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La Société préhistorique française, fondée en 1904, est une des plus anciennes sociétés d’archéologie. Reconnue d’utilité publique en 1910, elle a obtenu le grand prix de l’Archéologie en 1982. Elle compte actuellement plus de mille membres, et près de cinq cents bibliothèques, universités ou associations sont, en France et dans le monde, abonnées au Bulletin de la Société préhistorique française. tous les membres de la société préhistorique française peuvent participer : – aux séances scientiiques de la Société – Plusieurs séances ont lieu chaque année, en France ou dans les pays limitrophes. Le programme annuel est annoncé dans le premier Bulletin et rappelé régulièrement . Ces réunions portent sur des thèmes variés : bilans régionaux ou nationaux sur les découvertes et travaux récents ou synthèses sur une problématique en cours dans un secteur de recherche ou une période en particulier ; – aux Congrès préhistoriques de France – Ils se déroulent régulièrement depuis la création de la Société, actuellement tous les quatre ans environ. Leurs actes sont publiés par la Société préhistorique française. Depuis 1984, les congrès se tiennent sur des thèmes particuliers ; – à l’assemblée générale annuelle – L’assemblée générale se réunit en début d’année, en région parisienne, et s’accompagne toujours d’une réunion scientiique. Elle permet au conseil d’administration de rendre compte de la gestion de la Société devant ses membres et à ceux-ci de l’interpeller directement. Le renouvellement partiel du conseil se fait à cette occasion. Les membres de la société préhistorique française bénéicient : – d’information et de documentation scientiiques – Le Bulletin de la Société préhistorique française comprend, en quatre livraisons de 200 pages chacune environ, des articles, des comptes rendus, une rubrique d’actualités scientiiques et une autre sur la vie de la Société. La difusion du bulletin se fait par abonnement annuel. Les autres publications de la SPF – Mémoires, Travaux, Séances, fascicules des Typologies de la Commission du Bronze, Actes des Congrès, Tables et index bibliographiques ainsi que les anciens numéros du Bulletin – sont disponibles au siège de la Société préhistorique française, sur son site web (avec une réduction de 20 % pour les membres de la SPF et téléchargement gratuit au format PDF lorsque l’ouvrage est épuisé) ou en librairie. – de services – Les membres de la SPF ont accès à la riche bibliothèque de la Société, mise en dépôt à la bibliothèque du musée de l’Homme à Paris. régie par la loi de 1901, sans but lucratif, la société préhistorique française vit des cotisations versées par ses adhérents. contribuez à la vie de notre société par vos cotisations, par des dons et en suscitant de nouvelles adhésions autour de vous. préhistorique L a so ciét é préh istoriqu e f r anç aise société Les séances de la société préhistorique française sont organisées deux à trois fois par an. D’une durée d’une ou deux journées, elles portent sur des thèmes variés : bilans régionaux ou nationaux sur les découvertes et travaux récents ou synthèses sur une problématique en cours dans un secteur de recherche ou une période en particulier. La Société préhistorique française considère qu’il est de l’intérêt général de permettre un large accès aux articles et ouvrages scientiiques sans en compromettre la qualité ni la liberté académique. La SPF est une association à but non lucratif régie par la loi de 1901 et reconnue d’utilité publique, dont l’un des buts, déinis dans ses statuts, est de faciliter la publication des travaux de ses membres. Elle ne cherche pas le proit par une activité commerciale mais doit recevoir une rémunération pour compenser ses coûts de gestion et les coûts de fabrication et de difusion de ses publications. Conforméméent à ces principes, la Société préhistorique française a décidé de proposer les actes des Séances en téléchargement gratuit sous forme de ichiers au format PDF interactif. Bien qu’en libre accès, ces publications disposent d’un ISBN et font l’objet d’une évaluation scientiique au même titre que nos publication papier périodiques et non périodiques. Par ailleurs, même en ligne, ces publications ont un coût (secrétariat d’édition, mise en page, mise en ligne, gestion du site internet) : vous pouvez aider la SPF à poursuivre ces activités de difusion scientiique en adhérent à l’association et en vous abonnant au Bulletin de la Société préhistorique française (voir au dos ou sur http://www.prehistoire.org/form/515/736/formulaire-adhesion-et-ou-abonnement-spf-2014.html). française Les séances De L a so ci ét é préh istorique f r anç aise aDhésion et abonneMent 2014 Le réabonnement est reconduit automatiquement d’année en année*. Paiement en ligne sécurisé sur Zone €** Hors zone € ➢ abonnement / renouvellement OU Abonnement au Bulletin de la Société préhistorique française ➢ abonnement annuel (sans adhésion) OU Adhésion à la Société préhistorique française ➢ cotisation annuelle q 75 € q 80 € q 85 € q 90 € q 25 € q 25 € 145 € q 155 € 25 € q 25 € 2. PERSONNES MORALES Abonnement au Bulletin de la Société préhistorique française ➢ associations archéologiques françaises ➢ autres personnes morales Adhésion à la Société préhistorique française ➢ cotisation annuelle q q q 110 € NOM : ...................................................................................... PRÉNOM : ......................................................................... ADRESSE COMPLÈTE : ...................................................................................................................................................... TÉLÉPHONE : .......................................................................DATE DE NAISSANCE : ⎵ ⎵ / ⎵ ⎵ / ⎵ ⎵ ⎵ ⎵ E-MAIL : ............................................................................................................................... q q « professionnel » (votre organisme de rattachement) : ............................................................................. « bénévole » q « étudiant » q « autre » (préciser) :......................................................................... Date d’adhésion et / ou d’abonnement : ⎵ ⎵ / ⎵ ⎵ / ⎵ ⎵ Merci d’indiquer les période(s) ou domaine(s) qui vous intéresse(nt) plus particulièrement : Vous Êtes : ................................................................................................................................................................................................... Date ................................. , signature : Les chèques doivent être libellés au nom de la Société préhistorique française. Le paiement par carte de crédit est bienvenu (Visa, Mastercard et Eurocard) ainsi que le paiement par virement à La Banque Postale • Paris IDF centre inancier • 11, rue Bourseul, 75900 Paris cedex 15, France • RIB : 20041 00001 0040644J020 86 • IBAN : FR 07 2004 1000 0100 4064 4J02 086 • BIC : PSSTFRPPPAR. Toute réclamation d’un bulletin non reçu de l’abonnement en cours doit se faire au plus tard dans l’année qui suit. Merci de toujours envoyer une enveloppe timbrée (tarif en vigueur) avec vos coordonnées lorsque vous souhaitez recevoir un reçu iscal et / ou une facture acquitée et / ou le timbre SPF de l’année en cours, et au besoin une nouvelle carte de membre. 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PERSONNES PHYSIQUES Adhésion à la Société préhistorique française et abonnement au Bulletin de la Société préhistorique française ➢ tarif réduit (premier abonnement, étudiants, moins de 26 ans, q 40 € q 45 € demandeurs d’emploi, membres de la Prehistoric Society***) société ou paiement par courrier : formulaire papier à nous retourner à l’adresse de gestion et de correspondance de la SPF : BSPF, Maison de l’archéologie et de l’ethnologie Pôle éditorial, boîte 41, 21 allée de l’Université, 92023 Nanterre cedex française www.prehistoire.org Les « Séances de la Société préhistorique française » sont des publications en ligne disponibles sur : www.prehistoire.org Illustration de couverture par Marie Jamon Responsables des séances de la SPF : Sylvie Boulud-Gazo et Jean-Pierre Fagnart Directrice de la publication : Claire Manen Secrétariat de rédaction, maquette et mise en page : Martin Sauvage Mise en ligne : Ludovic Mevel Société préhistorique française (reconnue d’utilité publique, décret du 28 juillet 1910). Grand Prix de l’Archéologie 1982. Siège social : 22, rue Saint-Ambroise, 75011 Paris Tél. : 01 43 57 16 97 – Fax : 01 43 57 73 95 – Mél. : spf@prehistoire.org Site internet : www.prehistoire.org Adresse de gestion et de correspondance Maison de l’archéologie et de l’ethnologie, Pôle éditorial, boîte 41, 21 allée de l’Université, F-92023 Nanterre cedex Tél. : 01 46 69 24 44 La Banque Postale Paris 406-44 J Publié avec le concours du ministère de la Culture et de la Communication (sous-direction de l’Archéologie), du Centre national de la recherche scientifique, de l’Institut national de recherches archéologiques préventives et de l’équipe « Ethnologie préhistorique », UMR 7041 « ArScAn » (Nanterre) © Société préhistorique française, Paris, 2013. Tous droits réservés, reproduction et diffusion interdite sans autorisation. Dépôt légal : 3e trimestre 2013 ISSN 2263-3847 ISBN 2-913745-49-0 (en ligne) SOMMAIRE Boris Valentin, Bénédicte Souffi, Thierry Ducrocq, Jean-Pierre Fagnart, Frédéric Séara et Christian Verjux — Avant-propos : Pour une palethnographie du Mésolithique ....................................................................................... 7 ACTUALITÉ DES RECHERCHES SUR LES HABITATS MÉSOLITHIQUES DE PLEIN AIR Bénédicte Souffi, Fabrice Marti, Christine Chaussé, Anne Bridault, Eva David, Dorothée Drucker, Renaud Gosselin, Salomé Granai, Sylvain Griselin, Charlotte Leduc, Frédérique Valentin et Marian Vanhaeren — Occupations mésolithiques en bord de Seine : le site du 62 rue Henry-Farman à Paris (15e arrondissement). Organisation et fonctionnement .................................................................................... 13 Daniel Mordant, Boris Valentin et Jean-Denis Vigne — Noyen-sur-Seine, vingt cinq ans après .......................... 37 Joël Confalonieri et Yann Le Jeune — Le site mésolithique de la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) : premiers résultats ........................................................................................................................ 51 Christian Verjux, Bénédicte Souffi, Olivier Roncin, Laurent Lang, Fiona Kildéa, Sandrine Deschamps et Gabriel Chamaux — Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches .................................................. 69 Fréderic Séara et Olivier Roncin — Fonds de vallée et fréquentation mésolithique : l’exemple de Dammartin-Marpain dans le Jura ........................................................................................................... 93 ESSAI DE PALETHNOGRAPHIE : FONCTIONNEMENT ET FONCTION DES SITES MÉSOLITHIQUES Lorène Chesnaux — Les microlithes du 62 rue Henry-Farman à Paris (15e arrondissement) : des flèches diverses pour différents gibiers abattus en des lieux distincts ? ............................................................... 119 Sylvain Griselin, Caroline Hamon et Guy Boulay — Fabrication et utilisation des outils prismatiques de type montmorencien : l’exemple du 62 rue Henry-Farman à Paris (15e arrondissement) ................................... 133 Colas Guéret — Identité et variabilité de l’outillage lithique du Premier Mésolithique en Belgique et dans le Nord de la France : les apports de l’approche fonctionnelle ..................................................................... 