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Tous les livres de Claude Pujade-Renaud

Il suffirait de presque rien pour que les personnages de Claude Pujade-Renaud soient aussi heureux qu'ils en ont l'air. Encore faudrait-il que les mots soient leurs alliés, qu'ils signifient exactement la même chose pour tout le monde. Au lieu de quoi ils se dérobent, laissent entre eux et le réel un vide qui devient l'espace du malaise, du malentendu, parfois du malheur. De ce recueil de nouvelles sourd une mélodie douce-amère, teintée de regrets — regret de n'avoir pas compris l'autre, faute de lui avoir dit qui on était, regret de ce qui aurait pu être si l'on s'était tu. Et les nouvelles les plus lumineuses sont celles qui portent l'espoir d'une forme d'expression autre que la parole — la danse sauvage de deux femmes en pleine nature, ou la poésie sublime du calme et de la beauté au bout d'un chemin presque sans issue.

Il y a des mots qui ne s'expliquent pas, et d'autres dont l'utilisation reflète des blessures secrètes. Les mots s'avèrent souvent la pire entrave à une véritable communication. Qu'on en est conscience ou qu'on le refuse, nous sommes la plupart du temps en équilibre périlleux entre nos aspirations et la réalité, et l'existence n'est qu'une suite de réajustements et de compromis. A partir de conversations anodines, de situations en apparence banales, l’auteur met à jour les petites fêlures de l'âme, annonciatrices des grandes blessures si on ne prend pas le temps de les questionner. Avec une acuité et une sensibilité rares, Claude Pujade-Renaud analyse nos échecs : ce qu'on n'a pas compris, les choses qu'on n'a pas dites, la distance infranchissable qui sépare les individus. Mais elle sait également saisir ces moments magiques où, au-delà des mots, les êtres parviennent à une communion. Claude Pujade-Renaud manie la musique de la langue avec virtuosité. Ses magnifiques nouvelles, aussi riches et variées que passionnantes, nous entraînent au plus profond de nous-mêmes. Elles illustrent avec délicatesse que les silences et les gestes en disent souvent davantage que les mots. Un recueil à déguster, pour le plaisir de la langue et des silences.

C'est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d'une force et d'une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l'ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le "braconnier " Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu'il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d'un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l'histoire s'achève avec le suicide de l'infortunée Sylvia. Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins - parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu'elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète. L'ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale - deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des "femmes du braconnier" un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.

" - Vous-êtes toute seule ? Ça se voit, non ? Et cette façon d'appuyer sur toute ! Elle le sait qu'elle est seule, inutile de le souligner. Et depuis plusieurs semaines qu'elle vient chaque midi, cette garce de serveuse pourrait lui épargner la répétition de l'interrogation ! " C'est la déchirure surgie dans le destin de ses héroïnes, obscures ménagères ou danseuses étoiles, que Claude Pujade-Renaud souligne ici d'un trait vif. Son écriture dévoile la dramaturgie du quotidien, force à l'aveu, révèle l'indicible. Et de ses nouvelles, tissées comme un filet qui retient l'âme des personnages, à notre tour nous demeurons prisonniers.

Leur " cher disparu " s'appelle Jules Michelet, Robert Louis Stevenson, Marcel Schwob, Jules Renard ou Jack London.

Elles ne se connaissent pas mais ont en commun d'être veuves d'écrivain et, depuis lors, de veiller sur l'œuvre. Tour à tour elles prennent la parole, évoquent le passé, se remémorent la vie conjugale, feuillettent les livres, raturent les journaux intimes et parfois découvrent, avec amertume ou résignation, quelque turpitude qu'il eût fallu ignorer. Mais par-delà toute indiscrétion, c'est au cœur des obsessions et du mythe personnel qu'elles plongent un regard attentif, où entre une part d'amour fidèle et indulgent.

Cinq disparus, et donc cinq portraits subtilement agencés, dont la finesse nous ouvre de nouvelles clefs de lecture, en même temps que Claude Pujade-Renaud dévoile le versant caché de la littérature des hommes : celui, bien sûr, dont seules les femmes - dont seule une femme pouvait témoigner.

