Academia.eduAcademia.edu
This art icle was downloaded by: [ 177.39.205.90] On: 21 March 2014, At : 00: 17 Publisher: Taylor & Francis I nform a Lt d Regist ered in England and Wales Regist ered Num ber: 1072954 Regist ered office: Mort im er House, 37- 41 Mort im er St reet , London W1T 3JH, UK Acta Botanica Gallica Publicat ion det ails, including inst ruct ions f or aut hors and subscript ion inf ormat ion: ht t p: / / www. t andf online. com/ loi/ t abg20 Quelques données ethnobotaniques sur la flore togolaise Komlan Bat awila a c Bruno de Foucault & Kof f i Akpagana c , Kouami Kokou a , Annick Delelis , Philippe Bouchet d , Dodj i Aménoudj i b c a a Laborat oire de Bot anique et Écologie végét ale , Universit é de Lomé , B. P. 1515, Lomé , Togo b Laborat oire de recherches appliquées sur les plant es médicinales, aliment aires, ornement ales et f ourragères, Togot isane , B. P. 3058, Lomé , Togo c Départ ement de Bot anique, Facult é de Pharmacie , BP 83, F-59006 , Lille Cedex d Laborat oire de Bot anique et Mycologie, Facult é de Pharmacie , 51 rue Cognacq-Jay, F-51096 , Reims Cedex Published online: 26 Apr 2013. To cite this article: Komlan Bat awila , Dodj i Aménoudj i , Kouami Kokou , Bruno de Foucault , Annick Delelis , Philippe Bouchet & Kof f i Akpagana (2007) Quelques données et hnobot aniques sur la f lore t ogolaise, Act a Bot anica Gallica, 154: 3, 407-422, DOI: 10. 1080/ 12538078. 2007. 10516073 To link to this article: ht t p: / / dx. doi. org/ 10. 1080/ 12538078. 2007. 10516073 PLEASE SCROLL DOWN FOR ARTI CLE Taylor & Francis m akes every effort t o ensure t he accuracy of all t he inform at ion ( t he “ Cont ent ” ) cont ained in t he publicat ions on our plat form . 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Any subst ant ial or syst em at ic reproduct ion, redist ribut ion, reselling, loan, sublicensing, syst em at ic supply, or dist ribut ion in any form t o anyone is expressly forbidden. Term s & Condit ions of access and use can be found at ht t p: / / www.t andfonline.com / page/ t erm s- and- condit ions Acta Bot. Gallica, 2007, 154 (3), 407-422. Quelques données ethnobotaniques sur la flore togolaise Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 par Komlan Batawila(1,3), Dodji Aménoudji(2), Kouami Kokou(1), Bruno de Foucault(3), Annick Delelis(3), Philippe Bouchet(4) et Koffi Akpagana(1) (1) Laboratoire de Botanique et Écologie végétale, Université de Lomé, B.P.1515, Lomé, Togo (2) Laboratoire de recherches appliquées sur les plantes médicinales, alimentaires, ornementales et fourragères, Togotisane, B.P. 3058, Lomé, Togo (3) Département de Botanique, Faculté de Pharmacie, BP 83, F-59006 Lille Cedex (4) Laboratoire de Botanique et Mycologie, Faculté de Pharmacie, 51 rue Cognacq-Jay,F- 51096 Reims Cedex Des enquêtes ethnobotaniques menées sur trois principaux marchés de plantes médicinales à Lomé (Togo) ont permis de recenser 141 espèces utilisées dans le traitement de 174 affections dont les plus fréquentes sont : paludisme, anémie, ulcère gastrique, troubles de conception, hémorroïdes, toux, rhumatisme et constipation. 41 recettes ont pu être enregistrées. Les plantes sont employées isolement ou en association. Différents organes ou parties de plantes sont utilisés dans les différents remèdes. La plupart des revendeurs sont des femmes. La connaissance des vertus des plantes est transmise généralement de parents à enfants, oralement et par apprentissage. Paludisme chronique : Décoction de feuilles de Piliostigma thonningii (Fabaceae) + Combretum collinum (Combretaceae) à inhaler. Décoction de feuilles de Jatropha gossypifolia (Euphorbiaceae) ou de Annona senegalensis (Annonaceae). Dysenterie : Jus frais de jeunes feuilles de Diospyros mespiliformis (Ebenaceae) ; boire un demi-verre 2 à 3 fois /jour pour arrêter la dysenterie. Infections gastriques : Décocté de feuilles de Anogeissus leiocarpus (Combretaceae) ou d'écorce de tronc de Vitellaria paradoxa (Sapotaceae) ou d'écorce de tronc de Kigelia africana (Bignoniaceae) ou de Erythrina senegalensis (Fabaceae) ou de racines de Lannea microcarpa (Anacardiaceae) ; boire un verre 2 à 3 fois /jour. Faiblesse sexuelle : Décoction de racines de Paullinia pinnata (Sapindaceae) + feuilles de Abrus precatorius (Fabaceae) ou de feuilles de Annona senegalensis (Annonaceae). Diarrhée : Décoction de feuilles de Pteleopsis suberosa (Combretaceae) ; faire un lavement rectal chez l'enfant. Décoction d'écorce de tronc de Mitragyna inermis (Rubiaceae) ; 408 boire un verre 2 à 3 fois /jour pour arrêter la diarrhée. Décocté de racines de Nauclea latifolia (Rubiaceae) ou de Moringa oleifera (Moringaceae) ; boire un verre 2 à 3 fois /jour en fonction du rythme des selles. Les fruits de Vitex doniana (Lamiaceae) sont efficaces contre la diarrhée. Hémorroïdes : Décoction d'écorces et de racines de Vitex doniana (Lamiaceae) ; se laver l'anus avec le décocté. Carie dentaire : Ecorces fraîches de Khaya senegalensis (Meliaceae) ; à écraser et passer l'extrait pâteux sur la joue du malade + bain de bouche. Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 Toux : Mâcher à l'état frais l'écorce de Acacia hockii (Fabaceae) ou la racine de Maytenus senegalensis (Celastraceae). Oligospermie : Réduire en poudre la tige feuillée de Abrus precatorius (Fabaceae) + racine et feuilles de Trichilia emetica (Meliaceae) ; à prendre avec une bouillie. Décoction de feuilles de Annona senegalensis (Annonaceae). Plaies buccales : Décoction d'écorce de tronc de Terminalia glaucescens (Combretaceae). Ictère : Décoction de racines de Entada africana (Fabaceae) ou de feuilles de Cymbopogon citratus (Poaceae). Rhumatisme : Décoction de feuilles de Cymbopogon citratus (Poaceae) ou de Jatropha gossypifolia (Euphorbiaceae) ou de racine de Gardenia ternifolia (Rubiaceae). Anémie : Décoction de feuilles de Jatropha gossypifolia (Euphorbiaceae) ou d'écorce de tronc de Lannea kerstingii (Anacardiaceae). Stérilité féminine : Fruits de Kigelia africana (Bignoniaceae) et feuilles de Annona senegalensis (Annonaceae). Crises épileptiques, hystérie et douleurs abdominales : Décoction aqueuse sucrée de racines, d'écorces, de feuilles et de fleurs de Moringa oleifera (Moringaceae). Les feuilles, les fleurs et les jeunes fruits se mangent comme légumes. Une étude phytosociologique synusiale de ces plantes est en cours dans le but de les replacer dans leurs groupements végétaux respectifs, pour mieux appréhender l'impact de leur prélèvement sur la végétation savanicole. ********************* 409 Essai de structuration du contenu disciplinaire de la botanique par René Delpech Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 40 avenue Jean Jaurès, F-84290 Sainte-Cécile-les-Vignes Note liminaire : La botanique peut être envisagée dans un sens large qui inclut la biologie végétale (aujourd’hui compartiment des « Sciences de la Vie ») ou dans un sens restrictif correspondant à celui en usage du XVIe au XIXe siècles (Césalpin, Tournefort, Linné) qui s’applique uniquement à la description et à la classification des végétaux (cf. L. Plantefol, 1975, article « Botanique », Encyclopaedia Universalis). I. Sens restrictif Il comprend : - des disciplines à caractère général : Morphologie végétale (incluant tératologie végétale) Histologie et anatomie végétales (incluant ultrastructures, phytodermologie) Systématique végétale (classique, cladistique, synthétique) Nomenclature - des disciplines spécialisées (en italique : disciplines propres à la botanique ; * : disciplines parfois regroupées sous le nom de Géobotanique) Palynologie et sporologie Dendrologie (incluant Dendrochronologie) Xylologie Carpologie Séminologie Phytopathologie descriptive Anthracologie (incluant pédo-anthracologie) Paléobotanique Ethnobotanique, Phytohistoire Herbiers et collections végétales * Phénologie * Chorologie * Floristique Phytogéographie Phytosociologie (incl. phytosociologie expérimentale) * Cartographie géobotanique On peut aussi envisager l’étude des grands groupes végétaux : Phanérogamie Cryptogamie (Ptéridologie, Bryologie, Phycologie) Enfin, on adopte parfois des limites géographiques à la botanique (Botanique tropicale par exemple) Sens large (dont certains biologistes récusent aujourd’hui le rattachement à la botanique) - disciplines à caractère général Morphogénèse, organogénèse, ontogénèse végétales Cytologie végétale Caryologie Physiologie végétale Energétique végétale Phytochimie et histochimie végétale Phytogénétique (incluant Cytogénétique, Phylogénie, Phytogénomique) 410 Biosystématique Taxinomie expérimentale, taxigénétique, taxinomie numérique Chimiotaxinomie végétale Ecophysiologie végétale Biologie des populations végétales * Autoécologie végétale Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 - disciplines spécialisées Hydrobiologie végétale Cryobiologie végétale Physiopathologie végétale Biologie florale * Synécologie végétale * Phytoclimatologie * Phytoédaphologie * Biologie de la dissémination Selon le niveau d’organisation auquel elles s’appliquent, ces disciplines peuvent concerner principalement ou exclusivement : - le niveau de l’individu organisme ; - un niveau inférieur (organe, tissu, cellule, organite, génome, gène, molécule) ; - un niveau supérieur (population, communauté, formation végétale). Parallèlement aux niveaux d’organisation – et à ne pas confondre – interviennent (surtout pour les disciplines dites « de terrain ») les échelles de perception et d’étude, dans l’espace et dans le temps, des faits et phénomènes se rapportant au « tapis végétal » et à ses constituants : - dans l’espace : échelles des peuplements, des formations, des paysages, des biomes ; - dans le temps : échelles du nycthémère, saisonnière, annuelle, pluriannuelle, décennale, séculaire, millénaire, historique, géologique. À côté de ces disciplines plus ou moins spécialisées, il convient aussi de faire une place à des préoccupations à caractère plus général, voire philosophique, telles que la terminologie, l’épistémologie, l’histoire de la botanique ainsi que les bases de données. II. DOMAINES D’APPLICATION DE LA BOTANIqUE Ils sont nombreux et variés et font intervenir des disciplines diverses. La liste ci-après n’est pas limitative. - Agriculture, arboriculture fruitière, viticulture (amélioration des plantes, contrôle des semences et plants, malherbologie, pomologie, ampélographie…) - Horticulture (incluant arboriculture d’ornement, floriculture, gazons, jardins botaniques…) - Sylviculture et Foresterie - Paysagisme - Aquaculture - Apiculture (incluant mélissopalynologie) - Pastoralisme (agrostologie, bromatologie, coprologie des herbivores) - Pharmacie (pharmacognosie, toxicologie végétale, herboristerie) - Industrie (industries agricoles et alimentaires, parfums et cosmétiques, teintures végétales) - Répression des fraudes (produits végétaux) - Bioindicateurs végétaux (des carences, déséquilibres ou pollutions de l’air, des eaux et des sols) - Protection de la nature, conservation et restauration de la biodiversité. 