Samuel R. Delany

Dans un lointain futur, les galaxies sont colonisées, et deux camps s’affrontent : l’Alliance Terrienne et les Envahisseurs. Des attentats surviennent dans l’Alliance, systématiquement précédés d’un message codé que ne parviennent pas à déchiffrer les autorités militaires. Celles-ci font appel à une poétesse spécialiste des langues, qui aura l’intuition que ce code est une langue. Mais encore faut-il comprendre cette langue ! L’héroïne constitue alors son équipage et se lance dans une véritable enquête au cœur d’un univers en guerre.

Par bien des aspects, c’est un livre typique de la SF des années 60 : le thème space opera, le délire sur les traits physiques de certains personnages friands de « cosméchirurgie » qui consiste à se faire greffer des implants improbables…

Le roman contient ce qu’il faut de personnages marquants, de décors, de rebondissements et d’intrigues à résoudre pour plaire au plus grand nombre.

Quant à l’histoire elle-même, au départ j’ai vraiment été emportée par les aventures mouvementées de l’héroïne et son équipage. Mais par la suite, j’ai été parfois perdue par certains enchaînements d’événements ou certaines descriptions pas très claires dans l’écriture (ou est-ce la traduction ?). Cependant, je me suis aperçue qu’en fermant le livre de temps en temps les choses s’éclaircissaient dans mon esprit. C’est donc un roman qui nécessite un peu de recul pour être apprécié, il n’est pas dans l’immédiateté.

La réflexion sur l’importance du langage dans la construction de la pensée est vraiment intéressante, et permet de classer cet ouvrage à part au sein du space opera. L’auteur a visiblement travaillé ce sujet, avec l’idée d’utiliser un langage comme arme et non comme simple code.

Livre non inintéressant ,mais assez spécial.Genre de SF atypique : peu d'action, pas réellement d'intrigue, mais un univers intéressant, très poétique.Il faut un vrai effort pour y adhérer...Nova est un space opera sur fond de course de vaisseau de plongee dans le coeur des etoiles et le tout rythmé par des prédictions du Tarot, un livre curieux, fort et rapide : riche. par l'un des auteur de sf les plus littéraire des années 60's radical et black evoluant dans la contre culture, bref un imaginaire assez ouvert et subversif pour depasser le cadre restraint de la "sci fi"

Un petit roman assez déroutant et heureusement assez court pour qu'on n'ait pas trop à se forcer à aller jusqu'au bout. J'ai apprécié mon voyage, fait d'un tas de petits détails et de passages très jolis que je vais certainement retenir un moment. Mais dans l'ensemble, je ne pense pas être rentrée dans l'univers de l'auteur, aussi poétique soit-il.

Delany est doué. L'auteur de Babel 17 manie avec une aisance déconcertante les concepts et les mots et transfigure ici des mythes fondateurs autour d'un récit de quête et d'initiation intriguant. Le problème est que son écriture, pour enlevée et poétique qu'elle soit, noie souvent le lecteur sous des images floues, des incertitudes, des hésitations et un nombre impressionnant d'ellipses et de paraphrases. Dans une sorte de dialogue sous-jacent avec le lecteur, le narrateur, se confondant avec l'auteur au point d'insérer en exergue quelques extraits de son journal intime préalable à l'écriture du roman, titille constamment notre curiosité à coups de sous-entendus et d'allusions qui laissent perplexes.

De fait, l'Intersection Einstein laisse peu d'opportunités au lecteur de s'approprier un univers dont les règles et les codes ne sont jamais véritablement définis : l'exposition esquive les descriptions et on n'aura quelques renseignements fugaces que par les aveux de personnages secondaires mystérieux au destin fuligineux. On comprend que Lo Lobey, jeune (?) homme entreprenant et empli de doutes, doit entreprendre un voyage périlleux afin de tuer l'être qui supprima naguère Friza, l'amour de sa vie, ce "Kid la Mort" infernal aux pouvoirs méphistophéliens qui pourra peut-être la ramener à la vie. Il se sait forcé d'accomplir cette destinée calquée sur le mythe d'Orphée, qu'on lui présente comme la réminiscence d'un monde antique, peuplé de ces humains qui vécurent jadis et ne laissèrent derrière eux, pour les entités appelées à prendre leur place, que des vestiges dévoyés et des légendes tenaces. Car l'homme n'est plus, lui qui conquit l'espace, mais sa mémoire perdure ainsi que les traces de certaines de ses réalisations.