La nuit tombe, Lucien reste planté là, figé. Elle lui prend la main, l'aide à s'allonger. Il tremble doucement. L'embrasser ? Elle n'ose pas.

Avant d'aller se coucher elle met la radio, Paris est libérée. Tout émue Eudoxie. Pour la première fois, Lucien a accepté qu'elle le touche.»

Ils sont deux, silencieux, assis sous la tonnelle. Eudoxie et Lucien n'ont pas besoin de se parler pour se comprendre. Un regard suffit.

Ils vivent à distance l'un de l'autre, dans cette grande maison à l'écart du monde.

Lui, l'enfant de cinquante ans, farouche, fébrile, fou disent les autres.

Elle, la modeste couturière, la femme aimante.

Curieux mais discret, le chat, Nonotte, avance à pas feutrés, ne perd rien de ce huis clos des confidences.

Un livre bouleversant, une émotion pure qui retrace l'histoire d'un amour illégitime.

Avec une très grande probité historique dans la fiction, le roman de Claude Pujade-Renaud fait revivre un lieu mythique de foi et de résistance au pouvoir temporel : Port-Royal-des Champs.

Janvier 1712. Alors qu’il chasse avec un ami dans les environs de Chevreuse, le médecin Claude Dodart est témoin d’un macabre spectacle. Sous escorte armée, des hommes de peine éventrent le cimetière de l’abbaye de Port-Royal-des Champs, entassent débris, charognes et ossements sur des charrettes qui prennent le chemin de la fosse commune de Saint-Lambert. Le roi Louis XIV (et l’opiniâtre ennemie de Port-Royal, Mme de Maintenon), ont donc permis que soit pourchassé jusque dans la mort un ordre injustement accusé de jansénisme. Claude Dodart relate ce sinistre épisode à Françoise de Joncoux. Surnommée “l’invisible”, elle est au centre de ces quelques amis de Port-Royal qui tentent de maintenir un lien épistolaire et spirituel entre les moniales dispersées ou exilées, de porter secours aux prisonniers et embastillés — prêtres ou laïcs qui, comme les plus célèbres Solitaires de Port-Royal (Blaise Pascal, Isaac Le Maistre de Sacy) ont adopté un mode de vie à l’écart du Siècle, opposant l’inviolabilité des consciences au pouvoir ecclésiastique et au dogme de l’infaillibilité papale, et se vouant à l’éducation, la traduction, l’écriture. Cette œuvre-là, Françoise de Joncoux s’emploie à la déchiffrer, recopier, préserver. Par delà cent ans de persécutions, elle ravive la flamme tenace de la transmission. Parmi ses proches : Claude Dodart dont le père lui-même fut médecin de l’abbaye. Et Marie-Catherine Racine, ancienne postulante, que son père força à quitter Port-Royal. Mais pourquoi Jean Racine, élevé par les Solitaires, devenu dramaturge puis homme de Cour et historiographe du roi, se fit-il inhumer à Port Royal ? Et que contient le fameux manuscrit qu’il aurait consacré, dit-on, à l’histoire de l’abbaye ? Toutes ces contradictions la hantent.

Deux femmes qui ne se sont jamais vues se croisent un soir de décembre 1714, dans un château en Castille.

L'un, Anne-Marie des Ursins, toute-puissante auprès du roi Philippe V d'Espagne, est venue accueillir l'autre, Elisabeth Farnèse, nouvelle épouse du souverain, encore inconnue de lui. ... Lire la suite

La nuit, la neige, une escorte, un carrosse dans lequel il faut s'engouffrer et qu'à vive allure on mène vers la France : en quelques instants d'une entrevue sans témoin, la reine a signifié à Anne-Marie des Ursins sa disgrâce.

L'exil commence - et avec lui l'obsédant va-et-vient de la mémoire. Depuis Gênes où elle trouve refuge, Anne-Marie tente de comprendre les raisons de sa chute. A Madrid, dans le glacial palais de l'Alcazar, Elisabeth fait l'apprentissage de son métier d'épouse et de reine.

Mariages, enfantements, plaisirs choisis ou obligés du pouvoir. Requises dans ce qu'elles ont de plus intime, des femmes donnent ici leur version singulière de l'Histoire.

