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Santé mentale au Québec
Perspective de pairs aidants sur leur expérience d’animation
d’un programme d’autotraitement du trouble panique
Perspective of peer helpers regarding their experience
animating a self-treatment program for panic disorders
Michel Perreault, Stéphane Bouchard, Micheline Lapalme, Anick Laverdure,
Denis Audet, Jean-Claude Cusson, Camillo Zacchia, Diana Milton, Michaël Sam
Tion, Mariko Chartier-Otis, André Marchand et Claude Bélanger
Partenariats patients en santé mentale
Résumé de l'article
Volume 40, numéro 1, printemps 2015
Objectif : Les groupes de soutien permettent de rejoindre des personnes
atteintes de troubles anxieux qui ne sont pas desservies ou ne le sont que
partiellement par les services de la santé. La présente étude porte sur le
recours à des pairs aidants pour l’animation d’un programme d’autotraitement
(Zéro-ATAQ). Leur point de vue sur ce programme a été documenté de manière
à déterminer les aspects qui pourraient en être améliorés.
URI : https://id.erudit.org/iderudit/1032381ar
DOI : https://doi.org/10.7202/1032381ar
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Éditeur(s)
Revue Santé mentale au Québec
ISSN
0383-6320 (imprimé)
1708-3923 (numérique)
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Citer cet article
Perreault, M., Bouchard, S., Lapalme, M., Laverdure, A., Audet, D., Cusson, J.-C.,
Zacchia, C., Milton, D., Sam Tion, M., Chartier-Otis, M., Marchand, A. & Bélanger,
C. (2015). Perspective de pairs aidants sur leur expérience d’animation d’un
programme d’autotraitement du trouble panique. Santé mentale au Québec,
40(1), 35–51. https://doi.org/10.7202/1032381ar
Tous droits réservés © Département de psychiatrie de l’Université de Montréal,
2015
Méthode : Onze pairs aidants ont animé les 12 sessions du programme qui a
été dispensé dans quatre régions du Québec auprès de 32 personnes atteintes
du trouble panique avec agoraphobie. La perspective de dix pairs animateurs a
été documentée à partir d’une entrevue semi-structurée au terme du
programme, puis, après plus de six mois, par un focus group réunissant les
pairs animateurs de l’ensemble des groupes. Les commentaires recueillis ont
été transcrits et ont fait l’objet d’une analyse de contenu thématique.
Résultats : L’ensemble des animateurs rapportent avoir apprécié leur
participation. Avoir pu ainsi venir en aide à des personnes éprouvant un
trouble anxieux et avoir pu améliorer leurs connaissances caractérisent les
propos rapportés. La quasi-totalité des pairs animateurs ont fait valoir
l’importance de pouvoir compter sur la supervision d’un professionnel au
besoin.
Conclusion : L’étude a mis en lumière (1) la faisabilité d’implanter un
programme de ce type en partenariat avec des pairs, (2) les qualifications
requises pour l’animation de ce programme, (3) les besoins sur le plan de la
formation et du matériel requis, et (4) l’importance de la supervision.
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Perspective de pairs aidants sur leur
expérience d’animation d’un programme
d’autotraitement du trouble panique
Michel Perreaulta
Stéphane Bouchardb
Micheline Lapalmec
Anick Laverdured
Denis Audete
Jean-Claude Cussonf
Camillo Zacchiag
a. Ph. D., psychologue-chercheur, Institut universitaire en santé mentale Douglas,
professeur agrégé, département de psychiatrie, Université McGill.
b. Ph. D., membre de l’Association des troubles de l’humeur et d’anxiété du
Québec (ATHAQ), chercheur principal Projet pairs aidants, chercheur, Centre
hospitalier Pierre-Janet ; titulaire de la Chaire de recherche du Canada en
cyberpsychologie clinique et professeur, Université du Québec en Outaouais.
c. Ph. D., coordonnatrice scientifique – services sociaux, Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS). Conseillère Phobies-Zéro, agente
de planification, programmation et recherche, Institut universitaire en santé
mentale Douglas.
d. Ma. Sc., psychologue, Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île. Coordonnatrice
de recherche, Institut universitaire en santé mentale Douglas.
e. M.D., professeur de clinique, département de médecine familiale et de médecine
d’urgence, Université Laval. Coprésident de l’Association des troubles de l’humeur et d’anxiété du Québec (ATHAQ), chargé d’enseignement, Unité de
médecine familiale, Hôpital Saint-François d’Assise, CSSS Vieille-Capitale.
f. Directeur général, Association des troubles de l’humeur et d’anxiété du Québec
(ATHAQ).
g. Ph. D., psychologue-conseiller principal, Bureau d’éducation en santé mentale,
Institut universitaire en santé mentale Douglas. Vice-président Phobies-Zéro,
chef professionnel de psychologie, Institut universitaire en santé mentale
Douglas.
