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Livres - Bibliographie

George Sand


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Toutes les séries de George Sand

2 livres
30 lecteurs

Il s'agit de la principale somme romanesque de George Sand, œuvre de sa maturité (1842), dont elle renferme les secrets. L'héroïne est une cantatrice. La première partie se déroule à Venise, c'est une nouvelle musicale avec une intrigue amoureuse ; la deuxième est un roman historique et fantastique, situé à Riesenburg ; la troisième, récit de voyage, d'aventures, musical et historique, se tourne vers Vienne, où se passe la quatrième, ainsi qu'à Prague, qui mélange tous les éléments précédents. L'action se déroule entre 1742 et 1755. Consuelo est d'abord un roman d'aventures passionnant. Mais la trame soutient les idées historiques, sociales, politiques, esthétiques, musicales. La protagoniste est une fille du peuple, comme l'auteur par sa mère. Elle vivra entourée d'hommes, jusqu'à son mariage avec le comte de Rudolstadt.

106 livres
101 lecteurs

Magazine mensuel édité par Bayard Presse combinant romanillustré et bédés.

22 livres
45 lecteurs

Martin Luther King a dédié sa vie à la lutte contre le racisme et la ségrégation aux Etats-Unis. Le 28 août 1963, au terme d'une marche qui rassemble 250000 personnes, il prononce son fameux discours "I have a dream", véritable hymne à la liberté. La loi sur les droits civils, votée en 1964, établit l'égalité des hommes, quelle que soit leur race, au sein de la nation américaine. En 1882, Ernest Renan, lors d'une conférence restée célèbre, affirme que ni la race, ni la langue, ni la religion ne peuvent définir une communauté nationale.

2 livres
6 lecteurs

"Écoutez ; ma vie, c'est la vôtre ; car, vous qui me lisez, vous n'êtes point lancés dans le fracas des intérêts de ce monde, autrement vous me repousseriez avec ennui. Vous êtes des rêveurs comme moi. Dès lors tout ce qui m'arrête en mon chemin vous a arrêtés aussi. Vous avez cherché, comme moi, à vous rendre raison de votre existence, et vous avez posé quelques conclusions. Comparez les miennes aux vôtres. Pesez et prononcez. La vérité ne sort que de l'examen." (Histoire de ma vie, I,2)

Parue en 1854-1855, Histoire de ma vie a été portée plus de sept ans par son auteur, rédigée vaille que, vaille dans une période difficile : au moment où la jeunesse s'enfuit, où le romantisme passe de mode et où les espoirs de 1848 sont abattus pour longtemps. George Sand y dit sa vérité : non pas les petites histoires qu'attendent les curieux, mais "la vie intérieure, la vie de l'âme" de la petite Aurore devenue George. Et Sand ne parle pas que d'elle : amplifiant peu à peu le projet autobiographique, la voix singulière de cette "enfant du siècle" donne aussi corps et gloire à toute une génération.

4 livres
2 lecteurs

Un mort ignorant qu’il est mort, une chasse où la tête de l’ours abattu devient celle d’un homme, un joueur de quilles qui pactise avec le diable, un homme privé du pouvoir de verser des larmes et condamné à en mourir de chagrin … De l’Espagne médiévale à la Prusse du XVIIIe siècle, de la Lune aux profondeurs de la terre, 16 histoires étranges, fascinantes, surprenantes du grand maître du feuilleton d’aventures à redécouvrir avec délectation.

Une anthologie préfacée et documentée par Francis Lacassin.

« Alexandre Dumas les divertit à la manière d’une lanterne magique. Ses personnages alertes comme des singes, forts comme des boeufs, gais comme des pinsons, entrent et partent brusquement, sautent des toits sur les pavés, reçoivent d’affreuses blessures dont ils guérissent, sont crus morts, et reparaissent. Il y a des trappes sous les planchers, des antidotes, des déguisements et tout se mêle, court et se débrouille, sans une minute pour la réflexion. L’amour conserve de la décence, le fanatisme est gai, les massacres font sourire. », Flaubert (Bouvard et Pecuchet)

Tous les livres de George Sand

Un champi était un petit enfant abandonné dans les champs par ses parents. En grandissant, disent les "bonnes gens", les champis deviennent des paresseux et des voleurs. Non, s'ils sont aimés, répond George Sand. Une pauvre femme, la Zabelle, puis Madeleine, une jeune femme mal mariée, recueilleront le bel enfant et l'aimeront tant qu'il le leur rendra au centuple. Il n'est question, dans ce livre, que d'amour, amour maternel et amour filial, amour frivole ou passionné.

Les romans champêtres de George Sand se passent dans les bois et les champs, dans les cours de fermes et les fêtes campagnardes. Ils rayonnent de pureté. Ils sont aussi un acte de foi et d’espérance en un avenir meilleur pour les pauvres et les malheureux. Pour eux, George Sand a combattu toute sa vie.

" Pauline était vêtue de brun avec une petite collerette d'un blanc scrupuleux et d'une égalité de plis vraiment monastique. Ses beaux cheveux châtains étaient lissés sur ses tempes avec un soin affecté ; elle se livrait à un ouvrage classique, ennuyeux, odieux à toute organisation pensante : elle faisait de très petits points réguliers avec une aiguille imperceptible sur un morceau de batiste dont elle comptait la trame fil à fil. La vie de la grande moitié des femmes se consume, en France, à cette solennelle occupation. "

À Paris, Mme Dudevant est morte. Mais G. Sand est connu pour un vigoureux gaillard, écrit à propos d'Indiana, son premier roman, celle qui deviendra la bonne dame de Nohant mais n'est pour lors qu'une jeune femme vivant courageusement sa solitude après un mariage raté et quelques aventures aussi passionnées que décevantes. Indiana a fait George Sand et c'est à travers l'écriture que celle-ci a conquis sa liberté, sa dignité de femme, son identité même. " La cause que je défendais, dira-t-elle plus tard, est celle de la moitié du genre humain, celle du genre humain tout entier : car le malheur de la femme entraîne celui de l'homme comme celui de l'esclave entraîne celui du maître. " Et : " J'ai écrit Indiana avec le sentiment non raisonné, mais profond et légitime, de l'injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l'existence de la femme dans le mariage, dans la famille et dans la société ".

recueil composé des romans champêtres suivants : "La mare au diable", "La petite fadette", et "François le champi".

En 1823, le comte de Villepreux, qui souhaite restaurer les boiseries de sa chapelle, engage le père Huguenin et son fils Pierre, qui vient tout juste d'achever son Tour de France. À peine les travaux commencés, le vieux menuisier se blesse et, pour le remplacer, Pierre part chercher un de ses compagnons : son ami Amaury le Corinthien qui, comme lui, rêve d'un monde fraternel et fondé sur l'égalité. Mais justement, ce n'est qu'un rêve, et quand Pierre s'éprendra d'Yseult de Villepreux, il découvrira que le libéralisme du comte est un leurre. En 1840, lorsque George Sand fait paraître Le Compagnon du Tour de France, l'histoire dont elle fait le récit et qui se déroule près de vingt ans plus tôt est rétrospectivement marquée du désenchantement que les attentes déçues de la révolution de 1830 ont fait naître. Et cependant, ce roman socialiste, qui doit beaucoup aux idées de l'utopiste Pierre Leroux et au Livre du compagnonnage d'Agricol Perdiguier, ce roman est celui de l'espérance. Il se peut que Pierre Huguenin connaisse la mélancolie : il la dépasse dans un rêve prophétique qui nous donne à comprendre que pour la romancière aussi l'Histoire est perfectible.

Lorsque le jeune Nivières se rend, sur la recommandation de son avocat de père, chez la belle Madame d'Ionis, afin de la convaincre de ne pas renoncer à ses droits dans un procès où, par bonté, elle souhaite prendre le parti de ses ennemis, il ne se doute pas de la nature des aventures qui l'attendent dans ce château, entre Angers et Saumur, où de troublantes apparitions paraissent, dit-on, à la nuit tombée, dans une chambre rebaptisée la chambre des Dames. Invité à y passer plusieurs nuits, Nivières va découvrir l'inquiétante fascination des fantômes, et y apprendre la torturante immortalité de l'amour...

Lettres retrouvées rassemble quatre cent cinquante-huit lettres inédites de George Sand, de 1825 (c'est une jeune femme de vingt et un ans qui écrit à sa mère) jusqu'en 1876, quelques mois avant sa mort. A côté

d'inconnus, d'éditeurs ou directeurs de revues, d'écrivains, de comédiens et directeurs de théâtre, d'amis et familiers ou de parents, on trouve bien des noms illustres, comme Liszt, Marie Dorval, Heine, Ledru-Rollin, Delacroix, Custine, Lamartine, Eugène Sue, les Dumas père et fils, Louis Blanc, Tourgueniev, Marie d'Agoult, etc., mais aussi sa mère, sa fille Solange, son compagnon Manceau, ou son amie la cantatrice Pauline Viardot, à qui elle explique longuement sa rupture avec Chopin. C'est un portrait attachant de George Sand qui se dessine à travers ces lettres de toute une vie, depuis la jeune femme en butte aux rumeurs des bourgeois de La Châtre et la romancière débutante, jusqu'à l'écrivain illustre qui, à la fin de sa vie, prépare l'édition de ses œuvres complètes. On l'aura vue entre-temps gérer la maison et la terre de Nohant, planter son jardin, meubler ses divers domiciles, surveiller ses affaires, se passionner pour le théâtre, pour l'éducation du peuple. De nouveaux éléments sont donnés sur sa rupture avec Casimir Dudevant, son mari, sur ses liaisons avec Sandeau, Mérimée, Musset, Chopin (dont on lira une lettre inédite au retour de Majorque), sur ses relations difficiles avec sa fille, mais aussi son attachement à sa famille et à ses chères petites-filles. Ces Lettres retrouvées sont autant de nouvelles touches qui apportent leur tribut à la connaissance de la personnalité riche et complexe de George Sand.

moquée pour son physique ingrat, crainte pour les pouvoirs de sorcière dont elle aurait hérité de sa grand-mère, Fanchon Fadet, dit la petite Fadette, vit en margue de son village. Elle accepte pourtant de venir en aide à Landry Barbeau, désespéré car don frère jumeau Sylvinet a fugué et reste introuvable. En échange la jeune fille ne veut pas d'argent, mais la promesse de Landry de réaliser l'un de ses souhaits...

À soixante-huit ans, George Sand invente, pour amuser et instruire ses petites-filles, une dizaine de contes merveilleux. Au dire de la grand-mère, la nature est un monde peuplé d'esprits, dans lequel, secrètement, les montagnes s'animent (Le Géant Yêous), les nuages chantent (Le Nuage rose), les grenouilles et les fleurs conversent (La Reine Coax, Ce que disent les fleurs)... Même les statues et les tableaux, dans Le Château de Pictordu, prennent vie... Autant de voix que seuls les enfants, véritables héros de ces contes d'apprentissage, peuvent entendre : Emmi, le petit gardeur de cochon qui un jour disparaît après s'être approché d'un arbre réputé maléfique (Le Chêne parlant) ; ou encore le craintif Clopinet qui, fuyant son ogre de patron, finit par prendre son envol en se changeant en oiseau (Les Ailes de courage) ...

Les Lettres d'un voyageur de George Sand (1837) constitue un bien singulier recueil, inclassable tant il est divers, rassemblant des lettres qui sont aussi des fragments de journal intime, des récits de voyage, des essais d'esthétique, de politique et de morale. Cette amplitude fascine le discours critique qui y entend George Sand au plus près bien sûr, mais aussi, à travers elle, la voix d'un modèle de romantisme. Les quinze articles rassemblés ici rendent compte de cette fascination.

" Il ne s'agit pas tant de voyager que de partir : quel est celui de nous qui n'a pas quelque douleur à distraire ou quelque joug à secouer ? " Le célèbre couple doit partir : la santé de Chopin exige une température clémente et le génie de Sand, une solitude totale pour écrire. Ils seront émerveillés par l'île, ses aloès, ses monuments arabes et ses costumes grecs. Mais les habitants, s'étonne l'écrivain, ne ressemblent guère aux paysans du Berry. Ils ne pensent pas, élèvent des cochons et craignent par-dessus tout les maladies contagieuses ! Bref, le courant ne passe pas et pourtant cette invitation au voyage est le meilleur guide des Baléares qui ait été écrit. Il rendit célèbre Palma et, au milieu des orangers et des amandiers, la chartreuse de Valldemosa qui résonne encore de la musique de Chopin.

George Sand a tout fait dans sa longue existence travailler d'arrache-pied, voyager, aimer, enfanter. Elle milita aussi avec fougue pour un monde meilleur.

Les personnages de ce roman, paru en feuilleton dans un journal socialiste, veulent vivre et aimer sans considération d'argent ni de classe sociale.

