La Société préhistorique française, fondée en 1904, est une des plus anciennes sociétés d’archéologie.
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Ces réunions portent sur des thèmes variés : bilans régionaux ou nationaux sur les découvertes et travaux
récents ou synthèses sur une problématique en cours dans un secteur de recherche ou une période en
particulier ;
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Depuis 1984, les congrès se tiennent sur des thèmes particuliers ;
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annuel. Les autres publications de la SPF – Mémoires, Travaux, Séances, fascicules des Typologies de la
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d’une ou deux journées, elles portent sur des thèmes variés : bilans régionaux ou nationaux sur les découvertes et travaux récents ou synthèses sur une problématique en cours dans un secteur de recherche ou une
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Les « Séances de la Société préhistorique française »
sont des publications en ligne disponibles sur :
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Responsables des séances de la SPF : Sylvie Boulud-Gazo et Jean-Pierre Fagnart
Directrice de la publication : Claire Manen
Secrétariat de rédaction, maquette et mise en page : Martin Sauvage
Mise en ligne : Ludovic Mevel
Société préhistorique française (reconnue d’utilité publique, décret du 28 juillet 1910). Grand Prix de l’Archéologie 1982.
Siège social : 22, rue Saint-Ambroise, 75011 Paris
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du Centre national de la recherche scientifique,
de l’Institut national de recherches archéologiques préventives
et de l’équipe « Ethnologie préhistorique », UMR 7041 « ArScAn » (Nanterre)
© Société préhistorique française, Paris, 2013. Tous droits réservés, reproduction et diffusion interdite sans autorisation.
Dépôt légal : 3e trimestre 2013
ISSN 2263-3847 ISBN 2-913745-49-0 (en ligne)
SOMMAIRE
Boris Valentin, Bénédicte Souffi, Thierry Ducrocq, Jean-Pierre Fagnart, Frédéric Séara et Christian Verjux
— Avant-propos : Pour une palethnographie du Mésolithique ....................................................................................... 7
ACTUALITÉ DES RECHERCHES
SUR LES HABITATS MÉSOLITHIQUES DE PLEIN AIR
Bénédicte Souffi, Fabrice Marti, Christine Chaussé, Anne Bridault, Eva David, Dorothée Drucker,
Renaud Gosselin, Salomé Granai, Sylvain Griselin, Charlotte Leduc, Frédérique Valentin
et Marian Vanhaeren — Occupations mésolithiques en bord de Seine : le site du 62 rue Henry-Farman
à Paris (15e arrondissement). Organisation et fonctionnement .................................................................................... 13
Daniel Mordant, Boris Valentin et Jean-Denis Vigne — Noyen-sur-Seine, vingt cinq ans après .......................... 37
Joël Confalonieri et Yann Le Jeune — Le site mésolithique de la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne
(Seine-Saint-Denis) : premiers résultats ........................................................................................................................ 51
Christian Verjux, Bénédicte Souffi, Olivier Roncin, Laurent Lang, Fiona Kildéa, Sandrine Deschamps
et Gabriel Chamaux — Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches .................................................. 69
Fréderic Séara et Olivier Roncin — Fonds de vallée et fréquentation mésolithique :
l’exemple de Dammartin-Marpain dans le Jura ........................................................................................................... 93
ESSAI DE PALETHNOGRAPHIE :
FONCTIONNEMENT ET FONCTION DES SITES MÉSOLITHIQUES
Lorène Chesnaux — Les microlithes du 62 rue Henry-Farman à Paris (15e arrondissement) :
des flèches diverses pour différents gibiers abattus en des lieux distincts ? ............................................................... 119
Sylvain Griselin, Caroline Hamon et Guy Boulay — Fabrication et utilisation des outils prismatiques
de type montmorencien : l’exemple du 62 rue Henry-Farman à Paris (15e arrondissement) ................................... 133
Colas Guéret — Identité et variabilité de l’outillage lithique du Premier Mésolithique en Belgique
et dans le Nord de la France : les apports de l’approche fonctionnelle ..................................................................... 147
Olivier Bignon-Lau, Paule Coudret, Jean-Pierre Fagnart et Bénédicte Souffi — Données préliminaires
sur l’organisation spatiale des vestiges mésolithiques du locus 295 du gisement de Saleux (Somme) :
l’apport de la faune ....................................................................................................................................................... 169
Thierry Ducrocq — Le Beuronien à segments dans le Nord de la France.
