Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 6 sur 6

Nombre de pages: 6

Notice complète:

Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1925-11-27

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 27 novembre 1925

Description : 1925/11/27 (Numéro 329).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k491340j

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/12/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81%.


SOMMAIRE

La crise politique. –• Les conûuisi6hs du Cartel.-

La situation matérielle des troupes au Maroc. Guy de Montjou. Au Jour le Jour.– Les créances de Jeanne d'Arc sur Paris. Georges Goïâv. La campagne du Maroc..

Les événements de Syrie.

Les accords de Locarno.

La politique tchécoslovaque après les élections. Pierre de Quirielle, ̃ ̃̃̃ P*8°-' 'V^

Une œuvre scolaire àino-française franco-chinoise. Francis Borrey. A l'Etranger. A la Terre de Feu.– I. Paul Groussac. .3* page •' ̃

La crise ministérielle.– Echec de M. Dowmer. M.Herriot et les groupes du Cartel. Les instituteurs révolutionnaires. Jean Le Mée.

La « Ligue française » et la situation financière.

L'œuvre de Gabriel Vicaire. Un discours de M. Paul Bourget.

r 4* page

Le cinquantenaire de l'Institut catholique. Hors de France. Les dessous d'un grand procès Matérialisme ti piétistne aux Etals-Unis. Maurice MURET.

5' P»ge

Kronstadt. [7j. Max Pêmôertûn.

La crise politique Les coiSvulsions du Cartel Le Cartel donne un spectacle qui stupéfie et qui indigne. La livre était hier à 330 francs. Il y a des échéances le 30 novembre. Il y en a le 8 décembre. Les porteurs de bons sont en droit -de se demanWer si l'Etat fermera oui ou non ses guichets. Voilà des questions graves, qui mériteraient de concentrer toute l'attention de 3a majorité et des dirigeants. Est-ce à celles-là que le Çar-tel pense? Nullement. Dans tous les conciliabules d'hier, pas un mot efficace n'a été prononcé sur la situation, financière. Tout le problème agité par .nos maîtres est de savoir; s'ils garderont Jes, bénéfices du pouvoir et $'il$ jçaaintierjLdront une alliance électora Je profitable. Les affaires publiques, le rétablissement de nos finances, le sort du franc, la vie Chère ? A demain lés choses sérieuses. 'Avant tout il s'agit de sauver le Syndicat ^'exploitation, qui est le Cartel. Jamais Parlement en décadence n'a donné une telle idée de l'incapacité de sa majorité. Hier, la volonté brutale exprimée par les Socialistes d'exercer une dictafure et de procéder à un véritable coup d'Etat a secoué vigoureusement le monde politique. Les groupes d'opposition ont tout de suite voté un ordre du jour conçu en termes énergiques et nets où ils dénonçaient le complot révolutionnaire et où ils en appelaient au chef de l'Etat pour défendre la Constitution. Les radicaux eux-mêmes ont fini par être ëmus. Obstinés à garder l'alliance des socialistes qui les perd, ils ne se sont. pas immédiatement résignés à n'être que les valets de la maison socialiste. Ils ont réclamé un partage plus confortable. Ils ont même attiré l'attention de leurs alliés sur quelques sujets essentiels de politique-générale. A la fin de la soirée, on apprenait coup sur coup que M. Doumer refusait de constituer le ministère et que M. Herriot, appelé à f. l'Elysée, se faisait fort de mettre debout un Cabinet. Que serait, dans les circonstances présentés, un Cabinet Herriot? Il serait pire que le premier ministère présidé par le même M. Herriot, si quelque chose peut être en dessous. Il.serait le ministère Blum sous un autre nom. Incapable de rétablir la confiance, irrité de son impuissance, il fcroirait faire preuve de force en recourant violence, et, une fois de plus, les radi'caux'rie seraient qu'un instrument aux mains des révolutionnaires. On n'est pas surpris d'apprendre que M. Herriot cpn"sent à jouer ce rôle. Depuis le Congrès de Nice, M. Herriot a manifesté avec éclat son désir d'être l'introducteur .de la révolution socialiste. Cette triste gloire le tente. Mais comment ceux des radicaux qui ont .éprouvé hier quelque répugnance à subir la dictature socialiste sont-ils assez aveu- gles pour ne pas deviner que le ministère 'Herriot serait cette dictature même, organisée avec' leur complicité officielle? Ce sont cette fois les socialistes qui paraissent hésiter. Dans la nuit, la commission administrative de leur parti s'est déclarée hostile à la participation ministérielle. Les socialistes extrêmes ne veulent pas seulement la réalité du pouvoir, qu'ils s'assureraient aisément sous un ministère Herriot.. Ils veulent théâtralement, et pour la plus grande édification de l'électeur, la « prise révolutionnaire » du pouvoir. Le résultat est le même. Mais le protocole est •différent. La « prise révolutionnaire » du' pouvoir, c'est la démonstration publique que les socialistes dominent enfin et remplacent à la tête du Cartel le parti radical. C'est l'affirmation préalable que la doc̃ irine du nouveau ministère sera conforme aux trois principes posés à la tribune par 3VI. Blum l'Etat-tyran, -la spoliation et la ̃faillite. Les radicaux de M. Herriot seraient capables d'y obéir sans les annoncer.

L'e païtî Socialiste veut à îa ^foîsîes annoncer et les appliquer.

La controverse s'est prolongée encore toute la matinée. Au fond, le Cartel ne sait plus où- il en .est il ne sait plus ce qu'il peut, ce qu'il veut, ce qu'il ose. Il ne sait qu'une chose, c'est qu'il désire âprement durer à -tout-prix, mais il ne sait plus comment. Pendant que les événements se passent et que la situation financière s'aggrave, il consacre le temps à ses convulsions. On n'aurait imaginé ni un tel égoïsme, ni une telle incurie, ni une telle désinvolture à l'égard de l'intérêt public si on n'en n'avait le spectacle étalé devant soi. Le Cartel s'est engagé le 11 mai dans une voie qui ne mène' qu'aux catastrophes. Nous1 ne cesserons de le répéter. Il n'y a pas de politique possible avec les socialistes. Toute politique suppose la connaissance :des lois de la vie, le souci des affaires nationales, l'intelligence des arbitrages nécessaires entre les intérêts complexes d'un pays. Le socialisme est par définition systématique, international et révolutionnaire. Il n'y a de paix publique et de rétablissement financier que sans lui et contre lui. 'Les radicaux sont les seuls à ne pas avoir encore compris.

Lia situation matérielledes troupes au Maroc Bien que notre attention soit flbsorbée par 'es événements politiques, nous serions coupables de ne pas penser avec reconnaissance aux combattants du Maroc. Lorsque la mission parlementaire dont j'avais l'honneur de faire partie visita le front du Riff, au mois de 'juin dernier, l'intendance et le service de santé fonctionnaient à la satisfaction générale! Notre armée opérait, du reste, dans une région desservie par des routes et des pistes que j la sécheresse rendait résistantes aux lourds convois automobiles, et, d'autre part, les effectifs ne dépassaient pas ceux qu'avait autrefois l'armée d'occupation. Mais, depuis lors, l'accroissement considérable des rationnaires, l'avance réalisée par l'offensive du 12 septembre et celle du nord de Kiffane, et, surtout, la mauvaise saison, ont fâcheusement modifié la situation. Certes, on travaille à doter le front des voies d'accès indispensables à son ravitaillement, mais le résultat souhaitable est encore bien loin d'être acquis et les transports sont, très difficiles. Aussi les baraquements de bois construits à l'arrière, en grande quantité dit-on," ne. sont pas encore, à pied d'eeuvre, sauf en quelques rares endroits. Nos soldats couchent presque partout sous la tente individuelle, mauvaise protectrice contre le froid des nuits, impossible à chauffer, facilement emportée par les rafales et percée par les trombes d'eau que sont les pluies dans ce pays. Il semble que, au pis aller, des tentes coniques auraient pu être emenées jusqu'aux camps, désormais fixes pendant plusieurs mois.

Ce qui est encore beaucoup plus déplorable, c'est la façon dont les troupes sont vêtues. Les uniformes sont eh loques, et, ce qui est un comble, il y avait, tout récemment encore, des unités habillées en toile kaki. C'est tout dire. On a raflé tout ce qu'il était possible de prélever dans les autres régions, lais sant seulement une collection d'effets à chaque homme, mais c'est encore insuffisant. Il y a là une défaillance inadmissible de l'ad-. ministration. Il ne -faut pas seulement que tous les- soldats aient de bons vêtements, il faut encore donner à tous un chandail de laine et fournir à chaque unité quelques manteaux caoutchoutés, que mettront les sentinelles et tous ceux contraints de rester longi temps sous la pluie.

La nourriture est mauvaise et insuffisante. d'autant que nous avons là-bas des troupes jeunes et inexpérimentées, incapables de se débrouiller comme faisaient les coloniaux d'antau. N'insistons pas sur le fourrage moisi distribué pour les chevaux et qui fait de coûteux ravages dans la cavalerie.

Il est deux mesures que la mission,parlementaire avait instamment réclamées, qui ne sont pas prises et qui doivent l'être sans tarder. La première concerne la création de coopératives, administrées rationellement et groupées avec un magasin central, ainsi que plusieurs armées étaient parvenues à. en organiser à la fin de la guerre. L'exploitation dont les soldats sont les victimes impuissantes'est vraiment odieuse.

La seconde est relative au tabac. Il n'est pas distribué gratuitement, comme il l'était en France et comme il doit l'être aussi làbas. Lorsque les « soukiers » en ont, ils le vendent à un prix prohibitif pour les petites bourses; il est pour ainsi dire aux enchères et échoit aux plus offrants. Mais il arrive qu'il n'y en ait pas du tout et nous savons des bataillons demeurés plus de trois semaines sans avoir pu trouver de quoi faire une cigarette. C'est là une privation douloureuse l'Algérie voisine peut cependant fournir aisément le « perlot » désirable.

Le fonctionnement du service de la poste aux armées est absolument scandaleux. Le mot, pour une fois, n'est pas exagéré. La plupart des lettres ne^ touchent jamais leurs destinataires quanf à celles qui parviennent jusqu'aux intéressés, elles sont arrivées sur la côte souvent plus de quinze jours auparavant, et, pourtant, c'est par avion qu'elles ont voyagé depuis là. Il existe .des responsables qu'il importe de trouver et qui doivent être implacablement châtiés.

Le service de santé se trouve aux prises avec des difficultés énormes pour les évacuations. Les avions sanitaires disposent, sur le front, de terrains de fortune dont beaucoup sont inondés, et l'état des pistes interdit l'emploi d'automobiles. Aussi a-t-il fallu revenir au douloureux cacolet. Ailleurs, les efforts des médecins ne sont pas secondés comme ils devraient l'être. Il n'est pas admissible que des centafnés de blessés couchent sous la tente, tandis que des .hommes valides apparténant'aux services de l'arrière habitent de

confortables casernes, munies' des derniers perfectionnements hygiéniques. Heureusement les deux 'navires-hôpitaux' dégagent utilement les hôpitaux de> l'excédent de malades et de blessés qu'ils ne pourraient accueillir.

En un mot, le nouveau ministre de la guerre aura fort à faire pour assurer aux combattants le minimum de bien-être matériel indispensable. Les initiatives privées font beaucoup. La Fédération des mutilés et anciens combattants du Maroc, notamment/ a réussi des merveilles. Mais l'Etat doit faire son devoir envers nos soldats et lui seul peut, en l'occurrence, -agir avec l'efficacité nécessaire.

̃ GUY DE Montjqu.

Y

AU JOUR LE JOUR v

Les créances de Jeanne d'Arc sur Paris 1

Le Paris du quinzième siècle traita fort mal Jeanne d'Arc; et, dans un érudit recueil d'articles qu'il intitule: Jeanne d'Arc devant Paris, M. le chanoine Henri Couget, curé de Saint-Roch, fait aux pieds de la sainte, à proprement parler, le Gonfitùor des Parisiens. Et tout d'abord celui des chanoines. I>a plupart d'entre eux appartenaient au parti bourguignon et croyaient ou feignaient de croire leurs registres en témoignent que, si la Pucelle introduisait dans Paris l'armée royale, ce serait un grand massacre, d'avance organisé par les Armagnacs. « Créature en forme de femme, ce que c'était, Dieu le sait », dit de la Pucelie le chanoine Chuffart, chancelier du chapitre de l'Université et de la reine mère, doyen de Saint-Germain-l'Auxerrois et de Saint-Marcel, curé de Saint-Laurent et de Sainte-Opportune. Notre chanoine n'était pas rassuré lorsque, dans la journée du 8 septembre 1429, Jeanne d'Arc debout, avec son étendard, sur le dos d'âne des fossés, disait aux Parisiens: « Rendezvous à nous prqmptement de par Jésus, car, si vous ne vous rendez pas avant la nuit, nous entrerons par force, que vous le veuilliez pu non. » Et, dans le recul de l'histoire, les invectives de Chuffart nous 'apparaissent comme la froide et tardive vengeance de quelqu'un. qui vient d'avoir grand'peur.

.Non moins que les chanoines, les gens de justice péchèrent à l'endroit de Jeanne, à l'endroit de la patrie. Le greffier du Parlement, Clément de Fauquembergue, s'imaginait que, si Jeanne était victorieuse, Charles VII vainqueur passerait la charrue sur Paris. Et, dans la chambre même du Parlement, messire Louis de Luxembourg, évêque de 'Thérouanne et chancelier de France pour le parti anglais, avait, à la fin d'août, convoqué toutes les notabilités parisiennes, afin de leur faire renouveler le. serment de fidélité s< au roi de France et d'Angleterre ».

Coupables aussi, les universitaires, et très coupables demandez à M. Pierre Champion le rôle qu'ils jouèrent dans le procès de condamnation. Un certain nombre d'entre eux avaient collaboré au traité de Troyes ils en avaient été récompensés par des bénéfices que la victoire passât à Charles VII, leurs acquisitions, et peutêtre leurs têtes, étaient menacées. Et ceuxlà se vengeront de leur terreur d'un jour en prenant part bientôt au procès de condamnation. Ce maître Thomas de Courcelles, professeur d'Ecriture sainte, dont l'épitaphe nous vante « la science éminente et la grande éloquence », devait être pour Cauchon uiï précieux auxiliaire. Il le. faut dire franchement Paris fut en effroi en voyant arriver Jeanne d'Arc Paris pria pour que Dieu la fît reculer. Le greffier Fauquembergue nous montre les Parisiens « poussant un cri en toutes les parties de la ville, de çà et de là les ponts, criant que tout était perdu, que les ennemis étaient entrés dans Paris, et que chacun se retirât et fît diligence de se sauver. Et tous les gens étant lors ès sermons sortirent des églises, furent très épouvantés, se retirèrent la plupart en leurs maisons et fermèrent leurs portes ». Il y avait dans Paris, assurément, des partisans de Charles VII, dont quelquesuns, à l'approche de la Pucelie, sortirent ponr « se mettre en sa compagnie ;», et dont quelques autres, en mars de l'année suivante, organisèrent au profit de Charles VII, sous la direction du Carme Pierre d'Allée, une véritable conspiration mais ce n'était là qu'une minorité. Et, le 8 sep- tembre au soir, l'opinion parisienne, ras^ surée par la retraite de Jeanne et par la nouvelle de sa blessure, remerciait la Vierge Marie d'avoir ainsi châtié celle qiti, au .jour même de sa fête, avait osé tenter une agression contre le loyalisme anglais de la ville de Paris. Lorsque, .un mois après la condamnation de Jeanne, conformément aux ordres donnés par le roi d'Angleterre, l'inquisiteur. Gravèrent, du haut de la chaire de Saint-Martin-desChamps, énumérera les « erreurs et fausses enrageries que Jeanne avait souvent proférées », et accumulera les calomnies ̃contre sa mémoire en la représentant* tomme l'instrument du démon, il trouvera un auditoire plus prêt à l'écouter qu'à ;r s'offusquer. Voilà ce que dit l'histoire et M. le chanoirje Couget estime que des réparations s'imposent. Six colonnes en pierre dure, subsistantes, encore dans l'église

Saint-Denis 'de la Chapelle, marquent l'emplacement où Jeanne s'agenouilla avant de donner l'assaut à Paris la vieille église paroissiale, aspire à se transfigurer ̃et à. s'élargir en basilique voilà pour les Parisiens du vingtième siècle une magnifique occasion d'expier la légèreté de leurs ancêtres du quatorzième. L'autorité municipale de Paris, de son côté, pourrait, conformément au vœu des archéologues 'dont M. le chanoine Couget se fait l'interprète, faire poser une plaque au numéro 2 de l'avenue de l'Opéra, en souvenir de cet assaut de la Porte SaintHonoré, où Jeanne fut blessée. Enfin, M. le chanoine Couget ne craint pas de souhaiter qu'à l'église paroissiale de SaintMartin-des-Champs on organise une cérémonie religieuse, en réparation des insultes jadis proférées contre la Pucelie dans l'église du prieuré voisin, qui est aujourd'hui le Conservatoire des arts et métiers.

Et lorsque Paris aura rendu ce triple hommage aux prières de Jeanne, dont il ignorait le prix, à- la blessure de Jeanne, dont triomphalement il se réjouissait, à .la mémoire Jeanne, que même après la mort il "laissait encore salir, M, le curé 'de Saint-Roch récompensera, par l'absolution donnée aux ancêtres, le repentir des descendants.

GEQ.RGES GOYAU.

LA CAMPAGNE DU MAROC Les opérations

Groupement de Fez. Par suite des pluies continuelles, le niveau des rivières augmente, empêchant toutes communications. Nous avons continué nos tirs de harcèlement au nord du Djebel-Messaoud, dans la région- d'Ineghden et vers Hadjer-Mabeb. A Moulai- Aïn-Djenane, un groupe franc a mis en fuite une trentaine de. dissidents. Près d'Astar, des dissidents, qui tendaient une embuscade aux habitants du village, ont été repousses. Trois familles Beni-Zeroual et trois familles Hayaïna sont rentrées de dissidence. .•

Abd el Krim aurait donné, aux Mezziat et aux Rioua dissidents réfugiés chez les M'tioua, des terres de labours pour leur permettre de vivre.

Groupement de Taza,. Le mauvais temps règne sur tout le groupement.

On signale la présence d'Abd el Krim chez les Senhadja de Srair et à la zaouïa des ZerkoV-Trôis harkas ennemies sont..également signalées- sur le front ̃desi%Iarnissa, ainsi que J50 fusils au nord de Tamjout, sous les' ordres d'Ahmar ben Ahmar, des Beni-Amret; 350 fusils vers Beraber, sous les ordres d'A-hrnar Arkand, des Beni-Amret, et 150 fusils Vers Koudiat, sous les ordres du caïd Astat El Ouriaghel. ̃̃'

«-•̃Le 24 novembre^ des coups de fusil ont été tires par des rôdeurs des Ouled-Ali-BouAïssa, sur le poste du Djebe'Azrou. J Bans la zone espagnole

La soumission de la tribu des Beni-Gorfet, qui est annoncée officiellement, constitue un ÎFàit important, car, outre qu'il compte 4.000 fusils et qu'il est la' tribu plus forte parmi celles du djebel, ce groupement a dû lutter contre El Chaoui, chef des Sumata, avant de pouvoir demander l'aman.

Cette soumission, suivant de près celle des Wâdras, marque le début d'une évolution générale des Djebalas vers le maghzen et contre Abd el Krim..

Les événements de Syrie La délivrance de Rachaya On télégraphie de Beyrouth à l'agence Reufer

Les Druses, qui avaient pénétré à Rachaya et qui en ont été chassés, étaient armés de grenades allemandes. Les pertes, du côté français, sont sans importance en comparaison de celles des Druses. La colonne de secours, venant du Nord-Ouest, a exécuté une marche forcée spiendide. La garnison de Rachaya résistait depuis cinq jours contre des attaques incessantes; elle a été secourue au moment propice, car eiic àvàitr.épuisé toutes ses munitions, quoiqu'il restât des vivres" pour dix jours pour alimenter les 250 détenseurs.

Les Druses ont évacué tout le territoire avoisinant. La poursuite des rebelles continue. Déclarations de M. Chamberlain v aux Communes

Répondant à une question, M. Chamberlain a répété, hier, que les gouvernements français et anglais désirent que leurs rapports très amicaux et leur coopération étroite s'étendent à toutes les questions dans lesquelles les deux gouvernements ont un intérêt commun.

Il est évident, dit M. Chamberlain, que, ies rapports entre la Syrie, la Mésopotamie et la Palestine représentant une sphère d'intérêts communs, nous avons discuté avec M. de Jouvenel cette question et, en particulier, le règlement de la partie commune de la frontière qui n'a pas été encore délimitée.

M. Chamberlain ajoute que, bien entendu, on n'a ni demandé ni offert que les forces anglaises procèdent à une action militaire contré les Druses.

EN RHÉNANIE

Un commissaire du Reich à Coblence Le nouveau commissaire du Reich près de la commission interalliée des territoires rhénans, est arrivé, hier, à Coblence; où il rendra visite à M. Tir-ard.. f Le logement des troupes alliées Le gouvernement du Reich aurait chargé l'ambassadeur d'Allemagne à Paris de faire une démarche au sujet de la réquisition de nouveaux locaux pour les troupes à .Trêves. Accident d'aviation

Deux pilotes du 2' groupe d'aviation de chasse se sont abordés à 600 mètres d'altitude, aux environs de Wackernheim. L'un des pilotes, parti en vrille à la suite du choc, a fait fonctionner son parachute et a réussi à atterrir, sain et sauf, pendant que l'appareil s'gsrasait quelques mètres plus loin.

Les Accords (de X«ôCàrii6 La signature, des accords

Nous avons indiqué,- hier, qu'en raison du cérémonial restreint qui entourera la signature e des accords de Lo'carno,' le 1" décembre prochain, le gouvernement britannique avait suggéré la possibilité de donner, à cet effet, pleins pouvoirs aux ambassadeurs. Les milieux allemands semblaient favorables à cette suggestion; toutefois, l'ambassade d'Allemagne à Londres se refusait, hier, à faire aucune déclaration. On annonçait, au contraire, que M. Benès et M. Skrzynski avaient fait savoir qu'ils arriveraient respectivement à Londres le 29 et ,1c 30 novembre.

Quant à if. Briand, qui paraissait résolu à se déplacer lui-même, sa décision est naturellement soumise à la crise politique actuelle. Signalons enfin que le conseil national du parti traavilliste indépendant a lancé une proclamation contenant des menaces contre M. Mussolini, au cas où il viendrait à Londres. Au Reichstag

La commission des affairés étrangères duReichstag s'est réunie, hier, pour prendre .connaissance d'un mémoire des experts juridiques du ministère de la justice sur la question de savoir si le projet gouvernemental introduit une modification à la Constitution de Weimar. Contrairement à la thèse soutenue par les nationalistes et les racistes, qui déclarent qu'en entrant' dans la S. D. iNv f Allemagne abdique son droit de décider de la guerre ou de la paix et qu'ainsi il y a modification effective de la Constitution, les experts estiment que ce droit. demeure en dernier ressort aux pays liés par le pacte qui restent libres de décider leur participation aux mesures de rigueur ordonnées par la S. D. N. contre l'agresseur, et ce en vertu de l'interprétation de l'article 16 du pacte, telle qu'elle a été donnée officiellement à Lôcarno. Ainsi, il ne serait pas nécessaire d'obtenir une majorité des deux tiers au Reichs' tag pour donner force de loi au projet du gouvernement. M..Stresemann n'assistait pas à la séance. Il se serait alité à la suite du surmenage de ces derniers jours.

Le bruit court, dans les milieux parlementaires, que les nationalistes s'efforceront de traîner en' longueur la discussion en troisième lecture des accords de Locarno. On leur prête l'intention de demander la disjonction de l'article 2 du, projet de loi gouvernemental qui prévoit l'admission de l'Allemagne dans la Société des nations.

Signalons, d'autre part, que les pourparlers touchant la formation du nouveau Cabinet n'oni pas encore été renouvelés of ficiellem'ent; mais se sont poursuivis dans les coulisses parlementaires entre les délégués des divers partis. On sait que les démocrates du centre et les populistes ont préconisé la grande coalition, mais les social-démocrates n'inclinent guère ̃ à entrer dans le gouvernement, ne se souciant pas de stibfr les conséquences de la politique jiscale ej 4°Hani§re inajjsijr^par., Jp Cabinet Luther.' ̃ ̃ EN GRANDE BRETAGNE La question du désarmement à la Chambre des Lords

Lord Parmoor a soulevé la question du désarmement général devant la Chambre des Lords hier après-midi.

Lord Robert Cecil, répondant au nom. du gouvernement, déclara que cette question devait être considérée comme .partie essentielle du plan de pacification mondiale.

L'Assemblée de la S.D.N., déclara-t-il, a conclu à la nécessité- de faire des études approfondies des principes qui devront régler ce désarmement, car sans accord préalable, une Conférence de délégués ne donnerait aucun résultat. Le 3 décembre prochain se réunira un Comité de Relégués par Je Conseil de la Société des nations, qui sera chargé de nommer une commission chargée elle-même d'élaborer les bases du désarmement mondial.

Lord Orey et les alliances

Dans une allocution prononcée à Londres, Lord Grey de Fallodon a critiqué le système d'alliances et a fait l'éloge du pacte de Locarno.. Si les vainqueurs de la guerre s'étaient embarqués dans une'. politique d'alliances séparées et exclusives, ils auraient bien .pu s'assurer la sécurité pour 10 ans, mais il est indubitable que la guerre aurait recommencé et que ce système eût créé en Europe cet, état de choses qui a causé la guerre de IQ.14.' ̃

Les traités de Locarno ont ï'immense_ avantage de créer une Europe rapidement unie dans les cadres de la Société des nations, ce qui rend impossible une nouvelle division en deux camps. La fin du procès des communistes Le procès des douze communistes anglais accusés de sédition s'est terminé hier.

Les accusés ont été déclarés coupables par le jury de la cour centrale criminelle d'Old Bailey. Cinq d'entre eux MM. Inkpins, Rust, Pollitt, Gallacher et Hannington'ont été condamnés à douze mois de prison. Les sept autres se sont vu infliger six mois de la même peine. Ces derniers toutefois ont eu le choix entre la renonciation à leurs doctrines communistes et la peine de prison ils préférèrent les six mois d'emprisonnement. Tous les condamnés seront détenus au quartier politique. Quand les accusés se présentèrent ce matin devant la Cour, ils avaient tous .arboré des roses rouges à la- boutonnière.

Aussitôt après le verdict, ils furent mis en état d'arrestation et conduits immédiatement à la .prison de Brixton dans des voitures cellulaires. D'autres arrestations seraient imminentes. La frontière de l'Ulster

M. Cosgrave est parti hier soir, aussitôt après la séance du Parlement, à destination de Londres, où il doit prendre part à une importante conférence ayant trait à la crise qu'a provoquée la délimitation de la frontière de l'Ulster. Les élections australiennes

Le correspondant de YExchangc Telegraph à Melbourne, télégraphie que les résultats définitifs et complets des élections australiennes à Ja Chambre des représentants sont maintenant connus.

Le tableau suivant indique le déplacement des sièges

Les nationalistes qui comptaient 32 sièges en/comptent 38 dans la nouvelle Chambre les agrariens ont conservé leurs 14 sièges les travaillistes qui comptaient 29 sièges n'en ont plus que 23. r

Environ 91 -des électeurs ont voté.

Le prix Nobel de la paix. D'après une nouvelle qui circule dans la presse de Stockholm, c'est au général Dawes, vice-président des Etats-Unis, que' sera très vraisemblablement attribué cette année le prix Nobel pour la paix, qui doit être décerné le 10 décembre.

La politique tchécoslovaque après les élections

̃Les résultats politiques des élections du 15 novembre, pour, les deux Chambres, en. Tchécoslovaquie, sont conformes à ce que nous avions indiqué d'avance. La procédure électorale, qui règle minutieusement le mécanisme d'une proportionnelle perfectionnée, a été terminée seulement le 23, par la deuxième et la troisième opération de répartition, attribuant définitivement aux partis le nombre total des mandats qui leur reviennent en vertu des suffrages exprimés. Mais on était fixé sur ce nombre, à quelques unités près, et sur la force respective des partis dans le nouveau Parlement, après1 la première opération de répartition et la publication des chiffres de voix obtenues, sur l'étendue du territoire, par tous les partis pour la Chambre des députés.

La divergence entre ces chiffres et ceux pour l'élection du Sénat n'offre guère qu'un intérêt de statistique, les deux Assemblées étant nommées par les mêmes électeurs .et électrices, avec quelques différences dans lés conditions d'âge pour l'électorat et l'éligibilité. Le nombre des sénateurs étant la moitié de celui des députés, les circonscriptions, pour le Sénat, sont d'une étendue double, afin que la proportionnelle puisse jouer, entre les partis, de la même façon.

La coalition des cinq partis tchécoslovaques formant la majorité sur laquelle s'appuyait le gouvernement et participant à ce gouvernement, aura (en y comprenant le parti des petits artisans qui restaient en dehors de l'organisation, 159 voix à la Chambre (au lieu de 169 qu'elle avait sans les petits artisans) contre 141, si tous les autres partis, qui forment l'ensemble le plus disparate, dë«meurent à l'opposition. Elle aura 80 voix contre 70 au Sénat. En dépit de cette réduction numérique de l'actuelle majorité, le Vcnkov, journal du parti ag*rarien, organe de M. Svehla, président du Conseil, déclare que la position de la coalition a été renforcée par les élections, et l'on peut ne pas donner tort à cette affirmation optimiste. ••, Ce qui est certain, c'est que M. Svehla est encore plus qu'il ne l'était hier, l'homme de la situation. Il a accompli le geste légal de donner la démission du Cabinet qu'il présidait depuis un peu plus de trois ans. Il le reconstituera sur les bases, légèrement modifiées, que fixent les élections pour, la situation des '.partis. Nul n'est plus à même, dans le personnel politique, techèque, par son expérience et. son habileté, de conduire les négociations qui vont s'engager, d.e iiouer ce de diriger liné* coalition qui sera peut-être un, peu plus compliqués à manier que celte avec laquelle il a gouverné trois années, sur-. montant heureusement toutes les difficultés. Ce gouvernement de la fietka, comme on l'a baptisé là-bas, gouvernement de cinq par* tis. dont les opinions et les intérêts étaient souvent antagonistes, a été Pobjet de plus d'une critique. Sous une forme plus ou moins étendue et élargie, il reste actuellement une nécessité pour la politique tchécoslovaque, Il a ses inconvénients, qui sont de perpén tucls marchandages, l'obligation de traiter les questions beaucoup plus dans les négo, de refréner les passions politiques des partis, qu'au grand jour des discussions publiques au Parlement. Il a ses avantages, qui sont de réfréner les passions politiques des partis* de. les forcer à subordonner leurs intérêts particuliers à l'intérêt national quand ils ont en face d'eux de fortes minorités ethniques, dont la plus forte, celle des Allemands, impose encore, par son attitude, ̃ l'unité de front aux partis patriotes pour consolider l'Etat tchécoslovaque.