Cela aurait pu être un roman à thèse, c'est une merveilleuse histoire d'amour. Le meunier épousera la riche fermière et la comtesse, son étudiant pauvre.

En toile de fond, le Berry, bien sûr, comme dans toute l'œuvre de George Sand, avec ses paysans enrichis, ses aristocrates débauchés et ses bals champêtres.

Tout au long de sa vie, George Sand a rêvé de fraternité et d'amour. Elle voulut, par son couvre, incarner ce rêve, le rendre possible... Voilà pourquoi ses romans sont si émouvants et si beaux.

Les Mauprat : une famille de petits seigneurs berrichons, incultes et cruels, qui ne seraient pas déplacés dans un roman de Sade et perpétuent au dix-neuvième siècle les pires usages du monde féodal. À l'un d'eux, Bernard, on donne à violer sa cousine, Edmée. À force de courage, de grâce et de beauté, Edmée finira par dompter Bernard, par transformer la brute en homme véritable.

La jeune Aurore en janvier 1831 quitte Nohant pour Paris, pour devenir George, écrivain. Toute sa vie de romancière sera marquée par ces doux lieux : Paris la tempête et Nohant le calme. Son ambition ici est d'offrir le récit d'une existence de femme et d'écrivain qui côtoie rapidement Balzac et Sainte-Beuve, l'abbé de Lamennais et le socialiste Pierre Leroux, et bien sûr Musset et Chopin.

En 1876, George Sand se plongeait dans l'écriture de ce qui devait être sa dernière œuvre, demeurée hélas inachevée. Quelques années après la disparition de George, son fils, Maurice Sand, prit l'initiative de faire éditer ce manuscrit, en l'état, par la Nouvelle Revue. Le personnage central de ce roman est celui d'une enfant "trouvée", qui allait un jour devenir une danseuse renommée, créature de rêve, touchée par la gloire. Un personnage "moderne" s'il en est ! A l'occasion du bicentenaire de la naissance de George Sand, en 2004, nous avons pensé qu'il serait passionnant de demander à des écrivains d'aujourd'hui de relire Albine et d'inviter ces auteurs à imaginer et écrire, chacun à sa manière, une "suite "à ce roman. Trois jeunes écrivains contemporains ont accepté de relever le défi, avec une passion certaine. Il s'agit de Daniel Arsand, Céline Minard et Sophie Loizeau, que nous vous invitons à découvrir à la suite du texte original de la grande George Sand.

Né du drame de 48, « Les Maîtres Sonneurs » est celui des romans champêtres qui évoque avec le plus d'ampleur les trésors des sociétés rurales, leurs croyances occultes, leurs rites d'initiation, leurs traditions secrètes. Deux pays, deux cultures : le Berry et le Bourbonnais, le chêne et l'épi, la plaine et la forêt. Ici la sagesse des paysans de la Vallée Noire, là, chez les « bûcheux » et les muletiers de Combrailles, le don de l'imaginaire et le risque du rêve.

Roman de l'une de ces corporations itinérantes, celle des joueurs de cornemuse, jadis constituées en associations quasi maçonniques, « Les Maîtres Sonneurs » disent aussi l'histoire d'un pauvre enfant du plat pays, Joset l'« ébervigé », l'Idiot dont la musique des sonneurs de la forêt fera un Élu, l'incarnation même du génie populaire.

Alfred de Musset et George Sand vécurent ensemble une folle aventure, romantique, passionnée. Réunis dans ce roman sous les traits de Laurent et Thérèse, du triomphe de la passion jusqu’à son triste déclin, le couple se découvre, s’aime, se déchire, au fil d’une histoire superbe, sombre, où la jalousie et la mort ne sont jamais loin des plus ardents désirs.

"Ah. George. quel amour ! jamais homme n'a aimé comme je t'aime, je suis perdu, vois-tu, je suis noyé, inondé d'amour ; je ne sais plus si je vis, si je mange, si je marche, si je respire, si je parle ; je sais que j'aime, je meurs d'amour, d'un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu, tu es aimée, adorée. idolâtrée jusqu'à mourir ! Et non : je ne guérirai pas. Et non, je n'essaierai pas de vivre ; et j'aime mieux cela, et mourir en t'aimant vaut mieux que de vivre."

Albertus est un savant qui a consacré sa vie à la philosophie, en se détournant des arts et de l'amour. Il a interdit à ses élèves la pratique de la poésie et surtout celle de la musique. Il est le tuteur d'Hélène, fille d'un de ses amis qui est décédé. La jeune fille est devenue folle en touchant une lyre à sept cordes, unique héritage de son père. Albertus lui a défendu de toucher une nouvelle fois à la lyre. Depuis, Hélène semble avoir recouvré la raison, mais son esprit est éteint. Il est imperméable à tout ce qu'on lui enseigne. Hélène adore contempler les fleurs mais elle s'en abstient, car elle craint qu'Albertus ne veuille lui apprendre les noms barbares de la botanique. Méphistophélès rôde. Il veut prendre l'âme d'Albertus. Il projette de souiller Hélène et d'en faire sa chose. Avant tout, il sait qu'il doit détruire la lyre qui protège la jeune fille et son tuteur. Mais il lui est impossible de toucher l'instrument lui-même. Il apparaît donc devant Hélène sous les traits d'un usurier et la persuade de vendre la lyre pour sauver Albertus de la misère. Trois acheteurs se présentent : un poète, un peintre et un critique. Méphitophélès espère qu'ils vont se disputer le superbe objet d'art qu'est la lyre et finir par la détruire. Mais, en touchant l'instrument tour à tour, les trois hommes deviennent fous. Hélène s'en empare et semble transfigurée. Elle entre en contact avec l'esprit qui est emprisonné dans la lyre. Il doit s'allier avec l'âme d'une vierge pour pouvoir échapper à sa prison. Mais auparavant, il doit subir les souffrances terrestres. Albertus est jaloux de voir qu'Hélène a été illuminée par la lyre, alors que son propre enseignement n'a eu aucun effet sur elle. C'est pour cette raison que Méphistophélès, toujours sous l'apparence de l'usurier, le convint facilement de casser une à une les cordes de la lyre, pour que l'on puisse accéder progressivement à chacun des enseignements qu'elles contiennent. La connaissance est livrée peu à peu à Hélène. Après avoir embrassé les splendeurs de la création, la jeune fille prend conscience de toutes les horreurs qui ont été commises par l'humanité. Elle éprouve une vive répulsion pour l'existence terrestre et aspire à l'éternité. La dernière corde renferme l'amour humain. Albertus et l'esprit de la lyre se disputent l'amour d'Hélène. La jeune fille brise la dernière corde. Elle meurt. Elle accède à l'éternité avec l'esprit de la lyre libéré. Méphistophélès croit pouvoir enfin prendre l'âme d'Albertus, mais les spectres d'Hélène et de l'esprit de la lyre s'interposent et le Diable s'enfuit. Le philosophe retourne auprès de ses élèves, l'esprit serein.

« Ne crois pas, ne crois pas, Alfred, que je puisse être heureuse avec la pensée d’avoir perdu ton cœur. Que j’aie été ta maîtresse ou ta mère, peu importe. Que je t’aie insipiré de l’amour ou de l’amitié ; que j’aie été heureuse ou malheureuse avec toi, tout cela ne change rien à l’état de mon âme à présent. Je sais que je t’aime et c’est tout. Veiller sur toi, te préserver de tout mal, de toute contrariété, t’entourer de distractions et de plaisirs, voilà tout le besoin et le regret que je sens depuis que je t’ai perdu. »

George Sand à Alfred de Musset, Venise, le 15 avril 1834.

Le Secrétaire intime est fondamentalement lié à l'aventure parisienne et vénitienne de George Sand et Alfred de Musset, dans les années 1833 et 1834 où se rédige le roman. Leur intimité littéraire est étroite, ils échangent idées, manuscrits, modèles, travaillent côte à côte, lisant ensemble Hoffmann dont l'influence sur Le Secrétaire intime est manifeste. Mais " il y a deux êtres en Musset: l'un enjoué et charmant, l'autre jaloux, irritable, excessif ", note Pierre Salomon, un des plus fins biographes de George Sand. La romancière, comme la Princesse Cavalcanti dans Le Secrétaire intime, voudrait voir tolérés ses amis. La jalousie aboutit aux soupçons les plus insensés. Une femme peut présenter les apparences de la légèreté en demeurant irréprochable. Le Secrétaire intime est un jalon important de la pensée féministe de George Sand. Elle s'élève contre une jalousie tyrannique et injuste, qu'elle connaîtra à nouveau avec Chopin, modèle du Prince Karol de Lucrezia Fiorani. Le Secrétaire intime reflète la tonalité vénitienne, riche de passions, de musique et de sensualité. A la cour de Quintilia Cavalcanti, où se déploie le Bal entomologiste, et dans le personnage stendhalien de Saint-Julien, le " secrétaire intime ", s'incarnent ainsi romanesquement les drames de l'amour et de la jalousie. Cette édition est présentée par Lucy Schartz, professeur de littérature française à l'université du Nord-Dakota, à Grand Forks.

(Description personnelle)

"Melchior" est un court récit, sorte de nouvelle, assez peu connu. Il s'agit de l'histoire d'un homme, James Lokrist, né en Bretagne d'un père marin, et qui, ayant beaucoup voyagé, fait fortune et eu une nombreuse famille en Inde, revient dans sa région natale et se découvre un neveu, Melchior...

(À lire ici : http://short-edition.com/classique/george-sand/melchior)

George Sand a 42 ans quand elle écrit Isidora. Ce roman de la maturité est l'un des moins connus de son œuvre, alors que tant par sa composition que par son thème, il est particulièrement moderne et original.

" La femme est-elle ou n'est-elle pas l'égale de l'homme dans les desseins, dans la pensée de Dieu ?... L'espèce humaine est-elle composée de deux êtres différents, l'homme et la femme ?... Comment régler les rapports de l'homme et de la femme dans la société, dans la famille, dans la politique ? "

Dans ce roman, où George Sand s'interroge sur l'être-femme, il y a Julie l'ange, il y a Isidora le démon. Jacques ne sait choisir entre l'une et l'autre jusqu'au jour où il découvre que Julie la vertueuse et Isidora la courtisane ne sont qu'une seule personne : reine et esclave, camélia blanc et rose enivrante, patricienne vêtue d'hermine, domino masqué de noir.

L'amour de Jacques ne peut régénérer Isidora :

" Tu acceptes la pécheresse, lui dit-elle, à condition que dès demain, dès aujourd'hui, elle passe à l'état de sainte ! Oh ! Toujours l'orgueil et la domination de l'homme ! Il n'y a donc pas un instant d'ivresse où l'on puisse se réfugier contre les exigences d'un contrat ? "

Avec George Sand, la réhabilitation de la courtisane se fera par une femme et sans humiliation. Isidora réconciliée avec elle-même pourra alors dire :

" Elle répare tout le mal que l'autre a fait, et par-dessus la marché, elle lui pardonne ce que l'autre, agitée de remords, ne pouvait plus se pardonner à elle-même... "

Ce très beau roman est un remarquable exemple d'écriture de femme, cherchant à dire, à travers la langue et l'espace de représentation de son temps, la question toujours présente des rapports entre les hommes et les femmes.