Santé mentale au Québec, 2015, XL, no 1, 35-51
36 Santé mentale au Québec, 2015, XL, no 1
Diana Miltonh
Michaël Sam Tioni
Mariko Chartier-Otisj
André Marchandk
Claude Bélangerl
résumé Objectif : Les groupes de soutien permettent de rejoindre des personnes
atteintes de troubles anxieux qui ne sont pas desservies ou ne le sont que partiellement par les services de la santé. La présente étude porte sur le recours à des
pairs aidants pour l’animation d’un programme d’autotraitement (Zéro-ATAQ). Leur
point de vue sur ce programme a été documenté de manière à déterminer les
aspects qui pourraient en être améliorés.
Méthode : Onze pairs aidants ont animé les 12 sessions du programme qui a été
dispensé dans quatre régions du Québec auprès de 32 personnes atteintes du
trouble panique avec agoraphobie. La perspective de dix pairs animateurs a été
documentée à partir d’une entrevue semi-structurée au terme du programme, puis,
après plus de six mois, par un focus group réunissant les pairs animateurs de l’ensemble des groupes. Les commentaires recueillis ont été transcrits et ont fait l’objet
d’une analyse de contenu thématique.
Résultats : L’ensemble des animateurs rapportent avoir apprécié leur participation.
Avoir pu ainsi venir en aide à des personnes éprouvant un trouble anxieux et avoir
pu améliorer leurs connaissances caractérisent les propos rapportés. La quasitotalité des pairs animateurs ont fait valoir l’importance de pouvoir compter sur la
supervision d’un professionnel au besoin.
Conclusion : L’étude a mis en lumière (1) la faisabilité d’implanter un programme
de ce type en partenariat avec des pairs, (2) les qualifications requises pour l’animation de ce programme, (3) les besoins sur le plan de la formation et du matériel
requis, et (4) l’importance de la supervision.
mots clés troubles anxieux, trouble panique, pairs aidants, formation, autotraitement
h.
i.
j.
k.
l.
B. Sc., assistante de recherche, Institut universitaire en santé mentale Douglas.
Ma. Sc., assistant de recherche, Institut universitaire en santé mentale Douglas.
Ph. D., assistante de recherche, Institut universitaire en santé mentale Douglas.
Ph. D., professeur titulaire, Département de psychologie, Université du Québec
à Montréal, codirecteur, Centre d’étude sur le trauma, Institut universitaire en
santé mentale de Montréal.
Ph. D., professeur, Université du Québec à Montréal (UQAM), psychologue,
Institut universitaire en santé mentale Douglas.
Un programme d’autotraitement du trouble panique 37
Perspective of peer helpers regarding their experience animating a
self-treatment program for panic disorders
abstract Objective: Support groups can help to reach individuals with anxiety
disorders who are not or are only partly obtaining health services. The present
study is based on a program that involves peer helpers as animators of a selftreatment group (Zéro-ATAQ). Their perspective has been documented in order to
identify the aspects of the program which can be improved.
Methods: Eleven peer helpers led the 12 sessions of the program, which was dispensed in four regions of Quebec for 32 persons having panic disorders with
agoraphobia. The perspectives of ten peer animators were documented based on
a semi-structured interview that took place at the end of the program, and a focus
group that was held over six months later with peer animators from each of the
groups. Their comments were transcribed and a thematic content analysis was
conducted.
Results: All of the peer helper animators reported that they enjoyed participating
in the program, that they appreciated being able to help others having an anxiety
disorder, and that the program helped them in their role as animators of these
types of activities. Nearly all of the peer helpers emphasized the importance of
being able to count on the supervision of a professional when needed.
Conclusion: This study revealed (1) the feasibility of implementing a program of
this kind in partnership with peers, (2) the qualifications necessary to lead this type
of program, (3) the requirements in terms of training and available material, and
(4) the importance of supervision.