Prémices d’une approche palethnologique .................................................................................................................. 189
Gabrielle Bosset et Frédérique Valentin — Pratiques sépulcrales mésolithiques de la moitié nord de la France :
le cas des sépultures isolées et leur intégration dans l’espace .................................................................................... 207
Gunther Noens — Analyse intra-site de gisements du Mésolithique ancien de la Flandre sableuse :
l'exemple de Doel- « Deurganckdok J/L », C3 ............................................................................................................ 217
Philippe Crombé, Joris Sergant et Jeroen De Reu — La contribution des dates radiocarbone
pour démêler les palimpsestes mésolithiques : exemples provenant de la région des sables de couverture
en Belgique du Nord-Ouest ......................................................................................................................................... 235
Claus Joachim Kind — De toutes petites pierres dans la boue. Les sites mésolithiques de Siebenlinden
(Rottenburg, Bade-Wurtemberg, Allemagne du Sud-Ouest) ....................................................................................... 251
Palethnographie du Mésolithique
Recherches sur les habitats de plein air entre Loire et Neckar
Actes de la table ronde internationale de Paris, 26 et 27 novembre 2010
Textes publiés sous la direction de Boris Valentin, Bénédicte Souffi,
Thierry Ducrocq, Jean-Pierre fagnart, Frédéric Séara et Christian Verjux,
Paris, Société préhistorique française, 2013
(Séances de la Société préhistorique française, 2-1)
p. 69-91
www.prehistoire.org
ISSN 2263-3847 – ISBN 2-913745-49-0 (en ligne)
Le Mésolithique en région Centre :
un état des recherches
Christian Verjux, Bénédicte Souffi, Olivier Roncin, Laurent Lang, Fiona Kildéa,
Sandrine Deschamps et Gabriel Chamaux
Résumé : Après une période consacrée essentiellement à l’étude de séries issues de prospections pédestres, la région Centre connaît
un renouvellement des connaissances sur la période mésolithique, notamment en liaison avec des opérations d’archéologie préventive
en nombre croissant. Le cadre chrono-culturel se précise, bien que la majeure partie des données se rapporte actuellement à une courte
période située autour de 8200 à 7600 av. J.-C., soit de la in du Préboréal au début du Boréal. Les informations d’ordre palethnographique demeurent toutefois encore rares, la plupart des fouilles ayant été conduites sur des sites ne présentant pas les conditions de
conservation appropriées.
BREF HISTORIQUE DES RECHERCHES
L
a région Centre occupe une large part de la moitié
occidentale du Bassin parisien, de l’Île-de-France
au seuil du Poitou, jusqu’aux limites septentrionales du Massif central. Elle dépend pour l’essentiel du
bassin versant de la Loire, et dans une moindre mesure de
celui de la Seine pour le Nord et l’Est du Loiret ainsi que
le Nord de l’Eure-et-Loir. Sur ce vaste territoire, plus de
deux cents sites mésolithiques sont actuellement recensés,
pour la plupart issus de ramassages de surface. Ils sont inégalement répartis compte tenu notamment de la nature des
terrains, certains étant peu propices à la détection des sites
(Sologne, forêt d’Orléans…), mais aussi en fonction des
prospecteurs, plus actifs par exemple en Indre-et-Loire,
dans une partie de l’Indre et dans le Nord du Loiret.
Les premières recherches sur le Mésolithique en
région Centre ont fait l’objet de simples prises de date,
d’inventaires et plus rarement d’articles (Giraux, 1912 ;
Cordier, 1955, 1958 et 1965 ; Nouel, 1963 ; Rigaud,
1971 ; Cuffez et Cuffez, 1981 ; Berthouin, 1986). Un travail plus approfondi a été mené dans les années 1970 par
J.-G. Rozoy sur une partie du territoire régional et il a
conduit à la déinition d’une culture originale, le Beaugencien, accompagné d’une fouille, d’ampleur limitée, en
1971-1972 à Beaugency (Rozoy, 1976 et 1978, p. 825890). Dans les années 1990, A. Thevenin a impulsé une
série d’études avec les prospecteurs bénévoles, conduisant à une sériation des industries et à une mise en perspective du résultat des prospections (Audoux et Thevenin, 1995 ; Bazin et al., 1995 ; Dufour et Leconte, 1995
et 2001 ; Girard, 1995a et b). L’élaboration de ce premier
cadre chronoculturel, fondé sur les armatures, a montré
que les séries issues des sites de surface couvraient l’ensemble des phases du Mésolithique.
UN RENOUVELLEMENT
DES CONNAISSANCES
u cours des deux dernières décennies, des données
nouvelles ont été produites dans plusieurs domaines.
Plusieurs travaux universitaires ont été réalisés, pour
certains encore selon une approche classique, essentiellement à partir de la typologie des armatures (Girard,
1994 ; Violot, 1994 ; Bornet, 1997a), puis plus récemment en intégrant les apports de la technologie lithique
(Robbins, 2001 ; Yvert, 2002 ; Ollivier, 2003). Parallèlement, quelques données paléoenvironnementales ont été
acquises en relation avec des opérations d’archéologie
A
70
C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al.
Fig. 1 – Sites et indices de sites mésolithiques découverts en région Centre en évaluation ou en diagnostic entre 1990 et 2010
(Source SRA Centre – BD Carto). Le couvert forestier est iguré uniquement pour la région Centre (carte C. Verjux).
préventive comme à Tours en Indre-et-Loire (Vivent,
1998) et dans l’Ouest de la région (Visset et al., 1999 ;
Cyprien et al., 2004) ou dans le cadre de programmes de
recherches spéciiques à Auneau en Eure-et-Loir (Richard
et Limondin in Verjux, 2002) et dans le val d’Avaray en
Loir-et-Cher (Garcin et al., 2001). Quelques opérations
programmées ont également livré des vestiges mésolithiques à Ligueil (Indre-et-Loire), Villentrois (Indre) et
Muides (Loir-et-Cher), le site le plus important étant sans
conteste celui du Parc du Château à Auneau en Eureet-Loir (Villes, 1990 ; Bornet, 1997b ; Irribarria, 1997 ;
Verjux, 2000).
Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches
71
Fig. 2 – Opérations programmées et préventives réalisées en région Centre sur des sites mésolithiques de 1990 à 2010. Cercles
bleus : opérations programmées ; triangles rouges : fouilles préventives. Les symboles vides correspondent à la fouille de vestiges mésolithiques au cours d’opérations portant sur une autre période (carte C. Verjux).
Sous l’impulsion du Service régional de l’archéologie du Centre, une attention particulière a été portée à
la détection et la caractérisation des sites mésolithiques
en contexte préventif (ig. 1 et ig. 2) : une vingtaine de
sites mésolithiques a été détectée au cours d’évaluations
et de diagnostics entre 1990 et 2010. Sept fouilles préventives ont porté ensuite pleinement sur certains de ces
gisements. Parallèlement, des vestiges mésolithiques ont
également été découverts sur une demi-douzaine d’autres
opérations, sans faire l’objet principal de la fouille.
72
C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al.
QUELQUES OPÉRATIONS DE TERRAIN
MARQUANTES
Le Parc du Château à Auneau, Eure-et-Loir
(C. Verjux)
appelons que des fouilles préventives avaient été
réalisées dans les années 1990 à Fréteval en Loiret-Cher, à Descartes en Indre-et-Loire et à Pannes dans
le Loiret (Boguzewski et al., 1994 ; Boguzewski et
Le Grand, 1996 ; Violot, 1997). Les neuf sites présentés
ici, par année de découverte, correspondent aux opérations de ces dernières années les plus marquantes par
la quantité de matériel récolté, leur bonne conservation
ou bien leur localisation dans des secteurs où le Mésolithique est peu représenté. La plupart correspondent à des
fouilles, à l’exception du diagnostic de Chevilly et de la
découverte fortuite sur le site protohistorique de Brayen-Val (Loiret). Deux gisements se situent dans le département d’Eure-et-Loir, deux en Indre-et-Loire, deux dans
le Loir-et-Cher, et trois dans le Loiret, le Sud-Est de la
région (départements du Cher et de l’Indre) n’ayant pas
fait l’objet d’opérations de grandes ampleur récemment.
Dans certains des cas présentés, les travaux de terrain ou
les études sont encore en cours et certaines informations
ou interprétations pourront être modiiées ultérieurement.
Le site est implanté sur un léger relief de conluence, au
nord du plateau de Beauce, à 20 km à l’est de Chartres.
Au cours de la fouille programmée, près de 70 structures,
creusées dans le sable de Fontainebleau et atteignant souvent un banc de grès sous-jacent, ont été fouillées de 1987
à 2001, sur une surface de 200 m².
Grâce à des conditions de gisement exceptionnelles,
avec en particulier une excellente conservation des restes
osseux, l’analyse des données archéologiques a permis de
distinguer plusieurs catégories fonctionnelles (ig. 3) au
sein de cet ensemble (Verjux, 2000 et 2002) : sépultures ;
dépôts intentionnels de restes animaux (crânes d’aurochs,
bois de cerf) ; trous de combustion, contenant des pierres
chauffées ; trous de poteau avec calages de pierres parfois
volumineux ; fosses-dépotoirs ; rares structures d’extraction de blocs de grès pour la fabrication de macrooutillage (gros racloirs, outils prismatiques). La présence
de ces structures, en grand nombre, et les caractéristiques
de certaines d’entre elles (parois verticales, proil cylindrique, diamètre et profondeur équivalents, de 1 m à
1,50 m, remplissages stratiiés), réutilisées en dépotoir,
R
Fig. 3 – Le Parc du Château à Auneau (Eure-et-Loir). Différents types de structures en creux identiiés sur le site. 1 : sépulture ;
2 : dépôt intentionnel de restes fauniques ; 3 : foyer ; 4 : extraction de grès ; 5 : calage de poteau ; 6 : fosse-dépotoir ; 7 : fosse de
stockage (clichés C. Verjux).
Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches
73
Fig. 4 – Le Parc du Château à Auneau (Eure-et-Loir). Armatures. 1 et 2 : fosse 1 ; 3 : fosse 39 ; 4 : hors contexte ; 5 : fosse 7 ;
6 : hors contexte ; 7 : fosse 8 ; 8 : fosse 32 ; 9-11 : fosse 3 ; 12-13 : fosse 21 ; 14 : hors contexte ; 15 : fosse 34 ; 16 : hors contexte ;
17-19 : fosse 12 ; 20-21 : fosse 36 ; 22-29 : fosse 43 ; 30- 31 : fosse B (dessins C. Verjux).
74
C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al.
