« Pas de la dynamite,
mais du tabac »
L’enquête de 1885
contre les anarchistes
en Suisse romande
Federico Ferretti
Université de Genève
Patrick Minder
Université de Fribourg
Introduction
Le 7 juillet de 1885, les lecteurs de la Feuille fédérale suisse pouvaient lire l’arrêté du Conseil fédéral suivant :
Attendu que, si l’enquête n’a fourni à la charge
d’aucun des individus qui y ont été entendus la preuve
suffisante qu’ils aient pris part à un délit réprimé par
le code pénal fédéral, elle a, d’autre part, atteint son
but en fournissant à l’autorité des renseignements
complets sur le groupe des anarchistes en Suisse et en
désignant les étrangers qui y jouaient le rôle principal : 1. Le conseil fédéral donne son consentement à la
clôture de l’enquête ouverte ensuite de son arrêté du
26 février écoulé ; 2. Le présent arrêté sera communiqué au tribunal fédéral et au procureur général, puis
inséré dans la feuille fédérale.1
C’est par ces mots que tombe définitivement à l’eau l’enquête
que le Conseil fédéral lui-même avait ordonnée au début de février
de la même année pour éradiquer les « menées » des anarchistes, qui
étaient soupçonnés d’organiser plusieurs attentats et aussi, pendant
un moment, de vouloir faire exploser le palais du Conseil fédéral à
coups de dynamite ! Cela aurait tourné complètement au ridicule, si
l’un des résultats de l’enquête n’avait pas été de servir de prétexte à
1. Feuille Fédérale suisse, n. 33, 7 juillet 1885, p. 460-461.
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l’expulsion de 21 anarchistes étrangers, dont Jean Grave, sur la base
de simples soupçons de dangerosité1.
Mais qui étaient ces anarchistes, pourquoi se sont-ils retrouvés dans le collimateur des autorités d’un pays, la Confédération
Helvétique, qui était depuis longtemps présenté par les révolutionnaires eux-mêmes comme un modèle de démocratie et comme
un exemple de tolérance ? Et surtout, pourquoi cette enquête est
réduite soudain à néant après des mois d’arrestations, de perquisitions et d’interrogatoires dont des nombreux documents déposés
aux Archives fédérales de Berne témoignent ?
Pour répondre à ces questions, nous présentons ici une source
de grand intérêt pour l’histoire des mouvements sociaux et de l’émigration, tant économique que politique, dans la « Suisse internationale » du dernier quart du XIXe siècle. Il s’agit de la transcription intégrale, faite d’après les standards établis par la littérature
courante (Didier et Neff, 1996), des procès-verbaux des interrogatoires conduits en Suisse romande de février à mai 1885 par le
juge d’instruction Louis Berdez2, qui a procédé à la perquisition et
1. Feuille Fédérale Suisse, n. 26, 6 juin 1885, p. 244-245.
2 Louis Berdez (29.12.1839 à Vevey — 11.03.1905 à Menton). Fils d’André,
négociant, il étudia la théologie à Bâle, Heidelberg et Lausanne où « il obtient
une licence en 1863. Il fut suffrageant à Romainmôtier. Étudia ensuite le
droit à Lausanne, Heidelberg et Paris et obtient une licence en 1866. Avocat
à Lausanne dès 1868, il sera bâtonnier en 1898. Député au Grand Conseil
vaudois de 1870 à 1884 et de 1889 à 1897, président de ce corps en 1876
et 1880 ; vice-président de la Constituante vaudoise en 1885 ; conseiller
national de 1873 à 1877, procureur général de la Confédération en 1874, c’est
en tant que juge d’instruction fédéral de 1875 à 1886 qu’il reçoit le mandat
d’enquêter dans les milieux anarchistes en Suisse. Il est l’un des hommes les
plus marquants du parti libéral vaudois et sera l’avocat du Portugal dans l’affaire
de Delagoa en 1894. Adversaire de la révision de la Constitution fédérale de
1872 et du compromis du Gothard de 1878-1879. En 1881, soutenu par les
parlementaires catholiques, Berdez manque de peu l’élection au Conseil fédéral.
