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Toutes les séries de Philippe Curval

116 livres
80 lecteurs

SOMMAIRE :

NOUVELLES

La Visite de M. Futur de Alain LE BUSSY

Le Dernier clochard de Jean-Pierre PLANQUE

Les Larmes d'Horus de Thomas DAY

Le Fruit de nos entrailles de Raymond MILESI

BALLADES SUR L'ARC

Objectif Runes de David SICÉ

Sous le signe des bulles de Stéphane COLSON

Repères pour une histoire du fandom : 1 - Des origines à 1976 de Jean-Pierre PLANQUE

Les Grands Anciens : Villiers de l'Isle-Adam & Maurice Leblanc

Histoire de voir de Stéphane COLSON et Olivier GIRARD

Paroles de nornes

Quelques zines

34 livres
4 lecteurs

Au sommaire de ce numéro :

Le Recrutement de ARCADIUS

Colomb de la Lune de René BARJAVEL

Fond sonore de Marcel BATTIN i de Jacques BERGIER Pierre VERSINS

Monsieur, Madame et la petite bête de Hervé CALIXTE

Five o'clock sélénite de Michel CARROUGES

Le Baiser de la vie de Francis CARSAC

C'est du billard ! de Philippe CURVAL

La Vana de Alain DORÉMIEUX

L'Heure du départ de Michel EHRWEIN

La Nuit du 24 avril de Clarisse FRANCILLON

Chapitre 13 de Fernand FRANCOIS

Pêcheurs de lune de Charles HENNEBERG

Prima Donna de Michel JANSEN

L'Observateur de Gérard KLEIN

La Chose de Ilka LEGRAND Alec SANDRE

Le Piège de Jean-Claude PASSEGAND

Le Règne des Plusieurs de Kurt STEINER

Bonnes vacances ! de Jacques STERNBERG

Escale en permanence de Jean-Paul TOROK

Le Réfractaire de François VALORBE

Araignées dans le plafond de Claude VEILLOT

Soyez bons pour les animaux de Julia VERLANGER

L'Autre de Bruno VINCENT

123 livres
4 lecteurs

1 - J. T. McINTOSH, Une chance sur trois cents (One in three hundred), pages 3 à 40, trad. (non mentionné)

2 - Esther CARLSON, Quelque chose de plus que les autres... (Heads you win...), pages 41 à 48, trad. (non mentionné)

3 - Raymond E. BANKS, Cantiques de Noël (Christmas trombone), pages 49 à 58, trad. (non mentionné)

4 - Alain DORÉMIEUX, Le Crâne, pages 59 à 66

5 - Alan NELSON, ...mais le silence est d'or (Silenzia), pages 67 à 78, trad. (non mentionné)

6 - Jack FINNEY, Le Troisième palier (The third level), pages 79 à 83, trad. (non mentionné)

7 - Michel CARROUGES, Le Cache-nez de caoutchouc, pages 84 à 91

8 - Lord DUNSANY, Diable d'histoire (Told under oath), pages 92 à 98, trad. (non mentionné)

9 - Oliver SAARI, Sa chance (The space man), pages 99 à 108, trad. (non mentionné)

10 - Jacques BERGIER & Igor B. MASLOWSKI, Ici, on désintègre !, pages 109 à 111, Critique(s)

11 - Alain DORÉMIEUX & Igor B. MASLOWSKI, Un "Fémina" très discuté, pages 112 à 113, Critique(s)

12 - F. HODA, De la fantaisie à l'actualité, pages 114 à 115, Chronique

13 - (non mentionné), Deux disciples oubliés d'Edgar Poe : Eugène MOUTON et Jules LERMINA, pages 116 à 121, Article

14 - (non mentionné), Voyages dans le temps, pages 125 à 125, Article

15 - COLLECTIF, Courrier des lecteurs, pages 126 à 126, Courrier

30 livres
41 lecteurs

L'oiseau de mort (The deathbird), Harlan Ellison

Le salaud (The fiend), Frederik Pohl

Notes pour un roman sur le premier vaisseau atterrissant sur Vénus

(Notes for a novel about the first ship ever to Venus), Barry N. Malzberg

Venceremos, Dominique Douay

Déflation 2001 (Deflation 2001), Bob Shaw

Moby, aussi (Moby, too), Gordon Eklund

Erzatz éternel (Erzatz Eternal), A. E. Van Vogt

Sur le monde penché..., Michel Demuth

L'herbe du temps (Weed of time), Norman Spinrad

Le défi de l'au-delà (Challenge from Beyond),

A. Merritt, C. L. Moore, H. P. Lovecraft, R. E. Howard et F. B. Long

15 livres
27 lecteurs

Des mondes meilleurs ?

Réunissant quelques-unes des plus belles plumes anglo-saxones et françaises, l’anthologie officielle des Utopiales interroge d’autres possibles, des âges barbares aux confins du futur. L’Imaginaire s’y décline sous toutes ses formes et offre au lecteur curieux un aperçu de ses talents. Vous y croiserez un Elvis Presley converti au communisme, un astronome amateur flirtant avec la grande révélation ou des femmes chargées à l’adrénaline. Partez à la découverte de mondes meilleurs... peut-être ? À vous de juger !

Utopiales 2009 est l’anthologie officielle du festival les Utopiales, le plus grand festival européen de Science fiction.

140 livres
4 lecteurs

1 - Clifford Donald SIMAK, Au carrefour des étoiles (Here Gather the Stars / Way Station), pages 2 à 71, Roman, trad. Michel DEUTSCH, illustré par Wallace (Wally) WOOD

2 - John BRUNNER, Ceux qui possèdent la terre (The Totally Rich), pages 72 à 96, trad. Pierre BILLON, illustré par Virgil FINLAY

3 - Fritz LEIBER, Les Pieds et les roues (X Marks the Pedwalk), pages 97 à 102, trad. Christine RENARD

4 - Robert F. YOUNG, Le Pays d'esprit (The Girl in His Mind), pages 103 à 125, trad. Michel DEMUTH, illustré par Jack GAUGHAN

5 - Robert SILVERBERG, La Souffrance paie (The Pain Peddlers), pages 126 à 136, trad. Arlette ROSENBLUM, illustré par Norman NODEL

6 - Brian ALDISS, L'Impossible étoile (The impossible star), pages 137 à 159, trad. Pierre BILLON, illustré par Norman NODEL

9 livres
6 lecteurs

♦ Textes réunis par Alain DORÉMIEUX.

♦ En creusant dans son jardin, un enfant découvre la bête innommable assoiffée d'amour.

Une star rencontre l'horreur imprévisible en la personne de la présidente de son fan-club.

Une institutrice s'aperçoit que ses élèves sont des monstres acharnés à sa perte.

Entrez dans cet hôpital jeunes et bien portants pour en ressortir vieillis, au bord de la tombe.

Goûtez l'extase sexuelle sans limites, le plaisir par tous les pores, l'orgasme perpétuel qui vous mène à la folie.

Un panorama du fantastique de terreur moderne en seize nouvelles signées des plus grands noms du genre :

J.-P. Andrevon, Ramsey Campbell, Dennis Etchison, Charles L. Grant, K, W. Jeter, Stephen King, Fritz Leiber, Richard Matheson, Robert McCammon, Lisa Tuttle, Daniel Walther, etc.

♦ Sommaire :

1 - Alain DORÉMIEUX, Préface en forme d'abécédaire, Préface

2 - Robert McCAMMON, Un été à guêpes (Yellowjacket summer)

3 - Alan RYAN, Sable et sang (Sand)

4 - Stephen KING, Laissez venir à moi les petits enfants (Suffer the Little Children)

5 - Richard MATHESON, Talents cachés (Buried Talents)

6 - Lisa TUTTLE, La Tombe de Jamie (Jamie's Grave)

7 - Steve Rasnic TEM, Cerveau de pierre (Stone head)

8 - Fritz LEIBER, Le Noir a son charme (Black has its charms)

9 - Jean-Pierre ANDREVON, Une enfant perdue

10 - Richard Christian MATHESON, Stimulations (Arousal)

11 - Charles L. GRANT, Ellen, en son temps (Ellen, in her time)

12 - Henry SLESAR, Prez (Prez)

13 - Ramsey CAMPBELL, Le Compagnon (The companion)

14 - Daniel WALTHER, Les Longs couteaux de la nuit

15 - Dennis ETCHISON, Nous sommes les morts (On call)

16 - Steve Rasnic TEM, La Démolition (The battering)

17 - K. W. JETER, La Première fois (The first time)

18 - Jean-Daniel BRÈQUE & Alain DORÉMIEUX, Dictionnaire des auteurs

Tous les livres de Philippe Curval

♦ Depuis vingt ans, le Marcom, issu du Marché commun, s'est replié sur lui-même et entouré d'une infranchissable barrière de défenses. Usant d'une ruse infinie, Léo Deryme, le montreur de rêves, l'oniromancien, a réussi à flaire passer au-dehors un message énigmatique, un appel au secours.

