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Tous les livres de Georges Eekhoud

Le riche comte Henry de Kehlmark rencontre un jeune pâtre rejeté par sa famille, Guidon Govaertz.

En 1899, Georges Eekhoud, Belge flamand publie en français son roman Escal-Vigor, faisant scandale en tant que premier roman en littérature française belge à traiter ouvertement l’homosexualité.

Le roman, publié au Mercure de France, est poursuivi. Plusieurs écrivains de renom prennent position en faveur de l’auteur. Un procès à huis-clos a lieu, qui se termine par l’acquittement de Georges Eekhoud.

Le titre est le nom du château du comte, il fait allusion aux voyages des marins (« escale ») et à la puissance masculine (« vigueur »). C’est aussi une anagramme presque parfaite d’Oscar Wilde.

Voici réunis, pour la première fois, les romans et nouvelles qui ont illustré avec le plus de sensibilité et de pertinence la prostitution, l’un des thèmes emblématiques du naturalisme, mouvement né il y a cent quarante ans. Au total, quatorze romans et une quinzaine de nouvelles, parus entre 1876 et 1922, se font écho. Les textes fondateurs de Huysmans, Goncourt et Zola côtoient des œuvres jamais rééditées à ce jour, telles Virus d’amour d’Adolphe Tabarant, La Sortie d’Angèle de Robert Caze ou Chair molle de Paul Adam. La progression chronologique permet de saisir les emprunts et les innovations propres à chacun des textes.

Lorsque devenue comtesse d'Adembrode, Clara Mortsel, fille d'une famille ouvrière ayant prospérée récemment, s'éprend de la vie de campagne au domaine de son époux, elle s'éprend aussi et surtout du jeune Russel Waarloos, un fils de paysan. Elle va tout faire pour assouvir son amour, à l'encontre des lois sociales de son milieu...

Georges Eekhoud est surtout connu pour ses romans au naturalisme sombre et cependant curieusement baroque. Il peint les paysages de Campine, le port d'Anvers et ses quartiers douteux hantés par des personnages en dehors des normes sociales, religieuses ou sexuelles, révoltés au grand coeur qui s'opposent par leur noblesse d'âme aux bourgeois étriqués et égoïstes. Il reste fidèle à la définition qu'en donne Gustave Flaubert: «J'appelle bourgeoisie tout ce qui est de bas.» Romans aux relents pervers - d'une immoralité qui écoeure - se roulant voluptueusement dans la fange - récits malsains d'adultères - Eekhoud communie sacrilègement avec toutes ces âmes de dévoyés, rebuts ou martyrs d'une société athée et matérialiste - épopée de vagabonds, anarchisisme érotique de gueux et de crève-misère qui se démènent comme des bêtes dans une atmosphère sensuelle, relevée par la cruauté des descriptions. Son oeuvre est d'une sincérité bouleversante. Son style est rude, raboteux. Tous ses livres produisent une impression de brutalité, même là où à sa manière, l'auteur exprime sa tendresse pour l'humanité. L'intrigue du roman suit l'itinéraire de Laurent, en rupture avec sa classe d'origine - la bourgeoisie - qui va se tourner vers le prolétariat, puis vers le sous-prolétariat, pour essayer de trouver une alternative à cette société bourgeoise à laquelle il veut échapper.

Ce roman de la fascination pour les bas-fonds - la racaille, dirait-on aujourd'hui..., est la révolte d'un écrivain anticonformiste contre la bourgeoise société belge de la fin du XIXe siècle, qui lui préfère les voyous, les sous-prolétaires en haillons et toute la société d'en bas. Laurent Paridael, jeune homme de bonne famille bourgeoise, est en rupture totale avec son milieu, et préfère fréquenter les voyous des quartiers populaires de Bruxelles avant d'en rencontrer d'autres, plus tard, en Flandre. Il est séduit par leur liberté, leur inculture. Mais aussi par le délié de leurs corps, leurs gestes naturellement gracieux, bref, un charme sauvage qui ne le laisse pas indifférent... Le goût de Georges Eeckoud pour les déshérités et ses propres penchants homosexuels se marient ici dans un roman sévèrement commenté de l'intérieur par un proche du héros, qui ne comprend pas ses pulsions.

