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Tous les livres de Georges Perec

Trahir qui disparut, dans "La Disparition", ravirait au lisant subtil tout plaisir. Motus donc, sur l'inconnu noyau manquant - un rond pas tout à fait clos finissant par un trait horizontal -, blanc sillon damnatif où s'abîma un Anton Voyl, mais d'où surgit aussi la fiction. Disons, sans plus, qu'il a rapport à la vocalisation. L'aiguillon paraîtra à d'aucuns trop grammatical. Vain soupçon : contraint par son savant pari à moult combinaisons, allusions, substitutions ou circonclusions, jamais G. P. n'arracha au banal discours joyaux plus brillants ni si purs. Jamais plus fol alibi n'accoucha d'avatars si mirobolants. Oui, il fallait un grand art, un art hors du commun, pour fourbir tout un roman sans ça !

B. Pingaud

C'est souvent entre amis que l'on ressuscite ce genre de souvenirs. Personnels bien que communs à tous, constitutifs de notre petite histoire, pas vraiment de la grande, et pourtant... De Bobet à Bombard, de Bobino aux billes de la récré, de Cesarem legato alacrem eorum à Gaston / y'a l'téléfon / qui son', avec un détour par Rintintin, Zappy Max, les "p'tits trous" des tickets de métro, les débuts de Johnny, Email Diamant, Louis Caput, et Ploum Ploum Tra la la, Georges Perec enfile ces "impalpables petites nostalgies" comme des perles. Apparaît alors un de ces colliers d'enfants colorés, bigarrés, émouvants par leur irrégularité maladroite, et que l'on chérit déjà comme le souvenir-symbole d'un passé heureux.

Réunis entre 1973 et 1977, ces souvenirs minuscules et ordinaires "arrachés à l'insignifiance" rassemblent des instants, bribes et lambeaux d'une réalité dont Perec fut le témoin entre sa dixième et sa vingt-cinquième année, soit entre 1946 et 1961. Ils furent rédigés entre le prix Renaudot qu'il reçut pour son premier roman, Les Choses (1965) et le prix Médicis pour La Vie mode d'emploi (1978). --Laure Anciel --Ce texte fait référence à l'édition Cartonné .

Que me demande-t-on, au juste ? Si je pense avant de classer ? Si je classe avant de penser ? Comment je classe ce que je pense ? Comment je pense quand je veux classer ? (…) Tellement tentant de vouloir distribuer le monde entier selon un code unique ; une loi universelle régirait l'ensemble des phénomènes : deux hémisphères, cinq continents, masculin et féminin, animal et végétal, singulier pluriel, droite gauche (...) Malheureusement ça ne marche pas, ça n'a même jamais commencé à marcher (...). N'empêche que l'on continuera encore longtemps à catégoriser tel ou tel animal selon qu'il a un nombre impair de doigts ou des cornes creuses.

Attention : ce livre est dangereux. Voici quatre-vingts pages piégées, splendides d'humour et d'intelligence. Un cabinet d'amateur, c'est avant tout un tableau. Et le livre est le récit d'une fausse affaire de faux tableaux. Mais la machination est, bien entendu, incompréhensible avant que la dernière phrase ne nous éclaire. Perec est un acrobate de la littérature, unique en son genre." "On nous relate l'histoire d'un tableau, d'un peintre et d'un collectionneur. Prétexte à déployer les battants d'un jeu de miroirs où, de vertige en mise en abîme, nous nous perdons consentants et ravis... Mais le trompe-l'oeil nous piège à l'envi. Et cette histoire d'un faussaire nous tire par le bout du nez." "Le vrai et le faux s'imbriquent, le faux ayant souvent l'air plus vrai que le vrai ; les croûtes et les chefs-d'oeuvre s'alignent sur une même cimaise ; des personnages historiques se mêlent aux héros de la fiction ; cette sarabande culmine avec l'hallucinante vente aux enchères qui clôt le livre. Un régal."