Le parti agrarien, dont M. Svehla est h chef, reste, après comme avant les élections, le nœud de la coalition; il est, au centre, entre les éléments de gauche et de droite, !?> parti le plus nombreux et le plus fort. Ayant accru ses effectifs, il atteint presque au million d'électeurs et a conquis 45 mandats à la ChafnbYe' (au lieu de 42). OW peut être impressionné par le fait, qu'après ce parti, représentant des intérêts de la classe rurale, très attaché au maintien et au développement de la petite et de la moyenne propriété, vient immédiatement, pour l'importance numérique, le parti communiste, avec 931.000 voix et 42 mandats (au lieu de 27). Il faut noter qu'il y a, dans ces voix communistes, toutes les nationalités; il' y a bien 250.000 voix allemandes il y a des voix magyares et ruthènes il y a tous les mécontents. Il faut noter aussi que les communistes tchécoslovaques, fortement travaillés par l'influence de Moscou, ont résisté à l'injonction de combattre contre leur propre nationalité au profit des nationalités adverses, ce qui à provoqué, parmi eux, de vives dissensions. Il faut noter enfin que les communistes sont en diminution sur les élections municipales de 1923, sur les récentes élections législatives de' la. Russie des Carpathes, où ils avaient eu un succès facilité par l'extrême ignorance de ces populations. ̃

Au succès relatif des communistes répond la diminution attendue et prévue du parti social-démocrate; si elle n'a pas surpris, elle est un événement politique pour un pays comme la Tchécoslovaquie. Au lendemain des élections d'avril 1920, le parti social-démocrate se trouvait, de beaucoup, le parti dominant. Après la rupture avec les comnlunistes, à l'automne suivant, c'était encore lui. qui avait le plus de mandats. Mais sa représentation au Parlement était disproportionnée à ce qu'était devenue sa force réelle dans les masses ouvrières. Il passe de 52 mandats à 29 et n'a plus que 631.000 voix en regard des 1.590.000 de 1920, avant la rupture. Il a perdu beaucoup, non seulement au profit des communistes, mais aussi, eu Slovaquie, où il avait eu, en 1920, un succès sans rapport avec la situation du pays et ou il s'est effondré aujourd'hui, au profit des populaires catholiques slovaques.

Très diminué de nombre, il reste homo« gène. Il garde l'avantage moral de sa ;rup« turc décisive avec les éléments extrémistes du sentiment des nécessités politiques et na< tionales qu'il a montré, pour lequel on pour<


rait le donner en exemple à des socialistes d'autres pays. A côté de lui, au contraire, le parti socialiste national, beaucoup plus national que socialiste, a grandi. En 1920, ses voix n'atteignaient pas au tiers de celles du parti social-démocrate; il se trouve aujourd'hui, en ayant gagné plus de cent mille, à son égard à peu près sur le pied d'égalité avec. 28 mandats à la Chambre. C'est le parti auquel s'est rattaché M. Benès quand il a dû renoncer à la position indépendante qu'il ~l avait essayé de maintenir .en dehors et audessus des partis. Le ministre des affaires étrangères a été élu en tête* de liste du parti, à Prague; durant la période électorale, il a prononcé des discours, un surtout, Smichov, faubourg de'Praguc, le i" frbvembre, qui portaient sur la politique générale et' qui s'élevaient un peu au-dessus de l'horizon du parti socialiste national.

A la gauche de la coalition, dont les agrariens: forment le centre, il y à les deux partis socialistes, qui représentent une force dont l'ensemble est assez diminué. A la droite, pour laquelle les élections accusent un avantage, il y avait les populaires catholiques et les démocrates nationaux. Ces derniers, ja-; .dis radicaux sous le nom historique de Jeanes-Tchèques, qui fut aussi celui d'un para dominant, sont arrivés à incarner le parti le plus bourgeois dans la politique tchécoslovaque d'aujourd'hui. Ils ont perdu beaucoup; on savait qu'ils devaient perdre encore. A vrai dire, le parti dissident qui s'est formé à leur gauche sous le nom de « parti national du travail », s'il a pu leur faire un tort sensible, n'a pas réussi, pour son compte, à se créer une situation; il n'a pas obtenu un seul mandat; il en a été de même, dans ces élections, pour tous les partis dissidents et nouveaux. En revanche, un parti de tendances voisines, qui s'était manifesté aux élections précédentes, le parti dit des petits artisans ou du commerce, a plus que doublé le chiffre de, ses voix. Il a quelques voix de plus que le parti démocrate national et treize mandats comme lui; il sera sort égal dans la coalition, en dehors de laquelle il était jusqu'ici, *'où' 'il entrera ̃"àujdufd'huï,cômpen-" sant vin peu les diminutions d'autres partis. Le fait peut-être le plus saillant des élections est l'avance considérable du parti populaire catholique, non seulement en Mora,vie, où est sa force principale, mais aussi dans la Bohême. Elle était prévue également; on pouvait se demander quel effet aurait su» elle le conflit avec le Vatican. Le succès électoral du parti populaire est à son organisation, à ses œuvres sociales et à. ses tendances démocratiques,' à l'habile direction et au sens politique de son chef, Mgr Sramek, qui le représente dans la coalition et au gouvernement. Il n'a pas été arrêté paf le conflit avec le Vatican, à cause de l'attitude correcte et digne qu'il a su conserver. Avec leurs 689.000 voix, les seuls populaires tchèques arrivent au chiffre des voix tchèques et slovaques réunies avant que les Slovaques ne se fussent séparés d'eux, passant à l'opposition avec Hlinka. Il a 31 mandats au lieu de 21. Numériquement, il est aujourd'hui le second parti dans la coalition. Il serait de beaucoup le premier si les populaires slovaques marchaient encore avec les Tchèques.

Le succès des populaires slovaques de Hlinka, (474.000 voix, 23 mandats au lieu de. 11), succès prévu et important, bien qu'il accuse une diminution depuis les élections municipales, doit être mis en corrélation avec celui des catholiques tchèques et considère beaucoup plus comme -un succès- catholique' que comme une victoire des idées autonomistes de Hlinka en Slovaquie. L'attitude de Hlinka suscite, dans son propre parti, des mécontentements et des blâmes de plus en plus prononcés un parti dissident s'est affirmé, qui sera pour lui une menace sérieuse et qui continuera son existence après les élections. A plus d'un signe, on pourrait se demander si l'heure ne viendrait pas d'un arrangement, beaucoup plus facile à réaliser que ce qui s'est fait en Croatie, qui mettrait fin à l'absurde agitation de Hlinka. Celui-ci, en tout cas, semble contraint de modifier son opposition.

Une telle situation ne se présente pas sous un jour défavorable pour la coalition des partis tchécoslovaques. Elle a aussi le droit d'envisager sans crainte la situation qui résulte des élections pour les minorités nationales de la République. Celle-ci, en ce qui concerne les Allemands et leurs rapports avec l'Etat, pose la plus grosse question d; la politique tchécoslovaque, sur laquelle il > aura lieu de revenir. Après ces élections, et une campagne où ils se sont montrés incapables d'affirmer une direction, après les erreurs et les fautes qu'ils ont accumulées au cours de la législature précédente, après le? accords de Locarno, les Allemands de Tchécoslovaquie, et où prédominent désormais des partis plus disposés à la conciliation, se trouvent dans l'obligation impérieuse de revisei leur position.

PIERRE DE Quisielle.

L'évolution du communisme soviétique C'est avec une extrême- lenteur que le gouvernement de Moscou suit le mot d'ordre lancé en 1922 et répété à son lit de mort par Lénine < Camarades, il faut faire machine en arrière. » C'est en grinçant que la machine recule. Elle recule tout de même. Ainsi l'agence officielle de l'Union Soviétique, la Tass, dans son édition de Paris, nous apprend que d'importantes modifications viennent d'être apportées dans le code civil au chapitre de l'héritage. Déjà, en matière d'héritage, le code civil russe donnait une première entorse au communisme, en admettant la faculté d'hériter et de tester. Cette faculté, il est vrai, était réduite à 10.000 roubles.Tass nous informe que cette restriction vient d'être abolie et la limitation du droit d'héritage considérablement « amendé ». Pourquoi? « Afin, dit-elle, de faciliter l'existence aux entreprises individuelles et commerciales après la mort de leurs propriétaires et de créer des conditions plus avantageuses pour 1' « afflux des ressources matérielles et des capitaux dans le pays 2.

C'est ainsi que sous la pression des nécessités économiques inéluctables, le communisme soviétique évolue vers lés formes sociales anciennes La même évolution se manifeste même dans t'ordre politique. Un amendement à la loi conrernant les Koustaris, artisans n'employant pas plus d'un ouvrier salarié, les petits marchands ae payant pas de patente de commerce, les paysans employant des ouvriers salariés, les serviteurs subalternes du culte religieux, jusqu'ici privés du droit électoral leur restitue, en Ukraine et en Russie blanche, les droits civiques dont les citoyens « passifs étaient privés jusqu'ici. Même les « anciens chefs des troupes cosaques blancsgardiens et leurs aides, les anciens soldats de ̃ Wrangel et des autres armées blanches peuvent être rétablis dans leurs droits d'électeurs », 'dit la" Tass.

Ce sont là autant de concessions faites par les dirigeants de Moscou à l'esprit « bourgeois », mais dont ne parlent pas les feuilles communistes françaises.

Une œuvre scolaire sino-taçaise et iraBco-ÉiDDise

Pékin, le 18 septembre. 1525.

L'e si avril dernier, M. de Martel, ministre de France à Pékin, était l'Hôte des professeurs de la section francaise de l'Université nationale de Pékin et de l'Université francochinoise, auxquels s'étaient jointes les délégations des Universités de Canton et de Nanking. A cette occasion, le ministre de France a porté une parole autorisée que je ne saurais mieux rendre qu'en la donnant in extenso-

Monsieur le Recteur, Messieurs,

Je veux, tout d'abord, vous remercier des. pa- roles de bienvenue que vous m'avez adressées; je sais qu'elles sont surtout destinées au représentant de la France, mais laissez-moi penser qu'elles vont aussi à ce vieil ami de la Chine que je suis.

Je me rappelle, en effet, avec émotion, que j'ai déjà été reçu solennellement dans cette même Université, lors de mon précédent séjour à Pékin.

Si j'ai le regret de ne point voir, ce soir, M. Tsai- Yuen Pei, le recteur d'alors, maintenàru en mission en Europe, j'éprouve un plaisir particulier de retrouver beaucoup de visages connus, et surtout mon vieil ami Li Yu Ying. Vous connaissez, Messieurs, tous les liens traditionnels qui unissent la France et la Chine; en dehors d'une communauté d'institutions politiques, d'une forme identique de gouvernement, d'autres liens aussi nous unissent, et la jeunesse, dans les deux pays, est animée d'un ardent désir de s'instruire et de travailler à la réalisation d'un idéal commun* .fait d'aspirations généreuses tendant au progrès de l'humanité. Cette heureuse identité de pensées et ce patrimoine commun de libéralisme, ceux de nos hommes politiques qui ont visité la Chine n'ont pas manqué d'en être frappés.

L'un d'eux, M. Painlevé, me le faisait encore remarquer avant mon départ de Paris. Je suis heureux de vous apporter son salut cordial; maintenant qu'il a été appelé à diriger le gouvernement, il ne rnanquerapas, yous; pouvez en 'êfré 'assurés, tledonriè'r une impulsion nouvelle^ ̃à nos oeuvres franco-chinoises, déjà si floris-

santes.

Je suis aussi heureux de vous apporter le saint de tous vos amis de France, et en particulier de MM. Blum et Marius Moutet. Comme vous le savez, après des négociations laborieuses, l'affaire irritante du franc-or a pu être réglée d'une manière satisfaisante pour les deux parties en cause, et grâce à des concessions mutuelles, un accord est intervenu.

Des fonds importants vont être mis à la disposition de la commission mixte franco-chinoise inaugurée ce matin même, pour le développement de nos œuvres

L'avenir en est .donc assuré, et, désormais, ellles vont pouvoir se développer et prospérer. Vous pouvez, en tout cas, compter sur moi pour' y travailler de toutes mes forces.

Permettez-moi de lever mon verre en l'honneur de la jeunesse chinoise, et de boire à la prospérité de l'Université de Pékin et au succès des œuvres franco-chinoises.

Ce discours répondait à celui porté par Li Yu Ying, créateur et animateur de l'œuvre d'éducation sino-française et francochinoise.

D'ores et déjà, pour donner apaisement à certains, marquons ici que cette œuvre laïque n'a rien, encore que d'aucuns l'aient affirmé, d'anticonfessionnel. D'ailleurs, la « confession » ne s'exprime pas en Chine comme elle s'exprime en France. Nombreux sont, très nombreux, les élèves « païens ». reçus, dans les écoles des missionnaires et çles sœurs, et qui les laissent tout à. fait libres dans un cadre très large d'une correction élémentaire. En l'immense Chine, il y a place pour tous ceux qui, d'âme française, c'està-dire claire et d'activité saine, sur un plan ou sur un autre, veulent aider et aident au rayonnement français. Est-il besoin de faire remarquer que le ministre de France, M. de Martel, est le « vieil ami » de Li Yu Ying, et que cette vieille amitié doit être retenue comme un signe manifeste pour les apaisements de certaines inquiétudes?

**#

Li Yu Ying est fils de grand mandarin. Durant trois générations, ses aïeux furent premiers ministres d'empereurs Ta Ts'ing. Il était naturellement destiné au mandarinat. Mais ses parents- avaient compté sans le hasard: leur fils eut affaire à un maître confucéen bourré de lectures européennes. Et, à l'élève, les pays d'Ouest apparurent mirifiques. Il mourut d'envie d'y aller. D'autant qu'alors il participait à cet éveil général de la jeunesse mandarinale et lettrée que la guerre sino-japonaise avait suscité dans tout le pays de Chine une des premières manifestations (peut-être la première) de l'idée de patrie et qui: brûlait du désir d'aller s'instruire en Occident, aux sources mêmes de. cette civilisation cause des succès japonais. Mais sa famille lui refusa' tout voyage, jusqu'au jour où une combinaison prit place « D'accord, mes chers parents, je serai mandarin, puisque telle est votre volonté, alors laissez-moi accompagner le grand ami de notre famille, Sun Pao Chi, nommé ministre Chine à Paris. » La famille hésita un peu. Parmi tous les pays d'Occident, la France et Paris, en ces temps-là, aux yeux des grands mandarins chinois, apparaissaient, un peu, comme de nos jours apparaissent, à beaucoup, Moscou et la Bolchevie ville et pays de révolution. Mais le jeune Li, avec ses vingt-deux ans et la surveillance discrète et paternelle de M. Sun, échapperait sans doute aux emprises. Et la famille finit par consentir au départ. Et il advint une « fuite élégante » de Pékin.

A peine à Paris (1903), et à la légation de l'avenue Hoche (depuis elle s'est installée rue de Babylone), Li dit à Sun Pao Chi « Je ne peux être mandarin. Ce n'est pas dans mes goûts. Tao Yuen Ming et autres poètes bucoliques ont formé mon âme. J'aime la nature, les fleuves, les oiseaux. Permettez que je vous quitte. »' Et il s'en alla à l'Ecole pratique d'agriculture de Montargis. Confucéen d'âme et d'éducation, le jeune Li trouva, ici, cet équilibre de travail travail manuel et travail intellectuel cher à Confucius, et qui assure un développement normal et équilibré de toutes les facultés. Parmi les sciences enseignées, les biologicmes retinrent davantage son attention. Lamarck, Darwin furent ses lectures favorites,

puis Elisée Reclus.

Ces trois années passées à Montargis confirmèrent la formation intellectuelle et morale de Li Yu Ying. De son séjour il gardera un pli pour la vie le, goût de la recherche scientifique, de la curiosité désintéressée et de la pensée libre (je ne dis pas libre pensée) s'aj ustant à une âme vraiment confucéenne, c'est-à-dire sans parti pris ni sectarisme, c'est-à-dire encore véritable pensée libre (j'ose répéter je ne' dis pas libre

pensée), ^a^

Après Htllfifargis, ce furent, à la Sorbonne et S l'Institut Pasteur, trois autres années

consacrées à des études de chimie, de biologie, de bactériologie. Entre temps, une imprimerie, d'abord à Paris, puis à Tours, mit à la disposition des Chinois des livres de vulgarisation scientifique, et aussi aida à 4a, propagation des idées républicaines et du renversement de la dynastie décadente des Ta Ts'ing, mandchoux étrangers et Cjanquérahts, et aussi représentants d'un esprit féodal, qui enrayait la vie nouvelle.

.C'est alors que se révéla tin des côtés de l'âme philanthropique de- Li. En Chine, il avait vu la misère, le paupérisme, la famine, dés gens mourir de faim. Il crut trouver dans le soja l'aliment rationnel, généreux et bon marché. Sans compter que cet aliment végétal ne laisserait aux sens qu'un jeu" apaisé, à rencontre de l'alimentation carnée. 'Et, en 1909, Li rentrait en Chine et cueiljajt trente ouvriers qu'il installait bientôt, à la Garenne-Colombes. Et, tandis qu'il fabriquait et tirait du soja toutes sortes de produits variés, il pratiquait à l'endroit de ses ouvriers le principe qui lui était cher balancer, équilibrer le travail manuel et le travail intellectuel, instruire et éduquer l'ouvrier, son travail manuel terminé. Chaque jour, le soir, des leçons étaient données en français aux ouvriers chinois. J'ai assisté à quelques-unes de ces leçons. J'en ai emporté un souvenir plein d'émotion.

Rentré en Chine en 1911, à l'occasion de la Révolution, Li Yu Ying ne s'intéressa qu'à la Chine du Nord et en particulier à Pékin, pendant que Sun Wen travaillait la Chine du Sud et Nanking. Sentant des hésitations chez quelques-uns des ouvriers de la première heure, il fonde alors avec Wang Tchao Ming (ad lattis de Sun Wen, et qui, plus tard, refusera à Yuan Cheu K'aï la présidence du Conseil que le dictateur lui offrira), Ou King Khan (grand lettré), Tchang Ki (qui, depuis, a tenu la présidence du Sénat) la Société des Huit Vœux. Et ces huit vœux portaient

Ne pas jouer ^2° ne ^as prendre de concubines 30 "ne' pas voir cîe prostituées; 4° ne pas boire d'alcool; 5° ne pas fumer .{opium, tabac, etc.) 6° ne pas manger de viande; 70 ne pas être mandarin; 8° ne pas être parlementaire.

Les sociétaires n'étaient astreints qu'à tenir rigoureusement trois vœux, et alors ces, trois vœux, fninima si j'ose' dire, étaient d'obligation stricte, les trois premiers. Point n'est besoin d'écrire que, depuis, une vingtaine d'années, Li tient rigoureusement les huit vœux, qu'il a refusé à Yuan Cheu Kaï toutes ses offres ministérielles, et que, récemment, après le 23 octobre dernier, il n'a pas voulu du portefeuille de l'instruction publique et de l'éducation, qu'on lui avait envoyé.

La République à peu près assise, Li reprend son œuvre d'éducation « Je ne m'occupe de politique que lorsque ça ne va pas. » Et, en 1911, avec les trois grands Chinois cités plus haut, et d'autres, il fonde « l'Association d'éducation rationnelle en France ». But envoyer en France le plus grand nombre d'étudiants. M.. Tsaï Yuen Peï, alors ministre de l'I. P., appuie et étaie cette initiative. Une école préparatoire de langue française est installée à Pékin, et dans un bâTiment officiel, cependant que Li accompagne en France une centaine d'étudiants. Derrière lui, une propagande claire se fait. Ceci. ne plaît pas au dictateur. Yuan, qui avait gardé à l'endroit de l'éducation française certaines préventions- du vieux temps, et le bâtiment officiel prêté est bienvtôt retiré.

C'est alors que, réfugiés en France,1 Tsaï' Yueu Peï et d'autres collaborent avec Li à une œin're d'éducation post-scolaire portant sur les travailleurs chinois. Avec la guerre, ceci devint la Société mixte franco-chinoise, où entrèrent du côté français Aulard, Besnard, Painlevé, Moutet, Herriot, etc. Double but prendre soin et s'occuper des étu?diants et des travailleurs.

Car Li n'a pas été sans remarquer qu'il est, parmi les travailleurs, de très belles intelligences auxquelles il n'a manqué qu'un peu d'argent pour s'épanouir. Le bien social, la justice, le bien de la Chine appellent, d'urgence, la constitution d'élites nouvelles. Il y a donc lieu de faire en sorte que ces jeunes ouvriers bien doués trouvent ce minimum d'argent nécessaire aux frais d'études. C'est l'idée de l'étudiant-travailleur, qui, chaque jour, grâce à quelque heures de travail ma-' nuel, assure son développement intellectuel et spirituel.

Dans cet esprit, pendant et tout de suite après la guerre, près de deux mille étudiants vinrent en France. Nous savons qu'il en résulta quelques ennuis, du fait de certain^ mauvais esprits et aussi de contingences bru-' taies. £t défavorables –comme. tel krach mais ce nuage ne barre, et de façon passagère, qu'un coin du bel horizon francochinois et sino-français.

Avec 1919, c'est la création, à Lyon, de l'institut Saint-Irénée. Et, pour la première fois, sur la suggestion puis proposition du missionnaire Li Yu Ying (en mission pour les deux universités de Canton et de Pékin), on parle d'une affectation éventuelle à des œuvres scolaires de la part de l'indemnité boxer qui revient à la France. La bonne idée était semée, et Li rentrait à Pékin, en 1920, pour grouper et rassembler tout ce qui avait été fait jusqu'ici, au mieux de circonstances parfois défavorables, et donc s'était développé Un peu au hasard. C'est de cet effort que naquit l'actuelle Université franco-chinoise, CI

•-••

UUniversitc franco-chinoise comprend les trois ordres d'enseignement: primaire, secondaire, supérieur.-

Elle comporte trois établissements A Pékin, sous le patronage de l'Université nationale

2° A Canton, sous le patronage de l'Université nationale;

3" Une mission universitaire en Europe. A Pékin, nous avons quatre instituts pour les études supérieures et spéciales '̃; Institut Voltaire (lettres) Institut A. Comte (philosophie et sciences sociales)

Institut Curie (mathématiques, physique, chimie)

Institut Lâmarck (biologie). >

Nous y avons aussi quatre collèges pour études secondaires

Auguste-Comte, à Pékin;

Si Chen (aux collines de l'Ouest) Wing Tchôuen (pour jeunes filles) Wing Tchouen (pour jeunes garçons). Dans les environs de Pékin, nous collaborons avec trois lycées, plus une vingtaine d'écoles "l'on enseigne les rudiments du français, pour, après quelques mois, envoyer les élèves dans une école de l'Université.

A côté de tout ceci, nous relevons, dépen- t dant de façon directe de l'Université franco- chinoise

Une station météorologique, un observa- tôire, un sanatorium, à Pi Yun Sze; Une station thermale, à Wing Tchouen. Sans parler de trois stations agricoles, aux mêmes endroits, pour essais et expériences, et aussi pour contribuer, à l'entretien général.

Dans 'l'ensemble, notre: Université" francochinoise compte plus de mille, élèves ou étudiants qui, après avoir parcouru le cycle des études, iront en France ou en Belgique, à l'institut Saint-Irénée ou dans les universités 5 des deux pays. Alors, ils seront à même de 'tirer un profit supérieur dans le moindre' temps.

Encore un mot la mission universitaire :en Europe contrôle plus de deux mille étudiants.

**# ̃•̃'̃•

Cet article est bien long. On m'excusera. Mon embarras a été grand, quand j'ai entrepris de donner en un article tout ce qui a été fait dans le sens que je viens de marquer. Je crois en avoir dit suffisamment. Notre but général, c'est la propagation en Chine, sur toute la Chine, de la culture française qui redresse et complète la vieille culture chinoise. Cette culture nouvelle, que nous nommerons franco-chinoise, est faite par des Chinois parlant à des Chinois. Elle est nationale. Les quelques Français qui s'y intéressent directement le font avec tact et discrétion et effacement, comme il convient à des gens qui comprennent et sentent le mouvement nationaliste présent et la quasi-susceptibilité que le patriotisme naissant a suscitée ici comme partout ailleurs, dans les mêmes circonstances.

En terminant, je répéterai ce que j'ai dit au début. L'œuvre qui nous occupe, « la Maison de France », notre légation à Pékin l'a faite quasiment sienne. Relisez le discours du ministre. M. de Martel y parle de nos œuvres, de leur bel avenir, et qu'il y travaillera" de toutes^ses forces (qu'on me permette de souligner). Voilà propos lourds de 'sens et gros de quiétude:

Et puis, si l'on veut bien mesurer toute la valeur de l'œuvre, voyons ce que disent et écrivent les adversaires, étrangers ou chinois.

Il n'est calomnies qu'ils ne sifflent à l'endroit du créateur et animateur.

Pour mémoire, n'est-ce pas ? ces Chinois oublieux de leurs vœux de jadis, et qui, ayant reçu prébendes, essaient de voiler le rouge de leur front.

Mais soulignons que chez les étrangers certains Anglais et Japonais ces calomnies sont pitoyables. Car il savent, ces Messieurs, puisqu'ils ont les yeux ouverts, le parfait désintéressement et le grand altruisme de l'animateur. Il habite une maison de verre. Il n'y a qu'à regarder. A côté des raisons personnelles que ces adversaires peuvent avoir d'hostilité systématique et butée, il y a aussi ceci, que M. de Fleuriau me marquait, il y a seize mois « Si Li Yu Ying n'était pas là, nous n'aurions aucun grand Chinois pour la propagande et le rayonnement de la langue et de la culture françaises. »

Et croyez bien qu'il est quelques gens de langue anglaise qui sont .marris de trouver, à la traverse de leurs chemins de marchands et de mammonides, un corps chétif qu'anime une grande âme, au service de la patrie chi- noise chez, les Français au service de- sa. patrie, de la Chine nouvelle, entée, en la manière rationnelle et spirituelle, sur la Chine dit passé.

L'Esprit souffle où il veut 1

Francis Borrey-.

A7. S. Dans un prochain article, je parlerai des œuvres scolaires des missions françaises, et dans un autre, de ..leurs œuvres philanthropiques, lune et l'autre remarquables, et bien sino-françaises et franco-chinoises. ̃ ̃' Notre distingué correspondant de Chine, "M. Francis Borrey, vient de rentrer en France. Peu avant son départ de Pékin, le Président de la République, le maréchal Touan-'f si-Jouei, lui à remis la grand-croix de l'Epi d'Or, une des plus hautes distinctions chinoises, pour les services qu'il a rendus à la cause franco-chinoise.

M. F. Borrey continuera à nous tenir au courant des affaires de la Chine, pays qu'il connaît mieux qu'aucun autre Européen et où il a de nombreux correspondants dans tous les milieux.

À L'ETJjAWGEJj Allemagne

Le nouveau cabinet badots

Le nouveau cabinet badois a été constitué hier. Il est formé -par les représentants du centre et les socialistes. Les démocrates ne font provisoirement pas partie de la nouvelle combinaison.

Italie*

Le fascisme et la franc-maçonnerie Le Directoire du pàrti fasciste a entendu, hier, le rapport du secrétaire général, M. Farinacci.

Au sujet du communiqué du Grand-Orient, le Directoire, après avoir relevé que la FrancMaçonnerie voudrait perpétuer la propagande de son organisation tout en se conformant pour la forme à* la règle d'obéissance à la loi, confirme que « le fascisme ne peut pas consentir, sous une forme quelconque, à donner droit de cité à une secte engagée dans des responsabilités politiques et morales très graves. » Le Directoire a exprimé sa pleine approbation en ce qui concerne les lois fascistes et a constaté l'élan magnifique du pays pour la souscription du dollar, notamment de la part des classes ouvrières, ce qui démontre, dit-il, que celles-ci ont trouvé dans le régime de discipline nationale leur expression vraie et sincère.

Turquie

L'état de siège à Erzeroum Ou mande d'Angora qu'un mouvement révolutionnaire, suscité par un groupe de musulmans fanatiques hostiles aux principes de rénovation du régime actuel, a failli éclater, hier, à Erzeroum.

Les autorités ont pris immédiatement des mesures énergiques contre les manifestants. L'état de siège a été proclamé pour" une durée d'un mois. Une cour martiale a été constituée. La question de Mossoul

On mande de Constantinople à la Morning Post que les Turcs font de grands préparatifs en vue d'une guerre éventuelle amenée par la question de Mossoul. Des quantités considérables de munitions proviennent chaque semaine de ports européens. nouveau budget de l'armée prévoit de fortes dépenses et. les troupes massées à la frontière sont passées en revue. Le journal estime que toutes ces indications ne doivent pas être considérées à la légère.

Etats-Unis

Une nouvelle Phryné

devant la Cour de Nëw°York Depuis trois semaines se plaide un procès sensationnel, suivi avec un intérêt passionné par le smart set (la haute société) de New-York. Le jeune Kid Rhinelarider, fils dit milliardaire, a épousé, en- octobre 1024, une jeune femme rencontrée dans un cabaret au hasard d'un séjour dans une station balnéaire de Floride, Miss Alice Jones, fille d'un chauffeur de xaxi nègre.

Kid Rhinelander se séparait, quelques semaines plus tard, de sa jeune femme. Celle-ci lui intenta aussitôt un procès en dommages-intérêts et pension alimentaire. L'avocat de Rhinelander plaida devant la Gonr fle New-York <a bonne foi de son client, qui, assurait-il, croyait Alice Jones blanche lorsqu'il l'épousa. Il montra, d'ailleurs, Kid comme un mimis habciiS) incapable d'aucune volonté et ayant fait son meilleur ami d'un ouvrier électricien qu'il promenait dans son automobile Rolls-Royce et avec qui il faisait la fête dans les élégantes stations balnéaires de Floride.

L'avocat d'Alice déclarait, au contraire, que Kid n'avait pu ignorer à aucun moment l'ascendance noire d'Alice et qu'il l'avait épousée en toute connaissance de cause et avec plein consentement.

Un coup, de théâtre se produisit hiér, quand, insistant pour faire la preuve, l'avocat de Mis. Rhinelander demanda que sa cliente se déshabillât devant la Cour. Après un débat animé, la Cour fit droit à la demande. Et, le public ayant été expulsé, Alice Rhinelander se déshabilla jusqu'à la ceinture. Certains indices irrécusables, même pour Rhinelander, convainquirent la Cour que l'avocat de la défense devait obtenir- gain de cause.

Chili

La question de Tacna et Arica On télégraphie de Santiago-du-Chili La question du plébiscite d'Arica s'est de nouveau aggravée.

Le gouvernement chilien a demandé au général Pershing de résoudre promptement la question, craignant que la situation ne devienne encore plus grave étant donné l'animosité qui règne des deux côtés.

•̃̃•. CMîie\ V"'

La situation de Tchang Tsq Lin On télégraphie de Pékin, le 25 novembre, à l'Agence Reuter

Il n'y a aucun doute qu'une sérieuse révolte s'est produite parmi les pertisans de TchangTso-Lin. Dans certains milieux on affirme que Kuo-Sung-Lin a pris Moukden et fait prisonnier Tchang-Tso-Lin, tandis que dans d'autres on annonce que les troupes fidèles à TchangTso-Lin ont coupé la voie ferrée de Chin-OuangTao afin d'arrêter l'avance de Kuo-Suug-Ling. Il est certain que le parti de Moukden est tombé au moins temporairement, ce qui renforce -la position de Feng-Yu-Hsiang. On considère que des changements dans le Cabinet sont imminents.

