La flamboyance de sa musique n'avait d'égales que l'abondance de son énergie et la rigueur de son éthique de travail. Cela a donné quantité de succès – Alexandrie Alexandra, Cette année-là, Comme d'habitude... –, des romances débridées, des spectacles hauts en couleur, mais aussi une fin aussi abrupte qu'étrange. La journaliste culturelle Marie-Christine Blais met ses plus belles paillettes pour parler à Jacques Beauchamp du flair imparable d'un créateur qui savait quand changer de direction.
Claude François naît en Égypte en 1939 et jouit d’une enfance dorée pendant les années où son père travaille au canal de Suez.
Toutefois, la famille retourne précipitamment en France et connaît la pauvreté. Le choix du jeune Claude de se consacrer à la chanson courrouce irrémédiablement son père.
Cap sur Paris
Sur recommandation de Brigitte Bardot et de Sacha Distel, il s’établit à Paris pour tenter sa chance. C’est alors que Janet, sa première femme, le quitte pour Gilbert Bécaud.
Il connaît son premier grand succès en 1962 avec Belle! Belle! Belle!, l’adaptation d’une chanson anglophone de Phil Everly.
« C’est […] cette espèce de veine mélodramatique pour laquelle il a vraiment un don. Il se croit complètement dans son histoire. »
Faste fou
En 1965, il visite Las Vegas et y puise l’inspiration pour bâtir son personnage de scène. Il a alors déjà fait l’Olympia plusieurs fois, il possède au moins deux résidences et il fréquente France Gall, qui a 17 ans.
En 1967, il lance la chanson Comme d’habitude, composée par Jacques Revaux et Gilles Thibault. Succès modeste à l’origine, elle devient légendaire lorsque Paul Anka la réécrit pour Frank Sinatra sous le titre My Way.
Le 11 mars 1978, après avoir déjoué la mort plusieurs fois, il meurt électrocuté dans son bain.
Au cours de cette émission, Marie-Christine Blais raconte également comment Claude François gérait sa propre carrière et faisait travailler son entourage d’arrache-pied.