Concours 
de Vienne a donné naissance à deux sortes de solutions. 

Les solutions que j'appellerai brutales et indirectes et les 
solutions philosophiques tirées directement de la nature des choses. 

Entre ces deux genres de solutions qui de tout temps se 
sont disputées le monde, il semblerait que les premières dussent 
être immédiatement écartées, et que les dernières dussent triom- 
pher sur toute la ligne. C'est généralement le contraire qui se 
produit. Les solutions brutales, parce que l'humanité n'est prête 
que pour elles, durent parfois pendant des siècles. Pendant ce 
temps, les solutions naturelles sont dédaignées comme étant des 
rêves. 

Mais un jour, soudain, par le progrès ambiant qui, insensi- 
' blement, a levé le couvercle de la tombe dans laquelle elles 
étaient ensevelies, les vraies solutions apparaissent et regagnent en 
im instant tout le temps perdu. 

En ce moment même, et dans un domaine autrement général 
que celui qui nous occupe, nous assistons à un de ces retours 
de fortune dans l'apparition triomphale de la turbine à vapeur 
oubliée depuis la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie. 
Watt y a suppléé par la solution la plus singulière et la plus 
hors nature qui se puisse imaginer. On veut avoir un mouve- 
ment circulaire uniforme. Pour l'obtenir Watt fait cheminer un 
piston, qui va et vient dans un cylindre ; il l'attache à un formi- 
dable balancier, qui communique avec son fameux parallélogramme, 
lequel devrait donner un mouvement rectiligne qu'il ne donne 
pas, et qu'à son tour on transforme enfin en un mouvement cir- 
culaire tellement éloigné de l'uniformité qu'on est forcé de lui 
mettre encore un immense volant pour limiter un peu ses écarts. 
Est-il possible d'imaginer quelque chose de plus singulier? C'est 
avec cela que Watt a conduit la civilisation humaine pendant 
plus d'un siècle, et c'est à peine si l'on commence à entrevoir un 
déclin dans son règne demeuré sans contraste. De même y a-t-il 
rien de plus brutal et de plus contre nature, quand on se 
propose de faire passer un bateau de 300 ou de 600 tonnes 
d'un bief dans un autre que de le mettre dans un sas qui en 

15 


— 226 — 

pèse 1000 ou 2000 et de soulever le tout à rextrômité d'un 
piston, sur des pneus, ou suivant un plan incliné? L'un des 
concurrents de Vienne, partisan des écluses, a pris spirituellement 
pour devise de son projet: Pourquoi faire aller les bateaux sur 
des rails. 

Il faut peut-être, faute de mieux, les faire aller sur des rails. 
Mais cette solution, comme celle des ascenseurs de toute natiu:e, 
verticaux ou à marche circulaire, ne sont sans doute que provi- 
soires ou exceptionnelles, et feront place, dans le cas, bien rare, 
où l'écluse ne conviendra pas, à des solutions qui, au degré de 
perfection où elle est et où elle pourra encore arriver, seront 
les succédanés de l'écluse, et dont quelques-unes ont été proposées 
à Vienne, mais considérées comme actuellement inapplicables: 
telles sont les ascenseurs à flotteurs de dispositions diverses, ou 
la solution tirée de l'ingénieuse idée émise en 1804 par le savant 
Ingénieur français Bétancourt, de modifier le niveau dans une 
écluse avec l'immersion d'un corps de volume convenable plongé 
dans un bassin mis en communication avec elle. 

Je voudrais que, dans nos conclusions, nous fassions une 
place, et nous donnions mi encouragement, aux auteurs de ces 
sortes de projets très ingénieux, peut-être irréalisables maintenant, 
mais d'où surgira peut^tre un jour, directement ou indirectement, 
la solution de l'avenir. 

Par les motifs qui précèdent, j'estime que la résolution à 
prendre pourrait être formulée comme suit : 

1. Les écluses à sas restent les engins les plus simples 
et les plus robustes pour franchir les chutes des canaux. Les 
bassins d'épargne permettent de réduire notablement leur con- 
sommation d'eau sans augmentation exagérée de la dui-ée des 
éclusages. 

Il y a lieu d'encourager les études et les essais ayant pour 
but de diminuer encore davantage cette diurée et cette consom- 
mation. 

Dans cette voie, le concours de Vienne, à côté d'un grand 
nombre de conceptions dignes d'être méditées et dant quelques-unes 
contieiment peut-être les éléments des" solutions de l'avenir, a ap- 
porté une nouvelle et importante contribution à l'étude des plans 
inclinés. Il serait désirable qu'un ouvrage de cette nature, pour 


— 227 - 

bateaux de 600 à 800 Tonnes, fût réalisé et soumis à la sanction 
de Texpérience. Ce serait une épreuve qui, quel qu'en fût le 
résultat, constituerait un service de premier ordre, rendu à la 
navigation intérieure de tous les pays. 

ScHÔNBACH. — Il fait remarquer la nécessité que Ton ait enfin 
à exécuter im plan incliné pour bateaux de grand toimage; 
sinon cette question ne pourra pas recevoir de solution pratique 
et continuera à absorber toujours les Congrès en discussions aca- 
démiques et en opinions personnelles. C'est le cas des rapports 
présentés au X" Congrès; les rapports seuls de MM. De Bovet, 
Vemon-Harcourt et Schroram s'occupent de la généralité et con- 
sidèrent les résultats du Concours International de Vienne. Celui- 
ci a apporté de très riches matériaux pour pouvoir répondre, 
après des expériences systématiquement instituées, à plusieurs 
questions de la majeure importance, comme le transport des 
bateaux dans l'eau ou à sec, les dispositions des chariots pour 
porter les bateaux. Il propose donc que le Congrès ajoute à sa 
délibération le voeu que la question des plans inclinés, pour la- 
quelle le Concours international de Vienne a apporté une très 
belle contribution, soit tranchée par une prompte exécution de 
Vxm de ces ouvrages. 

Quant à la première des conclusions proposées par M. le 
Rapporteur Général, il croit nécessaire de limiter les avantages 
attribués à l'emploi des écluses à sas. 

Le PaÉsmENT, après avoir donné lecture du télégramme sui- 
vant de S. E. von Budde, Ministre Royal prussien des Travaux 
Publics, lève la séance à midi et demi: 

« Au X® Congrès International de Navigation, je souhaite un 
« succès complet dans ses travaux, qui m'intéressent toujours 
« vivement. » 

« von Budde 

« Ministre Royal prussien des Travaux Publics ». 

(Vifs applaudissements). 


L' SECTION 

(ITavigation Intérieure) 

111/ SÉANCE. 

M[ercrecii, 27 Septembre 1906 


Président: 
M. le Baron Casana, sénateur. 

Le Président ouvre la séance et donne la parole à M. Boilève. 

BoiLÈvE. — Messieurs, en ma qualité de membre du comité 
central de l'Association du Sud-Ouest Navigable de France, la- 
quelle rayonne sur plus de 20 départements, j'ai Thonneur et le 
plaisir d'offrir au Bureau du Congrès les comptes-rendus des tra- 
vaux de nos premières assises, tenues à Bordeaux et à Toulouse. 

Je ne saurais exprimer toute la joie que j' éprouve de me 
trouver au sein d' une Assemblée d' élite, composée de représen- 
tants de nombreuses Nations, accourus pour collaborer à une grande 
oeuvre de prospérité, de paix et de concorde, sur cette terre d'I- 
talie illuminée de toutes les gloires, dans ce pays harmonieux 
qui, brillant de tous les rayons partis de l'antiquité classique et 
de la Renaissance, continue à les projeter sur l'avenir. 

Tous le savez, Messieurs, pour résister à la multitude de 
souvenirs qui nous presse et nous sollicite, quelle volonté ne 
faut-il pas? Mais ici comment pourrait-on ne pas évoquer cette 
gi-ande figure intimement liée à l' histoire de la noble ville mila- 
naise, le sublime auteur de la Cène et de la Joconde, le créa- 


— 229 — 

teur des canaux de la Martesana et de San Cristoforo, l'égal de 
Michel- Ange, le précurseur des Laplace et des Cuvier, V artiste, 
le poète, le savant, l'ingénieur, l'universel génie enfin que fut 
Léonard de Vinci ! Et vous me permettrez, Messieurs, de me rap- 
peler que c'est à Amboise, dans cette belle Touraine où j'ai vu 
le jour, que repose la cendre de l'homme admirable dont la mé- 
moire plane sur cette Assemblée. 

Yous le pensez tous, c'est dans la communion de tels sou- 
venirs, c'est dans ces sortes d'assises de la civilisation que sont 
les Congrès comme celui qui nous rassemble, que se forment ou 
se fortifient les liens qui, unissant peu à peu un plus grand nombre 
d'hommes, devraient unir toutes les nations. Aussi la multiplica- 
tion de congi-ès internationaux, scientifiques, artistiques, économi- 
ques, est-elle éminemment désirable. 

Et j' ajoute, Messieurs, certain d' êti*e l' interprète des senti- 
ments de vous tous, que de l'esprit qui les anime doivent s'in- 
spirer les congrès nationaux et régionaux. 

C est dans ce sens que ceux du Sud-Ouest Navigable de 
France ont été tenus. Quoique non internationaux, des personna- 
lités étrangères, comme M. Brune pour la Bussie, Eomanin Jacur 
pour l'Italie, M. Puig Y Yals pour l'Espagne, et l'éminent général 
Bigotti, y ont envoyé leurs travaux, y ont été accueillies avec 
empressement ou s'y sont fait représenter. 

Le 4.*™* Congrès de notre Association, qui se tiendra à 
Béziers, la patrie du célèbre Paul Hiquet, émule du grand Léo- 
nard, les 24, 25 et 26 novembre prochain, suivra la même voie. 
Pour ma part, je serai infiniment heureux d'y rencontrer des mem- 
bres de celui-ci. On peut s'y faire représenter en envoyant des 
communications. Comme tous mes collègues, je souhaite donc bien 
vivement d'y remarquer la présence de l'élément International, car 
c'est là qu'est renfermé le germe de la future union des peuples. 

Le Président Sénateur Casana déclare que l'assemblée précé- 
dente n'a pas pu voter l'ordre du jour pr^enté, parce qu'on n'était 
pas d'accord sur son contenu. Il invite donc M. Lévy à lire les 
conclusions que celui-ci, entre temps, a pu rédiger d'accord avec 
l'un des opposants de la séance précédente, M. Schromm, et avec 
le rapporteur général M. Crugnola. 


— 280 — 

Lévt. — Lit la formule rédigée en français : 

« Les écluses à sas restent les engins les plus simples, les 

plus robustes et les plus convenables, pour franchir^ etc > 

La formule est traduite en allemand et en anglais. 

Le PHÉsmENT. — Comme plusieurs de ces Messieurs deman- 
dent de nouveau la parole sur ces conclusions, je tiens à rappeler 
qu'elles ont été rédigées d'accord entre les représentants des di- 
verses tendances. En tout cas, je donne la parole à M. Schromm. 

ScmioMM. — Me référant à la formule rédigée avec MM. Levy 
et Crugnola, je ferai une seule prière à rassemblée. Je vous 
prierai d'accepter les résolutions comme elles ont été pré- 
sentées, sans apporter des modifications qui en diminuent la 
précision. Je désire que, dans la formule que nous devons voter, 
soit contenue une réponse bien précise à l'importante question 
que nous avons traitée dans la précédente séance, concernant les 
moyens les plus appropriés pour racheter les grandes différences 
de niveau des canaux. Si le Congrès désire vraiment être utile 
au grand problème, il doit voter cette formule sans entrer dans la 
question de la convenance financière des écluses, question qui 
peut avoir plusieurs solutions, selon les différents pays dans les- 
quels l'on doit la mettre en pratique. 

Président. — La parole est à Monsieur Genard. 

Genard. — Je ne puis accepter la proposition telle qu'elle 
vient d'être lue par M. Lévy. Au Congrès de Dusseldorf nous 
avons déjà discuté la question soumise en ce moment à vos dé- 
libérations et la conclusion votée alors concernant les écluses, 
portait simplement que « les éscluses restent les plus simples et 
les plus robustes pour racheter les chutes des canaux ». Mainte- 
nant, sans aucune raison, on ajoute au texte voté il y a trois 
ans, que les écluses sont les engins les plus convenables pour 
racheter ces chutes. Il n'est évidemment pas possible, Messieurs, 
d'admettre cette adjonction, car il est des circonstances oii les 
écluses ne sont pas précisément l'engin les plus convenable pour 
racheter les dites chutes. 


— 231 -^ 

Gu£BR£iRO. — Je ne suis pas complôtement d'accord avec M. 
Schromm, et je cjcois qu'on peat supprimer les mots t les plus con- 
venables > conseiTant les autres^ en se référant au Congrès de 
Dusseldorf, et na pas parler du concours de Vienne. 

HisffiiANN. — Messieurs, M. Priismann et moi nous ne pouvons 
nous contenter de la place qui a été donnée dans ces conclusions 
à l'impulsion que nous avons donnée à l'importance économique 
des appareils de levage. Nous ne sommes pas ici pour discuter 
les problèmes scientifiques comme tels; le Congrès doit, pour 
ainsi dire, donner conseil et lumière à toutes les Nations sur la 
valeur économique des oeuvres scientifiquement essayés. 

Les ascenseurs^ comme en général tous ces engins, sont 
avant tout des installations de trafic, et méritent d'être exécutées 
seulement lorsqu'elles servent effectivement au commerce et n'oc- 
casionnent pas des dépenses supérieures à celles que le commerce 
peut supporter. 

Un ingénieur peut construire un port sur un terrain inha- 
bité. Ce port peut, au point de vue de l'ingénieur, être parfait; 
mais si effectivement il ne rend aucun service au commerce, c'est 
un oeuvre manquée; ainsi un ascenseur aussi excellent au {^oint 
de vue scientifique, ne pouvant servir au commerce, n'est pas 
digne d'être exécuté. 

Je voudrais mentionner que j'ai eu l'honneur de constiniire 
le pi'emier ascenseur à plongeurs sur le continent. Nous avons 
construit l'ascenseur avec la Maison Haniel und Lueg in Dussel- 
dorf Grafenberg et je ne voudrais pas épargner les louanges que 
nous lui devons. Plus tard, quand le trafic sera augmenté, nous 
voulons exécuter tout près de cet ascenseur une échelle d'écluses. 
Veuillez m'en croire: les motifs économiques seuls nous ont 
induit à abandonner les ascenseurs essayés techniquement. Pen- 
dant tout le temps de l'exploitation nous n'avons eu que de 
brèves interruptions. L'ascenseur comme tel a soutenu une splen- 
dide épreuve. Nous avons eu le cas où le sas allait à sec, de 
sorte que tous les efforts de l'appareil étaient fixés sur des 
parties qui n'y étaient pas destinées, ou qui devaient servir 
seulement en cas de besoin; pourtant l'appareil n'a pas subi 
de dommages. 


1 


— 232 — 

Je veux ensuite citer les grandes pensées techniques qui 
furent encore provoquées par le concours de Vienne; mais je 
pense que le gouvernement autrichien^ à la constatation technique 
du projet joindra aussi celle de sa valeur pratique et économique. 

En tout cas, je considère comme dangereux que le Congrès con- 
seillO; à n'importe qui, de construire un ascenseur. J'aurais encore 
beaucoup de choses à dire, mais je me contente de répéter que, 
dans le jugement technique d'un ascenseur, on doit aussi tenir 
compte de sa valeur économique, c'est-à-dire de son utilité pour 
le commerce. 

PRÉsroENT. — Je prie les orateurs de parler seulement sur les 
conclusions sans entrer dans le fond de la question et sans trop 
s' étendre. 

De-Parente. — Je dois faire une observation pour ce qui 
concerne la traduction en allemand des conclusions; il me semble 
qu'elles correspondent trop exactement au texte français; on a fait 
une traduction trop littérale du texte français. Je demande pour 
cela, une modification au texte allemand. 

PRÉsmENT. — Je suis d'accord avec M. De-Parente pour ce qui 
concerne la traduction en allemand du texte français. 

Le rapporteur général Cruqnola lit en allemand les conclu- 
sions retouchées dans la forme. 

LijvT — propose que les conclusions soient lues dans les dif 
férentes langues afin d'éviter tout le malentendu. 

GuERREffio —Dans les conclusions présentées à notre appro- 
bation, l'opinion du Congrès s'engage sur des choses qui ne sont 
pas générales, et qui peuvent recevoir des modifications selon les 
circonstances de temps et de lieu. Le Congrès ne peut donc pas 
voter la formule présentée, qui est plutôt une opinion personnelle 
que une conclusion acceptée par tous. 


— 233 — 

Nelehans. -" En me ralliant entièrement à la manière de 
voir de M. Guerreiro, je me permets de proposer une modification 
à la rédaction du second paragraphe de la conclusion proposée par 
M. Lévy, tendant à faire disparaître l'allusion faite au concours 
de Vienne, 

La première partie du second paragraphe pourrait être conçue 
comme suit: 

« Dans ces derniers temps, un grand nombre de conceptions 
« très-intéressantes viennent d'être publiées » . 

PKÊsmENT. — Je dois insister et faire observer que les ques- 
tions de paroles ne peuvent offenser la susceptibilité de personne. 

Le concours de Tienne a donné de très bons résultats par le 
grand nombre d'études intéressantes auxquelles, il a donné lieu, 
et j'espère que notre Congrès donnera des résultats également 
satisfaisants. Je propose un voeu de féUcitations au Oouvemement 
autrichien pour le concours. 

Je demande aussi à M. Nelemans de ne pas insister sur sa 
proposition et de passer au vote général, en priant le rappoiieur 
général de faire à l'ordre du jour la petite modification résultant 
de la présente discussion. 

Avant de passer au vote, il reste entendu que, dans la pre- 
mière proposition du rapport de M. Grugnola, sont supprimés les 
mots « plus convenables », et conservés les mots « plus robustes 
et plus simples ». 

Il convient maintenant de passer au vote. 

On vote par main levée sur les conclusions : 

1. Les écluses à sas restent les engins les plus simples et 
le plus robustes pour franchir les chutes des canaux. Les bassins 
d'épargne permettent de réduire notablement leur consommation 
d'eau, sans augmentation exagérée de la durée des éclusages. 

Il y a lieu d'encourager les études et les essais ayant pour 
but de diminuer encore davantage cette durée et cette consom- 
mation. 

Si les ressources alimentaires font défaut, les ascenseurs ver- 
ticaux constituent une solution qui a la sanction de l'expérience. 

2. Le concours de Vienne a donné naissance à un grand 
nombre de conceptions très intéressantes. Le Congrès attache la 


— 234 — 

plus grande importance à ce qu'une application en grand per- 
mette à Texpérience, seul juge en dernier i*essort, de se prononcer 
sur leur valeur pratique relative en prenant en considération la vi- 
tesse de marche des bateaux, la capacité de trafic des canaux, 
ainsi que la sûreté, la régularité et l'économie du service. 

Les conclusions sont approuvées par la grande majorité. Il 
mt 4 heures et im quart, et l'on suspend l'audience pendant 
quelques mîmiteB. 

Le Président déclare ouverte la discussion sur le second 
sujet, l'influence de la destruction des forêts et du dessèchement 
des marais sur le i*égime et sur le débit des fleuves, et donne 
la parole au rapporteur général CipoUetti. 

CiPOLLETTi. — L'existence des forêts a-t-elle une influence 
sur le climat et par conséquent sur la température de l'air am- 
biant? C'est la première question. 

La seconde question qui se présente est celle-ci : L'existence 
des forêts peut-elle avoir une influence sur la végétation locale? 
Et dans ce cas étudier les avantages et les inconvénients. 

Troisième question : L'existence des forêts peut-elle contribuer 
à la modification des sources, rendre plus régulier le cours des 
eaux météoriques, accroissant le volume des eaux basses et di- 
minuant le volume des crues? 

Quatrième question : Le déboisement peut-il influer jusqu' à 
la perte complète des sources dans les terrains déboisés ou dans 
les terrains voisins? 

Les questions étant ainsi exposées, et le problème de l'in- 
fluence des bois sur le régime des eaux étant analysé, j'ai cherché 
les réponses à faire à chaque question, et je vais tâcher de les 
résumer. 

Pour certaines questions, les différents rapporteurs sont una- 
nimes dans leurs conclusions ; pour d' autres, au contraii'e, il y 
a incertitude. 

Les premières sont principalement celles relatives à l' in- 
fluence que peut avoir le déboisement sur les terrains en pente. 

Sur ce point nous sommes tous d'accord. 

Pour l'influence sur les sources, on peut dire qu'il y a aussi 


— 286 — 

unanimitô de vues, avec des différences au sujet des terrains per- 
méables et imperméables. Pour ces derniers, tous sont d'accord 
que le déboisement peut être la cause d'une diminution des sources. 
S'il s'agit des terrains perméables, la majorité croit que le dé- 
boisement ne favorise pas l'écoulement des eaux, de façon qu'il 
serait favorable aux sources. 

Dans la question de Tinfluence des bois sur le climat d'une 
région et sur son humidité, il y a une grande divergence d'opinions. 
Quelques-uns croient que les bois ont une grande influence sur 
le climat, sur la température, sur 1' humidité, et par conséquent 
sur la quantité de pluie. D'autres croient que celte influence est 
très petite comparée aux grandes différences de climat. 

Dans la dernière question, qui regarde l' influence des bois 
sur le régime des fleuves, il faudrait distinguer dans les fleuves 
même l'état des eaux, c'est-à-dire de crue et de décrue. On peut 
dire que tous sont d' accord pour convenir que les bois ont une 
influence favorable aux fleuves, parce qu'ils augmentent les sources 
et leur débit en temps de décrue. Les divergences apparaissent 
quand il s'agit des grandes crues, et la plupart des rappoi*teurs 
soutiennent que les forêts n'ont absolument aucune influence sur les 
grandes crues des fleuves. La raison qu'ils en donnent est que ces 
grandes inondations ne se produisent qu'après lesjgrandes pluies, 
et que, dans ce cas, l'action modératrice des bois disparaît. 

A peu près tous sont d'accord sur cette opinion. Je fais re- 
marquer que cette disparition absolue de l'action modératrice des 
bois n'est pas absolument vraie, parce qu'il est certain que, lorsqu'un 
phénomène se développe pendant une longue période de temps, 
toutes les actions qui tendent à modérer l'influence de ce phé- 
nomène l'atténuent peu à peu, pourvu que le phénomène ait la 
même valeur pendant toute sa durée, ou qu'il ait une force con- 
stante. Mais nous savons que les pluies ont des périodes de ma- 
ximum et de minimum; ainsi, pendant une heure il pleuvra à 
verse, puis il y aura un peu d'accalmie. Dans ce cas l'action mo- 
dératiîce s'exerce toujours, puisqu'elle supprime la phase la plus 
aiguë du phénomène. 

Autre observation. Il est vrai qu'il arrive un certain point 
où l'eau qui entre dans la forêt est égale à celle qui en sort; 
alors cesse l'action modératrice, mais il s'agirait de savoir si 


— 236 — 

cela se produit au maximum de la crise. Il faudrait démontrer 
que dans la phase maximum cette action modératrice disparait ou 
devient nulle. Le phénomène que j' ai constaté ne se vérifie pas 
au moment maximum de la crise, mais dans la phase descendante, 
de façon qu'une valeur modératrice existe toujours. 

Il n'est donc pas exact que, lorsque les pluies durent trois 
ou quatre jours, l'influence des bois est nulle; elle est nulle seule- 
ment pour une certaine période, qui ne correspond jamais à la 
crise maximum. Ainsi l'on aura évité les inondations pendant ce 
maximum, qui est la cause des plus grands désastres. 

J'ai divisé la question en deux parties: l'une sur laquelle il 
me semble que tous sont d'accoixl, et sur ce point je propose au 
Congrès un vote d'acceptation. La seconde partie est celle dans 
laquelle les opinions des divers rapporteurs ne sont pas d'accord ; 
ici il ne reste qu' à poursuivre les études et les observations, no- 
tamment sur l'influence des bois dans les grandes crues. Quelques 
uns ont fait des études assez minutieuses pour voir si, comparant 
par exemple les crues maxima, il y a quelque différence. Mais ce 
sont choses ti'ôs difficiles, parce qu'il y a trop de variations dans 
le cours des fleuves, et que les hydromèti-es ne sont pas toujours 
au même endroit. M. Lubin, vu l'énorme difficulté de pouvoir 
étudier avec certitude la question, propose que l'on fasse des 
études beaucoup plus complètes concertées entre les divers États 
d'Europe et qu'il y ait un Bureau central recueillant toutes les 
informations. Il a été proposé que notre Association se fasse le 
centre de ce mouvement ; mais il me semble que la question in- 
téresse plus l'agriculture que l'hydraulique. 

D'ailleurs nous n'avons pas les moyens d'agir; je propose 
donc, qu'acceptant l'idée fondamentale, on prie la Commission In- 
ternationale qui réside à Rome pour l'Agriculture, de se faire le 
centre de ces études et investigations. Il s'agit en effet d'une 
question internationale et l'Institut d'Agriculture a le moyen de 
l'étudier beaucoup mieux que nous ne le pouvons nous mêmes. 
(Applaudissements). 

Joseph Wolfschuetz. — Dans le rapport de M. le rapporteur 
général, on fait, à M. M. Ponti et Keller, et à moi, le reproche 
de ne pas apprécier suffisamment la force de retenue du bois, et 


— 237 — 

même, dans certains cas, de la nier complètement. M. Cipolletti 
lui-même pense que cette force de retenue existe constamment et 
sous toutes les conditions. Permettez-moi quelques objections. L'in- 
fluence du bois sur la retenue des eaux de crue est jugée le plus 
souvent par la quantité des eaux retenues par la végétation du 
bois. En effet, on observe une semblable retenue d'eau, de 20 à 
40 7o d© 1* pl^î® tombée pendant Tannée, s'il n'y a pas d'ob- 
stacle. Ce sont ces chiffres qui, en général, induisent à considérer 
le bois comme un moyen efiScace de diminuer et modérer les 
hautes eaux. Mais on oublie que ces chiffres représentent seule- 
ment les moyennes d'une longue période d'observations, et peuvent 
se réduire à peu de chose quand le phénomène météorologique 
se produit avec violence et rapidité. Si dans le courant d'un mois, 
il tombe 100 "^/m de pluie, il est probable que 50 ^/q sera retenu 
par la végétation; ainsi la moitié seulement de la pluie arrivera 
jusqu'au terrain du bois, parce que les forces de retenue du bois 
peuvent être utilisées plusieurs fois consécutivement. Si ces 100 ^/m 
de pluie tombent en un seul jour, alors ce ne sera plus 50 o/q qui 
sera retenu par le bois, mais seulement ce qui se fixe en une 
seule fois sur la végétation. Cette quantité d' eau retenue est si 
modeste, en comparaison de la grande quantité d' eau que peut 
apporter une pluie forte et prolongée, qu'elle reste sans im- 
portance pratique. Alors le terrain boisé ne présente que peu ou 
pas d' avantages sur le terrain libre et sans végétation. Cette 
différence disparaît complètement quand on considère les phéno- 
mènes météorologiques qui produisent les débordements dans nos 
fleuves navigables. De semblables catastrophes sont généralement 
produites par une très forte pluie générale de plusieurs jours qui 
atteint facilement une intensité de plus de 200 ^/m par jour. Déjà 
pendant les premières heures d'une pluie abondante, peut-être dès 
le commencement des phénomènes pluviaux qui précédent un dé- 
bordement, le bois est tellement saturé d'eau qu'il ne peut plus 
en absorber et doit laisser s'écouler les eaux surabondantes tout 
comme un terrain dénudé. 

Donc dans le bois on ne peut, en tout temps et dans toutes 
les conditions, voir un moyen de modérer les crues de nos fleu- 
ves, parce que la force modératrice du bois est souvent dépassée 
par l'intensité de la pluie. 


— 238 — 

Vis-à-vis des causes principales des crues, c'est-à-dire des phé- 
nomènes météorologiques, l'homme est impuissant, et la meilleure 
culture du bois peut, dans le cas le plus favorable, avoir une effi- 
cacité limitée, locale et modeste. Quelques kilomètres carrés de plus 
ou de moins de forêts peuvent exercer une certaine influence dans 
les pays qui se trouvent pi-ès des lieux de reboisement ou de dé- 
boisement ; mais en dehors de ces limites, et sur les parcours na- 
vigables du fleuve, cette influence ne se manifeste certainement 
pas. Exécuter des reboisements illimités n'est ni possible ni faisable 
pour des raisons économiques. Enti*e la surface boisée et le teirain 
adapté à l'exploitation, il doit exister une certaine proportion. On 
ne peut pas transformer les régions supérieures de nos fleuves en 
forets vierges inhabitables, exclusivement dans le but d' assurer 
aux pays inférieurs certains avantages au point de vue de l'éco- 
nomie des eaux. 

Au conti-aire, je suis parfaitement d'accord avec M, Cipolletti 
si, dans sa conclusion, il voit l'influence utile des bois en ce 
qu'ils affermissent le terrain incliné et empêchent les éboulements 
nuisibles des matières dans la vallée. En eSet, il n'y a pas de 
moyen plus simple et sûr pour renforcer et consolider le terrain 
montagneux, pour le protéger des crevasses et des éboulements, 
empêcher ainsi la trop grande formation de gravier, éliminer l'en- 
gravement et l'ensablement des parties navigables des fleuves. 

Par cela seul on a déjà des avantages assez précieux pour 
la navigation des fleuves. Pour atteindre ce but, la consolidation 
du sol est le moyen le plus économique, parce que sur les 
pentes rapides des montagnes, plus exposées aux érosions à cause 
de l'eau, nulle autre culture n'est possible que celle du bois. 
Sous ce rapport, le bois a une importance indiscutable pour nos 
fleuves navigables ; mais au-delà, et notamment en ce qui touche 
la formation des crues, on ne peut lui reconnaître une influence 
pratiquement déterminable. 

XJziELLi. — D'après ce qu'a dit l'estimable rapporteur, je 
noterai qu'il veut trouver une solution générale à un fait qui peut 
avoir diverses solutions suivant les cas. La diversité de rapport de 
grandeur des différentes causes qui peuvent influer sur la plus ou 
moins abondante quantité de pluie fait que le problème se présente 


— 239 — 

d'une manière différente dans les différents lieux. Far exemple, 
quand les vents méditerranéens chargés de pluie soufflent sur la 
Ligurie et le Piémont, ils subissent une première précipitation dans 
les Alpes maritimes orientées dans une seule direction respective- 
ment à ceux des vents plus hauts qui transportent les nuages et 
assaillent les Alpes. En Piémont, les Alpes^ au lieu d'une chaîne, 
forment un ensemble de groupes montagneux reliés entre eux, et 
ceux-ci agissent directement sur la précipitation des pluies. Ainsi, 
le Grand Paradis agit comme un congélateur par rappoii; à la 
vallée d'Aoste, ce qui explique pourquoi dans cette vallée les pluies 
sont moins abondantes que dans la moyenne du Piémont; si, dans 
la ville d'Aoste, il tombe environ 60 centimètres de pluie, dans la 
plaine du Piémont la quantité d'eau qui tombe est d'environ un 
mètre. Au contraire, dans les environs de Bielle, vallée ouverte 
dont l'axe est dans la direction des vents du midi, la précipitation 
aqueuse est très grande et s'élève jusqu'à deux mètres par an. 

Il en est de même dans la vallée de la Sésia qui se trouve 
dans la même orientation. 

Pour l'influence du déboisement sur la quantité des pluies, 
il est clair que l'action très forte des masses montagneuses en 
Piémont prévaut grandement eu égard à l'influence que peut 
avoir le déboisement plus ou moins grand. Dans les vastes plai- 
nes, comme par exemple en Russie, l'action des collines assez 
basses qui s'y trouvent, abstraction faite des montagnes de l'Oural 
qui la limitent à 1' Orient, est au contraire petite par rapport à 
l'action que peuvent avoir les bois sur la quantité plus ou moins 
grande d'eau évaporée et par conséquent sur le pluies succes- 
sives. Également en Egypte, il est certain qu'à la suite des con- 
ditions qu'on y a établies, les pluies ne sont pas rares, tandis que 
par le passé la pluie était une exception. 

On voit combien le problème est compliqué et combien il 
est difficile de pouvoir donner une solution qui s' applique à 
toutes les régions. J'observe aussi que, dans une grande partie de 
r Europe et surtout en Allemagne, on a des données exactes sur 
la pluie tombée, sur Teau évaporée, sur celle absorbée par le sol, 
tandis qu'en Italie, au point de vue régional, on n'a pour ainsi 
dire pas de données précises. J'ai dit régional, parce que j'entends 
parler des eaux moyennes qui tombent sur une région; en Italie, 


— 240 — 

on ne connait que la pluie qui tombe dans une telle ville ou en 
tels lieux où il y a des observatoires: mais on ne peut relever 
la quantité d'eau tombée dans une région sans une organisation 
rationnelle des observatoires eux-mêmes. 

Je donnerai un exemple. Des calculs faits par moi et que 
tous peuvent répéter, en prenant les données concernant la portée 
des fleuves qui sortent du Piémont et se jettent dans le Pô en 
amont du Tessin, et d'un autre côté la pluie tombée en Piémont 
en amont du même point, il résulte que la quantité d'eau qui 
soi*t est cinq fois supérieure à celle tombée en pluie. Résultat 
évidemment absurde. De quoi cela provient-il? Du fait que tandis 
qu'on a beaucoup de données pour la plaine du Piémont, où la 
quantité de pluie varie suivant les différents lieux, on a peu d'ob- 
servatoires à grande hauteur^ c'est-à-dire dans les régions où la 
plaie tombée arrive à un maximum. 

On a vu que dans la partie montagneuse du Piémont, la quan- 
tité de pluie qui tombe dans les difiérents lieux est très variable. 

Pour avoir la pluie moyenne du Piémont, il faudrait des 
observatoires. En résumé, les observations se rapportent aux lieux 
où il pleut le moins, et la pluie tombée dans tout le Piémont est 
de beaucoup supérieure à celle donnée dans les publications of- 
ficielles. 

Pour les fleuves au contraire, afin d'avoir les modules, on fait 
des observations pendant trois ans au moins dans toutes les saisons 
de l'année; mais on ne les fait qu'en très petit nombre et presque 
jamais en temps de décrue, parce que dans ce dernier cas il fau- 
drait faire des calculs artificiels, au moins dans lés fleuves qui 
sont presque secs en été, et quand ils sont tout à fait secs, tenir 
compte de cet état de choses. Tandis qu'en général on mesure les 
modules quand il y a une certaine quantité d'eau et on en dé- 
duit la quantité d'eau annuelle. Il est facile de comprendre qu'on 
a alors pour les fleuves un module de beaucoup supérieur au vé- 
ritable, et ceci explique ce qui a été dit ci-dessus pour les pluies 
qui tombent en Piémont et pour l'eau qui en sort par les fleuves. 

Lauda. — Dans le temps prescrit, je voudrais brièvement 
résumer les conclusions de mon rapport sur l'influence des fo- 
rêts sur le régime et le débit des cours d'eau. 


^ 


— 241 — 

Je pense, tout d'abord que la question ne peut être résolue 
que par Texpérience, par la comparaison directe des débits dans 
plusieurs bassins présentant la plus grande analogie possible dans 
la surface et les conditions orographiques et cliraatologiques, et 
différant notablement par la consistance forestière. 

Le bureau hydrographique autrichien a institué des obser- 
vations sur cette matière, pour l'étude concernant Talimentation 
du canal Danube-Oder, qui a permis de faire des recherches 
hydrologiques sur deux bassins de surface presque égale, mais 
de conditions forestières différentes, l'un boisé pour les 48 % 
de l'autre seulement pour les 27 %, sur une surface totale de 
70 kmq. 

Les résultats obtenus sont les suivants: 

1. Les eaux de précipitation, la rétention et l'écoulement 
sont liés par certains lois. 

2. La forêt exerce en tous cas une influence sur l'écou- 
lement des eaux. 

3. La rétention des eaux de précipitation est, jusqu'à un 
certain point, plus importante dans le bassin le plus boisé que 
dans le bassin ]/i moins riche en forêts. 

4. Pour les averses dont l'importance dépasse certaines li- 
mites, — ainsi par exemple en temps de crue, — la rétention 
devient moins intense dans le bassin le plus boisé que dans le 
bassin le moins riche en forêts; c'est-à-dire que dans ce cas, 
après qu'a été atteint un certain degré de saturation, le surplus 
d'eau que retenait ' précédemment la forêt s'échappe d'une façon 
plus rapide. 

5. Après une période de sécheresse, l'influence des averses 
se manifeste plus rapidement et d'une façon plus progressive dans 
le bassin le moins riche en forêts, tandis que l'inverse se pro- 
duit dans le bassin à plus grande étendue forestière. 

Ces conclusions concordent avec les résultats des études que 
le bureau hydrogi'aphique central a obtenues en examinant la 
question de l'influence de la forêt sur la formation et le régime 
des hautes eaux d'inondation ; elles sont partiellement en oppo- 
sition avec les déductions de M. le Rapporteur Général et avec 
le fait considéré longtemps comme vrai, que la forêt exerce en 
toutes circonstances une influence favorable sur la modération et 

16 


— 242 — 

sur la production des eaux d'inondation ou sur la rapidité avec 
laquelle elles s'écoulent. 

Un jugement définitif au sujet de l'influence de la forêt sur 
le régime des cours d'eau ne peut encore être obtenu, les matériaux 
d'expériences que l'on possède jusque ici étant trop limités et se 
rapportant à une période relativement courte. II importe donc de 
continuer les recherches. 

Dût aussi le jugement définitif au sujet de l'influence de la 
forêt sur le régime des cours d'eau se trouver défavorable à la 
forêt en ce sens, qu'on lui dût contester certaines des propriétés 
qui lui ont jusqu'ici été attribuées d'une manière générale, il ne 
s'en suit pas qu'il faille se prononcer contre le reboisement des 
surfaces arides et conti*e l'entretien des forêts. 

L'utilité de la forêt en général, de même que la qualité pré- 
cieuse qu'elle possède de protéger le sol contre les glissements, 
sont si certaines et ses avantages au point de vue de la dimi- 
nution des matières charriées par les cours d'eau sont si impor- 
tants, que cette raison seule peut motiver l'entretien le plus actif 
possible de la culture forestière. 

Sormàni. — Je dois parler comme président d'un Congrès in- 
ternational agricole à Rome, et j'ai été prié dans cette circonstance 
de ne pas soumettre la question au Congrès, car le vote pourrait 
donner lieu à des controverses, les deux intérêts n'étant pas tou- 
jours concordants. Je désire, pour le succès de tous deux, que 
ces deux Congrès ne soient pas en désaccord. 

Je trouve très dangereuse la différence que M. Oipolletti fait 
entre les terrains perméables et les terrains imperméables, en di- 
sant qu'il ne faut pas détruire les forêts dans les terrains imper- 
méables, mais qu'on peut le faire avantageusement dans les ter- 
rains perméables. Je crois qu' il serait bien mieux d'attendre le& 
résultats de la science pour se prononcer ainsi. 

Dans certains pays tous les terrains sont perméables, et comme 
dans la vie V intérêt personnel a presque toujours raison sur les 
intérêts du pays, si l'on demande l'opinion des experts, il est pro- 
bable que les experts diront certainement ce qui est agréable 
aux particuliers. 


— 243 — 

Pour mon compte, je tiens à répéter que cette théorie de dé- 
truire les forêts où les terrains sont perméables est très dangereuse. 

Dans la province de Trévise, il y avait peu à craindre des 
eaux ; mais beaucoup de communes ont tiré de grands avantages 
de la destruction des forêts, et maintenant d'autres communes se 
plaignent de l'augmentation des crues des fleuves. 

Récemment, il y a 2 on 3 mois seulement, on a eu de vio- 
lents orages que tout le monde a attribué à la destruction des 
forêts. On peut affirmer que tout cela est la conséquence des 
exploitations de bois faites par beaucoup de personnes, dans les 
dernières années, quand elles en tiraient grand profit. Il faudra 
prendre d'autres mesures. 

M. Ponti fait observer que les recherches sur les sources 
sont très-différentes. L'un les a faites dans le sous-sol, cherchant 
où allait l'eau, et ces études multipliées n'ont eu aucun résultat 
pratique; d'autres ont étudié les eaux à la surface; pour mon 
compte je préfère traiter les eaux à la surface, où je sais où elles 
vont, que d'aller dans le sous-sol où personne ne sait ce qu'elles 
font. Du côté du Montello^ on a fait des expériences et l'on y a 
employé plusieurs personnes sans obtenir aucun résultat. 

On devrait modifier l'ordre du jour dans le sens que tout le 
monde croit que le terrain perméable a, lui aussi, besoin de tous 
les soins. 

Le PfiÉsmENT. — Je fais observer que, dans l'ordre du jour, 
il n'y a aucune affirmation absolue. 

SoRMANi. — Je désire que l'Institut International d'agriculture, 
qui fait honneur à celui qui en a eu l'idée et à tous les pays qui 
ont donné leur adhésion, puisse accepter le rôle que le Congrès 
lui offre. J'en doutais, parceque dans la dernière séance il s'est 
tu, et il n'a accepté aucun engagement. 

Je ue voudrais pas que l'Institut, s'engageant sur des propo- 
sitions non universellement admises, se trouvât dans l'impossibilité 
de mener sa tache à bien. 

Keixer. — Ma résolution concorde sur le point principal 
avec celle du rapporteur général : les bois existent pour empêcher 


— 244 — 

la formation et le mouvement des éboulements, et si le Congrès 
voulait admettre cette opinion, il arriverait que le reboisement 
progresserait davantage et le déboisement serait empêché. 

Carpi. — Il observe que Tordre du jour proposé par M. Lauda 
ne contient rien qui soit de nature à afiSrmer, de la part du 
Congrès, un voeu concret sur cette grave question. Cet ordre du 
jour n'est qu'une simple formule de rhétorique, posée dans le vide, 
qui ne tient aucun compte des desiderata résultant de la discus- 
sion intervenue, et qui met à néant les conclusions du rapporteui*. 
Il est d'avis que l'ordre du jour proposé par la Présidence de la 
Section, d'accord avec le rapporteur, est meilleur, et répond mieux 
à une conception positive et pratique de la question ; il prie le 
Congrès de voter cet ordre du jour, et de repousser celui de 
M. Lauda. 

En appelant l'attention du Congrès sur ce facteur principal 
du déboisement qui est représenté par les énoimes coupes pério- 
diques pour faire des traverses de chemin de fer, il n'entend pas 
en faire objet d'ordre du jour. Il veut uniquement, dans le sens 
stricte de la question soumise au Congrès, mettre en lumière 
que, puisque l'influence défavorable du déboisement sur le régime 
des eaux est unanimement reconnue, on doit attacher une atten- 
tion spéciale à ce qui est une cause capitale de déboisement, 
sous peine de s' agiter dans le vide, c' est-à-dire de vouloir sup- 
primer les conséquences, sans rechercher et atténuer les causes. 
Il conclut en déclarant qu'il votera contre l'ordre du jour pro- 
posé par M. Lauda. 

Lafosse. — Après les discours prononcés par divere orateurs 
je n'approuve pas la trop grande distinction qu'on a faite enti'e 
terrains perméables et teiTains imperméables, parce que si les 
grandes forêts enlèvent de la circulation extérieure des éléments 
importants, il est aussi vrai que les mêmes forêts rendent ensuite 
ces éléments à l'atmosphère qui circule autour d'elles. Il me 
semble donc que cette diflTérence qu'on fait et qu'on prétend 
trouver est seulement apparente. 

Je trouve aussi que l'ordre du jour est trop affirmatif. 


— 245 — 

UziELLi. — Sur ce qu'a dit T honorable Sortnani Morejtti, 
c'est-à-dire de ne rien mettre dans Tordre du joui- en ce qui con- 
cerne la division en terrains perméables et terrains imperméables, 
je me trouve parfaitement d'accord avec lui. En effet, quelques 
expériences que j'ai faites, et dont, je crois, l'importance sera jugée 
très grande par les personnes compétentes, viendront changer les 
idées que Ton a sur les propriétés des terrains perméables et des 
terres. Par exemple, on croyait que l'argile se gonfle une fois 
soumise à l'action de l'eau. 

Voulant mesurer ce gonflement, j'ai dû me persuader, par 
l'évidence et à mon grand étonnement, que l'argile ne gonfle 
pas. Je ferai, pour être bref, allusion à une seule de mes expé- 
riences. 

J'ai pris un tube de verre fermé à la pai*tie inférieure, j'y 
ai inti*odult de Targile séchée au soleil, puis je l'ai comprimée 
avec un cylindre de bois pour lui donner la consistance que 
l'argile poiuTa prendre quand elle est exposée aux agents atmo- 
sphériques. Puis, avec précaution, j'ai versé de l'eau dans le 
tube après avoir marqué le niveau de l'argile par une rondelle 
de papier. L'argile monta, et si le tube avait été opaque, les 
apparences du fait auraient confirmé que l'argile gonfle; mais 
comme le tube était transparent, je constatai, après peu de temps, 
qu'au-dessous de la couche supérieure de l'aigile une chambre 
d'air s'était formée et était la cause du soulèvement de l'argile 
supérieure. Ayant percé cette argile avec un petit tube pour que 
l'air puisse s'échapper, l'argile revint à son premier niveau. 

[1 est inutile que j'insiste sur l'importance de ce fait pour 
les constructions en général et entre autres pour la construc- 
tion des tunnels. Il est de notoriété que la fortune faite par 
plusieurs entrepreneurs de constructions de chemin de fer est due 
aux dégâts de force majeure occasionnés par l'avancement de l'ar- 
gile dans les tunnels, détruisant les armatures provisoires de bois. 
Mes expériences démontrent qu'au lieu de vouloir empêcher l'a- 
vancement de l'argile, il n'y aurait qu'à perforer l'ai'gile dans la 
dii-ection de l'avancement maximum pour que l'air qui le pous- 
sait puisse s'échapper. 

Je fus donc conduit à chercher la cause de ce phénomène 
et je commençai quelques expériences. Introduisant l' extrémité 



— 246 — 

d'un manomèti*e dans T argile supérieure, je trouvai que la pres- 
sion exercée par l'eau pénétrée dans Targile provient de l'action 
capillaii^e et que cette pression monte jusqu' à plus d'une atmos- 
phère. J' en étais à faire des observations plus exactes, quand je 
vins à connaître un mémoire, de l'illustre physicien François Jan- 
nini, publié il y a plus de 40 ans, dans lequel étaient étudiés 
les phénomènes qui se produisent quand les roches perméables 
s'imprègnent d'eau. Jannini trouva que l'action capillaire produite 
par r imbibîtion occasionnait des pressions qui arrivaient à 3 et 
4 atmosphères. 

De ce qui précède il résulte que, même dans les terrains 
perméables, l' eau ne peut pénétrer au dessous d' une cei*taino 
épaisseur, ou au moins il peut arriver que la pénétration de l'eau 
soit, sinon interrompue, au moins beaucoup ralentie. La conclu- 
sion est que la division entre ten^ains perméables et terrains im- 
perméables est une chose qu'on ne peut admettre sans des expé- 
riences ultérieures et répétées. 

En général on peut dire qu'il faut faire beaucoup d'observa- 
tions sur ces phénomènes, j'eutends sur tous ceux dont j'ai parlé 
jusqu'ici, observations qui manquent spécialement en Italie. Elle 
a eu une série de grands Ingénieurs, mais la plupart essentielle- 
ment théoriciens. Or, Léonard de Vinci a dit avec raison : < la 
théorie est le général, les expériences sont les soldats. » Un gé- 
néral seul ne peut gagner une bataille, mais des soldats pour- 
ront la gagner sans général. En d'autres termes la grande pra- 
tique seule vaut mieux que la théorie qui n' est pas prouvée 
par les faits. Pour cela je voudrais qu' en Italie prévalût dans 
l'art de l'ingénieur l'habitude de ne pas formuler des théories si 
elles n'ont à l'appui des expériences longues et répétées; et sous 
cet aspect, je trouve que deux italiens seuls émergèrent: le pre- 
mier, Léonard de Vinci, que tous consentent à appeler le plus 
grand génie apparu dans le monde, et l'autre le plus grand ingé- 
nieur qui, à mon avis, ait illustré, en Italie, le siècle dernier, je 
veux dire Elle Lombardini. 

De Morlot. — En Suisse on connaît très bien la grande im- 
portance des forets et leur influence sur le régime des fleuves, et 
la législation contient de nombreuses règles concernant les forêts 


— 247 — 

et les problèmes qui dépendent des forêts. Je croîs que les con- 
clusions présentées ne sont pas absolument justes. 

PnÉsmENT. — En cherchant à résumer cette discussion très 
laborieuse, j'observerai que MM. Lauda, Keller et de Morlot ont 
rédigé une proposition que je vais lire. 

€ En raison de la grande utilité des forets pour retenir les 
< matériaux transportés vers les fleuves et pour empêcher la dé- 
€ sagrégation des terrains, le Congrès émet le voeu de protéger 
« les forêts existantes et de redonner la vie à celles dénudées > . 
^ Je dois pourtant vous avertir que M. Lafosse a proposé 
quelques modifications aux conclusions ^nérales, et que M. Gherce- 
vanof a proposé de soumettre la question à l'Institut International 
de Bome. 

Le PRÉsmENT lit de nouveau les conclusions. 

De divers côtés on demande la parole : beaucoup de Congres- 
sistes abandonnent la salle attirés par les premiers accords de la 
musique du Garden Party; en conséquence,, le Congrès décide le 
renvoi de la question à la séance du vendredi 29 septembre, et le 
Président lève la séance en disant: 

J' espère que la nuit portera conseil et que l' accord sur 
l'ordre du jour, qui n'a pu être obtenu ce soir, sera demain un 
fait accompli, lorsqu'on reprendra la discussion. Je remercie tous 
les Congressistes pour la déférence qu'ils ont bien voulu manifester 
à mon égard, et je suis fâché que d'autres devoirs m'empêchent 
demain d'avoir l'honneur de présider encore notre dernière séance. 

Dekinq Dura. — Au nom de tous les Congressistes, dont je 
crois interpréter la pensée, j'adresse un remerciement particulier 
à M. le Président Sénateur Casana qui, avec tant d'habileté et 
d'amabilité, a dirigé la discussion. (Applaudissements). 


V SECTION 

(N'avigation Intérieure) 

IV; SÉANCE. 

Vendredi, 29 Septembre 1006. 


Président: 
M. BoMANiN Jagur, député. 

Président. — Je déclaxe la séance ouverte, et je donne la 
parole au Secîrétaire en chef de la Section, M. Valentini, pour 
diverses communications. 

Valentini. — Le bureau a été prié par M. de TimonofiF, 
Membre du bureau de la Commission Internationale, de commu- 
niquer au Congrès: 

1^ Les hommages et les regrets de M. Hoerschelmann, 
qui est retenu en Russie par l'invasion du choléra et qui adresse 
ses meilleurs compliments et voeux au Congrès. 

2^ Les hommages de Mme. Lélavskî, veuve de M. Lé- 
lavski, Ingénieur russe dont la valeur a été appréciée à maintes 
reprises par le Congrès; Mme. Lélavski a fait publier à 3000 
exemplaires l'oeuvre posthume de son mari sur les rivières; cette 
brochure est mise à la disposition des membres du Congrès. 

Le comité du é"* Congrès du Sud-Ouest Navigable, qui se 
tiendra à Béziers les 24, 25 et 26 novembre 1905, sollicite la 
participation des Congressistes à ses travaux et offre le pro- 
gramme du dit Congi'ès à tous ceux qui le désirent. Toute la cor- 


— 249 — 

respondance doit être adressée au Secrétaire Général du Congrès, 
à Béziers, Allée Paul Biquet, 74. 

L'Association appelée c Gonsorzio per la Navigazione Interna 
nella Yalle Padana » , offre aux Congressistes plusieurs exemplaires 
de deux publications contenant, l'une les notices sur sa consti- 
tution et l'autre son Règlement. 

Le Colonel d'État Major, M. Carlo Porro, délégué de la Société 
de Géographie Italienne, a envoyé à la Commission permanente 
du Congrès International de navigation une proposition pour la 
systématisation de la terminologie hydrographique internationale. 