A la Terre de Feu (1)

20-22 janvier. Me voici embarqué à Montevideo sur l'Orita, à destination de Punta Arenas, Navigation sans intérêt, sous le ciel gris, sur la mer grise, sans avoir jamais la vue de la côte. A mesure que nous avançons vers le Suvd, la température baisse rapidement. Le 21, entre Santa Cruz et les Falkland, le temps se gâte, et YOrita commence à danser, avec ce mélange désagréable de tangage: et de, roulis que nos marins assimilent au mouvement de la casserole. Le 22, de grand matin, on a reconnu' le cap des Vierges et embouqué le détroit de Magellan, sans toucher à aucun port de la Patagonîe, ni même, cette fois, et je le regrette un peu, aux îles Malouines. La double côte sablonneuse,. fond mamelonné, ondule sans la moindre végéattion visible, tant sur la falaise patagonienne que vers la Terre de Feu. On distingue les constructions de quelques fermes à bétail, et, çà et là, dès phares chiliens. Ce qui me frappe, sur quoi j'appelle l'attention des quelques autres passagers, c'est la pâleur croissante du ciel très pur, qui semble se refléter sur la mer calme où de petites vagues retroussent leurs crêtes d'argent. Le blanc domine partout, des lointains pics neigeux aux mouettes qui volent lourdement sur le rivage; et ce n'est pas un pur effet d'imagination qui me le fait retrouver jusque sur les dauphins à taches claires qui bondissent à l'avant du bateau.

Cette décoloration générale des choses est une des tristesses de Punta Arenas, où nous arriverons dans l'après-midi. Elle me frappera surtout dans l'étiolement du gazon et des plantes d'agrément qui, sur la grand'place et dans les serres, demandent une vie chétive à ce que je crois être le rare et froid soleil d'un éternel hiver, sans soupçonner, quoique averti par mes lectures, quel féerique déploiement de splendeur végétale va s'offrir à moi dans quelques jours, bien plus au Sud, sur le canal du Beagle, à Ushuaia, qui est le point extrême de la terre habitable.

23 janvier. Première vue de Punta Arenas. Un petit, mais véritable port de mer, assez animé et de réelle importance commeescale interocéanique et entrepôt commercial des territoires méridionaux, chiliens, et argentins. Autour du môle de débarquement, l'ordinaire grouillement d'allèges et de canots faisant la navette entre les navires en relâche et la terre. La ville (17.000 habitants) se développe en damier, blanche et rouge, avec ses cuadras centrales bien construites et ses larges trottoirs dallés. Partout, des maisons de commerce, des bureaux à plaques ou enseignes cosmopolites. Outre les boutiques de détail, quelques grands magasins-bazars qui appartiennent à des firmes considérables (banquiers, armateurs, grands propriétaires agricoles), cotées à Buenos Aires et au Chili: Jacobs, Blanchard, Braun, etc., sans oublier, certes, les Menéndez, dont je reparlerai peut-être à mon retour d'Ushuaia. Ces quatre ou cinq millionnaires d'humble origine où de passé douteux ont leurs hôtels d'architecture luxueuse et criarde autour de la place aux pelouses lépreuses. J'en visiterai un ou deux au retour mais, aujourd'hui, tout à mes préparatifs de départ pour demain (des fenêtres de-ma chambre, je puis voir à l'ancre le transport national Piedrabuena, qui' doit nous véhiculer, Ruiz Moreno et moi, par le canal de Beagle), je n'ai que le temps de faire quelques emplettes polaires dont plupart me seront inutiles et de rentrer dîner avec -mon baluchon. TJn peu de tralala. A une table réservée de l'hôtel Kosmos (par un K), nous nous trouvons assis, tant invités qu'inviteurs, une douzaine de convives, où sont représentées quel méli-mélo fait le voyage cinq ou six nationalités le consul argentin, le commandant du Piedrabuena, un explorateur anglais et un commerçant espagnol qui gardent l'anonyme enfin (sans nous (1) Lés pages suivantes font partie d'un volume de* mélanges actuellement sous presse.

compter), quelques Chiliens distingués à divers titres un ingénieur des mines, Diaz Vidal, un avocat, Bernstein, qui se déclare tout de suite parent de l'auteur du Bercail, tic. Et je ne veux pas oublier le rédacteur en chef (il représente à lui tout seul le. personnel complet) -d'un des trois ou quatre Phares ou Eclairs préposés à l'illumination mentale de .Punta Arenas un pauvret de bonne famille, ayant couru le monde et eu des malheurs intelligent, instruit, d'une excessive prévenance de chien battu et dont l'humilité serre le cœur, car on y deviné le sentiment de la déchéance. Tout compte fait, ce sont d'agréables .heures, arrosées de toasts gêné- reux qui se prolongent jusqu'à minuit passé, .24 janvier. L'hôtel donnant sur le port, où m'a piloté Ruiz Moreno, est tenu par un, Prussieft, .qui, devant moi du moins, ne s'en vante pas et a le bon goût de rester invisible. C'est sa femme, une eccorte Argentine, fille d'un colon gallois de Santa Cruz, qui m'apprend cela ce matin, en un bout de causette sur le seuil de la porte. Mais ma grimace commencée- s'achève, en un sourire à la vue de leur ravissante fillette de dix ans, blonde, robuste, gaie comme une fauvette, et qui, son cartable d'écolière sous le bras, accourt embrasser sa mère en partant pour l'école chilienne. Elle est née à Puerto Gallegos; et je l'arrête un instant, curieux de démêler ce qui peut bien rester de nationalité définie sous tant de mixtures. Elle me répond en se rebiffant « Mais je suis Argentine! ».Et,; cette déclaration faite, la gentille créature prend son vol, sa lourde natte lui battant- la taille. Que deviendra-t-elle? Après tout, le ménage a l'air de s'entendre et la maison de bien marcher. L'hôtel est propre, et, si l'on y mauge mal, on dort bien, au rythme de la mer qui, à vingt mètres, déferle contre le quai.

La matinée (un temps humide, à bourrasques glacées qui invitent peu à k promenade) se passe à recevoir des visites. Les deux intéressantes (dirai-je par le contraste ou par là ressemblance?) sont celles du grand pionnier espagnol, comme ils' disent, don José Menéndez, et de Mgr Fagnano, supérieur des missionnaires'- salésiens. Ce sont les repré-' sentants des deux puissances rivales, laïque!' et religieuse (j'y incorpore proovïsoiremènr. la mission protestante), qui, pendant trente ans, ont manipulé cette Terre de Feu, avec les tribus fuégiennes comme matières premières. Au fond, qu'y a-t-il de vrai dans les jugements, favorables ou dénigrants, portés sur leur action colonisatrice? Peut-être, dans quelques jours, posséderai-je quelques don-,nées certaines à ce sujet; pour le moment, je n'en connais guère que les échos des clubs. ` L'activité de ces fabriques de a-acontars redouble en ce moment, à propos d'une grosse opération réalisée, ces jours derniers, précisément entre mes deux visiteurs. Il s'agi» rait de l'estancia de salésiens en Terre de Feu argentine (ils sont déjà en instance pour une .nouvelle concession), vendue aux Menéndez au prix de 85.000 livres sterling, eh dehors du bétail et des bâtiments. C'est un- beau denier, mais qui compte à peine pour l'acheteur, riche, dit-on, à cent millions dé piastres (il est taxé pour cinquante sur les rôles de Punta Arenas). Cette montagne d'or, bien plus réelle que les trop fameux gisements du Paramo, s'est accumulée en moins de quarante ans, à partir de la sanglante révolte de 1877, qui fit supprimer le pénitencier et donna l'essor au territoire magellaniquë. Ce furent quarante, ans de travail et d'aven*- tures, de luttes acharnées contre les éléments et les rivaux, de hardies initiatives, et' aussi, sans doute, d'un modus operandi « héroïque et brutal » qui dut parfois res- sembler terriblement à celui des forbans et des naufrageurs. On raconte ,que la coloni- sation se'compliquâit ici d'un système de battues exterminatrices menées contre les In: diens Onas, mais provoquées, allègue-t-on, par les vols et les guet-apens de ces anciens possesseurs du sol ce serait le gibier « qui aurait commencés » ̃•-̃̃ (A suivre.) pAtrt Groussac.

COLONIES

Un laboratoire vétérinaire à Brazzaville. Un accord vient d'être conclu entre M. R. Antonetti, gouverneur général de l'Afrique équatoriale française, et l'Institut Pasteur, afin de créer un laboratoire vétérinaire auprès de l'Institut Pasteur de Brazzaville, qui a déjà rendu tant de services depuis sa création, principalement par ses recherches sur la pathologie tropicale, et, notamment la maladie du sommeil. On sait que la pénurie de viande de boucherie constitue, en permanence, tant au Congo belge qu'au Congo français, une des plus se- ̃ rieuses questions qui se posent. devant les Européens en résidence dans ces pays. Notre colonie du Tchad possède bien un cheptel considérable qui pourrait faire face sans peine à toutes les exigences locales, mais celui-ci a, depuis plusieurs années, cessé de transhumer vers le Congo, car la chaleur et les majadies endémiques qui les accompagnent aidant, les animaux sont contaminés en cours de route par les mouches qui propagent la trypanosamiase, et le déchet est considérable, de telle sorte que les animaux qui ne meurent pas en route arrivent dans un tel état que leur viande est des plus médiocre.

Les recherches du nouvel organisme créé paf les soins de M. Antonetti vont donc porter sur les moyens d'immuniser les animaux au com3 de leur voyage.

Le maréchal Joffre en Belgique. Le maréchal Joffre1 a reçu, hier. à l'ambassade de France à Bruxelles, une délégation qui lui a remis une œuvre du sculpteur Pierre Desoete, représentant le général Joffre au moment de la bataille de la Marne. Après un déjeuner à l'ambassade, le maréchal est allé à Gand, où il a été reçu à l'hôtel de ville. Condamnations à Florence. Le tribunal de Florence a terminé, hier, le procès intenté à vingt personnes ayant -participé aux manifestations qui suivirent l'assassinat du fas> ciste Luporina.

Neuf inculpés ont été acquittés; les onze autres ont été condamnés à des peines variant de sept à quatorze mois de prison. Une convention entre la Norvège et la Suède. Le premier ministre' de Norvège et le ministre de Suède à Oslo ont signé une convention stipulant que tous les conflits pouvant surgir entre les deux nations seront réglés par la Cour permanente de justice in-

ternationale.

Une fusillade à la frontière bulgaro-yougoslave. On mande de Sofia qu'entre les villages de Galabovictzi et de Gourgouliath, à proximité de la frontière bulparo-yougoslave, quatre émigrants ont essayé, la nuit dernière, de franchir la ligne de démarcation et ont tiré sur les gardes-frontières bulgares, obligeant ceux-ci à riposter. Deux assaillants ont été tués, un soldat bulgare tué et deux autres légèrement blessés.

Découverte archéologique due aux inonda» tions. Une -dépêche d'Athènes aux journaux annonce que les éboulements produits par les inondations au pied du mont Lykabettos, dans la banlieue d'Athènes, ont mis à, jour plus de trente tombeaux anciens, couverts d'ornements et remplis d'objets précieux, vases, etc., ainsi que quatre ̃ momies. On n'a pas encore pu déterminer à quelle époque remontaient ces antiquités.


LA CRISE MINISTÉRIELLE L'échec de M. Doumer

M. PaulDoumer a échoué à son tour dans îa mission qu'il avait acceptée du Président de la République de constituer le cabinet. Après avoir conféré longuement dans l'aprèsmidi au Quai d'Orsay d'abord avec M. Aristide Briand, à la présidence de la Chambre ensuite avec M. Herriot, auquel se joignirent par la suite .MM. Painlevé et Georges Bonnet, le sénateur de la Corse, convaincu dé l'inanité de ses efforts et se rendant bien compte, après les délibérations des groupes du Cartel, qu'il ne pourrait en tout état de cause mettre sur pied une combinaison ayant des chances de durer, prit le chemin de l'Elysée, à 17 h. 20, pour prier le Président de vouloir bien le décharger de la mission jqu'il lui avait confiée.

M. Paul Doumer était peu après rejoint, dans le cabinet du président, par M. Aristide Briand, qui, de concert avec lui, s'entretint pendant une heure environ avec M. Gaston Doumcrgue. A 18 heures, M. Paul Doumer, ` quittant l'Elysée, remettait aux journalistes parlementaires une petite note dont voici le texte

̃ « N'ayant pu obtenir toutes les adhésions nécessaires à la réalisation du plan de redressement financier que j'avais préparé, j'ai prié M. le Président de la République de me décharger de la mission de constituer le cabi'~net. >

Puis, étant rentré au Sénat quelques instants après, M. Paul Doumer, pressenti par quelques-uns de nos confrères sur la personnalité à laquelle M. Gaston Doumergue ferait vraisemblablement appel, répondit sans hésiter « Mais M. Edouard Herriot sans aucun Soute. »

M. Herriot

C'est effectivement au concours "de M. Edouard Herriot que le Président de. la République devait faire appel. A 18 heures et demie, le président de la Chambre, accompagné de M. Israël, se fendait, en effet, à l'Elysée et, introduit auprès de M. Gaston Doumergue, avait avec lui un entretien qui s'est prolongé jusqu'à 20 heures; et, à sa sortie de l'Elysée comme on l'interogeaït, M. Her-,ariot confirma qu'il avait reçu Ja mission de, .former le cabinet et « qu'il allait justifier la icorifiançe dont il était l'objet >. Aussi t bien, le président de la Chambre commença aussitôt ses démarches qui devaient se poursuivre tard dans la nuit et dont, pour plus de clarté et de précision dans la chronologie des faits, nous donnons le détail pltis loin, 'ces démarches ayant été étroitement conditionnées par la déclaration des groupes du Cartel et de la Commission administrative permanente.

JLes groupes du Cartel

Les représentants des quatre groupes du Cartel étaient, en effet, réunis l'après-midi et .t le? socialistes y avaient été appelés à préciser les cpnditipns dans lesquelles ils entendaient participer à l'action gouvernementale. Une certaine inquiétude s'était, en effet, manifestée, le matin- au groupe radical, et l'aprèsrmidi au groupe de la Gauche radicale arbitre de la' situation sur les prétentions excessives affichées jusqu'ici par les socialistes. Aussi, dès l'ouverture de la réunion, M. Paul Morel, président de la Gauche radicale, demanda-t-il, au npin de ce groupe des préci- sions sur le sens et la portée de la motion Votée la ve|lle au soir par les socialistes. « Le groupe socialiste, dit-il; a envisagé trois éventualités, savoir ministère exclusivement socialiste, ministère à prédominance socialiste, .ministère radical à participation' spciaHste. Mais si à la réunion de ce matin, M. Blum, en ce. qui' concerne les deux .premières éventualités, s'est prononcé pour d'affirmative, il est resté muet quant à la troi-

sième^

M. Léon Blum.' C'est qu'au groupe so- cialiste, il y. avait eu unanimité sur les deux crémières, et. qu'il n'y a pas eu de vote sur a

•l'autre/ •'

M. Renaudel. Ce n'est pas, en effet, sur Je caractère du ministère à venir que porte 3a résolution socialiste.- Dans la discussion, nous avons simplement envisagé la possibilité d'une collaboration et pas autre chose. Aucune" autre précision peut être apportée qu'après consultation nouvelle du groupe socialiste. M. Maurice Sarraut. La confusion vient de ce que nous sortons du cadre du débat de.ee. matin., M. Blum a indiqué ce matin que ïa mptjon socialiste avait eu l'unanimité et .qu'il n'avait pas été jugé nécessaire d'émettre tin vote sur la question d'un ministère radical à participation socialiste. Pour ma part, j'ai déclaré que le parti radical socialiste ne pouvait envisager qu'un président du Conseil radical. Et rien dans les paroles de M. Blum n'a paru- être en opposition avec ce point de

ivue:

v M. Blum. Cette éventualité n'a pas été ïcarlée. C'est tout ce que je puis dire. M. Compère-Morel. Et l'unanimité ne ~c Serait pas obtenue si la question était posée comme M. Maurice Sarraut vient de le faire. M. Malvy. II y a un malentendu qu'il faut dissiper. Dans le parti radical, nous avons surtout envisagé la constitution d'un ministère avec président radical, et nous n'avons pas examiné l'hypothèse inverse. M. Léon Blum. Les socialistes, eux, ont voulu dire par leur motion qu'ils iraient jusqu'à prendre les responsabilités du pouvoir. Quant à l'aide qui nous serait donnée par d'autres partis, on peut la concevoir de deux façonsi ou présidence radicale, ou présidence socialiste. Mais sur ce point nous n'avons pas émis de vote, où nous aurions été divisés. M. Renaudel. La quetion ici posée est grave, mais elle est insoluble immédiatement, puisqu'il n'y a pas eu de décision prise par le groupe socialiste sur une collaboration quelconque. J'ajoute que si le républicain chpisi pour constituer un ministère nous posait la question de la participation, les socialistes devraient se réunir pour en délibérer et en décider. Aussi ce qui est, à mon sens,, le plus urgent à envisager, c'est Fétablissernent d'un programme commun et particuliè-

rement en ce qui concerne l'assainissement

financier. Quelle est à cet égard l'opinion de la gauche radicale ?

•; M.. Loucheur. Notre groupe peut être amené à une conception assez voisine de pelle du parti socialiste. »

Après observations de MM. Henry Bérenger et Albert Mîlhaud, M. Renaudel revient à la question qu'il tient pour capitale >s Le groupe socialiste ne « marchera » que pour l'intégralité de projets financiers. Il ne suffit pas de faire de vagues promesses. II est indispensable que les groupes du Cartel se soient engagés à voter un enemble de projets financiers. Peu importe le dosage des conceptions qui seront introduites dans ces projets c'est l'œuvre à accomplir qui est nécessaire. Dr, jusqu'à présent, les précisions sont insuffisantes entre nous. C'est quand un accord sera fait, écrit, quand il y aura contrat entre nous, que nous pourrons songer aux autres difficultés. Mais cela d'abord, et tout de suite. »

Tel est aussi l'avis de M. Loucheur, qui propose la désignation- par les quatre groupes de gauche de délégués chargés d'éjabp. rer un schéma du plan financier,

Cette proposition est adoptée. Sont nommés comme délégués

Pour le parti socialiste: MM, Léon Blum et Vincent, Auriol.

Pour les républicains socialistes MM, Brunet et Candace.

Pour les radicaux socialistes MM. Malvy et Deyris.

Pour la gauche radicale MM. Loucheur et Paul Morel..

La commission se réunira ce matin à 9 h. 30. A la Commission administrative du Parti S.F.I.O.

Cette question de la participation socialiste ne devait d'ailleurs pas faire l'objet de contestation entre les seuls groupes du Cartel, mais encore au sein même du parti. La Commission administrative permanente du parti s'est, en effet, réunie dans la soirée, au siège du parti, et en a longuement délibéré, examinant la situation politique et l'attitude que doit observer le groupe socialiste au Parlement.

Après une discussion longue et, par moments, très vive, la C. A. P. a été appelée à voter sur deux motions, l'une proposée par M. Séverac, l'autre par M. Grumbach. La motion Séverac a réuni 13 suffrages. contre 10 à la motion Grumbach.

Voici le texte voté par la majorité En présence des interprétations tendancieuses qu'une partie de la presse bourgeoise a données de l'ordre du jour voté à l'unanimité par le groupe socialiste au Parlement dans sa réunion du 24 novembre 1925; considérant, d'autre part, que ces interprétations ne peuvent pas être relevées comme il le faudrait par suite de l'absence d'un quotidien central du parti, la C.A.P. croit devoir mettre tous les militants en garde contre ses interprétations.

Elle rappelle que la décision du groupe socialiste au Parlement n'est nullement en opposition avec les résolutions de nos congrès nationaux, et notamment en ce qui concerne la crise ministérielle actuelle, ave.c la résolution votée par le congrès national extraordinaire du mois d'août dernier, et qui écarte expressément la participation éventuelle du parti socialiste à un gouvernement constitué par d'autres partis.

Ont voté pour cette motion MM. Brackc, Caille, Compère-Morel, Gaillard, Grandvallet, Hubert Rouger, Lebas, Le Trpcquer, Longuet, Osmin, Paul Faure, Séverac, Zyromski. La motion de la minorité était ainsi con-

çue .̃̃-

La. C,fA.P. félicite le groupe parlementaire de la résolution qu'il a prise et lui fait confiance pour, dans les circonstances exceptionnellement graves que traverse le pays, prendre des résolutions conformes à l'intérêt bien compris du pays, de la classe ouvrière et du parti socialiste..

Ce texte a recueilli les voix de MM. Grumbach, Poisson, Maurangcs, Guillvic, Lévy, Barrion, Evrard, Renaudel, Pressemane, Prêté.

Il semblerait donc résulter de l'adoption de la motion Séverac que la C.A.P. entendrait refuser le concours des socialistes au ministère de M. Herriot.

Les conciliabules de M. Herriot C'est en présence de toutes ces discussions et délibérations que M. Herriot devait entreprendre ses premières démarches; et c'est ainsi qu'après avoir dîné dans ses appartements particuliers, il conférait d'abord dans son cabinet de travail avec MM. Léon Blum et René Renoult. Puis, à 22 h. 30, une vaste conférence réunissait dans le grand salon du rez-de-chaussée les membres des comités des groupes de gauche. Et on y remarquait la présence de MM. Maurice Sarraut, Henry Bérenger, Pasquet, Lisbpnne, Mario Roustan et Louis Martin, sénateurs; Léon Blum, Vincent Auriol, tocquin, Moutet, Candace, Cazals, Malvy, Dézarnaulds et Albert Milhaud, Paul Morel, Renaudel, Hubert Rouger, Pressernane et Compère-Morel, députés. Elle dura près d'une heure: AI. Herriot y exposa tout d'abord les conditions dans lesquelles il avait été appelé par le Président de la République et sollicité de constituer un ministère. 11 traça les grandes lignes de son programme politique et dit comment et avec qui il comptait le réaliser. Son exposé dura environ quinze minutes.

̃ M. Maurice Sarraut résuma ensuite les1 discussipns de l'après-midi a la réunion plénière des groupes de gauche. Il s'efforça de situer exactement la position de chacun des partis. C'est alors que M. Herriot demanda leur collaboration aux socialistes et que s'institua un débat sur lequel M. Israël devait par la suite fournir les précisions suivantes Ainsi que vous le savez, M. Herriot a tenu a réunir ce soir les membres des comités directeurs des quatre groupes de gauche, aux-; quels se sont joints les représentants de la Gauche démocratique du. Sénat. Cette réunion dure encore, mais, dès maintenant, je puis vous dire que M. Herriot a démande leur parti epation aux socialistes.

Ceux-ci ont répondu qu'il leur était impossible de lui donner dès ce soir une réponse définitive, étant donné que la Commission administrative permanente du parti était réunie ce soir même afin d'examiner la question participation et qu'il convenait, avant de répondre, d'attendre la fin de sa délibération. Le groupe parlementaire socialiste doit se réunir demain matin, à 10 h. 30, à la Chambre, de concert avec les membres de la C.A.P. Il pense que, vers midi, il sera en mesure de faire connaître à M. Herriot une réponse précise. ont

Par ailleurs,' les délégués socialistes ont

demandé à M. Herriot des précisions sur son programme et, notamment, sur ses projets financiers, laissant entendre que leur réponse serait conditionnée par ce programme.1 'c M. Herriot répondit qu'il ne pouvait, à l'heure actuelle, donner des précisions sur ses projets, mais que ses sentiments étaient, bien" connus ainsi que les directives générales de sa politique, et qu'il pensait qu'on pouvait lui faire cpnfiance..

Et si les socialistes refusaient de participer au ministère de M. Herriot, que ferait ce dernier ? denianda-l-on à M. Israël. Il m'est impossible de vous répondre, dit celui-ci, avant que les socialistes aient fait connaître leur décision c'est une question de politesse à 'cur égard.

Par contre, je puis vous dire que M. Herriot a vivement insisté auprès de M. Briand pour que celui-ci conserve le portefeuille des affaires étrangères.

Aussi bien la question de la collaboration socialiste ne fut pas tranchée, les socialistes ne paraissant pas désireux de s'engager avant que 5a Commission administrative permanente ait fait connaître son opinion.

11 sembla à certaines des personnalités présente^ que les délégués qui assistèrent à la première partie de la réunion de la C.A.P. tenue rue Feydeau c'étaient MM. Renaudel, Com.père-Morel, Frot et Pressemane ne rapportaient pas -une impression très favorable à la participation. Ce fut là, peut-être, la raison du aouvel atermoiement des délégués socialistes. Une certaine gêne paraît se manifester chez ces derniers, motivée par la question de l'inflation. Il saute aux yeux, ea effet, que d'assainissement financier ne peut être opéré immédiatement, d'un seul coup. L'opération doit se faire en deux temps une période transitoire, d'abord, au cours de laquelle on parera au plus pressé, puis les mesures d'assainissement proprement dites. Or, pendant cette période transitoire, il semble qu'on ne puisse échapper à une sérieuse émission de billets. Mais on sait quelle position irréductible ont prise les socialistes sur ce point. On comprend leur hésitation à collaborer à une mesure d'inflation, comme entrée de jeu de leur participation.

Certains délégués allaient jusqu'à envisa'gpt la défection des socialistes. Et l'on précisait même que, dans ce cas, M. Herriot ne poursuivrait pas ses pourparlers.

Quoi qu'il en soit, M. Herriot eut, à 3a suite de cette conférence avec les groupes de gauche,

une conversation, qui se prolongea jusqu'à 1 heure 15, avec les représentants du groupe ̃socialiste.

Cette conversation porta principalement suf :les projets financiers de M. Herriot et, particulièrement, sur 3es moyens de faire face aux prochaine échéances sans recourir- à l'inflation. '.̃ ̃

Différentes mesures furent préconisées. Parmi elles, l'estampillage et le recensement des billets de banque. On estima, paraît-il, que ces mesures pourraient donner une disponibilité immédiate d'un milliard et demi, et totale, au bout de quelque temps, de quatre à cinq milliards. La Banque de France pourrait consentir.sur les sommes ainsi récupérées, une avance qui permettrait de faire face aux prochaines échéances. L'examen de ces diverses questions, permettra aux membres du groupe socialiste de pouvoir les discuter à fond, demain matin, au cours de. la réunion qui réunira les membres du groupe avec ceux de la C.A.P.

Nous avons pu nous entretenir avec plusieurs des délégués.à qui nous avons demandé leur im- >- pression sur :1e vote delà motion Severac pat la C.A.P. motion qui, on le sait, exclut la participation des socialistes à un gouvernement formé par un autre parti.

Rien n'est encore définitif, nous a-t-onré.pondu, car cette motion n'a/ été acquise qu'à la majorité de 3 voix et, demain matin, les membres du groupe parlementaire auront leur mot a dire sur cela. Il se pourrait que la minorité de ce soir à la C.A.P. devînt la majorité au cours de la réunion -plénicre. D'ailleurs, même si les socialistes ne participaient pas au ministère de M. Herriot, rien n'empêcherait que celui-ci ne constituât son Cabinet, car il pourrait être assuré du soutien le plus ferme de la part des socialistes.

Enfin, après le départ des délégués socialistes, M. Herriot a continué de conférer avec MM. Chautemps, René Renoult et Daladier. Et ce fut le dernier acte de cette soirée.. si', laborieusement employée.

AU LUXEMBOURG

Le groupe de la Gauche démocratique radicale et radicale-socialiste s'est réuni hier, sotis la présidence de M. Bienvenu-Martin. Après une discussion à laquelle ont pris part MM. Màchet, Henry Bérenger, Cuniinal, Maurice Sarraut, François Albert, Lémery, Charles Dumont, Héry, Marraud et Poitevin, il a' adbpté àTunanirrtitc'dciï votants une proposition de M. Henry Bérenger, aî>puyée par MM. Maurice Sarraut, -François, Albert et Poitevin, tendant à ce que le groupe prît désormais part aux réunions du Cartel des gauches, étant entendu que les délégués 1 de la Gauche démocratique conserveront la même liberté d'action que les groupés de la Gauche de la Chambre.

Le groupe a désigné pour le représenter aux réunions du Cartel les membres de son bureau et de son comité directeur. M. Maurice Sarraut a fait ensuite un exposé des délibérations qui ont été poursuivies hier matin à la Chambre entre les représen-' tants des groupes de gauche. Cet exposé a été unanimement approuvé.

Une motion du Parti républicain démocratique et social

Le. comité directeur du Parti républicain démocratique et social s'est réuni hier, sous la présidence de M. Antony Ratier. Après un débat auquel ont pris part MM. Pierre-Etienne Flandin, Charles Reibel, Le Trocquer, André Fratiçois-Poncet, -Hayem, Puech, Landry, Paul Reynaud et Ma.melet.Je comité a voté à l'unanimité la motion suivante

Le parti républicain démocratique et social, Considérant que la crise" financière a pour causé essentielle l'emprise sur le 'gouvernement du parti socialiste révolutionnaireet de ses doctrines menaçantes pour la propriété

et pour l'épargne; .•̃ -u

Qu'il n'y a pas d'assainissement financier possible moins de libérer le 'pays "de cette emprise et de restaurer la confiance; Déclare accorder son entier concours à tout cabinet qui, sans se laisser impressionner par les ultimatums socialistes .s'appliquera à résoudre la crise financière dans un esprit: de cpncprde nationale, et en respectant tous lès engagements de l'Etat.

NOUVELLES POLITIQUES Le fond Morgan. L'agence Havas publie la note suivante

« La présidence du Conseil dément les nouvelles données par certains journaux étrangers et selon lesquelles la masse de manœuvre constituée par l'emprunt Morgan pour la défense du franc serait fortement entamée. Le fond Morgan est absolument intact. >

AU SÉNAT

T.es enquêtes parlementaires La commission de législation s'est réunie, hier, sous la présidence de M. Penancïef, vice-président.. ̃ M. Brard a donné lecture de son rapport fur la proposition de MM.' Helmer, Lhopiteau et Bonnevay, portant modification de la loi du 23 mars 1914 relative aux témoignages reçus par les commissions d'enquête parlementaire.

Aux termes de cette proposition, ces commissions ne pourront recevoir les témoignages qu'après avis conforme des deux Chambres, tandis qu'à l'heure actuelle l'assemblée qui a ordonné l'enquête est seule appelée à se prononcer.

Le rapport conclut à l'adoption de la proposition. M. Penancier a demandé à la commission d'ajourner sa décision. M. Bonuevay a accepté, mais il a_ sollicité de la commission un vote de principe. A la majorité, la commission s'est déclarée favorable au principe de la proposition, mais elle a décidé, à l'unanimité, qu'il serait procédé ultérieure? ment à une seconde lecture.

La commission du commerce s'est réunie hier, sous la présidence de M. Serre. Celunci a annoncé qu'il avait reçu une délégation du Syndicat national des patrons boulangers, laquelle lui a exprimé ses doléances au sujet de la suppression du travail de nuit dans les boulangeries.. ̃̃ ce La commission ,a décidé d'entendre a ce sujet, mercredi prochain, le président du Syndicat national des patrons boulangers. Puis., M. Coignet a été désigné comme rapporteur de la proposition relative au régime des sociétés à responsabilité limitée en Alsace et en Lorraine.

