Jean Rochefort, des seconds rôles au premier plan

L'acteur français Jean Rochefort (ici en 2010) a annoncé le 17 juin 2015 qu'il arrêtait le cinéma. A l'âge de 85 ans, il a tourné dans plus de cent cinquante films et de téléfilms. Au cours de sa carrière, ce comédien d'abord abonné aux seconds rôles a reçu trois Césars dont un d' honneur. Retour sur une figure emblématique du cinéma français, qui a joué avec plusieurs générations d'acteurs.

Réalisation: Joël Métreau

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  L'acteur français Jean Rochefort (ici en 2010) a annoncé le 17 juin 2015 qu'il arrêtait le cinéma. A l'âge de 85 ans, il a tourné dans plus de cent cinquante films et de téléfilms. Au cours de sa carrière, ce comédien d'abord abonné aux seconds rôles a reçu trois Césars dont un d' honneur. Retour sur une figure emblématique du cinéma français, qui a joué avec plusieurs générations d'acteurs.

  Réalisation: Joël Métreau

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  Jean Rochefort commence sa carrière de comédien au théâtre, après être rentré au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris. Ici, il est sur scène avec Delphine Seyrig. A Brive Mag, il raconte: «Alors que j’étais encore considéré comme un jeune acteur clown, Delphine Seyrig, qui était la plus belle actrice d’Europe, a voulu que je sois son partenaire au théâtre. Je devais la prendre dans mes bras, l’embrasser. Avec mon physique, je pensais que les gens allaient se moquer, que ça ferait rire. Ça s’est très bien passé, j’ai vraiment gagné en confiance grâce à ça. Delphine Seyrig a été très importante dans ma vie ».

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  Le rôle de la Taupe dans Cartouche (1961), aux côtés de Jean-Paul Belmondo, lui apporte son premier succès populaire au cinéma. «Belmondo nous a ouvert la voie à tous. Si je suis devenu une sorte de jeune premier avec le label "séducteur" alors que j’avais un physique largement aussi ingrat que le sien, c’est à lui que je le dois… », confie-t-il plus tard avec modestie.

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  Autre succès populaire, Merveilleuse Angélique (1964), avec Michèle Mercier. Mais il n'en gardera pas un grand souvenir. Et Michèle Mercier non plus. En 2009, elle déclarait à France Dimanche: «A mon sujet, il a dit que j'avais été une vraie harpie, alors que tout s'était formidablement bien passé. Que les hommes devenaient homosexuels à mon contact, etc. Alors lui, si je le rencontre, la paire de gifles, elle va partir !»

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  Avec Brigitte Bardot dans A cœur joie de Serge Bourguignon (1966). En 2014, Jean Rochefort salue l'anniversaire de sa Fondation pour les animaux avec ces mots: «Vous êtes le courage incarné. La cruauté grâce à vous recule.»

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  Jean Rochefort incarne un ami de Marcello Mastroianni dans Salut l'artiste (1973) de Yves Robert.

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  Ce film s'appelle L'homme aux nerfs d'acier (1973) en France, Mean Frank and Crazy Tony en Grande Bretagne, Dio, sei proprio un padreterno! en Italie. Jean Rochefort incarne un gangster dans cette comédie policière italienne. 

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  Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1973). Ça, c'est un titre de film signé Michel Audiard. Et Jean Rochefort se retrouve en la charmante compagnie de Jane Birkin.

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  Avec Philippe Noiret dans L'Horloger de Saint-Paul, en 1974.

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  Avec Coluche dans Les vécés étaient fermés de l'intérieur (1975), de Patrice Leconte, 26 ans à l'époque et dont c'est le premier long-métrage. «Le film a été éreinté par la presse en général, j'en étais très triste, car il ouvrait vers un nouveau comique intéressant», explique Jean Rochefort.

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  Autre film éreinté par la critique: la comédie Calmos (1976) de Bertrand Blier, où Jean Rochefort partage l'affiche avec Jean-Pierre Marielle.

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  Brigitte Fossey et Jean Rochefort assistent à la première cérémonie des César organisée le 3 avril 1976, au Palais des congrès à Paris.

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  Un éléphant ça trompe énormément (1976), avec Victor Lanoux, Guy Bedos et Claude Brasseur, est un des grands succès de sa carrière.

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  Nous irons tous au paradis (1977) avec Claude Brasseur, Jean Rochefort, Guy Bedos et Victor Lanoux s'inscrit dans la suite d'Un éléphant ça trompe énormément.

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  Pour son rôle de commandant d'escorteur d'escadre dans Le Crabe tambour (1977), Jean Rochefort obtient le César du meilleur acteur. C'est le deuxième de sa carrière. On lui avait décerné le trophée pour son second rôle dans Que la fête commence.

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  Courage fuyons (1979) avec Catherine Deneuve lui vaut d'être encore nommé au César du meilleur acteur.

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  Aux côtés de Nicole Garcia, lors d'un tournoi de ping-pong pour le cancer, en novembre 1981. Il a eu un enfant, Pierre, avec elle.

