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Eude autour de Oedipe

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liberiotux

unread,
Nov 18, 2002, 3:30:29 PM11/18/02
to
Bonjours,

Je suis Lycéen en option musique et je travail sur le thème de la mise en
musique de la tragédie de Sophocle OEDIPE ROI.
J'ai fais des recherches me menant à certaines oeuvres qui sont:

Stravinsky OEDIPUS REX
Enesco OEDIPE ROI
et j'ai aussi entendu parler d'une pièce de Purcell ayant aussi traité le
sujet.

Mon but étant de travailler sur une étude de la traduction de l'espris
tragique au niveau musical, j'ai besoin d'oeuvres traitant du sujets, et de
pouvoir écouter des extraits sonores voir écouter les pièces totalement,
ainsi que de jetter un oeil sur les partitions.
Cependant, nul part je ne trouve celà, ni chez moi, ni sur internet.
Est ce que quelqu'un connait des endroits ou je pourrais trouver de la
documentation sur Internet ou pourrais m'en dire plus.
Pour l'oeuvre de Stravinsky, j'ai déjà ce qu'il faut, c'est pour les 2
autres que je ne trouve pas...

Merci d'avance
--
liberiotux

Alain CF

unread,
Nov 18, 2002, 3:39:03 PM11/18/02
to
liberiotux :

> Pour l'oeuvre de Stravinsky, j'ai déjà ce qu'il faut, c'est pour les 2
> autres que je ne trouve pas...

Tu peux toujours jeter un oeil à mon site sur Enesco (qui aurait bien besoin
d'une mise à jour), où j'en parle succinctement

<http://perso.wanadoo.fr/alain.cf/enescu>

sinon as-tu fait quelques recherches sur www.google.fr ?

Alain CF


liberiotux

unread,
Nov 18, 2002, 3:51:42 PM11/18/02
to
Alain CF wrote:

Merci pour la réponse...

As tu déjà entendu cette oeuvre ? Parce qu'il semble que tu la connais.
J'ai déjà fais pas mal de recherches sur les moteurs de recherche, mais on
trouve surtout des biographies sur les auteurs et un rapide résumé des
oeuvres principales. Pour ce que j'ai à faire, il me faut quelque chose de
plus conséquent, il s'agit d'un maxi exposé avec problèmatique qui compte
pour le Bac... Au vu de ma problèmatique, il me faut trouver de la
documentation assez précise sur les oeuvres en question, il faudrait que je
les entendent et que je consulte les partitions. A la médiathèque,il n'ont
biensure pas cette oeuvre. Donc, il me reste à trouver des ouvrages
d'analyse sur l'oeuvre en question.
--
liberiotux

Alain CF

unread,
Nov 18, 2002, 4:04:20 PM11/18/02
to
liberiotux :

> As tu déjà entendu cette oeuvre ? Parce qu'il semble que tu la
> connais.

je l'ai en CD (sous la direction de Brediceanu) et j'ai assisté à une
représentation à l'Opéra de Bucarest, l'an passé. J'ai aussi une K7 vidéo
sur la mise en scène d'Andrei Serban.

> J'ai déjà fais pas mal de recherches sur les moteurs de
> recherche, mais on trouve surtout des biographies sur les auteurs et
> un rapide résumé des oeuvres principales. Pour ce que j'ai à faire,
> il me faut quelque chose de plus conséquent, il s'agit d'un maxi
> exposé avec problèmatique qui compte pour le Bac... Au vu de ma
> problèmatique, il me faut trouver de la documentation assez précise
> sur les oeuvres en question, il faudrait que je les entendent et que
> je consulte les partitions. A la médiathèque,il n'ont biensure pas
> cette oeuvre. Donc, il me reste à trouver des ouvrages d'analyse sur
> l'oeuvre en question.

en français ? je ne sais pas si ça existe. Si tu es dans une grande ville,
tu as sûrement une autre médiathèque qui peut te prêter le coffret (avec le
livret où tu trouveras des informations intéressantes). A Paris tu as aussi
le Centre Culturel Roumain, rue de l'Exposition, qui pourra peut-être te
dépanner... si je pense à autre chose je te préviens.

Alain


liberiotux

unread,
Nov 18, 2002, 4:54:49 PM11/18/02
to
A oui, je vois...
Je suis sur Belfort, la mediathèque n'est pas très riche et il n'y en as
qu'une. J'ai été voir et je n'ai trouvé que l'Oedipus Rex de Stravinsky,
ainsi qu'un ouvrage sur Stravinski. Mais Enescu est carément un auteur
inconnu des fichiers de la médiathèque.
J'ai un pote en musicologie à Tours, je lui demanderai de voir pour moi à
Paris, si il y va. Mais faut quand même que je trouve des trucs en
attendant.
Si il y a des ouvrages en Anglais, c'est pas un gros pb pour moi, je me
débrouille. Je pense qu'il doit bien exister des ouvrage sur cet auteur qui
traite de cet pièce qui semble une de ses oeuvres les plus importantes
apparement.
Merci de ton aide, si tu trouve quelque chose qui peut m'aider, n'hésite pas
à me le signaler

Il faudrait aussi que je fasse de même pour l'Oedipus de Purcell. Là, c'est
encore pire, je ne sais même pas ce qu'est cette oeuvre, je l'ai juste
trouvée sur une biographie parmi les listes d'oeuvre...
--
liberiotux

Benoit Duhoux

unread,
Nov 18, 2002, 5:23:06 PM11/18/02
to
liberiotux wrote:

> Si il y a des ouvrages en Anglais, c'est pas un gros pb pour moi, je
> me débrouille. Je pense qu'il doit bien exister des ouvrage sur cet
> auteur qui traite de cet pièce qui semble une de ses oeuvres les
> plus importantes apparement.

A ma connaissance, il y a un seul ouvrage assez accessible en anglais,
celui de Noel Malcolm (George Enescu, his life and music, Toccata
Press), en attendant la sortie (pour l'année prochaine) d'un autre
livre plus complet. Si tu veux, je peux te faire parvenir les passages
qui concernent Oedipe (une vingtaine de pages).

Pour l'enregistrement, il existe aussi la version de Lawrence Foster
(EMI), moins chère (env. 250 F) et plus accessible que celle qu'Alain
t'a déjà signalée. Une proposition d'achat à faire à ta médiathèque,
ou au Père Noël...

--
Benoît

liberiotux

unread,
Nov 19, 2002, 3:15:09 PM11/19/02
to
Benoit Duhoux wrote:

> liberiotux wrote:
>
>> Si il y a des ouvrages en Anglais, c'est pas un gros pb pour moi, je
>> me débrouille. Je pense qu'il doit bien exister des ouvrage sur cet
>> auteur qui traite de cet pièce qui semble une de ses oeuvres les
>> plus importantes apparement.
>
> A ma connaissance, il y a un seul ouvrage assez accessible en anglais,
> celui de Noel Malcolm (George Enescu, his life and music, Toccata
> Press), en attendant la sortie (pour l'année prochaine) d'un autre
> livre plus complet. Si tu veux, je peux te faire parvenir les passages
> qui concernent Oedipe (une vingtaine de pages).

---> Oui, çà m'interesserais beaucoup, si c'est possible


> Pour l'enregistrement, il existe aussi la version de Lawrence Foster
> (EMI), moins chère (env. 250 F) et plus accessible que celle qu'Alain
> t'a déjà signalée. Une proposition d'achat à faire à ta médiathèque,
> ou au Père Noël...
>

C'est une idée, je vais chercher dans ce sens.

Merci de ton aide.

--
liberiotux

liberiotux

unread,
Nov 19, 2002, 3:18:35 PM11/19/02
to
Patachon wrote:

>
> liberiotux <liber...@windows-sucks.com>, avait écrit...


>
>>
>> Il faudrait aussi que je fasse de même pour l'Oedipus de Purcell. Là,
>> c'est encore pire, je ne sais même pas ce qu'est cette oeuvre, je l'ai
>> juste trouvée sur une biographie parmi les listes d'oeuvre...
>

> L'oeuvre est de 1692, le livret de Dryden (libretiste habituel) et
> Lee.

--> Merci... Donc, cette pièce existe et peu se trouver. Parce que des fois,
il y a des partition qui ne sont jamais publiées comme Daphnée de Peri...
C'est déjà positif. Tu ne sais pas ou je pourais trouver de la doc sur cette
oeuvre ?

> Il y a un air extrèmement connu extrait de Oedipus : c'est tout
> simplement le Music For a While, qui sans aucun doute est une des plus
> belle lamentation qui existe.

Je ne savais pas... interessant.

> Hogwood a enregistré toute la musique de théâtre dans un coffret de 6
> disques, très probablement indisponible : Oiseau lyre 425 893-2. Il
> contient ce drame, mais intégralement, c'est ce que je ne sais pas.
> Deller chez HM semble avoir enregistré aussi ça.
>
Ok, je vais chercher çà

Merci de ton aide.

>
> Pat'
>

--
liberiotux

Alain CF

unread,
Nov 19, 2002, 3:24:52 PM11/19/02
to
liberiotux :

>> Pour l'enregistrement, il existe aussi la version de Lawrence Foster
>> (EMI), moins chère (env. 250 F) et plus accessible que celle qu'Alain
>> t'a déjà signalée. Une proposition d'achat à faire à ta médiathèque,
>> ou au Père Noël...

la version de Brediceanu est beaucoup moins chère que celle de Foster là où
je l'ai achetée... en Roumanie. Sinon en France, Benoît a certainement
raison ! en plus la version de Foster reprend le texte original, d'Edmond
Fleg, alors que le coffret de Brediceanu exploite une traduction roumaine
(dommage).
Il existe aussi la version live de Charles Bruck (1955) dont Claude Michel
possède un exemplaire, en attendant l'édition par une maison de disques...

Alain


Henri Tournier

unread,
Nov 19, 2002, 3:54:01 PM11/19/02
to
"Patachon" <patachon...@free.fr> a écrit dans le message news:
j9qituk4vdfa4v3dq...@4ax.com...

> Honegger est aussi l'auteur d'une musique de scène pour la pièce de
> Sophocle. L'oeuvre date de 1947.
>
> Et aussi d'Oedipe-Roi en 1952.

Si je ne m'abuse, docteur Suzanne a caressé le projet d'écrire un opéra sur
Oedipe.
Peut-être pourrait-elle nous donner son point de vue de compositrice.

Amicalement,

Henri - CréonunOedipe

Benoit Duhoux

unread,
Nov 19, 2002, 3:53:19 PM11/19/02
to
liberiotux wrote:

> Stravinsky OEDIPUS REX
> Enesco OEDIPE ROI
> et j'ai aussi entendu parler d'une pièce de Purcell ayant aussi
> traité le sujet.

Et une pièce de PDQ Bach : Oedipus Tex, replaçant le mythe au far
west.

Mendelssohn aurait aussi écrit une musique de scène pour Oedipe.

Enfin Boucourechliev a aussi écrit un opéra sur Oedipe : Le nom
d'Oedipe (70s), analysé dans le livre tout frais qui vient de sortir
chez Fayard sur le susnommé.

Et à titre anecdotique, Paul Bastide (qui connaît ?) a écrit aussi un
opéra sur Oedipe, créé au Théâtre des Arts de Rouen en 1936, l'année
même de la création de l'opéra d'Enesco à Paris. Une pièce qui n'a
connu que trois représentations avant de tomber dans l'oubli.

Du travail en perspective...

--
Benoît

liberiotux

unread,
Nov 19, 2002, 3:57:10 PM11/19/02
to
Benoit Duhoux wrote:

OUI, çà m'interesse !!!

--
liberiotux

liberiotux

unread,
Nov 19, 2002, 5:18:20 PM11/19/02
to
Benoit Duhoux wrote:

Oui, c'est clair qu'il y a du travail...
Mendelssohn a écrit un Oedipe à colonne, je ne sais pas si çà reste dans mon
exposé car normalement, çà devait rester autour d'Oedipe ROI. Celà dit, je
vais en parler à mes professeurs car la pièce de Mendelssohn serait la seul
interprètation concernant Oedipe durant l'époque romantique, ce qui est
d'autant plus interessant car ce mouvement met beaucoup plus en valeur les
sentiments des personnage ce qui peut contribuer à un tragique encore plus
fort... A exploiter...

Il existe aussi une oeuvre de Sacchini, mais ce n'est pas Oedipe Roi, c'est
aussi Oedipe à Colonne. Mais si j'ai le droit de travailler sur Oedipe à
Colonne sans être hors sujet, çà peut aussi être interessant, car il s'agit
d'une pièce de l'époque classique. Oedipe à parcouru les époques...
Il existe beaucoup d'oeuvre apperement, plus que que je ne l'imaginais quand
j'ai commencé.
Le problème est aussi de trouver de la doc sur toutes ses oeuvre et de
pouvoir les écouter. Ca c'est plus dure...

Merci pour votre aide, je viens régulièrement ici donc n'hésitez à m'aider
si vous le pouvez.
--
liberiotux

Henri Tournier

unread,
Nov 19, 2002, 5:52:18 PM11/19/02
to
"Benoit Duhoux" <b.du...@free.fr> a écrit dans le message news:
3DDAA4BF...@free.fr...

> Et une pièce de PDQ Bach : Oedipus Tex, replaçant le mythe au far
> west.

Si c'est aussi bon qu'Iphigenia in Brooklin, ça mérite d'être écouté.

> Mendelssohn aurait aussi écrit une musique de scène pour Oedipe.
>
> Enfin Boucourechliev a aussi écrit un opéra sur Oedipe : Le nom
> d'Oedipe (70s), analysé dans le livre tout frais qui vient de sortir
> chez Fayard sur le susnommé.
>
> Et à titre anecdotique, Paul Bastide (qui connaît ?) a écrit aussi un
> opéra sur Oedipe, créé au Théâtre des Arts de Rouen en 1936, l'année
> même de la création de l'opéra d'Enesco à Paris. Une pièce qui n'a
> connu que trois représentations avant de tomber dans l'oubli.

Et Freud ? Il a rien écrit sur Oedipe ?

Amicalement,

Henri - Oedipeux

suzanne giraud

unread,
Nov 19, 2002, 6:15:24 PM11/19/02
to

>Henri: Si je ne m'abuse, docteur Suzanne a caressé le projet d'écrire un opéra sur

>Oedipe.
>Peut-être pourrait-elle nous donner son point de vue de compositrice.
>
Suzanne: Exact, professeur Henri! C'est même en travaillant à OEdipe que
j'ai sollicité les lumières de notre cher Albert Machin, qui fut l'un de
tes maîtres, si mes souvenirs sont bons et petit camarade de classe de
mon bien cher père. Mon souci était d'essayer de savoir comment se
prononçait le grec de Sophocle et surtout, comment tenter d'en établir
une prosodie aussi exacte que possible. Ce fut l'une des recherches
passionnantes qui ont accompagné l'écriture de la première moitié de cet
opéra et qui m'ont amenée à quelques trouvailles sur le rythme de la
parole. Le livret était un réassemblage d'OEdipe roi, d'OEdipe à Colonne
et d'Antigone, en extraits des textes d'origine dans leur langue
d'origine. Parallèlement à la musique et au texte, je rédigeais pour les
chanteurs une transcription en phonétique universelle, utilisable aussi
bien pour des chanteurs français qu'anglosaxons, car le rôle-titre
aurait été confié à un chanteur baryton-basse américain.
Voili, voilà.
Suite de cette histoire à plus tard

Amicalement,
Suzanne
http://suzanne.giraud.resmusica.com

>
>

liberiotux

unread,
Nov 20, 2002, 1:47:22 AM11/20/02
to
Henri Tournier wrote:

Oui, mais sur le plan musical, il n'y a pas d'oeuvre sur Oedipe à cette
époque. Et puis freud, c'est autre chose, c'est sur le plan philosophique
et psychanalytique, il parle du complex d'oedipe qui touche l'enfant entre
3 et 5 ans qui à cet age aurait des désirs amonreux pour ces parent, c'est
vraiment très loin de la tragédie grecque de Sophocle.

> Amicalement,
>
> Henri - Oedipeux

--
liberiotux

jean toulet

unread,
Nov 19, 2002, 8:09:07 PM11/19/02
to

"Henri Tournier" <henrit...@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
3ddac023$0$22976$626a...@news.free.fr...
>
>
> Henri - Oedipeux
>

T'as arrêté le footing?...

Jazzmicalement,

Jean Toulet - MangeonsBienEtMouronsGras(ProverbePérigourdin)


rainbow

unread,
Nov 20, 2002, 2:04:19 AM11/20/02
to
On ,
liberiotux a pris la plume pour dire : /took the quill to say :

Le compositeur belge contemporain Pierre Bartholomée vient d'écrire une
pièce "Oedipe sur la route" qui sera créée en 2003 au Théâtre Royal de la
Monnaie à Bruxelles.

DB

unread,
Nov 20, 2002, 8:23:15 AM11/20/02
to

liberiotux a écrit :

> Bonjours,
>
> Je suis Lycéen en option musique et je travail sur le thème de la mise en
> musique de la tragédie de Sophocle OEDIPE ROI.
> J'ai fais des recherches me menant à certaines oeuvres qui sont:
>
> Stravinsky OEDIPUS REX
> Enesco OEDIPE ROI
> et j'ai aussi entendu parler d'une pièce de Purcell ayant aussi traité le
> sujet.
>

Au cas où cela t'intéresse, on trouve à la FNAC Oedipe Roi de Franz Lachner.
Également sur Amazon (ça s'impose pour un sujet grec) :
http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/B00005NNG2/artvisitwww-f-musique-21/171-1081798-4302650

Henri Tournier

unread,
Nov 20, 2002, 10:25:35 AM11/20/02
to
"liberiotux" <liber...@windows-sucks.com> a écrit dans le message news:
3ddb2fa4$0$20673$626a...@news.free.fr...

> Oui, mais sur le plan musical, il n'y a pas d'oeuvre sur Oedipe à cette
> époque. Et puis freud, c'est autre chose, c'est sur le plan philosophique
> et psychanalytique, il parle du complex d'oedipe qui touche l'enfant entre
> 3 et 5 ans qui à cet age aurait des désirs amonreux pour ces parent, c'est
> vraiment très loin de la tragédie grecque de Sophocle.