keywords anxiety disorders, panic disorder, peer helpers, training, self-treatment
Introduction
L’intervention
La thérapie cognitivo-comportementale est généralement considérée
comme le traitement le plus efficace des troubles anxieux (Katzman et
coll., 2014). Des études récentes indiquent que des approches thérapeutiques qui ne nécessitent qu’un contact minimal avec le thérapeute
peuvent s’avérer très efficaces pour diminuer l’anxiété d’appréhension
(Haug et coll., 2012 ; Coull & Morris, 2011 ; Titov, Andrews, Johnston,
Robinson, & Spence, 2010). À titre d’exemple, la bibliothérapie est une
forme d’intervention répandue qui emploie du matériel écrit tel que
des guides d’autotraitement (Goudreau & Côté, 2001). Les modalités
38 Santé mentale au Québec, 2015, XL, no 1
associées à ce genre d’approche correspondent sûrement aux préférences d’une grande proportion de personnes aux prises avec un
trouble panique avec agoraphobie, car elles peuvent y exercer un grand
contrôle sur les conditions dans lesquelles elle s’effectue. Ces préférences sont importantes à considérer dans l’offre de traitement qui leur
est dédiée, car elles sont associées à la rétention en traitement. Une
étude récente sur la relation entre les modalités de traitement et l’adhésion à la thérapie de groupe pour le trouble panique avec agoraphobie
(TPA) indique que plus de la moitié des personnes consultées (61,4 %)
préféraient la thérapie de groupe à la thérapie individuelle et qu’elles
présentaient un taux d’observance plus élevé au traitement (Perreault
et coll., 2013). La combinaison de l’approche de groupe et du traitement
autoadministré semble donc représenter une méthode appropriée pour
intervenir auprès d’une grande proportion de personnes aux prises avec
un TPA (Ito et coll., 2001 ; Lidren, 1993 ; Murphy, Michelson, Marchione,
Marchione, & Testa, 1998).
La contribution spécifique des pairs aidants
Un pair aidant est une personne qui intervient auprès d’autres personnes qui ont vécu des difficultés semblables à celles qu’elle a ellemême éprouvées. Son apport enrichit l’intervention tant dans sa forme
que dans son contenu alors qu’elle possède un savoir expérientiel
unique tant sur les effets des troubles auxquels elle fait face que des
difficultés entourant l’obtention des services qu’elle requiert (Komaroff
& Perreault, 2013). Plusieurs études ont porté sur la faisabilité ainsi que
l’efficacité de l’intervention de pairs aidants dans différents domaines
en santé (Simoni, Franks, Lehavot, & Yard, 2011 ; Goldstrom et coll.,
2006 ; Health Resources and Services Administration, 2005 ; Rhodes,
Foley, Zometa, & Bloom, 2007 ; Swider, 2002). Plusieurs types d’interventions ont ainsi pu être réalisés par des pairs aidants (Davidson,
Chinman, Sells, & Rowe, 2006 ; Dennis, 2003 ; Israel & McLeroy, 1985 ;
Turner & Shepherd, 1999) et le domaine de la toxicomanie compte bon
nombre d’exemples où l’on a intégré des pairs aidants à l’offre de services (Komaroff & Perreault, 2013 ; Fors & Jarvis, 1995 ; Lawn et coll.,
2007). Quel que soit le domaine, la présence d’intervenants issus de la
communauté, tels que les pairs aidants, représente un important complément aux professionnels de la santé (Goldstrom et coll., 2006 ;
Macvean, White, & Sanson-Fisher, 2008 ; Swider, 2002 ; Berman et
Norton, 1985 ; Christensen et Jacobson, 1994 ; den Boer et coll., 2005).
Pour les personnes nécessitant de l’aide pour contrer leur trouble
Un programme d’autotraitement du trouble panique 39
anxieux, il est ainsi possible, du moins en partie, de pallier les difficultés d’accès aux soins de santé, car l’emploi de ces « paraprofessionnels » permet de joindre un plus grand nombre de personnes nécessitant
de l’aide (Chartier-Otis, 2011). La plupart des études menées dans le
domaine de la santé mentale auprès de pairs aidants s’inscrivent dans
le contexte de rétablissement et concernent des personnes aux prises
avec des troubles graves et persistants de santé mentale (Davidson et
coll., 2006). Certaines études telles que celles de Marcus & Runge
(1990) ont tout de même examiné l’efficacité d’un programme d’accompagnement par des pairs aidants pour des personnes ayant un TPA.
Les résultats démontrent que l’implication positive des pairs aidants a
permis de réduire considérablement la fréquence et la sévérité de
l’anxiété chez les clients, qui mentionnent l’apport positif de la relation
ainsi que le soutien social reçu. Toutefois, à ce jour, peu d’études se
sont penchées sur la perspective des pairs aidants, ne serait-ce qu’au
niveau de la formation qu’ils ont reçue ou encore de la perception qu’ils
ont de leur rôle d’accompagnement (Chartier-Otis, Bélanger, Perreault,
& Marchand, 2015). La présente étude vise cet objectif.
Le programme d’autotraitement du trouble panique « Zéro-ATAQ »
L’Association des troubles de l’humeur et d’anxiété du Québec (ATHAQ),
en collaboration avec le groupe de soutien et d’entraide pour les personnes souffrant de troubles anxieux Phobies-Zéro1, a mis en place un
programme d’autotraitement du trouble panique. Il est animé par des
pairs aidants, en s’inspirant des guides d’autotraitement réalisés par
l’Anxiety Disorders Association of Manitoba (ADAM), et dispensé au
sein de groupes réunissant des personnes atteintes d’un trouble panique
dans quatre territoires du Québec (Laval, Québec, Montérégie et
Montréal). Les pairs aidants ont été formés par des psychologues au
cours d’une session de trois jours. En appui à la formation initiale, une
rencontre de supervision a été tenue avec chaque équipe de pairs
aidants, que l’on nommera pairs animateurs ici. À cette fin, une supervision téléphonique hebdomadaire d’une heure a été mise à la disposition des pairs animateurs afin qu’ils puissent discuter avec leur
superviseur des difficultés rencontrées ou encore lui soumettre des
questions, le cas échéant. Le rôle de ces pairs animateurs n’était pas
1.