En politique vaudoise, il obtient l’élargissement des droits populaires. Son
intervention au Grand Conseil provoque en 1892 la chute du régime radical
et permet aux libéraux d’obtenir un siège au gouvernement », DHBS, vol. II,
1924, p. 63 et Maurice Meylan, “Louis Berdez” in Dictionnaire historique de
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à l’audition d’une centaine de personnes soupçonnées de « menées
anarchistes ».
Cette publication n’est pas une recherche exhaustive sur l’enquête fédérale de 1885 contre les anarchistes en Suisse, car l’ensemble de cette affaire est documenté : uniquement aux Archives
fédérales de Berne, une vingtaine de grands dossiers contiennent
documents, rapports, procès-verbaux et pièces saisies en plusieurs
langues (français, italien, allemand, etc.). Par ailleurs, il y a déjà
des ouvrages importants à ce sujet qu’on pourra éventuellement
intégrer lors de futures recherches1. Cette publication ne vise qu’à
présenter au lecteur francophone le dossier 14 090, contenant les
interrogatoires des anarchistes qui se trouvaient alors en Suisse
romande, parmi lesquels Élisée Reclus et Jean Grave, pour donner
une idée des tracasseries que ces militants subissaient dans leur vie
quotidienne, des stratégies défensives qu’ils déployaient, de leur fréquente ironie par rapport aux bévues du pouvoir et finalement du
rôle des espions. Tout cela, à notre sens, en fait une lecture à la fois
instructive et distrayante.
Nous nous limitons également, dans cette introduction, à fournir des informations minimales de contextualisation, en laissant au
lecteur le soin d’approfondir la connaissance des acteurs impliqués
à travers les riches ressources historiques et biographiques que nous
signalons dans les notes et dans la bibliographie.
la Suisse (DHS), http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F4266.php (30.07.2014).
Sur l’affaire Delagoa qui oppose les États-Unis d’Amérique et l’Angleterre d’une
part, et le Portugal d’autre part au sujet de la ligne de chemin de fer de LourençoMarqués en Angola, voir la Feuille fédérale suisse n° 14 du mercredi 27 mars
1895 p. 38, sur http://www.amtsdruckschriften.bar.admin.ch/viewOrigDoc.
do?id=10071907
1. J. Lanhard, Die anarchistische Bewegung in der Schweiz, Berne, Stämpfli, 1909.
Pour un encadrement général de la relation entre police et mouvements sociaux
en Suisse, voir : Jost U. H. et al. (dir.), 1992, Cent ans de police politique en Suisse :
(1889-1989), Lausanne, Association pour l’étude de l’histoire du mouvement
ouvrier/Editions d’En Bas.
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Un pays de refuge en question
Selon l’un des anarchistes les plus célèbres de l’époque à laquelle
nous nous intéressons, Pierre Kropotkine, demeurant lui aussi en
Suisse de 1877 à 1881 avant d’en être expulsé, l’anarchie est une idée
politique et philosophique très ancienne, qui remonte par certains
aspects à Zénon et aux Stoïciens de la Grèce ancienne, et qui transite par le mouvement des Lumières au XVIIIe siècle (Kropotkine,
1925, p. 69-72).
Cependant, ce n’est qu’en 1872 qu’a lieu ce qu’on considère
aujourd’hui comme l’acte de naissance du mouvement anarchiste
international et organisé. Cet acte est fondé en Suisse, dans le village
jurassien de Saint-Imier, les 15 et 16 septembre 1872. La réunion de
Saint-Imier réunit les délégués de ladite « Internationale antiautoritaire » qui consomment alors leur rupture avec le Comité central de
Londres de l’Association Internationale des Travailleurs (connue sous
le nom de Première Internationale), contrôlée par Marx et Engels.