A la fois essai poétique et roman post-apocalyptique, récit des origines et chronique d'une initiation, le livre peine à passionner, voire à convaincre, mais stimule l'imagination et illumine la psyché. Certains passages rayonnent d'une écriture sensible et habitée, alternant avec des dialogues abscons entre des personnages dont ne comprend que vaguement le rapport avec certaines figures mythiques, stars de cinéma ou héros de sagas ancestrales. On s'agace souvent devant les atermoiements d'un héros qui ne s'assume pas et peine à trouver sa voie, voire une raison d'être à son existence.

Le livre laisse un goût d'inachevé, une forme d'amertume monotone et nostalgique similaire au spleen de Baudelaire. Intéressant, certes, mais déroutant.

Pour ma part, la lenteur du récit, ainsi que les explications longues et alambiquées sur le décodage de la langue Babel 17 m’ont ennuyée. Et ceci à un tel point que j’attendais avec impatience les moments avec de l’action et pour cela il m’a fallu attendre la moitié du livre!

Certains passages m’ont pourtant émerveillée tellement ils étaient "poétiques" et pleins de sens. Notamment le passage où Rydra explique l’utilisation du Je et du Tu au Boucher qui ne les connaissait pas dans son langage.

L’univers est complexe, le fonctionnement des vaisseaux est très bien pensé. L’intrigue est très bien menée par l’auteur puisqu'il a su garder le suspense tout les long de son récit: le dénouement donne du sens à toute l'histoire.

En conclusion, un livre que je ne relirai pas et pourtant je ne suis pas déçue de l’avoir découvert!

Ce grand auteur est à découvrir principalement dans ses courts récits .

Cependant l'auteur sait toujours monter des personnages présents et matérialiser des univers sC'est avec un énorme plaisir que j'ai pu découvir / redécouvrir les textes de Samuel R Delany. C'est une SF originale, qui change de la plupart des textes (de l'époque), une écriture équilibrée pleine de suggestion, une narration et une imagination pleines de poésie.

Ce recueil regroupe les meilleurs récits que j'avais lu !

La réflexion sur l'importance du langage dans la construction de la pensée est vraiment intéressante.

Livre de sf pas mal ! Quant à l'histoire elle-même, au départ j'ai vraiment été emportée par les aventures de l'héroïne, mais par la suite j'ai été parfois perdue par certains enchaînements d'événements ou certaines descriptions pas très claires dans l'écriture (ou est-ce la traduction?). Cependant, je me suis aperçue qu'en fermant le livre de temps en temps les choses s'éclaircissaient dans mon esprit. C'est donc un livre qui nécessite un peu de recul pour être apprécié, il n'est pas dans l'immédiateté.

Un bon roman de science-fiction, agréable à lire, aux personnages attachants et qui ne devrait pas décevoir ceux qui aiment voyages et batailles dans l’espace. En outre, une réflexion intéressante et poétique mais parfois un peu ardue sur le langage, donc le genre de livre qui gagne à être relu

C'est bizarre comme écriture. J'ai essayé, l'histoire est peut être sympa mais c'est un style d'écriture que je n'aime pas du tout

Ca y est, j'ai enfin commencé à sortir les chants de l'espace de Samuel R. Delany, un auteur classique de SF et précurseurs de l’afrofuturisme. La ballade de beta 2 est la première novela du recueil. On va suivre un étudiant qui a eu l’espoir que son professeur cède et le dispense de son dernier devoir. Non seulement le professeur ne cède pas mais ce fameux devoir consiste à étudier une civilisation considérée comme inférieure et dégénérée. On apprend à connaitre cette population et son histoire tout en étant témoin des biais et évolution de la pensée de notre personnage principal. Il va y avoir un certain nombre de surprises et ses préjugés cont en prendre un coup. C’est hyper bien écrit, ça dénonce énormément de choses en particulier un espèce d'élitisme culturel et racial. Ca remet les points sur les i, c’est un texte fort, très puissant tout en restant accessible. Il n’y a pas besoin d'être féru de sciences pour comprendre ce qui se passe. Je vous le recommande chaudement.