Citations de Maxence Fermine (943)
- Savais-tu que l'art du thé est une musique d'eau ?
- Qu'ont à voir l'eau et la musique avec le thé ?
- Réfléchis bien et écoute :
D'abord, il y a la musique de la pluie sur la feuille des théiers, ce léger tremblement comme un tambour de lumière frappé par les baguettes d'argent du ciel.
Puis il y a la musique de la récolte, accompagnée par la danse des voiles des cueilleuses.
Ensuite, il y a la musique d'une source aussi fraîche et pure que possible.
Enfin, la musique de l'eau chaude qu'on verse lentement sur les feuilles de thé
Je viens des regrets, je vais vers le rêve et je suis là par hasard...
Il n'écrivit qu'un seul mot, d'une blancheur éclatante....
Écrire, c'est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n'est pas de s'élever du sol et de tenir, en équilibre aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n'est pas non plus d'aller tout droit , en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d'une virgule, ou que l'obstacle d'un point. Non, le plus difficile, pour le poète, c'est de rester continuellement sur ce fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire.
Le noir contre le blanc. Le jazz contre le silence. La musique contre la vie.
Quelque chose de beau.
Juste pour commencer cette histoire.
Les gens bien, c'est comme les trèfles à quatre feuilles : on en trouve si peu sur son chemin qu'on finit par se demander s'ils existent vraiment.
Dans la vie, on rencontre six ou sept personnes à qui ont peut vraiment parler. C'est tout. Et encore, probable qu'on les perdra de vue et qu'on les reverra jamais.C'est triste à dire mais c'est la vérité. Les autres, on fait que les effleurer, les supporter ou, pire, les subir. Surtout les subir.
Un matin, on se réveille. Il est temps de se retirer du monde pour mieux s'en étonner.
Un matin, on prend le temps de se regarder vivre.
"C'est vrai que le monde réel a parfois du bon, surtout si y vivent ceux qu'on aime."
Il y a deux sortes de gens.
Il y a ceux qui vivent, jouent et meurent.
Et il y a ceux qui ne font jamais rien d’autre que se tenir en équilibre sur l’arête de la vie.
Il y a les acteurs.
Et il y a les funambules.
La vie de Charles Stowe, aventurier du thé, donne à penser que le hasard est une toile d'araignée dans laquelle le destin vient parfois se prendre.
La plus belle des calligraphies est celle que l’on écrit à l’encre de ses doigts, tel un tatouage sensuel et éphémère, sur la peau de l’être aimé.
Même dans une cage dorée, on ne peut empêcher un papillon de prendre son envol.
Pour devenir un virtuose du violon, il faut posséder deux qualités : savoir écouter et savoir entendre.
La vie ne tient qu'à la solidité d'un fil.
Un fil d'or tissé par les jours où l'on comprend que le besoin d'étancher sa soif sera toujours plus fort que le plaisir de boire.
Que le besoin de rester en vie sera toujours plus beau que le plaisir de vivre ....
Un matin de janvier, Aurélien trouva une abeille morte dans la neige. Elle était vêtue d'or et de noir, véritable bijou de feu dans un océan de blancheur. Il la prit délicatement entre le pouce et l'index et la posa sur sa paume.
Au contact de sa peau, l'abeille gelée se brisa comme du verre.
Quand il ouvrit la main et la tourna vers le sol, il vit avec tristesse un peu de poudre d'or scintiller dans les airs et disparaître sur la neige.
C’était une nuit de pleine lune, avec une chaleur torride, des centaines de moustiques venus en cohortes des sources de Solimões et pas mal d’électricité dans l’air. Une nuit à finir fin saoul, sans un sou, entre les cuisses d’une femme.
Amazone joua longuement et pas une fois il n'ouvrit les paupières. Ses mains papillonnaient, plaquant des accords parfaits sur le piano blanc, sans la moindre fausse note ni même l'ombre d'une hésitation, et pourtant il ne voyait pas ce qu'il faisait. Il sentait, c'était tout. Le Suisse n'en revenait pas. Il venait de comprendre que la musique, lorsqu'elle est jouée parfaitement, n'a pas besoin de lumière. Comme l'Amazonie n'avait aucun besoin des hommes, pas même de leur présence.
La beauté se suffit à elle-même.
L'unique trait du pinceau ne dessine pas, il révèle seulement ce qui existait déjà.
Printemps gris, été vert, automne rouge et hiver blanc. Parfois la nature se joue des hommes en leur offrant un décor différent, comme pour leur prouver qu'ils ne la possèderont jamais.