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Tous les livres de Jean-Maurice De Montremy

Lundi de Pâques, 9 avril 2007, au matin. Le voyageur a rendez-vous, devant la gare, avec un Valencien, le peintre Floriàn Witt. Ce bref séjour, du 9 au 11, il en a décidé sur un coup de tête, lorsqu'il écoutait, salle Pleyel, Le Sacre du Printemps. Durant toute cette journée du 9 avril, les deux hommes arpentent la ville que Floriàn Witt connaît depuis l'enfance. Ils marchent. Ils observent. Ils parlent des tableaux de Goya qui se trouvent dans la cathédrale. D'un poète catalan du XIVe siècle, Ausias March, mystique et sulfureux. De la guerre civile et des années 1930. De l'avant-garde et des années 1970. Mais aussi d'Audrey Hepburn. De Nerval et Baudelaire. De Picasso et de son ami sculpteur, Julio Gonzalez. De Claude Simon et Jean de la Croix. Y compris d'une vache nommée Capucine. Qui veut décrocher la lune. Et saute même par-dessus. " Valence est une ville pour marcher et te perdre ", lui a dit Floriàn Witt. Les deux jours suivants, le voyageur refait donc seul le même itinéraire. Il marche. La ville est un labyrinthe d'histoires et de souvenirs qui se superpose au labyrinthe dans lequel rumine sa mémoire. Des livres, des tableaux, des musiques, des visages, des fantaisies. Et toujours cette question qui le tourmente. Pourquoi a-t-il voulu partir ? Que cherche-t-il dans le labyrinthe : Ariane ou le Minotaure ? Et pourquoi la question reste-t-elle toujours sans réponse ?

« Il s’éteignit dans la nuit du 24 au 25 octobre 1893. Ni le fatum – ses quatre cors, ses deux bassons – ni le « Z » ne lâchèrent prise jusqu’à sa fin. Il ne trouva dans aucun bras le repos, cette paix qu’il avait désirée plus que tout un soir qu’il contemplait, enfant, avec sa mère et Mlle Fanny, la Vierge de Vladimir dans l’éclat d’une bougie, à l’angle du salon. »

Au cours de l’été 1893, le compositeur Piotr Ilyitch Tchaïkovski séjourne secrètement à Venise. Outre sa propre célébrité, c’est un souvenir précis qu’il s’efforce de fuir. Celui de Bob, son cher neveu, dont il a découvert le portrait dans la « poste aux masques » du Jubelzeit, haut lieu de débauche à Pétersbourg. Tchaïkovski, notoirement homosexuel, redoute que Bob subisse les mêmes humiliations que celles qu’il a endurées toute sa vie. Aussi accepte-t-il précipitamment l’invitation d’un mystérieux admirateur, le docteur Barparoz, qui, croit-il, protégera son anonymat. Hélas, les autres locataires du palazzo Merhi, tous artistes, tous suspects, personnifient peu à peu toutes les peurs de Tchaïkovski, pris au piège d’une société aux cruels jeux de masques. En témoignera longtemps sa dernière œuvre, la symphonie « pathétique ». De même que Le Mannequin d’or, projet de ballet demeuré inachevé, où le compositeur jette les ultimes feux sur sa vision de l’homme, éternel pantin, victime d’amours tragiques et précaires.

Un récit mêlant rapport de police, création musicale et souvenirs sur fond de carnaval perpétuel

Voyage initiatique de Miroton, petit rat-ris-souris, qui veut devenir bleu.

Des illustrations raffinées, un texte au classicisme subtilement décalé pour un conte plein de fantaisie.

Rancé fut l'autre astre du Grand Siècle. Le double sombre du Soleil louisquatorzien. A vingt-cinq ans, Rancé émerge des fumées de la Fronde. Le docteur en Sorbonne s'intéresse au jansénisme, mais le filleul de Richelieu sent assez la politique pour rester légitimiste. L'aumônier de Monsieur, frère du roi, éblouit par sa taille, sa conversation et ses justaucorps caparaçonnés d'émeraudes, mais redevient l'" abbé tempête " en chassant, l'épée au côté, et en accomplissant des prouesses à cheval plutôt que de célébrer la messe. Six ans plus tard, l'insolent précieux s'est débarrassé des oripeaux de la vanité, " ayant reçu comme un coup de foudre ". La plus belle femme de la Cour, la duchesse de Montbazon, dont Rance avait les faveurs, meurt de rougeole. La seule présence de Rance transforme ce trépas ordinaire en mort baroque, remplie de gestes sublimes et de rumeurs magnifiques. L'astre de la Cour disparaît alors au monastère cistercien de la Trappe dans le Perche. Le plus illustre converti du " siècle des saints ", exemplaire en tout à force d'austérité, n'en exerce qu'une fascination plus grande, de Versailles à Rome, de Bossuet à Mabillon et à Saint-Simon. Comme un soleil noir ou, mieux, un reproche permanent que l'Abel de la Trappe adressait au Caïn de Versailles.

Mars 1696. Lorsqu’il envoie le chevalier de Charnat enquêter sur les disputes dont s’agite l’abbaye de la Trappe, le marquis d’Argenson lui rappelle le principe de Richelieu : « Ce qui cause du trouble dans la religion en cause aussi dans l’État ». Pour Charnat, la mission est d’autant plus importante qu’il compte servir ainsi ses ambitions auprès des ministres. Et – qui sait ? – de Louis XIV.

À La Trappe, le silence et l’austérité sont de règle. Ils contrastent avec le bruissement des intrigues et les fastes ostentatoires de la Cour. Le Roi Soleil veut se mettre en conformité devant Dieu. Il se reconnaît dans le Soleil noir du monastère.

Voyageant entre la Trappe, où l’on s’exerce à la mort, les armées où l’on se confronte à la violence et le salon parisien de la singulière duchesse de Cyrthe, où l’on se risque à l’amour, Charnat tente de rétablir l’ordre et la raison. Mais le Grand Siècle est un labyrinthe au cœur duquel l’attend précisément ce qui cause du trouble dans la religion comme dans l’État.

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