Ah bon ?

Y en a qui sans l'aide des souriards ne perçoivent vraiment pas le second
degré.

Amicalement,

Henri - c'estpasgrave

Henri Tournier

unread,
Nov 20, 2002, 10:29:04 AM11/20/02
to
"suzanne giraud" <suzanne...@free.fr> a écrit dans le message news:
3DDAC60C...@free.fr...

> Suzanne: Exact, professeur Henri! C'est même en travaillant à OEdipe que
> j'ai sollicité les lumières de notre cher Albert Machin, qui fut l'un de
> tes maîtres, si mes souvenirs sont bons et petit camarade de classe de
> mon bien cher père. Mon souci était d'essayer de savoir comment se
> prononçait le grec de Sophocle et surtout, comment tenter d'en établir
> une prosodie aussi exacte que possible.

Sur la prononciation exacte et restituée du grec ancien, un collègue
d'Albert Machin, Jean-Victor Vernhes, a fait pas mal de choses.
Mais en poésie, toute la difficulté est de restituer aussi les quantités
syllabiques. en même temps que les accents métriques.

> Ce fut l'une des recherches
> passionnantes qui ont accompagné l'écriture de la première moitié de cet
> opéra et qui m'ont amenée à quelques trouvailles sur le rythme de la
> parole. Le livret était un réassemblage d'OEdipe roi, d'OEdipe à Colonne
> et d'Antigone, en extraits des textes d'origine dans leur langue
> d'origine. Parallèlement à la musique et au texte, je rédigeais pour les
> chanteurs une transcription en phonétique universelle, utilisable aussi
> bien pour des chanteurs français qu'anglosaxons, car le rôle-titre
> aurait été confié à un chanteur baryton-basse américain.
> Voili, voilà.
> Suite de cette histoire à plus tard

Intéressant tout ça...
Le projet est en veilleuse pour longtemps ?

Amicalement,

Henri - Sophocléen

jean toulet

unread,
Nov 20, 2002, 11:15:16 AM11/20/02
to

"Henri Tournier" <henrit...@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
3ddba8ef$0$11837$626a...@news.free.fr...

>
> Y en a qui sans l'aide des souriards ne perçoivent vraiment pas le second
> degré.
>

Faut leur laisser le temps de s'habituer, quand ils viennent à peine de
débarquer...

Jazzmicalement,

Jean Toulet - Indulgent

joaquimhock

unread,
Nov 20, 2002, 11:51:48 AM11/20/02
to

>
> Le compositeur belge contemporain Pierre Bartholomée vient d'écrire une
> pièce "Oedipe sur la route" qui sera créée en 2003 au Théâtre Royal de la
> Monnaie à Bruxelles.


Avec José Van Dam dans le rôle titre

joaquim
>


liberiotux

unread,
Nov 20, 2002, 2:52:03 PM11/20/02
to
Henri Tournier wrote:

Si j'avais remarqué mais j'ai simplement voulu rentrer dans le jeu...
--
liberiotux

François Polloli

unread,
Nov 20, 2002, 3:48:41 PM11/20/02
to
Bonsoir,

liberiotux a écrit :

:-) tel est pris qui croyait prendre...

Je me disais... c'est bizarre... ce lycéen a l'air très futé nonobstant son
jeune âge... [j'aime bien le côté un peu précieux et un chouilla 16e [arr],
pour ne pas dire prout-prout-ma-chère, de "nonobstant"]... comment a-t-il pu
tomber dans un pannal pareil (Henri, t'as pas honte de lui avoir tendu un tel
traquenard?...)...

bienvenue au club des fous liberiotux!

--

François - qui n'a pas le temps de faire beaucoup plus en ce moment


Claude Michel

unread,
Nov 20, 2002, 4:25:55 PM11/20/02
to
Il y a aussi : "Oedipe à Colonne" de Guy Ropartz, "Oedipe Roi" de Maurice
Thiriet (un trés bel oratorio, pour soli, choeurs et orchestre ) . Et
certainement beaucoup d'autres oeuvres , il faudrait que je fasse quelques
recherches...

Claude


"liberiotux" <liber...@windows-sucks.com> a écrit dans le message de news:
3dd94d93$0$11837$626a...@news.free.fr...

Claude Michel

unread,
Nov 20, 2002, 4:30:37 PM11/20/02
to
Merci Alain, pour cette information sur cette formidable version de la RTF
de l'Oedipe d'Enesco.

Je n'ai pas encore pu faire des recherches dans mon catalogue, mais de
mémoire il y aaussi ce trés bel oratorio de Maurice Thiriet Oedipe Roi (
ORTF direction Rosenthal ) durée ~60 mn
La musique de scène pour "l'Oedipe à Colone" de Ropartz...( ORTF années 70)

A bientôt

Claude MICHEL

"Alain CF" <alai...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
3dda9e34$0$11860$626a...@news.free.fr...

Claude Michel

unread,
Nov 20, 2002, 4:34:13 PM11/20/02
to
J'ai oublié aussi :

"Oedipe le Tyran" de Carl Orff (le CD existe)

C'est tout ce que je possède.

A bientôt

Claude


"Claude Michel" <we...@club-internet.fr> a écrit dans le message de news:
3ddbfde4$0$7351$7a62...@news.club-internet.fr...

Paul & Mick Victor

unread,
Nov 20, 2002, 5:30:51 PM11/20/02
to
"Claude Michel" <we...@club-internet.fr> a écrit dans le message de news:
3ddbfde4$0$7351$7a62...@news.club-internet.fr...

> Il y a aussi : "Oedipe à Colonne" de Guy Ropartz, "Oedipe Roi" de Maurice
> Thiriet (un trés bel oratorio, pour soli, choeurs et orchestre ) . Et
> certainement beaucoup d'autres oeuvres , il faudrait que je fasse quelques
> recherches...

C'était quoi, la question ? Parce que là, franchement, à déchiffrer
quelques-uns des prout prout khalamiteux et laborieux qui ont été postés
pendant mon absence, (une cure intense de biérothérapie) ça donne pas envie
de lire davantage, hein... Entre ceux qui khomparent comme des bêtes et ceux
qu'on attaque adominême, c'est assez décourageant, faut bien l'dire...

C'est un fil sur Oedipe ? C'est qui, ce Eude qui tourne autour d'Oedipe ?
Une histoire de jeunes grecs ? On voit le genre ! J'ai la flemme de lire le
début, mais quelqu'un a parlé de la musique de scène d'Honegger, au moins ?
Et on n'a pas oublié de citer l'opéra Oedipe à Thèbes de Nicolas-Jean
Lefroid de Méreaux ? Parce-que c'était quand même un drôle d'oedipe, pardon,
un drôle de type que ce Lefroid de Méreaux. Un jour, j'écrirai sa
biographie, promis... Et l'Oedipus de Max von Schilling ? vous l'avez
mentionné, j'espère, mes gueux ? Vous n'avez pas occulté l'Oedipe de
Leoncavallo, au moins, ni l'Edipo Re d'Indebrando da Parma, j'ai nommé
Ildebrando Pizzetti, qui fut, comme chacun le sait, un éminent directeur du
conservatoire de Florence... Au moins, vous n'avez pas passé sous silence la
cantate de Conrad Beck, la Mort d'Oedipe, ni la musique de scène de Frank
Martin, le grand khompositeur suisse ? Et l'opéra Oedipe à Colone de Charles
Radoux-Rogier, ce grand musicien ouallon ? Vous ne l'avez pas laissé aux
oubliettes, rassurez-moi, pas plus que la musique de scène de Flor Alpaerts,
ce grand musicien flamand ? Tiens, fume, c'est du belge, pour sûr...

ah là là, gens du faux rhum, vous ne changerez jamais
-----
Paul & Mick Victor
mais après tout, c'est ce qui fait votre charme (très discret, tout de même)


Henri Tournier

unread,
Nov 20, 2002, 5:59:20 PM11/20/02
to
"Paul & Mick Victor" <lhhelve...@noos.fr> a écrit dans le message news:
3ddc0e77$0$18013$79c1...@nan-newsreader-03.noos.net...

> C'était quoi, la question ? Parce que là, franchement, à déchiffrer
> quelques-uns des prout prout khalamiteux et laborieux qui ont été postés
> pendant mon absence, (une cure intense de biérothérapie) ça donne pas
envie
> de lire davantage, hein... Entre ceux qui khomparent comme des bêtes et
ceux
> qu'on attaque adominême, c'est assez décourageant, faut bien l'dire...

Adominème, c'est pas un opéra de Mozart ?

> C'est un fil sur Oedipe ? C'est qui, ce Eude qui tourne autour d'Oedipe ?

Un échappé des récrés du petit Nicolas, peut-être...

> Une histoire de jeunes grecs ? On voit le genre ! J'ai la flemme de lire
le
> début, mais quelqu'un a parlé de la musique de scène d'Honegger, au moins
?
> Et on n'a pas oublié de citer l'opéra Oedipe à Thèbes de Nicolas-Jean
> Lefroid de Méreaux ? Parce-que c'était quand même un drôle d'oedipe,
pardon,
> un drôle de type que ce Lefroid de Méreaux. Un jour, j'écrirai sa
> biographie, promis... Et l'Oedipus de Max von Schilling ? vous l'avez
> mentionné, j'espère, mes gueux ? Vous n'avez pas occulté l'Oedipe de
> Leoncavallo, au moins, ni l'Edipo Re d'Indebrando da Parma, j'ai nommé
> Ildebrando Pizzetti, qui fut, comme chacun le sait, un éminent directeur
du
> conservatoire de Florence... Au moins, vous n'avez pas passé sous silence
la
> cantate de Conrad Beck, la Mort d'Oedipe, ni la musique de scène de Frank
> Martin, le grand khompositeur suisse ? Et l'opéra Oedipe à Colone de
Charles
> Radoux-Rogier, ce grand musicien ouallon ? Vous ne l'avez pas laissé aux
> oubliettes, rassurez-moi, pas plus que la musique de scène de Flor
Alpaerts,
> ce grand musicien flamand ? Tiens, fume, c'est du belge, pour sûr...
>
> ah là là, gens du faux rhum, vous ne changerez jamais

Wouaaah ! quel inventaire !
Le khatalogueur professionnel ne va pas s'en remettre.
D'ici à ce qu'il prenne ça pour une attaque d'Adominème...

Amicalement,

Henri - adeeppurple

davidlemarrec

unread,
Nov 21, 2002, 3:12:02 AM11/21/02
to

Alain CF <alai...@wanadoo.fr> a écrit dans le message :
arbj6m$h2t$1...@news-reader11.wanadoo.fr...

> sinon as-tu fait quelques recherches sur www.google.fr ?

Bien amené, avec beaucoup de tact et de douceur, et après une réponse. Ca
fait plaisir. Exemplaire, gens du forum (©) !


liberiotux

unread,
Nov 21, 2002, 11:13:07 AM11/21/02
to

J'ai un problème avec la touche "t" de mon clavier. Le mot du sujet était
"etude sur Oedipe". Je fais des recherche sur les différentes dont le sujet
est Oedipe, et qui sont inspirées de l'oeuvrede Sophocle.
Je m'interesse à la place du texte dans les différentes oeuvres ainsi que la
manière dont est traduit le tragique musicalement parlant. Pour celà il me
faut connaitre les oeuvre en question et trouver de la doc dessus alors
j'ai posé un message ici dans l'espoir d'en savoir plus sur certaines pour
lesquelles je ne trouve rien chez moi. Entre autre la version d'Enesco, de
Purcell, et de Sacchini par exemple...
--
liberiotux

Claude Michel

unread,
Nov 21, 2002, 1:26:52 PM11/21/02
to
Si tu veux vraiment que des individus compétents en musicologie
te répondent, alors ce n'est pas sur ce "forum" qu'il faut poser ce type de
question !

Ici c'est plutôt une spécialité de discuter à l'infini des interprétations
de la 5ième de Mahler ou des LP 33 T des années 50, et ceci avec des jeux
de mots douteux et des réponses impolies, ...

Lis bien, ci-dessous, comment ce que j'ai pu t'écrire sur les autres oeuvres
musicales inspirées par l'Oedipe de Sophocle ( Ropartz, Orff, Thiriet...) a
été commenté ( ces individus ne connaissent à peu prés rien à l'histoire de
la musique, et ils se permettent de critiquer ceux qui essayent d'aider des
universitaires comme toi ! )

Alors je te conseille d'autres forums beaucoup plus professionnels :
YAHOO : "musique classique-fr"
rec.music.classical (en anglais ) etc... tous les forums en anglais...

Claude à ta disposition

"liberiotux" <liber...@windows-sucks.com> a écrit dans le message de news:
3ddd05ba$0$11828$626a...@news.free.fr...


> Paul & Mick Victor wrote:
>
> > "Claude Michel" <we...@club-internet.fr> a écrit dans le message de news:
> > 3ddbfde4$0$7351$7a62...@news.club-internet.fr...
> >> Il y a aussi : "Oedipe à Colonne" de Guy Ropartz, "Oedipe Roi" de
Maurice
> >> Thiriet (un trés bel oratorio, pour soli, choeurs et orchestre ) . Et
> >> certainement beaucoup d'autres oeuvres , il faudrait que je fasse
> >> quelques recherches...
>

> --------------------------------------------------------------------------
----------------------

REPONSE CLASSQIUE DES PRO DE CE FORUM : .....

Paul & Mick Victor

unread,
Nov 21, 2002, 2:55:48 PM11/21/02
to
"Claude Michel" <we...@club-internet.fr> a écrit dans le message de news:
3ddd256e$0$7360$7a62...@news.club-internet.fr...

( ces individus ne connaissent à peu prés rien à l'histoire de
> la musique, et ils se permettent de critiquer ceux qui essayent d'aider
des
> universitaires comme toi ! )

Chouette ! Un khon !


-----
Paul & Mick Victor

adominème


Claude Michel

unread,
Nov 21, 2002, 3:16:15 PM11/21/02
to
C'est bien tu as marqué 1 point, Bravo !

Au fait que connais-tu d'Oedipe mis en musique, nous t'attendons :

Claude

"Paul & Mick Victor" <lhhelve...@noos.fr> a écrit dans le message de
news: 3ddd3b8d$0$8283$79c1...@nan-newsreader-02.noos.net...

Alain CF

unread,
Nov 21, 2002, 3:23:40 PM11/21/02
to
Claude Michel :

> Merci Alain, pour cette information sur cette formidable version de
> la RTF de l'Oedipe d'Enesco.

as-tu songé à faire éditer ces bandes par une maison comme Tahra (par
exemple) ?

> Je n'ai pas encore pu faire des recherches dans mon catalogue, mais de
> mémoire il y aaussi ce trés bel oratorio de Maurice Thiriet Oedipe
> Roi ( ORTF direction Rosenthal ) durée ~60 mn

Maurice Thiriet... serait-ce le compositeur de musique de films (les Enfants
du Paradis ?) dont parlait Suzanne ? le père de Béatrice, qui sévit
dominicalement chez Lodéon ?


Paul & Mick Victor

unread,
Nov 21, 2002, 3:53:45 PM11/21/02
to
"Claude Michel" <we...@club-internet.fr> a écrit dans le message de news:
3ddd3f10$0$7370$7a62...@news.club-internet.fr...

> C'est bien tu as marqué 1 point, Bravo !
> Au fait que connais-tu d'Oedipe mis en musique, nous t'attendons :

Absolument rien, la Baudruche, et je vais te dire, le thème ne m'inspire
pas, j'ai horreur des mythes grecs, et je les traite à la naphtaline. En
revanche, et contrairement à toi, qui khause, qui khause, toi qui essaies de
redresser le bout triste de ta pauvre quéquette et qui bande mou en te
regardant écrire, - fais gaffe, tu vas polluer le bout de tes belles
chaussures -, toi qui bavoches lamentablement deux ou trois phrases
khrétines et vides pour expliquer laborieusement aux foules ébaubies que tu
es génial et qu'ailleurs c'est mieux qu'ici, je peux donner quelques pistes
(mais pas des chaudes pistes, hein) au khamarade Liberiotux...

Ainsi sur le site "Oedipe, le Portail des psychanalystes francophones, j'ai
pris la peine de récupérer cette page, à présent obsolète, qu'on peut
consulter sur le cache, mais que je reproduis in extenso afin d'éviter cet
effort à notre ami universitaire :

"Sur les traces d'Oedipe à l'Histoire de l'Opéra"

Ce travail présente l'evolution du thème d'Oedipe dans l'histoire de
l'Opéra. L'auteur souligne, d'abord, l'absence du personnage dans le
répertoire des opéras des XVII et XVIIIème siècles, alors qu'à cette époque,
les protagonistes de l' opera seria étaient presque exclusivement des
personnages de l'Antiquité classique.

Le drame oedipien apparait au le XVIIIème, l'une des version ayant été
montrée avec succès au public de la Cour de Versailles. Cette version
comporte un final heureux, destiné à ne pas heurter les sentiments du
public. Le XIXème siècle, plus enclin à la tragédie apporte, des versions
plus nombreuses, qu'on trouve dans des bibliotheques musicales mais qui ne
sont plus représentées.

On a du attendre jusqu'au XXème siècle pour voir apparaître Oedipe en
musique dans toute sa grandeur dans deux opéras considérés comme classiques
et qui donc, sont toujours actuels: l'opéra-oratorium Oedipus Rex d'Igor
Stravinsky et l'opéra Oedipe de Georg Enescu.

Dans cet article on analyse certaines particularités des textes utilisés
respectivement, par les deux musiciens, et les circonstances de la création
de ces oeuvres.

Dessin de Théodore Stravinsky pour la scénographie d'Oedipus Rex. Publié
dans The New Grove Dictionary of Opera (1992), p. 652

L'article en espagnol est apparu dans la Revue "Circe" N* 6, de l'Université
de la Pampa, Argentine, au mois de février 2002.