147 Olivier Bignon-Lau, Paule Coudret, Jean-Pierre Fagnart et Bénédicte Souffi — Données préliminaires sur l’organisation spatiale des vestiges mésolithiques du locus 295 du gisement de Saleux (Somme) : l’apport de la faune ....................................................................................................................................................... 169 Thierry Ducrocq — Le Beuronien à segments dans le Nord de la France. Prémices d’une approche palethnologique .................................................................................................................. 189 Gabrielle Bosset et Frédérique Valentin — Pratiques sépulcrales mésolithiques de la moitié nord de la France : le cas des sépultures isolées et leur intégration dans l’espace .................................................................................... 207 Gunther Noens — Analyse intra-site de gisements du Mésolithique ancien de la Flandre sableuse : l'exemple de Doel- « Deurganckdok J/L », C3 ............................................................................................................ 217 Philippe Crombé, Joris Sergant et Jeroen De Reu — La contribution des dates radiocarbone pour démêler les palimpsestes mésolithiques : exemples provenant de la région des sables de couverture en Belgique du Nord-Ouest ......................................................................................................................................... 235 Claus Joachim Kind — De toutes petites pierres dans la boue. Les sites mésolithiques de Siebenlinden (Rottenburg, Bade-Wurtemberg, Allemagne du Sud-Ouest) ....................................................................................... 251 Palethnographie du Mésolithique Recherches sur les habitats de plein air entre Loire et Neckar Actes de la table ronde internationale de Paris, 26 et 27 novembre 2010 Textes publiés sous la direction de Boris Valentin, Bénédicte Souffi, Thierry Ducrocq, Jean-Pierre fagnart, Frédéric Séara et Christian Verjux, Paris, Société préhistorique française, 2013 (Séances de la Société préhistorique française, 2-1) p. 69-91 www.prehistoire.org ISSN 2263-3847 – ISBN 2-913745-49-0 (en ligne) Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches Christian Verjux, Bénédicte Souffi, Olivier Roncin, Laurent Lang, Fiona Kildéa, Sandrine Deschamps et Gabriel Chamaux Résumé : Après une période consacrée essentiellement à l’étude de séries issues de prospections pédestres, la région Centre connaît un renouvellement des connaissances sur la période mésolithique, notamment en liaison avec des opérations d’archéologie préventive en nombre croissant. Le cadre chrono-culturel se précise, bien que la majeure partie des données se rapporte actuellement à une courte période située autour de 8200 à 7600 av. J.-C., soit de la in du Préboréal au début du Boréal. Les informations d’ordre palethnographique demeurent toutefois encore rares, la plupart des fouilles ayant été conduites sur des sites ne présentant pas les conditions de conservation appropriées. BREF HISTORIQUE DES RECHERCHES L a région Centre occupe une large part de la moitié occidentale du Bassin parisien, de l’Île-de-France au seuil du Poitou, jusqu’aux limites septentrionales du Massif central. Elle dépend pour l’essentiel du bassin versant de la Loire, et dans une moindre mesure de celui de la Seine pour le Nord et l’Est du Loiret ainsi que le Nord de l’Eure-et-Loir. Sur ce vaste territoire, plus de deux cents sites mésolithiques sont actuellement recensés, pour la plupart issus de ramassages de surface. Ils sont inégalement répartis compte tenu notamment de la nature des terrains, certains étant peu propices à la détection des sites (Sologne, forêt d’Orléans…), mais aussi en fonction des prospecteurs, plus actifs par exemple en Indre-et-Loire, dans une partie de l’Indre et dans le Nord du Loiret. Les premières recherches sur le Mésolithique en région Centre ont fait l’objet de simples prises de date, d’inventaires et plus rarement d’articles (Giraux, 1912 ; Cordier, 1955, 1958 et 1965 ; Nouel, 1963 ; Rigaud, 1971 ; Cuffez et Cuffez, 1981 ; Berthouin, 1986). Un travail plus approfondi a été mené dans les années 1970 par J.-G. Rozoy sur une partie du territoire régional et il a conduit à la déinition d’une culture originale, le Beaugencien, accompagné d’une fouille, d’ampleur limitée, en 1971-1972 à Beaugency (Rozoy, 1976 et 1978, p. 825890). Dans les années 1990, A. Thevenin a impulsé une série d’études avec les prospecteurs bénévoles, conduisant à une sériation des industries et à une mise en perspective du résultat des prospections (Audoux et Thevenin, 1995 ; Bazin et al., 1995 ; Dufour et Leconte, 1995 et 2001 ; Girard, 1995a et b). L’élaboration de ce premier cadre chronoculturel, fondé sur les armatures, a montré que les séries issues des sites de surface couvraient l’ensemble des phases du Mésolithique. UN RENOUVELLEMENT DES CONNAISSANCES u cours des deux dernières décennies, des données nouvelles ont été produites dans plusieurs domaines. Plusieurs travaux universitaires ont été réalisés, pour certains encore selon une approche classique, essentiellement à partir de la typologie des armatures (Girard, 1994 ; Violot, 1994 ; Bornet, 1997a), puis plus récemment en intégrant les apports de la technologie lithique (Robbins, 2001 ; Yvert, 2002 ; Ollivier, 2003). Parallèlement, quelques données paléoenvironnementales ont été acquises en relation avec des opérations d’archéologie A 70 C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al. Fig. 1 – Sites et indices de sites mésolithiques découverts en région Centre en évaluation ou en diagnostic entre 1990 et 2010 (Source SRA Centre – BD Carto). Le couvert forestier est iguré uniquement pour la région Centre (carte C. Verjux). préventive comme à Tours en Indre-et-Loire (Vivent, 1998) et dans l’Ouest de la région (Visset et al., 1999 ; Cyprien et al., 2004) ou dans le cadre de programmes de recherches spéciiques à Auneau en Eure-et-Loir (Richard et Limondin in Verjux, 2002) et dans le val d’Avaray en Loir-et-Cher (Garcin et al., 2001). Quelques opérations programmées ont également livré des vestiges mésolithiques à Ligueil (Indre-et-Loire), Villentrois (Indre) et Muides (Loir-et-Cher), le site le plus important étant sans conteste celui du Parc du Château à Auneau en Eureet-Loir (Villes, 1990 ; Bornet, 1997b ; Irribarria, 1997 ; Verjux, 2000). Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches 71 Fig. 2 – Opérations programmées et préventives réalisées en région Centre sur des sites mésolithiques de 1990 à 2010. Cercles bleus : opérations programmées ; triangles rouges : fouilles préventives. Les symboles vides correspondent à la fouille de vestiges mésolithiques au cours d’opérations portant sur une autre période (carte C. Verjux). Sous l’impulsion du Service régional de l’archéologie du Centre, une attention particulière a été portée à la détection et la caractérisation des sites mésolithiques en contexte préventif (ig. 1 et ig. 2) : une vingtaine de sites mésolithiques a été détectée au cours d’évaluations et de diagnostics entre 1990 et 2010. Sept fouilles préventives ont porté ensuite pleinement sur certains de ces gisements. Parallèlement, des vestiges mésolithiques ont également été découverts sur une demi-douzaine d’autres opérations, sans faire l’objet principal de la fouille. 72 C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al. QUELQUES OPÉRATIONS DE TERRAIN MARQUANTES Le Parc du Château à Auneau, Eure-et-Loir (C. Verjux) appelons que des fouilles préventives avaient été réalisées dans les années 1990 à Fréteval en Loiret-Cher, à Descartes en Indre-et-Loire et à Pannes dans le Loiret (Boguzewski et al., 1994 ; Boguzewski et Le Grand, 1996 ; Violot, 1997). Les neuf sites présentés ici, par année de découverte, correspondent aux opérations de ces dernières années les plus marquantes par la quantité de matériel récolté, leur bonne conservation ou bien leur localisation dans des secteurs où le Mésolithique est peu représenté. La plupart correspondent à des fouilles, à l’exception du diagnostic de Chevilly et de la découverte fortuite sur le site protohistorique de Brayen-Val (Loiret). Deux gisements se situent dans le département d’Eure-et-Loir, deux en Indre-et-Loire, deux dans le Loir-et-Cher, et trois dans le Loiret, le Sud-Est de la région (départements du Cher et de l’Indre) n’ayant pas fait l’objet d’opérations de grandes ampleur récemment. Dans certains des cas présentés, les travaux de terrain ou les études sont encore en cours et certaines informations ou interprétations pourront être modiiées ultérieurement. Le site est implanté sur un léger relief de conluence, au nord du plateau de Beauce, à 20 km à l’est de Chartres. Au cours de la fouille programmée, près de 70 structures, creusées dans le sable de Fontainebleau et atteignant souvent un banc de grès sous-jacent, ont été fouillées de 1987 à 2001, sur une surface de 200 m². Grâce à des conditions de gisement exceptionnelles, avec en particulier une excellente conservation des restes osseux, l’analyse des données archéologiques a permis de distinguer plusieurs catégories fonctionnelles (ig. 3) au sein de cet ensemble (Verjux, 2000 et 2002) : sépultures ; dépôts intentionnels de restes animaux (crânes d’aurochs, bois de cerf) ; trous de combustion, contenant des pierres chauffées ; trous de poteau avec calages de pierres parfois volumineux ; fosses-dépotoirs ; rares structures d’extraction de blocs de grès pour la fabrication de macrooutillage (gros racloirs, outils prismatiques). La présence de ces structures, en grand nombre, et les caractéristiques de certaines d’entre elles (parois verticales, proil cylindrique, diamètre et profondeur équivalents, de 1 m à 1,50 m, remplissages stratiiés), réutilisées en dépotoir, R Fig. 3 – Le Parc du Château à Auneau (Eure-et-Loir). Différents types de structures en creux identiiés sur le site. 1 : sépulture ; 2 : dépôt intentionnel de restes fauniques ; 3 : foyer ; 4 : extraction de grès ; 5 : calage de poteau ; 6 : fosse-dépotoir ; 7 : fosse de stockage (clichés C. Verjux). Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches 73 Fig. 4 – Le Parc du Château à Auneau (Eure-et-Loir). Armatures. 1 et 2 : fosse 1 ; 3 : fosse 39 ; 4 : hors contexte ; 5 : fosse 7 ; 6 : hors contexte ; 7 : fosse 8 ; 8 : fosse 32 ; 9-11 : fosse 3 ; 12-13 : fosse 21 ; 14 : hors contexte ; 15 : fosse 34 ; 16 : hors contexte ; 17-19 : fosse 12 ; 20-21 : fosse 36 ; 22-29 : fosse 43 ; 30- 31 : fosse B (dessins C. Verjux). 74 C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al. Tabl. 1 – Datations 14C de sites mésolithiques en région Centre. mais évoquant des structures de stockage enterrées, ont conduit à s’interroger sur la nature et la durée des occupations (Verjux, 2004 et 2006). L’industrie lithique (ig. 4) signale plusieurs phases d’occupation, de la in du Mésolithique ancien au Mésolithique inal, ce que corroborent les datations, situées entre 8200 et 5500 av. J.