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Nickel Boys -Colson Whitehead traduit de l’anglais américain par Charles Recoursé (258 pages)

C’est en lisant la bibliographie de Colson Whitehead que je me suis aperçue que j’avais déjà lu “Apex”, du même auteur. J’avais absolument adoré ce roman par son originalité et sa plume merveilleuse, bien que cet ouvrage n’ait pas fait l’unanimité dans mon club de lecture. 

A cette époque, Colson Whitehead avait déjà obtenu un prix Pulitzer. A l’instar de Faulkner, il en a obtenu un deuxième grâce à “Nickel boys”. Je ne connais pas les critères d’attribution  de ce prix, mais il a indéniablement sa place dans les livres qui marquent et qui feront leur place dans la littérature. 

Dans les années 60 en Floride, un jeune noir idéaliste, intelligent, travailleur, tranquille se retrouve dans une école qui est censée aider les jeunes en difficulté à se réhabiliter. En réalité, il s’agit d’une maison de correction cruelle où les châtiments corporels sont le quotidien des élèves. Au lieu d’entrer comme prévu à l’université, il attend la fin de son séjour avec sa ténacité habituelle. Comment mettre en œuvre les préceptes de Martin Luther King, son idole, dans cet univers où c’est dur pour les blancs mais pire pour les noirs ? 

Colson Whitehead ne fait pas dans le trash, le glauque, le sensationnel, le misérabilisme. Il parle avant tout d’amour, d’amitié, de résilience et de liberté. Au milieu du vacarme de l’insupportable. C’est ça qui est beau. C’est ça qui est fort. 

Et la fin totalement inattendue vient mettre la touche finale à ce grand livre. 

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