Enfin, M. Ernest Billiet a donné lecture de 'son rapport sur le projet concernant la suppression des commissions arbitrales instituées pour le règlement des créances moratoires. Le rapport conclut à la suppression de ces commissions qui, instituées en 1920, n'ont déployé depuis longtemps aucune activité. Les litiges en cours seront tranchés «par lesdites commissions, les nouveaux seront déférés aux tribunaux de droit commun. Le rapport de M. E. Billiet a été approuvé.

Conseil supérieur des chemins de fer L'augmentation des tarifa

Le Conseil supérieur des. chemins de ter a adopté, sur le rapport de M. Kempf, président de la Chambre de commerce de Paris, les propositions présentées par les réseaux, tendant à unifier Jes tarifs G.V. 15-115, relatifs au transport des finances, valeurs et objets d'art. •Il a approuvé également les propositions ten-

'dant à unifier le régime des billets d'aller et retour.

Le Conseil a ensuite confirmé l'avis qu'il avait émis l'année dernière, relatif aux abonnements ordinaires, et adopté les nouvelles propositions soumises par les réseaux, lesquelles ont reçu les modifications demandées au cours de l'instruction et, en dernier lieu, par l'administration.

Le Conseil a passé ensuite à l'examen des nouveaux tarifs proposés pour les abonnements de travail et a approuvé les réajustements demandés par les réseaux, qui ont pour objet d'aténuer la différence quj existe à l'heure actuelle entre le prix des trajets effectués en chemin de fer et le prix des trajets effectués sur les .tramways et moyens de transport interurbains. Enfin, le Conseil a pris connaissance d'une 'lettre adressée par le .comité de direction des .grands réseaux au ministère des travaux publics;et faisant connaître que le déficit de 1925 serrait d'au moins 700 millions, et proposant un, ^certain nombre de mesures destinées à com;b!eT. ce déficit; ces mesures consistent en une ^augmentation des tarifs de voyageurs, colis postaux et marchandises.

Après un échange d'observations, auquel ont pris part différents membres du Conseil supérieur, parlant au nom des divers intérêts représentés, le Conseil a renvoyé l'étude des propositions à une commission spéciale, qui lui adressera son rapport dans le plus bref délai.

Les réfugiés politiques italiens La Ligue des Droits de l'Homme nous communique la note suivante

Le gouvernement italien a récemment demandé au gouvernement français de surveiller plus étroitement les réfugiés politiques italiens et de prévenir leurs menées contre M. Mussolini.

Les traditions d'hospitalité dont s'honore la France -ne sauraient céder devant les sommations d'un gouvernement étranger la France ̃n'a pas à contrôler les opinions politiques de ceux qui, persécutés dans leur pays ont trouvé -chez nous un refuge où ils ont le droit de vivre en paix.

Les autorités françaises ont toléré que 3es partisans de M. Mussolini se groupent, à Paris même, en un fascio, elles doivent observer à l'égard des adversaires du gouvernement italien la même, neutralité. Nous n'avons pas^à prendre ̃parti dans les querelles intérieures d'un peuple étranger. t La Ligue des Droits J'Homme a proteste, contre les prétentions du gouvernement italien et demandé au ministre des affaires étrangères de 11e -pas donner suite à la demande de M. Mussolini.

A THôtel_de Ville

Les incidents de Suresnes. M. Le Provost de Launay a développé sa question au préfet de la Seine sur les conditions dans lesquelles a été appliqué aux enfants d'une école de Suresnes un traitement à base de piqûres spéciales. L'orateur a indiqué. que ce traitement, de l'avis de sommités médicales, était inapplicable des enfants et que, cependant, on l'avait pratiqué sans l'assentiment d'un certain nombre de parents et dans les locaux mêmes de l'école, ce qui est formellement interdit par le décret organique du 18 janvier 1887. Des protestations se sont manifestées au point qu'une instruction .judiciaire a été ouverte. Quoi qu'il en soit, a ajouté M. Le Provost de Launay, les règlements n'ont pas été respectés. Où sont les responsables ? M. Henri Sellier, maire de Suresnes, mis en cause, est venu expliquer les raisons pour lesquelles ce service de consultation avait été organisé et djns quelles conditions il a fonctionné. Il a indiqué que le traitement n'était pas seulement en vigueur dans les écoles de Suresnes, mais en bien d'autres centres, et que jamais il n'avait provoqué de plaintes, au èoiitraire. Les incidents de Suresnes ont été provoqués, a-t-il dit, par le directeur de l'école qui, 'après kvoif été partisan dC 'la médication,' s'en est montré soudainement l'adversaire. Et il a terminé en ajoutant que les faits avaient été dénaturés par une campagne d'origine po-

litique.

2\l. Paul Bouju a répondu à M. Le Provost de. Launay pour dégager l'administration, laissant à la justice le soin de dire si le traitement a eu des conséquences regrettables. En tout cas, le traitement a cessé dans les écoles. On le continue au dispensaire municipal de Suresnes.

Puis, après diverses interventions d'autres orateurs, on a passé au vote sur l'ordre du jour pur et simple proposé par M. Gayet et.auquel s'était rallié AI. Le Provost de Launay. Par 66 voix contre 44, cet ordre du jour fut repoussé. Les socialistes ont alors proposé un ordre du jour motivé. L'autre partie de l'assemblée, ne voulant pas tomber dans le piège qui lui était tendu, s'abstint de voter, et la motion fut adoptée par 67 voix contre o.

La déficjt du département de la Seins Le budget du .département de la Seine n'apparaît, pas en meilleure situation que tous les autres budgets, à commencer par celui de l'Etat.

] petto constatation ressort très nettement du niémoire que le préfet de la Seine vient de faire distribuer aux membres du Conseil

général; 'do'cUm'ent" qui "cbftstrtittr "une •é'iude-

approfondie et très claire de l'état des finances- du département en même temps qu'un exposé historique des plus fidèles depuis 1913. M. Paul Bouju a tenu à mettre l'assemblée élue en juin dernier au courant d'un état de choses qu'elle devait ignorer. Il ne faut pas perdre de vue, en effet, qu'elle comporte plus d'un sixième de membres nouveaux, en raison notamment de l'augmentation des circonscriptions représentées.

A la clôture de l'exercice 1913, le budget s'élevait à la somme de 88' millions; en 1925, il avait atteint celle de 570 millions. Comment s'est accompli cet accroissement ? Le préfet de la Seine l'indique d'une façon précise. En 1918, la dette de guerre atteignait 165 millions;. les recettes étaient insuffisantes Dour couvrir les dépenses normales; les travaux intéressant le domaine public ou privé présentaient un arriéré impprtant; la crise économique nécessitait une politique sociale coûteuse; enfin, les concessionnaires n'étaient plus en état d'assurer les transports en comtnuu.

On a dû tout d'abord faire appel à l'emprunt pour se. procurer des ressources; puis le Conseil général eut recours à des centimes additionnels, mais fut obligé d'établir des budgets d'attente. De telle sorte qu'à la fin de 1934, la dette intérieure était passée à ï.200 millions au lieu de 193 millions en 1913. Et encore faut-il y ajouter la dette extérieure, qui atteint, en raison du cours actuel, des changes, 1.100 millions.

-Du fait de tout l'arriéré et des insuffisances de recettes propres à 1926, le projet de budget du prochain exercice s'élève à 725 millions et les recettes à 543 millions, soit 182 millions de déficit. Le budget de la Seine propose de le couvrir par la création de 89 centimes additionnels et l'émission de 50 millions de bons remboursables au 1" janvier 1929. En terminant, M. Paul .Bouju dit que cette situation s'explique, d'une part, par la disparition des ressources provenant de l'emprunt qui avait permis jusqu'ici d'effectuer des travaux de remise en état ou de premier établissement qui retombent aujourd'hui à la charge du budget, et, d'autre part, par l'augmentation générale des prix et salaires dont la répercussion se fait lourdement sentir sur tous les. services départementaux, particulièrement sur la dette étrangère et sur les transports.

LES INSTITUTEURS RÉVOLUTIONNAIRES Nouvelles manifestations

Les syndicats d'instituteurs et leur bureau fédéral poursuivent sans se lasser lçurs manifestations révolutionnaires.

Un des membres du syndicat du Finistère, M. Gapnach, instituteur public à Lennon, ayant été condamné par défaut à 4 mois de prison par le tribunal correctionnel de Çhâr teaulin pour avoir, par parole et par distribution de tracts, fait de la propagande contre la guerre du Maroc et invité les soldats français à fraterniser avec les Riffains, le syndicat de l'enseignement du Finistère a fait apposer dans le département des affiches de protestation contre ce « jugement scandaleux ». L'affiche se termine par les phrases suivantes

« Malgré les hurlements des patriotards, des guerriers en pantoufles, des anciens et nouveaux riches, de tous les faux laïques, malgré la répression indigne d'un gouvernement républicain, le syndicat se dresse aux côtés de Gaonach pour protester contre le jugement scandaleux qui le frappe. » Et crie encore une fois A bas la guerre du Maroc! Vive la liberté des fonctionnaires »

Quant au bureau fédéral, composé d'instituteurs et d'institutrices publics, il inonde la presse de communiqués' insolents ou, injurieux à l'égard des ministres successifs de l'instruction publique et, dans sa dernière réunion, il a voté la motion suivante « Le bureau de la fédération de l'enseignement, réuni le 19 novembre 1925, salue, à l'occasion de son 8' anniversaire, la Russie des Soviets, suprême terreur des capitalismes coalisés, suprême esppir des opprimés de tous pays, de toutes races, de toutes couleurs.

» Proclame sa- solidarité la plus entière avec les organisations de la classe ouvrière qui luttent contre la bourgeoisie.

» S'élève à nouveau contre le brigandage impérialiste au Maroc et en Syrie. » Proteste contre l'acquittement scandaleux des assassins de Douarnenez et des fascistes du Nord, contre les poursuites engagées contre la C.G.T. tunisienne.

» Attire l'attention des. instituteurs syndiqués sur la. naissance officielle du fascisme,, les invite à accentuer leur effort au sein de la C.G.T.U. pour la transformation sociale, à étendre leur influence sur.la mass.e du personnel enseignant, victime des illusions du bloc des gauches. »

C'est dire que la propagande révolutionnaire par les instituteurs et parmi les instituteurs n'a jamais été plus active que depuis quelques mois.

•̃ Jean Le Mée.

LA LIGUE FRANÇAISE et la situation financière Au cours de sa séance du 25 novembre dernier, le comité directeur de la Ligue française, réuni sous la présidence de M. Alapetite, à approuvé, à l'unanimité des membres présents, ia motion suivante, concernant la situation financière de la France.

La Ligue française, forte de la haute autorité morale qu'elle doit à la confiance de ses 42.000 adhérents, à son1 indépendance absolue vis-à-vis des partis politiques, dés confessions et des intérêts matériels, soucieuse uniquement de remplir la mission d'union patriotique qu'elle s'est tracée et d'apporter ainsi sa contribution à l'effort commun qui s'impose plus impérieusement t que jamais, si l'on veut éviter au pays de cruelles épreuves,

Après une étude impartiale et complète de la situation financière de la France,

Sans s'arrêter à des récriminations inutiles sur le passé, sans mettre en cause aucun groupement' politique, constate qu'actuellement les préoccupations électorales des partis sont, .pour ta plus large part, responsables, de. l^i 'gravité de la situation du pays;

Que c'est, en raison de ces préoccupations, que la confiance du public a été entamée, que les capitaux ont émigré, que lés demandes de remboursement des créanciers de l'Etat ont afflue, et que s'est produite la crise de Trésorerie qui a contribué à l'inflation et menace de la prolonger et de l'aggraver;

Que c'est pour' cette même raison que les reformes fiscales et administratives propres à assurer l'équilibre budgétaire, la bonne gestion des finances publiques et la confiance de l'é- tranger dans notre monnaie n'ont pu être effectuées

En conséquence,

La Ligue française adjure les partis politiques de faire trêve et de s'unir dans un effort patriotique commun pour dénouer la crise qui menace si gravement l'avenir de notre nation victorieuse,

De mettre hors de la discussion présente toutes les. formules tendancieuses qui s'inspirent plus du désir de faire triompher la doctrine d'ua groupe que de la volonté de rétablir, par les méthodes les plus sûres et les plus rapides, la confiance et la santé financière du pays', De renoncer aux débats théoriques pour adopter les solutions pratiques qu'imposent les faits, sans faire litière toutefois des principes permanents sur lesquels repose l'économie nationale dans tous les Etats modernes, De reconnaître que l'autorité des pouvoirs publics, entamée par des échecs successifs et par la méfiance d'un grand nombre .de citoyens, a besoin de s'appuyer sur le crédit de techniciens indépendants et indiscutables; que, par suite, il convient de confier à un comité extraparlementaire l'établissement d'un programme de restauration financière de 1a- France, sous réserve, bien entendu", de Tapprobatidn parlementaire.

La Ligue française considère que les bases essentielles de ce programme devraient se trouver dans

L'égalité de tous les Français devant l'impôt en vue, notamment, d'éviter des exonérations injustifiées et des majorations, excessives d'où résulterait une. prime à la fraude, et, par suite, des dissimulations dont la répression pourrai! devenir impossible:

La simplification de l'organisation fiscale principalement par là condensation en un petit nombre des impôts multiples qui se superposent sur une même matière imposable, par' le recours à quelques impôts largement productifs .dont l'assiette et la perception pourraient être solidement établies et "sévèrement contrôlées; L'application des mesures sévères contre toute dissimulation et toute fraude fiscale dans quelque partie de la France qu'elles, se produisent et quels qu'en soient les auteurs

Un meilleur aménagement et même un relèvement de certaines taxes indirectes, principalement celles dont l'assiette est ml valorem, moyen qui a sauvé les finances françaises après 1870 et les finances allemandes en 1924, et, faute duquel, il serait impossible d'obtenir un équilibre permanent du' budget en période d'instabilité des prix et des changes;

La stabilisation de la monnaie grâce au règlement des dettes interalliées et au rétablissement d'un budget en excédent de recettes; Aucune réforme entraînant augmentation des dépenses ou impliquant des dépenses nouvelles quel qu'en puisse être le motif et si juste, soitil, car aucune augmentation 11e peut être décidée tant que la situation financière demeure obérée; La réorganisation des services publics, ceux de l'Etat, des départements et des communes, particulièrement ceux de la Ville de Paris, en vue des économies à réaliser et d'un meilleur rendement; la révision de tous les services industriels de l'Etat dans le but de décider, sans parti pris et avec le seul soiici.de l'intérêt général, leur maintien, leur aliénation ou leur concession en vue d'une exploitation plus économique et plus productive.

Le respect absolu des engagements pris par ̃l'Etat qui, ayant mission d'assurer par ses lois et par ses tribunaux l'observation des contrats entre particuliers, ne saurait s'arroger lui-même le droit de manquer à ses propres engagements, d'où ^'obligation pour l'Etat de n'apporter aucune modification à ses engagements, sans accord préalable avec ses cocontractants ou leurs mandataires.

Le remboursement de la dette de l'Etat visà-vis de la Banque de France dès que des opérations d'amortissement pourront être commen-

cées.

L.a sauvegarde et le développement de la pro-

duction française dont dépend 3a puissance contributive de la nation en demandant au travail un effort parallèle à celui qu'on exigera du capital.

La nécessité de ne pas éçrasçc les classes moyennes, et l'élire intellectuelle du Pays, éléments importants de sa puissance matérielle et

morale,

3Le double spuçï. de rétablir parmi {eus Jes'ser»

viteurs de- l'Etat le respect des principes d'au» torité et de discipline, et de restaurer l'épargna indispensable au développement éçofiomigue. La Ligue française estime' qu,e l'application d'un programme s'mspirjirit des.. principes qui viennent d'être énumérés aura pour effef de rétablir la confiance et le crédit de la France à l'étranger et permettra de demander a_u. pays toutes les contributions qu'il sera prêt à souscrire, s'il est convaincu que ses sacrifices porteront leurs fruits et assureront le rétablissement de la France à sorj rang de grande puissance, sûre de ses destinées et résolue à ne rien abdiquer de sa mission historique et civilisatrice. Le Comité directeur.

Le Comité directeur de la î,igue française se composé de

MM. le général Pau, président d'honneur, fondateur; André Lebon, ancien ministre, président d'honneur Alapetite,' ambassadeur de France, président; général Dennery, Mgr Herscher, archevêque de Laodicée; Emile Picard, de l'Académie française, secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, vice-présidents honoraires Général Aubier, Maurice Croiset, de i'Institut, administrateur du Collège de France, Georges Grpsjean, ancien député, Louis Lépine, de l'Institut, Georges Risler, président du Musée social, Du Vivier de Streel, économiste, vice- présidents M. Dionnet, sous-directeur du .Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie, trésorier général; Guy de Traversay, secrétaire général: Daniel Berthelpt, membre de l'Institut et de .l'Académie de médecine, amiral Besson, commandant Bienaymé de la Motte, président de la société des officiers en réserve spéciale, Georges Blondei, professeur à l'Ecole des Sciences politiques, Gabriel Bonvalot, explorateur; J.-L. Breton, ancien ministre, Charles Brun, fondateur de .la Fédération régionaliste de France, Paul Collenot, économiste, intendant général Défait, Albert Delatour, de l'Institut, Gaston Deschamps, ancien député, amiral Favereau, Paul Fournier, de l'Institut, docteur Foveau de .Courmelles, Prosper Gervais, de l'Académie d'agriculture, Emile Hinzelin, Emile Jaequin,président de Chambre honoraire à ia Cour des .comptes, Jean .Larmeroux, président-de l'Uniondes forces nationales, Chanoine Lebaut, Georges L.econite, de l'Açadçmîe Française, président de la Société des Gens de: Lettres, Sébastien-Charles Lecomte, Louis Mangin, de l'Institut," directeur du Muséum d'Histoire naturelle, docteur Marage, Robert de Massy, Henri Mazel, Ordinaire, sénateur du Doubs, de Palomera, président de la Confédération des groupes commerciaux et industriels, Plaffain, inspecteur général des finances, Emile Pluchet, Jieutenant-colonel Paul Renard, lieutenant-colonel de Thomasson, Eugène Sée, préfet honoraire.

L, 'œuvre de Gabriel yiegîre Un discours de M. Paul Bourget Voici le beau discours, prononcé, hier, par M. Paul Bourget, de l'Académie française, à la cérémonie commémorative du poète Gabriel Vicaire, et que l'abondance de l'information nous a empêchés de publier en Dernière Heure, a notre grand regret Mesdames, Messieurs, .̃̃ •̃̃

Nous sommes ici pour honorer un des poètes les plus originaux de notre dix-neuvième siècle, un des plus profondément, des plus intimement français. Son œuvre n'est pas considérable, mais elle est parfaite et, si jamais la vieille prophétie « Excelle et tu vivras » peut s'appliquer à .un écrivain, c'est à l'occasion de Gabriel Vicaire qu'il convient de la prononcer. Je me rappelle, comme si c'était hier, l'impression que me produisirent, voici tantôt cinquante ans, les premiers vers que j'aie lus signés de ce •• nqm,,eriÇ9r;e, yiçQnnu l ce .n'était. ri£n de moins-' que le « Cimetière de campagne », qui reste un de ses chefs-d'œuvre. Ce .poème m'était montré par un autre poète, notre, aîné, dont j'aime à évoquer ici la mémoire, Léon Valade, l'auteur de ce délicieux recueil « A -mi-côte ». D'une voix émue Valade répétait la «tance que youj écouterez tout à l'heure

«. L'église de ma jeune?s0 -V

L'église au blanc badigeon,

jadis, petit clergeon-

Je servais -la messe ».

Ces vers où passait un large souffle de libre vie rustique, Valade nous 'les récitait dans ̃un petit café littéraire, aujourd'hui disparu, à l'angle de la rue de Vaûgirard et de celle de •rOdéon, à quelques pas de ce Luxembourg qui nous réunit aujourd'hui. Je crois bien que Jean Richepin, Raoul Ponchon et moi sommes îles derniers survivants du cénacle qui s'y assemblait. Une légende planait sur l'endroit. Baudelaire y avait fréquenté. Barbey d'Aurevilly y paraissait quelquefois dans son ^paradoxal costume, il ôtait ses gants noirs à baguettes d'or .pour lire -les journaux et, quand il les avait finis, demandait un citron pour se nettoyer îles mains, ce qui faisait dire à une bohémienne, amenée 'là .par un ipeintre « Quel est donc ce Monsieur qui se îàve les doigs dans de la limonade ? » Avec quelle gaieté Gabriel Vicaire, qui fut bientôt un des nôtres, riait de cette enfantine exclamation La gaieté, c'était le premier caractère de*1 sa physionomie de très jeune homme, et, dans les « Emaux Bressans », rjiaints témoignages «à reconnaissent de sa joyeuse humeur d'alors." Il n'en est pas de .plus .significatif que ces « .fFriolets » à Faret, 3e compère du gros SaintAmand, dont le nom rimait si bjen à Cabaret « Faret, l'ami de Saint-Amand,

Fut un Bressan de Bourg en Bresse >. Ainsi commencent ces « Triolets »,̃ Nous y retrouvons cet amour de 'sa province qui dominait dès lors la sensibilité de Vicaire, et qui commancfa tout son génie

« 0 mon petit pays de Bresse, si modeste, Je t'aime d'un cœur franc, j'aime ce qui te reste De l'esprit des aïeux et des mœurs d'autrefois s. Dans notre ardent' cénacle littéraire, on commençait d'apprécier Ja saveur que donné à l'œuvre d'art ce ""que j'oserai appeler le goût terroir. La perfection, technique de l'Ecole du Parnasse nous infligeait trop souvent l'impresr sion du factice et l'artificiel. Je me souviens de ce mot naïf d'un camarade, qui nous disait « II faudra que je nie choisisse un pays, Malheureusement, j'en ai deux. » Son père étaij en effet de Champagne et sa mère de Norman^ die. Gabriel Vicaire, lui, n'avait pas eu à choisir. w Ses impressions d'enfance et d'adolescence 'l'a-* vaient enraciné, pour employer une expression chère à mon ami Barrés, dans ce sol Bugey qui tient de la montagne et de la plaine. Lq vent du Jura y vitalise fair, la verte rivière de l'Ain y féconde la plaine, la. race y est forts et sensible, la Bourgogne est toute proche ayeq la sève puissante de ses riches vignobles, ,ét le Lyonnais, avec ce que dégagent les brouillards, incertains du Rhône, la Rêverie. C'était le second trait qui se distinguait également dans Vicaire jeune, et sçs vers nous l'apprennent aussi. La gaieté du bon vivant y est sans cesse touchée de mélancolie. Relisez la « Berceuse »,- où il ne peut s'empêcher de dire à l'enfant qui vient de naître et qui dort en riant dans son berceau ̃̃'̃ « Tu ue connais rien eneor de la vie.

« On t'a fait là, môme, un triste cadeau. > Relisez « Le-' Berger », il. nous montre le gardien du troupeau, couché auprès de soi|

chien

« II a Fair d'être mort aux choses d'ici-bas. Relisez la pièce « Aux amis », où il laisse échapper cet aveu

« C'est crainte de pleurer, bien souvent, que je ̃̃ lris.». D


Relisez « ta Belle Morte j>

Seule ma peiné, ̃

Hélas! hélas!

Seule ma peine,

Ne s'en va pas. »'

Relisez surtout « La Pauvre. Lise cette complainte autour d'un cercueil, dont le gémisseSnent est si tendre et si poignant

<K Seul, à genoux, près de la porte,

Je regarde et je n'ose entrer. Je pense aux cheveux de la morte*

Que le soleil venait dorer. »

Quel écho donnera plus tard à ces soupirs sa îternière et magnifique élégie que l'on va vous dire aussi « Avant le soir ». Mais, qu'il soit triste ou qu'il soit gai, toujours le poète est assiégé de visions qui lui représentent et les horizons de sa terre bressane, et la silhouette de ses demeures, les costumes de ses habitants, leurs travaux, leurs gestes de peine ou de détente. C'est vraiment tout son pays natal qui revit dans ses vers, comme la Provence dans ceux de Mistral. ;Jedis « qui revit », ;et j'aurais dû-dire « qui chante s>, car j'arrive à ce qui fait le génie propre de Vicaire, sa suprême magie. C'est une poésie qui s'apparente à celle des chansons populaires, dont elle a le mouvement, le réalisme sans grossièreté, le pittoresque coloré et l'émouvante ingénuité.

D'où viennent-elles, ces chansons populaires? Et, d'abord, faut-il entendre par ce mot toutes îes chansons que chante le peuple? Non, -maïs uniquement celles qui sont faites par lui-même, par des (anonymes, héritiers inconscients de ces trouvères errants du moyen âge, dont les érudits connaissent seuls aujourd'hui les aubades. Ce don de chanter, de moduler, d'adapter des mots au rythme musical dormait dans ce berger, dans ce laboureur, dans cet apprenti, dans ce soldat. Il s'est éveillé par un hasard, sous l'influence d'une de «es émotions collectives qui unissent dans une même vibration des milliers d'âmes, et une incomparable chanson est née, qui l'exalte et qui la répand, cette émotion, sans que l'auteur ou les auteurs de cette merveille car elle est quelquefois la création plusieurs en soupçonnent le prix. Non, ce ne sont pas eux qui l'ont composée; c'est la vie à travers eux, le métier dont ils ont senti la noblesse ou la .misère, la saison, printemps, été, automne, hiver, qui les a réjouis ou désolés; la chose publique, dont les détresses ou les grandeurs sont .obscurément, arrivées ̃- jusqu-'à ^ettsi-^est-aussi- tout le cycle de l'existence quotidienne et de ses communes aventures la naissance, la jeunesse, l'amour, l'infidélité, la jalousie, le mariage,* la maladie, la mort, que ces chansons parcourent. Il y a là le jaillissement spontané d'une source sacrée dont personne n'a mieux compris le mystère et la valeur que Gabriel Vicaire témoin ses magistrales études sur la poésie populaire, mais n'était-il pas lui-même tout voisin de ces primitifs, par sa constante et fervente communion avec la terre, ancestrale ? Seulement, c'était un primitif de la plus savante culture. Les Déliquescences, ce pamphlet si aigu, sous forme de parodie, révèlent une singulière perspicacité critique qu'il sut exercer sur lui-même. Admirateur passionné de cette poésie populaire, il comprit qu'il fallait, non pas en essayer une contrefaçon, mais en recevoir une leçon de naturel et de vérité. Le naturel, c'est le charme divin de ses poèmes. La langue en est si simple, si directe. Pas un seul mot d'auteur, rien d'abstrait, rien qui sente l'Ecole. Il faut remonter jusqu'à La Fontaine pour retrouver un exemple de cette aisance ailée, de ce vers familier qui n'est pourtant jamais de la prose, tant il est léger, tant il. court, tant il chante. La vérité, comme tout ce qu'il a écrit la respire, l'exhale! Chez lui, jamais rien de factice, rien qui ne soit franc et sain. Je viens de prononcer le grand nom de La Fontaine, qu'un autre trait rapproche de notre Vicaire le Goût, cette mesure et cette justesse dans l'expression, cette horreur de la surcharge et de l'outrance; enfin, osons, le proclamer, Gabriel Vicaire, si libre d'allures qu'il ait été, si indépendant, si personnel, si ennemi du conventionnel, prend figure, dès à> présent, dans notre Panthéon, d'un grand poète classique au 'meilleur sens de ce terme, bien' beau quand il est compris, car il résume en lui tant de qualités de notre civilisation gréco-latine, autant dire la civilisation tout court. LE PLATON D'ABEL HERMANT C'est hier, qu'a paru en librairie, le Platon il'Abel Hermant, dont toute la -presse avait annoncé la publication.

LjA TOMBE! DES QREUZE Le comité constitué il y a quelques années, sous la présidence d'honneur de M. le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts et sous la présidence effective de feu M. Homolle, afin d'élever un monument sur la, sépulture négligée du peintre Jean-Baptiste Greuze.-à Paris, vient de réaliser son- dessein grâce au généreux

concours de la section des. beaux-arts de l'Insti-

tut de France, représentée par MM. Maurice Fcnaille et Paul Chabas, et a fait ériger sur la tombe de l'artiste l'œuvre de MM. Ernest Pagonet, statuaire, et A. Bluysen, architecte. La cérémonie d'inauguration du laonument aura lieu le mardi 1" décembre 1925, à 15 h. 15, au cimetière Montmartre (allée de la Cloche).

HUILIETON DU JOURNAL DES DÉBAIS du 27 novembre 1925

HORS DE FRANCE

LES DESSOUS P'UN GRAND PROCÈS

Matérialisme et piétisme aux Etats-Unis

Les Américains se plaignent avec une (Certaine aigreur de l'incompréhension dont ils sont victimes en Europe. Ils nous accur jsaient déjà de parler avec une légèreté Coupable de la prohibition qu'ils déclarent prendre fort au sérieux et où nous Voyons seulement, disent-ils, un sujet de plaisanteries faciles. Le langage de nos journaux et même de nos revues à propos du procès dont la petite ville de FJayton, fiàns le Tennessee, a été le théâtre l'été .dernier a causé aux Américains un déplaisir plus vif encore. Et j'incline à croire, en effet, <jue nous ayons trop insisté sur le côté ridicule de cette affaire. Nous ayons méconnu à plaisir le côté sérieux âe ce procès religieux, plus mystérieux pour s'être produit dans un pays éperdûment amoureux, semblait-il, du progrès sous toutes ses formes mais peut-être sommes-nous, à vrai dire, plus excusables que certains Américains n-'ont l'air de le penser. Ils ne jugent pas, dans l'ensemble, les problèmes 'de l'Ancien Monde avec beaucoup plus de compétence et de finesse que nous ne jugeons ceux du Nouveau. Des deux parts, la méconnaissance est aussi considérable qu'elle est fâcheuse. Efforçons-nous d'y remédier en ce qui nous "poncerne, puisque aussi bien le mon^e qui ise rétrécit chaque jour. commande une solidarité croissante aux nations qui se prétendent appelées à défendre la civili(JReproduetion interdite.}

Le cinquantenaire de l'Institut catholique Les fêtes du cinquantenaire de l'Institut catholique de Paris se sont poursuivies, hier soir, par une cérémonie présidée, au Trocadéro, par le cardinal Luçon, légat du pape, entouré des cardinaux Mercier, Dubois, Touchet et de S. Ex. Mgr Cerretti, nonce apos- tolique, et d'un nombre important d'évêques.Après une allocution du cardinal Luçon et lecture de la lettre pontificale dont nous avons publié le texte, Mgr Baudrillart, de l'Académie française, recteur de l'Institut catholique, a lu un rapport sur le développement de cet institut depuis sa fondation par Mgr d'Hulst.

Quatre devoirs impérieux, quatre tâches urgentes s'imposent à nous, a dit l'éminent recteur en concluant sauver, c'est-à-dire racheter cette maison des Carmes qui abrite nos facultés, notre séminaire, nos laboratoires, notre bibliothèque.