«Ayant mûrement réfléchi ayant pris votre courage à deux mains vous vous décidez à aller trouver votre chef de service pour lui demander une augmentation vous allez donc trouver votre chef de service disons pour simplifier car il faut toujours simplifier qu'il s'appelle monsieur Xavier c'est-à-dire monsieur ou plutôt mr x donc vous allez trouver mr x là de deux choses l'une ou bien mr x est dans son bureau ou bien mr x n'est pas dans son bureau»

Georges Perec nous entraîne dans le récit, hilarant, d'une véritable course d'obstacles où, selon une logique imparable, de rebondissements en rendez-vous manqués, d'épidémies de rougeole en intoxications alimentaires, les perspectives d'une rencontre avec un très évanescent chef de service deviennent de plus en plus improbables.

La Vie mode d'emploi est un livre extraordinaire, d'une importance capitale non seulement dans la création de l'auteur, mais dans notre littérature, par son ampleur, son organisation, la richesse de ses informations, la cocasserie de ses inventions, par l'ironie qui le travaille de bout en bout sans en chasser la tendresse, par sa forme d'art enfin : un réalisme baroque qui confine au burlesque. (Jacqueline Piatier, Le Monde) L'ironie, très douce, imperceptible, fantomatique, moirée, faite d'un détachement extrême, d'une méticulosité et d'une patience qui deviennent de l'amour... En résumé, c'est un prodigieux livre-brocante, qu'on visite sans se presser, à la fois livre fourre-tout, livre promenade. (Jacques©Pierre Amette, Le Point) Et cela donne des romans exotiques, extravagants, des crimes parfaits, des fables érudites, des catalogues, des affaires de moeurs, de sombres histoires de magie noire, des confidences de coureurs cyclistes... Jeux de miroirs et tables gigognes, entrez dans cet immeuble et vous ferez le tour du monde. Un vertige majuscule. Quand on en sort, on est léger comme une montgolfière. (Catherine David, Le Nouvel Observateur) En quelques centaines de pages, fruits de neuf années de travail, Perec opère le ratissage délibéré, systématique, hallucinant du champ romanesque contemporain. Son livre est, sans doute, à la littérature ce que le Robert est à la lexicographie.

« Par un matin d'août, d'une exquise suavité, dans le jardin fleuri du Moulin d'Andé, en Normandie, les honorables Honinbo Pé-réshu et Meijin Ru-bo, assistés de Judan Ruzo, s'adonnent à leur méditation favorite. Elle consiste à poser alternativement des pions noirs et blancs sur un damier carré et quadrillé : 19 lignes de côté, 361 intersections. Jeu ponctué d'étranges exclamations japonaises : Atari, Ko, Shimari ! Deux adversaires face à face, une partie de deux heures, une victoire aux points : le go fait son entrée en France.

Par la grande porte : celle de la littérature, Péré-shu, c'est le romancier Georges Perec, auteur des Choses et de La Disparition. Celle des mathématiques : Ru-bo n'est que l'équivalence nippone du mathématicien-poète Jacques Roubaud, talentueux auteur des sonnets d'Epsilon. Ruzo : Pierre Lusson, maître assistant à la faculté des Sciences de Paris. Tous les trois viennent de concocter un Petit traité invitant à la découverte de l'art subtil du go, paru aux éditions Christian Bourgois. »

source : amazon

" Il y eut ces journées creuses, la chaleur dans ta chambre, comme dans une chaudière, comme dans une fournaise, et les six chaussettes, requins mous, baleines endormies, dans la cuvette de matière plastique rose. Ce réveil qui n'a pas sonné, qui ne sonne pas, qui ne sonnera pas à l'heure de ton réveil. Tu poses le livre ouvert à coté de toi, sur la banquette. Tu t'étends. Tout est lourdeur, bourdonnement, torpeur. Tu te laisses glisser. Tu plonges dans le sommeil. "

De temps à autre, il est bon qu'un poète, que n'effraie pas l'air raréfié des cimes, ose s'élever au-dessus du vulgaire pour, dans un souffle épique, exalter notre aujourd'hui.