Avec cet ample roman, Claude Pujade-Renaud pourrait bien rendre à la politique sa plus exacte dimension : celle des coeurs, passions, caractères.

En 400 avant Jésus-Christ, les trois filles du tyran Denys de Syracuse s'épanouissent dans un jardin bordé de remparts qui, à leur adolescence, vont dissimuler une réclusion incestueuse.

Elles sont trois petites filles du plus haut lignage, issues des deux mariages du tyran Denys de Syracuse. Leur vie quotidienne, au début du IV siècle av. J.-C., est rythmée par les récits et par les jeux, par l'apprentissage des mythes et de la musique, par l'admiration pour leur père et par la lointaine rumeur du monde des hommes qui parfois monte, troublante, enivrante, d'au-delà des remparts, portée par le vent de la mer. Car le jardin où elles grandissent est cerné de murailles, dressées sans doute pour leur protection, leur quiétude ou... leur réclusion ? Peu à peu, en effet, la belle ordonnance du jardin est brisée et les lois de l'inceste métamorphosent en tragédie cette chronique familiale par laquelle Claude Pujade-Renaud, poursuivant son interrogation sur les femmes et le pouvoir, confronte son intuition de romancière aux représentations de l'Antiquité.

Malade le jour où Socrate a bu la ciguë - et malade de ne pas avoir été à ses côtés -, Platon retrouve à Mégare quelques amis et disciples du philosophe. Il les questionne sur les derniers instants, les ultimes paroles du maître tant admiré. Mais les témoignages divergent, les caractères s'opposent : l'affrontement entre "héritiers" est inévitable. En compagnie du jeune esclave Mélésias, Platon prend alors le chemin d'une grotte isolée, dans l'espérance, peut-être, de quelque révélation...

"Platon, je crois, était malade." Par l'interstice de cette phrase discrète et énigmatique (car c'est Platon lui-même qui note cela, dans le fameux Phédon où il raconte la mort de Socrate), Claude Pujade-Renaud s'est glissée de l'autre côté de l'édifice platonicien. Elle rejoint une époque où la philosophie s'invente dans les jeux vifs et éphémères de la parole, de l'intelligence, du désir. Elle renouvelle notre représentation (pour le moins scolaire) de cet étrange centaure: Socrate-Platon - enfin ramené à davantage de naturel...

Mais c'est bien d'une fiction qu'il s'agit, et d'hommes qui ne sont pas encore célèbres. Personnages livrés au désarroi ou à la douceur des jours, ils cheminent dans un quotidien tour à tour ombreux et solaire, bruissant de signes et de symboles. Et leur Grèce, soi-disant antique, nous devient soudain si simplement présente!

L'université française stimule-t-elle la licence des mœurs ? Telle est la question que tout lecteur se posera après avoir savouré ce roman épistolaire et érotique où carriérisme et sexualité semblent indissociables. Sept professeurs, plus quelques comparses, nous livrent ici par le menu leurs turpitudes le plus souvent drolatiques. Cette satire féroce et cocasse des mœurs et rites universitaires est d'autant plus plaisante que Claude Pujade-Renaud et Daniel Zimmermann, anciens professeurs des universités, s'en donnent à cœur joie. Leur écriture jouissive fait mouche à chaque ligne dans ce roman à quatre mains qui se déguste comme un alcool fort et rare.

La journée commence drôlement pour Xavier l'ingénieur aristo, Saïd, karatéka reconverti en technicien informatique, Véronique, lycéenne placée en foyer d'accueil et Marika, étudiante hongroise en recherche d'emploi. Vigiles aux aguets, personnages bizarres… Les quatre héros remarquent des anomalies dans la pharaonique Bibliothèque nationale de France. Ils ignorent qu'ils seront forcés de faire plus ample connaissance et de se donner la main pour se sortir du piège. Les structures dignes de Kafka qui protègent la Bible de Gutenberg ne font pas reculer les cambrioleurs. Dire que nos héros craignaient de s'ennuyer !

