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La Bibliothèque idéale de vos auteurs - Elisabeth Ebory et Alex Nikolavitch
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La Bibliothèque idéale de vos auteurs - Elisabeth Ebory et Alex Nikolavitch

En cette période de grandes vacances, nous vous proposons de découvrir les titres incontournables et indispensables des autrices et auteurs de l'imaginaire.

Aujourd'hui, découvrez quelles sont les bibliothèques idéales d'Elisabeth Ebory et Alex Nikolavitch.

Pour Elisabeth Ebory, pas d'hésitation, ses livres préférés sont :

Le Chant d'Achille, de Madeline Miller
Non, ne grincez pas des dents : le somptueux roman de Madeline Miller est classé dans la catégorie roman historique, rapport à la guerre de Troie, les hypothèses archéologiques et historiques, etc etc.
Personnellement je vais me concentrer sur Chiron le centaure, Thétis la néréïde, et la réécriture mythique pour l'évoquer ici, dans la catégorie "livres d'imaginaire".
Et puis surtout, j'ai envie d'en parler. Lisez Le Chant d'Achille. C'est beau. C'est brillant. C'est amoureux et guerrier. C'est cruel et triste et merveilleux. C'est Achille et Patrocle sous une plume d'une précision et d'une grâce rare.
Lisez Le Chant d'Achille. (Et de mon côté, je vais lire Circée, de la même autrice.)

Jonathan Strange et Mr Norell, de Susanna Clarke
Roman de fantasy féerique qui se déroule au début XIXe entre guerre napoléonienne, Venise et campagne anglaise, J.S & Mr Norell est un livre univers dans lequel les notes de bas de page sont aussi gourmandes qu'incontournable, une de ces féeries anglaises dont on ne sort pas indemne, mais enchanté, au sens propre du terme. Une œuvre au souffle épique et romantique au sens premier du terme) !

American Gods, de Neil Gaiman
J'avais entendu parler des milliers de fois de ce roman et je l'ai finalement lu très récemment. Pourquoi ai-je tant tardé ?
C'est un monument d'urban fantasy, par son épaisseur, ses personnages, ses références piquetées comme des strass microscopiques sur une trame d'une richesse incroyable. C'est un livre où l'Histoire croise le Mythe, où les migrations racontent les dieux et les hommes, où les racines des territoires s'enchevêtrent aux feuillages de notre quotidien. Shadow Moon, le personnage principal, nous entraîne dans ses pas, avec son calme étrange, surréaliste parfois, et le voyage en sa compagnie est tout simplement hallucinant, dans "les coulisses" ou sous la glace d'un lac.

Velum, d'Hal Duncan
Il est difficile de décrire ce roman. De mon côté, je ne pouvais que l'aimer parce qu'il commence avec un grand livre en feu. Et qu'il y a Jack, des anges monstrueux et des dieux, des déesses, des réalités qui s'empilent les unes dans les autres, le temps qui s'emmêle. Une sorte de météore dans le paysage fantasy, violent et étrange, avec une prose et un lacis de trames étourdissant.

Enfin, un recueil de nouvelles d'une autrice trop rare : Douze Heures du Crépuscule à l'Aube, de Lélio.
La plume de Lélio (ou Yael Assia) est un petit joyau parfaitement ciselé, dans ce recueil. C'est une lecture ancienne mais dont je me rappelle avec un émerveillement tendre. A déguster, pour tous ceux qui aiment la forme courte.

De son côté, Alex Nikolavitch a mûrement réfléchi avant de choisir :

C’est compliqué, ça, parce que ça change selon l’humeur !
Mais en ce moment :
Le Goût de l’immortalité, de Catherine Dufour, parce que ça a été une énorme claque, tant par la noirceur glacée du propos que par la maitrise littéraire qui la soutient.
L’Assassin anglais, de Michael Moorcock, parce que c’est une espèce d’ovni, un trip psychédélique complètement fou, mais plus construit qu’il n’y paraît, et une banque d’images assez dingue. Je picore encore régulièrement dedans.
Le Temps incertain, de Michel Jeury, parce que là aussi c’est à la fois complètement fou et maitrisé.
Mais bon, on m’aurait demandé demain, ça aurait pu être Dune, Le Zéro et l’Infini et Au cœur des ténèbres, ou Demande à la Poussière, Ubik et Tous à Zanzibar.

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