Car ne nous y trompons pas : ces courageux jeunes gens qui, au plus fort de la guerre, ont tout tenté (en vain, hélas !) pour éviter l'enfer algérien à un jeune militaire qui criait grâce, ce sont les vrais successeurs d'Ajax et d'Achille, d'Hercule et de Télémaque, des Argonautes, des Trois Mousquetaires et même du Capitaine Nemo, de Saint-Exupéry, de Teilhard de Chardin...

Quant aux lecteurs que les vertus de l'épopée laissent insensibles, ils trouveront dans ce petit livre suffisamment de digressions et de parenthèses pour y glaner leur plaisir, et en particulier une recette de riz aux olives qui devrait satisfaire les plus difficiles.

Contient

Les Choses

Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?

Un homme qui dort

La Disparition

Les Revenentes

La Vie mode d'emploi

Un cabinet d'amateur

Le Voyage d'hiver

Ce livre reprend le texte de Georges Perec publié dans une précédente édition illustrée en octobre 1994. Description scrupuleuse de l’île par où transitèrent, de 1892 à 1924, tout près de la statue de la Liberté à New York, près de seize millions d’émigrants en provenance d’Europe, il permet, dans sa nudité, de comprendre l’importance qu’eut pour Georges Perec cette confrontation avec le lieu même de la dispersion, de la clôture, de l’errance et de l’espoir.

Georges Perec raconte son expérience psychanalytique qui dura 4 années. Il assimile son besoin d’écrire à celui qu’il avait de parler alors. Mais son écriture est difficile, il se trouve dans l’incapacité de trouver les mots justes. Ces mots n’existent tout simplement pas, tout comme il n’y a pas de réponse ultime apportée par la psychanalyse. D’où l’association avec le thème de la ruse. Il n’y a pas de chemin tracé vers un but unique, mais bien un jeu de détournement, de dissimulation, orchestré par un inconscient qui se joue avec ruse de sa conscience.

- Vous avez lu quelque part que la lettre la plus fréquemment utilisée de la langue française était la voyelle « e ». Cela, bien sûr, vous a semblé injuste, et même intolérable, et vous avez décidé d'agir. - Vous avez donc pris un dictionnaire de la langue française et vous avez recueilli tous les mots « sans e ». Vous vous en êtes servi pour raconter une histoire que vous avez appelée, évidemment, La Disparition. - Néanmoins, vous n'étiez pas entièrement satisfait. Il vous semblait que vous n'aviez fait que la moitié du chemin. Vous avez donc récidivé, en prenant, cette fois-ci, les mots ne comportant que la voyelle « e », c'est-à-dire les mots « sans a », « sans i », - « sans o » et « sans u » (« y » est une semi-voyelle et mérite un traitement particulier). Vous vous en êtes servi pour raconter une histoire qu'à juste titre vous avez intitulée "Les Revenentes". - Vous serez peut-être surpris de constater que vos deux ouvrages se ressemblent par de nombreux traits bien qu'ils n'aient aucun mot en commun.

(Quatrième de couverture)

description Du Condottière, Perec dit qu’il est « le premier roman abouti » qu’il parvint à écrire. Plus d’un demi-siècle après sa rédaction (1957-1960), trente ans après la mort de Perec, le 3 mars 1982, on va pouvoir enfin découvrir cette œuvre de jeunesse, égarée puis miraculeusement retrouvée.Gaspard Winckler, le héros de ce roman, s’est voué depuis des mois à réaliser un faux Condottière qui rivalise à tout point de vue avec celui du Louvre, peint par Antonello de Messine en 1475. Prince des faussaires, il n’est pourtant que le simple exécutant d’un commanditaire, Anatole Madera.Tel un roman policier, la première page du livre s’ouvre sur l’assassinat de Madera par Winckler. Pourquoi ce meurtre ? Pourquoi Gaspard Winckler a-t-il échoué dans son projet d’égaler Antonello de Messine ? Que cherchait-il en devenant un virtuose du faux ? Que voulait-il capter dans l’image de maîtrise et d’énergie donnée par le visage de ce guerrier ? Pourquoi vit-il l’assassinat de Madera comme une libération ?Le thème du faux parcourt toute l’œuvre de Perec. Le personnage de fiction nommé Gaspard Winckler apparaît dans La Vie mode d’emploi et W ou le souvenir d’enfance. Le dernier roman publié du vivant de Perec, Un cabinet d’amateur, est une éblouissante construction autour des sortilèges de la copie et du faux.Le Condottière permet d’entrevoir les enjeux de cette quête : comment, en se débattant avec le faux, parvenir à la conquête du vrai.Roman inédit, Le Condottière est le dixième titre de Georges Perec publié dans « La Librairie du XXIe siècle » au Seuil