La proposition est conçue dans les termes suivants: 

c Avant la clôture des travaux du Congrès, le soussigné a 
d'honneur de soumettre à la Commission permanente la propo- 
csition suivante: 

c Parmi les tâches des congrès internationaux figui-e celle 
€ d' abattre les obstacles qui s'opposent au libre, complet et uni- 
cversel développement de la science, de manière qu'elle puisse 
4c se répandre au-delà des frontièi-es des Etats et devenir le patri- 
« moine commun de la société. 

*Un de ces obstacles est représenté par la différence des 
c langues des divers pays, différence qui rend parfois les rapports 
c< scientifiques assez difficiles. 

€ Cette difficulté existe même quand on connaît les différentes 
c langues, car toute science a une terminologie technique, qui ne 
€ trouve pas de place dans les dictionnaires ordinaires. 

« Et cette difficulté est encore plus grande dans les sciences 
€ qui s'occupent de l'étude des éléments topographiques, parce que 
< la terminologie de ces sciences est, en bonne partie, formée par 
cdes dénominations locales, variant d'un pays à l'autre. 

« Parmi ces sciences, il faut placer celle sur laquelle nous nous 
c appuyons dans nos études, c'est- à-dire l'hydrographie, parce que, 
€ comme branche du grand arbre de la géographie, elle a pour 
« objet principal de son étude la localisation des différentes formes 
«que l'eau présente sur la surface de la terre. 

«Pour se faire une idée des difficultés qu'on peut rencontrer 
« dans la terminologie hydrographique internationale, il suffit que 
« nous pensions à la grande quantité de termes hydrographiques 
« que nous connaissons dans notre langue, et en même temps aux 


-^ 250 — 

« conditions dans lesquelles nous nous trouverions, si nous de- 
«vions en faire la traduction dans d'autres langues. 

cTant qu'il s'agit de termes généraux, comme une rivière, 
« un fleuve, un torrent, un canal, etc., il n'y a certainement au- 
€ cune difficulté ; mais les difficultés apparaissent et grandissent 
« dès qu'on vient à parler des détails, c'est-à-dire des éléments 
« particuliers d'un cours d'eau, de son i*égime, de son endigaie- 
« ment et des innombrables ouvrages hydrauliques. 

€ Du reste la nécessité d'une terminologie technique interna- 
« tionale n'est pas un fait nouveau dans la science. Déjà en 1888, 
« deux éminents géologues, MM. Heim et De Margerie se sont en- 
« tendus pour établir la terminologie française-allemande du relief 
« terrestre, et ils ont publié ce précieux travail qui porte le titre : 
« Les dislocations de l'écorce terrestre, et qui donne les termes, en 
« français et en allemand, de la moiphologie de la terre. Plus re- 
« cémraent, au Congrès International de géographie, tenu à Berlin 
« en 1899, M. le D*)cteur Robert Mill, de Londres, a proposé la 

< systématisation de la terminologie internationale pour le relief 
« du fond de la mer; cette proposition, votée à l'unanimité, a déjà 

< trouvé sa réalisation dans les langues française, allemande et 

< anglaise. 

« D'après tout cela, le soussigné, convaincu de la nécessité 
c d'une systématisation de la terminologie hydrographique dans les 
€ principales langues pour obtenir un développement plus complet 
cde nos études, a l'honneur d'en faire la proposition à la Coni- 
« mission permanente du Congrès, afin que, si cette proposition 
« mérite d' être prise en considération, la Commission puisse, 
« avant la clôture des travaux du Congrès, choisir les personnes 
« auxquelles confier le travail, qui pourrait faire l'objet d'une 
c communication au prochain Congrès international >. 

Président. — Je crois rendre l'opinion de la Section, en af- 
firmant que la proposition Porro parait digne d'être prise en con- 
sidération ; mais comme nous sommes arrivés à la clôture du 
Congrès, je croîs préférable de transmettre la proposition Porro à 
la Commission Permanente des Congrès pour qu'elle prenne une 
décision. 


— 261 — 

Vatjsntini. — Je dois ajouter UDe autre communication pré- 
sentée par M. Ghercevanof, et qui regarde la deuxième question 
discutée dans la séance de mercredi soir. 

La communication est la suivante: 

« M' intéressant à la deuxième question de Navigation înté- 
€ rieure du X® Congrès International de 1905, je me permets de 
€ dire quelque mots sur V influence de la destruction des forêts 
«sur le régime et le débit des rivières. » 

Cette question, entre autres, a surgi en Russie à V occasion 
de Tachèvement du chemin de fer de Bologoi à Sedleze, qui tra- 
verse la région pleine de forets, de lacs et de marécages, où sont 
situées les sources de nos plus importants fleuves, le Volga, le 
Dnieper et la Dvina Occidentale. La question de la conservation 
des conditions actuelles des sources de ces grandes voies de navi- 
gation est donc de la plus grande importance et justifie pleinement 
l'inquiétude, inséparable de la question de savoir ce que devien- 
drait le débit de ces grands fleuves, si la région si riche à présent 
en lacs, marais et forêts, où ils prennent leurs sources, était 
^sséchée et privée de végétation, par suite du défrichement, accom- 
pagnant l'achèvement du chemin de fer. Il ne faut pas oublier que 
ce changement, préjudiciable à la navigation, se produira natu- 
rellement par suite de V augmentation de la population, et qu'il 
n'y a pas lieu encore de l'encourager par ce nouveau principe 
proclamé par quelques uns et discuté au Congrès: abattez les forêts, 
qui ne sei'vent pas à la conservation des eaux, comme on le croyait, 
mais au contraire dessèchent le sol et nuisent à la navigation, 
en diminuant le débit et le tirant d'eau des rivières. C'est dans ces 
circonstances là qu'a paru en Russie le mémoire de M. Lokhtine, 
présenté au Congrès et recommandant la défense des forêts et 
l'étude ultérieure de l'influence des forêts sur l'abaissement du 
niveau des eaux souterraines, circonstance qui est à peu près 
l'unique reproche imputé aux forêts et qui d'ailleurs n'est nulle- 
ment soutenu par tous les spécialistes. C'est ainsi que, dans le 
courant de cette année, cette même question étant débattue au 
Conseil Hydrologique de Petersbourg et y ayant été soutenue par 
MM. Morosof, Ovssotski, suivant les idées de M. Ototskv, v a 
rencontré une opposition énergique d'un spécialiste connu dans 
cette branche, l'ingénieur des mines M. Nikitine, qui ne partage 


— 252 — 

pas les idées de ces savants. De mon côté, étant défenseur absoia 
des forêts et attachant une grande importance à l'éclaircissement 
de cette question vitale, je partage complètement l'idée émise par 
M. Cipolletti dans son intéressant rapport sur ce sujet, de confier 
l'étude ultérieure de cette question importante à l'Institut inter- 
national d'Agriculture, fondé à Eome, où personne ne doute que 
viendront se concentrer toutes les données i-elatives à cette grande 
question, également intéressante pour la navigation fluviale et 
l'agricultui^e. 

PRÉsmBNT. — Je dois rappeler à Messieurs les Congressistes 
que la dernière séance a été levée sans que le Congrès put se 
mettre d'accord sur l'ordre du jour à voter, et je fais remarquer 
aussi qu'il y a encore une autre proposition à traiter après avoir 
discuté celle-ci. Je dois donc faire appel à l'esprit de concorde et 
à la bonne volonté de tous les orateurs qui ont jusqu'ici pris 
part à la discussion, afin qu'ils se mettent d'accord sur une con- 
clusion sur la deuxième question. Je donne pour cela la parole au 
rapporteur général. M. Cipolletti, pour qu'il résume la discussion. 

Cipolletti. — Le thème proposé par le précédent congrès était 
trop vaste et trop général, puisqu'il embrassait toutes les questions 
qui peuvent se rapporter au déboisement, questions de climat et 
de sources, sans se limiter vraiment à ce qui nous intéresse et 
à l' influence que le déboisement peut avoir sur la navigation : 
c'est ce qui explique la difficulté de l'approbation des conclusions 
auxquelles nous étions amvés. 

Tous les rapporteurs se sont maintenus dans les généralités 
du problème tel qu'il était présenté, et le rapporteur général a dû 
les suivre, résumant ainsi toutes les questions qui vraiment n'inté- 
ressaient que peu la navigation. Mais il s'est produit une sorte de 
résipiscence: plusieurs Congressistes ont voulu limiter l'attention du 
Congi'ès à ce qui intéresse seulement la navigation, sans s'occu- 
per de ce qui dépend de l'agriculture et ont pensé à restreindre 
la discussion. C'est ainsi que s'est ouverte la discussion princi- 
pale. Comme rapporteur, je désirais que toutes les considérations, 
qui me semblaient légitimement découler des divers mémoires 
présentés, fussent exprimées dans le vote. Les contradicteur ont 


-1 


— 253 - 

cru au contraire devoir laisser de côté tout ce qui n'intéressait 
pas la navigation, se limitant purement aux conclusions qui l'in- 
téressaient de près. Je dis ceci pour expliquer ce qui s'est pro- 
duit, comment les conclusions exposées dans mon rapport gêné- 
raie ont été réduites à de brèves considérations, dépouillées de 
tout ce qui n'intéresse pas directement la navigation. 

Comme je prononce assez mal le français, je prie M. le Se- 
crétaire de lire en français et en allemand les conclusions con- 
venues avec MM. Keller, Lafosse, De Morlot et autres. 

Yalentini lit les conclusions en français et en allemand. 

Ghehoevanop. — Je voudrais présenter une question par- 
ticulière. 

L'influence du déboisement sur le régime des eaux n'a pu 
donner lieu jusqu'ici à aucune conclusion absolue. 

Le rapport de M. CipoUetti a été bien étudié, en ce qui touche 
les mémoires présentés par la France, l'Autriche, la Belgique et 
les autres pays. 

Ce rapport présente bien toutes les questions, quoiqu' il soit 
très loin d'exprimer une décision sur ces questions; et je suis 
d'accord avec M. CipoUetti pour laisser le soin de résoudre cette 
question à l'Institut International d'Agriculture de Rome, qui est 
un Institut bien organisé. 

UziKLLi. — Je suis complètement d'accord avec l'orateur 
qui vient de parler. Mais je crois qu'il est nécessaire expliquer 
d'abord une contradiction apparente. 

On veut donner à résoudre à un Institut fondé en Italie une 
question des plus importantes du Congrès. L'Institut International 
d' Agriculture de Rome a vraiment une importance immense, et 
il peut bien résoudre la question en discussion. Mais cette con- 
clusion présentée n'a pas encore été votée par le Congrès, et l' on 
pourrait supposer par conséquent que le Congrès n'approuve pas 
la question qu'il veut soumettre à cet Institut International. A 
mon avis, il faut soumettre cette question à l'Institut seulement 
après que le Congrès aura pris une décision sur la question par 
un vote formel. 


— 264 — 

Carpi. — Je m'associe à Tordre du jour proposé. Mais j'ob- 
serve qu'on n* a pas tenu compte des considérations votées dans 
les dernières séances. Je voudrais qu'on ajoutât quelques mots sur 
le déboisement des forêts. 

Quoique je sois d'avis de soumettre cette question à un In- 
stitut, je ne suis pas d'avis de soumettre cette pi-oposition en 
Italie. Pour mon compte je crois que la solution la plus conve- 
nable, c'est de soumettre la question au Bureau International de 
la Navigation à Bruxelles, car tous les pays y sont représentés; 
par conséquent ou pourrait y discuter en toute connaissance de 
cause, et sans aucune crainte. 

MoBLOT. — Je répète que, quoique en Suisse nous connais- 
sions très bien toute l'importance du nouvel Institut, nous ne 
pouvons pas lui soumettre une question pareille. 

Ejsller. — Je suis pleinement convaincu que les résultats des 
expériences qui se font ou doivent se faire dans la plupart des pays 
seront communiqués ainsi qu' on l'a déjà décidé. Je ne suis ce- 
pendant pas d'avis de remettre ceci à l'Institut. Je ne connais pas 
l'Institut et je ne sais pas s'il sera en état de diriger les autres 
pays. Je propose de ne pas accepter cette décision.Je regrette 
bien de ne connaître l'Institut que par les journaux; ce peut être 
une chose très belle et très utile, mais je ne la connais pas. 

Le Président déclare close la discussion sur la seconde ques- 
tion : < Influence du déboisement et du dessèchement des marais 
sur le régime et le débit des cours d'eau », et soumet au vote 
les conclusions convenues entre le rapporteur général M. Cipolletti 
et MM. Keller, Lafosse, Morlot, Lévy et autres: 

« Le Congrès reconnaît que l'influence de l'assainissement 
des marais sur le régime des rivières est généralement presque 
négligeable, et, au sujet de l'influence du déboisement des forêts, 
en limitant ses conclusions à ce qui peut directement intéresser 
la navigation, émet le voeu : 

1° Que les Etats qui ne l'ont pas encore fait, règlent, par 
des lois claires et sévères, les dispositions relatives au maintien 
des forêts existantes, à la consolidation des terrains en montagne et 


— 266 — 

au reboisement des surfaces dénudées, afin d'éviter les dommages 
causés aux cours d'eau navigables par les matériaux de transport ; 
2^ Que les études hydrologiques nécessaires pour déterminer 
l'itifluence des bois sur le régime des cours d'eau navigables soient 
développées d'une façon systématique et les résultats vulgarisés 
par la plus grande publicité >. 

Les conclusions sont approuvées à la majorité des voix. 

Le FRÉsmKNT ouvre la discussion sur la quatrième et der- 
nière question: c Développement de la navigation intérioure au 
moyen de bateaux de faible immersion; leur construction et leurs 
moteurs » . Il annonce que le rapporteur général M. Fumanti, est 
retenu à Borne par ses occupations, et donne la parole au Secré- 
taire pour qu'il lise les conclusions du rapporteur général sur la 
quatrième question. 

Valentini lit les conclusions du rapport général rédigé pai' 
M. Fumanti sur la 4"* question^ en français et en allemand. 

De Bovet. — Il fait des observations sur les conclusions du 
i-apport général. 

La question se rattache à la navigation intérieure et, bien 
posée, elle a son intérêt. 

La question de la traction sur les canaux a déjà été discutée 
à diverses reprises il a fait l'objet d'importants rapports, mais 
cette question de la traction sur les canaux a effacé la question 
de la traction dans les rivières en général, qui est bien plus in- 
téressante. 

Il semble difficile de discuter la question de la traction en 
général qui est abandonnée complètement dans le Congrès et ne 
peut abordée parce qu'on a consacré trop de temps aux rapports. 

Je désire qu'on puisse présenter utilement cette discussion 
au Congrès, et je demande que la question de la traction sur les 
rivières en général et non la question de la traction sur canaux 
soit mise à l'ordre du jour du Congrès prochain. 

Merczyng. — Malhereusement nous sommes déjà parvenus à 
la fin de nos travaux, et il nous reste encore beaucoup de choses 


— 256 — 

à discuter, spécialement pour ce qui concerne la traction méca 
nique. !N^ous avons discuté cette question au Congrès de Dussel- 
dorf en parlant aussi des derniers résultats. 

Pourtant il y aurait encore beaucoup de questions ti'ès im- 
portantes à discuter; mais comme nous n'en avons pas le temps, je 
vous prie de renvoyer la proposition à un prochain Congrès. Cette 
question doit être sérieusement étudiée, et non traitée comme une 
simple communication ; elle est d'une très grande importance, car 
les questions de traction mécanique intéressent beaucoup de pays. 

En outre nous voyons que, dans ces derniers temps, en Al- 
lemagne et en Amérique, ainsi que l'a montré M. Gérard, les divers 
Gronvernements s'intéressent beaucoup aux avis du Congrès et aux 
voeux que nous émettons dans nos discussions. 

MiGLiARDi. — Je vous prie de remarquer que la question est 
assez complexe, parce que d'un côté il s'agit d'étudier le mode 
de construction des bateaux et de leurs moteurs de propulsion, et 
de l'autre il s'agit des moyens les plus adaptés pour la traction 
des bateaux dans la navigation intérieure; ce qui est sans con- 
tredit un problème assez vaste. Cependant je m'en rapporte com- 
plètement à ce qui a été dit par les précédents orateurs. 

GuKRRKiRo. — J'accepte les propositions présentées ; mais je 
suis aussi d'avis de mettre cette question à l'ordre du jour du 
prochain Congrès, pour ce qui concerne la traction électrique et 
mécanique, comme pour la forme des bateaux sur les rivières et 
sur les canaux. 

Je crois impossible de la discuter tout de suite, et tout le 
monde est d'accord là -dessus. 

M. Levy. — Il serait extrêmement intéressant de discuter la 
question de la traction des bateaux qui mériterait aussi d'êtie 
soumise à une Commission permanente. Elle a trop d'importance 
et d'intérêt pour être étudiée en un temps si bref que celui dont 
nous disposons. 

Je suis d'avis que Ton peut discuter d'une façon connexe 
ces deux questions, celle de la traction mécanique et l'autre sur 
la forme des bateaux, sans que l'une empêche Tauti'e. 


— 957 — 

Mais je crois que nous ne pourrions faire maintenant qu'une 
seule chose, proposer de transmettre à l'Association permanente 
cette question pour qu'elle l'examine et la porte à l'ordre du 
jour du prochain Congrès; cela va nous dispenser de discuter sans 
préparation suffisante le grave problème qui est l'objet de diverses 
communications faites à ce sujet. 

Mr. Merczyng nous vient de dire que par les expériences faitej 
dans les derniers temps, on a eu des résultats très considérables : 
c'est vrai, on a fait des expériences sur la traction mécanique, mais 
à la suite de celles-là on a fait aussi des expériences sur la ti-action 
électrique, et même celles-ci pourraient être discutées, parce que le 
service de la traction électiîque est maintenant très intéressant. 

Je rappelle d'ailleurs que c'est en Pitance que toutes ces 
expériences ont été inaugurées et poussées bien loin. 

Merczyng. — J'ai le devoir de répondre à M. Lévy que je n'ai 
pas manqué d'être au courant des progrès de la traction électrique 
de ces derniers temps. 

Je suis bien au courant aussi des travaux célèbres faits par 
lui-même, parce que j'ai eu l'honneur de les visiter; je les ai 
admirés, et trouvés extrêmement intéressants. 

Lévy. — C'est seulement sur la question du développement 
de la traction dans la navigation intérieure qu'il y a lieu de porter 
la discussion au prochain Congrès, en y présentant les résultats 
du développement de la traction mécanique en général, comme 
de la traction électrique; mais parce que cette question est insé- 
parable de la question de la forme des bateaux qui a aussi une 
grande portée, je crois qu'elle doit être soumise au prochain 
Congrès en même temps que celle de la traction. 

Je confirme donc que la question de la traction mécanique 
des bateaux en général soit portée à l'ordre du jour du prochain 
<îongrès, avec la question de la forme des bateaux. 

Sympher. — Je crois utile que les deux rapporteurs concilient 
leurs résolutions et que nous traitions la question plutôt dans le 
sens de M. Merczyng. En Allemagne et en Amérique, nous avons 
tellement progressé qu'il est inutile de prétendre que le prochain 
Congrès doive s'occuper de toute la question; selon moi, il y a 

17 


— 258 — 

assez de matériaux relatifs à la traction mécanique des bateaux 
recommandée par M. Merczyng. 

Nous acceptons la proposition, dans laquelle nous insérons 
quelques paroles de M. De Bovet. 

La séance est suspendue un instant pour permettre à l'ac- 
cord de s'établir entre les divers orateurs sur la conclusion relative 
à la quatrième question. 

On reprend la séance, 

Merczyng. — Il lit Tordre du jour rédigé pendant la suspen- 
sion, en français et en allemand. 

Président. — En déclarant close la discussion, je mets aux 
voix la conclusion, en priant d'abord le secrétaire en chef de la 
lire telle qu'elle a été rédigée d'accord entre les divers orateurs. 

Valentini lit la conclusion en français et en allemand: 
€ Le Congrès, considérant les travaux remarquables publiés par 
l'Association sur la forme et la traction des bateaux fréquentant 
les voies de navigation inté^eure et l'importance primordiale de 
la question qui s'y rapporte, émet le voeu de voir le prochain 
Congrès mettre à son ordre du jour comme question : la traction 
mécanique des bateaux, et subsidiairement l'étude des formes et 
de l'utilisation des bateaux à petit tirant d'eau > . 
La conclusion est approuvée. 

PRÉsmENT. — La discussion sur les questions étant achevée, 
on peut, aux termes du règlement, procéder à la lecture de quelques 
communications, et, si le Congrès l'approuve, il sera présenté, par 
M. Montù, la proposition d'ouvrir la discussion sur la communi- 
cation: 4c De l'hypothèque sur les bateaux destinés à la naviga- 
tion intérieure. » 

Le Congrès approuvant cette proposition, le Président donne 
la parole au Sénateur Frôla pour traiter cette communication. 

Frôla. — Nous avons traité cette très importante question 
avec MM. Kisker, De Sanctis et autres orateurs, et nous avons le 
rapport général de M. Berlingieri. Dans ce rapport général, on a 
accepté la plus grande partie des conclusions que nous avons 


— 259 — 

proposées. Nous acceptons ces conclusions et nous avons l'honneur 
de demander avec MM. Eisker et De Sanctis de présenter au 
Cîongrès un ordre du jour dans les termes suivants (il lit en 
firançais et en allemand): 

« Le X® Congrès international de Navigation adhère à l'ordre 
du jour de la Conférence d'Amsterdam, relatif à l'unification lé- 
gislative en matière d'hypothèque maritime et exprime le voeu que 
l'institution de l'hypothèque fluviale, c'est-à-dire de l'hypothèque 
sur les navires de navigation intérieure, trouve place dans toutes les 
législations, et qu' elle soit améliorée dans celles où elle existe déjà. 

Il charge le Bureau permanent de notre Association de faire 
les démarches nécessaires auprès du Comité maritime international 
d' Anvers pour que la Commission qui doit être nommée par ce 
Comité comprenne aussi des membres de notre Association, afin 
qu'elle soit à même d'étendre son mandat à l'hypothèque fluviale. 

Ensuite, sur la proposition de M. Crugnola, le Congrès ap- 
prouve la discussion de la communication: «Bésultats obtenus 
par le dragage sur le seuil des rivières» 

Sassi délégué par le rapporteur général, M. Tornani, absent, 
renseigne le Congiès sur les expériences de dragage qui ont été 
exécutés pendant le second semestre de Tannée 1904 par les soins 
du Gouvernement sur le Pô. 

Après avoir donné des renseignemeats très intéressants sur les 
résultats favorables qui ont été obtenus, fait ressortir les avantages 
que les dragages peuvent rendre à la navigation sur tous les fleuves 
navigables en général, et mis en relief l'importance de la question 
des dragages non seulement sur le Pô mais encore sur tous les 
fleuves de l'étranger et en particulier sur ceux de l'Allemagne, il 
propose, au nom du rapporteur général, M. Tornani, l'ordre du 
jour suivant: 

« Que, à la suite de>s bons résultats des dragages exécutés dans 
le Pô par les soins et aux frais du Gouvernement italien en 1904, le 
Gouvernement lui-même acquière sans délai ou tout au moins 
emploie deux ou trois dragues pour les besoins urgents de la 
vigation sur ce fleuve > . 

Le PRÉsmENT met aux voix cet ordre du jour. Il est approuvé. 


— 260 — 

Le PRÉsroENT annonce que M. Sympher a exprimé le désir 
que l'on soumette à la discussion la communication : € Sur la trac- 
tion électrique des bateaux». 

De-Bovet. — La question est très-importante; mais il est près 
de midi, et il serait convenable de terminer ces discussions. Je trouve 
que l'on risque de faire des affirmations bien discutables, sur des 
questions ti*ès graves et importantes ; mais comme il serait tout-à-fait 
impossible de les discuter à cause du peu de temps que nous avons, 
il vaudrait mieux transmettre la question à un autre Congrès. 

Présu)ent. — A cause de l'heure, il convient d'adopter la pro- 
position de M. De Bovet, que cet important sujet soit remis à un 
autre Congrès. 

La Section décide le renvoi. 

Sympher. — Je suis d'avis qu'il est dangereux d'émettre des 
délibérations sur les communications, parce que nous n'avons géné- 
ralement pas les moyens de nous bien renseigner et de bien les 
étudier auparavant. 

Je crois donc que nous ne devons pas émettre des conclu- 
sions sur ce que nous ne connaissons pas bien, en nous bornant 
seulement à prendre connaissance des diverses communications, sans 
les soumettre à des votes. 

Le PfiÉsmENT. — Puisque j'ai l'honneur de présider la séance 
dans laquelle le Congrès termine ses travaux, qu'il me soit permis 
de prononcer quelques mots pour la clôture. 

Examinant les actes des Congrès précédents, il me semble 
que celui qui prend fin a été ni moins important, ni moins re- 
marquable, ni moins nombreux que ceux qui ont précédé. 

Messieurs les étrangers, en venant en Italie, vous avez été 
certainement accueillis avec joie, et l'Italie est très honorée de votre 
visite. Mais, comme Président de la première Section, j'ai le devoir 
de vous rappeler que vous n'avez encore vu aucune oeuvre récente 
qui puisse être comparée à toutes les oeuvres de progrès, que, dans 
vos pays, vous avez accompli pour la navigation intérieure. Mes- 
sieurs, comme l'ont si bien dit notre Président général, M. le sénateur 
Colombo, à l'ouverture du Congrès, et notre Ministre des Travaux 


— 261 — 

Publics, vous devez tenir compte que lltalie est un pays jeune, qui 
n'a pas encore 50 ans de vie et qui a dû penser à réorganiser ses 
chemins de fer et ses ports, qui enfin a supporté des sacrifices pé- 
cuniaires que peu d'autres pays auraient pu soutenir comme Tltalie. 

Je souhaite que de vos travaux, des conclusions que vous 
avez adoptées dans la présente session, Tltalie tire un motif d'en- 
couragement pour l'intention qu'elle montre en voulant entreprendre 
la systématisation de ses canaux et fleuves. J'ai la certitude que si 
ritalie se met dans cette voie, - et pour cela il y a de bons présages, 
car, depuis son jeune Roi qui se met à la tête du mouvement scien- 
tifique et économique du pays jusqu'à toutes les personnes qui 
sentent et pensent, nous sommes tous d'accord à ce sujet, - nous 
avons la confiance et la certitude que, dans un temps qui n'est 
pas éloigné, si vous avez l'occasion d'organiser un nouveau Con- 
grès en Italie, vous trouverez que cette Italie, qui, aujourd' hui 
ne vous présente aucune oeuvre récente accomplie pour ses fleuves 
et canaux, se montrera à la hauteur de ses destinées et vous fera 
voir des oeuvres dignes de figurer, soit à côté de celles de ses 
anciens maîtres, soit auprès de celles que les pays les plus civi- 
lisés de l'Europe ont déjà fait pour la navigation intérieure. 

Je vous remercie de votre courtoisie au nom de tous mes 
collègues d'Italie qui s'unissent à moi dans ce cri : « Vive l'Ita- 
lie, vivent les étrangers qui 1' ont honorée de leur présence » ! 
(Applaudissements). 

Sympher. — Dans notre section^ nous sommes arrivés au terme 
de nos discussions. La reconnaissance que . tous les 'congressistes 
éprouvent pour l'aimable accueil qui leur a été fait en Italie sera 
exprimée dans un autre lieu. Nous accomplissons notre devoir en 
expriinant à nos deux Présidents nos plus sincères remercîments. 

lies discussions de ce Congrès ont été extraordinairement 
difficiles. A chaque question nous avons eu beaucoup de pour et 
contre. Les diverses opinions durent se fondre en des conclu- 
sions qui se développèrent souvent avec grande difficulté. Mais on 
n'aurait rien pu obtenir si l'heureuse direction de nos deux Pré- 
sidents n'avait su ordonner le tout de la façon la meilleure. Par 
conséquent je vous prie. Messieurs, de vous lever et d'acclamer: 

Vivent les Présidents de notre Section! (Applaudissements). 


n.« SECTION 

(I^avigation 


I.' SÉANCE. 

Lundi. 26 Septembre 1806. 


Présidents: 

M. le Comm. Iqnazio Ingijcse, Inspecteur Général du Génie 

Civil à Rome; 
M. le Comm. Prancesco Giuluni, capitaine de Vaisseau de la 

Marine Royale, à Venise. 

Secrétaire en Chef: 

M. le Chevalier Domexico Loqatto, Ingénieur en Chef du Génie 
Civil, à Livourne. 

Séd^etaire: 

M. le Comte Luigi Cozza, Ingénieur du Génie Civil à Rome. 

La séance est ouverte à 2 h., dans une salle de la Yilla 
Royale, sous la présidence de M. le Commandeur Inolese, Inspec- 
teur Général du Génie Ci\il. 

Le président inaugure les travaux de la Section par le dis- 
cours suivant: 

Avant do commencer nos travaux, permettez que je vous 
adresse mes salutations fraternelles et que je forme un souhait. — 
Salutations fratenielles, parce que le but que nous visons est le 


— 268 — 

même pour tous, et que ce but — c'est-à-dire la facilité et 
l'économie des transports-est le premier pas vers la fraternité des 
peuples. — Souhait bien sincère que nos travaux puissent profiter 
aux intérêts communs et à ceux de nos pays respectifs, en les 
amenant à atteindre la plus grande utilité possible dans les 
dépenses pour les travaux des ports, dont l'importance a toujours 
été grande, et augmente constamment au fur et à mesure que les 
besoins de la civilisation vont en croissant. Car si les canaux, les 
chemins de fer, les routes, sont les artères où s'écoule le sang 
vivifiant des peuples, les ports représentent d'autres organes visant' 
aux communications entre ces derniers et justifiant l'aphorisme 
de ce célèbre vers de Pope: 

« The seas but join the nations they divide » 

Notre section doit justement s'occuper de quelques-uns de 
ces organes et de leurs rapports, des moyens qui les alimentent, 
c'est-à-dire des navires. — Les navires, les ports, les canaux, 
les chemins de fer forment un ensemble harmonieux qui doit 
être savamment organisé par les ingénieurs et par les administra- 
teurs, car on> ne saurait imaginer un port sans des communications 
à l'intérieur proportionnées à l'intensité du trafic qui a lieu dans 
le port lui-même. 

C'est la première fois qu'une réunion aussi choisie d'ingé- 
nieurs maritimes et de personnes qui s' intéressent aux questions 
maritimes a lieu en Italie pour discuter des ports et pour visiter 
nos ouvrages à la mer. 

Notre pays ne compte pas encore un demi-siècle de vie 
comme nation; et vous ne devrez pas être étonnés de ne pas 
trouver dans nos ports toutes ces ressources modernes que vous 
avez appliquées si largement et si savamment dans vos pro- 
pres pays. 

D'ailleurs notre configuration géographique elle-même nous 
force à des dépenses très-élevées toutes les fois que nous entre- 
prenons la construction de voies de communication ou de ports 
maritimes. 

Pour ce qui concerne ces derniers, nous n'avons presque 
exclusivement que des ports artificiels, créés dans des parages 


— 264 — 

plus ou moins exposés, qui demandent à être abrités par des 
ouvrages très-coûteux et d'exécution difificile. Aussi arrive-t-il 
parfois que, pour abriter une surface d'eau assez limitée et da 
profondeur assez faible, nous sommes forcés d'ériger des môles 
dans des profondeurs très-considérables. Et si la plage est à faible 
pente, il faut encore vaincre d'autres difficultés non moins graves, 
car il devient nécessaire de prolonger les jetées jusqu'au-delà 
d'une certaine limite, pour ne pas courir le risque de voir le port 
transformé en plage, ou du moins de dépenser tous les ans des 
sommes énormes pour l'entretien par des dragages. 

Vous verrez que pour abriter, dans une mesure relativement 
suffisante, le port de Gênes on a dû ériger des ouvrages colossaux 
comjne le môle Galliera, qui a une longueur de 1500 mètres sur 
des fonds variant de quinze à vingt-cinq mètres. Vous verrez le 
môle de Naples, dont le musoir se trouve maintenant sur des fonds 
de près de trente mètres, et vous apprécierez les difficultés 
énormes que nous devons braver pour affirmer notre domination 
sur la mer. 

A cause de toutes ces difficultés et de la nécessité que nous 
ressentons en Italie de résoudre le problème des ports, nous trou- 
vons très-intéressantes les questions qui sont posées à cette Section, 
et dont l'étude confiée à la science des savants très-distingués ici 
présents, et à l'empressement de nous tous, va sûrement contribuer 
à la formation de ce Code unique où les Ingénieurs maritimes 
puiseront les règles qui devront les guider dans la rédaction des 
projets et dans l'exécution des ouvrages. 

Les questions qui vont être discutées dans cette Section ont 
trait non seulement à la technique, mais aussi à l'administration 
des Ports. 

Un port est un établissement industriel ayant pour but prin- 
cipal de décharger ou d'embarquer des marchandises avec la plus 
grande rapidité et au moindre prix possibles; d'autant plus que 
le jaugeage des navires va maintenant en croissant, et que les 
délais deviennent toujours plus inacceptables, à cause des capitaux 
énormes qui demeurent infructueux. 

D'ailleurs, il est aussi nécessaire que les marchandises pro- 
venant de la mer soient expédiées à leur destination le plus vite 
possible, et que celles provenant de l'intérieur pour l'exportation 


— 265 — 

trouvent des hangars prêts à les recevoir jusqu'au moment où • 
elles pourront être chargées sur le bateau qui doit les transporter 
sur la mer. 

De là surgit la nécessité d'une administration avisée, pour- 
voyant à la satisfaction de tous ces besoins, et sachant faire 
prévaloir les intérêts communs sur les petits intérêts locaux. 
Aussi, tandis que la 1% la 2® et la 4<^ questions ont trait à l'amé- 
Uoration des embouchures des fleuves, au progrès dans les moyens 
de propulsion des navires, et de leur conséquence au point de 
vue des canaux et des ports; aux systèmes de construction 
d'ouvrages de défense à la mer en rapport avec la puissance des 
vagues, la 3* question a-t-eUe justement trait aux divers systèmes 
d'administration des ports et à l'influence de ces systèmes sur le 
développement du trafic. 

Je souhaite bien vivement que dans les discussions qui vont 
commencer, nous puissions être guidés par l'examen impartial 
des faits et par le désir de contribuer, chacun de nous au bien 
être de nos pays, et tous ensemble à celui de l'humanité (vifs 
applaudissements). 

Le Président prie ensuite l'assemblée de maintenir comme 
vice-présidents et secrétaires ceux qui sont nommés dans le 
Guide du Congrès: 

Vice-Présidents étrafigers: 

BELGIQUE. — Troost Julien, Directeur Général des Ponts et 
Chaussées, à titre personnel; 
Nyssens-HIaet Julien, Ingénieur en Chef Honoraire des Ponts 
et Chaussées. 
ALLEMAGNE. — von Doem&onq Albebt, Oberbaudirektor; 

BuBENDET Friedrich, Geheimer Baurat Wasserbau direktor. 
FRANCE. — Mekgin Lecreulx, Inspecteur Général des Ponts et 
Chaussées ; 
GuiNARD, Id. Id., Directeur de l'Ecole Nationale des Ponts 
et Chaussées. 
ETAS-UNIS. — CoRTHELL Elmer Lawrence, Ingénieur. 
RUSSIE. — TcHEKHOvrrcH Paul, Ingénieur des Voies de Com- 
munication. 


- 266 — 

JAPON. — Kachichi Uchida, Directeur de TOfiBce de la Marine 

Marchande à Tokio. 
HOLLAKDE. — De Jongh G. I., Ingénieur en Chef du Waterstaat. 
PORTUGAL. — Costa Cobiaca Jean, Ingénieur en Chef. 
HONGRIE* — HoszpoTzrr Louis, Ingénieur Conseiller de Section 

au Ministère Royal du Commerce. 
DANEMARK. — Otterstrom Cristien, Directeur des Travaux 

Maritimes Danois. 
ANGLETERRE. — Vbrnon Harcourt P. L., Ingénieur Civil. 

Secrétaires étrangers: 

BELGIQUE. — Van Der Schueren Pierrej, Ingénieur Principal 

des Ponts et Chaussées. 
ALLEMAGNE. — Dr. Rosmo, Syndicus der Handelskammer in 

Bremen. 
FRANCE. — BouRGOUGNON, Ingénieur en Chef des Ponts et 

Chaussées. 
ÉTATS-UNIS. — Symons col. Stos W., N. S. Army. 
RUSSIE. — Prince Chakhowki. 

HOLLANDE. — Wabtmann H., Ingénieur du Waterstaat. 
PORTUGAL. — RoLDAN Emmanuel, Ingénieur en Chef des Mines. 
HONGRIE. — De Kennessay Kahnan, Conseiller Royal, Inspecteur 

Général des Chemins de fer et de la Navigation. 
ESPAGNE. — Valdes y Hamaiun D." Jules, Sous-Directeur des 

Travaux du Port de Barcelone. 
ARGENTINE. — Besson Beltram, Lieutenant de Vaisseau. 

L'assemblée ayant adopté cette proposition à Tunanimité, le 
Président prie ceux de ces Messieurs qui sont présents de prendre 
place à la table présidentielle. 

MM. Mengin-Lecreulx, von Doemming, Germelmann, Nyssens 
HART, prennent place; M. Bourgougnon est à la table des Secrétaires. 

Le Président ou\Te la discussion sur la question à Tordre 
du jour: Amélioration de l'embouchure « des fleuves débouchant 
dans les mers sans marée », et donne la parole au rapporteur 
général Prof. Turazza. 


— 267 — 

Le Secrétaire, M. Bourgougnox, lit dans le texte français les 
conclusions suivantes du rapporteur général Prof. Turazza: 

Des courts résumés qui précèdent il résulte, comme il a déjà 
été dit, deux tendances bien différentes relativement à la solution 
du problème si ardu de l'embouchure des fleuves dans les mers 
à faible marée, Tune voyant cette solution dans la construction 
d'ouvrages fixes, l'autre croyant la trouver dans l'exécution de 
travaux d'approfondissement par dragages. 

Attendu qu'avec les travaux de creusement, associés à l'action 
des ouvrages fixes, on ne ferait que perpétuer l'état précaire qui 
est actuellement le plus grand défaut des ports à chenal, on revient 
à la conception d'ouvrages fixes disposés de manière que les 
actions combinées du courant fluvial, du jeu des vagues et des 
courants rasants, puissent faire atteindre le but cherché. 

Les considérations que nous avons exposées plus haut sur 
la proposition du conmiandant Cialdi, la discussion savante et les 
conclusions que présente à ce propos M. le Professeur Bruno, 
induisent à fonder de sérieuses espérances sur les résultats qu'on 
peut atteindre de l'adoption des môles à entonnoir, et, pour ce 
motif, les conclusions A), C) du Professeur Bruno sont aussi par- 
faitement acceptables. Mais, considérant qu'au second alinéa de 
la conclusion B), il parait émettre l'intention de disposer sur le 
môle de « sur le vent » plusieurs môles à marteau, ayant des vides 
successifs, et que nous croyons qu'une telle disposition diminuerait 
l'action de l'entonnoir destiné à renforcer l'énergie de la vague 
courante, nous sommes d'avis qu'il est préférable de maintenir 
intégralement les dispositions proposées par le commandant Cialdi 
et de modifier dans ce sens la conclusion D) de M. le profes- 
seur Bruno. 

Vu, enfin, le peu d'eflBcacité des digues à claire-voie, due 
spécialement à l'épanouissement de la vague, il ne parait pas y 
avoir lieu d'en conseiller l'usage. 

Mais, considérant aussi qu'avant d'obtenir des résultats défi- 
nitifs permettant de déterminer les conditions d'une réussite com- 
plète du procédé proposé par le commandant Cialdi, il faudrait 
attendre de longues années, pendant lesquelles il serait nécessaire 
de procéder par d'autres moyens à l'amélioration des embouchures 
des fleuves ; vu, d'ailleurs, les résultats obtenus avec les dragages. 


— 268 — 

si fortement préconisés par M. le Professeur De Tdionofp et 
par M. ringénieur Germelmaxn, et pratiqués par M. Tingénieur 
TcHEKHOviTCH pour Tembouchure du bras du Eilia, nous pensons, 
sans hésitation, pouvoir soumettre à la discussion toutes les con- 
clusions de M. le Professeur De Timonoff, à l'exception de la 
première, et aussi celles de M. l'ingénieur Germelmanx, qui com- 
plètent les précédentes. Nous soumettrons ensuite à la discussion 
les propositions suivantes: 

1. (Voir A, Eapport de Mr. Bruno). Le chenal de l'embou- 
chure doit être prolongé, à son extrémité vers la mer, par des 
digues curvilignes, à grands rayons, de telle manière que le dé- 
bouché présente la direction la plus favorable pour éviter l'entrée 
des ondes de fond et des lames courant vers le rivage sous l'action 
des vents régnants. 

2. (Voir B, id.). La largeur du chenal artificiel réalisé par 
les digues doit être égale à la largeur en amont du lit naturel 
d'embouchure; elle doit ensuite s'accroître progressivement vers 
la mer, ce qui s'obtient en construisant les digues convexes l'une 
par rapport à l'autre, lorsque l'embouchure est sujette à de grandes 
dénivellations de marée; dans le cas contraire, la largeur doit 
être constante ou même se réduire légèrement en allant vers 
la mer. 

3. (Voir C, id.). Le lit naturel sera rattaché au lit artifi- 
ciel à l'aide de berges en planches, en maçonnerie ou en pier- 
raille, prolongées au moyen de môles continus sur une certaine 
distance. Les môles, selon les divers cas, pourront dépasser le 
niveau des eaux ordinaires ou rester constamment au-dessous, ou 
bien encore être progressivement submersibles. Dans ce dernier 
cas, ils s'abaisseront graduellement jusqu'au niveau de la mer ou 
un peu moins bas, permettant ainsi aux crues flu^iales, ainsi 
qu'aux vagues, de se répandre des deux côtés. 

4). Le môle « sous le vent » pourra être plus court que 
celui sur le vent, et ce dernier se retournera en marteau vers le 
dehors sur une étendue convenable, de manière à être battu par les 
vents dominants. Les fronts, de ce côté de l'embouchure, devront 
être à murailles verticales, s'élevant au moins d'un mètre au-dessus 
du niveau moyen de la mer. Après avoir laissé un espace vide 
au delà du môle à marteau, en suivant la même direction, on 


— 269 — 

prolongera le môle sous le vent sur une étendue non inférieure à 
celle du môle à marteau, pourvu qu'il s'élève au-dessus du niveau 
moyen de la mer autant que ce dernier. 

5. Etant données les conditions actuelles, et tant qu'on ne 
connaîtra pas d'une manière définitive les résultats du système 
du comm.^ Culdi, on peut penser que la méthode des creusements 
directs est la plus rapide et la plus économique de celles employées 
pour obtenir l'amélioration de l'embouchure d'un fleuve dans une 
mer à faibles marées. 

6. (Voir le 2* Rapport du professeur De Timonofp). On doit 
choisir de préférence, pour l'amélioration par dragages, le bras 
qui présente et présentera pour une durée de temps assez longue, 
les plus grands avantages pour la navigation par suite de ses 
propriétés naturelles, telles que profondeurs convenables entre le 
sommet du delta et la barre, grands rayons de courbure du chenal 
intérieur, suffisante largeur de ce chenal, etc. La décision défini- 
tive doit être précédée d'une étude préalable de tout le delta, 
embrassant une période de temps aussi longue que possible, et 
permettant de prévoir les modifications probables des différents 
bras, quoique le défaut d'exactitude de cette étude ait pour 
l'application de la méthode des dragages, infiniment moins d' im- 
portance que pour celle des jetées. Sous les réserves qui précédent, 
les desidet'ata à réaliser pour le bras choisi pour être amélioré 
par dragages seraient; 

a) d'avoir des sections mouillées et un débit d'eau ne 
dépassant pas de beaucoup les maxima exigés par la navigation, 
afin de ne pas avoir à lutter contre un débit solide plus grand 
qu'il n'est indispensable; 

b) de se jeter dans la mer en un point du delta où 
l'avancement des atterrissements est lent; 

c) d'avoir à faire à une barre aussi étroite que possible 
pour que le chenal à creuser et à entretenir soit réduit au 
minimum de longueur; 

d) d'avoir une direction qui permette le prolongement 
ultérieur du chenal, au fur et à mesure de l'avancement du delta, 
sans que les courbures du chenal prennent des proportions incom- 
modes pour la navigation ou incompatibles avec la nature du 
bras amélioré. 


— 270 - 

La distance entre la barre et le rivage, qui décidait souvent 
du choix du bras à améliorer dans le cas de jetées, n'a pas d'im- 
portance quand il s'agit de dragages. 

7. (Voir 3, id. id.). Les dragues qui conviennent le mieux 
pour l'ouverture et l'entretien des chenaux à travers la barre 
sont les suceuses, munies au besoin d'appareils désagrégateurs. 
Si la barre n'est pas exposée à une trop forte et trop fréquente 
houle, le transport des déblais peut se faire très avantageusement 
par des conduites de refoulement. Dans le cas contraire, il con- 
vient de munir la drague d'un puits à déblais. On doit employer 
des dragues de grande puissance pour diminuer le prix unitaire 
des déblais et pour réduire au minimum le nombre d'appareils 
travaillant simultanément dans le chenal navigable. 

8. (Voir 4, id. id.). Afin que l'appel des eaux résultant des 
travaux d'approfondissement du bras choisi pour être amélioré 
ne vienne pas augmenter outre mesure le débit liquide de ce 
bras et par suite son débit solide, il peut être prudent de faire 
au point d'embranchement du bras voisin des ouvrages de régu- 
larisation destinés à fixer une distribution des débits déterminée. 
Au besoin, à l'aide de tels ouvrages, on peut réduire, dans une 
certaine mesure, le débit du bras amélioré. 

9. (Voir 5, id. id.). En général, on doit éviter de faire des 
ouvrages fixes sur la barre, car tout ouvrage de cette nature, 
agissant comme un épi, augmente, sous l'action des courants 
maritimes et des vagues, la quantité totale de matières qui s'ac- 
cumulent sur la barre. Mais, dans certains cas spéciaux, pour 
empêcher les ensablements rapides du chenal par des apports la- 
téraux, il peut être avantageux, au point de vue des intérêts de 
la navigation, de construire des digues sur un ou même sur les 
deux côtés du chenal. Ces digues ne doivent aucunement rétrécir 
le courant, et il est inutile de les élever au-dessus du niveau des 
eaux basses. Leur emplacement, ainsi que leurs profils doivent 
être choisis de façon à diminuer autant que possible leur effet 
nuisible, iné\'itable en totalité, sur la marche générale des allu- 
vions maritimes. Ces digues de protection peuvent se faii*e le plus 
économiquement avec les produits des dragages du chenal, con- 
solidés par des constructions simples et par des plantations. 

10. (Voir 6, id. id.). On ne doit commencer les travaux d'amô- 


— 271 — 

lioratiou d'une embouchure par des dragages qu'après avoir com- 
plètement élaboré un plan de campagne et réuni les forces mé- 
caniques et pécuniaires indispensables pour mener l'entreprise à 
bonne fin. Les travaux, une fois conmiencés, doivent être conduits 
avec toute l'énergie possible pour limiter au minimum le cube à 
extraire, pour diminuer la période de transition, pour ne point 
augmenter l' intérêt du capital engagé et pour ne pas décourager 
l'opinion publique. 

M. Mengin Lecreulx. — Messieurs, j'observe que les con- 
clusions que M. le Eapporteur Général a émises laissent quelque 
embarras dans l'esprit. D'un côté et au début, il semble condanmer 
la méthode des dragages et celle des ouvrages fixes telle qu'elle a 
été expliquée, comme ne donnant que des résultats précaires, et 
il préconise la disposition spéciale conçue par le comm.* Cialdi. 
Néammoins, constatant lui même que cette disposition nécessiterait 
la sanction de l'expérience, il revient aux conclusions de M. De 
TiMONOFF, du moins partiellement, car il en supprime la pre- 
mière, en aujoutant d'autres indications qui vont plus loin que 
les idées de M. Cjaldi. Puisque ces idées, de l'aveu de tous, 
nécessitent la sanction de l'expérience, il semble que le Congrès 
ne doit pas s'en occuper. En ce qui concerne la suppression de 
la première des conclusions de M. De Timonoff, je pense, sans aller 
jusque là, que cette conclusion, selon laquelle les dragages seraient 
la méthode unique et absolue dans l'amélioration de l'embouchure 
des fleuves, est un peu trop absolue dans la forme. Cette con- 
clusion mérite cependant d'être envisagée par le Congrès et de 
trouver sa place dans l'ensemble des conclusions que le Congrès 
adoptera sur la question. 

Je dois enfin appeler l'attention de l'Assemblée sur la né- 
cessité de rattacher autant que possible les conclusions du Congrès 
actuel à celles du Congrès de 1892 qui furent formulées après 
l'examen d'un grand nombre d'excellents rapports. 

Le Prof. Uziellt. — M. le Rapporteur a parfaitement résumé 
les rapports dont il à été chargé. Comme géologue, je ne puis 
entrer dans les questions de construction; mais j'ai quelques 
remarques à faire sur la valeur, à mon avis trop absolue, qu'il 


— 272 — 

a donnée à l'ouvrage du Commandant Cialdi. M. Culdi a rendu 
de grands et sérieux services à l'hydraulique maritime par ses 
nombreux travaux, mais c'était un enthousiaste qui donnait une 
valeur trop absolue, comme cause de modification des côtes, 
aux vagues, en refusant toute influence au courant littoral (Moto 
Radente) soutenu par Montanari. Il est évident que la construction 
des ouvrages à la mer et surtout aux embouchures des fleuves 
ne dépend pas d'une seule, mais de plusieurs variables, c'est^- 
dire des vents régnants, des vents dominants, des courants de la 
mer, du mouvement des vagues, de la conformation du littoral 
et du fond de la mer, etc., etc. 

M. Cialdi tient compte seulement du mouvement des vagues 
et des vents. Sans être ingénieur, je crois que les ouvrages à 
faire aux embouchures des fleuves doivent varier souvent selon 
les conditions locales. 

Comme exemples de la manière unilatérale avec laqueUe 
M. CiAiiDi établissait ses conclusions, je vous citerai les trois 
preuves suivantes, qui sont en faveur du mouvement des vagues. 

L'Amiral Albini jeta à la mer à une certaine distance de 
Savone un sac plein de sable (ou de pierres). Après quelque temps 
le sac fut trouvé à une certaine distance. Ceci prouve le mouve- 
ment des vagues sur le fond de la mer. Le second exemple qu'il 
donne concerne le transport le long du rivage de la Méditérannée 
près de Suez des matériaux enlevés à la suite du percement du 
canal et jetés sur le dit rivage. Le troisième exemple est l'action 
des ondes soulevées par les vents du Sud-Ouest sur des cubes 
de 2 mètres qui se trouvaient sur l'esplanade des Cavalleggieri, 
à Livourne, (aujourd'hui occupée par le jardin public), et qui 
avaient été faits par l'ingénieur Poirel pour le port de Livourne. 

Or il est évident que ces deux derniers exemples n'ont rien 
à faire avec le mouvement des vagues. Le mouvement le long 
du rivage près de Suez est dû à des causes complexes. Celui des 
blocs à Livourne aux chocs des vagues se brisant sur la côte. 
J'avais besoin d'avoir des indications exactes sur les courants du 
Golfe de Gênes, et je m'adressai il y a quelque temps à M. le 
Commandant Cattouca, Directeur du Bureau Hydrographique de 
la Marine Royale à Gênes, pour savoir quelles étaient les meil- 
leures sources à consulter relativement aux courants de la Médi- 


F 


— 273 - 

terranée. H me dit qu'il ne connaissait que trois livres à con- 
seiller : « The Mediterranean Sea > par l'Amiral Smith, « The 
Winds and Currents of Mediterranean Sea » par le Cap. Becker, 
et les Annales Hydrographiques publiées par le Bureau de Gênes. 
Dans ces Annales, j'ai trouvé un excellent mémoire spécial de 
l'Amiral MAGNAGm sur les courants du Bosphore, et un autre mé- 
moire d'un auteur dont je ne me rappelle pas le nom en ce moment, 
sur les courants du Détroit de Messine. Un autre officier supé- 
rieur de Marine me conseilla de faire moi-même des études. Je 
me limitai à un endroit qui m'intéressait tout particulièrement, 
c'est-à-dire à la côte entre Spezia et Sestri Levante. J'ai constaté 
là que dans les mois de Juillet et d'Août, il s'établit le long de 
la côte un courant qui fait environ 4 à 5 milles marins en 24 
heures, et qui est dirigé du Nord au Sud, contrairement à ce que 
l'on croit généralement, c'est-à-dire que la marche du courant est 
toujours du Sud au Nord. Évidemment quand il s'agit de faire 
des constructions pour r^ulaiiser les embouchures des fleuves, 
l'on doit compter avec toutes les conditions locales, météorologiques, 
hydrographiques et topographiques. 

