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Entretien avec Daniel Dugourd
entretien accoré aux SdI en novembre 2006


Tout d’abord, un grand merci de te prêter au petit jeu de l’interview !
C’est un plaisir, d’autant que l’on m’a si souvent dit que je gagne plus aux cartes qu’à être connu…

Pour commencer, peux-tu nous en dire un peu plus à ton sujet (parcours, études, âges et qualités, passions, numéro de carte bleue ou de compte numéroté en suisse.)?
Aïe ! ça commence fort ! Mon parcours a d’abord été celui d’un cancre qui parvenait à faire croire à ses maîtres qu’il était intellectuellement limité (mais très gentil, comme on dit avec un brin de compassion), histoire qu’on ne m’en veuille pas trop d’être perpétuellement dans mes rêveries. Mes parents n’ayant pas été dupes, ils m’ont tout de même mené au bac à coups de pompes dans le derrière. Puis j’ai enchaîné divers métiers (une dizaine en tout !) plus ou moins gratifiants. A 26 ans, sentant l’ombre de l’ennui peser sur ma pauvre existence, je me suis inscrit en université, comme ça, juste pour passer le temps, d’autant que j’exerçais alors une activité professionnelle à plein temps. Bien m’en a pris puisque j’enseigne aujourd’hui l’histoire-géographie en collège et lycée, ce qui est de loin le plus beau métier (que dis-je, le plus beau sacerdoce !) que j’ai fait dans ma vie… Ceci explique que je n’ai pas encore de compte en Suisse, mais le succès de Maléfices devrait très largement corriger cette faute de goût !

Enfant, quelle lecteur étais-tu?
Je n’étais pas franchement un grand lecteur, mais un lecteur passionné. Ainsi, à 10 ans, les livres que j’avais lus pouvaient se compter sur les doigts d’une main ; par contre, j’avais lu quatre fois 20.000 Lieues sous les Mers. Mon attirance pour la science-fiction, le fantastique et l’imaginaire date de mon plus jeune âge. Il s’est confirmé quand j’ai découvert les jeux de rôle vers 15 ans. C’est à ce moment-là que je suis vraiment devenu un bibliophage. Plus globalement, le jeu de rôle a fait naître en moi une curiosité intellectuelle insatiable et une soif de créativité : je peux dire que ce loisir a joué un rôle majeur dans le développement de ma personnalité, jusque dans le choix de mes études universitaires !


Quels sont aujourd’hui tes livres de chevet?
J’en ai deux. Le Pendule de Foucault d’Umberto Eco : j’aime beaucoup ce mélange subtile de fiction et de réalité. J’avoue que, par manque de temps, je n’ai lu le second que par petits bouts. Il s’agit de l’œuvre de Proust : quand on s’est soi-même frotté aux exigences de l’écriture, on ne peut être qu’impressionné par une si remarquable maîtrise de la langue française.

Comment es-tu tombé dans la marmite du JdR?
Par hasard ! En voyant des amis jouer à D&D dans la cour de mon collège. Pour un rêveur tel que moi, ce fut une véritable révélation ! Avant même de faire cette découverte, je passais mon temps à m’inventer des histoires. En fait, les jeux de rôle ne me permettaient que de structurer mon imagination.

Quels étaient tes favoris ?
Mes premières amours s’appelaient L’Appel de Cthulhu et Cthulhu by Gaslight. J’avais un faible pour Sherlock Holmes à cette époque. Mais j’avais une vision très personnelle de ce jeu. Son côté très gore a fini par me lasser. Et puis on m’a fait découvrir Maléfices (nouvelle révélation !) : je me suis rendu compte que c’était à ce jeu que je jouais depuis des années sans même m’en rendre compte !


Peux-tu nous présenter ce jeu en quelques mots?
Maléfices est un jeu qui nous entraîne dans la France du début du XXe siècle. Cette période, que l’on a appelée dès la fin de la Première Guerre mondiale (non sans nostalgie) la Belle Époque, est pleine de contradictions. En apparence, c’est le temps du progrès des sciences et de la technologie, celle de Pasteur, de Marie Curie, de Charcot et de Freud. Pourtant, en plein cœur de la Paris, la bonne société s’amusait à faire tourner les guéridons : la Belle Époque est aussi celle des spirites, des occultistes et plus généralement du réveil religieux. De fait, cette contradiction fut un des terreaux du genre fantastique.