«Ce qui, en fin de compte, caractérise une bonne définition de mots croisés, c'est que la solution en est évidente, aussi évidente que le problème a semblé insoluble tant qu'on ne l'a pas résolu.

Une fois la solution trouvée, on se rend compte qu'elle était très précisément énoncée dans le texte même de la définition, mais que l'on ne savait pas la voir, tout le problème étant de voir autrement...»

Avec ce volume, c'est la totalité des mots croisés de Georges Perec que nous publions (plus de 300 grilles). Il reprend celui des éditions Mazarine, ainsi que celui que nous avions autrefois nous-mêmes édité, il y ajoute toutes les grilles publiées ici et là.

Il comporte la célèbre préface de l'auteur sur l'art de croiser les mots et, évidemment, en fin de volume, des solutions.

« Mots croisés ou carrés, rébus, problèmes logiques, anagrammes et autres jeux de lettres (certains ont paru de septembre 1981 à février 1982 dans Jeune Afrique, beaucoup sont inédits)… Il a tout imaginé, Georges Perec ! Car le jeu lui était métaphore, et l’écriture un jeu qui se joue à deux. Voici le jeu mode d’emploi pour lire Perec, où commande le nombre sept, voire sept fois sept. Et le vrai et le faux. Exemple : dans Othello de Shakespeare, le rôle d’Othello est plus long que celui d’Iago. Solution page 79. Amateurs, à vous de déjouer Perec. »

Le Nouvel Observateur

Je sais en gros comment je suis devenu écrivain. Je ne sais pas précisément pourquoi. Avais-je vraiment besoin, pour exister, d’aligner des mots et des phrases ? Me suffisait-il, pour être, d’être l’auteur de quelques livres ? Avais-je donc quelque chose de tellement particulier à dire ? Mais qu’ai je dis ? Que s’agit-il de dire ? Dire que l’on est ? Dire que l’on écrit ? Dire que l’on est écrivain ? Besoin de communiquer quoi ? Besoin de communiquer que l’on a besoin de communiquer ? Que l’on est en train de communiquer ? L’écriture dit qu’elle est là, et rien d’autre, et nous revoilà dans ce palais de glaces où les mots se renvoient les uns les autres, se répercutent à l’infini sans jamais rencontrer autre chose que leur ombre.

« “J’aime Paris”, “J’aime jouer” : avec ses deux amours cardinaux, Georges Perec a composé une ludique visite de la capitale, en autant d’étapes que d’arrondissements. Comme dans un jeu de piste, il y a des énigmes à résoudre, des questionnaires de culture générale, des exercices pédestres légèrement tordus (par exemple : comment aller de Faidherbe-Chaligny au cours de Vincennes en empruntant six rues dont les noms commencent tous par la même lettre ?), qui nous plongent dans un Paris labyrinthe. Chaque arrondissement se décline de surcroît dans une grille de mots croisés (très coton !). » Télérama

En vingt et une étapes (« Métropolitain » compris), cette visite guidée de la capitale à travers le temps (de l’assassinat d’Henri IV à l’Exposition universelle de 1900) et l’espace (du parcours monothématique à la déambulation alphabétique) s’enrichit de citations rares, listes piégées ou records insolites.

Avec ces Perec/rinations, jeux et mots croisés initialement publiés chaque mois dans Télérama, au cours des années 1980 et 1981, Georges Perec nous offre, sous les apparences d’un jeu de piste ou d’un Paris mode d’emploi, un reflet miniature, jubilatoire et fidèle de son travail d’écrivain.

