الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية
République Algérienne Démocratique et Populaire
وزارة التعليم العالي و البحث العلمي
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
جامعة محمد خيضر بسكرة
كلية العلوم و التكنولوجيا
………….:قسم
………..:المرجع
Université Mohamed Khider – Biskra
Faculté des Sciences et de la technologie
Département : Génie Civil et Hydraulique
Ref :………………
Thèse présentée en vue de l’obtention
Du diplôme de
Doctorat en Génie Civil
Spécialité : Modélisation Numérique des Géomatériaux
Contribution à la modélisation des structures en
Matériaux à Gradient Fonctionnel
Présentée par :
Hassina ZIOU
Soutenue publiquement le
23/04/2017
Devant le jury composé de :
Dr.Guettala A.Hamid
Professeur
Président
Université de Biskra
Dr. Guenfoud Mohamed
Professeur
Rapporteur
Université de Guelma
Dr.Belounar Lamine
Professeur
Examinateur
Université de Biskra
Dr.Tati Abdelouaheb
Professeur
Examinateur
Université de Biskra
Dr.Sedira Lakhdar
MCA
Examinateur
Université de Biskra
Dr.Maalem Toufik
MCA
Examinateur
Université de Batna
بسم هللا الرحیم الرحمن
i
DEDICACE
Je dédie ce travail à
Ma famille que je prie de trouver ici l'expression de ma reconnaissance, de mon
profond respect et de mes sentiments les plus respectueux. Ainsi qu'a tous mes
amis.
ii
REMERCIMENTS
Voilà venue une section très importante... la section des remerciements ! ! !
Peut-être est-ce la plus difficile dans un manuscrit ! En effet, chaque personne qui y est citée
mérite la plus belle phrase ce qui nécessite des réels talents littéraires... Ainsi, comme tout un
chacun, je vais essayer de faire au mieux et que tous les gens qui me liront sachent que ces
quelques lignes ont été écrites avec tout mon cœur.
Je tiens tout d’abord à adresser mes profonds remerciements à Mr le Professeur
MOHAMED GUENFOUD de m’avoir confié un sujet de recherche prestigieux et
passionnant. Je tiens à lui témoigner toute ma gratitude pour son aide et sa rigueur
scientifique. Ses encouragements constants et son amical soutien m’ont grandement aidé à
l’achèvement de ce travail.
J’exprime également toute ma reconnaissance à Mr MOHAMED HIMEUR, docteur à
l’université du 08 mai 1945-Guelma-, qui a apporté un soutien scientifique constant à mon
travail de recherche. Sa disponibilité et ses conseils avisés ont permis d’aplanir bien des
difficultés.
Je tiens à remercier profondément les membres de jury :
Monsieur A.Hamid GUETTALA, Professeur à l'Université de Biskra, d'avoir accepté
d'examiner ce travail et de m'avoir honoré de présider le jury.
Monsieur Lamine BELOUNAR, Professeur à l'Université de Biskra, qui m'a fait
l'honneur d'examiner ce travail et je lui en suis profondément reconnaissant.
Monsieur Abdelouaheb TATI, Professeur à l'Université de Biskra, qui a accepté d'être
examinateur. Je le remercie très sincèrement.
Docteur Lakhdar SEDIRA, Enseignant à l'Université de Biskra, qui a accepté lui aussi
d'examiner cette thèse. Je tiens à le remercier pour son extrême gentillesse.
Docteur Toufik MAALEM, Enseignant à l'Université de Batna, d'avoir accepté
d'examiner ce travail
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude et mes remerciements aux enseignants du
département de Génie Civil de l’Université de Biskra.
Je voudrais enfin remercier toute personne ayant contribué de prés ou de loin à l’achèvement
de ce travail.
iii
Publications
En plus de cette thèse de doctorat, le sujet a conduit aux publications et communications
suivantes:
Publications internationales
1.
H. Ziou, H. Guenfoud, M. Guenfoud, ''Numerical modelling of a Timoshenko FGM
beam using the finite element method''. International Journal of Structural Engineering
7(3), 239-261, 2016.
2.
H. Ziou, M. Guenfoud '' Buckling analysis of functionally graded material beams
subjected to Eccentric Axial Load '' (to be submitted).
3.
H. Ziou, H. Guenfoud, M. Guenfoud, ''Free vibration analysis of functionally graded
materials beam using a Finite Element Method '' (to be submitted).
4.
H. Ziou, H. Guenfoud, M. Guenfoud ''A finite element for the static analysis of
functionally graded material beam'' (to be submitted).
Publications nationales
5.
H. Ziou, H. Guenfoud, M. Himeur , M. Guenfoud, ''Numerical modelling of an FGM
beam using the finite element method''. Accepted Manuscript. Courrier du Savoir
Scientifique et Technique (Biskra), 2017.
6.
H. Guenfoud, H. Ziou, M. Himeur, M. Guenfoud '' Analyses of a composite
functionally graded material beam with a new transverse shear deformation function ''.
Journal of Applied Engineering Science & Technology (Biskra) 2(2), 105-113, 2016.
Communication internationale
7.
H. Guenfoud, H. Ziou, M. Himeur, M. Guenfoud '' An exact beam finite element based
on a new polynomial shear function '' (ACE2016), 12th International Congress on
advances in civil engineering, September 21-23, 2016, Boğaziçi University,
Istanbul/Turkey.
iv
Communication nationale
1.
H. Ziou, H. Guenfoud, M. Himeur, M. Guenfoud '' Etude du flambement des poutres
FGM par la méthode des éléments finis '', CMG, 09 et 10 novembre 2015, BiskraAlgérie.
v
Résumé
Les matériaux à gradient fonctionnel ou fonctionnellement gradués (FGM) sont une
nouvelle gamme de matériaux composites ayant une variation graduelle et continue des
fractions volumiques de chacun des constituants (en général, métal et céramique) à travers
l’épaisseur, induisant des changements, en conséquence des propriétés thermomécaniques
globales de l’élément structural qu’ils constituent. Ils ont été conçus pour pallier aux
problèmes engendrés par des environnements thermiques sévères. L’analyse des structures en
FGM nécessite de mettre en place des outils de modélisation du comportement mécanique de
plus en plus sophistiqués, notamment, le calcul par la méthode des éléments finis est
indispensable pour le dimensionnement et la vérification de ces structures complexes.
Dans ce travail de thèse, un élément fini avec trois degré de liberté par nœud, a été
développé, en utilisant les différentes théories de poutres à savoir: la théorie d’Euler Bernoulli
(CBT) et la théorie de Timoshenko (TBT). Cet élément est destiné à l’analyse statique,
l’analyse modale, et aussi l’analyse par flambement des poutres en FGM. La performance et
la fiabilité de l’élément développé ont été évaluées à travers des tests de validation. Par
ailleurs, des études paramétriques sont présentées pour souligner l’influence des différents
paramètres sur les différentes analyses (statique, vibration, flambement). Ensuite, une
nouvelle théorie à ordre élevé a été proposée qui prend en considération l’effet de cisaillement
transverse afin d’analyser le comportement en flexion des poutres FGM. En plus, elle n'exige
pas de facteur de correction de cisaillement, et donne une description parabolique de la
contrainte de cisaillement à travers l’épaisseur tout en remplissant la condition de contrainte
de cisaillement nulle sur les bords libres de la poutre FGM, une comparaison entre les théories
d’ordre élevé a été établie.
L'utilisation d'éléments à facettes planes (éléments triangulaires), pour discrétiser les
structures coques FGM est l’approche qu’on a considéré. En ce sens, la géométrie des coques
FGM peut être approchée en utilisant les éléments plans par superposition d’un élément de
membrane, un élément de flexion et d’un élément de couplage. Ceci suppose, bien sûr que les
phénomènes de membrane et de flexion sont couplés. La comparaison des résultats obtenus
avec des solutions de références, a montré la performance et la précision de l’approche
proposée. L’utilisation de cette dernière permet l’analyse des structures coque FGM avec une
précision satisfaisante.
Mots clés: Matériaux fonctionnellement gradués, poutre mince et épaisse, coque mince et
épaisse, éléments finis, analyse statique, analyse dynamique, flambage.
i
Abstract
Functionally graded materials (FGM’s) are a new kind of composite materials which
have a gradual and continuous variation of the volume fraction of each component (usually
metal and ceramic) through the thickness direction, leading to changes of global
thermomechanical properties of the structural element they represent. They were designed to
overcome the problems caused by severe thermal environments. Analysis of FGM structures
requires to establish tools for modeling the mechanical behavior of increasingly sophisticated,
including the calculation by the finite element method is essential for the design and
verification of these complex structures.
In this thesis, a finite element with three degrees of freedom per node has been
developed, using different beams theories namely Euler Bernoulli beam theory (CBT) and
Timoshenko beam theory (TBT). This element is intended to the static analysis, modal
analysis, and also the analysis of buckling FGM beams. The performance and accuracy of the
developed element were evaluated through validation tests. In addition, parametric studies has
been presented to highlight the influence of various parameters on the various analyzes (static,
vibration, buckling). Then, a new higher order shear deformation beam theory have been
proposed that takes into account the transverse shear effect to analyze the bending behavior of
FGM beams. In addition, it don’t need to use shear correction factor and gives a parabolic
description of the shear stress across the thickness while meeting the zero shear stress
condition on the free edges of the FGM beam, a comparison between the higher order theories
have been established.
The use of flat elements (triangular elements) to discretize the FGM shell structures is
the approach we have considered. In this sense, the geometry of FGM shells can be
approximated using planar elements by superposing of a membrane element, bending element
and a coupling element. This of course assumes that, the membrane and bending phenomena
are coupled. Comparing the results obtained with reference solutions showed the performance
and accuracy of the proposed approach. The use of this approach allows the analysis of FGM
shell structures with satisfactory accuracy.
Keywords: Functionally graded materials, thin and thick beam, thin and thick shell, finite
element, static analysis, dynamic analysis, buckling.
ii
مل ّخص
المواد متدرجة الخواص أو المتدرجة وظيفيا هي مجموعة جديدة من المواد المركبة تمتاز بتغيرات تدريجية و
مستمرة ألجزاء الحجم لكل من المركبين (عموما المعادن و السيراميك) على مدى السمك ،وهذا ما يؤدي إلى اختالف في
الخصائص الحرارية الميكانيكية للعنصر المكون للهيكل العام .و هي مصممة لمقاومة المشاكل التي تسببها البيئات شديدة
الحرارة .يتطلب تحليل الهياكل المصنوعة من المواد متدرجة الخواص إلى أدوات إنشاء لنمذجة السلوك الميكانيكي على
مستوى عالي ،بما في ذلك ،الحساب باستخدام طريقة العناصر المحدودة الذي أصبح أمر ضروري للتصميم والتحقق من
هذه الهياكل المعقدة.
في هذه األطروحة ،تم تطويرعنصر محدود جديد مع ثالث درجات من الحرية لكل عقدة ،وذلك باستخدام
النظريات المختلفة للروافد وهي :نظرية أويلر برنولي ونظرية تيموشينكو .هذا العنصر مخصص للتحليل الستاتيكي ،
التحليل الديناميكي ،و أيضا تحليل االتواء للروافد المتدرجة الخواص .مقارنة النتائج المتحصل عليها مع الحلول المتاحة في
المراجع أظهرت األداء الجيد و أثبتت دقة النموذج المقترح.من جهة اخرى ،أجريت دراسة بارومترية إلظهار تأثير بعض
المعلمات على مختلف التحاليل )االنحناء ،االهتزاز وااللتواء( .بعدها تم اقتراح نظرية ترتيب عالية جديدة تأخذ بعين
االعتبار تأثير القص العرضي لتحليل سلوك االنحناء للروافد المتدرجة وظيفيا .وباإلضافة إلى ذلك ،أنها ال تتطلب معامل
تصحيح القص وتعطي وصف قطعي مكافئ إلجهاد القص عبر السمك ،في حين يكون إجهاد القص صفر على حواف
الرافدة ،أيضا تم إنشاء مقارنة بين نظريات الترتيب العالي.
استعمال العناصر المسطحة (العناصر الثالثية) لتقسيم الهياكل القشرية المتدرجة الخواص هي المنهج الذي
اتبعناه ،في هذا المعنى ،هندسة هذه الهياكل تقرب باستعمال العناصر المستوية بتركيب عنصر غشاء ،عنصر انحناء،
وعنصر اقتران .وهذا يفترض بالطبع أن الغشاء و االنحناء في حالة ارتباط .وبمقارنة النتائج التي تم الحصول عليها مع
حلول المراجع تم إظهار دقة وأداء المنهج المقترح .استخدام هذه األخيرة غالبا ما يسمح بتحليل الهياكل القشرية المتدرجة
وظيفيا بدقة كافية و مرضية.
الكلمات المفتاحية :المواد المتدرجة وظيفيا ,رافدة رقيقة و سميكة ,عنصر قشري رقيق و سميك ,طريقة العناصر المنتهية ,
التحليل الستاتيكي ,التحليل االهتزازي ,االلتواء .
iii
Table des matières
Résumé
i
Abstract
ii
ملخص
iii
Table des matières
iv
Liste des figures
ix
Liste des tableaux
xiv
Liste des notations
xvi
1. Introduction
1
2. objective de la thèse
2
3. Plan de la thèse
2
CHAPITRE 1 : LES MATERIAUX COMPOSITES ET LES MATERIAUX A
GRADIENT FONCTIONNEL
1.1
Introduction
4
1.2
Classification des matériaux composites
5
1.3
Constituants des matériaux composites
5
1.3.1 Les fibres
6
1.3.2 Les matrices
6
1.3.3 L’interphase
7
Considérations d’usage des matériaux composites
7
1.4.1 Les avantages
7
1.4.2 Les inconvénients
8
1.4
1.5
Mécanismes de rupture des stratifiés composites à renforts de fibres longues
10
1.5.1 Rupture intra-laminaire
11
1.5.2 Rupture inter-laminaire
11
1.5.3 Rupture trans-laminaire
12
1.6
Délaminage et FGM
12
1.7
Idée générale sur le développement des FGM
14
1.8
Conceptions des structures FGM
15
1.9
Le gradient
17
1.10 Domaines d’applications des matériaux fonctionnellement gradués
iv
18
1.11 Propriétés effectives des matériaux à gradient fonctionnel
19
1.12 Lois régissantes la variation des propriétés matérielles des FGM
21
1.13 Propriétés matérielles de la poutre P-FGM
22
1.14 Propriétés matérielles de la poutre S-FGM
23
1.15 Propriétés matérielles de la poutre E-FGM
23
1.16 Conclusion
25
CHAPITRE 2 : REVUE DES TRAVAUX ANTERIEURS SUR LA MODELISATION
DES FGM
2.1
Introduction
25
2.2
Structure de poutre
25
2.2.1 Etudes sur les problèmes élastiques statiques des poutres FGM
25
2.2.2 Etudes sur les problèmes de vibration des poutres FGM
27
2.2.3 Etudes sur les problèmes de flambement des poutres FGM
28
Structure de plaque
29
2.3.1 Etudes sur les problèmes élastiques statiques des plaques FGM
29
2.3.2 Etudes sur les problèmes de vibration des plaques FGM
30
2.3.3 Etudes sur les problèmes de flambement des plaques FGM
31
Conclusion
31
2.3
2.4
CHAPITRE 3 : LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
3.1
Introduction
32
3.2
Généralités sur la mécanique des milieux continus et la méthode des éléments finis
(MMC et MEF)
33
3.2.1 Cinématique des milieux continus
33
3.2.2 Les conditions de compatibilité cinématique
34
3.2.3 Contraintes, équations d’équilibre et déformations
35
3.2.3.1 Etat de contraintes
35
3.2.3.2 Equations d’équilibre
37
3.2.3.3 Tenseur des déformations
37
3.2.4 Loi de comportement
37
3.2.5 Principe des travaux virtuels
39
v
3.3
3.2.6 Principe des travaux virtuels complémentaires
39
La méthode des éléments finis en déplacement
39
3.3.1 Discrétisation du champ de déplacement
40
3.3.2 Application du principe des travaux virtuels (ou principe des déplacements
3.4
3.5
virtuels)
40
3.3.3 Assemblage des éléments
41
La méthode des éléments finis en déformation
41
3.4.1 Hypothèse et démarche
42
3.4.2 Principe de formulation
42
3.4.3 Procédure de formulation
43
3.4.4 Ses avantages
44
Conclusion
45
CHAPITRE 4 : MODELISATION DES POUTRES EN MATERIAU A GRADIENT
FONCTIONNEL
4.1
Structure de poutre
46
4.2
Modèle d’Euler Bernoulli
47
4.2.1 Analyse statique
47
4.2.1.1 Le champ de déplacement
47
4.2.1.2 Le champ de déformation et les contraintes normales
48
4.2.1.3 La position de l’axe neutre et les contraintes de cisaillement
48
4.2.1.4 Principe des travaux virtuel
50
4.2.2 Analyse modale
51
4.2.3 Instabilité au flambement
51
4.2.4 La formulation élément fini
54
4.2.4.1 Les fonctions d’interpolation
54
4.2.4.2 La matrice de rigidité
55
4.2.4.2.1 Partie membranaire
55
4.2.4.2.2 Partie couplage
55
4.2.4.2.3 Partie flexionnelle
55
4.2.4.3 La matrice de masse
56
4.2.4.3.1 Partie membranaire
56
4.2.4.3.2 Partie flexionnelle
57
vi
4.2.4.4 Construction de la matrice des contraintes initiales
4.3
Modèle de Timoshenko
58
4.3.1 Analyse statique
58
4.3.1.1 Le champ de déplacement
58
4.3.1.2 Les contraintes et les contraintes résultantes
59
4.3.1.3 La matrice constitutive généralisée
60
4.3.1.4 Le couplage axiale-flexion et l’axe neutre
60
4.3.2 La formulation élément finis
62
4.3.2.1 Les fonctions d’interpolation
62
4.3.2.2 La matrice de rigidité
64
4.3.2.2.1 Partie membranaire
64
4.3.2.2.2 Partie couplage
64
4.3.2.2.3 Partie flexionnelle
65
4.3.2.2.4 Partie de cisaillement
65
4.3.3 Analyse modale
66
4.3.3.1 La matrice de masse
66
4.3.3.1.1 Partie membranaire
66
4.3.3.1.2 Elément de poutre
66
4.3.4 Instabilité au flambement
67
4.3.4.1 Construction de la matrice des contraintes initiales
4.4
57
67
Tests de validation
68
4.4.1 Analyse statique
68
4.4.1.1 Poutre FGM simplement appuyé soumise à une charge uniformément
répartie
69
4.4.1.2 Comparaison entre les théories
71
4.4.1.3 L’influence du paramètre du matériau p sur la flèche, la contrainte
normale et la contrainte de cisaillement
4.5
73
4.4.2 Analyse modale
78
4.4.3 Analyse de stabilité initiale (flambement)
83
Etude paramétrique
86
4.5.1 L’effet du coefficient de Poisson sur l’analyse statique
86
4.5.1.1 Exemple 1 : poutre mince L/h=100
86
4.5.1.2 Exemple 2 : poutre à épaisseur modéré L/h=15
88
vii
4.5.2 L’effet de cisaillement transversal, des conditions aux limites, du paramètre du
matériau, et du rapport d’élancement sur l’analyse dynamique
92
4.5.3 L’effet de cisaillement transversal, des conditions aux limites, du paramètre du
matériau, et du rapport d’élancement sue l’étude du flambement
4.6
4.7
99
Etude de la flexion des poutres FGM en utilisant une nouvelle théorie à ordre élevé 100
4.6.1 Théories de déformation de cisaillement à ordre élevé
101
4.6.2 Résultats numérique
102
4.6.2.1 Le premier cas : L/h=100
103
4.6.2.2 Le deuxième cas : L/h=5
105
Conclusion
108
CHAPITRE 5 : FORMULATION D’ELEMENTS DE COQUES FGM A BASE
TRIANGULAIRE
5.1
Introduction
109
5.2
Formulation des éléments de flexion
109
5.2.1 Elément de plaque mince « Pmi43 »
109
5.2.1.1 Caractéristiques
109
5.2.1.2 Cinématique
110
5.2.1.3 Conditions de compatibilité cinématique
112
5.2.1.4 Loi de comportement
112
5.2.1.5 Equation d’équilibre
112
5.2.1.6 Fonctions d’interpolation
113
5.2.1.7 Matrice de rigidité élémentaire
116
5.2.2 Elément de plaque épaisse « Pep43 »
5.3
117
5.2.2.1 Caractéristiques
117
5.2.2.2 Cinématique
117
5.2.2.3 Loi de comportement
118
5.2.2.4 Fonctions d’interpolation
118
5.2.2.5 Matrice de rigidité élémentaire
121
Formulation de l’élément de membrane
121
5.3.1 Elément membranaire « T43 »
121
5.3.1.1 Caractéristiques
121
viii
5.3.1.2 Loi de comportement
123
5.3.1.3 Matrice de rigidité
123
Formulation de l’élément de couplage
124
5.4.1 Matrice de rigidité de couplage membrane-flexion (coque mince)
124
5.4.2 Matrice de rigidité de couplage membrane-flexion (coque épaisse)
125
5.5
Formulation des éléments de coque FGM
125
5.6
Test de validation
128
5.6.1 Coque mince
128
5.4
5.6.1.1 Validation vis-à-vis du comportement membranaire
128
5.6.1.2 Coque console en FGM soumise à une charge ponctuelle à son
extrémité
130
5.6.2 Coque épaisse
131
5.6.2.1 Validation vis-à-vis du comportement membranaire
131
5.6.2.2 Validation vis-à-vis du comportement flexionnel
132
5.6.3 Une coque carrée en FGM simplement appuyée soumise à une charge concentré
ou répartie
5.7
133
Conclusion
135
Conclusion générale et perspectives
136
Références bibliographiques
138
Annexes
148
viiii
Liste des figures
CHAPITRE 1
LES MATERIAUX COMPOSITES ET LES MATERIAUX A GRADIENT
FONCTIONNEL
Figure 1.1 : Classification des matériaux composites [2]
5
Figure 1.2 : Rupture par flexion de différentes séquences d’empilement (a) Quasi-isotrope,
(b) Unidirectionnelle, (c) ±45°, (d) 0°/90° [7]
10
Figure 1.3 : Rupture par traction de différentes séquences d’empilement (a) 0°/90° tissu, (b)
Unidirectionnelle, (c) Quasi-isotrope, (d) 0°/90° [7]
10
Figure 1.4 : Mécanismes de rupture dans un stratifié [7]
11
Figure 1.5 : Evolution de défauts [8]
13
Figure 1.6 : Mécanismes de l’endommagement accompagnant le délaminage [9]
13
Figure 1.7 : Configurations des composites et des FGM
14
Figure 1.8 : Micrographie par microscope électronique à balayage d'une section
transversale d’une billette en matériaux à gradient fonctionnel (Al2O3SUS304)
16
Figure 1.9 : Matériaux à gradient fonctionnel avec des fractions volumiques des phases
constitutives graduées [14]
17
Figure 1.10 : Changement schématique de la microstructure dans un profile FGM
18
Figure 1.11 : Modèle analytique pour une couche de matériau à gradient fonctionnel :
a) première approche; b) deuxième approche
19
Figure 1.12 : Variation continue de la microstructure : a) (schématisée) ; b) (photo)
20
Figure 1.13 : Géométrie d’une poutre FGM
21
Figure 1.14 : Variation de la fraction volumique à travers l’épaisseur P-FGM
22
Figure 1.15 : Variation de la fraction volumique à travers l’épaisseur (S-FGM)
23
Figure 1.16 : Variation du module de Young à travers l’épaisseur (E-FGM)
24
CHAPITRE 3
LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
Figure 3.1 : Cinématique des milieux continus
33
Figure 3.2 : Corps en équilibre
35
ix
CHAPITRE 4
MODELISATION DES POUTRES EN MATERIAU A GRADIENT FONCTIONNEL
Figure 4.1 : Elément de poutre FGM (Bernoulli)
47
Figure 4.2 : Un élément de poutre
54
Figure 4.3 : Convention de signe concernant N, M et Q
60
Figure 4.4 : La position de l'axe neutre sur une section de poutre rectangulaire
62
Figure 4.5 : Chargement appliqué à la poutre céramique-métal
69
Figure 4.6 : La variation de la flèche et de la contrainte normale non dimensionnelle en
fonction de différents paramètres du matériau d’une poutre FGM soumise à
une charge uniformément répartie
70
Figure 4.7 : L’évolution de la flèche totale de la poutre en fonction des divers paramètres
du matériau pour (L/h=5) [a) TBT, b) CBT]
71
Figure 4.8 : L’évolution de la flèche totale de la poutre en fonction des divers paramètres
du matériau pour (L/h=20) [a) TBT, b) CBT]
71
Figure 4.9 : La distribution des contraintes normales et des contraintes de cisaillement dans
la direction de l’épaisseur pour L/h=5
72
Figure 4.10 : La distribution des contraintes normales et des contraintes de cisaillement dans
la direction de l’épaisseur pour L/h=20
72
Figure 4.11 : La flèche maximale non dimensionnelle d’une poutre FGM simplement
appuyée en fonction des différents
paramètres du matériau, différents
élancements et différentes théories [a)L/h=5, b) L/h=20]
Figure 4.12 : Chargement appliqué à la poutre métal-céramique
73
74
Figure 4.13 : La distribution des flèches non dimensionnelles le long de la poutre pour
(L/h=4 et L/h=16) [TBT]
76
Figure 4.14 : La distribution des déplacements axiaux non dimensionnels le long de la poutre
pour (L/h=4 et L/h=16) [TBT]
76
Figure 4.15 : La distribution des contraintes normales non dimensionnelles pour différents
paramètres du matériau pour (L/h=4 et L/h=16)
77
Figure 4.16 : La distribution des contraintes de cisaillement non dimensionnelles
pour
différents paramètres du matériau pour (L/h=4 et L/h=16)
78
Figure 4.17 : La variation des fréquences non dimensionnelles
en fonction des différents
élancements et différents paramètres du matériau
Figure 4.18 : Les coordonnées et la géométrie de la poutre à gradient fonctionnel
x
79
84
Figure 4.19 : Les caractéristiques géométriques et les propriétés de la poutre FGM (L/h =
100)
86
Figure 4.20 : La flèche transversale à l’extrémité de la console FGM (L/h=100)
87
Figure 4.21 : La variation de la contrainte normale à travers l’épaisseur de la poutre P-FGM
en fonction des divers paramètres du matériau au x=0.6m (L/h=100)
87
Figure 4.22 : La variation de la contrainte de cisaillement à travers l’épaisseur de la poutre
P-FGM en fonction des divers paramètres du matériau au x=0.6m (L/h=100) 88
Figure 4.23 : L’énergie de déformation en fonction des différents paramètres du matériau
(L/h=100)
88
Figure 4.24 : Les caractéristiques géométriques et les propriétés de la poutre FGM (L/h = 15)
89
Figure 4.25 : La flèche transversale à l’extrémité de la console FGM (L/h=15)
89
Figure 4.26 : La variation de la contrainte normale à travers l’épaisseur de la poutre P-FGM
en fonction des divers paramètres du matériau au x=0.6m (L/h=15)
90
Figure 4.27 : La variation de la contrainte de cisaillement à travers l’épaisseur de la poutre
P-FGM en fonction des divers paramètres du matériau au x=0.6m (L/h=15) 90
Figure 4.28 : L’énergie de déformation en fonction des différents paramètres du matériau
(L/h=100)
91
Figure 4.29 : Les coordonnées et la géométrie de la poutre à gradient de propriété
92
Figure 4.30 : L’effet de L/h sur la fréquence fondamentale non dimensionnelle (SA-SA) 97
Figure 4.31 : L’effet de L/h sur la fréquence fondamentale non dimensionnelle (E-E)
97
Figure 4.32 : L’effet de L/h sur la fréquence fondamentale non dimensionnelle (SA-E)
98
Figure 4.33 : L’effet du paramètre du matériau sur la fréquence fondamentale non
dimensionnelle (SA-SA) [TBT]
Figure 4.34 : Les coordonnées et la géométrie de la poutre FGM
98
103
Figure 4.35 : L’évolution de la flèche totale de la poutre en fonction des divers paramètres
du matériau au milieu de la poutre (L/h=100)
103
Figure 4.36 : La distribution des contraintes normales dans le sens de l’épaisseur au milieu
de la poutre (L/h=100)
103
Figure 4.37 : La distribution des contraintes de cisaillement dans le sens de l’épaisseur pour
différentes théories à ordre élevé au point (x=0) (L/h=100)
104
Figure 4.38 : L’évolution de la flèche totale de la poutre en fonction des divers paramètres
du matériau au milieu de la poutre (L/h=5)
xi
105
Figure 4.39 : La distribution des contraintes normales dans le sens de l’épaisseur au milieu
105
de la poutre (L/h=5)
Figure 4.40 : La distribution des contraintes de cisaillement dans le sens de l’épaisseur pour
différentes théories à ordre élevé au point (x=0) (L/h=5)
106
CHAPITRE 5
FORMULATION D’ELEMENTS DE COQUES FGM A BASE TRIANGULAIRE
Figure 5.1 : Elément triangulaire de plaque mince avec trois degrés de liberté par nœud 110
Figure 5.2 : Déformation d'une plaque en flexion (Théorie de Kirchhoff)
111
Figure 5.3 : Les charges, les moments et les forces de cisaillement dans un élément de
plaque
113
Figure 5.4 : Elément triangulaire de plaque épaisse avec trois degrés de liberté par nœud
117
Figure 5.5 : Elément T43 ; Triangle avec quatre nœuds et trois degrés de liberté par nœud
(deux translations U et V et la rotation
)
122
Figure 5.6 : L’élément de plaque par rapport aux deux repères (global et local)
Figure 5.7 : Structure type de la matrice de rigidité de l’élément coque
126
au niveau
élémentaire construite dans le système d’axes des coordonnées locales
Figure 5.8 : Coque-consol FGM en traction
128
129
Figure 5.9 : Déplacement u au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents
paramètres du matériau
129
Figure 5.10 : Coque-consol en FGM soumise à une charge ponctuelle
130
Figure 5.11 : Déplacement w au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents
paramètres du matériau
130
Figure 5.12 : Déplacement u au point de coordonnées (100,0.5) en fonction des différents
paramètres du matériau
131
Figure 5.13 : Déplacement w au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents
paramètres du matériau
132
Figure 5.14 : Coque en FGM
133
xii
Liste des tableaux
CHAPITRE 4
MODELISATION DES POUTRES EN MATERIAU A GRADIENT FONCTIONNEL
Tableau 4.1 : Valeur de
en fonction du paramètre du matériau
49
Tableau 4.2 : Les fonctions de formes et ses dérivées d’un élément de poutre (flexion
simple)
55
Tableau 4.3 : Les flèches et les contraintes non-dimensionnelles de la poutre FGM sous
charge uniformément répartie
70
Tableau 4.4 : Les flèches maximales non dimensionnelles de la poutre FGM pour différents
paramètres du matériau
75
Tableau 4.5 : Les fréquences fondamentales non dimensionnelles de la poutre FGM
79
Tableau 4.6 : Les trois premières fréquences non dimensionnelles d’une poutre FGM
80
Tableau 4.7 : La première fréquence adimensionnelle
matériau
,
82
Tableau 4.8 : La deuxième fréquence adimensionnelle
matériau
pour différents paramètres du
,
82
Tableau 4.9 : La troisième fréquence adimensionnelle
matériau
pour différents paramètres du
pour différents paramètres du
,
83
Tableau 4.10 : Propriétés matérielles de la céramique et du métal
84
Tableau 4.11 : La charge critique non-dimensionnelle d’une poutre FGM avec L/h=5
85
Tableau 4.12 : La charge critique non-dimensionnelle d’une poutre FGM avec L/h=10
85
Tableau 4.13 : Propriétés matérielles de la céramique et du métal
93
Tableau 4.14 : Une étude convergente (S-S, p=0, L/h=100, la théorie de Timoshenko)
93
Tableau 4.15 : La comparaison de
94
(la théorie de Timoshenko)
Tableau 4.16 : L’effet des paramètres géométriques et la distribution matérielle sur
(SA-
SA)
94
Tableau 4.17 : L’effet des paramètres géométriques et la distribution matérielle sur
(E-E)
95
xiv
Tableau 4.18 : L’effet des paramètres géométriques et la distribution matérielle sur
(S-C)
95
Tableau 4.19 : La charge critique non-dimensionnelle de la poutre FGM (E-L)
99
Tableau 4.20 : La charge critique non-dimensionnelle de la poutre FGM (E-E)
99
Tableau 4.21 : La charge critique non-dimensionnelle de la poutre FGM (E-SA)
99
Tableau 4.22 : La charge critique non-dimensionnelle de la poutre FGM (SA-SA)
100
CHAPITRE 5
FORMULATION D’ELEMENTS DE COQUES FGM A BASE TRIANGULAIRE
Tableau 5.1 : Modes de construction des éléments nouveaux de coque
127
Tableau 5.2 : Déplacement u au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents
paramètres du matériau selon T43, et la théorie des poutres minces
129
Tableau 5.3 : Déplacement w au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents
paramètres du matériau selon C.mi43, et la théorie des poutres minces
Tableau 5.4 : Les caractéristiques géométriques et mécaniques de la coque FGM
130
131
Tableau 5.5 : Déplacement u au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents
paramètres du matériau selon T_43, et la théorie des poutres épaisses
131
Tableau 5.6 : Déplacement w au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents
paramètres du matériau selon C.ep43, et la théorie des poutres épaisses
132
Tableau 5.7 : Les déplacements non dimensionnels au centre d’une coque carrée en FGM
simplement appuyée soumise à une charge concentrée
134
Tableau 5.8 : Les déplacements non dimensionnels au centre d’une coque carrée en FGM
simplement appuyée soumise à une charge répartie
xv
134
Liste des notations
Les propriétés du matériau constitutif i.