Cette insubordination des sections libertaires (représentant la
France, la Suisse, l’Italie, l’Espagne et les États-Unis d’Amérique)
s’explique non seulement par l’autoritarisme des marxistes, qui avec
des procédés loin d’être transparents avaient obtenu l’expulsion
de l’association de libertaires comme Michel Bakounine et James
Guillaume, mais aussi par des vues totalement différentes sur la
révolution et l’organisation de la société future.
Les libertaires, en effet, ne partageaient pas l’idée de Marx d’attribuer au Parti social-démocrate allemand le rôle de guide du prolétariat international, ni son choix politicien, en affirmant la centralité de la lutte de classe et la nécessité que le prolétariat se défasse
du pouvoir politique pour arriver à une société libre et égalitaire. Si
le but ultime est la liberté, on ne peut y arriver, d’après les antiautoritaires, qu’avec des moyens cohérents, notamment grâce à une
organisation fédéraliste refusant toute direction centrale. Il n’est pas
question de périodes transitoires : après les expériences françaises de
1793, de 1848 et de la Commune de 1871, on aperçoit clairement
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Cybergeo : European Journal
of Geography
Revue de livres
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Christophe Brun
Ferretti F., Minder P., 2015, « Pas de la
dynamite, mais du tabac ». L’enquête
de 1885 contre les anarchistes en
Suisse romande, Paris, Éditions du
Monde libertaire, 168 p.
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Référence électronique
Christophe Brun, « Ferretti F., Minder P., 2015, « Pas de la dynamite, mais du tabac ». L’enquête de 1885 contre
les anarchistes en Suisse romande, Paris, Éditions du Monde libertaire, 168 p. », Cybergeo : European Journal of
Geography [En ligne], Revue de livres, mis en ligne le 16 septembre 2015, consulté le 16 septembre 2015. URL :
http://cybergeo.revues.org/27203
Éditeur : CNRS-UMR Géographie-cités 8504
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Document accessible en ligne sur :
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Document généré automatiquement le 16 septembre 2015.
© CNRS-UMR Géographie-cités 8504
Ferretti F., Minder P., 2015, « Pas de la dynamite, mais du tabac ». L’enquête de 1885 co (...)
Christophe Brun
Ferretti F., Minder P., 2015, « Pas de la
dynamite, mais du tabac ». L’enquête de
1885 contre les anarchistes en Suisse
romande, Paris, Éditions du Monde
libertaire, 168 p.
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Dans les années 1870, le mouvement anarchiste apparaît dans le paysage politique de l’Europe
occidentale et de l’Amérique du Nord, où il ne cesse de s’étoffer jusqu’à la Première Guerre
mondiale. Il connaît dans les années 1880, puis surtout au cours des années 1890, deux pics
successifs de notoriété. Si les procès anarchistes tenus à Paris dans les années 1890-1910
ont suscité depuis longtemps une « littérature d’audiences » significative1, en revanche, les
enquêtes et procès des années 1880 sont moins bien connus, qui ont pour objet des actions de
moindre éclat et se situent en des lieux géopolitiquement plus périphériques.
En France, les attentats commis à l’été 1882 à Montceau-les-Mines, puis au cours de l’automne
1882 à Lyon, donnent lieu au procès des Soixante-Six tenu en janvier 1883 au tribunal
correctionnel de Lyon, avec parmi les inculpés des figures comme le prince russe Pierre
Kropotkine (il avait été expulsé de Suisse en 1881) ou le conférencier anarchiste français Émile
Gautier. Dix ans après la Commune de Paris, ces événements donnent le coup d’envoi à divers
efforts pour comprendre ce que pourrait être un « parti » anarchiste2 récemment apparu dans
le Centre-Est français autour de Lyon3, une région mitoyenne de cette Suisse romande qui
abrita l’antiautoritaire Fédération jurassienne (1872-1880), adversaire des marxistes au sein
de l’Association internationale des travailleurs.