Enfant, Valentine a été choyée par sa demi-soeur Louise. La Comtesse de Raimbault, mère de Valentine et belle-mère de Louise, a chassé cette dernière. La malheureuse Louise avait été séduite et mise enceinte par un amant de la Comtesse. Cette femme sans coeur est aigrie, car elle ne peut plus briller dans le monde. Elle veut se débarrasser de sa fille Valentine, dont la jeune beauté lui fait ombrage. Elle a décidé de la marier au Comte de Lansac, un homme veule dont la seule passion est le jeu et qui aimerait bien, pour éponger ses dettes, s'emparer de la fortune de Valentine. Louise a appris le prochain mariage de sa soeur. Elle est venue séjourner clandestinement chez sa nourrice Mme Lhery et espère pouvoir rencontrer Valentine. Les Lhery sont des paysans enrichis qui ont été toute leur vie au service des Raimbault. Leur aisance matérielle leur a permis de recueillir leur neveu Bénédict, jeune homme passionné et perpétuellement insatisfait. Les Lhery souhaitent le voir épouser leur fille Athénaïs qui est très amoureuse de lui. Bénédict trouve sa cousine trop vaniteuse et préfère courtiser Louise qu'il juge plus méritante. Louise, bien que très amoureuse de lui, le repousse car elle voudrait le voir s'engager dans une carrière ambitieuse qui pourrait être compromise par sa faute. Lors d'une fête de village, les gens du château de Raimbault et ceux de la ferme se rencontrent. En rentrant chez elle à cheval, Valentine se perd et croise Bénédict qui la conduit à Louise. Les retrouvailles sont émouvantes. Valentine prend l'habitude de faire de fréquentes visites à la ferme et un amour naît entre Bénédict et Valentine sous l'oeil jaloux de Louise et d'Athénaïs. Malheureusement, Valentine est contrainte d'épouser le Comte de Lansac, et, le même jour, dépitée de ne pouvoir gagner le coeur de son cousin, Athénaïs se marie à un paysan, Pierre Blutty. Le soir des noces, Valentine refuse l'accès de sa chambre au Comte et tombe subitement malade. Durant cette scène, Bénédict était dissimulé dans la chambre. Il mûrissait des idées criminelles : tuer le Comte, puis Valentine, puis lui-même. Finalement, il s'enfuit en pleine campagne pour se tirer une balle dans la tête. Il est grièvement blessé, mais il survit. Le Comte de Lansac part en Russie. Valentine, Louise, Athénaïs et Bénédict s'aménagent alors une vie heureuse et discrète dans un petit pavillon du parc. Mais le Comte revient au château avec un créancier qui dépouille Valentine de tous ses biens. Elle est abandonnée par son mari et cède aux avances de Bénédict. Contrainte de quitter le château, elle se réfugie à la ferme Lhéry auprès d'Athénaïs. Bénédict lui rend visite en se cachant. Pierre Blutty, qui croit avoir affaire à l'amant de sa femme, le tue. Valentine meurt de désespoir.

A Gargilesse, M. Antoine de Châteaubrun est un aristocrate ruiné, qui vit avec sa fille, Gilberte, dans les décombres de son château. Grâce à leur servante et amie, Janine et son sens de l'économie, ils ne souffrent pas de la misère. Un jour, Emile Cardonnet, pris dans un violent orage, est secouru par Jean Jappeloup, qui le présente à M. Antoine. Et, Emile rencontre Gilberte... Avec Le Péché de M.Antoine. George Sand (1804-1876) a écrit un très beau roman sur les sentiments, la condition sociale et les racines rurales.

Ce roman a été publié pour la première fois dans La Revue des Deux Mondes en décembre 1837.

Image de couverture : Fragment d’un double portrait de George Sand et de Frédéric Chopin, Eugène Delacroix, huile sur toile, 1938 – © AKG.

Durant les quatre ou cinq siècles au milieu desquels est jeté le grand événement de la vie du Christ, l'intelligence humaine fut en proie aux douleurs et aux déchirements de l'enfantement. Les hommes supérieurs de la civilisation, sentant la nécessité d'un renouvellement total dans les idées et dans la conduite des nations, furent éclairés de ces lueurs divines dont Jésus fut le centre et le foyer. Les sectes se formèrent autour de sa courte et sublime apparition, comme des rayons plus ou moins chauds de son astre. Il y eut des caraïtes, des saducéens et des esséniens, des manichéens et des gnostiques, des épicuriens, des stoïciens et des cyniques, des philosophes et des prophètes, des devins et des astrologues, des solitaires et des martyrs: les uns partant du spiritualisme de Jésus, comme Origène et Manès; les autres essayant d'y aller, sur les pas de Platon et de Pythagore; tous escortant l'Évangile, soit devant, soit derrière, et travaillant par leur dévouement ou leur résistance à consolider son triomphe.

Dans cette confusion de croyances, dans ce conflit de rêves, de travaux fiévreux de la pensée, de divinations maladives et de vertiges sublimes, une nouvelle forme fut donnée à certains esprits, une forme agréable, élastique, qui seule convenait aux esprits éclairés et aux caractères faciles: cette disposition de l'esprit humain qui domine dans tous les temps de dépravation, et chez toutes les nations très-civilisées, nous l'appellerons, pour nous servir d'une expression moderne, éclectisme, quoique cette dénomination n'ait pas eu dans tout temps le même sens; nous nous en tenons à celui qu'elle implique aujourd'hui, pour qualifier la situation morale des hommes qui n'appartenaient à aucune religion au temps dont il est question ici.

Parmi ces éclectiques, on vit des hommes d'un caractère et d'un esprit tout opposés, des hommes graves et des hommes frivoles, des savants et des femmes; car cette doctrine, qui consistait dans l'absence de toute règle, accueillit toute sorte de pédantisme et toute sorte de poésie. Les rhéteurs s'y remplissaient l'estomac d'arguments, et les poëtes s'y gonflaient le cerveau de métaphores. L'Inde et la Chaldée, Homère et Moïse, tout était bon à ces esprits avides et curieux de nouveautés, indifférents en face des solutions: heureux caractères qui, Dieu merci, fleurirent toujours ici-bas au milieu de nos lourdes polémiques. Grands diseurs de sentences, sincères admirateurs de la vertu et de la foi, le tout par amour du beau et par estime de la sagesse, vrais épicuriens dans la pratique de la vie, prophètes élégants et joyeux, bardes demi-bibliques et demi-païens, intelligences saisissantes, fines, éclairées, pleines de crédulités poétiques et de scepticisme modeste; en un mot, ce que sont aujourd'hui nos véritables artistes.

George-Maurice Guérin du Cayla naquit au château du Cayla, département du Tarn, vers 1810 ou 1811. Sa famille était une des plus anciennes du Languedoc. Il commença ses études à Toulouse, et les acheva au collège Stanislas, à Paris, sortit du collège de 1829 à 1830, passa près d'une année en Bretagne, revint à Paris, y développa ses facultés, mais par un travail sans suite, abandonné et repris souvent.

« Marianne m’a profondément ému et deux ou trois fois j’ai pleuré. Je me suis reconnu dans le personnage de Pierre. Certaines pages me semblaient des fragments de mes mémoires si j’avais le talent de les écrire de cette manière ! Comme tout cela est charmant, poétique et vrai !... Marianne m’a littéralement enchanté. Les Anglais sont de mon avis car dans le dernier numéro de l’Athenœum on vous a fait un très bel article. Saviez-vous cela ? Ainsi donc pour cette fois je vous admire pleinement et sans la moindre réserve. »

C’est ainsi que Flaubert faisait part à George Sand de tout son enthousiasme après avoir lu Marianne. Ce roman court, que l’on pourrait rapprocher, par la taille, de « La Mare au diable » est incontestablement aujourd’hui un chef-d’œuvre méconnu. Pas une réédition depuis 1877. Et pourtant ! Dernier roman achevé par George Sand, quelques mois seulement avant sa mort, alors qu’elle approchait de son soixante-douzième anniversaire, Marianne, par sa concision même, semble le concentré de toute une œuvre – prolifique – voire de toute une vie. Comme Stendhal, George Sand aurait pu écrire : « L’amour a toujours été pour moi la plus grande des affaires, ou plutôt la seule. » Et ici, pas de superflu, quelques personnages seulement au centre de la scène, Pierre, un quadragénaire timide revenu vivre auprès de sa mère après de multiples aventures peu fructueuses, (c’est le personnage auquel Flaubert s’identifie), Marianne, une jeune voisine solitaire et secrète que Pierre connaît depuis fort longtemps, et cette campagne immuable du centre de la France, si chère à George Sand, avec ses fermes, ses marchés, ses juments. Rien ici ne semble devoir bouger, les liens humains paraissent fossilisés, à jamais scellés, lorsqu’on annonce l’arrivée d’un jeune artiste peintre parisien envoyé par son père en quête d’une épouse. Ce dernier fera bien vite des avances à Marianne mais sa venue n’aura fait que révéler à la jeune femme le fond de son cœur, son amour secret pour Pierre avec qui elle partage depuis si longtemps les mêmes paysages.

Marianne est un roman étonnamment simple, presque sans surprise, mais porté par le génie de George Sand, ses éclairs inimitables, son sens du portrait, son goût des fins heureuses au moment où, précisément, le dénouement de sa propre vie approche. Elle nous conduit ici au bout de nos jardins secrets.

(Conte de 1851.)

Les aventures de Gribouille, modèle de naïveté et de gentillesse, dans un monde où les insectes, les fleurs vivent et parlent comme les hommes : un conte merveilleux de George Sand.

Clopinet, jeune paysan légèrement boiteux et surtout très rêveur, n'est pas fait pour les travaux de la ferme qui rythment le quotidien de ses parents et de ses frères. Livré en apprentissage à un tailleur rude et coléreux, il s'enfuit... Désormais seul, loin de la maison familiale, Clopinet s'arme de tout son courage pour partir à la découverte des richesses de l'univers qui l'entoure. En peu de temps, il devient l'ami et le plus grand connaisseur des oiseaux de la région. C'est que le petit garçon a un don merveilleux : celui de voler.

Dans ce conte, un pianiste se plaint de sentir ses mains pousser quand il manque une note. Les convives se demandent de quoi il parle, et le pianiste leur dit avoir vécu une histoire étrange par le passé. Cette histoire aurait pour effet de le perturber parfois lorsqu'il joue de la musique. Il décide de raconté un récit étrange aux invités pour les éclairer... Georges Sand (1804-1876) était une des femmes écrivaines les plus célèbres en France. Son discours fut audacieux et féministe et défendait des valeurs humanistes que ce soit au coeur de ses nombreux romans, ou encore dans sa collection : « Conte de ma grand-mère ». Elle a réussit à mener une carrière brillante tout en élevant ses enfants seule. De nombreux artistes se rassemblaient chez elle pour parler d'art et créer, d'ailleurs, George Sand partagea dix ans de sa vie avec Chopin, durant lesquelles il inventa ses plus grands chef-d'oeuvres.

Emmi, champi et gardien d’un troupeau de cochons, trouve refuge dans un arbre, qui va le protéger : le chêne parlant, arbre enveloppé de superstitions et croyances, dont personne ne s’approche. Il va faire la connaissance d’une vieille idiote, qui se cache sous cette identité pour mendier et ne pas travailler, et amasser ainsi une fortune importante. Elle va trahir Emmi, qui sera sauvé par un bûcheron qui va lui apprendre à travailler, à reconstruire sa vie, tout en restant fidèle à son vieux chêne parlant.

Source : http://netia62.ac-lille.fr/arras4/ien/securise/litterature/chene/lcp.htm

Un vieux marquis appartenant au monde ancien et son fils Mario, beau comme un dieu et brave comme mille chevaliers, vivent dans un Berry déchiré par les guerres de religion.

Nous sommes au XVIIe siècle et nous croisons Louis XIII, Richelieu et le prince de Condé. Aux côtés de ces figures illustres, il y a aussi Laurence la huguenote et la troublante Pilar la bohémienne. Laquelle de ces deux femmes parviendra à ravir le cœur de Mario ?

Mais je ne mourrai pas, moi, sans avoir fait mon livre, sur moi et sur toi (sur toi surtout). Non, ma belle, ma sainte fiancée, tu ne coucheras pas dans cette froide terre sans qu'elle sache qui elle a portée. [...] La postérité répétera nos noms comme ceux de ces amants immortels qui n'en ont plus qu'un à eux deux, comme Roméo et Juliette, Comme Héloïse et Abélard ; on ne parlera jamais de l'un sans parler de l'autre.

Alfred de Musset à George Sand, 23 août 1834.

Je ne puis songer sans amertume que les élans les plus douloureux de mon coeur, les paroles les plus ardentes de mon cerveau, en un mot, les pages les plus animées de ma vie, resteraient dans les mains d'une personne qui me hait, pour être livrées à la risée publique. Non, Alfred, il ne faut pas, et pour toi et pour moi, qu'il en soit jamais ainsi. Ces pages écrites dans le moment de ta vie où tu as été le plus aimé, et par l'être qui t'a le plus aimé, doivent n'être pas oubliées dans un carton entre le soulier de celle-ci et le gant de celle-là. [...] Je ne puis pas laisser au hasard des événements de ce monde l'honneur et la vie de tout ce que j'aime en ce monde, voilà le sentiment qui me force à te redemander ces lettres, ces beaux de ma poitrine qui palpitent encore peut-être...

George Sand à Alfred de Musset, début de décembre 1836.

C'est en 1850, à la fin de sa vie, que la marquise de Franqueville écrit ses Mémoires. A la veille de la Révolution, la petite Nanon, pauvre paysanne illettrée, devient l'amie du "petit moine" Emilien de Franqueville, bientôt rendu à l'état laïque par la fermeture des couvents. L'écho de la Révolution ne parvient que très assourdi dans ces campagnes reculées, mais la vieille société féodale chancelle, les biens nationaux sont vendus et Nanon va pouvoir, à force de courage et d'intelligence, conquérir son destin de femme. Poème champêtre à la gloire de la Creuse et du Berry, hymne au XVIIIe siècle de Rousseau, ce roman évoque la Révolution du point de vue de la paysannerie, classe majoritaire dont le XIXe siècle a peu tenu compte. Publié en 1872, peu de temps après le traumatisme de la Commune, Nanon est porté par les convictions républicaines et féministes de George Sand, dont c'est sans doute la dernière grande œuvre.