-C (tabl. 1). La majeure partie des structures semble toutefois se rapporter à la phase moyenne du Mésolithique. La Prairie d’Ingrandes à Ingrandes-de-Touraine, Indre-et-Loire (L. Lang et F. Kildéa) Implanté dans le val de Loire, à 20 km au sud-ouest de Tours, sur les alluvions récentes du leuve, le site a été fouillé en 2000 sur une surface de 120 m² (Lang et Kildéa, 2007). Le niveau archéologique, préservé au sein d’une cuvette, a livré plus de 6 000 pièces (ig. 5), dont 111 nucléus et environ 1 300 lamelles et lames. Le plein débitage, essentiellement unipolaire, a été réalisé préférentiellement au percuteur de pierre tendre. Cent vingtsix armatures ont été recueillies, pour moitié des triangles isocèles (ig. 6), ainsi que des pointes à troncature oblique et à base tronquée, des segments et des pointes fusiformes. Soixante-neuf outils complètent la série, pour la plupart des éclats et des petites lames retouchées. Enin, un broyeur en roche cristalline présente des traces d’ocre rouge sur toute sa surface. Une dizaine d’esquilles osseuses brûlées a été recueillie au tamisage, ainsi que des fragments de coquilles de noisettes qui ont permis d’obtenir trois datations radiocarbone, toutes situées entre 8200 et 7600 av. J.-C. (tabl. 1), Fig. 5 – La Prairie d’Ingrandes à Ingrandes-de-Touraine (Indre-et-Loire). Densité des vestiges mésolithiques (Lang et Kildéa, 2007). mais l’industrie lithique par ses caractéristiques technologiques et typologiques se rapporte au Mésolithique ancien. Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches 75 Fig. 6 – La Prairie d’Ingrandes à Ingrandes-de-Touraine (Indre-et-Loire). Armatures. 1-34 : triangles ; 35-38 : pointes à base retouchée (Lang et Kildéa, 2007). 76 C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al. Fig. 7 – Le Chêne des Fouteaux à Saint-Romain-sur-Cher (Loir-et-Cher). Plan général des locus et densité de vestiges par mètre carré. Les pointillés indiquent la limite artiicielle entre les locus 1 et 2 (Kildéa, 2008a). Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches Le Chêne des Fouteaux à Saint-Romain-sur-Cher, Loir-et-Cher (F. Kildéa) Ce vaste site a été identiié puis fouillé en 2001, à une trentaine de kilomètres au sud de Blois, sur les formations sableuses tertiaires du plateau bordant la rive droite du 77 Cher (Kildéa, 2008a). Après repérage des concentrations lithiques, cinq locus ont été fouillés, représentant trois ensembles distincts (ig. 7). Le locus 2, fouillé sur une centaine de mètres carrés, a livré 8 000 pièces, dont 21 nucléus, 70 outils du fonds commun, 214 microburins et 220 armatures. La concentration maximale couvre une trentaine de mètres carrrés. Fig. 8 – Le Chêne des Fouteaux à Saint-Romain-sur-Cher (Loir-et-Cher). Industrie lithique des assemblages à segments et pointes. a : locus 1 ; b : locus 3 ; c : locus 4 (Kildéa, 2008a). 78 Plus de la moitié des armatures déterminables sont des triangles isocèles, l’assemblage comprenant également des pointes à base transversale et à troncature oblique, des segments, des triangles scalènes et quelques triangles de Montclus. Le débitage correspond au style de Coincy. Cet ensemble est attribué sur des bases typologiques au Mésolithique ancien probablement de la deuxième moitié du Préboréal. Environ 15 000 silex taillés ont été recueillis dans les locus 1, 3 et 4, fouillés sur des surfaces allant de 40 à 100 m², présentant des assemblages très similaires et différents du précédent (ig. 8). Au total 72 nucléus, 173 outils du fonds commun, 410 microburins et 287 armatures constituent cet ensemble. La morphologie des nucléus et les schémas d’exploitation sont variés, mais toujours dans le style de Coincy. Les segments, assez fusiformes, dominent aux côtés de pointes à troncature oblique, de pointes à base retouchée et de triangles scalènes, et de quelques pointes de Sauveterre et triangles isocèles. Pour ces trois locus attribuables au Mésolithique moyen, les datations radiocarbones réalisées sur coquilles de noisettes se placent toutes entre 8200 et 7600 av. J.-C (tabl. 1). C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al. Enin, le locus 5 a livré, sur seulement 42 m², la plus petite série, avec 2 300 pièces dont neuf nucléus, 19 outils, 25 microburins et 47 armatures, dominées par les lamelles scalènes et les triangles de Montclus. Cet ensemble se rattache également au style de Coincy, mais les matières premières utilisées sont de moindre qualité (blocs gélifractés) que dans les autres locus et la production laminaire est moins importante. La Guériverie à Langeais, Indre-et-Loire (L. Lang) e site a été fouillé en 2002 sur environ 250 m² sur le plateau dominant la vallée de Loire, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Tours (Leroy, 2003). 160 000 pièces ont été recueillies à l’issue du tri manuel des sédiments après tamisage, dont environ 1 500 armatures. Les plans de répartition ont permis de déinir plusieurs unités d’occupation. L’industrie, où dominent les triangles isocèles, peut être attribuée au Mésolithique ancien, ce que corroborent les datations radiocarbone effectuées sur coquilles de noisettes. C Fig. 9 – La Croix de Bagneux à Mareuil-sur-Cher (Loir-et-Cher). Plan du site et des sondages mésolithiques (DAO équipe INRAP). Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches La Croix de Bagneux à Mareuil-sur-Cher, Loir-et-Cher (F. Kildéa et B. Souffi) La fouille de ce site, installé sur les alluvions récentes de la rive gauche du Cher, à une trentaine de kilomètres 79 au sud de Blois, a été réalisée au cours de l’hiver 2004 (Kildéa, 2008b) et a concerné une surface d’environ 100 m², exploitée par sondages d’un mètre carré espacés de 5 m environ (ig. 9). Au total 33 sondages ont livré 640 pièces de plus d’un centimètre et 37 659 esquilles. Fig. 10 – La Croix de Bagneux à Mareuil-sur-Cher (Loir-et-Cher). Armatures et outillage du fonds commun. 1-8 : triangles isocèles ; 9-13 : pointes à base retouchée ; 14-18 : pointes à troncature oblique ; 19-21 : triangles scalènes ; 22-23 : segments ; 24 : fragment d’abraseur à rainure ; 25 : lame à encoches basilaires ; 26-27 : nucléus (dessins E. Boitard-Bidaut, INRAP). 