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MIREILLE DARC «J’AI ENVIE DE RESTER CE QUE J’AI AIME ETRE»

20 février 2012

À 73 ans, l’actrice et réalisatrice, au sourire légendaire, est toujours aussi resplendissante. Hors des plateaux, c’est une femme attentionnée et généreuse qui prête son image et son temps à l’Opération « + de vie » avec son complice Alain Delon.

Propos recueillis par Isabelle Aithnard

 

Mireille Darc et Alain Delon parrains de l’édition 2011 « + de vie »

Vous êtes marraine depuis trois ans de « + de vie » qui aide les personnes âgées hospitalisées. Qu’est-ce qui vous touche dans cette action ?

Le travail que fait Madame Chirac auprès des hôpitaux de Paris est remarquable ! Auprès d’elle, j’ai réalisé à quel point on s’occupait très peu des personnes âgées. C’est très facile de parler des enfants et d’obtenir des dons ! C’est plus difficile d’aller parler à des personnes âgées : c’est presque un sujet tabou, les gens ont peur de la vieillesse.

Selon quels critères vous engagez-vous ?

Je suis également marraine de la Chaîne de l’Espoir qui opère les enfants du cœur dans le monde entier. J’ai eu un problème dès l’enfance et j’ai été opérée du cœur. J’ai une dette vis à vis de la vie. En m’investissant auprès de La Chaîne, je rends quelque chose à la vie. Quand Madame Chirac m’a sollicitée je n’ai pas hésité à la suivre sur un terrain vers lequel je ne serais pas allée spontanément. Je suis très fière d’être avec elle. Les choses entreprises pour aider les personnes hospitalisées à mieux vivre sont formidables parce que bien pensées. Il y a beaucoup d’humanité. Je me sens très proche de tout ce que nous faisons.

Les documentaires que vous réalisez témoignent d’un très grand souci de l’autre. Pourquoi ressentez-vous ce besoin ?

Une actrice, on la garde pour le dernier moment. Il faut qu’elle soit belle, fraîche, de bonne humeur. En tant qu’actrice, j’ai été très protégée. Réaliser des documentaires m’a obligée à me propulser en avant. Ça m’a permis d’être un peu moins timide et d’aller vers les autres, de m’intéresser à des sujets difficiles, souvent tabous et de m’assumer d’une autre manière. Ce sont mes lettres de noblesse. Je suis responsable du début à la fin de ce que je fais. Il n’y a pas une musique ni un plan que je n’aie choisis, conçus ou pensés. Je me sens responsable.

Vous avez toujours la ligne impeccable de La Grande Sauterelle, surnom que vous a donné Georges Lautner en 1967. Quel est votre secret ?

J’ai envie de rester ce que je suis, ce que j’ai aimé être. D’être la même vis à vis de mes petits-enfants et de mon mari. C’est une forme d’honnêteté à leur égard. J’ai longtemps pesé 51 kg, je dois faire 57 kg aujourd’hui. Je fais de la gym et du Pilates et dors beaucoup. Je fais attention à ce que je mange : fruits frais, soupes de légumes cuits à la vapeur, graines germées, algues et poisson cru et pas mal de thé vert.

Et pour avoir ce mental de fer et ce sourire radieux ?

Il faut s’aimer soi-même et se protéger au maximum. Je veille à ne pas tomber malade. Je fais attention à moi et aux autres. J’essaie d’être présente pour les gens que j’aime et d’avoir toujours 5 min pour écouter les autres. J’aime partager.

Sur quels principes avez-vous construit votre vie ?

L’honnêteté dans tous les sens du terme. J’aime m’amuser, j’aime les êtres, la profondeur, qu’on se parle sans craindre d’aller au bout d’un sujet. J’aime mes amis, recevoir à la maison, cuisiner, j’aime la vie.

Quelle est votre définition du bonheur?

Vivre au présent, surtout de ne pas rater le moment présent. J’essaie de tout capter, de rester positive, joyeuse, d’apprécier la vie au maximum et les autres.

Crédit photo : HPHF (Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France)

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