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  En 1983, il joue avec Philippe Noiret dans un polar original, c'est L'ami de Vincent.

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  Tandem (1986) avec Gérard Jugnot de Patrice Leconte lui vaut d'être une nouvelle fois nommé pour le César du meilleur acteur. Il interprète Michel Mortez, un animateur radio, qui sillonne la France pour animer une émission inspiré du Jeu des Mille francs.

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  Avec Eddie Mitchell dans La Galette du roi (1985). Une comédie assez narquoise, qui sied bien à Jean Rochefort. Ce dernier avait écrit dans sonlivre Ce genre de choses : «Embryon, j’espérais que ma mère ferait une fausse couche.»

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  Jean Rochefort dans Le mari de la coiffeuse (1990), le dixième long-métrage de Patrice Leconte.

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  Victor Lanoux, Michel Piccoli et Jean Rochefort dans Le     bal des casse-pieds (1992). C'est la cinquième et dernière collaboration de Jean Rochefort avec le réalisateur Yves Robert.

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  Avec Marie Trintignant et Guillaume Depardieu dans Cible émouvante (1993), une comédie de Pierre Salvadori.

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  Jean Rochefort fait également des incursions à la télévision. De 1995 à 2001, il interprète le rôle du commissaire Antoine Venturi, dans les neuf épisodes de Boeufs-carotte. Mais il n'est pas fan du petit écran. Au Progrès, il déclare en 2013: «Au lieu de financer les bons films, les technocrates de la télé ne jurent que par Mimie Mathy, notre grande artiste populaire. Vous avez déjà regardé Joséphine, ange gardien? Je m’en suis tapé un en entier. C’est pas possible, elle assassine nos contemporains.»

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  Jean Rochefort incarne le marquis de Bellegarde dans Ridicule (1996), avec Fanny Ardant et Bernard Giraudeau. Son rôle lui vaut d'être nommé au César comme meilleur acteur dans un second rôle. C'est également l'un des rares films pour lequel il a accepté de raser sa moustache.

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  Avec Catherine Jacob dans Les Grands Ducs (1996).

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  Ornella Muti, Jean Rochefort, Gerard Depardieu et Florence Darel sur le tournage du téléfilm Le Comte de Monte Cristo (1997), pour TF1, et réalisé par Josée Dayan.

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  C'est l'histoire d'un désastre. Jean Rochefort devait interpréter Don Quichotte dans un film de Terry Gilliam. La production doit s'arrêter car il souffre d'une double hernie discale. Ce fiasco donne lieu au documentaire Lost in La Mancha (2002).

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  Johnny Hallyday, Patrice Leconte et Jean Rochefort, en Italie, en 2002, viennent présenter L'Homme du Train en compétition à la Mostra de Venise. 

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  Passionné d'équitation, Jean Rochefort a acquis le le Haras de Villequoy. En 2004, la deuxième chaîne l'engage comme consultant pour des disciplines d'épreuves équestres, lors des Jeux Olympiques d'Athènes en 2004.

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  Grâce à cette passion pour les chevaux qu'il élève, Jean Rochefort, ici aux côtés de Jean-Paul Belmondo, se fait décorer à Matignon de la médaille de Chevalier de l'Ordre du Mérite agricole à Paris, en 2004. 

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  Jean Rochefort face à Benoit Poelvoorde dans Akoibon (2005) de Edouard Baer. Des réalisateurs d'une génération plus jeune font désormais appel à lui comme Alain Chabat, Guillaume Canet, Antoine de Caunes...

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  En 2009, Jean Rochefort dans son spectacle Entre autres au Théâtre National de Nice. Seul en scène, il rend hommage aux auteurs qui l'ont toujours accompagné, de Roland Barthes a Jean Yanne en passant par Fernandel, Verlaine, Boby Lapointe ou Primo Levi... Il déclare alors à Nice Matin : «La pellicule reste mais le théâtre est vivant. Quand je vois un film, je me dis : "ça, ce n'est pas bien. J'aurais dû faire autrement..." Alors qu'au théâtre, on peut peaufiner chaque jour, améliorer sans cesse. Le public est en prise directe avec l'action immédiate.»

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  A la 60e édition du film international de San Sebastian, en 2012, Jean Rochefort présentait L'artiste et son modèle de Fernando Trueba. Film pour lequel il a été nominé en Espagne dans la catégorie meilleur acteur.

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  Ce 25 décembre 2006, le long du canal Saint-Martin, Jean Rochefort manifeste son soutien aux démunis, en soutenant, avec Augustin Legrand, Les Enfants de Don Quichotte, une association qui vient en aide aux sans-abri. Politiquement, Jean Rochefort se qualifie «de droite avec une conscience sociale».

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  Jean Rochefort assiste au tournoi de Roland Garros à Paris, en mai 2013.

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  Jean Rochefort avec sa fille Clémence à la 40e cérémonie des César, à Paris, le 20 février 2015. Tout le monde a noté ses baskets colorées.

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