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Les Fantômes d’Ombria

Julien Delval (Illustrateur de couverture), Patricia A. McKillip ( Auteur), Pascal Tilche (Traducteur)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : 
Date de parution : 28/02/2007  -  livre
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Les Fantômes d’Ombria

Sans doute comme beaucoup, en voyant arriver un roman de Patricia A. McKillip chez Mnémos, on s’est dit : « Tiens un nouvel auteur ! ». C’est avoir la mémoire un peu courte. Née à Salem en 1948 aux Etats-Unis, on a pu lire Patricia A. McKillip en France à plusieurs reprises, notamment lors de la publication de deux romans : La Magicienne de la forêt d'Eld chez Pocket en 1993 et Le Livre d'Atrix Wolfe chez J’ai lu en 1997. Plus récemment, plusieurs de ses nouvelles sont apparues au sommaire de L’Emblèmes Hors série de L'Oxymore Les Fées et de l’anthologie Blanche neige, rouge sang au Fleuve noir. Des traductions qui ne sont que le sommet de l’iceberg de sa bibliographie. Parmi la vingtaine de romans qu’elle a écrit, Les Fantômes d’Ombria est sans doute celui qui a connu le plus beau succès avec à la clef un World Fantasy Award.

Prince et régence...


Avec la mort du prince d‘Ombria, c’est toute la politique du royaume qui bascule. Désormais c’est la cruelle Domina qui assure la régence en attendant que le jeune Kyel, héritier direct de la couronne, soit en âge de régner. Mais derrière cette façade, la vie du palais est de plus en plus dangereuse et jamais Kyel n’a été autant menacé. Il suffirait d’un rien pour que Domina ne s’en débarrasse. Heureusement son cousin Ducan Grève, bâtard de sa mère, veille sur lui. Et puis la cité d’Ombria est vieille et nombreux sont les mystères qui se cachent dans les tréfonds.

Bien agréable

Après l’avoir dévoré en quelques jours, on est au final assez séduit par ce roman de Patricia A. McKillip. Le rythme qu’elle impose, sa lenteur, son ambiance et les mystères qu’elle dévoile peu à peu, tout concourt à ce que l’on passe un moment très agréable. C’est que Patricia A. McKillip a deux atouts. D’abord elle reste à la portée du lecteur. Ici ce n’est pas le sort du monde qui est en jeu ou une quête délirante contre des dieux, c’est juste la vie de quelques héros et le destin d’un royaume. Vous me direz, c’est déjà beaucoup. Mais ça reste à échelle « humaine ». La galerie de personnages n’est pas foisonnante (une demi-douzaine tout au plus), les enjeux pas extraordinaires et finalement cela instaure une certaine proximité avec le lecteur. Le deuxième atout, c’est la part de la magie et de mystère dans ce roman. Patricia A. McKillip est assez fine pour éviter les pièges classiques du genre. Ici la description d’Ombria et de sa part cachée est assez passionnante sans donner dans la surenchère. La somme de tous ces points positifs, c’est un bon petit roman qui se laisse lire avec plaisir. Et l’on a bien du mal à trouver à y redire (sauf peut-être dans le nom de la « méchante » du recueil : Domina...). Une auteur à (re)découvrir.

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