Les Parisiens laisseront-ils passer en des mains profanes et peut-être détruire ce reliquaire de leur passé, reliquaire sacré de la sainteté, de l'éloquence, du martyre, de la science et de la foi? Il nous faut aussi, par r de nouvelles e_t abondantes ressources, assurer l'existence des maîtres et des fonctionnaires de l'Université catholique.

Il importe' également que s'augmente le nombre des étudiants. Nous devons enfin, après avoir rétabli la Faculté des sciences, multiplier et améliorer nos instruments de travail, nos laboratoires, moins pauvres qu'on ne le dit, niais étroitement installés et insuffisants, notre bibliothèque déjà très riche et fort précieuse aux catholiques, mais qui risque de faire éclater et crouler les murs qui la contiennent.

Après Mgr Baudrillart, le cardinal Mercier, primat de Belgique, a pris éloquemment 'a parole ̃ au nom des quarante-six universités étrangères tant officielles que libres qui avaient envoyé une délégation à cette imposante cérémonie et dofft on lit Jes adresses de félicitation.

Il est procédé ensuite à la remise de la médaille -commémorative aux grands artisans de la première heure, les Branly, les Lescœur, et Mgr Baudrillart annonce les distinctions pontificales décernées à MM. Maritain, Boxler, Le Bidois et François Hébrard, et fait savoir que le roi Alphonse XIII a envoyé ses félicitations à l'Institut catholique par le recteur de l'Université de Saragosse. La cérémonie a pris fin, après un appel du xardinal, Dubois .aen fay£M Je l'Jnstitut catho-* lique, sur une composition musicale de M. René Brancourt"; « Les voix- de la maison des Carmes >.

Parlant, après la cérémonie, de l'amitié franco-belge, le cardinal Mercier a déclaré: J'apporte le salut des catholiques de Belgique à la chère nation française et l'hommage de notre indéfectible affection. Il n'y a que sept années qui nous séparent de l'armistice et, depuis lors, que de déceptions nous avons eu à subir. Mais une vision se dresse devant nos espirts c'est notre alliance pour le triomphe du droit, c'est le souvenir de l'héroïsme des armées françaises; vous qui avez donné toutes vos richesses matérielles et un grand nombre de vos enfants pour faire prévaloir la justice sur la violence et l'honneur sur le parjure.

L'inauguration du Champollion » Le Chainpollion, le dernier paquebot des Messageries maritimes, a été inauguré par de brillantes fêtes données à son bord samedi et dimanche, derniers, à Alexandrie.

Le dîner présidé par M. Gaillard, ministre de France, réunissait les officiels français personnel diplomatique et consulaire, députés de la nation, délégués des institutions 4t groupements nationaux du Caire et d'Alexandrie, ainsi que de hauts fonctionnaires de l'administration des douanes, le sous-gouverneur d'Alexandrie et les agents des compagnies de navigation italiennes et des représentants de la presse française d'Egypte.

Dans la luxueuse! salle à manger du Champollion, l'assistance était des. pltis brillantes. Au dessert, M. Gaudaire, agent général des Messageries maritimes en Egypte, a pris la parole. Après avoir rappelé que l'inauguration du nouveau paquebot avait été retardée de deux mois en raison de la mort du président de la Compagnie, M. Félix Roussel, à la mémoire de qui il adressa un souvenir ému, il retraça les progrès accomplis par les Messageries depuis soixante-quinze ans. Que de chemin parcouru, depuis le Pêridès, avec ses 46 mètres et ses 350 tonnes de déplacement, jusqu'au Champollion, qui mesure 157 mètres et déplace 16.000 tonnes Combien aussi paraîtrait lent ce petit navire, qui n'avait que 120 chevaux de force et mettait huit à neuf jours pour aller à Marseille, comparé au Champollion, dont la puissance des machines dépasse 10.000 chevaux, et qui ne met guère plus de quatre-vingt-dix heures pour accomplir la traversée!

M. René La Bruyère, administrateur des services contractuels des Messageries maritimes, a répondu' à M. Gaudaire. Après avoir regretté l'absence du président, M. Georges Philippart, il parla de la décoration du Chainpollion Que de chemin parcouru depuis quelques années dans l'art décoratif naval. Une révolution •s'est faite depuis la guerre dans l'aménagement des paquebots. Tous maintenant sont décorés en style moderne, lequel tire ses effets principaux .des jeux de lumière et surtout de l'assemblage des bois rares de différentes nuances assem-

§atf.qn,et ;ïe$y,lu<n^,rjes.;j|i nes'a^jssait de

rien moins a Dayton. C est un problème, en effet, de haute philosophie, c'est même un problème social d'une redoutable conséquence que le procès de Dayton a posé devant l'opinion. Les intérêts dont il s'agit sont trop essentiels et les complications à prévoir trop alarmantes pour qu'il n'y ait pas lieu de décrire brièvement la situation psychologique, spécifiquement nord-américaine, d'où résulta la condamnation'du professeur Scopes.

Pour comprendre l'état d'esprit du jury qui condamna cet universitaire, coupable d'avoir enseigné la doctrine évolutionniste, il faut bien se mettre en tête que les Américains que nous coudoyons à Paris, à Nice, à Deauville et autres lieux similaires ne représentent pas les Américains dans leur majorité. Ces Américains aux allures cosmopolites et détachées n'ont rien de commun avec ces Américains du Tennessee qui ont applaudi, en bloc, au procès intenté à un savant trop audacieux. Tout pays, même en Europe, a son « Nord » et son « Midi». Le Nord et le Midi américains on dirait plus exactement l'Est, d'une part, l'Ouest et surtout le Sud-Ouest; d'autre part, diffèrent largement par les mœurs, les coutumes, les traditions intellectuelles. Il y a moins d'un siècle, nordistes et sudistes se battaient pour une question de principe. On veut espérer qu'ils n'en viendront pas aux mains sur le dif-. férend qu'a signalé le procès de Dayton, mais de nouveaux conflits entre ces deux immenses territoires au génie si divers paraissent inévitables et M. S. R..Ratcliffe, qui les exposait dans la Contemporary Revïew de septembre dernier, n'hésitait pas à déclarer que ces luttes entraîneront des « résultats incalculables ». Elles tiennent, ces luttes, au degré de civilisation très différent des deux régions où elles sévissent. t'Est adore la culture avec une foi un $>eu superstitieuse et s'efforce de la ré-

blées en. •panneaux décoratifs. Rien jvest plus gai, plus chaud, plus net, plus propre à bord des navires que les revêtements muraux de bois

naturels.

Mais ce qui fait le mérite itnifiue du Champollion, c'est l'utilisation de ce style moderne et de ses procédés les plus .particuliers dans le traitement -des sujets et des pièces architecturales pharaoniques. Nul ne .pouvait s'imaginer que les colonnes papyrifonnes que nousnvons vues taillées dans la pierre massive de Karnak, dans des temples- écrasants de' majesté, donneraient cet effet d'élégance et que les attributs royaux en marqueterie d'érable gris, de citronnier, de loupe d'orme ou de bois d'amarante, auraient cette chaleur tonte moderne alliée à la stylisation hiératique. C'est là une des grandes innovations du Champollion.

En terminant, M. René La Bruyère a salué et 'complimenté, comme l'avait fait M. Gaudaire,, le commandant Angelvin, commandant du Champollion. ̃ Ces deux discours ont été vivement applaudis par les convives qui ont, avant de quitter la; table, levé leurs verres à Sa Majesté Fouad ̃roi d'Egypte, au gouvernement égyptien, à la terre d'Egypte.

FAITS DIVERS Office national météorologique Les maxima ,de la veille ont été de a Paris, Chartres, Beauvais, Limoges, Orléans, Lyon, Germant,Argentan,. 7" Toulouse, 8" Perpignan, io° Bordeaux, Cherbourg, li° Brest, 3° Bourges, Strasbourg, 2° Dijon, Metz, o" Nancy.

Minima de 1° à Paris, Argentan, Strasbourg, 2° Brest, 3? Perpignan, Cherbourg, Marseille, Lyon, Chartres, Beauvais, Dijon, Metz, Mulhouse, Limoges, Toulouse, Nantes, Nancy, ï° Orléans, Probabilité pour la journée du 27 novem-;

bre

Région parisienne vent Sud faible ou SudEst, frais, nuageux, un peu de pluie. Mêmç temps moitié Ouest. Beau et gelée ou brouillard à nuageux moitié Est.

Dates critiques, selon la méthode d'Henri de Parville et la Connaissance des temps: 27 novembre.PARIS ET BANLIEUE

La sainte Catherine a été fêtée, hier, -malgré le temps maussade, avec une joie exubérante par les petites ouvrières et em.ploy.ées parisiennes., Durant toute Ja soirée, de*s"! cortèges "de"jbyeûses jeunes filles, coiffées de bonnets 'blancs, n'ont cessé de _parcourir les voies principales de la capitâte» chantant et riant de bon cœur:. La statue de sainte Catherine qui est située à l'angle des rues de Cléry et Poissonnière a été abondamment fleurie. A la- fin de la journée, les « Catherinettes ont étu une reine, Mlle Fernande Valnet. 400.000 francs d'escroqueries. M. Lefebvre, commissaire aux délégations judiciaires, a arrêté, hier, sous l'inculpation d'escroquerie, d'abus de confiance et d'infraction à la loi survies sociétés, un sujet espagnol, José Mola, âgé de 42 ans. Il y a quelque temps Jose Mola avait fondé, rue Taitbout, une société d'entreprises industrielles de céramique qui lui permettait'de se livrer à diverses affaires suspectes. C'est ainsi que. récemment, il acheta d'importantes quantités de bois qu'il devait payer par traites à st* fournis^ seurs, mais qu'il s'empressa de revendre au comptant et à un cours inférieur.

L'inculpé réalisa ainsi une somme de quatre cent mille francs.

La sainte 'Catherine troublée. André Beuve, clerc chez un huissier, rue Montmartre, avait, il y a un mois, disparu avec une somme, de 80.000 francs qu'il avait été chargé d'encaisser. La police l'a arrêté, hier, dans une roulotte, à Ivry, au moment où il sablait le Champagne, pour fêter la sainte Catherine, avec trois forains et une aimable chiffonnière.

Le feu au Casino de Paris. Un commencement d'incendie s'est déclaré, la nuit dernière, au Casino de Paris, pendant la répétition de la nouvelle revue. Les pompiers se rendirent rapidement maîtres du feu.- en' noyant, sous des flots d'eau, la loge où s'éta-it déclaré le .sinistre. Il n'yveut pas de .-blessjjâ, mais une vingtaine de costumes ont été -d|truits.-par le., feu- et,reau.'et.OH;.estijjie -les.- degâts à 200.000 francs. :i Découverte archéologique. En travaillant à la pose d'une canalisation d'eau à Suresnes, des ouvriersont mis au jour,1 rue du Mont-Valérien, deux galeries souterraines communiquant entre elles, et cela, sans doute, depuis le onzième siècle.

Différentes inscriptions, dont « l'an MXXXVIII» sont gravées dans les parements de ces galeries. Elles doivent vraisemblablement se prolonger et aboutir jusqu'au mont Valérien, dont l'abbaye fut 'un lieu d'asile en honneur chez les sujets du roi Henri I".

Un vol aux Arts1 décoratifs. Une tortue de bronze, pesant près de W kilos et valaat environ 5.000 francs, qui faisait partie d'un groupe, ornementant une fontaine, à l'Exposition des arts décoratifs, a été dérobée tandis qu'on la transportait au domicile de l'exposant, M. Henri Cordier, statuaire, demeurant 7, rue Pierre-Nicolle. -y

DEPARTEMENTS

Accidents d'automobile. Près de Mauriac, dans un virage, une camionnette, conduite par M. Albessard, a été renversée par une voiture de tourisme, pilotée -par M. Mourgny.' Plusieurs voyageurs ont été blessés grièvement. Près de Saint-Genis,-dans l'arrondissement de Céret, M. Joseph Brugnes, âgé?,de 49 ans, et M. Joseph Saleles, âgé de 51 aiis.

pandre. Le Sud-Ouest, lui, s'en méfie trop. Son isolément géographique entretient son conservatisme naturel. En s'ouvrant aux. nouveautés, il a peur de faire comme certaines gens du Nord et de perdre l'équilibre. Aussi bien l'équilibre et la mesure ne sont pas choses nord-américaines. Les Etats « avancés se font même une gloire de ne repousser aucune hardiesse novatrice, si révolutionnaire fût-elle. Les philanthropes de ces contrées ont pensé rendre service en créant les universités les mieux montées du monde, les bibliothèques les plus fournies, les laboratoires les mieux agencés. Dans ces établissements, une pléiade d'hommes de science et qui ne prononcent ce mot de science qu'avec un respect vraiment superstitieux s'appliquent à découvrir et à inventer. Ils sautent (c'est le mot familier, mais le mot propre), sur toutes les nouveautés, marquant une prédilection singulière à celles qui se présentent sous un aspect légèrement saugrenu. M. Bryan a dénoncé et maudit un professeur qui enseignait dans un Etat rétrograde le darwinisme et l'évolution. Il aurait trouvé dans les collèges du Nord et de l'Est des maîtres autrement subversifs. Les théories de M. Sigmùnd, Freud ont obtenu dans ces centres ouverts" à tous les courants de l'esprit un succès énorme. Et l'on entend des étudiants' et même des étudiantes américaines parler aujourd'hui du subsconscient et de ïa'ii-' bido avec la foi du charbonnier.

Mais les doctrines freudiennes, si contraires soient-elles à la morale de l'Evangile, laissent subsister la cosmogonie suivant la Genèse. C'est sans doute pourquoi le véritable instigateur du procès de Day-;ton, feu W. J. Bryan, négligeant les disciples de Freud, concentrait sa haine sur ceux de Darwin. C'est une curieuse figure que celle.de ce W. J. Bryan, qui incarna en cette affaire le conservatisme religieux des Etats arriérés et servit de porte-parole aux gens du Sud et de l'Ouest, inquiets des doctrises « immorales » et

ont été renversés par une rattobmoile. M..

Brugnes'a a eu le crâne fracturé e,t M. Saleles a été grièvement blessé.

Drame mystérieux. On a trouvé. bier ?oir, à Toulouse; dans sa chambre, le cada- vre de il. Papaix, retraité, usé de 55 ans, la a tempe gauche trouée d'une balle de revolver. Sa femme, âgée de 4-, ans, était étendue à terre et respirait encore, la tempe gauche également trouée. Une enveloppe trouvée sur une tab'e, indiquait nettement _<iue Papaix avait voulu tuer sa femme et s'était ensuite j fait justice. Les causes du drame sont incon- j

nues. ̃

Cambriolage de l'ermitage du Mont-Fertouillet. Des malfaiteurs se sont intro- duits dans l'ermitage de Notre-Dame sur le .mont Fenbuiliet, à la Crau-d'Hyères. Ils ont j -•commis des dégâts importants. Les autorités ont été prévenues.

BIBLIOGRAPHIE

GUSTAVE KAHN j i O'à î, S JUIFS Chacun de ces contes éclaire ou précise un moment ou une facette de l'esprit et du caractère juifs, et leur ingénieuse ordonnance réalise une manière de roman historique qui va de l'époque biblique à. la Palestine nouvelle.

FASQUÊLLE, éditeur, 8 fr. 50

HHm Mise en vente au 13 Novembre ra^^S

I»>- ERXEST JOXES, Président de la Société Psychanalytique de Londres Traité théortque et pratiqué de psychanalyse.. so fr. PIEBRE KOHLÉR Autour de Molière. L'esprit classique et la comédie.

Préface de Robert de Traz 20 fr. MAURICE 'MURET, MemSw eatrssponiiant de l'Institut Le crépassute des nations blanches. 15 fr.

A.THOJiAai-.Lsguerrena'yàiedansrAtJriatique

Préface du vice-amiral Lacaze.. :i. 15 fr. diderot naveu de Rameau.

Préface d' André Billy. ln-16 sur alfa, dé-

coré de gravures du XVIII" siècle. 12 fr. D'ACHAoïEt La molécule d'hydrogène. 5fr. l Payot, Paris. 106, Boulevard Saint-Germain. Le Mauvais Temps Un voilier français, venant de Tréguier avec un chargement de kaolin, s'est échoué, hier, devant le Casino de Calais par suite du mauvais temps. Un canot de sauvetage a pu recueillir trois hommes d'équipage sur cinq. M. Briand, capitaine du navire échoué, s'étant jeté à la mer avec le dernier homme d'équipage, pour regagner le canot de sauvetage, a coulé à pic ainsi que le matelot. Les deux corps n'ont pas été retrouvés.

La mer est très houleuse dans la Manche. Des barques de pêche relâchent au Havre.

La neige a fait son apparition dans l'Allier. A Nancy et à Saint-Etienne, elle tombe abondamment. A Nice, une tempête de neige s'est abattue sur toute la région. La -température s'est sensiblement abaissée.

A L'INSTRUCTION L'affaire es la rue du Baç. M, Vtïette, juge 'd'instruction, a -entendu, hier, M. Lccceur, secrétaire de la Ligue d'action- -française; au sujet du oaquet d'armes saisi rue du Bac sur M. Lefèvre. M. Lecceur a précisé qu'il s'agissait de la réunion de rentrée de la Ligue. d'action française, réunion absolument privée, sur convocations individuelles. Les armes' dont il a été question ne servaient à leurs porteurs que pour leur défense person-

nelle.

Le juge entendra- aujourd'hui plusieurs des propriétaires de c'es armes.

TRIBUNAUX

Chauffeur condamné à trois ans de prison Le- 16 avril ig2'5, le chauffeur Henry Facy, se trouvant en état d'ivresse, regagnait Levallois, lorsque, rue Fazilleau, il: renversa et blessa mortellement la jeune Andrée Luc, âgée de dix ans, qui passait à bicyclette, en compagnie de son frère. Le chauffeur, affolé, prit la fuite et ne fut arrêté, que plusieurs jours plus tard.

Condamné par le tribunal à un an de prison, Facy interjeta appel; hier. la o* chambre de la Cour, présidée par M. Bouchardon, a élevé la. peine à trois ans de prison et a porté les dommages-intérêts de 45.000 à 80.000 fr, Un acquittement

Le jury de la Dordogne a acquitté, hier, M. Motas d'Hestreux, qui, le 30 juillet dernier, abattit àcoups de fusil ses voisins, M. et Mine Salvaing de Boissieu.

;r :y-

« impies >> qui .leur viennent de la portion censément plus avancée de l'Union. W.J. Bryan n'avait jamais mis en doute la rigoureuse véracité non seulement du Nouveau Testament, mais de l'Ancien. Une fois pour toutes, pensait-il, la Bible avait révélé à l'homme toute la vérité. Il était criminel d'en douter, sarknique de chercher plus loin. Le « fondamentalisme », cette doctrine de rigoureuse orthodoxie au nom de laquelle Bryan et ses partisans avaient déclaré la guerre au darwinisme, avait gagné beaucoup de terrain aux Etat-Unis depuis 1919. Comme dans les pays .d'Europe, la guerre avait donné dans le Nouveau-Monde le signal d'une réaction qui se manifesta dans tous les domaines mais, à l.'encoçtre de ce qui se passa en Europe, la réaction dura et fit boule de neige de l'autre côté de l'Océan. C'est à elle qu'on doit la prohibition, la loi excluant les. émigrants étrangers et d'autres mesures non moins attentatoires à la liberté individuelle. Dans les Etats de l'Est, la réaction garda une contenance relativement raisonnable, mais dans le Sud et surtout dans le Sud-Ouest elle glissa rapidement aux extrêmes. La loi antidarwinienne que la Législature du Tennessee vota, au mois de janvier dernier, aux applaudissements de Bryan et. des fondamentalistes », représente l'effort] capital tenté par la réaction religieuse, née de la guerre. Elle interdisait, cette loi, aux membres enseignants des écoles du Tennessee, non seulement de professer le ^darwinisme, mais, de laisser même entendre que l'homme pourrait descendre d'une espèce animale d'ordre inférieur.

Le gouverneur du Tennessee, légèrement .effrayé de la mesure qu'il avait dû sancj.tionner, avait murmuré, en signant la loi .antilibérale, «. qu'elle ne serait jamais appliquée »; mais Bryan et ses émis ne l'entendaient pas ainsi, L'exemple du Tennessee devait, au contraire, suivant leurs

<£e Çout er ea Flodè

Voici les. bibelots, sérieux ou frivoles, chaussures," gants, sacs et écharpes, menus accessoires de notre toilette, détails qui la soulignent d'une pointe de raffinement; abat-jour, coussins, poupées, petites choses aimables et vivantes, créées pour mettre de la gaieté, du charme au logis.

Certes, il faut bien penser à l'utile, plus que, jamais des jours sérieux nous y- convient, mais l'agréable doit garder sa part; à nous, femmes, il appartient de toujours réunir les deux en un meme objet. ou tout au moins de

l'essayer.

La chaussure, après avoir frisé les limites de la fantaisie, paraît s'assagir un peu. On recherche pour elle une ornementation discrète, des effets moins largement découpés, moins [ ajourés, que l'hiver,- d'ailleurs, tend à proscrire. Crocodile, lézard, nous disent toujours

la vogue des peaux craquelées; le noir,: agrémenté de.CQuleur ou d'or, règne l'après-midi, i'rès de lui, c'est encore la gamme du beige sombre aux tons cuir qui domine. Puis, pour Nice, on prépare déjà une ravissante gamme de coloris tous choisis parmi les gris, indication précieuse et qui pourrait s'étendre à toute la Mode dès le printemps venu.

Nous savons toutes, à propos de chaussures, combien le talon prend d'importance c'est pour lui que nos créateurs se sont mis tout récemment en frais d'imagination. N'insistons pas sur le talon de métal aux dessins modernes et retenons le talon débène, taillé à facettes, et, pour le soir, le talon bijouterie, en émail rehaussé de pierreries.

Grande tendance à la simplicité pour le gant Ce n'est pas ici qu'on s'en plaindra, car la femme vraiment élégante, dans le plus pur sens du mot, ne n'est jamais éloignée de cette orientation-là. Gants de suède agrémentés de baguettes brodées ou de fines découpes avec combinaison de tons camaïeu sont incontestablement les préférés. Des nuances un peu rosées, presque chair, pour mieux rappeler la teinte des bas, paraissent plaire quand on ne

Mite~f~a~f~c~t~~B~BS~M~M~B

Les économies dans Jes P. T. T. Les employés des P.T.T. de Boulogne-surMer viennent de donner une belle leçon à l'Administration.

Voici, en effet, le télégramme que simultanément ont reçu il y a quelques jours, le ministre des finances et 3e secrétaire général des P.T.T. Malgré protestation -antérieure, apprenons que travaux remplacement parquets, entraînant dépense de 80.000 francs, doivent être entrepris immédiatement au bureau poste Bôulogne-surM'er. Rappelons que ces travaux sont inutiles. Protestons à nouveau contre une telle dépense qu'aucune nécessité ne justifie.

Personnel P.T.T. Boulogne-sur-Mer. La publication de ce télégramme dans les journaux corporatifs des P.T.T. a produit naturellement une vive émotion.. Comment, à l'heure où les économies sont si nécessaires, on veut entreprendre dans un bureau de poste 80.000 francs de travaux absolument inutiles. Et ce sont les employés eux-mêmes qui protestent contre un pareil gaspillage ? M. Deletête, secrétaire général des P.T.T. interrogé par un de nos confrères du matin, a avoué n'avoir pas été mis au courant des 'projets de travaux à effectuer à Boulogne-sur-Mer. Il a expliqué que, d'après les renseignements qu'il venait de recueillir, 3e '.personnel de Boũlogne d'accord avec ses chefs avait réclamé il y a deux: ans, la réparation d'un .plancher supportant de lourds appareils.

Mais le secrétaire général ignore toute protestation de la part des employés de Boulogne. En tout "cas, il envoie dès aujourd'hui un inspecteur général à Boulogne, chargé de recueillir les explications des employés, et de procéder à une expertise des locaux.

vceux> faire tache d'huile « Voilà,, s'é- I cria Bryan en arrivant à Dayton pour le procès, voilà le jour auquel j'ai aspiré toute ma vie. » Bryan prononça, d'ailleurs, son réquisitoire contre Scopes dans une atmosphère nettement favorable à l'accusation. Le Tennessee était l'Etat idéal pour le commencement d'une telle croisade. Vieux routier de la politique et de la démagogie, Bryan l'avait bien compris. Le Tennessee est vaste par la surface, mais peu peuplé, hostile à l'instruction laïque et passablement xénophobe. Sur cinq habitants, il y a un nègre ou un mulâtre sur dix adultes, on compte un illettré. Les ancêtres des gens du Tennessee furent, jadis, de courageux pionniers, mais, depuis 1868, leurs ascendants ont vécu pour ainsi dire sans contact avec le monde moderne. Dans un intéressant article de l 'Observer, où le professeur JVlorison tentait, le 19 juillet dernier, de définir la mentalité du Tennessee, ce savant: déclarait « Le conflit qui mit aux prises en Angleterre, il y a soixante ans, la science et la théologie, vient seulement d'atteindre le Tennessee. » Et, comme de juste, le conflit présente un aspect d'autant plus violent que la science montre aujourd'hui moins de ménagements encore qu'il y a un demi-siècle. La foi des habitants du Tennessee affecte, d'autre part, un tour fanatique et sectaire qu'il serait impossible de rencon- trer, hors des Etats-Unis « Toute cette population est saturée de religion », déclarait, lors du procès, un collaborateur. du Baltimore Sun « Dans cet Etat, écrivait-il encore, il n'y a pas des catholiques, des épiscopaliens et des juifs, mais des méthodistes, des baptistes' et des presbytériens. » L'athéisme est inconnu au Tennessee, la tiédeur religieuse est elle-même considérée comme un crime. Turlupiné par la défense, Bryan se montra piteux, ridicule. Toute l'assistance n'en était pas moins de son côté, quand il raconta comment l'homme était sorti tel quel des mains de Dieu et quand il dénonça avec emportement l'orgueil infernal des anthropologues

cherche pas à créer une harmonie directe avec l'ensemble de la toilette. ̃

Mais voulez-vous dans ce domaine un peu de fantaisie? Sur chevreau ce sera une manchette de lézard et sur suède tout un enjolivement de batik ou encore un élément floral, ancolie, réséda, en broderie de Beauvais nuancée comme une délicate peinture.

Avec la plupart de ces gants, dès qu'ils s'évadent du genre classique, nous adoptons le sac ou le poudrier assorti. Leur usage les fait voisiner de si près! Le rêve, au point, de vue des ensembles, serait d'y ajouter le soulier, mais il ne faut pas pousser trop loin lés

complications. ̃•.

Grands sacs. de suède .au fermoir de métal sacs perlés réminiscence d'ancien, sacs- fleuris, xitir le soir, qui ne sauraient exister, semblèt-il, sans l'écharpe préservant de toute atteinte les épaules vite frissonnantes, que de choses ne contenez-vous pas, entre la houpette poudrée et le bâtonnet de carmin, depuis le secret de polichinelle jusqu'au mystère plus tendre et p'us profond?.

Chez soi, ks bibelots venus .d'un peu partout se groupent et s'épanouissent comme s'ils profitaient aussi des heures d'intimité. L'abat-jout

arbore un Ûessin très moderne, s'enlevant en sanguine sur parchemin d'argent, pendant que le coussin souligne encore cette vogue des reflets métallisés avec ses. marguerites en peau d'or, très souple, sur peau bleu de nuit; la poupée, elle, nous parle d'autrefois avec sa robe de taffetas glacé, à moins que, plus artistique encore, elle n'évoque le personnage en atours copié dans nos musées.

Pendant que nous nous attardons un instant à penser à tant d'objets divers, bibelots ou fanfreluches, décembre arrive, il frappe déjà à notre porte, décembre, qui nous incite à choisir cadeaux et souvenirs, précieux quelquefois^ gentils presque toujours, c'est-à-dire à penser, aux autres en donnant un peu de nous-mêmes^ LAURENCE DE Laprade.

te!ae'<~<s'f~S<~te~e~<~i'e~<~<

LES ASSOCIATIONS Antiquaires de France

Séance du 25 novembre `

Présidence de M. Vitry. M. Lauer c'tfm* mente l'expression « sedes majestatis > et démontre qu'elle ne diffère pas pour le.sens de « majestas jv employé seul et signifiant Dieu Je père, le Sauveur ou la Trinité ayco lès attributs d'un souverain. ̃ M. Lefèvre des Nouettes commente îe ihar- nachement représenté dans la tapisserie da Bayeux, qui selon lui oblige à dater cet ouvrage des environs de 1130.

Le Syndicat de l'épicerie française vient 3tf nommer son nouveau bureau

Président, M. Fernand Hémier: vice-présî» dents, MM. Caillet, Guilmont, Pechiné, Pestourie secrétaires, MM. Launay, Garanger* Dubray et Langlois; trésorier, M. Joumier,; à Ivry; censeurs, MM. Mancel, Jacob, Oury; archiviste, M. Vilpou..̃ Les grandes stations P.-L.-M. de sports d'hiver

Le Revard (1.500 m.) sur Aîx-les-Baîns. La grande station française de sports d'hw ver à 9 heures de Paris. Rapides de jour" et de nuit, toutes places de luxe.

Service de correspondance à Aix-les-BainS entre les gares P.-L.-M. et Revard. Chemin de fer à crémaillière d'ALx au Revard (trajet 1 heure).

Pistes de luge et terrains de ski. Grandes courses en ski, à travers les champs de neige n ondulés (1.450 m. à 1.550 m.) parsemés de forêts qui forment le plateau du Revard. Grande patinoire de 4.000 m. Curling. Grand tremplin de saut. Nombreux concours de fê- tes sportives pendant la saison.

Hôtels et restaurants P.-L.-M. du Revard entièrement transformés. Tout le confort.

qui veulent en savoir plus que l'Ecriture Sainte. Un événement fortuit accrut en-' core, quelques jours après la condamna-»tion de M. Scopes, le prestige dont jouissait son persécuteur. Par une belle après-i midi du dimanche, Bryan expira' doucement dans un fauteuil où il s'était endormi. N'était-ce pas la digne fin d'une carrière vouée au plus méritoire aoostolat ? Dieu ne venait-il pas de rappeler à lui,, en vitesse et comme par faveur spéciale, -un de ses plus dévoués serviteurs ? Si le fondamentatisœe avait des saints, il canoni-"serait Bryan. Il se contentera de glorifier sa mémoire et surtout d'explpitër l'aspect miraculeux de sa mort.

Les croyants en seront encouragés 3 continuer une lutte qui présente, certes, un côté désobligeant, presque ridicule, mais qui trouve son explication et, jusqu'à un certain point, une excuse, dans le progrès inquiétant du matérialisme au?c Etats-Unis. Les chefs du mouvement fondamentaliste ont avoué qu'ils recevaient d'énormes subsides des .banquiers, industriels, gens d'affaires de toute l'Union. Ces gens-là, conservateurs par instinct et par intérêt, s'alarment du nouveau code social et moral que les novateurs « éclairés », à l'oeuvre dans les universités des grands centres,, forgent à l'usage des générations nouvelles. Les « soutiens de la société >, comme aurait dit Ibsen, sentent la nécessité de mettre un frein à cette soif de « réformes » au moins suspectes. Et c'est parce que la religion, sous toutes ses formes, a toujours fait fonction de frein, qu'ils encouragent, dans un sentiment qui n'est peut-être pas inattaquable, le « fondamentalisme ». Ce mouvement de réaction religieuse peut propager des erreurs scientifiques, mais, à des gens pratiques, nullement soucieux de philosophie, il paraît de nature à contrebattre des vérités pernicieuses et, d'ailleurs, mal démontrées Et cet avantage suffit, encore une fois, pour qu'Us le soutiennent de leurs dollars. Matrice Muejeï.