(...) l'amitié comme disait l'autre (vole pale et ris) aura été ma grande passion. J'ai beau n'écrire que des crétineries, la présence effective à Paris de ces quelques copains me soutient. Et vachement.

Impression de ne plus savoir très bien à qui j'écris. Id est que cette lettre peut tout aussi bien être envoyée à Jacques ou à Henri, claude ou toi. Ou même à lui considéré comme un personnage (en quête d'auteur...).

Vivre à la campagne, faire un voyage en sous-marin, apprendre à jouer de la batterie, planter un arbre, écrire pour de tout petits enfants...

Chaque volume présente un dossier manuscrit complet reproduit en fac-similé. En regard, page à page, une transcription aide au déchiffrement La préface éclaire les processus de la genèse du texte.

Georges Perec (1936-1982) a accompagné la Vie mode d'emploi, Prix Médicis 1978, de nombreux commentaires sur son élaboration. Celle-ci est en effet particulièrement remarquable, comme « technique consciente du roman ».

Ces explications demeuraient cependant dispersées et partielles. Nous reproduisons ici, pour la première fois, l'ensemble des dispositifs préparatoires à la rédaction du livre, et notamment ce que Perec appelait son « cahier des charges ».

Chapitre par chapitre, on voit s'établir les listes d'éléments d'où vont surgir les multiples « romans » de la Vie mode d'emploi, apparaître des bribes d'histoires, et l'on peut suivre, à travers dessins et couleurs, les traces d'un imaginaire en action.

« Un livre pour jouer avec » c'est ainsi que Perec concevait la Vie mode d'emploi. Offrir au lecteur d'en visiter la fabrique, n'est-ce pas l'inviter à poursuivre le jeu et à redécouvrir les surprenantes possibilités de cette « machine à raconter des histoires » ?

Georges Perec a tenu pendant un an la rubrique Jeux de Jeune Afrique. Voici l'ensemble de ses contributions, dont bon nombre d'inédits

Les entretiens et les conférences de Georges Perec apportent un précieux éclairage sur son œuvre comme sur son époque. Auteur de romans qui s'imposent immédiatement comme des repères majeurs de la littérature de la fin du XXe siècle - Les Choses en 1965, La Vie mode d'emploi en 1978 -, Perec s'essaie, dans le même temps, à tout un éventail de discours et de pratiques esthétiques.

En rendent compte les entretiens et les conférences donnés en France ou à l'étranger, dont certains étaient restés inédits ou n'avaient pas été répertoriés à ce jour. Le premier volume réunit ainsi des documents de premier ordre, échelonnés de 1965 à 1978.

Ceux-ci permettent de suivre le cheminement de Perec, depuis son premier roman jusqu'à sa consécration de 1978 avec La Vie mode d'emploi, nous éclairent sur ses multiples recherches et expérimentations, et nous renseignent très précisément sur la manière dont l'écrivain exprimait son rapport à l'écriture.

Les entretiens et les conférences de Georges Perec apportent un précieux éclairage sur son œuvre comme sur son époque.

Auteur de romans qui s'imposent immédiatement comme des repères majeurs de la littérature de la fin du XXe siècle - Les Choses en 1965, La Vie mode d'emploi en 1978 -, Perec s'essaie, dans le même temps, à tout un éventail de discours et de pratiques esthétiques dont rendent compte les entretiens et les conférences donnés aussi bien en France qu'à l'étranger.

Ce second volume, qui comporte nombre d'inédits, réunit ainsi des documents capitaux datant des années 1979-1981, période d'échanges féconds avec la presse et les médias.

Si La Vie mode d'emploi demeure l'arrière-plan essentiel de ces entretiens et conférences, on découvrira également ici maints débats sur l'actualité d'alors - de l'espace urbain à l'informatique, du jazz à la pratique des jeux - ainsi qu'un regard critique et rétrospectif qu'opère Perec sur sa propre écriture, sur ses livres majeurs et sur son engagement oulipien.

1981 : Georges Perec se rend à Grenoble, et expose en public "ce qui stimule sa racontouze", ce qui nourrit son écriture

2011 : deux éditeurs grenoblois très stimulés de la racontouze, Le fond du tiroir et pré # carré, rendent hommage à Perec en rééditant ces paroles à l'endroit même où elles furent prononcées.