80 C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al. L’industrie mésolithique provient d’un niveau de sables à bandes localisé à l’est de l’emprise et présente une importante dispersion verticale (jusqu’à 90 cm) selon une répartition clairement unimodale. En l’absence de restes osseux, trois échantillons de coquilles de noisettes brûlées, prélevés dans les passes 2, 3 et 4 du sondage le plus dense (290/866), ont été datés entre 8400 et 7750 av. J.-C (tabl. 1). Le silex local du Turonien inférieur a été récolté sous forme de galets en position secondaire. L’industrie se caractérise par un nombre d’armatures supérieur à celui de l’outillage commun (4 % de l’ensemble des produits de plus d’un centimètre contre 1,2 %). Parmi ces outils, les éclats, lames et lamelles retouchées dominent. On note également la présence particulière d’un exemplaire de lame à encoche basilaire autrement appelé « couteau de Roufignac » (ig. 10, no 25) et d’un fragment d’abraseur à rainure en grès (ig. 10, no 24). L’assemblage microlithique (n = 275) présente une certaine homogénéité typologique (ig. 10, nos 1 à 23), cohérente avec les datations radiométriques. L’association de triangles isocèles, de pointes à base retouchée et de pointes à base non retouchée, est généralement attribuée à une phase ancienne du Mésolithique régional, comme à Ingrandesde-Touraine, gisement légèrement plus récent qui diffère par la morphologie plus massive de certaines armatures, et comme à Saint-Romain-sur-Cher (locus 2) qui représente le meilleur gisement de comparaison, notamment par la morphologie trapue des isocèles et des pointes à base retouchée. Vallée du Nant à Chevilly, Loiret (O. Roncin) Découvert en 2006, lors de la phase de diagnostic préalable à la construction de l’autoroute A19, à une quinzaine de kilomètres au nord d’Orléans (Libert, 2006), le site est localisé dans la partie est du plateau de Beauce, au fond de la petite vallée du Nant, peu marquée dans le paysage. Une concentration de vestiges lithiques et osseux a été découverte à 90 cm de profondeur et fouillée en intégralité sur 5 m². Cependant, l’étendue de cette concentration pourrait dépasser l’emprise autoroutière. Les conditions d’implantation du site ont permis un recouvrement assez rapide des vestiges et leur assez bonne conservation (présence de quelques restes osseux, remontages lithiques). L’ensemble est très cohérent, tant par l’état de fraîcheur général des pièces que par leur homogénéité technologique et typologique. La concentration a livré 966 silex et sept restes osseux mal conservés, principalement des dents de cheval. Le mobilier lithique se compose de 925 produits de débitage, sept nucléus, vingt outils communs et quatorze armatures (ig. 11 et ig. 12). Le débitage est tourné vers la production de lamelles assez régulières et rectilignes, selon un mode unipolaire. Il est associé à une production de lames rectilignes obtenues à partir de nucléus à deux plans de frappe opposés et présentant une préparation au détachement très soignée. Tous ces éléments indiquent un débitage par percussion directe à la pierre tendre. Le spectre d’armatures est composé de lamelles à dos et de pointes à troncature oblique. Ces dernières présentent une forte homogénéité tant dans leur morphologie que dans leur mode de fabrication, malgré une obliquité de la troncature variable. La technique du microburin n’est pas attestée. Les outils communs sont dominés par les lames et lamelles retouchées ou tronquées, associées à de rares outils sur éclat. Par la présence du cheval et par les caractéristiques de son industrie lithique, le site de Chevilly offre plus de similitudes avec les dernières industries du Paléolithique inal du nord-ouest européen datées à la charnière entre Dryas récent et Préboréal (épi-Ahrensbourgien) qu’avec les premières industries mésolithiques (Mésolithique ancien dérivé de l’Ahrensbourgien). Cependant, les points de comparaison restent à l’heure actuelle encore rares dans le Nord de la France (Fagnart, 2009 ; Valentin, 2008). Bois au Cœur à Bray-en-Val, Loiret (B. Souffi) Le site a été découvert en 2007 lors de la fouille d’un site protohistorique, dans une carrière exploitant les alluvions anciennes de la Loire, à environ 30 km à l’est d’Orléans (Lardé, 2008). Le matériel mésolithique se concentre au sommet d’une montille de morphologie allongée et parallèle au cours actuel du leuve. La plupart des pièces provient des vingt premiers centimètres sous le décapage, le niveau mésolithique ayant été fortement perturbé par les occupations protohistoriques. Neuf sondages ont livré 137 pièces et 1 014 esquilles, l’ensemble des sédiments ayant été tamisés. Les éclats dominent. On compte huit armatures, huit microburins, deux grattoirs et deux nucléus. La matière première correspond à des galets au cortex roulé issus de la nappe alluviale. Le corpus microlithique apparaît hétérogène (ig. 13) : les armatures, fréquemment fragmentées et d’une manière générale de petit gabarit, sont dominées par des pointes à base retouchée peu caractéristiques et à base transversale. On observe la présence d’une pointe de Sauveterre et d’un fragment de pointe à retouche inverse plate. Deux datations ont été réalisées sur des fragments de coquilles de noisette brûlées. L’une d’elles située entre 8000 et 7700 av. J.-C. (tabl. 1) dans la première moitié du Boréal, pourrait correspondre à l’occupation mésolithique. Cette petite série vient rappeler le potentiel du val de Loire en matière de découvertes mésolithiques. La Rouche à Chilleurs aux-Bois, Loiret (S. Deschamps) Le site, implanté sur le versant sud de la petite vallée de la Laye du Sud, à une vingtaine de kilomètres au nord-est d’Orléans, a été fouillé en 2008, sur une surface de 70 m² (Fournier, 2010). L’assemblage lithique (n = 985) est composé de 48 lames, 193 lamelles, 350 éclats, 213 esquilles, Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches 81 Fig. 11 – Vallée du Nant à Chevilly (Loiret). Armatures et outils. 