Phobies-Zéro : organisme communautaire venant en aide aux personnes souffrant de troubles anxieux en offrant des groupes de soutien dans différentes
régions du Québec.
40 Santé mentale au Québec, 2015, XL, no 1
d’offrir une thérapie de groupe, mais plutôt d’accompagner les participants de leur groupe à faire une utilisation systématique et structurée
d’un manuel d’autotraitement (Lapalme, Audet, Bouchard, Zacchia, &
Perreault, 2012). Ces attentes particulières face à leur contribution
rappellent l’importance de clarifier les rôles et les objectifs visés, de
même que les moyens déployés pour soutenir l’implication des pairs,
que ce soit dans ce programme ou dans toute autre activité qui implique
leur participation (Komaroff & Perreault, 2013).
Un total de 32 personnes aux prises avec un trouble anxieux ont
été desservies par ce programme. Leur moyenne d’âge est de 42 ans,
et plus des trois quarts d’entre elles sont des femmes (76 %). La quasitotalité (98 %) d’entre elles avaient déjà consulté un professionnel de la
santé pour leur trouble panique, avec lequel elles étaient aux prises
depuis l’âge de 25 ans, en moyenne. Plus de 80 % d’entre elles avaient
été diagnostiquées d’un trouble panique pour lequel elles avaient déjà
été traitées. L’évaluation de l’efficacité du programme indique que la
manifestation des symptômes d’anxiété était généralement moins
élevée à la fin du programme et que ces gains thérapeutiques ont
semblé se maintenir dans le temps (Lapalme, Audet, et coll., 2012 ;
Lapalme, Perreault, Lévesque, & Lessard, 2012).
Les objectifs de l’étude
Le but général de la présente étude est d’améliorer le programme
d’autotraitement sur le trouble panique « Zéro-ATAQ » à partir de la
perspective des pairs animateurs. De manière plus spécifique, l’objectif
de la présente étude est de documenter leur point de vue face aux
différents aspects de ce programme tels que leur opinion quant à la
formation reçue, au matériel mis à leur disposition et, globalement, à
leur expérience en tant que pairs aidants. Ils étaient ainsi invités à
transmettre tout commentaire témoignant de leur satisfaction ou de
leur insatisfaction à l’égard de ces aspects.
Méthode
Procédure
Deux sources d’information ont permis de documenter la perspective
des pairs animateurs ayant dispensé le programme d’autotraitement :
1) des entrevues de groupe semi-structurées sur la mise en place des
activités, auprès des trois animateurs de chacun des cinq groupes
Un programme d’autotraitement du trouble panique 41
d’autotraitement, après la dernière séance d’activités, et 2) un focus
group avec l’ensemble des pairs animateurs ayant participé au programme, sur leur appréciation générale du programme, plus de six
mois après la tenue de leur groupe d’autotraitement.
Les entrevues de groupe ont été menées par un des chercheurs
principaux (MP) et une des coauteures (AL) auprès des pairs animateurs
de chaque groupe. Les pairs animateurs ont alors été invités, dans une
entrevue semi-structurée, à partager leur point de vue sur : 1) le déroulement de la formation ; et 2) le matériel utilisé lors du programme.
Le focus group a porté sur 1) la satisfaction générale face au programme ; 2) l’appréciation de l’expérience en tant que pair animateur ;
et 3) les recommandations pour améliorer le programme. Les grilles
d’entretien élaborées à cet effet visaient à recueillir leurs perceptions
quant à leur expérience dans le cadre du programme, en leur permettant de discuter librement des forces et faiblesses du programme et des
bénéfices qu’ils en ont retirés. Leur participation à l’évaluation a été
volontaire et les entretiens ont été enregistrés sur bande audio, avec le
consentement des pairs aidants afin d’en faciliter la retranscription
(Nassar-McMillan, Wyer, Oliver-Hoyo, & Ryder-Burge, 2010 ; Patton,
1987), les analyses et la rédaction d’un rapport (Lapalme, Audet, et coll.,
2012).
Analyses
Les procédures entourant la tenue des entrevues semi-dirigées ainsi
que du focus group sont celles décrites dans Krueger (1994, 1998).
Les grilles d’entretien élaborées à cet effet ont permis de recueillir la
perception des pairs aidants quant à leur expérience dans le cadre du
programme en leur permettant de discuter librement des forces et
faiblesses du programme ainsi que des bénéfices qu’ils en ont retirés.