Les trois personnages de ce livre quasi initiatique s'appellent le Père, la Mère, la Fille. C'est la Fille qui raconte l'histoire. Et au moment où elle le fait, les deux autres sont morts. Elle les a vus entrer dans la vieillesse, elle les a vus franchir peu à peu - et pour ainsi dire main dans la main - le sas de l'absence : celle de l'esprit, celle du corps qui progressivement prenait congé. Et elle se souvient. Elle se décrit elle-même dans l'entre-deux de leur fin prochaine, quant la porte de la vie normale semblait juste derrière, et que celle du deuil ne tarderait plus à s'ouvrir. Cette traversée n'est pas unique : elle est universelle. En de très brèves séquences qui effleurent le passé et le présent, les rêves et la part nocturne des choses, la Fille évoque les soins, les dernières tendresses, l'indéfectible alliance du Père et de la Mère dont l'intimité, si opiniâtrement affirmée, l'aura jusqu'au bout tenue à la lisière de son enfance - et au seuil de leur secret. A elle, pourtant de veiller après avoir été veillée, de nourrir après avoir été nourrie. Il n'y a pas lieu d'avoir peur. Et sans doute suffit-il d'avancer pas à pas, de faire les gestes qui s'imposent. L'humour et la douceur ne sont pas le moindre viatique, dans ce livre qui trouve à chaque instant le ton juste - et les mots pour dire l'indicible.

Suzanne reste plantée devant Son faitout, couvercle à la main. Ce bouillon a l'air vraiment pâlot, il lui manque quelque chose, mais quoi ? Du poivre ? Non, elle aurait dû aller acheter ce produit chez l'épicier. Elle s'empare du livre laissé par Edith sur le rebord du buffet et l'enfonce entre le gîte et le paleron. La couverture se plisse en se rétractant puis dégorge un jus brun doré à souhait. Une façon de colorer que n'avait pas prévue tante Nanette et qui vaut bien le truc des oignons. Savoureux, le parfum aiguise à nouveau son odorat et son appétit. Elle leur fera bouffer, le si joli petit livre. (Extrait)

Quelques grands noms de créateurs (Mozart, Stendhal, Schiele, Joyce…) et de créatures (Eurydice, OEdipe, Rossinante, Jacques le Fataliste…) sont au coeur de ces nouvelles. Le plus souvent, les personnages sont vus de biais, par un parent, une interprète ou une compagne qui, quoique bienveillants, ne sont jamais dupes.

À travers ces approches ludiques et ces regards multiples, Claude Pujade-Renaud éclaire certaines correspondances entre vie et création, soulignant avec un humour complice l’heureuse et nécessaire part de folie qui préside plus ou moins secrètement à la genèse de l’oeuvre.

Dans la vie de saint Augustin se tient une ombre, une femme, nommée Elissa dans le roman, qui partagea sa foi manichéenne, fut sa concubine, lui donna un fils, vécut avec lui à Carthage, Thagaste, puis en Italie où le jeune rhéteur la congédia de son existence…

Quand Elissa prend la parole, aux premières pages de ce livre, presque douze ans ont passé depuis sa “répudiation”. Revenue vivre à Carthage, elle s’est liée d’amitié avec un couple dont le mari, Silvanus, a pour métier de consigner sur des parchemins les discours d’avocats, rhéteurs ou prédicateurs. C’est par lui qu’elle apprend le passage prochain à Carthage d’Augustinus, désormais évêque d’Hippone…

Roman tout en miroitements, par lequel une vie scintille dans une autre, ce livre aux accents d’anti-confessions passe au crible de celle qui sait les débuts puis la carrière du saint homme. La mémoire d’Elissa est tenace, en elle la fidélité l’emporte sur la désillusion. Et l’auteur excelle à revisiter les textes augustiniens, interpréter les silences, traquer les demi-aveux, pressentir les non-dits, déchiffrer l’insidieuse pesée du lien maternel, restituer l’intime, effleurer la peau des souvenirs…

Avec ce portrait en creux d’un “cher disparu”, Claude Pujade-Renaud réplique à l’histoire officielle, témoigne pour le témoin qu’est Elissa, et poursuit sa réflexion – constante dans toute son oeuvre – sur les coulisses des pouvoirs… temporel et spirituel.