1-5 : pointes à troncature oblique ; 6 : trapèze ; 7-10 : lamelles à bord abattu ; 11 : lamelle tronquée ; 12 : grattoir ; 13 : outil composite sur lame (dessins O. Roncin). 82 C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al. La présence de bovinés et de suinés parmi les vingtcinq restes osseux et la coexistence de deux environnements révélés par la malacofaune, l’un forestier, l’autre humide ouvert (clairière, lisière), sont cohérents avec la chronozone du Boréal, tandis que deux datations sur coquilles de noisettes brûlées se situent entre 8200 et 7600 av. J.-C (tabl. 1). Ce site, qui a livré à la fois de l’industrie lithique, de la faune (mammifères et malacofaune), et des restes végétaux (fruits à coques), montre le potentiel informatif d’un petit bassin versant en contexte de plateau, pourtant souvent considéré comme peu propice à la conservation de vestiges mésolithiques. L’Hermitage à Auneau, Eure-et-Loir (G. Chamaux) Fig. 12 – Vallée du Nant à Chevilly (Loiret). Remontages. 1 : remontage de trois pointes à troncature oblique ; 2 : remontage de produits laminaires et lamellaires (dessins O. Roncin). 25 nucléus, 60 microburins, 20 outils et 7 armatures. L’objectif du débitage est la production de petites lames et lamelles relativement régulières (à deux voire trois pans) par une percussion directe à la pierre d’après un schéma opératoire assez simple, dans le style de Coincy. Les outils du fonds commun sont peu nombreux (dix-huit), à la fois sur éclat, lame et lamelle. L’analyse fonctionnelle n’a pu aboutir en raison de patines importantes. Les sept armatures se distribuent selon trois types (ig. 14) : une pointe fusiforme, trois pointes à base retouchée et deux segments. En 2009 et 2010, les opérations d’archéologie préventive sur le tracé de la déviation d’Auneau ont révélé plusieurs occupations mésolithiques (Chamaux, 2009). Elles se placent dans un méandre de l’Aunay à la topographie contrastée, entre un versant nord abrupt, avec une couverture limoneuse de faible épaisseur, et un versant sud aux pentes plus douces, présentant des dépôts d’origine alluviale et colluviale, venant recouvrir une ancienne terrasse. Le fond de vallée est comblé par un alluvionnement in et des dépôts de tourbe. Le diagnostic a révélé trois niveaux mésolithiques en fond de vallée. Les deux premiers, stratiiés, se rencontrent à 48 cm sous la surface du sol et entre 1,50 et 1,80 m de profondeur. Le niveau supérieur, dilaté sur 30 cm, observé sur 27 m², est contenu dans un horizon limoneux d’origine alluviale, ayant subi un apport de colluvions. Sa situation en position primaire n’est donc pas assurée. Il a livré 38 éléments, majoritairement des éclats, trois lamelles et un nucleus unipolaire à lamelles. Le deuxième niveau, dans un dépôt limono argileux luviatile, scellé par un niveau d’argile très organique, a livré 49 éléments lithiques sur une surface de 15 m². Un sondage situé à 4 m de l’Aunay a permis d’individualiser dans un horizon de limon argileux gris d’origine luviatile, scellé par des tourbes, un troisième niveau archéologique extrêmement bien conservé, à 1,90 m sous la surface du sol. Il a livré, sur seulement 3 m², 111 silex taillés : 57 éclats, 24 lames et lamelles, deux nucleus, quelques pièces techniques (demi-tablettes, microburin). Un remontage a pu être effectué entre deux éléments. Le débitage s’oriente vers la production de supports lamino-lamellaires assez réguliers par percussion tendre minérale. Le rythme est unipolaire, mais avec une réorientation du plan de frappe. Des fragments de faune ayant subi l’action du feu ont été recueillis au tamisage. En bas de versant, à 75 m au sud de l’Aunay, un décapage extensif lié à la fouille de structures protohistoriques et historiques a révélé une nappe de vestiges lithiques et une structure de combustion (ig. 15) sur une surface d’environ 900 m². Cent soixante-trois silex taillés ont été recueillis, dont sept nucleus unipolaires à lamelles, vingt- Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches 83 Fig. 13 – Bois au Cœur à Bray-en-Val (Loiret). Armatures et microburins (dessins : B. Soufi). Fig. 14 – La Rouche à Chilleurs aux-Bois (Loiret). Armatures (dessins S. Deschamps). deux éléments lamino-lamellaires, deux macro-outils, deux pointes à base retouchée et un segment (ig. 16). Le style du débitage et les armatures placent cet ensemble dans le Mésolithique moyen. Ces nouvelles découvertes sur la commune d’Auneau, à 3 km en aval au nord-ouest du site du Parc du Château, indiquent une forte densité d’occupations au Mésolithique dans cette petite vallée de l’Aunay. 84 C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al. Fig. 15 – L’Hermitage à Auneau (Eure-et-Loir). Vestiges mésolithiques découverts en bas de versant (document G. Chamaux). BILAN PROVISOIRE P armi ces neuf gisements, on observe une bonne représentation des implantations de plateau, aussi nombreuses que les sites de fond de vallée. Ces sites de plateau se situent toutefois, pour certains, dans de petits vallons. Sur la plupart de ces sites, des méthodes spéciiques ont été mises en œuvre ain d’adapter la fouille en fonction de l’état de conservation des niveaux mésolithiques. En effet, la fréquence des substrats sableux et la quasi-absence de restes osseux ont conduit à privilégier un prélèvement systématique des sédiments par quarts de mètres carrés, par passes de 5 ou 10 cm d’épaisseur, suivi d’un tamisage à l’eau. Un enregistrement tridimensionnel du mobilier archéologique a toutefois été mis en œuvre dans certains cas. La restitution des nappes de vestiges a été effectuée concomitamment à la fouille, ain de cerner les éventuelles concentrations et guider son déroulement. Sur le plan chronoculturel, l’apport de ces découvertes permet de renouveler nos connaissances sur les phases ancienne et moyenne du Mésolithique régional. Les nouvelles données sur le Mésolithique ancien (in Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches 85 Fig. 16 – L’Hermitage à Auneau (Eure-et-Loir). Industrie lithique. 