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Tous les livres de Michel Butor

Vous prenez le train depuis Paris, direction Rome. Vous quittez votre femme, Henriette, et vos quatre enfants pour aller retrouver votre maîtresse Cécile.

Vous la connaissez depuis deux ans, mais cette fois-ci, ce n'est pas en voyage d'affaires que vous vous rendez à Rome. Si tout se passe bien, ce sera la dernière fois que vous y irez pour voir Cécile. Vous lui annoncerez que tout est prévu, fini, arrangé : elle viendra avec vous à Paris, dans cet appartement que vous lui avez acheté, et elle ira travailler avec votre ami. Vous quitterez Henriette, qui comprendra, bien sûr, pour vous installer avec Cécile.

Nous sommes dans un immeuble de sept étages, aux prises avec une intrigue qui va se développer de sept heures du soir à sept heures du matin, tout au long de sept chapitres.

L'action est centrée sur les agissements des différents habitants, dont certains sont conviés à une fête donnée par les Vertigues en l'honneur de la majorité de leur fille Angèle.

Toute la construction du livre est placée en abyme : le « roman » s'apparente à la musique, celle de la fête, qui traverse planchers et cloisons, en lui donnant comme une nouvelle structure, et à la peinture, par l'entremise de l'un des habitants de l'immeuble, le peintre Martin de Vere, dont le tableau, véritable miroir de la fiction, va déterminer les événements de la nuit au fur et à mesure qu'il s'élabore sous nos yeux.

Sous son titre sage et méthodique mais dont on saisit vite l'ambivalence, L'Emploi du temps est d'abord un roman policier, bâti, selon la définition qu'en donne l'auteur, « sur deux meurtres dont le premier, commis par l'assassin, n'est que l'occasion du second, dans lequel il est la victime du meurtrier pur et impunissable, du détective qui le met à mort... ». Par un raffinement supplémentaire, c'est également un roman policier, intitulé de façon ambiguë et analogique Le Meurtre de Bleston, qui servira de guide à Revel au long de son enquête. A l'aide de cette clé il va essayer toutes les serrures, découvrir des repères. Sa tâche est celle du détective qui ouvre ses dossiers, suit sa piste, consigne, dépose et, par une entière connaissance des faits et causes, s'efforce de reconstituer « l'accident ».

Monique Nathan, Critique n° 116, 1957

L'Emploi du temps est le deuxième roman de Michel Butor, paru en 1956, deux ans après Passage de Milan. Il sera suivi, de La Modification, prix Renaudot 1957, qui est également disponible dans la collection « Double ».

Rédigé avant le premier séjour aux Etats-Unis (1959), Degrés décrit (désécrit ?) un cours - " la découverte et la conquête de l'Amérique " - dans un lycée parisien. Filiation oblique (la parenté d'un élève de seconde avec ses deux oncles professeurs) transformée en filage, filature bientôt, une (en) quête par voisinages, dans l'écheveau colossal des références, couvrant la totalité (saluée par Sartre) des réseaux qui s'entrouvrent : le maître d'œuvre Pierre Cernier se tue à la tâche ; les deux adjuvants, relais du narrateur initial, achèvent cette minutieuse carte de navigation dans l'enseignement français. Récit méthodique, juxtaposant passions et structures réifiées dans un tissu continu de vie fonctionnaire, travail exclusif sur les listes, horaires, morceaux choisis, gestes répertoriables, la stéréotypie des désignations et de tout ce qui s'archive, extériorité et immanence, cela jouant comme matrice d'épisodes romanesques, éveillant progressivement attente, mémoire, désir. Réel insinué de partout, travaillant à la décomposition du roman, résidus décodés d'un humanisme à l'agonie, l'Occident blanc éclate, quand le texte ajuste ces fragments de façon rectiligne (Mondrian) dans un inénarrable collage. Trajet d'une conscience gigantale (rabelaisienne) non directive et qui donc s'y perd, ramenant l'ancien dans l'attente d'un autre continent géographique et mental, ce vieux monde fissuré mais mobile, déjà en partance vers l'espace américain décentré, Nouvelles Indes, notre mort et notre renaissance.