La fraction volumique du matériau constitutif i
Le paramètre du matériau
Le module de Young en fonction de z
Le module de Young de la céramique
Le module de Young de métal
Le module de cisaillement en fonction de z
Le module de cisaillement de la céramique
Le module de cisaillement de métal
Le coefficient de Poisson en fonction de z
Le coefficient de Poisson de la céramique
Le coefficient de Poisson de métal
La masse volumique en fonction de z
La masse volumique de la céramique
La masse volumique de métal
La longueur de la poutre ou la coque
La largeur de la poutre ou de la coque
L’épaisseur de la poutre ou de la coque
Les déformations dans les directions x, y et z
Les déformations de cisaillement
Les rotations autour des axes x, y et z
Les contraintes normales
Les contraintes de cisaillement
C
La matrice de comportement (matrice des constantes élastiques)
Le travail virtuel intérieur
Le travail virtuel extérieur
Le vecteur des forces de surface
Le vecteur des forces de volume
La matrice des fonctions de forme
xvi
Le vecteur des déplacements nodaux
La rotation autour de la normale (drilling rotation)
Les déplacements dans les directions x et z
Les composantes du champ de déplacement sur l’axe neutre de la poutre
La déformation du plan neutre
L’effort normal, le moment de flexion, et l’effort tranchant
,
,
,
Les termes de rigidité de la matrice de membrane, de couplage, de flexion et
de cisaillement
,
,
,
La rigidité membranaire, de couplage, de flexion et de cisaillement
La fonction de gauchissement (de cisaillement)
La déformation de cisaillement du plan médian
Vecteur colonne
Vecteur ligne
Matrice
MCR
mouvement de corps rigide
et
Les mouvements de corps rigide
Les paramètres généraux de l’approximation
La matrice d’élasticité de la plaque mince
La matrice d’élasticité de la plaque épaisse
La matrice d’élasticité de l’élément membranaire
,
Les matrices d’élasticité de couplage (coque mince et coque épaisse)
xvii
Introduction générale
Introduction générale
1
Introduction
Les matériaux sont considérés comme un axe de recherche très important. Depuis la
nuit des temps, le moteur de la découverte de nouveaux matériaux a plus ou moins obéi à une
double démarche. Cette dernière est associée aux problèmes que l’homme doit résoudre pour
sa vie matérielle d’une part et à son besoin intellectuel de connaitre et de comprendre le
monde qui l’entoure d’autre part. Il y a donc des matériaux qui ont été conçus pour répondre à
un besoin technologique spécifique.
Le développement des matériaux composites a permis d’associer des propriétés
spécifiques à différents matériaux au sein d’une même pièce. L’optimisation locale de ces
propriétés, par association d’un matériau de haute dureté à la surface d’un matériau tenace,
par exemple, pose alors le problème de l’interface. Cette transition brutale de compositions
peut générer localement de fortes concentrations de contraintes. La solution d’une transition
continue des propriétés recherchées, par un gradient de composition, permet d’atténuer cette
singularité par l’utilisation des matériaux à gradient de propriétés (en anglais : Functionally
Graded Materials " F.G.M "). Les matériaux à gradient de propriétés (FGM) ; un type de
matériaux composites produit en changeant sans interruption les fractions de volume dans une
ou plusieurs directions pour obtenir un profil bien déterminé.
Ces types de matériaux, ont suscité beaucoup d’attention récemment en raison des
avantages de diminuer la disparité dans les propriétés matérielles et de réduire les contraintes
thermiques, leur utilisation et leur progression croissante dans les domaines de l’aéronautique
et de l’aérospatial où ils peuvent servir de barrières thermiques vue leur composition riche en
céramique. Cependant les FGM touchent un large éventail d’applications dans de multiples
autres domaines comme ceux de la médecine, de l’électricité, du nucléaire,… etc.
L’analyse des structures en FGM a connu un essor en utilisant des méthodes
numériques notamment la méthode des éléments finis.
Les poutres et les coques constituent des éléments de base dans les structures
aérospatiales, marines et terrestres, c’est pourquoi un intérêt particulier est porté, pour bien
comprendre leur comportement sous diverse sollicitations est une étape cruciale dans
l’analyse structurale.
1
Introduction générale
2
Objectif de la thèse
Par le présent sujet on vise une contribution à la modélisation des structures (poutres et
coques) en matériau à gradient fonctionnel (FGM), par le développement d’éléments finis à
matériau FGM. Ces éléments développés seront destinés à l’analyse des différents
comportements (statique, dynamique et flambement) des structures en matériaux isotropes,
composites et plus spécialement les structures en matériau à gradient fonctionnel. Par ailleurs,
un autre objectif de ce travail est d'étudier l'influence de différents paramètres sur les
différents types de comportements tels que la géométrie, les conditions aux limites,
l’épaisseur (mince où épaisse), le paramètre du matériau utilisé (homogène où isotrope
(FGM)).
3
Plan de la thèse
Le document comprend essentiellement cinq chapitres :
Le premier chapitre, dédie à présenter le positionnement du problème. Une
représentation générale sur les matériaux composites, les mécanismes de rupture des
composites sont ensuite abordés en insistant sur le phénomène de délaminage, puis nous
définissons les matériaux à gradient fonctionnel « FGM », l’histoire de leur développement,
leurs propriétés et leurs domaines d’application.
Le deuxième chapitre, est consacré à la recherche bibliographique sur la simulation
de structures fabriquées en FGM en utilisant la méthode des éléments finis, réalisée le long
des deux dernières décennies.
Le troisième chapitre, est consacré à une présentation des notions de la mécanique
des milieux continus. On enchaîne ensuite sur la manière dont il est possible d’en déduire les
principaux modèles d’éléments finis existants, particulièrement les formulations « en
déplacement », et « en déformation ».
Le quatrième chapitre, est dédié à un rappel sur les théories des poutres en FGM et
leur modélisation par la méthode des éléments finis. Comme il est fait état d’une analyse
comparative des performances de nos éléments par rapport à ceux développés par d’autres
auteurs. Ensuite une étude paramétrique est présentée. Enfin, une nouvelle théorie à ordre
élevé est proposée, elle prend en considération l’effet de cisaillement transverse.
2
Introduction générale
Le cinquième chapitre est réservé à la formulation et au développement des éléments
de coques FGM basés sur la formulation en déformation. On détaille par la suite la démarche
de formulation des deux éléments de coque en FGM un mince et l’autre épaisse. La bonne
performance de ces éléments a été clairement démontrée à travers une série d’exemples
numériques.
Enfin, le travail s’achèvera par une conclusion générale relative à la recherche effectuée
incluant des perspectives pour des travaux futurs.
3
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à
gradient fonctionnel
1.1
Introduction
Les matériaux composites disposent d'atouts importants par rapport aux matériaux
traditionnels. Ils apportent de nombreux avantages fonctionnels: légèreté, résistance
mécanique et chimique, maintenance réduite, liberté de forme. Ils permettent d'augmenter la
durée de vie de certains équipements grâce à leurs propriétés. Ils enrichissent aussi les
possibilités de conception en permettant d'alléger les structures et de réaliser des formes
complexes aptes à remplir plusieurs fonctions.
Dans chacun des marchés d'application (bâtiment, automobiles, équipements
industriels…), ces performances remarquables sont à l'origine de solution innovante.
Les matériaux composites offrent aux industriels et aux concepteurs de nouvelles possibilités
d'associer fonctions, formes et matériaux au sein de la réalisation. C'est un système de plus en
plus performant. Le poids, la plurifonctionnalité sont autant d’atouts de principes de processus
nouveaux de conception, d’industrialisation, qui permettent d’étendre les possibilités
techniques et de mieux satisfaire des besoins parfois contradictoires (poids -fonction)
auxquels les matériaux homogènes classiques répondent difficilement.
Un matériau composite est constitué de l'assemblage de deux ou plusieurs matériaux
de natures différentes, se complétant et permettant d'aboutir à un matériau dont l'ensemble des
performances est supérieur à celui des composants pris séparément. Un matériau composite
constitué dans le cas général d'une ou plusieurs phases discontinues réparties dans une phase
continue. La phase discontinue est habituellement plus dure avec des propriétés mécaniques
supérieures à celles de la phase continue. La phase continue est appelée " la matrice ", la
phase discontinue est appelée "le renfort ".
4
Chapitre 1
1.2
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Classification des matériaux composites
La classification des composites peut être effectuée selon diverses façons. Une
manière simple consiste à les classer par les formes des renforts [1], [2]. Les composites sont
donc divisés en quatre catégories suivantes (Fig.1.1).
Composites à renforts de particule
Composites à renforts de paillettes
Composites à renforts de fibres
Composites stratifiés
Fig.1.1
Classification des matériaux composites [2]
Les matériaux composites peuvent également être classés par la nature de la matrice
comme suit :
1.3
Composites à matrice polymérique
Composites à matrice métallique
Composites à matrice céramique
Constituants des matériaux composites
Dans la plupart des cas, dans l’industrie aéronautique. Les matériaux composites
seront parfois appelés « composites fibreux » ou même « composites » par simplicité.
Les propriétés mécaniques des composites sont directement liées aux caractéristiques
mécaniques de leurs constituants : la fibre, la matrice, ainsi que l’interphase. La résistance et
la rigidité d’un composite sont assurées principalement par les fibres qui possèdent des
caractéristiques mécaniques beaucoup plus élevées que la matrice.
Cette dernière, quant à elle, réunit les fibres et donne la forme géométrique de la
structure. La matrice sert également à transférer les efforts mécaniques entre les fibres et les
protéger contre les environnements.
5
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
L’interphase est la zone créée par l’adhérence et la réaction entre les fibres et la
matrice. Elle possède des caractéristiques chimiques et mécaniques différentes de celles des
fibres et de la matrice [3].
La disponibilité d’un grand choix de fibres et de matrices permet de réaliser des composites
ayant diverses propriétés. Nous présenterons rapidement quelques-uns des constituants les
plus couramment utilisés.
1.3.1
Les fibres
La rupture des matériaux hautes résistances ou hauts modules élastique est
généralement provoquée par la propagation des défauts. Les matériaux en forme de fibre sont
intrinsèquement plus résistants à la rupture qu’en forme massive car la taille des défauts est
limitée par le diamètre faible [1]. Dans un composite fibreux, la tenue mécanique est assurée
principalement par les fibres. Par sa nature filamenteuse, la rupture de quelques fibres a pour
résultat la redistribution du chargement sur les autres fibres, ce qui empêche la rupture
catastrophique de la structure. Les fibres les plus souvent rencontrées dans les composites
sont les suivantes:
Fibres de verre
Fibres de carbone
Fibres aramides
1.3.2
Les matrices
La matrice réunit les fibres par ses caractéristiques cohésive et adhésive. Elle
maintient les fibres dans leur orientation et leur position prévues pour les charges appliquées.
Ses autres rôles consiste à distribuer les efforts entre les fibres, fournir une résistance à la
propagation de fissure, et fournir toutes les résistances en cisaillement du composite [1]. La
matrice détermine en général la limite de la température d’utilisation et l’environnement de
service du matériau.
Il existe un grand nombre de polymères pouvant servir de matrice aux matériaux composites.
Ceux parmi les plus utilisés sont les suivants :
Les résines thermodurcissables
Les résines thermoplastiques
6
Chapitre 1
1.3.3
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
L’interphase
La nature de l’adhésion fibre/matrice inclut le verrouillage mécanique, l’attraction
électrostatique, l’enchevêtrement moléculaire, et la réaction chimique [3].
L’interphase est constituée de la surface de contact (interface) fibre/matrice ainsi que de la
région d’un volume fini prolongée dans la matrice. Elle peut être considérée comme un
constituant du composite car elle possède des propriétés chimiques, physiques, et mécaniques
différentes de celles de la fibre et de la matrice. L’interphase assure la liaison fibre/matrice et
permet le transfert des contraintes de l’une à l’autre sans déplacement relatif. Cependant,
l’hypothèse que l’interphase n’a pas d’épaisseur est souvent faite pour faciliter l’analyse
micromécanique des composites [3].
Considérations d’usage des matériaux composites
1.4
Dans la conception des produits, il est essentiel d’évaluer et comparer les composites
avec les matériaux conventionnels pour bien choisir les matériaux. Les avantages et les
inconvénients principaux des matériaux composites sont présentés ci-dessous.
1.4.1
Les avantages
Les avantages les plus cités des matériaux composites incluent :
Propriétés mécaniques adaptables
Un stratifié composite fibreux est un empilement des plis élémentaires qui se
comportent ensemble comme un élément structural. Un pli élémentaire est anisotrope, ou
orthotrope dans la plupart des cas, avec la résistance et la rigidité dans la direction des fibres
beaucoup plus élevées que dans d’autres directions. Il faut alors associer différentes
orientations de fibres afin d’obtenir un stratifié capable de résister à diverses sollicitations.
Un avantage principal du stratifié composite est que les plis élémentaires peuvent être
orientés de telle façon que la résistance dans une direction donnée corresponde aux
chargements prévus. La part de matériau dans des directions non-sollicitées est donc
minimisée.
Haute résistance et haut module d’élasticité
Les propriétés mécaniques élevées, notamment la résistance et le module des
matériaux composites hauts performances permettent de répondre aux exigences de l’industrie
aéronautique. D’autres industries en profitent également, par exemple la vitesse d’une balle de
tennis est plus élevée avec des raquettes en carbone/époxy.
7
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Poids
Les matériaux composites hauts performances ont une densité de l’ordre de 1,6 contre
2,7 pour les alliages d’aluminium. Selon Airbus, ils autorisent un gain de 10 à 30 % sur les
éléments de structure [4]. Ce gain de masse permet d’employer des moteurs moins puissants.
Ceux-ci consomment moins et permettent de réduire la taille des réservoirs de carburant pour
le même cahier des charges de l’avion.
Production
Les matériaux composites permettent de simplifier l’assemblage de la structure, ce qui
compense partiellement leur prix élevé. La réduction du nombre de pièces par rapport aux
matériaux conventionnels peut être substantielle. Par exemple, un tronçon de fuselage qui
réclame typiquement mille pièces et plusieurs milliers de fixations est fabriqué en un seul
morceau pour le Boeing 787 [4].
Maintenance
Les composites ont besoin de moins d’entretien que les alliages métalliques. D’une
part, ils ne sont pas sensibles à la corrosion. D’autre part, la tenue en fatigue est très bonne.
Par exemple, l’intervalle entre deux révisions complètes du Boeing 787, qui utilise
massivement des matériaux composites, est porté à douze ans au lieu de dix ans sur un 777
[4].
1.4.2
Les inconvénients
Bien que les avantages des matériaux composites soient impressionnants, ces
matériaux ne sont pas une solution miracle pour toutes les applications. Des inconvénients ou
des problèmes existent et peuvent empêcher leur usage. Les inconvénients les plus courants
sont les suivants :
Coût
Les matériaux composites hauts performances ont été développés principalement pour
répondre aux besoins de la communauté aérospatiale où le coût élevé peut être toléré en
échange de matériaux plus performants. Par conséquent, le transfert de la technologie des
composites aux produits de grande consommation est lent, à quelques exceptions comme les
équipements de sports où la performance prime également sur le coût.
Conception et analyse
Les matériaux composites sont souvent à la fois hétérogènes et anisotropes. Ces deux
caractéristiques sont différentes des celles de la plupart des matériaux conventionnels.
8
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Elles nécessitent de nouvelles approches, généralement plus compliquées, pour la
conception et l’analyse des structures.
L’hétérogénéité impose l’analyse selon au moins deux points de vue. La micro
mécanique examine l’interaction des constituants à l’échelle microscopique. La macromécanique suppose que le composite est homogène et s’intéresse aux propriétés apparentes du
matériau.
Les matériaux anisotropes nécessitent plus de propriétés mécaniques que les matériaux
isotropes pour établir les relations contrainte-déformation (les lois de comportement). Ces
propriétés sont déterminées selon les directions principales du pli élémentaire (directions
parallèle et perpendiculaire à l’orientation des fibres) [5].
Assemblage
Les matériaux composites sont généralement plus fragiles que les matériaux
métalliques conventionnels. Par conséquent, la redistribution des contraintes autour des sites
de concentration telle que le trou est moins efficace. La résistance et la rigidité d’un stratifié
ne peuvent pas toujours être entièrement transférés par un joint. Le trou est donc souvent
renforcé par des inserts métalliques ou par l’augmentation de l’épaisseur du stratifié dans la
partie trouée [5]. De tels renforcements entraînent du poids supplémentaire pour la structure.
Le problème d’assemblage est donc critique pour le succès de l’emploi des matériaux
composites.
Tolérance aux dommages
Un des points faibles les plus importants des matériaux composites est la tolérance aux
dommages. Des dommages de diverses natures peuvent se produire dans la vie d’une
structure, par exemple l’impact, soit en service ou pendant la maintenance, est inévitable.
En règle générale, plus un matériau est ductile, plus il est capable de tolérer l’impact car la
ductilité fournit la capacité d’absorber de l’énergie. Par conséquent, les structures métalliques
ont tendance de se déformer plutôt que de se fracturer sous l’impact. Le caractère fragile des
matériaux composites ne permet pas, par contre, de subir l’impact sans avoir
d’endommagement
Les dommages sont souvent des fissurations internes de la matrice, indétectables sur la
surface de la structure. Ce type de dommages diminue considérablement la résistance en
compression de la pièce endommagée. Les dommages des fibres diminuent la résistance en
compression ainsi qu’en traction. Les outils pour évaluer la tolérance aux dommages des
9
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
structures sont le programme d’inspection, l’analyse de la résistance résiduelle, et l’analyse de
la propagation des dommages [6].
1.5
Mécanismes de rupture des stratifiés composites à renforts de fibres
longues
L’étude des matériaux composites comporte plusieurs thèmes tels que procédés de
fabrication, élasticité anisotrope, micromécanique, etc. Nous nous intéressons au sujet de
l’endommagement de ces matériaux, plus particulièrement des stratifiés composites à renforts
de fibres longues. Ce type de matériau est très répandu dans des applications où la réduction
de poids est critique. Comme l’utilisation s’agrandit, la probabilité des ruptures éventuelles
est également augmentée. La capacité de caractériser les ruptures, par exemple en termes des
modes de rupture, des paramètres, ou des valeurs critiques à la rupture, est essentielle pour
assurer l’intégrité des pièces en service et pour la conception des futurs produits.
La rupture des stratifiés composites peut se produire de plusieurs façons très
complexes. Les modes de rupture dépendent de la stratification et de la direction du
chargement par rapport à l’orientation des fibres. Les figures (Fig.1.2) et (Fig.1.3) montrent
les allures des ruptures par flexion et par traction respectivement. Des différences
remarquables à l’échelle macroscopique peuvent être constatées selon différentes
stratifications. Etant donné la diversité de la stratification et du chargement, des modes de
rupture bien définis à l’échelle macroscopique ne peuvent pas, en général, être identifiés [7].
Fig.1.2
Fig.1.3
Ruptures par flexion de différentes séquences d’empilement (a) Quasi-isotrope, (b)
Unidirectionnelle, (c) ±45°, (d) 0°/90° [7]
Ruptures par traction de différentes séquences d’empilement (a) 0°/90° tissu, (b)
Unidirectionnelle, (c) Quasi-isotrope, (d) 0°/90° [7]
10
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
La description de la rupture à l’échelle du pli est, par contre, relativement efficace
pour le classement des mécanismes de rupture. Les stratifiés à renforts de fibres longues ont
trois types de rupture : rupture intra-laminaire, rupture inter-laminaire, et rupture translaminaire [7].
Ces trois mécanismes de rupture (Fig. 1.4) définissent le plan de rupture par rapport aux
constituants du matériau. La rupture intra-laminaire se trouve à l’intérieur d’un pli tandis que
la rupture inter-laminaire décrit une rupture entre deux plis adjacents. La rupture translaminaire est orientée transversalement à l’orientation de fibres dans le pli endommagé.
Rupture intralaminaire
Fig.1.4
Rupture interlaminaire
Rupture translaminaire
Mécanismes de rupture dans un stratifié [7]
Avec cette convention, les ruptures des stratifiés à renforts de fibres longues peuvent être
décrites en termes des mécanismes de rupture à l’échelle du pli, identifiables par des
observations microscopiques sur les surfaces de rupture.
1.5.1
Rupture intra-laminaire
La rupture intra-laminaire est due principalement à la faible résistance de la matrice et
de l’adhérence entre la matrice et les fibres. Elle est provoquée par les contraintes dans le plan
du stratifié. Un pli se détériore par la contrainte résultante en traction dans la direction
normale aux fibres. Ce type de rupture est donc couramment appelée la « fissuration
transverse ».
Normalement cette fissuration de la matrice se produit bien avant la rupture de fibre.
1.5.2
Rupture inter-laminaire
La rupture inter-laminaire se produit dans l’interface entre deux plis d’un stratifié. La
surface de rupture montre, en général, la rupture de la matrice et la décohésion fibre/matrice.
Ces mécanismes impliquent peu de rupture de fibres. Comme pour les matériaux métalliques,
la rupture peut être en mode I (ouverture), mode II (glissement droit), mode III (glissement
vis).
11
Chapitre 1
1.5.3
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Rupture trans-laminaire
La rupture trans-laminaire concerne la rupture de fibres. Les surfaces de rupture sont
donc généralement marquées par la morphologie rugueuse des bouts de fibres. En effet, la
contrainte à rupture des fibres est plus importante que celle de tous les autres constituants
d’un stratifié composite. Par conséquent, ce mécanisme de rupture entraîne souvent la rupture
totale du stratifié. La rupture trans-laminaire peut être séparée en deux modes selon les
chargements : la rupture par traction et le micro-flambage par compression. La rupture peut
être provoquée par un mode individuel ou une combinaison des deux modes.
1.6
Délaminage et FGM
L’un des avantages majeurs des stratifiés composites à renforts de fibres longues est la
capacité d’orienter les fibres de chaque pli afin d’avoir les propriétés, souvent la résistance et
la rigidité, appropriées aux chargements dans les directions prévues. Par exemple, une plaque
stratifiée peut avoir une rigidité en traction dans une direction deux fois supérieure à celle
dans une autre direction. Malgré d’excellentes propriétés dans le plan, les stratifiés présentent
un problème propre aux matériaux réalisés par stratification : la rupture inter-laminaire. Ce
mécanisme de rupture se caractérise par un décollement ou une décohésion entre les plis du
stratifié. Il est couramment appelé le « délaminage ».
Un stratifié soumis à un chargement présente différentes étapes de dégradation. Dans
le scénario d’évolution des défauts le plus « classique » [8], la matrice et l’interface
fibre/matrice sont les premières à se détériorer (Fig. 1.5.a). Les premiers défauts sont donc la
microfissuration de la matrice et la décohésion fibre/matrice à l’échelle microscopique.
Ensuite, ces défauts s’agrandissent de façon stable à l’échelle du pli par coalescence (Fig.
1.5.b), les micro-défauts se rejoignent pour former des fissurations transverses. Les fissures
transverses peuvent parvenir à l’interface des plis et provoque le délaminage sous l’effet des
contraintes inter-laminaires (Fig. 1.5.c). Ces défauts et leur évolution dépendent de
l’empilement, du nombre de plis, du chargement, et de la taille et de la forme de la structure
considérée.
12
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Fig.1.5
Evolution de défauts [8]
Les micro-mécanismes principaux de l’endommagement qui accompagnent un
délaminage sont présentés schématiquement dans la (Fig.1.6) [9]. Ils incluent :
• Zone endommagée : La forte concentration de contraintes autour de la pointe de fissure
provoque une zone endommagée où se trouvent la déformation plastique et/ou des
microfissures de la matrice.
• Fissures latérales : Après le passage de la fissure, les microfissures dans la zone
endommagée peuvent se transformer en des fissures latérales de la matrice autour du plan de
délaminage.
• Pontage de fibres : La présence de fissures au dessus ou en dessous du plan de délaminage
facilite la création de ponts de fibres reliant les deux surfaces délaminées. Certains ponts de
fibres se rompent pendant l’avancée du délaminage.
Fig.1.6
Mécanismes de l’endommagement accompagnant le délaminage [9]
Le développement des matériaux composites a permis d’associer des propriétés spécifiques à
différents matériaux au sein d’une même pièce. L’optimisation locale de ces propriétés, par
association d’un matériau de haute dureté à la surface d’un matériau tenace par exemple, pose
alors le problème de l’interface.
Cette transition brutale de compositions peut générer localement de fortes
concentrations des contraintes. La solution d’une transition continue des propriétés
recherchées, par un gradient de composition, permet d’atténuer cette singularité par
13
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
l’utilisation des matériaux à gradient de propriétés (en anglais : Functionally Graded Material
" F.G.M ").
Les matériaux à gradient de propriétés (FGM) ; un type de matériaux composites
produit en changeant sans interruption les fractions de volume dans la direction d’épaisseur
pour obtenir un profil bien déterminé, ces type de matériaux, ont suscités beaucoup
d’attention récemment en raison des avantages de diminuer la disparité dans les propriétés
matérielles et de réduire les contraintes.
Fig.1.7
Configurations des composites et des FGM
Le concept de " Matériaux à Gradient de Propriétés " a été développé dans le
laboratoire national d’aérospatial du Japon en 1984 par M. Niino et ses collègues à Sendai.
L’idée est de réaliser des matériaux utilisés comme barrière thermique dans les structures
spatiales et les réacteurs à fusion [10].
Les FGM peuvent être utilisés pour différentes applications, telles que les enduits des
barrières thermiques pour les moteurs en céramique, turbines à gaz, couches minces optiques,
etc.…[11]
Généralement, les FGM sont fabriqués à partir des matériaux isotropes tels que les
céramiques et les métaux [12].
Ils sont donc des composites présentant des caractéristiques macroscopiquement
hétérogènes. Le changement continu dans la composition et donc dans la microstructure du
matériau distingue les FGM des matériaux composites conventionnels [10]. Il en résulte un
gradient qui déterminera les propriétés des FGM dans certains cas.
1.7
Idée générale sur le développement des FGM
En 1987, le gouvernement Japonais a lancé un vaste projet intitulé " la recherche sur la
technologie de base pour développement de matériaux à gradient de propriétés et l’étude de la
14
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
relaxation des contraintes thermiques ". L’intérêt du projet est de développer des matériaux
présentant des structures utilisées comme barrière thermique dans les programmes
aérospatiaux. Les matériaux constituants les parois des engins spatiaux sont appelés à
travailler à des températures de surface de 1800°C ainsi qu’à un gradient de température de
l’ordre de 1300°C. A cette année-là, aucun matériau industriel n’était connu pour supporter de
telles sollicitations thermomécaniques [10].
Trois caractéristiques sont à considérer pour la conception de tels matériaux :
Résistance thermique et résistance à l’oxydation à haute température de la couche
superficielle du matériau ;
Ténacité du matériau coté basse température ;
Relaxation effective de la contrainte thermique le long du matériau [13].
Pour répondre à un tel cahier des charges, l’idée originale des FGM a été proposée pour
élaborer un nouveau composite profitant à la fois des propriétés des céramiques (Coté haute
températures) et des métaux (Coté basse température).
A la fin de la première étape (1987-1989), les chercheurs avaient réussi à fabriquer des
petites pièces expérimentales (1-10 mm d’épaisseur et 30 mm de diamètre) pouvant résister à
des températures maximales de 2000 K (Température de surface) et à un gradient de
température de 1000 K. Quatre techniques ont été utilisées pour fabriquer les matériaux
présentant un gradient de composition et de structure.
Dans la seconde étape (1990-1991), le but était de réaliser des pièces de tailles plus
grandes et de forme plus complexes par rapport à celles réalisées dans la première étape.
Pendant les années 90, non seulement les champs d’application des FGM s’est développé
pour les matériaux de structure fonctionnant à haute température, mais s’est aussi élargi à
d’autres applications : biomécaniques, technologie de capteur, optique, etc.…On trouve une
littérature très importante sur l’utilisation de ce matériau. Cependant, l'utilisation des
structures en FGM dans les environnements avec de grands changements de température
exige la connaissance des déformations.
1.8
Conception des structures FGM
Dans la plupart des cas, les investigateurs considèrent le FGM comme étant un
matériau composé particulier pour lesquels la fraction de volume varie sans interruption dans
la direction de l’épaisseur. Quelques études considèrent également le FGM comme étant un
composé renforcé par un tissu dans lesquels l'orientation de fibre varie à travers l'épaisseur.
15
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Un matériau FGM est un type de matériaux composites classé par leur microstructure
variable dans l’espace; conçue pour optimiser l’exécution des éléments de structures par la
distribution de propriétés correspondantes. Les distributions de propriété sont trouvées dans
une variété de produits communs qui doivent avoir des fonctions multiples (c'est-à-dire
multifonctionnelles) comme les liaisons entre les particules ; qui doivent être assez dures a
l’intérieur pour résister à la rupture ; mais doivent également être assez dures sur l’extérieur
pour empêcher l’usure.
La (Fig.1.8) montre une micrographie par microscope électronique à balayage de la section
transversale d’une billette en FGM (Al2O3-SUS304).