Les Payvoides (anciens pays en voie de développement) l'ont reçu. Et ils ont envoyé en mission Belgacen Attia qui a travaillé autrefois en Marcom et y a eu un fils. S'il parvient à franchir le rideau électronique qui protège la frontière inviolée, que découvrira-t-il ?

Sera-t-il accueilli en espion ou en sauveur ?

Dans ce roman dense et richement imagé, Philippe Curval fait le procès de notre société d'accumulation qui pèse de tout le poids du passé sur ses ressortissants. Coupés des ressources de l'imaginaire et des puissances de l'instinct, ont-ils d'autre issue que la névrose ?

Pour son précédent roman, L'homme à rebours, Philippe Curval a obtenu en 1975 le Prix du meilleur roman français de Science-fiction.

♦ Prix Apollo, [sans catégorie], 1977

Quand Julien Cholle se perd un jour dans la lagune, nageant à la poursuite de Sarah, sait-il réellement qu'il se nomme aussi Blaise Canehan, géologue, revenu d'une bizarre mission en Turquie ? Pourtant, des liens mystérieux semblent établis depuis longtemps entre Sarah et lui, une sorte d'envoûtement érotique qui les entraîne vers un ailleurs insoupçonné. Et tous les personnages de La Forteresse de coton paraissent contaminés par ce mal. Venise aussi dont le paysage se distord à travers leur regard.

La lente montée de l'exaspération érotique de Blaise Canehan est évoquée ici sous les dehors d'une enquête métaphysique à travers l'inconscient, jusqu'au terme de l'énigme, le moment où la personnalité éclate sous la pression des forces qu'elle a déchaînées. Il est des livres qui résistent à toute tentative de classification, ayant pour seule énergie cinétique une barbarie fondamentale, comme des bubons sur le corps de la littérature. La Forteresse de coton est de ceux-là.

♦ Existe sous le titre " Les évadés du mirage " aux éditions Denoël (2000).

♦ L'Aile noire s'est écrasée sur la banlieue nord de Paris.

Depuis, les habitants de la zone sont en quarantaine. A Pantin, au sein du formidable brassage de cultures et de religions qui s'est effectué au fil des ans, les rescapés du vaisseau spatial, les Neutres, imposent un bonheur artificiel, désincarné, d'un simple toucher de main.

Congo, un jeune noir albinos, est le premier à pénétrer dans les ruines provoquées par l'Aile noire. Il fait de la contrebande d'objets extraterrestres avec le Dehors. Mais l'utopie truquée des Neutres lui inspire bientôt des idées de révolte. En compagnie de son ami Zaïre commence alors la quête fantastique de la vérité.

Car chacun, dans la zone, est impliqué dans un mirage à l'échelle cosmique.

L'avenir de l'Europe est-il utopique ou chaotique ?

Seconde moitié du XXIe siècle. La mégapole de Bruxbourg, capitale d'une Europe qui semble riche et apaisée, exerce un pouvoir discret mais implacable.

La production de robots, similis et quasis, a résolu la plupart des problèmes sociaux. Les humains ne travaillent que quelques heures par semaine. Pour ces travailleurs assistés, c'est la société des loisirs ; pour les chômeurs, la garantie d'une rente d'État ; pour les délinquants et les marginaux, la sanction du travail «solidaire».

Mais ce monde stable est à la veille d'éclater. Certains Etats aspirent à l'indépendance. Deux mouvements le déchirent : Karel Burr exige la suppression des robots, supposés aliéner l'homme ; Liesenstein réclame l'abolition du travail humain. Des excentriques veulent affranchir les similis et les quasis.

Noura M'Salem, créateur d'environnements virtuels, déprimé, vient de retrouver son vieux robot, Lothar, qui fut son éducateur et devient son thérapeute. En sa compagnie, Noura tente de comprendre les raisons de la disparition volontaire de ses parents : son père, Eliah, narcopsychiatre, s'est fait recycler en 2047, et sa mère, Sarah, s'est réfugiée dans un monastère virtuel.

Lothar Blues vient enrichir le cycle de l'auteur sur l'avenir européen qui comprend Le dormeur s'éveillera-t-il ?, L'Homme à rebours et Cette chère humanité (prix Apollo).

Né en 1929, Philippe Curval est l'un des plus célèbres écrivains français de science-fiction. Amateur d'art et d'infographie, il signe l'illustration de son roman.

Échapper à la disparition finale ou s'y précipiter, telle pourrait être l'obsession commune des personnages mis en scène par Philippe Curval. Ces journaux ultimes traduisent les désirs paradoxaux, les fièvres qui agitent l'individu face à son devenir ou confronté à son passé. Peut-on habiter un Picasso ? Quelles fins recèle l'étonnante ardeur sexuelle procurée par un mystérieux pénis d'ivoire ? Qu'advient-il lorsqu'un foetus s'oppose à sa naissance ? Celui qui ose arrêter le temps se prépare-t-il un sort enviable ? Dix nouvelles subversives, littéraires en diable, qui prouvent que la mort réserve des surprises à ceux qui tentent de refuser l'inéluctable dénouement.

2029 : la pire année de la guerre entre les Etats-Unis et le Mexique.

Georges Quillan peut encore modifier le cours des choses.

En voyageant dans le temps. Ses étapes portent des noms de femmes : Jickie, Véra, Aziza, Nancy et surtout Inglès.

Car voyager dans le temps, c'est une affaire de coeur. Malgré l'aide de la technologie, il faut être appelé et rappelé à travers les années par l'élastique de ses passions.

Et de ses espoirs.

Politiques, entre autres...

Le voyage analogique ouvre-t-il la porte sur des univers imaginaires ou sur des mondes parallèles et bien réels ? C'est la question que se pose Félix Giarre, égaré dans un désert où la réalité semble lui obéir, qui doute de son identité, de son origine, de son pouvoir.

Philippe Curval, revenu à l'imaginaire après un long détour par le roman classique, donne à la science-fiction française une oeuvre d'un ton absolument original.

Panique dans le Système Social Solaire ! Une nouvelle drogue, le lidi, en menace les fondements : elle est capable de matérialiser les rêves ! Carlos Rodriquez en fait l'amère expérience lorsqu'il s'avère que May, son assistante bien-aimée, est la fille du Président et qu'elle le quitte. Même la vieille Mémoire Electronique Centrale n'y comprend plus rien. Alors il faut démêler le réel du virtuel dans cet univers qui semble imprégné par la science-fiction des années cinquante...

Carlos aura besoin de toute la sagacité de Clifford, un ver de sable à l'humour décapant, pour découvrir qui menace le SSS. Les Incultes, pour qui rien n'est sacré, surtout pas l'ordre public ? Des extraterrestres amnésiques ? Ou le mystérieux ingénieur de la Femme Idéale ? À moins que le vrai coupable, comme chez Agatha Christie, ne soit le personnage le plus insoupçonnable...

Denis Lyons avait soigneusement bouché ses fenêtres au mastic. Il avait peint les vitres en noir et se préparait à murer la porte de son appartement pour éviter que son espace vital ne continue de fuir. La sonnette d'entrée retentit. C'était peut-être le seul incident qui puisse encore le sauver. Il ouvrit. La télégraphiste lui tendit un bleu. Il venait des États-Unis et disait : « Jeanne décédée hier soir. Peux-tu venir ? Nous l'enterrons dimanche. » Alors, Denis retrouva ses esprits ; plaqua la boutique, les dettes, la détresse et s'embarqua par le premier avion à la recherche de sa femme morte et de leur amour oublié depuis vingt-cinq ans. Il voulait savoir pourquoi l'attrait de l'Amérique avait été jadis le plus fort et comment Jeanne avait vécu là-bas. Savoir s'il existait encore un espoir. Ses pensées suicidaires semblaient disparues. Mais c'était une véritable bombe à retardement qui s'envolait pour New York.

Philippe Curval est connu comme un grand romancier de science-fiction. Son œuvre est aujourd'hui traduite dans une dizaine de langues. Parallèlement à elle, il a toujours écrit des romans, comme La Forteresse de coton ou Attention les yeux, où l'imaginaire se mêle encore plus étroitement au réel pour faire éclater les apparences. Ah ! que c'est beau New York se présente comme une enquête désespérée à travers les États-Unis, de la Louisiane à New York en passant par la côte californienne, où Curval, voyeur impénitent, traque les images du mythe américain ordinaire. Elle se résout à New York où explosent les phantasmes de notre vieux monde agonisant.

Pourquoi Guillaume guette-t-il les jeunes femmes dans la rue pour les photographier par surprise ? Quels sont ses rapports avec Mièle, blonde surannée qui s'abime dans la contemplation de ses souvenirs d'enfance ? Pourquoi hante-t-il les cinémas pseudo pornos, les snacks crasseux, les temples du billard électrique et recherche-t-il la compagnie des petits asociaux sur les Grands Boulevards, obsédés sexuels, bradeurs de stylos bille, fourgueurs de photos louches ?