C’est Béatrice Didier qui interroge l’auteur sur les premières pages d’un livre datant de quelques années, imprimé en trois couleurs, avec une mise en pages singulière. Par un jeu de questions serré, elle parvient à le mettre en confiance, à pousser certains de ses verrous, ouvrir quelques portes de sa mémoire. Ainsi, peu à peu, souvenirs d’enfance et d’adolescence viennent au secours du lecteur ou de l’interprète, lui facilitant le voyage à l’intérieur de cet archipel littéraire ou, plus exactement, de cette flotte qui navigue elle-même entre les continents. Les questions abordées deviennent, chaque année, plus pressantes : situation de la France et de sa culture par rapport à l’émergence de faces nouvelles de la planète : Amérique du Nord et du Sud, Australie, Japon, Pacifique. Pour celui que l’audace des ouvrages antérieurs aurait intimidé, cet autoportrait assisté forme la meilleure des introductions. C’est un salon d’accueil avec son hôtesse.

On considère souvent que la poésie est quelque chose d'inutile. Même certains très grands semblent aller dans ce sens ; par exemple Baudelaire s'élève contre ce qu'il appelle l'"hérésie" de l'utilité poétique...

Ce que l'on appelle poésie, à quoi est-ce que cela nous sert ? On peut s'amuser à dire que c'est inutile, et que c'est dans la mesure où c'est inutile que c'est vraiment utile, etc.

Ce sont des paradoxes que l'on a entendu jusqu'à la nausée, des paradoxes de supermarché. Nous ne pouvons pas continuer à tourner en rond de cette façon...

Deux couples partent en même temps d'Orly pour Nouméa. L'un prend l'avion direct par l'est. L'autre va par l'ouest et devra changer à Los Angeles. Ils arriveront à peu près en même temps, mais l'un aura rencontré deux fois la nuit, et l'autre une fois seulement. À chaque escale un couple descend des avions venant de Paris ; un avion repart bientôt vers Paris, prenant un nouveau couple à chaque escale. À l'intérieur des carlingues les couples dialoguent ; l'oreille passe d'un appareil à l'autre, tourne tout autour de la terre. Ce texte, commandé par la Radiodiffusion française, a été diffusé pour la première fois le 16 juin 1962.

Collation : il s’agit de poèmes et de proses, en plusieurs services, entrées, buffets et plateaux, écrits par Butor en relisant la traduction par Seidensticker du roman du Dit du Genji. « Je me suis laissé aller à gribouiller sur les marges, dit-il, des réponses à quelques-uns des très nombreux poèmes qui s’y trouvent. »

Le livre se présente comme un hommage à ce chef-d’œuvre du roman classique japonais, écrit au début du XIe siècle par Murasaki Shikibu, dame de la cour de Héian, et qui raconte la vie à la cour de Kyôto, ses personnages, ses plaisirs, ses intrigues…

Présentation de l'éditeur

" Cultiver notre jardin " nous conseillait Voltaire. Si seulement on nous en laissait le loisir ! Mais les hélicoptères surveillent nos plantations. Les énormes panneaux d'affichage essaient de lions embrigader. Alors que nous imaginions que c'était enfin passé du mode, on érige des murs qui coupent nos vergers. Quant aux serres, depuis le dernier passage de chars, il n'en reste qu'une grenaille dangereuse. Il faut pourtant enregistrer tout ce qui fleurit ça et là, et tenter de l'acclimater pour sa survie et pour la nôtre, le tailler, greffer, marier, choyer, le disposer en allées, cercles ou quinconces, en labyrinthes pour les promenades amoureuses

" Improvisations sur Rimbaud se propose de suivre conjointement la vie et l'écriture de Rimbaud à travers onze "phases" : l'écolier, le bon parnassien, le voyant, le mauvais génie, le bateau ivre, l'époux infernal, l'illuminateur, l'absent, le photographe, le marchand passionné, l'agonisant. Les propositions les plus "neuves" portent certainement sur le "silence" de l'expatrié. À ses yeux, Rimbaud, dans ses débuts éthiopiens, est un personnage vernien, avide de réaliser l'idéal du sauvage savant. Il n'aurait pas renoncé à écrire, mais changé d'objectif, projeté d'écrire un livre d'exploration (un Génie du lieu abyssin !) dont le Rapport sur l'Ogaden donne quelque idée. Et plus tard l'agonisant aurait multiplié, dans sa correspondance, les récits de son calvaire avec l'arrière-pensée de s'en servir un jour, après sa guérison. Les dons de pédagogue de Michel Butor font merveille, dans ces Improvisations, pour éclairer le lecteur, même (et surtout) non spécialiste, à la fois sur les grandes lignes de l'aventure, les audaces prosodiques ou lexicales, pour tracer le cadre général, évoquer le contexte culturel, élucider les détails difficiles, et commenter cursivement, en "zoomant" avec aisance du grand angle au gros plan, les principaux poèmes. " Jean-Charles Gateau, Gazette de Lausanne.