Le protocole de recherche a été approuvé par le comité d’éthique de la
recherche de l’Université du Québec en Outaouais à laquelle est affilié
un des chercheurs principaux (SB). Les réponses aux thèmes abordés
lors des entrevues de groupe et du focus group ont fait l’objet d’une
captation sonore et d’une transcription. Le mot pour mot a fait l’objet
d’une analyse de contenu mixte selon le modèle de L’Écuyer (1988),
combinant des catégories prédéterminées et des catégories émergentes.
Les commentaires recueillis se rapportent principalement à « ce qui
a été le plus apprécié » et « ce qu’il faudrait améliorer » à l’égard de
l’expérience de pair animateur. Ils ont pu être regroupés en fonction
de l’opinion générale relativement au programme, au rôle de pair
42 Santé mentale au Québec, 2015, XL, no 1
animateur, aux modalités relatives au déroulement du programme, au
matériel et aux recommandations pour la poursuite de ces activités.
Pairs animateurs
Pour chacun des groupes d’autotraitement, trois pairs occupaient l’un
ou l’autre des rôles suivants : a) animateur ; b) coanimateur ; ou c)
animateur substitut. Ce projet pilote a comporté la mise en place de
cinq groupes d’autotraitement qui ont impliqué la participation de onze
pairs bénévoles de l’organisme Phobies-Zéro (deux pairs aidants ont
animé deux groupes chacun, et un pair a participé à l’animation de
trois groupes). Ces pairs possédaient tous une expérience préalable
d’animation dans des groupes de soutien (Lapalme, Audet, et coll.,
2012).
Entrevues de groupe
Les pairs animateurs ont été consultés dans les organismes où ont été
tenus les groupes d’autotraitement. Dix des onze pairs aidants animateurs (six femmes et quatre hommes) ont été rencontrés lors de cinq
entrevues de groupe d’environ deux heures qui ont eu lieu de janvier
2011 à mai 2012. Un seul des pairs animateurs n’était pas disponible
au moment de l’entrevue. Par ailleurs, trois animateurs ont assisté à
plus d’une de ces entrevues en raison de leur participation à l’animation
de deux, voire trois groupes d’autotraitement.
Focus group
Huit pairs animateurs (cinq femmes et trois hommes) qui avaient
participé aux consultations de groupe ont également participé au focus
group d’une durée d’environ deux heures. Trois pairs animateurs
n’étaient pas disponibles pour participer à cette rencontre qui leur
imposait de se déplacer à Montréal. Le focus group a eu lieu en décembre
2012, soit plus de six mois après leur expérience du projet Zéro-ATAQ.
Comme les pairs animateurs étaient aussi impliqués dans les activités
de groupes de soutien, la plupart d’entre eux avaient pu appliquer les
connaissances acquises dans d’autres situations d’aide.
Résultats
Les thèmes après la dernière session du programme sont les suivants :
1) le déroulement de la formation ; et 2) le matériel utilisé lors du programme.
Un programme d’autotraitement du trouble panique 43
Le déroulement de la formation
La formation suivie par les pairs animateurs a été abordée dans trois
des cinq rencontres de groupe. Cinq pairs animateurs ont rapporté
avoir souhaité recevoir une formation plus exhaustive sur le programme Zéro-ATAQ (« parce que là, on est arrivés là-dedans, nous,
sans aucune expérience de comment ça se faisait. Alors on était un
petit peu comme, je ne dirais pas un chien dans un jeu de quilles, mais
un petit peu au dépourvu dans c’te sens-là »). Aussi, cinq pairs animateurs mentionnent avoir éprouvé de la difficulté à répondre aux questions qui dépassaient le cadre du programme Zéro-ATAQ et du trouble
panique avec agoraphobie. Un consensus parmi les pairs animateurs
quant à la prolongation de la formation est ressorti des consultations
de groupe (« le temps, trop court pour la profondeur de la matière »).
Le matériel utilisé lors du programme
Plus de la moitié des pairs animateurs consultés ont indiqué avoir
apprécié le manuel du pair aidant qui inclut les règles de fonctionnement du groupe, le déroulement et le contenu de chacune des séances,
les aspects à explorer lors du retour sur les exercices et les liens à
effectuer avec les lectures proposées. Concernant ce qui pourrait être
amélioré, des 10 pairs animateurs qui ont participé aux rencontres de
groupe, la moitié ont soulevé des problèmes quant au mode de présentation du matériel et ont émis des suggestions quant à sa disposition
alors que la moitié des pairs animateurs ont aussi considéré le contenu
qui y est traité, par exemple « la substitution de pensées anxiogènes »,
qui a occasionné des difficultés de compréhension de la part des participants au programme, de même que la section qui porte sur « la
désensibilisation aux symptômes physiques » qui pourrait être mieux
expliquée, en mentionnant que cela ne s’applique pas à tous les participants au programme.