Guillaume a les yeux plus gros que la vie ; il veut faire de son existence un super roman photo dont tous les personnages seraient inventés. La réalité, traquée par son objectif, se pliera-t-elle à sa volonté ?

Philippe Curval est surtout connu pour ses ouvrages de science fiction ; il a reçu le prix Jules Verne pour « Le Ressac de l'espace ». Dans « Attention les yeux », il s'attaque à l'hydre du quotidien. Ce roman est baroque dans le sens où il allie un style sec et dépouillé à un fond expressionniste et romantique. L'auteur y traduit dans la réalité une de ses préoccupations essentielles : Comment l'être humain, bridé par la famille, ligoté par la société, englué par les habitudes peut choisir et vivre d'autres vies parmi les millions de possibles.

De nos jours, en France. Robert Crive est un fidèle agent du Secret, avatar moderne et informatisé des anciennes agences de détectives. C'est un être consciencieux, zélé, discret, efficace. Un peu comme ce Victor Berre, organisateur des basses-œuvres de l'État, qu'on le charge de suivre, dans le cadre d'une mission qui sort quelque peu de l'ordinaire. Car ses seules consignes sont, plutôt que de mettre au jour les activités ou antécédents de la « cible », de suivre celle-ci comme une ombre, pour découvrir son portrait psychologique, ses goûts, ses habitudes, bref révéler ce qui se cache derrière l'individu officiel.

Très rapidement, tandis que Berre semble opérer un retour aux sources (renouant avec sa famille et les lieux de son enfance), Crive se sent imprégné par la personnalité complexe de celui qu'il doit pister, et découvre le secret de son étrange particularité physique — le visage de Berre semblé éclairé de l'intérieur, ce qui gomme ses traits et leurs ombres, lui donnant une apparence imperceptible. Quand le chasseur en vient de surcroît à tomber amoureux de la même femme que sa proie, le doute n'est plus permis : les deux êtres ont plus en commun qu'un simple lien professionnel...

Après un brillant retour sur la scène littéraire en 2000 à l'occasion d'un Voyage à l'envers salué par le public et la critique, Philippe Curval nous offre ici un thriller complexe aux enjeux métaphysiques et philosophiques aussi universels que déroutants. A travers cette quête de mémoire de deux êtres que tout rapproche jusqu'à une révélation finale sidérante, c'est aussi un texte très personnel, sobre et pudique, que livre cet auteur décidément incontournable dans le paysage de la science-fiction française.

1 - Profil grec après l'incendie du Panthéon

2 - Murs bombés dans la fièvre

3 - Massacre chez les époux Rotcow

Nos yeux créent-ils le réel ou le réel a-t-il ouvert nos yeux ?

Cette formidable partie de cache-cache entre nous et la réalité fait l'enjeu de ce précis d'invisibilité en trois leçons.

VOYAGER est une solution : ce Terrien parviendra-t-il à démêler le vrai du faux quand son seul indice est une île dont les habitants savent bomber une illusion de plage sur un port croupissant ?

MUTER en est une autre : est-ce un moyen de conquérir l'immobilité, ou de gommer sa vie ?

Enfin il est possible de : BANANER un trou dans le continuum espace-temps. Mais alors gare aux Grands Anciens ou au « profileur de campagne » qui peuvent en tomber. Ce qui, comme chacun sait, produit des soldats grecs.

Ou bien Curval se shoote au gaz de ville, ou bien il a une banane dans l'oreille... Comment expliquer autrement une science-fiction si différente ?

Demain, la mort ne sera plus ce qu'elle a été. Avec les zombis découvrant les joies de la vaisselle, la star défunte se prêtant à un scandaleux exhibitionnsime audio-visuel, en voyage dans le train fantôme vers le grand Disneyland de l'au-delà, au coeur des tombeaux les plus vieux de la galaxie, ou bien en compagnie d'un revenant informatique avide de se reproduire, en neuf nouvelles Curval vous fera porter le deuil de vos appréhensions. Humour noir garanti grand teint.

En s'opposant à la menace du « solaire », avec ses terribles plates-formes spatiales qui risquent de transformer la Terre en brasier, les Ecos ont gagné. Ils ont stoppé la course à l'énergie, à la consommation. Leur action a même entraîné la décomposition de la société européenne. Pour achever ce vieux monde agonisant, faut-il, comme Moulis le Loup, traquer les derniers représentants des multinationales ? Ou bien, comme Jipa, la jeune Eco, faire confiance à l'énigmatique dormeur, en qui elle soupçonne le mutant de demain ? Au sein de la jungle poussée sur le fumier des Nations, y a-t-il un moyen de définir un nouvel avenir pour l'homme ?

Ou faut-il attendre que le dormeur s'éveille pour savoir si le futur est enfermé dans ses rêves ?

Coloniser la planète Chula n'aurait dû être, pour les humains, qu'une formalité. Une simple promenade de santé ! Forts de leur puissance technologique, comment auraient-ils pu imaginer que ce monde opulent, offert, saurait s'opposer à leur volonté de conquête ?

Doux et pacifiques, les Chulies ne se sont jamais dressés contre leurs envahisseurs. Ils ont résisté à l'assimilation en restant eux-mêmes. Pour eux, dont l'intense activité onirique se nourrit de croyances millénaires, l'espace et le temps ne sont que des états transitoires du réel ; de simples apparences, qu'ils remodèlent au gré de leurs désirs. C'est contre cette perception du monde, aléatoire et insaisissable, que vient se briser la rationalité des hommes. Pauvres humains, engoncés dans leurs certitudes ! Etrangers pour toujours à l'infinie richesse de la conscience chulie...

La colonisation de Vénus semble avoir abouti à un échec. La nuit, les forêts exhalent des parfums mortels. Les Terriens vivent sous les dômes de leurs trois cités où sévit la dictature d'une poignée de profiteurs.

Les parents de Julia, colons ruinés, doivent quitter Vénus. la jeune fille choisit de rester. En même temps qu'elle éprouvera les premiers tourments de l'amour, elle découvrira peu à peu ce monde que les Terriens ont refusé de voir sous son véritable jour.

Quelles sont ces fleurs étranges qui oscillent sans que souffle le moindre vent ? Vers quelles intrigues et quels conflits mène la décadence qui couve sous les dômes ?

Philippe Curval est né en 1929. Il a obtenu le prix Jules-Verne, en 1962, pour Le Ressac de l'espace, le prix du Meilleur Roman de S.-F., en 1975, pour L'Homme à rebours, et le prix Apollo, en 1977, pour Cette chère humanité.

Romancier, nouvelliste, journaliste, critique, il a lancé avec Jacques Sternberg, dans les années 50, une revue orientée vers l'humour et l'insolite : Le Petit Silence illustré, et participé à la fondation de L'Écran, et de Présence du cinéma.

Parmi les quinze ouvrages qu'il a publiés, il en est peu qui ne soient empreints de cette poésie sensorielle et de cet humour surréaliste, qui font partie intégrante de sa personnalité. Ce sont les éléments qu'on retrouvera dans ce recueil. mais on y rencontrera aussi un auteur contestataire, et souvent sulfurique.

Sous la peau qui protège la planète, l'humanité se sent à l'abri. Faut dire qu'après la Nue, qui a fait des milliards de morts et ravagé la mémoire du monde, il fallait prendre des précautions. Une société libertaire s'est instituée dans la ville immense qui s'étend sur tous les continents. Des hommes nouveaux sont nés, génétiquement transformés, qui partagent plaisir, travail et liberté. Alors pourquoi des immortels font-ils la queue au temple du Trépas pour demander le permis de mourir ? Pourquoi Yorge, artiste en viande célébré, passionnément aimé de la belle Lugly, décide-t-il de se suicider ? Et pourquoi, dès l'obtention de son permis, change-t-il d'avis ? Le voilà persécuté, mis au ban de la société. « Il y a un os dans le fromage », pense Macno qui passait par là. « Et j'emmerde la mort par-dessus le marché ! »

LE MACNO « Magasin des Armes, Cycles et Narrations Obliques » est une société virtuelle. Elle n'existe pas physiquement, pas de bureau, pas d'adresse, pas de personnel. C'est une machine intelligente. Un computer relié aux réseaux, connectable, joignable et consultable internationalement par tous les moyens de communication. Il génère une certaine auto-indépendance, voire une forte personnalité intéressée par le bordel, la provocation et l'entropie. Il peut se découvrir efficace, vengeur ou farceur, en tout cas, on ne sait pas trop ce qu'il cherche. MACNO est le casse-couilles de l'avenir.

À peine débarque sur Shafton, colonie soviétique rachetée aux Américains, Antoine Stapole éprouve un curieux malaise. Est-ce à cause de Soyouz, la capitale, dont les ruines semblent trafiquées par quelque architecte fou ? Ou bien parce que rien n'explique vraiment la décadence du peuple indigène ?