Une brève introduction a l'histoire de l'Opéra.
Le drame musical chanté que l'on connaît sous le nom d'Opéra, a surgi en
Italie - à Florence, pour être plus précis - à la fin du XVIème siècle. Dans
le palais du Comte Giovanni Bardi de Vernio, un groupe d'aristocrates,
d'intellectuels - comme Vincenzo Galilei, le père de Galilée - et de
musiciens - comme les premiers auteurs d'opéra Peri et Caccini - réunis dans
une entité qu'on appelait la Camerata Fiorentina, se retrouvait autour de
discussions savantes au sujet de la musique, afin de lui donner un nouveau
sens, et surtout pour défendre et promouvoir la valeur de la parole chantée.
N'oublions pas que jusqu'à cette époque, la forme musicale prédominante
était la polyphonie et le contrepoint et l'art du musicien consistait
davantage dans la composition de versions différentes du même texte -
l'Ordinaire de la Messe ou quelque texte sacré - que dans la mise en musique
de l'expression des sentiments poétiques.

Comme dans d'autres branches de l'Art à l'époque, le groupe de la Camerata
avait choisi pour modèle l'Antiquité classique et ils essayaient de trouver
des traces de ce qu'aurait pu être la musique grecque [i]. Ils étaient
persuadés que la tragédie grecque n'avait pas été déclamée mais chantée. À
partir de cette supposition Galilei avait développé un style de musique
qu'on appelait "la cosa mezzana". (Celle-ci est devenue plus tard le
"recitativo").

Après quelques essais - notamment la Daphnée de Jacopo Peri - le mélodrame
chanté consolide sa structure dans La favola d'Orfeo de Claudio Monteverdi.
Monteverdi achève de manière magistrale l'intégration entre le langage
poétique, l'action dramatique et la forme musicale dans un tout équilibré.

À partir de cet Orféo, l'Opéra s'est répandu dans toute l'Europe. Fidèle a
ses origines et en parallèle avec le style en vogue dans la littérature et
les arts plastiques au XVII ème siècle jusqu'à la fin du XVIII ème, l'Opéra
puise la plupart de ses sujets dans les mythes de l'Antiquité grecque et
parfois, de l'histoire romaine.

Une absence significative.
Le musicologue Adolfo Salazar, qui a écrit sur le rôle de la musique dans la
société européenne, résume la tendance classiciste du Baroque d'une phrase
charmante : il dit qu'à cette époque "le monde hellénique régnait sur la
scène de l'Opéra du haut de ses cothurnes [ii]". Dans les spectacles de
Cour et les théâtres, on voyait défiler des myriades de dieux et déesses de
l'Olympe, et d'autres personnages mythologiques, et des héros et héroïnes
d'Homère, Eschyle, Eurípide et Sophocle. L'Opernlexikon de Franz Stieger
[iii], immense catalogue de titres d'Opéra, contient, pour ce qui concerne
les XVII ème et XVIII ème siècles, des centaines de titres portant le nom de
ces personnages, seuls ou en couples (Orphée et Euridice, Didon et Enée,
Apollon et Daphné etc). Il est donc remarquable qu'Oedipe apparaisse
seulement en 1692 [iv] dans une Oeuvre (Oedipus) d'Henri Purcell, musicien
anglais (1659-1695), et qu'on en trouve seulement six autres versions au
cours du XVIII ème siècle. Cela n'étonnera pas les lecteurs de cette page,
étant donné les résistances que le drame d'Oedipe éveille dans l'âme
humaine.

Il convient d'ajouter qu'à cette époque, les opéras étaient écrits surtout à
l'intention d'un public composé de nobles et d'aristocrates des Cours
européennes, plutôt dominés par le principe hédonique. Il était donc
difficile de "dramatiser, mettre en musique et trouver un public capable
d'avaler ce mélange de parricide, d'inceste et d'automutilation par
crevaison des yeux avec la fibule de cette mère/épouse, qui vient de se
suicider par pendaison" [v]

Il est facile d'imaginer que le public aristocratique n'était pas enclin à
digérer un tel menu. Tout au contraire, il préférait les sujets bucoliques,
les idylles pastorales, ou bien les épopées avec des héros triomphants. Le
même public était, néanmoins, capable d'accepter des drames de contenu
humaniste, ou impliquant la résolution de conflits, pourvu qu'ils se
terminent bien.

Oedipe ne meurt pas, mais il annonce la fin d'une époque.
C'est à la Cour de Versailles en 1786 que fut réalisée la première mise en
scène d'Oedipe. Elle se terminait à la manière d'une opérette dans la joie
et la bonne humeur. Il s'agit de l'Opéra Oedipe à Colonne composé par
Antonio Sacchini, sur un livret de Nicolas Guillard. L'Opéra connut à
l'époque "un succès fou". Présenté d'abord à Versailles et ensuite à l'Opéra
de Paris, il eut six cents représentations. Aujourd'hui on ne pourrait pas
le monter sur une scène, mais certains passages sont encore joués dans des
concerts. D'autre part, c'est le seul des six titres mentionnés dans le
Lexikon, qui a mérité d'être inclus dans au moins deux Encyclopédies
Musicales [vi].

Sacchini était un musicien assez renommé à l'époque. Il avait été recommandé
par Joseph II à sa soeur Marie-Antoinette qui l'introduisit à la Cour de
Versailles. Tout comme Sophocle, il est mort quelque temps après la première
de son Oeuvre et il n'a pas pu assister à son succès. [vii]

L'auteur du livret a dû tordre quelque peu le texte original de Sophocle
pour arriver à la version suivante :

Polynice, qui vient d'être chassé du trône de Thèbes par son frère Etéocle,
demande de l'aide à Thesée pour le récupérer. Thésée lui accorde son appui,
ainsi que la main de sa fille Eriphile, mais, au moment de solliciter la
protection des dieux, Polynice doit avouer qu'il a commis, dans le passé, un
grave péché : celui d'avoir chassé son père Oedipe de la patrie. Il part
donc chercher le pardon de son géniteur, qu'il trouve peu après, à l'entrée
de la Grotte Sacrée à Colonne. Il est prêt à tout sacrifier, même à renoncer
au trône de Thèbes, pour obtenir le pardon de son père. Mais Oedipe se
montre inflexible et persiste dans sa malédiction. Finalement, en cédant aux
suppliques d'Antigone, Oedipe lui accorde son pardon. On peut alors célébrer
l'hyménée, avec la bénédiction des dieux, la jubilation du chOeur et le
ballet qui conclut obligatoirement les opéras à la française de cette
époque.

Par cette adroite manOeuvre, le librettiste libère le public de l'affligeant
devoir d'accompagner Oedipe dans son voyage final vers l'Au-delà, et lui
permet de se réjouir par des cantiques et des danses.

André Pernet et Marisa Ferrer comme Oedipe et Jocaste dans la première
d'Oedipe d'Enescu (1936)
Publié dans le programme d'Oedipe (Enescu)
Wiener Staatsoper, 1997
OEDIPE À L'ÉPOQUE DU ROMANTISME
Massimo Mila, historien de la musique commence le chapitre dédié à l'opéra
au XIX éme Siècle soulignant que "La tempête révolutionnaire qui clôt le
XVIII ème siècle, a son influence aussi sur cette forme artistique (l'opéra)
qui avait fait les délices du monde de l'aristocratie et de la culture"
[viii]

Il va sans dire que le glas avait sonné pour le système de vie hédoniste des
classes dominantes. Comme nous le savons, peu après, la bourgeoisie commence
à faire entendre sa voix chantante et aussi à prendre sa place dans les
balcons des théâtres d'Opéra. Ce public demandait des drames plus réels et,
à l'instar du courant romantique, d'autres sujets font leur apparition :
soit des sujets historiques, comme Fidelio de Beethoven (1827) ou Guillaume
Tell (1830) de Rossini, qui expriment les aspirations des peuples à la
liberté politique, soit des sujets sentimentaux, en particulier les amours
contrariées, comme dans Lucia de Lamermoor (1837) de Donizetti.

On ne peut pas dire qu'Oedipe soit le héros romantique par excellence comme
le jeune Werther, ou un Des Grieux, mais, sa recherche tourmentée
d'identité, et la persécution du Destin dont il est victime, le rendent
compatible avec le Romantisme. C'est peut-être pour cela qu'au XIX ème
siécle on trouve plus d'opéras portant son nom, selon la liste du
Opernlexikon. Les auteurs de ces opéras ne sont pas les plus connus du
public, et on ne les trouve pas dans les encyclopédies musicales courantes,
excepté Mendelssohn qui composa un Edipo en Colono en 1845. Aucune de ces
versions, y compris celle de Ruggiero Leoncavallo de 1920, - composée en
l'honneur du baryton Titta Ruffo - n'a laissé une trace indélébile dans
l'histoire de la musique. Ces partitions reposent tranquillement dans les
bibliothèques spécialisées, et ne sont pas dérangées par des gens de théâtre
à la recherche de titres.

OEDIPE ET LA REVOLUTION MUSICALE DU XXÈME SIÈCLE.
Au début du XXème siècle, une transformation fondamentale a lieu dans les
conceptions qui avaient régi la Musique Occidentale, au moins depuis les
années 1700 quand Rameau publie ses traités d'harmonie et Bach le
Wohltemperierte Klavier. [ix] Cette transformation, dont l'impulsion
principale vient de Stravinsky et de Schönberg, avait été précédée, bien
sûr, par Debussy, avec son Après midi d'un Faune. (On dit que c'est avec ce
morceau (délicieux) que la musique dénommée "moderne" a commencé). À partir
des expérimentations de ces musiciens et de ceux qui suivirent, le langage
musical ne sera pas le même en termes d'harmonie, de rythme, de tonalité et
d'orchestration.

Le premier quart du siècle est très riche en matière de production d'opéras,
c'est l'époque des grands triomphes de Puccini, Richard Strauss, et quelques
autres qui introduisent des innovations intéressantes, sans parvenir à se
détacher tout à fait du système de tonalité précédent. Il y a aussi des
exemples d'avant-garde comme Wozzek, composé par Alban Berg, un disciple de
Schönberg, en 1925. Pour sa part, Debussy apporte son Pélleas et Mélisande
(1902).

L'opéra issu de l'atonalisme et du dodécaphonisme n'arrivera pas, cependant,
à s'imposer, comme l'opéra romantique (Verdi, Massenet, Wagner, etc) qui
s'est substitué aux précédents : il va plutôt coexister avec les opéras du
passé. Après la deuxième guerre mondiale, il y a moins d'opéras nouveaux et
ceux qui sont composés le sont plus pour satisfaire le besoin d'innovation
des musiciens, des écoles de musique et de quelques théâtres que pour plaire
au grand public. La plupart d'entre eux sont des expérimentations qui
arrivent seulement à se faire représenter quelques fois au cours d'une
saison et sont très vite oubliés.

Parmi les opéras qu'on appelle "modernes", qui ont été bien accueillis par
le public dès leur présentation, et qui ont survécu jusqu'à présent, deux
exemples notables ont été dédiés à notre héros. Il s'agit de Oedipus Rex,
composé par Igor Stravinsky, et Oedipe, du roumain Georg Enescu. Ces deux
opéras eurent leur première à Paris, celui de Stravinsky en 1927, celui
d'Enescu en 1936.

Enescu, Oedipe, Acte I
La naissance d'Oedipe Scénographie de Gottfried Pilz
publié dans le programme d'Oedipe (Enescu)
Wiener Staatsoper (1997)
Stravinsky : Oedipus Rex
On dit parfois que Stravinsky a été pour la musique ce que Picasso a été
pour les arts plastiques, car "il a eu une carrière longue et multiforme
pendant laquelle il a ouvert et exploré toutes les voies possibles dans la
composition moderne" [x]

Oedipus Rex a été l'une des démonstrations de son génie. Considéré par son
auteur comme un opéra-oratorium, c'est une Oeuvre à caractère rituel, un peu
semblable au Sacre du printemps (1913) dans lequel Stravinsky "fait exploser
dans sa musique des forces dynamiques qu'on dirait sorties d'un fond
primitif et mystérieux" [xi]. Dans la composition, l'auteur a accordé plus
d'importance à la phonétique qu'à la sémantique du texte - on sait qu'il
dédaignait la fonction de la musique comme véhicule des sentiments - et il a
accentué la ritualisation en répétant des paroles et des phrases comme s'ils
constituaient des exorcismes.

La création de cet opéra, écrit dans une phase de mysticisme religieux vécue
par Stravinsky, répondait à son désir, (exprimé dans ses mémoires), de
composer un drame de purification écrit dans une langue archaïque et sacrée.
C'est la raison pour laquelle, le texte d'Oedipus Rex, rédigé par Cocteau,
sur l'original de Sophocle, a été traduit en latin. On dit que Cocteau était
déçu parce que son texte n'allait pas briller par lui même et comme
compensation, on lui a demandé d'écrire un texte liminaire à l'action
dramatique, afin d'expliquer au public ce qui se passe sur la scène. Cocteau
était content, apparemment, de ce compromis, il disait que celui-ci
ajouterait un peu de chic parisien à la solennité de la tragédie Oedipienne.

Dans sa partition, Stravinsky a ajouté des instructions précises sur la
régie. L'opéra doit être présenté comme une série de tableaux statiques, les
chanteurs et le chOeur doivent porter des masques, il n'est pas prévu qu'ils
se déplacent sur scène, ils peuvent seulement faire des mouvements avec les
bras. Stravinsky oppose à ce statisme dans l'action dramatique, le dynamisme
musical qui lui était caractéristique. La musique peut paraître froide, mais
par moments, arrive à être vraiment émouvante, malgré le préjugé du musicien
contre l'expressivité en musique.

L'opéra fit ses débuts à Paris, en 1927, au Théâtre Sarah Bernardt, en
version "concertante", c'est-à-dire sans costumes ni décoration scénique.
C'était une surprise que Stravinsky avait préparée pour fêter les vingt ans
d'activité de Diaghilev comme directeur des Ballets Russes. La première
version complète eut lieu à Vienne (1928) et ensuite l'opéra connut une
diffusion extraordinaire : Berlin, Düsseldorf, New York, Buenos Aires,
[xii] Milan, Florence etc. En 1958, il y eut à l'opéra de Vienne une
représentation mémorable de cet opéra, sous la direction d'Herbert von
Karajan avec Cocteau même comme récitant.

ENESCU : OEDIPE

Oedipus Rex à l'Opéra de Vienne, 1958
À droite, Cocteau comme récitant.
Publié dans le Programme d'Oedipe (Enescu)
Wiener Staatsoper, 1997
Georg Enescu (1881-1955) est un musicien inscrit dans les tendances de son
époque, mais pas un révolutionnaire comme Stravinsky ou comme d'autres
compositeurs de l'Est de l'Europe (Bartok, Kodaly, Janacek), qui ont créé un
langage musical particulier, fondé dans le folklore de leurs pays
respectifs. Le style de Enescu est plutôt international, il a subi
l'influence de son éducation musicale à Vienne, et à Paris où il a étudié
sous la direction de Massenet et de Fauré.

Son Oeuvre Oedipe est vraiment monumentale. Toutes les étapes de la vie du
personnage y sont dramatisées : de la naissance jusqu'à la mort. Le texte,
en français, fut rédigé par l'écrivain Edmond Fleg. Celui-ci respecte le
contenu des Oeuvres originales de Sophocle (Oedipe Roi et Oedipe à
Colonne),mais il substitue à l'ordre des événements présentés par le
dramaturge, un ordre chronologique : la naissance d'Oedipe, la découverte du
terrible secret, la rencontre avec le père qu'il ne connaît pas et son
meurtre, la rencontre avec le Sphinx, la peste à Thèbes et la mort à
Colonne.

L´opéra a eu sa première à Paris en 1936. Il fut bien acceulli par le public
parisien et surtout par les spécialistes de la musique. Sa carrière ne fut
pas aussi rapide que celle de l´opéra de Stravinsky. Reprise après la
guerre, il fut donnée à Bruxelles en 1955, et en 1958 dans la patrie natale
de son auteur. Il fut donné tout les trois ou quatre ans sur l'une des
scènes internationales de l'opéra, mais il a dû attendre plusieurs années
pour pouvoir être apprécié à Vienne où il fût représenté pour la première
fois en 1997, en coproduction avec le Deutsche Opera de Berlin, sous la
direction de Friedrich Götz, et la participation d´artistes excellentes
comme Monte Pederson (Oedipe) et Marjana Lipovscek (Jocaste)

Pour la musique, Enescu fait appel à la technique wagnérienne du
"Leitmotiv", c'est-à-dire que, comme dans les opéras de Wagner, chaque
personnage ou chaque situation est associé avec une certaine mélodie, qu'on
appelle un thème : le thème du Destin, celui du parricide, celui du triomphe
de l'homme, celui de l'inceste etc. Ces motifs musicaux sont combinés de
manière adroite avec des passages symphoniques et des chOeurs. Le chOeur
joue de manière équivalente à celle du chOeur grec : il renforce le contenu
émotionnel de l'action dramatique en se faisant l'écho des sentiments des
personnages.

Le thème du Destin parcourt toute la pièce, naturellement. Il faut,
cependant, remarquer que les auteurs ne présentent pas le héros comme une
victime impuissante, mais au contraire, comme un être qui lutte
courageusement pour s'imposer face à la prophétie qui pèse sur lui. Par
exemple, ils ont choisi de changer l'énigme posée par le Sphinx selon la
tradition. Dans l'opéra, le Sphinx demande à Oedipe :

"Qui est plus fort que le Destin ?

et Oedipe lui répond, avec force :

"L'homme, l'homme est plus fort que le Destin !

Il répète ce propos peu avant de s'enfoncer dans la grotte de Colonne pour
trouver la mort, quand il clame

"J'ai triomphé du Destin ! J'ai triomphé du Destin !

À la fin de l'opéra les accords symphoniques et le chOeur des Euménides
créent une atmosphère de calme béatifique, comme de rédemption chrétienne.
Pendant qu'Oedipe disparaît au milieu d'un éclair fulminant, les Euménides
chantent :

"Heureux soit-il qui a le cOeur pur ! Que la paix soit avec lui !