411 Remarque finale : On peut donc dire que la botanique est devenue aujourd’hui une « science multidisciplinaire ». Bien entendu cette constatation ne s’oppose pas à l’existence, pour des finalités déterminées, de relations interdisciplinaires entre deux ou plusieurs « compartiments » de la botanique (par exemple : Morphologie et Systématique, Biosystématique et Phytosociologie…) ou entre une (ou plusieurs) discipline(s) botanique(s) et une (ou plusieurs) discipline(s) non botanique(s) (ex. Chorologie et Paléogéographie, Phytosociologie et Pédologie, Physiologie végétale et Biophysique, etc.). Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 ********************* Projet de création des jardin et conservatoire botaniques Claude Gay sur l’île Robinson Crusoe, archipel Juan Fernández, Chili par Philippe Danton et Christophe Perrier Robinsonia, 5 rue Galilée, F-38000 Grenoble Depuis 1997, l’un de nous (P.D.) botaniste attaché du MNHN de Paris, avec divers collaborateurs, actualise l’inventaire des espèces végétales (Ptéridophytes et Phanérogames) de l’archipel Juan Fernández au Chili, avec l’appui logistique de la Corporación nacional forestal Región de Valparaíso et le soutien de la Fondation Yves Rocher sous l’égide de l’Institut de France. Les trois îles de l’archipel sont parc national chilien depuis 1935 et réserve de la biosphère, UNESCO, depuis 1977. Un constat : depuis la découverte de l’Archipel (1574), les îles sont soumises aux agressions humaines (exploitation des ressources naturelles, incendies, introductions d’animaux et de plantes exotiques) avec l’érosion dramatique qui en résulte. À présent, il n’existe pratiquement plus de milieux naturels intacts dans l’archipel et la végétation indigène (200 taxons) et endémique (135 taxons) subit l’agression des quelque 300 plantes introduites qui se développent librement sur tout le territoire. Celles-ci, avec parfois l’aide imprévisible d’animaux indigènes (comme c’est le cas par exemple de l’association opportuniste Maqui/Aristotelia chilensis-Murtilla/Ugni molinae-Zarzamora/Rubus ulmiifolius et Zorzal/Turdus falklandicus) repoussent vers le néant les espèces et les écosystèmes originaux des îles. Une réponse : pour agir efficacement face aux risques graves de disparition de plantes et de milieux uniques au monde et contribuer à la recherche indispensable de solutions aux problèmes environnementaux de l’archipel, la Corporación cultural Juan Fernández (Chili) et l’association Robinsonia (France) proposent la création dans l’île Robinson Crusoe d’une structure de préservation, conservation, recherche et éducation, les Jardin et Conservatoire Botaniques Claude Gay, organisée autour des trois axes présentés ci-après. 412 Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 Jardin botanique Dans le cadre particulier de l’archipel et de ses besoins, il ne s’agit pas d’implanter un jardin botanique traditionnel mais de créer une structure spécialisée et adaptée aux enjeux spécifiques des îles de Robinson Crusoe : conservation des espèces menacées, recherche et pédagogie. Ses objectifs seront les suivants : - cultiver en populations suffisamment importantes les espèces endémiques (priorité) et indigènes de l’archipel ; constituer une réserve de pieds-mères ; - devenir un lieu de promenade dans un cadre agréable et prestigieux (au pied du célèbre Yunque) et un point fort de la découverte touristique de l’île ; - devenir pour la population de l’île et pour ses visiteurs un lieu de contact privilégié avec l’originalité biologique de l’archipel ainsi que de sensibilisation aux questions d’écologie insulaire. Conservatoire Botanique Sur le modèle des conservatoires botaniques développés par la France, il s’agit de créer une structure ayant des liens privilégiés avec le Parc national de l’archipel et adaptée aux problèmes de conservation des plantes (in et ex situ). Elle servira d’observatoire de l’état du terrain et travaillera essentiellement à la conservation et à la multiplication des espèces (ex situ) ainsi qu’au maintien et au renforcement des populations dans la nature (in situ) par tous les moyens appropriés. Ses objectifs seront les suivants : - cartographier les espèces et assurer le suivi de leurs populations ; - collecter les semences et les spores des plantes menacées et organiser leur conservation ; - multiplier les espèces insulaires pour renforcer les populations dans la nature, produire le matériel vivant nécessaire au jardin botanique et alimenter les besoins de la recherche. Centre de Recherche, formation et documentation Afin que les efforts entrepris dans les Jardin et Conservatoire botaniques soient compris et que la communauté insulaire s’approprie les préoccupations environnementales garantes de l’avenir des richesses biologiques, il est indispensable d’offrir un espace de dialogue pour les étudiants et chercheurs de passage, pour