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Martin Shkreli, l’homme « le plus détesté des États-Unis », condamné à 7 ans de prison pour fraude

L'ancien entrepreneur dans le domaine pharmaceutique Martin Shkreli fait une mimique.

L'ancien entrepreneur dans le domaine pharmaceutique Martin Shkreli a été condamné à sept ans de prison et à 75 000 $ d'amende.

Photo : Reuters / Carlo Allegri

Radio-Canada

L'ancien entrepreneur dans le domaine pharmaceutique, qui avait fait scandale en multipliant par 50 le prix d'un médicament destiné aux séropositifs, a été condamné à sept ans de prison et à 75 000 $ d'amende pour fraude boursière.

La sentence de sept ans de prison pour fraude sur titres et manipulation d'actions, annoncée par la juge Kiyo Matsumoto de la cour fédérale de Brooklyn à New York, est toutefois moins lourde que la peine de 15 années de prison initialement requise par les procureurs.

En août dernier, Martin Shkreli avait été reconnu coupable d’avoir manipulé les actions du groupe Retrophin qu’il avait mis sur pied, dans le but de renflouer deux fonds d’investissement dont il était le gestionnaire. Cette affaire lui avait notamment valu le surnom de « Pharma Bro ».

L’avocat de Martin Shkreli, Benjamin Brafman, qui réclamait une peine de 18 mois, a plaidé que son client souffrait de dépression et de troubles anxieux. Qu'il s'agissait d'« une personne brisée, que le gouvernement voulait voir sous les verrous », a-t-il poursuivi.

L'amende de 75 000 $ s'ajoute à la confiscation de 7,36 millions de dollars annoncée plus tôt dans la semaine.

M. Shkreli, en pleurs après avoir entendu sa peine, a indiqué à la juge qu'il avait fait plusieurs erreurs, et s'est excusé auprès des investisseurs.

La juge a assuré qu'elle n'avait pas tenu compte de ses actions autres que celles liées à la fraude.

De nombreuses frasques à son actif

L'homme de 34 ans n’en est pas à sa première condamnation ni à sa première frasque.

Martin Shkreli est considéré comme l’homme « le plus détesté des États-Unis » depuis 2015 pour avoir fait passer de 13,50 $ US à 750 $ US le prix d’un médicament pouvant sauver la vie de patients dont les défenses immunitaires sont affaiblies par des maladies comme le cancer ou le sida.

En septembre dernier, il avait été mis sous les verrous pour avoir proposé sur les médias sociaux une prime de 5000 $ US, en échange d’une mèche de cheveux de l’ancienne candidate à l’élection présidentielle américaine, Hillary Clinton.

En 2015, il avait acheté pour 2 millions de dollars américains l’unique exemplaire de l’album Once Upon A Time in Shaolin du groupe Wu-Tang Clan. Il avait menacé de détruire ce disque après sa condamnation pour fraude en août dernier.

Martin Shkreli s’est aussi fait remarquer pour sa personnalité sulfureuse et insolente.

Jacquelyn Kasulis, l’assistante du procureur, a déclaré vendredi que M. Shkreli n’avait « aucun respect que ce soit » pour la loi. Dans son argumentaire, l’avocat de Martin Shkreli a même avoué avoir parfois été partagé entre le sentiment « d’enlacer ou de frapper son client au visage ».

Avec les informations de Agence France-Presse, Reuters et La Presse canadienne

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