« À votre avis, les Shafts peuvent-ils devenir socialistes ? » demande Gregory Benko, le soviet, au jeune médecin. Ce sera le thème de l'étrange enquête menée par Stapole. Enquête perturbée par la présence des naonyths que les Shafts traquent avec une frénésie maladive. Et mise en péril par Nyth, la plus troublante d'entre ces animaux nuisibles.

Philippe Curval est l'un des inventeurs de la science-fiction en France. Écrivain, photographe plasticien, découvreur de talents, critique au Magazine littéraire, il a à son actif plus de vingt-cinq romans et une centaine de nouvelles traduits dans une douzaine de pays.

Dans un complexe touristique au Kenya, une force mystérieuse s'empare de l'esprit d'un vacancier pour former une entité qui s'agglomère à d'autres humains. Au même moment, sur la côte africaine, un vaisseau extraterrestre vient de s'échouer...

Lorsqu'un jeune architecte arrive à Heraklion pour vendre son projet visionnaire à des promoteurs, les héros mythologiques endormis, déjà irrités par le tourisme de masse qui ravage la Crète, se révoltent...

Tandis que la terreur informatique règne sur les cinq continents, un nain artificiel et une adolescente à peine humaine vivent des amours bizarres sur les pentes du lac Baïkal...

En onze nouvelles écrites pour la plupart au cours de voyages, et puisant leur inspiration dans l'exotisme du lieu, Philippe Curval s'interroge sur la solitude de l'étranger en terre étrangère. Il y devient au choix un extraterrestre, un « rastaquouère » à force d'éprouver la réalité comme décalée. Celle-ci prend alors, naturellement, les couleurs de la science-fiction ou du fantastique.

L'extra-terrestre, qu'il soit moelleux ou raboteux, fondant ou écailleux, n'aurait jamais du cesser de faire les délices de l'amateur de S.-F. En reniant le space opera pour des vertiges plus terre à terre, la mode a failli l'effacer de nos bibliothèques. C'est pourquoi Philippe Curval vous propose ces huit nouvelles à lire entre deux atterrissages d'ovnis. Ici, les créateures de l'espace ne sont plus considérées comme des rêveurs immigrés, car leurs fanstasmes ressemblent terriblement à notre quotidien. Mais attention, un extra-terrestre peut en cacher un autre.

Si les Txalqs sont une race supérieurement développée, leur physique sphérique pourvu de huit minuscules tentacules ne leur permet pas de se déplacer facilement. Pour cela, ils utilisent des hôtes dont ils maîtrisent l’esprit, mais ceux-ci dépérissent. Aussi faut-il migrer. Drossé par un ressac de l’espace, l’élu va aboutir sur Terre et s’y reproduire par scissiparité. Son but ? Une quête de beauté et de perfection intellectuelle que les siens poursuivent depuis des millénaires de planète en planète. Afin d’organiser une société harmonieuse, les Txalqs vont prendre possession des humains par télépathie.

Alors que l’immense majorité goûte le plaisir, physique et mental, d’être dirigée, seuls quelques individus résistent. Les résistants, qui se réfugieront sur Vénus, auront à choisir entre s’implanter ailleurs dans les étoiles ou tenter de sauver les Terriens.

Les lecteurs peuvent être tour à tour partagés entre les deux partis : vaut-il mieux préserver sa liberté absolue au sein d’une humanité inconséquente et incapable d’évoluer ? Ou bien estimer finalement que ce n’est peut-être pas si mal d’abandonner son libre-arbitre pour participer à l’édification d’une grandiose harmonie ? Le dénouement sera inattendu.

UN CLASSIQUE DE LA SCIENCE-FICTION

REVU PAR SON AUTEUR

Le roman a été publié en 1962, puis réédité chez J’ai Lu en 1975. Il est indisponible depuis une quinzaine d’années alors qu’il s’était vendu à plus de 150 000 exemplaires et avait reçu le Prix Jules Verne. Philippe Curval a retouché au fil des ans son époustouflant roman afin de le rendre accessible au public d’aujourd’hui.

Les sables roses de Falun, une fois fondus, servent à fabriquer des lentilles qui permettent de voir dans le temps. Les Hommes, après avoir dépossédé de leur science les créatures-mollusques de la planète, décident de les utiliser à des fins politiques et, particulièrement, pour renverser le gouvernement de la Terre.

Mais jusqu'à quel point les lentilles de Falun reflètent-elles vraiment la réalité ?

"Sur fond d'espace empoussière d'étoiles, s'inscrit une planète ravissante. Ses vastes océans brillent d'un bleu magique, des nuages y tracent des sillons d'écume blanche. Cette nappe ronde grandeur nature, c'est la Terre !

A bord de notre vaisseau spatial, nous rapporterons des nouvelles toutes fraîches de l'espace. Contribueront-elles à infléchir le destin de l'homme ? Ou serons-nous submergés par une réalité si différente que nous serons incapables de la comprendre ?

Sur notre planète, plus d'un siècle s'est écoulé depuis le début de notre voyage. Or nous n'avons vieilli que de vingt-sept ans. Nous sommes le secret, la Terre est notre mystère."

Cela commence par un simple fait divers :

Clément Volgré, marginal faussement repenti, ivrogne et velléitaire, remonte les Champs-Élysées avec sa compagne, Nina. Soudain, l'implosion d'une vitrine de téléviseurs, dans une galerie marchande, provoque là disparition de Nina. La jeune femme n'est pas blessée, mais s'est bel et bien volatilisée, comme aspirée vers... ailleurs.

Alors commence pour Clément une longue errance dans le Paris des promoteurs et du béton, une dérive alcoolique où la quête de la femme disparue se confond avec celle de la ville détruite. Les réapparitions intermittentes d'une Nina bizarrement changée, un tube de rouge à lèvres aux caractères indéchiffrables, des téléviseurs qui n'en sont plus tout à fait : autant d'indices qui mettent Clément sur la piste d'un complot de vaste envergure. Il ne s'agit plus de la nostalgie d'une autre ville, d'une autre femme, mais d'une invasion sournoise qui menace notre humanité : les liquidateurs sont déjà parmi nous.

On retrouve dans ce roman où le quotidien sert de trame au cauchemar le Philippe Curval de Attention les yeux : un auteur de science-fiction pris en flagrant délit de vagabondage surréaliste.

♦ Textes réunis par Jean-Pierre ANDREVON.

♦ A l'orée du dernier quart du XXe siècle, l'utopie est-elle encore possible ? Et si l'utopie peut renaître, quelle utopie ?

Quatre des meilleurs écrivains français de science-fiction ont enclos ici leur rêve d'un monde idéal, d'une société harmonieuse.

Pour Michel Jeury, il faut d'abord changer l'homme et faire, comme en Variana, de ce changement une fête.

Pour Philippe Curval qui vient d'obtenir, avec L'homme à rebours, le Prix du meilleur roman français de science-fiction 1975, l'utopie, c'est Nopal, la liberté à son plus haut degré, la vie onirique, l'exaltation des sens.

Pour Christine Renard, l'utopie, c'est un arbre et c'est une maison, un arbre-maison doux comme le corps d'une mère.

Et pour Jean-Pierre Andrevon, écologiste de choc, c'est peut-être la planète Terre enfin débarrassée du prédateur humain.

Utopies 75. Quatre mondes en projet pour le siècle prochain.

♦ Sommaire :

1 - Michel JEURY, La Fête du changement,

2 - Philippe CURVAL, Un souvenir de Pierre Loti

3 - Christine RENARD, Au creux des Arches

4 - Jean-Pierre ANDREVON, Le Monde enfin

♦ Philippe Curval vous invite à partager ses nuits d'hôtel du monde entier, aux sources même de son imaginaire. A Alexendrie, avec les Dormeurs Duval, il suit la piste des fameux « deux trous rouges au côté droit » chantés par Rimbaud.

Ailleurs, il exploite jusqu'au délire le conditionnement des nourrissons par des images symboliques, fait rissoler dans l'humour noir un émiincé de la gastronomie du futur, traite de la gérontologie considérée comme un des beaux-arts. Et dans ses interrogations sur la nécessité d'achever le siècle, le bon goût de mourir ou la logique des logiciels, il essaye à faire rendre gorge aux mots pour obtenir leurs aveux communs pour en extraire le rire existentiel.

♦ Sommaire :

1 - Des histoires à coucher dehors, Préface

2 - Objets de femme avez-vous donc un nez ?

3 - Un voyage objectif

4 - Les Dormeurs Duval

5 - Habite-t-on réellement quelque part ?

6 - Alertez les bébés

7 - Pourquoi finir le siècle ?