On s'est souvent demandé si la correspondance de Flaubert n'était pas son chef-d’œuvre. La réponse est dans ce volume. On y trouvera les amours, les œuvres rêvées, les jugements sur l'époque contemporaine, les lectures aussi. Tout cela contribue à peindre le portrait d'un écrivain qui s'est plu à se martyriser, et qui se libère ici, jusque dans la plus extrême grossièreté, d'un grand lyrique qui a voulu passer pour froid, de ce révolutionnaire en qui Proust comme Barthes ont salué le fondateur de la littérature moderne.

(Source : Babelio)

Le poète Sténio aime passionnément Lélia d'Almovar. C'est une jeune femme qui préfère s'adonner aux joies et aux souffrances de la méditation plutôt qu'aux plaisirs charnels, car, très jeune, elle a vécu un amour malheureux. Elle aime Lélio mais se refuse à lui. Elle a un ami et confident nommé Trenmor, qui est un bagnard repenti. Sténio est d'abord jaloux de Trenmor. Il devient pourtant son ami lorsqu'il le retrouve au chevet de Lélia atteinte du choléra. Ils essaient de la sauver avec l'aide d'un moine, Magnus, qui, lui aussi, est très attiré par Lélia. La jeune femme survit. Après une retraite solitaire d'un mois, Lélia retourne dans "le monde" où elle retrouve sa soeur Pulchérie qui y vit de ses charmes. Lélia promet à Sténio qu'elle va s'offrir à lui, mais, à l'heure du rendez-vous, elle envoie sa soeur à sa place. Désespéré, Sténio se suicide dans un couvent où Trenmor l'avait confié au moine Magnus. Lorsque Lélia vient voir Sténio, Magnus l'étrangle. George Sand a remanié son roman de 1833 (voir fiche Lélia 1833) pour faire une fin plus optimiste : Lélia a réussi à créer une société harmonieuse dans un couvent. Sténio l'y retrouve et a une longue discussion avec elle à la suite de laquelle il se suicide. Magnus conspire alors pour que Lélia soit enfermée pour la vie dans une chartreuse. A la mort de Lélia, Trenmor l'enterre auprès de Sténio.

Alors que M. Flochardet ramène de pension sa fille unique de huit ans, Diane, un accident sans gravité les contraint à passer une nuit au château de Pictordu, abandonné et en partie en ruines. Ce lieu a la réputation d’être hanté : est-il vraiment gardé par la mystérieuse «Dame au voile», dont Diane croit avoir entendu l’invitation à entrer après l’accident?

Un conte enchanteur, un merveilleux portrait d’enfant par l’auteur de La petite Fadette.

Caroline de St Geneix, orpheline très jolie mais pauvre, obtient une place de demoiselle de compagnie chez la marquise de Villemer, vieille dame infirme, qui, par son charme et sa vivacité d'esprit, tient un des salons les mieux fréquentés du comté. La marquise a deux fils qui ne se montreront pas insensibles au charme de la ravissante Caroline. L'un est un beau garçon, très mondain, l'autre au contraire est un érudit qu'un tourment secret semble accabler.

Caroline parviendra-t-elle à élucider ce mystère ? Parviendra-t-elle surtout à voir clair en elle et à choisir celui qui mérite tout son amour ? Pourra-t-elle enfin, malgré les difficultés de toutes sortes, trouver le bonheur en faisant celui de l'aimé ? C'est ce que ces pages écrites de la plume d'or de George Sand apprendront au lecteur qui découvrira avec une joie attendrie le charme d'un écrivain bien injustement classé parmi les auteurs pour bibliothèque rose. Il y trouvera aussi, à travers une intrigue captivante, grâce à des personnages profondément émouvants, un roman trop longtemps méconnu et que beaucoup remettent enfin à sa vraie place : tout près de " Jane Eyre ou de " La Dame en blanc ", ces autres chefs-d'œuvre du siècle dernier.

Source : Marabout

En 1859, George Sand effectue un périple en Auvergne et dans le Velay. Elle note ses impressions dans un carnet qui sera la source de son futur roman : Jean de la Roche. Cinq ans ont passé depuis que Jean de la Roche a quitté son pays natal pour oublier Love Butler, son amour impossible. Mais l'espoir de s'unir à elle renaît alors qu'il retrouve sa terre. C'est donc à la poursuite de sa bien-aimée que ce jeune noble sans fortune arpente les routes de ce pays aux volcans endormis.

Dans ce roman, George Sand remet au goût du jour Tristan et Yseult. À travers ce parcours, de Clermont au Puy en passant par Royat, Le Mont-Dore, Saint-Nectaire, Issoire, Brioude, La Chaise-Dieu, Ambert ou Thiers, elle confronte la passion exaltée de Jean de la Roche aux sentiments plus raisonnables éprouvés par Love Butler. C'est d'ailleurs en elle que s'incarne la vision de l'écrivain sur l'amour.

Gabriel, que son grand-père a fait élever en garçon pour une sombre affaire d'héritage, ne se doute pas que son vrai nom est... Gabrielle. " Il " va donc goûter tous les délices d'une éducation " libre " — une éducation de garçon — jusqu'au jour où, tombant amoureux de son cousin, il/elle fait rapidement connaissance avec les interdits et les tourments de son sexe réel.

Avec George Sand, le Berry gagne ses étoiles... En deçà des bruyères et des landes, marais et feux follets, il y a cette terre femelle et voluptueuse où les plaisirs de la pêche le disputent aux honneurs de la garenne. Ceux de la bouche aux vertus de la conversation.

Chaumières et moulins sont un havre. On y mitonne de délicieuses omelettes aux écrevisses, la fromentée, ce potage bouilli dans du lait, ou encore ce gâteau de poire à la crème poivrée. Savoureux éditorial culinaire!

Ripailles ou repas galants... La table est un élément romanesque essentiel, l'auberge, un lieu de ralliement des sociétés secrètes, l'hostellerie, prétexte à libertinage...

De l'éloge du lait de chèvre à l'eau-de-vie miracle, des fêtes champêtres aux rituels aristocratiques, ce livre se déguste à la carte...

En sortant du couvent à seize ans, la Marquise fut contrainte d'épouser un aristocrate de cinquante ans, froid et méprisant, qui la dégoûta du contact des hommes. Elle fut bientôt veuve et abandonnée dans une société aristocratique dissolue du 18e siècle, qui voulut la corrompre. Elle resta pourtant chaste, non par goût, mais par dégoût des hommes. Pour échapper aux pressions de son entourage, elle se lia au Vicomte de Larrieux, qui, contrairement aux autres, n'était pas méchant. Il était bête cependant, et uniquement préoccupé de plaisirs matériels. Elle lui resta fidèle durant soixante ans. Seul l'amour tout spirituel et élevé qu'elle voua au comédien Lélio illumina sa vie pendant cinq ans. Mais elle aimait plus les nobles sentiments des personnages interprétés par le comédien, que l'homme lui-même. Lélio, hors de scène, s'avérait être un individu sans attrait.

Lady Mowbrav habitait un palais magnifique ; le comte mit quelque affectation à y entrer comme chez lui, et à parler aux domestiques comme s'ils eussent été les siens. Olivier se tenait sur ses gardes et observait les moindres mouvements de son guide. La pièce où ils attendirent était décorée avec un art et une richesse dont le comte semblait orgueilleux, bien qu'il n'y eût coopéré ni par son argent ni par son goût.

Cependant il fit les honneurs des tableaux de lady Mowbrav comme s'il avait été son maître de peinture, et semblait jouir de l'émotion insurmontable avec laquelle Olivier attendait l'apparition de lady Mowbrav.

De George Sand, tout le monde connaît François le Champi et la Mare au diable, romans champêtres évoquant l'univers rustique du Berry.

L'œuvre est pourtant diversifiée et considérable, riche de trésors méconnus, comme Mademoiselle Merquem, publié en 1868, qui, entre conte et roman utopique, offre une vision idéalisée de la société et de l'amour.

Un village de pêcheurs sur la côte normande sert de décor à l'étonnante éducation sentimentale qui s'accomplit là. L'inventivité narrative, le charme romanesque et la finesse des vues exprimées réussissent à faire la preuve du talent toujours renouvelé de la "dame de Nohant".

A 16 ans, Lavinia a passionnément aimé Lionel qui l'a abandonnée. Désormais veuve d'un vieux lord anglais qui lui a rendu un peu de respectabilité, Lavinia apprend que Lionel, qui va se marier, séjourne dans la même ville qu'elle. Elle lui rend ses lettres. Les anciens amants se revoient, Lionel retombe amoureux.

Journal qui couvre la période 1833-1868 : George Sand est une femme célèbre, elle a rencontré Musset et cette passion n'est pas étrangère à l'interruption de son journal qu'elle ne reprend que deux ans plus tard , pendant l'été 1837. Ces deux étapes de son journal que sont les années 1834 et 1837 ont été préfacées par sa petite-fille, Aurore Sand.

(Source : Babelio)

À l’occasion d’une discussion, un soir, à la campagne, sur la façon dont il convient de punir l’adultère féminin, Sylvestre formule une curieuse théorie : il faut punir l’infidélité par… l’amitié. Théorie que cet homme misérable de 75 ans compte illustrer par le récit par le récit d’un épisode de sa vie passée…

C’était autour de l’année 1843. Alors âgé de 49 ans, le narrateur part pour l’Italie, afin d’y gagner sa vie comme enseignant. À la frontière suisse, il rencontre un riche paysan des Diablerets, Jean Morgeron. Il s’y arrête pour faire des travaux de terrassement, et prend racine. Après bien des hésitations, il finit même par épouser Félicie, la sœur de Jean… et découvre que celle-ci le trompe avec son cousin Tonino !

Torturé de jalousie, il décide alors de la punir en la privant de toute relation intime. Et parvient, en effet, à la pousser au désespoir…

Le jeudi 31 mars 1814, la population de Paris s'entassait sur le passage d'un étrange cortège. Le tsar Alexandre, ayant à sa droite le roi de Prusse et à sa gauche le prince de Schwarzenberg, représentant de l'empereur d'Autriche, s'avançait lentement à cheval, suivi d'un brillant état-major et d'une escorte de cinquante mille hommes d'élite, à travers le faubourg Saint-Martin. Le tsar était calme en apparence. Il jouait un grand rôle, celui de vainqueur magnanime, et il le jouait bien. Son escorte était grave, ses soldats majestueux. La foule était muette.

Aldo est un poète qui,bien qu'il possède un très grand talent dans son art, vit dans le plus total dénuement. Il est la proie de personnes riches et mal intentionnées. Elles veulent lui acheter ses mots pour briller à la cour ou pour séduire leurs petites amies. Mais Aldo ne peut se résoudre à accepter cette horrible prostitution de son âme. Comble de malheur, sa mère, qui était la seule à le rattacher à la vie, vient à mourir. Il se tourne alors vers Jane, une jeune femme qu'il croit aimer. Mais il réalise qu'ils ne sont pas faits l'un pour l'autre. Jane n'est pas très cultivée et ne comprend rien aux mots du poète. Après le départ de la jeune fille, Aldo décide d'en finir avec la vie en se jetant dans le fleuve qui coule devant sa maison. La reine vient à passer en barque à cet instant et elle le recueille. Elle l'emmène dans son palais pour en faire son amant. Voilà Aldo à l'abri du besoin et très jaloux de l'affection de la reine. Son caractère reste ombrageux. Il se demande ce qu'il fera lorsqu'il ne sera plus sous la protection de la souveraine. Il résout de se tuer en se passant une épée à travers le corps. Survient alors Maître Acroceronius, homme savant et sage, qui persuade Aldo de s'intéresser aux sciences de la nature et de renoncer par là même à son funeste projet de suicide.

Cet ouvrage contient plus de 80 oeuvres de Georges Sand.

Présence d'une bibliographie complète : Les oeuvres sont classées par ordre chronologique et thématique. Ainsi,en parcourant la liste des volumes, le lecteur parcourt également la bibliograhie de l'auteur. Les titres en gras et soulignés offrent un lien renvoyant vers le texte correspondant; les autres titres ne sont pas présents dans l'ouvrage, mais pourrront être ajoutés lors de mises à jours ultérieures.

Ce volume présente en outre pus de 450 illustrations originales, ainsi que 4 ouvrages annexes biographiques sur George Sand.

Version 4. 22/09/2015 (ajout de Narcisse.)