Pour toute la Méditerranée, je soutiens que toutes nos con- 
naissances sont très-peu précises, que les conditions locales varient 
beaucoup d'un point à l'autre; que, par conséquent, la méthode 
à suivre dans les constructions doit varier selon les conditions 
locales, et qu'il n'y a aucun système de construction universel et 
qui soit applicable partout. 

Il est important de remarquer que, 20 ans auparavant, l'Ami- 
ral Magnaghf, alors Capitaine, accompagné de plusieurs savants, 
fut chargé par le gouvernement italien d'une campagne scienti- 
fique pour l'étude de la Méditerranée, et que les observations et 
les matériaux scientifiques recueillis furent immenses, mais que le 
gouvernement italien ne donna pas les fonds pour la publication 
des résultats de cette expédition, dont un des buts était justement 
•celui d'étudier les courants de la Méditerranée. 

M. UziELLi répète qu'il n'entend pas méconn^tre les grands 
services rendus par le Commandant Cialdi, par son ouvrage où 
il a résumé une foule d'observations faites par les plus illustres 
.savants et ingénieurs du monde, et qui a fait connaître des faits 

18 


— 274 — 

d'une grande importance. Ce qu'il lui reproche, c'est d'avoir voulu 
résoudre ime question très-compliquée d'une façon trop unilatérale. 

Le Président pendant le discours de M. le Prof. Uzielli 
a fait remarquer plusieurs fois que les considérations qu'il déve- 
loppait n'avaient pas précisément trait à la question. 

M. Paolo Orlando. — J'ai remarqué, en lisant les différents 
mémoires des rapporteurs sur la question, qu'on a considéré plutôt 
les conditions des mers à grande marée et pas assez celles des 
mers intérieures à très-faible marée, ce que j'estime très-utile de 
faire. Je pense que les dragages à l'embouchure de nos fleuves 
dans la Méditerranée ne sont pas très utiles et qu'on ne peut 
tenir ouvertes à la navigation ces embouchures par des dragages. 
J'ai remarqué aussi un défaut dans les conclusions du Rappor- 
teur général, auquel je désire que les conclusions du Congrès 
puissent suppléer. Dans ces conclusions ou propose comme remède 
contre les ensablements des embouchures, des dragages ou des 
ouvrages fixes, ou la combinaison des deux systèmes. Mais je 
pense qu'une autre solution peut être adoptée, bien plus radicale, 
qui consisterait à éviter le mal plutôt que d'y apporter des remèdes. 
Si les conditions du delta sont très-mauvaises, et souvent elles le 
sont depuis des siècles, comme l'histoire le prouve, la vraie solution 
consiste à faire abandonner à la navigation le cours du fleuve, 
qui ne peut et ne pourra jamais la recevoir. C'est là une solution 
tout à fait italienne, qui fut adoptée la première fois par les Ro- 
mains à Fiumicino, à l'embouchure du Tibre et proposée pour le 
Bhône par le célèbre « condottiere » romain. Pour ce dernier fleuve, 
on a vainement essayé pendant des siècles de tenir l'embouchure 
ouverte à la navigation, et l'on a dû enfin, tout de même, avoir 
recours au canal de St. Louis. La même chose est anivée pour 
l'Amo dont on n'a jamais essayé la navigation à l'embouchure, et 
l'on a construit un canal latéral entre Pise et le port de Livoume 
qui est connu sous le nom de Fosso dei Navicelli, J'insiste pour 
que cette solution soit considérée dans les conclusions du Congrès. 

Je remercie M. le Rapporteur général pour ce qu'il a bien 
voulu dire au sujet de mes expériences avec le Working-ModeL 
Seulement je dois faire des réserves. Je pense que ces expérien- 


— 275 — 

ces sont très utiles, mais que pour obtenir des résultats efficaces, 
on doit faire bien attention de reproduire, avec le modèle, les 
conditions naturelles, car ces expériences de cabinet ne doivent 
être au fond qu'une reproduction en miniature de ce qui arrive 
dans la nature. 

M. Vernon Harcotjrt. — M. le Kapporteur général, dans 
sa première conclusion, donne un avis favorable au système des 
jetées curvilignes proposé par M. Cialdi pour l'amélioration du 
chenal à l'embouchure des rivières dans des mers sans marée ou 
à faible marée. Je remarque que, puisque dans le cas de rivières 
qui forment un delta, il faut tôt ou tard prolonger ces jetées, le 
système Cialdi a le grave défaut, que les jetées quoique bien 
orientées à l'origine, de façon que les courants littoraux et 
les vagues puissent le mieux chasser au large les apports débités 
par le fleuve, finissent par être tout-à-fait mal orientées pour des 
prolongements curvilignes successifs. Dans la deuxième conclusion, 
M. TuRAZZA parle de la nécessité d'élargir le chenal entre les 
jetées en procédant vers l'aval, dans le cas des rivières débouchant 
dans des mers à grande marée, ce qui est parfaitement juste; 
mais la question qui nous occupe en ce moment n'a rien à faire 
avec les rivières à marée. Dans sa troisième conclusion, il appelle 
l'attention sur les avantages des jetées parallèles prolongeant les 
rives de chaque côté de l'embouchure, et par conséquent concen- 
trant le courant à travers la barre on face, dans le but de pro- 
duire un approfondissement du chenal extérieur; mais, dans la 
cinquième conclusion, il dit que les dragages fournissent un moyen 
d'amélioration plus économique, plus rapide, plus sûr et efficace. 
Néammoins l'expérience a montré que le système des jetées a 
réussi parfaitement à l'embouchure de la passe de Sulma du 
Danube et de la passe Sud du Mississipi, et M. Cobthell, qui 
est présent, a proposé d'améliorer de la même manière la passe 
plus importante du Sud-Ouest de ce dernier fleuve. Quant aux 
bouches du Rhône où le système n'a pas donné de résultats 
satisfaisants, j'ai expliqué dans mon rapport, présenté au cin- 
quième Congrès de navigation à Paris en 1892, les raisons de 
cet insuccès. C'est bien vrai qu'on a, plus tard, entrepris des 
dragages sur la barre de Sulina, et aussi sur celle devant la passe 


— 276 — 

Sud du Mississipi, dans ce dernier cas pour entretenir, et dans 
le cas de Sulina, pour augmenter les profondeurs que les jetées 
avaient formées; mais Tavancement du delta et le reculement 
continuel des courbes isobates en face de ces embouchures néces- 
sitèrent plus tard le prolongement des jetées. 

Je ne crois pas qu'il serait possible de faire ces jetées avec 
des parois verticales vers le chenal, comme on l'a proposé, parce 
qu'on ne pourrait pas trouver de bonnes fondations dans les aJlu- 
vions très-fines qui composent le delta et l'on ne pourrait éviter 
des tassements considérables. Au contraire les matelas de fasci- 
nage bien larges et bien légers se prêtent tout naturellement aux 
fondations de ces jetées. 

Je suis tout-à-fait d'accord avec M. Turazza sur sa sixième 
conclusion, savoir qu'il est bien important d'étudier profondément 
les conditions locales dans chaque cas avant de rien décider au sujet 
des travaux d'amélioration. Quoique les jetées aient donné de très- 
bons résultats et assez permanents pour le Danube et le Mississipi, 
il y a sans doute des embouchures en face desquelles les profondeurs 
sont trop faibles, comme les embouchures du Volga, ou bien où la 
barre est trop éloignée de la côte, pour recourir utilement à des 
jetées, dans le premier cas, à cause de l'effet insignifiant qu'on pro- 
duirait, et dans le second à cause des dépenses trop élevées que 
demanderaient les jetées. Dans ces circonstances, il faut essayer 
des dragages. Les grands progrès qu'on a réalisés dans la puis- 
sance et le rendement des machines de dragages dans ces deiiiières 
années, et particulièrement dans les dragues suceuses, ont beaucoup 
facilité cette méthode d'approfondissement des chenaux d'accès. 
Le système des dragages possède ce grand avantage, que l'on 
peut faire des essais et n'augmenter leur importance que selon 
les besoins et les crédits disponibles; cependant on ne doit pas 
oublier que les profondeurs réalisées demandent à être continuel- 
lement entretenues par la drague. Dans le cas où l'on adopte des 
jetées, on pourra avoir recours à des dragages pour aider et 
accélérer l'approfondissement dû à la concentration du courant, 
et pour pousser le chenal plus loin. Le succès des jetées dépend 
de l'existence d'un courant littoral, de l'action excavatrice des 
vagues à travers l'embouchure, et de la pr<!»sence, eu face de 
l'embouchure, de profondeurs considérables dans lesquelles les 


- 277 — 

apports du fleuve puissent se déposer assez longtemps sans donner 
lieu trop vite à la formation d'une nouvelle barre encombrante 
pour la navigation. 

M. Ger&ieijiiann. — Messieurs, je n'ai malheureusement pas 
pu lire et étudier le rapport général de M. Turazza, car jusqu'à 
ce moment, il ne m'est pas parvenu. Si j'ai bien compris les 
précédents orateurs, il s'agit principalement de savoir si, pour 
l'amélioration de l'embouchure des fleuves dans des mers à 
faible marée ou sans marée, l'on doit ériger des ouvrages fixes 
(môles ou jetées) ou bien créer artificiellement la profondeur d'eau 
demandée. Je me bornerai à vous communiquer les expériences que 
nous, avons faites en Allemagne sur la mer Baltique, et à en 
tirer des conclusions. Nous avons sur la mer Baltique quatre ou 
cinq grands fleuves, dont les embouchures sont munies de môles. 
Nous n'avons pu, avec ces môles, entretenir les tirants d'eau 
que les exigences modernes demandent. Nous avons dû nous 
aider de puissantes dragues et le résultat de cet expédient a 
été très considérable. Dans la Vistule, qui débite beaucoup de 
sable; — presque un million de mètres cubes par an — on a pu 
entretenir 5 mètres d'eau, en draguant environ im cinquième de 
ce volume; les autres quatres cinquièmes sont charriés en mer 
par le courant et se déposent sur la plage. 

Les difficultés des dragages ne sont pas aussi considérables 
qu'elle paraissent d'abord; selon l'expérience que nous avons 
faite dans la Baltique, l'on obtient des résultats plus satisfaisants 
en creusant à la drague un chenal, qu'en construisant des môles, 
car les actions que le chenal exerce sont les mêmes que celles 
des môles. 

En effet, le chenal exerce une action d'attraction sur l'écou- 
lement des eaux du fleuve, et c'est dans ce chenal que l'énergie 
du fleuve peut le mieux se conserver, tout autant que s'il était 
renserré entre deux môles. Je crois, selon l'expérience faite dans 
la Baltique, qu'on ne pourrait jamais se tirer d'affaire sans dra- 
gages, tandis que sans môles cela est possible dans bien des cas. 

Le rendement de nos dragues est d'ailleurs devenu très- 
élevé, et le prix du dragage par mètre cube très-bas; aussi les 
dragues sont-elles en définitive des engins très économiques, ce 


— 278 — 

qui autorise à les considérer comme les vrais instruments de 
l'avenir pour l'amélioration dont il est question. Cependant conrnie 
dans certains cas la construction de môles sera encore adoptée, 
j'ai, dans mon rapport sur la question, résumé brièvement les 
conclusions générales de l'exposé, dans un programme que je de- 
mande la permission de répéter ici: 

Pour l'obtention et l'entretien d'une embouchure de fleuve 
également utilisable pour l'écoulement des eaux et pour la navi- 
gation dans les mers sans marée, il est nécessaire: 

1.® D'aménager pour ce fleuve vers son embouchure un 
lit aussi direct que possible et dont les rives soient invariable- 
ment fixées; 

2.** De construire progressivement des môles rattachés aux 
rives fixes du N.* 1, et qui aient également un tracé direct. A 
ce sujet, il faut retenir principalement que les môles ne doivent 
pas prévenir les dépôts de sable, mais seulement leur succéder. 
Des exceptions à cette règle ne peuvent être admises que lorsqu'il 
est nécessaire que le trafic maritime à l'entrée du fleuve soit pro- 
tégé tout spécialement par des môles contre les vents dangereux. 

3." Pour créer et entretenir des profondeurs suffisantes 
sur la barre, on creuse, à l'aide de dragues de mer de bon ren- 
dement, un chenal de dragage répondant au but visé. Les irré- 
gularités qui pourraient survenir dans le profil de ce chenal, 
doivent être supprimées le plus rapidement possible, afin que 
l'énergie du courant sortant soit consen^ée dans toute sa puis- 
sance et dans toute son efficacité. 

von DoEMMiNG. — Je suis d'avis qu'il ne serait pas utile 
dans cette question de formuler des conclusions constituant des 
propositions trop isolées, mais qu'il serait préférable de récapi- 
tuler seulement les points de vue généraux de la question. 
Puisque malheureusement il n'a pas été possible aux membres 
allemands du Congrès d'examiner les propositions du rapporteur 
général, je prie qu'on veuille bien ajouter pour ces membres une 
traduction allemande de ces propositions. Je demande aussi s'il 
ne serait pas raisonnable de formuler les conclusions générales 
en une forme plus abrégée, ce qui serait profitable aux intérêts 
de l'Assemblée. 


— 279 — 

S. E. de TmoNOFF. — En premier lieu, je tiens à remercier 
l'honorable Rapporteur général M. Turazza de ce qu'il a bien 
voulu, dans son rapport général sur l'amélioration de l'embouchure 
des fleuves débouchant dans les mers sans marée, admettre comme 
bases de ses conclusions toutes les conclusions que j'ai données 
dans mon rapport sur le même sujet, à l'exception de la première. 
Le rapport de M. Turazza est très complet, et non seulement il 
résume les rapports partiels qui ont été présentés à ce sujet, 
mais encore il domie un exposé d'ensemble, formant une théorie 
générale des embouchures, et permettant aux lecteurs de se 
tirer d'affaire plus facilement, dans cette question si compliquée. 
Toutefois je tiens à faire une réserve sur l'omission de la con- 
clusion N.® 1 qui a été faite par M. Turazza et, ainsi que l'a 
fait observer M. Menqin-Lecrexjlx:, je constate sans aucune hési- 
tation, que c'est précisément ce point de mes conclusions qui les 
rattache aux conclusions du Congrès de 1892, en indiquant la 
position que les dragages sont venus prendre depuis cette année 
là dans la question de l'amélioration des embouchures des fleuves. 

A mon avis, réellement, comme il résulte de l'examen de 
tous les travaux d'embouchures exécutés jusqu'à nos jours, et 
comme il a été prouvé d'une façon aussi complète que possible 
dans mon rapport, la seule méthode sûre pour créer et entre- 
tenir dans le lit d'un fleuve se jetant dans une mer sans marée 
un chenal assez profond et assez large pour répondre aux exi- 
gences de la navigation maritime est l'emploi des dragages. C'est 
aussi la méthode la plus rapide et la plus économique. M. Mengin- 
Lecreulx, en indiquant à l'honorable Assemblée l'omission de cette 
conclusion de la part de M. le Rapporteur général, pense toute- 
fois que cette conclusion doit être envisagée par le Congrès et 
trouver sa place dans l'ensemble des conclusions que le Congrès 
adoptera sur la question des embouchures des fleuves. Je m'em- 
presse d'exprimer à M. Mengin-Lecreulx ma vive reconnaissance 
d'avoir bien voulu attirer l'attention de l'Assemblée sur ce point 
qui me parait d'une grande importance. Je ne puis que partager 
entièrement son avis sur la nécessité de rattacher autant que pos- 
sible les conclusions du Congrès actuel à celles du Congrès du 
1892, qui furent formulées, ainsi que je l'ai dit en détail dans 
mon rapport, après l'examen d'un grand nombre de rapports 


- 280 — 

dus à MM. Franzius, Troost, Vandervin, Corthkll, Guérard^ 
Mengin-Lecreulx, Vbbnox-Habcourt, Welkek, et les exposés 
d'orateurs tels que MM. Faegtie, Vauthier, Laroche, dans la 
section qui travailla sous la présidence de M. Menqix-Lecretjlx lui- 
même. 

M. Mengin-Lecreulx dit ensuite, dans les observations qu'il 
a faites sur mes conclusions, que celle concernant la méthode de& 
dragages, tout en lui semblant vraie et juste, dans la substance^ 
semble être un peu trop absolue dans la forme. Sans nullement 
oser nier la justesse de cette observation, je me permettrai de ré- 
pondre qu'en donnant cette conclusion sous la forme qu'elle a 
dans mon rapport, j'ai exprimé ma conviction personnelle, résultant 
de longues et laborieuses études et des travaux que j'ai eu l'oc- 
casion d'exécuter. Le Congrès est là pour adopter dans ces con- 
clusions d'ensemble une forme moins absolue méritant l'approbation 
de la majorité des membres. 

Je veux ajouter encore quelques mots au sujet de la critique 
dont a été objet la méthode du Commandant Culdi. Un des ora- 
teurs qui m'a précédé semble avoir exprimé sur les idées de 
M. le Commandant Cialdi des opinions que je ne puis partager. 
D'après lui, le Commandant Culdi n'a rendu aucun service à la 
science et ses observations n'ont aucune importance. J'ai étudié 
l'ouvrage de M. Ciaij)I aussitôt qu'il a été imprimé, et je puis 
afiSrmer qu'il mérite toute l'attention des ingénieurs, même 
aujourd'hui. Dans ce livre. Je Commandant Cialdi a réuni le 
résultat de ses études et de ses observations sur la nature des 
mouvements de la mer, et a ouvert les yeux des ingénieurs sur 
des faits d'observation qui auparavant étaient, à la plupart d'eux, 
absolument inconnus. Je pense que le Congrès doit montrer plus 
de bienveillance vis-à-vis des 4 conclusions de M. Turazza con- 
cernant l'application de la méthode Ciaij)i. Tout en estimant que 
ces quatre premières conclusions de M. le Rapporteur général 
ne doivent pas figurer sous la forme qu'il leur a donnée, je crois 
qu'il serait tout-à-fait admissible que le Congrès exprimât le 
voeu que la méthode de Cialdi trouve, le plus tôt possible, une 
application dans le pays qui l'a vu naitre, c'est-à-dire en Italie, 
et que cette expérience soit suivie de très près par un savant 
Italien de façon à pouvoir fournir à un des prochains Congrès 


— 281 — 

des indications tirées des observations de faits de la nature. 
D'après moi, il n'est pas impossible qu'une expérience de ce 
genre fournisse des résultats aussi utiles qu'inattendus. 

En terminant, je dois dire que je n'ai trouvé dans aucun 
des rapports présentés an Congrès actuel sur la question des em- 
bouchures, ni dans les observations qui ont été faites dans la 
séance d'aujourd'hui, des raisons pour admettre que les conclusions 
générales aux quelles je suis arrivé dans mon rapport et qui figurent 
à la page 23 et 24 de l'édition française ne correspondent pas 
parfaitement à l'actualité de la question, et par conséquent je 
ne puis qu'appuyer ces conclusions aujourd'hui dans leur ensemble 
de concert avec M. le Rapporteur généralet M. Menqin-Lecbbulx. 

M. AuDouiN. — Expose un système d'amélioration de la 
passe Sud du Mississipi par un « Barrage noyé à décantation 
automatique ». 

L'endiguement de l'embouchure de la passe sud du Missis- 
sipi, exécuté de 1876 à 1880, a produit rapidement un chenal 
profond de 9 m., assurant ainsi à la navigation des conditions 
excellentes, même pour les navires du plus grand tirant d'eau. 

Mais, comme il était facile de le prévoir, ce résultat ne 
pouvait être que temporaire, car les causes, qui avaient produit 
la barre, coufinuaient à agir dans le même sens, et il devait 
se reformer, plus ou moms promptement, une nouvelle barre au 
débouché des digues. Les renseignements donnés dans les divers 
Congrès de Navigation intérieure montrent en effet qu'un banc a 
commencé à se former sur le prolongement du chenal endigué, 
et ce banc ne laisse plus en face du chenal qu'un tirant d'eau 
de 5 à 6 m. fl subsiste encore une passe de 9 m. de profondeur, 
mais cette passe est rétrécie et rejetée vers l'Est; il en résulte 
donc déjà une certaine gêne pour l'entrée des navires à grand 
tirant d'eau. On ne peut songer à ouvrir à la drague un passage 
dans ce banc de sable, malgré la puissance des dragues actuel- 
lement en usage, car ce passage ne pourrrait avoir qu'une 
existence absolument précaire. On en viendra donc à employer 
de nouveau le moyen qui à déjà réussi, c'est-à-dire à prolonger 
les digues. Mais là encore, bien que le travail doive coûter très- 
cher, l'amélioration ne pourra être que temporaire. Pour obtenir 


— 282 — 

un résultat durable, il faudrait pouvoir empêcher l'apport de 
nouveaux sables dans la passe Sud. 

Or, il résulte d'expérience privées faites sur la Loire en 
1896 et 1897, qu'on peut dédoubler un courant de manière à 
diriger les couches supérieures dans une certaine direction et 
les couches inférieures dans une direction différente. Ce principe 
peut recevoir diverses applications, dont l'une fournirait la so- 
lution du desideratum exprimé plus haut. 

On sait en effet que dans un courant qui charrie des gra- 
viers, les fragments les plus lourds se déplacent en roulant sur 
le fond; tandis que seulement les parcelles les plus ténues et les 
plus légères sont mises en suspension et répandues dans toute la 
masse du courant. La plus grande partie des matières charriées 
reste dans les couches inférieures du courant. Si donc, par un 
dispositif approprie on empêche les couches inférieures du courant 
de pénétrer dans un bras de rivière déterminé, ce bras sera mis 
à l'abri des apports de sables. 

Supposons donc que, devant l'entrée de la passe Sud du Mis- 
sissipi, on dispose une paroi verticale légèrement oblique au courant 
et s'élevant au dessus du fond, de 3 m. par exemple. Les couches 
inférieures du courant seront déviées progressivement et rejetées 
vers les deux bras latéraux, où elles entraîneront tout le sable 
qu'elles contiennent. 

Pour que ce dispositif puisse être installé et agisse efficace- 
ment comme nous l'avons indiqué, il faut d'abord qu'à l'endroit 
considéré, le fond du lit soit assez bas pour que le sommet du 
barrage puisse être placé au dessous du niveau le plus bas du 
fleuve à une profondeur suffisante, même pour les plus grands 
navires. Il faut ensuite que le courant ait une vitesse et par suite 
une force d'aflfouillement pour que le sable n'ait pas de tendance 
à se déposer, que le fond ne puisse pas se relever et que par 
suite le barrage noyé conserve sa saillie de 3 m. au-dessus du 
fond. Ces deux conditions sont d'ailleurs concordantes et l'on sait 
que si elles ne sont pas réalisées naturellement, il est facile de les 
provoquer artificiellement en concentrant le courant. Les moyens 
actuellement connus, comme les épis plongeants, permettent de 
produire convenablement cette concentration du courant. Mais il 
serait préférable d'y employer un procédé fondé sur le principe 


— 283 — 

de dédoublement du courant, procédé que nous avons appelé « Bar- 
rage oblique à vannes suspendues amovibles >. 

C'est en somme, un véritable bassin de décantation que nous 
créons devant l'entrée de la passe Sud, et notre système peut- 
être appelé: « Barrage noyé à décantation automatique ^. 

M. L. CoiîTHELL. — L'orateur demande en premier lieu à 
comiaître ce que l'on entend par « Mers sans marée », savoir si 
on appelle sans marée des mers comme la Caspienne ou la 
Baltique où le dénivellement de la marée est seulement de quel- 
ques centimètres sauf dans des circonstances exceptiomielles et acci- 
dentelles, ou bien comme la mer du golfe du Mexique où la 
différence des niveaux de marée est en moyenne de 14 pouces 
anglais, c'est-à-dire de 0'",35. Pendant la discussion, on a fait 
mention des travaux exécutés dans le golfe du Mexique et de 
ceux de Rio Grande du Sud au Brésil, où la différence des 
niveaux de marée est environ de 0'",60, et au maximum sous 
l'action de vents persistants de l'",50 environ. Si ces dernières 
conditions et celles du Golfe de Mexique sont comprises dans la 
question, l'orateur ne peut pas accepter quelques-unes des con- 
clusions proposées. Pour ce qui concerne les dragages à l'embou- 
chure des fleuves, quand le régime de marée est très-peu déve- 
loppé, comme dans le golfe du Mexique et à Bio Grande du Sud, 
il est d'avis qu'il n'est pas nécessaire de draguer pour former et 
entretenir le chenal à travers la barre en mer. Il donne l'exemple 
de la passe Sud du Mississipi où moins d'un pour cent du volume 
total emporté pour créer le chenal fut dragué, et cela plutôt pour 
hâter la formation du chenal ;. et l'exemple de Tampico à l'em- 
bouchure du fleuve Panuco où le volume tout entier de plusieurs 
millions de mèti'es cubes fut entraîné par l'action du courant qui 
avait été renforcé par les travaux d'endiguement exécutés. Les 
seuls dragages exécutés là (environ un demi pour cent du susdit 
volume) furent nécessités pour emporter des matériaux réfrao- 
taires, savoir des débris de navires naufragés enfouis dans la barre. 
Les travaux furent complétés en 1892-93, et le chenal (profond 
presque de 18 pieds, c'est-à-dire de 5",50 environ, tandis qu'il 
n'y avait auparavant que 6 pieds, 1™,80) a été entretenu jusqu'à 
ce moment sans avoir recours à des dragages. Au fait, pendant 


— 284 — 

ces 12 ans, on n'a pas fait de dragages dans un rayon de 500 milles 
des travaux. 

D'ailleurs il n'y a pas eu d'avancement en mer de la barre ; 
plutôt un reculement, quoique le fleuve charrie parfois dans le 
golfe des apports très importants. 

Les travaux dont il s'agit (deux jetées parallèles écartées de 
1000 pieds (300 mètres) qui s'étendent en mer au-delà de la barre 
jusqu'aux eaux profondes), ont intensifié le courant littoral, et le 
courant dû aux vents qui avaient balayé sur un côté les maté- 
riaux déchargés par le fleuve. L'orateur a illustré ce fait par 
quatre modèles en relief à l'Exposition de St. Louis en 1904, qui 
démontrent qu'à présent, vis-àrvis des jetées, il y a une plus grande 
profondeur d'eau dans la mer qu'il n'y avait en 1889 lorsqu'il 
projeta les travaux. 

Il est si sûr de la justesse de ses vues au sujet de l'effica- 
cité d'ouvrages bien dirigés pour creuser d'une façon permanente 
des barres en mer et entretenir un chenal pour une période indé- 
finie, qu'il a proposé récemment au Gouvernement du Brésil de 
créer un chenal à travers la barre très difficile du Canal Norte 
à Rio Grande du Sud et de l'entretenir sur la base du système: 
« No cure, no pay » c'est-à-dire sans dépense d'aucune sorte. II 
a pleine confiance que les deux jetées droites et parallèles pro- 
posées produiraient le résultat désiré, et cela sans aucun dragage : 
sauf peut-être ceux qui seraient indispensables pour emporter des 
matériaux réfractaires et hâter la formation du chenal. Il estime 
qu'on devra faire tout au plus 300 me. de dragages pour 
18.000.000 me, de matériaux qui devront être éloignés pour la 
formation du chenal maximum; il espère d'ailleurs éviter tout 
dragage, grâce à l'action du courant. 

Il est tout-à-fait d'accord avec M. le Prof. Timoxoff au 
sujet des idées qu'il a exprimées sur les dragages, mais seulement 
pour ce qui concerne les travaux dans les tronçons supérieurs des 
fleuves, c'est-à-dire en amont de l'embouchure; et cela à cause du 
principe de l'attraction des eaux, qui, au contraire, n'est pas appli- 
cable aux embouchures où les dragages ne pourront jamais êti*e, 
à ^on avis, que des moyens auxilliaires. 

H n'est pas d'avis qu'on doive élargir le chenal au fur et à 
mesure qu'on s'approche de la mer, c'est à dire le chenal qui se 


— 285 - 

trouve au delà de la ligne du rivage; il pense qu'on doit se borner 
à prolonger les bords du fleuve au-delà de la barre en créant 
ainsi des bords artificiels par des ouvrages parallèles. 

Une des raisons par lesquelles la distance entre les susdits 
ouvrages ne devrait pas être augmentée à mesure que l'on s'avance 
en mer, c'est que ces ou\Tages, étant généralement constitués par 
des enrochements ou des fascinages, permettent la dispersion d'un 
voliune d'eau croissant au fur et à mesure qu'on s'approche des 
musoirs; pourtant la surface de la coupe transversale du chenal 
aux musoirs devrait être au moins égale à celle à l'enracinement 
des jetées. H trouva une perte de 25 % du volume d'eau entrant 
du fleuve dans le chenal en mer pour l'embouchure du bras Sud 
(Tu Mississipi, et à peu près le même chiffre à Tampico. 

Il n'est pas partisan des jetées basses^ et il estime au con- 
traire qu'elles doivent s'élever suffisamment au-dessus du niveau 
des eaux, de façon à utiliser de la meilleure manière possible la 
force du courant et d'empêcher le dépôt, dans le chenal, de 
matériaux que les vagues lancent au delà des jetées si elles sont 
trop basses. 

L'orateur constate que les idées qu'il a exprimées dans la 
discussion sont fondées non sur des expériences, mais sur la 
pratique de toute sa vie écoulée dans la construction d'ouvrages 
très-importants, qui ont très-bien réussi. Cette pratique lui a permis 
d'acquérir des opinions très nettes sur la question, et il ne pourrait 
consentir à l'adoption, de la part du Congrès, de conclusions qu'il 
considère comme erronées. 

M. LmoGi. — Je crois que l'on peut considérer comme 
seulement apparente la divergence entre les opinions exprimées par 
M. Gehmef^iann à propos de l'insuccès des jetées des ports de 
la Baltique, et celles de M. Cobthell à propos du succès des jetées 
des ports du golfe du Mexique, auquel du reste correspond, en 
Italie, le succès tout-à-fait complet des jetées des ports de Mala- 
mocco et Lido à Venise et de Porto Corsini à Ravenne. Je crois 
qu'en somme les divers résultats obtenus sont dûs à des différences 
radicales dans les conditions locales; si ces conditions avaient 
été les mêmes, les résultats auraient été les mêmes dans tous ces 
oas. 


— 286 — 

Il faudrait, par exemple, connaître la profondeur de la mer 
aux musoirs des jetées des ports de la Baltique, pour voir si 
ces musoirs se trouvent au dedans de cette ligne neutre que 
notre regretté et illustre Inspecteur G^énéral du Génie Civil, 
M. CoaNAGLiA, a indiquée comme démarquant la zone où les lames 
ont la tendance à rejeter au rivage les matériaux de celle où 
les lames ont la tendance à entraîner ces matériaux 'au large. 

Je crains fort que les musoirs des jetées des ports de la Baltique 
ne se trouvent au dedans de la ligne neutre, tandis que si ces 
jetées, comme c'est le cas pour les ports Américains et pour ceux 
de Lido et Malamocco à Venise, dépassaient la ligne tieiitre^ 
en atteignant les profondeurs où l'action des lames concourt à 
entraîner au large les apports débités et déposés per le fleuvf, 
la cause principale de la formation de la barre ferait défaut. 

Pourtant j'estime qu'en général, pour résoudre le problème 
de l'amélioration dont il s'agit, on doit bien étudier la position 
de cette ligne neutre, qui dépend surtout de l'exposition aux 
lames, des courants et de plusieurs autres circonstances que 
M. CoRNAGiJA indique. 

Dans ces conditions, il faut voir si les jetées ne seraient pas 
trop longues, et si l'on peut les constniire économiquement jusqu'à 
la ligne neutre. Il pourrait se faire que les dépenses fussent 
si élevées que l'application de cette solution fût impossible; dans 
ce cas, de simples dragages, ou bien la combinaison des dragages 
et des jetées, pourraient être justifiés. Dans les pays où les capitaux 
font défaut et où le taux de l'intérêt de l'argent est très-élevé, 
comme l'Argentine, l'Inde et la Côte Est de l'Afrique, cette deuxième 
solution du dragage pourrait permettre d'améliorer l'entrée des 
rivières moyennant une dépense annuelle pas trop élevée, sans 
un emploi initial d'argent très-considérable. D'ailleurs, comme dans 
ces pays on n'a pas encore fait sur les conditions locales des 
études suivies pendant plusieurs années, la solution du dragage 
ne compromet pas l'avenir comme ce serait le cas pour des jetées, 
si elles étaient mal dirigées, car les effets en seraient désastreux 
et peu1>^tre irréparables. 

En résumé, pour améliorer les embouchures des fleuves, il 
convient d'étudier tout d'abord l'application des jetées; si cette 
solution n'est pas réalisable pour des raisons économiques, on 


— 287 — 

peut avoir recours à celle des dragages ou à l'accouplement des 
deux systèmes. 

M. TuRAZZA, Rapporteur général. — Je désire justifier le sys- 
tème adopté pour formuler les conclusions à discuter, selon lequel 
la proposition d'ouvrages fixes est tout-à-fait séparée de celle 
des travaux de dragage. J'ai été amené à cette séparation parce 
que je crois que le problème ne saurait être résolu qu'en trouvant 
le moyen de faire des travaux durables sans avoir besoin de 
répéter les dragages ou d'ajouter d'autres ouvrages, après l'exé- 
cution de la première série de travaux. 

Quant aux ouvrages fixes, je partage l'avis du précédent 
orateur, M. l'Ingénieur en Chef Luiggi, à savoir que leur éta- 
blissement ne peut être préconisé d'une façon générale pour tous 
les cas, car il dépend principalement des conditions très variables 
des embouchures des fleuves. 

Le système étudié par M. le Commandant CrAij)i présente 
cependant des avantages généraux dans tous les cas, savoir 
l'action de curage dans la passe entre les deux digues, due au 
marteau du môle sur le vent incliné à la direction des lames 
dominantes et recevant sous un certain angle le choc de ces lames. 
Cette action, comme M. le Prof. Bkuxo l'explique, consiste dans 
l'effet d'excavation et d'éloignement des sables par le mouvement 
rétrograde de ressac. M. le Prof. Bruno dit que celui qui admet 
l'opportunité du prolongement des môles de garde, système le 
plus généralement employé, ne peut pas ne point admettre la 
proposition de M. Cialdi, l'eff'et du mur à revers (marteau) avec 
passage étant incontestable. Il recommande pourtant dans ses con- 
clusions l'adoption du système Cialdi. 

Cependant, puisque ce système, comme il a été remarqué par 
de précédents orateurs, n'a pas encore reçu la sanction de l'expé- 
rience, et que pour cette expérience un grand nombre d'années 
serait probablement nécessaire, il admet qu'en l'état actuel des 
choses, le Congrès ne peut formuler à ce sujet des conclusions. 

Je recommande pourtant l'adoption des conclusions de MM. 
Gebmei^iann et De Timonoef. 

En ce qui concerne la proposition de M. Oblando, relative 
à l'établissement d'un canal latéral, je dois dire qu'à mon avis 




• i- 


— 288 — 

elle nous entraînerait hors de la question, parce que le canal 
latéral est un ouvrage à part, qui n'a rien à faire avec Tembou- 
chure du fleuve; cette proposition pourrait trouver sa place dans 
d'autres discussions. 

D'ailleurs, je ne pense pas qu'un canal latéral puisse donner 
toujours de très bons résultats; cela dépendrait plutôt de la con- 
dition de la mer extérieure et des mouvements des vagues. Comme, 
dans ce canal latéral, on ne pourra mettre qu'une bien faible 
partie de la portée du fleuve, et qu'il faudra encore avoir une faible 
vitesse à cause de la navigation, le dépôt des apports débités par 
le fleuve pourraient en peu de temps obstruer le débouché du 
canal, du moins en quelques cas. 

M. Orlando. — J'approuve entièrement les considérations 
faites par quelques uns des honorables préopinants: nous ne 
pouvons pas établir au préalable et d'une manière générale si l'on 
doit donner la préférence aux dragages ou aux ouvrages fixes 
séparément, ou bien avoir recours à la réunion des deux systèmes, 
mais dans chaque cas spécial on doit varier l'application des dif- 
férents systèmes selon les conditions locales et surtout selon les 
vents et les courants. 

Je ne puis accepter la question préjudicielle soulevée par 
M. TuRAZZA, par laquelle ma proposition serait condamnée; car 
nous ne devons pas prendre notre programme à la lettre, dans 
le cas où les embouchures ne seraient améliorables d'aucune 
façon, il faudrait trouver d'autres remèdes, et même dans les 
autres cas, il pourrait convenir d'étudier la solution du canal 
latéral comparativement avec les autres solutions possibles. Je 
demande que ma proposition soit comprise dans les conclusions 
du Congrès. 

M. TuRAZZA, Rapporteur général. — Je ne m'oppose pas 
à ce que la proposition de M. Orlando trouve de quelque façon 
sa place dans les conclusions du Congrès; mais j'insiste sur le 
fait que cette proposition ne correspond pas à la question que 
nous discutons. 


— 289 — 

M. NyssENS-HABr. — L'opinion des divers membres de la 
Section paraît se trancher de façon assez nette. D'une part^ certains 
ingénieurs attendent du seul effet des travaux fixes établis à l'em- 
bouchure, l'amélioration permanente de l'entrée des fleuves à 
faible marée ou sans marée; d'autres mgénieurs estiment que 
cette amélioration peut et doit être demandée à des dragages 
systématiquement conduits. L'on a vu enfin se présenter une 
solution plus complète: celle d'un canal latéral qui constitue en 
réalité non une amélioration de l'embouchure d'un fleuve, mais 
la suppression de cette amélioration pour y substituer une solu- 
tion qui, dans certains cas, sera bien préférable. 

Les auteurs de projets de résolution ne peuvent pas s'attendre 
à ce que la Section, et ensuite le Congrès, votent les textes un 
peu trop exclusifs qu'ils préconisent. Il faut reconnaître d'ailleurs 
qu'à propos de cette question, la discussion a entraîné les ora- 
teurs à parler de l'entrée du port de Lido à Venise, de l'em- 
bouchure de la Seine Maritime, etc. Ni l'un ni l'autre des exemples 
ne trouve sa vraie place dans la question de l'amélioration de 
l'embouchure des fleuves débouchant dans des mers sans marée. 

Le problème se posera devant l'ingénieur, chaque fois, avec 
ses caractéristiques propres, et l'on peut dire que la solution à 
donner est une question d'espèce. Quelle est l'importance des 
débits solides et liquides du fleuve ; quelle est l'allure du régime 
littoral, la tenue des fonds de la mer, quels sont les matériaux 
dont on dispose? Quelle est, d'autre part, l'importance écono- 
mique du problème ? Quelles sont les ressources dont on dispose ? 
Tous ces éléments du problème seront posés et mûris par l'ingé- 
nieur chargé d'en faire l'étude; et les solutions seront vraisem- 
blablement variables avec les données certaines qui en forment 
dans chaque cas la base spéciale. 

Je conclus donc à ce que la Section se mette en garde 
-contre le vote de conclusions trop absolues qui perdront toute 
valeur; et j'estime qu'il y aura lieu de constituer une formule 
qui signale les diverses voies dans lesquelles des solutions peuveiït 
^tre cherchées. 

Le PRÉsroENT fait part à l'Assemblée de la dépêche suivante 
Ag la Chambre de Commerce de Livourne, adressée à M. le 

19 


— 290 — 

Chevalier E. Sanjust di Teulada, Secrétaire Général du Congrès : 
« Au moment de l'inauguration solennelle du X* Congrès Inter- 
national de Navigation en la présence de S. M. le Boi, cette 
Chambre de Commerce, réunie en Assemblée, déduit de ce fait 
les meilleurs souhaits pour la renaissance de notre marine mar- 
chande qui forma jadis notre puissances et notre gloire ». 

Le Président. - Signé: Ardisson. 

Le PBÉsroENT dit ensuite que la discussion de la première 
question paraîtrait terminée, mais elle ne l'est réellement pas, 
puisque on n'est arrivé à aucune conclusion. Des conclusions, 
surtout générales comme on les a demandées, sont d'ailleurs assez 
diflBciles. D demande quelle est l'opinion de l'Assemblée sur ce 
qu'il convient de faire. 

S. E. De Timonofp. — Je pense que le mieux serait de nommer 
xme Commission spéciale de membres du Congrès en lui délé- 
guant la charge de formuler des conclusions. 

Le PRÉsmENT soumet cette propositions à l'approbation de 
l'Assemblée. — Elle est approuvée à l'unanimité, et la Commis- 
sion est constituée par le Président, qui nomme comme membres : 
MM. Vernon-Habcoubt, Président, Cobthell, Gebmelmank, Ltjiggi, 
Mengin-Leckeulx, Nyssens-Hart, Oblaxdo, De Timonopf, et le Rap- 
porteur Général Prof. Ttjbazza. — La Commission devra présenter 
ses conclusions dans la dernière séance de la Section. — Sur la 
proposition d'un de ses membres, la Commission décide de vse 
réunir tout de suite après la séance du Congrès. 

La séance est levée par le Président à 4** Vj- 


n.« SECTION 
(Navigation SSaritime) 

11/ SÉANCE. 

Nlercrecii, 27 Septembre 1905 


Président: 

M. le Gomm. Franoesgo Giuuani, Gapitaiiie de Vaisseau de la 
Marine Royale à Venise. 

Le Président ouvre la séance à 9 h. par le discours qui suit: 

Messieurs et chers collègues: 

Permettez qu'avant le commencement des travaux de cette 
deuxième séance de la Section de la navigation maritime, je 
vous souhaite la bienvenue, et je vous présente mes hommages. 

Par suite de l'honneur qu'on m'a conféré de présider cette 
Section, je viens représenter la nombreuse et laborieuse classe 
des marins à laquelle j'appartiens, parmi vous dont la tâche 
constante est celle de nous ouvrir dans vos pays des abris sûrs, 
de nous faciliter l'accès aux centres du commerce et des industries, 
et de nous livrer des moyens rapides et puissants pour accomplir 
les opérations d'échange qui augmentent tous les jours fiévreuse- 
ment, au fur et à mesure que la vie et les besoins de la société 
deviennent plus intenses. 

Je forme le voeu que dans les futurs Congrès une plus large 
part soit faite à la Navigation Maritime proprement dite, et 


~ 292 — 

qu'un plus grand nombre de marins puissent se mêler aux ingé 
nieurs et constructeurs. — C'est ainsi qu'on pourra réaliser une 
entente plus intime entre nous autres navigateurs qui profitons 
des ports, des stations maritimes, des moyens d'accostage et 
d'amarrage, et les Ingénieurs dont les études et le talent accom- 
plissent les étonnants travaux ayant trait à la construction, au 
parfait fonctioimement et à l'entretien de ces établissements et 
de ces moyens. 

L'étude de certaines questions, faite en même temps par les 
ingénieui*s et par les marins, amènera plus vite à des résultats 
satisfaisants, et notre entente dirigée avec des idée différentes vers 
des objectifs communs, sera plus profitable au progrès de la civi- 
lisation. 

Plus les pratiques de la navigation seront unifonnes, moins 
seront à craindre les équivoques et les malentendus qui sont 
souvent désastreux, et plus promptement et efficacement réa- 
liserart-on les secours en mer qui aujourd'hui dépendent seulement 
du bon coeur et du jugement personnels des marins. 

Maintenant, Messieurs, «passons à la discussion fixée par 
l'ordre du jour. 

M. le Vice-Amiral MARcmssE, de la Marine Eoyale Italienne, 
se joint au voeu de M. le PRÉsroENT, pour qu'une plus large part 
soit faite dans les Congrès de l'avenir à la navigation maritime. 

M. le PRÉsmBNT donne lecture des télégrammes suivants de 
S. E. von BuDDE, Ministre Prussien des Travaux Publics, et de 
S. E. le Ministre Italien de l'Agriculture, de l'Industrie et du 
Commerce, M. le Prof. Eàva, adressés au Sénateur Colombo, 
Président Général du Congrès: 

Sénateur Colombo - Milan, 

J'ai bien reçu votre aimable invitation pour le Congrès de 
Navigation. Arrivé à ce moment à Rome, je souhaite le meilleur 
succès aux importants travaux du Congrès qui m'intéressent 
vivement comme Ministre du Commerce. 

Mes salutations cordiales. 

Rava. 


— 293 — 

Sénateur Colombo - Milan. 

Je souhaite un plein succès aux travaux du X.®"*® des Congrès 
Internationaux auxquels je m'intéresse constamment. 

von BUDDE. 

Ministre des Travaux Publics 
dans le Ropaume de Prusse, 

M. le FfiismENT donne ensuite la parole à M. T Ingénieur 
SouANi, Rapporteur Général de la question: « Progrès dans les 
< moyens de propulsion des navires; conséquences au point de 
€ vue des chenaux et des ports ». 

M. SouANi commence par mettre en évidence plusieurs 
erreurs graves qui se sont glissées dans la traduction française 
de son rapport. 

Il fait ensuite un résumé de son rapport général, en l'illus- 
trant de plusieurs détails tirés des rapports présentés au Congrès, 
et donne lecture des conclusions suivantes: 

!.• Les machines à piston et les chaudières marines cylin- 
driques sont parvenues à un degré de perfection tel qu'il ne 
semble pas que des perfectionnements ultérieurs de quelque impor- 
tance soient possibles. 

Les machines et les chaudières actuellement en usage, sont 
le résultat des améliorations apportées depuis près d'un siècle et 
de leur adaptation successive et continueUe au fluide ambiant 
dans lequel elles travaillent; aussi répondent-elles maintenant d'une 
manière presque parfaite aux nombreuses exigences auxquelles 
elles ont à satisfaire. 

Jusqu'à présent les machines et les chaudières cj^lindriques 
ont régné exclusivement sur les mers, et grâce aux susdites 
qualités acquises, elles continueront, au moins dans la marine 
marchande, à maintenir leur prépondérance, malgré les évolutions 
profondes qui conmiencent à se produire dans les engins de 
propulsion. 

2° La chaudièffe cylindrique a été remplacée dans la 
marine de guerre par les chaudières aqui-tubulaires, qui, semble-t-il. 


1 


^ 294 — 

seront également adoptées par la marine marchande lorsqu'elles 
auront subi une certaine sélection, et une adaptation suffisante 
aux conditions de la navigation marchande ; sélection et adaptation 
qui ont déjà reçu un commencement d'exécution et conduiront 
à l'adoption, pour la marine marchande, d'un type spécial de 
chaudière aqui-tubulaire répondant parfaitement, dans le service, 
aux conditions économiques et pratiques, qui sont si bien satis- 
faites par les chaudières cylindriques. 

3.** Les turbines à vapeur ont triomphé aussi bien dans 
la marine de guerre que dans la marine marchande, et elles 
commencent à faire une concurrence sérieuse aux machines à 
cylindres. Elles présentent des avantages importants: simplicité, 
économie de poids, de combustible et de persoimel et absence 
de vibrations. 

Certaines conditions nécessaires pour leur fonctionnement 
semblent toutefois limiter, pour le moment, leur emploi aux ba- 
teaux très-rapides, mais on peut prévoir que, grâce aux avantages 
qu'elles présentent, on parviendra graduellement à les adapter à 
presque toutes les catégories de navires. C'est aux chaudières 
aqui-tubulaires et aux turbines à vapeur, semble-t-il, que l'on 
cherchera à apporter de nouveaux perfectionnements, qui se- 
ront peut-être le dernier pas de l'évolution de la navigation à 
vapeur. 

4.** On voit apparaître depuis quelque temps de nouvelles 
formes d'appareils de propulsion: les machines à gaz et les ma- 
chines à combustibles liquides. Il est peut^tre prématuré de faire 
des prévisions sur l'extension de ces nouveaux systèmes, bien que 
plusieurs qualités précieuses qui leur sont propres soient de nature 
à attirer puissamment les efforts du monde maritime pour vaincre 
les difficultés qui s'opposent à leur application pratique à la 
grande navigation. 

M. SoïJAM ajoute encore, après avoir mentionné le caractère 
un peu conservateur du rapport magistral de M. Leî.ong qui aime, 
parait-il, à se tenir dans les limites dos progrès certains vraiment 
réalisés, et le caractère progressiste du rapport de MM. Tecket., 
et Narten, qu'il confirme son ophiion optimiste, qui se rapproche 
de c^Ue de ces derniers, à l'égard du succès final des progrès 
en voie de réalisation. 


— 295 -^ 

Bien que les chaudières marines cylindriques et les machines 
marines à cylindres, qui sont le résultat d'un demi siècle d'ef- 
forts pour les acclimater aux services sur la mer, aient acquis 
un haut degré de perfection et d'adaptation aux conditions sévères 
de la navigation, très-difficiles à réaliser dans leur ensemble avec 
d'autres moyens, il n'est pas moins vrai que le progrès est 
incessant. Et puisque les nouvelles formes de chaudières (chau- 
dières à tubes d'eau), des machines marines (machines à turbines) 
présentent sur les machines et chaudières actuelles certains avan- 
tages importants, on peut être sûr du succès final de ces nouveux 
moyens qui n'ont, pour réussir, qu'à subir le même procédé de 
sélection par lequel ont déjà passé les chaudières et les machines 
rivales; succès d'autant plus sûr que les chaudières et machines 
nouvelles ont déjà montré qu'elles satisfont au moins aux exi- 
geances essentielles de la navigation. 

Il en sera de même, selon le rapporteur, des appareils moteurs 
marins sans chaudières (machines à combusticm directe du com- 
bustible liquide ou gazeux dans les cylindres) qui sont à l'aube 
de leur développement. Mais, dans ce cas, le chemin à parcourir 
est bien plus long et pénible à cause de certaines particularités 
négatives de ces nouveaux engins. 

Les difficultés à vaincre sont en effet bien graves; machines 
à pétrole et machines à gaz ne peuvent pas être renversées dans 
leur mouvement, ou l'on ne peut les renverser sans recourir 
à des engrenages qui ne sont guère admissibles sur les navires. 
En tout cas la sûreté de manoeuvre, essentielle à bord des navires, 
manque. 

Le poids de ces appareils croit énormément lorsqu'on dé- 
passe une certaine puissance. En plus, il y a d'autres difficultés 
capitales: la rareté du combustible dans le cas des appareils à 
pétrole, et la difficulté d'employer à bord toute sorte de charbon 
dans le cas des machines à gaz. 

A ce pomt, M. Soliani fait ressortir la différence très grande 
qui existe actuellement entre la production du* pétrole et celle 
du charbon qui est incomparablement supérieure en quantité. De 
là une difficulté grave au développement des machines à pétrole 
sur mer; difficulté qui est augmentée par le fait que bien que les 
pétroles légers soient employés avec succès dans les petits bateaux 


— 296 — 

de plaisance qui n'ont pas de pont, on ne peut songer à le» 
appliquer à bord des vrais navires à cale couverte, à cause du 
danger d'explosion. C'est seulement les huiles lourdes (et préci- 
sément les résidus de la distillation des pétroles) que l'on pourra 
employer avec sûreté à bord; mais ces huiles ne sont qu'une 
fraction de la quantité totale de pétrole brut produit disponible 
sur le marché. Le pétrole brut est lui même dangereux à cause 
des pétroles légers et des essences qu'il contient. 

Peut-être les gisements de pétrole sont-ils très-répandus dan» 
notre planète et presque inépuisables comme le charbon; mais, 
à présent, on ne sait encore rien de sûr, et, en tout cas, ces gise- 
ments ne sont pas encore exploités. 

De là la limitation, au moins actuelle, de l'emploi du com- 
bustible liquide (résidu de pétrole) sur mer. Le charbon reste encore 
le souverain. 

Pour cette raison, M. Soliani pense que le succès des appa- 
reils moteurs marins à combustion directe dans les cylindres sera 
plus facile et plus rapide pour les machines à gaz, qui ont sur 
celles à liquide, en plus du bas prix du combustible, l'avantage 
d'un rendement un peu supérieur, au moins à présent. 