Dans un matériau à gradient fonctionnel, les différentes phases micro-structurelles ont
des fonctions différentes, et le matériau à gradient fonctionnel global atteint le statut multi
structural par gradation de leurs propriétés. En variant progressivement la fraction volumique
des constituants du matériau, leurs propriétés matérielles présentent un passage lisse et
continu d’une surface à une autre, éliminant ainsi les problèmes d'interface et l'atténuation des
concentrations de contraintes. Cela est dû au fait que le constituant céramique du matériau à
gradient fonctionnel est capable de résister à des environnements de haute température en
raison de leurs meilleures caractéristiques de résistance thermique, tandis que le constituant
métallique assure une meilleure performance mécanique et réduit la possibilité d’une rupture
catastrophique.
Fig. 1.8
Micrographie par microscope électronique à balayage d'une section transversale d’une
billette en matériaux à gradient fonctionnel (Al2O3-SUS304)
16
Chapitre 1
Fig. 1.9
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Matériaux à gradient fonctionnel avec des fractions volumiques des phases constitutives
graduées [14]
Un FGM typique, avec un effet élevé de couplage flexion-extension est illustré dans la
(Fig.1.9) [14], où les particules sphériques ou presque sphériques sont intégrées au sein d'une
matrice isotrope.
1.9
Le gradient
Contrairement aux matériaux homogènes, les propriétés des FGM varient non
seulement avec leur composition, mais dépendent également de la connectivité de la structure
du réseau interne. (Fig.1.10) montre une représentation schématique de la microstructure
commune produisant dans un matériau tel que le contenu de la deuxième phase est
augmentée.
À des fractions de faible volume, la seconde phase existe sous forme des particules
isolées dispersées dans une matrice (a). Comme le contenu de la deuxième phase augmente,
les particules commencent à avoir des contacts et former des amas agglomérés (b).
Comme il augmente encore, une transition microstructurale critique a lieu, où la
deuxième phase n’est plus dispersée, mais devient plutôt reliés entre eux sur de longues
distances (c, d, e). La transition a un effet profond sur les propriétés des matériaux, par
exemple, conductivité thermique ou électrique, et un petit changement de composition va
donc se traduire par une variation distincte des propriétés [15].
17
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Fig.1.10
Changement schématique de la microstructure dans un profile FGM
1.10 Domaines d’applications des matériaux fonctionnellement gradués
Le concept des matériaux fonctionnellement gradués est applicable dans nombreux
domaines. Il a été initialement conçu pour l’industrie de l'aéronautique, où les FGM ont
fournis deux propriétés contradictoires telles que la conductivité et l’isolation thermique.
Actuellement, ils permettent la production des matériaux légers, forts et durables, et ils sont
applicables dans un large interval des domaines tels que :
Aérospatial
Les matériaux à gradient fonctionnel peuvent être utilisés dans des conditions de haute
température avec une de ses constituants à faible conductivité thermique. Ils peuvent résister à
des gradients thermiques élevés, ce qui rend les matériaux à gradient fonctionnel appropriée
beaucoup dans les structures aérospatiales comme les composants de véhicules spatiaux
(moteur de fusée, corps des avions spatiaux.etc...)
Médecine
Les FGM a trouvé une large gamme d'application dans le domaine dentaire et
orthopédique pour les dents et le remplacement des os.
Défense
Dans la demande de défense, tels que des plaques de blindage et des gilets pare-balles,
la pénétration des matériaux résistants est nécessaire. Une des caractéristiques les plus
importantes du matériau à gradient fonctionnel est la capacité à inhiber la propagation des
fissures, ce qui rend les matériaux à gradient fonctionnel appropriés pour les applications de
défense.
Énergie nucléaire
Les FGM sont utilisés dans les dispositifs de conversion d'énergie. Ils fournissent
également une barrière thermique et ils sont utilisés comme revêtement de protection sur des
aubes de turbine dans le moteur à turbine à gaz et aussi dans le générateur thermoélectrique,
pile à combustible, réacteurs nucléaires, pastilles de combustible.
18
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Optoélectronique
Les FGM trouvent aussi leur application dans l'optoélectronique comme les matériaux
à indice de réfraction gradués et des disques audio-vidéo; support de stockage magnétique,
semi-conducteur à bande graduée.
Autres domaines d'application sont: produits (matériaux de constructions, corps de voiture,
verres de fenêtre), conversion d'énergie (générateur thermoélectrique, convertisseur
thermoïonique, pile à combustible), optiques (fibres optiques, lentilles), matières biologiques
(implants, peau artificielle), chimique (échangeur de chaleur, tube de chaleur, récipient de
réaction).
1.11 Propriétés effectives des matériaux à gradient fonctionnel
Plusieurs FGM sont fabriqués par deux phases de matériaux avec différentes
propriétés. Une description détaillée d’une microstructure graduée réelle est généralement non
disponible, sauf peut-être pour des informations sur la distribution de la fraction volumique.
Tandis que la fraction volumique de chaque phase graduellement varie dans la
direction de gradation, les propriétés effectives de FGM changent le long de cette direction.
Par conséquent, nous avons deux approches possibles pour les FGM comme modèles :
Pour la première, une variation par morceaux de la fraction volumique du céramique ou du
métal est assumée, et le FGM est pris pour être posé avec la même fraction volumique dans
chaque région, c’est à dire, couche quasi-homogène de céramique-métal (Fig.1.11.a) ; Pour la
deuxième, une variation continue de la fraction volumique du céramique ou du métal est
assumée (Fig.1.11.b).
Fig. 1.11 Modèle analytique pour une couche de matériau à gradient fonctionnel :a) première
approche; b) deuxième approche
19
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Fig.1.12
Variation continue de la microstructure : a) (schématisée) ; b) (photo)
La variation continue des propriétés (Fig.1.12) trouve son application lorsque, par
exemple, la face supérieure est exposée à une haute température alors que la face inférieure
est exposée à une basse température. Dans ce cas, la face supérieure est à 100% céramique et
la face inférieure est à 100% métal, avec une transition graduelle entre les deux.
L’utilisation de la céramique n’est pas fortuite. Ce matériau est choisi grâce à ses
caractéristiques exceptionnelles qui sont énumérées comme suit:
faible réactivité chimique, bonne tenue à la corrosion ;
haute température de fusion ou de décomposition ;
haut module d’élasticité et haute dureté ;
charge à la rupture élevée ;
bas coefficient de frottement, bonne résistance à l’usure ;
conservation des propriétés à haute température ;
Faible coefficient de dilatation thermique (donc bonne résistance aux chocs
thermiques) ;
Faible conductivité thermique (donc bonne résistance à la température).
Cependant, les céramiques sont réputées être fragiles et très vulnérables aux défauts de petites
tailles.
Les caractéristiques du métal sont données comme suit :
Bonne résistance mécanique ;
Conductivité thermique élevée,
Très bonne ténacité.
20
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
1.12 Lois régissantes la variation des propriétés matérielles des FGM
Les matériaux à gradient fonctionnel « FGM » consistent en l’association de deux ou
plusieurs matériaux aux propriétés structurales et fonctionnelles différentes avec une
transition idéalement continue de la composition, de la structure et de la distribution des
porosités entre ces matériaux de manière à optimiser les performances de la structure qu’ils
constituent.
Les caractéristiques les plus distinctes des matériaux FGM sont leurs microstructures
non uniformes avec des macro-propriétés graduées dans l’espace. Un des paramètres clé à
déterminer lors de la fabrication de ces matériaux est la composition multiphase à travers
l’épaisseur. La dépendance des propriétés de la position se traduit par la prise en compte de la
loi des mélanges correspondant au modèle de Voigt.
(1-1)
Où
et
sont respectivement les propriétés du matériau et la fraction volumique du
matériau constitutif i avec la somme des fractions volumiques de tous les matériaux
constituants donne l’unité 1 :
(1-2)
Dans la pratique, la plupart des structures FGM sont à deux constituants : de la céramique et
du métal inoxydable en général (Fig.1.13). Dans ce cas, la loi de Voigt se réduit à :
(1-3)
(1-4)
Un FGM peut être définie par la variation des fractions de volume. La plupart des chercheurs
emploient la fonction de puissance, la fonction exponentielle, ou la fonction sigmoïde pour
décrire les fractions de volume. Les liaisons entre les particules doivent être assez dures à
l’intérieur pour résister à la rupture, et également assez dures à l’extérieur pour empêcher
l’usure.
Fig.1.13
Géométrie d’une poutre FGM
21
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
Les coordonnées x et y définissent le plan de la poutre, tandis que l’axe z origine à la surface
du milieu de la poutre et dans le sens de l’épaisseur (fig.1.13). Les propriétés du matériau
dont le module de Young et le coefficient de Poisson sur les faces supérieures et inférieures
sont différentes. Ils varient de façon continue, suivant l’épaisseur (l’axe z), soit :
et
= (z).
Jin and Batra [16], Ziou et al. [17] ont indiqué que l’effet du coefficient de poisson sur les
déformations est négligeable comparativement à celui du module de Young. Par conséquent,
le coefficient de Poisson peut être supposé comme constant. Cependant, Le module de Young
dans la direction de l’épaisseur de la poutre FGM varié en fonction de la loi de puissance (PFGM), la fonction exponentielle (E-FGM) ou avec la fonction sigmoïde (S-FGM).
1.13 Propriétés matérielles de la poutre P-FGM
La fraction volumique de la classe P-FGM obéit à une fonction en loi de puissance
comme suit :
(1-5)
Où p est un paramètre matériels et h est l’épaisseur de la poutre. Une fois la fraction
volumique locale
à été définie, les propriétés matérielles d’une poutre P-FGM peuvent
être déterminées par la loi des mélanges :
(1-6)
Où
et
sont respectivement les modules de Young de la surface supérieure
et de la surface inférieure
Fig.1.14
de la poutre FGM.
Variation de la fraction volumique à travers l’épaisseur P-FGM
22
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
La variation de la fraction volumique dans la direction d’épaisseur de la poutre P-FGM est
représentée sur la (Fig.1.14). Il apparait clairement que cette dernière change rapidement près
de surface inférieure pour
pour
, et augmenté rapidement près de la surface supérieure
.
1.14 Propriétés matérielles de la poutre S-FGM
Chi et al [18] ont défini la fraction de volume de la poutre FGM en utilisant deux
fonctions de loi de puissance pour assurer une bonne distribution des contraintes parmi toutes
les interfaces. Les deux fonctions de loi de puissance sont définis par :
pour :
(1-7a)
pour :
(1-7b)
En utilisant la loi des mélanges, le module de Young de la poutre S-FGM peut être calculé par
Pour :
(1-8a)
Pour :
(1-8b)
La (Fig.1.15) montre que la variation de la fraction volumique définie par les équations (1-7a)
et (1-7b) représente les distributions sigmoïdes, et cette poutre FGM est appelée (Poutre SFGM).
Fig.1.15
Variation de la fraction volumique à travers l’épaisseur (S-FGM)
1.15 Propriétés matérielles de la poutre E-FGM
Pour décrire les propriétés matérielles des matériaux FGM, la plupart des chercheurs
utilisent la fonction exponentielle qui s’écrit sous la forme [19]
23
Chapitre 1
Les matériaux composites et les matériaux à gradient fonctionnel
(1-9a)
(1-9b)
La variation du module de Young à travers l’épaisseur de la plaque E-FGM est représentée
sur la (Fig.1.16).
Fig. 1.16 Variation du module de Young à travers l’épaisseur (E-FGM)
1.16 Conclusion
Avec la naissance d’un nouveau matériau composite (matériau à gradient fonctionnel)
et son utilisation dans cette thèse, ce chapitre dédie à présenter le positionnement du
problème. Une présentation générale sur les matériaux composites et le rôle des différentes
phases (fibre, interface, matrice…) y est faite avec ses avantages et ses inconvénients. Les
mécanismes de rupture des composites sont ensuite abordés en insistant sur le phénomène de
délaminage. Puis nous avons défini les matériaux à gradient fonctionnel « FGM », l’histoire
de leur développement, leurs propriétés, leur conception ainsi leurs différents domaines
d’application dans les structures spéciales en génie civil.
24
Chapitre 2
Revues des travaux antérieurs sur la modélisation des FGM
Chapitre 2
Revue des travaux antérieurs sur la modélisation des
FGM
2.1
Introduction
Les matériaux à gradient fonctionnel (Functionally Graded Materials : FGM) ou les
matériaux fonctionnellement gradués c’est une nouvelle classe de matériaux composites dont
la microstructure et la composition varient graduellement et continûment avec la position de
manière à optimiser les performances mécaniques et thermiques de la structure qu’ils
constituent. Ils sont considérés comme des matériaux intelligents dont les fonctions désirées
sont intégrées, dès la conception, au cœur même de la matière. A chaque interface, le matériau
est choisi selon les applications spécifiques et les charges environnementales. Ces matériaux
possèdent de multiples avantages qui peuvent les rendre attractifs du point de vue de leur
potentiel d’application. Il peut s’agir de l’amélioration de la rigidité, de la tenue à la fatigue,
de la résistance à la corrosion ou de la conductivité thermique en plus d’avoir une gradation
des propriétés permettant ainsi d’augmenter ou de moduler des performances telles que la
réduction des contraintes locales.
Cette étude bibliographique présente quelques travaux réalisés sur les structures fabriquées en
FGM, en utilisant la méthode des éléments finis pour souligner l’ampleur qu’a pris ces
nouveaux matériaux durant les deux dernières décennies.
2.2
2.2.1
Structure de poutre FGM
Etudes sur les problèmes élastiques statiques des poutres en FGM
Un nouvel élément de poutre basé sur la théorie du premier ordre (la théorie de
Timoshenko) a été développé pour étudier le comportement élastique des poutres FGM par
Chakraborty et al. [20]. Chakraborty et al. [21] ont employé la fonction de loi de puissance, et
la fonction exponentielle pour décrire la distribution des propriétés matérielles des structures
25
Chapitre 2
Revues des travaux antérieurs sur la modélisation des FGM
FGM. Kapuria et al. [22] ont présenté un modèle d'élément fini pour les réponses statiques et
de vibration libre d’une poutre FGM, par l’utilisation de la théorie du troisième ordre pour
estimer le module d'élasticité effectif, et sa validation expérimentale pour deux systèmes
différents d’un FGM sous divers conditions aux limites. Kadoli et al. [23] ont proposé un
modèle précis d’élément fini basé sur une approximation de troisième ordre de déplacement
axial et un déplacement transversal constant pour l'analyse statique des poutres FGM en
métal-céramique. La fraction volumique des composants était supposée varier selon une
fonction de loi de puissance. Une approche de couche discrète a été adoptée pour tenir en
compte la gradation du matériau. Autant que des solutions d'élasticité sont concernées. Shi et
al. [24] ont présenté l’élément fini quasi-conforme pour l'analyse de flexion des poutres
composites à l'aide des théories d’ordre élevé. Kutis et al. [25] ont présenté une procédure
d'éléments finis pour modéliser une poutre FGM avec une variation spatiale des propriétés
matérielles. En utilisant la méthode des éléments finis, Pindera et Dunn [26] ont évalué la
théorie d'ordre élevé en effectuant une analyse détaillée des éléments finis en FGM. Ils ont
constatés que les résultats (HOTFGM = Higher-Order Theory for Functionally Graded
Materials) coïncident bien avec les résultats FEM. Aussi, Reddy [27] a conçu un modèle
d'élément fini super convergent pour les problèmes statiques des poutres de Timoshenko.
Chen et ces collaborateurs [28], ont développé une intégration nodale stabilisée pour la
méthode de maillage de Galerkin afin d'obtenir une plus grande efficacité avec la précision
souhaitée et les propriétés convergentes, une stabilisation de la déformation est introduite pour
calculer la déformation nodale par une contrepartie de divergence d'une moyenne spatiale de
la déformation. Liu et al. [29] ont récemment développé avec succès une famille lustrée MEF
(S-FEM = Smoothed FEM). Il existe différentes types tels que: une cellule / élément basé sur
la méthode des éléments finis (CS- FEM = Cell Smoothed FEM) [30] ; un bord basé sur la
méthode des éléments finis (ES- FEM = Edge Smoothed FEM ) [31, 32]; un nœud basé sur la
méthode des éléments finis (NS- FEM = Node Smoothed FEM ) [33, 34] et qu'une surface
basée sur la méthode des éléments finis (FS- FEM = Face Smoothed FEM) [35, 36].
Concernant le modèle NS- FEM, il est essentiellement formulé à base d'un opérateur de
déformation lisse sur des domaines lisses associés avec les nœuds des éléments. Tous les
éléments adjacents autour du nœud. Par conséquent, le nombre de nœuds de support vers un
domaine lisse est plus important que celui dans l'élément. Cela conduit à une augmentation de
la bande passante de la matrice de rigidité dans le modèle NS-FEM, et le coût de calcul et
donc devient plus élevé que ceux de la FEM standard avec les mêmes ensembles des nœuds.
26
Chapitre 2
Revues des travaux antérieurs sur la modélisation des FGM
Les grandes déflexions des poutres coniques FGM soumises à des forces d'extrémité sont
étudiées par Nguyen et Gan [37] en utilisant la méthode des éléments finis. Les propriétés des
matériaux des poutres sont supposées varier à travers l'épaisseur selon une distribution de loi
de puissance. Par l’utilisation d’un élément fini para-linéaire, Wood et Zienkiewicz [38] ont
calculé la réponse de grand déplacement d'une colonne non uniforme soumise à une force de
compression axiale excentrique. Nguyen [39] a étudié par la méthode des éléments finis, la
réponse de grand déplacement des consoles-coniques en matériau à gradation fonctionnel.
L’étude de Yu et Chu [40] a été consacré à l’analyse statique et dynamique des poutres FGM
en utilisant la méthode des éléments finis. Murin et Kutis [41] ont été introduit un nouvel
élément fini de poutre Euler-Bernoulli 3D pour l’analyse des poutres avec une variation
graduelle et continue à travers la section transversale.
2.2.2
Etudes sur les problèmes de vibration des poutres FGM
Aussi par l’utilisation de la méthode des éléments finis, Elshorbagy et al. [42] ont
étudié les caractéristiques des poutres Euler-Bernoulli pour la vibration libre des poutres FGM
à la fois axialement et transversalement à travers l'épaisseur de la poutre. En adoptant la
méthode de Ritz, Aminbaghai et al. [43] ont étudié la vibration libre des poutres FGM avec
une variation polynomiale spatiale continue de propriétés matérielles par une quatrième
équation différentielle de la théorie du deuxième ordre, Oz [44] a calculé les fréquences
naturelles d'une poutre Euler-Bernoulli avec une masse concentrée en utilisant la méthode des
éléments finis avec différentes conditions aux limites. Mohanty et al. [45] ont étudié
l'instabilité dynamique des poutres ordinaire à gradient fonctionnel (FGO = Functionally
Graded Ordinary) et la poutre sandwich FGM (FGSW = Functionally Graded Sandwich
Beam) repose sur une fondation de type Winkler en utilisant la méthode des éléments finis.
Shahba et al. [46] ont étudié la vibration libre et l’analyse de stabilité des poutres coniques
FGM de Timochenko selon des conditions aux limites classiques et non classiques et à travers
une approche d’élément fini.
Les premières publications réalisées sur l'analyse des vibrations par élément fini des poutres
ont été présenté par Mei [47-49]. Venkateswara et al. [50] ont formulé les grandes amplitudes
des vibrations libres des poutres et des plaques par la linéarisation des termes quadratiques
dans les relations contraintes-déplacements. Cependant, ils ont ignoré l'effet du déplacement
axial. Après, des efforts énormes ont été fait sur la recherche des solutions d’élément fini pour
ce problème. Gupta et al. [51] ont présenté une formulation élément fini relativement simple
donnant les fréquences naturelles non linéaires des poutres d'Euler-Bernoulli avec des
27
Chapitre 2
Revues des travaux antérieurs sur la modélisation des FGM
supports d'extrémité de tout type. Leur formulation commence avec une hypothèse de la
(SHM = Simple Harmonic Motion) et par conséquent corrigée par l'application de la méthode
du bilan harmonique (HBM = Harmonic Balance Method). Ensuite, ils ont continué leur
travail et ont étudié le même problème basé sur la théorie de Timoshenko [52].
M. Hemmatnezhad et al. [53] ont étudié l'analyse de vibration libre à grande amplitude des
poutres à gradient fonctionnel à l’aide d'une formulation par éléments finis. Les relations de
type non linéaires de déformation - déplacement de Von-Karman sont employées lorsque les
extrémités de la poutre sont contraints de se déplacer axialement. Les effets de cisaillement
transverse et de l'inertie de rotation sont inclus sur la base de la théorie des poutres de
Timoshenko. Les propriétés du matériau sont supposées être variées dans le sens de
l'épaisseur selon une distribution de loi de puissance.
Les caractéristiques dynamiques d’une poutre FGM dans laquelle les propriétés des matériaux
changent soit dans une direction axiale ou le long de l'épaisseur suivant une loi de puissance
sont étudiées par Sudhanwa et al. [54]. Le système résultant des équations différentielles
ordinaires d'analyse de vibration libre sont résolus en utilisant une méthode analytique. La
méthode des éléments finis est utilisée pour discrétiser le modèle et obtenir une approximation
numérique d'équation de mouvement. Le modèle a été vérifié avec les articles déjà publiées et
ils ont trouvé une bonne conformité avec eux.
Mohammad Azadi [55] a étudié une méthode d'élément fini (FEM) pour la vibration latérale
libre et forcée des poutres en matériau à gradation fonctionnel avec différents conditions aux
limites et les fréquences naturelles ont été obtenues. Ses résultats ont été comparés avec la
solution analytique et les résultats des logiciels ANSYS et NASTRAN. Les résultats
numériques ont été obtenus pour montrer l'influence et la dépendance de la température des
propriétés matérielles, la distribution de la fraction de volume, les paramètres géométriques et
les conditions aux limites.
2.2.3
Etudes sur les problèmes de flambement des poutres FGM
Les méthodes de recherche couramment adoptées dans l'analyse post-flambement des
structures comprennent l’analytique, le semi-analytique et la méthode des éléments finis [5658]. Malekzadeh et Karami [59] ont exploité une méthode quadrature différentielle mixte et la
méthode des éléments finis pour étudier les vibrations et les comportements de flambement
des structures analogues à des poutres sur des fondations élastiques.
28
Chapitre 2
2.3
Revues des travaux antérieurs sur la modélisation des FGM
Structure de plaque FGM
2.3.1
Etudes sur les problèmes élastiques statiques des plaques FGM
En 2000, Reddy [60] a présenté une formulation théorique et des modèles d'éléments
finis basé sur la théorie du troisième ordre pour analyser des plaques FGM. Ray et Sachade
[61] ont l’intention de présenter un modèle d'élément fini de plaque (FGM) intégré avec une
couche de matériau composite renforcés par une fibre piézoélectrique (CIPF = Piezoelectric
Fiber Reinforced Composite). Une telle approximation peut prédire les déplacements globaux
et les moments fléchissant avec une précision suffisante [62, 63]. Des études, analytiques et
par éléments finis sur l'analyse de la flexion des plaques FGM sont récemment disponibles
dans la littérature en utilisant les théories de la plaque 2-D. Récemment, en considérant la
surface physique neutre, Zhang, Zhou [64] ; Prakash et al. [65] ont présenté l'analyse
analytique et l'analyse d’élément fini des plaques FGM, respectivement. H. Nguyen Xuan et
al. [66] ont présenté une approche numérique efficace qui repose sur la combinaison de la
nœud-base de déformation lisse avec un écart de cisaillement discrèt d’une plaque triangulaire
pour la statique, la vibration libre et l’analyse de flambement mécanique/thermique des
plaques FGM. A. Taghvaeipour et al. [67] ont prolongé le nouvel élément super-cylindrique
vers un matériau à gradient fonctionnel et la procédure d'extraction de la matrice de rigidité et
la matrices de masse d’un élément est complètement illustrée. En utilisant les matrices
élémentaires, plusieurs chargements et des conditions aux limites sont étudiés pour les
cylindres FG, et les déformations qui en résulte, les contraintes et les fréquences naturelles
sont comparés avec les éléments finis conventionnel et les résultats analytiques. Parveen et
Reddy [68] ont étudié la réponse des plaques FGM en utilisant la FEM prenant en compte
l’effet de cisaillement transverse, l’inertie de rotation et les rotations modérées au sens de
Von Karman. La variation des propriétés est définie selon une loi de puissance à travers
l'épaisseur et les comparaisons ont été faites avec des plaques isotropes homogènes.
Sadowski et al. [69] ont élaboré des modèles numériques des parties structuraux d'avions
fabriqué en différents composites. L’analyse par élément fini de la réponse mécanique des
éléments structuraux ont été comparés avec des modèles analytiques simplifiés formulées
précédemment. Nguyen et al. [70] ont formulé ES-DSG (Edge-based Smoothed Discrete
Shear Gap Method) pour les analyses : statique, vibration libre et de flambage des plaques
(FGM).
29
Chapitre 2
2.3.2
Revues des travaux antérieurs sur la modélisation des FGM
Etudes sur les problèmes de vibration des plaques FGM
L'élément de type Mindlin et l’élément de type Reissner ont été développé pour la
modélisation des plaques composites (FGC = Functionally Graded Composite) soumis au
flambement et à la vibration libre par Oyekoya et ses collaborateurs [71]. Les caractéristiques
de vibration des plaques FGM avec une grande amplitude ont été étudiées en utilisant la
plaque de haute précision à quatre nœuds par Prakash et al. [72]. Sundararajan et al. [73] ont
développé une formulation non linéaire basée sur les hypothèses de Von-Karman pour étudier
les caractéristiques de vibration libre des plaques FGM dans un environnement de haute
température. Ils ont obtenu des équations non linéaires en utilisant les équations du
mouvement de Lagrange et résolus en utilisant la MEF, couplé avec la technique itérative
directe.
L’analyse de vibration libre à grande amplitude des plaques (FGM) est examinée par Talha et
Singh [74] .Les équations non linéaires des éléments finis sont obtenues en utilisant les
théories de déformation de cisaillement à ordre élevé avec une modification spéciale dans le
déplacement transversal. Batra et Jin [75] ont utilisé la théorie de déformation de cisaillement
du premier ordre associée avec la méthode des éléments finis pour étudier les vibrations libres
d’une plaque rectangulaire anisotrope en FGM. La vibration libre et l'analyse statique d’une
plaque à gradient fonctionnel (FGM) sont étudiées en utilisant la théorie d’ordre élevé de
déformation de cisaillement avec une modification spéciale dans le déplacement transversal
en conjonction avec des modèles d’éléments finis par Talha et Singh [76]. Les caractéristiques
asymétriques de vibration libre et la stabilité thermo-élastique des plaques circulaires en FGM
sont examinées par Prakash et al. [77] en utilisant la procédure des éléments finis. Ramu I et
al. [78] ont visé à effectuer une analyse modale d'une plaque à gradient fonctionnel (FGM)
pour déterminer les fréquences et les modes naturelles en utilisant la méthode des éléments
finis (FEM). L'analyse modale des plaques FGM a été codée sur le logiciel MATLAB.
Fakhari et al. [79] ont présenté une formulation d'éléments finis basé sur (HOST = A Higher
Order Shear Deformation Theory) pour analyser les fréquences naturelles non linéaires et le
temps de réponse de la plaque FGM. Ils ont utilisé la relation de Von Karman pour tenir en
compte la grande déformation de la plaque. Dans cette étude, les propriétés matérielles des
FGM changent dans le sens de l'épaisseur suivant la loi de puissance en termes de fraction
volumique des constituants.
30
Chapitre 2
2.3.3
Revues des travaux antérieurs sur la modélisation des FGM
Etudes sur les problèmes de flambement des plaques FGM
L'influence de la fondation élastique de type Winkler est considéré par Shariyat et
demi [80], les propriétés du matériau sont supposés orthotrope dans le plan et hétérogène
transversalement. Prakash et al. [81] ont étudié le comportement post-flambement des plaques
obliques en FGM sous une charge thermique basé sur la méthode des éléments finis de
déformation de cisaillement. La fraction de volume et les propriétés des matériaux constitutifs
ont été estimé en utilisant la méthode d'homogénéisation de Mori-Tanaka. La température a
été supposée varier de façon exponentielle à travers l'épaisseur et le coefficient de poisson est
supposé être constant.
2.4
Conclusion
Les matériaux à gradient fonctionnel sont des matériaux composites formés de deux
ou plusieurs phases constitutives avec une composition variable et continue dans l’espace. Ils
possèdent un certain nombre d'avantages qui les rendent intéressant dans des applications
potentielles. Durant les deux dernières décennies, beaucoup de travaux ont été consacrés à ces
matériaux et il est prudent de réduire la recherche bibliographique dans ce chapitre en se
concentrant sur les travaux dédiés aux problèmes liés aux poutres et plaques en FGM en
utilisant la méthode des éléments finis réalisée dans cette période. Le but ici étant de montrer
l’étendue du domaine de recherche dans le contexte des FGM et qu’il y a encore beaucoup à
faire dans cet axe de recherche.
31
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
3.1
Introduction
Dans les années 1960, grâce au développement de l’informatique, de nombreux
secteurs industriels et en particulier celui de l’aéronautique, ont vu apparaitre un nouvel outil
de production devenu, aujourd’hui, incontournable : la Conception Assistée par Ordinateur
(CAO).
En conception et validation des structures la méthode des éléments finis est
certainement la méthode la plus répandue et la plus utilisée de nos jours. L’intérêt des
éléments finis est qu’ils représentent un outil puissant d’analyse numérique pour arriver à des
solutions approchées des problèmes que rencontrent les ingénieurs, qui ne cherchent plus des
solutions exactes et fermes car elles nécessitent énormément d’efforts intellectuels et de
temps, lorsqu’elles sont possibles.
Cette étape dans la production d’une pièce consiste à placer virtuellement celle-ci dans
l’environnement ou elle est censée évoluer pour analyser son comportement sans avoir
recours à l’expérimentation. Pour ce faire, il est nécessaire en premier lieu de créer une
maquette informatique virtuelle (modélisation) de l’objet à analyser et dans un second lieu de
résoudre les équations physiques qui régissent les interactions de cet objet avec les
sollicitations extérieures auquel il est sollicité.
La solution exacte de tels problèmes est généralement impossible à calculer ; c’est
pourquoi on a souvent recours à des méthodes de résolutions numériques conduisant
seulement à des solutions approchées du problème. Parmi celles-ci, la méthode des éléments
finis qui s’est imposée par sa robustesse et sa flexibilité. Elle est actuellement utilisée pour
résoudre des problèmes divers et variés tels que ceux de la mécanique des solides, de la
thermique de l’électromagnétisme…etc.
Mais celui qui nous intéresse, dans ce travail, est celui de la mécanique des milieux continus.
32
Chapitre 3
3.2
La méthode des éléments finis
Généralités sur la mécanique des milieux continus et la méthode des
éléments finis (MMC et MEF)
3.2.1
Cinématique des milieux continus
Soit un corps solide quelconque ayant une configuration initiale
. Ce corps, soumis
à différentes sollicitations, se transforme au cours du temps. A un instant t quelconque, il
prend une nouvelle configuration appelée
(Fig.3.1).
Donc dans un repère cartésien global O(x, y, z) un point matériel quelconque Mo appartenant
est repéré par le vecteur des coordonnées
. A l’instant t le point
Mo devient un nouveau point Mt appartenant au domaine
qui est maintenant repéré par le
à un domaine
vecteur des coordonnées
.
Fig.3.1
Cinématique des milieux continus
Dans le cadre d’une description lagrangienne, on a :
(3-1)
Où le vecteur
est appelé le déplacement du point Mo.
En écrivant :
;
;
(3-2)
Le tenseur gradient décrivant la transformation est défini comme suit :
(3-3)
33
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
Ou encore
(3-4)
Si on peut écrire que
, alors après
calcul on a :
(3-5)
(3-6)
Ainsi on remarque que la matrice
petites déformations et
représente le tenseur des déformations linéarisées ou
représentent les rotations infinitésimales autour des axes x, y,
z qui ne produisent aucune déformation.