8 - La Faim justifie les moyens

9 - Trop d'Indiens sur les pistes

10 - Sommes-nous mortels ? Suite et fin

11 - Walkyrie vendredi dimanche Walhalla

12 - Photomatons

13 - Le Manuscrit trouvé dans un logiciel

Au retour d'une mission destinée à terraformer les astéroïdes, Jean Daumale reçoit une rude nouvelle : il est radié des rôles de l'Amirauté. Plus jamais il ne sera pilote spatial. Lui qui ne rêve que du Grand Noir. Quel est son ennemi ? Trol de Tholmar, le Vénusien, Tôldz Goltdz, l'invraisemblable Jovien, ou l'amiral lui-même ? A moins que l'extraordinaire vin aphrodisiaque ramené de son voyage ne soit la cause du complot tramé contre lui...

Grâce à la fortune qu'il vient d'amasser en commercialisant le vin, il lui faudra faire un fabuleux périple avec ses amis, ses ennemis. Traversant des espaces inimaginables, il lui faudra vaincre les mangeurs de temps pour s'apercevoir qu'il n'est qu'un pion dans le gigantesque enjeu du futur. Pur roman d'aventures spatio-temporelles, Rut aux étoiles se veut aussi une sorte de fable surréaliste dont la morale serait : le désir s'attrape toujours par la queue.

Je m'appelle Sadie Mac Key. Je suis détective privée, sur Terre. J'aurais dû me méfier quand j'ai vu mon premier client, Lee van Souk. Il me proposait une drôle d'affaire : retrouver un objet mythique perdu dans le cosmos. Une sorte de passe-partout universel qui aurait permis à toutes les créatures de la galaxie de s'accoupler entre elles. Comme j'étais fauchée, j'ai accepté. Et puis l'amour, ça m'intéresse. Malheureusement, je n'étais pas la seule. Il y avait la police de l'empire, les trafiquants de plaisir et des sectes d'illuminés ! Dur de tomber dans les pattes d'obsédés ; que ce soit dans un bagne pour aliénés, chez un séducteur mégalomane ou sur une planète sex-shop ! Mais si j'ai l'air d'une oie blanche, j'ai plus d'un tour dans mon sexe.

En voyage au Mexique, Laure est plaquée par son compagnon. Afin de lui faire oublier l'incident, Ariel, le réceptionniste de son hôtel, la soumet à une expérience étrange dans les ruines d'un temple zapotèque. Dès son retour à Paris, d'horribles malaises l'assaillent au réveil, il lui arrive même de se retrouver dans un train face à une version adolescente — et peu ragoûtante — d'elle-même ! « Pour échapper à votre vie, vous creusez un tunnel dans la matière du sommeil », lui révèle un voyant très spécial. Alors commence pour Laure un vertigineux voyage de la nuit...

Fantastique, Fantasy, S.-F., Philippe Curval mêle ici toutes les composantes de la littérature de l'imaginaire pour créer l'INCONSCIENCE-FICTION.

♦ Textes réunis par Philippe CURVAL.

♦ En dix-sept étapes, Futurs au présent vous propose une image de la nouvelle science-fiction française en 1978 et témoigne de son extraordinaire vivacité.

Mais attention, ceci n'est pas une anthologie ordinaire : elle peut mordre.

Alors, tenez-la fermement, elle devient caressante.

Car la S.-F. d'aujourd'hui, en France, ne se contente plus d'imiter ou de contester, elle invente, elle a de quoi séduire l'imagination, elle prend la forme d'énigmes qui vous feront voyager des ruines de Monaco à après-demain les chiens sur une bicyclette à scaphandre.

Si vous aimez la science-fiction, si vous avez l'esprit aventureux, alors découvrez dix-sept auteurs tout neufs. Ils vout le rendront au centuple.

♦ Sommaire :

1 - Philippe CURVAL, Danger, travaux !, Introduction

2 - Jean-Pierre VERNAY, Histoire de Dan Olphin

3 - Antoine AUBIN, Horizons perdus

4 - Daniel MARTINANGE, La Nuit des chiens

5 - Jean-Marc LIGNY, Artésis comment ?

6 - Pierre ZIEGELMEYER, Tendu à mort, l'arc immobile du désir

7 - Catherine GOLDMAN, Pochcryptum

8 - Johanne MARSAIS, Face à face

9 - Dominique WARFA, Rituel pour un homme claustré

10 - Danielle FERNANDEZ, Le Grand voyant

11 - Raoul GAMOND, Programmation

12 - Julie MONTANIE, Tremblement de terre

13 - Francis JACOMIN, One man show

14 - Alexis HAMON, La Nuit tous les chats sont gris

15 - Jean-Benoît THIRION, Tchaomort, les hebdodos !

16 - Gérard COISNE, Raid sur Monaco

17 - Bruno LECIGNE, Comme un pilote en son navire

18 - Serge BRUSSOLO, Funnyway

♦ Grand Prix de l'Imaginaire, nouvelle / Short story, 1979 pour "Funnyway" de Serge BRUSSOLO.

♦ Textes réunis par Philippe CURVAL.

♦ Huit ans se sont écoulés depuis Futurs au présent. Le nombre des écrivains de S.-F. s'est développé au même rythme que celui de ses lecteurs : considérablement. Voici donc 19 nouvelles de la French Connection. Elles témoignent de la richesse de cette littérature. Pourtant, la religion est morte, les utopies sont dévaluées, l'humanisme ne rapporte plus autant d'argent, la technologie n'est pas le Bon Dieu, la télévision vous bouffe le cuir des yeux.

Reste l'individu, seul, avec un canon de revolver sur la tempe.

Heureusement, nos jeunes auteurs ont le talent, l'humour et l'imagination de jouer à la roulette russe avec le chargeur dans la poche. Sinon, qui parlerait de nos « Superfuturs » ?

♦ Sommaire :

1 - Philippe CURVAL, Défense de stationner, Introduction

2 - Cédric DEBARBIEUX, Le Brasier des faiseurs d'anges

3 - Pierre-Louis MALOSSE, Paris

4 - Jean-Paul COUTHIER, Video gratias !

5 - André CABARET, La Guerre des Bières

6 - Joël COUTTAUSSE, Frappe, ordure, frappe

7 - Pierre THELLIER & Jacques VALLERAND, Hexadrame

8 - Laurent KOLPAK, Euphoria

9 - Colette FAYARD, L'Anniversaire

10 - Guy GRUDZIEN, Le Visage trop net

11 - Gérard DUPRIEZ, Complainte pour un garçon oublié

12 - Patrick LECLERE, Symphonie bleue d'une visite patiemment attendue

13 - Anne MATALON, La Bande 08

14 - CHICA, L'Escaladeur

15 - Dominique SAGE, Pericola

16 - Michel DE PRACONTAL, Humain, trop humain

17 - Claude BER, Le Concentrique

18 - Dominique DEFERT, Farandole

19 - Vincent ANTOINE, Futur C.V... No future

20 - Wildy PETOUD, La Maison de l'araignée

Nous vous attendions.

Vous voici parvenus aux portes de notre jardin.

Nous vous effrayons ? Trop... autres ?

Ce n’est pas faux. D’ailleurs, ici, rien ne l’est.

Nos mondes sont semblables au vôtre, mais nos langues vous sont étrangères. Lucidité ou folie ?

Une simple question interprétation.

Ne craignez pas vos visions prophétiques ou poétiques.

Brisez la glace.

Entrez.

Treize nouvelles schizophréniques déchirent les voiles de la littérature et de la réalité, en une anthologie réalisée par Olivier Noël.

L'extraordinaire forêt où Carmen et Arthur Grobec, membres de la vaste confrérie des oiseaux, vivent en harmonie avec la nature, est sauvagement anéantie pour permettre la construction d'une autoroute et d'un complexe hôtelier/station-service

En 1978, Philippe Curval imagine le regard d un nouveau-né sur un monde sans avenir. XXIe siècle. Un mal mystérieux et incurable frappe les nouveaux-nés du monde entier : après quelques mois d une maturation psychologique accélérée, l enfant dépérit et meurt immanquablement. Après la mise au point d un enregistreur-décodeur, l humanité est enfin capable d entrer dans l esprit de ces enfants et d en saisir les ressorts suicidaires. Trop tard, sans doute. Bienvenue dans le monde sans espoir des « hypermaturés ». À travers une écriture viscérale, Philippe Curval nous plonge avec délectation dans les méandres émotionnels, fantasmatiques et primordiaux du nouveau-né, et confronte la vision de l enfant en construction à une société sourde et aveugle. Chez Curval, l humanité court à sa perte en privilégiant sa soif d expansion, de domination et de conquête, au détriment de l essentiel, symbolisé par cet enfant incompris dont nous partageons les découvertes, l incompréhension, la solitude, la curiosité et finalement le désir de mort. « Dyschroniques » exhume des nouvelles de science-fiction ou d anticipation, empruntées aux grands noms comme aux petits maîtres du genre, tous unis par une même attention à leur propre temps, un même génie visionnaire et un imaginaire sans limites. À travers ces textes essentiels, se révèle le regard d auteurs d horizons et d époques différents, interrogeant la marche du monde, l état des sociétés et l avenir de l homme. Lorsque les futurs d hier rencontrent notre présent...