Cassandre, Œnonè, Okyrrhoè, Jocaste, Ismène. Ces cinq femmes de l'Antiquité grecque ont en commun d'énoncer des vérités enfouies que les hommes ne veulent pas ou n'ont pas voulu entendre. Entre poème narratif, chant mythologique et monologue théâtral, cinq soliloques opposent à la version officielle de leur ignorance l'intuition d'un savoir visionnaire des femmes, la discrète et lucide perception d'une destinée collective soi-disant gouvernée par la seule action des dieux et des hommes.

Une perception qu'elles paieront au prix fort du silence et, comme la moitié du genre humain, par leur éviction — combien durable — du champ politique...

En 1855, aux Antilles danoises dont son époux est le gouverneur, Regine Olsen apprend la disparition de Søren Kierkegaard qui l’aima avec ferveur et rompit leurs fiançailles. Séparée de ces événements par un océan et quinze années, bien que mariée et heureuse, elle ne cesse de s’interroger : de quelle difficulté à vivre Kierkegaard souffrait-il, pourquoi une étrange malédiction semble-t-elle peser sur sa famille ? Au fil des ans, des décennies, de retour à Copenhague, Regine poursuit sa quête dans ses lectures, ses souvenirs, ses échanges avec un neveu et une nièce du disparu, cependant que grandit la renommée de ce dernier.

Nourri notamment des journaux et de la correspondance de Kierkegaard, ce roman à plusieurs voix explore les dimensions tout à la fois poétiques et tragiques d’un penseur qui ne se voulait pas philosophe et chérissait les arbres, les chevaux, les oiseaux et Mozart. Un personnage énigmatique qui tour à tour se révèle et se dérobe à travers ce tissage entre l’existence et l’oeuvre.

(Source : Acte Sud)

A quatre-vingt-seize ans, la grande danseuse et chorégraphe Martha Graham tire quelques-uns des fils de ses souvenirs, convoquant son enfance, son père, ses amours et ses amitiés, les personnages marquants de son oeuvre. Condamnée à l’immobilité, elle revit les années d’efforts pour rompre son corps aux exigences de sa passion, pour mettre en scène ses propres sensations jusqu’à balayer des siècles de conventions. Portrait d’un caractère hors du commun, tiraillé entre la dureté d’une discipline souvent douloureuse et la fragilité des grands créateurs.

Elève à l’école de Martha Graham, puis elle-même professeur de danse, Claude Pujade-Renaud a contribué à la diffusion en France de la modern dance. L’hommage qu’elle rend ici à son initiatrice est l’aboutissement d’une réflexion sur son expérience et son amour pour le geste.

Nouvelliste et romancière, Claude Pujade-Renaud a reçu le grand prix de la Société des gens de lettres en 2004. La quasi-totalité de son oeuvre est disponible chez Actes Sud.

(Source : Actes Sud)

Comment les écrivains mettent-ils en scène la vie scolaire ? Qu'ils soient fondés sur des souvenirs personnels ou sur des oeuvres d'imagination, nombreux sont les romans et les pièces de théâtre qui explorent des registres quelque peu négligés par la recherche pédagogique. La fiction fournit une vérité qui va bien au-delà de la simple étude de la réalité scolaire et les romanciers s'avèrent être souvent les précurseurs audacieux des chercheurs en éducation.

Cf. site des édition L'Harmattan

Préface de Claude Pujade-Renaud

Il s'est passé quelque chose, c'est certain, quelque chose d'indéfinissable, un petit accroc dans la coutume, rien de grave, rien qui ne bouleverse les mémoires, et pourtant... Un enseignant quitte sa classe sans raisons apparentes et part se promener. Une conductrice de métro laisse sa rame à quai et remonte à la surface flâner à la lumière. Le portier d'un bar se désintéresse de son rôle et le Premier ministre lui-même décide de rester couché plutôt que d'aller enchaîner les réunions. C'est, en réalité, sans agressivité ni revendication, dans la légèreté et la joie de vivre retrouvées, que toute la France s'arrête progressivement et se met à rêver d'une vie plus douce, différente, où tout ne tournerait pas autour des mots martelés quotidiennement de travail, de rentabilité et d'efficacité. Une sorte de rébellion inattendue, évidente, comme une épidémie salvatrice de bon sens : une maladie sans ordonnance dont personne ne voudrait guérir...

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