3.2.2
Les conditions de compatibilité cinématique
Ces conditions [82] ont été établies par Saint Venant (1854). Physiquement, elles
expriment la continuité de la matière avant et après transformation d’un corps solide, d’où
l’appellation de conditions de compatibilité cinématique.
Mathématiquement, elles expriment des restrictions sur la forme des fonctions des
déformations pour permettre l’intégration des équations aux dérivées partielles. De ce fait,
elles sont, également appelées conditions d’intégralité. Leur satisfaction est obligatoire pour
garantir l’unicité des déplacements.
En état tridimensionnel, les six équations de compatibilité sont sous forme développée comme
suit :
34
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
(3-7)
En élasticité plane et en état plan de déformations, cinq équations sont automatiquement
vérifiées. La sixième condition qui doit être vérifiée est:
(3-8)
Pour le cas de l’état plan de contraintes, trois autres équations doivent être en plus vérifiées :
,
3.2.3
,
,
(3-9)
Contraintes, équations d’équilibre et déformations
3.2.3.1 Etat de contraintes
Soit un corps (C) en équilibre sous l’action de forces extérieures. En tout point M de
ce corps naissent des forces intérieures de cohésion et de frottement.
Fig.3.2
Si
Corps en équilibre
est la résultante des forces qui s’exercent sur l’élément de surface dde normale au
point M (Fig.3.2), le vecteur des contraintes est définie par le postulat de Cauchy :
(3-10)
Ainsi en fonction de l’orientation de , il existe une infinité de vecteur de contraintes au point
M. Si on considère un repère cartésien O(x, y, z), les vecteurs contraintes agissant sur les
35
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
du repère sont notés respectivement σ
facettes de normales, , ,
et
,
. Leurs
composantes sont définies en coordonnées cartésiennes comme suit :
σ
σ
(3-11)
σ
Le tenseur des contraintes de Cauchy au point M est ainsi défini comme suit :
(3-12)
En l’absence de couples répartis à l’intérieur et à la surface du solide, l’équilibre des moments
autour des axes passant par M, conduit à :
(3-13)
Ce qui permet de conclure que le tenseur des contraintes de Cauchy est symétrique.
Ainsi
le
vecteur
composantes ;
,
axial
,
,
des
contraintes
se
résume
à
six
.
Pour un état bidimensionnel, plusieurs hypothèses peuvent être envisagées. On cite entre
autres l’état plan de contraintes et l’état plan de déformations.
* En état plan de contraintes, l’hypothèse considérée suppose que les contraintes hors plan
sont nulles. C’est-à-dire, par rapport à un plan de référence (O, x, y), les composantes des
contraintes
,
,
sont nulles sur les deux faces de coordonnées
. Sur les autres
plans intérieurs parallèles au plan (x, y), la valeur de ces composantes est tellement faible
qu’on peut affirmer qu’elles sont nulles. On en déduit, ainsi que :
(3-14)
et
L’hypothèse des contraintes planes est généralement admise pour le calcul des structures
minces (poutres, plaques et coques) où l’axe « O, z » représente la direction de l’épaisseur h.
* En état plan de déformations, l’hypothèse considérée suppose que les déformations hors
plan sont nulles. C’est-à-dire
ce qui entraine
et
(3-15)
Cette hypothèse peut être utilisée pour l’analyse des sections des cylindres longs dans la
direction z. Comme, elle s’adapte bien pour l’étude du profil d’un barrage.
36
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
3.2.3.2 Equations d’équilibre
Si le solide est soumis dans la configuration actuelle
forces surfaciques
imposés
à des sollicitations comme des
appliquées sur une partie de la frontière
appliqués sur une partie de la frontière
, des déplacements
et des forces volumiques
,
l’équilibre du système s’écrit comme suit :
(3-16)
,
,
Avec la somme des parties de frontière
de
et
représente la frontière totale fermée
.
3.2.3.3 Tenseur des déformations
Concernant des structures subissant des transformations élastiques caractérisées par de
grands déplacements et de petites déformations pour lesquelles on utilise la mesure des
déformations de Green-Lagrange linéarisées :
(3-17)
Ou encore :
3.2.4
(3-18)
Loi de comportement
Le comportement d’un matériau donné est défini par sa loi constitutive (ou de
comportement) qui met en relation les contraintes avec les déformations et ses variables
37
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
mécaniques intrinsèques internes. Pour un matériau dit élastique linéaire, les contraintes sont
des fonctions linéaires des déformations. Ces relations sont données sous la forme générale
suivante :
(3-19)
Où :
-
est le tenseur des contraintes à l’état initial qu’on suppose nul
pour simplifier
l’écriture du problème
- C est un tenseur de comportement d’ordre 4 dont les composantes font intervenir les
caractéristiques physiques intrinsèques du matériau.
Etant donné que les tenseurs σet sont symétriques, on a alors
et
Ceci permet de réécrire la loi de comportement, en notation de Voigt, comme suit :
(3-20)
Où C est la matrice de comportement de taille 6x6, c’est-à-dire ayant 36 composantes. Les
tenseurs et sont ceux donnés dans les formules (3.12) et (3.18).
En élasticité tridimensionnelle, la matrice de comportement d’un matériau élastique, linéaire
et isotrope prend la forme suivante :
(3-21)
Où E et sont respectivement, le module de Young et coefficient de poisson du matériau
considéré.
Pour un état bidimensionnel, la matrice de comportement C se réduit à une taille de 3x3 pour
fournir les composantes suivantes :
* à l’état plan de contraintes,
(3-22)
38
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
* à l’état plan de déformations,
(3-23)
3.2.5
Principe des travaux virtuels
Le principe consiste à satisfaire l’équation d’équilibre locale sous forme intégrale (On
dit aussi sous forme faible). Ainsi, « pour tout champs de déplacements virtuels
cinématiquement compatibles, le travail virtuel des forces extérieures est égal au travail
virtuel intérieur
. Cet équilibre s’exprime par la relation :
(3-24)
: représente la variation de l’énergie de déformation.
: représente la variation de l’énergie des forces extérieures, dans
laquelle
3.2.6
est le vecteur des forces de volume et
est le vecteur des forces de surface.
Principe des travaux virtuels complémentaires
Ce principe s’annonce comme suit : pour tout accroissement virtuel statiquement
admissible des contraintes et des forces, « le travail virtuel complémentaire des forces
extérieures est égal au travail virtuel complémentaire intérieur ». Cet équilibre s’exprime par
la relation :
(3-25)
: représente la variation de l’énergie de déformation.
: représente la variation de l’énergie des forces extérieures, dans
laquelle
3.3
est le vecteur des forces de volume et
est le vecteur des forces de surface.
La méthode des éléments finis en déplacement
Dans cette approche, l’approximation est faite sur le champ de déplacement en
considérant l’élément cinématiquement admissible ; c’est-à-dire l’intégrabilité du champ de
déformation à l’intérieur de l’élément.
La démarche à ce niveau repose sur trois principales actions :
- La définition d’une forme paramétrique simple du champ de déplacement (discrétisation
fonctionnelle) à l’intérieur des éléments finis de la structure.
39
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
- L’application à chacun des éléments le principe des travaux virtuels à travers la satisfaction
des conditions de stationnarité de la fonctionnelle pour chacun des éléments. Ces conditions
sont une forme faible des équations d’équilibre. Elles permettent de relier, par l’intermédiaire
de la raideur de l’élément, les paramètres de la discrétisation aux grandeurs équivalentes des
forces qui s’applique sur l’élément.
- L’assemblage des matrices de rigidité ainsi obtenues au niveau élémentaire conduit à un
système d’équations qui traduit les conditions de stationnarité de la fonctionnelle de la
structure dans sa globalité.
Les principes et les étapes de cette approche se présentent comme suit :
3.3.1
Discrétisation du champ de déplacement
Soit un élément
, la discrétisation fonctionnelle du champ de déplacement u à
l’intérieur de l’élément est donnée sous forme matricielle par la relation :
(3-26)
Où
représente le vecteur des déplacements nodaux et
la matrice des fonctions de
forme de l’élément.
Dans le cas général en tridimensionnel et pour un élément possédant n nœuds, la matrice des
fonctions de forme s’écrit sous forme développée comme suit :
(3-27)
Avec
la fonction de forme du nœud k.
Et le vecteur des déplacements nodaux s’écrit :
(3-28)
3.3.2
Application du principe des travaux virtuels (ou principe des
déplacements virtuels)
Cette méthode demande l’application du principe des déplacements virtuels (ou des
travaux virtuels) exprimé par la relation
dont le développement est donné par
la relation suivante :
(3-29)
Sachant que :
40
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
(3-30)
est la matrice de déformation
La relation (3-29) devient :
(3-31)
Ou encore
(3-32)
La relation (3-32) s’écrit simplement
Avec
et
qui
représentent,
respectivement la matrice de rigidité élémentaire et le vecteur des charges aux nœuds
équivalents aux forces extérieures.
3.3.3
Assemblage des éléments
Les matrices élémentaires
matrice de rigidité globale
sont ensuite assemblées, de manière à obtenir la
de la structure. La résolution du système global
fournit les valeurs des déplacements
des différents nœuds qui déterminent le maillage de
la structure. Finalement par l’intermédiaire des déformations, on obtient l’expression des
contraintes aux nœuds :
(3-33)
3.4
La méthode des éléments finis en déformation
Le problème de convergence d’éléments simples formulés à travers l’approche en
déplacement pour l’analyse des structures courbes ont montré la nécessité d’intervention au
niveau de la discrétisation physique pour améliorer au mieux la solution. Cette intervention
consiste en la diminution de la taille des éléments (raffinement h) pour obtenir des résultats
satisfaisants ; l’objectif étant de minimiser l’écart entre la solution exacte et la solution
approchée et tendre asymptotiquement vers zéro l’erreur qui en résulte.
Ceci rend le niveau de précision de la solution tributaire du nombre d’éléments à utiliser dans
la discrétisation physique. Ce qui pose à ce niveau une problématique en terme économique
dans sa mise en œuvre : Quel rapport entre « la précision de la solution » et « le coût pour son
obtention » ?
41
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
Pour répondre à ce questionnement, d’autres études ont été entreprises par Ashwell et al. [83],
utilisant cette fois-ci le modèle en déformation à la place du modèle en déplacement. Cette
approche a abouti à des résultats plus performants sans avoir recours à un grand nombre
d’éléments dans la discrétisation physique.
Ces résultats ont encouragé beaucoup de chercheurs pour développer des éléments d’ordre
supérieurs, des éléments nécessitant uniquement les degrés de liberté essentiels. Ainsi
beaucoup d’éléments finis d’élasticité plane et des éléments de coques ont vu le jour. On cite
entre autres [84], [85], [86], [87], [88], [89], [90], [91], [92].
3.4.1
Hypothèses et démarche
- Calcul exact des termes représentant les modes de corps rigides,
- Choix des termes du champ des déformations de sorte que les conditions de compatibilité
cinématique soient vérifiées,
- Déduction des composantes du champ des déplacements par intégration des fonctions du
champ de déformations, ce qui rend plus riche les polynômes (ordre supérieur) décrivant les
champs des déplacements,
- Application du principe des travaux virtuels (PTV),
- Recherche de satisfaction du critère de complétude au niveau du champ de déformations.
3.4.2
Principe de formulation
Dans cette approche, l’approximation est faite sur le champ des déformations en
considérant l’élément cinématiquement admissible; c’est-à-dire la continuité et l’intégrabilité
du champ de déformation à l’intérieur de l’élément.
La démarche à ce niveau consiste à :
- Choisir, en premier lieu, une forme paramétrique simple du champ de déformations
(discrétisation fonctionnelle) à l’intérieur des éléments finis de la structure.
- Le champ des déplacements est déduit, en second lieu, par intégration du champ des
déformations.
- Il est, enfin, appliqué à chacun des éléments le principe des travaux virtuels.
En considérant la continuité du champ de déplacement dans toute la structure, l’assemblage
des fonctionnelles, ainsi obtenues au niveau élémentaire, conduit à un système d’équations
qui traduit les conditions de stationnarité de la fonctionnelle dans la structure dans sa
globalité.
42
Chapitre 3
3.4.3
La méthode des éléments finis
Procédure de formulation
Pour un élément membranaire similaire, les relations entre les déformations et les
déplacements sont établies comme suit :
(3-34)
La rotation autour de la normale est donnée par la relation :
(3-35)
Le choix des fonctions d’interpolation est établi en deux étapes :
- La première, permettant de représenter les modes de corps rigides (MCR),
- La seconde, permettant de représenter les modes supérieurs, particulièrement ceux donnant
des états de déformations homogènes.
Pour les modes de corps rigides, les fonctions d’interpolation des déplacements doivent
permettre à l’élément de subir un mouvement sans déformation interne.
Ce critère est essentiel, puisque :
- D’une part, il permet de représenter la réalité du comportement des structures,
- Et d’autre part, il évite la lenteur dans la convergence vers la solution exacte qui se produit
s’il n’est pas respecté
Ainsi, pour les mouvements de corps rigide (MCR), les déformations sont nulles :
(3-36)
L’intégration des équations (3-36) nous donne les champs des déplacements représentant les
mouvements de corps rigide qui se présentent comme suit :
(3-37)
Avec
et
, des paramètres représentant les translations u et v du corps rigide
respectivement le long des axes x et y et
la normale (drilling rotation)
représentant la rotation du corps rigide autour de
.
Notre élément est constitué de quatre nœuds. Chacun de ses nœuds possède trois degrés de
liberté. Donc les champs de déplacement, formulés par l’utilisation du modèle en
déformation, possèdent 12 constantes indépendantes (
Les trois premières (
,
,
. ……,
).
) sont utilisées dans les équations (3-37) pour représenter les
mouvements de corps rigide.
Les neufs autres (
, ……. ,
) sont utilisés dans le modèle de déformation de l’élément. Ils
sont répartis dans les fonctions d’interpolation des déformations de manière à :
- satisfaire l’équation générale de compatibilité des déformations pour l’élasticité plane,
43
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
- et éviter la singularité de la matrice des coordonnées nodales de l’élément.
Ainsi les champs des déformations sont établis comme suit :
(3-38)
Ce champ se caractérise par :
- l’existence d’états de déformations constantes qui assurent la convergence lorsqu’on raffine
le maillage, représentés par les constantes
,
,
.
- l’existence d’états de déformation linéaires au niveau des dilatations ( ,
les paramètres
et
), représentés par
.
- Un état de déformation bilinéaire des distorsions (
et aussi par les paramètres
et
), représenté par les paramètres
,
qui mettent en dépendance les distorsions avec les
dilatations.
- Des états de déformations non linéaires (en y pour
, et en x pour
) permettant la
satisfaction du critère de complétude des champs des déplacements et le changement de
courbure des déformées. Ces états sont représentés par les paramètres
et
.
- La satisfaction de l’équation générale de compatibilité des déformations :
(3-39)
L’intégration des équations (3-38) nous donne les champs des déplacements suivants:
(3-40)
Le champ de déplacement final est obtenu en additionnant les relations (3-37) et (3-40)
(3-41)
Une fois le champ des déplacements défini, le reste des étapes de formulation pour la
construction de la matrice de rigidité élémentaire, d’assemblage et de résolution sont
similaires que ceux de l’approche en déplacement.
3.4.4
Ses avantages
- Facilité de la mise en œuvre, au même titre que le modèle en déplacement,
44
Chapitre 3
La méthode des éléments finis
- Satisfaction absolue des critères de convergence liés aux déformations : mode de corps
rigide et mode de déformation constante,
- Pour un même élément fini, obtention de champ de déplacement plus riche et avec des
polynômes ayant des termes d’ordre élevé, comparativement à ceux résultant du modèle en
déplacement,
- Meilleure précision dans l’approximation des déformations et des contraintes que celle du
modèle en déplacement où ces variables sont obtenues par dérivation du champ de
déplacement provoquant ainsi une dégradation de leur approximation,
3.5
Conclusion
Le calcul des structures complexes nécessite de mettre en place des outils de
modélisation du comportement mécanique de plus en plus performant, et prenant en compte
les spécifications de ces matériaux-structures. Du point de vue pratique, les méthodes
numériques, notamment le calcul par la méthode des éléments finis est essentiel pour la
conception et le calcul de ces structures complexes. Les objectifs recherchés dans ce chapitre
visent à mettre en relief les principes et les méthodes théoriques de base à notre
développement. Ainsi, les aspects traités concernant le domaine de la mécanique des milieux
continus et la méthode des éléments finis à travers les deux approches en déplacement et en
déformation ; utilisés pour l’étude des poutres FGM et des coques FGM, respectivement.
45
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient
fonctionnel
4.1
Structure de poutre
De manière générale, un élément de structure sera de type poutre si l'une de ses
dimensions (la longueur) est supérieure devant les deux autres. Il est à noter que ce type
d'élément appelé élément "barre" quand les forces extérieures sont axiales.
Hypothèses cinématiques de la théorie des poutres
L'hypothèse cinématique fondamentale de la théorie des poutres est l'hypothèse de Navier.
(Navier -Bernoulli et Navier -Timoshenko) : "toute section droite de la configuration de
référence est supposée rester plane et inaltérée au cours du mouvement".
L'hypothèse de Navier s'énonce aussi de la façon équivalente suivante : "toute section droite
est considérée comme ayant un mouvement de solide indéformable".
L'hypothèse d'Euler- Bernoulli énonce que la section droite de la poutre est indéformable reste
plane et perpendiculaire à la fibre moyenne avant et après déformation, et la déformation
transversale est nulle.
L'hypothèse de Timoshenko énonce que la section droite de la poutre est indéformable ne
reste pas perpendiculaire à la fibre moyenne après déformation (il y a une rotation de la
section droite), et l'effet de cisaillement n'est pas nul et pris en compte.
Remarques importantes
1) L'hypothèse énoncée de Navier montre que la section reste plane. Il n'est donc pas imposé a
priori que la section reste perpendiculaire à la ligne moyenne.
2) L'hypothèse de Navier n'est pas suffisante pour définir l'état de contrainte dans une section
droite. Des hypothèses supplémentaires doivent être faites pour passer des "contraintes
46
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
généralisées" (effort normal, effort tranchant, moment fléchissant) aux contraintes
en
chaque point de la section droite.
Dans notre étude on utilise le modèle d’Euler Bernoulli et de Timoshenko.
4.2
4.2.1
Modèle d’Euler Bernoulli
Analyse statique
4.2.1.1 Le champ de déplacement
La (Fig. 4.1) présente un élément de poutre FGM de Bernoulli. Dont les coordonnées x et y
définissent le plan de la poutre, tandis que l’axe z origine à la surface du milieu de la poutre et
dans le sens de l’épaisseur.
Fig.4.1
Elément de poutre FGM (Bernoulli)
Dans la théorie d’Euler-Bernoulli le cisaillement est négligé, le champ de déplacement de
n’importe quel point M situé à (x, z) de la poutre s’écrit comme suit :
(4-1)
(4-2a)
Où
et
⇒
(4-2b)
sont les déplacements ; axial et transversal de n’importe quel point situé au plan
médian, l’équation (4-1) peut être réécrite comme suit :
(4-3)
Et
c’est le vecteur de déplacement du point M,
47
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
4.2.1.2 Le champ de déformation, et les contraintes normales
Le champ de déformation est obtenu grâce à la formule suivante
(4-4a)
(4-4b)
est la déformation normale suivant la direction x.
Considérant le matériau de poutre FGM obéit à la loi de Hooke, L’expression des contraintes
peut être déterminée comme :
(4-5a)
(4-5b)
Avec :
Lorsque la variation du module de Young est à travers la direction de l’épaisseur l’équation
constitutive des composites exprimées en fonction des efforts de membrane N et des moments
M, est donnée par :
(4-6a)
(4-6b)
: Déformation du plan medium,
: Les courbures, b : la largeur de la poutre FGM.
,
,
sont respectivement les termes de rigidité de la matrice de membrane, de
couplage et de flexion respectivement qui sont données par l’expression suivante :
(4-7)
4.2.1.3 La position de l’axe neutre et les contraintes de cisaillement
Il est clair que, en raison de la variation du module de Young, l'axe neutre n'est pas au
milieu de la section comme pour les poutres isotropes, mais il se déplace du plan médian.
Pour déterminer la position de l'axe neutre, on construit un nouveau système de coordonnées
48
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
de telle sorte que le nouvel axe x est positionné au niveau de l'axe neutre, qui sera déterminée
comme suit:
(4-8)
Où,
: C’est la distance entre l’axe neutre et le plan médian de la poutre.
Dans ce cas et de manière similaire au traitement habituel dans la théorie des poutres (CBT),
nous pouvons écrire directement:
(4-9)
,
Où
est le déplacement transversal de la poutre FGM. La position de l'axe neutre peut être
déterminée en choisissant
de telle sorte que la force axiale totale de la section transversale
devient nulle:
,
(4-10)
La substitution d'équation (4-8), conjointement avec (4-9) en (4-10) entraînent
(4-11)
Par changement de l'intervalle de l'intégrale, on obtient:
(4-12)
Puis
(4-13)
La position de l'axe neutre peut être déterminée en résolvant l'équation suivante :
(4-14)
Alors la position de l'axe neutre varie en fonction de divers paramètres du matériau p, cette
valeur peut être donnée sur le tableau 4.1 :
Tableau 4.1
p
0
Valeur de
1
en fonction du paramètre du matériau
2
3
0
49
4
5
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Avec l'intégration de la première équation des équations d’équilibres différentielles, la
relation de la distribution des contraintes de cisaillement peut être dérivée, qui vérifient la
nullité des contraintes de cisaillement sur les limites supérieures et inférieures de la structure.
L’expression pour les contraintes de cisaillement à une distance
suit ou
peut être dérivée comme
(pour simplicité):
→
(4-15)
4.2.1.4 Principe des travaux virtuel
Le travail virtuel des efforts internes est exprimé par :
(4-16)
(4-17)
(4-18)
Rigidité membranaire rigidité flexionnelle
rigidité de couplage
(4-19)
La matrice de rigidité peut être divisée en sous-matrices comme suit :
(4-20)
: La rigidité membranaire ;
: La rigidité de couplage ;
: La rigidité flexionnelle.
(4-21)
(4-22)
50
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
(4-23)
(4-24)
4.2.2 Analyse modale
L'état d'équilibre de la structure dynamique de vibration libre basé sur le principe des travaux
virtuels s’écrit comme suit :
(4-25)
Avec
est le travail virtuel donné par le champ de contrainte et le champ de déformation
virtuel:
(4-26)
En substituant les équations (4-4), et (4-5) dans l’équation (4-26) on trouve :
(4-27)
Le travail virtuel fait des forces d'inertie dans le champ de déplacement virtuel peut être
présenté comme suit :
(4-28)
Par le remplacement de l’équation (4-3) dans (4-28) on trouve :
(4-29)
Après le remplacement des équations (4-47), (4-48), et (4-49) dans (4-27) et (4-29), et aussi
dans l’équation (4-25) et après intégration nous obtenons l’équation de mouvement suivante :
(4-30)
: La matrice de masse globale de la poutre.
: La matrice de rigidité globale.
4.2.3
Instabilité au flambement
Le champ de déformation totale s’écrit comme suit :
(4-31)
51
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
: Déformation linéaire
: Déformation non linéaire
(4-32)
L’effet de la non linéarité due au déplacement axial peut dans la plupart du temps être négligé
devant la non linéarité due au déplacement transversal de flexion. Donc :
(4-33)
On peut décomposer
en deux parties la première partie linéaire et la deuxième non
linéaire :
(4-34)
[B] = la différentielle de
.
L'énergie potentielle totale s’écrit comme suite:
(4-35)
U: L’énergie de déformation élémentaire.
W: Travail des forces extérieures élémentaire.
: Le travail de la force axiale dans le cas des grands déplacements.
L’énergie potentielle des déformations est :
(4-36)
Avec :
et
On obtient
(4-37)
(4-38)
52
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Le travail extérieur produit par les forces nodales réelles est donné comme suit :
(4-39)
La première variation de l’énergie potentielle totale permet d’obtenir l’expression de
l’équation d’équilibre. Soit :
(4-40)
(4-41)
Après l’assemblage on obtient l’équation générale suivante :
(4-42)
Où :
est le vecteur force global et
est le vecteur des déplacements global.
Le travail de la force axiale donnée par l’expression suivante:
(4-43)
L’intégrale de cette équation devient :
;
: est la matrice de rigidité géométrique avec
L’annulation de la deuxième variation de l’énergie potentielle de déformation, permet
d’obtenir le problème de valeurs propres suivant :
(4-44)
Pour qu’il y ait flambage, il faut que
, dans ce cas :
(4-45)
: Paramètre de charge.
Finalement la charge critique de flambement est donnée comme suit :
(4-46)
53
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
: est la charge critique de flambement.
: est le vecteur des charges appliquée.
4.2.4
La formulation élément fini
Les composantes de déplacement dans le plan médian d'un élément de poutre sont
représentées sur la (Fig.4.2).
Fig.4.2
Un élément de poutre
Les déplacements en un point de cordonnées x de la poutre sont données par :
(4-47)
(4-48)
(4-49)
,
,
sont : le déplacement axial, le déplacement transversal, et la rotation de chacune des
nœuds, respectivement.
Sont les fonctions d’interpolation.
4.2.4.1 Les fonctions d’interpolation
Les fonctions de forme (les fonctions d’interpolations) sont les fonctions qui relient les
déplacements d’un point quelconque intérieur à un élément aux déplacements nodaux qui sont
les degrés de liberté dans le cas de l’approche cinématique : il y a pour un élément autant de
fonctions de forme que de degré de liberté dans l’élément. Elles assurent le passage du
problème continu au problème discret.
Les deux fonctions de forme aux deux degrés de libertés de membrane (barre) sont :
(4-50a)
(4-50b)
Les fonctions de formes et ses dérivées de l’élément de poutre plane en flexion simple
sont présentées sur le tableau 4.2 :
54
Chapitre 4
Tableau 4.2
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Les fonctions de formes et ses dérivées d’un élément de poutre (flexion simple)
4.2.4.2 La matrice de rigidité
4.2.4.2.1 Rigidité membranaire
Soit une barre de longueur L. Les deux fonctions associées aux deux degré de libertés sont :
,
⇒
La matrice de raideur
(4-51)
est définie par la relation suivante :
(4-52)
4.2.4.2.2 Rigidité de couplage
(4-53)
La matrice de couplage est définie par la relation ci-dessous :
(4-54)
4.2.4.2.3 Rigidité flexionnelle
(4-55)
(4-56)
55
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Après la simplification on obtient :
(4-57)
La matrice de rigidité générale d'un élément de poutre 2-D en FGM est
(4-58)
L : la longueur de chaque élément.
Et les intégrales précédentes deviennent :
(4-59)
(4-60)
(4-61)
4.2.4.3 La matrice de masse
4.2.4.3.1 Partie membranaire
La matrice de masse d’un élément de barre est donnée par l’expression suivante :
(4-62)
(4-63)
56
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
4.2.4.3.2 Partie flexionnelle
La matrice de masse pour un élément poutre à 4 DDL est donnée par :
(4-64)
Pour un élément poutre à 6 DDL la matrice de masse est la superposition des deux matrices
données :
(4-65)
Avec:
(4-66)
p est varié de zéro jusqu’à l’infini ∞.
4.2.4.4 Construction de la matrice des contraintes initiales
Lors de l’application du théorème des déplacements virtuels, le travail des efforts de la
déformation du second ordre conduit à la matrice dite « contraintes initiales ».Elle s’écrit
comme suit :
(4-67)
Après l’intégration de l’équation (4-67) la matrice des contraintes initiales est donnée par :
57
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
(4-68)
4.3
Modèle de Timoshenko
Dans le modèle de Bernoulli nous avons opté pour des hypothèses cinématiques
excluant le cisaillement. La théorie de Timoshenko prend en considération l’effet de
cisaillement transverse.
4.3.1
Analyse statique
4.3.1.1 Le champ de déplacement
Le champ de déplacement de n’importe quel point M situé à (x, z) de la poutre s’écrit comme
suit :
(4-69)
Où
et
sont les déplacements axial et transversal de n’importe quel point situé à l’axe
neutre.
Les champs de déformation axiale et transversale s’obtiennent respectivement par la formule
suivante :
(4-70a)
(4-70b)
L’équation (4-70) peut être écrite sous la forme matricielle comme suit :
(4-71a)
58
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Avec
(4-71b)
,
Où ԑ est le vecteur de déformation,
est le vecteur de déformation généralisée contenant
l’allongement de l'axe de la poutre
, La courbure
et
transverse
L'hypothèse
et la déformation de cisaillement
est la matrice de transformation déformation-déplacement.
(la théorie d'Euler-Bernoulli) conduit à la nullité de cisaillement
transverse. La théorie de Timoshenko est préférable pour les poutres courtes en raison de la
pertinence de la déformation de cisaillement transversale dans ces structures.
4.3.1.2 Les contraintes et les contraintes résultantes
Les contraintes normales et de cisaillement sont exprimés à partir des équations (4-71):
(4-72a)
(4-72b)
Où
et
sont le module de Young longitudinal et le module de
cisaillement du matériau FGM.
Équation (4-72) peuvent être écrite sous la forme matricielle en utilisant l'équation (4-71)
(4-73)
Où
est la matrice standard constitutive qui relie les contraintes et les déformations d’un
point dans la section transversale.
L’effort normal
, le moment de flexion
et la force de cisaillement
dans une section de
poutre sont obtenus par :
(4-74)
Où
est le vecteur de contrainte résultante, S est la matrice de transformation de l’équation
(4-71b) et A est la section transversale.
59
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Fig.4.3
Convention de signe concernant N, M et Q
4.3.1.3 La matrice constitutive généralisée
En substituant l’équation (4-73) dans l’équation (4-74)
(4-75)
Où
est le vecteur de déformation généralisée définie dans l'équation. (4-71b) et
matrice constitutive généralisée. Les termes de
est la
sont calculés comme suit :
(4-76)
;
;
(4-77)
Où
,
,
,
sont les termes de rigidité de la matrice de membrane, de flexion, de
couplage, et de cisaillement ,
autour de l'axe y, et
est le paramètre de correction de cisaillement pour la flexion
c’est la largeur de la poutre
4.3.1.4 Le couplage axiale-flexion et l’axe neutre
Le terme hors diagonale dans la matrice,
provient d'un couplage entre les effets
axial et de flexion. Ainsi, une force axiale produit une courbure et un moment de flexion
induit un allongement de l'axe de poutre. Ce terme de couplage disparaît dans certaines
circonstances, pour lesquelles l'axe x est le soi-disant l’axe neutre.
Pour un matériau homogène
,
=
60
,
,
(4-78)
Chapitre 4
Où
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
est l'aire de la section transversale,
est le moment d'inertie par rapport à l'axe
où z c’est la coordonnée verticale du centre de gravité de la section G.
y,
Si l'axe x est placé au point G alors
et, par conséquent,
ce qui signifie que,
pour les matériaux homogènes, l'axe x est l'axe neutre, et les effets axiaux et de flexion sont
découplés.
Si les propriétés matérielles (la géométrie de la section) sont symétriques par rapport à l'axe
de référence x, alors x est aussi l'axe neutre.
Nous allons définir une nouvelle coordonnée verticale où :
est la distance verticale entre l'axe de la poutre x et l'axe neutre. Si l'axe des x est placé au
point O définissant l’axe neutre (fig. 4.4), alors
(4-79a)
De l’équation (4-79a) et (4-78) nous pouvons obtenir
(4-79b)
En conclusion, les effets axiaux et le moment de flexion peut être couplés au niveau de
section en plaçant simplement l'origine de l'axe des x au point O (fig.4.3) et en changeant z
par
dans toutes les équations. Cela ne modifie pas les expressions pour
dépendent pas de z) et de
(comme
Le changement de
influe sur le déplacement axial ,
par
calcul de la contrainte normale
verticale
, la rotation
et
(car ils ne
.