4ème de Couverture :

Réunis pour la première fois, les trois romans du cycle de l'Europe après la pluie dressent un futur grinçant de notre Vieux Continent. Clos sur lui même, le Marcom prône le confort au détriment des libertés, consomme les rêves et rejette l'autre, l'étranger. Ses infranchissables frontières dissimulent révolutions déchues et politiques du secret. Et si cette Europe imaginée entre 1976 et 1983 donne tant à frémir, c'est qu'elle n'a jamais été aussi proche de la nôtre.

[*] - Cette Chère Humanité

[*] - Le Dormeur s'éveillera-t-il ?

[*] - En souvenir du futur

Préface par Jean Quatremer

Parvenu à l’âge des choix et des bilans, cet âge où l’on ne peut plus mentir à la vie, le réalisateur Simon Cadique entrevoit un sujet qui pourrait devenir son œuvre. Un film vérité sur deux figures injustement oubliées de l’histoire, deux fils de la paysannerie picarde qui dans les années 1900 se transformèrent en arpenteurs des airs et en industriels de la modernité, deux frères, les frères Caudron, dont les avions qu’ils fabriquaient à mesure qu’ils les inventaient, et qui portaient leur nom, s’envolèrent à l’assaut du XXe siècle sur les plages de la baie de Somme.

Mais comment être certain d’apprécier sans la trahir l’atmosphère faite de neuf et d’ancien qui régnait en baie de Somme un siècle plus tôt ? À quoi pensaient les frères Caudron en bricolant leurs machines ? À quoi pensaient les badauds endimanchés qui regardaient s’élever du sable biplans, biplaces et autres aéroplanes ?

Simon sait combien le temps rend chaque époque irrémédiable à l’autre. Mais le temps a sa propre histoire et cette fois, il en a décidé autrement. Amitiés, richesses, souvenirs, amours : toutes les cartes sont en passe d’être rebattues. Car, dans un ressac digne des plus grandes marées, ce sont les époques elles-mêmes qui viennent se percuter à l’embouchure de la Somme.

Dans ce roman où, entre enquêtes et aventures, les lumières de la baie de Somme apparaissent comme une suite de peintures, où la sensualité des plats et des vins de différents âges traverse les époques, où les rencontres et les possibles galopent sur des paradoxes de la physique moderne, Philippe Curval élabore un tableau subtil et mouvant, dessinant la rencontre des hommes et d’une nature que le temps n’a de cesse de réinventer.

(Source : La Volte)

Fils d’un diamantaire féru de surréalisme, qu’est-ce qui perturbe Vincent Colas au point de s’affranchir de l’univers rassurant de son enfance ? Pourquoi abandonne-t-il brutalement ses parents, ses études ? C’est qu’il a perçu très tôt l’inanité du réel et la liberté du virtuel à travers une vision paroxystique d’un film, Blanche Neige et les sept nains. D’où son unique obsession, fixer le moment où l’on s’endort pour aborder le monde sous le masque du sommeil. Celui des nuits de l’aviateur où il s’envole vers des continents inconnus.

Déçu par ses échecs, il deviendra un post adolescent sans scrupules, aux franges de la délinquance, dans la société de l’après-guerre. L’occupation allemande y a laissé des traces profondes, bouleversé bien des idées reçues. Dans cette période où sévissent encore la famine et le marché noir, où les gouvernements tombent comme des mouches, où les grèves à répétition paralysent le pays, Vincent se trouve en perpétuelle recherche de son identité.

Après une cruelle rupture avec Geneviève, l’initiatrice qui aurait pu le sauver, il va connaître l’expérience de la schizophrénie, puis la dure réalité de la vie du travail. En exerçant divers métiers, de photographe à peintre au pistolet dans une usine de frigidaire, de voleur de livres professionnel à représentant au porte-à-porte auprès des veuves de guerre.

Au fil de ses rencontres avec des marginaux, de ses amours éphémères avec des femmes de toutes conditions, Vincent va se reconstruire peu à peu. Jusqu’au clash fatal d’un meurtre dont il ne saura jamais s’il est coupable ou non.

C’est à partir ce cet instant qu’il reconnaîtra sa voie, celle de l’écriture. La seule qui, pour apaiser sa douleur de vivre, va lui permettre de mêler réel et fantasmes pour inventer des mondes où l’imagination reste au pouvoir.

Philippe Curval livre un roman aux accents autobiographiques, récit d’aventures puisé à une adolescence tumultueuse dans la société d’après-guerre, marquée par le rejet de la famille et de la société, l’éveil à la sexualité, jusqu’à la découverte passionnelle de la littérature. Mais à travers ce roman d’apprentissage, la France de cette époque est rendue incroyablement vivante : la bourgeoisie de banlieue, la condition ouvrière, les conséquences de la guerre, la vie provinciale, le monde de la librairie. C’est aussi un voyage dans un Paris insolite, un Marseille du bout du monde.

21 nouvelles de science-fiction sélectionnées par l’anthologiste Richard Comballot

Depuis ses premiers textes publiés à l’âge de quinze ans dans Fiction ou Hara-Kiri, jusqu’à aujourd’hui pour Science-Fiction, Futurs ou Traverses, Philippe Curval n’a jamais cessé d’œuvrer pour la nouvelle, reine de la S.-F., en raison de sa capacité à spéculer logiquement autour d’une idée originale transposée au futur. Ceci en utilisant l’imaginaire scientifique en tant que moteur à explosion. Parmi les quelque cent cinquante nouvelles qu’il a publiées à ce jour, certaines se présentent sous la forme de récits d’aventures au ton singulier ; d’autres versent dans le « nonsens », s’affirment d’un humour corrosif, empruntent leur poésie au surréalisme ; la plupart s’interrogent sur notre monde en profonde mutation, fruit des rapides avancées technologiques. Par sa sélection de dix-huit titres au sein de cette multitude, cette anthologie se veut un choix exhaustif des différentes manières – et matières – de Philippe Curval, en révélant à la fois son évolution et la filiation thématique de ses textes « spectaculaires et imagés ». Une immersion complète et fascinante dans plusieurs décennies d’un art littéraire « qui prend véritablement en compte le réel, et le réel à venir, qui essaie d’écrire sur des structures sociétales nouvelles » et qui donna lieu à plusieurs grands ouvrages du genre, jusqu’à faire de leur auteur un « des incontournables protagonistes de la science-fiction française ».

Préface de Simon Bréan, agrégé de lettres classiques et docteur en littérature française. Chercheur rattaché à l’équipe « Littérature française XIXe-XXIe siècles » de l’université Paris-Sorbonne et maître de conférences, ce spécialiste de la littérature de science-fiction d’expression française s’intéresse aux théories de la fiction. Secrétaire de la revue en ligne Res Futurae.

Quelle planète de verdure, d’ombre, de beauté, que cette Nopal !

Pour fêter leurs cent ans de mariage, Marjorie et Loti ont choisi le centre du monde pour y achever leur existence. Ce lieu de la galaxie qui, paradoxalement, est le dernier pays d’Utopie. Car s’il est le plus fréquenté de l’univers connu par les navires de l’espace, c’est aussi le plus secret de toute la Ligue.

À peine ont-ils débarqué, qu’une dizaine d’êtres étranges, les niges enfouies dans un brouillard de poils bleutés, ramifiés, d’où semble jaillir par instants l’éclat d’un œil, les accueillent. Tout est imprévisible sur Nopal, y compris ce qui ne devrait pas advenir. L’amour libre en particulier.

L’assimilation de la nourriture y est possible au moyen d’odeur ; par des images nutritives que suscitent les Nopalais ; ou en écoutant les sons alimentaires inventés par des artistes en gastronomie.

Les habitants passent au moins un quart de leur vie dans les airs pour y découvrir les phrases qu’on lit sur les ailes des oiseaux — le reste du temps est employé au sommeil et au rêve, à la création et au plaisir.

Il existe des magasins du désir où l’on peut choisir ce que l’on veut. Mais en échange de cette prise, vous devez donner un mot qui manquera pour toujours dans votre cerveau.

Pour y vivre, l’adaptation aux changements incessants se révèle indispensable. Chacun des Nopalais est un avatar de la globalité. Puisque la planète issue de l’imagination de Mandrake est une projection de l’inconscient collectif des peuples de la galaxie.

C’est pour comprendre la complexité de l’utopie que Marjorie et Loti se livreront aux enchantements à double tranchant qui marquent les dernières années d’une vie.

CLAMEURS – PORTRAITS VOLTÉS

RICHARD COMBALLOT

Les écrivains de science-fiction et de fantasy français ont assez peu souvent l’occasion de s’exprimer dans nos médias, que ce soit dans les colonnes des grands journaux, à la radio ou à la télévision. Et ce alors que les littératures dites «de l’imaginaire» n’ont jamais été aussi populaires et les auteurs aussi nombreux qu’aujourd’hui dans notre pays… Pour autant, les auteurs d’imaginaire, de science-fiction surtout, ont des choses à nous dire quant à l’état du monde et leur vision de l’avenir, autrement que dans leurs romans, désireux dès que l’occasion se présente de partager avec nous leur rapport à la société, à l’époque et à l’art.