Il y & Cent A.ns

<̃̃' Journal- des Débats

du dimanche 27 novembre 1825

Paris, 26 novembre. La baisse ne cesse •de faire des progrès alarmants. Les 5 pour 100 au comptant ont fléchi de 50 cent. et les 3 pour 100 de 60.

Les 5 pour 100, fermés hier à 96, ont ouvert à 50 cent. plus bas. Ce cours est descendu à.2o:

Les 3 pour 100, fermés hier à 66 fr. 10, ont ouvert à 1 fr. 35 plus bas cette rente a éprouvé de très fortes et nombreuses variations. ̃-̃.̃̃.̃ •̃̃̃ Bourse du 26 novembre. Cinq pour cent Q5 f r: 50; 9.5 fr. Trois pour cenf 64 fr. 75; (55 fr. 50,

W z;~ ~ioNn~

y LÈS LETTRES -•

"comité charge d'attrîbuef le prix..Lasserre .s'est réuni, hier, au ministère de l'instruction publique, sous la présidence de Mme de Noaillcs. Etaient présents MM. Jean Richepin, Henri -de Regnier, Bédier, Robert de Fiers et G. Lecomte, de •l'Académie. française; J.-H. Rosny et Lucien. Descaves, de l'Académie Concourt Haràûcourt, Charles Benoist, Léon Bérard, Gabriel 'Faur'ë, Ernest Meyer, Pay'enne, Coville et Lanson.

Au troisième toûf, le' prix Lasserre a été attribué à M; Edmond Pilon, par 9 voix contre 6 à M. Ernest Jaubert et 2 à AI. Paul Fort. Au premier.; tour, M. André Suarès avait obtenu également 2; voix.

M. Edmond Pilon a publié de nombreux ouvrages d'histoire' littéraire, dans lesquels il s'est plir à évoquer, dans le cadre de leur époque, les grandes figures de Watteau, de Greuze, Chardin, etc. On lui doit également des études d'art et d'émouvants récits sur ses pèlerinages de gùeffé.

LA BIENFAISANCE

L'Union, d'assistance par le travail du 16e arrondissement fera, les lundi 30 novembre, 'mercredi 2 et jeudi 3 décembre, dans son magasin, ,145, rue de Pompe, à prix coûtant, une vente de linge de maison et vêtements^ de bienfaisance confectionnés -par ses assistées.

Nous appelons l'attention de nos lecteurs sur cette vente, dont lejjroduit permettra de continuer à venir en;* aidé à des 711ères de famille en leur donnant à domicile un travail facile et rémunérateur. ̃ ̃̃ r-

Le, 'coloftël V/âtson, présiâent du Comité australien pour l'adQptïori. par Melbourne de la ville de Villers-Bretonneux, .a été reçu, hier, par M. Jammy ^Schmidt, sous-secrétaire ̃ d'Etat aux régions '.libérées.-

Le .ministre l'a remercié des dons, se montant à plus' de 3 millions et demi, faits pour les écoles de garçons et qui doivent être augmentés •^̃id'ûne nouvelle somme destinée à la reconstme'̃ tion du groupe scolaire féminin.

,vf_' .MARÏAGES

'̃' On annonce le prochain mariage de Mlle Si• inone Perrot avec M. O. K. Gérard, deuil.

Hier après-midi, ont été célébrées, au teinpie de l'Oratoire de la rue du Louvre, les obsèf ques du pasteur E. Roberty, président de l'Union conéistoriale des Eglises^ réformées de Paris, 'Vice-président de la Fédération protestante. Le r< service a été fait par les pasteurs Viénot et Wilfrîd Monod, qui ont prononcé l'éloge funèbre du. défunt.

>•̃ --Le deuil. était représenté.par Mme E. Roberty, sa ve.uve; le pasteur et Mme Bergara, M. et J'îrriè Garieta, Mlle Denise Roberty, ses filles -"̃êt';gendre"s" Mme Xlâiftageran, n, Mlle Mathilde Robeïty,. ses sœurs.par ses petits-enfants et.

ses.iieveux. -•' ̃̃

L'inhumation a eu lieu au cimetière de Bagneux. -•-

Nous apprenons la mort de Mme Louis -Sautereau,7 veuve du colonel Sauterèaù, mère -̃'̃du; colonel ..et– de .Mme Philippe Sautereau: et 'belîe~.mère de M. et Mme- André. LiçhtenbergÇn ;?' \-i" L'ihhtîmatîdn dff'çofrrte" M^élchiy?''Hé>Pcfîi- ̃ ̃̃'•̃' S'nSc- aura -lieu -djin-s i'é -cayeaji tîg la; farniHe; à Polignac (HautE-LdîïëX après' un Service qui sera' célébré eh la, cathédrale du 'P.ùy, .le lundi ''30 novembre, à 9 heures..

On annonce la mort de M. Camille Caron de Frotnentel, ancien magistrat, décédé à Saint-

'>Omer.- ̃

Npus. apprenons, la mort, à l'âgé de quaV ranté-s.ix-ans, de M. Alcide-Gauthrot, rédacteur en chef du Réveil de la Marne, président du /Syndicat- de la pressé de l'Est, chevalier de la ̃r.Légion-d'Honneur.

Saimprê. fi A CURIOSITÉ M' Edm. çt G. Aulard qui ont l'agréable r mission de présider à la vente Balthy, réalisaient hier, 1.041.500 fr. des superbes bijoux dont la charmante artiste aimait à se iparer. ,'Lb_ collier de 91 perles pesant 828 grains atteignit 190.000 fr., :la bague avec 'brillant rectangle, .257.100 fr. et celle avec brillant navette, 177.500 francs, (un bracelet' en brillants et onyx calibrés, SSioôo' fr,, une grande broche de corsage en brillants, 36.500 fr., une bague en onyx et brillant- carré, 33.500 fr., une paire .de boutons '4'oreiHes perles, 32.000 fr., etc. Pendant ce itërrips les amateurs d'objets d'art et d'ameubleiment avaient ici et -maintes choses intéressantés à se disputer. Dans la vente dirigée par M^vÇ«bouçg, :assisté de M. G. Guillaume, ils payaient -six fauteuils -d'époque Louis XV avec tapisserie aujjetit;. point, de _SaintrCyj-du- XVlI' 'sÇfïèëiîï'^aaào frv,; une pendule' ëi brohic de- îa fin du XVIIP siècle, 7.200 fr., un mobilier de .salon, de -style Louis XVI,' garni d'Aubu'sson

_4^n^'è Rpût, de Salembier,. 9,100 fr., atn pan-

''rieau .de tapisserie au .petit point .formant ta-.• bleàu à '.sujet tiré de l'histoire d'E-sther, 9.100 fr. ~;et-dans l'argenterie une saucière très probable,;rnent. en yieux Parist époque Louis XV, mais "vendu sans garantie, 4.100 fr. et une paire de (flarnbeaux époque Louis XVI, 4.350 f r. De son côté M* André Desvouges leur adjugeait deux chandeliers en argent du XVIIe siècle, 7.050 fr., une chope, en ancienne faïence- de Rhodes, 6.200 francs, un groupe en bronze doré, Italie du

FlMtiTôN DO JOURNAL DES DEBATS du 27 novembre 1935 [7] J

KRONSTADT

;;•'•̃; ̃" i»a*

MAX PEMBERTON

Traduit, de l'anglais par ARNELLÈ 'JElîe avàif. retrouvé son énergie elle regarJ3ai£ ,âve& des yeux étincelants, des joues enflammées. Il se dit qu'il ne l'avait jamais vue .'#Bâsï belle et son audace réveilla son amour. -t-; Pourquoi je.craïris? pouvez-vous le derrianâer? Ne donïierais-je pas ma vie pour îà vôtre? Votre malheur ri'est-il pas le rnieii?: S'ilâ vous prennent à moi, ils ine prennent 'tout' ce que j'ai au monde. Pourquoi n'avezi'ous pas confiance en moi. Vous ave.z agi pour de l'argent; pourquoi ne m'ave? vous pas parlé de vos difficultés ? »

\Vous demander de l'argent! Son ton était plein de mépris,

Certainement, si cela devait vous sautiet l'honneur.

–7 Ce n'est pas im désîionheur de gagner levain d'un enfant. C'est là mon crime, je suis prête à l'expier.

11 la regarda avec stupéfaction.

Cette fois, je ne comprends pas et je iiôîs comprendre. Dites-moi tout, Marian, je peux être encore votre ami, si vous avez confiance.

Je -ne vtrns cacherai rien, Paul, 51 'n'y iRePreduçtion interdite^

XVI" siècle, ..présentant une. paire 4e chevaux, 5.250 fr., une pendule en bronze doré époque Régence, '5.400 fr., un secrétaire époque Louis XV en bois de placage et marqueterie de bouquets de fleurs, 7.800 fr., etc. Plus loin, M* R. Hémard et M. Max Bine obtenaient 2.050 fr. pour deux peintures de Francesco Zuccarelli et M" Gabriel continuait, avec MM. Broquelet et Gilbert, à disperser la fameuse collection de timbres Ferrari de la Renotière vendait notamment une série de cartes postales et d'enveloppes de divers pays, 75.000 fr. et -un seul timbre de Bulgarie 18S2, le 3. S. orange fond renversé, 12.500 fr. Quant aux bibliophiles réunis à ia Galerie -Petit pour la vente Descamps-Scrive ils ont continué à se montrer ̃prodigues de belles enchères. L'exemplaire unique sur'vélin de Les Trophées de J.-M. de Heredia avec l'ensemble des croquis. -et des dessins originaux de Luc-Olivier Merson, a atteint 70.000 fr., la Cathédrale de Huysmans, exem-

-plairç.sur. Japon avec eaux fortes originales de

Gh. Jonas,- 49.100 fr., la Légende de saint Julien l'Hospitalier,- 'de G..Flaubert, avec suite complète des dessins originaux de Luc-Olivier Merson .et reliure de Mercier,- père,! 43-6oo.fr., Scènes de la Vie de Bohème d'H. Murger, avec la suite des 40 belles compositions originales en .couleurs de Léandre, 42.500 fr., les Contes de Ch. Perrault, avec les aquarelles originales de È. de Beaumont, 40.100 fr., etc. C. P.

Prochaines ventes

Vendredi 27, Hôtel Drouot, salle iI( Vente d'importants mobiliers de salon, salle à manger et bureau en marfiueterie et bois sculptés des styles Louis XV, Louis XVI et anglais de Dasson, Durand, Jansen, Maple, Drouard, etc., piano et harpe de Erard, tableaux et gravures; céramiques, bronzés d'art, lustres en bronze et cristaux, mobilier de, salon en tapisserie, tapis d'Orient et tentures. M' Henri Baudoin. Salle 10, Vente d'objets d'art et de haute curiosité, importante tapisserie de la fin du XVI" siècle, provenant de l'ancienne collection de M. 0. Homberg et appartenant à Mme LesieurManset. M' Làir-Diïbreuil etrM. Léman.

ENSEMBLE D'ART

ET D'AMEUBLEMENT

APPARTENANT A Mme X.

Parmi les expositions1 d'aujourd'hui qui préparent les ventes de demain vendredi on n'aura pas été sans remarquer celle de la salle il, organisée par les soins de M" Roger Glandas et de l'expert M. E.Pape. Certaines pièces y ont dû susciter maintes, convoitises telle que .cette importante série .de bronzes d'art,' offrant plusieurs \des statuettes 'les plus connues de Frèmiêt, la statuette de -Bonaparte a l'âr'iiiée 'd'Italie; par Rivière; celleNapoléon "̃'̃pat Gùillemin et une' autre' par Barre, rappelant également le grand Empereur..On aura eu un coup d'.ceil amusé .pour cet écritoire en faïence polychrome représentant Napoléon assis devant un tambour, cette petite statuette de chien faisant le beau en porcelaine de Saxe, cet éléphant en ivoire sculpté, ce boulet en fonte qui proviendrait de la bataille -dé la M-qskowa, ce modèle de canon et caisson d'artillerie et cette plate-forme avec canon contre avions. Les collectionneurs des époques napoléoniennes et 'de la Révolution en particulier ont dû. y être singulièrement intéressés par nombre de .gravures, dessins et tableaux à sujets militaires. Enfin un tableau d'Hubert Robert qui proviendrait la collection Potocki, Troupeau et berger au bord d'une rivière, une petite table en bois peint et doré avec peinture de style Empire sur le dessus, quatre grandes bibliothèques plaquées d'acajou etJdeux meubles d'appui, également de style Empire ainsi que- deux colonnes carrées, à motifs fin .XVIIIe siècle et un pianola JEolian^n'y auront certainement pas moins trouvé amateurs.

r--`

Théâtres

L'ATELIER. La Femme silencieuse -M. Marcel Achard, dont on avait aimé- les pièces précédentes, et en dernier lieu son impertinent et poétique conte de Malbrongh, vient xle refaire à. sa guise, pour .notre vif plaisir, une çpmédie. de Ben Jouson, illustre classique anglais, :.que les' amis' -dés. << règles' >> opposaient en son temps à un, auteur assez heureux de pièces. « libres '»,* nommé Shakespeare; M. Marcel Achard, qui n'oserait toucher à Shakespeare, s'est amusé à secouer un peu Ben Jonson et à le présenter à son tour en liberté. La Femme silencieuse, comédie anglaise, prend ici des airs de farce à l'italienne, non sans conserver quelque chose de cette poésie lunaire qui nous enchanta au Vieux Colombier dans la Nuit des Rois, et se relève, en outre, d'un grain de malice à la française qui n'est pas ce qui nous plaît le moins.

Le jeune et poétique chevalier Dauphin, amoureux de la précieuse lady Juliet, doit d'abord, pour la conquérir, la convaincre de la sottise et de l'indignité d'un rival c'est chose aisée, car ce rival est le ridicule et couard Sottenville des Amourettes, petit cousin de Mascarille et frère de lait de Falstaff. Mais le jeune Dauphin, doit aussi prouver qu'il- possède quelque bien; pour cela; il faut qu'il se fasse doter par un vieil oncle ladre et maniaque, Morose, qui justement s'est mis en tête de se marier, ce qui risque de compromettre les espérances du gentil neveu.. '̃• Or, Morose est «. un homme qui n'aimé pas le bruit.» Il pousse cette horreur du bruit jusqu'à un point extrême il a donc décidé de prendre, pour épouse une femme qui ne parle pas. Aussitôt Dauphin, lui fait présenter par le barbier Barberase une créature énigmatique, parfaitement silencieuse, qui est d'acord avec le

-J6iHie--h©mn>e,-se»r- -seconder sea– desseins- -en-

"epb'usant Morose "et 'en le faisant" érïsuîre'eri-" rager par. s\ volubilité ^et. par .le ^bruyant désordre qu'elle apporte dans" sa maison. Morose, persécuté de toutes parts, en proie aux criaillefies des amis de' la dame, tyranisé par -sa nouvelle épouse, ne songe plus qu'aux moyens de «divorcer. Il va se résoudre' aux plus humiliantes démarches, quand son neveu Dauphin,, contre une donation en bonne forme, offre de rompre à l'instant le mariage. Dès que la signature est donnée, la femme qui fut silencieuse enlève sa perruaûe et fait tomber son

a rien à cacher. J'ai envoyé les plans parce qu'on m'a offert de l'argent. Je suis très pauvre et il y a un enfant en Angleterre qui dépend de moi.

Elle tomba sur Son sofa en sanglotant, car la pensée de Dick la ramenait à la réalité. Mais les bras de Paul l'entourèrent et il la serra contre lui, oubliant qu'il était son juge.

Il ne vous feront point de mal, mon aimée, Je trouverai un moyen. Je vous aime trop pour vous abandonner dans le malheur. Soyez franche avec moi, afin que je puisse vous servir. Vous dites qu'il y a un enfant en Angleterre ?

Elle prit une photographie qui se trouvait auprès d'elle sur tin chevalet et Ta lui tendit- -̃••̃̃ ̃ ̃" -r- Voilà mon frère Dick, c'est son yaxtrait. Nous avons été laissé seuls en face de la vie, il y a trois ans. Il en aura six dans peu de mois. C'est pour lui que je suis ici. Je n'ai pas d'autre parent que mon cousin Walter,: qui est à l'Amirauté à Londres. Alors c'est lui qui vous a demandé de commettre ce crime?

Il m'a dit que le gouvernement anglais donnerait dix mille livres à celui qui se procurerait le plan des forts qui sont ici. II m'a montré le livre sur Wlàdivostock et:m'a dit la manière dont un Anglais s'y était Rris pour se l'approprier. J'ai pensé qu'une femme en pourrait faire autant. Que vous importe que vos forts soient connus, puisque vous dites que Kronstadt peut défier le monde entier ? S'il en est aiiisi qu'avez-votis à redouter de personne? Et à moi, il importe tant d'avoir surtout à partager avec l'enfant et de ne plus m'exiler 1

̃ ver tugadin c'est un garçon ironique et débrouillard que Dauphin avait pris à son service pour jouer ce rôle,. et qui s'avance modes-:tement à la rampe pour réciter au public un compliment fort bien tourné.

Cette pièce est écrite en un style joliment archaïque et d'une saveur littéraire extrêmement distinguée. L'auteur, il est vrai, introduit dans l'action des intermèdes burlesques; mais il n'est pas sûr, malgré le talent des acteurs et la verve de M. Marcel Achard, que ces bouffonneries insistantes, trop concertées, paraissent constamment aussi gaies et plaisantes que le commentaire musical de M. Georges Aitric, aux sonorités funambulesques, semble nous l'affirmer. M. Marcel Achard, qui rêve d'être clown, est surtout un poète; il faudra bien qu'il s'en console, et; nous ne- -saurions que le féliciter. La pièce est, jouée et .mise., en scène avecbeaucoup d'ingéniosité, de goût et de pittoresque il' faut louer la fantaisie heureuse des costumes et des. décors,* signés "Jean Victor- Hugo.. M. Dullin a fait une étonnante caricature de. vieillard maniaque et racorni M1, Allibert est la grâce, la jeunesse et la poésie mêmes dans le chevalier Dauphin- MM-. Vibert, ©ubos.q, Geymônd Vital, Duran, Dacroux,et Mme Berthe Fusier dessinent avec esprit des figures truculentes Mmes Yvonne Vibert est une séduisante et fantasque lady. Juliet, et M. Lucien Arnaud, un peu inutilement guindé sous travesti de la femme silencieuse, qu'il porte d'ailleurs avec beaucoup de tact et d'adresse, se montre exquis d'enjouement discret et de fine malice dans la dernière scène, qui laisse le spectateur sous la plus agréable impression.. f

dUSÏAVE' FSÊJAVILiX

i -i+~-

̃~ LES PREMIERES

Aux Variétés, à 8 h. 45, répétition générale de Asa'is, comédie de MM. Georges Berr et Louis Verneuil. ̃ ̃“ CE SOIR ̃ ̃

A l'Opéra Relâche.. V A la Comédie-Française, à 8 h. 45 (abou nement série B), Le Duel (MM. Alexandre Desjardins, Le Bargy, Alb. Reyval, Ledoux, Falconnier; Mmes G. Robinne, Lherbay. A l'Opéra-Comique, à 8 h. 30 (troisième représentation de l'abonnement: .série. JN.), .Ma- dame Butterfly (Mines" M. Soyer, L. Ëstèye MM. Villabella, André Allard). Orchestre M. Georges- Lauweryns. A l'Odéon, à '8 h. 30, LTAr}ésienne "(MM. Fàbry, P.- Oettfy, G: Ciisin; M.' Dûn'neaûd, R. Got; Mmes. N:- Blanc, Gh. Clasis, R> DeviUers,; Mireille). Orchestre. M, A. Cadou. INFORMATIONS

-r- A l'Opéra Ij'Opéra donnera dimanche prochain, en matinée, une représentation de Tannhœuser. -f- A la Comédie-Française.

Voici le programme de la matinée poétique de samedi

MM..de Féraudy (Richepin et Rostand), Gerbault (F. Haraùcfturt), Dorival (Charles Boulen), Bacqué (Raymond Cûttineau), Jean Weber (Gauthier-Ferrière), René Simon (Charles: Perrot).

Mmes Berthe Bovy (Solange Rosenmark), •Ducos (Sylvain Royc), de Chauveron (Duhamel), Mary Marquet (Edmond Rostand), Lucie. Brille (Vacaresco), Jeanne Sully (Catulle Mendès). A l'Opéra-Comique

L'Opéra-Comique affiche pour demain soir Louise. Le roman musical de Gustave Charpentier sera, interprété par Mmes Ritter Ciampi, Ferrât MM. Lapelletrie, Henri Albers, Miel* Azéma, Guénot.

Athénée

Tous les soirs, Les Nouveaux Messieurs, le succès le plus retentissant de-1'année, où triomphent Victor Boucher, Gaby Morlay. et, André Dubosc.

-f- Bouffes-Parisieng La direction du théâtre' des Boufïes-Pari.siens^retient_ la. date du.Jnercredi 2 décembre .'POûï.la tépétitiôn geritraie, en matinée, de Trois' finîmes ".iuès, comédie musicale en trois -actes de "MM." Yves Mir'ande et Albert "Willérh'étz, musique de M. 'Raoul Moretti, mise en scène de M. Edmond Roze. j

̃+̃ Casino de Paris .̃'

M. Léon Volterra se voit obligé de remettre à vendredi prochain là première de gala de Paris en Fête, la grande revue d'hiver du Casino de Paris avec Chevalier et les Dolly Sisters.

CARNET MUSICAL -̃̃̃-•

-S- Concerts Colonne ̃ •-

-Samedi 28 novembre, à 5 heures précises, au Châtelet, 6' concert, avec le concours de Mlle Blanche Selva. -Rédemption, interlude, C. Franck. Variations sytnphoniques pour piano et orchestre, C. Franck, Mlle B.- Selva. L'Embarquement pour Cythère (1™ audition), Aimé Steck. Mon Lac, prélude, variations et final, pour piano et orchestre, G.-M. Witkowski, Mlle B. Selva. La Péri, P.,Dukas.

Dimanche 29, à 2 h. 30 précises, 6' concert, avec le concours, de Mlle Blanche Selva. Les Noces de Figaro, ouvert., Mozart. Concerto en mineur, pour piano et orchestre, J.-S. Bach, Mlle B. Selva. Symphonie inachevée, Schubert. Ma -Mère L'Oye, M. Ravel. Symphonie, sur un thème Montagnard, V. D'Indy. Concerts sous la direction de M. Gabriel Pierné.

-4- Quatuor Capet ''̃

Le.quator Capet jouera à la Philharmonie, salle Geveau, mardi soir il décembre, les quatuors de Mozart mi bémol, Beethoven ior, Brahms op. 51.

-r-"Con:cert Mauiàcé Eisenberg

.Le yiolonçelliste, Maurice, Eisenberg. se fera entendre salle Gavëatrr^end're'dî'sgir^ décérrjbfe.

ire LtQ~~UR

RECETTES DU CANAL DE SUEZ Du 25 novembre S90.000 fr.

Je comprends, dit-il, Dieu vous vienne en aide 1

Le courage de Marian stimulait le sien, car maintenant elle était calme et cherchait déjà comment Paul pourrait la sauver.. Si vous comprenez, dit-elle soudain, alors vous êtes toujours mon ami.

Il recommença à aller et venir dans la chambre, son ̃ épée battant- ses éperons et son long manteau, posé sur une seule épaule, traînant derrière lui. La voix de la conscience lui murmurait qu'il était un enfant.de Kronstadt et ne devait pas trahir.. Quelle bonne actrice vous auriez fait, Marian. Je me souviens du jour où je vous ai menée à la batterie et où je vous ai montré comment on chargeait l'obus. Vous m'avez- demandé si c'était mi torpédo et comment on mesurait les dix pouces Armstrong, qui votis paraissait long de trois mètres. Et quand vous avez couru sur les remparts comme une écolière en récréation. Ah! si j'avais su alors 1 '1~~ 11

Elle se mit à rire avec cette incroyable légèreté qui lui faisait oublier' le moment présent, t,

Oui, mais vous saviez pas, et je mesurais le môle pendant que vous faisiez le thé. Vous vous brûliez les doigts sur la théière, en disant que c'était un honneur. J'écrivais le nombre des canons quand le vieux sergent Seroff est entré. Il m'a dit la profondeur du canal et l'a même répété plusieurs fois, tant il me trouvait stupidé. Vous avez tous été bien bons pour moi.

Son habitude de plaisanter ne cédait même pas devant cette -tragédie. Elle riait comme un enfant.

Oh dit-il, vous avez la malice du diable,

LE CINEMA

DU « REVEIL » A LA « RONDE DE NUIT » M. J. de Baronceîli est parvenu à tirer d'un drame essentiellement théâtral de Paul Hervieu un film qui n'ennuie pas. Il ne pouvait' pas, avec un tel sujet, supprimer tout dialogue,- et les conversations, les discussions et les affirmations cornéliennes ne manquent pas dans le Réveil, où l'on voit un prince, qui a détrôné" un usurpateur, céder la souveraineté à son fils. On sait que le jeune prince Jean, refuse le sceptre, par amour pour une Française mariée, que le père fait enlever son fils, et que celui-ci, libéré après avoir maudit l'autorité familiale, se heurte à des confusions dramatiques, puis le réveil!' accepte la- royauté, tandis que l'amante, par une attitude héroïque, sauve l'avenit sentimental de sa fille.-

p:,€ette histoire,- particulièrement difficile mettre '-en' film et dont le sublime risqué à chaque ̃instant de sombrer dans le. ridicule, a heureusement pour interprètes principaux MM. Maxudîâïi-et Ch. 'VanèL" qui jouent .la., tragédie en redingote .ou.. ea jaquette avec le talent le plus sûr et le plus imposant. Et M. J.. de Baroncelli a pii, ce qui paraît invraisemblable avec un pareil scénario, inventer quelques scènes- cinématographiques, telles que le retour de Mme de. Megée par la forêt, devenue un véritable personnage.

̃La Ronde dejniit n'a été inspirée par aucune feùvre littéraire, puisque M. Pierre Benoit en à composé le scénario uniquement pour le cinéma. Le film, pourtant, a l'air de provenir d'un roman. Les faits s'y succèdent nombreux comme pour: illustrer des phrases à l'imparfait. C'est l'histoire d'une jeune bohémienne qui, dans sou enfance, a été introduite dans une noble famille Transylvanie, dont le chef n'avait plus entendu parler de sa fille depuis quelques années. Pour" rétablir la santé de ce veuf et père éploré, des serviteurs lui font croire que la petite bohémienne est sa propre fille retrouvée. Devenue grande, l'héroïne de la Ronde, de nuit, qui ne sait pas sa propre origine et finira par l'apprendre se sent attirée par la vie errante. Un jeune duc; des nomades sont mêlés à cette série d'aventurés que M. Marcel Silver a. réalisées avec soin, ayant utilisé des paysages roumains et des décors de M. Mallet-Stevens, mais rien, dans ce film, ne mérite d'estime très haute. Çest Iqftt, très, terit 'et. d'un ..intérêt .mé;di&ére.> Mme .Raquel-Meller prête son." visage gracieux, jésJjfes.siffc au rôle principai, niais sans "susciter, •faotre. admiration, xommecdâns ses. deux' films précédents.. ̃

-Signalons encore Paris en cinq jours, une /farce .souvent un peu grosse, mais, brille, de temps à autre, une idée excellente, par exempleJa caricature d'une visite précipitée de touristes au musée du Louvre. I,nctr.r~ Waac:

:̃̃̃•:•••̃̃ Lucien Wahl.-

1res Concerts par T. S. F. r LES LONGUEURS D'OHÛE SOHT

TourEiffel, 2.600m. Radiola, 1.780m.– P.T.T., 450 m. .Demain vendredi

ECOLE SUPERIEURE DES P. T. T. A 21 heures. Radio-concert.

1. La vérandah (Leconte de Lisle); Les deux ménétriers (Jean Richepin); Nous allions au verger (Victor Hugo) M. Maurice Tullien; 2. Messaline O nuit d'amour (J. de Lard); Chanson du berger (Louis Urgel) M. Ferval; 3. Stances sur un costume de Pompadour (A. de Musset); Jardin d'Orient (A, Allart) Mme Mag de Vellac: 4. For.tunio (Messager), La maison grise: M. Ferval 5. Le mot (Victor Hugo); Cours de physique (0. Pradels); Fragments de Cyrano de Bergerac (E. Rostand) M. Maurice Jiillien; 6. Ne m'oubliez pas (Marcel Bérnheim) M. Ferval, accompaené par l'auteur; vj. Strophes d'octobre (F. Coppee); Le par-.don (Chaumet)-: Mme Ma? de Vellac; 8. No'ivem'bre.' (Trérnisot); Doux printemps (P-fîs^teT) :-M. Fe.rval; 9. ̃«"Fi-ve p'cloek », eorn-édie: fi\ un acte en vers de Ch. Claiiville, in'tërprêtée -par- Mrnè M-âff; de- VéHac. ef-M. "Jul-

lien.

RADIO-PARIS

̃A. 12 h. 30. Radio-concert Lucien Paris. ;,A 20 h..30. Radio-concert.

;.i. Sixième symphonie, pastorale (Beethoven) 2. Radio-communiqué gastronomique; 3. a) Chanson (Maeterlink) Hélène- de Calliâs; b) La plainte de la princesse, chant Mlle Madeleine Chardon; 4. Proses dites par Radiolo; 5; « Une éducation manquée » (.Em. Chabrier) opérette Mlles Jane G'ati-

neau, MigeVant, M. Abondance.

TOUR EIFFEL

'"̃'Dé 18 heures à 10 heures. Les chansons de Montmartre, par M. Dominique Bonnaud; Page musicale Sélection du « Petit duc », par les principaux artistes de la Gaîté-Ly-

rique..

''De 10 h. 30 a 21 heures. Radio-concert. Première partie. Musique d'orchestre Valse brillante (Chopin); Choral (J.-S. Bach); Coriolan (Beethoven); Oberon (Weber) Mignon (Ambroise Thomas), par l'orchestre de la Tour.

̃ ^Deuxième partie. Festival Purcell Sonâte. pour deux violons et piano, par Mlles Espir, Gisèle et Jacqueline Coedès; Mélodies par Mme Sally Bird; Trio pour deux violons et piano, par Mlles Alice Espir, Gisèle Coe.dès et Carmen Espir; Air de Enée et Didon. ..îtfl.le Alice Espir; le roi Arthur, par Mme .̃WJlhélmine Coudray.

j^liPSin Oïîlfëf 6itïces3!etr RéunioiiS

ç;Um5!êtsité__des ,/Lnngles-t 3-JDemain vendredi,,

.^3 heures: « Xès enquêtes modernes. va-' .t-on? » ..Conférence par M. Léon Bérard, ancien ministre de l'instruction publique et des beaux-arts.