(Eq.4-69) et le
par Eq. (4-72a). Cependant, les résultats pour la déflection
et la contrainte de cisaillement transverse sont indépendantes de
l’origine de l'axe de la poutre.
L’équation (4-72b) montre que la contrainte de cisaillement
est constante à travers
l’épaisseur de la poutre (comme il est habituel dans la théorie du premier ordre de cisaillement
(Timoshenko)). La distribution «correcte» de
qui satisfait les équations d’équilibre
d'élasticité peut être calculée à posteriori une fois que les déplacements sont obtenus.
61
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
De l'équation d'équilibre le long de la direction x nous avons :
→
Fig.4.4
4.3.2
(4-80)
La position de l'axe neutre sur une section de poutre rectangulaire
La formulation élément fini
4.3.2.1 Fonctions d’interpolation
Pour un élément de poutre FGM à section constante et non chargé, les deux équations
d’équilibre se réduisent à :
(4-81)
(4-82)
où
et
sont des constantes.
De l’équation d’équilibre, on déduit :
Où c est une constante d’intégration de l’équation d’équilibre :
(4-83)
(4-84)
(4-85)
Le coefficient
caractérise les déformations transversales. Il dépend à la fois de la
géométrie et des caractéristiques matérielle de la section.
Cette équation et les quatre conditions aux limites cinématiques :
,
,
62
(4-86)
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Nous permettent le calcul des cinq coefficients
,
et
en fonction des
déplacements nodaux.
(4-87)
(4-88)
Pour x=0
⇒
Ce qui nous donne :
⇒
(4-89)
(4-90)
(4-91)
Reste à déterminer les deux inconnus
et par les deux conditions aux limites non utilisé
jusqu’ici :
(4-92)
,
Pour ces deux conditions aux limites nous obtenons
(4-93)
La résolution de toutes ces équations nous donne :
⇒
(4-94)
(4-95)
(4-96)
(4-97)
(4-98)
(4-99)
Le champ de déplacement de n’importe quel point M s’écrit sous la forme paramétrique.
(4-100)
63
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Avec ces fonctions d’interpolation :
(4-101)
(4-102)
(4-103)
(4-104)
Le passage de l’élément paramétrique vers l’élément réel se fait par :
,
(4-105)
,
(4-106)
: est le jacobien de la transformation géométrique
connu explicitement.
4.3.2.2 La matrice de rigidité
4.3.2.2.1 Rigidité membranaire
Soit une barre de longueur . Les deux fonctions associées aux deux degré de libertés sont :
,
(4-107)
La matrice de raideur
est définie par la relation
(4-108)
4.3.2.2.2 Rigidité de couplage
(4-109)
64
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
La matrice de couplage est définie par la relation ci-dessous :
(4-110)
(4-111)
Avec :
(4-112)
,
4.3.2.2.3 Rigidité flexionnelle
(4-113)
Après la simplification on obtient :
(4-114)
4.3.2.2.4 Rigidité de cisaillement
–
Après la simplification on obtient :
(4-115)
(4-116)
et
sont les matrices élémentaires calculées par intégration sur la géométrie de l’élément.
(4-117)
La matrice de rigidité de l’élément portique en FGM à 6 DDL dans le repère local est donnée
par l’expression suivante :
65
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
(4-118)
4.3.3
Analyse modale
Un élément de Timoshenko est défini par deux nœuds et trois degré de liberté pour chacun.
Par l’utilisation du principe des travaux virtuel, le système des équations d’élément fini peut
être exprimé comme suit :
(4-119)
: La matrice de masse globale de la poutre.
: La matrice de rigidité globale.
: Le vecteur des déplacements nodaux et ω est la fréquence circulaire.
4.3.3.1 La matrice de masse
4.3.3.1.1 Partie membranaire
Si
la masse volumique du matériau constitutif de la barre, la matrice de masse
élémentaire a pour expression selon l’axe de l’élément :
(4-120)
(4-121)
4.3.3.1.2 Élément de poutre
La matrice de masse est égale à :
(4-122)
66
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
(4-123)
(4-124)
Avec
4.3.4
et
Instabilité au flambement
4.3.4.1 Construction de la matrice des contraintes initiales
La matrice des contraintes initiales s’écrit :
(4-125)
est le vecteur de déformation du second ordre.
P : est l’effort normal
Soit :
67
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
(4-126)
Avec:
4.4
Tests de validation
Dans cette section, nous évaluons les performances des éléments développés, en
termes de précision, de convergence et de stabilité, à travers une série de test de validation.
Des poutres isotropes, des poutres fonctionnellement gradué, ainsi que différents cas de
chargement, de géométrie, des conditions aux limites et d’épaisseur (mince ou épaisse) ont
été considérés. Les résultats obtenues sont comparés avec les solutions obtenus
analytiquement et ceux obtenus par d’autres modèles d’éléments finis disponibles dans la
littérature.
4.4.1
Analyse statique
Dans cette section nous traitons deux exemples :
68
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
4.4.1.1 Poutre FGM simplement appuyée soumise à une charge uniformément répartie
Exemple 1 : Considérons la poutre P-FGM simplement appuyée de la (fig. 4.5). La poutre
Al/Al2O3 composé d'aluminium (métal) et d'alumine (céramique). Les propriétés de
l'aluminium sont
GPa,
et celles de l'alumine sont
GPa,
.
Les résultats du déplacement transversal (w), les contraintes normales
de cisaillement transversal
et les contraintes
sont normalisés par les équations suivantes respectivement, et
ils sont représentés sur le tableau 4.3.
,
Fig.4.5
Chargement appliqué à la poutre céramique-métal
Le tableau 4.3 présente les flèches et les contraintes non dimensionnelles d’une poutre FGM
soumise à une charge uniformément répartie q pour différents paramètres du matériau p et
différents rapports longueur-épaisseur L / h.
Notons que les résultats de Li et al. [93] sont évalués sur la base des solutions analytiques
données en annexe B de la Réf. [93]. Nous observons que les valeurs obtenues en utilisant les
deux théories des poutres à savoir (CBT et TBT) sont en bon accord avec les valeurs données
par Li et al. [93] et Tai, H., Vo, T. [94] pour tous les paramètres du matériau p et les rapports
L / h. Pour illustrer l’effet de l’indexe p sur la flexion des poutres FGM sous une charge
uniformément répartie, la flèche transversale non dimensionnelle, et la contrainte normale non
dimensionnelle sont respectivement représentés sur la (fig. 4.6). Nous remarquons que
l'augmentation du paramètre du matériau p permettra de réduire la raideur des poutres FGM,
et par conséquent, conduit à une augmentation des flèches et des contraintes normales. Cela
est dû, au fait que les valeurs plus élevées de p correspondent à haute portion de métal par
rapport à la pièce en céramique, qui rend ces poutres FGM plus flexible.
69
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Tableau 4.3
Les flèches et les contraintes non-dimensionnelles de la poutre FGM sous charge
uniformément répartie
L/h=5
L/h=20
P
Méthode
0
Li et al [93]
31,657
38,02
7,5
28,962
150,13
7,5
TBT (présent)
31,657
37,599
7,031
28,963
150,38
7,031
CBT [94]
28,783
37,500
-
28,783
150,00
-
CBT (présent)
28,784
37,599
-
28,784
150,38
-
Li et al [93]
62,599
58,837
7,5076
58,049
232,054
7,5076
TBT (présent)
62,545
58,124
5,917
57,997
232,534
5,917
CBT [94]
57,746
57,959
-
57,746
231,834
-
CBT (présent)
57,6919
58,124
-
57,694
232,534
-
Li et al [93]
80,602
68,812
6,3886
74,415
270,989
6,3886
TBT (présent)
80,189
67,873
5,073
74,286
271,522
5,073
CBT [94]
74,003
67,676
-
74,003
270,704
-
CBT (présent)
73,891
67,873
-
73,894
271,522
-
Li et al [93]
97,802
81,03
5,1218
88,151
318,112
5,1218
TBT (présent)
96,331
79,668
5,049
87,927
318,693
5,049
CBT [94]
87,508
79,428
-
87,508
317,711
-
CBT (présent)
87,362
79,668
-
87,364
318,693
-
1
2
5
100
350
90
300
80
L/h=5
L/h=10
L/h=20
70
60
𝐖
L/h=5
L/h=10
L/h=20
250
200
50
150
40
30
100
20
50
10
0
0
0
Fig.4.6
1
2
p
3
4
5
0
1
2
p
3
4
5
La variation de la flèche et de la contrainte normale non dimensionnelle en fonction de
différents paramètres du matériau d’une poutre FGM soumise à une charge uniformément répartie
(TBT)
70
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
0
0,4
0,00E+00
0,00E+00
-1,00E-04
-1,00E-04
-2,00E-04
-2,00E-04
-3,00E-04
-3,00E-04
w(m)
w(m)
0
L(m)
0,2
-4,00E-04
p=0
p=1
p=2
p=5
-5,00E-04
-6,00E-04
0,3
0,4
-4,00E-04
0,5
p=0
p=1
p=2
p=5
-5,00E-04
-6,00E-04
-7,00E-04
-7,00E-04
a) TBT
Fig.4.7
L(m)
0,1
0,2
b) CBT
L’évolution de la flèche totale de la poutre en fonction des divers paramètres du matériau
pour (L/h=5) [a) TBT, b) CBT]
0,3
0,4
0
0,5
0,00E+00
0,00E+00
-5,00E-03
-5,00E-03
-1,00E-02
-1,00E-02
-1,50E-02
-1,50E-02
w(m)
w(m)
0
L(m)
0,1
0,2
-2,00E-02
-2,50E-02
p=0
p=1
p=2
p=5
-3,00E-02
-3,50E-02
-4,00E-02
0,3
0,4
0,5
-2,00E-02
-2,50E-02
p=0
p=1
p=2
p=5
-3,00E-02
-3,50E-02
-4,00E-02
a) TBT
Fig.4.8
0,1
L(m)
0,2
b) CBT
L’évolution de la flèche totale de la poutre en fonction des divers paramètres du matériau
pour (L/h=20) [a) TBT, b) CBT]
4.4.1.1 Comparaison entre les théories
L’évolution de la flèche totale de la poutre FGM pour les deux théories utilisées (CBT,
TBT) est représentée sur les (Fig.4.7) et (Fig.4.8) (L/h=5 et L/h=20 respectivement). A partir
de ces deux figures on remarque que la flèche du modèle de Timoshenko est plus grande que
celle d’Euler- Bernoulli. Ceci est dû à la présence de l’effet de cisaillement transverse.
71
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
La théorie d’Euler-Bernoulli ne traite que la flexion simple sans prendre en compte l’effet de
cisaillement transversal.
p=0
p=1
p=2
p=5
p=0
p=1
p=2
p=5
0,5
0,4
0,3
0,2
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
z/h
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
-3,00E+08 -1,60E+08 -2,00E+07
-0,3
-0,4
-0,5
1,20E+08
-2,70E+07
-1,70E+07
-7,00E+06
xx
xz
a)
Fig.4.9
z/h
0,1
b)
La distribution des contraintes normales et des contraintes de cisaillement dans la direction
de l’épaisseur pour L/h=5
p=0
p=1
p=2
p=5
p=0
p=1
p=2
p=5
0,5
0,4
0,3
0,2
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-1,10E+08
xx
-0,5
-3,00E+07
-7,00E+07
xz
a)
Fig.4.10
z/h
0,1
z/h
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
-4,80E+09 -2,80E+09 -8,00E+08 1,20E+09
b)
La distribution des contraintes normales et des contraintes de cisaillement dans la direction
de l’épaisseur pour L/h=20
72
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
100
90
90
80
80
70
70
60
60
𝒘
TBT
50
𝒘
CBT
40
30
50
TBT
40
CBT
30
20
20
10
10
0
0
1
2
p
3
4
0
5
0
a)
Fig.4.11
1
2
p
3
4
5
b)
La flèche maximale non dimensionnelle d’une poutre FGM simplement appuyée en
fonction des différents paramètres du matériau, différents élancements et différentes théories
[a)L/h=5, b) L/h=20]
4.4.1.2 L’influence du paramètre du matériau p sur la flèche, la contrainte normale et
la contrainte de cisaillement
On peut voir clairement que, la flèche totale augmente avec l’augmentation du
paramètre du matériau pour les deux cas (mince et épaisse). Ceci est dû à l’influence du
module de Young qui est élevé pour la céramique par rapport à celui du métal.
Les figures (Fig.4.9.a) et (Fig.4.10.a) présentent la distribution de la contrainte normale de la
poutre FGM en fonction des différents élancements et différents paramètres du matériau p, on
constate que les contraintes de compression sont sur les surfaces supérieures (face en
céramique) et les contraintes de traction sont sur les surfaces inférieures (face en métal).
Ces distributions sont linéaires pour les poutres homogènes (poutres entièrement en
céramique). Cependant, la distribution de la contrainte normale n’est pas linéaire pour la
poutre FGM avec des paramètres du matériau p= 1, 2 et 5, l’amplitude des contraintes de
compression et de traction sont inégales en grandeur pour la poutre P-FGM avec le paramètre
du matériau p utilisé. De plus les contraintes de compression sont plus grandes en valeur
absolue par rapport à la contrainte de traction.
L’évolution des contraintes de cisaillement à travers l’épaisseur de la poutre P-FGM pour
divers paramètres du matériau est illustrée sur les figures (Fig.4.9.b) et (Fig.4.10.b).
73
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
On voit que l’influence du paramètre du matériau est illimitée et son augmentation mène à
une diminution de la contrainte de cisaillement.
D’après la (Fig.4.11) la flèche totale non dimensionnelle augmente avec l’augmentation du
paramètre du matériau pour les deux rapports longueur-épaisseur (L/h=5, L/h=20), et
lorsqu’on augmente l’élancement les deux courbes seront identique (la solution de
Timoshenko tend vers la solution de Bernoulli).
Exemple 2 : Cet exemple nous s’intéressons à l’étude d’une poutre P-FGM simplement
appuyée (Fig.4.12) composé d'aluminium (
GPa,
c
= 70 GPa,
= 0.3) et de Zirconium (
c
= 200
= 0.3). La fonction de loi de puissance est employée pour décrire les variations des
propriétés matérielles de la poutre FGM. Dans le présent exemple, on inverse le
positionnement des deux matériaux tel que la surface supérieure de la poutre est supposée être
en aluminium (métal) et la surface inférieure en Zirconium (céramique). La largeur et
l’épaisseur de la poutre sont considérées comme constants b=0.1m et h=0.1m. La longueur
L=0.4m et L=1.6m pour deux valeurs de L/h, L/h=4 et L/h=16. Le facteur de correction de
cisaillement est considéré
pour TBT.
Le déplacement axial (u), et le déplacement transversal (w), sont normalisés par rapport la
d’une poutre entièrement métallique soumise à une charge
déflexion statique,
uniformément répartie.
Fig.4.12
Les contraintes normales
Chargement appliqué à la poutre métal-céramique
et les contraintes de cisaillement transversal
par les équations suivantes respectivement
74
sont normalisés
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
.
Dans le tableau 4.4, les flèches maximales non dimensionnelles de la poutre FGM sont
représentées pour différents paramètres du matériau et pour différents rapports longueurépaisseur L/h=4,16. On peut voir clairement que, ces déplacements diminuent avec
l’augmentation du paramètre du matériau p, cela est dû au fait que l'augmentation du
paramètre du matériau p permettra d’augmenter la raideur des poutres FGM, et, par
conséquent, conduit à une diminution des flèches. Et aussi que les valeurs plus élevées de p
correspondent au cas à haute portion de céramique par rapport à la pièce en métal.
On peut observer que les valeurs obtenues en utilisant les deux théories des poutres (CBT et
TBT) sont en bon accord avec les valeurs donnée par Simsek [95] pour toutes les paramètres
du matériau p et les rapports L / h. L’effet de déformation de cisaillement joue un rôle
important sur les réponses des poutres courtes. Ainsi, les déplacements du modèle de
Timoshenko sont plus grands que celle d’Euler Bernoulli, ceci est dû à la présence de l’effet
de cisaillement transverse.
Tableau 4.4
Les flèches maximales non dimensionnelles de la poutre FGM pour différents
paramètres du matériau
Le paramètre du
matériau p
p=0 (métal)
p=1
p=2
p=5
p=∞ (céramique)
Les différentes théories
La flèche maximale non dimensionnelle
L/h=4
L/h=16
Simsek [95]
1,13002
1,00812
TBT (présent)
1,15600
1,00976
CBT (présent)
1,00000
1,00001
Simsek [95]
0,62936
0,56615
TBT (présent)
0,64269
0,56585
CBT (présent)
0,56179
0,56180
Simsek [95]
0,56165
0,50718
TBT (présent)
0,57316
0,50781
CBT (présent)
0,50346
0,50346
Simsek [95]
0,49176
0,44391
TBT (présent)
0,50192
0,44451
CBT (présent)
0,44070
0,44069
Simsek [95]
0,39550
0,35284
TBT (présent)
0,40460
0,35341
CBT (présent)
0,35000
0,35000
75
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
1,20
p=0
p=1
p=2
p=5
céramic
1,00
0,80
w0/wstat
0,80
w0/wsta
0,60
0,40
p=0
p=1
p=2
p=5
ceramic
1,00
0,60
0,40
0,20
0,20
0,00
0
0,1
Fig.4.13
0,2
x(m)
0,3
0,00
0,4
0
0,4
0,8
x(m)
1,2
1,6
La distribution des flèches non dimensionnelles le long de la poutre pour (L/h=4 et L/h=16)
[TBT]
0,080
p=0
p=1
p=2
p=5
ceramic
0,070
0,060
0,050
0,015
0,012
u0/wsta
u0/wsta
0,040
p=0
p=1
p=2
p=5
ceramic
0,018
0,030
0,020
0,009
0,006
0,003
0,010
0,000
0,000
-0,010
-0,003
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0
x(m)
Fig.4.14
0,4
0,8
x(m)
1,2
1,6
La distribution des déplacements axiaux non dimensionnels le long de la poutre pour
(L/h=4 et L/h=16) [TBT]
Les figures (Fig.4.13, Fig.4.14) présentent la distribution des flèches et des déplacements
axiaux non dimensionnels, respectivement, le long de la poutre FGM. Lorsque l'exposant de
la loi de puissance augmente, les fléches non dimensionnels de la poutre FGM diminuent.
D’après la Fig. (4.14) nous remarquons que les déplacements axiaux diminuent avec
l'augmentation du paramètre du matériau. Les déplacements axiaux non dimensionnels des
poutres entièrement métallique ou entièrement céramique sont nulles et coïncident les uns
avec les autres parce que pour les poutres isotropes (soit en métal ou en céramique), il n'y a
76
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
pas de couplage entre la flexion et la membrane. Il est également à noter que les valeurs plus
élevées de p correspondent à haute portion de céramique.
0,5
0
0,25
z/h
0,25
z/h
0,5
p=0
p=1
p=2
p=3
p=4
p=5
céramique
-0,25
-0,25
-0,5
-5,00
Fig.4.15
0
p=0
p=1
p=2
p=3
p=4
p=5
céramique
-3,00
-1,00
1,00
les contraintes normales non
dimensionnelles
-0,5
-20,00-15,00-10,00 -5,00 0,00 5,00 10,00 15,00
les contraintes normales non
dimensionnelles
3,00
La distribution des contraintes normales non dimensionnelles pour différents paramètres
du matériau pour (L/h=4 et L/h=16) à
La figure 4.15 présente la distribution de la contrainte normale de la poutre FGM en fonction
des différents élancements et différents paramètres du matériau p, on constate que les
contraintes de compression sont sur les surfaces supérieures (face en métal) et les contraintes
de traction sont sur les surfaces inférieures (face en céramique). Ces distributions sont
linéaires pour les poutres homogènes (poutres entièrement en céramique ou métallique).
Cependant, la distribution de la contrainte normale n’est pas linéaire pour la poutre FGM avec
des paramètres du matériau, l’amplitude des contraintes de compression et de traction sont
inégales en grandeur pour la poutre P-FGM avec le paramètre du matériau p utilisé. De plus
les contraintes de traction sont plus grandes en valeur absolue par rapport à la contrainte de
compression.
L’évolution des contraintes de cisaillement non dimensionnelles à travers l’épaisseur de la
poutre P-FGM pour divers paramètres du matériau et pour différents rapports longueurépaisseur est illustrée sur la figure (Fig.4.16). On voit que l’augmentation du paramètre du
matériau mène à une augmentation de la contrainte de cisaillement.
77
Chapitre 4
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0
0,2
0,4
0,6
0,8
les contraintes de cisaillement non
dimensionnelles
Fig.4.16
p=0
p=1
p=2
p=3
p=4
p=5
céramique
z/h
z/h
p=0
p=1
p=2
p=3
p=4
p=5
céramique
0
1
0,2
0,4
0,6
0,8
les contraintes de cisaillement non
dimensionnelles
1
La distribution des contraintes de cisaillement non dimensionnelles pour différents
paramètres du matériau pour (L/h=4 et L/h=16) à
4.4.2
Analyse modale
Exemple 1 : Dans la deuxième section, nous étudions la vibration libre d’une poutre P-FGM
simplement appuyée composé d'aluminium (métal) et d'alumine (céramique). Les propriétés
de l'aluminium sont (
= 70 GPa, ρm=2702 kg/m3,
380GPa, ρc=3960 kg/m3,
c
= 0.3) et celles de l'alumine sont (
c
=
= 0.3).
La fréquence non-dimensionnelle de comparaison est
(4-127)
Le tableau 4.5 montre les fréquences fondamentales non dimensionnelles
d’une poutre
FGM pour différentes paramètres du matériau p et différents rapports L / h. Les fréquences
calculées sont comparés avec ceux donnés par Simsek [96] en utilisant les deux théories des
poutres à savoir (CBT et TBT). Un excellent accord entre les présentes solutions et les
résultats de Simsek [96] a été trouvé.
Les trois premières fréquences non dimensionnelles d’une poutre FGM prédits par divers
modèles proposée sont présentés sur le tableau 4.6 pour différents paramètres du matériau p et
différents rapport longueur-épaisseur L / h.
78
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Tableau 4.5
L/h
Les fréquences fondamentales non dimensionnelles de la poutre FGM
Les
La méthode
différentes
p
0
1
2
5
Sismek [96]
5,1527
3,9904
3,6264
3,4012
Présent
5,1531
3,9678
3,6011
3,4005
Sismek [96]
5,3953
4,1484
3,7793
3,5949
Présent
5,4832
4,1861
3,7985
3,6136
Sismek [96]
5,4603
4,205
3,8361
3,6485
présent
5,4602
4,2049
3,8366
3,6509
Sismek [96]
5,4777
4,2163
3,8472
3,6628
présent
5,4831
4,2205
3,8511
3,6667
Théories
5
TBT
CBT
20
TBT
CBT
5,5
L/h=5
5
L/h=20
L/h=10
4,5
𝛚
4
3,5
3
0
Fig.4.17
1
2
3
4
Le paramètre du matériau p
La variation des fréquences non dimensionnelles
5
6
en fonction des différents élancements
et différents paramètres du matériau (TBT)
D’après la (Fig. 4.17) on observe que la diminution de l'indice de loi de puissance entraîne
une augmentation de la fréquence non dimensionnelle. Les valeurs de fréquence les plus
élevées sont obtenues pour des poutres entièrement céramique ( = 0), tandis que les valeurs
de fréquence les plus faibles sont obtenues pour des poutres entièrement métalliques ( → ∞)
79
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
ceci est dû au fait que l'augmentation du paramètre du matériau se conduit à une diminution
de la valeur du module d'élasticité. La poutre devient flexible avec l'augmentation du
paramètre du matériau.
Tableau 4.6
Les trois premières fréquences non dimensionnelles d’une poutre FGM
p
L/h
Mode
5
1
2
3
20
1
2
3
La méthode
0
1
2
5
Tai et al. [94]
5,1527
3,9904
3,6264
3,4012
TBT (présent)
5,1531
3,9678
3,6011
3,4005
Tai et al. [94]
5,3953
4,1484
3,7793
3,5949
CBT (présent)
5,4832
4,1861
3,7985
3,6136
Tai et al. [94]
17,8812
14,01
12,6405
11,5431
TBT (présent)
17,9096
14,4222
13,2453
12,15
Tai et al. [94]
20,6187
15,7982
14,326
13,5876
CBT (présent)
21,9418
17,0586
15,6342
14,7276
Tai et al. [94]
34,2097
27,0979
24,3152
21,7158
TBT (présent)
34,6779
27,442
24,8335
22,7587
Tai et al. [94]
43,3483
33,0278
29,7458
28,085
CBT (présent)
47,4413
35,6391
31,6911
29,1177
Tai et al. [94]
5,4603
4,2051
3,8361
3,6485
TBT (présent)
5,4602
4,2049
3,8366
3,6509
Tai et al. [94]
5,4777
4,2163
3,8472
3,6628
CBT (présent)
5,4831
4,2205
3,8511
3,6667
Tai et al. [94]
21,5732
16,6344
15,1619
14,3746
TBT (présent)
21,5762
16,6268
15,1578
14,3968
Tai et al. [94]
21,8438
16,81
15,3334
14,5959
CBT (présent)
21,9331
16,8679
15,3803
14,64
Tai et al. [94]
47,593
36,7679
33,4689
31,578
TBT (présent)
47,6843
36,6775
33,3357
31,5037
Tai et al. [94]
48,8999
37,6173
34,2954
32,6357
CBT (présent)
49,3797
37,8017
34,3497
32,5667
80
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Ces résultats sont comparés avec ceux donnés par (Tai et al. [94]). La différence entre les
fréquences de la CBT et TBT est importante pour les modes les plus élevés et pour les petits
rapports longueur-épaisseur L / h, cela est du à la présence de l’effet de déformation de
cisaillement et l’inertie de rotation. Ces effets conduisent à une diminution des fréquences et
la réduction est amplifiée à des modes de vibration plus élevés et de faibles rapports
d’élancement L/h. Cela implique que le modèle de (TBT) doit être utilisé pour une meilleure
prédiction des fréquences au lieu de CBT qui néglige l’effet de cisaillement transversal et de
l'inertie de rotation.
Exemple 2 : cette partie présente les caractéristiques dynamiques d’une poutre FGM, La
fonction de loi de puissance est employée pour décrire les variations des propriétés matérielles
de la poutre FGM.
Le calcul numérique se base sur une poutre FGM simplement appuyée. La poutre est
composée d'aluminium (métal) et d'alumine (céramique) est considérée.
Les paramètres de la poutre sont : b (la largeur)=0.4m, L (la longueur)=20m. La poutre
composé de métal (
ρc=3960 kg/m3,
c
= 210 GPa, ρm=7800 kg/m3,
= 0.3) et de céramique (
c
= 390 GPa,
= 0.3). La surface supérieure de la poutre est supposée être en céramique et
la surface inférieure en métal.
Les paramètres non-dimensionnels utilisés ici sont :
,
,
. Où
est le moment d’inertie de la
section de la poutre.
Les fréquences adimensionnelles de la poutre FGM sont calculées et obtenues pour différents
paramètres du matériau, différents ratios de module de Young, et différents rapports longueurépaisseur. La poutre est simplement appuyée durant l’analyse.
Les effets des ratios de module de Young, des rapports longueur-épaisseur, et du paramètre du
matériau sur les trois fréquences adimensionnelles sont présentés sur les tableaux 4.7, 4.8 et
4.9. On peut observer que les fréquences naturelles augmentent avec l’augmentation de p
(quand Eratio<1), et de diminuent avec une augmentation de ce paramètre (quand Eratio > 1).
81
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Tableau 4.7
La première fréquence adimensionnelle
matériau
,
pour différents paramètres du
L/h
Théorie
Eratio
p=0
p=1
p=2
p=5
20
Présent
0,25
2,2665
2,7600
2,8639
2,9911
2,2203
2,7035
2,8053
2,9302
2,2665
2,4846
2,5289
2,5846
2,6403
2,8944
2,9459
3,011
3,1345
3,1345
3,1345
3,1345
3,1399
3,1399
3,1399
3,14
3,9311
3,6253
3,5567
3,4957
3,734
3,4421
3,3765
3,3196
4,3349
3,7326
3,5620
3,4479
4,4406
3,8234
3,6485
3,5326
2,2591
2,7555
2,8580
2,9827
2,2213
2,7053
2,8071
2,9317
2,2591
2,4778
2,5217
2,5767
2,6416
2,896
2,9475
3,0125
3,1437
3,1437
3,1437
3,1437
3,1415
3,1415
3,1415
3,1415
3,9301
3,6247
3,5560
3,4951
3,7359
3,444
3,3784
3,3213
4,3476
3,7443
3,5586
3,4432
4,4427
3,8259
3,6513
3,5343
Simsek [97]
Présent
0,5
Simsek [97]
Présent
1
Simsek [97]
Présent
2
Simsek [97]
Présent
4
Simsek [97]
100
Présent
0,25
Simsek [97]
Présent
0,5
Simsek [97]
Présent
1
Simsek [97]
Présent
2
Simsek [97]
Présent
4
Simsek [97]
Tableau 4.8
La deuxième fréquence adimensionnelle
matériau
,
pour différents paramètres du
L/h
Théorie
Eratio
p=0
p=1
p=2
p=5
20
Présent
0,25
4,5330
5,5177
5,7262
5,9816
4,4338
5,3997
5,6028
5,8514
4,5330
4,9687
5,0572
5,1690
5,2727
5,7804
5,8832
6,0128
6,2690
6,2690
6,2690
6,2690
6,2703
6,2703
6,2703
6,2703
7,8751
7,2720
7,1362
7,0099
7,4567
6,874
6,7431
6,6291
8,6698
7,4621
7,1191
6,8911
8,8676
7,6363
7,2877
7,0541
4,5266
5,5433
5,7436
5,9834
4,4425
5,4314
5,6139
5,8629
4,5266
4,9708
5,0579
5,1651
5,2831
5,7918
5,8948
6,0246
6,2874
6,2874
6,2874
6,2874
6,2827
6,2827
6,2827
6,2827
Simsek [97]
Présent
0,5
Simsek [97]
Présent
1
Simsek [97]
Présent
2
Simsek [97]
Présent
4
Simsek [97]
100
Présent
0,25
Simsek [97]
Présent
0,5
Simsek [97]
Présent
Simsek [97]
1
82
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Présent
2
Simsek [97]
Présent
4
Simsek [97]
Tableau 4.9
7,8746
7,2716
7,1356
7,0097
7,4714
6,8876
6,7564
6,6421
8,6952
7,4907
7,1714
6,9308
8,885
7,6515
7,3023
7,0683
La troisième fréquence adimensionnelle
matériau
,
pour différents paramètres du
L/h
Théorie
Eratio
p=0
p=1
p=2
p=5
20
Présent
0,25
6,8013
8,2625
8,5805
8,9702
6,6338
8,0783
8,3823
8,7546
6,8013
7,4496
7,5837
7,7537
7,889
8,6483
8,8022
8,9962
9,4060
9,4060
9,4060
9,4060
9,3817
9,3817
9,3817
9,3817
11,8964
11,0045
10,8027
10,6037
11,157
10,285
10,089
9,9182
13,0082
11,1754
10,6478
10,2983
13,268
11,424
10,902
10,553
6,8382
8,4218
8,7132
9,0536
6,6631
8,1462
8,4199
8,7935
6,8382
7,5223
7,6520
7,8077
7,9238
8,6868
8,8413
9,036
9,4314
9,4314
9,4314
9,4314
9,423
9,423
9,423
9,423
11,8959
11,0041
10,8021
10,6033
11,206
10,33
10,134
9,9622
13,0433
11,3897
10,9217
10,5384
13,326
11,476
10,952
10,601
Simsek [97]
Présent
0,5
Simsek [97]
Présent
1
Simsek [97]
Présent
2
Simsek [97]
Présent
4
Simsek [97]
100
Présent
0,25
Simsek [97]
Présent
0,5
Simsek [97]
Présent
1
Simsek [97]
Présent
2
Simsek [97]
Présent
Simsek [97]
4
Pour un paramètre du matériau constant, une augmentation de Eratio provoque l'augmentation
des fréquences fondamentales, aucune variation significative sur les fréquences par rapport à
la variation dans le rapport d'élancement. Ces résultats illustrent que les fréquences dépendent
de la variation de Eratio beaucoup plus que la variation de l’exposant de puissance.