Tabl. 1 – Datations 14C de sites mésolithiques en région Centre.
mais évoquant des structures de stockage enterrées, ont
conduit à s’interroger sur la nature et la durée des occupations (Verjux, 2004 et 2006). L’industrie lithique (ig. 4)
signale plusieurs phases d’occupation, de la in du Mésolithique ancien au Mésolithique inal, ce que corroborent
les datations, situées entre 8200 et 5500 av. J.-C (tabl. 1).
La majeure partie des structures semble toutefois se rapporter à la phase moyenne du Mésolithique.
La Prairie d’Ingrandes
à Ingrandes-de-Touraine, Indre-et-Loire
(L. Lang et F. Kildéa)
Implanté dans le val de Loire, à 20 km au sud-ouest de
Tours, sur les alluvions récentes du leuve, le site a été
fouillé en 2000 sur une surface de 120 m² (Lang et Kildéa, 2007). Le niveau archéologique, préservé au sein
d’une cuvette, a livré plus de 6 000 pièces (ig. 5), dont
111 nucléus et environ 1 300 lamelles et lames. Le plein
débitage, essentiellement unipolaire, a été réalisé préférentiellement au percuteur de pierre tendre. Cent vingtsix armatures ont été recueillies, pour moitié des triangles
isocèles (ig. 6), ainsi que des pointes à troncature oblique
et à base tronquée, des segments et des pointes fusiformes. Soixante-neuf outils complètent la série, pour la
plupart des éclats et des petites lames retouchées. Enin,
un broyeur en roche cristalline présente des traces d’ocre
rouge sur toute sa surface.
Une dizaine d’esquilles osseuses brûlées a été recueillie au tamisage, ainsi que des fragments de coquilles de
noisettes qui ont permis d’obtenir trois datations radiocarbone, toutes situées entre 8200 et 7600 av. J.-C. (tabl. 1),
Fig. 5 – La Prairie d’Ingrandes à Ingrandes-de-Touraine
(Indre-et-Loire). Densité des vestiges mésolithiques (Lang et
Kildéa, 2007).
mais l’industrie lithique par ses caractéristiques technologiques et typologiques se rapporte au Mésolithique
ancien.
Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches
75
Fig. 6 – La Prairie d’Ingrandes à Ingrandes-de-Touraine (Indre-et-Loire). Armatures. 1-34 : triangles ; 35-38 : pointes à base
retouchée (Lang et Kildéa, 2007).
76
C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al.
Fig. 7 – Le Chêne des Fouteaux à Saint-Romain-sur-Cher (Loir-et-Cher). Plan général des locus et densité de vestiges par mètre
carré. Les pointillés indiquent la limite artiicielle entre les locus 1 et 2 (Kildéa, 2008a).
Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches
Le Chêne des Fouteaux
à Saint-Romain-sur-Cher, Loir-et-Cher
(F. Kildéa)
Ce vaste site a été identiié puis fouillé en 2001, à une
trentaine de kilomètres au sud de Blois, sur les formations
sableuses tertiaires du plateau bordant la rive droite du
77
Cher (Kildéa, 2008a). Après repérage des concentrations
lithiques, cinq locus ont été fouillés, représentant trois
ensembles distincts (ig. 7).
Le locus 2, fouillé sur une centaine de mètres carrés,
a livré 8 000 pièces, dont 21 nucléus, 70 outils du fonds
commun, 214 microburins et 220 armatures. La concentration maximale couvre une trentaine de mètres carrrés.
Fig. 8 – Le Chêne des Fouteaux à Saint-Romain-sur-Cher (Loir-et-Cher). Industrie lithique des assemblages à segments et
pointes. a : locus 1 ; b : locus 3 ; c : locus 4 (Kildéa, 2008a).
78
Plus de la moitié des armatures déterminables sont des
triangles isocèles, l’assemblage comprenant également
des pointes à base transversale et à troncature oblique,
des segments, des triangles scalènes et quelques triangles
de Montclus. Le débitage correspond au style de Coincy.
Cet ensemble est attribué sur des bases typologiques au
Mésolithique ancien probablement de la deuxième moitié
du Préboréal.
Environ 15 000 silex taillés ont été recueillis dans les
locus 1, 3 et 4, fouillés sur des surfaces allant de 40 à 100 m²,
présentant des assemblages très similaires et différents du
précédent (ig. 8). Au total 72 nucléus, 173 outils du fonds
commun, 410 microburins et 287 armatures constituent
cet ensemble. La morphologie des nucléus et les schémas
d’exploitation sont variés, mais toujours dans le style de
Coincy. Les segments, assez fusiformes, dominent aux
côtés de pointes à troncature oblique, de pointes à base
retouchée et de triangles scalènes, et de quelques pointes
de Sauveterre et triangles isocèles. Pour ces trois locus
attribuables au Mésolithique moyen, les datations radiocarbones réalisées sur coquilles de noisettes se placent
toutes entre 8200 et 7600 av. J.-C (tabl. 1).
C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al.
Enin, le locus 5 a livré, sur seulement 42 m², la
plus petite série, avec 2 300 pièces dont neuf nucléus,
19 outils, 25 microburins et 47 armatures, dominées par
les lamelles scalènes et les triangles de Montclus. Cet
ensemble se rattache également au style de Coincy, mais
les matières premières utilisées sont de moindre qualité
(blocs gélifractés) que dans les autres locus et la production laminaire est moins importante.