Un critique musical [xiii] a dit que l'opéra d'Enescu "a sa place parmi les
chef-d'Oeuvre du passé et il le demeurera dans l'avenir".

De la même manière, les mythes anciens garderont, sans doute, à l'avenir,
leur place comme source d'inspiration pour les créateurs. Parmi eux, Oedipe,
sera la figure privilégiée des auteurs en quête d'un personnage qui incarne
par excellence le drame de la vie humaine. Le langage musical développé dans
le XX éme siècle, plein d'harmonies insolites et de dissonances extrêmes a
été et continuera à être spécialement approprié pour exprimer et représenter
les déchirantes situations qu'Oedipe a dû surmonter pendant sa mythique
existence.

Beatriz Cotello
Date de rédaction de l'original en Espagnol : juin-juillet 2001.
Traduction française : février 2002

Bibliographie
Encyclopédie
Das neue Lexikon der Musik (1987), Verlag J.B. Metzler : Stuttgart, Weimar.

DAHLHAUS, Carl (ed.) (1992). Pipers Enzyklopädie des Musiktheaters. Piper :
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LARUE, Stephen, (ed.) (1993), International Dictionary of Opera. Saint James
Press : Detroit, London, Washington D.C.

STANLEY, Sadie, (ed.) (1992), The New Grove Dictionary of Opera. Mc Millan
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STIEGER, Franz, (ed.) (1975), Opernlexikon. Hans Schneider : Tutzing.

ZENTNER, Wilhelm, (ed.) (1969), Reclams Opernführer. Philipp Reclam-Jun. :
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Livres
ABERT, Anna Amalie (1994). Geschichte der Oper Bärenreiter-Metzler : Kassel,
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DÖMLING, Wolfgang, (1982) Strawinsky. Rowolt Biographien : Hamburg.

(biografía basada en escritos de Stravinsky y entrevistas con él).

MILA, Massimo (1998), Breve Historia de la Música. Península : Barcelona.

SALAZAR, Adolfo (1994), Conceptos fundamentales en la historia de la música.
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VALENTI FERRO, Enzo, (1992) Breve historia de la música. Claridad : Buenos
Aires

Articles
COTELLO, Beatriz (1997), La antigüedad clásica en la Ópera, Revista "Circe"
de clásicos y modernos N* 2, Instituto de estudios clásicos, Universidad
Nacional de La Pampa, Argentina.

COTELLO, Beatriz (1997), El mito de Orfeo y Eurídice en la historia de la
Ópera, Revista "Circe" de clásicos y modernos N* 3, Instituto de estudios
clásicos, Universidad Nacional de La Pampa, Argentina. PANAGL, Oswald
(1997), Ödipus auf der musikalischen Bühne, en el programa de la ópera
Oedipe de Georg Enescu-Edmond Fleg, Wiener Staatsoper : Wien.

Livret MEIER, Gudrun (1997) Oedipe, Deutsches Texbuch. en el programa de la
ópera Oedipe de Georg Enescu, Wiener Staatsoper : Wien. (Traduction du
livret original en français).

NOTES

i
Galilei avait trouvé des anciens manuscrits d'hymnes atribués à Mesoméde de
Créte qu'il avait publié dans son "Dialogo della Musica Antica é della
Moderna" en 1581

ii
"chaussure élevée des anciens, qui montait jusqu'au milieu de la jambe, et
qui etait employée particulièrement au théatre dans les représentations des
tragédies" Littré Dictionnaire de la langue française.

iii
STIEGER, Franz, (ed.), Opernlexikon. Hans Schneider: Tutzing, 1975

iv
Il faut mentionner qu'une anticipation lointaine de l'Opéra a été une
representation de Edipo Tiranno à Vicenza en 1585, dans laquelle les chOeurs
etaient chantés. La musique avait été composée par Andrea Gabrieli.

v
PANAGL, Oswald, Ödipus auf der musikalischen Bühne, Wiener Staatsoper: Wien,
1997 p.12

vi
STANLEY, Sadie, (ed.), The New Grove Dictionary of Opera. Mc Millan Press:
London, Grove's Dictionary of Music Inc. New York (1992). LARUE & SHRIMPTON
(ed.), International Dictionary of Opera. Saint James Press: London, (1996)

vii
On dit qu'il est mort à cause des souffrances que lui provoquaient les
intrigues de la Cour où il trouvait hostilité á cause d' être le protégé de
"l'autrichienne".

viii
MILA, Massimo, Breve Historia de la Música. Península: Barcelona, 1998 p.
185

ix
les deux en 1722

x
MILA, op. cit. p. 321

xi
MILA, op. cit. p. 323

xii
l'opéra connu beaucoup de succés au Colon de Buenos Aires, surtout parce que
la récitante était l'écrivain Victoria Ocampo, membre de l'olligarchie
argentine, qui était une amie personelle de Stravinsky et qui avait
recommendé l'opéra à la direction du théâtre.

xiii
Enzo VALENTI FERRO dans sa Breve historia de la música. Claridad: Buenos
Aires (1992)

Fin de citation

Sur le site :
http://site.voila.fr/oedipe/musique.htm
il pourra trouver d'autres renseignements utiles

Sur le site :
http://site.voila.fr/sacchini/page4.html
et pour la somme de 100 F., ce qui reste très modique, notre ami
universitaire pourra commander une cassette de l'Oedipe à Colone de
Sacchini, accompagnée du livret. Il pourra également commander l'ouvrage
"contribution à l'histoire de l'opéra - Le cas SACCHINI" et éventuellement
correspondre avec l'auteur, Jacques Guillaumin, pour de plus amples
informations.

Et puis bon, tout ça m'a demandé un petit quart d'heure, mais je ne vais pas
tout le boulot, parce-que de quart d'heure en quart d'heure, eh ben, hein,
on finit par arriver au dernier, et que j'aimerais bien le passer ailleurs
que sur google...


-----
Paul & Mick Victor

déjà fatigué


Claude Michel

unread,
Nov 21, 2002, 4:02:34 PM11/21/02
to
Maurice Thiriet est le compositeur qui a écrit la musique du film "Les
visiteurs du soir ".

Ses oeuvres principales ( que je connais ) sont :

la Locandiera ( opéra )

La véridique histoire du docteur (opéra)

Le bourgeois de falaise (opéra, extraits disponibles sur CD
historique dirigé par R.Désormière )

Oedipe Roi cantates, oratorios,...

Héracles ballet

L'Ouf à la coque ballet

Suite à danser ballet

Poème pour orchestre symphonique

Psychée symphonique

Concerto pour flûte et cordes disponible sur CD

"Alain CF" <alai...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:

3ddd40e8$0$22998$626a...@news.free.fr...

liberiotux

unread,
Nov 21, 2002, 5:12:55 PM11/21/02
to
Je trouve au contraire qu'il y a ici dés gens interessant qui m'ont déjà
bien aidé par rapport à ce que je cherche. Pour ce qui est de l'étude
musicologique, c'est moi qui vais m'en occuper. Pour celà j'ai aussi besoin
de documentation alors tous ceux qui peuvent m'en apporter sur les
différentes oeuvres seront les bienvenu, il n'y a pas besoin d'avoir été en
musico pour çà, il suffit d'aimer la musique, de s'y interesser et parfois
d'avoir des documents sur certaines pièces.
Celà dit, si je dérange ici,je peux me casser...
--
liberiotux

Henri Tournier

unread,
Nov 21, 2002, 6:10:12 PM11/21/02
to
"liberiotux" <liber...@windows-sucks.com> a écrit dans le message news:
3ddd5a0c$0$11848$626a...@news.free.fr...

> Je trouve au contraire qu'il y a ici dés gens interessant qui m'ont déjà
> bien aidé par rapport à ce que je cherche. Pour ce qui est de l'étude
> musicologique, c'est moi qui vais m'en occuper. Pour celà j'ai aussi
besoin
> de documentation alors tous ceux qui peuvent m'en apporter sur les
> différentes oeuvres seront les bienvenu,

Je crois bien que, question documentation, Paul &Mick t'a donné tout ce
qu'il était possible d'obtenir, ou presque.
Normal, hein ! enseigner la musique, c'est son métier...

Pour ne rien te cacher, je me suis hâté de faire un coper-coller de son
instructif message "Sur les traces d'Oedipe à l'Histoire de l'Opéra".

> il n'y a pas besoin d'avoir été en
> musico pour çà, il suffit d'aimer la musique, de s'y interesser et parfois
> d'avoir des documents sur certaines pièces.
> Celà dit, si je dérange ici,je peux me casser...

Mais non, mon vieux ! tu déranges pas du tout, bien au contraire...
D'autant que tu sembles très perspicace quant à la valeur respective des
membres de ce forum, et que tu ne te laisses pas berner par les discours
haineux et rancuniers de certain pisse-vinaigre dépité...

Amicalement,

Henri - vieiluniversitaire

Paul & Mick Victor

unread,
Nov 21, 2002, 7:57:57 PM11/21/02
to
"MELMOTH" <MEL...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
9rqqtuga843ccej2q...@news.wanadoo.fr...
> Résumé en 250 mots effectué avec l'excellent Coperni Summarizer...
> Qu'à mon avis tu devrais utiliser plus souvent....

Tu sais que c'est très rigolo, ton machin ? Réjouissez-vous, gens du forum,
Paul & Mick Victor a testé pour vous le Summarizère préconisé par hibou
sénile. Comme c'est expliqué sur le site, c'est un programme qui permet de
résumer un texte. Ca coûte assez cher, mais on peut en avoir une version
d'évaluation. Vu les résultats assez surprenants, on se demande si ça vaut
vraiment le coup d'investir là-dedans ? Ou alors, pour faire rigoler les
copains ? :

Test numéro 1 ;
Du côté de chez Swann, le passage de la Madeleine :

texte original :
"II y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n'était pas le
théâtre et le drame de mon coucher, n'existait plus pour moi, quand un jour
d'hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j'avais froid,
me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je
refusai d'abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un
de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir
été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint-Jacques. Et
bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un
triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais
laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée
mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce
qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi,
isolé, sans la notion de sa cause. II m'avait aussitôt rendu les
vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté
illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une
essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était
moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D'où avait pu
me venir cette puissante joie ? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé
et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de
même nature. D'où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l'appréhender ? Je
bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première,
une troisième qui m'apporte un peu moins que la seconde. II est temps que je
m'arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité
que je cherche n'est pas en lui, mais en moi."

texte revu par le Summarizère :
"Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites
Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une
coquille de Saint-Jacques.
Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective
d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où
j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine.
Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon
palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en
moi.
II m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses
désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère
l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence
n'était pas en moi, elle était moi."

Ca oui, y'a pas à dire, il se perd pas dans les détails, le summarizère.
Comment qu'il te l'exécute, le Marcel ! Comment qu'il te l'expédie, la
madeleine !

Test numéro 2 :
Habanera de Carmen :

texte original :
"L'amour est un oiseau rebelle
que nul ne peut apprivoiser,
et c'est bien en vain qu'on l'appelle,
s'il lui convient de refuser.
Rien n'y fait, menace ou prière,
l'un parle bien, l'autre se tait:
Et c'est l'ature que je préfère,
il n'a rien dit mais il me pla&icirs;t.
L'amour! l'amour! l'amour! l'amour!

Tous:
L'amour est un oiseau rebelle, etc.

Carmen:
L'amour est enfant de Bohême,
il n'a jamais, jamais connu de loi;
si tu ne m'aimes pas, je t'aime:
si je t'aime, prends garde à toi! etc.

Tous:
Prends garde à toi!
L'amour est enfant de Bohême, etc.

Carmen:
L'oiseau que tu croyais surprendre
battit de l'aile et s'envola ...
l'amour est loin, tu peux l'attendre;
tu ne l'attends plus, il est là!
Tout autour de toi, vite, vite,
il vient, s'en va, puis il revient ...
tu crois le tenir, il t'évite,
tu crois l'éviter, il te tient.
L'amour! l'amour!, lampir, l'amour!

Tous:
Tout autour de toi, vite, vite, etc.

Carmen:
L'amour est enfant de Bohême, etc.
Si je t'aime, prends garde à toi!

Tous:
Prends garde à toi!
L'amour est enfant de Bohême, etc"

Texte réduit par le summarizère :
"il n'a rien dit mais il me plaît.
L'amour est un oiseau rebelle, etc.
si je t'aime, prends garde à toi!
L'amour est enfant de Bohême, etc.
battit de l'aile et s'envola ...
tu ne l'attends plus, il est là!
il vient, s'en va, puis il revient ...
tu crois l'éviter, il te tient.
Tout autour de toi, vite, vite, etc.
L'amour est enfant de Bohême, etc."

Ben quoi ? Tout y est, hein... Suffit de remettre dans l'ordre...

Test numéro 3 :

La Bible : Genèse livre 1 :

Texte original :
"Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. Et la terre était
désolation et vide, et il y avait des ténèbres sur la face de l'abîme. Et l'
Esprit de Dieu planait sur la face des eaux. Et Dieu dit : Que la lumière
soit. Et la lumière fut. Et Dieu vit la lumière, qu'elle était bonne ; et
Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. Et Dieu appela la lumière Jour ;
et les ténèbres, il les appela Nuit. Et il y eut soir, et il y eut matin : -
premier jour. Et Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'
elle sépare les eaux d'avec les eaux. Et Dieu fit l'étendue, et sépara les
eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au-dessus de
l'étendue. Et il fut ainsi. Et Dieu appela l'étendue Cieux. Et il y eut
soir, et il y eut matin : - second jour. Et Dieu dit : Que les eaux qui sont
au-dessous des cieux se rassemblent en un lieu, et que le sec paraisse. Et
il fut ainsi. Et Dieu appela le sec Terre, et le rassemblement des eaux, il
l'appela Mers. Et Dieu vit que cela était bon. Et Dieu dit : Que la terre
produise l'herbe, la plante portant de la semence, l'arbre fruitier
produisant du fruit selon son espèce ayant sa semence en soi sur la terre.
Et il fut ainsi. Et la terre produisit l'herbe, la plante portant de la
semence selon son espèce, et l'arbre produisant du fruit ayant sa semence en
soi selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Et il y eut soir, et
il y eut matin : - troisième jour. Et Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires
dans l'étendue des cieux pour séparer le jour d'avec la nuit, et qu'ils
soient pour signes et pour saisons et pour jours et pour années ; et qu'ils
soient pour luminaires dans l'étendue des cieux pour donner de la lumière
sur la terre. Et il fut ainsi. Et Dieu fit les deux grands luminaires, le
grand luminaire pour dominer sur le jour, et le petit luminaire pour dominer
sur la nuit ; et les étoiles. Et Dieu les plaça dans l'étendue des cieux
pour donner de la lumière sur la terre, et pour dominer de jour et de nuit,
et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres. Et Dieu vit que cela était
bon. Et il y eut soir, et il y eut matin : - quatrième jour. Et Dieu dit :
Que les eaux foisonnent d'un fourmillement d'êtres vivants, et que les
oiseaux volent au-dessus de la terre devant l'étendue des cieux. Et Dieu
créa les grands animaux des eaux, et tout être vivant qui se meut, dont les
eaux fourmillent, selon leurs espèces, et tout oiseau ailé selon son espèce.
Et Dieu vit que cela était bon. Et Dieu les bénit, disant : Fructifiez, et
multipliez, et remplissez les eaux dans les mers, et que l'oiseau multiplie
sur la terre. Et il y eut soir, et il y eut matin : - cinquième jour. Et
Dieu dit : Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, le
bétail, et tout ce qui rampe et les bêtes de la terre selon leur espèce. Et
il fut ainsi. Et Dieu fit les bêtes de la terre selon leur espèce, et le
bétail selon son espèce, et tout reptile du sol selon son espèce. Et Dieu
vit que cela était bon. Et Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon
notre ressemblance, et qu'ils dominent sur les poissons de la mer, et sur
les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tout
animal rampant qui rampe sur la terre. Et Dieu créa l'homme à son image ;
il le créa à l'image de Dieu ; il les créa mâle et femelle. Et Dieu les
bénit ; et Dieu leur dit : Fructifiez, et multipliez, et remplissez la terre
et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, et sur les
oiseaux des cieux, et sur tout être vivant qui se meut sur la terre. Et Dieu
dit : Voici, je vous ai donné toute plante portant semence, qui est sur la
face de toute la terre, et tout arbre dans lequel il y a un fruit d'arbre,
portant semence ; [cela] vous sera pour nourriture ; et à tout animal de la
terre, et à tout oiseau des cieux, et à tout ce qui rampe sur la terre, qui
a en soi une âme vivante, j'ai donné toute plante verte pour nourriture. Et
il fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et voici, cela était
très bon. Et il y eut soir, et il y eut matin : - le sixième jour."

Texte revu par le summarizère :
"Et la terre était désolation et vide, et il y avait des ténèbres sur la
face de l'abîme. Et l'Esprit de Dieu planait sur la face des eaux. Et Dieu
dit : Que la lumière soit. Et Dieu vit la lumière, qu'elle était bonne ; et
Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. Et Dieu appela la lumière Jour ;
et les ténèbres, il les appela Nuit. Et il y eut soir, et il y eut matin
: --- premier jour. Et Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et
qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux. Et Dieu vit que cela était bon. Et
Dieu dit : Que la terre produise l'herbe, la plante portant de la semence,
l'arbre fruitier produisant du fruit selon son espèce ayant sa semence en
soi sur la terre. Et Dieu dit : Que les eaux foisonnent d'un fourmillement
d'êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre devant
l'étendue des cieux. Et Dieu créa les grands animaux des eaux, et tout être
vivant qui se meut, dont les eaux fourmillent, selon leurs espèces, et tout
oiseau ailé selon son espèce."

Franchement, tu lis ça, tu comprends pas pourquoi il s'est tellement emmerdé
pendant une semaine à créer tout ces machins, notre pèrkihêttzaucieux, ça va
tellement plus vite avec le summarizère...