1-3 : armatures ; 4-5 : nucléus ; 6-7 : macro-outillage ; 8-10 : lames et lamelle (document G. Chamaux). du Préboréal / début Boréal) sont assez fournies, venant compléter les informations issues de prospections de surface (ig. 17), notamment dans le Loiret (Attray, Autry-le-Chatel, Beauchamps-sur-Huillard, Quierssur-Bezonde…). Alors que la petite série de Chevilly se rapprocherait davantage des dernières industries du Paléolithique inal, l’industrie du locus 2 de Saint-Romainsur-Cher, avec une forte proportion de triangles isocèles, est comparable aux séries du Mésolithique ancien du nord-est de la France. Les sites d’Ingrandes, de Langeais et de Mareuil-sur-Cher appartiennent à cette même entité, ainsi que quelques fosses du Parc du Château à Auneau. La période la plus fréquemment représentée correspond toutefois au Mésolithique moyen de la première moitié du Boréal (ig. 18). Trois ensembles de SaintRomain-sur-Cher (locus 1, 3 et 4) à segments et pointes sont attribuables à ce Mésolithique, tandis que l’industrie du locus 5 se rattacherait au faciès méridional à triangles de Montclus, dans le Sauveterrien moyen (Kildéa, 2008a). La majeure partie des structures du Parc du Château à Auneau se rapporte également au Mésolithique moyen, comme les petites séries de Bray-en-Val, de Chilleursaux-Bois et de l’Hermitage à Auneau. Les datations obtenues sur coquilles de noisettes (tabl. 1) se situent pour la plupart entre 9000 et 8600 BP, soit entre 8200 et 7600 av. J.-C., période qui couvre la in du Préboréal et le début du Boréal. En raison du plateau de calibration (Blanchet et al., 2006), ces dates ne permettent pas de préciser la chronologie de ces occupations au sein du « Premier mésolithique » (Costa et Marchand, 2006), alors que les assemblages d’armatures présentent des différences assez marquées. Les sites du Mésolithique récent et inal, quant à eux, pourtant bien représentés en prospections pédestres (ig. 19), n’ont été rencontrés que rarement en diagnostic ou en fouille, à Ligueil, Muides et Auneau. 86 C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al. Fig. 17 – Principaux sites du Mésolithique ancien en région Centre. Cercles gris : prospections de surface ; cercles bleus : opérations programmées ; carrés rouges : diagnostics ; triangles rouges : fouilles préventives (carte C. Verjux). Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches 87 Fig. 18 – Principaux sites du Mésolithique moyen en région Centre. Cercles gris : prospections de surface ; cercles bleus : opérations programmées ; carrés rouges : diagnostics ; triangles rouges : fouilles préventives. Les symboles vides correspondent à la fouille de vestiges mésolithiques au cours d’opérations portant sur une autre période (carte C. Verjux). 88 C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al. Fig. 19 – Principaux sites du Mésolithique récent et inal en région Centre. Cercles gris : prospections de surface ; cercles bleus : opérations programmées. Les symboles vides correspondent à la fouille de vestiges mésolithiques au cours d’opérations portant sur une autre période (carte C. Verjux). Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches PERSPECTIVES es opérations récentes en région Centre ont conirmé son riche potentiel en vestiges du début de l’Holocène, dans des milieux variés, que ce soit les fonds de vallée, les bas de versant et même les plateaux. Les données concernant le cadre paléoenvironnemental demeurent encore trop rares et devront constituer l’un des objectifs prioritaires des recherches au cours des prochaines années. Les informations sur l’organisation spatiale des sites, et, a fortiori, sur la nature des occupations et la fonction des sites, sont encore peu nombreuses. La plupart des sites ont en effet été fouillés sur de petites surfaces et les méthodes employées, bien qu’adaptées à la nature des vestiges et à leur état de conservation (prélèvement du sédiment et tamisage), ont permis de produire des cartes de densité mais pas une cartographie détaillée des nappes de vestiges. De plus, la quasi-absence de restes fauniques L 89 et l’extrême rareté des structures aménagées demeurent une constante. Les occupations semblent le plus souvent en relation avec les activités cynégétiques, ce qui n’a rien d’original, les témoins principaux étant liés à la production et à l’entretien des armes de chasse. Aucune donnée nouvelle n’est à signaler dans le domaine funéraire, les sépultures d’Auneau restant à ce jour les seules connues pour l’ensemble de la région Centre. Il est également dificile de préciser la durée des occupations. Certains sites repérés en prospection pédestre, mais également les résultats de certaines fouilles posent d’ailleurs la question d’occupations successives, récurrentes, soit au cours d’une même phase chronologique (Langeais, Mareuil-sur-Cher), soit étalées dans le temps (Saint-Romain-sur-Cher, Auneau). Ce potentiel pourra être exploité à l’avenir, à condition de porter une attention particulière à la détection de ce type de sites, en mettant en œuvre des moyens appropriés visant à rechercher des contextes favorables à la préservation. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Audoux D., Thevenin A. (1995) – L’Épipaléolithique et le Mésolithique du département de l’Indre, in A. Thévenin (dir.), Épipaléolithique et Mésolithique du Sénonais et des régions voisines, actes de la table ronde (Passy, 1993), Sens, Société archéologique de Sens (Cahier, 2), p. 133-149. Bazin P., Halley J.-P., Thevenin A. 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