TANIZAKI Jun’ichirō (1886-1965) 谷崎 潤一郎

TANIZAKI Jun’ichirō (1886-1965) 谷崎 潤一郎

TANIZAKI Jun'ichirō (1886-1965) 谷崎 潤一郎
TANIZAKI Jun’ichirō (1886-1965) 谷崎 潤一郎

TANIZAKI Jun’ichirō est né à Tokyo en 1886.

Tout au long de sa carrière, il déconcerta la critique par ses provocations. La presse alla jusqu’à le traiter de pervers sexuels, de personnage diabolique, mais, à sa mort en 1965, il fut considéré comme l’un des plus grands écrivains classiques japonais, et toutes ses frasques furent mises de côté.

Jun’ichirō vécut une jeunesse heureuse dans une famille bourgeoise, il fut un élève modèle ce qui lui permit d’intégrer en 1908 la très renommée Université Impériale (L’Université de Tokyo). En 1910, son père fait faillite et le jeune Jun’ichirō se voit contraint de mettre fin à ses études. Mais à cette époque, il avait déjà publié dans une revue, une nouvelle qui fit scandale « Le Tatouage ». A cette époque où le néo-romantisme et le naturalisme faisait fureur, cette nouvelle fantastique et cruelle ne fit bien évidemment pas l’unanimité. Par contre, certaines sommités de l’époque saluèrent le style de ce jeune écrivain et son audace. Cela encouragea TANIZAKI à continuer d’écrire des nouvelles qui virent le jour sous forme du recueil nommé « Le diable » en 1913.

Pendant les années qui suivirent, il continue à écrire et publier bon nombre de nouvelles et quelques pièces de théâtre. C’est alors que la censure commencera à se manifester, ce qui eut pour unique résultat de rendre le jeune écrivain célèbre et attirant. A cette époque où la plupart des écrivains sont plutôt moralisateurs, TANIZAKI n’hésite pas à étudier tous les comportements humains sans aucun tabou.

C’est à ce moment-là qu’il surprend tout le monde en écrivant une œuvre inattendue  « Le souvenir de ma mère » en 1919. Ensuite, il laisse temporairement tomber le roman et la nouvelle, pour se consacrer au théâtre et au cinéma. Il traduira également à cette époque « L’éventail de Lady Windermere » d’Oscar Wilde.

En 1924, il atteint les sommets dans la provocation en publiant « L’Amour d’un idiot ». La critique se déchaîne et range son œuvre dans la catégorie de la littérature masochiste. TANIZAKI n’en a cure et publie quatre ans plus tard deux romans qui confirmeront le caractère sulfureux de son œuvre. Après avoir échappé de justesse à la mort lors du grand tremblement de terre du Kanto, il quitte Tokyo et découvre la région du Kansai, qu’il considèrera comme l’unique représentante de la vieille civilisation japonaise élégamment portée par les femmes de Kyoto et d’Osaka. Toute l’œuvre qui suivit sera inspirée par cette révélation.

Dans les années 1930, il se met à la transposition en japonais contemporain du Dit du Genji, une des œuvres littéraires japonaises les plus fondamentales qu’il terminera après la Seconde Guerre mondiale et qui sera publié en 1951. Grâce à son travail, un grand nombre de Japonais vont enfin pouvoir découvrir cette œuvre qui fait définitivement partie du patrimoine culturel japonais.

En 1960, TANIZAKI est malade et commence à entrevoir la fin. C’est à cette époque qu’il commence à écrire « Le journal d’un vieux fou ». Il meurt en 1965 à l’âge de 79 ans.


Bibliographie

2018 : Noir sur blanc
2017 : Louange de l’ombre (Ginkgo)
2009: Le pont flottant des songes
2005 : Le meurtre d’O-Tsuya
2003 : Le coupeur de roseaux
1998 : Le pied de Fumiko
1994 : Le chat, son maître et ses deux maîtresses
1993 : Années d’enfance
1991 : L’affaire du ″Yanagiyu″ et autres récits étranges
1988 : Un Amour insensé
1987 : La Vie secrète du seigneur de Musashi; Le Lièvre de Yoskino
1985 : Svastika
1977 : Éloge de l’ombre
1967 : Journal d’un vieux fou
1964 : Quatre sœurs
1963 : La Confession impudique
1960 : Deux amours cruelles
1959 : Le Goût des orties
1925 : Puisque je l’aime