Nos articles d’actualité et d’analyse sur les exchange trading funds (ETF), aussi appelés trackers ou fonds indiciels, qui répliquent les performances de différents actifs (indices boursiers, obligataires etc.).
Retour à l’envoyeur. En 2004, BNP Paribas apportait ses activités d’intermédiation actions à Exane en échange de la moitié du capital du broker. Aujourd’hui, la banque veut les réintégrer. BNP Paribas a annoncé jeudi 11 mars son intention de porter sa participation dans Exane, toujours de 50% actuellement, jusqu'à 100%. Exane est présent dans l’intermédiation (aussi appelée le cash equities), les dérivés et la gestion d’actifs. Ce mouvement appuie la volonté de BNP Paribas de renforcer sa banque de financement et d’investissement (corporate and investment banking, CIB) et plus particulièrement sur les métiers actions. Cette acquisition, sous réserve d’approbation par le régulateur, intervient après la reprise par BNP Paribas des activités prime servicies et electronic equities de Deutsche Bank en 2019. Ces deux mouvements apparaissent complémentaires. En 2019, l’intégration des activités de Deutsche Bank portait sur des métiers d’exécution. Mais les flux et la recherche restaient chez Exane. A l’avenir, ils seront regroupés dans la même structure. Au départ, sur la partie exécution, deux plates-formes coexisteront, celle de BNP Paribas (issue de Deutsche Bank) et la plate-forme européenne d’Exane. Mais à terme, dans l’année qui suivra la clôture de l’opération qui devrait avoir lieu dans les prochains mois, «ces deux plates-formes seront rapprochées», indique une source proche du dossier. Les équipes s’inscriront dans ledépartement Global Market logé chez BNP Paribas CIB. Pour Exane, dont le management détenait toujours la majorité des droits de vote, ce rachat lui permettra d’élargir son champ d’activité. Jusqu’alors, la société restait très présente sur l’Europe. «Cette intégration à BNP Paribas permettra à la société d’aborder d’autres zones géographiques, y compris sur la recherche», continue la source. La reprise concernera la totalité des activités d’Exane, y compris la gestion d’actifs, via lessociétés Exane AM,Ellipsis AM et Ixios AM. BNP Paribas étudiera les solutions pour faire de ce pôle une activité à part entière. La forme que cela prendra, et son intégration ou pas à BNP Paribas Asset Management, n’a pas encore été dévoilée. BNP Paribas n’a pas révélé le montant de l’opération. Le produit net bancaire (PNB) d’Exane s’est monté à 346,3 millions d’euros en 2019, pour un résultat net de 21,9 millions d’euros. La société n’a pas publié ses comptes de l’andernier, mais les résultats de BNP Paribas pour 2020 font état d’un résultat pour Exane de 20 millions d’euros.
Les taux bas poussent certains investisseurs à s’interroger sur la validité des modèles de valorisation. VanEck a répondu. Le gérant d’ETF a lancé BUZZ, un tracker qui parie sur les actions mentionnées de manière positive sur les réseaux sociaux. La « secret sauce » est bien gardée : les critères d’inclusion, entre le nombre de messages mentionnant l’action, la diversité de leur contenu et la virulence des débats sur le titre ont été sans aucun doute mûrement réfléchis. BUZZ n’est d’ailleurs pas le premier ETF sur le sujet : BUZ, lancé en 2016 sur la même thématique, ne gérait pas plus de 9 millions de dollars à sa fermeture. Espérons pour VanEck que la ressemblance entre les deux trackers se limitera au nom.
Qui du fisc espagnol ou de la CNMV, l’autorité des marchés financiers en Espagne, a le pouvoir de fixer le niveau de taxation des Sicav espagnoles à 1% ou 25%? Le tribunal suprême espagnol va se pencher sur cette question selon le journal Cinco Días, qui rappelle qu’en théorie, depuis 2005,il revient à la CNMV de surveiller si les exigences pour être considérées comme des produits d’investissement collectifs (et donc bénéficier du taux de taxation à 1%) sont bien appliquées par les Sicav locales. Alors que la taxation et la structure même des Sicav espagnoles fait l’objet d’intenses débats, le tribunal suprême espagnol a déclaré recevable un appel dans le jugement d’une affaire concernant une Sicav locale. Celle-ci avait expulsé du registre des Sicav dela CNMV après que le régulateur a rencontré «des difficultés sérieuses pour l’inspecter et obtenir les informations nécessaires pour exercer son devoir de superviseur». Or, il se trouve que le fisc espagnol s’est penché sur l’expulsion de cette Sicav et a forcé ses détenteurs à payer l’impôt de 25% pour les années où elle avait obtenu l’agrément de la CNMV en tant que produit d’investissement collectif. Années durant lesquelles cette Sicav avait donc bénéficié du taux à 1%.Cinco Días explique qu’en réalité, les tribunaux ayant jugé l’affaire jusqu’alors ont en partie invalidé les capacités de supervision de la CNMV pour déterminer si une Sicav est établie pour des raisons fiscales ou non. En plus de décider si le fisc espagnol peut outrepasser les prérogatives de la CNMV dans la taxation des Sicav, ilreviendra au tribunal suprême de décider à partir de quand la taxation à 1% des Sicav espagnoles ne s’applique plus. Les critères requis pour l’obtenir jusqu’alors sont un minimum de 100 actionnaires avec un capital minimum de 2,4 millions d’euros et d'être disponible sur une plateforme.
