C'est le détail du tableau de Jan van Eyck Les Epoux Arnolfini reproduit sur la couverture de ce roman d'Annie Degroote D'infinies promesses qui m' a fait choisir ce livre lors de mon dernier passage à la bibliothèque. Fi donc de la 4 ème de couverture ( je les lis de moins en moins ! ) et me voilà partie pour La Flandre , les villes de Lille, de Bruges , de Gand ,de Liège , nous sommes dans les années 1430 et Philippe III , Duc de Bourgogne gère avec habileté l'immense duché de Bourgogne .Malgré la guerre avec Charles VII, son désir de venger la mort de son père Jean Sans Peur assassiné en 1419 , on vit bien dans son duché, les commerçants sont prospères, les artistes appréciés et courtisés .
C'est la famille du Hesdin qui est au centre de cette histoire romanesque Insbeth , l'enlumineuse et Lucas le maître-verrier ont 5 enfants aussi talentueux qu'eux .Nous allons surtout nous attacher à Naelle, la benjamine lumineuse et enlumineuse comme sa mère.
Voilà le décor est planté, Histoire, amours , cercle familial, amours contrariées, vilenies et vengeances, magnificence et beauté, des artistes au sommet de leur art ,chant d'amour pour une région , Annie Degroote nous raconte une histoire, une vraie histoire , les pages se tournent vite et bien ,une écriture sans trop de prouesses mais pour finir une lecture plaisante
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"D'infinies promesses" est un roman historique dont le personnage principal, Naëlle du Hesdin, est une jeune enlumineuse évoluant dans les cercles proches de la cour de Philippe le Bon au début du 15e siècle. L'auteure nous emmène dans les villes de Flandres alors en plein essor telles que Lille, Bruxelles, Bruges et Gand. Elle s'intéresse à ces nombreux artisans qui oeuvrent au service des grandes familles nobles et dont les compétences les élèvent peu à peu à un statut supérieur à celui des autres roturiers. L'intrigue est assez bien conçue, et la famille du Hesdin plutôt attachante. Les différences d'opinion entre les deux frères de Näelle sur la politique du duc de Bourgogne servent à mettre en lumière les tensions entre la Bourgogne, la France et l'Angleterre.
Malheureusement, l'écriture n'est pas à la hauteur de l'intrigue. le style de Degroote est trop didactique, voire répétitif. Les dialogues sont peu naturels et servent souvent de prétexte à un cours d'histoire. le mariage de Philippe le Bon avec Isabelle du Portugal, l'annexion du Brabant, la mort de Jeanne d'Arc, la création de l'ordre des chevaliers de la Toison d'Or... les évènements de la grande Histoire auraient pu être intégrés au récit de manière beaucoup plus subtile. L'action est souvent interrompue par des descriptions narratives, le point de vue omniscient du narrateur rajoute à la lourdeur du style, et le choix des mots n'est pas toujours judicieux (ex. "sa franche honnêteté", chapitre 13).
Enfin, l'histoire d'amour au centre du roman est assez niaise. le dernier chapitre, sur le thème "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants", confirme que ce roman relève davantage du divertissement historico-romantique que de l'oeuvre littéraire.
Sur la version Audible
La lecture par Séverine Bordes est très agréable, elle a un bon rythme et une bonne intonation, même c'est dommage qu'elle prononce tous les noms flamands "à la française" (par exemple "anvèr" au lieu de "anvèrsse" pour Anvers, "jeanne vanne ik" au lieu de "yann vanne eïk" pour Jan van Eyck...). L'intégration de courts extraits de musique médiévale est réussie : elle sert de transition aux moments clés plutôt qu'entre chaque chapitre (ce qui aurait été trop lourd).
Je n'ai noté que deux petits bugs dans l'enregistrement (la répétition erronée d'une même phrase, par exemple à 4 minutes 20 dans le chapitre 30). Enfin, il est un peu déroutant que la numérotation des chapitres du fichier Audible soit différente de celle du livre (le chapitre 2 Audible correspond au chapitre 1, et ainsi de suite). Il aurait suffi de nommer le chapitre 1 "introduction", comme dans le livre imprimé, pour éviter cela.
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Aubin, jeune garçon est témoin du meurtre de son père. Un homme le sauve, c'est Thibault de Ghiselin. Naëlle tante d'Aubin décide avec son frère Nicolas de le rechercher. Nicolas verrier, est en contact avec la cour. Thibault de Ghiselin va les aider dans leur recherche, il croit savoir où se trouve l'enfant, c'est lui qui l'avait sauver du meurtrier de son père. Naëlle tombe sous le charme du chevalier, l'attirance est réciproque, mais Thibault est marié, et Naëlle est une roturière. Aubin retrouvé, Naëlle va le confier à son père. Aubin ne parle pas et on dit de lui que c'est un enfant maudit, mais au contact de la matière du verre il va s'épanouir. Naëlle reverra le chevalier et tombera enceinte. Elle refuse tous les mariages que son père lui propose. Dans l'ombre guette le meurtrier du père d'Aubin qui veille à détruire ses témoins : Aubin et Thibault.
Un livre qui se lit avec plaisir, mais l'histoire n'a rien d'extraordinaire, elle a un goût de déjà vu.
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Il se sentait protégé par les milliers d' étoiles. Libre, et en même temps enveloppé par l'édifice. Il était mieux que chez lui. Une seule personne manquait à son univers clos et protégé : sa petite tante. Aussi, lorsqu'il montait pour contempler le ciel nocturne, il choisissait l'étoile la plus brillante, et se disait que c'était celle de Naëlle.
Foulque avait enfin son heure de gloire. Pas celle qu'il escomptait jadis, mais tout de même. Il était le principal acteur de ce grand spectacle. Un événement dont on se souviendrait et qui l'inscrirait à tout jamais dans les annales des chroniqueurs. Tous les regards étaient tournés vers lui. Il serait le héros du jour.[...]Face au bourreau vêtu de rouge, Foulque perdit de sa superbe. Il comprit soudainement avec terreur qu'il allait mourir.
il saisissait des bribes de conversation entre les grands ,pénétrait ce mode qui n'était pas le sien , vivait avec le rêve qu'il faisait un peu partie de cette noblesse. Comme tout serviteur de rang élevé : orgueil pour son maître, humilité face à lui.
Déconstruire pour reconstruire ?
1er juillet 2022, 10h — Amphi 34B
Inventer de nouveaux concepts pour élaborer des théories scientifiques ou philosophiques, imaginer d'autres systèmes politiques, bousculer des normes ou des traditions artistiques, ou même décider de s'en affranchir… Dans toute discipline, de la plus concrète à la plus abstraite, il est parfois nécessaire d'aller au-delà des principes que l'on croyait acquis, des doctrines établies et des anciennes hypothèses – voire de les abolir – afin de construire un nouvel édifice, au sens propre comme au sens figuré. de la rénovation des bâtiments à l'écriture d'un roman en passant par l'histoire de la médecine, des étudiants et des jeunes chercheurs aux spécialités variées tenteront d'expliquer comment ils sont amenés, au quotidien, à déconstruire leur objet ou leur méthode, afin de donner un nouveau souffle à leur recherche ou à leur activité créatrice.
Barnabé Crespin-Pommier - Étudiant en recherche-création littéraire
Jimmy Degroote - Doctorant en philosophie des sciences
Rachna Bhoonah - Doctorante en coconception et thermique des bâtiments
Tiphaine Lours - Masterante en histoire de la médecine
Gautier Depambour - Doctorant en histoire des sciences
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