la population locale et les visiteurs de l’archipel. Ses objectifs seront les suivants : - mettre en place un herbier de référence, aux normes internationales ; - mettre en place une bibliothèque de travail sur la littérature scientifique concernant l’ensemble des problématiques de l’archipel et organiser la base générale de données des J.C.B. Claude Gay ; - développer des liens avec d’autres institutions (locales, nationales et internationales) pour dynamiser la structure et maintenir le niveau de qualité des activités proposées (expositions, animations, cours et conférences). Appel en faveur de la concrétisation du projet de création des Jardin et Conservatoire botaniques Claude Gay. Les institutions, ONG, fondations, entreprises, associations et individus qui souhaiteraient apporter leur soutien à cette aventure positive et collective peuvent nous contacter à l’adresse suivante : Association Robinsonia, Philippe Danton, 5 rue Galilée, F-38000 Grenoble ; courriel : robinsonia@wanadoo.fr. ********************* 413 La démarche ethnopharmacologique, une autre approche dans la recherche de molécules anticancéreuses : étude phytochimique de Perichlaena richardi Baill. (Bignoniaceae) Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 par Céline Rivière(1,2), Jean-Pierre Nicolas(2), Marie-Laure Caradec(1), Odile Desirea(3), Diny Ahmed Hassan(3), Laurence Goossens(1), Georges Rémy(3), Jean-Pierre Hénichart(1) et Annick Delelis(2) (1) Institut de chimie pharmaceutique Albert Lespagnol, EA 2692, B.P. 83, F-59006 Lille Cedex (2) Département de botanique, Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques, B.P. 83, F59006 Lille Cedex (3) Faculté des Sciences, Université d’Antsiranana, B.P. 0 Antsiranana 201, Madagascar Actuellement, dans de nombreux pays où une grande partie de la population n’a toujours pas accès à la médecine conventionnelle, la préservation et la valorisation des plantes médicinales ainsi que les savoirs traditionnels concernant leurs usages sont une priorité de santé. L’OMS abonde d’ailleurs dans ce sens en contribuant « à promouvoir les soins de santé primaires pour permettre l’accès de tous à un niveau de santé acceptable » (déclaration d’Alma Ata, 1978). Ainsi l’intérêt pour l’ethnopharmacologie est de plus en plus croissant. Cette discipline partage avec l’ethnobotanique l’étude des interrelations de l’Homme avec les plantes, ici médicinales. Elle borde et intègre une partie du champ de l’ethnomédecine et implique la coopération de l’ethnologie et de la pharmacologie (J.P. Nicolas, 1999, Plantes médicinales des Mayas K’iché du Guatemala. Ibis Press, Paris, 310 p.). La botanique constitue une étape incontournable : elle permet d’asseoir scientifiquement les recherches qui découlent de ces nouveaux concepts ; sans une identification rigoureuse des végétaux étudiés, toute recherche future qui voudra être appliquée ne pourra être validée scientifiquement. Ainsi la démarche ethnopharmacologique peut se résumer en trois phases : 1- recherche de terrain associant divers domaines d’étude et s’accompagnant de collecte de données ; 2- phase d’analyse et d’évaluation ; 3- retour de l’information sur le terrain négocié avec la population locale. Dans ce contexte, nous avons effectué, dans la région nord de Madagascar, des enquêtes ethnobotaniques, en collaboration avec l’Université des sciences d’Antsiranana et l’association Jardins du monde, auprès de groupements de femmes et ce dans trois villages (Joffreville, Sadjovaoto et Madirobe) situés à une trentaine de kilomètres d’Antsiranana. Notre objectif premier était de prendre connaissance de l’utilisation des plantes médicinales par les populations Antakarana (nord de Madagascar) au travers de leur médecine traditionnelle. Les enquêtes ont été notamment réalisées auprès de mères de famille, regroupées en associations. Les rencontres ont alterné avec les sorties botaniques, les récoltes de plantes et la mise en herbiers. Autour d’échanges discussions, nous avons abordé diverses théma- Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 414 tiques telles que l’accouchement, les soins post-partum, les maladies infantiles, mais également toute pathologie touchant régulièrement les femmes et leur famille. De la même façon, nous avons tenté de leur apporter des conseils pratiques concernant l’hygiène, le traitement de l’eau… Ainsi les enquêtes se déroulaient en plusieurs étapes : 1. mise en place d’entretiens semi-directifs suivant deux approches : - par le biais de la maladie (description des symptômes, puis désignation des plantes utilisées), - directement par le biais de la plante (sur le terrain, les femmes nous désignent directement les plantes et leurs utilisations) ; 2. au cours de ces entretiens, nous prenons note des représentations qui s’en dégagent (anthropologie médicale, représentation du corps, symbolique, sacré…) ainsi que les rituels, croyances ou pratiques accompagnant les utilisations des plantes ; ceci est indispensable pour une bonne interprétation et compréhension des données recueillies ; cette prise de notes est appuyée par des photographies de plantes et des utilisations quand celles-ci sont issues d’un savoir-faire particulier ; 3. pour chaque plante, nous réalisons une fiche descriptive comportant une brève description botanique, ses