Dans ce nouvel essai, Michel Butor s'arrête devant l'une des peintures majeures de l'œuvre d'Eugène Delacroix " la prise de Constantinople par les croisés ", et nous livre son regard curieux, passant et repassant ainsi la frontière des genres entre littérature et peinture. Michel Butor nous éclaire sur les personnages, le lieu, les objets qui composent ce fameux tableau de Delacroix daté de 1840, décrivant la croisade détournée sur Constantinople et dont les croisés firent le siège.

This unpedited text by Michel Butor is half way between an essay and a poetical homage to the American artist, with whom met with on various occations during his academic and literary career.In Butor's own words: I have been able to write a little about Jasper Johns and of him. I have tried to write for him. Only he can say if I have succeeded. Original French text, translated to English and to German. Illustrations: colour reproductions of Jasper John's works from the collections of the Kunstmuseum of Basle, Switzerland.

Dans l'œuvre au long cours de Michel Butor, la poésie a pris une place toujours plus vaste, à la mesure de son formidable appétit de découverte et d'expérience, à la mesure de l'immense liberté qui l'anime : les formes, les bruits de langue, les images, les méditations explosées, les improvisations érudites trouvent spontanément place au sein de compositions qui tiennent de la symphonie, de l'oratorio, voire de la fresque. Butor sait manier le langage comme un peintre sa palette ou un musicien son instrument, il veut tout signifier, tout suggérer, tout recréer, qu'il s'agisse d'un tableau, d'une mélodie ou d'un périple en eaux profondes.

Sans doute faudra-t-il un jour lire l'ensemble de ses compositions comme un défi de démiurge acharné à réinventer la Création, avec çà et là des notes vibrantes et pures, des soupirs d'anges ironiques, des pensées abyssales et le désir d'un horizon d'écriture pareil à un écho qui n'en finirait pas.

Dans ce volume de Poésie/Gallimard, Michel Butor nomadise à travers son œuvre immense et compose le parcours d'écriture qu'il entend partager aujourd'hui.

Ces recherches correspondent à une étape dans le développement de la forme romanesque : le " nouveau roman " a, en effet, au début des années soixante, déclenché une remise en cause de la tradition du récit, en même temps que la critique a cherché un approfondissent de l'esthétique littéraire.

Du nouveau roman à TEL QUE, Butor nous donne un exemple de ce qu'est véritablement un critique littéraire au travail. Le roman est systématiquement interrogé, dans sa forme, ses structures, ses personnages et sa fonction culturelle, puisqu'on interroge les rapports du roman et de la poésie, le rôle de l' "espace romanesque ", l'usage des pronoms personnels, etc. Mais c'est aussi et plus généralement une réflexion sur la littérature et le livre même à quoi se livre l'un des tenants de l'effort de renouvellement du genre romanesque au XXème siècle.

La question de la modernité semble désormais obsédante : quand débute-t-elle ? De quoi est-elle faite ? En littérature, la réponse de Butor est nette : c'est avec Baudelaire, Dostoïevsky, Mallarmé et Jules Verne que notre modernité s'annonce. Au XXe siècle, la déclinaison de cette tendance fait se succéder Raymond Roussel, Proust, Joyce, Pound et Faulkner. Ce qu'on a appelé le « nouveau roman » a déclenché une réflexion sur l'histoire contemporaine de la littérature, et la critique se faisait combattante, sûre d'une évolution imminente. Depuis, les certitudes ont quelque peu vacillé, mais cette première réception des écrivains du tournant et du début du siècle constitue à son tour un moment de l'histoire de la critique et de l'analyse littéraires.

