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Lettre de Philippe de Gaulle à l'écrivain haut-marnaise Aurélie Chenot

Cette lettre de Philippe de Gaulle à l’écrivain haut-marnaise Aurélie Chenot

Lettre de Philippe de Gaulle à l'écrivain haut-marnaise Aurélie Chenot
Quelques mots mais une grande émotion et le signe d’un grand respect.

Auteur du livre « Colombey est une fête », Aurélie Chenot garde un souvenir ému de Philippe de Gaulle, dont le décès est survenu dans la nuit de mardi 12 à mercredi 13 mars. Elle lui avait fait transmettre son ouvrage : l’amiral lui a répondu en personne, manuscritement. A 101 ans.

On le sent à sa voix. Il y a de l’émotion. Celle de voir disparaître un homme empreint d’humanité, de politesse et « de déférence ». Aurélie Chenot est l’auteur du livre « Colombey est une fête », dans lequel elle raconte l’histoire incroyable de la Boisserie avant que la famille de Gaulle n’en devienne propriétaire.

Aurélie Chenot a écrit un livre sur l’histoire de la Boisserie, avant qu’elle ne devienne la propriété de la famille de Gaulle.

Quelques mois après la sortie de l’ouvrage, en mars 2022, lui vient l’idée de le transmettre à Philippe de Gaulle. « Puisque cela parle de l’histoire de sa maison, il me semblait intéressant, et même poli, de lui envoyer le livre », raconte Aurélie Chenot. Aurore Jacquinot, la directrice de la Boisserie qui entretient des liens privilégiés avec l’amiral, joue les intermédiaires.

Philippe de Gaulle : « Je crains de ne plus pouvoir le faire dans les jours qui viennent »

Assez rapidement, Aurélie Chenot reçoit un courrier dans sa boîte aux lettres. « C’est Philippe de Gaulle en personne qui avait pris la peine de m’écrire, manuscritement, à 101 ans. Quand j’ai ouvert le courrier, qui comportait la même en-tête que celui envoyé pour présenter ses condoléances à la famille royale anglaise après la mort d’Elizabeth II, j’ai été très émue ».

A 101 ans, Philippe de Gaulle a répondu en personne à Aurélie Chenot.

« J’accuse réception [de votre livre] sans attendre de l’avoir lu, car, âgé de 101 ans et pensionné des Invalides, je rencontre de plus en plus de difficultés à écrire lisiblement, et je crains de ne plus pouvoir le faire dans les jours qui viennent », écrit Philippe de Gaulle. « Tout ce que vous avez écrit comme journaliste connue en Haute-Marne est un garant de la valeur de votre ouvrage, qui est pour moi du premier intérêt. » Ce mercredi, ces quelques mots ont eu une résonnance encore plus particulière pour Aurélie Chenot. 

D. C.

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