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Moissonneuse-lieuse à maïs Mc Cormick, vendue par R. Wallut et Cie

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De nombreux constructeurs américains établissent aujourd’hui des faucheuses et des moissonneuses pourvues de coussinets à rouleaux et à billes de buttée (machines Deering ; Faul - Wood ; Pilter - Brantford ; Duncan, etc.) ; nous avons déjà eu l’occasion de signaler ces détails de construction.

M. Louis Herlicq présente une faucheuse à rabatteur (fig. 111 [non reproduite ici]) destinée à éviter l’engorgement de la scie et à faciliter le travail de la machine dans les récoltes difficiles, versées, ou lorsqu’il fait du vent. Comme l’indique la figure, l’axe du rabatteur est articulé avec un arbre oblique à l’extrémité duquel est claveté une roue motrice dont la jante est garnie de saillies ; l’ensemble, qui peut se fixer sur toute faucheuse, est articulé avec le porte-lames et se règle à la hauteur voulue ; le coussinet de l’essieu est relié par deux fers avec la flèche de la faucheuse.

Signalons le râteau à cheval de MM. Émile Puzenat et fils ; cette machine (fig. 112 [non reproduite ici]), qui est une amélioration de l’ancien modèle, comporte un mécanisme de relevage plus simplifié et d’une manœuvre plus facile.

M. Ch. Faul expose les râteaux à cheval et les faneuses Deering ; la faneuse (fig. 113 [non reproduite ici]) est a fourches articulées sur deux arbres à vilebrequin commandés chacun par une des roues porteuses qui, dans leur mouvement en avant, entraînent par rochets, les roues dentées des chaînes ; les fourches sont maintenues en place par des ressorts à boudin qui leur donnent une grande souplesse.

Deux moissonneuses-lieuses à maïs sont exposées pour la première fois en France par M. Wallut et Cie et par la maison Osborne. Dans ces machines destinées à couper un seul rang (fig. 114), la roue motrice actionne, comme dans les moissonneuses ordinaires, une petite scie qui se déplace dans un porte-lames, mais l’action de cette scie ne s’effectue qu’après que les tiges de maïs ont été prises entre quatre entraineurs obliques (à crans ou à chaîne) qui, tout en maintenant les tiges verticalement, les conduisent à un appareil lieur ordinaire, dans lequel l’aiguille lieuse se déplace dans le plan horizontal ; après le liage, la botte est rejetée sur le côté de la machine afin de laisser la piste libre pour le tour suivant. Il sera utile de voir le fonctionnement pratique de ces machines qui intéressent le Midi de la France et certaines de nos colonies.

MM. Amiot et Bariat présentent un arracheur de pommes de terre établi sur le modèle de certaines machines américaines ; deux larges socs passent de chaque côté du rang à arracher et chassent la terre et les plantes à une grille postérieure animée de mouvements alternatifs dans le plan vertical ; les oscillations de cette grille sont données par deux bielles et deux manivelles calées sur un axe entraîné par engrenages et chaîne ; 1e mouvement est pris sur l’essieu des deux roues porteuses et motrices analogues à celles des faucheuses ; comme ces dernières machines, l’arracheur est monté avec flèche et barre de reculement.

M. RINGELMANN

Source : Extrait de M. Ringelmann , «Les machines agricoles au concours général de Paris», 
Journal d'agriculture pratique, 1898, vol. 1, p. 534-538.

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