Au sujet des expériences sur les hélices, et des rapports de 
MM. EoTA et Pecoraro, le rapporteur Souani, après avoir confirmé 
l'opinion exprimée dans son rapport, profite de l'occasion pour 
témoigner de la dette de gratitude qu'à son avis tout le monde 
marin a envers M. E. Froude et son père Dr. Froude qui, avec 
leurs expériences sur les modèles des carènes et des hélices, 
ont contribué énormément au progrès de la navigation. Et la 
Marine Italienne en particulier a une dette de gratitude envers 
l'Amirauté Britannique et M. Froude pour la libéralité d'infor- 
mations et de conseils avec laquelle ils l'ont assisté dans l'érection 
et le développement du Bassin d'expériences Froude dans l'Ar- 
senal de la Spezia. 

Colonel Rota, du Génie Naval. — Messieurs, je regrette 
beaucoup de n'avoir été en mesure de présenter les résultats des 
expériences que j'annonçais dans mon rapport. Ces expériences^ 
autorisées par S. E. le Ministre de la Marine, devaient avoir lieu 
dans l'Arsenal Royal de la Spezia, et je me proposais de démon- 


— 297 — 

trer, en dehors des conclusions théoriques déjà indiquées, que 
l'utilisation d'une puissance sur l'arbre moteur était plus grande 
dans le cas de la propulsion avec deux hélices coaxiales et tour- 
nant en sens inverse, que dans le cas d'une seule hélice. Malheu- 
reusement, ces expériences n'ont pu avoir lieu jusqu'à présent; 
toutefois j'espère les accomplir bientôt. 

Le système, dans son principe, n'est pas nouveau; il est 
employé depuis longtemps dans les torpilles automobiles, et aussi 
dans quelques petits bateaux; dans tous ces cas, on assure les mou- 
vement des deux hélices par des engrenages actionnés par le même 
moteur. L'usage des moteurs rotatifs permettra d'appliquer le sy- 
stème de la double hélice coaxiale même pour les navires. 

Les déductions théoriques que j'ai résumées dans mon rapport 
nous permettent de prévoir le succès du système au point de 
vue de l'utilisation, et il est possible, même dès à présent, d'établir, 
d'une façon très-nette, que l'influence des dimensions des hélices 
et des organes auxiliaires appliqués à la carène sur la résistance 
à la marche du bateau doit être certainement plus grande dans 
le cas de la double hélice coaxiale, soit avec la disposition ordi- 
naire lorsque l'axe commun se trouve dans le plan longitudinal 
de symétrie du navire, soit avec deux axes disposés de chaque 
côté du navire et portant chacun deux hélices accouplées. 

Avant de terminer, je dois remercier M. le Kapporteur Gé- 
néral pour l'accueil qu'il a bien voulu faire à mon rapport, et 
pour les remarques qu'il a ajoutées sur les avantages qu'on pourrait 
retirer de l'application du système proposé au point de vue militaire. 

Le Président. — Après avoir remercié les orateurs, il demande 
à l'Assemblée quelles conclusions on peut tirer de l'exposé qui 
vient d'être fait, en ce qui concerne les conséquences des progrès 
dans les moyens de propulsion de navires, au point de vue des 
chenaux et des ports. 

Sur la proposition de M. Nyssens-Hart, l'Assemblée adopte 
la conclusion suivante: 

« Dans l'état actuel de la technique, les progrès réalisés dans 
« les moyens de propulsion des navires n'influent pas sur les 
« dispositions des chenaux et des ports ». 


- 298 — 

M. le PRÈsroEXT ouvre la discussion sur la première com- 
munication: « Progression rapide des dimensions des navires à 
* vapeur et à voile; leur immersion; conséquences pour les ports, 
« canaux et accès », en donnant la parole au Rapportexu* Grénéral, 
M. le Prof. JoBiNi. 

M. A. P. JoRiNE. — Le sujet de la progression rapide des 
dimensions des navires, et des conséquences qui en résultent pour 
les constructions dans les ports et canaux, a déjà été traité par 
d'importantes communications faites au Congrès de 1900, de 
la part de MM. les Ingénieurs L. Corthkll et H. VirniJ^AUT. Dans 
les mémoires que les mêmes auteurs présentent actuellement, ils 
ont recueilli toutes les données statistiques qui se rapportent à la 
navigation maritime pendant les cinq dernières années. Ces don- 
nées confirment les prévisions que M. Cobthell avait jadis for- 
mulées, en se basant sur l'expérience d'un demi-siècle; ces prévisions 
peuvent donc être considérées comme largement réalisées. M. Cor- 
THELL est d'avis que le type de navires vers lequel tend la 
marine marchande, dans son développement, aurait une lon- 
gueur de 1000 pieds (m. 304 — ), une largeur de 100 pieds (m. 30,5) 
et un tirant d'eau de 33 à 35 pieds (de m. 10 à 10,7). C'est 
donc à ce type de navire que tous les travaux d'amélioration des 
ports de premier ordre et des canaux maritimes le plus impor- 
tants, devront être adaptés, de façon à satisfaire aux exigences 
nautiques requises par de telles dimensions. 

M. VÉTiLLAitT, se référant aux considérations théoriques et 
expérimentales, qu'il avait faites dans son précédent mémoire, 
trouve qu'après les perfectionnements réalisés par la mécanique 
et l'architecture navale, le progrès des transports maritimes au 
point de vue de l'économie, de la régularité, et de la rapidité, 
est nécessairement lié à l'accroissement du tonnage, et que le 
moyen le plus efficace pour atteindre ce but, est l'emploi de grands 
tirants d'eau. Il conclut que les ports ouverts à la navigation au 
long cours doivent être à même de recevoir des navires de 200" 
de long, 20'" de large, et 9" de tirant d'eau, et que dans les 
nouvelles installations les dites dimensions doivent êti-e augmentées 
jusqu'à 240" — , 24™ et 10", respectivement. 


— 299 — 

La communication de M. Yërdinois se rapporte principale- 
ment à la marine marchande italienne, pour laquelle il trouve 
qu'on peut se borner au type de 140m. de long, 11m. de lange, 
et 8.50m. de tirant d'eau. — Les trois mémoires présentés au 
Congrès actuel, quoique traitant du développement des navires à 
différents points de vue et avec assez de largeur, n'épuisent ce- 
pendant pas la matière. — Vu l'importance du sujet, et sa con- 
stante actualité, car on a lieu de s'occuper constamment des limites 
dans lesqueUes doivent se maintenir les travaux des ports pour 
subvenir aux besoins de la navigation sans se livrer à des dé- 
penses excessives, je propose qu'il soit conservé dans l'ordre du 
jour du prochain Congrès de Navigation. 

M. l'Ingénieur Soliani. — En rappelant la quatrième con- 
clusion de son rapport général, il dit que la question des « Con- 
« séquences des progrès dans les constructions navales au point 
« de vue des chenaux et des ports » peut être renversée, car, ce 
sont précisément les conditions d'établissement des ports et des 
chenaux qui déterminent les limites, des progrès des navires. 

Les grandes dimensions des navires sont éminemment avan- 
tageuses, et tout progrès susceptible d'influencer les constructions 
navales sera plutôt utilisé à accroître les dimensions des navires 
qu'à les diminuer. — Si la grandeur et la profondeur des ports 
étaient illimitées, les dimensions des navires seraient déterminées 
seulement et naturellement par l'intensité du trafic à desservir. — 
Ce serait donc une question d'économie commerciale plutôt qu'une 
question technique. 

Maintenant, l'influence retardatrice des conditions actuelles 
des ports et des chenaux sur les progrès des navires se fait déjà 
sentir. — Beaucoup de ports n'ont pas un mouillage suffisant, et 
presque tous les bassins de carénage ne sont ni assez larges, ni 
assez profonds pour le libre développement des dimensions des 
navires. 

On peut s'attendre à voir à flot, dans un avenir prochain, 
des navires ayant une longueur de 300 mètres, une largeur de 
30 mètres et un tirant d'eau de 12 mètres à lége. Ce sont là des 
dimensions minima auxquelles on devrait se préparer dans les 
principaux ports dessen^ant les grandes lignes de navigation. 


-.»■ 


— 300 — 

Parallèlement au développement des grandes dimensions des na- 
vires, il faut se préparer à pourvoir dans les ports à la célérité du 
chargement et du déchargement, sans quoi les avantages écono- 
miques que procurent les grandes dimensions ne seraient pas réalisés. 

M. SouANi termine son discours en rendant honunage au génie 
de ringônieur Brunel qui, lorsque personne n'y songeait, avec 
des matériaux moins résistants et des machines bien plus lourdes 
et encombrantes et moins économiques que celles qu'on a à 
présent, créa un navire, le « Gh^eat Easton », qui est une men^eille 
de conception, de structure, et de grandeur, même en comparaison 
des grands paquebots modernes, dont il a été le pionnier, et qui 
en réussît pas au point de vue commercial uniquement parce que 
l'intensité du trafic n'était pas assez élevée en ce temps là. 

Le Président, après avoir remercié les deux orateurs pour 
leur très-intéressant discours, dit qu'à son avis aucune conclusion 
ne peut être formulée au sujet de cette communication. Il conclut 
avec le rapporteur général que, vu l'importance du sujet et sa 
constante actualité, il soit conservé dans l'ordre du jour du prochain 
Congrès. — 11 s'en réfère néanmoins à l'opinion de l'Assemblée. 

Personne ne prenant la parole, le voeu susdit est adopté. 

Le PRÉsmENT donne la parole à M. le Prof. Ancoxa, Rap- 
porteur Général pour la 2me communication: « Emploi des com- 
« bustibles liquides pour la navigation ». 

M. le Prof. Ancona résume son rapport général qui porte 
sur deux points, savoir: 

1.** Sur l'emploi du combustible liquide dans les chau- 
dières marines; 

2.° Sur l'emploi du combustible liquide dans les cylindres 
moteurs. 

Sur le premier point, M. le Professeur Ancoxa expose les 
conclusions suivantes: 

En m'associant complètement aux déclarations de M. Mkl- 
VUJ.E, je déclare avec lui que le problème de l'emploi des pétroles 
dans les chaudières marines est parfaitement résolu au point de 


— 301 - 

vue technique. Il fut résolu le jour où Ton construisit le premier 
pulvérisateur capable de donner une combustion forcée, c'est-à- 
dire les premiers pulvérisateurs modernes, à vapeur, à air com- 
primé, ou mécaniques. 

Le combustible liquide est, sans aucun doute, plus parfait, 
plus commode, je dirais presque plus avancé dans l'évolution que 
le solide. Quand on pense que la combustion complète — qui 
est toujours l'idéale — exige que chaque atome de charbon et 
chaque deux atomes d'hydrogène se trouvent en contact direct 
avec un atome d'oxygène, on comprend qu'on pourra d'autant 
plus s'approcher d'un tel état de choses, que le combustible sera 
plus fractionné, et qu'en conséquence l'état liquide, à cause de 
sa grande facilité de passage à l'état gazeus, conduit beaucoup 
plus facilement que le solide au contact, et conséquemment à la 
combustion complète, économique et sans fumée, celle-ci étant un 
indice certain de combustion incomplète. 

Il faut y ajouter les avantages suivants, pour n'indiquer que 
les principaux: 

1." Plus grande concentration de calories, et conséquem- 
ment moins de poids et plus grand rayon d'action; 

2.** Plus grand rendement des chaudières par une plus 
parfaite combustion; 

3." Plus grande facilité dans le service des feux, et épargne 
de 50 o/q au moins sur le personnel employé aux chaudières, avec 
plus grande facilité de régler les feux, de les tenir en état parfait 
et avec absence de fumée et de cendres; 

4.* Plus grande facilité de chargement, d'emmagasinement 
et d'alimentation; 

5.° Meilleure conservation des chaudières et absence de 
tous les inconvénients dûs aux grilles. 

Et l'on comprendra que leur emploi soit une véritable aspi- 
ration générale. 

Malheureusement, cet emploi est entravé dans son dévelop- 
pement par une série de difficultés. D'abord, le monde n'est pas 
organisé pour l'emploi des combustibles liquides, puis les quantités 
disponibles de ces combustibles sont trop renchéries, par suite des 
frais de transport, encore trop élevés, précisément par défaut d'une 
bonne organisation. 


— 302 — 

Les grands dépôts de pétrole ne peuvent a® trouver que sur 
mer — comme pour le charbon, — et doivent êtw desservis par 
des navires pétroliers. Or, on vient seulement de oommencer à 
construire, avec largeur de vues, de grands pétroliers, munis de 
tous les appareils nécessaires à un prompt chargement et déchar- 
gement. 

J'en signale avec plaisir un des plus grands du monde, le 
Narragansett, construit, l'année dernière, par MM. Scott et Cie 
de Greenock (Clyde), pour le compte de la Anglo-American Oil C.° 
— Le Narragansett mesure 162 mètres de longueur, 19 mètres 
de largeur, et 12'",80 de hauteur, et il porte 12,500 tonneaux de 
chargement, dont 11,000 de pétrole; à charge complète, il déplace 
21,000 toimes. Il est divise en vingt-sept compartiments étanches, 
même au pétrole, au moyen d'un calfatage spécial des plaques. 
Les machines, de 5,500 chevaux, sont au milieu; le tuimel de 
l'arbre est ventilé par trois puits. Les cloisons sont au nombre 
de huit entre le compartiment des machines et la proue, et de 
huit du côté de la poupe. Pour le déchargements, il j a deux 
pompes Snotv qui, en douze heures, déchargent les 11,000 tonnes. 
Le Narragansett peut être facilement transfonné en transport 
pour troupes, ou en navire de charge en général. 

Avec de pareils navires-citernes, le pétrole pourra être fourni 
économiquement aux dépôts parsemés sur les grandes lignes de 
navigation, avec des frais moindres que dans les conditions ac- 
tuelles. 

Il est bien entendu que la difficulté naturelle insurmontable, 
qui s'oppose à une large diffusion, consiste en ce que le pétrole 
n'existe en nature qu'en très-petite quantité. La production totale 
n'atteint que le 12 % de celle du charbon, et le combustible 
liquide ne constitue que les 4 7o environ du solide. C'est donc, 
pour le moment, une très-petite quantité. Mais il est probable 
que, soit par la découverte de nouvelles sources, soit par une 
meilleure utilisation des sources actuelles, la production mondiale 
croîtra rapidement. Les bons indices ne manquent pas, et il faut 
désirer vivement que les grands avantages du combustible liquide, 
spécialement pour les navires légers, puissent être, à l'avenir, 
utilisés plus qu'ils ne l'ont été jusqu'à présent. 

C'est ce qui arrivera sans aucun doute. 


— 308 — 

Sur le second point, M. le Prof. Axcona expose les conclusions 
suivantes : 

Le problème de l'inversion de mouvement dans les moteurs 
à combustion interne n'est pas encore résolu. Mais s'il ne l'est 
pas aujourd'hui, il pourra l'être demain, et que l'on n'oublie 
pas que les difficultés de construction sont les plus faciles à ré- 
soudre et que grâce à nos moyens perfectionnés, on les affron- 
tera avec un succès presque certain. La plus belle preuve eu 
est fournie par les moteurs à explosion pour automobiles. Leurs 
qualités dynamiques les rendaient beaucoup moins convenables 
que ceux à vapeur; cependant, pour jouir des avantages propres 
aux combustibles liquides, à force d'ingéniosité, on a surmonté 
les difficultés de construction, sinon toujours heureusement et 
élégamment, du moins d'une manière suffisamment sûre pour la 
pratique. 

La supériorité économique et la légèreté de ces moteurs, en 
comparaison de ceux à vapeur, découle de la nature même des 
phénomènes qui s'y déroulent, et est, par conséquent, immuable, 
— avec cette aggravation que, tandis que le moteur à combustion 
interne offre encore quelque marge à l'amélioration, même au 
point de vue thermique, le moteur à vapeur est actuellement arrivé 
à la limite de perfectionnement qui ne laisse aucune marge. 

Le moteur à combustible liquide, et spécialement à pétrole, 
aura, — j'en suis convaincu, — un grand avenir dans la navi- 
gation. Les constructeurs l'ont compris. Ainsi, outre les maisons 
anglaises connues qui s'en occupent, quelques maisons italiennes 
comme la Société Bacini^ la fabrique d'automobiles Fiat de 
Turin, et d'autres maisons importantes travaillent à la construc- 
tion de moteurs à pétrole pour la navigation. 

Malheureusement, en Italie, le pétrole et la benzine sont 
assujettis à ime taxe douanière de 48 lires au quintal, aussi 
énorme qu'absurde, fruit de l'ignorance absolue de nos légis- 
lateurs sur l'avantage que le pétrole à bon marché apporterait 
à l'économie nationale, avantage infiniment supérieur au déficit 
qu'éprouverait le budget, par suite de la diminution des recettes 
douanières. 

Un fait digne d'être relevé est que, dans le domaine de 
l'automobilisme, soit terrestre, soit maritime, l'électricité, qui a 


— 804 — 

triomphé dans bien d'autres domaines, demeure en seconde ligue 
et y demeurera peut-être toujours. Ici encore, on se heurte à 
une difiBculté de principe: les machines électriques sont, par 
leur nature même, trop pesantes, et l'acciunulateur électrique 
léger semble une impossibilité. D'autre part, la transformation du 
calorique du pétrole en travail est plus autonome, plus simple, 
plus économique que n'importe quelle autre transformation qui 
aurait pour intermédiaire le courant électrique. L'électricité se 
prête admirablement à se fractiomier, à se plier, à se subdiviser 
en petites quantités, mais réclame une station centrale, unique, 
complexe et par conséquent grandiose, comme il arrive dans les 
centrales électriques, lesquelles, produisant en grandes quantités, 
distribuent et subdivisent en quantités minimes. Mais la production 
de l'électricité sur une petite échelle n'est pas avantageuse, et 
c'est, au contraire, le grand mérite des moteurs à combustiou 
interne de pouvoir produire avantageusement sur une petite 
échelle. 

Le vrai et propre champ d'action du moteur naval à com- 
bustion liquide se limite, pour le moment, à des forces n'excédant 
pas 500 chevaux environ, c'est^-dire se réduit à ce qu'on peut 
appeler, pour la navigation, le cefixle des petites foi^ces. Le moteur 
à pétrole Dîssel est le plus grand, construit jusqu'ici; il est 
exposé en ce moment à Liège; il a trois cylindres verticaux 
jumeaux, et donne 500 HP à 150 tours. 

On ne saurait prévoir ce que nous réserve l'avenir ; toutefois, 
il ne semble pas probable que ce domaine puisse notablement 
s'étendre; car ni les moteurs à gaz en général, ni ceux à pétrole 
en particulier, ne semblent convenir aux forces de milliers et de 
milliers de chevaux, si communes dans la navigation, et dans 
lesquelles le moteur à vapeur conserve intactes ses merveilleuses 
qualités d'action, de régime et de sécurité. 

Jusqu'à présent, le type qui convient le mieux à la navigation 
est le type Diesel — moteur essentiellement à pétrole, qui néan- 
moins, qu'on le remarque bien, peut fonctionner avec n' importe 
quel autre combustible liquide, avec une mohidre économie ce- 
pendant. — Dans les limites de force indiquées, l'application de 
ce moteur peut être très vaste et s'étendre aux navires pour la 
navigation fluviale, et spécialement à ceux de faible tirant d'eau ; 


— 305 — 

soit aux chaloupes, aux remorqueurs, aux sous-marins de toute 
espèce, aux barques de pêche, de pilote, de sauvetage, etc., etc. 

Et la substitution a, d'autre part, une grande importance 
économique, car c'est l'économie bien entendue du moteur à 
pétrole qui va remplacer le gaspillage — un vrai gaspillage ! — 
du moteur à vapeur de faible puissance. 

La difficulté de l'inversion de marche et le peu d'élasticité 
constituent, comme nous l'avons vu, deux inconvénients inhérents 
au moteur à combustion interne, qui obligent à recourir à des 
expédients peu recommandables et peu sûrs. Mais quelle importance 
peuvent avoir des inconvénients transitoires, en présence de cet 
avantage stable, énorme, inappréciable, d'éliminer les chaudières, 
les condenseurs, le charbon et les chauffeurs, les quatre plaies de 
la navigation à vapeur? Et aussi, en présence de cet autre avantage, 
non moins important et certain, substituer au kilogramme ou au 
kilogramme et demi de charbon du moteur à vapeur, les 250 à 
300 grammes de pétrole du moteur Diesel. Ajoutez à cela les 
avantages dérivant de l'augmentation de légèreté et de l'élargis- 
sement de la sphère d'action. 

Tout le monde est convaincu qu'en de semblables conditions 
et avec des perspectives aussi avantageuses, l'attention des con- 
structeurs doit se porter sur les moteurs à pétrole pour la navi- 
gation; il leur est certainement réservé un brillant avenir. 

Qu' ils se lancent donc dans cette voie, avec largeur de vues 
et mûre préparation, sans jamais oublier que si ce moteur est 
thermiquement un progrès sur le moteur à vapeur, il est, au point 
de vue de la construction, plus délicat et plus difficile. 

La patience du vieux moteur de Watt n'est plus de notre 
époque. Le moteur à pétrole, né et grandi de notre temps, ne la 
connaît point et ne la souffre point: c'est ce qu'il ne faut pas oublier. 

M. Ancona ajoute encore qu'il n'est pas de l'avis exprimé 
par M. Soliani à propos de la 2." question, à savoir que le ren- 
dement thermique des moteurs à gaz est plus grand que celui des 
moteurs à pétrole; c'est le contraire. Il cite le rendement thermique 
des différents genres de moteurs: 

Pour les moteurs à pétrole, de 17 à 33 ^/o; 
» » » à gaz, 23 7o ; 

» » machines à vapeur, 12 o/^; 

20 


— 806 — 

Il croit aussi qu'il va se faire dans Tapplication des moteurs 
en général aux navires, la distinction que voici: 

Les machines à vapeur pour les très-grandes forces; 

Les moteurs à pétrole pour les forces moyennes, et petites. 

D conclut en remarquant que, jusqu'à présent, les expériences 
faites avec les différents nouveaux moteurs n'ont pas été assez 
suivies. Il serait bien aise que la décision du Congrès fut favorable à 
l'encouragement de nouveaux essais selon ses propres conclusions. 

M. SoLiANi. — Je suis d'accord avec M. Ancona en ce que 
l'on doit favoriser les expériences avec les moteurs à pétrole. Le 
sport qui a pris un grand essor dans presque tous les pays, nous 
a aidé merveilleusement et nous aidera probablement encore dans 
l'avenir à faire de nouveaux et rapides progrès dans ces moteurs; 
toutefois, les expériences scientifiques seront toujours très-utiles. 
Mais je ne suis pas encore bien convaincu de l'importance du 
pétrole pour la navigation. En parlant de pétrole comme combu- 
stible, il faut avant tout s'entendre, car sous le nom de pétrole on 
comprend quelque fois le pétrole brut, les essences de pétrole et 
les autres produits de la distillation du pétrole brut aussi bien 
que les résidus de la distillation: toutes ces matières sont bien 
différentes l'une de l'autre. 

Les essences de pétrole et même la paraflBne ou kérosine 
qu'on obtient après les essences dans la distillation fractionnée du 
pétrole brut, ne peuvent pas être employées dans la navigation à la 
mer, à cause des dangers d'explosion, dangers réels qui rendent le 
public méfiant même ^ds-à-vis de résidus de pétrole sans danger. 
Je puis rappeler ici le cas cité par MM. Naetex et Teckel, dans 
leur rapport, d'un paquebot sur lequel les passagers ont refusé 
de monter dès qu'ils ont appris qu'à bord on employait le pétrole 
comme combustible: et ce n'était que du résidu de pétrole. 

Certainement, on emploie les essences de pétrole dans les 
petits bateaux qui ne présentent pas de danger d'explosion, ayant 
la cale ouverte. Mais s'il s'agit d'un vrai navire ponté, le danger 
serait très-grave. On emploie, il est \Tai, les essences dans les 
sous-marins, mais on s'y soumet faute de mieux, en attendant des 
moteurs, également légers et peu encombrants, qui puissent faire 
usage de combustibles plus lourds. 


«. 807 — 

Les moteurs Diesel ont résolu le problème de l'emploi des 
huiles lourdes, leur action étant parfaite même avec les huiles les 
plus lourdes; mais le poids de ces moteurs et leur encombrement 
sont très-élevés, trop élevés même pour leur application, soit aux 
petits bateaux, soit aux sous-marins. 

Certainement, eu égard à son poids, le pétrole peut être con- 
sidéré comme le combustible idéal pour les navires, mais il n'y 
a pas assez de ce combustible sur le marché. On trouve du charbon 
dans tous les ports, sur toutes les lignes de navigation, de telle 
sorte que la navigation est parfaitement assurée; on n'y trouve 
pas de pétrole. Les produits de pétrole sont à présent tous ab- 
sorbés par les besoins des autres industries, et s'il y a peut-être 
dans la terre des gisements énormes capables de suppléer à tous 
les besoins des industries et de la navigation, il n'en est pas moins 
vrai, à mon avis, que ces gisements et cette production se trou- 
vent encore uniquement à l'état potentiel. 

M. YoN Sandick. — M. Soliani a exprimé la crainte que 
la quantité de pétrole dont on dispose à présent deviendrait tout- 
à-fait insuffisante dans le cas où son usage général pour les mar 
chines marines serait demandé. Je crois que la crainte de M. So- 
UANi n'est pas fondée. Bien que des gisements de pétrole se trouvent 
partout, la production du pétrole, est très-bornée aujourd'hui à 
cause des trtists qui la contrôlent presque absolument, et qui ont 
intérêt à ne pas produire en excès pour que le prix du marché 
ne baisse pas trop. Mais si le pétrole brut ou raffiné, huile lourde 
ou légère, était demandé en grandes quantités pour les navires, 
la consommation augmenterait, le prix du marché monterait et 
les trusts augmenteraient tout naturellement la production. 

Quoique ce Congrès ne soit pas un Congrès de pétrole mais 
un congrès de navigation, j'insiste, en répondant à M. Soliani, en 
affirmant qu'on pouiTait avoir, en tous cas, autant de pétrole 
qu'on en demanderait. Des gisements tout nouvellement décou- 
verts permettent ime production presque illimitée; en Californie 
on a découvert des gisements très riches ; et j'ai vu des puits 
de pétrole même dans le Grand Océan. Les colonies hollandaises 
aux Indes Orientales Néerlandaises, spécialement les îles de Java 
et de Sumatra, sont très-riches en pétrole. 


— 308 — 

J'en conclus que la crainte d'un manque de pétrole déter- 
minant l'impossibilité d'un emploi général de ce combustible pour 
les machines de navires, n'est pas fondée, du moins dans im avenir 
prochain. 

M. l'Ingénieur Sàlvatore Orlaxdo. — Je ne comptais pas 
prendre la parole en ce Congrès où j'étais venu seulement pour 
entendre les communications des autres membres; mais comme 
M. Ancoxa a cité dans son rapport général certaines expériences 
de combustion à pétrole qui ont été faites, sous ma direction, sur 
un bateau de la Navigation Générale, je dirai bien volontiers quel- 
ques mots. A cette occasion, on put instituer des comparaisons 
entre la combustion à pétrole et la combustion à charbon CardiflF, 
sur deux bateaux jumeaux, le Thèbes et le Caire, ayant des ma- 
chines égales; ils furent expérimentés à la même immersion de 
carène, au même degré d'expansion générale de */iq, et à la même 
pression initiale de 12,66 atmosphères, et obtinrent le même déve- 
loppement de forces. 

Le pétrole brûlé sur le Thèbes était une huile minérale lourde 
du Texas, qui — comme on le sait — ne contient qu'environ 
le 23 o/q de pétrole pur, et des petites quantité de benzine. 

Ce liquide, épais et très-collant, peut être aisément contenu 
dans les récipients de bord, principalement dans le double fond, 
où il fut justement placé; n'ayant aucune des qualités de flui- 
dité des pétroles raffinés qui exigent des rivures spéciales 
étanches, il ne donne pas lieu à des suintements à travers des 
cloisons. Il s'agit donc d'un liquide aisément transportable sur 
tous les bateaux, pourvu que ces derniers soient munis d'un 
double fond. 

Le point d'éclair de ce liquide fut trouvé de 91° environ, 
tandis que l'allumage complet a lieu à 110°; si l'on jette des ma- 
tières allumées dans le liquide froid, il ne s'enflamme pas. Aux 
températures normales il ne développe que peu de gaz, de sorte 
qu'à bord il suffit de quelques cheminées sur le pont pour les 
décharger, et rendre libre de tout danger le transport de ce pétrole 
dans le double fond du bateau. 

La combustion s'effectuait moyennant deux pulvérisateurs 
Koerting à arrosage direct, en élevant préalablement la tempéra- 


— 309 — 

ture du liquide à 90° par des serpentins à vapeur, et en le com- 
primant jusqu'à trois atmosphères par des pompes Blake. 

Les résultats obtenus furent les suivants: 

(Je cite de mémoire, parce que, je le répète, je n'étais pas 
préparé à cette discussion). On brûla 0,45 de pétrole par HP 
indiqué et par heure, tandis que dans le bateau jumeau, la con- 
sommation de charbon Cardifif montait à 0,68 par HP et par 
heure, y compris dans ce chiffre les pertes dues au rechange des 
fours. D y avait donc une considérable économie, augmentée par 
la réduction du nombre des chauôeurs (la moitié environ), par les 
moindres frais d'embarquement du combustible, de balayage et 
de décharge des cendres dans les ports. 

Néanmoins toutes ces économies étaient annulées par le fait 
que le pétrole brut de l'unique dépôt existant dans le port d'A- 
lexandrie d'Egypte, se vendait à 35 shillings la tonne, tandisque 
dans le même port, le charbon Cardiff coûtait 22 shillings. Ce 
prix si élevé du pétrole Texas qui, au lieu d'origine, ne coûte 
qu'environ 6 shillings la tonne, était l'effet de l'action du trust 
du pétrole ; cette augmentation de prix du combustible arrivait à 
balancer ce qu'on réalisait d'économie dans la combustion, de 
sorte que les prix de revient des combustions à charbon et à 
pétrole étaient presque les mêmes. 

C'est là la raison, qui, jointe au manque d'un dépôt de pé- 
trole en Italie, empêcha que l'expérience — qui avait très bien 
réussi — fût répétée sur d'autres bateaux de la même Compagnie. 

L'action des trusts donne parfois des résultats lorsqu'ils visent 
à l'exploitation du marché intérieur, mais elle n'en donne presque 
jamais lorsqu'ils agissent dans un champ international. 

J'ajoute que je ne suis pas de l'avis de M. Soliani, et que 
j'ai toute confiance dans la praticité et dans la sûreté de la com- 
bustion du pétrole brut et des résidus de pétrole; j'espère même, 
et je le souhaite, que l'action des Trusts une fois limitée, la com- 
bustion à pétrole prendra le développement qu'elle mérite. 

M. Ancona. — Au sujet des dangers indiqués par M. l'In- 
génieur SouANi, relatifs à l'application du pétrole sur les navires, 
il remarque qu'il y ^ des dangers dans toute sorte d'applications 
industrielles et que ces dangers généralement vont en croissant 


— 310 — 

au fur et à mesure que l'application devient plus ingénieuse. — 
On n'a qu'à prendre les précautions nécessaires pour prévenir 
ces dangers. — Sur la Mer Noire, il y a déjà de grands bateaux 
qui marchent avec des moteurs à pétrole; et aucun inconvénient 
n'est signalé. 

Pour les moteurs eux-mêmes, il n'est pas de l'avis de 
M. SoLiANi, et il insiste sur cette opinion que le moteur Diesel 
a un très grand avenir dans la navigation, du moins pour des 
forces ne dépassant pas une certaine limite marquée aujour- 
d'hui par le chififre de 500 chevaux. — Il y a bien entendu 
encore l'inconvénient très grave provenant de ce que le mouvement 
d'inversion n'est pas encore obtenu; les solutions proposées et 
par exemple celle de Finversion électrique, ne sont pas pratiques, 
en efiet. 

Quant à l'objection de M. Soliani, relative à l'insufl&sance 
du stock de pétrole pour les besoins de la navigation, il s'en 
réfère à ce qui a été dit par les précédents orateurs. 

M. de TmERRY. — Messieurs, j'ai assisté avec le plus grand 
intérêt à la discussion qui s'est passée dans cette salle au sujet 
des moteurs à pétrole et de leur application à la navigation. — 
Il y a, à présent, deux grandes maisons qui s'occupent de la 
construction de ces moteurs: la maison Diesel et la maison 
Oarels Fi*ères; toutes les deux emploient pour ces moteurs des 
huiles lourdes, c'est à dire du pétrole brut. — J'ai vu fonctionner 
plusieurs de ces moteurs, et je pense que le système n'est pas 
encore exempt d'inconvénients: le plus grave d'entre eux c'est 
le manque d'inversion dans la marche. — Mais on travaille très 
activement à éliminer cette difficulté. — Pour ce qui concerne 
l'insuffisance du marché du pétrole pour la navigation, je pense 
qu'il n'y a pas lieu de nourrir cette crainte, quoique les gisements 
de pétrole ne soient pas, à vrai dire, aussi abondants que ceux de 
charbon. 

M. RouNDo. — En ce qui regarde les tentatives visant à 
l'inversion de la marche dans les moteurs à pétrole, je trouve 
très recommandable le système dans le moteur Diesel, (transfor- 
mation électrique au moyen de dynamos). 


— 311 — 

La maison Nobel, Bile aussi, a trouvé uii dispositif visant 
au même but, et j'espère que des maisons italiennes poursuivront 
avec succès ces essais. 

Le PRÉsmENT. — Comme la discussion de la communication 
a été suffisamment développée, il prie l'Assemblée de formuler 
une conclusion. 

M. Angona propose la conclusion suivante qui est adoptée 
à l'unanimité. 

« Les moteurs à pétrole pour la navigation peuvent et doi- 

< vent être appliqués plus largement pour des forces jusqu'à 

< 500 chevaux :». 

La séance est levée à 11^ Va- 


n.« SECTION 

(Navigation Maritime) 

III.*^ SÉANCE. 

Pvlercredi, 27 Septembre 190S 


Président: 

M. le Comm. Ignazio Inglese, Inspecteur Général du Génie Civil. 

La séance est ouverte à 2^ 45. 

Le Président Commandeur Ixglese soumet à la discussion 
la IIL® question < Exposé des divers modes d'exploitation et 
d'administration des ports maritimes ; leur influence sur le déve- 
loppement du trafic >, et doime la parole au Eapporteur général. 

Le Rapporteur général M. Mazza donne lecture, dans le 
texte français, des conclusions suivantes: 

1.° La meilleure forme d'administration d'un port nous 
parait être celle d'un ofRce gouvernemental, parce que l'État ne 
peut se désintéresser d'un des plus grands facteurs économiques 
•du bien-être général du pays, et parce que, seul, l'Etat peut 
pourvoir aux travaux d'utilité non actuelle et immédiate. 

2.** Pour obvier à l'inconvénient des retards qui sont insé- 
parables d'une administration gouvernementale, il est nécessaire 
que l'État soit représenté, dans la gestion du port, par une seule 
personne, directement responsable de toute l'administration, et à 
laquelle soient subordonnés tous les senices, de quelque genre 
qu'ils soient. 


— 313 — 

S.** Du gérant du port doivent dépendre directement les 
chefs des divers services, pour leur donner une impulsion unique 
et une ligne unique de direction. 

4." Bien n'empêche que le gérant du port ne soit assisté 
d'un Conseil, dont fassent partie les chefs de service du port, 
ainsi que les armateurs, les capitaines de navire, les représen- 
tants de l'industrie et du commerce. 

5.** Les travaux du port doivent être conduits selon un 
plan organique préétabli, dans lequel soient spécifiés, par degré 
d'urgence, les travaux à exécuter, selon les exigences commer- 
ciales et les moyens disponibles. 

6.** Il est désirable que les installations du port (grues, 
hangars, magasins, bassins, etc.) soient construits et gérés par 
des Compagnies ou des particuliers, selon des tarifs préalablement 
établis dans l'acte de concession. 

M. GuixiNi propose de réunir en une seule les trois pre- 
mières conclusions de M, le Eapporteur général, supprimant 
l'idée que l'ofiSce d'administration du port doit être gouverne- 
mental. Il propose la forme suivante: 

I. La meilleure forme d'administration d'un port parait 
être celle d'un office concentrant toutes les fonctions du Port. 

Le chef d'ofRce sera directement responsable de toute l'admi- 
nistration, et de lui devront dépendre directement les chefs des 
divers services, afin de donner à ces services ime impulsion et 
une direction unique. 

M. INQI.ESE, Président^ obseiTe que le gouvernement ne peut 
pas se désintéresser des facteurs économiques du bien-être du 
pays tels que les ports. 

M. GuLLiNi répond que le gouvernement sera toujours repré- 
senté par ses fonctionnaires qui devront nécessairement faire 
partie du Conseil d'administration du port. 

M. Nyssens-Hart. — Je me permets de faire des réserves au 
sujet des conclusions proposant nettement que l'administration 
des ports soit remise à l'État ; et je pense qu'elles rencontreront 
plus d'un contradicteur. 


— 314 — 

L'exposé de l'organisation des ports dans chaque pays peut 
donner des indications utiles, mais encore des organisations diff6- 
lentes peuvent très bien donner des résultats excellents. A mon 
avis le principe qui doit aujourd'hui dominer dans l'organisation 
des ports est le suivant: Mettre l'autorité qui dirige et qui dé- 
cide, le plus près possible de ceux qui se servent du port, de 
manière que les besoins qui se font jour puissent être de suite 
examinés, appréciés, et que les mesures adéquates ne traînent 
pas. Eéduire au minimum les rouages administratifs; se plier 
rapidement aux exigences sans cesse variables du trafic et de la 
navigation, tel doit être le but à poursuivre dans l'établissement 
d'un service du port. 

Mais chaque pays a ses traditions : En Belgique ce sont les 
administrations communales qui administrent les ports; l'État 
établit à ses frais les accès aux ports et bassins; l'exploitation 
proprement dite est affaire communale. 

H y a quelques années, cependant, il a été dérogé à ce 
principe: Lorsque les Chambres législatives ont décidé la con- 
struction du port de Zeebrugge et de Bruges, le principe de 
l'exploitation par la ville de Bmges a été modifié. Sans doute 
cette administration, déshabituée depuis des siècles de la gestion 
des ports, a-t-elle éprouvé une hésitation à prendre la charge de 
la mise en valeur de ces constructions nouvelles dont la dépense 
s'élèvera à 55 millions de francs. Toujours esWl que l'État a 
concédé l'exploitation des ports susdits à une Compagnie privée. 
Celle-ci a une large autonomie, et les travaux nouveaux qu'elle 
entreprend doivent lui être payés par l'État ou par la ville à 
l'expiration de la concession. 

Il est évidemment prématuré de donner des résultats de ce 
système, mais il se rapproche du système anglais et respecte le 
principe essentiel que je posais au début de mes observations. 
A mon avis, ce système est le meilleur de tous parce qu'il sup- 
prime le plus de rouages, établit un intérêt direct de l'exploitation 
à satisfaire le trafic, et supprime toutes influences étrangères au 
but direct de l'exploitation du port. 

Vient ensuite l'exploitation par la Ville, qui garde à son 
tour une certaine souplesse, et je n'hésite pas à mettre en tout 
dernier ordre l'exploitation par l'État, oii la complication dos 


— 315 - 

rouages ne saurait être en rapport avec les exigences d'une bonne 
exploitation. 

M. JoLY. Si l'on envisage les avantages et les désavantages 
des différents systèmes d'administration des ports, on est amené 
à penser que les administrations remises entre les mains de 
Sociétés privées de courte durée (15 à 30 ans de vie) sont bien 
placées pour l'exploitation, vu que ces sociétés ont le plus 
grand intérêt à retirer dans cette courte période les plus grands 
bénéfices de l'exploitation, ce qui ne saurait avoir lieu sans 
développer le trafic au plus haut degré et sans servir le mieux 
possible les clients, pour qu'ils n'aillent pas ailleurs. Tandis que, 
en Angleterre, on a des Compagnies de durée illimitée, en France 
les Sociétés pour l'exploitation des ports, qui sont d'ailleurs seu- 
lement au nombre de deux, ont une durée assez courte, et 
demandent en conséquence à réaliser de suite de très gros 
bénéfices. 

M. JoLY pense qu'il est extrêmement difficile de trouver 
une forme spéciale d'administration qui puisse s'appliquer à tous 
les pays. 

M. Vrrnon-Hakcourt. — Le système d'exploitation des ports 
appliqué en Angleterre diffère beaucoup de celui appliqué sur 
le Continent. En Angleterre il y a, dans quelque cas, des Com- 
missions qui tâchent de concilier les intérêts du port avec ceux 
du trafic; mais en général chaque port s'efforce de faire lui-même 
de son mieux pour satisfaire aux besoins de la navigation et du 
trafic. En cela une aide puissante surgit, c'est la concurrence. 
Ainsi le port de Liverpool, qui se trouvait dans des conditions 
naturelles inférieures, a dû faire des sacrifices énormes d'argent 
et accomplir d'importants travaux d'amélioration et d'outillage, 
pour concurrencer Southampton où l'accès était naturellement 
facile, la profondeur considérable, et les quais bien abrités, ce qui 
avait attiré à Southampton plusieurs grandes lignes de navigation. 

Il conclut que, pour n'importe quel port, une condition es- 
sentielle de vie consiste à suivre tous les perfectionnements 
ayant trait à la facilitation du trafic. 


— 316 — 

von DôEmnNO. — D faut bien distinguer dans cette question 
les conditions des différents pays. En Allemagne, il n'y a pas 
seulement lieu de distinguer les différentes administrations gou- 
vernementales ou communales, mais on doit aussi avoir égard 
aux question^ de possession ou de propriété. Par exemple, les 
ports de Emden et de Geestemlinde appartiennent à TÉtat et 
sont administrés par l'Etat: le deuxième s'est bien développé 
à cause de la pêche. Mais on a aussi des ports communaux très 
importants et qui ont atteint un très haut degré de développement, 
ainsi p. ex., Stettin, Kônigsberg et d'autres. Ces ports ne pour- 
raient jamais être administrés par l'État. 

D'ailleurs l'administration de l'État a l'inconvénient spécial 
de ne pas pourvoir assez vite aux besoins du trafic, toujours 
changeants, qui se présentent parfois à l'improviste. A son avis, 
dans les conclusions, il faudrait prendre en considération toute 
spéciale, la nécessité de concentrer la gestion des différentes 
branches de service du port en une Autorité Centrale pourvue 
de toutes les facultés demandées pour l'Administration harmonique 
des intérêts communs. 

M. EoYERS. — Nous avons entendu débattre une question 
qui en soulève beaucoup d'autres, et qu'on ne pourra certes pas 
élucider complètement. — Chaque mode d'administration présenta 
des avantages et des inconvénients, et telle formule qui convient 
aux ports ne sera pas applicable aux chemins de fer, aux 
mines, etc. d'une façon générale. — Chaque problème présente 
des difficultés trop spéciales. 

L'Etat est, à certains égards, très-bien placé pour développer 
les ports de la façon qui convient le mieux. — Les dimensions 
des navires s'accroissent et nécessitent des travaux parfois énormes 
qu'il faut exécuter longtemps d'avance, sans perspective d'une 
recette immédiate correspondante. — La sauvegarde de l'intérêt 
général est du ressort de l'État, agent nécessaii'e dans l'adminis- 
tration d'un port. 

Les ressources de l'État sont en quelque sorte illimitées: 
ce qui est un facteur important pour solutionner de gros pro- 
blèmes; d'autre part, une administration par l'État présente 
l'inconvénient énorme de suivre de trop loin les désirs de la 


— 317 — 

clientèle du port. — Ses décisions prennent énormément de 
temps. 

Un ministre belge disait : si Ton gouverne bien de loin on 
n'administre bien que de près. La formule d'une société conces- 
sionnaire peut avoir de l'intérêt. Cette Société ira à la recherche 
de la clientèle. Elle sera, pour ainsi dire, le commis voyageur, mais 
son souci n'est point l'intérêt général. Il lui faut, pour se tenir 
à hauteur, trouver de l'argent, et comme sa durée est limitée, 
les soucis ne dépasseront pas la durée de son existence. Elle 
n'ira pas au devant du progrès, et d'ailleurs son crédit sera limité. 
En Angleterre les sociétés exploitant les ports sont d'autre essence; 
elles peuvent prévoir à longue échéance, car leurs concessions 
sont octroyées pour 999 ans, c'est à dire pour un temps prati- 
quement illimité. Ces sociétés cependant tendent toujours à faire 
de l'exploitation intensive, elles envisagent le trafic le plus pro- 
ductif en négligeant parfois un trafic nécessaire, mais moins ré- 
munérateur. — Au total nous devons reconnaître qu'en toute 
chose, il y a des avantages et des désavantages. 

M. NTSSEN&-HAKr. — M. Royebs n'a point partagé l'opinion 
que j'émettais au sujet de l'exploitation des ports par le système 
de Compagnies Concessionnaires. En réalité cependant, nous som- 
mes d'accord sur le principe qui consiste à donner une grande 
aisance de mouvements à l'administration des ports. Le système 
de la Compagnie concessionaire ne trouve grâce à ses yeux qu'avec 
la formule anglaise de la concession illimitée. Nous avons cepen- 
dant sous les yeux, dans nos pays du centre et du nord, des 
preuves évidentes de l'activité, du besoin de progrès, du souci 
d'avenir, et du crédit de Sociétés Concessionaires, Je fais allusion 
aux sociétés des Chemins de fer. Est-ce à l'État qu'on est rede- 
vable des améliorations dans les machines, les signaux, le ma- 
tériel ? Ne sont-ce pas au contraire, les sociétés privées qui sont 
sans cesse à l'affût de tous les perfectionnements ? et ceux-ci ne 
pénètrent que bien lentement dans les exploitations d'ttat. 

Le rôle du Commis voyageur est devenu celui d'un adjuvant 
important, essentiel, ^primordial du commerce et des transactions. 
L'État Belge aussi a ses agents commerciaux à l'étranger, comme 
toutes les lignes de navigation importantes et les réseaux ferrés. 


- 818 — 

Si, comme dans la concession du port de Bruges et Zeebrugge, 
rÉtat et la Ville ont l'obligation de racheter les installations faites 
par la Compagnie en vue de l'exploitation, le souci financier dis- 
paraît, l'amortissement devient inutile, le crédit n'est pas limité 
par la durée de la concession, et les vues d'avenir restent lar- 
gement ouvertes. 

M. Nyssens-Hart conserve donc toutes ses préférences pour 
un système autonome d'exploitation. 

M. Pries. — Je suis tout à fait d'accord avec M. Nyssens- 
Haet sur les avantages que présente l'exploitation des ports 
par des Compagnies Concessionnaires. Même en Italie, où les 
ports ont été administrés par l'État jusqu'en 1902, on a ressenti 
le besoin de confier l'exploitation du port de Gènes, qui est le 
plus important du pays, à un Consortium des divers intérêts. Ce 
n'est pas, à vrai dire, une Compagnie ; toutefois l'administratioa 
du Consortium est autonome ; et comme le nombre des membres 
représentants des intérêts locaux est inférieur au nombre des 
membres fonctionnaires (laissés au choix du Gouvernement), les 
intérêts généraux sont suffisamment protégés. 

L'expérience démontrera les avantages et les désavantages 
de ce système dont l'installation est encore trop récente pour 
qu'on puisse la juger. 

M. Mazza, Rapporteur général. — Après la discussion qui 
précède, je propose de modifier la première de mes conclusions 
dans le sens suivant: on doit réserver à l'État le choix du meilleur 
système d'administration des ports d'après les conditions locales, 
quand toutefois ce choix est possible. 

M. Inglese, Président. — La question soumise au Congrès 
n'est pas de savoir quel est le meilleur système d'administration 
des ports; on demande seulement quel peut être l'mfluence des 
systèmes d'administration sur le développement du trafic. 11 ap- 
précie les remai'ques qui ont été faites par M. Nyssens-Hart et 
par d'autres orateurs concernant l'administration de l'État, qui 
n'irait pas suffisamment vite dans les décisions et mesures à prendre 
pour satisfaire les besoins du trafic, et suivre de près les intérêts 



— 319 — 

du port; mais il pense que c'est seulement une question de sim- 
plification de rouages. Si cette simplification était réalisée et si 
rÉtat appliquait au développement du trafic tous les moyens que 
les progrès continuels dans Taménagement des ouvrages et dans 
les outillages peuvent suggérer, son administration pourrait très 
bien n'être pas inférieure à celle des sociétés privées. Pourtant il 
pense que toute administration, même celle de l'État, peut être 
bonne, pourvu qu'elle pourvoie, très rapidement et dans la me- 
sure nécessaire, aux bedoins du trafic, en ayant égard non seule- 
ment au port proprement dit, mais à toutes les installations qui 
s'y rattachent, notanunent aux réseaux de chemins de fer. — 
En ce qui concerne ces derniers, l'action de l'État est la plus 
appropriée. 

M. Mengin-Lecreulx. — Il est aussi d'avis qu'on doit laisser 
à chaque pays le choix du système d'administration des ports le 
plus convenable, et que d'ailleurs dans la question de savoir quel 
est le meilleur système par rapport au développement du trafic 
on ne saurait arriver à des conclusions précises. Quoique lui-même 
soit fonctionnaire de l'État daiis son pays, il pense cependant que 
l'administration d'un port par une société privée présente plus 
d'avantages, vu qu'elle est plus libre de lutter à son gré contre 
la conciurence. 

Après d'autres remarques, on adopte, sur la proposition de 
M. JoLY, la conclusion suivante : 

« Que tout système d'administration qui favorise la prospé- 
« rite du port et le développement du trafic est bon, pourvu que 
€ l'administration elle-même soit bonne >. 

Le PRÉsroENT ouvre alors la discussion sur la communication : 
« Eesponsabilité des propriétaires des navires à l'égard des par- 
« ticuliers et des administrations publiques », en donnant la pa- 
role au Eapporteur Général, M. le professeur Beblingeei. 

Professeur Berlingeri. — La question de la responsabilité 
des propriétaires des navires à l'égard des particuliers et des ad- 
ministrations publiques est une question des plus délicates au point 
de vue de la législation des différents pays. 


— 320 — 

Il est inutile de vous dire que, quand on parle de la respon- 
sabilité des propriétaires des navires, on entend la responsabilité 
à raison des faits du capitaine et des personnes de l'équipage. 
On peut distinguer à cet égard trois systèmes différents. 

Un premier système est celui de l'abandon, adopté par la 
législation française et par toutes les Autres législations du conti- 
nent, à Texception des législations allemande, danoise, suédoise 
et norvégienne. 

En vertu de ce système, le propriétaire est, en principe, per- 
sonnellement responsable des actes du capitaine et de l'équipage 
pour ce qui a trait au navire et à l'expédition. Mais il peut se 
libérer de cette responsabilité en faisant l'abandon du navire et 
du fret. 

Un autre système, qui se rapproche du précédent, est celui 
du Code allemand et des législations Scandinaves. Le propriétaire 
n'est pas tenu personnellement, mais sa responsabilité est limitée, 
de plein droit, à la valeur du navire et du fret, qui forment le 
seul gage des créanciers du navire. 

Il y a encore un troisième système: le système anglais. Par 
ce système, l'armateur est responsable personnellement des faits 
du capitaine et de . l'équipage. Mais, tandis que dans les autres 
législations les obligations du capitaine pour les besoins du navire 
peuvent être écartées moyemiant l'abandon, le système anglais 
au contraire, n'admet point que le propriétaire puisse, d'une façon 
quelconque, limiter sa responsabilité pour les obligations contrac- 
tuelles du capitaine. Cependant, suivant la législation anglaise, la 
responsabilité de l'armateur est restreinte dans certains cas. Ce 
sont les cas d'incendie à bord, de vols d'objets précieux, où l'exo- 
nération est complète si le dommage est arrivé sans une faute 
personnelle de l'armateur. Dans les autres cas la responsabilité 
est limitée à un maximum de 15 L.st. par tonne de jauge s'U 
s'agit de dommages aux personnes (loss oflife or personal injuria) 
et de 8 L.st. par tonne de jauge en cas de dommages aux choses 
(da7nage or loss ta goods or othm* things on board the ship). 