Federico Ferretti et Patrick Minder4 apportent une nouvelle pièce éditoriale à un dossier
international. En effet, au-delà de la rumeur selon laquelle des anarchistes – suisses ou bien
de nationalité étrangère mais réfugiés dans la Confédération – prépareraient un attentat contre
le palais fédéral de Berne, des pressions allemandes et austro-hongroises expliquent en partie
l’enquête menée par les autorités judiciaires helvétiques entre février et mai 1885.
Les 83 procès-verbaux des auditions (les deux tiers de l’ouvrage), agrémentés d’illustrations
souvent extraites des archives elles-mêmes, sont mis en perspective par une « introduction »
explicative (un tiers de l’ouvrage) propre à contextualiser l’action judiciaire et à éclairer la
personnalité comme les réponses des interrogés. La sécheresse de la retranscription du jeu des
« demandes » et « réponses » ne restitue pas intégralement l’ambiance des convocations, ainsi
que le montre le cas du Français Jean Grave qui, selon ses dires, a passé plus d’une heure dans
le bureau du magistrat instructeur, mais dont l’audition archivée ne rend qu’une série de 27
échanges plutôt brefs.
Les auteurs soulignent à l’envi l’amateurisme et le ridicule de certaines convocations. Cela
contribue à leur charme, et tient au moins à quatre causes. Tout d’abord, les autorités judiciaires
helvétiques ne sont pas encore, en 1885, sensibilisées à une surveillance et à une répression
systématiques des militants révolutionnaires présents en Suisse. Ensuite, elles cernent mal la
mouvance anarchiste et, de ce fait, « ratissent » large : cela va du militant endurci jusqu’au
mouchard patenté, en passant par les militants anarchistes occasionnels, ou des militants
socialistes qui tiennent à marquer leur distance avec l’anarchisme. Du reste, l’engagement de
tel ou tel est singulièrement labile (on entre et on sort aisément du militantisme anarchiste
selon les aléas de l’existence) et, comme il est dans la nature de l’anarchisme de révoquer les
structures d’organisation hiérarchisées et durables, l’appréhension de cette mouvance repose
bien souvent sur le repérage de liens interindividuels, privés et professionnels, parfois ténus.
Enfin, comme en France, les autorités suisses pensent que si les théoriciens du mouvement ne
s’adonnent pas eux-mêmes aux actions violentes, leurs écrits sont susceptibles de mettre en
branle des esprits moins fermes intellectuellement mais davantage portés aux actes dangereux
Cybergeo : European Journal of Geography
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Ferretti F., Minder P., 2015, « Pas de la dynamite, mais du tabac ». L’enquête de 1885 co (...)
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à raison d’une origine sociale plus populaire : nul besoin, pour commettre un attentat, d’être
un militant endurci.
L’intérêt principal du dossier judiciaire publié par Ferretti et Minder réside dans le
kaléidoscope composé par les 76 hommes et 3 femmes entendus (certains le sont à plusieurs
reprises). Il peut aussi bien rassurer qu’inquiéter une autorité étatique car, du point de vue
de cette dernière, si la faiblesse organisationnelle et la diversité des acteurs mis en cause
laissent augurer un manque d’efficacité à nuire à l’ordre sociopolitique, elles offrent une prise
malaisée à une action éventuellement répressive. C’est sans doute pourquoi, dans tous les
États confrontés à l’anarchisme, les institutions veulent voir un mouvement qui leur ressemble.
Elles fabriquent elles-mêmes un véritable « parti » structuré dont la dangerosité est ipso facto
surestimée, mais dont l’existence supposée leur évite aussi d’analyser trop précisément les
rapports de force sociaux qui nourrissent contre elles toutes sortes de mécontentements.
Les deux auteurs concluent que si la vaste action inquisitoriale de 1885 ne se traduit
que par l’expulsion de quelques anarchistes, elle constitue en Suisse un tournant dans la
professionnalisation de la surveillance et de la répression politiques. Ce processus accompagne
logiquement la mise en forme de la mouvance anarchiste comme de toutes sortes de
socialismes. Il s’intensifie au cours de la décennie suivante, dans l’ensemble du monde
occidental.