La Guériverie à Langeais, Indre-et-Loire
(L. Lang)
e site a été fouillé en 2002 sur environ 250 m² sur le
plateau dominant la vallée de Loire, à une dizaine de
kilomètres au sud-ouest de Tours (Leroy, 2003). 160 000
pièces ont été recueillies à l’issue du tri manuel des sédiments après tamisage, dont environ 1 500 armatures. Les
plans de répartition ont permis de déinir plusieurs unités d’occupation. L’industrie, où dominent les triangles
isocèles, peut être attribuée au Mésolithique ancien, ce
que corroborent les datations radiocarbone effectuées sur
coquilles de noisettes.
C
Fig. 9 – La Croix de Bagneux à Mareuil-sur-Cher (Loir-et-Cher). Plan du site et des sondages mésolithiques (DAO équipe
INRAP).
Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches
La Croix de Bagneux à Mareuil-sur-Cher,
Loir-et-Cher (F. Kildéa et B. Souffi)
La fouille de ce site, installé sur les alluvions récentes
de la rive gauche du Cher, à une trentaine de kilomètres
79
au sud de Blois, a été réalisée au cours de l’hiver 2004
(Kildéa, 2008b) et a concerné une surface d’environ
100 m², exploitée par sondages d’un mètre carré espacés
de 5 m environ (ig. 9). Au total 33 sondages ont livré
640 pièces de plus d’un centimètre et 37 659 esquilles.
Fig. 10 – La Croix de Bagneux à Mareuil-sur-Cher (Loir-et-Cher). Armatures et outillage du fonds commun. 1-8 : triangles
isocèles ; 9-13 : pointes à base retouchée ; 14-18 : pointes à troncature oblique ; 19-21 : triangles scalènes ; 22-23 : segments ; 24 :
fragment d’abraseur à rainure ; 25 : lame à encoches basilaires ; 26-27 : nucléus (dessins E. Boitard-Bidaut, INRAP).
80
C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al.
L’industrie mésolithique provient d’un niveau de sables
à bandes localisé à l’est de l’emprise et présente une
importante dispersion verticale (jusqu’à 90 cm) selon une
répartition clairement unimodale. En l’absence de restes
osseux, trois échantillons de coquilles de noisettes brûlées, prélevés dans les passes 2, 3 et 4 du sondage le plus
dense (290/866), ont été datés entre 8400 et 7750 av. J.-C
(tabl. 1).
Le silex local du Turonien inférieur a été récolté sous
forme de galets en position secondaire. L’industrie se
caractérise par un nombre d’armatures supérieur à celui
de l’outillage commun (4 % de l’ensemble des produits
de plus d’un centimètre contre 1,2 %). Parmi ces outils,
les éclats, lames et lamelles retouchées dominent. On
note également la présence particulière d’un exemplaire
de lame à encoche basilaire autrement appelé « couteau de Roufignac » (ig. 10, no 25) et d’un fragment
d’abraseur à rainure en grès (ig. 10, no 24). L’assemblage
microlithique (n = 275) présente une certaine homogénéité typologique (ig. 10, nos 1 à 23), cohérente avec les
datations radiométriques. L’association de triangles isocèles, de pointes à base retouchée et de pointes à base
non retouchée, est généralement attribuée à une phase
ancienne du Mésolithique régional, comme à Ingrandesde-Touraine, gisement légèrement plus récent qui diffère
par la morphologie plus massive de certaines armatures,
et comme à Saint-Romain-sur-Cher (locus 2) qui représente le meilleur gisement de comparaison, notamment
par la morphologie trapue des isocèles et des pointes à
base retouchée.
Vallée du Nant à Chevilly, Loiret
(O. Roncin)
Découvert en 2006, lors de la phase de diagnostic préalable à la construction de l’autoroute A19, à une quinzaine
de kilomètres au nord d’Orléans (Libert, 2006), le site est
localisé dans la partie est du plateau de Beauce, au fond
de la petite vallée du Nant, peu marquée dans le paysage.
Une concentration de vestiges lithiques et osseux a été
découverte à 90 cm de profondeur et fouillée en intégralité sur 5 m². Cependant, l’étendue de cette concentration
pourrait dépasser l’emprise autoroutière. Les conditions
d’implantation du site ont permis un recouvrement assez
rapide des vestiges et leur assez bonne conservation (présence de quelques restes osseux, remontages lithiques).
L’ensemble est très cohérent, tant par l’état de fraîcheur
général des pièces que par leur homogénéité technologique et typologique.
La concentration a livré 966 silex et sept restes
osseux mal conservés, principalement des dents de cheval. Le mobilier lithique se compose de 925 produits de
débitage, sept nucléus, vingt outils communs et quatorze
armatures (ig. 11 et ig. 12). Le débitage est tourné vers
la production de lamelles assez régulières et rectilignes,
selon un mode unipolaire. Il est associé à une production
de lames rectilignes obtenues à partir de nucléus à deux
plans de frappe opposés et présentant une préparation au
détachement très soignée. Tous ces éléments indiquent
un débitage par percussion directe à la pierre tendre. Le
spectre d’armatures est composé de lamelles à dos et de
pointes à troncature oblique. Ces dernières présentent
une forte homogénéité tant dans leur morphologie que
dans leur mode de fabrication, malgré une obliquité de la
troncature variable. La technique du microburin n’est pas
attestée. Les outils communs sont dominés par les lames
et lamelles retouchées ou tronquées, associées à de rares
outils sur éclat.