La comparaison des résultats obtenus par la présente méthode et ceux obtenus par Simsek
[97] ont montré l’efficacité du présent élément.
4.4.3
Analyse de stabilité initiale (flambement)
La poutre en FGM parfaitement rectiligne est chargée en compression suivant son axe
par une charge P. elle a une variation graduelle et continue des fractions volumiques de
83
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
chacun des constituants (métal et céramique) à travers son épaisseur. Différentes conditions
aux limites sont considérées. La surface supérieure de la poutre est supposée être en
céramique et la surface inférieure en métal (Fig.4.18). Les propriétés matérielles du métal et
de la céramique sont données sur le tableau 4.10.
Fig.4.18
Les coordonnées et la géométrie de la poutre à gradient fonctionnel
Tableau 4.10 Propriétés matérielles de la céramique et du métal
propriété
Céramique
Métal
E (GPa)
La charge critique non-dimensionnelle est :
(4-128)
λ :la charge critique
La charge critique non-dimensionnelle correspondant aux différents rapports d'élancement
(5, 10, respectivement), des poutres FGM avec différentes conditions aux limites (E-E,
E-SA, SA-SA et E-L) et différents paramètres du matériau a été donné sur les tableaux 4.11 et
4.12.
D’après les tableaux, Nous observons que l’augmentation du paramètre du matériau entraîne
une diminution de la charge non-dimensionnelle de flambement. On peut voir aussi que cette
valeur est plus importante pour les poutres entièrement céramiques que pour les poutres FGM.
Les résultats obtenus par la présente méthode sont identiques à ceux donnés par Li et Batra
[98].
84
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Tableau 4.11 La charge critique non-dimensionnelle de la poutre FGM avec L/h=5
Conditions
aux limites
E-E
p : paramètre du matériau
0
1
2
5
214,3115
106,8942
83,4480
70,5829
214,31
106,82
83,355
70,491
109,6068
54,6646
42,6725
36,0943
Li et al. [98]
109,61
54,633
43,631
36,052
CBT (présent)
53,5779
26,7194
20,8571
17,6420
Li et al. [98]
53,578
26,705
20,838
17,623
CBT (présent)
13,3944
6,6795
5,2139
4,4102
Li et al. [98]
13,394
6,6763
5,2097
4,4057
CBT (présent)
Li et al. [98]
E-SA
SA-SA
E-L
CBT (présent)
Tableau 4.12 La charge critique non-dimensionnelle de la poutre FGM avec L/h=10
Conditions
aux limites
E-E
p : paramètre du matériau
0
1
2
5
214,3115
106,8942
83,4480
70,5829
214,31
106,82
83,355
70,491
109,6068
54,6646
42,6725
36,0943
Li et al. [98]
109,61
54,622
43,631
36,052
CBT (présent)
53,5779
26,7194
20,8571
17,6420
Li et al. [98]
53,578
26,705
20,838
17,623
CBT (présent)
13,3944
6,6795
5,2139
4,4102
Li et al. [98]
13,395
6,6763
5,2097
4,4057
CBT (présent)
Li et al. [98]
E-SA
SA-SA
E-L
CBT (présent)
E-E : encastré-encastré
SA-SA : simplement appuyé- simplement appuyé
E-SA : encastré-simplement appuyé
E-L : encastré-libre
85
Chapitre 4
4.5
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Etude paramétrique
Cette étude paramétrique vise à démontrer l’influence des différents paramètres de la poutre
FGM sur les différentes analyses statique, dynamique et flambement. On considère les
paramètres suivants : l’effet du coefficient de Poisson, l’effet des conditions aux limites,
l’effet du paramètre du matériau, l’effet de l’élancement…etc.
L’effet du coefficient de Poisson sur l’analyse statique
4.5.1
Dans cette section, deux exemples sont pris en compte pour différents élancement (L/h).
4.5.1.1 Exemple 1 : poutre mince (L/h=100)
Les résultats sont discutés pour une poutre console FGM discrétisée en 50 éléments (L = 1.2
m, h = 0.012m, b = 0.1 m), la poutre est sollicitée à l’autre extrémité libre de la console par
une charge (P = 1000 N). La poutre est composé d'alumine (
l'acier (
m
)(
c
= 151 GPa) et de
= 75.5 GPa). Tout d'abord, le coefficient de Poisson change sans interruption dans
toute la direction d’épaisseur selon la fraction de volume des constituants définis par la
fonction de la loi de puissance (
c
= 0.3,
m
= 0.25), puis il est supposé être constant (
=0.3), le facteur de correction de cisaillement est pris comme
c
=
m
pour la théorie de
déformation en cisaillement du premier ordre (TBT). Les caractéristiques géométriques et les
propriétés de la console FGM sont présentées sur (Fig.4.19).
Les quantités non-dimensionnelles utilisées ici sont:
,
,
Fig.4.19
(Lorsque le coefficient de Poisson est supposé être varié)
(Lorsque le coefficient de Poisson est constant)
Les caractéristiques géométriques et les propriétés de la poutre FGM (L/h = 100)
86
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
-0,03
-0,07
-0,11
-0,15
-0,19
-0,23
-0,27
w(m) -0,31
-0,35
-0,39
-0,43
-0,47
-0,51
-0,55
ceramic
p=1
p=2
p=3
p=4
p=5
metal
1,2
1,08
0,96
0,84
0,72
0,6
0,48
0,36
0,24
0,12
0
longueur de la poutre L(m)
Fig.4.20
La flèche transversale à l’extrémité de la console FGM (L/h=100)
0,5
0,4
0,3
ceramic
0,2
0,1
p=1
0
p=2
-0,1
p=3
-0,2
p=4
-0,3
p=5
z/h
-0,4
-0,5
-1,00E+10
Fig.4.21
metal
0,00E+00
1,00E+10
la contrainte normale (Pa)
2,00E+10
La variation de la contrainte normale à travers l’épaisseur de la poutre P-FGM en fonction
des divers paramètres du matériau au x=0.6m (L/h=100)
87
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
0,5
0,4
0,3
ceramic
0,2
p=1
0,1
0
p=2
z/h
-0,1
p=3
-0,2
p=4
-0,3
p=5
-0,4
-1,50E+06
-1,00E+06
-5,00E+05
metal
-0,5
0,00E+00
la contrainte de cisaillement (pa)
Fig.4.22
La variation de la contrainte de cisaillement à travers l’épaisseur de la poutre P-FGM en
fonction des divers paramètres du matériau au x=0.6m (L/h=100)
300
S(J)
ceramic
250
p=1
200
p=2
p=3
150
p=4
100
p=5
50
metal
0
paramètre du matériau p
Fig.4.23
L’énergie de déformation en fonction des différents paramètres du matériau (L/h=100)
4.5.1.2 Exemple 2 : poutre à épaisseur modéré (L/h=15)
Il s’agit d’une poutre console FGM, soumis à une charge ponctuelle à l'extrémité libre (P =
1000 N). Discrétisé en 50 éléments .Les caractéristiques géométriques et les propriétés de la
poutre sont (L = 1.2 m, h = 0.08 m, b = 0.1 m). La poutre est composé d'alumine (
GPa) et de l'acier (
m
c
= 151
= 75.5 GPa). Comme dans l'exemple précédent, le coefficient de
88
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Poisson est supposé varié à travers l'épaisseur de la poutre en fonction de la loi de puissance
(
c
= 0.3,
m
= 0.25) puis il est supposé comme constant (
c
=
m
= 0.3). Les caractéristiques
géométriques et les propriétés de la console FGM sont présentées sur la (Fig.4.24).
Fig.4.24
Les caractéristiques géométriques et les propriétés de la poutre FGM (L/h = 15)
0
-0,0002
-0,0004
ceramic
-0,0006
p=1
-0,0008
p=2
w(m) -0,001
-0,0012
p=3
-0,0014
p=4
-0,0016
p=5
-0,0018
metal
-0,002
1,2
1,08
0,96
0,84
0,72
0,6
0,48
0,36
0,24
0,12
0
longueur de la poutre L(m)
Fig.4.25
La flèche transversale à l’extrémité de la console FGM (L/h=15)
89
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
0,5
0,4
z/h
0,3
ceramic
0,2
p=1
0,1
p=2
0
p=3
-0,1
p=4
-0,2
p=5
-0,3
metal
-0,4
-0,5
-5,00E+08
Fig.4.26
0,00E+00
5,00E+08
la contrainte normale (Pa)
1,00E+09
La variation de la contrainte normale à travers l’épaisseur de la poutre P-FGM en fonction
des divers paramètres du matériau au x=0.6m (L/h=15)
0,5
0,4
0,3
p=0
0,2
p=1
0,1
0
z/h
p=4
-0,2
p=5
-0,4
Fig.4.27
-4,00E+03
-2,00E+03
la contrainte de cisaillement (pa)
p=3
-0,1
-0,3
-6,00E+03
p=2
metal
-0,5
0,00E+00
La variation de la contrainte de cisaillement à travers l’épaisseur de la poutre P-FGM en
fonction des divers paramètres du matériau au x=0.6m (L/h=15)
90
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
ceramic
1
p=1
0,8
S(J)
p=2
p=3
0,6
p=4
0,4
p=5
0,2
metal
0
paramètre du matériau p
Fig.4.28
L’énergie de déformation en fonction des différents paramètres du matériau (L/h=100)
Si le coefficient de Poisson est supposé varier dans toute la direction de l’épaisseur selon la
fraction de volume des constituants (définis par la fonction de loi de puissance), ou il est
supposé être constant, on obtient les mêmes résultats.
La flèche transversale à l’extrémité de la console FGM est représentée sur les figures (4.20) et
(4.25) pour les deux exemples (L/h=100 et L/h=15), respectivement pour divers paramètres
du matériau p.
Nous remarquons que la flèche totale est plus importante pour les poutres entièrement
métalliques que pour les poutres entièrement céramiques. Ceci est dû à l’influence du module
de Young qui est élevé pour la céramique (151GPa) par rapport à celui du métal (75.5 GPa)
par un rapport double. Par conséquent la flèche totale augmente pendant que le paramètre du
matériau p augmente.
Les figures (4.21) et (4.26) présentent la distribution de la contrainte normale et la contrainte
de cisaillement de la poutre FGM en fonction des différents paramètres du matériau p, les
contraintes de compression sont sur les surfaces supérieures (face en céramique) et les
contraintes de traction sont sur les surfaces inférieures (face en métal).
Ces distributions sont linéaires pour les poutres homogènes (poutres entièrement en
céramique ou entièrement en métal). Cependant, la distribution de la contrainte normale n’est
pas linéaire pour la poutre FGM avec des paramètres du matériau p=1, 2,3, etc. L’amplitude
des contraintes de compression et de traction sont inégales en grandeur pour la poutre FGM
91
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
avec le paramètre du matériau p utilisé. De plus la contrainte de compression est plus grande
en valeur absolue par rapport à la contrainte de traction.
L’évolution des contraintes de cisaillement à travers l’épaisseur de la poutre FGM pour divers
paramètres du matériau est illustrée sur les figures (4.22) et (4.27). On remarque que
l’influence du paramètre du matériau est illimitée et son augmentation mène à une diminution
des contraintes de cisaillement. Les figures (4.23) et (4.28) montrent la variation de l'énergie
de déformation en fonction de différentes valeurs de p; on voit que l'énergie de déformation
augmente pendant que le paramètre du matériau p augmente.
Nous observons qu'il n'y a pas de relation entre le coefficient de Poisson, la flèche, les
contraintes normales et de cisaillement et aussi l’énergie de déformation.
L’analyse statique des poutres FGM montre que les flèches, les contraintes normales et les
contraintes cisaillement dépendent beaucoup plus de la position de l’axe neutre dépendant lui
même de l'indice de la loi de puissance, et ils ne dépendent pas du coefficient de Poisson.
4.5.2
L’effet de cisaillement transversal, des conditions aux limites, du
paramètre du matériau, et du rapport d’élancement
sur l’analyse
dynamique
Un analyste adopte une analyse d’une poutre mince négligeant les effets du
cisaillement transversal sur les fréquences. Ici nous avons tenté de faire ressortir clairement
l'importance de considération de l’effet de cisaillement transversal dans l'analyse dynamique
des structures de type poutre.
Le calcul numérique se base sue une poutre FGM (Fig.4.29) avec différentes conditions aux
limites, en utilisant les deux formulations d’Euler Bernoulli (CBT) et de Timoshenko (TBT).
Fig.4.29
Les coordonnées et la géométrie de la poutre à gradient de propriété
92
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Les propriétés matérielles du métal et de la céramique sont données sur le tableau (4.13)
Tableau 4.13 Propriétés matérielles de la céramique et du métal
Propriété
Céramique
Métal
E(GPa)
151
70
0,3
0,3
5000
2780
ρ (kg/m3)
Une étude convergente est réalisée avec différents nombres d'éléments (NE). Les résultats
avec 5 éléments se révèlent donner des fréquences convergentes à la précision souhaitée
comme a été indiqué sur le tableau 4.14.
Tableau 4.14 Une étude convergente (SA-SA, p=0, L/h=100, la théorie de Timoshenko)
NE
La fréquence
fondamentale (rad/s)
5
1,5656
10
1,5656
20
1,5654
40
1,5656
50
1,5656
80
1,5656
Les quantités non-dimensionnelles utilisées ici sont
,
,
,
Avec
(4-129)
Pour la validation, la fréquence fondamentale non dimensionnelle d’une poutre entièrement
céramique obtenue à partir de la théorie de Timoshenko est comparée à
obtenue par Sanjay
[99]. Les résultats sont donnés sur le tableau (4.15), nous observons que les valeurs sont en
bon accord avec ceux qui données par Sanjay [99] pour tous les rapports L/h considérés.
93
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Tableau 4.15 La comparaison de
L/h
SA-SA (p=0)
(la théorie de Timoshenko)
E-E (p=0)
SA-E (p=0)
Sanjay [99]
présent
Sanjay [99]
présent
Sanjay [99]
présent
5
3,9338
3,9335
7,6363
7,6402
5,7008
5,7014
10
4,1178
4 ,1163
8,9017
8,8964
6,2952
6,2918
20
4,1690
4,1671
9,3368
9,3272
6,4778
6,4729
50
4,1838
4,1818
9,4713
9,4602
6,5321
6,5268
100
4,1858
4,1837
9,4910
9,4797
6,5399
6,5346
Après la validation des résultats d’une poutre homogène, nous considérons les vibrations
libres d’une poutre FGM.
Tableau 4.16 L’effet des paramètres géométriques et la distribution matérielle sur
L/h
Les théories
p=0
p=1
p=5
5
CBT
4,1846
3,4900
3,2197
TBT
3,9335
3,2887
3,0148
% diff
6,3836
6,1209
6,7964
CBT
4,1846
3,4968
3,2254
TBT
4,1163
3,4417
3,1689
% diff
1,6592
1,6090
1,7829
CBT
4,1846
3,4983
3,2267
TBT
4,1671
3,4842
3,2122
% diff
0,4199
0,4046
0,4514
CBT
4,1846
3,4987
3,2270
TBT
4,1818
3,4964
3,2247
% diff
0,0669
0,06578
0,07132
CBT
4,1846
3,4988
3,2271
TBT
4,1837
3,4982
3,2265
% diff
0,0215
0,0171
0,0185
10
20
50
100
94
(SA-SA)
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Tableau 4.17 L’effet des paramètres géométriques et la distribution matérielle sur
L/h
Les théories
p=0
p=1
p=5
5
CBT
9,4862
7,9303
7,3141
TBT
7,6402
6,4361
5,8159
% diff
24,1616
23,2159
25,7604
CBT
9,4862
7,9357
7,3186
TBT
8,8964
7,4606
6,8321
% diff
6,6296
6,3681
7,1207
CBT
9,4862
7,9370
7,3196
TBT
9,3272
7,8091
7,1877
% diff
1,7046
1,6378
1,8350
CBT
9,4862
7,9373
7,3199
TBT
9,4602
7,9164
7,2983
% diff
0,2748
0,2640
0,2959
CBT
9,4862
7,9374
7,3200
TBT
9,4797
7,9321
7,3146
% diff
0,0685
0,0668
0,0738
10
20
50
100
Tableau 4.18 L’effet des paramètres géométriques et la distribution matérielle sur
L/h
Les théories
p=0
p=1
p=5
5
CBT
6,5372
5,4797
5,0511
TBT
5,7014
4,8023
4,3664
% diff
14,6595
14,1057
15,6811
CBT
6,5372
5,4838
5,0545
TBT
6,2918
5,2853
4,8509
% diff
3,9003
3,7556
4,1971
CBT
6,5372
5,4848
5,0553
TBT
6,4729
5,4328
5,0017
% diff
0,9933
0,9571
1,0716
CBT
6,5372
5,4850
5,0555
TBT
6,5268
5,4766
5,0468
10
20
50
95
(E-E)
(SA-C)
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
100
% diff
0,1593
0,1533
0,1723
CBT
6,5372
5,4851
5,0555
TBT
6,5346
5,4830
5,0534
% diff
0,0397
0,0383
0,0415
SA-SA : simplement appuyé- simplement appuyé
E-E : encastré-encastré
SA -E : encastré-simplement appuyé
La différence en pourcentage de la fréquence fondamentale obtenue en utilisant les deux
théories pour différents rapports L / h, différents paramètres du matériau, et différentes
conditions aux limites est présentée dans les tableaux 4.16, 4.17 4.18. Nous remarquons que,
pour toutes les conditions aux limites, les effets de cisaillement transverse sont moins
prédominants après L / h ≥ 50. Comme L / h tend vers 100, la différence entre les fréquences
obtenues par la théorie d'Euler et de Timoshenko devient négligeable. Pour L / h identique, la
différence maximale est observée pour la poutre E-E par rapport à la poutre SA-SA et à la
poutre SA-E. Pour la poutre SA-E, la différence se situe entre celle de la poutre encastrée et
celle de la poutre simplement supporté. Pour une L / h donnée, on observe que la différence
est presque semblable pour différents paramètre de fraction volumique.
La figure 4.30 présente la variation de la fréquence fondamentale non dimensionnelle en
fonction du rapport longueur / épaisseur (L / h) pour la poutre FGM (SA-SA) avec différents
paramètres du matériau pour les deux théories des poutres d’Euler-Bernoulli et de
Timochenko. Comme il est prévu, pour le même exposant de fraction volumique, les
fréquences ne correspondent pas aux petits rapports L / h montrant clairement l'effet du
cisaillement transversal par l’augmentation de la flexibilité, réduisant ainsi la fréquence
comparée à celle obtenue par la théorie d'Euler, nous notons aussi que ces remarques sont
similaire pour tous les paramètres du matériau considérés.
L'étude est répétée avec les autres conditions aux limites (E-E et SA-E), comme elles
montrent les figures 4.31 et 4.32. Pour toutes les conditions aux limites considérées, il existe
une grande différence entre la fréquence non dimensionnelle obtenue à partir de ces deux
théories pour L /h
10. Pour les poutres simplement appuyée, la courbe obtenue par la
théorie de Timoshenko coïncide avec la courbe obtenue par la théorie d'Euler après L / h ≥ 25.
Pour les poutres encastrée-encastrée, ces deux courbes ne coïncident qu'après L / h ≥ 50.
96
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Pour la poutre avec une extrémité simplement appuyé et une autre extrémité encastrée, nous
remarquons que la réponse est entre celle des poutres SA-SA et E-E. Ainsi, pour de petites
valeurs de L / h, le cisaillement transversal est plus significatif que pour les poutres longues et
minces. Comme nous avons mentionné précédemment, cela peut être attribué à
l'augmentation de la flexibilité pour les petites rapports L / h (la théorie de Timoshenko).
la fréquence non dimesionelle
4,5
p=0
4
CBT
TBT
p=1
3,5
p=5
3
2,5
0
20
40
60
80
100
Ratio longeur-épaisseur L/h
L’effet de L/h sur la fréquence fondamentale non dimensionnelle (SA-SA)
Fig.4.30
la fréquence non dimensionelle
10
p=0
9
p=1
8
p=5
CBT
7
TBT
6
5
0
Fig.4.31
20
40
60
Ratio longeur-épaisseur L/h
80
100
L’effet de L/h sur la fréquence fondamentale non dimensionnelle (E-E)
97
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
la fréquence non dimensionelle
7
p=0
6,5
6
p=1
5,5
CBT
p=5
5
TBT
4,5
4
3,5
0
20
40
60
Ratio longeur-épaisseur L/h
80
100
L’effet de L/h sur la fréquence fondamentale non dimensionnelle (SA-E)
Fig.4.32
La figure 4.33 présente l'effet de l’exposant p sur la fréquence fondamentale non
dimensionnelle
pour différents rapports L / h pour le cas SA-SA. Nous observons que la
diminution de l’exposant de loi de puissance entraîne une augmentation de la fréquence non
dimensionnelle. Les valeurs de fréquence les plus élevées sont obtenues pour des poutres
entièrement céramique (
= 0), tandis que les valeurs de fréquence les plus faibles sont
obtenues pour des poutres entièrement
métalliques (
→ ∞),
ceci est dû au fait que
l'augmentation du paramètre du matériau se conduit à une diminution de la valeur du module
d'élasticité. La poutre devient flexible avec l'augmentation du paramètre du matériau.
la fréquence non dimensionelle
4,5
L/h=5
L/h=10
L/h=20
4
L/h=50
L/h=100
3,5
3
0
Fig.4.33
1
2
3
paramètre du matériau p
4
5
L’effet du paramètre du matériau sur la fréquence fondamentale non dimensionnelle (SASA) [TBT]
98
Chapitre 4
4.5.3
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
L’effet de cisaillement transversal, des conditions aux limites, du
paramètre du matériau, et du rapport d’élancement
sur l’étude du
flambement
Nous reprenons pour ce cas l’exemple de la figure (4.18) avec les mêmes données
géométriques et mécaniques de la poutre FGM.
Cette fois ci nous utilisons les deux théories des poutres (CBT, TBT), la charge critique nondimensionnelle correspondant aux différents rapports longueur-épaisseur L/h, des poutres
minces de type FGM avec différentes conditions aux limites (E-E, E-SA, SA-SA et E-L) et
différents paramètres du matériau a été donné sur les tableaux 4.19 - 4.22.
Tableau 4.19 La charge critique non-dimensionnelle de la poutre FGM (E-L)
L/h
Théories
p=0
p=1
p=2
p=3
p=4
p=5
100
CBT
13,394
6,681
5,216
4,748
4,539
4,412
TBT
12,636
6,303
4,887
4,426
4,217
4,091
CBT
13,394
6,681
5,216
4,748
4,539
4,412
TBT
13,198
6,584
5,131
4,664
4,455
4,328
200
Tableau 4.20 La charge critique non-dimensionnelle de la poutre FGM (E-E)
L/h
Théories
p=0
p=1
p=2
p=3
p=4
p=5
100
CBT
214,356
107,441
84,083
76,562
73,161
71,062
TBT
202,050
101,288
78,728
71,311
67,914
65,831
CBT
214,356
107,441
84,083
76,562
73,161
71,062
TBT
211,178
105,852
82,695
75,196
71,794
69,698
200
Tableau 4.21 La charge critique non-dimensionnelle de la poutre FGM (E-SA)
L/h
Théories
p=0
p=1
p=2
p=3
p=4
p=5
100
CBT
109,612
54,820
42,854
39,016
37,290
36,231
TBT
103,361
51,697
40,138
36,353
34,630
33,578
CBT
109,612
54,820
42,854
39,016
37,290
36,231
TBT
107,998
54,013
42,150
38,324
36,597
35,539
200
99
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Tableau 4.22 La charge critique non-dimensionnelle de la poutre FGM (SA-SA)
L/h
Théories
p=0
p=1
p=2
p=3
p=4
p=5
100
CBT
53,578
26,752
20,896
19,023
18,184
17,671
TBT
50,537
25,235
19,577
17,730
16,892
16,382
CBT
53,578
26,752
20,896
19,023
18,184
17,671
TBT
52,793
26,361
20,554
18,687
17,848
17,335
200
D’après les tableaux, nous observons que l’augmentation du paramètre du matériau entraîne
une diminution de la charge non-dimensionnelle de flambement. On peut voir aussi que cette
valeur est plus importante pour les poutres homogènes que pour les poutres FGM. Nous
remarquons aussi que, les charges non-dimensionnelles de flambement ne dépendent pas de la
variation du rapport L/h, elles restent constantes pour la théorie d’Euler Bernoulli. La
différence entre les charges non-dimensionnelles de flambement obtenue par la théorie
d'Euler et de Timoshenko devient négligeable quand on augmente le rapport d’élancement.
4.6
Etude de la flexion des poutres FGM en utilisant une nouvelle théorie
à ordre élevé
L’objectif de cette partie est de présenter une nouvelle théorie à ordre élevé qui prend
en considération l’effet de cisaillement transverse afin d’analyser le comportement en flexion
des poutres épaisses fonctionnellement graduées (FGM). Cette théorie a de fortes similitudes
avec la théorie classique des poutres dans certaines notions telles que les équations de
mouvement, les conditions aux limites et les expressions des contraintes résultantes. Les
équations et les conditions aux limites sont dérivées à partir du principe des travaux virtuel.
Ce nouveau modèle satisfait la nullité des contraintes de cisaillement transverse aux surfaces
supérieure et inferieure de la poutre FGM. La distribution parabolique des contraintes de
cisaillement transverse suivant l'épaisseur de la poutre est prise en considération dans cette
analyse à l’aide d’une fonction de forme polynômiale. Les propriétés matérielles de la poutre
FGM varient selon une distribution de loi de puissance en termes de fraction volumique des
constituants. On peut conclure que cette théorie est efficace et simple pour l’analyse de la
flexion statique des poutres fonctionnellement graduées.
100
Chapitre 4
4.6.1
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Théorie de déformation de cisaillement à ordre élevé
Le champ de déplacement d’un point matériel situé aux coordonnées (x, y, z) dans la poutre
s’écrit comme suit :
(4-130a)
(4-130b)
La fonction de
et ces dérivées sont données comme suit :
(4-131a)
(4-131b)
(4-131c)
Par compensation de l’équation (4-131a) dans (4-130) on peut trouver :
(4-132a)
(4-132a)
Avec, ,
sont les déplacements dans les directions x, z ;
, et
sont les déplacements du
plan médian,
représente la fonction de cisaillement déterminant la distribution des contraintes et des
déformations transversales suivant l’épaisseur. Le champ de déplacement de la théorie
classique des poutres (CBT) est obtenu en posant
. La théorie du premier ordre (first-
order shear déformation theory ou FSDT) est obtenue en posant
. En plus, la théorie
des déformations du troisième ordre (the third-order shear deformation theory ou TSDT)
Reddy [100] est obtenue par:
(4-133)
La théorie de déformation de cisaillement sinusoïdal (The sinusoidal shear deformation theory
ou SSDT) de Touratier [101] est obtenue en posant :
(4-134)
En plus, la théorie de déformation de cisaillement exponentielle (ESDPT) de Karama [102]
est obtenue en posant :
(4-135)
Le champ de déformation associé au champ de déplacement de l’équation (4-130) est :
101
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
(4-136a)
(4-136b)
=
aux surfaces limites (supérieure et inferieure) de la poutre, ce qui implique la
nullité des contraintes de cisaillement transverse sur les surfaces supérieure et inferieure de la
poutre
est égal à zéro quand
. Ceci implique que la contrainte de cisaillement est
maximale au niveau du plan médian,
: est la déformation de cisaillement de l’axe neutre.
Maintenant, nous introduisons l'angle de rotation perpendiculaire à la ligne médiane ou
lorsque
, par conséquent, nous avons:
(4-137)
peut être exprimée en fonction de la flexion
Donc, la déformation normale
transversale
et la rotation de la section comme suit :
(4-138a)
(4-139b)
Si
, la déformation normale est égale :
4.6.2
Résultats numériques
Géométrie de la poutre FGM : b=h/100=0.001m, h=0.1m.
Les propriétés mécaniques de la poutre FGM : Céramique :
métal :
m
= 10.103 GPa,
m
c
= 10.104 GPa,
c
= 0.25,
= 0.25.
La poutre a une longueur L. Deux cas sont considérés; L / h est égale à 100 (poutre mince) et
aussi L / h à 5 (poutre épaisse), voir (Fig.4.34).
Les quantités non-dimensionnelles utilisées ici sont:
,
102
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Fig.4.34
Les coordonnées et la géométrie de la poutre FGM
4.6.2.1 Le premier cas : L/h=100
9,375
8,75
8,125
7,5
6,875
6,25
5,625
5
4,375
3,75
3,125
2,5
1,875
1,25
0,625
0
L(m)
w(m)
0,00E+00
-1,00E-02
p=0
-2,00E-02
p=1
-3,00E-02
p=2
p=3
-4,00E-02
p=4
-5,00E-02
p=5
-6,00E-02
-7,00E-02
-8,00E-02
Fig.4.35
L’évolution de la flèche totale de la poutre en fonction des divers paramètres du matériau
au milieu de la poutre (L/h=100)
0,5
0,4
0,3
0,2
p=0
z/h
0,1
p=1
0
p=2
-0,1
p=3
-0,2
p=4
-0,3
p=5
-0,4
-0,5
-3,00E+07
Fig.4.36
-2,00E+07
-1,00E+07
𝛔xx
0,00E+00
1,00E+07
La distribution des contraintes normales dans le sens de l’épaisseur au milieu de la poutre
(L/h=100)
103
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
z/h
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
Fig.4.37
z/h
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
kaczkowski
nouveau
Levinson
5,00E+04
𝛕xz
1,00E+05
p=2
z/h
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
p=0
kaczkowski
nouveau
Levinson
5,00E+04
𝛕xz
1,00E+05
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
p=4
z/h
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
z/h
z/h
Chapitre 4
kaczkowski
nouveau
Levinson
5,00E+04
𝛕xz
1,00E+05
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
p=1
kaczkowski
nouveau
Levinson
5,00E+04
𝛕xz
1,00E+05
p=3
kaczkowski
nouveau
Levinson
5,00E+04
𝛕xz
1,00E+05
p=5
kaczkowski
nouveau
Levinson
5,00E+04
𝛕xz
1,00E+05
La distribution des contraintes de cisaillement dans le sens de l’épaisseur pour différentes
théories à ordre élevé au point (x=0) (L/h=100)
104
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
4.6.2.2 Le deuxième cas : L/h=5
L(m)
0,5
0,46875
0,4375
0,40625
0,375
0,34375
0,3125
0,28125
0,25
0,21875
0,1875
0,15625
0,125
0,09375
0,0625
0,03125
0
w(m)
0,00E+00
-5,00E-08
p=0
-1,00E-07
p=1
-1,50E-07
p=2
-2,00E-07
p=3
-2,50E-07
p=4
-3,00E-07
p=5
-3,50E-07
-4,00E-07
-4,50E-07
-5,00E-07
Fig.4.38
L’évolution de la flèche totale de la poutre en fonction des divers paramètres du matériau
au milieu de la poutre (L/h=5)
0,5
0,4
z/h
0,3
0,2
p=0
0,1
p=1
0
p=2
-0,1
p=3
-0,2
p=4
-0,3
p=5
-0,4
-0,5
-8,00E+04
-6,00E+04
-4,00E+04
-2,00E+04
0,00E+00
2,00E+04
xx
Fig.4.39
La distribution des contraintes normales dans le sens de l’épaisseur au milieu de la poutre
(L/h=5)
105
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
p=0
z/h
z/h
Chapitre 4
kaczkowski
nouveau
Levinson
2,00E+03
𝛕xz
4,00E+03
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
Fig.4.40
z/h
kaczkowski
nouveau
Levinson
6,00E+03
p=4
z/h
z/h
z/h
p=2
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00 2,00E+03 4,00E+03
𝛕xz
kaczkowski
nouveau
Levinson
2,00E+03 4,00E+03
𝛕xz
6,00E+03
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
-0,5
0,00E+00
p=1
kaczkowski
nouveau
Levinson
2,00E+03
𝛕xz
4,00E+03
6,00E+03
p=3
kaczkowski
nouveau
Levinson
2,00E+03
𝛕xz
4,00E+03
6,00E+03
p=5
kaczkowski
nouveau
Levinson
2,00E+03 4,00E+03
𝛕xz
6,00E+03
La distribution des contraintes de cisaillement dans le sens de l’épaisseur pour différentes
théories à ordre élevé au point (x=0) (L/h=5)
106
Chapitre 4
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
La flèche transversale au milieu de la poutre FGM est représenté sur les figures (4.35) et
(4.38) pour les deux exemples (L/h=100 et L/h=5), respectivement et pour divers paramètres
du matériau p.