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Contenu du volume :

LISTE DES OEUVRES

ROMANS ET CONTES

PREMIERS TEXTES (1828-31)

INDIANA (1832)

VALENTINE (1832)

LÉLIA (Version de 1833)

Contemplation : Fragment inédit de Lélia

LÉLIA (1839)

JACQUES (1834)

LE SECRÉTAIRE INTIME (1834)

LAVINIA. (1834)

METELLA. (1834)

LA MARQUISE (1834)

ANDRÉ (1835)

LEONE LEONI (1835)

SIMON (1836)

MATTEA. (1837)

MAUPRAT (1837)

ALDO LE RIMEUR (1837)

LA DERNIÈRE ALDINI (1838)

LES MAÎTRES MOSAÏSTES (1838)

L'USCOQUE. (1838)

SPIRIDION (1838)

PAULINE (1840)

GABRIEL (1840)

COMPAGNONS DU TOUR DE FRANCE (1841)

HORACE (1842)

L'ORCO (1842)

Le poëme de Myrza (1843)

JEAN ZISKA (1843)

CONSUELO (1843)

LA COMTESSE DE RUDOLSTADT (1844)

JEANNE (1844)

LE MEUNIER D'ANGIBAULT (1845)

KOURROGLOU (1845)

LA MARE AU DIABLE (1846)

ISIDORA (1846)

TEVERINO (1846)

CORA. (1846)

LE PÉCHÉ DE M. ANTOINE (1847)

LUCREZIA FLORIANI (1847)

LE PICCININO (1847)

FRANCOIS LE CHAMPI (1848)

LA PETITE FADETTE (1849)

LE CHÂTEAU DES DÉSERTES (1851)

HISTOIRE DU VÉRITABLE GRIBOUILLE (1851)

MONSIEUR ROUSSET (1852)

MELCHIOR (1853)

LES MAÎTRES SONNEURS (1853)

LA VALLÉE NOIRE (1854)

LA DANIELLA (1857)

LES BEAUX MESSIEURS DE BOIS-DORÉ (1858)

LÉGENDES RUSTIQUES (1858)

ELLE ET LUI (1859)

L’HOMME DE NEIGE (RDDM) (1859)

NARCISSE (1859)

JEAN DE LA ROCHE (1860)

LE MARQUIS DE VILLEMER (1860)

LA VILLE NOIRE (1860)

VALVÈDRE (1861)

TAMARIS (1862)

LES DAMES VERTES (1863)

MADEMOISELLE LA QUINTINIE (1863)

LAURA. — VOYAGE DANS LE CRISTAL (1865)

Flavie (1866)

Le Dernier Amour (1867)

CÉSARINE DIETRICH (1871)

FRANCIA (1872)

UN BIENFAIT N'EST JAMAIS PERDU (1872)

NANON (1872)

FLAMARANDE (1875)

LES DEUX FRÈRES (1875)

CONTES D'UNE GRAND'MÈRE II (1876)

LA COUPE

Marianne

THÉÂTRE

LE PAVÉ (1862)

Théâtre de Nohant - Plutus (1864)

CADIO (1868)

ESSAIS/DIVERS

La reine Mab (1832)

Quelques réflexions sur Jean-Jacque Rousseau (1841)

Les visions de la nuit dans les campagnes (1843)

Le diable à Paris (1846)

(Article sur les Amschaspands et Darvands, tiré de la Revue indépendante.)

Obermann/Préface

Hamlet.

Garibaldi (1860)

AUTOUR DE LA TABLE (1862)

AUTOBIOGRAPHIE

LETTRES D’UN VOYAGEUR (1837)

UN HIVER A MAJORQUE (1842)

HISTOIRE DE MA VIE. (1855)

PROMENADES AUTOUR D'UN VILLAGE (1866)

JOURNAL D'UN VOYAGEUR PENDANT LA GUERRE (1871)

NOUVELLES LETTRES D'UN VOYAGEUR (1877)

CORRESPONDANCE

GEORGE SAND CORRESPONDANCE I

GEORGE SAND CORRESPONDANCE II

GEORGE SAND CORRESPONDANCE III

GEORGE SAND CORRESPONDANCE IV

GEORGE SAND CORRESPONDANCE V

VOIR AUSSI

GEORGE SAND PAR E. CARO (1887)

ALFRED DE MUSSET ET GEORGE SAND (1896)

UNE HISTOIRE D’AMOUR (1897)

GEORGE SAND ET SES AMIS (1903)

Au " Trou-d'Enfer ", les usines de coutellerie et de papeterie usent le prolétariat dans un vacarme assourdissant. Mais un ouvrier habile et intelligent peut espérer quitter la fournaise de la vallée pour gagner la ville haute, là où la bourgeoisie coule des jours plus aisés. C'est le cas d'Etienne Lavoute, dit Sept-Epées, fier travailleur qui rêve de s'accomplir loin de la servitude des hauts fourneaux. Mais il doit composer avec l'amour qu'il porte à Tonine, car la jeune papetière n'a, elle, qu'un désir : soulager la misère des prolétaires.

George Sand et Alfred de Musset, deux gloires de l’époque romantique, se sont aimés, et se sont quittés à Venise en 1832, après des trahisons et des déchirements. L’histoire des amants de Venise est restée célèbre ; les manuels scolaires l’ont racontée, et des livres entiers lui ont été consacrés. Le récit qu’en ont fait ses deux acteurs n’est, lui, connu que des érudits. Il est tout entier dans les soixante lettres spirituelles, passionnées, passionnantes, qu’ils ont échangées et que George Sand a tenu à préserver dans l’intérêt de la vérité.

Françoise Sagan a lu ces lettres et s’est interrogée sur les sentiments des deux personnages. Elle a tenté de comprendre ce qui s’était réellement passé entre cette jeune femme qui ne ressemblait à personne et qui séduisait tout le monde et son gamin d’Alfred, de huit ans son cadet, poète génial, alcoolique et piètre amant sans doute.

Un conte mystique, puisqu’un homme y raconte les souvenirs de sa vie antérieure, celle d’un éléphant...

"J’arrivai donc à savoir de mon ami que je devais me dérober aux regards des hommes parce que quiconque me verrait serait tenté de m’emmener pour me vendre après l’avoir tué. Nous habitions alors la province de Tenasserim, dans la partie la plus déserte des monts Moghs, en face de l’archipel de Merghi. Nous demeurions cachés tout le jour dans les rochers, et nous ne sortions que la nuit. Aor montait sur mon cou et me conduisait au bain sans crainte des alligators et des crocodiles, dont je savais le préserver en enterrant nonchalamment dans le sable leur tête, qui se brisait sous mon pied. Après le bain, nous errions dans les hautes forêts, où je choisissais les branches dont j’étais friand et où je cueillais pour Aor des fruits que je lui passais avec ma trompe. Je faisais aussi ma provision de verdure pour la journée. J’aimais surtout les écorces fraîches et j’avais une adresse merveilleuse pour les détacher de la tige jusqu’au plus petit brin ; mais il me fallait du temps pour dépouiller ainsi le bois, et je m’approvisionnais de branches pour les loisirs de la journée, en prévision des heures où je ne dormais pas, heures assez courtes, je dois le dire ; l’éléphant livré à lui-même est noctambule de préférence."

Les « Légendes Rustiques », texte injustement méconnu de la célèbre George Sand, font partie de ces livres qui parlent à un pan de notre esprit que nous pensions endormi: cette petite part de nous-mêmes que nous combattons la nuit, au moment d’éteindre la lumière, celle-là même qui nous fait entendre un pas dans l’escalier, un grincement sur le plancher ou le gémissement d’une âme tourmentée. En faisant le tour des histoires paysannes du Berry, George Sand dépeint quelque chose que l’on retrouve des confins de l’Himalaya aux déserts de l’Afrique, en passant par la banquise des Inuits: la peur de l’inconnu, de l’immatériel, de l’étrange.

Dans les montagnes de la Creuse, en tirant vers le Bourbonnais et le pays de Combraille, au milieu du site le plus pauvre, le plus triste, le plus désert qui soit en France, le plus inconnu aux industriels et aux artistes, vous voudrez bien remarquer, si vous y passez jamais, une colline haute et nue, couronnée de quelques roches qui ne frapperaient guère votre attention, sans l’avertissement que je vais vous donner. Gravissez cette colline ; votre cheval vous portera, sans grand effort, jusqu’à son sommet ; et là, vous examinerez ces roches disposées dans un certain ordre mystérieux, et assises, par masses énormes, sur de moindres pierres où elles se tiennent depuis une trentaine de siècles dans un équilibre inaltérable. Une seule s’est laissée choir sous les coups des premières populations chrétiennes, ou sous l’effort du vent d’hiver qui gronde avec persistance autour de ces collines dépouillées de leurs antiques forêts. Les chênes prophétiques ont à jamais disparu de cette contrée, et les druidesses n’y trouveraient plus un rameau de gui sacré pour parer l’autel d’Hésus.

Situé au cœur de la Suède, en Dalécarlie, L'Homme de neige commence la nuit de Noël 1770. Christian Waldo, enfant trouvé élevé en Italie, artiste devenu montreur de marionnettes, arrive dans le château où il a été invité pour divertir la compagnie. Héros d'un roman tour à tour picaresque, sentimental, familial et philosophique, il parviendra, après bien des tribulations, à découvrir sa véritable identité et à épouser celle qu'il aime. Imprégné des paysages et coutumes d'un pays lointain plongé dans l'hiver, ce roman, publié en 1859, est dédié au fils de l'auteur, Maurice Sand, que sa mère assistait volontiers dans la création de canevas et dans la confection des costumes pour le théâtre de marionnettes qu'il avait monté à Nohant.

«La vérité de George Sand, elle est dans sa correspondance», disait André Fermigier. Parmi les quelque vingt mille lettres de celle qui apparaît comme un de nos plus grands épistoliers, on en a retenu quatre cent trente-quatre qui racontent plus de cinquante ans d'une vie, de la jeune femme à la grand-mère, en une autobiographie sincère et spontanée, où Sand donne à lire le livre mystérieux de sa vie intime. Une vie en lettres, une vie qui s'écrit tout en se vivant, l'amour et la vie d'une femme dévorée par «l'amour du vrai et du bien», qui n'a cessé de «vivre en avant» et d'être «du parti des victimes contre les bourreaux», qui a remplacé le je pense, donc je suis par j'aime, donc je suis, mais aussi la vie d'une travailleuse acharnée, qui nous donne dans ces pages une magnifique leçon de bonté et de courage.

Dans un palais vénitien, Aleo Bustamente tente de capter l'affection de Juliette. Il a sauvée cette jeune femme au moment où elle se trouvait dans une détresse totale, suite à l'abandon de son amant Leone Leoni. Aleo souhaite épouser Juliette mais elle s'y refuse obstinément. Dans l'espoir d'infléchir sa décision, il propose qu'elle lui raconte sa douloureuse histoire. Elle le fait avec joie. Elle se souvient de sa première rencontre avec Leone Leoni dans sa petite ville natale de Belgique.

Elle y avait toujours vécu heureuse au sein d'une famille douce et aimante. Leone Leoni, rayonnant comme un soleil, se fit rapidement connaître et apprécier dans toute la ville. Spoiler(cliquez pour révéler)Il séduisit Juliette et toute sa famille, notamment le père de la jeune fille qui était un joaillier réputé. A l'occasion d'une fête, le brave homme prêta des bijoux à Leone Leoni et à Juliette. Ce même soir, Leone Leoni parvint à convaincre Juliette qu'elle devait fuir avec lui, bien que personne ne s'opposa à leur mariage. Après une fuite romanesque avec des étapes dans d'obscurs refuges, les deux amants vécurent six mois d'un bonheur bucolique dans un chalet de montagne. Mais l'hiver venant, ils furent contraints de regagner la civilisation, et plus particulièrement Venise. Ils s'installèrent dans un somptueux appartement ayant appartenu à la famille de Leoni. Ce dernier y reçut, de plus en plus fréquemment, de vieilles connaissances avec lesquels il s'adonnait au plaisir du jeu. Juliette regretta rapidement leur intimité de la montagne. Elle était, de plus, effrayée en s'apercevant que les amis de Leoni n'avaient aucun respect pour elle. L'un deux, le Vicomte de Chalm, était persuadé que Leoni abandonnerait bientôt Juliette et qu'il pourrait la récupérer pour le compte d'un certain Lord Edward. En effet, Leoni partit brusquement pour Milan, sans aucune explication, après avoir promis de revenir bientôt. Le Vicomte de Chalm affirma à Juliette que Leoni l'avait abandonnée et qu'il serait préférable qu'elle se mette sous la protection de Lord Edward. La jeune femme s'enfuit et se rendit à Milan. Elle s'expliqua franchement avec Leoni, lui disant que s'il ne voulait plus d'elle, elle pouvait retourner auprès de sa famille. Mais Leoni voulait garder Juliette sous sa coupe. Il la contraignit à se lier d'amitié avec la Princesse Zagarolo, sa maîtresse de Milan. La princesse étant mourante, Leoni espérait devenir son héritier. Juliette accepta par amour. Dans le sillage de Leoni revint bientôt un de ces vieux complices, un homme néfaste, le Marquis de... Ce dernier tua la Princesse Zagarolo afin que Leoni touche son héritage plus rapidement. Il élimina également un ami de Juliette, Henryet. Ce dernier avait découvert que Leoni était le voleur des bijoux. Leoni subit ensuite le chantage du Marquis et se retrouva ruiné. Juliette le soutint toujours, jusqu'au moment où Leoni tenta de la vendre à Lord Edward. Elle se jeta par la fenêtre. Leoni s'enfuit.