Comme vous voyez. Messieurs, ces trois systèmes peuvent 
se réduire à deux: le système ianglais et le système continental* 
Lé premier consacre, en principe, la responsabilité personnelle^ 
et illimitée du propriétaire du navire; le second admet la limi» 


— 321 — 

iatàon de la responsabilité jusqu'à la concurrence de la valeur 
du navire et du fret. 

En présence de ces système disparates, la nécessité s'est 
montrée d'éviter les conflits de législation, et il y a déjà plus 
de 17 ans que les Congrès s'efiForcent de les éliminer. 

Sans parler des Congrès d'Anvers (1885) et de Bruxelles 
{1888) ou l'on émit le voeu de généraliser le système continental, 
ce sont les conférences tenue sur l'initiative du Comité interna- 
tional de droit maritime fondé à Bruxelles, qui ont commencé à 
poursuivre le but d'agir sur les gouvernements de divers pays 
pour arriver à l'uniformité du droit en matière maritime. C'est 
dans la Conférence tenue en 1899 à Londres qu'on a décidé 
de laisser le choix aux armateurs de s'affranchir de toute res^ 
ponsabilité, soit par l'abandon du navire et du fret, soit par le 
payement d'une sonmie d'argent calculée d'après le tonnage du 
navire. 

La question fut l'objet de nouvelles discussions dans les Con- 
férences de Hambourg et d'Amsterdam. A Hambourg (1892) on 
a nommé ime commission chargée d'élaborer un avant-projet. Ce 
fut dans la Conférence de Liverpool (1905) que, les Continentaux 
ayant abandonné leur idée de limiter la responsabilité du pro- 
priétaire de navire à raison des obligations contractées par le 
capitaine pendant le voyage, on arriva en définitive à laisser le 
■choix au propriétaire du navire d'opter entre le système anglais 
et le système continental pour les cas suivants: 

1. Dommages causés aux tiers par faute de navigation; 

2. Donmiages causés à la cargaison transportée; 

3. Dommages causés aux digues et autres objets fixes, y 
-compris les frais de relèvement. 

Tel est. Messieurs, l'historique de la question. 

Deux remarquables rapports, concernant cette question, ont 
^té présentés au Congrès, l'un par M. Vebneaux, chef du con- 
tentieux des Messageries Maritimes, et l'autre par M. Chabgué- 
BAUD, Ingénieur en chef des ponts et chaussées. 

M. Verneaux, après avoir, dans son rapport, donné un aperçu 
des divers systèmes régissant la responsabilité des propriétaires 
de navires, propose la conclusion formulée par l'association fran- 
çaise de droit maritime comme moyen pour arriver à une entente 

SI 


— 322 — 

entre les différentes nations. Cette fonnule, qui correspond aux 
desiderata du Comité Maritime, est ainsi conçue: 

« Art. premier. — Le propriétaire de navire n'est pas tenu 
« personnellement, mais seulement sur le navire et ses accessoires 
« afférents au voyage: 

« I. Des faits du capitaine, de l'équipage ou de toute per- 
« sonne assistant le capitaine dans le service du navire; 

« II. De l'exécution des contrats rentrant dans les attri- 
< butions légales du capitaine et conclus soit par celui-ci, soit en 
« son nom par toute autre personne, même par le propriétaire 
« du navire; 

« III. De l'état du navire, quant aux vices cachés, s'il a 
« été fait toute diligence pour que le navire soit à tous les points 
« de vue en bon état de navigabilité. 

« Art. deuxième. — Pour l'application de la disposition pré- 
« cédente, les accessoires du navire comprennent: 

« 1. Le montant brut du fret et des prix de passage, même 
« payés d'avance, sous déduction toutefois des dépenses de ravi- 
« taiUement spéciales au voyage; 

« IL Les sommes dues ou payées pour contributions d'à- 
« varie commune, poiu- prix d'assistance ou de sauvetage, ou pour 
« réparation de dommages quelconques. 

« Les indemnités dues ou payées en vertu de contrats d'as- 
« surance sur le navire, ne sont pas considérées comme des ac- 
« cessoires du navire. 

« Art. troisième. — Le propriétaire du navire peut substituer 
« au navire sa valeur à la fin du voyage ou le montant de son 
« prix d'adjudication, en cas de vente forcée antérieure à la ter- 
« minaison du voyage. 

Art. quatrième. — Dans tous les cas, le propriétaire a la 
« faculté de libérer le navire et ses accessoires par le paiement 
€ d'une indemnité limitée, pour chaque voyage, à 8 li\Tes par 
« tonne de jauge brut de son navire. 

« Art. cinquième. — Les dispositions qui précèdent s'appli- 
« quent aux dommages causés aux biens, de quelque nature qu'ils 
c soient. 

« Elles s'appliquent aux responsabilités corrélatives à l' ob- 
f. bligation d'enlever l'épave du navire en cas d'échouement. 


— 323 — 

« Elles ne s'appliquent pas à l'obligation de payer les salaires 
« du capitaine et de l'équipage, laquelle est réputée personnelle 
« au propriétaire ». 

M. CuABouÉRAUD limite son étude à la question de la res- 
ponsabilité de l'armement vis-à-vis de l'État et des Administrations 
jpubliques. Après avoir indiqué la genèse de l'art. 216 du Code 
de Commerce français, tel qu'il se trouve actuellement formulé, 
il examine la responsabilité de l'armateur vis-à-vis de l'État pour 
les avaries causées aux ouvrages des ports, ainsi que pour les 
naufrages et échouements dans les ports, les rades et les passes 
navigables. 

Le propriétaire, dans l'un et l'autre cas (remarque-t-il) peut se 
prévaloir des dispositions de l'art. 216 du Cod. Comm. (complété 
par la loi du 12 août 1885) en faisant l'abandon du navire et du fret. 

Les deux rapporteurs expriment enfin le voeu que, moyen- 
nant une entente internationale, puissent disparaître, dans l'intérêt 
de la navigation maritime, les divergences qui existent aujourd'hui 
entre les législations des différents paya. 

Le rapport de M. Verneaux, Messieurs, a été présenté an- 
térieurement à la réunion de la conférence de Liverpool, dont j'ai, 
tout à l'heure, rappelé les résolutions. 

Je crois par conséquent que notre Congrès entrerait dans les 
idées de nos rapporteurs et donnerait un précieux témoignage de 
sympathie à l'oeuvre entreprise par le Comité Maritime Inter- 
national, s'il se ralliait aux conclusions du Congrès de Liverpool, 
dont M. Verneaux faisait partie, et dans lequel presque toutes 
les nations maritimes étaient représentées. 

Je vous propose donc les conclusions suivantes: 

« Le Congrès émet le voeu que les nations maritimes arri- 
« vent le plus tôt possible à une entente internationale pour la 
c réglementation de la responsabilité des propriétaires de navires, 
« en adoptant le système transactionnel de la conférence de Li- 
« verpool (juin 1905), d'après lequel les propriétaires ont le choix 
« de limiter leur responsabilité, soit par le système anglais des 
« 8 L. st. par tonne, soit par le système continental de l'abandon, 
« dans tous les cas: 

« 1. De dommages causés aux tiers par faute de navigation; 
« 2. De dommages à la cargaison transportée; 


* 3. De dommages causés aux digues et autres objets fixes, 
7 compris les frais de relèvemeut ». 

M. Pries. — Je me permets de demander s'il ne serait pas 
is avantageux de ne pas entrer dans les détails des àfsiderata 
i ont été exposés au Congrès de Liverpool; c'est pourquoi je 
)pose de supprimer la derniôre partie de l'ordre du jour pré- 
ité par M. le Rapporteur Général. 

M. BiJBUNOKBi. — A la Conférence de Liverpool, outre les 
ucipales corporations maritimes anglaises, onze associations 
i principaux pays maritimes étaient représentées. On a fait, du 
:é des continentaux et du câté des représeutauts de la Grande- 
etagne, des concessions en vue de concilier les systèmes des 
Férentes législations et d'arriver à une entente définitive. 

Si le Congrès ne se croit pas suffisamment renseigné sur la 
Bstion, on peut ajourner la discussion à un prochain Congrès; 
is il est tout à fait inutile d'émettre un simple voeu pour l'u- 
brmité du droit maritime. 

M. IÏ6SIN0. — Je considère comme bien entendu qu'on no 
it pas entrer dans les détails. La question dont il s'agit est 
traordinairement difficile, mais elle est approfondie avec le plus 
ind soin par le Comité Maritime International, et, dans quelques 
naines une conférence de d616gu6s des États maritimes à 
uxelles prendra ses résolutions sur le premier avant-projet du 
mité Maritime. Il est donc trop tard pour des délibérations isoléee. 
us devons nous borner à appuyer, autant que possible, dans sa 
he, le Comité International. Je ne crois pas nécessaire de rien 
jprimer dans ta résoluticMi proposée par M. Bkbiinoiere que 
pprouve entièrement. 

M. Gbeni£b. — Messieurs, je crois que le question n'est 
i suffisamment envisagée, et qu'au point de vue général il 
idrait mieux voir quelles seraient les mesures à prendre dans 
différents pays. Aujourd'hui on est généralement désarmé. Il 
dndt examiner quelles sont les responsabilités propres du ca- 
ftine, lorsqu'il cause des avaries à des tierces pcrsoimes. 


— 326 — 

M. le Sapporteub GÉxÉRiiL. — Messieurs, je crois que le 
Congrès doit envisager la question au point de vue sous le quel 
elle a été soumise au Congrès. 

J'ai été appelé à formuler des conclusions sur les deux 
rapports présentés au Congrès, et ma communication demeure 
dans les limites qui m'ont été tracées. Vous dites que nous sommes 
un Congrès d'ingénieurs; je ne dis pas le contraire; mais vous 
devez vous référer à la question qui a été mise à l'ordre du 
jour, question qui est tout à, fait juridique. Si la Commission 
permanente de Bruxelles a porté à l'ordre du jour du Congrès 
cette question, elle l'a portée au point du vue juridique. H suflBt 
de lire le titre pour en être convaincu. 

Le PRÉsmENT. — Je crois que l'Assemblée devrait délibérer, 
pour savoir si le Congrès est appelé à envisager la question 
seulement au point de vue des ouvrages des ports, des rades, et 
des passes navigables, ou tout-à-fait en général, selon 1' avis de 
M. le Bapporteur Général. 

M. Charguébaud. -- La question est sans aucun doute tout 
à fait juridique, comme M. le Bapporteur général le remarque; 
seulement elle peut intéresser les ingénieurs en ce qui concerne 
l'administration des ports; c'est à ce point de vue que nous 
devons l'envisager. Peu nous importe que l'armateur choisisse 
entre le système anglais et le système continental; mais il nous 
importe beaucoup que des règles bien déterminées, et uniques, 
soient fixées a propos de la responsabilité des propriétaires de 
navires envers les Administrations publiques et envers l'État dans 
les ports. 

Tandis qu'en Italie et en d'autres pays la question est restée 
dans l'ancien état de difficultés, en France le propriétaire de 
navire peut se prévaloir des dispositions du Code de Commerce 
réglant les rapports entre l'armateur et les particuliers par l'abandon 
du navire et du firet, même envers l'État, et les risques de ce 
propriétaire sont limités à sa fortune de mer, aussi bien devant 
les tribunaux judiciaires que devant les tribunaux administratifs. 

Je pense que tout ce qui est introduit dans les Codes de 
Commerce pour régler les rapports entre les armateurs et les 


— 326 — 

particuliers, devrait valoir pour les rapports entre les armateui*s 
et les administrations publiques, comme c'est le cas en France. 
Mais il semble que ce ne soit pas le fait du Congrès de for- 
muler des conclusions. Je crois que l'Assemblée pourrait émettre 
le voeu qu'un Congrès International de droit maritime s'occupe 
de la question en général, sans oublier de régler les rapports 
entre les propriétaires de navires et les Administrations publiques 
par des accords et des règlements internationaux, afin qu'il y 
ait uniformité dans tous les pays. 

M. le Ra-pporteur Général. — La question ne peut pas 
être restreinte au seul point envisagé par M. Chauguébaud, mais 
elle doit comprendre tout ce qui touche à la responsabilité des 
propriétaires des navires. En France^ le système de l'abandon a 
été adopté même pour la responsabilité des propriétaires des navires 
vis-à-vis de l'ilJtat: « En cas de naufrage (c'est la disposition 
« ajoutée par la loi du 12 août 1885, à l'article 216) du navire 
« dans un port maritime, ou dans les eaux qui lui servent 
« d'accès, comme aussi en cas d'avaries causées par le navire 
« aux ouvrages d'un port, le propriétaire du navire peut se 
« libérer, même envers l'État, de toute dépense d'extractions ou 
« de réparation ainsi que de tous dommages intérêts, par l'abandon 
« du navire et du fret des marchandises à bord >. 

Le PRÉsroENT. — Je suis de l'avis de M. Chabgttébaud, 
d'autant plus que nous ne savons rien de ce qui a été fait au 
Congrès de Liverpool. 

M. le Prof. Beelingieri, Kapporteur Général. — Il reste 
donc à savoir s'il vaut mieux ajourner la question à un prochain 
Congrès ou formuler un voeu dans le sens indiqué par M. Chab- 

OUÉBAUD. 

M. Arenal. — Je ne suis pas d'avis d'ajourner la question 
à un prochain Congrès. Les ingénieurs et les administrations 
publiques ont le plus grand intérêt à ce que une législation uni- 
forme soit établie pour régler la responsabilité des armateurs tant 
à l'égard des administrations publiques qu'à l'égard des parti- 


— 327 — 

culiers, et cette législation doit avoir un caractère non seulement 
général, mais international. Je crois que l'Assemblée devrait ac- 
cepter les conclusions du Congrès de Liverpool. Dans toutes les 
nations, on a reconnu qu'il est nécessaire de limiter la responsa- 
bilité des armateurs à l'égard des administrations publiques. Ainsi, 
en France, on a introduit dans la législation le système de l'abandon, 
et en Allemagne on a laissé au propriétaire le choix de procéder 
au sauvetage du navire ou de l'abandonner, dans le cas de naufrage 
ou d'avaries empêchant ou rendant la navigation plus difficile dans 
un chenal ou à l' entrée d'un port. Une uniformité complète serait 
trèsKlésirable dans les législations des différents pays en ce qui 
regarde la responsabilité des propriétaires des navires pour les 
dommages causés tant à la propriété qu'aux ouvrages des ports. 
{Vifs applaudissements), 

M. Verspreuwen. — je suis aussi d'avis que la meilleure 
solution serait d'accepter ce qui a été proposé par le Congrès 
de Liverpool, puisque dans tous les récents Congrès la question 
dont il s'agit a été mise à l'ordre du jour sans qu'on parvint à 
prendre une décision. 

Le Préstoent. — Il invite l'Assemblée a prendre une décision. 

Après d'autres remarques de MM. CHABOtrÊRAUD, Mengix- 
Lecbeulx et autres orateurs, l'Assemblée tombe d'accord sur l'op- 
portunité de ne pas se prononcer selon les conclusions du Congrès 
de Liverpool et de se borner à formuler le voeu indiqué par 
M. Chârguêbaud. 

La Section vote donc le voeu « qu'U est hautement désirable 
« que les États se mettent d'accord le plus tôt possible sur une 
« législation uniforme ». 

Le PaÉsmENT donne la parole à M. le Capitaine du Génie 
Naval DeVito, Kapporteur Général de la deuxième Communica- 
tion: « Transports des marchandises par des ferry-boats ». 

M. De Vito résume rapidement son rapport général, et dit : 
1.® Que les difficultés techniques spéciales du service des ferry- 
boats sont aujourd'hui complètement résolues, et rien ne s'oppose 


- 3ZS - 

à ce que rapplicatioa des ferrys soit étendue; 2.° Que l'instal 
lation des ligues de ferry-boats peut avoir chance de réussite 
selon le tonnage à transporter, qui doit être suffisant pour pouvoir 
utiliser toute la capacité des ferrys et les tenir en service continu 
avec un trafic approximativement égal dans les deux sens ; 
S.** Qu'il existe une distance limite pour les lignes susdites, au 
delà de laquelle il ne convient plus de les installer ; cette distance 
limite est fonction des frais et des coûts de transbordement dans 
les ports à relier. 

M. De Vito croit qu'étant donné le succès de ce système 
de navigation, on peut prévoir que son application sera étendue 
pour des traversées assez longues; en Amérique on a des ferry 
qui font des traversées de 60 milles, et on préconise déjà l'ap- 
plication des ferry-boats entre Venise et les ports de l'Adriatique 
et pour la traversée de la Manche. 

La même loi inévitable du progrès pressant qui pousse l'acti- 
vité humaine à couper les isthmes sur les grandes routes de 
navigation, portera aussi à l'installation des lignes de ferry-boats 
pour franchir les détroits entre les îles et les continents, qui 
interrompent les routes et les chemins de fer. 

L' Assemblée prend connaissance de l'exposition trôs-iiitéres- 
sante de M. De Vito, sans formuler de conclusions. 

Le PRÉsmENT, après avoir remercié tous les orateurs, lève la 
séance à 5.^ 


n« SECTION 

(Navigation Maritime) 

IV; SÉANCE. 

Vendredi, 20 Septembre 1906. 


Président : 

M. le Gomm. Ignazio Inolese, Inspecteur Général du Génie Gvil 
à Rome. 

La séance est ouverte à 9 h. 15 minutes. 

Président, Comm. Inolese. — Puisque à Tordre du jour se 
trouve la question : Amélioration des embouchures des fleuves, la 
Section va procéder à l'examen du rapport rédigé par la Com- 
mission spéciale présidée par sir Yebnon-Hàscottrt, et composée de 
MM. L. LuiGoi, L. GoBTHELL, Gebmesjiann, Ny8Sens-Hart, Mbnoin 
Lbgbeulx, De Timonoiv, G. Tubazza, Paolo Obiando; on verra 
ensuite quelles conclusions peuvent être tirées de ce rapport. 

Il prie M. Veuxon-Haecouet de vouloir bien lire le rapport. 

M. Yernon-Hahcottri lit le texte français du rapport : 
< La très-grande diversité des conditions techniques locales, 
« et celle aussi des conditions économiques et financières que 
« les Ingénieurs ne peuvent se dispenser d'envisager, ne permettent 
« pas de formuler aujourd'hui, pour l'amélioration des fleuves 
« débouchant dans des mers sans marée ou à faible marée, des 
« règles générales absolues. Chaque espèce pourra comporter une 


— 330 — 

« solution spéciale, et aucun travail de ce genre ne devra être 
« entrepris sans une étude approfondie portant non seulement 
« sur l'état actuel mais sur les fluctuations du passé. 

« Cela dit, T expérience a prouvé que la solution pouvait, 
« suivant les cas, être demandée soit à la méthode des ouvrages 
« fixes, c'est-à-dire surtout des jetées, soit aux dragages, soit à 
« une combinaisons des deux méthodes. 

« En ce qui concerne la méthode des jetées, le Congrès de 
« 1892 a donné, sur les conditions naturelles nécessaires pour 
« que cette méthode, à elle seule, ait des chances de succès, des 
« indications qui ont conservé leur valeur. Le même Congrès 
« a donné sur le choix du bras à améliorer, lorsqu'il s'agit d'un 
« delta, des conseils auxquels il convient de se reporter. 

« On peut y ajouter, ainsi qu'il a été indiqué dans les rap- 
« ports soumis au présent Congrès: 

« 1.* Qu'en général la largeur et le débit du bras choisi 
« devront être réduits au minimum de ce qui est nécessaire pour 
« la navigation, de manière à laisser s'échapper par les autres 
€ bras la plus grande partie du débit liquide et du débit solide 
« du fleuve; 

« 2." que les ouvrages devront être disposés de manière 
« à se prêter à un prolongement dont on peut prévoir la néces- 
€ site dans un avenir plus ou moins éloigné; 

« 3.* enfin que pour réussir, il convient, surtout s'il s'agit 
« d'une barre, d'exécuter les jetées le plus rapidement possible 
c et de leur domier immédiate* uent \une longueur suffisante en 
« atteignant au moins les fonoS à creuser. 

< Quant à la méthode des dragages, les immenses perfection- 
« nements qu'ont reçus, dans les dernières années, l'établissement 
« et le fonctionnement d'engins de dragages, notamment par l'in- 
« troduction des dragues suceuses, ont donné à cette méthode une 
« puissance et une efficacité sur lesquelles le Congrès de 1900 a 
« justement appelé l'attention des Ingénieurs. 

« Même lorsqu'on a demandé à des ouvrages fixes les élé- 
« ments principaux du résultat, des dragages seront le plus sou- 
« vent nécessaires pour accélérer, compléter, entretenir ou enfin 
« approfondir. 

« Souvent aussi ils pourront être employés seuls, soit qu'il 


— 381 — 

« s'agisse de franchir un long delta consolidé par le temps, soit 
« qu'il s'agisse de traverser une barre trop éloignée du rivage pour 
« que des jetées soient pratiquement réalisables, sauf parfois à 
« établir, pour maintenir les résultats acquis, des ouvrages fixes 
« accessoires, soit pour régler la répartition des eaux à l'origine 
« d'un delta, soit pour protéger le chenal creusé contre des apports 
« latéraux : en ce cas ces ouvrages devront être aussi bas et aussi 
« simples que possible. 

« En somme, la méthode des dragages met désormais entre 
« les mains des ingénieurs une arme puissante, simple, applicable 
« dans le plus grand nombre des cas, souvent préférable, mais 
« qui ne peut cependant pas être considérée comme d'une efifica- 
« cité absolue et sans limites. Elle entraîne parfois, quand on 
« veut forcer la nature, des sacrifices permanents considérables, 
« qui doivent être justifiés par l'importance du trafic. Il j aura 
« même des cas où l'extrême mobilité des fonds sous l'empire 
« des actions maritimes rendra cette méthode elle-même absolu- 
« ment inabordable. 

« Lorsque pour des raisons soit techniques, soit financières, 
« les méthodes qui viennent d'être exposées, feront défaut, il 
« restera à envisager l'exécution d'un canal de dérivation dé- 
« bouchant à la mer en dehors de la sphère d'action de l'em- 
« bouchure. 

« On devra même, dans tous les cas, avant d'entreprendre 
« de grands travaux dans une embouchure, examiner comparati- 
< vement cette solution, qui, lorsque les circonstances locales s'y 
« prêtent, est simple et sûre. 

« Signés: Paolo Orla>t)o; 

« L. F. Verxox-Habcourt, Président; 

« Mengix-Lecreulx ; 

« De Timonoff; 

« G. Tueazza; 

« L. LuiGQi; 

« L. Corthell;^ 

« Germelmann; 
« Nyssen's-Hart ». 


— 332 — 

M. Nyssens-Habt. — Au sujet du n.° 3, il fait remarquer qu'au 
lieu de dire qu'il faut « donner immédiatement aux jetées une 
« longueur suffisante en atteignant au moins les fonds à creuser », 
il serait préférable de dire qu'il faut « disposer les jetées de façon 
« que l'énergie des courants soit efficacement dirigée sur la barre ». 

M. LuiGGi. — Il n'est pas d'accord avec M. Nyssens-Hart 
sur l'expression « énergie des courants ». Puisque, selon l'avis 
des ingénieurs italiens, et notamment de M. Co&nagua, des actions 
remarquables sont exercées aussi par les vagues, il propose que 
l'on veuille bien adopter l'expression: « l'ènei^e des courants et 
« des vagues » . 

Après d'autres remarques, on tombe d'accord sur l'expression : 
« L'énergie des forces naturelles des eaux ». 

M. Inglese, Président. — Il pense que la question a été suf- 
fisamment discutée, et que les propositions développées dans 
l'excellent rapport de la Commission, à laquelle il adresse ses 
meilleurs remercîments, fourniront aux Ingénieurs des données 
précieuses dans les différents cas qui se présentent dans la pra- 
tique. Il trouve cependant que le rapport, qui est assez long, ne 
peut constituer les conclusions du Congrès; il demande que des 
conclusions, résumant les propositions principales de la Commission, 
soient formulées. 

M. LuiôGi propose les conclusions suivantes qui sont adop- 
tées à l'unanimité: 

« Pour l'amélioration des embouchures des fleuves sans marée, 
« le système des môles (jetées) est recommandable tant que la 
« distance entre la barre et la rive ^e cause pas d'excessives 
« dépenses. 

« En cas contraire, et surtout pour des deltas bien conso- 
« lidés depuis des années, le système des dragages, depuis l'adop^ 
« tion des dragues suceuses, offre une excellente solution du 
« problème, à la condition que l'importance du trafic justifie les 
« dépenses exigées par ces dragages. 

« Dans certains cas, les dragages sont utiles pour accélérer 
« ou compléter l'action des jetées; dans le cas où aucun de ces 


— 333 — 

« systèmes ne serait convenable, le système du canal latéral ayant 
« son entrée placée en dehors de l'action du delta, offrirait une 
« solution simple et certaine ». 

Le PRÉsroENT soumet à la discussion la question lY : « Cons- 
< truction des môles extérieurs des ports en ayant égard à la 
« puissance des vagues auxquelles ils doivent résister. Évaluation 
« de cette puissance ». Il donne la parole au Rapporteur général 

M. LOGATTO. 

On constate qu'il est préférable de discuter d'abord la partie de 
la question tjui se rapporte à l'évaluation de la puissance des vagues. 
Le rapporteur général Logatto lit la conclusion suivante : 
« La puissance des vagues et les efforts, essentiellement dy- 
« namiques, qu'elles exercent sur les môles extérieurs, échappent 
« à toute mesure précise. Les effets do destruction des ouvrages 
« à la mer sont dûs à une répétition des efforts dynamiques, 
« qui n'est elle-même susceptible d'aucune mesure préalable. 
« Dans les projets de nouveaux ouvrages à la mer, l'ingénieur 
« ne peut avoir recours qu'à l'examen des ouvrages existants, 
« en tenant compte comparativement du régime de la houle au 
« large, du tracé des rivages et de l'allure des fonds aux approches 
« du port, et de toute autre circonstance capable de lui donner 
« d'utiles éléments d'appréciation ». 

Don Jules Yaldes t Hamaran est d'accord avec M. le Rap- 
porteur général en ce qui concerne les deux premières conclusions; 
il remarque toutefois que la répétition des efforts est loin d'exercer 
des actions constantes; au contraire l'intensité de ces actions est 
successivement très-variable. D'après les observations de M. Yeux 
Lauoche, de M. Oddonk Beexardint, et les siennes propres, les 
plus grands chocs ne se produisent que successivement, sur des 
portions restreintes et en des points assez éloignés les uns des 
autres; il s'ensuit qu'à cause de la continuité des maçonneries, 
les parties les plus violemment frappées trouvent un appui dans 
les parties voisines qui le sont moins, ce qui augmente la rési- 
stance de l'ouvrage. 

Pour ce qui concerne la troisième conclusion, il estime que 
dans la rédaction des nouveaux projets, l'ingénieur ne doit pas 


— 334 — 

se borner au simple examen de constructions existantes et du 
régime de la localité, c'est à dire ne doit pas avoir recoure seu- 
lement à des procédés empiriques de comparaison ; il doit, au 
contraire, procéder à un calcul consciencieux de la forme du 
profil, non seulement pour bien fixer la résistance complète de 
l'ouvrage, mais pour obtenir des indications précieuses sur l'ar- 
rangement intérieur des matériaux et sur la disposition réciproque 
des parties de la construction. Si l'on avait procédé toujours de 
la sorte, on aurait sûrement évité beaucoup des graves accidents 
et même des catastrophes dont l'explication peut cependant être 
donnée aisément par des calculs analytiques. 

On opposera peut-être à cela que le point de départ pour 
tout calcul, c'est-à-dire la puissance des vagues, est incoimu, ou 
du moins ne peut pas être déterminé avec précision. Mais si l'on 
ne connaît pas des valeurs précises, on a cependant des indications 
suffisantes dans les valeurs des pressions dynamiques trouvées par 
les dynamomètres. Il estime que des pressions de 30 tonnes par 
mètres carré, quoique ce chiffre soit un peu inférieur à ceux 
qu'on a parfois trouvés comme Maxima par des instruments plus 
ou moins perfectionnés, peuvent être retenues comme bases des 
calculs, surtout si l'on tient compte de la remarque précédente 
au sujet de l'appui que les parties de l'ouvrage non frappées par 
la vague donnent à la partie frappée. 

En agissant de la sorte, l'ingénieur aura l'assurance que 
l'ouvrage résistera en tous cas, même dans les conditions de ré- 
gime local les plus défavorables ; si ces conditions sont favorables, 
elles contribueront à augmenter la résistance de l'ouvrage. 

M. LooATTO, Kapporteur général, en répondant à M. Yaldes 
répète que dans les calculs on ne peut tenir compte de la répé- 
tition des efforts des vagues sur l'ouvrage, répétition qui est le 
plus souvent le cause déterminante des dégâts. Même si cette 
répétition était susceptible d'une évaluation quelconque, on ne 
saurait d'aucune façon introduire cet élément dans les formules; 
c'est pourquoi il attribue la plus grande importance à la méthode 
empirique de comparaison. 

M. LuiGGi dit que la question est plutôt dans la phrase em- 
ployée par le Kapporteur général et peut-être non exactement 


— 336 — 

rendue dans la texte français du rapport général. 11 pense que 
Ton pourrait dire très-bien c Dans les projets de nouveaux ou- 
< vrages à la mer, l'Ingénieur trouvera les indications les plus pré- 
« cieuses dans Texamen des ouvrages existants, etc. ». De la sorte 
on n'exclut pas que l'ingénieur puisse aussi avoir recpurs à des 
calculs analytiques, s'il a des données sufGsantes. 

M. Tkrnon-Harcotjht dit qu'en effet il n'existe pas de mé- 
thode pour mesurer l'effort des vagues sur les ouvrages. 11 estime 
que des observations sur la force des lames pendant les tempêtes, 
effectuées en différents points de la côte par un dynamomètre d'un 
type perfectionné que l'on trouvera peut-être, simultanément avec 
des constatations sur la pression du vent aux même points, au- 
raient une valeur considérable. De telles observations serviraient 
de base à l'étude scientifique de la puissance des lames dans ses 
rapports avec la situation des points considérés, et avec la force et 
la direction du vent. Cependant, au point où l'on en est à présent, 
on doit attribuer la plus grande importance — comme le Rap- 
porteur général le fait lui même — à la méthode empirique de 
comparaison des conditions locales, à savoir la profondeur de la 
mer, la distance des côtes, l'orientation des vents les plus dan- 
gereux, le tracé des rivages. On évitera de la sorte la répétition 
de l'erreur commise en 1849 par les ingénieurs qui construisirent 
la digue d'Aurigny, en face de l'Océan, sur le modèle de celle de 
Sainte-Catherine, sur la côte Est de Jersey, bien protégée par la 
côte Française voisine. 

M. Coen-Caoli. — Je désire faire quelques remarques sur cette 
première partie de la question que nous discutons en ce moment. 
M. le Rapporteur général fait mention d'une application de for- 
mules ordinaires que j'ai faite à la nouvelle digue de Naples. 
L'effort qui en est résulté est sans doute loin d'être remarquable, 
ainsi que. M. le Rapporteur général le dit; mais je n'ai donné 
ce résultat que comme une application des formules données, sur 
la base d'une nouvelle théorie, par un de nos savants modernes 
les plus honorés, c'est à dire par le regretté M. Paul Coanaolia, 
Inspecteur Général du Génie civil, dont nous a déjà parlé, dans 
la première séance, à propos de l'amélioration des embouchures 


des fleuves, M. Luiggi. Cette théorie a, k mon avia, une t^^3- 
grande valeur, eomine contribution aux recherches sur les lois de 
propagation des vagues et sur leurs effets contre les obstacles, et 
mérite d'être connue mieux qu'elle ne l'est effectivement. 

Le Colonel Esrr avait déduit du mécanisme du mouvemeut 
pej- cireubtm dea molécules liquides, quoique d'une feçon erronée, 
sa conception du flot de fond, qu'il considérait comme le résultat 
de l'opposition exercée par quelque brusque ressaut du fond de 
la mer au développement du mouvement orbitaire de la masse 
liquide. Une large contribution d'observations et de considérations 
fut apportée & la théorie du flot de fond par le Commandant 
GuLDi; mais ce fut M. Cobnaqua qui reconstitua la théorie énoncée 
par le Colonel E»t sur des principes bien plus larges et plus 
rigoureux, en démontrant que pour engendrer le flot, il suffisait 
de la simple inclinaison du fond sans intervention d'aucun brusque 
ressaut, et que ce tiot, s'engendrant — dans les grandes tempêtes 
du moins — depuis l'origine même de la pente du fond, devait, 
en suivant la marche des ondes superficielles vers le rivage, aug- 
menter et accumuler sans cesse son énergie au ras du fond jusqu'à 
être projeté avec toute sa violence aux bords extrêmes des eaux, 
8ur la base de cette théorie, M, Cor.vaiîi.ia parvint également, 
par une analyse mathématique très ingénieuse et hardie, à établir 
des formules pour calculer, en fonction des éléments des vagues 
et du profil du fond, la vitesse du flot en un point quelconque 
de son trajet et par conséquent aussi au droit des obstacles re- 
présentés par les môles, fournissant ainsi aux ingénieurs la 
donnée essentielle (qui avait toujours échappé à leurs recherches) 
nécessaire pour calculer la résistance des ouvrages de défense 
des ports. 

Si aucune observation directe n'a permis, jusqu'à ce jour, 
de contrôler l'exactitude de la théorie de M. Coenaoua ni la 
correspondance entre les résultats donnés par ses formules et la 
réalité des phénomènes, il y a eu lieu cependant de réaliser une 
confirmation générale par les lois qui régissent effectivement le 
mouvement des matériaux le long des plages, lesquelles s'harmo- 
nisent parfaitement avec les déductions logiquement tirées des 
principes émis par ce savant sur la formation des flots de fond, 
et de relever en quelque cas une concordance entre la vitesse 


— 337 — 

des flots calculée d'après ses formules, et celle déduite des effets 
réellement produits sur les ouvrages par les lames de tempête. 

Or il me semble que la question de Torigine et de la pro- 
pagation de ses formidables mouvements de la mer dont nous 
voudrions bien connaître Ténergie, mérite la plus grande attention 
de la part du Congrès. 

Tout en ne m'associant pas à la conclusion proposée par le 
Kapporteur général en ce qu'elle a d'absolu, savoir que la puis- 
sance des vagues et les efforts dynamiques qu'elles exercent sur 
les môles extérieurs des ports, échappent à toute mesure précise, 
il faut bien que je reconnaisse que nous ne possédons pas pour 
le moment des moyens suffisamment sûrs pour mesurer ces effets. 
Les différentes formules établies jusqu'à présent ne nous inspirent 
qu'une médiocre confiance, car elles sont toutes fondées sur des 
hypothèses plus ou moins arbitraires. Les résultats de l'expérience 
non plus ne peuvent nous donner des indications précises, pas 
même pour l'ouvrage qui nous aurait fourni ces résultats par 
quelque gros dégât, car nous ne pouvons pas savoir par quelle 
progression ces dégâts se sont produits sous l'action réitérée des 
lames, et quelle était la condition de l'ouvrage au moment de 
recevoir le dernier coup. Et puis ce sont toujours des formules 
et des coefficients très incertams dont on finit par se servir pour 
remonter de l'effet à la cause. 

La méthode de l'emploi du dynamomètre a été récemment 
perfectionnée d'une façon considérable par M. Gauxabd (Amérique), 
qui est l'inventeur d'un nouveau dynamomètre et l'auteur aussi 
d'un ouvrage fort remarquable sur l'action exercée par les vagues 
sur les môles extérieurs des ports, sur lequel M. Dyce Cay 
donne quelques renseignements dans son rapport. L'inconvénient 
le plus grave du dynamomètre Stevenson consistait en ce que 
l'effort indiqué pouvait être, soit diminué par la contrepression sur 
la face postérieure de la plaque, soit augmenté par Vinertie de 
la plaque et des tiges mises en mouvement par suite du choc. Le 
dynamomètre de M. Gauxard est un dynamomètre à diaphragmes, 
c'est-à-dire un cylindre muni d'un fond élastique et rempli d'un 
liquide communiquant avec un manomètre. Eu égard, d'un côté, 
à la nature essentiellement dynamique des efforts exercés par 
les lames et, de l'autre côté, à la faible surface représentée par 

22 




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— 338 — 

un de ces mécanismes par rapport à la masse d'eau synchroni- 
quement en mouvement, je doute fort que les indications de cet 
instrument puissent s'approcher beaucoup de la vérité; mais je 
pense que dans un sens comparatif l'application de dynamomètres 
perfectionnés pourrait donner — comme M. Vebnon-Harcoukt 
aussi le dit — des indications très-utiles, et nous aider surtout 
à nous fixer sur un point très important, sur lequel les avis 
sont très partagés, savoir la profondeur à laquelle se propage 
j d'une manière sensible, le mouvement superficiel. 

A cet égard, j'ai exprimé dans mon rapport mon opinion 
personnelle. Un des faits les plus saisissants dans la puissance 
destructive des lames est la disproportion, parfois énorme, entre 
les effets] produits par un coup de mer, et l'énergie cinétique 
et potentielle des vagues à leur surface. M. Gauxabd démontre, 
à vrai dire, que la puissance des lames dans les grandes tempêtes, 
calculée en raison de la quantité de mouvement, peut atteindre 
des valeurs très élevées et qui pourraient amplement justifier 
les effets destructifs, mais cette puissance ne concerne que la 
crête de la lame et par conséquent ne saurait reprôsenter d'aucune 
façon l'effort moyen exercé par la lame sur toute la surface de 
la portion d'ouvrage attaquée. 

Cette disproportion ne peut s'expliquer, me semble-t-il, qu'eu 
admettant qu'au droit des môles, il se produise une véritable con- 
centration des forces distribuées dans toute la hauteur de l'eau, 
c'est-à-dire qu'à la force des vagues à la surface doivent s'ajouter 
les forces intérieures se déroulant dans les couches inférieures 
de !a masse liquide, quelle qu'en puisse être la forme réelle. 

La conséquence directe de ce principe est que le profil mo- 
derne des môles à parois verticales parait le plus rationnel, et 
qu'il faut tâcher de pousser la superstructure à parois verticales 
jusqu'à la plus grande profondeur possible; de cette manière on 
réduit à un minimum la concentration des efforts, et l'on porte 
par suite à un maximum la résistance spécifique de la construction 
exposée au choc; en même temps on réduit à un Tninimnm le 
ressac au pied de la superstructure, avec des avantages confe- 
spondants pour la solidité de l'ouvrage. 

En conclusion, et pour ce qui concerne l'évaluation de la 
puissance des vagues, il me semble que le Congrès, tout en recon- 


_ 339 ^ 

naissant que nous n'avons malheureusement pas encore des moyens 
assez sûrs pour déterminer les efforts exercés par les vagues, ne 
devrait pas déclarer F impossibilité d'y parvenir un jour, mais 
plutôt encourager les savants à poursuivre leurs recherches, soit 
par voie théorique soit surtout par voie expérimentale. 

Le génie humain, qui a su déterminer le mouvement des 
astres, pourrait aussi, un jour, mesurer la puissance des vagues. 
(Vifs applaudisseînents). 

M. LoGATTO, Eapporteur général, répond que dans sa con- 
clusion il n'a pas dit que la puissance des vagues « échappera 
toujours » mais seulement < qu'elle échappe à toute mesure. * 
Il n'a pas jugé l'avenir. Il ne s'oppose pas à ce que l'on modifie 
la conclusion dans le sens visé par M. Coen-Caou, en disant 
que la puissance des vagues « a échappé jusqu'à présent > à 
toute mesure précise; ce qui n'a d'ailleurs, a son avis, pas la 
moindre importance. 

M. De Thierry s'associe à la formule proposée par M. Logatto. 

M. Inglese, Président. — En réunissant les différentes remar- 
ques faites par les membres du Congrès sur les trois conclusions 
du Rapporteur général, il estime que la Section tombera peut-être 
d'accord sur les modifications suivantes: 

« La puissance des vagues et les efforts, essentiellement dy- 
-« namiques, qu'elles exercent sur les môles extérieurs, ont échappé 
< jusqu'ici à toute mesure précise. 

« Les efforts de destruction des ouvrages à la mer sont dûs 
« à une répétition d'efforts dynamiques qui, de même, n'a pu 
« être jusqu'aujourd'hui déterminée. 

« Dans les projets de nouveaux ouvrages à la mer, l'ingé- 
« nieur trouvera les indications les plus précieuses dans l'examen 
« des ouvrages existants, en tenant compte comparativement 
c du régime de la houle au large, du tracé des rivages et de 
« l'allure des londs aux approches du port, et de toute autre 
^ circonstance capable de lui donner d'utiles éléments d'appré- 
-« dation. » 

Ces conclusions sont adoptées à l'unanimité par l'Assemblée. 


— 340 — 

Le Kapporteur général donne alors lecture de ses conclusions 
sur la seconde partie de la question: < Construction des môles 
« extérieurs des ports, en ayant égard à la puissance des vagues 
« auxquelles il doivent résister. » 

« Les môles en enrochements, quoique d'entretien coûteux, 
€ conviennent dans des parages très abrités, dans des profondeurs 
« d'eau peu considérables, si l'on a à sa disposition des matériaux 
« à bas prix et de bonne qualité; et ils ne sont pas affectés par 
€ la nature vaseuse du fond. 

« Lorsque les ouvrages sont exposés à des mers très-dures, 
« on peut encore avoir recours aux enrochements dans les con- 

< ditions ci-dessus mentionnées, en ajoutant extérieurement — et 
€ jusqu'à une certaine profondeur — un revêtement de blocs de 
« béton. La disposition de ces blocs qui paraît la meilleure au 

< point de vue de la résistance et de l'entretien, est la disposition 
« pêle-mêle, sauf à étudier convenablement le profil du revête- 
« ment, de manière à couper la lame au niveau de la mer; 
« l'arrimage au contraire présente de très sérieuses difficultés; 
€ il est susceptible de désorganisation du fait des tassements de 
€ l'enrochement et de destruction totale en cas de tempêtes; en 

< tous cas il ne permet pas l'entretien sans l'abandon du principe 
« même du système, ce qui a été prouvé par les avaries survenues 
« au môle de Gênes, à l'occasion du coup de vent de novembre 1898. 

« Les môles à noyau de moellons avec double revêtement 

< de blocs arrimés n'offrent aucune sécurité par des mers très- 
« dures, comme le prouvent les accidents de Livoume et de Civita- 
« Vecchia, tandis que dans des parages abrités et dans des pro- 
« fondeurs d'eau modérés, c^ type est susceptible de rendre de 

< bons services, surtout s'il s'agit d'ou\Tages de peu d'importance. 

« Les môles à parois verticales, ou presque, conviennent tout 
« particulièrement pour .les profondeurs modérées et sur les fonds 
« durs, où des affouillements provenant du ressac et des courants 
« ne sont pas à craindre. Pour leur construction, on peut avoir 
« recours à la confection de maçonneries à l'air comprimé dans 
€ les parages moyennement abrités: ou, à défaut de cette con- 
« dition, au coulage de gros sacs de béton au moyen de cha- 
« lands, ou à l'arrimage très-régulier de blocs de béton posés au 

< moyen de Titans et avec jonctions; ces systèmes comportent 


— 341 — 

< tous des dépenses très-élevées et ne sauraient être appliquées 
« à des ouvrages de peu d'importance. 

« Les môles mixtes à infrastructure en enrochements et su- 
« perstructure à parois verticales, conviennent tout particulière- 
« ment dans les mers à marée et dans les mers à faible marée 
« si la profondeur de Peau est trôs-considérable. 

« Dans les mers à marée, la construction de la superstructure 
« bornée au niveau des basses eaux ne présente aucune difiSculté. 

« Dans les mers à faible marée, on peut avoir recours, dans 
« des parages abrités, à la constitution de la superstructure en- 
« tièrement en blocs arrimés, selon le type adopté pour la nou- 
« velle digue de Naples; par des mers très-dures, ce type ne 
« présente pas assez de sécurité et peut être, en quelques cas, 
« remplacé avantageusement par de grands caissons monolithiques 
« selon le type de Bizerte, sauf à bien régler la largeur des blocs 
« par rapport à leur longueur, à obtenir la plus parfaite compa- 
« cité du soubassement de pierraille, et à contrebalancer les effets 
« — très-redoutables — du ressac produit extérieurement au pied 
€ des blocs par le choc des lames, soit par l'emploi de matériaux 
« de choix dans la partie supérieure de la risberme extérieure, 
« soit par la surcharge et la défense de cette risberme au moyen 
« de blocs de protection au pied des caissons ». 

M. De Joly. — J'ai demandé la parole pour présenter quel- 
ques observations sur le Rapport général et pour comploter mon 
propre rapport en ce qui concerne les digues de Bizerte. 

Je remercie M. Logatto de l'analyse qu'il a bien voulu 
donner de mon travail ; mai je lui demande la permission de rec- 
tiJSer quelques points qui, peut-être par suite d'erreur de traduction, 
ne me paraissent pas complètement exacts. 

Mon rapport n'a rien de didactique. Je me suis borné à ex- 
poser ce qui avait été fait en France et de dire avec quel succès. 
J'ai distingué expressément les digues des ports de la Manche et 
de l'Océan et celles des ports de la Méditerranée. M. Logatto 
n'a pas été conduit, dans son rapport général, à séparer les mers 
à marée et les mers sans marée, et quelques-unes des observations 
qu'il a extraites de mon rapport, se trouvent pour ce motif prendre 
une portée que je n'avais pas entendu leur donner. 


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— 342 — 

C'est ainsi, par exemple, que j'ai déclaré inadmissibles les 
digues en enrochements dans des parages non abrités, mais seu- 
lement dans les mers à marée. L'histoire de la grande digue de 
Cherbourg montre que l'on a été obligé de l'établir suivant un 
type mixte avec muraiUe verticale sur fondations en enrochements, 
vu l'impossibilité de maintenir un talus incliné en enrochements 
et blocs naturels entre le niveau des plus basses mers et celui 
des plus hautes mers. Cette difficulté disparaît dans la Méditer- 
ranée; il n'y a d'ailleurs pas de distinction fondamentale à faire 
entre les digues en enrochements et blocs naturels et les digues 
en enrochements et blocs artificiels. Les blocs naturels et les blocs 
artificiels ont, les uns et les autres, leurs partisans; les premiers 
sont plus lourds à volume égal, ils résistent mieux aux actions 
chimiques et à l'usure, mais ils ne peuvent généralement pas 
suffire quand la violence des lames oblige à donner aux blocs 
de revêtement un poids très-élevé. On ne trouve pas partout, 
comme à Cherbourg, des blocs de quartzite de 30 tonnes ! Les 
blocs artificiels, mis en place avec les précautions que j' ai 
indiquées dans mjon rapport, peuvent être considérés comme 
mieux assis. 

La traduction française du rapport général me fait dire que 
les digues mixtes avec superstructure verticale fondée au niveau 
des basses mers s'imposent dans les mers à marée pour les 
parages très exposés. J'ai dit seulement que ce type d'ouvrage 
avait été uniformément adopté dans les ports français de la 
Manche et de l'Océan; mais j'ai eu soin d'ajouter que dans des 
parages exposés à des mers exceptionellement dures, comme celles 
du fond du golfe de Gascogne, il pourrait devenir insuffisant ou 
tout au moins peu économique, et j'ai cité les exemples de Bilbao 
et de Saint Jean de Luz. Je n'en considère pas moins ce type 
comme le type normal sur les côtes françaises de la Manche et 
de l'Océan. Il a donné de très-bons résultats à la digue Ouest 
de Cherbourg, qui doit être prolongée avec le même profil, et il 
est intéressant de rapprocher le prix par mètre courant de la 
digue Camot à Boulogne (6000 francs) de ceux des jetées de 
Douvres construites suivant le type vertical par des profondeurs 
moyennes un peu supérieures à celles rencontrées à Boulogne, 
mais dans des conditions de marée et d'exposition équivalentes 


— 343 — 

ou préférables. Ces prix sont, d'après M. Vernon-Haecourt, 
30,448 fcs. pour les jetées du port militaire, et 12.000 fcs. pour 
la jetée Est, construite en partie à claire-voie ; et pourtant, d'aprôs 
un rapport de M. Matthews au Congrès de Saint-Louis, les lames 
n'ont jamais dépassé 13 pieds, soit 4 m. 60, depuis le commen- 

■ 

cément des travaux du nouveau port. 

Enfin M. Loqatto a opposé à l'opinion de M. Coen-Cagli 
sur la pose en découpe des blocs arrimés, l'observation que j'ai 
faite sur la digue de l'Agha où les blocs arrimés forment des 
colonnes indépendantes. Je crois devoir rappeler à ce sujet qu'à 
Alger les tassements sont fort à craindre en raison de la hauteur 
du nojrau d'enrochements et de la nature vaseuse du sol, et 
qu'en outre l'écran en blocs arrimés de la digue de l'Agha est 
protégé du côté du large par une défense en blocs non arrimés. 
Le dispositif d'arrimage adopté à l'Agha ne me paraîtrait pas 
aussi justifié dans des circonstances différentes. 

J'en viens maintenant aux digues de Bizerte. Mon rapport 
fait connaître les effets produits sur les ouvrages par les tempêtes 
de 1904, y compris celle de la fin de novembre; il laisse prévoir 
que ces effets auront une suite, mais cette suite, il n'a pu la 
donner. Les rapporteurs du Congrès recevaient à la fin de l'an 
dernier des lettres pressantes de notre éminent Secrétaire général 
qui insistait pour recevoir leur travail avant le 31 décembre; 
j'ai envoyé le mien le 28. Nos collègues, MM. Nyssen&-Hart et 
PiENS, qui, s'ils n'ont pas présenté de rapport sur la question on 
discussion, ont rédigé une très-intéressante communication sur le 
porte de Zeebrugge, ont du faire de même. Mais si les « Quos 
ego » de M. Dufourny ont pu couper court aux velléités de 
retard de certains rapporteurs, ils n'ont pas arrêté les tempêtes 
dans la Méditerranée, ni même sur les côtes de la Belgique. Le 
31 décembre, jour de l'échéance fatale, une tempête a, parait-il, 
fait brèche dans la défense extérieure et dans le mur du quai 
intérieur du môle de Zeebrugge. Je compte qu'un de nos collègues 
Belges nous donnera des renseignements sur cet accident et 
nous dira comment se sont comportés non seulement les gros 
blocs, mais aussi les enrochements et fascinages de l'infrastructure. 
A Bizerte, c'est le 28 janvier 1905 que de graves avaries se 
sont produites par une tempête du N. et du N.-N.-E. 


— 344 — 

Cette tempête a dépassé, en violence, toutes les précédentes, 
car elle a disloqué sur une grande longueur la digue Nord 
construite par la Compagnie concessionnaire du port, de 1889 à 
1895-, qui, malgré la faiblesse de son profil et la mauvaise 
qualité des blocs naturels des revêtements, avait parfaitement 
résisté depuis 10 ans, comme l'exposait mon rapport. Les blocs 
et enrochements naturels ont été entraînés au large et la su- 
perstructure en maçonnerie portant à faux, fut fendue longitudi- 
nalement. Une réfection presque complète des oeuvres hautes a 
été rendue nécessaire; elle parait devoir être faite en s'inspirant 
des dispositions adoptées pour le prolongement de la grande 
jetée d'Oran. 

Le brise-lames, construit par la Marine de 1899 à 1904 sui- 
vant un type mixte, avec blocs monolithiques de 5000 tomies, a 
moins -souffert; il a néanmoins subi des avaries graves, tant dans 
l'infrastructure que dans la muraille verticale qui la surmonte. 
La risberme extérieure en gros enrochements naturels, qui dé- 
fendait le pied des blocs monolithiques et qui n'avait subi aucun 
mouvement sérieux des tempêtes antérieures, a été désorganisée ; 
les gros enrochements ont été complètement enlevés par la lame 
de retour et sont venus adoucir le talus du soubassement jus- 
qu'à l'inclinaison de 3/|. D'autre part, la muraille verticale a 
subi des tassements importants et des dislocations: le béton des 
joints réunissant les blocs de 5000 tonnes à complètement disparu 
et, au droit de ces joints, la superstructure maçonnée présente 
de véritables brèches triangulaires. Les tassements des gros blocs 
sont les uns veiiicaux, les autres accompagnés de déversements 
vers l'intérieur du port ; ces déplacements transvei*saux sont par- 
ticulièrement accentués pour quatre blocs situés vers le sud du 
brise-lames; ils atteignent un mètre pour l'un d'entre eux. 