La majorité des pairs animateurs ont indiqué avoir aimé travailler
avec le cahier du participant, qui inclut des exercices, des grilles
d’observation, des outils pour l’exposition et des éléments de réflexion.
Ils ont souligné l’importance du format (c.-à-d. dans un cartable dans
lequel les sections sont insérées une à une au fil de l’évolution afin de
bien marquer la progression). Quant aux améliorations qui pourraient
être apportées, des dix pairs animateurs qui ont participé aux rencontres de groupe, huit ont émis des commentaires pour ce qui est de
son contenu afin de le rendre plus convivial. Aussi, quatre répondants
44 Santé mentale au Québec, 2015, XL, no 1
ont émis des commentaires d’amélioration sur la présentation de ce
document (c.-à-d. : regroupement des objectifs qui devraient être
regroupés dans un tableau).
Les thèmes abordés lors du focus group qui a impliqué des échanges
entre l’ensemble des pairs animateurs sont les suivants : 1) la satisfaction générale ; 2) l’appréciation de l’expérience en tant que pair animateur ; et 3) les recommandations pour améliorer le programme.
Satisfaction du programme en général
Les huit pairs animateurs rencontrés lors du focus group ont mentionné
que leur expérience a été positive dans l’ensemble. Ils ont rapporté être
satisfaits d’avoir pu aider les participants. Toutefois, la majorité des
répondants auraient souhaité revoir les participants après le programme pour avoir de leurs nouvelles et pour savoir s’ils poursuivaient
leurs exercices (« après le groupe, ils étaient confiants, mais n’ont pas
nécessairement poursuivi les exercices »). Par ailleurs, plusieurs des
répondants présents ont exprimé le souhait que les candidats au programme d’autotraitement soient évalués par un processus de sélection
plus restrictif, centré sur le trouble panique avec agoraphobie, avant de
pouvoir être admis dans un groupe. Ces derniers ne profiteraient pas
vraiment des rencontres et retarderaient le cheminement des autres
participants en abordant des difficultés qui ne sont pas ciblées par le
programme (« les gens qui ne fittent pas dans l’programme là, y restent
pas les 12 semaines parce qu’ils se reconnaissent pas »).
L’appréciation de l’expérience en tant que pair animateur
La majorité des pairs animateurs consultés lors du focus group ont
indiqué que le rôle qui leur avait été assigné (animateur, coanimateur
ou animateur substitut) est celui qu’ils désiraient au départ. Tous
indiquent avoir apprécié la possibilité de changer de rôle en l’absence
de l’un ou de l’autre de leurs collègues. De plus, ils rapportent que le
fait de se connaître au préalable, par leur travail d’animateur dans
d’autres groupes de soutien, a représenté un avantage appréciable (« on
s’est sentis bien confortables… On se complétait vraiment »). D’autre
part, quelques pairs animateurs ont suggéré d’abolir le rôle du substitut, car, en limitant à deux le nombre d’animateurs par groupe, cela
permettrait de monter plus de groupes.
Plus de la moitié des pairs animateurs ont rapporté qu’il leur avait
été difficile de saisir les attentes précises que les responsables de
l’implantation du programme Zéro-ATAQ avaient à leur sujet (« est-ce
Un programme d’autotraitement du trouble panique 45
qu’y’avait des attentes ou si c’était plus : ‘’on va prendre les résultats
comme ils viennent et on va enrichir notre banque’’ ? »). Les propos de
sept pairs animateurs indiquent qu’ils n’avaient que peu de connaissances sur leur rôle dans le cadre du programme d’autotraitement au
début du processus (« on n’avait pas vraiment d’attentes parce que
c’était quelque chose de complètement inconnu »). Par contre, les huit
pairs animateurs rencontrés ont mentionné que leur expérience antérieure en tant qu’animateur de groupes de soutien à Phobies-Zéro les
a aidés dans l’animation des groupes. Ils ajoutent que seule la formation
reçue, considérée « de base », ne leur aurait pas permis de mener à bien
ce mandat. Plusieurs mentionnent avoir appris tout en animant le
programme (« c’était une expérience très enrichissante pour moi.
Premièrement, il a fallu qu’on apprenne des choses, qu’on se structure
selon la formation qu’on a eue… Y’a des choses qu’on ne savait pas. Y’a
des choses qu’on a appris… L’évitement subtil surtout »).