Par la présence du cheval et par les caractéristiques
de son industrie lithique, le site de Chevilly offre plus de
similitudes avec les dernières industries du Paléolithique
inal du nord-ouest européen datées à la charnière entre
Dryas récent et Préboréal (épi-Ahrensbourgien) qu’avec
les premières industries mésolithiques (Mésolithique
ancien dérivé de l’Ahrensbourgien). Cependant, les
points de comparaison restent à l’heure actuelle encore
rares dans le Nord de la France (Fagnart, 2009 ; Valentin,
2008).
Bois au Cœur à Bray-en-Val, Loiret
(B. Souffi)
Le site a été découvert en 2007 lors de la fouille d’un site
protohistorique, dans une carrière exploitant les alluvions
anciennes de la Loire, à environ 30 km à l’est d’Orléans
(Lardé, 2008). Le matériel mésolithique se concentre au
sommet d’une montille de morphologie allongée et parallèle au cours actuel du leuve. La plupart des pièces provient des vingt premiers centimètres sous le décapage, le
niveau mésolithique ayant été fortement perturbé par les
occupations protohistoriques.
Neuf sondages ont livré 137 pièces et 1 014 esquilles,
l’ensemble des sédiments ayant été tamisés. Les éclats
dominent. On compte huit armatures, huit microburins,
deux grattoirs et deux nucléus. La matière première correspond à des galets au cortex roulé issus de la nappe alluviale.
Le corpus microlithique apparaît hétérogène (ig. 13) : les
armatures, fréquemment fragmentées et d’une manière
générale de petit gabarit, sont dominées par des pointes à
base retouchée peu caractéristiques et à base transversale.
On observe la présence d’une pointe de Sauveterre et d’un
fragment de pointe à retouche inverse plate.
Deux datations ont été réalisées sur des fragments de
coquilles de noisette brûlées. L’une d’elles située entre
8000 et 7700 av. J.-C. (tabl. 1) dans la première moitié
du Boréal, pourrait correspondre à l’occupation mésolithique. Cette petite série vient rappeler le potentiel du
val de Loire en matière de découvertes mésolithiques.
La Rouche à Chilleurs aux-Bois, Loiret
(S. Deschamps)
Le site, implanté sur le versant sud de la petite vallée de
la Laye du Sud, à une vingtaine de kilomètres au nord-est
d’Orléans, a été fouillé en 2008, sur une surface de 70 m²
(Fournier, 2010).
L’assemblage lithique (n = 985) est composé de
48 lames, 193 lamelles, 350 éclats, 213 esquilles,
Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches
81
Fig. 11 – Vallée du Nant à Chevilly (Loiret). Armatures et outils. 1-5 : pointes à troncature oblique ; 6 : trapèze ; 7-10 : lamelles
à bord abattu ; 11 : lamelle tronquée ; 12 : grattoir ; 13 : outil composite sur lame (dessins O. Roncin).
82
C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al.
La présence de bovinés et de suinés parmi les vingtcinq restes osseux et la coexistence de deux environnements révélés par la malacofaune, l’un forestier, l’autre
humide ouvert (clairière, lisière), sont cohérents avec
la chronozone du Boréal, tandis que deux datations sur
coquilles de noisettes brûlées se situent entre 8200 et
7600 av. J.-C (tabl. 1).
Ce site, qui a livré à la fois de l’industrie lithique,
de la faune (mammifères et malacofaune), et des restes
végétaux (fruits à coques), montre le potentiel informatif
d’un petit bassin versant en contexte de plateau, pourtant
souvent considéré comme peu propice à la conservation
de vestiges mésolithiques.
L’Hermitage à Auneau, Eure-et-Loir
(G. Chamaux)
Fig. 12 – Vallée du Nant à Chevilly (Loiret). Remontages.
1 : remontage de trois pointes à troncature oblique ;
2 : remontage de produits laminaires et lamellaires (dessins
O. Roncin).
25 nucléus, 60 microburins, 20 outils et 7 armatures.
L’objectif du débitage est la production de petites lames et
lamelles relativement régulières (à deux voire trois pans)
par une percussion directe à la pierre d’après un schéma
opératoire assez simple, dans le style de Coincy. Les
outils du fonds commun sont peu nombreux (dix-huit), à
la fois sur éclat, lame et lamelle. L’analyse fonctionnelle
n’a pu aboutir en raison de patines importantes. Les sept
armatures se distribuent selon trois types (ig. 14) : une
pointe fusiforme, trois pointes à base retouchée et deux
segments.