Si, après les livres de Verhaeren et ceux de Maeterlink, il était encore besoin de démontrer que la •littérature flamande n'est pas uniquement composée des quelques imitateurs sans génie qui se targuent de la représenter, l'œuvre de Georges Eekhoud y suffirait. Celui-là est bien sorti de la puissante terre de Flandre, il est bien des descendants de ces merveilleux peintres qui surent en exprimer la vie débordante, l'énorme joie et aussi la troublante mélancolie qu'exhalent les pâturages bourbeux, et l'humide atmosphère dont s'enveloppent les collines semées de bruyères et de genêts. Ce que rendit si bellement le pinceau des ancêtres, Georges Eekhoud nous l'a su restituer en écrivain. L'écrivain qu'il est, ne peut être rapproché d'aucun des nôtres; à quelques-uns mêmes, héritiers de l'esprit français, il apparaîtra comme un barbare. Il ne l'est pas cependant, mais sa claire et vigoureuse prose a pris sa moelle à la langue des aïeux, et si, à cela, elle a perdu en subtilité et en finesse., elle y a gagné en solidité et en coloris. Sa phrase, à la pulpe charnue, n'est pas celle d'un ciseleur de mots, c'est celle d'un imaginatif ardent qui procède par impulsion et remplace la belle ordonnance logique par la fougue verbale. Le seul des écrivains de France avec qui Georges Eekhoud aurait des affinités, sans lui rien devoir toutefois, est le rude quercynois Léon Cladel. Je ne •puis mieux faire d'ailleurs, pour rendre l'impression resentie par moi, que de donner un des paysages de Patibulaire , qui m'ont le plus requis : « Ce dimanche faste, lourd d'accalmie, je me sentis presque défaillir de gratitude au parfum au parfum vierge des sèves. Les essences pubères, titillées par V averse, s'efforçaient de force d'effluves capiteux, les spasmes d'un orage lent à venir. Chaque rideau d'arbres émettait sort arôme particulier. Dans ce concert, le parfum des chênes était le plus fort; fleur virile de l'hercule des arbres. Les bouleaux expiraient des senteurs moins acres, moins effrénées. Les pins religieux et continents, trop tentés, trahissaient leurs angoisses par des bouffées d'encens mystique ; tandis que bruyères et genévriers, non moins effervescents, se livraient aux abeilles éperdues Et, plus bas, la verdure mouillée, en sueur, luisait comme après la rixe, l'amour ou la corvée, les roses joues pleines. Et sourdant du sol, comme d'une croupe fumante, cette vapeur si lourde, si oppressive qu'elle ne montait pas iusqifaux branches ragaillardies, mais n'ouatait que les broussailles\... » Mais si ce paysage suffit à indiquer à quelle race appartient Georges Eekhoud, il n'est pas propre à montrer le côté farouche et mystique de son talent, et seuls les personnages de ses romans et de ses contes sont susceptibles de nous le révéler. Or ce Cycle Patibulaire résume assez bien toutes ses tendances. Dans ces nouvelles si spéciales, Georges Eekhoud évoque les grasses et bonnes filles de sa campine, qui pratiquent les saines amours à la façon des bêtes des champs, amoureuses simples que nulle passion ne trouble et qui pleinement savent goûter les joies charnelles; puis les amantes passionnées, comme GentilUe, capables de s'exalter pour l'inconnu, prêtes, complices fatales, des légendes entendues, à sacrifier les satisfactions positives, pour l'idéal apparu. Et à cette Gentillie que la passion brûle, un type mâle, Jakké Overmaat, correspond. Au-dessus de ces passionnés, se dresse le réfractaire, le révolté, vers qui vont toutes les tendresses de Georges Eekhoud. Cet amour de l'humble et de l'outlaw, ces colères contre la société hypocrite qui tue sans remords, tous les jours, des milliers d'êtres, la société boureîie et fausse qui martyrise et torture ceux qu'elle devrait protéger, quitte à s'indigner le jour où un être simple que l'injustice affole, que la détresse de ses frères poigne, sacrifie une victime avec l'espoir d'en préserver des milliers dans l'avenir; tous ces sentiments qu'a non seulement exprimés, mais encore réalisés Georges Eekhoud nous rendent cher ce Cycle Patibulaire et cher son auteur. En montrant, dans Hiep Houp et Gentillie, le vagabond qui triomphe, insultant les codes et les conventions, superbe de mépris et de fi ère insolence, Georges Eekhoud propage et inculque le dédain de la loi, la haine de l'autorité. En nous faisant voir dans le Moulin Horloge et dans le Quadrille des Lanciers , la force à son tour opprimant le hère et le misérable, il éveille les fureurs des opprimés, il fait voir aux oppresseurs leur œuvre, comme il invite à la justice ceux qui librement pensent, parla figure évoquée du petit braconnier de Blanchelive.,. Blanchelivetie. Il est des jeunes gens qui, autour de nous, cherchent, disent-ils, la formule d'un art social, d'un art qui serait non seulement évocatif, mais encore propagateur d'idée, un art qui mêlerait la vision à l'éthique. Il me paraît que Georges Eekhoud a bellement et pleinement conçu cet art, lorsqu'il écrivit chacune des nouvelles qui composent le Cycle Patibulaire.

... "ces divines heures de communion complète qui nous ont enlevés n'est-ce pas, au dessus de toutes les conventions et de toutes les bassesses vulgaires, qui ont fait de nous des dieux dans le sens absolu de ce mot . Dieux qui s'adorent par-delà les intérêts et les calculs des hommes, par-delà les petits amours bourgeois, sociaux et chrétiens, dieux païens s'il en fut, ouverts aux mâles délices, aux amours qui fortifient et qui relèvent au lieu de déprimer et d'annihiler." Georges Eekhoud à Sander Pierron, 28 avril 1897.

Le Quadrille du lancier et autres nouvelles de Georges Eekhoud a été publié pour la première fois en 1992 aux Cahiers QuestionDeGenre/GKC. La présente édition contient cinq nouvelles supplémentaires. Les notes ont été considérablement enrichies. La postface a été supprimée et l’introduction remplacée par la notice biographique rédigée à l’intention du Dictionnaire des écrivains francophones classique 1, celle-ci prend en compte l’ensemble de mes recherches. Aux jeunes chercheurs de la corriger ou de l’augmenter.

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