Les autorités new-yorkaises ont conclu un accord de 105 millions de dollars avec le gérant de hedge funds suédois Thomas Sandell relatif à ses tentatives d’évasion fiscale, rapporte le Wall Street Journal. Le bureau du procureur général de New York a déclaré que l’accord représente le plus important recouvrement jamais réalisé par l'État en vertu du False Claims Act, qui rend illégale la transmission de fausses informations liées aux paiements effectués aux entités gouvernementales. Le bureau a déclaré que Thomas Sandell, par l’intermédiaire de sa défunte société de hedge funds, Sandell Asset Management Corp, avait évité de payer les taxes de l'État et de la ville sur plus de 450 millions de dollars de commissions issues de services de gestion d’investissements à New York. Dans le cadre de l’accord, Thomas Sandell et sa société n’ont ni admis ni nié les allégations, a déclaré le bureau du procureur général.
L’industrie des fonds d’investissementespagnols a enregistré sa meilleure collecte depuis mars 2018 au cours du mois de février 2021. Les fonds espagnols ont collecté un total net de 2,18 milliards d’euros selon les données préliminaires d’Inverco, l’association professionnelle de la gestion d’actifs en Espagne. Les produits investis enactions internationales et enobligations mixtes ont tiré la collecte avec des souscriptions nettes respectives de 828 et 461 millions d’euros. Les autres classes d’actifs ont aussi terminé février en territoire positif, exception faite desfonds d’actions espagnoles qui continuent d'être boudés par les investisseurs locaux avec une décollecte de 54 millions d’euros. Les encours des fonds espagnols grimpent de2,1% (soit 5,93 milliards d’euros)par rapport à janvier 2021 pour se situer fin février à 283,9 milliards d’euros. En termes de fournisseurs, CaixaBank AM reste devant avec 49,9 milliards d’euros d’actifs sous gestion dans ses fonds et des souscriptions nettes d’environ 476 millions d’euros pour février. Santander AM suit avec 46,2 milliards d’euros d’encours dans ses fonds et une collecte nette de 312 millions d’euros au cours du mois dernier. BBVA AM complète le podium avec des encours de 38,9 milliards d’euros et 90 millions d’euros de collecte fin février.
La principale société de gestion au monde domine l’Europe. En 2020, BlackRock s’est placée en tête de la vente de fonds en Europe, avec une collecte nette de 132,1 milliards d’euros, comme en 2019, selon les données de Refinitiv Lipper. Elle affiche les meilleurs scores à la fois dans la distribution de fonds obligataires (+29 milliards d’euros) et de fonds actions (+69,3 milliards). Elle surpasse aussi ses concurrentes en termes d’encours avec pas moins de 1.114 milliards d’euros. Amundi, la deuxième société en termes d’encours en Europe, arrive loin derrière avec 445,2 milliards d’euros d’encours de fonds. La société n’a été que septième en termes de collecte l’an dernier avec près de 20 milliards d’euros. JPMorgan arrive troisième, devant UBS et DWS Group. Le deuxième vendeur de fonds en Europe en 2020 a été JPMorgan, devant Goldman Sachs, BNP Paribas Asset Management, DWS Group et Vanguard Group. Lipper Refinitiv observe que la collecte des sociétés qui dominent les classements a été influencée par les flux dans les fonds monétaires, qui se sont arrogés une large partie de la collecte globale en 2020. Par exemple, BlackRock a collecté 30,7 milliards d’euros dans les fonds monétaires, JPMorgan quelque 33,5 milliards d’euros et Goldman Sachs, 31,9 milliards d’euros. De plus, six des dix meilleurs vendeurs de fonds ont enregistré «des flux significatifs» dans leurs ETF. A noter que parmi ces géants, quelques petites sociétés s’illustrent dans les classements par catégories de fonds. Ainsi, l’allemande Flossbach von Storch est deuxième meilleur vendeur de fonds diversifiés en 2020 avec 7,8 milliards d’euros, derrière ING. La britannique Royal London est cinquième, avec 2,9 milliards. Parmi les fonds alternatifs Ucits, Eleva Capital fait une apparition remarquée avec 700 millions d’euros de collecte, derrière Man Investments, Nordea et Partners Group. Si l’on prend le secteur dans son ensemble, les fonds vendus en Europe ont drainé 574,3 milliards d’euros, soit un niveau plus élevé que la moyenne annuelle entre 2004 et 2019. Les fonds monétaires se sont taillé la part du lion au cours de cette année compliquée, avec 268,4 milliards d’euros de collecte nette. Les fonds actions ont drainé 212,4 milliards d’euros, les fonds obligataires ont attiré quelque 129,6 milliards d’euros et les fonds diversifiés 26,7 milliards d’euros. Les fonds alternatifs Ucits sont les seuls à être dans le rouge, ayant vu sortir 80,2 milliards d’euros. Lipper Refinitv observe que plus de 50 % de la collecte s’est portée sur des fonds ESG, confirmant ainsi l’engouement pour ces stratégies. Au total, les encours ont atteint 13.000 milliards d’euros, contre 12.300 milliards fin 2019, bénéficiant d’un effet marché très positif en plus de la collecte.