A la fin de son récit, Juliette semble soulagée. Elle laisse espérer Aleo en leur avenir commun. Mais lors d'une promenade en gondole, Juliette retrouve Leoni et le suit sans hésitation. Furieux, Aleo emploie un stratagème pour attirer Leoni dans un endroit désert, à la tombée de la nuit. Il est surpris de constater que son rival est un lâche alors qu'on lui avait vanté ses prouesses physiques. Il le tue quand même mais avec un arrière goût amer. En revenant à Venise, Bustamente aperçoit Juliette sur une péniche avec un homme qu'on lui affirme être Leoni. Aleo se rend compte de son erreur : il a tué le Marquis, libérant ainsi Leoni de son mauvais génie !

Suite (et fin) de Consuelo, ce roman de la Musique que les Français ont si peu lu et qui est pourtant, aux côtés de la Correspondance, l’évident chef-d’œuvre de George Sand : le plus russe des romans français selon Dostoïevski, amoureux inconditionnel du livre. Après Venise et ses fastes rococo, la cour de Vienne à l’époque de Porpora et de Haydn, c’est au terrible Frédéric II de Prusse que s’affronte à présent Consuelo, la petite tsigane qui n’a que sa voix pour fortune. Elle connaîtra les prisons de ce despote qui se pique de protéger les arts, bravera mille dangers, et se retrouvera enfin dans sa chère Bohème, près du comte Albert de Rudolstadt - à la fois l’ami, l’amant mystique, l’époux... et son initiateur aux mystères de la fraternité des Invisibles. Le climat de cette fin de partie, où l’aventure rejoint une fantasmagorie nimbée de gnose maçonnique, évoque le Mozart de la fin : celui de La Flûte enchantée et du Requiem. On songe aussi à Hoffmann, et aux pages romantiques de Goethe : le philosophe Alain n’hésitait pas à voir dans La Comtesse de Rudolstadt une sorte de Wilhelm Meister français.

Le jeune peintre Adorno Salentini est le fils naturel d'un ténor italien et d'une marquise française. Un hiver à Vienne, il s'éprend d'une duchesse italienne. Cette dernière l'invite à assister aux débuts, dans un opéra italien, de Célio Floriani, fils de la célèbre Lucrezia. La duchesse fait de grands éloges sur le jeune chanteur ce qui rend jaloux Adorno. Mais à la fin de la représentation qui a vu la déconfiture de Célio, tout est inversé. Adorno s'est épris de la chanteuse Cécilia Boccaferri, autre interprète de l'opéra, et la duchesse s'est dégoûté de Célio. Adorno a à peine le temps de faire connaissance de Célio, de Cécilia et de son père, un vieil ivrogne que Lucrezia avait coutume de secourir, qu'ils quittent brusquement la ville sans dire où ils vont. Voyant qu'Adorno s'est refroidi à son égard, la duchesse le poursuit de ses assiduités jusqu'à Turin où le jeune peintre parvient à la convaincre de partir l'attendre à Milan. Il fuit dans l'autre sens vers Briançon. Son cocher fait une halte aux "Désertes" où habite sa très jeune femme et invite Adorno à loger chez lui. Près de là se trouve un château où demeure un très mystérieux marquis dont les habitudes nocturnes intriguent tout le hameau. Rongé par la curiosité, Adorno entreprend une expédition nocturne afin d'espionner les gens du château. Il ne découvre rien. Pour pénitence de sa curiosité, on le convoque pour qu'il participe à une étrange représentation. Il croit reconnaître dans la pièce que l'on joue le "Don Juan" de Molière, puis le "Don Giovanni" de Mozart. Il distingue aussi des parties improvisées. Ce qui est sûr c'est que les interprètes semblent vivre l'intrigue plutôt que de la jouer. Adorno a la surprise et la joie de reconnaître les acteurs. Il s'agit de Célio Floriani, du vieux Boccaferri et de sa fille Cécilia. Béatrice, Stella et Salvator Floriani, les frère et soeurs de Célio, participent également à la représentation. Le vieux Boccaferri est transformé depuis qu'il a abandonné la boisson. Il est devenu Marquis des Désertes, le dernier membre de sa famille, qui l'avait rejeté, n'ayant pas pu le déshérité. Il a décidé d'enseigner l'art du vrai à sa fille et aux enfants de sa bienfaitrice Lucrezia. Pour lui, tous les arts sont liés. Lorsque l'on se perfectionne dans un art, on se bonifie pour tous les autres. Grâce au vieux Boccaferri, Célio s'est également bonifié en tant qu'homme. Il est tombé amoureux de Cécilia sans vraiment vouloir le reconnaître. Lorsque Adorno comprend que Cécilia aime aussi Célio, il abandonne toute prétention à son égard. Il s'éprend de Stella qui lui rend son amour. Elle est passionnée de peinture comme lui. Un double mariage a lieu. Le hameau se réjouit d'avoir un nouveau marquis qui n'hésite pas à les secourir lorsqu'ils en ont besoin.

Köroghlu, « fils de l’aveugle », est un héros célèbre de l’Asie antérieure à l’Asie centrale, dans une aire englobant l’Anatolie, le Caucase et le Turkestan. Romancier turc d’origine kurde, Yachar Kemal écrivit naguère sa propre version puisée à la même tradition orale [1]. Pourtant, en dehors d’un petit cercle de spécialistes, la geste de Köroghlu, un classique du patrimoine épique turcophone, reste ignorée des lecteurs français. Les traductions existantes, déjà anciennes et d’ailleurs incomplètes, sont matériellement peu accessibles.

George Sand fut la première à traduire et à préfacer Köroghlu dans notre langue, en trois livraisons de la Revue indépendante (10 janvier, 10 février, 10 avril 1843) publiées sous le titre Les Aventures et les Improvisations de Kourroglou, recueillies en Perse par M. Alexandre Chodzko, abrégé ensuite en Kourroglou [2]. Les circonstances l’obligèrent à écourter ce travail, dont le fruit fut repris en volume (1845) avec quelques changements [3], puis dans l’édition illustrée de ses œuvres complètes (1853) [4]. Le texte n’est disponible aujourd’hui que dans une collection en 35 volumes (1980) absente de bien des bibliothèques, même universitaires

Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.

Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique

Deux jeunes gens, amis de longue date, tous deux nobles, l'un, Flavien de Saulges, par la naissance et l'autre, Jules Thierray, par l'instruction, ont l'opportunité de quitter Paris où ils s'ennuient, pour pénétrer l'intimité provinciale d'une famille intéressante, les Dutertre. Flavien a hérité d'une tante un domaine qu'il souhaite vendre au député Dutertre. Thierray, quant à lui, est tombé amoureux de Mme Dutertre. Il ne s'empêche pas de rêver à une idylle bien qu'il s'agisse d'une femme très vertueuse et estimable et que Thierray ait beaucoup de respect pour son mari. Ce dernier l'a de plus aimablement invité chez lui.

En entrant dans le foyer des Dutertre, Flavien et Thierray font la connaissance des trois filles que le député a eu d'un premier mariage et de son neveu, Amédée. Il règne dans cette maison une atmosphère très pesante. En effet, l'aînée des filles, Nathalie, torture moralement et quotidiennement, Olympe sa belle-mère qu'elle ne veut pas accepter. Pour soigner ses attaques de nerfs, Olympe prend de l'opium qui lui donne un air vague et absent. Dutertre ne s'est pas aperçu de l'état maladif de sa femme, ni de cruel caractère de sa fille Nathalie.

La deuxième fille, Eveline, n'est hostile à sa belle-mère qu'entraînée par Nathalie. C'est une jeune femme coquette et inconséquente. Seule la benjamine, Caroline, voue à Olympe une vive affection car cette dernière fait son possible pour que tout le monde soit heureux. Le neveu, Amédée Dutertre, veuille de près sur la petite famille et est secrètement amoureux d'Olympe.

Thierray oublie rapidement ses vues sur Mme Dutertre pour s'intéresser à Emeline. Il se méfie pourtant du caractère vaniteux de la jeune fille et ne se livre pas entièrement.

Nathalie profite de la présence de Flavien pour ourdir un complot contre sa belle-mère. Elle dépose des fleurs d'azalée sur le chemin du jeune homme et dans la robe d'Olympe. Flavien, abusée par le regard vague de Mme Dutertre, s'imagine qu'elle s'intéresse à lui. Plus tard, une correspondance est échangée où Olympe met les choses aux points : elle n'aime que son mari.

Emeline veut forcer l'affection de Thierray qui se dérobe. Elle se rend nuitamment dans la demeure de Flavien. Elle se blesse gravement à la cheville en tombant dans des éboulis. Sa réputation est en danger. Il faut trouver le moyen de la faire quitter discrètement la demeure de Flavien alors qu'elle ne peut se déplacer par elle-même.

En quête de Dutertre, Flavien et Thierray rencontrent Olympe qui rend visite à des malades. La jeune femme parvient à ramener discrètement Emeline chez elle.

Nathalie profite de cette aventure pour faire croire à son père qu'Olympe est allée chez Flavien par amour.

Affolée par la colère de son mari qui lui est incompréhensible et déjà très souffrante, Olympe tombe dans une sorte de paralysie. Dutertre sort dans l'intention de combattre Flavien en duel, mais Thierray parvient à le raisonner et à lui faire connaître la vérité. Malheureusement l'aventure est fatale à Olympe qui décède. Thierray épouse Emeline, Amédée et Caroline les imiteront bientôt, mais Nathalie a perdu toute chance de gagner le coeur de Flavien auquel elle s'intéressait.

Un jeune berger, qui a vu la montagne s'écrouler sur la petite propriété familiale et sur son père, part à la rencontre du Géant et engage une lutte de plus de cinq ans avec le roc pour remettre à neuf la « rencluse à Miquelon ». Ces années d'affrontement avec la montagne lui apprennent les vertus de courage, de volonté et d'obstination, mais aussi le pouvoir du temps, qui permet à l'homme de donner sa mesure.

(Source : Babelio)

Petite fille orpheline à Venise, bohémienne espagnole, Consuelo a une voix hors norme. Le Porpora, grand maître de chant, l'a prise sous son aile . Devenue jeune fille, elle est alors remarquée par le directeur du théâtre.

Commence alors pour Consuelo une vie de succès avec son ami : Anzoleto. Elle ne restera cependant pas longtemps en Italie, qu'elle fuira pour se retrouver en Bohème, ou elle rencontrera l'étrange comte de Rudolstadt

C’était au mois d’avril 1785, et c’était à Paris, où, cette année-là, le printemps était un vrai printemps. Le jardin était en fête, les gazons s’émaillaient de marguerites, les oiseaux chantaient, et les lilas poussaient si dru et si près de la fenêtre de Julien, que leurs thyrses fleuris entraient jusque chez lui et semaient de leurs petites croix violettes le pavage à grands carreaux blancs de son atelier.

Julien Thierry était peintre de fleurs, comme son père André Thierry, très-renommé sous Louis XV dans l’art de décorer les dessus de porte, les panneaux de salle à manger et les plafonds de boudoir. Ces ornementations galantes constituaient, sous ses mains habiles, de véritables objets d’art sérieux, si bien que l’artisan était devenu artiste, fort prisé des gens de goût, grassement payé et fort considéré dans le monde. Julien, son élève, avait restreint son genre à la peinture sur toile. La mode de son temps excluait les folles et charmantes décorations du style Pompadour. Le style Louis XVI, plus sévère, ne semait plus les fleurs sur les plafonds et les murailles, il les encadrait. Julien faisait donc des cadres de fleurs et de fruits dans le genre de Mignon, des coquilles de nacre, des papillons diaprés, des lézards verts et des gouttes de rosée. Il avait beaucoup de talent, il était beau, il avait vingt-quatre ans, et son père ne lui avait laissé que des dettes.

Elsie avait une gouvernante fort singulière, miss Barbara, qu'elle surnommait la fée aux gros yeux parce qu'elle était très mystérieuse et qu'elle avait des yeux comme des bouchons de carafe.