C’est pourquoi Richard Comballot interroge sans relâche, depuis plus de vingt ans, les auteurs majeurs de ces littératures pour de volumineux entretiens fourmillant de détails et publiés dans des revues telles que Bifrost ou Galaxies. Des entretiens dans lesquels chaque auteur évoque ses origines sociales, sa découverte de la littérature et de l’écriture, le contenu de ses différents ouvrages, ses thèmes, sa personnalité et sa façon de travailler.

Arrivé au bout de son périple – ou presque ! –, Richard Comballot rassemble désormais ses entretiens en volumes: après un premier recueil consacré aux «stars» de la SF (Voix du futur, Les Moutons Électriques, 2010), il publie aujourd’hui, pour fêter dignement les dix ans d’existence de La Volte, ses entretiens avec les principaux auteurs français de la maison, parus ou à paraître — dont trois inédits: Alain Damasio, Stéphane Beauverger, Jacques Barbéri, Emmanuel Jouanne, Philippe Curval, David Calvo et Léo Henry.

Un livre impressionniste pour tout savoir sur les créateurs de La Horde du Contrevent, du Déchronologue ou de Cosmos Factory.

Illustrations intérieures par Ambroise Hennebelle.

AUX LIMITES DU SON

(Recueil + CD audio)

Sept écrivains français de renom, anciens membres du groupement littéraire Limite ; se rassemblent autour du thème « limites sonores, les vertus de l’inaudible ». Dix nouvelles de science-fiction très originales, corrosives ou déroutantes, fécondées par quinze formations de musique indisciplinée : une anthologie sonore est née.

Limites du son, vertus de l'inaudible, tele est le thème, avec un aller entre une nouvelle et sa musique ou un retour entre la musique et sa nouvelle. Tout un programme. En hommage au groupement littéraire Limite qui a publié en 1987 un recueil intitulé Malgré le Monde. Parce-que le CD est aussi expérimental que les nouvelles. Et vice-versa.

Ainsi s’exprime Philippe Curval qui, loin de délaisser la plume, l’allie dans cet ouvrage à la photographie, aux ciseaux et à la colle, et nous propose ces décollages qu’il réalisa durant plus de vingt ans. Ici se dévoile un pan inédit de l’art de cet écrivain emblématique de la S.F française : art de «faussaire», éloquent, fantasque, extravagant et excentrique, art des illusions ou, quelque part, de cet aréel dont il est si familier. Un humour corrosif et une absolue liberté ressortent particulièrement dans ces scènes aux détails absurdes ou grinçants, à la poésie souvent surréaliste et aux couleurs saturées. Parce que la photographie fut le second amour artistique de Philippe Curval –fils et petit-fils de marchands d’art, marié à une grande dame de l’art, ami des Surréalistes–, ce beau livre rend hommage à ses travaux visuels qui l’accompagnèrent depuis son adolescence. Parmi quelque cinq cents de ces (dé)collages, dont certains furent publiés dans un ouvrage au tirage intime, l’écrivain photographe en a extrait les meilleurs à ses yeux. Ces Nouveaux Mystères de la chambre noire, où K. Dick rencontre Max Ernst, où Jacques Prévert voyage vers Pluton avec J. G. Ballard, sont une invitation à l’imaginaire pur. Les reproductions de grande qualité des décollages sont accompagnées de deux textes de l’auteur sur son rapport à l’Art et sur la science-fiction.

Avec une préface d’Ariel Kyrou

LE PAQUEBOT IMMOBILE

PHILIPPE CURVAL

D’UNE UTOPIE À UNE DICTATURE, IL N’Y A QU’UN PAS À FRANCHIR : LE NOUVEAU ROMAN DE PHILIPPE CURVAL EST-IL VRAIMENT UNE COMÉDIE, UNE FARCE PHILOSOPHIQUE ?

Septième continent construit avec les matériaux de l’île poubelle, plastiques agglomérés, déchets de l’humanité, voilà le Paquebot immobile. Une utopie libertaire créée à force d’imagination par des pacifistes lassés des turpitudes du monde. Une nation ultra moderne, riche de l’exploitation de technologies surprenantes.Trente ans après la naissance du Paquebot, Pairubus profite de la disparition de Robur, le guide spirituel de l’île, pour s’imposer à une population de Paquiennes et Paquiens pétrifiés par le bonheur, ou en proie à des querelles idéologiques. Sur les vestiges d’un tsunami dévastateur, il organise une tyrannie mortifère.Les fondateurs, aux noms issus des héros de Jules Verne, tentent de coordonner la résistance. Dès lors s’engage un combat à armes inégales dans un univers en reconstruction, transcendé par une myriade d’innovations, aux décors toujours plus insolites. D’autant plus qu’il faut convaincre les membres de communautés extravagantes, Végéludes, Athéoristes, Piloufaciens. Et délivrer de Pairubus la mystérieuse Véra, sa captive, son fétiche. Philippe Curval s’amuse et surprend sans cesse par un récit foisonnant d’idées nouvelles ou détournées ; un roman malicieux au rythme endiablé, tous les éléments d’un genre oublié : la sotie !

Souris, ami, souris !

Et repose ce livre comme si de rien n'était.

Désinvolte. Elle t'a repéré. La mini boule du plafond.

La webcam de surveillance.

Si tu tardes trop, elle va se focaliser, transmettre ton image, et là... là, les ennuis vont commencer.

Passe ton chemin et laisse les 17 auteurs de science-fiction clamer leurs craintes pour ton futur.

Ça ne te concerne pas !

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1 - Dominique GUIBERT, Préface, pages 7 à 11, Préface

2 - Thomas DAY, Échelons, pages 12 à 23

3 - Stéphane BEAUVERGER, Satisfecit, pages 24 à 42

4 - Bernard CAMUS, Les Événements sont potentiellement inscrits et non modifiables, pages 44 à 48

5 - Jacques MUCCHIELLI, Spam, pages 50 à 71

6 - Camille LEBOULANGER, 78 ans, pages 72 à 83

7 - AYERDHAL, Paysage urbain, pages 84 à 108

8 - Jérôme OLINON, Le Regard, pages 110 à 126

9 - Gulzar JOBY, Remplaçants, pages 128 à 148

10 - Éric HOLSTEIN, Ghost in a Supermarket, pages 150 à 174

11 - DANEL, Trajectoires, pages 176 à 214

12 - Prune MATÉO, Sauver ce qui peut l'être, pages 216 à 228

13 - Alain DAMASIO, Annah à travers la Harpe, pages 230 à 260

14 - Sébastien CEVEY, Des myriades d'arphides, pages 262 à 283

15 - Paul BEORN, Vieux salopard, pages 284 à 302

16 - Philippe CURVAL, Un spam de trop, pages 304 à 322

17 - Léo HENRY, Naître et fleurir, pages 324 à 336

18 - Jeff NOON, Le Point aveugle, pages 338 à 342, trad. Marie SURGERS

Pour Akiloë, le jeune indien Wayana qui se baigne dans le fleuve, au cœur d’une réserve dans la forêt amazonienne, l’univers des blancs ne s’exprime qu’à travers la voix du transistor de radio Paramaribo ou dans les reflets d’aluminium des ustensiles de cuisine qui s’empilent comme des totems divins sous les “carbets”, ces fragiles habitations des Indiens de Guyane. Son avenir semble dicté par l’esprit des arbres et du fleuve, par le “souffle de la forêt”. Passer de l’âge de pierre à celui d’Ariane en assimilant la culture républicaine devient alors un parcours initiatique d’une singulière complexité dont le jeune Indien triomphe peu à peu. Le parcours original d’un enfant qui sera formé par une jeune institutrice à l’âme de missionnaire, adopté par un réfugié polonais restaurateur et physicien, avant de s’élever vers le ciel: Akiloë sera sauteur à la perche avant de passer toutes les épreuves pour devenir astronaute. Jusqu’au jour où il s’envolera enfin pour l’espace, porté par le souffle de la forêt.

Quels effets “l’éducation occidentale” peuvent produire sur un enfant surdoué, fort imaginatif, dont la culture originelle n’a pas été définitivement fixée par l’expérience ? Tel est le thème de ce roman nourri d’émotion où les éléments du savoir sont soumis au filtre d’une sensualité native, celle d’un habitant de la forêt. Philippe Curval a su trouver la fraîcheur inventive de l’imagination indienne pour écrire une fable cruelle et magique, celle des tribus amazoniennes face à l’invasion de la civilisation blanche, dans le décor déconcertant d’une Guyane confrontée à l’oubli d’un passé peu glorieux, à ses contradictions économiques, sociales, raciales, juste au moment où l’avenir spatial s’affirme sur son territoire.