L’ancien ministre des Finances britannique (ou Chancelier de l’Echiquier) George Osborne, qui avait démissionné de son poste après le vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne pour rejoindre BlackRock en tant que conseiller en 2017, a décidé de quitter le gestionnaire d’actifs américain. Il doit rejoindre d’ici fin mars la société de conseil en M&A britannique Robey Warshaw. George Osborne devrait également démissionner de son poste de rédacteur en chef du journal britannique Evening Standard. Chez BlackRock, George Osborne avait un poste de conseiller et d’influenceur équivalent à un jour par semaine de travail. Il était rémunéré 650.000 livres sterling par an pour cela selon des informations du Financial Times.
Capza a recruté en janvier Guillaume Basquin et Frédéric Chiche en qualité de partners et co-heads du fonds Capza Expansion dédié aux investissements dans des PME/ETI françaises et créé suite à l’enveloppe de 500 millions d’euros confiée en mai 2020 par Axa France pour contribuer au redémarrage du tissu économique français et développer l’emploi. Capza revendique 4,82 milliards d’euros d’actifs sous gestion au total. Le fonds Expansion a commencé de premiers investissements dans Béton Solutions Mobiles et Sogetrel. Il pourra investir des montants de 15 millions d’euros minimum dans des opérations visant à renforcer la structure capitalistique des entreprises. L'équipe de gestion est composée au total de cinq membres opérationnels avec également Marion de Bonneville, Thibault Chatagnon et Roxane Pauquet. L’équipe sera pleinement constituée en mars avec l’arrivée d’une nouvelle chargée d’affaires déjà recrutée, précise un communiqué. Par ailleurs, l’équipe est accompagnée d’un Senior Advisor, Christophe Fercocq, ancien fondateur de Cobalt Capital et ex-Legal & General Ventures. Une partie des frais de gestion sera reversée à l’association Axa Atout Coeur et Capza For Good, qui engagent les collaborateurs d’Axa et de CAPZA au service de la société autour d’actions solidaires. Avant de rejoindre Capza, Guillaume Basquin était directeur associé chez 3i à Paris depuis 2006. Auparavant, il a travaillé chez PwC Transaction Services et en Leverage Finance à la Société Générale à New York. De son côté, FrédéricChiche était directeur associé chez 3i à Paris depuis 2017. Auparavant, il a passé huit ans dans la banque d’investissement (Morgan Stanley, Rothschild et ING), et plus de 10 ans dans le capital-investissement chez 3i, Providence Equity et Silverfleet Capital, à Paris et à Londres. Il a également été co-actionnaire et associé d’une banque d’investissement indépendante en France et en Chine
Ark Investment Management a dépassé les géants bien établis de Wall Street BlackRock et State Street en janvier, rapporte le Financial Times. Les ETF gérés activement de la société de gestion fondée par Cathie Wood ont attiré 8,2 milliards de dollars cette année, selon Morningstar. Seul Vanguard a fait mieux. Les encours de Cathie Wood ont atteint 46,7 milliards de dollars en janvier. L’an dernier, ils ont bondi de 3,4 milliards à plus de 30 milliards. Lancé en 2014 avec une stratégie d’investissement visant à identifier des «innovations disruptives», Ark a des ETF focalisés sur l’innovation, la génomique, les fintech, la tech autonome et l’internet de nouvelle génération.
Aberdeen Standard Investments (ASI) vient de promouvoir Katie Trowsdale au poste de directrice de la multigestion. Elle remplace Bambos Hambi, qui a quitté la société à l'été dernier pour prendre la direction de la gestion multi-classes d’actifs chez Quilter. Katie Trowsdale travaille comme multigérante chez ASI depuis près de dix ans. Elle dirige désormais une unité qui compte 30 milliards de livres d’encours sous gestion.
DWS s’est engagé à respecter les normes de reporting du capital humain ISO30414 - Gestion des ressources humaines : Lignes directrices pour l'établissement de rapports internes et externes sur le capital humain - établies par l’Organisation internationale de normalisation (ISO) à la fin de 2018. Ces normes fournissent des lignes directrices sur les mesures du capital humain que les entreprises doivent communiquer en interne et celles qu’elles doivent rendre publiques - y compris les domaines essentiels des ressources humaines tels que la culture organisationnelle, le recrutement et la rotation du personnel, la productivité, la santé et la sécurité, et le leadership. Leur principal objectif est de rendre les contributions des salariés à l’entreprise plus transparentes pour les investisseurs et de recueillir des détails sur la mesure et l'évaluation des paramètres du capital humain. «Nous sommes absolument ravis d'être l’une des premières organisations à être certifiées selon ces normes et nous aspirons à être à la pointe dans ce domaine dans cette période de transparence de plus en plus importante », affirme Kristina Fluegel, responsable des ressources humaines de DWS.