Pourquoi miss Barbara détestait-elle tant les chauves-souris et M. Bat, le précepteur ?

Voilà l'univers féerique, empreint de suspense, dans lequel George Sand nous entraîne, avec tout le talent qu'on lui connaît.

Un jeune marquis, artiste de son état, décide de donner une leçon sentimentale à la femme qu’il aime sans le lui avoir jamais avoué. Cette leçon prend la forme d’une excursion de vingt-quatre heures en montagne, aux confins de la France et de l’Italie. Les protagonistes sont bientôt rejoints par un curé de campagne, une fillette charmant les oiseaux et un comédien italien sans le sou, Teverino, qui passe pour l’ami du marquis. On se promène, on mange, on se repose, on admire le paysage, on échange des propos sérieux ou badins sur l’art et le sentiment. Les couples d’un jour se font et se défont, se cherchent et puis se trouvent, comme dans une comédie de Marivaux, comme dans un roman de Goethe.

Publié pour la première fois en 1846, Teverino appartient à une veine romanesque fantaisiste que le public d’aujourd’hui n’associe pas au nom de George Sand. Cette veine compte pourtant quelques romans d’une rare qualité qu’un fil discret relie aux œuvres les plus connues.

On l'appelait la mare au Diable, car ses brumes, le soir, égaraient les voyageurs. Perdus à leur tour, Germain, Marie et le Petit Pierre sont forcés d'y passer la nuit. Le laboureur et la jeune fille ont le cœur triste. Germain va chercher une épouse pour s'occuper de ses enfants orphelins de leur mère. A quoi bon se marier, pense-t-il, quand l'amour n'y est pas. Et Marie a quitté sa mère, ce matin, en larmes, pour se louer comme bergère à la ferme des Ormeaux, si loin. Seul, Petit Pierre, le fils de Germain, est heureux et confiant. De lui dépendra le sort de ceux qu'il aime tant. Dédié à Chopin, ce bref roman champêtre a un charme inégalé. George Sand a vu le beau dans le simple. Elle chante, quelquefois en patois, les joies de l'amour, de l'enfance et du travail de la terre. Beaucoup d'amour et un peu d'idéalisme sont ses secrets.

C’est en passionnée des pierres que George Sand a écrit ce petit « conte-roman-nouvelle » qui relate l’extraordinaire voyage au centre de la Terre, puis dans l’Arctique, du jeune Alexis, alors aide-conservateur au muséum d’histoire naturelle de la bonne ville de Fischhausen. Utilisant sa connaissance poussée des gemmes pour peindre des paysages minéraux éblouissants, l’écrivain entraîne le lecteur dans un monde merveilleux et fantastique où la découverte d’un ailleurs radicalement autre se fait parcours initiatique et donne l’occasion au héros de devenir l’homme qu’il doit être.

Roman épistolaire publié pour la première fois en 1859, divisé en huit chapitres qui correspondent chacun à une lettre, cinq lettres de Flavie, l'héroïne, adressées à Robertine, amie et confidente, une réponse de Robertine, et deux lettres des deux hommes qui ocupent le coeur de Flavie : Malcolm, le fiancé et Emilius, le savant.

On n’imagine pas caractères plus dissemblables, conceptions de la vie plus différentes et rapports à la littérature plus divergents que ceux de George Sand et Gustave Flaubert.

Pourtant, leur correspondance est l’une des plus belles qui soient et apporte un éclairage indispensable sur leurs oeuvres et leurs démarches artistiques. Son intérêt est multiple : tant pour l’histoire littéraire que pour la connaissance des idées philosophiques, esthétiques et politiques de l’époque. Cependant, elle est souvent réservée aux seuls spécialistes.

Cette réédition de la correspondance croisée Sand/Flaubert essaye de la rendre plus abordable dans sa présentation, de telle sorte que le lecteur puisse naviguer dans les échanges épistolaires entre le « vieux troubadour » et le « chère maître » avec fluidité.

Dans ces lettres se déploie une profonde amitié entre ces deux écrivains qui échangent sur leur art, les affres de l’écriture, leurs contemporains, les événements politiques de leur temps, leurs amis et familles comme sur les choses plus triviales de l’existence. Enthousiasme et dégoût, joie ou tristesse, colère ou allégresse, cette correspondance est vibrante de vitalité et d’esprit. Sa lecture s’avère à la fois passionnante et émouvante

Dans Folioplus classiques, le texte, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points :

– Vie littéraire : Mères-filles : les ravages de l'amour

– L'écrivain à sa table de travail : La lettre, ce fragile objet du désir

– Groupement de textes thématique : Sido : un mythe littéraire

– Groupement de textes stylistique : L'éducation des filles

– Chronologie : La chaîne des dames

– Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.

Description de l'éditeur Folio 2007

De son séjour sur la côte méditerranéenne varoise, sur les hauteurs de Tamaris, George Sand nous a laissé un récit dans lequel au gré de ses pérégrinations, elle nous entraîne sur des routes, cartographie d'une époque révolue, où se mêlent les paysages et les odeurs de la Provence aux personnages croisés au détour d'un chemin. Promeneur solitaire, elle nous livre dans "Le Voyage dit du Midi" les impressions d'une femme libre mais harassée par de longues promenades et la maladie qu'elle vient soigner dans ces terres miraculeuses. Inlassablement, elle arpente de longues heures les routes environnantes pour noter le soir tombant sur ses carnets les parfums de fleurs, de plantes et d'arbres. Elle nous parle aussi de ces hommes et de ces femmes qui témoignent d'une Provence encore présente dans la mémoire des anciens. Toulon, La Seyne-sur-Mer, Tamaris, Les Sablettes, Sicié, mais aussi Evenos, La Valette-du-Var, Le Revest, autant de lieux connus ou moins connus que le lecteur redécouvrira dans un passionnant saut dans l'Histoire...

« Le mistral, qui vient de la vallée du Rhône et qui passe à travers les montagnes, a l’haleine courte, le cri entrecoupé de hoquets qui arrivent comme des décharges d’artillerie. Le vent d’est, qui passe au pied des alpes de Nice et rase la mer, apporte, au contraire, sur le littoral de Provence des aspirations d’une longueur démesurée, des sanglots d’une douleur inénarrable. »

George Sand rapportera de ses flâneries bucoliques des souvenirs de paysages varois dont elle en fera un personnage à part entière de son roman.

Tamaris est une histoire d’amour dans laquelle tout le spectre des passions humaines est évoqué. De ce récit, nous retiendrons les amours sincères de deux jeunes gens - un médecin et le lieutenant de vaisseau La Florade – épris d’une jeune veuve, la marquise d’Elmeval venue soigner son fils à la Villa Tamaris.

La Seyne-sur-Mer, Toulon, Ollioules. Autant de lieux que les personnages parcourent au fil des pages.

Mademoiselle La Quintinie est un roman de l'écrivaine française George Sand publié en volume en 1863. Roman d'amour doublé d'une étude de mœurs et de réflexions sur la religion, il aborde la question du conservatisme religieux, en particulier catholique, à l'époque de sa parution.

Sand George – Flamarande : Adalbert de Flamarande, un aristocrate de 35 ans, épouse en 1840, Rolande, une jeune femme de 16 ans. Quarante ans plus tard, le narrateur, Charles, le valet de chambre du comte, nous raconte l’histoire de ce mariage. Maladivement soupçonneux, jaloux et possessif, le comte nourrit très vite des soupçons sur une éventuelle relation entre sa jeune épouse et Salcède, son ami d’enfance, un artiste et un intellectuel. Un enfant naît : qui en est le père ? … À partir de là, ce ne seront que rebondissements, stratagèmes et péripéties, mais aussi drames personnels et passions qui nous tiendront en haleine jusqu’à la fin !

Ultime roman achevé de George Sand, La Tour de Percemont, dont l'histoire est datée de 1873 et située en Auvergne, consacre le républicanisme modéré après la Commune de Paris. Le récit est pris en charge par un narrateur dont la profession d'avocat emblématise l'essor socioéconomique de la bourgeoisie provinciale. Ce modèle patriarcal du républicain initie de jeunes gens à leurs futures responsabilités matrimoniales et familiales, qu'il oppose à la mauvaise influence d'une marâtre et à l'éducation offerte par les congrégations religieuses. Son pouvoir laïque a raison non seulement du cléricalisme, mais aussi du monarchisme en déclin. Or, le manichéisme marquant le roman conjure malaisément la hantise d'un retour aux « convulsions » des pétroleuses, que connote la folie imputée à un personnage de jeune fille rebelle, mais assujettie aux règles de la bourgeoisie plutôt que condamnée à la marginalité. Dominique Laporte enseigne à l'Université du Manitoba (Canada). Il a publié des articles sur le roman et le théâtre français du XIXe siècle. Il poursuit des recherches sur la littérature populaire et les relations France-Canada français.

Mattea était une fort belle créature, âgée de quatorze ans seulement, mais déjà très développée et très convoitée par tous les galants de Venise. Ser Zacomo, son père, ne la vantait point au-delà de ses mérites en déclarant que c'était un véritable trésor, une fille sage, réservée, laborieuse, intelligente... Mattea possédait toutes ces qualités et d'autres encore que son père était incapable d'apprécier, mais qui, dans la situation où le sort l'avait fait naître, devaient être pour elle une source de maux très grands. Elle était douée d'une imagination vive, facile à exalter, d'un coeur fier et généreux et d'une grande force de caractère.

Les Zuccati et les Bianchini composent deux écoles de mosaïstes rivales qui se partagent la rénovation de la Cathédrale Saint Marc à Venise. Les Zuccati considèrent le métier de mosaïste comme un art, les Bianchini comme un artisanat. Ces derniers sont jaloux du savoir-faire des premiers. Ils parviennent à convaincre, le Bozza, l'un des ouvriers des Zuccati, de conspirer contre ses maîtres. En effet, Bartolomeo Bozza est d'un orgueil sans bornes et souffre de ne pas être au premier plan. Les Biancini, malgré leur mauvaise réputation (certains ont fait de la prison), réussissent à entrer dans les bonnes grâces du procurateur-caissier, responsable du financement des travaux. Ils le persuadent que les Zuccati ont commis une fraude, en remplaçant de la mosaïque de pierre par du carton peint. Malgré son innocence, l'aîné des Zuccati, Francesco, est jeté en prison. Son frère Valerio obtient du Doge de Venise la permission de voir Francesco. Mais il est emprisonné à son tour...

Morenita fut introduite et installée dans la maison du duc de Florès avec si peu de préambule, qu'en huit jours tout Paris, comme disent les geas du monde, savait qu'une jolie petite bâtarde {fruit d'une erreur de jeunesse), élevée mystérieusement par une madame de Saule (personne fort honorable, mais point répandue), avait été réintégrée dans la maison paternelle par les soins généreux et délicats de la duchesse de Florès. On ne fit pas de longs commentaires sur l'aventure, bien qu'on ne parlât pas d'autre chose dans certains salons. L'histoire de la belle Pilar ne fut point un mystère, la duchesse ayant eu soin de la raconter en secret à quarante personnes de sa connaissance. La seule chose dont on ne sut rien, ce fut la honteuse existence et la triste fin d'Antonio dit Algol. Ce détail eût gâté le charme du roman que la duchesse faisait circuler...

C'est à Venise que j'ai rêvé et écrit ce roman. J'habitais une petite maison basse, le long d'une étroite rue d'eau verte, et pourtant limpide, tout à côté du petit pont dei Barcaroli. Je ne voyais, je ne connaissais, je ne voulais voir et connaître quasi personne. J'écrivais beaucoup, j'avais de longs et paisibles loisirs, je venais d'écrire Jacques dans cette même petite maison, J'en étais attristée.

J'avais dessein de fixer ma vie alternativement en France et à Venise. Si mes enfants eussent été en âge de me suivre à Venise, je crois que j'y eusse fait un établissement définitif, car, nulle part, je n'avais trouvé une vie aussi calme, aussi studieuse, aussi complètement ignorée. Et cependant, après six mois de cette vie, je commençais à ressentir une sorte de nostalgie dont je ne voulais pas convenir avec moi-même.

Cette nostalgie se traduisit pour moi par le roman d'André.

George Sand (1804-1876) "Madame Ortolani était une femme charmante. Fille d'un riche gentilhomme de province, et mariée en premières noces au vieux marquis de Grions, elle avait épousé à quarante ans un économiste étranger, chargé autrefois de diverses missions diplomatiques ; homme d'esprit, de science, d'une très belle figure, encore jeune, et d'un commerce agréable. Elle n'osa jamais avouer que ce fut un mariage d'amour, et pourtant ce n'était pas une affaire de convenances, car Ortolani n'avait ni naissance ni fortune.

