Une montagne de vêtements grosse comme Central Park au Chili | 24 heures
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Une montagne de vêtements grosse comme Central Park au Chili

Image principale de l'article Un tas de vêtements gros comme Central Park
AFP

Depuis de nombreuses années, des vêtements – usés comme neufs – jetés par les consommateurs s’empilent de façon clandestine dans le désert d’Artacama, dans le nord du Chili, au point où la superficie de la montagne de déchets équivaut presque celle de Central Park, à New York.

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Le port d’Iquique, situé à 1800 km au nord de la capitale Santiago, importe chaque année 59 000 tonnes de vêtements. Ça fait du Chili le plus important importateur de vêtements usagés en Amérique du Sud, selon des données de l’Observatoire de la complexité économique.

Avec l’avènement des compagnies de fast fashion, leurs vêtements comptent de plus en plus dans ces ballots qui finissent au Chili. Et puisque leurs produits sont généralement de piètre qualité, une bonne partie de ceux-ci ne peut être revendue et finit dans des décharges sauvages à Alto Hospicio, une commune en banlieue d’Iquique.

Il est estimé que les gens achètent 60% plus de vêtements, mais les portent la moitié moins longtemps, révèle un rapport des Nations unies. Quelque 60% des vêtements finissent aux poubelles – dans un dépotoir ou à l’incinérateur – un an après leur production.

Une industrie polluante

La production de vêtements et de chaussures représente 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, toujours selon les Nations unies. L’industrie de la mode est aussi «responsable de 20% du gaspillage total de l’eau dans le monde», faisant d’elle l’un des plus grands pollueurs au monde. 

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«Le problème est que ces vêtements ne sont pas biodégradables et contiennent des produits chimiques, ils ne sont donc pas acceptés dans les décharges municipales», expliquait en 2021 à l’AFP Franklin Zepeda, à la tête de l’entreprise de recyclage EcoFibra pour tenter de faire face à ce problème grandissant.

Le gouvernement poursuivi

Face à la situation, des groupes environnementaux ont engagé un avocat en droit de l’environnement, en mars 2022, pour poursuivre le gouvernement chilien, Alto Hospicio et Iquique pour leur inaction en lien avec les déchets textiles.

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Ces derniers, peut-on lire dans la plainte, «ont généré pendant des années, et continuent de générer actuellement, de graves dommages à l’environnement d’une ampleur énorme et qui sont susceptibles de devenir irréparables». 

La poursuite n’a pas encore été résolue.

— Avec les informations de Refinery29 et de l’AFP

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