On remarque que, la flèche totale est plus importante pour les poutres entièrement métalliques
que pour les poutres entièrement en céramique. Ceci est dû à l’influence du module de Young
qui est élevé pour la céramique (10000GPa) par rapport à celui du métal (1000 GPa). Par
conséquent la flèche totale augmente lorsque le paramètre du matériau p augmente.
Les figures (4.36) et (4.39) présentent la distribution de la contrainte normale de la poutre
FGM en fonction des différents paramètres du matériau p.
Ces distributions sont linéaires pour les poutres homogènes (poutres entièrement en
céramique ou entièrement en métal). Cependant, la distribution de la contrainte normale n’est
pas linéaire pour la poutre FGM avec des paramètres du matériau p=1, 2,3, etc. L’amplitude
des contraintes de compression et de traction sont inégales en grandeur pour la poutre FGM
avec le paramètre du matériau p utilisé. De plus les contraintes de compression sont plus
grandes en valeur absolue par rapport à la contrainte de traction.
Les figures (Fig.4.37) et (Fig.4.40) représentent la variation de la contrainte de cisaillement à
travers l'épaisseur de la poutre FGM pour les différents élancements (L / h = 100, L / h = 5,
respectivement), différentes valeurs de p et différentes théories d’ordre élevé (Kaczkowski et
Levinson) à x = 0. On peut observer que les courbes obtenues par la présente théorie de
déformation de cisaillement sont proches de ceux donnés par rapport les deux théories de
poutre (Kaczkowski et Levinson) pour toutes les valeurs de p et toute les rapports L / h.
Dans le cadre de cette étude, nous avons présenté une nouvelle théorie à ordre élevé qui
détermine les contraintes et les déplacements d’une poutre fonctionnellement graduée (FGM)
simplement appuyée. Toutes les études comparatives effectuées ont montrées que les flèches
et les contraintes obtenues par cette théorie, en comparaison avec les autres théories
(Kaczkowski et Levinson) sont presque identiques sauf pour les contraintes de cisaillement.
D'une manière générale, tous les modèles de déformation de cisaillement d’une poutre
donnent des résultats différents, dans le cas de la contrainte de cisaillement transversal. Il peut
être expliqué par les différentes fonctions de forme de contrainte de cisaillement transversal
utilisé dans chacun des modèles.
107
Chapitre 4
4.7
Modélisation des poutres en matériau à gradient fonctionnel
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté la formulation théorique d’un élément fini en
FGM, en utilisant les deux théories de poutres : la théorie d’Euler Bernoulli (CBT) et la
théorie de Timoshenko (TBT). Puis, nous avons abordé la validation de cet élément pour
l’analyse des différents comportements (statique, dynamique, et aussi flambement) des
poutres isotropes ainsi que des poutres en FGM à travers une série d’applications en flexion,
vibration libre et en flambement.
On peut conclure que l’utilisation de l’élément fini développé est capable de donner
d’excellents résultats pour les différents comportements.
Par ailleurs, on a aussi montré à travers une étude paramétrique, l'effet de certains
paramètres, tels que le paramètre du matériau, le rapport L/h, le coefficient de Poisson…etc.
sur les différentes analyses (statique, vibration, flambement).
Ensuite, une nouvelle théorie à ordre élevé est proposée prenant en considération
l’effet de cisaillement transverse. En plus, elle a une forte similitude avec la théorie classique
des poutres dans de nombreux aspects, n'exige pas de facteur de correction de cisaillement, et
donne une description parabolique de la contrainte de cisaillement à travers l’épaisseur tout en
remplissant la condition de contrainte de cisaillement nulle sur les bords libres de la poutre.
108
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base
triangulaire
5.1
Introduction
L'utilisation d'éléments plats triangulaires pour discrétiser les structures permet
l’analyse des structures coque en FGM avec une précision satisfaisante. Cependant la
présence des éléments finis membranaires (de classe C0) face aux éléments flexionnels (de
classe C1) pose des problématiques exprimées
En termes de pauvreté en déplacement pour le traitement des aspects de flexion, ce qui
oblige d’opter pour des réseaux denses afin d’approcher correctement la géométrie
curviligne des coques et décrire les variations de contrainte.
Et en terme de problèmes de continuité et de conformité lorsqu’ils sont utilisés en
jonction avec des éléments de plaques et lors du passage aux éléments de coques.
La recherche de solutions à ces problèmes constitue l’objectif de notre contribution par le
développement d’éléments de coques FGM à facettes planes basés sur la formulation en
déformation et construits par superposition des éléments membranaires aux éléments
flexionnels plus un couplage membrane-flexion . Ces éléments sont nuancés selon leurs
caractéristiques fonctionnelles et selon la formulation adoptée pour chaque d’eux.
5.2
5.2.1
Formulation des éléments de flexion
Elément de plaque mince « Pmi43 »
5.2.1.1 Caractéristiques
C'est un élément fini de plaque mince triangulaire auquel on a rajouté un quatrième
nœud fictif positionné à l'extérieur et loin du triangle (voir Fig.5.1). Cette position, à
l'extérieur, est choisie pour éviter l'assouplissement de la matrice de rigidité entraînant une
surestimation des déplacements nodaux.
Chaque nœud possède trois degrés de liberté : la flèches
109
et les rotations
et
.
Chapitre 5
Fig.5.1
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Elément triangulaire de plaque mince avec trois degrés de liberté par nœud
Les degrés de liberté correspondant à ce quatrième nœud sont par la suite éliminés par
condensation statique de la matrice de rigidité au niveau élémentaire. Donc l'intérêt majeur de
ce nœud fictif réside en l’enrichissement des champs de déplacements (raffinement p), et vise,
par conséquent, une plus grande précision dans l’approximation de la solution. Sa formulation
se base sur l'approche en déformation.
Les fonctions d'interpolation des champs de déformation, par conséquent des déplacements et
des contraintes sont développées en utilisant le triangle de Pascal.
Le critère variationnel correspondant est celui de l'énergie potentielle totale. L’intégration
analytique dans l’évaluation de la matrice de rigidité, est fortement intéressante pour éviter la
perte de convergence; phénomène observé chez les éléments iso paramétriques (utilisant
l’intégration numérique) qui sont très sensibles à la géométrie des éléments (leur convergence
est conditionnée par un maillage régulier - non distordu).
Les hypothèses de cette formulation sont celles de la théorie des plaques minces (théorie de
Kirchhoff) en négligeant le cisaillement transversal.
5.2.1.2 Cinématique
Dans la figure 5.2, les rotations autour des deux axes x et y sont notées
dans les deux directions sont définies par les variables
et
et
les pentes
, avec :
(5-1)
L'hypothèse de la section droite implique une variation linéaire du déplacement sur l'épaisseur
de la plaque. Ce qui se traduit par :
(5-2)
110
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Les expressions (5-2) permettent de découpler les champs des déplacements (u, v) de celui de
la flèche (w) qui constitue, en référence aux hypothèses de Kirchoff, l'unique champ
permettant de définir le comportement de la plaque.
Fig.5.2
Déformation d'une plaque en flexion (Théorie de Kirchhoff)
Ainsi, les déplacements sont donnés par :
(5-3)
Et les rotations sont données par :
(5-4)
Le tenseur de Green linéarisé est alors :
;
(5-5)
Les courbures liées aux déplacements sont données par :
(5-6)
111
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
5.2.1.3 Conditions de compatibilité cinématique
Ces conditions [82] ont été établies par Saint Venant (1854). Leur satisfaction est obligatoire
pour garantir l’unicité des déplacements. Les équations de compatibilité sont sous forme
développée comme suit :
(5-7)
5.2.1.4 Loi de comportement
En état plan de contraintes et pour des matériaux orthotropes (FGM), l’hypothèse
généralement admise pour le calcul des structures minces en FGM (poutres, plaques et
coques), la loi de comportement s’écrit :
(5-8)
Ce qui se traduit en terme de relation "moments - courbures" par le système d'équations
suivant :
(5-9)
Avec
(5-10)
5.2.1.5 Equation d’équilibre
L'équilibre d'un élément géométrique de dimensions dx
dy est obtenu par le bilan des
actions extérieures et des actions internes.
En étudiant l’équilibre d’un tronçon de plaque soumis à une charge répartie
obtient :
112
(Fig.5.3) on
Chapitre 5
Fig.5.3
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Les charges, les moments et les forces de cisaillement dans un élément de plaque
En sommant les forces par rapport à l’axe z :
(5-11)
Où
et
sont respectivement les efforts tranchants dans les sections perpendiculaires aux
axes x et y. L'expression (5-11) est simplifiée pour donner :
(5-12)
En sommant les moments par rapport à l’axe y et x :
(5-13)
D’où après simplification :
(5-14)
De la même manière et en étudiant l’équilibre suivant l’axe x, on trouvera comme troisième
équation d’équilibre :
(5-15)
En remplaçant les valeurs des équations (5-12), (5-14) et (5-15) dans la relation établie par les
équations (5-9), la condition d'équilibre se traduirait en fonction du déplacement "w" par
l'expression suivante :
(5-16)
5.2.1.6 Fonctions d’interpolation
Pour les mouvements de corps rigide (MCR), les courbures liées aux déplacements sont
nulles :
(5-17)
113
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
En remplaçant dans les équations (5-6) les courbures par leurs valeurs données par les
équations (5-17) et après intégration, on obtient les champs des déplacements représentant les
mouvements de corps rigide qui se présentent comme suit :
(5-18)
Avec
et
des paramètres représentant les rotations
respectivement autour des axes "y" et "x" et
et
du corps rigide
représentant la translation (flèche) du corps
rigide le long de la normale (axe "z").
Notre élément possède quatre nœuds (les trois sommets du triangle auquel on a rajouté un
quatrième nœud fictif). Chacun de ces nœuds possède trois degrés de liberté. Donc les champs
des déplacements, formulés par l’utilisation du modèle en déformation, possèdent 12
constantes indépendantes ( , ..,
). Les trois premières (
) sont utilisées dans les
équations (5-18) pour représenter les mouvements de corps rigide.
Les neuf autres (
, …,
) sont utilisés dans le modèle de déformation de l’élément. Ils sont
répartis sur les fonctions d’interpolation des déformations de manière à satisfaire les équations
(5-7) de compatibilité cinématique.
Ainsi, les champs de déformation pour les modes supérieurs sont établis à partir du triangle de
Pascal comme suit :
(5-19)
En remplaçant dans les équations (5-6) les courbures par leurs valeurs données par les
équations (5-19) et après intégration, on obtient les champs des déplacements suivants :
(5-20)
Le champ final des déplacements est obtenu en additionnant les relations (5-18) et (5-20):
(5-21)
114
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Sous forme matricielle le champ des déplacements donné par les équations (5-21) s’écrit
comme suit :
(5-22)
(5-23)
Connaissant les coordonnées nodales ( ,
) correspondant aux nœuds j (j=1,…,4) et par
l’application de la relation (5-22) le vecteur des déplacements nodaux, au niveau élémentaire,
est donné comme suit :
(5-24)
Avec,
: Matrice des coordonnées nodales de la plaque mince.
La forme matricielle développée de la matrice des coordonnées nodales de la plaque mince
[
] est donnée en annexe.
De l’équation (5-24), on en déduit la valeur des paramètres " " qui sont données par le
système d’équations suivant :
(5-25)
En remplaçant les valeurs des paramètres
données par la relation (5-25) dans le système
d’équation (5-22), on obtient la relation :
(5-26)
Dans laquelle,
représente la matrice des fonctions d’interpolation
pour le cas de la plaque mince.
115
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
par ses valeurs de l’équation (5-22), Les
En remplaçant dans les équations (5-6),
courbures liées aux moments prendront la forme développée suivante :
(5-27)
Ainsi, la matrice de déformation de la plaque mince est donnée comme suit :
(5-28)
5.2.1.7 Matrice de rigidité élémentaire
Le travail virtuel intérieur, élémentaire discrétisé est donné par l’expression :
(5-29)
Sachant que :
(5-30)
Et que :
(5-31)
Et en remplaçant dans l’expression (5-29)
et
par leurs valeurs données,
respectivement dans les équations (5-30) et (5-31), on obtient :
(5-32)
Ainsi, la matrice de rigidité élémentaire tirée de l’expression (5-32) est la suivante :
(5-33)
L’expression (5-33) peut, s’écrire :
(5-34)
Où
L’évaluation de l’expression
est établie par intégration analytique des différentes
composantes résultant du produit matriciel
expressions prennent la forme
. La matrice
mince est donnée en annexe.
116
. Dont les
relative à l'élément plaque
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Enfin la matrice de rigidité élémentaire à prendre en considération au niveau de l’assemblage
et de la construction de la matrice de rigidité globale de la structure, est celle obtenue après
condensation de la matrice
.Cette condensation statique concerne les degrés de liberté
relatifs au quatrième nœud fictif.
5.2.2
Elément de plaque épaisse « Pep43 »
5.2.2.1 Caractéristiques
C'est un élément fini de plaque épaisse triangulaire auquel on a rajouté un quatrième nœud
fictif positionné à l'extérieur et loin du triangle (voir Fig. 5.4). Cette position, à l'extérieur, est
choisie pour éviter l'assouplissement de la matrice de rigidité entraînant une surestimation des
déplacements nodaux.
Chaque nœud possède trois degrés de liberté : la flèches
Fig.5.4
et les rotations
et
.
Elément triangulaire de plaque épaisse avec trois degrés de liberté par nœud
Les hypothèses de cette formulation sont celles de la théorie des plaques épaisses (théorie de
Reissner-Mindlin).
5.2.2.2 Cinématique
En considérant les hypothèses de la théorie de Reissner-Mindlin pour les plaques, les
déplacements en un point du domaine dans un système d’axes cartésien sont établis comme
suit :
(5-35)
Il est à noter que l'hypothèse de la section droite implique une variation linéaire du
déplacement sur l'épaisseur de la plaque.
117
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Et les rotations sont données par :
(5-36)
Le tenseur de déformation infinitésimal est alors :
(5-37)
Les courbures sont données par :
(5-38)
5.2.2.3 Loi de comportement
En état plan de contraintes et pour des matériaux à gradient fonctionnel, la relation
"contraintes - déformations" selon la théorie de Reissner-Mindlin est donnée par le système
d’équations suivant :
(5-39)
- k : le coefficient de réduction de la section pris généralement égal à 5/6.
-D est donnée dans l’équation (5-10).
-
,
,
,
,
représentent respectivement les moments de flexion, le moment de
torsion et les efforts tranchants par unité de longueur.
5.2.2.4 Fonctions d’interpolation
Pour les mouvements de corps rigide (MCR), les courbures liées aux moments sont nulles :
,
(5-40)
118
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
En reportant (5-37) et (5-38) dans (5-40) et après intégration, on déduit les champs des
déplacements représentant les modes à déformation nulle qui se présentent comme suit :
(5-41)
et
des paramètres représentant les rotations
autour des axes "y" et "x" et
et
du corps rigide respectivement
représentant la translation (flèche) du corps rigide le long de
la normale (axe "z").
Notre élément possède quatre nœuds, chacun de ses nœuds possède trois degrés de liberté.
Donc les champs des déplacements, formulés par l’utilisation du modèle en déformation,
possèdent 12 constantes indépendantes ( , ..,
). Les trois premières ( ,
) sont
utilisées dans les équations (5-41) pour représenter les modes à déformation nulle.
Les neuf autres (
, …,
) sont utilisés dans le modèle de déformation de l’élément.
Ils sont répartis sur les fonctions d’interpolation des déformations de manière à satisfaire les
équations (5-7) de compatibilité cinématique.
Les champs de déformation pour les modes supérieurs sont établis à partir du triangle de
Pascal comme suit :
(5-42)
Après intégration des équations (5-42) et leur addition aux déplacements donnés dans (5-41),
le champ final des déplacements devient :
(5-43)
Sous forme matricielle:
(5-44)
Le vecteur des déplacements nodaux, au niveau élémentaire, devient :
119
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
(5-45)
Où,
: Matrice des coordonnées nodales de la plaque épaisse.
La matrice des coordonnées nodales de la plaque épaisse développée
est donnée en
annexe.
De l’équation (5-45), on en déduit les valeurs des paramètres " " données par le système
d’équations suivant :
(5-46)
En remplaçant les valeurs des paramètres
données par la relation (5-46) dans le système
d’équation (5-44), on obtient la relation :
(5-47)
Dans laquelle,
représente la matrice des fonctions d’interpolation
pour le cas de la plaque épaisse.
par ses expressions de l’équation (5-47), Les
En remplaçant dans les équations (5-37),
courbures prendront la forme développée suivante :
(5-48)
Ainsi, la matrice de déformation prend la forme suivante :
(5-49)
120
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
5.2.2.5 Matrice de rigidité élémentaire
Le travail virtuel intérieur, élémentaire discrétisé est donné par l’expression :
(5-50)
(5-51)
(5-52)
Et en remplaçant dans l’expression (5-50)
et
par leurs valeurs données,
respectivement dans les équations (5-51) et (5-52), on obtient :
(5-53)
Ainsi, la matrice de rigidité élémentaire tirée de l’expression (5-53) s’exprime :
(5-54)
L’expression (5-54) peut, s’écrire :
(5-55)
Où
La matrice relative
5.3
5.3.1
à l'élément "plaque épaisse" est donnée en annexe.
Formulation de l’élément de membrane
Elément membranaire « T43 »
5.3.1.1 Caractéristiques
Cet élément de membrane, baptisé T43 n’est autre que l’élément de membrane triangulaire
développé par [103] avec ses quatre nœuds et ses trois degrés de liberté par nœud (les deux
translations u et v et la rotation autour de la normale « drilling rotation »
121
), voir (Fig.5.5).
Chapitre 5
Fig.5.5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Elément T43 ; Triangle avec quatre nœuds et trois degrés de liberté par nœud (deux
translations u et v et la rotation )
Cet élément a été développé sur la base des éléments suivants :
* Cinématique de base :
(5-56)
(5-57)
* Champs des déplacements :
(5-58)
* Matrice des coordonnées nodales :
(5-59)
(5-60)
Avec,
: Matrice des coordonnées nodales de l’élément membranaire.
122
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Le développement de la matrice des coordonnées nodales pour l’élément fini « T43 » est
détaillé en annexe.
* Matrice des coordonnées nodales :
(5-61)
(5-62)
Dans laquelle,
représente la matrice des fonctions d’interpolation
de l’élément membranaire.
* Matrice des déformations :
(5-63)
(5-64)
Ainsi, la matrice de déformation est donnée comme suit :
(5-65)
5.3.1.2 Loi de comportement
En état plan de contraintes et pour des matériaux à gradient fonctionnel, la loi de
comportement s’écrit comme suit:
(5-66)
5.3.1.3 Matrice de rigidité
Le travail virtuel intérieur, élémentaire discrétisé est donné par l’expression :
(5-67)
Sachant que :
123
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
(5-68)
Et que :
(5-68)
Et en remplaçant dans l’expression (5-67)
et
par leurs valeurs données,
respectivement dans les équations (5-68) et (5-69), on obtient :
(5-70)
Ainsi, la matrice de rigidité élémentaire tirée de l’expression (5-70) est la suivante :
(5-71)
L’expression (5-71) peut, s’écrire :
(5-72)
Avec
Le développement de la matrice
5.4
de l’élément membranaire est donné en annexe.
Formulation de l’élément de couplage
5.4.1
Matrice de rigidité de couplage membrane-flexion (coque mince)
Le travail virtuel intérieur, élémentaire discrétisé est donné par l’expression :
(5-73)
Sachant que :
(5-74)
Et que :
(5-75)
et
par leurs expressions données,
Et en remplaçant dans l’expression (5-73)
respectivement dans les équations (5-74) et (5-75), on obtient :
(5-76)
Ainsi, la matrice de rigidité élémentaire tirée de l’expression (5-76) est la suivante :
(5-77)
L’expression (5-77) peut, s’écrire :
124
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
(5-78)
Avec
La matrice
5.4.2
relative à l'élément de couplage (coque mince) est donnée en annexe.
Matrice de rigidité de couplage membrane-flexion (coque épaisse)
Le travail virtuel intérieur, élémentaire discrétisé est donné par l’expression :
(5-79)
Sachant que :
(5-80)
Et que :
(5-81)
Et en remplaçant dans l’expression (5-79)
et
par leurs expressions données,
respectivement dans les équations (5-80) et (5-81), on obtient :
(5-82)
Ainsi, la matrice de rigidité élémentaire tirée de l’expression (5-82) est la suivante :
(5-83)
L’expression (5-83) peut, s’écrire :
(5-84)
Où
La matrice
5.5
relative à l'élément de couplage (coque épaisse) est donnée en annexe.
Formulation des éléments de coque FGM
Maintenant on va développer la formulation des éléments de coques dont les matrices
de rigidité élémentaires sont obtenues en superposant la matrice prenant en compte l’effet de
flexion à une matrice prenant en compte l’effet de membrane et une matrice de couplage.
125
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Les éléments utilisés pour ce but sont ceux développés précédemment :
- Utilisation de l’élément T43, pour ce qui est de la rigidité prenant en compte l’effet de
membrane,
- Utilisation de l’élément plaque mince, pour ce qui de la rigidité prenant en compte l’effet de
flexion sans cisaillement transversal (pour la construction des éléments de coque mince),
- Utilisation de l’élément plaque épaisse, pour ce qui de la rigidité prenant en compte l’effet
de flexion avec cisaillement transversal (pour la construction des éléments de coque épaisse),
- Utilisation de l’élément de couplage (cpm pour la coque mince, cpe pour la coque épaisse).
La combinaison de tous ces éléments permet de définir deux éléments de coque :
Le premier est un élément destiné pour discrétiser les structures épaisses ayant des
comportements en cisaillement dominants mais qui sont également bien adaptés au calcul des
structures minces. Il s’agit de :
L’élément de coque baptisé « C.ep43 », dont la matrice de rigidité est structurée
autour de celles d’élément de plaque épaisse, de membrane «T43 » et d’élément de
couplage.
Le deuxième est un élément destiné pour discrétiser les structures minces ayant des
comportements flexionnels dominants. Il s’agit de :
L’élément de coque baptisé « C.mi43 », dont la matrice de rigidité est structurée
autour de celles d’élément de plaque mince, de membrane «T43 » et d’élément de
couplage.
L’élément de coque peut avoir une orientation quelconque dans le repère global XYZ. Par
contre l’élément plan est défini dans un repère local xyz (Fig.5.6)
Fig.5.6 L’élément de plaque par rapport aux deux repères (global et local)
126
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
* Le passage du repère local au repère global est établi par le biais de la matrice de rotation
comme suit :
(5-85)
Tableau 5.1
Modes de construction des éléments de coque
* L’éclatement des termes de rigidité à l’intérieur de la matrice de rigidité de l’élément de
coque (18x18) au niveau élémentaire avant assemblage est schématisé sur (Fig.5.7).
Pour ce qui est des éléments de coques « C.mi43» et « C.ep43 » la difficulté liée à la
rigidité suivant
est levée dans la formulation de l’élément membranaire en introduisant la
rotation autour de la normale « drilling rotation » dans la construction de la matrice de rigidité
élémentaire correspondante.
127
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
au niveau élémentaire
Fig.5.7 Structure type de la matrice de rigidité de l’élément coque
construite dans le système d’axes des coordonnées locales
5.6
Test de validation
Pour valider nos éléments vis-à-vis des comportements membranaires et flexionnels,
on les a soumis à un ensemble de cas tests. Pour chaque cas test, le résultat obtenu est
comparé, à la solution de référence selon la théorie des poutres.
5.6.1
Coque mince
5.6.1.1 Validation vis-à-vis du comportement membranaire
Considérons une coque FGM (Fig.5.8) d’épaisseur h=0.1m de longueur L=10m et de largeur
b=1m. Cette dernière est constituée d’un mélange de deux matériaux distincts (métal et
céramique) et elle est sollicitée à la traction par une charge P=0.1Pa. Les coordonnées x et y
sont suivant le plan et l’axe z est dirigé selon l’épaisseur. La surface supérieure est faite
entièrement en céramique tandis que celle inférieure est en métal.
128
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Les propriétés du matériau de la céramique sont
sont
et celles du métal
GPa,
,
Fig.5.8
Tableau 5.2
Coque-consol FGM en traction
Déplacement u au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents paramètres
du matériau selon T43, et la théorie des poutres minces
Paramètre du
matériau
Solution selon
T43
La flèche w
8,59E-06
Solution selon la
théorie des poutres
minces
8,33E-06
0
1
1,15E-05
1,15E-05
3,82E-04
2
1,29E-05
1,31E-05
4,64E-04
3
1,37E-05
1,39E-05
4,60E-04
4
1,43E-05
1,44E-05
4,34E-04
5
1,47E-05
1,47E-05
4,05E-04
T43
0,00E+00
solution selon la théorie des poutres"
1,60E-05
1,50E-05
1,40E-05
1,30E-05
u(m) 1,20E-05
1,10E-05
1,00E-05
9,00E-06
8,00E-06
0
1
2
3
4
5
paramètre du matériau p
Fig.5.9
Déplacement u au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents paramètres du
matériau
129
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
5.6.1.2 Coque-console en FGM soumise à une charge ponctuelle à son extrémité
On reprend pour ce cas test l'exemple précédent avec les mêmes données géométriques et
mécaniques du matériau, mais cette fois ci la coque FGM est sollicitée à la flexion par une
charge P=0.1Pa (Fig.5.10).
Fig.5.10
Tableau 5.3
Coque-consol en FGM soumise à une charge ponctuelle
Déplacement w au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents paramètres
du matériau selon C.mi43, et la théorie des poutres minces
Paramètre du
matériau
Solution selon
C.mi43
Le déplacement u
3,42E-01
Solution selon la
théorie des poutres
minces
3,33E-01
0
1
4,57E-01
4,62E-01
-3,86E-04
2
4,89E-01
4,99E-01
-4,68E-04
3
5,07E-01
5,15E-01
-4,64E-04
4
5,21E-01
5,25E-01
-4,39E-04
5
5,33E-01
5,34E-01
-4,09E-04
Solution selon la théorie des poutres
0,00E+00
C.mi43
5,50E-01
5,00E-01
4,50E-01
w(m)
4,00E-01
3,50E-01
3,00E-01
0
Fig.5.11
1
2
3
paramétre du matériau p
4
5
Déplacement w au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents paramètres du
matériau
130
Chapitre 5
5.6.2
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Coque épaisse
5.6.2.1 Validation vis-à-vis du comportement membranaire
Il s’agit pour ce test, d’une coque épaisse en FGM sollicité à la traction (Fig.5.8). Les données
géométriques et mécaniques de la coque sont données sur le tableau 5.4.
Tableau 5.4
Les caractéristiques géométriques et mécaniques de la coque FGM
Longueur
Epaisseur
10m
1m
1,2E6 GPa
Coefficient de Poisson
Chargement
Tableau 5.5
0
0,1 Pa
Déplacement u au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents paramètres
du matériau selon T43, et la théorie des poutres épaisses
Paramètre du
matériau
0
Solution selon Solution selon la théorie
T43
des poutres épaisses
8,75E-07
8,33E-07
La flèche w
0,00E+00
1
1,17E-06
1,15E-06
3,85E-06
2
1,31E-06
1,31E-06
4,67E-06
3
1,40E-06
1,39E-06
4,63E-06
4
1,46E-06
1,44E-06
4,38E-06
5
1,50E-06
1,47E-06
4,08E-06
T43
Solution selon la théorie des poutres
1,60E-06
1,50E-06
1,40E-06
1,30E-06
u(m) 1,20E-06
1,10E-06
1,00E-06
9,00E-07
8,00E-07
0
1
2
3
4
5
paramètre du matériau p
Fig.5.12
Déplacement u au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents paramètres du
matériau
131
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
5.6.2.2 Validation vis-à-vis du comportement flexionnel
On reprend l'exemple précédent avec les mêmes données géométriques et mécaniques du
matériau, la coque FGM est sollicitée à la flexion (Fig.5.10).
Tableau 5.6
Déplacement w au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents paramètres
du matériau selon C.ep43, et la théorie des poutres épaisses
Paramètre du
matériau
Solution selon
C.ep43
Le déplacement u
3,48E-4
Solution selon la
théorie des poutres
épaisses
3,35E-04
0
1
4,64E-4
4,64E-04
3,85E-06
2
4,98E-4
5,02E-04
4,67E-06
3
5,16E-4
5,18E-04
4,63E-06
4
5,30E-4
5,29E-04
4,38E-06
5
5,42E-4
5,37E-04
4,08E-06
solution selon la théorie des poutres
0,00E+00
C.ep43
6,00E-04
5,50E-04
5,00E-04
4,50E-04
w(m)
4,00E-04
3,50E-04
3,00E-04
0
Fig.5.13
1
2
3
paramètre du matériau p
4
5
Déplacement w au point de coordonnées (10,0.5) en fonction des différents paramètres du
matériau
Les deux tableaux 5.2 et 5.5 et les graphes des figures 5.9 et 5.12 représentent le déplacement
u à l’extrémité de la coque FGM mince et épaisse, respectivement en fonction des différents
paramètres du matériau, et la comparaison du comportement de l'élément T43, par rapport à la
solution de référence (selon la théorie des poutres minces et épaisses, respectivement).
132
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Les tableaux 5.3 et 5.6 et les figures 5.11 et 5.13 regroupent les résultats du déplacement w à
l’extrémité de la coque FGM mince et épaisse, respectivement en fonction des différents
paramètres du matériau, la comparaison du comportement de cet élément avec ceux obtenues
par la solution de référence (selon la théorie des poutres minces et épaisses, respectivement) a
été faite.
