Tuberoschistura arakanensis

Présentation

La loche naine rosée Tuberoschistura arakanensis ou Yunnanilus sp. Rosy ou encore Petruichthys sp. Rosy est un petit poisson de fond originaire d'Asie et plus précisément de Birmanie (Myanmar). Il existe un imbroglio au sujet de la taxonomie de l'espèce dans la famille des Némachélidés et pour cause : ce poisson n'est pas encore décrit. C'est un poisson très récent dans le domaine du commerce aquariophile.

Tuberoschistura arakanensis = Loche naine rosée

Description

La loche de pierre naine Tuberoschistura arakanensis est un petit poisson qui mesure environ 3 à 4 cm. L'espèce se caractérise par une bande horizontale noire partant de l'oeil jusqu'à la nageoire caudale. La couleur dominante est le rouge/rose, mais il semblerait que certains spécimens présentent une tendance de couleur jaune.

⭐ À l'achat, surtout avec des spécimens juvéniles, il n'est pas rare d'acquérir aussi Yunnanilus brevis. Les juvéniles des deux espèces étant très proches morphologiquement.

✅ Ce poisson est pêché aux côtés de Danio margaritatus, qui, à l'origine, était censé se limiter à une seule localité, située à environ 1 040 m d'altitude, près de la ville de Hopong dans l'État de Shan, dans l'est du Myanmar, mais on le sait maintenant dans les eaux associées à la rivière Salween (alias Thanlwin). sud du Shan et même de l'autre côté de la frontière dans le nord de la Thaïlande.

Paramètres

La loche Tuberoschistura arakanensis s'adapte à une large gamme de paramètres. Dans la nature, on retrouve l'espèce dans des petits étangs et des rivières en montagne (800–1 000 mètres d'altitude) riches en végétations aquatiques avec une forte oxygénation de l'eau (mais pas de forts courants). On rencontre ainsi l'espèce dans la rivière Salween, mais aussi dans des cours d'eau du bassin du lac Inlé.

En aquarium, on proposera pour une bonne maintenance une eau légèrement alcaline avec un pH compris entre 7 et 8. Idéalement, l'eau devra être douce à légèrement dure avec un GH de 8 à 15. La température sera comprise entre 20 et 25 °C.

L'espèce apprécie d'avoir une eau claire et propre, des changements d'eau réguliers chaque semaine sont un gage de bonne maintenance. Placez les loches de pierre naines en aquarium planté.

En milieu naturel, l'eau douce n'a qu'une profondeur d'environ 30 cm, elle est transparente et favorise la croissance dense de plantes aquatiques, appartenant pour la plupart à la famille des Hydrocharitaceae, qui comprend des genres tels que Egeria, Elodea et Blyxa.

⭐ D'après les photos de capture, la plupart des autres habitats semblent globalement similaires, c'est-à-dire des zones peu profondes de zones humides entourées de prairies ouvertes, même si au moins une population aurait été découverte dans une forêt primaire.

Comportement

La loche naine rosée est un poisson très pacifique et aussi très actif. La cohabitation avec des crustacés (crevettes) ou des petits Cyprinidés comme des espèces de Rasbora et Danio (par exemple Devario sondhii, Microrasbora rubescens) est excellente. D'ailleurs, dans la nature, Tuberoschistura arakanensis cohabite avec les Microrasbora Galaxy. Il est aussi tout à fait possible de maintenir ce poisson avec des poissons tels que des Colisas.

En revanche, de part la petite taille de l'espèce, il faudra éviter la cohabitation avec des poissons territoriaux comme des Cichlidés. C'est un poisson qui occupe majoritairement le fond de l'aquarium à la recherche de nourriture en fouissant dans le sol. Il faut donc à cette occasion prévoir un sol qui n'engendrera pas de coupures sur la paire de barbillons. Mais c'est un poisson qui nage aussi beaucoup dans la zone médiane du bac et qui est très remuants. Il faut donc éviter de le faire cohabiter avec des espèces fragiles qui pourrait être facilement intimidées.

✅ La loche naine rosée est un poisson grégaire qui vit en bancs de plusieurs centaines (et même milliers !) d'individus à l'état naturel. Dans un aquarium, un groupe de 8 à 10 individus est le strict minimum si l'on veut pleinement profiter de l'espèce.