.•A:.s heures: «' La société sous la Régence: Law et la rue Quincampoix. » Deuxième conférence par M* Henri-Robert, de l'Académie française (troisième audition).

•An « Chasahiei v; iog, rue de >~ercÿ, vendredi ̃soir, à 8 h.. 30:: «La conquête et l'avenir de Madagascar- >,̃ par M. le général Aubier.

Et si c'en était resté là! Maintenant nous avons à envisager ce qui se passera demain. Comment pourrais-je vous aider, Marian, comment ferai-je mon devoir, comment oubh'erai-jé que je vous aime! Demain, ils peuvent vous envoyer à la forteresse et peut-être ne vous revèrrai-je plus.

Ils le feront si vous leur dites dé le

faire..•

Mais, j*e dois leur dire, j'y suis forcé, mon honneur m'y oblige. Je donnerais ma yie pour vous faire partir cette nuit, demain ce sera trop. tard. Je dois leur dire, je ne peux pas retarder. Vous savez bien que je ne le peux. pas.

.1 vint à elle, prit ses deux mains dans les. siennes et la regardant au fond des yeux. ,r-7 Mon amour! Mon amour L -Comment vous aiderai-je ? Comment puis-je vous sauyét. Jurez-moi que vous n'écrirez plus une ligne en Angleterre, pendant que vous êtes dans cette maison?

Il faut que j'écrive au. petit Dick, ditplie d'un ton volontaire.

j il frappa du pied impatiemment

Promettez, faites-moi une promesse, Je promets, je promets tout, fit-elle en s'kcrdchant à lui dans un appel pitoyable. Je ferais n'importe quoi poUr revoir l'enfant. Vous ne leur direz pas, Paul. Qh pour l'amour de Dieu, ayez pitié de moi Je dois leur dire, répondit-il, d'un ton bourru. Il le faut. `

II la repoussa, car on entendait des voix daiis le corridor, et il sortit de la chambre en chancelant.

Immobile et tremblante, elle le vit traverser la cour, disparaissant sous Ja neige.

l^m Vie ©isortivè ̃̃̃ Automobilisine

Le conseil permanent de la Fédération s'est réuni, avant-hier, à 14 h. 30, place.de la Concorde, dans les locaux cle l'Automobile Club, sous la présidence du comte Robert de Vogué. L'assemblée générale de la Fédération nationale des clubs autoniobiles de France s'est tenue, hier, sous la présidence de M. Franchomme, remplaçant le comte R. de Vogiïé, picsident de l'A. C. F., empêché par un deuil. Parmi les questions étudiées au cours de cette assemblée, citons: la simplification des formalités pour obtenir le. permis de conduire, l'adop-, tion de pneus pour les- véhicules de poids, lourds, le goudronnage, le code de la route, le rétroviseur obligatoire sur les voitures bâché'es et les camions. :Bo~e

̃ "Bose ̃

Carpcniier et Paolino seront en. présence, le 4 décembre, prochain-, à la salle Wagram. Axette date, l'Amicale des managers de boxe et des boxeurs professionnels organise une 'soirée de gala, au bénéfice de deux de ses membres, le manager Corneau et le boxeur Diamant, durement éprouvés par la maladie..

̃ -cassis»»–

LES ~'e®°aa.

COURSES A ENGHIEN

Mercredi 25 novembre

La victoire intéressante est celle de Gunsight qui l'a emporté facilement; Four Courts a renouvelé son succès et Lustucru a justifié la confiance de son entourage, c'est une bonne recrue. Nous avons terminé avec un outsider de l'écurie C. Barillèr, Rosoglio qui a donné du 47/1. ̃" ̃.̃̃

RÉSULTATS

Prix du Tardenois. 1. Without, à M. Jean Cerf (E. Salmon); 2. Pomme d'Or, à M: Charles Klein (F. Rovella); 3. Font Romeu II, à M. Alfred Wilkes (E. Cadeau). P. m. 170 fr. 50. Placés Without, 34 fr. 50; Pomme d'Or, 29 fr.; Font Romeu II, 18 fr. 50. Prix de la Sambre. 1. Gunsight, à M. Octave Homberg (J. Luc); 2. Carotte, à M. W.-S. Schlussel (H..Haës); 3. Frondeur II, à M. Jacques Fould (F. Romain).. P. m. 49 fr. Placés Gunsight, 14 fr. 50; Carotte, 14 fr. 5or Frondeur II, 19 fr. Prix de la. Lys. 1. Fécamp, z M. Antonin Gosset (A. Kâlley); 2. Irai, à M. Emile Marchand' (R. Vàyer);3. Sibé.rinite, au vicomte E. de Dampierre. (F. Romain). 'Oi'-P. m/ï'1fr.^P.ftté^f iPëcairrfp-iifi;ff:sô; Irai, 17 fr. Sibérihite', iS fr.

̃ 'Prix de ik Bresle. I. Fouf'CôurtSyà-Sl.' Charles S. Gray (J. Bedeloup-);2.'rKanjar,-à à M.- A.-G: Zafiropulo {F. -Hervé.-); 3. San Blas,; à M. ArmaiJd Blum (L. Delfarguiel). P. m. 59 fr. 50. Placés: Four Courts, 18 fr. 50; Kanjàr, 17 fr. 50; San Blas, 12 fr. 50. Prix Sairit-Caradec. I. Lustucru, à M. F.rA. Gill (T- Luc); 2. Babieçà, au baron E. de Rothschild (R. Vayer); 3. Eon, à M. Alexis Deleau (J. Bedeïoup). J.'

P. m. -39 fr. Placés Lustucru, 17 fr.; Bâbieça, 22 fr. 50; Eon, 27 fr..

Prix du Soissonnais.. 1. Rosoglio, à M. A.-G. Zafiropulo (C. Dominici): 2. Saline, à M. Tobie Boucherot (H. Trotter); 3. Feu Croisé, à M. Armand Blum (H. Brierre). P. m. 474 fr. 50. Placés Rosoglio, 85 fr. 50; Saline, 23 fr.; Feu Croisé,. 22 fr. 50.

̃ -(Vendredi 27 novembre1)1

PRONOSTICS

Prix des Cévennés. L'Argonne, Gribouille.

Prix de l'Ardèche. Valentine's Brook, Goura.

Prix du Velay. L'Argpnne, Loving. Prix Coureuse de Nuit. Ribble, Amarante.

Prix Blagueur IL Ecurie A. Veil-Picard, San Blas.

Prix du Gier. Bight Johnny, Ecurie A, Veil-Picard.

V, E,-11& ~-T--E

"DES Wttpf Ef lÈtuW ayamt servi à l'installation des pavillons des ARTS DÉC0HITIFS Bureaux américains et ministres Tables Tables pour dactylos Classeurs verticaux et à rideaux paravents ondulés. Chaises bois courbé, depuis. 25 » Porte-manteaux arbre, depuis. 80 » Fauteuils cuir, depuis 350 » Fauteuil^ et canapés en velours et en cuir Chaises de tous genres Peluche Rideaux Moquette Belles carpettes françaises et d'Orient.- Salons, à partir de.1 400 » Un lot de coffres-forts, à part.de 400 » et un stock de meubles de tous genres AUX PRIX LES PLUS BAS

Voir également notre BUREAU RECLAME 130/75 chêne, 6 tiroirs, à. 290 » Notre classeur vertical, 4 tiroirs 350 » ET NOS NOMBREUSES OCCASIONS EtabtsJÂKlAUO Jeune, 61-63, r.Racfaechoaar 5 ETAGES DE MEUBLES

t

PUBLICATIONS RECENTES

;I:ë::réze'i3'Abd ef K?fàït ës`qt~'ssè d'Iustôicë:.

marocaine, par J. Ladreit de Lacharrière, in-16 (Peyronnet).. 1 ̃ 9 fr. ̃ F-nsées'-dans lajiuit. dafiskc Mort. Un- carheti de guerre, par Ch. Bbnnefon. In-ï, Faj^rd. 10 fr.

̃Histoires théâtrales, par L. Treich. In-16, Galimard. 5 fr. Amour riffain, par A. Léty-Courbière. In-l6, Flammarion. >' 7 f r- 95 Introduction à la géologie, par J. Leuba. In16, Colin. 6 fr. r. Les saintes Maries-de-la-Mer, recherches archéologiques et historiques, par Mgr Chaillan. In-8°è Dragon, à Aix.

V

Présages

A ses pas succédèrent ceux de la sentinelle et le bruit de ses armes. Marian espérait que le capitaine reviendrait lui. dire qu'il avait changé de détermination, mais le silence de là nuit se fit de nouveau. Le vent gémit lamentablement sur la mer glacée, le craquement de la glace s'entendait parfois; la jeune fille se sentit- cruellement seule.

Elle chercha à reconnaître ceux qui parlaient dans le corridor. La voix rude de Bouzo lui avait paru se mêler aux accents cauteleux d'Yvan. Mais. aussi le silence s'était fait; elle pensa qu'il était temps d'aller retrouver les Poupées et recommencer déprimante comédie de chaque soir dans ce triste salon. Biéh'qùè ses mains tremblassent encore -et que ses yeux rougis fussent une preuve de ses larmes, elle voulut oublier ce qui venait se passer. Elle se persuada que l'amour chez le capitaine serait le plus fort et qu'il ne dirait rien, mais, en même temps, sa prudence ne l'abandonnait pas.

Elle se rendait vaguement compte que son acte pourrait amener un prompt et terrible châtiment, mais de même qu'elle avait tout dit au capitaine, elle résolut de ne rien dire a d'autres 'accusateurs. Elle reprendrait son rôle d'ingénue, elle répondrait à ses juges par son rire et ses armes de coquette. Tout ce que Paul pourrait avancer, n'était que des soupçons, elle les rendrait ridicules.' Elle se dévêtit promptement de la robe destinée à la comédie de ce soir au salon, déroula une bande "de papier qui entourait son corps et sur laquelle se trouvaient de nombreux petits dessins, ainsi que la profondeur des sondages

Déplacements cl Villégiatures de nos Aboaaés Paris. Mmes îCarpline. André, Adrien Dollfus.

Mlle L. Riljardon.

MM; Paul Baudoin,' DeshôuKèfes," Maurice Gallet, Henri Leleux, le baron Mallet, le vicomte Armand de Prih, Jean-Thibaudier. Départements. Mmes .Orner Bigo, à Lille; Gué'rin, à Dijon;' Maurice Lôubatid, au Blanc; Màgnien, à Lyon.

Mlle Marga Valesque, à Montpellier. MM. le vicomte R.. d'Adhémar, à Lamber- sart le commandant Francis Borrey, à Mpntreuil-sous-Bois; le colonel- :Chevalier-Ruf figny, à Poitiers; Chevrou, à Arcachou; Charles Delon, à Cae-n; J.-B. Galley, à Sanary; Grellet-puiriazeau, à Lyon; Pierre NoaiHes, à Clermont-Ferran.d; le comte Rilly d'Oysonviile,- au château de Brézé.. '^Etranger. MM, Edouard Favre, à Genève Miriel, au" Caire.

'C'S'°-Ee'

P~~G~ D~S 5~

PR0GRA1IE DES SPECTACLES

du 26 novemore 1925

THEATRES'7 ̃

Opéra. Relâche.

Comédie-Française (8 h. 45). Le Duel. Opéra-Comique (8 h.). Mme Butterfly. Odéon (8 h. 30). L'Arlésienne. `

Ambigu' (8 h. 30). L'Amour vaincu.. Antoine (8 h. 30). Le Mariage de Maman. Apollo (8. h. 45). Bouche à bouche. Aies (8 h. 35). Le lâche.

Athénée (8 h. 45). •– Les Nouveaux Messieurs. ̃̃̃

Avenue (8 h. 30). La façon de se donner. Bouffes-Parisiens (8 h. 45). P. L; M. Capucines (8 h. 45). Mannequins Châtelet (8 h. 30). Malikoko, roi nègre. Comédie des Champs-Elysées (8 h. 30). Mme Beliard.

Caumartin (9 h.). Les baisers de Panurge. Daunou' (8 h. 45). Riri.

Edouard-VII (9 h.). Qu'en dit l'abbé ? Fémina(8 h. 45). L'homme d'un soir. Folies-Dramatiques (8 h. 45). Maurin des Maures.

Gaîté-Lyrique (8 h. 30). La Poupée. Grand-Guignol (8. h. 45). Un crime dans une maison de fous, etc.

Gymnase (8 h. 30). La joie d'aimer. iiJe^nçsaAutçjy^ i8.ifc.-j45). :DercisenMar.ette. Madeleine (8 h. 45). Un homme? .•Marigny-.(8.hi,3o)-r.M. Beaiicaire.; i-v; M^,thurins (9 h.)..T– Le Prince consoït. Miçhodière; (8 -h.- 30).' L'infidèle éperdu." Miehel(8 h. 45). Mon gosse de père. Nouveautés (8 h. 45). Pas sur la bouche. Palais-Royal (8 h. 45). Le Monsieur de cinq heures.

Porte-Saint-Martin (8 h. 45). Dibengo, Potinière (9 h. 15). M. et Mme Uatel. Renaissance (9 h.). La Menace.. Sarah-Bernhardt (8 h. 30). Mon curé eheî les riches.

Théâtre de Paris (8 h. 30). La Nuit est à nous. ̃• Trianon-Lyrique (8 h. 30). Véronique. ` Variétés. Répétition générale.

SPECTACLES DIVERS"

Casino de Paris. Relâche.

Folies-Bergère. Revue. ? Nouveau-Cirque (8 h. 30). –r. Formidable programme. Bracco et ses chiens, etc. Olympia (2 h. 20 et 8 h. 20). Maria Valente, etc. Marivaux (matinée et soirée). Charlîe Chaplin dans « La ruée vers l'or ».

KAIS'8NS IECOMMANDÉES

HOTELS ET RESTAURANTS

~ay~jg

HOTELCRltLQH. placede ta Coac^de.

r -rPL.y.rh`~`~~

SBjÀveaue. Mjaii'gae (Chaaips-Sty3é93).

~dpar~ë,n~3lts

,+ r,·

1 \JA\] Perrache. HOTEL BRISXOli.JSO^ch. VA avec eau cour., 50 Bàms. Prix Modérés-, mmmi~mïmmi et fin CANNEBIÈRE. Tout i" ordre. Unique pM sa situation.

̃- ̃̃•̃' '̃: "••• Côfe'eî'.4z«p

--4

«aaiaifBf» Hôtel MONiFLEURY

CAN H81;e1 Vue incomparable.

S & fflm ra 1* %i l^'oi-dr.e.- Vue incomparable.

ijHïl I* fc.w Cuisine renommée

yiAf GBÀ1VD BOTEL DE CIMIEZ

N I C pr GRÂND flOTEL DE CI1lIEZ

PS 8 b L pavïlilom'vîctohïa

SITUATION SPLBND1DB. QRAND PARC. mi' Prix spéciaux pour séjour» -:«

Ig'l~ i .`HBJ~IJE

Séjour idéal. Parc 30,000 mètres. Téléphone avec la ville dans toutes les chambres. lUif 1? Glt HOTEL DE NICE. Bd Carabaoel. lllljli Lameilleiue situation. G'1 Parc. F.Strobel.

IWîfE1 A'f A\T\TAï> Giraudy's Hôtel. Ouvert

NltE'O tUi\lm)n t'iraunée. Situât. s'jardina.

K'irî? 6!>I î"VDi!ni IIATS1! 'âOcha1»1»»

RIIIj M LL 11 81.10 tlfl 5 fiL.ayecbaia».

^^•k,<*riyis«etfï«jlêi»t>iîae à longik.t*Ustanc^. Stations Clirnatéi'lquegi

HIVER attx PYRÉNÉES. Bêthârram, par Pau.

HOTEL de FRANCE, pens. 18 fr. par jour.

̃* r– ̃ rr 'i(-

Le 'Gérant Vikcent PIGNOT.

Vincent Pignot. Imprimerie du Journal des Débats. 17. Rue des Pr&tres-Saint-Gsrmaln-l'Auxerrals.

et l'armement. Elle jeta au feu ce trésor qui avait coûté de longs mois d'un travail secret x et de combinaisons audacieuse^ se fiant à sa mémoire pour le rétablir quand il lé faùf- drait.. ̃' « Us fouilleront et ne trouveront rien. Ils ne peuvent pas prouver que j'ai envoyé là carte à Londres et Paul ne leur dira pas. Je partirai d'ici quand là mer permettra. Ce sera la fin tout.- Paul oubliera- et moi.» Elle eut un. long soupir et remit ses vêtements. Une excitation herv.euse la possédait, elle ne pouvait tenir en place. Tantôt elle allait relever les rideaux pour voir le clair de lune, tantôt devant sa glace, elle en. rece^vait l'image' de ses traits, tirés,- presque hagards, tantôt^ à la porte, elle écoutait la voix des Poupées. '.Elle parut cependant à neuf heures, trouva ses, élèves- muettes devant, un livre d'imagfiS'et le général. sommeillant dans son fauteuil.. Cet aspect calmé était celui de tpus les jours; "elle en prit tourage et sa riche imagination lui persuada que rien n'était arrivé,, qu'elle avait rêvé la scène du cabinet et celle de sa chambre. A. elle à jouer son rôle sans défaillance. Aussi quand le général s'éveilla en sursaut et la regarda d'un air vague, elle eut pour lui un sourire et le mot prêt;

-Que je suis stttpide, jfe ne voyais pas s que vous dormiez. '•̃

Elle fit rriinë de se retirer, mais le général (la retint galamment. ̃

Comment donc, dit-il en se. redressant.

,et cherchant ,_sg'n. binocle, que .p.ourrais-ja

1 que potirrais-je e

faire? Que pourrais-je faire de mieux que de dormir quand vous n'êtes pas là. Dites-le moi, Mademoiselle ? (/? suivre.)


OFFICIERS ^MINISTÉRIELS

Hôtel Dfouot

COLLECTION DE M. FÉLIX ROUSSEL

Objets d'Art d'Extrême-Orient '1 CÉRAMIQUE

LA CHINE ET DU JAPON

Bronzés- Bois Sculptés ARMOIRES EN LAQUE LAQUES DE PERSE

r. ̃. ESTAMPES JAPONAISES xs n?é» v w 3E is- tt a. w je s Vente après décès

Hôtel Droaot, salle: 9, le mercr. 2 <léc, à 14 h. Commissaire-priseur Expert M' André TïesvbUige^ M. André Portier 26, r. Gge-Batelièrc 24, rue Chauchat Exposition publique le 1"' déc, de 14 à 18 h. | ̃

Chambre des Notaires

HOTEL PARTICULIER LIBRE, ia, nie du Printemps (17') CONFORT. Jardin Cont. 156 m. M. à p. 400.OOO f. A "adj. s. 1 eiich. Ch. Not, 8 déc. S'ad. Me Revel, not., 28, av. Opéra, déposit. cali. charges. TVeil M Iv"^3- G3e Proptë, 13 et 15, r. iTCUlliy fes Huissiers. Cont. 808 m. (.réserve partielle d'usufruit), rev. br. actuel ̃24.667 fr. M. à p. 275.000. Adj. Ch. Not Paris, 15 déc. Me Tollu, not., 70, rue Saint-Lazare. Vente sur licitation

Etudes de M" Adrien Alrie et I.éou Laget, wuis à S'-Aflïique ( A vey ron). Licitation le 3 déeemb. 1 925 ÉTABLISSEMENT THERMAL et Domaine rural de SYLVANÈS, sur place, devant M8 Arnal, notaire à S'-Alïïique, compris mobilier, matériel, cheptel, 172 hectares. Beau parc. Ancienne abbaye. Belles futaies de hêtres. Autobus Saint- AÏTrique (Aveyron), CeillesRoqueredonde (Hérault).

Premier lot 385,000 fr. Deuxième lot Villa attenant 35,000 fr. Réunion des lots. ^AVIS ^DIVERS i Midi" Pour! irjnijiDTflFqtie SOMMIERS, on. extension iilIuHlU recherche 30.000 f, Excellentes garanties. Gros rapport. Banque Petitiean, 12, rue Montmartre, Paris

DERNIÈRE HEURE

CRISE POLITIQUE Les consultations de M. Herriot Reprenant ses consultations, M. Edouard Herriot a reçu, ce matin, à 9 h. 1/4, M. PaulJ3oncour, puis M'M. Compère-More! et Mou<tet-. Tous trois ont quitté la présidence do 3a Chambre à 10 h. 40.

M. Herriot à reçu, à 11 h. 15, la visite de M. Papl Painlevé, qui était accompagné par M. René Renoult. L'entretien a porté sur la situation- générale et, plus particulièrement, sur les besoins immédiats de la trésorerie. A midi 20, arrivent, à la présidence de îa Chambre, MM. Louis Pasquet, sénateur; Léo Bpuyssou, Justin Godart, Jacques-Louis Dumesnil, de Mdro-Giafferri, Albert Milhaud «t Léon Meyer qui viennent s'entretenir avec M. Herriot.

A 13 h. 35, MM. Chautemps et Daladier, qui étaient demeurés avec M. Herriot, quittent la présidence de la. Chambre. Ils, se .refusent ,_à a toute déclaration, mais on n'est pas sans reimaTquer que leurs visages paraissent soucieux. Une conférence au Palais-Bourbon

En présence du refus opposé par les socialistes à l'offre de collaboration qu'il- leur a adressée, M. Herriot a décide de convoquer cet après-midi, à 16 heures, tous les membres élus, sénateurs et députés représentants du par'ti radical-socialiste du Cartel pour leur exposer ,1a situation.

Mais auparavant M. Herriot a tenu à conlérer avec les délégués de tous les groupes' du Cartel. ̃

L'intransigeance socialiste

I<es événements de la matinée ont marqué une évolution' de la crise, en ce sens que les préoccupations d'ordre financier ont pris le pas sur celles d'ordre purement politique et qu'on a fini par reconnaître que, le problème du redressement financier étant celui sur lequel il était indispensable de s'entendre tout d'abord. il était de toute nécessité qu'on s'y employât. Or, cette tentative a complètement échouée Pas de collaboration avec M. Herriot /̃Une politique 'de soutien?

Les' huit membres de la Commision, dite des techniciens, qui furent désignés hier soir à raison de! .deux veprésentants pour chacun des.qua" Ire. groupes Cartel qui avaient eu la .missio"!} d'élaborer un plan financier susceptiBle de raJier les suffrages de ces graupes se sopt, en effet, réunis ce irtatth"et iïs n'rtïl*altiçfet?**à'*tfucun accord.

Chacun d'eus ayant exposé ses conceptions, des divergences, si profondes se sont, en effet, manifestées entre tous, que toute entente a été jugée impossible si des concessions n'étaient faites dé part et d'autre et principalement en ce .qui concerné lés mesures provisoires qui ^'imposent en dehors du plan général, inflation, consolidation, etc.

Or," les deux représentants socialistes qui, au cours de la.| réunion, avaient proposé l'estampillage des billets et la consolidation, mesures que les. représentants des autres groupes, avaient, vivement combattues, en référèrent ̃ à leur groupe qui en a délibéré aussitôt, cepen- dant que MM. Malvy, Loucheur, Lamaureux, Henry ïérenger, Pasquet et Brunet se rendaient à la présidence de la Chambre pour mettre M. Hérriot au courantdu résultat négatif de cette première tentative d'accord. ̃̃̃.

Cet échec paraît, du reste, devoir comprometïrc le succès, de la. combinaison que M. Herriot envisage.

Le groupe socialiste s'est,' en '.effet, montre intransigeant sur 'tout ce qui touche le programme financier et il s'est prononcé al'wianimité pour la non participation à un ministère Herriot'. Il a.'pris soin au surplus, d'en exposer les ràisoijs dans-.l.c.inaniîeste suivant

Le groupe'. pafiementaire ;a– décidé --à- 1'un.ani-niité qu'il était prêt assumer au pouvoir rexécution des mesures financières qu'il a proposées,' Soit seul, soit en collaboration avec les par- lis de démocratie républicaine sous la condi- lion que dans l'action gouvernementale prévaudraient 'les solutions, de. décision et d'énergie qu'exige le salut du pays. Sur lé Compte qui lui est rendu par sa Commission executive, des conversations engagées,- tant avec M. If erriot qu'avec les, représentants des autres partis, le groupe est oblige de cons.tater .̃.̃

« D'une part, que l'accord n'a. pas pu s'établir avec tous les représentants des groupes de gau- che, soit' de- la Chambre, soit du Sénat, sur la question financière; que deux conceptions op- posées continuent à, s'affronter;

(> Que, notamment,' une 'grande partie cle *a .Gauche Radicale et les rapporteurs génerans 4e la .Chambre et du Sénat -continuent à. sontenir la nécessité d'un politique d'atermoiement et à ^carterles mesures de salut-, public jugecs âmmédiatement nécessaire pour le parti pour as- Eurer le redressement financier du pays et, notam- c ment, pour 'barrer la route au péril mortel de.. ( S'inflation; c » D'autre part, que la conception de l'action «ouvernemtntale ne correspond pas à celle que

OBJETS D'ART ANCIENS GRAVURES ANCIENNES

DESSINS, AQUARELLES, GOUACHES TABLEAUX ANCIENS FAÏENCES ET PORCEL. ANCIENNES Argenterie, Objets de vitrine, Objets divers BRONZES -PENDULES -BOIS SCULPTÉS Sièges & Meubles Anciens ETOFFES TAPIS D'ORIENT TAPISSERIES ANCIENNES Vte Hôt. Droiiot, S. 6, les 3 et 4 déc,, à 14 h, Commissaire-priscur :) Expert Mc André Desvouges M. Edouard Pape 26,. r. Gse-B.ate!ière .174, ïg Saint-Honoré Exposition publique le 2. déc, de 14 à 18 h,

I. La vieillesse est hâtée H par Vartërid' sclérose. g Vi HelJ Grande! Source jeun et aux repas B j assouplit les artères? «J| BILAN DE LA BANQUE DE FRANCE au 26 novembre 1925

ACTIF r- En milliers de f ranci

«_ t'en caisse •̃• 3.633.463 -K 158

EncaiMeor?à l'étranger. 1.864.320 sans ch. Encaisse argent 315.138+ 2.875 Disoonibilités à l'étranger 567.618+ 367 Portefeuille 3.588.411 + 195.641 Portefeuille prorogé •• 5.416– 321 Avance» sur titre» 2.561.701– 71.636 Bons du Trésor français

escomptés pour avances

aux gouvern. étrang. 5.178.000 -r 4.000 Avancés extraordinaires

à l'Etat 31.930.000 + 350.000 Actifs divers 3.735.032 + 190.812

passie u Î

"Circulation. <48'.08o.443 + 142.219 Compte du Trésor. 9.125 21.177 Comptes courants 3.012.653+ 527.653 Comote d'amortissement 1.321.957 + 9.047 Passif» divers. 1.255.206+ 13.878 a Ji^Mnéfices de la semaine se sont élevés à

4. 843. 002 francs.

le parti entendait faire prévaloir, qu'elle ne lui assure pas une autorité correspondante aux responsabilités qu'on lui demande d'assumer, qu'elle 11e lui garantit pas l'emploi des méthodes d'énergie et d'audace capables seules d'entraîner une majorité dans le Parlement et seules capables dans le pays d'éclairer les égoïsmes et de briser les résistances;

» Décidépour sa- part à ne reculer sur aucun obstacle et à braver même les impopularités passagères pour assurer- le salut de la nation, le groupe estimant que, dès lors, la condition essentielle à laquelle était suspendue sa décision n'est pas remplie;

J> Déclare donc à l'unanimité, ne pouvoir accepter l'œuvre de collaboration qui lui a été adressée par M. Heriot. »

M. Herriot, néanmoins, serait disposé à poursuivre ses démarches et s'efforcerait de constituer un Cabinet sur la base de son premier ministère à la condition que les socialistes lui consentent comme précédemment l'appoint de leur politique de soutien. Mais il ressort, dès maintenant, des délibérations des socialistes que, .d^p.s Jeur esprit, cette politique de soutien ne peut pas être totalement consentie à un Cabinet présidé même par M. Herriot, mais seulement sur les divers :points de son programme politique se trouvant en conformité, avec ceux du programme socialiste.

A la Conférence des Ambassadeurs La Conférence des ambassadeurs s'est réunie ce matin, au Quai d'Orsay. Le maréchal Foch assistait à laséàiice.'

Eile -s'est occupée dés diverses, questions que pose l'exécution par l'Allemagne des dernières mesures de désarmement et du regroupement des effectifs alliés en Rhénanie que commande l'évacuation de Cologne qui commence au 1" décembre.

Un emprunt polonais

Varsovie, le 26 novembre. La Diète a yôté mercredi, en troisième lecture, un projet de loi autorisant le gouvernement à contracter des emprunts d'Etat et concernant 'l'émission de billets du Trésor et de billon, ainsi que l'aide aux institutions de crédit. ••-

,,»

La déc/arat/on du ministère polonais ̃Varsovie, le 26 "novembre. Le nouveau jCahineV s'est' présenté hier devant la Diète. Le président du Conseil, M. Skrzynski, a exposé les lignes directrices de sa politique étrangère, intérieure, financière, économique et agricole.

Voici les .principaux points de ce programme

La^ composition même du gouveniement qui a etc constitué, a-t-il dit, indique quel est =011 programme. Je dois souligner l'importance de la neutralité bienveillante des partis qui n'ont pas voulu participer immédiatement à la coalition. Le .programme du nouveau gouvernement est base sur la co!laboratio:i étroite du gouvernement et du Parlement.

La monnaie_ polonaise a été stabilisée grâce ̃d un effort énorme 'de l'économie nationale. Cette.stabilité doit être î-naintenue. Il faut éviter que 3a balance commerciale soit passive et que le budget soit déficitaire. ̃

Passant à la politique étrangère, M. Skrzynski a déclaré

L'identité de nos intérêts avec ceux de -notre alliée, la France, n'a' jamais été plus complète ni plus claire qu'aujourd'hui. Ces .inté- rêts ont été consolidés et renforcés au cours des discussions qui se sont terminées par les accords de Locarno..

r Notre alliance avec.k Roumanie reste -un des éléments de notre politique pacifique. Au sujet îles pays, baltes, -nous continuerons à avoir ̃ une attitude extrêmement' bienveillante.

Le. concordat -avec le, Saint-Siège, annoncc-par moi il y r>. un an, est. entré en vigueur.

L'amélioration -des relations avec i'AHcniaOTe '1

doit être considérée comme un fait d'une' importance -internationale- -considérable.

Avcp la Lithuanie nous suivons une politique de paix basée sur la. justice internationale. Le nouveau gouvernement est décidé à. éliminer tout conflit et tout malentendu.

Paiîsant aux problèmes sociaux, le prési- i dent du Conseil a déclaré que le maintien des' lois sociales ne peut pas Cire mis en doute. Au sujet de la question juive, il a exprimé l'espoir que, l'esprit qui s'est .manifesté dans !a déclaration faite à son, prédécesseur par. le club juif gardera sa vitalité et son efficacité.

.».