noms vernaculaires et ses diverses utilisations ; à cette fiche nous attribuons un numéro, se référant à un herbier (presse de terrain) ; concernant l’herbier, un maximum de parties de la plante est récolté (fleur et fruit si cela est possible) afin de pouvoir la nommer scientifiquement ; 4. le plus tôt possible après l’enquête, les plantes sont transférées vers une presse fixe et les informations retranscrites rigoureusement, ceci de façon à rester le plus fidèle et le plus précis vis-à-vis des données recueillies. Suite à ces enquêtes de terrain, nous avons sélectionné une plante malgache afin d’entamer des tests phytochimiques et biologiques de retour en France qui permettront de justifier ou non son utilisation traditionnelle. Cette plante que l’on identifiera par la suite sous le nom de Perichlaena richardi Baill. appartient à la famille des Bignoniaceae. Il s’agit d’un genre monospécifique, endémique de Madagascar. Nous l’avons récolté entre Sadjovaoto et Madirobe, dans la savane arborescente. Sans la récolte du fruit et de la graine, il nous aurait été difficile d’identifier avec exactitude l’espèce. Plusieurs raisons nous ont amené à réaliser ce choix : 1- plante réputée efficace par la population locale des trois villages enquêtés pour soigner des problèmes hépatiques, des plaies externes et internes (le terme cancer est cité), 2- très utilisée et non toxique aux doses employées par la population, 3- non sujette à un interdit d’après nos enquêtes de terrain, 4- connue dans les trois villages enquêtés ainsi qu’à Antsiranana, et sous un seul nom vernaculaire, antsemby, 5- récolte des parties stériles, garantissant une protection du patrimoine végétal, 6- espèce bien répandue dans la région, facilement cultivable et facile d’accès. Au laboratoire, les feuilles sèches broyées de Perichlaena richardi Baill. ont subi une série d’extractions par des solvants de polarité croissante. Nous avons ensuite poursuivi les travaux phytochimiques sur l’extrait méthanolique (extrait le plus concentré). Ce dernier montre par chromatographie sur couche mince (CCM) la présence de deux composés majoritaires qui ne sont apparemment pas des alcaloïdes (ne réagissent pas positivement à une réaction de Dragendorff). Les deux produits isolés de cet extrait sont en cours de purification. Les procédés utilisés sont la chromatographie sur couches épaisses (CCE) et la 415 Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 chromatographie sur colonnes de gel de silice ; la chromatographie liquide haute performance (CLHP) en phase inverse sur colonne C18 a également été envisagée, mais elle s’est trouvée être inappropriée à ce type de composés trop polaires. La structure de ces molécules sera déterminée par RMN (RMN 1H, 13C, Cosy, Noesy, HMBC, HMqC), par LCMS (CLHP couplée à un spectromètre de masse) et par cristallographie. Pour des molécules originales l’approche synthèse totale pourra être envisagée. Des tests biologiques d’inhibition de prolifération cellulaire sur des lignées cellulaires cancéreuses (PC3, LNCaP, L1210, MCF7…) sont prévus avec les composés isolés de cette plante. La population malgache utilisant la plante entière, l’extrait total sera lui aussi testé. D’après les premières analyses de spectrométrie de masse et de RMN, nous pouvons suggérer que les molécules seraient de type phénylpropanoïde glycosylé et iridoïde glycosylé. ********************* Un herbier de Jean-Jacques Rousseau, source et référence sur l’écosystème d’Ermenonville par Jean-Marc Vasseur(1), Aline Raynal(2) et Michel Cambornac(3) (1) Abbaye royale de Chaalis, Institut de France, Service pédagogique, Fontaine-Chaâlis, F-60305 Senlis ; jmvasseur@aol.com (2) Museum national d'histoire naturelle, Laboratoire de Phanérogamie, 16 rue Buffon, F-75005 Paris ; alinerayna@aol.com (3) Fondation Yves Rocher, La Croix des Archers, F-56200 La Gacilly ; michel.camboranc@yrnet.com Les différents herbiers de Jean-Jacques Rousseau ont fait l’objet d’études multiples, mais souvent parcellaires. Les nombreux échanges entre les botanistes du XVIIIe siècle et force détournements compliquent les attributions. Ainsi, dans la collection du marquis de Girardin conservée à l’abbaye royale de Chaalis (60) , parmi les planches acquises (?) par le seigneur d’Ermenonville, figurent les éléments d’un herbier guyanais de Fusée Aublet, probable don de ce dernier au philosophe de Genève. Dans cette même collection Girardin, la huitième édition d’Arsène Thiébaut de Bernaud a retenu notre attention : en post-face figure une liste d’une centaine de plantes collectées à la fois par Jean-Jacques Rousseau et l’illustre linnéen. Ce dernier avait pu consulter, en ce XVIIIe siècle finissant, le "foin" trié en 1778 par le Genevois sur le site même d’Ermenonville pendant les six semaines de son séjour en ce lieu. Dénomination, vérification des biotopes et des dates nous ont permis d’apporter un crédit certain à cette liste. Le travail scientifique ayant été réalisé en collaboration avec Aline Raynal, professeur au Musuéum, cette nomenclature originale peut, aujourd’hui, permettre de mieux comprendre l’évolution des biotopes de la région. 