L’ensemble des pairs animateurs a indiqué que le programme avait
été aidant tant sur le plan personnel, dans leurs fonctions d’animateurs
de groupes de soutien à Phobies-Zéro qu’auprès des participants au
programme Zéro-ATAQ. À la suite de leur participation au programme, cinq pairs animateurs ont exprimé le désir d’aller plus loin
dans l’animation et l’aide apportées aux participants. Pour la majorité,
il s’agissait de redonner d’une autre façon l’aide qu’ils avaient reçue
(NDLR : l’aide reçue par un groupe de soutien) afin de surmonter leurs
troubles anxieux (« moi, j’le fais parce que je veux aider les gens… Une
fois qu’on est sortis de ça, ce n’est pas si compliqué que ça se sortir de
ça. Pourquoi qu’on aiderait pas les autres à s’en sortir ? »). En outre,
trois pairs aidants ont rapporté avoir perçu leur expérience comme un
exercice de désensibilisation en soi, car cela leur permettait de progresser et d’améliorer leur propre condition tout en venant en aide aux
autres.
Quant à la satisfaction à l’endroit du superviseur clinique, qui était
disponible tout au long du programme afin d’appuyer les pairs aidants
dans leur rôle, quatre pairs animateurs rapportent ne pas avoir eu
d’attentes particulières à son sujet au départ, mais soulignent avoir
grandement apprécié la rencontre avec celui-ci (« c’était correct d’avoir
la réunion avec un professionnel de la santé… Le fait d’avoir quelqu’un
à qui s’adresser, je pense que c’est intéressant. Il faut que ça soit maintenu… »). Sept pairs animateurs ont mentionné qu’il était intéressant
et rassurant de savoir qu’un professionnel était là pour répondre à leurs
questions et les aider.
46 Santé mentale au Québec, 2015, XL, no 1
Les recommandations pour améliorer le programme
Les huit pairs animateurs rencontrés en focus group ont exprimé différents constats afin d’améliorer des aspects qu’ils considèrent importants. Concernant la durée de leur formation, ils estiment que celle-ci
pourrait effectivement être prolongée à six jours (donc trois jours de
plus), en incluant davantage de jeux de rôles (« les jeux de rôles sont
très importants »). Aussi, l’ensemble des pairs animateurs ont exprimé
le souhait d’être jumelés à un pair animateur expérimenté dans le but
de les accompagner dans leurs tâches.
Enfin, comme mentionné précédemment, il est proposé par la
majorité des pairs animateurs de revoir la sélection des participants de
manière à ce que le processus de sélection soit mieux ciblé. De plus, la
plupart des pairs animateurs ont suggéré qu’il y ait un suivi des participants au terme des séances d’accompagnement. Enfin, la suggestion
d’accroître la présence d’un professionnel superviseur au milieu ou à
la fin du programme a fait consensus parmi les huit pairs animateurs.
Ce professionnel pourrait même assister à une partie de la formation
et ensuite être disponible afin de répondre aux questions plus cliniques
des participants.
Discussion
La présente étude a permis de documenter le point de vue de 10 pairs
animateurs à la suite de leur participation à l’animation de groupes
d’autotraitement dans le cadre d’un programme du trouble panique
mené dans quatre régions du Québec. Les résultats indiquent : que la
majorité de ces pairs s’avèrent satisfaits de leur expérience ; que dans
de tels projets, il est prioritaire de s’assurer d’une définition précise de
leur rôle et de leur fournir une formation pertinente ; et qu’il importe
de prévoir une supervision adéquate dont les modalités d’accès soient
bien connues de tous. Ces résultats correspondent globalement à ceux
observés dans d’autres expériences d’intervention impliquant des pairs
aidants (Davidson et coll., 2006).
Parmi les sources principales de satisfaction rapportées par les pairs
animateurs, on retrouve celle d’avoir pu aider les participants tout en
ayant la possibilité d’apprendre sur la problématique des troubles
anxieux. Il apparaît également que sur le plan personnel, les pairs
aidants ont apprécié le fait de pouvoir redonner aux autres l’aide qu’ils
ont reçue pour surmonter leurs troubles anxieux. En effet, les bénéfices
Un programme d’autotraitement du trouble panique 47
d’être pairs aidants, indépendamment du rôle occupé et des tâches de
travail à accomplir, sont non négligeables du fait que l’aide offerte
procure aussi du bien à celui qui la donne (Moran, Russinova, Gidugu,
Yim, & Sprague, 2012).
Bien que la formation reçue ait été globalement jugée satisfaisante
par l’ensemble des pairs, plusieurs ont indiqué que leur expérience
préalable en animation de groupe avait été primordiale pour accomplir
leur rôle d’animateur et d’accompagnateur. Selon eux, sans cette expérience, ils n’auraient pas pu tenir le rôle qui était attendu d’eux dans ce
programme.