En 2009 et 2010, les opérations d’archéologie préventive
sur le tracé de la déviation d’Auneau ont révélé plusieurs
occupations mésolithiques (Chamaux, 2009). Elles se
placent dans un méandre de l’Aunay à la topographie
contrastée, entre un versant nord abrupt, avec une couverture limoneuse de faible épaisseur, et un versant sud
aux pentes plus douces, présentant des dépôts d’origine
alluviale et colluviale, venant recouvrir une ancienne terrasse. Le fond de vallée est comblé par un alluvionnement in et des dépôts de tourbe.
Le diagnostic a révélé trois niveaux mésolithiques
en fond de vallée. Les deux premiers, stratiiés, se rencontrent à 48 cm sous la surface du sol et entre 1,50 et
1,80 m de profondeur. Le niveau supérieur, dilaté sur
30 cm, observé sur 27 m², est contenu dans un horizon
limoneux d’origine alluviale, ayant subi un apport de
colluvions. Sa situation en position primaire n’est donc
pas assurée. Il a livré 38 éléments, majoritairement des
éclats, trois lamelles et un nucleus unipolaire à lamelles.
Le deuxième niveau, dans un dépôt limono argileux luviatile, scellé par un niveau d’argile très organique, a
livré 49 éléments lithiques sur une surface de 15 m². Un
sondage situé à 4 m de l’Aunay a permis d’individualiser dans un horizon de limon argileux gris d’origine
luviatile, scellé par des tourbes, un troisième niveau
archéologique extrêmement bien conservé, à 1,90 m
sous la surface du sol. Il a livré, sur seulement 3 m²,
111 silex taillés : 57 éclats, 24 lames et lamelles, deux
nucleus, quelques pièces techniques (demi-tablettes,
microburin). Un remontage a pu être effectué entre
deux éléments. Le débitage s’oriente vers la production
de supports lamino-lamellaires assez réguliers par percussion tendre minérale. Le rythme est unipolaire, mais
avec une réorientation du plan de frappe. Des fragments
de faune ayant subi l’action du feu ont été recueillis au
tamisage.
En bas de versant, à 75 m au sud de l’Aunay, un décapage extensif lié à la fouille de structures protohistoriques
et historiques a révélé une nappe de vestiges lithiques et
une structure de combustion (ig. 15) sur une surface
d’environ 900 m². Cent soixante-trois silex taillés ont été
recueillis, dont sept nucleus unipolaires à lamelles, vingt-
Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches
83
Fig. 13 – Bois au Cœur à Bray-en-Val (Loiret). Armatures et microburins (dessins : B. Soufi).
Fig. 14 – La Rouche à Chilleurs aux-Bois (Loiret). Armatures (dessins S. Deschamps).
deux éléments lamino-lamellaires, deux macro-outils,
deux pointes à base retouchée et un segment (ig. 16). Le
style du débitage et les armatures placent cet ensemble
dans le Mésolithique moyen.
Ces nouvelles découvertes sur la commune d’Auneau,
à 3 km en aval au nord-ouest du site du Parc du Château,
indiquent une forte densité d’occupations au Mésolithique dans cette petite vallée de l’Aunay.
84
C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al.
Fig. 15 – L’Hermitage à Auneau (Eure-et-Loir). Vestiges mésolithiques découverts en bas de versant (document G. Chamaux).
BILAN PROVISOIRE
P
armi ces neuf gisements, on observe une bonne
représentation des implantations de plateau, aussi
nombreuses que les sites de fond de vallée. Ces sites de
plateau se situent toutefois, pour certains, dans de petits
vallons. Sur la plupart de ces sites, des méthodes spéciiques ont été mises en œuvre ain d’adapter la fouille en
fonction de l’état de conservation des niveaux mésolithiques. En effet, la fréquence des substrats sableux et la
quasi-absence de restes osseux ont conduit à privilégier
un prélèvement systématique des sédiments par quarts
de mètres carrés, par passes de 5 ou 10 cm d’épaisseur, suivi d’un tamisage à l’eau. Un enregistrement
tridimensionnel du mobilier archéologique a toutefois
été mis en œuvre dans certains cas. La restitution des
nappes de vestiges a été effectuée concomitamment à la
fouille, ain de cerner les éventuelles concentrations et
guider son déroulement.
Sur le plan chronoculturel, l’apport de ces découvertes permet de renouveler nos connaissances sur les
phases ancienne et moyenne du Mésolithique régional.
Les nouvelles données sur le Mésolithique ancien (in
Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches
85
Fig. 16 – L’Hermitage à Auneau (Eure-et-Loir). Industrie lithique. 1-3 : armatures ; 4-5 : nucléus ; 6-7 : macro-outillage ;
8-10 : lames et lamelle (document G. Chamaux).
du Préboréal / début Boréal) sont assez fournies, venant
compléter les informations issues de prospections de
surface (ig. 17), notamment dans le Loiret (Attray,
Autry-le-Chatel, Beauchamps-sur-Huillard, Quierssur-Bezonde…). Alors que la petite série de Chevilly
se rapprocherait davantage des dernières industries du
Paléolithique inal, l’industrie du locus 2 de Saint-Romainsur-Cher, avec une forte proportion de triangles isocèles,
est comparable aux séries du Mésolithique ancien du
nord-est de la France. Les sites d’Ingrandes, de Langeais
et de Mareuil-sur-Cher appartiennent à cette même entité,
ainsi que quelques fosses du Parc du Château à Auneau.