416 ********************* Plantes de bord de mer (Vendée atlantique, Centre-Ouest). Observations dans différents milieux naturels ou cultivés par Colette Vintéjoux Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 41 avenue des Bosquets, F-85100 Les Sables d’Olonne I. INTRODUCTION Les végétaux de la côte vendéenne ont fait l’objet de nombreuses prospections et les plantes vasculaires sont actuellement beaucoup mieux connues depuis la parution de la flore de des Abbayes et al. (1971), des ouvrages très complets de Bournérias et al. (1987), de Dupont (2001), ainsi que de plusieurs publications de la Société botanique de France (1861, 1911, 1986, 2003) et de la Société botanique du Centre-Ouest (2002), faisant suite aux sessions, également de celles émanant de sociétés locales (A.P.N.O. ; Association Estuaire). La présentation de végétaux dans notre article fait suite à des observations effectuées durant les périodes estivales (juillet-août) au cours de quatre années consécutives. Certaines d’entre elles ont fait l’objet d’une séance à la Société botanique (1993) et ad’une présentation de posters au colloque du cent cinquantenaire de cette association (Paris, 15 octobre 2004). Elles constituent ainsi plutôt un « assemblage de clichés » groupés selon la localisation des plantes : surface des rochers ou pelouses du talus maritime, espaces dunaires, marais maritimes, plantes cultivées. Elles sont fondamentales et nécessaires à connaître avant d’envisager un travail permettant de progresser encore dans le recensement du patrimoine floristique de cette région et de sa protection. M. Aymonin nous a beaucoup aidée pour la détermination des espèces, ainsi que de nombreux botanistes, à qui nous adressons nos vifs remerciements. II. PRÉSENTATION GÉOLOGIqUE DE LA RÉGION Les deux cartes présentées ci-dessous (Fig. 1) montrent certaines parties des régions côtières observées de part et d’autre des Sables d’Olonne et leur orientation ; au nord comme au sud, les substrats rocheux alternent avec les plages et les espaces dunaires. Vers le nord, les côtes rocheuses vendéennes constituent une série cristallophyllienne, formée en particulier de schistes alumineux, de méta-arkoses et de méta-quartzites, de gneiss (avec pénétration de nombreuses intrusions granitiques). Ces terrains de l’ère primaire ont subi des plissements importants (orogenèse hercynienne) et certains d’entre eux sont ainsi devenus métamorphiques. Vers le sud, on passe progressivement du socle primaire (micaschistes, granite) aux terrains sédimentaires qui les ont recouverts (calcaires ou calcaires Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 417 Fig. 1.- Les sites d’observation. A : aspect de la côte vendéenne, à proximité de l’île de Noirmoutier (située au nord des Sables d’Olonne). B.: aspect de la côte (Sables d’Olonne et région située plus au sud). Ed, espace dunaire, proche des Sables (Paracou, Sauveterre). Les flèches désignent l’emplacement de marais sur les deux schémas (dont certains occupent une large superficie à Noirmoutier, près des Sables au nord et de Talmont-Saint-Hilaire au site du Port-la-Guittière). Fig. 1.- Study areas. dolomitiques), témoins des transgressions de l’ère secondaire. Les terrains du Lias recouvrent de façon spectaculaire le socle à une vingtaine de kilomètres des Sables d’Olonne (discordance de la pointe du Payré). Toutefois, les premières traces de la transgression apparaissent dans un site plus proche de cette ville (baie de Cayola), à une dizaine de kilomètres, au sud-est. Les courants de marées, les courants côtiers et la houle contribuent à créer des espaces de sables provenant de la dégradation des roches (granites, gneiss) et dont certains proviennent de la Loire ; les effets du vent accentuent les transports de sables vers l’intérieur ; ainsi se constituent parfois des accumulations importantes de ce sédiment (dunes). Selon la nature des matériaux dégradés par les courants côtiers, peuvent également apparaître des dépôts de dimensions diverses ; ainsi s’accumulent parfois de petits blocs (galets de la baie de Cayola). La formation des marais maritimes est complexe. Elle semble dépendre de phénomènes périglaciaires (quaternaire). D’anciens golfes auraient été inondés et comblés par une transgression après la fusion de calottes glaciaires, aboutissant à la formation d’ilôts, séparés entre eux par des canaux, à l’intérieur des terres. Ces structures ont un très grand développement dans la région du Centre-Ouest. On peut en observer notamment dans l’’île de Noirmoutier, à l’arrière des Sables d’Olonne et, au sud (15 à 20 kilomètres), au port de La Guittière. Ces espaces lagunaires sont exploités comme marais salants (Olonne, Noirmoutier) ou pour la conchyliculture (La Guittière). quelques résultats des investigations floristiques sont illustrés par les figures 2 à 22 : - figures 2 à 5 : paysages et plantes vasculaires (côte sud) ; - figures 6 à 15 : paysages et plantes vasculaires (côte nord) ; 418 - figures 16-17 : paysages et plantes vasculaires (côte nord, suite) : dune de Sauveterre (nord, proximité des Sables d’Olonne ; Fig. 1B) ; - figures 18-22 : paysages et plantes vasculaires (côte nord, suite) : île de Noirmoutier (Fig. 1A). IV. DISCUSSION ET CONCLUSIONS Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 Au terme de cette étude, nous indiquons ci-dessous quelques caractéristiques et problèmes déduits de l’ensemble de ces observations. A. Quelques