David LEROY et Julienne CARDIN, chapeliers voyageurs

David, Marie LEROY (sosa 134) est né le 12 avril 1752 à Saint-James (Manche). Il est le fils unique de François et de Jeanne MABIRE. Son père décède le 11 mai 1753 à seulement 23 ans. Moins de deux ans plus tard sa mère se remarie avec Louis LEMOINE le 5 février 1755. David deviendra ainsi l’ainé d’une fratrie de 7 enfants.

Il deviendra marchand chapelier et épousera le 8 aout 1780 à Fougères (Ille-et-Vilaine) Julienne, Gilette CARDIN.

Ils s’installent à Saint-James rue Saint Jacques après leur mariage.

Je leur ai trouvé six enfants, mais vu l’écart d’âge entre certains, je ne serais pas étonnée qu’il y en ai eu d’autres que je n’ai pas trouvés. Le couple ayant déménagé deux fois à ma connaissance, j’ai indiqué chaque lieu de naissance d’une couleur différente pour que cela soit plus clair.

Esther, Perrine

Elle est née le 10 novembre 1781 à Saint-James. Je n’ai rien trouvé d’autre à son sujet. Ni mariage, ni décès. Je soupçonne qu’elle soit décédée enfant quand ses parents vivaient à Paris.

David, Ambroise, Louis

Il est né le 18 mars 1785 également à Saint-James. Il se marie tard à 39 ans. Etait-il militaire avant pour se marier si tard ? Ce sera à chercher.

Il se marie donc le 24 juillet 1824 à Dinan, avec Marie-Sophie LEFEUVRE. Ensemble ils auront 6 enfants. Sophie (1825), David (1826-1839), Emile (1828), Ernest (1834-1841), Aline (1835-1835) et Emma (1838-1838). Il deviendra maitre-chapelier comme son père.

Il devient veuf l’année de la naissance de leur dernière fille puisque Sophie décède le 2 décembre 1838 soit 8 jours avant Emma. David vivait rue Mercier à Dinan.

En 1841, seul avec ses deux enfants encore en vie Sophie et Emile, il avait deux locataires. Dix ans plus tard, Emile a quitté la maison mais il vit avec Sophie et son gendre Louis FIRINO.

David décède à Dinan le 10 décembre 1864.

Petite anecdote amusante, il s’est cherché sur sa signature. En fonction des actes, il signe soit David Leroy, soit Leroy ainé. Et cela tout au long de sa vie.

David père et Julienne ont quitté Saint-James pour aller vivre à Paris. Je ne sais à quel moment exactement. C’est à Paris que naissent leurs deux enfants suivants.

Julie, Augustine, Euphraisine

Elle est née le 14 mars 1792 à Saint-Gervais. Je vous ai parlé d’elle et de son mari Julien CHAUVEL, débitant de cidre ici.

Messidor

Il est né le 2 juillet 1794 à Paris.

Avant son mariage il a été soldat pendant 7 ans et 8 mois au 86è régiment de ligne à partir de 1813. Encore en vie en 1857, il sera récipiendaire de la médaille de Sainte-Hélène.

Médaille de Sainte-Hélène (Source Wikipédia)

Il épouse le 16 juillet 1827 à Dinan avec Marie-Françoise MONCOCQ. Comme son père et son frère ainé il devient chapelier. Il aura un seul fils Victor. Marie-Françoise décède le 22 juin 1863.

Suite à son décès père et fils entrent en conflit au sujet de l’héritage. Ce conflit se terminera tout de même par un arrêt de la Cour de cassation le 28 novembre 1866.

Ci-dessous la retranscription de la décision de la Cour de cassation, la partie concernant la décision uniquement et non l’intégralité de l’arrêt. Le demandeur dans cet arrêt étant le père Messidor.

« LA COUR ; – Attendu qu’il est constaté en fait, par l’arrêt attaqué et non contesté par le demandeur en cassation, que, par leur contrat de mariage du 30 juin 1827, les époux Leroy ont formellement exclu de leur communauté tout mobilier qui pourrait leur échoir pendant leur mariage ; – Attendu qu’il était articulé par l’héritier de la dame Leroy prédécédée, que pendant la durée de leur mariage, Leroy avait reçu divers capitaux appartenant à sa femme, sans en avoir fait constater la réception ni l’importance par inventaire ou acte équivalent ; – Que, dans ces circonstances, en autorisant l’héritier de la femme à prouver, tant par titres que par témoins et même par commune renommée, les valeurs mobilières acquises à la femme et reçues par le mari, l’arrêt attaqué n’a fait qu’une juste application de l’art. 1504 c. nap ; – Que vainement le demandeur en cassation excipait  de l’inventaire par lui requis après la mort de sa belle-mère, puisque ainsi que le déclare l’arrêt attaqué, cet inventaire ne relate aucune des réceptions du mobilier faisant l’objet du procès ; – Rejette »       

Les sommes concernées sont assez importantes car cela concerne 23 000 fr en argent comptant et mobilier en plus des 4 000 fr de la dote indiquée dans le contrat de mariage. Ce qui équivaudrait à près de 54 000 € actuels ! (source : https://www.histoire-genealogie.com/De-la-valeur-des-choses-dans-le-temps)

Il est probable que père et fils restèrent fâchés. En tout cas c’est Emile son neveu et fils de David qui déclare son décès le 25 janvier 1878.

Après la naissance de Messidor, le couple David et Julienne déménage encore et s’installent ensuite à Dinan. C’est là que naitront leurs deux derniers enfants.

Romain, Alexandre

Il est né le 27 janvier 1799 à Dinan. Tout comme ses frères il suit la tradition familiale en devenant chapelier, enfin au début.

Le 21 novembre 1835, il est incarcéré à la prison de Saint-Malo car il a été condamné pour escroquerie. Il est transféré à la prison de Dinan le 26 novembre. Je ne sais combien de temps il fut incarcéré ni de quel genre d’escroquerie exactement on parle.

Extrait du registre d’écrou de Saint-Malo datant de 1865 – source AD 35 [en ligne]

Il semble ne s’être jamais marié et ne pas avoir eu d’enfants.Il décède loin des siens à Villers-Cotterêts dans l’Aisne le 8 juillet 1851. Il était devenu chauffeur.

Il est probable que sa famille n’ait rien su de son décès car dans un acte en licitation datant de 1858 il est cité parmi les héritiers.

Extrait du journal d’Avanches du 7 mars 1858 citant Romain, Alexandre LEROY comme héritier

Auguste, César.

Le petit dernier est né le 30 juillet 1800 mais il décède à seulement 19 jours le 18 aout 1800.

David père, décède le 20 mars 1825 rue des Merciers à Dinan. Julienne décédera le 29 avril 1833, vivant toujours dans la même rue.

Carte postale représentant un chapelier à Dinan( illustration)

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