De 1892 à 1924, près de seize millions d'émigrants en provenance d'Europe sont passés par Ellis Island, un îlot de quelques hectares où avait été aménagé un centre de transit, tout près de la statue de la Liberté, à New York.

Parce qu'ils se sentaient directement concernés, par ce que fut ce gigantesque exil, Georges Pérec et Robert Bober ont, dans un film " Récits d'Ellis Island, histoires d'errance et d'espoir ", INA, 1979, décrit ce qui restait alors de ce lieu unique, et recueilli les traces de plus en plus rares qui demeurent dans la mémoire de ceux qui, au début du siècle, ont accompli ce voyage sans retour.

Notre livre se compose de trois grandes parties principales : La première restitue, à travers une visite à Ellis Island et à l'aide de textes et de documents ce que fut la vie quotidienne sur ce que certains appelèrent " l'île des larmes ".

Dans la deuxième, " Description d'un chemin ", Georges Pérec évoque sa relation personnelle avec les thèmes de la disparition et de l'identité. La troisième, " Mémoires ", reprend les témoignages d'hommes et de femmes qui, enfants, sont passés par Ellis Island et racontent leur attente, leur espoir, leur rêves, leur insertion dans la vie américaine.

Il existe une troublante relation entre le rêve et l'écriture ; le surréalisme l'avait pressenti, Freud l'a expérimenté. Chez Georges Perec, le cheminement onirique prend la forme d'actions multiples, de scénarios, de matrices de contes, de récits, de films, figures qui ne doivent rien à la rhétorique et tout à une logique de la nuit qui peut-être est notre logique.

Cette parole nocturne se développe de page en page avec une intensité que la plupart des romans actuels ne possèdent plus. Bien différente de celle qui le conduisit aux Choses ou à un exercice de style comme La disparition, ou encore à son roman picaresque La vie mode d'emploi, la démarche de Georges Perec ici découvre une forme d'écriture nouvelle et suggère, au moment où l'expression traditionnelle doute d'elle-même, un mode d'écriture inédit et d'une inquiétante intensité.

Dans un commentaire terminal, Roger Bastide montre comment, depuis l'établissement de la psychanalyse, les rêves renvoient aujourd'hui à une nouvelle réalité, une figure logique jusque-là inconnue.

En octobre 1974 Georges Perec s'est installé pendant trois jours consécutifs place Saint-Sulpice à Paris.

A différents moments de la journée, il a noté ce qu'il voyait : les événements ordinaires de la rue, les gens, véhicules, animaux, nuages et le passage du temps. Des listes. Les faits insignifiants de la vie quotidienne. Rien, ou presque rien.

Mais un regard, une perception humaine, unique, vibrante, impressionniste, variable, comme celle de Monet devant la cathédrale de Rouen.

Les mille petits détails inaperçus qui font la vie d'une grande cité - d'un quartier dans une grande cité. Les innombrables variations imperceptibles du temps, de la lumière, du décor, du vivant. Autobus, chiens, passants, touristes.

" Ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages.

" Ce texte magistral dans l'œuvre de Perec figure à présent au rang des classiques.

Parodie, pastiche, charge, caricature ? Laissons au lecteur le soin de caractériser d'un nom chacun des textes ici rassemblés, et qui révèlent une figure parfois ignorée de Perec, celle du savant.

" Les journaux parlent de tout, sauf du journalier.

Les journaux m'ennuient, ils ne m'apprennent rien. [...] Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ?

Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l'évident, le commun, l'ordinaire, le bruit de fond, l'habituel, comment en rendre compte, comment l'interroger, comment le décrire ?

[...] Peut-être s'agit-il de fonder enfin notre propre anthropologie : celle qui parlera de nous, qui ira chercher en nous ce que nous avons si longtemps pillé chez les autres.

Non plus l'exotique, mais l'endotique. " Georges Perec

Une première image de L'Augmentation peut être fournie par ces casse-tête - type Tour de Hanoï, baguenaudiers, boîtes à secrets ou cubes de Varga - dont la solution implique des mouvements de plus en plus complexes (...).