On voit que les deux déplacements d’une coque entièrement en céramique est moins
importante que celle d’une coque FGM, cela est dû au fait que les valeurs les plus élevées de
p correspondent à haute portion de métal, ainsi les déplacements axial et transversal
augmentent quand l’indice matériel p augmente.
On remarque aussi que le comportement très performant de nos éléments, cela est apparait
dans la comparaison de ces résultats avec les solutions selon la théorie des poutres, soit pour
le traitement des aspects de dilatation, des aspects de flexion et des aspects de flexion avec
cisaillement transversale.
5.6.3
Une coque carrée en FGM simplement appuyée soumise à une charge
concentré ou répartie
Dans cet exemple, les résultats numériques pour la flexion d’une coque carrée en FGM
sont présentés pour démontrer la validité de l’approche qu’on a considéré (formulation
d’éléments de coques FGM à base triangulaire). C'est supposé que la coque FGM se compose
d'une céramique (alumine) et d'un métal (aluminium), (Fig.5.14), la coque FGM soumis soit à
une charge uniformément répartie
, ou à une charge concentrée F, au centre de la coque . En
effet leur formulation repose sur la théorie classique des plaques minces.
Céramique (alumina) :
GPa, métal (aluminum) :
Fig.5.14
Coque en FGM
133
GPa,
.
Chapitre 5
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Les résultats des déplacements non dimensionnels au centre (
une charge concentré F et charge répartie
) d’une coque FGM soumise à
sont normalisés respectivement par les équations
suivantes :
,
: Le déplacement au centre de la coque FGM
a : La longueur du côté,
Les deux tableaux 5.7 et 5.8 regroupent les déplacements non dimensionnels au centre de la
coque FGM, soumise à une charge concentré F et à une charge répartie
, respectivement,
pour différentes valeurs du paramètre du matériau et pour différents maillage.
Les résultats concernant les déplacements non dimensionnels au centre de la coque FGM sont
en bon accord avec les valeurs données par Li et al. [104], elles montrent une convergence
rapide du modèle vers les valeurs de référence pour les deux chargements et pour toutes les
valeurs du paramètre du matériau p.
Tableau 5.7
Les déplacements non dimensionnels au centre d’une coque carrée en FGM
simplement appuyée soumise à une charge concentrée
Maillage
P=0
P=1
P=2
P=3
P=10
métal
2x2
2,0245
3,4527
4,0253
4,3770
5,9299
11,0012
4x4
2,1035
3,7243
4,4402
4,8400
6,3482
11,4187
8x8
2,1365
3,7822
4,5049
4,9097
6,4480
11,5985
16x16
2,1392
3,7794
4,4961
4,8995
6,4459
11,6129
Li et al. [104]
2,1371
4,2876
5,4947
6,0370
7,1333
11,602
Tableau 5.8
Les déplacements non dimensionnels au centre d’une coque carrée en FGM
simplement appuyée soumise à une charge répartie
Maillage
P=0
P=1
P=2
P=3
P=10
métal
2x2
0,5061
0,8631
1,0063
1,0942
1,4824
2,7475
4x4
0,6985
1,2316
1,4640
1,5953
2,1012
3,7920
8x8
0,7391
1,2968
1,5357
1,6727
2,2150
4,0122
Li et al. [104]
0,7483
1,5012
1,9238
2,1137
2,4976
4,0620
134
Chapitre 5
5.7
Formulation d’éléments de coques FGM à base triangulaire
Conclusion
L'objet de ce chapitre est la mise au point d'une série d'éléments finis de coque FGM
permettant de prendre en compte l'essentiel des situations rencontrées dans le calcul des
ouvrages. Nous avons utilisé d'éléments plats triangulaires pour discrétiser les structures
coques FGM, puis nous avons détaillé la démarche de formulation des deux éléments de
coque en FGM un mince et l’autre épaisse.
La bonne performance de ces éléments a été clairement démontrée à travers une série
de test de validation.
135
Conclusion générale et recommandations
Conclusion générale et perspectives
1
Conclusion générale
Dans cette étude, un élément fini avec trois degré de liberté par nœud, a été développé,
en utilisant les différentes théories de poutres: la théorie d’Euler Bernoulli (CBT) et la théorie
de Timoshenko (TBT). Cet élément est destiné à l’analyse des différents comportements des
poutres en FGM. La performance, la fiabilité et la polyvalence de l’élément développé ont été
évaluées à travers une série d’applications en flexion, vibration libre et aussi en flambement
des poutres isotropes, et des poutres FGM avec différents cas de chargement, de géométrie et
des conditions aux limites. Les résultats obtenus ont été comparés avec des solutions
analytiques de références, et ceux obtenus par des modèles d’éléments finis. Pour les
différentes analyses (statique, vibration et de flambement) les exemples numériques montrent
que les éléments finis développés sont capables de donner d'excellents résultats.
En plus, on a montré à travers une étude paramétrique, l'effet de certains paramètres
tels que le paramètre de matériau, le rapport L/h, le coefficient de Poisson…etc, sur la
variation du déplacement transversal, les contraintes normales et de cisaillement, les
fréquences naturelles, ainsi que les charges critiques d’une poutre FGM.
Ensuite, une nouvelle théorie à ordre élevé a été proposée, qui prend en considération
l’effet de cisaillement transverse afin d’analyser le comportement en flexion des poutres
fonctionnellement graduées, elle a une forte similitude avec la théorie classique des poutres
dans de nombreux aspects, n'exige pas de facteur de correction de cisaillement, et donne une
description parabolique de la contrainte de cisaillement à travers l’épaisseur tout en
remplissant la condition de contrainte de cisaillement nulle sur les bords libres de la poutre.
Une comparaison entre les théories d’ordre élevé est établie, Toutes les études comparatives
ont démontrées que les résultats obtenus par la présente théorie de déformation de
cisaillement sont proches de ceux donnés par les autres théories de poutre (Kaczkowski et
Levinson) pour tous les valeurs de p et tous les rapports L / h. D'une manière générale, tous
les modèles de déformation de cisaillement d’une poutre donnent des résultats différents, dans
le cas de la contrainte de cisaillement transversal. Il peut être expliqué par les différentes
fonctions de forme de contrainte de cisaillement transversal utilisé dans chacun des modèles.
L’objectif de la deuxième partie est la mise au point d'une série d'éléments finis de
coque FGM permettant de prendre en compte l'essentiel des situations rencontrées dans le
calcul des ouvrages. L'utilisation des éléments plats triangulaires pour discrétiser les
136
Conclusion générale et recommandations
structures coques FGM est l’approche qu’on a considéré. L'avantage essentiel des éléments
appartenant à cette catégorie est leur simplicité relative. En effet leur formulation repose sur
les théories classiques des plaques (minces et épaisses). De ce fait on évite toutes les
complexités dues à la prise en compte des courbures dans les théories des coques. En ce sens,
la géométrie des coques FGM peut être approchée en utilisant les éléments plans par
superposition d’un élément de membrane et d’un élément de flexion et un autre élément de
couplage. La comparaison des résultats obtenus avec des solutions de références, a montré la
performance et la précision de l’approche proposée.
2
Perspectives
En perspectives, il est prévu d’appliquer le modèle d’ordre élevé proposé pour le
calcul de différentes formes de structures FGM sous la combinaison des différents types de
chargement (mécanique, vibratoire, flambement).
En ce qui concerne les coques en FGM, leur maturation reste nécessaire. Il est intéressant
d’étudier leur comportement en dynamique, en flambement et de conforter les performances
observées par plus de tests de validation.
Enfin, on peut dire que ce modeste travail s’inscrit dans le cadre de la contribution de notre
laboratoire dans le domaine des structures en matériaux composites à gradient fonctionnel.
137
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147
ANNEXE I – Matrices des coordonnées nodales [A]
I-a / Elément fini de membrane « T43 »
I-b / Elément fini de plaque mince « Pmi43 »
I-c / Elément fini de plaque épaisse « Pep43 »
ANNEXE II – Matrices [𝐊 𝟎 ]
II-a / Elément fini de membrane « T43 »
II-b / Elément fini de plaque mince « Pmi43 »
II-c / Elément fini de couplage coque mince « cpmi »
II-d / Elément fini de plaque épaisse « Pep43 »
II-e / Elément fini de couplage coque épaisse « cppe »
ANNEXE III – Structure type de la matrice de rigidité de l’élément coque
[𝑲𝒆 ] au niveau élémentaire construite dans le système d’axes des
coordonnées locales
148
Annexe I
ANNEXE I – Matrices des coordonnées nodales [A]
I-a / Elément fini de membrane « T43 »
AT43 =
1
0
0
1
0
0
1
0
0
1
0
0
1
0
0
1
0
0
1
0
0
1
0
0
−y1
x1
x1
0
y1
x1
0
0
1
−y2
x2
x2
0
y2
x2
1
0
0
−y3
x3
x3
0
y3
x3
1
0
0
−y4
x4
x4
0
y4
x4
0
0
1
x1 y1
0
x1
−
2
x 2 y2
0
x2
−
2
x 3 y3
0
x3
−
2
x 4 y4
0
x4
−
2
0
y1
0
0
y2
0
0
y3
0
0
y4
0
y12
0
0
x1 y1
y1
2
0
x 2 y2
y2
2
0
x 3 y3
y3
2
0
x 4 y4
y4
2
−y1
1
0
0
1
0
0
−x1
1
0
−x2
1
0
−y1
0
1
−y2
0
1
Apm =
−x12
2
x1
x13
6
x12
2
0
0
−x22
2
x23
6
x22
2
x2
0
0
−x32
2
x33
6
x32
2
0
−x3
1
−y3
0
x3
0
0
1
0
0
1
1
−y4
−x42
2
0
−x4
0
x4
x43
6
x42
2
0
0
1
0
1
0
−
x12 y1
2
x1 y1
x12
2
x22 y2
−
2
x 2 y2
x22
2
−x32 y3
2
x 3 y3
x32
2
−x42 y4
2
x 4 y4
x42
2
−x13 y1
6
x12 y1
2
x13
6
−x23 y2
6
x22 y2
2
x23
6
−x33 y3
6
x32 y3
2
x33
6
−x43 y4
6
x42 y4
2
x43
6
149
x22 y23
−x23 y22
0
x22
x32 y33
−x33 y32
0
x32
x42 y43
−x43 y42
0
x42
x1
−y2
−2x2 y2
−3x22 y22
x2
−y3
−2x3 y3
−3x32 y32
−y4
−2x4 y4
−3x42 y42
y32
0
y42
0
y12
2
0
y1
−
0
x12
−3x12 y12
0
−
x12 y13
−x13 y12
−2x1 y1
y22
I-b / Elément fini de plaque mince « Pmi43 »
x1 y12
−x12 y1
y22
2
0
x2 y22
−x22 y2
x3 y32
−x32 y3
x4 y42
−x42 y4
−x1 y12
2
y12
2
x1 y1
−x2 y22
2
y22
2
y2
x 2 y2
−y32
2
−x3 y32
2
y32
2
0
y3
x 3 y3
−y42
2
−x4 y42
2
y42
2
0
y4
x 4 y4
−y13
6
0
y12
2
−y23
6
0
y22
2
−y33
6
0
y32
2
−y43
6
0
y42
2
x3
x4
−x1 y13 −x1 y1
6
2
y13
y1
6
2
x1 y12
x1
2
2
−x2 y23 −x2 y2
6
2
y23
y2
6
2
x2 y22
x2
2
2
−x3 y33 −x3 y3
6
2
y33
y3
6
2
x3 y32
x3
2
2
−x4 y43 −x4 y4
6
2
y43
y4
6
2
x4 y42
x4
2
2
Annexe I
I-c / Elément fini de plaque épaisse « Pep43 »
−x12
2
−x12 y1
2
−y12
2
0
x1
x1 y1
0
0
1
0
−x2
−y2
0
−x1
1
−y1
0
1
1
0
0
1
0
0
1
Ape =
1
0
0
−x3
1
0
−y3
0
1
y1
x1 y1
−x22
2
x12
2
−x22 y2
2
−y22
2
x2
x 2 y2
0
−x2 y22
2
−y22
2
0
x22
y2
x 2 y2
−x3 y32
2
−y32
2
−x32
2
2
−x32 y3
2
−y32
2
x3
x 3 y3
0
0
x32
y3
x 3 y3
−x4 y42
2
−y42
2
−x42
2
2
−x42 y4
2
−y42
2
0
−x4
1
−y4
0
x4
x 4 y4
0
0
0
1
0
x42
2
y4
1
−x1 y12
2
−y12
2
x 4 y4
150
−x1 y1
2
y1
2
x1
2
−x2 y2
2
y2
2
x2
2
−x3 y3
2
y3
2
x3
2
−x4 y4
2
y4
2
x4
2
−x12 y1
4
x1 y1
2
x12
4
−x22 y2
4
x 2 y2
2
x22
4
−x32 y3
4
x 3 y3
2
x32
4
−x42 y4
4
x 4 y4
2
x42
4
−x1 y12
4
y12
4
x1 y1
2
−x2 y22
4
y22
4
x 2 y2
2
−x3 y32
4
y32
4
x 3 y3
2
−x4 y42
4
y42
4
x 4 y4
2
−x1
2
1
2
0
−x2
2
1
2
0
−x3
2
1
2
0
−x4
2
1
2
0
−y1
2
0
1
2
−y2
2
0
1
2
−y3
2
0
1
2
−y4
2
0
1
2
Annexe II
ANNEXE II – Matrices [𝑲𝟎 ]
II-a / Elément fini de membrane « T43 »
* Forme générale
𝐾𝑇43
0
=
E(z)dz
1−ν 2
0
0
0
1
0
y
0
0
0
y2
2xy 3
0
0
0
0
0
0
0
1
x
0
−x 2
−2yx 3
0
0
0
0
0
2
1
x
ν
0
y 0
2y
0
0
2x
ν
1
0
0
0
1−ν
2
0
0
0
0
0
0
0 1
0 0
0 0
0
0
2
y 0
0 1
x 0
0
x
y
0 y2
0 −x 2
2y 0
2xy 3
−2yx 3
0
0
0 dxdy
2x
* Forme développée avant intégration analytique
𝐾𝑇43
0
=
E(z)dz
1 − ν2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
y
ν
xν
0
y 2 − νx 2
2xy 3 − 2νyx 3
0
0
0
0
0
0
0
0
y
4d
2xd
2xd
y2 + x2 d
0
νy
2yd
xyν + xyd
4yd
2xyd
0
y 3 − νyx 2
0
2xy 4 − 2y 2 x 3 ν
0
4xd
0
0
0
ν
0
yν
1
x
0
y2 ν − x2
−2x 3 y + 2xy 3 ν
2x 2 d
0
0
0
νx
2yd
xyν + xyd
x
2
x + y2 d
2y 2 d
2
y xν − x 3
2x 2 y 3 ν − 2x 4 y
2xyd
151
0
0
0
0
4yd
2xyd
0
2y 2 d
4y 2 d
0
0
4xyd
0
0
0
0
0
0
y 2 − νx 2
2xy 3 − 2νyx 3
0
0
y 3 − x 2 yν
2xy 4 − 2νy 2 x 3
νy 2 − x 2
2xνy 3 − 2yx 3
xνy 2 − x 3
2x 2 νy 3 − 2yx 4
0
0
y 4 + x 4 − 2νx 2 y 2
2yx 5 + 2xy 5 − 4x 3 y 3 ν
2xy 5 + 2yx 5 − 4x 3 y 3 ν 4x 2 y 6 + 4y 2 x 6 − 8x 4 y 4 ν
0
0
0
0
0
0
4xd
2x 2 d
0 dxdy
2xyd
4xyd
0
0
4x 2 d
Annexe II
* Forme développée après intégration analytique
0
0
0
0
0
E(z)dz 0
=
0
1 − ν2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
H00
0
H01
νH00
νH10
0
H02 − νH20
2H13 − 2νH31
0
Avec : Hαβ =
X α Y β dxdy
0
0
0
0
4dH00
2dH10
0
2dH01
4dH01
0
0
0
0
0
0
H01
2dH10
H02 + dH20
νH01
νH11 + dH11
2dH11
H03 − νH21
2H14 − 2νH32
4dH10
0
0
0
νH00
0
νH01
H00
H10
0
νH02 − νH20
−2H31 + 2νH13
2dH20
0
0
0
νH10
2H01 d
νH11 + dH11
H10
H10 + dH02
2dH02
νH12 − H30
2νH23 − H41
2dH11
0
0
0
0
4dH01
2dH11
0
2dH02
4dH02
0
0
4dνH11
II-b / Elément fini de plaque mince « Pmi43 »
* Forme générale
𝑝𝑚
𝐾0
=
E z z2 d z
1 − ν2
0
0
0
1
x
y
xy
0
0
0
0
0
0 0
0 0
0 0
0 0
0 0 1
0 2x ν
0 x2
0
1 0
x 2y
y 0
xy y 2
0 1
ν
1
0
0
0
0
1−ν 0
0
2
0
0
0
0
0
0
1
0
0
x
0
0
y
0
2x
xy
0
x2
0
1
0
152
0
x
2y
0
y
0
0
xy
y2
0
0 dxdy
1
0
0
0
H02 − νH20
0
H03 − νH21
νH02 − H20
νH12 − H30
0
H04 + νH40 − 2νH22
2H15 + 2H51 − 4νH33
0
0
0
0
2H13 − 2νH31
0
2H14 − 2νH32
2νH13 − 2H31
2νH23 − 2H41
0
2H51 + 2H15 − 4νH33
4H26 + 4H62 − 8νH44
0
0
0
0
0
4dH10
2dH20
0
2dH11
4dH11
0
0
4dH20
Annexe II
0
𝑝𝑚
𝐾0
=
0
0
0
0
0
0
0
0
1
E z z 2 dz
0
0
0
x
x2
0
0
0
y
xy
4x 2 d + y 2
1−ν 2
0
0
0
xy
x2 y
2x 3 d + xy 2
x4 d + x2 y2
0
0
0
ν
νx
νy
νxy
1
0
0
0
νx
νx 2
xy(ν + 4d)
x 2 y(ν + 2d)
x
2
x + 4dy2
0
0
0
νy
νxy
νy 2
νxy 2
y
xy
y2
0
0
0
νxy
νx 2 y
xy 2 (ν + 2d)
x 2 y 2 (ν + d)
xy
2
x y + 2dy3
xy 2
x2 y2 + y4 d
0
0
0
0
0
2xd
x 2 d dxdy
0
2yd
0
y2 d
d
* Forme développée après intégration analytique
0
𝑝𝑚
𝐾0
=
E z z2 d z
1 − ν2
0
0
0
0
0
0
0
0
H00
0
0
0
H10
H20
0
0
0
H01
H11
4H20 d + H02
0
0
0
H11
H21
2H30 d + H23
H40 d + H22
0
0
0
νH00
νH10
νH01
νH11
H00
0
0
0
νH10
νH20
H11 (ν + 4d)
H21 (ν + 2d)
H10
H20 + 4dH02
153
0
0
0
νH01
νH11
νH02
νH12
H01
H11
H02
0
0
0
νH11
νH21
H12 (ν + 2d)
H22 (ν + d)
H11
H21 + 2dH03
H12
H22 + H04 d
0
0
0
0
0
2H10 d
H20 d
0
2H01 d
0
H02 d
H00 d
Annexe II
II-c / Elément fini de couplage coque mince « cpm»
* Forme générale
𝑐𝑝𝑚
𝐾0
E z zd z
1 − ν2
=
0
0
0
1
0
𝑦
0
0
0
𝑦2
2xy 3
0
0
0
0
0
0
0
1
𝑥
0
−𝑥 2
−2𝑥 3 𝑦
0
0
0
0
0
2 1
𝑥 ν
0
𝑦 0
2𝑦
0
0
2𝑥
ν
1
0
0
0
0
1−ν 0
0
2
0
0
0
0
0
0
1
0
0
𝑥
0
0
𝑦
−2𝑥
0
xy
−𝑥 2
0
0
0
1
0
−2𝑦
𝑥
0
0
𝑦
0
−𝑦 2
xy
0
−1 dxdy
0
* Forme développée avant intégration analytique
𝑐𝑝𝑚
𝐾0
E z zd z
1−ν 2
=
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
y
ν
xν
0
y 2 − νx 2
2xy 3 − 2νyx 3
0
0
0
0
0
0
0
x
y − 2νx
0
0
xy
y 2 − 2xyν
νx
νy − 2x
x2 ν
xyν − 2x 2
0
0
xy 2 − νx 3
y 3 − νx 2 y − 2νxy 2 + 2x 3
2x 2 y 3 − 2x 4 yν 2xy 4 − 2x 3 y 2 ν − 4x 2 νy 3 + 4x 4 y
0
0
0
0
0
xy − νx 2
0
xy 2 − x 2 yν
νxy − x 2
x 2 yν − x 3
0
xy 3 − νx 3 y + x 4 − νx 2 y 2
2x 2 y 4 − 2y 2 x 4 ν − 2x 3 νy 3 + 2yx 5
0
154
0
0
0
0
0
0
0
−2yν
2d
2xd
xd
−2νy 2 + x 2 d
0
−2y
yd
−2xy + xyd
2yd
2xyd
0
−2νy 3 + 2x 2 y
0
−4xνy 4 + 4x 3 y 2
2xd
2x 2 d
0
0
0
0
0
0
0
−y 2 ν
2yd
2xyd
xyd
−y 3 ν + dx 2 y
0
−y 2
2
2
y d
−xy + dxy 2
2
2y d
2xy 2 d
2
0
x y 2 − νy 4
0
−2νxy 5 + 2x 3 y 3
2xyd
2x 2 yd
0
0
0
−ν
0
−yν
dxdy
−1
−x
0
x 2 − νy 2
2yx 3 − 2xνy 3
0
Annexe II
* Forme développée après intégration analytique
𝑐𝑝𝑚
𝐾0
=
0
0
0
0
0
E z zd z 0
1 − ν2 0
0
0
0
0
0
Avec : 𝐻𝛼𝛽 =
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
H00
0
0
0
H01
0
νH00
0
νH10
0
0
0
H02 − νH20
0 2H13 − 2νH31
0
0
0
0
0
H10
0
H11
νH10
νH20
0
H12 − νH31
2H23 − 2νH41
0
0
0
0
H01 − 2νH10
0
H02 − 2H11 ν
νH01 − 2H10
νH11 − 2H20
0
H03 − νH21 − 2νH12 + 2H30
2H15 − 2νH32 − 4νH23 + 4H41
0
0
0
0
H11 − νH30
0
H12 − νH21
νH11 − H20
νH21 − H30
0
H13 − νH31 + H40 − νH22
2H24 − 2νH42 − 2νH33 + 2H51
0
0
0
0
0
2d
dH10
0
dH01
2dH01
0
0
2dH10
0
0
0
−2νH01
2dH10
−2νH02 + dH20
−2H01
−2H11 + dH11
2dH11
−2ν + 2H21
−4νH14 + 4H32
2dH20
0
0
0
0
2dH01
dH11
0
dH02
2dH12
0
0
2dH11
𝑋 𝛼 𝑌𝛽 𝑑𝑥𝑑𝑦
II-d / Elément fini de plaque épaisse « Pep43 »
* Forme générale
𝑝𝑒
𝐾0 =
E z z2 d z
1 − ν2
0
0
0
1
y
0
0
0
y
2
0
0
0
0
0
0
0
0
1
x
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
x
2
0
0
x
0
0
0
0
0
0
−y 2
0
0
0
0
0
−x 2
0
0
0
0
0
y
0
0
0
0
1
0
0
1
ν
1
0
0
0
d
0
0
0
0
0
0
1
ν
0
0
0
0
6k(1 − ν)
h2
0
0
0
0
1
y
0
0
0
y
2
0
0
0
0
0
1
x
0
0
0
6k(1 − ν) 0
0
h2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
−x 2
0
0
0
0
−y 2
0
1
0
0
x
0
0
0
0
0
0
155
0
x
2
y
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
1
dxdy
0
0
0
−νH02
2dH11
−νH03 + dH21
−H02
−H12 + dH12
2dH12
H22 − νH04
−2νH15 + 2H33
2dH21
0
0
0
−νH00
0
−νH01
−H00
−H10
0
H20 − νH02
2H31 − 2νH13
0
Annexe II
* Forme développée avant intégration analytique
0
0
0
0
𝑝𝑒
𝐾0
=
E z z 2 dz
1−ν 2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
y
2
4
0
0
0
ν
0
1
x
0
x
x 2 + Ay4
0
0
d
0
0
y
y + Ax
0
0
0
0
0
0
ν
xν
νy
0
0
0
0
0
y
y2
y
2
νx
2
νxy
2
x
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2
0
0
2
0
−Ax 2
0
0
0
0
νxy
0
xyν
0
0
0
νx
yν
0
ν
2
0
0
xy ν
xd
2
x2
yd
2
−Ay
0
2
0
0
0
0
0
0
0
0
νx
y
2
y2
2
xy ν
2
νy
2
x
2
x2
2
xy ν
2
2
xd
y2
4
νxy
4
+ x2 d
+ xyd
0
0
yd
xy ν
4
x2
4
0
0
0
0
0
0
0
0
0
−Ax 2
0
−Ay2
0
0
0
0
+ xyd
0
0
+ y2 d
0
0
A
0
0
A
0
0
156
dxdy
Annexe II
* Forme développée après intégration analytique
𝑝𝑒
𝐾0 =
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
H00
H01
0
0
H01
H02 + AH40
H10 ν
0
0
H00 ν
0
E z z2 d z 0
1 − ν2
0
0
0
H10
0
0
νH01
H00
0
H00 ν
νH11
H10
H20 + AH04
0
0
0
0
H01
2
νH10
2
0
0
0
H02
2
νH11
2
0
−AH20
0
νH01
2
H10
2
0
0
0
H11 ν
2
H20
2
−AH02
0
dH00
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
H10 ν
H01 ν
H11 ν
0
0
0
H01
2
H02
2
νH01
2
H11 ν
2
H10 d
0
0
0
H10 ν
2
H11 ν
2
H10
2
H20
2
H01 d
H11 ν
+ H11 d
4
H20
+ H02 d
4
0
0
H02
H10 d
+ H20 d
4
νH11
H01 d
+ H11 d
4
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
−AH20
0
0
−AH02
0
0
0
0
0
0
0
AH00
0
0
AH00
II-e / Elément fini de couplage coque épaisse « cpe »
* Forme générale
𝑐𝑝𝑒
𝐾0
=
E z zd z
1 − ν2
0
0
0
1
0
y
0
0
0
y2
2xy 3
0
0
0
0
0
0
0
1
x
0
−x 2
−2x 3 y
0
0
0
0
0
2
x
0
y
2y
0
0
2x
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
ν
0
ν
1
0
0
0
d
0
0
0
0
0
0
0
0
0
6k(1 − ν)
h2
0
157
0
0
0
1
y
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
x
−1
0
y
2
−x
6k(1 − ν) 0
0
h2
0
0
0
0
0
0
0
−x 2
0
0
−y 2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
−y
x
2
0
0
0
0
0
0 dxdy
1
0
0
1
Annexe II
* Forme développée avant intégration analytique
𝑐𝑝𝑒
𝐾0
=
𝐸 𝑧 𝑧𝑑 𝑧
1−𝜈 2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
y
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2d
2xd
2
xd
2
x d
0
0
0
y
y
0
0
0
0
0
0
xν
νy
0
0
ν
xyν
yd
xyd
0
0
0
0
0
2yd 2xyd
0
0
0
0
0
0
0
0
0
y 2 − νx 2
2xy 3 − 2νyx 3
0
y 2 − νyx 2
2xy 4 − 2νx 3 y 2
0
0
0
0
0
2xd 2dx 2
0
0
0
−ν
0
0
0
y
− xν
0
0
0
−yν
2
0
0
y2
−νy
xy
2
0
−νy 2 + x 2
2
−2xνy 3 + 2yx 3
0
−
x 2 yν
2
2 3
0
0
0
0
0 dxdy
0
0
xyd
0
0
−νy 3 + x 2 y
0
0
0
0
0
0
ν − x2
−xy +
2
−x
−y
0
y3
0
xd
−νy +
2
−x
0
0
0
0
− νxy
2
νy
−1
0
0
0
0
+ x 3 − νxy 2
xy 4 − νy x − 2x 2 νy 3 + 2yx 4
0
x2
2
xy
2
d
d
−2xνy 4 + 2x 3 y 2
x2 d
* Forme développée après intégration analytique
𝑐𝑝𝑒
𝐾0
=
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
H00
H01
0
0
0
0
0
0
0
2H00 d
2H10 d
−νH00
0
E z zd z
1 − ν2 0
0
0
H01
H02
H10 d
H20 d
0
0
0
0
0
νH01
0
0
νH00
H01 d
H11 d
0
0
0
0
0
2H01 d
2H11 d
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
H02 − νH21
0
2H10 d
0
2dH20 x 2
νH10
H02 − νH21
2H13 − 2νH31
0
νH11
2H14 − 2νH33
0
158
0
−νH01
−H00
−H10 ν
0
−νH02 + H20
−2νH13 + 2H31
0
0
0
0
H01
− H10 ν
2
0
H02
− νH11
2
νH01
− H10
2
H11
ν − H20
2
0
H03 H21 ν
−
+ H30 − νH12
2
2
H14 − νH32 − 2H23 ν + 2H41
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
−H01 ν
0
0
0
0
0
0
0
0
−H11 +
0
0
0
0
−νH03 + H21
0
0
0
0
0
0
H10 d
H20
−νH02 +
d
2
−H01
H11
d
2
H11 d
−2H14 ν + 2H32
H20 d
Annexe II
A=
6k(1 − ν)
h2
d=
1−ν
2
159
Annexe III
ANNEXE III – Structure type de la matrice de rigidité de l’élément coque FGM 𝑲𝒆 au niveau élémentaire construire dans le système
d’axes des coordonnées locales
Nœud 1
U1
V1
W1
βx1
βy1
θz1
U2
V2
W2
βx2
βy2
θz2
U3
V3
W3
βx3
βy3
θz3
U1
V1
W1
M11
M12
M22
MF11
MF21
F11
βx1
MF12
MF22
F12
F22
Nœud 2
βy1
MF13
MF23
F13
F23
F33
θz1
M13
M23
FM13
FM23
FM33
M33
U2
M14
M24
FM14
FM24
FM34
M34
M44
V2
M15
M25
FM15
FM25
FM35
M35
M45
M55
W2
MF14
MF24
F14
F24
F34
MF34
MF44
MF54
F44
Mij : Terme de rigidité membranaire ;
Fij : Terme de rigidité flexionnelle ;
FMij et MFij : Terme de la rigidité de couplage.
160
βx2
MF15
MF25
F15
F25
F35
MF35
MF45
MF55
F45
F55
Nœud 3
βy2
MF16
MF26
F16
F26
F36
MF36
MF46
MF56
F46
F56
F66
θz2
M16
M26
FM16
FM26
FM36
M36
M46
M56
FM46
FM56
FM66
M66
U3
V3
W3
M17
M27
FM17
FM27
FM37
M37
M47
M57
FM47
FM57
FM67
M67
M77
M18
M28
FM18
FM28
FM38
M38
M48
M58
FM48
FM58
FM58
M68
M78
M88
MF17
MF27
F17
F27
F37
MF37
MF47
MF57
F47
F57
F67
MF67
MF77
MF87
F77
βx3
MF18
MF28
F18
F28
F38
MF38
MF48
MF58
F48
F58
F68
MF68
MF78
MF88
F78
F88
βy3
MF19
MF29
F19
F29
F39
MF39
MF49
MF59
F49
F59
F69
MF69
MF79
MF89
F79
F89
F99
θz3
M19
M29
FM19
FM29
FM39
M39
M49
M59
FM49
FM59
FM69
M69
M79
M89
FM79
FM89
FM99
M99