particularités des végétaux La végétation de la région étudiée est abondante et relativement diversifiée selon les différents milieux (pelouses maritimes, substrats rocheux, sables dunaires, forêts) ; certaines plantes peuvent être réparties dans plusieurs d’entre eux, comme Frankenia laevis que l’on trouve sur les rochers, mais aussi dans des espaces sableux ou lagunaires. Elle présente des caractères originaux, par rapport aux « formes comparables continentales » (Bournérias et al., 1987). Au niveau du littoral, se sont ainsi créés de nouveaux variétés, écotypes et sousespèces, proches parents des espèces continentales. La présence de ces plantes représente sans doute un des multiples aspects des processus d’évolution : apparitions de nouvelles espèces, parallèlement aux variations importantes des conditions d’environnement, sélection au cours de l’édification de nouveaux écosystèmes (dans ce cas, au voisinage de la mer). Ainsi, peuvent parfois se développer aisément, dans les territoires côtiers considérés, des plantes d’origine continentale, dites plantes « relictuelles » (Bournérias et al., 1987), telles Carex arenaria, Plantago coronopus ; celles-ci ont été refoulées vers le littoral qui leur constitue une sorte de refuge, alors qu’elles se sont raréfiées dans leurs sites de provenance. Ce phénomène peut d’ailleurs, parfois, représenter les stades d’une évolution en relation avec le développement d’activités humaines (agriculture, urbanisation). Un processus « d’ordre géographique » concernant la répartition des espèces, leurs groupements, leurs aspects peut se manifester tout au long du rivage lui-même selon un axe nord-sud. Des différences sensibles peuvent exister entre les végétaux selon leurs diverses localisations sur les côtes nord et sud de la Vendée. Cela peut concerner, par exemple, la physionomie des forêts. Celles de la côte sud (pointe du Payré), relativement abritées, ont un aspect plus dense que celles de la côte nord. Il est possible que ces variations dépendent de la modification importante de la nature du substrat: passage des terrains primaires métamorphiques avec rochers cristallins (ère primaire) aux strates calcaires de l’ère secondaire ; les plantes calcicoles deviennent de plus en plus fréquentes vers la côte sud. Il est également probable que les conditions climatiques - taux d’humidité, importance de la sécheresse, effets et orientation des vents - interviennent également. Plusieurs types de microclimats sont connus depuis quelques années et ont été décrits précédemment de façon précise dans de nombreux secteurs du département. Au total, les plantes se développant au niveau de cette bordure côtière possèdent d’importantes facultés d’adaptation : au milieu salin, à la sécheresse, aux effets des vents. Diverses modalités sont connues, leur permettant de résister à ces conditions néfastes. Ainsi, leur appareil végétatif peut être charnu, jouant un rôle dans l’adaptation au sel et à la sécheresse (Honkenya peploides) ; dans d’autres cas, les tiges peuvent être fortement lignifiées ou présenter divers tissus ou organes durcis (épines, îlots de sclérification). L’appareil racinaire peut être très long (racine pivotante d’Eryngium maritimum), ce qui assure à la plante un solide ancrage contre le vent, tout en lui permettant de puiser l’eau en profondeur ; la racine pivotante épaisse et charnue de Spergularia rupicola lui permet de se développer dans les moindres interstices des rochers. Par ces caractères, les végétaux étudiés présentent un certain nombre d’affinités avec les espèces méditerranéennes. Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 419 B. Problèmes d’altération de la végétation, de sa protection et de sa conservation Les plantes nouvellement formées (mutants, polyploïdes…) adaptées à ces conditions écologiques sévères possèdent, en général, de bonnes possibilités de conservation près des côtes. C’est ainsi que se sont constituées peu à peu un assez grand nombre d’espèces endémiques (Dianthus hyssopifolius subsp. gallicus, Galium arenarium, Silene portensis, Omphalodes littoralis…). Depuis quelques années, les travaux importants de restauration du littoral sableux ont permis de limiter les effets néfastes du piétinement, notamment durant la période estivale, étant donné l’effet de surpopulation à cette époque. Des listes d’espèces protégées ont été publiées concernant les différents milieux. Ainsi, peu à peu diminuent les disparitions (extinctions) de certaines espèces ou leur raréfaction (Astragalus bayonnensis, Pancratium maritimum, Otanthus maritimus…). Cependant, comme dans la plupart de nos côtes (CRP/CBNBl, 2005), la flore littorale est menacée et il est nécessaire que nous poursuivions activement d’autres essais favorisant sa conservation. BIBLIOGRAPHIE Abbayes H. (des), 1995.- Supplément (jusqu’à l’année 1974) à la Flore vasculaire du Massif armoricain (publ. posthume), complété et mis en ordre par P. Dupont. Erica, 76 p., Brest. Abbayes H. (des), G. Claustres, R. Corillion & P. Dupont, 1971.- Flore et végétation du Massif armoricain. I Flore vasculaire. Saint-Brieuc, 1 226 pages. Bournérias M., C. Pomerol & Y. Turquier, 1987.- La côte atlantique entre Loire et Gironde. Guides naturalistes des côtes de France, Delachaux et Niestlé, Neuchâtel-Paris, 268 p. CRP/CBNBl, 2005.