Source : Gallimard

Le Génie du lieu, paru en 1958, premier essai de Michel Butor, se compose de deux parties. La première est une série de portraits de sept villes de la Méditerranée, Cordoue, Istanbul, Salonique, Delphes, Mallia, Mantoue et Ferrare, suivi d’une réflexion toute butorienne, mélange de rêverie, de poésie et d’anecdotes personnelles, sur l’Egypte, où il a vécu et qu’il a toujours aimée.

Loin des fades commentaires sur les paysages c’est en promeneur enchanté, inspiré par ses souvenirs, que Butor digresse sur l’histoire et la littérature des lieux qu’il visite. Il hisse ce qu’il appelle la « critique géographique » au rang d’œuvre d’art, n’oubliant jamais que les villes ne sont pas des miracles de la nature, mais les chefs-d’œuvre des hommes. Des empereurs y ont construit des palais avant que des conquérants ne les détruisent. Des sculpteurs y ont élevé des statues. Des écrivains y ont écrit des livres. Au tour de Michel Butor de s’inscrire dans la mémoire des lieux. Voilà pourquoi on croisera Borges au détour d’une ruelle de Salonique, Averroès à un carrefour de Cordoue et Philippe de Macédoine assis sur une ruine de Delphes.

Le Génie du lieu est-il le lieu du génie de Michel Butor ? Ses admirateurs continuent de se disputer : de La Modification ou du Génie du lieu, lequel est son plus grand livre ?

À partir d’un somptueux carnet de gouaches de Miquel Barceló, sorte de danse de la mort, Michel Butor a conçu une série de poèmes intitulée Une nuit sur le mont Chauve. Ce titre fait écho au poème symphonique écrit par Modeste Moussorgski, lui-même inspiré par une nouvelle de Nicolas Gogol qui met en scène le sabbat des sorcières dont le titre initial était Nuit de la Saint-Jean sur le mont Chauve. Les poèmes de Butor résonnent de ces différentes réminiscences.

Superbe livre où les poèmes et les 72 gouaches surgissent comme des flammes sur le fond noir.

" Contrairement au sens ordinaire du terme, Improvisations sur Flaubert n'est pas improvisé et rien n'y est laissé au hasard ; l'improvisation ici est toute musicale. Suivant de volume en volume l'œuvre de Flaubert, Butor décèle en elle des souvenirs de La Tentation de saint Antoine qui n'aurait cessé de s'y développer en rhizome. La critique constitue donc une sorte de récit second (le livre de Butor) qui fait apparaître dans le récit premier (l'œuvre de Flaubert) par la voie d'un rapprochement de citations, une constitution implicite. Il n'est pas nécessaire d'avoir recours à quelque système extérieur pour activer le sens du texte, il suffit de le superposer à lui-même. Ce que met en lumière le livre de Michel Butor, c'est la stratégie de Flaubert pour rendre supportable un discours subversif. Et ce romancier tenu pour le maître de l'art pour l'art, et pour le rêveur du "livre sur rien" apparaît comme tendant à ses contemporains, autant dans Salammbô que dans L'Éducation, non quelque chef-d'œuvre formel mais un miroir révélateur et critique de leur mode de penser. " Jean Roudaut, Le Magazine littéraire.

Les «jardins de rue» rassemblés dans cet ouvrage sont particulièrement saisissants du fait qu’ils marquent une distance considérable par rapport à l’image du jardin japonais tel que nous nous le représentons: un espace subtilement arrangé aux fins d’amener le contemplateur à fondre en lui-même toutes les valeurs du temps. Ici, c’est essentiellement l’éphémère, l’improvisé, le discret, l’insignifiant presque que transmet l’objectif du photographe. Il faut dire aussi que ces fragments de nature, déposés par des mains délicates dans les lézardes, les recoins, les «blancs» de la cité moderne, nous les voyons de notre regard formé à des modèles de jardins qui expriment «à l’anglaise», «à la française» etc., une esthétique marquée par l’équilibre, la maîtrise des formes et des couleurs. Ceux-ci nous surprennent donc d’abord par leur «pauvreté». Et c’est tout l’art d’Olivier Delhoume, allié à la poésie de Michel Butor, de nous en révéler la vigueur et la diversité (plutôt que la «richesse») dans le contexte de ces monstres urbains (Tokyo, Osaka, Kobe) qui, pour peu qu’ils fussent plus visibles, n’en feraient qu’une bouchée…

La présence de ces linéaments de fleurs et de verdure est signe de résistance de l’humain à l’inhumain; et par un renversement rendu possible par la seule force de cet art de l’ombre, ils sont un condensé de civilisation au cœur même de ce qui devrait en être la forme culminante, la ville, mais qui, par sa démesure, retourne à une nouvelle sauvagerie.

