CAMION BLANC: ALICE COOPER Le parrain du Shock Rock

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CAMION BLANC

En 1971, dans notre beau pays de France, pour un garçon porter des cheveux longs, c’est s’entendre dire, chez des commerçants goguenards : « Elle veut quoi, la demoiselle ? Oh pardon, jeune homme ». Quant à arborer une boucle d’oreille, c’est une véritable provocation. Alors Alice Cooper, vous pensez ! Tous les repères sont bousculés. Maquillage, falbalas et cuir. Musique agressive, voix sardonique. Hautaine, railleuse. Il y a quelque chose de menaçant là-dedans. Une attitude qui met mal à l’aise ceux qui voudraient les traiter de pédés. Et puis quoi, merde, ce con joue avec un serpent. Un boa. Qui s’enroule autour de son torse et redresse la tête au niveau de son entrejambe, comme un phallus, pour darder vers vous une langue bifide. Et puis on dit aussi qu’il décapite des poulets vivants sur scène et les jette dans la foule. Rituel sadique, vaudou, usine à fantasmes. Voici le groupe ultime qui cristallise les frustrations des uns et la haine des autres, une sorte de groupe idéal. Voici Alice Cooper, l’homme qui a planté un pieu dans le cœur de la Love Generation ! Depuis, le rock n’a plus jamais été le même.

 

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