L'augmentation (incrementum) est aussi une figure de rhétorique, qui consiste à empiler des séries d'arguments pour emporter la conviction.

Une augmentation est enfin, image banale du quotidien, ce que souhaite obtenir un employé quand il va trouver son chef de service.

C'est au carrefour de ces trois acceptions, issues, l'une des mathématiques amusantes, l'autre de la rhétorique classique (...), la troisième de la vie quotidienne, que cette pièce a trouvé sa place.

Bâtie autour de cinq personnages parcourant tour à tour le même itinéraire labyrinthique à la recherche d'une vérité qu'ils n'ont pas le droit de formuler (...), La Poche Parmentier n'est ni une pièce de théâtre, ni une pièce sur le théâtre, mais plutôt un jeu sur cette convention fragile et fascinante qui fait se rassembler pour une ou deux heures quelques spectateurs qui, sur l'espace faussé de la scène (ce lieu clos auquel il manquera toujours le quatrième mur), font comme s'il n'y avait personne en train de les regarder faire semblant de vivre.

"53 jours" est le roman auquel Georges Perec travaillait au moment de sa mort, survenue le 3 mars 1982. Le livre est publié ici intégralement, dans un édition établie par Harry Matthews et Jacques Roubaud. Il comprend, d'une part, ce que Georges Perec avait déjà rédigé et qui recouvre onze des vingt-huit chapitres prévus ; d'autre part un abondant dossier de notes et de brouillons laissés par l'auteur, permettant le déchiffrement du reste du livre.

Il a par ailleurs été prélevé dans les notes concernant les dix-sept derniers chapitres celles qui étaient susceptibles de permettre aux lecteurs passionnés par la narration de reconstituer l'ensemble de l'histoire.

De l'espace de la page blanche à l'espace du vide sidéral, en passant par l'espace urbain, Georges Perec examine son rapport à l'espace dans toutes ses dimensions. Il détaille ici des "travaux pratiques" qu'il s'impose dans la rue.

Le Voyage d'hiver, une brève nouvelle de Georges Perec, plonge le lecteur dans l'étrange aventure de Vincent Degraël, un jeune professeur de lettres qui fait une découverte bouleversant toutes les certitudes acquises à propos de la littérature française du XIXe siècle. Un récit fascinant consacré à un poète maudit, aujourd'hui oublié, dont l'oeuvre avait "incendié tous ceux qui l'avaient eue en main".

Il y a cinquante ans paraissait le premier roman de Georges Perec, Les Choses. Un chef-d'oeuvre qui n'a rien perdu de sa modernité et dont les Éditions Julliard réimpriment l'intégralité sous la charte graphique de sa collection littéraire originale.

En 1965 paraît le premier roman d'un inconnu, Georges Perec, dont le titre et le sous-titre sont déjà tout un programme : Les Choses, une histoire des années 60. Maurice Nadeau, directeur des « Lettres nouvelles » chez Julliard, savait-il qu'il venait de découvrir là l'un des auteurs français les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle ? La même année, le livre reçoit le prix Renaudot et il n'a cessé, depuis cinquante ans, d'être lu et relu, s'imposant comme un classique.

Deux jeunes gens, Sylvie et Jérôme, à peine sortis de leurs études de sociologie, vivent sur leurs maigres revenus d'enquêteurs pour des agences publicitaires. Mais leurs aspirations au luxe, aux belles choses, aux vêtements de bonne finition, aux meubles racés, à une vie d'oisiveté dans un décor ou chaque détail serait pensé, s'opposent à la trivialité de leur vie réelle : un minuscule deux-pièces ou s'entassent pêle-mêle livres, disques et vêtements achetés aux puces, un métier peu reluisant, une incapacité à donner de l'envergure à leur existence. Pourquoi le bonheur leur semble-t-il aussi inaccessible ? Est-ce parce qu'il ne peut échapper, selon eux, à la condition de posséder des « choses » ?

Le tout premier roman de Georges Perec, le seul non publié à ce jour.