Tout ce qui est un peu gâté

servira pour la marmelade

Nos paniers remplis nous les portons jusqu'à la cuisine

Vous souvenez-vous des saveurs de l'an passé ?

Dès lors il est probable que cette image, prise d'abord pour la représentation d'une scène d'intérieur ou pour un portrait, va nous apparaître, derrière cette apparence, comme la saisie de l'acte visuel qui, en d'isolant, l'a révélée et continue à l'animer. A partir de ce constat, on peut se demander si la révolution survenue dans l'oeuvre de Colette Deblé, à partir de mars 1990, n'est pas due à sa pratique régulière au point d'être devenue spontanée de la pensée visuelle. Rien de plus surprenant et de plus inédit que le projet qu'elle formule alors et qu'elle met aussitôt en pratique : celui de réaliser un essai sur les représentations picturales de la femme " depuis la préhistoire jusqu'à nos jours , et de le faire sous la forme de citations, elles aussi picturales, en recourant au dessin, au lavis ou à la peinture. Cette entreprise sera portée à une sorte d'excès avec la découpe des personnages ainsi réduits à leur "pression, à leur attitude, à leur situation spatiale.

Résumé :

Publiées à La Différence en 1993, repris dans le volume XI des Œuvres complètes, Improvisations sur Michel Butor constitue la plus intelligente introduction à l’œuvre de Butor. À l’invitation des professeurs de l’Université de Genève qui lui demandent, en 1990-91, pour sa dernière année de cours avant la retraite, de clore le cycle des Improvisations (Flaubert, Balzac, Michaux) en traitant des problèmes rencontrés par les écrivains français depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale en prenant pour exemple son propre parcours, Michel Butor y dévoile la naissance et le cheminement de son œuvre. Il révèle ce qui a sous-tendu chacun de ses livres et quels en furent les soubassements. Écrits avec une grande simplicité, les textes qui composent le volume sont passionnants et permettent de mesurer l’envergure du champ intellectuel qu’ils traversent. Véritable essai sur la littérature et sur Butor-écrivain, ces Improvisations sur Michel Butor permettent de le découvrir, lui qui se nomme, non sans humour, « L’illustre inconnu »

Dans L'Emploi du temps, le temps musical vient au secours du temps vécu et se met à réorganiser le temps du calendrier. Cette question du calendrier est infinie. Dès qu'on parle calendrier, arrive le problème de l'origine de ces mesures temporelles. Certains ont une évidence astronomique : telles la journée et l'année à cause du soleil ; tel le mois à cause de la lune. Cependant, il y a dans nos calendriers une autre mesure qui n'a aucun rapport avec notre évidence astronomique : c'est la semaine.

Aujourd'hui, pour nous, la semaine ne correspond à aucun mouvement des astres. Mais l'astronomie ancienne voyait dans le ciel sept planètes le mot "planète" n'avait pas le même sens que maintenant. Ceci remonte au moins jusqu'au babylonien. Nous avons donc dans notre vie quotidienne des notions courantes qui ont-elles-mêmes une histoire extraordinaire. Michel Butor

Des murs aux pages, de Giotto à Basquiat, ce livre propose de parcourir l’histoire de la peinture occidentale en compagnie d’un guide de choix : le grand écrivain Michel Butor. Expérience littéraire inédite, il se présente comme une conversation avec un ami, une déambulation dans un musée imaginaire.

Ce professeur généreux et grand voyageur, ayant fréquenté artistes et musées sa vie durant, prend le temps de poser véritablement les yeux sur les tableaux et, au fil des textes, accroche notre attention par une écriture simple, savante mais humble, toujours au plus près des œuvres.

Des murs aux pages, de Giotto à Basquiat, ce livre propose de parcourir l'histoire de la peinture occidentale en compagnie d'un guide de choix : le grand écrivain Michel Butor. Expérience littéraire inédite, il se présente comme une conversation avec un ami, une déambulation dans un musée imaginaire.