Dernier test, mais c'était pour mettre le machin en défaut, un délicieux
poème de Léo Norge, (poète que j'affectionne tout particulièrement et dont
il faut absolument se procurer les textes chantés par Jeannes Moreau, que
j'ai la flemme de chercher les références du Cd, mais que ça se trouve chez
tous les bons disquaires) :

Texte original :
"Dès potron-minet, l'amberluche parpouillait près de son padichon. Et
padichon du sacre par-devant et padichon du sceptre par-derrière, et
padichon du gratte-mouche un peu partout. Le padichon faisait l'imperméable.
Mais flûte, l'amberluche ouvrit son harmonium et se mit aux grandes
chatouilles. Fallait reluquer ça : à pleines digitales, cette espiègle
enfonçait ses gloussantes. Qui ne connaît le reste ? oh, miteux padichon, il
n'entendait moutarde à ces mille entortilles. Bluté par son amberluche, c'
est drôle à dire, mais Padichon s'avoua niquedouille. Par bonheur l'
amberluche admit sa repentance. Et la monarchie, une fois encore, s'en
tirait à bon compte."

Texte revu par le summarizère :
"Dès potron-minet, l'amberluche parpouillait près de son padichon.
Et padichon du sacre par-devant et padichon du sceptre par-derrière, et
padichon du gratte-mouche un peu partout."

Un peu léger, là, quand même, non ? Pas poète pour deux ronds, le joliciel

Et comme ce post est très long, je le passe tout entier deux fois de suite
au summarizère, comme on passe les poireaux à la moulinette pour faire la
soupe de légume, rien que pour voir ce qu'il en restera, et voilà le
résultat :

"Tu sais que c'est très rigolo, ton machin ? Réjouissez-vous, gens du forum,
Paul & Mick Victor a testé pour vous le Summarizère préconisé par hibou
sénile. Je refusai d'abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya
chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui
semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de
Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la
perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du
thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant
même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je
tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. II
m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses
désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère
l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence
n'était pas en moi, elle était moi. Et la terre était désolation et vide, et
il y avait des ténèbres sur la face de l'abîme. Et l'Esprit de Dieu planait
sur la face des eaux. Et il y eut soir, et il y eut matin : --- premier
jour. Et Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle
sépare les eaux d'avec les eaux. L'amberluche parpouillait près de son
padichon."

C'est déjà mieux, hein... Encore une fois ? Chiche !

"Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites
Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une
coquille de Saint-Jacques. Et il y eut soir, et il y eut matin : --- premier
jour. Et Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle
sépare les eaux d'avec les eaux."

Ben oui, c'est tout. Allez, encore un petit coup :

"Et il y eut soir, et il y eut matin : --- premier jour."

Et à partir de là, plus rien à faire, t'as beau passer et repasser le texte
à la moulinette, il ne veut plus le réduire. C'est donc qu'on en a atteint
la substantifique moelle...

C'est pas beau, ça ?


-----
Paul & Mick Victor

Jivaro réducteur de têxte


Claude Michel

unread,
Nov 21, 2002, 8:50:35 PM11/21/02
to
C'est bien tu vois quand tu veux, tu peux être utile !

Mais je en voulais pas te faire travailler autant !

Le problème du copier/coller sur le web ou autres ouvrages facilement
disponibles c'est qu'il manque souvent ce que recherchent les musicologues.
Ici la recherche s'étend aux autres ouvrages inspirés par Oedipe, que ceux
bien connus et qu'il a pu citer.
Donc il manquait les Oedipe de :
Thiriet (Oedipe Roi)
de :
G.Ropartz (Oedipe à Colone )
et surtout celui de :
Carl Orff "Oedipe le Tiran" (1)
intégré dans sa trilogie : Antigone, Oedipe, Prométhée
( tous disponibles en CD )
Puis il n'y a plus qu'à faire des recherches dans les librairies, car tout
n'est pas dans les jacquettes des CD ou sur Goggle ou dans la bibliographie
que tu as pu donner (je ne voisq d'ailleur pas comment il pourrait les
utiliser, ou alors il est multi-lingue : Allemand, Italien, Anglais,....


(1) : Que je n'aime pas du tout, je trouve cette musique ennuyeuse...Pour
ne pas parler du "compositeur officiel du III Reich" assez exécrable !

Claude, qui s'exuse de t'avoir fait passé autant de temps sur l'Oedipe en
musique.


"Paul & Mick Victor" <lhhelve...@noos.fr> a écrit dans le message de
news: 3ddd492f$0$25218$79c1...@nan-newsreader-03.noos.net...

Claude Michel

unread,
Nov 21, 2002, 8:57:51 PM11/21/02
to
Corrections :

Honegger est l'auteur de deux musiques de scène sur l'Oedipe de Sophocle
en 1947 (20 mn) et en 1951 ( 15 mn)
Inédites, manuscrits en dépot chez Salabert

Claude Michel


"Patachon" <patachon...@free.fr> a écrit dans le message de news:
j9qituk4vdfa4v3dq...@4ax.com...
>
> liberiotux <liber...@windows-sucks.com>, avait écrit...


>
> > Stravinsky OEDIPUS REX
> > Enesco OEDIPE ROI
> > et j'ai aussi entendu parler d'une pièce de Purcell ayant aussi traité
le
> > sujet.
>

> Honegger est aussi l'auteur d'une musique de scène pour la pièce de
> Sophocle. L'oeuvre date de 1947.
>
> Et aussi d'Oedipe-Roi en 1952.
>
>
>
> Pat'
>
> --
> «Mets-toi à l'épreuve de l'humanité ; elle fait
> douter le douteur et croire le croyant.» Kafka.


Claude Michel

unread,
Nov 21, 2002, 9:01:35 PM11/21/02
to

> Le problème est aussi de trouver de la doc sur toutes ses oeuvre et de
> pouvoir les écouter. Ca c'est plus dure...

Je peux, bien évidemment, t'expédier les CD des Oedipe de : Ropartz,
Thiriet, et Carl Orff ...

Claude

>
> Merci pour votre aide, je viens régulièrement ici donc n'hésitez à m'aider
> si vous le pouvez.
> --
> liberiotux


Claude Michel

unread,
Nov 21, 2002, 9:07:25 PM11/21/02
to
Non ce n'est pas loin de la tragédie de Sophocle.
La tragédie humaine a été décrite par Sophocle.
Freud s'est inspiré de la tragédie de Sophocle pour analyser le mythe
d'Oedipe...

Jocastre : c'est la mère
Laïos : c'est le père
Et l'oracle : la société
Toute musique qui traduirait les rapports enfants-parents-société peut être
considérée comme oedipienne...

Lire : René Girard : "Des choses cachées depuis la fondation du monde..."
(Poche)

Claude

>> > Et Freud ? Il a rien écrit sur Oedipe ?


>
> Oui, mais sur le plan musical, il n'y a pas d'oeuvre sur Oedipe à cette
> époque. Et puis freud, c'est autre chose, c'est sur le plan philosophique
> et psychanalytique, il parle du complex d'oedipe qui touche l'enfant entre
> 3 et 5 ans qui à cet age aurait des désirs amonreux pour ces parent, c'est
> vraiment très loin de la tragédie grecque de Sophocle.
>

> > Amicalement,
> >
> > Henri - Oedipeux
>
> --
> liberiotux


Claude Michel

unread,
Nov 21, 2002, 9:14:23 PM11/21/02
to
Les bons "text-mining" se trouvent ailleurs...(faire une recherche
data-mining avec " text-mining" comme mot clef.
Digimind for instance et d'autres...Kalima
Mais le cout est élevé....c'est pour des pros

Claude


"Paul & Mick Victor" <lhhelve...@noos.fr> a écrit dans le message de
news: 3ddd825c$0$28066$79c1...@nan-newsreader-03.noos.net...

Paul & Mick Victor

unread,
Nov 21, 2002, 9:34:14 PM11/21/02
to
"Claude Michel" <we...@club-internet.fr> a écrit dans le message de news:
3ddd8d6d$0$7358$7a62...@news.club-internet.fr...

> Claude, qui s'exuse de t'avoir fait passé autant de temps sur l'Oedipe en
> musique.

T'exuse pas, mon grand, j'ai une force de travail colossale, tu peux pas
imaginer. Tiens, c'est bien simple, même si tu travaillais seulement dix
fois moins que moi, tu claquerais d'épuisement en moins d'une semaine..
Et puis, à l'occasion, comme ça, tu pourrais prendre cinq minutes pour
apprendre à ne pas quoter comme le goret que tu es, à répondre après les
messages et pas avant, et accessoirement, un petit coup de Bescherelle ne te
ferait pas de mal non plus, hein...

Et puis, si tu pouvais nous épargner tes délires mégalomaniaques, tes
platitudes khonsternantes et tes khonneries lamentables, on t'en voudrait
pas, tu sais...


-----
Paul & Mick Victor

magnanime


liberiotux

unread,
Nov 22, 2002, 2:52:42 AM11/22/02
to
J'ai l'habitude d'aller sur les forums, habituelement plutôt dans le monde
de l'informatique, et sans cesse je m'en prend plein la figure. Je m'en
suis fais une philosophie. En tous cas, c'est agréable de venir ici parce
qu'on apprend plein de choses et on peut discuter.

Je pense que c'est autour de l'oevre de Purcell qu'il me manque encore le
plus de doc, pour Enesco, je pense que çà va aller et j'espère peut-être
pouvoir discuter avec Suzanne pour son oeuvre car çà m'interesserai
beaucoup de savoir ce qu'en tant que compositrice, elle pense de tout çà,
des oevre déà existante d'Oedipe, sa manière d'écrire musicalement un
tragédie tel que l'histoire d'Oedipe etc...
Donc si quelqu'un connais des choses en plus, je suis toujour partant.
En fait ce travail se nomme TPE (Travaux Personels Encadrés). Le but, c'est
de poser une problèmatique sur un sujet que l'on choisi parmis les thèmes
de 2 matière qu'on a au lycée. C'est une sorte de maxi exposé. Il y a une
présentation orale en janvier et une note sera à la clef et comptera pour
le bz (les point au dessu de 10 x 2). Voilà.
--
liberiotux

Benoit Duhoux

unread,
Nov 22, 2002, 3:49:43 AM11/22/02
to
Henri Tournier a écrit :

> Je crois bien que, question documentation, Paul &Mick t'a donné
> tout ce qu'il était possible d'obtenir, ou presque.

> Pour ne rien te cacher, je me suis hâté de faire un coper-coller de


> son instructif message "Sur les traces d'Oedipe à l'Histoire de
> l'Opéra".

Prudence, prudence... En ne lisant qu'une fois le seul passage
concernant l'opéra d'Enesco, j'ai relevé 2 erreurs. Si le reste du
texte est aussi aproximatif...

--
Benoît

G.PREYALE

unread,
Nov 22, 2002, 4:16:18 AM11/22/02
to
dans l'article 3ddd825c$0$28066$79c1...@nan-newsreader-03.noos.net, Paul &
Mick Victor à lhhelve...@noos.fr a écrit le 22/11/02 1:57 :

> "MELMOTH" <MEL...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
> 9rqqtuga843ccej2q...@news.wanadoo.fr...
>> Résumé en 250 mots effectué avec l'excellent Coperni Summarizer...
>> Qu'à mon avis tu devrais utiliser plus souvent....
>
> Tu sais que c'est très rigolo, ton machin ? Réjouissez-vous, gens du forum,
> Paul & Mick Victor a testé pour vous le Summarizère préconisé par hibou
> sénile. Comme c'est expliqué sur le site, c'est un programme qui permet de
> résumer un texte. Ca coûte assez cher, mais on peut en avoir une version
> d'évaluation. Vu les résultats assez surprenants, on se demande si ça vaut
> vraiment le coup d'investir là-dedans ? Ou alors, pour faire rigoler les
> copains ? :

Si le Suisse, c'est réellement à " mourir " de rire !!!

> Paul & Mick Victor
> Jivaro réducteur de têxte
>

Est ce que tu penses que ça pourrait, peut être, servir à réduire la
khonnerie de certain ?

Papy réducteur ... court

suzanne giraud

unread,
Nov 22, 2002, 4:51:46 AM11/22/02
to

>Suzanne: C'est même en travaillant à OEdipe que
>j'ai sollicité les lumières de notre cher Albert Machin, qui fut l'un de
>tes maîtres, si mes souvenirs sont bons et petit camarade de classe de
>mon bien cher père. Mon souci était d'essayer de savoir comment se
>prononçait le grec de Sophocle et surtout, comment tenter d'en établir
>une prosodie aussi exacte que possible.
>
>
>
>Henri: Sur la prononciation exacte et restituée du grec ancien, un collègue
>d'Albert Machin, Jean-Victor Vernhes, a fait pas mal de choses.
>
Suzanne: Parmi les contacts et matériels que l'on ma donnés, il y a :
Monique ROUSSEL, Jean-Victor VERNHES (comme tu me le signales si bien)
et Antigone (!) VLAVIANOU. Tous trois ont fait un travail formidable à
l'université de Bourgogne. J'ai reçu un ensemble livre+cassette, fruit
de leur enseignement et de leurs recherches sur la prononciation du grec
ancien. La cassette permet d'entendre trois restitutions différentes du
"Laboureur et ses enfants" d'Esope, ainsi qu'une présentation des
phonèmes et même des exercices!

>Henri: Mais en poésie, toute la difficulté est de restituer aussi les quantités
>syllabiques. en même temps que les accents métriques.
>
Suzanne: Exactement, cher Henri! Et c'est ça que je trouve passionnant
et qui m'apporte énormément pour la musique. Cela donne des idées pour
écrire le rythme autrement, pour revoir les tournures musicales
habituelles à l'aune de la "poussée" que la parole exerce sur la
composition.

>Henri: Intéressant tout ça...
>Le projet est en veilleuse pour longtemps ?
>
Suzanne: L'opéra est bien avancé. Le livret, sa traduction, la
scénographie sont fin prêts. Il y a une abondante documentation autour.
L'opéra en lui-même est écrit pour une bonne moitié, avec un double
système de sous-titrage comprenant la traduction en français et une
transcription phonétique du grec pour les chanteurs. J'ai
"momentanément" interrompu les travaux en 1998. Il faut dire que
depuis, j'ai eu à écrire des tas d'autres choses, avec des calendriers
de programmations qui me rendaient la poursuite de l'opéra tout à fait
impossible. Quant à OEdipe, son calendrier de production, au moment où
je me suis arrêtée, s'était un peu cassé la figure. Par exemple, le
Groupe Vocal de France qui devait assurer la partie des choeurs (choeurs
ô combien importants dans la tragédie grecque, comme tu le sais) a été
dissout. Et puis, il y a eu des grincements dans le choix du rôle-titre
et du metteur en scène. Cela devenait si difficile à rattraper que j'ai
mis tout cela temporairement de côté, d'autant plus que j'avais d'autres
projets auxquels me consacrer, en attendant.

Amitiés

Suzanne
http://suzanne.giraud.resmusica.com

>
>

suzanne giraud

unread,
Nov 22, 2002, 5:05:48 AM11/22/02
to


>>Suzanne: Ce fut l'une des recherches passionnantes qui ont accompagné
>>l'écriture de la première moitié de cet opéra et qui m'ont amenée
>>à quelques trouvailles sur le rythme de la parole.
>>
>>
>
>Pat':Pour le grec ou en général ?
>
Suzanne: Les deux, mon général! Il me semble que se plonger à fond dans
l'étude de la prononciation du grec ancien, de son écriture en termes
musicaux et de la manière de l'étendre à quelque chose qui soit du chant
d'opéra peut profiter aussi à l'ensemble du cheminement de l'écriture
d'un compositeur. Travailler à une oeuvre, en général; ne laisse pas
indemne et ce que l'on fait ponctuellement reste, à mon avis, inscrit en
nous pour resurgir. Claude BALLIF disait: "On ne naît pas compositeur.
On le devient à chaque oeuvre davantage." Au travers, sans doute,
d'expériences telles que celle-là.
Mais aussi: la prosodie dans le Lied allemand et dans les ayres et
mélodies anglais est beaucoup plus proche de celle du grec que ce qui
est issu du français ou de l'italien. Cela a été pour moi une bonne
occasion de le vérifier. Et donc, lorsqu'après cela j'ai travaillé sur
la poésie d'Edgar Poe, tout ce travail m'a bien resservi.

>Pat'Ca te donne envie de mettre en musique de petits textes sous forme de
>mélodies accompagnées ?
>
Suzanne: Déjà fait et encore à faire. J'ai écrit sur des poèmes de
Pétrarque, de Poe, de Michel Leiris et, ces jours-ci, d'Yves Bonnefoy,
-création du cycle d'après Bonnefoy le 23 mai prochain sur la Péniche
Opéra. Mélodies accompagnées, oui et non. L'important, pour moi, est de
pousser mon écriture aussi loin que possible au contact du texte, selon
ce que m'inspire ce texte et, parfois, de manière tout à fait
inattendue. Le texte devient une sorte de révélateur, d'élément chimique
qui provoque une réaction musicale, au sens chimique du terme. Une
tournure fait "sortir" d'autres tournures, la parole déclenche des
manières musicales et c'est ça qui fait avancer et qui est fantastique.
D'ailleurs, plus ça va, plus j'aime écrire pour la voix, au travers de
rencontres avec des textes. C'est un moyen extrêmement puissant
d'ouvrir, grâce à la musique, un porte sur autre chose qui nourrit la
musique.

Amitiés
Suzanne
http://suzanne.giraud.resmusica.com

Henri Tournier

unread,
Nov 22, 2002, 6:12:18 AM11/22/02
to
"Claude Michel" <we...@club-internet.fr> a écrit dans le message news:
3ddd915f$0$7356$7a62...@news.club-internet.fr...

> Non ce n'est pas loin de la tragédie de Sophocle.
> La tragédie humaine a été décrite par Sophocle.
> Freud s'est inspiré de la tragédie de Sophocle pour analyser le mythe
> d'Oedipe...
>
> Jocastre : c'est la mère

Tu dois khonfondre avec jobastre...
Le nom exact, c'est Jocaste.

> Laïos : c'est le père
> Et l'oracle : la société
> Toute musique qui traduirait les rapports enfants-parents-société peut
être
> considérée comme oedipienne...