- Plantes protégées et menacées de la région Nord /Pas-de-Calais. 434 p. Dupont P., 2001.- Atlas floristique de la Loire et de la Vendée. État et avenir d’un patrimoine, 2 tomes, Soc. Nat. Ouest de la France, SILOE, 175 et 579 p. Sessions de la Société botanique de France 1861.- Session extraordinaire n° 7, Loire-Atlantique et Vendée. Bull. Soc. Bot. Fr., 8 (10), 657-768. 1911.- Session Vendée n° 49. Bull. Soc. Bot. Fr., 58. 1986.- Sessions armoricaines (1971-1976-1979). Bull. Soc. Bot. Fr., 133, Lettres bot., 1-108. 2003.- Mini-session Vendée (dunes). J. Bot. Soc. Bot. Fr. (à paraître). Session Société botanique du Centre-Ouest 2002.- Session extraordinaire aux Sables d’Olonne en 2001. Bull. SBCO, 33, 415-560. Associations locales Association pour la protection de la nature au pays des Olonnes (A.P.N.O.) : apno@wanadoo.fr Association Estuaire, rue de Louza, Le Port de la Guittière, 85440 Talmont-Saint-Hilaire : www.estuaire.net. 420 Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 2 3 4 Fig. 2.- Aspect d’une baie de galets (flèche simple) et des roches métamorphiques (flèches doubles). Observer sur la pelouse maritime, au-dessus de certains rochers, des plantains en fleurs (mêlés à quelques graminées) et, sur la partie en hauteur surplombant la baie, des groupements de végétaux, avec Atriplex sp. et Quercus ilex L. Fig. 2.- Look of a pebbles bay (one arrow) and metamorphic rocks (two arrows). Observe the plants of Plantago, among some Graminaceae; on the highest field of the bay, see plants communities with 5 Atriplex and Quercus ilex L. Fig. 3.- Aspect de végétaux (Phragmites, Diplotaxis), sur le talus d’une falaise maritime, audessus des roches métamorphiques (site voisin de celui de la fig. 2). Présence probable d’une couche de marnes sous-jacente ; celles-ci s’intercalent souvent sur cette côte sud entre les autres séries de roches. Fig. 3.- View of plants (Phragmites, Diplotaxis), located on the overhang of the maritime cliff constitued with metamorphic rocks (this place is situated near the view of fig. 2). Fig. 4.- Le-Port-La-Guittière. En bas de la localité, observer une zone marécageuse, montrant de vastes étendues de lilas de mer (Limonium dodartii). Nombreux plants groupés dans une sorte de dépression marécageuse (marais maritime) ; d’autres plantes, plus éparses, peuvent être présentes. Fig. 4.- Le-Port-la-Guittière. We can see a maritime swamp, with numerous spaces of Limonium dodartii. Other plants are scattered in this place. Fig. 5.- Groupement à Frankenia laevis développé à la surface de substrats rocheux ou meubles, parfois redressés verticalement (observés sur la côte, très proche des Sables d’Olonne). Fig. 5.- Frankenia laevis community, on the rocks, but also on soft ground. Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 421 Fig. 6 et 7.- Espaces sablonneux, plus ou moins vastes, avec, à proximité, quelques roches métamorphiques. Région souvent balayée par le vent d’ouest et par des vagues de forte 6 intensité. Sur substrat sableux, tout à proximité de la mer : Matthiola sinuata 10 (Fig. 11). Fig. 6 and 7.- Sand spaces which alternate with metamorphic rocks. Important effect of wind and sea spray in this 12 7 s 11 region. See Matthiola sinuata (Fig. 11). Fig. 8.- Aspect de la dune protégée de Sauveterre (au nord, très proche des Sables d’Olonne). Cette dune est située un peu plus au nord par rapport aux sites des fig. 6 et 7. Nombreux 8 végétaux avec prédominance de plants 13 d’Helichrysum stoechas. Fig. 8.- Look of Sauveterre dune (in protection). Various plants, with many plants of Helichrysum stoechas. Fig. 9.- Aspect des plants d’Helichrysum stoechas à plus fort grandissement. Fig. 9.- Sauveterre dune (Helichrysum 15 9 stoechas, high magnification). Fig. 10.- Jasione montana dans une petite parcelle empierrée de la dune (cliché Cl. et A.M. Hirsch, mini-session SBF, 2003). Fig. 10.- Jasione montana in a dune part with stones. Fig. 11.- Matthiola sinuata. Fig. 12.- Euphorbia paralias (Sauveterre), plante halophile, sur dune embryonnaire. Aspect de l’appareil végétatif et des graines (s) détachées. Fig. 12.- Euphorbia paralias (Sauveterre) on embryonic dune. View of the plant and some seeds (s). Fig. 13.- Diotis maritima (Asteraceae) (cliché Cl. et A.M. Hirsch). Fig. 14.- Plant de Galium arenarium, plante endémique de dune blanche. Fig. 14.- Galium arenarium, endemic plant (white dune). Fig. 15.- Yucca gloriosa en floraison. Observation dans une dune, près d’une zone boisée. Fig. 15.- Yucca gloriosa flowering, located on dune, near a forest. 422 Downloaded by [177.39.205.90] at 00:17 21 March 2014 17 20 16 19 18 22 21 Fig. 16.- Dianthus hyssopifolius subsp. gallicus ; dune grise fixée. Fig. 16.- Dianthus hyssopifolius subsp. gallicus; grey dune. Fig. 17.- Eryngium maritimum (Apiaceae). Fig. 18-19.- Euphorbia portlandica dans une zone boisée (19 : les deux formes de la plante ; forme stérile, 19a). Fig. 18-19.- Euphorbia portlandica located at the proximity of a group of Pinus (showing two forms, sterile form in 19a). Fig. 20. Vue des salines (Noirmoutier) ; Fig. 20. View of salt-works (Noirmoutier). Fig. 21-22.- Aspect des Salicornes, partiellement immergées, en bordure des marais (plantes fixatrices de vases) (Noirmoutier). Fig. 21-22.- Different aspects of Salicornia.