Qu’est-ce qui te fascine tant dans Maléfices?
La première chose qui m’a intéressé dans Maléfices, c’est qu’il m’a paru être le jeu de rôle par excellence. Il a vraiment été conçu pour que les joueurs entrent totalement dans la peau de leurs personnages et oublient l’aspect technique. Aujourd’hui la chose peut paraître anodine, mais à l’époque, c’était véritablement novateur. Le second élément qui m’a intéressé, c’est le contexte. La France de la Belle Époque est en effet un cadre très séduisant : mon enfance a été bercée par des séries télévisées telles que Arsène Lupin, Fantômas, Les Brigades du Tigre et les Faucheurs de Marguerite.

Si tu devais en une ou deux phrases expliquer ce qu’est le Jeu de Rôle à ta grand-mère, que lui dirais-tu?
Ca fait bien longtemps que je ne cherche plus à lui expliquer ! Je me contente de lui dire que son âme m’intéresse !



Quel est ton plus cher souvenir de joueur?
En tant que joueur, aucun : j’ai trop peu été joueur pour en avoir des souvenirs. En tant que meneur de jeu, c’était une scène de combat dans un scénario à l’ambiance très pesante (Les Bois d’injustice, à paraître dans les prochains mois). Les joueurs se sont fait brusquement agressés pendant leur dîner par un aliéné notoirement dangereux. Nous étions tous, meneur de jeu et joueurs, tellement dans l’ambiance de cette histoire que nous avons oublié de jeter les dés pour régler le combat ! Les joueurs (tout comme moi d’ailleurs) ne s’en sont rendus compte qu’à la fin…



Et le pire cauchemar?
Un con qui voulait absolument être armé et qui s’est baladé pendant toute l’aventure avec un tisonnier accroché à la ceinture.

En 1985 paraissait Maléfices, le jeu qui sent le soufre… Il entraînait les joueurs dans un XIXième siècle ampli de croyances et de superstitions… Comment as-tu été entraîné dans cette passionnante aventure?
1985, c’est l’année de ma première partie de D&D. Je n’ai découvert Maléfices que quatre ans plus tard. En 1990, un de mes amis me demande de lire Dracula pour en faire une adaptation à Maléfices. Quand je l’ai fait jouée, mes joueurs ont été emballés et m’ont conseillé de le proposer à Descartes. Rien que cela ? On peut toujours rêver... J’appelle Descartes qui me donne le numéro de Michel Gaudo. Que faire ? J’ose ! Lui, aimablement, me dit que Maléfices ne sera peut-être plus publié (Le Voile de Kali a déjà plus d’un an de retard...) ; j’insiste : il accepte de lire mon scénar... Je lui envoie et le rappelle quinze jours plus tard : « J’aime beaucoup ce que vous faites... il faut qu’on se rencontre ! » me répond-il… La semaine suivante, j’étais à Nice.
Il m’a fait connaître du public par le biais de quelques écrits ponctuels dans Rôle Mag’, magazine qui s’était plus ou moins spécialisé dans les jeux de rôle français en s’attachant la collaboration de Denis Gerfaud (Rêve de Dragon), Jean-Luc Bizien (Hurlement) et bien sûr, Michel et Pascal Gaudo (Maléfices). J’ai connu, dans les années qui ont suivi, toutes les hésitations du style : « ça ne pourra plus marcher ! », « on cherche un nouvel éditeur ? », « les jeux de rôle sont peut-être bien finis... », « on pourrait faire de la microédition ! », « est-ce que ça vaut vraiment le coup ? », etc. Jusqu’à ce que je propose de créer, au sein même de l’équipe, notre propre structure éditoriale : Les Éditions du Club Pythagore.
Nous avons lancé notre premier scénario par souscriptions. Je comptais faire un tirage numérique à 50 ou 100 exemplaires : nous avons récolté plus de 150 souscriptions et fait un tirage offset à 1.000 exemplaires, dont la moitié était vendue en moins d’une année, sans même passer par les boutiques ! Qui a dit que Maléfices est un jeu « has been » ?