Ben voyons !

> Lire : René Girard : "Des choses cachées depuis la fondation du monde..."
> (Poche)

Le mieux est encore de lire Sophocle.
Dans le texte de préférence.

Ca, c'est pour Suzanne. Elle reconnaîtra sûrement :

? ?????, ?????? ??? ????? ??? ?????,
????? ???' ????? ????? ??? ???????
????????? ????????? ???????????? ;

(Au cas où le grec s'afficherait pas :
ô tekna, Kadmou tou palai trophê
tinas poth' edras tasde moi thoazdete
iktêriois kladoisin exestemmenoi ?)

Amicalement,

Henri - exestemmenos


Henri Tournier

unread,
Nov 22, 2002, 6:17:20 AM11/22/02
to
"suzanne giraud" <suzanne...@free.fr> a écrit dans le message news:
3DDDFE32...@free.fr...

> Suzanne: Parmi les contacts et matériels que l'on ma donnés, il y a :
> Monique ROUSSEL, Jean-Victor VERNHES (comme tu me le signales si bien)
> et Antigone (!) VLAVIANOU. Tous trois ont fait un travail formidable à
> l'université de Bourgogne. J'ai reçu un ensemble livre+cassette, fruit
> de leur enseignement et de leurs recherches sur la prononciation du grec
> ancien. La cassette permet d'entendre trois restitutions différentes du
> "Laboureur et ses enfants" d'Esope, ainsi qu'une présentation des
> phonèmes et même des exercices!

Ca, c'est le travail de Jean-Victor.
On a même bossé ensemble là-dessus.
J'ai bien sûr l'ensemble livre-cassette (de mauvais qualité
malheureusement).

> Suzanne: L'opéra est bien avancé. Le livret, sa traduction, la
> scénographie sont fin prêts.

Intéressant, ça...
On peut voir le livret et la traduction ?
Qui l'a faite , cette traduction ?
Ca intéresserait drôlement le forum de grec, ça...

> Il y a une abondante documentation autour.
> L'opéra en lui-même est écrit pour une bonne moitié, avec un double
> système de sous-titrage comprenant la traduction en français et une
> transcription phonétique du grec pour les chanteurs.

En API ou en caractères bricolés ?

> J'ai
> "momentanément" interrompu les travaux en 1998. Il faut dire que
> depuis, j'ai eu à écrire des tas d'autres choses, avec des calendriers
> de programmations qui me rendaient la poursuite de l'opéra tout à fait
> impossible. Quant à OEdipe, son calendrier de production, au moment où
> je me suis arrêtée, s'était un peu cassé la figure. Par exemple, le
> Groupe Vocal de France qui devait assurer la partie des choeurs (choeurs
> ô combien importants dans la tragédie grecque, comme tu le sais) a été
> dissout. Et puis, il y a eu des grincements dans le choix du rôle-titre
> et du metteur en scène. Cela devenait si difficile à rattraper que j'ai
> mis tout cela temporairement de côté, d'autant plus que j'avais d'autres
> projets auxquels me consacrer, en attendant.

Dommage...

Bises,

Henri - quiatraduitquelquespassagesd'Oedipe...

Lola Ghiringhelli

unread,
Nov 22, 2002, 6:18:09 AM11/22/02
to
On Thu, 21 Nov 2002 21:53:45 +0100, "Paul & Mick Victor"
<lhhelve...@noos.fr> ha scritto:


>l'Opéra. L'auteur souligne, d'abord, l'absence du personnage dans le
>répertoire des opéras des XVII et XVIIIème siècles, alors qu'à cette époque,
>les protagonistes de l' opera seria étaient presque exclusivement des
>personnages de l'Antiquité classique.

Euh,

Oedipe à Colonne (A.Sacchini, Versailles 1786)
Oedipe et Jocaste (J.N.Méreaux, Paris 1791)
Oedipus (G.Gebel, Rudosltadt 1751)
Oedipus, kinf of Thebes (T.A.Arne, London 1740).
Mais je n'ai pas lu tout le post !


Henri Tournier

unread,
Nov 22, 2002, 6:21:57 AM11/22/02
to
"G.PREYALE" <g.pr...@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
BA03B472.1FDF%g.pr...@wanadoo.fr...

> Est ce que tu penses que ça pourrait, peut être, servir à réduire la
> khonnerie de certain ?

T'as qu'à essayer...

Amicalement,

Henri - désolé,maisfallaitpasmetendrelaperche

liberiotux

unread,
Nov 22, 2002, 7:12:52 AM11/22/02
to
Claude Michel wrote:

Si tu peux m'expédier les CD pour que je les écoute ainsi que de la doc
dessus, si tu en as, çà m'interesse...
--
liberiotux

liberiotux

unread,
Nov 22, 2002, 7:49:13 AM11/22/02
to
Bonjour,

Je vois qu'il y a une discussion très interessante sur le sujet...
Je connais un petit peu l'une de vos composition: "To one in Paradise" pour
l'avoir écoutée l'année dernière dans le cadre du concourt compositeur
proposé par la lettre du musicien.
J'ai été assez surpris de vous trouver ici et encore plus lorsque j'ai
appris que vous aviez écris une oeuvre sur le thème sur lequel je travail
actuellement.
Ce qui m'interesse serais de savoir quelle place tiendrait le texte dans
cette Oeuvre, je pense qu'il est important puisque vous attribuez beaucoup
d'importance à la prononciation du grec de Sophocle.
Sinon, j'aimerais savoir ce que vous pensez des autres oeuvres ayant traité
le sujet, Stravinski, Purcell, Enesco, Sacchini etc...
Ca m'interesse beaucoup d'avoir la vision d'une compositrice sur le sujet.
--
liberiotux

jean toulet

unread,
Nov 22, 2002, 5:26:33 AM11/22/02
to

"suzanne giraud" <suzanne...@free.fr> a écrit dans le message news:
3DDE017C...@free.fr...

>
>
>
> Le texte devient une sorte de révélateur, d'élément chimique
> qui provoque une réaction musicale, au sens chimique du terme.

Ce serait-y pas ce qu'on appelle un catalyseur?

Jazzmicalement,

Jean Toulet - ChimisteD'Opérette


jean toulet

unread,
Nov 22, 2002, 8:21:24 AM11/22/02
to

"Henri Tournier" <henrit...@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
3dde1090$0$22979$626a...@news.free.fr...

> >
> > Jocastre : c'est la mère
>
> Tu dois khonfondre avec jobastre...

:-DD ... Dans jobastre, il y a astre... ça rejoint un peu celui qui est
"bien brave": ils ont leur petite (mais gentille) tête dans les étoiles...

Jazzmicalement,

Jean Toulet - Khosmique


DB

unread,
Nov 22, 2002, 8:30:16 AM11/22/02
to

jean toulet a écrit :

> "Henri Tournier" <henrit...@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
> 3dde1090$0$22979$626a...@news.free.fr...
>
> > >
> > > Jocastre : c'est la mère
> >
> > Tu dois khonfondre avec jobastre...
>
> :-DD ... Dans jobastre, il y a astre... ça rejoint un peu celui qui est
> "bien brave": ils ont leur petite (mais gentille) tête dans les étoiles...
>

Mais dans Jocastre, il y avait surtout "castre" et il faut bien reconnaître
que le mythe castrateur n'est pas éloigné d'Oedipe et de tout le bazar
freudien.

charles geronimi

unread,
Nov 22, 2002, 10:07:17 AM11/22/02
to

"Henri Tournier" <henrit...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de
news: 3dde1090$0$22979>

> ? ?????, ?????? ??? ????? ??? ?????,
> ????? ???' ????? ????? ??? ???????
> ????????? ????????? ???????????? ;
>
> (Au cas où le grec s'afficherait pas :
> ô tekna, Kadmou tou palai trophê
> tinas poth' edras tasde moi thoazdete
> iktêriois kladoisin exestemmenoi ?)
>

- Du grec, ô ciel! du grec! il sait du grec, ma soeur !
- Ah, ma nièce , du grec !
- Du grec ! Quelle douceur
!
- Quoi ? Monsieur sait du grec ? Ah ! permettez, de grâce,
Que pour l'amour du grec, Monsieur, on vous embrasse .

Gero- Excusez moi, Monsieur, je n'entends pas le grec. Où
qu'est la bonne Pauline ? A la gare ....

charles geronimi

unread,
Nov 22, 2002, 10:12:27 AM11/22/02
to

"Claude Michel" <we...@club-internet.fr> a écrit dans le message de
news: 3ddd3f10$0$7370$7a62...@news.club-internet.fr...

> C'est bien tu as marqué 1 point, Bravo !
>
> Au fait que connais-tu d'Oedipe mis en musique, nous t'attendons :
>
Faudrait p'tètr demander son avis à J Starr, le seul rappeur
oedipien . NTM c'est bien ça le simplexe d'odipe ??

Gero-Koi, j'ai écris une khonnerie ??


suzanne giraud

unread,
Nov 22, 2002, 10:16:30 AM11/22/02
to

Henri Tournier wrote:

>
>
>? ?????, ?????? ??? ????? ??? ?????,
>????? ???' ????? ????? ??? ???????
>????????? ????????? ???????????? ;
>
>(Au cas où le grec s'afficherait pas :
>ô tekna, Kadmou tou palai trophê
>tinas poth' edras tasde moi thoazdete
>iktêriois kladoisin exestemmenoi ?)
>

Suzanne: Ben non, il n'affiche pas, snif!

io geneai brotôn
hos humas isa kai to me
den dzôsas enarithmo
tis gar tis aner pléon
tas eudaimonias pherei
e tosouton hoson dokein
etc

Il me plaît tellement, ce stasimon, que je l'ai mis au début

Suzanne
http://suzanne.giraud.resmusica.com

>
>

Did

unread,
Nov 22, 2002, 10:04:48 AM11/22/02
to
Le 22/11/02 16:12, dans arlhgv$7j1$1...@news-reader10.wanadoo.fr, « charles
geronimi » <charles....@wanadoo.fr> a écrit :

> Faudrait p'tètr demander son avis à J Starr, le seul rappeur
> oedipien . NTM c'est bien ça le simplexe d'odipe ??

Manque TTP
Did

joaquim

unread,
Nov 22, 2002, 10:29:20 AM11/22/02
to
Patachon a écrit:

Sais-tu si les poésies non-sens anglaises ont été mis en musique


Il y a évidemment les Nonsense Madrigals de Ligeti dédiés aux
King's singers. Les textes sont, entre autres, de "l'infâme pédophile"
Lewis Carroll...

> >
> >

suzanne giraud

unread,
Nov 22, 2002, 10:31:41 AM11/22/02
to

>Suzanne: L'opéra est bien avancé. Le livret, sa traduction, la
>scénographie sont fin prêts.
>
>
>
>Henri: Intéressant, ça...

>On peut voir le livret et la traduction ?
>
Suzanne: A notre prochaine revoyure, si tu veux.

>Henri: Qui l'a faite , cette traduction ?


>Ca intéresserait drôlement le forum de grec, ça...
>

Suzanne: Paul Mazon et Jean Irigoin, avec quelques grains de sel de Jean
Giraud, brillant helléniste en son jeune temps à la khâgne du lycée
Thiers. Il est vrai que depuis, il n'exerce plus en grec et c'est
pourquoi il m'adresse à d'autres éminents spécialistes lorsqu'il "sèche".

>Il y a une abondante documentation autour.
>L'opéra en lui-même est écrit pour une bonne moitié, avec un double
>système de sous-titrage comprenant la traduction en français et une
>transcription phonétique du grec pour les chanteurs.
>
>
>

>Henri:En API ou en caractères bricolés ?
>
Suzanne: Pour commencer, de ma blanche main, calligraphié au rotring sur
calques d'après la doc et les avis que j'ai reçus.
Mais le jour venu, je te demanderai conseil, surtout si l'édition est en
vue.

>Henri - quiatraduitquelquespassagesd'Oedipe...
>
Suzanne -raviedecettechouetteinfo, rendezvousdèslareprisedestravaux
http://suzanne.giraud.resmusica.com

>
>
>

suzanne giraud

unread,
Nov 22, 2002, 10:35:03 AM11/22/02
to

jean toulet :

>Ce serait-y pas ce qu'on appelle un catalyseur?
>
>

Suzanne: je préfère dire "un révélateur".
"Catalyseur" est trop entier, trop fort.
"Révélateur" te permet de continuer à rêver, à te concentrer sur autre
chose.
Et puis, poum, tout à coup, voire apèrs coup, tu regardes et tu te dis:
"tiens, ce poème-là m'a fait écrire ça? comme c'est amusant, je n'aurais
pas cru qu'il ferait sortir une chose pareille."

Suzanne
http://suzanne.giraud.resmusica.com

>
>

suzanne giraud

unread,
Nov 22, 2002, 10:44:54 AM11/22/02
to

>>Suzanne: Travailler à une oeuvre, en général; ne laisse pas
>>indemne et ce que l'on fait ponctuellement reste, à mon avis, inscrit en
>>nous pour resurgir. Claude BALLIF disait: "On ne naît pas compositeur.
>>On le devient à chaque oeuvre davantage."
>>
>>
>
>Pat':C'est une paraphrase de Saint-Augustin : on ne naît pas chrétien ou le
>devient, ou quelque chose comme ça.
>
Suzanne: J'ai en effet connu Ballif comme quelqu'un de très croyant.
Alors ce que tu dis là cadre parfaitement avec le personnage.

>Pat': Question subsidiaire si tu permets. Pétrarque, Poe, Leiris, Bonnefoy,
>c'est bien, mais c'est somme toute très sérieux. N'envisages-tu pas un
>jour de faire un sort à des textes plus "joueurs" que cela, qui ont
>leur nuit aussi, mais dans l'ensemble sont des oeuvres du jour :
>Apollinaire, Prévert, Desnos...
>
>
Suzanne: J'ai besoin de me sentir en affinité, que les textes que je
rencontre provoquent une résonance.
Prévert me paraît exclus, en ce qui me concerne. Mais je comprends tout
à fait que d'autres s'en emparent.
Dans le genre "joueur" dont tu parles, j'irais plutôt du côté de
Queneau, par exemple.

>
>Suzanne:Une tournure fait "sortir" d'autres tournures, la parole déclenche des

>manières musicales et c'est ça qui fait avancer et qui est fantastique.
>
>
>

>Pat': Opération de transmutation. L'alchimie se pratique toujours.
>
Suzanne: Chimie tout court. J'y tiens. C'est plus simple et plus humain.
Il y a un texte, il y a de la musique qui dort en toi, et tout à coup,
ça fait "pchchchchchch".

>
>Pat':Sais-tu si les poésies non-sens anglaises ont été mis en musique et ce
>que ça a donné... à la musique.
>
Suzanne: Et pan! Là, tu frappes en plein dans une de mes lacunes.
Koicéti donc que la poésie non-sens anglaise?

Amitiés,
Suzanne -moinsignareenpoésieallemandeetitaliennequ'anglaise
http://suzanne.giraud.resmusica.com

suzanne giraud

unread,
Nov 22, 2002, 11:01:01 AM11/22/02
to

liberiotux wrote:

Suzanne: OEdipus rex de Stravinski m'enchante par sa conception et par
sa musique. Mais il y a un mais. C'est le texte en latin du cardinal
Daniélou.
Enesco: chance des chances, j'en ai une partition chez moi, laissée par
l'un de ses compatriotes musiciens des plus fanatiques. Grande oeuvre,
vraiment. La place du piano y est très intéressante, je me demande s'il
n'est pas, en quelque sorte, l'ombre portée du choeur antique.
Les autres, je ne connais pas assez, désolée.
Purcell, je ne l'ai entendu qu'une fois.
Il vaut mieux ne pas se noyer dans ce qu'ont fait les autres sur un
même thème lorsque l'on cherche sa propre voie, du moins est-ce mon
avis. Approfondir leur connaissance après, en revanche, bien volontiers.

L'importance du texte? Elle est primordiale, bien sûr! Ainsi que ce que
l'on peut savoir et imaginer de son environnement. Le livret, ainsi que
je le disais précédemment, est un découpage+réassemblage de fragments
d'OEdipe roi, d'OEdipe à Colone et d'Antigone dans la langue et le texte
de Sophocle. Le réassemblage est fait selon la perception que j'ai de la
forme grande théâtrale et opératique que cela doit prendre, déduite à la
fois du thème et des contraintes du projet.

A partir de ce livret, j'entre dans le détail en me renseignant le plus
soigneusement possible sur les particularités de la philosophie, du
dialecte, de la prosodie, de la prononciation. Mais, ce faisant, je
poursuis aussi mon propre cheminement, ma relecture 21è siècle de tout
ce matériau.

Du livret, de Sophocle et des techniques et tournures dont je dispose
émanent des "résultats", je ne peux pas appeler cela autrement qui font
de Sophocle une couleur qui irradie un opéra d'aujourd'hui.

Amicalement,
Suzanne
http://suzanne.giraud.resmusica.com

>
>

joaquim hock

unread,
Nov 22, 2002, 11:19:09 AM11/22/02
to

> Suzanne: J'ai besoin de me sentir en affinité, que les textes que je
> rencontre provoquent une résonance.
> Prévert me paraît exclus, en ce qui me concerne. Mais je comprends tout
> à fait que d'autres s'en emparent.
> Dans le genre "joueur" dont tu parles, j'irais plutôt du côté de
> Queneau, par exemple.

En tant que quenien fanatique, ça fait plaisir à entendre. Tu connais
son roman "Gueule de pierre"? c'est une de ses oeuvres les plus
curieuses. La structure dramatique est très étonnante.

joaquim


--
Article posté via l'accès Usenet http://www.mes-news.com
Accès par Nnrp ou Web

Claude Michel

unread,
Nov 22, 2002, 11:51:45 AM11/22/02
to
Dans un premier temps, je peux te préter l'Oedipe de Thiriet.
Celui de Carl Orff est normalement disponibles dans le commerce.( 3 CD
Philips Direction R.Kubelick ! C.Stolze, K.C Khon, ...)

