Tous les livres de Gilles Philippe
Sommaire de l'ouvrage
Le roman comme projet : le point de vue des romanciers
Chap. 1 Les textes théoriques
Chap. 2 La querelle du roman au XVIIe siècle
Chap. 3 La naissance du roman moderne
Chap. 4 Les approches romantiques du roman
Chap. 5 Triomphe et déclin du roman réaliste
Chap. 6 Temps des bilans, temps de la crise : l'entre-deux-guerres
Chap. 7 Nouveaux débats, nouvelles formes
Le roman comme objet : démarches critiques, problèmes d'analyse
Chap. 8 Les approches critiques
Chap. 9 Le roman comme genre
Chap. 10 La question des origines
Chap. 11 Typologie des romans
Chap. 12 Récit et temps romanesques
Chap. 13 Le personnage de roman
Chap. 14 Le point de vue narratif
Chap. 15 Le roman, la fiction, le réel
Chap. 16 Vers une science du romanesque ?
Pourquoi le style change-t-il? Pourquoi les écrivains changent-ils de style?
Ces questions ne se confondent pas avec leur possible variante : pourquoi Flaubert, Barrès, Blanchot, Duras et tant d’autres ont- ils changé de style ? Celle-ci appelle des réponses émiettées, qui se réduisent à des séries de cas particuliers : certains auteurs ne changent guère de plume, et leurs pratiques restent stables ; certains connaissent des périodes, et l’évolution de leurs pratiques correspond à une bascule dans leur œuvre.
Mais le fait est qu’on n’écrivait pas de la même façon en 1850 et en 1900, en 1950 et en 2000. On n’écrivait même pas de la même façon en 1860 et en 1880, en 1940 et en 1960… Ce livre confronte les réponses qui ont parfois été apportées à la question du changement stylistique ; il en propose d’autres : des réponses internes ou externes, esthétiques ou sociales.
Le cinéma français d’après-guerre dit « de la Qualité française », longtemps éclipsé dans l’historiographie au profit de la Nouvelle Vague, plaçait au cœur de ses préoccupations la question de l’adaptation : Le Rouge et le Noir de Stendhal, Le Diable au corps de Radiguet ou le Journal d’un curé de campagne de Bernanos se voient notamment transposés à l’écran, et certains écrivains, tels Gide et Malraux, se prennent d’intérêt pour le 7e Art.
Les études rassemblées ici exploitent des documents d’archives méconnus afin d’offrir un éclairage nouveau sur cette production cinématographique en l’abordant à travers l’activité scénaristique d’auteurs de premier plan (comme le tandem Aurenche et Bost). En comparant les romans ou les pièces de théâtre à leurs variantes scénaristiques et cinématographiques, les contributeurs du volume examinent les fonctions de la référence littéraire, certaines étapes de la création (notamment le découpage technique) ou certains procédés narratifs comme le flash-back ou la mise en abyme. L’œuvre filmique apparaît alors comme le résultat d’un geste nécessairement collectif, comme l’aboutissement d’un travail d’écriture mouvant dont l’étude nous en apprend beaucoup sur le pouvoir respectif des mots, des images et des sons. Le scénario est souvent étudié dans une optique normative ; le voici envisagé comme le lieu des possibles.