La période la plus fréquemment représentée correspond toutefois au Mésolithique moyen de la première
moitié du Boréal (ig. 18). Trois ensembles de SaintRomain-sur-Cher (locus 1, 3 et 4) à segments et pointes
sont attribuables à ce Mésolithique, tandis que l’industrie
du locus 5 se rattacherait au faciès méridional à triangles
de Montclus, dans le Sauveterrien moyen (Kildéa, 2008a).
La majeure partie des structures du Parc du Château à
Auneau se rapporte également au Mésolithique moyen,
comme les petites séries de Bray-en-Val, de Chilleursaux-Bois et de l’Hermitage à Auneau.
Les datations obtenues sur coquilles de noisettes
(tabl. 1) se situent pour la plupart entre 9000 et 8600 BP,
soit entre 8200 et 7600 av. J.-C., période qui couvre la in
du Préboréal et le début du Boréal. En raison du plateau
de calibration (Blanchet et al., 2006), ces dates ne permettent pas de préciser la chronologie de ces occupations
au sein du « Premier mésolithique » (Costa et Marchand,
2006), alors que les assemblages d’armatures présentent
des différences assez marquées.
Les sites du Mésolithique récent et inal, quant à
eux, pourtant bien représentés en prospections pédestres
(ig. 19), n’ont été rencontrés que rarement en diagnostic
ou en fouille, à Ligueil, Muides et Auneau.
86
C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al.
Fig. 17 – Principaux sites du Mésolithique ancien en région Centre. Cercles gris : prospections de surface ; cercles bleus : opérations programmées ; carrés rouges : diagnostics ; triangles rouges : fouilles préventives (carte C. Verjux).
Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches
87
Fig. 18 – Principaux sites du Mésolithique moyen en région Centre. Cercles gris : prospections de surface ; cercles bleus : opérations programmées ; carrés rouges : diagnostics ; triangles rouges : fouilles préventives. Les symboles vides correspondent à
la fouille de vestiges mésolithiques au cours d’opérations portant sur une autre période (carte C. Verjux).
88
C. Verjux, B. Souffi, o. roncin, et al.
Fig. 19 – Principaux sites du Mésolithique récent et inal en région Centre. Cercles gris : prospections de surface ; cercles bleus :
opérations programmées. Les symboles vides correspondent à la fouille de vestiges mésolithiques au cours d’opérations portant
sur une autre période (carte C. Verjux).
Le Mésolithique en région Centre : un état des recherches
PERSPECTIVES
es opérations récentes en région Centre ont conirmé
son riche potentiel en vestiges du début de l’Holocène, dans des milieux variés, que ce soit les fonds de vallée, les bas de versant et même les plateaux. Les données
concernant le cadre paléoenvironnemental demeurent
encore trop rares et devront constituer l’un des objectifs prioritaires des recherches au cours des prochaines
années.
Les informations sur l’organisation spatiale des sites,
et, a fortiori, sur la nature des occupations et la fonction
des sites, sont encore peu nombreuses. La plupart des
sites ont en effet été fouillés sur de petites surfaces et les
méthodes employées, bien qu’adaptées à la nature des
vestiges et à leur état de conservation (prélèvement du
sédiment et tamisage), ont permis de produire des cartes
de densité mais pas une cartographie détaillée des nappes
de vestiges. De plus, la quasi-absence de restes fauniques
L
89
et l’extrême rareté des structures aménagées demeurent
une constante. Les occupations semblent le plus souvent
en relation avec les activités cynégétiques, ce qui n’a rien
d’original, les témoins principaux étant liés à la production et à l’entretien des armes de chasse. Aucune donnée
nouvelle n’est à signaler dans le domaine funéraire, les
sépultures d’Auneau restant à ce jour les seules connues
pour l’ensemble de la région Centre.
Il est également dificile de préciser la durée des occupations. Certains sites repérés en prospection pédestre,
mais également les résultats de certaines fouilles posent
d’ailleurs la question d’occupations successives, récurrentes, soit au cours d’une même phase chronologique
(Langeais, Mareuil-sur-Cher), soit étalées dans le temps
(Saint-Romain-sur-Cher, Auneau).
Ce potentiel pourra être exploité à l’avenir, à condition de porter une attention particulière à la détection de
ce type de sites, en mettant en œuvre des moyens appropriés visant à rechercher des contextes favorables à la
préservation.
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christian.verjux@culture.gouv.fr
Fiona KiLdéa
UMR 7041 « Ethnologie préhistorique »
INRAP Centre – Île-de-France
148 av. Maginot, 37100 Tours, France
Sandrine deSchamp
UMR 7041 « Afrique, société et environnement »
INRAP Centre – Île-de-France
525 av. de la Pomme de pin,
45590 Saint-Cyr-en-Val, France
Gabriel chamaux
conseil général d’Eure-et-Loir
service de l’Archéologie
allée du Général Martial Valin,
28000 Chartres, France.