Celui de Ropartz est sur bande analogique ,cela sera plus long pour
réaliser un support de prêt...

A bientôt

Claude

"liberiotux" <liber...@windows-sucks.com> a écrit dans le message de news:
3dde1ee9$0$20685$626a...@news.free.fr...

suzanne giraud

unread,
Nov 22, 2002, 1:27:43 PM11/22/02
to

>>Suzanne: J'ai besoin de me sentir en affinité, que les textes que je
>>rencontre provoquent une résonance.
>>Prévert me paraît exclus, en ce qui me concerne. Mais je comprends tout
>>à fait que d'autres s'en emparent.
>>Dans le genre "joueur" dont tu parles, j'irais plutôt du côté de
>>Queneau, par exemple.
>>
>>
>
>
>
> Joaquim: En tant que quenien fanatique, ça fait plaisir à entendre. Tu connais
> son roman "Gueule de pierre"? c'est une de ses oeuvres les plus
>curieuses. La structure dramatique est très étonnante.
>
Suzanne: Patatras! Non, je ne connais pas. J'aime beaucoup "Pierrot, mon
ami". Et j'avais envisagé de faire quelque chose sur "Zazie dans le
métro". Cela fait partie du grec, mais plutôt du côté des calendes.

Amicalement
Suzanne -qui aime bien Perec, aussi.
http://suzanne.giraud.resmusica.com

>
>
>
>

joaquim hock

unread,
Nov 22, 2002, 1:49:31 PM11/22/02
to
suzanne giraud declarait :


> >>
> >>
> >
> >
> >
> > Joaquim: En tant que quenien fanatique, ça fait plaisir à entendre.
Tu connais
> > son roman "Gueule de pierre"? c'est une de ses oeuvres les plus
> >curieuses. La structure dramatique est très étonnante.
> >
> Suzanne: Patatras! Non, je ne connais pas. J'aime beaucoup "Pierrot, mon
> ami". Et j'avais envisagé de faire quelque chose sur "Zazie dans le
> métro". Cela fait partie du grec, mais plutôt du côté des calendes.


"Gueule de pierre" est une oeuvre incontournable. C'est son deuxième
roman (juste après Le Chiendent). C'est probablement son oeuvre la plus
proche de l'esprit surréaliste, et peut-être aussi la plus drôle. C'est en
fait la seule oeuvre comique d'inspiration freudienne. Il s'intéressait
alors beaucoup à la psychanalyse, et malgré le côté absolument délirant et
cocasse, c'est un de ses textes les plus autobiographiques. La dernière
partie, entièrement en vers, est un des sommets de l'oeuvre de Queneau.
Autre grand moment, la célébration de la Saint Glinglin et la préparation
de la Brouchtoucaille, où tous les habitants de "La ville natale" détruisent
des amoncelements gigantesques d'objets en porcelaine à coup de fusils
mitrailleurs(!)

>
> Suzanne -qui aime bien Perec, aussi.

à propos de Perec, pourquoi ne pas organiser une journée lipogramatique
durant laquelle aucun des messages ne comporterait la lettre "E"...

Joaquim - sans "E"

joaquim hock

unread,
Nov 22, 2002, 2:02:57 PM11/22/02
to

joaquim hock

unread,
Nov 22, 2002, 2:11:40 PM11/22/02
to
Patachon declarait :


> joaqu...@brutele.be (joaquim), avait écrit...

> > Il y a évidemment les Nonsense Madrigals de Ligeti dédiés aux
> > King's singers.

> Merci. Maintenant reste à trouver l'enregistrement... Je pensais avoir
> toutes les oeuvres chorales avec le récital de Reibel, mais non...


La version de Reibel est très lacunaire. Les Nonsense Madrigals se
trouvent dans l'édition SONY volume 4 SK 62311 Le reste de l'oeuvre à
cappella est dans le volume 2 par les London Simfonietta Voices.
"Nonsense Madrigals" est une pièce de 13 minutes pour six voix d'hommes
pleine d'inventions, d'humour, de complxités, de bizarreries, et de
citations (La Marseillaise notamment). L'une des pièces est composée
uniquement sur l'alphabet anglais é, bie, cie, die, etc... à la première
écoute, si l'on ne sait pas de quoi il s'agit, on a du mal à indentifier le
texte...

Joaquim

> Pat'

> --
> « Comme tout ce qui vit, le livre est indéfinissable. » R. Escarpit.

françoisH

unread,
Nov 22, 2002, 2:34:33 PM11/22/02
to
Claude Michel a écrit:

> Alors je te conseille d'autres forums beaucoup plus professionnels :
> YAHOO : "musique classique-fr"
> rec.music.classical (en anglais ) etc... tous les forums en anglais...
>

Ah oui, rec.music.classical! Il faut juste filtrer les trois quatre (cinq
six, voire sept, violette violette) pochetrons qui lassent tout le monde
avec leurs petites animosités personnelles, voire un bon nombre de mecs qui
se laissent aller à leur répondre en citant sur huit Ko l'ensemble de la
discussion que c'es§t même plus la peine de filtrer les "vrais". Ca rappelle
franchement un certain lobby marseillo-suisso-corse mais en cinq fois pire
et en même pas drôle!

Tchirzes,

François


Alain CF

unread,
Nov 22, 2002, 2:42:49 PM11/22/02
to
Benoit Duhoux :

> Prudence, prudence... En ne lisant qu'une fois le seul passage
> concernant l'opéra d'Enesco, j'ai relevé 2 erreurs. Si le reste du
> texte est aussi aproximatif...

quelles erreurs as-tu vues dans cet article ?

at au fait que penses-tu de la présentation qui est faite d'Enesco (Georg
Enescu comme ils disent), notamment de ce passage "musicien inscrit dans les
tendances de son époque, mais pas un révolutionnaire comme Stravinsky ou
comme d'autres compositeurs de l'Est de l'Europe (Bartok, Kodaly,
Janacek)...". Bizarre non ?


Henri Tournier

unread,
Nov 22, 2002, 4:41:44 PM11/22/02
to
"joaquim hock" <joaqu...@brutele.be> a écrit dans le message news:
mW.H5z...@mes-news.com...

> > à propos de Perec, pourquoi ne pas organiser une journée
lipogramatique
> > durant laquelle aucun des messages ne comporterait la lettre "E"...

Bon courag' !

Amicalmant,

Hanri - j'aibon?

François Polloli

unread,
Nov 22, 2002, 4:46:28 PM11/22/02
to
Bonjour,

suzanne giraud a écrit :

> Koicéti donc que la poésie non-sens anglaise?

Ah... le nonsense... tout un programme... mais dans un message de news, hein...
surtout que je n'ai ni le temps, ni l'énergie de pondre deux cents lignes sur ce
sujet qui pourtant me tient à coeur...

Or donc... c'est le règne de la reine Victoria (... non, je vais pas vous mettre
les dates... débrouillez-vous avec le Robert II)... l'époque outèske la
Grande-Bretagne est, que dis-je, excelle, apoge - en quelque sorte - dans sa
puissance mondiale... Bref, à c't'épok, les GB, c'est les Bêtes des Best...

... C'est aussi le moment où un sombre prof de math de mes deux de province, un
certain Charles Lutwidge Dodgson, qui a choisi de porter le nom d'une célèbre
marque de Jeans (juste pour faire le malin), qui est curé, bègue et gaucher (il
les accumulaient, les tares, putain!...) a choisi d'écrire quelques conneries
sur/pour/avec une certaine Alice Lidell...

(je résume, hein)...

Non content de ce forfait, Lewis Carroll s'intéresse à la photographie (que Nadar
a tout récemment mise au point - c'est le cas de le dire), et exécute quelques
clichés de ses "amies enfants"...

[sur Lewis Carroll pédophile ou voyeur, je ne dirai qu'une chose : « c'est
facile... tellement trop facile que ça ne vaut même pas une réponse... »]

***

Pour du matériau poétique "de base", il existe une anthologie chez Faber (il y a
déjà au moins deux coiffeurs) :
GRIGSON Geoffrey (éd.): "The Faber Book of Nonsense Verse", Londres, 1979, 352 p.

On y trouve des poèmes de Carroll, bien sûr... aussi de Lear, mais pas de W.B.
Rands, que Ligeti a utilisés dans ses madrigaux (et sur lesquels j'ai pondu
plusieurs dizaines de pages d'analyses et de commentaires...). Pour en savoir plus
sur les poèmes de W.B.Rands, j'ai dû aller à la British Library où j'ai eu accès
aux originaux du siècle dernier... (très vite et très facilement : ces anglais...
m'étonneront toujours!... un p'tit coup d'EuroStar et hop!...)

Il existe d'autres anthologies (celle que Ligeti a utilisée, par exemple... mais
je n'ai pas réussi à savoir laquelle)...

Il y a un excellent bouquin en français sur la littérature du nonsense (envisagée
sous ses angles techniques) :
LECERCLE Jean-Jacques : "Le dictionnaire et le cri", Presses Universitaires de
Nancy, 1995, 322 p.

Enfin, pour qui s'intéresse au nonsense sous l'angle philosophique :
DELEUZE Gilles: "Logique du sens", Les Éditions de Minuit, Paris, 1969, 394 p.

... si tu as d'autres questions...

--

François - bibliogr@phe @bsurde

joaquim hock

unread,
Nov 22, 2002, 4:55:37 PM11/22/02
to
Henri Tournier declarait :

> Bon courag' !

> Amicalmant,

> Hanri - j'aibon?

Pas tout à fait, il faut aucun mot pas fini.

joaquim - moi oui

joaquim hock

unread,
Nov 22, 2002, 4:55:55 PM11/22/02
to
Henri Tournier declarait :

> Bon courag' !

> Amicalmant,

> Hanri - j'aibon?

Pas tout à fait, il faut aucun mot pas fini.

joaquim - moi oui


François Polloli

unread,
Nov 22, 2002, 5:17:27 PM11/22/02
to
Bonjour,

joaquim hock a écrit :

>
>
> à propos de Perec, pourquoi ne pas organiser une journée lipogramatique
> durant laquelle aucun des messages ne comporterait la lettre "E"...
>
> Joaquim - sans "E"

Joaquim...

Le lipogramme en "e" est un exercice très difficile en français... en belge, je
noeud.sé.pa...

Mais bon, plus de 50 messages par jours (dont combient de % valables?), avec...

- des brêles,
- des glandus,
- des gros neuneux,
- des qui mérietaient des "mékilékon™" (j'ai vu passer quelques messages qu'ont
eu de la chance que je sois occupé ces temps-ci : profitez-en!...),
- des débiles,
- et des Jean PasseToulet et des meilleurs...

Mais bon, pour le lipo [potamus], on peut toujours driming, hin...

--

François - sans oeufs non plus

[scuz'moua, j'an...]

Benoit Duhoux

unread,
Nov 22, 2002, 5:23:05 PM11/22/02
to
Alain CF a écrit :

> quelles erreurs as-tu vues dans cet article ?

D'abord toutes les ciations du livret sont fausses, ce qui est
impardonnable quand on s'autorise à mettre des guillements autour !
En particulier celle concernant la question de la Sphinge, qui n'est
pas "Qui est plus FORT que le Destin ?", mais "Nomme quelqu'un ou
nomme quelque chose, qui soit plus GRAND que le Destin !", ce à quoi
Oedipe répond effectivement : "L'homme, l'homme est plus FORT que le
Destin !". Il y a une petite nuance à ne pas laisser passer.
(D'ailleurs tu as écrit tout ceci en gros caractères colorés sur ton
site, l'erreur aurait dû aussi te sauter aux yeux...)

Et puis la très brève analyse musicale laisse croire que la musique
d'Enesco s'apparente à celle de Wagner, sous le seul prétexte qu'il
utilise des leitmotivs. "Cette partition est aussi éloignée des
succédanés wagnériens que des pastiches debussystes ou puccinesques.
Elle est d'une absolue originalité" (Honegger).

Enfin la reprise de Bruxelles a eu lieu en 1956 (avec Rita Gorr dans
le rôle de Jocaste...)

> at au fait que penses-tu de la présentation qui est faite d'Enesco
> (Georg Enescu comme ils disent), notamment de ce passage "musicien
> inscrit dans les tendances de son époque, mais pas un
> révolutionnaire comme Stravinsky ou comme d'autres compositeurs de
> l'Est de l'Europe (Bartok, Kodaly, Janacek)...". Bizarre non ?

Bizarre oui. D'abord, comme révolutionnaire, j'aurais plutôt cité
l'école de Vienne... et je n'aurais certainement pas opposé Enesco à
Bartok. Mais ce qui me dérange le plus c'est l'expression "inscrit
dans les tendances de son époque", qui ne veut pas dire grand-chose
pour un musicien roumain ayant étudié à Vienne, à Paris, passant une
grande partie de son temps en tournées de concert, mais intimement
attaché à sa terre. Il aurait fallu plutôt écrire "musicien tiraillé
par les multiples courants de son époque", et qui en a réalisé la
synthèse d'une façon entièrement personnelle.

--
Benoît

Henri Tournier

unread,
Nov 22, 2002, 5:28:06 PM11/22/02
to
"suzanne giraud" <suzanne...@free.fr> a écrit dans le message news:
3DDE4A4E...@free.fr...

> Suzanne: Ben non, il n'affiche pas, snif!

J'ai bien essayé en unicode, comme sur le forum de grec, mais le message a
refusé de partir...

> io geneai brotôn
> hos humas isa kai to me
> den dzôsas enarithmo
> tis gar tis aner pléon
> tas eudaimonias pherei
> e tosouton hoson dokein
> etc
>
> Il me plaît tellement, ce stasimon, que je l'ai mis au début

O.R. v. 1186-1191
Une petite traduction ? en vers de 7 syllabes ?
Adjugé !

Strophe 1

Allons ! Race des mortels,
Vous qui n'êtes à mes yeux
Rien d'autre que du néant,

Est-il, est-il un seul homme
Qui connut d'autre bonheur
Que de se trouver heureux,
Fugitive illusion ?

Lorsque je vois ton exemple
Et ton malheur, pauvre Oedipe,
Je ne saurais plus songer
Qu'un mortel puisse être heureux.


Antistrophe 1

Il avait visé si haut,
Qu'il avait enfin atteint
Bonheur et félicité ;

Et même il avait détruit
La Sphynge et ses doigts griffus,
Puis protégé notre ville,
Sûr rempart conte la Mort.

C'est alors qu'on te fit roi,
Oedipe, et qu'on t'accorda,
De gouverner notre Thèbes
Avec les plus grands honneurs.

Le rythme des vers grecs change à partir de là (strophe 2) : il faudrait
passer à des décasyllabes alternés avec des octosyllabes.
Une autre fois, peut-être ?

Bises,

Henri - strophe,antistropheetcatastrophe


Henri Tournier

unread,
Nov 22, 2002, 5:31:26 PM11/22/02
to
"Benoit Duhoux" <b.du...@free.fr> a écrit dans le message news:
3DDDEFA7...@free.fr...

> Prudence, prudence... En ne lisant qu'une fois le seul passage
> concernant l'opéra d'Enesco, j'ai relevé 2 erreurs. Si le reste du
> texte est aussi aproximatif...

C'est bien de relever les erreurs, c'est mieux de les signaler explicitement
et de les corriger.
Donc, nous attendons impatiemment tes rectificatifs.

Amicalement,

Henri - impatient.

joaquim hock

unread,
Nov 22, 2002, 6:05:51 PM11/22/02
to
=?iso-8859-1?Q?Fran=E7ois?= Polloli declarait :

François polloli s'est ainsi exprimé:


> Le lipogramme en "e" est un exercice très difficile en français... en
belge, je
> noeud.sé.pa...

Je propose déjà le remplacement de certaines expressions françaises
comportant un trop grand nombre de "E" par leur équivalent belge, par
exemple pour les ceusses qui racontent de conneries sur mon pote Lewis
Carroll on ne dira plus "Va te faire foutre" mais "Va kô sti fairarindjî".
Bon, c'est vrai, je ne suis pas très sûr de l'orthographe,mais le wallon
est surtout une langue orale...

> Mais bon, plus de 50 messages par jours (dont combient de % valables?),
avec...

> - des brêles,
> - des glandus,
> - des gros neuneux,
> - des qui mérietaient des "mékilékon™" (j'ai vu passer quelques messages
qu'ont
> eu de la chance que je sois occupé ces temps-ci : profitez-en!...),
> - des débiles,
> - et des Jean PasseToulet et des meilleurs...


On pourrait prévoir un programme qui éliminerait les messages qui
comportent la lettre "E"... je ne suis pas très calé en informatique, mais
ça ne doit pas être tout à fait impossible...

Joaquim - comme françois et comme les pâtes, sans oeufs

> --

jean toulet

unread,
Nov 22, 2002, 6:41:24 PM11/22/02
to

"joaquim hock" <joaqu...@brutele.be> a écrit dans le message news:
mW.H5z...@mes-news.com...

>
>
> > à propos de Perec, pourquoi ne pas organiser une journée
lipogramatique
> > durant laquelle aucun des messages ne comporterait la lettre "E"...
>

Faisons une omelette...

Jazzmicalement,

Jean Toulet -.. EnLesCassantTous...

Henri Tournier

unread,
Nov 22, 2002, 6:54:39 PM11/22/02
to
"Henri Tournier" <henrit...@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
3ddeaef1$0$2133$626a...@news.free.fr...

> Le rythme des vers grecs change à partir de là (strophe 2) : il faudrait
> passer à des décasyllabes alternés avec des octosyllabes.
> Une autre fois, peut-être ?

Bon, allez, la suite !

Strophe 2 (10-10-8 10-10-10 8-8-8)

Devant tels maux, oserait-on se plaindre ?
De tels revirements ont-ils jamais
Plongé quiconque en pire peine ?

O noble Oedipe ! Il t'a fallu venir
A la fois père et fils au même port
Pour partager le lit nuptial ;

Comment le sein que féconda
Jadis ton père a-t-il souffert
Si longtemps de te supporter ?


Antistrophe 2 (même schéma)

Contre ton gré, le Temps lève le voile,
Il voit, condamne un hymen sans hymen,
Où l'engendreur fut engendré.