Ses talents et ses relations lui procuraient des occupations convenablement rétribuées et de l'aisance. Quant à son nom, qui était fort honorable, il ne le devait qu'à lui-même. La noble famille de l'ex-marquise de Grions, celle du marquis défunt, et toutes les personnes titrées au milieu desquelles madame Ortolani avait passé sa vie, commencèrent par la blâmer et par s'éloigner d'elle ; mais, grâce à son caractère aimable et à un mélange de franchise et d'adresse qui avait un grand charme, elle sut empêcher les ruptures formulées, éviter les discussions, et, peu à peu, ramener à elle la meilleure partie de ses anciennes relations, la partie généreuse ou intelligente.

Elle gagna donc à son changement de position de pouvoir faire un choix, une sorte d'épuration. Elle aimait le monde, non pas précisément le grand monde, mais le monde en quantité. Les relations de son mari étaient nombreuses et variées. Dans sa double carrière diplomatique et scientifique, il avait côtoyé les sommités de l'influence et du talent. En outre, il était frère d'une pianiste célèbre, femme de beaucoup d'esprit et de savoir".

Trois femmes libres et aisées sont amies : Constance Verrier, bourgeoise célibataire, la duchesse Sibylle d'Evereux, veuve, et la cantatrice Sofia Mozelli.

Mais leurs visions de l'amour sont différentes, ce qui pourrait bien les brouiller....

George Sand (1804-1876)

"Les êtres qui nous inspirent le plus d'affection ne sont pas toujours ceux que nous estimons le plus. La tendresse du cour n'a pas besoin d'admiration et d'enthousiasme : elle est fondée sur un sentiment d'égalité qui nous fait chercher dans un ami un semblable, un homme sujet aux mêmes passions, aux mêmes faiblesses que nous. La vénération commande une autre sorte d'affection que cette intimité expansive de tous les instants qu'on appelle l'amitié.

J'aurais bien mauvaise opinion d'un homme qui ne pourrait aimer ce qu'il admire ; j'en aurais une plus mauvaise encore de celui qui ne pourrait aimer que ce qu'il admire. Ceci soit dit en fait d'amitié seulement. L'amour est tout autre : il ne vit que d'enthousiasme, et tout ce qui porte atteinte à sa délicatesse exaltée le flétrit et le dessèche. Mais le plus doux de tous les sentiments humains, celui qui s'alimente des misères et des fautes comme des grandeurs et des actes héroïques, celui qui est de tous les âges de notre vie, qui se développe en nous avec le premier sentiment de l'être, et qui dure autant que nous, celui qui double et étend réellement notre existence, celui qui renaît de ses propres cendres et se renoue aussi serré et aussi solide après s'être brisé ; ce sentiment-là, hélas ! ce n'est pas l'amour, vous le savez bien, c'est l'amitié..."

Théophile, étudiant en médecine, rencontre Horace, un étudiant qui est persuadé que la gloire viendra toute seule.

Les deux jeunes hommes deviennent amis. Théophile est aussi l'ami de Paul, élève du peintre Delacroix. Mais pourquoi Paul qui est un brillant élève veut-il abandonner la peinture ?

"Tu veux, mon amie, que je te dise la vérité ; tu me reproches d'être trop mademoiselle avec toi, comme nous disions au couvent. Il faut absolument, dis-tu que je t'ouvre mon cœur et que je te dise si j'aime M.Jacques. Eh bien ! oui, ma chère, je l'aime, et beaucoup. Pourquoi n'en conviendrais-je pas à présent ? Notre contrat de mariage sera signé demain, et avant un mois nous serons unis. Rassure-toi donc, et ne t'effraie plus de voir les choses aller si vite."

George Sand (1804-1876).

"Le jeudi 31 mars 1814, la population de Paris s'entassait sur le passage d'un étrange cortège. Le tsar Alexandre, ayant à sa droite le roi de Prusse et à sa gauche le prince de Schwarzenberg, représentant de l'empereur d'Autriche, s'avançait lentement à cheval, suivi d'un brillant état-major et d'une escorte de cinquante mille hommes d'élite, à travers le faubourg Saint-Martin.

Le tsar était calme en apparence, il jouait un grand rôle, celui de vainqueur magnanime, et il le jouait bien. Son escorte était grave, ses soldats majestueux. La foule était muette. C'est qu'au lendemain d'un héroïque combat des dernières légions de l'empire, on avait abandonné et livré la partie généreuse de la population à l'humiliante clémence du vainqueur. C'est que, comme toujours, en refusant au peuple le droit et les moyens de se défendre lui-même, en se méfiant de lui, en lui refusant des armes, on s'était perdu.

Son silence fut donc sa seule protestation, sa tristesse fut sa seule gloire. Au moins celle-là reste pure dans le souvenir de ceux qui ont vu ces choses. Sur le flanc du merveilleux état-major impérial un jeune officier russe d'une beauté remarquable contenait avec peine la fougue de son cheval. L'homme était de haute taille, mince, et d'autant plus serré dans sa ceinture d'ordonnance, dont les épais glands d'or retombaient sur sa cuisse, comme celle des mystérieux personnages qu'on voit défiler sur les bas-relief perses de la décadence ; peut-être même un antiquaire eût-il pu retrouver dans les traits et dans les ornements du jeune officier un dernier reflet du type et du goût de l'Orient barbare."

1814 : Napoléon vaincu, les vainqueurs défilent à Paris.

Le cheval du prince Mourzakine bouscule Francia, une jeune "grisette". Le jeune prince est consigné et trouve un hébergement chez une lointaine parente. Mais la jeune fille blessée désire le rencontrer : elle le connaît....

George Sand (1804-1876).

"Le jeune prince Karol de Roswald venait de perdre sa mère lorsqu'il fit connaissance avec la Floriani. Il était plongé encore dans une tristesse profonde, et rien ne pouvait le distraire. La princesse de Roswald avait été pour lui une mère tendre et parfaite. Elle avait prodigué à son enfance débile et souffreteuse les soins les plus assidus et le dévouement le plus entier.

Élevé sous les yeux de cette digne et noble femme, le jeune homme n'avait eu qu'une passion réelle dans toute sa vie : l'amour filial. Cet amour réciproque du fils et de la mère les avait rendus exclusifs, et peut-être un peu trop absolus dans leur manière de voir et de sentir. La princesse était d'un esprit supérieur et d'une grande instruction, il est vrai ; son entretien et ses enseignements semblaient pouvoir tenir lieu de tout au jeune Karol.

La frêle santé de celui-ci s'était opposée à ces études classiques, pénibles, sèchement tenaces, qui ne valent pas toujours par elles-mêmes les leçons d'une mère éclairée, mais qui ont cet avantage indispensable de nous apprendre à travailler, parce qu'elles sont comme la clef de la science de la vie. La princesse de Roswald ayant écarté les pédagogues et les livres, par odonnance des médecins, s'était attachée à former l'esprit et le cœur de son fils, par sa conversation, par ses récits, par une sorte d'insufflation de son être moral, que le jeune homme avait aspirée avec délices.

Il était donc arrivé à savoir beaucoup sans avoir rien appris. "

Salvator, amène son ami Karol en Italie afin de lui changer les idées. Karol est un jeune homme déprimé, plein de préjugés, vivant mal la mort de sa mère. Lors de leur voyage, les deux jeunes hommes s'arrêtent à Iseo ; Salvator apprend que son amie, l'actrice Lucrezia Floriani, y séjourne.....

Laurence avait parlé pendant deux heures ; et la sympathie qu'il m'inspirait me faisait prendre un vif intérêt à ses aventures ; pourtant, je m'avisai qu'il devait être fatigué, et je l'emmenai dîner à mon auberge, où, après avoir repris des forces, il reprit aussi son récit. Nous en sommes restés, dit-il, à mon départ pour l'Italie avec la troupe de Bellamare. Avant de quitter Toulon, j'assistai à une représentation de clôture qui me parut fort étrange....

Pour nous-même, qui avons eu au théâtre de grands succès, et aussi des succès d'estime, c'est-à-dire des insuccès, nous ne varierons pas dans notre respect pour le public. Chercher à lui plaire par des habiletés puériles et de lâches sacrifices à son prétendu manque d'idéal ne serait pas, selon nous, le respecter ; ce serait, au contraire, le mépriser profondément. Ce que nous respectons en lui, ce n'est ni le bruit de ses mains, ni le contenu de sa bourse : il est souvent mal à propos avare ou prodigue de ces choses-là. S'il est, à un jour donné, dans une veine de scepticisme et de dédain pour la poésie de l'âme, c'est tant pis pour lui bien plus que pour nous. Un autre jour, il sera mieux disposé. Ce que nous ne nous lasserons pas de flatter en lui, c'est le beau côté de la nature humaine, ce sont les instincts élevés qui, tôt ou tard, reprennent le dessus. Quant à ses accès de mauvais prosaïsme et d'engourdissement du cœur, nous ne les guetterons pas pour les encenser, et, quand nous serons aux prises avec ses préjugés et ses erreurs, nous le défions bien de nous faire transiger, dût-il nous placer entre les sifflets et les grosses recettes.

C'est en 1850, à la fin de sa vie, que la marquise de Franqueville écrit ses Mémoires. A la veille de la Révolution, la petite Nanon, pauvre paysanne illettrée, devient l'amie du "petit moine" Emilien de Franqueville, bientôt rendu à l'état laïque par la fermeture des couvents. L'écho de la Révolution ne parvient que très assourdi dans ces campagnes reculées, mais la vieille société féodale chancelle, les biens nationaux sont vendus et Nanon va pouvoir, à force de courage et d'intelligence, conquérir son destin de femme. Poème champêtre à la gloire de la Creuse et du Berry, hymne au XVIIIe siècle de Rousseau, ce roman évoque la Révolution du point de vue de la paysannerie, classe majoritaire dont le XIXe siècle a peu tenu compte. Publié en 1872, peu de temps après le traumatisme de la Commune, Nanon est porté par les convictions républicaines et féministes de George Sand, dont c'est sans doute la dernière grande œuvre.

Pauline

Pauline était vêtue de brun avec une petite collerette d'un blanc scrupuleux et d'une égalité de plis vraiment monastique.

ses beaux cheveux châtains étaient lissés sur ses tempes avec un soin affecté ; elle se livrait à un ouvrage classique, ennuyeux, odieux à toute organisation pensante : elle faisait de très petits points réguliers avec une aiguille imperceptible sur un morceau de batiste dont elle comptait la trame fil à fil. la vie de la grande moitié des femmes se consume, en France, à cette solennelle occupation.

Lavinia

À seize ans, Lavinia a passionnément aimé Lionel qui l'a abandonnée. Désormais veuve d'un vieux lord anglais qui lui a rendu un peu de respectabilité, Lavinia apprend que Lionel, qui va se marier, séjourne dans la même ville qu'elle. Elle lui rend ses lettres. Les anciens amants se revoient, Lionel retombe amoureux.

«J’avais trente-cinq ans, Césarine Dietrich en avait quinze et venait de perdre sa mère, quand je me résignai à devenir son institutrice et sa gouvernante.» C’est ainsi que débute ce roman peu connu de G. Sand, paru en 1870. Devenir la préceptrice de Césarine, cette jeune fille de 15 ans, belle, brillante, passionnée, habile manipulatrice, n’est pas une tâche facile.

La relation qui s’établit entre elles est cependant riche et subtile. Césarine ne veut pas se résoudre à un mariage de convenance, pourtant fort avantageux, avec un marquis très amoureux d’elle, et qui conviendrait à son père. Elle jette au contraire son dévolu sur Paul Gilbert, le neveu de sa préceptrice, un jeune homme modeste, droit et loyal, tout son contraire. La résistance de Gilbert excite la passion de Césarine, qui ne connaît alors aucune limite et vire à une sorte de folie destructrice.

Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont publiées ici intégralement pour la première fois.

Plus de 260 correspondants – dont une cinquantaine de nouveaux – sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires...

On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort.

Halloween est de retour ! Comme chaque année, monstres, vampires, goules, fantômes et momies vont venir perturber votre nuit du 31 octobre. Attention aux mauvais sorts! Pour vous mettre dans l'ambiance, Walrus vous propose une "Boîte de Schrödinger" spéciale Halloween. Au programme, des fantômes amoureux, des rencontres impromptues, des souvenirs perdus, des cimetières habités et... de la soupe à la citrouille. Aux manettes de cet épisode de mi-saison un peu spécial, une ribambelle d'auteurs prêts à vous faire frissonner: Jacques Fuentealba, Anthony Boulanger, Benoit Giuseppin, Vanessa Terral, Laurent Riatto et avec la participation exceptionnelle et gracieuse de George Sand, spécialement revenue d'entre les morts le temps d'une nuit de terreurs délicieuses. De quoi faire hurler de frayeur les enfants comme les plus grands, et passer une nuit d'Halloween riche en émotions !

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