Ce constat met en lumière certaines limites de l’étude, tout spécialement à l’égard de sa validité externe. En effet, bien que l’on démontre
ici la faisabilité d’un programme d’autotraitement animé par des pairs,
les résultats ne dévoilent que partiellement les conditions requises pour
sa réalisation dans d’autres milieux. En effet, même si le programme
comportait une formation sur les troubles anxieux bien appuyée par
les travaux de Chartier-Otis (2010) et sur l’autotraitement de l’Anxiety
Disorders Association of Manitoba (ADAM), il appert que les connaissances et l’expérience acquises antérieurement par les pairs animateurs
ont été nécessaires pour qu’ils parviennent à exercer leur rôle. Cela
soulève l’importance des attributs qui devraient caractériser les pairs
appelés à jouer ce rôle : il importe de s’assurer qu’ils ont bien surmonté
leur propre TPA, qu’ils possèdent les aptitudes à communiquer et à
établir une relation d’aide, qu’ils sont ouverts à l’apprentissage et à la
supervision, et qu’ils jouissent aussi d’une grande disponibilité pour
exercer leur rôle.
Dans leurs travaux entourant le développement de la formation de
pairs aidants pour l’accompagnement de personnes avec un TPA,
Chartier-Otis et coll. (2015) ont d’ailleurs procédé à une sélection de
candidats sur la base de ces critères. Parmi les 82 personnes qui avaient
manifesté un intérêt pour la formation, 34 ont été retenues, mais
seulement 9 ont accepté de participer à une rencontre de sélection.
Parmi celles-ci, 5 se sont présentées à l’entrevue et uniquement 4 ont
participé à la formation. Malheureusement, leur disponibilité était trop
restreinte pour qu’elles puissent faire de l’accompagnement au traitement de manière efficace. Cela illustre l’importance de se pencher sur
les critères de sélection des pairs aidants et sur les conditions les plus
propices pour profiter de leur apport.
Parmi ces conditions, on retrouve l’importance de l’étendue et la
qualité de la formation qui leur est offerte, des outils qui leur sont
48 Santé mentale au Québec, 2015, XL, no 1
fournis de même que la nécessité d’être appuyés par des experts professionnels dans leur rôle (Repper & Carter, 2010). Il importe aussi de
s’assurer d’un encadrement des pairs qui facilite les liens entre eux, les
professionnels et les personnes sollicitant de l’aide.
Dans cette optique, l’expérience de Zéro-ATAQ démontre la faisabilité d’un partenariat entre des organismes du réseau de la santé
(hôpital psychiatrique) et universitaires (deux universités) pour préparer la formation et assurer la supervision clinique des pairs aidants.
L’expertise pour rejoindre la clientèle visée, recruter des pairs aidants
et implanter le projet dans la communauté est plutôt celle de deux
organismes offrant des formations et des groupes de soutien (l’Association des troubles de l’humeur et d’anxiété du Québec [ATHAQ] et
Phobies-Zéro). Ce modèle hybride de partenariat est basé sur une
structure qui n’est pas gérée par les pairs aidants eux-mêmes, mais où
ces derniers peuvent exercer une influence importante sur les orientations des activités (Komaroff & Perreault, 2013). La formule a permis
d’offrir aux pairs aidants une occasion d’élargir leur rôle auprès de
personnes nécessitant de l’aide pour leur trouble anxieux en améliorant
leur expertise en ce qui a trait au trouble panique avec agoraphobie
ainsi que dans la mise en place de groupes d’autotraitement. Leurs
recommandations, tout au long du projet, ont permis d’améliorer la
formation et pourront guider le développement et la recherche sur le
programme d’autotraitement du TPA animé par des pairs. Les questions relatives à la durée de la formation, l’inclusion d’activités de
mentorat entre les pairs, une sélection plus spécifique des participants
aux groupes d’autotraitement mériteront d’être explorées. Enfin, l’évaluation du programme par des participants aux prises avec un trouble
anxieux devra aussi faire l’objet d’études futures.
Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier tous les partenaires du programme
d’avoir rendu ce projet possible et d’avoir manifesté leur intérêt ainsi
que leur soutien tout au long de sa réalisation. Ils souhaitent spécialement remercier les pairs aidants de Phobies-Zéro qui se sont investis
dans ce projet et en ont fait une réalité et un succès. Ils tiennent à
adresser un merci tout particulier à madame Diane Lapointe, assistante
de recherche pour le projet, et madame Ginette Gonthier, comptable,
de Phobies-Zéro pour leur excellent travail et leur dévouement. Des
remerciements sont aussi adressés : au Dr John Walker, Ph. D, instiga-
Un programme d’autotraitement du trouble panique 49
teur du programme au Manitoba, pour avoir autorisé la traduction et
l’adaptation de son manuel ; à madame Louise Latulippe de la Direction
de la santé mentale du MSSS et au Dr Jean-Bernard Trudeau de l’Institut Douglas pour leur appui au projet ; ainsi qu’à madame Valérie
Royle et monsieur Michel Lessard de Phobies-Zéro pour leur contribution à son élaboration.
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