Un an après Danse Macabre paraissait Cornemuse du Vieux Jeremiah, qui entraîne les joueurs au cœur des Highlands et qui a reçu un accueil très enthousiaste… A quel moment l’idée de rééditer ce jeu a-t-elle réellement pris forme?
L’idée sommeillait depuis que Descartes avait abandonné la collection, même si des doutes quant à la faisabilité nous avaient rendu très pessimistes. Puis on a vu apparaître sur internet un groupe de discussion (totalement indépendant de la rédaction) consacré à Maléfices. En quelques mois, il regroupait près d’une centaine de membres ! Nous étions loin d’imaginer que Maléfices pouvait être encore autant pratiqué. C’est en voyant le nombre de membres de ce groupe augmenter que nous avons pensé qu’il était temps de se lancer… Enfin, l’accueil que nous avons reçu au Monde du Jeu à l’occasion de la sortie de Danse Macabre nous a convaincu de l’exceptionnel capital de sympathie dont jouit encore Maléfices.

Quelle place a occupé Internet dans cette résurrection?
Intenet a joué un rôle capital ! Nous l’avons en fait utilisé pour lancer la souscription de Danse Macabre et de nos publications suivantes. C’est un moyen rapide et économique de diffuser ce type d’informations dans le monde entier. D’ailleurs, nous avons même touché des lecteurs en Belgique, en Suisse, en Grande-Bretagne, en Norvège, au Canada, aux Etats-Unis, en Bolivie, à Tahiti et en Nouvelle-Calédonie !



Vous avez commencé à publier les anciens scénarios désormais introuvables au format PDF, en ajoutant, cerise sur le gâteau, une foule d’aides de jeux rehaussant si besoin était l’intérêt des scénarios… A quel rythme allez vous poursuivre ces publications numériques?
Nous prenons quatre éléments en compte. Premièrement, le potentiel est de fait limité par le nombre de scénarios publiés par Descartes : nous tenons à pouvoir profiter de cette ressources aussi longtemps que possible. Deuxièmement, la diffusion de ces scénarios donne de la matière aux meneurs de jeu donc contribue à la pratique de Maléfice ;, mais il serait suicidaire pour les Éditions du Club Pythagore de lâcher du jour au lendemain dix scénarios gratuits qui pourraient concurrencer nos productions récentes qui doivent impérativement être rentabilisées. Troisièmement, générer ces fichiers pdf demande des dizaines d’heures de travail (numérisation du texte, relectures, mise en page, corrections, réalisation des annexes complémentaires, etc.) ; or, nous préférons de loin travailler prioritairement sur de nouvelles créations. Quatrièmement, nous sommes tout de même conscients de la demande des lecteurs et de l’intérêt de bénéficier d’une telle ressource pour promouvoir Maléfices ; d’où la nécessité de poursuivre la mise en ligne progressive des anciens scénarios. En clair, de grandes incertitudes demeurent, car tout cela dépend grandement de notre disponibilité. Une moyenne de un à deux scénarios par an nous paraît cependant raisonnable.

Comment s’est organisé votre travail?
Le plus classiquement du monde. Nous faisons des comités de rédaction réguliers au cours desquels nous répartissons le travail et fixons les échéances. Nous communiquons beaucoup par Internet en raison de l’éclatement géographique de l’équipe. Nous essayons cependant de nous voir une fois par an au moins. Mais en fait, ce n’est pas tant l’organisation que la disponibilité qui pose problème. Il est en effet très difficile de concilier une activité éditoriale qui, quoique bénévole, doit être menée avec professionnalisme, tout en assurant chacun nos obligations professionnelles respectives.

On a vu les suppléments Maléfices atteindre des sommets sur des sites de ventes aux enchères… Qu’est ce qui peut expliquer un tel engouement?
Il est certain que le lancement de la nouvelle collection de Maléfices a créé un regain d’intérêt pour Maléfices. Je compte d’ailleurs profiter de cette occasion pour mettre en vente, à mon seul et unique profit, les originaux les dessins de Gilles Lautussier à des prix totalement déraisonnables… non, je plaisante ! Je crois en fait, qu’en tant que produit, Maléfices a un atout que bon nombre d’auteurs doivent nous envier : il fidélise sur la longue durée. De fait, nos lecteurs sont autant attachés au contenu de nos publications qu’au contenant. C’est pour cette raison que nous faisons un effort particulier sur la qualité d’impression de nos produits : ils doivent pouvoir résister au temps, et j’espère bien que la IIIe édition de Maléfices s’arrachera à prix d’or sur internet dans vingt ans !