En 1956-1957, le jeune Georges Perec entreprend une psychanalyse avec Michel de M’Uzan. Il s’attache aussi à Paris à un petit groupe d’intellectuels et d’artistes yougoslaves. À l’été 1957, il part pour Belgrade. À son retour, il écrit en moins de deux mois L’Attentat de Sarajevo. Tout droit issu de son séjour yougoslave, et sans doute aussi de son année de psychanalyse, le livre est refusé par les éditeurs (Le Seuil, Nadeau), qui discernent pourtant que, sous ce texte d’un très jeune homme, il y a un écrivain.

L’intrigue a pour arrière-fond Belgrade et les errances façon Vitelloni du narrateur dans la ville. Celui-ci reste longtemps en échec dans ses tentatives pour séduire Mila, compagne d’un certain Branko, plus âgé qu’elle et figure d’autorité intellectuelle – et dont le narrateur est fortement jaloux. Il progresse lentement dans son parcours de la Carte du Tendre, mais finit par arriver à ses fins.

Sitôt Mila conquise, il part pour Sarajevo où vivent Branko et son épouse, pour persuader celui-ci qu'il a perdu ses chances avec Mila. Il s’insinue dans la vie du couple. Et fomente son attentat de Sarajevo : conduire l’épouse délaissée à assassiner son mari.

En contrepoint de ce récit, lui donnant un arrière-fond inattendu, Perec reprend l’histoire de l’attentat de 1914 et du procès qui suivit. Avec une même interrogation : qui est responsable d'un crime : celui qui le commet ou celui qui l'inspire ?

Galop d'essai, écrit de jeunesse, L'Attentat de Sarajevo représente peut-être aussi la seule fois où Georges Perec se risque au roman d'analyse, jouant sur le principe d'une double scène (comme il le fera souvent par la suite), et sur une construction d'ensemble pugnace et efficace.

Description de l'éditeur (Gallimard) :

Dans ce livre, paru en 1975 aux Éditions Denoël/Les Lettres Nouvelles, collection dirigée par Maurice Nadeau, le roman paru en feuilleton alterne, chapitre après chapitre, avec «une autobiographie : le récit fragmentaire d'une vie d'enfant pendant la guerre». Nadeau, qui en dépit des réactions négatives de lecteurs continuait à faire confiance à Perec, témoigne : «Il fit [du feuilleton] un livre où l'histoire de son camp de concentration olympique s'enlaçait avec ses propres souvenirs d'enfance, ouvrage savant et émouvant, peut-être celui où il a mis le plus de lui-même».

Démêler des fils «inextricablement enchevêtrés» et dans le même temps renouer les fils rompus, tel est le défi que W ou Le souvenir d'enfance lance au lecteur.

Georges Perec a dédié quatre de ses ouvrages à Jacques Lederer : une nouvelle, Les Barques, deux romans inédits, Les Errants et Le Condottiere, et son dernier recueil de mots croisés. C'est au collège d'Etampes qu'ils s'étaient rencontrés, nouant une amitié qui ne devait cesser qu'à la mort de ce dernier, en 1982. Leur correspondance, qui s'étend de 1956 à 1961, comprend deux cent vingt lettres, l'essentiel se situant au cours de leur interminable service militaire. Elle est remplie à ras bord d'échanges passionnés sur la littérature, le jazz, le cinéma, dont la modération de jugement n'est certes pas le fort, pas plus que ne brillent par la délicatesse leurs histoires de filles et de beuveries, bourrée jusqu'à l'insupportable de blagues et de jeux de mots qui annoncent bien entendu le Perec savantissime manipulateur du langage, mais sur un ton encore suffisamment incontrôlé pour qu'on leur attribue sans hésitation la mention " honorablement affligeant ". La dernière partie de cette correspondance est largement consacrée au travail accompli en commun pour lancer une revue qui devait s'appeler La Ligne générale, ne vit jamais le jour, mais fit un vague bruit dans le monde marxiste de l'époque (quelque chose comme flop !). Les deux amis voulant changer le monde et ne s'en excusant pas, le rappel de leurs ambitions restera peut-être d'actualité.

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