Vannée turque

.Cpnstà'.Hfinople, le 26 novembre. L'arnéc turque actuelle, au point de vue armée 3c combat, est de' beaucoup supérieure à :el'a qui battit les Grecs en 1922.

Sur le pied de. paix, elle compte 200.000 lommes, services administratifs et gendarme-

Vous pouvez obtenir une situation de 12.000 fr. à 24.000 fr. avec un brillant avenir en vous adressant au Groupe

SOLEIL et AIGLE

44,' I^iao éLe Ob.â-fcesiviclTa±i., PARIS CONDITlONé EXIGÉES FORMALITÉS A REMPLIR ï° Avoir au moins 24 ans ';̃• I Avoir un tempérament tL'homme d'affaires VJ Etre apte à mener uncivid active I. .4° Un stage d'essai de deux mois

̃̃̃ ̃'̃'̃̃̃ | pisposer ii'un cautionnement de cinq mille francs.-

tes candidats dévro.nt adresser j>àr lettre leur demande, avec des références et un curriculum vitœ. à M. le Directeur général

du Groupe SOLBIL-ÀIGLE INCENDIE, VIE & CAPIT.jLISATION, 44, rue de Cliâteaudun, Paris. v ^J

Il La Compagnie admet dans ses bureaux des élèves-inspecteurs pour un stage de deux ans. Rémunération annuelle 7.500 fr. Jr Le Groupé SOLEIL-AIGLE

assure sur la Vie, contre l'Incendie, contre les Accidents

Le Groupe SOLEIL-AIGLE a payé à ce jour plus de UN MILLIARD ET CENT MILLIONS

Les branches Vie et Capitalisation sont des entreprises privées assujetties au contrôle de VEtat

BULLETIN COMMERCIAL

Marché du HAVRE du 26 novemb. (Cours d'ouv.]

Epoiîoes cotons iarés Bpaiiuas cjtai; cif^.î

îanvier.. 705.. 619 50 Juillet. 711 551 février.. 710 610 25 Août 'U 515 2; Mars. 708 589 Septemb. 7«9 532> Avril. 711 585 50 Octobre. 706 ̃̃•Mai.f.Vi' ̃:7'l'i'i..rS7O '.v .Nôvemb: ^OS-iV 647 5( Juin 712 559 50 Déeemb. 701 627 5C

senaances c$ime sur les cotons, calme sur les cafés. Rentes 050 balles de cotons; 4.000 sacs de cafés. le JOURNAL DES DEBATS est vendu 20 centimes dans toute la France

rie inclus, et est capable d'atteindre le chiffre de 800.000 en cas de mobilisation, si l'on tient compte des effectifs de la réserve. Cette armée est copiée sur l'armée allemande. Elle ne s'est pas contentée d'adopter les règles disciplinaires, mais encore les armes, les engins et les munitions.

Une discipline sévère est à sa, base et ses officiers sont drés professionnels imbus de leurs devoirs et qui consacrent tous leurs instants à 'l'étude pour parfaire leur armée. La cavalerie turque est universellement montée et presque tous ses chevaux sont des pur-sang arabes.

En plus de ces chevaux, le ministre de la guerre turc vient d'acheter une quantité appréciable de chevaux à l'Irlande.

Elle manque cependant d'artillerie lourde et y supplée d'ailleurs en ayant recours à ses forces aériennes qu'elle sait employer assez heureusement en les combinant avec le principe des colonnes mobiles.

Toutes leurs forces sont Orientées vers l'établissement d'une armée aérienne. La Turquie vient, en effet, de passer des contrats à des usines- allemandes pour la livraison d'engins et d'appareils aériens. (Radio.) i;f.

–> ,.v ♦_> ,?

Les pétroles mexicains

a.

Mexico, le 26 novembre. La Chambre a voté, hier, en première lecture, par 138 voix contre 3, la loi sur les pétroles. (Havas:)

̃

Mort du roi de Siam i

Londres, le 26 novembre. L'agence Reuter annonce que le roi de Siam est mort. Son frère, le prince Son Radogo, a été proclamé roi. "•̃

fRama VI (Phra Mongkut Klao Vagira^ oiidh), fils de Rama V (thulalongko.ni), était né le i" janvier 1881.U étak monté shr "lé trône en 1910. Tout récemment il avait répudié sa femme et en avait pris une nouvelle;" Il y a trois jours on annonçait la naissancë- d'un de ses enfants.] :?;=-̃ LA CAMPAGNE DU MAROC L'amitié franco-espagnole- :-aifc Le général Primo de Rivera a adressé à M. Painlcvé le télégramme suivant: *̃• En remettant les décorations accordées par le roi d'Espagne aux généraux Naulin, Gou-; reau, Freydenbers'- et à d'atHres: Chefs et "St^h

ificiers !dc -& glorifcuse ̃ "année française," ;'ct~

présence de M. Stccg,. résident général, qui1

ii.tçB' -l'amabilité d*«,vcniirf.' AftBztHi^àTucr "le

haut commissaire espagnol et moi-même, j'adresse à Votre Excellence 'mon salut plein d'affectueuse considération et je fais des vœux sincères pour- que l'accord existant entre nos deux pays pour développer, la grande œuvre du protectorat du Maroc aboutisse à un heureux résultat. '̃'̃ •' Le président du Conseil a; envoyé. la réponse suivante ̃̃•' '1

Au nom du gouvernement français, je re- mercie Sa Majesté ,1e roi des décoratioiiiS- qu'il a accordées aux généraux et officieras de l'armée française. J'ai, conime Votre Excelleucf, le plus 'ferme espoir que les efforts conjugués de nos deux nations permettront d'établir une paix durable au Maroc, et .démener' à bien la grande oeuvre du proteetpratî Je. vous prie d'agréer les assurances de nia haute considération et de ma:sïmcère amitié, en inême temps -que mes vœux pour que. cordiale entente entre l'Espagne et la France, devienne chaque jour plus complète. Les événements de Syrie ̃

Beyrouth, le 25 novembre. Dans le Liban du Sud, aucune action- n'a eu lieu au cours de la journée du 25 novembre. Les Druses continuent à rétrograder ét,: fidèles à leurs habitudes, incendient et pillent les localités qu'ils sont forcés d'évacuer. Mcro-.Teyoun a été complètement dévalisée paV les bandits. Les pertes des Druses ont été lourdes.! J Saris compter tous les corps- emportés -;B&*H eux, ils ont laissé sur le terrain "plus de.tncâsrj t cents, morts, dont une centaine dans la cita- i

délie de Rachaya; ou juge par ce chiffre dç^.

l'acharnement dés combats dont, pendant cinq jours, le poste de Rachaya a été le théâtre et de l'hcroïshie déployé jour et nuit par- les défenseurs pour résister à une masse d'assaillants dix fois plus nombreux. En e fret, la garnison ne comprenant qu'un ciçadron du 12* régiment 'de. spahis, un peloton de mitrailleuses et un escadron, de la légion étrangère. .̃. On doit signaler également la belle conduite des colonnes qui se sont portées au secours de Rachaya, qui, après avoir accompli des marches forcées remarquables, ont engagé l'action dès leur arrivée à proximité- de la ville, sans prendre une minute de repos, LNStat dé siège pour lés région de Damas et d'Hauran a été proclamé hier sans inci- dent. (Hayas.),

Incendie, Vie & Capitalisation

BOURSE DE COMMERCE

BLES. Sans affaires. Base de liquidation 1.35; cour. 13.S, plus plus-value 2 A; proch. 135, plus report 2 ,o A; janvier-février 133, plus report 3' 75 N; 4 de janvier incoté. FARINÉS. Sans affaires. Base de liquidation 169; cour. 169 N; proch. 160 N; janvier-février 169 N; 4 de janvier incoté. AVOINES. Noires Sans affaire^, .fiase de liquidation 104; cour. 164, plus plus-value 2,A;. proch. 106. saA. ja.n.vJerrfévrier-.K>7 75 A; 4 de janvier incoté.

Avoines diverses,: Sans affaires. Base de liquidation 102; cour. 102 N; proch. 103 N; ianvier-février io=; N: a de ianvier incoté.

M. Tchitchérine à Paris

]\f.. Tchitchérine, commissaire,; soviétique du peuple aux affaires étrangères, est arrivé, ce matin, à 5 h. 35, à la gare de l'Est, venant de Wiesbaden, où il a fait une cure. Il s'est rendu immédiatement à l'ambassade des Soviets, 'il habitera pendant son séjour à Paris. Son intention est de se rendre dans le Midi. Il est pro-1 bable -qu'il aura une entrevue avec M. Briand.

Les avances de la Banque de France Le ministère des finances nous communique la note suivante:

La situation publiée aujourd'hui par la Banque de France dans son bilan fait ressor.tir par rapport à l'ancien maximum des avances de la.Banque à l'Etat fixé par la loi du 27 juin 1925, une marge disponible de 50 millions. -̃̃.

Le 3 novembre, jour le gouvernement démissionnaire, s'est présenté pour la première fois devant la Chambre, la marge disponible n'était que de 150 millions. Il résulte de là, comparaison de ces deux chiffres i" Que. les bruits propagés dans l'opinïo'n det retraits précipités de fonds du Trésor et de demandes massives de remboursements de bons de la Défense nationale ne sont nullement fondés.

Que, c'est uniquement par mesure de prudence et en raison, .des répercussions que pouvait comporter. la jris.e politique ouverte dimanche, que le gouvernement démissionnaire a cru -devoir demander le vote dès lundi d'une avance de 1 milliard 500 millions.Que cette avance ,e s t à l'heure actuelle absolument intacte' pour 'le "gouvernement* à venir. r

U, ♦–

A la Compagnie du Nord

Le. conseil d'administr.ation. du chemin de fer du Nord a tenu,- cet après-midi, une séance exceptionnelle, au cqurs de laquelle a été célébré le cinquantième anniversaire de l'entrée de son vice-président, M. Gaston Griolet, au conseil et au. comité de direction de la compagnie.

M. le baron Edouard de Rothschild, président du -eonseil. d'Administration,- a. rappelé» en cette circonstance, les services éminents rendus par M. Griolet au réseau du Nord, et il s'est fait, auprès de lui, l'interprète de la reconnaissance et de l'affection de ses. collè:

̃gués.

Lt Cinquantenaire de l'Institut catholique

,< .r.

Ce matin, à xi heures, a eu lieu, dans la chapelle Saint-Joseph des Carmes, au milieu d'une nombreuse assistance, un service funèbre pour le repos.de l'âme des défunts de l'Institut, catholiqtie.

La cérémonie, à laqucll^ ont pris part les archevêques et évoques- protecteurs le corps professoral et l'Association des Amis de l'Institut catholique, était présidée par S. E. le cardinal archey.êqtte d.e Paris et. par S. E. le .'cardinal Lucon, légat du Souverain-Pontife. La-messe, chantée .-en plain-chant grégorien, a été célébrée par Mgr- Prunel, vice-recfêur. L'absoute a été donnée par S. E. le cardinal archevêque de Reims.

'• –̃̃ r-

Sir Edmund Gosse: à Paris

Le comité 'dcsv relations intellectuelies de l'Association « France-Grande-Bretagne » a offert,, aujourd'hui, au Cercle interallié, un déjeuner en l'honneur de Sir Edmuitd Gosse, 'venu à Paris pour recevoir le_.dip.lônié. de docteur « honoris causa » de l'Université de

Paris.

Sir Edmund Gôsse, commandeur de la Légion-d'Honneur; critique littéraire éminent, est un -grand ami de notre pays dont il suit depuis 'de longues années et: avec une sympathie éclairée, le mouvement littéraire. I! tient le public anglais au courant de toutes les' manifestations de l'activité intellectuelle de notre pays.

Assistaient à ce déjeuner, que présidait M. ̃ Emile l.cgouis, professeur, de,. langtieVet lîtté-

.rature anglaises en Sorbonne, MM, .William

Bellows. Davray," Lapie, recteur de l'Académie de Paris; Jacques Bardoux, de -l'Institut; Sfr Johni. Pilter, dePange; Cîtmerlynck, Fan- nièrè, Huchon, Viélc-Griffiu, Louis Gillct, Âtkinson, Desclos, Digepn, etc. A, l'issue du déjéiuier,M. Emik Legouis a porté, en termes, élevés et affectueux, la santé de l'illustre critique oui a luï-niême répondu i"i f.rançai< et en anglais, pour remercier l'Association ]'"ran.ce-Grâhde-l>retagne s> et l'ass-urer des sentiments de fidèle, .amitié qu'il coii'-t-'ve ù la France.

La santé de l'abbé Wetierlè

Rome, le 26, novembre. On ..peut consi• dérer comme exagérées les nouvelles relatives à la santé de l'abbé Wetterlc. Ce derflier a eu. il y a quelques jours, une légère

̃indisposition qui l'a contraint à garder" le 'lit,

mais à aucun moment on n'a conçu. d'in- L -qui-études scrienses sur -sir-santé; On espère

1 SEIGLES. Tendance soutenue. Base de liquidation 96; cour. 96, plus plus-value I P; proch. 97 N; janvier-février 97 A; 4 de janvier incoté;

HUILES. Lin Sans affaires. Disp. incoté cour. 515 N; proch. 515 N; novembredécembre 515 N; 4 premiers Sio N. SUCRES. Tendances rapprochés, soutenue'; «éloignés, faible. Cour. 220. 50, 221, .221 50 P; proch. 221," 221 56, 222 P; janvier 322 50, 2?3 P; 3 de janvier 224, 224 50, 225 P; 3 de février 226 50, 227 P..

ALCOOLS (libres). Sans affaires. Cour.: 760 N; proch. 770 N; janvier-février 800 in' mars-avril 815 N.

COTONS. Liverpool. le 26 novembre.

que sa robuste constitution lui permettra de

surmonter facilement- les suites de cette in-

disposition.

La nouvelle, suivant laquelle les derniers sacrements lui auraient été administrés, n'est pas exacte. (Havas.)

Au Comité républicain

du commerce et de l'industrio Le congrès annuel du Comité républicain du commerce, de l'industrie et de l'agriculture s'est ouvert, ce matin, au Palais d'Orsay.

Le président, M. Chaumet, sénateur, ancien ministre, a prononcé l'allocution d'ouverture. Puis, M. Lévy-Picaud, secrétaire général, a fait le compte rendu des travaux du Comité pour l'année 1925; M. François, trésorier, le compte rendu financier; M. Rouzé, le rapport de la commission de contrôle.

Enfin, le Comité s'est occupé de la composition de son bureau.

Cet après-midi, M. Lamoureux, député, rapporteur général du budget à la Chambre, parlera de la situation financière et du budget. A COtm PB CASSATION » Réfomation du jugement concernant le capitaine Canuel

Aujourd'hui revenait devant Cour de cassation, siégeant toutes chambres réunies, sous la présidence de M. le premier président André, le recours ̃ en revision formé par le capitaine Canuel.

Le. capitaine. Canuel, du 92' régiment d'infanterie, étant sur le front, avait été inculpé d'un prétendu refus d'obéissance hors la présence de l'ennemi, à raison duquel il fut, après son renvoi à l'intérieur, condamné à la destitution par le' conseil de guerre de la 13e

1~ A L, A^J^CJHUJR S B 1-

Paris, '26 novembre.

La Bourse a encore: été agitée aujourd'hui. Indécise au début, la tendance s'est alourdie ensuite, en même temps que les changes se détendaient, lorsqu'on a appris que les socialistes, repoussaient l'offre, de collaboration au pouvok que leur avait faite M. Herriot. Sur ft marché des changes, la livre sterling a' faibli de I2O.I5. 127.30, le dollar de 26.70 à 26 46.

Les Rentes françaises sont faibles. Le 3 s'alourdit de 46 à 45 20, le 6 de 63 50 à 62. La faiblesse des -fonds turcs s'est accentuée, sous, l'influence d'informations relatives aux

Ptecéd Oernle~ Prdoéd, ,eg)!q(er Préc4d. n~'a1

̃ ATCDMC, Précé* Dernier, .«.«mptamt ?réoés. ,îe^4er A^.im.~ Précéd. Barnlér

A TERME clôture ̃ cours: AU COMPTANT cidtara cours OBLIGATIONS ciltora csars

Banq. deFrance. 8820 8625 3 0/e ~s iTâ V11!e Paris 1871 3 0/0 296 293 54'^érJ.evJ'.V ♦800 3 0/0 amortissable, 53 1875 0/0 325.. 320.. Natde.Credit. 655 555 3 1/2 0/0 amort. «50 1898 2 0/0 187. de Paris. 1169 1148 •• 5 0/0 1915-1916. 51 65 50 1912 3 0/0 137 Banq. Union Pans.. 700.. 691- 4 0/0 1917 4325 42 45 1919 5 0/0 240-, 232.. Comp. Algérienne. 856 40/01918 41 90 41 20 19215 3/4 3*2 50 335.. jCompt.d Escompte. 837 825 5 0/0 1920 amort.. «6 90 65 in FOIC. 1895 2 80 0/0. 210 20».. Cred.Çomm. France 567.. 550 ̃̃ 6 0/0 1920 63 50 62 1903 3 0/0. 205 205

Crédit Foncier 1100 •• Ch.de fer Etat 4 0/0 195 tgy 1913 3 1/2 0/4) 200 200..

Lyonnais 1320 1355 •• Bons 60/0 1922. 417' 390 Comm. 1892 2 60 0/0. 19a.. 1bî -Mob- Franc. 415.. 4,5.. 6 0/01923(1") 4 6 380 1906 3 0/0. 195.. 195.. Société Générale. 788.. 788-. 60/0 1923(2'). 400' un 191230/0. 105.. '105 Rente Foncière 4415 •• 4450 Maroc 5 0/0 1918.. 250 251 1920 5 1/2 0/0 zu 254 Créd.Nat. 50/01919 28n 269" 1922 0/0. 278.. 280.. Suez (Canal Marit.). 13235.. 13025.. S 0/0 1920 308 T 290 1923 6 0/0 289.. 288.. Parts Fond. 11000. 10760.. 6 0/01921. 350 330 Créd. fonc. 18174 1/2 tsO UO Société Civile 17350.. 17675.. 60/01922(1") 370 350 192161/2 300 3«U 60/01922(2-.j 370 Est..1. 575 60/01923(1") ,3 8 jjn éj Est 6 0/0. 259 260 Lyon ..i.765.. 755.. 60/01923(2*) 312 302 0/0 202.. Midi 630 60/01924. 317 ?ns 3 O/o nouveau. 174 50 170 26 Nord 895.. 896.. Houll.N.etP-de-c. 60/0 300!; 295" Paris-Lyon 60/0. 252.. 247.. Orléans 670.. 640.. 60/01922 310 11? 40/0. 183 f!4 Métropolitain 403.. 402.. B. de l'Indo-Chtne.. 3400 1! 3400 3 O/O fus. 190 187 B. Europe cent.(ord,} m ̃•• -*uu. •̃ Midi 5 O/O. 220 50 212.. Dlst. d'Elect. (Paris.) 855.. 857 M. des Pays du Nord m" •• 3 0/0 nouveau 1 77 172 C'Gén. d'Electricité 1366 1351 Sté Fin. Franc, et Col. 2315 ,iic Nord S O/B 303 300.. jThomson-Houston.. 278.. 278 SociétâMarseilIalse. 359 4 0/0 ..] 221 220 Elect.-Métall. Dives 1098 1100 Sté Nanc. de Crédit 215 pis 3 0/0 nouv. sér. B 188 ISS 50 Forges Nord et Est. 206.. 205 Nord-Sud 132 2 1/2 0/0. 213. '.Tréfiler, du Havre.. 185.. 186 Câbles télégraphia. 3*5 iku •• Orléans 6 0/0. 26fl.. 263.. Courrières 657.. 650.. Electricité de Paris 12r« i??n 3 0/0 1-884 1-76.. 1Î2.. Lens. 340.. 336 Elect.de Paris (Parts) 5475 5345 21/2 1895 167 Ï57.. Boléo 440.. 469.. Fore. mot. du Jîhône 725 »Sï “̃̃ Penarroya 1338 1341 Union d'Electricité.. 280 275 Panama (B. à Lots). !20 121. iPiatine 1062 1030 Gaz de Paris. 543 "'̃'••• Danube-Save-Adrlat. 260.. 260. Dabrowa. 470.. 464.. ̃ I Nord-Espaj. 3 0/0 1" 1275 i Etablis. Kuhlmann.. 402.. 408 Aciéries de France. 215.. 219.. Saragosse3 0/01~n. 1-W5 un a IPhosp. de Gafsa. 970.. 938.. de Longwy. 720 713 Land-Bank (OJil. 4 O/Q) 1 1.1.8* ̃Prod. Chim. d'Alais. 875.. 893.. Chant. St-Nazaire 675.

ChStilion·Commeat,~1230 ~1230.. ~<n.

Chargeurs Réunis. 409 415 Electro'-Câb'lê1 cord. j | 413 40.5 MARCHÉ EN BANJ)UB

Mess. Maritim. (ord.) 105.. 107.. FIves-Lille .j1311 132ff Bakou (Nanht» de) 2440 24S0

'Chargeurs Réunis, 119 · 118 ·· Electro-Câble Marinë. 495 d85 Bakou (Naphte EN; 2440 g46P

!ïïïSœ! Il | âS£iff.!?.r. S:: SS:: SS88^ 1 1

voitures a Par~ .945 U5 -Jeumont.. 220 21" Chartered 179 .17 10

Air liquide 398 3g5 Deâain·Anxtn 1299 · 1315 Chartéréd 119 ..170

^n»mV: :ffi S «l^n: 138 !SS BIS^ & 1

RaifinerieSay(ord,), 18'2 .1940 Métaux 7000 980 ,Do Beers; ord t838 f806

Raffinerie Saytord.). 93? 940 Scnnelder etc. 7000 ..j 980 De Beers, ord.838 805

Union européenne.. 1162 ̃• 1161 ̃• charb. du Tonkin.. 7880 '7880 ca.rnan<lP 12

r Commentry-Fourch. 730 7f2 iîS*,î}ïï 216 2C?

Rusae cons. 4 0(0: 28 30 v2t i5 730 Eatralias 216 202

Russe COns. 4 0/0. 28 30 27 75 Mines d'Aniche 1075 P?anri wComîna 875" Iî5

j 3 0/0 1891-34. 8 60 18 50 d'Anzin 1080 ..1080 rïïdfl?ldsy 8 181 171

3 OI0 189g. 17 60 11 50 d'Anzin' 1080 Goldfields 1gt 111

3 0/0 1896. 17 17 deCarmaux.. 1462 1479 8'fflsS 10*3 5022

-31/20/01894 deMarles. 440 4S5 SSincliaca 3U Sil

5 0/0 1906. 26.. 26.- de Bor (ord.). 2440 ..2400 jaoe«ffnfein 494" 47S 4 1/2 0/0 1909 18 25 25 17 95 Mokta-el-Hadid 5560 ..|5850 Uanosoff 660 660

Serbie 4 0/0 1895. 106.. 107 Ouenza (Sté de 1' 3700 3520 MalaSca 660 m'

DetteOttom.4 0/0nn. 8150 .78 st-Gobain, Chauny.. 3280 -.3230 Mexican Èaâii" 140 124 60 Ottoman 5 0/0. 1914 59 80 55 10 Usines du Rhône ?.. 378 SSelSra 258 242

Port-deRosario. 8495 8400 MonuSatln? Oro 277 27^50

Port,de Rosario 8495 8400 77 :27ie

B. Londres Mexico. 515.. 501. Bon Marché. 870.. 880.. SoSnt Elliott" 82 .80 50

Londres Mexico. 515 501, Bon Marché 8 0 880 lwount Elliott 82-.80

B. Nation. ex que1- 981 !956 38 da, 1886 -1605

B. Impér: Ottomane. 1088 'SD Argent. 4 0/01B96 438 Padang Tunisiens.. 1686 1805

Crédtt Fone, Egypt. 4220 .4t05.. Egypte (Dette unif,) 490 ~59 ~hoaph,'funlsiene.. 414- 469

gfdaW) îiS:: IfpWo^ Si» 459:: &$%£?- :[

~1Itrnte Railw. (ord.) 1860 1835 Espagne 4 0/0 ext. 290 55 · · Soté d lTûbtze S66 6B9

Wagons-Lits (ord.).. |U25 1440 Italie 3 1/2 0/0. 105.. 98,. Tmnanvlka 46» dl" Central Mining. 2080 2C50 Japon 4 O/O 1905.. 485. xhSr Jls .Y. 528 s??"" Rlo-Tinto. 5511 5450.. 5 0/0 1907.. 403.. 412 Transvak Land «! m Azote. 1940 1911 Phén. Esp. (Dnloa et) 2060 2050 union CorDoraSori 388 ?8? Lautaro 851 846.. Land Bank of Eaypt|i880 utah°CoppPer 3745": Petrofina 1494 1448 Sosnowlçe |1450 1470 Royal Dutch; 457tt0lI 45800" Sucrer. d'Egypte; 1195- 1176 Est Asiatique (Danois) 8800 8600 shell. 701 lli Tabacs Ottomans.. 520.. 509.. Tabacs Philippines. 5900 5800. stlaiià Roman* 480 470 V

I Janvier 10.41; mars 10.40;. mai io.3ft juil- | let 10.30; octobre incoté.

POIVRES. Le Havre. le 26 novembre, Saigon: novembre 68s; décembre 686; janvier 68g; février 692; mars 655; 'avril 695; mai 700; juin 700; juillet 700; août 703; ,sep* tembre 706; octobre 709. ̃ ••

COURS -COMMERCIAUX

̃ New-York, 25 novembre.

COTON. En cents par lb- Ouverture: déc. 20.90, 20.91 (20.97, 21): janv. 20.21, 20.23 (20.20, 20.26).; mars 20.23 (20a 7, 10.19); mat 19.72, 19.73 (19.71, 19-73). s 11 heures decl .20.74; janv. 20.22; mars 20.19; mai 19.70.

Clôture disp. 21.40 (21..S0); nov. »* (»^")î déc.' 20.88, 20.91 (21.01, 21.02); jany; 2O.àf, 20,^0 (20.33); féy, 20.25 (20.33); m.ars. 20.136, 20.19 (26.33, 20.3s); avril 19.93 (20.03); niai

19.71, 19.73 (19.84, 19.85); juin 19.54 (19.61);

juill. 18.27 09-39. 1940); août'19.03 (J9.I7;); sept. 18,70 (18.80); oct. 18.60. 18.63 ( 18.74). CAFE. En cents pa,r lb (453 sr.) Riai 7 disp 15 7/8. (t7 1/2). A terme déc. 16.89 (17.05); -janv. 16.65 (16.90); jnars ,16.50 (16.71); mai 16.06 (16.30): juill. 15.70 (16); sept. 15.15 (15.45). Ventes approximatives 31.000 sacs (62.000).

SUCRE. En cents les 100 Ibs '(45 &̃> los 300) prompte livraison, Cuba 415 ùdS1)* A terme: déc. 235 (229); janv. 240 (239} i mars 251 (247); mai 264 (261); juill. 27,4 (271); sept. 284 (280). ''̃• BLE. En cents par bushel '(36 lit. 34ÏÎ roux d'hiver 182 1/2 (183); 4ur d'hiver 182 (id.); bigarré durum 15^5 (151). Maïs dis-* ponible pour l'exportation 89 3/8' (89- 1/4). Farine de printemps, prix extrêmes, '7- 3O,(>S (id.). Frets grains pour îe Royaume-Uni (en pence par quarter) '36, 39 (id.); pour âei continent (en cents les 100 Ibs) az, i4 (id~,

COURS DES CHANGES A PARIS

Prê°' DEVISES hOK°BoarS9 CoÙM c»f**

cWtnra (9U.ài2h.) I en Bourse 129 15 Londres. 129 '0. t:S 75 127 30, 129 09, 127 45;. 26 70 New-YorK.. 26 79, 26 5S 56 25 34, 26 65, 23 35 632 Allemagne •• 632.. (lOOreicïsœarli) 120*5 Belgique. 12' 20, 120 20 119 35,120 70.113 35.. 377 75 Espagne. 379 50, 375 371 .376 50, 371 1074.. Hollande. 1078 50,106750 1066 .1069 ,U66.. 107 Halle 108 !0, 107.20 106.20, 107 26, 106 £0. 624 50 Danemark 543 Norvège 53* 538 50, 534. 715 Suède •̃ 11 95 Roumanie 11 70, 11 85. M 70, 515 .»• Sul»»*»"" 516 25, 511 60 V. l.ïiï 76 30 Prague n 90, 79 77 90, Î94 Pologne. ii 352 (100 zloty) 366 Vienne. (100 scmiuiiss)

Rio-de-Janeiro, le 25 novembre î

Change sur Londres 7 i/33 contre 7 X/8«

région, siégeant à Clermont-Ferrand, le 2gj janvier igiS- Cet officier fut réintègre plus tard dans son grade, au titre, de la réserve, et sur le refus du ministre de la guerre de le replacer dans l'armée active, il dut s'adresser au Conseil d.'Etat qui lui donna sain de cause, mais eh faisant partir sa réintégration de la loi d'amnistie de 1919-

Aujourd'hui, le capitaine Canuel, oui combat vaillamment pour la France au Maroc et pour son seul honneur devant les tribunaux, demandait à la Cour suprême de lui rendje "rétroactivement le bénéfice de1 quatre années d'ancienneté perdues pour lui, de 1915 à 1919, et de réformer la condamnation du conseil de guerre de la 13e région. r'~ r Son premier recours en 'révision, ayant été rejeté par la chambre; des mises en accusation de la Cour de Riom, le garde des sceaux déféra, (conformément à l'article 16, paragraphe 4 de la loi d'amnistié du 3 janvier 1925, et après avis conforme du ministre de la guerre), la décision de rejet « aux fins de nouvel examen, à la Cour de cassation, toutes chambres réunies, laquelle, sur .réquisitions écrites et motivées du procureur général », devait statuer « définitivement sur le .fond comme juridiction de jugement investie d'un pouvoir souverain d'application ».. Conformément aux conclusions, faVorâble^ au demandeur, de M. le procureur igénéral Lescouvé, les chambres réunies, statuant comme juridiction de fait, en vertu de la loi d'amnistie du 3 janvier 192, (article 16, paragraphe 4), ont réformé le jugement dq conseil de guerre de Clermont-Ferrand et dé^ claré le capitaine Canuel définitivement ae* quitté- des faits de la prévention.. M' Le -Jeune.

Le « JOURNAL DES DEBATS » est vendu vingt centimes dans toute la France..

propositions de la Turquie pouf 3e règlement de sa dette, qui seraient très inférieures à celles dont il avait été parlé ces jours derniers. Le Turc 4 a reculé de 81 50 à 78, le S dfc 59 80 à 55 10.

La Banque de Paris s'alourdit à 1.148, le Cré- dit Lyonnais reprend de 1.320 à i;335, L'Union Parisienne se tasse à, 691 le Crédit Mobilier, reste à 415.

Le Canal' de Suez' fléchit de 13.235 a 13.025. Le Rio Tinto, qui s'était d'abord relevé de 5.5U à 5.540, finit à 5,450. La Royal Dutch faiblit de 46.700 à 45.8OQ ,la Shell de 701 à'GST. La De Beers fléchit dd. ,1.838 à 1.805.̃ '• Jl