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« La millième année depuis l’enfantement du Christ sauveur par la vierge sans péché était arrivée, on vit briller sur le monde un matin radieux… » C’est ce matin-là que commence « Les Bêtes à bon Dieu ».
Bernard Matignon raconte avec verve et truculence l’épopée de cette famille de Haute ville, hobereaux normands, partis à la conquête du Saint-Siège.
Ils sont roublards, forts en gueule ; les hommes d’Église manquent souvent aux règles que devrait imposer leur vocation ; les femmes sont douces ou vengeresses, et dotées d’un solide appétit.
Chacun invoque le ciel au petit matin et se parjure la nuit tombée… C’est le tourbillon de l’an mil.