L’une des voies d’émergence de la géographie moderne fut celle que tracèrent au XIXe siècle
des géographes anarchistes dont les plus connus sont Élisée Reclus, Pierre Kropotkine, Léon
Metchnikoff ou encore Michel Dragomanov (Pelletier, 2013 ; Lefort, Pelletier, 2013 ; Ferretti,
2014). L’ouvrage de Ferretti et Minder intéresse donc les historiens de la géographie en ce
qu’il contribue à rendre plus concrète une facette de la vie de ces savants confrontés aux exils
politiques, liés pour des motifs politiques à des individus appartenant à des milieux sociaux
plus populaires que le leur, et affrontés aux autorités judiciaires de leur pays d’origine ou bien
d’un pays d’accueil comme le fut, pour eux, la Suisse.
Bibliographie
Ferretti F., 2014, Élisée Reclus, pour une géographie nouvelle, Paris, éd. du Comité des travaux
historiques et scientifiques, 448 p.
Lefort I, Pelletier P. (dir.), 2013, Élisée Reclus et nos géographies, textes et prétextes, Paris, éd. Noir
et Rouge, 453 p.
Maitron J., 1964, Ravachol et les anarchistes, Paris, Gallimard/Julliard, 216 p.
Pelletier P., 2013, Géographie et anarchisme, Élisée Reclus, Pierre Kropotkine, Léon Metchnikoff et
d’autres, Paris et Saint-Georges d’Oléron, Éditions du Monde libertaire et éd. libertaires, 632 p.
Vautier S., 2015, Quand on jugeait les anarchistes : Ravachol, Vaillant, Caserio, Louise Michel.
Chroniques judiciaires d’Albert Bataille (1856-1899), Flaujac-Poujols, éd. La Louve, 447 p.
Notes
1 Depuis Maitron, 1964 jusqu’à Vautier, 2015.
2 Le mot « parti » doit s’entendre non pas au sens d’un parti politique organisé, mais comme l’ensemble
des partisans de l’anarchisme, de la même manière qu’au XVIIe siècle on évoquait à la cour de France
le « parti dévot ».
3 Cf. par exemple : de Lyon, le 26 octobre 1882, « Le parti anarchiste et ses doctrines », par un
« correspondant spécial » du quotidien parisien de centre droit Le Temps, article paru sur trois colonnes
le 29 octobre 1882, p. 1f-2b ; Joseph Garin (1851-1919), avocat inscrit au barreau de Lyon, L’Anarchie
et les anarchistes, Paris, Guillaumin, 1885, V-312 p. Ces deux textes sont disponibles sur le site Gallica
de la Bibliothèque nationale de France.
4 Federico Ferretti (Université de Genève, aujourd’hui University College, Dublin) est spécialiste du
géographe Élisée Reclus, qui est l’un des militants interrogés en 1885. Patrick Minder (Université de
Fribourg) a étudié la vision suisse du monde colonial.
Cybergeo : European Journal of Geography
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Ferretti F., Minder P., 2015, « Pas de la dynamite, mais du tabac ». L’enquête de 1885 co (...)
Pour citer cet article
Référence électronique
Christophe Brun, « Ferretti F., Minder P., 2015, « Pas de la dynamite, mais du tabac ». L’enquête
de 1885 contre les anarchistes en Suisse romande, Paris, Éditions du Monde libertaire, 168 p. »,
Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne], Revue de livres, mis en ligne le 16 septembre
2015, consulté le 16 septembre 2015. URL : http://cybergeo.revues.org/27203
À propos de l’auteur
Christophe Brun
Professeur d’histoire-géographie
Lycée Gustave Eiffel de Cachan
christophbrun@yahoo.fr
Droits d’auteur
© CNRS-UMR Géographie-cités 8504
Cybergeo : European Journal of Geography
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