Ce professeur généreux et grand voyageur, ayant fréquenté artistes et musées sa vie durant, prend le temps de poser véritablement les yeux sur les tableaux et, au fil des textes, accroche notre attention par une écriture simple, savante mais humble, toujours au plus près des œuvres.

De Rabelais à Sartre, une exploration passionnée de la littérature française. À la fois écrivain, critique, universitaire, voyageur et poète, Michel Butor est l'auteur d'une œuvre littéraire dont la modernité reflète l'évolution extraordinaire du XXème siècle.

Dans ces entretiens, menés avec Lucien Giraudo, il propose une histoire personnelle de la littérature française, ressaisie de l'intérieur par l'écrivain, mais présentée avec simplicité et passion par le professeur. Connaissez-vous vraiment Chrétien de Troyes, La Fontaine, Racine, Perrault, Rousseau, Chateaubriand, Proust, Artaud ou Céline ?

Dans ces leçons vivantes, Michel Butor situe ces auteurs et les mouvements qu'ils ont incarnés ; grâce à ses clefs originales et efficaces, il met en scène la grande fresque de la création artistique à travers les siècles et redonne vie aux œuvres majeures de notre patrimoine culturel. Lola CAUL-FUTY FRÉMEAUX.

Partie 1 : MOYEN ÂGE ET RENAISSANCE ;

Partie 2 : LE XVIIE SIÈCLE ;

Partie 3 : LE XVIIIE SIÈCLE ;

Partie 4 : LE XIXE SIÈCLE ;

Parte 5 : LES XIXE ET XXE SIÈCLES ;

Partie 6 : LE XXE SIÈCLE.

Dans la vie d un lecteur, certains auteurs occupent une place à part lectures inaugurales, compagnons de tous les jours, sources auxquelles on revient...

La collection « Les auteurs de ma vie » invite de grands écrivains d'aujourd hui à partager leur admiration pour un classique. Elle reprend le principe des « Pages immortelles », publiées dans les années trente et quarante chez Corrêa/Buchet Chastel : chaque volume se compose ainsi d'une présentation de l'auteur choisi et d'une anthologie personnelle.

Ces rencontres extraordinaires, ici partagées, sont pour le lecteur de belles occasions de relectures ou de découvertes.

« Voici la foule sur la place Saint-Marc à Venise. Mêlé à elle, vous la regardez et vous l'écoutez.

Vous approchez de la basilique.

Vous entrez dans la basilique. Vous commencez à déchiffrer les inscriptions, texte de cet immense livre solide ; vous examinez ses illustrations, non certes dans tout leur détail - il y faudrait plusieurs volumes - mais avec suffisamment d'attention pour que s'élève en votre esprit tout un monument d'histoires et de pensées.

À l'intérieur, le bruit de la foule s'atténue, change, se tait un moment devant la musique.

Vous visitez le baptistère et jetez un coup d'œil sur les chapelles et dépendances, puis vous vous retrouvez au milieu de la foule de la place que vous regardez et écoutez autrement. »

Les plus belles pièces de la collection Barbier- Mueller de Genève, choisies par Jean-Paul Barbier pour célébrer le miracle de la parure. Pierres, émaux ,or des bijoux indiens et africains, argent des pendentifs du Maroc? ou simples coquillages, écailles de tortue, agencement de plumes, de cheveux humains de Nouvelle Guinée : la parure transcende le matériau, elle est composition, elle est élévation.

Dans ce livre neuf auteurs nous donnent leurs visions personnelles de leur bibliothèque idéale et imaginaire. Ces auteurs sont Zéno Bianu, poète essayiste, l’architecte Paul Chemetov, le romancier Michel Butor, le directeur de la New York Public Library George Fletcher, le poète et philosophe Michel Deguy, le fondateur de la librairie La Hune Bernard Gheerbrant, l’écrivain et critique d’art Gilbert Lascault, l’écrivain Bernard Noël, à côté du critique d’art et conservateur de la bibliothèque Sainte Geneviève Yves Peyré. Le peintre Bertrand Dorny a illustré les pages de ce livre de collages.

Je ne puis que vous l'accorder : il y a un secret et vous en approchez. Cette fois encore j'aurais mieux fait de tenir ma langue, ou plutôt de rentrer dans ma coquille. Mais celle-ci est aussi par trop transparente. Je suis un incorrigible bavard ; c'est mon espèce qui l'exige.

M.B.

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