Hex, Maléfices, les Héritiers et Crimes… De nombreux jeux en passe de sortir immergent leurs joueurs dans la Belle Epoque. Qu’est-ce qui explique selon toi cet engouement?
A vrai dire, je ne me suis pas vraiment posé la question. C’est sans doute que la Belle Époque est un terreau exceptionnel pour l’imagination. Une chose est certaine : j’ai eu l’occasion de rencontrer les auteurs de Crimes et de Hex, et aucun d’eux ne considère Maléfices comme un concurrent. Je crois que chacun de ces jeux à sa propre personnalité.

Qu’est ce qui différencie Maléfices des jeux précédemment cités? Quelle est sa spécificité?
Je n’ai pas encore eu l’occasion de lire Hex et les Héritiers. Quant à Crimes, il est sorti alors que nous bouclions Maléfices. Je l’ai juste parcouru, bien trop vite pour me faire une opinion. Il me reste cependant une quinzaine de jours pour me rattraper : j’ai promis à Camille Guirou, des éditions Caravelle, de venir présenter Maléfices dans sa boutique de Saint-Étienne… et ce serait vraiment trop bête que je ne sache pas répondre à cette question dans le bastion de Crimes !



Qu’est-ce qui va changer entre la première version de 1985 et cette nouvelle édition?
L’impératif a été de préserver l’esprit du jeu : il fallait favoriser l’imaginaire par rapport à l’aspect technique. D’autre part, il fallait également compter sur la nostalgie du plus grand nombre : nous ne voulions donc pas toucher à la fiche de personnage. Cependant, en relisant avec attention les précédentes éditions, nous avons trouvé quelques points qui méritaient d’être revus, et d’autres qui étaient mal exploités.
Concrètement, le système de règles, basé sur la Table des Paliers, ne change pas. À l’usage, il s’avère simple, fluide et réaliste : il est donc parfaitement adapté à l’esprit de Maléfices. Nous avons enrichi le Grand Jeu de la Connaissance de deux cartes supplémentaires qui faisaient défaut : le Médium et l’Archiviste. Gilles Lautussier a d’ailleurs eu la gentillesse de réaliser les illustrations.



Plus important, nous avons donné une dimension plus intéressante au tirage des lames, en proposant en particulier un guide d’interprétation plus fourni. C’était un aspect qui avait échappé à Michel Gaudo en 1985 et qui ne lui était apparu que progressivement dans sa pratique du jeu. Nous avons également légèrement retouché les règles de combat qui nous semblaient pouvoir être améliorées. Enfin, à la demande des joueurs, nous avons ajouté des règles sur l’évolution des personnages, pour ceux qui préfèrent jouer en campagne. D’autre part, nous avons bénéficié d’une place plus importante : nous avons donc essayé de rendre plus clairs des points de règles qui avaient mal été compris, en particulier concernant l’Ouverture d’Esprit et la Spiritualité.
Toutefois, l’essentiel de notre effort a porté sur la présentation du contexte. C’était une demande qu’exprimaient déjà les lecteurs de la première heure. Nous avons donc réalisé un véritable Guide de la Belle Époque en 160 pages. Ce qui m’a beaucoup amusé, c’est de lire sur notre forum des questions, parfois anodines, sur la Belle Époque ; j’y répondais en concluant systématiquement par : « tout ceci se trouvera bien évidemment dans la IIIe édition de Maléfices ! », preuve que la IIIe édition devrait répondre à une réelle demande.
Enfin, notre nature particulièrement généreuse nous a conduit à inclure deux scénarios inédits. Un scénario assez court (une dizaine de pages) mais tout à fait excellent (et je dis cela en toute modestie !) qui a pour but de faire découvrir Maléfices en quelques heures de jeu. Le second est plus conséquent (une quarantaine de pages en comptant les annexes) et aurait tout à fait pu donner lieu à une publication à part.
Donc au bilan, nous arrivons à un ouvrage de 288 pages, plus de 300 illustrations, un texte de plus d’un million de signes. Nous imprimons sur un papier 120 g. (grand luxe !) l’ouvrage devrait faire 27 mm d’épaisseur et peser 1.115 g. Compte tenu du prix de vente de 39 euros, un rapide calcul permet de déterminer que la valeur de Maléfices en première main est exactement de 34,75 euros le kilo, hors période promotionnelle ! Nous établirons prochainement une cotation argus pour les ventes aux enchères…



Avez-vous fait appel à de nouveaux illustrateurs?
Nous n'avons pas trouvé de nouveaux illustrateurs. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir cherché ni d'avoir reçu des propositions. Mais Gilles Lautussier a si profondément marqué Maléfices de son style très particulier que nous n'avons rien trouvé qui pourrait satisfaire les exigences de nos lecteurs. Nous avons donc ressorti quelques inédits. Nous avons également la chance d'avoir des collections personnelles abondantes d'illustrations du début de siècle libres de droits.