Couronnée par de nombreux prix, son œuvre comporte des classiques de science-fiction (Cette chère humanité, parue en 1975). La Volte a publié un recueil de nouvelles fantastiques L’homme qui s’arrêta (2009), un roman Juste à temps (2013). Philippe Curval partage son temps entre Paris et la baie de Somme. Akiloë ou le souffle de la forêt est un roman fort éloigné des codes de science-fiction. Un premier Akiloë est paru lors de la rentrée littéraire de 1988 chez Flammarion (porté par Françoise Verny), ce roman était alors moins de la moitié de la version d’aujourd’hui.

[DESCRIPTION EDITEUR : LAVOLTE.NET]

IDEM’S est un roman-feuilleton composé d’enquêtes menées par deux personnages dans une même enveloppe. Ciryl et Ælita, à la suite du terrible drame qui les a éloignés, sont en effet parvenus à fusionner en un seul corps. Un cerveau double leur confère une extrême vivacité d’esprit. À la manière du Dr Jeckyll et d’un Mr Hyde, ils peuvent agir sous une forme féminine ou masculine selon les circonstances. Afin d’accomplir un projet dont on ne connaîtra la nature qu’à la fin du roman, ils ont créé une agence tout à fait exceptionnelle pour résoudre moult affaires mystérieuses. Enquêtes qu’ils font payer à prix d’or.

LES ENQUÊTES ROCAMBOLESQUES

D’UNE DRÔLE D’AGENCE,

PAR UN MAÎTRE DU SURRÉALISME

ET DE LA SCIENCE-FICTION

L’agence REPONSATOU est équipée d’un matériel technologique de pointe qui leur permet de s’attaquer à des problèmes souvent fantastiques : l’existence d’un jardin cannibale dans une petite commune de province – les étranges rapports entre un confiseur et son robot – l’apparition en Indonésie d’un virus dont l’activité ne ressemble à rien de connu – un ténébreux procès en Uruguay où les mirages de la réalité sont sans cesse remis en cause – une caméra au pouvoir étonnant qui les fera voyager dans le temps et rencontrer un extraterrestre très excitant – l’expérience d’un exalté qui veut revivre la carrière d’Errol Flynn – un abominable trafic de migrants noyés, etc. Durant un séjour dans leur villa sur la côte mexicaine, Ciryl et Ælita voient leur fusion cesser. C’est grâce à cette séparation corporelle qu’ils vont se retrouver charnellement et enfin réaliser leur fabuleux projet.

Livre d'or, version 2.0 choix de nouvelles (dix-sept textes) Livre d'or, version 2.0 : choix de nouvelles 1955 l'Œuf d'Elduo Fiction, nº 25, décembre 1955 (ISSN 0223-4742, première série) 1956 le Langage des fleurs Fiction, nº 32, juillet 1956 1957 Odeur de la bête Fiction, nº 41, avril 1957, sous le titre de "l'Odeur de la bête" 1958 un Rêve de pierre Fiction, nº 55, juin 1958 1959 Histoire romaine Fiction, nº 63, février 1959 Arrivée en fanfare Satellite, nº 15, mars 1959, sous le titre d'"une Arrivée en fanfare" C'est du billard ! Fiction, hors-série, mai 1959 : [sans titre] › la première anthologie de la Science-Fiction française (sous la responsabilité d'Alain Dorémieux ; France › Paris : Opta › Fiction spécial, nº 1, 1959) l'Objet perdu Satellite, nº 17, mai 1959 1961 Toi qui disais… Ailleurs, nº 34, 10 mars 1961 1962 On dément Fiction, nº 105, août 1962 le Livre d'or (Philippe Curval, recueil sous la responsabilité d'André Ruellan ; France › Paris : Presses Pocket › le Livre d'or de la Science-Fiction, 1980), juin, sous le titre d'"une Psychose automatique" 1964 Vivement la retraite ! Fiction, nº 124, mars 1964 (ISSN 0223-4742, première série) Tous les pièges de la foire Fiction, nº 125 bis : [sans titre] › anthologie de la Science-Fiction française ([sous la responsabilité d'Alain Dorémieux] ; France › Paris : Opta › Fiction spécial, nº 5, 1964), deuxième trimestre 1967 J'ai mal à la tête Fiction, nº 168 bis : S.F. made in France › anthologie de la Science-Fiction française ([sous la responsabilité d'Alain Dorémieux] ; France › Paris : Opta › Fiction spécial, nº 12, 1967), quatrième trimestre 1971 l'Œuf ovipare Voyages dans l'ailleurs (anthologie sous la responsabilité d'Alain Dorémieux ; Belgique › Tournai : Casterman › Histoires fantastiques et de Science-Fiction, 1971), janvier 1975 Adamève Retour à la Terre [1] (anthologie sous la responsabilité de Jean-Pierre Andrevon ; France › Paris : Denoël › Présence du futur, 1975), janvier une Femme de tête le Popilius, nº 4, [1er mai 1975], publié à l'occasion du deuxième congrès national de la Science-Fiction française, Angoulême, 28 avril-4 mai 1978 le Testament d'un enfant mort Pardonnez-nous vos enfances (anthologie sous la responsabilité de Denis Guiot ; France › Paris : Denoël › Présence du futur, 1978), janvier

Surgie d’un épisode fiévreux de Philippe Tronche, dit Curval, lors d’un séjour à l’hôpital, la saga, constituée de 5 volumes indépendants les uns des autres, met en scène le parcours de personnalités originales, censées représenter les différentes facettes des Tronche.

Née à Pont-de-Montvert, dans les Cévennes, Rosépine fuit très tôt le foyer familial pour mener une vie industrieuse, libre et voluptueuse dans le Paris des années soixante et rencontrer les artistes de l’époque. C’est au cours d’un passionnant voyage à pied à travers les Cévennes, où sévit le dépeuplement, qu’elle vit une aventure sensuelle avec un inconnu dont elle aura un fils.

Découvrant la Garde-Guérin, magnifique site, ancien siège des chevaliers passeurs, Rosépine décide de s’y installer et d’attendre ce que lui réserve l’avenir.

Après quelques années à travailler dans le bâtiment, elle est saisie d’une révélation. Il lui faut, sans tarder, peindre sur le mur de sa grange une fresque qui reproduira le village. Son style si particulier interpelle un galeriste, qui lui propose de venir réaliser son œuvre chez lui.

Abandonnant fils et amant, elle volera de succès en succès jusqu’à New York, où elle découvrira le véritable sens de son existence.

PORTRAIT D’UNE HÉROÏNE AVANT-GARDISTE ET LIBRE,

INCARNATION D’UNE ÉPOQUE, ROSÉPINE EST

LE PREMIER OPUS DU ROMAN-FEUILLETON TRONCHE.

V.

[DESCRIPTION ULULE]

Cet ouvrage se présente comme un tour d’horizon en pays imaginaire pour les curieux de littérature et pour les amateurs de créations graphiques contemporaines, à l’instar d’une plongée dans les univers de La Volte. Ainsi, vingt extraits de titres emblématiques font chacun écho à trois illustrations : on y croise entre autres une linogravure de navire pirate, des fresques murales où rampent les coléoptères, des photographies de banquet anthropophagique, des créatures de cauchemar et les nuances obscures de signaux lointains. Qu’ils soient de gouache ou de pixels, gravés ou collés, bigarrés ou monochromes, cette succession de triptyques ouvre à une nouvelle dimension artistique et plonge le visiteur dans un labyrinthe de mondes pour découvrir ou redécouvrir La Volte telle qu’elle s’est toujours revendiquée : composite, libre, passionnée.

ARTISTES :

Azulil, Mathieu Bablet, Codex Urbanus, Coraline Charnet, Nadège Dauvergne, Anouck Faure, Gilles Francescano, Francietta, Nicolas Fructus, Chrystel Laporte-Roy, Levalet, Mad Moisie, Mandy, Peggy Ann Mourot, Anna Parraguette, Stéphane Perger, Célia Prissette, Laurent Rivelaygue, Spoon & Yannu’, Zariel.

AUTEURICES :

Jacques Barbéri, Stephane Beauverger, Bombyx Mori Collectif, Sabrina Calvo, Philippe Curval, Alain Damasio, Alexander Dickow, Valerio Evangelisti, Karen Joy Fowler, Claire Garand, Léo Henry, Li-Cam, luvan, Nina MacLaughlin, Jeff Noon, Michael Roch, Karin Tidbeck.

LES ŒUVRES INTERPRÉTÉES :

Visite, La Trame, Tè Mawon, Un souvenir de Loti, Sous la Colline, Sirène debout, Le Premier Souper, Pollen, Paideia, Mondocane, Mater Terribilis, La Horde du Contrevent, Hildegarde, Les Furtifs, Elliot du Néant, Le Déchronologue, Comme ce monde est joli, Amatka, Alice Automatique, Agrapha.

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