Le prolongement de la digue Nord, qui a été établi par la 
Marine avec un profil analogue à celui du brise-lames, s'est mieux 
comporté ; la risberme extérieure de l' infrastructure a été dégarnie 
et les gros blocs artificiels ont légèrement tassé; mais ceux-ci, 
qui n'avaient pas encore été solidarisés par des joints en béton, 
n'ont subi aucune dislocation. 

Les efforts de la tempête du 28 janvier ont démontré mieux 
encore que ceux des tempêtes précédentes: 


— 345 — 

le danger du ressac qui se produit au pied des gros blocs 
de 5000 tonnes du profil de Bizerte, encore rehaussés par une 
superstructure peut-être excessive; 

les inconvénients de la solidarité donnée après coup à ces 
blocs. 

Les fissures à la faveur desquelles les lames ont pu arracher 
quelques portions de la maçonnerie, sont dues pour la plus grande 
partie à ce que la maçonnerie a cédé aux efforts qui se sont pro- 
duits aux points où les blocs voisins sont venus en contact 
entre eux. 

H reste d'ailleurs é\ident que la mauvaise qualité des enro- 
chements et des blocs naturels provenant des carrières des en- 
virons de Bizerte a contribué aux tassements et aux dégradations 
de P infrastructure. 

Vu l'urgence, de gros blocs naturels de cette provenance ont 
néanmoins été employés en 1905 au rechargement des risbermes 
extérieures; ils forment un premier lit qui sera enveloppé ulté- 
rieurement de gros blocs naturels en pierre dure et de blocs ar- 
tificiels de 33 tonnes. Le nouveau revêtement de l'infrastructure 
sera poussé jusqu'à 12 ou 15 mètres en avant du pied de la mu- 
raille; sa surface présentera une inclinaison en rapport avec le 
talus de l'infrastructure étalée par la lame. La risberme intérieure 
sera notablement exhaussée au droit des blocs déversés pour com- 
battre leur tendance au renversement. 

La réfection des maçonneries des blocs ou de l'infrastruc- 
ture sera d'ailleurs poursuivie en s'attachant à conserver ime 
indépendance complète entre les parties de blocs correspondantes. 

Tels sont les renseignements que je puis fournir au Congrès 
sur la situation actuelle des nouvelles digues de Bizerte. 

Puissent-ils contribuer à élucider les conditions d'emploi des 
gros blocs monolithiques qui, si j'en juge par les rapports présentés 
sur la quatrième question, préoccupent vivement les Ingénieurs 
maritimes. 

M. LoaATTo, Eapporteur général. — Au sujet des remarques 

de M. De Joly sur mon rapport général je fais observer ce qui suit: 

a) Quant à la pose des blocs en découpe, j'ai dit dans mon 

rapport, que cette pose c ne permettant pas aux blocs de suivre 


— 34G — 

« les tassements dus à la hauteur du noyau d'enrochements et 
« parfois à la nature vaseuse du fond, est cause de flexions et de 
« réactions intérieures > etc.; et que tel était l'avis de M. De Joly. 
Or, il a dit cela à propos de la digue de l'Agha à Alger; mais 
la vérité générale de ma proposition ne s'en trouve pas diminuée, 
car il s'agit, dans l'espèce, de digues mixtes avec i7ifrastriicture 
en em'ochements et supei'strtictîire, et pour ces digues il y a 
toujours lieu de considérer la hauteur du noyau d'enrochements, 
et parfois la nature vaseuse du fond. S'il n'y avait pas d'infras- 
tructure en enrochements, la pose en découpe serait aussi bonne 
que celle en piles indépendantes. 

b) La distinction que j'ai été amené à faire entre les en- 
rochements en blocs naturels et les jetées en blocs de béton, a 
été suggérée par la différence entre les deux systèmes de pose 
de ces blocs (pêle-^nêle et arrimés), et l'arrimage n'est possible 
qu'avec les blocs en béton. D'ailleurs les blocs en béton qui ont 
toujours des formes régulières et un volume constant pour mi 
ouvrage donné, ne peuvent être considérés comme les blocs na- 
turels qui ont des formes très irrégulières, et des volumes très 
variables, qui donnent lieu à une compacité de structure qu'on 
ne réalise pas avec les blocs de béton. 

M. N. Dyce Cay. — En étudiant les excellents rapports 
présentés au Congrès sur les môles construits avec des bases de 
moellons, pierres' et enrochements, on constate une discussion, 
menée avec toutes les ressources de la science et de l'expérience^ 
pour tenter de bâtir un bon édifice sur une mauvaise fondation. 

A présent nous sommes tous d'accord pour dire que cette 
fondation est mauvaise. Les moellons dans la mer peuvent se 
comparer à un amas de houille sur la terre, déposé légèrement 
et sur lequel personne ne bâtirait, surtout s'il doit subir le choc 
de grandes forces comme celles des vagues. 

J'espère que la Section se prononcera contre la continuation 
de cette sorte de base pour l'avenir. 

Mais si l'on est forcé d'avoir recours tout de même à ce sy- 
stème, je pense qu' au lieu de mettre au-dessus des enrochements 
des murs verticaux, il vaut mieux augmenter la hauteur et la 
largeur du banc d'enrochements en le protégeant avec de gros 


— 347 — 

blocs, des sacs de béton ou des cylindres de béton avec des 
bouts ronds, tous placés sur les talus comme revêtement. 

Je reconnais les difiBcultés de procéder sans moellons dans 
les grandes profondeurs de 30 mètres comme celles de Gênes et 
de Naples, et je mentionnerai un système dont j'ai acquis Texpé- 
rience en faisant les fondations des piles de grands ponts. Il 
s'agit pour ces ponts de se servir de cylindres de fonte ; on les pose 
en place sur la fondation, puis ou drague la terre à l'intérieur, 
sans ôter l'eau et on aide leur descente en ajoutant des poids; 
la descente finie, on scelle leur fond avec du béton déposé sous 
l'eau, puis on les vide avec une pompe et on continue à les 
remplir de béton à sec. 

Pour l'application de ce système à la fondation d'un môle 
par 30 mètres de profondeur, j'emploierais des cylindres de fonte 
de 3",50 de diamètre et je les remplirais de béton jusqu'à 22 m. 50 
du fond, après les avoir entourée d'enrochements; j'enlèverais les 
parties des cylindres au-dessus du béton, et la fondation serait 
alors prête à recevoir la superstructiure en maçonnerie. 

On pourrait employer pour les cylindres le béton, au lieu 
de la fonte, comme, on l'a fait quelque fois pour fonder les murs 
des quais (par exemple à Glascow). 

Quant à ma méthode de faire des fondations par béton en 
sacs, elle est décrite dans mon rapport au Congrès, et je veux 
seulement ajouter que les travaux d'Aberdeen y mentionnés ont 
coûté, au total, c'est-à-dire en y comprenant tous les frais d'in- 
stallation, les grues, l'échafaudage dans la mer, réclamations de 
terres etc., à peu près 50 fcs. le mètre cube de béton en place. 

J'ai aussi mentionné dans mon rapport un système employé 
en Ecosse pour bâtir au-dessous des basses mers avec du béton 
frais, et je veux signaler particulièrement les travaux de Buckie 
et ceux du prolongement du môle de l'ancien port de Wick, sur 
lesquels j'ai été consulté et qui étaient dirigés par un de mes 
collaborateurs. Comme j'ai dit dans mon rapport, la proportion 
de ciment dans le béten est beaucoup plus forte qu'à l'ordinaire ; 
(1 de ciment, 1 de sable et 2 de pierres cassées); mais cette dépense 
est balancée par le moindre coût des machines et des installa- 
tions. Pour poser le béton mou en place, on emploie des boites 
à clapets contenant 9 tonnes qui sont ouvertes par le fond. Ces 


— 348 — 

travaux ont fort bien réussi ; ils ont été exécutés il y a 35 ans. 
M. Vernon-Hakcoubt, aussi, donne dans son rapport une de- 
scription d'un petit ouvrage qu'il a construit de cette manière ; 
mais je ne crois pas qu'il prétende avoir été le premier à se 
servir du système que j'ai employé un peu moi-même en 1870. 
Bien que ce système soit bon, il faut avoir égard à l'endroit et 
à la manière de travailler, il se formerait autrement des couches 
de laitance, qui nuiraient à la prise du béton. 

Pour la superstructure, j'espère que la Section jugera le 
mur vertical le meilleur. Je donne toujours un fruit de Vs ^^^^^^ 
côtés; dans certains cas, il serait préférable d'accroître le fruit 
jusqu'à Vi po^r ne pas envelopper une trop grande quantité 
d'air entre la vague qui s'avance et le massif; ce qui produirait 
de grands jets d'eau. 

En ce qui concerne le système de constitution de la supers- 
tructure, je n'ai rien de nouveau à dire, et je me contenterai de 
mentionner les divers types; savoir: 

1. Structure de gros blocs, surmontée pur une masse de 
maçonnerie de béton monolithique; 

2. Structure de sacs de béton avec une masse supérieure 
monolithique; 

3. Structure entièrement monolitique; 

4. Blocs ou caissons flottants comme à Zeebrugge, Bilbao, 
Bizerte ; 

5. Blocs à bâtardeau, adoptés pour les nouveaux môles 
en Danemark; 

6. Blocs cylindriques de 100 à 200 tonnes en place, dont 
j'ai montré des modèles. 

Don JuT.Es Valdès y ELlmaran, Sous-Directeur des travaux du 
Port de Barcelone. — J'exprime au Congrès, en mon nom et en 
celui de mes collègues de la Délégation Espagnole, notre satisfaction 
AU sujet de l'important rapport général présenté par M. Logatto, 
et des autres très intéressants mémoires présentés par les autres 
rapporteurs; en efiFet, il ne serait pas possible d'exprimer plus 
brièvement et en même temps avec plus de précision l'état ac- 
tuel de la technique dans ce genre de constructions très-difBcile. 
J'exprime aussi notre satisfaction de ce que, dans le port de Bar- 


— 349 — 

celone qui, tout le monde le sait, est le premier de TEspagne 
pour Timportaiice du trafic, il y ait aujourd'hui en cours d'exé- 
cution une digue, dont le projet, approuvé dès 1903, non seu- 
lement repose entièrement sur les principes indiqués dans les 
conclusions de l'honorable Eapporteur général, mais présente un 
ensemble harmonieux dans toutes les parties, en donnant à chacune 
d'elles un rôle précis et très important. 

L'idée de ce type de digue dériva du type du brise-lames 
érigé avec grand succès par M. l'ingénieur Carrucha dans 
le port de Bilbao, après qu'une violente tempête eût emporté la 
superstructure reposant sur un massif de gros blocs de béton jeté» 
pêle-mêle ; en efiTet M. Carktjcha, au lieu d'abandonner entièrement 
le massif, compta sur son aide en reconstruisant plus à l'intérieur 
la digue avec des caissons monolithiques — dont la dimension 
transversale a pu ainsi être limitée à une moindre mesure. 

A Barcelone, où l'on devait nécessairement avoir recours à 
des systèmes sûrs, comme il s'agissait de profondeurs d'eau de 
16 à 20 mètres, on a imité le type de Bilbao, et les dispositions 
de l'ouvrage sont en résumé les suivantes; 

Un soubassement (ou infrastructure) en enrochements, est 
arasé à l'extérieui- à 6".00; comme superstructure à l'extérieur, 
un massif de gros blocs de béton de 80 tonnes jeté pêle- 
mêle s'élève de la cote O^.OO jusqu'à la cote de 2".00 au dessus 
l'eau ; à l'intérieur se trouve un mur composé de caissons monoli- 
thiques, constituant — selon les conclusion du Rapporteur général 
qu'on vient de lire, — le dernier cri en cette sorte de travaux ; 
entre la jetée et les caissons un remblai ne enrochements de gros 
blocs naturels relie, pour ainsi dire, les deux structures et est 
chargé d'une double assise fractionnée de blocs de garde en béton. 

Sur les caissons monolithiques reposent le quai et le mur 
d'abri de la digue. 

Les avantages que ce type présente sont principalement les 
suivants: 

1.° Obtention rapide d'un abri sur le corps de l'ouvrage 
et dans le port, grâce à la jetée de blocs pêle-mêle. 

2.* Sécurité et facilité de travail dans la mise en place des 
blocs monolithiques, grâce à l'abri constitué par la susdite jetée. 
3.° Eéduction considérable du temps nécessaires à la cons- 
truction de l'ouvrage; 


— 350 — 

4.° Kéduction de risques d'avarie et dégâts pendant cette 
construction. 

5.° Économie notable dans le prix de revient. 

J'appelle l'attention du Congrès sur la construction, le trans- 
pori; et la pose des caissons monolithiques. En efiFet nous avons 
pu faire ces caissons à plusieurs compartiments, en béton sans 
aucune armature métallique, intérieure ni extérieure, et par 
des procédés très simples qui ont été naturellement perfectionnés 
au fur et à mesure que les travaux se développaient. Les dimen- 
sions que nous avons retenues comme les meilleures sont les 
suivantes : 

6" de largeur, 7" de hauteur, 14" de longueur; toutefois 
nous pensons que le système serait parfaitement applicable avec 
de plus grandes dimensions; le prix de revient de l'unité serait 
d'ailleurs moindre puisqu'on diminuerait l'emploi des ciments et 
les frais de transport des blocs qui sont en raison inverse du 
volume de ces derniers. 

Le résultat chez nous a été que le prix total par mètre cube 
du béton mis en place ne se monte qu'à 28 fcs; c'est-à-dire 
savoir à la moitié du prix qui a été atteint dans les ports belges 
et français. 

L'immersion de ces caissons s'efiFectue très-aisément au mo- 
yen du gril de carénage (depositing floating-dock) dont dispose la 
Commission des travaux du port de Barcelone, et leur transport 
à flot au moyen d'un remorqueur quelconque. 

La mise en place elle-même se fait aisément en établissant 
des appuis convenables sur le fond et par la manœuvre de cla- 
pets ménagés dans le fond des caissons, et actionnés par des 
tiges verticales; ces clapets permettent l'immersion du mono- 
lithe avec toute régularité et sans le moindre danger. 

L'eau est introduite pour chaque caisson seulement dans 
les compartiments du centre et non dans les compartiments ex- 
trêmes qui sont remplis, à sec, par du béton (ou, si Ton veut 
par de la maçonnerie). 

Lorsqu' un caisson est mis en place et lesté par le remplis- 
sage des compartiments extrêmes, on épuise l'eau des compar- 
timents du centre, et on poursuit le remplissage à sec jusqu'à 
ce que le caisson soit entièrement rempli. Pour accélérer le 


— 351 — 

coulage du béton nous avons employé des caisses à clapets en fer 

de 10 m. c. de capacité qu'on remplit sous les bétonnières et que 

l'on transporte, par une mâture flottante, jusqu'au bord du caisson. 

Pour quelques caissons, nous avons employé, dans la masse 

clu béton, des blocs que nous avions à notre disposition; çiais 

c'est là seulement un expédient qui n'est pas du tout nécessaire 

et qui ne saurait être recommandé en général; au contraire il 

est préférable de réaliser, par le remplissage des compartiments 

des masses tout-à-fait homogènes et monolithiques. 

Tel est en résumé le nouveau type de brise-lames ou digue 
que nous présentons à la considération du Congrès et dont les 
avantages apparaîtront sûrement aux ingénieurs qui s'occupent 
de ces difficiles constructions. 

En conséquence j'ai l'honneur, au nom de M. Don Cablos 
De Angulo y Beetram, Directeur des travaux du port de Barce- 
lone, et en mon nom personnel, de proposer à l'adoption du 
Congrès, la conclusion suivante: 

Le type de brise-lames choisi pour les nouveaux travaux du 
port de Barcelone peut être considéré comme acceptable dans 
tous les cas où la puissance des vagues reste comprise entre les 
limites de 15 à 20 tonnes de pression par mètre carré, et se 
recommande par sa facilité d'exécution, sa stabilité et l'économie 
vraiment remarquable du prix de revient, qui, sur des fonds de 
16 mètres en moyenne, est compris entre 11.000 et 12.000 fcs. 
par mètre linéaire d'ouvrage. 
(Vifs applaudissements). 

M. Coex-Cagu. J'ai demandé la parole pour faire quelques 
remarques sur les conclusions de M. le Kapporteur général: 

Su7' la première conclusion^ se référant aux ynôles en enro- 
chements. 

J'ai soutenu dans mon rapport que ce type peut être, d'une 
façon générale, remplacé par le type mixte. Cela ne se rapporte 
qu'aux digues de grande importance. Je proposerais de dire, en 
définitive c que les enrochements conviemient pour les jetées de 
peu d'importance », ce qui s'étend aussi aux parages abrités et 
aux faibles profondeurs d'eau. 


— 362 — 

Quant à la deuxième cmichmcn, je trouve qu'elle est juste et 
conforme au rapport de M. Dk Joly, mais comme nous cherchons 
un type rationnel, j'estime que nous ne pouvons pas faire abstraction 
des frais d'établissement et des frais d'entretien. Les uns et les 
autres sont énomies dans le type proposé par M. le Rapporteur 
général. 

C'est justement pour diminuer les frais d'entretien que M. 
r Inspecteur du Génie Civil Parodi, proposa, pour la première fois 
en 1879, de remplacer le revêtement des blocs pêle-mêle par un 
revêtement de blocs arrimés. Je suis d'ailleurs parfaitement d'ac- 
cord avec M. le Rapporteur général en ce qui concerne les 
mauvais résultats donnés par ce dernier système de revêtement. 

Dans la discussion sur la préférence à donner au type à 
parois verticales sur enrochements, par rapport au type à simple 
enrochement. M. le Rapporteur général m'attribue un toujours 
souligné dont je ne peux pas reconnaître la paternité. J'ai con- 
sidéré seulement les ouvrages de grande importance; pour ces 
ouvrages je pense que le type en enrochements peut être en 
général remplacé avantageusement par le type à parois verticales 
sur enrochements, eu égard aussi à la façon dont la mer agit 
contre les obstacles. 

J'ai, d'ailleurs, entièrement confirmé lés conclusions des 
Congrès précédents, c'est-à-dire que le choix du système dépend 
d'une foule de circonstances locales très variables. 

M. le Rapporteur général, après avoir fait à la digue de 
Naples l'homieur de l'élever au rang d'un type^ lui ôte tout 
honneur en ajoutant que ce type ne peut être adopté que dans 
les localités peu exposées. Je serais bien aise d'avoir sur ce 
point l'opinion de l'Assemblée. 

M. Yernox-Harcourt. — Messieurs, je suis parfaitement d'ac^ 
cord avec la plupart des conclusions de M. le Rapporteur général. 
Il y a seulement un point sur lequel je ne suis pas tout-à-fait 
de son avis: je ne pense pas que dans le type mixte la su- 
perstructure en maçonnerie surmontant le soubassement en en- 
rochements puisse être limitée au niveau des basses mers et 
ne présenter, par conséquent, aucune difficulté d'exécution, comme 
M. le Rapporteur général le dit. En Angleterre on est descendu 


-- 363 — 

généralement plus bas que ce niveau: seulement dans quelques 
cas on a adopté un système vicieux pour cette superstructure, 
et Ton a subi des échecs. Ainsi on a eu recours une fois à 
deux murs avec un remblai de pierres à l'intérieur, qui n'ont 
pas résisté du tout; le môle a été détruit. Il fallait, au lieu 
de deux murs, avoir un massif unique. En Angleterre, pour 
l'Atlantique, on est descendu avec la superstructure à presque 
6 m. sous les basses eaux. Je pense personellement qu'il vaut 
mieux descendre encore plus bas, peut-être à 10 mètres au-dessous 
des basses eaux. 

Au sujet du rapprochement que M. De Joly fait du prix par 
mètre courant de la Digue Camot à Boulogne, dont la superstruc- 
ture est fondée au niveau des basses marées (6.000 fcs. par mètre 
courant), et de ceux des jetées de Douvres qui sont, selon des 
indications données par moi-même de 30.448 fcs. pour les jetées 
du port militaire et de 12.000 fcs. pour la jetée Est, je dois dé- 
clarer qu'en effet, selon mon avis, ces jetées ont coûté trop cher. 
On n'a pas assez tenu compte du fait que l'exposition de la 
Manche est bien différente de celle de l'Atlantique ; d'ailleurs les 
Ingénieurs du Gouvernement ont fait les choses très largement 
sans trop se soucier des dépenses. Je pense que l'Ingénieur a 
le devoir de bâtir solidement, mais aussi celui de ne pas dépenser 
plus qu'il n'est nécessaire. 

M. BATARD-RAZEUïaŒ, Iiigéuieur en Chef des Ponts et Chaus- 
sées. — Le mérite du système de construction comportant un 
noyau en enrochements naturels protégé du côté du large par un 
revêtement en blocs artificiels vient d'être contesté; permettez-moi 
de vous présenter quelques explications complémentaires sur ce 
système, qui est employé avec succès depuis une soixantaine 
d'années pour la grande jetée du port de Marseille, sur un dé- 
veloppement total de plus de quatre kilomètres et pour une pro- 
fondeur variable de 10 à 30 mètres. Ces considérations viendront 
d'ailleurs à l'appui des conclusions de l'honorable Eapporteur 
général. Je commence par déclarer que je me garderai bien de 
préconiser un type déterminé de jetée à l'exclusion de tout autre, 
attendu que la solution à adopter dans chaque cas particulier 
dépend des circonstances locales qui influent nécessairement sur 

23 


— 364 — 

les dispositions et les dimensions du profil; mais je suis convaincu 
que le type de Marseille est susceptible de répondre dans les 
meilleures conditions, à la plupart des cas qui peuvent se présenter 
pour les ports de la Méditerranée, quitte bien entendu à modifier 
suivant les besoins le revêtement en blocs artificiels ainsi que la 
classification et l'arrangement des enrochements naturels. Je laisse 
intentionnellement de côté les ports de l'Océan, où il est tout naturel 
qu'on profite du jeu des marées pour construire à l'air libre en 
maçonnerie monolithique la partie des digues qui dépasse le niveau 
des basses eaux, et où le noyau en enrochements ne remplit alors 
que le rôle de soubassement. 

J'estime en premier lieu que le type dont il s'agit est cer- 
tainement un des plus rationnels parce que le talus extérieur de 
l'ouvrage au-dessous du niveau de l'eau est constitué par des 
matériaux dont la masse individuelle varie progressivement dans 
le même sens que l'action des vagues sur le talus. A Marseille 
par exemple, dans le dernier tronçon exécuté, les blocs artificiels 
de 14 mètres cubes, pesant environ 33 tonnes, descendent jusqu'à 
la cote (6.00) et (10 m.) et ceux de 1300 à 3900 kilos entre 
(10 et 14 m.) et enfin ceux de 100 à 1300 kilos au dessous de 
la cote (14 mètres). Les moellons, pierraille et détritus, sont 
réservés pour le centre du massif et pour le pied du talus intérieur. 

Cette constitution du massif oblige nécessairement à séparer 
les enrochements naturels en im certain nombre de classes qui 
correspondent à des grosseurs différentes. Mais ce triage est 
commandé, dans la carrière même, par le mode de chargement 
des matériaux qui s'opère au moyen des grues pour les blocs, 
à la main pour les moellons et à la pelle pour la pierraille et 
les détritus: il n'entraîne donc aucune sujétion particulière. La 
classification des matériaux offre d'autre part l'avantage de pro- 
curer une économie appréciable, par l'accroissement du volume 
de vides. 

Il me parait utile aussi d'appeler l'attention sur la pose des 
blocs artificiels formant revêtement. Il ne faut pas croire lors- 
qu'on parle de blocs posés pêle-mêle, que la meilleure disposition 
est celle qui est absolument livrée au hasard. A mon avis, il y 
a le plus grand intérêt à mettre les blocs en place isolément avec 
une mâture flottante, de telle sorte que leur plus grande dimen- 


— 365 — 

sion soit orientée perpendiculairement à la direction de l'ouvrage, 
et qu'ils soient serrés le plus possible, les uns contre les autres. 

Moins le revêtement contient de vides, plus il a de chance 
de stabilité et de durée. La mer se charge ensuite de réaliser 
l'irrégularité qui est désirable pour user la force des vagues. 

C'est d'ailleurs cette préoccupation qui a conduit les Ingé- 
nieurs du port de Cette à exécuter le revêtement du prolongement 
du brise-lames au dessous de la cote (4 m.) en blocs artificiels à 
demi-arrimés, et ils n'ont eu qu'à s'en féliciter. 

Il est essentiel en outre de ménager une risberme en blocs 
naturels du plus fort échantillon en avant du revêtement, et de 
veiller avec soin à sa conservation afin d'empêcher la chute des 
blocs artificiels jusqu'au pied des talus. Enfin, pour terminer, 
j'ajoute que ce type de jetée peut être considéré comme le plus 
économique au point de vue des frais de construction, dans tous 
les parages où la pierre est abondante, où la profondeur d'eau 
n'est pas excessive, et où l'on prévoit un large quai sur remblais 
d'enrochements en arrière de l'ouvrage. 

M. Nysskns-Hart. — Messieurs, — M. De Joly, qui nous a 
fait une communication des plus intéressantes au sujet de la digue 
de Bizerte, fait appel à un des ingénieurs belges ici présents pour 
qu'il explique à l'Assemblée ce qui s'est passé la nuit du 30 au 
31 décembre 1894 à Zeebrugge, comment s'est produit l'accident 
à la grande Digue, et quelles en ont été les conséquences. 

Je pense pouvoir satisfaire à cet appel de M. De Joly,. et 
souhaite que ce que je vais dire puisse intéresser l'Assemblée. 

Nous nous trouvons en ce qui concerne 2jeebrugge, dans le 
cas que M. De Joly a cité pour Bizerte. 

Le rapport sur les travaux de Zeebrugge, déposé le 30 dé- 
cembre, n'a pu tenir compte des effets de la tempête survenue 
le 31 de ce mois, et qui a sérieusement endonmiagé ces travaux. 
Il y a toutefois entre le cas de Bizerte et le cas de Zeebrugge 
une différence essentielle qu'il importe de souligner. A Bizerte 
le môle est construit depuis plusieurs années: il est dans sa si- 
tuation définitive: à Zeebrugge au contraire la mer a surpris 
l'ouvrage en construction avant qu'il se trouvât dans son état de 
stabilité définitive. 


— 366 — 

On sait qu'à Zeebrugge la jetée en mer forme une grande 
avancée courbe de près de 2 kilomètres et demi: sur près de 
1800 mètres le mur du large, formé de massifs de Y^.ôO d'épais- 
seur reposant sur une infrastructure d'enrochements, est contre- 
buté par un terreplein de 77 mètres de largeur bordé de quais 
à l'intérieur. 

Dans la partie extrême où il n'existe plus de quais le mur 
brise-lames à 9 mètres d'épaisseur. 

Mais cette dernière partie n'est pas encore construite, et c'est 
dans la partie à 7",50 d'épaisseur que s'est produit l'accident. 

Les caissons de 4500 tonnes étaient posés avec leur super- 
structure jusqu'au n** 50, les n°* 51 et 52 étaient également placés, 
mais sans que leur superstructure fut complète. 

L'entreprise avait commencé, en vue de l'hivernage, à gar- 
nir à l'arrière du caisson la risberrae intérieure des enrochements 
des fondations. 

Mais ce travail fut interrompu par la tempête. Celle-ci, dé- 
ferlant par dessus le mur, doit avoir déchaussé, à l'intérieur, 
l'infrastructure d'appui, et l'effort de la lame du large a pu cul- 
buter, sur 125 mètres de longueur, le mur construit; les caissons 
46 et 47 ont fait complètement quartier avec leur superstructure, 
les caissons 48, 49 et 50 se sont déversés plus ou moins com- 
plètement, mais tous au moins à 45°. Chose digne d'être notée, les 
caissons 51 et 52, incomplètement garnis de leur supersti'ucture, 
n'ont pas bougé; et, bien entendu, tous les caissons jusqu'au 46 qui 
avaient une contrebutée intérieure n'ont soufiTert en aucune façon. 

Le renversement de cette masse a produit vers l'intérieur 
une vague énorme qui est allée donner sur les caissons 48, 49 
et 50 du quai établi concentriquement à 74 mètres à l'intérieur 
et les a ripes sans déversement notable. 

Les conséquences qui se dégagent des accidents de Bizerte 
et de Zeebrugge sont bien différents. 

Pour Bizerte je partage absolument l'avis de M. De Joly, 
que l'épaisseur de la jetée est trop faible, et je rappelle que, à 
Zeebrugge, dans de moins mauvaises mers, l'épaisseur du môle 
isolé a, dès 1892, été prévu à 9 mètres. 

L'épaisseur de 7 mètres 50 suffit amplement dans la partie 
contrebutée, mais sa construction exige quelques dispositions sp6- 



— 357 — 

cîales que Texpérience de plusieurs années n'avait pas signalées, 
et que l'accident du 31 décembre 1904 a mis en relief. 

Il y a eu au total, à Zeebrugge, un accident de construction 
qui ne donne aucune préoccupation pour la stabilité de l'ouvrage 
complet, et qui n'aura constitué qu'une leçon de choses, ayant 
eutrainé quelques mois de retard... et aussi quelque brèche dans 
la part de l'imprévu de l'entreprise. 

* 

Le Présidext. — Messieurs, après la discussion très intéres- 
sante qui a eu lieu, il faut s'entendre au sujet des conclusions 
à adopter. 

Je demande avant tout à l'Assemblée si, en dépit dû la di- 
versité très grande des conditions dans lesquelles les môles exté- 
rieurs des ports peuvent se trouver, elle croit pouvoir tout de 
même formuler des conclusions. 

M. De Angulo Carix)s. — Je crois que si l'on pouvait for- 
muler des conclusions, elles devraient être tout-à-fait générales. 

M. Nyssexs-Hart. — Je pense qu'il serait très difficile de 
tomber d'accord sur des conclusions, à cause non seulement de 
la diversité des conditions locales à laquelle M. le Préstoext fait 
allusion, mais un peu aussi à cause de la diversité des systèmes 
qui sont appliqués dans les différents pays. 

M. De Jolt. — Il estime que la Section pourrait se borner 
à déclarer avoir pris connaissance des rapports présentés au 
Congrès et des indications pour la construction des môles qui en 
résultent. 

Il propose au nom de MM. de TmERRY, Nyssens- Art, Coen-Caoij 
et au sien la résolution suivante qui est approuvée à l'unanimité. 

c Le Congrès s'en référé aux renseignements qui lui ont été 
c fournis tant dans les rapports écrits que dans les observations 
c orales ; il estime que les ingénieurs y trouveront des indications 
c précieuses pour la construction des môles, eu égard à la puis- 
« sance des lames, mais ne croit pas pouvoir, en raison de la 
c grande diversité des cas, formuler de conclusions absolues ». 

On donne lecture en allemand de ces conclusions. 


~ 368 - 

Le Président demande si personne ne désire plus la pai-ole. 
Comme personne ne la demande, il prie l'Assemblée de vouloir 
bien lever la main pour reconnaître que les travaux de la 
deuxième section du X."* Congrès de Navigation sont terminés. 

La plupart des membres lèvent la main. 

Le PRÉsmENT. — Messieurs et chers collègues, 

Je regrette^ \ivement que, pour diverses nécessités, le X."** 
CoDgrès de Navigation ait eu une aussi courte durée et que ce 
soit aujourd'hui le dernier jour de nos réunions. 

Mais, avant de nous quitter, permettez-moi d'exprimer un 
voeu : je souhaite qu'au prochain Congrès tous les membres pré- 
sents ici soient dans la possibilité d'intervenir, quelque soit le 
pays où nous aurons le plaisir de nous revoir et que nos discus- 
sions soient inspirées du même zèle et de la même sérénité qui 
se sont manifestées dans cette salle. 

Je souhaite aussi que nous pifissions encore pour longtemps 
nous consacrer à l'étude des questions de navigation dont la so- 
lution doit contribuer dans la plus large mesure au progrès de 
la civilisation et au bien-être des peuples. 

(Vifs applaudissements). 

M. Yernon-Haroouiit. — Messieurs, avant de nous séparer, 
permettez-moi de présenter en votre nom et au mien tous nos 
remercîments à notre illustre Président qui a su si bien diriger 
les discussions de cette Section. 

(Vifs applaudissements). 

Le PRÉsmENT remercie les Membres du Congrès et déclare 
la séance levée à midi. 


PROCÈS-VERBAL 


de la. séance plénière de clôture. 


Procès-verbal de la séance plénière de clôture qui a eu lieu 
le Vendredi 29 septembre, au théâtre de la Scala, à 2 heures de 
l'après-midi. 

M. Colombo, un des présidents généraux du Congrès, occupe 
la présidence. Ont également pris place au bureau Son Exe. Pozzi, 
Sous-Secrétaire d'Etat aux travaux publics, un des présidents 
de la Commission de patronage représentant le Gouvernement 
italien, M. l'adjoint Délia Porta pour le Syndic de Milan, M. Al- 
phonse Debeil, Directeur général des Ponts et Chaussées de Bel- 
gique, un des présidents de l'Association internationale, M. le 
Docteur Ludwig Holle, Unterstaatssekretar du Ministère prussien 
des travaux publics, M. le Baron Quinette de Eochemont, In- 
specteur général des Ponts et Chaussées de France, M. Charles 
Raymond, Brigadier Général de l'armée des États-Unis, M. de 
Timonoff, Directeur des voies de communication de Russie, 
M. Anton Schromm, Inspecteur général de l'Autriche, M. Van 
der Slyden, ancien ministre du Waterstaat des Pays-Bas, M. Italo 
Maganzini, Inspecteur supérieur du Génie civil italien. Président 
de section du conseil supérieur des travaux publics et M. Jean 
Ricotti, capitaine de vaisseau, présidents de la Comimission technique 
locale, M. Alberto Torri et Giuseppe Rota, délégués italiens de 
la Commission internationale permanente de V association, M. Ro- 
manin Jacur, député au Parlement, M. Ignazio Inglese, Inspecteur 
supérieur du G^nie civil, et M. François Giuliani, capitaine do 


— 360 — 

vaisseau de la marine royale, présidents des sections du Congrès^ 
M. Piero Piola Daverio, président de la Commission d'admini- 
stration. 

Les places des secrétaires généraux sont occupées par 
M. Sanjust de Teulada, secrétaire général du Congrès, M. Alexis 
Dufouniy, secrétaire général de TAssociation Internationale per- 
manente, M. Léo Sympher, ancien secrétaire général du Congrès 
de Dusseldorf, M. Gteorges de Joly pour la France, M. Sanford 
pour les Etats-Unis, M. le Prince Itchito pour le Japon, M. Richard 
Kuln pour l'Autriche. 

MM. les délégués des États et MM. les sénateurs et députés 
du royaume d'Italie ont repris les places qu'ils occupaient dans 
la séance pléniere. 

La salW est occupée par une assistance très nombreuse et 
dans lés loges on voit une quantité de dames. 

La séance est ouverte à 2 heures, 19 minutes. 

M. le président déclare la séance de clôture ouverte. MM. les 
présidents et MM. les rapporteurs des deux différentes sections 
présenteront, pour l'approbation, les conclusions qui ont été prises 
sur les différents arguments. 

Préstoent. — En premier lieu je donnerai la parole à 
M. Maurice Lévy, sur les conclusions adoptées pour la première 
question de la première section : 

Lévy. — H s'agit dans la première question de la première 
section : 

De r utilité et de l'organisation des transpoi'ts mixtes, c'est-à-dire 
par chemins de fer et voies navigables. 

Nous avons eu cinq rapports sur cette question. Chacun des 
rapporteurs a exposé les raisons de ses conclusions. Le rapporteiu* 
général a résumé la conclusion principale de MM. Captier et 
Tavemier, et elle a été votée dans les termes qui suivent : 

« Les contacts entre chemins de fer et voies navigables 
doivent être multipliés autant que possible, par les moyens techni- 
ques, administratifs et de tarifs, propres à développer de plus en 
plus les transports mixtes. » 


— 361 — 

M. le Président répète la lecture de la conclusion et la met 
aux voix. Il prie MM. les congressistes qui l'approuvent de lever 
la main. 

La conclusion est approuvée. 

PRiîsroENT. — Je prie M. Crugnola d'exposer les conclu- 
sions adoptées par la section sur la IIP question de la première 
section. 

Crugnola. — La troisième question de la première section 
SL pour but l'Etude des systèmes propres à racheter les grandes 
(chutes entre les biefs des canaux. Elle avait déjà figuré à l'ordre 
du jour du IX® Congrès tenu à Dûsseldorf ; mais, à cette époque, 
on était à la veille du grand Concours international de Vienne, 
qui paraissait devoir apporter la solution définitive du problème ; 
c'est à cause de cela que les résolutions du Congrès n'ont pas 
été décisives. 

Ce Concours a eu lieu, mais si l'on ne peut pas dire que 
les résultats aient été de nature à donner la solution du problème 
définitive et générale, on peut bien affirmer que de l'ensemble des 
études présentées il se dégage des éléments très précieux pour 
toutes les questions spéciales qui se rattachent à la question 
principale. 

Ainsi le problème était mûr, et les nombreux Rapports pré- 
sentés au Congrès actuel ont pu traiter la question dans tous 
ses détails d'une manière magistrale. 

On comprend facilement qu'avec des matériaux aussi riches 
et des Rapporteurs aussi nombreux et vaillants, la discussion ne 
pouvait pas manquer de se faire avec toute l'ampleur et la pro- 
fondeur, que méritait le sujet. 

Elle a été effectivement ardente et réfléchie ; y ont pris 
part, d'une manière toute spéciale, MM. De Bovet, Priissmann, 
Gerdau, Genard, Van Panhuys, Smrcek, Vemon Harcourt, Maurice 
Lévy, Schônbach, Schromm, Hermann, Guerreiro, Nelemaus, et 
d'autres encore. 

Les résolutions ont été prises presque à l' unanimité : la pre- 
mière est identique à celle du IX* Congrès ; les autres renferment 
la réalisation du voeu qui avait été émis alors, de sorte que 


• t 


I 

-^ 362 - 

les résolutions actuelles peuvent être considérées comme défini- 
tives. 

Je vais les lire pour être soumises à Texamen d'abord, et 
ensuite au vote du Congrès. 

« Les écluses à sas restent les engins les plus simples et 
les plus robustes pour racheter les chutes des canaux. Les bassins 
d'épargne permettent de réduire notablement leur consommation 
d'eau, sans augmentation exagérée de la durée des éclusages. 

Il y a lieu d'encourager les études et les essais ayant pour 
but de dimiimer encore davantage cette durée et cette consommation. 

Si les ressources alimentaires font défaut, les ascenseurs 
verticaux constituent une solution qui a la sanction de l'expé- 
rience. 

Le concours de Viemie a donné naissance à un grand nombre de 
conceptions très intéressantes. Le Congrès attache la plus grande 
importance à ce qu'une application en grand permette à' l'expé- 
rience, seul juge en dernier ressort, de se prononcer sur la valeur 
pratique relative de ces conceptions, en prenant en considération 
la vitesse de marche des bateaux, la capacité de trafic des canaux, 
ainsi que la sûreté, la régularité et l'économie du service. > 

M. le président met aux voix la conclusion qui précède, dans 
les deux langues française et allemande. Les anglais renoncent 
à la traduction. Elle est approuvée. 

PaÉsiDENT. — Je donne la parole à M. Valentini, secrétaire 
en chef de la première section, pour qu'il nous expose les con- 
clusions de la IP question. 

Valentini. — La seconde question de la première section 
est la suivante : 

Influence de la destrtœtion des fœ^êts et du dessèchement des 
marais sur le régime et le débit des rivières. 

Et la section propose la conclusion suivante : 
L'influence de Tassamissement des marais sur le régime des 
rivières est généralement presque négligeable. Le déboisement das 
forêts, envisagé au point de vue de la navigation, suggère les 
vœux ci-après : 


— 363 — 

1. Que les États règlent, par des lois claires et sévères, les 
dispositions relatives : au maintien des forêts existantes, à la 
consolidation des terrains en montagne et au reboisement des 
surfaces dénudées, afin d'éviter les dommages causés aux cours 
d'eau navigables par les matériaux de transport. 

2. Que les études hydrologiques, nécessaires à la détermina- 
tion de l'influence des bois sur le régime des cours d'eau navi- 
gables, soient développées d'une façon systématique et que les 
résultats de ces études soient vulgarisés par une grande publicité. 

Le Président met aux voix les conclusions qui précèdent, 
eu français et en allemand. — Elles sont approuvées. 

Président. — M. Valentini voudra bien exposer les conclu- 
sions prises sur la quatrième question. 

• Yalentini. — La quatrième question est la suivante : 

Développement de la navigation intétieure au moyen, de bateaux 
à petit tirant d'eoM. — Modes de constiniction et moteurs, 

La section a adopté la conclusion dont je vais donner lecture : 
Le Congrès, considérant les travaux remarquables publiés 
par l'Association sur la forme et la traction des bateaux fré- 
quentant les voies de navigation intérieure, comme aussi l'im- 
portance primordiale de la question qui s'y rapporte, émet le 
vœu de voir le Congrès inscrire à son ordre du jour une question 
touchant : la traction mécanique des bateaux, et, subsidiairement, 
l'étude des formes et de l'utilisation des bateaux à petit tirant 
d'eau. 

Cette conclusion est mise aux voix dans les deux langues 
française et allemande et est approuvée. 

Président. — Nous passerons maintenant aux questions de 
la IP section (Navigation Maritime), et je prierai M. l'Inspecteur 
Inglese de lire les conclusions sur la première question de la 
seconde section. 

Ln'olese. — La première question a été présentée dans les 
termes suivants: 


— 364 — 

Ainélioraticm de Vembouchtire des fleuves déboucha7it dans les 
mers sans marée. 

Après avoir chargé une commission spéciale de proposer des 
conclusions, la section, sur rapport de la même commission, a voté 
ces conclusions dans les termes ci après: 

« Le système des môles est recommandable tant que la di- 
stance entre la barre et la rive ne cause pas d' excessives dépenses. 
En cas contraire et surtout pour des deltas bien consolidés depuis 
des années, le système des dragages, surtout celui par dragues 
suceuses, offre une excellente solution du problème, à la condition 
toutefois que l'importance du trafic justifie les dépenses exigées 
par ces dragages. 

« Dans certains cas, les dragages sont utiles pour accélérer 
ou compléter Faction des jetées. 

« Dans le cas où aucun de ces systèmes ne serait convenable, 
le système du canal latéral, ayant son entrée en dehors de l'action 
du delta, oflTrirait une solution simple et certaine ». 

PRÉsroENT. — Je lirai la première conclusion sur cette question 
en français, (il lit). 

M. Germelmann va la lire en allemand. 

Germëlmann. — Il lit en allemand le résumé de la discussion. 
(Sonnette du président). 

Président. — Je vous ferai observer. Monsieur Germelmann, 
que nous ne devons voter que les conclusions des différentes 
sections, tandis que vous nous présentez là tout un résumé de la 
discussion. Il me semble que MM. les Congressistes' pourraient 
bien se contenter de la simple traduction du texte français, et 
que de la sorte nous abrégerions la séance. 

Je vous prie donc. Messieurs, de lever la mam comme signe 
que vous êtes d'accord. 

La conclusion est acceptée. 

(Protestation de M. Germelmann). 

Préstoent. — Je regrette beaucoup d'avoir dû vous inter- 
rompre, mais si nous voulions entendre le résumé de chaque 


— 365 — 

discussion, nous li^en finirions pas. La forme sous laquelle vous 
nous présentez les conclusions en allemand est trop vague. 

HoLLE. — Les conclusions doivent être discutés: et messieurs 
les membres du Congrès doivent déclarer s'ils désirent au moins 
que ces conclusions soient lues en traduction allemande. Ce sera 
très facile si l'un des membres allemands vent bien lire ou tra- 
duire le texte français en allemand. Je serais désolé si la langue 
allemande était exclue de la sorte. 

Préstoent. — Je prierai Messieurs les Congressistes de 
vouloir bien remarquer que, pour voter des conclusions il faut 
qu'elles soient rédigées d'une façon nette et exacte : c'est la raison 
pour laquelle je ne peux pas faire voter des conclusions en 
résumé dans une langue et in extenso dans une autre langue. 

(Vifs applaudissements). 

Le secrétaire général fait monter au bureau MM. MuUer et 
Eosen, traducteurs ofiBciels du secrétariat. — M. Eosen lit les 
conclusions de la première question en allemand, après quoi tout 
le monde les approuve. (1) 


(1) En effet, la Section avait voté d'après le rappoii suivant présenté 
par une Commission. Le vote rendu dans la séance plénière n'est qu'un 
abrégé rédigé par les Secrétaires. Voici le rapport dont il s'agit: 

«La ti'ès grande diversité des conditions techniques locales et celle 
aussi des conditions économiques et financières que les Ingénieurs ne peuvent 
se dispenser d'envisager ne permet pas de formuler aujourd'hui pour l'amé- 
lioration des fleuves débouchant dans les mers sans marée ou à faible marée, 
des règles générales absolues. Chaque espèce poun'a comporter une solution 
spéciale et aucun travail de ce genre ne devra être entrepris sans une étude 
approfondie, portant non seulement sur l'état actuel mais sur les fluctuations 
du passé. 

«Cela dit, l'expérience a prouvé que la solution pouvait, suivant les 
cas, être demandée soit à la méthode des ouvrages fixes, c'est-à-dire surtout 
des jetées, soit aux dragages, soit à une combinaisons des deux méthodes. 

« En ce qui concerne la méthode des jetées, le Congrès de 1892 a donné, 
sur les conditions naturelles nécessaires pour que cette méthode, à elle seule, 
ait des chances de succès, des indications qui ont conservé leur valeur. Le 
même Congrès a donné, sur le choix du bras à améliorer lorsqu'il s'agit d'un 
delta, des conseils auxquels il convient de se reporter. 

« On peut y ajouter, ainsi qu'il a été indiqué dans les rapports soumis 
au présent Congrès: 


— 866 — 
Présidekt. — Passous à la seconde question, soit: 

Progrès datis les ïïioyens de propidsion des navires. Cotiséquefice 
au point de vue des chenaux et des ports, 

La conclusion adoptée par la section est la suivante: 
« Dans rôtat actuel de la technique, les progrès réalisés dans 
les moyens de propulsion des navires n'influent pas sur les dis- 
positions des chenaux et des ports ». 

Les traducteurs traduisent en allemand. Les anglais renoncent 
à la traduction. Tout le monde approuve. 

Fréstoext. — La troisième question est libellée ainsi: 

Exposé des diveî's modes d'exploitutimi et d'administratiou des 
ports maritimes. Leur influence sur le développement du 
trafic. 

Voici la conclusion adoptée par la section: 

« Tout système d'administration, qui favorise la prospérité 
du port et le développement du trafic, est bon, pour\'u que l'ad- 
ministration elle-même soit bonne ». 


c 1. En général la largeui' et le débit du bras choisi devront être 
réduits au minimum de ce qui est nécessaire pour la navigation, de ma» 
nière à laisser s'échapper par les autres bras la plus grande paiiie du débit 
liquide et du débit solide du fleuve ; 

« 2. Que les ouvrages devront être disposés de manière à se prêter 
à un prolongement dont on peut prévoir la nécessité dans un avenir plus 
ou moins éloigné ; 

c 3. Enfin que pour réussir, il couYient, surtout s'il s'agit d'une barre, 
d'exécuter les jetées le plus rapidement possible et de leur donner immé- 
diatement une longueur suffisante en atteigaant au moins les fonds à ci-euser. 

< Quant à la méthode des dragages, les immenses perfectionnements 
qu'ont reçus, dans les dernières années, l'établissement et le fonctionnement 
d'engins de dragages, notamment par l'introduction des dragues suceuses, 
ont donné à cette méthode une puissance et une efficacité sur lesquelles 
le Congres de 1900 a justement appelé l'attention des ingénieui*s. 

«Même lorsqu'on a demandé à des ouvrages fixes les éléments principaux 
du résultat, des dragages seront le plus souvent nécessaires pour accélérer, 
compléter, entretenir ou enfin approfondir. 

€ Souvent aussi ils pourront êti-e employés seuls, soit qu'il s'agisse de 
franchir un long delta consolidé par le temps, soit qu'il s'agisse de traverser 
une baiTe éloignée du rivage pour que des jetées ne soient pas pratiquement 


— 367 - 

La forme de la conclusion donne lieu à une certaine hilarité. 
Après lecture en français et en allemand, la conclusion est 
approuvée. 

Président. — Il ouvre la discussion sur la quatrième question 
dont voici l'énoncé: 

Construction des môles extérieurs des ports en ayant égard à la 
puissance des vagtœs auxquelles ils doivent résister. Évalua- 
tion de cette puissance. 

Les conclusions sont présentées en français et en allemand 
dans la forme suivante: 


i-éàlisablos, sauf parfois à établir pour maintenir les résultats acquis, des 
ouvrages fixes accessoires, soit pour régler la répaitition des eaux à F origine 
d'un delta, soit pour protéger le chenal creusé contre les apports latéraux ; 
ce seraient alors des jetées aussi basses et aussi simples que possible. 

«En somme la méthode des dragages met désormais entre les mains 
des ingénieurs une arme puissante, simple, applicable dans le plus grand 
nombre des cas, souvent préférable^ mais qui ne peut cependant pas être 
considérée comme d'une efficacité absolue et sans limites. Elle entraîne 
parfois, quand on veut forcer la nature, des sacrifices permanents considé- 
rables, qui doivent être justifiés par l'importance du trafic. Il y aura même 
des cas où T extrême mobilité des fonds sous l'empire des actions maritimes, 
rendra cette méthode elle-même absolument inabordable. 

< Lorsque, poui' des raisons soit techniques, soit financières, les mé- 
thodes qui viennent d'être exposées feront défaut, il restera à envisager 
r exécution d'un canal de dérivation débouchant à la mer en dehors de la 
sphère d'action de l'embouchure. 

< On devra même, dans tous les cas, avant d'entreprendre de grands tra- 
vaux dans une embouchure, examiner comparativement cette solution qui, 
loi'sque les circonstances locales s'y prêtent, est simple et sûre. 

« Signet 

€ Paolo Orlando 

« L. F. Vbhnon Harcourt, Président 

« Msnoin-Lrcrbulx 

< DK TiMONOVF 
« G. TURAZZA 

< L. Luioei 

« l. corthell 
« Germklmann 

< Nysskxs-Hart ». 


-« 368 — 

c I. La puissance des vagues et les efforts essentiellement 
dynamiques qu'elles exercent sur les môles extérieurs ont échappé 
jusqu'ici à toute mesure précise. 

« Les effets de destruction des ouvrages à la mer soîit dus 
à une répétition d'efforts dynamiques qui, de même, n'a pu être 
jusqu'aujourd'hui déterminée. 

€ Pour les projets des nouveaux ouvrages à la mer, l'ingénieur 
trouvera les indications les plus précieuses dans l'examen des 
ouvrages existants, en tenant compte comparativement du régime 
de la houle au large, du tracé des rivages, de l'allure des fonds 
aux approches du port, et de toute autre circonstance capable de 
donner d'utiles éléments d'appréciation. 

« IL Le Congrès s'en réfère aux renseignements qui lui ont 
été fournis tant dans les rapports écrits que dans les observations 
orales ; il estime que les ingénieurs y trouveront des indications 
précieuses pour la construction des môles, eu égard à la puissance 
des lames, mais ne croit pas pouvoir, en raison de la grande 
diversité des cas, formuler des conclusions absolues. » 

Ces conclusions sont approuvées. 

Après quoi, M. le Président déclare la discussion close. 

M. le Président donne ensuite successivement la parole aux 
orateurs suivants dont on reproduit les discours dans la langue 
dans laquelle ils ont été prononcés. 

Discours de M. Alphonse Debeil, Président de l'Association 
Internationale permanente des Congrès de Navigation, Directeiu* 
général des Ponts et Chaussées de Belgique. 