Alimentation

T. arakanensis est un microprédateur omnivore, se nourrissant principalement de petits insectes, vers, crustacés et autres animaux zooplanctoniques de la nature. L'espèce accepte tous les aliments proposés. L'idéal est d'alterner entre la nourriture lyophilisée, la nourriture vivante (daphnies, moinas et autres puces d'eau, micro-vers) et les aliments congelés.

Les aliments séchés flottants de petite taille ou broyés sont également acceptés et devraient idéalement contenir du matériel végétal ou d'algues.

🚩 Les loches de pierre sont souvent dans un état semi-émacié après l'importation et peuvent nécessiter plusieurs petits repas chaque jour en l'absence de concurrents alimentaire pendant la période d'acclimatation.

Reproduction

Le dimorphisme sexuel est assez facile à repérer. Les femelles sont plus grosses et présente un ventre plus arrondi que les mâles. Les mâles présentent aussi des couleurs plus orangés. Les informations concernant la reproduction de l'espèce sont extrêmement rares. Il semblerait qu'elle soit réussie seulement ponctuellement.

Cette espèce est un géniteur à dispersion d'oeufs qui ne montre aucun soin parental, bien qu'il puisse être difficile de trouver des femelles car souvent seuls les mâles colorés sont exportés.

Si les poissons sont en bon état, ils se reproduisent souvent et dans un aquarium mature planté de manière dense, il est possible qu'un petit nombre d'alevins commencent à apparaître sans intervention.

Toutefois, si vous souhaitez augmenter le rendement en alevins, une approche légèrement plus contrôlée est requise.

Le groupe d'adultes peut toujours être conditionné ensemble, mais un ou plusieurs conteneurs plus petits, de 10 à 15 litres par exemple, doivent également être installés et remplis d'eau vieillie.

Remplissez une grande partie de l'espace disponible avec des mousses Taxiphyllum ou une autre plante aquatique à feuilles fines.

Ni l'éclairage ni la filtration ne sont nécessaires bien que vous puissiez installer un petit filtre éponge à air si vous préférez.

Lorsque les poissons adultes sont bien conditionnés, il est possible d'introduire dans chaque conteneur un couple ou un groupe comprenant plusieurs individus de chaque sexe, bien qu'il soit intéressant de noter que plus le nombre d'individus impliqués est élevé, plus le risque de prédation sur les oeufs est grand.

Le mâle commence à se reproduire en s'approchant d'une femelle et en apparaissant bouche ouverte, semblant "goûter" à la zone autour de son cloaque.

Si la femelle n'est pas prête, le mâle perd rapidement son intérêt, mais si elle est réceptive, il la conduira dans l'aquarium jusqu'à ce que le couple se fixe et que les oeufs soient libérés par petits lots de 1 à 3, ceux-ci tombant sur le substrat ou parmi les feuilles de la plante où ils deviennent adhérents après quelques minutes.

Plusieurs événements de ce type peuvent se produire avant qu'une femme soit "dispensée" de ponte...

Si le nombre de spécimens est limité, deux mâles ou plus peuvent tenter de frayer avec une seule femelle simultanément, et une fois que les oeufs sont repérés, il est préférable de retirer les adultes car ils mangent les oeufs à leur guise.

L'incubation dépend dans une certaine mesure de la température mais dure environ 24 heures à 28 °C (une élévation de la température de l'eau est un facteur déclencheur), le sac vitellin étant complètement absorbé environ 24 à 36 heures après l'éclosion.

Une fois que les alevins sont en liberté, la nourriture initiale devrait être du type paramécies ou un aliment sec spécifique de qualité suffisamment petite (5 à 50 microns), introduisant des nauplies d'artémias, des microvers, etc., une fois qu'ils sont suffisamment gros pour les accepter.

Taxonomie espèce

Suggestions espèces

Aborichthys elongatus

Acanthocobitis botia (Loche plate)

Acanthocobitis zonalternans

Acanthocobitis urophthalmus

Yunnanilus cruciatus

Aborichthys garoensis (Loche de Garo)

Compléments utiles

Les premières importations de la loche naine rosée dateraient du début des années 2000. Nous sommes donc en présence d'un poisson très difficile à obtenir.

Selon Kottelat, en 2012, le poisson appartiendrait plutôt au genre Petruichthys.

Références et liens externes