Fils de Laios ! Jamais, au grands jamais
Je n'aurais voulu, moi, te rencontrer.
Je me lamente et sortent de ma bouche

Des cris perçants. A dire vrai,
Jadis tu m'as rendu la vie,
Maintenant tu fermes mes yeux.

Pas évident à traduire, ce grec-là... J'en ai chié comme un Russe (si j'ose
dire...)

J'ai jeté un oeil sur la traduction Mazon...
Elle est bien décevante...
Normal : la meilleure prose sera toujours parfaitement inapte à rendre les
vers.

Bises,

Henri - dontsefermentaussilesyeux

Emmanuel Florac

unread,
Nov 22, 2002, 7:06:35 PM11/22/02
to
Dans l'article <3DDEACF6...@hotmail.com>, f_po...@hotmail.com
disait...

>
> Le lipogramme en "e" est un exercice très difficile en français... en belge, je
> noeud.sé.pa...
>

Pas toujours si dur. Vois, moi j'y parvins. Pourtant,quand j'ai vu ton
post, j'ai -what a shock- compris : tu as fuit ma boitakon!

--
Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando?

Henri Tournier

unread,
Nov 22, 2002, 7:23:40 PM11/22/02
to
"Benoit Duhoux" <b.du...@free.fr> a écrit dans le message news:
3DDEAE49...@free.fr...

> D'abord toutes les ciations du livret sont fausses, ce qui est
> impardonnable quand on s'autorise à mettre des guillements autour !
> En particulier celle concernant la question de la Sphinge, qui n'est
> pas "Qui est plus FORT que le Destin ?", mais "Nomme quelqu'un ou
> nomme quelque chose, qui soit plus GRAND que le Destin !", ce à quoi
> Oedipe répond effectivement : "L'homme, l'homme est plus FORT que le
> Destin !". Il y a une petite nuance à ne pas laisser passer.

C'est effectivement une petite nuance, et même une TOUTE PETITE nuance.
Tellement petite que c'est à peine si je la vois....

Et puis, si je ne m'abuse, il s'agissait là de résumer le texte, en vers, de
Edmond Fleg, qui dit exactement :

Et Maintenant, réponds Oedipe, si tu l'oses,
Dans l'immense univers, petit par le destin,
Réponds, nomme quelqu'un ou nomme quelque chose,
Qui soit plus grand que le Destin

En tout cas, ce n'est guère plus grave que Colone écrit avec double haine...

> (D'ailleurs tu as écrit tout ceci en gros caractères colorés sur ton
> site, l'erreur aurait dû aussi te sauter aux yeux...)

Ce n'est pas à mes yeux une erreur, mais un raccourci d'expression.
Appremment, il y en a qui aiment pinailler... pour ne pas dire autre chose.

J'en profite en tout cas pour remercier encore Alain de son remarquable site
sur Enescu...
Si tous les autres sites qu'on trouve sur le Web étaient aussi inexacts que
le sien, ce serait merveilleux...

> Et puis la très brève analyse musicale laisse croire que la musique
> d'Enesco s'apparente à celle de Wagner, sous le seul prétexte qu'il
> utilise des leitmotivs. "Cette partition est aussi éloignée des
> succédanés wagnériens que des pastiches debussystes ou puccinesques.
> Elle est d'une absolue originalité" (Honegger).

C'est TOI qui as cru que...
En lisant Alain, je n'ai pas le moins du monde interprété ainsi.
Dire que "Pour la musique, Enescu fait appel à la technique wagnérienne du
"Leitmotiv", c'est-à-dire que, comme dans les opéras de Wagner, chaque
personnage ou chaque situation est associé avec une certaine mélodie, qu'on
appelle un thème", ce n'est pas dire que cette musique s'apparente à celle
de Wagner, mais qu'elle utilise des procédés identiques à ceux qu'utilisait
Wagner.
Nuance (ça tompbe bien, puisque tu aimes les nuances).

> Enfin la reprise de Bruxelles a eu lieu en 1956 (avec Rita Gorr dans
> le rôle de Jocaste...)

Au lieu de 55 ?
C'est effectivement une erreur gravissime et impardonnable...

> Bizarre oui. D'abord, comme révolutionnaire, j'aurais plutôt cité
> l'école de Vienne... et je n'aurais certainement pas opposé Enesco à
> Bartok. Mais ce qui me dérange le plus c'est l'expression "inscrit
> dans les tendances de son époque", qui ne veut pas dire grand-chose
> pour un musicien roumain ayant étudié à Vienne, à Paris, passant une
> grande partie de son temps en tournées de concert, mais intimement
> attaché à sa terre.

Ben si, justement, ça veut dire plein de choses, pour qui a un minimum
d'imagination.

> Il aurait fallu plutôt écrire "musicien tiraillé
> par les multiples courants de son époque", et qui en a réalisé la
> synthèse d'une façon entièrement personnelle.

C'est en tout cas un point de vue tout personnel, ça.
Quant à l'expression "musicien tiraillé", je trouve ça pour le moins
péjoratif, et donc pas très adapté à Enescu, puisqu'il a toujours su tirer
merveilleusement parti des tendances diversifiées de son époque dont il a
précisément fait la synthèse.

Il ne te reste plus qu'à nous pondre un beau site perso sur Enescu, puisque
ça a l'air d'être dans tes cordes.
Mais peut-être est-ce déjà fait ? Auquel cas, merci de nous en donner
l'adresse au plus vite.

Amicalement,

Henri - vraimentimpatientpourlecoup

Benoit Duhoux

unread,
Nov 23, 2002, 4:01:25 AM11/23/02
to
Henri Tournier a écrit :

> C'est effectivement une petite nuance, et même une TOUTE PETITE
> nuance.
> Tellement petite que c'est à peine si je la vois....

Mais si, tu la vois.

> Et puis, si je ne m'abuse, il s'agissait là de résumer le texte,

Non, quand on met des guillemets, on ne résume pas, on cite
*exactement*. Quand on se permet de faire une analyse d'un opéra, j'ose
espérer qu'on l'a écouté au moins une fois, qu'on a lu au moins une
fois le livret, et donc qu'on est armé pour faire des citations
exactes.

> Ce n'est pas à mes yeux une erreur, mais un raccourci d'expression.
> Appremment, il y en a qui aiment pinailler... pour ne pas dire
> autre chose.

Mais non, je n'aime pas pinailler, j'ai juste voulu porter une petite
attention sur les légères approximations du texte.

> J'en profite en tout cas pour remercier encore Alain de son
> remarquable site sur Enescu...

J'en fais autant.

> Si tous les autres sites qu'on trouve sur le Web étaient aussi
> inexacts que le sien, ce serait merveilleux...

Ce n'est pas le site d'Alain, précis et exact, qui est mis en cause ici.

> C'est TOI qui as cru que...
> En lisant Alain, je n'ai pas le moins du monde interprété ainsi.

Encore une fois, que vient faire Alain ici ? Ce ne pas lui l'auteur
du texte !

> Dire que "Pour la musique, Enescu fait appel à la technique
> wagnérienne du "Leitmotiv", c'est-à-dire que, comme dans les opéras
> de Wagner, chaque personnage ou chaque situation est associé avec
> une certaine mélodie, qu'on appelle un thème", ce n'est pas dire
> que cette musique s'apparente à celle de Wagner, mais qu'elle
> utilise des procédés identiques à ceux qu'utilisait
> Wagner.

Merci pour ta remarquable explication de texte, je n'avais pas compris.
Mais visiblement tu n'as pas compris non plus ce que j'ai voulu dire.


Dire que "Pour la musique, Enescu fait appel à la technique

wagnérienne du "Leitmotiv", et ne dire *que ça* sur cette musique,
c'est nier tout ce que l'oeuvre d'Enesco a d'original et de personnel,
et c'est laisser croire (j'insiste) qu'Oedipe descend en droite ligne
des opéras wagnériens.

> Au lieu de 55 ?
> C'est effectivement une erreur gravissime et impardonnable...

Une toute petite erreur, tellement petite que c'est à peine si je la
vois.

> > Il aurait fallu plutôt écrire "musicien tiraillé


> > par les multiples courants de son époque", et qui en a réalisé la
> > synthèse d'une façon entièrement personnelle.
>
> C'est en tout cas un point de vue tout personnel, ça.
> Quant à l'expression "musicien tiraillé", je trouve ça pour le moins
> péjoratif

Elle n'est peut-être pas très heureuse. Je cherchais une expression un
peu plus forte que "inscrit dans les tendances de son époque",
qui donne vraiment une impression de compositeur conformiste et
sans imagination.

> et donc pas très adapté à Enescu, puisqu'il a toujours su tirer
> merveilleusement parti des tendances diversifiées de son époque dont
> il a précisément fait la synthèse.

Nous sommes d'accord.

> Il ne te reste plus qu'à nous pondre un beau site perso sur Enescu,
> puisque ça a l'air d'être dans tes cordes.

Pour quoi faire ? Le site d'Alain est très bon, inutile de recommencer
le même travail.

--
Benoît

Alain CF

unread,
Nov 23, 2002, 4:05:10 AM11/23/02
to
Henri Tournier :
...

> J'en profite en tout cas pour remercier encore Alain de son
> remarquable site sur Enescu...
> Si tous les autres sites qu'on trouve sur le Web étaient aussi
> inexacts que le sien, ce serait merveilleux...

ouh là ! serais-tu en train de me remercier, avec cette formule digne de la
Sphynge ? pincez-moi, vite ! ou bien est-ce ta fameuse ironie... (s'il y a
vraiment des inexactitudes, tu me le dis... de toute façon ça fait lontemps
que je dois retravailler ce site, je pendrai en compte tes remarques).

--
Alain
Dvorak et la musique tchèque : http://www.musicabohemica.org
A la découverte d'Enescu : http://perso.wanadoo.fr/alain.cf/enescu


Alain CF

unread,
Nov 23, 2002, 4:26:14 AM11/23/02
to
Benoit Duhoux :

> D'abord toutes les ciations du livret sont fausses, ce qui est
> impardonnable quand on s'autorise à mettre des guillements autour !
> En particulier celle concernant la question de la Sphinge, qui n'est
> pas "Qui est plus FORT que le Destin ?", mais "Nomme quelqu'un ou
> nomme quelque chose, qui soit plus GRAND que le Destin !", ce à quoi
> Oedipe répond effectivement : "L'homme, l'homme est plus FORT que le
> Destin !". Il y a une petite nuance à ne pas laisser passer.

c'est vrai.

> (D'ailleurs tu as écrit tout ceci en gros caractères colorés sur ton
> site, l'erreur aurait dû aussi te sauter aux yeux...)

maintenant que tu me le dis !

> Et puis la très brève analyse musicale laisse croire que la musique
> d'Enesco s'apparente à celle de Wagner, sous le seul prétexte qu'il
> utilise des leitmotivs.

là, j'ai tiqué aussi. S'il y a des leitmotivs dans cet opéra (ce qui reste à
confirmer), ils n'ont rien à voir avec ceux de Wagner.

> Enfin la reprise de Bruxelles a eu lieu en 1956 (avec Rita Gorr dans
> le rôle de Jocaste...)
>
>> at au fait que penses-tu de la présentation qui est faite d'Enesco
>> (Georg Enescu comme ils disent), notamment de ce passage "musicien
>> inscrit dans les tendances de son époque, mais pas un
>> révolutionnaire comme Stravinsky ou comme d'autres compositeurs de
>> l'Est de l'Europe (Bartok, Kodaly, Janacek)...". Bizarre non ?
>
> Bizarre oui. D'abord, comme révolutionnaire, j'aurais plutôt cité
> l'école de Vienne... et je n'aurais certainement pas opposé Enesco à
> Bartok. Mais ce qui me dérange le plus c'est l'expression "inscrit
> dans les tendances de son époque", qui ne veut pas dire grand-chose
> pour un musicien roumain ayant étudié à Vienne, à Paris, passant une
> grande partie de son temps en tournées de concert, mais intimement
> attaché à sa terre.

je dirais que ça ne veut pas dire grand chose tout court. Bartok n'était-il
pas inscrit dans les tendances de son époque ? bien sûr que si. Le hic avec
la phrase de cet article, c'est cette séparation entre les "anciens" et les
"modernes", et je pense que les oeuvres d'Enescu sont parmi les plus
originales, les plus novatrices de son époque. Bien entendu il faut dépasser
l'époque du Poème Roumain et des Raspodies.

Alain


jean toulet

unread,
Nov 23, 2002, 5:40:01 AM11/23/02
to

"Alain CF" <alai...@wanadoo.fr> a écrit dans le message news:
3ddf44e8$0$20705$626a...@news.free.fr...

>
> ouh là ! serais-tu en train de me remercier, avec cette formule digne de
la
> Sphynge ? pincez-moi, vite ! ou bien est-ce ta fameuse ironie...

De la flagornerie de théätre, en somme?...

Jazzmicalement,

Jean Toulet - S'Interroge(Non,Henri,PasLeRabattan!)

Henri Tournier

unread,
Nov 23, 2002, 5:51:51 AM11/23/02
to
"Alain CF" <alai...@wanadoo.fr> a écrit dans le message de news:
3ddf44e8$0$20705$626a...@news.free.fr...

> Henri Tournier :
> ...
> > J'en profite en tout cas pour remercier encore Alain de son
> > remarquable site sur Enescu...
> > Si tous les autres sites qu'on trouve sur le Web étaient aussi
> > inexacts que le sien, ce serait merveilleux...
>
> ouh là ! serais-tu en train de me remercier, avec cette formule digne de
la
> Sphynge ? pincez-moi, vite ! ou bien est-ce ta fameuse ironie... (s'il y a
> vraiment des inexactitudes, tu me le dis... de toute façon ça fait
lontemps
> que je dois retravailler ce site, je pendrai en compte tes remarques).

C'est pourtant clair : je dis que des sites aussi précis et intéressants, on
en redemande et on aimerait bien en trouver davantage sur le Web.
Mon propos n'avait pourtant rien d'une énigme.

Amicalement,

Henri - sphyngé

suzanne giraud

unread,
Nov 23, 2002, 6:16:46 AM11/23/02
to

François Polloli wrote:

>Ah... le nonsense... tout un programme... /.../
> (je résume, hein)...
>
>/.../


>
>Enfin, pour qui s'intéresse au nonsense sous l'angle philosophique :
>DELEUZE Gilles: "Logique du sens", Les Éditions de Minuit, Paris, 1969, 394 p.
>
>... si tu as d'autres questions...
>
>--
>
>François - bibliogr@phe @bsurde
>

Suzanne: Merci beaucoup à Pat', à François P pour la poésie nonsense et
à Joaquim pour "Gueule de pierre".
J'aime beaucoup Lewis Carroll. Je peux réciter des passages entiers
d'Alice par coeur, malheureusement en français. Ah, le thé chez le
lièvre de mars et le chapelier fou! Et la partie de croquet chez la
reine de coeur! Et le lapin blanc, et le chat du Cheshire dont le
sourire reste accroché dans les branches des arbres. Il me semble bien
qu'Alice a été mise en musique plusieurs fois déjà, y compris à une
époque récente.
Entre parenthèses, j'ai appris l'allemand et le russe, puis l'italien,
en plus du latin et du grec. L'anglais, ça va, maintenant, mais c'est
une acquisition récente et encore peu étayée de littérature dans la
langue, dommage! Mais, promis, je vais progresser. J'ignorais que Lewis
Carroll appartînt à un mouvement appelé le nonsense. Encore merci de
cet enseignement. En voilà une belle piste pour musique et texte!

Amicalement
Suzanne
http://suzanne.giraud.resmusica.com

>
>
>

suzanne giraud

unread,
Nov 23, 2002, 6:19:44 AM11/23/02
to

Henri Tournier wrote:

>
>Allons ! Race des mortels,
>Vous qui n'êtes à mes yeux
>Rien d'autre que du néant,
>
>Est-il, est-il un seul homme
>Qui connut d'autre bonheur
>Que de se trouver heureux,
>Fugitive illusion ?
>

>/.../
>
Suzanne How beautyfull! -j'ai bon, là?

>
>Henri: Le rythme des vers grecs change à partir de là (strophe 2) : il faudrait


>passer à des décasyllabes alternés avec des octosyllabes.
>Une autre fois, peut-être ?
>

Suzanne: J'y compte bien.

Bises
Suzanne
http://suzanne.giraud.resmusica.com

>
>

suzanne giraud

unread,
Nov 23, 2002, 6:24:37 AM11/23/02
to

Henri Tournier wrote:

>
>
>Bon, allez, la suite !
>
>Strophe 2 (10-10-8 10-10-10 8-8-8)
>
>Devant tels maux, oserait-on se plaindre ?
>De tels revirements ont-ils jamais
>Plongé quiconque en pire peine ?
>
>O noble Oedipe ! Il t'a fallu venir
>A la fois père et fils au même port
>Pour partager le lit nuptial ;
>
>Comment le sein que féconda
>Jadis ton père a-t-il souffert
>Si longtemps de te supporter ?
>
>

Suzanne: Youpie!

>Henri:J'ai jeté un oeil sur la traduction Mazon...
>Elle est bien décevante...
>
>
Suzanne: Fais gaffe! Tu risques pour ta peine d'être condamné à proposer
ta propre trad pour le tout ;-) ;-)

Bises
Suzanne -qui copie-colle avec enthousiasme
http://suzanne.giraud.resmusica.com

>
>

Henri Tournier

unread,
Nov 23, 2002, 6:36:36 AM11/23/02
to
"suzanne giraud" <suzanne...@free.fr> a écrit dans le message de news:
3DDF657...@free.fr...

> Suzanne: Fais gaffe! Tu risques pour ta peine d'être condamné à proposer
> ta propre trad pour le tout ;-) ;-)

C'est quoi, le tout ? Dans les 3000 vers ?
Auquel cas, ça me prendra quand même un peu de temps...

Sinon, t'as le détail des passages retenus ?

> Suzanne -qui copie-colle avec enthousiasme

Et les droits d'auteur, alors ?

Bises,

Henri - domainepublic

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