Messieurs les Président et Membres de la Commission d'orga- 
nisation du X,* Congrès, Mesdames et Messi'ùuy^s, 

Il y a quelques jours à peine, au moment où les Souverains 
de l'ItaUe venaient inaugurer nos travaux dans une séance d'ouver- 
ture qui restera mémorable dans nos annales, au moment où, 
par leur présence auguste. Ils daignaient accorder ime nouvelle 
consécration, dont nous leur sommes profondément reconnaissants, 


— 369 — 

à notre grande Association, j'exprimais au nom de celle-ci, en 
ma qualité de Président, l'espoir de voir le X,* Congrès couronné 
de succès. 

Notre attente à tous, c'est un devoir pour moi de le déclarer, 
a été largement dépassée. Le travail que vous avez accompli, sous 
la Haute Présidence de nos très honorés et très chers Présidents 
Généraux, M.M. les Sénateurs Colombo et Candiani, et sous la 
direction immédiate de vos ôminents Présidents de Section M.M. 
les Ingénieurs Casana, Eomanin Jacur, Inglese et Giuliani, ce 
travail, dis-je, a été considérable et réellement fructueux ; on vient 
de vous en rendre compte, et je n'ai plus dès lors que des élo- 
ges et des remercîments à adresserJ'ai aussi le devoir de vous 
proposer des remercîments et des éloges pour la Commission 
d'organisation toute entière, pour son infatigable et distingué 
Secrétaire Général, M. Sanjust di Teulada, pour ses dévoués et 
sympathiques Présidents, MM. Maganzini, Eicotti et Piola Daverio. 

Nous avons été reçus à Milan et dans toutes nos excursions, 
avec un éclat, un entrain, une cordialité que nous ne saurions 
assez reconnaître, et pour lesquels nous ne saurions avoir assez 
de remercîments. Nous prions la Municipalité de Milan qui 
a tant fait pour nous, qui nous a prodigué tant d'attention 
et d'amabilité, de croire que nous conserverons pour elle dans nos 
souvenirs la plus vive reconnaissance. C'est également un devoir 
pour nous et un extrême plaisir de remercier les puissantes 
Compagnies des Usines électriques de Paderno, de Vizzola, comme 
aussi M. le Comte Borromée dont la réception dans son admirable 
domaine a été d'un charme exquis, de toutes les peines et sujé- 
tions que la présence de notre nombreuse armée a pu leur 
occasionner. Partout, nous ont précédé l'accueil le plus obli- 
geant, la prévenance la plus attentive ; notre Association en 
est profondément touchée et reconnaissante, et je suis certain 
d'être son fidèle interprête en vous adressant une fois encore 
l'expression de toute notre gratitude et de tout notre dévouement. 

(Applaudissements) . 

PRÉsroBNT Colombo. — Mesdames, Messieurs, à propos des 
admirables paroles prononcées par M. Debeil à l'égard de M. le 
Syndic et de la Municipalité de Milan, je puis lui affirmer que 

24 


^ 370 — 

M. le Syndic a regretté très vivement de ne pas avoir pu être 
présent à cette séance ; mais il attend MM. les Congressistes au Ca- 
stello Sforzesco pour les recevoir au nom de la ville, et il y remer- 
ciera spécialement M. Debeil des belles paroles qu'il a prononcées. 

Discours di S. E. Anton Schromm Hofrat, kk. Binnenschif- 
fahrts Inspecter, représentant de l'Autriche : 

« Es wurde mîr die angenehme Aufgabe zuteil, namens der 
oesterreichischen Eegierung und aller Landsleute, die hier zu 
kommen Gelegenheit hatten, den besten und innigsten Dank 
auszusprechen fuer den liebenswuerdigen und herzlichen Empfang, 
den wir hier in Mailand getrofFen haben. 

c Signore, Signori, Mesdames, Messieurs, j'ai l'honneur de 
remercier au nom du gouvernement autrichien et au nom de tous 
les délégués qui ont eu l'honneur d'assister aux conférences de 
ce congrès, le gouvernement italien et l'honorable présidence 
pour l'accueil reçu ici à Milan. Nous espérons que les résolutions 
sanctionnées il y a quelques minutes par le vote à main levée, 
se réaliseront autant que possible. Ceci doit être le désir de 
tous les vrais amis de la navigation, soit maritime soit intérieure >. 
(Applaudissements) . 

Discours de M. Quinette de Rochemont, Inspecteur Général 
des Ponts et Chaussées, représentant de la République Française. 

€ Mesdames, Messieurs, 

c Permettez-moi, avant de prendre la parole au nom de la 
Délégation française, de vous exprimer combien je suis fier du 
grand honneur qui m'a été fait en me désignant pour votre 
interprète dans la Séance Royale d'ouverture. 

€ Cet honneur marquera le point culminant d'une carrière 
longue de près d'un demi siècle, et toute entière consacrée à la 
Navigation. 

< Excellences, Mesdames, Messieurs, 

€ Ce serait m'imposer et abuser de votre bienveillance à 
mon égard que de prononcer encore un discours, alors même 
que je le ferais au nom de mon pays. 


-• 371 — 

Je ne pourrais, d'aUleuxs, que répéter oe que d'autres ora- 
teurs et moi-même ay(ms déjà dit dans ce Congrès. 

Aussi me bomerai-je, au nom de la Délégation du Gouyer- 
nement française et à celui de tous nos compatriotes^ & tous 
assurer de notre reconnaisanoe pour la grandeur, la beauté et 
surtout la cordialité de la réception qui nous a été faite et à 
constater le succès sans {»récéâent du X* Congrès. 

Nos remerciements s'appliquent spécialement à la CommissioB 
d'o^anisation, à la Ville de Milan et au Gouvernement italien 
qui a largement contribué à ce succès. 

Sa Majesté le Bol et Sa Gracieuse Majesté la Reine qui ont taitt 
fait pour le rapprochement de l'Italie et de la France ont tout parti- 
culièrement droit à notre gratitude pour avoir daigné présider à 
l'ouverture du X* Congrès de Navigation. (Applaudissements). 

Discours de Dr. Holle, Kôniglich Preussischer Unterstaats- 
sekretar in Ministerium der ôffentlichen Arbeiten in Berlin, re- 
présentant d'Allemagne : 

« In Namen der Delegierten des Deutschen Reiches und der 
zahlreichen deutschen Kongressmitglieder habe ich die Ehre, der 
Eoniglichen Begierung Dank zu sagen fur die Einladung und 
den prâchtigen Empfang, sowie der Stadt Mailand fur die Gast- 
freundschaft, die wir wâhrend des Kongresses in ihren Mau^n 
genossen haben und noch geniessen werden. Wir haben fernor 
za danken dem geehrten Prâsidenten Herrn Colombo, dem ich 
soeben einen kleinen Zwischenfall verursacht habe, was ^ich be- 
dauere, fur die bereitwilUge Uebemahme der Mûhen und Arbeiten, 
die die Yorbereitung eines so zahlreich besuchten und bedeu- 
tungsvoUen Kongresses erfordert haben unà fiir die gesdiickte 
Leitung der geschâftlichen und geselligen Angelegenheiten. Schlie»- 
slich aber nicht zum mindesten danken wir den Mitgliedern des 
standigen Bureaus dieser Kongresse, deren unermûdlicher Fleiss 
und Eifer den Kongress in bester Weise vorbereitet und dazwi 
gefûhrt hat, dass nicht weniger als 354 Drucksachen ausgeteilt 
wurden, ein Beweis ihrer enormen Schafienskraft. 

€ Meine Damen, meino Herren : Bereits bei der Erôffnung 
des Kongresses war zu veniehmen, dass in Deutschland die 


— 372 — 

staatlichen und kommuhalen Behôrden auf allen Gebieten der 
See und Binnenschiffahrt wetteifern uad demgemass in Deutsch- 
land grosse und schwierige Aufgaben der Wasserwirtschaft gestellt 
sind. Âuf diesem Kongresse haben sich Mânner aller Nationen^ 
Autoritâten der Wissenschaft und der Praxis vereinigt, um die 
Wege und Ziele zur Lôsung dieser Aufgabe zu vervoUkomraen, 
und die Zielpunkte der wasserwirtschaftlichen Entwickelung fest- 
zulègen. 

Wir scheiden von dem X. Intemationalen SchiflFahrtskongresse 
von Mailand in dem hohen Bewusstsein, dass es gelungen ist, 
weitere Bausteine zu legèn zur Pôrderung der Schiffahrt, zur 
Hebung des Wohlstandes aller Vôlker und zum Segen unseres 
Deutschen Vaterlandes >. (Applaudissefnents). 

Discours de M. Francis Vemon Harcourt, Ingénieur, repré- 
sentant de la Grande Bretagne et de l'Institut des Ingénieurs 
Civils de Londres, 

€ Excellence, Messieurs les présidents, Mesdames, Messieurs, 
Je suis fier d'être l'interprète de la Grande Bretagne, puisque 
l'Italie et la Grande Bretagne, depuis bien longtemps, ont eu les 
relations les plus amicales, et j'espère que ces deux nations qui 
ont été si unies par des liens d'amitié le seront encore davan- 
tage après le Congrès de Milan. Aussi ne dois-je pas oublier que 
je suis ingénieur des ports de mer, et délégué de l'Institut 
des Ingénieurs Civils de Londres. Depuis le Congrès de la Haye 
en 1894 les Congrès de Navigation s'occupent des travaux ma- 
ritimes, aussi bien que de la navigation intérieure; par consé- 
quence il présentent à présent le plus grand intérêt pour l'Italie 
et la Grande Bretagne, qui, parmi les grandes puissances de l'Eu- 
rope, ont les côtes les plus étendues, et les ports maritimes les 
plus nombreux; et c'est précisément à ces deux nations que 
s'applique le mieux la devis des Congrès de Navigation c Navi* 
gare necesse >. 

< Je crois devoir remercier bien vivement la commission 
d'organisation et son président, qui me rappelle par son nom le^ 
célèbre explorateur Christophe Colomb (Grands applaudissements); 
je ne dois pas oublier aussi le Secrétaire général bien dévoué 


— 873 — 

M. le Baron Sanjust de Tealada. Nous allons quitter maintenant 
cette charmante Cité de Milan, où nous avons rencontré un si 
chaleureux accueil, pour aller visiter les villes de Gènes, Spezia, 
Naples et Venise, où nous attendent de même des réceptions très 
hospitalières. Je désire terminer par ces voeux très sincères et 
qui sortent du coeur: 

Viva ritalia, viva il Re d'Italia, viva la Kegina d'Italia, 
viva il Congresso di Navigazione. (Applaudissements). 

Discours de S. E. Van der Sleyden, ancien ministre du 
Waterstaat, représentant des Pays-Bas : 

« Mesdames, Messieurs, Permettez-moi de témoigner au nom 
du gouvernement des Pays-Bas au gouvernement italien, à là 
Municipalité de Milan, et principalement au président et à tous 
les membres des différents Comités, tous mes remerciements pour 
la réception enthousiaste qui nous a été faite, et de terminer mes 
paroles en émettant le voeu le plus sincère pour la prospérité 
de r Industrie et du Commerce italiens >. (Applaudissements). 

Discours de S. E. M. de Ghercevanoff, membre du Conseil 
du Ministère des voies et communications, représentant de la 
Russie : 

c Mesdames, Messieurs, je ne me crois pas en droit de pro- 
fiter de r honneur et du plaisir d'exprimer tous mes remerciements 
de reconnaissance aux représentants de F Italie qui nous ont fait 
un si chaleureux accueil et de remercier les représentJMits de 
l'étranger pour leur travail si intelligent, et je passe la parole à 
M. de Timonoff, qui va la prendre dans votre langue chérie, qui n'a 
pas encore été parlée aujourd'hui dans cette séance, la langue 
italienne. » 

Discours de S. E. M. de Timonoff, Directeur des voies de com- 
munication de la région de S. Petersbourg : 

< Egregi Signori e Signore. Compreso dell' importanza del 
momento storico in cui si raduna il X* Congresso internazipnale 
di Navigazione, unisco anche a nome deî delegati del govemo 
russo la mia voce a quelle che già a più riprese e in termini 


- 874 — 

eioqaeutL hairno anuunciato l'era uaova che si âpre ai popoli in 
seguito al comune lavoro civilizzat(»:ew délie sedate sdentifiche 
iAtemazionali. I delegati russi <a<edono realmeute ail' utilità dei 
nostii Gongressi, uon soltanto per promuovere studi di ricercfae 
scientifiche e perché pongouo in comune il frutto délie esperienze 
di tutti, ma anche perché riuniscono gente di tante naâoui, lo 
che è il mezzo più efficace per rimuovere pregiudizi, dissipare 
malintesi, stimolare le relazioni intemaâonali e stringere spontanée 
e cordial! amicizie (applaudissements) le quali non possono nou 
oontribuire ad afi^ttare il giorno in oui si porrà fine aJle guerre 
(applaudissements). Pieno di questa fede spero di non essore autofiz- 
zato dalle circostanze attuali a sviluppare maggiormentequestptema. 
Cercherô quindi di rimanere nelle strette limiti dell' opéra dei 
Gongressi di navigazione. La Bussia è un paese in oui le vie 
navigabili interne hanno un' importanza grandissima. Per dame 
nn'idea basti dire cbe l'estensione délia rete dei canali e dei fiumi 
per la Russia deve raggiungere 130.000 chilometri, che il ton- 
uellaggio totale annuo passa i 300 milioni, che sul Yolga navi- 
gano più di 2000 bastimenti a vapore. E questa grande rete 5 
in continue stato di perfezionamento che tende a dare maggiore 
omogeneità e capacità di trasporti. Fra i lavori più importanti 
eseguiti ultimamente a taie scopo conviene notare in primo luogo 
il miglioramento dei sistema dei canali NevarVoIga con cui si 
nnisce il Mar Gaspio al Baltico, délia lunghezza complessiva di 
4000 chilometri, îl che permette di trasportare direttamente e senza 
trasbordi il petrolio da Baku a Pietroburgo. Poi vengono i lavori 
dei Volga stesso che meritano tutta Tattenzione degli ingegneri, 
l'escavazione meccanica avendo completamente sostituito la costosa 
canalizzazione. Senza permettermi di trattenere di più la loro 
attenzione sui lavori délia navigazione interna nominerô di pas- 
saggio l'apertura recentissima dei lago di Ladoga alla navigazione 
marittima, il che ha aggiunto al Mar Baltico una Unea costiera 
di mille chilometri. Nel dominio dei porti il progresse ô pure 
assai grande. Lo sviluppo sempre crescente délie relazioni com- 
merciali délia Russia con l'estero e sopratutto quelle rapidissimo 
dei porti dei Mar Nero, alleati naturali dei porti italiani, ha 
preso uno slancio cosî considerevole che ha provocato la creazione 
di un ministère spéciale incaricato di taie servizio. La direzione 


— 375 - 

générale délia uavigazione marittima e dei porti ha esteso uii 
programma générale^ per i lavori da eseguirsi nei porti per au- 
mentame il numéro, la capacità e la profondità, e dotarli di mac* 
chinismi modemi. Taie programma è già in via di realizzazione. 
Pra gli ultimi lavori di grande importanza devo citare anche 
quellî dei porti di Liban, Pietrobui^o ed Odessa, e specialmente 
quelli dell'apertora délia foce dei Dnieper alla navigazione ma- 
rittima. Si stanno anche studiando i mezzi per aumentare la forza 
délia nostra flotta commerciale e i prowedimenti presi hanno già 
dato buonissimi risultati. Loro, signori, vedono dunque di quale 
importanza sia per la Russia il vaste dominio délie scienze idrau- 
liche e délie sue applicazioni che i Congressi di Navigazione si 
sono appropriati. È chiaro che la Russia ha un interesse spéciale 
di seguire dawicino i lavori di questi Congressi nei diversi paesi 
dei monde che li ospita. Possono immaginare quanto siamo felici 
che il X" Congresso si raduni in Italia che ci attira sempre non 
soltanto per la bellezza délia natura e per lo splendore dell'arte, 
ma anche per l'ammirabile attività spiegata dagli ingegneri italiani 
in tutti i rami delPindustria e dei trasporti. I lavori dei Con- 
gresso di Navigazione sono terminati, e benchô Tora délia sepa- 
razione non abbia ancora suonato, è prossima. Per quanto corag- 
giosi siamo non possiamo a meno di sentire una stretta dolorosa 
al cuore al pensiero délia parola che pur troppo dobbiamo pro- 
nunciare. Questa parola dal suono triste come quella di una corda 
che si spezza è la parola € Addio », che noi stranieri dobbiamo 
rivolgere a voi fortunati abitanti dell' Italia, a voi e al vostro 
bel paese. I giomi trascorsi qui non furono molti ma sono stati 
tanto pieni di sensazioni incantevoli e di impressioni profonde 
che non si scordano mai. Nô il passato importantissimo dei no- 
stri Congressi ne l'awenire che sta loro dinanzi potranno mai 
cancellare dalla mente e dal cuore dei membri esteri dei X* Con- 
gresso l'accoglienza piena di cordialità e di gentilezza che gli 
italiani ci hanno fatto. Un « grazie > profondamente sentito a tutti 
quelli che hanno contribuito al successo dei Congresso in Italia 
e a renderci delizioso il soggiomo in questo paese cosî ospitaliero. 
A nome dei govemo russe e dei suoi delegati noi ci inchiniamo 
coi più jwofondo rispetto e la maggiore riconoscenza verso 8. M* 
il Re d^ Italia il quale non solo ha concesso al Congresso il suo 


— 376 — 

alto patrouato ma si è degnato di assistere alla seduta di inau- 
gnrazione. Siamo poi pieni di ammirazioue e riconoscenza per 
S. M. la gentile Begina che ha voluto onorare con la sua. pre- 
senza la prima seduta del Coiigresso. Noiporgiamo i più sinceri 
ringraziamenti a S. A. R. il Duca di (rénova che ha gentil- 
mente accettato la presidenza d'onore, aile loro Eco. i ministri 
délia Marina e dei LL. PP., alla Commissione di organizzazione, 
aile diverse amministrazioni, e alla stampa italiana che ha dedicato 
ai lavori del Congresso la più grande attenzione. In ultimo io 
ringrazio l'intelligente pubbUco milanese e specialmente le ama- 
bili signore che hanno voluto abbellire le nostre sedute cou la 
loro preziosa presenza. Last but not least. 

Addio, gentile città di Milano, anzi tutto incantevole pian di 
Lombardia ardentissimamente sospirato per tanti anni di malinco- 
nia. Allontanandoci da voi diremo con tristezza col vostro poeta: 

A viva forza di cola mi svolsi 
Dove gotico tem])io alza giganti 
I trionfali culmini eccelsi. 

Ewiva l' Italia (Applaudissements prolungés). 

Discours de M. Valdès, Ingénieur du port de Barcelone, re- 
présentant de l'Espagne. 

€ Mesdames, Messieurs, vu l'absence obligée de notre illustre 
président, l'inspecteur général Seîïor Lopez-Navarra, je prends la 
parole au nom de la délégation espagnole, pour remercier cha- 
leureusement, en premier lieu le président et le secrétaire général 
du Comité d'organisation, M. le Sénateur Colombo et M. Saïqust 
de Teulada, pour l'aimable attention dans tous les détails d'orga- 
nisation et de préparation de ce congrès. Je remercie Messieurs 
les présidents des sections de la navigation maritime et intérieure, 
les secrétaires en chef des mêmes sections pour la constante preuve 
de déférence qui s'est manifestée spécialement à l'occasion de 
l'émission des rapports, présentés tardivement. 

« En même temps il m'a été donné la mission de présenter 
un salut confraternel à tous les collègues présents, non di amico, 
ma di fratello, et non seulement à ceux de l'Italie, mais aussi 
des autres nations, qui n'ont pas craint de longs voyages pour 


- 377 — 

pouvoir assister à uu Congrès qui a comme but le plus pur idéal 
de l'humanité, poussé par l'amour de la Science, et par l'amour 
du travail. (Vifs applaudissements) ». 

Discours de M. H. F. Hodges, Engineer, Major U. S. Army, 
représentant des États Unis d'Amérique. 

« M. Président, Ladies and Grentlemen, on behalf of the Govern- 
ment of the United States of America and of the delegates who hâve 
the honour to represent that govemment hère, it is me pleasant duty 
to express appréciation of the manner in which the affairs of 
the X^** Congress of Navigation hâve been conducted, and thanks 
for the many kindnesses which hâve been shown to the delegated 
during their stage in this beautiful City. 

« It is no light matter to organize and carry to a successful 
conclusion the complicated business of such a congress and those 
who are charged with that duty may well feel afraid at the 
magnitude of their task. To the Président of the Congress, to the 
General Secretary and to their collègues of the Committee who 
hâve aided in the organizatiod and afifairs of the Congress, I 
render our thanks and compliments for the abUity, inducted pa- 
tience and courtesy which they hâve displayed and our congra- 
tulations for the greet success which has attended their labours. 

« Apart from the business of the Congress I désire also to 
ofFer our grateful acknowledgment of the many pleasures which 
we hâve enjoyed during our stage in Milan, and of the kindly 
hospitaUty which has been shown to us. We hâve come from a 
great distance to take part in this Congress and anticipated much 
profit from the discussions and conclusions; what we did not 

« 

anticipate was that combined with that profit there would be so 
much pleasure; but the welcome which we hâve received has 
been so cordial and the efforts for our entertainment hâve been 
80 successful that the resolutions pleasure alone would hâve been 
ample. I offer on the part of my collègues as well as myself our 
warmest thanks to the gentlemen of the Municipality for the 
care with which they hâve made of the Congress such a source 
of pleasure, and I désire to express in conclusion the hope that 
the pleasant personal acquaintances which hâve been founded 
amony may not elapse with the conclusion of the X'** Congress ». 
(Applaudissements) . 


— 378 — 

Discours de M. De Gonda Bêla, Sektionsrat, Chef der See-und- 
PlusschifFahrts, représentant de la Hongrie: 

€ Mesdames, Messieurs, le X"' Congrès qui vient de se clore 
termine la série des jours passés parmi vous, jours qui vivront 
toujours dans notre mémoire, comme témoignage de notre plus 
vive reconnaissance envers la noble Cité et le noble pays d'Italie^ 
où nous fumes accueillis avec tant de cordialité et de sympathie, 
et comblés de gentillesses et de soins ». (Applaudissements). 

Colombo, Président général du Congrès. 
Messiew^s^ 

Le 10"® Congrès international de navigation, inauguré il y a 
cinq jours par S. M. le Roi d'Italie, en présence de notre p^cieuse 
Reine, et avec l' intervention des Ministres des Affaires Étrangères, 
des Travaux Publics et de l'Instruction, s'est réuni aujourd'hui 
pour sa dernière séance, pour la lecture de ses conclusions qui 
ont été votées à la grande majorité des congressistes présents. 

Monsieur le Sous-Secrétaire d'Etat des Travaux publics nous 
a fait l'honneur d'assister à cette dernière réimion. Nous le 
prions d'accepter nos remerciments. Nous lui sommes recon- 
naissants avant tout comme Représentant du Gouvernement italien 
parce que c'est à l'initiative et à l'intérêt constant du Gouver- 
nement que nous devons le succès du Congi'ès. (Applaudissements). 

Nous le remercions aussi personnellement pour la vive solli- 
citude avec laquelle il a aidé la Commission d'organisation dans 
les travaux d'organisation du Congrès. (Applaudissements). 

Je regrette que de hauts devoirs aient empêché notre Pré- 
sident d'honneur. Son Altesse Royale le Duc de Gênes, de prendre 
part à nos travaux. En votre nom. Messieurs, je lui envoie un 
salut respectueux ainsi qu'à Messieurs les Ministres des Travaux 
Publics et de la Marine, sous les auspices desquels le Congrès a 
été ouvert (Applaudissements). 

Avant de nous séparer, je sens le devoir de remercier pu- 
bliquement, au nom aussi de mon collègue ' dans la présidence, 
M. l'Amiral Comte Candiani d'Olivola, nos vaillants collaborateurs 
dans la tâche difficile de préparer et d'organiser le Congrès. H 
s'agissait d'abord de régler toutes les questions qui se rattachent 


— 879 — 

à la présentation des mémoires et des communications pour le 
Congrès, et à l'ordre de leur discussion. Il s'agissait ensuite d'é- 
tudier et de faire marcher les mécanismes si délicats, qui sont 
nécessaires pour assurer le succès d'une réunion si nombreuse 
et si importante. Toutes ces difficultés ont été vaincues, grâce à 
l'énergie, à l'intelligence et à la bonne volonté de nos actifs et 
dévoués collaborateurs. La Commission d'organisation est bien 
heureuse d'avoir eu de tels collègues et d'avoir pu utiliser leur 
efficace concours. 

Grâce aux dispositions qui ont été prises, le Congrès a pu 
se réunir, commencer et continuer ses discussions selon le pro- 
gramme prescrit, malgré l'afBuence très-grande des congressistes. 
Ils ont été en effet 1200 environ, appartenant à un grand nombre 
d'Etats, 37 desquels ont été représentés au Congrès. 

Dans l'intervalle des discussions, nous avons organisé des 
excursions aux environs de Milan, qui, je crois, ont eu votre 
approbation. Les dernières excursions auront lieu après la clôture, 
et j'espère qu'elles auront le même résultat. 

Je ne pourrais pas résumer ici les discussions qui ont eu 
lieu; mais les conclusions si claires qui ont été lues donnent une 
idée parfaite des travaux du Congrès et des résultats des discus- 
sions. Ces conclusions que nous avons votées paraîtront peut- 
être à quelques uns pas assez concluantes. Cette indétermination de 
conclusions n'est pas un défaut spécial de notre Congrès; il 
arrive ordinairament que les conclusions des Congrès, même les 
plus importants, ont un caractère de grande, et peut être d'ex- 
cessive généralité. Mais ce fait est dû a une circonstance qui 
justifie parfaitement la difficulté de pas arriver à des conclusions 
précises. Les questions de science appliquée n'admettent pas tou- 
jours des solutions exactes et bien déterminées, parce qu'il faut 
avoir égard dans tous les cas aux circonstances dans lesquelles 
les phénomènes examinés se produisent. H en est autrement 
lorsqu'il s'agit de questions de sciences positives, dans lesquelles 
l'expérience ne joue aucun rôle, et il est facile de déterminer des 
vérités que l'on croit exactes «t de les énoncer dans des propo- 
sitions précises. Il faut dire pourtant que les avantages des Congrès 
ne consistent pas dans la possibilité de formuler toujours des con- 
clusions déterminées, mais dans celle de faire connaitre sous tous 


— Soû- 
les aspects les questions qui ont été discutées dans les diverses 
séances. (Applaudissements). Et lorsque ces questions ont été étu- 
diées sous tous les aspects, il est plus facile pour la pratique, 
éclairée par la discussion, d'arriver à choisir la solution qui, dans 
les circonstances où l'on se trouve, paraîtra la meilleure. (Ap- 
plaudissements). 

Les Congrès ont encore un grand avantage; ils créent ce 
qu'en Italie nous appelons Vambiente. Ils appellent vivement l'at- 
tention du public sur les questions posées et discutées dans leur 
réunions. Je pourrai donner un exemple de cela pour notre réunion, 
car je crois pouvoir affirmer que le Congrès tenu à Milan en 
ces jours a rendu populaire en Italie, bien plus encore que toutes 
les études et tous les travaux précédents, la question de la Na- 
vigation intérieure (Applaudissements). 

Cette popularité est certainement une importante victoire 
pour tous ceux qui ont été les apôtres de la navigation intérieure 
en Italie, et elle servira à les confirmer dans leurs convictions 
et à rendre leur apostolat plus efficace. 

Vous avez pu voir les résultats de leurs études ; ils résultent 
des dessins, des tableaux et des statistiques exposés dans les salles 
de la Villa Eeale. Vous avez examiné la carte hydrographique 
italienne, due au Ministère de l'Agriculture et du Commerce. Vous 
avez vu le détail des études anciennes et récentes sur le cours du 
Pô et sur les corrections nécessaires pour assurer la navigation de 
cette grande rivière de Venise à Pavie et au-delà, et la mettre 
en communication avec les villes plus importantes de la haute 
Italie. Vous avez remarqué les projets parallèles et si intéressants 
pour établir par le Tibre une voie de communication entre la 
capitale du Royaume et la mer. Maintenant ces plans, ces études 
et les discussions qui s'y rapportent ont infiltré dans les masses la 
conviction qu'il s'agit d'un grand intérêt national et qu'il faut 
approfondir davantage ces problèmes et hâter leur solution pour 
compléter le réseau des communications d'un bout à l'autre de la 
péninsule, et contribuer par cela au progrès économique du pays. 

Pour toutes ces raisons, nous. Italiens, devons être très recon- 
naissants aux promoteurs et aux collaborateurs de l'Association 
Internationale et du X.* Congrès de Navigation. Nous devons 
être reconnaissants d'abord à la Commission permanente de Bru- 


— 381 — 

xelles qui a tant contribué au succès de notre réunion, et nous 
devons la même reconnaissance aux savants qui ont adhéré à 
rinvitation de la Commission et se sont donné rendez-vous à 
Milan. Nous avons cherché à faire de notre mieux les honneurs 
de noti-e ville aux personnages illustres qui Font honorée de leur 
présence, et nous espérons. Messieurs les Congressistes, en quit- 
tant ritalie, que vous porterez dans votre coeur un souvenir 
agréable des jours passés avec nous. (Applaudissements). Nous 
aurions le droit de l'espérer, après avoir entendu les paroles 
trop aimables que les représentants des nations étrangères ont bien 
voulu prononcer à notre adresse aujourd'hui; nous l'espérons 
d'autant plus que l'Association Permanente de Bruxelles a voulu 
donner à notre pays une preuve de sa sympathie en nous 
offrant son concours pour la malheureuse Calabre, si durement 
éprouvée par le terrible cataclysme qui l'a frappée. Nous re- 
mercions vivement l'Association et l'assurons que son acte 
généreux restera toujours imprimé dans nos coeurs. VeniQez donc 
me permettre d'exprimer, au nom de la Commission d'organisation, 
notre profonde reconnaissance et nos saints respectueux aux Nations 
qui ont été représentées au Congrès et aux illustres personnages 
délégués pour les représenter. Messieurs, je suis sûr de votre 
consentement en vous demandant que notre dernière pensée, 
au moment de nous séparer, soit adressée à celui au nom duquel 
le Congrès a été inauguré, à celui au nom duquel M. le Sous- 
Secrétaire d'Etat va prononcer la clôture de nos travaux. 

Sa Majesté le Roi d'Italie, convaincu de la haute signification 
du Congrès de Navigation, a montré son grand intérêt pour nos 
discussions, d'abord en acceptant le Patronage du Congrès, puis 
en mettant à notre disposition sa Villa Reale, et enfin en ac- 
cueillant notre prière d'intervenir et d'honorer de Son auguste 
présence la séance d'inauguration (Applaudissements). Envoyons 
lui l'hommage de notre respectueuse gratitude. Répétons ici en 
nous séparant l'acclamation qui l'a accueilli lorsqu'il est entré 
dans cette salle, à notre première séance. Faisons en sorte que 
dans son château de Racconigi lui arrive l'écho du cri si cher 
au coeur de tous les Italiens, que nos collègues ont appris à 
répéter avec nous, le cri de: Vive le Roi. (Grands Applaudisse- 
ments - Vive le Roi). 


— 382 — 

Discours de S. E. Pozzi, Sous-Secrétaire d' Etat aux travaux 
publics, au nom du Gk)UYemement d'Italie. 

Signori Cangressisti, Signore gentili, 

€ I lavori del Gongresso si sono svolti, e sono stati compinti \ 

in modo egregio. 

Furono intensi e proficui. E perô degnamente conispondono 
agli auspici lieti che dalla solenne inaugurazione di lunedî, ono- 
rata dallo intervento ambito e desideratissimo délie Loro Maestà 
gli Augusti Sovrani d'Italia, era lecito e doveroso il trame. 

II Ministre dei LL. PP., trattenuto a Borna, ha lasciato a 
me il compito graditissimo di esprimere anche in nome suo, il 
compiacimento del Gtoverno italiano, cosî per il concorso nume- 
roso di Congressisti distintissimi stranieri ed italiani, corne per 
Topera attira e fruttuosa del Congresso per il progresse délia 
navigazione, e per le indagini scieutifiche e pratiche che vi si 
rannodano. Ed io sciolgo il compito, anche con vivissimo com- 
piacimento mio personale. 

Di vero il Governo itaÛano, il quale per tanti egregi fun- 
zionari suoi délie Amministrazioni Centrali, e del Genio Civile, 
e Marittimo, ha presa parte notevole al Congresso, non poteva 
non prendere il più grande interessamento allô scioglimento che, 
e con le pregevolissime memorie presentate, e colla discussione nelle 
sedute, avrebbero ottenute le importantissime questioni che vi 
sono state proposte, attinenti alla navigazione interna ed alla 
navigazione marittima, questioni che in modo spéciale, per la 
posizione e per la configurazione deUa Italia nostra, assumono im- 
portanza veramente somma e capitale. 

Da questa importanza dei problemi proposti ai vostri studi 
ed aile vostre deliberazioni, scaturisce e dériva il corrispondente 
somme interessamento nostro alla soluzione sapiente che vi è 
stata data. Interessamento tanto più vivo e grande in quanto 
diretto al migliore apprezzamento di studii e proposte intese ad 
una finalità altamente prowida in ordine ai mezzi di trasporto, 
per la quale ô profonde il convincimento del Governo di dovere 
adoperare totis viribus e toto corde. Imperocchô i mezzi di tra- 
sporto facili, spediti ed economici, non solamente servono ai bi- 


— 88S — 

sogni esistenti, ma creano, suscitano bisogni sempre nuovi, qaali 
essi valgono a soddisfare — e perô determinano e porttoo il vero, 
il continuo progresso economico o sociale, fattore primissimo délia 
civiltà. È per ciô che il Govemo altamente si compiace deUa 
splendida riuscita di questo Congresso e che per mio mezzo 
assolve il débite gratissimo di esprimere a tutti coloro che a 
questa spleudida riuscita cooperarono, la sua ricouoscenza viva, 
ed imperitura. 

Il Présidente délia Commissione interuazionale permanente 
M. Alfonso Debeil, ed il Segretario Générale M. Alessio Du- 
foumy, délia personale anûcizia dai quali grandemente mi onoro, 
hanno portato al Congresso*tutto il contributo délia loro alta in- 
telligenza e délia loro dottrina : ma non solo questo titolo essi 
voUero avère alla nostra riconoscenza, essi voDero aggiungervi 
un commovente attestato indimenticabile, di affetto amichevole e 
di solidarietà fratema nella sventura colla generosa oblazione 
fatta a nome deU' Association Internationale permanente des 
Congrès de Navigation. 

Yada adunque ad essi il nostro plauso più sentito, per Tuna 
e per V altra — mi ô grato ripeterlo ancor io — di codeste grandi 
ed indimenticabili benemerenze. E plauso sincero e vivissimo 
vuole essere reso alla Presidenza del Congresso. 

Il senatore Colombo ha voluto accennare cortesemente anche 
alla cooperazione personale mia: io so di non dovere questo se 
non aUa sua indulgenza gentile ; ma non per questo gliene sono 
mono vivamente riconoscente. 

I signori Presidenti del Congresso, i Presidenti délie Com- 
missioni tecniche, i Presidenti délie Sezioni, i Relatori generali, 
gli autori délie Memone, dei quali non ripeto tutti i nomi, a 
tutti voi meritamente noti, pur non potendo dimenticare per 
ritaUa queUi dei senatori Colombo, Candiani e Casana, dell'ono- 
revole Romanin Jacur, del commendatore Maganzini, Inglese, 
Giuliani, Torri, Rota^ Mazza, Sassi, Crugnola, Lo Gatto, Valen- 
tini, Coen Cagli, ed il Segretario générale Sanjust di Teulada 
insuperabile per inteUigenza e zelo ; e queUi dei vari delegati 
esteri, vogUano tutti accettare le espressioni di vera e vivissima 
riconoscenza per Topera preziosa che alla buona riuscita del 
Congresso essi hanno prestata, coadiuvati mirabilmente da tutta 


— 384 — 

la Commissione di Amministrazione, presieduta dall'on. ing. Piola 
Daverio, la quale ha saputo compiere un lavoro di organizzazione 
veramente meraviglioso. 

Il Comune di Milano fu anche in questa, corne sempre ed 
in ogni occasione, l'ospite cortese e cordiale non superabile, e 
la sua Egregîa Bappresentanza, cotanto degnamente presieduta 
dall' illustre senatore Ponti, ha nel miglior modo confermato la 
bontà délia designazione lusinghiera e gentile délia Città di Milano 
a sede del X* Congresso. 

Le escursioni che i sigg. Congressisti hanno fatte ftirono 
interessantissime, e veramente riuscite. Faccio augurio caldo — 
nô punto ne dubito — che interessanti e felici non meno abbiano 
ad essere quelle che ancora vi attendono. E che il bel sole 
d'Italia non si dimostri agli ospiti nostri illustri e carissimi, eo- 
cessivamente riservato, come ha voluto essere in questi giorni. 
I signori Congressisti stranieri possano al loro ritomo in Patria 
portare délia nostra Italia non ingrate ricordo ; possano riportame 
la impressione di un paese che studia e che lavora, di un paese 
che debba a buon diritto guardare all'a\^enire, come appunto il 
nostro paese lo guarda cou compiacimento sereno e con secura 
speranza. 

Ma, Signori Congressisti e Signore Gentili, ancora un altro 
grande risultato nobilissimo e buono il Congresso intemazionale 
di Navigazione deve portare e portera. Coll'awicinare fra di loro, 
col procurare reciprocaraente la conoscenza, di persone distintis- 
sime di nazionalità diverse, il Congresso ha bene dovuto portare, 
ed ha effettivamente portato, alla più sincera reciproca stima, 
allô scambio géniale di relazioni di cortese amicizia: ed è questa 
— Signori — la primissima condizione di quella sincera, viva 
e verace fratellanza fra i popoli, la quale assicurerà ed imporrà 
la pace féconda ed onesta al monde intero. 

Il Congresso dunque, anche al di là délia Navigazione, ed 
al di sopra di essa, fu opéra saggia, provvida e buona. 

Con questi sentimenti, e con questi voti io porto a voi, 
signori Congressisti, stranieri ed îtaliani, il saluto déférente, il 
saluto caldo e cordiale del Govemo Italiano. E nel nome Auguste 


^gSÊsamÊmÊÊM 


— 385 — 

di S. M. il Ee, al quale invio, col più reverente saluto, la espres- 
sione dell'animo nostro memore e grato, io dichiaro chiuso il 
X® Congresso Intemazionale di Navigazione, 
(Yifs applaudissements). 


La séance est levée. 


;fô 


EXCURSIONS 


Réceptions, Excursions et Voyages 


Selon l'usage consacré par les précédents Congrès, nous 
ayons cherché à ofirir à nos hôtes étrangers des excursions, des 
réceptions et des fêtes, pour rendre leur séjour en Italie le plus 
iigréable possible. Nous ne sommes pas sûrs d'y avoir réussi, 
mais nous ayons tâché de satisfaire toutes les tendances, en 
faisant des excursions doubles, les unes réservées exclusivement 
à la science, les autres, simultanées, destinées à la visite de lieux 
pittoresques par leur beautS naturelle ou leur valeur artistique. 


EMPLOI DU TEMPS. 

Samedi^ 23 septembre 1905. — Déjeuner offert par les âélé- 
. gués du gouvememetii italien auprès de V Association et par 
la Commission locale d'organisation du Congrès à MM. les 
délégués étrangers. 

Le déjeuner a eu lieu à une heure de l'après-midi au res- 
taurant Cova. Au Champagne, S. E. M. Pozzi, Sous-Secrétaire 
d'État aux Travaux Publics, a porté un toast aux participants, 
au nom du Gouvernement Italien. 

M. De la Porta, adjoint représentant le Maire de la Yille, 
a suivi en souhaitant à MM. les délégués étrangers la bienvenue 
au nom de la Municipalité de Milan. 


Ont suivi MM. Debeil et Quinette de Rochemont, respec- 
tivement au Dom de l'Association Internationale et des délégués 
étrangers, et enfin M. de Timonoff, Directeur des voies de com- 
munication de la r^ion de St. Pétersbouig, un des délégués 
Russes, qui porta eu italien le toast suivant, que nous reprodui- 
sons pour montrer notre reconnaissance à M. De Timonoff, d'avoir 
en deux différentes occasions si bien parlé dans la langue de 
Dante. 

Toast de S. E. M. De TimonoEf : 

Eccellenxa, Si^tori, 

La Russia ha un interesse spéciale di s^^ire da vïcino î 
lavori di Congressi dei Navigazione nei diversi paesi del mondo 
che 11 ospîta. 

Possono immaginare quanto sîamo felici che il Decimo Con- 
gresso si raduni in Italia che ci attirava da gran pezzo, non so- 
lamente per il suc glorioso passato, per il brillante avvenire che 
le assicura il lavoro assiduo d'un popolo libero e pieno d'îngegno, 
per le bellezze délia sua ricchissima natura e per lo splendore 
dell» sua arte, — ma anche per la mirabile attivitâ spiegata dagli 
ingegneri italiani in tutti i rami deil' industria del traspoi-to. 

SuU'antico suolo dei Romani, che già due mîla anni fa sep- 
pero creare dei porti di mare meravigliosi, regolare fiumi, dis- 
secare laghi, costruire superbi acquedotti e canalizzare città, ■ — 
su questo stesso suolo gl'ingegnerï italiani hanno impiantato con 
invidiabile successo i prodotti délia loro întelligenza e raccolto 
ricchissime messi che eccitano l'ammirazione di tutti i pnpolî, 

Dal medio evo ai giomi d'oggi, da Michelangelo e Ijeonardo 
da Yinci, agli illustri iiigegneri che sono la gloria deil'Italia mo- 
derna, vediamo una série continua di ricerche e creazioni ^i scien- 
ziati italiani nelle applicazioni délie forze naturali ai trasporti 
per acqua. 

Fra le applicazioni dello slancïo intelligente coi quale gl'ita- 
liani hanno saputo e sanuo trarre partito délie risorse naturali 
del loro paese, quella che intéressa magg^ormente gl' ingegneri 
degli altri paesi ô la traduzione pratica ed utile in atto deli'in- 
venzione géniale e féconda di Galileo Ferraris, il quale con le sue 


— 891 — 

teorie ed esperienze sul campo magnetico rotante, ha condotto 
alla rîsoluzione del problema împortantissîmo del trasporto del- 
r energia elettrica a distanza. 

Statistiche recenti communicate alla stampa universale hanno 
fatto conoscere al mondo intiero corne il vostro paese sla quello 
in tutta Earopa nel quale vien utilizzata al massimo grado con 
impianti idro-elettrici la forza naturale délie cadute dei corsi 
d^ acqua. 

E questo fatto è il migliôr indice del progressive sviluppo 
industriale deiritalia il quale a sua volta ô caparra di prosperità 
economica e di miglioramento nell'ordine sociale. 

Questa prosperità la augure a nome délia Bussia e de' suoi 
delegati alla bellissima e grande Italia, e non posso terminare il 
mio discorso senza rivolgere alla gentile e benevola Assemblea la 
preghiera di participare con me al veto profonde e sincero che 
mi parte dal cuore: 

Evviva V Ttalia ! 

Le toast a été vivement applaudi. 

 deux heures de Taprèe-midi on a quitté le restaurant 
Cova, après avoir renouvelé les anciennes connaissances et avec 
des présentations nouvelles qui ont mis en relation entr'eux les 
invités à ce déjeuner qui a inauguré les fêtes du Congrès. 

Dimanclie^ 24 septembre^ 1905. — Réception à la Villa Reale. 

A six heures de l'après-midi, la Commission d'organisation 
a donné une réception à tous les membres du Congrès dans les 
salon de la Villa Reale, concédée par 8. M. le Roi au Congrès de 
Navigation. Dans le salon jaune, les présidents généraux du Congrès, 
M. le sénateur Colombo et M. le sénateur Candiani, et M. le 
Maire de Milan, le sénateur Ponti, faisaient les honneurs de la 
réception, et les différents personnages éminents des délégations 
étrangères étaient présentés entr'eux par le secrétaire général, 
M. Sanjust di Teulada. 

L'entente la plus cordiale s'est établie enti'e les invités qui 
ont quitté la Villa Reale, vers huit heures, lorsque la glace 
entre les congressistes était, on peut le dire, rompue; et les nom- 


— 392 — 

breuses connaissances avaient fait des membres de la réunion 
des confrères unis dans le but commun de voter des conclusionB 
utiles pour la science et pour leurs pays respectifs» 

Hardi^ 26 septembre 1905. — Excursions simultanées au 
lac de Corne et aux installations électriques de Pademo et 
de Trexxo. 

1). Excursion au lac de Come. 

Les excursionnistes partirent de Milan par le chemin de fer 
qui mène à Lecco, petite ville située à l'extrémité Sud du bras 
gauche du lac de Come. A Lecco, il se croisèrent avec leurs col- 
lègues qui, venant de Come, faisaient Texcursion en sens inverse 
pour visiter l'usine électrique de Pademo.. 

Ils prirent place sur un bateau à vapeur spécial qui les 
transporta, à travers le lac, à Bellagio, à la renommée Yilla G^r- 
lotta, où ils eurent le loisir de visiter les riches collections arti- 
stiques bien connues des touristes du monde entier, et enfin à la 
Yilla d'Esté. Le déjeuner fut servi à bord, tandis qu'à la Villa 
d'Esté on trouva un lunch. Après avoir visité cette dernière Villa, 
on se rendit à Come et ensuite, par le chemin de fer, on rentra 
à Milan. 

2). Excursion à l'installation hydroélectrique de Pademo 
et de Trezzo. 

Cette première excursion, ayant un but technique, a très bien 
réussi, surtout par l'hospitalité très large accordée au membres 
du Congrès par la Société italienne Edison d'Electricité, et par 
M. Cristoforo Crespi, représentant la société qui a fondé les usines 
électriques de Trezzo. 

Les congressistes ont pris à Milan un train spécial à 7 h. 
du matin. Arrivés à Côme, ils ont été reçus par le Maire de la 
Ville et par les autorités principales. Dans cette charmante ville, 
qui se trouve au bord du lac du même nom, ils ont pris place 
sur un bateau spécial de la Société Lariana, sur lequel on servit 
un petit déjeuner, qui a été très animé malgré un vent très fort 
et une petite tourmente qui a contrarié le début du voyage. 


— 398 — 

Le bateau a fait le tour du lac, en passant par Bellaggîo, en 
descendant le second bras du lac et se dirigeant sur Lecco. 
L'arrivée à Lecco a été triomphale. Tous les habitants de la pe- 
tite ville étaient sur la place avec les autorités, et les congressistes 
ont été l'objet de démonstrations enthousiastes dont ils n'oublieront 
jamais la cordialité. A Lecco, étaient disposés quatre grands ba- 
teaux de navigation intérieure, spécialement aménagés pour contenir 
les tables des congressistes. Ces quatre bateaux traînés par des ca- 
nots-automobiles s'éloignèrent de Lecco, au milieu d'acclamations 
enthousiastes^ en descendant le cours de l'Adda entre les deux 
rives verdoyantes, accueillis partout par les populations riveraines 
avec une chaleur qui a émeiTeilIé les participants à l'excursion. 

Les bateaux se sont arrêtés au commencement du canal de 
Padorno sur l'Adda. Les congressistes ont pu voir dans cette 
localité les travaux exécutés pour le barrage du fleuve et pour 
la déviation du canal qui donne la force motiîce aux établisse- 
ments de Paderno. Ils ont quitté leurs bateaux en suivant un 
petit sentier rustique qui n'a pas été exempt de peine pour les 
dames et pour les moins aguerris, et qui a les amenés aux Usines 
hydroélectriques de Paderno où ils ont pu admirer une construction 
complète et moderne qui donne 10.000 chevaux.de force et qui 
distribue l'énergie aux tramways de Milan et à l'éclairage électrique 
de la ville. A Paderno, M. Esterle, conseiller délégué de la Société 
Edison, M. Bettini, directeur général technique de la Société, ont 
fait largement les honneurs de leurs établissements en offrant aux 
congressistes un lunch complet, qui a été pris d'assaut, après la 
promenade par les champs qui avait aiguisé l'appétit des visiteurs. 

Après la visite de l'usine, les congressistes ont pris place 
dans quatre grands bateiiux préparés à l'avance, de manière à ne 
pas perdre du temps au passage des nombreuses écluses qu'on 
trouve sur le canal de Paderno. 

A ce propos, nous rappellerons que les congressistes, et parmi 
eux réminent inspecteur général des ponts et chaussées, M. Maurice 
Lévy, ont observé avec étonnement les anciennes écluses du canal 
de Paderno qui datent de deux siècles et qu'on a pu croire 
inventées de nos jours. 

Les congressistes, sur leurs nouvelles embarcations, ont de- 
scendu encore le cours de l'Adda, et ont pu admirer le grand 


— 394 ^ 

pont de Paderno, en fer, de 150 mètres de portée, en arrivant 
enfin à Trezzo, tout près de l'ancien château dans lequel a 
trouvé la mort Bernabô Visconti. Ils ont pu visiter les installa- 
tions hydroélectriques disposées par la société qui veut utiliser 
les forces motrices de TAdda. Cette nouvelle installation, qui 
peut produire 8,000 chevaux de force, n'est pas encore en exploi- 
tation. Quoique les travaux soient commencés depuis peu, il 
sont presque terminés. M. Cristoforo Crespi, avec ses fils, le 
député Silvio et le docteur Daniel, ont fait les honneurs de cette 
installation, en offrant aux congressistes des rafraîchissements qui 
ont été très appréciés, et en accompagnant les visiteurs jusqu'au 
chemin de fer, où ils ont partis salués par un concert. lies con- 
gressistes ont été transportés par chemin de fer jusqu'à Monza, 
où ils ont quitté leur moyen de transport pour se servir des 
trams électriques qui les ont déposés à la place du Dôme, à 
Milan. 

Cette excursion, qui a constitué un travail très pénible d'or- 
ganisation à cause des différents moyens de transport successi- 
vement employés pour environ 400 congressistes, a réussi com- 
plètement; et nous espérons qu'elle a démontré que l'esprit 
d'organisation Qst en train de se former en Italie et d'émuler 
les organisations plus parfaites qu'on trouve au nord de l'Europe. 

Mercredi^ 27 septembre 1905. — Oardm-Party offert par la 
Commission locale à la Villa Reale. 

La Commission d'organisation locale qui avait offert, comme 
nous l'avons dit plus haut, une réception à l'arrivée des collègues 
étrangers, voulut réunir encore une fois tous les membres du 
Congrès dans les jardins de la Villa Reale, dont on avait décoré 
les allées par des guirlandes et des drapeaux de toutes les nations 
inscrites au Congrès. 

Un orchestre, dissimulé entre les arbustes, exécutait une mu- 
sique choisie dans le répertoire international. 

De tables-buffets étaient disposées dans les jardins, et les 
invités, groupés dans un charmant désordre ou attablés auprès 
des buffets, passèrent une heure dans une cordiale entente qui 
resserra davantage les liens déjà formés entr'eux. 


— 396 — 

Jendl^ 28 septembre 1905. — Excursions simultwiées au lac 
Majeur et à Vinstallation hydroélectrique de Vixxola, 

1). ËxQursion au lac Majeur. 

Le matin à 7^ 30, les excursionnistes, au nombre de près de 
400, se rendirent au chemin de fer du Nord et prirent leurs 
places dans le train spécial qui les attendait. Latins et Anglo- 
saxons furent bientôt fraternellement unis par la gaie perspective 
d'une bonne journée d'air et de soleil sur le plus grand des 
lacs italiens où la natui*e a semé à pleines mains l'exubérance de 
ses beautés. Malheureusement le ciel se chargeait de gros nuages, 
et environ une heure après le départ, un violent orage s'abattit 
sur le train, trompant les espérances des dames qui songeaient 
au beau ciel de la Lombardie; mais la pluie battante n'arriva 
pas à détruire la bonne humeur de la compagnie et son entrain. 
Les touristes n'ont pu admirer les riches villas de la plaine de 
Vai-ese qu'à travers un épais rideau de pluie. Mais en arrivant 
à Laveno, l'orage cessa, et, quoique le soleil se fit encore prier 
jpour paraître, les voyageurs jouirent d'une première impression 
des beautés du lac et des monts environnants, et prirent place 
sur les deux bateaux qui les attendaient, le « Verbano » et le 
« Prancia », qui, pavoises et chargés de fleurs, étaient accostés aux 
pontons d'embarquement. 