Si tu devais garder un ou deux souvenirs forts de la gestation de cette édition, quels seraient-ils?
Très franchement, je n’ai pas encore assez de recul pour savoir ce que je vais en retenir ! Pour l’équipe de rédaction, le quotidien s’est résumé à bien peu de choses : du travail, du travail et de travail. Nous verrons progressivement ce que notre mémoire reconstruira d’agréable de cet épisode de labeur…

Quel sera le tirage pour la première édition de cette troisième édition?
Nous avons commandé 3.000 exemplaires. Cela peut paraître beaucoup (et par conséquent risqué), mais nous voulions absolument éviter d’avoir à commander un nouveau tirage dans deux ans : cela nous reviendra aussi cher que de refaire une nouvelle édition. Ce stock doit donc nous permettre de faire vivre le jeu plusieurs années.

Quels futurs suppléments sont prévus après la tant attendue troisième édition?
La priorité est d’éditer ce que nous n’avons pu (autant pour des raisons techniques que financières) mettre dans la IIIe édition : l’écran du meneur de jeu et le Grand Jeu de la Connaissance. Nous avons préparé une sorte de pack Meneur de jeu comprenant en plus un scénario inédit et des fiches de personnages vierges. Tout est prêt… sauf le titre ! Mais nous y réfléchissons ! La date de sortie dépendra essentiellement de considérations financières car ce type de produit coûte très cher à fabriquer et ne permet pas à l’éditeur de disposer d’une grande marge de manœuvre…
Si tout se passe bien, j’espère pouvoir le programmer pour le mois de mars. En attendant, les meneurs de jeu pourront aller télécharger le Grand Jeu de la Connaissance sur notre site internet ou photocopier celui qui est reproduit dans les dernières pages de la IIIe édition. Ce sera du bricolage, mais du bricolage temporaire.
Nous avons en plus de cela trois scénarios en chantier. L’un d’eux est achevé : il ne reste qu’à le mettre en page. Les deux autres sont construits et en cours de rédaction.
Si la IIIe édition marche vraiment bien, nous en publierons un en même temps que le supplément du meneur de jeu. Si on y ajoute les deux scénarios de la IIIe édition, celui livré avec l’écran et un scénario au format pdf, cela devrait donner aux amateurs assez de matière pour tenir jusqu’à la fin de l’été…



Dans quel état es-tu à quelques jours de la sortie officielle et mondiale de votre petit bébé?
Soulagé d’avoir enfin terminé le travail ! Et serein parce que le résultat est conforme à ce que nous voulions faire.

Y a-t-il une question que je n’ai pas posée et à laquelle tu aimerais néanmoins répondre?
Les objectifs inavoués de l’équipe de Maléfices ? Décrocher le Goncourt… et devenir maîtres du monde !



Pour finir et afin de mieux cerner le jeu, et comme le veut la tradition des SdI, un petit portrait chinois à la sauce imaginaire…
Si Maléfices était…


un personnage de roman: Fantômas, le méchant par excellence…
un poète :Baudelaire, à cause de ses paradis…
un écrivain :Jean Ray, l’un des grands noms du fantastique.
un personnage biblique :Dieu, bien sûr !
une personnage de ciné : Nosferatu, le mal absolu…
une créature mythologique:le phénix…
un personnage historique: Félix Faure, qui a eu la sage idée de mourir dans les meilleures dispositions…
un personnage de BD: Charitas…
un personnage de théâtre: Cyrano de Bergerac, du panache !
une œuvre humaine: la Tour Eiffel, tout un symbole !

le mot de la fin?
« Quand on travaille pour plaire aux autres on peut ne pas réussir ,mais les choses qu’on a faites pour se contenter soi-même ont toujours chance d’intéresser quelqu’un. »
Marcel Proust, Pastiches et mélanges.


Le Korrigan