Les membres du. Comité qui guidaient l'équipage, MM. Medici 
et Belgiojoso pour le Terbano, Guaita et Bertolini pour la Francia, 
donnèrent l'ordre d'appareiller, et les deux bateaux, à 10*^ 30, se 
détachèrent de la rive, pour se diriger au Sud. On dépassa l'ancien 
fort Autrichien, puis le célèbre <c Santuario de S.te Catherine du 
Sasso ». Si le soleil ne consentait pas à briller, l'air vif et pur 
avait cependant réveillé l'appétit des excursionnistes, qui firent 
un accueil des plus chaleureux aux plateaux chargés de sand- 
wiches et de pâtisseries que les membres prévoyants du Comité 
avaient embarqué à bord des bateaux. 

On côtoya la rive Lombarde, puis on se dirigea sur la rive 
piémontaise riche de somptueuses villas: on passa en vue de Bel- 
girate et de Stresa jusqu' à l'Isola Bella. 

Ici, S. E. le Comte Borromeo, qui avait adressé une invi- 
tation spéciale au Congrès pour visiter son palais historique, attendait 


les excursionnistes; il les guida dans la visite de son domtùne arec 
l'exquise amabilité qui est une constante tradition de cette ancienne 
famille patricienne. 

Les visiteurs admirèrent, dans les nombreux saioos de la riche 
demeure, les plus précieux trésors de l'art italien, et quelques uns 
des botes purent visiter la merveilleuse petite Chapelle à\i palais 
qui abrite les reliques vénérées de S. Charles Borromeo. Dans l'un 
des salons du reznle-cbausBée, des rafraîchissemente attendaient 
ia nombreuse compagnie: tous les visiteurs, charmée de tant 
de beautés et d'un accueil si sympathique, levèrent leur verre en 
l'honneur du seigneur de l'île renommée, qui avait dépassé, par son 
amabilité princiëre, l'attente des membres du Congrès. Il fallut 
rappeler, par les sons répétés de la sirène du bord, les visiteure 
qui s'attardaient dans l'admiration des fraîches allées, des plantes 
exotiques et du panorama sans pareil.... Midi avait sonné depuis 
longtemps lorsque les bateaux quittèrent l'ile enchanteresse; des 
centaines de mouchoirs s'agitaient, accompagnés des vivats répétés 
dans toutes les langues du monde. S. E. le Comte Borronieo ré- 
pondait en souriant, de la rive de son splendide domaine, satisfait 
d'avoir reçu dans son antique maison les représentants de la 
navigation internationale de tous les pays du monde. 

Le bateau "Yerbano,, se rendit ensuite à Pallanza et le 
" Francia „ à Stresa, pour le déjeuner. Les autorités locales atten- 
dwent les excursionnistes au débarquement. Le déjeuner fut servi 
& Stresa à l'hôtel des Iles Borromées et à Pallanza an Grand Hôtel 
et au Grand Hôtel Eden. Les toaste furent nombreux: nous croyons 
devoir rappeler entre tous celui de M. le général Bigotti aux dé- 
légués étrangers, qui provoqua une réponse très aimable de M. le 
président Debeil. 

A deux heures de l'après-midi, les excursionnistes s'embar- 
quaient de nouveau pour visiter la partie supérieure du lac, en 
passant par GhîSa, Oggebbio, Oannero, qui est renommée pour 
son doux climat et pour ses superbes citronniers, enfin par Luino, 
pour arriver de nouveau à Laveno après un thé solvÎ à boi-d. A 
cinq heures, un train spécial ramenait à Milan les voyageurs, qui 
rentraient en ville à sept heures. 


- 397 — 

2). Excursion à rinstallation hydroélectrique de Vîzzola, 

Le même jour un groupe moins nombreux (300 congressistes 
environ), accompagné par plusieurs membres du Comité d'organi- 
sation, partit de Milan par train spécial à sept heures par la 
ligne à traction électrique Milan-Gallarate, et traversa en moins 
de quarante minutes la plus importante région industrielle des 
environs de Milan, dans laquelle la plus grande partie des usines 
reçoit Ténergie de l'installation hydroélectrique de Vizzola qu'on 
allait visiter. 

A Somma Lombarde, le chemin de fer fut abandonné pour 
descendre, au moyen de nombreuses voitures, au grand barrage 
à travers le Tessin, lequel, avec le bâtiment de prise, sert à dé- 
river du fleuve l'eau nécessaire au canal d'irrigation Villoresi 
(40 mètres cubes) et au canal industriel de Vizzola (65 mètres 
cubes). Auprès du barrage, où ils arrivèrent à dix heures, les 
congressistes furent reçus par M. l'Ingénieur Scotti, directeur gé- 
néral de la Société de Yizzola, qui, avec son amabilité accoutumée, 
se mit à la disposition des visiteurs pour leur donner tous les 
éclaircissements techniques qu'ils pouvaient désirer. 

A l'origine du canal, quatre grands bateaux enguirlandés et 
garnis de drapeaux furent aussitôt occupés par les visiteurs et se 
dirigèrent vers l'usine. Pendant le trajet le déjeuner fut distribué; 
le soleil se mit de la partie, et la plus grande animation présida 
au repas. 

A l'arrivée à l'usine, M. Scotti eut l'heureuse idée de donner 
aux touristes l'impression du passage d'une écluse haute de huit 
mètres. Ce numéro hors programme fut apprécié de tous; on pro- 
céda ensuite à la visite de l'installation qui, avec son imposante 
salle et ses turbines colossales en mouvement, impressionna tout 
le monde. 

La direction eut l'amabilité d'offrir un lunch qui fut accepté 
avec empressement. Les voitures furent ensuite prises d'assaut, et 
le retour à Gallarate s'efifectua joyeusement, complété par un 
bruyant et chaleureux accueil de la population de cette petite ville 
entièrement vouée à l'industrie la plus développée. 

Le chemin de fer transporta enfin tout le monde à Milan, 
laissant l'impression générale que la visite avait trop peu duré. 


— 398 — 

Tendredi, 29 septembre 1905. — Iléception et lunch offerts 
au Château Sforxesco par la Municipalité de Milan, 

Après la clôture du Congrès, la Municipalité de Milan offrit 
aux membi^es du Congrès et aux Autorités un lunch dans Tancien 
Château Sforzesco, dont les bâtiments et les vastes salons ont été 
récemment restaurés sous la direction artistique du Sénateur 
Architecte, M. Luca Beltrami. Les salles, qui contiennent de pré- 
cieuses collections artistiques et archéologiques, furent bientôt oc- 
cupées par un groupe nombreux de dames et par la presque to- 
talité des membres du Congrès. Dans la grande salle des statues, 
M. le sénateur Ettore Fonti, syndic de Milan, monta sur une 
estrade, entouré par les adjoints et par les autorités, et le verre 
à la main, porta un toast à tous les Congressistes et aux Nations 
qu'ils représentaient si bien. Le toast terminé, les Congressistes se 
portèrent au splendide buffet préparé sous les arcades de la cour 
dite de la Rocchetta, dans laquelle la musique municipale faisait 
entendre les meilleurs morceaux de son répertoire. 

La Commission locale du Congrès a saisi avec plaisir cette 
occasion pour remercier la Municipalité de Milan de la part qu'elle 
a bien voulu prendre au X® Congrès de Navigation et de toutes 
les amabilités dont elle a voulu combler les congressistes. 

Samedi^ 30 septembre 1905. 

1). Excursion à Pavie. 

Un comité spécial formé à Pavie offrit à MM. les membres 
du Congrès une promenade ayant pour but la visite de la grande 
Chartreuse de Pavie, construite par Giovanni Galeazzo Visconti 
vers 1400 ; ensuite de visiter en partie le canal de navigation 
de Milan à Pavie et en particulier son débouché sur le Tessin; 
enfin de faire une rapide tournée dans la vieille cité de Pavie 
fameuse par son Université, ses vieilles tours et ses anciennes 
églises. — Environ 150 excursionnistes prirent place dans le 
train spécial du tramway du Tessin, qui, longeant le canal navi- 
gable de Milan à Pavie, les transporta à Torre del Mangano, 
c'est-à-dire à la gare de la Certosa. Après avoir visité le monument, 
les visiteurs furent, par le même train, conduits à Pavie oii ils 
se rendirent à l'Université, dans Vaula ma^na de laquelle un 


-- 399 — 

déjeuner fut servi par les soins de la Municipalité. M. Zacconi, 
syndic de Pavie, MM. les Ingénieurs Pavesi, Lanzoni, Sapi, Be- 
nini, M. le général Bigotti, et MM. Tavernier et Hermann portèrent 
des toasts très applaudis. Enfin la compagnie se rendit au pont 
couvert du Tessin, prit place dans deux bateaux et dans les 
embarcations du Club de Canotiers, et descendit le Tessin jusqu'à 
Tembouchure du canal de Milan oii les bateaux franchirent un 
groupe de deux écluses. Eentrés en ville, les excursionnistes visi- 
tèrent S. Michel, le monument Cairoli et le château de Jean 
Galeazzo Visconti. 

Enfin, par le train spécial du tramway, ils rentraient le soir 
à Milan. Le Comité local de Pavie mérite les remercîments bien 
sincères de tous les visiteurs pour avoir organisé une promenade 
agréable qui a permis à nombre de .membres du Congrès de visiter 
l'embouchure du meilleur canal de navigation de la province de 
Milan. 

2). Dans la même journée de samedi, un autre groupe de 
membres du Congrès, le plus nombreux, se dirigeait vers Gênes, 
Spezia et Naples pour visiter les ports maritimes de ces trois villes. 

La Commission chargée de cette importante excursion trouva 
une certaine difficulté à exécuter le programme officiel. Les in- 
scriptions devaient être limitées et l'on avait affrété un seul des 
grands paquebots de la Navigation Générale Italienne. 

Pendant les derniers jours les inscriptions augmentèrent dans 
une proportion si inattendue que la Commission, dans le but de 
satisfaire toutes les demandes, improvisa un service supplémentaire 
en affrétant deux paquebots de réserve. 

Le 30 septembre, à sept heures du matin, les excursionnistes 
partirent de Milan par train spécial pour Gênes, sous la direction 
de MM, l'avocat Umberto Campanari, le prince Emile de Belgiojoso 
d'Esté, le docteur Giulio Guaita, membres du bureau de la pré- 
sidence de la Commission d'administration. A la gare de (îênes, 
les voyageurs étaient attendus par une délégation de la Munici- 
palité composée par MM. les adjoints Marquis da Passano et 
Comm. Beppe Croce, par de nombreux ConseiQers Municipaux, 
et par une délégation des plus éminents représentants du Commerce 
et de l'Industrie, 


— 400 — , 

Les congressistes fdreut conduits à leurs hôtels dans des 
Toitures mises à leur disposition par les soins de la Municipalité. 
Ils eurent pendant leur court séjour dans la ville le libre parcours 
sur les tramways et la libre entrée dans les musées. Dans l'après- 
midi, sur Tinvitation du Consortium autonome du port, ils furent 
en visiter les travaux. La visite se termina par un lunch servi 
dans le palais de S. Georges, dont les salons avaient été décorés 
pour la circonstance. 

Le soir, la Municipalité donna une réception officielle à la 
Mairie, Tancien Palais Tursi; le souvenir de cette brillante réunion 
restera longtemps gravé dans la mémoire des invités. 

Le pro-syndic Marquis da Passano souhaita la bienvenue aux 
membres du Congrès de Navigation en leur faisant distribuer un 
précieux souvenir: le fac-similé de trois lettres autographes de 
Cristophe Colomb qui sont religieusement conservées dans les 
Archives Mimicipales. 

M. Dufourny, Secrétaire Général de l'Association permanente 
des Congrès de Navigation, prit la parole pour remercier de l'ac- 
cueil touchant de la ville de Gênes. Voici le discours prononcé 
par l'éminent technicien, qui représentait si bien la grande As- 
sociation Internationale: 

Messieurs les Présidents et Membi'es de la Municipalité 
de Oênes, 

Mesdames, Messieurs et chers Collègues, 

En arrivant à Gênes on nous fait, dès nos premiers pas, 
un accueil aimable, sympathique, cordial, dont nous sommes 
profondément touchés et reconnaissants. 

Nous nous y attendions, car le renom de courtoisie et 
d'hospitalité de la ville de Gênes est universellement connu. C'est 
pourquoi notre Association a accepté avec le plus vif empres- 
sement l'aimable invitation que vous avez bien voulu lui faire. 

Tous nous avions le plus vif désir de voir, de contempler, 
d'admirer « Gènes la superbe », la glorieuse, la fameuse, l'illustre 
dans l'Histoire, dont les origines se perdent dans la nuit des 
temps; Gênes le port de la Ligurie, la cité héroïque du moyen-âge, 
la patrie de la peinture et des arts, la patrie du commerce. 


— 401 — 

« la reine du Levant », la patrie de Tillus^e Colombo, la ville 
maritime par excellence depuis des milliers d'années. 

. Notre -Association avait presque le devoir de venir visiter 
votre ville et votre port; votre port qui occupe aujourd'hui une 
toute première place dans le trafic maritime mondial. 

Nous savions qu'en venant ici nous verrions la vie, l'énergie 
et l'initiative couler à pleins bords; nous savions que tous ici, et 
vous surtout qui présidez aux destinées de la ville et du port, 
que tous vous êtes actifs, entreprenants, osés, que vous n'avez 
d'autre souci que de maintenir la gloire et la richesse de la cité, 
que vous êtes avides de progrès et d'extension, que vous voyez 
toujours plus loin et plus avant. Sous l'impulsion et la direction 
de pareils hommes, le port de Gênes ne peut cesser de prospérer 
et son trafic de s'accroître encore. C'est là notre voeu et nous 
avons la certitude d'autant plus grande de le voir se réaliser que, 
de toutes parts et dans toutes les directions, nous voyons les 
Alpes se creuser, se perforer, nous voyons réaliser des souter- 
rains dont la hardiesse émerveille le monde et par lesquels, sem- 
blables à des torrents, se précipitent vers Gênes les transports 
de l'Europe centrale et se dirigent vers celle-ci les marchandises 
du Levant amenées par le port de Grénes. 

Je suis certain, Monsieur le Syndic et Messieurs les Membres 
de la Municipalité de Gênes, je suis certaiu d'être l'interprète de 
tous mes amis, de tous mes collègues de l'Association, après l'ad- 
mirable Congrès tenu à Milan sous la puissante égide du Koi et 
de l'Italie, après la superbe réception que vous nous faites, je suis 
certain d'être notre interprète en m'écriant: Vive l'Italie! Vive 
le port de Gênes! 

La réception terminée, les membres du Congrès se rendirent 
à bord des trois bateaux « Sirio », « Orione » et « Adria » pour 
pouvoir appareiller de grand matin pour la Spezia et visiter 
l'Arsenal de la Marine Royale de cette ville. 

Un soleil radieux promettait une voyage splendide le long 
de la riante riviera di levante du Golfe de Gênes; malheureuse- 
ment, après quelques heures de navigation, la mer se mit de la 
partie, et le tangage donna quelque mal aux moins aguerris. Le 
débarquement à la Spezia aurait été moins facile sans les dispo- 
se 


— 402 ~ 
sitiona aimables des oEBciers de la Marine Royale et du Comit<> 
local de la Spezia. 

Les voyageurs étwent atteudus au quai de débarquement 
par S. E. l'amiral Moriu, Commandant du Département et par le 
Syndic Marquis de Nobili, entourés par toutes les Autorités eiviJes 
et militaires. 

M. Campauari fit les présentations officielles; S. E. l'amiral 
Morin souhaita la bienvenue aux membres du Congrès. Tout 
le monde se rendit ensuite au Casino Civico où un lunch fut 
servi.' 

M. Dufourny interpréta les sentiments de tous les Congres- 
sistes en prononçant le discours suivant: 

Monsieur le Syndic, Monsieur l'Amiral, Messieurs les 
Membres des autorités de la Spezia, 

Mesdames, Messieurs et chers Collègues, 

Je ne m'attendais pas à Thonneur de parler devant une 
aussi nombreuse réunion, ou plus tôt je ne m'attendais pas aux 
honneurs que la population de la Spezia veut bien faire aux 
Membres du Congrès. 

Vous êtes venus nombreux nous recevoir au quai de débar- 
quement, vous nous avez conduits en grand cortôge, escortés 
d'une foule immense, jusque dans cette superbe salle brillamment 
décorée et toute ornée de drapeaux internationaux, chers à nos 
coeurs. 

Vous voulez bien nous adresser les compliments de bienvenue 
les plus charmants et les plus aimables. 

Combien je regrette de ne pouvoir vous répondre dans des 
termes aussi éloquents que les vôti-es. Vous êtes tous en Italie 
des maîtres dans l'art de la parole et nous ne sommes que des 
ingénieurs, des hommes de travaux. 

Je m'excuse donc et me bornerai, au nom des membres du 
Cougrôs, à dire bien simplement combien nous sommes recon- 
naissants des attentions délicates que l'on a envers nous, des 
démarches, des peines que nous occasionnons, des paroles bien- 
veillantes qu'on nous adresse et de l'accueil vraiment confra- 
ternel qu'on nous fait ici. 


— 403 — 

Nous sommes touchés de votre belle réception comme aussi 
et surtout de la faveur exceptiomielle que le Grénie naval veut 
bien nous accorder en ouvrant tout grands devant nous, les 
chantiers de la Spezia si réputés dans le monde pour la valeur 
de son personnel technique autant que pour ses belles con- 
structions. 

Nous allons pouvoir juger et apprécier la marine italienne, 
dont un gouvernement intelligent et prévoyant augmente chaque 
jour la puissance pour la tenir à la hauteur des nécessités mo- 
dernes et de la défense du pays. 

Nous faisons des voeux pour la grandeur de V Italie et de 
sa flotte, et c'est du fond du coeur que nous crions hurrah pour 
la cité de la Spezia et pour nos chers et illustres collègues de 
la marine italienne. 

(Applaudissements). 

Après la réception, on visita T Arsenal; la Commission locale 
s'efforça de rendre la visite agréable. 

Mais la mer avait continué à rester mauvaise: une partie 
des voyageurs préféra le chemin de fer jusqu'à Naples. Les autres 
s'embarquèrent encore sur le « Sirio » et sur « l'Orione », et dé- 
fièrent courageusement la colère de Neptune. 

A Naples, les voyageurs terrestres et maritimes se trouvèrent 
de nouveau réunis. 

Le temps, qui s'était montré assez peu aimable à l'arrivée 
^une violente averse de pluie se déchargeait sur Naples et obscur- 
cissait son beau ciel bleu), se dérida le lendemain et permit une 
visite aux travaux du port, une intéressante excursion à Pompei 
par un soleil vraiment napolitain, la visite de la ville, du golfe 
et des îles. 

M. le prince Belgiojoso, au nom du Comité de Milan, offrit 
un banquet aux délégués des États et aux Autorités de la ville. 
€e banquet de clôture pendant lequel régna le plus grand entrain, 
resserra l'entente cordiale des participants. M. Dufoumy prit 
encore la parole au nom de l'Association, et prononça le discours 
suivant: 


le Syndic et Messieurs les Membres de Ut Muni- 

, Messieurs et chers Collègues, 

si 61oqueiite3 qui vienneat d'être prououcées 
s collègues d'Angleterre, d'Allemagne, de France 
vaudrais ajouter quelques mots encore, quelques 
le l'Association Internationale permanente des 
;ation, pour clore les excureious du X* Congrès 
;cÔ8. 

nrrivCs au terme de notre long voyage en Italie, 
uer bientôt sa demeure, et de même que naguère 
outrant dans leurs royaumes, allaient partout sur 
sant les men'cilles qu'ils avaient vues dans le 
le même nous allons dire et proclamer, tout le 
min, les men'eilles que nous avons vues en Italie, 

avec quel éclat, avec quelle pompe a été tenu 
e navigation de Milan. 

que le Roi et la Reine d'Italie, dont le monde 
plaudir l'esprit chevaleresque et valeureux durant 
le la Calabre, dont le grand coeur et la rauni- 
'al que la simplicité, la bont6, l'amour de la 
it ce qui concerne le développement intellectuel 
5 leur pays, ont daignô rehausser de leur auguste 
ure solennelle du X* Congrès. 

aussi la haute valeur technique et scientifique, 
iiahilitù et le dévouement extrême de tous les 

Congrès de Milan. 

es du Roi, les plus hauts Fonctionnaires, les 
'rinces, nos Colli>gues et amis les Ingénieurs, 
^s se sont prodiguées en Italie pour rendre notre 
: et intéressant. 

ats des villes, les Représentants des Municipalités 
nés, de la Spezia, nous ont offert des réceptions 

nous tenons à leur exprimer une fois encore 
in ce. 

amea et Messieurs, pour nous combler d'attention 
>, pour nous offrir, au moment du départ, le 


— 405 — 

spectacle le plus beau, le plus grandiose et le plus enchanteur 
qui soit au monde, c'est Naples rincomparable, Naples la plus 
belle entre toutes, avec son golfe sans pareil, Naples le séjour 
des LucuUus, des Auguste et des Virgile, Naples qui nous ap- 
paraît toute en fête, radieuse dans tout son éclat, avec ce grand 
phare étemel qui gronde et s*éclaire de mille feux comme pour 
saluer notre présence. 

Ville de Naples, Magistrats de Naples, nous vous remercions 
-de votre accueil. Nous vous avons vue, belle ville de Naples, et 
désirerions désormais ne plus mourir pour conserver un étemel 
souvenir de votre beauté, de votre hospitalité et de votre bonne 
réception. 

Belle Italie, dont nous avons admiré la rénovation, les progrès, 
l'union, la force, la puissance, une dernière fois encore nous 
vous saluons et au nom de l'Association Internationale permanente 
des Congrès de Navigation, au moment de clore notre X* Congrès 
et ses excursions, je m'écrie: vive l'Italie! vive la ville de Naples! 

Après quoi les Congressistes se séparèrent de leurs col- 
lègues italiens avec le désir bien vif de se retrouver bientôt au 
XI® Congrès. 

Dimanche^ 1 octobre 1906. — Voyage sitr le Po et à Venise. 

Deux cent congressistes environ, parmi lesquels M. Debeil, 
un des Présidents de l'Association, et MM. Piola-Daverio et San- 
just di Teulada, du Comité local, qui dirigeaient l'excursion, 
prirent place à six heures du matin dans le train spécial qui, 
passant par Bologne, devait les conduire à Pontelagoscuro près 
de Ferrare, sur le Po. 

Le voyage par chemin de fer s'accomplit avec toute la pré- 
cision désirée. A Pontelagoscuro, deux bateaux à vapeur pavoises 
attendaient les voyageurs qui reçurent à l'embarquement le panier 
de provisions pour le déjeuner. 

Sur les bateaux, qui appareillèrent tout de suite et descen- 
dirent le Po, aidés par le courant, se formèrent des groupes très 
animés de congressistes qui consommèrent leur déjeuner tout en 
admirant les rives verdoyantes du fleuve. On croisa quelques 


— 406 — 
bateaux de commerce chargés de marchandises qui reniontaieni 
le courant, et, aprôs plue d'une heure de navigation, on arriva à 
Poleeella, où un second train spécial transporta les congressistes 
à Ghioggia. 

L'entrée dans cette pittoresque petite ville de la lagune avec 
ses anciens bâtiments du temps de la république de Venise, ses 
petits canaux, ses ponts et ses navires de pêche aux voiles mul- 
coloros, fut très animée. Une fanfare devançait les voyageurs et 
les accompagna jusqu'à l'Hôtel de Ville, où M. le Maire, dans une 
chaleureuse improvisation, leur souhaita la bienvenue au nom de 
la ville. Après un lunch, servi dans le grand salon de l'hôtel de 
ville, toute la compagnie se dirigea vers le ponton d'embarquement, 
où attendaient deux bateaux à vapeur de la Société lagunaire, qui 
furent bientôt pris d'assaut par les Congressistes qui avaient 
hât« d'arriver au but de leur voyage. Sur les bateaux étaient in- 
stallés un concert et un buffet. Aprî^ deux heures d'une charmante 
traversée, on commença à entrevoir les clochers de Venise; puis 
la ville surgit tout à coup des eaux de la lagune et se présenta 
aux voyageurs, gronpf's sur le pont, dans toute la magnificence 
de ses anciens palais et de ses églises, dorés par le soleil couchant, 
qui faisait miroiter les flèches des coupoles étincelantes de la 
vieille basilique de S. Marc. 

Lorsque les Congressistes mirent le pied sur la Riva degli 
Schiavoui, le crépuscule enveloppait di'^à la reine de l'Adriatique; 
la bande se dispersa dans les hôtels préalablement fixés, où chacun 
retrouva ses bagages, expédiés directement de Milan. 

Lo lendemain les Congressistes visitèrent le port, la caJe 
sèche flottante, la Marittima (c'est-à-dire les bassins de commerce), 
une fabrique de ciment, un grand moulin mécanique, les silos 
à blé; la visita se termina au Lido où un déjeuner fut servi par 
les soins du Comité de Milan. Au déjeuner, d'environ trois cents 
couverts, prirent part toutes les autorités de Venise. 

Au dessert parlèrent M, Piola et M. Romanin Jacur, pour 
le Comité local d'organisation. M. Debeil leur répondit, au nom 
de l'Association, en portant le toast que nous reproduisons ci- 


— 407 — 

Monsieur le Mai7'e, 

Messieurs les Membi'es de la Municipalité^ 

Mesdames et messieurs. 

Depuis leur arrivée en ce merveilleux pays d'Italie, les 
Membres du Congrès de Navigation sont l'objet de toutes parts 
d'attentions délicates, de réceptions charmantes et cordiales, et les 
jours se suivent avec une rapidité étonnante, grâce à une répar- 
tition excellente et judicieuse de l'emploi du temps, oii le travail 
sérieux et actif reçoit toujours le lendemain sa récompense par 
l'agrément et le charme d'une excursion utile, intéressante et 
reposante. C'est ainsi qu'après la séance de clôture du Congrès 
les membres se sont séparés en deux groupes. Les uns se sont 
dirigés vers le sud où ils visitent en ce moment le beau port 
de Gênes et admirent les richesses artistiques de la ville, pour aller 
contempler ensuite les ^splendeurs de Naples, la reine du midi. 

Les autres ont préféré visiter le Po, ce beau fleuve dont 
l'amélioration et la canalisation, une fois réalisées, contribueront 
largement à accroître la richesse publique, et faire régner l'abon- 
dance dans la région du Nord de l'Italie. 

Ils terminent finalement leur excursion en venant saluer 
et admirer la reine de l'Adriatique, la belle et superbe Venise, 
aux souvenirs historiques et glorieux, aux monuments grandioses 
et somptueux, Venise enfin dont les arts et le commerce jetèrent 
jadis sur le monde entier un éclat incomparable. C'est donc ici 
à Venise même, que nous avons le grand honneur d'être reçus 
en ce jour par la municipalité de la noble Ville. En ma qualité de 
Président de l'Association internationale permanente des Congrès 
de Navigation, je salue M. le Maire comte Grimani, ainsi que 
tous les Membres de la Municipalité de Venise, en leur exprimant 
nos sentiments de vive et profonde gratitude et nos remercîments 
enthousiastes et chaleureux, pour leur brillante et sympathique 
réception dont nous garderons dans nos coeurs un souvenir 
ineffaçable. 

Je terminerai. Mesdames et Messieurs, en faisant des voeux 
pour que l'Italie, ainsi que toutes les nations, bénéficient dans une 
large mesure des travaux de nos Congrès de Navigation, qui, par 
l'étude approfondie de toutes les questions relatives aux transports 


par eau, constitue un des facteurs les plus puissants et les plus 
efficaces pour le df'Teloppement des relations entre les divers 
peuples, et par conséquence pour l'établissement de la concorde 
et de la fraternité universelles. 
(ViSs applaudissements). 

Après le déjeuner, on visita les murazzi, c'est-à-dire les 
anciennes défenses du cordon littoral entre la mer Adriatique et 
la lagune: ensuite le port de Lido, la petite ville de Pellestriua, 
où les dames purent admirer une collection de dentelles de la 
célèbre manufacture de M. Jesurum. Après la visite de Pellestrina, 
on rentra à Venise. Le troisiôrae jour fut destiné à la prome- 
nade artistique offerte par la Municipalité de Venise. Ou visita 
les fabriques de verres et de mosaïques de Murano, les manu- 
factures de dentelles de Burano et l'ancienne basilique de Torcello 
qui, avec son petit musée, combla d'admiration les visiteurs. 

. Le soir, la Municipalité de Venise offrit une réception dans 
ses splendides palais sur le canal Grande. Les visiteurs purent 
entendre une sérénade classique organisée à leur intention, et qui, 
resplendissante de la lumière de ses nombreuses lanternes, envoyait 
les notes vibrantes de son concert jusqu'aux terrasses du Palais 
Municipal remplies d'admirateurs. Un riche buffet était préparé 
et fut vivement apprécié. Tous les congressistes quittèrent les 
salons de la Municipalité charmés de l'accueil grandiose qu'ils 
avaient reçu dans l'ancienne ville des doges. 

Le quatrième Jour les Congressistes se séparèrent. C'est avec 
peine qu'ils virent terminer cette mémorable réunion, qui a 
inauguré un nouveau cycle des Congrès de Navigation sous la 
hante direction de l'Association Internationale de Bruxelles. 


INDEX ALPHABÉTIQUE 


donnant les noms des membres du Congrès, les noms propres cités 
dans les procès-verbaux et comptes-rendus, ainsi que les questions 
traitées dans les débats. 


Les numéros renvoient aua pages. 


Adda. — 168, 393, 394. 
Adria (Batean). — 401. 
Alblnl. — 272. 

Alexandrie d'Egypte (Port d').— 309. 
Amélioration des voies navigables 

et des ports: 

— en Allemagne. — 158, 

166, 167, 168, 186. 

— en Autriche. — 158, 

167, 168. 

— en Belgique. — 158, 

167. 

— aux Etats-Unis.— 167, 

168, 

— en France. — 158, 167, 

168. 
-— en Grande-Bretagne. 

— 168. 

— en Hongrie. — 168. 

— en Italie. — 159, 162, 

164, 168, 169, 260, 
261, 380. 


Amélioration aux Pays-Bas. — 158. 
— en Russie . — 168, 374, 

375. 
Angnlo (de). — 351, 357. 
' Ancona. — 300, 303, 305, 306, 308, 
309, 311. 

Anvers (Port d'). — 158. 
Ardlsson. — 290. 
Arena. — 326. 
Afdo. — 274. 

Ascenseur des Fontinettes. — 206, 

207. 

— d'Anderton. — 206, 207, 
208. 

— de Foxton. — 216. 

— de Henrichenbourg. — 
201, 202, 203, 204, 208, 
216. 

— de Kirfield. — 206. 
.— de La Louviôre. — 206, 

207. 

— de Peterboro. — 206, 209, 
211, 222. 


— 410 — 
lenr dn Canal dn Centre. — Canal jonction da Bhin an Weser. 


hydraoliqao • Clarke >. 


îenr. - 190 à 227. 

lenr tonraant < Hasbnr? > 


one (port de). — 318, 350. 

fe noyé à décantation anto- 

iqae. — S'Sl. 

J. 353, 

IX i petit tirant d'ean (IV 

stion, I section). — S5ô & 258, 


le Clonaa. — 

48, 378. 


ilOBO. — 395, 

399, 403. 


imi. — 398. 



[. — 899. 



iflerl. — 258 

319, 324, 

326 

rdinl. — 333. 



11. — 393. 



Uni. — 396. 



». — 266. 



tl. — 229, 396 

399, 


(Port de). — 

342, 349. 


s (Port de). - 

- 356. 


e. — 228. 



meo. — 369, 395, 396. 


ongnon. — 266, 267. 


(de). — 187, 

192, 193, 

194, 

265, 258, 260 

361. 


8 (Port de), - 

- 3U, 318 


.. - 229. 



1, - 300. 



.. — 267, 268, 

287. 


day. - 265. 



(Manifactore de dentelles) 

.08, 



O 



mari. - 399, 

402. 


de Charleroi, 

- 216. 


de Dortmund 

- 202. 



— de la Martesana. — 229. 

— de Pademo. — 393, 

— de Panama, — 187, 220. 

— d» Patie. — 399, 

— de St Lonia. — 274. 

— de Vizzola. — 397. 

— d'irrigation Villoresi. — 397. 

— d'Orléans. — 167. 

— dn Centre. — 216. 

— dn Danube à l'Oder. — 193, 
196, 206, 217,218,219,220, 


241. 
Erié — 168. 
« Fosso dei Navicelli : 


(Pis»). 
— S!Ï4. 

— Grande (Venise). — 401. 
Canaox f Navigli Lombardi >. — 

158. 

— Neva. - Volga. — 374. 
CaMdlaiil. — 147, 163, 155, 369,878, 

383, 391. 
Cappucclo. — 173, 
Captier. - 175, 176, 177, 360. 
Carels Frères (Maison). - 310. 
Carlssimo. — 175, 176. 
Carpl, — 244, 254. 
Carracha. — 349. 
Casana. - 148, ITO, 189, 228, 229, 

247, 369, 383. 
CattoUca. — 272. 
Cette (Port de). — 355. 
Chakhowkl. — 266. 
Chambre do Commerce de Livonrne. 

— 289. 

Chambre de Commerce de Boanne. 

— 184, 

Charguérattd. — 321, 323, 325, 326, 


Chemin de fer poorvaisseani (entre 

la baie de Chignecto et la baie 
Verte). — 220. 
Claldl. — 267, 269, 271, 272, 278, 
275, 280, 287, 336. 


r- 411 — 


GipoUetti. — 234, 237, 238, 242, 

252, 253, 254. 
Civitavecchia. (Port de). — 340. 
Coen-Cagli. — 335, 339, 343, 351, 

357, 383. 
Colombo. — 147, 163, 155, 165, 1(59, 
172, 173, 189, 260, 292, 293, 359, 
369, 375, 376, 378, 383, 391. 
ColsoD.— 182, 183, 184, 185, 187, 188. 
Combustibles liquides pour la na- 
vigation (Communication. I Sec- 
tion). — 300 à 311. 
Commission spéciale pour formuler 
les conclusions de la I® Question. 
1I« Section. — 290, 329. 
Communications: 
Première section (Navigation In- 
térieure). 
Dragages sur les seuils des ri- 
vières. — 259. 
Hypothèque sur les bateaux de na- 
vigation intérieure. — 288, 289. 
Traction électrique des bateaux. 

— 260. 
Deuxième section (Navigation 

Maritime). 
Combustibles liquides pour la na- 
vigation. 300 à 311. 
Dimensions des navires à vapeur 
et à voiles, etc. — 298 à 300. 
Ferry- boats. — 327, 328. 
Conciuâions votées par le Congrès : 
Première Section (Navigation 
Intérieure). 
I*"» question. — 188, 360. 
IP question. — 241, 247, 254, 

262, 363. 
IIP question. — 199, 200, 219, 

221, 226, 227, 230 à 334, 361. 
IV® question. — 255, 258, 363. 
Deuxième Section (Navigation 
Maritime). 
P® question. — 267 à 271, 290, 

329 à 333, 364. 
II* question. — 293, 294, 297, 366. 
IIP question. - 312, 313, 319, 367. 


IV® question. - 339 à 341, 357, 
367, 368. 
Concours de Vienne. — 223 à 226, 

231, 233, 361, 362. 
GornagUa. — 286, 332, 335, 386. 
CortheU. — 265, 275, 280, 283, 285, 

290, 329, 331, 367. 
Corsini (Port). — 285. 
Costa Comaca. ~ 266. 
Cozza. • 266. 
Crespi. — 392, 394. 
Croee. — 399. 
Crottl. — 175, 176. 
Crngnola. — 190, 191, 200, 201, 205, 

207, 211, 229, 230, 232, 233, 259, 

361, 383, 
Cuénot. — 171. 


Danube. — 158, 168, 275, 276. 

Debell. — 147, 152, 359, 368, 369, 
370, 383, 390, 396, 405, 406. 

Déjeuner offert aux délégués étran- 
gers. — 389. 

Deking Dura. — 171, 175, 247. 

Délia Porta. — 359, 389. 

De Mas. >- 211. 

De-Parente. — 232. 

De-Sanctis. — 258, 259. 

Destruction des forêts et dessèche- 
ment des marais (IP question - 
P® section) — 234 à 247, 251 k 
255, 362, 363. 

De Tito. - 327, 328. 

Diesel (Moteur à pétrole. — 304, 
305, 307, 310. 

Digue Camot à Boulogne. ~ 342, 
353. ' 

— d'Aurigny. — 333. 

— de Bizerte. — 341, 343, 355. 

— de Cherbourg, — 342. 

— de rAgha. — 346. 

— de Naples. — 335, 341, 352. 

— de Sainte Catherine. — 335. 
Dimensions des navires à vapeur et 

à voiles. - Leur immersion. - Con- 


pour les ports, canaoi 

mmnnioation - II* Seo- 

)8 & 300. 

>M. 

t de). — 167, 342. 

les seDils des riTÎérea 

tion - l'» Section). - 

18. - 158, 376, 378. 

. 149,154,343,360,383, 

03. 

intole. — 261. 

- 337. 346. 


Ida. — 213. 
(Iiombardie). — 169. 
Holdaa canalisée. — 

nal de Pavie. — 899. 

enmatiqne ■ Avenir >. 

des fleoTes débonchant 
ira Bans marée (I'" qoe- 
Section). — 266 à 290, 
363, 364 & 368. 
d'). — 316. 

dynamomètre pour la 
la force des lames. — 


Fadema et Trezzo. — 
i 394. 

pei. — 403. 
oJa. — 397. 

de Come. -- 392. 

Majeur. — 395 à, 396. 

des porta maritimes 
ion - II Section). - 312 

367. 


Vangb. — 171. 
Fargae. — 280. 
Ferry -beats (Commnmcation. - 11" 

Section. — 827. 
Fiat. — 308. 

Francia (Paqnebot). — 395, 396. 
FrauiDB. — 280. 
Pries. — 318, 324. 
Frala. — S58. 
Fronde. — 296. 
Fumantl. — 256. 


OalUard. — 837, 338. 
Garden-Party i. la Villa Eeale. — 

394. 
Geestemfinde (Port de). — 316. 
QèneB (Port de). — 158, 159, 167, 182, 

264, 318, 340, 400, 401. 
Gènes (Voyage à), — 399 ft 401. 
Oérard. — 256. 
Gerdan. — 200, 36t. 
Oermelmann. — 266, 266, 277, 285, 

287, 290, 329, 331, 364, 367. 
Geiiard. — 202, 205, 230, 361. 
Gherceranor. — 247, 251, 263, 373. 
Glulianl. — 148, 262, 291, 359, 369, 

383. 
Givora (Port de). — 181. 
« Qreat-Eaatern >. — 300. 
Grenier. — 337, ^38. 
Grlmanl (Comte). — 407. 
Gnatta. - 395, 399. 
Gnérard. — 280. 
Gaillard. — 265. 
Gnlllnl. — 313. 


Hayel. — 166. 

Hermann. — 195, 19S, 203, 209, 231, 

261, 399. 
Hodçes. — 170, 377. 
Hoersehelmann. — 248. 
Holle. — 148, 359, 365, 371. 


— 413 — 


Hoszpotzkj. — 266. 

Hypothèque snr les bateanx de na^ 
vigation intérieure (Commanica- 
tion, r Section). — 288, 289. 


Inglese. — 148, 262, 312, 313, 318, 
329, 332, 339, 359, 363, 369, 383. 

Institut International d'Agricul-. 
ture. — 236, 243, 247, 252, 253. 

Itchyo. — 149, 360. 


Jesurum (Manufacture). — 408. 
Joly (de). — 149, 315, 319, 341, 346, 

346, 352, 353, 356, 357, 360. 
Jongh (de). — 266. 
Jorinl. — 298. 

Kachlchl. ~ 266. 

Keller. — 236, 243, 247, 253, 254. 

Kennessay (de). — 266. 

Klsker. — 258, 259. 

Krause. — 170. 

Kuhn. — 149, 360. 


Lac de Corne (Excursion au) — 392. 
Lac Mayeur (Escursion au) — 395 

à 396. 
Lafone. — 244, 247, 253, 254. 
Lambin. — 171. 
Lanzoni. — 399. 
Laroche. — 280, 333. 
La Seine. — 183. 
La Seine Maritime. — 289. 
Lauda. — 240, 244, 247. 
Lefeybre. — 203, 209. 
Lélarskl. — 248. 
LélaTskl (Madame). — 248. 
Lelong. — 294. 
Leyy. — 170, 175, 188, 190, 221, 

225, 229, 230, 232, 233, 254, 256, 

257, 360, 361, 393. 
Liban (Port de). — 375. 


Lido (Port de). — 285, 286, 289» 

406, 408. 
Lipine. — 170. 
Liverpool (Port de). 315. 
Livoume (Port de). — 272, 274, 340, 
Lo Oatto. -- 262, 333, 334, 339, 341, 

343, 345, 383. 
Loire. — 168. 
Lombardlnl. — 246. 
LopeK. — 376. 
Lubin. — 236. 
Lulggri. — 285, 287, 290, 329, 331, 

332, 334, 336, 337. 
Lunch à Paderno. — 393. 

— à Trezzo chez M, Crespi. — 

394. 

— à Vizzola. — 397. 

— - au Casino Civico de Spezia* 
— 402. 

M 

llagranzljii. — 148, 153, 174, 175, 

359, 369, 383. 
Magrnaghl. — 278. 
MaiUiet. — 170. 
Maire de la Tille de Milan. — 148, 

149, 169, 363, 370, 384, 391, 398. 
Malamooco (Port de). — 285,, 286. 
Marchese. — 292. 
MarseiUe (Port de). — 158, 179, 353. 
Marzola. — 192. 
Matthews. — 343. 
Maximoff. — 175, 176, 178. 
Masza. — 312, 318, 383. 
Medici. — 395. 
Mendès Guerreiro. ~ 171, 231, 232, 

233, 256, 361. 
Men^n. — 265, 266, 271, 279, 280, 

281, 290, 319, 327, 329, 331, 367. 
Merczynç. — 171, 182, 255, 257, 258. 
Mers sans marée. — 283. 
Ministre des Affaires Étrangères. 

147, 153, 378. 
Ministre des Traraux Pnbblics. — 

147, 153, 161, 165, 169, 260, 376, 

378, 382. 


— 4U — 


MigUardi. — 256. 

Mississipi. — 275, 276, 281, 282, 283, 
285. 

Moldau. — 168. 

Môles extérieurs des ports (IV^ Ques- 
tion, II* Section). 333 à 358, 367. 

Montù. — 258. 

Mrrin. — 402. 

Morlot (de). — 171, 246, 247, 253, 
254. 

Moschini. — 175, 178, 186, 188. 

Mfiller. — 365. 

Mnrano (Fabriques de Verres et 
mosaiqnes). — 408. 

N 

Naples (Voyage à). — 408, 405. 
Narragansett (dépôt de pétrole sur 

la mer). — 302. 
Narten. — 294, 306. 
Neisse. — 166. 
Nelemacj. — 171. 
Nelemans. — 233, 361. 
Nobel (Maison). — 311. 
Nobili (Marqnis de). — 402. 
Nyssens-Hart. — 265, 266, 289, 290, 

297, 313, 317, 318, 323, 331, 332, 

843, 355, 357, 367. 


Oder. — 167. 

Odessa (Port d*). - 375. 

Oran (Port d'). — 344. 

Orlando Paolo. — 274, 287, 288, 

290, 329, 331, 367. 
Orlando Salyatore. — 308. 
Orione (Bateau). — 401, 403. 
Otterstrom. — 266. 


Paderno et Trezzo (Excursion à). — 

392 à 394. 
Parodi. — 252. 

Passano (Marquis da). ~ 399, 400. 
Passe de Sulina. — 275, 276. 

— de Sud. — 275, 276, 281, 282. 


Passe de Sud-Ouest. — 275. 
Paresl. — 399. 
Pavle (Excursion à). — 398. 
Peagos sur les voies navigables 

d'intérieur. — 183, 184. 
Pecoraro. — 296. 
Peslin. — 223. 
Pienz. — 343. 
Piola Darerio. — 148, 153, 360, 

369, 384, 405, 406. 
Po. — 157, 158, 159, 162, 173, 174, 

177, 259, 405, 407. 
Po (Voyage sur le). — 405 à 408. 
Poirel. — 272 
Pompei (Excursion &). 403. 
Ponti. — 236, 248. 
PoiTO. — 249, 250. 
Port Corsini (Eavenne). — 285. 
Port d'Alexandrie d'Egypte. — 309. 

— d'Anvers. — 168. 

— de Barcelone. — 348, 350. 

— de BUbao. — 342, 349. 

— de Bizerte. ■— 856. 

— de Bruges. — 314, 318. 

— de Cette. — 355. 

— de Civitavecohia. — 340. 

— de Douvres. — 167, 342. 

— de Geestemûnde. — - 316. 

— de Gènes. — 158, 159, 167, 

182, 264, 318, 340, 400, 401. 

— de Givors. — 181. 

— de Liban. — 375. 

— de Lido (Venise). — 285, 286, 

289, 406, 408. 

— de fiiverpool. — 315. 

— de Livoume. — 272, 274, 340. 

— de Malamocco(Venise). — 285, 

286. 

— de Marseille. — 158, 179, 353. 

— d'Emden. — 316. 

— de Bavenne. — 151. 

— de St. Jean de Luz. — 342. 

— de St. Pétersbourg. — 375. 

— de Wick. ~ 347. 

— de Zeebrugge. — 167, 314> 318, 

343. 356, 367. 


— 416 — 


Port d'Odesse. — 375. 
— d'Oran. — 344. 
Poral. — 359, 882, 383. 
Président de la Chambre. — 147. 

— da Sénat. — 147. 
Proposition Porro. — 249, 250. 
Propalsion des navires (1I« Question, 

II« Section). — 293 à 300, 366. 
Prnessmann. ~ 195, 196, 199, 203, 

209, 231, 361. 
Pulg y Vais. — 229. 

Q 

<{ninette de Bochemont. — 148, 

165, 172, 359, 370, 390. 

R 

Raya. — 189, 292. 
Bavenna (Port de). 151. 
Raymond. — 148, 359. 
Réception à la Mairie de Gènes. — 
400. 

— à la ViUa Beale. — 391. 

— à l'Hôtel de Ville à Chioggia . 

— 406. 

— à l'Isola Bella (comte Borro- 

meo. — 395. 

— an Château Sforzesco. — 398. 

— an Palais Municipal de Ve- 

nise. — 408. 

— de la Municipalité de Pavie. 

— 399. 
Rehlen. — 171. 

Reine (S. M. la). — 147, 149, 152, 

166, 371, 373, 376, 378, 404. 
Responsabilité des propriétaires des 

navires à l'égard des particuliers 
ou des administrations publiques 
(Communication, II« Section). — 
919 à 327. 

Rhin. — 158, 166, 168, 182. 

Rhône. — 158, 167, 181, 182, 183, 
274, 276. 

Rlcottl. — 148, 359, 369. 

Rio Grande du gud. — 283. 


Roi (S. M. le). — 147, 149, 152, 153, 
160, 165, 166, 261, 371, 373, 375, 
378, 381, 385, 391, 404. 

Roldan. — 266. 

Romanln Jacur. — 148, 172, 229, 
248, 359, 369, 383, 406. 

Rosen. — 365. 

R9slng. — 266, 324. 

Rota. — 147, 296, 359, 383. 

Ronndo. ~ 310. 

Royers. — 816. 

Rusca. — 171. 


Saint Jean de Luz (Port de). ^ 342. 
Saint Pétersbourg (Port de). — 378. 
Sanford. — 149, 360. 
Sanjnst dl Teulada. >- 148, 153, 290, 

360, 369, 373, 376, 383, 391, 405. 
Sassi. — 259, 383, 

Sapl. — 399. 
Sch5nbach. — 227, 361. 
Schromm. — 148, 227, 229, 230, 359, 

361, 370. 
Scottl. — 397. 

Sirio (Bateau). — 401, 403. 
Smrcek. — 196, 197, 213, 261. 
Société Edison (de Paderno). — 369, 

392, 393. 
Société Lariana. — 392. 
Société liombardr. (de Vizzola). — 

369, 397. 
SoUanl. — 293, 294, 295, 296, 299, 

300, 306, 306, 307, 309, 310. 
Sormanl. — 242, 243, 245. 
Spezia (Voyage à). — 401, 403. 
Sprée. — 166. 
Stemeker. — 171. 
Silos à blé de Venise. — 406. 
Symons. — 206, 266. 
Sympher. — 149, 186, 188, 257, 260, 

261, 360. 
Systèmes propres à racheter les 

grandes chutes entre les biefs de 

canaux (III® Question, I« Section). 

— 190 à 234, 361, 362. 


— 416 — 


Tayernier. — 176, 176, 177, 179, 
182, 183, 185, 360, 399. 

Taxes snrles voies navigables d'in- 
térieur. — 183, 184. 

TchekhoTitoh. — 265. 

Tessin. — 158, 397, 398, 399. 

Tibre. — 274. 

Timonoff (de). — 148, 248, 268, 269, 
271, 279, 284, 287, 290, 329, 331 
359, 367, 373, 390. 

Tomani. — 259. 

Torrl. — 147, 359, 383. 

Traction électriques des bateaux. -- 
260. 

Transporta mixtes, c'est-À-dire par 
chemins de fer et voies naviga- 
bles. (I® Question, !• Section). — 
172 à 188, 360, 361. 

Troost. — 265, 280. 


UzlelU. 

274. 


XJ 

— 238, 245, 253, 271, 273, 


Yaldes y Hamaran. — 266, 333, 

334, 348, 376. 
Talentlni. — 248, 251, 253, 255, 

258, 362, 363, 383. 
Tan der Schueren. — 266. 
Tan der Sleiden. ~ 148, 359, 373. 
Yanderyln. — 280. 
Yan Pauhnys. — 211, 361. 
Venise (port de). — 285, 286, 289, 

406, 408. 


Venise (Vojage à). — 405 à 408. 

Verbano (Paquebot). — 395, 3%. 

Yerdinols. — 299. 

Yerneanx. — 321, 323. 

Yemon-Harconrt — 195, 202, 219, 

227, 266, 275, 280, 290, 315, 329, 

331, 335, 338, 343, 348, 352, 358, 

361, 367, 372. 
Yergpreuwen. — 327. 

YétlUard. — 298. 

Vistule. — 276. 

Yitta. — 188. 

Vizzola (Excursion à). — 397. 

Volga. — 168, 251, 276, 374. 

Yon Budde. — 227, 292, 293. 

Yon Doemming. — 265, 266, 27^ SIS. 

Yon Sandick. — 307. 

Voyage à Gènes. — 399 à 401. 

— à Naples. — 403 à 406. 

— à Spezia. — 401 à 403. 

— sur le Po et à Venise. — 

405 à 408. 

Wartmann. -- 149, 216. 
Watson« — 171. 
Weser. 166. 
Whinery. — 175, 176. 
Wick. (Port de). — 347. 
Wllhelm. — 192. 
Wnigerodt. — 170. 
Wolfschnetz. — 236. 


Zaceoni. — 399. 
Zeebrugge (Port de), 
318, 348, 356, 357. 


— 167, 814, 


PLANCHES 


Milan. — La Villa Beale, siège du Oongrès 

Comité local (Tilla B^ale) . 

En Tne de Bellagio (lac de Corne) 

Paderno 

Villa Borromeo (Isola Bella) 

Vizzola 

Usine hydroélectrique de Vizzola 
Comité local, dans les jardins de la Villa 
Éclnse sur le Nayiglio de Payie. 
Pont sur le Tessin près de Pavie 
Oènes. — Les qnais .... 
Port de Gènes. — Chantiers des travanz 

Golfe de la Spezia 

Venise. — Porte de l'Arsenal 
Venise. — La piazzetta. 
Les marazzi de la Lagune de Venise 
Naples. — Le Vésuve .... 
Naples. -^ Château S. Elme. 
Naples. — Le port .... 
Naples. — Posillipo .... 


Beale 


Paç. 


17 

33 

49 

65 

81 

97 

113 

129 

145 

161 

177 

193 

209 

225 

241 

257 

273 

289 

305 

821